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III. Les arts dans l’Europe moderne : Baroque, classicisme et école hollandaise (Rembrandt) Documents p. 22-29

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III. Les arts dans l’Europe moderne :

Baroque, classicisme et école hollandaise (Rembrandt)

Documents p. 22-29

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Londres

ESPAGNE

BAVIERE

AUTRICHE

Rome

PAYS-BAS

Paris

Versailles

Zone de forte diffusion de l ’art baroque

Foyer de l ’art baroque et diffusion

Foyer de l ’art classique

École hollandaise

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L’art baroque en Italie

Le Triomphe de saint Ignace, 1668-1685

par Le Pozzo

Fresque du plafond de l’église Saint-Ignace,

Rome

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La fresque est comme une bande dessinée, avec des personnages :

Dieu

Saint Ignace

L’Amérique

L’Afrique

L’AsieL’Europe

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Quel est le genre de cette fresque : scène historique, scène de la vie quotidienne, paysage, scène religieuse, portrait… ?

C’est une scène religieuse. La fresque est à la gloire d’Ignace de Loyola, le fondateur de l’ordre religieux des Jésuites, chargé de répandre la foi catholique (contre les protestants). C’est une commande de l’Église catholique, qui a payé l artiste.

Quelle est la signification de la fresque ?

La fresque représente l’évangélisation (la conversion au christianisme) du monde par les Jésuites (des rayons lumineux, partant de Dieu, au centre, frappent Ignace, puis vont toucher les quatre continents).

« Les protestants jouaient sur la simplicité du culte, sur le refus des images, sur le retour à la rigueur des Évangiles. Eh bien ! l’Église catholique réagirait par la surabondance des images, la puissance émotive des statues, le vertige des plafonds peints, l’émerveillement que cause une nef surchargée d ’ornements, par le chatoiement des marbres, par le prestige de l ’or. »

D. Fernandez, Le Banquet des anges, Plon, 1984.

Quels extraits du texte peuvent s’appliquer à la fresque ?

- « surabondance des images »

- « vertige des plafonds peints » car

perspective et peinture en trompe-l'œil

- « nef surchargée d ’ornements »

On peut ajouter qu’ il y a :

- beaucoup de mouvement et de lignes courbes

- des couleurs vives

- une impression de richesse, de fantaisie, de sensibilité

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Pour qui n’aurait pas remarqué les rayons :

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L’art classique, maintenant :

La Sainte Famille avec saint Jean et sainte Elisabeth, par Nicolas Poussin, XVIIe, 0,940 x 1,22 m, Paris, musée du Louvre. P 27 (manuel)

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Le tableau illustre un sujet inspiré de la Bible. Marie, Jésus et Joseph sont représentés aux cotés de la cousine de Marie, Elisabeth, sans enfant jusqu’à ce que l'archange Gabriel annonce à son mari la naissance d'un fils, le futur Jean le Baptiste.

C’est donc une scène religieuse.

Mais le sujet est tiré de l’Antiquité (la Bible), avec des allusions à l ’Antiquité grecque et romaine, et à la Renaissance italienne : les vêtements grecs, et le paysage méridional plutôt italien.

Les couleurs sont froides et chaudes, le tableau assez sombre (la lumière du soleil vient de la gauche : voir les ombres des visages) malgré l’arrière plan.Il y a peu de personnages, ils sont tous alignés sur le même plan,

Sauf Jésus et Marie, éclairés, de tons très clairs

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Ce n’est pas un hasard : l’art classique est un art d’ordre, de lignes droites et de symétrie, de mesure et de sagesse.

La preuve… par le groupe, les arbres, les constructions, les différents plans… et les pieds.

Au centre, l’arbre et saint Jean qui désigne Jésus et Marie, ce qui porte le regard sur ce groupe

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Ce sont les mêmes principes en architecture : par exemple la façade du Louvre, palais du roi à Paris

Le projet du Français Claude Perrault :

classique

Le projet de l ’Italien

Le Bernin :

baroque

Le 3e projet de Le Bernin :

classique

Trop tard ! Louis XIV préféra...

