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INVITÉ D’HONNEUR

INVITÉ D’HONNEUR...1959 à 1969) et l’humour grinçant sont emblé-matiques d’un cinéma à succès, proposant des situations souvent extravagantes et une galerie de personnages

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édito | Laurent Véray |

Durant les années 60, le cinéma français, à l’image d’une société en plein changement, connaît un chamboulement de fond en

comble, un rajeunissement sans précédent à tous les niveaux. Outre le fait que l’on voit apparaître de nombreux cinéastes, on assiste en effet à l’émergence de modes de production, de procé-dés techniques, de styles et d’acteurs nouveaux. Pour désigner ce phénomène exceptionnel, le grand historien et critique de cinéma Georges Sadoul forge alors l’expression restée fameuse de « Génération 60 ». Une décennie très riche que le festival traitera sur deux ans (2015-2016). Afin d’éviter le travers habituel qui consiste à évoquer cette période uniquement sous l’angle de la Nouvelle Vague, nous débuterons cette année par un focus sur les films populaires. Celui-ci n’empêchera pas bien sûr de commencer à parler de ce mouvement ayant marqué le cinéma du monde entier avec Deux ou trois choses que je sais d’elle de Jean-Luc Godard, en présence de l’actrice Marina Vlady. Dans cette perspective, nous accueillerons le cinéaste Jean-Pierre Mocky dont l’œuvre foisonnante (il tourne 10 films de 1959 à 1969) et l’humour grinçant sont emblé-matiques d’un cinéma à succès, proposant des situations souvent extravagantes et une galerie de personnages tous plus ou moins déjantés. Ses films – qu’il s’agisse de polars, de comédies ou de récits fantastiques – puisent néanmoins

dans l’actualité contemporaine, donnant lieu à des fictions irrationnelles très originales et amusantes. Dans un style drolatique et satirique assez proche, nous montrerons La Fiancée du pirate, film féministe atypique que la cinéaste Nelly Kaplan présentera. Nous aurons aussi la chance de recevoir l’écrivain Florence Delay, membre de l’Académie française, qui évoquera son très beau rôle dans Procès de Jeanne d’Arc (1962) de Robert Bresson.

Deux rencontres sont également prévues avec Marcel Bluwal, un des meilleurs réalisateurs des grandes heures du petit écran : la première sur son feuilleton Les Aventures de Vidocq (1967), la seconde sur son film de télévision Dom Juan ou le festin de Pierre (1965). Au programme également une exposition sur le roman populaire dans le cloître de la bibliothèque Saint-Corneille, ainsi que des « rencontres ciné-histoire », notamment avec les écrivains Didier Blonde et Patrick Pécherot . Ces manifestations permettront justement de faire le lien entre la littérature, le cinéma et la télévision durant les années 60. Deux journées de formation (9 et 10 novembre) sur ces problématiques seront aussi organisées pour les enseignants du secondaire, avec la délégation académique à l’action culturelle du rectorat d’Amiens (DAAC). Une autre rencontre, musicale cette fois, sera organisée autour de

La mariée était en noir, de François Truffaut , dont la partition fut composée en 1968 par Bernard Herrmann.

Comme annoncé en clôture du festival l ’an dernier, Laurent Mannoni de la Cinémathèque française présentera un spectacle de lanterne magique dans l’écrin du Théâtre impérial le vendredi 13 novembre en soirée : Le Fantôme de Robinson Crusoé. La lanterne magique, apparue au XVIIe siècle, est une machine d’optique qui a permis pour la première fois de projeter des images peintes sur un écran, fixes ou animées, représentant des fantômes, des voyages, des portraits, des illusions et visions oniriques… Cette séance extraordinaire proposée par la Cinémathèque française ressuscitera cet art perdu, grâce à une triple lanterne originale et des plaques de verre mécanisées. Robinson Crusoé, héros populaire si l’en est (le livre de Daniel Foe fut le premier roman-feuilleton publié dans la presse quotidienne à bon marché en 1719), nous contera son périple. On évoquera le diable, on s’amusera aussi, le tout aux sons de la harpe.

Dans un autre registre, moins festif mais tout aussi remarquable, avec le Mémorial de l’inter-nement et de la déportation, nous organisons le 7 novembre une soirée « Robert Desnos et le cinéma », dans le cadre de la commémoration des 70 ans de la mort du poète à Theresienstadt,

après être passé par les camps de concentration nazis d’Auschwitz, Buchenwald et Flossenbürg. Par le biais d’une conférence illustrée d’images et de lectures de Philippe Müller et Vincent Ver-nillat de la compagnie PMVV le grain de sable, Carole Aurouet se proposera d’éclairer la relation passionnelle et fructueuse que Robert Desnos a entretenue avec le cinéma. La conférence sera suivie de deux projections présentées par Jacques Fraenkel, ayant-droit du poète : L’Étoile de mer réalisé en 1928 par Man Ray, à partir d’un poème de Desnos, et La belle saison est proche de Jean Barral, documentaire poétique tourné en 1959. La soirée donnera ensuite à entendre les trois textes écrits par Robert Desnos au printemps 1944 au camp de Royallieu d’où il a été déporté : « Sol de Compiègne », « Chanson de route » et « Printemps ».

Enfin, nous clôturerons l’édition 2015 par la projection du Roi de cœur (1966) de Philippe de Broca – célèbre réalisateur de comédies d’aventures et de films à grand spectacle reconnu également comme un véritable auteur – d’après un scénario original de l’écrivain et poète Daniel Boulanger, décédé en octobre 2014, dont les archives ont été récemment versées à la biblio-thèque Saint-Corneille et auquel le festival du film de Compiègne rendra tout particulièrement hommage l’an prochain.

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mardi 3 vendredi 6 samedi 7 lundi 9 mardi 10

16:30

Vernissage de l’exposition Le roman populaire

18:00

Rencontre ciné-histoire La littérature et le cinéma populairesIntervention de Didier Blonde, Alain Carou, Patrick Pécherot, Laurent Véray

18:30

Vernissage de l’expositionLa photographie du centenaire

19:00

Table-rondeLa photographie et la Grande GuerreIntervention de Joëlle Beurier, Alexandre Lafon,Jean Richardot Laurent Véray

20:00

Conférence Robert Desnos et le cinémaIntervention de Carole Aurouet, Jacques Fraenkel

Projection du film La Cité de l’ indicible peurde Jean-Pierre Mocky

Rencontre ciné-histoire Vidocq, un héros populaire à la télévisionIntervention de Marcel Bluwal, Laurent Véray

20:30

ConcertTruffaut - Herrmann

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10:00

Dom Juande Marcel Bluwal En présence de Marcel Bluwal

La Grande Lessivede Jean-Pierre MockyEn présence de Jean-Pierre Mocky

13:30Procès de Jeanne d’Arcde Robert Bresson En présence de l’écrivain Florence Delay, membre de l’Académie française, qui évoquera son rôle de Jeanne d’Arc

Jules et Jimde François TruffautFilm présenté par Jean-Marie Génard, programmateur cinéma des Rendez-vous de l’histoire de Blois

