Upload
claudio-smalley
View
219
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
1/94
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
2/94
2
Observatoire du Dveloppement Spatial
Commanditaire : Dpartement de lamnagement du territoire, Ministre du Dveloppement Durable et des
Infrastructures
Ralisation : Unit de recherche GEODE du CEPS/INSTEAD
Rdaction : Antoine Decoville
Supervision : Patrick Bousch
Cartographie, Statistiques : Valrie Feltgen, Antoine Decoville
Indicateurs daccessibilit: Olivier Klein, Sylvain Klein, Frdric Schmitz
Remerciements Frdric Durand et Karine Paris pour leurs commentaires et leur participation au travail sur loffre
commerciale.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
3/94
3
Table des matires
Introduction.......................................................................................................... 5
1) Dfinir la centralit ...................................................................................... 8
1.1 Naissance des centres ......................................................................................... 8
1.2 Centralit et armature urbaine .............................................................................. 10
1.3 Centralit et nodalit ............................................................................................ 11
1.4 Centralit et accessibilit ....................................................................................... 11
1.5 Centralit dquipements publics et centralit dquipements privs..................... 12
1.6 La perception de la centralit ................................................................................ 13
1.7 Nouvelles centralits et non-lieux .......................................................................... 14
1.8 Complmentarit des centres ................................................................................ 15
1.9 Entre centre et priphrie, une grande interdpendance ....................................... 16
1.10 Quels liens entre politique damnagement du territoire et centralit? ............... 16
2) Mesurer la centralit .................................................................................. 18
2.1 Des distributions spatiales dquipements et de services qui rpondent des
logiques diverses ........................................................................................................ 21
2.2 Calcul dun indice synthtique de centralit urbaine.............................................. 26
2.3 Administrations dEtat.......................................................................................... 28
2.4 Services daides la famille et aux personnes........................................................ 30
2.5 Services bancaires ................................................................................................. 31
2.6 Offre commerciale ................................................................................................ 33
2.7 Culture et tourisme ............................................................................................... 38
2.8 Offre ducative ..................................................................................................... 41
2.9 Siges sociaux dentreprises.................................................................................. 43
2.10 Offre de soins et quipements mdicaux ............................................................. 45
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
4/94
4
2.11 Restauration, cafs et vie nocturne ...................................................................... 47
2.12 Services publics ................................................................................................... 49
2.13 Equipements sportifs ........................................................................................... 51
3) Typologies des centres constituant larmature urbaine du Luxembourg....... 53
3.1 Luxembourg-Ville : la mtropole ............................................................................ 69
3.2 Les centres secondaires ......................................................................................... 70
3.3 Les communes niveau de centralit incomplet .................................................... 70
3.4 Les communes-relais de loffre commerciale et de services.................................... 71
3.5 Les communes a polarit culturelle et touristique .................................................. 73
4) Centralit et accessibilit ............................................................................ 74
4.1 Accessibilit aux quipements et services en transport en commun ....................... 74
4.2 Accessibilit aux quipements et services en voiture particulire ........................... 76
5) Centralit et potentiel de dveloppement................................................... 79
6) Vers une nouvelle typologie des centres urbains promouvoir ................... 81
Conclusion ........................................................................................................... 91
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
5/94
5
INTRODUCTION
A lheure de la mondialisation et de ses consquences sur la production de lespaceurbain, il
peut paratre anachronique, de prime abord, de mener une tude sur larmature urbaine. En
effet, le concept de mtropolisation renvoie des ides dinsertion des villes dans les rseaux
mondialiss de flux et dchanges,o la distance physique importe moins que la connexit. Le
concept darmature urbaine, en revanche, fait rfrence des configurations spatiales plus
statiques, plus locales, dans lesquelles les centres urbains exercent une attraction sur les
espaces environnant qui est suppose tre proportionnelle leur masse et aux services,
emplois et biens quils offrent. Pourtant, opposer ces deux types de perception de lespace est
vain puisque le phnomne de mtropolisation, qui prend ses racines dans la globalisation,
induit des changements prgnants lchelle locale, avec la formation daires urbaines de plusen plus discontinues, clates, aux limites floues. Ces bouleversements des formes urbaines
ainsi que des comportements de dplacement de la population trouvent leur source dans la
trs forte croissance conomique quont connue les pays occidentaux au cours des soixante
dernires annes, et qui a encourag un dveloppement extraordinaire de la mobilit
individuelle permettant de saffranchir enbonne partie des effets contraignants de la distance.
Aujourdhui, la ralit dun monde aux ressources limites se rappelle nous, avec notamment
la rarfaction et la hausse du cot du ptrole, qui vont inluctablement remettre en cause,
progressivement, les modes de vie et rapports lespace qui se sont installs en quelques
dcennies. Il ne sagit pas de brandir le spectre dun retour en arrire, mais plutt de plaider
pour un futur plus conome en ressources. Lamnagement du territoire est un domaine
dactions crucial dans cette qute de progrs, et il savrera fondamental pour garantir, long
terme, la viabilit de nos espaces de vie.
Une des stratgies poursuivre doit consister maintenir une armature urbaine bien
quilibre, cest--dire un rseau de villes capable de pourvoir en services, biens et emplois
leurs espaces environnants, afin de rduire la vulnrabilit des espaces les moins accessibles.
Cet outil conceptuel, dj ancien, nest en rien obsolte ; il convient juste de le remettre au
got du jour en tenant compte de certaines volutions sociales, conomiques et techniques.
Le principe darmature urbaine quilibre est le seul qui permette, lorsquil est coupl une
politique volontariste, de rguler les dynamiques de dveloppement spatial pour les rendre
compatibles avec les exigences de notre socit en termes de durabilit sociale, conomique
et environnementale.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
6/94
6
Ce dossier thmatique de lObservatoire du Dveloppement Spatial sinscrit dans la continuit
du rapport sur le suivi du dveloppement territorial du Luxembourg la lumire des objectifs
de lIVL et de celui sur les dynamiques de dveloppement dmographique et enjeux en
matire damnagement du territoire. Alors que ces deux prcdents dossiers avaient pour
objectif danalyser la situation existante, lambition de celui-ci est de dpasser la dmarche
analytique et de donner des pistes pour rorienter la vision territoriale stratgique du
Luxembourg en tenant compte des dernires tendances observes depuis la rdaction du
Programme Directeur dAmnagement du territoire de 2003 et de lIVL de 2004. En effet, la
politique damnagement du territoire nestpas fige, elle doit tre ractive et sadapter aux
volutions tant socitales quenvironnementales, conomiques ou lgales. Cela demande de
faire appel des domaines varis et de considrer la dimension spatiale dans ladoption des
politiques sectorielles tels que le transport, lenvironnement, la sant, ou lducation (Adams
et al, 20061). Lenjeu est fort, car si les dynamiques de dveloppement spatial taient laisses
aux seules forces des logiques du march, elles pourraient mener une hyperconcentration
des hommes et des activits, source de nuisances, de congestion des routes, de dsquilibres
territoriaux et donc de rupture de la cohsion sociale et territoriale.
Les lieux centraux constituent les espaces-cls sur lesquels les actions de la politique spatiale
doivent se concentrer, car ils concourent structurer le territoire national et organiser les
flux et les nouvelles implantations. En agissant sur ces espaces centraux, les politiques
damnagement structurent galement les zones dinfluences de ces centres, et contribuentpar extension rorganiser lensemble du territoire, en vitant un parpillement des polarits
ou une trop grande dilution de la fonction rsidentielle, source dtalement urbain, de
dpendance automobile, et de dgradation du paysage. Mais les marges de manuvre des
responsables politiques restent limites, et tous les lieux centraux ne se dveloppent pas
forcment de la manire attendue. Quels sont aujourdhui les centres structurants ? Quels
sont ceux qui se dveloppent hauteur des hypothses et des attentes ? Quels sont ceux au
contraire qui peinent saffirmer? Existe-t-il des communes non dfinies comme centres de
dveloppement et dattraction qui pourraient prendre le relais aujourdhui, et participer une
rorganisation adquate de la structure territoriale ?
Telles sont quelques unes des questions auxquelles ce rapport va tenter de livrer quelques
lments de rponse.
1Neil Adams, Jeremy Alden, Neil Harris 2006 - Regional development and spatial planning in an enlarged European
Union, Ashgte ublishing, 283 p.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
7/94
7
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, et de chercher comprendre comment le territoire
sorganise autour des diffrents centres urbains du Grand-Duch, il semble important de
rappeler quelques aspects conceptuels et fondamentaux de la centralit.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
8/94
8
1)DEFINIR LA CENTRALITELa question de la dfinition de la centralit est certainement plus complexe aujourdhui quelle
ne ltait avant lavnement de lre de la mobilit individuelle facilite par lautomobile. Eneffet, cette poque, la centralit urbaine simposait tous par sa matrialit, la ville tait une
entit clairement dlimite, sige des pouvoirs politique, conomique et religieux. Mais les
choses se sont complexifies, et bon nombre despaces qui soffrent nous aujourdhui sont
le rsultat dun lent processus dhybridation, au travers duquel l urbain semble de plus en
plus marquer les espaces ruraux.
Nanmoins, certaines proprits ou caractristiques essentielles des espaces centraux
demeurent.
