20
N° 100 - décembre 2012 DE LA M ISSION LAÏQUE FRANÇAISE S o m m a i r e a « vie scolaire » est un concept propre au système éducatif français, que nos collègues étrangers observent toujours avec intérêt. En général, ils s'étonnent d'un univers à part de la classe, quand nous la concevons comme la partie de la vie à l'école et hors de la classe qui constitue un espace- temps d'éducation en soi, mais au service des apprentissages et de la vie collective. À l'étranger, là où la diversité des cultures et des sensibilités est constitutive de la communauté éducative, la vie scolaire joue un rôle encore plus éminent : elle constitue un outil d'accueil et d'intégration dans une organisation et une cultu- re communes, un accompagnement du processus de construction de l'autono- mie des élèves, mais aussi un processus de réunion sur  des valeurs,  des objectifs et des pratiques qui soient propices à la construction d'un projet commun. Dans l'apprentissage d'une citoyenneté responsable, qui s'édifie sur des valeurs humaines partagées, la vie scolaire a toute sa place, elle est même au centre de l'éducation individuelle et collective. Elle exige un professionnalisme particulier, des équipes averties, une pratique de l'interdisciplinarité qui l'installe au cœur des apprentissages même si elle n'appartient pas au temps de la classe. Il a paru intéressant que La Lettre, reflet de la vie des établissements et de leurs pratiques innovantes, montre la variété des initiatives dans notre réseau. On verra que la vertu du débat, de la réflexion, de la recherche d'un « souci des autres », le chemin vers une communauté refusant la violence, construisent de nombreux projets. On constatera que certains de nos collègues n'hésitent pas à les introduire très tôt dans le cursus, en respectant bien sûr les progressions de chacune des classes d'âge. Dans tous les cas, l'élaboration ne va jamais sans l'attention à la communication et à la pratique de la langue française, des langues et des échanges où Internet tient toute sa place. On perçoit enfin le besoin d'une réflexion sur les outils, notam- ment la formation, permettant de dispo- ser des compétences nécessaires à l'épa- nouissement dans tous les projets d'établisse- ment de cette part de l'organisation scolaire qui permette à l'école de faire d'un enfant- élève un être social, un futur citoyen, dans son pays, et du monde. L 1 Vie scolaire et politique éducative 2 Espagne, Murcie : ECJS et élections des délégués, deux approches, un objectif 3 Interview de Ryan Moody, vice-prési- dent du CVL Réseau Espagne Liban, Beyrouth : un atelier philoso- phique en CM2 au Lycée franco-liba- nais MLF Verdun 4 Maroc : le groupe Scolaire OSUI Eric Tabarly d’Essaouira invite le débat en classe 5 Liban, Beyrouth : l’accompagnement des élèves par l’équipe Vie scolaire, surveiller et/ou éduquer ? Espagne : questions à Madame Masse, CPE au Lycée français MLF - René Verneau de Grande Canarie 6 Liban, Beit Chabab : handicap et intégration scolaire Espagne, Palma : agir contre le harcèle- ment 7 Espagne, Murcie : la formation des intelligences et le savoir vivre ensemble 8-9 Arabie Saoudite, Al Jubail : le Morning Meeting, une forme d’intégration des élèves à l’établissement d’accueil Myanmar, Yangon : les activités péri- scolaires, outils d’intégration et de cohésion Indonésie : une tranche de vie… scolaire à Balikpapan 10-11 Bulgarie, Varna : « Nous ne sommes pas des stars ! » États-Unis : les clubs du lycée à l’École Internationale MLF de Dallas 12 Éthiopie, Addis-Abeba : le Toukoul, un lieu incontournable pour chaque élève Espagne : au Lycée Français MLF de Palma, les blogs ont remplacé les jour- naux scolaires 13-14-15-16-17-18 La vie des établissements 19 Les établissements en images 20 La vie de l’association Vie scolaire et politique éducative

La Lettre. No.100. Décembre 2012

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Version numérique du n°100 de La Lettre de la MLF, consacré à la thématique "Vie scolaire et politique éducative".

Citation preview

Page 1: La Lettre. No.100. Décembre 2012

N° 100 - décembre 2012

D E L A M I S S I O N L A Ï Q U E F R A N Ç A I S E

So

mm

ai

re

a « vie scolaire » est un concept propre au système éducatif français, quenos collègues étrangers observent toujours avec intérêt. En général, ilss'étonnent d'un univers à part de la classe, quand nous la concevons

comme la partie de la vie à l'école et hors de la classe qui constitue un espace-temps d'éducation en soi, mais au service des apprentissages et de la vie collective.

À l'étranger, là où la diversité des cultures et des sensibilités est constitutive dela communauté éducative, la vie scolaire joue un rôle encore plus éminent : elleconstitue un outil d'accueil et d'intégration dans une organisation et une cultu-re communes, un accompagnement du processus de construction de l'autono-mie des élèves, mais aussi un processus de réunion sur  des valeurs,  des objectifset des pratiques qui soient propices à la construction d'un projet commun. Dansl'apprentissage d'une citoyenneté responsable, qui s'édifie sur des valeurshumaines partagées, la vie scolaire a toute sa place, elle est même au centre del'éducation individuelle et collective. Elle exige un professionnalisme particulier,des équipes averties, une pratique de l'interdisciplinarité qui l'installe au cœurdes apprentissages même si elle n'appartient pas au temps de la classe.

Il a paru intéressant que La Lettre, reflet de la vie des établissements et de leurspratiques innovantes, montre la variété des initiatives dans notre réseau. Onverra que la vertu du débat, de la réflexion, de la recherche d'un « souci desautres », le chemin vers une communauté refusant la violence, construisent denombreux projets. On constatera que certains de nos collègues n'hésitent pasà les introduire très tôt dans le cursus, en respectant bien sûr les progressionsde chacune des classes d'âge. Dans tous les cas, l'élaboration ne va jamais sansl'attention à la communication et à la pratique de la langue française, deslangues et des échanges où Internet tient toute sa place. 

On perçoit enfin lebesoin d'une réflexionsur les outils, notam-ment la formation,permettant de dispo-ser des compétencesnécessaires à l'épa-nouissement dans tousles projets d'établisse-ment de cette part del'organisation scolairequi permette à l'écolede faire d'un enfant-élève un être social,un futur ci toyen, dansson pays, et du monde.

L

1 Vie scolaire et politiqueéducative

2 Espagne, Murcie : ECJS et élections desdélégués, deux approches, un objectif

3 Interview de Ryan Moody, vice-prési-dent du CVL Réseau EspagneLiban, Beyrouth : un atelier philoso-phique en CM2 au Lycée franco-liba-nais MLF Verdun

4 Maroc : le groupe Scolaire OSUI EricTabarly d’Essaouira invite le débat enclasse

5 Liban, Beyrouth : l’accompagnementdes élèves par l’équipe Vie scolaire,surveiller et/ou éduquer ?Espagne : questions à Madame Masse,CPE au Lycée français MLF - RenéVerneau de Grande Canarie

6 Liban, Beit Chabab : handicap etintégration scolaireEspagne, Palma : agir contre le harcèle-ment

7 Espagne, Murcie : la formation desintelligences et le savoir vivreensemble

8-9Arabie Saoudite, Al Jubail : le MorningMeeting, une forme d’intégration desélèves à l’établissement d’accueilMyanmar, Yangon : les activités péri-scolaires, outils d’intégration et decohésionIndonésie : une tranche de vie…scolaire à Balikpapan

10-11Bulgarie, Varna : « Nous ne sommes pasdes stars ! »États-Unis : les clubs du lycée à l’ÉcoleInternationale MLF de Dallas

12 Éthiopie, Addis-Abeba : le Toukoul, unlieu incontournable pour chaque élèveEspagne : au Lycée Français MLF dePalma, les blogs ont remplacé les jour-naux scolaires

13-14-15-16-17-18La vie des établissements

19 Les établissementsen images

20 La vie de l’association

Vie scolaireet politique éducative

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:01 Page1

Page 2: La Lettre. No.100. Décembre 2012

école de la République, celle où l’élève apprend sesdevoirs de futur citoyen tout en développant descompétences académiques, celle où le professeur

rejoint l’éducateur en redonnant du sens aux apprentis-sages, c’est aussi, dans la tête des élèves scolarisés à l’étran-ger, résoudre des équations à géométrie variable.À la fois inscrits dans un régime monarchique et instruitsdans la tradition républicaine, deux formes de démocratie,les élèves du Lycée français MLF André Malraux de Murcie nemanquent pas de s’interroger sur l’intérêt, la portée, leretour sur investissement de leur participation aux électionsinternes de délégué de classe, de représentant au conseild’établissement et de membre du CVL, alors qu’en parallèlele système éducatif espagnol ne laisse pas de place à lareprésentation lycéenne au sein des instances de travail.L’affaissement de la motivation des élèves pour exercer desmandats de délégué questionne fortement l’équipe dulycée. Si l’institution prévoit des dispositifs de régulation,de concertation, d’expression de la parole lycéenne, elleoublie volontiers que le sens ne se construit pas unique-ment par l’usage mais aussi par une démarche préalabled’explication, de dialogue, de séduction pour que l’événe-

ment (ici les élections) soit vécu comme une nécessité posi-tive et indispensable.Le lycée a donc cette année décidé de mieux relier éduca-tion et enseignement, en faisant des élections du CVL unsujet de débats en ECJS, grâce à l’implication conjointe duprofesseur de philosophie et de la conseillère principaled’éducation. De fait, si l’ECJS est une discipline obligatoiremettant en scène des savoirs théoriques et techniques surles institutions, les valeurs et les principes de la Républiqueet de la démocratie, il n’en demeure pas moins que l’expéri-mentation par la pratique de « parcours citoyens » à l’écoleredonne de vraies perspectives à l’enseignement, une légi-timité mieux assumée aux dispositifs d’apprentissage de ladémocratie à l’école. Les élections au CVL ont donc fait l’ob-jet de débats argumentés, d’échanges philosophiques, deremises en cause pratiques tout au long des trois semainesprécédant les élections, au terme desquelles la participa-tion volontaire des élèves a battu tous les records : 98 % et9 candidats pour les 6 postes restant à pourvoir ! Les élèvesont pu percevoir leur intérêt, mieux comprendre les enjeux,recréer du lien entre enseignement et vie scolaire, modifierleur rapport à l’institution et aux adultes en acceptant dejouer pleinement leur rôle. « L’obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté » disaitRousseau avec justesse (Du contrat social, 1762). C’est per-mettre à des élèves de s’émanciper par le respect de larègle, sinon librement consentie, du moins comprise etacceptée. Aux représentants de l’institution de reprendreles termes du débat citoyen en actions concrètes etréflexions argumentées, pour que les préoccupations desélèves soient aussi mieux comprises et acceptées.

