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L’association Les Anneaux de la Mémoire, en partenariat avec la communauté de communes Loire-Layon vous présentent l’exposition « Des bords de Loire à l’île de la Tortue », premier événement du programme « Loire des Lumières », soutenu par la Région des Pays de la Loire.

L nneaux de la Mémoire, en partenariat avec la … · Bernard Michon est maître de conférences à l’Université de Nantes et membre du Centre

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L’association Les Anneaux de la Mémoire, en partenariat avec la communauté de communes Loire-Layon vous présentent l’exposition « Des bords de Loire à l’île de la Tortue », premier événement du programme « Loire des Lumières », soutenu par la Région des Pays de la Loire.

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Sommaire

I. Exposition « Des bords de Loire à l’île de la Tortue » ............................. 3

II. Programme Loire des Lumières .............................................................. 12

III. L’association Les Anneaux de la Mémoire ............................................. 13

IV. Partenariat avec la communauté de communes Loire-Layon ............... 13

V. Revue de presse…………………………………………………………….

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I. Exposition « Des bords de Loire à l’île de la Tortue »

L’exposition « Des bords de Loire à l’île de la Tortue », illustre les liens historiques qui unissent les

Antilles et l’Anjou, du 17ème au 19ème siècle. Installée dans la chapelle Sainte-Barbe des Mines à

Chalonnes-sur-Loire du 10 mai au 30 octobre 2014, elle invite les visiteurs – locaux, scolaires et

touristes nationaux - à se réapproprier l’histoire de ces régions séparées par l’Océan Atlantique, mais

liées par un passé commun.

Elaborée avec le soutien d’historiens angevins et nantais principalement, cette exposition est le fruit

d’une réflexion abordant les relations entre l’Anjou et les Antilles à l’époque moderne. Au gré des

décors, des objets et des documents, le visiteur parcourt près de 300 ans d’histoire, de la fondation de

Saint-Domingue (actuelle Haïti) par le Rochefortin Bertrand d’Ogeron au 17ème siècle, à la

négociation de la dette d’indépendance d’Haïti par Emmanuel de Las Cases, administrateur des mines

de Chalonnes-sur-Loire au 19ème siècle. Cette exposition propose aux visiteurs de comprendre dans

quelles conditions l’Anjou et les bords de Loire constituaient l’arrière pays nantais (principal port de

traite au 18ème siècle) et participèrent directement ou indirectement, à l’histoire politique et maritime

du 17ème au 19 ème siècle.

Partie I : Bertrand d’Ogeron, la fondation de Saint-Domingue et les engagés angevins

Le visiteur débute sa visite par le récit de la vie de Bertrand d’Ogeron, natif de Rochefort-sur-Loire. Il

est plongé dans différents univers du 17ème siècle : boucaniers, engagés, flibustiers. Né en 1613 dans

une famille de vignerons, Bertrand d’Ogeron, était au service du cardinal de Richelieu depuis 1628,

lorsqu’il fit la connaissance de René de Béculat, ancien gouverneur de l’île de Saint-Christophe, aux

Antilles, et futur gouverneur d’un établissement situé dans l’actuel Venezuela. Séduit par l’aventure,

Bertrand d’Ogeron décide de tenter sa chance dans les colonies du Nouveau Monde. De péripéties en

rebondissements, il partage la vie de boucaniers avant d’être nommé premier gouverneur de l’île de

la Tortue en 1665, à 52 ans. Il sera alors confronté au monde de la flibuste et essaiera de peupler

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Saint Domingue en faisant venir des engagés, notamment angevins puisqu’il avait un recruteur dans

la région angevine.

A la fin du 17ème siècle, la culture du sucre dans les Antilles se développe fortement et nécessite

davantage de main d’œuvre. Les Européens mettent alors en place le commerce triangulaire et le

système esclavagiste dans toutes leurs colonies.

Décors de vigneron puis de flibuste dans la première partie de l’exposition dans laquelle les visiteurs sont invités à écouter le récit audio de la vie de Bertrand d’Ogeron.

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Partie II : Le rôle de l’Anjou et de la Loire dans les échanges transatlantiques

Saint-Domingue est alors la principale colonie française d’Amérique. Elle représente, à elle seule, les

trois quarts de la production sucrière. Dans l’Hexagone, les productions de marchandises de traite

accompagnent l’essor du commerce triangulaire. Sur les bords de Loire, les chalands descendent le

fleuve pour acheminer des marchandises servant à la traite négrière : ces marchandises, certaines

produites en Anjou, étaient échangées contre des captifs sur les côtes africaines. Quant aux

marchandises produites dans les colonies, elles remontaient la Loire. Le sucre notamment était

transporté grâce à la Loire vers les raffineries d’Angers, de Tours ou d’Orléans.

