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Attention, Gypaètes. Ne pas déranger ! pages 18-19 L’occupation des îles anglo-normandes pages 8-11 Quels dispositifs pour renforcer l’esprit citoyen ? pages 15-17 Le Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris La Médaille Militaire N° 566 TRIMESTRIEL MARS 2015 - LE NUMÉRO 1,50 - www.snemm.fr

La Médaille Militaire - WordPress.com...Jean-Bernard BOULESTIN 12 – Bordeaux Né le 8 octobre 1934 - Appelé en 1956 au 9e RCP à Pau pour son service militaire, il séjournera

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Attention, Gypaètes.Ne pas déranger !

pages 18-19L’occupation des îles anglo-normandes

pages 8-11Quels dispositifs pour renforcer l’esprit citoyen ?

pages 15-17

Le Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris

La Médaille MilitaireN° 566 TRIMESTRIEL MARS 2015 - LE NUMÉRO 1,50 € - www.snemm.fr

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Jean-Bernard BOULESTIN12 – BordeauxNé le 8 octobre 1934 - Appelé en 1956 au 9e RCP à Pau pour son service militaire, il séjournera dans le Constantinois de 1956 à 1958. Après 37 ans de service à la ville de Bordeaux, il prendra sa retraite en 1995 et intègrera la section, assu-rant la fonction de porte-drapeau titulaire.

Médaille Militaire, Valeur militaire, Croix du combattant

Xavier CONOIR136 - CompiègneXavier Conoir est né le 13 mars 1954 à Argenteuil (95). Engagé volontaire le 28 mars 1974 au titre de l’aviation légère de l’armée de terre, spécialité pilote, il rejoin-dra l’ENSOA (66e promotion) à l’issue de sa formation au Centre d’instruction de Nancy. Nommé maréchal des logis en mars 1975, il sera affecté à l’ESALAT de Dax pour y suivre une formation de pilote hélicoptère. Le 22 octobre, il intégrera le 3 GHL de Rennes, puis le 5 RHC de Pau le 4 janvier 1981. Déclaré chef de bord sur héli-coptères d’attaque, il participera à l’opération Manta (Tchad) en qua-lité de pilote d’avion. Qualifié chef de patrouille sur hélicoptères légers ou d’attaque, il sera de l’opération Épervier, affecté au détachement ALAT de Berlin. Adjudant-chef depuis 1991, il rejoindra le 7 RHC de Nancy et effectuera un séjour en ex-Yougoslavie dans le cadre de la Force de protection des Nations Unies. Affecté ensuite au 6 RHC de Compiègne, il y prendra sa retraite le 3 mars 2003. Il porte le drapeau de la section depuis 2008 et est titulaire du diplôme d’honneur de sa fonction.

Médaille Militaire, Croix du combattant, Médaille d’or de la Défense nationale, TRN

René MATHIEU44 - NancyRené Mathieu est né le 5 octobre 1942 à Droyes (Haute-Marne). Appelé du contingent 62/1C, il sera incorporé le 1er mai 1962 au 164e RI de Verdun. Détaché au GRET 806 à Metz comme sta-giaire radiographiste, il sera affecté le 1er novembre au 1er bataillon du 26e RI, dans le nord Constantinois. Libéré de ses obligations militaires avec le grade de sergent, il s’enga-gera alors au 2e bataillon du 26e RI stationné à Bone, peu avant son retour en métropole fin novembre 1963. Sergent-chef en 1966, adju-

dant en 1970, adjudant-chef en 1974, il quittera le service actif en 1997, mais servira dans la réserve opérationnelle jusqu’en 2002. René Mathieu est titulaire du diplôme réservé à sa fonction.

Médaille Militaire (1991), médailles des services volontaires et de la Défense nationale

Alain JENECOURT617 - TergnierNé le 28 août 1947 à Jalanges (21), Alain Jenecourt s’engage à l’ESAA de Nîmes le 31 août 1965 à l’is-sue de ses études à l’EMPT de Tulle (60-65). Promu maréchal des logis un an après, il sera affecté au 7e GAMa de Colmar en octobre 1966 et servira en qualité de chef de pièce sur canon de 40 mm jusqu’à son départ pour le 6e RIAOM à Fort Lamy (Tchad), en décembre 1969. À son retour, son parcours sera jalonné de plusieurs affecta-tions : 11e RAMa à Dinan, 6e et 11e RAMa à Djibouti, 41e RAMa

à La Fère, 16e BCS à Fort-de-France, 21e RIMa à Fréjus, 42e BCS à Nouméa, 1er RAMa à Laon. Il participera également à une mission de courte durée au Rwanda (1993), ainsi qu’en ex-Yougoslavie (1993-1994). Il est retraité depuis août 1998, après 33 ans de service dans les Troupes de Marine.

Médaille Militaire, médaille de la Jeunesse et des Sports, médaille de la Défense nationale

HONNEUR AUX PORTE-DRAPEAUX

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2 ● Les dernières infos

3 ● Le mot du Président

4 ● Le Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris, ou le témoin méconnu de l’histoire coloniale

8 ● L’occupation des îles anglo-normandes

12 ● Les îles anglo-normandes fêtent le 70e anniversaire de leur libération

14 ● Paroles et Musique

15 ● Quels dispositifs pour renforcer l’esprit citoyen ?

18 ● Attention, Gypaètes. Ne pas déranger !

20 ● Le plasma lyophilisé au secours des soldats

21 ● Renouvellement partiel du Conseil d’administration. Liste des postulants (collège 2015 – 2019)

22 ● Mercredi 21 janvier 2015, la SNEMM a ravivé la Flamme sous l’Arc de Triomphe

Encart jeté sous fi lm : France abonnements

24 ● Trois balles de tennis

26 ● Notes de lecture

27 ● Qu’est-ce que l’intérêt général ?

28 ● Partage du cœur.Le don d’organes, pour donner, vivre et partager

29 ● Greffes et dons d’organes en quelques chiffres

30 ● Les médaillés vous informent

31 ● Un médaillé d’exception : Marc Marchione

32 ● Carnet – Les médaillés à l’honneur

33 ● Décès

38 ● Vie des unions et des sections

41 ● Liste des dons 2014

43 ● Petites annonces

44 ● Bulletin d’adhésion – Boutique

SommaireN° 566 – 112e année – 1er trimestre 2015 Le numéro 1,50 € – www.snemm.fr

4

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La médaillemilitaire

Nos bureaux sont ouverts du lundi au vendredi(fermés le samedi)de 9 h à 12 h et de

13 h à 17 h(fermés de 12 h à 13 h)

Affi liée à la Fédération nationale André Maginot des anciens combattants ● GR n° 113 ● Tirage 26 200 exemplaires ● Directeur de la publication : Jean-Paul Martin ● Conceptrice-Rédactrice : Dominique Dali ● 36, rue de la Bienfaisance - 75008 Paris ● Téléphone 01 45 22 82 95 ● Fax 01 45 22 00 39 ● www.snemm.fr ● Abonnement annuel : 6,00 € ● N° Commission paritaire 1017 A 07121 ● Réalisation : Compos Juliot - 75009 Paris ● Impression : Groupe Sego - 95150 Taverny ● Dépôt légal : mars 2015

– Secrétariat général01 45 22 68 [email protected]

– Comptabilité01 45 22 84 [email protected]

– Effectifs et adressage revue01 45 22 84 [email protected]

– Chancellerie et Récompenses01 45 22 98 [email protected]@orange.fr

– Réalisation revue01 45 22 84 [email protected]

– Administratif revue / Communication07 89 03 55 [email protected]

– Action sociale07 89 03 55 [email protected]

– Boutique01 45 22 98 [email protected]

Pour nous joindre

[email protected]

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LES DERNIÈRES INFOS

2.

Les beaux jours sont là !Ne tardez pas à réserver votre prochain séjour à la Résidence de la Médaille Militaire !

Chers lecteurs,u début du trimestre, 48 pages blanches. Trois mois pour leur donner vie, pour donner un sens à chaque parution avec toujours cette volonté de vous satisfaire au gré de vos centres d’intérêt.Le numéro 566 que vous venez de recevoir ne déroge pas à cette intention. Il est le fruit de recherches docu-mentaires en nombre, dans le souci de vous transmettre un éclairage sur des thèmes variés. Bien sûr, il s’attarde également sur le domaine associatif, trait d’union par

Aexcellence entre « La Médaille Militaire » et vous tous. De Jersey, Guernesey, et leurs cousines bientôt en fête, aux vestiges coloniaux engourdis dans la luxuriance du Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris, j’espère que vous voyagerez heureux au fil de votre lecture et retirerez, en feuilletant ces 48 pages désormais bien vivantes, le même plaisir que celui que j’ai éprouvé à les écrire pour vous. Dominique Dali

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2015Mardi 16 et Mercredi 17 juin 2015

École Militaire (Amphithéâtre Foch) 1 place Joffre 75007 Paris

Accès interdit aux véhiculesMétro : Ligne 8 – École Militaire

DATE LIMITE DE RÉCEPTION

DES INSCRIPTIONS DES DÉLÉGUÉS :

MERCREDI 13 MAI 2015

Les formulaires utiles ont été adressés aux présidents d’UD et de sections. En cas de non réception, ils sont télé-chargeables sur le site www.snemm.fr.Tous les participants à ces journées devront impérativement être por-teurs de leur carte d’adhérent et être dûment inscrits auprès du Siège.Par ailleurs, nous avons le plaisir de vous préciser que les déjeuners des mardi 16 et mercredi 17 juin, servis au self de l’École, seront offerts.

Après l’hiver, pensez à vous ressourcer ! Et pour cela plein sud vers la Provence et la Côte d’Azur !Nichée au cœur d’une pinède de trois hectares, sur les hauteurs de la ville d’Hyères - Les Palmiers, la Résidence de la Médaille Militaire vous réserve son meilleur accueil.Vous souhaitez séjourner en groupe ? Repas, séjours, sorties, visites, réunions, soirées dansantes…, la Résidence s’occupe de tout. N’hésitez pas !

Séjour Hôtel

Chambres simple – double – communicante

Par pers / nuit en chambre double À partir de 30,50 €

Séjour location

Villa indépendante pour 4 personnes

La semaine À partir de 590,00 €

Groupe

Séjour / Repas / Spectacle Tarif adapté à la demande

Séjour permanent

Chambre à l’année en pension complète

Par jour 49,00 €

RENSEIGNEMENTS & RÉSERVATIONS

20 avenue Marc Riché83408 HYÈRES Cedex

04.94.00.53.00Fax 04.94.00.53.79

[email protected]

RÉSIDENCE DE LA MÉDAILLE MILITAIRE

Le mot de la rédactrice

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mars 2015 .3

LE MOT DU PRÉSIDENT

Jean-Paul MartinPrésident général

Dans le respect

Aujourd’hui, c’est plus précisément aux responsables de nos structures que je m’adresse.

C’est dans le respect des textes légaux et réglementaires applicables

à notre association que certaines directives vous ont été imposées.

C’est dans ce même respect, que je dois à tous de par ma fonction, que j’ai entrepris d’aller au-devant de vous dernièrement, afin de vous rassurer et d’exprimer nos projets.

Vous rassurer, car il est normal que vous le soyez en ce qui concerne en particulier les transferts de banques, surtout si certains s’évertuent à les diaboliser.

Vous rassurer sur le futur concernant le recrutement, et principalement sur ce mal qui nous touche tous : le vieillissement de nos sections.

Vous rassurer, plus globalement, sur l’avenir, car nous en avons bel et bien un, quoi que certains puissent en dire.

Notre prochaine assemblée générale nationale sera l’occasion idéale d’échanger sur ces sujets et de nous centrer tous sur la SNEMM, que nous nous devons d’accompagner dans sa mutation constante.

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4. médaille militaire mars 2015

L’été au Jardinous sommes en 1860, en cette période de plein épanouissement de la France, et de sa capitale en particulier. Le Bois de Vincennes vient de lui être cédé, dans la perspective d’en faire un lieu de détente pour les habitants de l’Est parisien. Avec ses 995 hectares, dont la moitié boisée, il est encore aujourd’hui le plus grand espace vert de Paris. En 1899, dans la mouvance de l’émergence des premières institutions coloniales (École coloniale, ministère des Colonies, Office colonial) et du renouveau des sciences du végétal, un jardin d’essai est aménagé sur une parcelle du bois jusque-là attribuée au Muséum national d’histoire naturelle. L’objectif est d’étudier et d’accli-mater les espèces susceptibles de cultures prolifiques, afin d’accroître les productions agricoles des Colonies et, dans le même temps, d’améliorer l’approvisionnement de la Métropole en produits exotiques. C’est ainsi que l’on y cultive des plants de caféiers, de cacaoyers, de vanilliers, de muscadiers, d’hévéas, de cotonniers et autres bananiers. Chaque année, pas moins de 40 000 graines et plus de 10 000 boutures, semis et greffons, sont expédiés dans des serres portatives vers les exploitations agricoles des différents pays que la France administre alors.

Ce qui, au départ, était en quelque sorte un service de renseignements, de coordina-tion et d’enseignement, deviendra bientôt un lieu ouvert, à la faveur notamment des différentes expositions fortement prisées au début du XXe siècle. De 1900 à 1931,

le Jardin colonial prendra part à plusieurs événements de ce type. Au gré de l’Exposition Universelle et Inter-nationale de 1900, qui affichera des chiffres records (voir encadré), il héritera de serres, ainsi que d’un petit kiosque, mais c’est l’ex-position qu’il organisera en 1907 qui lui sera déterminante. En effet, à cette occasion de nombreux bâtiments seront construits, et le Jardin s’en trouvera définitivement trans-formé. Des pavillons permanents accueille-ront des stands de produits coloniaux, tandis que six « villages » seront reconstitués, peu-plés, dans un souci d’authenticité, d’autoch-tones venus d’Indochine, de Madagascar, du Congo, du Soudan, de Tunisie et du Maroc. À cet égard, on parlera plus tard de zoos humains. Il reste que de mai à octobre 1907, deux millions de visiteurs se presseront pour accomplir, entre palmiers et bambous aidant au dépaysement, « le tour du monde en un jour » selon le slogan de l’époque.Contrairement à d’autres expositions, où après la manifestation tous les bâtiments sont démontés ou détruits, la direction du Jardin avait prévu des constructions en dur, afin qu’elles puissent être réutilisées en fonction des nouveaux besoins en laboratoires ou en salles de travaux pratiques. C’est ainsi que dans les années 1920-1930 le Pavillon de la Tunisie sera aménagé en laboratoires d’analyses des sols et des plantes, celui de la Guyane accueillera un laboratoire de géné-tique, celui du Congo deviendra un musée des bois tropicaux.Non moins spectaculaire, au sens littéral du terme, qu’en 1907, l’Exposition Colo-

Le Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris,

ou le témoin méconnu de l’histoire colonialeÉtrange, sauvage, le Jardin d'Agronomie Tropicale est bien caché en bordure du bois de Vincennes, à proximité de la commune de Nogent-sur-Marne (94). Considéré comme l’un des jardins les plus romantiques de Paris, en raison des nombreux vestiges qu’il recèle entre pins, ginkgos, érables et bambous, voici un lieu singulier, de travail, de promenade et de mémoire, qui mérite le détour. Partons à la découverte de ces 4,5 hectares pleins de charme et de mystère.

MAGAZINE

N

POUR VOUS Y RENDREJardin d’Agronomie Tropicale 45 bis avenue de la Belle-Gabrielle - 75012 Paris

Château de Vincennes, ligne 1, ou RER A Nogent sur Marne, ligne A

Ouvert tous les jours de 9 h 30 à 20 h, entrée gratuite.

Espace vert accessible aux personnes à mobilité réduite, mais dont certaines zones restent difficiles.

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mars 2015 .5

Pavillon de la TunisiePavillon de la Réunion

Monument à la gloire des soldats malgaches

niale Internationale de 1931 aura, elle aussi, un impact très fort sur le Jardin. L’objectif était encore une fois de montrer les bienfaits de la colonisation dans son ensemble et de promouvoir l’empire colonial français, un empire à son apogée, vingt-deux fois plus grand que la France métropolitaine. À noter que le Palais des Colonies, édifice monu-mental et pompeux, tout à la gloire de la colonisation, a été le seul bâtiment prévu pour survivre à l’événement. Depuis 2007, il abrite la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.

Le Jardin en hiverMais qu’est-il advenu du Jardin colonial au cours des conflits mondiaux ?Pendant la Première Guerre mondiale, sa direction mettra à disposition les bâtiments et le personnel non mobilisé pour le fonc-tionnement d’un hôpital militaire de grande chirurgie. En toute logique, il accueillera préférentiellement les blessés des troupes coloniales. L’établissement, qui comptait 49 lits, recevra jusqu’à 324 blessés en 1916. Plus globalement, 4 813 soldats y seront pris en charge de 1914 à 1919. Une mosquée sera édifiée dans l’enceinte du Jardin, ainsi qu’un

« Un empire à son apogée, vingt-deux fois plus grand que la France métropolitaine »

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6. médaille militaire mars 2015

temple indochinois. De la première, subsiste une stèle qui marque son emplacement. Quant au temple indochinois, il a disparu. En revanche, de son passé d’hôpital militaire le site conserve plusieurs monuments élevés à la mémoire de soldats coloniaux morts pour la France. Aujourd’hui encore des cérémonies commémoratives y ont lieu chaque printemps et chaque 2 novembre.La Seconde Guerre mondiale, puis la décolonisation, auront raison de la finalité des lieux. L’agronomie tropi-cale s’oriente maintenant vers la recherche agronomique et forestière pour les régions intertropicales du Globe, et l’acclimatation est délaissée au profit de la sélection. Désormais placé sous la tutelle du ministère des Affaires Étrangères, le site sombre dans l’oubli et se transforme en friche. Pavillons et monuments subissent les outrages du temps, parfois des actes de vandalisme ou des accidents. Un très long hiver tombe sur le Jardin.

Un goût de printempsSuite à une négociation entre l’État et la Ville de Paris, une convention est signée en mai 2003 au terme de laquelle la Ville de Paris acquiert le Jardin, tandis que l’État maintient

1900, EXPOSITION UNIVERSELLE ET GIGANTISME

• 41 millions d’habitants en France, 51 millions de visiteurs.• 15 avril - 12 novembre 1900, durée 212 jours. • 83 047 exposants dont 38 253 Français.• Aux 112 hectares du Champ-de-Mars, de l’Esplanade des Invalides et des bords de Seine, il faut ajouter

104 hectares au bois de Vincennes pour l’exposition sur l’agriculture. • Cette exposition est dix fois plus étendue que celle de 1855. • 136 entrées sont prévues pour y accéder.

Monument « À la gloire de l’expansion coloniale » (détail).

Serre du Dahomey (vestiges).

Monument dédié aux Cambodgiens et Laotiens morts

pour la France.

Serres historiques

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Pavillon d’Indochine restauré.

ses prérogatives conférées par une convention du 20 juin 1860 sur 1,9 hectare correspon-dant au « Campus Développement Durable et Mondialisation ». Dès 2004, la Ville de Paris fait le choix d’ouvrir le site au public en établissant des périmètres de sécurité autour des bâtiments potentiellement dangereux.Depuis cette acquisition, de nombreux pro-jets de mise en valeur ont été envisagés. En 2006, 1 million d’euros ont été alloués pour la rénovation du Pavillon d’Indochine qui accueille depuis lors expositions et confé-rences. Un autre bâtiment est utilisé comme résidence d’artistes pour une compagnie de cirque, qui réalise en contrepartie des animations sur place. D’autres actions de réhabilitation ont été menées, comme la rénovation de certaines allées, de l’éclairage, de la trame d’eau alimentant l’étang, et l’en-tretien de la végétation. Projetée également, la transformation du Pavillon de la Tunisie en lieu de restauration destiné aux personnels et étudiants présents sur le campus dans le cadre d’un programme scientifique renouant avec le rôle originel du Jardin. Il reste que de nombreux autres bâtiments sont toujours laissés à l’état d’abandon, dans l’attente d’un plan de rétablissement ou de… démolition. Cet univers profondément endormi n'a déci-dément pas fini d'hiberner. À quand l’été ?

