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LE MAGAZINE DE LA GENDARMERIE DÉcEmBrE 2012 - N° 352 - 2,50 € le POiNT SUR POUR UNe SécURiTé accRUe t RePORTage cfMG t acTUaliTéS MObiliSaTiON Réelle POUR UN cRaSh ficTif POiNT de SiTUaTiON SUR leS ZSP t acTUaliTéS t RePORTage VeNdée GlObe 2012

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Information Gendarme

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LE MAGAZINE DE LA GENDARMERIEDÉcembre 2012 - N° 352 - 2,50 €

le point sur

pour une sécurité accrue

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internationalpar avion 23,50 € 38,00 € 71,00 €

20Formation, intervention, accompagnement :

pour une sécurité accrue

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Crédit photo couverture : Sirpa Gend. © ADC F. Balsamo

www.gendarmerie.interieur.gouv.fr

[agenda] . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4[actualités]. . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6[Votre actualité] . . . . . . . . . . . . p. 10[activités judiciaires] . . . . . . . . . p. 11[reportage] toutes voiles dehors p.12[reportage] coopération renforcéeentre la Mildt et la gendarmerie p.15[reportage] Mobilisation réellepour un crash fictif . . . . . . . . . . p.16[reportage] cfMG . . . . . . . . . . . p.18[reportage] application faeton . p.19

le point sur…formation, intervention, accompagnement :pour une sécurité accrue . . p.20

- « Le gendarme agit comme il s’entraîne »- L’intervention professionnelle :le respect des fondamentaux pour éviter les drames

- Le commandement de proximité et l’intervention,la sécurité des personnels : un acte réflexe

- L’équipement gage de sécurité et d’efficacité- La négociation, un outil pour dénouer les crises- La protection fonctionnelle des gendarmes- Risques professionnels etaccompagnement psychologique

- Être à l’écoute

infos pratiques . . . . . . . . . . . . . p. 38les ateliers de performance :le garage qui vient à vous. . . . . p. 40sports. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 41histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 42les escadrons déplacésPensons à, ils nous ont quittés . . p. 43

6Actualités

4Agenda

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‘direction Générale de la Gendarmerie nationale,sirpa - Gend’info - 4, rue claude bernard - 92130 issy-les-Moulineaux.

tél. : 01 84 22 02 72 - fax : 01 84 22 02 69n° commission paritaire : 0306b05700./ issn : 1161-1715.

Directeur de la publication : Gbr d.bolotDirecteur de la rédaction : col P. rocchi (02.60)

rédacteur en chef : cne f. rodriGues (02.72)rédacteur en chef adjoint : s. ferret (02.71)

reporters : cne c. MauMY (02.78), cne c. Morin (02.74),asP h. ben laGha (02.77), asP e.GranGie (02.67)

photographes : adc f. balsaMo (02.94), Mdl a. roche (02.93)conception graphique : adc l. sentucQ, brc l. MartineZ

Maquettistes pao : Mdl a. GouPil (02.91) GaV P. hartard, GaV K. Gaudet (02.92)

abonnements : établissement de communicationet de production audio visuelle de la défense

2 à 8, route du fort - 94 205 ivry-sur-seine cedeXtél. : 01 49 60 52 44 - fax : 01 49 60 59 92

imprimerie : iMaYe Graphic - Z.i. des touchesboulevard henri becquerel - bP 2159 - 53021 laval cedeX 9

tirage à 30 000 exemplaires.

L’année 2012 s’achève. À cette occasion, je tiens à saluer votreengagement à tous, militaires d’active et de réserve comme personnelscivils qui, chacun à votre niveau, dans vos fonctions, tout au long del’année, sans relâche, vous êtes investis dans votre mission pour lasécurité de nos concitoyens, que ce soit en métropole, outre-mer commeà l’étranger.L’année 2012 aura été une année riche en évènements qui témoignentde votre grande détermination ; à titre d’exemple, je ne citerai que lesplus importants : les J.o. de Londres dont nous avons dû assurer lasécurité côté français, le projet d’aéroport à notre-Dame-des-Landesqui nous mobilise au quotidien ou encore, la ligne tHt nord-cotentinpour laquelle nous effectuons une surveillance attentive.Mais l’année 2012 aura aussi été marquée par des interventionstragiques : les évènements de collobrières (83), de Dorlin (Guyane) etplus récemment, de peille (06) et de champvans(39) sont autant de situations qui nous marquent etnous rappellent les exigences, les risques et lesdifficultés de notre métier. De chacune de cessituations, nous devons collectivement etméthodiquement tirer les enseignements de façonà réduire, chaque fois que possible, la part desimpondérables. nous sommes déterminés à ne passubir.c’est la raison pour laquelle j’ai décidé desystématiser les retours d’expérience qui permettentd’analyser de façon globale les évènements et ces situations à hautrisque, notamment pour les premiers intervenants. pour chaque cas, j’aidemandé que, à tous les niveaux, nous tirions tous les enseignementspossibles pour améliorer les conditions d’intervention et, notamment,notre sécurité.c’est la raison pour laquelle j’ai également souhaité que ce numéro deGend’Info fasse le point de tout ce qui a déjà été étudié, mis en œuvreou préparé en 2012. Le 26 novembre dernier, nous avons fêté le 50e anniversaire de notrepatronne, sainte Geneviève. cette commémoration nous aura permisd’avoir une nouvelle pensée pour tous ceux qui ont été éprouvés.pour terminer, je vous souhaite, ainsi qu’à vos familles et à vos proches,de passer de bonnes fêtes de fin d’année. J’aurai une penséeparticulière pour tous ceux d’entre vous qui, pour des raisons de service,ne pourront passer une des fêtes auprès des leurs.

...sansrelâche...

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épar le général d’armée

Jacques Mignaux

Directeur généralde la gendarmerie nationale

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remise de décorations parle ministre de l’intérieurLe lundi 12 novembre 2012, lorsd’une cérémonie à l’hôtel deBeauvau, monsieur ManuelValls, ministre de l’Intérieur, enprésence du directeur général, aélevé 4 militaires au rang dechevalier dans l’ordre de laLégion d’honneur. Un militairea été fait officier et 3 autreschevaliers dans l’ordre nationaldu Mérite. Au cours de cette

cérémonie, les actionsremarquables de 12 autresmilitaires de la gendarmerieont également été mises envaleur par le ministre del’Intérieur.

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agenda

08 et09 novembRe ¬Déplacement du directeur général en italieInvité par le général de corps d’arméeLeonardo Gallitelli, commandant généralde l’Arme des carabiniers, le directeurgénéral s’est rendu à Rome. Lors de sapremière journée, il a visité lecommandement général et notammentson centre opérationnel, avant d’avoirl’honneur d’être décoré de la croix d’or dumérite de l’Arme des carabiniers. Ledeuxième jour, le directeur général a étéreçu par monsieur Alain Le Roy,ambassadeur de France à Rome et adécoré, à cette occasion, le généralGallitelli de la médaille de la gendarmerie.La visite s’est achevée par une présentationdu commandement des unités mobiles etspécialisées italiennes qui regroupe unrégiment mobile, un régiment de cavalerieet le centre des investigations scientifiques,structure similaire à l’IRCGN. Cette visitesymbolise l’entente et les liens étroits deconfiance existant entre la gendarmerienationale et l’Arme des carabiniers italiens.Ces deux Institutions partagent une longuehistoire et une culture professionnellesimilaire.

11 novembRe ¬cérémonie de commémorationÀ l’occasion du 94e anniversaire del’Armistice signé en 1918, une cérémonie decommémoration s’est déroulée à l’Arc deTriomphe à Paris, en présence du présidentde la République, monsieur FrançoisHollande, de monsieur Jean-Marc Ayrault,Premier ministre, et de monsieur Jean-YvesLe Drian, ministre de la Défense, ainsi quede nombreuses autorités civiles etmilitaires. Le directeur général a participéà cette cérémonie au cours de laquelle unegerbe a été déposée sur la tombe du Soldatinconnu. La gendarmerie était égalementreprésentée par les militaires du 1er

régiment d’infanterie et du régiment decavalerie de la garde républicaine, par lesélèves-officiers du premier groupement del’École des officiers de la gendarmerienationale, promotion colonel Adrien Henrysous les ordres du lieutenant-colonelArnaud Girault, ainsi que par 46 élèves-gendarmes de la première compagnie del’école de Montluçon (03).

15 novembRe ¬remise de l’étendard au cFagnLe directeur général a remis l’étendard duCommandement des forces aériennes de lagendarmerie nationale (CFAGN) au généralde brigade Daniel Leimbacher,commandant des FAGN, en présence deprès de 400 personnes issues des milieuxcivil et militaire. Le colonel PierreRossignol, 1er officier pilote observateur en1954, aujourd’hui âgé de 87 ans, aégalement participé à cette cérémonie quis’est déroulée à Vélizy-Villacoublay (78).Lors de son allocution, le directeur généraln’a pas manqué de rappeler « qu’à l’aube deleur 60e anniversaire, les forces aériennes dela gendarmerie, élevées au rang decommandement de plein exercice [...] sonthonorées par l’attribution d’un emblème ».« Le personnel et les aéronefs des forcesaériennes de la gendarmerie ont totalisé740 000 heures de vol, au cours de 825 000missions opérationnelles... permettantnotamment de porter secours à 300 000personnes », a-t-il ajouté. Le directeurgénéral a enfin rappelé les différents défis àrelever pour les FAGN dans les années àvenir.

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Des colis pour les militaires en opexComme chaque année, la communautémilitaire se mobilise pour soutenir lessoldats déployés en Opex pendant les fêtesde fin d’année et éloignés de leur famille.Les chefs d’états-majors de chaque arméeet le directeur général de la gendarmerieont déjà pris, chacun de leur côté, desdispositions administratives et financièrespour faciliter leur quotidien. Ainsi, enrelation avec l’Association solidaritédéfense, des colis individuels serontprochainement envoyés à nos soldats.

17 au 19 novembRe ¬le directeur général rend visite aux gendarmes en corseLe directeur général s’est rendu sur l’île deBeauté à la rencontre des personnels dudépartement de Corse-du-Sud (2A). À sonarrivée, il a été accueilli par le colonelChristian Rodriguez, commandant larégion de gendarmerie de Corse, et conduità la caserne Aspretto à Ajaccio, où il a visitéles locaux de la section de recherches,notamment la plateforme des techniciensen investigations criminelles, et du pelotonde gendarmerie de haute-montagne. Ensoirée, il a rencontré monsieur PatrickStrozda, préfet de région, et monsieur leprocureur de la République XavierBonhomme. Le dimanche 18 novembre, ledirecteur est allé à la rencontre desmilitaires d’une brigade de moyennemontagne à Santa-Maria-Siché. Le dernierjour, le directeur général a présidé unecommission de participation région àl’occasion de laquelle différentesthématiques ont été abordées :l’immobilier, les effectifs, le temps decampagne en Corse ou encore l’emploi duPIE-Tazer.

23 novembRe ¬le ministre de l’intérieur et le ministre de la Défense enBretagneMonsieur Manuel Valls, ministre del’Intérieur, monsieur Jean-Yves Le Drian,ministre de la Défense, et le directeurgénéral, sont venus, à Vannes (56), rendrehommage à l’adjudant Éric étio, mort enservice le 21 novembre. Les autorités ontrencontré, à cette occasion, la famille dugradé et lui ont témoigné « leur profondeémotion » ainsi que « leur soutien durantcette épreuve ». Les ministres et ledirecteur général se sont ensuite déplacésà Lorient, au sein de la compagnie degendarmerie maritime, afin de se faireprésenter l’unité et la complémentaritédes contrôles des flux terrestres etmaritimes. C’est la première fois que leministre de la Défense se rendait dans uneunité de gendarmerie à titre officiel. Lorsde son discours, M. Jean-Yves Le Drian atout d’abord rendu hommage à l’adjudant

Éric étio, soulignant que cet accident« rappelle la dangerosité du métier degendarme ». Après avoir fait respecter uneminute de silence, le ministre de laDéfense a souligné que cette premièrevisite, commune avec le ministre del’Intérieur, à la gendarmerie étaitnaturelle, « car nous partageons un certainnombre de responsabilités concernant lagendarmerie ». M. Manuel Valls a de soncôté indiqué être venu saluer « le rôle jouépar la gendarmerie nationale dans ledispositif général de sécurité », indiquantque, bien que rattachés au ministère del’Intérieur, « les gendarmes conserventleurs spécificités, leurs valeurs et leuridentité, issues d’une longue tradition ». Leministre a, à son tour, apporté son soutienaux gendarmes du Morbihan, éprouvéspar la perte de l’un des leurs.

24 novembRe ¬Honneurs militaires rendus à l’adjudant éric thétioC’est à Vannes (56), caserne Guillaudot,que la gendarmerie nationale a rendu undernier hommage à l’adjudant Éricétio, décédé en service. La mémoiredu sous-officier a été saluée au coursd’une cérémonie présidée par le générald’armée Laurent Muller, inspecteurgénéral des armées gendarmerie, enprésence de monsieur Jean-FrançoisSavy, préfet du Morbihan, du général dedivision Alain Giorgis, commandant larégion de gendarmerie de Bretagne et lazone de défense et de sécurité Ouestpour la gendarmerie et du colonelSylvain Laniel, commandant legroupement de gendarmeriedépartementale du Morbihan. Mercredi21 novembre, l’adjudant Éric étiofaisait partie d’un dispositif, composé de4 motocyclistes et d’un véhicule banaliséde gendarmerie, qui effectuait un service

de police route. Il a été percuté par unpoids lourd lors d’une manœuvre.Grièvement blessé à la tête, il est décédévers 10H50. L’adjudant Éric étio a étépromu au grade d’adjudant-chef à titreposthume. Il a également été nomméchevalier de l’ordre national du Mérite etcité à l’ordre de la gendarmeriecomportant attribution de la médailled’or de la Défense nationale.

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Initiée le 9 octobre dernier sur la communede Grandchamps-des-Fontaines (44),l’opération Caesar 44 d’expulsion dessquats sur l’emprise du futur aéroport deNotre-Dame-des-Landes (44) s’estpoursuivie jusqu’à la fin du mois d’octobre.Après la phase d’évacuation menée du 15au 19 octobre, une autre série d’expulsiona eu lieu du 30 au 31 octobre, enapplication des décisions de justice destribunaux d’instance de Nantes et Saint-Nazaire. Au cours de cette opération, lesforces de l’ordre ont été prises à partie parplusieurs dizaines d’opposants utilisantdes frondes, des projectiles métalliques etdes bouteilles incendiaires, qui ontoccasionné vingt-cinq blessés parmi lesgendarmes. Plusieurs opposants ont étéinterpellés. Dans la nuit du 12 au 13novembre, un agent de sécurité, chargé desurveiller une habitation inoccupée, a étéagressé par une vingtaine d’individus. Lesamedi 17 novembre, une journée dite deré-occupation a été organisée. Celle-ci arassemblé, de manière pacifique, unedizaine de milliers de sympathisants dontplusieurs personnalités et élus nationaux.La déconstruction des bâtis érigés à cetteoccasion par les militantsaltermondialistes et radicaux fera l’objetd’une intervention ultérieure, sous laprotection des forces de l’ordre.

notre-DaMe-Des-lanDes,point De situation

Suite à une démarche interministérielle etaprès concertation menée par les préfets etles procureurs au plus près du terrain, 49nouveaux territoires ont été identifiéscomme justifiant la création d’une ZSP. Lasélection s’est effectuée sous l’autorité duPremier ministre et a associé les ministèresde l’Éducation nationale, de la Justice, del’Égalité des territoires, de l’Intérieur, del’Outre-mer et de la Ville. Toutes lesnouvelles ZSP seront mises en place d’ici àseptembre 2013. Au total (en prenant encompte les 15 ZSP déjà désignées), ce sont64 territoires, soit 1 600 000 habitants, quiseront concernés par ce dispositif desécurité prioritaire. Les ZSP doiventpermettre « dans un esprit de partenariat »selon les deux ministères, de lutter contre la

délinquance la plus ancrée dans certainsquartiers en proie à des problèmesd’économie souterraine, de cambriolages oude trafics. Les nouvelles ZSP sontprincipalement situées dans le nord et le sudde la France ainsi que dans le bassingrenoblois. 41 de ces nouvelles ZSP sontsituées en zone police nationale, 5 en zonegendarmerie (réparties sur les communesde Saint-Maurice-de-Beynost (01), Miribel(01), Le Pontet (84), Sorgues (84), Vedène(84), Libourne (33), Fosses (95), Louvres (95),Kourou (973)), le reste en zone mixte (sur lescommunes de Nice (06), La Trinité (06),Saint-André de la Roche (06), Drap (06),Cantaron (06), Falicon (06), Vernon (27), LesAndelys (27), Gaillon (27), Toulouse (31) etCugnaux (31)).

création De 49 Zsp suppléMentairesDans la poursuite du déploiement des Zones de sécurité prioritaires (Zsp)entamé à l’été 2012, madame christiane taubira, ministre de la Justice etmonsieur Manuel Valls, ministre de l’intérieur, ont annoncé, le 15 novembre,la création de 49 nouvelles Zsp parmi lesquelles 5 sont situées en zonegendarmerie.

