15

Kaizen 19

  • Upload
    kaizen

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Dans ce numéro 19, vous trouverez un dossier de 16 pages sur l’économie collaborative, ce modèle économique horizontal qui change nos modes de vie, ainsi qu’une interview exclusive avec Amma, cette grande âme Indienne qui embrasse le monde.

Citation preview

Page 1: Kaizen 19
Page 2: Kaizen 19

Grâce à près de 1 500 personnes, vous tenez entre vos mains un tout nouveau Kaizen. Nous en avons revu la maquette, le chemin de fer, une partie des rubriques, avec l’objectif affi ché d’élargir

l’audience de notre jeune magazine. Depuis quelques années, et encore plus depuis quelques mois, un nombre grandissant de personnes prennent conscience que parler de l’effondrement du monde ne suffi t pas, que nous avons besoin de solutions, de montrer qu’un autre monde est possible. À l’instar de la Fondation Nicolas Hulot, qui lance sa campagne au mois de mars sur le thème « devenez éco-acteur », ou même de l’État français qui a inscrit le sommet mondial sur le climat, qui aura lieu à la fi n de l’année, dans un « agenda positif », cherchant à mettre les initiatives pionnières à l’honneur.C’est ce que Kaizen fait depuis maintenant trois ans. Il est donc important que nous puissions répondre à cet appétit grandissant pour une autre vision de la société, que nous participions puissamment à renouveler le logiciel de nos élus, de nos entrepreneurs, de tous ceux qui aspirent à un monde plus écologique, plus humain, plus intelligent, mais qui ne savent pas toujours comment se mettre en marche.De nombreuses personnes ont également repris conscience, au début de cette année, dans les circonstances les plus terribles qui soient, de l’importance d’une presse libre et indépendante, qui véhicule des idées à contre-courant. Kaizen participe à ce mouvement, et nous sommes fi ers, après 36 mois d’existence, d’avoir équilibré les comptes de cette jeune entreprise et de pouvoir continuer à jouer ce rôle à notre petite échelle.Merci à tous ceux qui nous ont aidés, par leurs dons, leurs abonnements, leur fi délité, leurs mots doux, à arriver jusqu’ici. Dans ce nouveau numéro, vous trouverez de quoi étancher votre soif d’une nouvelle économie, sus-tenter votre faim d’amour, combler votre désir d’une autre éducation. Nous espérons que vos cellules vibreront à l’évocation de ces possibles et que vous aurez envie de vous engager, vous aussi, dans ces voies.

Bonne fi n d’hiver, bon début de printemps et longue vie à la presse libre !

Cyril DionDirecteur de la rédaction

ÉditeurSARL EKO LIBRISau capital de 142 720 €95, rue du Faubourg-Saint-Antoine75011 Pariswww.kaizen-magazine.com

Magazine bimestriel numéro 19Mars-avril 2015Imprimé sur papier recyclé blanchi sans chlore

Directeur de la publicationPatrick Oudin

Directrice d’EKO LIBRISFrançoise Vernet

Directeur de la rédactionCyril Dion

Rédacteur en chefPascal Greboval

Directeur artistiqueYvan Saint-Jours

Secrétaire de rédactionDiane Routex

Éditeur WebSimon Beyrand

[email protected]él. 01 56 03 54 71

[email protected]

Comptabilité et [email protected]

[email protected]

Photo de couverturewww.shyamdevsillustration.blogspot.in

Conception graphiqueSupernature l’agence26, rue Philippe de Girard75010 ParisTél. 01 53 26 36 19

PrépresseSchuller-Graphic18, rue de l’Artisanat14500 VireTél. 02 31 66 29 29 ImpressionVia Schuller-GraphicCorlet Roto (imprim’Vert)ZA Les Vallées53300 Ambrières-les-Vallées

SIREN : 539 732 990 • APE : 5814ZCommission paritaire : 0317 k 92284Numéro ISSN : 2258-4676Dépôt légal à parution

Régie de publicité et distribution dans magasins spécialisésAlterreNat PresseTél. 05 63 94 15 50

DistributionPresstalis

Vente au no pour les diffuseurs :Alexandre CampiGroupe HOMMELL Tél. 01 47 11 20 [email protected]

Aucun texte ni aucune illustration ne peut être reproduit-e sans l’autorisation du magazine. Merci.

éditoUn nouveau Kaizenpour un nouveau départ

▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲

Kaizen, késako ?

Kaizen est un mot japonais signifi ant littéralement « changement bon ». Mais c’est également une méthode : celle du changement par les petits pas. La perspective de changer brutalement, de passer du tout au tout, réveille nos peurs et attise nos résistances. Commencer par un petit pas, prendre courage, en faire un deuxième puis toute une multitude, chaque jour, avec régularité, peut nous conduire aux plus grandes transformations. Cela s’est déjà vu dans l’histoire et c’est ce que nous espérons, à nouveau.

