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Jules Verne 1 Jules Verne Pour les articles homonymes, voir Jules Verne (homonymie) et Verne. Jules Verne Jules Verne photographié par Nadar. Données clés Nom de naissance Jules Gabriel Verne Activités Romancier Naissance 8 février 1828 Nantes, Loire-Inférieure Royaume de France Décès 24 mars 1905 (à 77 ans) Amiens, Somme  France Langue d'écriture Français Genres Aventure, science-fiction, anticipation Signature Jules Verne, né le 8 février 1828 à Nantes en France et mort le 24 mars 1905 à Amiens en France, est un écrivain français dont une grande partie des œuvres est consacrée à des romans d'aventures et de science-fiction (ou d'anticipation). En 1863 paraît chez l'éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) son premier roman Cinq semaines en ballon qui connaît un immense succès, au-delà des frontières françaises. Lié à l'éditeur par un contrat de vingt ans, Jules Verne travaillera en fait pendant quarante ans à ses Voyages extraordinaires qui compteront 62 romans et 18 nouvelles et paraîtront pour une partie d'entre eux dans le Magasin d'éducation et de récréation destiné à la jeunesse. Richement documentés, les romans de Jules Verne se situent aussi bien dans le présent technologique de la deuxième moitié du XIX e  siècle (Les Enfants du capitaine Grant (1868), Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1873), Michel Strogoff (1876), L'Étoile du sud (1884), etc.) que dans un monde imaginaire (De la Terre à la Lune (1865), Vingt mille lieues sous les mers (1870), Robur le conquérant (1886), etc.) Lœuvre de Jules Verne est populaire dans le monde entier et, selon lIndex Translationum, avec un total de 4 702 traductions, il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie [1] . Il est ainsi en 2011 l'auteur de langue française le plus traduit dans le monde. L'année 2005 a été déclarée « année Jules Verne », à l'occasion du centenaire de la mort de l'auteur [2] .

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Jules Verne 1

Jules Verne Pour les articles homonymes, voir Jules Verne (homonymie) et Verne.

Jules VerneJules Verne photographié par Nadar.

Données clés

Nom de naissance Jules Gabriel Verne

Activités Romancier

Naissance 8 février 1828Nantes, Loire-Inférieure Royaume de France

Décès 24 mars 1905 (à 77 ans)Amiens, Somme

 France

Langue d'écriture Français

Genres Aventure, science-fiction, anticipation

Signature

Jules Verne, né le 8 février 1828 à Nantes en France et mort le 24 mars 1905 à Amiens en France, est un écrivainfrançais dont une grande partie des œuvres est consacrée à des romans d'aventures et de science-fiction (oud'anticipation).En 1863 paraît chez l'éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) son premier roman Cinq semaines en ballon quiconnaît un immense succès, au-delà des frontières françaises. Lié à l'éditeur par un contrat de vingt ans, Jules Vernetravaillera en fait pendant quarante ans à ses Voyages extraordinaires qui compteront 62 romans et 18 nouvelles etparaîtront pour une partie d'entre eux dans le Magasin d'éducation et de récréation destiné à la jeunesse. Richementdocumentés, les romans de Jules Verne se situent aussi bien dans le présent technologique de la deuxième moitié duXIXe siècle (Les Enfants du capitaine Grant (1868), Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1873), MichelStrogoff (1876), L'Étoile du sud (1884), etc.) que dans un monde imaginaire (De la Terre à la Lune (1865), Vingtmille lieues sous les mers (1870), Robur le conquérant (1886), etc.)L’œuvre de Jules Verne est populaire dans le monde entier et, selon l’Index Translationum, avec un total de4 702 traductions, il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après AgathaChristie[1]. Il est ainsi en 2011 l'auteur de langue française le plus traduit dans le monde. L'année 2005 a été déclarée« année Jules Verne », à l'occasion du centenaire de la mort de l'auteur[2].

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Biographie

Jeunes années

Plaque apposée sur la maison natale de JulesVerne à Nantes.

Jules-Gabriel Verne[3] naît au 4 de la rue Olivier-de-Clisson dans lequartier de l'île Feydeau, au domicile de sa grand-mère maternelle,Sophie Marie Adelaïde-Julienne Allotte de la Fuÿe (née Guillochet deLa Perrière[4])[5]. Il est le fils de Pierre Verne, avoué, originaire deProvins, et de Sophie Allote de la Fuÿe, issue d'une famille nantaise denavigateurs et d'armateurs, d'ascendance écossaise[6]. Jules est l'aînéd'une famille de cinq enfants, comprenant son frère Paul (1829-1897)et ses trois sœurs : Anna, née en 1836, Mathilde, née en 1839, et Marie,née en 1842. En 1829, les Verne s'installent au 2 quai Jean-Bart (à unecentaine de mètres du lieu de naissance de leur fils ainé)[5], où naissentPaul, Anna et Mathilde. En 1840, nouveau déménagement dans unimmeuble imposant au 6 rue Jean-Jacques-Rousseau[5], proche du port,où naît Marie[7].

En 1834, à l'âge de six ans, il est mis en pension dans une école tenue par une certaine Mme Sambin. L'annéesuivante, il entre avec son frère au Collège Saint-Stanislas, un établissement religieux conforme à l'esprit trèscatholique de son père (d'une façon générale, le Lycée royal n'a pas bonne réputation dans la bourgeoisie nantaise).On y trouve quelques traces de ses premiers succès scolaires, dont voici le palmarès :

• en septième : 1er accessit de mémoire, 2e accessit de géographie ;• en sixième : 1er accessit de thème grec, 2e accessit de version grecque, 3e accessit de géographie ;• en cinquième : 1er accessit de version latine.De plus, plusieurs accessits de musique vocale montrent son goût pour cette matière, goût qu'il conservera toute savie[8].En 1840, Jules Verne entre au Petit Séminaire de Saint-Donatien[9], où il accomplit la quatrième, la troisième et laseconde. Son frère le suit, en pension comme lui. Dans son roman inachevé, Un prêtre en 1839[10], Jules Verne adécrit ce petit séminaire de façon peu élogieuse[11].La même année, Pierre Verne achète à Chantenay une villa pour les vacances, toujours existante au 29 bis, rue desRéformés, face à l'église Saint-Martin-de-Chantenay[5] (le musée Jules-Verne, situé également à Chantenay, estinstallé dans un bâtiment sans relation à la famille Verne). Toute la famille aime à se retrouver dans cette maison decampagne. Les vacances de Jules se passent également à Brains, dans la propriété de son oncle Prudent Allotte, LaGuerche. Ce dernier est un ancien armateur célibataire, qui a fait le tour du monde et est revenu s'installer au paysnatal en 1827/1828. Il est maire de Brains de 1828 à 1837. Le jeune garçon aime à faire d'interminables parties de jeude l'Oie avec le vieux bourlingueur[12].La légende affirme qu'en 1839, à l'âge de 11 ans, le petit Jules se serait embarqué sur un long courrier à destinationdes Indes, en qualité de mousse. Son père l'aurait récupéré in extremis à Paimbœuf. Jules Verne aurait avoué êtreparti pour rapporter un collier de corail à sa cousine, Caroline Tronson, dont il était amoureux. Rudement tancé parson père, il aurait promis de ne plus voyager qu'en rêve. Ce n'est probablement qu'une légende enjolivée parl'imagination familiale[13] car, dans ses Souvenirs d'enfance et de jeunesse, il raconte qu'il est monté à bord d'unvoilier, l'a exploré, a tourné le gouvernail, etc., ce en l'absence d'un gardien, ce qui lui vaudra la réprobation ducapitaine.

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Lycée Royal de Nantes (actuellement lycéeClemenceau) où Jules Verne étudia.

De 1844 à 1846, Jules et Paul entrent au lycée Royal (actuellementlycée Clemenceau). Jules Verne fréquente en compagnie de sescamarades le Cercle des externes du Collège Royal qui se tient dans lalibrairie du Père Bodin, place du Pilori. Après avoir terminé les classesde rhétorique et philosophie, il passe les épreuves du baccalauréat àRennes et reçoit la mention « assez bien », le 29 juillet 1846[14].

En 1847, Jules Verne est envoyé à Paris par son père, prioritairementpour suivre ses études, mais aussi peut-être afin de l'éloigner deNantes. En effet, Caroline Tronson (1826-1902), la cousine de Jules,dont il est épris, doit se marier le 27 avril de la même année avec ÉmileDezaunay, un homme de quarante ans. Jules Verne en ressentira uneamertume profonde au point d'écrire à sa mère, six ans plus tard, lorsque cette dernière lui demande de les accueillirà Paris : « Je serai aussi aimable que le comporte mon caractère biscornu, avec les nommés Dezaunay ; enfin safemme va donc entrevoir Paris ; il paraît qu'elle est un peu moins enceinte que d'habitude, puisqu'elle se permet cetteexcursion antigestative[15] ». Caroline Tronson, après son mariage avec Dezaunay, eut cinq enfants[16].

Après un court séjour à Paris, où il passe ses examens de première année de droit, il revient à Nantes pour prépareravec l'aide de son père la deuxième année[17]. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Rose HerminieArnaud Grossetière, née en 1827, pour laquelle il va éprouver une violente passion. Son premier cahier de poésiecontient de nombreuses allusions à la jeune femme, notamment Acrostiche ou La Fille de l'air. L'amour de Julessemble avoir été partagé un moment, mais l'idylle est rompue. Les parents d'Herminie voient d'un mauvais œil leurfille se marier à un jeune étudiant, dont l'avenir n'est pas encore assuré. Ils la destinent à Armand Terrien de la Haye,un riche propriétaire de dix ans son aîné. Le mariage aura lieu le 19 juillet 1848[18]. Jules Verne est fou de rage. Ilécrit de Paris à sa mère une lettre hallucinante, sans doute composée dans un état de semi ébriété. Sous couvert d'unsonge, il crie sa douleur du mariage d'Herminie en un récit vengeance de noces maudites : « La mariée était vêtue deblanc, gracieux symbole de l'âme candide de son fiancé ; le marié était vêtu de noir, allusion mystique à la couleur del'âme de sa fiancée ! » ou « La fiancée était froide, et comme une étrange idée d'anciens (sic) amours passait en elle»[19]. Cet amour avorté va marquer à jamais l'auteur et son œuvre, dans laquelle on trouvera un nombre important dejeunes filles mariées contre leur gré (Gérande dans Maître Zacharius ou l'horloger qui avait perdu son âme, Savadans Mathias Sandorf, Ellen dans Une ville flottante, etc.) au point que Christian Chelebourg peut parler à juste titrede « complexe d'Herminie » dans les Voyages extraordinaires[20]. Jules Verne gardera également toujours rancune àsa ville natale et à la société nantaise, qu'il pourfendra dans certaines poésies, notamment La sixième ville de Franceet Madame C…, une violente diatribe visant sans doute une des commères de la ville.

