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1
Madame, Monsieur,
Comme chez chacun d’entre nous, la réception des feuilles d’impôts locaux engendre :
interrogation, suspicion, étonnement, incompréhension et aussi, nous le concédons : agacement
, colère. Moments d’humeurs fort compréhensibles.
Certains contribuables ne sont pas armés pour faire toute la lumière sur ces documents où
s’entremêlent : chiffres pourcentages sans omettre l’utilisation d’un vocabulaire aux termes
souvent des plus abstraits.
Il nous a donc paru opportun d’essayer d’apporter quelques éclaircissements.
Si ce petit document qui se veut sans prétention a pour but premier une explication sur
les impôts ( les éléments chiffrés sont de 2012, ceux de 2013 ne sont pas tous connus) il a aussi
une autre raison d’exister : montrer à la population que si la commune est souvent mise au
banc des accusés pour les augmentations d’impôts, ce n’est vraiment pas exact.
Par contre ne perdons pas de vue la vérité suivante : si l’on veut des réalisations, il faut
les financer, la contribution des habitants se fera par l’impôt.
En vous souhaitant bonne lecture
Le Maire.
Dans ce numéro Pages
Partons d’exemples Pages 2 et 3
La Valeur Locative Cadastrale ( V.L.C ) Pages 4,5,6,7,8et 9
Taxe sur le foncier non bâti Pages 9 et10
Taxe sur le foncier bâti Pages 10,11 et 12
Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères ( T.E.O.M ) Pages 13 et 14
Taxe d’Habitation Pages 14,15,16, 17,
18 et 19
Frais de gestion Page 20
Les impôts locaux à Saint-Cernin Pages 20,21,22,23,
N.B : Source des données chiffrées
- D.D.F.I.P ( Direction Départementale des Finances Publiques)
- Trésorerie de Saint Martin Valmeroux - Mairie de Saint-Cernin ( Documents budgétaires, archives)
2
Partons d’exemples
Pour faciliter la compréhension, il nous a paru plus pédagogique d’illustrer nos propos
par des exemples concrets : les avis d’imposition de contribuables doriens ( les noms et
adresses sont bien entendu occultés) Pour une meilleure compréhension vous pouvez mettre en
parallèle votre propre feuille d’impôt.
TAXES FONCIERES : DETAIL DU CALCUL DES COTISATIONS
Département : 150 CANTAL Commune: 175 A SAINT CERNIN
Partie concernant le Foncier Bâti
Taux fixés par les collectivités
commune
Syndicat de
communes
Inter-
communalité
Département
Taxe spéciale
d’équipement
Taxe ordures
ménagéres
Total des
cotisations
Taux Taux 2011
Taux Taux 2012
Taux
15,58 %
15,58%
%
% 1,45 %
1, 45 %
23,56%
23,56%
%
%
12,40 %
12,95 %
Adresse
Base
Cotisation
1279
199
1279
+ 19
1279
+ 301
1279
166 =
685
Cotisations
2011
2012
Variation
en %
196
199
+ 1,53%
18
19
+ 5,56 %
296
301
+ 1,69 %
156
166
+ 6,41 %
Base = Valeur Locative Cadastrale (V.L.C) x 50 %
Voir pages : 4, 5,6,7 et 8 La valeur locative cadastrale de cette habitation est 1279 X 2 = 2558 €
(Ce montant se retrouve sur l’avis d’imposition taxe d’habitation en haut à gauche sur
la ligne valeur locative brute)
Evolution de votre impôt année en cours, année précédente
Montant total cotisation Foncier bâti
199 + 19 + 301 + 166 = 685 € Il faut à ce montant ajouter les frais de gestion perçus par l’Etat voir répartition entre collectivités page 19
3
TAXES FONCIERES : DETAIL DU CALCUL DES COTISATIONS
Département : 150 CANTAL Commune : 175 A SAINT CERNIN
Partie concernant le Foncier Non Bâti
Taux fixés par les collectivités et organismes
commune
Syndicat de
communes
Inter-
communalité
Taxe
Additionnelle
Taxe spéciale
d’équipement
Chambre
d’agriculture
Total des
cotisations
Taux 2011
Taux 2012
68,28 %
68,28 %
%
%
10,37 %
10 37 %
88,84 %
88,84 %
%
%
31,10%
31,00%
Bases terres
non agricole
Bases terres
agricoles
155
155
155
155
Cotisations
2011
2012
Variation
en %
104
106
+ 1,92 %
16
16
-
129
138
+ 6,97 %
47
48
+ 2,12 %
308
Base = Valeur Locative Cadastrale x 80 %
Voir pages 4,5, et 6
La Valeur Locative Cadastrale de cette parcelle est de : (155 X 100) : 80= 194 €
Evolution de votre impôt année en cours année précédente
Total des cotisations Foncier Non Bâti
106+ 16 + 138 + 48 = 308
Il faut à ce montant ajouter les frais de gestion perçus par l’Etat
Voir page 19
Dans le cas présent les frais seront
3 % sur les impôts des collectivités : ( 106 +16 + 138 ) X 3 % = 8 €
8 % sur la cotisation à la chambre d’Agriculture : 48 X 8 % = 4 €
Montant total de l’impôt
308 + 8 + 4 = 320 €
4
LA VALEUR LOCATIVE CADASTALE
Qu’est-ce que la Valeur Locative Cadastrale ( V.L.C)?:
« C’est le loyer théorique annuel que l’on pourrait tirer d’un bien en le louant dans des
conditions normales ».
Cette définition paraît très limpide mais dans les faits ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
Cet élément est fondamental dans la fiscalité directe locale, en effet il est utilisé seul ou avec
d’autres pour le calcul de la base de chacun des impôts locaux.
La complexité pour déterminer la Valeur Locative Cadastrale trouve sa première origine dans
un passé, par ailleurs pas si lointain. Il est donc logique de commencer par un peu d’histoire.
Dans le temps, les anciens s’en souviendront, on parlait des « 4 Vieilles » . Voilà un demi-
siècle, lors de la refonte du système des impôts locaux le choix de retenir la valeur locative
des biens comme élément commun à toutes les taxes, a été fait.
Donc, chaque parcelle, chaque immeuble ont été évalués. Cette décision qui semblait à priori
bonne a été, au fil des ans, source d’ importants problèmes. Un plus particulièrement :
l’antériorité de cette évaluation, 1961 pour le Foncier Non Bâti et 1970 pour le Bâti.
Initialement, bien sûr, était prévue une révision régulière mais cette opération s’étant avérée
très lourde à gérer, elle n’a jamais eu lieu.
Alors comment le système a-t-il évolué depuis respectivement 51 et 42 ans ?
En 1980 un coefficient dit « d’actualisation » est appliqué. Il est spécifique à chaque
département ( Cantal:1,60, maison exceptionnelle : 1,90) et reflète l’évolution du marché
départemental entre 1970 et 1980.
Un coefficient de « revalorisation nationale » est appliqué chaque année. Il est fixé par
la loi de finances ( Exemples 2011 : 2%, 2012 : 1,8%).
Prenons un exemple pour une propriété bâtie :
La valeur locative cadastrale de 2013 sera le résultat de la formule mathématique suivante :
Valeur locative cadastrale de 1970 x coefficient d’actualisation de 1980 x coefficient de
revalorisation 1981 x coefficient de revalorisation 1982 x coefficient de revalorisation 1983 x
……………………………….. x coefficient de revalorisation 2013 .