Ainsi, la centralit est la capacit dun lieu polariser lespace situ dans sa zone dinfluence,
cest--dire exercer un pouvoir attracteur sur les populations et les activits. Centralit et
polarit sont donc indissociables. Toutefois, un centre urbain se distingue dun ple en cela
quil dispose dune plurifonctionnalit, et que son pouvoir attracteur ne se limite pas une
seule dimension. Alors que les usines et les complexes commerciaux exercent des pouvoirs
dattraction bien spcifiques et sectoriels, un centre urbain offre une palette plus large de
possibilits, faite de complmentarit et de diversit. En consquence son attractivit est plus
universelle. Leffet polarisateur dun centre nest toutefois pas acquis de manire dfinitive. Il
sagit dun processus dynamique, volutif, qui dpend autant de la proprit du lieu que de
lorganisation des rseaux. Le caractre central dun lieu na donc rien de fig ou dimmuable,
il peut tre remis en cause par les changements tant spatiaux quconomiques ou
fonctionnels.
1.1NAISSANCE DES CENTRESQuelles sont les logiques qui poussent lmergence dun centre?
La gographie conomique nous livre quelques explications qui, dfaut dtre exhaustives,
permettent de mettre en lumire des logiques dagglomration et de dispersion. Larbitrage
entre les plus-values gnres par les conomies dchelle dun ct et les cots du transport
de lautre faonnent la manire dont une armature urbaine se structure. En thorie, des
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
9/94
9
conomies dchelle illimites accompagnes de cots de transport nuls devraient mener
une situation dans laquelle lensemble des populations et activits se concentreraient dans
une seule ville, tandis que lagriculture occuperait le reste de lespace.A linverse, des cots de
transports importants dans un espace au sein duquel les conomies dchelle seraient nulles
aboutiraient thoriquement une distribution spatiale des hommes et des activits
extrmement disperse dans un nombre important de villes et villages (Ehorst et al, 19992).
Dans linfiniment plus complexe ralit, la situation est bien sr intermdiaire. Lhistoire du
peuplement, la topographie, les cots du foncier, ou les orientations politiques sont autant
dlments parmi dautres qui permettent dexpliquer lapparition, la croissance ou le dclin
des centres urbains. Toutefois, et toujours sous langle de lapproche conomique, le degr
optimal de concentration serait atteint lorsque lajout dun nouvel habitant ou dune nouvelle
activit gnrerait un cot collectif marginal gal, pour la collectivit, au bnfice marginal
dgag. Dans les faits, cet quilibre thorique nest jamais stabilis, car les dcisions qui
conditionnent le dveloppement spatial relvent dune multitude dacteurs qui ne prennent
leurs dcisions dimplantation quen fonction du rapport cot/bnfice quils peuvent
identifier leur niveau, de manire individuelle. La somme des comportements individuels ou
des comportements de groupes dindividus aboutit donc des situations problmatiques
dhyper-concentration dans un certain cas, ou au contraire dtalement dans lespace,
gnrant de graves nuisances ou menaant lintrt collectif. Ce faisant, lattractivit dun
centre peut dcliner.
Les centres naissent donc, prosprent, parfois dclinent mais certains dentre eux ont une
capacit de rsilience suprieure dautres, eu gard notamment la nature et la diversit
de leur base fonctionnelle et conomique. Un centre urbain disposant dune conomie
diversifie et datouts complmentaires (nombreuses amnits urbaines, patrimoine
historique, vie culturelle anime), sera ainsi a priori plus mme de perdurer dans le temps
quun centre urbain rcent stant dvelopp autour dune activit industrielle unique.
Lorsque l'on considre, un moment donn, lensemble des centres urbains dun pays et que
lon apprhende leur complmentarit dans une perspective la fois fonctionnelle et spatiale,
on identifie larmature urbaine.
2
Paul Elhorst, 1999, Welfare Effects of Spatial Deconcentration: A Scenario for the Netherlands,Journal of Economic
and Social Geography:1(02): 17-31.
http://ideas.repec.org/s/bla/tvecsg.htmlhttp://ideas.repec.org/s/bla/tvecsg.htmlhttp://ideas.repec.org/s/bla/tvecsg.htmlhttp://ideas.repec.org/s/bla/tvecsg.html8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
10/94
10
1.2CENTRALITE ET ARMATURE URBAINE
Selon lexpression consacre de Franoise Choay et de Pierre Merlin, larmature urbaine est
dfinie comme lensemble des villes hirarchises et de leurs aires dinfluence qui assurent
dans un territoire donn les fonctions qui ncessitent un minimum de population desservie
(20003).
Larmature urbaine est donc compose dlments structurants, les centres urbains, qui, relis
les uns aux autres, organisent le territoire dans son ensemble. Ce concept darmature urbaine
est, toujours selon Choay et Merlin, rapprocher de deux autres concepts tout aussi
importants : celui de rseau urbain, qui est linscription gographique de larmature urbaine
et qui se caractrise par les relations, exprimes par les flux de personnes, de marchandises, de
communications immatrielles et de capitaux, entre les villes qui sont des ples pour leur aire
dinfluence, et de celui de hirarchie urbaine , qui implique une structuration en
diffrents niveaux et des rapports de dominance entre les villes voisines de diffrents niveaux .
Les premiers travaux sur les rseaux de villes ont t dvelopps au dbut du 20me
sicle en
Allemagne, sous limpulsion de Walther Christaller puis dAugust Lsch, souvent considrs
comme les fondateurs de la science rgionale. De nombreuses tudes ont par la suite t
menes, afin daider la structuration des territoires nationaux, notamment dans les annes
1950 et 1960, cest--dire pendant lge dorde lamnagement du territoire. Mais, depuis, le
phnomne de mtropolisation a considrablement boulevers notre rapport lespace. Alors
que les activits et les hommes continuent se concentrer dans les aires urbaines principales,
la fonction rsidentielle se desserre dans des espaces priurbains toujours plus tendus, sans
continuit physique avec la ville hrite du pass. Certains espaces priurbains sont mme
polariss par plusieurs centres urbains, et les espaces ruraux sont de plus en plus habits par
des citadins , qui travaillent en ville et conservent des modes de vie urbains. Il devient donc
complexe dapprhender la structuration de lespace sous leffet de mobilits rsidentielles et
quotidiennes toujours grandissantes. Nanmoins, dfaut dtre difficile identifier,
larmature urbaine reste un outil conceptuel tout fait utile pour tablir une stratgie
damnagement du territoire, puisquelle permet dappuyer les objectifs de limitation de la
consommation foncire, grce lobjectif de renforcement des centres urbains. Ce dernier
objectif, qui se concrtise par une densification du bti, est galement essentiel pour raliser
3
Pierre Merlin, Franoise Choay, 2000 (3me dition). Dictionnaire de lurbanisme et de lamnagement. Presses
Universitaires de France : Paris. 905p.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
11/94
11
lun des objectifs-phare de la politique damnagement du territoire au Luxembourg qui est
de revaloriser la part des dplacements raliss en transport collectif. En effet, lefficacit des
transports en commun est meilleure en milieu dense, lorsque chaque arrt peut desservir un
maximum dhabitants ou de lieux dactivits.
1.3CENTRALITE ET NODALITE
Le concept de centre est diffrencier de celui de nud, mme si les deux entretiennent de
nombreuses interdpendances. Un nud, en gographie, est un lieu qui se trouve
lintersection de plusieurs axes (routiers, ferrs, ariens) et qui jouit de ce fait dune bonne
connectivit. Les rseaux servant avant tout connecter et rendre accessibles les zones de
peuplement les unes avec les autres pour rduire les contraintes de la distance physique, il estlogique que les grands centres soient des nuds sur les rseaux.
Cependant, il peut galement y avoir des nuds qui se constituent hors des centres, pour des
raisons dorganisation des rseaux, et ces nuds peuvent terme devenir des centres, du fait
de la qualit de laccessibilit dont ils jouissent. Le caractre nodal dun lieu peut ainsi tre
crateur de nouvelles centralits. La cration de ppinires dentreprises ou la construction de
zones commerciales proximit des changeurs routiers et en dehors de tout noyau villageois
en sont les tmoins. Toutefois, il est rare que ces nouvelles centralits soient dotes de
vritables qualits urbaines; il sagit bien souvent despaces organiss pour un accs ais aux
automobiles, faiblement dots despaces publics et bien souvent monofonctionnels.
1.4CENTRALITE ET ACCESSIBILITE
Si un nud nest pas forcment un centre, en revanche un centre est presque
systmatiquement un nud, car laccessibilit est une condition majeure et quasi
indissociable de lexercice dun pouvoir dattraction ou de diffusion sur un hinterland. Si les
rseaux ne permettent pas la priphrie de rallier efficacement le centre, alors ce dernier
perd de sa capacit exercer son attraction, donc sa qualit de centre. Les rseaux sont
conus pour relier prioritairement les espaces centraux entre eux dans les meilleures
conditions. Les centres sont donc au carrefour de ces grands axes, et ils se nourrissent de ces
rseaux pour prosprer. Cependant, limportance croissante de la connexion certains types
de rseaux pour assurer le dveloppement peut inverser la perception des liens entre villes et
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
12/94
12
rseaux, et lon peut se demander si ce ne sont pas plutt les villes qui sont dpendantes des
flux qui parcourent les rseaux (Mongin, 20054). Lenjeu pour les villes devient alors dattirer
les flux, et de se constituer en nud majeur du rseau pour ne pas tre lcart des flux
matriels et informationnels qui conditionnent le dynamisme conomique dun ple. A linstar
du dveloppement du rseau ferr au 19me
sicle, qui a fortement influenc le rayonnement
des villes connectes au dtriment des autres, condamnes rester des villes de second rang,
la prsence dun aroport, vritable interface avec le reste du monde, est aujourdhui
fondamentale pour permettre un centre de rayonner une chelle internationale et de
sinsrer dans les rseaux globaux.
