LA PLACE DE LA SCENOGRAPHIE DANS …pif.paris-lavillette.archi.fr/rapport/donnee-2012-2013/10010/10010... · Renzo Piano et Richard Rogers réalisé en 1990. Grâce à l’échange

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  • LA PLACE DE LA SCENOGRAPHIE DANS LENSEIGNEMENT DARCHITECTURE EN LICENCE

    RAPPORT DETUDES DE LICENCE

    LUCIE RIZZO n10010

    ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DARCHITECTURE DE PARIS LA VILLETTE Responsables: Maxime KETOFF, Caroline LECOURTOIS

  • SOMMAIRE

    INTRODUCTION

    DEFINITION DE SCENOGRAPHIE

    PREMIERE ANNEE DE LICENCE

    DEUXIEME ANNEE DE LICENCE

    TROISIEME ANNEE DE LICENCE

    CONCLUSION

    BIBLIOGRAPHIE

    p. 3

    p. 5

    p. 7

    p. 13 p. 22

    p. 29

    p. 32

    1

  • INTRODUCTION

    Le choix dun bac littraire tourn vers les arts plastiques, une pratique de la danse et un intrt pour les arts en gnral mont men un projet professionnel centr sur la scnographie de spectacle. Jai envisa-g la poursuite de mes tudes au sein de lcole darchitecture de Paris La Villette dans lobjectif de suivre en master le smi-naire de scnographie propos par lta-blissement. Ce choix permet une formation professionnelle plus large quune cole de cinma car larchitecture rassemble de nombreux mtiers. Dans ce rapport nous verrons comment jai pu mesurer la place de la scnogra-phie dans lenseignement darchitecture en licence. Je commencerai par dfinir la notion de scnographie afin de lillustrer au travers de mes trois annes dtudes en licence darchitecture.

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  • DEFINITION DE SCENOGRAPHIE

    Il est ncessaire de commencer par dfinir la notion de scnographie pour comprendre plus prcisment ce qui nous concerne dans ce rapport de licence. Selon la dfinition professionnelle de lUnion des Scnographes, la scnogra-phie est lart de concevoir et de mettre en forme lespace propice la reprsentation ou prsentation publique dune uvre, dun objet, dun vnement (http://uniondessce-nographes.fr.over-blog.com). On parle donc dune construction spatiale dont la fonc-tion est de mettre en valeur un objet donn. On distingue alors trois branches: la sc-nographie dquipement (lieu scnique), la scnographie dexposition (muse) et la scnographie de spectacle qui mintresse plus particulirement. Dans ce dernier cas, le scnographe est un artiste. Collabo-rateur direct du metteur en scne, il est responsable de la conception originale et de la cration du dispositif scnique, des dcors et/ou des costumes, incluant tout lment spatial et plastique ncessaire la reprsentation scnique dune uvre dra-matique, lyrique, chorgraphique (http://uniondesscenographes.fr.over-blog.com)

    Ici, la conception spatiale fait donc par-tie de laboutissement dune uvre de repr-sentation. Le dcor se conoit et se pratique selon un scnario prtabli. La scnographie de spectacle traite le contact entre une ac-tion scnique et les spectateurs. Nous pou-vons complter cette dfinition en affirmant que la scnographie implique la fois un lieu de reprsentation et une reprsentation du lieu qui influent sur la perception et la comprhension dun spectacle comme lindique Marcel Freydefont dans son ou-vrage Petit trait de scnographie (2007, Edi-tions joca seria, p47). En effet, un dcor prend place au sein dun lieu de reprsentation. On peut donc se demander si la scnogra-phie ne comprend pas la fois la reprsen-tation dun lieu daction scnique et la salle dans laquelle a lieu cette reprsentation.

    En sappuyant sur ces rfrences, dans ce rapport de licence nous nous intresserons la scnographie comme une mise en scne propice la reprsen-tation dun lieu mais galement comme un lieu de reprsentation. Lenjeu tant, pour un lieu donn, de proposer un point de vue afin de prsenter cet espace, comme la manire dune exposition, par le biais de divers lments architec-turaux. La scnographie de spectacle nest pas que la copie dune forme du rel mais peut aussi tre une mtaphore manant dun travail de limagination.