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Zones de sécurité prioritaires

1re et 2e vagues de déploiement

(Zsp en France métropolitaine)

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Sous la présidence de M. Bertrand Louvel,Président de la chambre, en présence duPremier avocat général et du doyen de lachambre criminelle, une vingtaine de conseil-lers ont assisté à cette présentation théoriqueet pratique. La délégation de la directiongénérale de la gendarmerie nationale,conduite par le général Michel Pattin, sous-directeur de la police judiciaire, se composaitde militaires du bureau de la police judiciaireet du service des technologies et des systèmesd’information de la sécurité intérieure.Une démonstration de l’utilisation du Logicielde rédaction de procédures de la gendarmerienationale (LRPGN-Icare) à partir d’un casconcret, a d’abord permis d’exposer auxmagistrats les contraintes opérationnelles et

juridiques auxquelles sont confrontés lesenquêteurs de la gendarmerie. Puis les expli-cations ont porté sur la manière dont celogiciel permet d’atteindre les trois objectifsfondamentaux que sont : l’aide à l’enquêteur,la garantie de la validité juridique des procès-verbaux générés par l’application etla remontée automatisée des informationsvers les différents fichiers et bases de don-nées. Le Président B.Louvel et les magistratsont exprimé tout l’intérêt de cette démarche,soulignant la qualité de l’outil LRPGN-Icare.Ils se sont montrés très satisfaits des moda-lités du travail juridique présidant à la miseà jour des modèles de PV, en liaison avec ladirection des affaires criminelles et des grâcesdu ministère de la Justice.

Les 28 et 29 janvier 2013, au Grand Palaisde Lille (59), se déroulera le 5e Foruminternational de la cybersécurité (Fic),organisé par la gendarmerie nationale enpartenariat avec la Compagnieeuropéenne d’intelligence stratégique(CEIS) et la région Nord-Pas-de-Calais. Unrendez-vous majeur pour les acteurs de lasécurité du cyberespace.Inscrit dans le programme européen deStockholm de 2010-2015, le renforcementde la lutte contre la cybercriminalité estdevenu une des priorités de l’Unioneuropéenne. Convaincue de la nécessitéd’être partie prenante de cet effort, lagendarmerie nationale a lancé en 2007 lapremière édition du Fic. Réservée auxprofessionnels, cette édition 2013s’appuiera sur le succès rencontré par leséditions précédentes, en mettant l’accentsur le renforcement des liens entre lesacteurs publics et privés tout en réunissantexperts et non-spécialistes. Objectifs :décloisonner le débat sur la cybersécuritéet sensibiliser les décideurs aux risques liésaux technologies de l’information et de la communication. De nombreusesthématiques seront abordées pour amenerles internautes à œuvrer, dans leur propreintérêt et celui de la nation, en faveur d’uneplus grande sécurité des réseauxnumériques. Évènement résolumenttourné vers l’international, carrefour deréflexion unique, le Fic est donc l’occasionidéale pour rencontrer les acteursinfluents du secteur. Retrouvez le programme des deux journéessur le site Internet du Fic :www.fic2013.com

Fic 2013

Le 25 octobre 2012, au cœur du palais de Justice de paris, la sous-directionde la police judiciaire de la DGGn a été invitée à présenter le logiciel derédaction de procédures de la gendarmerie aux magistrats de la chambrecriminelle de la cour de cassation.

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Cette cérémonie est venue conclure une for-mation de huit semaines en France quis’inscrit dans le programme de coopérationentre la France et le Qatar en matière de sécu-rité intérieure et dans le jumelage conclu enjanvier 2012 entre l’EOGN et l’Académie dela force de sécurité intérieure de Lakhwiyah.Pour ces officiers de la FSI et de la sécuritépublique du ministère de l’Intérieur du Qatar,ce premier stage de l’enseignement supérieurdu 2e degré vient parfaire le cursus de forma-tion continue conduit par l’académie de laFSI auquel contribuent plusieurs dizaines deformateurs de la gendarmerie.Sous la supervision du général (2S) MauriceVanderheyden, chargé de mission Qatarauprès du directeur général, le Centre d’en-seignement supérieur de la gendarmerie(CESG) s’est vu confier la programmation etla coordination générale des différentsmodules d’enseignement.

Un cycle de formation a été élaboré surmesure afin de permettre à ces officiers derépondre aux enjeux auxquels le Qatar doitse préparer, notamment en matière de sécu-risation et de gestion d’événements de portéeinternationale (coupe du monde de handballen 2015, coupe du monde de football en 2022).Cette formation met l’accent sur la méthodede planification et sur l’ouverture à la gestioninterministérielle des grands événements. Dans le cadre de la coopération franco-qata-rie, le directeur général s’est rendu au Qatarlors du salon Milipol au début du mois d’oc-tobre dernier. Répondant à l’invitation duministre d’État aux affaires intérieures,Cheikh Abdallah bin Nasser bin Khalifa Alani, le général d’armée Jacques Mignauxs’est entretenu avec son hôte sur les grandsprojets en cours qui lient la gendarmerienationale et la force de sécurité intérieure duQatar.

Le 16 novembre 2012, à l’école militaire, son excellence Mohamed alKuwari, ambassadeur du Qatar en france, le général d’armée JacquesMignaux et le général fahad rachid al ali, directeur de cabinet ducommandant en chef de la force de sécurité intérieure (fsi), ont remis leurattestation de fin de stage à dix officiers qataris.

céréMonie De clôture De stage pourles oFFiciers qataris en genDarMerie

« Image d’Épinal » : Au-delà de l’expressionpopulaire, l’Imagerie d’Épinal, inscrite autitre des Monuments historiques,Entreprise du patrimoine vivant, est bienréelle. Implantée au cœur des Vosges, cettedernière invite depuis 1796 à découvrirl’histoire à travers de nombreuses créations.Aujourd’hui, seize artistes contemporainsactualisent les images, apportant ainsi unetouche de modernité à la production, dontles métiers restent toujours un des thèmespopulaires. C’est l’artiste Olivier Claudon qui a réalisél’image «  Gendarmerie ». Celle-ci illustreparfaitement l’histoire et la diversité desactions menées par les hommes et lesfemmes engagés au quotidien au service deleurs concitoyens. Uniformes, véhicules,symboles, mises en scène des interventionsréalisées sur le terrain, etc., rien n’a échappéau coup de crayon de l’artiste.Deux tirages ont été édités : le premier estappelé « tirage numéroté » ; il est imprimé à320 exemplaires sur vélin d’Arches, rehausséde 5 couleurs au coloris pochoirs à la main.C’est un exemplaire de cette œuvre qui a étéremis au directeur général le 5 novembre.Le second tirage dit «  classique » estimprimé en offset sur un papier de création. Avec cette réalisation, qui donne tout sonsens à notre organisation et à notreengagement, la gendarmerie s’inscritdésormais pleinement dans le patrimoinepromu par l’Imagerie d’Épinal.Retrouvez plus d’informations dans le livretCadeaux.

la genDarMerie nationale a son iMage D’épinal

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27 agents civils de catégorie A récemmentaffectés dans les organismes centraux, lesrégions ou formations assimilées et groupe-ments de gendarmerie départementale,viennent d’effectuer un stage d’acculturationau sein de l’EOGN du 22 au 26 octobre. Cescadres issus du milieu civil, recrutés par voiede concours ou dans le cadre d’une mobilitéfonctionnelle ont, durant cinq jours, apprisà connaître la gendarmerie nationale (his-toire, organisation, cadre d’action,fonctionnement) afin d’avoir une vision laplus juste possible de l’Arme. Ils ont eu la pos-sibilité de mieux comprendre leur nouvelenvironnement professionnel tout en béné-ficiant d’une présentation des grands enjeuxde la gendarmerie dans le domaine des res-sources humaines et dans celui du soutienet des finances. Les 27 cadres de catégorie Aont également pu appréhender les fonctionssoutiens et finances dans leurs déclinaisons

au sein des états-majors centraux et des com-mandements territoriaux. Ils ont aussi reçuune information sur les modes de transmis-sion de l’information et sur les règles decorrespondance en gendarmerie et sontentrés dans une démarche de connaissanceréciproque entre élèves-officiers et cadres A.Une journée de visite du groupement de gen-darmerie départementale de Seine-et-Marnea également permis d’apporter une visionopérationnelle à ce stage d’intégration. Enfin,un éclairage a été apporté aux auditeurs surleurs modalités de gestion, leurs perspectivesde carrière, leurs droits à la formation et lesrémunérations. Enchantés par cette approchegénérale de la gendarmerie, les stagiaires ontsouligné la pertinence des interventions etl’intérêt de la réalisation de ce stage d’accul-turation à l’École des officiers de lagendarmerie nationale.

Du 22 au 26 octobre, 27 agents civils de catégorie a ont assisté, à l’écoledes officiers de la gendarmerie nationale (eoGn), à un stage d’acculturationdestiné à leur donner une première approche de leur nouvel environnementprofessionnel.

stage D’acculturation Des personnels civils De catégorie a

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exercice du PGhM d’ajaccio (2a) le 23/10.

formation initiale à l’école de gendarmerie de chateaulin

(29) le 20/11.

lundi 29 octobre, le directeur général a reçu une réplique

à l’échelle 1/10e de la stèle installée à l’entrée du site de la

dGGn. réalisée à l’initiative de monsieur Patrick dauge,

directeur de la société alpha-système, fabriquant de

moules et de modelages industriels, cette ”mini stèle” est

l’œuvre du sculpteur Guy taburiaux, ancien élève des

beaux-arts de Paris.

l’actualité en pHotos

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Vot re actual i té01-Ain02-Aisne03-Allier04-Alpes-de-Haute-Provence05-Hautes-Alpes06-Alpes-Maritimes07-Ardèche08-Ardennes09-Ariège10-Aube11-Aude12-Aveyron13-Bouches-du-Rhône14-Calvados15-Cantal16-Charente17-Charente-Maritime18-Cher19-Corrèze2A-Corse-du-Sud2B-Haute-Corse21-Côte-d’Or22-Côtes-d’Armor23-Creuse24-Dordogne25-Doubs26-Drôme27-Eure28-Eure-et-Loir29-Finistère30-Gard31-Haute-Garonne32-Gers33-Gironde34-Hérault35-Ille-et-Vilaine36-Indre37-Indre-et-Loire38-Isère39-Jura40-Landes41-Loir-et-Cher42-Loire43-Haute-Loire44-Loire-Atlantique45-Loiret46-Lot47-Lot-et-Garonne48-Lozère49-Maine-et-Loire50-Manche51-Marne52-Haute-Marne53-Mayenne54-Meurthe-et-Moselle55-Meuse56-Morbihan57-Moselle58-Nièvre59-Nord60-Oise61-Orne62-Pas-de-Calais63-Puy-de-Dôme64-Pyrénées-Atlantiques65-Hautes-Pyrénées66-Pyrénées-Orientales67-Bas-Rhin68-Haut-Rhin69-Rhône70-Haute-Saône71-Saône-et-Loire72-Sarthe73-Savoie74-Haute-Savoie75-Ville de Paris76-Seine-Maritime77-Seine-et-Marne78-Yvelines79-Deux-Sèvres80-Somme81-Tarn82-Tarn-et-Garonne83-Var84-Vaucluse85-Vendée86-Vienne87-Haute-Vienne88-Vosges89-Yonne90-Territoire de Belfort91-Essonne92-Hauts-de-Seine93-Seine-Saint-Denis94-Val-de-Marne95-Val-d’Oise971-Guadeloupe972-Martinique973-Guyane974-Réunion

Participezaux prochains numéros !L’équipe de la rédaction deGend’Info publie vos brèves tousles mois dans cette rubrique.N’attendez pas pour envoyer vostextes et photos aux rédacteursdu magazine à l’adresse suivante :

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soMMe (80) ¬

Journée De cHiensen picarDie !Le mardi 2 octobre, à Amiens (80), lacaserne Garin a pris des allures dechenil. C’est en effet en ce lieu et sousdes aboiements tonitruants, que toutesles équipes cynophiles de la région degendarmerie de Picardie avaient rendez-vous pour leur rassemblement annuel.Organisée et animée par le capitaineSerge Cette, chef du bureau emploirenseignement et en l’occurrence officiercynophile régional, cette réunion étaitégalement supervisée par la cellulecontrôle du centre national d’instructioncynophile de la gendarmerie de Gramat(46). La matinée a donné l’occasion auxdifférentes équipes de se déployer sur lessites et activités proposés afin d’y êtreévaluées, selon leurs technicités, enmatière de pistage, de recherche deproduits stupéfiants ou encore de billetsde banque. L’après-midi était dédié àl’évaluation au mordant. Outre lesphases d’exercices, cette réunionannuelle a aussi été l’occasiond’échanges fructueux, de conseils et deréponses aux questions techniques quise posent aux équipes cynophiles autravers de leurs expériences.

Le 7 mai 1997, le maire de Les Goulles(21) dépose plainte auprès de la brigadede gendarmerie de Montigny-sur-Aube(21) pour le vol de deux statues dansl’église du village. Il s’agit d’une vierge àl’enfant en bois polychrome du XVIIe siè-cle et d’une statue intitulée « éducationde la vierge » en bois peint et doré. Ilremet des photographies des objets déro-bés pour intégration dans la baseTREIMA. Le 20 septembre 2012, le majorAlain Caron du groupe “objets volés denature artistique, d’antiquité et de bro-cante” dont la mission est la lutte contrele vol d’objets d’art, consulte le siteInternet d’un antiquaire de Chartres (28)et découvre une vierge à l’enfant en vente,pour la somme de 4 500 euros. Cette sta-tue correspond à celle dérobée en 1997 àLes Goulles. Le parcours de cette sculp-ture est alors retracé. L’antiquaire deChartres achète la statue le 8 mai 2011sur un déballage marchand à Lyon à unantiquaire demeurant à Izernore (01) quil’avait acquis auprès d’une dame demeu-

rant à Antibes (06) en avril 2011. Cettedernière détenait la statue par le biaisd’un héritage d’une habitante deCourbouzon (39) qui se l’était elle-mêmeprocurée en 1997 auprès de son petit-fils,brocanteur à Morez (39) décédé depuis.S’agissant d’un objet cultuel, l’antiquairede Chartres restitue spontanément lasculpture. Sur directives de Mme Fortésa,vice-procureur de la République près leTGI de Dijon (21), la statue est restituéeà la mairie de Les Goulles (21). Le 16 octo-bre 2012, une cérémonie de restitution aeu lieu dans l’église de la commune enprésence de Mme Jacquinot, maire de lacommune, de ses conseillers, de M. Morinconseiller général du canton de Montigny-sur-Aube, du Pére Canat, prêtrede la paroisse, du lieutenant YannickChambiet, de l’adjudant Pierre Rabot dela communauté de brigades de Chatillon-sur-Seine (21), du capitaine Jean-LucDournel, du major Alain Caron et de laMDC Virginie Guillemain du pôle judi-ciaire de la gendarmerie nationale.

côte-D’or (21) ¬

les genDarMes retrouvent une statue DéroBée il y a 15 ans

Le 15 novembre 2012, l’associationMotopolgendouane a reversé lesbénéfices de la première édition durassemblement « Nous roulons pour nosmoutards » aux œuvres caritatives de lagendarmerie, de la police et de ladouane. Créée en 2011 et publiée auJournal officiel du 7 janvier 2012,l’association Motopolgendouane a eneffet pour objet de récolter des fonds enfaveur de ces institutions. Unregroupement motos a eu lieu les 15 et16 septembre 2012 et, pour cettepremière édition, 40 participants ontrépondu présents, avec 27 engins allantde la 50cc à la 1 500cc en passant par leCan-Am 1 000cc (quad). Le président del’association, le major de police PascalBlanchard, a accueilli tous les motards

en expliquant le déroulement des deuxjours, avec un rappel des règles desécurité en matière de pilotage enconvoi. La première journée a permisaux motards de se promener dans lacampagne bretonne au cœur du pays deBrocéliande, escortés par huitcamarades motards en tenue. Des haltesdans le centre de la ville de Paimpontpuis au lac de Trémelin, ont donné lieuà de beaux moments de convivialité. Deretour sur le site du rassemblement,trois formations musicales ont animél’ensemble de la soirée. Le lendemainétaient prévus des séances d’initiationau tir à l’arc et des baptêmesd’équitation. Cet événement a été unvrai succès grâce aux nombreuxbénévoles et prestataires.

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nous roulons pour nos MoutarDs

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lorraine ¬

une iMportante saisie De stupéFiantsà uckange en ZspS.R. Metz, Cie Thionville.

rHône-alpes ¬les genDarMes solutionnentune centaine De FaitsDélictueux

GGD 38, Cie La Tour du Pin, Cob duGrand-Lemps.En janvier 2012, les gendarmes de lacommunauté de brigades du Grand-Lemps (38) procèdent à l’interpellationd’un individu soupçonné de vol à l’éta-lage. Dans le cadre de cette enquête, lesgendarmes recueillent des renseigne-ments et découvrent que l’individun’était pas seul au moment des faits. Ilsapprennent aussi qu’il aurait commis lemême type de faits quelque temps aupa-ravant et obtiennent le numéro du véhi-cule utilisé au cours de la commissiondu vol. Ce véhicule aurait été déjà signalésur les lieux de plusieurs cambriolages.L’ensemble de ces éléments conduit àl’ouverture d’une information judiciaireet à la délivrance d’une commission ro-gatoire par le juge d’instruction de Bour-goin-Jallieu. 246 scellés sontconfectionnés au cours des perquisi-tions réalisées qui permettent de décou-vrir de nombreux objets dérobés aucours de cambriolages. Un deuxième in-dividu est interpellé le 25 octobre 2012.À l’issue de sa garde à vue, il est présentédevant le juge d’instruction, mis en exa-men et incarcéré à la maison d’arrêt deSaint-Quentin-Fallavier. Le premiercambrioleur, après une période de dé-tention provisoire, a été placé souscontrôle judiciaire. Ne l’ayant pas res-pecté, il a été réincarcéré. Les faits im-putés aux deux individus ont étécommis sur l’ensemble du départementde l’Isère. Les investigations ont permisde résoudre 106 faits délictueux, à savoir91 cambriolages ou tentatives, 4 vols deplaques d’immatriculation, 4 usurpa-tions de plaques d’immatriculation, 6grivèleries de carburant et 1 vol de véhi-cule.