Au-delà des saisonsSeul site de France où subsistent des ves-tiges de bâtiments d’architecture « exo-

tique » conçus pour attirer la curiosité des visiteurs, l’ex jardin colonial, rebaptisé Jardin d’Agronomie Tropicale (ou encore Jardin d’Agronomie Tropicale René Dumont, du nom de l’agronome français connu pour son combat pour le développement rural des pays pauvres et son engagement écologiste) n’a rien perdu de son essence originelle. Ici, la nature a repris ses droits et, pour méconnu qu’il soit, le site continue d’intriguer.

Au détour d’un sentier, voici une pagode insoupçonnée ; plus loin, un émouvant monument funéraire, une statue figée dans son histoire... Des villages d’un autre temps, certains ont totalement disparu, d’autres supportent encore péniblement le poids de leur passé. Ponts, porches, portes, pavillons épars…, de cet espace que l’on dirait sauvage émane quelque chose d’envoûtant. C’est l’âme du Jardin qui fait son œuvre.

En résumé, rêveurs, nostalgiques, férus d’his-toire, de botanique, voire disciples d’Indiana Jones, ou tout simplement curieux, le Jardin d’Agronomie Tropicale pourrait bien être votre prochaine balade. ★

« Depuis cette acquisition, de nombreux projets de mise en valeur ont été envisagés »

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8. médaille militaire mars 2014

u début de l’année 1940, les forces allemandes traversent l’Europe et déferlent vers la côte nord de la France. Au milieu du mois de juin, elles atteignent Cherbourg. Les craintes des îliens, qui espéraient que les forces de l’Axe les ignoreraient, gagnent en intensité. À ce stade, il convient de rappeler que le gouvernement britannique ne voyait aucune importance stratégique dans ces petits bouts de terres éparses et qu’il avait décidé de ne pas les défendre militairement. Voilà qui écono-misait des milliers de soldats anglais destinés à d’autres fronts. Voilà également comment la plus ancienne dépendance de la Couronne fut abandonnée, en dépit, toutefois, de la réticence du Premier ministre Winston Chur-chill. Côté allemand, cette occupation n’avait d’autre but que de nourrir une propagande de prestige concernant l’appropriation d’un territoire britannique. Retrouvons mainte-nant les habitants de ces terres esseulées, qui dans peu de temps ne le seront plus.

L'occupation des îles anglo-normandesLes festivités qui jalonneront prochainement le calendrier des îles anglo-normandes renvoient à cette période de leur histoire pendant laquelle elles furent envahies par la Wehrmacht. Cette occupation couvre la période allant du 30 juin 1940 jusqu'à la libération, le 9 mai 1945 (le 10 pour l'île de Sercq), soit jusqu'à la fin du conflit et la capitulation officielle de l'Allemagne, un an après le débarquement des alliés en Normandie et la libération d'une grande partie de la France.

MAGAZINE

ALe 19 juin 1940, alors qu’une fumée sombre s’élevait à proximité des côtes françaises, à Guernesey la une de l’Evening Press titrait : « Évacuation des enfants »... À partir de cette annonce strictement effrayante, les parents disposaient de quelques heures déchirantes pour décider du sort de leurs enfants, les inscrire sur les registres et se tenir prêts le lendemain à 8 h 00 sur le port. Dans la panique et le chaos, nombre d’entre eux crurent que cette évacuation était obliga-toire. Les mères des enfants de moins de cinq ans furent autorisées à les accompagner, tandis que ceux qui étaient en âge scolaire allaient voyager avec leurs enseignants. À cet instant, ces derniers ignoraient qu’ils allaient en avoir la charge pendant cinq longues années d’exil. Le jeudi 20, vers 10 h 00, 1 154 jeunes Guernesiais gagnèrent l’Angleterre, à bord de l’Antwerp.

Hors ces évacuations pr ior itaires, 17 000 habitants (soit près de la moitié de la population) quittèrent Guernesey et firent la traversée jusqu’à Weymouth. Pour la majo-rité, c’était la première fois qu’ils laissaient leur île. Les larmes de certains se mêlaient à l’excitation des autres, notamment celle des jeunes enfants qui pensaient qu’ils par-taient en excursion. À leur arrivée, après un examen médical superficiel, les voyageurs montèrent à bord de trains en direction du nord. De ces trains à vapeur qu’ils n’avaient jamais vus que dans les livres. Ils traversèrent ainsi la campagne anglaise, découvrant que les vaches pouvaient être d’une autre couleur que marron et que la mer n’était pas visible depuis les collines. Choc culturel pour ces réfugiés, choc d’un tout autre ordre pour les habitants restés sur place.

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mars 2015 .9

Le vendredi 28 juin, Guernesey connut son premier raid aérien, ses premiers 33 morts et ses premiers 67 blessés. Le port et les hangars d’exportation de fruits furent visés, car les Allemands imaginaient qu’il s’agissait d’installations militaires. Le 30 au soir, cinq transporteurs de troupes Junker atterrirent sur l’aéroport, signant irrémédiablement le début de l’occupation. D’autres troupes arri-vèrent encore, jusqu’à ce que l’on compte autant, voire plus, de soldats que d’îliens. L’attention se tourna alors vers les plus petites îles. Sur Aurigny évacuée, il ne res-tait plus que 12 civils. Quant à Sercq, des officiers allemands et une dizaine de soldats s’y installèrent au début du mois de juillet.C’est ainsi que bien plus que pour les cinq années à venir, l’occupation allemande contribua à façonner le paysage et la popu-lation des îles anglo-normandes.Les lois nazies furent introduites, et avec elles les lois raciales. Si la majeure partie des juifs avaient fuit avant l’invasion, certains avait pris le parti inverse et décidé de s’y installer afin d’échap-per aux persécutions perpétrées sur le conti-nent. En 1943, trois juifs furent déportés de Guernesey vers Auschwitz-Birkenau et ne revinrent jamais.La vie quotidienne de Guernesey était régie par le Comité de contrôle. C’est cette organisation qui a notamment introduit la monnaie d’occupation dans les îles, les forces d’occupation allemandes utilisant une forme de monnaie provisoire du IIIe Reich. C’est elle également qui s’est char-gée de l’application du fuseau horaire de l’Europe centrale.Une des problématiques cruciales que ren-contrèrent les îles anglo-normandes toucha

à l’alimentation. Une liaison avait été établie avec la France pour l’approvisionnement, notamment en viande et en farine, mais au-delà des premières années d’occupation où les sources de nourriture furent suffi-santes pour ces populations réduites, arriva le temps des pénuries et de l’improvisation. En octobre et novembre 1942, dix licences de boutiques de troc furent accordées. Ces boutiques ont rencontré un franc succès. Un service d’échange était également organisé par l’intermédiaire du journal local. Îliens et forces d’occupation pâtirent beau-coup de cette situation générale, en parti-culier à partir du 6 juin 1944, lorsque tous les liens avec le continent furent coupés à la suite de l’opération Overlord. Qui pense île, pense pêche. Certes, mais les pêcheurs en mer, toujours accompagnés d’un soldat allemand, étaient tenus à une distance limite de l’île. Quant à l’accès aux plages, il n’était pas autorisé compte tenu de

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10. médaille militaire mars 2014

la présence de barbelés et de mines. Res-tait la possibilité de récolter des ormeaux et autres bigorneaux sur certaines zones délimitées.La mer, au moins, leur apportait les algues, qu’ils cuisinaient, et le sel, qu’ils produi-saient. Concernant les cultures, les îliens faisaient pousser ce qu’ils pouvaient, notamment du tabac. Il était courant de boire du thé de ronce ou d’ortie. De ces années noires demeure le « bean jar » (ou « bocal de haricots »), genre de cassoulet local passé aujourd’hui dans la tradition.

L’éloignement géographique des îles, leur petite taille (qui offrait peu de possibilités de caches ou de dépôts), la densité des troupes allemandes, également l'absence de la Ges-tapo, ont fait qu’il n’y eut pas de mouve-ment de résistance comparable à celui de la France. En outre, une grande partie de la population en âge de combattre avait rejoint l’armée britannique, ce qui limitait les ini-tiatives clairement hostiles. Pour autant, des actes passifs étaient toujours possibles, tels que des correspondances clandestines informant de la situation en Angleterre et

de l’avancée de la guerre, des sabotages, le ravitaillement des travailleurs forcés russes, l’aide aux îliens juifs, la dissimulation de radios ou de récepteurs.

Hitler rêvait de faire de ces morceaux de territoire britannique un laboratoire de l’Europe nouvelle. En, fait, ce ne fut qu’une occupation classique, avec les com-promissions, la coopération active, voire la collaboration (de certains notables comme d’une autre, disons plus horizontale). Ce furent également les camps de travail pour la construction de fortifications qui ont utilisé jusqu’à 16 000 déportés (surtout sur les quatre camps d’Aurigny, dont un de concentration). Pas moins de 36 000 Alle-mands pour défendre cet archipel, mais le débarquement du 6 juin 1944 l’oublia et lesdites fortifications se révélèrent inutiles.

Les défaites du IIIe Reich, mais aussi, plus prosaïquement, la faim, contraignirent la garnison à la reddition. La politique de Churchill concernant les soldats allemands occupant l’archipel ne tenait-elle pas en trois mots : « Let them rot » (« Laissez-les pourrir ») ?Le commandant allemand, l’amiral Hoffmeier, refusa de livrer les îles jusqu’aux premières heures du 9 mai 1945. C’est le général de division Hiner et le lieutenant-capitaine Zimmerman, à bord du HMS Bulldog, qui mirent un point final à la capitulation.

« L’amiral Hoffmeier, refusa de livrer les îles jusqu’aux premières

heures du 9 mai 1945 »

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À Guernesey, le front de mer et le port de Saint Peter débordèrent bien-tôt d’îliens accourus pour accueillir les premières troupes britanniques. Le 12 mai, de la nourriture digne de ce nom fut enfin livrée, tandis que la péniche de débarquement fut utilisée pour le transport des prisonniers de guerre allemands vers le Royaume-Uni. 1 000 soldats restèrent sur place pour nettoyer les territoires, retirer les mines, démanteler les canons, qui furent ensuite jetés à la mer.Dans les semaines qui suivirent, la plu-part des évacués rentrèrent chez eux, non sans une certaine ambivalence après avoir vécu cinq années en Angle-terre. Les enfants furent réunis à leurs parents, en dépit d’être pratiquement méconnaissables. Bien sûr ils avaient grandi, mais, surtout, leurs manières, leur accent, n’étaient pas du cru. Sur l’île, les plus anciens ne parlaient que le patois, et l’on imagine combien les retrouvailles furent compliquées. Cer-taines familles, d’ailleurs, ne parvinrent

ÎLES ANGLO-NORMANDES : UN CAMP DE CONCENTRATION À AURIGNYOn le sait peu, mais entre 1941 et 1944 l’île anglo-normande d’Aurigny a abrité près de 5 000 prisonniers. 27 nationalités étaient représentées dans quatre camps : des Russes, des Ukrainiens, des Espagnols, des Français, trois Chinois, ainsi que des notables juifs souvent mariés à des non juives. On sait peu de choses sur ce qui s’est réellement passé sur l’île pendant cette période sombre de l’occupation allemande. Seul le camp de Norderney, commandé par des Nazis, a obtenu la reconnaissance tardive et la dénomination de camp de concentration.Tous les 5 ans, aux alentours du 20 mai, quelques rescapés continuent de commémorer la mémoire de leurs camarades disparus sur ce lopin de terre isolé.

À lire :Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patatesPar Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, collection 10/18 (prix indicatif 8,80 euros).

Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pour-rait-elle imaginer que la lettre d’un inconnu, un natif de l’île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis. Celui d’un club de lecture, un brin excentrique, créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d’une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates…) délice bien évidemment strictement prohibé par l’occupant. Jamais à court d’imagination, ce cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, donc, déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d’humanité. Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs de ses affiliés et même d’autres habitants de Guernesey, découvrant ainsi l’histoire de l’île, l’impact de l’occupation allemande sur leurs vies… Elle réalise bientôt qu’elle tient là le sujet de son prochain roman. Elle répond alors à l’invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey. Ce qu’elle va trouver là-bas changera sa vie à jamais.

jamais à retisser les liens d’autrefois. L’école, quant à elle, rouvrit ses portes le 17 septembre 1945. Les commerces

se réveillèrent de leur trop long som-meil, d’autres furent fondés, et l’agri-culture recommença à prospérer. ★

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À Guerneseyu 3 au 6 avril, les tunnels secrets du châ-teau Cornet seront accessibles au public pour la toute première fois. Liées à cette demeure datant de 1206, ces galeries ont été utilisées comme bunkers par les forces d'occupation allemandes pendant le second conflit mondial, mais également par le minis-tère de la Défense pendant la guerre froide. À voir également, le Bunker de com-mandement. Pendant l'occupation, le siège du commandement de la marine allemande était installé dans ce bunker, situé dans le parc de La Colinette Hôtel à St. Peter Port. Il commandait l’intégralité du trafic radio depuis et vers l'Allemagne et les autres îles. Actif jusqu'au dernier jour, il a fait l’objet d’une restauration qui plongera le visiteur dans l’authenticité des années 1940. À ne pas manquer, bien sûr, la Tour d’ob-servation de Pleinmont. Cette tour, impressionnante, a été construite par les Allemands en 1942 avec toute une série de tours semblables. Depuis son sommet, la vue panoramique de la côte sud-ouest est absolument unique. La visite du musée militaire de La Valette viendra compléter avantageusement ces découvertes. Il est situé au cœur d’un réseau de tunnels construits par des prisonniers pendant l'occupation à des fins de station de ravitaillement pour les sous-marins. Herm, Sercq et Aurigny, voisines de Guernesey, ne seront pas en reste, chacune de ces îles ayant son histoire propre à racon-ter. Hern (20 minutes de ferry de Guerne-sey) proposera courant avril une promenade guidée sur les traces de son passé pendant

l’occupation. Serq (50 minutes de ferry de sa grande sœur) organisera le 10 mai une visite gratuite de ses terres pour revivre la libération. Enfin, à Aurigny (15 minutes de vol depuis Guernesey), les 3 et 4 avril des archéologues partageront avec le public leurs connaissances des fortifications de la Seconde guerre mondiale édifiées sur l’île.

À JerseyDu 3 au 10 mai en particulier, le réseau de tunnels creusés sur un kilomètre de lon-gueur par des prisonniers racontera l'histoire de l'occupation, la résistance, la famine et la libération. Des conférences seront animées par des vétérans et des démonstrations sur le thème de la nourriture en temps de guerre seront organisées.Instant saisissant également, la visite du musée militaire, installé dans un ancien bunker allemand qui faisait partie des défenses du Mur de l'Atlantique. Les chambres et couloirs sont remplis d'objets divers attestant d’une vie extrêmement difficile.Stigmates toujours présents dans le pay-sage de Jersey, visibles au fil du circuit de l’occupation, les constructions massives de tunnels, bunkers et fortifications illustrent l’exigence exprimée par Hitler de faire des îles anglo-normandes des forteresses impre-nables.À voir encore, le bunker de Noirmont. Particulièrement bien préservé, ce bunker de commandement naval allemand contrôlait l'artillerie côtière Batterie-Lotheringen de 1944 à 1945. De nombreuses présentations y sont proposées sur deux étages, notamment les divers emplacements des canons. ★

Les îles anglo-normandesfêtent le 70e anniversaire de leur libérationDu 3 avril au 11 mai 2015, le premier « Heritage Festival » célébrera la libération des îles anglo-normandes, seule partie du Royaume-Uni à avoir été placée sous le joug allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. Au long de ces cinq semaines exceptionnelles, des sites historiques ouvriront leurs portes en exclusivité, tandis que le point d’orgue de ces commémorations se déroulera le 9 mai, jour anniversaire de la délivrance, en 1945, de ces petites îles à la grande histoire. Tours d'observation, bunkers, hôpitaux militaires souterrains, sans compter les nombreuses collections à découvrir dans différents musées, les cicatrices de l’occupation sont encore nettement visibles sur ces terres aujourd’hui largement prisées des touristes. Voici un passage en revue des incontournables.

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POUR EN SAVOIR PLUSProgramme complet des événements sur www.visitchannelislands.com

Office de tourisme de Jersey 44 (0) 1534 448 800 ou [email protected]

Office de tourisme de Guernesey 44 (0) 1481-723 552 ou [email protected]

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LE SAVIEZ-VOUS ?À quelques encablures des côtes françaises, Jersey, Guernesey, Aurigny, Sercq et Herm, sont les cinq îles anglo-normandes principales de l’archipel de la Manche qui comporte plus de 1 000 îlots et récifs. Elles sont composées de deux baillages : celui de Jersey, qui regroupe l’île éponyme, et celui de Guernesey qui regroupe Guernesey, Aurigny, Secq et Herm. L'ensemble couvre une superfi cie d'environ 195 km2 pour une population d’un peu plus de 150 000 habitants.

Jersey : 89 775 habitants, 116 km2 (14,5 km x 8 km), capitale Saint-Hélier (30 000 habitants).

Guernesey (ou Guernsey) : 61 627 habitants, 65 km2 (10 km x 7 km), capitale Saint-Peter-Port (16 000 habitants).

Aurigny (ou Alderney) : 2 400 habitants, 8 km2 (5,3 km x 2,4 km), capitale Saint-Anne.

Sercq (ou Sark) : 600 habitants, 5,5 km2 (5 km x 1,1 km).

Herm : 56 habitants, 1,8 km2 (2,5 km x 0,8 km).

Bunker, Aurigny

Château Cornet, Guernesey.

Fortifi cations allemandes, Sercq.

Entrée du réseau de tunnels, Jersey.

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Paroles et musique

Le poème qui suit a été écrit en 1979 par Jean-Louis Glaziou, ancien gendarme, membre de la 131e section d’Angers. Depuis lors, la violence n’a cessé de croître. Et si, en effet, la larme se faisait l’arme universelle, entendue et comprise de tous, pour toucher du doigt la paix ? D’autant en ces temps spécialement agressifs, rêvons un peu…

Qui n’est pas ému devant un bébé vagissantAppelant déjà l’attention en naissantEt sollicitant dès le premier jourProtection, compréhension et amour ?Qui peut résister aux pleurs de l’enfantSans connaître le remords étouffantDe n’avoir pas de suite comprisQu’il fallait y attacher un grand prix ?Qui ne pardonne devant ceux de l’adolescentEt n’abandonne son acte menaçantPour éviter de se rendre parfois compliceD’une plus grande injustice ?Qui peut rester insensible aux sanglots de l’hommeSans penser qu’ils équivalent en somme(Car ils sont toujours démoralisants)À de véritable larmes de sang ?

Qui peut supporter les gémissements du blesséSachant que très bientôt il sera trépassé,Sans regretter tristement l’une des violencesQui va le réduire à l’infini silence ?Qui peut retenir ses pleursEn veillant le vieillard qui se meurtRegardant, avec confiance ou anxiété,S’ouvrir la porte mystérieuse de l’Éternité ?Et qui peut voir dans ces sentiments de tendresseLe moindre signe d’une coupable faiblesseSans commettre la possible erreurD’avoir une préférence pour la terreur ?Qui peut nier aussi cette sagesseRenfermant une certaine noblesseEt refuser toute réflexionQui conduirait naturellement à la rémission ?

Les larmes pourraient se substituer aux voixPour s’insurger contre toutes les croixQue la violence, l’incompréhension, font porter aux victimesPour lesquelles disparaissent les sentiments d’estime.Qui pourrait apporter du méprisÀ ce langage, s’il était compris ?Qui ne serait assez perspicacePour reconnaître cette arme efficace ?Larmes, pleurs, coulez donc sans honteEt sans souci de ce que l’on raconteSi vous présumez qu’en ce faisant,Vous pouvez atténuer les effusions de sang.

Jean-Louis Glaziou131e section d’Angers

Et si la larme se faisait l’arme contre la violence ?

