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La Lettre du Cardiologue
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La Lettre du Cardiologue
1
La Lettre du CardiologueLa Lettre du Pneumologue ESC 2019
Chapitre I - RythmologieDr Vincent Algalarrondo 3
Chapitre II - Insuffisance cardiaquePr Olivier Lairez 17
Chapitre III - Athérosclérose, maladie coronaire et métaboliqueDr Jean-Philippe Kevorkian 30
Chapitre IV - Imagerie et valvulopathies Pr Erwan Donal 45
La Lettre du Cardiologue
Chapitre I
RythmologieDr Vincent Algalarrondo (Paris)
La Lettre du Cardiologue
• Entrée de l’ivabradine (mais pas en 1re intention et rarement seule)
• Remaniement des recommandations concernant le POTS
Prise en charge des arythmies supraventriculaires. Quoi de neuf ?
Nouvelles recommandations ESC sur les arythmies supraventriculaires (1)
ESC 2019 - D’après Brugada J et al., Eur Heart J 2019. Doi 10.1093/eurheartj/ehz467, actualisé
4
I
IIa
IIb
III
L’ivabradine seule ou en combinaison avec un BB devrait être considérée chez les patients présentant une tachycardie sinusale inappropriée IIa
L’ivabradine pourrait être considérée dans le traitement de 2e/3e ligne du POTS (seule) ou des TA focales (+ BB) IIb
Exercice physique régulier IIaHydratation régulière (eau + sel)Si échec, traitement par midodrine, BB non sélectifs (propranolol), ivabradine(et pyrigostigmine)
IIb
La Lettre du Cardiologue
• Simplification de la prise en charge des TA focales
• Le flutter : tout se complique
Prise en charge des arythmies supraventriculaires. Quoi de neuf ?
Nouvelles recommandations ESC sur les arythmies supraventriculaires (2)
ESC 2019 - D’après Brugada J et al., Eur Heart J 2019. Doi 10.1093/eurheartj/ehz467, actualisé
5
I
IIa
IIb
III
PeC aiguë : adénosine > BB - inhibiteurs calciques > autres puis cardioversion
PeC chronique : ablation > BB - inhibiteurs calciques > ivabradine > amiodarone
PeC aiguë : stimulation atriale (via PM), ibutilide > adénosine > BB - inhibiteurs calciques > amiodarone > flécaïnide puis cardioversionPeC chronique : ablation >>>> BB - inhibiteurs calciquesProblématique de l’anticoagulation :Si FA + flutter : anticoagulationSi flutter : anticoagulation (IIa C) ; quelle limite ?
La Lettre du Cardiologue
• Arythmies SV et femme enceinte : bis repetita
• Prise en charge des voies accessoires : ça va mieux en le disant
Prise en charge des arythmies supraventriculaires. Faire du neuf avec du vieux
Nouvelles recommandations ESC sur les arythmies supraventriculaires (3)
ESC 2019 - D’après Brugada J et al., Eur Heart J 2019. Doi 10.1093/eurheartj/ehz467, actualisé
6
I
IIa
IIb
III
Pas d’antiarythmique au 1er trimestre si possible ISi pas de WPW associé : BB β1 sélectif ou vérapamilSi WPW associé : flécaïne ou propafénone IIa
Ablation par cathéter : oui si peu/pas d’irradiation IIa
L’exploration électrophysiologique (EEP) est la méthode de choix pour stratifier le risque d’un faisceau de Kent (symptomatiques/asymptomatiques) I IIa
Ablation si Kent symptomatique ou pour patients asymptomatiques + EEP anormale (PR < 250 ms, Kent multiples, rythme réciproque déclenché) I
Ablation d’une Kent asymptomatique à bas risque : sécurité d’abord IIb
La Lettre du Cardiologue
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Années
• Méthodes– Registre national français– Prospectif depuis 2010, 36 centres– Actualisation annuelle des données
• Résultats– 134 patients, 65 % prévention IIaire– Suivi médian 6,1 ans– Thérapies appropriées 5,5 %
(prévention Iaire) et 7,1 % (IIaire) par an– 42 % des patients avec au moins
1 complication
Suivi à long-terme de la plus grande cohorte mondiale de patients avec tétralogie de Fallot et DAI
➜ Taux élevés de thérapies appropriées, y compris en prévention primaire. Considérant le taux de complications dans cette population, l’amélioration de la stratification du risque rythmique est essentielle
Tétralogie de Fallot et DAI : le registre DAI-T4F
ESC 2019 - D’après Waldmann V et al., abstr. 2396, actualisé
7
Survie sans thérapie appropriée
Prévention primairePrévention secondaire
p = 0,058
5,5 %/an
7,1 %/an
La Lettre du Cardiologue
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0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Utilisation moyenne du défibrillateur externe (h/jour)
• Méthodes : registre national prospectif, 88 centres
• Résultats– 1 157 patients (âge médian : 61 ans)– Utilisation moyenne : 23,4 h par jour– Thérapies appropriées : 7,2
pour 100 PA– 100 % de survie après les chocs– Thérapies inappropriées : 3,2
pour 100 PA– 95 % des thérapies inappropriées
inhibées par le bouton
Efficacité, utilisation et observance de la LifeVest® en France
WEAR-IT France
ESC 2019 - D’après Marijon E et al., abstr. 2404, actualisé
8
➜ Ce registre démontre, contrairement aux données de l’essai VEST (18 h), une grande adhésion des patients à la LifeVest ® en France. Cet outil est une option efficace dans la prévention de la mort subite chez des patients bien éduqués
Utilisation de la LifeVest®
(%)
La Lettre du Cardiologue
L’étude ATTEST. On se console comme on peut ?
L’ablation de FA peut-elle ralentir la progression des formes paroxystiques vers persistantes ?
ESC 2019 - D’après Kuck KH et al., abstr. 61, actualisé
9
• Introduction– Le taux de transition des formes parox. vers
persistantes de FA est de 4-15 %/pt/an– L’ablation peut-elle ralentir cette progression ?
• Méthodes– FA parox symptomatiques ou non, à haut risque
d’évolution vers une forme persistante et ayant résistées à un traitement antiarythmique
– Randomisation : isolation VP vs. tt medical– Critère de jugement : progression vers la FA
persistante à 3 ans
• Résultats– Fin prématurée de l’étude pour défaut d’inclusion– 255 patients inclus ; 15 crossover (12,2 %)– Âge moyen 68 ans, 60 % de femmes, FEVG 62 %
➜ L’ablation de FA ralentit la transition d’une forme paroxystique vers une forme persistante quels que soient les symptômes
• Résultats– Réduction d’un facteur 10 du critère primaire (HR = 0,114)– Résultats confirmés dans tous les sous-groupes– Ablation : 12 SAE/102 procédures
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80
100
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
FA p
erm
anen
te (%
)
AnnéesPatients (n)
128 102 95 87 79 66 57 34127 115 98 86 74 65 54 34
Ablation par RF
Analyse en ITT
FA permanenteAblation par RF : 1,3 %Antiarythmique : 6,5 %p = 0,0237
FA permanenteAblation par RF : 2,4 %Antiarythmique : 12,4 %p = 0,0082
FA permanenteAblation par RF : 2,4 %Antiarythmique : 17,5 %p = 0,0009
Antiarythmique
La Lettre du Cardiologue
• Objectifs– Décrire l’utilisation des NACO en “vraie vie”– Comparer l’efficacité et la tolérance des NACO entre eux et vs. les AVK
• Méthodes– Inclusion : NACO + FA non valvulaire– Appariement des patients pour comparaison– Critères de jugement : hospitalisations
• efficacité : AVC et embolies systémiques• tolérance : saignements
• Résultats– Patients avec une FA non valvulaire– 411 77 patients
Les NACO sont-ils tous équivalents ? (1)
Comparaison des NACO entre eux : le retour du registre national français (1)
ESC 2019 - D’après Steg PG et al., abstr. 1362, actualisé
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La Lettre du Cardiologue
Les NACO sont-ils tous équivalents ? (2)
Comparaison des NACO entre eux : le retour du registre national français (2)
ESC 2019 - D’après Steg PG et al., abstr. 1362, actualisé
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Résultats des critères de jugement et comparaison apixaban versus autres AC
Apixabanversus AVK
Apixaban versus rivaroxaban
Apixaban versus dabigatran
HR (IC95)0,49
(0,46-0,52)
0,63 (0,58-0,67)
0,85 (0,76-0,95)
SécuritéHR (IC95)
0,67(0,62-0,72)
0,97(0,89-1,05)
0,92 (0,81-1,06)
EfficacitéHR (IC95)
0,56(0,54-0,58)
0,89(0,85-0,93)
0,94 (0,87-1,01)
Mortalité toutes causes
0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2
➜ L’apixaban semble avoir une meilleure tolérance vis-à-vis des accidents hémorragiques. Il s’agit toutefois d’une analyse rétrospective, sur base de données, avec les biais inhérents à ce genre d’étude
➜ Les critères d’adaptation de dose diffèrent suivant les molécules, rendant la comparaison difficile. Il n’existe pas encore de données sur les doses réduites, et si elles sont adaptées (mésusage ?).Seule une étude randomisée face-face pourrait conclure
La Lettre du Cardiologue
• Introduction– Patients gériatriques = hauts risques
emboliques et hémorragiques– Efficacité des AOD en population
gériatrique ?