Étudiant à ParisEn juillet 1848, Jules Verne quitte définitivement Nantes pour Paris. Son père l'envoie poursuivre ses études de droit,en espérant qu'il lui succède un jour. Dans ses bagages, le jeune homme emporte un roman inachevé, Un prêtre en1839[21], des pièces de théâtre dont deux tragédies en vers Alexandre VI et La Conspiration des poudres et sespoèmes. Alors qu'en 1847, il avait été accueilli par sa tante Charuel au no 2 de la rue Thérèse, près de la butteSaint-Roch, en 1848, il obtient de son père de pouvoir louer un appartement meublé, qu'il partage avec ÉdouardBonamy, un autre étudiant originaire de Nantes, dans un immeuble situé au 24 rue de l'Ancienne Comédie, donnantsur la Place de l'Odéon[22].Jules Verne arrive à Paris dans une période révolutionnaire. En février, le roi Louis-Philippe a été renversé et s'est enfui ; le 24 février, a été établi le gouvernement provisoire de la Deuxième République. Mais les manifestations se succèdent et le climat social est tendu. En juin, les barricades se dressent de nouveau dans Paris ; le gouvernement envoie le général Cavaignac écraser l'insurrection. Fin juin, quand le futur écrivain débarque dans la capitale, Cavaignac vient de former un gouvernement qui durera jusqu'à la fin de l'année. Verne écrit à ses parents : « Je vois

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que vous avez toujours des craintes en province ; vous avez beaucoup plus peur que nous n'avons à Paris... J'aiparcouru les divers points de l'émeute, rues St-Jacques, St-Martin, St-Antoine, le petit pont, la belle Jardinière ; j'aivu les maisons criblées de balles et trouées de boulets. Dans la longueur de ces rues, on peut suivre la trace desboulets qui brisaient et écorniflaient balcons, enseignes, corniches sur leur passage ; c'est un spectacle affreux, et quinéanmoins rend encore plus incompréhensibles ces assauts dans les rues[23] ! ».Le 3 août, Jules Verne passe avec succès son examen pour la deuxième année de droit. Lorsqu'Édouard Bonamyquitte Paris pour retourner à Nantes vers la fin de l'année, il obtient une chambre pour lui seul, dans la même maison.Il joue de ses relations pour fréquenter le grand monde. Son oncle Chateaubourg[24] l'introduit dans les salonslittéraires. Il fréquente celui de Mme de Barrère, amie de sa mère, et de Mme Mariani. Tout en continuant ses études,il se passionne pour le théâtre et écrit de nombreuses pièces qui resteront pour la plupart inédites jusqu'en 2005. Ildévore les drames de Victor Hugo, d'Alexandre Dumas, d'Alfred de Vigny, les comédies d'Alfred de Musset[25],mais il avoue une préférence pour deux classiques : Molière et Shakespeare[26].L'influence la plus forte à cette époque pour le jeune écrivain est celle de Victor Hugo. Verne raconte à Robert H.Sherard : « J'étais au plus haut point sous l'influence de Victor Hugo, très passionné par la lecture et la relecture deses œuvres. À l'époque, je pouvais réciter par cœur des pages entières de Notre-Dame de Paris, mais c'étaient sespièces de théâtres qui m'ont le plus influencé, et c'est sous cette influence qu'à l'âge de dix-sept ans, j'ai écrit uncertain nombre de tragédies et de comédies, sans compter les romans »[27],[28].Durant cette période, les lettres de Jules Verne à ses parents concernent surtout ses dépenses et l'argent dont il abesoin. Cependant, au mois de mars 1849, un autre évènement inquiète le jeune étudiant : « Ma chère maman, lecholéra est donc définitivement à Paris, et je ne sais quelles terreurs de malade imaginaire me poursuiventcontinuellement ! Ce monstre s'est grossi pour moi de toutes les inventions les plus chimériques d'une imaginationfort étendue à cet endroit-là ! »[29],[30]. Au même moment, Jules Verne doit se soumettre à la conscription, mais estépargné par le tirage au sort. Il écrit à son père :

« Tu as toujours l'air attristé au sujet de mon tirage au sort, et du peu d'inquiétude qu'il m'aurait causé ! Tu doispourtant savoir, mon cher papa, quel cas je fais de l'art militaire, ces domestiques en grande ou petite livrée,dont l'asservissement, les habitudes, et les mots techniques qui les désignent les rabaissent au plus bas état dela servitude. Il faut parfois avoir fait abnégation complète de la dignité d'homme pour remplir de pareillesfonctions ; ces officiers et leur poste préposés à la garde de Napoléon, de Marrast, que sais-je ! - Quelle noblevie! Quels grands et généreux sentiments doivent éclore dans ces cœurs abrutis pour la plupart ! -Prétendent-ils se relever par le courage, par la bravoure! mots en l'air que tout cela! Il n'y a ni courage, nibravoure à se battre quand on ne peut pas faire autrement ? Et me cite-t-on un haut fait d'armes accompli dansdes circonstances, chacun sait qu'il y en a les 19/20 à mettre sur le compte de l'emportement, la folie, l'ivressedu moment ! Ce ne sont plus des hommes qui agissent, ce sont des bêtes furieuses, excitées par la fougue deleurs instincts. Et en tout cas, vint-on me montrer le sang-froid le plus calme, la tranquillité la plus surprenantedans l'accomplissement de ces hauts faits que l'on paye d'une croix, je répondrai que l'on n'est généralementpas sur terre pour risquer sa vie ou arracher celle des autres, et qu'en fait de condition, j'en connais de plushonorables et de plus relevées[31]. »

Ce violent pamphlet contre l'armée n'est pas seulement une réaction de jeunesse. Toute sa vie, Jules Verne professerades idées antimilitaristes, non seulement dans ses lettres, mais aussi dans ses romans où il expose son dégoût de laguerre, à commencer par le premier Voyage extraordinaire, lorsque le Victoria survole deux peuplades aux prises aucours d'un combat sanguinaire :

« - Ce sont de vilains bonshommes ! dit Joe. Après cela, s'ils avaient un uniforme, ils seraient comme tous lesguerriers du monde.... Fuyons au plus tôt ce spectacle repoussant ! Si les grands capitaines pouvaient dominer ainsi le théâtre deleurs exploits, ils finiraient peut-être par perdre le goût du sang et des conquêtes[32]! »

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Afin de gagner un peu d'argent, le jeune étudiant donne des leçons, ce que Pierre Verne voit d'un mauvais œil,travaille chez un ami avocat, Paul Championnière. Dès cette époque, la santé de Jules Verne est déficiente. Pourn'avoir pas toujours mangé à sa faim, il souffre de maux de ventre et d'estomac. L'entéralgie vernienne provientpeut-être de troubles gastriques héréditaires[33], mais surtout d'une précoce boulimie, sans doute pathologique. En1851, il connait sa première crise de paralysie faciale. Olivier Dumas précise ces attaques qui frapperont Vernequatre fois dans sa vie : « La paralysie faciale de Jules Verne n'est pas psychosomatique, mais due seulement à uneinflammation de l'oreille moyenne dont l'œdème comprime le nerf facial correspondant. Le médiocre chauffage dulogement de l'étudiant entraîne la fréquence de ses refroidissements. L'explication de cette infirmité reste ignorée del'écrivain ; il vit dans la permanente inquiétude d'un dérèglement nerveux, aboutissant à la folie »[34].Entre-temps, Verne a réussi son examen de droit et peut devenir avocat, comme le souhaite son père. Il fonde, avecquelques amis, le dîner des « Onze-sans-femme ». À côté de Victor Massé, Léo Delibes, Auguste Lelarge, on trouveFournier-Sarlovèze, Bazille, Bertall, Charles Béchenel. Il déménage et occupe une chambre garnie dans un hôtelproche de Notre-Dame de Lorette.

Débuts littérairesGrâce à ses visites de salon, il est entré en contact avec Alexandre Dumas par l'intermédiaire d'un chiromanciencélèbre de l'époque, le Chevalier d'Arpentigny. Il se lie d'amitié avec le fils de l'écrivain et lui propose le manuscritd'une comédie intitulée Les Pailles rompues. Les deux hommes corrigent la pièce et Dumas fils obtient de son pèrequ'elle soit jouée au Théâtre-Historique. Nous sommes le 12 juin 1850. Jules Verne a vingt-deux ans[35].En 1851, il rencontre Pierre-Michel-François Chevalier dit Pitre-Chevalier (1812-1863). Celui-ci, breton et nantaiscomme Jules Verne, est rédacteur en chef de la revue Musée des familles. L'écrivain lui soumet une nouvelle LesPremiers Navires de la marine mexicaine[36]. Pitre-Chevalier accepte de la publier. La même année parait uneseconde nouvelle, Un voyage en ballon, qui, en 1874, prendra comme titre Un drame dans les airs, chez Hetzel.

Musée Jules-Verne à Nantes.

Pitre-Chevalier laisse Jules Verne libre de ses choix. La censure nesévit pas au Musée des familles. L'écrivain peut y glisser des allusionsgrivoises qui n'offusquent pas le moins du monde l'éditeur. Il en seratout autrement avec Pierre-Jules Hetzel. Il suffit de comparer lesversions des nouvelles parues dans le Musée avec celles reprises pourles Voyages extraordinaires pour s'en convaincre.

Alexandre Dumas fils met Verne en relation avec les frères Seveste quiviennent de reprendre le Théâtre-Historique, après la faillite due auxprodigalités de Dumas père. La nouvelle salle devient leThéâtre-Lyrique. Jules Seveste, le nouveau directeur, engage Verne comme secrétaire. Un travail astreignant, car lejeune homme ne touche pas de salaire. En revanche, il peut faire jouer ses pièces, la plupart écrites en collaborationavec Michel Carré[37].

En janvier 1852, il prend sa décision et refuse la charge d'avoué que son père lui propose. « […] Je me bornerai àvoir si je ferais bien de prendre ta charge, au point de vue moral, et matériel. […] D'un autre côté, je commence àbien me connaître ; ces coups de tête contre lesquels tu cherches à me prémunir, je les ferais, tôt ou tard; j'en suiscertain; la carrière qui me conviendrait le plus, ce serait celle que je poursuis; […] si je ne puis parvenir, non parmanque de talent, mais par défaut de patience, par découragement, eh bien, ce qui me conviendra le plus au monde,ce sera le barreau qui me ramènerait à Paris. […] C'est parce que je sais ce que je suis, que je comprends ce que jeserai un jour; comment donc me charger d'une étude que tu as faite si bonne, que ne pouvant gagner entre mes mains,elle ne pourrait qu'y dépérir. […] »[38]. Un an plus tôt, il avait écrit à sa mère : « […] je puis faire un bon littérateur,et ne serais qu'un mauvais avocat, ne voyant dans toutes choses que le côté comique et la forme artistique, et neprenant pas la réalité sérieuse des objets. […] »[39].

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Il fréquente la Bibliothèque nationale, se passionnant pour la science et ses découvertes les plus récentes, mais c'estsurtout la géographie qui l'attire. Vers cette époque, Verne fait la connaissance d'un personnage étonnant, géographeillustre et infatigable voyageur, l'explorateur Jacques Arago, qui continue à parcourir le monde malgré sa cécité[40].Il publie même le récit de ses voyages autour du monde sous le titre Souvenirs d'un aveugle. Le jeune écrivainretrouve près de lui toutes les sensations de ses premières lectures. Jacques Arago lui ouvre des horizons et l'entraînevers un genre nouveau de littérature, alors en pleine expansion, le récit de voyage[41].En 1852, deux autres textes de Verne paraissent dans le Musée des familles : Martin Paz, une longue nouvelle[42] etune comédie-proverbe en un acte, Les Châteaux en Californie, qui regorge de sous-entendus grivois.

Portrait d'Aristide Hignard en 1880.

En août 1853, il s'éloigne un moment de Paris pour se rendre à LaGuerche où son oncle Prudent offre un grand repas afin de fêter leretour de Paul Verne, le frère de Jules, aspirant auxiliaire dans lamarine. La même année, il quitte le quartier Notre-Dame de Lorettepour s'installer sur les Grands Boulevards, d'abord au 11, boulevardBonne-Nouvelle, puis au 18. Sur le même palier, s'est installé un jeunecompositeur originaire de Nantes, Aristide Hignard. Les deux jeunesgens vont très vite sympathiser. Ils fréquentent le salon du musicienTalexy. Ils se lancent dans l'opérette, ou plutôt l'opéra-comique, aumoment où Jacques Offenbach crée un véritable engouement pour cegenre de spectacle. Le 28 avril 1853 est représenté Le Colin-maillardau Théâtre-Lyrique. C'est une période où Jules Verne ne cesse d'écrire.Des nouvelles de cette époque, on peut citer Pierre-Jean et Le siège deRome. Il travaille aussi sur Monna Lisa commencé dès 1851 et qu'il nefinira qu'en 1855.

Au cours de son séjour à Nantes, l'écrivain s'est amouraché deLaurence Janmar. Fin 1853, suite à une lettre de Pierre Verne, JulesSeveste donne un congé de deux mois à son secrétaire. En effet, Julessuit les conseils de sa mère, qui tient à le marier, et Sophie Verne asans doute pensé à Laurence. En janvier 1854, le président Janvier de la Motte donne un grand bal travesti. Le jeuneécrivain y retrouve celle qu'il convoite. Laurence Janmar, habillée en gitane, se plaint à son amie que son corset, tropriche en baleines, lui meurtrit les côtes. Verne, toujours à l'affût d'un bon mot, soupire alors : « Ah! que ne puis-jepêcher la baleine sur ces côtes ? »[43]. En fait, Laurence veut épouser Charles Duverger, mariage qui a lieu le 2 août1854.