Nouvell efor mule

Page 3: Kaizen 19

Rencontre • 10

La voie du Kaizen • 15

Les pièces du puzzle • 16

Portfolio • 20

Demain le monde • 30

ELLES-ILSPENSENTDEMAIN

© Brahmacharini Dipamrita Chaitanya (Claudine Tourdes)

Page 4: Kaizen 19

Le darshan

d’Amma est

une étreinte

qui a le pouvoir

de consoler

profondément,

d’ouvrir le cœur.

Kaizen Dans la culture indienne, embrasser, avoir des contacts physiques avec les gens en public n’est pas courant. Comment vous est venue cette idée d’embrasser les gens ? Pourquoi avoir choisi ce type de darshan ? Amma La tradition indienne voit l’univers comme la manifestation sous formes multiples d’une unique énergie primordiale de pur amour. Cette énergie est représentée symboliquement par la Mère de l’Univers, Jagadambā – du sanskrit ambā (mère) et jagat (uni-vers) –, et nous sommes tous ses enfants. Toute mère ou femme en âge de l’être est respectée comme une incarnation de Jagadambā et a donc naturellement une attitude maternelle avec toute personne venant à elle. Ainsi, de façon générale, bien que la culture indienne réprouve les démonstrations amoureuses en public, le concept de Jagadambā, la Mère de l’Univers, y occupe une place importante. Consoler et prendre dans les bras m’est venu comme le geste naturel d’une mère par rapport à son enfant.En ce qui me concerne, cela n’a pas été un choix. C’est arrivé spontanément. Au début, quand les gens ont commencé à me raconter ce qu’ils avaient sur le cœur, ils pleuraient et j’écoutais leurs malheurs. Quand ils pleuraient, j’essuyais leurs larmes et ils pleuraient de plus belle. Quand certains pleuraient sans pouvoir s’ar-rêter, doucement je mettais leur tête sur mon épaule, et cela les réconfortait de me confi er leurs malheurs, tout

bas, à l’oreille. Voyant cela, la personne suivante faisait la même chose. J’ai simplement accepté ce qui se pas-sait. Ma voie n’est pas un rail de chemin de fer qui ne va que dans une direction ; c’est comme une rivière qui s’adapte, qui contourne et déborde, en étreignant tout ce qui se présente à elle.

Est-ce aussi un combat pour le droit des femmes en Inde ?Pas au sens où certains essaient de l’interpréter. Les hommes et les femmes sont égaux à mes yeux. Et on doit donner le même statut et le même respect aux femmes qu’aux hommes dans le monde entier, pas seulement en Inde. Je crois en l’autonomisation des femmes ; je fais tout mon possible pour les aider à en-dosser plus de responsabilités sociales et profession-nelles, et en même temps j’ai foi en la force miraculeuse des qualités maternelles – l’amour, la compassion, la patience et l’altruisme. Ces qualités – la force de la mère –, c’est ce que j’essaie d’éveiller chez les gens. De plus, les femmes ne doivent pas oublier que Dieu leur a accordé un don spécial, la possibilité de porter et d’élever des enfants. Élever un enfant en lui apprenant à être dynamique tout en faisant preuve de compas-sion est un puissant moyen de transformer la société. Ce dont notre société a besoin, par-dessus tout, c’est d’une génération pourvue de ces qualités.

Amma (« mère » en hindi) est née dans le Sud de l’Inde.Elle parcourt le monde pour donner « son » darshan : une étreinte maternelle. À ce jour,

elle a étreint plus de 26 millions de personnes. Pour elle, il n’y a qu’une religion : l’amour.

Photos : Éléonore Henry de Frahan

Nous n’avons pas pu rencontrer Amma lors de son passage en France. Cet entretien a été réalisé par courrier électronique.

Ammam’a embrassé

Rencontre

10 kaizen kaizen 11

elles-ils pensent

Page 5: Kaizen 19

20 kaizen kaizen 21

elles-ils pensent

Portfolio

Les espèces « clef de voûte »,pierres angulaires

de la Terre

Gaufre de Botta (Thomomys bottae)dans sa galerie souterraine, États-Unis

© Tom McHugh/Science Source/Biosphoto

Si précieux et pourtant si menacés, les animaux dits « clef de voûte » – abeille, éléphant, oiseau-mouche, requin, etc. – garantissent le maintien d’innombrables espèces liées entre elles. Jean-Philippe Anglade, responsable scientifi que à l’agence Biosphoto, connaît bien ces animaux.Il nous les présente et nous invite à les préserver.

Page 6: Kaizen 19

32 kaizen kaizen 33

elles-ils font

ELLES-ILSFONT

LEUR PART

Et si on le faisait ensemble ? • 34

Portraits • 38

Dossier • 40

Vent du sud • 54

Le goût de l’enfance • 56

© Éleonore de Frahan

Page 7: Kaizen 19

Les emballages occupent beaucoup de place dans nos poubelles. Face à ce constat navrant, deux jeunes entrepreneurs ont ouvert, à Bordeaux, un magasin sans emballages,

repensant ainsi le modèle classique de l’épicerie de quartier.