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Bourgogne ¬

les genDarMes saisissentune arMe De guerreGGD 58, Cie Château-Chinon-Ville, Cob Saint Saulge.

Les militaires de la section de recherches deMetz (57) et ceux de la compagnie deionville (57) obtiennent des renseigne-ments sur un trafic de stupéfiants qui sedéroulerait dans un quartier d’Uckange enZone de sécurité prioritaire (ZSP). Après avoirrecoupé les renseignements, procédé à dessurveillances, le principal dealer, son four-nisseur et plusieurs consommateurs sontidentifiés. Le vendredi 19 octobre 2012, uneopération judiciaire est conduite dans le quar-tier du Clos Fleuri qui permet l’interpellationdu vendeur de produits stupéfiants. Son four-nisseur est localisé. Il tente de prendre la fuitemais il est interpellé quelques minutes plus

tard. Les perquisitions conduites au domiciledes mis en cause permettent la découvertede produits stupéfiants : 720 grammes decocaïne, 1,750 kilos de résine de cannabis,770 grammes d’herbe, des sachets de condi-tionnement, 50 grammes de produit de coupeainsi que 10 cartouches de 9 mm, environ18000 euros en espèces et des systèmes deradiocommunication. Placés en garde à vue,les deux protagonistes ont été présentés aujuge d’instruction et placés en détention pro-visoire. Ils encourent 10 ansd’emprisonnement pour trafic de résine decannabis et de cocaïne. L’action des enquê-teurs a été soulignée par le procureur de laRépublique de ionville et par la populationlocale. Les échanges entre le vendeur et lesconsommateurs se déroulaient dans uneimpasse, dans laquelle environ quatre-vingtvéhicules par jour venaient pour s’approvi-sionner. Une commission rogatoire va êtredélivrée pour poursuivre les investigations.Cette enquête met fin à un important traficde stupéfiants. Il s’agit d’un des premierscoups de filet depuis la mise en place du dis-positif ZSP à Uckange.

Le lundi 5 novembre 2012, les militaires dela communauté de brigades de Saint-Saulge(58) constatent une violation de domicile etun vol de bouteilles de vin dans unehabitation de Neuilly (58). Lors desconstatations, ils se rendent compte que lamaison a été squattée. Sur place, lesenquêteurs découvrent un pistolet-mitrailleur Sten MK II en parfait état defonctionnement et un chargeur nonapprovisionné. Le squatteur, un jeuneroutard de 22 ans, est interpellé alors qu’ilvient récupérer ses affaires. Placé en garde à

vue, il reconnaît que l’arme, datant de laseconde guerre mondiale, lui appartient ; ill’a trouvée lors d’une nuit passée dans unemaison inhabitée entre la Nièvre et la Côted’Or. Une perquisition au domicile d’unepersonne qui l’héberge permet la découvertede deux chargeurs supplémentaires, garnisrespectivement de 30 et de 24 cartouches de9 mm ainsi que les bouteilles de vindérobées. Laissé libre à l’issue de sa garde àvue, il s’expliquera prochainement devant letribunal correctionnel de Nevers.

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Samedi 10 novembre, à 13h02, ledépart de la septième édition duVendée Globe est donné au large desSables-d’Olonne (85). Vingt skippers

prennent la mer pour un tour du monde ensolitaire, sans escale et sans assistance, quidevrait durer environ 80 jours pour les plusrapides. Pour faire face au défi sécuritaireque représente cet événement international,la gendarmerie a engagé un important dis-positif : des unités départementales,maritimes, des transports aériens et des

forces aériennes sont ainsi déployées auxcôtés des autres administrations.

En mer, pendant plusieurs heures, les mono-coques quittent successivement le port et serangent sur la ligne de départ dans un défiléméticuleusement orchestré. Afin que rien nevienne perturber le départ, le groupementde gendarmerie maritime de l’Atlantique,chargé de sécuriser un espace maritime deplusieurs centaines de km2, a engagé pasmoins de trois vedettes côtières de surveil-

lance maritime, trois zodiacs et 30 militaires.Pour la Vertonne, la Sèvre, la Charente et leurséquipages, la mission est claire : tenir la cen-taine de plaisanciers présents à distance desbateaux de course lancés à pleine vitesse. Un technicien en identification criminelle etun Technicien en investigations subaqua-tiques (Tis) de la Brigade de recherches (B.R.)de Lorient (56), ainsi qu’un plongeur de laBrigade de surveillance du littoral (BSL) deLège-Cap-Ferret (33), ont également embar-qué à bord de la Charente pour d’éventuellesmissions de police judiciaire. Deux embarcations pneumatiques des BSLde Lorient (56) et de La Rochelle (17), deuxembarcations armées par la Brigade nautiquecôtière (BNC) de Saint-Gilles-Croix-de-Vie(85), ainsi que deux vedettes et un zodiac desAffaires maritimes, complètent le dispositifen mer. Enfin, une équipe Tis est préposition-née à Port-Bourgenay.

Dans les airs, seuls les hélicoptères accréditéspeuvent survoler la zone de départ dans unpérimètre défini par arrêté préfectoral. Unhélicoptère EC 135 de la section aérienne degendarmerie de Rennes (35) veille ainsi aurespect de la réglementation aérienne touten conservant sa mission de surveillancegénérale, en matière de sécurité routière, d’or-

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[ reportage] Vendée Globe 2012

Toutes voiles dehorspar l’aspirante Élodie Grangié

samedi 10 novembre 2012, plusieurs dizaines de milliers d’amateurs de voile mais ausside simples curieux, sont venus voir s’élancer les vingt concurrents de la septième éditiondu Vendée Globe. pour l’occasion, le groupement de gendarmerie maritime de l’atlantiqueet le groupement de gendarmerie départementale de la Vendée se sont mobilisés.objectifs : garantir un bon déroulement du départ et assurer la sécurité dans toutes lesdimensions. Zoom sur un dispositif terre, air, mer.

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dre public et de recueil du renseignement.Toute la journée, il va successivement embar-quer des opérateurs de la gendarmerie destransports aériens, du groupement de laVendée et de la direction départementale dela sécurité publique de La Roche-sur-Yon (85).

Équipé d’une caméra, l’EC 135 fournit égale-ment des vues aériennes en direct au Postede commandement opérationnel interminis-tériel (PCO). Il écartera même troisembarcations trop proches de la zone inter-dite.

Centre névralgique du dispositif, le PCO estplacé sous l’autorité conjointe du préfet dela Vendée et du préfet maritime del’Atlantique. Il concentre toutes les informa-tions en provenance et à destination duterrain. Gendarmes, policiers, pompiers, per-sonnels de la sécurité civile, du conseilgénéral de la Vendée, de l’agence nationaledes fréquences, du Samu, des Affaires mari-times et de Météo France y travaillentensemble pour coordonner la sécurité desparticipants et des spectateurs.

Sur terre, c’est le Groupement de gendarmeriedépartementale de Vendée (GGD85) qui està la manœuvre. Si la sécurité du village départsitué aux Sables-d’Olonne est assurée par lesforces de police et l’organisation de la course,la gendarmerie doit contrôler d’importantsflux de circulation sur l’ensemble du dépar-tement et veiller à la sécurité des spectateursmassés le long du littoral pour apercevoirune dernière fois les monocoques. Ainsi, dela Baie de Cayola à Port-Bourgenay, dans une

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Gend’Info 352 ¬ 13

Dispositif gendarmerie pour le vendée globe 2012.

zone police

zone gendarmerie

Les Sables-d’Olonne

Talmont-Saint-Hilaire

Port-Bourgenay

Baie de Cayola

canots pneumatiques (bsl et bnc)

Motos tout terrain

Vedettes de la gendarmerie maritime

technicien en investigations subaquatiques

Patrouilles à pied (b.r., Psig, maîtres de chiens, cGd sables d’olonne)

Points de contrôle et patrouilles motos (edsr 85)

démonstration et baptême de plongée

scooter MP3

Véhicule lapi

hélicoptère ec 135

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du reportage photos sur

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zone parfois difficile d’accès, la Compagniede gendarmerie départementale (CGD) desSables-d’Olonne multiplie les postes decontrôle et les patrouilles à pied ou en véhi-cule. Equipés de scooters MP3 ou de motostout terrain, les gendarmes surveillent lessentiers forestiers et les parkings à l’intérieurdes terres. Deux maîtres de chiens sillonnentégalement les rues de Port-Bourgenay.« L’objectif est d’assurer une présence régulièrepour prévenir les troubles à l’ordre public etcertaines infractions comme les vols à la rou-lotte », explique le chef d’escadron StéphanePrivat, commandant la compagnie. En matière de police judiciaire, la brigade derecherches des Sables-d’Olonne effectue dessurveillances en civil avec le renfort d’unemoto banalisée. L’unité est également enmesure de mener d’éventuelles gardes à vue. Parallèlement, en ce week-end de grand retourdes vacances de la toussaint, les motocyclistesde l’escadron départemental de sécurité rou-tière de la Vendée ont pour mission defluidifier le trafic sur tout le réseau menantau littoral et de faciliter l’accès et l’évacuationde la zone côtière. Ils peuvent aussi être ame-nés à escorter les services de secours. Au total,85 militaires et 14 réservistes du GGD85étaient directement déployés pour ce dispo-sitif terrestre. Les CGD de la Roche-sur-Yon(85) et de Fontenay-le-Comte (85) ont appuyél’action de la CGD des Sables-d’Olonne toutela journée et surveillé les abords de cet évè-nement.

Au village départ, qui a accueilli près d’unmillion de spectateurs, deux militaires ducentre d’information et de recrutement deNantes (44) ont été présents en permanence.Un camion bassin de plongée a même été ins-tallé pour faire passer aux jeunes volontairesde moins de 18 ans leur baptême de plongée.La BNC de Saint-Gilles-Croix-de-Vie a organisédeux démonstrations de police technique sub-aquatique. Ces deux activités ont rencontréun vif succès.

Début février, les gendarmes seront de nou-veau au rendez-vous pour le retour des héros.

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[entret ien] lutte contre la drogue et la toxicomanie

Coopération renforcéeentre la MILDT et la gendarmerie

par l’aspirante Élodie Grangié

Le 11 octobre dernier, madame Danièle Jourdain Menninger, nouvelle présidente de laMission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MiLDt), a rencontréle directeur général pour évoquer la politique générale de lutte contre les trafics,l’importance du fonds de concours drogues ainsi que la possibilité d’actions communesoutre-mer. entretien.

quelles sont les priorités de votreprésidence ?Dans la lettre de mission qu’il m’a adressée, lePremier ministre m’a demandé de privilégierune conception élargie de la prévention enmenant une politique intégrant l’ensemble dessubstances psychoactives, l’addiction aux jeuxet à Internet. En ce qui concerne la lutte contreles trafics, je veillerai avec les ministères réga-liens à une coordination renforcée afin desusciter des réponses à la hauteur des enjeux.Le fonds de concours géré par la MILDT, dis-positif destiné à reverser aux forces de l’ordreles biens et numéraires saisis aux trafiquantsde drogue, devra fournir, à tous, les moyens demener des actions efficaces. La politique de laMILDT sera globale et pragmatique afin decréer le bon équilibre entre l’application de la

loi, la prévention et le soin, sachant que tousces champs sont complémentaires, dès lors quel’on sait où mettre le curseur.

quelles formes prennent vos relationsavec la gendarmerie ?La gendarmerie, comme garante de l’applica-tion des lois, est un acteur essentiel en matièrede lutte contre les trafics. La coopération entrela MILDT et la Direction générale de la gen-darmerie nationale (DGGN) et plusparticulièrement la sous-direction de la policejudiciaire est donc tout simplement indispen-sable. À cette fin, je dispose d’un officier degendarmerie chargé de mission qui traite plusparticulièrement de cet aspect. Mais l’actionde la gendarmerie est aussi préventive. LesFormateurs relais anti-drogue (Frad) effectuentau quotidien un travail remarquable et donnentune excellente image de ce corps. Je me féliciteainsi qu’un séminaire Frad ait été organisé surfinancement MILDT début novembre à laDGGN.

y a-t-il une montée en puissance deces relations ?Indéniablement oui. Parce que la probléma-tique des drogues revêt une importance de plusen plus forte dans notre pays, y compris enmilieu rural où les pratiques addictives se déve-

loppent. Mais aussi parce que la MILDT faitun effort tout particulier sur le développementdu fonds de concours drogues. Ainsi, en l’espacede 4 ans, plus de 15 millions d’euros ont été ver-sés à la gendarmerie pour financer deséquipements et des actions de lutte contre lesdrogues, dont 5,6 millions pour la seule année2012.

LA MISSION

INTERMINISTÉRIELLE DE LUTTE

CONTRE LA DROGUE ET LA

TOXICOMANIE (MILDT)créée en 1982 et placée sous

l’autorité du premier ministre, lamildt anime et coordonne les

actions de l’état en matière de luttecontre les drogues et les

toxicomanies : observation etprévention, formation des

intervenants, accueil, soin etréinsertion des toxicomanes, lutte

contre le trafic de drogues.

retrouvez toute l’actualité et lesdossiers traités par la mildt dans sa

lettre mensuelle :http://www.lalettredelamildt.fr/

EN SAVOIR PLUS n

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[ reportage] aéroport Paris-Orly

Mobilisation réellepour un crash fictif

par l’aspirante Élodie Grangié

Dans la nuit du 24 au 25 octobre, l’aéroport paris-orly a été le théâtre d’une simulationexceptionnelle de crash aérien. piloté par la préfecture du Val-de-Marne, cet exerciceinter-services de gestion de crise a mobilisé plus d’un millier de personnes dont 80gendarmes pendant plus de 5 heures. retour sur ce test grandeur nature.

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Il est 21h00 à l’aéroport Paris-Orly, unavion de ligne A330 de la compagnieExersair vient de s’écraser en bout depiste. Le train d’atterrissage et un réac-

teur ont pris feu. À son bord, 121 passagerset 9 membres d’équipage. Le bilan est lourd :au moins 50 morts et 50 blessés dont 28 griè-vement touchés. Tel est le scénario del’exercice exceptionnel de simulation de crashaérien qui s’est déroulé dans la nuit du mer-credi 24 au jeudi 25 octobre 2012. Agents dela préfecture du Val-de-Marne (94), magis-trats, médecins et infirmiers du Samu et dela Croix-Rouge, gendarmes, policiers, pom-piers, salariés d’Air France et d’Aéroport deParis, etc., au total, plus de 1 000 personnesde 20 administrations différentes et 300 véhi-cules étaient mobilisés. Objectif : permettreaux services impliqués d’apprendre à se coor-donner, à maîtriser l’information et lacommunication de crise.

Déclenchement de l’alerteImmédiatement alerté par les services de lanavigation aérienne région parisienne, le chefd’escadron Hugues Desmoulins-Lebeault,commandant la compagnie de Gendarmeriedes transports aériens (GTA) de Paris-Orly(94), informe monsieur Pierre Dartout, préfetdu Val-de-Marne et madame NathalieBecache, procureur de la République deCréteil (94). Le plan Orsec “Secours à nom-

breuses victimes” est déclenché. Dans l’aéro-gare Sud, un Poste de commandement (P.C.)“crise” est mis en place tandis qu’un P.C. “ter-rain” s’organise au plus près du crash. Le chefd’escadron Hugues Desmoulins-Lebeault,sous l’autorité du préfet du Val-de-Marne,coordonne l’action des unités de la GTA aveccelle des autres acteurs.

Mobilisation des secours sur le tarmacÀ peine dix minutes après le crash, les pom-piers circonscrivent l’incendie et sécurisentl’appareil. Les premières victimes sont prisesen charge par les secours. En trente minutes,toute la chaîne de soins est opérationnelle.Quand ils sont extraits de l’avion, les passa-gers sont regroupés dans un Poste médicalavancé (PMA) pour être “ triés ” en fonctiondes pathologies, puis orientés vers les tentesmédicalisées installées à une cinquantainede mètres de l’épave de l’appareil, avant departir en ambulance ou en hélicoptère.

organisation minutieusedes gendarmesAux côtés des secours, les gendarmes répartisen 4 groupes ont un rôle primordial. Legroupe dit “jalonnement escorte” est chargéde faciliter le cheminement pour l’arrivée dessecours et l’évacuation des victimes et desindemnes. Le groupe “contrôle scène ducrash” doit mettre en place un périmètre de

sécurité, contrôler les entrées et procéder augel des lieux en attendant l’arrivée du groupe“enquête”. Ce dernier, composé de personnelsde la section de recherches des transportsaériens de Paris-Charles-de-Gaulle, de la bri-gade de recherches de gendarmerie destransports aériens de Paris-Nord et de l’unitégendarmerie d’identification des victimes decatastrophes de l’institut de recherche cri-minelle de la gendarmerie nationale, a pourmissions de filmer et photographier les lieuxde l’incident, de collecter et exploiter lesindices criminalistiques et d’identifier les vic-times de la catastrophe. Quelques gendarmesde ce groupe sont également dépêchés aupavillon d’honneur, point de rencontre entreles indemnes et les familles. Un officier degendarmerie, posté au P.C. crise, participe àla délicate gestion de la communication auprofit de l’autorité administrative.En marge de la simulation, le groupe “sécuritésûreté” veille à la sûreté et à la sécurité del’exercice par rapport à l’activité “réelle” del’aéroport. La cellule “escorte VIP” assure lanavette pour les autorités et les médias pré-sents entre le P.C. crise et le lieu du crash.L’exercice a pris fin à 2 heures, mais l’actionde la GTA s’est prolongée jusqu’à 4 heuresafin de permettre le démontage des structureset la décontamination de la zone avant de larendre à l’exploitation.

un exercice réalistePour Orly, qui a accueilli 27,1 millions de pas-sagers en 2011, un tel exercice n’était pas unepremière. Mais ce déploiement des servicesau cours d’une simulation de grande ampleurreste toutefois rare. Jouée de façon la plusréaliste possible, cette simulation a permisde tester les procédures et la rapidité d’in-tervention, ainsi que la coordination entreles différents acteurs engagés. Les enseigne-ments tirés seront précieux. Côté GTA, c’estl’aboutissement de 8 mois de travail pour lacompagnie de Paris-Orly, cet exercice n’étantque la validation grandeur réelle de la révisiondu “plan de secours spécialisé aéroport” dontla dernière version datait de 2004. Le prochainexercice de cette nature est prévu enmars 2013, mais cette fois-ci sur les pistes del’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

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[ reportage] cfmg

Le ministre de l’Intérieurs’adresse au CFMG

par l’aspirant Haroun Ben Lagha

Monsieur Manuel Valls a rappeléque la gendarmerie « disposede toute sa confiance et de sonsoutien ». Il a insisté sur « l’im-

portance du dialogue et sur une prise decontact directe et régulière ».

