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DANIDA PROGRAMME DU DPA Mauntanie Sénégal Cap-Vert Gamble Guinée Bissau Guinée Sierra Léone Libéria Côte d'ivoire Ghana Togo Bénin Nigéna Cameroun 18 - Guinée Equatoriale Gabon São Tomé et Principe Congo Zaire Angola .0. o DEPARTEMENT DE COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL DU DANEMARK ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE DI PA. PROGRAMME POUR LE DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ DES PÊCHES ARTISANALES EN AFRIQUE DE L'OUEST IDAF Document Technique NTh2 novembre 1994 Etude socio-économique du mode de distribution et de commercialisation, des produits halieutiques du département de Ndian, Province du Sud-Ouest, République du Cameroun.

IDAF PROGRAMME DU DPA · Ndian sont estimées de façon très prudente à 2.000 et 3.000 tonnes respectivement. L'écrevisse. fumée et le bonga qui sont exportés sans payer de taxe

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DANIDA

PROGRAMME DU DPA

MauntanieSénégal

Cap-Vert

Gamble

Guinée Bissau

Guinée

Sierra Léone

Libéria

Côte d'ivoireGhana

Togo

Bénin

Nigéna

Cameroun

18 -

Guinée Equatoriale

Gabon

São Tomé et Principe

Congo

Zaire

Angola

.0.

o

DEPARTEMENT DE COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL DU DANEMARK

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

DI PA. PROGRAMME POUR LE DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ DESPÊCHES ARTISANALES EN AFRIQUE DE L'OUEST

IDAF

Document Technique NTh2 novembre 1994

Etude socio-économique du mode de distribution et decommercialisation, des produits halieutiques du département de

Ndian, Province du Sud-Ouest, République du Cameroun.

FAO LIBRARY AN: 367291
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Document Technique NTh2 novembre 1994

Etude socio-économique du mode de distribution et decommercialisation, des produits halieutiques du département de

Ndian, Province du Sud-Ouest, République du Cameroun.

par

Bert Kamphorst

APO Socio-Economist

DIPA

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRiCULTURECotonou. novembre 1994

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Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui yfigurent n'impliquent de la part de l'Organisation des nations Unies pour l'Alimentationet l'Agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires,villes ou zones, ou de leurs autorités ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

La référence bibliographique de ce document doit être donnée ainsi:

Bert Kamphorst, Etude socio-économique du mode de distribution et de commercialisation1994 des produits halieutiques du département de Ndian, Province du Sud-Ouest,

République du Cameroun. Programme pour le Développement Intégré desPêches Artisanales en Afrique de l'Ouest (DIPA), 42 p. DIPA/WP/62

Projet DIPAFAO

P.O. Box 1369Cotonou, République du Bénin

Telex: 5291 FOODAGRI Fax : (229) 33.05.19 Tel : (229) 33.09.25

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Comme lun des principaux objectifs du Programme pour le Développement Intégré desPêches Artisanales en Afrique de l'Ouest (DIPA) est d'identifier, dévaluer et de disséminer lesstratégies et les mécanismes pour l'aménagement et le développement durables des pêchesartisanales dans les communautés de pêche, il a, répondant à la demande du Ministère del'Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) travailler en septembre 1993 surle micro-projet intitulé "étude des circuits de distribution et de commercialisation des produits depèche maritime dans le département de Ndian".

L'étude a été conduite en collaboration avec la "Mission de Développement de la PêcheArtisanale Maritime" (MIDEPECAM). Les moniteurs de pêche du département de Ndian ont étéformés dans la collecte des données de base et ont pris connaissance du questionnaire élaboré àcet effet au cours d'un atelier organisé à leur intention par le DIPA. L'étude porte sur les origines,les destinations, les prix, les quantités et les marges bénéficiaires des espèces ichtyologiquescapturées dans le département de Ndian et décrit le rôle potentiel de la MIDEPECAM dans lesystème de distribution et de commercialisation des produits. Le système de commercialisationde Ndian résout le problème d'emploi des centaines de personnes. L'étude indique que le fumageet le mareyage sont des activités dynamiques qui offient de l'emploi à des milliers de personnes.Le système de commercialisation a des liaisons avec les producteurs, les consommateurs ainsi qued'autres mareyeurs du secteur de la commercialisation. L'étude indique aussi que le système decommercialisation du département de Ndian dépend fortement des changements en cours dans lepays voisin du Cameroun, le Nigéria.

Par cette étude de cas, le DIPA espère contribuer à la mise en place d'une méthodologied'analyse, de distribution et de commercialisation des produits halieutiques, en particulier celui deszones frontalières. On espère que l'étude sera un instrument précieux qui facilitera lacompréhension du système de distribution et de commercialisation des produits halieutiques pourdes interventions intensives en vue de l'amélioration de la présente situation de distributìon et decommercialisation.

B.P. Satia,Coordonateur, DIPA

Rapport Technique du DIPA N° 62

AVANT-PROPOS

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Carte 1: Le département de Ndian

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Rapport Technique du DIPA N° 62

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Carte 2: Carte politique de la République Féderale du Nigeria

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Carte 3:

Carte 4:

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Les sites des campements des moniteurs du département de fNdian

Les marchés finals des consommateurs des produits halieutiques dudépartement de Ndian au Cameroun

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Rapport Technique du DIPA N° 62

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Résumé

A la demande du Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales,(MINEPIA) une mission d'identification a été entreprise en octobre 1993 afin de préparer uneétude des circuits de distribution et de commercialisation des produits halieutiques dans ledépartement de Ndian, situé dans la province du Sud-Ouest du Cameroun. Du 7 au 10 février1994, le DIPA a organisé à Limbé, en collaboration avec la Mission de Développement dela Pêche Artisanale Maritime, (MIDEPECAM), le 'Centre de Recherches Halieutiques etOcéanographiques (CHRO) et le MINEPIA, un atelier à l'intention des moniteurs de pêchevenus des départements de Fako et de Ndian. Cet atelier a porté sur les méthodes statistiquesde base et sur la finalisation du questionnaire à utiliser dans le cadre de l'enquête portant surle département de Ndian. L'enquête a été conduite par les moniteurs de pêche du départementde Ndian en février et mars 1994. Pendant ce temps, deux missions de suivi ont étéeffectuées sur le terrain par la MIDEPECAM, organisation de contrepartie du DIPA dans lecadre de cette étude. Un second atelier a eu lieu en mai 1994 au cours du quel lesparticipants ont étudié les résultats de l'enquête et en ont débattu en séance plénière élargieaux moniteurs dc pêche.

L'intérêt dc la MIDEPECAM ne porte pas seulement sur la fourniture du matériel depêche et l'entretien des moteurs hors-bord pour les communautés des pêcheurs. Elle souhaiteégalement intervenir activement dans la commercialisation des produits halieutiques. Espéronsque cette étude servira de base à la politique de commercialisation de la MIDEPECAM etcontribuera à la mise en place d'une méthodologie d'analyse du système de distribution etde commercialisation des produits halieutiques pour d'autres pays couverts par le DIPA.

Au cours de l'enquête, 91 mareyeurs ont été interrogés. Ce nombre correspond à 30%du nombre total de mareyeurs dans le département de Ndian. En raison de la crisefrontalière d'alors entre le Cameroun et le Nigéria (au niveau de la péninsule de Bakassi),il était impossible d'interroger un pourcentage plus élevé de mareyeurs.

90% des mareyeurs sont de nationalité nigériane dont la majorité appartient auxgroupes ethniques Ibiobi et Ijow des Etats d'Akwa-Ibom et de River. Le secteur de la pêcheartisanale maritime dans le département de Ndian est complément dépendant et lié auNigéria.

Les mareyeurs peuvent être répartis en fumeurs d'écrevisses (30%) et en vendeurs debonga frais (Ethmalosa fimbriata) et/ou des poissons démersaux frais (70%), qui assurenteux-mêmes le fumage.

70% des mareyeurs du bonga sont des femmes des pêcheurs. Elles achètent et vendentdu poisson et entretiennent souvent des relations d'affaire avec un autre pêcheur. Unmareyeur d'écrevisse fumée a en moyenne 5 fournisseurs. 50% des mareyeurs ont fait desarrangements avec les pêcheurs. Les mareyeurs fournissent habituellement des engins depêche, et dans certains cas, des moteurs aux pêcheurs. 41% des mareyeurs ont entre 6 et 10ans d'expérience en matière de mareyage.

Rapport Technique du DIPA N° 62 y

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La production d'écrevisses fraîches et celle de honga frais dans le département deNdian sont estimées de façon très prudente à 2.000 et 3.000 tonnes respectivement.L'écrevisse fumée et le bonga qui sont exportés sans payer de taxe d'exportation vers leNigéria, atteignent un montant total de 2 milliards de francs CFA. Ceci correspond à uneperte de taxes d'exportation de l'ordre de 60 millions de F CFA', (soit 3% du montant totalde la vente du poisson fumé) pour l'Etat camerounais.

Cinq différents circuits liant le producteur et le consommateur ont été identifiés dansle département de Ndian. La liaison usuelle est: pêcheurs > grossiste primaire basé aucampement de pêche > grossiste secondaire à Kumba > détaillant >consommateurs.

Ekondo-Titi est le marché de transit du Cameroun, situé dans le département de Ndiandans la Province du Sud-Ouest. Le vrai mareyage en gros a lieu à Kumba, une ville situéedans le département voisin de Meme, toujours dans la province du Sud-Ouest. Le marchéfinal de vente au détail est situé dans la province de l'Ouest, avec des consommateurs baséssurtout à Bafoussam. La quasi-totalité du poisson fumé du département (70% avant et 90%après la crise frontalière) va à Oron, le marché de transit du Nigéria, situé dans l'Etat deAkwa-Ihom. Le mareyage en gros a lieu à Calahar, dans l'Etat de Cross River, d'où ilapprovisionnera les consommateurs des villes voisines des différents Etats.

Les marges bénéficiaires nettes des mareyeurs de crevettes fumées (dans lescampements) varient entre 17% et 22% du produit de la vente, en fonction du nombre desacs commercialisés. Leurs revenus mensuels moyens varient de 90.000 à 570.000 F CFA.Le profit des mareyeurs de bonga fumé (au niveau du campement) varie de 22% à 49% duproduit de la vente. Le revenu mensuel varie de 53.000 à 197.000 F CFA. Les margesbénéficiaires et les revenus des grossistes urbains de Kumha sont, comme on pouvait s'yattendre plus importants.

On peut dire que le système de distribution et de commercialisation des produitshalieutiques fonctionne bien dans le département de Ndian. Toutes les composantes de lachaîne réalisent du profit et il n'existe pas de surplus de poisson. Les grossistes de Kumbasont bien organisés. Par conséquent, il n'est pas conseillé que la MIDEPECAM intervienne,comme elle l'a souhaité, dans la commercialisation du poisson. La MIDEPECAM pourraitplutôt se concentrer davantage sur l'amélioration des conditions de commercialisation dansla province du Sud-Ouest, sur l'amélioration des fumoirs à grande capacité de fumage et surdes programmes de promotion de la pêche pour les pêcheurs camerounais, en collaborationavec des pêcheurs nigérians expérimentés. La MIDEPECAM est seulement un intervenantdu secteur de la pêche et se doit de collaborer avec d'autres institutions qui interviennentdans ce secteur.

Taux de change 535 FCFA = i US$ (juillet 1994)

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LISTE DES ABBREVIATIONS

C.D.P.M Caisse de Développement de la Pêche Maritime.C.H.R.O Centre de Recherches Halieutiques et Océanographiques.A. C.D. I Agence Canadienne de Développement International.DANIDA Département de Coopération et du Développement International du

Danemark.DP Direction des Pêches.ZEE Zone Economique Exclusive.FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture.DIPA Programme de Développement Intégré des Pêches Artisanales en

Afrique de l'Ouest.MIDEPECAM Mission de Développement de la Pêche Artisanale Maritime.MINEPIA Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales.PAS Programme d'Ajustement Structurel.SOWEDA The South West Development Authority' (Mission de Développement

de la Province du Sud-Ouest).