Et l’auteur de poursuivre : « Nous avons tous, au cours de notre car-rière, été touchés par les pleurs et les larmes. Le gendarme restait stoïque, tandis que l’homme enregistrait ses émotions. Nous avons tous grondé des enfants turbulents, admonesté des adolescents indisciplinés, arrêté des délinquants repentants, fermé

les yeux de personnes décédées. Missions quotidiennes… On ne trouve pas toujours, au moment opportun, le mot, la phrase qui convient pour être bien compris. Les larmes, elles, spontanément, naturellement, expri-ment joies et peines, pour peu que l’œil et l’oreille y soient attentifs. J’ai souvent pensé qu’elles pourraient être le langage universel

aussi facile, aussi simple à comprendre que la grammaire de l’Esperanto, si chacun, sachant écouter celles de son prochain, leur donnait un retour favorable. On verrait peut-être disparaître toutes sortes de mau-vaises réactions. Ainsi, ne vaudrait-il pas mieux écouter les larmes couler qu’entendre les armes crépiter ? ».

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ombreux ont été, à l’époque, les détracteurs de cette déci-sion, dont certains visionnaires qui pointaient du doigt une erreur dont la société aurait

à payer le coût, pas forcément en monnaie sonnante et trébuchante celui-ci. Vingt ans plus tard, tandis que la Défense a largement revu son organisation, qu’elle a recruté des spécialistes pour compenser la disparition des appelés*, qu’elle a externalisé certaines des tâches qui leur incombaient (maintenance, surveillance), vendu une partie de son patri-moine immobilier (pour abonder son budget ou pour l’euro symbolique), l’actualité s’est récemment cristallisée autour du doux rêve d’un réveil du service militaire. Est-il pos-sible de faire machine arrière ? Les militaires professionnels ont-ils besoin des conscrits ? Deux questions qui relèvent manifestement de la quadrature. Tout à la fois l’Armée n’a plus les capacités d’encadrement et d’héber-gement qu’elle pouvait avoir en 1996, et elle n’a au demeurant aucun mal à recruter quelque 16 000 personnes chaque année. Que pourraient-elle faire, dans ces cas, de 250 000 à 300 000 nouveaux conscrits ?

Un rétablissement inenvisageableIl est un autre constat qui plaide en défaveur d’une résurrection du service militaire : de nos jours, il n’est plus aucun pays au monde, à l’exception de ceux en situation de guerre ou soumis à des régimes totalitaires, pour le pratiquer.Ainsi, quand bien même le service militaire a, dans les textes, été « suspendu** », son rétablissement est inenvisageable. En France, comme en Europe où une petite

dizaine de pays*** ont maintenu un service obligatoire qui peut prendre des formes diverses, il existe des formules équivalentes en termes de cohésion sociale et d’apprentis-sage du civisme. Toutes ne sont pas connues, non plus qu’exploitées à leur juste bénéfice.

Le Service Civique UniverselCréé en mars 2010, le Service Civique en est une, qui permet à des jeunes âgés de 16 à 25 ans de rejoindre des associations, collectivités locales ou établissements publics dans le cadre de missions d’intérêt général. Cette immersion s’étend de 6 à 12 mois et est rémunérée 573 euros nets mensuels (soit un peu plus qu’un stage). En 2014, le Service Civique a concerné 35 000 personnes, pour un budget de 170 millions d’euros. C’est cette version que le Gouvernement sou-haite promouvoir, sous couvert de « Service

Quels dispositifs pour renforcer l’esprit citoyen ?

Le 22 février 1996, au cours d’un entretien audiovisuel, Jacques Chirac annonce la suppression du service militaire : « Le service militaire a été créé en 1905, à une époque où il fallait des poitrines à opposer à d’autres poitrines face à un danger extérieur ». L’objectif était de mettre en place une armée moderne et moins coûteuse, dans un contexte géopolitique où la potentialité d’une menace belliqueuse était tombée en même temps que le mur de Berlin. Oui, mais…

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Civique Universel », en facilitant son accès à compter du 1er juin prochain. À l’heure actuelle, faute de moyens financiers suffi-sants, seul un candidat sur cinq est retenu. Il est d’ores et déjà entendu qu’un effort très significatif devra être consenti pour parvenir à accueillir les 160 à 170 000 postulants esti-més. Dans un premier temps, l’objectif est de 45 000 pour 2015. L’Agence du Service Civique, pour sa part, estime « qu’il faudrait 600 millions d’euros par an pour accueillir tous les jeunes volontaires ». Le statut du Service Civique Universel ne devrait pas varier de la formule 2014. Ainsi, il demeurera facultatif et relèvera du « temps donné ». Il reste que, au-delà de la question de son financement, on peut s’interroger sur la probabilité de recenser chaque année 170 000 postes pertinents et un nombre de formateurs adéquates. En outre, n’est-il pas fondé d’imaginer que certains jeunes en service civique soient recrutés sur des emplois classiques et concurrencent ainsi des demandeurs d’emploi ? Dans ce cas, le Service Civique Universel pourrait se transformer en emplois d’avenir-bis moins coûteux (187 000 signés depuis 2012, à rai-son de 20 000 euros par emploi et par an pour l’État) ?

La Réserve CitoyenneAutre axe à explorer, la Réserve Citoyenne. Actuellement, elle consiste en un corps de volontaires de tous âges qui collaborent avec le ministère de la Défense dans des domaines d’expertise divers. Ces citoyens, essentiellement chargés d’entretenir l’esprit de défense et de renforcer le lien Armée-Nation, peuvent également, sous certaines conditions, intégrer la réserve opérationnelle, et donc être appelés au combat, avec leur accord bien entendu. La formule est assez peu connue et souffre d’une certaine difficulté à s’ouvrir à la société civile. Pour preuve, c’est dans l’armée de l’air que l’on retrouve le plus de réservistes citoyens, suivis de l’armée de terre et de la gendarmerie. Ceci étant, contrairement au Service Civique, son coût est quasiment nul pour l’État.

L’idée de développer ce corps de la Réserve Citoyenne n’est pas nouvelle, cependant que la proposition du Gouvernement diffère un peu. Il s’agirait, en fait, de faire appel à des volontaires qualifiés, de par leur expérience professionnelle ou personnelle, pour interve-nir dans les écoles et évoquer la citoyenneté. Autant le dire, le concept n’est pas nouveau lui non plus. Il se pratique déjà largement grâce au tissu associatif, à la justice et à la police. Le propos serait de « systématiser et formaliser ces partenariats pour ne laisser aucune bonne volonté à la porte ».

L’Établissement Public d’Insertion de la DéfenseZoom également sur l’Établissement Public d’Insertion de la Défense. L’ÉPIDe est un programme qui accueille chaque année 3 000 volontaires dans 18 centres répartis sur le territoire français, pour une durée de 8 à 24 mois. Grâce à un cadre structurant d’inspiration militaire, mais très souple et bienveillant, il sécurise et donne des repères indispensables à des jeunes de 18 à 25 ans très éloignés du cadre social et de l’emploi. La perspective est d’améliorer le fonction-nement et les capacités d’accueil de ce dis-positif qui fait ses preuves depuis sa création en 2005. 80 % des volontaires, en effet, qui suivent l’ensemble de ce programme éducatif complet, trouvent un emploi au terme de leur parcours ou poursuivent sur une forma-tion qualifiante. 315 nouvelles places vont être créées avant l’été, tandis que 300 autres devraient voir le jour en 2016.

Le Service Militaire AdaptéDernière piste de réflexion, avec l’expéri-mentation en Métropole du Service Militaire Adapté.Au vu de ses bons résultats en matière d’inté-gration, le SMA, créé il y a plus de 50 ans dans les DOM-TOM, a perduré après la loi de 1997. Il a d’ailleurs servi de modèle à l’EPIDe. À ce stade, il convient d’observer qu’au-delà de l’implication volontaire citoyenne pour véhiculer les valeurs de la République et faire en sorte de nourrir cohésion sociale et apprentissage du civisme, l’aspect militaire n’a pas été totalement abandonné. Toute l’idée du SMA est de transposer le savoir-faire et le savoir-être militaires à des compétences professionnelles. Pendant 6 à

« La perspective est d’améliorer le fonctionnement et les capacités

d’accueil de ce dispositif »

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12 mois (selon le niveau d’entrée et les besoins de formation), des jeunes de 18 à 26 ans (3/4 de garçons, 1/4 de filles) reçoivent à la fois une remise à niveau scolaire, une formation professionnelle et une formation citoyenne et comportementale dans le cadre d’un internat militaire entièrement gratuit. Engagés sous statut militaire, les stagiaires perçoivent une indemnité mensuelle de 340 euros. Une formation militaire initiale est prévue, qui passe par l’apprentissage de règles aussi simples que se laver, faire son lit, porter l’uniforme, respecter l’autorité. À noter que certains sites proposent également une formation au maniement des armes. Pour autant, seuls 7 % des stagiaires opteront pour l’armée au sortir du SMA. Les taux de réussite aux trois examens qui sanctionnent la fin du parcours laissent présager du meilleur dans le cadre de son adaptation en Métropole : Certificat de Formation Générale (95 % de réussite), Certificat d’Aptitude Personnelle à l’Insertion (84 %), Permis de conduire (80 %).En 2014, le SMA a accueilli 5 666 jeunes et affiché un taux d’insertion professionnelle de 78 % dont 48 % sur des emplois durables de plus de six mois. En Outre-Mer, le SMA est une fierté.Si les contours de son expérimentation dans l’Hexagone sont encore flous, l’idée paraît séduisante. Trois centres tests devraient voir le jour en Région Parisienne, sans que leur localisation n’ait encore été définie. Le bud-get non plus n’a pas été évoqué. Il risque fort d’être très élevé. En 2014, ce ne sont pas moins de 212 millions qui ont été consacrés à un peu plus de 5 500 jeunes ultramarins.En résumé, le service militaire a vécu. Il

convient cependant de ne rien perdre de ses fondamentaux en matière de brassage géographique et social, pour donner du sens et un sentiment commun d’appartenance à une nation. Ajoutons que la Journée Défense et Citoyenneté, ex Journée d’Appel à la Préparation à la Défense, est loin du compte. Qu’il s’inscrive dans le cadre associatif ou dans une démarche d’insertion, le volonta-riat des jeunes doit absolument être encou-ragé. Les notions d’effort et d’entraide ne sont-elles pas quelques unes des clés pour la perpétuation d’une société ? Il reste que l’Éducation nationale, c’est évident, a son rôle à jouer. Son plan d’action, qui entrera en vigueur dès septembre 2015, place la transmission des valeurs républicaines au cœur de son objectif. ★

* Cela a été en particulier le cas au Service de Santé des Armées qui assurait auparavant une partie de son fonctionnement avec près d’un millier d’étudiants en médecine.** « L’appel sous les drapeaux est suspendu pour tous les Français qui sont nés après le 31 décembre 1978 et ceux qui sont rattachés aux mêmes classes de recensement. Il est rétabli à tout moment par la loi dès lors que les conditions de la défense de la Nation l’exigent ou que les objectifs assignés aux armées le nécessitent » (Article L. 112-2 du Code du Service national).*** C’est le cas en Autriche, en Suisse, en Finlande ou encore en Norvège. L’Allemagne, pour sa part, a supprimé le service militaire en 2011.

LE SAVIEZ-VOUS ?Juste avant sa suspension, le service militaire de 10 mois revenait à 1,6 milliard d’euros par an, soit 7 800 euros par appelé. Le nombre d’exemptés ayant fortement augmenté au fil des années, son coût avait consécutivement fortement baissé. Cependant, en 1996, l’Armée comptait 201 500 conscrits sur un effectif total de 573 000 hommes. Aujourd’hui sans appelés, ses effectifs ne sont plus que de 250 000 personnes dont 50 000 civils.

« En résumé, le service militaire a vécu. Il convient cependant de ne rien perdre de ses fondamentaux »

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Attention, Gypaètes.Ne pas déranger ! Avec sa barbiche noire et sa queue triangulaire, son poitrail et sa tête orange, habile au vol en pente quelle que soit la nature du vent, voici le Gypaète. Derrière ce grand voilier, qui parcourt plus de 400 kilomètres par jour à scruter la montagne pour dénicher des charognes, se cache un animal spécialement sensible lorsqu’il n’est pas dans les airs. Plus grand rapace d’Europe, il est aussi le plus menacé.

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ousin du vautour, le Gypaète barbu est iden-tifié comme une espèce d’intérêt priori-taire. Il est protégé en France en application d’arrêtés du Code de l’environnement fixant la liste des oiseaux protégés et portant inter-diction de sa perturbation intentionnelle. Il faut savoir qu’il produit très peu de jeunes (moins d’un tous les trois ans en moyenne) et qu’à leur tour ceux-ci ne se reproduisent

pas avant l’âge de 7 à 8 ans. Cette très faible reproductivité, et les exigences environne-

mentales de cet oiseau emblématique des milieux montagnards, l’exposent

au danger d’extinction.

Depuis près d’une tren-taine d’années, les populations pyré-

néenne, corse et alpine sont suivies par un réseau structuré d’observateurs dont

le travail a permis d’appréhender les condi-tions qui influencent leur évolution. Deux facteurs primordiaux ont été identifiés : la disponibilité en sites de reproduction (falaises pourvues de cavités) et la présence de carcasses en suffisance pour assurer leur nourriture. Ces deux besoins remplis, les mortalités par collision avec des câbles élec-triques ou de remontées mécaniques, par appâts toxiques ou encore par tirs (bracon-nage, notamment dans les Pyrénées) ne sont hélas pas rares, mais ce sont les dérangements sur la zone de nidification qui deviennent le premier paramètre limitant.

Le Gypaète est, en effet, particulièrement sensible aux perturbations aux abords de son nid. Ainsi, un hélicoptère, même s’il passe à deux kilomètres, aura un impact. L’oiseau

Cmanifestera un stress qui pourra l’inciter à le quitter provisoirement et, par conséquent, à vulnérabiliser son petit. Parmi les nombreux perturbateurs de l’ha-bitat du Gypaète, on compte bien sûr les randonneurs, les grimpeurs, les chasseurs, les travaux publics, mais aussi les engins de l’armée.

Le 12 février dernier, le ministère de la Défense, celui de l'Écologie, du Dévelop-pement durable et de l'Énergie, et la Ligue de Protection des Oiseaux, ont signé un protocole d'accord relatif aux conditions de survols des aéronefs militaires pour la conservation du Gypaète barbu. C’est la seule mesure qui cible une espèce particu-lière. Toutes les activités d’entraînement, de liaison, d’exercice et d’essai des armées devront désormais éviter les zones de nidi-fication durant la période de reproduction, autrement dit du 1er novembre au 15 août.

Voilà pourquoi et comment le Gypaète se retrouve au programme de la formation des pilotes. Concrètement, au cours des manœuvres, des informations sur les zones de sensibilité majeures sont données aux avions de chasse et aux hélicoptères pour que leur bruit ne vienne pas enrayer le fragile processus de préservation de cet animal qui bénéficie d’un exceptionnel plan national d’actions.

Avec seulement 53 couples vivant en France en 2014, dont 39 dans les Pyrénées, 9 dans les Alpes et 5 en Corse, le ministère de la Défense espère ainsi contribuer à la sau-vegarde de l’oiseau rare, sans menacer sa force de frappe, évidemment, puisqu’en cas d’urgence opérationnelle ou d’interception

Le Gypaète barbu est l’une des quatre espèces de vautours présentes en France. Ce rapace est un expert du vol plané. Son poids, plutôt léger puisque de 5 à7 kilogrammes, ainsi que son envergure qui peut atteindre les 3 mètres, lui permettent d’effectuer de longs vols planés à basse altitude, à faible vitesse et sans efforts.Espèce strictement nécrophage, il se nourrit principalement des restes osseux qu’il prélève sur des cadavres d’ongulés domestiques ou sauvages (moutons, chèvres, chamois, moufl ons…). Grâce à son gosier élastique, il peut avaler des os longs de 30 centimètres qu’il digère grâce à des sucs gastriques très effi caces. Son comportement alimentaire unique et très particulier lui vaut le surnom de « casseur d’os ». En effet, pour pouvoir ingérer les segments osseux trop volumineux, il les brise sur les rochers et les pierriers. Comme les autres vautours, le Gypaète exerce un service d’équarrissage et joue le rôle de nettoyeur de la nature.

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SI VOUS SOUHAITEZ EN SAVOIR PLUS, consultez le site du Parc national de la Vanoise :www.gypaete.vanoise-parcnational.fr

Et, pour en voir plus, rendez-vous en rubrique « Gypaètes en direct ». Vous aurez l’occasion de visionner en direct depuis leur nid Gelas et Stelvio, couple de Gypaètes basé sur Termignon. La caméra qui restitue les images instantanées se trouve à environ un kilomètre, car, bien évidemment : « Attention, Gypaètes ! Ne surtout pas déranger ! ».

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d’un avion dangereux, il serait passé outre ses appartements.

Autrefois considéré comme ravisseur d’agneaux et d’enfants, les préjugés concernant le Gypaète ont disparu avec le temps. De nos jours, il est devenu un symbole fort de la défense de la biodiversité. Gageons que ces effor ts conjugués permettront non seulement de consolider ses effectifs, mais également de les renforcer dans les années à venir. ★

E-mail : [email protected] Tél : 03.26.58.48.37 Fax : 03.26.58.63.46 Site : www.redempteur.com

Le Gypaète barbu possède un iris de couleur paille, entouré d’un cercle orbital rouge. Ses moustaches qui descendent sous le bec, appelées « vibrisses », permettent de le reconnaître même de loin.Il revêt son plumage adulte à l’âge de 5 ans, après plusieurs mues successives. Cette jolie teinte rouille orangée provient des bains qu’il prend régulièrement dans des eaux ou des boues ferrugineuses. Plus son plumage est coloré, plus l’oiseau est dominant.

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PLYO, technologie médicale de pointe 100 % française, présente les mêmes capacités thérapeutiques que le plasma frais congelé.

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n ne s’étonnera pas d’apprendre que cette conception est d’origine militaire, tant il est vrai que les progrès de la médecine, de la chirur-gie, mais également des traumatologies les plus diverses, doivent énormément à la médecine de guerre. Lors des combats, les hémorragies sont les pathologies les plus redoutées, et le plasma, riche en hormones et substances nutritives (sels minéraux, vitamines, acides aminés, protéines, glucides, lipides, qui composent 90 % de son volume), est un élément d’une nécessité absolue. C’est à l’hôpital militaire de Percy à Clamart (92) qu’a été élaboré sous sa forme déshydratée

ce composant vital de la biologie humaine.PLYO, ainsi nommé pour « Plasma LYOphilisé », est la référence pour la prise en charge des bles-sés hémorragiques graves. Disponible sans délai, en tout temps, tout lieu et toute circonstance ; compatible quel que soit le groupe sanguin du receveur, il se conserve à

Le plasma lyophilisé au secours des soldatsLe plasma sanguin est l’élément liquide du sang. Il représente 55 % de son volume. Composant incontournable dans la transfusion sanguine, il est également utilisé dans de nombreuses applications médicales. Son transport, cependant, est rendu difficile parle fait de sa nature liquide, précisément. Depuis quelques années, l’élaboration d’un plasma en poudre permet de contourner cet obstacle.

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Otempérature ambiante pendant deux ans.Concrètement, le plasma en poudre contenu dans un flacon se dilue dans l’eau contenue dans un autre flacon. Le mélange ainsi obtenu constitue le plasma pouvant être instantané-ment transfusé. Soulignons que pour décon-geler du plasma sanguin, il faut compter entre quarante cinq minutes et une heure trente, tandis que trois minutes suffisent pour passer de cette poudre à un plasma injectable. Le gain de temps est précieux puisque, évidemment, plus un blessé est transfusé rapidement, plus ses chances de survie augmentent.Jusqu’en 2009, la production de ce plasma déshydraté est restée limitée au juste besoin des forces armées. Son augmentation depuis lors a permis de diminuer le coût de revient et d’étendre l’offre au secteur hospitalier civil et aux forces armées d’autres pays comme les États-Unis. L’automatisation de certaines étapes manuelles a optimisé le packaging, diminué les risques de contamination et facilité l’usage de ce produit sanguin labile. Il reste que, condi-tionné dans les sous-sols sécurisés de l’hôpital, dans une zone classée « Défense », sa recette est précieusement gardée au coffre. ★

VOILÀ POURQUOI NOUS AIMONS TANT L’ODEUR DES LIVRES ANCIENSC’est immanquable ! En entrant dans une librairie ancienne ou lorsque l’on tombe sur de vieux livres endormis au grenier ou ensommeillés dans une bibliothèque, c’est plus fort que nous, il nous faut les sentir ! Il s’agit généralement une odeur agréable, aux notes de vanille et d’amande. D’où provient cette pulsion d’inhalation nostalgique ?Selon une étude britannique, ces senteurs sont provoquées par la dégradation des éléments chimiques utilisés dans le papier. Le papier des livres neufs ayant une composition chimique et une production récentes, l’odeur en est différente. Parmi ces composants, le benzaldéhyde, à l’odeur d’amande amère que l’on connaît tous puisqu’il est notamment présent dans les pots de colle blanche que l’on utilisait à l’école. Ensuite, la vanilline, provenant de la vanille et nous offrant son odeur, l’éthylbenzène et le toluène, également fruits de la décomposition et qui possèdent des notes aromatiques plus douces. Tous ces composants mélangés créent donc cette bonne odeur de vieux bouquin, on appelle cela « l’hydrolyse acide ». L’un des alcools présents dans cette réaction chimique est le furfural. Il est aujourd’hui utilisé pour déterminer l’âge exact d’un volume ancien, ou encore sa composition chimique et son niveau de dégradation.

