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166 LEMAGAZINE DE L’ENTREPRENEUR DYNAMIQUE JUIN - JUILLET 2005 La Belgique, plaque tournante logistique de l’Europe Factoring: une formule de financement prometteuse ARKimedes procure du capital-risque aux PME flamandes Un code de conduite consacre la transparence en matière d’octroi de crédit L’ Ekiden a marqué le grand départ de l’ING Running Tour 2005! Stratégies gagnantes pour la succession de l’entreprise

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166

LE MAGAZINE DE L’ENTREPRENEUR DYNAMIQUE JUIN - JUILLET 2005

La Belgique, plaquetournante logistiquede l’Europe

Factoring: une formule definancement prometteuse

ARKimedesprocure du capital-risque aux PME flamandes

Un code de conduiteconsacre la transparenceen matière d’octroi decrédit

L’Ekiden a marqué le granddépart de l’ING Running Tour2005!

Stratégies gagnantespour la succession de l’entreprise

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sommaire

Les résultats des entreprises publiés récemment indiquent qu’elles ont réalisé des

chiffres relativement bons l’an dernier. La plupart des entreprises ont mené une

politique prudente, principalement en matière d’investissements. Dans les

contacts avec nos entreprises clientes, nous avons noté des développements

plutôt limités en Belgique, mais une hausse des demandes d’investissements à

l’étranger. Figurant parmi les premières institutions financières au monde, ING est

particulièrement bien placée pour accompagner ses clients à l’étranger.

Une tendance similaire se dessine pour 2005. Nous remarquons cependant une

forte augmentation des demandes de crédit, surtout liées à des opérations de

leveraged buy-out et de management buy-out. Que nous ayons à le déplorer ou non, nous constatons un intérêt

croissant de la part d’investisseurs étrangers pour l’achat d’entreprises belges. En tant qu’institution financière,

ING s’efforce d’intervenir le plus adéquatement possible lors de ces opérations.

Heureusement, une majorité d’entreprises familiales restent belges. Un facteur déterminant de cet ancrage belge

est la capacité qu’a l’entrepreneur d’assurer sa succession. ING est particulièrement attentive aux problèmes

spécifiques des entreprises familiales. C’est pourquoi dans ce numéro, Jozef Lievens, administrateur délégué de

l’Instituut voor het Familiebedrijf, vous livre ses stratégies gagnantes pour la succession de l’entreprise familiale.

La diversification sectorielle de nos chargés de relation est également l’une de nos priorités, car elle permet de

nous distinguer sur le marché. Vous en lirez un exemple dans cette édition, où nous soulignons l’importance du

secteur du transport et de la logistique dans notre pays. Cette approche sectorielle s’applique également à

d’autres domaines, comme le marché des institutionnels auquel nous portons une attention particulière.

Le dialogue ouvert, la transparence et la confiance réciproque – le facteur humain en somme – sont au coeur de

toutes ces activités. ING n’a donc eu aucune difficulté à signer récemment le Code de conduite entre banques et

PME dans le cadre de l’octroi de crédit. Deux représentants de l’UNIZO et de l’UCM expriment ici leur position.

Nous vous souhaitons une excellente lecture!

Luc Truyens

Directeur Belgique Entreprises et Institutionnels

Comité de rédaction:G. Busseniers

M.-F. HolemansA. JanssensC. Léonard

J. LievensV. Manneback

Ph. Picron P. WalkiersA. Willocx

Rédacteur en chef:V. Thielemans

Ont collaboré à la rédaction de ce numéro:

managementJ. Lievens

services INGJ-M BeckerPh. Picron

A. Van Breedam

gestion financièrePh. MarckPh. PicronN. PirotteB. SoenenI. TrangezL. Truyens

G. Van Nerum

actualitéJ. Crahay

N. Van Campenhout

initiativesD. Baise

clin d’œil fiscalJ. Matsaert

Les articles signés relèvent de la responsabilité de l’auteur.

ING Entreprise©

Reproduction autorisée à condition de citer la source. Tous droits réservés pour la reproduction

des photos, de la mise en pages et des illustrations qui sont la propriété de Publitec.

ISSN n° 1379-714X

Pour toute correspondance s’adresser à INGMme V. Thielemans

Avenue Marnix 24 - 1000 BruxellesTél.: 02-547 77 34 - Fax: 02-547 31 19

E-mail:[email protected]

Internet:www.ing-entreprisemagazine.be

Pour une demande d’abonnement gratuit:www.ing-entreprisemagazine.be

Réalisation:Publitec-MarkCom sa

1702 Groot-BijgaardenTél. 02-482 36 46 - Fax 02-482 36 47

Van ING Entreprise bestaat ook een Nederlandstalige versie.

E.R.: A. BiebuyckCours Saint-Michel 60

1040 Bruxelles

ING Belgique SAAvenue Marnix 24 - B-1000 Bruxelles

RPM BruxellesTVA BE 0403.200.393

BIC (SWIFT): BBRUBEBBN° de compte: 310-9156027-89

(IBAN: BE45 3109 1560 2789)

éditorial

166 JUIN - JUILLET 2005

2

MANAGEMENTDossier: Entreprises familiales – Partie 1:Stratégies gagnantes pour la succession de l’entreprise 3

SERVICES INGLa Belgique, plaque tournante logistique de l’Europe 6

GESTION FINANCIÈREFactoring: une formule de financement prometteuse 9

GESTION FINANCIÈREARKimedes procure du capital-risque aux PME flamandes 11

ACTUALITÉUn code de conduite consacre la transparence en matière d’octroi de crédit 14

INITIATIVESL’Ekiden a marqué le grand départ de l’ING Running Tour 2005! 17

CLIN D’OEIL FISCALQuelques modifications fiscales qui peuvent être importantes pour votre entreprise. 18

EN BREFCommuniqués et annonces 19

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management

Les entrepreneurs familiaux espèrent géné-

ralement voir leurs enfants reprendre l’entrepri-

se mais souvent, ils échouent. Comment expli-

quez-vous ce paradoxe?

JL: Assurer la continuité de l’entreprise n’est effec-

tivement pas chose aisée. Après soixante ans, 80% des

entreprises familiales ont disparu et parmi celles qui

ont survécu, seules 13% sont encore aux mains de la

famille. Environ un tiers des entreprises familiales pas-

sent le cap de la deuxième génération et seules 10%

survivent à la troisième génération. Un entrepreneur

familial reste en moyenne 25 ans à la barre de son

entreprise. La transmission ne se produit donc que tous

les 25 ans, les entrepreneurs disposant donc de peu

d’expérience pour la mener à bien. Mais il ne faut pas

exagérer ces chiffres: l’entreprise non familiale connaît

aussi des problèmes pour assurer sa continuité.

Le problème proviendrait-il aussi d’un

manque de planification?

JL: Un malentendu manifeste existe à ce sujet.

Généralement, les entrepreneurs considèrent la trans-

mission comme un événement isolé. Mais d’après une

enquête, la succession est un processus long, durant

cinq à dix ans en moyenne. La leçon à retenir est donc

de s’y prendre à temps. En outre, ce processus n’est pas

linéaire et est influencé par beaucoup de variables,

aussi diverses que la situation économique générale

ou les particularités des divers acteurs en présence.

GROS PLAN SUR LA ROUE DE LA

SUCCESSION

En quoi consiste le processus de la succes-

sion?

JL: Il s’agit de la transmission du savoir-faire, des

responsabilités, de la direction, de l’autorité et de la

propriété, du cédant vers le successeur. Ce processus

peut être schématisé par la “roue de la succession”

avec, à son périmètre, quatre acteurs principaux: l’en-

treprise familiale, le(s) successeur(s), la famille et le

cédant. Un certain nombre de variables caractérisent

chaque acteur, influençant le processus de la succes-

Un tiers des entreprisesfamiliales passent le capde la deuxièmegénération et seules 10%survivent à la troisièmegénération.

3

DOSSIER: ENTREPRISES FAMILIALES – PARTIE 1

Stratégies gagnantespour la succession de l’entreprise

Selon diverses enquêtes, la réussite de lasuccession d’une entreprise familiale résulted’un processus long et complexe.Jozef Lievens, administrateur délégué del’Instituut voor het Familiebedrijf et avocatassocié chez Eubelius, nous proposequelques pistes.

1.Pr

é-bu

siness

dela

direction 3.Collabor

atio

n

4. Transmission

Entre

prise

familiale

Roue de lasuccession

© Jozef Lievens

Famille

Successeur(s)

Cédant

2.Entrée

en fonction

et dela propriété

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Pour l’entrepreneurfamilial, l’entreprise estcomme son bébé ou samaîtresse. Souvent, ilcraint la perte de sonidentité après latransmission.

sion. Celui-ci se déroule en quatre phases: le pré-busi-

ness, l’entrée en fonction, la collaboration et le trans-

fert de la direction et de la propriété. Pour assurer la

réussite de la succession, les quatre acteurs principaux

doivent se situer au même niveau et parvenir à une

solution convenant tant à l’entreprise qu’aux person-

nes concernées.