• Méthode – SAFIR-AC : registre prospectif gériatrique– Comparaison aux AVK– Critères : saignements, AVC, décès
• Résultats– Âge : 86 ans– CHADSVASC 4,6– ♀ 60 %
Tolérance du rivaroxabanchez les sujets très âgés
➜ Bonne tolérance du rivaroxabandans la population gériatrique, meilleure que les AVK
Utilisation du rivaroxaban pour les patients gériatriques, l’étude SAFIR-AC
ESC 2019 - D’après Hanon O et al., abstr. 482, actualisé
12
70
80
90
100
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12MoisPatients (n)
994 919 860 799 520908 755 658 533 501
HR = 0,53 ; IC95 : 0,37-0,75
RivaroxabanVKA
Prop
ortio
n (%
) Saignements majeurs
90
100
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12Mois
HR = 0,38 ; IC95 : 0,18-0,82
Prop
ortio
n (%
) AVC hémorragique
90
100
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12Mois
HR = 0,62 ; IC95 : 0,29-1,33
Prop
ortio
n (%
) AVC ischémique
pbrut < 0,0001 ; pajusté = 0,0002
pbrut = 0,0005 ; pajusté = 0,01
pbrut = 0,11 ; pajusté = 0,23
La Lettre du Cardiologue
• Introduction– Les cardiopathies congénitales sont souvent associées
à un risque élevé d’arythmie ventriculaire– À qui implanter un DAI ?
• Méthodes– Extraction de données combinant plusieurs bases de données dédiées
(25 000 patients)– Construction d’un score de risque et validation par bootstrap– Le risque est fonction du score et du type de cardiopathie– Validation : sensibilité 50 %, spécificité 92 %
Construction et validation d’un score de risque valide sur plusieurs pathologies (1)
Implantation de défibrillateurs dans les cardiopathies congénitales à l’âge adulte (1)
ESC 2019 - D’après De Groot J et al., abstr. 2931, actualisé
13
Variable (1 point chaque)
Anomalie coronaire
IC symptomatique (NYHA II - III)
Trouble du rythme SV
FEV systémique < 40 %
FEV pulmonaire < 40 %
Durée de QRS > 120 ms
Dispersion du QT > 70 ms
La Lettre du Cardiologue
Construction et validation d’un score de risque valide sur plusieurs pathologies (2)
➜ Construction d’un score de risque utile pour ne pas méconnaitre les patients à haut risque rythmique
Implantation de défibrillateurs dans les cardiopathies congénitales à l’âge adulte (2)
ESC 2019 - D’après De Groot J et al., abstr. 2931, actualisé
14
Eisenmenger syndrome 4 8 16 > 25 > 25 > 25 > 25
Cyanotic non-Eisenmenger 3 7 15 > 25 > 25 > 25 > 25
Ebstein anomaly 1 2 5 11 23 > 25 > 25
Fontan circulation < 1 2 5 10 20 > 25 NA
TGA mustard/senning repair < 1 2 4 8 17 > 25 > 25
Congenitally corrected TGA < 1 < 1 2 4 9 18 > 25
Left sided lesions < 1 < 1 2 3 7 15 > 25
Tetralogy of fallot < 1 < 1 1 3 6 14 > 25
Closed ASD < 1 < 1 1 2 5 10 22
1 2 3 4 5 6 7
Nombre de facteurs de risque
< 1 % 1-2 % 3-4 % 5-10 % 11-25 % > 25 %
Diagnostique
Risque annuel de mort subite
70
80
90
100
0 1 2
Taux
de
surv
ie s
ans
sans
m
ort s
ubite
ou
TVFV
Années
Faible versus haut risque :taux de survie sans mort subite ou TVFV
Patients (n)695 669 51758 55 48
Risque faibleRisque élevé
La Lettre du Cardiologue
• Introduction– Les NACO sont principalement éliminés par le rein– Quelle est l’influence des xaban vs. AVK chez des patients ayant une IRC vis-à-vis des événements
néphrologiques (épisode d’IR aiguë, épisodes d’IR terminale et de dialyse) ?
• Méthodes– RELOADED : cohorte de pts traités par xaban ou AVK. 12 017 patients avec IR, 71 ans, CHADSVASC 3,6– CALLIPER : cohorte de 7 372 pts avec IRC, 79 ans, CHADSVASC moyen 4,4. Sous analyse chez les diabétiques
de type 2 (3 906 pts)
• Résultats– Les xaban n’induisent pas d’IR aiguë.– Les xaban, en particulier le rivaroxaban, réduisent l’évolution des IRC vers l’IR terminale et la dialyse. Résultats
similaires chez les diabétiques de type 2
Conséquences du traitement par NACO des patients présentant une insuffisance rénale chronique (IRC) (1)
Les NACO dans l’insuffisance rénale :les cohortes RELOADED et CALLIPER (1)
ESC 2019 - D’après Bonnemeier H et al., abstr. 4749 ; Vaitsiakhovich T et al., abstr. 4746, actualisé
15
Insuffisance rénale aiguëInsuffisance rénale aiguë : rivaroxaban vs. phenprocoumon en initiation
0,0 0,5 1,0 1,5En faveur
de rivaroxabanEn faveur de phenprocoumon
Insuffisance rénale aiguë : apixaban vs. phenprocoumon en initiation
0,0 0,5 1,0 1,5En faveur
de apixabanEn faveur de phenprocoumon
TotalHR = 0,81 (0,66-1,00)
Événmt néphrologique 1HR = 0,82 (0,58-1,15)
Événmt néphrologique 2HR = 0,56 (0,36-0,89)
TotalHR = 0,99 (0,80-1,22)
Événmt néphrologique 1HR = 0,98 (0,72-1,33)
Événmt néphrologique 2HR = 1,03 (0,73-1,46)
La Lettre du Cardiologue
Conséquences du traitement par NACO des patients présentant une insuffisance rénale chronique (IRC) (2)
Les NACO dans l’insuffisance rénale :les cohortes RELOADED et CALLIPER (2)
ESC 2019 - D’après Bonnemeier H et al., abstr. 4749 ; Vaitsiakhovich T et al., abstr. 4746, actualisé
16
Insuffisance rénale sévère/dialyse
Insuffisance rénale sévère/dialyse : rivaroxabanversus phenprocoumon en initiation
0,0 0,5 1,0 1,5En faveur
de rivaroxabanEn faveur de phenprocoumon
Insuffisance rénale sévère/dialyse : apixabanversus phenprocoumon en initiation
0,0 0,5 1,0 1,5En faveur
de apixabanEn faveur de phenprocoumon
TotalHR = 0,34 (0,23-0,51)
Événmt néphrologique 1HR = 0,31 (0,17-0,57)
Événmt néphrologique 2HR = 0,27 (0,13-0,55)
TotalHR = 0,67 (0,49-0,92)
Événmt néphrologique 1HR = 0,49 (0,32-0,78)
Événmt néphrologique 2HR = 0,47 (0,29-0,77)
➜ Effet protecteur des NACO (rivaroxaban) vis à vis de l’IR sévère et de la dialyse par rapport aux AVK dans 2 cohortes indépendantes
Insuffisance rénale sévère/dialyse
0,0 0,5 1,0 1,5En faveur
de rivaroxabanEn faveur de warfarin
FA + IRnHR = 0,53 (0,35-0,78)
FA + IRn + diabète type 2HR = 0,50 (0,30-0,83)
La Lettre du Cardiologue
Chapitre II
Insuffisance cardiaque
Pr Olivier Lairez (Toulouse)
La Lettre du Cardiologue
• L’étude PARAGON-HF a été conçue pour tester l'hypothèse d’un bénéfice de l’association sacubitril/valsartan dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée– 4 822 patients ont été inclus dans cet essai randomisé en double aveugle
entre 2 bras : association sacubitril/valsartan ou valsartan seul (comparateur retenu car les plupart de ces patients sont déjà sous ARA2)
– Les patients devaient présenter des signes et des symptômes d'insuffisance cardiaque, une fraction d'éjection ventriculaire gauche ≥ 45 %, une augmentation des peptides natriurétiques et une cardiopathie structurelle
– Le suivi médian était de 34 mois– Le critère d'évaluation principal était un critère composite incluant hospitalisations
pour insuffisance cardiaque et décès d'origine cardiovasculaire
