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Université de Pau et des Pays de l’Adour Institut d’Administration des Entreprises Communauté de Communes du Luy de Béarn LA GPEC DANS UN CONTEXTE DE FUSION DE DEUX INTERCOMMUNALITES Mémoire de Master 2 Management Public des Collectivités Locales Marie-Adeline FERCHAUX

La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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Page 1: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

Université de Pau et des Pays de l’Adour

Institut d’Administration des Entreprises

Communauté de Communes du Luy de Béarn

LA GPEC DANS UN CONTEXTE DE FUSION DE

DEUX INTERCOMMUNALITES

Mémoire de Master 2 Management Public des Collectivités Locales

Marie-Adeline FERCHAUX

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Université de Pau et des Pays de l’Adour

Institut d’Administration des Entreprises

Communauté de Communes du Luy de Béarn

LA GPEC DANS UN CONTEXTE DE FUSION DE

DEUX INTERCOMMUNALITES

Mémoire de Master 2 Management Public des Collectivités Locales

Marie-Adeline FERCHAUX

Année universitaire 2011-2012

« L’IAE des Pays de l’Adour n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions

émises dans ce rapport. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur. »

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REMERCIEMENTS

Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il apparaît opportun de commencer ce

mémoire de stage par des remerciements, à ceux qui m’ont permis de faire ce stage, qui m’ont

beaucoup appris, et même à ceux qui ont eu la gentillesse de faire de ce stage un moment très

profitable.

Aussi, je remercie particulièrement Mme Véronique Juan, Directrice Générale des Services de la

Communauté de Communes du Luy de Béarn, mon maître de stage qui m’a accompagnée tout au long

de cette expérience professionnelle avec beaucoup de professionnalisme et de disponibilité. Je la

remercie avant toute chose, de m’avoir redonné confiance dans le monde du travail et d’avoir conforté

mes choix de réorientation professionnelle vers la fonction publique territoriale, afin d’entamer ce long

parcours. Je la gratifie aussi pour sa confiance, son enthousiasme vis-à-vis de ma mission, et de son

soutien afin que ses collaborateurs adhèrent à mon projet et soient disponibles pour moi.

Je remercie également Stéphanie Dupouy-Lahitte, Responsable comptabilité et gestion des carrières,

d’avoir toujours été présente lors de mes sollicitations et pour sa patience.

Je remercie l’ensemble des agents de la collectivité pour leur disponibilité qu’ils m’ont accordé, pour

leur coopération, leur collaboration et pour leur réceptivité à cette mission, ceux qui a contribué au fait

que je puisse la mener à bien.

Je remercie également l’équipe pédagogique : David Carassus, Responsable du Master 2 Management

Public des Collectivités Locales de l’IAE de Pau ainsi qu’Alexandra Simon, Doctorante en Gestion

des Ressources Humaines, intervenant dans le Master Management Public des Collectivités Locales,

mes cotuteurs de mémoire de stage, pour leurs conseils méthodologiques précieux.

Enfin, je gratifie mon mari et ma famille, de me faire toujours confiance et de m’avoir soutenu dans

cette « parenthèse professionnelle » que je me suis accordée.

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LISTE D’ABREVIATIONS

BC : Bilan de compétences

CCLB : Communauté de Communes du Luy de Béarn

CCT : Communauté des Communes de Thèze

CDAPP : Communauté D’Agglomération Pau Pyrénées

CDCI : Commission Départementale de Coopération Intercommunale

CDCI : Commission Départementale de Coopération Intercommunale

CDD : Contrat à Durée Déterminée

CDI : Contrat à Durée Indéterminée

CNFPT : Centre National de la Fonction Publique Territoriale

DGA : Directrice Générale Adjointe

DGS : Directrice Générale des Services

DS : Directeur des Services

DE : Diplôme d’Etat

DEM : Diplôme d’Etudes Musicales

DUMI : Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant

EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale

ETP : Equivalent Temps Plein

FPT : Fonction Publique Territoriale

GPEC : Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences

GVT : Glissement Vieillesse Technicité

LOLF : Loi Organique relative aux Lois de Finances

MAO : Musique Assistée par Ordinateur

NPM : New Management Public

PSE : Plan de Sauvegarde de l’Emploi

RAM : Relais d’Assistante Maternelle

RCT : Réforme des Collectivités Territoriales

SDCI : Schéma Départementale de Coopération Intercommunale

SIVOM : Syndicat Intercommunal à vocation multiple

SMA : Syndicat Mixte d’Assainissement

SPANC : Service Pour l’Assainissement Non Collectif

VAE : Validation des Acquis et de l’Expérience

VAE : Validation des Acquis et de l’Expérience

ZAC : Zone d’Aménagement Concertée

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LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Les figures :

Figure 1 : Carte de l’intercommunalité………………………………………………………………p14

Figure 2 : Schéma des compétences (Le Boterf, 2000)……………………………………………..p19

Figure 3 : La GPEC dans la GRH………………………………………………………………….p20

Figure 4 : Evaluation des départs en retraite dans la fonction publique territoriale………………….p22

Figure 5 : De l’emploi à la famille professionnelle………………………………………………….p34

Figure 6 : Organigramme de la Communauté de Communes du Luy de Béarn……………………..p36

Figure 7 : Pyramide des âges………………………………………………………………………..p38

Figure 8 : Effectif/service…………………………………………………………………………...p38

Figure 9 : Répartition des effectifs/statuts…………………………………………………………..p39

Figure 10 : Répartition des effectifs/catégorie d’emploi…………………………………………….p40

Figure 11 : Répartition des effectifs/grade………………………………………………………......p41

Figure 12 : Organigramme du SMA………………………………………………………………..p44

Figure 13 : Organigramme de la Communauté de Communes de Thèze…………………………... p45

Les tableaux :

Tableau 1 : Etapes et outils de la GPEC……………………………………………………………p32

Tableau 2 : Synthèse des perspectives d’évolution des RH des trois structures……………………p49

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SOMMAIRE

I. La GPEC : définitions et concepts théoriques 16

A. L’évolution de la Gestion des Ressources Humaines (GRH) ...................................................... 16

B. Des précisions conceptuelles .................................................................................................... 17

C. La GPEC, clé de voûte de la Gestion des Ressources Humaines ............................................... 19

II. Les enjeux liés à la démarche GPEC 20

A. Les enjeux pour les acteurs de la fonction publique territoriale .............................................. 20

1. Les enjeux pour les collectivités territoriales ........................................................................ 20

2. Les enjeux pour les agents .................................................................................................... 23

3. Une redéfinition des rôles de chacun pour une collaboration optimale .............................. 24

B. La CCLB et l’enjeu d’une fusion à venir ..................................................................................... 26

1. L’adéquation des besoins-compétences RH de la collectivité .............................................. 26

2. Des compétences adaptées à la nouvelle organisation ........................................................ 27

3. Une définition homogène des emplois ................................................................................. 27

III. Une démarché en partie initiée à la CCLB 27

A. Le plan et le règlement de formation ....................................................................................... 27

B. L’entretien d’évaluation ............................................................................................................ 29

Partie 2: I.Le référentiel : outil stratégique de clarification et de prévision des RH pour anticiper la

fusion 31

II. Les étapes et les outils clés de la mise en place du référentiel 34

A. Le diagnostic des ressources humaines des trois entités.......................................................... 35

1. L’analyse quantitative des RH ............................................................................................... 35

2. Les perspectives d’évolution des RH des trois structures ..................................................... 45

B. Le référentiel-emplois : un outil d’identification des postes de chaque agent ........................ 49

1. La CCLB et le SMA .................................................................................................................. 49

2. La CCT .................................................................................................................................... 49

C. Le référentiel-activités : une source d’information sur le travail de chaque agent .................. 50

1. Les interviews des agents ...................................................................................................... 50

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2. L’analyse des entretiens ........................................................................................................ 51

D. Le référentiel-compétences : un outil de clarification des compétences de chaque agent ..... 54

1. La méthodologie .................................................................................................................... 54

2. L’analyse ................................................................................................................................ 55

E. Le référentiel emplois-activités-compétences : une synthèse du travail effectué au préalable

58

III. Les limites et les enseignements de l’expérience 58

A. L’état de lieux de la démarche .................................................................................................. 58

B. Les difficultés rencontrées ........................................................................................................ 59

1. Un manque de retours d’expériences ................................................................................... 59

2. Une démarche longue et fastidieuse .................................................................................... 60

3. Une démarche difficile à homogénéiser ............................................................................... 60

C. Les préconisations ..................................................................................................................... 61

1. Des objectifs à déterminer .................................................................................................... 61

2. Un outil évolutif ..................................................................................................................... 61

3. Des acteurs impliqués ........................................................................................................... 61

4. Une démarche généralisée aux autres outils GPEC .............................................................. 62

Page 8: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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AVANT PROPOS

Le thème traité dans ce présent mémoire est celui de la mise en place d’une démarche de Gestion

Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) dans un contexte de projet de fusion de deux

intercommunalités. Il vise plus précisément à s’interroger sur les intérêts que présente la mise en place

d’une telle démarche dans une collectivité territoriale et plus particulièrement lors d’une

réorganisation structurelle qu’implique une fusion.

La documentation en matière de mise en œuvre de démarche GPEC est abondante, mais elle est

quasiment inexistante pour le contexte des collectivités locales. J’ai partagé quelques retours

d’expériences avec d’autres collectivités inscrites dans ce processus et, de la théorie à la pratique, très

peu de collectivités « sautent le pas ». Ces dernières favorisent une gestion à court terme des

ressources humaines, en vue de prise de décisions immédiates. C’est pour cette raison, que le contenu

de ce mémoire sera une réflexion personnelle issue d’une expérience vécue durant cinq mois en

collectivité, sur la mise en œuvre d’un outil qui est le référentiel emplois-activités-compétences. C’est

à la Communauté des Communes du Luy de Béarn (CCLB) à Serres-Castet, en périphérie Nord de

Pau, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, que l’intérêt pour le thème ici traité, trouve ses

origines. Cette collectivité a pour projet de fusionner au 1er janvier 2014 avec la Communauté de

Communes de Thèze.

La mission principale de mon stage a été de concevoir un référentiel emplois-activités-compétences,

qui est un des outils d’une démarche GPEC, afin d’apporter à chacune des deux collectivités

précédemment citées, une représentation détaillée de leurs emplois et de leurs compétences

disponibles, pour préparer leur projet de regroupement.

Le fait d’avoir vécu la préparation de la fusion, d’avoir pu réaliser une analyse des ressources

humaines et d’avoir pu évaluer l’intérêt que cette démarche apporterait au management, tant en termes

d’outil de mesure que d’outil d’aide à la décision, m’a permis d’en retirer un enseignement riche que

je désirais mettre à profit dans ce mémoire.

Toutefois, ayant quitté la collectivité depuis, je ne saurai évaluer si les enjeux organisationnels mis en

exergue par mon travail, ont été résolus ou du moins, considérés par l’ensemble des forces en

présence.

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INTRODUCTION

__________________________________________________________________________________

« La survie des organisations dépend de leur capacité à créer des connaissances et à les utiliser, ce qui

ne peut être fait que grâce à l’individu. Parce que seuls les individus sont capables de prévoir l’avenir

et de le créer. Une organisation ne gère pas ses ressources humaines ; elle est ce que sont ses

ressources humaines »1. (Herriot et Pemberton, 1995).

Au niveau européen, le management public désigne le vaste mouvement de réforme qui, dans les

années 1980, a poussé la plupart des pays d’Europe occidentale et notamment ceux de l’Europe du

Nord à entreprendre des réformes destinées à moderniser leurs administrations publiques, réformes

que les anglophones ont appelé le « New Public Management » (NPM). L’idée générale du « New

Public Management » est de rapprocher les modes de gestion de l’administration de ceux des

entreprises privées en donnant moins d’importance à l’application des règles et des procédures

administratives voire bureaucratiques, en favorisant la recherche de la rentabilité et les rapports de

type contractuel ou commercial et en privilégiant la satisfaction des citoyens pris en leur qualité de

consommateur de services publics2.

Dans le cadre du NPM, plusieurs « innovations » sont plébiscitées dans une logique de «

modernisation ». Si l’idée de modernisation de l’administration n’est pas nouvelle, elle devient

aujourd’hui une priorité pour de nombreuses collectivités territoriales. Elle se traduit par une «

managérialisation des services publics » où s’efface progressivement la frontière entre le secteur privé

et le secteur public. Si la frontière entre secteur privé et secteur public s'efface progressivement, on

peut penser que des démarches largement développées dans l'un pourront s'appliquer à l'autre. La

notion de compétence est devenue depuis quelques années l'un des concepts clés de la gestion des

ressources humaines dans les entreprises privées. Ce qui pouvait apparaître au début des années 90

comme une « mode », s'est révélé être une tendance profonde qui remet en cause de nombreuses

pratiques.

Dans le cas des collectivités territoriales, elles sont traditionnellement gérées selon une logique

statutaire. Néanmoins la mise en place d’une démarche de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des

Compétences (GPEC), pour certaines d'entre elles, devient une priorité3. Dans un contexte général de

fortes évolutions démographiques, d’augmentation des dépenses et de plafonnement des recettes, de

1, HERRIOT et PEMBERTON, 1995, Competitive advantage through diversity, P.133, Londres, Sage

2 Cours de réforme et modernisation des organisations publiques, S.CUEILLE, Master 2 Management Public des

Collectivités Locales, IAE Pau

3 Cour des comptes, Rapport public annuel 2012 –février 2012, Chapitre 3 : La gestion prévisionnelle des

ressources humaines

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développement de l’intercommunalité et de poursuite de la décentralisation, cette démarche

anticipatrice est particulièrement nécessaire pour les collectivités territoriales. Elle leur permet de

rechercher la meilleure adéquation possible entre leurs besoins et leurs ressources et donc de desserrer

la contrainte budgétaire croissante.

Plus concrètement, il y a particulièrement cinq cas de figures, qui obligent une organisation à penser la

gestion des ressources humaines en termes de gestion des compétences : « la réduction du nombre de

niveaux hiérarchiques, en particulier en ce qui concerne l’encadrement ; la réduction des effectifs,

notamment des cadres moyens et des professionnels, ce qui oblige les organisations à avoir plus

souvent recours à des professionnels et à des consultants externes ; les fusions et les rachats

d’entreprises qui entraînent des restructurations importantes (…) » (Herriot, 1995)4.

Dans le cas de cette étude, c’est le projet de fusion de deux Etablissements Publics de Coopération

Intercommunale (EPCI) qui a renforcé la réflexion de passer d’une gestion des ressources humaines en

une gestion des compétences. Ces deux intercommunalités sont : la Communauté de Communes du

Luy de Béarn (CCLB), au sein de laquelle j’ai réalisé mon stage ces cinq derniers mois et la

Communauté de Communes de Thèze (CCT). Egalement, au sein de la nouvelle collectivité créée, le

Syndicat Mixte d’Assainissement (SMA) du Luy de Béarn, qui est situé dans les mêmes locaux que la

CCLB, sera intégré. Cela s’inscrit à la fois dans le cadre de la loi de Réforme des Collectivités

Territoriales (RCT) de 2010, mais aussi répond à une volonté politique de l’autorité territoriale en

place.

Rappelons toutefois qu’un EPCI est une structure administrative française régie par les dispositions de

la cinquième partie du Code général des collectivités territoriales, regroupant des communes ayant

choisi de développer plusieurs compétences en commun, comme les transports en commun,

l'aménagement du territoire ou la gestion de l'environnement. La loi relative au renforcement et à la

simplification de la coopération intercommunale, dite loi « Chevènement » (1999), va mettre en place

solennellement un nouveau cadre institutionnel pour l'intercommunalité ainsi que des modalités

permettant d'adapter les structures existantes à ce nouveau cadre5. Ainsi, les communautés de ville, les

districts et à terme les syndicats d'agglomération nouvelle (SAN) ont disparus au profit des trois

structures principales que sont la « communauté urbaine », la « communauté de communes » et la «

communauté d'agglomération ». En outre, la loi tend à favoriser les EPCI à fiscalité propre au

détriment des syndicats de communes, c'est-à-dire de l'ancienne intercommunalité de gestion.

4 HERRIOT, 1995, The changing context of assessment and its implications, International Journal of selection

and assesment, 3, 3N 197-204

5http://dictionnaire.sensagent.com/syndicat+intercommunal+%C3%A0+vocations+multiples/fr-fr/

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Ces structures, dotées d'une fiscalité propre, doivent être d'un seul tenant et sans enclave (afin de

constituer un périmètre cohérent). Elles ont des règles de fonctionnement communes en ce qui

concerne notamment : leur mode de création et de dissolution ; leurs modalités de transformation et un

autre type de structure intercommunale ; leur organe délibérant ; leurs compétences et les modalités

d'information et la transparence.

Le Syndicat Mixte d’Assainissement du Luy de Béarn (SMA) est un syndicat mixte, comme son nom

l’indique. Ils ont été créés par le décret-loi du 30 octobre 1935 dont l’article 1er disposait que « les

départements, communes, chambres de commerce et établissements publics peuvent se regrouper sous

forme de syndicats pour l’exploitation, par voie de concession, de services publics représentant un

intérêt pour chacune des personnes morales en cause ». Les syndicats mixtes sont régis par les

dispositions des articles L. 5721-1 à L. 5722-9 du code général des collectivités territoriales. Le

syndicat mixte ouvert est un établissement public (article L. 5721-1 du CGCT). Le syndicat mixte

s’apparente ainsi aux autres formes de regroupement communal, mais n’en partage pas forcément la

nature administrative et peut recouvrir la nature d’établissement public industriel et commercial si

plusieurs conditions sont cumulativement remplies (objet industriel ou commercial, origine des

ressources, modalités de fonctionnement se rapprochant de l’entreprise privée)6.

Avant de présenter la Communauté de Communes du Luy de Béarn, il est important de rappeler dans

quel contexte et dans quel cadre règlementaire s’inscrit ce projet de fusion.

Après plus de vingt ans de décentralisation, le législateur était plutôt en 2008 dans une démarche de

reconsidération des responsabilités locales. Plusieurs rapports critiques sur les compétences des

collectivités territoriales, dont le rapport de Jacques Attali en 2008 et ses 12 000 propositions et

notamment celle de supprimer le département, ou encore celui d’Edouard Balladur en 2009 « Il est

temps de décider », avaient mis en exergue : un enchevêtrement des compétences, un croisement des

subventions ou encore l’empilement des structures administratives, plus communément appelé

« l’effet mille-feuilles » de l’administration française.

La publication de la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 portant réforme des collectivités

territoriales (RCT) représente l’aboutissement du processus de réflexion lancé en 2008, avec la

constitution du Comité Balladur (Comité pour la réforme des collectivités locales), et qualifié de

chantier prioritaire par le président de la République. Les cinq éléments principaux de révision de la

loi sont :

6http://www.dgcl.interieur.gouv.fr

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- la métropole, le pôle métropolitain, la commune nouvelle et le regroupement de départements

et de régions,

- le volet intercommunal, avec notamment le schéma départemental de coopération

intercommunal (SDCI),

- la police spéciale, le transfert des pouvoirs de police spéciale aux présidents d’EPCI,

- la mutualisation des services, au niveau communal et des services entre départements et

régions,

- la clarification des compétences et cofinancements.

La Communauté de Communes du Luy de Béarn est particulièrement concernée, comme d’autres

communautés de communes françaises, par le schéma départemental de coopération intercommunale

(SDCI). C’est un document, établi dans chaque département, servant de cadre de référence à

l’évolution de la carte intercommunale. L’objectif du SDCI pour les EPCI à fiscalité propre, est

d’établir une couverture intégrale du territoire, de supprimer les enclaves et discontinuités, de

rationaliser les périmètres. Le schéma peut proposer la création, la modification de périmètre, la

transformation ou la fusion d’EPCI à fiscalité propre, ainsi que la suppression, la transformation et la

fusion de syndicats de communes ou de syndicats mixtes. Concrètement, ce sont les préfets qui ont la

charge d’élaborer le SDCI, au terme d’une large concertation avec les élus. Ce schéma aurait dû être

arrêté le 31 décembre 2011. Mais comme 32 autres départements français, les Pyrénées-Atlantiques

n’ont pas leur SDCI d’approuvé.7.

En effet, la première version du projet préfectoral présentée à la Commission Départementale de

Coopération Intercommunale (CDCI) en avril 2011 envisageait un rattachement de la CCLB avec la

Communauté d’Agglomération Pau Pyrénées (CDAPP). Par délibération du 22 août 2011, le conseil

communautaire du Luy de Béarn a noté que dans la partie prescriptive du SDCI devant être mise en

œuvre dès le 1er janvier 2012 et au plus tard le 1

er juin 2013, le périmètre actuel de la collectivité était

maintenu. La Communauté de Communes de Thèze en a fait de même, concernant le projet initial de

fusion avec les Communautés de communes du canton d’Arzacq et de Garlin.

S’engageant dans une démarche constructive, les deux bureaux communautaires, du Luy de Béarn et

de Thèze, ont travaillé ensemble sur un projet alternatif proposant la fusion des deux structures et ont

sollicité la bienveillance du Préfet, quant à cette proposition alternative.

A ce jour, la situation de la CCLB quant à la réforme, est la suivante. D’une part, les deux collectivités

se sont lancées dans un travail de préparation à la fusion escomptée au 1er janvier 2014. Dans le cadre

d’un groupement de commande, elles vont s’appuyer sur les services de prestataires : cabinet

7http://manage.dgcl.interieur.gouv.fr

Page 13: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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d’avocats et cabinet de finances locales, pour établir des analyses et diagnostics : juridiques,

financiers, organisationnels et patrimoniales des deux collectivités. D’autre part, elles ont sollicité le

Préfet pour qu’il soumette à la CDCI un projet d’arrêté de périmètre définissant la fusion des deux

intercommunalités : Luy de Béarn et Thèze. Elles escomptent un avis favorable de la CDCI en

septembre 2012.

Par ailleurs, la coopération entre les deux communautés de communes est déjà ancienne : les

premières initiatives remontent à la fin des années 60 avec la construction de la gendarmerie et de la

perception du canton. En parallèle, la mise en commun de moyens conséquents, tant d’un point de vue

financier qu’en matière de compétences doit être source d’innovation, et un volontarisme accru

concernant les domaines d’intervention habituels, notamment en matière économique.

Afin de mieux comprendre ce projet, voyons l’identité de la Communauté de Communes du Luy de

Béarn. Elle a été créée le 1er janvier 2001. En 1973, la collectivité était un Syndicat intercommunal à

vocation multiple (SIVOM), le SIVOM du Luy de Béarn. Puis en 1991, le SIVOM se transforme en

district à fiscalité propre, ce qui lui permet de percevoir directement le produit de la fiscalité locale.

Figure 1 : Carte de l’intercommunalité

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Composée de quatre communes (Serres-Castet, Sauvagnon, Montardon, Navailles-Angos), la

Communauté de Communes du Luy de Béarn regroupe environ 10 700 habitants sur un territoire

couvrant 5.325 hectares, située au Nord Est de l’agglomération de Pau.

Les quatre communes présentent toutes des similitudes dans l’organisation de l’espace avec des

centres-bourgs historiques rénovés formant les points culminants des villages, des lotissements

pavillonnaires, des zones d’activités accueillant près de 650 établissements et de larges espaces

préservés pour l’agriculture et les zones naturelles.

Serres-Castet est la commune la plus peuplée (3 763 habitants) où sont présents les 2/3 des

établissements économiques. Elle héberge le siège de la Communauté de communes, la Maison du

Luy. Sauvagnon compte 3123 habitants et Montardon 2126. Ces communes hébergent des

équipements intercommunaux et des zones d’activités économiques. Navailles-Angos, commune

d’environ 1200 habitants se situe au Nord de la Communauté de communes. Il s’agit de la commune la

plus rurale.

Le territoire intercommunal accueille 4,5% de la population du Pays du Grand Pau. Avec près de 1

300 habitants supplémentaires en sept ans, la CCLB bénéficie d’une croissance démographique

importante, proche de la plus forte du Pays du Grand Pau.

Le territoire du Luy de Béarn constitue le second pôle d’emploi après la Communauté

d’Agglomération Pau Pyrénées. Elle offre plus d’emplois qu’elle n’héberge d’actifs occupés. Depuis

40 ans, ce regroupement de 4 communes a dynamisé et modernisé son territoire en développant une

logique collective de projet, tout en préservant l'identité de ses villages.

Dès 1973, le développement économique et l’aménagement de l’espace constituaient déjà les

compétences dites obligatoires, exercées par la CCLB. Les compétences optionnelles qu’elles

exercent, sont :

- la protection et mise en valeur de l’environnement,

- la politique du logement et du cadre de vie,

- la construction, entretien et fonctionnement des équipements sportifs,

- la gestion des services culturels d’intérêt communautaire, l’école de musique intercommunale.

Les élus de la collectivité sont : le Président, M. Jean-Pierre Mimiague, Maire de Serres-Castet, un

bureau composé du Président et de sept Vice-Présidents et 42 élus communautaires qui siègent au

Conseil Communautaire de la collectivité.

Chaque vice-président est en charge d’une délégation et préside l’une des 8 commissions thématiques.

Ces commissions couvrent les compétences de la Communauté de communes et les services publics

exercés. Ce sont les suivantes:

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- économique et relations extérieures,

- urbanisme, patrimoine et nouvelles énergies,

- sport, loisirs, jeunes et tourisme,

- administration générale, finances et logement,

- petite enfance, scolaire et culture,

- service personnes âgées,

- environnement, relations avec les syndicats,

- espaces publics industriels, emploi et communication.

L’objectif de ce mémoire est donc de mener une analyse globale, à la fois sur les enjeux d’une mise en

œuvre d’une démarche GPEC et plus particulièrement sur l’élaboration d’un référentiel emplois-

activités-compétences, dans le cadre d’une fusion d’EPCI. Cet outil permettra d’identifier et

d’analyser les compétences qui existent au sein des trois entités qui vont fusionner. Il servira

également de base de travail au cabinet de consultants, qui accompagne les deux collectivités dans ce

projet, pour les analyses organisationnelles qu’ils mèneront.

L’analyse de la mise en œuvre de cet outil de GPEC va permettre de répondre à la problématique

suivante : pourquoi et comment mettre en œuvre une démarche GPEC dans le cadre d’une fusion

d’EPCI ?

Dans un premier temps, il sera donc question de comprendre ce qu’est la GPEC et d’identifier les

enjeux de sa mise en œuvre dans le cadre d’un projet de fusion d’EPCI. Nous verrons à cette occasion,

que la Communauté de Communes du Luy de Béarn a déjà amorcé cette démarche par la présence de

certains outils de GPEC.

En second lieu, il s’agira de présenter la conception du référentiel emplois-activités-compétences et

d’analyser les enjeux organisationnels pour le projet de fusion, qu’il met en évidence. Puis nous

verrons les éventuelles difficultés rencontrées lors de cette mission et les préconisations apportées.

Page 16: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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PARTIE 1: LA GPEC ET SES ENJEUX DANS UN CONTEXTE DE FUSION

D’EPCI

Avant toute justification de la mise en œuvre de cette démarche, il est nécessaire de comprendre ce

qu’est la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. Nous identifierons ensuite, ce qui a

déjà été initié au sein de la Communauté de Communes du Luy de Béarn.

I. La GPEC : définitions et concepts théoriques

A. L’évolution de la Gestion des Ressources Humaines (GRH)

Beaucoup de malentendus et de désillusions jalonnent l’histoire de la gestion « anticipée » ou

« prévisionnelle » des emplois et des compétences. Un bon nombre d’entre eux proviennent d’attentes

erronées sur ce qu’elle peut apporter. Trop souvent anticipation et prédiction ont été confondues.

L’anticipation avance des hypothèses d’évolution et réunit les conditions pour les transformer en

objectifs probables.

La naissance de ce concept s'inscrit dans une évolution de la fonction ressources humaines. Mal

connu, bien que sa conception ait près de 30 ans. Les évolutions concernant la définition des

compétences se sont accompagnées de modification de la démarche elle-même de GPEC. Dans les

années 70, elle consistait essentiellement en une gestion des effectifs à court terme. Différents

indicateurs étaient utilisés pour faire face à des modifications ponctuelles sans une véritable analyse

prospective ni qualitative.

Dans les années 80, le contexte socio-économique se modifie. La démarche de GPEC intègre une

analyse de poste et une évaluation des besoins futurs afin de coordonner les projets de formation, de

recrutement et de rémunération.

Des tendances nouvelles apparaissent dans le milieu des années 1980 et début des années 1990. La

Gestion Prévisionnelle des Ressources Humaines va connaître une évolution dans la mesure où elle va

devenir plus sensible à la question des compétences qu’à celle des emplois et des effectifs.

Aujourd’hui, la démarche compétence évolue avec un concept nouveau : le « knowledge

management » : la gestion des savoirs.

En France, trois étapes importantes ont fait évoluer le concept des compétences :

- le bilan de compétences créé en 1991,

- le lancement de la Validation des Acquis et de l’Expérience (VAE) en 2002,

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- la loi Borloo de 20058.

Si l'obligation de faire de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences est ancienne

(article L.2323-56 du code du travail ou encore article L.1233-4), la loi de cohésion sociale de 2005, a

cherché à faire de la GPEC un objet de dialogue social en créant cette obligation triennale de

négociation. En effet, les entreprises de plus de 300 salariés, et celles de dimension communautaire

ayant au moins un établissement ou une entreprise de 150 salariés en France, doivent engager tous les

trois ans une négociation portant sur les modalités d'information et de consultation du comité

d'entreprise sur la stratégie de l'entreprise et ses effets prévisibles sur l'emploi ainsi que sur les salaires.

La négociation porte également sur la mise en place d'un dispositif de gestion prévisionnelle des

emplois et des compétences (GPEC) ainsi que sur les mesures d'accompagnement susceptibles de lui

être associées, en particulier en matière de formation, de validation des acquis de l'expérience, de bilan

de compétences ainsi que d'accompagnement de la mobilité professionnelle et géographique des

salariés (articles L 320-2, L 320-3 et L 132-27 du Code du Travail).

B. Des précisions conceptuelles

Les termes de ce sigle GPEC méritent quelques précisions conceptuelles. Aussi nous tenterons de

proposer des plusieurs définitions afin de lever certaines ambiguïtés.

L’emploi est un ensemble de postes concrets qui présentent des proximités suffisantes pour être

étudiées et traitées de façon globale au regard de l’objectif poursuivi. Il désigne l’offre de travail

nécessaire à l’activité de l’entreprise. Chaque emploi ou situation professionnelle se caractérise par

une ou quelques finalités spécifiques qui en précisent les résultats ou un service attendu. Cette finalité

est décrite en fonction du contexte particulier où elle s’exerce.

Après avoir longtemps été confondue avec le concept de qualification, la « compétence » trouve

actuellement de nombreuses définitions qui la spécifient.

Selon Claude Levy-Leboyer (2000)9, « les compétences concernent la mise en œuvre intégrée

d’aptitudes de traits de personnalité et de connaissances acquises pour mener à bien une mission ».

Selon Maurice de Montmollin, la compétence est « un ensemble stabilisé de savoirs et de savoir-faire,

de conduites type, de procédures standards, de types de raisonnement, que l’on peut mettre en œuvre

sans apprentissage nouveau »10

.