Pour être complet dans l’information en 1990 une opération de révision et de
modification des règles d’évaluation a été entreprise mais son intégration a toujours été
reportée par le Parlement.
Déjà une question se pose : le système actuel est-il juste ?
La réponse est sans ambiguïté : NON.
Toute réponse négative demande plus particulièrement des éléments d’explication. Dans un
premier temps, en voici deux :
- En ce qui concerne les propriétés non bâties, avec les progrès scientifiques, les
rendements agricoles ont fortement augmenté et les bases d’imposition de 1961 sont bien
éloignées de la réalité.
5
- Pour ce qui est de l’habitation nous pouvons dire que les logements neufs de 1970
étaient considérés comme particulièrement confortables et ils furent surcotés par rapport à des habitations qui ne disposaient pas de sanitaires, de chauffage central….. Avec le temps les
choses ont évolué mais les bases sont restées les mêmes.
D ‘autres arguments sont développés dans les chapitres : Taxe sur le foncier bâti et Taxe
d’habitation.
Comment calcule-t-on la Valeur Locative Cadastrale ?
Les modalités de calcul sont nombreuses, complexes, parfois surprenantes afin
d’intégrer les différentes situations existantes. Sans entrer dans des détails trop fastidieux, il
paraît possible d’apporter quelques éléments qui, nous l’espérons, permettront une meilleure
approche du sujet.
Pour cela une différenciation est nécessaire. En effet les critères retenus varient d’une taxe à
l’autre.
Dans un premier temps nous aborderons le calcul de la valeur locative cadastrale pour les
propriétés non bâties, dans un second celui des propriétés bâties
Valeur locative cadastrale pour le foncier non bâti :
La valeur locative est le résultat d’un tarif d’évaluation (de 1961) propre à chaque
commune, établit par nature de culture ou de propriétés.
Le classement comprend treize catégories :
- 1-Terres
- 2- Prés et prairies naturelles
- 3- Vergers, cultures fruitières
- 4- Vignes
- 5- Bois
- 6- Landes, bruyères, marais
- 7- carrières, ardoisières…..
- 8- Lacs, étangs, marais…..
- 9- Jardins
- 10-Terrains à bâtir
- 11- Terrains d’agrément, parcs, jardins……
- 12- Chemins de fer, canaux…..
- 13- Sols des propriétés bâties
A la date de référence ( 1961) les actes de locations existants et en cours ont permis de
déterminer une valeur locative moyenne à l’hectare
En l’absence de tels actes d’autres moyens ont été utilisés ;
- Par comparaison.
- D’après la valeur vénale. Il est appliqué un taux d’intérêt à la valeur vénale du bien
( terrains à bâtir par exemple).
- Par appréciation directe.
Le calcul est des plus simples :
6
Valeur à l’hectare de la référence X superficie
Cas particulier : parcelle comprenant plusieurs natures de cultures
Dans ce cas un nouveau terme apparaît : subdivision. La subdivision étant une partie d’une
parcelle
Prenons un exemple :
Soit la parcelle 132 sur laquelle il y a trois natures de cultures différentes : bois, landes et pré.
Parcelle 132
Valeur locative d’une subdivision
Prix à l’hectare de la référence pour la nature de culture X superficie de la subdivision.
Valeur subdivision bois (2)= prix à l’hectare nature bois x superficie subdivision
Même calculs pour subdivisions bruyères(3) et pré (1)
Valeur locative cadastrale de la parcelle 132 :
Valeur locative cadastrale de la subdivision 1 + valeur locative cadastrale de la
subdivision 2 + valeur locative cadastrale de la subdivision 3.
Calcul de la valeur locative cadastrale pour le foncier bâti L’on pourrait pour ce chapitre employer la formule « Passons maintenant aux choses
sérieuses » cela va se complexifier. Le calcul de cette valeur locative va résulter de
l’application des neuf paramètres suivants :
-1 - La surface totale des pièces et annexes affectées à l’habitation.
-2 - La « catégorie » du logement
-3 - L’importance du logement
-4 - La surface des dépendances ( garages, caves…..)
-5 - Le degré d’entretien
-6 - La situation générale ( les avantages et les inconvénients du lieu de construction)
-7 - La situation particulière ( vue, exposition, nuisances….)
-8 - Existence ou non d’un ascenseur
-9 - L’équipement et le confort ( toilettes, chauffage central, …..) ce qui correspondra
aux « équivalences superficielles »
Pré
(1)
Bois
(2)
Bruyères
(3)
7
Après lecture de ces paramètres un certain nombre d’entre eux ( 1,3,4,8,9) peuvent être
qualifiés d’objectifs ( dans le sens : qui ne tient pas compte des goûts, des idées, des
préjugés des personnes chargées du classement))
Toutefois il peut être apporté un renseignement complémentaire pour le 9.
les « équivalences superficielles » ont pour but de convertir chaque élément de confort ( W.C,
chauffage central….) en mètres carrés selon un barème fixé par la loi : eau = 4 m², électricité =
2 m², gaz= 2 m², baignoire = 5 m², lavabo= 3 m², douche= 4 m², W C = 3 m² chauffage= 2 m²
par pièce……….
Par contre les paramètres 2,5,6,7 vont indiscutablement être associés à l’adjectif subjectif. (
dans le sens : qui tient compte des idées, des préjugés des goûts des personnes chargées du
classement)
Nous allons donc pour chacun d’entre eux développer ce caractère de subjectivité.
N°2 : Catégorie de logement
La classification communale qui s’applique aux maisons et aux appartements comprend 8
catégories
1ère
catégorie logement de grand luxe jusqu’à la huitième le taudis En ce qui concerne Saint-
Cernin les catégories 1, 2 et 3 ne sont pas représentées.
Chaque catégorie est elle-même divisée en catégories intermédiaires : catégorie 5, catégorie 5
M…. Pour différencier les catégories les unes des autres l’administration fait appel à 4 critères :
-1 – Le caractère architectural de l’immeuble.
-2 – la qualité de construction.
-3 – La conception générale du local.
-4 – L’équipement.