Texte : Sandrine David • Photos : Anne-Sophie Mauffré

La Recharge est la première épicerie française à proposer tous ses produits en vrac ou dans des emballages consignés et à encourager ses

clients à venir avec leurs propres contenants. « Nous avons eu envie de créer un magasin qui ressemble à l’endroit idéal où nous aimerions faire nos courses », expliquent Jules Rivet et Guillaume de Sanderval, les deux fondateurs. Ici, aucune quantité n’est imposée, même les épices se vendent au poids. Le client achète uniquement ce qu’il va consommer réellement, évitant ainsi le gaspillage alimentaire. « Nous sommes des enfants de la génération supermarché, nous avons fait une overdose des emballages et du gâchis qui règnent dans ces grandes surfaces. » Que peut-on trouver ici au gramme, au litre ou à l’unité ? À peu près tout, de la lessive au rouleau de papier toilette, en passant par les pâtes alimentaires, l’huile et les légumes. Pour les produits nécessitant un emballage en verre (laitages, confi ture, certains liquides…), un système de consigne est proposé. Le verre est récupéré, nettoyé et réutilisé par les producteurs. Ouverte depuis juillet 2014, l’épicerie ne désemplit pas. Les deux jeunes fondateurs n’en reviennent toujours pas du taux de fréquentation – environ 150 personnes par jour avec un panier moyen de 25 euros. Il faut dire que les prix équivalent à ceux pratiqués par les ma-gasins environnants. « À qualité égale, nous sommes moins chers que les supermarchés de proximité », assure Guillaume. L’économie réalisée sur les embal-lages, les quantités plus élevées vendues en vrac par le producteur et le circuit de distribution raccourci se répercutent sur le prix de vente, résolument accessible, même avec 80 % de produits d’origine biologique !

Du producteur engagé…Au-delà de la dimension écologique, Guillaume et Jules défendent passionnément le terroir et le savoir-faire des petits producteurs. Le concept de La Recharge repose sur une étroite collaboration avec des producteurs locaux, majoritairement bio, afi n de pouvoir propo-ser des marchandises en vrac bien sûr, mais surtout des marchandises de qualité chaque saison. « Nous n’étions pas à tout prix attachés à vendre du bio, mais il s’avère que la majorité des producteurs qui s’inscri-vaient dans notre approche étaient soit en bio, soit en reconversion », explique Guillaume. La recherche de producteurs partenaires a constitué la pierre angulaire du projet. « C’est le mouvement Slow Food local qui

Et si on lefaisait ensemble ?

34 kaizen kaizen 35

elles-ils font

L’épicerie 100 % locale

et sans emballages

© nool - Fotolia.com

Page 8: Kaizen 19

Le Web est né en 1989. Un quart de siècle que les échanges numériques sont entrés dans nos vies,

nous invitant à envoyer des messages électro-niques, à chater, à parti-ciper à des forums, à faire nos achats en ligne, puis à échanger bien plus que de l’information : rencontres, biens, services, compétences. Les jeunes générations grandissent avec un smartphone dans la main et nous avons tous, plus que jamais et à un niveau planétaire, la sensation d’être interconnectés.

Quel est l’impact de ces technologies sur notre quo-tidien ? Comment modifi ent-elles notre rapport au

monde ? Participent-elles à une économie plus respon-sable et solidaire, à l’image de ce qu’affi rme l’écono-miste Jeremy Rifkin ? Quels effets sur la conduite de nos politiques publiques ? Et

qu’en est-il de notre gestion quotidienne ? Le partage à assistance numérique nous fait-il vraiment gagner du temps ?

Diffi cile d’évaluer la valeur économique de l’économie du partage. Elle reste émergente et ne pèse encore

pas beaucoup dans le PIB, principale mesure de nos so-ciétés. Faut-il prendre en compte le nombre de start-ups créées – entre 600 à 800 en France depuis 2009 1 –, les emplois générés, les revenus rendus possibles ? D’autant que d’autres critères de richesse peuvent être considérés : tonnes de CO2 économisées, lien social et solidarité générés, etc.Quelques éléments chiffrés existent toutefois : en 2013, l’économie du partage aurait représenté un chiffre d’affaires de 3,5 milliards d’euros, d’après le magazine américain Forbes. En 2014, toujours d’après le magazine, ce chiffre se serait accru de 25 %.Une autre étude, effectuée par PwC fi n novembre 2014, estime pour sa part que le marché de cette jeune écono-mie pourrait atteindre les 335 milliards de dollars (296 mil-liards d’euros) d’ici à 2025, contre seulement 15 milliards de dollars aujourd’hui (13 milliards d’euros).