L’exposition propose également de suivre les traces historiques des négociants et des armateurs qui

réinvestirent l’argent gagné grâce à la traite dans les terres angevines, mais aussi de ces Angevins

partis à Saint-Domingue pour y devenir planteurs ou simples domestiques ou paysans. En outre, à

partir de sources locales, l’exposition présentera l’histoire des Noirs arrivés jusqu’en Anjou au 18ème

siècle alors que l’esclavage est interdit sur le sol de la monarchie française, mais bien en vigueur

dans les colonies.

Décor d’entrepont de navire négrier, où étaient entassés les captifs africains pendant la traversée de l’Atlantique.

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Des maquettes de bateaux, objets de mariniers de Loire, plantes et autres documents agrémentent la deuxième partie de l’exposition, constituée de panneaux sur bâche rétro-éclairés et tenus par des membrures en bois rappelant les courbes des navires.

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Partie III : Emmanuel de Las Cases et l’indépendance d’Haïti

L’exposition s’ouvre ensuite sur l’histoire de la Révolution Haïtienne, avec la « cérémonie du Bois

Caïman », rassemblement d’esclaves marrons en août 1791, qui marque l’acte fondateur du

soulèvement du peuple d’Haïti. De l’autre côté de l’Atlantique, dans la République française, les idées

abolitionnistes prennent de plus en plus d’importance. L’esclavage est aboli une première fois en

1794 et l’ancien esclave de Saint-Domingue, Toussaint-Louverture, prend petit à petit les rênes de

l’île. Lorsque Napoléon Bonaparte arrive au pouvoir en 1799, il souhaite reprendre pied à Saint-

Domingue et rétablir l’esclavage, mais la résistance se renforce et, malgré l’envoi des troupes dirigées

par le général Leclerc, l’indépendance de l’île est proclamée par Dessalines, le 1er janvier 1804.

L’exposition propose aux visiteurs de redécouvrir la figure d’Emmanuel de Las Cases, fils du

Mémorialiste de Napoléon à Sainte Hélène et

administrateur des mines de charbon de Chalonnes-sur-

Loire. Il fut l’un des négociateurs de la dette

d’indépendance d’Haïti. L’exposition « Des bords de Loire

à l’île de la Tortue » se tiendra dans la chapelle Sainte-

Barbe des Mines, à Chalonnes-sur-Loire, construite en

son honneur, inaugurée en 1860.

La partie 3 est constituée de 4 panneaux sur bâche et d’un « arbre généalogique » de la famille Las Cases, ainsi que d’un document inédit des archives départementales de Maine et Loire : une lettre de M. Van Bredenbec, de Chateaubriant (49) racontant la révolte des esclaves à Saint Domingue.

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Un soin particulier est apporté à la pédagogie. L’exposition est accessible aux enfants et aux adultes.

Les décors et autres éléments d’exposition ont été développés avec une architecte scénographe afin

que l’exposition soit attrayante, facilement lisible et compréhensible. Un parcours pédagogique est

proposé aux plus jeunes avec jeux, questionnaires et découvertes tout au long de l’exposition

(journal de bord pour chaque enfant, « chasse au trésor » avec ouverture de coffres dans chaque

partie de l’exposition et découvertes liées à ces parties). Un personnage, le perroquet Vert-Vert, a été

créé pour permettre aux enfants de suivre plus facilement le parcours.

Le perroquet Vert-Vert :

Dans la partie 1, des longues vues et autres décors interactifs permettent de capter l’attention des enfants.

Les enfants sont invités à répondre à des énigmes pour ouvrir des coffres dans chaque partie de l’exposition. Ci-dessus, coffre style « pirate », dans la partie 1.

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Projet scénographique de l’exposition :

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Comité scientifique de l’exposition :

Le comité scientifique est coordonné par l’association Les Anneaux de la Mémoire qui a choisi les

personnes ressources suivantes pour gérer les différentes parties de l’exposition :

- : Jacques Ducoin

Docteur en histoire et spécialisé en histoire maritime et coloniale, il a travaillé à

plusieurs reprises sur les liens historiques entre les Pays de la Loire et les Amériques. Il

est l’auteur de divers ouvrages sur le thème de la traite négrière, des risques maritimes,

de la flibuste et de la piraterie. Il a sorti en 2013 une biographie complète de Bertrand d’Ogeron :

Bertrand d’Ogeron 1613-1676, Fondateur de la colonie de Saint-Domingue et gouverneur des

flibustiers, paru aux éditions Télégramme, 2013.

- : Natacha Bonnet-Guilbaud et Bernard Michon

Natacha Bonnet-Guilbaud est docteure en histoire moderne et membre du Centre de

recherches en histoire internationale et Atlantique. Elle a soutenu sa thèse en 2006

intitulée, « Seigneurs et planteurs, entre Ouest Atlantique et Antilles : quatre familles du

XVIIIe siècle ». Elle est l’auteure de différents articles, notamment dans La plantation coloniale

esclavagiste, XVIIe – XIXe siècles, sous la direction de Danielle Bégot.