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TABLE DES MATIERESPage

AVANT-PROPOS i

CARTES ii-ivRESUME yLISTE DES ABBREVIATIONS. vii

Introduction i

1.1 La pêche et la politique de développement économique et socialau Cameroun 1

1.2 Contexte 21.3 Objectifs 31.4 Méthodologie 3

Les concepts et les divers agents des circuits de distributionet de commercialisation des produits halieutiques en général 7

2.1 Le système de commercialisation 72.2 Circuits de distribution des produits de la pêche maritime 72.3 Impressions sur les hommes et les femmes intermédiaires

des circuits du poisson 8

Le milieu d'étude. io

3. 1 Caractéristiques administratives et physiques 103.2 Les communautés de pêche 113.3 Infrastructures 113.4 Aspects juridiques des ressources du dépatement de Ndian 12

L'industrie des pêches dans le département de Ndian 13

4.1 Importance des pêches dans l'économie nationale 134.2 Pêches artisanales dans le département de Ndian 14

4.2.1 Les engins de pêche 144.2.2 Les pirogues et les moteurs 154.2.3 Les produits halieutiques fumés 164.2.4 Les Institutions gouvernementales 174.2.5 Relations entre l'industrie des pêches de Ndian et le Nigéria 19

viii Rapport Technique du DIPA N° 62

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5. Statut socio-économique des mareyeurs 20

Rapport Technique du DIPA N° 62 ix

5.1 Justification 205.2 Statut socio-économique 20

Circuits de distribution et de commercialisation desproduits halieutiques dans le département de Ndian 22

6. 1 Relation entre les mareyeurs et les communautés de pêcheurs 226.2 Mode de distribution des produits halieutiques 246.3 Etapes et circuits de commercialisation 256.4 Coûts fixes et coûts variables 266.5 Achat du poisson 28

6.5.1. La crevette destruaire 286.5.2. Le bonga 296.5.3. Espèces démersales 31

6.6 Marge bénéficiaire et revenu 326.6.1. La crevette destruaire 326.6.2. Le bonga 33

6.7 Les prix 33

Conclusions et recommandations 35

7.1 Conclusions 357.2 Recommandations 35

ANNEXE 1: Questionnaire portant sur la distribution et la commercialisationdu poisson dans le département de Ndian, Province du Sud-Ouest dela République du Cameroun 38

ANNEXE 2: Liste des personnes qui nous ont apporté une assistance précieuseau cours de l'étude 41

ANNEXE 3: Représentation schématique du circuit de commercialisation 42

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Répartition des mareyeurs interrogés dans le département de Ndian.Tableau 2: Description détaillée de la production maritime au Cameroun

en 1992 en tonnes et en %.Tableau 3: Approvisionnement en poisson au Cameroun en 1990Tableau 4: Type de moteur et son prix en F CFA pour les mois

d'octobre 1993 et de juillet 1994Tableau 5: Ventes effectuées par la MIDEPECAM - branche de Bamusso.Tableau 6: Approvisionnement en produits de mer au Nigéria en 1990Tableau 7: Répartition des mareyeurs par groupe ethnique,

pays d'origine et Province/Etat.Tableau 8: Type de mareyeurs et. la répartition des pêcheurs fournisseursTableau 9: Répartition des embarcations de transport dans le département de NdianTableau 10: Description détaillée des dépenses mensuelles

des mareyeurs du département de Ndian.Tableau 11: Quantité commercialisée et nombre de commerçants.Tableau 12: Estimation des quantités débarquées, quantités de produits

fumés vendues, volume vendu au Nigéria et valeur.Tableau 13: Estimation des quantités débarquées, quantités de produits

fumés vendus, volume vendu au Cameroun et valeurTableau 14: Produit de la vente, coûts et profit net d'un mareyeur d'écrevisse.Tableau 15: Produit de la vente, coûts et profit net d'un mareyeur de bonga.Tableau 16: Prix de vente au détail du poisson du marché de Limbé en mai 1994.Tableau 17: Prix du poisson pour les différents agents impliqués dans le

système de commercialisation du poisson (mai 1994).

x Rapport Technique du DIPA N° 62

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1. INTRODUCTION

1.1 La pêche et la politique de développement économique et social au Cameroun

Depuis son indépendance, le Cameroun a élaboré et mis en oeuvre diverses stratégiesde développement à travers des plans quinquennaux de redressement économique et social.La crise économique que traverse le Cameroun depuis 1989 a empêché la mise oeuvre dusixième plan quinquennal (1986 - 1991 ). En 1989/90 un Programme d'Ajustement Structurela été élaboré pour adapter les besoins aux moyens existants. Le gouvernement a souligné lanécessité d'une politique de croissance économique afin d'améliorer les conditions de vie dela population, et d'aboutir rapidement à l'autosuffisance alimentaire. Cette politique s'inscritdans un cadre plus général de libéralisation de l'économie: la promotion du secteur privé,ainsi que le désengagement de l'Etat du secteur de production pour réorienter les servicespublics vers les activités sociales.

La politique globale de développement des pêches se concentre surtout sur laproduction nationale de poissons en vue de réduire la part des importations des produitshalieutiques dans la consommation de la population. Dans le domaine de la pêche artisanale,le gouvernement devait prendre des mesures comme l'ouverture de lignes de crédit et lafourniture de matériel afin d'améliorer la situation des opérateurs économiques. Un autreimpératif pour le gouvernement portait sur le renforcement de l'encadrement des pêcheurs:

En 1992, une ébauche de plan directeur national à moyen terme des pêches a étéélaborée avec l'assistance technique de la FAO.

Deux objectifs principaux ont été proposés en conformité avec la politique dugouvernement.

dans l'immédiat, mettre en oeuvre des systèmes d'aménagement des pêcheriessoumises à un taux d'exploitation excessif, et notamment les stocks démersauxet les crevettes;

à court/moyen termes concentrer les efforts de développement sur les quelquespêcheries encore sous exploitées, diminuer les pertes après captures etdévelopper l'aquaculture (Sheves et al, 1993).

Pour atteindre ces deux objectifs, deux axes stratégiques sont définis dans le domainede la pêche artisanale maritime.

1. renforcer l'administration centrale des pêches en matière de planification dudéveloppement et surtout de l'aménagement des pêcheries;

développer les quelques pêcheries encore sous-exploitées à l'heure actuelle etaméliorer les méthodes de transformation et de commercialisation des produitsafin de réduire les pertes après captures.

Rapport Technique du DIPA N° 62 1

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Le gouvernement camerounais intervient régulièrement dans le secteur des pêches.Son intervention influence le processus de développement par la création d'installations et destimulants pour les communautés des pêcheurs. Il influence également le secteur privé enélaborant des règles et en mettant en oeuvre les mesures de la politique de développement.Les communautés des pêcheurs doivent s'organiser elles-mêmes pour exprimer leurs souhaitsaux institutions gouvernementales et non gouvernementales. Une collaboration étroite estnécessaire entre le gouvernement et les producteurs. Les producteurs doivent prendre encharge et participer à leur propre développpement. En général, le gouvernement doit créerun environnement dans lequel le mécanisme du marché - la loi de la demande et de l'offre"- détermine les prix réels des marchandises et des services afin d'impliquer davantage lesecteur privé dans le processus de développement des pêches et d'encourager sa participationdans la fourniture des intrants et la prestation de services aux communautés des pêcheurs.

1.2 Contexte

En 1993, le Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales enAfrique de l'Ouest (DIPA) a entrepris une analyse sectorielle du le sous-secteur des pêchesartisanales maritimes au Cameroun afin d'élaborer un outil pour le suivi du secteur. L'étudecomportait une synthèse des activités dans quatre domaines du sous-secteur des pêchesartisanales maritimes qui doivent être analysées et suivies afin de formuler desrecommandations pour améliorer la situation actuelle. (Kébé et al, 1993). Lacommercialisation des produits halieutiques sur les marchés intérieurs et extérieurs était l'undes quatres domaines importants mentionnés dans le document. Les renseignements sur letype de circuits de commercialisation, le type de commerçants, la répartition par sexe descommerçants, la quantité de poissons vendue, les revenus des différents commerçants, lescoûts des produits halieutiques, le genre de liaisons verticales et horizontales qui existententre les commerçants de l'industrie des pêches et les renseignements portant sur la fixationdes prix (vente en gros, vente au détail et exportation) sont insuffisants au Cameroun.

En septembre 1993, le Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales(MINEPIA) a sollicité le concours du DIPA en vue de la réalisation d'un micro-projet intituléEtude des circuits de distribution et de commercialisation des produits halieutiques dans le

département de Ndian. Le département de Ndian est la zone frontalière entre la provincedu Sud-Ouest de la République du Cameroun et la République Fédérale du Nigéria.

La Mission de Développement de la Pêche Artisanale Maritime (MIDEPECAM) étaitl'organisme de contrepartie du Programme DIPA au cours de l'étude. Cette organisation aété créée grâce à l'assistance de l'Agence Canadienne de Développement International(ACDI) et est devenue opérationnelle en 1977. Depuis 1987, la MIDEPECAM fonctionnesur auto-financement et ne bénéficie plus des subventions de l'Etat mais demeure néanmoinssous la tutelle du MINEPIA. Le siège se trouve à Douala et compte sept agences implantéesdans la zone côtière. Le premier plan d'action comprenait deux volets: 1) la construction debureaux pour les sept agences le long de la côte, d'entrepôts et d'ateliers de réparation, et,depuis 1984, la fourniture et l'entretien des moteurs hors-bord, des pièces de rechange etdes engins de pêche des communautés des pêcheurs; 2) la commercialisation des produitshalieutiques. La MIDEPECAM souhaite jouer un rôle actif dans la distribution et lacommercialisation des produits halieutiques au cours des années à venir. La

2 Rapport Technique du DIPA N° 62

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commercialisation des produits halieutiques n'est pas aisée, car, les pêcheurs impliqués dansla pêche maritime au Cameroun sont des étrangers, en particulier des Nigérians, qui préfèrentl'exportation clandestine de leurs captures vers leur pays d'origine. Le DIPA a, en étroitecollaboration avec la MIDEPECAM, fait une étude détaillée portant sur les circuits dedistribution et de commercialisation des produits halieutiques dans le département deNdian.Cette étude pourrait servir de base pour la politique commerciale de laMIDEPECAM.

La Mission de Développement de la Province du Sud-Ouest (South WestDevelopment Authority, SOWEDA), créée en 1993, prévoit aussi dans son programme, desfonds pour les projets portant sur la pêche et la pisciculture. Le financement, estimé à 841millions de FCFA, sera assuré par la Banque Africaine de Développement pour une périodede cinq ans. L'un des objectifs de cette mission consiste en l'amélioration de lacommercialisation du poisson frais et du poisson fumé. La (SOWEDA) a manifesté soninterêt pour l'étude conduite par le DIPA et la MIDEPECAM.

1.3 Objectifs

L'étude a pour objectif général la détermination des origines, des destinations, desprix des quantités et des marges bénéficiaires des différentes espèces de poisson capturéesdans le département de Ndian et vendues sur les marchés camerounais et nigérians.

Les objectifs spécifiques de l'étude sont: 1) analyser les circuits de distribution et decommercialisation des produits halieutiques dans le département de Ndian; 2) évaluer lessorties des produits halieutiques (exportation clandestine) du département de Ndian jusqu'auNigéria; 3) formuler des recommandations aux autorités compétentes en vue de l'améliorationde la gestion du système de commercialisation; et 4) élaborer une méthologie simple pourl'analyse du système de commercialisation qui pourra être également utilisée dans d'autrespays couverts par le programme DIPA.

Le département de Ndian compte le plus grand nombre de pêcheurs au Cameroun.Pour cela, il est le plus important département de pêche dans ce pays. Environ 80 à 90% desproduits halieutiques sont vendus au Nigéria. La problématique de l'étude peut être formuléecomme suit: comment faire pour que le Cameroun profite davantage de ses propresressources halieutiques dans le département de Ndian ? Le Cameroun a importé environ75.000 tonnes en 1990. Une réduction des importations de poissons se traduira par uneéconomie de devises étrangères.

1.4 Méthodologie.

Une étude de la documentation portant sur la commercialisation en général, et lacommercialisation de poissons en particulier, et sur la pêche maritime au Cameroun a étémenée en septembre 1993. Le recensement effectué en 1993 par la MIDEPECAM a été d'ungrand secours dans l'acquisition des informations essentielles concernant le département deNdian.

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En octobre 1993, le socio-économiste expertassocié du DIPA a entrepris une missiond'identification afin de préparer l'étude sur les circuits de distribution et de commercialisationdes produits halieutiques dans le département de Ndian. Les marchés de poisson dans lesvilles d'Ekondo - Titi, Mundemba, Kumba, Limbe et Douala ont été visités. Les premiersrésultats ainsi que le suivi à effectuer ont été discutés avec la MIDEPECAM et la Caisse deDéveloppement de la Pêche Maritime (CDPM) à Douala ainsi que le Département des Pêchesà Yaoundé. Il a été retenu que les moniteurs de pêche du département de Ndian seraientchoisis comme enquêteurs des mareyeurs et formés à cet effet.