L A L E T T R E D E L A M L F D É C E M B R E 2 0 1 2 Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

2

L’

Espagne, Murcie : ECJS etélections des délégués,deux approches, un objectif

Bulletins de vote pour les élections au CVL 2012Affiche de mobilisation pour la campagne des élections au CV

(pastiche d’une caricature de Plantu tirée du Monde)

Vie scolaire et politique éducativeLettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:01 Page2

Page 3: La Lettre. No.100. Décembre 2012

es 19 et 20 novembre 2012, le Lycée Français dePalma a accueilli une quinzaine d’élèves venus assis-ter à la réunion du Conseil de Vie Lycéenne du réseau

des établissements français d’Espagne, l’occasion de ren-contrer son vice-président Ryan Moody, élève de 1reS.

> Qu’est-ce que le CVL réseau ?«  Le CVL réseau travaille autour de plusieursthèmes souvent en lien avec la vie scolaire et lavie des établissements. Les réunions entremembres nous permettent de partager etmettre en commun de nombreux projets commel’orientation ou l’organisation des activités spor-tives et culturelles. »

> Quel est le rôle du vice-président du CVL ?« Le vice-président représente l’ensemble des membres duCVL de son établissement. Il est le relais des informations oudes projets entre les différents acteurs de la vie lycéenne. Entant que vice-président du réseau, mon rôle est de maintenirinformés les autres membres élus et de participer à l’organi-sation des réunions qui ont lieu tous les ans avec les autresétablissements MLF d’Espagne. »

> Quelles raisons vous ont motivé à vous présenter ?« J’ai reçu beaucoup d’encouragements de la part desélèves. Être vice-président du CVL du lycée est déjà unegrande responsabilité mais être vice-président du réseau,

c’est un excellent moyen de développer son espritd’ouverture et de communication. Dans un

futur CV, je pense que cela sera important,c’est une marque d’engagement  et celatémoigne de mon sens des responsabilités.C’est également une très bonne expérience.J’encourage les autres élèves à participer au

CVL de leur lycée. »

> Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur lesprochains projets du CVL Espagne ?

« Le plus important est un projet COMENIUS dont l’ob-jectif serait de réunir les représentants des élèves de plu-sieurs pays d’Europe de façon à échanger sur cette res-ponsabilité. Cette initiative serait enrichissante et nouspermettrait d’évoluer en fonction des pratiques de cha-cun. Tout cela sera discuté et finalisé lors de la prochaineréunion. »

our les élèves, l’atelier philosophique est unmoment de découverte du plaisir de débattrelibrement, d’exprimer et de partager avec leurs

pairs leurs peurs, leurs préjugés, leurs convictions, leurspensées et leurs suggestions.

C’est un moment de réflexion pendant lequel les futurscitoyens sont confrontés à des situations qui variententre des lectures dirigées ou libres, des textes choisispar le maître et du vécu immédiat : conflits de différen-ce sexiste ou religieuse, violence, intolérance, respectdes différences, sens de l’amitié, etc. Le but de ces ateliers est d’initier les jeunes au devenirdu bon citoyen, acteur actif dans la société. Ces ateliers,qui peuvent aussi dériver d’une activité pluridisciplinai-re (lecture, histoire, géographie, sciences), sont prolon-gés par des projets qui aboutissent à l’écriture de syn-thèses, voire à des projets de loi que les élèves proposentaux présidents des commissions parlementaires.Après un moment de réflexion individuelle pendantlequel l’élève est amené à élaborer des pensées, vient unmoment de discussion et d’échange d’idées entre les

élèves appartenant au même groupe. Puis suit un travailde collectivité où les groupes partagent à tour de rôleleurs « pour ou contre » prononcés par les secrétaires degroupes. Enfin, vient un travail de synthèse comprenantune trace écrite. Le rôle du maître dans cet atelier est demener le travail à bon escient dans un respect total desrègles du débat.

3

Vie scolaire et politique éducative

P

Rencontre des CM2 avec le député Marwan Hamade

Interview de Ryan Moody, vice-président du CVL Réseau Espagne

Liban, Beyrouth : un atelier philosophique en CM2 au Lycéefranco-libanais MLF Verdun

L

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org D É C E M B R E 2 0 1 2 L A L E T T R E D E L A M L F

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:01 Page3

Page 4: La Lettre. No.100. Décembre 2012

4

L A L E T T R E D E L A M L F D É C E M B R E 2 0 1 2 Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

Maroc : le groupe Scolaire OSUI Eric Tabarly d’Essaouirainvite le débat en classe

changes, discussions et philosophie participent à lapédagogie comme l’atteste cet entretien avec lesélèves de cycle 3 et leur enseignante, qui anime

depuis deux ans des débats philosophiques. Une expérien-ce qui semble ravir ces « grands du primaire », à laquelle ilsinvitent d’ailleurs leurs camarades lycéens. Regards croisés.

Le point de vue de l’enseignante, Madame Charles Lafsahi > Quand et comment avez-vous décidé d’introduire laphilosophie dans votre classe ?« J'avais eu recours à la pratique du débat philo il y aquelques années, en aide personnalisée, avec un petitgroupe d'élèves en difficulté face au langage oral. Le plai-sir et la curiosité des élèves pour cette activité m'ontdonné envie de renouveler l'expérience en classe complè-te. C'est la deuxième année que nous pratiquons le débatphilo. L'an dernier, une élève de terminale littéraire inter-venait ponctuellement et menait le débat avec moi. Elle apu se positionner en “experte”, ce qui a été motivantautant pour elle que pour les élèves de cycle 3. »

> Comment animez-vous le débat ?« Le débat est au centre de la vie collective dans ma clas-se, le débat philosophique s'est donc inscrit naturellementdans les habitudes des élèves. Nous rappelons régulière-ment ce qu'est la philosophie et ce que sont les objectifsdes débats. Nous conservons en atelier philo les mêmesrègles de vie que dans les autres activités. C'est simple-ment le statut de l'erreur qui est différent ici : personne nese trompe, les idées des uns enrichissent et questionnentles idées des autres. Nous n'aboutissons pas à une vérité

mais à une synthèse d'idées. Chaque atelier démarre parune question en lien avec les thèmes étudiés en classe : Àquoi sert l'art ? Qu'est-ce que l'amitié ? Pour chaquedébat, je me constitue un corpus d’idées qui pourrontétayer les pensées des élèves. »

> Aviez-vous des a priori face auxquels les élèves vousont surprise ?« Les élèves n'ont pas été déstabilisés, alors que je crai-gnais de les voir se bloquer devant une activité aussiréflexive, réservée d'ordinaire aux lycéens et aux adultes.Finalement, ce sont les adultes qui font de cette activitéune pratique élitiste ! Ils n'ont pas non plus été étonnés depratiquer une activité pour laquelle “on n'écrit rien dansles cahiers”. »

Parole aux élèvesAu tour des élèves de s’exprimer librement sur ce sujet.Les mots « collectif », « échanges d’idées », et « ensemble »reviennent, soulignant tour à tour le plaisir de débattreet d’apprendre des autres, ces autres qui « donnent desidées qu’on a pas dans la tête ». Si deux ou trois carté-siens se sentent parfois déstabilisés par cette démarchesans filet, où chaque question en amène une autre(« comme si c’était infini ! »), les autres soulignent le plai-sir d’aborder une question à laquelle il n’y a pas deréponse parfaite, autrement dit, à laquelle toutes lesréponses sont bonnes. On « se creuse la tête » et on nepeut « jamais avoir le dernier mot » ; de bonnes raisons,selon eux, pour conseiller aux instituteurs de faire demême avec leurs élèves : « essayez et vous verrez ! » ■

É

Vie scolaire et politique éducative

Le groupe scolaire OSUI Eric Tabarly, créé en 2006, scolarise une centaine d’élèves de la petitesection de maternelle à la terminale