15:00Courts métrages des années 60

16:30

La Fiancée du piratede Nelly KaplanEn présence de Nelly Kaplan

Deux ou trois choses que je sais d’ellede Jean-Luc GodardEn présence de Marina Vlady

20:00

Solo de Jean-Pierre MockyEn présence de Jean-Pierre Mocky Film présenté par Éric Le Roy

Compétition de courts métrages historiques

Soirée d’ouverture Spectacle de lanterne magique Le Fantôme de Robinson Crusoé

Les Compagnons de la margueritede Jean-Pierre MockyEn présence de Jean-Pierre Mocky

Soirée de clôtureHommage à Daniel BoulangerLe Roi de cœur de Philippe de BrocaEn présence d’Alexandra de Broca(sous réserve)

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Zakaria MAHMOUD, vidéaste féru de musique, est cadreur pour la Cinémathèque française. Bruiteur sur le spectacle de lanterne magique il s’appliquera à fournir des matières sonores complémentaires aux plaques de verre peintes pour en souligner la fantasmagorie et en ren-forcer les effets.

Aliénor MANCIP Professeur titulaire au Conser-vatoire à rayonnement départemental de Châ-teauroux, elle se produit sur différentes scènes, au sein d’orchestres régionaux et nationaux. Elle est diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, en harpe dans la classe d’Isabelle Moretti, ainsi qu’en pédagogie.Aliénor Mancip joue une harpe Lyon et Healy.

Laurent MANNONI est directeur scientifique du patrimoine à la Cinémathèque française et y dirige également le Conservatoire des tech-niques. Spécialiste du pré-cinéma et des débuts du cinéma, il a écrit plusieurs ouvrages et a été commissaire de nombreuses expositions sur le sujet : Marey, Méliès, l’expressionisme allemand,

Fille de la science, mais aussi de la magie, de l’illusion et des arts, la lanterne magique est apparue au XVIIe siècle. Cette machine

d’optique a permis pour la première fois de projeter sur un écran des images peintes, fixes ou animées représentant des fantômes, des voyages, des portraits et des visions oniriques… Le Fantôme de Robinson Crusoé que nous vous offrons, réalisé « à l’ancienne » grâce à une triple lanterne de projection de 1887 (un appareil unique fabriqué par les frères Riley à Bradford), est une création originale qui ne sera représentée qu’une seule fois. Elle a été rendue possible grâce aux collections de la Cinémathèque française et du Centre national

de la cinématographie qui comprennent 25 000 plaques de verre de lanterne magique du XVIIIe siècle aux années 1900 – l’une des plus belles collections au monde. Les projections de ce spectacle exceptionnel sont accompagnées par le comédien Nathan Willcocks, la harpiste Aliénor Mancip et par le bruiteur Zak Mahmoud. Deux « lanternistes » sont aux commandes de l’appareil de projection : Laurent Mannoni et Laure Parchomenko. Le héros de l’histoire, Robinson Crusoé, cela ne s’invente pas, a fait naufrage un mauvais jour de l’année 1659, alors que l’astronome hollandais Christiaan Huygens, bien loin de là, commençait à terrifier ses amis avec sa nouvelle « lanterne de peur ».

Vendredi 13 novembre / Théâtre Impérial / 20h /

Spectacle de lanterne magique

lanterne magique et film peint... Il prépare pour octobre 2016 une grande exposition intitulée « La machine cinéma ».

Laure PARCHOMENKO Entrée à la Cinéma-thèque française en 2004, elle y est en charge des collections d’appareils depuis 2007. Elle a collaboré à de nombreux ouvrages et expositions, ainsi qu’à l’organisation de conférences sur l’his-toire des techniques cinématographiques. Laure Parchomenko fait revivre occasionnellement l’art de la lanterne magique avec Laurent Mannoni.

Nathan WILLCOCKS Formé au Conserva-toire d’art dramatique de Bordeaux, puis au Lee Strasberg Institute à Londres, il a suivi les cours de la Royal Academy of Dramatic Art au théâtre Old Vic. Il travaille avec des metteurs en scène de théâtre prestigieux tels que Marianne Élliott et Ken Campbell. Il prête sa voix pour des longs métrages documentaires et œuvre à la Cinémathèque française pour le spectacle de lanterne magique dirigé par Laurent Mannoni.

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Réalisateur hors-normes et hors-catégories, Jean-Pierre Mocky, qui se rit des étiquettes, occupe depuis plus de cinquante années une

place particulière dans le champ du cinéma fran-çais. C’est également un acteur, dont les premiers pas ont été ceux d’un figurant, dans Les Visiteurs du soir. Réalisateur de comédies au vitriol, de pamphlets violents contre la société, ses petits et ses grands travers, il fait aussi preuve d’un esprit de fantaisie unique, d’un regard pénétrant, capable de dérouter et de charmer le spectateur. Sa spécialité ? Réunir une grande équipe d’acteurs et leur laisser une grande liberté d’action, malgré des moyens réduits.

Jean-Pierre Mocky apparaît sur la scène du cinéma en 1958, avec La Tête entre les murs, dont il a signé le scénario à partir du roman d’Hervé Bazin. Sa prestation d’acteur, sous la caméra de Franju, est remarquée. Dès lors, il tourne, à un rythme soutenu, presque avec frénésie, tissant des liens forts avec certains acteurs (Bourvil, Michel Serrault, Michael Lonsdale, pour ne citer qu’eux).Il est l’auteur, à ce jour, de plus de soixante longs métrages, auxquels s’ajoutent des courts métrages, des documentaires et de nombreux ouvrages.

Infatigable et inclassable, Jean-Pierre Mocky est l’une des grandes figures du cinéma français.

Marcel Bluwal Réalisateur engagé, acteur, metteur en scène d’une grande rigueur, amoureux des grands textes, Marcel Bluwal est une figure incontournable de l’histoire de la télévision française et de ses grandes heures. Avec Georges Neveux, il créé la série Vidocq, suivie dans les années 1970 par Les Nouvelles Aventures de Vidocq, appelées à devenir un grand succès de la culture télévisuelle.

Florence Delay Membre de l’Académie française depuis 2000, elle a écrit des romans, des essais, et, en collaboration avec le poète Jacques Roubaud, un cycle de dix pièces à partir de la « matière de Bretagne » Graal théâtre — en cours de réalisation au TNP et au TNS. Au cinéma, quand elle avait vingt ans, elle a interprété Jeanne dans Procès de Jeanne d’Arc de Robert Bresson (1962), et collaboré ensuite, à divers titres, avec Chris Marker, Hugo Santiago, Benoît Jacquot, Michel Deville.

Nelly Kaplan Née en Argentine, elle arrive en France en 1953, rencontre Abel Gance à la Cinémathèque française, et devient sa collaboratrice, son assistante et son metteur en scène de la deuxième équipe. Elle réalise plusieurs films documentaires, tourne en 1969 son premier long métrage, La Fiancée du pirate, qui, incontestablement, est entré dans l’histoire du cinéma français. Nelly Kaplan est l’auteur de plusieurs livres de fiction et a publié trois essais sur le cinéma.