Le ministre a abordé trois points essentielslors de son intervention. Il a premièrementévoqué le cadre budgétaire en rappelant l’ef-fort réalisé pour maintenir la capacitéopérationnelle des forces de l’ordre, malgréun contexte contraint. Il a ainsi cité la fin dela Révision générale des politiques publiques

(RGPP) et la création de 192 postes supplé-mentaires en 2013, ainsi que la commandede 2 000 véhicules.

Au plan opérationnel, le ministre a évoquéla mise en œuvre d’une nouvelle vague deZSP et a rappelé toute l’importance du mail-lage territorial. Il a abordé la question desredéploiements en précisant qu’ils seraientconduits en concertation avec les élus locaux.S’agissant des mutualisations, une structurecommune d’équipement et de logistique seramise en place entre les deux forces de sécuritéintérieure.

La « dimension humaine » de la gendarmeriea particulièrement retenu l’attention duministre qui a abordé le sujet de la « souf-france au travail ». Il a également rappelé quela violence envers les forces de l’ordre ne cessede croître. Il a enfin insisté sur la notion derespect mutuel entre la population et lesforces de l’ordre et a annoncé la création d’uncode de déontologie commun à la gendar-merie et à la police nationales ainsi que leport du matricule par les militaires et les fonc-tionnaires.

Il a ensuite répondu aux questions des mem-bres relatives à l’immobilier, à la protectionfonctionnelle, à l’allègement des tâches ainsiqu’à la prise en compte par l’administrationpénitentiaire des transfèrements.Monsieur Cédric Lewandowski, directeur ducabinet civil et militaire du ministre de laDéfense, s’est adressé, quant à lui, aux mem-bres du CFMG en rappelant l’estime portéepar monsieur Jean-Yves Le Drian aux gen-darmes. Les sujets de préoccupation abordésà travers les questions qui lui ont été poséesportaient sur les modalités d’application dujour de carence et le calendrier de la réformede la concertation.

Jeudi 22 novembre au siège de la DGGn à issy-Les-Moulineaux (92), le ministre del’intérieur, monsieur Manuel Valls et monsieur cédric Lewandowski, directeur du cabinetcivil et militaire du ministre de la Défense, ont rencontré les membres du conseil de lafonction militaire de la gendarmerie (cfMG).

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La troisième directive européenne(n°2006/126 du 20 décembre 2006)relative au permis de conduire a har-monisé le format du futur titre et les

règles de gestion des droits à conduire au seinde l’Union européenne. L’application Faeton,outil moderne, convivial et facile d’utilisation,remplacera le Système national des permisde conduire (SNPC) aux termes de cette direc-tive. L’arrivée de Faeton, et notamment dumodule Forces de l’Ordre dédié à la gendar-merie et à la police nationales, coïncideraavec la mise en circulation d’un nouveau titresécurisé au format “ carte de crédit ” communà tous les pays de l’Union européenne, avecde nouvelles catégories de droits à conduireet de nouvelles mentions additionnelles, res-trictives ou d’aménagement.

le nouveau titre sécuriséAfin de renforcer la lutte contre la fraude, lesnouveaux titres, produits par l’Imprimerienationale, seront dotés de multiples sécurités,d’une puce électronique et d’une bande MRZ.Le nouveau titre aura une durée de validitéde 15 ans maximum pour les titulaires d’unecatégorie A et B, et de 5 ans pour les profes-sionnels. Lors de son renouvellement, aucunevisite médicale ou examen ne sera imposé,

sauf si les textes le prévoient déjà ;toutefois , une nouvelle photographie devraêtre fournie. Au plus tard au 19 janvier 2033,tous les permis de conduire en circulationen France seront au nouveau format. Lesanciens permis ne seront plus valides.

6 nouvelles catégoriesUne nouvelle catégorie est créée pour laconduite des cyclomoteurs de moins de 50cm3 et des voiturettes. Il s’agit de la catégorieAM, équivalente à l’actuel Brevet de sécuritéroutière (BSR). Elle n’entre pas dans le régimedu permis à points. D’autres catégories voientle jour : A2 (motocyclettes), C1 et C1E (véhi-cules de plus de 3,5 tonnes), D1 et D1E(véhicules affectés au transport en communde personnes).

le module forces de l’ordreLors des contrôles, les forces de l’ordre pour-ront vérifier à partir de leurs Terminauxinformatiques embarqués (TIE), la validitédes droits à conduire de l’usager de manièreimmédiate ou sur les postes fixes, au retourau commissariat ou à l’unité de gendarmerie.Le module Forces de l’Ordre permettra unemeilleure traçabilité des informations. Lespièces justificatives et les éléments du dossier

(courriers signés, preuves de distribution,signature, photo de l’usager) apparaîtront àl’écran sur les postes fixes, sous un formatdématérialisé. Seuls les agents des forces del’ordre habilités auront accès à ces pièces.Les forces de l’ordre auront également accèsaux informations du relevé intégral d’un usa-ger. Sa lecture sera facilitée grâce à unenouvelle présentation des informations. Laphoto de l’usager sera visible directement surle relevé intégral depuis le TIE.

[ reportage] application Faeton

Permis de conduireCe qui va changer pour les forces de l’ordre

La troisième directive européenne (n°2006/126 du 20 décembre 2006) relative aupermis de conduire a harmonisé le futur titre et les règles de gestion des droits à conduireau sein de l’union européenne. Le remplacement du système national des permis deconduire (snpc) par l’application faeton a été décidé pour prendre en compte lesexigences de cette directive. elle est aussi l’occasion de développer un outil moderne,convivial et facile d’utilisation. explications.

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La sécurité des gendarmes engagés en interven-

tion fait l’objet d’une attention permanente de

tous les échelons de commandement.

Les évènements douloureux de l’année 2012 ont

montré qu’il était nécessaire d’avoir constamment

à l’esprit les fondamentaux de l’intervention pro-

fessionnelle et de rechercher sans cesse les pistes

d’amélioration pour sécuriser les interventions.

Considérant la diversité des services externes que

peuvent réaliser les gendarmes, les retours d’ex-

périences, comme ceux de Collobrières ou de

Dorlin, sont essentiels pour faire progresser nos

dispositifs et gagner en sécurité.

Des évolutions de la formation à la mise en place

des nouveaux dispositifs en matière d’accompa-

gnement du personnel en passant par les nou-

veaux matériels en dotation, Gend’info fait le

point de façon concrète sur les évolutions en cours

dont l’objectif est d’accroître la sécurité des per-

sonnels dans l’exercice de leurs missions.

Le point sur…

Formation, intervention, accompagnement :

pour une sécurité accruesoMMaire

p.22-23 /« Le gendarme agit comme il s’entraîne »

p.24-25 /L'intervention professionnelle :le respect des fondamentaux

pour éviter les drames.

p.26-27 /Le commandement

de proximité et l’intervention,la sécurité des personnels un acte réflexe

p.28-29 /L’équipement

gage de sécurité et d’efficacité

p.30-32 /La négociation,

un outil pour dénouer les crises

p.33 /La protection fonctionnelle des gendarmes

p.34-36/

Risques professionnelset accompagnement psychologique

p.37 /

Être à l’écoute

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Formation, intervention, accompagnement : pour une sécurité accrue

« Le gendarme agit comme il s’entraîne »par la capitaine Céline Maumy

L’I.P. se définit comme « unensemble de techniques et de tac-tiques simples individuellesapplicables par tous les militairesde la gendarmerie quels que soientleur grade, leur sexe, leur corpu-lence, destinées à contraindre oumaîtriser un ou plusieurs indivi-dus avec le strict niveau de forcenécessaire en respectant le tryp-tique légalité, sécurité etefficacité ». Au terme d’unedécennie, l’I.P. semble avoiratteint une certaine maturité. LesMoniteurs d’intervention profes-sionnelle (Mip) dispensent uneinstruction pratique dans l’ensemble des unités, permet-tant aujourd’hui “d’innerver”l’Institution toute entière.

la formation initiale et continue La formation existante a pourobjectif de permettre à chaquemilitaire de la gendarmerie degérer une intervention en sécu-rité pour lui, ses camarades, lestiers présents et les mis en cause,tout en respectant le cadre légal.La sécurité des gendarmes enintervention est primordiale. Lesprocédures et modes d’actionsdoivent être connus de tous etappliqués. Comme le précise lecolonel Michel Pidoux, comman-dant le Centre national

d’entraînement des forces degendarmerie (CNEFG) à Saint-Astier (24), « l’I.P. procède avanttout d’un état d’esprit. Nous ensei-gnons aux moniteurs des tactiqueset des techniques simples qu’ilsdevront transmettre sur le terrainet que tous les personnels pourronts’approprier ». Recherchant lacohérence d’ensemble et l’uni-formité de langage, lesformations dispensées sont arti-culées sur trois niveaux. Acquislors de la formation initiale enécoles de gendarmerie, le niveaude technicien est entretenu parune formation continue délivréeau cours des instructions I.P.dans les unités élémentaires. Au deuxième niveau, les Mip etMip-F.O. ( Franchissement opé-rationnel) sont formés auCNEFG. Volontaires, sélectionnéspar leur région et testés à leurarrivée au Centre sur les pré-requis, les candidats Mip suiventun stage exigeant de sixsemaines. Le dernier niveau,celui d’Instructeur en interven-tion professionnelle (IIP), a pourbut de former des militaires, déjàqualifiés MIP, à des fonctions deréférent et de conseiller au seindes groupements et des régions.Les formations I.P., qu’elles soientdispensées en école ou auCNEFG, sont basées sur une

pédagogie progressive, s’appuyantsur des mises en situation tiréesde cas concrets. Soucieux de

répondre au mieux aux besoinsdes unités de terrain, le CNEFGentretient avec elles des contacts

Depuis 2001, la formation dans le domaine de l’intervention professionnelle (i.p.) a été modélisée.Mise en place, notamment pour les gendarmes départementaux qui n’étaient pas toujours préparésà réagir dans des situations difficiles, l’i.p. s’est imposée progressivement dans la cultureprofessionnelle du gendarme. Les outils pour intervenir en sécurité existent désormais. il convientdès lors de les mettre en œuvre systématiquement et de continuer à les adapter pour répondre auxbesoins des unités confrontées à des comportements violents.

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permanents. Ainsi, les faitsmajeurs survenus au plan natio-nal sont quotidiennementexploités. Si nécessaire, contactest pris avec l’unité pour enapprofondir l’analyse, en tirer lesenseignements et en actualiserla formation. L’expérience de ter-rain des moniteurs reçus enrecyclage est également valorisée.Situé au cœur du dispositif deformation à l’I.P., le CNEFG nour-rit une réflexion permanente surla doctrine et constitue naturel-lement une force de propositionen la matière.

acquérir des automatismespour la sécurité de tousChaque année, le CNEFG orga-nise six stages, ce qui permet demettre à disposition des unités300 Mip, officiers et sous-offi-ciers. Le stage Mip est organisépar la division I.P., commandéepar le lieutenant-colonel PhilippeBodiniet. Pendant six semaines,les candidats sont évalués. LesMip doivent être en mesure d’en-seigner toutes les tactiques ettechniques de l’I.P. dans le cadrede séances d’instruction au seindes unités, au profit des person-nels d’active comme desréservistes. Ils doivent, à cet effet,posséder de solides bases péda-

gogiques travaillées lors de ladeuxième partie du stage. « Nousdevons faire acquérir des automa-tismes en matière de sécurité etd’emploi des moyens, afin de rem-plir les missions traditionnelles del’Institution. Le but est de maîtri-ser l’adversaire en utilisantgraduellement le strict niveau deforce nécessaire, de l’injonctionjusqu’à l’usage des armes  », souligne le lieutenant-colonel Philippe Bodiniet.L’enseignement relatif à laTactique d’intervention (T.I.) viseà développer chez les stagiairesle discernement et les capacitésd’évaluation des situations. Lamaîtrise sans arme et la maîtrise

avec arme de l’adversaire consti-tuent les deux matières relativesaux techniques et moyens à dis-position des intervenants.L’enseignement est complété parune formation à la pédagogie etau commandement en I.P. Uncertain nombre de Mip serventen gendarmerie mobile et dansles pelotons de sécurité et de pro-tection de la gendarmerie etcomplètent leurs compétencesdans le domaine du franchisse-ment opérationnel. Le dernier stage Mip de l’année2012, actuellement en cours auCNEFG, réunit des militaires par-ticulièrement motivés de toutesles unités, qu’ils soient gen-darmes départementaux,mobiles, gendarmes maritimes,etc. Le maréchal des logis-chefSébastien Mussotte de la brigadeterritoriale autonome deChamonix (74), souhaite formerau mieux ses camarades pourleur éviter de connaître des situa-tions dramatiques : « je constatebeaucoup de gestes parasites, demauvais automatismes, une cer-taine routine dans lesinterventions. Attiré par la péda-gogie, je souhaite pouvoirsensibiliser l’ensemble de mescamarades sur l’application des

textes et sur la sécurité. Beaucoupsont préoccupés par leurs procé-dures judiciaires et pour eux,l’instruction est une contrainte ».Le stage recyclage Mip a permisde rencontrer des personnelsdéjà formés et sensibilisés sur lasécurité en intervention. Le chefd’escadron Dominique Bousquet,commandant la compagnie degendarmerie départementale deBlois (41), souligne l’importancede l’I.P. pour prévenir les drames :« suite au plan d’action du direc-teur général sur le retex deCollobrières, le général comman-dant la région a souhaité instaurerun suivi des instructions dispen-sées dans chaque compagnie. Desséances spéciales sont organiséesen s’appuyant sur des cas concretsreprenant les situations les plusfréquentes ou des mises en situa-tion impliquant l’usage des armes.Le commandement procède à descontrôles portant notamment surla configuration de l’arme lors dudépart en service ». Selon le colo-nel Michel Pidoux, «  lasacralisation de la formationconstitue un investissement indis-pensable pour garantir la sécuritédes personnels et maintenir lacapacité opérationnelle des unités.Il faut s’inscrire dans unedémarche régulière sur le longterme ».

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Formation, intervention, accompagnement : pour une sécurité accrue

l’intervention professionnelle :le respect des fondamentaux pour éviter les drames

Par la capitaine Céline Maumy

Comment définiriez-vous lerôle d’un Mip au sein d’unecompagnie de gendarmerie ?Major (MAJ) Bailleux : Noussommes une force de propositionpour le commandement car nous

connaissons le programme quidoit être dispensé et assimilé parles personnels. Nous nous sentonsinvestis dans la sécurité de noscamarades, nous n’hésitons pas àfaire les remarques qui s’imposent

quand les attitudes ne sont pasadaptées aux situations.

L’Intervention professionnelle(I.P.) est-elle bien perçue parles personnels ?MAJ Bailleux : Aux balbutie-ments de l’I.P., chaque instructeurorganisait sa formation sans qu’ily ait une doctrine propre àl’Institution. Cette absence decadre perturbait énormément lespersonnels car les techniqueschangeaient constamment. En2001, sous la conduite du Centrenational d’entraînement des forcesde gendarmerie (CNFEG) deSaint-Astier, une formation I.P.structurée a été mise en place, per-mettant à cette matière d’êtreintégrée dans la culture profes-sionnelle.Adjudant (ADJ) Valle : Les men-talités ont évolué dans le domainede l’I.P., les instructions sont mieuxperçues. Malheureusement, nousconstatons que l’intérêt porté àcette matière croît lorsque se produisent des drames.Personnellement, au cours de macarrière, j’ai été confronté auxdécès de deux collègues et j’espèrene plus jamais revivre cela.

Comment déclinez-vous la for-mation I.P. au sein de lacompagnie ?MAJ B. : Selon les directives éta-

blies par le commandant de com-pagnie, nous veillons strictementà ce que les instructions tir “SigSauer” soient suivies par l’ensem-ble des personnels. Ce sont lesinstructions les plus structurées.Ensuite, les séances sur l’emploides autres armes (LBD, HK, etc.)dépendent de la dotation en muni-tions.ADJ V. : Nous formons égalementles personnels sur l’utilisation desPistolets à impulsion électrique(PIE), moyens de force intermé-diaire particulièrement adaptésà la problématique péri-urbaineà laquelle nous sommes confron-tés. Nous assistons auxinstructions des brigades ; nousproposons alors des cas concretssur l’usage des armes, les contrôlesd’individus et de véhicules, etc.Sur un effectif d’environ 180 per-sonnels, 98 ont réalisé les CCPS.

Quelles sont les connaissancesqui doivent être acquises ?ADJ V. : Les fondamentaux de latactique d’intervention (attitude,appui, protection, communica-tion) doivent être maîtrisés, ainsique le cadre légal d’usage desarmes et les règles de sécurité.