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:01 Page4

Page 5: La Lettre. No.100. Décembre 2012

5

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org D É C E M B R E 2 0 1 2 L A L E T T R E D E L A M L F

e retour d’une formation sur l’accompagnement desélèves par l’équipe Vie scolaire, deux surveillantesdu Lycée Abdel-Kader, Zeina Eido et Zeina Berjaoui,

ont fait part à La Lettre de leurs interrogations sur unmétier encore peu reconnu et valorisé dans les établisse-ments français à l’étranger. Extraits.« Notre mission est avant tout éducative. Notre objectifn’est pas d’imposer, de manière autoritariste, un pouvoirpour obtenir l’obéissance des élèves, mais de tenter de leséduquer et les accompagner au jour le jour en tant quefuturs adultes responsables.Nous reconnaissons avoir connu, dans le cadre de notre pre-mier poste, des difficultés liées à notre manque d’autorité àgérer les situations délicates, à notre immaturité dans lemétier ou à des problèmes de communication avec l’en-semble de la communauté scolaire. Les principales difficul-tés étaient cependant toujours centrées sur le positionne-ment et l’usage du règlement intérieur qui garantit le cadredu vivre ensemble dans notre lycée. En effet, notre rôle ausein de l’établissement, pendant les trente heures hebdo-madaires que nous y passons en relation continue avec lesélèves, peut être considéré comme très important pour lesuns et ne revêtir aucune importance pour les autres.Quel sens donner à notre mission éducative quand elle estreprésentée comme une tâche de surveillance à l’égard dela communauté scolaire ? Notre rôle éducatif, pédago-

gique et surtout socialisant, est indispensable à la trans-mission des valeurs qui animent l’élève dans son quoti-dien au lycée. Le manque de communication avec lesenseignants peut parfois générer des malentendus dansla représentation de nos missions. Comment rendre lisiblenotre rôle éducatif dans l’accompagnement des élèves ausein de la communauté scolaire ? Comment concevoir untravail en équipe avec cet objectif commun qui est la réus-site et l’épanouissement de l’élève ?Le tutorat des élèves, dispositif lancé à la rentrée 2012dans notre établissement, a permis de valoriser le rôleéducatif des surveillants et notre sens du relationnel àl’égard des élèves. Notre rôle, en tant que référent, est d’ai-der l’élève à s’organiser dans son travail scolaire sur leplan méthodologique. Par ce dispositif, nous avons élabo-ré un travail en synergie avec les conseillères d’orienta-tion, les professeurs et le conseiller principal d’éducation.À ce titre, nous allons également participer aux conseilsde classe pour partager notre connaissance de l’élève.Aujourd’hui, nous continuons à arpenter les couloirs debon matin… tout en participant activement à l’accompa-gnement de l’adolescent. » ■

Vie scolaire et politique éducative

Liban, Beyrouth : l’accom -pa gnement des élèves parl’équipe Vie scolaire,surveiller et/ou éduquer ?

D

> Que diriez-vous des particularitésdu service de vie scolaire dans unétablissement de la MLF ?« Ce qui paraît le plus significatif, c'estle travail d'écoute et d'échanges avecles familles tout au long de la scolari-té de l'enfant. D'où une connaissanceglobale de l'élève vers une perspectiveéducative plus large et le travail quo-tidien à l'éducation à la citoyennetédepuis l'âge de 3 ans. Cela pourraitconstituer un inconvénient, mais je leconsidère comme un avantage. Parcontre, l'équipe des surveillants etmoi-même avons le devoir de tenircompte de chaque tranche d'âge toutau long de la journée, particularité

encore plus criante dans notre lycéecar nous n'avons qu'un seul bâtimentcomprenant deux ailes (primaire-secondaire), le bureau de la vie scolai-

re se situant dans le hall qui sépare lesdeux ailes. Cette connaissance del'élève constitue une bonne opportu-nité, une occasion privilégiée de nouerune relation positive avec lesfamilles. »

> Le fait de s'occuper du primaireentraîne-t-il des tâches supplémen-taires ?« Je suis chargée de donner les pre-miers soins. Un élève de CP et un élèvede collège demandent, par exemple,des attentions différentes. Maisl'avan tage de mieux connaître lesélèves dès leur plus jeune âge l'empor-te sur les tâches supplémentaires. » ■

Espagne : questions à Madame Masse, CPE au Lycée français MLF -René Verneau de Grande Canarie

Le Lycée René-Verneau de Gran Canaria, créé en 1972,scolarise 384 élèves de la très petite section de maternelle

à la première

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:01 Page5

Page 6: La Lettre. No.100. Décembre 2012

6

L A L E T T R E D E L A M L F D É C E M B R E 2 0 1 2 Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

Vie scolaire et politique éducative

e Lycée Montaigne de Beit Chabab accueille enmaternelle deux élèves malentendants ainsi qu’unenfant portant une prothèse au niveau d’un avant-

bras et présentant des difficultés neuromotrices impor-tantes.L’intégration d’élèves à besoins spécifiques est précédée deréunions rassemblant des professionnels de la santé, desti-nées à définir les modalités de déroulement de la scolaritéen précisant la qualité et la nature des accompagnementsnécessaires, notamment thérapeutiques ou rééducatifs, lerecours à un matériel pédagogique adapté et les aménage-ments pédagogiques à apporter. En ce qui concerne les élèves malentendants, un aménage-ment de l’horaire scolaire leur permet de se rendre àl’Institut de rééducation audio phonétique trois fois parsemaine. Les fiches de travail qui n’ont pas pu être tra-vaillées en classe sont remises aux parents en fin de semai-ne, après concertation avec le professeur. Cet aménagementpermet aux élèves de réaliser les mêmes tâches que leurscamarades. L’élève présentant un handicap neuromoteurbénéficie quant à lui d’un mobilier adapté et de la présenced’un ergothérapeute qui se rend deux fois par semaine dansla classe pour travailler la prise des outils scripteurs.

Si l’intégration scolaire permet aux élèves de bénéficier detous les avantages d’un milieu normalisant, elle ne va passans susciter des interrogations chez l’enseignant, préoccu-pé par le rythme parfois lent des acquisitions scolaires.

L’équipe éducative, en liaison avec la famille, peut être ame-née à revoir le déroulement du parcours scolaire afin des’assurer que l’élève bénéficie des accompagnements parti-culiers que sa situation nécessite. Des ajustements pour-ront être envisagés, comme par exemple la participationd’une aide de vie spécialisée pour venir en renfort à l’aidematernelle et au professeur, l’objectif recherché étant deréaliser, au rythme de l’enfant, un parcours scolaire réussi. ■

L

Liban, Beit Chabab :handicap et intégrationscolaire

Le Lycée Montaigne, ouvert en 2012, accueillle aujourd’hui 60 élèvesde la petite section de maternelle au CP

« Un enfant sur dix est victime du harcèlement à l’éco-le. Avant qu’il n’en garde des traces à vie, agissons ! ».Tel est le slogan de la nouvelle campagne du ministè-re de l’Éducation nationale lancée fin janvier 2012.Dans le cadre du programme de l’éducation à la santéet à la citoyenneté, les élèves du Lycée Français MLF dePalma ont reçu trois représentants de la FondationEducazenit, qui a pour mission le développement desactivités autour de l’éducation, du sport et de la per-sonnalité de l’enfant. Le bullying, comme l’appellent les professionnels, estcaractérisé par l'usage répété de violences physiques,mais aussi de moqueries et d’autres humiliations. Lesélèves peuvent aussi être confrontés au cyber harcè-lement, qui se poursuit souvent hors des murs del'école, anonymement ou pas. Prévenir ou luttercontre le harcèlement scolaire demande avant toutde sensibiliser les élèves, mais aussi l’ensemble del’équipe pédagogique, pour que ce sujet ne soit pasou plus un tabou. « Ces conférences sont importantescar nous sommes désormais capables de reconnaîtreun cas de bullying, et surtout, nous saurons commentaider un camarade », reconnaît une élève de 4e. ■

Espagne, Palma:agir contre le harcèlement

@Pour en savoir plus :www.agircontreleharcelement.gouv.fr

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:01 Page6

Page 7: La Lettre. No.100. Décembre 2012

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org D É C E M B R E 2 0 1 2 L A L E T T R E D E L A M L F

7

Vie scolaire et politique éducative

es cancres, les nuls, les mau-vais élèves... », on mélangeparfois tout, trop vite, et on

étiquette des comportements pourmieux les ostraciser.

Si l’école est aussi le reflet des diffi-cultés de la vie, la responsabilité del’éducateur est double : ajuster leregard porté sur la différence et per-mettre à tous les élèves de dépasserles contraintes et parfois les handi-caps, pour aller au plus loin de leurscompétences. Il s’agit d’assurer unavenir pour tous, dans notre sociétéplurielle, car parfois, des enfantssont différents sans que cela soitvisible, et tout se complique. Quandun enfant est dans un fauteuil rou-lant, son handicap est clair et ons'organise pour lui faciliter autantque possible la vie à l'école. Maislorsque c'est la capacité à lire ou àécrire qui est “handicapée”, cela res-semble plus à de la paresse, à de lalimitation intellectuelle. Et pour-tant… À la question : « Quel est lecontraire de la dyslexie ? », un petitgarçon de sixième répondait récem-ment : « l'intelligence ». Ce mêmeenfant est dyslexique et souffred'un trouble de l'attention. Cetteopinion sur lui-même qu'il émet,c’est la représentation tourmentéede sa différence.

Le Lycée français MLF André-Malraux de Murcie, depuis cinq ansdéjà, tente de mener une politiqued’excellence des parcours dont l’axede rotation est la formation desintelligences, incluant les deuxpôles de l’élitisme classique et del’accompagnement spécialisé. Lelycée a ainsi mis en place des dispo-sitifs internes de repérage de la dif-ficulté, de diagnostic partagé avecdes institutions partenaires, de suiviet d’accompagnement personnaliséqui permettent à chaque élève detrouver sa place, à chaque profes-sionnel de jouer pleinement sonrôle. Mais tout ne va pas de soi :« Nous avons trop souvent entendules élèves se moquer entre eux de leurdernière mauvaise note, de leur diffi-culté à lire en classe… Il est importantque les enfants sachent ce qui sepasse vraiment quand l’un des leursest atteint d’un trouble spécifique,d’un handicap, pour pouvoir s’accep-ter, s’aider et surtout ne plus semoquer », témoigne la conseillèreprincipale d’éducation.Cette année, une enseignante amonté une séquence sur la dyslexieet le trouble de l'attention avec un

objectif premier : l'acceptation parla compréhension. Elle intervient aucollège lors des heures de vie declasse en travaillant sur les repré-sentations, à l’aide d’un petit film etde témoignages d’élèves. Ensemble,les élèves apprennent à mieux seconnaitre et se comprendre. Les pré-jugés sont battus en brèche et le cli-vage bons/mauvais élèves s’effaceau profit de réactions plus positiveset constructives. Les langues sedélient et les vrais sujets sont abor-dés  : la légitimité des aménage-ments, l’évaluation différenciée, l’ac-quisition des compétences et la for-mation de l’intelligence. Ce n’estbien sûr qu'une partie infime de cequi est mis en place pour lestroubles de l'apprentissage, maisc'est essentiel : changer le regardsur l’autre, savoir vivre ensemble,retrouver confiance en soi.