Cette mission semble délicate.

JL: Effectivement. Avant tout, la famille doit se for-

ger une vision claire. A titre d’exemple, Martine

Reynaers, de Reynaers Aluminium, vise la continuité et

souhaite le maintien de l’entreprise au sein de la

famille. Certaines familles ignorent cependant ce qu’el-

les veulent. Conserveront-elles une entreprise familia-

le ou céderont-elles aux tentations de la vente? La

gouvernance dans la famille est également un facteur

de réussite déterminant. Les familles qui disposent

d’une charte (une sorte de “constitution” familiale) et

d’un forum familial (assemblée des membres de la

famille établissant notamment des règles relatives à

des sujets majeurs) sont mieux armées pour mener à

bien la succession. Une certaine harmonie et une

bonne communication contribuent, dans une très large

mesure, à la réussite de la succession.

Combien de familles disposent d’une charte

et d’un forum?

JL: Seules 9% des familles flamandes ont une

charte et 11% un forum familial. Il reste donc un long

chemin à parcourir. La plupart du temps, les choses

sont non dites et les pères se basent sur des souhaits

et des attentes non exprimés par leurs enfants, peut-

être animés d’autres ambitions. Par conséquent, la

communication est essentielle.

Quel est le rôle de l’entreprise dans la suc-

cession?

JL: En premier lieu, sa situation financière a une

influence. Si l’entreprise est en proie à des difficultés

financières, la succession sera très difficile. La culture

de l’entreprise et son style de leadership jouent égale-

ment un rôle important. Est-elle dirigée par un patriar-

che omnipotent ou y règne-t-il une culture du dialo-

gue? Parmi les autres facteurs d’influence, citons la

structure de propriété, le nombre de propriétaires et la

structure organisationnelle. Ainsi, un conseil d’admi-

nistration bien rôdé est un signe de professionnalisme

qui portera ses fruits dans le processus de la succes-

sion. Enfin, le profil du successeur doit correspondre à

la stratégie de l’entreprise: un manager de crise pour

une entreprise en difficultés, un organisateur pour une

société en expansion, un bon négociateur pour une

entreprise envisageant des acquisitions, etc.

SUCCESSEURS ET CÉDANTS

A partir de quand un chef d’entreprise doit-il

penser à sa succession?

JL: Une enquête du professeur John Davis de

Harvard montre une corrélation entre les âges du suc-

cesseur et du cédant d’une part, et la réussite de la

succession d’autre part. Pour le cédant, l’âge idéal se

situe entre 50 et 60 ans, tandis que le successeur

devrait être âgé de moins de 35 ans. Ce cap dépassé,

des doutes apparaissent quant aux intentions et à la

crédibilité de l’entrepreneur familial. Les éléments

psychologiques chez ce dernier sont des facteurs très

importants. Son entreprise est comme son bébé ou sa

maîtresse. Souvent, il craint la perte de son identité

après la transmission.

Et le successeur?

JL: La plupart des successeurs entrent dans l’en-

treprise âgés de 18 à 28 ans, parfois sujets à des dou-

tes et des inquiétudes. Le successeur doit surtout se

sentir à l’aise dans l’entreprise et cela dépend aussi de

la conjoncture économique. J’entends de plus en plus

souvent des successeurs exprimant leurs doutes quant

à l’avenir des entrepreneurs en Europe occidentale.

C’est une évolution très préoccupante, qui mérite toute

l’attention du monde politique.

DEPUIS LE PLUS JEUNE ÂGE

L’éducation a-t-elle une influence?

JL: Selon une enquête canadienne, la phase de

pré-business (la période où le successeur est âgé de 0

à 18 ans) est déterminante. C’est à ce moment qu’il

développe l’éventuel désir de travailler plus tard dans

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l’entreprise familiale. Durant cette “phase de socialisa-

tion”, les valeurs jugées importantes par la famille au

sujet de l’entreprise sont inconsciemment transmises

aux enfants. Cette transmission doit se dérouler d’une

façon positive. Personnellement, je crains qu’au

contraire, ce ne soit un climat négatif qui se transmet-

te le plus souvent, parce que les problèmes relatifs au

travail sont discutés dans le cercle familial. Chez les

enfants, la volonté d’entreprendre est ainsi étouffée

dans l’œuf.

Les enfants entrent-ils parfois dans l’entre-

prise contre leur gré?

JL: C’est le cas une fois sur sept. Entre l’entrée en

fonction du candidat successeur dans l’entreprise fami-

liale et sa désignation, le défi majeur est le contrôle de

ses compétences: quelle est sa personnalité, s’entend-

il avec le personnel, a-t-il des qualités de dirigeant et

est-il suffisamment motivé?

Vaut-il mieux entrer directement au service

de l’entreprise familiale ou travailler d’abord

ailleurs?

JL: D’après une enquête, les deux cas entraînent les

mêmes chances de réussite. Débuter au bas de l’échel-

le dans l’entreprise familiale offre le grand avantage au

successeur d’apprendre à connaître à fond l’entreprise.

Quand le candidat successeur fait d’abord ses preuves

dans une autre entreprise, il gagne en crédibilité.

De quelles qualités doit disposer le succes-

seur?

JL: Les qualités principales sont le leadership, des

aptitudes au management et un engagement, couplés

à un respect de la famille et des membres de la famille.

Si un successeur n’est pas prêt pour la fonction, un

manager de transition peut être désigné, comme Chris

Martijn auprès du groupe Malysse-Sterima par exem-

ple. Il est également important que le successeur ne

perturbe pas la carrière et les ambitions des autres

membres du personnel. Certains successeurs échouent

parce qu’ils entrent en conflit avec leurs collabora-

teurs. De plus en plus souvent, la succession est assu-

rée par une équipe de frères et/ou sœurs. Dans ce cas,

d’autres qualités priment: un lien étroit entre les frères

et sœurs, une vision et un engagement communs, une

complémentarité, une bonne communication et une

bonne gestion des conflits, une dose de générosité…

MATIÈRES À CONFLIT

Des conflits risquent-ils d’apparaître entre le

successeur et le cédant pendant la phase de col-

laboration?

JL: Cette collaboration dure trois à huit ans en

moyenne et les matières à conflit ne manquent pas.

Idéalement, le successeur s’impose petit à petit comme

un dirigeant, le cédant prépare peu à peu son départ et

transmet son savoir, ses compétences et ses relations à

la génération suivante. Dans la pratique, nous consta-

tons souvent un chevauchement des rôles et une résis-

tance de la part du cédant vis-à-vis du renouvellement

apporté par le successeur. C’est pourquoi la confiance

et le respect mutuels, la communication, le plaisir de

collaborer et les feedbacks positifs sont des grands fac-

teurs de réussite.

Se séparer de son affaire est probablement

difficile pour un chef d’entreprise?

JL: Il y a beaucoup de résistances psychologiques.

Une enquête américaine révèle que la période de

transmission est marquée par des sentiments d’inquié-

tude et d’anxiété. Selon une enquête néerlandaise de

Flören, 38% des cédants n’ont pas envie d’abandonner

leur pouvoir et leur contrôle, 30% ont peur de la mort

et 29% redoutent la perte de leur identité. Ces résis-

tances résultent d’incertitudes et tout l’art consiste à

les transformer en certitudes, notamment en se profes-

sionnalisant et en établissant une planification finan-

cière. Les obstacles psychologiques sont les plus diffi-

ciles à surmonter. La définition d’un nouveau rôle pour

le cédant peut apaiser ses craintes. Il peut même conti-

nuer à jouer un rôle dans l’entreprise jusqu’à un âge

assez avancé, comme membre ou président du conseil

d’administration, comme consultant ou comme inter-

médiaire… Il n’y a aucune contre-indication, pour

autant que la clarté soit totale et qu’il ne conserve pas

la décision finale dans toutes les matières.

Dans nos prochaines éditions, nous étudierons en

profondeur la valorisation de l’entreprise et les aspects

financiers, juridiques et fiscaux de la vente. ■

Les obstaclespsychologiques sont lesplus difficiles àsurmonter.

5

PLUS D’INFO SURFEZ SUR NOTRE SITE POUR

COMPLÉTER VOTRE INFORMATION:16603.ing-entreprisemagazine.be

• Quelques statistiques• Forum familial et charte

• Liens utiles

Jozef Lievens, administrateur

délégué de l’Instituut voor het

Familiebedrijf et avocat associé

chez Eubelius

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Proximité, accessibilité,productivité et savoir-faire sont les principauxatouts du secteur dutransport et de lalogistique en Belgique.