En juillet 1854, Jules Seveste meurt du choléra. Son successeur, Émile Perrin, tente de retenir Jules Verne, mais cedernier tient à garder sa liberté. Perrin va jusqu'à lui proposer la direction du Théâtre-Lyrique. « J'ai refusé. Il m'amême offert de diriger le théâtre, moi seul, tout en restant directeur en nom, et ayant une part dans les bénéfices; j'airefusé encore; je veux être libre et prouver ce que j'ai fait[44] ». Dans le Musée, un nouveau texte de l'écrivain :Maître Zacharius ou l'horloger qui avait perdu son âme. C'est un conte fantastique profondément imprégné del'influence d'Hoffmann. Zacharius, maître-horloger de Genève, a rendu ses horloges si régulières qu'elles sontdevenues parfaites… Mais un jour, elles se dérèglent une à une. Pour la première fois dans l'œuvre de Jules Verneapparaît le thème du Temps, qui aura de nombreux dérivés, le plus célèbre étant celui que l'on retrouve dans Le Tourdu monde en quatre-vingts jours.Malgré son refus de devenir directeur du Théâtre-Lyrique, Verne y conserve son poste de secrétaire jusqu'à fin 1855, ce qui lui permet de représenter, le 6 juin de cette année, un second opéra-comique écrit sur une musique d'Hignard, Les Compagnons de la Marjolaine. Il écrit à son père : « J'étudie encore plus que je ne travaille; car j'aperçois des systèmes nouveaux, j'aspire avec ardeur au moment où j'aurai quitté ce Théâtre Lyrique qui m'assomme »[45]. Puis plus tard, à sa mère: « Cela ne m'empêche pas de travailler toute la journée chez moi, en ne sortant que dans les

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circonstances nécessaires. ». Dans cette même lettre, on notera l'endroit où l'écrivain parle de l'incendie de laManutention[46] qui témoigne de l'esprit anarchiste de Jules Verne: « J'ai assisté au bel incendie de la Manutention;j'étais aussi près que possible et vis-à-vis ; c'est le plus magnifique spectacle que j'aie jamais vu; je regrette mêmequ'il n'ait pas brûlé deux ou trois bâtiments de plus ; c'est au gouvernement ; qu'est-ce que ça fait ? »[47].C'est une période d'intense activité créatrice. Les pièces de théâtre s'accumulent. Il peaufine notamment l'une d'entreelles Les Heureux du jour, qui semble lui tenir particulièrement à cœur. Il écrit plusieurs nouvelles dont Le mariagede M. Anselme des Tilleuls et Un hivernage dans les glaces. Cette dernière parait en 1855 dans le Musée. De tous lesmanuscrits de Verne avant sa rencontre avec Hetzel, c'est celui qui se rapproche le plus des Voyages extraordinaires,véritable prélude aux Aventures du capitaine Hatteras. À cette époque, il est atteint d'une deuxième crise deparalysie faciale. Son ami et médecin Victor Marcé le soigne à l'aide de l'électricité. Il déménage et s'installe aucinquième étage d'un immeuble au 18, Boulevard Poissonnière.

Illustration de Lorenz Frølich pour Un hivernagedans les glaces, paru dans le Musée des familles

en 1855.

Depuis que Jules Verne a fondé le dîner des Onze-sans-femme,plusieurs de ses membres se sont tout de même mariés. Influencé pareux, Jules Verne parle de mariage dans presque toutes les lettres à samère ; il lui demande de lui trouver une épouse, parfois sur le ton de laplaisanterie : « J'épouse la femme que tu me trouveras; j'épouse lesyeux fermés, et la bourse ouverte; choisis, ma chère mère, c'est sérieux! »[48] ou « Trouvez-moi une femme bossue, et qui ait des rentes - et tuverras. »[49]. Mais on sent bien que l'angoisse de l'avenir le tiraille : «Toutes les jeunes filles que j'honore de mes bontés se marient toutesinvariablement dans un temps rapproché! Voire! Mme Dezaunay,Mme Papin, Mme Terrien de la Haye, Mme Duverger et enfinMlle Louise François. »[50]. Après le mariage de Laurence Janmar avecDuverger, Verne, amoureux éconduit, s'interroge. Pour le consoler, samère l'envoie en avril 1854 à Mortagne pour y connaître un bon parti.Il lui répond dans une lettre où il invente une rencontre avec le père desa future, d'un humour scatologique et agressif, où l'on retrouve le tondes nouvelles de Maupassant, un des écrivains français que Verneplace au plus haut[51]. Le style n'est pas sans rappeler celui du Mariagede M. Anselme des Tilleuls.

En mars 1856, Auguste Lelarge, ami de Jules Verne et membre des Onze-sans-femme va se marier avec Aimée deViane. Il demande à l'écrivain d'être son témoin. Celui-ci accepte. Le mariage doit se dérouler le 20 mai à Amiens,ville de la fiancée. À l'occasion de son séjour, Verne y fait la connaissance de la sœur de la mariée, Honorine, veuveà 26 ans d'Auguste Hébé-Morel, et mère de deux filles, Valentine et Suzanne.

Mariage et BourseHonorine du Fraysne de Viane (1830-1910) séduit assez vite Jules Verne. Dans une lettre enthousiaste à sa mère, illui fait remarquer : « Je ne sais pas, ma chère mère, si tu ne trouveras pas quelque différence entre le style de cettepage et celle qui la précède, tu n'es pas habituée à me voir faire ainsi un éloge général de toute une famille, et taperspicacité naturelle va te faire croire qu'il y a quelque chose là-dessous ! Je crois bien que je suis amoureux de lajeune veuve de vingt-six ans ! Ah ! pourquoi a-t-elle deux enfants ! Je n'ai pas de chance ! »[52]. En quelques jours, ilse décide. Il se mariera. La famille d'Honorine semble lui avoir fait bon accueil et le retient quelques jours à Amiens.Verne s'engage à devenir sérieux et à oublier les aléas de sa vie de bohème. Mais il doit trouver une situation stable.La littérature ne lui rapporte que de maigres revenus et pour nourrir une femme et deux enfants, il se doute bien quecela sera insuffisant.

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Avec l'aide de son futur beau-frère, Ferdinand de Viane, il envisage des plans d'investissement en Bourse et de selancer dans une activité d'agent de change, comme son ami Dumas fils. Or, s'il suffit d'obtenir une charge, il faut del'argent pour l'acquérir. Il demande 50 000 francs à son père pour acheter cette charge. Son père s'inquiète de cettenouvelle lubie. Jules Verne lui répond : « Je vois bien que tu me prends encore pour un garçon irréfléchi, se montantla tête pour une idée nouvelle, tournant à tous les vents de la fantaisie, et ne voulant m'occuper de change que paramour du changement. […] Il est moins question que jamais d'abandonner la littérature ; c'est un art avec lequel jeme suis identifié, et que je n'abandonnerai jamais ; […] mais tout en m'occupant de mon art, je me sens parfaitementla force, le temps et l'activité de mener une autre affaire. […] Il me faut une position et une position offrable, mêmeaux gens qui n'admettent pas les gens de lettres ; la première occasion de me marier, je la saisis d'ailleurs ; j'aipar-dessus la tête de la vie de garçon, qui m'est à charge […] cela peut paraître drôle, mais j'ai besoin d'être heureux,ni plus, ni moins. »[53]. Et quelques semaines plus tard : « … Je n'accepterais d'avoir atteint l'âge de plusieurs de mesamis, et d'être à courir comme eux après une pièce de cent sols. Non, certes, cela peut être drôle et faisable à vingtans, mais pas au-dessus de trente ans. »[54].Pierre Verne finit par céder. Jules se retrouve placier en Bourse à l'enseigne de l'agent suisse Fernand Eggly,originaire de Genève, au 72 rue de Provence, à Paris[55].Auguste Morel n'est décédé que depuis dix mois. À l'époque le deuil se portait longtemps[56]. Pourtant lesévènements se précipitent. Aimée De Viane, par son mariage avec Auguste Lelarge, est devenue la belle-sœurd'Henri Garcet, cousin de Jules Verne. C'est, sans doute, son ami Charles Maisonneuve[57] qui lui permet d'entrerchez Eggly, étant lui-même remisier chez un confrère. D'ailleurs, il n'est pas certain que Jules Verne ait acheté la partque l'on dit, le remisier étant appointé et non associé. Le futur marié est pris de frénésie, au point de s'occuper de toutdurant le mois de décembre 1856. Il ne veut personne de la famille : « Je me charge, mon cher père, de voir ma tanteCharuel[58] à cet égard, et de la mettre au courant de nos affaires. Quant à l'inviter, je tiens essentiellement à n'en rienfaire ! Je dirai que le mariage se célèbre à Amiens ; rien ne me serait plus désagréable que cette invitation. »[59].Le 2 janvier 1857, Pierre Verne fait établir un acte notarié, donnant une procuration de sa femme pour léguer à sonfils les quarante mille francs de dot, « en avancement d'hoirie et à imputer sur la succession du premier mourant desdonateurs ». Le 8 janvier, ils se rendent à Essome, chez Auguste Lelarge, notaire, et signent le contrat de mariage. Etle mariage a lieu le 10 janvier. Le matin, ils se retrouvent à la mairie du 3 (actuellement mairie du 2e[60]). Puis legroupe de treize personnes prend la direction de l'église Saint-Eugène qui venait d'être édifiée dans la nouvelle rueSainte-Cécile, à l'emplacement de l'ancien Conservatoire de musique. Après la cérémonie religieuse, c'est ledéjeuner, treize couverts « à tant par tête », comme l'avait voulu et annoncé Jules Verne lui-même : « J'étais le marié.J'avais un habit blanc, des gants noirs. Je n'y comprenais rien ; je payais tout le monde : employés de la Mairie,bedeaux, sacristain, marmiton. On appelait : Monsieur le marié ! C'était moi ! Dieu merci : il n'y avait que douzespectateurs ! »[61].Le couple et les deux enfants demeurent jusqu'au 15 avril dans l'appartement du boulevard Poissonnière, tandis queJules en cherche un plus conséquent. À la fin du mois, ils sont en grand déménagement. La jeune femme a fait venirses meubles et objets d'Amiens et le ménage s'installe rue Saint-Martin, dans le quartier du Temple. Mais le couplevit chichement. La vocation boursière de Jules Verne est médiocre. Il fait un piètre coulissier et, d'après FélixDuquesnel, son ami, il « réussissait plus de bons mots que d'affaires »[62]. Si Honorine avait cru pouvoir trouverl'aisance à Paris, elle dut vite déchanter. Ce mariage, tant désiré par Verne, lui laisse bientôt un goût amer. Honorine,qui l'avait fait rire, finit par l'ennuyer. Il est un mauvais mari, semble avoir eu des maîtresses[63]. Il est également unpère lointain, négligeant l’éducation de ses enfants, et un mondain déçu[].Quand il n'est pas à la Bourse, il s'enferme dès le matin dans son cabinet de travail pour écrire toute la journée[64]. Vers cette époque, il écrit une nouvelle, San Carlos, qui conte comment des contrebandiers espagnols se jouent des douaniers français. En 1857, parait le premier recueil de chansons Rimes et mélodies, sur une musique d'Hignard, chez Heu éditeur. En 1858, Verne connait sa troisième crise de paralysie faciale. Le 17 février, aux Bouffes-Parisiens, se joue la première de Monsieur de Chimpanzé, opérette en un acte, toujours avec Hignard. Le

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sujet est curieux, lorsqu'on sait que l'auteur est tout nouveau marié : Isidore, le héros, est obligé de faire le singe pourpouvoir épouser sa belle. Cette année-là, il revient faire quelques visites à Nantes. Le 15 juillet 1859, Jules Verneécrit à son père : « Alfred Hignard m'offre, ainsi qu'à son frère, un passage gratuit d'aller et retour en Écosse. Je mehâte de saisir aux cheveux ce charmant voyage… »[65].

Voyages et paternitéEn 1859, il entreprend donc un voyage en Angleterre et en Écosse en compagnie d'Aristide Hignard. Il prend desnotes et, dès son retour, couche ses impressions sur le papier. En 1862, il présente un manuscrit à Hetzel, qui lerefuse. Verne s'en inspirera alors pour la rédaction de ses romans écossais.Entre 1860 et 1861, le couple déménage trois fois : de la rue Saint-Martin au 54 Boulevard Montmartre, puis au 45Boulevard Magenta, enfin au 18, Passage Saulnier[66].Le 2 juillet 1861, de nouveau grâce à Alfred Hignard, les deux amis, ainsi qu'Émile Lorois, s'embarquent pour laNorvège. L'écrivain ne rentrera que cinq jours après qu'Honorine a accouché d'un garçon, Michel, le 4 août. L'arrivéede cet enfant bouleverse la vie de Jules Verne. Il ne s'est pas préparé à ces nouvelles responsabilités. Il doit concilierson projet littéraire et l'obligation de subvenir aux besoins d'une famille qui s'élargit. Il continue donc son métier à laBourse, où il côtoie ses anciens amis ou de nouveaux comme Hector Malot.Un aspect particulier de la vie de Jules Verne concerne sa relation avec Estelle Hénin, dont il fait la connaissance en1859[67] . Marguerite Allotte de la Fuÿe évoque cette femme dans sa biographie de 1928 : « une mortelle, une seule,captiva durant quelques saisons ce cœur extrêmement secret. La sirène, l'unique sirène, est ensevelie dans lecimetière de corail »[68]. D'après elle, Estelle serait morte en 1885, date reprise par Jean-Jules Verne, qui note qu'ellehabitait Asnières[69]. Dans sa thèse sur Jules Verne (1980), Charles-Noël Martin confirme l'existence d'EstelleDuchesne, mais pense qu'elle est morte le 13 décembre 1865[70]. Estelle Hénin épouse Charles Duchesne, clerc denotaire à Cœuvres, le 30 août 1859. En 1863, Estelle s'installe à Asnières, cependant que son mari continue detravailler à Cœuvres. Les visites de Jules Verne à la maison des Duchesne à Asnières se situent de 1863 à février1865. Estelle meurt après la naissance de sa fille Marie[71]. Pour certains verniens, Marie Duchesne pourrait être lafille de l'écrivain.