Espagne, Murcie : la formation des intelligences et le savoirvivre ensemble

« L

@Pour en savoir plus , rendez-vous surle blog : http://psychopedagogielfmurcie.wordpress.comÉgalement accessible depuis le sitedu Lycée : www.lfmurcie.org

Le Lycée MLF André-Malraux, créé en 1987, scolarise plus de 700 élèves de la maternelle à la terminale

BrainPOP Français, site éducatif réunissant plusieurscentaines de films d'animation en ligne (www.brainpop.fr)

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:01 Page7

Page 8: La Lettre. No.100. Décembre 2012

8

L A L E T T R E D E L A M L F D É C E M B R E 2 0 1 2 Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

Vie scolaire et politique éducative

l’International Schools Group – French NationalCurriculum, petite structure d’école d’entreprise àprogramme français intégrée dans un établisse-

ment à programme américain, les élèves français suivententre un quart et un cinquième des cours et activités auxcôtés des autres élèves du même groupe d’âge, toutesnationalités confondues.Chaque journée commence par une réunion obligatoired’une dizaine de minutes, rassemblant des groupes d’envi-ron 20 personnes regroupées par niveau, sous la responsa-bilité d’un enseignant. Ce lieu de parole sert à évoquer, enanglo-américain, la vie de l’établissement, mais aussi àapprendre à se connaître, souvent de manière ludique. Ledernier jour de la semaine, toutes les réunions fusionnenten une assemblée générale consacrée à l’échange d’infor-mations, aux remerciements, ou encore aux demandesd’améliorations. C’est aussi l’occasion de décerner desrécompenses symboliques aux élèves et personnels d’édu-cation pour valoriser leur réussite scolaire, camaraderie,

entraide, capacité d’accueil des nouveaux, accompagne-ment des élèves en difficulté, etc. Plaisir de vivre et d’étudier ensembleLa distribution régulière de prix contribue à établir uneambiance valorisante et stimulante à la fois pour le moraldes élèves et celui des équipes. Si l’émulation fonctionneassez bien au collège, les lycéens sont souvent plus réti-cents à souhaiter, par exemple, désigner un citizen of themonth, sans doute conscients des dérives possibles detelles pratiques, aussi bien intentionnées et consensuellesqu’elles se présentent. Même si la vie collégienne et lycéenne ne se limite pas auxMorning meetings, il s’agit d’une manière efficace d’assurerdes liens réguliers au sein de la communauté de vie et detravail. ■

école MLF-Total Joseph Kessel scolarise une trentai-ne d’élèves de 6 à 17 ans. En raison d’une commu-nauté française et francophone réduite, ces élèves

connaissent un relatif isolement, qui peut s’avérer particu-lièrement pesant pour certains préadolescents et adoles-cents nouvellement arrivés.

Pour répondre à cette problématique, l’école propose unedizaine d’activités périscolaires en fin d’après-midi. Créées àl’initiative des enseignants et de quelques parents d’élèvesdésireux de s’investir, elles privilégient l’expression corporel-le (aïkido, danse, théâtre, jonglerie et magie) et les activitésartistiques, avec une ouverture particulière sur le visuel (des-

À

Arabie Saoudite, Al Jubail :le Morning Meeting, une formed’intégration des élèves àl’établissement d’accueil

Myanmar, Yangon : les activités périscolaires, outils d’intégrationet de cohésion

La section française, créée en 2011, scolarise une vingtaine d’élèvesde la grande section de maternelle à la première

Une fois par semaine, le gymnase est réquisitionné comme lieu d’assemblée générale

L’

Suite page 9

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:01 Page8

Page 9: La Lettre. No.100. Décembre 2012

9

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org D É C E M B R E 2 0 1 2 L A L E T T R E D E L A M L F

sin animé en pâte à modeler, théâtre d’images, cinéma, etc.).Cette offre pose néanmoins le problème de l’adaptation àdes âges hétérogènes. Les activités sont donc nécessaire-ment ciblées sur le niveau primaire ou le niveau collège/lycée. L’école offre la possibilité à des enfants non scolarisésdans l’établissement de participer aux activités, permet-tant ainsi aux élèves de renforcer les liens sociaux et decréer des amitiés en dehors de l’école. Cette ouverture surl’extérieur est complétée par des partenariats avec lesautres écoles internationales de Yangon et la participationà toutes les manifestations qu’elles proposent, notammentles fêtes et les tournois sportifs.La notion de cohésion sera accentuée dans les prochainessemaines par la réalisation d’une vidéo nommée « Entre nosmurs » répondant aux désirs répétés de nombreux parents demieux comprendre le fonctionnement quotidien de l’école.

La vidéo, qui sera présentée lors de la fête de Noël, contien-dra, outre quelques scènes de classes ou d’ateliers, une pré-sentation des élèves en langue étrangère et un micro-trot-toir. Elle se terminera par un lip dub (chanson en playbackmettant en scène les divers espaces de l’école) dont les élèvesont conçu le scénario et la mise en scène lors de leurs tempsde pause de midi.La diversité des activités proposées appuie la volonté de«  faire l’école autrement » mais aussi de développer unapprentissage concret de la citoyenneté et une convivialitéapprofondie entre les membres de la communauté scolaire.Ce souci de cohésion et d’intégration permet ainsi aux jeunesde donner pleinement sens au mot « responsabilité ». ■

Vie scolaire et politique éducative

ette année, les élèves de l’École Total-MLF deBalikpapan font un nouveau pas vers la citoyenne-té. Ils ont élu leurs délégués au cours d’une double

élection organisée mi-septembre pour les élèves de cycle 3(au scrutin majoritaire) et de collège (à la proportionnelle).Cartes d’électeur, listes électorales, isoloir, urne, dépouille-ment, publication des résultats,tous les ingrédients étaientréunis pour un vrai tempsd’édu cation à la citoyenneté.S’en est suivi un mini-séminairedes délégués des élèves destinéà leur faire découvrir leurs mis-sions, leurs outils et leurs res-ponsabilités.Par ailleurs, en vue d’un état deslieux trimestriel, la note de viescolaire a été remodelée pours’adapter à des exigences plusprécises et pour inciter les élèvesà développer encore davantage

leurs savoir-être dans leur quotidien au sein de l'établisse-ment. Critériée et adaptée à chaque niveau des cycles ducollège, elle se veut autant un outil d’évaluation pour lesprofesseurs qu’une grille d’autoévaluation pour les élèveset un repère de plus pour les parents. Le chantier est ouvertet l’école est encore dans une phase de réflexion et d’expé-

rimentation, dans le but de déve-lopper la dimension collaborati-ve et participative de sa politiqueéducative.Dernier pan de la dimension par-ticipative des élèves : l’écriture,dans le cadre de l’alimentationdu site de l’école par leurs pro-ductions, directes et indirectes. Le chantier est vaste mais l’équi-pe de l’école espère rendrepérennes ces nouveautés et lescompléter par d’autres actionsqui viendront enrichir la vie sco-laire. ■

Indonésie : une tranche de vie… scolaire à Balikpapan

L’école Française Total-MLF de Yangon a mis l’accent sur les activités périscolaires qui permet-tent de « prolonger » l’école avec l’aide précieuse de parents d’élèves volontaires

Suite de la page 8

Expression collective de sentiments variés (théâtre)

L’école Total-MLF de Balikpapan, crée en 1974, scolarise près de 100 élèves de lamaternelle à la 3e

@En savoir plus sur le contenu des activités périscolaireset pédagogiques de l’école Joseph Kessel :http://ecole-joseph-kessel.jimdo.com/

C

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:02 Page9

Page 10: La Lettre. No.100. Décembre 2012

10

L A L E T T R E D E L A M L F D É C E M B R E 2 0 1 2 Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

Vie scolaire et politique éducative

l’École française internationale de Varna, un atelierd'initiation à la musique a pris une tournure pour lemoins inattendue peu de temps après la rentrée...

Né de l'initiative d'élèves de 9 et 10 ans qui débutent enmusique, un groupe rock est créé au début de l'année dansle cadre d'un atelier de découverte de la musique encadrépar un intervenant sur le temps périscolaire. Le projet initialdes cinq élèves  est de découvrir les instruments qu'ilsvoient sur scène lors de concerts donnés dans la ville etd’essayer de jouer ensemble des compositions de leur grou-pe bulgare préféré, Ahat.Les cinq apprentis musiciens tâtonnent, apprennent quelquesrythmes et accords puis, rapidement, sont confrontés à la réa-lité : si la pratique d'un instrument n'est pas facile, jouer unmorceau ensemble est encore moins aisé ; de plus, il manquedeux instruments pour coller le plus à la musique de Ahat. Ilsne se découragent pas pour autant et décident de faire unappel au don. Une affiche est créée pendant l'atelier, placar-dée sur la porte des classes, en ville et sur la page Facebook del'école, pour attirer l'attention d'un maximum de parents. Peude temps après, le téléphone sonne : « C'est bien vous le grou-pe Iron Sharke ? ». Un journaliste a repéré l'affiche et proposed'interviewer les élèves à l'école. Ému par la déterminationdes enfants, il propose alors un enregistrement pour une dif-fusion à la télévision : premier passage à l'antenne dans uneémission matinale suivi d'une interview à la radio ; deuxièmetélévision dans la foulée, cette fois au 20H, puis les élèves sontinvités à enregistrer une autre émission consacrée au rockdans le studio de leur groupe modèle à Sofia.