Marina Vlady Née en France de parents russes, elle débute au cinéma en 1949, et perce dans Avant le déluge (1953) d’André Cayatte. Elle devient aussitôt l’une des principales jeunes premières du cinéma français, aussi à l’aise dans la comédie que dans le drame et le film noir. Au milieu des années 60, Marina Vlady apparaît en tête d’affiche du film de Jean-Luc Godard, Deux ou trois choses que je sais d’elle (1967).

Les invités

Jean-Pierre Mocky   I N V I T É D ’ H O N N E U R

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Carole Aurouet Maître de conférences habi-litée à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, elle est notamment l’auteur de Prévert, portrait d’une vie (Ramsay, 2007), Prévert, l’humour de l’art (Naïve, 2007), Petit Jacques deviendra Prévert (Rue du monde, 2011), L’Amitié selon Prévert (Textuel, 2012), Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert (Textuel, 2012), Les Enfants du paradis. Le Scénario original de Jacques Prévert (Gallimard, 2012), Émile Savitry. Un récit photographique de La Fleur de l’âge, le film maudit réalisé par Marcel Carné d’après le scénario de Jacques Prévert (Gallimard, 2013), du Cinéma des poètes. De la critique au ciné-texte (Le Bord de l’eau, 2014) et des Dessins hypnotiques de Robert Desnos (Nouvelles Éditions Jean-Michel Place, 2015). Au sein des Nouvelles Éditions Jean-Michel Place, elle dirige la collection « Le cinéma des poètes ».

Didier Blonde Professeur agrégé de Lettres modernes, il enseigne le français et le théâtre en lycée. Dans ses romans, nouvelles, essais ou récits plus autobiographiques, certains thèmes récurrents se dessinent dont les héros masqués du roman populaire (Les Voleurs de visages. Métailié, 1992) ou les figurants et acteurs oubliés du cinéma muet (Les Fantômes du muet, Gallimard, 2007, ou Le Lieu du crime,

La Pionnière, 2009). Il se livre également à des enquêtes quasi policières autour de figures de disparus célèbres (Baudelaire en passant, Gallimard, 2003), anonymes (L’Inconnue de la Seine, Gallimard, 2012, Prix Roland de Jouvenel de l’Académie Française 2013) ou fictifs (Carnet d’adresses, à partir des adresses de personnages de la littérature, essai, Gallimard, 2010). Dernier ouvrage paru : Leïlah Mahi 1932, Gallimard 2015.

Alain Carou est conservateur au département de l’Audiovisuel de la BnF et chercheur en his-toire du cinéma. Il a publié Le Cinéma français et les écrivains : histoire d’une rencontre (2002) et divers articles consacrés aux rapports entre les cultures du livre et le cinéma. Avec Matthieu Letourneux, il a été le commissaire en 2015 de l’exposition « Cinéma premiers crimes » consa-crée aux premières décennies de l’imaginaire criminel à l’écran. Il est l’un des trois commis-saires de l’exposition « Les années Ovahimba / Rina Sherman » qui se tient à la BnF jusqu’au 16 novembre.

Jacques Fraenkel a été l’assistant de nombreux réalisateurs parmi lesquels Jean Herman (alias Vautrin), Marcel Camus, Jean-Charles Tacchela, Ronald Neames, Michel Drach, Henri Verneuil, Luis Buñuel. Il est l’auteur d’une cinquantaine

de courts et moyens métrages documentaires (scientifiques, animaliers, voyages, explorations sous-marines). Il a été directeur des études de l’Idhec puis de la Fémis.

Patrick Pécherot Journaliste et écrivain, il a exercé plusieurs métiers dans le secteur de la protection sociale. Son premier roman Tiuraï est publié dans la Série noire en 1996. Les Brouillards de la butte (Grand prix de littérature policière en 2002), Belleville Barcelone (2003) et Boule-vard des branques (2005) forment une trilogie qui invente la jeunesse de Nestor Burma, le célèbre détective de Léo Malet, dans le Paris de l’entre-deux-guerres, de 1926 à 1945. Soleil noir (2007) conte le braquage d’un fourgon blindé par quatre marginaux et Tranchecaille (Prix « 813 » du meilleur roman noir francophone) revient sur un conseil de guerre durant la Première Guerre mondiale. En dehors du roman noir, Patrick Pécherot a écrit des romans jeunesse ainsi que trois scénarios de bande dessinée pour Jeff Pourquié.

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Joëlle Beurier Agrégée d’histoire et docteure de l’Institut universitaire européen (Florence), elle est spécialiste des médias pendant la Grande Guerre. Elle a travaillé dans de nombreux corpus photographiques de soldats dont elle a publié un ouvrage intitulé Insolite 14-18. Albums pho-tos des soldats au repos. Elle sortira en janvier 2016 une version remaniée de sa thèse sur la question de la violence et de la censure dans les magazines français et allemands (Photogra-phier la Grande Guerre. Violence et héroïsme, France-Allemagne, PUR).

Jean-Marie Génard Normalien agrégé d’his-toire, passionné de cinéma et engagé dans la vie de l’association art et essai de Blois, Ciné’Fil, il est en charge de la programmation et de l’organisation du cycle cinéma du festival Les Rendez-vous de l’histoire depuis leur création en 1998. Il est par ailleurs depuis 2004 détaché par l’Éducation nationale pour assurer la coor-dination pédagogique de cette grande fête de l’histoire, à Blois en octobre.

Vincent Haegele Ancien élève de l’École nationale des chartes, archiviste paléographe, spécialiste reconnu de l’Empire, il a publié plu-sieurs ouvrages sur la question. Il est aujourd’hui conservateur des Bibliothèques de la ville de Compiègne.

Éric Le Roy Chef du service accès, valorisation et enrichissement des collections à la direction

du patrimoine du Centre national du cinéma et de l ’image animée, et président de la FIAF (Fédération internationale des archives du film). Il a été assistant de Jean-Pierre Mocky de 1982 à 1985, puis a travaillé à la Cinémathèque française pendant quatre ans avant de rejoindre le CNC. Il a écrit plusieurs ouvrages (sur Camille de Morlhon, son sujet de thèse, sur Jean-Pierre Mocky et sur les cinémathèques et archives) et la photographie (sur Denise Bellon, dont il est l’agent du fonds).

Béatrice de Pastre Spécialiste du patrimoine cinématographique et photographique, elle est directrice des collections du CNC. Elle a en charge l’ensemble de l’activité liée aux collections des Archives françaises du film du CNC. Enseignante, programmatrice, elle est aussi auteur d’ouvrages consacrés au patrimoine cinématographique et photographique, notamment avec Monique Dubost, Françoise Massit-Folléa et Michelle

Aubert, Cinéma pédagogique et scientifique. À la redécouverte des archives (ENS éditions, 2004).