Catégorie 4
Caractère
architectural
Qualité de la
construction
Conception
générale du local
Equipement
Immeuble
Construction de style
régional,façade
soignée, parement de
belle apparence
Matériaux de très
bonne qualité
homogènes : pierre,
tuile, schiste, très
bonnes conditions
d’habitabilité
Pièces spacieuses,
disposition
rationnelle , larges
dégagements, salle à
manger, séjour
Confort moderne,
eau, électricité,
chauffage central,
salle de bains, WC
Catégorie 5
Caractère
architectural
Qualité de la
construction
Conception
générale du local
Equipement
Immeuble
moderne
Construction de style
rustique façades
crépies, belle
apparence
Matériaux de bonne
qualité : pierres,
tuiles, schiste,
bonnes conditions
d’habitabilité
Disposition
rationnelle, pièces de
dimensions
suffisantes, grande
salle de séjour
Confort moderne,
eau, électricité,
chauffage central,
salle de bains, WC
Immeuble
ancien
Construction de type
régional, belle
apparence
Matériaux de bonne
qualité : pierre,
ardoise, schiste,
bonnes conditions
d’habitabilité
Disposition
rationnelle des
pièces, pièces
spacieuses, larges
dégagements , salle à
manger, salon
Confort moderne,
eau, électricité,
chauffage central,
salle de bains, WC
8
La catégorie 5 M est réservée aux immeubles qui en raison de la moins bonne qualité des
matériaux ( briques dominantes) doivent être classés en dessous de 5 et au dessus de 6 en
raison de leur confort ( chauffage central)
Catégorie 6
Caractère
architectural
Qualité de la
construction
Conception
générale du local
Equipement
Immeuble
moderne
Construction simple,
d’aspect ordinaire
Matériaux locaux,
économiques : pierre,
brique,tuile,
conditions
d’habitabilité assez
bonnes
Disposition
rationnelle, pièces de
faibles dimensions,
couloir étroit, salle
de séjour
Confort : eau,
électricité, salle
d’eau, WC
Immeuble
ancien
Construction simple
sans caractère
particulier
Matériaux de bonne
qualité : pierre,
ardoise conditions
d’habitabilité assez
bonnes
Faibles dimensions
des pièces , assez
mal dégagées entrée
et couloir étroit, salle
à manger
Confort : eau,
électricité, salle
d’eau, WC
Catégorie 7
Caractère
architectural
Qualité de la
construction
Conception
générale du local
Equipement
Immeuble
moderne
Construction très
simple
Matériaux très bon
marché : pierre
éverite mortier à la
chaux, conditions
d’habitabilité
médiocres
Entrée directe dans la
salle commune,
pièces de faibles
dimensions
Eau, électricité
Immeuble
ancien
Maison de ferme
classique
Matériaux de qualité
ordinaire : pierre,
ardoise, mortier à la
chaux, conditions
d’habitabilité
médiocres
Entrée directe dans la
salle commune.
Pièces sombres et
mal éclairées
Eau, électricité
Catégorie 8
Caractère
architectural
Qualité de la
construction
Conception
générale du local
Equipement
Immeuble Aspect vétuste Matériaux très bon
marché, conditions
d’habitabilité
médiocres (taudis)
Entrée directe dans la
salle commune,
pièces sombres, très
mal aérées
Eau, électricité
( Les tableaux ci-dessus peuvent donner une idée du classement de son habitation)
Les trois premiers critères sont laissés à l’appréciation de l’Administration et sont donc
particulièrement subjectifs. Le quatrième est assez surprenant car il reprend les mêmes
éléments que les « équivalences superficielles » ( n° 9) Nous pouvons imaginer le
contribuable appelé à payer deux fois pour les mêmes toilettes……………….
9
Le paramètre 5 : degré d’entretien
Il est évalué par un coefficient « état d’entretien » qui va de :
- bon : 1,20 à mauvais : 0,80 en passant par : assez bien : 1,10, passable : 1 et
médiocre : 0,90
Cet état d’entretien est censé représenter le besoin de réparations. Nous vous laissons imaginer
l’importance de l’appréciation administrative car l’amplitude de ce coefficient peut faire
varier la taxe de manière conséquente. De plus, ce coefficient est pour ainsi dire jamais tenu à
jour.
N° 6 La situation générale, là aussi un coefficient est appliqué : « excellent », « bon »,
« ordinaire », « médiocre » et « mauvais ». Les avantages et les inconvénients qui débouchent
sur une des appréciations sont encore très discutables. Il suffit d’entendre les avis divergents
formulés par les possibles acquéreurs d ‘ une parcelle. Les uns la trouvent trop pentue, pas
assez proche des autres habitations d’autres trop plate pas assez isolée. On entend tout et son
contraire.
N°7 Vous n’allez pas le croire. Mais si ! Pour déterminer la situation particulière encore un
coefficient. Dans ce cas il s’agit de noter les éléments positifs et négatifs, les mêmes commentaires que précédemment sont aussi d’actualité. « Les goûts et les couleurs ne se discutent pas ». Ce paramètre devait évoluer avec le temps mais il n’est jamais modifié.
Lorsqu’on a appliqué tous ces paramètres
- surface initiale.
- Equivalences superficielles.
- Pondération résultant de l’application des différents coefficients
On obtient la surface pondérée totale Vous croyez que c’est terminé, ne poussez pas un ouf de soulagement il y a une suite.
A cette surface pondérée totale on applique le taux de 1970 fixé à cette époque par chaque
commune pour chaque catégorie ( et sous catégorie) de logement présent sur son territoire. Ces
taux sont réactualisés chaque année par le taux de revalorisation fixé par la loi de finances (
voir page 4)
La formule consacrée la voilà enfin
[ Valeur locative
= surface pondérée X taux de 1970 actualisé annuellement
Cadastrale foncier bâti]
Pour conclure ce chapitre, sans être de grands spécialistes des finances locales, tout
individu, à la lecture des éléments précédents, conçoit, sans difficulté, que le calcul de la
valeur locative cadastrale est frappé d’un indéniable manque d’objectivité. Ce fait ne peut
qu’engendrer des disparités difficilement acceptables. Trouver en l’administration fiscale le
responsable est trop facile, ne devrait-on pas plutôt chercher du côté de la classe politique qui
depuis des décennies a souvent annoncé mais jamais réalisé la réforme de la fiscalité locale.
Taxe sur le foncier non bâti
Calcul de la taxe
10
Nous connaissons maintenant l’élément fondamental du calcul de cette taxe : la valeur locative
cadastrale du foncier non bâti ( voir pages 5 et 6).
Les calculs qui vont suivrent sont d’une facilité déconcertante après les épisodes précédents.
Commençons donc par calculer la base d’imposition :
Valeur locative cadastrale foncier non bâti X 80 % = base d’imposition
Pourquoi 80 % et pas 100 % : les 20 % non comptabilisés servent à compenser forfaitairement
les frais et charges du propriétaire.
La base d’imposition est ensuite multipliée par les différents taux fixés par les collectivités ou
les organismes.
Exemple Saint-Cernin Taux communal foncier non bâti : 68,28 %
Sur une base d’imposition de 58 €
Part revenant dans les caisses de la commune : 58X68,28 %= 39,60 €
Qui paie cette taxe : Tous les propriétaires ou usufruitiers d’un terrain non bâti, situé en France, au 1
er janvier de
l’année d’imposition.
Notons que si des modifications interviennent en cours d’année (vente par exemple) elles ne
sont prises en compte que pour l’année suivante
Toutefois, sous certaines conditions, des exonérations et dégrèvements peuvent être obtenus.
Donnons une définition de ces deux termes du vocabulaire fiscal.
Exonération vous ne payez pas la totalité de la taxe. l’exonération peut être définitive (vous
ne paierez plus l’impôt)ou temporaire (vous ne le paierez pas pendant d’une durée déterminée.)
- Les exonérations définitives ( ou permanentes) elles concernent les exploitants
agricoles qui sont exonérés à hauteur de 20 % et certaines parcelles spécifiques
suite à des décisions des collectivités territoriales elles peuvent par exemple
exonérer les parcelles plantées en arbres truffiers…………
- Les exonérations temporaires touchent les parcelles situées dans des zones
spécifiques ( conservation et gestion écologique d’intérêt public, Z.H.I.E.P*, parc
naturel, parc naturel régional, réserve naturelle, site Natura 2000…). les
exonérations sont de 50 % et peuvent passer à 100 % Sont aussi éligibles les
parcelles plantées en bois ( 10 ans pour les peupleraies, 50 ans pour les feuillus….)