Dans le recensement des régions les plus attracti-

ves pour l’installation de centres européens de distri-

bution, paru dans le European Distribution Report de

Cushman and Wakefield, la Belgique occupe la pre-

mière place. La Flandre est en tête, la Wallonie septiè-

me. Au niveau provincial, le Limbourg se positionne en

numéro 1, suivi des provinces de Liège, d’Anvers et du

Hainaut. L’étude de Capgemini - Ernst & Young confir-

me également l’attractivité de notre région pour le sec-

teur de la logistique et tient compte en outre des faci-

lités offertes par les rulings (accords existants avec les

autorités concernant l’impôt des sociétés, le régime

des expatriés, etc.).

LA FLANDRE ET SES NOMBREUX ATOUTS

A la suite de l’élargissement de l’Union européen-

ne, le centre géographique de l’Europe s’est déplacé

vers l’Est. Sur le plan logistique cependant, notre pays

conserve la meilleure position stratégique. Les plus

grands centres industriels et de consommation euro-

péens et 60% du pouvoir d’achat total de l’UE se

situent dans un rayon de 550 kilomètres autour de la

Belgique. Son accessibilité est en outre très élevée.

Ainsi, la Flandre est équipée du réseau ferroviaire le

plus dense d’Europe et figure en deuxième place pour

son réseau routier et ses voies navigables. De plus, le

Nord du pays héberge des portes d’entrée très impor-

tantes comme le port d’Anvers, représentant même le

principal port d’importation pour la France! Ses autres

atouts sont sa main-d’œuvre qualifiée, sa haute pro-

ductivité et… son savoir-faire. Alex Van Breedam:

“Malheureusement, nous vendons trop notre infras-

tructure en tant que telle et insistons trop peu sur les

services auxiliaires à développer, qui offrent pourtant

une importante valeur ajoutée. Les connexions et les

services logistiques entre les ports et l’aéroport, d’une

part, et l’arrière-pays, d’autre part, forment un excel-

lent support aux camions et aux volumes.”

6

services ING

La Belgique, plaque tournantelogistique de l’Europe

Le secteur du transport et de la logistique belge devrait connaître unbrillant avenir s’il réussit à exploiter ses atouts. Ce sont les propostenus par Alex Van Breedam, directeur général du VIL (Vlaams Instituutvoor de Logistiek), confirmés par des études internationales réputées.

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UNE SOURCE DE NOUVEAUX EMPLOIS

La Flandre compte actuellement 400 centres euro-

péens de distribution, occupant au total quelque

25.000 personnes. Selon Alex Van Breedam, le secteur

de la logistique peut encore offrir de nombreux

emplois supplémentaires, surtout si nous exploitons le

facteur savoir-faire. “Notre multilinguisme est un pre-

mier atout. Nos travailleurs ont une connaissance de

base de différentes langues, très utile. De plus, nous

disposons d’une solide connaissance de la logistique et

sommes réputés mondialement pour nos aptitudes à

l’assemblage. Notre expérience et nos compétences

liées à la production industrielle en général sont éga-

lement un atout pour la logistique.”

Une importante valeur ajoutée se développe

aujourd’hui dans les centres de distribution modernes.

Alex Van Breedam: “La production de base se déplace

de plus en plus vers l’Asie et l’Europe de l’Est, mais les

produits importés sont adaptés ici aux besoins spéci-

fiques des consommateurs. C’est de la personnalisa-

tion de masse: les produits arrivent sous une forme

générique dans les entrepôts. Par l’assemblage, l’ajout

d’options ou la coloration, un grand nombre de varié-

tés sont réalisées au départ d’un seul produit géné-

rique. Le client a ainsi l’impression d’acheter un pro-

duit unique. Cette dernière phase de production est

exécutée au centre de distribution, le plus près possi-

ble du client local afin de répondre au mieux à ses sou-

haits. Dans certains centres de distribution, on se croi-

rait presque en environnement de production. Ainsi, de

nombreuses imprimantes de bureau américaines et

japonaises sont assemblées ici, programmées, livrées

et installées chez le client, entretenues et reprises. La

mise en place et l’exploitation de telles activités dans

les centres de distribution exige un savoir-faire et des

compétences très spécifiques. De là l’importance de ce

facteur en logistique.”

UN CENTRE DE COMPÉTENCES

LOGISTIQUES EN FLANDRE

Afin de soutenir le secteur du transport et de la

logistique en Flandre, le Vlaams Instituut voor de

Logistiek (VIL) a été fondé en mai 2003. Le VIL est d’a-

bord un centre de compétences qui identifie, collecte et

diffuse le savoir-faire logistique. “Nous voulons renfor-

cer la compétitivité de nos entreprises logistiques en

leur apportant des connaissances et en veillant à ce

qu’elles les implémentent”, affirme Alex Van Breedam.

“Nous recensons les principales tendances afin de

développer une vision, et nous mettons à la disposition

des entreprises une connaissance de base qu’elles peu-

vent développer en compétence spécifique dans leur

propre environnement. Leur cotisation annuelle s’élève

à 1.000 euros, mais leur retour est élevé. Chaque

année, nous éditons plusieurs rapports et une dizaine

de petites publications relatives à des thèmes logis-

tiques dignes d’intérêt, intérêt que nous suscitons

auprès de nos membres en vue d’approfondir certains

sujets. Nous donnons aussi l’occasion aux entreprises

de participer à ce développement de compétences par

le biais de groupes de travail stratégiques et de projets

pilotes, pour l’application d’un nouveau concept ou

d’une nouvelle technologie par exemple. A cette fin, ils

peuvent recourir aux subsides de l’IWT (Instituut voor

de aanmoediging van Innovatie door Wetenschap en

Technologie in Vlaanderen – Institut pour la promotion de

l’innovation par les sciences et la technologie en Flandre). Ils

ont également accès à une foule d’informations sur

notre site internet et portail VIL: des rapports, une base

de données étendue, une liste des centres de formation

en Flandre actualisée en permanence par les institu-

tions concernées…” Enfin, le VIL a aussi une mission

de promotion. En collaboration avec le FIT (Flanders

Investment & Trade), les atouts logistiques de la

Flandre sont promus mondialement.

UN CLUSTER WALLON AU SERVICE DU

SECTEUR

En région wallonne également, le secteur s’est

récemment donné une plateforme: en juillet 2004, un

Cluster Transport & Logistique Wallonie-Belgium a été

reconnu et structuré autour de trois pôles locaux

(Liège, Luxembourg et Hainaut). Administrateur délé-

gué du cluster, Jean-Marie Becker en résume la mis-

sion: “La vision commune de notre centaine de mem-

bres est de faire de la Wallonie la terre d’excellence

logistique. Son positionnement central, ses infrastruc-

tures et son accessibilité constituent autant d’atouts

pour un développement des activités logistiques. Le

cluster rassemble à la fois les entreprises actives en

transport et logistique, les gestionnaires d’infrastructu-

res, le monde de la formation et des entreprises don-

neuses d’ordre. Notre fonction consiste principalement

à regrouper l’ensemble des forces de transport et logis-

tique présentes en Wallonie, à les faire se rencontrer et

se connaître, ainsi qu’à favoriser des synergies entre

elles, de façon à renforcer la qualité des entreprises du

7

Alex Van Breedam, directeur général

du VIL: “Nous voulons renforcer la

compétitivité de nos entreprises

logistiques en leur apportant des

connaissances et en veillant à ce

qu’elles les implémentent”

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L’approche sectorielled’ING se traduit ensolutions et produitsfinanciersspécifiquement adaptésaux besoins du secteurdu transport et de lalogistique.

secteur. Nous cherchons à améliorer leurs compétences

logistiques, notamment par le biais de formations, de

colloques ou d’accompagnement dans des projets de

développement, mais aussi à renforcer leurs moyens

financiers dans une perspective de croissance.”

Parallèlement, le cluster a une mission de promo-

tion et de support à l’accueil d’investisseurs en logis-

tique sur le territoire wallon. Jean-Marie Becker: “Nous

ne remplaçons pas les organismes comme l’OFI,

l’AWEX ou l’Office de promotion des voies navigables.

En partenariat avec eux, nous participons à des mis-

sions à l’étranger, à des salons et à des manifestations

sectorielles, et agissons en support pour la promotion

du secteur du transport et de la logistique wallon.

Nous participons également à des programmes inter-

nationaux et à des actions auprès des institutions

régionales, fédérales et européennes.”

L’APPROCHE SPÉCIFIQUE D’ING

Si vous appartenez au secteur du transport et de la

logistique, vous pouvez compter sur des services finan-

ciers complets chez ING, mais aussi sur un interlocu-

teur personnel spécialisé dans votre secteur. Cette per-

sonne de confiance vous conseille en matière de paie-

ments, trésorerie, leasing, avantages extralégaux et

autres sujets financiers qui vous préoccupent. Votre

account manager est en outre assisté par des experts

qui suivent de près l’évolution du secteur et sont par-

faitement au courant des réglementations spécifiques

et des derniers développements. Ils peuvent ainsi

réagir promptement et vous proposer des solutions

adaptées. L’approche sectorielle d’ING se traduit en

solutions et produits financiers spécifiquement conçus

pour les besoins du secteur du transport et de la logis-

tique.