Jean Richardot Photographe parisien indé-pendant, il se passionne pour la Grande Guerre depuis plus de quinze ans. Profondément mar-qué par la lecture de Ceux de 14 de Maurice Genevoix, il se consacre à la recherche des traces du conflit, loin des circuits classiques du tourisme de mémoire. Ses prises de vue, sur les champs de bataille, au ras de la terre, évoquent la condition du combattant. Un travail qui le mène à un premier prix de « Reporter de la Mémoire » en 2005 puis à la publication, en 2008, de Cicatrices, avec l’auteur de Retrouver la guerre, Stéphane Audoin-Rouzeau et l’historien allemand Gerd Krumeich. Changeant ensuite de paradigme et de focale, il conçoit d’étonnants panoramiques questionnant le statut mémoriel des vestiges de la Première Guerre mondiale

au sein des paysages industriels et agricoles contemporains. Ses œuvres ont été choisies pour être exposées à l’Élysée à l’automne 2013, à l’occasion du lancement officiel du Centenaire.

Laurent Véray Professeur à l’université Sor-bonne nouvelle-Paris 3, il est historien du cinéma, spécialiste des années 10 et du cinéma français de l’entre-deux-guerres. Il travaille également sur les rapports entre cinéma et histoire. Il est l’auteur de La Grande Guerre au cinéma. De la gloire à la mémoire (Ramsay, 2008), Les Images d’archives face à l’histoire (Scérén/CNDP, 2011). Il a aussi dirigé ou co-dirigé des ouvrages col-lectifs, notamment Marcel L’Herbier. L’art du cinéma (AFRHC, 2007). Par ailleurs, il a réalisé plusieurs films sur la Première Guerre mondiale, pour la télévision (L’Héroïque cinématographe, 2003 ; La Cicatrice. Une famille dans la Grande Guerre, 2013) ou pour des musées (En Somme, 2006 ; Théâtres de guerre. 1917, 2012).

Guillaume Vernet Doctorant en études ciné-matographiques et audiovisuelles de l’université Rennes 2, il est attaché temporaire d’ensei-gnement et de recherche à l’université Lille 3. Ses recherches portent sur les discours et les pratiques de production du cinéma français des années 40 et 50. Il est membre du conseil d’administration de l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC) et enseigne dans les universités Paris 3, Paris 8 et Paris 10.

Les intervenants

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Né cinq ans après les débuts du cinéma, Robert Desnos a été d’emblée enthou-siasmé par ce nouveau moyen d’expression.

Son engouement est si grand qu’il va écrire sur et pour le 7e art, qui a produit chez lui de grandes attentes. Il livre en effet une centaine de textes de critique cinématographique et il invente également une vingtaine de scénarios, qui correspondent à ce qu’il rêve de visionner sur les écrans des salles obscures.

Par le biais d’une conférence illustrée d’images et de lectures de Philippe Müller et Vincent Vernillat de la Compagnie PMVV Le grain de

sable, Carole Aurouet se propose d’éclairer la relation passionnelle et fructueuse que Robert Desnos a entretenue avec le cinéma.La conférence sera suivie de deux projections présentées par Jacques Fraenkel, ayant-droit du poète : L’Étoile de mer réalisé en 1928 par Man Ray, à partir d’un poème de Desnos, et La belle saison est proche de Jean Barral, documentaire poétique tourné en 1959.

La soirée donnera ensuite à entendre les trois textes écrits par Robert Desnos au printemps 1944 au camp de Royallieu : « Sol de Compiègne », « Chanson de route » et « Printemps ».

Vendredi 6 novembre / Conservatoire de musique de Compiègne / 20h30 / Entrée libre

Passée relativement inaperçue, la rencontre entre Bernard Herrmann, compositeur flamboyant de l’âge d’or d’Hollywood, et François Truffaut, âme et animateur de la Nouvelle Vague, a pourtant donné lieu à deux partitions majeures de l’histoire de la musique de cinéma.

Le cinéaste français, choqué par le brutal renvoi de Herrmann par Hitchcock sur le plateau du Rideau déchiré (Torn curtain, 1966) et voulant faire preuve de générosité d’esprit, lui commande la même année la bande originale de sa dernière production, l’adaptation du roman de Ray Bradbury, Fahrenheit 451. En 1968, Truffaut fait à nouveau appel à Bernard Herrmann pour son dernier film, La mariée était en noir, à la tonalité très hitchcockienne. Hélas, la collaboration entre les deux hommes trouve là ses limites, Truffaut demandant d’importantes coupures dans le cœur même de la partition.

Le festival du film et les Musicales de Compiègne s’associent pour faire revivre cette rencontre et redonner vie à ces bandes originales dans une configuration chambriste.

Conférence Robert Desnos et le cinéma

Commémoration des 70 ans de la disparition de Robert Desnos

Samedi 7 novembre / Mémorial de l’internement et de la déportation / 20h / Entrée libre

Vincent Vernillat Philippe Müller

ConcertFrançois Truffaut et Bernard Herrmann

une rencontre en musique

Pochette de disque de la bande originale de La mariée était en noir, composée par Bernard Herrmann - La Cinémathèque française © Succession François Truffaut

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La littérature et le cinéma populaires Lundi 9 novembre / Bibliothèque saint-Corneille / 18h / Entrée libreEn présence du conservateur en chef du service des images au département de l’audiovisuel à la BnF, Alain Carou, commissaire de la récente et remarquée exposition « Cinéma, premiers crimes » à la Galerie des Bibliothèques de la ville de Paris, et de deux écrivains, Didier Blonde, grand amateur de héros et

romans populaires, et Patrick Pécherot, dont le dernier livre, Une Plaie ouverte, vient de paraître dans la Série noire de Gallimard, il s’agira, en lien avec l’exposition « Le roman populaire dans tous ses états » d’évoquer les influences réciproques entre la littérature, le cinéma et la télévision populaires. Ce débat sera un excellent préambule à la projection de La Cité de l’indicible peur de Jean-Pierre Mocky, invité d’honneur du festival du film de Compiègne.

Vidocq, un héros populaire à la télévisionEn présence de Marcel BluwalMardi 10 novembre / Bibliothèque Saint-Corneille / 20h / Entrée libre

Le grand pionnier de la télévision française, Marcel Bluwal, qui a fait débuter entre autres Michel Piccoli sur le petit écran, viendra nous parler de sa brillante carrière, notamment durant les années 60. L’époque où la télévision, bien que sous l’étroit contrôle du pouvoir politique, était un lieu d’intense création et d’expérimentation extraordinaire. Il nous parlera entre autres de son célèbre feuilleton Les Aventures de Vidocq, diffusé en 1967 sur la première chaîne de l’ORTF, dont nous verrons les deux premiers épisodes.

Une icône discrète, une figure familière des films de Godard et de Truffaut, pour qui il joua les acteurs avec beaucoup de gour-

mandise, un scénariste d’une finesse absolue, un grand écrivain, un homme de mots et de cœur. Voici Daniel Boulanger, dont la vie fut multiple et riche et dont le récent décès nous prive d’une mémoire singulière, celle d’un siècle d’histoire, de littérature et d’expériences.