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Les Voyages extraordinaires

Couverture des éditions Hetzel : Les Aventures duCapitaine Hatteras au Pôle Nord.

En 1862, Jules Verne soumet à l'éditeur Pierre-Jules Hetzel(1814-1886) son roman Cinq semaines en ballon, qui paraît en 1863 etconnaît un immense succès, même au-delà des frontières françaises. Ilsigne alors avec Pierre-Jules Hetzel un contrat qui le lie pour 20 ansavec cet éditeur ; il s'y engage à fournir des romans notamment pour leMagasin d'éducation et de récréation, revue destinée à la jeunesse. Enfait, Jules Verne va travailler pendant quarante ans à ses Voyagesextraordinaires qui compteront 62 romans et 18 nouvelles[72]. En1863, toujours, Jules Verne écrit Paris au XXe siècle, qui ne paraîtraqu'en 1994.

Le 27 février 1863, il est admis comme membre de la Société desauteurs et compositeurs dramatiques.

Le 26 décembre 1863, Verne fait paraître dans le Musée des famillesun article relatant l'expérience de son ami Nadar à bord d'un ballongigantesque, le Géant. Le photographe crée la Société d'encouragementpour la locomotion aérienne au moyen d'appareils plus lourds quel'air, dont Jules Verne est le censeur.

Vers cette époque, il découvre l'univers d'Edgar Poe au travers destraductions de Charles Baudelaire. L'écrivain américain le fascine, aupoint qu'il lui consacre la seule étude littéraire qu'il ait écrite, parue en 1864 dans le Musée des familles, Edgar Poe etses œuvres[73].

En 1864 encore, Jules Verne publie les romans Les Aventures du capitaine Hatteras, qui parait d'abord dans leMagasin avant d'être publié en volume et Voyage au centre de la Terre.

Par ailleurs, il quitte son emploi d'agent de change, et déménage à Auteuil.En 1865, il devient membre de la Société de géographie.Le 16 mars 1867, en compagnie de son frère Paul, il embarque sur le Great Eastern à Liverpool pour les États-Unis,il tirera de sa traversée le roman Une ville flottante (1870). Jules Verne achète son bateau le Saint-Michel en 1868,chaloupe de pêche aménagée pour la plaisance, il en fera son cabinet de travail.Bien que mobilisé comme garde-côte au Crotoy pendant la guerre de 1870, Jules Verne continue d'écrire.Son père, Pierre Verne, meurt le 3 novembre 1871, à Nantes.Il s'installe à Amiens, ville natale de son épouse, en 1872 :

« Sur le désir de ma femme je me fixe à Amiens, ville sage, policée, d’humeur égale, la société y est cordiale etlettrée. On est près de Paris, assez pour en avoir le reflet, sans le bruit insupportable et l’agitation stérile. Etpour tout dire, mon Saint-Michel reste amarré au Crotoy. »

— Lettre de Jules Verne à son ami Charles WallutÀ cette époque, Amiens abrite plusieurs sociétés savantes : c'est ainsi qu'on voit fréquemment Jules Verne à laBibliothèque de la Société industrielle, qui est abonnée à de nombreuses revues scientifiques. Le 8 mars 1872, ildevient membre titulaire de l'Académie des Sciences, des Lettres et des Arts d'Amiens dont il est élu Directeur en1875 et en 1881 et, à cette occasion, il prononce plusieurs discours de bienvenue, notamment pour un de ses amis, lecaricaturiste Gédéon Baril, qui signa les illustrations de Dix heures en chasse chez Hetzel. En revanche, il ne réussitpas à entrer à l'Académie française.

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Dès juin 1867, l'Académie française couronne le Magasin d'Éducation et de Récréation, où Jules Verne a déjà faitparaître quelques romans, puis, lors de la séance du 8 août 1872, ce sont les Voyages extraordinaires dans leurensemble qui obtiennent le même honneur. À cette occasion, M. Patin, secrétaire perpétuel de l'Académie, faitl'éloge de Jules Verne : « Les merveilles usées de la féerie y sont remplacées par un merveilleux nouveau, dont lesnotions récentes de la science font les frais. » Jules Verne, très content de ce prix, se met alors en tête de briguer unfauteuil dans l'honorable assemblée. Il s'en ouvre à Hetzel en mars 1876 : « Je vous rappelle, pour mémoire, quevoilà 2 places vacantes à l'Académie. Vous m'avez un peu mis l'eau à la bouche. Vous avez beaucoup d'amis dansl'illustre corps. Suis-je arrivé à la situation voulue pour resupporter… un échec honorable.»[74] Ayant échoué cetteannée-là, il réessaye en 1877, fort de l'appui d'Alexandre Dumas fils. Nouvelle déconvenue : c'est Victorien Sardouqui est élu. Verne ne renonce pas et tente à nouveau sa chance en 1883. Cette fois, c'est l'échec de la pièce qu'il atirée de Kéraban-le-Têtu et qu'il a écrite sans collaboration qui lui barre la route. Verne se retire à Amiens, mais en1884, il pose de nouveau sa candidature et presse Dumas fils de l'aider[75]. C'est un nouvel échec, qui le dégoûte àjamais[76].En 1874, il publie Le Tour du monde en quatre-vingts jours et fait l'acquisition du Saint-Michel II (basé au port duCrotoy, dans la Somme). La même année, il obtient pour son bateau la concession du Yacht-Club de France, dont ilest nommé membre honoraire[77]. En 1876, Honorine Verne est victime d'abondantes métrorragies qui manquent lafaire mourir. Elle est sauvée par une transfusion de sang, cas rarissime à l'époque. Un an plus tard, Verne donne unfastueux bal costumé à Amiens, avec la participation de son ami Nadar, le modèle de Michel Ardan, héros de sesromans De la Terre à la Lune et Autour de la Lune. Malheureusement, sa femme a rechuté quelques jours plus tôt. «Je suis - écrit Jules Verne à Hetzel - non inquiet, mais horriblement embêté »[78]. L'éditeur désapprouvemanifestement ce bal, que l'auteur donne pourtant pour asseoir la position de sa femme et de ses enfants àAmiens[79].En 1876, il obtient de la justice que son fils mineur Michel au comportement rebelle soit jeté dans une maison deredressement, la Colonie pénitentiaire de Mettray pour six mois en 1876 : cette mesure de correction paternelle vise àle « dresser ». En février 1878, il le fait embarquer pour les Indes[].De juin à août 1878, Jules Verne navigue de Lisbonne à Alger sur le Saint-Michel III, puis, en juillet 1879, en Écosseet Irlande. Troisième croisière en juin 1881, avec son frère, son neveu Gaston et Robert Godefroy : il visite la mer duNord, la Hollande, l'Allemagne, puis par le canal de l'Eider, Kiel et la Baltique jusqu'à Copenhague. Nous avons denombreux renseignements sur ce voyage, puisque Paul Verne en a écrit le récit, paru chez Hetzel[80]. En 1882, ilquitte le 44, boulevard Longueville, où il réside depuis 1873, pour emménager au 2, rue Charles Dubois, la fameusemaison à la tour surmontée d'un belvédère qui présente des similitudes frappantes avec les maisons à tour dans deuxde ses romans posthumes, Le Secret de Wilhelm Storitz et La Chasse au météore[81]. Le 8 mars 1885, il donnera unsecond bal dans sa nouvelle demeure, bal auquel sa femme peut, cette fois, assister[82].En 1884, Jules Verne décide de faire une grande croisière autour de la Méditerranée. Le Saint-Michel III quitteNantes le 13 mai. À son bord, se trouvent Paul Verne, Robert Godefroy, Michel Verne et Louis-Jules Hetzel. Ilcompte retrouver sa femme, en visite chez sa fille Valentine et son gendre, en Algérie. Le navire arrive à Vigo le 18,à Lisbonne le 23. Verne passe à Gibraltar le 25 mai. À son arrivée à Oran, il retrouve Honorine et est reçu par laSociété de géographie de la ville. Les journaux lui consacrent de nombreux articles. Le 10 juin, il est à Bône où lebey de Tunis met à sa disposition un wagon spécial. Retrouvant son navire, il essuie une tempête près de Malte,visite la Sicile, Syracuse, puis Naples et Pompéi. À Anzio, le groupe prend le train pour Rome. Le 7 juillet, Verne estreçu en audience privée par Léon XIII. Curieusement, le lendemain, il rend visite à la Loge maçonnique de laville[83]. Puis il rencontre Louis-Salvador de Habsbourg-Lorraine, avec lequel il établit une relation épistolaire quidurera jusqu'à la mort de l'écrivain. Deux mois après le départ du navire, Verne est de retour à Amiens[84].Son bateau le Saint Michel III avait son port d'attache au Tréport, Seine-Inférieure. L'écrivain a été photographié surla plage de Mers-les-Bains dans la Somme[85].

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Dernières années

Jules Verne en 1892.

1886 est une année cruciale dans la vie de Jules Verne. Le 15 février, ilse décide à vendre le Saint-Michel III. L'entretien du yacht devientdispendieux, et son fils s'endette et lui coûte cher[86]. Il le cède à moitiéprix à Martial Noë. Le 9 mars, rentrant du « Cercle de l'Union » verscinq heures, il trouve, après avoir ouvert sa porte de fer, son neveuGaston armé d'un revolver. Il tire sur l'écrivain qui est atteint à lajambe. Gaston, arrêté, est suspecté de folie. Son père, Paul Verne,déclarera que son fils a tiré sur Jules Verne pour attirer l'attention surcelui-ci afin de le faire entrer à l'Académie française. Gaston Vernerestera interné jusqu'à sa mort, le 13 février 1938[87]. Robert Godefroyenvoie un télégramme à la maison Hetzel. Mais Louis-Jules Hetzel est à Monaco, au chevet de son père qui s'éteintle 17 mars. La blessure de Jules Verne lui laissera une claudication définitive.

Le 15 février 1887, sa mère, Sophie Verne décède. L'écrivain ne peut se rendre aux obsèques, car il marchedifficilement et sa guérison n'avance pas[88].Contraint à se sédentariser, il reporte son intérêt vers la vie de la cité. En 1888, Jules Verne est élu au conseilmunicipal d'Amiens sur la liste républicaine (gauche modérée) conduite par Frédéric Petit. Il écrit à un ami, sansdoute Charles Wallut : « Mon unique intention est de me rendre utile et de faire aboutir certaines réformes urbaines.»[89]. Il y siègera quinze ans. Notons au passage que Jules Verne n'était en aucun cas un républicain de grandeconviction ; il est toute sa vie resté monarchiste, mais de tendance orléaniste[90]. Au sein de la municipalité, il estchargé, des spectacles, du cirque, des expositions[91]. Le dossier sur le Cirque Municipal, déjà proposé durant leprécédent mandat du maire, lui prend beaucoup de temps. Il s'y investit fortement, malgré les critiques sur laconstruction en dur d'un tel édifice. Il fait aboutir son projet et, le 23 juin 1889, prononce le discoursd'inauguration[92].

Le Cirque Municipal d'Amiens au début du siècleque Jules Verne inaugura par un discours en

1889.

Chevalier de la Légion d'honneur depuis août 1870, Jules Verne estpromu au grade d'officier le 24 juillet 1892. Il est décoré le 11 octobresuivant par le Préfet de la Somme[93].

Le 27 août 1897, son frère Paul meurt des suites de troubles cardiaquesdont il souffrait depuis longtemps. Verne reste prostré et refuse toutdéplacement. Il écrit une lettre choquante à son neveu Maurice, qu'iltermine ainsi : « Huit heures du soir. Je crains bien qu'il me soitimpossible d'aller à Paris »[94].

En 1900, Verne quitte l'hôtel particulier de la rue Charles Dubois etréintègre la maison qu'il avait louée au 44, boulevard de Longueville.

L'appartement, moins spacieux, lui permet d'y vivre plus facilement. Il y garde ses habitudes: un cabinet de travail etsa bibliothèque attenante. Toujours la même table sur laquelle il écrit depuis trente ans[95]. L'écrivain avoue à unvisiteur, Robert Sherard: « La cataracte a eu mon œil droit, mais l'autre est encore assez bon »[96]. Il refuse donc dese faire opérer.