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Renouvellement partiel du conseil d’administration

Liste des postulants (collège 2015-2019)Présentation selon le tirage au sort réalisé au Siège le 20 janvier 2015

ANDRÉ GÉRYAdministrateur sortantNé le 12 mai 1947Médaille militaire : 31 décembre 1993Adhésion : 1996Président de l’UD 25 et de la 144e section de Besançon

PATRICE DROCOURTNé le 27 mai 1963Médaille militaire : 31 mars 2003Adhésion : 2004Membre de la 22e section de Dinan

PIERRE CHERRIÈRENé le 21 novembre 1952Médaille militaire : 18 mars 1998Adhésion : 1998Membre de la 1831e section des Sapeurs Pompiers de Paris

ROLAND MARCANTNé le 28 janvier 1946Médaille militaire : 14 mars 1985Adhésion : 1995Président de l'UD 40 et de la 1638e section de Saint-Vincent-de-Tyrosse

ANDRÉ HUBERTNé le 15 février 1952Médaille militaire : 6 juillet 2001Adhésion : 2008Président de l'UD 42 et de la 973e section de Saint-Étienne-Pélussin

VINCENT PIETRINé le 5 avril 1939Médaille militaire : 10 novembre 2006Adhésion : 2007Président de la 189e section de Boulogne-Billancourt

JEAN-PAUL TOURBIERNé le 1er mai 1950Médaille militaire : 30 mars 1994Adhésion : 1994Président de la 116e section de Blois

MICHEL DUMASNé le 25 juin 1952Médaille militaire : 18 mars 1997Adhésion : 1998Président de la 32e section d'Avignon

NORBERT DAUBANé le 6 août 1955Médaille militaire : 27 avril 2005Adhésion : 2009Trésorier de la 31e section de Rochefort

ÉRIC LEFORTNé le 28 mars 1960Médaille militaire : 1er décembre 2004Adhésion : 2007Membre de la 186e section de Dax

DOMINIQUE DESHAYESNé le 23 février 1955Médaille militaire : 31 décembre 2003Adhésion : 2008Vice-président et secrétaire de la 274e section de Montluçon

CONSEIL D’ADMINISTRATION

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n novembre 1920, alors que venait d’être adoptée la loi relative à « la translation et à l’inhumation des restes d’un soldat fran-çais non identifié en un lieu hautement symbolique et d’accès aisé », la Société des Médaillés Militaires (appellation originelle de notre groupement) avait demandé à ce que la Médaille Militaire accompagne dans son tombeau ce combattant anonyme. Le 21 jan-vier 1921, à l’heure de placer la dépouille du Soldat inconnu dans sa sépulture définitive, le Président de la République, Alexandre Millerand, déposait effectivement sur son cercueil une Médaille Militaire, aux côtés d’une croix de chevalier de la Légion d’hon-neur et d’une croix de guerre.

Mercredi 21 janvier 2015

La SNEMM a ravivé la Flamme sous l’Arc de Triomphe

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EAvec 950 000 décorations décernées après la Première guerre mondiale, la Médaille Militaire est indissociable de ce conflit dont les commémorations du centenaire jalonne-ront encore les trois années à venir. Dans ce cadre, mais également dans l’intention de renouer avec les traditions et pouvoir mettre en exergue cet hommage qu’avaient voulu rendre nos anciens aux valeurs militaires, la Société Nationale d’Entraide de la Médaille Militaire a ravivé le Flamme le 21 janvier dernier précisément. Un rituel désormais adopté pour les prochaines cérémonies. Ci-après, quelques clichés significatifs de l’ambiance tout à la fois solennelle et cordiale qui a prévalu lors de cette événement. ★

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e ne vivais dans le secteur que depuis six mois mais, dans cette petite ville universitaire, tout le monde était chaleureux et accueillant. Le genre de ville où tout le monde vous dit bonjour dans la rue.Ma vie, cependant, me paraissait toujours incomplète, et je me disais qu’un chien ne pourrait pas me faire de mal. Ça me don-nerait quelqu’un à qui parler. Et je venais à peine de voir la photo de Reggie aux informations locales. Selon les employés du refuge, ils avaient reçu de nombreux appels après cette diffusion, mais les curieux venus voir Reggie n’avaient pas l’air d’être des « gens à Labrador », quoi que cela puisse vou-loir dire. Visiblement, moi, je l’étais. Initiale-ment, pourtant, je me suis dit que le refuge s’était trompé en me confiant Reggie et ses affaires : un sac de jouets (principalement des balles de tennis neuves), sa gamelle, un tapis, et une lettre de son propriétaire précédent. En fait, Reggie et moi avons eu des débuts difficiles une fois rentrés à la maison.Pendant deux semaines (la période d’adapta-tion normale pour un chien de refuge), notre cohabitation m’a laissé plus que perplexe. C’était peut-être dû au fait que, comme lui, j’avais besoin d’un temps d’adaptation, après tout ? Peut-être aussi que nous étions trop similaires ?Et puis j’ai vu l’enveloppe encore scellée que m’avait remise le refuge. Je l’avais totale-ment oubliée. « Bon, Reggie », ai-je dit à voix haute, « Voyons voir si ton maître précédent a des conseils à me donner ». La lettre en question commençait par ces mots : « À qui adopte mon chien », et se poursuivait sur plusieurs pages.

« Je ne peux pas dire que je sois très content que vous lisiez cette lettre, qui ne peut être ouverte que par le nouveau propriétaire de Reggie. Je ne suis même pas très content de l’écrire. Il savait que quelque chose ne tournait pas rond.Laissez-moi vous parler de mon labrador, en

espérant que cela vous aide à vous attacher à lui, et vice-versa.Tout d’abord, il adore les balles de tennis. Plus il y en a, mieux c’est. Parfois, je me dis qu’il est en partie écureuil, vu comment il les stocke. Il en a généralement deux dans sa bouche, et il tente souvent d’en gober une troisième. Sans résultat, pour l’instant. Peu importe où vous les jetez, il voudra aller les chercher, donc faites attention. Ne le faites pas près d’une route.Ensuite, les ordres. Reggie connaît les instructions élémentaires, telles que « Assis », « Au pied », « Pas bouger », ou encore « Viens ».Il connaît aussi les gestes, et répond très bien à « Balle », « Manger », « Os » et « Récompense ».Il faut le nourrir deux fois par jour, avec une nourriture basique, achetée en magasin. Le refuge vous donnera la marque.Il est vacciné. Attention, Reggie déteste le vétéri-naire. Bon courage pour le faire grimper dans la voiture. Je ne sais toujours pas comment il devine lorsque vient l’heure d’aller chez le vétérinaire, mais il la devine, croyez-moi.Enfin, donnez-lui un peu de temps pour s’adap-ter. Nous avons été seuls, lui et moi, durant toute sa vie. Il m’a toujours accompagné partout, donc faites de même avec lui.Il est sage en voiture, sur le siège arrière, et il n’aboie pas. Il adore être entouré de gens, en particulier moi.Je dois partager un petit secret avec vous… Il ne s’appelle pas Reggie. C’est un chien intelligent, donc il s’habituera à ce nom, je n’en doute pas. Je ne pouvais pas donner son véritable nom au refuge, mais si quelqu’un lit ces mots, il faudra que son nouveau propriétaire le connaisse.Son vrai nom est « Tank », parce que c’est ce que je conduis.J’ai précisé au refuge qu’il ne pourrait pas faire adopter Reggie tant que mon supérieur hiérar-chique ne l’aurait pas prévenu. Vous comprenez, mes parents ne sont plus de ce monde, je suis fils unique, et je n’ai personne à qui laisser Tank…Tout ce que j’ai demandé à l’armée, lors de mon

Trois balles de tennis« Tandis que je le regardais dans sa cage, on m’a expliqué que ce gros labrador noir s’appelait Reggie », c’est ainsi que débute le récit d’une adoption particulièrement émouvante. Nous ne vous en dévoilerons pas plus, préférant vous laisser à votre lecture, avec, peut-être, quelques mouchoirs à portée de main.

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Je me suis penché dans ma chaise, coudes sur les genoux, et j’ai regardé le chien.Je lui ai dit doucement « Salut, Tank ! ».Le chien a relevé la tête, oreilles dressées et queue frétillante.« Viens là, mon grand ! ».Immédiatement, il a bondi sur ses pattes, et ses griffes ont cliqueté sur le parquet. Il s’est assis devant moi, la tête penchée, à l’écoute d’un nom qu’il n’avait pas entendu depuis des mois.J’ai murmuré « Tank », et sa queue a balayé le sol.

…et progressivement, ses oreilles se sont baissées, ses yeux se sont adoucis, et il s’est détendu, comme s’il était traversé par une vague de satisfaction.J’ai caressé ses oreilles, ses épaules, je me suis collé à lui et je l’ai serré contre moi.« Ce n’est plus que toi et moi, désormais, Tank. Ton vieux copain t’a confi é à moi ». Tank s’est redressé et m’a léché la joue.

« Ça te dirait de jouer à la balle ?! ». Ses oreilles se sont redressées.

« Ouais ?! Baballe ?! Tu veux jouer ?! Baballe ?! ».

Soudain, Tank est parti en courant dans la pièce voisine. Lorsqu’il est revenu, il avait non pas une, non pas deux, mais trois balles de tennis dans sa gueule. �

Source www.snopes.com

déploiement en Irak, c’est qu’on avertisse le refuge, le cas échéant, pour lui dire que Tank est désormais disponible à l’adoption. Heureusement, mon offi cier supérieur aime les chiens, et il savait où nous nous rendions. Il m’a dit qu’il appellerait personnellement le refuge. Et si vous lisez ces mots, c’est qu’il a tenu parole.Tank a été ma seule famille pendant ces six der-nières années, presque aussi longtemps que mon temps dans l’armée. Et désormais, j’espère que vous le traiterez comme un membre à part entière de votre famille, et qu’il s’habituera à vous, et vous aimera comme il m’a aimé.Si le sacrifi ce à faire pour empêcher ces dangereux terroristes de venir aux USA, c’est d’abandonner Tank, alors je suis content de l’avoir fait. C’est la preuve de mon amour et de ma dévotion. J’espère avoir fait honneur à Tank en servant mon pays et mes camarades.Allez, fi nissons-en. Je pars au front ce soir, et je dois encore déposer cette lettre au refuge. Peut-être que je jetterai un coup d’œil à Tank, et qu’il aura enfi n réussi à gober cette troisième balle de tennis.Bonne chance avec Tank. Donnez-lui un foyer chaleureux, et embrassez-le bien fort tous les soirs de ma part.Merci, » Paul Mallory. J’ai replié la lettre, et je l’ai remise dans l’enveloppe.J’avais entendu parler de Paul Mallory. Tout le monde, en ville, connaissait ce jeune homme de la région, tué en Irak quelques mois plus tôt. Il avait reçu l’Étoile d’argent à titre posthume pour avoir sacrifié sa vie en sauvant trois de ses coéquipiers. Les drapeaux étaient restés en berne tout l’été.

« Encore et encore, j’ai répétéson nom à voix basse… »

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NOTES DE LECTURE

Métis déracinéPar Émile Tissot (membre de la 134e section de Troyes)

Ce livre est le reflet d’une vie, celle de nombreux enfants nés d’une mère indochinoise et d’un père militaire de l’armée fran-çaise dans les années 1930. Derrière un titre court, mais ô combien évocateur, se cache un destin peu ordinaire. Fils d’un sol-dat français reparti en Europe sur le front de l’Est deux ans après sa naissance, l’auteur a vécu en première ligne tous les conflits d’Extrême-Orient, jusqu’à assis-ter à l’assassinat de sa mère par les Japonais alors qu’il n’avait que huit ans. Recueilli par des reli-

gieuses, il intégrera la Fédération française des Eurasiens à Cholon, près de Saigon, puis l’école des enfants de troupe de Dalat. Le jeune soldat n’échappera pas à la mobilisation pour l’Algérie, et ces longs mois à défendre le poste de Tizin’Berber en petite Kabylie. En 1960, il quittera l’armée française, taraudé par l’idée de retrouver sa famille disséminée dans le Nord-Est de la France. Cette quête donnera lieu à quelques épisodes rocambolesques, comme le vol, dans un train, de sa valise qui contenait tous ses papiers d’identité. C’est le hasard d’une rencontre, aux Galeries Lafayette à Paris, et surtout un article paru dans le quotidien Libération-Champagne début décembre 1962, qui lui permettront de renouer le fil de ses attaches familiales. C’est ainsi qu’il retrouvera tout d’abord une tante, puis sa grand-mère paternelle. Publié à compte d’auteur en mars 2013, cet ouvrage (250 pages, nom-breuses photos en noir et blanc) est disponible auprès de son auteur au prix de 20 euros.Contacter Émile Tissot 03 25 74 99 51 ou [email protected]

Vichy sur Manche : les îles anglo-normandes sous l’occupationPar Jean-Yves Ruaux

Après cette période dramatique de leur histoire, des îliens avaient raconté leurs souvenirs person-nels d’occupation, mais il n’exis-tait pas de synthèse. Journaliste, fin connaisseur des îles anglo-normandes, l’auteur s’est donc attelé à ce travail d’importance, en se plongeant dans la mémoire des habitants, mais également en accédant aux archives des bail-lages de Jersey et de Guernesey et en dépouillant minutieusement la presse locale.Éd. Ouest-France, 297 pages, ISBN-10 : 2737313279, ISBN-13 : 978-2737313271, prix indicatif 15 euros

Les chiens soldats – Missions secrètes et services dévouésPar Lance-M. Bacon, préface de Ronald-L. Aiello

Au cours des guerres modernes, les chiens soldats et leurs maîtres ont accompli de nombreux exploits. Du rôle de senti-nelle à celui d’éclaireur et de renifleur de bombes, les chiens des équipes militaires sont entraînés pour être toujours plus performants. Vietnam, Afghanistan, Koweit , Irak..., ils ont sauvé et sauveront d’innombrables vies pendant leur temps de service, mais nous n’aurons jamais connais-

sance de toutes leurs actions héroïques ni du nombre de leurs vies sacrifiées, car secret défense ! Aujourd’hui, les Forces armées des États-Unis et de l’ONU témoignent enfin leur gratitude à ces canidés qui l’ont bien méritée. En relatant leur rôle dans l’Histoire, en nous faisant participer à leur dur entraînement et en nous contant douze de leurs exceptionnels actes d’héroïsme et de fidélité, cet ouvrage rend – finalement – un vibrant hommage à ces héros trop souvent oubliés.À noter que Ronald-L. Aiello a été maître-chien dans les Marines au Vietnam. En 2000, avec quatre de ses camarades anciens maîtres-chiens, il a créé la War Dogs Association (Association américaine des chiens de guerre). Lance-M. Bacon, pour sa part, est rédacteur en chef de l’hebdomadaire Army Times dédié au personnel de l’armée des États-Unis et aux familles.Éd. White Star, 158 pages, ISBN-10 : 8861124321, ISBN-13 : 978-8861124325, prix indicatif 12 euros

Les discours de l’HistoirePar Nathalie Renault-Rodet

De la Première Guerre mondiale à la fin du siècle dernier, cet ou-vrage rassemble une sélection de 80 discours fondateurs dont il propose une explication, une mise en perspective et une ana-lyse. Pour chacun, il dévoile le contexte, la problématique et les enjeux. Des personnalités aussi variées que Jean Jaurès, le Dalaï-Lama ou Simone Veil prennent la parole pour écrire l’Histoire. Ce guide propose ainsi un parcours vivant dans l’époque contempo-raine et l’histoire des relations internationales, revisitant en par-

ticulier les deux conflits mondiaux, la Guerre froide, la décolonisation et la fin du monde bipolaire.Éd. Eyrolles, 191 pages, ISBN : 221255687X, EAN : 978-2212556872, prix indicatif 10 euros

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epuis son apparition au XVIIIe siècle, la notion d’intérêt géné-ral se présente comme la pierre angulaire de l’action publique. Dans sa conception française

(car il en est une autre, anglo-saxonne celle-ci, mais là n’est pas notre propos), l’intérêt général ne résulte pas de la somme des intérêts particuliers. Bien au contraire, l’existence et la manifestation des intérêts particuliers ne peuvent que nuire à l’intérêt général. Ce dernier dépasse par définition l’individu au profit de la volonté collective. Il est question, en fait, de l’impact de l’action de groupe. Mais laissons ce concept cher à Rousseau et son Contrat social et voyons ce qu’il en est de nos jours dans la pratique.

La force de l’intérêt général vient de son absence de définition rigide et préétablie, mais, en même temps, la notion restant diffi-cile à appréhender, c’est un peu là que l’on s’y perd. Retenons simplement qu’il est question d’actions menées en faveur du bien commun.

Aujourd’hui, l’intérêt général évolue en fonc-tion des besoins sociaux à satisfaire et des nouveaux enjeux, par exemple l’émergence de la question écologique. Aujourd’hui éga-lement, l’intérêt général est un statut fiscal. Pas question de s’autoproclamer « d’intérêt général », encore faut-il le démontrer pour s’en prévaloir.

Loin de s’embarrasser de philosophie, l’Ad-ministration a édicté différentes conditions à respecter. S’agissant d’une association, elle doit tout d’abord avoir son siège et exercer ses activités en France (sauf pour les associations humanitaires). Elle doit ensuite présenter un caractère philanthropique, éducatif, scienti-fique, sportif, humanitaire, social, familial ou culturel. Elle doit encore réunir trois critères très importants : ne pas agir au pro-fit d’un cercle restreint de personnes ; avoir

une gestion désintéressée ; avoir une activité non-lucrative.

Nous savons tous que la SNEMM n’est pas une « association d’anciens combattants ». Si historiquement nombre de ses membres ont eu à participer aux différents conflits dans lesquels la France s’est trouvée enga-gée ; si d’autres ont servi notre pays dans le cadre de leur carrière militaire, il reste que tous ne répondent pas systé-matiquement au statut d’ancien combattant. La SNEMM, rap-pelons-le, est une association de décorés, à vocation sociale et d’entraide. Elle ne défend pas des intérêts particuliers et son champ d’action ne se limite pas à défendre exclusivement les intérêts de ses membres. Les multiples partenariats qu’elle a noués ces dernières années dans des registres variés font la preuve de sa capacité à s’universaliser.

Ne pas confondre intérêt général et utilité publiqueBien que voisins, ces deux concepts se dis-tinguent dans leurs applications juridiques et fiscales. Au regard de ce qui précède, nous en savons davantage sur l’intérêt général. Notons que la reconnaissance d’utilité publique, quant à elle, est une procédure d’accréditation auprès du ministère de l’Inté-rieur. Les associations reconnues d’utilité publique peuvent recevoir, outre des dons manuels, des donations et des legs. Au-delà de ses effets proprement juridiques, la recon-naissance d’utilité publique est perçue par le monde associatif comme un label conférant à l’association qui en bénéficie une légitimité particulière dans son domaine d’action. Ainsi en est-il également de la SNEMM. ★

Qu’est ce que l’intérêt général ?Le dictionnaire nous indique que l’expression « Intérêt général » désigne les intérêts, valeurs ou objectifs, qui sont partagés par l’ensemble des membres d'une société. Elle correspond aussi à une situation qui procure un bien-être à tous les individus de cette société.