Inhibition des récepteurs de l’angiotensine et de néprilysinedans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (1)
PARAGON-HF (1)
ESC 2019 - D’après Solomon SD et al., abstr. 2299, actualisé
18
La Lettre du Cardiologue
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0 1 2 3 4
Évén
emen
ts c
umul
és (%
)
Années
• Le risque relatif pour le critère primaire était de 0,87 (IC95 : 0,75-1,01 ; p = 0,059).– Cette réduction, non
significative sur le plan statistique, était due à une diminution des hospitalisations pour insuffisance cardiaque, sans effet sur la mortalité cardiovasculaire, ni sur la mortalité toutes causes confondues.
Inhibition des récepteurs de l’angiotensine et de néprilysinedans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (2)
PARAGON-HF (2)
ESC 2019 - D’après Solomon SD et al., abstr. 2299, actualisé
19
Valsartan (n = 2 389)1 009 événements ; 14,6 pour 100 patients-années
RR = 0,87 ; IC95 : 0,753-1,005p = 0,0585
Sacubitril/valsartan (n = 2 407)894 événements ; 12,8 pour 100 patients-années
Hospitalisations pour insuffisance cardiaque et décès cardiovasculaires
La Lettre du Cardiologue
• Le risque relatif pour le critère primaire était de 0,87 (IC95 : 0,75-1,01 ;p = 0,059)– Le bénéfice devenait significatif chez les patients dont la fraction d'éjection
était inférieure à la médiane de 57 % (RR = 0,78 ; IC95 : 0,64-0,95) et chez les femmes (RR = 0,73 ; IC95 : 0,59-0,90)
Inhibition des récepteurs de l’angiotensine et de néprilysinedans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (3)
PARAGON-HF (3)
ESC 2019 - D’après Solomon SD et al., abstr. 2299, actualisé
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➜ PARAGON-HF n'atteint pas le critère primaire composite (mortalité cardiovasculaire et hospitalisation pour insuffisance cardiaque) d'évaluation dans l'insuffisance cardiaque préservée, mais certains patients (femmes et fractions d’éjection modérément altérée) en retirent un bénéfice
Sous-groupeSexeHommeFemmeFraction d’éjection du ventricule gauche≤ médiane (57 %)> médiane (57 %)≥ 75 ans
n evts/n patients
980/2 317923/2 479
1 048/2 495855/2 301965/2 199
RR (IC95)
1,03 (0,85-1,25)0,73 (0,59-0,90)
0,78 (0,64-0,95)1,00 (0,81-1,23)0,92 (0,76-1,11)
La Lettre du Cardiologue
• L’étude DAPA-HF visait à déterminer si la dapagliflozine (inhibiteur du SGLT2) pouvait apporter un bénéfice dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée, chez les patients avec ou sans diabète– 4 744 patients ont été inclus dans cet essai randomisé en double aveugle entre
2 bras : dapagliflozine à 10 mg une fois par jour ou placebo (en plus du traitement médical optimal de l’insuffisance cardiaque)
– Les patients devaient présenter des signes et des symptômes d'insuffisance cardiaque, une fraction d'éjection ventriculaire gauche ≤ 40 % et augmentation des peptides natriurétiques
– Le suivi médian était de 18,2 mois
– Le critère d'évaluation principal était un critère composite incluant hospitalisations pour insuffisance cardiaque et décès d'origine cardiovasculaire
Inhibition du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée (1)
DAPA-HF (1)
ESC 2019 - D’après McMurray J, Hotline session 1, actualisé
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0
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0 3 6 9 12 15 18 21 24
Pour
cent
age
cum
ulé
Mois depuis la randomisation
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0 3 6 9 12 15 18 21 24Po
urce
ntag
e cu
mul
é
Mois depuis la randomisation
Inhibition du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée (2)
DAPA-HF (2)
ESC 2019 - D’après McMurray J, Hotline session 1, actualisé
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HR = 0,74 ; IC95 : 0,65-0,85p = 0,00001NNT = 21
PlaceboDapagliflozine
HR = 0,83 ; IC95 : 0,71-0,97p = 0,022
PlaceboDapagliflozine
Décès cardiovasculaire Décès toutes causes
La Lettre du Cardiologue
Inhibition du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée (3)
DAPA-HF (3)
ESC 2019 - D’après McMurray J, Hotline session 1, actualisé
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➜ La dapagliflozine réduit la mortalité cardiovasculaire et les hospitalisations pour insuffisance cardiaque chez les patients symptomatiques en insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée, avec ou sans diabète
Critères
Décès CV, hospitalisation pour IC ou Cs en urgence
Hospitalisation pour IC ou Cs en urgence
Hospitalisation pour IC
Décès CV
Décès CV ou hospitalisation pour IC
Décès toutes causes
Dapagliflozine
(n = 2 373)386 (16,3 %)
237 (10,0 %)
231 (9,7 %)
227 (9,6 %)
382 (16,1 %)
276 (11,6 %)
Placebo
(n = 2 371)502 (21,2 %)
326 (13,7 %)
318 (13,4 %)
273 (11,5 %)
495 (20,9 %)
329 (13,9 %)
HR
(IC95)0,74 (0,65-0,85)
0,70 (0,59-0,83)
0,70 (0,59-0,83)
0,82 (0,69-0,98)
0,75 (0,65-0,85)
0,83 (0,71-0,97)
p< 0,001
< 0,001
< 0,001
0,03
< 0,001
0,02
0,4 0,8 1,0 1,2
En faveur de dapagliflozine En faveur du placebo
La Lettre du Cardiologue
• 781 patients NYHA 3 ou 4 et pression artérielle ≥ 100 mmHg randomisés entre traitement vasodilatateur précoce par dérives nitrés (sublinguaux, transdermiques ou oraux) puis relais à 48 h par IEC/ARA2 titrés sur la pression artérielle ou soins courants (recommandations ESC)
• Critère primaire d'évaluation : mortalité toutes causes et réhospitalisation pour insuffisance cardiaque aiguë à 180 jours
Effets d’un traitement vasodilatateur précoce comparé aux soins courants dans l’insuffisance cardiaque aiguë
➜ Une vasodilatation intensive précoce par dérivés nitrés n'améliore pas la mortalité toutes causes confondues à 180 jours, ni les réhospitalisationschez les patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque aiguë
GALACTIC
ESC 2019 - D’après Mueller CE et al., abstr. 3178, actualisé
24
0
20
40
60
0 45 90 135 180
Prop
ortio
n de
pat
ient
s av
ec é
véne
men
t (%
)
Jours depuis la randomisation
StandardIntervention
HR = 1,07 ; IC95 : 0,83-1,39p = 0,59
La Lettre du Cardiologue
0
2
4
0 90 180 270 360
Adm
issi
on à
1 a
n po
ur in
suffi
sanc
e ca
rdia
que
Jours
• Données du registre français FAST-MI ayant inclus 12 473 infarctus du myocarde dont 3 024 (24 %) patients diabétiques de 2005 à 2015.– Durant l’hospitalisation initiale, 32 %
des diabétiques ont développé une insuffisance cardiaque contre 17 % chez les non-diabétiques (RR supérieur de 56 % après ajustement)
– Parmi les diabétiques ayant survécu à l’infarctus, 5,1 % ont été hospitalisés pour insuffisance cardiaque dans l’année qui suit, contre 1,8 % en l’absence de diabète (augmentation du RR de 44 % après ajustement).