Le Roi de cœur, tourné par Philippe de Broca en 1966, dans lequel il interprète un officier allemand d’une grande rudesse, figurait parmi ses films préférés. Tout y est pratiquement parfait : du scénario, à la mécanique d’horloge, au casting

somptueux, en passant par la musique de Delerue et la réalisation exemplaire de De Broca, ce film ne pouvait que constituer la première pierre angulaire de l’hommage que le festival du film de Compiègne se devait de rendre à celui qui fit correspondre art et lumière, lettres et cinéma, mots et musique.

Né à Compiègne en 1922, il garda sa vie durant une certaine affection pour sa ville natale, au point de lui léguer l’essentiel de sa bibliothèque, de ses collections et de ses manuscrits. Cet hom-mage nous permet de lui dire tout simplement… merci.

Hommage à Daniel BoulangerDimanche 15 novembre / Théâtre Impérial / 20h /

Rencontres ciné-histoire

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Inventaire de Sébastien Denis France (2014) Expérimental (20 min)

Réalisé à partir d’un long métrage documentaire de propagande portant sur l’action de la France en Algérie entre 1830 et 1962, ce found footage propose une vision poétique de l’histoire colo-niale dans laquelle les fantômes des colonisés reviennent hanter le présent.

À toi mon amour de Florent Thomas France (2014) Fiction (12 min)

En 1917, la Grande Guerre fait rage sur les terres de Picardie. Charles, un jeune soldat engagé volontairement dans le conflit, réalise qu’il n’est qu’un pion dans ce vaste échiquier. Il décide de mettre sa vie en danger, pour la seule raison qui lui tient à cœur : sa famille.

Adieu petit carnet de Juliette Alexandre France (2014) Documentaire (20 min)

C’est un essai documentaire, le portrait d’une femme à partir du journal qu’elle tenait à 20 ans. C’est le début d’une vie et pourtant elle est déjà finie. Peut-on retrouver celle qui a écrit ce texte en 1946, dans les images de famille qu’elle a tournées pendant près de quarante ans ?

What we have fought de Xavier Pasturel Barron - France (2014) Fiction (9 min)

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, des parachutistes américains s’apprêtent à être lâchés au-dessus de la Normandie. À bord du C47, John, jeune recrue sans expérience, est en panique. Dans le vacarme de la carlingue, son seul réconfort est d’écouter le discours ambigu de son sergent.

Édith & Lucile d’Audrey Gordon France (2014) Fiction (11 min)

1943, France occupée. Édith et Lucile, deux étu-diantes de vingt ans, transportent des mitrail-lettes cachées sous la banquette arrière de leur Citroën. La situation se complique lorsque deux soldats allemands les arrêtent et leur demandent de les conduire à Lisieux.

Charlot au cirque de Guillaume Bertrand France (2014) Fiction (8 min)

1927, près d’un cirque. Par un malencontreux concours de circonstances, un célèbre vagabond égare son chapeau à l’intérieur du chapiteau. Cherchant à le récupérer, il va être confronté aux artistes qui vont l’accueillir malgré lui au sein de leur numéro, créant ainsi rencontres et poésie.

Sélection de courts métrages récents

Jeudi 12 novembre / Bibliothèque Saint-Corneille / 20h / Entrée libre

Cette compétition de 6 courts métrages récents sur des sujets historiques souligne la vitalité de l’intérêt pour l’Histoire des jeunes générations de cinéastes. À l’issue de cette séance, pendant laquelle tous les courts métrages seront projetés, les spectateurs seront invités à voter pour décerner à l’un de ces films le « Prix du public ».

Soirée présentée par Guillaume Vernet

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Vendredi 13 novembre / Bibliothèque Saint-Corneille / 15h / Entrée libreLes films seront présentés par des représentants des archives du CNC, de l’ECPAD et d’Archipop

Paris la belle de Pierre Prévert (1960) Documentaire (24 min) (Projection avant la projection de La Grande Lessive le 15 novembre à 10 h)

En Provence, Jacques Prévert rêve et raconte Paris, promenant son regard sur les quartiers les plus divers. La « belle » Parisienne, omniprésente dans les images filmées en 1928 comme dans celles en couleur de l’été 1959, personnifie la ville, soulignant sa féminité et sa séduction. La qualité du montage et de la musique, la poésie du commentaire et la voix d’Arletty ajoutent au charme nostalgique de ce classique du cinéma.

Une étudiante d’aujourd’hui d’Éric Rohmer (1966) Documentaire (13 min) (Projection avant Procès de Jeanne d’Arc le 14 novembre à 13h30)

Le statut de la femme a-t-il changé durant les années 60 ? On constate notamment que, de plus en plus souvent, elle poursuit des études supérieures dans différents domaines. Le cas de la nouvelle faculté des Sciences de Paris montre néanmoins que la situation des étu-diantes reste différente de celle des hommes, comme le prouve ce film d’Éric Rohmer.

Archives de l’ECPAD (Projection avant Le Roi de cœur en clôture le 15 novembre à 20h30)

Montage des extraits suivants : Paguebot France à Saint-Nazaire (SCA 215) ; Essais nucléaires avec analyses des données à Compiègne, Référendum du 8 janvier 1961 en Algérie (SCA 236) ; Urbanisme en Ile-de-France et construction d’immeubles à Alger (SCA 268) ; Paris de demain à travers l’exemple de la Défense (SCA 429) ; Tournage du film Le Jour le plus long (SCA 249) ; Tournage du film Le Train (SCA 333) ; Participation des armées au tournage de Paris brule-t-il ? (SCA 379) ; Sergent Smet alias Johnny Halliday (SCA 367).

Les Veuves de 15 ans de Jean Rouch (1966) Documentaire (24 min)

La vie au jour le jour de deux jeunes filles du 16e arrondissement qui, entre la famille et les copains, cherchent le bonheur et l’amour. Présenté comme un essai sur les adolescentes de Paris en été 1964, ce film stigmatise l’insouciance et la futilité de la jeunesse bourgeoise des années 60.

L’Amour existe de Maurice Pialat (1960) Documentaire (20 min)

Les images souvent nocturnes des banlieues de la région parisienne au début des années 60 illustrent un commentaire critique sur l’urba-nisme, les transports et l’habitat contemporain. Évoquant d’abord la nostalgie de l’enfance et la recherche des images du passé, ce documentaire poétique est le premier film du grand cinéaste Maurice Pialat.

La Jetée de Chris Marker (1962) Fiction (28 min)

Après la Troisième Guerre mondiale, des savants, à la recherche du passé, font des expériences sur

un homme marqué par un souvenir d’enfance. Ils lui font ainsi revivre, à travers le temps, une scène sur la grande jetée d’Orly qui le hante. Dans le décor d’un Paris détruit par un conflit atomique, Chris Marker construit, au-delà du simple film d’anticipation, un véritable pho-to-roman sur la mémoire des hommes et leur rapport au temps.

Le Grand pas de Gérard Pirès (1964) Documentaire (13 min)

Film sur le parachutisme prémilitaire : instruc-tion militaire, entraînement sportif et para, la détente, les premiers sauts. Une réalisation qui emprunte à l’esthétique du film d’action.