Du 7 au 10 février 1994, le DIPA a organisé à Limbé et en collaboration avec laMIDEPECAM, le Centre de Recherches Halieutiques et Océanographiques (CHRO) et leMINEPIA, un atelier à l'intention des moniteurs de pêche, des départements de Ndian etFako. Cet atelier à porté sur les méthodes statistiques et sur la finalisation du questionnairerelatif à la distribution et à la commercialisation dans le cadre de l'enquête portant sur ledépartement de Ndian. Le quetionnaire a été testé à Limbé et à Idenau, Situés tous deux dansle département de Fako. Après l'atelier, une mission de contrôle été effectuée aux postes decontrôle des moniteurs de pêche du département de Ndian du 12 au 16 février 1994.

Le nombre total de mareyeurs dans environ 40 campements du département de Ndiana été estimé à 300 dont la plupart sont des femmes des pêcheurs. L'enquête sur lacommercialisation à seulement couvert 5 postes de contrôle des moniteurs de pêche dudépartement de Ndian en février et mars 1994. Les moniteurs de pêche venant d'idabato etde Kombo - Abedimo ne pouvaient pas effectuer leurs travaux en raison d'une évacuationforcée, due au conflit frontalier avec le Nigéria, vers Mundemba, la capitale du départementde Ndian.

Au cours de l'enquête, 91 mareyeurs ont été interrogés. Leur répartition à travers lescinq campements est présentée dans le tableau 1.

Tableau 1: Répartition des mareyeurs interrogés dans le département de Ndian

Zone de pêche Nombre de mareyeursinterrogés

Nationalité

Nigérianne Camerounaise

Barracks 9 9

Bamusso 15 9 6

Njanga.ssa 30 26 4

Bekumu 33 33

Isangele 14 4

Total 91 81 10

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Sou rce: Enquête DIPA, février/mars 1994.

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Les 91 personnes interrogées représentent seulement 50% des mareyeurs des cinqzones mentionnées. En raison de la crise frontalière, les cinq moniteurs de pêche ontseulement pu interroger 50% des commerçants qui se trouvent aux environs de leur poste decontrôle. Les 50% restants des mareyeurs des centres ci-dessus mentionnés préfèrent resterau Nigéria

La durée de séjour des moniteurs dans le département de Ndian est de 5 ans et demi.Ils connaissent leur zone et ont développé de bonnes relations avec les mareyeurs.

Une seconde mission de contrôle aux postes du département de Ndian a été entreprisepar M. Duncan Molindo, chef de la branche de Limbé pour la MIDEPECAM, du 28 au 31mars 1994. II était accompagné de Mme Lucie Nkumbe et de M. Oumarou Njifonjou, tousdeux confèrenciers à l'atelier de Limbé et employés comme chercheurs au CHRO-Limbé.

Un second atelier a été organisé a Ekondo-Titi les 6 et 7 mai 1994. Ce second atelierétait le suivi de celui organisé à Limbé. Les 91 questionnaires ont été repris et les résultatsétudiés par chaque participant et débattus en plénière avec les moniteurs de pêche.

Les données ont été traitées partiellement à la main et aussi à l'ordinateur sur lelogiciel Excel 4.0, au siège du DIPA à Cotonou, Bénin en mai 1994. Le document a étérédigé en juin et juillet 1994.

L'annexe 2 montre une liste des personnes qui nous ont fourni une assistanceprécieuse aux différentes étapes de l'étude. Ainsi, j'aimerais surtout exprimer ma profondegratitude à l'endroit de M. Molindo, pour son assistance sur le terrain et ses judicieuxcommentaires sur le projet du présent document. Mes remerciements vont également àM.Bille, Mme Nkumbe, M. Njifounsou et aux moniteurs de pêche du département de Ndian,sans oublier les mareyeurs interrogés pour leurs dispositions amicales et leur bonnecollaboration.

Définitions des termes utilisés au cours de la recherche:

Pêche artisanale maritime. les pêcheries peu développées sur le plan technique etcaractérisées par un travail intensif dans lesquelles les unités detravail sont normalement constituées d'une seule personne oud'un petit nombre de personnes avec une quantité relativementlimitée de capital par personne et dans lesquelles le savoir-faireet l'aptitude techniques ne sont pas specialisés mais hautementdifférenciés; dans ces pêcheries, la plus grande part (pour cequi est d'une capture normale) est vendue pour être revendueassez loin dans l'espace et/ou dans le temps par unintermediaire non pêcheur (Scheepens,1980).

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Commerçant/mareyeur/intermédiairelfemme: personne qui achète et vend du poisson au marché. Le

commerçant peut être un grossiste ou un détaillant.

Grossiste: commerçant qui achète du poisson chez les pêcheurs etle vend à des personnes autres que les consommateurs,et ce généralement en grandes quantités.

Détaillant: commercant qui vend directement aux consommateurs.

Profil brut: revenu tiré de la vente du poisson coût de productionsans l'amortissement.

Profit net: profit brut - coûts d'amortissement.

Profit net réel: profit net + valeur du poisson fumé ayant servi à laconsommation personnelle

Marge bénéficiaire: profit net divisé par le produit de la vente;

Coûts d 'amortissement annuel: les coûts d'amortissement annuel du hangar et desétagères du mareyeur/fumeur sont estimés à 10.000 FCFA;

Prix d'achat: somme d'argent dépensée pour l'achat du poisson aupêcheur.

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2. CONCEPTS ET AGENTS DES CIRCUITS DE DISTRIBUTION ET DECOMMERCIALISATION DES PRODUITS HALIEUTIQUES EN GÉNÉRAL

2.1 Le système de commercialisation

La commercialisation est une activité humaine orientée vers la satisfation des besoinset des désirs à travers des processus d'échange. Dans chaque processus d'échange il y a unemarchandise avec une étiquette, accompagnée d'un processus de transaction impliquant aumoins deux personnes. (Magermans,1988). Tous les éléments qui influencent le processusd'échange d'une marchandise sont les composantes du système de commercialisation de cettemarchandise.

Un système de commercialisation des produits agricoles qui se veut efficace doitremplir une multitude de fonctions.

La particularité du problème que pose la commercialisation du poisson dans bonnombre de pays exige qu'on évite de le classer dans la même catégorie que les problèmesde commercialisation liés à la vente des produits agricoles périssables comme les fruits et leslégumes. Le poisson frais débarqué doit être vendu ou transformé le même jour. La venteréelle de poisson frais doit être terminée dans l'espace de quelques heures seulement, dansles conditions de chaleur et d'humidité du marché. Ceci signifie que la vitesse de manutentiondu poisson est un préalabre pour l'obtention de bons prix. Dans bon nombre de pays en voiede développement, le réseau de communication ne prévoit aucune disposition pour uneapproche organisée et systématique quant à la manutention du poisson.

En général, le système de commercialisation des produits halieutiques est une activitémenée à tetre consistant en la vente de produits halieutiques frais et traités qui sont pour unegrande partie, vendus en gros ou au détail à l'intérieur du pays.

2.2 Circuits de distribution des produis de la pêche maritime

Les circuits de distribution des produits de la pêche maritime sont devenus pluscomplexes au cours des années et l'exercice de fonctions économiques hautement spécialiséescomme la collecte, l'emballage, le transport, la vente en gros et au détail. Ces activités sonteffectuées par des agents présentés dans la boîte 1, qui est la réprésentation schématiquesimple des flux de poisson des producteurs aux consommateurs finals (Keat,1976).

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Boîte i

Situation 1:

Situati on 2 et 3:

Situation 4:

Composante Composanted'assemblage vente en gros

Ísituation 41

Détaillant Consom-mateur

Composantevente au détail

La chaîne de distríbution et de commercialisation

la chaîne de commercialisation se compose d'assembleurs, degrossistes et de détaillants.

une chaîne du circuit est réduite, avec les grossistes et les détaillantsen passant par les assembleurs et les agents d'expédition au lieu detraiter directement avec les pêcheurs eux-mêmes.

les consommateurs traitent directement avec les producteurs.Cependant, la vente directe de cette nature se limite surtout à des petitstas de poisson, et en général, dans les centres éloignés.

2.3 Opinions sur (es hommes et (es femmes intermédiares du circuit du poisson

Alors que certains chercheurs pensent que la relation entre les pêcheurs et lesintermédiaires est mutuellement profitable aux deux parties, d'autres montrent leur profondeinquiétude pour les pêcheurs qui sont en proie aux transactions des intermédiaires. Certainesdes opinions sont présentées ci-dessous.

Une petite et inefficiente échelle de transaction, une dispersion géographique, uncrédit insuffissant, la collecte, l'entreposage, la conservation, et les équipements de transportet de commercialisation ont favorisé l'entrée d'un grand nombre d'intermédiaires dansl'industrie des pêches. En raison de leurs moyens financiers énormes, les intermédiairesfournissent aux communautés de pêche la grande partie de leur fonds de roulement et aussides biens de consommation en exigeant l'hypothèque des captures. En l'absence d'autresdispositions, ils monopolisent la commercialisation du poisson, ce qui leur permet derecouvrer les prêts lors de la vente. Outre le payement aux intermédiaires pour les prestationsde service de financement et de commercialisation, les pêcheurs doivent faire face aux fraisde transport, d'emmagasinage et aux taxes, de sorte qu'il ne leur reste que peu ou rien pourl'épargne et l'investissement. (Szczpanik, 1960).

Les intermédiaires ont une influence certaine sur le système de commercialisation. Lessystèmes de commercialisation privés en cours dans la plupart des pays en voìe de

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[ [situation 2)

[situation 3)

Pêcheur Transporteur Grossiste

(situation 1)

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développement sont hautement concurrenciels et opèrent efficacement vu les conditions danslesquelles ils fonctionnent. (Lele, 1974).

Les intermédiaires s'adonnent à un système de crédit qui asservit et exploite lespêcheurs, les premiers peuvent fixer le prix qu'ils désirent, détenant ainsi un pouvoir demonopsone total. Les motivations quant aux prêts des mareyeurs ne sont pas entièrementguidées par un taux d'interêt élevé mais surtout par le but spécifique de garantir unapprovisionnement régulier de poisson et d'assurer la poursuite d'une bonne relation d'affaire(Lawson, 1977).

Certains auteurs accordent une attention particulière aux risques que courent lesintermédiaires intervenant dans le secteur de la pêche. 'Parmi les divers risques auxquelssont confrontés les intermédiaires on peut citer l'instabilité des prix la qualité ,ladétérioration, les incertitudes quant à la quantité de poisson et les pertes liées au crédit".(Keat, 1976)

Les pêcheurs et les intermédiaires ont développé des relations de vieilles dates. Deuxraisons sous-tendent ces relations: tout d'abord, il est très difficile pour les pêcheurs decommercialiser leurs propres captures avec succès , pas seulement parce que les pêcheursdoivent être absents physiquement une bonne partie du temps, mais parce qu'ils doiventopérer à des heures qui sont simplement incompatibles avec l'ouverture et la fermeture desmarchés, la seconde et la plus importante raison est que les pêcheurs ont établi depuislongtemps des liens avec les intermédiaires afin de réduire le degré d'incertitude liée à lacommercialisation du poisson et à l'acquisition du capital (Acheson,1981). Le besoin degagner sa vie à partir du mareyage et de garantir des relations avec les pêcheurs doit êtreéquilibré et non conflictuels avec les intermédiaires.

Dans le contexte de l'Afrique de l'Ouest, il est à noter que la contribution crucialedes femmes intermmédiaires dans le circuit de commercialisation du poisson, les fameuses"fish mamies" et de ceux qui sont impliqués dans le rôle complémentaire de la conservationde poisson, font que les pêcheurs disposent de leurs quantités débarquées sans être impliquésdans le mareyage (Magermans, 1986, Overa, 1993, Horemans 1994). N'eut été lacontribution appréciable des femmes, en particulier, l'industrie de la pêche artisanale nepourrait pas être dans son état actuel.

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3. LE MILIEU D'ETUDE

3.1 Caractéristiq ues administratives et physiques

Sur le plan administratif, la République du Cameroun compte dix provinces diviséesen 49 départements qui se répartissent à leur tour en 183 arrondissements et trente deuxdistricts. La densité moyenne de la population camerounaise est de 24 habitants/km2.

L'étude portant sur les circuits de distribution et de commercialisation du poisson aété conduite dans le département de Ndian, situé dans la province du Sud-Ouest. La situationgéographique du département de Ndian est présentée sur la carte 1.