TRUCK OPTILEASE ET BORGONLINE

Pour le bon déroulement de vos affaires, vos véhi-

cules doivent parfaitement convenir à vos activités.

Des investissements lourds sont donc indispensables.

Grâce à Truck Optilease, un leasing financier avec

option d’achat à des conditions très intéressantes, ces

coûts peuvent être comprimés. ING Truck Lease achète

le véhicule de votre choix et fixe sa valeur résiduelle à

l’avance dans le contrat. A mesure que sa valeur rési-

duelle se rapproche du prix réel, la location du véhicu-

le diminue. En outre, la valeur résiduelle ne doit pas

être garantie par un tiers. A la fin du contrat, vous avez

la possibilité d’acheter le véhicule, de transmettre l’op-

tion d’achat à un tiers ou de prolonger le contrat de

leasing.

Dans le monde du transport et de la logistique, des

garanties sont constamment demandées pour le

transport de marchandises. Grâce à la collaboration

entre ING et De Nationale Borg, le règlement de ces

garanties est très simple. Vous pouvez en effet les

régler via internet en vous connectant sur BorgOnline

(www.nationaleborg.be).

Pour de plus amples renseignements sur les servi-

ces d’ING spécifiques au secteur du transport et de la

logistique, appelez le 02 464 60 01 (appuyez sur * et

choisissez l’option 5) ou contactez directement Isabelle

Straet, coordinatrice du Secteur Transport & Logistics,

au 02 547 77 39 ou par e-mail (isabelle.straet@

ing.be). ■

8

PLUS D’INFOSURFEZ SUR NOTRE SITE POUR

COMPLÉTER VOTRE INFORMATION:16606.ing-entreprisemagazine.be

• L’Automotive Park de VW s’installe à Forest• Liens utiles

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Anticipant la tendance, ING a conclu de nouveaux

accords avec son partenaire International Factors

Belgium (IFB), une joint-venture 50-50 d’ING et KBC.

“ING a opté pour une simplification du produit, ren-

dant le factoring plus efficace et plus accessible”,

explique Geert Van Nerum, Directeur Commercial

d’IFB.

UNE SÉRIE D’AVANTAGES

Le factoring consiste à confier la gestion et le suivi

des créances ouvertes sur les débiteurs d’une entrepri-

se à un partenaire spécialisé. A côté de ces activités de

base, la société de factoring propose des services com-

plémentaires: l’analyse des prospects et nouveaux

clients afin de contrôler leur solvabilité, la couverture

du risque d’impayés et l’avance sur créances commer-

ciales. En fonction des besoins de l’entreprise, IFB taille

une formule sur mesure. Geert Van Nerum: “Le facto-

ring se décline en quatre services: l’administration des

paiements, le suivi des débiteurs, la couverture contre

le risque d’insolvabilité et le financement. Chaque ser-

vice en soi constitue une raison suffisante pour envisa-

ger le factoring. Mais la continuité des opérations est

sans conteste un motif majeur. Lorsque la personne

chargée de la gestion des débiteurs est malade ou en

congé, le suivi des factures n’est plus assuré et cela

peut occasionner des problèmes de liquidités. Grâce au

factoring, l’entreprise peut aussi épargner en frais de

personnel. En outre, elle n’est plus obligée de surmon-

ter la barrière linguistique en cas de débiteur étranger.

IFB dispose en effet d’un large réseau international de

correspondants et de collaborateurs maîtrisant les

principales langues étrangères.”

UNE FORME DE PRÊT BASÉ SUR LES ACTIFS

Outre l’externalisation, une nouvelle motivation

anime les entreprises à recourir au factoring. Luc

Truyens, Directeur Belgique Entreprises et

Institutionnels chez ING, l’explique: “Sur le plan inter-

national ainsi qu’en Belgique, on assiste à une tendan-

9

gestion financière

Factoring:une formule de financement prometteuse

Le recours au factoring est de plus en plus fréquent dans les PME.En effet dégagées du souci de l’encaissement de leurs factures, ellespeuvent se consacrer entièrement au développement de leurs activités.Le factoring ouvre aussi la voie à des conditions de crédit bancaire plus avantageuses.

Le factoring s’estdéveloppé en techniquemoderne de financementdes actifs.

Page 10: ing entreprise 166 · de la responsabilité de l’auteur. ING Entreprise© Reproduction autorisée à condition de citer la source.Tous droits réservés pour la reproduction des

ce vers l’asset based lending, le prêt basé sur les actifs.

Les créances commerciales représentent l’un des prin-

cipaux postes d’actifs au bilan et le factoring s’avère

une bonne technique pour les financer. ING souhaite

en promouvoir l’usage, car les normes Bâle II imposent

aux banques des limitations sur le recours au capital

dans le cadre de l’octroi de crédit.”

Avec l’asset based lending, la banque utilise moins

le capital car elle peut se retourner partiellement sur

les actifs formant la base du crédit, en l’occurrence les

créances commerciales. Ces créances sont analysées et

suivies par les professionnels de la société de facto-

ring, conférant une meilleure qualité au portefeuille de

factures. En outre, le remboursement à la banque est

plus sûr parce que la société de factoring est juridi-

quement propriétaire des factures.

DES CONDITIONS DE CRÉDIT PLUS

AVANTAGEUSES

Ces raisons expliquent qu’ING peut accorder une

ligne de crédit plus souple et plus élevée aux entrepri-

ses ayant conclu un contrat de factoring avec IFB. Luc

Truyens: “Nous pouvons plus facilement étendre la

ligne de crédit des clients liés par un contrat de facto-

ring, car nous attribuons une valeur de crédit supérieu-

re aux créances commerciales et, sur cette base, nous

pouvons accorder un préfinancement allant jusqu’à

85% des montants facturés. Lors d’un financement

bancaire ordinaire, ce pourcentage est nettement infé-

rieur. Les clients recourant au factoring obtiennent un

financement plus aisément, et probablement à un

meilleur prix.”

Pour les entreprises à croissance rapide en particu-

lier, le factoring représente une excellente formule de

financement. Leurs créances commerciales augmen-

tent souvent de façon spectaculaire, entraînant des

besoins en capital supérieurs. Au lieu de demander

régulièrement une augmentation de leur ligne de cré-

dit auprès de leur banque, elles peuvent utiliser un cré-

dit en fonction des fluctuations de leur portefeuille de

factures.

ING et IFB ont aussi optimalisé leur collaboration

mutuelle, rendant le système plus souple et plus effi-

cace. Philip Marck, Directeur Général d’IFB le confirme:

“Le factoring par le biais d’ING a été fortement simpli-

fié pour les entreprises. Outre un financement souple

et favorable, elles bénéficient de quantité d’autres ser-

vices: un suivi professionnel de la gestion de leurs

débiteurs, un système de couverture d’insolvabilité

sans faille, tous les avantages du factoring en fait.”

UNE FORMULE DE FINANCEMENT

MODERNE

L’époque où les entreprises étaient parfois consi-

dérées avec méfiance lorsqu’elles utilisaient le facto-

ring est bientôt révolue. Geert Van Nerum: “Le facto-

ring s’est développé en technique moderne de finan-

cement des actifs. Cette tendance nous vient du

monde anglo-saxon et est aussi une conséquence de

Bâle II. Le factoring offre en outre une large gamme de

services adaptés aux souhaits de tout type d’entrepri-

se. Nous constatons d’ailleurs un net glissement des

entreprises qui recourent à nos services: auparavant, il

s’agissait surtout de très petites entreprises; aujour-

d’hui, ce sont de plus en plus souvent de grosses PME

affichant un chiffre d’affaires entre 10 et 100 millions

d’euros.”

Si vous souhaitez de plus amples informations sur

le factoring par le biais d’ING, contactez votre chargé

de relations. Il vous mettra en contact avec un expert

d’IFB afin d’élaborer une solution en adéquation à vos

besoins. ■

10

PLUS D’INFO SURFEZ SUR NOTRE SITE POUR

COMPLÉTER VOTRE INFORMATION:16609.ing-entreprisemagazine.be

• Les avantages du factoring• Liens utiles

Les clients recourant aufactoring obtiennent unfinancement plusaisément, ainsi qu’àterme à un meilleur prix.

POURQUOI RECOURIR AU FACTORING?

1. Administration des paiements: pour la facilité et le professionnalisme de l’en-

caissement des factures.

2. Suivi des débiteurs: pour le suivi permanent des créances ouvertes.

3. Risque d’insolvabilité: pour les renseignements commerciaux concernant la sol-

vabilité des nouveaux débiteurs (prospects) et la couverture contre le risque d’im-

payés, pour cause d’insolvabilité, des débiteurs existants.