> Quel est le rôle des adultes, parents et enseignants face àcet intérêt imprévu des médias ? Surtout, comment exploi-ter cette dynamique en classe ?

De retour à Varna après ce week-end chargé, les cinq musi-ciens retrouvent leur pupitre. Durant le « Quoi de neuf » dumatin, un débat s'amorce où chacun s'exprime : « Nous nesommes pas des stars, il y a beaucoup de travail pour être devrais musiciens ! », « Quand on veut quelque chose, rajouteun camarade de CM1, il ne faut pas changer d'avis commedes bébés, il faut continuer à chercher », « Oui, il ne faut passe décourager ». Les familles semblent avoir ramené l'aven-ture à sa juste valeur et laissé la part au rêve en montrantaux enfants le chemin de l'effort. L’équipe de l’école prolonge le débat les jours suivants encherchant des situations où l'effort a été ressenti face à unedifficulté en classe. Les exemples fusent et les élèves se sur-prennent à évoquer des situations très diverses : les unssignalent les efforts intenses fournis lors des séances decalcul mental, les autres la difficulté à mémoriser une poé-sie, tandis que certains peinent chaque jour à améliorer laprésentation de leurs cahiers. Le débat est amorcé, leséchanges sont spontanés. Quelques thèmes se dégagentdéjà pour de futurs échanges : les ressentis face à l’effortphysique ou intellectuel, effort et habitude/effort et plaisir,la notion de projet (« je travaille pour avoir un métier »),effort et risque (« est-ce que je vais réussir ? »). Après cespremières discussions, il ressort que les objectifs et les exi-gences des travaux de classe sont bien identifiés par lesélèves mais qu’ils éprouvent des difficultés à estimer s'ilsauront la capacité à les atteindre dès lors que l’effort s'im-pose sur la durée. L’effectif de la classe de CM1/CM2 est peu élevé (14), celafacilite les échanges en rendant chacun plus actif. Cette« aventure médiatique » a rapproché les élèves, qui ont pumettre des mots sur leurs difficultés ou aisances respec-tives et prendre conscience des grandes différences de res-senti face à l’effort selon la tâche proposée. Mener uneréflexion sur la notion de confiance et développer l'estimede soi semble primordial pour certains. Aux adultes de lesaccompagner et les encourager individuellement en valori-sant chaque étape franchie. La confiance et l’assurance segagnent aussi entre pairs.

À

Bulgarie, Varna : « Nous nesommes pas des stars ! »

Les apprentis musiciens entourés par les membres du groupe Ahat sur un plateau de télévision

Suite page 11

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:02 Page10

Page 11: La Lettre. No.100. Décembre 2012

11

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org D É C E M B R E 2 0 1 2 L A L E T T R E D E L A M L F

Dallas International School (DIS), les élèves sontencouragés à participer à divers clubs qu’ils orga-nisent avec les conseils d’un membre de l’équipe

pédagogique. C’est leur esprit d’entreprise et d’indépen-dance que l’on cherche à développer, en leur permettantd’acquérir des compétences de leaders. Les élèves peu-vent choisir de former leur propre club, si leur projet sus-cite un intérêt chez leurs camarades. Ils sont alors res-ponsables de l’organisation des rencontres, des activi-tés, et des objectifs du club.

Tous ces clubs se réunissent régulière-ment en dehors des horaires scolaires,ce qui procure aux élèves l’occasiond’assumer des responsabilités au-delàdes questions scolaires. Ces activitéscontribuent à préparer les élèves pourde futurs projets, à favoriser les interac-tions sociales avec leurs camarades, àétayer les dossiers de candidatures auxuniversités tout en apportant du plai-sir. Panorama.

• Cette année, le Club des fêtes a déjà mis en place uneprésentation de costumes d’Halloween en organisant ledéfilé de 32 participants, démontrant à la fois esprit decamaraderie et créativité. • Le Club de l’annuaire de l’école s’est activement consa-cré à photographier la vie du campus lors des assem-blées, dans les couloirs et pendant les matchs de foot-

ball. Le club compte près de 35 élèves dont les efforts seconcrétiseront par la publication de l’annuaire de l’écoleen mai 2013.• Le Conseil des Élèves a organisé l’assemblée denovembre autour du thème « être attentif aux autres ».Comment se soucier des autres ? Comment reconnaîtreles signes de violence émotionnelle ? Des suggestionsont été avancées pour construire une communauté refu-sant la violence. Également au programme de l’assem-blée : une vidéo élaborée par des élèves pour souligner

les pratiques qui s’imposent dans lecadre d’une conduite sans risque.• Le Spirit Club se réunit chaque semai-ne pour créer les enchainements et lesdanses de motivation effectuées lorsdes assemblées. Des bannières et despanneaux sont confectionnés pourencourager les camarades des autreséquipes sportives.• Sur l’ensemble du campus du secon-daire, le Club du recyclage mène sesactions de protection de l’environne-

ment en rassemblant tous les déchets, y compris lespiles et les appareils électroniques.• Lors des visites et présentations au public, le départe-ment des Admissions travaille étroitement avec lesélèves du Club des Ambassadeurs. Ces élèves agissent entant que guides et apportent aux parents potentiels unaperçu de ce que signifie une éducation à DIS.

Aujourd’hui, l’équipe de l’école organise régulièrement destravaux en petits groupes de 2 ou 3 élèves. Deux objectifsont été retenus par les élèves pour ces travaux :

• La recherche de la performance, parce que surmonterprogressivement des obstacles de plus en plus haut estgrisant. Des problèmes de différents niveaux de difficul-té sont proposés en mathématiques ou en français ; lesélèves forment eux-mêmes les groupes en estimant cequ’ils sont capables de résoudre et en s’associant avec 1ou 2 camarades qui ont les mêmes prétentions. • Ou « Tout le monde doit y arriver » : un seul problè-me et des groupes formés de façon hétérogène afin quetous surmontent la difficulté avec l’aide éventuelle d’uncamarade.

Mais revenons à nos musiciens : Ahat a offert les deux ins-truments convoités ! Et si la difficulté est toujours présen-te, le chanteur du groupe n'exclut pas de les inviter à mon-ter sur scène à l'occasion d'un concert... ■

À

Vie scolaire et politique éducative

États-Unis : les clubs du lycée à l’École Internationale MLF deDallas

Les élèves, en plein travail collaboratif

Les membres du Spirit Club

Suite de la page 10

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:02 Page11

Page 12: La Lettre. No.100. Décembre 2012

1212

Vie scolaire et politique éducative

L A L E T T R E D E L A M L F D É C E M B R E 2 0 1 2 Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

amida Msa, originaire des Comores, est arrivée ennovembre 2007 au Lycée Guebre-Mariam en qua-lité d’animatrice vie scolaire.

Dès sa prise de fonction, elle s’est appropriée un petitbâtiment central dont l’architecture correspond à l’habi-tat traditionnel éthiopien : le Toukoul. Petit à petit, ce lieus’est transformé. D’abord en s’appuyant sur le volontariatdes terminales, qui ont contribué au fonctionnementd’une petite cafétéria, puis avec le soutien de l’ensembledes élèves, qui se sont procuré du mobilier, des micro-ondes, un réfrigérateur, des jeux ainsi qu’un décodeurpermettant l’accès aux chaînes de télévision.Le Toukoul revêt un rôle particulier au sein du collège/lycée Guebre-Mariam. Il ne s’agit pas seulement d’un lieud’animation proposant des jeux, mais aussi d’un lieu d’ai-de et de soutien pour l’ensemble des élèves (aide auxdevoirs, méthodologie, organisation du travail person-nel). Cette aide, orchestrée en règle générale par lesélèves des classes supérieures, permet aux autres élèvesd’avoir de véritables conseils et de bénéficier de l’expé-rience de leurs aînés. C’est donc un véritable tutoratpédagogique qui s’est instauré entre les élèves de façoninformelle et déjà dans l’esprit de la réforme du lycée. LeToukoul est également un espace de parole et d’échangequi permet d’aborder des problèmes particuliers et derésoudre des différends entre élèves et parfois entreélèves et adultes. Madame Msa adopte aussi une écoute

attentive dès qu’il s’agit d’évoquer les stratégies d’orien-tation et l’avenir scolaire de ses élèves.Le Toukoul est enfin le point de rassemblement de la vieassociative. Trois associations d’élèves y ont en effet éluleur quartier général et y préparent leurs activitésannuelles, sous l’œil attentif de Madame Msa et des pro-fesseurs. Qu’il s’agisse du spectacle annuel de jeunestalents du lycée, de la semaine culturelle, de la Crazyweek (pendant laquelle les élèves de terminale se dégui-sent), du bal de la promotion ou de la traditionnelle soi-rée de remise des diplômes, toutes ces actions ont pourbut de développer un esprit de solidarité et de citoyen-neté chez les élèves.

Éthiopie, Addis-Abeba : le Toukoul, un lieu incontournablepour chaque élève

H

epuis deux ans, les blogs ont remplacé le journal tri-mestriel que publiaient, sur un support papier, lesclasses du primaire du Lycée français MLF de Palma.

Chaque classe possède désormais un blog qu’elle alimen-te régulièrement pour permettre aux parents d’élèves d’ydécouvrir les activités, productions ou sorties scolairesdes enfants. Entre cahier de vie et journal scolaire, le blogencourage la participation et la création des élèves. Lesélèves y publient leurs propres articles à partir du CE2,

pendant les séances d’informatique, développant ainsiles compétences de production écrite de chacun.Face au succès de ces blogs et pour répondre à la deman-de de la communauté éducative, le lycée utilise égale-ment la page Scoop.it. Grâce à cet outil, les parentsdécouvrent sur le site du Lycée et sous la forme d’un dia-porama, les événements de l’année scolaire en cours.Sous la forme d’un journal de l’année, les articles publiésne concernent plus une seule classe mais toutes lesclasses, de la petite section à la terminale. Une publica-tion qui donne également aux nouveaux parentsd’élèves une idée des grands projets de l’année.