* Z.H.I.E.P : zone humide d’intérêt environnemental particulier.
Dégrèvement vous ne payez pas une partie de la taxe.
Dégrèvement : des dégrèvements sont accordés aux jeunes agriculteurs ( Saint Cernin
délibération du 18 mars 1999) ou en raison de dommages subis sur certaines parcelles.
La taxe sur le foncier bâti Comme précédemment l’élément majeur est la valeur locative cadastrale du foncier bâti
Calcul de la base d’imposition :
11
Valeur locative cadastrale foncier bâti X 50 %= base d’imposition
Même question : pourquoi 50 % et pas 100 %?
Seulement 50 % servent au calcul, l’autre moitié permet de tenir compte des frais de gestion,
d’assurances, d’amortissement, d’entretien et de réparations.
Pour connaître le montant de la taxe on utilise la même technique que pour le foncier non bâti :
on multiplie la base d’imposition par le taux fixé par chaque collectivité
Exemple : pour Saint-Cernin le taux de foncier bâti est de : 15,58 % dans le cas de l’exemple
pris page 2 notre contribuable dorien va payer à la commune :
1279 X 15,58 % = 199 €
Qui paie la taxe sur le foncier bâti ?
Très souvent c’est le propriétaire mais dans des cas précis il peut s’agir de :
- L’usufruitier
- L’emphytéote.
- Du preneur à bail construction ou réhabilitation.
- Du titulaire d’une autorisation ( occupation temporaire du domaine public
constitutive d’un droit réel).
Remarques :
La taxe foncière est due même pour un logement vide.
Comme pour le foncier non bâti les modifications ne sont prises en compte qu’au premier
janvier de l’année suivante.
Un petit complément d’information qui n’est pas anodin ( voir T.E.O.M pages 13 et 14)
L’unité de calcul étant le local 1 maison = 1 local
1 maison + 1 garage (les deux étant jumelés)= 1 local
1 maison + 1 garage ( dans un bâtiment séparé ) = 2 locaux
Les exonérations et les dégrèvements ( voir définitions page 10)
Les exonérations permanentes :
- Les immeubles publics ( Etat, collectivités).
- Les immeubles ruraux utilisés par des exploitations rurales ( granges, étables,
écuries……).
- Les immeubles servant aux collectivités agricoles.
- Les bâtiments qui ne servent plus à une exploitation rurale mais non affectés à un
autre usage même s’ils sont utilisés pour produire de l’électricité d’origine
photovoltaïque.
Les exonérations temporaires :
- des constructions sous certaines conditions ( cas des constructions avant le 1
er
janvier 1973, des immeubles H.L.M, logements sociaux financés avec un prêt aidé
de l’Etat, les immeubles construits en Z.F.U [Zone Franche Urbaine] )
Les dégrèvements
12
Les dégrèvements sont le plus souvent accordés aux personnes âgées ou invalides aux
revenus limités.
Nous allons distinguer 3 cas :
- 1- Les titulaires de l’Allocation aux Adultes Handicapés ( A.A.H) à condition que
leurs revenus n’excèdent pas un plafond ( Revenu fiscal de référence* inférieur à
10024 € pour la première part de quotient familial majoré de 2 676 € par demi-part
suivante pour 2012)
- 2- Les titulaires de l’Allocation de Solidarité aux Personnes Agées ( A.S.P.A)
antérieurement dénommée Allocation Supplémentaire du Fonds Social de Solidarité
a condition que leurs revenus soient inférieurs ou égaux aux montants indiqués
précédemment. - 3- Les contribuables de plus de 75 ans à condition que leurs revenus ne dépassent
pas la limite du plafond (voir paragraphe 1) * revenu fiscal de référence voir explication page 16
Le dégrèvement concerne l’habitation principale et la résidence secondaire s’il y a lieu.
Remarque importante : le dégrèvement peut être accepté si le conjoint remplit la condition
d’âge ou est handicapé. L’immeuble doit être un bien commun ou un bien propre au conjoint
et être la résidence principale
Cas particulier d’un dégrèvement forfaitaire
- Les contribuables âgées de plus de 65 ans à condition que leurs revenus ne
dépassent pas la limite du plafond autorisé (Revenu fiscal de référence inférieur à
10024 € pour la première part de quotient familial majoré de 2 676 € par demi part
suivante pour 2012) peuvent bénéficier d’un dégrèvement de 100 euros sur la taxe
foncière concernant leur habitation principale, celle –ci devant être occupée le 1er
janvier
Mêmes conditions que précédemment pour le conjoint
Une évolution récente :
Les exonérations accordées aux résidents de Maisons de retraite. Après l’entrée en E.H.P.A.D (
Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes ) certaines personnes
conservent leur ancienne habitation si elles en étaient propriétaires
Conditions d’exonération ou d’allègement : il faut qu’elles perçoivent l’Allocation de
Solidarité aux Personnes Agées ( A.S.P.A) ou remplir certaines conditions d’âge et de revenus
A défaut un plafonnement, en fonction des ressources peut diminuer le montant de la Taxe
d’habitation ( Voir page….)
La Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (T.E.O.M)
Comme son nom l’indique cet impôt est prélevé pour assurer le coût d’un service bien
précis.
13
L’impôt peut être une taxe ou une redevance.. Après avoir dressé un rapide aperçu de la
redevance nous étudierons la taxe de manière plus détaillée puisque c’est ce mode de
financement qui a cours sur notre territoire.
La redevance ( R.E.O.M) est calculée en fonction du service rendu ( en fonction d’une
appréciation du volume des ordures enlevées ).
Différentes tarifications sont possibles, par exemple : combinaison d’une part fixe et d’une part
variable, fixation d’un montant par foyer et d’un montant par personne ce montant étant
multiplié par le nombre de personnes résidant au foyer………..
La taxe (T.E.O.M) Elle est assise sur la valeur locative cadastrale des propriétés bâties même si ces propriétés
sont exonérées temporairement ou de façon permanente de taxe foncière
Calcul : Nous reprenons la base du foncier bâti ( page…) et nous multiplions par le taux fixé par la
collectivité. Saint Cernin 12,95 % (Taux fixé par la Communauté de communes CODECOM)
Valeur locative cadastrale x 50% x Taux fixé par la CODECOM
ou
base d’imposition foncier bâti x taux fixé par la CODECOM
Ce qui représente pour notre contribuable dorien
2557 X 50 % X 12,95 %= 166 €
ou 1279 X 12,95 % = 166€
A ce montant il convient de rajouter les frais de recouvrement encaissés par l’état qui sont
calculés au taux de 8 %
166 X 8 %= 13 €
Coût réel pour le contribuable
Montant de la taxe : 166 + 13 = 179 €
Qui paye ?
Toutes les propriétés soumises, au 1
er janvier, à la taxe sur le foncier bâti ainsi que les
propriétés qui bénéficient d’une exonération de cette taxe.
Toutefois peuvent être exonérés :
- Les locaux non desservis par le service d’enlèvement.