8 LEVY LEBOYER C, 2009, La gestion des compétences, Editions EYROLLES, 2° édition

9 LEVY-LEBOYER C, 2000, La gestion des compétences. Paris : Organisation

10 MONTMOLLIN, M (de), 2001, Les compétences en ergonomie. Octares éditions

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La compétence peut être décrite de manière simplifiée comme étant « la mise en œuvre, en situation

professionnelle, de capacités qui permettent d'exercer convenablement une fonction ou une activité »

(Autissier et Delaye, 2008)11

. Une compétence est donc nécessairement situationnelle, c'est-à-dire

qu'elle dépend des conditions de réalisation de l'activité et des objectifs sous-entendus.

Enfin, dans une caractérisation plus classique, la compétence peut être considérée comme la somme de

savoirs, savoir-faire et de savoir-être, devant être détenus par une personne pour pouvoir occuper un

poste de travail donné. Les compétences sont la résultante de trois facteurs et ne peuvent

s’exercer que dans un contexte favorable (Le Boterf, 2000)12

:

Figure 2 : Schéma des compétences (Le Boterf, 2000)

Savoir agir (connaissances, savoir-faire, utilisation des

ressources, aspect collectif)

Vouloir agir (motivation, Pouvoir agir (organisation,

implication) conditions de travail)

Le savoir agir suppose de savoir combiner et mobiliser des ressources pertinentes. Le vouloir agir se

réfère à la motivation de l'individu et au contexte plus ou moins incitatif. Le pouvoir agir renvoie à

l'existence d'un contexte, d'une organisation de travail, de choix de management, de conditions

sociales qui rendent possibles et légitimes la prise de responsabilité et la prise de risques de l'individu.

Pour en finir avec ces définitions, nous conserverons celle de Dominique Thierry (1993) de la GPEC:

« La gestion prévisionnelle des emplois et compétences, c'est la conception, la mise en œuvre et le

suivi de politiques et de plans d'actions cohérents : visant à réduire de façon anticipée les écarts entre

les besoins et les ressources humaines de l'entreprise (en terme d'effectif et de compétences) en

fonction de son plan stratégique (ou au moins d'objectifs à moyen terme bien identifiés) ; en

impliquant le salarié dans le cadre d'un projet d'évolution professionnelle. La GPEC est donc une

11

AUTISSIER D. et DELAYE V,. 2008, Mesurer la performance du système d'information, Eyrolles

12LE BOTERF G., 2000, Construire les compétences individuelles et collectives, Paris, Editions d’organisation

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stratégie pour l'entreprise visant à s'adapter à son environnement, tout en impliquant ses salariés dans

ces changements ».

C. La GPEC, clé de voûte de la Gestion des Ressources Humaines

La GPEC consiste à réduire de façon anticipée, les écarts entre les besoins et les ressources humaines

de l’organisation (en termes d’effectifs et de compétences) en fonction de ses objectifs à moyen terme.

Elle constitue un des aspects essentiels de la Gestion des Ressources Humaines (GRH). Elle traduit la

disponibilité de la ressource voulue au moment et au poste de travail qui lui convient, c’est un

véritable outil stratégique pour les managers. La gestion par les compétences mobilise les managers

opérationnels, qui ont la responsabilité de gérer un groupe de salariés en fonction d'une mission, en les

évaluant et en assurant leur suivi. D’où la nécessité d’anticiper les compétences et les emplois d’une

organisation et de définir quelle sera leur évolution.

Figure 3 : La GPEC dans la GRH

La GPEC ne vient donc pas « en plus » des actions de GRH traditionnelles. Elle permet de mettre en

cohérence les différentes actions RH et de les orienter sur les enjeux d’une structure en particulier. La

démarche GPEC s’articule donc avec de nombreux aspects de la GRH : management, relations

sociales, mobilité, plan de formation, gestion des départs en retraite, évaluation, statut et rémunération.

L’ensemble de ces domaines nécessite une évaluation permanente afin de s’assurer de la cohérence

des choix avec la réalité de l’organisation.

La démarche GPEC comprend différentes dimensions, mais c’est avant tout une démarche normative.

Elle se décline généralement en trois étapes principales. La première étape est l’identification des

besoins en ressources humaines actuels et futurs. La deuxième consiste à mesurer les écarts entre les

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besoins RH actuels et futurs. La dernière étape est la mise en œuvre d’actions appropriées afin de

combler les écarts constatés.

Mais avant toute mise en œuvre de celle-ci, il y a plusieurs questions auxquelles il faut répondre :

pourquoi aller vers une démarche GPEC dans le cadre d’une fusion d’EPCI et quels en sont les

enjeux ?

II. Les enjeux liés à la démarche GPEC

A. Les enjeux pour les acteurs de la fonction publique

territoriale

Les enjeux que représente la GPEC pour la fonction publique territoriale concernent à la fois les

collectivités territoriales, les agents et le reste des acteurs des collectivités.

1. Les enjeux pour les collectivités territoriales

a) Les transferts de compétences et de personnel

A la suite de la loi du 13 août 2004 qui a défini l’acte II de la décentralisation, 133 000 personnels,

travaillant dans les services de l’Etat, ont été transférés aux collectivités territoriales de 2006-2009. De

1998 à 2009, les effectifs des régions ont augmenté de 21,2 % par an, ceux des départements de 5,4 %.

A titre d’exemple, entre 2005 et 2008, les effectifs budgétaires pourvus du département du Nord sont

passés de 5 270 à 7 897. Sur les 2 832 créations de postes, seules l’ont été hors transferts de l’Etat13

.

Les transferts de personnels n’ont pu être suffisamment préparés à l’avance. Les charges de gestion

administrative ont été plus lourdes que prévu. Les données relatives aux effectifs, aux fonctions et aux

historiques de carrières produites par l’Etat n’étaient pas fiables. Des collectivités ont découvert des «

agents fantômes », sans poste ni affectation. Alors qu’elle aurait été particulièrement nécessaire,

aucune gestion prévisionnelle n’a pu alors être mise en œuvre.

b) Des évolutions règlementaires contraignantes

Les transferts de compétences des communes vers les intercommunalités viennent également perturber

les prévisions en matière de ressources humaines, sans apporter d’économies, faute d’approche

prévisionnelle des réorganisations induites. Entre 1998 et 2009, si les intercommunalités ont vu leurs

effectifs progresser de 9,7 % par an en moyenne, les effectifs communaux ont cependant continué de

progresser de 1,4 % par an.

13

Rapport 2010-2011 sur l’état de la fonction publique, direction générale de l’administration et de la fonction

publique

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De nombreux changements sont intervenus en matière fiscale et en matière institutionnelle. La

formation, la mobilité, l’avancement, la politique indemnitaire et la promotion de l’emploi des

handicapés ont fait l’objet de plusieurs lois votées entre 2005 et 2010. La prise en compte des

nouvelles obligations légales et réglementaires aurait pu être facilitée par une gestion prévisionnelle.

L’article L. 5212-2 du code du travail oblige les collectivités territoriales comptant au moins 20

équivalents temps plein (ETP) à employer un minimum de 6 % de personnes handicapées dans leur

effectif global, sous peine de sanctions financières. Pourtant, si les collectivités se rapprochent de ce

seuil, c’est davantage de façon aléatoire que par une approche prévisionnelle de moyen terme. La

politique de recrutement intègre, en effet, rarement cet objectif et aucun suivi particulier de cette

population n’est effectué.

c) Le vieillissement et le manque de qualifications

Des évolutions démographiques importantes affectent les ressources humaines des collectivités

territoriales. Le vieillissement des personnels territoriaux, en particulier depuis 2006, induit de

nombreux départs à la retraite. L’âge moyen des agents territoriaux atteignait 44,7 ans à la fin de 2009,

près de 30% d’entre eux étant âgés de plus de 50 ans. Au total, un tiers des agents aura atteint l’âge

moyen de départ à la retraite de son cadre d’emploi en 2016 et près de la moitié en 202014

. En outre,

un tiers des agents de catégorie A aura atteint l’âge moyen de départ à la retraite en 2014, la moitié en

2018 et près de 57 % en 2020, soit 10 points de plus que la moyenne nationale.

Figure 4 : Evaluation des départs en retraite dans la fonction publique territoriale

14

Source : Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL)

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Compte tenu des incertitudes résultant des réformes successives des modalités de départ à la retraite,

les personnels hésitent sur l’âge de leur départ. Cette situation, si elle atténue le phénomène des

départs massifs, contribue au vieillissement moyen des agents.

Les difficultés de recrutement, d’organisation et de transmission des savoir-faire liées à ces

mouvements de grande ampleur appellent la mise en œuvre d’une anticipation aussi précise que

possible des départs.

Or nombre de collectivités effectuent un suivi statique des pyramides des âges sans aucune

préoccupation prévisionnelle. De même, le repositionnement professionnel d’agents parvenus à un âge

plus avancé, qui les rend moins aptes à exercer certains métiers, implique qu’ils puissent changer de

fonction ou de métier en fin de carrière. Cela suppose une anticipation technique et financière. Pour

autant, beaucoup de collectivités se bornent à subir les actions de reclassement, de ce fait trop tardives

et contraintes.

Souvent, les collectivités de petite ou de moyenne taille déclarent ne pratiquer une gestion

prévisionnelle que pour la planification des départs en retraite15

.

Certaines collectivités pratiquent ainsi le « tuilage », en associant pendant une période donnée un

senior avec l’agent qui le remplacera en les maintenant tous les deux sur l’emploi pendant un certain

temps.

Considérant ces derniers éléments dans la dynamique actuelle de la fonction publique territoriale, la

GPEC permet, de mieux intégrer les enjeux liés au fonctionnement de la fonction publique, et donc

des collectivités territoriales : elle présente un véritable intérêt stratégique. Le défi démographique est

lancé !

d) Un « clientélisme » citoyen

Maintenir et fidéliser les agents riches de leurs compétences et expériences pour le bon

fonctionnement de la fonction publique semble gage à la fois de pérennité et de changement. La notion

de service public est au centre des objectifs de changement. Il s’agit de répondre aux attentes des

citoyens dans le souci du respect des procédures mais avec une certaine souplesse qui permette une

adaptation aux besoins individuels. Gérer efficacement les tâches administratives passe par la

responsabilisation des agents et l’étude de « l’efficacité » des procédures (complexité, lenteur) pour

apporter le meilleur service au moindre coût.

Les usagers et citoyens manifestent une exigence accrue en termes d’écoute, de proximité et de qualité

de service public. De plus en plus informés, ils aspirent à une transparence de l’information dans leur

vie quotidienne, même pour les services publics auxquels ils ont accès. Les collectivités locales

15

Rapport 2010-2011 sur l’état de la fonction publique, direction générale de l’administration et de la fonction

publique

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s’inscrivent donc dans cette finalité et tendent à fournir des services publics de qualité, grâce à des

compétences bien identifiées et maîtrisées.

Dans cette perspective, les ressources humaines sont le moteur d’une stratégie offensive qui suppose

de faire des choix et une préparation pour se donner les moyens de réagir en conservant une souplesse

d’action pour une adaptation au plus près de la réalité.

e) Des charges de personnel à maîtriser

La crise économique et financière que nous traversons depuis 4 ans est venue intensifier la crispation

budgétaire et la raréfaction des moyens budgétaires dans lesquelles les collectivités locales se

trouvaient déjà. Ces dernières doivent prioriser leurs projets et rationaliser leurs dépenses dans un

souci de performance.

Concernant les charges de personnel, en 1998, pour 1,3 million d’emplois, les collectivités territoriales

dépensaient 27,8 Md€16

. En 2010, leurs dépenses de personnel s’élevaient à 51,7 Md€, soit un tiers des

dépenses totales de fonctionnement, à comparer aux 68,6 Md€ de dépenses d’investissement.

Un effort pour contenir la masse salariale se généralise parmi les collectivités. Si quelques-unes ont pu

connaître des diminutions d’effectifs, certaines reprennent le principe de non-remplacement d’un

fonctionnaire sur deux partant à la retraite posé pour les services de l’Etat.

Des facteurs de hausse sont bien repérés : le glissement vieillesse technicité(GVT), l’élévation de la

qualification, le recrutement d’une plus grande proportion de cadres, l’impact des mesures nationales,

les vagues d’intégration de contractuels ou d’anciens contrats aidés, la mise en place d’un nouveau

régime indemnitaire, le surdimensionnement de l’effectif de certaines collectivités d’outre-mer.

Cependant, les coûts respectifs n’en sont que rarement déterminés.

Si la prise de conscience de l’importance de ces éléments se développe, les questionnements

d’opportunité s’effectuent de manière sporadique. Or seule une gestion prévisionnelle des ressources

humaines permet d’intégrer des redéploiements et de contenir les dépenses de personnel tout en

préservant le niveau de services offert.

2. Les enjeux pour les agents

« Les nouvelles générations qui arrivent sur le marché du travail n’envisagent pas leur avenir

professionnel de la même façon que les anciennes qui les précèdent. Les plus qualifiés des jeunes qui

les composent ont des motivations de mobilité professionnelle liées à des projets personnels. Ceux

d’entre eux qui disposent d’un très bon niveau de formation seront probablement moins attachés à

tenir un emploi fixe qu’à développer par accumulation d’expériences une « expertise » qu’ils

16

Source : direction générale des collectivités locales (DGCL)

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chercheront à cultiver et à faire reconnaître. Les entreprises qui ne leur offriront pas cette possibilité

verront partir les meilleurs d’entre eux »17

.

La GPEC intègre également la stratégie des agents de la collectivité territoriale. De nombreuses études

sociologiques attestent de l’évolution des attentes des agents (et des salariés en général) quant à leur

travail. La mise en place de la GPEC permet une meilleure adéquation avec les aspirations des agents

et rend ainsi le secteur public plus attrayant.

Ce mode de GRH favorise la gestion par les individus de leur évolution professionnelle.

L’identification de leurs compétences éclaire les demandes de formation selon les besoins collectifs

mais aussi en fonction d’un projet personnel. Ce travail permet le maintien et le développement des

compétences de chacun et donc de conforter leur employabilité, en adéquation avec les attentes des

usagers.

Une approche individualisée de la carrière des agents favorise la valorisation personnelle,

l’implication et la responsabilisation de chacun dans les administrations.

Ainsi, la démarche G.P.E.C. accompagne le changement. La fonction Ressources Humaines devient

un acteur et un médiateur de ce changement, mettant en cohérence les attentes des organisations (des

collectivités territoriales) et celles des agents.

3. Une redéfinition des rôles de chacun pour une

collaboration optimale

Nous voyons combien cette stratégie de GRH implique chacun des acteurs de la vie de la

collectivité territoriale. Cela engendre :

- de nouveaux rapports entre la collectivité et les agents,

- une nouvelle responsabilisation des agents,

- un sentiment d’appartenance pour l’agent et la compréhension de son rôle dans la collectivité.

Ainsi, tous les acteurs18

sont encouragés à s’impliquer dans cette démarche puisque de nombreux

enjeux sont en cause.

Pour les élus, leurs projets comportent des directives plus ou moins explicites qui requièrent les

compétences de services spécifiques. La communication à leur égard est essentielle afin d’affecter des

17

LE BOTERFG., 2001, Ingénierie et évaluation des compétences, Paris : Editions d’Organisation

18 TREPO G. et FERRARY M., mars 1998, La gestion des compétences : un outil stratégique, Revue Sciences

Humaines, n°1, pp. 34-37

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moyens cohérents avec les perspectives de travail, tout en cherchant une forme de continuité par

rapport aux ressources déjà en œuvre.

Pour la Direction, les enjeux de la GPEC sont de mesurer l’importance du facteur compétence dans la

performance ; de repérer et communiquer sur les atouts stratégiques ; de désigner un porteur du projet

« développement des compétences » ; et de fixer les orientations de l’organisation.

Pour le management de proximité, il s’agit de faire évoluer concrètement l’organisation du travail ;

d’identifier et d’évaluer les compétences d’exploitation, de gérer les systèmes de développement des

compétences ; de favoriser la communication et la coopération afin d’optimiser la compétence

collective, de participer au recrutement, à l’évaluation et au développement de la formation, à la

réflexion au sujet des mutations.

Tous les agents doivent avoir à cœur de gérer leur évolution professionnelle, de maintenir et

développer leurs compétences pour ainsi conforter leur employabilité.

Plus spécifiquement, le personnel du service RH a lui aussi sa part de travail. Le changement régulier

des politiques pour ne pas prendre trop de risques passe par la professionnalisation et la mise en œuvre

d’une stratégie dans un environnement saturé de règles et d’usages, explicites ou implicites : statut,

gestion des corps, attitudes syndicales, le fait que « ça vient du privé ».

Pour répondre à ces enjeux, les DRH doivent pouvoir garantir aux services de disposer de

compétences nécessaires, mais elles doivent aussi pouvoir s’assurer que les compétences s’exercent

dans un environnement adéquat. Les services RH des collectivités qui ont plutôt une vocation de

gestion administrative des RH est donc plutôt à gestion court terme, tendent avec l’intégration d’une

démarche GPEC à être dans une démarche à moyen long terme.

Les compétences sont un capital immatériel pour les organisations. Pourtant, il apparaît comme vital

au développement de la compétitivité de celles-ci. Il convient donc d’en apprécier les compétences

actuelles et d’en évaluer les besoins futurs.

La gestion individuelle et collective des compétences apporte une analyse supplémentaire et nécessaire

au bilan traditionnel que l’on fait habituellement des ressources humaines.

Pour maintenir un équilibre constant, qualitatif et quantitatif, entre les emplois et les compétences, il

est nécessaire de mettre en œuvre une démarche GPEC. L’anticipation des emplois permet d’évaluer

les conséquences de choix à long terme et aussi de réagir rapidement en cas de changement soudain au

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sein de l’organisation. Elle permet de réduire les écarts entre les besoins de l’organisation et ses

ressources humaines.

Dans un contexte de recherche constante de qualité, la seule réalisation de la tâche ne suffit plus à

produire la performance.L’introduction de la compétence comme objet d’évaluation conduit le

manager à s’interroger sur le résultat obtenu et sur la manière dont il est obtenu.

Cette partie nous a permis d’identifier les enjeux pour les collectivités territoriales. Mais plus

concrètement, qu’en est-il pour la Communauté de Communes du Luy de Béarn?

B. La CCLB et l’enjeu d’une fusion à venir

L’enjeu principal de la mise en œuvre de la démarche GPEC pour la Communauté de Communes du

Luy de Béarn, est d’anticiper la fusion à moyen terme avec la Communauté de Communes de Thèze et

l’intégration des agents de cette structure.

La future réorganisation des certains services qu’implique l’intégration de nouveaux agents et de

nouvelles activités, accentue le fait d’appréhender non plus la gestion des ressources humaines en tant

que gestion de personnes, mais plutôt comme une gestion de compétences. Les études comparatives,

préalables aux choix entre coûts d’informatisation et d’investissement et coûts de personnel ou entre

différents modes de gestion, comme l’option entre régie et délégation, devraient comporter une

approche prévisionnelle des ressources humaines.

Avant de prendre ces décisions ou celles en matière de réorganisation de services, de territorialisation

d’activités ou encore de remise en cause d’activités, il est nécessaire d’étudier les compétences

disponibles au sein des deux EPCI.

La démarche de GPEC est adaptée à la conduite d’un changement d’organisation, telle que la fusion

de la Communauté de Communes du Luy de Béarn avec celle de Thèze ; et répond ainsi à différents

objectifs.

1. L’adéquation des besoins-compétences RH de la

collectivité

L’aspect prévisionnel est inhérent à la GPEC. Nous sommes dans l’anticipation des besoins et des

ressources humaines de la structure analysée.

Le contexte de fusion des deux EPCI vient renforcer cette anticipation. Les deux collectivités vont

devoir évaluer les ressources humaines disponibles et définir celles dont elles auront besoin, en

fonction du projet politique déterminé et des politiques publiques qui en émanent.

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La fusion est établie dans un objectif général de rationalisation des moyens et à terme,

d’uniformisation des services proposés sur le territoire. L’optimisation des ressources humaines

s’inscrit dans cet objectif et l’adéquation des compétences aux besoins RH de la future collectivité

n’en est qu’une conséquence.

2. Des compétences adaptées à la nouvelle organisation

Ayant des compétences obligatoires similaires, le développement économique et l’aménagement de

l’espace, la mutualisation et la réorganisation des ressources humaines sont nécessaires. Avec la

nouvelle structure, le projet de territoire va être redéfini et avec lui le champ d’intervention de la

nouvelle collectivité créée. Les compétences s’adapteront à ce projet. On n’est plus dans une gestion à

court terme des ressources humaines mais bien dans une gestion et une anticipation à moyen terme.

3. Une définition homogène des emplois

En faisant un état des lieux des emplois qui existent au sein des deux collectivités, on tend à

uniformiser la définition de ces derniers. On est déjà dans une logique de mise en commun et

d’uniformisation du fonctionnement de la nouvelle collectivité. L’adoption d’un langage similaire et

commun de la définition des emplois, des activités et des compétences est permise grâce à la mise en

œuvre d’un référentiel emplois-activités-compétences. Cet outil permettra de qualifier ce qu’est tel ou

tel type de poste au sein de la nouvelle collectivité créée, avec les activités et les compétences en lien

avec celui-ci. Cette homogénéisation de définition de l’emploi s’inscrit déjà dans un processus de

réorganisation de services.

Néanmoins, la mise en œuvre d’outils GPEC n’est pas quelque chose de nouveau pour la Communauté

de Communes du Luy de Béarn. C’est une démarche qui a déjà été initiée.

III. Une démarché en partie initiée à la CCLB

A. Le plan et le règlement de formation

L’article 1 du décret n°2007-1845 du 26 décembre 2007 précise que la formation professionnelle tout

au long de la vie des agents territoriaux a pour objet de leur permettre d’exercer avec la meilleure

efficacité les fonctions qui leur sont confiées en vue de la satisfaction des besoins des usagers et du

plein accomplissement des missions du service19

.

19

www.legifrance.gouv.fr

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Elle doit favoriser le développement des compétences, faciliter l’accès aux différents niveaux de

qualification professionnelle existants, permettre l’adaptation au changement des techniques et à

l’évolution de l’emploi territorial, contribuer à leur intégration et à leur promotion sociale.

Elle doit également favoriser leur mobilité ainsi que la réalisation de leurs aspirations personnelles et

créer les conditions d’une égalité effective, en particulier entre les hommes et les femmes, pour l’accès

aux différents grades et emplois.

La CCLB s’inscrit dans cette démarche et a souhaité la renforcer en mettant en place le plan et le

règlement de formation en 2011. Pour ce faire, elle a fait appel à mes services, en qualité de chargée

de mission pendant 3 mois.

Depuis sa création, cette collectivité a vu son nombre d’agents augmenté. Elle s’est structurée et

continue à le faire. En mettant en place ce dispositif, elle souhaitait en premier lieu se mettre en

conformité avec l’article 7 de la loi relative à la fonction publique territoriale du 19 février 2007,

modifiant l’art. 7 de la loi du 12 juillet 1984:"Les régions, départements, communes et établissements

publics visés à l'article 2 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 précitée établissent un plan de

formation annuel ou pluriannuel, qui détermine le programme d'actions de formation prévues en

application des 1°, 2° et 3° de l'article 1er".

Egalement, les autres objectifs qu’elle visait avec ce dispositif, étaient de :

- d’optimiser la gestion de ses ressources humaines,

- de cadrer de la politique de formation de la collectivité,

- de corréler les besoins individuels en formation et les orientations stratégiques définies,

- d’optimiser les dépenses en formation,

- d’améliorer les compétences,

- de renforcer et structurer les services.

Le plan de formation est un document avec une périodicité variable. Il peut être établi sur un, trois ou

cinq ans. Il recense les demandes individuelles en formation validées par l’autorité territoriale et la

direction et qui sont en cohérence avec les grandes orientations en formation préalablement définies.

Dans ce cas, le plan a été conçu de 2011 à 2013.

Son élaboration résulte d’une démarche concertée car chaque acteur de la collectivité a contribué à la

conception de ce plan ; que ce soit : les élus membres du bureau, la direction et les chefs de service ainsi que

l’ensemble des agents. Cette participation collective a favorisé un rendu cohérent et représentatif des volontés

individuelles. On y retrouve selon l’'article 1er du décret n°2007-1845 du 26 décembre 2007:

"La formation professionnelle tout au long de la vie au sein de la fonction publique territoriale comprend :

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1° La formation d'intégration et de professionnalisation, définie par les statuts particuliers, qui

comprend :

a) Des actions favorisant l'intégration dans la fonction publique territoriale, dispensées aux agents

de toutes catégories ;

b) Des actions de professionnalisation, dispensées tout au long de la carrière et à l'occasion de

l'affectation dans un poste de responsabilité ;

2° La formation de perfectionnement, dispensée en cours de carrière à la demande de l'employeur ou de

l'agent ;

3° La formation de préparation aux concours et examens professionnels de la fonction publique".

Dans le cas de la CCLB, on y retrouve également les formations dites personnel (Cf. Annexe 1 : Plan

de formation de la Communauté de Communes du Luy de Béarn) :

- la formation personnelle suivie à l’initiative de l’agent (Validation des Acquis et de

l’Expérience (VAE), bilan de compétences (BC), …etc.),

- les actions de lutte contre l'illettrisme et d'apprentissage de la langue française,

- les actions liées à la formation syndicale,

- les journées pédagogiques.

A ce plan, vient s’adosser un règlement de formation qui vient cadrer et spécifier les droits et les

devoirs de chacun en matière de formation (Cf. Annexe 2 : Règlement de formation de la

Communauté de Communes du Luy de Béarn). Il fixe les modalités de mise en œuvre de la formation

des agents de la collectivité, dans les conditions prévues par le statut particulier de la fonction

publique territoriale et également, celles fixées par la collectivité elle-même.

Le plan de formation est un document évolutif, la CCLB a donc profité de mon retour, d’une part, afin

de remettre à jour celui-ci pour 2012 et ce pour chaque service, et d’en déterminer la prévision

budgétaire. D’autre part, dans un souci de transparence et de restitution du travail mené, la direction a

souhaité que je présente ces outils à chaque service au cours de réunion de présentation au cours

desquelles, les élus étaient présents.

B. L’entretien d’évaluation

Pour l’évaluation des agents, la Communauté de Communes du Luy de Béarn utilise l’entretien

professionnel d’évaluation depuis fin 2010.

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En effet, l’'expérimentation de l'entretien professionnel est prévue à l'article 76-1 de la loi n° 84-53 du

26/01/1984. Cet article prévoit, à titre expérimental, la mise en place de l’entretien professionnel dans

la fonction publique territoriale pour les années 2010, 2011 et 2012. Les collectivités peuvent

remplacer la notation par un entretien professionnel pour apprécier la valeur professionnelle des

agents. L’entretien d’évaluation professionnel se distingue de la notation, notamment en ce qu’il est

conduit par le supérieur hiérarchique direct et qu’il supprime la note chiffrée.

C’est un véritable outil d’appréciation et d’évaluation des compétences individuelles. Ce rendez-vous

permet de faire le point sur ce que l’agent a fait sur l’année écoulée, les objectifs pour l’année à venir

et également d’exprimer les besoins individuels en formation. Ces derniers sont soit le fruit d’une

volonté de l’agent, soit celui de recommandations du supérieur hiérarchique pour acquérir ou renforcer

des compétences existantes.

Ces outils révèlent donc que la Communauté de Communes du Luy de Béarn est déjà lancée dans

l’utilisation d’outils de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences, par la réflexion

qu’elle a déjà entamé de gérer les ressources humaines en gestion des compétences. La fusion avec la

Communauté de Communes de Thèze vient renforcer cette volonté et d’autant plus, avec la mise en

place d’un référentiel des emplois-activités-compétences en vue d’identifier et d’analyser les

ressources humaines disponibles de chaque structure appelée à fusionner en 2014.

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PARTIE 2 : LE REFERENTIEL EMPLOIS-ACTIVITES-COMPETENCES : UN

OUTIL DE GPEC ADAPTE A UN CONTEXTE DE FUSION

Les outils Ressources Humaines de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences sont

nombreux. Dans cette étude, le référentiel emplois-activités-compétences a été privilégié afin

d’identifier les emplois, les activités et les compétences présentes dans chacune des structures qui

composera la nouvelle collectivité créée. En premier lieu, nous définirons cet outil, puis nous verrons

les étapes de son élaboration et enfin, les éventuelles difficultés rencontrées et les préconisations

apportées.

I. Le référentiel : outil stratégique de clarification et de

prévision des RH pour anticiper la fusion

Sans viser à l’exhaustivité, le tableau suivant présente les principaux outils utilisés à chacune des trois

phases d’une démarche GPEC:

Tableau 1 : Etapes et outils de la GPEC

ETAPES DE LA DEMARCHE PRINCIPAUX OUTILS RH

Identification des besoins en ressources humaines

actuels et futurs

Le référentiel des compétences

La pyramide des âges

Le tableau des flux de personnel

Les études de poste

Le bilan social

Les outils d’analyse organisationnelle

Mesure des écarts entre les besoins en ressources

humaines actuels et futurs

Les outils de planification

Mise en œuvre d’actions appropriées afin de

combler les écarts constatés

Les indicateurs sociaux

L’entretien professionnel d’évaluation

Le plan de formation

Le plan de recrutement

Le plan de communication

Le référentiel emplois-activités-compétences est donc un des outils RH de la première étape d’une

démarche GPEC qui est, l’identification des besoins en ressources humaines actuels et futurs. On peut

le retrouver nommer référentiel ou cartographie. Nous ferons ici le choix de le nommer, référentiel.

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Les outils en matière de GPEC sont nombreux et varient d’une organisation à l’autre. Ceci traduit bien

la nécessité d’adapter l’approche et les instruments au contexte de chaque entité et à sa problématique.

Dans cette étude, la problématique est d’identifier les emplois, les activités et les compétences de

chaque agent qui travaillera dans la nouvelle entité, c’est-à-dire ceux de :

- La Communauté de Communes du Luy de Béarn(CCLB),

- La Communauté de Communes de Thèze (CCT),

- Le Syndicat Mixte d’Assainissement (SMA).

L’objectif est donc d’anticiper l’intégration des six agents de la Communauté de Communes de Thèze

et de quatre agents du SMA, au sein de la Communauté de Communes du Luy de Béarn.

Selon Christophe Parmentier (2008), le référentiel emplois-activités-compétences est « une

représentation prospective, orientée et dynamique d’une nomenclature de métiers au sein de laquelle

chacun d’entre eux est défini. La description prospective des métiers peut notamment fournir des

données utiles à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences »20

.

Bien que descriptif, le référentiel des emplois-activités-compétences constitue l’outil pivot de la

gestion des compétences et organise la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences dans la

structure (Lecoeur, 2008)21

. Il permet notamment de :

- détecter les métiers sensibles ou stratégiques,

- déterminer les espaces de mobilité au sein de l’entité étudiée,

- hiérarchiser les emplois dans un métier ou dans une famille professionnelle,

- gérer les effectifs,

- concevoir et organiser des dispositifs pertinents de formation initiale ou continue,

- servir d’outils d’aide à la décision pour le management des organisations.