1.5CENTRALITE DEQUIPEMENTS PUBLICS ET CENTRALITE DEQUIPEMENTS PRIVES
La centralit peut tre de diffrentes natures, et il y a une diffrence majeure entre la
centralit lie lexistence dune offre de commerces et de services entretenue par des
acteurs privs et la centralit lie une offre dquipements publics. La prsence dun
commerce est ainsi conditionne par lexistence dune demande susceptible de garantir la
viabilit du commerce. Limplantation dun commerce de proximit, qui participe la
centralit commerciale dun lieu, est donc dpendante dun minimum de densit mais
galement de la prsence, ou non, dautres offres commerciales rpondant dj une partie
de la demande exprime. La prsence de commerces est donc le reflet dans lespace dun
certain quilibre entre offre et demande, quilibre qui peut tre perturb soit par une
croissance de lemploi et de la population gnrant une augmentation de la demande, soit
par ltablissement dautres commerces venant significativement augmenter loffre. La
prsence dquipements publics de proximit nest pas aussi strictement conditionne par le
besoin datteindre des seuils de population garantissant une rentabilit conomique. Leur
distribution dans lespace est galement rgie par une logique dquit dans laccs de la
population aux services de base, lenseignement, la culture ou aux soins, mme si laquestion de la bonne gestion de largent public restetrs importante.
Lamnagement du territoire, qui est une pratique politique, ne dispose donc pas dun pouvoir
absolu pour dterminer le caractre central dun lieu dans les pays dconomie capitaliste.
Autant les autorits publiques peuvent-elles dcider de linstallation dquipements publics et
dinfrastructures qui vont concourir renforcer lattractivit dun lieu, autant elles ne peuvent
4Olivier Mongin, 2005. La condition urbaine. La ville lheure de la mondialisation. Editions du Seuil. 340 p.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
13/94
13
garantir le maintien dune activit conomique dans une commune, mme si celle-ci apporte
une plus-value sociale trs importante. Les pouvoirs publics peuvent certes donc crer des
conditions plus favorables ltablissement de tel ou tel type dactivit dans une commune
mais ils ne peuvent en garantir le succs.
1.6LA PERCEPTION DE LA CENTRALITE
La centralit urbaine nest pas quune qualit objective, qui peut tre analyse de manire fine
par les seuls indicateurs statistiques sur loffre de commerces de services ou dquipements
publics. Etre un centre urbain, cest tre reconnu comme tel par la population, cela fait appel
des perceptions et des reprsentations. Le statut subjectif de centre urbain sacquiert dans
la dure, il se gagne et ne se dcrte pas. Il fait appel des impressions, dont beaucoup sontdonnes notamment grce la qualit architecturale et urbanistique ou des lments
comme la morphologie urbaine, la densit du bti, sa diversit, sa verticalit, ou encore la
prsence davenues offrant des perspectives urbaines ou de places denvergure autorisant les
grands rassemblements publics. Tous ces lments participent animer la ville, de mme que
les attributs symboliques qui sont fondamentaux pour garantir la reconnaissance de la ville et
renforcer son image, tant pour ses habitants ou ses utilisateurs quotidiens que pour limage
qui en est renvoye vers lextrieur. Ces lments doivent ncessairement tre conservs
lesprit, car nombreuses sont les tentatives politiques de cration de centralit qui ont
rencontr un chec par le pass, en ignorant prcisment ces lments lis lappropriation
sociale de lespace.
De mme que la centralit renferme une grande part de subjectivit, il est difficile de dfinir
objectivement ce qui est la marge du centre. Si lon considre quil ny a pas de centre sans
marges, alors un centre sidentifie galement par opposition aux marges quil influence. Mais
lide de centre na rien non plus dabsolu, un centre est avant tout relatif, il est centre silexerce une certaine polarit dans le contexte gographique dans lequel il sinscrit. Or, cet te
polarit va tre conditionne par de nombreux lments comme la distance physique, la
densit de population, la prsence dautres centres exerant une concurrence, et bien sr les
proprits intrinsques de la centralit du lieu considr. A offre de commerces et de services
quivalents, la polarit quexercera un bourg en milieu rural sur son hinterland ne sera
bien videmment pas la mme que celle dune commune priurbaine proximit immdiate
dune mtropole.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
14/94
14
1.7NOUVELLES CENTRALITES ET NON-LIEUX
Lethnologue Marc Aug est linventeur du concept de non-lieu (19925), qui dsigne un
espace sans relle singularit, qui serait en quelque sorte interchangeable car non appropri.
Il sagit despaces o lhumain reste anonyme. Les grands centres commerciaux o lon ne
trouve que des franchises peuvent constituer de tels types de non-lieux lorsquils
saffranchissent en quelque sorte de la spcificit de lespace dans lequel ils sinscrivent. Ce
faisant, ils reproduisent, comme linfini, un modle de lieu, standardis, qui serait sans
histoire, sans pass. Ces lieux, crations contemporaines, se caractrisent par leur anonymat,
par leur conformit, et par le fait que les personnes qui les frquentent ne se trouvent pas en
position dchanger ou de se rencontrer. Ces lieux peuvent tre polarisants bien sr, mais ilsne contribuent que de manire trs incomplte confrer un lieu un caractre de centre, car
ils ne participent pas laffirmation dun caractre symbolique. Ils en sont mme lantithse.
Les centres commerciaux modernes sont presque tous conus selon les mmes trames, et
prsentent des enseignes souvent identiques, ce qui a pour effet de permettre une orientation
aise. Mme sans avoir t dans une galerie commerciale moderne, on ne sy perd jamais, car
elles sont toutes conues plus ou moins selon les mmes bases. Si ces centres se multiplient
aujourdhui, il convient de ne pas occulter les problmes que ces polarits engendrent,
notamment sur les espaces urbains centraux. En proposant de vastes espaces commerciaux
sur un foncier moins onreux quen zone urbaine centrale, ces espaces de vente
concurrencent fortement loffre commerciale urbaine. Il sopre alors une spcialisation de
loffre commerciale, dans laquelle les grandes enseignes populaires ainsi que des enseignes
de prestige, trs forte valeur ajoute, continuent occuper les meilleurs espaces
commerciaux, en zones pitonnes par exemple, tandis que loffre commerciale de dtail ou
non franchise peine soutenir la comptition foncire . Si lon souhaite que la ville-centre
reste lespace de tous, il est ncessaire de la penser comme un espace de rencontre, de
dialogue, o loffre de services et de commerces devrait tre varie.
5Marc Aug, 1992.Non-Lieux,introduction une anthropologie de la surmodernit, Le Seuil. 149p.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Non-Lieuxhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Non-Lieux8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
15/94
15
1.8COMPLEMENTARITE DES CENTRES
Les volutions techniques, sociales et conomiques lies au processus de mondialisation ont
galement modifi les stratgies territoriales. Aujourdhui, la recherche dune hirarchie
organise et maille de centres capables de pourvoir les habitants en services et commerces
dont le niveau de raret serait proportionnel la taille des villes est progressivement remise
en cause par une stratgie qui vise valoriser les avantages respectifs de chaque centre. En
effet, compte-tenu de laccroissement de la mobilit des individus, de laspect bien souvent
multipolaris des espaces priphriques, et enfin de lapparition de polarits commerciales
localises en dehors des grands centres urbains, il apparat souvent plus pertinent de
renforcer les atouts existants des centres, dans une logique de complmentarit, quedencourager une comptition lchelle locale qui pourrait se rvler destructrice. La
construction de rseaux maills de centralits, ou, pour reprendre la terminologie utilise,
d aires mtropolitaines polycentriques , est perue comme susceptible de rivaliser, en
termes doffre de services, dquipements et de commerces, avec les grandes mtropoles
monocentriques. Cette stratgie nonce dans le document de rfrence de la politique
damnagement du territoire en Europe, le European Spatial Development perspective (CEC,
19996) a t confirme par ladoption, par les ministres en charge de lamnagement du
territoire et du dveloppement durable, de lAgenda Territorial de lUnion Europenne adopt
mai 2007 Leipzig. et dans la stratgie Agenda territorial 2020, approuve Gdll, en
Hongrie, en 2011.
A lchelle du Luxembourg et de la Grande-Rgion, les acteurs politiques se sont engags
tendre vers une aire mtropolitaine polycentrique transfrontalire, afin de constituer un
ensemble de ples urbains permettant un positionnement lchelle mondiale. Cette
dmarche nen est encore qu ses prmisses, mais elle pourrait constituer une rponseadquate aux dfis qui se posent pour ce territoire, qui ne dispose pas dun centre urbain
unique capable de rivaliser avec les grandes mtropoles europennes.
6European Commission, 1999. European Spatial. Development Perspective. Office for Official Publications of the
European Communities, Luxembourg. 87p.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
16/94
16
1.9ENTRE CENTRE ET PERIPHERIE,UNE GRANDE INTERDEPENDANCE
Si les centres sont de moins en moins tributaires de leurs hinterlands pour ce qui est de
lapprovisionnement en matires premires, ils en restent nanmoins dpendants pour ce qui
est de lapprovisionnement en main duvre. Les centres ne sont pas hors-sol , ils
sinscrivent dans un espace quils influencent autant quils en dpendent. Ainsi, bien que la
terminologie utilise mette souvent en avant le fait que la ville dominerait ses priphries, (on
parle daire urbaine, daire dinfluence, daire mtropolitaine, de zone de chalandise, de
rgions urbaines), il faudrait mieux y voire un jeu plus subtile dinterdpendances rciproques.
Les centres urbains ncessitent une main duvre varie, qualifie et moins qualifie, qui doit
pouvoir se trouver dans les espaces environnant. Le centre ncessite galement des terres
disponibles dans sa priphrie, pour assurer son accroissement surfacique, ainsi que pour
accueillir de grandes infrastructures (aroport, zones dactivits, etc). Cette interdpendancesouligne limportance dune gouvernance mtropolitaine associant les responsables politiques
locaux dans une dmarche de dveloppement capable de crer une synergie positive, dont
chaque espace pourrait sortir gagnant, plutt que de favoriser le maintien dun miettement
de la prise de dcision politique propice la comptition lchelle locale.