Deux documents amateurs provenant des collections de l’association Archipop, cinémathèque régionale, complèteront cette séance :

Balade en Oise. Un film de Mag et Jaf (1964) Collection Maguet (9 min)Ce film n’est pas un guide touristique. Seul le hasard a guidé les caméras au cours des balades dominicales. Lieu de tournage : Compiègne.

L’homme qui aimait les femmes (années 60) Collection Kintzver (11 min)

Portrait d’une femme, du point de vue d’un filmeur amateur admiratif. Le cameramen semble être très inspiré par la Nouvelle Vague.

Sélection de courts métrages des années 60

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Le festival jour après jour

Mardi 3 novembre Bibliothèque Saint-Corneille / 18h30 / Entrée libre

La photographie du centenaire Table-ronde animée par Laurent Véray et Alexandre Lafon avec Jean Richardot (photographe) et Joëlle Beurier (spécialiste des médias en 1914-1918)

→ Voir pages 30 et 31

Vendredi 6 novembreConservatoire de musique de Compiègne / 20h30 / Entrée libre

Concert Truffaut-HerrmannEn partenariat avec les Musicales de Compiègne sous la direction de Daniel Delaunay

Un compositeur exceptionnel et colérique, un critique acerbe devenu cinéaste très exigeant : la rencontre entre Bernard Herrmann et Fran-çois Truffaut ne pouvait donner lieu qu’à des partitions particulières. Fahrenheit 451 et La mariée était en noir seront au programme de ce concert spécial.

→ Voir page 14

Samedi 7 novembreBibliothèque Saint-Corneille / 16h30 / Entrée libre

Vernissage de l’exposition « Le roman populaire »

Exposition proposée par l’Association des amis du roman populaire (AARP). Le roman populaire, c’est avant tout l’aventure, l’imprévu, le bondissement haletant des situations, allant du comique au tragique, miroir plus ou moins fidèle des modes et des goûts passés.

Devenus des classiques, Les Mystères de Paris, Les Habits noirs ou Rocambole nourrissent encore l’imaginaire du lecteur moderne.

En 14 panneaux, l’exposition retrace cette évolu-tion sur presque deux siècles en montrant, grâce à la reproduction de nombreux documents, la diversité et la richesse de ce secteur de l’édition et de la lecture : la naissance du roman-feuilleton dans les années 1830, la conquête de la librairie grâce à une stratégie du meilleur prix, tout au long du XIXe siècle jusqu’à l’avènement du livre de poche dans les années 50, en passant par les publications à quatre sous, les bibliothèques

de gare, la petite presse, les petits livres, les fascicules, les collections spécialisées…

Lors du vernissage, projection exceptionnelle de plusieurs épisodes de serials : Les Mystères de New York (1914) de George B. Seitz, bande annonce de The Perils of Pauline (1914) de Louis J. Gasnier, Judex (1917) de Louis Feuillade, Fantômas (1913) de Louis Feuillade.

Exposition visible du 6 novembre au 31 décembre 2015

Mémorial de l’internement et de la déportation / 20h / Entrée libre

Conférence « Robert Desnos et le cinéma »Dans le cadre de la commémoration des 70 ans de la disparition du poète assassiné par les nazis.

→ Voir page 15

Lundi 9 novembre

Bibliothèque Saint-Corneille / 18h / Entrée libre

Rencontre ciné-histoire « La littérature et le cinéma populaires »

Ce débat, animé par Laurent Véray avec Alain Carou, Didier Blonde et Patrick Pécherot, sera un excellent préambule à la projection de La Cité de l’indicible peur de Jean-Pierre Mocky, invité d’honneur du festival du film de Compiègne. 

Bibliothèque Saint-Corneille / 20h / Entrée libre

Projection du film La Cité de l’indicible peur

(1964) de Jean-Pierre Mocky (1 h 27) Avec Bourvil, Jean Poiret, Jean-Louis Barrault

Le candide inspecteur Triquet, à la poursuite d’un dangereux faussaire, est conduit par son enquête dans une sinistre ville d’Auvergne où tout n’est que mensonge, hypocrisie et dissimulation. Les habitants, terrorisés par une bête mystérieuse, ont tous un comportement étrange alors que les meurtres se multiplient...

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Mardi 10 novembreBibliothèque Saint-Corneille / 20h / Entrée libre

Rencontre ciné-histoire « Vidocq, un héros populaire à la télévision »En présence de Marcel Bluwal

Le grand pionnier de la télévision française, Marcel Bluwal, qui a fait débuter entre autres Michel Piccoli sur le petit écran, viendra nous parler de sa brillante carrière, notamment durant les années 60. Deux épisodes de la série Les Aventures de Vidocq seront projetés à l’issue de la rencontre.

→ Voir page 16

Jeudi 12 novembreBibliothèque Saint-Corneille / 20h / Entrée libre

Compétition de 6 courts métrages récents sur des sujets historiquesSoirée présentée par Guillaume Vernet. Vote des spectateurs pour le Prix du public.

→ Voir pages 18 et 19

Vendredi 13 novembreBibliothèque Saint-Corneille / 15h / Entrée libre

Séance constituée d’une sélection de courts métrages des années 60 → Voir pages 20 et 21

Le festival jour après jour

Théâtre Impérial / 20h / 10€

Spectacle de lanterne magique Laurent Mannoni de la Cinémathèque française présentera un spectacle de lanterne magique dans l’écrin du Théâtre impérial : Le Fantôme de Robinson Crusoé. Cette séance extraordinaire ressuscitera cet art perdu, grâce à une triple lanterne originale et des plaques de verre mécanisées. Robinson Crusoé, héros populaire si l’en est (le livre de Daniel Foe fut le premier roman-feuilleton publié dans la presse quoti-dienne à bon marché en 1719), nous contera son périple. On évoquera aussi le diable, on s’amusera également, le tout aux sons de la harpe.

→ Voir pages 6 et 7

Mercredi 11 novembreConservatoire de musique de Compiègne / 20h / Entrée libre

Solo (1969) de Jean-Pierre Mocky (1 h 30) Avec Jean-Pierre Mocky, Anne Deleuze, Denis Le Guillou

Vincent Cabral est violoniste itinérant. À l’oc-casion de ses voyages, il fait le trafic de bijoux volés qu’il revend à un receleur parisien. Vincent a un frère : Virgile, qui appartient à un groupe de jeunes anarchistes dont le but est de s’attaquer très violemment à la société bourgeoise.

En présence du réalisateur Jean-Pierre Mocky et d’Éric Le Roy, auteur d’une biographie du cinéaste

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Samedi 14 novembreThéâtre Impérial / 10h / 5€ ou place forfait

Dom Juan

(1965) de Marcel Bluwal (1 h 46)Avec Michel Piccoli, Claude Brasseur

Adaptation pour la télévision par Marcel Bluwal de Dom Juan de Molière. Un des tours de force accomplis par le réalisateur est sans aucun doute la transposition dans le temps de cette comédie célèbre. Il a situé le récit à une époque imprécise, tantôt au début du siècle dernier, tantôt semble-t-il dans les années 60, ce qui actualise l’action sans altérer le texte de Molière.