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Maison de Jules Verne, boulevard Longueville àAmiens, avec la tour en brique surmontée d'une

sphère armillaire, sculpture métallique deFrançois Schuiten réalisée en 2005[97].

En 1902, il sent ses forces intellectuelles diminuer. À une demande dudirecteur de l'Académie d'Amiens, il répond: « Vous me demandezd'écrire quelque chose pour l'Académie. Oubliez-vous donc qu'à monâge les mots s'en vont et les idées ne viennent plus »[98].

1903. L'écrivain n'écrit guère, mais il confie à Robert H. Sherard qu'il abeaucoup d'avance et que ce n'est pas si grave qu'il doive travaillerlentement[99]. En effet, dès 1892, Verne tient une liste des romansécrits et les corrige au fur et à mesure de leur parution[100]. Malgrétout, il accepte la présidence du groupe espérantophone d'Amiens.Ardent défenseur de cette toute jeune langue internationale, il promet àses amis d'écrire un roman où il décrira les mérites de l'espéranto. Ilcommence la rédaction de Voyage d'étude vers la fin de l'année. Mais,épuisé, Verne pose sa plume au bout de 6 chapitres. Le brouillon serarepris par son fils Michel, mais l'œuvre finale (L'Étonnante Aventurede la mission Barsac) ne fera pas allusion à l'espéranto.

Jules Verne sur son lit de mort (1905).

Le diabète, qui attaque son acuité visuelle, l'anéantit petit à petit. Aprèsune sévère atteinte, vers la fin de 1904, une nouvelle crise le terrasse le16 mars de l'année suivante. Jules Verne s'éteint le 24 mars 1905 àAmiens dans sa maison du 44, boulevard Longueville (aujourd'huiboulevard Jules-Verne). Ses obsèques attirent une foule de plus de cinqmille personnes. Plusieurs discours sont prononcés, notamment celuide Charles Lemire pour la Société de géographie. L'empereurGuillaume II envoie le chargé d'affaire de l'ambassade d'Allemagneprésenter ses condoléances à la famille et suivre le cortège. Ce jour-là,

aucun délégué du gouvernement français n'était présent aux funérailles[101]. L'écrivain est inhumé au cimetière de LaMadeleine à Amiens.

Sept romans de Jules Verne et un recueil de nouvelles paraîtront après sa mort, publiés par son fils Michel Verne, quiprendra la responsabilité de remanier les manuscrits. En 1907 un huitième roman, L'Agence Thompson and Co., seraentièrement écrit par Michel mais paraîtra sous le label Jules Verne.

Œuvres

Tournage du Tour du monde en 80 jours à Berlinen 2003.

Romans publiés du vivant de l'auteur

Ces romans constituent le cœur des Voyages extraordinaires qui ontfait la renommée de l'auteur.

1. Cinq semaines en ballon (1863)2. Voyage au centre de la Terre (1864)3. Le Comte de Chanteleine (1864), publié en revue seulement ;

première publication en volume en 19714. De la Terre à la Lune (1865)5. Les Aventures du capitaine Hatteras (1867), publié en deux parties

: Les Anglais au Pôle Nord (1866) et Le désert de glace (1866)6. Les Enfants du capitaine Grant (1868), publié en trois parties : L’Amérique du Sud (1866); L’Australie (1866) et

L’Océan Pacifique (1867)

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7. Vingt mille lieues sous les mers (1870), publié en deux parties (1869 et 1870)8. Autour de la Lune (1870), suite de De la Terre à la Lune9. Une ville flottante (1871)10. Les Forceurs de blocus (1871), publié à la suite d’Une ville flottante11. Une fantaisie du docteur Ox (1872), repris dans Le Docteur Ox en 187412. Aventures de trois Russes et de trois Anglais dans l'Afrique australe (1872)13. Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1873)14. Le Pays des fourrures (1873)15. L'Île mystérieuse (1874-1875), publié en trois parties : Les naufragés de l’air (1874), L’Abandonné (1875) et Le

secret de l’île (1875)16. Le Chancellor (1875)17. Michel Strogoff (1876)18. Hector Servadac (1877)19. Les Indes noires (1877)20. Un capitaine de quinze ans (1878)21. Les Cinq Cents Millions de la Bégum (1879)22. Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1879)23. La Maison à vapeur (1880)24. Dix heures en chasse (1881), publié à la suite du Rayon vert25. La Jangada (1881)26. L'École des Robinsons (1882)27. Le Rayon vert (1882)28. Kéraban-le-Têtu (1883)29. L'Étoile du sud (1884)30. L'Archipel en feu (1884)31. Frritt-Flacc (1884), publié à la suite d’Un billet de loterie32. Mathias Sandorf (1885)33. L'Épave du Cynthia (1885), en collaboration avec André Laurie34. Robur le Conquérant (1886)35. Un billet de loterie (1886)36. Nord contre Sud (1887)37. Le Chemin de France (1887)38. Gil Braltar (1887), publié à la suite du Chemin de France39. Deux ans de vacances (1888)40. Famille-sans-nom (1889)41. Sans dessus dessous (1889)42. César Cascabel (1890)43. Mistress Branican (1891)44. Le Château des Carpathes (1892)45. Claudius Bombarnac (1892)46. P'tit-Bonhomme (1893), a aussi été republié sous le titre Fils d’Irlande47. Mirifiques Aventures de maître Antifer (1894)48. L'Île à hélice (1895)49. Face au drapeau (1896)50. Clovis Dardentor (1896)51. Le Sphinx des glaces (1897)52. Le Superbe Orénoque (1898)

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53. Le Volcan d'or (1899)54. Le Testament d'un excentrique (1899)55. Seconde patrie (1900)56. Le Village aérien (1901), d’abord publié sous le titre La Grande Forêt57. Les Histoires de Jean-Marie Cabidoulin (1901), a aussi été republié sous le titre Le serpent de mer58. Les Frères Kip (1902)59. Bourses de voyage (1903)60. Un drame en Livonie (1904)61. Maître du Monde (1904)62. L'Invasion de la mer (1905)

Romans posthumesÀ la mort de Jules Verne en 1905, plusieurs de ses manuscrits sont en attente de publication, afin de respecter lerythme d’un ou deux volumes par an préféré par son éditeur. Ces romans et nouvelles ont pour la plupart étéremaniés par Michel Verne, fils de l'auteur, avant leur publication. Les versions originales n'ont été publiées queplusieurs décennies plus tard. La date indiquée entre parenthèses est celle de la rédaction.• La Journée d'un journaliste américain en 2889 (1891), publiée en 1910 dans Hier et demain• Aventures de la famille Raton (1891), publiée en 1910 dans Hier et demain• Monsieur Ré-Dièze et Mademoiselle Mi-Bémol (1893), publiée en 1910 dans Hier et demain• Le Beau Danube jaune (1896), publié en 1908 sous le titre Le Pilote du Danube et en 1988 dans sa version

d’origine• En Magellanie (1897), publié en 1909 sous le titre Les Naufragés du « Jonathan » et en 1987 dans sa version

d’origine• Le Volcan d'or (1900), publié en 1906 en version remaniée et en 1989 dans sa version originale• Le Secret de Wilhelm Storitz (1901), publié en 1910 en version remaniée et en 1985 dans sa version d’origine• La Chasse au météore (1901), publié en 1908 en version remaniée et en 1986 dans sa version originale• Le Phare du bout du monde (1903), publié en 1905 en version remaniée et en 1999 dans sa version originale• Voyage d'étude (1904), inachevé, utilisé par Michel Verne comme inspiration pour L'Étonnante Aventure de la

mission Barsac, publié pour la première fois en 1993 dans San Carlos et autres récits• Edom (1905), publié en 1910 dans Hier et demain sous le titre L'Éternel Adam, et en 1986 dans sa version

originale, à la suite de La Chasse au météore• Une ville saharienne (1905), esquisse de roman utilisée par Michel Verne comme inspiration pour L'Étonnante

Aventure de la mission Barsac

Recueils de nouvelles• Le Docteur Ox (1874), regroupe : Une fantaisie du docteur Ox, Maître Zacharius ou l'horloger qui avait perdu

son âme, Un drame dans les airs, Un hivernage dans les glaces et Quarantième ascension française au montBlanc (ce dernier texte, de Paul Verne, est retiré des éditions suivantes).

• Hier et demain (1910) regroupe : Aventures de la famille Raton, Monsieur Ré-Dièze et Mademoiselle Mi-Bémol,La Destinée de Jean Morénas, Le Humbug, Au XXIXe siècle : La journée d’un journaliste américain en 2889 etL'Éternel Adam.

• Le troisième volume des Manuscrits nantais (1991) est un ouvrage à tirage limité regroupant des nouvellesinédites : Un prêtre en 1839, Jédédias Jamet, Le siège de Rome, Le Mariage de M. Anselme des Tilleuls, SanCarlos, Pierre-Jean et L'Oncle Robinson.

• San Carlos et autres récits (1993) comprend : Pierre-Jean, Le mariage de M. Anselme des Tilleuls, Le siège deRome, San Carlos, Jédédias Jamet et Voyage d'études.

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Œuvres de jeunesseLes romans et nouvelles qui anticipent les Voyages extraordinaires

• Un prêtre en 1839 (1846), publié pour la première fois en 1991 dans les Manuscrits nantais• Jédédias Jamet ou l’histoire d’une succession (1847), publié pour la première fois en 1991 dans les Manuscrits

nantais• Pierre-Jean, nouvelle non datée remaniée par Michel Verne dans La Destinée de Jean Morénas publiée en 1910

dans Hier et demain, et publiée dans sa version originale en 1991 dans les Manuscrits nantais• Un drame au Mexique (1851), publié en 1876 à la suite de Michel Strogoff, aussi appelé Les premiers navires de

la marine mexicaine• Un drame dans les airs (1851), publié en 1874 dans Le Docteur Ox, re-publié dans La Science illustrée en

1888[102]

• Martin Paz (1852), publié en 1875 à la suite du Chancellor• Maître Zacharius ou l'horloger qui avait perdu son âme (1854), publié en 1874 dans Le Docteur Ox• Un hivernage dans les glaces (1855), publié en 1874 dans Le Docteur Ox• Voyage en Angleterre et en Écosse (1859), publié pour la première fois en 1989 sous le titre Voyage à reculons en

Angleterre et en Écosse• Joyeuses misères de trois voyageurs en Scandinavie (1861), inachevé, le seul bref fragment restant a été publié

pour la première fois en revue en 2003• L'Oncle Robinson (1861), inachevé, publié pour la première fois en 1991 dans les Manuscrits nantais• Paris au XXe siècle (1861), publié pour la première fois en 1994• Le Humbug (vers 1867), nouvelle remaniée par Michel Verne et publiée en 1910 dans Hier et demain

Œuvres théâtralesArticle détaillé : Théâtre de Jules Verne.Jules Verne est d'abord attiré par le théâtre, mais n'y connaîtra qu’un succès médiocre jusqu'à ce que certains desVoyages extraordinaires soient portés à la scène. Plusieurs de ses pièces ont été écrites en collaboration. La date estcelle de la première production, à moins d’indication contraire.• Les Pailles rompues (1850)• Les Châteaux en Californie ou Pierre qui roule n’amasse pas mousse (1852)• Monna Lisa (1852), en collaboration avec Michel Carré, publiée pour la première fois en 1974• Le Colin-maillard (1853), en collaboration avec Michel Carré• Les Compagnons de la Marjolaine (1855), en collaboration avec Michel Carré• Monsieur de Chimpanzé (1858)• L'Auberge des Ardennes (1860), en collaboration avec Michel Carré• Onze jours de siège (1861), en collaboration avec Charles Wallut• Un neveu d’Amérique ou les deux Frontignac (1873), en collaboration avec Charles Wallut, remanié par Édouard

Cadol• Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1874), en collaboration avec Edouard Cadol et Adolphe d'Ennery• Les enfants du Capitaine Grant (1878), en collaboration avec Adolphe d’Ennery• Michel Strogoff (1880), en collaboration avec Adolphe d’Ennery• Les Voyages au théâtre (1881), anthologie regroupant les trois pièces précédentes• Voyage à travers l'Impossible (1882), en collaboration avec Adolphe d’Ennery• Kéraban-le-Têtu (1883)• Manuscrits nantais, Volume 1, (1991) ouvrage à tirage limité regroupant des pièces de théâtre inédites et non

jouées: Don Galaor (esquisse, 1849); Le Coq de bruyère (1849); On a souvent besoin d'un plus petit que soi (esquisse, 1849); Abd'Allah (1849); Le Pôle Nord (1872, en collaboration avec Édouard Cadol); Une promenade

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en mer (1851); Le Quart d'heure de Rabelais (1847); La Mille et deuxième nuit (1850); La Guimard (1853); LaTour de Montlhéry (1852) [103]; Les Sabines (1867, inachevé, en collaboration avec Charles Wallut); et unfragment sans titre de 1874

• Manuscrits nantais, Volume 2, (1991) ouvrage à tirage limité regroupant des pièces de théâtre inédites et nonjouées: Alexandre VI (1847); La Conspiration des poudres (1848); Un drame sous Louis XV (1849); Quiridine etQuidinerit (1850); De Charybde en Scylla (1851); Les Heureux du jour (1856); Guerre aux tyrans (1854); et Aubord de l'Adour (1855) [104].