Espagne : au Lycée Français MLF de Palma, les blogs ontremplacé les journaux scolaires

D

Hamida Msa et quelques élèves, devant le Toukoul

@Découvrez le premier article des CE2-CM1 :http://www.cfpalma.net/blogs/ce1-ce2/En savoir plus sur le journal 2012-2013 du lycée :http://www.scoop.it/t/2012-2013

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:02 Page12

Page 13: La Lettre. No.100. Décembre 2012

e 15 novembre, à l'issue de la réunion annuelle duréseau Amérique du Nord de la MLF, le directeurde la Toronto French School (TFS), John Godfrey, et

le directeur général de la MLF ont signé une conventiond'alliance et de coopération. La Mission laïque française

souhaite la bienvenue dans son réseau à TFS, qui luiouvre ainsi une grande porte au Canada, et aussiune coopération stimulante avec un établissement quiconjugue le programme français et le baccalauréat inter-national.

L

ne augmentation solide et constante d’effectifs est tou-jours un bon problème à devoir gérer. DallasInternational School, depuis plusieurs années, travaille à

des solutions à court et long termes pour continuer d’accueillirles familles de plus en plus nombreuses intéressées par sonoffre éducative bilingue, unique dans le Nord Texas.

Jusqu’à l’été 2012, des classes préfabriquées ont accru lacapacité du campus historique de Churchill Way. Duranttrois ans, le lycée a été hébergé au cœur du campus deUniversity of Texas at Dallas. Enfin, en Janvier 2012, lesclasses de collège et de lycée ont été réinstallées dans unbâtiment acquis et rénové l’an dernier, en bordure du nou-veau grand campus qui verra le jour dans les années à venir.En effet, le projet de DIS est de poursuivre sa croissance enajoutant encore au moins 150 élèves aux 600 actuels et enprenant sa place définitive dans le « Top 5 » des établisse-ments privés de la Métroplex Dallas-Fort Worth.Lundi 12 novembre, toute la communauté de DIS était ras-semblée pour saluer la réussite de cette stratégie immobi-lière et financière : surface de terrain quintuplée et surface

construite presque triplée. François Delattre, ambassadeurde France à Washington, ainsi que Frédéric Bontems, consulde France à Houston, avaient fait le déplacement. Jean-Christophe Deberre, directeur général de la MLF et présidentdu Board of Directors de DIS, a rappelé à tous sa volontéd’une présence forte et utile de l’association non seulementà Dallas mais également sur l’ensemble des États-Unis. Il ad’ailleurs confirmé la très prochaine création d’une organi-sation à but non lucratif au Texas baptisée MLF-America, quiservira efficacement les 23 établissements franco-améri-cains du réseau MLF nord-américain.

La vie des établissements

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org D É C E M B R E 2 0 1 2 L A L E T T R E D E L A M L F

États-Unis : Dallas International School poursuit sondéveloppement

Canada : la Toronto French School rejoint le réseau Mlfmonde

Pierre Vittoz quittera dansquelques mois son poste dedirecteur de Dallas Interna -tional School et de coordon-nateur du réseau Amériquedu nord de la MLF. Une petitecérémonie a été organisée enson honneur le 15 novembre àWashington,  à l'issue de laréunion du réseau nord-amé-ricain de la MLF. La plaque deverre gravée à son nom quilui a été remise à cette occasion souligne la remar-quable contribution de Pierre non seulement au déve-loppement de Dallas International School, qu'il auradirigée neuf années,  mais aussi du réseau de la MLFaux États-Unis, qui dans le même temps est passé detrois à 23 établissements. Il a su les rassembler, dans lerespect de leurs  identités propres,  et conjuguer laconvivialité d'un réseau professionnel et de profes-sionnels avec la recherche de solutions adaptées auxbesoins de développement de tous, au service de l'édu-cation à la française. Pierre rejoindra à la rentrée 2013un nouveau poste, et de nouveau pour créer et porterun projet qui illustre le savoir-faire de la MLF, qu'il sertdepuis plus de trente ans avec un immense dévoue-ment.

U

13

Frédéric Bontems, consul général de France, Pierre Vittoz, directeur de DIS, François Fournier,PDG de Galderma Laboratories, François Delattre, ambassadeur de France, Jean-Christophe

Deberre, directeur général de la MLF, Robert Lavie, consul honoraire de France et vice-présidentdu Board de DIS, Dr. Bensoussan, professeur de management à University of Texas at Dallas

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:02 Page13

Page 14: La Lettre. No.100. Décembre 2012

n an après son ouverture,l’école française MLF-GazYLNG a été officiellement

inaugurée le 7 novembre par Yves-Louis Darricarrère, directeur général

de l'exploitation et de la productionde la société Total, en présence deMohammed Abdulah Al Fadli, direc-teur de l'enseignement yéménite,de Frank Gellet, ambassadeur de

France au Yémen ainsi que de nom-breuses personnalités et des famil -les des élèves.

Les deux sociétés sponsors (YémenLNG et Total Yémen) ont, aux côtésde Franck Gellet, témoigné de leurvolonté de soutenir l’école et defaire en sorte qu'elle vive sur le longterme.Les effectifs de l’établissement sontconstitués pour moitié d’élèves dematernelle non francophones, sco-larisés en immersion complète, l’ob-jectif prioritaire de l’école étant deleur apprendre le français. Cela per-met aujourd’hui à ces élèves exclu-sivement arabophones il y a encoreun an, d'aborder dès le cours prépa-ratoire la lecture et l'écriture enfrançais. L'arabe, leur langue native,est également enseignée et en pri-maire, l'enseignement se poursuitdans les deux langues, avant l’intro-duction de l'anglais au cycle III. ■

L A L E T T R E D E L A M L F D É C E M B R E 2 0 1 2 Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

➔ Yémen : inauguration officielle de l’École française de Sanaa

U

la rentrée 2012, le Lycée Nefertari a intégré denouveaux locaux. À peine séparés de l’ancienneimplantation par une cour, les avantages que pré-

sentent les nouveaux lieux sont considérables.

Le lycée, qui dispose désormais de bâtiments réservés àla section française, d’installations sportives adaptées,et d’un circuit de ramassage scolaire, offre un accueil pri-vilégié aux élèves et aux parents tout en proposant unecapacité d’accueil bien supérieure en réponse à l’aug-mentation des effectifs qui n’ont cessé de progresserdepuis la création du lycée. Ils atteignent cette année291 élèves, répartis dans 18 classes, de la petite sectionde maternelle à la terminale. Mais les nouveaux bâtiments ne sont que le côté visiblede cette cure de jouvence : l’établissement s’est égale-ment doté d’une nouvelle équipe enseignante qui a étécapable de s’intégrer rapidement et de présenter dès larentrée des projets pédagogiques de qualité.

Une seule volonté a guidé ces choix : celle d’impulser àl’établissement une nouvelle dynamique pour répondreaux exigences du nouveau projet d’établissement etpour offrir aux élèves un enseignement et des condi-tions de travail à la hauteur de la mission confiée par laMLF. ■

➔ Égypte, le Caire : le Lycée Nefertari fait peau neuve

À

L’école, en voie de développement, accueille aujourd’hui une quarantaine d’élèves de la petite section de maternelle à la terminale14

La vie des établissementsLettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:12 Page14

Page 15: La Lettre. No.100. Décembre 2012

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org D É C E M B R E 2 0 1 2 L A L E T T R E D E L A M L F

EFM, fondée à Beyrouth en1954, rattachée à la MLF depuis1990, est aujourd’hui installée

sur le site du Lycée franco-libanais MLFVerdun.L’école apporte, au-delà des contenusofficiels libanais, un savoir-faire repré-sentatif des programmes français,renforcé par des stages se déroulantdans les classes des établissementsfrançais en France et au Liban. L’enca -drement est assuré par des profes-seurs d’université et par des interve-nants spécialisés en sciences de l'édu-cation. Depuis 2012, un nouveausouffle anime l'EFM avec une rénova-tion initiée aux niveaux pédagogique,managérial et relationnel.

> L'ouverture d'une licence LT ensciences pédagogiquesAu niveau pédagogique, le program-me d’étude proposé est destiné à for-mer des éducateurs capables d’assu-rer l’éducation d’enfants de 3 à 12 ans.La formation proposée commencepar le BT en éducation préscolaire (3ans), se poursuit en TS (2 ans) et s'éta-le, à partir de la rentrée 2012, jusqu'àla Licence LT en sciences pédago-

giques. À l'issue de cette formation,les étudiantes de l’EFM sont en géné-ral recrutées dans des établissementsconventionnés en tant qu’ATSEM, ouen tant qu’enseignantes dans desécoles homologuées ou non.

> La mise en place d'un cadre pluridis-ciplinaire et spécialiséAu niveau de la gestion managériale,l'EFM suit les tendances récentesconfirmées en matière de formationdes Maitres, notamment en ce quiconcerne les processus d'apprentissa-ge et l'acquisition des savoirs de l'indi-vidu. Le travail dans un cadre pluridis-ciplinaire, qui constitue un des piliersde cette gestion, contribue à donnerdu sens à l'apprentissage et à pousserles étudiantes à « faire de l'éduca-tion » au sens large du terme, àchaque fois qu'il est demandé de« faire la classe ». Le deuxième pilierde cette gestion est la mise en placed'un cycle de conférences intitulé« Fournir un feedback et des outils ».Une fois par semaine, un spécialisteest invité à s’adresser aux étudiantessur des sujets en lien avec leur forma-tion. Ces conférences-débats, obliga-

toires pour les étudiantesde l’EFM, s’adressent éga -lement aux professeurset à toute personne inté-ressée, dans la limite desplaces disponibles.