Le département de Ndian est subdivisé en sept arrondissements à savoir Bamusso,Isangele, Idabato, Kombo-Itinbi, Kombo Abedimo, Ekando-Titi et Mundemba. Ledépartement de Ndian est limitée au ord par le département de Manyu, à l'Ouest par laRépublique Fédérale du Nigéria, à l'Est par le département de Mémé et au Sud par l'OcéanAtlantique et le département de Fako. Le département de Ndian s'étend sur une superficiede 6.276 Km2 et a une population actuelle d'environ 120.000 habitants, dontapproximativement 15.000 de Nigérians qui vivent aux abords des cours d'eau, ce qui donneune densité de population de 19 habitants/km2.

La partie australe du département a un climat maritime. Elle constitue une partie desarrondissements de Bamusso et d'Isangele. Le domaine total des cours d'eau est couvert parune végétation forestière de mangrove et se compose des arrondissements d'Idabato, Kombo -Itindi et de Kombo - Abedimo. La terre ferme de la zone cotière de Bamusso est plate, alors

que l'intérieur, y compris Mundemba et une plus grande partie de l'arrondissement d'Ekondo-Titi, est montagneux et a une forêt caractérisée par des pluies tropicales. Dans lazone côtière on rencontre surtout des champs sableux et en argile alluviale.

La configuration géographique unique module toute la zone de continuité inter-tropicale. La métérologie de la zone côtière est caractérisée par de fortes précipationssaisonnières qui atteignent une hauteur pluviométrique de 900 mm en août, et des évacuationsd'Akawayafe et de la rivière Rio del Rey.

Les sols, conjointement avec la climatologie qui prévaut dans le département,permettent la production d'une gamme variée de cultures vivrières et de rente telles que lemanioc, l'igname, le taro, le plantain, le maïs, le melon d"egusi", l'ananas, le cacao, lecafé, la banane, le caoutchouc, les amandes et l'huile de palme.

Le département de Ndian est la princpale zone productrice d'huile au Cameroun. Ily a actuellement un projet de raffinerie en attente de financement à Limbé.

Les installations sociales, physiques et administratives du département sont parmi lesplus pauvres du pays. Seule la ville de Mundemba est alimentée en électricité (depuis 1993).Le département ne possède ni banque ni station d'essence. Les routes de terre ferme sont àpeine pratiquables pendant la saison des pluies. La péninsule de Bakassi, qui relève desarrondissements de Kombo - Abedimo et d'isangele, n'a aucune liaison routière. Les pistes

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rurales tiennent lieu de routes; c'est le cas de la piste de 28 km qui lie Isangele à Mundemba.Les habitants de la péninsule effectuent leurs achats à Calabar au Nigeria, qui leur est procheet reste pour eux le meilleur marché. Pour ce qui est de l'approvisionnement en eau potable,beaucoup reste encore à faire dans le département.

3.2 Les communautés de pêche

Le secteur des pêches du département de Ndian est complètement dominé par lesNigérians des Etats de Cross River, de River et d'Akwa-lbom de la République Fédéraledu Nigéria (carte 2). Les Ibibio, Ijaw et Efik sont les plus importants groupes ethniquesnigérians impliqués dans la pêche dans le département de Ndian.

Les Ibibios et les Efiks sont des indigènes qui ont émigré des Etats d'Akwa-Ibom etde Cross River. En 1988, le gouvernement nigérian a décidé qu'une partie de I'Etat de CrossRiver deviendrait un nouvel Etat nommé Akwa-Ibom et dont la capitale serait Oyo. LesIbibios constituent le principal groupe ethnique de l'Etat d'Akwa-Ibom et répresentent 7%de la population totale du Nigéria.

Les Ijaws sont des pêcheurs indigènes provenant de l'Etat de Rivers. Ils pêchent dansles cours d'eau. Les femmes du groupe ethnique Ijaw pêchent aussi, en se servant deperches, de lignes et de pièges. On pense que les Ijaws sont les meilleurs constructeursd'embarcation, surtout en ce qui concerne les pirogues. Ce groupe représente 2% de lapopulation nigérianne.

Les Ilajes sont des pêcheurs indigènes provenant de l'Etat d'Ondo. Les Ilajesconstituent un sous-groupe des Yoruba. Ils sont les principaux pêcheurs qu'on rencontre dansle domaine de la pêche maritime au Nigéria. Ils sont connus pour leur pêche de bonga (Ijff,1990 et 1991).

Un recensement, effectué en juin 1987, dans la département de Ndian par laMIDEPECAM, a révélé qu'il y avait 1635 maîtres piroguiers et 4986 garçons piroguiersrépartis sur les trente deux campements. Seulement neuf pêcheurs camerounais ont étéenrégistrés. La population totale des trente deux campements a été estimée à 8357 habitants.Au cours de la présente étude, on a observé dans certains campements des variations quantà la taille de la population. Mentionnons en guise d'exemple qu'à Njangassa, le nombre deménages a été énormément réduit et que de nouveaux campements ont vu le jour autourd'idabato. Un meilleur emplacement plus proche du Nigéria et l'accès à de meilleures zonesde pêche est l'une des raisons qui ont guidé le flux migratoire vers la péninsule de Bakassi.

3.3 Infrastructures

Les embarcations sont les seuls moyens permettant d'accéder aux campements. Lessites du campement des moniteurs figurent sur la carte 3. Les producteurs vivent sous deshangars couverts de tôles ondulées dans les cours d'eau et le long des îles parsemées de lavégétation de mangrove. Les constructions sont du type semi-permanent. Les ménagespauvres et les pêcheurs temporaires utilisent des feuilles de palme et des herbes commematériels pour la construction de leurs maisons. Les maisons du rivage de la rivière de

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Bekumu sont construites sur des pilotis. Par temps de haute marée, l'eau entre dans lescampements se trouvant autour de Barracks. Certains hommes d'affaire vivent dans desmaisons dont les fondations sont en béton. Ces maisons sont alimentées en électricité par desgénérateurs diesel privés. Les campements sont éclairés à l'aide des lampes à pétrole et debois de chauffe.

L'eau de pluie et les puits sont les sources d'approvisionnement en eau descampements. Cependant, en raison de sa qualité médiocre, l'eau de puits ne peut pas êtreutilisée comme eau potable dans les campements. Les centres de santé de Bamusso etd'idabato sont très élémentaires. Les écoles primaires existent seulement à Bamusso et àIdabato. Les Chérubins et les Séraphins des Eglises de Sion sont profondément enracinésdans les campements. A Bemuku, une grande église en béton est en construction. Lesfemmes ou les membres des familles des pêcheurs pratiquent le petit commerce de la venteau détail. Elles offrent de simples articles industriels tels que la poudre à lessiver, le savon,les cigarettes, les allumettes, les sandales, les aliments et boissons en conserve et d'autresdenrées alimentaires courantes comme le riz, la farine du manioc (gari), qui sont achetés àOron ou à Calabar.

La raison pour laquelle les immigrants' des campements préfèrent vivre dans lescommunautés des cours d'eau, 'loin du développement moderne", peut s' expliquer par leurnature temporaire et leur proximité relative par rapport au Nigéria. Ils préfèrent investir del'argent dans la construction d'une bonne maison dans leur pays d'origine. Bon nombre depêcheurs ont encore un petit champ dans leur village natal au Nigéria qu'ils préparent auxmois de décembre et de janvier. Leur vie ainsi que leurs activités économiques dépendentdonc intégralement du Nigéria.

3.4 Aspects juridiques des ressources du département de Ndian.

L'important problème en ce qui concerne l'aménagement des ressources de la zonecôtière est que les divers groupes ethniques nigérians, dont le manque d'homogénéitéculturelle et linguistique n'est plus à démontrer, n'acceptent pas l'autorité du Cameroun surles ressources et leurs activités dans le département de Ndian. Les étrangers pensent que lescours d'eau sont une zone libre entre le Nigéria et le Cameroun. Certains pêcheurs sont néssur les cours d'eau et n'ont pas un village natal au Nigéria. Ils ont le sentiment qu'ils sontdes natifs de cette région. Le flaira est la seule monnaie que reconnaissent les pêcheurs. Lestensions actuelles à la frontière entre le Nigéria et le Cameroun ne résulte pas de l'intérêtattaché aux produits de la pêche maritime mais surtout des domaines que l'on dit riches enpétrole dans la fameuse péninsule de Bakassi.

La zone côtière du département de Ndian subit la pression tant des changements ausein de l'industrie (trop d'unités de pêche par rapport aux stocks de poisson), que del'extérieur y compris l'exploitation du pétrole et la pollution qui en est le corollaire, que dela déforestation de l'arrière-pays, qui est à la base des flux de boue aux embouchures dufleuve.

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4. L'INDUSTRIE DES PÊCHES DANS LE DÉPARTEMENT DE NDIAN.

4.1 Importance des pêches maritimes dans l'économie nationale.

La République du Cameroun a un littoral de 402 km, un plateau continental, quiatteint 200 m de profondeur, une superficie de 10,600 km2,et a un domaine de ZoneEconomique Exclusive (ZEE) d'environ 15,400 km2.

L'importance du secteur des pêches artisanales maritimes dans l'économie duCameroun réside essentiellement dans sa contribution à la réduction des problèmes liés àl'emploi et à la satisfaction des besoins en protéines.

Environ 15.000 pêcheurs artisans se sont engagés dans la production halieutique. Lenombre total de pirogues et de moteurs avoisine 6.000 et 2.000 respectivement, ce qui donneun taux de motorisation de 33%.

Des milliers de personnes, comme les fabricants et les réparateurs de pirogues lesréparateurs de filets, les mécaniciens, les fournisseurs de carburant etc trouvent du travaildans les activités en amont de la pêche, et dans des activtités en aval de cette dernière commele traitement du poisson, sa distribution et sa commercialisation qui sont essentiellement desactivités féminines.

Les données chiffrées de la production maritime, qui remontent à 1992, sontprésentées dans le tableau 2 en tonnes et en pourcentages par principales espècesichtyologiques.

Tableau 2: Description détaillée de la production maritime au Cameroun en 1992 entonnes et en

La production industrielle a été évaluée à 10.600 tonnes avec environ 1.000 tonnesde crevettes roses et environ 9.600 tonnes de poisson.

La production artisanale a été estimée à 51.375 tonnes, ce qui équivaut à 83% de laproduction halieutique totale.

Les importantes petites espèces pélagiques sont: le maquereau (Trachurus italia),lasardine (Sardinella maderensis) le honga (Ethmalosa fimbriata) et le shad (Ilisha africana).

Rapport Technique du DIPA N° 62 13

Année total entonneset en

pélagiques démersaux crettes

1992 61.975(100%)

32.008(52%)

14.478(23%)

15.489(25%)

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Elles constituent la plus importante contribution à la production halieutique totale duCameroun. Les grands pélagiques sont essentiellement des espèces de thon.

Les principales espèces démersales sont: Pseudotolithus spp. , Ari us et Chi ysichihysspp., Cynenogi ossus senegalensis, Pagelius chrenbergi, Epinephalus, Lutjanus spp.,Haemulidea, Galeoides et Palaemon hastatus et Pena eus nota lis.

La consommation de poisson au Cameroun en 1990 est présentée dans le tableau 3.

Tableau 3: consommation du poisson au cameroun en 1990

ource: Bonzon et Sèki 1993.

La contribution de la pêche artisanale à la consommation totale de poisson s'élève à32%. Elle correspond à 10% de la consommation en protéine animale. Les importations depoisson ont chuté de 103.411 tonnes à 74.147 tonnes au cours de la période 1986-1990. Cequi a créé un déclin de l'approvisionnement en poisson pour la consommation à l'intérieurdu pays.

Selon le taux de croissance annuel de 3,1% de la population du Cameroun (BanqueMondiale,1993) la population camerounaise atteindra environ 15 millions d'habitants avantl'an 2000, ceci signifie une consommation minimum de 192.000 tonnes (15 millions x12,8kg) de poisson à l'an 2 000. Pour satisfaire les besoins en poissons à l'an 2000, l'offreactuel doit augmenter de plus de 25%.

La pêche artisanale maritime au Cameroun contribue à peu près à 0,05% de la valeurdu Produit Intérieur Brut.

4.2. Pêches artisanales dans le département de Ndian

4.2.1 Les engins de pêche.

Le secteur des pêches maritimes du département de Ndian est encore du typehautement traditionnel, où les méthodes de pêche sont entièrement manuelles et sont utiliséesdans la zone de deux milles marins. Les pêches artisanales peuvent être subdivisées en:

pêches maritimes, de la zone de bordure de la mer à la barre,

pêche des eaux saumâtres avec des activités dans les cours d'eau et lesestuaires, où l'eau fraîche des rivières de Akwayafe et de Rio dei Rey dévale

14 Rapport Technique du DIPA N° 62

productionmaritimeartisanalecnt

productionartisanaleindustriellecnt

productioncontinentaleen t

importation(74,147)

expotation(2,484) en t

Offre Population(million)

consommationpar habitantkg/an

51,375 10,600 20.000 153.638 12 12.8

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et se mélange dans la mer qui monte avec une haute marée; les estuaires desforêts de mangrove constituent des zones de frayères et de reproduction pourles poissons.