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  • PREMIERE ANNEE DE LICENCE

    La premire anne de licence est une an-ne de dcouvertes et dexprimentations. Lobjectif est dacqurir un maximum de connaissances en architecture. Ce but ex-plique la large palette denseignements laquelle les tudiants doivent faire face. Il nous faut acqurir le vocabulaire technique et le langage graphique de larchitecture. Les cours de construction et de structure, abords en amphithtre, mont permis de comprendre la stabilit dun btiment et les efforts subis par une structure. Jai apprci de pouvoir approfondir certains savoirs de faon plus exprimentale grce aux TD. Le TD de structure ma permis de comprendre le fonctionnement des structures de ma-nire empirique grce des constructions en spaghettis (fig.1). Le TD dambiance ma appris tudier lexposition solaire des btiments. Cet apprentissage est im-portant afin de pouvoir concevoir des struc-tures praticables pour une action scnique.

    Les enseignements dhistoire de la construction et dhistoire de larchitecture de la ville mont expliqu les contextes qui influencent les choix constructifs du pass et les styles de chaque poque. Les sciences humaines et sociales ex-posent le lien existant entre lespace de vie bti et le mode de vie pratiqu par les usagers, linfluence entre espace et manire de vivre en socit. Les cours thoriques de premire anne de licence enrichissent grandement ma pratique de larchitecture car ils enrichissent ma culture architecturale qui tait alors as-sez restreinte voire quasi inexistante.

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    1. Construction du TD de structure

    2. Structure de chssis de dcors (http://www.artstock.fr)

  • PREMIERE ANNEE DE LICENCE

    Lors des cours darts plastiques et de dessin darchitecture jai pu acqurir une pratique du dessin en complment de celle suivie au lyce (fig.3). Il sagit dun savoir-faire important puisque le dessin est la fois un outil danalyse, de rflexion et de communication. Dans le mtier de scnographe il occupe une des places principales car il permet le dialogue avec les autres acteurs de la ralisation dun spectacle : constructeurs, peintres, costumiers, machinistes, rgisseurs

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    Le projet est alors le lieu o la transversalit de ces enseignements seffectue. Cette premire anne est une initiation aux enjeux majeurs de la construction des es-paces. On comptera au total cinq projets centrs sur des questions prcises : la mesure des espaces avec lamnagement dun container, le principe dune structure avec une passerelle pitonne, la paroi et la lumire avec la faade dun appartement(fig.4 et 5)Au fil de lanne, les projets senrichissent notamment avec la prise en compte de limplan-tation sur des sites existants. Cest dans la prise en compte dun environnement que la sc-nographie peut commencer prendre forme par des choix dclairage et de perspectives.

    3. Travail darts plastiques: volution dune fleur jour aprs jours

  • PREMIERE ANNEE DE LICENCE 9

    4. Une passerelle pitonne au Parc de la Villette

    Lexercice est centr sur la question de la structure: nature des appuis, respect des nuds canoniques, dtails des assemblagesLarchitecture de la passerelle doit sintgrer au site de la Villette et faciliter laccs entre la grande halle et la Cit des Sciences.

    Coupe longitudinale

    Coupe Transversale

    Dtail

    Photo dinsertion

  • PREMIERE ANNEE DE LICENCE 10

    5. Travail de la faade dun appartement ct du Parc de Bercy

    Ce projet sintresse la question de lorientation solaire.La faade doit proposer diffrente relation avec lextrieur.

    Coupe Est-Ouest

    Coupe Nord-Sud

    Montages dinsertions

  • PREMIERE ANNEE DE LICENCE

    Enfin, la semaine dintensif plastique fut loccasion de travailler en vido. Jai particulirement apprci ce travail car il ma permis daborder un nouveau mode dexpression et cette pratique se rappro-chait de la scnographie de spectacle no-tamment par la notion de mise en scne. Avec un groupe dtudiant nous avions la contrainte de travailler sur lombre (fig. 6).