Impact du diabète sur la survenue d’une insuffisance cardiaque après infarctus du myocarde (1)
FAST-MI, diabète & insuffisance cardiaque (1)
ESC 2019 - D’après Danchin N, abstr. 5904, actualisé
25
DiabèteAbsence de diabète
3,2 %
1,2 %
La Lettre du Cardiologue
• Parmi les survivants à 1 an après l’infarctus, 56 % des patients hospitalisés dans l’année pour insuffisance cardiaque étaient décédés dans les 4 ans qui ont suivis, contre 21 % de ceux qui n’avaient pas fait d’insuffisance cardiaque (augmentation du risque de 73 % en cas d’insuffisance cardiaque après ajustement)
Impact du diabète sur la survenue d’une insuffisance cardiaque après infarctus du myocarde (2)
FAST-MI, diabète & insuffisance cardiaque (2)
ESC 2019 - D’après Danchin N, abstr. 5904, actualisé
26
➜ Le diabète augmente le risque de survenue d’insuffisance cardiaque après infarctus du myocarde. La survenue d’une insuffisance cardiaque après infarctus augmente le risque de décès à 5 ans chez le diabétique.
0
10
20
30
40
50
12 24 36 48 60
Décè
s to
utes
cau
ses
(%)
Mois
HR (IC95)Pas de diabète, pas d’IC 1,00Pas de diabète, IC 1,33 (0,65-2,70) ; p = 0,434Diabète, pas d’IC 1,44 (1,17-1,77) ; p = 0,001Diabète + IC 2,94 (1,69-5,12) ; p < 0,001
40 %
17,4 %14,5 %
7,0 %
Δ risque absolu : 25,5 %
Δ risque absolu : 10,4 %
La Lettre du Cardiologue
• Données sur 16 740 patients extraites de 10 essais randomisés en double aveugle contre placebo de la base du Beta-blockers in Heart Failure Collaborative Group (projet international d’harmonisation des essais cliniques dans l’insuffisance cardiaque)
• Étude de l’effet des bêtabloquants sur la mortalité totale en fonction du débit de filtration glomérulaire chez les patients en insuffisance cardiaque avec une FEVG < 50 %– La présence d’une insuffisance rénale est un marqueur de mortalité. L’aggravation de la fonction
rénale s’accompagne d’une augmentation de mortalité
– Le traitement bêtabloquant n’aggrave pas la fonction rénale
20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
Effets des bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée en présence d’une insuffisance rénale modérée à sévère (1)
BB-meta-HF (1)
ESC 2019 - D’après Kotecha D, abstr. 4194, actualisé
27
DFG de base (débit de filtration glomérulaire)
Risq
ue re
latif
aju
sté 4,0
2,0
1,0
0,5
Référence DFG 60 mL/min
010203040506070
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0M
orta
lité
(%)
Années
Aggravation du DFG ≥ 20 % en comparaison à l’inclusion
Aggravation de la fonction rénalePas d’aggravation
eGGFR 30-59 mL/min/1,732
La Lettre du Cardiologue
• Parmi les 13 861 patients en rythme sinusal, les bêtabloquants réduisent la mortalité même en présence d’une insuffisance rénale modérée à sévère avec une réduction du risque ajusté de 27 % et 29 %, respectivement
• Parmi les 2 879 patients en fibrillation atriale, les bêtabloquants n’avaient pas d’impact sur la mortalité, quelque soit le débit de filtration glomérulaire
Effets des bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée en présence d’une insuffisance rénale modérée à sévère (2)
BB-meta-HF (2)
ESC 2019 - D’après Kotecha D, abstr. 4194, actualisé
28
20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
DFG de base (débit de filtration glomérulaire)
Ris
que
rela
tif a
just
é po
ur la
mor
talit
é to
tale
2,0
1,0
0,5
0,25
Bêtabloquants versus placebo
FEVG < 50 % (fraction d’éjection du ventricule gauche)
La Lettre du Cardiologue
0
50
0 3
20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
Effets des bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée en présence d’une insuffisance rénale modérée à sévère (3)
BB-meta-HF (3)
ESC 2019 - D’après Kotecha D, abstr. 4194, actualisé
29
➜ Les bêtabloquants réduisent la mortalité chez les patients avec insuffisance cardiaque à fraction altérée et en rythme sinusal même en présence d’une insuffisance rénale modérée ou modérée à sévère
DFG de base (débit de filtration glomérulaire)
Ris
que
rela
tif a
just
é po
ur la
mor
talit
é to
tale 2,0
1,0
0,5
0,25
Bêtabloquants versus placebo
FEVG < 50 % Rythme sinusal
Mor
talit
é
Années
DFG < 30
0
50
0 3Années
DFG 30-44
0
50
0 3
DFG 45-59
0
50
0 3
DFG 60-89
0
50
0 3
DFG > 90
Années Années Années
p = 0,43p = 0,35 ajusté
p = 0,0026p = 0,001 ajusté
p = 0,0001p < 0,0001 ajusté
p < 0,0001p < 0,0001 ajusté
p = 0,0029p = 0,006 ajusté
La Lettre du Cardiologue
Chapitre IIIAthérosclérose, maladie coronaire et métabolique
Dr Jean-Philippe Kevorkian (Paris)
La Lettre du Cardiologue
• Introduction : malgré les recommandations, la monothérapie anticoagulante n’est pas la règle chez les coronariens stables depuis 12 mois, en FA
• Méthode– Étude randomisée, ouverte, parallèle, japonaise, multicentrique
• Non-infériorité pour le critère d’efficacité, de supériorité pour le critère de sécurité (hémorragies majeures)
• Rivaroxaban 10-15 mg × 1/j (posologie efficace dans la population japonaise) vs rivaroxaban 10-15 mg × 1/j + aspirine 80-100 mg x 1/jou clopidogrel 50-75 mg x 1/j ou prasugrel 2,5-3,75 mg x 1/j
– n = 2 200• FA CHADS2 ≥ 1 + maladie coronaire stable, angiographiquement avérée (ATL ≥ 12 mois
ou sans indication de revasc.) – Âge moy. = 74 ± 8 ans, ♂ = 79 %, DT2 = 41 %, DFG moy. = 62 mL/min– FA permanente = 31 %, CHADS2 médian = 2, ATL = 70 %, PAC = 11 %
– Critère principal : AVC, embolies systémiques, angor instable justifiant une revasc., mortalité totale• Suivi médian : 24 mois
Étude AFIRE : rivaroxaban, suffisant pour le coronarien stable en FA (1)
ESC 2019 - D’après Yasuda S et al., Hot Line 3, actualisé
31
La Lettre du Cardiologue
0
5
10
0 6 12 18 24 30 36
0
5
10
15
20
0 6 12 18 24 30 36
32
• Résultats– Interruption prématurée de
l’étude en raison d’un surcroît de mortalité totale dans le groupe bithérapie antithrombotique
➜ Les évts coronaires graves et la mortalité toutes causes des coronariens stables depuis 12 mois en FA peuvent être significativement diminués grâce à une monothérapie antithrombotique (AOD), le rivaroxaban– Le bénéfice est équivalent à une
bithérapie (rivaroxaban-aspirine) mais permet de s’affranchir d’un nombre significatif d’accidents hémorragiques
ESC 2019 - D’après Yasuda S et al., Hot Line 3, actualisé