Par rapport aux évènementsde Collobrières et au plan d’ac-tion qui a suivi, comment vosinstructions ont-elles évolué ?

surveillance générale, interventions, instruction, etc. rythment le quotidien des Moniteursd’intervention professionnelle (Mip) du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmeriede Bron (69). au sein de cette unité, le major patrick Bailleux et l’adjudant pascal Valle, tous deuxMip, ont à cœur de bien préparer leurs missions pour prévenir tous problèmes. entretien.

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adjudant pascal valle

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MAJ B. : Nous avons essayé decomprendre ce qui avait pu se pas-ser. Je pense que c’est lacombinaison de différents facteursqui a entraîné ce drame, notam-ment l’absence de moyens de forceintermédiaire.

ADJ V. : Au-delà de la tristessed’avoir perdu des camarades, nosmodes d’action et nos formationsrestent sensiblement les mêmes.Nous privilégions par exemple lespatrouilles à trois (élément decontrôle, appui et couverture).Lorsque je servais au Psig deVillefontaine (38) nous préférionsavoir moins de temps libre et sortirà trois pour travailler en sécurité.

Quel message souhaitez-voustransmettre ?MAJ B. : La formation dispensée

depuis 2001 est structurée et nousen constatons les résultats tous lesjours. Chacun doit respecter lesfondamentaux de l’I.P. Certainessituations peuvent nous échapper.Nous ne pouvons pas tout maîtri-ser, notamment certainscomportements. Les Mip sont effi-caces malgré leurs contraintes. Ilssont crédibles auprès de la popu-lation gendarmerie.ADJ V. : Nous ne devons pas atten-dre un prochain drame pourréagir. Le triptyque “efficacité,légalité et sécurité” est essentiel ;aucun d’entre nous ne doit l’ou-blier.

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retex guyane amélioration du secours de premier niveauÀ la demande du directeur géné-ral, les événements de Dorlin enGuyane ont donné lieu à un retex.Cette réflexion a abouti récem-ment à deux mesures quiaméliorent concrètement lesconditions d'intervention des per-sonnels en jungle. Il est

désormais prévu, dans le cadrede la projection des unitésdédiées à la mission Harpie (EGMet P.I. de la Garde Républicaine),qu'une partie des personnelsdéployés soit formée auSauvetage au combat de premierniveau (SC1). Cette formation,dispensée par des moniteurssecourisme gendarmerie formésau SC1, permet de prodiguer les

premiers soins à un blessé en luipratiquant les gestes de secoursadaptés, dans l'attente d'une priseen charge médicale. Par ailleurs,320 Trousses individuelles ducombattant (TIC II/08) contenantde la morphine ont été acquisesauprès du Service de santé desArmées (SSA) au profit des mili-taires engagés sur le territoireguyanais.

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Zoom sur...

Le triptyque“efficacité, légalité

et sécurité” estessentiel

Dernière minute…

« renforcement de la formation sur la sécuritéen intervention »Lors de son intervention,devant la 48e session du Conseilde la fonction militaire gendar-merie (CFMG), à Maisons-Alfortle 21 novembre 2012, le direc-teur général a rappelé qu'aprèsl'agression de Collobrières, il estrevenu longuement sur la créa-tion d'un plan d'action destinéà concentrer les efforts de toussur la sécurité des interventions.Parmi les mesures déjà misesen œuvre, il a cité l'accès desPsig au module SIP ou de l'ensemble des Corg à TPJ.

Il a ensuite annoncé que la formation sur la sécurité enintervention allait être renforcée, notamment grâce àla création :- de pôles régionaux I.P. ;- d’un diplôme de technicien I.P.

pour appuyer les MIP ;- d’un outil pédagogique I.P. sur

intranet.Enfin, il a évoqué la nécessaireadaptation des moyens de coercition en citant, à titred'exemple, l'affectation d'un PIEpar Cob ou BTA.Gend'Info reviendra sur cesmesures dans un prochainnuméro.

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Formation, intervention, accompagnement : pour une sécurité accrue

le commandement de proximité et l’intervention,la sécurité des personnels : un acte réflexe

par la capitaine Céline Maumy

Chaque échelon de commande-ment doit être à même des’assurer que l’ensemble des per-sonnels sont capables de gérertoutes les situations comme l’at-teste la note “ Retex ” du dramede Collobrières : « chaque échelonde responsabilité a un rôle à tenirpour que l’exécution des missions dévolues à la gendarmerie s’effectue dans les meilleures conditions de sécurité et d’efficacité ». Un commandant de commu-nauté de brigades, le chef d’uncentre d’opérations et de rensei-gnement ainsi qu’un gradé

d’encadrement du groupementde gendarmerie départementalede l’Oise (60) témoignent.

« toujours en éveil » Le capitaine Alain Devos, com-mandant la Communauté debrigades (Cob) de Pont-Sainte-Maxence explique l’organisationde son unité et la manière dontil gère l’intervention. La Cob estcomposée des brigades de proxi-mité de Pont-Sainte-Maxence etde Verberie, ce qui représente uneffectif de 33 personnels. Lesinterventions portent essentiel-lement sur des faits de

délinquance d’appropriation etde violences intra-familiales surfond d’alcool et de consomma-tion de produits stupéfiants,entraînant parfois des violencesenvers les forces de l’ordre. D’où l’importance d’ana-lyser et d’anticiper les situationsauxquelles peuvent être confron-tés les personnels. «  Suite audrame de Collobrières, j’ai réunil’ensemble de mes personnels, quiau-delà de la dimension émotion-nelle, a pris conscience que ce typed’évènement pouvait se produiresur n’importe quelle intervention.Nous avons analysé l’organisation

du service et la composition despatrouilles. Pour ma part, moneffectif me permet de constituerdes patrouilles de trois militairesla nuit. Enfin, j’ai dû sensibilisertous les personnels sur le rôle dechef de patrouille qui doit répartirles missions de chacun avant d’ar-river sur les lieux de l’intervention.Aucune intervention ne doit êtreconsidérée comme anodine et elledoit être préparée », précise lecapitaine Alain Devos. Les ins-tructions collectives planifiéessur l’année au niveau de la com-pagnie, sont orientées sur lasécurité des personnels. Les mili-taires sont aussi testés chaqueannée sur leur condition phy-sique lors des Contrôles sur lacondition physique et spécifique(CCPM et CCPS). L’adjudantPierre-Yves Berriet de la brigadede proximité de Pont-Sainte-Maxence, lorsqu’il est premier àmarcher, se retrouve souvent chefde patrouille. Ancien gendarmemobile, il a toujours insisté surles bonnes pratiques de l’inter-vention professionnelle et lasécurité de ses camarades lorsdes interventions. « Je m’assureque les personnels portent leurséquipements et que l’armementest configuré pour partir en ser-

La sécurité des gendarmes appelés à intervenir sur tous types d’évènements est un enjeu majeurpour l’institution. Le drame de collobrières a marqué les esprits. Le plan d’action réalisé après cetévénement permet à chacun, à son niveau, d’appréhender son rôle de façon différente, qu’il soitcommandant d’unité, chef de patrouille ou exécutant. un commandement réfléchi et adapté, ainsique l’utilisation appropriée de certains moyens permettent d’anticiper et de gérer les interventionsen sécurité.

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vice. Quelle que soit l’intervention,je définis le rôle de chacun.Lorsque nous sommes trois, ungendarme prend en compte l’en-vironnement, un autre prend la

parole et le troisième reste enappui », explique l’adjudantBerriet.

Le major Philippe Mulier est,quant à lui, commandant duCentre d’opérations et de rensei-gnement gendarmerie (Corg) dugroupement de gendarmerie del’Oise. Le centre est fortementsollicité, notamment la nuit, oùil est chargé de répondre auxappels téléphoniques et dedéclencher les interventions desunités. Dans ce cadre, lademande d’intervention est dif-fusée sur la conférence afind’attirer l’attention de toutes lespatrouilles en service de surveil-lance. Le Corg reçoit 200 000appels par an : cela représente 14 000 interventions de nuitdont 13 % d’intervention à carac-tère social sur fond de violence.Le rôle du Corg, pour assurer lasécurité des militaires sur le ter-rain, est essentiel, notamment lanuit. « La nuit, nous sommes lesyeux, les oreilles mais aussi la voixdu groupement. Nous devons êtreattentifs à la réponse apportée aupublic. Cette réponse doit êtreassociée à une vigilance quant àla sécurité de nos personnels. Ellenécessite une réactivité et une

analyse fine de la situation pourse donner tous les moyens afin queles interventions se fassent entoute sécurité. Nous disposonsaujourd’hui d’outils informatiquesqui nous permettent de visualiserles dangers potentiels. Il faut lesutiliser. La routine doit êtrebannie sur les interventionsmême sur les plus basiques.L’utilisation du module et larédaction d’une fiche SIP doi-vent devenir un acte réflexepour le militaire de la gendarme-rie, cette base d’informationnationale peut sauver la vie d’uncamarade », précise le majorPhilippe Mulier.

Focus sur le module sip(BDsp)Issu du système d’informationBase de données de sécuritépublique (BDSP), le moduleSystème d’information etdemande particulière de protec-tion (SIP), base derenseignements nationale propreà la gendarmerie, permet d’ana-lyser le degré de risque lié àl’intervention. Lorsqu’une bri-gade ou un centre d’opérationsreçoit un appel demandant uneintervention, le planton ou l’opé-rateur crée une fiche de prise encompte, quel que soit le typed’évènement. Celle-ci permet desuivre l’intervention dans sonévolution. Lors de la création decette fiche, le SIP est consulté, ilindique aux intervenants la dan-gerosité éventuelle de l’individuchez qui ils doivent intervenir.Cela permet au commandementde proximité d’analyser et d’anti-ciper l’intervention en renforçantl’équipe par des moyenshumains (Psig, équipe cynophile,gendarmes mobiles, etc.) oumatériels ( fusil à pompe, HK,flash ball, etc.).

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Moyens de forceintermédiaireLes Moyens de force intermé-diaire (MFI) mis en œuvre enopération figurent parmi lesnombreux équipements acquisou renouvelés lors des dernièressignatures de marchés publics.

Ce ne sont pas moins de 286Pistolets à impulsion électrique(PIE) et 10 200 recharges de PIEqui ont été commandés en 2012.Dans le cadre du retour d’expé-rience après le drame deCollobrières, la Direction dessoutiens et des finances (DSF) de

la Direction générale de la gen-darmerie nationale (DGGN),prend les mesures nécessairesafin de permettre à chaquepatrouille de partir en serviceavec un diffuseur lacrymogènehaute capacité.

Matériels de communicationGrâce à l’ajout de relais supplé-mentaires, le processusd’amélioration de la couverturerelayée sera poursuivi afin deréduire l’étendue des « zonesd’ombre » et d’éviter ainsi que despatrouilles se retrouvent dansl’impossibilité d’utiliser leursmoyens radio en intervention. Letaux actuel de couverture avecun parc de 486 relais est de l’or-dre de 95  % du territoire.L’objectif est de tendre vers les500 relais déployés.Le dispositif de la « bulle tac-tique » sera développé, ce quipermettra au gendarme dotéd’un poste radio portatif de béné-ficier de l’écoute permanented’une conférence Rubis et d’êtreen liaison avec le centre d’opéra-tions et de renseignement de lagendarmerie, même à l’extérieurde son véhicule. L’antenne placéesur les véhicules d’intervention,véritable relais de télécommuni-cation embarqué, renforce lasécurité du personnel car ellegarantit notamment l’achemine-ment rapide des appels dedétresse lancés par les gen-darmes en difficulté. 5  316dispositifs seront opérationnelsd’ici la fin de l’année 2012.

Les événements de collobrières ont profondément marqué la gendarmerie. Bien que lesinvestigations judiciaires ne soient pas encore clôturées, il importe dès à présent d’initier unedémarche réaliste et pragmatique afin de tirer tous les enseignements visant à améliorer lesconditions d’engagement des patrouilles. Dans cette optique, les nouvelles dotations en matérielssont toujours plus orientées vers la sécurité des personnels et l’efficacité de l’intervention.

Formation, intervention, accompagnement : pour une sécurité accrue

l’équipementgage de sécurité et d’efficacité

par l’aspirant Haroun Ben Lagha

la gendarmerie procède actuellement à l’acquisition de 286 nouveaux Pistolets à impulsion électrique (Pie).

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L’effort de dotation en postesradio portatifs permettant d’êtrerelié à la « bulle tactique » et decommuniquer en mode direct(talkie-walkie) sera poursuivi. Lebut est d’en faire bénéficier, àterme, chaque gendarme enpatrouille.Enfin, une augmentation signi-ficative de la dotation entéléphones portables figure aussiparmi les objectifs fixés par laDGGN.

renouvellement du parc véhiculesDeux marchés spécifiques por-tant sur des motos et desvéhicules opérationnels ont étépassés en juillet 2012 par l’Uniondes groupements d’achatspublics (Ugap). Les commandes porteront prin-cipalement sur l’acquisition d’unminimum de 960 véhicules d’in-tervention de modèle PeugeotPartner qui devront être livrés en totalité sur la période 2013-2015.Ainsi, le Partner deviendra levéhicule de base des unités degendarmerie départementale. Ila été choisi pour son excellentrapport qualité/prix, sa facilitéd’entretien et sa faible consom-mation. Les marchés passés par l’Ugapconcernent également la com-mande de voitures sérigraphiéesou banalisées de modèle Peugeot208, 308 et Expert, de véhiculesde type Ford Focus Break et deVolkswagen Caddy 4x4. À titrecomplémentaire, un marchépassé avec la société Advance SASpermet de satisfaire le besoinspécifique de la gendarmerie envéhicules banalisés de marquesvariées (autres que celles propo-sées par l’Ugap).Pour les motos, la gendarmerieva commander, sur 3 ans, unminimum de 270 unités demodèle BMW 1 200 RT et de type

Yamaha 900 TDM. L’effort por-tera sur les motocyclettespolyvalentes.

nouvelles dotations en police route Un projet d’accord-cadre est surle point d’être signé en vue del’acquisition de cinémomètres àmesure dans l’axe dit de nouvellegénération. L’accord porte égale-ment sur l’achat de piècesdétachées, de trépieds, de mono-podes, etc. qui seront destinésaux unités de la gendarmerie etde la police nationales.

équipements renouvelléspour les unités demontagneAfin d’améliorer les conditionsd’intervention des unités spécia-lisées en milieu montagnard, uneprocédure mutualisée gendar-merie/police a abouti à lanotification de 13 marchésregroupant tout le spectre del’habillement des unités de hautemontagne.

l’un des 678 Peugeot Expert livrés cette année à la gendarmerie.

la Yamaha 900 TDM, future motocyclette polyvalente de la gendarmerie.

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13 marchés ont été passés concernant l’habillement des unités de haute montagne.

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Formation, intervention, accompagnement : pour une sécurité accrue

la négociation, un outil pour dénouer les crises

par la capitaine Céline Morin

La Verpillière (38), 18h05, débutd’exercice – Le Commandant dela brigade (C.B.) de proximité estinformé par le directeur duCentre pénitentiaire (C.P.) deSaint-Quentin-Fallavier (38) d’undouble incident dans son établis-sement. Un détenu isolé et arméd’un couteau s’est retranché dansles locaux du travailleur social,tandis qu’un deuxième prison-

nier, susceptible d’être lui aussiarmé, retient un médecin dansl’infirmerie. Sur la base des élé-ments qui lui sont transmis parle C.B., le commandant de com-pagnie déclenche, dès 18h10, lePlan particulier d’intervention(PPI). Le C.B. et l’OPJ de perma-nence se rendent sur place, ainsiqu’un gradé, pour gérer les ren-forts venus de différentes unités

de la compagnie.18h20 - La cellule de crise estactivée au sein du C.P. ; les auto-rités administratives, judiciaireset militaires sont alertées, demême que les Équipes régionalesd’intervention et de sécurité(Éris1) qui arrivent dans les dixminutes. 18h40 - Le directeur du C.P. et lecommandant des Éris deman-

dent l’intervention des négocia-teurs régionaux de lagendarmerie. Le GIGN est immé-diatement informé de lasituation et la Cellule nationalede négociation (CNN) assure dèslors le contrôle des négociateurs.Dans le même temps, une ving-taine de gendarmes de lacompagnie se déploie autour dela prison et contrôle les axes

en 2007, le dispositif de négociation de crise s’est étoffé d’un échelon décentralisé. aujourd’hui,l’institution compte 296 négociateurs régionaux sélectionnés, formés et contrôlés par le GiGn. Leurengagement en premier ressort permet de ne pas engager inutilement les forces d’intervention. il n’en reste pas moins que la négociation peut être aléatoire, voire impossible. Le directeuropérationnel peut alors utiliser cet outil à des fins de diversion ou de recherche de renseignementsde façon à préparer l’intervention.

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LA NÉGOCIATION

EN CHIFFRES au gign, une cellulenationale de négociation(cnn), composée de troispermanents, auxquels s’ajouteune vingtaine de négociateursde crise, répartis dans lesquatre sections d’intervention ;le tout coordonné par unofficier de la force intervention,également coordinateur ennégociation. un maillage territorial fort de296 négociateurs régionaux (de8 à 12 par région). un référent par région. les négociateurs régionauxréalisent plus de 310interventions par an surl’ensemble du territoiremétropolitain et outre-mer.

entre chaque communication, les deux négociateurs analysent l’évolution de la situation et décident ensemble de la marche à suivre.