Les espèces marines capturées sont surtout les petits pélagiques, tels que le honga etla sardinelle, et les espèces démersales composées du capitaine, de la sole, du mérou et dubar. La crevette d'estuaire, dont l'appellation locale est njanga est surtout capturée auxabords des estuaires où le taux de salinité est bas.

Les engins de pêche utilisés dans le département de Ndian peuvent être subdivisés enfilets d'écrevisse, filets maillants dérivants, filets maillants calés de fond, pièges, hameçons,et lignes.

Les conditions écologiques de cette région font du filet l'engin de pêche, de loin, leplus utilisé. Les femmes sont spécialisées dans le piégeage des poissons dans les cours d'eau.Les femmes Ijaw utilisent aussi des filets dérivants et maillants dans les estuaires. Tous lesfilets sont achetés au Nigéria car les prix y sont moins élevés qu'au Cameroun. LaMIDEPECAM ne se trouve pas en mesure de fournir des filets au prix du Nigéria.

L'utilisation des chalutiers est prohibée dans les trois premiers miles marins.Cependant, les chalutiers de Douala ont accès aux domaines de pêche des pêcheurs artisansdu département de Ndian. Il n'existe pas un système de contrôle maritime au vrai sens duterme. Des espèces immatures, provenant du campement de pêche de Enyenge qui se trouvedans le département voisin de Fako, ont été découvertes dans les marchés d'Ekondo-Titi.

Les pêcheurs se plaignent de ce que les ressources halieutiques du département deNdian sont en baisse constante ces six dernières années. Ceci est probablement dû àl'exploitation abusive des ressources résultant de l'accroissement du nombre d'unités depêche. Certains indicateurs de cette exploitation abusive sont: une chute de la moyenne desquantités débarquées par unité d'effort de pêche et une augmentation des quantités de petitspoissons débarquées ou de ceux qui n'ont pas atteint la maturité.

4.2.2 Les pirogues et les moteurs.

Le Cameroun compte cinq départements côtiers Ndian, Fako, Wouri, Sanaga etOcéan. La plupart des pirogues du pays, environ 32%, se trouvent dans le département deNdian. Selon l'enquête effectuée par la MIDEPECAM en 1987, 1635 pirogues et 579moteurs hors-bord ont été enregistrés dans le département de Ndian, ce qui correspond à untaux de motorisation d'environ 35%.Il est à noter que tous les campements ne sont pasaccessibles aux visiteurs car il existe quelques petits campements cachés dans les cours d'eauet un certain nombre de campements se sont également opposés à l'accès de l'équipe de laMIDEPECAM dans leurs milieux. Les données recueillies sont donc à prendre avec réserve.Les cours d'eau sont recouverts de palétuviers et les moteurs hors-bord ne sont pas adaptésà cette zone côtière particulière. Beaucoup de petites pirogues, appelées "bateaux bananes",notamment utilisées par les femmes pêcheuses Ijaw, peuvent être rencontrées le long descours d'eau. Par conséquent, le taux de motorisation dans le département de Ndian seraitbeaucoup moins important que les 35% ci-dessus mentionnés.

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Les moteurs hors-bord Yamaha de 15 et 40 CV sont les plus fréquents. Les piroguesnon motorisées utilisent les pagaies et les voiles. Les moteurs sont achetés au Nigéria maisle prix compétitifs des moteurs fournis par l'agence de la MIDEPECAM à Bamusso peutchanger la situation. Le prix des moteurs pour le mois d'octobre 1993 et de juillet 1994 sontprésentés dans le tableau 4.

TabLeau 4: Type de moteur et son prix en FCFA pour les mois d'octobre 1993 et deui1let 1994

ource: MIDEPECAM, (1 $ EU= 535 FCFA en juillet).

L'une des conséquences de la dévaluation du FCFA survenue en janvier 1994, estque les prix des moteurs hors-bord ont doublé lors de l'arrivage du Japon en juillet 1994.

Au cours des cinq dernières années, les autorités militaires camerounaises ontconfisqué chez les pêcheurs un bon nombre de moteurs achetés au Nigéria et importés auCameroun sans paiement de taxes douanières.

4.2.3 Les produits halieutiques fumés

La crevette d'estuaire est fumée sur des nattes disposées sur un cadre en bois situéà 1,5 ou 2 mètres du sol. Le traitement de la crevette d'estuaire dure une journée. Lesproducteurs utilisent le bois de mangrove comme bois de chauffe pour le fumage du poisson.Pendant trois jours le bonga et la sardinelle sont étalés sur des claies au-dessus d'un feuouvert engendrant la montée d'une colonne d'air fumeux chaud. Les communautés depêcheurs utilisent un treillis comme plate-forme et les batons de mangrove comme matériauxde support. Les fumoirs sont installés dans de simples abris recouverts de pailles et defeuilles de palme.

La plupart des matériaux intervenant dans le fumage sont donc disponibles au niveaulocal. Bien que leur construction revienne moins chère, ils présentent quelquesinconvenients. Les fumoirs ont une consommation élevée de bois de chauffe par rapport àla production potentielle. Par ailleurs, ils ont une faible capacité. Les matériaux servant à laconstrution sont souvent inflammables et demandent qu'on y applique toute son attention.Certaines cases de fumage ont été entièrement consumées aussi bien à Bemuku qu'à Basenge.Pour surmonter certains de ces problèmes quelques personnes utilisent de vieux fûts.

16 Rapport Technique du DIPA N° 62

Type de moteur prix de vente enoctobre 1993

prix de vente en juillet1994

8HP 350.000 725.000

1SHP 475.000 885.000

25HP 565.000 1.175.000

4OHP 750.000 1.555.000

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La crevette d'estuaire est généralement fumée par les producteurs eux-mêmes,hommes comme femmes, tandis que le bonga et les espèces démersales sont fumés par lemareyeur. Les raisons évoquées ci-après expliquent l'importance du fumage dans ledépartement de Ndian:

les distances qui séparent les campements de pêche des marchés cibles situésau Nigéria et au Cameroun sont si importantes qu'il est difficile de s'y rendretous les jours; par conséquent, le poisson pourrit facilement à défaut demoyens de conservation;

les captures sont peu importantes et il faut attendre des jours avant deramasser du poisson en quantité optimale pour satisfaire les marchés duNigéria et du Cameroun;

les prix payés par les mareyeurs pour les espèces fumées sont élevés parrapport à ceux des espèces fraîches (la crevette d'estuaire fumée est utiliséecomme épice pour relever les aliments);

les poissons bien fumés sont stockés et distribués par les pêcheurs et lesmareyeurs sans installations spéciales. Les mareyeurs peuvent vendre lepoisson fumé au détail pendant plusieurs jours sans connaître une perteconsidérable alors que 'le poisson frais doit être vendu le même jour à causedu manque de glace. Le poisson fumé est surtout distribué aux marchés detransit ruraux au Nigéria et au Cameroun où une période de stockage pluslongue est nécessaire.

Dans le département de Ndian, le poisson est fumé à chaud'; ceci semble être lameilleure façon de conserver la capture. Le fumage à chaud est une méthode de conservationdu poisson qui combine trois effets (JalIow, 1994): la valeur conservatrice de la fumée quitue les bactéries, le séchage du poisson par la chaleur du feu la cuisson de la chair si c'estfumé à une température élevée, qui détruira les enzymes et tuera les bactéries. La longuedurée de stockage que présente les produits fumés est plus due au séchage et à la cuissonqu'à la valeur conservatrice des composés chimiques dont la fumée de la mangrove bruléecouvre le poisson. Dans le département de Ndian le poisson n'est pas salé avant le fumage.

Les vétérinaires de Bamusso et d'Ekondo-Titi ont remarqué que la crevette d'estuaireprovenant de Bemuku, en particulier, est avant le fumage nettoyée avec de l'eau de rivièresale au lieu de l'eau provenant d'un emplacement hors du campement.

4.2.4 Les institutions gouvernementales

4.2.4.1 CDPM

La Caisse de Développement de la Pêche Maritime (CDPM) a été créée en 1974. Ellea le même statut juridique que la MIDEPECAM. Son siège social se trouve à Douala. Lechamp d'action de la CDPM dans les cinq départements côtiers est limité à la constrution et

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à la réhabilitation des infrastructures (stations de contrôle piscicoles), et à l'organisation desséminaires et ateliers à l'intention des jeunes pêcheurs.

Au cours de la période 1976-1982, la CPDM a octroyé des prêts pour un montanttotal de 50 millions de FCFA. Depuis 1988, la CDPM gère le matériel fourni par le don duJapon pour la pêche continentale.

Les revenus provenant des taxes, comme la licence de pêche, les taxes pourl'inspection véterinaire et sanitaire, les taxes sur les moteurs et les taxes sur la productionsont gérés par la CDPM. Les postes de contrôle d'Idabato, d'Ekondo-Titi de Bekumu, deNjangassa et de Barracks ont été construits par la CDPM à la fin des années 70 ou au débutdes années 80.

4.2.4.2 N'IIDEPECAM-branche de Bamusso

L'activité principale de cette agence est d'encourager les pêcheurs en leur fournissantdu matériel de pêche à un prix très abordable. En octobre 1993, la valeur totale du matérielque l'agence avait en stock atteignait 9,5 millions de FCFA. Les ventes effectuées par laMIDEPECAM sont présentées dans le tableau 5.

Les activités commerciales à Bamusso comptent seulement pour 2% des ventes totaleseffectuées dans les cinqs départements côtiers. Ceci s'explique par le contexte socio-économique de la région. Les pêcheurs achètent des engins de pêche à des prix beaucoupplus intéressants au Nigéria. Le prix des moteurs est assez compétitif, mais les pêcheursrefusent de payer le montant en FCFA. Le Naira, en revanche, n'est pas accepté par laMIDEPECAM.

Tableau 5: Ventes effectuées par la MIDEPECAM-branche de BAMUSSO.

ource: MIDEPECAM, 1993.

L'agence ne possède pas d'embarcation de service. La direction de ce service estassurée par un chef qui est assisté par un secrétaire. Aucun mécanicien spécialiste de moteurshors - bord n'est disponible pour le moment.

Articles ventes en FCFA

Moteurs 2,815,000

Pièces de rechange 116,125

Filets el Accessoires 22,700

Total 2,953,835

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4.2.4.3 MINEPIA

Le délégué du MINEPIA pour la province du Sud - Ouest est basé à Buca, et aidédans sa fonction par des superviseurs indépendants pour l'élevage, la pêche et les industriesanimales. Chaque département a un secteur des pêches. Le chef du secteur des pêches pourle département de Ndian est basé hors du département, à Kumba, capitale du départementde Mémé. Au niveau de l'arrondissement, le chef du sous-secteur est chargé de l'animationdes centres piscioles et de la surveillance directe des moniteurs de pêche qui vivent ettravaillent au niveau des campements ou des villages. Dans le département de Ndian, il y aseulement le chef du sous-secteur de Bamusso. Les vétérinaires des sous-secteurs d'Ekondo-Titi et de Bamusso doivent assurer le contrôle.

Dans le département de Ndian, sept moniteurs de pêche, basés à Bamusso, Bekumu,Njangassa, Isangele, Kombo-Ahedimo, Ibadato et Barracks, sont employés par le MINEPIA.Le temps de séjour moyen des moniteurs est de 5 ans et demi. Ils n'ont aucune formation enmatière de pêche maritime car la plus grande partie de leur formation portait surl'aquaculture. En outre, ils ne disposent pas de moyens de déplacement pour visiter lescampements de leur région. Ils sont parfois confrontés à l'attitude hostile de certainescommunautés nigériannes vivant le long des cours d'eau, et font généralement face auxdifficiles conditions de vie de leur poste de contrôle.

Les moniteurs, appelés 'docteur des poissons" par les pêcheurs, doivent collecter lesdonnées statistiques et les taxes sur la production. Ces deux devoirs sont conflictuels en cesens que les pêcheurs n'aiment pas fournir des données qui seront plus tard utilisées par lemoniteur pour calculer la taxe sur la production. Afin d'obtenir des données fiables sur laproduction, le recouvrement de taxe devrait être effectué par un autre agent. Les postes decontrôle ne disposent d'aucune balance en bon état.