Étude AFIRE : rivaroxaban, suffisant pour le coronarien stable en FA (2)
AVC, embolies systémiques, angor instable justifiant une revasc., mortalité totale
Fréq
uenc
e de
s év
énem
ents
(%)
4,14 %/an
5,75 %/an
RR = 0,59 ; IC95 : 0,39-0,89p = 0,01 (supériorité)
1,62 %/an
2,76 %/an
RivaroxabanRivaroxaban-AAP
RR = 0,72 ; IC95 : 0,55-0,95p < 0,001 (non infériorité)
Mois
Mois
Fréq
uenc
e de
s év
énem
ents
(%)
La Lettre du Cardiologue ESC 2019 - D’après Bhatt D et al., Hot Line 1, actualisé
33
• Introduction– Aucune preuve formelle du bénéfice CV d’une BiAAP
pour la prévention des événements CV chez le DT2 coronarien stable sans ATCD d’IDM ou d’AVC
• Méthode– Étude randomisée, double aveugle, internationale
• Ticagélor 90 mg × 2/j (pour les premiers patients puis 60 mg× 2/j après les résultats de PEGASUS-TIMI 54) + aspirine 75-150 mg × 1/j contre aspirine seule 75-150 mg × 1/j
– n = 19 220• DT2 ≥ 50 ans : sténose coronaire ≥ 50 % (mono à tritronc.), ATCD ATL ou PAC
– Âge médian = 66 ans, ♂ = 69 %, IMC = 29 kg/m2
– Durée médiane DT2 = 10 ans, HbA1c médiane = 7,1 %, DFG médian = 75 mL/min– Revasc. tous types = 79 %
– Critère principal : mortalité CV, IDM, AVC• Suivi médian = 39,9 mois
Étude THEMIS : ticagrélor + aspirine chez le diabétique coronarien stable (1)
La Lettre du Cardiologue
0
2
4
6
8
10
12
0 6 12 18 24 30 36 42 48 54
34
ESC 2019 - D’après Bhatt D et al., Hot Line 1, actualisé
Ticagrélor(n = 9 562)
Placebo(n = 9 531) RR p
Hémorr. majeureset mineures(%, %/an)
31,2
1,40,49 2,49 < 0,001
Mort. hémorr. (%) 0,2 0,1 1,9 0,11
HIC (%) 0,7 0,5 1,71 0,005
Évts irréversibles (%) 10,1 10,8 0,93 NC
• Résultats– BiAAP : prévention significative des
événements CV majeurs au prix d’un surcroît significatif d’hémorragies majeures et mineures• Surcroît significatif d’HIC• Absence de surmortalité hémorr. • Absence de différence pour les
évènements irréversibles (mort. CV, IDM, AVC, hémorr. mortelles, HIC)
➜ Le bénéfice CV et les inconvénients hémorr. de la BiAAP ticagrélor-aspirine dans une population de DT2 coronariens stables, indemnes d’IDM ou d’AVC, justifierait son utilisation préférentielle chez des patients à haut risque CV et faible risque hémorr.
Mois
Mortalité CV, IDM, AVC
Étude THEMIS : ticagrélor + aspirine chez le diabétique coronarien stable (2)
Fréq
uenc
e de
s év
énem
ents
(%)
RR = 0,90 ; IC95 : 0,81-0,99p = 0,04
8,5 %
7,7 %
PlaceboTicagrélor
La Lettre du Cardiologue ESC 2019 - D’après Steg PG et al., Hot Line 1, actualisé
35Étude THEMIS-PCI : ticagrélor + aspirine chez le diabétique coronarien stable aux ATCD d’ATL (1)
• Introduction– Aucune preuve formelle du bénéfice CV d’une BiAAP au long cours
pour la prévention des événements CV chez le DT2 coronarien stable sans ATCD d’IDM ou d’AVC, traité par ATL
• Méthode– Étude pré-spécifiée du sous-groupe des DT2 de l’étude THEMIS,
traités par ATL• Ticagrélor 90 mg × 2/j (pour les premiers patients puis 60 mg × 2/j après les résultats de
PEGASUS-TIMI 54) + aspirine 75-150 mg × 1/j contre aspirine seule 75-150 mg ×1/j
– ATCD ATL : n = 11 154/19 220 (soit 58 % de la population de l’étude THEMIS)
– Critère principal : mortalité CV, IDM, AVC• Suivi médian = 3,3 ans
La Lettre du Cardiologue
02468
101214
0 6 12 18 24 30 36 42 48 5402468
101214
0 6 12 18 24 30 36 42 48 54
36
ESC 2019 - D’après Steg PG et al., Hot Line 1, actualisé
Ticagrélor(n = 9 562)
ATL (n = 5 536)Sans ATL (n = 4 026)
Placebo(n = 9 531)
ATL (n = 5 564)Sans ATL (n = 3 967)
RR p
Hémorr. majeureset mineures (%)ATLSans ATL
2,83,2
1,41,2
2,232,91
< 0,0001< 0,0001
Mort. hémorr. (%)ATLSans ATL
0,10,3
0,10,1
0,830,057
NCNC
HIC (%)ATLSans ATL
0,60,9
0,60,4
1,212,74
0,450,00098
• Résultats – En cas d’ATCD ATL, la BiAAP
prolongée• Prévention significative des évènements
CV majeurs au prix d’un surcroît significatif d’hémorragies majeures et mineures– Risque similaire d’HIC– Absence de surmortalité hémorr. – Diminution significative des
évènements irréversibles (mort. CV, IDM, AVC, hémorr. mortelles, HIC)» 9,3 versus 11 % ; RR = 0,85 ;
p = 0,0052
– Sans ATCD d’ATL, aucun bénéfice de la BiAAP prolongée et surcroît d’accidents hémorragiques majeurs et mineurs
➜ Une BiAAP prolongée peut se justifier chez le DT2 coronarien stable revascularisé antérieurement par ATL, a fortiori en cas de faible risque hémorragique
Mois
Mortalité CV, IDM, AVC
Evén
emen
ts C
V (%
)
RR = 0,85 ; IC95 : 0,74-0,97 ;p = 0,013NPT = 1/84
8,6 %
7,3 %
ATCD ATL Sans ATCD ATL
RR = 0,98 ; IC95 : 0,84-1,14 ;p = 0,76
8,4 %
8,2 %
Étude THEMIS-PCI : ticagrélor + aspirine chez le diabétique coronarien stable aux ATCD d’ATL (2)
PlaceboTicagrélor
La Lettre du Cardiologue ESC 2019 - D’après Schuepke S et al., Hot Line 2, actualisé
37
• Introduction : évalués séparément contre le clopidogrel, les AAP, ticagrélor et prasugrel en complément de l’aspirine, améliorent le pronostic à 1 an des SCA ST + ou −. Aucune donnée de comparaison directe de ces AAP dans cette indication
• Méthode– Étude randomisée, en ouvert, multicentrique
– Ticagrélor : DC = 180 mg, relais = 90 mg × 2/j + aspirine 100 mg × 1/j pendant 12 mois
– Prasugrel : DC = 60 mg (pas de DC si SCA ST −), relais = 10 mg × 1/j + aspirine 100 mg × 1/j pendant 12 mois (5 mg/j si âge ≥ 75 ans ou poids < 60 kg)
– n = 4 018– SCA : angor instable = 13 %, ST − = 46 %, ST + = 41 %– Âge = 64 ± 12 ans, ♂ = 76 %, DT2 = 22 %– Tt initial : ATL = 84 %, PAC = 2 %, médical seul = 14 %
– Critère principal : mortalité, IDM, AVC• Suivi = 12 mois
Étude ISAR-REACT 5 : ticagrélor vs prasugrelen cas de SCA ST + ou − (1)
La Lettre du Cardiologue
0
2
4
6
8
10
0 2 4 6 8 10 12
Évén
emen
ts C
V (%
) Mois
38
• Résultats– Amélioration significative
du pronostic à 12 mois des SCA traités par une BiAAPprolongée prasugrel + aspirine• Sans surcroît d’hémorragies
majeures
➜ En cas de SCA ST + ou −, l’efficacité antithrombotiquede la BiAAP prasugrel + aspirine semble supérieure à l’association ticagrélor + aspirine sans exposer à un surcroît d’accidents hémorragiques– En cas de SCA ST −, il semble même
possible de s’affranchir de la dose de charge de prasugrel
ESC 2019 - D’après Schuepke S et al., Hot Line 2, actualisé
Étude ISAR-REACT 5 : ticagrélor vs prasugrelen cas de SCA ST + ou − (2)
Mortalité, IDM, AVC
Ticagrélor(n = 9 562)