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autour du site. Le Psig est posi-tionné en réserve d’intervention. 18h47 – Dès son arrivée, la pro-cureure de la République estinformée de la situation par l’OPJ.19 heures – Trois négociateursrégionaux arrivent au C.P. avecleur matériel (gilet pare-balles,casque G2, chasuble, téléphoneportable, enregistreur, mallettede négociation) et tout le néces-saire « pour pouvoir durer dansle temps, en tous lieux ». Les négo-ciateurs 1 et 2 s’attachentimmédiatement à dresser unprofil psychologique des deuxdétenus, bien que la rétentionsoit prioritaire. Un troisièmenégociateur complète le dispo-sitif. Ils confrontent leur analysede la situation et établissent lachronologie de leur mode d’ac-tion, préparant différenteshypothèses. 19h49 – Le négociateur 1 établitla communication par téléphone

avec l’auteur de la rétention. Illui faut instaurer un lien deconfiance et se placer commeinterlocuteur principal. Ledétenu annonce aussitôt savolonté de changer d’établisse-ment pénitentiaire. 20h20 – Après plusieurs contacts,le négociateur obtient de pouvoirparler à la personne retenue. 20h30 – Avec l’accord des auto-rités, les unités d’intervention etles négociateurs décident d’in-terpeller le forcené isolé. Lenégociateur 2 prend contact aveclui, créant une diversion au coursde laquelle les Éris neutralisentl’individu en présence de l’OPJ. Après avoir obtenu le transfertde l’auteur principal dans unautre établissement, le négocia-teur s’attache à préparer aumieux la reddition. 23h10 - Le détenu accepte la pro-position. En contrepartie dudocument attestant son trans-

fert, le négociateur obtient lalibération du médecin et le for-cené est neutralisé par les Érisquelques minutes plus tard. Finde l’’exercice. Il est l’heure pourl’ensemble des acteurs d’analysercette manœuvre jouée en condi-tions réelles.

un maillageterritorial efficaceJusqu’en 2007, le dispositif denégociation de crise reposait uni-quement sur la CNN. Depuis,l’Institution a développé un éche-lon local fort de 296 négociateursrégionaux, sélectionnés, forméset contrôlés par le GIGN. Ces der-niers sont en mesure de prendreen compte des situations d’in-tensité faible à moyenne qui n’ontpu être réglées par les premiersintervenants que sont les unitésterritoriales : individus suici-daires, retranchés, agressifs ouauto-destructeurs, conflits conju-

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DE NOUVEAUX ENJEUXles interventions en milieu

carcéral sont un nouvel enjeuauquel les négociateurs

régionaux doivent sepréparer. en effet, d’autres

contraintes, telles que leconfinement, la promiscuité,les règlements internes liés à

l’organisation de la vie endétention, l’évolution dans

un environnement empruntd’hostilité aux forces de

l’ordre, la nature des victimespotentielles (personnels

relevant de l’administrationpénitentiaire) sont à prendre

en compte. de nombreuxexercices, menés en

conditions réelles avecl’administration pénitentiaire,

les éris1, ainsi que lesautorités administratives et

judiciaires, permettent des’approprier cet

environnement et des’imprégner de la culture

pénitentiaire. lesnégociateurs régionaux

interviennent également enamont auprès des chefs

d’établissement afin de leurprésenter le dispositif de

négociation.la fréquence des situations

de séquestration depersonnes (cadres dirigeants

d’entreprise) dans le contextede crise sociale a également

conduit à une formationspécifique des négociateurs

régionaux. leur engagementsur ce type de crise peut avoir

lieu soit en amont, dans unesprit de sensibilisation des

cadres dirigeants, soit dans lecadre de l’intervention.

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le négociateur établit un premier contact à la voix.

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1- Créées en 2003, les Éris sont spécia-lement formées et équipées pour gérerles situations de crise en milieu carcéral(évasions, mutineries, agressions, etc.).Elles sont composées d’une quarantainede surveillants et sont présentes danschacune des 9 directions interrégionalesdes services pénitentiaires.

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gaux, intra-familiaux ou encorede voisinage dégradés. Ils sontégalement de plus en plus sou-vent appelés par anticipation, enqualité de conseillers auprès desautorités locales, sur d’autressituations conflictuelles pouvantdégénérer, comme les interne-ments d’office, les expulsions, lesinterpellations ou encore les sai-sies présentant des risques.« Les outils que nous leur donnonspendant leur formation d’unesemaine leur permettent d’être àmême d’appréhender ces diffé-rents contextes. Nous suivons deprès l’émergence de nouvellesméthodes et relayons nos acquiset notre expérience auprès de noscamarades régionaux. Nous nousadaptons également constammentaux menaces et aux besoins opé-rationnels  », précise le majorPhilippe D., chef de la CNN. Lesnégociateurs sont par ailleurssouvent appelés sur les manifes-tations afin de détecter lesmeneurs, ou à l’occasion d’ac-tions sociales sur des sitesd’entreprise, où ils servent de“ tampons ” entre les manifes-tants et les autorités.

« La crise économique a eu unimpact sociétal important enmatière d’ordre public. Nous le res-sentons au quotidien dans lecadre de nos missions, avec lamultiplication des crises de toutenature », souligne le lieutenantFrédéric H., négociateur régional,référent pour la région Rhône-Alpes, et chef de groupe à lasection de recherches de Lyon(69). « La négociation est un outilau service de l’intervention. Tantque nous instaurons et mainte-nons le dialogue, on n’expose pasles personnels. Nous sommes dansune optique de résolution paci-fique de la crise. Cela prend plusde temps, mais cela peut aussiavoir un impact positif a poste-riori sur l’audition et faciliter ainsila garde à vue, puisque la prise decontact est déjà faite. Sauf si unevie humaine est en jeu, on peuttemporiser. Nous sommes forméspour évaluer la dangerosité d’unindividu et ses réactions. Et à cetitre, nous sommes une véritableforce de proposition ; un outild’aide à la décision mis à la dis-position du directeuropérationnel ».

assistance et conseilsà distance« S’il y a un domaine où il n’y apas de processus défini et figé, c’estbien la gestion de crise, et notam-ment la négociation. Noustravaillons dans le domaine del’humain, avec tout ce que ça com-porte d’aléatoire et d’imprévisible.On ne peut donc pas savoir com-bien de temps prendra lanégociation, ni même si elle abou-tira. L’objectif est d’obtenir lareddition volontaire de l’individu,mais parfois la négociation estvaine. Elle peut toutefois être miseen œuvre à des fins de diversion,de subterfuge et de renseignementpour créer une opportunité d’in-terpellation », poursuit le chef dela CNN. En moyenne, neuf cas surdix se soldent par la reddition del’auteur sans emploi de la force.« Un grand nombre de situationspeut être résolu par l’écoute et lacommunication. L’assaut doit êtrel’ultime recours, quand toutes lestentatives de négociation ontéchoué et que l’individu est restéhermétique au dialogue », estimele lieutenant Frédéric H.Si les actions de négociation sontgérées au niveau local, la coordi-nation du réseau est assurée parle GIGN, qui dispense une assis-tance à distance H.24. Lesnégociateurs régionaux infor-ment systématiquement la CNNen cas de présence d’arme à feu,d’arme blanche associée à unprofil difficile, que ce soit psy-chiatrique ou judiciaire, ouencore en présence d’otagespotentiels. Le négociateur decrise d’alerte appuie et conseilleson camarade régional dans ladéfinition et la mise en œuvre desa stratégie de négociation. Enfonction de la gravité de la criseou de son évolution, le GIGN etses experts en négociation peu-vent s’engager à tout moment sur

une sollicitation des autoritéslocales. « Les négociateurs régio-naux forment un maillageterritorial en mesure de gérer lescrises de faible et moyenne inten-sité, c’est-à-dire le quotidien desunités territoriales. Cela permetà la CNN de se recentrer sur lehaut du spectre. De fait, nous nousdéplaçons dès lors que les enjeuxsont lourds ou que la situation estdégradée  », précise le majorPhilippe D. « Le GIGN est tournévers les crises majeures dedemain, comme les prises d’otagesmassives, les actes terroristes surfond de radicalisation religieuse,etc. On n’est moins sur de l’écouteactive ou de l’empathie, et beau-coup plus sur l’élaboration destratégies complexes qui nécessi-tent un dispositif complet degestion de crise que seul le Groupepeut fournir ». S’ils interviennent le plus souventde manière autonome pour gérerlocalement une crise, les négo-ciateurs régionaux peuvent aussiêtre appelés à préparer le terrainpour la CNN ; c’est-à-dire stabi-liser la situation, la confiner,éviter de la polluer et recueillirles informations nécessaires à lanégociation. Le passage de relaisentre ces militaires rompus auxmêmes protocoles se fait natu-rellement et rapidement. Les négociateurs régionaux effec-tuent en moyenne près de 310interventions par an sur l’ensem-ble du territoire. « Les gendarmes de terrain n’ontreçu aucune formation d’écouteet de communication pour faireface à ce type de crises », soulignele chef de la CNN. «  Avec les négo-ciateurs régionaux, les directeursopérationnels ont à leur disposi-tion des personnels compétents,disponibles et motivés qui ont faitleurs preuves ».

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après plusieurs heures de négociation le forcené accepte de relâcher la personne retenue.

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Formation, intervention, accompagnement : pour une sécurité accrue

la protection fonctionnelle des gendarmespar le BCPJ/DGGN

Le 5 juin 2012, monsieur ManuelValls, ministre de l’Intérieur, ins-tallait une mission chargéed’évaluer et de formuler des pro-positions sur le dispositif deprotection fonctionnelle des gen-darmes et des policiers.Aux termes d’importants travauxde consultation auxquels la gen-darmerie nationale a activementparticipés, M. Matthias Guyomar,conseiller d’État et président decette mission, partant du constatque « la nature des missions desécurité intérieure exercées parles gendarmes et les policiers lesexpose à des risques particuliersde violence », propose 17 mesures

visant à « renforcer la protectionfonctionnelle des gendarmes et despoliciers », validées par le minis-tre de l’Intérieur. Certainesrelèvent du domaine de la loi,tandis que d’autres sont de lacompétence des directeurs géné-raux de la gendarmerie et de lapolice nationales.Il s’agit principalement d’amélio-rer les modalités d’informationdes personnels et de faire évoluerles conditions de mise en œuvreet d’attribution de la protectionfonctionnelle (extension du droità protection), afin d’accroître lesgaranties apportées aux person-nels victimes et/ou pénalement

exposés dans l’exercice de leursfonctions.S’agissant des mesures relevantde sa compétence, le directeurgénéral de la gendarmerie a sou-haité tirer les conséquences deces propositions en mettant enœuvre un dispositif spécifique-ment adapté à l’Institution.L’objectif poursuivi est d’amélio-rer la réactivité et la souplessedu dispositif de protection despersonnels de la gendarmerienationale exposés, par essence,à des risques professionnels horsdu commun, mais aussi person-nellement confrontés à lajudiciarisation de la société dansl’exercice de leurs missions desécurité intérieure.Le dispositif rénové de protectionfonctionnelle apportera uneréponse graduée pleinementadaptable aux besoins spéci-fiques des personnels. À cet effet,sous le pilotage de la DGGN (sousdirection de l’accompagnementet du personnel/bureau ducontentieux et de la protectionjuridique), ce dispositif s’appuierasur la chaîne de commandement,particulièrement sur les struc-tures d’accompagnement dupersonnel, ainsi que sur la chaînede concertation de la gendarme-rie. Enfin, pour répondre auxbesoins d’information en cedomaine, un site intranet dédiésera créé.

les travaux de la missionComposée de 9 membres (magis-trats, professeur d’université,avocat, représentants des inspections générales de la gen-darmerie et de la policenationales), la mission a entendu46 personnalités : des directeursjuridiques de différents minis-tères, des représentantssyndicaux police et justice, desreprésentants de la gendarmerie(DGGN/SDAP/BCPJ et person-nels du GGD 78 et 91) et de lapolice.

Définition de la protectionfonctionnelleAux termes des articles L. 4123-10 du Code de la défense et L.113-1 du Code de la sécuritéintérieure, l’État est tenu de pro-téger les militaires de lagendarmerie et leurs ayants droitcontre les menaces et attaquesqu’ils subissent dans l’exercicede leurs fonctions et lorsqu’ilssont pénalement mis en cause àl’occasion du service. En l’absencede faute personnelle de leur part,la gendarmerie doit apporter àses personnels un soutien juri-dique, matériel et moral.

Les risques inhérents au métier de gendarme génèrent des attentes légitimes de la part despersonnels en matière de protection fonctionnelle. Les propositions de la mission Guyomar, validéespar le ministre de l’intérieur, donneront lieu prochainement à un renforcement conséquent de cetteprotection.

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Formation, intervention, accompagnement : pour une sécurité accrue

risques professionnels et accompagnement psychologique

par la capitaine Céline Morin

Une scène de crime particulière-ment violente, un grave accident,un usage des armes, une agres-sion, le décès en service ou lesuicide d’un camarade, autantde situations auxquelles peuventêtre confrontés les gendarmes etautant de possibilités d’atteintespsychologiques. En gendarmerie,le premier dispositif d’accompa-gnement psychologique a vu lejour en 1998. L’équipe de psycho-logues cliniciens était alorschargée de proposer un accom-pagnement psychologique à lasuite d’événements internesgraves comportant une confron-tation à la mort, dans la surpriseet la violence (agressions, affairesjudiciaires, usages des armes,décès en service, suicides, etc.)De trois à l’origine, la cellule estvite passée à un effectif de sept.« Nous avons fonctionné sur cemode jusqu’en 2008, date àlaquelle nous avons obtenu desmoyens supplémentaires nouspermettant non seulement d’ac-compagner les personnels dansles situations les plus graves, maisaussi, dans une logique préventive,de prendre en compte l’impact quepeut avoir leur travail quotidien,notamment au sein d’unités ousur des postes exposés à certainsrisques, comme les cellules d’iden-

tification criminelle, les négocia-teurs, les sections et brigades derecherches, l’Unité gendarmeried’identification des victimes decatastrophes (UGIVC) ou encorela division lutte contre la cyber-criminalité. Nos camarades enrégion et nous-mêmes les contac-tons afin de leur proposer untravail collectif ou individuel »,commente la lieutenante-colo-nelle Catherine Pinson,commandant la sectionPsychologie soutien intervention(Psi) à la DGGN. Aujourd’hui, seize psychologuescliniciens Conseillers techniquesrégionaux (CTR) sont déployés àtravers le territoire. Le maillagesera complété à hauteur d’unpsychologue par région courant2013, formant un véritable dis-positif de proximité, tandis quela structure centrale, forte decinq personnels, continuera d’as-surer la coordination dudispositif, mais aussi un appuiaux CTR. « Nos camarades enrégion sont en première ligne, maisla cellule centrale vient régulière-ment en soutien sur des situationsde crise. Au-delà du renfort numé-rique, nous apportons uneextériorité qui peut faciliter cer-tains messages », précise l’officier.

Dès 1998, la gendarmerie a mis en place un dispositif d’accompagnement psychologique afin deprévenir les risques professionnels et de mieux prendre en compte les conséquences individuelleset collectives. La cellule dédiée ne considérait alors que les événements les plus graves. Dix ansplus tard, l’institution a tissé un réseau de psychologues conseillers techniques régionaux. cedispositif de proximité, capable d’assurer une présence dans tous les temps de la prévention, serafinalisé courant 2013.

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sensibiliser le commandement« Le dispositif actuel permet d’êtreplus présent dans tous les tempsde la prévention : qu’il s’agisse demener une réflexion en amontavec le commandement sur l’or-ganisation des tâches et desmissions de façon à prévenir oulimiter les risques (prévention pri-maire)  ; de mettre en place unaccompagnement lorsqu’il existedes facteurs d’exposition sans quel’impact psychologique soit visible(prévention secondaire) ; ou enfind’accompagner les personnels enpériode de crise (prévention ter-tiaire) », explique le commandantPascal Barré, psychologue etadjoint au chef de la section Psi.Dans le domaine de la préventionsecondaire, des formations peu-vent ainsi être réalisées par lesCTR, par exemple sur la questionde l’écoute ou de l’annonce de lamauvaise nouvelle, afin de doterles personnels de compétencesou d’outils leur permettant d’enlimiter l’impact psychologique.« Deux psychologues instructeursvont être mis en place au niveaudu Commandement des écoles dela gendarmerie nationale (CEGN)pour animer des modules de for-mation à l’attention des futursofficiers et gradés, sur la préven-tion des risques psychologiques etles sensibiliser aux conséquencesd’une intervention », annonce laLCL Pinson. « C’est ce qu’on faitauprès des commandants de com-pagnie depuis plusieurs années.On les aide à repérer des situa-tions à risques du point de vuepsychologique et on leur donne desconseils pour gérer les événementsde façon à réduire ce risque. Parexemple, diminuer le nombre depersonnes exposées ; ne pas impli-quer une personne fragilisée ouqui pourrait être touchée par unéventuel écho personnel ; faire en

sorte que les personnels restentactifs ; penser à les relever sur desscènes de crime difficiles, etc. ».

plusieurs niveaux d’expositionIl y a plusieurs niveaux d’exposi-tion à un événementpotentiellement traumatique :être victime, agressé ou blessé,faire usage de son arme, assisterà une scène où un camarade estblessé et enfin traiter une scènede crime ou d’accident particu-lièrement dure. L’impactpsychologique dépend notam-ment de la place qu’on a eue dansl’événement et l’écho personnelque l’événement peut susciter.« Au cours d’une première phased’analyse de la situation, nous pre-nons contact avec le commandantde l’unité touchée, afin de connaî-tre sa perception de la situation,les mesures d’urgence qu’il a misesen place et la façon dont il envi-sage de gérer la suite. Beaucoupde choses de bon sens se font demanière spontanée mais on peuten proposer d’autres. Noussommes là pour leur prodiguernos conseils et bien souvent leur

confirmer la justesse de leurs dis-positions », poursuit le chef de lasection Psi. «  Ces échanges nouspermettent de savoir quels sontles personnels impliqués et à queldegré, ainsi que leur disponibilité.On fait une distinction entre ceuxqui ont été directement touchés,que l’on priorise, et ceux qui l’ontété indirectement. On travailleensuite en cercles concentriques,en essayant de n’oublier personne,y compris les familles. » Les interventions des psycho-logues sont organisées enfonction de la disponibilité tantphysique que psychologique despersonnels. Le principe est d’in-tervenir assez tôt, dans les deuxà dix jours, mais les délais sedécident au cas par cas. « Autantil est très difficile de travailler àchaud, autant une interventiontrois semaines après n’a plus lemême effet. Cela arrive tout demême quand l’impact psycholo-gique a été détecté sur le tard. Onpropose généralement un premiertemps collectif, qui peut se rejouerdans les deux à trois mois, puisun temps individuel qui peut sepoursuivre sur le long terme,notamment grâce à la mise en

MISSION AFGHANISTANBien que la mission principale

conduite sur le territoireafghan soit du tutoring, lesgendarmes sont soumis aux

mêmes traumatismes que lesmilitaires des autres armées.

si la plus grandeappréhension est la

confrontation à la mort, lasection psi doit égalementpréparer les gendarmes à

l’éloignement, aux difficultésclimatiques et au chocculturel. pour cela, elle

s’inspire du travail effectuésur le territoire et sur les

théâtres extérieurs comme larépublique de côte d’ivoire

ou le Kosovo. outre untravail de prévention enamont, la section reste

présente à leurs côtés à leurretour en France, dans le

cadre d’une rencontreindividuelle intervenant dansles trois à cinq mois, afin deprévenir ou de détecter des

problèmes post-traumatiquespouvant surgir plus tard.

cet accompagnement estégalement dispensé aux

familles, qui font l’objet d’unsuivi pendant l’absence des

militaires. ces dernières sontpréparées à cette rupture en

amont, puis tenuesinformées du déroulement

des différentes missions parles officiers contact référent

afghanistan. enfin, avantleur retour en France, les

gendarmes passent par unsas de décompression à

chypre, où la section psi estphysiquement présente pourles rencontrer collectivement

et individuellement. uneétape qui peut paraître

surprenante, mais qui restenéanmoins importante, car

elle permet au gendarme dese débarrasser du stress du

théâtre et de prévenir lesdifficultés liées au retour.