- Les bâtiments ruraux ( granges, étables, …………)
- Les bâtiments munis d’un incinérateur d’ordures Quelques incompréhensions :
- Cas assez rare mais existant vous devez payer la taxe d’enlèvement des ordures
ménagères même si vous n’utilisez pas le service ( cas de résidences secondaires).
- L’unité de calcul pour le foncier bâti étant le local ( voir page 11) on rencontre les
situations suivantes
14
La même situation se retrouve pour un propriétaire possédant un parking privatif ( cas se
rencontrant en milieu urbain)
La taxe d’habitation
Avec cette dernière taxe, nous arrivons au terme de la première partie de ce petit
fascicule. Comme vous avez pu le constater des points sont assez difficiles à comprendre,
d’autres beaucoup plus simples. Notons aussi la répétition de mêmes formules comprenant la
plupart du temps des termes très proches.
Si la question suivante vous était posée : « Quel paramètre incontournable va se retrouver
dans le calcul de la taxe d’habitation? » Bon nombre d’entre vous répondrait : la valeur locative
cadastrale du foncier bâti et votre réponse serait tout à fait exacte.
Ne dérogeant pas à la méthode utilisée jusqu’à maintenant : partir d’un exemple concret, vous
allez trouver ci-joint copie de l’avis d’imposition d’un contribuable dorien.
Un dernier effort, plongeons dans la « cuisine finances locales » et abordons le plat de
résistance.
Maison
Garage
Maison
Garage
Situation 1
1 local 1 taxe ordures
ménagères
Situation 2
2 locaux 2 taxes ordures
ménagères
15
Valeur locative cadastrale – abattements = base nette d’imposition
( ou valeur locative brute) (ou valeur locative nette)
TAXE D’HABITATION 2012 DETAIL DU CALCUL DES COTISATIONS
Eléments de calcul Commune Syndicat de
communes
Intercommunalité Taxe spéciale
d’équipement
Valeur locative brute Valeur locative moyenne
2557
2024
2557
1666
A Général à la base B A Personne(s) à charge
T - Par personne rang 1 ou 2
T pour 1 personne(s)
E - Par personne rang 3 ou +
M pour personne(s)
E Spécial à la base N
T Spécial handicapé
S
15% 304
15%
304
0%
*
0%
10%
89
20%
Part commune
Part CODECOM
Base nette d’imposition
Taux d’imposition 2012
Cotisations 2012
1949 10,02%
195
2468 12,02%
297
Total
des
cotisations
Taux d’imposition 2011
Rappel cotisation 2011
10,02% 193 12,02%
292
Variation en valeur
Variation en pourcentage
+ 2
+ 1,04% + 5
+ 1,71 % Frais de gestion
Abattements de référence 2003/2012 Commune Syndicat Intercommunalité T.S.E Prélèvement pour
Base élevée
Général à la base Par personne(s) à charge de rang (1 ou 2)
Par personne(s) à charge de rang (3 ou
+) Spécial à la base
Prélèvement sur
Résidences secondaires
EVOLUTION DES IMPOSITIONS 2011 ET 2012
ANNEE 2011 ANNEE 2012 En valeur En pourcentage Plafonnement
selon le revenu
(a)Cotisations
(b) Allègments
© = (a)-(b) Somme à payer
LOCAUX TAXES NOMBRE 01 REGIME Montant de Taux global 2000 corrigé
18,23 %
Identifiant Nature DF AFF VL revalorisée votre impôt
Cotisation référence 2003 XXXXXXX Maison H 2557
* Calcul des abattements : 2024 X 15 % = 304 € (2 fois) soit 608 €
Base nette d’imposition = valeur locative brute – abattements
1949 = 2557 - 608 La formule sera donc la suivante pour obtenir le montant de la base d’imposition pour la taxe
d’habitation
Pour une résidence principale
La formule change : toujours la valeur locative cadastrale comme point de départ mais ce n’est
plus un pourcentage qui vient en déduction
Le montant des
abattements de
l’intercommunalité
dépendent du Revenu
Fiscal de Référence voir
page 17
16
Ici deux termes nouveaux apparaissent : abattements et valeur locative nette
Commençons par donner une définition du mot abattements : on pourrait dire que ce sont des
ristournes, des remises faites en fonction de la composition de la famille, des ressources, de
l’état de santé….. .
La base nette d’imposition ou valeur locative nette c’est le montant qui va être utilisé pour le
calcul de la taxe d’habitation . Vous pourriez dire, que cela n’est pas très compliqué, nous vous le concédons, , c’est vrai
jusqu’à ce niveau .
Mais passons au calcul des abattements ou « remises ». Ils vont être calculés sur une
toute nouvelle donnée la valeur locative moyenne (V.L.M) sur la commune. Pour l’obtenir
même chose que lorsque nous étions à l’école pour calculer notre moyenne : nous
additionnions toutes les notes et nous divisions par leur nombre Dans le cas présent qui nous
intéresse, même chose : on additionne toutes les valeurs locatives brutes des habitations de la
commune et on divise par le nombre de contribuables ( ou articles du rôle)
Exemples Saint- Cernin valeur locative moyenne:2024 € Sur la Communauté de Communes
cette valeur est de : 1666 € ( Voir avis d’imposition ci dessus). Ces deux chiffres apparaissent
sur tous les avis d’imposition des contribuables de Saint-Cernin).
Calcul du montant des abattements
A cette valeur locative moyenne on applique un pourcentage : 10%, 15%, 20%, pour notre
contribuable dorien, ses abattements au niveau communal seront:
Valeur locative moyenne 2024€
Abattement de 15 % à la base 2024 X 15 %= 304 €
Abattement de 15 % pour personne à charge 2024 X 15%= 304 €
Total des abattements : 304+304 = 608 €
Base d’imposition : 2557 – 608= 1949 €
Remarques :
Si les abattements étaient calculés sur la valeur locative propre à l’habitation
leur montant serait : 2557 X15%= 384 € 384 X 2 = 768 € et la base
d’imposition deviendrait : 2557 – 768 = 1789 . Petite conséquence sur le
montant de la part communale d’impôt : 179 au lieu de 195 € La base d’imposition, pour une même habitation, est différente entre la
commune et la Communauté de communes.
Ceci s’explique par ;
- une valeur locative moyenne bien inférieure ( 1666 € au lieu de 2024 € d’où des
abattements moindres) ;
- Pas d’abattement à la base pour la Communauté de communes
- Un abattement de 10% au lieu de 15% pour une ou deux personnes à charge.
Abattement dépendant du Revenu Fiscal de Référence Dans le cas de l’exemple le
montant de l’abattement est de 89 € au lieu de 166 €
Avant de passer au chapitre suivant intéressons -nous aux abattements : ils sont de 5 types
possibles :
2 types obligatoires :
1- Abattement pour les 2 premières personnes à charge:10%, 15% ou 20 % de la Valeur
Locative Moyenne (V.L.M).
2- Abattement pour les personnes à charge suivantes : 15%, 20% ou 25 % de la Valeur
Locative moyenne (V.L.M).
3 types d’abattements facultatifs :
1-Abattement général à la base : il s’applique à tout le monde quels que soient les
17
revenus. ( en application pour la commune de Saint-Cernin)
2-Abattement spécial à la base : il est accordé aux personnes avec de faibles ressources
ET qui occupent un logement modeste.