> Des liens renoués avec les AnciensDes liens solides sont entretenusentre l'administration de l’école etl’Association des Anciennes (ADA-EFM) créée en 2010. Plusieurs activitéssont organisées par l'association,dont des  kermesses destinées auxélèves des cycles I, II et III et animéesconjointement par les anciennes etles étudiantes actuelles. Ces activitésoffrent un champ d'application auxthéories de l'apprentissage par le jeu.De plus, les profits recueillis de cesactivités nourrissent la caisse de l'as-sociation qui, par le biais de la caissede solidarité de l'École, contribue àaider les familles en difficultés finan-cières à payer les frais de scolarité deleurs enfants inscrits à l'EFM. ■

L’

➔ Liban : l’École de formation des Maîtres (EFM) - Beyrouth,des ancrages dans l'histoire et des perspectives d'avenir

15

ans le cadre du questionne-ment sur la validation descompétences en langue fran-

çaise, le Lycée International de LosAngeles a décidé de mettre enœuvre, depuis la rentrée 2011, un sys-tème de certification diplômante.

Cela de manière à permettre unereconnaissance d’un niveau de langueacquis par les élèves effectuant leurscolarité au sein de l’établissement àdouble curriculum. Le choix s’estporté sur le système du DELF, diplôme

indépendant valable sans limitationde durée, émis par le ministère de l’É-ducation nationale sanctionnant lamaîtrise des compétences langa-gières. La première remise de diplômes a eulieu au sein de l’Alliance Française dePasadena le 26 octobre 2012 en pré-sence du consul de France Axel Cruauet de Fanchon Gerardin, directrice del’Alliance Française. Pour sa premièreannée de mise en œuvre, l’ensembledes CM2 et des 4e non francophonesde l’établissement ont passé l’exa-

men avec aisance, soit 78 élèves autotal. Le taux de réussite de 100% estla reconnaissance de travaux menésau quotidien par les équipes ensei-gnantes. ■

D

➔ États-Unis, Los Angeles : valider les compétences langagièrespour les élèves non francophones

@Contact :[email protected]

La vie des établissementsLettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:12 Page15

Page 16: La Lettre. No.100. Décembre 2012

L A L E T T R E D E L A M L F D É C E M B R E 2 0 1 2 Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

16

➔ Interview : Claire et Alexandre, responsablesdu projet Pompon Energy Tour

laire et Alexandre, ancienssalariés de Total, partent encongé sabbatique à la ren-

contre des enfants de plusieurs payspour leur parler des enjeux del’énergie. Après leur passage dansplusieurs écoles d’entreprise duréseau Mlfmonde, ils répondent auxquestions de La Lettre.

> Comment est né le projet PomponEnergy Tour ?Notre projet est d’abord la réalisationd’un rêve, un périple de quinze moisautour du monde, en utilisant lemoins possible l’avion. Ayant travaillétous les deux dans le secteur de l'éner-gie, nous souhaitions partager nosconnaissances et sensibiliser les jeunessur les problématiques de préserva-tion et d'accès à l'énergie, deux enjeuxmajeurs de notre siècle. Nous pensonsque l’éducation, la création et le par-tage sont des clés pour comprendre lesenjeux de l’énergie aujourd’hui, etchanger nos comportements.

> Quels sont les objectifs des inter-ventions que vous réalisez dans lesécoles ?Elles visent à apprendre quelles sontles différentes sources d'énergie, pour-quoi l'énergie est précieuse aujour-d’hui et comment l'économiser. À lafin du cours, nous espérons ainsi queles élèves auront conscience de l’im-portance d'économiser l'énergie et

adapteront leurs comportements enconséquence. Nous souhaitons aussidévelopper leur créativité sur ce sujet.Nous leur demandons pour cela d’ima -giner un moyen de transport respec-tueux de l'environnement pour notremascotte, Pompon. Enfin, nos inter-ventions peuvent être un moyen decréer un lien entre les élèves de plu-sieurs écoles du monde, pour créer unecommunauté PomponEnergyTour !Les professeurs peuvent aussi trouverdes compléments pédagogiques surl'énergie sur le site www.planete-energies.com.

> À qui s’adressent ces interventionset comment se déroulent-elles ?Nos ateliers s’adressent aux enfantsde 8 à 11 ans. Ils durent 1 h 45 environet se déroulent en deux temps :• 1 h 15 dédiée au cours en lui-même,entrecoupée de dessins animés et dejeux avec les enfants. Le cours a étéconçu par Planète Energies, une ini-tiative de Total.• 1 h en fin de cours dédiée à la mis-sion « dessiner un moyen de trans-port pour Pompon »Ces interventions ne nécessitentaucun travail de préparation, justeun rétroprojecteur, des feutres et desfeuilles de dessin.

> Le projet s'arrête-t-il aux interven-tions dans les écoles ?Non. Nous complétons nos interven-

tions par des mini reportages surl’usage ou l'accès à l'énergie, en fonc-tion de nos rencontres. Nous avonspu ainsi concevoir un petit film surl'accès à l’énergie dans le désert deGobi, ou dans des villages flottantsau Vietnam. Autant de ressourcesque les professeurs peuvent utilisers’ils le souhaitent. Enfin, avec les plusbeaux dessins des enfants et nosmini reportages, nous aimerionsmettre sur pied une exposition àParis à notre retour, voire un livrepour les enfants...

> Où comptez-vous vous rendre dansles prochains mois et comment prendrecontact avec vous ?Nos prochaines étapes sont laThaïlande, le Laos, l’Indonésie, laNouvelle-Zélande, la Bolivie, le Pérou,la Colombie, Panama, Haïti, le Brésil,l’Argentine, le Congo Brazzaville, etenfin la Tanzanie.Pour prendre contact avec nous, c’esttrès simple, il suffit de nous écrire à[email protected]

Découvrez la vidéo du passage dePompon Energy Tour à la sectionfrançaise MLF-Total de Xi’an (Chine)dans la rubrique Actualités du sitewww.mlfmonde.org. ■

C

@En savoir plus :www.pomponenergytour.com

La vie des établissementsLettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:02 Page16

Page 17: La Lettre. No.100. Décembre 2012

17

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org D É C E M B R E 2 0 1 2 L A L E T T R E D E L A M L F

avier Goergler, jeune professeur agrégé de SVT endisponibilité pour une durée de deux ans, a embar-qué il y a un an pour un voyage à travers le monde

avec comme objectif de participer à l’éducation auxrisques naturels. Xavier s’est rendu au mois de novembreau Lycée Franco-Éthiopien Guebre-Mariam - MLF d’Addis-Abeba pour réaliser un nouveau reportage de la sérievidéo portée par le CRDP de l’Académie d’Amiens : « Lacommunauté éducative face aux risques naturels majeurs ».Addis-Abeba est située à seulement 80 km à l’Ouest d’unedes failles principales du réseau du Rift Est-Africain et aété touchée par deux séismes historiques en 1906 et en1961, avec des conséquences limitées en termes de dégâtshumains et matériels. La ville, créée en 1886, comptait en1961 environ 250 000 habitants ; elle atteint aujourd’hui 4millions d’habitants. Elle est en pleine expansion commeen témoignent d’innombrables immeubles en construc-tion qui marquent le paysage urbain. Le risque sismique étant défini comme le produit de l’aléa(probabilité qu’un séisme survienne) et de la vulnérabilité(enjeux humains, économiques et patrimoniaux), il est clairque ce dernier a augmenté au fur et à mesure du dévelop-pement de la ville, pour devenir aujourd’hui un risquemajeur. Selon le rapport RADIUS*, « un séisme de magnitude6.5 dans la région proche d’Addis-Abeba causerait entre 4000et 5000 morts, entre 8000 et 10000 blessés, plus de 500 000sans-abris et environ 500 millions de dollars de dégâts ».

Face à ce constat, le proviseur du Lycée Guebre-Mariams’investit largement pour améliorer les conditions desécurité de l’établissement. Ainsi, une entreprise françaiseva prochainement expertiser l’ensemble des bâtimentspour évaluer leur résistance à une secousse. Coïncidantavec le passage de Xavier Goergler, l’actualisation du PlanParticulier de Mise en Sureté (PPMS) est en cours et doitpermettre de sensibiliser d’avantage les enseignants, per-sonnels et élèves au risque sismique et de mettre en placedes exercices de simulation. Xavier Goergler tient à remercier le proviseur Jean-PierrePasquiou et l’ensemble de la communauté éducative duLycée Guebre-Mariam pour leur accueil, ainsi que la direc-tion de la Mission laïque française pour le soutien appor-té à son projet.

Retrouvez le reportage sur :http://crdp.ac-amiens.fr/edd4/index.php/actions-peda-gogie/la-communaute-educative-face-aux-risques

➔ Le prochain reportage de la série sera réalisé en Haïti auCentre Alcibiade-Pommayrac

➔ Risk around the world de passage en Éthiopie

X

@En savoir plus : www.riskaroundtheworld.com

* Le rapport RADIUS (Risk Assesment tools for Diagnosis of Urbanareas against seismic disasters - 1999) est un outil développé parles Nation Unies afin de sensibiliser neuf villes présentant un fortrisque sismique.

La vie des établissementsLettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:02 Page17

Page 18: La Lettre. No.100. Décembre 2012

L A L E T T R E D E L A M L F D É C E M B R E 2 0 1 2 Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

18

La vie des établissements

n 2011-2012, un projet réunissant des élèves de CP,CM1, 6e, et 1re du Lycée Français d’Agadir autourdes grandes figures mythologiques grecques

(Icare, Sisyphe et Ulysse principalement), a permis defédérer tous ces niveaux et de vérifier la continuité desapprentissages.