4. Financement: pour les besoins de liquidités supplémentaires en vue d’honorer les

encours ouverts.

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En créant le nouveau régime ARKimedes, les auto-

rités flamandes veulent stimuler la participation des

fonds de capital-risque dans des projets d’investisse-

ment de moindre envergure, en versant, pour tout euro

investi, maximum un euro supplémentaire en prove-

nance d’un fonds ARKimedes. Les moyens de ce fonds

sont collectés auprès du grand public par un consor-

tium bancaire (composé de Dexia, KBC et ING), via une

émission simultanée d’actions et d’obligations. Le par-

ticulier choisit lui-même le type de placement

dans lequel il investit (actions, obliga-

tions ou une combinaison des

deux). Les autorités flamandes

offrent une garantie de

100% sur le capital et sur

les intérêts pour un place-

ment en obligations; pour les

actions, une garantie de 90% sur

le capital investi est prévue à la liquidation du fonds,

ainsi qu’un crédit d’impôt de 35% réparti sur les qua-

tre premières années (crédit d’impôt plafonné à 875

euros par contribuable, montant que l’on atteint avec

un investissement de 2.500 euros). Ivan Trangez,

Investment Manager, et Bertrand Soenen, Senior

Manager Securities Transaction Management chez

ING, se disent enthousiasmés par le projet.

UN FOSSÉ À COMBLER

L’esprit d’entreprise tourne au ralenti depuis un

moment en Flandre. En cause, notamment, la difficulté

rencontrée par les starters et les entreprises en crois-

sance à réunir les capitaux nécessaires. Ivan Trangez:

“Les petits investissements de 150.000 à 250.000

euros sont généralement financés par les PME elles-

mêmes ou grâce à la famille, des amis ou des business

angels. Pour des montants supérieurs, elles sont ren-

11

gestion financière

ARKimedesprocure du capital-risque aux PME flamandes

“Donnez-moi un point fixe et un levier, et je soulèverai la terre.” Cettecitation du savant grec Archimède a inspiré le gouvernement flamand àbaptiser “ARKimedes” son initiative de stimulation du capital-risque.

Un soulagement règnedans le monde desentreprises carARKimedes ouvre denouvelles possibilitésd’obtention de capital-risque.

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En tant qu’investisseurfinancier, l’ARKIV attenddu management del’entreprise qu’il fassepreuve de latransparence, de lacommunication et de ladisponibilité d’écoutevoulues.

voyées à des fonds de capital-risque, ne souhaitant

habituellement pas investir en-dessous de 2 millions

d’euros car les coûts de sélection et de supervision des

dossiers sont trop élevés en regard des petits projets

d’investissement. Les autorités flamandes veulent

combler ce fossé avec le régime ARKimedes, en dou-

blant les montants à concurrence de 500.000 euros et

entraînant ainsi des économies d’échelle.”

Le caractère innovant de la démarche est qu’au

lieu de se substituer aux fonds de capital-risque, les

autorités flamandes collaborent avec les infrastructu-

res existantes. Ivan Trangez: “D’après mes contacts

avec le monde des entreprises, je remarque un soula-

gement d’une part, car ARKimedes ouvre de nouvelles

possibilités d’obtention de capital-risque, mais une

grande crainte d’autre part, car la PME moyenne se

méfie des interventions publiques. ARKimedes a une

structure financière claire et est totalement financé

avec des moyens collectés auprès du grand public, si

bien que toutes les décisions restent exclusivement de

la compétence du management, sans qu’un quel-

conque service public n’intervienne.”

UN FINANCEMENT AUX CONDITIONS

LIMITÉES

ARKimedes devrait être totalement opérationnel

pour la fin de l’été. Au moment de la parution de cette

édition, la constitution d’un premier fonds ARKimedes,

qui récoltera un maximum de 75 millions d’euros

auprès des particuliers, devrait être finalisée. Si le suc-

cès est au rendez-vous, d’autres fonds ARKimedes

seront également créés et gérés par la société

ARKimedes Management NV. Chaque fonds

ARKimedes est un fonds de fonds qui prend des parti-

cipations ou accorde des prêts à des sociétés d’inves-

tissement agréées, appelées ARKIV, qui investiront à

leur tour dans des entreprises en création ou dans des

PME en phase de développement. La demande de

constitution d’une ARKIV ING a été introduite et est en

attente d’agrément.

Ivan Trangez: “Le fonds ARKimedes est actionnaire

minoritaire dans chaque ARKIV, qui est elle-même

actionnaire minoritaire dans la société où elle investit.

Il s’agit donc uniquement d’un apport financier et non

d’une participation conjointe au management de l’en-

treprise bénéficiaire.”

Des critères d’accès au financement ARK ont

cependant été imposés aux entreprises. Ivan Trangez:

“L’entreprise doit répondre à la définition européenne

de PME, elle doit investir dans un projet profitable à

l’économie flamande et le montant de l’investissement

est plafonné à un million d’euros par tranche d’inves-

tissement. Les entreprises appartenant aux anciens

secteurs de la CECA et aux secteurs atteints par une

surcapacité structurelle en sont exclues.” (Pour un

aperçu complet des critères d’accès, surfez sur

www.ing-entreprisemagazine.be.)

LES OBLIGATIONS D’UN INVESTISSEMENT

ARK

Dans le régime ARKimedes, les critères d’investis-

sement sont semblables à ceux appliqués pour les

investissements en capital-risque commerciaux, mais

ils sont adaptés à la taille des PME. Ivan Trangez: “En

tant qu’investisseur financier, l’ARKIV attend du mana-

gement de l’entreprise qu’il adopte une attitude cohé-

rente avec l’ouverture de son capital et, par consé-

quent, qu’il fasse preuve de la transparence, de la com-

munication et de la disponibilité d’écoute voulues.

12

WALLONIE: INNOVER EN S’INSPIRANT DENOUVEAUX MODÈLES D’INTERVENTION

Communément appelée Coupole des PME, la Sowalfin se présente comme le guichet

financier unique des PME et TPE wallonnes depuis 2002. Nicolas Pirotte y est chargé

d’envisager la mise en place de nouveaux produits financiers en Wallonie, comme le

modèle ARKimedes: “Actuellement, aucune proposition concrète n’a été faite au

Gouvernement wallon. Mais la mobilisation de fonds d’origine privée est une

initiative intéressante que nous étudions. Nous devons cependant d’abord prendre le

temps de tester les nouvelles facilités d’accès au financement récemment mises en

place en Région wallonne: la garantie business angels, la mesure “micro-crédits” et,

prochainement, la bourse d’échange d’entreprises.”

Parmi les moyens que la Sowalfin met à la disposition des entreprises pour financer

leur création, leur développement ou leur transmission, citons l’octroi de prêts

subordonnés en complément de prêts bancaires, la garantie des crédits accordés par

les banques à concurrence maximale de 75%, et la coordination de l’action des

Invests wallons octroyant du capital-risque aux PME et TPE. Nicolas Pirotte: “Les

Invests sont des sociétés anonymes mixtes dont le capital est conjointement détenu

par la Région wallonne et le secteur privé (sociétés financières ou industrielles).

Cependant, l’essentiel de leurs ressources financières provient de la Région wallonne,

sous forme de droits de tirage. Les Invests privilégient le renforcement des fonds

propres des PME en intervenant sous la forme de participations en capital, de prêts

obligataires convertibles en actions et de prêts subordonnés.”

Depuis mai 2004, la Sowalfin s’est donc vu confier l’organisation d’un système

garantissant partiellement les investissements des business angels dans des PME

wallonnes. Compte tenu du risque élevé de ces financements, mais aussi de leurs

moyens limités, ces investisseurs privés limitent souvent à 10% de leur patrimoine de

placement ce type d’investissements. Afin d’accroître l’octroi mais aussi l’intensité de

ces financements privés, la Sowalfin couvre un pourcentage déterminé de la perte

qu’un business angel aurait à subir du fait de la faillite ou de la liquidation de la PME

concernée.

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L’arrivée du nouvel actionnaire suppose qu’il ait la pos-

sibilité de s’exprimer, par exemple en disposant d’un

siège ou d’un poste d’observateur au conseil d’admi-

nistration, ou d’une représentation dans un comité

consultatif stratégique. Bien entendu, l’objectif d’un

investissement ARK est l’accélération du développe-

ment de l’entreprise, par la voie d’une croissance orga-

nique ou d’acquisitions, débouchant sur une structure

financière plus solide qui permet une extension du

financement bancaire ordinaire.”