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La SNEMM soutient ADICARE Représentée par Jean-Paul Martin, président général, elle était présente au gala de bienfaisance organisé par l’Association le 1er décembre 2014 à Paris.

Professeur Cabrol et Jean-Paul Martin.

SPÉCIAL NOTES DE LECTURE

« Il y a soixante ans, une grande espérance naissait en médecine. On allait pouvoir sauver des malades jusque-là condamnés du fait qu’un de leurs organes ne fonctionnait plus. Cet organe leur était pourtant indispensable à la vie, que ce soit les poumons, le cœur, le foie, le rein. Le rein, c’est par lui que tout a commencé. Et grâce à deux Français qui en 1950 imaginèrent de remplacer cet organe par un organe sain pro-venant d’un donneur bénévole appartenant à la même famille : la greffe d’organe. L’un de ces Français était chirurgien : le Professeur René Kuss, qui mit au point la technique chirurgicale. L’autre était médecin : le Professeur Jean Ham-burger, qui découvrit le moyen de faire tolérer par l’organisme receveur la présence en son intérieur d’un corps étranger.

Le don d’organes, pour donner, vivre et partagerRecueil de textes, chansons, poèmes, photographies, tableaux, dessins humoristiques, « Partage du cœur » est un ouvrage collectif né de la générosité artistique d’auteurs d’horizons divers au profit de l’Association pour le Développement des Innovations en Cardiologie Recherche Enseignement (ADICARE). Nous avons choisi de reproduire ici un extrait de sa préface, signée du Professeur Cabrol, dont l’apport a été fondamental dans la genèse de la greffe d’organes.

La maîtrise de la technique opératoire et du contrôle du rejet fi t croire alors à la pratique pos-sible de la greffe. Mais on s’aperçut qu’il manquait une dernière condition : la disponibilité d’un greffon. Et ce greffon, seul un être identique pouvait le fournir par un don : le don d’organes.Dans les premiers temps de la greffe, cette opération paraissait tellement miraculeuse qu’y participer par le don semblait tout naturel. Mais au fur et à mesure que les greffes se multipliaient, leur pratique se banalisait aux yeux du public et ne paraissait plus merveilleuse. Les refus du don augmentèrent alors, survenant dans un grand tiers des cas, au point que l’on vint à penser à la disparition des greffes.L’organisation France Transplant, avec son pré-sident, le professeur Jean Dausset, comprit la

nécessité d’une campagne au plan national. C’est cette campagne que poursuit « Partage du cœur ».

« Partage du cœur », c’est un très beau titre dédié au « Don d’organes ». Ce titre résume en trois mots la grandeur mais aussi le merveil-leux de la solidarité humaine de ce geste que l’on peut faire de son vivant, en milieu familial quand il s’agit d’un organe que l’on a en double, ou après la mort, quand on a fait connaître au-paravant sa décision aux proches, aux amis ».

Partage du cœur, ou l’art au service du cœurFormat 24 x 22,5 - 92 pagesnombreuses photos et illustrationsISBN 978-2-36683-092-7Prix : 15 euros

Partage du cœur

Partage du cœur, ou l’art au service du cœur.

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De plus en plus de personnes vivent avec une greffe• 93 311 patients greffés depuis 1991 en France• 52 330 porteurs d’un greffon fonctionnel

en 2013

Plus 45 % de greffes en 22 ans• 3 523 en 1991• 5 123 en 2013

Des évolutions différentes selon les organes

e rein est l’organe le plus greffé, avec une progression de 53 % en 20 ans (1 979 greffes en 1991 / 3 074 en 2013). La greffe de foie arrive ensuite, avec une hausse de plus de

66 % sur la même période (698 en 1991 / 81 241 en 2014). Grâce à des critères de pré-lèvement redéfinis en profondeur, la greffe de poumon a augmenté de 32 % entre 2010 et 2013. La greffe du cœur, pour sa part, dimi-nue en raison de l’amélioration de techniques alternatives (632 en 1991 / 410 en 2013). Les greffes de l’intestin et du pancréas sont des pratiques plus rares.

Le nombre de greffes ne suffi t pas à résorber l’attenteEn 1997, 8 733 personnes étaient en attente d’une greffe. En 2013, elles étaient 18 976. Chaque année, le nombre de personnes inscrites en liste d’attente de greffe progresse. Actuelle-ment, l’attente des patients peut durer plusieurs mois, voire des années.L’augmentation des besoins témoigne du succès de la greffe. Cette technique médicale est en effet de mieux en mieux maîtrisée, avec des résultats en termes de durée et de qualité de vie en constante progression. Les situations dans lesquelles une greffe est recommandée sont de plus en plus nombreuses et diversifiées. Par ailleurs, le vieillissement de la population accen-

tue les problèmes de santé aboutissant à une greffe.

La pénurie d’organesLe besoin en greffons ne cesse de croître et le niveau de l’activité, bien qu’importante, ne suffit pas à le couvrir. La majorité des don-neurs prélevés sont des personnes qui décèdent à l’hôpital en état de mort encéphalique suite à un arrêt vas-culaire cérébral ou un traumatisme crânien. Cela concerne moins de 1 % des décès à l’hôpital ; or cette source d’or-ganes représente actuellement près de 92,5 % des greffes réalisées en France.L’Agence de la biomédecine soutient donc le développement du prélèvement d’organes sur d’autres catégories de donneurs : les donneurs vivants et les donneurs décédés après un arrêt cardiaque.Néanmoins, ces pratiques ne permettent pas de venir à bout du problème de pénurie. Elles concernent quasi-exclusivement le rein et se limitent aux hôpitaux qualifiés et équipés notamment pour le prélèvement sur donneur décédé après un arrêt cardiaque.

Un enjeu clé : limiter le refus des familles « par précaution »Certains défunts, pour lesquels un prélèvement est envisagé, se révèlent être non prélevables pour des raisons médicales ou logistiques. Pour d’autres, le prélèvement est refusé. Soit par le défunt lui-même, qui s’était inscrit au registre national des refus ou qui avait signalé son oppo-sition à ses proches. Soit par la famille qui, faute d’information sur le choix du défunt, refuse, par précaution, le prélèvement d’organes sur leur proche. Actuellement, près d’un prélèvement possible sur trois est refusé. Pensons-y… ★

(Sources www.dondorganes.fr)

Greffes et dons d’organes en quelques chiffres

On sait aujourd’hui greffer avec succès six organes différents, cependant que les médecins doivent faire face à une pénurie de donneurs. À l’origine de ce terrible bilan, un taux de refus qui reste élevé. Pourtant, les greffes permettent de sauver des milliers de personnes.

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LES MÉDAILLÉS VOUS INFORMENT

30. médaille militaire décembre 2014

LES MÉDAILLÉS VOUS INFORMENT

Adeptes de musique classiqueÀ vos agendasMardi 21 avril (20 h), en la Cathédrale Saint-Louis des Invalides, en soliste avec l’Orchestre symphonique de la Garde Républicaine, venez découvrir Anthony Marwood, jeune violoniste anglais dont la critique inter-nationale encense les talents. Mardi 12 mai, même heure, même lieu, cette fois avec l’Orchestre à cordes de la Garde Républicaine, venez écouter le jeune pianiste Joseph Mog à l’expression sincère et talentueuse.À NOTER que ces deux manifestations musicales s’ins-crivent dans le cycle Churchill – de GaullePlus de renseignements sur www.musee-armee.fr/programmation/concerts

Exposition« Lucien Ott, un artiste dans la Grande Guerre » au Musée du Sous-Officier

Inaugurée le 11 novembre 2014 par le général Patrice Paulet, comman-dant l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active, commandant la base de Défense de Poitiers Saint-Maixent, et délégué départemen-tal des Deux-Sèvres, cette exposi-tion gratuite est ouverte au public jusqu’au 30 septembre 2015. Gage de sa qualité, elle fait partie des onze actions labellisées Centenaire et en partie financées par le comité dépar-

temental du Centenaire des Deux-Sèvres. Présentée dans la capitale nationale de la formation des sous-officiers de l’armée de Terre, elle illustre le très fort attachement du Musée du Sous-Officier à la transmission du devoir de mémoire et de l’esprit de défense. Créé en 1931, il est aujourd’hui l’un des 15 musées de l’armée de Terre. Il retrace à la fois les évolutions et l’organisation de la formation des sous-officiers de l’ancien régime à nos jours, mais aussi 133 ans de vie militaire dans la garnison de Saint-Maixent l’École. Lieu unique du patrimoine militaire et culturel en Poitou-Charentes, le Musée du Sous-Officier reçoit chaque année plus de 6 000 visiteurs.Exposition ouverte du mercredi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h - Musée du sous-officier - Quartier Marchand - 79404 Saint-Maixent-l’École - Tél. : 05 49 76 85 30

Napoléon et Pariss’exposent au Musée Carnavalet du 8 avril au 30 août 2015Théâtre de l’épopée napoléonienne, Paris fut le centre de la vie politique, diplomatique et mondaine du « Grand Empire ». Le propos de cette exposition est d’illustrer les rapports complexes entretenus par Napoléon Bonaparte avec la capitale. Le palais des Tuileries devient alors la résidence officielle de l’empereur et accueille la nouvelle cour, ainsi que les élites de toute l’Europe. L’exposition s’achève sur le souvenir laissé par Napoléon à travers des monuments comme la colonne Vendôme ou le tombeau de l’empereur.Musée Carnavalet - 16 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris - Tél. : 01 44 59 58 58 - www.carnavalet.paris.fr

L’équipe cycliste de l’armée de terre se professionnaliseGagner des courses, mais surtout renforcer le lien entre l’Armée et la Nation

Présentée aux forces armées, fin janvier, dans la cour des Invalides, cette formation est née en 2010 du regroupement des meilleurs cyclistes de l’armée de terre. Confrontée aux performances de ce qui commençait à ressembler à une machine de guerre, la Ligue cycliste professionnelle, pour sa part, a longuement hésiter avant de lui accorder le statut professionnel. C’est chose faite, et cette équipe atypique par-ticipe désormais à la saison sportive 2015. Afin de prendre en considération le cadre professionnel de leurs compétitions et d’en assurer la pérennité, ses 19 coureurs aux brillants résultats, ont rejoint les rangs du Centre d’expertise du sport militaire de haut niveau. Entre-temps, il a fallu nouer un partenariat avec le fabricant de vélos Cipollini, repeindre les montures aux couleurs de l’armée, recruter comme entraîneur l’ancien champion Jimmy Casper, l’un des rares civils de l’équipe, et aller chercher dans les casernes françaises quelques bons mollets pour compléter le bataillon. Au titre de l’année 2014, l’équipe cycliste de l’armée de terre a remporté 75 victoires dont 20 en cyclo-cross, 140 podiums et le titre de meilleure équipe de France amateurs. Aujourd’hui porte-étendard officiel des valeurs qui font la force et le renom de l’armée française : cohésion, discipline, goût de l’effort, dépassement de soi, solidarité, il y a fort à parier qu’elle sera accueillie avec ferveur dans les casernes qui jalonneront ses futurs parcours !

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Un médaillé d’exceptionVoici un profil comme il en existe peu, celui de Marc Marchione, rescapé de Dien Bien Phu.

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Marc Marchione est né le 15 mai 1932 à Bone. Engagé volontaire pour l’Indochine le 14 juin 1950, il sera dési-gné pour suivre un stage de

formation mécanicien-dépanneur à l’École militaire de Cherchell. Il intégrera ensuite le 1er Régiment de Tirailleurs Marocains à Meknès et effectuera un entrainement commando à El Hajeb. Embarqué sur le S/S Skaugum à destination de Haiphong, il sera affecté au Ser-vice auto à Lai Chau, avant de rejoindre une unité combattante à Dien Bien Phu. Dien Bien Phu, 170 jours d’affrontements dont 57 d’un indescriptible enfer qui se poursuivit au long de la funeste marche que l’on sait.Nommé sergent à titre exceptionnel pour faits de guerre le 1er mai 1954 par le général de Cas-tries, Marc Marchione sera fait prisonnier le 8. Évadé dans la nuit du 10 avec deux autochtones thaïs, il sera repris par la population à l’approche de la rivière Claire, à la frontière laotienne, et jugé par un tribunal du peuple. Il connaitra alors les atrocités du Camp 70, ce camp dit « de la mort lente » où les prisonniers devaient creuser leurs propres tombes, puis celles des camps 71 et 73. Il sera finalement brancardé jusqu’à Sam Son (Than-Hoa), libéré le 18 septembre 1954 et remis à la Commission internationale de libération pakistanaise. Après un séjour à l’hôpital militaire Kin-Nan d’Haiphong, il sera rapatrié sur Paris et l’hôpital du Val de Grâce. À sa libération, Marc Marchione pesait 38 kilos.Le parcours de ce survivant de l’un des épisodes les plus tragiques de l’Histoire ne s’arrête pas là. On imagine que les épreuves qu’il a traversées n’auront pas entaché son opiniâtreté, puisque nous le retrouvons à Boufarik au début de l’année 1955, au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes, dans le cadre d’un stage intensif de commando de lutte et de contre guérilla. Le 26 avril 1958, il sera de la grande bataille de Souk-Ahras, dans le Djebel Mouadjene. Nommé sergent-chef à titre exceptionnel cette même année, il sera également décoré de la Médaille Militaire à titre exceptionnel, après 8 ans de service. En mai 1962, le voici en Allemagne, au 2e GCP. Il sera ensuite admis à l’École supé-

rieure d’appli-cation du maté-riel de Bourges et obtiendra le Brevet Supé-rieur n° 2 dans la spécialité auto-chars. À sa demande, il

rejoindra le corps du génie matériel/matériel et intégrera l’École d’application du génie à Angers, dans le but d’être breveté engins du génie. Nommé adjudant-chef en 1963, Marc Marchione fera valoir ses droits à la retraite trois ans plus tard. Il entamera alors une longue carrière civile dans les travaux publics au titre de la coopération (Algérie, Côte d’Ivoire, Irak, Mali, Mauritanie, Sénégal et Yémen), carrière qui s’achèvera en 1992.

Au palmarès de ce médaillé militaire d’excep-tion, titulaire de six citations individuelles, les récompenses les plus évocatrices de son cou-rage et de son sacrifice. Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1989, Marc Marchione a été promu au grade d’officier en 1998, à celui de commandeur en 2011, en vertu de son statut de prisonnier du Vietminh et de l’article L.16 du Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre. Il est, en effet, l’objet d’une pension d’invalidité à titre définitif à 100 % plus 48 degrés. Détenteur de la médaille d’or du Mérite et du Dévouement français, il est encore chevalier de l’Ordre des Sip Hoc Chau (Vietnam), chevalier de l’Ordre national mau-ritanien et décoré du Mérite Militaire thaï. ★

Marc Marchione est membre de la 238e section de Chalon-sur-Saône

« il sera également décoré de la Médaille Militaire à titre exceptionnel, après 8 ans de service »

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La parution dans ces colonnes des noms des nouveaux décorés

et promus n’est pas automatique. Elle est laissée à l’appréciation de chaque récipiendaire qui,

s’il le souhaite, veillera à en informer son président de section. Celui-ci se chargera de nous faire suivre

la demande.

Les médaillés à l’honneur

Légion d’honneur■ OFFICIERLEBERRE Geneviève, 105e (60)VELSCH Pierre, 1729 (83)■ CHEVALIERCHIAZZO Robert, 1729e (83)LE ROUX Raymond, 1687e (51)MASSON Roger, 1264e (54)MOUGEY Pierre, 1557e (25)MONTILLAUD Robert, 1622e (62)

Médaille militaireLECUYER Paul, 1165e (27)

Ordre national du mérite■ CHEVALIER

MERLE Charles, 1211e (82)

Croix du combattantGALAND Jean-Paul, 1729e (83)

Diplôme d’honneur de porte-drapeauGALAND Jean-Paul, 1729e (83)GAUTHIER Serge, 150e (43)

Carnet

Noces (Monsieur et Madame)■ PALISSANDRE (65 ANS)CLÉMENCET Jean, 144e (25)FAUCHON Marcel, 1350e (79)MOUTET Charles, 135e (26)

■ DIAMANT (60 ANS)BILLOCHON Jean, 390e (17)COMTE Paul, 200e (74)LECLERCQ Gilles, 236e (67)PERLIC Nicolas, 84e (Luxembourg)REGNIER Anicet, 565e (38)RENOUARD Joseph, 238e (71)

MariagesJULIE, petite-fille de Ginette ROUVROY 1653e (47)

NaissancesAMBRE ET MAËL, arrière-petits-enfants de Georges DECROOCQ 76e (72)ANNA, arrière-petite-fille de Monique WIEDER 908e (84)CANDICE-ANNE, petite-fille de Christian CESBRON 667e (73)CLÉLIA, arrière-petite-fille de Jean-Marie NELH 889e (16)EDEN, petit-fils de Marceau GALOPIN 1246e (59)HÉLÈNE, arrière-petite-fille de André FOURMONT 125e (56)LÉONORE, arrière-petite-fille de Ginette ROUVROY 1653e (47)MATTÉO, arrière-petit-fils de Bernard LEMOINE 1291e (80)PAUL, arrière-petit-fils de Victorin AUDIGIER 54e (07)

■ ORCHIDÉE (55 ANS)HOLYST Paul, 344e (83)PAVLISTA Louis, 177e (34)SAINT-MARTIN François, 505e (32)

■ OR (50 ANS)ABGRALL Jean-Claude, 392e (33)CAPE Amédée, 1643e (31)CLAUSSE Jean-Marie, 862e (25)JOUFFROY François, 1557e (25)

Décès (Conjoints et enfants de nos adhérents)

BÉGUIN Simone, épouse de Maurice 223e (42)CAOURÉ Irma, épouse de André 1291e (80)CORDIER Lucette, épouse de Georges 138e (51)DUTILLEUL Thérèse, épouse de Roger 1297e (59)LERAY Franck, fils de M. et Mme LERAY UD 35MEUNIER Aimée, épouse de Robert 19e (21)MILLAIRET-LAROZE Janine, épouse de Jean 438e (19)NOVAK Nicole, épouse de Franck 236e (67)POSIÈRE Jeanine, épouse de Louis 7e (76)RONDOT Christian, fils de René 19e (21)

RAPHAËL, petit-fils de Maurice TRUONG-VIET-THANH 222e (75)SOIZIC ET SORAYA, filles de Steeve LECUYER et petites-filles de Mariel BILLON 76e (72)TEMPÉRENCE, fille de Johnny MONNIER 76e (72)ZÉLIE, petite-fille de Jean-Michel GLACET 1246e (59)

Afin d’éviter de fréquents doublons, nous remercions nos lecteurs de formuler leur demande de parution auprès des présidents de sections, lesquels se chargeront de nous communiquer l’information de préférence par voie électronique.

LE SAVIEZ-VOUS ?

f Le langage popu-laire n’est pas toujours respectueux. Ainsi, le ruban italien de l’Ordre des Saints-Maurice et La-zare est appelé « queue

de poireau », à cause de sa couleur verte. Le ruban jaune au liseré vert de la Médaille Militaire de 1917 devient « la banane ». Quant à la Légion d’honneur, porter sa rosette au revers de sa veste, c’est arborer « la tomate ».

QUATRE GÉNÉRATIONS DE MÉDAILLÉS MILITAIRES

f Suffi samment remarquable pour être souligné, dans la famille Bou-langer on est gendarme et médaillé militaire de père en fi ls. Ce fut d’abord Eugène, disparu le 3 octobre 1914 à Bucquoy (62), médaillé militaire à titre posthume. Son fi ls, répondant au même prénom, fit carrière en gendarmerie et fut décoré aux alen-tours de 1950. Vient ensuite Pierre, adjudant-chef de gendarmerie en retraite, médaillé militaire depuis le 31 décembre 1986. Enfi n, Christian, capitaine de réserve, décoré dix ans plus tard. À noter que Pierre Boulan-ger est membre de la 527e section de Montbéliard et environs.

SAI LA PRINCESSE NAPOLÉON PROMUE AU GRADE D’OFFICIER DE LA LÉGION D’HONNEUR

f Nous avons le plaisir de vous faire savoir que SAI la Princesse Napoléon, présidente d’honneur de la SNEMM, a été promue au grade d’offi cier dans l’ordre de la Légion d’honneur par décret du 1er janvier dernier. Nous lui renouvelons ici nos plus vives félicitations et nos hommages les plus respectueux.