4.2.5 Relations entre l'industrie des pêches de Ndian et le Nigéria

En 1922, le Cameroun britanique a formé une union administrative avec le Nigéria,cette union a duré jusqu'en 1960. Le département de Ndian étaìt une composante d'un grandsystème social; ceci montre que des processus sociaux jumélés ou étroitement reliés ont existéentre les deux Etats pendant une période plus on moins longue. Bon nombre de Camerounaisanglophones ont fréquenté les écoles secondaires et quelques uns ont suivi des cours àl'université de Calabar. Certains habitants du Sud-Ouest ont des parents qui vivent de l'autrecôté de la frontière. En dehors des liens ethniques dans la zone frontalière, il y a des raisonséconomiques qui expliquent les relations étroites dans cette région. Il est à noter que grâceà l'infrastrucure routière, il est plus facile de voyager du département de Ndian vers leNigeria que de se déplacer à l'intérieur du Cameroun. L'industrie des pêches du départementde Ndian dépend des marchés nigérians pour diverses raisons:

la liaison avec les marchés de poisson au Cameroun est mauvaise; ces marchés sontaccessibles seulement à des coûts élevés;

le matériel de pêche est meilleur marché au Nigéria et, dans bien des cas, il est livrépar un commerçant nigérian. L'industrie nigérianne produit pour un marché intérieur

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suffisament grand. Le principe des économies d'échelle réduit les coûts deproduction. Ainsi, les engins de pêche employés dans le département de Ndian sontessentiellement fabriqués à Port Hacourt au Nigéria;

3. le tableau 6 montre la très grande taille de la population du Nigéria. Le Nigéria nepeut pas nourrir sa population par sa propre production agricole. En particulier, lesproduits de la mer sont en quantité très infime par rapport à la demande. Le Nigériaest l'un des plus grands importateurs de la région.

Tabteau 6: Produits de la mer au Nigéria en 1990

Source: Bonzon et Seki, 1993

5. STATUT SOCLO-ECONOMIQUE DES MAREYEURS

5.1 Justification

Comme il a déjà été mentionné, la MIDEPECAM souhaite intervenir dans lacommercialisation des produits halieutiques. Mais, lorsque des changements sont proposésau niveau de l'appareil de production d'un secteur économique donné, il convient de chercherà comprendre les relations sociales qu'entretiennent les diverses personnes à ce niveau. Ence qui concerne la commercialisation du poisson, le mode de relations socialesqu'entretiennent les pêcheurs et les mareyeurs doit être connu Les relations de vieilles datesqui existent entre les pêcheurs et les mareyeurs aboutissent à un certain degré de quiétudeet de satisfaction. Les changements peuvent être perçus comme une menace pour la présentestructure et, de ce fait, peuvent faire objet de réticence. Pour avoir une image claire sur lesdifférents agents des circuits de distribution et de commercialisation des produits halieutiqueset de leurs relations avec les producteurs, une enquête portant sur les renseignementspersonnels et professionnels des mareyeurs a été conduite courant mars/avril 1994. Lesrésultats de cette enquête sont presentés dans le paragraphe 5.2 et le chapitre 6.

5.2 Statut socio-économique.

Le tableau 7 présente la répartition des mareyeurs selon leur origine géographique etethnique.

59 mareyeurs (65%) sont nés dans les Etats d'Akwa-Ibom et de River (voir carte 2)

20 Rapport Technique du DIPA N° 62

Productionniaritinie en t

production (continentale

en t

Importationen t

Exportationen t

Offre depoisson

Taille de lapopulation

Offre depoisson par

habitantkg/an

217,652 986,76 598,036 5,306 909,118 108,542,000 8,4

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Tableau 7: Répartition des mareyeurs par groupe ethnique, pays d'origine et province/état

Source: Enquête DIPA, février/mars/1994

La majorité des mareyeurs sont des femmes (77%).

70 femmes ont été enregistrées et 21 hommes, ceux-ci représentant 23% desmareyeurs.

4 mareyeuses sont célibataires, une mareyeuse est veuve et les 65 autres sont mariées.

70 mareyeurs (76%) sont de la tranche d'âge de 26 à 40 ans, ce qui signifie que laplupart des mareyeurs sont parmi la population forte et active. 13 mareyeurs (15%) ontdépassé 40 ans. Les 8% restant ont entre 21 et 25 ans.

Le niveau d'instruction formelle des mareyeurs est assez bas: 56% sont analphabètes,24% ont terminé l'école primaire, 12% ont commencé l'école primaire mais ne l'ont pasterminée et 8% ont passé i à 3 ans au collège avec succès. Les mareyeurs ont été formés aumareyage sur le tas et surtout par leur mère.

39 mareyeurs, représentant 43% des mareyeurs du département de Ndian, ont uneexpérience de 2 à 5 ans en matière de mareyage. 37 mareyeurs (41%) ont entre 6 et 10 ansd'expérience en matière de mareyage. 15 mareyeurs (16%) sont dans le mareyage depuis plusde dix ans.

Avant de se retrouver dans le mareyage, 14 mareyeurs étaient impliqués dans le petitcommerce. Deux d'entre eux étaient des fonctionnaires.

Rapport Technique du DIPA N° 62 21

Groupe ethnique Pays Province/Etat d'origine Nombre

Ibiobí Nigéria Etat d'Akwa-Ibom 36

Ijaw Nigéria Etat de River (12)/Etat de Cross River(5) 17

Iho Nigéria Etat d'mio (5) Ahia (8) Amambra (1) 14

Okopo Nigéria Etat d'Akwa-Ibom 7

Ogoni Nigéria Etat de River 4

Ilaje Nigéria Etat d'Ondo 3

Bamussa Cameroun Province du Sud-Ouest 6

Bakweri Cameroun Province du Sud-Ouest i

Balondo Cameroun Province du Sud-Ouest i

Ndop Cameroun Province du Nord-Ouest i

Bafang Cameroun Province du Nord-Ouest i

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Tous les autres étaient impliqués soit dans la pêche, soit dans l'agriculture avant leurentrée dans le mareyagc. Des 81 mareyeurs nigérians, 22 (27%) ont un champ dans leurvillage natal au Nigéria.

6. CIRCUITS DE DISTRIBUTION ET DE COMMERCIALISATION DESPRODUITS HALIEUTIQUES DANS LE DÉPARTEMENT DE NDIAN

6.1. Relation entre les mareyeurs et les producteurs

26 mareyeurs (29%) achètent de la crevette d'estuaire fumée chez les producteurs.La plupart des producteurs dc crevette d'estuaire vivent à Bassenge, Bekurnu et [badato. 65mareyeurs (71%) achètent des démersaux frais (capitaine) et des pélagiques (bonga) àNjangassa. Barracks, Bamusso ou Isangele. Une minorité des pêcheurs (33%) dc Bekumucapture les espèces pélagiques et démersales.

Dans la plupart des cas (68%), la femme du pêcheur vend le poisson. Elle entretientdes relations d'affaire avec un ou deux pêcheurs. Le tableau 8 présente les détails sur lenombre de pêcheurs qui approvisionnent les mareyeurs de Ndian et monte clairement que 34mareyeurs ont un seul pêcheur comme fournisseur.

Tableau 8: Type de mareyeurs et la répartition des pêcheurs fournisseurs.

Source: Enquête DIPA, février/mars 1994

Nombre defournisseurs

Nombre demareyeurs

d'écrevisses

Nombre de mareyeurs de poissons

I - 34

2 2 11

3 2 13

4 5 4

5 4 3

6 7

7 2

8 1

9 1

10 2

Total 26 65

22 Rapport Technique du DIPA N° 62

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Les 'grands' mareyeurs travaillent avec des agents qui ramassent du poisson dans lescampements pour les mareyeurs. Les agents font ce travail à condition que les mareyeursacceptent de vendre à Kumba. une partie du poisson de l'agent même

Tous les 30 mareyeurs de Njangassa ont fait des arrangements avec les pêcheurs. Ilsfournissent des engins et dans certains cas des moteurs aux pêcheurs. En contrepartie, lespêcheurs sont tenus de vendre leur poisson au mareyeur. Quinze mareyeurs de Bekumu etde Bamusso ont fait des arrangements similaires.

D'ordinaire, l'écrevisse fumée, les petits pélagiques fumés ou le poisson frais sevendent à crédit au mareyeur, qui peut être un membre de la famille ou un parent. Lesraisons ci-après sont à la base de cette procédure.

a) le prix de la marchandise est facilement et rapidement accepté;h) il n'existe aucune coopérative ayant en charge la commercialisation du poisson dans

le département de Ndian;les embarcations de transport viennent dans les villages pour collecter lesmarchandises;au Nigeria et au Cameroun le mareyage nécessite une licence de vente au détail.après qu'ils aient pêché, coupé le bois de chauffe, et transformé la crevette d'estuaireou le poisson eux - mêmes, les pêcheurs sont fatigués et , de ce fait, souhaitentvendre leurs captures aux commerçants;des relations sociales et économiques personnelles existent depuis longtemps avec lemareyeur. Il prévaut un climat de confiance mutuelle;des intrants ou des matériels relativement bon marché sont fournis avec des conditionsde remboursement assez souples;les pêcheurs à qui on fournit des engins et/Ou des moteurs sont tenus de vendre leursdébarquements au fournisseur. Les conditions de remboursement sont souples etégalement liées à l'importance des quantités débarquées.

Le système de commercialisation est basé sur le crédit et la confiance. La premièrerequête que font les petits mareyeurs nigérians dès leur arrivée à Ekondo -Titi porte sur letaux de change. Le taux de change entre le Naira et le franc CFA n'est pas stable sur lemarché noir. Dans la période de septembre / octobre 1993, il variait entre 115 et 140 Nairascontre 1.000 F CFA alors qu'en avril / mai 1994 on pouvait échanger 60 à 80 Nairas contre1.000 F CFA. Les mareyeurs ne vendent pas leur poisson quand le taux de change estinférieur à celui qu'ils ont utilisé lors du marchandage avec les pêcheurs. Dans un tel cas,ils préfèreront aller au Nigéria.

Le nombre de mareyeurs officiellement enregistrés se présente comme suit: Ekondo-Titi 16, Mundemba 5, Bekora 15 et Kumba 38. La majorité des mareyeurs n'a pas de papiersofficiels: seulement 12 des 91 mareyeurs interrogés ont une licence de mareyagecamerounaise. A Kumba, une grande communauté Igbo est impliquée dans le mareyage etdans d'autres activités commerciales telles que la commercialisation des objets en plastiqueet des marmites en métal.

Rapport Technique du DIPA N° 62 23

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6.2 Mode de distribution des produits de la mer

Le marché nigérian de poisson qui se trouve à Oron, dans l'Etat d'Akwa-Ibom et lemarché camerounais à Ekondo - Titi sont approvisionnés par les mareyeurs du départementde Ndian. Le marché de poisson d'Oron a lieu deux fois par semaine: le lundi et le vendredi.Le marché de poisson d'Ekondo -Titi se tient réellement entre le vendredi soir et le samedimatin. Oron et Ekondo -Titi sont de véritables marchés de transit des produits halieutiquesfumés. La distribution véritable de poisson a lieu à Calahar et Kumba respectivement. Lemarché de Kumba a lieu le dimanche. Trente deux embarcations de transport sont disponiblesdans les campements du départements de Ndian. La répartition des embarcations de transportest présentée dans le tableau 9. Il existe un lien de parenté entre les transporteurs et lesmareyeurs nigérians. Huit transporteurs vont à Ekondo - Titi le vendredi. Les petitsmareyeurs provenant d'Idabato, Bekumu et de Bamusso utilisent l'hydravion monocoquepour aller à Ekondo - Titi le vendredi

Tableau 9: Répartition des embarcations de transport dans le département de Ndian.

Source: Enquête DIPA, février/mars 1994

Le poisson débarqué à Ekondo-Titi sera commercialisé à Kumba. Un très faiblepourcentage de poissons (5%) est consommé dans le département de Ndian, précisément àEkondo-Titi, Lobe, Bekora et Mundemba, et à Mamfe, capitale du département de Manyu,dans la province du Sud-Ouest. Les bicyclettes, les taxis, et les mini - bus sont utiliséscomme moyens de transport. 80% du poisson commercialisé à Kumba est transporté parcamion jusqu'aux consommateurs à Bafoussam, capitale de la province de l'ouest. Les 20%restants sont répartis entre les villes de la province du Nord- Ouest comme Bamenda,Bafang, Dschang et Nkongsamba (voir carte 4). Le Nord-Ouest et de l'Ouest sont lesprovinces les plus peuplées au Cameroun. Elles constituent avec Yaoundé les plus grandsdemandeurs de poisson fumé dans le pays.Yaoundé et Bafoussan reçoivent 70% des produitshalieutiques disponibles au Cameroun (Labla, 1991). Le mode général de distribution peutêtre brièvement décrit comme suit:

La capture et le traitement du poisson ont lieu dans lescampements de pêche du département de Ndian. Ekondo - Titi

24 Rapport Technique du DIPA N° 62

Campements de peche Nombre d'embarcations detransport

Njangassa 1

Bekurnu 12

Bassenye el Bamusso 9

Barracks 3

Idabato 7

Total 32

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est le marché camerounais de transit, situé dans le départementde Ndian, dans la province du Sud-Ouest. Le mareyage en grosa lieu à Kumba situé dans le département voisin de Meme, dansla province du Sud-Ouest. Le marché final de la vente au détailse trouve dans la province de l'Ouest, avec des consommateurssurtout basés à Bafoussan. La quasi - totalité du poissonprovenant du département de Ndian est apportée à Oron, lemarché nigérian de transit dans l'Etat d'Akwa-Ihom La venteen gros a lieu à Calabar, l'Etat de Cross River. D'ici, ilapprovisionnera les consommateurs dans les villes avoisinantesdes différents Etats.