3-Abattement spécial handicapé : instauré en 2008 pour les personnes
handicapées ou invalides il peut être de 10 % de la Valeur Locative Moyenne.
Remarque : depuis 2011, les communes ont la possibilité de fixer, librement , le montant des
abattements . Cependant il doit être le même pour tous les habitants de la commune, il n’y a pas
obligation à ce qu’il soit un pourcentage précis cela peut être un montant forfaitaire.
Calcul de la taxe d’habitation
Les calculs sont extrêmement simples on multiplie la base nette d’imposition de chaque
collectivité par le taux fixé par chacune d’elles ( Commune de Saint-Cernin 10,02%,
Communauté de commune 12, 02 %)
Pour notre exemple
1949 X 10,02 = 195 € pour la commune
2468 X 12,02 = 297 € pour la CODECOM
Quels locaux sont concernés : Sont assujettis à la taxe d’habitation tous les logements garnis de meubles au 1
er janvier.
Selon la jurisprudence, le local est imposable s’il est pourvu de meubles même sommaires. Il
est exonéré que s’il est totalement vide exceptées les installations fixées à l’immeuble.
Remarques :
S’il est fait la preuve qu’il existe un premier logement garni de meubles sont
également imposables les dépendances immédiates ( situées à moins de 1
kilomètre) même non meublées et non attenantes. Il s’agit des chambres de
services, remises, caves, places de stationnement privatives, garages, jardins
d’agrément, piscines…)
Un prélèvement supplémentaire de 0,2 % est fait lorsque la valeur locative brute
de l’habitation principale dépasse 4573 €
Qui paie la taxe d’habitation : Le propriétaire, le locataire ou l’occupant à titre gratuit d’un local, situé en France, au 1
er
janvier de l’année en cours sauf s’il y a exonération.
Exonérations : puisque le mot est prononcé, quelles vont être les conditions pour ne pas payer
la taxe d’habitation ?
L’exonération est accordée pour l’habitation principale
Une nouvelle donnée va devoir être prise en compte : le Revenu Fiscal de Référence ( R.F.R )
Pour le connaître il suffit de regarder en haut de la dernière page de son avis d’imposition
« taxe d’habitation ».
Exemple :
OCCUPANT(S) Identifiant Désignation Nature Revenu ( R.F.R) Parts-année
151141712985776839 M ou Mme HOCHON Paul S 17 900 2,50 1
18
Les personnes âgées de plus de 60 ans, les veufs ou veuves certains infirmes ou
invalides, les titulaires de l’Allocation Adultes handicapés( A.A.H), de l’Allocation Solidarité
aux Personnes Agées ( A.S.P.A) ou de l’Allocation supplémentaire d’invalidité peuvent être
exonérées si elles remplissent les 3 conditions suivantes :
1- Leur revenu fiscal de référence n’excède pas le plafond fixé ( 10 024 € pour la
première part majoré de 2 676 par demi-part supplémentaire pour 2012).
2- Ils habitent seul ou avec des personnes à charges ou avec une autre personne dont
les revenus ne dépassent pas les limites données au paragraphe précédent.
3- Ils ne paient pas l’I.S.F ( Impôt de Solidarité sur la Fortune).
Les personnes exonérées de taxe d’habitation ne paient pas la Redevance audiovisuelle
Cas particulier : plafonnement en fonction du revenu
Les personnes qui ont de faibles ressources mais qui n’entrent pas dans les conditions touchant
l’âge ou la santé et énumérées précédemment peuvent bénéficier d’un plafonnement
Montant du plafonnement :
- 3,44 % du revenu fiscal de référence diminué d’un abattement de 5113 € pour une part puis
1 478 € par demi-part supplémentaire augmenté du produit de la valeur locative nette ( après
abattements) de l’année en cours par la différence des taux globaux d’imposition entre
l’année en cours et l’année 2000.
Ce point est assez complexe aussi un exemple peut en faciliter la compréhension.
Le ménage M et Mme HOCHON Paul avec 1 enfant ( 2,5 parts ) a un revenu fiscal
de référence de 17 900 €. La valeur locative brute de leur logement est de 2800 €. La valeur
locative moyenne sur le territoire se monte à 1500 € La commune a voté un abattement à la
base de 15 % et du même pourcentage pour la première personne à charge, la Communauté de
commune quant à elle ne prend en compte qu’un abattement de 10 % pour la première
personne à charge. Les taux globaux ( Commune + CODECOM ) sont de 22,04 % ( 10,02% +
12,02%) en 2012, ils étaient de 18,23 % en 2000. Si nous passions le Certificat d’Etudes la
question qui pourrait être posée : le ménage de M et Mme HOCHON sera-t-il gagnant avec le
système du plafonnement ?
Calculons le montant des abattements
1500 X 15 % = 225 € ( abattement à la base de la commune) 1500 X 15 % = 225 € ( abattement de la commune : première personne à charge )
1500 X 10 % = 150 € ( abattement de la communauté : première personne à charge )
225 + 225 + 150 = 600 €
La valeur locative nette représente : 2800 – 600 = 2200 €
En théorie la taxe d’habitation est égale à (2200 X 22,04%) = 485 € il faut rajouter les frais de
gestion 1 % ( 5 €) soit un total de 490 €.
Avec le système du plafonnement le revenu fiscal corrigé est de
17 900 – 5113 – ( 1478 X 3) = 8 353 € ( voir plus haut montant du plafonnement).
Le ménage HOCHON ne peut payer une taxe d’habitation supérieure à
8 353 X 3,44 % ( taux fixé par la loi) = 287 € augmentée du produit de la valeur locative nette multipliée par la différence des taux globaux soit 22,04 – 18,23 =3,81%
Valeur locative nette 2200 X 3,81%= 84 € Après application du mécanisme la taxe vaut : 287 + 84 = 371 € on ajoute les frais de gestion 4
€ Total 375 €
Economie pour le ménage avec le plafonnement 490 – 375 = 115 €
19
Cas des résidences secondaires
Il existe un prélèvement supplémentaire 1,2 % de la base nette lorsque la valeur locative brute (
ou cadastrale ) dépasse 4 573 € et 1,7% lorsqu’elle excède 7 622 €
Frais de gestion de la fiscalité locale
Un dernier point à ne pas occulter, il se retrouve sur tous les avis d’imposition : (
souvent à droite vers le bas de l’avis)
En compensation de l’établissement et du recouvrement des impôts locaux ainsi que des
dégrèvements et des exonérations qu’il prend à sa charge l’Etat perçoit des contreparties
financières.
- 3 % sur le montant des impôts payés sur le foncier non bâti
- 3 % sur le montant des impôts payés sur le foncier bâti
- 3 % sur le montant des impôts payés sur la taxe additionnelle
- 8 % sur le montant de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères
- 8 % sur le montant de la cotisation à la Chambre d’Agriculture
- 1% sur le montant de la taxe d’habitation. Pour les résidences secondaires les frais
de gestion passent de 1 % à 4,5%.
Nous voilà au terme de ce premier volet. Nous pouvons en tirer une conclusion
indiscutable : les impôts locaux dans leur configuration actuelle, engendrent d’énormes
disparités. Leurs origines se trouvent dans l’utilisation de règles peu lisibles par les usagers,
un anachronisme certain mais aussi et surtout par l’emploi de mécanismes où l’objectivité qui
devrait être de mise est souvent pour le moins contestable.