• Un fils adoptif (1853), en collaboration avec Charles Wallut

Essais et ouvrages historiques• Salon de 1857 (1857)• Edgard Poe et ses œuvres (1864)• Géographie illustrée de la France et de ses colonies (1866), en collaboration avec Théophile-Sébastien Lavallée• Découverte de la terre : Histoire générale des grands voyages et des grands voyageurs, publié en quatre volumes,

les trois derniers en collaboration avec Gabriel Marcel : volume 1 en 1870 ; volume 2 en 1878 ; volume 3 Lesgrands navigateurs du XVIIIe siècle en 1879 et volume 4 Les voyageurs du XIXe siècle en 1880 (ces ouvrages ontété réédités en novembre 2011 chez GEO (magazine))

• La conquête économique et scientifique du globe (1888), en collaboration avec Gabriel Marcel, inachevé ettoujours inédit

• Souvenirs d’enfance et de jeunesse (1890)

Poèmes et chansons184 poésies et chansons de Jules Verne ont été répertoriées jusqu'à présent. La plupart des chansons sont parues dansdeux recueils de musique d'Aristide Hignard: Rimes et Mélodies. Un grand nombre de poésies proviennent de deuxcahiers de poésies manuscrites. Ces cahiers ont été édités[105].

Autres• À Propos du Géant (1863)• Une ville idéale (1875), publié pour la première fois en 1973 en tirage limité• Les Révoltés de la Bounty (1879), texte de Gabriel Marcel révisé par Jules Verne et publié à la suite des Cinq

Cents Millions de la Bégum• L'Épave du Cynthia (1886), écrit par André Laurie avec une collaboration de Jules Verne• L'Agence Thompson and Co. (1907), écrit par Michel Verne mais publié sous le nom de Jules Verne• L'Étonnante Aventure de la mission Barsac (1919), écrit par Michel Verne à partir de Voyage d’études et d’Une

ville saharienne et publié sous le nom de Jules Verne

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Héritage

Monument Jules Verne à Redondela, en Espagne.

Jules Verne laisse derrière lui une œuvre riche d'une extraordinairecréativité. C'est l'un des premiers auteurs à mêler avec autant de succèsscience-fiction, aventure et fantastique. Son intérêt pour la science et lefait qu'il aborde dans ses romans des thèmes qui se concrétiseront dansle courant du XXe siècle (voyage sur la lune, sous-marin, etc.) luiconfèrent le statut plus de prospectiviste que de visionnaire : au fait desdécouvertes scientifiques et techniques, il pousse jusqu'au bout lesconséquences du progrès technique dans ses œuvres où il faut y voirplutôt selon son biographe François Raymond de « pures fictionschargées d'imaginaire jusqu'à la gueule »[106]. Ses romans serontfréquemment adaptés au cinéma, leur récit à grand spectacle se prêtant parfaitement aux productionshollywoodiennes. Ses personnages sont des icônes de l'imaginaire populaire (tels Phileas Fogg, le capitaine Nemo ouMichel Strogoff). On trouve dans son œuvre des choses qui n’existaient pas à son époque et qui ont été créées 50 ou100 ans après son écriture (l’hélicoptère, sous-marin moderne, scaphandre autonome, L’homme dans l’espace,etc.)[107] En particulier :

• Le premier exemplaire de l'ATV, un vaisseau inhabité développé par l'Europe pour ravitailler la Station spatialeinternationale, a été baptisé Jules Verne[108].

• L'association française Jules Verne Aventures est dédiée à la redécouverte de la planète et la sensibilisation dupublic à la préservation des espèces menacées.

• Le Trophée Jules-Verne est une compétition dans laquelle un équipage doit réaliser à la voile, sans escale et sansassistance, le tour du monde en moins de 80 jours.

• Vladimir Poutine affirme en 2005 qu'« il est rare de trouver aujourd'hui en Russie quelqu'un qui, enfant, ne se soitpas passionné par Jules Verne ou Dumas. » [109]

• En 2012 la Monnaie de Paris édite une pièce de 10 € en argent à son effigie pour la collection « Euros des régions». Il représente la Picardie, la région où il a vécu la fin de ses jours.

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Analyse de l'œuvre

Influences reçuesArticle détaillé : Influence de différents auteurs sur Jules Verne.

Style et structure narrativeArticle détaillé : Structure et style dans l'œuvre de Jules Verne.

ThèmesArticle détaillé : Thématique de l'œuvre de Jules Verne.

Caricature de Jules Verne « allant recueillir auxbonnes sources des renseignements authentiquessur le monde sous-marin ». Paru dans le Journal

d'Oran, 1884.

Derrière une apparente diversité, ce sont les thèmes qui donnent àl'œuvre de Jules Verne une unité profonde. À peine indiqués danscertains ouvrages, dans d'autres, ils deviennent le noyau de l'histoire.Un simple exemple, ce fameux rayon vert, qui donne son titre auroman de 1882, est déjà évoqué dans des œuvres antérieures et le seraégalement dans les romans postérieurs. Ces fils d'Ariane assurent lacohésion à l'ensemble des écrits de Verne, toutes formes confondues(nouvelles, théâtre, Voyages extraordinaires, ébauches, poèmes).

Critique anachronique des idées ou stéréotypes del'œuvre vernienne

Si Jules Verne a influencé des générations de lecteurs et d'écrivains descience-fiction, son œuvre est très marquée par l'époque. Par exemple,les stéréotypes antisémites de son œuvre[110] ne seraient plusimaginables aujourd'hui. Des passages, notamment dans HectorServadac[], ne seraient même plus proposés à édition :

« Petit, malingre, les yeux vifs mais faux, le nez busqué, labarbiche jaunâtre, la chevelure inculte, les pieds grands, lesmains longues et crochues, il offrait ce type si connu du juifallemand, reconnaissable entre tous. C’était l’usurier soupled’échine, plat de cœur, rogneur d’écus et tondeur d’œuf. L’argentdevait attirer un pareil être comme l’aimant attire le fer, et, si ce Shylock fût parvenu à se faire payer de sondébiteur il en eût certainement revendu la chair au détail. D’ailleurs, quoiqu’il fût juif d’origine, il se faisaitmahométan dans les provinces mahométanes, lorsque son profit l’exigeait, chrétien au besoin en face d’uncatholique, et il se fût fait païen pour gagner davantage. Ce juif se nommait Isac Hakhabut. »

— Hector Servadac, Chapitre XVIII« Beaucoup de Juifs, qui ferment leurs habits de droite à gauche, comme ils écrivent, – le contraire des racesaryennes. »

— Claudius Bombarnac, ICependant, selon l'historien Jacques Sadoul[111] : « Certes, il y a du déchet dans son œuvre immense et on ne peutque déplorer son nationalisme et son mépris des juifs ». D'autres historiens de gauche expliquent ce nationalisme deJules Verne comme le développement d'une idéologie commune à l'époque dans la bourgeoisie[]. Sadoul confondnationalisme et patriotisme exacerbé par la guerre de 1870, vécue par Jules Verne comme par les élites de laTroisième République naissante.

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Verne a également été antidreyfusard[112]. Mais, en 1899, il approuve, malgré tout, la révision du procès :,« Je connais les résultats de la séance d'hier à la Chambre. Moi, qui suis anti-dreyfusard dans l'âme, j'approuve,c'est ce qu'il y avait de mieux à faire sur la question de la révision. Mais je comprends de moins en moinsl'attitude de notre Poincaré[113] ! »

Le personnage d'Isac Hakhabut dans Hector Servadac, principale émanation de l'antisémitisme de Verne, peuts'expliquer par quatre raisons. Tout d'abord, une très large partie de la gauche radicale était à l'époque viscéralementantisémite. Ensuite, l'auteur, admirateur de Shakespeare, a sans doute voulu introduire un Shylock dans ses Voyagesextraordinaires. Les deux autres raisons sont d'ordre plus biographiques. En septembre 1875, Verne reçoit d'uncertain Julius Olszewicz, employé au Ministère de l'Intérieur, juif polonais naturalisé sous le nom de Julien de Verne,une lettre dans laquelle il l'appelle son frère[114]. Malgré les démentis de l'écrivain, cette histoire a longtemps occupéla presse de l'époque, ce qui agaçait Jules Verne au plus haut point. Mais c'est surtout sa collaboration avec Denneryqui a du amener l'auteur à créer Hakhabut. En effet, l'homme de théâtre était d'origine juive[115]. Or, Verne détestaitse rendre à Antibes dans la villa de son collaborateur, qui menait une vie assez dissolue aux yeux de l'écrivain. Lemanuscrit d'Hector Servadac contient d'ailleurs des précisions qui ciblent sans ambigüité Dennery, mais qui ontdisparu de la version publiée[116]. Suite à des protestations, il mettra en scène sept ans plus tard (1884) un juifsympathique dans L'Étoile du Sud.Comme la grande majorité des publicistes le faisaient à l'époque, l'œuvre de Jules Verne marque quelquefois unecondescendance voire un parfait mépris envers les « sauvages », ou « naturels » :

« Quelques minutes après, le Victoria s’élevait dans l’air et se dirigeait vers l’est sous l’impulsion d’un ventmodéré. – En voilà un assaut ! dit Joe. – Nous t’avions cru assiégé par des indigènes. – Ce n’étaient que dessinges, heureusement ! répondit le docteur. – De loin, la différence n’est pas grande, mon cher Samuel. – Nimême de près, répliqua Joe. »

— Cinq semaines en ballon, chapitre XIVCependant, Jean Chesneaux et Olivier Dumas, ont remarqué chacun de leur côté que : « Ce racisme de Jules Verne,son attitude méprisante, s'applique davantage aux couches dirigeantes et aux aristocraties tribales qu'aux peuplesd'Afrique et d'Océanie dans leur ensemble. Ce qu'il dénonce le plus volontiers, comme typique de la « barbarie »africaine, ce sont les hécatombes rituelles à l'occasion des funérailles d'un souverain, tel le roitelet congolais dans Uncapitaine de quinze ans (seconde partie, chapitre 12) ou les immolations massives de prisonniers en l'honneur del'intronisation du nouveau roi du Dahomey auxquelles met fin Robur du haut de son aéronef (p. 142) »[117].Et il est vrai que ce genre de remarque reste occasionnel ; on trouve davantage de personnages de couleur présentéssous un angle positif, à l'instar de Tom, Austin, Bat, Actéon et Hercule dans Un capitaine de quinze ans (« …onpouvait aisément reconnaître en eux de magnifiques échantillons de cette forte race… »). Il faut ajouter les sauvagesde la Papouasie dans Vingt mille lieues sous les mers à propos desquels le capitaine Nemo, retiré d'une « civilisation» composée de Blancs s'exclame « Et d'ailleurs sont-ils pires que les autres ceux que vous appelez les sauvages ? ». Ilrepoussera par des charges électriques inoffensives la menace qu'ils font peser sur son équipage. Il se montrera enrevanche sans pitié pour un navire européen (on saura dans L'ile mystérieuse qu'il était anglais) qui a fait périr toutesa famille. On apprendra dans L'île mystérieuse que le capitaine Némo était un Hindou -donc un Asiatique-, quiparticipa à la Révolte des Cipayes en 1857. Enfin le colonialisme britannique en Océanie est plusieurs fois fustigédans Les Voyages extraordinaires : Les Enfants du capitaine Grant, La Jangada, Mistress Branican.De plus, dans ces romans, Jules Verne prend nettement position contre l'esclavage, position qu'il a réaffirmée àplusieurs reprises, notamment à propos de la guerre de Sécession. C'est un militant de cette cause, ayantconstamment applaudi à l'abolition de 1848. Dans ce domaine, il est de surcroît sans concession quant auxresponsables et profiteurs de l'esclavage. Ainsi, notamment dans un Un capitaine de quinze ans, il s'en prend auxroitelets africains qui s'adonnent à de ravageuses guerres et à de fructueuses captures suivies de mises en esclavagede leurs frères de race, tournant souvent au drame, mais aussi à l'esclavage pratiqué dans les pays musulmans enrappelant :

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« l’Islam est favorable à la traite. Il a fallu que l’esclave noir vînt remplacer, dans les provinces musulmanes,l’esclave blanc d’autrefois. »

Correspondance• Correspondance de Jules Verne avec sa famille, Olivier Dumas, « La Manufacture », 1988.• Correspondance de Jules Verne et de Pierre-Jules Hetzel, Tome I, (1863-1874), éditions Slatkine, 1999.• Correspondance de Jules Verne et de Pierre-Jules Hetzel, Tome II, (1875-1878), éditions Slatkine, 2001.• Correspondance de Jules Verne et de Pierre-Jules Hetzel, Tome III, (1879-1886), éditions Slatkine, 2002.• Correspondance de Jules et Michel Verne et de Louis-Jules Hetzel, (1886-1896), éditions Slatkine, 2004.• Correspondance de Jules et Michel Verne et de Louis-Jules Hetzel, (1897-1914), éditions Slatkine, 2006.