En présence du réalisateur Marcel Bluwal

Théâtre Impérial / 16h30 / 5€ ou place forfait

La Fiancée du pirate (1969) de Nelly Kaplan (1 h 48)Avec Bernadette Lafont, Georges Geret, Michel Constantin

Marie vit avec sa mère dans une cabane isolée dans la forêt, à proximité du village de Tellier. Les deux femmes subsistent misérablement grâce à de menus travaux, durs et mal payés. Marie est belle et tous les hommes la convoitent, mais elle n’a qu’un seul ami, André, un forain, projectionniste d’un cinéma ambulant.

En présence de la réalisatrice Nelly Kaplan

Théâtre Impérial / 20h / 10€

Les Compagnons de la marguerite

(1967) de Jean-Pierre Mocky (1h30) Avec Claude Rich, Michel Serrault, Francis Blanche

Matouzec est restaurateur de manuscrits anciens à la Bibliothèque nationale. Il se découvre bien vite un talent de faussaire et se plait à falsifier des documents d’état civil. Il fonde une société secrète permettant à des couples malheureux de faire disparaitre les preuves de leurs mariages.

En présence du réalisateur Jean-Pierre Mocky

Le festival jour après jour

Théâtre Impérial / 13h30 / 5€ ou place forfait

Procès de Jeanne d’Arc

(1962) de Robert Bresson (1 h 05)Avec Florence Delay, Jean-Claude Fourneau, Roger Honorat

Après maintes victoires militaires, Jeanne d’Arc est capturée à Compiègne. Livrée aux Anglais, elle est alors détenue dans la ville de Rouen, où elle passe en jugement pour sorcellerie. Elle comparaît devant un tribunal composé presque exclusivement de membres de l’université anglo-phile de Paris, présidé par l’évêque Cauchon.

En présence de l’écrivain Florence Delay, membre de l’Académie française, qui évoquera son rôle de Jeanne d’Arc.

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Dimanche 15 novembre

Théâtre Impérial / 10h / 5€ ou place forfait

La Grande Lessive (1968) de Jean-Pierre Mocky (1h35)Avec Bourvil, Roland Dubillard

Abrutis par de longues soirées passées devant le petit écran, les élèves d’Armand Saint-Just, professeur de lettres dans un lycée, sont d’une passivité proche de la léthargie. Agacé, Saint-Just décide de passer à l’action. À la tête d’un petit commando, formé de Missenard, professeur de gymnastique, et de Benjamin, un vieux chimiste, il grimpe sur les toits et répand autour des antennes de télévision un produit qui provoque des orages magnétiques.

En présence du réalisateur Jean-Pierre Mocky

Théâtre Impérial / 16h30 / 5€ ou place forfait

Deux ou trois choses que je sais d’elle (1967) de Jean-Luc Godard (1 h 30)Avec Marina Vlady, Anny Duperey, Joseph Gehrard

Au milieu des années 60. En racontant l’histoire de Juliette, ménagère « banale » qui vit dans un grand ensemble de la région parisienne et se prostitue occasionnellement, Godard met en scène et dénonce pêle-mêle, la cruauté du capitalisme, la platitude de la vie dans les grands ensembles, la salle de bains que beaucoup n’ont pas encore, l’urbanisation à outrance de Paris, la guerre du Viêtnam.

En présence de l’actrice Marina Vlady

Théâtre Impérial / 20h /10€

Soirée de clôture « Hommage à Daniel Boulanger »Le Roi de Cœur (1966) de Philippe de Broca (1 h 50) Avec Pierre Brasseur, Alan Bates, Jean-Claude Brialy, Geneviève Bujold

Avant d’évacuer Marville, en 1918, les Allemands dissimulent une charge d’explosifs dans la cathédrale. Avertis, les Alliés chargent le soldat Plumpick d’en trouver la cachette. Arrivé en ville, il découvre que tous les habitants ont déserté à l’exception des pensionnaires de l’asile d’aliénés.

En présence d’Alexandra de Broca (sous réserve)

Le festival jour après jour

Théâtre Impérial / 13h30 /5€ ou place forfait

Jules et Jim (1961) de François Truffaut (1 h 42) Avec Jeanne Moreau, Oskar Werner, Henri Serre

Film présenté par Jean-Marie Génard

Jules est allemand, Jim, français. Ces deux amis artistes évoluent dans le Paris de la Belle Époque. La photographie d’une sculpture de femme à l’étrange sourire les fascine et les entraine jusqu’en Grèce. De retour à Paris, ils rencontrent Catherine, qui ressemble étrange-ment à la sculpture.

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Exposition La photographie du centenaireDu 3 au 15 novembre / Bibliothèque Saint-Corneille et sur les grilles du Parc Songeons

Le centenaire de la Grande Guerre

Alexandre Lafon est enseignant dans le secondaire, docteur en histoire contemporaine (2011), membre du CRID1418 et conseiller pour l’action pédagogique de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale. Ses recherches portent sur la première épreuve du feu vécue par les combattants de la Grande Guerre et sur les notions de «témoins» et de « témoignages » de guerre. Il a soutenu son doctorat

La Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, avec le soutien du Ministère de l’Éducation nationale et en partenariat avec la Fondation Alexandre Varenne, a lancé cette année un appel à projet national intitulé « La Photographie du centenaire », proposant aux collégiens et lycéens de réaliser une photographie symbolisant, cent ans après, le conflit et ses traces mémorielles. Parmi les 115 projets présentés, le festival du film de Compiègne a l’honneur d’exposer une sélection de ces œuvres, retenues par le jury.

Vernissage le mardi 3 novembre à 18h30. Plus d’informations sur Centenaire.org

Dès le début de la Grande Guerre, la technique photogra-phique instantanée, comme les moyens de la diffusion de masse des clichés, sont en place. Pourtant, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne présentent à leur public une image différente du conflit. Le regard porté sur la violence des armes comme sur l’héroïsme des soldats est excessivement dur en France, feutré en Grande-Bretagne, traditionnel en Allemagne. À l’origine de ces représentations divergentes, on trouve des contextes de production et de censure très éloignés. Toutefois, ce sont principalement les variables culturelles qui modifient le paysage visuel de la Grande Guerre dans chaque nation.

Autour d’une table-ronde animée par Laurent Véray et Alexandre Lafon, le photographe Jean Richar-dot et la spécialiste des médias de la Grande Guerre Joëlle Beurier reviendront sur des documents d’époque et des photographies contemporaines.

sur la question de la camaraderie au front entre 1914 et 1918, thèse publiée aux éditions Armand Colin (2014). Il a dirigé deux colloques, publié plusieurs ouvrages, articles et comptes-rendus dans plusieurs revues à comité de lecture. Il est membre du comité de rédaction de l’encyclopédie en ligne 14-18 on line (Université libre de Berlin). Il poursuit actuellement ses recherches sur les sources de la Grande Guerre, le monde combattant et les mémoires plurielles de ce conflit dans la perspective de son centenaire.