Pour la Communauté de Communes du Luy de Béarn, ce référentiel est avant tout un outil d’aide à la

décision à la fois pour le futur schéma d’organisation de la fusion et aussi, pour les décisions

managériales. Il fournit un certain nombre de données objectivées qui peuvent être utilisées pour :

- le recrutement : aide à la définition des profils de postes,

20

PARMENTIER C, 2008, « Une cartographie métiers : pour gérer des mobilités de salariés », CAIRN,

Management Prospective Ed. | Management & Avenir 2008/1 - n° 15 pages 120 à 139

21 LECOEUR E., 2008, Gestion des compétences, le guide pratique, Editions De Boeck

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- la mobilité : aide à la définition d’une orientation professionnelle,

- la formation : aide à la définition des plans collectifs ou de parcours individualisés,

- l’évaluation : analyse par mesure d’écart entre compétences requises et détenues,

- la communication : sur les emplois et leurs contenus.

Le référentiel regroupe les emplois en familles professionnelles et sous-familles professionnelles. Le

regroupement des postes similaires permet des traitements proches en termes de classification que l’on

nomme emploi-type, de leurs activités afférentes et des compétences de celles-ci. Il a pour but de

proposer des fiches descriptives et des représentations complémentaires des relations existant entre

divers éléments décrits, de constituer une base référentielle exhaustive, actualisée et partagée des

compétences. Une même compétence peut être requise pour plusieurs activités.

Figure 5 : De l’emploi à la famille professionnelle

Un amalgame est permis entre les termes : métier, emploi et poste. Il est important de clarifier la

différence entre chaque mot et d’en donner une définition avant de continuer à exposer la démarche

suivie.

«Le poste représente l’unité élémentaire de la division du travail et correspond à une situation

individuelle de travail limitée dans le temps et dans l’espace. Il s’agit de l’ensemble ordonné des

tâches, des activités et des missions effectuées par un individu en particulier au sein d’une structure

donnée. » (Lecoeur, 2008)22

. Il y a autant de postes que d’agents dans une collectivité.

22

LECOEUR E., 2008, Gestion des compétences, le guide pratique, Editions De Boeck

Famille

professionnelle/Métier

Emploi-

type/Emploi

Poste

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«Le métier désigne un ensemble évolutif de situations professionnelles auquel est associé un corpus de

valeurs et de ressources nécessaires pour pouvoir le gérer » (Le Boterf, 2007)23

.

«L’emploi désigne un ensemble de situations de travail présentant des contenus d’activités identiques

ou similaires. L’emploi regroupe un ensemble de postes de travail très proches les uns des autres, du

fait de mission et d’activités communes, mettant en œuvre des compétences proches ou similaires »

(Lecoeur, 2008). Un emploi regroupe plusieurs agents.

L’emploi-type est le deuxième niveau de regroupement de l’organisation du travail. Il s’agit du

regroupement arbitraire des situations de travail, présentant des activités similaires et dont les

caractéristiques sont suffisamment communes pour pouvoir être occupées par un même individu.

La famille professionnelle est le dernier niveau de regroupement de l’organisation du travail. Il s’agit

d’un ensemble de domaines d’activité communs selon deux critères : technicité dominante et culture

socio-professionnelle.

II. Les étapes et les outils clés de la mise en place du

référentiel Les méthodologies proposées sont nombreuses et diverses pour concevoir un référentiel emplois-

activités-compétences. Il a été privilégié de procéder ici, en quatre étapes (Cf. Annexe 3 :

Rétroplanning de la méthodologie).

L’étape initiale est celle de l’analyse quantitative des ressources humaines de chaque structure et de

leurs perspectives d’évolution.

Puis, les postes de chaque service intégré dans la future collectivité, ont été identifiés et chaque agent a

été interrogé sur son métier.

La troisième étape a consisté à établir les référentiels-activités, afin d’analyser les activités des postes

identifiées et de procéder à des regroupements par emploi-type.

Enfin, la dernière étape est celle des référentiels-compétences, qui a permis de déterminer les

compétences que requiert l’exercice des activités identifiées au précédemment.

23

LE BOTERF G., 2007, Repenser la compétence, Editions Eyrolles

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A. Le diagnostic des ressources humaines des trois entités

1. L’analyse quantitative des RH

a) La Communauté de Communes du Luy de Béarn

(CCLB)

Cette analyse est plus conséquente pour la CCLB, de par le fait que j’ai réalisé mon stage au sein de

cette entité.

L’objectif de cette étape est un diagnostic sur le fonctionnement de chaque collectivité et

particulièrement d’analyser quantitativement les ressources humaines actuelles (effectifs, genre,

statuts, pyramide des âges). Cette étape a été réalisée avec la collaboration des différents chefs de

service et de la Responsable comptabilité et gestion des carrières.

Tout d’abord, voici l’organigramme de la collectivité :

Figure 6 : Organigramme de la CCLB

La Communauté de Communes du Luy de Béarn se compose de quatre services :

- Le service administratif,

- Les services techniques,

- La crèche,

- L’école de musique intercommunale.

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J’ai recueilli un certain nombre d’informations auprès de la Responsable du service comptable et

gestion des carrières: La liste des agents, Leur date de naissance, Leur date d’entrée dans la

collectivité, …etc. Ces informations m’ont permis de faire une analyse quantitative de ces données.

J’ai pu effectuer :

- Une pyramide des âges,

- La répartition des plus de 60 ans sur les 10 ans à venir,

- La répartition des effectifs par service,

- La répartition des effectifs par statut,

- La répartition des effectifs par catégorie d’emploi,

- La répartition des effectifs par grade,

- Le niveau de qualification des agents,

- Le turnover de 2010 à 2011,

- L’ancienneté des agents dans la collectivité.

J’ai considéré l’effectif sous contrat et/ou effectif externe24

. Cela prend en compte les salariés titulaires

d’un contrat de travail de durée indéterminée (CDI) et en contrat de travail à durée déterminée (CDD)

de plus de 6 mois.

La CCLB compte, en janvier 2012, 60 agents. 83% des effectifs sont des femmes. Cette proportion

s’explique par le service de la crèche, qui est composé exclusivement de femmes. La population de la

collectivité est jeune car elle est composée à plus de 60% de personnes qui ont entre 35 et 49 ans.

Parmi elles, la tranche d’âge la plus représentée est les 40 à 44 ans, suivie de près par les 45 à 49 ans,

et enfin la tranche 35 à 39 ans.

24

MARTORY B. et CROZET C., 2010, Gestion des Ressources Humaines, Pilotage et performances, 7° édition,

Editions Dunod

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Figure 7 :

Par rapport à la problématique de départ en retraite, la CCLB n’y sera pas immédiatement confrontée.

En effet, compte tenu de sa population jeune, d’une part, qui est majoritairement représentée par les

40-44ans et de l’âge de la retraite fixé à 62 ans d’autre part, elle ne se verra réellement impactée que

dans une dizaine d’années avec 24% de départs en retraite. Elle aura donc à moyen terme une

problématique de remplacements, à laquelle elle devra faire face.

Figure 8 :

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Quant à la répartition des effectifs par service, elle est différente entre les services. La crèche compte

22 agents dont 14,49 d’équivalents temps plein (ETP). Certaines exigences règlementaires imposent

un certain effectif à avoir en fonction du nombre d’enfants accueillis. La direction veille à remplir ces

conditions.

L’école de musique compte aussi 22 personnes dont 10,68 ETP, ce qui représente à peine la moitié de

l’effectif total. La plupart des professeurs de musique sont des agents intercommunaux, c’est-à-dire

travaillant sur plusieurs collectivités. Le nombre de professeurs s’explique aussi par le nombre

d’élèves inscrits à l’école de musique, qui est de 250. C’est un seuil que la direction avait fixé, qui est

atteint et donc requiert un certain effectif pour proposer un panel de discipline large.

Les services techniques sont composés de 8 personnes dont 7,5 ETP. Ils sont plus structurés qu’ils ne

l’ont été et continueront à le devenir avec le recrutement d’un agent de maîtrise et des perspectives de

spécialisation pour les agents. Ce seront des aspects qui seront abordés de manière plus détaillée, dans

la deuxième partie, les perspectives d’évolution des services.

Enfin le service administratif compte 8 personnes, soit 6,8 ETP. Il s’est toujours inscrit dans une

volonté d’optimisation des ressources humaines et financières, afin de limiter ses charges de structure

par rapport aux autres services.

Figure 9 :

Le statut de la collectivité le plus représenté est évidemment celui des fonctionnaires ou titulaires. 90%

des agents sont titulaires.

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Figure 10 :

La catégorie d’emploi la plus représentée est la catégorie C à 50%, ce qui s’explique par le service de

la crèche dont les grades principaux sont : adjoint d’animation et auxiliaire de puériculture de

catégorie C. Cette catégorie d’emploi est présente dans tous les services de la CCLB.

La catégorie B est la deuxième catégorie d’emploi la plus représentée à 44%. Elle est essentiellement

présente dans le service de l’école de musique. Là encore le facteur explicatif est la fonction principale

des agents, qui est assistant d’enseignement artistique ou assistant spécialisé d’enseignement

artistique, de catégorie B. Quant à la catégorie A, elle est la moins représentée de par le type de

fonctions et de responsabilités qu’elle implique, et elle est uniquement présente dans le service

administratif.

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Figure 11 :

Il y a 15 grades différents dans 4 filières : administrative, technique, sanitaire-social et culturelle. Là

encore, les filières les plus représentées sont la filière sanitaire-sociale et la filière culturelle, de par

l’importance des services crèche et école de musique. Ce sont donc les grades : assistant territorial

(spécialisé) d’enseignement artistique les plus représentés à 35% ainsi que les adjoints d’animation et

les auxiliaires de puériculture à 26%.

Par ailleurs si l’on fait le comparatif entre le niveau de qualification requis et acquis des agents, ce

niveau est en adéquation à 66%. On peut parler d’une bonne adéquation poste-compétences au sein de

la collectivité.

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En effet, lorsque l’on analyse le niveau I, qui correspond à la catégorie d’emploi A, Bac+5 et plus,

nous trouvons des postes à responsabilités et d’encadrement. Ce sont les chefs de service qui

représentent 10% des effectifs de la collectivité. Ce sont des métiers à forte expertise, dont le niveau

de qualification requis est important. La totalité d’entre eux sont en adéquation « poste-compétence ».

Le niveau III correspond à la catégorie d’emploi B, BAC ou BAC+2. C’est dans cette tranche que

l’inadéquation entre les qualifications requises et les qualifications acquises, est la plus importante,

soit 55%. La première explication est que certaines personnes ont des niveaux de qualification plus

importants que le niveau requis. Puis lorsque l’on recherche les niveaux de qualification des diplômes

de l’enseignement musical, on s’aperçoit qu’il y a une mauvaise définition des niveaux de

qualification. En effet, il n’y a pas de correspondance des diplômes de l’enseignement musical avec

l’Education Nationale, compte tenu qu’ils dépendent du Ministère de la Culture. Il devait y avoir avec

la réforme LMD, une reconnaissance des diplômes de l’enseignement musical. Ca n’a pas été le cas.

Lorsque l’on prend les diplômes DE (Diplôme d’État), DUMI (Diplôme d’Université de Musicien

Intervenant), ou DEM (Diplôme d’Etudes Musicales), ils devraient correspondre à un niveau I et non à

un niveau III. La Médaille d’Or, autre type de diplôme que nombre de professeurs de musique

possèdent, n’a aucune correspondance.

La définition des niveaux de qualification des professeurs de musique n’est donc pas représentative de

ce que devrait être le vrai niveau de qualification de ces derniers.

Enfin le niveau V qui concerne la catégorie d’emploi C, correspond au niveau d’études Baccalauréat

ou BEP, CAP ou brevet des collèges. C’est le niveau le plus représenté, soit 49% des agents de la

collectivité. Dans ce cas-là, il y a une très bonne concordance entre le niveau de qualification requis et

acquis, à 69%. Ce sont essentiellement les agents de la crèche et des services techniques, qui sont

concernés par ce niveau de qualification.

Quant au climat social de la collectivité, on peut affirmer qu’il est bon, et ce grâce à deux critères : le

turn over et l’ancienneté des agents. Le premier est aussi appelé rotation de l'emploi ou

renouvellement du personnel. C’est un indicateur décrivant le rythme de renouvellement des effectifs

dans une organisation. Il est révélateur de l’ambiance et des conditions de travail de la structure

analysée. Pour l’année 2010, il est de 4.5% et pour 2011 de 9%. Il est donc très faible sur les deux

dernières années.

Il serait réducteur de donner un simple pourcentage sans analyser le motif des départs et le type

d’emploi concerné. Pour l’année 2010, il y a eu plus de départs que d’arrivées, soit 6 départs pour 3

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arrivées. Sur les 6 départs, 3 concernent des emplois permanents. Les motifs de départ étaient

principalement la mutation des agents.

En 2011, le pourcentage de rotation du personnel est plus important, dû à un nombre d’entrées plus

important, de 15, que de nombre de départs, de 3 seulement. Il y a un seul départ définitif sur ces trois

agents qui ne sont plus dans la collectivité.

Il y a donc une certaine stabilité des effectifs et cela se confirme, lorsque l’on calcule la moyenne de

l’ancienneté des agents dans la collectivité, qui est de 8 ans. Certaines personnes sont présentes depuis

plus de 20 ans au sein de la CCLB.

Tous ces constats renforcent le fait de pouvoir affirmer qu’il y a de bonnes conditions de travail, une

bonne ambiance de travail et un climat social favorable au sein de la CCLB.

b) Le Syndicat Mixte d’Assainissement (SMA)

En 1995, le syndicat dépendait du district. C’était un service annexe à la CCLB dont les activités

étaient l’eau et l’assainissement. En 2001, le Syndicat Mixte d’Assainissement (SMA) a été créé.

Ses compétences sont : le Service Pour l’Assainissement Non Collectif (SPANC), qui est une

obligation faite aux communes avec la loi sur l’eau de 1992 et l’assainissement collectif. Sur le

territoire, il y a environ 3000 installations d’assainissement en collectif et plus de 2000 en non

collectif.

Les interventions du SMA sont:

- Sur les constructions neuves : intervention pour le certificat d’urbanisme, le permis de

construire, …etc.,

- Intervention pendant la construction : pour le collectif, ils contrôlent la bonne conformité des

branchements et pour le non-collectif, ils contrôlent la conformité des installations.

- Pour les constructions existantes : si c’est collectif, le SMA atteste de la bonne conformité du

branchement pour la vente d’un bien, si c’est non-collectif, ils procèdent à des contrôles

périodiques.

Ils font de l’assistance aux collectivités grâce :

- Réseaux : environ 120km de réseaux présents sur le territoire du Luy de Béarn ainsi que la

commune d’Uzein (d’où le fait d’être un syndicat mixte puisque leur intervention va au-delà

du territoire de la collectivité),

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- Les stations d’épuration d’Uzein, Navailles-Angos et la station semi-collective de Serres-

Castet.

Figure 12 : Organigramme du SMA

Il y a un comité syndical qui est composé de 13 élus pour le SPANC et 10 pour le SMA, ils agissent

comme le conseil communautaire de la CCLB, c’est-à-dire que c’est l’organe délibérant, ils votent le

budget, le compte administratif et rendent des délibérations sur les tarifs.

c) La Communauté de Communes de Thèze (CCT)

Elle est située à une vingtaine de kilomètre, en son centre, de la ville de Pau. Elle compte un peu plus

de 5000 habitants répartis sur 18 des 19 communes du canton de Thèze. La taille des communes

demeure modeste, un peu moins de 50 habitants (Pouliacq) à plus de 800 (Thèze).

Ce territoire est plutôt rural marqué par une forte évolution démographique constatée depuis une

vingtaine d’années et qui se confirme encore aujourd’hui (+ 2.5 % entre 2008 et 2009)25

. La

population à forte dominante agricole a laissé la place à une population plus urbaine, largement

tournée vers le bassin palois, notamment en ce qui concerne l’accès à l’emploi : plus de 50 % des

actifs migrent chaque jour en direction de Pau, alors qu’un petit tiers travaille au sein du périmètre de

l’EPCI.

Les compétences obligatoires sont : l’aménagement de l’espace et les actions de développement

économique, comme la CCLB. Les compétences optionnelles de cette collectivité sont : la protection

25

Source INSEE

Directrice du SMA

Aurélie HARAMBILLET

Agent administratif

/comptable

David CAPEL

Technicien SPANC

Vincent PUNTOUS

Technicien assainissement

collectif

Xavier BLEYS

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et la mise en valeur de l’environnement, la politique du logement et du cadre de vie, la création,

l’aménagement et l’entretien de la voirie et l’action sociale.

Figure 13 : Organigramme de la Communauté de Communes de Thèze

La collectivité se compose donc de six agents :

- Un Directeur des Services qui s’occupe notamment des dossiers de développement

économique, un peu de la voirie, … Il a aussi un regard transversal quant aux activités de ses

collègues. Il s’occupe également de l’aspect juridique ou encore des marchés publics.

- Une secrétaire comptable,

- Un chargé de mission culture, communication et vie associative,

- Une chargée de mission enfance, jeunesse et habitat.

- Un agent des services techniques en charge de l’entretien des espaces verts et des bâtiments

intercommunaux,

- Un agent de service en charge du nettoyage des locaux administratifs de la collectivité.

Au niveau des services présents sur le territoire, il y a :

- Un MAREPA, une maison de retraite,

- Un accueil de jour pour malades ALZHEIMER,

- Une école de musique MELODIKA, avec une 60aine d’élèves,

- Des crèches, dont deux en construction sur deux communes du territoire.

Directeur des

Services

Cyril BEURIENNE

Secrétaire

comptable

Cathy DESCLAUX

Chargé de

mission culture,

communication

et vie associative

Stéphane LOPEZ

Chargée de

mission enfance,

jeunesse et habitat

Aurdey

BEIGBEDER-LIROU

Agent technique

espaces verts et

entretien des

bâtiments

Pascal

CAZAUDEHORE

Agent de service

Nathalie

BERTROU

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2. Les perspectives d’évolution des RH des trois structures

Cette analyse résulte d’entretiens menés auprès des directeurs des trois entités ainsi que des chefs de

services de la CCLB. L’objectif de ces entrevues était de mettre en exergue avec chaque interviewé,

les perspectives d’évolution de sa collectivité et de son service, à court, moyen et long terme en termes

de mouvement de personnel et si les critères suivants auraient des incidences sur ces dernières :

nouvelle(s) activité(s) et investissement.

a) La CCLB

Les services interrogés sont :

Le service administratif,

Les services techniques,

L’école de musique,

La crèche.

Véronique Juan, D.G.S : Service administratif

A court terme, le service administratif ne connaîtra pas de changement particulier car le service est

structuré tel que Véronique Juan le souhaitait.

En termes d’évolution de carrière, Véronique. Juan souhaiterait revoir l’organisation du service

comptabilité. L’agent administratif en charge de l’accueil et du secrétariat des services techniques,

comptabilité et RH ; a pris en charge une part importante de la comptabilité. Elle s’occupe notamment

de la saisie des écritures comptables et la gestion des payes un mois sur deux avec la responsable

comptabilité et gestion des carrières. Cette dernière travaille régulièrement en collaboration avec

Véronique Juan et particulièrement sur des cas spécifiques de ressources humaines. La D.G.S

souhaiterait proposer une évolution de carrière à la responsable comptabilité et gestion des carrières,

en tant que Directrice Générale Administrative (DGA).

A moyen terme, le projet de fusion avec la Communauté de Communes de Thèze (CCT) sera le projet

d’envergures à mener. En effet, en termes de personnel, il y aura 6 agents à intégrer dont 4 sur le

service administratif. Une redéfinition de certains postes et activités seront nécessaires, puisque au

sein de la collectivité de Thèze, il y a déjà un Directeur des Services.

Cette fusion va également amener de nouvelles activités que sont la culture, la petite enfance même si

celles-ci sont déjà présentes au sein de la CCLB mais sont gérées d’une autre manière, et l’activité

environnement.

A une échelle plus globale, ce rapprochement impliquera une réécriture du projet politique et des

statuts.

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Thomas Ferlando, Directeur des Services techniques :

A court terme, Thomas Ferlando souhaite recruter un agent de maîtrise, afin d’encadrer les agents

techniques au niveau de l’atelier. Cette personne ferait le lien entre la direction du service, représentée

par Thomas Ferlando et l’ensemble de l’équipe, que sont les agents.

Au niveau des évolutions de carrière prévisibles, un agent souhaite passer le concours de technicien

territorial, qui le ferait passer de la catégorie d’emploi C à B.

Egalement, la situation de l’apprenti en espaces verts, va devoir être clarifiée rapidement compte tenu

d’une fin de contrat dans les mois à venir.

A moyen terme, le projet de fusion avec la CCT et notamment l’intégration d’une personne des

services techniques de cette collectivité, sera un des enjeux importants. L’élargissement du territoire

aura des incidences sur le service fauchage. La manière dont il sera géré, reste là-encore à déterminer.

A long terme, le Directeur des services techniques aspire à continuer à structurer son service en ayant

des équipes plus spécialisées qu’elles ne le sont déjà, sur quatre activités :

Une équipe pour les espaces verts et paysagers,

Un agent spécialisé dans l’entretien des terrains de sport, il interviendra également sur

les espaces verts,

Un autre agent s’occupe plus particulièrement de la mécanique mais est en mesure de

pouvoir intervenir aussi bien sur les terrains de sport, que le service fauchage et les

espaces verts, et également en mécanique sur ces trois services,

Une équipe dédiée au bâtiment et à la voirie.

Quant à de nouvelles activités à gérer par le service, Thomas Ferlando n’écarte pas l’hypothèse d’en

intégrer de nouvelles. Depuis qu’il gère ce service, l’équipe a régulièrement pris en charge l’entretien

d’un nouveau bâtiment ou d’une nouvelle infrastructure.

Enfin, il y a des investissements de matériel prévus mais qui n’auront pas d’incidence sur les

compétences actuelles des agents.

Hélène Pereira Directrice de l’école de musique :

Avant toute chose, Hélène Pereira souhaite diminuer les effectifs de son service en vue d’augmenter le

nombre d’heures de cours dispensées par chaque professeur de musique.

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En termes de mouvement de personnel prévisible, il y aurait le départ d’un professeur de piano, qui

s’est vu proposer une augmentation d’heures sur une des collectivités où il travaille actuellement.

A moyen terme, le projet qui aura le plus d’incidence sur le service est celui de la construction de

l’école de musique, avec une ouverture prévue au 1er janvier 2014. Ceci va effectivement nécessiter

une réorganisation des emplois du temps de chacun. Le recrutement d’un régisseur a été évoqué mais

pour le moment reste à confirmer. Grâce une centralisation de la plupart des cours dispensés, la

pratique instrumentale tendra à devenir de plus en plus collective ; et par la même occasion, permettra

de créer une émulation de projets communs entre les professeurs. L’organisation de l’accueil restera à

déterminer compte tenu de la volonté de la secrétaire /assistante de direction, de conserver son mi-

temps. Enfin de nouvelles activités verront le jour, comme la Musique Assistée par Ordinateur

(MAO).

Pour finir, en ce qui concerne les souhaits de perspectives d’évolution des agents, 3 professeurs

souhaiteraient passer le concours de professeur d’enseignement artistique.

Christine Boutry, Directrice de la crèche :

Le projet de grande envergure qui rythme la direction et rythmera davantage à très court terme

l’ensemble de la structure, est celui de la nouvelle structure. L’ouverture de celle-ci est prévue en

d’août 2012. Les enjeux sont nombreux et se situent à différents niveaux.

Tout d’abord, la capacité d’accueil de la nouvelle structure est plus importante. 10 à 15 places

supplémentaires sont proposées. Pour ce faire, 4 auxiliaires de puériculture vont être recrutées. Le

temps de travail de la psychologue va se voir également augmenté.

Un Relais d’Assistante Maternelle (RAM) est proposé dans la nouvelle crèche. Une personne va être

recrutée pour s’occuper de cette antenne. Christine Boutry encadrera le RAM et la structure d’accueil

petite enfance, sa fiche de poste et ses missions seront à revoir.

A court terme également, dans le fonctionnement de la structure actuelle, il y a la réintégration d’une

personne en longue maladie. Egalement la secrétaire de la crèche va se réorienter vers le métier

d’agent d’animation. A moyen terme il faudra recruter une personne pour la remplacer sur son poste

de secrétaire.

b) Le SMA

A court terme, les effectifs du SMA resteront inchangés.

A moyen terme, l’élément qui risque de faire évoluer le service, sera l’intégration du syndicat dans la

nouvelle collectivité créée. Il y a aura particulièrement une redéfinition du poste de l’agent

administratif et comptable, quant à son intégration dans le service comptabilité de la nouvelle

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collectivité. Pour le reste de l’équipe, la directrice du syndicat et les deux techniciens, il n’y a pas

d’incidence particulièrement quant à une redéfinition de leur poste ou une intégration spécifique dans

la future collectivité.

c) La CCT

Il n’y a pas de mouvement de personnel prévu, en raison de la fusion avec la CCLB au 1er janvier

2014. L’ensemble du personnel sera intégré au sein de la nouvelle collectivité créée.

Tableau 2 : Synthèse des perspectives d’évolution des RH des trois structures

CCLB Mouvement de

personnel

Nouvelles

activités

Investissement/Projet

Service

administratif

4 agents à

intégrer

Responsable

comptabilité et

gestion des

carrières

D.G.A

Culture

Petite enfance

Environnement

Fusion CCT

Services

techniques

2 agents CCT à

intégrer

1 agent de

maîtrise à

recruter

1 agent

catégorie C

B

Fusion CCT

Ecole de

musique

Départ d’un

professeur

MAO Nouvelle structure

1/01/14

Crèche 4 auxiliaires de

puériculture

1 coordinatrice

RAM

RAM Nouvelle structure

08/12

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1 secrétaire

SMA Fusion avec CCLB

Communauté

de Communes

de Thèze

Fusion avec CCLB

B. Le référentiel-emplois : un outil d’identification des postes de

chaque agent

Cette étape consiste à identifier les postes de chaque collectivité et de les classer afin d’avoir une

vision d’ensemble de leurs domaines d’activités.

1. La CCLB et le SMA

Sur ce tableau, on peut constater qu’il y a 6 familles professionnelles, 22 sous-familles

professionnelles, 33 métiers et 27 postes au sein de la CCLB (Cf. Annexe 4 : Classification des

emplois CCLB et SMA). Il y a donc une certaine polyvalence puisqu’il y a plus de métiers identifiés

que de postes. La polyvalence est surtout présente sur le service administratif et les services

techniques, où certaines personnes occupent deux, voire trois postes différents. Le service

administratif intervient en quelque sorte en tant que service support ou transversal, donc cela implique

une certaine polyvalence des agents. Quant aux services techniques, bien que plus structuré qu’il n’a

été, ce service aspire à le devenir encore plus et d’avoir des agents spécialisés par domaine d’activités ;

comme il a été vu précédemment.

2. La CCT

Au sein de la CCT, il y a 4 familles professionnelles, 13 sous-familles professionnelles, 15 métiers et 6

postes (Cf. Annexe 5 : Classification des métiers de la CCT). Là encore, compte tenu de la taille de la

collectivité, la polyvalence est inhérente aux compétences des agents.

Si l’on compare les deux collectivités, on note déjà certaines similitudes en termes de métiers et de

sous-familles et de familles professionnelles, notamment entre :

- Le pilotage et le management des ressources : la direction générale, les affaires générales, les

affaires juridiques, la communication, les finances et les ressources humaines,

- La politique publique d’aménagement et de développement durable : le développement

territorial,

- Les interventions techniques : les espaces verts et paysagers,

- Services à la population : l’éducation et l’animation.

Page 50: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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Au-delà de ces similitudes, voyons si en termes d’activités, il est possible d’identifier des analogies

entre les postes et d’en regrouper.

C. Le référentiel-activités : une source d’information sur le

travail de chaque agent

C’est une étape qui s’opère en deux temps : le recueil des données sur les activités des agents et

l’analyse des données collectées.

1. Les interviews des agents

Il s’agit ici de recueillir les données les plus objectives et concrètes possibles sur le poste et son

environnement, et d’appréhender au-delà des appellations, des contenus d’activités prescrites et des

descriptifs des métiers synthétisés dans les fiches de poste, ce que font concrètement les agents.

L’agent est celui qui, a priori, connaît le mieux son propre travail. L’échantillon de personnes

interrogées a été déterminé comme suit : soit au sein de chaque service, chaque personne occupant un

poste a été interrogée ou soit sur certains services de par le nombre de personnes occupant un poste

similaire, un référent par poste identifié a été interviewé. Concrètement, pour les services :

administratif, techniques de la CCLB, le SMA et la CCT, chaque personne a été interrogée et pour

l’école de musique et la crèche de la CCLB, une personne par poste type a été questionnée. Au total,

40 personnes ont été vues en entretien sur les deux communautés de communes et le syndicat, sur

deux mois.

Dans tous les cas, l’objectif est de faire dire à l’interviewé son travail, au cours d’un entretien guidé,

centré autour de quelques thèmes d’interrogations. Ces thèmes sont inscrits dans un guide d’entretien,

qui renvoie aux grandes rubriques des fiches du référentiel (Cf. Annexe 6 : Grille d’entretien agent) et

afin d’identifier :

- ses relations fonctionnelles avec les autres agents du service auquel elle appartient, avec les

autres services de la collectivité et ses relations extérieures,

- ses conditions générales d’exercice,

- ses activités : principales et secondaires,

- les compétences pré-requises pour occuper le poste qu’elle a: connaissances, aptitudes

professionnelles et qualités,

- les évolutions éventuelles de son métier,

- comment la personne a intégré la structure dont elle dépend.

Une fois les entretiens planifiés et conduits, une retranscription a été transmise à chaque interviewé

pour relecture et validation, puis transmise au supérieur hiérarchique. Ce questionnaire a servi de base

de travail et d’analyse à la fois pour construire le référentiel des activités et celui des compétences.

Page 51: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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2. L’analyse des entretiens

a) La méthodologie

Ayant recueilli un volume assez conséquent d’informations consignées sous la forme de comptes

rendus d’entretiens, il convenait de les ordonner, d’en faire une synthèse, d’en tirer des indicateurs et

d’en dégager des complémentarités.

Pour chaque entité, pour chaque service et pour chaque poste, la matrice retenue est la suivante (Cf.

Annexe 7 : Référentiels-activités):

- La définition du poste

- L’encadrement de personnes,

- Le système relationnel interne,

- Le système relationnel externe,

- Les activités principales,

- Les activités secondaires ou spécifiques.

La deuxième étape de l’analyse a consisté à regrouper entre eux, les postes ayant des activités

communes, en emploi-type (Cf. Annexe 7 : Référentiels-activités).

b) L’analyse

(1) Les référentiels-activités

Ces différentes matrices mettent en exergue des spécificités organisationnelles au sein des trois

entités :

- Communauté de Communes du Luy de Béarn (CCLB),

- Syndicat Mixte d’Assainissement (SMA),

- Communauté de Communes de Thèze (CCT).

Tout d’abord, on peut noter sur les trois structures une grande polyvalence pour chaque poste identifié

de par la grande diversité des activités réalisées et cela en raison d’une taille structurelle humaine.