Notes et références

Notes[2] Voir Revue Jules Verne n°22-23, 2005, année Jules Verne, 372 pages, bilan de tous les événements liés au centenaire de la mort de Jules

Verne.[3] William Butcher, Jules Verne, the difinitive biographyThunder's Mouth Press, 2006, p.6, décrit avec précision l'arbre généalogique des Verne

en s'appuyant sur les registres d'état-civil.[4] Fiche de Jules Verne sur Généanet (http:/ / gw5. geneanet. org/ serarossi974?lang=fr;p=jules;n=verne)[5] Nantes et Jules Verne (http:/ / www. terresdecrivains. com/ Nantes-et-Jules-Verne) sur terresdecrivains.com[6] , fille de Roger Allotte de la Fuÿe, a pu remonter jusqu'en 1462, année où « N. Allot, Écossais, venu en France avec la Garde écossaise de

Louis XI de France, rendit service au roi, qui l'anoblit, et lui donna « le droit de Fuye », c'est-à-dire celui d'avoir un colombier, ce qui était unprivilège royal. L'archer écossais se fixa près de Loudun, construisit un château et devint Allotte, seigneur de la Fuÿe ». Cf. Jean-Jules Verne,Jules Verne, Hachette, 1973, page 21.

[7] Marie Verne était surnommée « le chou » et avait pour parrain son frère aîné. in Cécile Compère. Revue Jules Verne 4. 1997. Page 13.[8] Jules Verne jouait fort bien du piano. Voir Pierre Terrasse, « Les études de Jules Verne », Bulletin de la Société Jules Verne, /38, pages

106-107, 1976.[9][9] Dans ce séminaire, on accepte deux catégories d'élèves : les ecclésiastiques et les laïcs. Ces derniers paient le double de la somme demandée

aux autres. Jules et son frère sont naturellement dans la catégorie des «laïcs». Cf. Cécile Compère, op cité. Page 15.[10] Jules Verne, Un prêtre en 1839, Chapitre XXI, Le Cherche-Midi éditeur, 1992.[11] Joëlle Dusseau, Jules Verne, Éditions Perrin, 2005, page 45.[12] Verne s'en souviendra plus tard lorsqu'il écrira Le Testament d'un excentrique. Il nomme également Uncle Prudent un des personnages de

Robur le Conquérant. Cf. Cécile Compère: Les vacances. Revue Jules Verne 4. 1997. Page 35.[13] Cette légende est née de la plume de Marguerite Allotte de la Füye, première biographe de Jules Verne, qui évoque cet épisode dans Jules

Verne, sa vie, son œuvre en 1928, lors du centenaire de la naissance de l'écrivain, et qui a persisté dans la réédition de 1953. La biographe citecependant des personnages qui ont existé, notamment un certain Jean-Marie Cabidoulin qui tenait le cabaret del'Homme-qui-porte-trois-Malices, et le navire La Coralie qui appartenait effectivement à l'armateur « Le Cour Grand-Maison ». cf. , ,Hachette, 1953.

[14] Cécile Compère, Jules Verne de Nantes, in Revue Jules Verne, 4, 1997, page 20. Note : Dans l'ordre universitaire, Nantes dépend alors del'Académie de Rennes.

[15] Lettre de Jules Verne à sa mère du 6 mai 1853. Cf. Olivier Dumas, Correspondance de Jules Verne avec sa famille, La Manufacture, 1988.[16] Charles-Noël Martin, « Les amours de jeunesse de Jules Verne », Bulletin de la Société Jules Verne, , pages 79-86, 1973.[17] À cette époque, les étudiants provinciaux doivent se rendre obligatoirement à Paris pour passer leurs examens. Cf. Cécile Compère : Le

Paris de Jules Verne. Revue Jules Verne 4. 1997. Page 41.[18] Charles-Noël Martin, « Les amours de jeunesse de Jules Verne » partie, Bulletin de la Société Jules Verne, /30, pages 103-113, 1974.[19] Lettre à sa mère du 30 juillet 1848, dite lettre du rêve, Correspondance familiale, .[20] Christian Chelebourg, « Le blanc et le noir. Amour et mort dans les « Voyages extraordinaires » », Bulletin de la Société Jules Verne, , pages

22–30, 1986.[21] Le Cherche-Midi éditeur a édité le roman sous ce titre, mais le manuscrit a pour titre Un prêtre en 1835.[22] Cécile Compère, Le Paris de Jules Verne, dans la Revue Jules Verne, 4, 1997,[23][23] Lettre du 17 juillet 1848 à son père, Correspondance familiale, .[24] L'oncle Chateaubourg est un parent par alliance de Chateaubriand.[25] Jean-Paul Dekiss, Jules Verne l'enchanteur, Éditions du Félin, 1999, .[26] Marie A. Belloc, dans son entretien avec Jules Verne, paru sous le titre Jules Verne at home dans le Strand Magazine en février 1895, note :

. in Entretiens avec Jules Verne - 1873-1905, réunis par Daniel Compère et Jean-Michel Margot. Slatkine. 1998. .

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[27] Interview donnée par Jules Verne à Robert H. Sherard, parue in Mc Clure's Magazine en janvier 1894. Voir Entretiens avec Jules Verne,Slatkine, 1998, .

[28] À ce sujet, une coquille malheureuse a été reproduite dans le volume Poésies inédites. En effet une poésie de Victor Hugo s'est mêlée àcelles de Verne. Il s'agit de Romance (pages 218-219 du volume), écrite en 1825 et parue dans l'édition d'Odes et Ballades. En fait, Verne avaittout simplement recopié ce poème pour l'incorporer dans son roman noir et gothique qui est resté inachevé. Voir Olivier Dumas, « Quand JulesVerne devient Victor Hugo (et vice-versa !) », Bulletin de la Société Jules Verne, , pages 9-10, 1989.

[29] Lettre à sa mère du 17 mars 1849, Correspondance familiale, .[30][30] Déjà, l'hypocondrie de Verne se fait jour et le suivra, plus ou moins, durant toute sa vie.[31] Lettre à son père du , Correspondance familiale, .[32] Cinq semaines en ballon, Chapitre XX.[33] Verne écrit à sa mère : . Lettre à sa mère de février 1855, Correspondance familiale, .[34] Olivier Dumas, Voyage à travers Jules Verne, Stanké, 2000, .[35] Jean-Paul Dekiss, Jules Verne l'enchanteur, Éditions du Félin, 1999, .[36] Le texte paraîtra plus tard chez Hetzel sous le titre Un drame au Mexique.[37] Cécile Compère, Le Paris de Jules Verne, in Revue Jules Verne, 4, 1997.[38][38] Lettre à son père du 17 janvier 1852.[39][39] Lettre du 26 janvier 1851.[40] Jacques Arago est aveugle depuis une dizaine d'années, au moment de sa rencontre avec Jules Verne. Il mourra au Brésil en 1855[41] Jean-Paul Dekiss, Jules Verne l'enchanteur, Le Félin 1999.[42] Le personnage de l'indien Martin Paz appartient aux grandes figures verniennes à venir et le final sera repris dans Famille-sans-nom.[43] Charles-Noël Martin, « Les amours de jeunesse de Jules Verne », II, Bulletin de la Société Jules Verne, /30, 1974.[44][44] Lettre à son père de fin 1854.[45][45] Lettre du 19 avril 1854.[46][46] Cet incendie eut lieu le dimanche 18 novembre 1855.[47][47] Lettre du 20 novembre 1855[48][48] Lettre du 23 avril 1851.[49][49] Lettre du 10 décembre 1853.[50][50] Lettre à sa mère du 14 décembre 1854.[51][51] Lettre à sa mère du 6 mai 1854.[52][52] Lettre à sa mère du 24 mai 1856.[53][53] Lettre à son père du 29 mai 1856.[54][54] Lettre à son père du 4 juillet 1856.[55] Jean-Paul Dekiss, Jules Verne l'enchanteur, Le Félin, 1999.[56] Avant la dernière guerre encore, la veuve était recluse pendant des mois, ensevelie dans le grand voile noir, puis le petit voile, enfin le

demi-deuil. Il fallait respecter les usages. Note de Cécile Compère pour son article « Extrapolations autour d'un acte de mariage », Bulletin dela Société Jules Verne, , 1982.

[57] C'est cet ami qui paya les frais d'impression des Pailles rompues et auquel Verne dédicacera la pièce.[58][58] Le nom de Rosalie Verne, veuve Charruel, grand-tante de Jules Verne, est toujours écrit Charuel.[59][59] Lettre à son père du 7 décembre 1856.[60][60] Paris comptait à cette époque douze arrondissements. L'actuel découpage en vingt arrondissements n'entre en vigueur que le janvier 1860.[61] Charles-Noël Martin, « Le mariage de Jules Verne », Bulletin de la Société Jules Verne, /66, 1983.[62][62] Cité par Marguerite Allotte de la Fuÿe dans sa biographie de 1928.[63] Charles-Noël Martin, Recherches sur les maîtresses de Jules Verne, BSJV n°56, 1980, p.292-295[64] Olivier Dumas, Voyage à travers Jules Verne.[65][65] Lettre à son père du 15 juillet 1859.[66] Jean-Paul Dekiss, Jules Verne l'enchanteur.[67] Estelle Hénin est née le 12 juin 1836. Cf. Norbert Percereau, « Le secret de la « Fiancée invisible » », Bulletin de la Société Jules Verne, ,

page 10, 2006.[68] Simon Kra, Jules Verne, sa vie, son œuvre, 1928, 188 et 243.[69] Jean-Jules Verne, Jules Verne, Hachette, 1973, .[70] Recherches sur la nature, les origines et le traitement de la science dans l'œuvre de Jules Verne. Thèse de doctorat, 1980, note 188.[71] Norbert Percereau, « Le secret de la « Fiancée invisible » », Bulletin de la Société Jules Verne, , pages 9–28, septembre 2006.[72] Les 3 Picards racontent… les histoires extraordinaires de Jules Verne (http:/ / www. jules-verne. net/

conteurs-histoires-extraordinaires-jules-verne. html), Centre international Jules Verne[73] Jean-Paul Dekiss. Jules Verne l'enchanteur.[74] Lettre à Pierre-Jules Hetzel du mars 1876, Correspondance Verne-Hetzel, tome II, Slatkine, 2001.[75] Volker Dehs, « Correspondance Verne-Dumas fils », Bulletin de la Société Jules Verne, , 1990.[76] Piero Gondolo della Riva, « Jules Verne et l'Académie française », Bulletin de la Société Jules Verne, , 1980.[77] Marcel Destombes, « Le manuscrit de Vingt mille lieues sous les mers », Bulletin de la Société Jules Verne, /36.

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[78][78] Lettre à Hetzel du 24 mars 1877.[79] Olivier Dumas, Voyage à travers Jules Verne, .[80] De Rotterdam à Copenhague, à la suite de La Jangada. Verne a revu le texte de son frère à la demande de l'éditeur. Cf. Olivier Dumas,

Voyage à travers Jules Verne, page 175.[81] Claude Lepagnez, Amiens dans les romans de Jules Verne, in Revue Jules Verne n°7, Jules Verne et la cité, CIJV 1999, p.25-42[82] Voyage à travers Jules Verne, page 182.[83] Piero Gondolo della Riva, « Jules Verne, franc-maçon ? », Bulletin de la Société Jules Verne, , 2009.[84] Joëlle Dusseau, Jules Verne, Perrin, 2005.[85] Cette photographie a paru dans le Bulletin de la Société Jules Verne 100. Elle fait partie de la collection Piero Gondolo della Riva. Le

collectionneur ajoute quelques commentaires: « Il ne s'agit pas seulement du couple Verne. On reconnaît Michel Verne […]. Le personnagequi se tient debout derrière semble être le sénateur républicain Frédéric Petit, maire d'Amiens. Cette épreuve a dû être prise entre 1886 et 1895.En effet, la canne, près de Jules Verne, indique que l'attentat contre lui a déjà eu lieu; ensuite, Frédéric Petit mourut en avril 1895 » . Cf.Bulletin de la Société Jules Verne 100, pages 58-59, 1991.