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    La matrise de la lumire tait donc une des composantes importantes de notre tra-vail. En scnographie, la lumire est un outil primordial. Elle participe une ambiance et dirige galement le regard des spectateurs.

    6. Images extraites de la vido ralise en intensif plastiqueLusage des ombres met en place le dcor et la presence dun personnage

  • DEUXIEME ANNEE DE LICENCE

    La deuxime anne est aborde de manire plus autonome. Les tudiants re-trouvent une dizaine de cours dj abords lors de la premire anne ce qui est plutt rassurant car on sait prsent sur quelles informations se concentrer. Jai effectu ma deuxime anne en deux ans. Jai donc pu aborder le projet architectural avec deux professeurs diffrents. Ces deux en-seignements mont apport deux mthodes sur lesquelles jai pu mappuyer pour amorcer ma propre mthode de travail.

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    Mon premier enseignant de projet tra-vaillait particulirement avec les ides de Le Corbusier. Ce contexte mincita la lecture de son livre majeur, Vers une architecture (Le Corbusier, 1923, Flammarion). Sap-puyant sur le travail de Le Corbusier, len-seignement sattache deux thmes : le Ge-nius loci ou esprit du lieu qui consiste concevoir un projet en accord avec son site, et le dialogue entre la matire et la lumire au travers de la structure. Mon deuxime enseignant porta plus dintrt ce que lon ressent en parcourant un lieu, la per-ception que lon en a et que lon en donne.

    Durant cette anne, certains cours thoriques reus en amphi mont due. Lenseignement de construction par exemple na pas suscit mon intrt. Ce cours mest apparu comme une simple numration de matires et matriaux venant dunivers trop divers. Je ne pense pas avoir pu accrotre mes connaissances autant que je lavais espr en prolonge-ment de la premire anne. Cependant, le TD partag liant projet et structure ma donn loccasion de travailler sur la struc-ture dun btiment existant, lIRCAM de Renzo Piano et Richard Rogers ralis en 1990. Grce lchange mis en place avec le professeur de structure durant ce mois de travail, avec mes camarades nous avons pu comprendre de manire assez complte les multiples enjeux de la conception dun tel btiment : mise en place dune infrastructure importante la majorit du btiment tant enterre, tude de la structure et des planchers, questions dacoustique...(fig. 7)

  • DEUXIEME ANNEE DE LICENCE 14

    7. Planches du TD partag sur lIRCAM

    LIRCAM est un btiment dont la structure peut se rsumer un ensemble de botes dans une grande bote principale. Le dtail nous permet de com-prendre la liaison des planchers au niveau des sas. Le plancher principal repose sur des poutres secondaires prfabriques sur lesquelles se positionnent lisolant et les pr-dalles qui sont par la suite surmontes dune dalle bton. On suppose alors que la dalle bton constituant le sol de chacun des studios est en porte--faux sur des plots anti-vibrations et communique avec le reste du systme par un joint anti-vibration. Ainsi, chaque petite boite reste indpendente structurellement.

  • DEUXIEME ANNEE DE LICENCE

    La philosophie pose la question de la notion despace, sintresse limportance de la sensation et de la perception. Cette rflexion ma paru ncessaire mais un semestre entier me semble tre un temps trop long consacr ces questionnements. Dautres cours ont attir mon attention. Les sciences humaines abordent lhistoire de larchitecture travers des contextes culturels donns. Ltude de modes de vie diffrents, la prise en compte dun envi-ronnement mais aussi dune culture mont aid comprendre que larchitecture est au service des hommes et quelle doit donc sadapter leur besoin. En ambiance, nous avons tudi la conception sonore et le travail acoustique. Le confort sonore dun espace a dautant plus dimportance en scnographie quil impose aux spectateurs des conditions dcoute et de perception face ce qui leur est prsent ou reprsen-t. Cest deux enseignements mont donc fait prendre conscience de limportance de sadapter aux besoins dun programme. La scnographie de spectacle doit dautant plus respecter ces ncessits car lenjeu est le bon droulement dune reprsentation.