Prasugrel(n = 9 531) RR p
Hémorr. majeures (%) 5,4 4,8 1,12 0,46
Thrombose stent (%) 1,1 0,6 NC NC
9,3 %
6,9 %
RR = 1,36 ; IC95 : 1,09-1,70p = 0,006
TicagrélorPrasugrel
La Lettre du Cardiologue
• Introduction : aucune preuve formelle de la nécessité d’une revascularisation myoc. complète après le traitement par ATL de la lésion coupable lors d’un SCA ST + chez le pluritronculaire
• Méthode– Étude randomisée, internationale
– SCA ST +, lésions pluritronculaires, succès primaire de l’ATL de la lésion coupable» Pluritronc. : ≥ 1 sténose sur une coronaire non coupable ≥ 2,5 mm de diamètre + sténose ≥ 70 %
ou sténose 50-69 % + FFR ≤ 0,8– ATL de la seule lésion coupable vs revasc. myoc. complète par ATL dans la semaine
d’hospitalisation jusqu’à 45 jours au max. post-ATL de la lésion coupable– n = 4 041
– Âge moy. = 62 ans, ♂ = 80 %, DT2 = 19 %, ATL lésion coupable < 6h = 68 %– Revasc. myoc. complète réussie dans 90 % des cas– BiAAP à la sortie : aspirine + ticagrélor ou prasugrel > 71%
– Critère principal : mortalité CV, récidive IDM (ou ischémie myoc. justifiant une ATL)• Suivi médian = 3 ans
Étude COMPLETE : SCA ST + et lésions pluritronculaires, que faire ? (1)
ESC 2019 - D’après Mehta SR, Hot Line 1, actualisé
39
La Lettre du Cardiologue
0
5
10
15
20
0 1 2 3 4 5
Evén
emen
ts C
V (%
)
Années
• Résultats– Amélioration significative du pronostic
après revasc. myoc. complète sans surcroît d’accidents thrombotiques artériels, d’hémorragies majeurs et d’IRA (produit de contraste)• Bénéfice encore plus net en intégrant
les événements d’isch. myoc. justifiant une ATL (− 49 %, p < 0,001 ; NPT = 13)
• Bénéfice indépendant du délai entre l’ATL de la lésion coupable et le complément de revasc.
Étude COMPLETE : SCA ST + et lésions pluritronculaires, que faire ? (2)
ESC 2019 - D’après Mehta SR, Hot Line 1, actualisé
40
➜ En cas de SCA ST + chez le pluritronculaire, le traitement par ATL de la lésion coupable doit être complété, sans urgence, par le traitement par ATL des autres lésions coronaires significatives mais muettes
Revasc.complète(n = 2 016)
Revasc.lésion coupable seule (n = 6 276)
RR p
AVC (%) 1,9 1,4 1,31 0,27
Thrombose stent (%) 1,3 0,9 1,38 0,28
Hémorr. majeures (%) 2,9 2,2 1,33 0,15
IRA post-produit de contraste (%) 1,5 0,9 1,59 0,11
Mortalité CV, récidive IDM
2,7 %/an
NPT (durée médiane 3 ans) = 37
3,7 %/an
Revasc. myoc. complèteRevasc. myoc. partielle (lésion coupable)
RR = 0,74 ; IC95 : 0,60-0,91p = 0,004
La Lettre du Cardiologue
Recommandations ESC 2019syndrome coronarien chronique (1)
ESC 2019 - D’après Knuuti J et al., abstr. 1055, actualisé
41
I
IIa
IIb
III
Recommandé ou indiqué
Envisageable
Discutable
Déconseillé
Niveaux de recommandations
En l’absence de CI, un AOD est légitime en première intention en cas de FA IUne bithérapie anti-thrombotique (AcO-AAP), justifiée par le post-ATL chez un patient en FA doit comporter préférentiellement un AOD (apixaban 5 mg × 2/j, dabigatran 150 mg × 2/j, edoxaban 60 mg × 1/j, rivaroxaban 20 mg × 1/j)
I
IPP légitime en cas de risque hémorragique GI élevé chez les patients traitéspar AAP, BiAAP ou AcO I
Stratégies antithrombotiques
La Lettre du Cardiologue
Recommandations ESC 2019syndrome coronarien chronique (2)
ESC 2019 - D’après Knuuti J et al., abstr. 1055, actualisé
42
Stratégies antithrombotiques chez les patients avec FA associée
Chez les patients éligibles pour un AcO, l’utilisation d’un AOD à dose utiliséepour la FA est préférée à l’utilisation d’un AVK, en combinaison un AAP I
En adjonction d’une mono ou bithérapie AAP, le rivaroxaban 15 mg × 1/j estpréférable à 20 mg × 1/j si le risque hémorragique prévaut sur le risquethrombotique (thrombose de stent, AVC)
IIa
En adjonction d’une mono ou bithérapie AAP, le dabigatran 110 mg × 2/j estpréférable à 150 mg × 2/j si le risque hémorragique prévaut sur le risquethrombotique (thrombose de stent, AVC)
IIa
Quand le rivaroxaban est utilisé chez un patient avec risque hémorragiquesupérieur au risqué thrombotique la dose de 15 mg/j est préférable au 20 mg/j pendant la durée de l’association avec 1 ou 2 AAP
IIa
En post-ATL coronaire chez un patient en FA, une bithérapie antithrombotiquecomportant un AcO et un inhibiteur P2Y12 (ticagrélor ou prasugrel) peut être unealternative à une trithérapie antithrombotique (AcO + aspirine + clopidogrel) si le risque thrombotique est modéré ou élevé, quel que soit le type de stent implanté
IIb
La Lettre du Cardiologue
Recommandations ESC 2019syndrome coronarien chronique (3)
ESC 2019 - D’après Knuuti J et al., abstr. 1055, actualisé
43
En cas d’ATL coronaire sans complication et d’indication formelled’un AOD, il est possible d’interrompre très précocément l’aspirine(≤ 1 semaine) en maintenant une bithérapie antithrombotique (AOD+ clopidogrel) si le risque thrombotique est faible ou si le risquehémorragique prévaut sur le risque thrombotique quel que soit le type de stent implanté
IIa
En post-ATL coronaire chez un patient en FA, la trithérapieantithrombotique (aspirine + clopidogrel + AOD) doit être poursuivie≥ 1 mois si le risque thrombotique outrepasse le risque hémorragique.La durée complète de cette trithérapie (≤ 6 mois) repose sur l’évaluationde ce double risque. Elle doit être précisée avant la sortie de l’hôpital
IIa
En cas de bi ou trithérapie antithrombotique AVK-AAP (aspirine,clopidogrel), l’INR doit être maintenu entre 2 et 2,5 au moins 70 % du temps
IIa
Stratégies antithrombotiques chez les patients avec FA associée
La Lettre du Cardiologue
Recommandations ESC 2019syndrome coronarien chronique (4)
ESC 2019 - D’après Knuuti J et al., abstr. 1055, actualisé
44
Stratégies antithrombotiques chez les patients SANS FA associée
L’addition d’un 2e traitement antithrombotique associé à l’aspirine en prévention secondaire au long cours peut être considéré chez les patients à haut risque thrombotique et faible risque hémorragique IIa
L’addition d’un 2e traitement antithrombotique associé à l’aspirine en prévention secondaire au long cours pourrait être considéré chez les patients à risque thrombotique modéré et faible risque hémorragique
IIb
Options de traitement additionnel : clopidogrel 75 mg/j, prasugrel 10 mg/j, ticagrélor 60 mg×2/j ou rivaroxaban 2,5 mg×2/j.