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Drame d’Albacete (Espagne), le 26 janvier 2015Victime d’une panne lors de sa phase de décollage, un F-16 grec a fortement dévié de sa trajectoire (entre 40-45°) pour s’écraser ensuite sur la partie du tarmac où des avions français, réser-voirs pleins, se préparaient à partir en mission. Il est inutile de décrire la scène qui a suivi, dans laquelle 9 membres de

l’armée de l’air, âgés de 25 à 41 ans, ont trouvé la mort : les lieutenant-colonel Mathieu Bigand, commandant Gildas Tison, capitaines Marjorie Kocher et Arnaud Poignant, adjudants-chefs François Combourieu, Thierry Galoux et Gilles Meyer, ainsi que les sergents-chefs Nicolas Dhez et Régis Lefeuvre.« Ces aviateurs s’entraînaient pour faire face aux opérations les plus exigeantes que l’armée de l’air mène partout où elle est engagée en première ligne. Ils méritent notre reconnaissance » a écrit le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, dans un message diffusé le lendemain du drame.

Lors de l’hommage national rendu le 3 février dernier dans la cour d’honneur des Invalides.

IN MEMORIAM

mars 2015 .33

DÉCÈS

01 Ain

TAITOT Maurice, Saint-Laurent-sur-Saône (67e)TOBIEN Joseph, Manziat (67e)VINCENT Robert, Cormoranche-sur-Saône (983e)

02 Aisne

BOTTIAU Jean-Claude, Hirson (1081e)BOUDJEMA Louiza, Saint-Quentin (83e)CHAMANT Marceau, Saint-Quentin (83e)GRANDIN Raymonde, Saint-Quentin (83e)LEROY Claude, Barisis (245e)MARACHE Bernard, Grand-Rozoy (8e)PREVOT Claude, Hirson (1039e)PRZYGODA Michel, Soissons (393e)

03 Allier

BOUCHER Bernard, Bourbon-l’Archambault (203e)LEFRANC Noël, Moulins (203e)MAILLARD Roger, Varennes-sur-Allier (1483e)MELSEN Félicien, Montluçon (274e)PAUMARD Jacqueline, Vichy (1483e)PETIT René, Saint-Pourçain-sur-Sioule (1483e)

05 Hautes-Alpes

HENCKEL Roger, Laragne-Montéglin (1619e)

06 Alpes-Maritimes

GIRAUD Henry, Antibes (353e)GRUNCICK Félix, Vallauris (353e)MAMMUCCINI Victor, Nice (2e)POULARD Charles, Nice (2e)TABET Albert, Nice (2e)

07 Ardèche

BLANC Louis, Largentière (1775e)COSTE Jeannine, Banne (1775e)LE GOURIEREC Louis, Lachapelle-sous-Aubenas (54e)

08 Ardennes

HUARD Henri, La Francheville (181e)OUDIN James, Aiglemont (181e)

09 Ariège

ANCELY Robert, Lavelanet (241e)FALCOU Roger, Dreuilhe (241e)HAUBOIS Pierre, Mazères (241e)

10 Aube

PICCO Étienne, Brienne-le-Château (448e)

11 Aude

BALMIGERE Élisabeth, Lézignan-Corbières (1061e)BOUCABEILLE Anne-Marie, Ventenac-en-Minervois (1463e)CANAVY Roger, Fitou (1448e)FABIE Gabriel, Cavanac (216e)FEUILLERAT Jean, Narbonne (1449e)LAGASSE André, Mas-saintes-Puelles (204e)MENDIZABAL Florent, Carcassonne (216e)MOLINIER Paul, Trèbes (216e)SEGONDY Claude, Luc-sur-Orbieu (1061e)

13 Bouches-du-Rhône

BIGEARD Madeleine, Marseille (89e)CARDONA Roger, Aix-en-Provence (290e)DESCHLER Louis, Aix-en-Provence (290e)DRYGALA Charles, Marseille (550e)DUDET Georges, Aubagne (550e)EUDELINE Lucien, Marseille (89e)GALLENNE Josiane, La Ciotat (828e)GLANZHOFER Willy, La Ciotat (828e)HOARAU Bruno, Aubagne (550e)LAMBERT Deijan, Salon-de-Provence (423e)LE BOSSE André, Saint-Martin-de-Crau (1797e)RIVIERE Jean-Pierre, Tarascon (267e)SOULLIERE Amédée, Aix-en-Provence (290e)

14 Calvados

LASSALLE Jean-Claude, Courseulles-sur-Mer (1059e)PAYSAN Gilbert, Troarn (1450e)

16 Charente

ALLONCLE Raymond, Champagne-Mouton (1629e)DAVID Remy, Saint-Angeau (1692e)TORRE Sylvestre, Barbezieux-saint-Hilaire (1459e)

17 Charente-Maritime

COUNIT Marguerite, Surgères (803e)DEMOULIN Lucien, La Couarde-sur-Mer (704e)GORET Georges, Tonnay-Charente (31e)GUILBEAU Marie-Françoise, Rivedoux-Plage (704e)GUILLEMET Claude, Royan (3000e)JEANNOT Henri, Rochefort (31e)MASSERON Claude, Asnières-la-Giraud (416e)PIQUENOT Léone, La Rochelle (24e)RAT Roger, Rochefort (31e)ROSSIGNOL André, Médis (213e)WEYLAND Joseph, Vaux-sur-Mer (213e)

18 Cher

ALIES Louis, Bourges (30e)BOGLIONE Antoine, Bourges (30e)GAUCHER Charles, Sancerre (1065e)ROCHE Michel, Vierzon (512e)

19 Corrèze

BOURRISSOUX Jean-Claude, Laguenne (438e)DUPRAT Albert, Uzerche (438e)FAUCHER Marcel, Brive-la-Gaillarde (128e)

20 Corse

PINELLI François, Pastricciola (1845e)SANTORI Jean-Charles, Arro (1845e)

21 Côte-d’Or

BOTT Maurice, Dijon (19e)GONIN Madeleine, Beaune (670e)HIEBLER Solange, Marsannay-la-Côte (19e)

22 Côtes d’Armor

BACHELOT Rémi, Saint-Jacut-de-la-Mer (824e)BENAZECH Gilbert, Penvénan (1788e)DEMAI Henri, Dinan (712e)EVEN Yves, Trégastel (165e)FRAPPIN Guy, Léhon (1831e)GONTRAN Louis, Le Hinglé (22e)JEGO Clément, Paimpol (16e)LE BARBIER Jean, Saint-Brieuc (94e)LE NABOUR Joëlle, Saint-Brieuc (94e)LE NEPVOU René, Pordic (891e)ROUXEL André, Pléneuf-val-André (1216e)

23 Creuse

DUCHÊNE Michel, La Chapelle-Taillefert (896e)

24 Dordogne

BESSE Jacques, Coulounieix-Chamiers (25e)CAZENAVE Roger, Saint-Aulaye (682e)CHUBILLEAU Maurice, Saint-Astier (25e)EGALITE Eugénie, Tocane-saint-Apre (682e)GOUY Jean, Vélines (25e)LOUEDIN Joseph, La Force (63e)NOWACKI Jean, Saint-Crépin-d’Auberoche (25e)

25 Doubs

BATAILLARD René, Levier (1557e)BOURGEOIS Joseph, Amancey (860e)

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34. médaille militaire mars 2015

BRUNO Nicolas, Valentigney (282e)CLERC Elisée, Le Russey (549e)ETHALON Louis, Les Ecorces (549e)FALTOT Gilles, Adam-lès-Vercel (1765e)GROSJEAN Marcel, Pont-de-Roide (476e)LALLEMAND René, Saône (144e)SANDOZ Lucien, Rougemont (862e)SCHEURER Pierre, Présentevillers (527e)VERPILLOT Robert, Montbéliard (282e)

26 Drôme

AUZIAS Raymond, Bourg-lès-Valence (257e)LAFARGE Renée, Valence (257e)LAURENT Odette, Montéléger (257e)NGUYEN VAN THU Maurice, Valence (257e)PILLOT Guy, Portes-lès-Valence (257e)REYNAUD René, Bourg-lès-Valence (257e)

27 Eure

VERRIEZ Augustin, Aubevoye (1165e)

28 Eure-et-Loir

BANCOURT Michel, Châteaudun (645e)BAZERQUE Camille, Châteaudun (645e)COURTILLET Lucien, Chartres (20e)GOIMBAULT Jean-Marie, Saint-Georges-sur-Eure (20e)

29 Finistère

BIZIEN Georges, Plourin-lès-Morlaix (325e)BOEDEC Yves, Camaret-sur-Mer (1835e)BOYRIES Robert, Sibiril (1829e)HEUZEL Marcel, Combrit (18e)LAFAIX Bernard, Quimper (18e)POCHIC Pierre, Brest (11e)THEME Pierre, Quimper (18e)

30 Gard

ALLEGER Henri, Uzès (381e)BERGER Gérard, Poulx (1797e)CAPELLE Charles, Tavel (1013e)GONZAL Solange, Vézénobres (161e)MONTREDON Pierre, Redessan (6e)TESSIER Michel, Saint-Chaptes (1797e)

31 Haute-Garonne

BATIGNE Eugène, Villeneuve-Tolosane (1749e)CHAMOUX Bernard, Villeneuve-Tolosane (1749e)DANOS Maurice, Muret (1705e)DULOUT Étienne, Toulouse (1749e)ESCOUBET Alfred, Drémil-Lafage (1713e)LAGARRIGUE Marcel, Cugnaux (1749e)MOLINIER Guy, Carbonne (1793e)PAQUET René, Antichan-de-Frontignes (1643e)WNEK René, L’Union (1749e)ZARATE Georges, Bellegarde-sainte-Marie (1806e)

32 Gers

BIARD André, Valence-sur-Baïse (505e)BOLO Lucien, Duran (505e)JARRE Louis, Mirande (1751e)MILLET Serge, Lagraulet-du-Gers (505e)

33 Gironde

BALMONT Jean, Bordeaux (12e)BONNET Jean, Cussac-fort-Médoc (1457e)CASTEX Raymond, Gradignan (507e)DUPLAN Vénérande, Vayres (242e)GABRIEL Jean, Mérignac (1776e)JEAN Gilbert, Bordeaux (12e)

LACOSTE Gilbert, Libourne (242e)LAFFARGE Victor, Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt (1020e)LAFOND Guy, Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt (1020e)LATOUR Michel, Lanton (1152e)LECERF Lucien, Saint-Savin (298e)LEFEBVRE Maurice, Blaye (159e)LOMBA Théophile, Bruges (507e)LONGEQUEUE André, Mérignac (1776e)MIRAC Jean, Mérignac (1776e)NOUVET Paul, Villenave-d’Ornon (1700e)POUYADE Jacques, Parempuyre (392e)SPRINGER Jean-Paul, Toulenne (1610e)TUDAL Maurice, Saint-Seurin-de-Cursac (295e)VIGNOLLE René, Saint-Magne-de-Castillon (242e)

34 Hérault

ALLAIN Michel, Montpellier (177e)BOUGETTE Michel, Lunel (1547e)DANGUY Roger, Caux (1562e)FLORKOWSKI Gisèle, Mèze (1562e)GUTIERREZ Robert, Béziers (66e)LACAS Cyrille, Saint-Martin-de-Londres (1697e)MAILHOL Lucien, Siran (1061e)MASSEL PENOT Jeanine, Pézenas (1562e)MEGRET Henri, Béziers (66e)

35 Ille-et-Vilaine

DUBOIS Jean-Marie, Saint-Lunaire (871e)GILLET Jean, Saint-Malo (143e)GUYON Louis, Saint-Briac-sur-Mer (871e)LESENECHAL René, Saint-Lunaire (871e)POULIQUEN Alain, Pleurtuit (164e)TROTIN Prudent, Saint-Malo (143e)

36 Indre

COUTANT Raymond, Azay-le-Ferron (1176e)FERRARESE Jeannine, Châteauroux (209e)NEVEU Robert, Neuvy-saint-Sépulchre (1830e)PEPIN Bernard, Châteauroux (209e)PERRAGUIN André, Buzançais (1176e)VENAULT Jean, Le Blanc (656e)

37 Indre-et-Loire

AUPY Jackys, Veigné (1819e)BURDELAK William, Joué-lès-Tours (1819e)OGOR François, Joué-lès-Tours (1819e)PASQUIER Jean, Saint-Cyr-sur-Loire (1819e)RIOT René, Joué-lès-Tours (36e)

38 Isère

LEQUEUX Germain, Gières (96e)RABATEL Fernand, Chatte (565e)TROUILLER Camille, Saint-Marcellin (565e)VITTOZ Henriette, Bourgoin-Jallieu (881e)

39 Jura

CHEVRIAUT Michel, Saint-Aubin (479e)COUILLEROT Marie-Thérèse, Lons-le-Saunier (552e)MESSAGER Jacqueline, Lons-le-Saunier (552e)PERRENET Désiré, Dole (479e)POINTURIER Maurice, Auxange (479e)PROPONET Jean, La Ferté (479e)SOYARD Léon, Goux (479e)VIEILLE Jean, Plainoiseau (552e)VUILLEMENOT Jacques, Jouhe (479e)

40 Landes

BAGNERES Georges, Parentis-en-Born (1585e)BERHONDO Christian, Pissos (1745e)BRETHES Jacques, Tosse (1638e)CENDRE Paul, Lit-et-Mixe (1638e)CHAHON Marie, Mimizan (1680e)DUPOUY Michel, Arengosse (1745e)LABORDE Henri, Saugnac-et-Cambran (186e)LAMANDA Pierre, Saint-Pierre-du-Mont (184e)LAYRIS VERGES Henri, Dax (186e)MARTY Rolande, Biscarrosse (1585e)

41 Loir-et-Cher

BLACHERE Madeleine, Romorantin-Lanthenay (395e)DELHAYE Delmas, Mer (393e)LANDAIS Michèle, Blois (116e)LEFEVRE Henriette, Vendôme (124e)MORVAN Robert, Salbris (447e)NAIL André, Vendôme (124e)PIGOREAU Georges, Saint-Lubin-en-Vergonnois (116e)

42 Loire

LASNAMI Gilbert, Saint-Pierre-de-Boeuf (973e)

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mars 2015 .35

DISPARITION DE L’ADJUDANT-CHEF JACQUES ROUCHON, MÉDAILLÉ MILITAIRE, DOYEN DES PILOTES DE LA PATROUILLE DE FRANCE

Au nombre des premiers pilotes de la Grande Dame, l’adjudant-chef Rouchon s’est éteint au début de l’année, à l’âge de 93 ans, riche d’une carrière exceptionnelle. Il avait notamment accompagné l’installation de l’équipe ambassadrice de l’armée de l’air en 1964, sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence, année depuis laquelle les Fouga Magister revêtent les couleurs tricolores et les pilotes la combinaison bleu ciel.

L’adjudant-chef Rouchon (3e en partant de la droite) avec les autres pilotes de la PAF en 1964.

DÉCÈS DU GÉNÉRAL PAUL TELLIÉ, PÈRE DU CÉLÉBRISSIME FAMASDepuis 1978, nombre de ceux qui ont porté l’uniforme ont eu entre les mains le mythique Fusil d’Assaut de la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne, autrement nommé Famas. Peu nombreux, toutefois, connaissent son concepteur.Entré à Saint-Cyr en 1940, pour suivre la tradition familiale, Paul Tellié avait dû quitter l’école militaire pour devenir formateur des nouvelles recrues. Il avait ensuite rejoint l’Afrique, après l’armistice. De ses années de guerre, il gardait le souvenir d’un équipement obsolète. Créateur dans l’âme, il avait conscience qu’il fallait améliorer l’armement individuel. C’est dans cet esprit qu’à plus de 30 ans il avait repris ses études et était sorti ingénieur de la Sorbonne. Très vite, il avait été nommé à la manufacture d’armes de Saint-Étienne. C’est dire si, en 1967, après toutes ces années où il avait planché sur le problème, il était plus que prêt lorsque la mise en œuvre d’un nouveau fusil avait été décidée. Le premier prototype de ce calibre 5.56 était sorti des ateliers en 1971, tandis qu’en 1978, les essais achevés et concluants, le FAMAS devait devenir l’arme standard des soldats français.Pour avoir imaginé ce fusil d’assaut, produit à 400 000 exemplaires, Paul Tellié n’avait pourtant reçu qu’une simple prime (et l’insigne de chevalier de la Légion d’honneur, il est vrai). C’est également en 1978, tout juste à l’aube de sa retraite, qu’il avait obtenu ses étoiles de général.Outre le Famas, qui sera remplacé dans le cadre de l’actuelle Loi de programmation mili-taire, l’on doit aussi au général Tellié le Fusil à Répétition modèle F1 (FR-F1), première arme française de précision, en service de 1966 à 1989. Soulignons qu’en homme de caractère, il s’était refusé à mettre au point un lance-flammes, car il estimait cette arme trop cruelle. Comme lié à la mort de son arme, il s’est éteint en novembre dernier dans sa 95e année.

44 Loire-Atlantique

BARA Serge, Nantes (180e)BETOU Louis, Nantes (180e)BOURRIGAUD Marcel, Mésanger (1581e)LOYER Thérèse, Nantes (180e)MERLIN François, Nantes (180e)PICONNIER Marie-Thérèse, Trignac (303e)PROUTEAU René, Saint-Brevin-les-Pins (338e)TERRIEN René, La Haie-Fouassière (180e)VILAINE Pierre, Nantes (180e)

45 Loiret

AMBROSIONI Jacqueline, Orléans (139e)

46 Lot

ROUGEYROLLES Raymond, Figeac (710e)SPADACCINI Laurence, Lavergne (1771e)

47 Lot-et-Garonne

CANCE André, Villeneuve-sur-Lot (23e)KLEIN Gilbert, Saint-Pardoux-Isaac (159e)LECONTE Roger, Lougratte (23e)PERROU René, Nérac (159e)

49 Maine-et-Loire

BARRAUD Jean, Saint-Lambert-du-Lattay (131e)CLAVET Bernard, Cholet (522e)CORNEAU Madeleine, Angers (131e)COUSIN Aristide, Avrillé (131e)GREGOIRE Émile, Saint-Germain-sur-Moine (522e)GUILLE Didier, Trémentines (522e)LEROY Joël, Rou-Marson (606e)MARCHAND Roger, Écouflant (131e)

50 Manche

BUTTET Maurice, Les Perques (428e)DOUCIN Michel, Donville-les-Bains (523e)HAUTEMANIERE Auguste, Saint-Vaast-la-Hougue (428e)

51 Marne

BERTAUX Henri, Rilly-la-Montagne (138e)CECOTTI Gabrielle, Reims (138e)DEMARS Michel, Fagnières (141e)DENISE Jean, Janvry (1733e)HESBERICK Christian, Omey (1831e)MARCOUP Pierre, Reims (138e)PETIT Marcel, Reims (138e)PORTIER Marcel, Sézanne (593e)QUATRESOLS Jean, Ludes (138e)TAILFER Robert, Dormans (593e)VARATGES Jean-Marc, Corroy (3333e)

52 Haute-Marne

BOURGEOIS André, Perrancey-les-Vieux-Moulins (129e)CLEMENT Simone, Saint-Urbain-Maconcourt (1727e)GOUTORBE Jean, Chaumont (330e)GROSMAIRE Jean, Chaumont (330e)REIG Joseph, Langres (129e)ROMANO Roland, Langres (129e)THIERIOT Gaston, Saint-Dizier (287e)TOULOT Jacques, Is-en-Bassigny (330e)VALDENAIRE Michel, Chaumont (330e)

53 Mayenne

DE ROCHEBOUET Pierre, Château-Gontier (372e)DENIS Bernard, Renazé (372e)QUENTIN Paul, Laval (214e)THOMMERET Germaine, Montsûrs (1536e)