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    Cest ce que confirme les dclarations de Ren Allio (Le Lieu thtral dans la socit moderne, du CNRS de Paris en 1963) repris par Marcel Freydefont (Petit trait de scnogra-phie, p120), Si lon cherche une dfinition de larchitecture en gnral, on peut dire quelle est une organisation de lespace au service dune fonction. Comme un instru-ment, comme un outil, elle est donc conue et fabrique par lhomme pour lui permettre daccomplir une action. Cest ce qui per-met Le Corbusier dcrire quune mai-son est une machine habiter et cest ce qui nous permet de dire que le thtre est une machine spectacles. Mieux encore, on peut remarquer quil marie en ralit, quil associe deux instruments : une ma-chine voir et une machine faire voir.

    Les enseignements graphiques pa-raissent toujours aussi ncessaires. Le cours de dessins informatiques est capital dans lavance de la matrise graphique. Linformatique est un nouveau moyen de communication et sert la production du projet. La gomtrie des projections fut un des enseignements les plus diffi-ciles pour moi car jai beaucoup de mal projeter des objets mentalement pour les reproduire en 2D. Malheureusement, il est dommage que ce cours soit effectu en amphithtre avec des groupes dtu-diants trop denses. Je pense que chaque lve ne peut pas correctement avoir ac-cs aux remarques du professeur qui sont primordiales pour la comprhension. Je suis due de ne pas avoir pu accder toutes les informations donnes par le professeur car je pense que ce genre de reprsentation graphique pourra mtre utile dans le cas de la conception dun dcor (fig. 8).

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    En ce qui concerne les arts plastiques, le professeur ma permis de multiplier les outils de dessin comme le fusain, lencre, la couleuret de travailler sur divers formats. Les cours de modle vivant mont permis de mieux matriser ma main et mon dessin, jai senti de grands progrs dans ma pratique par rapport celle que javais au lyce (fig. 9). Lutilisation de la photographie ma appris exprimer limmdiatet dun instant.

    8. Epure de gomtrie descriptive avec ralisation 3D en maquette

    9. Dessins raliss lors des sances de modle vivantEncre et fusain diffrents formats

  • DEUXIEME ANNEE DE LICENCE

    Le projet prend vraiment en compte des sites prcis et rels. Ces deux annes mont beaucoup appris sur la prise en compte des courbes de niveaux, de lhistoire dun lieu Les exercices sont plus longs et donc plus aboutis car ils sont abords plu-sieurs chelles. Un projet damnagement du quartier des Murs pches Montreuil ma donn la possibilit de travailler lchelle dune ville, dun quartier et dune habitation (fig. 10). Jai pu rflchir aux dnivels dun terrain grce au projet dun htel panoramique sur la Butte Bergeyre Paris (fig.11). Enfin, jai galement abord la question du logement collectif sur un site prs de la Place dItalie. Ma pratique archi-tecturale a commence se forger lors de ces deux annes qui mont donc t trs b-nfiques. Des choix de structures, dclai-rages, de cadrages de vues font petit petit entrer la scnographie dans mes projets.

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  • DEUXIEME ANNEE DE LICENCE 18

    10. Reconversion dun quartier historique de Montreuil

    Projet de ramnagement urbain dans un quartier historique autrefois ddi la culture de fruits : les murs pche de Montreuil.Pour conserver le premier usage du quartier un jardin public est cr au centre du site.Les maisons sont composes selon un module de 6m de large qui conserve des venelles pour accder au coeur de llot. Plans dimplantation, coupes et faades

  • DEUXIEME ANNEE DE LICENCE 19

    11. Htel panoramique la Butte Bergeyre

    Projet o le site a une place primordiale: il sins-crit dans le relief parisien des abords des Buttes Chaumont et forme une sorte de plateau au som-met dune colline.Lhtel sinscrit dans la topographie du lieu et propose ainsi diffrentes typologies de chambres pour de multiples rapports au sol et points de vue sur la ville.

  • DEUXIEME ANNEE DE LICENCE

    Jai beaucoup apprci loption th-matique que jai suivie sur le thme de la ville au cinma. Cette semaine ma montr que la ville nest pas un simple dcor. Le cinma permet de forger un regard sur un lieu donn et cet enseignement ma aid comprendre comment transmettre ce point de vue et cette ide par un film (fig. 12).