➜ Définition du patient à haut risque thrombotique : maladie coronaire diffuse avec 1 des FDR suivants : diabète traité, récidive d’IDM, AOMI, insuffisance rénale modérée à moyenne (DFG compris entre 15 et 59 mL/min/1,73m2 )
La Lettre du Cardiologue
Chapitre IV
Imagerie et valvulopathiesPr Erwan Donal (Rennes)
La Lettre du Cardiologue
-2
0
2
4
• Introduction : la prévalence réelle de la bicuspidie aortique et d’une éventuelle aortopathie associée est incertaine
• Méthodes– Cohorte prospective comprenant tous les nouveaux-nés à
Copenhague entre avril 2016 et octobre 2018 (n = 25 752) (“Copenhagen Baby Heart Study”)
– Réalisation d’une ETT dans les 30 premiers jours de vie– Matching 1:2 (bicuspide vs contrôle : n = 382)
• Résultats– Prévalence de bicuspidie aortique = 0,76 %, H/F ratio : 2,1:1– Diamètres aortiques plus élevés (Valsalva, tubulaire)
si bicuspidie– 32 % de Nnés avec bicuspidie : Z score ≥ 3
➜ Bicuspidie : 7,6 Nnés/1000, ≈ 1/3 aortopathie associée
Prévalence de la bicuspidie aortique et d’une aortopathie associée chez 25 000 nouveaux-nés : The Copenhagen Baby Heart Study
ESC 2019 - D’après Sillesen et al., abstr. 4209, actualisé
46
Type 1 D-G (75 %)Type 1 D-NC (13,8 %)Type 1 L-NC (2 %)Type 0 (8,7 %)Type 2 (0,5 %)
Valve tricuspide ?
ETT réalisée chez Nnés (n = 25 752) (51,7 % de garçons)
Valve tricuspide (n = 16 171)
Valve tricuspide ?
Non
Oui
Relecture par spécialiste (n = 9 581)
Valve tricuspide (n = 9 089)
Oui
Non
Bicuspidie diagnostiquée
(n = 196)
Réexamen (n = 338)Valve tricuspide ?
Oui
Valve tricuspide (n = 294)
Valve quadricuspide (n = 2)
Valve aortique
Sinus de
Valsalva
Jonction sinotubulaire
Aorte ascendante
tubulaire distale
Aorte ascendante
tubulaire proximale
Z-sc
ore
La Lettre du Cardiologue
• Contexte– Du fait de l’évolution de l’EI, des techniques d’imagerie, des nouvelles stratégies
thérapeutiques ènécessité de réactualisation des connaissances (épidémiologie, pronostic, prise en charge)
– Registre coordonné par l’EORP Team (publié dans l’EHJ)
Résultats du registre EURO-ENDO (European Infective Endocarditis) : bénéfice confirmé en vraie vie de l’antibioprophylaxie ! (1)
ESC 2019 - D’après Habib et al., abstr. 5083, actualisé
47
Période d’inclusion : janvier 2016 – mars 2018
Gel base de données : juillet 2018
Dernier patient suivi : mars 2019 (1 an de suivi)
Présentation des résultats définitifs : ESC 2019
• 40 pays (Europe + 13 pays hors ESC)• 156 centres • èn = 3 116 patients• Critère primaire : mortalité intra-hospitalière
et à 1 an• Critères secondaire : morbidité à 1 an,
épidémiologie, modalités de prise en charge(guidelines ESC 2015)
La Lettre du Cardiologue
• Résultats– 50 % EI native, 30 % prothétique, 10
% PM/DAI– Patients plus âgés ++ (12 % ≥ 80
ans), sexe ♂ (≈ 2/3)– FDR majeurs : toxicomanie IV,
cancer, dialyse
– Porte d’entrée dentaire > digestive > génito-urinaire
– Mais prévalence reste ↓ pour porte d’entrée dentaire + ↓strepto oraux èantibioprophylaxie
– Emergence de l’imagerie multimodale (18FDG TEP-TDM++, surtout pour les valves prothétiques)
Résultats du registre EURO-ENDO (European Infective Endocarditis) : bénéfice confirmé en vraie vie de l’antibioprophylaxie ! (2)
ESC 2019 - D’après Habib et al., abstr. 5083, actualisé
0500
1 0001 5002 0002 5003 000
42
1216
73
45
1216
73
39
14 15
6 4
0
10
20
30
40
50
Total
3 116
Prothèse
939
Valve native
1 764
PM/DAI
308
Staphylo-coque
Strepto. Viridans
Entéro-coque
Strepto. gallolyticus
BGN
p = 0,0002
Total : n = 3 1162 470 patients ESC646 patients non-ESC
48
La Lettre du Cardiologue
0
20
40
60
80
100
0 10 20 30 40 50
• Résultats– Embols ++ > IRénale A > insuffisance cardiaque– Indication chirurgicale théorique selon guidelines/réalisée è69/51 %
(pronostic péjoratif ++ si indication chir. mais non réalisée)
Résultats du registre EURO-ENDO (European Infective Endocarditis) : bénéfice confirmé en vraie vie de l’antibioprophylaxie ! (3)
ESC 2019 - D’après Habib et al., abstr. 5083, actualisé
49
➜ Pronostic de l’EI reste sombre ++ : intérêt d’une prise en charge précoce et “agressive”
Mortalité à 1 mois : 17,1%
Surv
ie c
umul
ée (%
)
Temps (jours)
p = 0,0772
Prothèse/plastieValve nativePM/DAI
La Lettre du Cardiologue
Étude testant l’efficacité et la sécurité d’emploi d’un clip mitral dans le traitement des régurgitations mitrales secondaires. Résultats précédemment présentés et négatifs à l’inverse de l’étude américaine Coapt
➜ Il semble tout de même se dégager un impact de l’incidence du 1er épisoded’insuffisance cardiaque si les 2 groupes sont comparés entre 1 et 2 ans de suvi
Mitra-FR : résultats à 2 ans (1)
ESC 2019 - D’après Obadia JF, abstr. 4200, actualisé
50
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 3 6 9 12 15 18 21 24Mois
Incidence de 1re réhospitalisation pour IC
ITT critère primaire composite (95 % de suivi)- Décès toutes causes
- 1re réhospitalisation non planifiée pour IC
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 3 6 9 12 15 18 21 24Mois
MitraClip + traitement médicalTraitement médical
HR = 1,02 ; IC95 : 0,70-1,50
Décès
HR = 0,97 (0,72-1,30)
HR = 0,47 (0,22-0,98)
La Lettre du Cardiologue
0
50
100
150
200
0 3 6 9 12 15 18 21 24Mois
Résultats neutre sur le critère principal mais à 2 ans, semble se dessiner une efficacité sur les réhospitalisations pour insuffisance cardiaque dans le groupe de patient traité par clip + traitement médical
➜ Il s’agit d’analyse post d’hoc, il faut maintenant attendre une complète réanalyseet une métanalyse des données de COAPT et Mitra-FR, ainsi que les données du suivi à 5 ans des patients Mitra-FR
Mitra-FR : résultats à 2 ans (2)
ESC 2019 - D’après Obadia JF, abstr. 4200, actualisé
51
Patients (n)152 142 125 118 113 105 101 94 56151 132 123 118 113 110 104 99 63
Nom
bre
tota
l d’h
ospi
talis
atio
ns
pour
arr
êt c
ardi
aque
MitraClip + traitement médical : 55,9 %Traitement médical : 61,8 %
HR = 0,87 ; IC95 : 0,56-1,35
Incidence cumulée d’hospitalisationpour insuffisance cardiaque
186 réhosp.