La durée de vie de l’ARKIV étant limitée dans le

temps, les accords sur les modalités de sa sortie doi-

vent être conclus dès le début. Ivan Trangez: “Le

contrat de séparation est signé directement le jour du

mariage. Si l’apport financier porte ses fruits, les autres

actionnaires devraient disposer des fonds nécessaires

pour le rachat des parts de l’ARKIV. A l’inverse, l’entre-

preneur risque de perdre une partie du contrôle de son

entreprise, mais ce risque est inhérent à tout apport de

capital-risque.”

UN PLACEMENT ATTRACTIF DANS

L’ÉCONOMIE FLAMANDE

Les particuliers ont deux possibilités pour s’inscri-

re dans le fonds ARKimedes. Bertrand Soenen: “La for-

mule de placement la plus simple et la plus sûre est l’a-

chat d’obligations. Elles sont d’une durée de douze

ans, et le capital et les intérêts sont garantis par la

Région flamande. En achetant des obligations

ARKimedes, on soutient les PME flamandes sans courir

de risque. L’autre possibilité est l’achat d’actions, dont

on peut profiter de toute la plus-value potentielle à la

liquidation du fonds. En cas contraire, le capital inves-

ti est garanti à 90% par les autorités flamandes. Il n’y

a pas de distributions de dividendes intermédiaires

prévues, mais le particulier bénéficie d’un crédit d’im-

pôt de 35% du montant de son investissement, pla-

fonné à 875 euros et réparti sur quatre ans. Même en

tenant compte d’un taux d’actualisation de la garantie

de 90% sur douze ans, le bénéfice d’un rendement

minimum reste garanti grâce à cet incitant fiscal. La

négociabilité des actions ARKimedes sera plutôt limi-

tée puisqu’en cas de vente, le vendeur perd son avan-

tage fiscal.”

Selon Bertrand Soenen, cette formule de place-

ment correspond totalement aux tendances actuelles

du marché: “Aujourd’hui, l’épargnant évite les place-

ments à risque. Sa préférence va à des instruments à

capital garanti et à des produits structurés. Le fonds

ARKimedes colle parfaitement à ce profil. L’investisseur

a en outre l’opportunité de soutenir l’économie fla-

mande, ce qui est une source de motivation supplé-

mentaire.” ■

13

PLUS D’INFO SURFEZ SUR NOTRE SITE POUR

COMPLÉTER VOTRE INFORMATION:16611.ing-entreprisemagazine.be

• Qui fait quoi?• Critères de financement ARK

• Le modèle américain• ARKimedes et les business angels

• ARKimedes et ING• Liens utiles

Le fonds ARKimedescorrespond parfaitementaux préférences del’investisseur actuel, à larecherche d’instrumentsà capital garanti.

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“Le présent code de conduite contribue à la

promotion de bonnes relations entre les établis-

sements de crédit d’une part et les PME d’autre

part, en renforçant leur compréhension réci-

proque des rôles et responsabilités de chacun.”

(Article 1 du Code de conduite)

UNE PREMIÈRE EN EUROPE

En signant le Code de conduite dans le cadre de

l’octroi de crédit, le monde bancaire belge est le pre-

mier en Europe à répondre à la demande de clarté de

la part des organisations représentatives des entrepri-

ses. Au niveau de l’Europe, une première impulsion de

code de conduite européen a été donnée par la

Fédération de l’Industrie en décembre 2001. La

Commission européenne a étudié la question, mais les

négociations entre les banques et institutions de crédit

et les organisations d’entreprises européennes n’ont

abouti qu’à un projet de code. La fédération bancaire

européenne s’est en effet rétractée, estimant qu’il

représentait un risque de “droit au crédit” et de perte

de la souveraineté des banques dans leurs décisions.

En Belgique, c’est l’UNIZO qui a déposé le projet à

l’agenda du comité de concertation entre l’Association

belge des Banques (ABB) et les organisations repré-

sentatives des entreprises UNIZO, UCM, FEB et Agoria.

“Il y a trois ans environ, l’UNIZO a monté un dossier

sur les PME et le financement”, explique Nancy Van

Campenhout, conseillère juridique au service d’études

14

actualité

Un code de conduite consacre la transparence enmatière d’octroi de crédit

Un dossier de crédit qu’un entrepreneur considère comme mal traitépar sa banque peut désormais faire l’objet d’une plainte auprès d’unpoint de contact indépendant. Entré en vigueur en novembre 2004, ceservice est le prolongement du Code de conduite récemment signéentre banques et PME.

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de l’UNIZO. “Notre enquête démontre une demande

évidente pour un service d’ombudsman, auquel les

PME pourraient communiquer leurs problèmes en

matière de crédit. Le refus de crédit est leur difficulté

principale; des plaintes concernent également des pro-

cédures décisionnelles confuses, des annulations de

crédit par lettre recommandée sans autre explication,

des formules de calcul compliquées, un langage inin-

telligible… Le Code de conduite devrait répondre à ces

soucis, mais il est prématuré de l’évaluer actuelle-

ment.”

UN BEL EXEMPLE D’AUTORÉGULATION

“Nous avons adapté le projet de code de conduite

européen au modèle belge et sommes assez rapide-

ment parvenus à un consensus, dans lequel toutes les

parties se retrouvent”, poursuit Nancy Van

Campenhout. “Durant les négociations, ING a toujours

adopté une attitude constructive. Nous nous réjouis-

sons de cette initiative, d’autant qu’hormis Chypre, la

Belgique est le seul pays de l’Union où les banques et

les représentants d’entreprises ont signé un accord à

ce sujet. Un code de conduite existe aussi en Grande-

Bretagne et en Irlande, mais le concept est différent.

Les banques y ont adopté une charte unilatérale, sans

consulter le monde des entreprises.”

L’UNIZO préfère le mécanisme d’autorégulation à

une disposition légale: “L’alternative aurait été une

réglementation, risquant d’enfermer les banques et les

entreprises dans un carcan où elles auraient dû respec-

ter de multiples règles. C’est pourquoi nous avons

choisi un texte principalement articulé autour de prin-

cipes généraux comme la transparence, le dialogue

ouvert, la confiance réciproque… Les banques sont

supposées communiquer au préalable, de façon acces-

sible et intelligible, les informations dont elles ont

besoin, les critères d’appréciation des dossiers de cré-

dit et les conditions d’octroi de crédit. Les PME, à leur

tour, doivent aussi mieux jouer la transparence et ne

peuvent dissimuler des informations susceptibles d’in-

fluencer la décision de crédit.”

UN POINT DE CONTACT POUR

LE TRAITEMENT DES PLAINTES

La création d’un service d’ombudsman, initiale-

ment demandée par l’UNIZO, n’a pas abouti mais se

justifie selon Nancy Van Campenhout: “Un problème

de financement se pose, ainsi que la difficulté de trou-

ver la bonne personne, totalement indépendante et

assez technicienne pour évaluer les dossiers.” Les

entrepreneurs souhaitant soumettre une plainte

concernant le traitement de leur dossier de crédit peu-

vent l’introduire au Point de contact, où siègent des

représentants des associations signataires du Code de

conduite. Si, après analyse du dossier, une atteinte a

effectivement été portée aux principes du Code de

conduite, la plainte est jugée recevable. Nancy Van

Campenhout: “Dans ce cas, le Point de contact trans-

met le dossier à la banque concernée en lui demandant

de le réexaminer. Généralement, le nouvel examen se

produit à un niveau supérieur ou au service de média-

tion de la banque, entraînant une éventuelle révision

de la décision initiale. Les banques conservent leur

15

TRANSPARENCE RÉCIPROQUE

Signataire du Code de conduite, la Fédération Nationale des Unions des Classes

Moyennes (UCM) se dit globalement satisfaite de l’accord, qui marque la volonté

réciproque de respecter une certaine éthique. Jérôme Crahay, en charge des

négociations et du suivi pour l’UCM, précise la position officielle de l’organisation:

“Si le Code de conduite ne revêt aucune valeur légale, il a le mérite d’édicter des

principes que les banques et les PME s’engagent à respecter. Les banques fourniront

une plus grande transparence sur les critères d’octroi de crédit et devront motiver

leurs refus. A leur tour, les PME demandeuses de crédit devront communiquer des

informations financières pertinentes, sur une base régulière. En cela, elles ont tout à

gagner: le suivi auquel elles se soumettront va dans le sens d’une meilleure gestion et

d’un plus grand professionnalisme.”

Certains éléments du Code de conduite auraient pu être menés plus loin, selon

Jérôme Crahay: “Nous aurions voulu que, sur papier, les banques intègrent qu’elles

ont un rôle de conseil à jouer et s’engagent à aider la PME à choisir un produit en

fonction de ses besoins réels et non en fonction du meilleur rendement pour la

banque. Nous pensons en particulier au crédit de caisse, dont l’offre ne doit

correspondre qu’à des besoins ponctuels. Nous estimons aussi que les demandes de

renseignements financiers faites par les banques doivent être raisonnables et

différenciées en fonction de la taille des PME, dont le concept cache des réalités très

différentes. Le Code a également ses limites, dans la mesure où ses principes ne sont

pas contrôlables, hormis par le biais du Point de contact. Celui-ci n’a toutefois pas la

vocation de résoudre des problèmes particuliers, mais bien de retransmettre les

plaintes aux banques concernées. Sur la base de cas récurrents, il émettra des

recommandations, que les parties n’auront aucune obligation à respecter… Nous

sommes donc parvenus à un consensus, en sachant qu’en pratique, peu de moyens

sont donnés pour vérifier cette bonne volonté manifestée. Nous notons cependant

que la création de ce lieu de concertation devrait stimuler les acteurs en présence.”