Cette deuxième partie sera beaucoup moins « technique » les montants des impôts
locaux que vous payez vont être soumis à comparaison ( taux, bases ……) pour montrer que
la commune seule ne peut pas être tenue responsable des augmentations.
Les impôts locaux à Saint-Cernin Lorsqu’on parle finances pour se faire une idée la plus juste possible il faut avoir des
points de comparaison provenant de sources différentes. De plus les éléments doivent être
choisis avec beaucoup de discernement en effet il n’est pas possible de comparer une commune
de 1000 habitants avec une de 200, une de 10 000… les besoins de l’une et de l’autre sont très
majoritairement dissemblables.
Evolution des taux communaux : foncier non bâti, foncier bâti et
taxe d’habitation
20
Une étude de l’évolution des taux sur un court laps de temps pourrait masquer une
augmentation antérieure conséquente. Pour éviter cela une durée de 18 ans a été retenue, de
plus cette période représente exactement 3 mandats
En 1995 les taux qui servaient au calcul de vos impôts étaient les suivants :
Taux foncier non bâti : 65,30%
Taux foncier bâti : 14,90%
Taux taxe d’habitation : 9,59%
En 2002 :
Taux foncier non bâti : 66,61%
Taux foncier bâti : 15,2%
Taux taxe d’habitation : 9,78% + 4,59%
En 2005 : + 4, 15%
Taux foncier non bâti : 68,28%
Taux foncier bâti : 15,58% + 4,48%
Taux taxe d’habitation : 10,02%
En 2012
Taux foncier non bâti : 68,28%
Taux foncier bâti : 15,58%
Taux taxe d’habitation : 10,02%
L’augmentation des taux est faible une moyenne de 0,25 / an pour le foncier non bâti.
L’on pourrait en rester là et se glorifier de ce résultat Avoir une telle attitude occulterait un
élément majeur : les bases d’imposition Nous savons, comme nous l’avons déjà dit plusieurs
fois, que leur montant varie chaque année en fonction :
-du taux de revalorisation fixé par l’état
- de l’accroissement du nombre de maisons (constructions)..
-des aménagements réalisés et déclarés dans les maisons existantes A titre d’exemple en 1995 les bases du foncier bâti étaient de 380 213 € ( après conversion des
francs en euros) en 2012 elles sont de 661 700 € soit une augmentation de 57, 46 %
Si l’on considère que le taux de revalorisation annuel a été en moyenne de 2,5 % cela
représente déjà une augmentation théorique de 45 % ( 46,30 % plus exactement). L’autre partie
provenant des diverses constructions neuves et des aménagements dans les habitations.( de
1995 à 2012 : 74 permis de construire ont été délivrés pour constructions ou rénovation de
maisons d’habitation)
Comparaison des taux de la commune de Saint-Cernin avec ceux
d’autres collectivités
21
Saint-Cernin même strate* départemental national
Foncier non bâti 68,28 % 83,57% 91,03 % 48,79 % Foncier bâti 15,58% 19,05% 23,74 % 20,04 % Taxe d’habitation 10,02% 12,10% 26,73 % 23,83 % * communes de même importance. Les chiffres de ce tableau sont fournis par la Direction Départementale des
Finances Publiques
Autres éléments de comparaison
Le lundi 15 octobre est paru, dans le quotidien « La Montagne » un article intitulé «
Taxe foncière ; Près de 30% d’augmentation en cinq ans » Toutes les communes du
département y sont passées en revue Avant tout commentaire permettez-nous de citer une
phrase du rédacteur Bruno - Serge LEROY « Les citoyens ne sont pas égaux devant l’impôt ».
Vérité absolue dont nous avons fait, nous aussi, le constat dans la première partie
Le contenu de cet article porte sur le taux du foncier bâti voté par le « bloc communal » (
commune + Communauté de communes) et sur l’augmentation de cet impôt foncier
Nous n’allons pas bien sûr comparer les taux de notre commune avec ceux de chacune des
collectivités cantaliennes cela aurait un intérêt plus que relatif, vu les différences de structures,
mais avec ceux qui sont comparables : les chefs lieux des cantons cantaliens
D’abord un premier élément très facile à comprendre : le calcul du taux du « bloc communal »
Commune de Saint Cernin 15,58% + Communauté de communes Pays de Salers 1,45 %)
=17,03 % ( annoncés dans l’article)
Taux « bloc communal » le plus élevé du Cantal ( Chefs lieux de cantons):St Flour : 37,09%
Taux « bloc communal »le moins élevé du Cantal ( Chefs lieux de cantons ):St Cernin: 17, 03%
Moyennes départementales des taux « bloc communal » (Toutes communes confondues) pour
la Région Auvergne: Cantal : 18,6 %, Puy de Dôme : 14,85 % Haute Loire : 13,18 % et
Allier : 12,25 %
Moyenne nationale des taux « bloc communal » : 16,56 %
Toujours selon l’article, l’impôt foncier bâti sur la commune s’est accru de 19,84 % sur la
période 2006-2011. Cette augmentation provient :
- de l’augmentation annuelle des bases imputable au taux de revalorisation fixé par
la Loi de finances : + 9, 43 % durant les 5 ans de la période considérée
- Jusqu’en 2011 la Région prélevait une contribution
- Des frais de gestion encaissés par L’Etat ( à hauteur de 8% jusqu’en 2011, 3 %
depuis)
- D’une augmentation du taux intercommunal : en 2008 le taux passe de 1,38 % à
1,45% ( +5%)
Sur ce point aussi, effectuons une comparaison avec les communes chefs lieux de cantons
Augmentation la plus importante ( Chefs lieux de cantons): Allanche 23,92 %
Augmentation la moins conséquente (Chefs lieux de cantons): Chaudes Aigues:13,22 %
Augmentation moyenne sur le Cantal (toutes communes confondues ): 28, 24 % ( des petites
communes accusant des augmentations de près de 50 %)
Pour ce qui concerne le territoire intercommunal le tableau suivant donne d’autres éléments de
comparaison plus « locaux »
22
Communes Chef
lieu de canton
Taux communal
foncier bâti Commune seule
Taux « Bloc
communal » Commune + CODECOM
Augmentation
foncier bâti
2006/2011
Salers 20,32 % 21,77 % 17, 99 %
Pléaux 19 % 20,45 % 19,54 %
Saint-Cernin 15,58 % 17,03% 19,84 %
Où va votre argent ?