159 réhosp.
La Lettre du Cardiologue
• Introduction – Dysfonction VD pré-RVA facteur prédictif indépendant de mortalité èreconnu– Détérioration possible de la fonction VD post RVA conventionnel (SAVR) èreconnu – Fréquence et impact pronostique de l’aggravation de la fonction VD post-TAVR
vs SAVR èdébattu
• Méthodes– Étude ancillaire de PARTNER IIA (randomisée, nord-américaine, multicentrique,
TAVR (Sapien XT™) vs SAVR chez patients à risque intermédiaire chirurgical (EuroSCORE)
– n = 1 376 (68 % de la pop. totale de l’étude princeps) ayant bénéficié d’une ETT pré-RVA et à J30 (core lab)
– Méthode d’évaluation de la fonction VD• Multiparamétrique : visuelle ± FRS ± TAPSE selon disponibilité des mesures• Classification en 4 stades : normale, légèrement, modérément ou sévèrement altérée• Aggravation de la fonction VD èaggravation d’au moins 1 stade entre l’ETT pré-TVA
et à 30 jours- Critère d’étude : mortalité entre J30 et 2 ans post-RVA (total : 169 décès)
Impact pronostique de l’aggravation de la fonction ventriculaire droite après remplacement valvulaire aortique : une étude ancillaire dérivée de PARTNER IIA (1)
ESC 2019 - D’après Jaber W, abstr. 1338, actualisé
52
La Lettre du Cardiologue
• Résultats– ↓ aggravation de la fonction VD post-TAVR
versus SAVR (8,3 versus 24,7 %)– SAVR, ↓ FEVG, ↑ volume VD, IT ≥ modérée è
facteurs prédictifs indépendants d’aggravation de la fonction VD
– ↑ mortalité si aggravation de fonction VD indépendamment du type de RVA : HR = 1,98 (IC95 : 1,40-2,79)
– Pas de différence significative sur la mortalité en cas d’aggravation de fonction VD post-TAVR versus SAVR : HR = 1,16 (IC95 : 0,61-2,18)
– Pronostic péjoratif selon l’importance de la dysfonction VD (fonction VD normale èaltération modérée/sévère : HR = 2,87 (IC95: 1,40-5,89)
Impact pronostique de l’aggravation de la fonction ventriculaire droite après remplacement valvulaire aortique : une étude ancillaire dérivée de PARTNER IIA (2)
ESC 2019 - D’après Jaber W, abstr. 1338, actualisé
53
➜ L’aggravation précoce post-RVA de la fonction VD est associée à une augmentation de la mortalité totale et cardiovasculaire à 2 ans et semble moins fréquente en cas de TAVI
0
200
400
600
800
Nom
bre
de
patie
nts
8,3 %24,7 %
p < 0,001
TAVR SAVRPas d’aggravation de fonction VDAggravation fonction VD
01020304050
0 4 8 12 16 20 24Mor
talit
é to
utes
cau
ses
Mois
TAVR : aggravation fonction VDSAVR : aggravation fonction VDTAVR : pas d’aggravation de fonction VD SAVR : pas d’aggravation de fonction VD
Patients (n)62 59 58 53 51 49 47156 150 142 137 126 119 116682 668 651 628 614 603 586476 461 447 437 424 413 398
22,7 %19,7 %11,1 %10,8 %
La Lettre du Cardiologue
• Introduction – Les scores pronostiques classiques en chirurgie cardiaque (STS/Euroscore 1 et 2)
ont une valeur prédictive moindre dans le TAVI par rapport au RVA chirurgical– L’utilisation d’un algorithme de “machine learning” (ML) permettrait de mieux prédire la mortalité
intra-hospitalière et à 1 an post-TAVI en comparaison aux scores classiques
➜ Critères primaires d’étude : – Aire sous la courbe (AUC)– “Net reclassification improvement” (NRI)
Prédiction de la mortalité intra-hospitalière et à 1 an post-TAVI par machine learning – étude ancillaire de FRANCE TAVI (1)
ESC 2019 - D’après Overtchouk P et al., abstr. 2961, actualisé
54
• Méthodes– Registre FRANCE TAVI (national,
multicentrique, prospectif entre 2013 et 2015)– Construction d’un modèle ML par “shallow
neural network” à partir de 24 variables (épidémio-clinique-ETT-procédure)
– Cohorte FRANCE TAVI divisée en 2/3 pour apprentissage du modèle, 1/3 pour validation interne indépendante
– Validation externe sur le registre TAVI Bern University (Suisse)
12 804 patients (FRANCE TAVI)
Validation externesur le registre TAVI
de Berne
Cohorted’apprentissage :
8 536 (2/3 patients)
Cohorte de test : 4 268 (1/3 patients)
Comparaisonaux Euroscore 1, 2
et score STS
Apprentissagedu modele par “shallow neural
network”
AUC, NRI AUC
La Lettre du Cardiologue
Prédiction de la mortalité intra-hospitalière et à 1 an post-TAVI par machine learning – étude ancillaire de FRANCE TAVI (2)
ESC 2019 - D’après Overtchouk P et al., abstr. 2961, actualisé
55
• Résultats– Plus grande “plage” de probabilité de mortalité intra-hospitalière ou à 1 an
couverte par le modèle construit par ML par rapport aux scores classiques– Meilleure performance en termes de prédiction de mortalité intra hospitalière
et à 1 an en comparaison aux Euroscore 1, 2 et STS
Modèle ML Euroscore 1 Euroscore 2 STS
AUC pour mortalité intra-hospit. 0,65 (0,61-0,70) 0,58 (0,53-0,62) 0,60 (0,56-0,63) 0,57 (0,54-0,61)
Valeur de p pour AUC référence 0,005 0,048 0,005
AUC pour mortalité a 1 an 0,63 (0,60-0,65) 0,56 (0,53-0,58) 0,59 (0,56-0,61) 0,55 (0,53-0,57)
Valeur de p pour AUC référence < 0,001 0,013 < 0,001
NRI référence 0,27 (0,18-0,35) 0,17 (0,04-0,32) 0,21 (0,06-0,36)
Valeur de p pour NRI référence < 0,001 0,014 0,006
La Lettre du Cardiologue
Prédiction de la mortalité intra-hospitalière et à 1 an post-TAVI par machine learning – étude ancillaire de FRANCE TAVI (3)
ESC 2019 - D’après Overtchouk P et al., abstr. 2961, actualisé
56
• Résultats
0
5
10
15
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0De
nsité
de p
roba
bilit
é
Mortalité intra-hospitalière
Probabilité de décès
Euroscore 1Euroscore 2Score STSModèle ML
0
5
10
15
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Dens
itéde
pro
babi
lité
Mortalité à 1 an
Probabilité de décès
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Sens
ibili
té
Spécificité
p < 0,05
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Sens
ibili
té
Spécificité
p < 0,05
➜ Perspectives intéressantes par cette approche pour mieux prédire et prévenir la mortalité post-TAVI