L’identification des activités principales des agents a permis d’identifier 8 emplois-type pour la

CCLB, 1 pour le SMA et 1 également, pour la CCT (Cf. Annexe 7 : Référentiels-activités,

regroupement des activités). En effet, une activité s’inscrit dans un cadre compréhensible, opératoire et

porteur de sens. Le regroupement de celles de même nature, est possible car elles ont un même objet et

concourent à une même finalité. Ces activités communes déterminent le cœur de l’emploi-type/poste

et vont constituer les activités de référence.

Page 52: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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Les emplois-type identifiés sont des emplois transverses, c’est-à-dire qu’ils sont communs à différents

secteurs et recouvrent en majorité des activités similaires, indépendamment des environnements26

.

Pour la CCLB, les 8 emplois-type concernent chaque service et tous les niveaux hiérarchiques que ce

soit du management intermédiaire à l’opérationnel, comme par exemple, celui de chef de service ou

celui de chargé d’accueil et de gestion administrative et également, sont transverses entre les services.

Ceux-ci sont le fruit d’une part, d’une organisation similaire entre les services : un chef de service /une

assistante / les agents et d’autre part, de la polyvalence des agents même si cette collectivité est plus

structurée qu’elle ne l’était. On retrouve donc des activités communes entre certains postes, ce qui a

permis de les regrouper.

Concernant le SMA, le regroupement s’est fait sur les postes techniques que sont ceux des techniciens

d’assainissement collectif et non-collectif (SPANC).

Pour la CCT, un emploi-type a été identifié, c’est celui de chargé de mission. Deux personnes

occupent ce poste actuellement avec des domaines d’intervention spécifiques pour chacun. Cet emploi

est transverse comme pour la CCLB, car on peut le retrouver dans différents domaines d’activités et

dans d’autres collectivités.

(2) Le comparatif des activités CCLB/ SMA/ CCT

De par l’enjeu de l’intégration des 10 agents de la collectivité de Thèze et du Syndicat Mixte

d’Assainissement du Luy de Béarn, il semblait nécessaire de comparer les activités des postes et les

emplois-types similaires entre les trois structures. En effet, un référentiel d’activités est un ensemble

de représentation dynamique d’une nomenclature de postes organisés par familles et sous-familles.

Bien que dynamique, il s’agit d’une représentation figée à un instant précis. La dynamique provient de

la comparaison qui peut être effectuée entre ces représentations et celles des autres entités à fusionner

(Parmentier, 2008) 27

.

Tout d’abord, le premier constat entre les deux EPCI, la CCLB et la CCT, est celui de la spécialisation

et de la polyvalence des activités des agents. La CCLB tend à une spécialisation des postes, due à une

structuration des services avec l’augmentation des effectifs de la collectivité ; alors que Thèze est

marquée par une nécessaire polyvalence. C’est tout l’enjeu qui résidera quant à la future intégration

des agents de Thèze au sein de la nouvelle collectivité. Notamment, lorsque l’on analyse le comparatif

entre les deux collectivités (Cf. Annexe 7 : Référentiels-activités, comparatif activités CCLB/CCT), le

26

CNFPT, Guide méthodologique Référentiels des compétences

27 Parmentier C., 2008/1 n° 15, « Une cartographie métiers pour gérer des mobilités de salariés

»,Management & Avenir, p. 120-139. DOI : 10.3917/mav.015.0120

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poste de secrétaire comptable de Thèze révèle ce point de vigilance. Les différentes tâches accomplies

par cette personne, sont exercées par plusieurs personnes au sein de la CCLB, plus spécialisées. Dans

le tableau comparatif, on peut également noter qu’elle effectue certaines activités secondaires ou

spécifiques de certains agents de la CCLB. Il va donc falloir anticiper quelles seront ses activités dans

la nouvelle entité et l’intitulé du poste qu’elle occupera.

Egalement, ce comparatif met en exergue d’autres points de bienveillance ou d’anticipation en matière

d’organisation. Le poste de Directeur Générale des Services est occupé par deux personnes dans

chacune des deux collectivités. Au vue de certaines volontés déjà exprimées, la D.G.S du Luy de

Béarn, serait la D.G.S de la nouvelle collectivité. Le D.G.S de Thèze souhaite se concentrer sur la

gestion de dossiers et particulièrement sur le développement économique. C’est un domaine

d’activités qu’il faudra organiser dans la nouvelle structure, car au sein de la CCLB, une personne

s’occupe déjà de cette compétence obligatoire, le chargé de mission des affaires juridiques et du

développement économique.

Quant à l’emploi-type de chargé de mission, il n’y a pas de difficulté particulière, car les domaines

d’intervention entre les quatre chargés de mission des deux collectivités sont pour chacun, particuliers.

Les deux personnes de Thèze se recentreront sur leurs domaines d’intervention que sont l’enfance, la

jeunesse, la culture et la vie associative, puisque les postes supports qui existent au sein de la CCLB

les accompagneront dans leur gestion de projets.

Par ailleurs, concernant la comparaison entre les agents des services techniques des deux entités, on

peut noter que sur les activités d’entretien courant des bâtiments et sur les espaces verts, il y a des

similitudes. La grande différence en matière d’organisation qui réside entre les deux structures, est

qu’au sein de la CCLB, il y a un service structuré alors qu’à Thèze, l’agent travaille en complète

autonomie et sur d’autres collectivités. Une fois encore, des choix en termes d’intégration et

d’organisation concernant cette personne seront à prendre.

Quant au Syndicat Mixte d’Assainissement, de par la proximité des locaux avec la CCLB et de

certains projets communs, il existe déjà une culture commune et une vision de fonctionnement très

proches. Le point de bienveillance se situe dans l’intégration de l’agent administratif et comptable. En

effet, la double activité de son poste permet de le regrouper avec l’emploi-type de : chargé d’accueil et

de gestion administrative et celui d’agent de gestion financière, budgétaire et comptable identifiés au

sein de la CCLB (Cf. Annexe 7 : Référentiel-activités, comparatif CCLB CCT). Compte tenu de la

prédominance de ses activités comptables, il sera certainement intégré au sein du service comptabilité

de la future entité. L’organisation de ce service impliquera donc une réflexion en termes

d’organisation.

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Pour conclure, les enjeux organisationnels que permettent déjà de souligner ces référentiels et leurs

comparaisons, résident au niveau du service administratif et des services techniques. Pour le premier,

il y aura trois réflexions en termes d’activités. La première est celle du service comptabilité qui va

requérir une réflexion sur son fonctionnement futur. La seconde concerne l’organisation de la

compétence obligatoire du développement économique. La dernière est la définition du poste et des

activités de la secrétaire comptable de Thèze, au sein de la nouvelle structure. Pour les services

techniques, l’intégration d’un agent spécialisé dans deux activités sera aussi à planifier.

D. Le référentiel-compétences : un outil de clarification des

compétences de chaque agent

1. La méthodologie

Le référentiel-compétences est la traduction des activités principales identifiées en compétences. Il a

été construit sur la base des entretiens menés auprès des agents et sur les appellations et les contenus

des fiches de poste et fiches métiers CNFPT. Les données recueillies ont été organisées et structurées

dans des référentiels :

- Référentiels-compétences des postes,

- Référentiels-compétences des emplois-types par service et par entité

- Comparatif des référentiels-compétences des trois entités (CCLB, SMA et CCT).

Le référentiel-compétences constitue la clé de voûte du système de pilotage des ressources humaines.

Il permet d’articuler l’étude des postes, des emplois-type et l’étude du potentiel humain des trois

structures. C’est un outil qualitatif de base pour ajuster les compétences aux besoins de la stratégie

d’une organisation (Lecoeur, 2008)28

. Cinq objectifs s’apparentent à la déduction des compétences :

- La finalité de l’évaluation ne réside plus dans la tâche mais vers la compétence. Le

supérieur hiérarchique va être amené à s’interroger sur le résultat et la manière dont il est

obtenu.

- Objectiver l’évaluation individuelle. La formulation des pratiques professionnelles limite les

biais évaluatifs et conduit à une relation plus transparente, fondée sur le partage de l’objet

même de l’évaluation.

- Renforcer l’équité. Sans référentiel, le niveau d’exigence peut, pour un même emploi, varier

selon l’évaluateur. L’évaluation des pratiques communes à plusieurs emplois-type ou à

plusieurs postes garantit aux titulaires une plus grande équité de traitement.

28

LECOEUR E., 2008, Gestion des compétences, le guide pratique, Editions De Boeck

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Page 55 sur 140

- Orienter le développement des compétences. Le référentiel des compétences vise à orienter

les comportements et notamment les apprentissages. Les pratiques décrivent des cibles par

rapport auxquelles les salariés construisent, seuls ou accompagnés, des trajectoires de

développement des compétences.

- Faciliter les ajustements organisationnels. Le référentiel de compétences simplifie

l’identification des compétences requises pour chaque poste ou emploi-type identifié, facilite

les projections et donne des repères objectifs pour évaluer la capacité d’adaptation des agents

et d’autant plus dans ce contexte de fusion d’EPCI.

Il existe deux types de référentiels : le référentiel standard et le référentiel hiérarchisé. Dans cette

étude, nous retiendrons le premier, le standard, car contrairement au deuxième, il n’y a pas de pré-

requis de niveau de professionnalisme par compétence et donc de notion de performance associée. Le

référentiel de compétences standard est la présentation pour chaque activité principale, de la

compétence liée. Les compétences sont le résultat d’expériences maîtrisées grâce aux pratiques

professionnelles, aux savoirs et aux aptitudes professionnelles.

La formulation des pratiques professionnelles retenue est la suivante: verbe d’action conjugué à la

troisième personne du singulier + complément d’objet direct + un qualificatif qui décrit la bonne

manière de faire ou une forme verbale qui sert à décrire certaines circonstances de l’action (gérondif).

Par exemple, pour l’activité: concevoir le plan de formation de l’entreprise, la pratique professionnelle

sera : accompagne les managers dans l’identification des besoins en formation en leur proposant des

outils et des critères adéquats.

L’identification des savoirs associés suppose « d’être capable de » réaliser cette pratique

professionnelle et de prendre appui sur des connaissances théoriques.

Enfin, l’identification des aptitudes professionnelles est formulée de manière homogène car elle

traverse souvent plusieurs postes ou emplois-type. C’est identifier les qualités et les habiletés

physiques et intellectuelles mobilisées par l’agent pour optimiser sa capacité à agir (Cf. Annexe 8 :

Exemples de référentiels-compétences).

2. L’analyse

a) Les référentiels - compétences

Les référentiel-compétences ont été établis par déduction plus que par identification et ceux, pour

l’ensemble des services et des trois structures. En effet, lors des interviews, il apparaissait

généralement difficile pour la personne interrogée de détailler pour chaque activité citée, les pratiques

professionnelles qui en découlent. En revanche pour les savoirs et les aptitudes professionnelles, il a

été beaucoup plus aisé pour la plupart, de les nommer. Beaucoup les ont identifiées comme des pré-

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requis, dans un souci d’humilité. Ces matrices seront donc la représentation de compétences acquises

et requises.

Quoiqu’il en soit, comme pour les référentiels d’activités, sur les trois organisations, on note une

grande diversité des compétences de par les nombreuses activités effectuées. Ces compétences sont la

résultante à la fois de l’expérience professionnelle individuelle et aussi du fruit d’un travail collectif.

En effet, elles sont rarement isolées car elles s’inscrivent dans un processus collaboratif par service et

entre les services.

Egalement, si nous devions encore donner un qualificatif à ces compétences, elles sont

pluridisciplinaires et cela quel que soit le poste ou le domaine d’activité. La polyvalence et la

transversalité en sont les raisons, encore une fois.

Mais qu’en est-il des similitudes entre les trois entités : CCLB, SMA et CCT, toujours dans cet

objectif d’intégration de personnel dans le cadre de la fusion ?

b) Le comparatif CCLB/SMA/CCT

Le comparatif a été effectué dans la même démarche que pour le comparatif des activités (Cf. Annexe

9 : Comparatif CCLB/SMA/CCT). Les comparaisons sont bien évidemment plus importantes entre la

CCLB et la CCT, en raison d’un nombre de personnes plus conséquent à intégrer que pour le SMA et

avec des enjeux organisationnels plus spécifiques.

Tout d’abord, entre la CCLB et le SMA, c’est le poste d’agent administratif et comptable, qu’il était

nécessaire de comparer. La double activité de cette personne induit des compétences dans deux

domaines différents, d’où la comparaison faite avec deux emplois-type identifiées au sein de la CCLB.

Les compétences de cette personne sont similaires avec ceux des emplois-type de la CCLB que ce soit

au niveau des pratiques professionnelles, des savoirs et des aptitudes professionnelles mentionnées.

C’est un avantage en termes d’intégration car il y a déjà une certaine adéquation entre les pré-requis de

la collectivité intégratrice, autrement dit la CCLB et les acquis de la personne intégrée, l’agent

administratif et comptable du SMA.

Puis si on analyse maintenant le comparatif des compétences CCLB – CCT, il y a divers points à

détailler. En premier lieu, entre certains postes et emplois-type, il y a des activités identifiées et au sein

de l’autre entité non. Ceci s’explique soit par le fait que la personne ne l’a pas mentionné lors de son

entretien, soit parce qu’elle n’effectue pas cette tâche. Cette précision permettra de lever des

ambiguïtés quant à la lecture du comparatif.

Maintenant, si on rentre un peu plus dans les détails, même si le futur D.G.S de la nouvelle entité est

déjà pressenti, dans une logique de démarche cohérente, la comparaison a été faite. Les compétences

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restent globalement similaires. Toutefois la taille des deux structures est différente et donc implique

des problématiques managériales et organisationnelles moindres pour le D.S de Thèze.

Pour l’emploi-type de chargé de mission, la différence entre les compétences identifiées réside dans la

taille des deux EPCI. En effet, pour le chargé de mission de la CCLB, il y a une nécessaire

intervention transversale à avoir auprès des différents services, que le chargé de mission de la CCT, ne

peut avoir compte tenu de la taille de la structure où il intervient. Ce seront donc des compétences de

communication, d’analyse et de disponibilité à acquérir pour les deux personnes de la CCT au sein de

la nouvelle collectivité. Mais grâce à leur polyvalence et à leurs capacités d’adaptation, c’est un

objectif qu’ils rempliront.

Puis en ce qui concerne le développement économique, la différence notable entre les activités et les

compétences qui viennent en déduction de celles-ci, du chargé de mission des affaires juridiques et du

développement économique de la CCLB et du D.S de la CCT, réside dans l’animation et la promotion

de l’offre de services en matière d’accueil pour les entreprises. Là encore, l’explication vient de la

taille du territoire. Celui du Luy de Béarn est très dynamique en termes de développement et d’accueil

d’entreprises. L’offre de services est beaucoup plus conséquente et les relations beaucoup plus

dynamiques et nombreuses avec les chefs d’entreprises et les porteurs de projets, pour le chargé de

mission, que pour le D.S de Thèze. La comparaison sur le développement économique de ces deux

territoires est inappropriée de par une taille de territoire différente et un historique de développement

économique endogène. Ces critères seront à prendre en considération en vue de la future

organisation/répartition de l’activité développement économique entre les deux personnes citées

précédemment, car les compétences acquises et pré-requises pour mener cette tâche, sont spécifiques

au territoire.

Egalement, pour la secrétaire comptable de la CCT, on ne rappellera pas la diversité des compétences

qu’elle doit posséder de par la polyvalence des activités qu’elle mène. La comparaison de ses

compétences avec celles des postes et emplois-type de la CCLB met toutefois en évidence, le fait

qu’elle a certaines compétences qu’ont plusieurs agents de la CCLB. Elle ne les a pas toutes de par le

fait que les agents de la CCLB sont plus centralisés sur un métier, que ceux de la CCT. L’enjeu

d’intégration subsiste à ce niveau-là, comme il a déjà été évoqué.

Par ailleurs, pour la filière technique, la mise en parallèle entre l’agent de service de la crèche et celle

de la CCT a été faite dans un souci de cohérence de la démarche. Il n’est pas prévu que la personne de

Thèze soit intégrée au sein de la crèche. Enfin pour les services techniques, les compétences

identifiées soulignent une autonomie plus importante pour la personne de Thèze avec des compétences

de négociation et de gestion d’un parc de matériel et d’outillage.

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Pour conclure, les enjeux organisationnels identifiés grâce aux différents référentiels-compétences et à

leur comparatif, sont les mêmes qu’avaient permis de souligner ceux des référentiels-activités. La

fusion-intégration du personnel du SMA et de Thèze sera facilitée malgré tout grâce à des

compétences pré-requises et acquises, similaires, qui ont pu être identifiées. Mais aussi, ce

regroupement se fera avec la volonté générale que cela se déroule dans les meilleures conditions

possibles, et ceux malgré une culture organisationnelle et de territoire entre les deux EPCI, différente.

E. Le référentiel emplois-activités-compétences : une synthèse

du travail effectué au préalable

La restitution finale du référentiel emplois-activités-compétences s’est faite sous la forme des

différents référentiels constitués précédemment, c’est-à-dire: les référentiels-activités, les référentiels-

compétences et les comparatifs entre les structures, accompagnés de fiches emploi-type. Ces dernières

sont la synthétisation des emplois-types identifiés au sein de chaque structure (Cf. Annexe 10 :

Exemples de fiches emplois-type).

Ces référentiels et ces fiches ont été transmis à chaque directeur de structure, ainsi qu’aux différents

chefs de service afin de leur servir d’état des lieux des emplois et des compétences disponibles

actuellement. Egalement, qu’ils aient des supports facilitateurs de précises de décision en termes de

gestion des ressources humaines, et particulièrement par rapport à la réorganisation induite par le

projet de fusion. Et enfin, que ceux-ci soient des outils d’aide à la gestion RH quotidienne de leur

service : entretien d’évaluation, formation à mettre en œuvre, recrutement, mobilité, …etc.

Par ailleurs, un dossier de synthèse de ce travail a également été transmis au cabinet d’avocats qui

accompagne les deux EPCI dans leur projet de fusion. Il leur servira de base de travail dans le

diagnostic organisationnel et des ressources humaines qu’ils établiront.

IV. Les limites et les enseignements de l’expérience

A. L’état de lieux de la démarche

Rappelons que les quatre objectifs initiaux pour la Communauté de Communes du Luy de Béarn quant

à la mise en œuvre d’une démarche GPEC étaient de :

- Avoir une adéquation des besoins en RH et des compétences,

- Avoir des compétences adaptées à l’organisation qu’impliquera la nouvelle structure,

- Définir de façon homogène les emplois.

Plus particulièrement, l’élaboration du référentiel emplois-activités-compétences répondaient à deux

objectifs : être un outil d’aide à la décision en vue des choix organisationnels implicites au projet de

fusion et faciliter les décisions managériales, à l’avenir.

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De par l’identification des enjeux organisationnels de la future collectivité, mis en exergue par la

conception des référentiels, nous pouvons affirmer que ces objectifs sont en partie atteints. Même si je

ne suis plus présente au sein de la CCLB, les points de bienveillance organisationnels mis en avant

étaient en train d’être analysés par le cabinet d’avocats accompagnant le projet de fusion, ainsi que par

la direction et l’autorité territoriale.

En ce qui concerne, l’objectif d’outil d’aide à la décision, je ne suis pas restée assez longtemps pour

vérifier son utilisation auprès du management et plus particulièrement si cet outil accompagne les

chefs de service dans la mise en œuvre des perspectives d’évolution des ressources humaines de leur

service identifiées (Cf. Les perspectives d’évolution RH des trois entités).

Quant aux objectifs plus globaux que sont ceux de la GPEC, nous sommes en mesure à ce stade de

cette étude, d’affirmer qu’un objectif a été rempli, celui d’une définition homogène des emplois.

Comme nous l’avons vu précédemment, une méthodologie a été convenue à chaque étape de

conception des référentiels. Un langage commun en termes d’emplois, d’activités et de compétences a

été initié.

B. Les difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées lors de cette mission résultent essentiellement d’un manque d’information

sur des retours d’expériences dans la mise en place de ce type d’outil dans d’autres collectivités et

d’une démarche longue sur un temps d’intervention limité.

1. Un manque de retours d’expériences

Dans le cadre de cette étude, l’une des difficultés majeures rencontrée a été le peu de bibliographie

disponible sur des retours d’expériences de collectivités territoriales, sur la mise en place d’une

démarche GPEC, et encore moins sur la conception de référentiels emplois-activités-compétences.

Même si grâce à des démarches prospectives, je suis entrée en contact avec des cadres RH de

collectivités ou encore des directeurs de structure et ayant pu glaner des informations et des

recommandations, ces données restent cependant limitées. Mon premier contact a été avec le chargé de

l’ingénierie formation du Conseil Général du Gard, que j’ai obtenu par le biais du site du Centre

National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) pour les responsables de formation. Puis le

deuxième a été avec la personne en charge de la démarche GPEC du Conseil Général des Pyrénées-

Atlantiques avec qui j’aie eu un entretien téléphonique. Le dernier était un rendez-vous avec le D.G.S

de la Communauté de Communes de Lacq. Le contact le plus fructueux fut celui du Conseil Général

du Gard car ils sont toujours dans l’élaboration du référentiel-métiers, et cela depuis deux ans car cette

collectivité dénombre 3 200 agents.

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Page 60 sur 140

Mais globalement, de ces échanges ressortent que de « la théorie à la pratique », nombreuses

collectivités ne franchissent pas le pas de la mise en œuvre d’une démarche GPEC.

De plus n’ayant pas d’obligation légale qui leur est faite, comme pour le secteur privé, les collectivités

territoriales ne sont pas pour la plupart, dans cette considération des ressources humaines en tant que

levier stratégique de leur organisation. Cette impulsion doit émaner des exécutifs locaux pour qu’elle

soit plus facile à mettre en place. Néanmoins, ce que l’on constate, c’est que les directions des

ressources humaines sont peu, et tardivement prises en considération dans la définition des priorités et

des objectifs dans l’évaluation des politiques publiques29

. La gestion des ressources humaines que l’on

retrouve globalement est une gestion à court terme et non à moyen terme, qui celle-ci, permettrait

d’optimiser la gestion à court terme, même si les esprits sont en train de changer compte tenu d’un

environnement changeant.

2. Une démarche longue et fastidieuse

L’autre difficulté à laquelle je me suis confrontée est celle de la démarche en elle-même. L’élaboration

d’un tel outil est longue et fastidieuse, d’autant plus dans cette étude car elle a été multipliée sur trois

structures (CCLB, CCT et SMA). Même si le comparatif fait toute la dynamique de ce travail, chaque

étape de conception reste répétitive.

Egalement, la structure de matrices et de listes de compétences qui est inhérente à ce genre d’outil,

engendre une certaine lourdeur de conception et de mise en œuvre.

3. Une démarche difficile à homogénéiser

L’identification des postes et leur regroupement en emploi-type n’est pas chose aisée. Un même poste

peut être occupé de manière différente par des individus différents. Dans l’intitulé même du poste, j’ai

pu rencontrer des difficultés à effectuer des regroupements en emploi-type et en familles

professionnelles, de par la polyvalence de certains postes.

Les activités effectuées et les compétences en lien avec celles-ci, sont variables d’une personne à une

autre, d’un service à un autre et d’une structure à une autre. Là encore, il n’a pas été chose facile que

de procéder à des regroupements et des comparatifs.

Egalement adopter une démarche homogène quant au traitement des résultats des interviews menées

nécessite de déterminer une procédure d’analyse générale. L’application de cette dernière est parfois

rendue difficile car les informations recueillies sont quelques fois subjectives et variables d’un

entretien à un autre.

29

Rapport public annuel 2012 – février 2012, Cour des Comptes, Chapitre 3 : La gestion prévisionnelle des

ressources humaines dans les collectivités territoriales

Page 61: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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C. Les préconisations

Les préconisations que j’apporte ici, sont transmises dans un premier temps, dans un souci d’une

utilisation future « efficace » du diagnostic par la direction et les chefs de service ; puis dans un

second temps, en vue d’apporter des conseils d’ordre méthodologique à celles et ceux qui

souhaiteraient se lancer dans une même démarche.

1. Des objectifs à déterminer

La mise en place d’une démarche gestion prévisionnelle des emplois et des compétences n’est pas une

démarche reproductible entre les structures. Il est nécessaire de tenir compte du contexte de chaque

organisation, de son fonctionnement, de son environnement et avant tout de définir les objectifs de la

mise en œuvre d’une telle démarche. Ces derniers permettent de vérifier la conformité entre ce qui a

été déterminé en amont et les résultats obtenus.

2. Un outil évolutif

Pour que l’outil reste pertinent, il doit être évolutif car sa représentation est figée à un instant précis.

Ces listes sont inédites et élaborées pour l’usage propre et limitée aux utilisateurs appartenant aux

deux EPCI et au syndicat. Cette démarche doit être vivante et au service d’une réflexion globale sur le

pilotage des RH dans une collectivité locale et non pas un outil vide dont le seul objectif est de faire de

la GPEC en tant que telle. Il doit servir notamment :

- au recrutement et à la définition des profils de postes,

- à la mobilité et à la définition d’une orientation professionnelle,

- à la formation et à la définition des plans collectifs ou de parcours individualisés,

- à l’évaluation et à analyse par mesure d’écart entre compétences requises et détenues,

- à la communication sur les emplois et leurs contenus.

Pour que ce référentiel emplois-activités-compétences reste à terme, un outil utile à la gestion des

ressources humaines de la future collectivité créée, il doit être régulièrement remis à jour. Son

actualisation peut être faite lors d’intégration de nouvelles activités, de développement de nouvelles

compétences, ou encore si un service est réorganisé, … donc tout changement organisationnel ou

structurel effectué.

3. Des acteurs impliqués

La mise en place de ce genre de démarche est vouée à l’échec, s’il n’y a pas une implication générale

et globale de la part de tous les acteurs de la collectivité ; et particulièrement du management. Ce

dernier joue alors un rôle clé, car il sert de relais pour expliquer et impulser la démarche en vue de

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Page 62 sur 140

l'adhésion de l’ensemble des agents. Il est nécessairement partie prenante dans la définition des

compétences.

L’identification des compétences passe par un travail de collaboration entre le service RH, les

responsables de service et les agents dans l’énumération et la clarification de leurs activités et des

compétences requises. Dans une vision prospective, des comités regroupant des élus, directions de

service et responsables ressources humaines, travaillent sur l’anticipation des besoins de

l’organisation. Ainsi s’élabore un plan stratégique qui se fonde sur le management participatif, un

dispositif de formation adapté, une politique de rémunération, une gestion des départs en retraite, des

reconversions et des mobilités horizontales.

Avec le référentiel emplois-activités-compétences, il serait également chargé de la mise à jour de ce

référentiel. La création de cette instance devrait s’accompagner de la définition d’un cahier des

charges avec des procédures d’actualisation des référentiels et des fiches emplois-type. En effet, de par

la définition de nouveaux objectifs RH, les enjeux organisationnels peuvent être différents et

nécessitent un travail de concertation des acteurs « clés de la collectivité.

4. Une démarche généralisée aux autres outils GPEC

Comme nous l’avons vu précédemment (Cf. Partie 1, III- Une démarche en partie initiée à la CCLB),

certains outils de GPEC ont déjà été mis en place au sein de la CCLB, tels que le plan de formation et

l’entretien d’évaluation. Alors qu'une approche par les compétences peut apporter un langage commun

pour définir les profils des emplois et ceux des individus, il semble que la démarche proposée ici

pourrait être utilisée et reliée au plan de formation et à l’entretien d’évaluation.

La notation individuelle compare l’agent aux autres agents à un instant donné. Souvent, elle ne sert pas

véritablement à fonder les appréciations, ni les rythmes d’avancement (la plupart du temps quasiment

identiques), ni les éventuelles modulations de primes. En revanche, l’évaluation prend en compte les

évolutions, les comparaisons d’une année sur l’autre et l’appréciation des résultats par rapport aux

objectifs et aux missions.

L’entretien d’évaluation permet de mesurer l’écart entre les compétences attendues et manifestées

dans le poste, d’identifier les potentiels et les « viviers » de compétences inexploitées, d’anticiper les

mobilités internes et de faciliter l’élaboration du plan de formation. La convocation à l’entretien est

accompagnée de la fiche de poste et d’un canevas d’entretien professionnel servant au compte rendu.

En plus, au sein de la nouvelle collectivité créée, lors de l’entretien, les référentiels activités et

compétences ainsi que la fiche emploi-type qui concerne le poste, pourraient s’adjoindre à la

préparation de l’entretien. Ayant identifié plus précisément les activités principales et les compétences

de l’agent, le supérieur hiérarchique serait en mesure d’identifier avec l’agent ce qui a été effectué ou

non et quels sont les points de vigilance.

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Egalement compte tenu du nombre d’agents que la future collectivité comptera, elle aura ensuite

intérêt à effectuer un traitement informatisé global des résultats des entretiens, notamment pour le

recensement des compétences attendues et existantes, et pour les demandes de mobilité et de

formation.

Page 64: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

Page 64 sur 140

CONCLUSION

Globalement la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences reste un outil assez obscur et

compliqué à mettre en place pour les collectivités territoriales. Le poids du contexte institutionnel et le

cadre statutaire de la fonction publique territoriale restent souvent la seule définition de la nature et du

niveau hiérarchique des emplois. Dans la fonction publique au contraire, le statut est la norme, et

l'introduction d'une logique compétence apparaît comme un bouleversement des pratiques. Egalement

cette démarche longue et lourde à gérer est souvent réservée à des collectivités de taille importante et

structurées en conséquence.

Néanmoins dans cette étude, la Réforme des Collectivités Territoriales et le choix de la Communauté

de Communes du Luy de Béarn de fusionner avec celle de Thèze vient remettre en cause le constat

que nous venons de faire. En effet, les changements organisationnels qu’implique le projet de fusion

sont propices à la mise en œuvre d’une démarche GPEC. Pour favoriser sa réussite, la réflexion et

l’anticipation de l’organisation de la nouvelle structure et cela, à tous les niveaux : la gouvernance, le

volet financier, … et plus particulièrement dans notre étude, le volet humain. D’ailleurs, lorsque des

fusions échouent, la cause ne se situe pas au niveau financier, mais plutôt au niveau RH, car les

facteurs humains et sociaux sont souvent laissés pour compte30

.

L’anticipation dont fait preuve la Communauté de Communes du Luy de Béarn à ce niveau-là mérite

d’être soulignée. Le choix de gérer les Ressources Humaines non plus dans une logique de métier mais

de compétences, n’est pas nouveau avec les outils déjà mis en œuvre : plan de formation et entretien

d’évaluation. Cette volonté s’intensifie par la conception du référentiel emplois-activités-compétences.

Les changements organisationnels qu’impliquera la fusion, avec l’intégration de 10 agents au 1er

janvier 2014 renforçaient la nécessité de répondre à : « qui fait quoi ? ». Le référentiel emplois-

activités-compétences élaboré pour chacune des trois structures amenées à fusionner (CCLB, CCT et

SMA) répond à cet objectif d’identification et a permis implicitement, comme nous l’avons vu, de

mettre en exergue des enjeux ou points de réflexion quant à la future organisation de certains services

et à l’intégration de certaines personnes, et donc de d’ores et déjà les appréhender.