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    Ce fut pour moi une excellente exprience de parcourir la ville avec un point de vue darchitecte-scnographe-cinaste et de raliser un film en une semaine. La rencontre de ces multiples domaines ma, nouveau, confort dans mon choix davenir.

    12. Images extraites de la vido ralise en option thmatique: Envers-AnversIl sagit de montrer la vie dun quartier parisien, son aspect touristique et la ralit vie quotidienne.

  • TROISIEME ANNEE DE LICENCE

    La troisime anne de licence me permet de me projeter dans lavenir et de conforter mon choix de carrire en scnographie. A prsent les cours sont familiers. Dsormais, certains enseignements en amphithtre me paraissent moins impor-tant dans mon projet davenir en scnogra-phie. Particulirement la construction et lambiance. Ces enseignements abordent des questions trs concrtes moins en lien avec mon centre dintrt car les probl-matiques ne sadaptent plus vraiment la scnographie. Les enjeux de matriaux, de lumire, de protection et dambiance voqus en cours dpassent les besoins dun dcor. En effet, la scnographie de spectacle prend place lintrieur dun btiment prexistant comme un thtre ou un studio de cinma qui lui rpond ces enjeux. Ainsi, la protection lair et leau par exemple nont pas lieu dtre. La matrise de la lumire naturelle nest que rarement utilise puisquil sagit de donner aux spectateurs lide de la lumire natu-relle et donc dun repre temporel.

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    Cest ce quexplique par exemple Roman Polanski dans la vido making off de son film Ghost writer sorti en 2010. Laction se droule dans une magnifique maison darchitecture moderne isole en bord de mer. Le ralisateur explique quil est impossible de tourner un film dans un tel lieu. Les larges baies vitres de ldifice donnant sur le littoral, la lumire serait trop changeante pour les besoins de la ralisation dun film. Il a donc t ncessaire de recons-tituer cette maison en studio afin que lenvironnement soit fictif et ajouter plus tard par des images de synthse. Elles permettent une matrise exacte de lvolution la lumire du jour pendant les diffrents temps du scnario (fig.13).

    13. Extraits du making-off du film Ghost writer de Roman Polanskihttp://www.youtube.com/watch?v=XSS9AR5BI-g

  • TROISIEME ANNEE DE LICENCE

    Jai beaucoup apprcie larrive de cours transversaux en lien avec lensei-gnement de projet. Cela ma donn la possibilit de connatre et de comprendre des typologies dhabitats collectifs et de dveloppements urbains applicables au projet. Jai donc pu enrichir mon travail de conception en rutilisant les rflexions souleves en amphithtre. Je pense que cette transversalit directe ma t trs b-nfique (fig. 14).

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    Lapprentissage du langage graphique continue travers le cours dinforma-tique. Jai pu comprendre comment ra-lis des images de synthses qui savrent utile lors de la prsentation dun projet. Cela mapporte encore une fois un nouvel outil de communication (fig. 15).

    Ilt n5 Nord

    31/01/2013

    Lucie RIZZO

    n10010

    Logements Collectifs BeauvaisAtelier de Projet: M. Ketoff et M. Petit

    Ech. 1/200

    R+4

    R+3

    R+2

    Ech. 1/1000

    R+4

    R+3

    R+2

    R+1

    Type T2 25%Type T3 48,1%Type T4 21,14%Type T5 5,76%

    14. Logements collectifs Beauvais

    Limplantation du btiment ma permis de dve-lopper un immeuble coursives. Grce aux cours transversaux sur le logement collectif, jai russi matriser les problmes dintimit lis une telle distribution: systme dannexes sur coursives et reflexion sur lamnagement des appartements