1.10QUELS LIENS ENTRE POLITIQUE DAMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET CENTRALITE?
Mener une politique damnagement axe sur la centralit et sur la dconcentration
concentre, comme au Luxembourg, repose sur lide selon laquelle les bnfices dun
systme urbain o les investissements privs et publics seraient concentrs dans la capitale
sont moins importants que dans un systme dconcentr et quilibr, o la croissance et les
ressources seraient distribues dans un rseau de villes de tailles diffrentes disperses dans
lespace national. En effet, les externalits ngatives de lhyperconcentration des activits dans
les centres urbains et de la dilution de la fonction rsidentielle dans des aires de plus en plus
tales engendrent dimportants problmes. Parmi ces effets indsirable, on peut noter la
consommation de la ressource foncire, le dveloppement excessifs des dplacements
motoriss, laugmentation des cots en matire de prestations de services publics, et autres
(Bento, Franco & Kaffine, 20107).
7Bento A., Franco S., Kaffine D. 2010. Is there a double-dividend from anti-sprawl policies? Journal of Environmental
Economics and Management, 61 (2011) 135152.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
17/94
17
De plus la logique de dconcentration repose sur lide quun territoire plus quilibr est
galement un territoire plus solidaire, dans lequel les ingalits sont moins affirmes.
Favoriser les rgions en retard relatif de dveloppement permettrait ainsi de lutter contre des
diffrentiels de richesse, et donc de prvenir, la base, des phnomnes de dpeuplement de
certaines rgions au profit dautres, avec les problmes lis (fermeture de certains
quipements publics, dlitement du tissu commercial, etc.). Toutefois, la russite de telles
politiques damnagement du territoire ncessiteun volontarisme politique fort et lobtention
de consensus de lensemble des acteurs concerns par la question.
Ces diffrents lments rappellent les diffrentes facettes du concept, ainsi que la difficult
que lon peut prouver en donner une dfinition unique. Il apparat donc dautant plus
difficile de vouloir lvaluer ou la mesurer. Cest pourtant lobjet de la partie suivante, qui
naspire pas donner une grille de lecture exhaustive de ce que serait un centre urbain, mais
plutt den donner certains aperus, par le biais de loutil statistique.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
18/94
18
2)MESURER LA CENTRALITEMesurer la centralit est une tche complexe, car la centralit en elle-mme est multiple et fait
appel des dimensions trs varies. Ainsi, une commune peut prsenter un caractre central
affirm dans un type de fonction, mais prsenter des carences dans dautres domaines non
moins importants. Il faut donc procder deux types de mesures. Tout dabord, des mesures
peuvent tre faites selon les diffrents thmes constitutifs du caractre central dun lieu. Cela
permet de souligner les spcificits de chaque centre urbain, ainsi que son positionnement
relatif dans la hirarchie urbaine nationale pour tel ou tel type de fonction urbaine. Dans un
second temps, il peut tre intressant de procder une mesure synthtique globale
permettant de comparer les communes dans lensemble des thmes. Ce second indicateur se
rvle ncessaire pour finalement tablir une typologie des centres et procder leurhirarchisation afin de permettre des orientations stratgiques.
Concernant le premier type de mesure, plusieurs thmes ont t retenus, qui couvrent
diffrentes approches du caractre central dun lieu. Chacun de ces thmes regroupe plusieurs
variables, et loption mthodologique adopte ici est de constituer, pour chacun de ces
thmes, un indice thmatique utilisant les diffrentes variables. Pour chaque variable, nous
avons relev le nombre dapparitions dun quipement ou dun service public par commune.
Ces quipements nayant pas tous la mme importance, des pondrations ont t affectes
en suivant les principes de lanalyse multicritre, ceci afin de prsenter un indice thmatique
cohrent. Ainsi, pour prendre lexemple de lactivit conomique par commune, il apparat
ncessaire de valoriser davantage la prsence dune entreprise comptant de nombreux
salaris que celle dune entreprise en comptant trs peu, tant donn que les rpercussions
sur lemploi ou encore les finances locales ne sont pas du tout les mmes.
Le tableau ci-aprs rcapitule, pour chaque indicateur, les variables utilises et montre les
coefficients pondrateurs qui ont t affects.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
19/94
19
Administrations dEtat Source Anne Coefficient pondrateur
Administrations centrales de niveau
suprieur, ministresAnnuaire de lEtat 2010 0.5
Administrations de niveau
intermdiaireAnnuaire de lEtat 2010 0.35
Antennes locales, dconcentres Annuaire de lEtat 2010 0.15
Services publics Source Anne Coefficient pondrateur
Bureaux de poste Annuaire, P&T 2010 0.05
Postes de police Police Grand-Ducale 2010 0.1
Antennes locales de la scurit
socialeMinistre de la Scurit sociale 2010 0.2
Centres mdico-sociaux www.sante.public.lu 2010 0.2
Offices sociaux www.mfi.public.lu 2010 0.2
Agences pour l'emploi www.adem.public.lu 2010 0.25
Education Source Anne Coefficient pondrateur
Enseignement fondamentalMinistre de l'Education nationale et de la
Formation professionnelle2010 0.1
Lyces et lyces techniquesMinistre de l'Education nationale et de la
Formation professionnelle2010 0.25
Centres de formation professionnelleMinistre de l'Education nationale et de la
Formation professionnelle2010 0.25
Enseignement suprieur Ministre de lEnseignement suprieur 2010 0.4
Offre de soins et quipements de
santSource Anne Coefficient pondrateur
Nombre de mdecins gnralistes Ministre de la Sant 2010 0.33
Nombre de mdecins spcialistes Ministre de la Sant 2010 0.33
Nombre de dentistes Ministre de la Sant 2010 0.33
Sous-total centralit lie la
prsence de professionnels de sant2010
Base 100 =
Luxembourg-Ville (le
score compte pour 50%
de lindice synthtique
final
Hpitaux Portail des secours 2010 0.55
Centres mdicaux spcialiss
(psychiatrie, rducation,...)Annuaire 2010 0.3
Maisons mdicales Annuaire 2010 0.1
Pharmacies Annuaire 2010 0.05
Sous-total centralit dquipements
de santAnnuaire 2010
Base 100 =Luxembourg-Ville (le
score compte pour 50%
de lindice synthtique
final
Services daide la famille et aux
personnes gesSource Anne Coefficient pondrateur
Crches Annuaire 2011 0.25
Centres de jour pour personnes
gesAnnuaire 2010 0.25
CIPA, maisons de retraite, maisons
de soinsMinistre de la Famille et de l'Intgration 2010 0.25
Ateliers protgs pour personneshandicapes Ministre de la Famille et de l'Intgration 2010 0.25
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
20/94
20
Siges sociaux dentreprises Source Anne Coefficient pondrateur
Siges sociaux d'entreprises de
moins de 50 employsIGSS 2008 0.05
Siges sociaux d'entreprises de 50
200 employsIGSS 2008 0.25
Siges sociaux d'entreprises de plus
de 200 employsIGSS 2008 0.7
Equipements sportifs Source Anne Coefficient pondrateur
Salles de sport BD-LTC 2007 0.3
Terrains de football BD-LTC 2007 0.1
Terrains de tennis BD-LTC 2007 0.1
Piscines Office National du Tourisme 2010 0.5
Offre commerciale Source Anne Coefficient pondrateur
Espaces commerciaux suprieurs
2500 mAnnuaire + DATER 2010 0.45
Hypermarchs de 1000 2500 m Annuaire + DATER 2010 0.2
Supermarchs de 400 1000 m Annuaire + DATER 2010 0.15
Superettes (200 400 m) Annuaire + DATER 2010 0,1
Stations service Annuaire 2010 0.025
Commerces de proximit
(boucheries, ptisseries, bureaux de
tabacs, etc.)
P&T fichier acquis 2010 0.075
Polarit touristique et culturelle Source Anne Coefficient pondrateur
Muses et chteaux de notorit
leveOffice National du Tourisme 2010 0.25
Muses et chteaux de notorit
modesteAnnuaire, Office National du Tourisme 2010 0.05
Bibliothques A.L.B.A.D. 2010 0.1
Cinmas Annuaire 2010 0.1
Thtres, salles de concert Annuaire 2010 0.25
Parcs thmes, loisirs, curiosits Annuaire, Office National du Tourisme 2010 0.15
Htels Horesca 2010 0.05
Campings Ministre du Tourisme 2010 0.05
Restauration, cafs et vie nocturne Source Anne Coefficient pondrateur
Restaurants HORESCA 2010 0.4
Bars, cafs HORESCA 2010 0.2
Night clubs Annuaire 2010 0.4
Services bancaires Source Anne Coefficient pondrateur
Agences bancaires DATER 2010 0.3
Distributeurs automatiques de billets DATER 2010 0.1
Siges sociaux des banques ABBL 2010 0.6
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
21/94
21
2.1DES DISTRIBUTIONS SPATIALES DEQUIPEMENTS ET DE SERVICES QUI REPONDENT A DES
LOGIQUES DIVERSES
Tous les quipements publics, services ou commerces ne prsentent pas les mmes schmas
de rpartition dans lespace. Les logiques qui sous-tendent leur prsence diffrent fortement.