Par ailleurs il est difficile de définir une méthodologie type pour la conception d’un référentiel. Pour

cette mission, sa conception résulte en premier lieu, d’un pré-requis déterminé par la direction, qui

était une conception participative et collégiale puisque chaque agent ou tout du moins référent métier a

été interrogé. D’ailleurs Le Gall (1996) insiste sur le fait qu'un tel projet doit être collégial pour faire

émerger des solutions de compromis largement acceptées avec un bon niveau de cohésion. C'est une

30

Cahier Bernard BRUNHES, Décembre 2006, Réussir une fusion, d’abord une histoire d’homme

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Page 65 sur 140

création collective dans laquelle l'écoute et l'analyse sont essentielles, et dont la réussite est en grande

partie liée aux actions de communication entreprises et à la capacité de conviction des dirigeants31

.

Mais quels que soient la situation, l’environnement, la taille et toutes les caractéristiques de

l’organisation où ce type d’outil est mis en place, sa mise en œuvre doit faire l’objet d’une réelle

réflexion dans laquelle puiser les motifs d’un engagement global et général. Le management des

compétences ne peut être mis en place dans une organisation sans tenir compte de sa culture et de son

contexte. Dans le contexte d'une entreprise industrielle, Klarsfeld (2003)32

illustrait bien, au-delà des

facteurs de contingence traditionnels, le rôle des acteurs impliqués dans la démarche.

L'instrumentation varie dans le temps, en étant "considérée tour à tour comme indispensable,

modifiable ou facultative par les acteurs chargés de la mettre en place" (p. 163).

Ce mémoire n’est ni exhaustif, ni uniquement descriptif, ni global, ni vraiment détaillé. Il tente

simplement d’être pragmatique et cherche à présenter d’une manière globale, comment appréhender le

début d’une mise en œuvre d’une démarche GPEC par le biais de la conception d’un référentiel. Il

n’impose rien, il n’est pas limitatif mais il propose des pistes de réflexion qu’engendre un projet de

fusion, et que chacun peut travailler à sa manière.

Ce stage de cinq mois aura été très instructif puisqu’au-delà des enjeux liés à la mission qui m’était

confiée, j’ai beaucoup appris sur les enjeux, qu’implique la Réforme des Collectivités Territoriales

pour les collectivités locales. Egalement les enjeux d’une fusion d’EPCI et plus particulièrement tous

les impacts organisationnels et humains qu’il ne faut pas sous-estimer.

Au-delà de tous les aspects que nous avons vus au travers de cette étude, il ne faut pas négliger non

plus la communication dans ce type de projet. C’est un des facteurs clés pour qu’une fusion réussisse

car en communiquant régulièrement auprès des agents sur l’avancée dans tel projet, le management

favorise leur adhésion. Les questionnements et les incertitudes que peuvent engendrer un

regroupement de structures, sont alors clarifiés ou tout du moins limités. C’est ce qu’a fait la

Communauté de Communes du Luy de Béarn, en présentant à l’ensemble de ses agents, lors des

réunions de présentation du plan de formation, les raisons de cette fusion et l’état d’avancement du

projet. A l’avenir, il sera nécessaire de continuer à communiquer sur le déroulement du projet de

fusion auprès des agents afin de conforter leur adhésion au projet de regroupement.

31

Le Gall, J.-M., 1996, « La gestion des compétences au milieu du gué », Gérer et Comprendre, n° 43, mars, p.

26-36 32 Klarsfeld, A., 2003, Rémunérer les compétences : analyse comparative et longitudinale de deux établissements

du secteur du carton ondulé, dans Klarsfeld, A. et Oiry, E., Gérer les compétences, des instruments aux

processus, cas d'entreprises et perspectives théoriques, Vuibert AGRH, p. 147-170

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Page 66 sur 140

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages :

- HERRIOT et PEMBERTON, 1995, Competitive advantage through diversity, P.133, Londres,

Sage

- HERRIOT, 1995, The changing context of assessment and its implications, International

Journal of selection and assesment, 3, 3N 197-204

- LEVY LEBOYER C, 2009, La gestion des compétences, Editions EYROLLES, 2° édition

- LEVY-LEBOYER C, 2000, La gestion des compétences. Paris : Organisation

- MONTMOLLIN, M (de), 2001, Les compétences en ergonomie. Octares éditions

- AUTISSIER D. et DELAYE V, 2008, Mesurer la performance du système d'information,

Eyrolles

- LE BOTERF G., 2000, Construire les compétences individuelles et collectives, Paris, Editions

d’organisation

- LE BOTERF G., 2001, Ingénierie et évaluation des compétences, Paris : Editions

d’Organisation

- LECOEUR E., 2008, Gestion des compétences, le guide pratique, Editions De Boeck

- LE BOTERF G., 2007, Repenser la compétence, Editions Eyrolles

- MARTORY B. et CROZET C., 2010, Gestion des Ressources Humaines, Pilotage et

performances, 7° édition, Editions Dunod

- KLARSFELD, A., 2003, Rémunérer les compétences : analyse comparative et longitudinale

de deux établissements du secteur du carton ondulé, dans Klarsfeld, A. et Oiry, E., Gérer les

compétences, des instruments aux processus, cas d'entreprises et perspectives théoriques,

Vuibert AGRH, p. 147-170

Articles :

- PARMENTIER C, 2008, « Une cartographie métiers : pour gérer des mobilités de salariés »,

CAIRN, Management Prospective Ed. | Management & Avenir 2008/1 - n° 15 pages 120

à 139

- Cahier Bernard BRUNHES, Décembre 2006, Réussir une fusion, d’abord une histoire

d’homme

Page 67: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

Page 67 sur 140

- TREPO G. et FERRARY M., mars 1998, La gestion des compétences : un outil stratégique,

Revue Sciences Humaines, n°1, pp. 34-37

- LE GALL, J.-M., 1996, « La gestion des compétences au milieu du gué », Gérer et

Comprendre, n° 43, mars, p. 26-36

Documents officiels :

- Cour des comptes, Rapport public annuel 2012 –février 2012, Chapitre 3 : La gestion

prévisionnelle des ressources humaines

- Rapport 2010-2011 sur l’état de la fonction publique, direction générale de l’administration et

de la fonction publique

- CNFPT, Guide méthodologique Référentiels des compétences

- Cours de réforme et modernisation des organisations publiques, S.CUEILLE, Master 2

Management Public des Collectivités Locales, IAE Pau

Sites Internet :

- http://dictionnaire.sensagent.com

- http://www.dgcl.interieur.gouv.fr

- http://www.luydebearn.fr

- http://www.cc-theze.com

- http://www.legifrance.gouv.fr

- http://www.insee.fr

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS……………………………………………………………………………………………………………………………….3

LISTE DES ABREVIATIONS……………………………………………………………………………………………………………………4

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX………………………………………………………………………………………………………..5

SOMMAIRE…………………………………………………………………………………………………………………………………………6

AVANT-PROPOS………………………………………………………………………………………………………………………………….8

INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………………………………………….9

I. La GPEC : définitions et concepts théoriques…………………………………………………………………………….16

A. L’évolution de la Gestion des Ressources Humaines (GRH) ...................................................... 16

B. Des précisions conceptuelles .................................................................................................... 17

C. La GPEC, clé de voûte de la Gestion des Ressources Humaines ............................................... 19

II. Les enjeux liés à la démarche GPEC 20

A. Les enjeux pour les acteurs de la fonction publique territoriale .............................................. 20

1. Les enjeux pour les collectivités territoriales ........................................................................ 20

2. Les enjeux pour les agents .................................................................................................... 23

3. Une redéfinition des rôles de chacun pour une collaboration optimale .............................. 24

B. La CCLB et l’enjeu d’une fusion à venir ..................................................................................... 26

1. L’adéquation des besoins-compétences RH de la collectivité .............................................. 26

2. Des compétences adaptées à la nouvelle organisation ........................................................ 27

3. Une définition homogène des emplois ................................................................................. 27

III. Une démarché en partie initiée à la CCLB 27

A. Le plan et le règlement de formation ....................................................................................... 27

B. L’entretien d’évaluation ............................................................................................................ 29

I. Le référentiel : outil stratégique de clarification et de prévision des RH pour anticiper la fusion 31

II. Les étapes et les outils clés de la mise en place du référentiel 34

A. Le diagnostic des ressources humaines des trois entités.......................................................... 35

1. L’analyse quantitative des RH ............................................................................................... 35

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2. Les perspectives d’évolution des RH des trois structures ..................................................... 45

B. Le référentiel-emplois : un outil d’identification des postes de chaque agent ........................ 49

1. La CCLB et le SMA .................................................................................................................. 49

2. La CCT .................................................................................................................................... 49

C. Le référentiel-activités : une source d’information sur le travail de chaque agent .................. 50

1. Les interviews des agents ...................................................................................................... 50

2. L’analyse des entretiens ........................................................................................................ 51

D. Le référentiel-compétences : un outil de clarification des compétences de chaque agent ..... 54

1. La méthodologie .................................................................................................................... 54

2. L’analyse ................................................................................................................................ 55

E. Le référentiel emplois-activités-compétences : une synthèse du travail effectué au préalable

58

IV. Les limites et les enseignements de l’expérience 58

A. L’état de lieux de la démarche .................................................................................................. 58

B. Les difficultés rencontrées ........................................................................................................ 59

1. Un manque de retours d’expériences ................................................................................... 59

2. Une démarche longue et fastidieuse .................................................................................... 60

3. Une démarche difficile à homogénéiser ............................................................................... 60

C. Les préconisations ..................................................................................................................... 61

1. Des objectifs à déterminer .................................................................................................... 61

2. Un outil évolutif ..................................................................................................................... 61

3. Des acteurs impliqués ........................................................................................................... 61

4. Une démarche généralisée aux autres outils GPEC .............................................................. 62

CONCLUSION……………………………………………………………………………………………………………………………….64

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………………………………………………………66

TABLE DES MATIERS…………………………………………………………………………………………………………………….68

LISTE DES ANNEXES……………………………………………………………………………………………………………………..71

ANNEXES……………………………………………………………………………………………………………………………………..72

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FICHE DE RENSEIGNEMENTS………………………………………………………………………………………………………139

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Plan de formation Communauté de Communes du Luy de Béarn

Annexe 2 : Règlement de formation Communauté de Communes du Luy de Béarn

Annexe 3 : Rétroplanning de la méthodologie

Annexe 4 : Classification des métiers CCLB et SMA

Annexe 5 : Classification des métiers CCT

Annexe 6 : Grille d’entretien agent

Annexe 7 : Référentiels-activités

Annexe 8 : Exemples de référentiels-compétences

Annexe 9: Comparatif référentiels-compétences

Annexe 10 : Exemples de fiches emplois-type

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ANNEXE 1

PLAN DE FORMATION : COMMUNAUTE DES COMMUNES

DU LUY DE BEARN

Février 2011

INTRODUCTION Le présent plan entre dans le cadre d’une obligation faite par la loi n°84-594 du 12 juillet 1984 relative à la formation des agents de la FPT:

"Les régions, départements, communes et établissements publics visés à l'article 2 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 précitée établissent un plan de formation annuel ou pluriannuel, qui détermine le programme d'actions de formation prévues en application des 1°, 2° et 3° de l'article 1er".

L'article 1er dispose :

"La formation professionnelle tout au long de la vie au sein de la fonction publique territoriale comprend :

1° La formation d'intégration et de professionnalisation, définie par les statuts particuliers, qui comprend :

a) Des actions favorisant l'intégration dans la fonction publique territoriale, dispensées aux agents de toutes catégories ;

b) Des actions de professionnalisation, dispensées tout au long de la carrière et à l'occasion de l'affectation dans un poste de responsabilité ;

2° La formation de perfectionnement, dispensée en cours de carrière à la demande de l'employeur ou de l'agent ;

3° La formation de préparation aux concours et examens professionnels de la fonction publique".

L'obligation d'établir un plan de formation n'est pas nouvelle, puisque dès l'origine de la loi, elle était prévue. C'est la mise en place du Droit Individuel à la Formation (DIF) qui renforce cette obligation.

Le plan de formation de la Communauté de Communes du Luy de Béarn est le résultat de travaux réalisés avec les différents acteurs de la collectivité :

-les membres élus du bureau,

-la Directrice Générale des Services,

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-les chefs de service,

-les agents.

Le présent plan a été visé par le CTP le 17 mai 2011 et adopté à l’unanimité.

Les objectifs de ce plan sont :

-l’opportunité pour la collectivité de mieux gérer et assurer une gestion anticipée de ses ressources humaines, - de cadrer la politique de formation, -de corréler entre les besoins individuels (des agents) en formation et les orientations stratégiques, -d’optimiser les budgets, -de renforcer et d’optimiser les postes des agents, -de renforcer et structurer les services, -de consolider le rôle des responsables dans le management des compétences des agents de leur service, -l’évolution du contexte juridique du droit à la formation : depuis 2007, le législateur a renforcé le caractère obligatoire du plan de formation, -de sensibiliser davantage les agents aux besoins des usagers.

Le plan utilise la définition des axes prioritaires de la politique de formation, par les membres élus du bureau, les besoins et les objectifs définis par service et le recensement des besoins individuels validés par la direction et l’autorité territoriale.

I. OBJECTIFS ET PRIORITES DU PLAN DE FORMATION Les membres élus du bureau ont été interrogés sur deux semaines, pour faire un état des lieux de leur perception de la politique de formation menée et en vue de déterminer leurs priorités par la mise en place d’un plan de formation. Les thèmes abordés dans le questionnaire qu’il leur a été posé, sont:

- le contenu du projet politique ou de territoire existant,

- la ou les priorités à mettre en œuvre en cadrant la politique de formation de la CCLB,

- la satisfaction sur les compétences actuelles de la CCLB,

- les attentes ou points d’amélioration souhaités,

- les impacts (de tout ordre) sur la politique ressources humaines. Cinq orientations stratégiques ont émanées de ces interviews :

favoriser l’évolution professionnelle en adéquation avec les besoins de la collectivité,

développer les compétences professionnelles en vue d’harmoniser les services,

continuer à assurer un service public de qualité, pérenniser une culture de veille juridique, développer une culture commune de réflexion du territoire.

II. BESOINS DE FORMATION PAR SERVICE

Les quatre chefs de service ont été consultés sur deux semaines, pour faire le diagnostic de leur service et évaluer les besoins collectifs de formation. Les services interrogés sont : la crèche, l’école de musique le service administratif et les services techniques.

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L’objectif était de faire une analyse de la situation actuelle de chaque service (organisation, missions, ressources,…) en vue de déterminer l’orientation future du service (priorités d’actions, missions, axes de progrès..).

Chaque chef de service a été interrogé à l’aide d’une fiche individuelle. Elle a été élaborée par la Responsable du personnel et validée par la Directrice Générale des Services.

Les besoins qui ont été évalués, rejoignent principalement deux axes prioritaires définis par les élus, qui sont :

favoriser l’évolution professionnelle en adéquation avec les besoins de la collectivité,

développer les compétences professionnelles en vue d’harmoniser les services.

Tableau de synthèse des besoins collectifs en formation

Services CRECHE ECOLE DE MUSIQUE

SERVICE ADMINISTRTAIF

SERVICES TECHNIQUES

Objectif et diagnostic

Continuer à améliorer les compétences du personnel.

-Formations suivies permettent à la fois l’enrichissement personnel des professeurs qui rejaillit sur leur pratique pédagogique et aussi sur les outils pédagogiques utilisés, -Il y a un manque de formation sur des compétences dites « secondaires ».

-Le service est bien structuré, -A la fois diversité des compétences et transversalité.

-Service est plus structuré qu’il n’a été, -Personnel est formé mais nécessité de faire un rappel régulier sur certaines compétences.

Synthèse et priorité

Maintenir les compétences existantes et continuer à les enrichir pour répondre au mieux à la gestion quotidienne de l’enfant et des familles.

-Formations secondaires : Secourisme et Sécurité, -Psychologie de l’enfant et de l’adolescent.

Pas de priorité ou besoin spécifique de formation.

-Sécurité, -Bâtiment, -Entretien des terrains de jeux.

III. PLAN DE FORMATION

a. Le recensement des formations

Le plan de formation recense les demandes individuelles de formation par service. Pendant un mois, chaque agent a été reçu individuellement et interrogé sur :

- son poste,

- ses missions actuelles,

- les difficultés éventuelles rencontrées,

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- les volontés et les perspectives d’évolution,

- les besoins en formation.

Le tableau de synthèse des formations recense les formations individuelles validées par la direction et en corrélation avec les axes stratégiques de formation de la collectivité et les besoins de formation du service. Notre collectivité doit adopter par délibération, après avis du CTP, le plan de formation qui comprendra donc:

- la formation d'intégration et de professionnalisation,

- la formation de perfectionnement dispensée en cours de carrière à la demande de l'employeur ou de l'agent,

- la formation de préparation aux concours et examens professionnels de la fonction publique,

- les formations personnelles suivies à l’initiative de l’agent : la mise en disponibilité, le congé de formation professionnelle, la validation des acquis de l’expérience, le bilan de compétences,

- les journées pédagogiques,

- les actions de formations suivies avec des organismes de formation privés. Ainsi, ces formations ont été validées avec les prés requis suivants :

- choisir le maximum de formations proposées dans le catalogue CNFPT, Conseil Général ou CEFEDEM,

- favoriser la proximité en choisissant des formations qui se déroulent sur le département des Pyrénées-Atlantiques ou sur la région Aquitaine. Les frais de route, d’hôtellerie sont ainsi limités, ainsi que l’inquiétude que ressentent certains agents face aux déplacements,

- tenir compte des nécessités et des besoins des services,

- dans certains services, considérer la saisonnalité de certaines activités, qui impacte sur le fait d’envoyer les agents en formation ou non,

- orienter les agents dans leur choix de formation pour répondre soit à des besoins collectifs de formation, soit individuels, jugés nécessaires par le chef de service.

i. La formation d'intégration et de professionnalisation

Ces formations sont prévues par les textes statutaires. Elles comprennent donc aussi bien l'entrée en fonction de l'agent (intégration), que les formations liées à sa progression de carrière ou son adaptation à de nouvelles fonctions (professionnalisation). Elles relèvent donc des projets de notre collectivité pour la progression professionnelle de nos agents.

Elles constituent une obligation qui s'impose aux agents, quelle que soit la catégorie, comme aux employeurs. Ces formations sont essentiellement encadrées par le dispositif de formations mis en place par le CNFPT.

En conséquence, dès lors qu'un agent de la collectivité sera nommé, que ce soit dans le cadre d'un recrutement direct ou d’un changement de catégorie d’emploi, il bénéficiera des actions de formation d'intégration prévues par les statuts particuliers.

Le contenu de ce programme sera défini dans le cadre d'une convention tripartite : collectivité / agent / CNFPT.

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La convention tiendra compte du parcours de l'agent, de sa formation initiale, de son expérience, pour que les actions de formation envisagées constituent réellement un bénéfice en termes d'intégration et d'adaptation pour l'agent nouvellement nommé.

Les actions de professionnalisation sont destinées aux agents déjà nommés qui ont donc suivies un parcours d'intégration, et pour lesquels il est nécessaire d'approfondir les connaissances professionnelles, soit parce que l'agent en a besoin dans le cadre des missions qui lui sont confiées, soit parce que de nouvelles fonctions lui sont dévolues.

Les journées de formation qui relèvent de cette partie ne sont pas imputées sur le DIF. La fiche de poste est un outil très pratique qui permet de bien définir dans quel cadre doivent s'inscrire les actions de formation.

ii. La formation de perfectionnement Les formations de perfectionnement (développement et acquisition de compétences) sont dispensées en cours de carrière à la demande de l'employeur ou de l'agent. Les thèmes de formation recensés dans cette partie relèvent à la fois des besoins et priorités de formation exprimés par les chefs de service et de ceux des agents. Pour ces derniers, les besoins recensés doivent être en corrélation avec les missions exercées par l’agent ou répondre à l’évolution de ces missions. Les formations de perfectionnement peuvent relever :

- du CNFPT, - de formation intra collectivité, - ou de tout autre organisme privé de formation.

iii. La formation de préparation aux concours et examens professionnels

La préparation aux concours et examens est organisée par le CNFPT. Il est donc nécessaire que cet établissement ait connaissance des mouvements de personnels et des intentions des agents en termes d’évolution professionnelle.

Il est important de rappeler que la réussite à un concours ou examen ne vaut pas nomination. La nomination s’apprécie par rapport au poste occupé par l’agent, les missions qui peuvent lui être confiées et les besoins de la collectivité. Les actions qui entrent dans le cadre de cette partie sont intégrées dans le DIF, à la demande de l’agent.

iv. Les formations personnelles suivies à l’initiative de l’agent

La collectivité examinera les demandes au cas par cas. Les formations personnelles que notre collectivité a souhaitées imputer au DIF, à la demande de l’agent, sont :

- la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE),

- le Bilan de Compétences (BC).

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La prise en charge financière sera étudiée au cas par cas. Si la collectivité décide de prendre en charge ces formations, une convention tripartie sera établie entre le bénéficiaire, la collectivité et l’organisme de formation prestataire.

v. Les journées pédagogiques Ce sont des journées au cours desquelles se réunissent les agents et le chef du service, pour aborder un thème unique, ou une problématique particulière, ou pour apporter des outils de travail communs ou enfin pour se former collectivement par un organisme de formation (CNFPT, Conseil Général, CEFEDEM, organismes privés, …).

Ces journées sont recensées dans le plan de formation parce qu’elles faisaient partie des méthodes de formation avant la mise en place du plan de formation. Mais aussi, parce qu’elles vont continuer à être utilisées par les chefs de service, comme des formations intra ayant pour objectifs de répondre à des problématiques de service.

vi. Les actions de formations réalisées avec des organismes privés

Il était important de recenser ce type d’actions de formations, car elles ont un coût pour la collectivité. Un des objectifs du plan de formation est d’optimiser et d’anticiper le budget relatif aux formations. Ces actions peuvent être soit d’ordre collectif. Elles sont alors commandées par la collectivité pour un groupe d’agents auprès d’un prestataire. Elles sont entièrement financées par la collectivité. Soit elles sont d’ordre individuel, c’est-à-dire à la demande de l’agent. Les agents intéressés peuvent demander à la responsable du personnel de les inscrire, après avis argumenté du chef de service et de son accord, à des formations en dehors du catalogue CNFPT, auprès d’organismes privés. L’accord définitif de la direction et de l’autorité territoriale, dépendra du lien de la formation demandée avec les compétences du poste de l’agent ou de l’évolution de ses compétences et des crédits disponibles.

b. Mise en œuvre du plan de formation

Les crédits nécessaires auront été votés en fonction des formations retenues.

i. Portage du plan de formation La loi dispose que :

"Le plan de formation est transmis à la délégation compétente du Centre national de la fonction publique territoriale. Le centre national de la fonction publique territoriale organise les actions de formation par application d'un programme établi en fonction des plans de formation".

Notre plan sera donc soumis pour avis au CTP du Centre de Gestion des Pyrénées-Atlantiques, et après adoption par délibération, envoyé à la délégation régionale du CNFPT.

Il est évident que parmi les prestataires divers, le CNFPT est un de nos partenaires privilégiés. Le choix des formations est fait principalement dans le catalogue qu’il propose.

Pour les autres parties du plan de formation, les actions seront mises en œuvre par les agents et les chefs de service et si besoin, par la responsable du personnel de notre collectivité.

ii. Modalités pratiques

Les formations sont réalisées sous réserve des nécessités de service sans que l'autorité territoriale puisse opposer plus de deux refus successifs à un agent sans saisir la CAP pour avis.

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Concernant le DIF, seules les demandes de l'agent sont imputées sur le crédit des 20 heures par an. Le décompte du nombre de jours utilisés dans le cadre du DIF sera recensé chaque année par la responsable du personnel, sous forme d’un tableau et communiqué aux agents.

Lorsque, pendant deux années consécutives, un agent et le Président de la Communauté de Communes, sont en désaccord au sujet d'une formation demandée par l'agent, celui-ci bénéficie d'une priorité d'accès aux formations équivalentes organisées par le CNFPT.

L'utilisation du DIF s'exercera dans notre collectivité, pendant et hors du temps de travail pour les agents.

Si l'usage du DIF se fait hors temps de travail, l'agent bénéficiera d'une allocation de formation égale à la moitié de son traitement indiciaire.

Les frais de formation ne sont pas toujours à la charge de notre collectivité. La prise en charge varie en fonction du type de formation suivi (Cf. Règlement de formation).

iii. Périodicité du plan et révision

Le présent plan est adopté pour 3 ans : de 2011 à 2013. Il pourra être révisé en cours de réalisation.

La partie « Plan de formation », sera également réactualisée en fonction des nouveaux besoins de formation et des ajustements nécessaires, par la responsable du personnel en collaboration avec les chefs de service. Elle en avertira le CTP du CDG.

Les besoins de formation seront recensés par les chefs de service, grâce aux vœux que les agents expriment sur leur fiche d’évaluation. Un espace spécial y sera prévu pour cela.

Ainsi, le CDG aura connaissance des demandes de formations validées par la hiérarchie et le CNFPT transmettra au CDG les formations réellement effectuées par les agents.

Nous pourrons alors disposer d'informations tant quantitatives que qualitatives sur les besoins exprimés et leur niveau de réalisation.

IV. EVALUATION DU PLAN DE FORMATION Tout projet, et le plan de formation en est un, doit comporter dès le départ un volet évaluation par rapport à l'objectif de départ de l'action envisagée.

L’évaluation sera effectuée par une fiche « d’évaluation à chaud », dit de bilan de stage de formation. Ce questionnaire sera remis à chaque agent, à l’issue de la formation suivie, par le chef de service ou par la responsable du personnel. Il s’agira d’évaluer à la fois :

- l’action de formation : la qualité, l’organisation et la pertinence de l’action,

- la fonction formation : l’organisation de la fonction formation et sa contribution à l’efficacité de la collectivité,

- la satisfaction du participant et la transférabilité des acquis en situation de travail.

CONCLUSION

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La formation est indispensable à qui veut maintenir ses compétences intactes, mais aussi pour évoluer et s'adapter à un monde changeant et qui va en se complexifiant.

Au-delà de l'outil pratique qu'il doit être, notre plan de formation se veut donc un acte fort de communication par lequel notre collectivité entend affirmer la nécessité de la formation comme une composante importante au maintien d'un service public de qualité.

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ANNEXE 2

REGLEMENT FORMATION DES AGENTS :

COMMUNAUTE DE COMMUNES DU LUY DE BEARN

Février 2011

Le présent règlement de formation fixe les modalités de mise en œuvre de la formation des agents de la collectivité, dans les conditions prévues par le statut particulier de la fonction publique territoriale, après avis du CTP réuni le 17 mai 2011. Il est porté à la connaissance de tous les agents de la collectivité.

I. LA FORMATION PROFESSIONNELLE TOUT AU LONG DE LA VIE : QU’EST-CE QUE C’EST ?

a. Préambule : l’objectif de la formation professionnelle tout au long de la vie L’article 1 du décret n°2007-1845 du 26 décembre 2007 précise que la formation professionnelle tout au long de la vie des agents territoriaux a pour objet de leur permettre d’exercer avec la meilleure efficacité les fonctions qui leur sont confiées en vue de la satisfaction des besoins des usagers et du plein accomplissement des missions du service. Elle doit favoriser le développement des compétences, faciliter l’accès aux différents niveaux de qualification professionnelle existants, permettre l’adaptation au changement des techniques et à l’évolution de l’emploi territorial, contribuer à leur intégration et à leur promotion sociale. Elle doit également favoriser leur mobilité ainsi que la réalisation de leurs aspirations personnelles et créer les conditions d’une égalité effective, en particulier entre les hommes et les femmes, pour l’accès aux différents grades et emplois.

b. Place de la formation dans la démarche Ressources Humaines de la collectivité

La formation dans la démarche RH de la Communauté de Communes du Luy de Béarn représente une place essentielle. Les enjeux : Les collectivités territoriales font face à un environnement en perpétuelle évolution : - la montée des intercommunalités et les transferts de personnels liés à la décentralisation recomposent les territoires et supposent la mise en place de compétences nouvelles, - les usagers-citoyens manifestent une exigence accrue en termes d’écoute, de proximité et de qualité de service, - les départs massifs à la retraite de nombreuses catégories de fonctionnaires modifient déjà la gestion prévisionnelle des ressources humaines, - la raréfaction des moyens budgétaires contraint les collectivités à prioriser leurs projets et à rationaliser leurs dépenses, - les évolutions des politiques publiques, comme les changements fréquents de réglementation, doivent pouvoir être rapidement intégrés.

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Le service public doit en permanence adapter ses missions et ses services. Cela passe par un besoin de qualification professionnelle des personnels territoriaux et une nécessité d’adaptation et de développement des compétences des agents. Les objectifs : La formation est un des outils de la gestion des ressources humaines. Elle permet, parallèlement et complémentairement au recrutement, à la mobilité, à la gestion des carrières et à l’évaluation, d’acquérir, maintenir, développer des compétences nécessaires à la réalisation des missions de service public. Elle contribue à la qualité du service rendu à l’usager et, en ce sens, la formation est un levier pour le développement des compétences. Gérer : • des ressources (agents), • des compétences, • des départs (retraite, mutation, mobilité), • des dépenses (budget formation).

Engager une réflexion sur : • L’organisation de la collectivité, • La gestion du personnel et des ressources. Favoriser : • l’insertion ou la réinsertion professionnelle des agents, • l’accès des agents aux différents niveaux de qualification professionnelle, • le maintien des compétences dans l’emploi. Contribuer à la promotion sociale : Le plan de formation constitue une opportunité, pour la collectivité, de mieux gérer et assurer une gestion anticipée de ses ressources humaines. Elle permet d’ajuster les écarts entre les compétences requises pour assurer les missions de service public et les compétences mobilisées par les services et les agents.

c. Le cadre juridique Le régime de la formation des agents territoriaux est prévu par :

- la loi n°83-864 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires,

- la loi n°84-53 modifiée du 26 janvier 1984 portant statut particulier de la fonction publique territoriale,

- la loi n°84-594 du 12/07/1984 modifiée relative à la formation des agents de la fonction publique territoriale,

- la loi n°2007-148 du 2 février 2007 de modernisation de la Fonction Publique, - la loi n°2007-209 du 19 février 2007 relative à la Fonction Publique Territoriale, - le décret n° 85-552 modifié du 22 mai 1985 relatif à l’attribution aux agents de la

fonction publique territoriale du congé pour formation syndicale, - le décret n°2007-1845 du 26 décembre 2007 relatif à la formation professionnelle tout

au long de la vie des agents de la fonction publique territoriale, - les décrets n°2008-512 et 2008-513 du 29 mai 2008 relatifs à la formation statutaire

obligatoire des fonctionnaires territoriaux. En cas de modification de la règlementation, le présent règlement sera modifié.

II. LE PLAN DE FORMATION C'est un document établi pour trois ans, de 2011 à 2013, qui recense les actions de formation prévues pour les agents de la collectivité :

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- les formations obligatoires d’intégration et de professionnalisation définies par les statuts particuliers, - la formation de perfectionnement dispensée en cours de carrière à la demande de l’employeur ou de l’agent, - la formation de préparation aux concours et examens professionnels de la fonction publique, - la formation personnelle suivie à l’initiative de l’agent, - les actions de lutte contre l'illettrisme et d'apprentissage de la langue française, -les actions liées à la formation syndicale, -les journées pédagogiques. Le plan de formation précise le type d’actions pouvant relever du droit individuel à la formation et celles acceptées à ce titre. Il est établi à partir du recensement des besoins de formation exprimés par les agents et les services, en lien avec les priorités fixées par la collectivité. Il est soumis pour avis au comité technique paritaire.