On dispose aussi d’éléments sur les levées de fonds réalisées par certains sites ainsi que leur valorisation boursière (Uber est aujourd’hui valorisée 40 milliards de dollars, Airbnb à plus de 10 milliards, et BlaBlaCar a levé 100 millions de dollars – 88 millions d’euros – en juil-let 2014).Des chiffres qui prouvent qu’une frange de l’économie

du partage donne naissance à de nouveaux intermédiaires tout aussi capitalistes que leurs prédécesseurs, et ce alors qu’une étude effectuée par l’association Collporterre,

en Bretagne, prouve que les initiatives qui se répandent le mieux sur ce territoire relèvent du domaine non mar-chand et se caractérisent par leur simplicité – tels les boîtes à livres, les réseaux d’échanges locaux parallèles, les incroyables comestibles, les grainothèques, etc. ■

1 Estimation personnelle suite à l’enquête effectuée dans La Vie Share, mode d’emploi, Éditions Alternatives, 2013

Dossier

Économie collaborative :économie de demain

Texte : Anne-Sophie Novel

Quel est l’impact dunumérique dans nos vies ?

Quelques chiffres

Dessins : Julie Graux

40 kaizen kaizen 41

elles-ils font

Page 9: Kaizen 19

Sur une plaine au pied du Vercors, au bout d’une allée arborée, un château. Et dans ce château : une école ! Une fois le porche passé,

on découvre un potager, une serre, puis on aperçoit la silhouette de Jean-Louis Peytoureau, intervenant pédagogique responsable du volet permacole. Dans la pièce d’accueil, les élèves, assis en cercle sur des tapis, dialoguent en espagnol avec Muriel Fifi ls, fon-datrice et directrice. Pour la séquence d’apprentissage suivante, celle du français, le groupe se scinde en deux. Les plus jeunes sont rejoints par Emmanuelle Mounier, la seconde enseignante, et les plus grands se rendent dans la grande pièce voisine. L’un va terminer un dos-sier laissé en suspens, l’autre vérifi er l’orthographe d’un mot dans le dictionnaire, un troisième fouiller dans son casier à la recherche d’un tube de colle. Muriel fait pen-ser à un chef d’orchestre, et la musique d’ensemble est belle. Dans cette atmosphère à la fois de détente et de travail, on se sent vite gagné par la vivacité ambiante : apprendre à jouer ensemble, ou jouer à apprendre ensemble fait naître une même joie au fond du cœur.

Se comprendreDans cette alchimie se retrouve l’intention de départ : prendre le temps de s’intéresser à ce qu’Edgar Morin nomme la « compréhension humaine » 1, comme pré-alable au vivre ensemble. Être en paix avec soi et avec les autres conditionne fortement la disposition de cha-cun à offrir le meilleur de lui-même au fi l de la journée.Dans cette école, pas de pédagogie fi gée, mais une

utilisation d’outils pédagogiques au service du sens donné aux journées passées ensemble. Par exemple, la théorie des « intelligences multiples », proposée pour la première fois par Howard Gardner en 1983, sert de socle à la compréhension de soi et de l’autre, comme en témoigne Muriel : « Demander aux enfants de lis-ter les intelligences qui ont servi au bon déroulement

d’une activité est un moyen pour que chacun s’estime davantage. Ils observent les différences entre les uns et les autres : certains ont plus de facilités pour s’expri-mer, d’autres un véritable talent pour calculer, un autre pour coordonner l’activité… Le groupe est riche de ces manières différentes d’appréhender le monde. L’enfant apprend qu’il a ses propres ressources, qu’il peut pro-gresser sur certaines, que son voisin en a d’autres, que chacun a sa place dans la classe. Cela ouvre la voie de la coopération plutôt que celle de la hiérarchisation et de la stigmatisation : c’est un pas vers l’intelligence collective. »

« Apprendre à jouer ensemble, ou jouer à apprendre ensemblefait naître une même

joie au fond du cœur. »

56 kaizen kaizen 57

elles-ils font

Le goûtde l’enfance

Une école qui respires

En pleine nature, dans le Diois (Drôme), à l’école Caminando, les enfants apprennent à coopérer, à communiquer et à jardiner au même titre qu’à progresser en mathématiques et en français. Ou comment prendre le temps de nourrir tous les talents sans distinction.

Texte : Françoise Bronchart • Photos : Philippe Brulois

Le conseil du vivre ensemble se réunit une fois par semaine à l’extérieur.

Page 10: Kaizen 19

60 kaizen kaizen 61

je change

JE SUIS LECHANGEMENT

Je vais bien, le monde va mieux • 62

Do It Yourself • 66

Nos bonnes adresses • 70

Cuisine • 74

Rendez-vous • 81

Le sourire d’Yvan • 83

Paroles de Colibris • 88

La chronique de Pierre Rabhi • 90

© Patrick Mourral / Picturetank

Page 11: Kaizen 19

Son portraitLe romarin évoque tant la Méditerranée qu’on a envie de prononcer son nom « avé l’accent ». Bien que ses feuilles effi lées et son arôme puissant évoquent un petit conifère, ses jolies fl eurs mauves sont sans équivoque : il s’agit bien d’un cousin de la sauge, de la lavande, de la menthe, du basilic et de la mélisse. Cette riche famille des Lamiacées est décidément une herboristerie à elle toute seule !