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Claude Perrault, qui construisit la façade de 1666 à 1688 : un modèle d ’architecture classique inspirée de l ’Antiquité gréco-romaine:

Le fronton Le pilastreLes colonnes La corniche

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Le Bernin avait déjà construit, de 1657 à 1667, une colonnade (284 colonnes, 88 piliers, 140 statues de saints en marbre) devant la basilique Saint-Pierre de Rome, encerclant la place Saint-Pierre de ses deux bras ouverts, comme pour accueillir les catholiques du monde entier.

La place Saint-Pierre et la colonnade du Bernin vues de la basilique : mouvement, richesse, lignes courbes, perspective, c’est de l ’architecture baroque.

La basilique Saint-Pierre derrière la colonnade du Bernin.

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Sculpture réalisée par Le Bernin en 1598 et baptisée "Transverbération de sainte Thérèse" connue aussi comme Extase de Sainte Thérèse, exposée à Santa Maria della Vittoria de Rome.

VOYONS SI VOUS AVEZ COMPRIS !

Baroque ou classique ? Baroque, bien sûr !

Mais pourquoi baroque ?

- de la sensibilité, de l ’expression dans les visages;

- beaucoup de mouvement dans les attitudes des personnages et dans leurs vêtements.

- un sujet religieux contemporain : la vie de la mystique espagnole Thérèse d ’Avila;

- une œuvre italienne d’un des maîtres du baroque, Le Bernin;

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François Girardon (1628-1715) réalisa vers 1657, pour les jardins de Versailles, Apollon servi par les nymphes (1666-1673) pour la grotte de Thétis.

Et là ?

Classique !

Pourquoi ?

- une œuvre française pour Louis XIV (Apollon a le visage de Louis XIV);

- une œuvre inspirée de l ’Antiquité grecque : Apollon était le dieu du soleil, la sculpture imite les sculptures grecques antiques, les tuniques (peplos) sont grecques;

- une œuvre symétrique, ordonnée, avec des personnages figés.

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le baroque rococo de l ’église de Wies (1746-56) en Bavière.

Allez, une dernière pour la route !

Baroque !

- impression de richesse;

- nef surchargée d’ornements peints ou sculptés;

- fresque en trompe-l ’œil au plafond.

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Rembrandt : l’école hollandaise

La leçon d’anatomie du docteur Tulp, Rembrandt, 1632, 1,69 x 2,16 m , Mauritshuis, La Haye.

Un portrait de groupe

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Le tableau montre une leçon d’anatomie avec un groupe de chirurgiens auprès du Professeur Nicolaes Tulp. C'est le premier portrait de groupe par Rembrandt. La leçon eut lieu le 16 janvier 1632. La corporation des chirurgiens d'Amsterdam n'autorisait qu'une dissection publique par an ; le corps utilisé devait être celui d'un criminel exécuté. Il s'agit d'Aris Kindt (pendu pour vol à main armée). Outre Nicolaes Tulp sont représentés également Jacob Blok, Hartman Hartmanszoon, Adraen Slabran, Jacob de Witt, Mathijs Kalkoen, Jacob Koolvelt et Frans van Loenen.

Les chirurgiens

Le docteur Tulp mis en valeur par son chapeau et sa position (seul à droite et sur la diagonale avec la tête du cadavre)

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Rembrandt maîtrise la technique du clair-obscur : le contraste

violent entre la lumière et les ombres.

Les chirurgiens éclairés et…

Le cadavre d’où semble jaillir la lumière

Le reste de la composition est plongée dans le noir (vêtements…)

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L’école hollandaise peint la bourgeoisie

Ces portraits de groupe sont des commandes de riches commerçants, marchands et notables (responsables) des villes.

Chirurgien , ses travaux sur les monstres sont célèbres. Mais, surtout, Tulp est un homme politique : il est huit fois trésorier de la ville et quatre fois son bourgmestre (maire)

Les sept assistants sont en majorité de grands bourgeois de la ville. Deux sont médecins.

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Attention, on peut trouver n’importe quel sens à une œuvre, alors « cultivons notre jardin »

(Voltaire)