III. LES OUTILS ET RESEAUX DE LA FORMATION La mise en œuvre des dispositions relatives à la formation fait appel à différents acteurs.

a. Les acteurs internes à la collectivité

- L’autorité territoriale autorise le départ en formation, soumis aux nécessités de service.

- La responsable du personnel recueille et traite, avec la directrice générale des services, les demandes de formation des agents et assure le suivi du plan de formation. Elle informe chaque année les agents de leur situation au regard des formations statutaires obligatoires et du total des droits acquis au titre du droit individuel à la formation (DIF).

- Le chef de service évalue et participe à la définition des besoins individuels et collectifs des agents de son service.

- Les agents sont au cœur du processus de formation. Les agents stagiaires, titulaires et les non-titulaires, qui occupent un emploi permanent sont concernés par la formation dans les conditions prévues par les textes de référence. Sont également concernés les agents en congé parental. Les agents en congé de maladie, d’accident du travail, en congé de maternité ne peuvent pas participer aux actions de formation. Les agents en position de disponibilité sont exclus des formations prises en charge par l’employeur.

b. Les instances paritaires

- Le comité technique paritaire de la collectivité ou du centre de gestion doit être consulté pour avis sur toutes les dispositions générales relatives à la formation, notamment sur le plan de formation. Le bilan annuel des actions de formation est présenté au CTP.

- La commission administrative paritaire compétente doit être consultée pour avis sur des questions d’ordre individuel relatives à la formation : avant le second refus

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successif opposé à un agent demandant à suivre une action de formation de perfectionnement, de préparation à un concours ou examen professionnel, ou à une action de formation personnelle.

- Le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) est l’établissement public chargé de dispenser les formations, auquel la collectivité verse une cotisation correspondant à 0.9% de la masse salariale. Une copie du plan de formation est adressée à la délégation régionale du CNFPT Aquitaine. Une copie des conventions DIF est adressée au CNFPT.

c. Les modes de formations

i. Les formations individuelles

Stages organisés par le CNFPT Ce sont les stages proposés dans le catalogue annuel et ils sont financés sur le 0.9% versé par la collectivité. Ces stages s’adressent donc aux agents de toutes les collectivités mais le CNFPT ne peut pas assurément répondre favorablement à toutes les demandes en raison du nombre important de candidats inscrits. Il arrive donc qu’un agent ait eu l’autorisation de sa collectivité, ne soit pas retenu à un stage par le CNFPT. Stages proposés par des organismes privés Les agents intéressés peuvent demander à la Collectivité de les inscrire, après avis argumenté du Chef de Service, à des formations en dehors du catalogue CNFPT, auprès d’organismes privés. Ces stages étant payants et souvent assez onéreux, l’accord définitif de la direction et de l’autorité territoriale, dépendra du lien de la formation demandée avec les compétences du poste de l’agent ou de l’évolution de ses compétences et des crédits disponibles.

Les formations individuelles seront également accordées en fonction des nécessités

de service.

ii. Les formations collectives

Les formations « intra » Le CNFPT réalise un programme adapté à la demande de la collectivité. Cette action «Intra» nécessite une forte implication de la part de la collectivité : rédaction du cahier des charges… Cette action de formation est financée par la collectivité. Sous certaines conditions, le CNFPT apporte son concours financier à ce type de prestation. « Stages réalisés par des organismes privés » Formations commandées par la collectivité pour un groupe d’agents auprès d’un prestataire. Actions entièrement financées par la collectivité. Les journées pédagogiques Journées au cours desquelles se réunissent les agents du service et le chef du service, pour

aborder un thème unique, ou une problématique particulière, ou pour apporter des outils de

travail communs ou enfin pour se former via un organisme extérieur (CNFPT, Conseil

Général, CEFEDEM, organismes privés, …).

IV. LES DIFFERENTS TYPES DE FORMATIONS

La formation professionnelle tout au long de la vie des agents de la fonction publique territoriale comprend différents types d’action de formation :

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- les formations statutaires obligatoires d’intégration et de professionnalisation, - la formation de perfectionnement, - la préparation aux concours et examens professionnels de la fonction publique, - les formations personnelles, - les actions de lutte contre l’illettrisme et l’apprentissage de la langue française, - la formation syndicale.

a. Les formations statutaires obligatoires Elles concernent les fonctionnaires.

SCHÉMA D’ENSEMBLE DES FORMATIONS OBLIGATOIRES Décret n°2008-512 du 29/05/08

Nomination dans un cadre d’emploi

Formation d’intégration

5 jours pour tous

Formation de professionnalisation au 1er emploi

Plancher : 3 jours (C), 5 jours (B et A)

Plafond : 10 jours pour tous

Formation de professionnalisation tout au long de la carrière

de 2 jours à 10 jours pour tous

Si nomination dans un poste à responsabilité

Formation de professionnalisation prise de poste à responsabilité

de 3 jours à 10 jours

Formation de professionnalisation tout au long de la carrière

de 2 à 10 jours pour tous Les fonctionnaires sont astreints à suivre les actions de formation d’INTÉGRATION et de PROFESSIONNALISATION. Il s’agit de formations statutaires dites obligatoires.

i. La formation d’intégration

Elle favorise l’intégration des fonctionnaires territoriaux par l’acquisition de connaissances relatives à l’environnement territorial dans lequel s’exercent leurs missions. Elle est dispensée au cours de la 1° année qui suit la nomination du stagiaire, aux agents de toutes catégories (A, B et C), sa durée et de 5 jours. C’est la collectivité qui transmet au CNFPT (catégorie B et C) ou à l’ENACT (catégorie A), l’arrêté de nomination du stagiaire afin que l’agent soit inscrit et convoqué à la formation d’intégration. Aucun agent ne peut s’y soustraire, ni pour raisons personnelles, ni pour raisons de service. Le suivi de cette formation conditionne la titularisation. L’organisation et le financement de la formation d’intégration incombent au CNFPT qui convoque les agents et fixe le contenu de la formation d’intégration.

6 mois

5 ans 5 ans

1 an

2 ans

5 ans

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A ii. Les formations de professionnalisation

Elle est dispensée aux fonctionnaires de toutes catégories pour permettre leur adaptation à l’emploi et maintien à niveau de leurs compétences. Il en existe 3 types : - au 1er emploi : Elle est suivie dans les 2 ans qui suivent la nomination. Elle intervient chaque fois qu’un agent change de cadre d’emplois. - tout au long de la carrière : Elle est de 2 à 10 jours par période de 5 ans. Elle doit être en rapport avec l’emploi occupé. - suite d’une affectation sur un poste à responsabilité : Cette formation intervient dans les 6 mois suivants l’affectation. Sont considérés comme des postes à responsabilités :

Les emplois fonctionnels mentionnés à l’article 53 de la loi du 26 janvier 1984,

Les autres emplois éligibles à la nouvelle bonification indiciaire mentionnés au 1 de l’annexe du décret du 3 juillet 2006,

Ceux déclarés comme tel par l’autorité territoriale après avis du comité technique paritaire.

La durée et la nature des actions de formation de professionnalisation suivies par chaque agent, seront déterminées en accord avec le chef de service, la responsable du personnel, la directrice générale des services et l’agent ; et ce suite à l’évaluation des besoins de ce dernier et après concertation avec celui-ci. Le suivi de ces formations conditionne tout avancement de grade. L’attestation de formation délivrée par l’organisme de formation en est la preuve. Chaque agent est également invité à suivre au plus près son parcours de formation. Dérogations : Pour les formations de professionnalisation, une dispense totale ou partielle peut être accordée aux fonctionnaires compte tenu des formations professionnelles, de l’expérience professionnelle et ou des titres ou diplômes détenus. Cette demande de dispense est adressée au CNFPT qui statue. Ainsi les formations intra collectivité pourront être, après demande de dérogation, prises en compte au titre des formations de professionnalisation. La responsable du personnel informe chaque année l’agent de sa situation au regard de la formation obligatoire statutaire.

b. Les formations secondaires et personnelles Elles concernent les fonctionnaires et les non titulaires.

La formation de perfectionnement dispensée en cours de carrière, à la demande de l’agent ou de l’employeur :

Permet de développer les compétences des agents ou de leur en faire acquérir de nouvelles.

La préparation aux concours et examens professionnels :

A pour but de permettre à l’agent un avancement de grade ou un changement de cadre d’emplois par la voie du concours et de l’examen. Elles peuvent concerner l’accès à un corps d’une autre fonction publique (Etat, hospitalière) et aux emplois des institutions de la Communauté

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Européenne.

La formation personnelle à l’initiative de l’agent :

-la mise en disponibilité, -le congé de formation professionnel (CFP), -les actions liées à la validation des acquis de l’expérience (VAE), -les actions liées au bilan de compétences.

Les actions liées à la lutte contre l’illettrisme et à l’apprentissage du français.

Les actions liées à la formation syndicale

i. La formation de perfectionnement

Elle permet de développer les compétences des agents ou de leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences. Elle doit être en rapport avec les missions exercées par l’agent ou répondre à l’évolution de ses missions. Elle est dispensée en cours de carrière à la demande de l’employeur ou de l’agent et sous réserve des nécessités de service. Les agents peuvent dans l’intérêt du service être tenus de suivre les actions de formations de perfectionnement demandées par l’autorité territoriale. Les actions de formations relèvent du DIF à la demande de l’agent. Les formations de perfectionnement peuvent relever :

- du CNFPT, - de formation intra collectivité, - de tout autre organisme de formation.

Les modalités d’inscription Pour les formations accordées par l’autorité territoriale, vous remplirez le bulletin d’inscription correspondant qui sera à remettre à la responsable du personnel qui le transmettra au CNFPT. Attention : votre participation effective à ce stage reste soumise à l’accord du CNFPT qui peut, pour différents motifs, vous opposer un refus (stage complet, annulé, …). Le suivi de la formation Les agents acceptés à une formation sont tenus de la suivre dans son intégralité, sauf motifs particuliers. Toute absence injustifiée entraînera la répercussion du temps de travail non effectué.

ii. La préparation aux concours et examens professionnels

Les agents ont connaissance des calendriers des préparations aux concours et examens par affichage ou en consultant le site internet du CNFPT. Ces préparations ne sont organisées que lors de la réalisation effective d’un concours ou examen par le CNFPT. Elles relèvent du DIF. Les modalités d’inscription Les dossiers d’inscription sont à retirer par les agents auprès de l’organisme de formation choisi. Une fois dûment complétés, ils doivent y être retournés.

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Les demandes sont alors soumises pour avis au chef de service, à la directrice générale des services et à l’autorité territoriale. L’accord ou le refus vous sera transmis via votre chef de service. La collectivité ne peut opposer 2 refus successifs, qu’après avis de la commission administrative paritaire. Attention : l’inscription à une préparation aux concours et examens est indépendante de l’inscription aux concours et examens. Engagement et limite Les agents s’engagent à suivre les préparations dans leur intégralité et à se présenter au concours ou examen pour lequel ils se sont préparés, sauf nécessités de service. Seuls des motifs exceptionnels, après accord de l’autorité territoriale, permettent d’interrompre la préparation. Un agent ne peut demander la même formation dans les 12 mois qui suivent l’action suivie, sauf, si celle-ci n’a pu être menée à son terme en raison des nécessités de service. Inscription et participation aux concours et examens Inscription Le passage d’un concours ou d’un examen est une démarche personnelle, il appartient donc bien à chaque agent :

- de retirer son dossier auprès du CNFPT ou CDG organisateur, - de le renvoyer dans les délais mentionnés auprès de ce même centre.

La responsable du personnel ne complètera pas les éléments du dossier type attestation, état de service. Elle n’assurera pas, ni la demande, ni l’envoi du dossier de concours ou d’examen. La communication des calendriers des concours et examens se fait par affichage. Ils sont également disponibles auprès de la responsable du personnel. De même, les sites Internet suivants peuvent vous renseigner :

- www.cdg-64.fr, - www.fncdg.fr, - www.cnfpt.fr.

Participation L’agent convoqué à des épreuves sollicite une autorisation d’absence accompagnée des justificatifs. L’autorisation d’absence est accordée pour la durée des épreuves, augmentée des délais de route. Cette autorisation d’absence n’est valable que pour le temps travaillé. Il est important de rappeler que la réussite à un concours ou examen ne vaut pas nomination. La nomination s’apprécie par rapport au poste occupé par l’agent, les missions qui peuvent lui être confiées et les besoins de la collectivité. La reconnaissance de l’expérience professionnelle (REP) La réglementation permet aujourd’hui d’accéder à certains concours externes sans être

titulaire du diplôme normalement requis.

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Cette procédure s’adresse aux personnes titulaires d’un diplôme (français, européen ou

étranger) et/ou d’une expérience professionnelle.

La REP prévoit deux procédures différentes selon le type de diplôme requis au concours :

La REP pour les concours avec un diplôme généraliste

Les centres organisateurs (CDG ou CNFPT) sont compétents pour apprécier la recevabilité

des diplômes et de l’expérience professionnelle présentés par les candidats en équivalence

du diplôme requis.

► Deux cas de figure pour le candidat :

Soit le candidat justifie d’une formation autre que celle demandée pour s’inscrire au

concours externe. Une liste précise les types de diplômes reconnus comme équivalents au

diplôme normalement requis.

Soit le candidat justifie d’une expérience professionnelle. Des conditions de durée doivent

notamment êtres prises en compte.

La REP pour les concours avec un diplôme spécifique

Des équivalences de diplômes peuvent être accordées pour se présenter aux concours

externes. Des commissions sont compétentes pour apprécier la recevabilité des diplômes et

de l’expérience professionnelle présentés par les candidats en équivalence des diplômes

requis.

► Deux cas de figure pour le candidat :

Soit le candidat justifie d’une formation autre que celle demandée pour s’inscrire au

concours externe :

Il est titulaire d’un diplôme étranger, il doit saisir la commission DGCL.

Il est titulaire d’un diplôme français, il candidat doit saisir la commission du CNFPT.

Soit le candidat justifie d’une expérience professionnelle :

Le candidat doit saisir la commission du CNFPT. Des conditions de durée doivent

notamment être prises en compte.

iii. Les formations personnelles

Elles comprennent:

1. La mise en disponibilité Elle permet d’effectuer des études ou recherches présentant un caractère d’intérêt général.

2. Le Congé de Formation Professionnelle (CFP) Les bénéficiaires de ce congé sont les fonctionnaires et agents non titulaires. Toute personne qui souhaite :

se perfectionner, acquérir un diplôme professionnel,

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exercer des fonctions de façon ponctuelle ou de changer d’activité.

Les fonctionnaires doivent justifier de 3 années de services effectifs dans la fonction publique et les non titulaires de 36 mois de services en tant qu’agent de droit public dont au moins 12 mois au service de la collectivité ou de l’établissement auquel il demande le congé. La durée Le congé ne peut excéder 3 ans sur l’ensemble de la carrière. Il peut être utilisé en une seule fois ou réparti sur toute la durée de la carrière en périodes de stage d’une durée minimale équivalent à un mois à temps plein, qui peuvent être fractionnées en semaine, journées ou demi-journées. La contrepartie financière Durant les 12 premiers mois, l’agent perçoit une indemnité mensuelle forfaitaire égale à 85% du traitement brut perçu au moment de la mise en congé. Cette indemnité est plafonnée au traitement afférent à l’indice brut 650, d’un agent en fonction à Paris. L’engagement de l’agent L’agent qui bénéficie d’un congé de formation professionnelle s’engage à rester au service d’une des administrations mentionnées à l’article 2 de la loi du 13 juillet 1983 susvisée pendant une période dont la durée est égale au triple de celle pendant laquelle il a perçu les indemnités ci-dessus. En cas de rupture de l’engagement, il devra rembourser le montant de ces indemnités à concurrence de la durée de service non effectué. Le temps passé en congé de formation professionnelle est considéré comme du temps passé dans le service. La procédure La demande de congé de formation professionnelle est à faire 90 jours avant la date de début de la formation. Elle doit se faire auprès de la direction et de l’autorité territoriale et doit mentionner :

- la date à laquelle commence la formation, - sa nature, - sa durée, - le nom de l’organisme de formation, - les motivations de l’agent à s’engager dans cette formation.

Dans les 30 jours qui suivent la réception de la demande, l’autorité territoriale fait connaître à l’intéressé, son accord ou les raisons qui motivent le rejet ou le report de la demande. L’organisation des départs en formation relève de la responsabilité de l’autorité territoriale qui doit garantir la bonne marche des services. La formation est donc subordonnée aux nécessités de service, aux orientations de l’autorité territoriale sur la formation des agents ainsi qu’aux disponibilités budgétaires. L’agent souhaitant participer à une action de formation doit établir une demande écrite à son supérieur hiérarchique. Cette demande consiste généralement à remplir le bulletin d’inscription mis à disposition par l’organisateur de la formation. La demande doit parvenir dans le délai prévu par l’organisateur. En cas de refus, la collectivité doit notifier à l’agent les motifs de cette décision.

Cependant, l’employeur ne peut opposer plus de 2 refus successifs à un agent pour la

même formation qu’après avis de la commission administrative paritaire (CAP) (2

article 2 de la loi n°84-594 du 12 juillet 1984).

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Les obligations de l’agent L’agent remet, à la fin de chaque mois et au moment de la reprise de ses fonctions, à l’autorité territoriale, une attestation de présence effective en formation. En cas d’absence, sans motif valable dûment constatée par l’organisme de formation, il est mis fin au congé de formation professionnelle. Ce dernier est alors tenu de rembourser les indemnités perçues. L’agent qui a bénéficié d’un congé de formation professionnelle ne peut obtenir un nouveau congé de formation professionnelle dans les 12 mois qui suivent la fin de l’action de formation, pour laquelle l’autorisation lui a été accordée. Sauf si cette action n’a pu être menée à son terme en raison des nécessités du service.

3. Le congé pour Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) Les actions de validation des acquis de l’expérience ont pour but de permettre à tout agent, l’acquisition d’un diplôme, titre ou certificat de qualification inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Elles peuvent s’inscrire dans le DIF, à la demande de l’agent. La durée Ce congé est de 24 heures maximum, éventuellement fractionnables. L’agent qui a bénéficié d’un congé pour validation des acquis de l’expérience ne peut prétendre, avant l’expiration d’un délai d’un an, au bénéfice d’un nouveau congé à ce titre. La procédure La demande de congé pour validation des acquis de l’expérience est présentée au plus tard 60 jours avant le début des actions de validation de l’expérience. Elle indique :

- le diplôme, le titre ou le certificat de qualification visé, - les dates, la nature et la durée des actions permettant à l’agent de faire valider les

acquis de son expérience, - la dénomination des organismes intervenants.

Dans les 30 jours qui suivent la réception de la demande, l’autorité territoriale fait connaître à l’intéressé son accord ou les raisons qui motivent le rejet ou le report de la demande. Pendant la durée du congé pour validation des acquis de l’expérience, l’agent conserve le bénéfice de sa rémunération. Au terme du congé pour validation des acquis de l’expérience, l’agent présente une attestation de fréquentation effective délivrée par l’autorité chargée de la certification. L’agent qui, sans motif valable, ne suit pas l’ensemble de l’action pour laquelle le congé a été accordé, perd le bénéfice de ce congé. Si la collectivité ou l’établissement a assuré la prise en charge financière des frais afférents à la validation des acquis de l’expérience, l’agent est en outre tenu de lui rembourser le montant.

4. Le congé pour Bilan de Compétences (BC) Le bilan de compétences a pour objet d’analyser les compétences, les aptitudes et la motivation des agents afin de définir un projet professionnel ou un projet de formation. Les bénéficiaires de ce congé sont les fonctionnaires et agents non titulaires ayant accompli 10 ans de services.

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Le bilan de compétences peut s’inscrire dans le DIF, à la demande de l’agent. La durée Le congé pour bilan de compétences est de 24 heures maximum, éventuellement fractionnables. L’agent ne peut prétendre qu’à 2 congés pour bilan de compétences. Le second congé ne peut être accordé qu’à l’expiration d’un délai de 5 ans après l’achèvement du premier. La procédure La demande de congé pour bilan de compétences est présentée au plus tard 60 jours avant le début du bilan de compétences. Elle indique :

- les dates, - la durée prévue du bilan, - la dénomination de l’organisme prestataire choisi par l’agent.

Pendant la durée du congé pour bilan de compétences, le fonctionnaire conserve le bénéfice de sa rémunération. Elle est, le cas échéant, accompagnée de la demande de prise en charge financière du bilan par la collectivité ou l’établissement. Dans les 30 jours qui suivent la réception de la demande, l’autorité territoriale fait connaître à l’intéressé, son accord ou les raisons qui motivent le rejet ou le report de la demande de congé, et sa décision concernant la prise en charge financière du bilan. Au terme du congé pour bilan de compétences, le fonctionnaire présente une attestation de fréquentation effective délivrée par l’organisme chargé de réaliser le bilan. Le fonctionnaire territorial qui, sans motif valable, ne suit pas l’ensemble de l’action pour laquelle le congé a été accordé, perd le bénéfice de ce congé. Si la collectivité ou l’établissement a assuré la prise en charge financière du bilan, le fonctionnaire est en outre tenu de lui en rembourser le montant.

5. Les actions de lutte contre l’illettrisme et à l’apprentissage du français

Ces actions concernent les agents sortis prématurément du système scolaire ou ayant des lacunes au niveau des savoirs de base du fait d’une déperdition des acquis scolaires malgré leur intégration professionnelle. Elles concernent également les agents d’origine étrangère présentant des lacunes en français. Partant du principe qu’un agent ne peut poursuivre son évolution professionnelle sans développer ses compétences de base, ces formations peuvent être proposées au titre de la professionnalisation.

6. La formation syndicale Tout agent peut bénéficier d’un congé pour formation syndicale auprès d’un organisme répertorié par arrêté ministériel dans la limite de 12 jours par an et dans les conditions prévues par le décret n° 85-552.

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V. QUELQUES AUTRES OUTILS POUR CONSTRUIRE UN PARCOURS PROFESSIONNEL

a. Le livret individuel de formation

La collectivité met à disposition de chaque agent un livret individuel de formation, modèle proposé par le CNFPT. Le livret individuel de formation appartient à l'agent. C'est un document qui recense : − les diplômes et titres obtenus, − les actions de formation suivies au titre de la formation professionnelle, − les bilans de compétences et les actions de validation des acquis de l'expérience suivis, − les actions de tutorat, − les emplois tenus et les compétences mises en œuvre. L'agent pourra communiquer son livret individuel de formation lors de l'examen des dossiers d'avancement de grade ou de promotion interne, ou lors d'une demande de changement d'emploi.

b. Le bilan professionnel La collectivité peut accompagner les agents dans le cadre de projets d’évolution professionnelle de reconversion ou de reclassement. Tout agent formule sa demande auprès de sa collectivité ; après examen et acceptation de cette demande, la collectivité peut lui proposer un bilan professionnel réalisé par le CNFPT Aquitaine. Le bilan aura lieu pendant le temps de travail et dans les locaux du CNFPT. Dans ce cadre, l’agent construira avec l’aide d’un psychologue du travail diplômé, un projet qui tiendra compte de ses souhaits, de son expérience et de ses compétences. A l’issue du bilan et après sa restitution tripartite, un plan de formation individualisé construit en collaboration avec le CNFPT permettra à l’agent de se professionnaliser afin d’être opérationnel dans ses nouvelles missions. L’agent sera prioritaire sur les formations relevant de la compétence du CNFPT Aquitaine.

VI. LE DROIT INDIVIDUEL A LA FORMATION (DIF), UN MOYEN D’ACCEDER A LA FORMATION

Tout agent bénéficie d’un droit individuel à la formation de 20 heures par an, cumulables sur 6 ans dans la limite de 120 heures. Les agents non titulaires doivent avoir au moins 1 an de services. Pour les agents à temps partiel et les agents nommés sur des emplois à temps non complets, la durée de 20 heures est proratisée. Formations entrant dans le cadre du DIF L’action doit avoir un lien avec l’activité professionnelle de l’agent, ses missions ou missions à venir et être inscrite au plan de formation. Plusieurs types de formation entrent dans le DIF :

- la formation de perfectionnement à la demande de l’agent, - la formation de préparation aux concours et examens professionnels de la fonction

publique. Pour cette dernière, si elle a une durée supérieure aux droits acquis au titre du DIF plus à son utilisation anticipée (voir ci-dessous), la durée restante sera autorisée hors DIF.

- Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) à la demande de l’agent,

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- Bilan de Compétences (BC) à la demande de l’agent, - formations diplômantes, à la demande de l’agent et sous réserve d’acceptation de la

direction et de l’autorité territoriale. Modalités d’application du DIF Les droits annuels peuvent se cumuler sur une période de 6 ans (soit 120 heures). Au terme de cette période, s’il n’a pas été utilisé, il reste plafonné à 120 heures. Le DIF s’exerce pendant et/ou en dehors du temps de travail. Utilisation anticipée du DIF Le DIF peut être utilisé de façon anticipée, dans la limite du double des droits acquis et dans la limite de 120 heures. L’utilisation par anticipation du DIF ne peut intervenir qu’après la signature d’une convention entre l’autorité territoriale et l’agent. Cette convention stipule la durée de l’engagement de servir auquel souscrit l’agent intéressé et qui correspond au temps de service nécessaire pour l’acquisition du DIF ayant fait l’objet d’une utilisation anticipée. En cas de départ de la collectivité ou de l’établissement résultant de son fait, avant le terme de la période correspondant à l’engagement de servir mentionné ci-dessus, l’agent est tenu de rembourser à la collectivité ou à l’établissement une somme correspondant au coût de la formation suivie. Activation du DIF C’est à l’agent à demander l’action de formation qu’il souhaite suivre au titre du DIF. Toute action de formation prise dans le cadre du DIF fait l’objet d’une convention entre l’employeur et l’agent, transmise au CNFPT. Les demandes sont recueillies au moment du recensement des besoins en formations effectué par la responsable du personnel. La collectivité s’engage à tenir compte des droits acquis par chaque agent et à l’en informer annuellement. Lorsque pendant 2 années successives, l’agent et l’autorité territoriale sont en désaccord sur l’action de formation demandée par l’agent, celui-ci bénéficie d’une priorité d’accès aux actions de formation équivalentes organisées par le CNFPT.

VII. COMMENT EXERCER SON DROIT A LA FORMATION a. Les principes généraux

Toutes les demandes en formation pour l’année à venir doivent être formulées au moment de l’entretien d’évaluation auprès du responsable hiérarchique. Elles seront ensuite validées, ou non, par le chef de service et la direction et inscrites au plan de formation dans les deux mois suivant l’entretien annuel.

Les demandes faites en dehors de cette période seront étudiées individuellement par le chef de service, la direction et l’autorité territoriale.

Les actions de formation relevant de la formation obligatoire statutaire sont obligatoirement suivies durant le temps de service.

Les actions de formation de perfectionnement, de préparation aux concours et examens professionnels, les formations personnelles et celles menées avec des organismes de formation privés, sont accordées sous réserve des nécessités de service et en principe, pendant le temps de travail.

Un agent ne peut demander la même formation dans les 12 mois qui suivent l’action suivie, sauf si celle-ci n’a pu être menée à son terme en raison des nécessités de service.

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Lorsque l’agent rejoint son poste de travail après une action de formation, le service des ressources humaines, avec le chef de service concerné, met en place un suivi de la formation afin d’en évaluer les effets en situation de travail.

Le départ en formation :

Tout départ en formation fait l’objet d’une demande d’autorisation d’absence, accompagnée de la convocation, signée par le responsable de service.

S'il ne peut suivre l'action de formation à laquelle il est inscrit, l'agent en informe le plus rapidement possible son chef de service.

b. La prise en charge des frais liés à la formation Pour toutes les formations effectuées avec le CNFPT, les conditions de remboursement par cet organisme sont les suivantes :

- Les frais de restauration sont pris en charge, - les frais de déplacement et de transport ne sont pas pris en charge, - les frais d’hébergement sont pris en charge, sauf si vous vous rendez la veille d’une

session de formation, dans ce cas ils ne seront pas pris en charge. (Source CNFPT)

i. Les formations statutaires obligatoires d’intégration et de professionnalisation, les formations de perfectionnement

Pour les stages organisés par le CNFPT, la collectivité prendra en charge les frais correspondants. L’agent devra dans la plupart des cas faire l’avance et sera ensuite remboursé et ce, dans la limite fixée ci-dessous (limites qui peuvent évoluer suivant les textes règlementaires) :

- les frais de déplacements seront pris en charge comme suit : sur la base du barème fiscal des indemnités kilométriques, soit O, 32€ du kilomètre et les frais de péage sur justificatif, à condition que la formation se déroule à plus de 25km de la résidence administrative, soit 50km A/R,

- les frais de restauration : 15,25€ maximum par repas et sur présentation de justificatifs,

- les frais d’hébergement : 60€ maximum (nuit et petit déjeuner) et sur justificatifs.

ii. La préparation aux concours et examens La préparation Le CNFPT ne prend pas en charge les frais liés aux préparations des concours et des examens. D’ailleurs, cette prise en charge n’est mentionnée dans aucun texte. En l’espèce, la règle suivante sera appliquée :

- seuls les frais de déplacements seront pris en charge sur la même base que pour les formations statutaires obligatoires d’intégration et de professionnalisation et les formations de perfectionnement,

- les frais de restauration et d’hébergement ne feront l’objet d’aucune prise en charge. Les concours et examens La règlementation prévoit la prise en charge uniquement des frais de transport engagés par un agent qui se présente aux épreuves d’un concours ou d’un examen professionnel. Cette prise en charge est, par principe, limitée à un aller-retour par année civile.

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Cependant, pour les concours, plusieurs déplacements peuvent s’avérer nécessaires : épreuves d’admissibilité et d’admission. La Communauté de Communes prend en charge les frais de déplacement dans leur globalité. Lorsque les épreuves d’admission et d’admissibilité se déroulent sur deux années, le concours constitue une opération rattachée à la première année. Le remboursement des frais de déplacement se feront sur la base des indemnités kilométriques et des frais de péage sur justificatif.

iii. La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)

Lorsqu’une collectivité ou un établissement prend en charge financièrement les frais de participation et, le cas échéant, de préparation à une action de validation des acquis de l’expérience, cette action donne lieu à l’établissement d’une convention conclue entre la collectivité ou l’établissement, le fonctionnaire et les organismes intervenants. La convention précise :

- le diplôme, le titre ou le certificat visé, - la période de réalisation, - les conditions et les modalités de prise en charge des frais de participation et, le cas

échéant de préparation.

iv. Le Bilan de Compétences (BC)

Lorsqu’une collectivité ou un établissement prend en charge financièrement la réalisation d’un bilan de compétences, celui-ci ne peut être réalisé qu’après conclusion d’une convention tripartie entre le fonctionnaire bénéficiaire, la collectivité ou l’établissement et l’organisme prestataire. La convention a notamment pour objet de rappeler les principales obligations qui incombent à chacun des signataires.

v. Le Droit Individuel à la formation (DIF)

Si le Droit Individuel à la Formation (DIF) est exercé en dehors du temps de travail, une allocation de formation sera versée pour les actions suivies, égale à 50% du traitement horaire pour la durée de la formation. Cette durée n’est pas assimilée à un temps de service pour l’application de l’article L.5 du code des pensions civiles et militaires de retraite. Pour l’application de la législation relative à la sécurité sociale, l’allocation de formation ne revêt pas le caractère d’une rémunération au sens de l’article L.242-1 du code de la sécurité sociale. Elle n’est pas soumise au prélèvement prévu à l’article L. 61 du code des pensions civiles et militaires de retraite. Pour les fonctionnaires employés en même temps par plusieurs collectivités ou établissements, chaque collectivité ou établissement contribue au versement de l’allocation au prorata du temps travaillé par le fonctionnaire pour la collectivité ou l’établissement concerné (article 39 décret 2007-1845).

vi. Les stages réalisés par des organismes privés

Chaque année, une enveloppe budgétaire sera allouée à chaque service, après études et examens des demandes et accords, pour les demandes de formations faisant appel à des organismes privés. Ces demandes doivent être en lien avec les compétences du poste occupé par l’agent, ou en lien avec les évolutions de celles-ci.