Ses propriétésLe romarin est souvent désigné comme LA plante du foie, dont il favorise le fonctionnement. Or, le foie est une usine chimique dont l’un des rôles majeurs est de débarrasser en continu notre corps des molécules indésirables qui l’encrassent (déchets du métabolisme, résidus de médi-caments ou de substances toxiques). En stimulant cette activité hépatique, le romarin est donc une plante dépura-tive, qui favorise la « détox ». De plus, comme il est doué de propriétés toniques et antiseptiques, le romarin aide aussi

à lutter contre la fatigue et certaines maladies infectieuses. Et ses vertus ne s’arrêtent pas là, car la recherche récente a montré qu’il possédait de puissantes propriétés antioxy-dantes, qui lui valent d’être employé comme conservateur sous forme d’extrait. Mais cette capacité à neutraliser les radicaux libres toxiques est également bénéfi que à notre corps, car elle permet de prévenir, entre autres, l’usure des articulations et les troubles de la mémoire. S’il conserve si bien les aliments et les cosmétiques, il semblerait que le romarin contribue aussi à conserver notre jeunesse !

Comment s’en servir ?Plante fraîche ou séchée (phytothérapie) : bien sûr, on peut toujours préparer le romarin « à l’ancienne », c’est-à-dire en tisane, seul ou mélangé à de bonnes co-pines, par exemple, dans une classique infusion digestive composée de romarin, de menthe et de mélisse. Pour une tasse, compter une cuillère à café du mélange en plantes séchées (ou 1 brin de chaque plante fraîche), à laisser infu-ser 5 minutes hors du feu et sous couvercle dans 25 cl d’eau à 90 °C. Cette tisane est utile notamment après un

Je vais bien,le monde va mieux

Frais ou séché, le romarin a le double avantage de parfumer les plats et de posséder de multiples vertus pour le bien-être. Découvrons les bénéfices de

cette plante facilement cultivable chez soi.

Texte : Sylvie Hampikian • Photos : Carine Lutt

Les plantesindispensablesà votre santéle romarin

Si vous avez peu

d’espace, un pot par

exemple, choisissez

une variété à port

dressé. Les variétés

à port étalé sont

en revanche très

décoratives.

62 kaizen kaizen 63

je change

Page 12: Kaizen 19

À l’arrière d’une succession de hangars, un grand pied de houblon signale que nous sommes arrivés. À l’intérieur siègent cuves, sacs d’orge,

boîtes de houblon, bouteilles... Avant de se lancer dans cette activité, il y a un an, Jérôme Martinez avait œuvré pendant vingt ans auprès de l’association Cimade pour les droits des migrants. Vingt ans pendant lesquels il a eu la sensation de se heurter à des murs administratifs, à des législations sans cesse plus inhumaines à l’encontre des étrangers, à des préjugés profondément présents.Avec le houblon, il a su transformer cette amertume, au sens propre du terme. Un changement de cap issu d’une rencontre avec le fondateur de la microbrasserie Zymotik, en 2013 : « Il m’a charmé par son approche du métier de brasseur, qui consiste à transmettre avant tout des sensations et du plaisir. J’ai découvert un monde vi-vant, complexe, qui force à l’humilité [il faut des années pour commencer à maîtriser l’art de la fermentation]. » La Montreuilloise est née dans un contexte particulier d’éclosion massive de microbrasseries artisanales. « La plupart des brasseurs que je rencontre sont nouveaux dans ce métier, et beaucoup ont eu des parcours simi-laires au mien. Ce mouvement étant hors cadre, il n’est pas encore vraiment normé », explique le jeune entre-preneur, également sensible à l’engagement écologique et social impliqué par son ac-tivité. « Une petite production locale, artisanale, écologique et citoyenne en banlieue, cela ouvre beaucoup de perspec-tives pour agir sur la ville et sur les modes de vie et de consommation. » Les yeux de Jérôme brillent lorsqu’il explique la prove-nance de ses produits, qu’il vous fait sentir les arômes, qu’il vous décrit le processus de fermentation et son envie de réhabiliter une petite partie

des 38 hectares du quartier des Murs à pêches pour culti-ver du houblon. « Il y a une demande de pieds de hou-blon et je teste actuellement l’acclimatation des différentes variétés », explique-t-il.En attendant, Jérôme Martinez transmet sa passion : tous les samedis, il accueille 16 stagiaires auxquels il enseigne les bases du brassage : « Nous réalisons ensemble le moût qui va ensuite fermenter pendant deux semaines avant la mise en bouteilles de la bière. » Chacun peut ainsi apprendre à brasser sa propre bière : « Si cela reste surtout une activité ludique pour la plupart des stagiaires, certains souhaitent par la suite démarrer leur propre production à la maison, et d’autres ont le projet de créer une brasserie. »Une chose est sûre : le succès de La Montreuilloise ne lui monte pas à la tête. Depuis juin 2014, il a produit 16 000 bouteilles de 75 cl, et, si les stages sont déjà complets pour les six mois à venir, Jérôme Martinez souhaite maîtriser sa production et ne pas grossir trop vite. Objectif pour 2015 ? Augmenter la production pour assurer la présence de sa bière, à terme, sur une cinquantaine de lieux de vente – contre une quinzaine aujourd’hui, essentiellement des Biocoop, des AMAP, des coopératives alimentaires, des cafés associatifs et des restaurants de la région parisienne. Il lancera ce