Nancy Van Campenhout,

conseillère juridique au service

d’études de l’UNIZO

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liberté de refuser le crédit, mais elles sont tenues de

motiver clairement leur décision. Si l’entrepreneur n’a

aucun droit au crédit, il a cependant le droit de connaî-

tre les bases qui ont motivé la décision définitive. Il

pourra de la sorte adapter son business plan ou pren-

dre d’autres mesures, et introduire une nouvelle

demande de crédit, éventuellement auprès d’une autre

banque.”

Le Point de contact n’est pas compétent pour for-

muler lui-même des solutions, mais il agit comme un

gardien, veillant à l’application du Code et exigeant

une proposition de solution à la banque concernée.

Selon Nancy Van Campenhout, cette procédure a un

effet psychologique important sur les banques: “Les

plaintes sont traitées de manière anonyme, mais les

banques savent généralement quand elles sont visées.

Le Point de contact est donc un moyen de pression

important pour le bon traitement des dossiers. Les

banques ne sont pas obligées de motiver leur décision

par écrit. Un entretien ouvert avec l’entrepreneur, le

plus détaillé possible, est préférable.”

UNE ÉVALUATION PRÉMATURÉE

Le nombre de plaintes traitées par le Point de

contact reste à ce jour très limité, mais Nancy Van

Campenhout estime qu’une évaluation est prématu-

rée: “Même si les banques sont sans doute devenues

plus attentives depuis l’existence du Code, le Point de

contact reste certainement trop peu connu. D’après

une enquête menée auprès de nos membres, 86% ne

connaissent pas le Point de contact et 81% n’ont pas

connaissance du Code de conduite. Il serait donc tota-

lement injustifiable de supprimer prématurément le

Point de contact par manque de plaintes.”

La mission du Point de contact ne se limite pas à

la vérification du respect du Code de conduite, car il

joue aussi un rôle de surveillance générale des plain-

tes. Une première évaluation sera formulée le 1er no-

vembre 2005. Nancy Van Campenhout: “Le Point de

contact reçoit bon nombre de plaintes non recevables

car elles ne concernent pas l’octroi de crédit. Lorsque

c’est le cas, un courrier informe l’entrepreneur de la

non compétence du Point de contact et de la transmis-

sion de son dossier au service de médiation de sa

banque. Une réponse est donc toujours envoyée. Lors

de l’évaluation, nous examinerons si le Code de

conduite doit être affiné ou étendu, mais encore une

fois, il est prématuré de se prononcer à ce sujet.”

Il est évident qu’ING n’a eu aucune difficulté à

signer le Code de conduite. Transparence, communica-

tion, ouverture et confiance réciproque sont en effet

des valeurs qu’ING respecte depuis bien long-

temps… ■

16

PLUS D’INFO SURFEZ SUR NOTRE SITE POUR

COMPLÉTER VOTRE INFORMATION:16614.ing-entreprisemagazine.be

• Coordonnées du Point de contact• La problématique du crédit des PME

• Liens utiles

ING, LE PARTENAIRE FINANCIER DES PME

“ING n’a éprouvé aucune difficulté à signer le Code de conduite dans le cadre de

l’octroi de crédit, parce que le dialogue ouvert, la transparence et la confiance

réciproque – le facteur humain en somme – font partie de notre culture d’entreprise

depuis longtemps”, explique Luc Truyens, Directeur Belgique Entreprises et

Institutionnels chez ING. “Nous ne nous sentons donc aucunement visés par certaines

critiques, émanant d’entreprises ou de leurs représentants, à l’égard du monde

bancaire en général. Bien entendu, nous attendons de nos entreprises partenaires

qu’elles jouent cartes sur table et démontrent un professionnalisme suffisant. Mais

via la densité de notre réseau d’agences d’une part, et la présence de nos business

centers locaux d’autre part, toute notre organisation est conçue pour être la plus

proche de nos entreprises clientes et les conseiller et les assister de façon optimale

dans le cadre de leur financement. Les possibilités en la matière sont d’ailleurs bien

supérieures à l’octroi de crédit. Notre partenariat avec l’Instituut voor het

Familiebedrijf souligne aussi l’importance que nous accordons aux problèmes

spécifiques des PME familiales.”

La mission du Point decontact ne se limite pasà la vérification durespect du Code deconduite, car il joue aussiun rôle de surveillancegénérale des plaintes.

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En ouverture d’un programme de sept courses

de fond, l’ING Brussels Ekiden a marqué le

grand départ de l’ING Running Tour 2005.

Disputé par équipes de six coureurs, ce

marathon-relais a réuni près de 370 équipes

formées par des entreprises, des associations et

des clubs de sport.

Première manche comptant pour l’ING Running

Tour, l’ING Brussels Ekiden a connu un beau succès de

participation malgré le froid et le brouillard régnant sur

Bruxelles le 17 avril dernier. Non moins de 368 équipes

de six coureurs, venues de tous les coins du pays,

étaient présentes pour boucler les 42km195 fraction-

nés en 5, 10, 5, 10, 5 et 7,195 km. Aux côtés des cou-

reurs actifs dans les meilleurs clubs d’athlétisme, 165

équipes d’entreprises, dont 64 d’ING, ont pris part à

l’événement.

UN ESPRIT D’ÉQUIPE FORT

Originaire du Japon, ce marathon revêt une dimen-

sion à la fois sportive et collégiale, comme l’explique

Delphine Baise, Brand Officer chez ING et coordinatri-

ce de l’ING Running Tour: “Très populaire au Japon,

l’Ekiden se court avec un tasuki, un ruban porté en tra-

vers du torse, que les coureurs se passent en guise de

témoin lorsqu’ils se relayent pour parcourir la distance

totale d’un marathon. L’ING Brussels Ekiden est un

événement sportif officiel, inscrit au Championnat de

Belgique d’Athlétisme. Mais il n’est pas exclusivement

réservé aux coureurs de haut niveau. Cette discipline

offre en effet un grand potentiel: même si la course de

fond est un sport individuel, l’Ekiden permet pourtant

de le partager en équipe. Il permet d’attirer de nou-

veaux coureurs, moins entraînés, qui se sentent moti-

vés et soutenus par les meilleurs. Elaborer ensemble un

programme d’entraînement, s’entraîner ensemble,

courir ensemble et défendre les couleurs de son entre-

prise ou de son club, consolident l’esprit d’équipe.”

SPORT ET FÊTE AU PROGRAMME

L’ING Brussels Ekiden s’inscrit dans un programme

mondial de soutien à la course à pied. En effet, ING y

a trouvé des caractéristiques qui lui sont chères,

comme le dépassement de soi, la vision à long terme,

la clairvoyance, la progression et l’accessibilité à tous.

Delphine Baise: “En Belgique, chaque course de l’ING

Running Tour est un événement sportif de qualité,

organisé par le spécialiste Octagon cis, et qui attire des

coureurs de renom. C’est aussi un événement festif, car

de nombreuses animations sont prévues tout le long

du parcours, et accessible aux enfants avec des courses

de courte distance. Enfin, l’ING Running Tour poursuit

aussi une dimension caritative, en aidant deux asso-

ciations à travers le projet ING Run for Something

Better. Deux athlètes de haut niveau participeront au

marathon de Bruxelles au nom de Special Olympics

Belgium et de To Walk Again et leur offriront une

somme d’argent au nom d’ING. Plus qu’un appui

financier, c’est un véritable partenariat qui est né entre

ING et ces associations. Certains athlètes de Special

Olympics Belgium participent aux compétitions de

l’ING Running Tour et une compétition pour athlètes

en handbike a été intégrée au programme du mara-

thon. Apothéose de l’ING Running Tour, le marathon se

déroulera sur un nouveau parcours, plus vallonné et

plus attractif, le 28 août 2005, deux jours après le

Mémorial Van Damme que nous parrainons depuis

quinze ans.” ■

ING a trouvé dans lacourse à pied descaractéristiques qui luisont chères:dépassement de soi,vision à long terme,clairvoyance, progressionet accessibilité à tous.

17

initiatives

L’Ekiden a marqué le grand départ de l’ING Running Tour 2005!