[86] Voyage à travers Jules Verne, page 176.[87] Norbert Percereau, « Le destin de Gaston Verne », Bulletin de la Société Jules Verne, , pages 4–53, 2005.[88] Lettre de Jules Verne à Louis-Jules Hetzel du 16 février 1887, Correspondance de Jules et Michel Verne avec Louis-Jules Hetzel, tome I,

Slatkine, 2004.[89][89] Marguerite Allotte de la Fuÿe, 1928, page 181.[90] Adrien Carré, « Jules Verne et les Princes d'Orléans », Bulletin de la Société Jules Verne, , 1980.[91] Jean-Paul Dekiss, Jules Verne l'enchanteur, page 295.[92] Joëlle Dusseau, Jules Verne, page 394.[93] Cécile Compère, « Monsieur Verne, président et présidé », Bulletin de la Société Jules Verne, , 1984.[94] Lettre à Maurice Verne du 27 août 1897, Correspondance familiale, page 488.[95] Jean-Paul Dekiss, Jules Verne, l'enchanteur, page 356.[96] Entretiens avec Jules Verne. Interview donné à Robert Sherard et paru dans T.P's. Weekly en octobre 1903. Slatkine. Pages 198-199.[97] Amiens insolite (http:/ / www. richesses-en-somme. com/ patrimoine-insolite/ amiens-insolite/ )[98] Volker Dehs, « Jules Verne à l'Académie… d'Amiens », Bulletin de la Société Jules Verne, , pages 34–39, 1997.[99] Robert H. Sherard, Jules Verne retrouvé, in Textes oubliés, Éditions 10/18, 1979, page 387.[100] Piero Gondolo della Riva, « Les dates de composition des derniers « Voyages extraordinaires » », Bulletin de la Société Jules Verne, 119,

1996, .[101] Olivier Dumas, Voyage à travers Jules Verne, page 199.[102] Un drame dans les airs, scan sur Gallica (http:/ / gallica. bnf. fr/ ark:/ 12148/ bpt6k5764862f. image. f128. pagination)[103] En 1981, il ne restait que le premier acte qui constitue le prologue. Mais, en 1990, Piero Gondolo della Riva découvre les quatre actes

manquants. C'est ainsi que la pièce a pu paraître dans son intégralité dans le Théâtre inédit, édité par le Cherche-Midi en 2005.[104] Ces pièces, cataloguées dans les Manuscrits nantais, ont paru entièrement dans le volume Théâtre inédit de Jules Verne, édité par le

Cherche-Midi éditeur en 2005[105] Jules Verne, Poésies inédites, Le Cherche-Midi éditeur, 1989.[106] Franck Ferrand, « Jules Verne », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 23 janvier 2013[107] [/* Héritage */ http:/ / science-fiction. me/ science-fiction/ la-science-fiction-et-le-developpement-une-biographie-de-jules-verne - La

Science-fiction et la recherche et le développement – une biographie de Jules Verne].[108] Jules Verne - an extraordinary space traveller (http:/ / www. esa. int/ SPECIALS/ ATV/ ESA7NSF18ZC_0. html), publié le 10 avril 2002

sur le site de l'Agence spatiale européenne.[109] Mots de bienvenue prononcés par Vladimir Poutine aux invités du Salon du livre de Paris, 18 mars 2005[111] Jacques Sadoul, Histoire de la science-fiction moderne, tome I[112] Lucian Boia, Jules Verne - Les paradoxes d'un mythe.[113][113] Lettre du 11 février 1899 à Louis-Jules Hetzel[114][114] Lettre à Hetzel du 28 novembre 1875.[115] Olivier Dumas, « Naissance et censure du Monde solaire », Bulletin de la Société Jules Verne, , 2001.[116] Christian Chelebourg, « Contre d'Ennery », Bulletin de la Société Jules Verne, , 1985[117][117] Jean Chesneaux, Jules Verne, un regard sur le monde, Paris, Bayard, 2001,

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Références

Annexes

Bibliographie

Bibliographie générale

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(ISBN 978-2-85704-870-1)

• Album Verne, éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2011.• Lucien Boia, Jules Verne, les paradoxes d'un mythe, Les Belles Lettres, Paris, 2005, 302 p.• Christian Chelebourg,

• Jules Verne, l'œil et le ventre. Une poétique du sujet, Minard Lettres Modernes, coll. « Bibliothèque des LettresModernes », 1999.

• Jules Verne, la science et l'espace. Travail de la rêverie, Minard Lettres Modernes, coll. « Archives des LettresModernes », 2005.

• Jean Chesneaux,• Une lecture politique de Jules Verne, Maspero, 1971.• Jules Verne, un regard sur le monde, Bayard, 2001

• Philippe de la Cotardière (dir.), Jean-Paul Dekiss, Michel Crozon, Gabriel Gohau, Alexandre Tarrieu (aut.) JulesVerne : de la science à l'imaginaire, Larousse, Paris, 2004 (ISBN 978-2-03-505435-7)

•• Jean-Paul Dekiss,• Jules Verne : le rêve du progrès, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard », 1991.• Jules Verne l'enchanteur, Éditions du Félin, Paris, 1999 (ISBN 978-2-86645-311-4)

• Jules Verne : un humain planétaire, Textuel, coll. « Passion », Paris, 2005. Lauréat du Prix Roberval, 2005.(ISBN 978-2-84597-131-8)

• Olivier Dumas, Jules Verne, La Manufacture, 1988, 520 p. Avec la correspondance inédite de Jules Verne avec safamille (pages 242-492)

• Lionel Dupuy.• Jules Verne espérantiste ! Une langue universelle pour une œuvre atemporelle, SAT Amikaro, 2009, 98 pages.• Drôle de Jules Verne ! Humour, ironie et dérision dans l'œuvre de Jules Verne, La Clef d'Argent, 2008, 50

pages.• Jules Verne, l'homme et la terre. La mystérieuse géographie des « Voyages extraordinaires », La Clef

d'Argent, 2006, 176 pages.• En relisant Jules Verne. Un autre regard sur les « Voyages extraordinaires », La Clef d'Argent, 2005, 176

pages.• Claude Faber,

• Jules Verne : le roman de la Terre, Éditions Milan, coll. « Les essentiels Milan » no 255, 2005, 63 p. (ISBN ISBN

978-2-7459-1835-2)

• Jules Verne, l'Odyssée de la Terre», Magazine Géo, Hors-série no 11, mars 2004.• Marie-Hélène Huet, L'histoire des Voyages extraordinaires, essai sur l'œuvre de Jules Verne, Paris, Éditions

Minard, collection avant-siècle, 1974, 206 pages.• Marc Jakubowski, Jules Verne, l'œuvre d'une vie, guide du collectionneur vernien, Le Sphinx des glaces, Lexy,

2004. Ouvrage sur les cartonnages Hetzel.• Michel Lamy, Jules Verne, initié et initiateur, Payot, 1984, 294 p.

Jules Verne 25

• Charles-Noël Martin,• Jules Verne, sa vie et son œuvre, Rencontre, Lausanne, 1971• La vie et l'œuvre de Jules Verne, Michel de l'Ormeraie, 1978 (édition de 1971 remaniée), Paris

• Roger Maudhuy, Jules Verne, La face cachée, France-Empire, Paris, 2004.• Nadia Minerva, Jules Verne aux confins de l'utopie, L'Harmattan, 2001, 240 p.• Marcel More, Le très curieux Jules Verne. Le problème du père dans les « Voyages extraordinaires », avec une

note de Jean Paulhan et de Patrick Mauriès, Le Promeneur, Patris, 2005, 273 p.• Christian Montès, Jules Verne et la géographie, Editions L'Harmattan, coll. « Géographie et cultures », 1995,

143 p. (ISBN 9782738437372) [ lire en ligne (http:/ / books. google. fr/ books?id=BeTLYguP3dAC&printsec=frontcover& source=gbs_v2_summary_r& cad=0#v=onepage& q& f=false)]

• Hélène et Jean-Claude Péret, Le monde extraordinaire de Jules Verne, Editions Cheminements, 2006(ISBN 978-2-84478-470-4)

• Olivier et Patrick Poivre d'Arvor, Le monde selon Jules Verne, France Loisirs, 2004.• François Raymond, Simone Vierne (dir), Jules Verne et les sciences humaines, colloque de Cerisy, Paris UGE,

10/18 1979 communications de Ray Bradbury, Alain Buisine, Daniel Compère, Jean Delabroy, Béatrice Didier,Olivier Dumas, Françoise Gaillard, Marie-Hélène Huet, Dominique Lacaze, Jacques Neefs, Robert Pourvoyeur,François Raymond, François Rivière, Guy Rosa, Jean-Luc Steinmetz, Simone Vierne.

• Gilles de Robien, Jules Verne, le rêveur incompris, Michel Lafon, 2005, 303 p. (ISBN 978-2-7499-0246-3)

• Gonzague Saint Bris, Sur les pas de Jules Verne, illustrations Stéphane Heuet, Presses de la Renaissance, 2005• Michel Serres,Jouvences sur Jules Verne, Les Éditions de Minuit, 1974. 291 p.• Michel Serres & Jean-Paul Dekiss, Jules Verne, la science et l'homme contemporain, Éditions le Pommier, Paris,

2003 (ISBN 978-2-7465-0153-9)

• Jean Jules Verne, Jules Verne, Hachette, 1973.•• Simone Vierne,

• Jules Verne et le roman initiatique, Les Éditions du Sirac, 1973, 780 p.• Jules Verne, mythe et modernité, Presses Universitaires de France, 1989, 173 p.

Revues entièrement consacrées à Jules Verne

• Bulletin de la Société Jules Verne, première série, 13 numéros, de 1935 à 1938[1].• Bulletin de la Société Jules Verne, deuxième série, 181 numéros, depuis 1966.• Cahiers du Centre d'études verniennes et du Musée Jules Verne, 10 numéros, de 1981 à 1996.• Le Jules Verne, bulletin du Centre de Documentation Jules Verne, 36 numéros de 1985 à 1996.• La Revue Jules Verne, revue du Centre International Jules Verne, 36 numéros, depuis 1996.[1] Piero Gondolo della Riva, « Le Bulletin de la Société Jules Verne », Revue Jules Verne, , 2011, pages 53-54.

Bibliographie annexe

• Gérard Chazal, Interfaces : enquêtes sur les mondes intermédiaires, éditions Champ Vallon, coll. « Milieux »,2002 (ISBN 978-2-87673-351-0).

Télévision• Jules Verne le mystérieux, film documentaire, Claudine Cerf (scenario), Micheline Paintault (réalisation),

coproduction France5/SCEREN-CNDP, 2005.

Poésie• Alain Frontier, Le voyage ordinaire, Paris, éditions Cheval d’attaque, 1976.

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Articles connexes•• Vernien•• Centre international Jules Verne•• Revue Jules Verne• Jules Verne Aventures : Festival du Film Jules Verne Aventures•• Littérature d'enfance et de jeunesse•• Auteurs de littérature de jeunesse•• Éditions pour la littérature d'enfance et de jeunesse•• Jules Verne et la guerre de Sécession

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Science-fiction_et_fantastique/ Auteurs/ Verne,_Jules/ ) de l’annuaire dmoz• 80 jours Jules Verne (http:/ / archives. universcience. fr/ francais/ ala_cite/ expositions/ jules_verne/ ), exposition

à la Cité des sciences (2005)

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Kasp.Fichier:Nuvola apps konquest.svg  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Nuvola_apps_konquest.svg  Licence: GNU Free Documentation License  Contributeurs: by DavidVignoni (vector image made by User:Gothika with Adobe Illustrator)Fichier:P culture.svg  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:P_culture.svg  Licence: GNU Free Documentation License  Contributeurs: Abbedabb, Badseed, Booyabazooka,Judithcomm, Juiced lemon, Palosirkka, Rocket000, Zorlot, 2 modifications anonymesFichier:P author.svg  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:P_author.svg  Licence: Public Domain  Contributeurs: User:KontosFichier:Revfrancesa.jpg  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Revfrancesa.jpg  Licence: Public Domain  Contributeurs: Jarekt, Joker Island, Severino666, Tony WillsFichier:Blason_Nantes.svg  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Blason_Nantes.svg  Licence: Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 Unported  Contributeurs:User:Moktoipas, User:MoktoipasFichier:Blason fr ville Amiens.svg  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Blason_fr_ville_Amiens.svg  Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 3.0,2.5,2.0,1.0 Contributeurs: Odejea

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