Table-ronde La photographie et la Grande GuerreMardi 3 novembre / Bibliothèque Saint-Corneille / 19 h / Entrée libre

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Actions pédagogiques

Journées pédagogiques Lundi 9 et mardi 10 novembre / Mémorial de l’internement et de la déportation et Bibliothèque Saint-Corneille Ces deux journées de formation réalisées en partenariat avec le rectorat d’Amiens, le CRDP, l’ACAP, Archipop, l’ECPAD, le CNC, l’INA et d’autres institutions patrimoniales, sont ouvertes exclusivement aux enseignants des collèges et lycées de l’Académie d’Amiens.Parmi les thématiques traitées, il s’agira de mener une réflexion sur le cinéma populaire des années 60 et sur la place de la télévision à cette époque.

Du 9 au 27 novembre 2015Des séances particulières sont réservées aux élèves, le matin (9h30) à et l’après midi (14h), à l’espace Jean Legendre, au Ziquodrome et à la bibliothèque Saint-Corneille.Les enseignants peuvent inscrire leur classe auprès du festival au 03 44 40 73 41Ou à l’adresse : [email protected]

Mardi 17 novembre / Bibliothèque Saint-Corneille / 9h15 /Atelier destiné aux collégiens et lycéens, au travers d’une étude chronologique de la guerre d’Algérie entre 1954 et 1962. Les élèves analyseront les choix effectués par le Bureau presse information (BPI) dans les images tournées qui seront ensuite inclues dans des magazines d’in-

formation ou mises de côté. Par ailleurs, les thèmes favorisés par le BPI seront critiqués dans le but d’analyser la place de l’Algérie au sein de l’empire colonial français ainsi que les aspects polymorphes que prend le processus de décolonisation.

Durant de cet atelier, les élèves seront amenés à traiter de la production massive d’images prises par des militaires tout au long du conflit. Ils formuleront des réponses à l’interrogation soulevée par Marie Chomi-not : la guerre d’Algérie est-elle une guerre sans image ?

Le Service cinématographique de l’armée pendant la guerre d’AlgérieAtelier animé par Véronique Pontillon

Programmation scolaire La Petite Taupe (1968) de Zdenek Miler

Le Chant de la mer (2014) de Tomm Moore

Aladin et la lampe merveilleuse (1969) de Jean Image

Le Cerf-volant du bout du monde (1958) de Roger Pigault

La Guerre des boutons (1962) d’Yves Robert

L’Homme de Rio (1964) de Philippe de Broca

Sa Majesté des mouches (1963) de Peter Brook

Le Joli Mai (1963) de Chris Marker

Chronique d’un été (1961) de Jean Rouch et Edgar Morin

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TARIFSSoirées : 10€Un film : 5€Forfait de 5 films : 15€ (Forfait non valable pour les soirées au Théâtre Impérial)

Où acheter son billet ?À l’Office de tourisme de l’Agglomération de Compiègne à partir du 15 octobre 2015.Au Théâtre Impérial juste avant la séance.

Spectacle de lanterne magiqueVendredi 13/11 - 20hAu Théâtre ImpérialSpectacle : Le Fantôme de Robinson CrusoéTarif : 10 €

Où acheter son billet ?À l’Office de tourisme de l’Agglomération de CompiègneAu Théâtre Impérial juste avant la séance

Soirée Jean Pierre MockySamedi 14/11 - 20hAu Théâtre ImpérialFilm : Les Compagnons de la margueriteTarif : 10 €

Où acheter son billet ?À l’Office de tourisme de l’Agglomération de CompiègneAu Théâtre Impérial juste avant la séance

Soirée de clôtureDimanche 15/11 - 20hAu Théâtre ImpérialFilm : Le Roi de cœurTarif : 10 €

Où acheter son billet ?À l’Office de tourisme de l’Agglomération de CompiègneAu Théâtre Impérial juste avant la séance

Séances à la Bibliothèque Saint-CorneilleEntrée libre dans la limite des places disponibles.Réservation conseillée auprès d’Hélène Richaud au : 03 44 23 57 57

Séances au Mémorial de l’internement et de la déportationEntrée libre dans la limite des places disponibles. Réservation conseillée au : 03 44 96 37 00

Séances au Conservatoire de musique de Compiègne Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réservation conseillée au : 03 44 86 25 45

BILLETERIEOffice de tourisme de l’Agglomération de CompiègnePlace de l’Hôtel de ville60200 CompiègneTél. 03 44 40 01 [email protected] du mardi au samedi de 9h15 à 12h15Et de 13h45 à 17h15.Le lundi de 13h45 à 17h15.

LIEUX DU FESTIVALThéâtre Impérial3 rue Othenin - CompiègneTél. 03 44 40 17 10 ou 03 44 40 45 00

Bibliothèque Saint-CorneillePlace du Change - CompiègneTél. 03 44 41 83 75

Mémorial de l’internement et de la déportation2 bis rue des Martyrs de la Liberté - CompiègneTél. 03 44 96 37 00

Conservatoire de musique de Compiègne19 square Jean Baptiste Clément60200 CompiègneTel. 03 44 86 25 45

Infos pratiques

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Nous remercionsNos partenaires officiels

La Mission du centenaire de la Première Guerre mondialeLa fondation VarenneMinistère de la Culture et de la CommunicationLa ville de CompiègneL’Agglomération de la région de Compiègne (ARC)Conseil régional de PicardieConseil départemental de l’OiseLa Cinémathèque françaiseLa Direction du patrimoine du CNCECPAD - Établissement de communication et de production audiovisuelle de la défenseINA - Institut national de l’audiovisuelLe Musée du Mémorial de l’ArmisticeLes Bibliothèques de la ville de CompiègneFrance 3 Picardie

Pour leur soutienLe Théâtre ImpérialL’Espace Jean LegendreLe Mémorial de l’internement et de la déportationLe Conservatoire de musique de CompiègneLe ZiquodromeL’Office de tourisme de l’Agglomération de CompiègneLe Rectorat de l’Académie d’AmiensCANOPÉ Académie d’AmiensArchipopACAP Pôle image PicardieDiaphaneL’Association des amis du roman populaireLa Compagnie PMVV Le grain de sableLa Librairie des SignesCrédit Mutuel – Nord Europe, Agence de CompiègneTER PicardieAudiFord Courtoise Automobile

Restaurants partenaires du festivalFormule festival à 20€ proposée midi et soir(entrée, plat, dessert, 1/4 vin et café) du 3 au 15 novembre 2015La Brasserie parisienne (service non-stop 7/7)17 rue Jean Legendre à Compiègne. Tél. 03 44 42 29 77George Café6 rue Jean Legendre à Compiègne. Tél. 03 44 40 10 11Les AccordaillesPlace du Château à Compiègne. Tél. 03 44 40 03 45Le Soprano22 rue Jean Legendre à Compiègne. Tél. 03 44 40 04 06

Festival du film de CompiègneHôtel de ville - BP 9 - 60321 Compiègne cedex - Tél. : 03 44 40 73 41 - [email protected]

http://festivaldufilm.compiegne.fr