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place des CTR. Dans les deux cas,on assure une confidentialité abso-lue ».

un risque psychologiquemieux pris en compteSigne que le risque psychologiqueest aujourd’hui mieux pris encompte par les autorités, la sec-tion Psi et les CTR enregistrentune très nette augmentation desdemandes d’intervention, notam-ment sur des événementsprofessionnels peu traités aupa-ravant, comme les scènes decrime particulièrement dures etviolentes. Un constat toutefoisplus nuancé pour les usages desarmes. « S’il y a une issue mortelle,nous sommes sollicités, sinon cen’est pas encore un réflexe.Pourtant, un usage des armes n’estpas anodin, et il ne serait pas aber-rant qu’il y ait une propositionsystématique d’accompagne-ment », estime la LCL Pinson.« Aujourd’hui, il existe une meil-leure connaissance de tous cesaspects, de tous ces enjeux autourdu métier de gendarme lui-mêmeet de ses risques. C’est en facilitantl’accès au psychologue que l’onarrivera à améliorer la questionde la prévention du risque psycho-logique et à intégrer le psychologuecomme un outil de travail pour lespersonnels, plus seulement ensituation post-traumatique, maisaussi dans l’avant et le pendant.C’est comme ça que l’on travailledéjà avec l’UGIVC ; une préventiondans la durée ».

témoignageBlessé par arme à feu, en mêmetemps que deux autres militairesde sa brigade, lors d’uneintervention sur un différend fa-milial, l’adjudant-chef Fabien Grandmougin livre ses impres-sions sur le soutien qu’il a reçu :« après notre intervention du 20

octobre 2012, en parallèle à la for-midable aide morale et matériellequi nous a été témoignée à toutniveau de la chaîne hiérarchique,mes camarades et moi-mêmeavons pu très rapidement bénéfi-cier du soutien de psychologuesdépêchés depuis la région pari-sienne. L’entretien à mon profitm’a apporté un soulagement im-médiat et je n’aurais pas hésité àles solliciter si cette rencontren’avait pas été programmée par lecommandement. Suite à cet évé-nement, j’éprouvais en effet unréel besoin de faire part rapide-ment de mon expérience et la pré-sence de ces professionnels étaitla bienvenue. Les discussions avecses proches, sa famille, ses amisne peuvent suffire. L’écoute neutreet l’attention d’un psychologuerestent essentielles dans de tellescirconstances et m’ont amené àrépondre à certaines de mes in-terrogations en exprimant monressenti à chaque étape de l’inter-vention avec mes deux cama-rades. Outre les militaires blessés,d’autres gendarmes de mon unitéainsi que de la compagnie, sensi-bles à ce qui nous était arrivé, ontégalement eu la possibilité de seconfier à ces intervenants. Nosépouses ont elles aussi pu profiterdu dispositif et il m’a été proposé,au besoin, une intervention au-près de mes enfants. Toutes cesdémarches ont grandement par-ticipé à ma reconstruction. Der-nièrement, j’ai été de nouveaucontacté par un personnel de lacellule psychologique régionalequi m’a assuré de sa disponibilitéet de son écoute si j’en éprouvaisà nouveau le souhait. Cette bien-veillance et ce suivi soutenu sonttrès rassurants ».

Oui, la gendarmerie est une grande famille...lettre adressée au directeur général par mme carine mallet,épouse du mdc stéphane mallet (B.p. de dole - 39), blessé parballe dans l’exercice de ses fonctions le 20 octobre dernier alorsqu’il intervenait dans le cadre de violences intrafamiliales.

« On a l’habitude de dire que la gendarmerie nationale est une grandefamille. Aujourd’hui, je peux affirmer que ce n’est pas un vain mot.Le samedi 20 octobre 2012, notre vie a basculé...Chaque conjoint d’un militaire de l’Arme vit dans l’angoissepermanente de cet instant. Je crois que l’on apprend à vivre avec ;parfois avec le temps, l’expérience, l’habitude, il arrive même que l’onpuisse occulter LE risque. Ce risque est connu... On souhaite au plusprofond de nous ne jamais y être confronté mais on sait qu’il est là,présent, insidieux, pernicieux, intangible, j’oserai même dire chafouin.

Cette nuit du 20 octobre 2012, notre vie a pris un tournant imprévisible.Je me rappelle : le départ en intervention, le bruit lancinant des sirèneset puis l’angoisse... l ’angoisse, jusqu’au moment auquel on ne veutcroire ; (...) jusqu’à la vision de l’uniforme que l’on ne veut voir ;l’angoisse, jusqu’à la réalité à laquelle IL FAUT se confronter, jusqu’àla réalité qu’IL FAUT affronter...Mais dans l’épreuve, je ne suis pas seule, nous ne sommes pasabandonnés.L’élan de solidarité qui nous est témoigné nous permet de traversercette épreuve avec une force décuplée. À chaque instant, nous bénéficions d’un soutien indéfectible, des plushautes autorités de l’État au camarade de brigade.Chacun, qu’il soit ministre de l’Intérieur, directeur général de lagendarmerie nationale, major général, colonel, commandant,capitaine, adjudant-chef, adjudant, maréchal des logis-chef ougendarme fait preuve d’une grande bienveillance et d’une disponibilitéexceptionnelle à notre égard.Chacun avec ses mots, sa sensibilité, son attachement sait noustransmettre encouragements, force, soutien.L’accompagnement dont nous bénéficions au quotidien est hors ducommun et je mesure aujourd’hui la portée du terme «  grandefamille ».

Face à l’épreuve, la gendarmerie nationale, c’est :une présence continue, rassurante mais non intrusive ;une sollicitude permanente mais non étouffante ;et surtout, une véritable chaleur humaine.

Cette épreuve difficile et douloureuse est ponctuée par de bellesrencontres... que tous et toutes trouvent ici l’expression de nos plus vifsremerciements et de notre profonde gratitude.Oui, la gendarmerie nationale est une grande famille car elle sait dansl’épreuve accompagner et soutenir ses hommes.Oui, la gendarmerie nationale est une grande famille car si sesprincipales valeurs sont l’exemplarité, le dévouement, la cohésion etl’esprit de corps, elle peut s’enorgueillir des valeurs de bienveillance etd’humanité. »

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Formation, intervention, accompagnement : pour une sécurité accrue

Être à l’écoutepar la capitaine Céline Morin

au cours de la dernière décennie, divers dispositifs d’écoute, d’aide et d’orientation des personnelsfragilisés ont vu le jour localement, comme en régions champagne-ardenne ou Bretagne.consciente de l’intérêt de la prévention des risques psycho-sociaux, la DGGn souhaite aujourd’huiétendre ces bonnes pratiques à l’ensemble du territoire.

En gendarmerie, divers disposi-tifs expérimentaux ont vu le jourdurant la dernière décennie.Seuls fonctionnent à ce jour ledispositif « Gend’allécoute » enrégion Bretagne et l’espaced’écoute mis en place en régionChampagne-Ardenne à l’initia-tive du major Frédéric Nocent,chef du centre d’opérations et derenseignement de la gendarme-rie de l’Aube. Par ailleursnégociateur, le major Nocent aété confronté dans le cadre deses missions à la problématiquedu suicide en milieu civil. Arrivéà la conclusion qu’il ne s’agissaitpas d’une fatalité et qu’il existaitdes solutions pour prévenir lescrises suicidaires, le major a tra-vaillé pendant près de deux ans,en lien avec son référent sous-officiers et volontaires, le

gendarme Olivier Haran, l’assis-tante sociale locale, le médecinmilitaire, ainsi que son comman-dant de groupement, sur unprojet de cellule d’écoute. Unespace d’écoute sous forme demessagerie1 a ainsi vu le jour audébut du mois de janvier 2012,avant d’être officiellement activéle 20 avril suivant. Expérimentéavec succès au niveau du dépar-tement de l’Aube, le dispositifdevrait être dupliqué aux autresdépartements de la région. Lacellule d’écoute du GGD10 fonc-tionne actuellement sur la basedu volontariat avec deux mili-taires d’active (Major Nocent etGND Haran), ainsi qu’un jeuneretraité de l’arme. Une chartefixant le cadre de fonctionne-ment de la cellule a été élaborée,ainsi qu’une grille d’évaluation

permettant un suivi de l’activitéet une éventuelle étude de latypologie des sollicitations.L’objectif de cet espace est d’ap-porter une aide dans les 72heures maximum sous formed’écoute en toute confidentialitéaux personnes composant laGrande Famille gendarmerie(militaires, civils ou familles) quisouhaitent évoquer leurs diffi-cultés professionnelles oufamiliales en lien avec l’environ-nement « gendarmique ». « Nousne sommes pas des médecins, nides psychologues, juste des cap-teurs », résume le major Nocent.« Nous sommes là pour répondreà des sollicitations, dépister despersonnes en souffrance morale,les aider à notre niveau et lesorienter au besoin vers une priseen charge adaptée ». Cette celluled’écoute trouve sa place entre lacellule locale de prévention et lespersonnels.

Des réflexions au niveaucentralDans le cadre des réflexionsconduites au niveau central, enliaison avec le CFMG, et afin degénéraliser et d’uniformiser cesdispositifs locaux, la DGGN adécidé de mettre en place unréseau d’écoute et de veille deproximité. L’objectif est de sou-tenir les personnels civils et

militaires qui, pour des motifsprivés ou professionnels, sontconfrontés à une souffrancemorale mettant en péril leuréquilibre. Les commandants derégion et de formations assimi-lées ont été chargés de mettre enplace, en complément des dispo-sitifs existants, un réseauconstitué de personnels, titu-laires ou non d’un mandat dansles instances de représentationet de participation, choisis pourleur disponibilité et leurs qualitéshumaines. Ces personnelsd’écoute auront vocation àapporter un soutien immédiatde proximité, dans un esprit d’en-traide et de camaraderie. Ilspourront, si nécessaire, suggérerun accompagnement ou uneaide adaptée aux difficultés, sansinterférer, ni se substituer à uneprise en charge spécialisée.

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retrouvez l’intégralité des

lettres de soutien sur le site

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Le développement d’une politique des ressources humaines efficiente et harmonieuseLe Programme d’action national(PAN) contient les directivesannuelles du directeur généralde la gendarmerie nationale.Celles-ci fixent notamment lesorientations stratégiques de lapolitique des Ressourceshumaines (R.H.) pour l’annéeconsidérée. L’organisation d’unentretien de commandementvertical, deux fois par an, entrele directeur général ou le majorgénéral et les responsables dechacune des 25 régions ou for-mations administratives permetà ces dernières de démontrer leurcapacité d’anticipation et de par-tager, avec le niveau central, les

choix effectués dans le cadre del’application de ces directives. Lesgestionnaires déconcentrés sontainsi étroitement associés à lamanœuvre globale de gestion dupersonnel.

Un dialogue de gestionsectoriel R.H.Cadre privilégié d’échanges surla politique nationale R.H. avecles gestionnaires déconcentrés,le dialogue de gestion sectorielR.H. qui prépare chaque entre-tien de commandement, estcentralisé par la Sous-directionde la politique des ressourceshumaines (SDPRH), en liaisonavec la mission du pilotage et de la performance et les sous-directions de la Directiondu personnel militaire de la gen-

darmerie nationale (DPMGN).Ainsi, deux fois par an, la SDPRHfait un point de situation avec lesresponsables R.H. régionaux surles problématiques de gestiondes personnels (effectifs, flux,avancement, formation, etc.).

Un dialogue interactifqui permet : aux gestionnaires R.H. régio-naux de faire valoir les bonnespratiques qu’ils ont pu mettre enœuvre au profit de leurs person-nels tout en les conciliant avecl’intérêt du service ; à la DPMGN de les diffuserauprès des autres organismesadministratifs de gestion tout enveillant au respect des directivesnationales ; à l’ensemble des formations

d’améliorer l’efficience de leurgestion R.H. en s’appuyant sur desleviers consolidés permettant lamise en œuvre d’un pilotage per-formant, bénéfique à la conditionet au suivi des personnels touten s’adaptant aux particularitésrégionales ; au directeur général d’être par-faitement informé des outilsinnovants développés par lesrégions dans le but d’optimiserleur manœuvre R.H.

Acteurs incontournables de lasphère environnement - soutien,les personnels composant lachaîne R.H. sont garants de labonne prise en compte de ladimension humaine au profit desmilitaires et des agents civils del’Institution.

Ressources humaines

Zoom sur les dialogues de gestion

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SirpaGend © ADC F. Balsamo

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Finances@UTOCHARGES : lenouvel outil de calcul des chargesd’occupationAutomatisant le calcul et le recouvrement descharges d’occupation des logements, le nou-veau système d’information @UTOCHARGESsera mis en œuvre le 1er janvier 2013 en métro-pole et outre-mer. Équité, transparence etrapidité sont les principaux objectifs de cenouvel outil.Testé en 2012 par les CAFZ de Paris et de Lyonsur les parcs immobiliers de la garde républi-caine et de la région Auvergne, le logiciel@UTOCHARGES sera généralisé début 2013.En 2014, il procédera aux régularisations descharges de l’année 2013 et cohabitera jusqu’en2015 avec l’actuel système GESTCHAR quicontinuera de régulariser les charges desannées antérieures à 2013. Permettant à termeaux occupants de consulter sur intranet un“compte individuel de charges” sécurisé etrassemblant tous les éléments de calcul descharges ( factures, précomptes sur solde, etc.),

@UTOCHARGES mettra en œuvre les moda-lités de répartition des charges d’occupation de la circulairen°  102  000  GEND/DSF/SDIL/2BR du28 décembre 2011 en vigueur depuis le 1er jan-vier 2012. Toutes les informations etdocuments relatifs au nouveau système sontaccessibles sur le portail de l’immobilier :http://infrastructure.gend/gauche/auto-charges/faq-102000-autocharges/ Un prochain Gend’info exposera en détail lesnouvelles modalités qui seront mises en placepour la régularisation des charges d’occupa-tion.

Bulletin de soldeMaison de la gendarmerieAvez-vous actualisé votre autorisation deprélèvement ?La retenue mensuelle au profit de la Maisonde la gendarmerie opérée sur votre soldedoit à terme être remplacée par un prélève-ment bancaire trimestriel. Cette modifica-tion administrative nécessite de renseignerune autorisation de prélèvement bancaire àretourner à la fondation Maison de la gen-darmerie. À ce jour, près de 40 % des dona-teurs n’ont toujours pas fait cette démarche.Ce changement ne modifie ni les conditionsd’attribution des diverses aides versées ni ladélivrance du reçu fiscal. Pour tout renseignement complémentaire,consulter le site : www.fondationmg.fr

Ressources humainesCampagne doublepour les gendarmesen AfghanistanLa circulaire n°99491/GEND/DPMGN/SDPRH/BDI du 29 octobre 2012 relative à l’at-tribution du bénéfice de la campagne doubleaux militaires de la gendarmerie en opéra-tion en Afghanistan est parue. Elle est dispo-nible au mémorial (CLASS. : 91.32).Cette circulaire décrit notamment la procé-dure permettant aux bureaux des ressourceshumaines de constater les droits et de les in-tégrer dans les dossiers des personnels. Ellerappelle également le périmètre des ayantsdroit englobant toutes les situationspuisqu’elle prévoit une attribution :- soit à titre individuel, pour la participation

à une action de feu ou de combat ;- soit à titre collectif, pour l’appartenance àune unité combattante ;- soit à titre dérogatoire, en cas de blessurereçue au cours d’une action de feu ou decombat. Il est rappelé que les bénéfices de campagnesont décomptés pour le double en sus de ladurée effective.