54 Meurthe-et-Moselle

BLANZIN Jean-Luc, Favières (330e)BURRIG Henri, Joeuf (275e)CADICI Bruno, Crusnes (84e)CARLEVATO Maurice, Homécourt (275e)COLLAS André, Tantonville (637e)ECKERT Henri, Frouard (1178e)GUERGOUR Mohamed, Essey-lès-Nancy (44e)GUIDEZ Jacqueline, Longwy (84e)HARMANT Albert, Villers-lès-Nancy (44e)KADDA Roland, Lunéville (51e)LARRIERE André, Mont-sur-Meurthe (51e)MAITRET André, Saint-Max (3000e)MARCHAL Bernard, Toul (384e)NICOLAY Jean, Pagny-sur-Moselle (62e)POIRSON Marie-Thérèse, Cirey-sur-Vezouze (1234e)RIMET Maurice, Toul (384e)TILLY Louis, Chaudeney-sur-Moselle (384e)VALLANCE Georges, Goviller (637e)

55 Meuse

GRUNBLATT Marc, Lamorville (415e)LEMOINE Pierre, Ranzières (415e)MONGARS Gérard, Vignot (92e)PROVILLE Michel, Verdun (82e)THOMAS Christiane, Belleville-sur-Meuse (82e)

56 Morbihan

BRUNET Guy, Inzinzac-Lochrist (333e)LE DEQUE Michel, Priziac (1690e)LE TOULLEC Joseph, Hennebont (333e)

57 Moselle

BOMBARDIER François, Thionville (841e)BURGERMEISTER Alfred, Montigny-lès-Metz (230e)CHEVALIER Robert, Hestroff (230e)CHIUMINATTO René, Ottange (340e)CHRISTOPH André, Saint-Louis (788e)GOUTH Jeanine, Thionville (340e)HANSEL Raymond, Hayange (340e)HUTH Charles, Bitche (794e)LEDAN Graziella, Marange-Silvange (230e)MEZIERES Paul, Saint-Avold (698e)PFEIFFER Rodolphe, Freyming-Merlebach (597e)SCHMIT Marius, Montigny-lès-Metz (1234e)

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36. médaille militaire mars 2015

SCHMITT Albert, Petite-Rosselle (597e)WENZEL Charles, Pommérieux (230e)

58 Nièvre

ADAM Marcel, Marzy (894e)BLOT Marc, Saxi-Bourdon (1357e)CHAPUIS Claude, Pouilly-sur-Loire (1411e)HARTMANN Jean, Decize (541e)LINARD Jeannine, Pouilly-sur-Loire (1411e)

59 Nord

ABBAS Yvonne, La Madeleine (1452e)BEAUGRAND Marcelle, Faches-Thumesnil (1694e)BEFVE Noël, Cambrai (286e)BISKUPSKI Jean-Simon, Flers-en-Escrebieux (133e)DHENIN Jean, Frelinghien (1330e)ELDERT Claire, Le Quesnoy (831e)FONTAINE Henry, Ferrière-la-Grande (140e)GARS Pierre, Grande-Synthe (191e)HOTOT Bernard, Proville (286e)HOUVENAGHEL Roger, Lille (1694e)HUBERT Andréa, Douai (133e)MOUYS Marcelle, Raismes (1297e)

60 Oise

BREFFEL René, Compiègne (136e)COUDERT Jean-Baptiste, Compiègne (136e)DELISE Raymonde, Lamorlaye (699e)DERVEAUX Lucien, Verberie (699e)FIRMIN Charles, Pont-sainte-Maxence (699e)FROST Bernadette, Lacroix-saint-Ouen (136e)MIOT Marcel, Liancourt (743e)

61 Orne

CHAPRON Paul, Anceins (913e)

62 Pas-de-Calais

ALEXANDRE René, Villers-au-Bois (162e)COUVREUR Guy, Arras (162e)DELCHAMBRE Jean, Rouvroy (650e)DEMEULIER Maurice, Arras (162e)DOLINSEK Romain, Bruay-la-Buissière (1750e)DUEZ Claude, Hénin-Beaumont (650e)FACQUEUR René, Harnes (561e)KADA-RABAH Ali, Ayette (162e)MARLIERE Gisèle, Montreuil (1374e)MAZURIER Robert , Écuires (1374e)MELIN André, Camblain-l’Abbé (162e)MONTILLAUD Robert, Brebières (1622e)ROSIER Gérard, Liévin (561e)STACHOWICZ Stanislas, Le Ponchel (162e)

64 Pyrénées-Atlantiques

CHOURROUT Anne-Marie, Gurmençon (107e)FARGES Guy, Pau (188e)HIPPOLYTE Pascal, Ogeu-les-Bains (107e)LAPLUME Octave, Biarritz (39e)MINVIELLE Germaine, Arros-de-Nay (107e)ROMEO Dominique, Bayonne (39e)SALLETTE Lucien, Oloron-sainte-Marie (107e)VADON Robert, Biarritz (39e)

65 Hautes-Pyrénées

CAILLOU Jean, Vic-en-Bigorre (722e)CAMPO François, Grézian (846e)GAVAT Pierre, Sazos (811e)SAINT MARTIN André, Andrest (722e)TAPIE Marcel, Bonnefont (1685e)

66 Pyrénées-Orientales

AGESILAS Raymond, Canet-en-Roussillon (1668e)AUFFRET Jean, Argelès-sur-Mer (1716e)AZAMA Henri, Saint-Laurent-de-la-Salanque (1620e)BOISOT Hugues, Argelès-sur-Mer (1716e)BOUSQUET Étiennette, Bages (1801e)CONTRERAS Germaine, Bages (1801e)MONTIEL Charlie, Montescot (1801e)OLIVE Joseph, Toulouges (1812e)PAGES Georges, Saint-Laurent-de-Cerdans (1634e)PEDOT Danièle, Saleilles (53e)PERROS Aimé, Alénya (1716e)RIVIERE Jacques, Villeneuve-de-la-Raho (1801e)ROIG Henri, Saint-André (1716e)ROUGE Jean, Villeneuve-de-la-Raho (1801e)

67 Bas-Rhin

BARTHOLOME Rudolf, Schweighouse-sur-Moder (323e)CLARAC Émeline, Obernai (1243e)HERIN Ferdinand, Barr (1243e)MAUVERNAY Paul, Strasbourg (236e)REMEN Justin, Illkirch Graffenstaden (236e)TESAN Archangelo, Haguenau (323e)

68 Haut-Rhin

CHIPAUX Bernard, Muntzenheim (1756e)DARTUS Léon, Oltingue (1316e)DICK Eugène, Sausheim (1686e)FRANCK Serge, Niederbruck (1272e)LOUIS René, Volgelsheim (1756e)

69 Rhône

BILLARD Jean, Lyon (3000e)GALEA Henriette, Lyon (502e)GUIDON Yves, Meyzieu (1136e)LAVAU Raymond, Tassin-la-Demi-Lune (502e)MUNSCH Paulette, Bron (473e)VALETTE Raymond, Bron (473e)

70 Haute-Saône

DUCHANOY Roger, Vesoul (309e)

DUPRE Jean, Vesoul (309e)FILLION Pierre, Arc-lès-Gray (247e)HUGUENY Jacques, Faverney (309e)LAFOUGE Georges, Mélisey (1783e)LAMBERT Marcel, Mantoche (247e)LE CAM André, Scey-sur-Saône-et-saint-Albin (974e)LESTEL Simon, Vellefaux (309e)VENNET GAVOILLE Robert, Chargey-lès-Gray (247e)

71 Saône-et-Loire

BARRAUD Pierre, Saint-Bonnet-de-Joux (67e)GAY Claude, Chalon-sur-Saône (238e)LALLEMENT Robert, Chalon-sur-Saône (238e)PORION Pierre, Cuisery (1349e)TAITOT Germaine, Prissé (67e)VILLEROT William, La Frette (1349e)

72 Sarthe

BONNET Henri, Sablé-sur-Sarthe (1711e)CAREL Gérard, Savigné-l’évêque (1711e)CORNEC Jean, Change (90e)DELAPIERRE Roger, Saint-Calais (1711e)MARIOLAN Robert, Le Mans (90e)RUEL Paul, Le Mans (1796e)

73 Savoie

BAVEREL Robert, Aime (667e)CAULET Max, Cléry (667e)GATARD Joseph, Albertville (667e)

74 Haute-Savoie

BOSSON Alphonse, Ville-la-Grand (1442e)GUERLET Éliane, Thonon-les-Bains (72e)LACHENAL Yvonne, Annemasse (200e)SALVETTI Joseph, Servoz (1030e)

75 Paris

FEJOZ André, Paris (1841e)GUIGUI Claude, Paris (1841e)

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mars 2015 .37

À toutes les personnes dans la peine, nous présentons nos sincères condoléances.

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76 Seine-Maritime

TIHI Raymond, Fécamp (1120e)

77 Seine-et-Marne

AUBIN Marcel, Meaux (436e)BOURSON Michel, Lizy-sur-Ourcq (436e)COANGA Pierre, Dammarie-les-Lys (75e)DAVID Jeanine, Maincy (356e)JOACHIM André, Coulommiers (421e)LHERMENIER Marcel, Veneux-les-Sablons (47e)SORNETTE André, Villeparisis (436e)

78 Yvelines

ALLOMBERT Georges, Élancourt (1641e)BAQUE Jacques, Rambouillet (48e)BROCAS Marcel, Beynes (13e)CAPELLIER Nicole, Conflans-sainte-Honorine (207e)DEPIREUX Pierre, Le Mesnil-saint-Denis (13e)DESCHAMPS André, Poissy (491e)FOUCAULT Roger, Bois-d’Arcy (1641e)MOUSSERON Régis, Le Chesnay (13e)ROBIC Raymond, Versailles (13e)WERLE Michel, Versailles (319e)

79 Deux-Sèvres

DROCHON Robert, Mauzé-sur-le-Mignon (1618e)GUERIN Claude, Cerizay (1513e)KOLB Jeanine, Saint-Maixent-l’Ecole (886e)MAUDET René, Prailles (1591e)THOMAS Christian, Azay-le-Brûlé (886e)VILLEMUS Jean-Marie, Bressuire (1513e)

80 Somme

CARE René, Roisel (174e)

81 Tarn

MORLET Yves, Gaillac (385e)

82 Tarn-et-Garonne

BALLARIN Gérard, Montauban (132e)CAMINADE Max, Albias (1820e)CHAUCHARD Jean, Valence (80e)LAUNAY Charles, Castelsarrasin (1209e)

83 Var

AUBERT Lucienne, Roquebrune-sur-Argens (1708e)ANTONIAZZI Madeleine, Draguignan (278e)BARRY DIT FARJON Pierre, Vidauban (278e)BEUREL Alain, La Londe-les-Maures (1752e)BIOTTEAU Robert, Saint-Aygulf (1708e)BOISSY Jean, Saint-Cyr-sur-Mer (1560e)BORGHETTI Paul, La Crau (1834e)BREGIER Marcel, Rayol-Canadel-sur-Mer (1729e)CAROFF Michel, La Seyne-sur-Mer (630e)CASSADER Angelo, Fréjus (258e)CENATIEMPO Michel, Bandol (1816e)CHANTREL Jean-Claude, Toulon (3e)DANI Raymond, Roquebrune-sur-Argens (1708e)FORET Jacques, La Garde (1527e)LE MOUELLIC Joseph, Besse-sur-Issole (1754e)LEBEL Georges, Fréjus (258e)LOMBARDO Léonce, Hyères (345e)MAUVAIS Roger, Solliès-Pont (1718e)NORE Fernand, Hyères (3000e)PONS Yvette, Garéoult (1790e)SIRJACOBS Louis, Hyères (345e)VERGER Henri, Saint-Raphaël (258e)

VICTOR Guy, Le Beausset (1560e)ZERLINI Odile, La Garde (1527e)

84 Vaucluse

ALA Robert, La Motte-d’Aigues (1485e)ALSAPIEDI Jean, Carpentras (1658e)LATOUR René, Jonquières (252e)MICHEL Bernard, Sarrians (1658e)SAKSIK Pierre, Caderousse (252e)

85 Vendée

CHARNAUD Joseph, Mouilleron-le-Captif (147e)CHARPENTIER Jérémie, Vouillé-les-Marais (148e)DELMARRE Gérard, Fontenay-le-Comte (148e)GILLIOT Jean, Saint-Gilles-croix-de-Vie (1383e)GUILBAUD Remy, Saint-Denis-du-Payré (685e)LECLERCQ Marie, La Roche-sur-Yon (147e)LERICHE Marcel, Château-d’Olonne (402e)MAINDRON Suzanne, La Tranche-sur-Mer (1413e)PENISSON Benjamin, Noirmoutier-en-l’île (796e)ROUX Augusta, Saint-Michel-le-Cloucq (148e)SCHALL Albert, Saint-Hilaire-de-Riez (1383e)VERGNAUD Georges, L’Hermenault (148e)

86 Vienne

AUBENEAU Claude, Adriers (570e)BENARD Jean, Poitiers (91e)BESSERON Michel, Poitiers (91e)DESTERMES Lucienne, Latillé (91e)HAYE Henri, Poitiers (91e)SAUROIS Michel, Vouneuil-sous-Biard (91e)

87 Haute-Vienne

ANDRIEUX Marcel, Châlus (45e)DEPRES Georges, Feytiat (45e)GOURINCHAS Christian, Le Palais-sur-Vienne (45e)GRATADE Paul, Limoges (45e)VACLAVIK Raymond, La Meyze (45e)

88 Vosges

ANTOINE Marie-Aimée, Brantigny (696e)AUBRY Georges, Dombasle-en-Xaintois (696e)GOUSSET Jean, Vagney (44e)SCHOLL Jean-Louis, Ainvelle (368e)

89 Yonne

BREUIL Michel, Ravières (176e)FELINE Mauricette, Ligny-le-Châtel (368e)MAY Édouard, Brienon-sur-Armançon (368e)PERETTI Jean, Sens (360e)

90 Territoire-de-Belfort

JACQUEMIN Daniel, Vétrigne (696e)

91 Essonne

BEAURAIN Daniel, Vert-le-Petit (976e)GERARDIN Robert, Viry-Châtillon (976e)HUMEAU Émile, Yerres (162e)LANTUEJOUL Pierre, Juvisy-sur-Orge (976e)MARCHAND Léone, Savigny-sur-Orge (976e)TUR Marcel, Viry-Châtillon (976e)

92 Hauts-de-Seine

BAUDINOT Serge, Bourg-la-Reine (832e)RUELLE Lucienne, Le Plessis-Robinson (1195e)

93 Seine-Saint-Denis

BRUCATO François, Aulnay-sous-Bois (731e)RANSON Hélène, Gagny (478e)SIAUGUES Maurice, Livry-Gargan (731e)

94 Val-de-Marne

ARCHAMBAULT DE BEAUNE Jacques, Créteil (192e)BEUF Madeleine, Villeneuve-saint-Georges (356e)

95 Val-d’Oise

ABEHRI M’Hamed, Argenteuil (712e)

972 Martinique

URSULET Emmanuel, Fort-de-France (361e)ZAIRE Wilfrid, La Trinité (361e)

988 Nouvelle-Calédonie

COCAIGN André, Nouméa (270e)

ALLEMAGNE

WISSLER Siegfried, Kehl (236e)HOPP Ingo, Karlsruhe (1665e)

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38. médaille militaire mars 2015

VIE DES UNIONS ET DES SECTIONS

AIN 1136 - Miribel - Montluel

Meximieux - Bourg-en-Bresse

Un après-midi spectaculaire !Pour la douzième fois maintenant, la section a présenté, le 25 janvier à Montluel, son spectacle annuel. Son intention a été, cette année, de rendre hommage à tous les Poilus, à l’heure du Centenaire de la Grande Guerre. Le public venu en nombre a vivement apprécié ces instants festifs au cours desquels l’activité chansonnière de l’époque a été retracée. La section renouvelle ses remerciements à tous les intervenants qui lui ont permis de proposer à nouveau des prestations de qualité, en particulier les associations Ceux de Verdun et leurs descendants, La Clé des Chants de Lyon, Dissidence 44, devoir de mémoire et Les Histo-riens de Pressin.

ALLIER 1698 - Gannat

Entre vœux et fèvesLa section n’a pas failli aux traditions, puisque c’est autour d’une galette des Rois que ses 44 membres ont eu le plaisir d’échanger leurs vœux de début d’année. Une réunion de bon augure pour la suite !

ARDÈCHE 1157 – Privas

Pour une année sereineLe 14 janvier dernier, la section avait convié ses interlocu-teurs privilégiés, civils et militaires, à partager quelques instants de cordialité, chacun formant des vœux pour que joie et santé prévalent au-delà d’un début d’année spécia-lement périlleux.

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CORRÈZE Union départementale

Après-midi détenteLe 8 janvier dernier, 45 adhérents des 128e et 438e sections se sont réunis à l’École de gendarmerie de Tulle autour de la traditionnelle galette des Rois. Un très bon moment de convivialité et une occasion unique de partager leur attachement à notre décoration.

CÔTE-D’ARMOR 146 – Guingamp

L’Entraide de la SNEMM a fait des heureuxDu haut de leurs 90 ans (et plus !), Denise Le Flohic, André Vincent et Émile Chausse ont vivement apprécié le contenu du colis de Noël qui est venu agrémenté leur fin d’année.

165 - Perros-Guirec

Germaine Silvagnoli, un bel exemple de longévitéC’est, en effet, le 16 février dernier que Germaine Silvagnoli a soufflé ses 100 bougies, en présence, bien sûr, d’une importante délégation de la section, ainsi que de l’Associa-tion des officiers mariniers et veuves du canton de Perros-Guirec. Mère de trois enfants, cinq fois grand-mère et sept fois arrière-grand-mère, Germaine Silvagnoli a un passé bien rempli, avec la marine nationale pour toile de fond. Fille et épouse de marins, elle compte un arrière-petit-fils qui fait carrière dans l’aéronavale. Veuve depuis 1998, elle continue, à sa mesure, de faire preuve d’une belle énergie.

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FINISTÈRE 1753 – Pays Bigouden

Mise en valeur du premier drapeau

À l’abri de l’oubli et de la poussière, le premier drapeau de la section, réalisé en 1977, coule, depuis le 29 janvier, une retraite paisible dans une vitrine de l’annexe de la mairie de Penmarc’h, où il peut être contemplé à loisir.

GARD 161 – Alès

Une marque de solidarité évidente

Les trombes d’eau qui se sont abattues sur la ville dans la nuit du 19 au 20 septembre dernier ont laissé dans le désarroi 7 de nos camarades. À la demande de la SNEMM, le président a rapidement présenté un bilan des sinistrés, auxquels Maryvonne Sayos, responsable de l’Entraide, est venue remettre un chèque de secours d’urgence. En espérant vivement que la région n’aura plus à connaître un tel scenario catastrophe.

HAUTE-GARONNE 1749 – Francazal-Cugnaux

Jacques Simon n’est plus

La section déplore la disparition, le 19 août 2014, de Jacques Simon, son président pendant plus de 30 ans, également vice-président départemental durant une vingtaine d’années. Autant dire qu’il avait fait de notre décoration son étendard. Ses camarades gardent de lui le souvenir d’un homme d’une grande rigueur morale, aux remarquables qualités humaines.

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décembre 2014 .39

ISÈRE 881 – Bourgoin-Jallieu

Petit cadeau pour une grande ancienneLe 18 décembre dernier, une délégation de la section a remis avec grand plaisir son colis de Noël à Rose Clerc. Du haut de ses 91ans, elle a vivement apprécié ce geste chaleureux s’inscrivant dans les traditions de fin d’année.

LANDES 184 – Mont-de-Marsan

Entre vœux et émotionLe 8 janvier dernier, adhérents et sympathisants de la section se sont réunis autour de la traditionnelle galette des Rois. À noter qu’au-delà de cet instant de partage cordial, une minute de silence a été respectée en mémoire des victimes des attentats parisiens qui nous ont tous ébranlés.

LOIR-ET-CHER 395 - Romorantin-Lanthenay

Des échanges toujours enrichissantsLa 395e section a été particulièrement active en cette période transitoire 2014/2015. C’est ainsi qu’après avoir organisé sa traditionnelle opération de distribution des colis pour Noël, elle a réuni pour la 5e année 70 de ses membres et ses amis des diverses associations patriotiques locales autour de la galette des Rois. Les traditions sont toujours un heureux prétexte pour cultiver les liens de solidarité et de convivialité.