Bernard Michon est maître de conférences à l’Université de Nantes et membre du Centre

de recherches en histoire internationale et Atlantique (CRHIA). Il est notamment l’auteur

de l’ouvrage « Le Port de Nantes au XVIIIe siècle – construction d’une aire portuaire »,

paru en juin 2011, aux éditions Presses Universitaires de Rennes.

- : Marcel Dorigny

Marcel Dorigny enseigne au département d’histoire de l’Université de Paris 8. Ses

recherches portent sur les courants du libéralisme français au 18ème siècle et dans la

Révolution française, il est spécialisé sur les processus d’abolition de l’esclavage dans les colonies

d’Amérique, notamment Saint-Domingue/Haïti. Il est l’auteur de l’ouvrage « Rétablissement de

l’esclavage dans les colonies françaises : 1802, aux origines d’Haïti », actes du colloque international

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tenu à l’Université Paris 8 les 20,21 et 22 juin 2002, publiés sous la direction d’Yves Bénot et Marcel

Dorigny, Paris, Maisonneuve et Larose, 2003.

Ces responsables sont assistés de personnes ressources et d’associations locales: Association Sainte

Barbe des Mines Corniche Angevine, association HCLM (Histoire des Coteaux Loire et Maine),

association APEC (L'Association Patrimoine, Environnement et Cadre de Vie de Rochefort sur Loire).

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II. Programme Loire des Lumières

L’exposition « Des bords de Loire à l’île de la Tortue » constitue la première étape d’un programme

plus vaste, intitulé « Loire des Lumières » qui a été inauguré le 22 novembre 2013 à l’Abbaye de

Fontevraud.

Depuis le printemps 2013, « Loire des Lumières », soutenu par la Région des Pays de la Loire, a déjà

suscité l’intérêt de nombreux partenaires : acteurs du secteur privé et public, historiens,

professionnels de la culture, du tourisme et du patrimoine, artistes, élus ou citoyens passionnés du

territoire ligérien. Le programme « Loire des Lumières », c’est la promesse d’animer les rivages du

fleuve royal – villes, villages, sites patrimoniaux – autour de trois thématiques :

- La Loire Transatlantique, nos liens historiques tissés avec l’océan, en particulier au 18ème

siècle. L’exposition « Des bords de Loire à l’île de la Tortue » prend place dans ce premier

volet.

- La Loire des Révolutions, de la Renaissance aux guerres de Vendée en passant par les conflits

religieux, ces mutations marquèrent nos territoires pendant plusieurs siècles et surtout celui

des Lumières.

- La Loire des Civilisations, la célébration de notre culture particulière, en parallèle avec

d’autres cultures internationales.

Au long des 10 prochaines années, l’association Les Anneaux de la Mémoire propose de dynamiser

les bords de Loire en organisant conférences, expositions, journées d’études, spectacles et autres

événements culturels.

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III. L’association Les Anneaux de la Mémoire

L'association de loi 1901, Les Anneaux de la Mémoire, établie à Nantes

depuis 1991, avait pour objectif premier de sensibiliser le public à

l'histoire de la traite négrière et de l'esclavage. Depuis la première

exposition « Les Anneaux de la Mémoire », ayant attiré plus de 400 000

visiteurs en 1992, l’association continue de transmettre la mémoire et

l'héritage des victimes de l’esclavage colonial ainsi que l'histoire du

commerce triangulaire et mène de nombreuses activités en France et à

l’international : publications d’ouvrages, création d’expositions, de

supports pédagogiques, réalisation de visites guidées, conférences...

L’association travaille depuis sa création à l’exploration de l’histoire de

Nantes et à sa mise en valeur pour le grand public. Elle souhaite aujourd’hui élargir ce territoire de

réflexion à la Loire et transposer le travail d'étude de mémoire et d’histoire à la culture ligérienne.

IV. Partenariat avec la communauté de communes Loire-Layon

Le projet de l’exposition « Des bords de Loire à l’île de la

Tortue », est issu d’un partenariat avec la communauté de

communes Loire-Layon. Cette exposition illustre l’histoire

de ces communes, tournées vers le fleuve royal, principal

axe de communication durant l’époque moderne.

Disposant d’un patrimoine matériel et immatériel

important et d’une riche histoire, la communauté de

communes Loire-Layon souhaite transmettre ces éléments au grand public afin que tous puissent se

familiariser avec l’histoire locale.

Chapelle Sainte-Barbe des Mines, Chalonnes-sur-Loire

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L’exposition est soutenue financièrement par la région des Pays de la Loire et par la sénatrice de Maine et Loire, Mme Bouchoux, du groupe écologiste du Sénat, dans le cadre de sa réserve parlementaire.

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V. Revue de presse

Le Courrier de l’Ouest du 23 novembre 2013 et du 1er décembre 2013 :

16

Ouest France du 1er décembre 2013 :

17

Ouest France du 7 mai 2014 :

18

Courrier de l’Ouest du 10 mai 2014 :

19

Ouest France du 11 mai 2014 :

20

Courrier de l’Ouest du 4 juin 2014 :