Certaines de ces implantations se rpartissent de manire relativement quitable dans
lespace, car elles doivent rpondre des besoins banaux auxquels tous les habitants doivent
pouvoir avoir accs. Il peut sagir soit de services publics (postes, bureaux de police, coles),
soit de commerces qui nont pas forcment besoin dune trs grande zone de chalandise pour
parvenir leur seuil de rentabilit. En revanche, certains quipements ou services beaucoup
plus rares rpondent des logiques de concentration, voire dhyperconcentration (siges
sociaux de banques, administrations centrales de lEtat, etc.). Lamnagement du territoire na
pas pour mission daller lencontre de ces logiques dimplantation, mais au contraire, de les
accompagner afin quelles soient le plus efficace possible, dans le respect de conditions sine
qua non qui sont le maintien des impratifs de respect du patrimoine environnemental et
lenjeu de lquit dans laccs de tous aux services et commerces de premire proximit.
Cela passe par une premire analyse de la situation existante.
Encart mthodologique
Afin de mettre en lumire les diffrences possibles dans les logiques de distribution spatiale, lensemble
des quipements/services publics et commerces identifis comme participant affirmer le caractre
central dune communea t cartographi. Une distance standard a ensuite t calcule pour chacun des
types dquipements/services publics/commerces, cest--dire la distance moyenne entre chacun de ces
lments et le centre moyen de leur rpartition spatiale, dont les coordonnes (X ; Y) dans lespace sont
dtermines.
Voici les formules :
Un indice standardis des diffrents rsultats obtenus peut ensuite tre produit, sur une base 100
correspondant la distance standard de la population. Les valeurs infrieures 100 traduisent une
distribution dans lespace plus concentre que la rpartition de la population, tandis que les valeurs
suprieures tmoignent dune tendance trs forte la dispersion.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
22/94
22
Le graphique ci-dessous montre laide dexemples de variables, les tendances la
concentration ou au contraire la dispersion des quipements et services dans le pays en se
basant sur des observations.
Sans surprise, les lments constitutifs du caractre central dun lieu prsentent des tendances
de rpartition extrmement diffrentes. Certains de ces lments rpondent des logiques
dagglomration et de concentration, notamment lorsquils ont un niveau lev de raret. La
littrature a donn de nombreuses explications sur les tendances la concentration spatiale
des entreprises. Il peut sagir du besoin de disposer dun important bassin de clientle, donc
dune forte concentration de population, mais il peut aussi sagir de chercher tablir des
contacts fertiles pour les affaires (concentration des siges sociaux de banques, ou de siges
sociaux de grandes entreprises). La proximit physique aux lites politiques peut galement
tre recherche, de mme que le prestige symbolique dans ces stratgies de localisation au
centre du pays.
A linverse, dautres quipements peuvent rpondre des logiques de dispersion, ou de
distribution rgulire dans lespace. Ici, cest lquit dans laccs de la population des
quipements/services publics qui est recherche. Certains commerces relativement banaux, et
ncessitant un bassin de clientle rduit, comptent galement parmi ces lments distribus
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
23/94
23
de manire rgulire dans lespace.Les casernes de pompiers, les postes de police, les coles
fondamentales ou les bureaux de poste rpondent bien sr cette logique de proximit au
citoyen, car il sagit l de services de base auxquels chacun doit pouvoir avoir recours de
manire aise, quelque soit son ge, sa condition physique ou sa capacit se mouvoir.
Ces logiques de dispersion/concentration peuvent tre reportes sur un graphique deux
dimensions, croisant sur un axe vertical la distance standard, et sur laxe horizontal le nombre
dlments considrs, donc le niveau de raret.
Il est possible de distinguer diffrents types de logiques luvre. La concentration
gographique dun faible nombre dquipements/services publics et commerces rvle
lexistence dune armature urbaine relativement simplifie, voire monocentrique. En revanche,
une rpartition trs disperse dans lespace dun nombre lev dquipements/services
publics et commerces traduit une logique de couverture optimale du territoire par les services
de base, que lon peut qualifier de maillagergulier du territoire. Ces deux types de dispersion
spatiale rpondent des logiques diamtralement opposes. Par ailleurs, la forte
concentration dans lespace dun nombre lev dquipements/services publics et commerces
traduit une tendance lhyperconcentration o prdominent les logiques dagglomration
suivant les densits de population, loppos de la logique de couverture rgulire du
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
24/94
24
territoire. Enfin, une distribution relativement disperse dun nombre rduit
dquipements/services publics et commerces est caractristique dune armature urbaine
polycentrique. Il sagit l dune configuration thorique proche de celle qui est promue par la
politique luxembourgeoise de dconcentration concentre .
Ces logiques de distribution spatiale sont diffrentes en fonction des lments considrs, et
toutes ne doivent pas forcment faire lobjet du mme traitement dans le cadre des politiques
damnagement. Il est important de diffrencier les activits ncessitant des logiques de
cluster pour prosprer, et celles qui, au contraire, doivent couvrir de manire relativement
quitable lensemble du territoire afin de garantir une cohsion territoriale.
Il faut donc diffrencier les logiques luvre, et oprer des traitements adapts afin
damliorer la cohsion territoriale tout en prservant galement la comptitivit du pays.
Lamnagement du territoire doit tre au service dune organisation spatiale combinant ces
deux dimensions defficacit conomique et donc de comptitivit dun ct et de cohsion
territoriale de lautre. Bien sr, ces deux dimensions ne doivent pas ignorer les impratifs de
respect long terme du patrimoine naturel et agricole, qui constitue le troisime pilier du
dveloppement durable.
Il est possible de reprsenter de manire schmatique les formes que peuvent prendre ces
distributions spatiales, qui sont nettement plus nombreuses et nuances que les quatre casprsents sur le graphique prcdent.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
25/94
25
Une fois ces diffrents lments identifis, il est possible de procder une classification
faisant la synthse des diffrentes variables reprsentes, afin de mettre jour larmature
urbaine du Luxembourg. Cette classification doit montrer non seulement le niveau global de
centralit, mais galement les caractristiques de cette centralit pour chaque type de
commune. Une telle information permet danalyser leprofil de chaque commune, et ainsi de
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
26/94
26
proposer une action cible et efficace pour assurer son dveloppement, qui tienne compte de
lexistant en en identifiant les forces, faiblesses, et potentialits.
2.2CALCUL DUN INDICE SYNTHETIQUE DE CENTRALITE URBAINE
Bien quait dj t rappele limportance de garder une distance critique lgard dun
indicateur statistique unique visant illustrer la qualit centrale dun lieu, un tel indicateur
reste utile pour alimenter la rflexion sur larmature urbaine du pays. Il permet en effet de
comparer les communes les unes aux autres sur des bases objectives et incontestables,
savoir la prsence et le nombre dquipements de tel ou tel type sur un territoire.
La production de lindicesynthtique a t ralise selon une mthode en quatre tapes :1) Le recensement des diffrents quipements, services et commerces.2) Premire phase de rduction de linformation des indices thmatiques (deux
phases de rduction successives).
3) Seconde phase de rduction des indices thmatiques un indice synthtiquecommunal global de centralit.
4) La phase de pondration de lindice synthtique communal global de centralitpar la forme urbaine, cest--dire par son caractre unipolaire ou multipolaire.
Les deux premires tapes permettent de proposer un profil relativement fin de larmature
urbaine du pays, mais la surabondance dinformations rend difficile la mise en lumire des
tendances gnrales. Cest pour cette raison que la troisime tape propose une rduction de
linformation disponible un indice synthtique unique ; quant la dernire tape, elle vise
prendre en considration les diffrences de forme urbaine. En effet, raisonner lchelle de
territoires communaux nest pas optimal pour qualifier limportance de loffre dquipements,
services et commerces, puisque les communes ont des surfaces fort diffrentes, de mme
quelles comptent un nombre plus ou moins important de localits avec des populations
diffrentes. Afin de proposer une classification plus pertinente des centralits urbaines du
pays qui tienne compte de ces spcificits territoriales, un indice pondrateur de forme
urbaine a t produit qui sera explicit ultrieurement.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
27/94
27
Les diffrents indices synthtiques thmatiques ont t cartographis, et sont autant de
prismes diffrents pour observer les spcificits de larmature urbaine du pays.
Encart mthodologique
Le recensement des diffrents quipements, services et commerces.
La collecte de linformation a ncessit de faire appel des sources trs diverses, et parfois de croiser
diffrents types de sources afin de sassurer de leur validit et de leur exploitabilit. En ce qui concerne
les quipements commerciaux, lensemble des magasins na pas pu tre inventori, puisquil nexiste
aucun fichier centralis rgulirement mis jour et disponible. Nanmoins, les diffrentes sources
utilises et mentionnes dans le tableau rcapitulatif des indicateurs nous permettent de fournir une
approximation suffisante de cette offre commerciale se basant sur le commerce de proximit,
notamment lorsque linformation est rduite un indice synthtique, tel que cela a t fait. Il est
galement important de rappeler laspect trs phmre de tels indicateurs, puisque constamment de
nouveaux services, commerces ou quipements publics apparaissent ou disparaissent, ce qui devrait
idalement donner lieu une mise jour rgulire du relev des indicateurs afin de permettre un suivi
de ces volutions.
La phase de rduction de linformation des indices synthtiques thmatiques.