PLUS D’INFO SURFEZ SUR NOTRE SITE POUR

COMPLÉTER VOTRE INFORMATION:16617.ing-entreprisemagazine.be

• Programme de l’ING Running Tour 2005• ING Brussels Ekiden:

les 10 meilleures équipes d’entreprises• Marathons parrainés par ING dans le monde

• Les caractéristiques communes entre ING et la course à pied

• Liens

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Voici quelques modifications fiscales qui peuvent être importantes pour votre entreprise.(Source: Deloitte)

clin d’œil fiscal

18

TAXATION DE 309% POUR ABSENCE DE

FICHES 281.50

La plupart des commissions et honoraires doivent

faire l’objet de fiches 281.50 et d’un relevé récapitula-

tif 325.50, à adresser par la société qui effectue le

paiement à l’Administration des contributions directes,

et ce avant le 30 juin de l’année civile suivant le paie-

ment. Si cette obligation n’est pas correctement

respectée, le fisc est en droit de prélever un impôt, tou-

tefois déductible, de 309% (300% + 3% d’impôt de

crise), auquel s’ajoute une amende administrative. ■

REMBOURSEMENT DE LA TAXE SUR LES

ACTIONS AU PORTEUR

Si au cours des dernières années, vous avez reçu

des actions au porteur imprimées sur papier à la suite

de la création de votre société ou d’une augmentation

de capital, vous avez dû vous acquitter d’une taxe de

0,6% sur la livraison matérielle de ces titres. La Cour

Européenne de Justice a estimé cette taxe belge

contraire à la réglementation européenne, de sorte

qu’elle n’est plus perçue depuis le 15 juillet 2004.

Les taxes payées avant cette date peuvent être

récupérées s’il n’y a pas prescription et si elles concer-

nent l’émission de nouvelles actions. Les taxes relati-

ves aux actions au porteur émises à la suite de la trans-

formation d’une SPRL en SA, par exemple, ne sont pas

sujettes à ce remboursement.

La demande de remboursement doit être introdui-

te dans les deux ans suivant la date du paiement de la

taxe. Le formulaire-type à fournir, qui sera accompagné

des documents nécessaires, peut être obtenu sur le site

http://minfin.fgov.be/portail1/fr/cadrefr.htm. Compte

tenu des délais de prescription déjà écoulés, seules les

taxes payées entre le mois de juin 2003 et le 15 juillet

2004 sont encore remboursables. ■

AMENDES POUR DÉPÔT TARDIF DES

COMPTES ANNUELS

Les comptes annuels doivent être déposés auprès

de la Banque Nationale de Belgique dans les 30 jours

suivant leur approbation, et au plus tard sept mois

après la date de clôture de l’exercice social. Cette

disposition vaut également pour les comptes consoli-

dés. Les sociétés ne respectant pas ce délai de sept

mois se verront en principe infliger une amende de 200

euros par mois de retard, tout mois commencé étant

considéré comme entier, avec un maximum de 1.200

euros. Pour les comptes annuels établis selon le sché-

ma abrégé, l’amende sera toutefois limitée à 60 euros

par mois de retard, tout mois commencé étant consi-

déré comme entier, avec un maximum de 360 euros.

Les chefs d’entreprise sont solidairement responsables

du paiement de l’amende. Une exemption ne peut être

accordée qu’en cas de force majeure. ■

NUMÉRO DE TVA: DIRECTIVES DE

L’ADMINISTRATION

Jusqu’au 31 décembre 2005 inclus, seul le numé-

ro d’entreprise exprimé en neuf chiffres peut s’utiliser

pour remplir:

• les déclarations périodiques à la TVA;

• le listing clients annuel;

• les relevés intracommunautaires.

Ceci concerne les déclarations à déposer avant le

1er janvier 2006.

Du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2007, tant le

numéro d’entreprise à neuf chiffres que celui à 10 chif-

fres pourront être utilisés. La période à laquelle se rap-

porte le dépôt n’a aucune incidence. Dès le 1er janvier

2006, les formulaires fournis par l’administration et à

compléter manuellement (déclaration TVA, listing

clients, relevé intracommunautaire) seront pourvus

d’un zéro préimprimé. L’administration continuera à

accepter les formulaires à neuf cases, à condition de ne

pas ajouter de zéro à la main devant les neuf chiffres.

Ces règles transitoires s’appliquent également aux for-

mulaires automatisés. Dans ces formulaires, les points

entre les numéros ne sont pas autorisés.

A partir du 1er janvier 2008, l’utilisation des dix

chiffres deviendra obligatoire. ■

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19

en bref

Protégez-vous contre les pertes de revenus dues àune incapacité de travail

Une incapacité de travail de longue durée repré-

sente un véritable cauchemar si l’on est indépendant.

On le sait, les indemnités de sécurité sociale sont insuf-

fisantes au maintien du niveau de vie et, dans certains

cas, la continuité de l’entreprise peut même être en

danger. Pour s’en protéger, ING propose deux nou-

veaux produits d’assurances: ING Revenu Garanti et

ING Business Protect.

Revenus assurés en cas de maladie ou d’accident

avec ING Revenu Garanti

En tant qu’indépendant, si vous devenez partielle-

ment ou totalement incapable de travailler à la suite

de problèmes de santé ou d’un accident, vous ne per-

cevez aucune indemnité de la sécurité sociale durant le

premier mois d’incapacité, et les indemnités octroyées

ensuite sont très limitées (du deuxième au douzième

mois, 607,36 euros* pour les indépendants sans per-

sonne(s) à charge et 815,10 euros* pour les indépen-

dants avec personne(s) à charge). Avec le Revenu

Garanti d’ING, vos revenus professionnels sont assu-

rés. De plus, les primes payées sont fiscalement déduc-

tibles si vous déclarez vos frais réels. La rente allouée

est taxée en tant que revenu de remplacement.

Assurez la continuité de votre entreprise avec

ING Business Protect

Vous avez courageusement bâti votre affaire et

souhaitez naturellement en assurer sa continuité. Vous

vous êtes certainement couvert contre de multiples

risques: incendie, vol, dommages, responsabilité, etc.

Mais avez-vous déjà songé au devenir de votre entre-

prise si vous vous trouviez en incapacité de travail pour

une longue durée à la suite d’une maladie ou d’un

accident? Vos frais fixes restent inchangés alors que

vos recettes diminuent drastiquement. Heureusement,

grâce à ING Business Protect, vous pouvez assurer la

continuité de votre entreprise, même si vous n’y tra-

vaillez plus personnellement. ING Business Protect pré-

voit en effet, pendant un maximum de 700 jours cumu-

lés, le versement d’une indemnité permettant la pour-

suite de votre exploitation. En outre, la prime payée est

entièrement déductible fiscalement.

Pour des informations plus détaillées au sujet de

ces deux nouveaux produits d’assurances ING, consul-

tez notre site www.ing-entreprisemagazine.be

* Montants au 01/10/2004

Depuis quelques temps, les appareils Self’Bank équipés de la fonction de dépôt

vous permettent de verser de l’argent en espèces sur votre compte, même en dehors

des heures d’ouverture de l’agence.

Sans frais, vous pouvez déposer des billets en euros sur tout compte associé à votre

carte bancaire. L’appareil contrôle et compte les billets directement, et le montant

est immédiatement crédité sur votre compte.

Vous pouvez également verser de l’ar-

gent à l’aide d’une carte de dépôt.

Cette carte, pourvue d’un code secret,

limite l’accès au seul service ‘dépôt’

sur un de vos comptes ING. Vous pou-

vez donc sans problème mandater

d’autres personnes pour déposer de

l’argent à votre place.

A chaque dépôt, vous avez la pos-

sibilité de mentionner une communi-

cation qui apparaîtra sur votre extrait

bancaire. Depuis peu, vous pouvez également joindre une communication structurée

qui permet l’introduction automatique dans votre logiciel comptable. De plus, s’il y a

un regroupement des crédits pour un compte, les dépôts Self’Bank avec communica-

tion structurée sont automatiquement repris dans ce regroupement.

Outre ce service “dépôt”, cet appareil propose également le “retrait” et la “fonction

Proton”.

Vous trouverez la liste des sites Self’Bank équipés de cet appareil sur le site

internet: www.ing.be/professional rubriques “nos agences/Self’Bank”. Des questions

subsistent? N’hésitez pas à contacter votre chargé de relations ou votre agence. ■

Voulez-vous rester informé des séminaires et divers

événements utiles à votre gestion quotidienne? Etes-vous

curieux de lire les informations complémentaires liées à

certains articles parus dans ce numéro? Souhaitez-vous

suivre l’évolution des marchés financiers ou cherchez-vous

un bon conseil en matière de couverture contre les risques

de taux ou de change? Pour un accès direct à toutes

ces informations, enregistrez-vous gratuitement

sur notre site sans tarder! ■

Surfez sur www.ing-entreprise.be!

Dépôt d’argent au Self’Bank:possibilité d’introduction automatique d’unecommunication structurée!

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