Quand les prix à Douala sont élevés quelques mareyeurs envoient leurs produits àDouala. Le poisson en provenance du marché de poisson de Limbé et de Mudeka arrive surle marché de Kumba. La crise frontalière actuelle a réduit considérablement la quantité depoisson qui arrive à Kumba en provenance du département de Ndian.

En ce moment, la plus grande partie du poisson provient de Limbé et approvisionnele marché de Kumba. Avant la crise, le marché de Kumba aussi pouvait approvisionner lesmarchés de Limbé et de Mudeka. Deux commerçants d'Idabato ont déclaré qu'ils vont auGabon au cas où les prix sont bas (offre supérieure à la demande au Nigéria et auCameroun et les prix élevés au Gabon.

6.3 Phases et circuits de commercialisation

Il existe cinq types de liaison producteur-consommateur dans le département de Ndian.

Pêcheurs > consommateurs.

Le poisson est directement vendu à ceux qui résident au point de débarquements ounon loin d'eux. Les producteurs d'Idabato et de Bassengo vendent aux fonctionnairesd'Idabato et de Bamusso respectivement.

Pêcheurs > détaillant > consommateurs.

Quelques mareyeurs de Nyangassa et de Bekunu vendent du poisson aux habitants deMbonge et de Kumba via la plage de Boa. Ils deviennent des grossistes lorsqu'ils vendentdu poisson aux petits détaillants des endroits mentionnés (voir 3). Certains mareyeurs deBassenge vendent du poisson sur le marché de Bamusso.

Pêcheurs > petits grossiste(des campements)---- > petit détaillant---- > consommateurs.

Les petits grossiste achètent à crédit auprès des pêcheurs et vont à Ekondo-Titi vendreleurs marchandises aux petits détaillants de Mundemba, Bekora et de Lobe.

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Pêcheurs >grossiste primaire basé dans un campement de pêche ---->grossiste secondaire (des villes) à Kumba/Limbé > détaillant >consommateurs.

Les grossistes des campements accompagnés de certains agents achètent de la crevetted'estuaire fumée, du poisson fumé ou frais à crédit chez les pêcheurs. Les mareyeurstransforment le poisson frais eux-mêmes. Les mareyeurs des campements vendent du poissonaux grossistes des villes sur le marché de Kumba qui le revendent en quantités plus réduitesaux mareyeurs détaillants provenant des provinces du Nord-Ouest er de l'Ouest et parfoisaux grossistes de Douala et de Limbé. Bafoussam est le plus grand marché final pour lesproduits venant du département de Ndian .Ceci représente la liaison la plus pratiquée. Ilsemble que les grossistes sont bien organisés. Ils ont une sorte d'accord sur les jours d'achatà Kumba, afin d'éviter les augmentations de prix qu'on observe lorsque plusieurs mareyeurssont en concurrence autour de la même marchandise. Au Nigéria, Calabar est la base desgrossistes secondaires; elle approvisionne les détaillants des autres grands centres urbains.Les grossistes de Limbé et de Douala viennent parfois à Kumba. Une infime partie desmareyeurs des campements vendent leur poisson aux grossistes des villes à Limbé.

Pêcheurs industriels > pêcheurs---- >grossiste primaire (des campements)>grossiste secondaire (des villes)----->détaillant --- >consommateurs.

Les pêcheurs d'Enyenge, dans le département de Fako, achètent des espècesdémersajes immatures au bord de la mer chez les chalutiers de Douala. Ils les vendent auxmareyeurs des campements en provenance de Njangassa. Les mareyeurs de Njangassavendent le poisson transformé aux grossistes secondaires ou aux détaillants sur les marchéd'Ekondo-Titi et de Kumba. Les pêcheurs de Bekumu aussi achètent régulièrement dupoisson chez les chalutiers.

La coopérative de transformation du poisson de Bamusso a été créé à Njangassa en1976. Elle comptait 118 membres et un capital actions de 3.170.000 FCFA. Elle fournissaitdu poisson principalement aux provinces du Nord-Ouest et de l'Ouest. Les activités de lacoopérative ont chuté en raison du manque de capital pour acheter du poisson chez lespêcheurs nigérians et ghanéens basés dans le département de Fako et aussi parce que lesmembres préfèrent l'agriculture à la pêche. Les débarquements des unités de pêche ont aussidiminué énormément. Bon nombre de Nigérians ont quitté Njangassa pour s'installer dansl'arrondissement d'Idabato.

6.4 Coûts fixes et coûts variables

Les mareyeurs ont besoin d'un permis annuel de commerce pour vendre leur poissonsur les marchés camerounais. Ce permis annuel peut être délivré contre 2.000F CFA, deuxphotos et un certificat médical. Le service vétérinaire d' Ekondo-Titi doit envoyer lesformulaires à la Direction Provinciale du Service Vétérinaire à Buéa. A Bamusso, levétérinaire ne pouvait pas délivrer un reçu de payement du permis de mareyage auxmareyeurs parce que les livrets de quittance spéciale étaient épuisésentre juin et octobre1993. Seulement 13% des mareyeurs possèdent un permis. Les mareyeurs ne sont pas bienrenseignés sur le type de licence requise pour le mareyage. Les moniteurs et le personnelvétérinaire doivent donc instruire les mareyeurs sur cette question.

26 Rapport Technique du DIPA N° 62

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Les mareyeurs doivent payer une taxe d' inspection sanitaire aux vétérinaires, à quiil appartient de vérifier si le poisson est sain pour la consommation humaine. La taxe vaut2F CFA/kg et 4F CFA/kg pour la crevette d'estuaire. Les droits d'exportation des produitshalieutiques fumés correspondent à 3% de leur valeur. Cependant, les droits d'exportationpour un sac d'écrevisses (25kg) faisaient seulement 200F CFA en octobre 1993 alors que lesac revenait à 20.000F CFA. La majorité des mareyeurs ne paie pas de droits. Dans bien descas, ils sont obligés de corrompre les forces de sécurité camerounaises (avec 500 à 1.000FCFA et en nature) pour atteindre Oron.

Les municipalités d' Ekondo-Titi, Kumba et de Mundemba demandent aux mareyeursde payer 500 FCFA par jour de marché comme taxe de commercialisation pour lamunicipalité.

Les coûts de transport sont élevés pour les mareyeurs. Les propriéraires deshydravions monocoques prennent 2.000 FCFA pour assurer le transport des passagers deBekumu et de Bamusso et 3.000 FCFA pour les passagers dc Njangassa, Barracks etd'Idabato à destination de la plage d'Ekondo-Titi. Ils prennent 500 FCFA pour chaque grandpanier et chaque grand sac de crevette d'estuaire. Un mareyeur dc Bekumu paie seulement1.000 FCFA au propriétaire d'une grande embarcation pour son voyage retour à Oron. Lestransporteurs d'Ekondo-Titi prennent 500 FCFA pour amener les marchandises de la plageau marché. Le transport d'un grand panier de Kumba à Bafoussam coûte 1.500 FCFA. Lestransporteurs de camion prennent 2.500 FCFA pour un grand panier de Kumba à Bamenda.

En général, les mareyeurs de bonga sont aussi des fumeurs de poisson. Les coûtsd'amortissement des matériels de fumage comme les étagères et les abris sont des coûts nonpayés. Ces coûts sont pris en compte dans ce document en divisant le coût de remplacementdes matériels de fumage par leur durée de vie, et en admettant que la valeur résiduelle desmatériels est nulle. Les coûts d'amortissement des matériels, les frais de commercialisationet d'acquisition du permis de mareyage sont des coûts fixes pour les mareyeurs/fumeurs. Lescoûts variables des mareyeurs sont étroitement liés aux quantités d'écrevisses et de poissonfumés commercialisés.

La main d'oeuvre le bois de chauffe, le matériel d' emballage, les paniers, lesbassines, le transport, la valeur des poissons frais achetés et les diverses taxes sont des coûtsvariables pour les mareyeurs.

Les fumeurs de Njangassa, en particulier, achètent du bois de chauffe. Ils paient5.000 FCFA pour un fardeau de 100 perches. Ils utilisent en moyenne 400 bâtons par mois.Ailleurs, les producteurs mêmes coupent essentiellement de la mangrove comme bois dechauffe. Des produits de substitution à la mangrove doivent être recherchés à long terme,car, la forêt de mangrove joue un important rôle en ce sens qu'elle constitue une réservepour la reproduction et la croissance des poissons.

Le tableau 10 présente les coûts mensuels moyens des taxes, pots de vin, frais detransport et du bois de chauffe.

Rapport Technique du DIPA N° 62 27

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TabLeau 10: Moyennes des dépenses mensuelles des mareyeurs du département de Ndian.

Source: Enquête DIPA. février/marsl994

Les petits mareyeurs des alentours d' Ekondo-Titi pagaient leurs propres embarcationspour atteindre Ekondo-Titi. Leurs coûts mensuels, mis à part le coût d'achat du poisson, estestimé à peu près à 10.000 FCFA.

6.5 Achat du poisson

La crevette d'estuaire, le bonga, le hareng et le capitaine sont les principales espècescommercialiées dans le département de Ndian.

6.5.1 La crevette d'estuaire

La production mensuelle d'une unité de pêche varie entre 3 et 20 sacs de crevetted'estuaire. Un sac pèse à peu près 25 kg. Les pêcheurs de crevette d'estuaire sortentseulement deux semaines dans le mois, selon la phase de la lune qui influence la marée etle courant. Les pluies abondantes sont enregitrées en juin et juillet et pour les pêcheurs decrevette d'estuaire, cette période constitue la meilleure pérode pour la pêche. Les pêcheursde crevette d'estuaire mènent également leurs activités d'octobre à avril tout en observant unetrève en décembre et janvier pour la fête de Noël et les activités agricoles. Les mareyeurssont donc impliqués dans le mareyage de crevette d'estuaire pendant six à neuf mois par an.

En 1987, 333 unités de pêche de crevette d'estuaire sont enregistrées à Bekumu,utilisant 33 filets de crevette d'estuaire chacune. Ce nombre correspondait à 70% de tous lesfilets de crevette d'estuaire du département de Ndian. Les autres 30% étaient principalementemployés par les pêcheurs d'Idabato et de Bassenge. Au total, 14.125 filets de crevetted'estuaire ont été enregistrés dans la département de Ndian (MIDEPECAM, 1987).

26 mareyeurs de crevette d'estuaire, approvisionnés par 151 unités de pêche, ont étéinterrogés en mars/avril 1994. La quantité moyenne qu'un pêcheur fournit à un mareyeur parmois était 10 sac de crevette d'estuaire de 25 kg chacun. La production annuelle de crevetted'estuaire peut être calculée sur la base des hypothèses ci-après: la saison de crevetted'estuaire couvre six mois; 25 kg de crevette d'estuaire fumée résulte du fumage de 75 kg

28 Rapport Technique du DIPA N° 62

Taxes, frais, potsde vin

Transport Bois de chauffe Total

Bamusso 11,000 23,000 - 34,000

Njangassa 7,000 8,000 18,000 33,000

Barracks 5,000 10,000 8,000 23,000

Bekiumu 8,000 12,000 - 20,000

Isangele 4,000 11,000 3,000 18.000

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de crevette d'estuaire fraîche; les 151 unités de pêche représentent 50% des unités de pêchede la région de Bekumu, et la production moyenne est de 10 sacs par unité par mois.