HAUTE-MARNE 330 – Chaumont

La section présente à la cérémonie de remise des galons à la promotion Roland Lux de l’École de gendarmerieL’événement fut l’occasion pour Georges Lacombe, 3e vice-président, de remettre à Florian Swietek, major de

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cette 457e promotion, l’ouvrage dédié à notre décora-tion. Ce jeune gendarme, issu des Gendarmes Adjoints Volontaires de Lyon, avait intégré l’École de gendarmerie de Chaumont le 10 décembre 2013. Il a maintenant rejoint l’Escadron de Gendarmerie Mobile 14/1 à Satory. Quant au parrain dont les promotionnaires avaient fait choix, il s’agit d’un gendarme tué au champ d’honneur le 25 septembre 1885. Par ailleurs, le 18 janvier, la 330e, forte de ses 180 membres, s’est réunie autour de la traditionnelle galette des Rois. Occasion de remettre son brevet à Charles Chenal, médaillé militaire ; occasion également d’évoquer les actions fortement dynamiques qu’elle mène, largement illustrées par son calendrier 2015 : 11 avril : AG à l’École de Gendarmerie de Chaumont / 17 avril : Ravivage de la Flamme, avec le Collège de Colom-bey-les-Deux-Églises / 15 mai : Ravivage de la Flamme, avec le Collège de Châteauvillain / 10 juin : Ravivage de la Flamme avec le Collège Oudinot de Chaumont / 12 juin : Ravivage de la Flamme avec le Collège Françoise Dolto de Nogent / 11 octobre : Journée famille, salle des fêtes de Châteauvillain / 17 janvier 2016 : galette des Rois, salle des fêtes de Brottes.

MORBIHAN 125 – Vannes

Émile Jehanno, médaillé militaireLe 20 janvier dernier, notre camarade a été décoré de la médaille militaire par le lieutenant-colonel Bernard Chauvin, DMD adjoint. Appelé en 1956, au Mans, Émile Jehanno re-joindra Blois après avoir effectué ses classes en Allemagne, puis il gagnera l’Algérie, où il sera grièvement blessé au cours d’une embuscade. Soulignons toute l’émotion éprouvée par ses proches, Élisabeth, son épouse, Victorine, sa sœur ainée, et Michel, son frère, lorsque cette belle récompense a été épinglée sur la veste de leur époux et frère.

NIÈVRE 153 – Nevers

Christian Roget, décoré de la Médaille MilitaireAncien d’Indochine, deux fois cité, notre camarade a été décoré des mains du lieutenant-colonel Durand, DMD, en cette année commémorative de la fin des combats sur ces

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terres où il avait lutté 60 ans auparavant. Soulignons que son ami René Deshautels, ancien d’Indochine également, était à ses côtés pour célébrer l’événement.

DEUX-SÈVRES 886 – Saint-Maixent l’École

Des liens étroits avec le Musée du Sous-Officier Dans le cadre du partenariat de la SNEMM avec le Musée du Sous-officier, la section, en son nom propre, a décidé d’un don au titre de la période 2014-2015. C’est ainsi que Gérard Bonnard, profitant du vin d’honneur servi après l’AG du 25 janvier dernier, a remis un chèque à Jean-Louis Mitton, président de l’association « Les Amis du Musée – Le Chevron ».

TARN-ET-GARONNE 1423 – Saint-Nicolas de la Grave

Comme bien d’autres, il s’en est allé…Fernand Guiral s’est éteint le 17 février dernier à l’âge de 92 ans. Ses obsèques ont été célébrées le 20 en l’église Saint-Étienne de L’Honor de Cos, comble pour l’occasion. Après les affres des chantiers de jeunesse et de l’occupation en Allemagne, il était entré en gendarmerie et avait vécu un temps en Algérie. Il avait par la suite été affecté dans l’Aveyron, puis dans le Lot, et avait terminé sa carrière à Figeac avec le grade d’adjudant. Il laisse le souvenir d’un homme serviable, d’un homme jovial, « au goût du jour » comme l’on dit, au-delà de son grand âge. Que ses proches soient assurés de toute l’amitié de ses camarades médaillés militaires.

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40. médaille militaire décembre 2014

LE SIÈGE COMMUNIQUE

Depuis le début de l’année, la SNEMM assure directement la fabrication des badges de ses nouveaux adhérents, sans autre intermédiaire ; une initiative qui s’inscrit dans sa politique d’optimisation des dépenses.

Par ailleurs, une réunion a été organisée fi n janvier à Hyères dans le but de faire un point de situation sur la Résidence de la Médaille Militaire et sur la vie des sections varoises. Jean-Paul Martin, président général, est particulièrement attaché à ces entretiens de terrain qui favorisent les échanges et la clarifi ca-tion dans tous les domaines.

VIENNE 1332 – Loudun

Galette, tombola et diplômesCette année encore, la section s’est jointe à ses camarades de l’UNC Loudun pour tirer les Rois. Cette sympathique réunion a été l’occasion pour Claude Damoy et Alain Savary de recevoir un diplôme d’honneur. Une tombola est venue clore cet après-midi festif. Prochain rendez-vous : concours de belote, le 28 mars 2015.

YONNE 176 – Auxerre

Plaisir et galettes partagésC’est toujours avec autant de plaisir que la section a retrouvé ses amis de la FNRG de l’Yonne, le 14 janvier au mess de l’EGM d’Auxerre, à la faveur de l’Épiphanie. Plusieurs galettes pour l’occasion, puisque les convives étaient au nombre de 68.

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SEINE-SAINT-DENIS 614 - Rosny-sous-Bois

Un temps fort et symboliqueLe 5 novembre dernier, la section a participé à l’hommage rendu par la ville de Rosny-sous-Bois au sergent Léon Senet, mort au combat le 23 mai 1915 à l’âge de 31 ans dans la région d’Arras. Après 99 années de repos en terre d’Artois, trois dépouilles ont étaient retrouvées dans un trou d’obus sur le chantier de l’Anneau-de-la-Mémoire. L’une d’entre elles a pu être identifi ée grâce à sa plaque militaire. Léon Onésime Marie Senet était né le 7 octobre 1884 à Tours. Répondant au matricule 7990, il était sergent au 282e Régiment d’Infanterie et résidait à Rosny-sous-Bois avant de rejoindre son affectation.

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mars 2015 .41

Ci-après les listes des dons reçus en 2014 et recensés par origine et destination. Nous renouvelons nos sincères remerciements à tous les généreux donateurs.

Le Service de l'Entraide

SNEMM - DONS SECTIONSDpt N° Section Section Montant

1 1136 MIRIBEL 500,00

71157 PRIVAS 200,00

1775 BANNE-SUD ARDECHE 344,00

8

179 ARDENNES 300,00

800 HAYBES 150,00

805 VOUZIERS 80,00

10 448 BAR SUR AUBE 150,00

11

1061 CORBIERES/MINERVOIS 500,00

1448 SIGEAN/DURBAN 200,00

1449 COURSAN 150,00

12 1496 MILLAU 100,00

13

267 TARASCON 100,00

455 ISTRES et BA 125 150,00

828 LA CIOTAT 1 500,00

1516 MIRAMAS 150,00

1574 CARNOUX en PROVENCE 1 800,00

14 220 LISIEUX 200,00

16390 COGNAC 200,00

1692 LUXE-MANSLE 100,00

17

149 SAINTES 150,00

600 ILE D'OLERON 200,00

704 ILE DE RE 100,00

803 SURGERES 50,00

18

30 BOURGES 212,00

512 VIERZON 60,00

658 ST AMAND MONTROND 200,00

1267 HENRICHEMONT 400,00

1318 LERE 50,00

21 19 DIJON 500,00

22 165 PERROS GUIREC 250,00

24

682 RIBERAC 1 500,00

879 MONTIGNAC 150,00

1408 MUSSIDAN-NEUVIC 300,00

1789 NONTRON 100,00

25 1557 PONTARLIER 200,00

26651 CREST 200,00

1635 NYONS 62,29

27 1165 ANDELYS-ANDELLE-VEXIN 100,00

29

325 LANDIVISIAU 200,00

1753 PAYS BIGOUDIN 655,00

1792 SCAER BANNALEC 100,00

30161 ALES 150,00

530 PONT ST ESPRIT 150,00

311643 SAINT-GAUDENS 100,00

1749 FRANCAZAL 500,00

32 505 AUCH 100,00

33

12 BORDEAUX 150,00

392 SAINT MEDARD EN JALLES 400,00

1058 COUTRAS 100,00

1610 LANGON - LAREOLE 150,00

1807 PESSAC 300,00

341614 PEZENAS 150,00

1697 MAUGUIO 250,00

Dpt N° Section Section Montant

35871 DINARD-ST BRIAC-

ST LUNAIRE-LA RICHARDAIS 100,00

1101 DOL DE BRETAGNE 50,00

37 1819 JOUE-LES-TOURS 300,00

38 64 VIENNE 600,00

40 1785 AIRE sur L'ADOUR 50,00

42 223 ROANNE 500,00

44 195 PRESQU'ÎLE GUERANDAISE 323,00

50 MANCHE (quote-part section) 147,50

51138 REIMS 500,00

1687 FISMES 500,00

53 372 CHÂTEAU-GONTIER 110,00

54

51 LUNEVILLE GERBEVILLER 200,00

259 PONT-SAINT-VINCENT/NEUVES-MAISONS 100,00

384 TOUL 500,00

1234 CIREY sur VEZOUZE 500,00

56

125 VANNES 700,00

333 Canton d'HENNEBONT 255,00

884 PORT-LOUIS 250,00

1150 COETQUIDAN 250,00

1690 GOURIN-LE FAOUËT 100,00

1741 PRESQU'ILE DE RHUYS 150,00

57

230 METZ 500,00

243 SARREGUEMINES 200,00

597 FORBACH 99,00

698 SAINT AVOLD 160,00

58

153 NEVERS 200,00

153 NEVERS 800,00

1181 COSNE COURS SUR LOIRE 200,00

1411 POUILLY-sur-LOIRE et environs 300,00

59 286 CAMBRAI 700,00

60 136 COMPIEGNE 300,00

61 913 L'AIGLE 50,00

62 162 ARRAS 480,00

63 187 CLERMONT-FERRAND 250,00

64 603 SAINT-JEAN-DE-LUZ 250,00

65

SECTIONS GROUPEES 330,67

722 VIC EN BIGORRE 200,00

1685 Canton de TRIE-SUR-BAÏSE 100,00

66

1621 SAINT CYPRIEN 185,00

1668 CANET en ROUSSILLON 825,00

1716 ARGELES SUR MER 555,00

1801 BAGES 300,00

69 502 LYON PERRACHE 300,00

7276 LA FLECHE 350,00

1796 COULAINES 70,00

74 543 THONON les BAINS 40,00

76980 GOURNAY en BRAY 50,00

1343 YVETOT 100,00

77 611 LA FERTE SOUS JOUARRE 200,00

78

13 VERSAILLES 1 000,00

48 RAMBOUILLET 300,00

1641 BOIS D'ARCY 300,00

Dons 2014

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42. médaille militaire mars 2015

Dpt N° Section Section Montant

78 1743 SARTROUVILLE 150,00

7981 NIORT 150,00

886 SAINT MAIXENT L'ECOLE 300,00

81250 ALBI 50,00

426 CASTRES 150,00

831729 LE LAVANDOU 200,00

1754 SAINTE ANASTASIE FORCALQUEIRET 300,00

85

147 LA ROCHE SUR YON 300,00

422 NOIRMOUTIER (fusion) 796,85

796 BEAUVOIR/MER 200,00

1383 SAINT GILLES CROIX DE VIE 1 200,00

86

91 POITIERS 500,00

616 CIVRAY 100,00

1109 SAINT JEAN DE SAUVES 250,00

Dpt N° Section Section Montant

86 1669 VIVONNE 100,00

87 45 LIMOGES 500,00

88 1036 SAINT MAURICE SUR MOSELLE-BUSSANG 80,16

92

363 SCEAUX 2 814,71

374 MEUDON 350,00

465 NANTERRE 50,00

93641 BONDY 50,00

868 LE BOURGET 500,00

94356 VILLENEUVE-SAINT-GEORGES 250,00

605 MAISONS-ALFORT 250,00

95 1469 SANNOIS 200,00

97646 LA REUNION 350,00

1839 LE TAMPON et Sud REUNION 500,00

TOTAL 41 635,18

EN FAVEUR DES BLESSÉS EN FAVEUR DES SINISTRÉS

EN FAVEUR DE LA RÉSIDENCE DE LA MÉDAILLE MILITAIRE

SNEMM - DONS INDIVIDUELS 2014

RÉSIDENCE DE LA MÉDAILLE MILITAIRE

Dpt N° Section Section Montant

02 393 SOISSONS 300,00

06 2 NICE 2 500,00

45139 ORLEANS 20,00

1739 ORLEANS-BRICY BA 123 500,00

62 162 ARRAS 1 800,00

83 3 TOULON 250,00

Dpt N° Section Section Montant

06 VIERGE Marcel 100,00

38 MULARD Jacques 250,00

51 TESCHNER Germain 250,00

64 MEYZENQ Jean-Claude 120,00

83BERNE Julien 100,00

VAN EECKE Dominique 50,00

91 PERNEY Roland 50,00

TOTAL 920,00

Dpt N° Section Section Montant

45 139 ORLEANS 20,00

78 48 RAMBOUILLET 300,00

TOTAL 320,00

Dpt N° Section Section Montant

62 162 ARRAS 620,00

83 3 TOULON 250,00

TOTAL 870,00

Dpt N° Section Section Montant

83 1722 CUERS 1 000,00

84 252 ORANGE 1 500,00

94

72 SAINT MANDE 105,50

192 VINCENNES 100,00

UD VAL DE MARNE 1 400,00

TOTAL 9 475,50

Dpt N° Section Section Montant

05 BULAND-MALTY Marie-Monique 320,00

08 TOUDIC André 521,48

16 VILLEMAIN René 50,00

26 CRETIER Michel 30,00

29 BURDIN Suzanne 100,00

31

JOUBERT René 200,00

DEPOORTER Guy 30,00

VERAT Renatte 25,00

49 RUIZ Bernard 60,00

50 MERIL Guy 20,00

56 LEROUX Jean-François 200,00

57 LANTZ Roger 20,00

60 REMY Pascal 50,00

63 CHANAUD Jeannine 100,00

66

ALIX Paulette 65,00

GARCIA Marcel 100,00

KAMPIYELO Pierre 20,00

MAZURIER Jacqueline 30,00

MENDOZA Mercedes 30,00

69 BRUN Marcel 25,00

72 BECLIN Jacqueline 118,00

76BOURGEOIS Gisèle 50,00

BOUTRY Jean-Yves 115,00

Dpt N° Section Section Montant

78 CARTIER Bernard 30,00

79 DEBIEN Yves 200,00

83MEDUCIN Geneviève 3 000,00

SCHOWING Gilbert 200,00

85 BONIFACE Paul 100,00

91BOURDEAU Guy 70,00

PERNEY Roland 50,00

92 KADDOUR Gilles 80,00

TOTAL 6 009,48

TOTAL DONS SECTIONS 52 300,68 €

TOTAL DONS INDIVIDUELS 6 929,48 €

* Remise sur facturation

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ERRATA■ N° 565, page 38Dpt 71 : lire Fontaine Henry Ferrière-la-Grande, 140e section de Maubeuge (59) (Source erronée).Dpt 79 : Marcel Fauchon non décédé (source erronée).Le Service des effectifs renouvelle ses excuses auprès des proches des intéressés.

LE GRAU D’AGDE (34), à louer F2 duplex meublé, 5 couchages, en plein centre ville, 150 mètres des plages, parking privé sécurisé. Juin et septembre : 400 euros/semaine, juillet et août : 500 euros/semaine.Contacter Guy Gazel - Tél. : 05 61 08 75 58

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POUR RIRE !À toute règle ses exceptions ! Il a pu arriver que la rigueur légendaire des offi ciers supérieurs de la Grande guerre soit mise à mal au profi t d’un style « gaulois chic ». S’il n’est pas certain que les destinataires de cette recommandation aient littéralement compris l’expression latine « ad usum veneris », ils en auront, à n’en pas douter, saisi le sens et l’objectif. Précisons que le lieutenant-colonel Brissaud-Desmaillet est une fi gure des Chasseurs qui a marqué de sa griffe hygiéniste d’autres ordres du même type.

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44. médaille militaire juin 2013

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Adrien FARQUE894 – Fourchambault & UD 58Adrien Farque est né le 30 avril 1934 à Thise (25). Engagé pour 3 ans au titre de l’École Supérieure et d’Application de l’Artillerie de Nîmes, il rejoindra, après sa forma-tion, le 61e Régiment d’Artillerie Antiaérienne à Belfort en juin 1955. Promu maréchal des logis le 1er fé-vrier 1956, il gagnera le 1er groupe du 61e Régiment d’Artillerie Anti-aérienne (les Diables Noirs) à Port Gueydon (Grande Kabylie). De retour, il rejoindra le 405e Régiment d’Artillerie Antiaérienne à Hyères. Il retrouvera ensuite l’Algérie, au 3e Groupe du 67e Régiment d’Artillerie de Kroubs (région de Constantine) et sera affecté au commando de chasse « Victor 25 », puis au Centre Interarmées d’Essai d’Engins Spéciaux de Colomb Béchar. Il sera désigné pour les Forces Françaises en Allemagne et intégrera le 463e Groupement d’Artillerie Antiaérienne Légère où il sera promu adjudant le 1er juillet 1964. Adjudant-chef depuis 1969, il terminera sa carrière à la 10e Batterie des Forces Aériennes Stratégiques de Luxeuil-les-Bains (70) en septembre 1971.

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André CRAYSSAC1167 – Valence d’AgenAndré Crayssac, né le 30 juin 1940 à Lauzerte, appelé au service national le 1er juillet 1960, rejoint le camp de Rivesaltes (66) le même jour. Il embarque pour l’Algérie et gagne le camp du Lido Infante-rie métropolitaine (CITOM). De novembre 1960 à août 1961, il sera affecté à la 3e CSI. Ce régiment dis-sous, il intègre le GSM de Timdouf en septembre. Affecté aux forces locales d’avril à juin 1962, il achè-vera sa période militaire au 117e RI et sera démobilisé le 3 septembre.

Adolphe PARDO1157 - PrivasAdolphe Pardo est né le 27 avril 1934 à Beni-Saf. Il effectuera son service militaire du 16 juin 1955 au 29 septembre 1957 incorporé au 404 RAA à Valence (26), appelé et maintenu au Maroc. Arrivé à Casa-blanca en février 1956 et aussitôt dirigé à Rafsai, il rejoindra ensuite Sidi-el-Mofki, puis Boucheron et le camp de Mediouna (surnommé « camp de la mort lente » à cause des scorpions). Il connaîtra encore Mazagran et Safi avant d’être libéré de ses obligations militaires. Il aura également l’occasion de suivre un

stage de 2 semaines à Marrakech en vue de participer aux championnats de tir interarmées (tireur d’élite). De retour à la vie civile, il optera pour la gendarmerie et l’École de Chaumont en 1961. Successivement affecté à Oran, Oued Imbert, Sidi bel Abbès, Mostaganem, Mers-el-Kebir, il regagnera la France en mai 1964 pour être affecté à la brigade mixte de Luc-en-Diois, puis au Peloton motorisé autoroute de Valence, à l’ate-lier-réparation de Lyon-Bron et au garage auto-moto de Valence. Il est retraité depuis 1989.

Médaille Militaire (1988)

Raymond CHEVAL1687 – FISMESNé le 29 janvi er 1935, Raymond Cheval s’engage dans la marine le 25 mai 1955. Il sera incorporé à l’École des torpilleurs à Pont-Réan au sein du groupe Suffren. En 1958, il rejoindra l’École des sous-mari-niers où il obtiendra le brevet de spécialité. Il totalisera 8 embarque-ments dont le premier à bord du sous-marin 613 Roland Moril-lot (origine allemande type 23) et le dernier à bord du Redoutable en qualité de missilier. De 1966 à 1970, il servira comme artilleur à bord du porte-avions Clémenceau

et effectuera une année dans le Pacifique au titre des essais nucléaires. Après une affectation au Centre de Cadarache (84), il prendra sa retraite en 1980 avec le grade de maître principal.

Médaille Militaire (1974)

HONNEUR AUX PORTE-DRAPEAUX

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