FinancesLa LUE dedécembre : comment lire votrebulletin de soldeAu cours du mois de décembre, une Lettreaux unités électroniques (LUE) sera publiéeafin de permettre à tout militaire de com-prendre les différentes informations conte-nues dans son bulletin de solde. Ellereprendra l’ensemble d’un bulletin solde enexplicitant ses différentes parties. Cette première étape de sensibilisation per-mettra à chacun de veiller à la mise à jour desinformations individuelles utiles au calcul desa solde (situation familiale, corps, grade,échelle, échelon, primes, diplômes, NBI, etc.). Une FIR solde est actuellement en construc-tion et sera consultable en 2013 dans Agorh@sous la rubrique « mon dossier » : reprenantles données Agorh@ concourant au calcul dela solde, elle aidera chacun dans la démarchede vérification de ses informations.

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accédez à l’intégralité des Fiches

des « ateliers de perFormance »sur le site gendcom.

Fiche n° 53Atelier mobile de proximité pour lesoutien automobile

OBJECTIFS

éviter aux unités de terrain de se déplacer vers lecentre de soutien automobile de la gendarmerie(csag) pour de petites réparations ou pour desimples contrôles sur les véhicules.

PRÉSENTATION DE LA MESURE

il s’agit de transformer un véhicule de grandecapacité en un petit atelier roulant pour pouvoirréaliser, en tout lieu et en toute sécurité, desopérations courantes de maintenance, deréparation et de contrôle des véhicules. le csagregroupe l’ensemble des demandes d’interventionet organise ses tournées. un message est alorsenvoyé aux unités bénéficiaires de ce service pourleur préciser les modalités de déplacement del’atelier mobile (jour, heure, etc.).

BÉNÉFICEgain de temps et économie de carburant pour lesunités. suivi optimisé des véhicules. Qualité deservice.

OBSERVATIONS

le service est très apprécié par les unités de terrain.cette bonne pratique a été mise en exergue lors del’audit sur l’efficacité et l’efficience du soutienautomobile en gendarmerie.

CONCEPTEURSadjudant-chef étienne gulyas, chef du csag dulot, région de gendarmerie midi-pyrénées,groupement de gendarmerie du lot.lieu d’application : département du lot.date de mise en œuvre : année 2009.

Les ateliers de performance

Le garage qui vient à vouspropos recueillis par l’aspirant Haroun Ben Lagha

Comment est né l’atelier mobile dugroupement du Lot ?ADC Étienne Gulyas : En 1994, le com-mandant du groupement du Lot et lechef du service auto ont mis en placeun service de proximité. Un RenaultTrafic équipé d’un atelier était utilisé.Ce dispositif avait pour mission d’ef-fectuer des vidanges, des changementsde pneumatiques et des petites répa-rations sur site. Il a été reconduit partous les chefs de service auto et ce,jusqu’en 2007 où j’ai dû l’abandonnerpar manque de personnel et du fait dela mise à la réforme de ce véhiculedevenu vétuste. Après l’arrivée de nou-veaux personnels, j’ai pu en 2009,remettre un service de proximité sansvéhicule spécifique. Cette année, avecl’accord du commandant de groupe-ment, j’ai pu à nouveau mettre enplace un atelier mobile de proximitéadapté aux spécificités des véhiculesmodernes de la gendarmerie poureffectuer de nouvelles missions.

Quels sont les moyens mis en œuvreet quels sont les retours des unités ?ADC É. G. : Côté financement, cela serésume à l’achat de film fumé pourtout le vitrage arrière, d’un attelageremorque, d’un bloc de casiers, de laquincaillerie et d’une partie de l’outil-lage à embarquer. Au niveau dumatériel, cela a nécessité de suppri-mer un véhicule du volantgroupement pour en faire un véhiculeexclusivement réservé à l’utilisation del’atelier mobile et de dépannage(Renault Trafic DCI) et de prendre unepetite partie de l’outillage de l’atelierauto pour le mettre dans l’ateliermobile. La mise en place de ce servicede proximité est très prisée des unitésde terrain qui apprécient de voirœuvrer notre atelier mobile sur leursecteur dans la mesure où nos inter-ventions sur site représentent un gainde temps non négligeable au bénéficedes missions réalisées sur le terrain etune économie de carburant.

pour gagner du temps tout en économisant du carburant, lesunités du groupement de gendarmerie départementale du Lotpeuvent compter, sur un atelier mobile de proximité pour lesoutien automobile. ce garage sur roues permet d’effectuercontrôles et réparations légères sur les véhicules de servicetout en limitant les déplacements vers le centre de soutien.

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course à pieD ¬

onZe genDarMes sur la Foulée Des venDangesLe 20 octobre, à Savigny-lès-Beaune, 963 coureurs ont pris ledépart de la 22e foulée des Vendanges. Une course de 10 km àlaquelle ont participé 10 gendarmes de la région (le Col Favier,le CEN Huguet, le CNE Massicard, le LTN Abdelhabdi, l’ADJ.Gautherey et le GND Montagney de la région Bourgogne ; ainsique l’ADJ Louchet, le MDC Troudet, le GND David et le GNDPrudon du GGM IV/7 de Dijon), ainsi que le MDL Alain Bernard,parrain de cette édition avec Delphine Réau-Racinet et MurielHurtis. Premier gendarme de l’épreuve, le GND Romain Prudon(EGM 44/7 Beaune) boucle le parcours en 33’35’’ et se classe 6e.

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rallye auto ¬

Le trophée Roses des sables, unraid 100% féminin organisé dansle désert marocain, attirechaque année de plus en plus decompétitrices tentées par l’aven-ture en 4×4, buggy, moto ouquad. Eco-citoyenneté et solida-rité sont également au rendez-vous, avec une remise de donsaux enfants du grand sud maro-cain et le Roses éco challenge, quirécompense le meilleur projeten faveur de l’environnementmené au Maroc ou dans unautre pays à l’occasion de ceraid. L’édition 2012 a réuni 183équipages, dont 4 quads, 6 SSVet 173 4×4, soit 362 femmes ve-nues de France, du Québec, deSuisse, de Monaco, de Belgique,d’Espagne, des États-Unis, etc.Deux équipages olympiques ontpris le départ de l’épreuve le 11octobre à Ciboure, au PaysBasque. La GAV Élodie Clouvel(pentathlon moderne), dontc’était la première participation,a fait équipe, en qualité de co-pi-lote, avec Astrid Guyart (es-crime). Au terme de 10 jours decourse en buggy, leur équipage,baptisé «  From London to Mo-rocco », s’est classé 82e avec 2884points, tandis que l’équipage deskayakistes Émilie Fer et AlineTornare, «  de la rivière au dé-sert  », prenait la 28e positionavec 3704 points. http://fromlondontomorocco.trophee-roses-des-sables.org/

natation ¬

Lors du meeting de Rouen, dis-puté les 20 et 21 octobre, la GAVMélanie Henique (ESMHN) ter-mine 1re du 50 m nage libre, du 4 x 50 m 4 nages mixte avecAmiens métropole Nat, du 100 m nage libre, du 50 m dos etdu 50 m papillon dames. Lors dumeeting de Compiègne, les 27 et28 octobre, elle remporte le 50 mnage libre et le 50 m papillon ets’octroie la 2e place du 100 m pa-pillon.

cHallenge sportiF ¬

5e tournée Des MarécHauxFormidable outil de cohésion, de camaraderie et de saine ému-lation par le sport, la Tournée des maréchaux, organisée par lacompagnie de gendarmerie d’Auxerre, est ouverte à d’autres uni-tés de gendarmerie, ainsi qu’à des services extérieurs (pompiers,ONCFS, administration pénitentiaire, etc.). La 5e édition de cechallenge sportif s’est déroulée le 5 octobre. 16 équipes de 4compétiteurs se sont affrontées sur quatre défis : 3km en canoëbiplace, 7km de cross orientation en terrain vallonné, 20 km enVTT, 10 flèches à 10 m en tir à l’arc. L’équipe des surveillants pé-nitentiaires de Joux-la-Ville termine 1re devant une équipe depompiers, et, en 3e position, une équipe de réservistes de la gen-darmerie.

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FootBall ¬

vingtièMe et Dernière éDition Du cHallenge DanneEn 1992, à l’initiative du commandant de compagnie de gendarmerie départementale de Beauvais, unchallenge sportif articulé autour d’un tournoi de football voit le jour. L’objectif est double : renforcer lacohésion au sein d’une compagnie comptant 14 unités et rayonnant sur une circonscription représentantle tiers du département de l’Oise, mais aussi orchestrer une opération de relations publiques visant àmieux faire connaître la gendarmerie auprès de ses partenaires et amis. Ce challenge est alors baptisé"challenge Danne", du nom d’un adjudant-chef, ancien commandant de la brigade territoriale de Méruet ancien adjoint au commandant de la compagnie de Beauvais, décédé dans un accident de la route le28 avril 1992. Régulièrement organisé depuis lors, ce challenge a vécu cette année sa 20e et dernière édi-tion, en raison de difficultés d’organisation. L’événement a donc revêtu une ampleur particulière, avecnotamment la présence des anciens commandants du groupement de gendarmerie départementale del’Oise et des compagnies de gendarmerie départementale de Beauvais et de Méru. C’est à ce titre que legénéral d’armée Laurent Muller, inspecteur général des armées-gendarmerie, commandant le GGD60du 16 août 1997 au 31 juillet 1999, a fait l’honneur de sa présence aux organisateurs et participants.Outre un tournoi de sixte, qui a vu s’affronter 11 équipes du groupement de l’Oise, la journée a égalementété marquée par deux temps forts : un dépôt de gerbe au monument aux morts, ainsi qu’une messe cé-lébrée en l’église d’Anserville, en présence du représentant de l’autorité préfectorale. La remise des ré-compenses aux sportifs et aux organisateurs historiques du challenge par les autorités présentes (legénéral d’armée Laurent Muller, le général Marc Betton, commandant de la région de gendarmerie del’Oise et le lieutenant-colonel Marc Boget, actuel commandant du groupement de gendarmerie dépar-tementale de l’Oise), a clôturé cette journée placée sous le signe du souvenir et de l’engagement phy-sique.

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Histoire & Traditions

Octobre 1812 Burgos et Villodrigo

par le capitaine Gildas Lepetit

inscrites au drapeau de la gendarmerie nationale, les batailles de Burgos et deVillodrigo figurent parmi les plus hauts faits d’armes de notre institution. retour sur deuxvictoires marquantes de l’armée napoléonienne.

À la fin de l’année 1807, plusieurscorps expéditionnaires françaisfranchissent les Pyrénées. Malgré la défaite de Bailén (19

juillet 1808), les Français se retrouvent ra-pidement maîtres d’une grande partie dela péninsule. Cependant, si les armées ré-gulières espagnoles sont détruites, unenouvelle forme de conflit, au confluent dela guerre et du brigandage, se développe :la guérilla. L’accroissement de l’insécuritésur les routes oblige Napoléon à agir, avecla création, le 24 novembre 1809, de vingtescadrons de gendarmerie impériale de-vant rétablir l’ordre en Espagne. Ces gen-darmes franchissent la Bidassoa au débutdu mois de mars 1810. Le 13 novembre1810, un nouveau décret regroupe une par-tie d’entre eux dans une légion à cheval ap-pelée « légion de Burgos ».

Le 18 septembre 1812, devant l’avancée destroupes de Wellington, l’armée française sereplie, laissant une garnison de quelquescentaines d’hommes enfermée dans Bur-gos. Elle va y subir un siège de 34 joursdont elle sortira victorieuse. Pendant cetemps, l’armée française se réorganise, re-cevant notamment des renforts de l’arméedu Nord. Elle repasse à l’offensive − libérant la garnison burgosienne −, etpourchasse les Anglais.

Dans cette poursuite, la légion de Burgosest intégrée à l’avant-garde française. Le 23octobre 1812, à quatre kilomètres de Villo-drigo, les Français rencontrent l’imposantecavalerie anglaise du général Anson, sou-tenue par cinq pièces de canon. Les lan-ciers de Berg et le 15e régiment dechasseurs à cheval sont alors pris à partiepar les Anglais et hachés par l’artillerie.

Aussi, Béteille ordonne-t-il une charge. Lesgendarmes parviennent au corps à corps,enfoncent la ligne ennemie formée par lesdragons rouges anglais, tuent 250 hommeset font 85 prisonniers.

Le 25 février 1813, Napoléon passe enrevue la légion de Burgos, rentrée enFrance quelques semaines auparavant. Ilaccorde la Légion d’honneur et des dota-tions pécuniaires à tous les officiers pré-sents à Villodrigo. L’empereur nomme parailleurs tous les officiers au grade immé-diatement supérieur. Les maréchaux deslogis passent lieutenant et les brigadiers,ainsi que beaucoup de gendarmes, sous-lieutenants.

Villodrigo et Burgos sont respectivementinscrites sur le drapeau de la gendarmerienationale et sur celui de la garde républi-caine.

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n outre-MerGuyane : GGm III/2 toulouse (8 militaires) — eGm 21/2 Mont-de-Marsan (80 militaires) —eGm 42/3 lucé (73 militaires) — eGm 12/5 sathonay-camp (73 militaires) — eGm 23/1aubervilliers (72 militaires) — eGm 33/7 Vouziers (73 militaires) — eGm 18/9 chauny (73militaires) — Polynésie française : eGm 47/3 châteauroux (73 militaires) — eGm 15/6 nîmes(73 militaires). Guadeloupe : GGm 21/3 Mont-saint-aignan (72 militaires) — eGm 17/5Moulins (72 militaires). — eGm 45/3 saint-amand-Montrond (16 militaires).saint-Martin :eGm 32/7 chaumont (73 militaires). Martinique : eGm 25/3 cherbourg (80 militaires). laréunion : eGm 24/5 Grenoble (80 militaires) — eGm 14/1 satory (16 militaires). Mayotte :eGm 33/2 Pamiers (70 militaires) — eGm 18/1 satory (1 6 militaires).

n Île-De-Francesécurité générale Violences de type urbain (Vtu) : eGm 27/2 Marmande jusqu’au 30 janvier— eGm 12/7 saint-Mihiel jusqu’au 29 janvier. fleury-Mérogis (Vigipirate) : eGm 14/6 Perpignanjusqu’au 31 janvier. Palais de justice : eGm 26/7 belfort jusqu’au 28 janvier — eGm 35/7 revignyjusqu’au 29 janvier — eGm 33/3 Mamers jusqu’au 28 janvier. Points sensibles : eGm 32/3 luçonjusqu’au 28 janvier — eGm 31/2 toulouse jusqu’au 29 janvier. sdrPt 75 : eGm 41/2 limogesjusqu’au 30 janvier.

n provincecorse : eGm 11/9 Villeneuve-d’ascq jusqu’au 6 février — eGm 24/6 antibes jusqu’au 7 février.

n étrangerafghanistan : eGm 24/1 Maisons-alfort (18 militaires). irak : eGm 24/1 Maisons-alfort(18militaires). Kosovo : eGm 14/1 satory (23 militaires).

n cneFg De saint-astierstage de perfectionnement - 423 - du 14 au 27 janvier 2013 : GGm I/9 arras — eGm 25/1Maisons-alfort — eGm 28/2 la réole — eGm 44/2 bellac — eGm 44/3 Pithiviers — eGm26/5 belley — eGm 46/7 dole.

escadrons déplac sLes é

Ils nous ont quittés...Serge Cuq, mdc, affecté à la B.p. de lanta (31),décédé le 25 octobre 2012.

François Cardeilhac, général 2s, décédé le 29octobre 2012.

Claude Ducoudray, général 2s, décédé le 7novembre 2012.

Albert Clémenceau, général 2s, décédé le 16novembre 2012.

Éric Thétio, adJ, affecté à la B.mo de ploërmel (56),décédé en service le 21 novembre 2012.

Stéphane Hautcœur, GAV,affecté à la B.P. de Dole,blessé lors d’une interventionsur un cas de violenceintrafamiliales à Champvans(39), le 20 octobre 2012.

Patrick Pailhac, MDC,affecté à la B.P. de Lanta (31),blessé lors d’un accident de lacirculation survenu sur lacommune de Maureville (31),le 25 octobre 2012.

Pascal Boudard, ADJ, affectéà la BTA de Faaa (987) et ÉricBlanchard, GND, affecté àl’EGM 45/7 d’Auxerre (89),blessés par deux individusparticulièrement agressifs lorsd’une intervention sur desnuisances sonores causées parune dizaine d’individus, sur lacommune de Punaauia (987),le 27 octobre 2012.

Rémy Beninca, GAV, affectéà la B.P. de Clermont-l’Hérault(34), percuté par uncyclomotoriste qui refusait dese soumettre à un contrôleroutier, sur la commune duPouget (34), le 27 octobre2012.

Romain Levieux, GND,affecté à la B.P. de Moult(14), percuté volontairementpar un motocycliste ayantpris la fuite lors d’uncontrôle, sur la commune deCrèvecœur-en-Auge (14), le28 octobre 2012.

Jérémy Coquil,MDC (TA),affecté à la BTA de la Verpillière(38), percuté volontairementpar un motocycliste ayantrefusé d’obtempérer, sur lacommune de Saint-Quentin-Fallavier, le 29 octobre 2012.

Pierre Blanchard, GND,affecté au Psig de Bonneville(74) et Didier Lericque,GND, affecté à la BTA deBonneville (74), blessés par unindividu alcoolisé lors d’uneintervention sur un différendentre voisins, sur la communede Bonneville (74), le 29octobre 2012.

Guillaume de Roquigny-Iragne, CEN, affecté à la CGDde Kourou (973), victimed’une agression alors qu’ilintervenait sur un incendiecriminel, le 14 novembre2012.

sirpa Gend. © aDc f. Balsamo

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Gend’Info 352 ¬ 43

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Page 44: Info Gend 350

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