printemps une campagne participative pour fi nancer l’installation de deux nou-velles cuves de fermenta-tion et envisage d’améliorer sa gestion des eaux de re-froidissement tout autant que la valorisation de ses drêches (les résidus solides du malt d’orge). Ne reste plus qu’à déguster : santé La Montreuilloise ! ■

Une première gorgée de bière locale… ça se mérite ! À Montreuil (Seine-Saint-Denis),dans le quartier des Murs à pêches, Jérôme Martinez nous ouvre les portes

de sa microbrasserie, La Montreuilloise.

Texte : Anne-Sophie Novel • Photos : Jérômine Derigny

Jérôme MartinezBrasseur à Montreuil

▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲

Une multiplicationdes microbrasseries

En France, le nombre de brasseries s’est effondré entre 1910 (2 670 brasseries sur le territoire) et 1980 (22 brasseries au total). La tendance s’inverse à partir de 1985 avec l’ouverture de deux microbrasseries (dont la production est comprise entre 300 et 1 000 hectolitres par an) : la Coreff en Bretagne et Les 3 brasseurs à Lille. Depuis 2010, nous assistons à un véritable essor : le nombre de brasseries a doublé en quatre ans, passant de 339 à 600.

66 kaizen kaizen 67

je change

tout un art !

DIYDo It Yourself

Page 13: Kaizen 19

Quelques adresses méritent le détour ! L’idée est simple et généreuse : ouvrir une table d’hôtes dont les bénéfi ces permettent de proposer des activités aux personnes du quartier en manque de lien social. C’est ainsi qu’en 2007, dans un ancien restaurant, Melissa, alors avocate, crée Tout Autre Chose. Huit ans plus tard, l’association offre gratuitement des activités à 13 000 personnes en moyenne par an : loisirs créatifs, informatique, visites de Paris, aide administrative, cuisine, etc. Venir manger ici le midi, c’est donc offrir une bulle de bien-être à ceux qui en manquent un peu. Vous pouvez aussi devenir bénévole de l’association ou privatiser le lieu pour un faible budget.

Le Centre Uma vous propose deux approches pour vous maintenir en forme : des thérapies manuelles – massage ayurvédique et shiatsu – ou un renforcement musculaire grâce à une méthode originale et à la mode : le Gyrotonic. Cette technique permet aux ligaments de s’assouplir et de se renforcer, simultanément, réduisant ainsi les raideurs.

Ateliers, stages, cours collectifs, massages, etc. LeCentre Qee r propose diverses activités pour retrouver une vitalité que, parfois, la vie quotidienne ébranle un peu. En créant ce centre en 2008, Véronique souhaitait permettre à tous les gens en quête d’équilibre d’accéder à des univers un peu éloignés, tels le yoga, le tai-chi, le shiatsu ou la méditation, par une approche plus occi-dentale. « L’idée est de créer un pont entre notre mode de vie occidental et des pratiques orientales qui, parfois, semblent inaccessibles. Les gens commencent par des cours de Pilates et, au fi l du temps, s’initient à la médita-tion. » Les femmes enceintes trouveront aussi des ate-liers pour vivre une grossesse en pleine forme.

À La mine e, les enfants n’apprennent pas une tech-nique artistique spécifi que, Tof les aide à débrider leur créativité. « Les enfants ont une approche primitive de l’art, il faut simplement accompagner leur expression créative », explique ce graphiste à l’origine du lieu. Les enfants âgés de 6 à 12 ans sont accueillis en groupe de 8 maximum. Tof les initie à toutes les formes d’expres-sions artistiques : vidéo, peinture, collage, dessin, en privilégiant les matériaux récupérés.

À La parenthèse enchantée, Martine invite les enfants à faire une pause, une parenthèse : CQFD ! Ouvert pour les enfants de 2 à 16 ans, l’association propose une large palette d’activités pour mieux se connaître et mieux connaître les autres : théâtre, danse, dessin, yoga, cours d’anglais... Comptez 220 € pour un trimestre d’activités. Vous pouvez aussi y organiser des anniversaires avec des animations spécifi ques : maquillage, marionnettes, contes, magie, clowns. Adultes, vous êtes jaloux ? Ce centre propose aussi des activités de maintien physique à votre intention : yoga, qi gong, Pilates...

e

r

Le coin des enfants

Prendre soin de soi

Nos bonnes

adresses

Au nord de cet arrondissement, un boulevard avec des bus qui déposent des touristes en route pour le Sacré-Cœur, Pigalle, le Moulin Rouge. Au sud, un boulevard avec des bus qui déposent des touristes en quête d’un parfum, d’un vêtement, d’un souvenir parisien.