  • TROISIEME ANNEE DE LICENCE 24

    15. Les outils dcouverts en cours dinformatiques ont pu tre appliqus au rendu de projet

  • TROISIEME ANNEE DE LICENCE

    En dmarche plastique, nous abordons les nouvelles technologies et plus particu-lirement la vido. Afin denrichir notre production, le professeur organise de mul-tiples projections de films dont Mtropolis de Fritz Lang (1927). Laction se droule en 2026, Mtropolis, mgalopole dune socit divise en une ville haute, o vivent les familles intellectuelles dirigeantes, dans loisivet, le luxe et le divertissement, et une ville basse, o les travailleurs font fonctionner la ville et sont opprims par la classe dirigeante. Lexpert des effets sp-ciaux de lpoque, Eugen Schfftan cre des effets visuels indits grce la rali-sation miniature de la ville et lutilisation de leffet Schfftan o des miroirs inclins crent lillusion que les acteurs occupent des dcors gants (fig. 16). Dans ce film, la scnographie est primordiale car cest travers que sexprime latmosphre de cette socit futuriste.

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    16. Mtropolis: Effet Schfftan

    Aprs la ralisation de maquettes, Schfftan place un miroir un angle de 45 entre la camra et les btiments miniatures. Il utilise le viseur de lap-pareil pour tracer un contour du secteur dans lequel les acteurs seront insrs plus tard. Ce contour est ensuite trans-fr sur le miroir et toute la surface rflchissante qui tombe en dehors du contour est enleve. Les acteurs, pla-cs plusieurs mtres, loin du miroir, apparaissent la bonne taille.

  • TROISIEME ANNEE DE LICENCE

    Suite ces sances, avec une cama-rade, nous avons choisi de raliser un film en time-laps. Il sagit dune mthode de ralisation qui consiste enregistrer une scne sur une longue dure puis daccl-rer les images obtenues laide dun logi-ciel informatique. Cela nous a permis de travailler dans plusieurs lieux de Paris sur leur atmosphre et sa transformation entre le jour et la nuit (fig. 17 et 18).

    En parallle jai galement assist des camarades pour un projet de dessin anim. Jai pu suivre les diffrentes tapes de ra-lisation et prendre conscience du temps de travail ncessaire pour aboutir un court-mtrage (fig. 19).

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    17. Ancienne gare de la Petite CeintureLieu abandonn innond de tags le jour Mur de projection sous les phares des voitures

    18. Pont Bir HakeimLieu de flux de circulations le jour Colonnade avec disparition du tablier du pont la nuit par absence de lumire

    19. Dessin anim sur Beaubourg

    Sa ralisation demand le travail de trois personnes. Plus de 500 dessins pour 240 de film

  • TROISIEME ANNEE DE LICENCE

    Cette anne nous projette dans lave-nir galement grce au stage de premire pratique que jai ralis en agence de sc-nographie chez Stphane Malka. Ce stage fut pour moi une grande source dappren-tissage tant sur le plan de la vie dune agence que sur le plan humain. Ces quatre semaines de pratique en agence de sc-nographie et darchitecture mont permis dobserver et de dcouvrir les nombreuses facettes qui constituent le mtier darchi-tecte scnographe: depuis la candidature un concours la ralisation de dessins dtaillant un mode de construction, en pas-sant par de multiples tapes intermdiaires de recherches. En effectuant ce stage dans une agence chelle humaine, jai eu loc-casion davoir un contact avec les diff-rentes activits qui permettent le fonction-nement et lorganisation dune quipe de travail. La communication apparait alors comme lun des enjeux majeurs de ce mtier. Les travaux qui mont t confis mont apports de nouvelles comptences et ont donc approfondis la formation reue lcole (fig. 20).

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    20. Pop Up Mall 2013 la Dfense

    Travail ralis lors du stage en agence. Conception dun pavillon pour une marque qui participera lvnement du parvi de la Dfense cet t. Le projet global tant la mise en place dun centre commercial coeur ouvert