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c. Formations assimilées au temps de service Les agents bénéficient d’autorisation d’absence pour participer aux formations. Ils doivent compléter avant leur départ une demande d’autorisation d’absence et joindre la copie de validation de la demande de formation. Ces documents seront à transmettre au chef de service et à la responsable du personnel. Formation faite sur un jour normalement travaillé : La formation est considérée comme du temps de travail effectif. Dans le cas où le temps consacré à la formation (temps de trajet, temps d’enseignement…) ne correspond pas au temps habituellement travaillé (décalage à la hausse ou à la baisse), une journée de formation est considérée comme équivalente à une journée de travail.

Ce temps de formation ne donne pas lieu à récupération. Formation faite sur un jour normalement non travaillé (RTT, temps partiel, congé annuel): Pour les agents à temps partiel, ou à temps non complet, ou ayant des obligations de services inférieures à 5 jours hebdomadaires, en fonction du type de formations suivi, le droit à récupération a été institué comme suit :

Ty

pe

de

form

ati

on

Formation de perfectionnement

Préparation aux concours et

examens professionnels

Validation des Acquis de

l’Expérience (VAE)

Bilan de Compétences

(BC)

Journées pédagogiques

Organismes privés

Cas particuliers :

CACES, habilitations

et permis

Dro

it à

cu

rati

on

-Récupération à hauteur du temps passé en formation soit 7h de récupération pour une journée de formation et 3h30 de récupération pour une demi-journée de formation -Sauf pour les agents ayant des obligations de services inférieures à 5 jours hebdomadaires, pas de récupération, mais indemnisation financière à hauteur de 7h pour une journée de formation et de 3h30 pour une demi-journée

-Pas de récupération et d’indemnisation financière

-Pas de

récupération et d’indemnisation financière

-Pas de

récupération et d’indemnisation financière

-Récupération à 100% à hauteur du temps passé en journée pédagogique -Sauf pour l’école de musique, il n’y a pas de récupération, car ce temps spécifique est intégré au calcul du temps de travail effectif -Sauf pour les agents ayant des obligations de services inférieures à 5 jours hebdomadaires, pas de récupération, mais indemnisation financière à hauteur de 7h pour une journée de formation et de 3h30 pour une demi-journée

-Pas de récupération pour le temps passé en formation -Sauf pour les agents ayant des obligations de services inférieures à 5 jours hebdomadaires, pas de récupération, mais indemnisation financière à hauteur de 7h pour une journée de formation et de 3h30 pour une demi-journée

Récupération à 100% du temps passé en formation -Sauf pour les agents ayant des obligations de services inférieures à 5 jours hebdomadaires, pas de récupération, mais indemnisation financière à hauteur de 7h pour une journée de formation et de 3h30 pour une demi-journée

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Agents à temps partagé entre plusieurs collectivités (Intercommunaux, mis à disposition) : les collectivités doivent se concerter tout en prenant en compte des obligations de l’agent. Le règlement de formation applicable à l’agent, sera celui de son employeur principal.

Horaires de travail décalés dans la journée et formation le même jour: Les deux, temps de travail et de formation peuvent se recouvrir dans la même journée, et peuvent se cumuler (ex : temps de formation de 8h à 15h30, et temps de travail de 16h à 18h, voir au-delà). Les frais de déplacements seront pris en charge par la collectivité, à la demande du chef de service et après étude au cas par cas par la direction et l’autorité territoriale de la demande.

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ANNEXE 3

Ces étapes seront menées dans les mêmes conditions pour chaque structure : CCLB, CCT et SMA.

ETAPES OBJECTIFS DOCS DE

RESTITUTION

MÉTHODOLOGIE RESSOURCES INTERVENANTS CALENDRIER

Préambule :

Hiérarchisatio

n des emplois-

types/métiers

Diagnostic sur

l’emploi dans la

collectivité :

-analyse

quantitative des

ressources

humaines de

l’entreprise

(effectifs, genre,

statuts,

pyramide des

âges),

-prévision de

leur évolution :

analyse des

entrées et

départs

(recrutement,

promotion,

mobilité,

départs en

retraite,

disponibilité,

etc.),

-classification

des emplois de

la collectivité

Tableaux,

Graphiques

et note de

synthèse

(analyse

quantitative)

Répertoire et

classification

des emplois-

type

-Récolte

d’informations

(fiches de poste,

organigramme,

rapport

d’activité)

-Identifier les

emplois-type

-Classification

des emplois-

type :

spécifiques,

transverses et

sensibles

-Analyse

comparative

avec la

nomenclature

des métiers

territoriaux

Logiciel de paye,

dossier des

agents,

Stéphanie,

Direction, chefs

de services,

fiches de poste,

rapport

d’activité,

organigramme,

nomenclature

métiers

territoriaux et

guide

méthodologique

CNFPT.

-Consultation

Stéphanie

-Consultation

Chefs de service

-Consultation et

validation

Direction

Du 6/01 au

3/02

Étape 1 :

Recueil de

données sur

les emplois et

les activités

Collecter des

informations les

plus objectives

et concrètes

possibles sur

l’emploi et son

Grille de

recueil des

activités

-Construction

d’un guide

d’entretien et

retranscription

des entretiens

-Entretien avec

-Fiches de poste

-Nomenclature

métiers

territoriaux

-Guide

-En fonction de la

méthodologie

d’entretien

validée, retour

des entretiens à

faire validé par:

Du 06/02 au

13/04

Page 99: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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environnement :

que font les

agents

concrètement ?

l’agent, puis

confrontation du

compte rendu

au N+1,

méthodologique

CNFPT

-Benchmarking

agents, chef de

service

-Validation de la

Direction.

-Infos Stéphanie

sur avancement

de la démarche.

Étape 2 :

Référentiels-

activités

Synthèse des

données

recueillies au

niveau de

l’emploi et des

activités

-Fiches

emplois-type

-Fiches

d’activités

-Analyse du

contenu des

réponses des

entretiens sur

les activités

-Phase de

regroupement :

classification des

activités

-Entretiens

agents ou

agents et N+1,

-Consultation

chef de service

ou encadrant,

-Fiches de

poste,

-Guide

méthodologique

CNFPT,

-Benchmarking.

-Chefs de service :

validation des

fiches par service

+ Direction

-Info Stéphanie

sur avancement

de la démarche.

Du 27/02 au

25/04

Étape 3 :

Référentiels-

compétences

Traduire les

activités en

compétences

Fiche

compétences

-Pour chaque

activité

principale,

déclinaison

en compétences:

savoir-faire,

savoirs et

qualités

personnelles.

-Fiches

d’activités,

-Guide

méthodo.

CNFPT.

-Restitution et

consultation/valid

ation des chefs de

service, et

Direction

-Info Stéphanie

sur avancement

de la démarche.

Du 26/04 au

18/05

Étape 4 :

Référentiel

emplois-

activités-

compétences

Traitement et

harmonisation

de l’ensemble

des données en

vue de créer le

référentiel

emplois-

Base de

données

Fiches

synthétiques

emplois-type

-Phase de

traitement :

harmonisation

et identification

des zones de

proximité entre

les trois

-Ensemble des

données

traitées des

étapes

précédentes

- Guide

-Restitution sous

forme de base de

données et fiches

emplois types,

consultation/valid

ation des chefs de

service, et

Du 11/05 au

31/05

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activités-

compétences

référentiels

-Restitution

méthodo.

CNFPT

-Benchmarking

Direction

-Info Stéphanie

sur avancement

de la démarche.

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ANNEXE 4

Familles

professionnelles Sous-familles pros Métiers CNFPT Postes de la CCLB et du SMA

Pilotage, management des

ressources

Direction générale Directeur général de collectivité ou d'établissement

public Directrice générale des services

Affaires générales

Chargé d'accueil Agent de gestion

administrative Agent administratif chargé de

l'accueil et du secrétariat

Assistante de direction Agent de gestion

administrative

Agent administratif chargé de l'acueil et du secrétariat des

services techniques, comptabilité et RH

Chargé d'accueil Agent de gestion

administrative Secrétariat et comptabilité du

SMA

Chargé d'accueil Agent de gestion

administrative Secrétaire de la crèche

Assistante de direction Agent de gestion

administrative Secrétariat, assistante de

direction (école de musique)

Affaires juridiques

Responsable des affaires juridiques Chargé de mission des affaires

juridiques et de développement économiques

Chargé de la commande publique Responsable des marchés publics

et des régies

Communication Chargé de communication Chargé de mission

communication

Finances

Responsable de gestion financière et budgétaire

Responsable de gestion comptable

Responsable comptabilité et gestion des carrières

Agent de gestion financière, budgétaire ou

comptable

Agent administratif chargé de l'accueil et du secrétariat des

services techniques, comptabilité et RH

Agent de gestion financière, budgétaire ou

comptable Secrétariat et comptabilité du

SMA

Agent de gestion financière, budgétaire ou

comptable Secrétaire de la crèche

Agent de gestion financière, budgétaire ou

comptable Responsable des marchés publics

et des régies

Ressources Humaines

Chargé de la gestion administrative du personnel Responsable comptabilité et

gestion des carrières

Assistant R.H Secrétaire de la crèche

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Politique publique d'aménagement et de développement

durable

Développement territorial

Développeur économique Chargé de mission des affaires

juridiques et de développement économiques

Interventions techniques

Atelier et véhicules

Opérateur en maintenance des véhicules

Adjoint Technique : Agent d’entretien des Services

Techniques Intercommunaux Spécialité Mécanique.

Conducteur d'engins Opérateur en

maintenance des véhicules

Adjoint Technique : Conducteur d’engins au service fauchage des

Services Techniques Intercommunaux

Opérateur en maintenance des véhicules

Agent d’entretien espaces verts des services techniques

intercommunaux spécialité aménagements paysagers

Opérateur en maintenance des véhicules Agent d’entretien des services techniques intercommunaux spécialité terrains de sport

Espaces verts et paysagers

Jardinier des espaces verts et horticoles

Agent d’entretien espaces verts des services techniques

intercommunaux spécialité aménagements paysagers

Jardinier des espaces verts et horticoles

Adjoint Technique : Agent d’entretien des Services

Techniques Intercommunaux Spécialité Mécanique

Jardinier des espaces verts et horticoles

Adjoint Technique : Conducteur d’engins au service fauchage des

Services Techniques Intercommunaux

Jardinier des espaces verts et horticoles Agent d’entretien des services techniques intercommunaux spécialité terrains de sport

Patrimoine bâti

Responsable des services techniques Responsable des services

techniques

Ouvrier de maintenance des bâtiments

Adjoint Technique : Agent d’entretien des Services

Techniques Intercommunaux Spécialité Mécanique.

Ouvrier de maintenance des bâtiments

Adjoint Technique : Conducteur d’engins au service fauchage des

Services Techniques Intercommunaux

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Ouvrier de maintenance des bâtiments

Agent d’entretien espaces verts des services techniques

intercommunaux spécialité aménagements paysagers

Ouvrier de maintenance des bâtiments Agent d’entretien des services techniques intercommunaux spécialité terrains de sport

Entretien et services généraux

Manutentionnaire

Adjoint Technique : Agent d’entretien des Services

Techniques Intercommunaux Spécialité Mécanique.

Manutentionnaire

Adjoint Technique : Conducteur d’engins au service fauchage des

Services Techniques Intercommunaux

Manutentionnaire

Agent d’entretien espaces verts des services techniques

intercommunaux spécialité aménagements paysagers

Manutentionnaire Agent d’entretien des services techniques intercommunaux spécialité terrains de sport

Agent d'entretien polyvalent Agent technique cuisine et

entretien

Infrastructures

Agent d'exploitation de la voirie publique

Adjoint Technique : Agent d’entretien des Services

Techniques Intercommunaux Spécialité Mécanique.

Agent d'exploitation de la voirie publique

Adjoint Technique : Conducteur d’engins au service fauchage des

Services Techniques Intercommunaux

Agent d'exploitation de la voirie publique

Agent d’entretien espaces verts des services techniques

intercommunaux spécialité aménagements paysagers

Agent d'exploitation de la voirie publique Agent d’entretien des services techniques intercommunaux spécialité terrains de sport

Eau et assainissement

Directeur eau potable et assainissement Directrice SMA

Contrôleur en assainissement non collectif Technicien SPANC

Contrôleur en assainissement collectif Technicien assainissement

collectif

Services à la population

Education et animation

Responsable de structure d'accueil petite enfance Directrice structure d'accueil

petite enfance

Educateur Jeunes Enfants E.J.E

Assistant d'accueil petite enfance Agent d'animation

Assistant d'accueil petite enfance Auxiliaire de puériculture

Enseignement aristique

Directeur d'établissement d'enseignement artistique Directrice de l'école de musique

Enseignant artistique Assistant (spécialisé) territorial

d'enseignement artistique

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Santé Infirmier coordonnateur Infirmier Infirmière / Adjointe de direction

Social Psychologue Psychologue

Sport (agent de maintenance des

équipements sportifs et des aires de jeux)

Agent de maintenance des équipements sportifs et des aires de jeux

Adjoint Technique : Agent d’entretien des Services

Techniques Intercommunaux Spécialité Mécanique.

Agent de maintenance des équipements sportifs et

des aires de jeux

Adjoint Technique : Conducteur d’engins au service fauchage des

Services Techniques Intercommunaux

Agent de maintenance des équipements sportifs et

des aires de jeux

Agent d’entretien espaces verts des services techniques

intercommunaux spécialité aménagements paysagers

Agent de maintenance des équipements sportifs et

des aires de jeux

Agent d’entretien des services techniques intercommunaux spécialité terrains de sport

Management

Management supérieur

Directeur général de collectivité ou d'établissement public

Directrice générale des services

Management intermédiaire

Responsable des services techniques Responsable des services

techniques

Responsable de structure d'accueil petite enfance Directrice structure d'accueil

petite enfance

Directeur eau potable et assainissement Directrice SMA

Directeur d'établissement d'enseignement artistique Directrice de l'école de musique

Mangement de proximité

Infirmier coordonnateur Infirmier Infirmière / Adjointe de direction

Responsable de gestion comptable

Chargé de la gestion administrative du

personnel

Responsable comptabilité et gestion des carrières

Formation Formateur

occasionnel

Educateur Jeunes Enfants E.J.E

Psychologue Psychologue

TOTAL 6 22 33 27

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ANNEXE 5

FAMILLE PROFESSIONNELLE SOUS-FAMILLE PROFESSIONNELLE MÉTIER CNFPT POSTE DE LA CCT

Pilotage, management, gestion des ressources

Affaires générales Chargé d'accueil Secrétaire comptable

Affaires juridiques

Chargé de la commande publique

Directeur des services

Responsable des affaires

juridiques Directeur des services

Communication Chargé de la communication

Chargé de mission culture communication et vie associative

Direction générale

Directeur générale de la collectivité

Directeur des services

Finances

Agent de gestion financière et budgétaire

Secrétaire comptable

Responsable de gestion budgétaire et financière

Directeur des services

Ressources Humaines

Chargé de la gestion administrative du personnel

Directeur des services

Interventions techniques

Entretien et services généraux Agent d'entretien polyvalent Agent technique

Espaces verts et paysagers

Jardinier des espaces horticoles et naturels

Adjoint technique

Patrimoine bâti

Ouvrier de maintenance des bâtiments

Adjoint technique

Politique publique d'aménagement et

développement durable

Développement territorial Développeur économique Directeur des services

Habitat et logement

Responsable de l'habitat et du logement

Directeur des services

Chargée de mission enfance,

jeunesse et habitat

Services à la population

Éducation et animation Coordonnateur enfance,

jeunesse et éducation Chargée de mission enfance,

jeunesse et habitat

Services culturels Chef de projet culturel

Chargé de mission culture communication et vie associative

TOTAL 4 familles professionnelles 13 sous-familles professionnelles 15 métiers CNFPT 6 postes CCT

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ANNEXE 6

GRILLE D’ENTRETIEN TYPE : RECUEIL DES DONNÉES SUR LES ACTIVITÉS DES

AGENTS

Date de l’entretien :

Nom-Prénom :

Intitulé de votre poste :

Filière :

Catégorie d’emploi :

Grade :

Service :

Relations fonctionnelles

- Avec qui, au sein de votre service êtes-vous en relation de travail ? Sur quelles activités, ou

projets ? De quelle nature est cette relation de travail ? (négociation, collaboration,

information, conseil, contrôle, …)

- Êtes-vous en relation avec d’autres services de la collectivité ? Si oui, avec le ou lesquels et

pour quelles raisons?

- Quelle est la fréquence de ces relations ? (journalière, hebdomadaire, mensuelle, …)

- Avec quels organismes extérieurs à la collectivité êtes-vous le plus souvent en contact

(services déconcentrés ; organismes publics ; associations ; entreprises …) ?

- Pour quelles raisons êtes-vous en relation avec ces différents organismes ?

- Quelles sont les formes de coopération ? Existe-t-il des liens contractuels ou des

partenariats ? Comment sont-ils établis (par exemple conventions) ?

Conditions générales d’exercice / Activités

Conditions d’exercice

- Quelles sont vos conditions générales de travail (bureau, extérieur, salles de cours, …) ?

- Votre métier exige-t-il des rythmes de travail particuliers (horaires décalés, permanences,

…) ? Des déplacements ?

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- Exige-t-il des efforts physiques ou intellectuels particuliers ? A quels moments ?

Finalités / Activités

- Quelle est votre mission ? A quoi sert votre travail ?

- Pourriez-vous en une phrase, résumer l’essentiel de votre métier, sa raison d’être ?

- Quelles sont les grandes activités de votre métier?

- Quelles sont les activités que vous réalisez quotidiennement ? Souvent ? (jour, semaine)

- Quelles sont les activités secondaires de votre métier (quand, combien de fois par mois,

pourquoi ?)

- S’agit-il d’activités nouvelles, peu ou pas réalisées jusqu’à maintenant ?

- Quelles sont les activités prioritaires ? Pour quelles raisons ?

- S’agit-il d’activités déterminantes pour votre service, et/ou la collectivité ? Pourquoi ?

- Vous arrive-t-il de réaliser des activités qui ne vous sont pas directement demandées ?

Lesquelles ? Pourquoi ?

- Y-a-t-il des activités que vous avez des difficultés à réaliser ? Si oui lesquelles ? Pourquoi ?

Que faites-vous dans cette situation ?

- Pouvez-vous vous souvenir d’une occasion où vous avez fait quelque chose de

particulièrement bien, où vous avez réussi à accomplir une mission précise, malgré les

difficultés, ou au contraire, où vous avez fait quelque chose d’inefficace, qui vous a empêché

d’atteindre l’objectif que vous poursuiviez ?

Moyens

- Quels sont vos outils de travail quotidiens ?

- Utilisez-vous des systèmes particuliers (réseaux informatiques, instruments de musique, …) ?

- De quelles sources d’information disposez-vous ?

Autonomie, responsabilité

- Comment vous situez-vous dans le Service / la Direction ?

- Qui définit votre mission et vos activités ? Comment sont-elles définies ? De manière

systématique ou en concertation ? Vos activités peuvent-elles être revues ?

- Votre métier exige-t-il des consignes strictes ? Ces consignes sont-elles formalisées (dans un

guide, un livret …) ? L’utilisez-vous ? Existe-t-il d’autres documents de référence ?

- De quoi êtes-vous précisément responsable ? A quelles décisions participez-vous ?

- Quelles décisions êtes-vous amené à prendre ?

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- De qui êtes-vous responsable ? Encadrez-vous une équipe ? (combien, fonctions)

- De quelle manière votre travail est-il suivi, voire évalué ou contrôlé ? Par qui ? A quelle

fréquence ?

- Dans l’exercice de votre métier, quels sont les risques majeurs, les erreurs à ne pas

commettre ?

- Quelles en seraient les conséquences ?

Compétences :

Pratiques professionnelles

- Qu’est-ce qui fait la différence entre un professionnel «… » du métier et un excellent

professionnel ?

- A quoi reconnaissez-vous un très bon professionnel ?

- A quoi voit-on le travail bien fait ?

- De manière générale, quelles sont les exigences du métier que vous exercez ?

- Quel est le niveau d’exigence dans cette situation de travail ?

- Comment évaluez-vous un professionnel dans ce métier ?

Savoirs : (revenir sur chaque pratique)

- Qu’est-ce qu’il est indispensable de connaître ou de savoir pour réaliser cette pratique ?

- Quelles sont les formations professionnelles à suivre pour exercer ce métier ?

Les aptitudes professionnelles : (revenir sur chaque pratique, limiter à 10)

- Quelles sont les aptitudes indispensables à l’exercice de cette pratique ?

- Quelles sont les qualités requises pour être un bon professionnel dans ce métier ?

Evolutions de l’emploi

- Depuis combien de temps occupez-vous cet emploi ?

- Estimez-vous que celui ait : pas, peu, beaucoup, fondamentalement évolué ? De quelle

façon ?

- Pouvez-vous préciser s’il s’agit de changements liés aux méthodes de travail, à l’apport de

technologies, ou à d’autres raisons liées à votre environnement de travail ?

- Quels sont, d’après vous, les éléments qui risquent de faire évoluer certaines activités de

votre travail ? De quelle nature ? Sous quels délais (1, 3, 5 ans) ?

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- Avez-vous à faire face à des situations de travail nouvelles ou différentes ? Lesquelles ?

Accès à la fonction publique territoriale

Conditions d’accès

- Pouvez-vous préciser comment vous avez été recruté (concours, titularisation,

contractualisation, mobilité) ?

- Si concours : quel concours avez-vous passé ? En quelle année ?

- Quelle est votre formation initiale ? Dans quel domaine ? Quels diplômes possédez-vous ?

- Quelle a été votre expérience professionnelle avant d’intégrer la FPT ?

- Si mobilité : quel(s) emploi(s) exerciez-vous auparavant ?

- Si contractuel : quel est votre niveau général. Quels sont vos diplômes ?

- Possédez-vous des compétences ou des connaissances particulières, autres que celles que

requière votre emploi actuel ?

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ANNEXE 7

Exemple de référentiels-activités service administratif CCLB :

Rubriques référentiel

Service administratif

Intitulé de l'emploi Chargé de mission

communication

Agent administratif : accueil et

secrétariat des services

techniques, comptabilité et RH

Agent administratif : accueil /

secrétariat

Responsable service comptable

et gestion des carrières

Responsable marchés publics et

régies

Définition du poste

Définit et met en œuvre une action

globale de communication cohérente et de

qualité à destination de l'ensemble des

acteurs du territoire. Crée une

identité de territoire en vue d'optimiser

le rayonnement intercommunal.

Assure la gestion administrative, le

secrétariat et l'accueil physique et téléphonique

des services techniques,

comptabilité et R.H. Saisie les éléments

comptables de gestion courante.

Accueille, oriente et renseigne le public physiquement et

téléphoniquement le public.

Représente l’image de la collectivité.

Assure le secrétariat de la

D.G.S.

Assure la gestion des carrières de l'ensemble du

personnel de la collectivité en

étant disponible pour eux à ce sujet.

Veille à la bonne gestion comptable et financière de la

collectivité.

Assure la tenue des régies et des loyers. Conçoit les dossiers de consultation des

entreprises.

Encadrement Non Non Non 1 personne (1/2

temps) Non

Système relationnel interne

Service administratif: D.G.S, Chargé de mission

des affaires juridiques et du développement économique et Directeur des

services techniques

Service administratif: Responsable

comptabilité et gestion des

carrières

D.G.S D.G.S Directeur des

services techniques

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Directrice de la crèche

Services Techniques

Les élus

Service administratif:

Agent administratif accueil et

secrétariat des services

techniques, comptabilité et R.H

D.G.S

Directrice de l'Ecole de musique

Service administratif:

Chargé de communication,

Chargé des affaires juridiques et du développement

économique

Service administratif: l'ensemble du

personnel administratif

Directeur des Services

Techniques

Chargé de mission des affaires

juridiques et du développement

économique

Les élus Directrice de la crèche, Secrétaire

Agent administratif accueil et

secrétariat des services

techniques, comptabilité et R.H

Directrice de l'école de musique

Services techniques

Directrice de l'école de musique

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Système relationnel externe

Entreprises du territoire

Mairies membres de

l'intercommunalité

Entreprises Trésorerie Générale

Mairies membres de

l’intercommunalité

Presse Prestataires extérieurs

Syndicats présents au sein de la collectivité

CDG 64 Trésorerie Générale

Autres collectivités territoriales

Entreprises du territoire

Mairies membres de

l’intercommunalité

Groupama SIETCOM de Sévignac

Réseaux chargés de communication

Trésorerie Générale Prestataires extérieures

Entreprises (marchés publics)

Associations sportives

intercommunales

CDG 64 Architectes

Graphiste Pompiers de Pau Bureau d'études

Imprimeries SEMILUB

Prestataires en lien avec la

communication

Activités principales (synthétisées)

Mener une réflexion sur la stratégie de communication à

développer

Saisir des éléments comptables et des factures, gestion

des relations fournisseurs

Accueillir, orienter et renseigner le

public physiquement et

téléphoniquement

Etre le référent RH pour le personnel

Gérer les régies : encaissement et

gestion administrative et

règlementaire

Concevoir et réaliser tout type de supports de

communication

Assurer le secrétariat des

services techniques,

comptabilité et R.H

Assurer le secrétariat pour la

DGS, le Conseil communautaire et

les commissions

Gérer des demandes

particulières des agents

Gérer les loyers: facturation et

gestion administrative et

règlementaire

Assister et conseiller l'ensemble des

services en termes de communication

Gérer administrativement

des services techniques

Gérer et traiter le courrier et les mails

Constituer et gérer le fichier du personnel

Recueillir, analyser et diffuser

l'information émanant du terrain

Gérer la documentation

juridique des services et du

cadastre

Constituer et actualiser les fonds

documentaires

Gérer administrativement

les évolutions de carrière des agents

(avancement échelon, retraites,

régime indemnitaire, …)

Faire les payes tous les deux mois

Diffuser les messages sur le

panneau d'affichage électronique

Etre le référent des différentes caisses

de cotisation

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Faire de la veille juridique RH

Faire les payes tous les deux mois

Activités spécifiques,

secondaires ou occasionnelles

Couvrir les évènements

intercommunaux et les diffuser vers les

supports de communication

utiliser

Etre en charge du SIG

S'occuper du planning des visites

médicales

Elaborer le CA et les documents

relatifs à sa conception

Elaborer des dossiers de

consultation des entreprises

Assurer le secrétariat et la

gestion administrative du service fauchage

Etre en charge de la commission emploi

Elaborer le budget et les documents

relatifs à sa conception

Gérer administrativement

et juridiquement une opération

S'occuper des plannings des emplois d'été

Saisir les écritures particulières

(amortissements, …)

Contrôler, notifier et solder les

marchés

Gérer le règlement des factures

Suivre la dette de la collectivité :

emprunt et trésorerie

Organisation de la journée des

scolaires

S'occuper des contrats

d'assurance

Etre l'interlocuteur de la Trésorerie

Générale

S'occuper des fournitures et

logistique de la collectivité

Gérer le copieur et la machine à

affranchir

Afficher et le planning des congés

annuels du personnel

S'occuper du suivi des candidatures

CCLB

Organiser les réceptions et les

évènements divers

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Suivre les plannings de réunions et réservation des

salles

Exemple de regroupement des activités des agents de la CCLB :

Intitulé de l'emploi Chef de service Chargé de mission Chargé d'accueil et de gestion

administrative Agent de gestion financière,

budgétaire ou comptable

Postes concernés

D.G.S Chargé de mission

communication

Agent administratif : accueil et secrétariat des services

techniques, comptabilité et RH

Agent administratif : accueil et secrétariat des services

techniques, comptabilité et RH

Directeur des Services Techniques

Chargé de mission du développement économique

et des affaires juridiques

Agent administratif : accueil / secrétariat

Agent administratif et comptable (SMA)

Directrice de l'école de musique

Secrétariat / Assistante de direction école de musique

Secrétaire (crèche)

Directrice de la crèche Secrétaire (crèche)

Directrice du SMA Agent administratif et

comptable (SMA)

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Activités principales (synthétisées)

Mettre en œuvre les politiques définies par

l'autorité territoriale et la direction

Couvrir les évènements intercommunaux et les

diffuser vers les supports de communication utilisés

Gérer le secrétariat et la gestion administrative du service et du

supérieur hiérarchique dont il/elle dépend

Saisir des engagements et des mandatements

Ingénierie de projets : pilotage, exécution et évaluation de projets

Concevoir et réaliser tout type de supports de

communication

S'occuper de l'accueil physique et/ou téléphonique

Réceptionner et classer les pièces comptables

Conseiller, apporter un appui

technique/administratif

Régler et gérer les conflits ou contentieux éventuels en lien

avec les professions juridiques

Gérer et traiter le courrier et les mails

Préparer et suivre les lignes de crédits et les différents états

Encadrer et animer le service

Gérer les relations extérieures avec les organismes publics

Réceptionner, traiter et diffuser l'information recueillie

Participer à l'élaboration du budget et du CA

Administrer le service : gestion des ressources

administratives, budgétaires, humaines,

patrimoniales

Monter des dossiers de subventions et également pour les projets culturels

Gérer les réunions et leur organisation

Gérer les relations avec certains fournisseurs

Développer les partenariats

Gérer les commandes de matériel, du matériel et les contrats fournisseurs le cas

échéant

Travailler en collaboration avec la direction

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Faire de la veille prospective et sectorielle

Activités spécifiques, secondaires ou occasionnelles

Analyser et traiter des dossiers spécifiques

Couvrir les évènements intercommunaux et les

diffuser vers les supports de communication utiliser

Organiser les évènements du service ou de la collectivité

Faire les payes

Communiquer et gérer les relations à la population

Régler et gérer les conflits ou contentieux éventuels en lien

avec les professions juridiques

Etre présent auprès des enfants de la crèche

Enseigner une discipline musicale

Concevoir et réaliser tout type de supports de

communication

S'occuper de la gestion administrative du personnel

(déclaration d'embauche, temps de présence, congés, payes,

visites médicales)

Assurer le suivi des contrôles réglementaires

sur les ERP et sur les autres équipements

Monter des dossiers de subventions et également pour les projets culturels

Participer à la réalisation de supports de communication

Monter des dossiers de

subventions et également pour les projets culturels

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Comparatif des activités entre CCLB /SMA/CCT :