Les quipements/services publics/commerces collects lchelle des communes peuvent tre
regroups lintrieur de diffrents volets thmatiques, qui illustrent les multiples composantes de la
centralit urbaine. Les thmes retenus sont les centralits suivantes : administrations dEtat, aide la
famille et aux personnes, services bancaires, offre commerciale, polarit touristique et culturelle, offre
ducative, siges sociaux des entreprises, offre de soins et quipements mdicaux, restauration, cafs
et vie nocturne, services publics et quipements sportifs.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
28/94
28
2.3ADMINISTRATIONS DETAT
Lindicateur prend en compte plus de 300 ministres, administrations et antennes locales de
service public tels que les diffrents bureaux de la caisse de sant, les agences de
ladministration de lemploi, les sites de la socit nationale de contrle technique ou les
cantonnements forestiers pour ne citer que quelques exemples. Trs logiquement, cette carte
fait apparatre une grande concentration des administrations dEtat au sein de la capitale, qui
abrite les Ministres et administrations centrales. En effet, la proximit entre les diffrents
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
29/94
29
organes du pouvoir politique et administratif est ncessaire pour permettre des changes
efficaces de linformation ainsi que de nombreuses interactions. Seules les villes de Diekirch
(avec le tribunal darrondissement, le centre militaire, et, les nombreuses antennes
dconcentres dadministrations pour la rgion Nord) ainsi que, dans une moindre mesure,
Esch-sur-Alzette, apparaissent comme des ples de dconcentration du pouvoir administratif.
Si les communes de Bertrange et de Strassen ressortent galement, cest plus en raison de la
disponibilit foncire dont elles disposent et qui a permis laccueil dadministrations
ncessitant de rester proximit de la capitale. Un certain nombre de centres de
dveloppement et dattraction ressortent galement comme centres-relais de services
administratifs de proximit (Wiltz, Mersch, Grevenmacher, Remich), ce qui tmoigne dune
adquation entre les logiques de rpartition dans lespace des tablissements publics et
lamnagement du territoire. En revanche, dautres CDA ne prsentent aucune centralit
administrative (Steinfort, Junglinster, Vianden). Cela sexplique du fait que ces administrations
ne ncessitent pas dtre dmultiplies, et que ces centres de dveloppement se trouvent
probablement trop proches de la capitale ou dautres centres pour justifier de nouveaux
tablissements.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
30/94
30
2.4SERVICES DAIDES A LA FAMILLE ET AUX PERSONNES
Cette carte tmoigne du caractre relativement diffus et nanmoins relativement dense de
loffre de services daides la famille et aux personnes au Grand-Duch, ce qui est tout fait
bnfique compte-tenu du fait que ces services se doivent de desservir lensemble de la
population avec une certaine quit. Si les centres de dveloppement et dattraction
ressortent plutt bien, certains tablissements chappent la logique damnagement de
dconcentration concentre, linstar des centres daccueil des personnes ges qui tendent
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
31/94
31
privilgier le cadre de vie et lespace la proximit immdiate damnits urbaines. Les
crches, en revanche, qui sont galement prises en compte dans cet indice, prsentent une
logique de rpartition spatiale favorisant beaucoup plus les espaces urbains qui concentrent
les emplois occupant les parents.
2.5SERVICES BANCAIRES
Un indice synthtique spcifique a t conu pour illustrer la rpartition spatiale des
tablissements bancaires, compte-tenu de limportance de ce secteur dans lconomie du
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
32/94
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
33/94
33
2.6OFFRE COMMERCIALE
Loffre commerciale est une composante tout fait importante de la centralit urbaine, mais
sur laquelle les autorits publiques nont finalement quune marge de manuvre limite.
Certes, les grandes implantations commerciales ncessitent des autorisations, mais cest avant
tout larbitrage entre offre et demande qui conditionne la cration, le maintien ou la
fermeture dquipements commerciaux dans un espace donn. Par ailleurs, l offre
commerciale est fort diverse, et rpond des besoins complmentaires. La plus vidente des
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
34/94
34
distinctions en matire de localisation de loffre commerciale peut tre faite entre loffre de
petits commerces, souvent situe en milieu urbain, et loffre des grands centres commerciaux,
souvent plutt disponible dans les espaces priurbains, o le foncier est encore disponible. Le
graphique ci-dessous permet de montrer quelles sont les grandes polarits commerciales du
pays, en distinguant sur laxe des ordonnes lampleur des surfaces commerciales prsentes
dans le pays, et sur laxe des abscisses limportance du nombre de commerces. Cela permet
une premire typologie de loffre commerciale au niveau des communes, en opposant celles
dentre-elles qui disposent de grandes surfaces commerciales de celles qui disposent dun
tissu dense de petits commerces (les valeurs sont exprimes en carts-types par rapport aux
moyennes pour lensemble des communes du pays).
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
35/94
35
Cette distinction est quelque peu schmatique, mais elle permet tout de mme de diffrencier
les communes disposant de vastes surfaces commerciales (Bertrange, Mersch, Weiswampach),
de celles qui disposent plutt de petits commerces nombreux (Dudelange, Differdange).
Paralllement ce document, il est galement possible de reprsenter loffre commerciale
non pas en valeur absolue de surfaces de vente ou de nombre de commerces, mais en valeurs
relatives, par rapport la population communale. Cela permet de mettre en vidence les
communes qui accueillent des surfaces commerciales qui rayonnent sur des espaces
largement plus importants que le simple territoire communal.
Encart mthodologique
Il nexiste malheureusement pas de source dinformation complte et actualise de loffre commerciale dans le
pays. Pour raliser des analyses relatives loffre commerciale, les donnes utilises proviennent de sources
diverses, telles que Editus, le Dpartement de lAmnagement du territoire ou encore le cabinet priv Property
Partners. Linformation prsente ici nest donc pas exhaustive. Nanmoins, les grandes tendances dcrites
dans les documents et cartes peuvent tre considres comme conformes la ralit. Pour calculer un indice
de superficie commerciale, et donc pour pondrer limportance du nombre de magasins dans une commune
par leurs tailles, les superficies relles disponibles pour les supermarchs et grands centres commerciaux ont
t conserves, tandis quune superficie standard de 75 m a t applique pour les petits commerces de
proximit.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
36/94
36
A laide des deux prcdents documents, on peut noter diffrents grands types de logiques
commerciales qui coexistent et parfois se concurrencent dans le pays. Il y a tout dabord les
ples urbains commerciaux, qui prsentent une importante diversit de commerces. Il sagit
typiquement de Luxembourg-Ville, dans une moindre mesure dEsch-sur-Alzette (rue de
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
37/94
37
lAlzette), ou des zones pitonnes de Diekirch, dEttelbruckou dEchternach. Il sagit l dune
offre commerciale typiquement urbaine, relativement ancienne, qui contribue lanimation
urbaine de ces ples. Une seconde logique de rpartition spatiale est celle des centres
commerciaux en milieu priurbain. Il sagit l de zones relativement accessibles, proximit
dchangeurs routiers et de zones importantes de peuplement. Bertrange constitue le cas le
plus emblmatique de ce type de centralit commerciale, mais on peut en citer de
nombreuses autres, comme Mersch, ou Erpeldange (localit dIngeldorf), entre Ettelbruck et
Diekirch. Ce sont les opportunits foncires qui ont pouss les enseignes sinstaller dans ces
espaces. Une troisime logique est beaucoup plus spcifique au cas luxembourgeois, et est
rattacher aux grandes implantations commerciales ralises en milieu rural, lcart des
centres urbains. Ces implantations tirent partie des effets des frontires pour capter une
clientle en bonne partie trangre. Il sagit des sites de Wemperhardt (Weiswampach), du
Pommerloch (Winseler), de la Schmtt (Troisvierges) ou encore de Marnach (Munshausen). On
ne peut occulter le fait que ces centralits commerciales en milieu rural gnrent une
importante concurrence vis--vis des centres de dveloppement et dattraction, notamment
dans le nord du pays. De plus, ces espaces commerciaux portent atteinte lintgrit
paysagre, et mme notamment en zone de parc naturel. Or, de nouveaux projets vont se
faire o sont planifis, soit pour agrandir les surfaces existantes soit pour en crer de
nouvelles. De grandes questions damnagement du territoire se posent donc. Quen est-il de
ladquation entre ces grandes centralits commerciales et les objectifs de dconcentration
concentre ? Est-il prudent de continuer dvelopper davantage ces grandes zonescommerciales, alors que certains experts prdisent une augmentation substantielle de le-
commerce (Moati, 20118), ou des drive o lon se rend pour charger dans le coffre de la
voiture des achats pralablement effectus sur internet ? Si lon regarde les cartes, on observe
donc une diversit despaces daction avec des enjeux spcifiques. Concernant la rgion Sud :
il sagit dune rgion o les polarits commerciales ne sont pas videntes tablir. Dans cet
espace fortement urbanis, loffre commerciale est clate. A part Esch-sur-Alzette avec la rue
de lAlzette, loffre commerciale semble ce jour tre destine la population rsidente plus
qu une clientle rgionale. Le dveloppement du site de Belval, ainsi que la cration dun
hypermarch Lallange, sont en passe de reconfigurer la gographie de lattractivit
commerciale dans la rgion Sud. Lagglomration de Luxembourg-Ville demeure sans
contestation possible le grand ple commercial du pays, avec une offre non seulement
importante, mais qui est galement la seule atteindre un niveau de raret que lon ne trouve
pas ailleurs. Les projets de cration de nouvelles surfaces commerciales au Ban de Gasperich,
8
Philippe Moati. 2011. Quelle rvolution commerciale ? Entetien avec Philippe Moati. Propos recueillis par Annie
Zimmermann et Thierry Paquot. Lurbanisme: 377.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
38/94
38
place de lEtoile et Hamilius devraient encore largement renforcer cette suprmatie de la
capitale. Les centres de dveloppement et dattraction, quant eux, ne remplissent pas tous
leur rle dans ce domaine. Vianden, Steinfort ou Dudelange prsentent ainsi une offre
commerciale trs modre par rapport leur population. Il en va de mme pour Differdange,
mme si le projet damnagement du plateau du funiculaire pourrait inverser la tendance
dans les prochaines annes.