Par l’étude des textes antiques, de textes adaptés oude réécritures, par l’analyse et l’interprétation desœuvres d’art représentant des héros et par la produc-tion d’œuvres et de textes, les élèves se sont appropriéces grands mythes au cours de diverses activités inter-disciplinaires. Il s’agissait d’aborder ou d’approfondir laculture antique, mais aussi de développer des compé-tences en histoire des arts. L’objectif était de faire ensorte que les élèves de tous ces niveaux échangent surleurs travaux et leurs découvertes. Le succès de ce pro-jet mené de façon expérimentale invite à sa reconduc-tion les prochaines années. ■

Maroc : un projet inter degré surles mythes au Lycée Français OSUId’Agadir

E

our la troisième année,l’Atelier théâtre, animé parStéphane Candalh et Dounia

Abidi, professeurs d’Histoire-géo-graphie et de Sciences physiques,prépare une nouvelle pièce qu’ilprésentera aux élèves et auxparents en fin d’année.

La création Place libre donnera cetteannée l’occasion aux apprentiscomédiens de plancher sur destermes très utilisés dernièrementpar les médias, à travers de courtstextes d’auteurs et des mises ensituation corporelles. Ce projet seconcrétisera également par leur par-

ticipation au Festival du théâtre sco-laire de l’école de Chavigny à Trois-Rivières (Québec) du 15 au 17 mars2013, l’occasion pour les élèves deprésenter leur pièce, d’assister auxreprésentations des autres troupeset de rencontrer des professionnelsdu spectacle. Par ailleurs, le lycéeBalzac accueillera du 4 au 7 avril2013 dans son théâtre de 350 places,la dixième édition du FestivalInternational de Théâtre Scolairefrancophone d’Égypte, membre duréseau de festivals de théâtre fran-cophone Artdrala. ■

Égypte, Le Caire : l’Atelier théâtre du Lycée internationalHonoré de Balzac prend son envol

P

Le Lycée français OSUI d’Agadir scolarise plus de 700 élèves de la moyennesection de maternelle à la terminale

Le Lycée international MLF Balzac scolarise près de 500 élèves de la petitesection de maternelle à la terminale

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:03 Page18

Page 19: La Lettre. No.100. Décembre 2012

19

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org D É C E M B R E 2 0 1 2 L A L E T T R E D E L A M L F

Les trente élèves de lasixième à la quatrième del’École d’entrepriseTotal-MLF d’Aberdeen(Royaume-Uni) ont parti-cipé à un rallye d’énigmesde mathématiques. Cinqéquipes composées dedeux élèves de chaqueniveau se sont confron-tées, pendant 2h45, à cinqénigmes obligatoires etdeux énigmes bonus.

Fin septembre, l'École MLF/Renault Do Brasil a participé à un atelier artistique organisé en liaison avec l'exposition

« Poty de todos nos » qui mettait à l'honneur un artiste bien connu des habitants de Curitiba : Poty Lazzarotto. Né à Curitiba

en 1924 (décédé en 1998), ce fils d'émigré italien obtint en 1942 une bourse pour étudier à l'École Nationale des Beaux-

Arts de Rio de Janeiro. Ses œuvres murales, les plus représentatives de son travail, peuvent notamment être admirées dans

la ville de Curitiba. Début octobre, les élèves ont découvert les principales étapes de fabrication des véhicules de tourisme

sur le site de production de Renault.

Le Lycée français de Castilla yLeón (Espagne) a organisé, du 22

au 26 octobre, un stage pour larénovation de l'enseignement dessciences selon la démarche d'in-

vestigation raisonnée, plus connuesous le nom de "La main à la

pâte". Pendant une semaine, lesenseignants ont mis à l’épreuve

leurs connaissances scientifiquesà travers des défis pratiques,

qu’ils proposeront plus tardà leurs élèves.

Au Lycée Alphonse de Lamartine de Tripoli (Liban), la ren-contre des générations porte un nom : la semaine bleue. Dans lecadre d'un projet mené par les institutrices des classes de CM1, unedizaine de grands-mères et d’anciennes professeures retraitées ontpartagé leurs souvenirs et des moments de dialogue avec les futuresgénérations du lycée, à la veille de son 40e anniversaire. À l’occasion de la 23e édition de la Semaine du Goût, les élèves ducomité de rédaction de Dominos, le journal de l’école primaire, ontvisité les coulisses de la nouvelle cafétéria. Joseph Nakad, le ges-tionnaire de la cafétéria et le chef Tarek Khalil, leur ont fait décou-vrir la cuisine et leur métier.

À l’occasion des élections présidentielles américaines, lesélèves de l’École MLF-AREVA de Lynchburg se sontintéressés à l’histoire de leur pays d’accueil à travers l’étu-de du système électoral et la visite de la maison de reposde Thomas Jefferson (1743-1826), 3e Président des États-Unis et père fondateur de la Déclaration d’Indépendancedu 4 juillet 1776.

Alain Le Roy, ambassadeur de France en Italie, Yves Aubin de La Messuzière, président de la MLF, DaphnaPoznanski-Benhamou, députée des Français de l’étranger et Jean-Christophe Deberre, directeur général de laMLF, étaient présent lors de l’inauguration du Lycée international Victor Hugo de Florence, le 30 octobre.L’école de Florence s’est installée à la rentrée 2012 dans les murs prestigieux du Palazzo Venturi-Ginori.

Les établissements en imagesLettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:03 Page19

Page 20: La Lettre. No.100. Décembre 2012

20

Plus d’informations sur le site www.mlfmonde.org

> Salon de l’éducationComme chaque année, laMLF était présente au Saloneuropéen de l’Éducation,grand rendez-vous s’adres-sant à tous les acteurs del’éducation. Du 22 au 25novem bre, les personnels dusiège se sont relayés sur lestand de la MLF pour répon -dre aux visiteurs venus serenseigner sur les activitésde l’association et les op por - tunités d’expatriation of fer -tes par le réseau Mlfmonde.

> Séminaire des coordonnateurs de réseauPour la deuxième année consécutive, le séminaire descoordonnateurs de réseau, des agents comptables etgestionnaires, s’est tenu les 29 et 30 novembre 2012 àPoitiers dans les locaux du CRDP, partenaire de la MLF.Il a réuni une trentaine de participants.

Après un exposé introductif du directeur général cen-tré sur l’identité de la MLF, la mutualisation et la poli-tique des réseaux et les conférences stratégiques, lethème central du séminaire, «  les procédures et lecontrôle interne », a été présenté par Danielle Petit,chef du service administratif, juridique et financier. Les participants ont été répartis en quatre ateliers :détermination des besoins et des moyens en person-nels ; recrutement et entrée à la MLF ; gestion admi-nistrative, juridique et financière des personnels encours de contrat ; formation continue, évaluation et finde contrat.

Les débats et les échanges ont débouché sur la rédac-tion de fiches techniques déclinant la totalité des pro-cessus.La restitution du travail au sein des ateliers a montré lanécessaire articulation entre les étapes des différentsprocessus. Les premières conclusions mises en formeseront expérimentées localement, dans les réseauxgéographiques, au regard des règlementations des dif-férents pays.Deux groupes de travail spécifiques à chacun des métiersont ensuite été organisés, l’un avec les personnels dedirection, l’autre avec les chefs de service administratifet financier. En conclusion, ce séminaire a permis, à travers l’échan-ge de bonnes pratiques, de réfléchir sur l’identité denotre organisation, la cohérence et la cohésion de nosprojets, dans une période où nos institutions en res-sentent particulièrement le besoin.

> Publication du Recueil de nouvelles 2012 «  L’école française à l’étranger, c’estd’abord une porte qui s’ouvre sur cettelangue française qui fait apprendremais aussi jouer, qui bâtit les amitiés etapprend aussi à apprivoiser leur contrai-re, qui esquisse les destins, nourrit lessouvenirs, fait rêver d’avenir.Évidemment, dans la vie quotidienne,tout cela se vit apparemment par lecanal des exercices scolaires et de leurscontraintes. Dans le concours annuel desnouvelles que propose la MLF à ses élèves, c’est aucontraire la contrainte qui est la matrice du texte àvenir. Pas facile d’écrire ! Ceux qui s’y essaient saventbien que l’imaginaire peut devenir le carrefour desimpasses quand on ne propose pas de l’orienter un peu.La clé, c’est une petite phrase comme un aphorisme,d’emprunt à de grands écrivains, en quelque sorte desaînés, pour servir de lumière à leurs lointains cadets. Elleles stimule plus qu’elle ne les intimide. Au résultat, ilsemble bien que c’est à l’ombre des grands qu’on gran-dit le mieux. On retrouve inévitablement leurs traces, lesmots redisent leurs anciennes aventures dans une his-toire d’enfant. » (Extrait de la préface signée par Jean-Christophe Deberre, directeur général de la MLF).Procurez-vous le Recueil de nouvelles 2012 enenvoyant une demande par mail à [email protected] ou en téléchargeant sa version PDF surwww.mlfmonde.org, rubrique «  Espace pédago-gique ».

La vie de l’association

Rédaction et Administration Mission laïque française - 9, rue Humblot - 75015 Paris - F Tél : +33 (0) 145 786 17 Télécopie : +33 (0) 145 784 157 E-mail : [email protected] Site internet : www.mlfmonde.org Directeur de la publication : Jean-Christophe Deberre Rédacteur en chef : Raymond Octor Secrétaire de rédaction : Aude Buclon

Conception graphique : Evelyne Boyard Impression : Lettering - ISSN : 1265-9347 Crédit photos : © DR - Mission laïque française ; © auremar - Fotolia.com

La lettre de la Mission laïque française

Julie Itchah, assistante de direction

Lettre n°100 20 pages_Lettre 05/12/12 12:01 Page20