CCLB

THEZE

SMA

Intitulé du poste ou de l'emploi-type

D.G.S CHARGE DE MISSION DEVELOPPEUR ECONOMIQUE

Postes ou emplois-type concernées

D.G.S D.S Chargé de mission Chargé de

mission

Chargé de mission des affaires

juridiques et du développement

économique

D.S

Activités principales (synthétisées)

Assister et conseiller l'autorité territoriale dans la définition du

projet global de la collectivité et des

orientations stratégiques qui en

découlent, avec l'aide des techniciens

Assister l'autorité territoriale dans la

définition des orientations

stratégiques et dans celle d'in projet

global de la collectivité

Participer à la conception et la mise en œuvre de projets

d'action

Mettre en œuvre un plan d'actions

dans sa ou ses spécialités, le piloter et le coordonner

Piloter et coordonner les

projets d'accueil des entreprises

Elaborer des propositions

en matière de dispositifs

d'accueil et d'aide aux

entreprises

Mettre en œuvre les orientations

stratégiques définies

Mettre en œuvre les orientations des

politiques publiques définies

Assurer la veille prospective et

sectorielle

Faire de la veille prospective et

sectorielle

Accueillir et renseigner les

porteurs de projets et les chefs d'entreprise

Instruire et accompagner

des projets d'entreprises

(parc d'activités, immobilier

d'entreprises)

Impulser des projets stratégiques

Recueillir, traiter et diffuser l'information

sectorielle auprès des services

Faire de la veille territoriale et sectorielle du milieu socio-économique

Faire de la veille

territoriale et sectorielle

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Coordonner et piloter l'équipe de

direction et son service

Coordonner et piloter l'ensemble de

l'équipe

Assister et conseiller les élus, la direction

et les services

Assister et conseiller les élus

Gérer et promouvoir l'offre

de services d'accueil de la collectivité en

matière de développement

économique

Gérer l'ensemble des ressources de la

collectivité

Gérer administrativement

et budgétairement la structure

Gérer et suivre les équipements ou structures en régies ou autres

formes de gestion

Gérer administrativement et budgétairement

les dossiers de développement

économique

Etre le médiateur avec

l'environnement institutionnel,

économique et social

Agir en tant que médiateur entre l'environnement

institutionnel, économiques et

social

Evaluer les projets

Animer certaines sorties jeunesse

Organiser et mettre en œuvre

les politiques publiques de la

collectivité

Activités spécifiques,

secondaires ou occasionnelles

Traiter et analyser les dossiers

Répondre aux problématiques et questions annexes

Couvrir les évènements

intercommunaux et les diffuser vers les

supports de communication

utiliser

Réaliser des supports de

communication externe (blog site internet, journal)

Gérer les relations extérieures avec

certains organismes publics

Concevoir et réaliser tout type de supports de

communication

Accompagner techniquement et financière les associations du

territoire

Monter des dossiers de

subventions et également pour les

projets culturels

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Régler et gérer les conflits ou

contentieux éventuels en lien

avec les professions juridiques

Gérer les relations

extérieures avec les organismes publics

Monter des dossiers de subventions et

également pour les projets culturels

Page 120: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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ANNEXE 8

Crèche, sélection d’emploi-type :

Emploi-type : Chargé d’accueil et de gestion administrative

ACTIVITES PRATIQUES PROFESSIONNELLES

SAVOIRS APTITUDES PROFESSIONNELLES

Gérer le

secrétariat et

la gestion

administrative

du service et

du supérieur

hiérarchique

dont il/elle

dépend

- Prend des notes et met en forme tous types de courriers

- Réalise la saisie de documents de formes et contenus divers

- Classe et

ordonne les dossiers et documents de manière simple et accessible à tous

- Comprend les demandes

- Vérifie la validité des informations traitées

- Met en forme et présenter des dossiers

- S’exprime correctement oralement et par écrit

- Utilise l’outil informatique

- Rappelle des

- Techniques de secrétariat

- Logiciels de bureautique

- Fonctionnement de

l’Internet

- Techniques de classement et d'archivage

- Logiciels de bureautique

- Activité, fonctionnement et partenaires du service

- Vocabulaire professionnel, procédures du service

- Techniques et outils de communication

- Règles de base d’orthographe, de syntaxe et de grammaire

- Etre à l’écoute

- Avoir un bon

relationnel

- Etre curieux

- Avoir un esprit

de synthèse

- Adaptation

- Disponibilité

- Avoir une bonne

présentation

- Aptitude à

travailler en

équipe

- Adhésion aux

projets et aux

règles de

fonctionnement

- Respect et

obligation de

réserve,

discrétion et

confidentialité

Page 121: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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informations importantes et transmet les messages

- Organise les déplacements du cadre

- Etablit une relation de confiance avec le cadre

S'occuper de

l'accueil

physique

et/ou

téléphonique

- Accueille le public avec amabilité

- S’exprime clairement

- Reformule les demandes

- Reçoit, filtre et oriente les appels téléphoniques

- Traduit le vocabulaire professionnel en langage clair et compréhensible par tous

- Identifie et gère

la demande et son degré d’urgence

- Recherche et met en relation des correspondants

- Renseigne sur l’organisation et le fonctionnement

- Règles de base en orthographe et grammaire

- Techniques et outils de communication

- Organisation et fonctionnement des services

- Fonctionnement du standard téléphonique, des annuaires, d’Internet

- Techniques de régulation

- Techniques d’écoute

- Organigramme de la collectivité

Page 122: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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de la collectivité

- Désigne, le cas échéant, le bon interlocuteur

Gérer et

traiter le

courrier et les

mails

- Réceptionne,

traite et

enregistre le

courrier

- Reçoit, filtre et

transmet les

courriers

électroniques

aux personnes

concernées

- Organigramme de la

collectivité

- Dossiers encours

- Actualité de la

collectivité

Réceptionner,

traiter et

diffuser

l'information

recueillie

- Appréhende le caractère d’urgence des informations à transmettre

- Recherche et diffuse des informations

- Trie, photocopie

et assemble des

documents

- Techniques et outils de communication

- Techniques de recherche documentaire

- Techniques de base d’assemblage de documents

Gérer les

réunions et

leur

organisation

- Respecte les délais de transmission de documents avant les réunions

- Gère les agendas de l’équipe et prendre des rendez-vous en fonction des priorités et échéances

- Gère les salles de

réunions

- Notions

d’organisation et de

gestion du temps

Gérer les

commandes

- Fais

régulièrement le

- Techniques de

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de matériel,

du matériel et

les contrats

fournisseurs le

cas échéant

point sur les

besoins matériel

du service

- Passe les

commandes de

matériel

- Négocie les tarifs

avec les

fournisseurs

- S’occupe des

contrats de

maintenance

- Fais l’interface

entre les

fournisseurs et la

collectivité

- Gère les factures

négociation

- Capacités à

synthétiser les

demandes

individuelles pour

répondre aux

besoins collectifs

- Procédures de suivi des offres de services des fournisseurs en bureautique

Service administratif, sélection de poste :

Poste : Agent administratif accueil et secrétariat

ACTIVITES PRATIQUES PROFESSIONNELLES

SAVOIRS PRATIQUES PROFESSIONNELLES

Accueillir,

orienter et

renseigner le

public

physiquement et

téléphoniquemen

t

- Accueille le public avec amabilité

- S’exprime clairement

- Reformule les demandes

- Reçoit, filtre et oriente les appels téléphoniques

- Traduit le vocabulaire professionnel en langage clair et compréhensible par tous

- Règles de base en orthographe et grammaire

- Techniques et outils de communication

- Organisation et activités des services

- Fonctionnement du standard téléphonique, des annuaires, du Minitel, d’Internet

- Civilité,

politesse et

courtoisie

- Bonne

présentation

- Etre à l’écoute

- Disponibilité

- Sens de l’accueil

- Rigueur

- Organisation

- Méthode

- Rapidité

Page 124: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

Page 124 sur 140

- Gère les

situations de

stress

- Identifie et gère la demande et son degré d’urgence

- Recherche et met en relation des correspondants (standard téléphonique, annuaire)

- Techniques de

régulation

- Techniques d’écoute

- Environnement professionnel de la structure

- Actualités de la collectivité

d’exécution des

tâches

- Sens des

responsabilités

- Adhésion aux

projets et règles

de

fonctionnement

- Respect de

l’obligation de

réserve,

discrétion et

confidentialité

Assurer le

secrétariat pour la

Directrice

Générale des

Services, le

Conseil

communautaire

et les

commissions

- Rédige et

expédie des

courriers pour la

D.G.S

- Envoie les

convocations,

frappe et

s’occupe de la

reproduction

dossiers

- Prépare les

dossiers et les

met en forme

- Expédie les

comptes rendus

- Logiciels de

bureautique

- Activité,

fonctionnement

et partenaires du

service

- Vocabulaire

professionnel,

procédures du

service

- Techniques et

outils de

communication

- Règles de base

d’orthographe,

de syntaxe et de

grammaire

- Techniques de

secrétariat

(dactylographie,

écriture abrégée,

prise de notes)

Gérer et traiter le

courrier et les

- Ouvre,

enregistre et

- Annuaire internet

- Annuaire de la

Page 125: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

Page 125 sur 140

mails distribue après

visa du courrier

postal

- Gère la boîte

mails de la

Communauté de

Communes,

ouvre et édite

les messages

afin de les

transférer aux

personnes

concernées

collectivité et des partenaires

- Fonctionnement

de la collectivité

Constituer et

actualiser les

fonds

documentaires

- Recherche,

sélectionne et

synthétise des

documents

- Met à jour les

classeurs de

documentation

- Techniques de recherche documentaire

- Techniques de

capitalisation et

de classement de

documents

Diffuser les

messages sur le

panneau

d'affichage

électronique

- Gère les

passages des

messages sur le

panneau de

diffusion

- Informatique

- Connaissances de

l’utilisation du

matériel

- Recherche et

mise à jour

d’information

Page 126: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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ANNEXE 9

Exemple de comparatif de postes entre la CCLB et la CCT:

CCLB CCT

Intitulé de l’emploi-type

D.G.S

Poste concerné D.G.S D.S

Activité principale

Assister et conseiller l'autorité territoriale dans la définition du projet global de

la collectivité et des orientations stratégiques qui en découlent, avec l'aide des

techniciens

Assister l'autorité territoriale dans la définition des

orientations stratégiques

Pratiques professionnelles

- Accompagne et structure les processus décisionnels

- Conduit, sous l’autorité politique, une stratégie visant à l'efficacité des actions et à l'efficience des services au bénéfice de la collectivité

- Accompagne et structure les processus décisionnels

- Conduit, sous l’autorité politique, une stratégie visant à l’efficacité des actions et à l’efficience des services au bénéfice de la collectivité

Savoirs

- Instances, processus et circuits de décision

- Techniques de communication et négociation

- Fonctionnement des assemblées délibérantes

- Instances, processus et circuits de décision

- Techniques de communication et négociation

- Fonctionnement des assemblées délibérantes

Activité principale Mettre en œuvre les

orientations stratégiques définies

Mettre en œuvre les orientations stratégiques

définies

Pratiques professionnelles

- Arbitre et opère des choix stratégiques en cohérence avec les orientations politiques des élus

- Met en place et faire appliquer les options et les procédures d'organisation des services et des actions

- Arbitre et opère des choix stratégiques en cohérence avec les orientations politiques des élus

- Met en place et faire appliquer les options et les procédures d'organisation des services et des actions

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de la collectivité

- Ajuste l’offre de service et les actions à la réalité des besoins de la population et des enjeux de la collectivité

- Met en place et fait appliquer des procédures administratives

de la collectivité

Savoirs

- Principes et modes d’animation du management public territorial

- Cadre réglementaire du fonctionnement des collectivités et établissements publics

- Mercatique

- Principes et modes d’animation du management public territorial

- Cadre réglementaire du fonctionnement des collectivités et établissements publics

- Mercatique

Activité principale Coordonner et piloter

l'équipe de direction et sn service

Coordonner et piloter l’ensemble de l'équipe

Pratiques professionnelles

- Négocie avec les partenaires de la collectivité

- Développe une culture de service public

- Développe des logiques de coproduction de l’action publique

- Négocie avec les partenaires de la collectivité

- Développe une culture de service public

- Développe des logiques de coproduction de l’action publique

Savoirs

- Principes de la sociologie des organisations

- Concepts et méthodes de la gestion de la complexité

- Techniques de négociation

- Méthodes et outils du management par projets et objectifs et

- Principes de la sociologie des organisations

- Concepts et méthodes de la gestion de la complexité

- Techniques de négociation

- Méthodes et outils du management par projets et objectifs et

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des démarches qualité

- Notions de psychologie individuelle et collective

des démarches qualité

- Notions de psychologie individuelle et collective

Activité principale Gérer l'ensemble des

ressources de la collectivité Gérer administrativement et budgétairement la structure

Pratiques professionnelles

- Elabore une stratégie financière

- Identifie les marges de manœuvre financières et les seuils d’alerte

- Donne les orientations pour l’élaboration et l’exécution du budget

- Propose les arbitrages sur les financements les mieux adaptés

- Elabore une stratégie financière

- Identifie les marges de manœuvre financières et les seuils d’alerte

- Donne les orientations pour l’élaboration et l’exécution du budget

- Propose les arbitrages sur les financements les mieux adaptés

- Met en place les procédures administratives et vérifie leur application

Savoirs

- Méthodes d’analyse de la conjoncture économique et financière

- Stratégie financière

- Règles budgétaires et comptables de la comptabilité publique (M14, M52, M4, etc.)

- Modalités

d’application du code des marchés publics

- Réglementation fiscale (subventions, délégations)

- Procédures d’attribution et arbitrage budgétaire

- Indicateurs

- Méthodes d’analyse de la conjoncture économique et financière

- Stratégie financière

- Règles budgétaires et comptables de la comptabilité publique M14, M52, M4, etc.)

- Modalités

d’application du code des marchés publics

- Réglementation fiscale (subventions, délégations)

- Procédures d’attribution et arbitrage budgétaire

- Indicateurs

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d’investissement et fonctionnement

- Méthodes et outils du contrôle des coûts

d’investissement et fonctionnement

- Méthodes et outils du contrôle des coûts

- Gestion administrative de la FPT

Activité principale

Etre le médiateur avec l'environnement

institutionnel, économique et social

Agir en tant que médiateur entre l’environnement

institutionnel, économique et social

Pratiques professionnelles

- Identifie et mobilise les partenaires stratégiques

- Développe des logiques de coproduction de l’action publique

- Conseille les services dans la sécurisation des actes

- administratifs

- Identifie et mobilise les partenaires stratégiques

- Développe des logiques de coproduction de l’action publique

- Conseille l’équipe dans la sécurisation des actes administratifs

Savoirs

- Réseaux stratégiques d’information

- Partenaires institutionnels, publics et privés de la collectivité

- Réseaux stratégiques d’information

- Partenaires institutionnels, publics et privés de la collectivité

Aptitudes professionnelles

- Capacité à résoudre rapidement un problème

- Sens politique

- Aisance orale et écrite

- Etre vif et réactif

- Etre diplomate

- Talent de persuasion

- Capacité de synthèse et de restitution

- Esprit critique

- Capacités de

- Disponibilité

- Etre ouvert d’esprit

- Adaptabilité

- Etre curieux

- Etre rigoureux

- Etre organisé

- Capacités à savoir trancher

- Etre précis

- Méthodique

- Humilité

Page 130: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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compréhension

- Capacités de synthèse et d’analyse

- Capacités de leadership

- Sens du service public

- Capacité à déléguer

- Savoir prendre du recul par rapport à certaines situations

- Planification / sens de l’organisation

- Sollicitude envers autrui

- Etre capable de se remettre en question

- Capacité à avoir une vision globale

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ANNEXE 10

CHEF DE SERVICE

LIEN HIERARCHIQUE ET LOCALISATION DE L’EMPLOI-TYPE

SERVICE : Un des services LIEN FONCTIONNEL : Les autres services de la CCLB LIEN HIERARCHIQUE : La D.G.S LOCALISATION GEOGRAPHIQUE : Un des services ou établissement de la CCLB

DONNEES DE L’EMPLOI-TYPE

EMPLOI OCCUPE PAR CATEGORIE FILIERE POSITION STATUTAIRE TYPE D’EMPLOI

Cadres d’emplois relevant de la catégorie A A Administrative, Technique, Culturelle et Sanitaire et Sociale Titulaire Permanent temps complet

DEFINITION DE L’EMPLOI-TYPE

Assure l’organisation et concourt à la mise en œuvre des politiques publiques confiées au service.

SYSTEME RELATIONNEL

RELATIONS EXTERNES Services de l’Etat Autres collectivités territoriales proches géographiquement Organismes publics Autres services de la collectivité

RELATIONS INTERNES Assistant(e) Agents managés

ACTIVITES PRINCIPALES ET SAVOIRS

ACTIVITES PRINCIPALES PRATIQUES PROFESSIONNELLES

Mettre en œuvre les politiques définies par l'autorité

territoriale et la direction

-Arbitre et opère des choix stratégiques -Met en place et fait appliquer les options et les procédures d'organisation -Ajuste l’offre de service et les actions -Met en place et fait appliquer des procédures administratives

Ingénierie de projets : pilotage, exécution et évaluation de

projets

-Identifie et différencie les finalités, les objectifs, les enjeux et les limites d'un projet ou d'une opération -Identifie et priorise les besoins -Planifie les étapes et les ressources -Communique sur les enjeux et les finalités d'un projet ou d'une opération -Coordonne un projet, les groupes de réflexion, de production et de validation -Identifie et sélectionne des prestataires et des intervenants -Gère l'exécution de contrats avec les prestataires (délais, coûts, etc.) en lien avec la direction

Page 132: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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Conseiller, apporter un appui technique/administratif

-Conseille les élus dans son domaine de compétence -Conseille les services dans son domaine de compétence -Conseille et soutient son équipe au niveau technique et administratif en vue de favoriser le bon fonctionnement du service

Encadrer et animer le service

-Organise la diffusion de l'information auprès de son équipe -Responsabilise ses collaborateurs et favorise la prise d'initiatives -Planifie les activités en fonction des contraintes de l'équipe -Repère et régule les dysfonctionnements et les tensions -Participe à l’évaluation annuelle des agents et contribuer à leur développement professionnel -Propose un avis sur les capacités professionnelles d'un agent dans le cadre de son évaluation annuelle -Améliore les pratiques professionnelles des agents

Administrer le service : gestion des ressources administratives,

budgétaires, humaines, patrimoniales

-Planifie les besoins budgétaires et prépare les arbitrages budgétaires -Contrôle la gestion et les dépenses (tableaux de bord) -Suit l’exécution budgétaire et rectifier les écarts entre le prévisionnel et le réalisé -Participe aux procédures d'achat public et suivre l'exécution des marchés -Optimise les procédures administratives -Rédige des actes administratifs et les sécurise -Définit les besoins en effectifs et les compétences associées -Elabore des fiches de poste -Participe à la procédure de recrutement, à la gestion statutaire et au parcours individualisé de professionnalisation des agents -Accompagne les nouveaux arrivants -Identifie les besoins de formation collectifs et individuels -Fait appliquer ou appliquer les normes et les dispositifs d'hygiène et de sécurité au travail -Recense les besoins en matériels et planifie leur acquisition ou leur renouvellement -Estime les coûts de fonctionnement et optimiser la gestion d'un parc ou d'un équipement -Elabore le règlement intérieur d'un bâtiment, les règles d'utilisation d'un équipement et contrôler leur application

Développer les partenariats

-Participe à des réunions pour s’informer dans son domaine d’intervention -Développe un réseau de partenaires et de prestataires référents -Développe l’image de son service et de la collectivité à l’extérieur

Travailler en collaboration avec la direction

Travaille en étroite collaboration avec l’organisme gestionnaire et lui fait part immédiatement des problèmes ou difficultés, néfastes au bon fonctionnement de son service

Faire de la veille prospective et sectorielle

-Impulse et pilote des dispositifs de veille et d’observation -Identifie les tendances d'évolution et les expériences innovantes -Identifie les sources d'information stratégiques

FORMATIONS ET COMPETENCES REQUISES

DIPLOMES Diplômes liés aux cadres d’emplois et autres dispositions

Page 133: La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

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statutaires

FORMATIONS Formation continue nécessaire à l’emploi et conformément à la

règlementation

SAVOIRS

-Principes et modes d’animation du management opérationnel public territorial -Cadre réglementaire du fonctionnement des collectivités et établissements publics -Environnement du ou des secteurs concernés -Méthodes d'ingénierie de projets -Techniques de dynamique de groupe -Offre des prestataires -Méthodes et outils de la planification -Techniques d'élaboration de tableaux de bord et d'indicateurs -Techniques de résolution des conflits et de médiation -Règles de sécurité et d'ergonomie au travail -Habilitations professionnelles -Techniques et procédures des entretiens d'évaluation -Procédures disciplinaires -Notions d’apprentissage -Principes de la comptabilité publique -Méthodes d'analyse des coûts -Droit administratif -Procédures administratives -Instances, processus et circuits décisionnels de la collectivité -Notions de droit du travail

APTITUDES PROFESSIONNELLES

-Rigueur -Organisation -Méthodologie -Avoir un bon relationnel -Courtoisie, politesse et civilité -Etre à l’écoute -Etre disponible -Sens des responsabilités -Capacité de synthèse -Etre force de proposition -Avoir une vision globale -Etre réactif -Etre autonome -Adhésion aux projets et aux règles de fonctionnement des services intercommunaux -Respect de l’obligation de réserve, discrétion, confidentialité

MOYENS DE L’EMPLOI-TYPE

Environnement bureautique, documentation spécialisée, benchmarking, relations avec les

techniciens d’autres collectivités

CONDITIONS DE L’EMPLOI-TYPE

-Travail en bureau

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-Rythme de travail nécessitant une grande disponibilité et réactivité

RISQUES DE L’EMPLOI-TYPE

Risques juridiques

AGENT DE GESTION FINANCIERE, BUDGETAIRE

OU COMPATBLE

LIEN HIERARCHIQUE ET LOCALISATION DE L’EMPLOI-TYPE

SERVICE : Un des services ou établissements de la CCLB LIEN FONCTIONNEL : Les autres agents du ou des services ou établissement de la CCLB LIEN HIERARCHIQUE : Chef du ou des services ou établissement LOCALISATION GEOGRAPHIQUE : Un ou des services ou établissement de la CCLB

DONNEES DE L’EMPLOI-TYPE

EMPLOI OCCUPE PAR CATEGORIE FILIERE POSITION STATUTAIRE TYPE D’EMPLOI

Cadres d’emplois relevant de la catégorie C C Administrative Titulaire Permanent temps complet ou non-complet

DEFINITION DE L’EMPLOI-TYPE

Assure le traitement comptable des dépenses et recettes courantes, la tenue des recettes. Assure la relation et fait le lien entre la direction et les usagers, fournisseurs ou services utilisateurs.

SYSTEME RELATIONNEL

RELATIONS EXTERNES -Trésorerie Générale -Organismes publics -Fournisseurs

RELATIONS INTERNES -Chef de service -Autres agents du ou des services ou de l’établissement

ACTIVITES PRINCIPALES ET SAVOIRS

ACTIVITES PRINCIPALES PRATIQUES PROFESSIONNELLES

Saisir des engagements et des mandatements

-Prépare les mandatements et titres de recette -Saisit les factures et mandats -Réalise les engagements et le suivi des crédits

Réceptionner et classer les pièces comptables

-Apprécie la validité des pièces justificatives -Contrôle les factures du ou des services -Classe, archive les pièces et documents comptables ou financiers

Préparer et suivre les lignes de

crédits et les différents états

-Prépare les échéanciers, fonds de compensation de TVA -Identifie et signale les écarts significatifs entre prévisions et réalisations -Identifie un problème sur une opération comptable

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Participer à l'élaboration du

budget et du CA

-Elabore des documents comptables prévisionnels -Gère les phases techniques d’exécution du budget -Organise les procédures de contrôle dans la collectivité -Bâtit une procédure budgétaire et la mettre en œuvre -Elabore des prévisions budgétaires -Développe et met en place des outils d’ajustement et de régulation

Gérer les relations avec certains

fournisseurs

-Reçoit et renseigne les fournisseurs -Recueille des informations, les communique de manière fiable et précise

FORMATIONS ET COMPETENCES REQUISES

DIPLOMES Diplômes liés aux cadres d’emplois et autres dispositions

statutaires

FORMATIONS Formation continue nécessaire à l’emploi et conformément à la

règlementation

SAVOIRS

-Nomenclatures comptables -Rythme des encaissements et décaissements de la collectivité ou de l’établissement -Procédures comptables et administratives financières -Règles comptables et budgétaires -Règles essentielles du droit public et les principales jurisprudences (chambre régionale des comptes) -Réglementation des marchés publics -Applicatifs de gestion financière et bureautique -Procédures d’engagement, liquidation, mandatements comptables -Méthodes et outils de prévision -Fonctionnement de la collectivité ou de l’établissement

APTITUDES PROFESSIONNELLES

-Rigueur -Organisation -Esprit de synthèse et capacités de compréhension -Avoir un bon relationnel -Aptitudes à travailler en équipe -Etre disponible -Respect de l’obligation de réserve, discrétion et confidentialité

MOYENS DE L’EMPLOI-TYPE

Bureautique

CONDITIONS DE L’EMPLOI-TYPE

Travail en bureau, rythme de travail souple nécessitant une grande réactivité et disponibilité

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CHARGE DE MISSION

LIEN HIERARCHIQUE ET LOCALISATION DE L’EMPLOI-TYPE

SERVICE : Service administratif LIEN FONCTIONNEL : Les autres agents du service administratif de la collectivité LIEN HIERARCHIQUE : Le D.S LOCALISATION GEOGRAPHIQUE : Service administratif de la collectivité

DONNEES DE L’EMPLOI-TYPE

EMPLOI OCCUPE PAR CATEGORIE FILIERE POSITION STATUTAIRE TYPE D’EMPLOI

Cadres d’emplois relevant de la catégorie A ou B A ou B Administrative Titulaire Permanent temps complet

DEFINITION DE L’EMPLOI-TYPE

Dans le cadre du projet global de la collectivité, met en œuvre les plans actions dans son ou ses domaines de compétences en analysant toutes les forces en présence disponibles et en les coordonnant.

SYSTEME RELATIONNEL

RELATIONS EXTERNES -Organismes publics -Techniciens d’autres collectivités intervenant dans les mêmes domaines -Associations du territoire

RELATIONS INTERNES -D.S -Secrétaire comptable -Elus

ACTIVITES PRINCIPALES ET SAVOIRS

ACTIVITES PRINCIPALES PRATIQUES PROFESSIONNELLES

Organiser et mettre en œuvre les politiques publiques de la

collectivité

-Participe au diagnostic socio-économique du territoire -Evalue les demandes et les attentes du territoire dans son ou ses domaines d’intervention et les qualifie en besoins -Traduit les orientations politiques en plans d’actions -Repère les marges de manœuvre et saisit les opportunités

Assister et conseiller les élus dans ses domaines

d’intervention

Alerte sur les risques techniques et juridiques liés aux politiques de son domaine d’intervention

Mettre en œuvre un plan d'actions dans sa ou ses

spécialités, le piloter et le coordonner

-Identifie et mobilise les partenaires stratégiques, constitue des réseaux -Développe des logiques de coproduction de l’action publique avec les institutions ou entreprises compétentes dans son domaine d’intervention -Met en cohérence les différents projets en fonction des

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orientations politiques de la collectivité

Evaluer les projets et dresser des bilans

-Hiérarchise les effets et les impacts des actions engagées dans le ou les domaines d’intervention concernés -Analyse les effets en fonction des objectifs définis en amont -Exploite les résultats de l’évaluation pour les stratégies futures

Gérer et suivre les équipements ou structures en régies ou autres formes de gestion

Suit administrativement, budgétairement et socialement les différentes structures

Faire de la veille prospective et sectorielle

-Identifie les sources d’information stratégiques pour le(s) secteur(s) concerné(s) -Recueille et analyse les informations juridiques et sociales -Analyse l’incidence des évolutions du (es) secteur(s) d’intervention

FORMATIONS ET COMPETENCES REQUISES

DIPLOMES Diplômes liés aux cadres d’emplois et autres dispositions

statutaires

FORMATIONS Formation continue nécessaire à l’emploi et conformément à la

règlementation

SAVOIRS

-Orientations, enjeux, évolutions et cadre réglementaire du ou des domaines d’intervention -Orientations et priorités des élus pour le secteur et les secteurs connexes -Politique des organismes publics partenaires -Méthodes et outils d’analyse et de diagnostic -Techniques de communication et de négociation -Instances et processus de décision de la collectivité -Animation de réunion et prise de parole en public -Organisation, institutions, acteurs et réseaux du domaine et connexes (éducation, social, etc.) -Enjeux des intercommunalités -Méthodes et outils d’évaluation des politiques publiques (critères, indicateurs, mesures d’effets et d’impacts) -Compétences rédactionnelles -Compétences administratives -Comptabilité et fiances publiques -Droit du travail -Payes et statut du personnel embauché -Techniques de communication et de négociation -Techniques de recherche documentaire -Techniques de recueil et de traitement de l’information -Notions et outils de prospective

APTITUDES PROFESSIONNELLES -Curiosité -Adaptabilité

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-Polyvalence -Etre autonome -Etre débrouillard -Etre disponible -Etre appliqué -Etre consciencieux -Etre réactif -Etre rigoureux -Organisé -Capacités à comprendre et accepter l’échec -Etre capable de susciter l’intérêt de la hiérarchie dans le travail effectué -Ouverture d’esprit -Capacités de synthèse -Capacité de vulgarisation -Humilité MOYENS DE L’EMPLOI-TYPE

Bureautique, presse, Internet et sites spécialisés

CONDITIONS DE L’EMPLOI-TYPE

-Travail en bureau et déplacements extérieurs en fonction de l’actualité des dossiers -Une grande disponibilité

RISQUES DE L’EMPLOI-TYPE

Risques juridiques

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FICHE DE RENSEIGNEMENTS

Stagiaire :

Marie-Adeline Ferchaux

Master Management Public des Collectivités Locales

Année universitaire 2001-2012

Organisation :

Communauté de Communes du Luy de Béarn

Service Administratif

68, chemin de Pau

64121 SERRES-CASTET

Tél : 05 59 33 72 34

Mail : [email protected]

Responsable du stage : Véronique Juan, Directrice Générale des Services

Intitulé du mémoire : La GPEC dans un contexte de fusion de deux intercommunalités

Résumé du mémoire :

Après avoir déterminé dans quel contexte s’inscrit ce projet de fusion, ce qu’est la GPEC et les enjeux

qu’elle représente pour les collectivités territoriales et particulièrement lors de changements

organisationnels comme celui-ci, il a été question de présenter les étapes d’élaboration de l’outil de

GPEC choisi dans cette étude, le référentiel emplois-activités-compétences, qui a permis d’identifier et

d’analyser les compétences présentes au sein des structures amenées à se regrouper, et de mettre en

évidence des enjeux organisationnels pour la Communauté de Communes du Luy de Béarn quant à

l’intégration de nouveaux agents.

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