  • CONCLUSION

    Ces trois premires annes dtudes ont t trs enrichissantes tant pour ma culture architecturale que pour ma pratique du projet. Jai apprci que les enseignements dlivrs par lEcole de Paris la Villette proposent de multiples approches de lar-chitecture car cela ma permis de prendre conscience des nombreuses facettes de ce domaine. Durant la premire anne, les cours en amphithtre sont indispensables pour acqurir des bases solides, un savoir et une culture ncessaires au travail du pro-jet. Cependant, en deuxime et troisime anne, je pense que certains enseigne-ments commencent devenir redondants. Les amphithtres sont mme dserts par un bon nombre dtudiants et cela reflte sans doute un manque dintrt gnral. Je regrette que les cours les plus techniques, comme la construction, lambiance ou la structure ne soient pas plus souvent appli-qus au projet, avec ltude de dtails de construction ou de calculs thermiques, comme cest le cas pendant le TD partag de premire anne. Seul le nouveau sys-

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    tme denseignement des cours annoncs transversaux au projet est trs intressant. Les enseignements concernant les outils gra-phiques mont beaucoup appris, je sais dsor-mais matriser diffrents outils de rflexion et de communication. Ainsi, ces annes mont apport de multiples connaissances concer-nant le vaste domaine de larchitecture.

    Pendant ces annes, labsence de cours centr spcifiquement sur la scnographie ma pousse chercher cette notion tra-vers les enseignements que jai pu recevoir. Tout dabord, jai appris concevoir des structures stables, crer des espaces prati-cables et parcourables grce aux enseigne-ments de construction et de structure. Cest une des caractristiques primordiales de la scnographie de spectacle, les acteurs doivent avoir la possibilit darpenter cette aire de jeu. Jai compris limportance de la matrise de la lumire et du son travers les cours dam-biance. La scnographie prend en compte un facteur temporel et des hypothses de lumire qui se traduisent par un story-board ou des maquettes successives exprimant des

    choix dclairage prcis. Ces intentions sont au service des scnes puisquelles les situent dans le temps de laction thtrale et participent la reprsentation du lieu de laction. Les enseignements graphiques comme les arts plastiques ou linformatique mont permis denrichir mes outils de pense et dexpression. Dessins, vidos, photos et images de synthses sont la fois ide et mise en forme de lide. Ainsi, dessins devient synonyme de desseins. Jai ralis que larchitecture sadapte aux besoins dun programme, dun envi-ronnement et de lhomme comme la sc-nographie de spectacle sadapte aux be-soins dune reprsentation, dune uvre et des acteurs. Lenvironnement et le bti existant trouvent leurs analogues dans la dcouverte dun texte et dune pense qui servent de matires premires. Un dia-logue sinstalle entre luvre crite et le dcor construit en relevant les indices se rapportant au lieu, lambiance, lenvi-ronnement, la temporalit, aux acces-soires

  • CONCLUSION

    De mme que lhomme est llment central en architecture, lacteur fait la fois lchelle, la place du jeu, les possibi-lits de mouvements et il est constamment reprsent.

    La scnographie se manifeste en pro-jet par des points de vue, des cadrages, des clairagesCe sont ces choix qui font la scnographie. Limplantation sur scne prend en compte les conditions de bonne visibilit du spectateur et les ressources techniques du plateau. Le but est de mettre en forme un lieu de reprsentation relatif une uvre donne et de rgler les rapports du spectateur cette uvre. Cette repr-sentation gre donc le passage dun lieu rel un lieu imaginaire et du lieu imagi-naire au lieu rel.

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    Je souhaite pouvoir approfondir mes savoirs et mes rflexions concernant ce do-maine en suivant lanne prochaine le smi-naire de scnographie et darchitecture. Ce serait pour moi loccasion de dcouvrir le vocabulaire technique et le langage plastique spcifique la scnographie de spectacle. Je pense pouvoir mpanouir pleinement dans cet univers qui me reste encore connatre.

  • BIBLIOGRAPHIE

    LE CORBUSIER, Vers une architecture, 1923, Flammarion

    FREYDEFONT M., Petit trait de scnographie, 2007, Edition joca seria

    POLANSKI R., Ghost writer, 2010 et vido du making off (http://www.youtube.com/watch?v=XSS9AR5BI-g) consult en Mai 2013

    LANG F., Mtropolis, 1927

    Site internet de lUnion Des Scnographes (http://uniondesscenographes.fr.over-blog.com) consult en Mai 2013

    Site internet de stockage de dcors (http://www.artstock.fr) consult en Mai 2013

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