Entre les deux, un quartier en pente... Visite !

Texte et photos : Pascal Greboval • Dessins : Manu Thuret

Paris 9e

p

70 kaizen kaizen 71

elles-ils font

Page 14: Kaizen 19

Dans les prairies ou au bord des routes, la grande berce aime coloniser l’espace végétal. Elle y apporte une touche de poésie certaine, grâce à

son port élégant et ses larges ombelles blanc nacré. À ses pieds, on entraperçoit de jeunes tiges fl orales éton-nantes : les « pattes d’ours ». On les nomme ainsi à cause de leurs jeunes feuilles vert tendre, recroquevillées sur elles-mêmes, pointues et recouvertes d’un duvet de poils blanchâtres. L’autre nom vernaculaire de la berce, la branc-ursine, confi rme cette comparaison avec le planti-grade. Quant à son nom botanique, Heracleum sphondy-lium, du grec Héraclès (Hercule) et du latin spondylus(vertèbre), il souligne son caractère robuste. Pour autant, ses jeunes pousses restent tendres et juteuses comme des asperges et leur parfum évoque celui de la carotte, de la mandarine ou de la noix de coco. C’est un régal végétal abondant, facilement reconnais-sable et accessible sur une longue période allant du printemps à l’automne. En mai et juin, la Belle prend de la hauteur et forme des boutons fl oraux évoquant des petits bouquets de brocoli. Cueillez les sommi-tés peu ouvertes, encore engainées et laissant voir des petits bourgeons verts agglutinés. Placez-les dans un sachet kraft et, à défaut de les cuisiner d’emblée, stockez-les jusqu’à 3 jours dans le bas du réfrigérateur.À maturité, les fl eurs produisent des graines aro-matiques à la senteur d’agrumes que l’on prélève ainsi : choisissez des ombelles chargées de fruits ni trop verts, ni trop secs (les spécimens tachés de blanc sont moi-sis), qui restent accrochés si on les secoue (gage de fraî-cheur) ; rincez-les, puis disposez-les tête à l’envers sur un grand torchon pour les faire sécher (2 jours) ; détachez les graines et refaites sécher 1 ou 2 jours ; stockez-les une fois sèches dans un bocal (avec une pincée de grains de riz qui absorbe l’humidité résiduelle). La berce sphondyle est aussi une alliée pour les jardiniers. Plante nectarifère de premier choix, elle attire de nom-breux insectes comme l’abeille, la punaise arlequin ou la cétoine dorée (joli coléoptère à la robe bleu-vert métallisé). Laissez-lui un peu de place dans votre jardin, elle vous le rendra bien. Et n’oubliez pas, pour l’identifi er, pensez « poils », « fourrure » ou « patte velue » !

▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲

▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲

Identifi cation de Heracleum sphondylium

(Apiacées *)

Grande plante vivace, pouvant atteindre 1,5 m de hauteur, à la tige robuste,

cannelée (marquée de sillons verticaux), velue, creuse, verte et

parfois teintée de pourpre (jamais de taches, contrairement à la berce du Caucase).Feuilles très grandes, vert tendre à l’état jeune, vert glauque à

maturité, aux pétioles (tiges des feuilles) engainantes, découpées en

lobes variables, légèrement velues sur le dessus.

Infl orescence (ombelle) de 15 à 40 rayons (jusqu’à 18 cm de diamètre), composée de petites fl eurs blanches à rosâtres.Fruits ovales composés de deux graines accolées comprimés et striées verticalement, de 0,5 à 1 cm de long.Racine pivotante, ramifi ée, volumineuse, blanche et aromatique.Habitat à mi-ombre, dans les prairies, au bord des chemins, à l’orée des bois.Récolte des jeunes pousses (pattes d’ours) entre avril et juin, des boutons fl oraux (brocolis) entre mai et septembre, des graines entre août et octobre quand elles sont encore vertes. La récolte peut s’étaler jusqu’en novembre (avec les repousses).

* Anciennement appelées ombellifères

Cuisinesauvage & délicieux !

74 kaizen kaizen 75

je change

La grande berce…une velue au cœur tendre !Bien qu’omniprésente dans nos campagnes, la grande berce est une comestible injustement méconnue. Promeneurs et cyclistes

passent souvent devant cette ombellifère, sans savoir quels trésors gourmands et curatifs elle cache...