Lorsque vous payez 100 € de foncier bâti
Lorsque vous payez 100 € de foncier non bâti
Département
Commune
Etat
CODECOM (O M)
CODECOM
41,70 €
27,58 € 22,92 €
2,57 €
5,31€
Commune
54,51 €
Etat
4,28 €
Chambre
d’agriculture 30,74 €
Communauté de
communes 10,47 €
23
Lorsque vous payez 100 € de taxe d’habitation (résidence principale )
52,17€
4,34€
43,49€
Taxe d’enlèvement des ordures ménagères Comparaison des taux au niveau des collectivités départementales ( Communautés de
communes et CABA).Les Communautés de communes appliquant la redevance n’apparaissent
pas sur le présent document. (Rappel taux 2012)
Communauté de communes entre Cère et Goul 14,80 %
Communauté de communes de Ruynes en Margeride : 13,57 %
Communauté de communes Gentiane 13 %
Communauté de communes du Pays de Salers : 12,95 %
Communauté de communes de Chaudes Aigues: 11,50 %
Communauté de communes du Pays de Pierrefort : 10,84 %
Communauté de communes du Pays de St Flour: 10,80 %
Communauté de communes Sumène Artense :9,80 %
CABA : 8,89 %
Communauté de communes du Pays de Murat : 8 %
Communauté de communes du Pays de Mauriac ( Impossibilité de fixer un taux unique cette
communauté ayant instauré une taxe par zone :4 zones A,B,C et D les taux allant de 13,56, 9,24 , 5,54
et 8,32 %)
Les taux les plus bas n’impliquent pas un coût moindre pour les contribuables
concernés Les différences de coût ne découlent que des différences entre les bases servant
au calcul de cette taxe. L’exemple de la Communauté de communes du Pays de Salers où le
taux est le même mais les bases très dissemblables, illustre ce fait de manière très parlante.
Communauté de communes Commune
Etat
24
Taux d’enlèvement Ordures Ménagères 12,95 %
Bases
Produits
Frais de
gestion (8%) Nombre de
contribuables
Coût moyen par
contribuable
1 Salers 369 142 47 804 3 824,32 241 214,23 € 2 St Martin Val 592 146 76 683 6 134,64 472 175,46 € 3 St Cernin 718 742 93 077 7 446,16 589 170,67 € 4 Pléaux 1 301 479 168 542 13 483,36 1 178 143,07 € 5 Besse 89 164 11 549 923,92 88 141,74 € 6 Escorailles 42 457 5 498 439,84 43 138,09 €
7 St Illide 353 037 45 718 3 657,44 369 133,81 € 8 St Martin Can 116 244 15 054 1 204,32 127 128,02 € 9 Chaussenac 162 030 20 983 1 678,64 181 125,20 € 10 Ally 374 638 48 516 3 881,28 421 124,46 € 11 Tournemire 100 296 12 988 1 039,04 113 124,13 € 12 St Cirgues 140 430 18 186 1 454,88 162 121,24 € 13 Fontanges 172 095 22 286 1 782,88 200 120,34 € 14 St Chamant 163 049 21 115 1 689,20 191 119,39 € 15 Barriac 89 873 11 639 931,12 106 118,59 € 16 Anglards Salers 445 708 57 719 4 617,52 532 117,17 € 17 StBonnet Salers 187 460 24 276 1 942,08 224 117,05 € 18 Le Falgoux 187 985 24 344 1 947,52 227 115,82 € 19 St Eulalie 135 716 17 575 1 406 164 115,73 € 20 St Vincent 89 896 11 642 931,36 120 104,78 € 21 Le Vaulmier 84 919 10 997 879,76 115 103,28 € 22 Girgols 45 029 5 831 466,48 63 99,96 € 23 Freix Anglards 98 949 12 814 1 025,12 140 98,85 € 24 Brageac 43 112 5 583 446,64 62 97,25 € 25 St Projet Salers 94 040 12 178 974,24 136 96,71 € 26 St Paul Salers 85 715 11 100 888 130 92,22 € 27 Le Fau 49 154 6 365 509,2 84 81,85 €
Total 6 332 525 820 062 65 604,96 6 478 136,71 €
Montant moyen par
contribuable de la CODECOM
Les chiffres de ce tableau sont fournis par la Direction Départementale des Finances Publiques
6 communes sur 27 sont au dessus de la moyenne
Ces 6 communes représentent 2611 contribuables soit 40 ,3 % du total des contribuables
Ces 6 communes représentent une participation financière de 435 405,24 € soit 49,16 % de la dépense totale
En conclusion posons-nous les deux dernières interrogations :
25
Quelle part du budget de fonctionnement* de la commune de Saint-Cernin représentent les
recettes fiscales provenant des impôts locaux ?
Montant du budget de fonctionnement : 985 056 €
Montant des taxes foncières (part communale) : 230 030 €
Soit 23,35 % du budget de fonctionnement
*le budget total d’une commune = budget de fonctionnement + budget d’investissement
Répartition par nature des impôts de la
part communale
Dernière interrogation : quel est le montant total, toutes collectivités confondues, des impôts
locaux payés par les contribuables doriens ? ( les particuliers sont seuls pris en compte).
Le tableau récapitulatif suivant vous apporte la réponse
Montant perçu par chaque collectivité
Bases
Commune
Communauté
de communes
Département
Chambre
d’agriculture
Totaux
Foncier non
bâti 60 128
74 679
41 049 6 210
23 150
70 409
Foncier bâti
663 813 103 427 9 618 156 316 269 361
Taxe
d’habitation 849 958
998 453
85 166
120 014 205 180
Ordures
ménagères 718 742 93 079 93 079
Taxe
additionnelle 1 889 1 682 1 682
Totaux 229 642 230 603 156 316 23 150 639 711
- 35,90 % du total des impôts locaux reviennent à la commune
- 36,05 %Communauté de communes Pays de Salers
- 24, 43 % Département du Cantal,
- 3,62 % Chambre d’agriculture Les chiffres de ce tableau sont fournis par la Direction Départementale des Finances Publiques
Frais de recouvrement perçus par l’Etat Source : état 1386-TF- BOB-K
Taxe d’habitation
37, 09 %
Foncier non bâti
17,88%
Foncier bâti
45,03%
26
Foncier non bâti et Taxe Additionnelle : 1 425 €
Chambre d’agriculture : 1 795 €
Foncier bâti : 8 084 €
Taxe d’habitation : 4 420 €
Taxe enlèvement ordures ménagères : 7 448 €
Total : 23 172 €
Total des sommes versées par les contribuables doriens au titre des impôts locaux :
662 883 €
Conclusion
Les éléments que nous venons de vous communiquer démontrent qu’une partie très
conséquente des impôts que vous acquittez ne rentre pas dans les caisses de la commune ( un
gros tiers seulement) Il est tout aussi incontestable que les diverses augmentations ne peuvent
être imputables qu’en faible partie aux élus locaux (Un Conseil municipal ne peut agir que sur
l’évolution des taux d’imposition communaux ).
Loin de nous toute idée de polémique mais il semble plus qu’urgent que les élus
nationaux prennent enfin « le taureau par les cornes » et légifèrent pour mettre en place une
véritable réforme des impôts locaux . Nous les aimerions justes et conformes à l’idéal de 1789
dont ils sont issus « La contribution commune doit être également répartie entre tous les
citoyens en raison de leurs facultés » (Article 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme).
L’avenir ne s’annonçant pas sous les meilleurs hospices, il est du devoir impératif des
élus de gérer les deniers communaux avec une extrême rigueur, de ne s’engager dans des
investissements lourds qu’avec beaucoup de prudence. Chacun sait qu’il doit participer
financièrement à la vie collective mais l’impôt doit rester dans des limites acceptables et ne
pas devenir un fardeau. Terminons sur un propos tenu par Colbert illustre ministre de Louis
XIV il disait : « L’art de lever l’impôt consiste à plumer les oies sans trop les faire crier » Ne
partageant aucunement cette façon de voir les choses, nous aurions pu lui répondre « Méfiez-
vous des oies en colère !