2.7CULTURE ET TOURISME
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
39/94
39
Cet indicateur comprend des lments historiques qui caractrisent le patrimoine
luxembourgeois, tels que des chteaux ou muses, mais galement des quipements plus
classiques, en rapport avec loffre culturelle entendue de manire large (thtre,
bibliothques, cinmas). Le terme de polarit a t prfr celui de centralit pour cet
indicateur, car la prsence dune infrastructure culturelle ou dunpatrimoine historique dans
un lieu ne confre pas forcment ce dernier un caractre central. En effet, si les grandes
villes tirent partie de ces lments patrimoniaux pour affirmer leur singularit et leur identit
dans une qute de reconnaissance une chelle globale, la prsence dun patrimoine
exceptionnel dans un petit village peut signifier la mise en place de mesures conservatives
visant endiguer les dynamiques de dveloppement. Il en va ainsi de villages comme Esch-
sur-Sre, Bourglinster, ou dautres encore, dontles responsables communaux ont accept des
rglements relatifs aux btisses qui imposent des conditions respecter lors de nouvelles
constructions dans le cadre de la campagne des villages-pilotes ayant pour but de valoriser le
patrimoine architectural la campagne. Les bourgs en milieu rural ou les villes qui ont des
tailles suffisantes pour justifier le maintien dquipements culturels tels que les bibliothques,
cinmas, ou thtres ressortent bien sur cette carte.
Le village de Lellingen(photo : Valrie Feltgen)
La position des muses, quant elle, dpend beaucoup de lexistence de btiments propices
les accueillir (chteau de Clervaux, par exemple). La capitale ressort l encore comme le ple
touristique principal du pays. La richesse touristique de Luxembourg-Ville est
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
40/94
40
internationalement reconnue puisque la ville est inscrite au patrimoine mondial de lhumanit
sur la liste de lUNESCO. Les autres communes bien positionnes sont celles qui disposent soit
dun patrimoine architectural et urbanistique de qualit avec chteaux ou muses (Diekirch,
Echternach, Vianden), soit dune situation dans un cadre naturel privilgi et qui, en
consquence, disposent de nombreux campings et htels. On peut galement souligner la
bonne place dEsch-sur-Alzette, qui dispose de plusieurs cinmas et muses. Enfin, il est
important de signaler que les festivals nont pas t inclus dans cette liste, qui se base sur la
prsence dinfrastructures. Wiltz (avec son festival au dbut de lt), Differdange, qui accueille
le festival Blues Express, Kiischpelt, avec le Konschtfestival, Contern, et son festival de la
Bande-dessine ou encore Luxembourg-Ville bien sr bnficieraient de valeurs suprieures si
ces vnements avaient t pris en compte.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
41/94
41
2.8OFFRE EDUCATIVE
La cartographie de la centralit ducative rvle une offre tout fait bien rpartie dans
lespace en ce qui concerne lenseignement fondamental. Rares sont les communes qui ne
disposent pas dcole et forment avec une commune voisine un syndicat communal pour
lenseignement. Les centres de dveloppement et dattraction apparaissent souvent comme
de vritables petits centres rgionaux, car ils disposent soit de plusieurs coles fondamentales,
soit dun ou plusieurs lyces existant ou en construction. La distribution spatiale de ces
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
42/94
42
quipements relve donc dune double logique, celle dune couverture optimale du territoire
pour lducation fondamentale dune part, et doptimisation de la couverture du pays pour
lenseignement secondaire dautre part,via une concentration des quipements dans les ples
urbains dimportance au sein de leurs rgions respectives. Esch-sur-Alzette et le biple urbain
dEttelbruck-Diekirch jouent parfaitement leur rle de ples structurants pour les rgions Sud
et Nord, limage du rle qui leur est confr dans la politique damnagement du territoire.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
43/94
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
44/94
44
dentreprises de moins de cinq salaris. Il apparat ainsi clairement une grande tendance la
concentration des siges sociaux dentreprises dimportance dans les communes de
lagglomration de Luxembourg-Ville, ainsi que dans la rgion Sud. Bien videmment, les
siges sociaux des plus grandes entreprises du pays privilgient une localisation centrale,
mme de favoriser les interrelations avec la sous-traitance, les services aux entreprises, et
autres partenaires. Il est galement important de rappeler limportance, pour les grandes
entreprises, dun accs rapide laroport du Findel, qui constitue une vritable interface vers
dautres mtropoles europennes. La commune de Mertert prsente galement des valeurs
relativement leves. La majorit des CDA se distinguent par une certaine prsence de siges
sociaux, mais en revanche, Diekirch et Ettelbruck les deux ples principaux de la Nordstad,
naccueillent aucun sige social dentreprise comptant plus de 200 employs.Dans lextrmit
Nord du pays, Troisvierges et Weiswampach apparaissent comme des ples mergents. Ces
communes ont vu stablir au cours des dernires annes de nombreuses enseignes
commerciales ainsi que des petites entreprises.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
45/94
45
2.10OFFRE DE SOINS ET EQUIPEMENTS MEDICAUX
Cette thmatique prend en compte aussi bien la prsence de mdecins que celle de
pharmacies, et, une autre chelle, de maisons mdicales et enfin de centres mdicaux
spcialiss et dhpitaux gnralistes. Nanmoins, des pondrations diffrentes sont bien sr
appliques. Limplantation des mdecins dans lespace est fortement lie la prsence dun
bassin de population minimum. En ce qui concerne les quipements plus consquents, la
rpartition des hpitaux relve dune double logique de couverture des grands foyers de
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
46/94
46
populations (Luxembourg et Esch-sur-Alzette) et dquit dans laccs aux soins de la
population (avec les hpitaux de Wiltz, Ettelbruck, Differdange et Dudelange). En revanche, le
Mullerthal et, de manire plus gnrale lensemble de la rgion Est dispose dune offre de
services de proximit moins importante quailleurs. La politique de rpartition spatiale de
certains services mdicaux, comme les maternits ou certains services chirurgicaux, soulvent
bien souvent des dbats agits. A largument du maintien de services publics dans les rgions
recules ou moins accessibles sont souvent opposes non seulement les considrations de
gestion efficiente de largent public, mais galement de qualit des prestations mdicales
quand les quipes en place ne pratiquent finalement que peu dinterventions. Les dcisions
relvent donc de choix politiques rsultant dune recherche dquilibre entre ces diffrentes
positions.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
47/94
47
2.11RESTAURATION,CAFES ET VIE NOCTURNE
Les restaurants, cafs et night-clubs sont des lieux de sociabilit qui contribuent lanimation
urbaine et donc de la reconnaissance et de laffirmation du statut de centre pour une
commune. Le processus actuel de priurbanisation nest pas propice au dveloppement de
ces espaces de sociabilit qui ont besoin dune certaine densit de population et de
multifonctionnalit urbaine pour se prenniser. En consquence, la densit de restaurants,
cafs et night-clubs peut tre utilise comme un rvlateur des espaces de centralit urbaine
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
48/94
48
ancienne , linverse des espaces nouvellement urbaniss. La densit de ces lieux de
sociabilit est ainsi conditionne par la prsence dune population importante mais galement
par la densit du bti, la forme urbaine (les places et la compacit urbaine sont plus
favorables que les dveloppements urbains de type village-rue) ou encore la mixit
fonctionnelle. Sans surprise, les grands centres urbains du pays apparaissent comme
dominant largement les autres communes en nombre de restaurants, cafs et night-clubs,
linstar deLuxembourg-Ville, Esch-sur-Alzette, Differdange, Dudelange et Ptange. Lensemble
des centres de dveloppement et dattraction ressort dailleurs plutt bien au travers de cette
carte, ce qui signifie quils jouent leur rle de bourgs propices aux sorties pour les
habitants des espaces environnants.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
49/94
49
2.12SERVICES PUBLICS
Cet indicateur nest pas exhaustif, en cela quil ninclut pas lensemble des prestations que
lEtat doit offrir aux citoyens, mais il en comprend un chantillon largement reprsentatif, avec
les bureaux de poste, les services de police, les agences pour lemploi,les antennes locales de
la scurit sociale, et autres. Dans la mesure o ces services publics sont financs et grs par
les autorits publiques, leur rpartition nest pas contingente par les seules exigences
conomiques, mais aussi par lenjeu de lquit dans laccs des services de base pour
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
50/94
50
lensemble de la population. La carte montre clairement que cette logique est respecte,
puisque des centralits telles que Wiltz ou Echternach, qui ne comptent pas de populations
trs nombreuses, disposent proportionnellement de services publics bien dvelopps qui
permettent de satisfaire la plus grande partie des besoins en services et quipements
publics des rgions dans lesquelles elles sinscrivent. Dans la Nordstad, ces quipements sont
diviss entre les deux villes dEttelbruck et de Diekirch, mais laddition des indices
synthtiques de ces deux villes montrerait que le biple arriverait en seconde place aprs
Luxembourg dans la hirarchie des villes du pays. On notera cependant les scores modestes
de Vianden et Junglinster, dont le statut de centre de dveloppement et dattraction semble
remis en cause par la faiblesse des services publics prsents. Enfin, il est important de
souligner que cet indicateur ninclue en aucun cas les horaires douverture des diffrents
services publics. Or, lorsque ces horaires sont limits, voire se rduisent une ou deux heures
par jour (cas de certaines postes en milieu rural), lutilit de leur prsence sen trouve
diminue.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
51/94
51
2.13EQUIPEMENTS SPORTIFS
La prsence dquipements sportifs ainsi que leur nature (stade extrieur, salle, piscine) a une
incidence directe sur la pratique sportive et, par extension, sur des lments aussi importants
que la sant, la vie sociale (existence dassociations sportives), et mme lattractivit des
communes. La cartographie des quipements sportifs dans le pays reflte une offre
globalement trs fournie, avec un nombre important de salles de sport, terrains de football,
tennis et piscines. Toutefois, des ingalits persistent, et une quinzaine de communes ne
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
52/94
52
disposent toujours pas de relle infrastructure de sport. En revanche, les centres de
dveloppement et dattraction constituent pour la plus grande partie dentre eux des centres
de proximit dans lesquels loffre est souvent abondante. De manire gnrale, on peut
considrer loffre dquipements sportifs comme trs bonne, notamment lorsquon la
compare celle que lon pourrait rencontrer ltranger sur des territoires de tailles et de
populations comparables.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
53/94
53
3)TYPOLOGIES DES CENTRES CONSTITUANT LARMATUREURBAINE DU LUXEMBOURG
Lensemble des variables prsentes ci-dessus permettent une analyse relativement fine desspcificits de chaque commune. Cependant, il importe de synthtiser ces informations afin
de mieux pouvoir comparer les communes les unes par rapport aux autres. Un seconde
rduction de linformation en cinq volets thmatiques a donc t effectue.