Textes et photos : Linda Louis

Cuisine

je change

Page 15: Kaizen 19

80 kaizen kaizen 81

je change

MARS6 au 8 marsSalon Bio Foodle 6e éditionCharleroi Expo, Belgiquewww.biofoodle.be

12 au 15 mars Salon du Bois et de l’HabitatAlpexpo, Grenoble (38)www.salondubois.com

14 mars Rencontre avec Emmanuel Druon animée par Cyril DionLibrairie du 104, Paris 19e

01 40 38 85 65

[ÉVÉNEMENT KAIZEN]18 marsConférence : L’économie collaborative, l’économie de demain ?Conférence animée par Cyril Dion etAnne-Sophie Novel.Institut Goethe, Paris 16e

www.kaizen-magazine.fr • 01 56 03 54 71

18 au 20 mars Salon Écobat 12e édition, le rendez-vous du bâtiment et de la ville durableParis expo Porte de Versailles, Paris 15e www.salon-ecobat.com

19 au 22 mars Salon Destinations nature 31e édition,le salon des randonnées, des sports et voyages nature.Paris expo Porte de Versailles, Paris 15e

www.randonnee-nature.com

20 au 22 marsSalon du Randonneur 9e éditionCité Internationale/Centre des Congrès, Lyon (69)www.randonnee.org

20 au 22 marsSalon La Vie autrement 13e éditionGrimaud (83)www.bio-logiques.fr

[ÉVÉNEMENT KAIZEN]RETROUVEZ-NOUS SUR PLACE !20 au 23 mars Salon Vivre Autrement 28e éditionParc Floral, Paris (75012)www.salon-vivreautrement.com

[ÉVÉNEMENT KAIZEN]RETROUVEZ-NOUS STAND G8820 au 23 mars Salon du livre de Paris 35e éditionParis expo Porte de Versailles, Paris 15e www.salondulivreparis.com

20 au 30 marsSemaine pour les alternativesaux pesticides 10e édition Partout en France et dans le mondewww.semaine-sans-pesticides.fr

21 marsPrintemps de l’OptimismeConseil Économique et Social, Paris 16e

www.printempsdeloptimisme.com

28 marsLe WWF appelle les citoyens à couper l’électricité partout dans le monde pen-dant une heure, de 20 h 30 à 21 h 30. www.earthhour.fr

AVRIL3 avril au 3 maiFestival Photo de Mer 11e éditionVannes (56)www.photodemer.fr

7 au 21 avrilFestival international du Film des droits de l’homme de Paris 13e éditionParis et Île-de-Francewww.festival-droitsdelhomme.org/paris

10 au 12 avrilSalon Bio & Co 8e éditionMicropolis, Besançon (25)www.salonbioeco.com

17 avrilLa Bio dans les ét oiles, avec Vandana Shiva, Olivier de Schutt er, Gilles-Éric Séralini...Théâtre d’Annonay (07)www.labiodanslesetoiles.com

17 au 19 avrilSalon Bio à 100 %Parc des e xpositions de Metz Métropole, Metz (57)www.salonbioeco.com

28 avril au 3 maiForum « Éduquer pour élever les consciences ». Un séminaire d’intel-ligence collective dédié aux profes-seurs, enseignants, éducateurs et citoyens parents.Les Amanins, La Roche-sur-Grâne (26)www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05

28 avril au 3 maiFormation auto-constructeurLes Amanins, La Roche-sur-Grâne (26)www.lesamanins.com • 04 75 43 75 05

PASSEZÀ L’ACTE !Bientôt les beaux jours,un retour à la terre s’impose !

14 mars La Villette, Paris 19e

Le Club des jardiniers Villette : jardinage parents-enfants selon des méthodes naturelles.www.lavillette.com • 01 40 03 75 89

30 mars au 3 avril Mas de Beaulieu, Lablachère (07)Stage Approche de la permaculture : 5 jours pour aiguiser le sens de l’observation et décou-vrir comment mettre en interrelation les éléments présents dans un jardin.www.terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40

3 au 6 avril Ferme du Plessis (28)Formation sur les forêts nourricières : les forêts nourricières reproduisent les principes de l’éco-système forestier dans un jardin pour maximiser la production et minimiser le travail de l’humain.www.etw-france.org

6 au 10 avril Mas de Beaulieu, Lablachère (07)Stage Le Potager Agroécologique niveau 1 : pour acquérir les bases pratiques et théoriques.www.terre-humanisme.org • 04 75 36 65 40

[SÉJOUR KAIZEN]25 au 29 avril La Lune en bouche, Saint-Andéol (26)Séjour cueillette et cuisine sauvage. Chaque matin : sortie botanique (cueillette de fl eurs, de plantes et fruits sauvages). Après-midi : bai-gnade, rando, qi gong, atelier pain…www.laluneenbouche.com • 04 75 21 26 34

L’AGENDA KAIZENMARS-AVRIL 2015

RENDEZ-VOUS

▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲

▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲▲

VivreAutrementl e s a l o n é t h i q u e & b i o

28e

éditionParc Floralde Paris

20 23mars 2015

INVITATION GRATUITE pour 2 personnes avec cette page ou à télécharger sur

www.salon-vivreautrement.com

KAI