Dans cette troisime partie, les informations pralablement prsentes sur les diffrentes
proprits des communes sont utilises pour dessiner la hirarchie urbaine du pays. Pour ce
faire, des compilations dindicateurs incluant des pondrations ont t ncessaires.
Ces deux nouveaux indicateurs ont t cartographis de la manire suivante :
Encart mthodologique
Les cinq thmes retenus sont les suivants :
- la centralit administrative- la centralit commerciale, bancaire et de restauration- la centralit dactivits conomiques (siges sociaux dentreprises)- la centralit dquipements publics et doffre de soins- la polarit culturelle et touristique.
La centralit administrative, de mme que la polarit culturelle et touristique et la centralit
conomique restent inchanges par rapport aux prcdents indicateurs. En revanche, en ce qui
concerne la centralit commerciale, bancaire et de restauration et la centralit dquipements publics
et doffre de soins, elles dcoulent de la fusion entre certains des prcdents indices, pondrs par
des coefficients. Les agrgations ont t ralises selon les pondrations prsentes dans le tableau
ci-dessous :
Indices thmatiques (5 thmes) Indices thmatiques (11 thmes) Coefficient pondrateur
Commerces, banques et
restaurants/ cafs
Commerces 0.5
Banques 0.2
Restauration, cafs, vie nocturne 0.3
Equipements publics et offre de
soins
Offre ducative 0.233
Offre dquipements sportifs 0.1
Offre mdicale 0.216
Aide familiale 0.116
Services publics 0.33
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
54/94
54
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
55/94
55
Ces deux cartes constituent des combinaisons des observations faites prcdemment pour les
diffrents indicateurs thmatiques qui les composent. A partir de ces cinq variables, des profils
peuvent tre constitus pour caractriser rapidement et de manire comparative les
diffrentes communes les unes par rapport aux autres, mais on peut galement produire
lindice synthtique global de centralit, qui permet, partir dune valeur unique, de procder
une hirarchisation des centres, et une premire dfinition de larmature urbaine du pays.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
56/94
56
Encart mthodologique :la phase de rduction des indices thmatiques un indice
synthtique communal global de centralit
Une fois ces indicateurs thmatiques produits, il importe de rduire encore une fois linformation
afin de la rsumer un seul indicateur unique permettant une comparaison facilite des diffrents
niveaux de la hirarchie urbaine nationale. Pour ce faire, une pondration a t effectue pour
favoriser limportance de loffre commerciale, bancaire et de restauration et pour rduire celle des
administrations dEtat, compte-tenu du fait que dans le quotidien de la population, ces deux types
damnits urbainesnont pas les mmes poids.
Indices synthtique global de centralit Coefficient pondrateur
Administrations dEtat 0,1
Offre commerciale, bancaire et de restauration 0,4
Equipements publics et offre de soins 0,25
Siges sociaux dentreprises 0,25
En revanche, la polarit touristique et culturelle na pas t retenue, compte-tenu des interrogations
dj souleves prcdemment sur la pertinence de ces attributs pour affirmer le caractre central
dune commune ou dune localit. Par ailleurs, un autre paramtre a d tre intgr pour prendre
en compte le fait que les territoires communaux sont diffrents en termes de surfaces et de nombre
de localits prsentes. Or, les documents rglementaires et prospectifs damnagement du
territoire insistent sur le fait que les centres de dveloppement et dattraction ne correspondent pas
des communes, mais aux localits centrales de ces communes. Comme linformation nest bien
souvent pas disponible lchelle des localits, mais seulement celle des communes, une
pondration de cet indice synthtique a t rendue ncessaire afin de rester plus fidle la ralit
et de prendre en compte limportance du nombre de localits prsentes dans une commune ainsi
que la part de la population prsente dans la localit centrale.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
57/94
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
58/94
58
Indice synthtique de centralit des communes par ordre dcroissant
Indice
synthtique
avant
pondration
Classement des
communes
avant
pondration
Coefficient
pondrateur de
forme urbaine
Indice
synttique de
centralit aprs
pondration
Classement des
communes (selon
l'indice synthtique
pondr)
Luxembourg-Ville 615,86 1 100,00 641,69 1
Esch-sur-Alzette95,98 2 100,00 100,00 2
Dudelange 42,81 3 100,00 44,61 3
Bertrange 40,10 4 100,00 41,79 4
Diekirch 37,62 7 100,00 39,20 5
Echternach 29,60 10 100,00 30,85 6
Differdange 40,00 5 14,10 29,75 7
Ptange 38,97 6 16,75 29,33 8
Grevenmacher 26,10 14 100,00 27,19 9
Ettelbruck 31,61 9 42,15 26,58 10
Strassen 25,02 16 100,00 26,07 11
Remich 24,10 17 100,00 25,11 12
Mersch 33,01 8 6,81 23,71 13
Wiltz 28,59 11 33,33 23,17 14
Mamer 26,55 13 24,28 20,68 15
Hesperange 27,38 12 7,81 19,76 16
Bettembourg 25,05 15 15,79 18,77 17
Mertert 20,66 21 33,25 16,73 18
Schifflange 16,00 28 100,00 16,68 19
Mondercange 22,39 18 13,05 16,57 20
Bascharage 20,78 20 23,01 16,10 21
Sanem 21,56 19 9,80 15,71 22
Walferdange 19,49 22 18,49 14,79 23Steinfort 19,20 23 13,43 14,23 24
Mondorf-les-Bains 17,36 26 25,77 13,61 25
Junglinster 18,65 24 3,51 13,18 26
Rumelange 12,02 36 100,00 12,53 27
Niederanven 17,45 25 4,06 12,37 28
Troisvierges 16,97 27 6,76 12,18 29
Sandweiler 13,89 30 49,00 12,02 30
Clervaux 15,72 29 11,58 11,55 31
Kayl 13,61 33 30,05 10,87 32
Redange-sur-Attert 13,74 32 7,21 9,88 33
Weiswampach 13,39 34 9,38 9,74 34
Rambrouch 13,87 31 1,41 9,70 35
Roeser 12,45 35 3,94 8,82 36
Schuttrange 10,53 37 6,30 7,54 37
Larochette 8,91 40 39,01 7,40 38
Steinsel 9,62 38 13,96 7,15 39
Koerich 9,32 39 19,31 7,10 40
Leudelange 6,50 51 100,00 6,77 41
Vianden 6,44 52 100,00 6,71 42
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
59/94
59
Ces quatre grands thmes ont donc permis de dresser la carte de lindice synthtique global
de centralit. Cette carte rduit considrablement linformation prsente plus haut dans le
document, mais elle a nanmoins lavantage de constituer un document synthtique
relativement complet pour approcher la ralit de larmature urbaine du pays.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
60/94
60
Une confrontation avec une carte sur les seules densits de population est intressante, car
elle montre que la place que les centres jouent en termes de structuration et dorganisation
de lespace nest pas uniquement dpendante de leur poids dmographique.
Limportance de certains centres urbains en matire de ples de services et de commerces en
dpit de valeurs de population qui sont relativement modestes (Wiltz, Diekirch) tmoigne de
limportance du contexte spatial dans le dveloppement et laffirmation de certains ples.La
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
61/94
61
dotation dune commune en quipements, services publics et commerces est fonction de
ltendue qui peut tre considre comme tant sous son influence (son hinterland). En
revanche, certaines communes pourtant fortement peuples apparaissent comme
essentiellement rsidentielles et, proportionnellement leur population, relativement peu
dotes en quipements et services publics. Il en va ainsi de Sanem, Schifflange, Ptange ou
Differdange, qui forment un vaste continuum urbain domin par lattraction de Luxembourg-
Ville et dEsch-sur-Alzette.
Puisque cette carte est reprsente lchelle de territoires administratifs, il est important de
figurer lindice synthtique global de centralit avec la carte territoriale telle quelle a t
adopte au 1er
janvier 2012. Le choix a galement t pris de reprsenter la Nordstad comme
une seule entit, puisque lensemble de cet espace doit constituer le ple structurant de la
moiti nord du pays. Le tableau suivant reprend les valeurs de lindice de centralit avec les
nouvelles units spatiales. Comme les valeurs sont relatives les unes aux autres, elles diffrent
lgrement de celles observes pour les 116 communes avant fusions.
8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg
62/94
62
Indice synthtique de centralit des communes* par ordre dcroissant
*en tenant compte des communes fusionnes au 1er
janvier 2012 et de la Nordstad
Indice
synthtique
avant
pondration
Classement des
communes
avant
pondration
Coefficien