Ceci conduit au calcul suivant:

151 (unités de pêche) x 10 (sacs) x 6 (mois) x 25(kg) x 3 (facteur de conversibilité)x 2 (pour obtenir 100% d'implication de la part des pêcheurs de crevette d'estuaire et deBekumu) = 1.359 tonnes, qui représentent 70% dc la production totale de crevette d'estuairedans le département de Ndian. 30%, qui équivallent à 582 tonnes, sont débarqués en horsde Bekumu. La production annuelle de crevette d'estuaire commercialisée peut être estiméeà 1.940 tonnes. En février, mars et avril 1994, seulement 12% de la production de crevetted'estuaire (un total d'à peu près 700 sacs de crevette d'estuaire fumée en mars) ont atteintles marchés camerounais. Avant la crise frontalière de janvier, environ 30% ont étédébarqués au Cameroun. En raison des fluctuations du taux de change entre le Naïra et leFCFA, il y aurait eu une fluctuation entre 10% et 35% par semaine en 1993.

6.5.2 Le bonga.

190 unités de pêche ont été recensées à Njangassa en 1987. Elles représentaient 30%des 631 unités de pêche de bonga du département de Ndian. Un bon nombre de pêcheurs debonga ont quitté Njangassa pour s'installer dans les campements des arrondissementsfed'Isangele et d'Idabato au cours des septs dernières années. Les autres 441 unités de pêchede bonga se trouvaient principalement à mua Bassey, dans l'arrondissement d'isangele, età Bekumu, qui relève de l'arrondissement de Bamusso.

A Limbe, un échantillon de 100 poissons de bonga fumés a donné une longueurmoyenne de 14 cm et un poids moyen de 20 g.

Les paniers commercialisés ont été enregistrés chez 30 mareyeurs à Njangassa enmars 1994 et les données sont présentées dans le tableau 11.

Rapport Technique du DIPA N° 62 29

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Tableau 11: Quantités commercialisées et nombre de commerçants.

Source: Enquête DIPA, février! mars 1994

Un panier de taille moyenne, rempli de bonga fumé, pèse environ 21 kg, qui est lerésultat du fumage de 63 kg de Ethmalosa fimbriata frais. Les mareyeurs qui ont fait desarrangements avec une unité de pêche produisent au moins 350 kg de bonga frais par mois.La production dans le département de Ndian peut être estimée sur la base des hypothèsessuivantes:

La capture effectuée par jour par une unité de pêche au bonga pèse 30 kg, lacampagne dure 8 mois, il y a 20 jours de pêche par mois et 631 unités de pêche de bongadans le département.

Ceci conduit au calcul:

30 (kg) x 8 (mois) x 20 (jours par mois) x 631 (unités de pêche de bonga) = 3.030tonnes de bonga.

Les 3.030 tonnes de bonga mentionnées sont une estimation minimum. Un bonnombre de pêcheurs vivant dans des campements isolés des cours d'eau d'Isangele, d'Idabatoet de Kombo-Abedimo, de même que les femmes pêcheuses d'Ijaw ont été recensés en 1987.

30 Rapport Technique du DIPA N° 62

Nombre moyen de paniers debonga fumé de 21 kg

commercialisés par mareyeur /mois

nombre de mareyeurs Total des paniers commercialisés par mois

12 4 48

18 4 72

25 4 100

34 1 34

TOTAL 13 254

Nombre de petits paniers de hongafumé (le 13 kg commercialisés parmareyeurs / mois

Nombre demareyeurs

Total des paniers commercialisés par mois

10 3 30

12 8 96

14 5 60

16 1 16

Total 17 202

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Avant la crise frontalière, les estimations ont montré que 40% de la production de bongaétaient vendus au Cameroun. En ce moment, une telle vente est estimée à 15 %.

6.5.3 Espèces démersales

Il est difficile de quantifier la commercialisation des espèce démersales. Le poissonse vend par paniers en sacs plastique, en cartons et en bassines de différentes grandeurs,enfilés à des bâtons, en paquets, par unité ou en petits tas. Une standardisation des quantitéscommercialisées et leur classification en fonction de la qualité sont nécessaires àl'amélioration de la situation du marché dans le département de Ndian.

Il y avait 337 unités enregistées en 1987. Une production de 1.600 tonnes de poissonsdémersaux (30 kg x 337 unités de pêche x 160 jours de pêche) n'est qu'une estimationapproximative. Le capitaine, le poisson-chat, le muge, l'alose et le machoiron constituent lesprincipales espèces capturées.

Le tableau 12 présente le résumé des quantités de crevette d'estuaire et de bongavendues au Nigéria. Les statistiques des quantités vendues au Cameroun sont présentés autableau 13.

Tableau 12: Estimation des quantités débarquées, quantités de produits fumés vendues,volume vendu au Nigéria et valeur.

Source: Enquête DIPA février / mars 1994

Tableau 13: Estimation des quantités débarquées, quantités de produits fumés vendues,volume vendu au cameroun et valeur

Source: Enquêtes DIPA, février/mars 1994

Rapport Technique du DIPA N° 62 31

Espèces Débarquementsannuels à Ndian en t

Quantités fuméescommercialisées

à Ndian en t

% parrapport auCameroun

Quantitésfumées

commercialisées au Nigéria

en t

Prix / kg deproduits fumés

en FCFA

Valeur enmillions

de FCFA

Crevetted'estuaire

2,000 666 80 533 1,600 853

Bouga 3,000 1,000 60 600 2,000 1,200

Espèces Débarquementannuels à Ndian en t

Quantitésfumées

commercialisées à Ndian

en t

% parrapport auCameroun

Quantitésfumées

commercialisées au

Cameroun en

Prix / kgde

produitsfumés en

FCFA

Valeur enmillion de

FCFA

Crevetted'estuaire

2,000 666 20 133 1,600 213

Bonga 3,000 1,000 4J 400 2,000 800

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Les quantités dc crevette d'estuaire et de bonga fumés qui sont transportées au Nigériasans droits d'exportation, ont une valeur totale de 2 milliards de FCFA. Ceci signifie uneperte de revenus sur droits d'exportation de 60 millions de FCFA (3% de la valeur dupoisson fumé) pour le gouvernement camerounais.

6.6 Marge bénéficiaire et revenu

En vue de présenter les coûts d'une manière simple et claire, nous les avonssubdivisés en coûts d'achat et autres coûts. Dans ce paragraphe, les coûts d'achat, les autrescoûts et le profinet sont aussi calculés en pourcentage par rapport au chiffre d'affaire dumareyeur.

6.6.1 La crevette d'estuaire.

Un sac de crevette d'estuaire fumée de 25 kg est d'ordinaire acheté à 20.000 F parle commerçant dans les campements et vendu à 26.000 FCFA au grossiste. Un commerçantde Bekumu, qui est approvisionné, par exemple, par quatre pêcheurs, vend 40 sacs à ungrossiste dans un mois. Il reçoit 1.040.000 FCFA du grossiste et paie plus tard 800.000FCFA aux pêcheurs. Le mareyeur achète à crédit. Comme cela a été présenté dans le tableau10, les mareyeurs de Bekumu supportent un coût moyen de 20,000 FCFA pour le transport,les frais, etc. Ces données figurent dans le tableau 14.

Tableau 14: Revenu, coûts et profit net d'un mareyeur de crevette d'estuaire.

Source: Enquête DIPA, février/ mars 1994.

La marge bénéficiaire varie de 17% pour un mareyeur qui vend 20 sacs de crevetted'estuaire fumée par mois à 22% pour un commerçant qui en vend 100 par mois. Cettedifférence se justifie par le fait que les coûts fixés par sac sont moins importants pour unmareyeur qui commercialise beaucoup de sacs que pour un mareyeur qui en vend quelquesuns.

Le revenu mensuel moyen des mareyeurs, en fonction du nombre de sacs de crevetted'estuaire fumée commercialisés, varie de 90.000FCFA à 570.000 FCFA. Le coût de la maind'oeuvre et la consommation personnelle de crevette d'estuaire fumée sont supposés nuls.

32 Rapport Technique du DIPA N° 62

Revenu 1.040.000 (40 sacs) 100%

Coûts d'achat 800,000 77%

Autres coûts 30,000 3%

Coûts totaux 830,000 80%

Profit net 210.000 20%

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6.6.2 Le bonga

Un panier de bonga fumé de 21 kg est obtenu en achetant 60 kg de honga frais chezles pêcheurs à 12.000 FCFA pour le mareyeur/transformateur. Le bonga fumé est vendu à20.000 FCFA au grossiste. Ses coûts de transport, les frais et les taxes sont estimés à 33.000FCFA. La marge bénéficiaire d'un mareyeur qui achète et vend 12 sacs par mois, estprésentée au tableau 15.

Tabkau 15: Revenu, coûts et profit net d'un mareyeur de bonga.

ource: Enquête DIPA, février/ mars 1994

La marge bénéficiaire mensuelle varie de 22% pour un commerçant qui vend 12paniers de honga fumé de 21 kg chacun, à 49% pour les mareyeurs qui vendent 30 paniers.

Le revenu mensuel moyen des mareyeurs en fonction du nombre de paniers de bongafumé commercialisés, varie de 53.000 FCFA à 197.000 FCFA. Il est à noter que les coûtsde main d'oeuvre et de la consommation personnelle de bonga ne sont pas pris en compte.

6.7 Les prix

Les prix doivent être négociés avec circonspection. En général, les prix fixés par lespêcheurs dépendent de l'importance de la capture, de sa composition, de sa qualité, de lasaison, de la demande et des variations du taux de change entre le Naïra et le FCFA et del'accès aux circuits de distribution. Par ailleurs, les prix offerts par les clients dépendent dela distance (coûts de transport), de la zone de production et de la longeur de la chaîne decommercialisation (commerçant au campement de pêche > grossiste >détaillant). Pour ces raisons, les prix peuvent varier énormément au cours d'une année.

Les prix de la vente au détail du bonga, de la sardine, de la sole, du bar, del'écrevisse et du capitaine fumés sur le marché de Limbé sont présentés au tableau 16.

Rapport Technique du DIPA N° 62 33

Revenu 240,000 (12paniers)

100%

Coûts d'achat 144,000 60%

Autres coûts 43,000 18%

Coûts totaux 187,000 78%

Profit net 53.000 22%

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Tablaeu 16: Prix du poisson au détail au marché de Limbe en mai 1994 (en FCFA)

ource: Enquête DIPA, mai 1994.

Un panier moyen de honga fumé, provenant de Njangassa, est appelé un grand paniersur le marché de poisson de Kumba où il était vendu à 35.000 FCFA en mai 1994. Cecisignifie que c'était de 5.000F moins cher que le marché de poisson de Limbe. Un gros panierde crevette d'estuaire fumée de Békumu coûte 40.000 FCFA sur le marché de Kumba; ceciéquivaut à 5.000F de plus que le prix d'un sac sur le marché de Limbe. Les campements depêche du département de Ndian n'envoient pratiquement pas de crevette d'estuaire fumée surle marché de Kumba. Ceci explique son prix élevé. En raison de la crise frontalière, il y aune tendance pour le poisson du marché de Limbe transporté à Kumba de devenir bonmarché par rapport aux petites quantités de poisson à prix élevé du département de Ndian.

Le tableau 17 présente les prix d'un sac de crevette d'estuaire fumée d'un producteurdu département de Ndian à un consommateur de Bafoussam. Le prix d'un sac payé auproducteur et le prix d'un sac payé par le consommateur diffèrent de 125% à 150%. Lesmarges bénéficiaires en pourcentages doivent couvrir les coûts et ne doivent donc pas êtreinterprètés systématiquement comme bénéfice pour un agent de la chaîne decommercialisation.

Tableau 17: Prix du poisson pour les différents agents de commercialisation (mai 1994)

Source: Enquète DIPA, février / mars 1994 et MINEPIA, Kumba.

34 Rapport Technique du DIPA N° 62

Appellationcommerciale des

espèces de produits

Prix du grand panier Prix du paniermoyen

Prix du petit panier

Bonga 40.000FCFA (1040pièces = 21 kg)

25.000 (540pièces = 11 kg)

10.000 (260 pièces =5 kg

Bonga miniature 15.000 10.000 7.000

Sardine 40.000 (12.000pièces)

25.000 (750pièces)

10.000 (300 pièces)

Capitaine ouest-africain 35.000 25.000 13.000

Bars (taillesconfondues)

80.000 60.000 22.000

Sole 25.000 15.000 10.000

Ecrevisse (de Mabeta) 35.000 N.D 15.000

Prix duproducteur

Prix de vente ducommerçant au

niveau du campement

Prix du grossiste àKumba

Prix de la vente audétail à Bafoussam

20,000FCFA

26,000FCFA 40,000FCFA 45.000-50.000FCFA

+30% +35% 12,5 - 25%

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7. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

7.1 Conclusions

Les activités de pêche dans le département de Ndian dépendent entièrement du Nigériaet lui sont liées de façon inextricable. A peu près 95% des pêcheurs sont des Nigérians; tousles constructeurs d'embarcations, les mécaniciens hors-bord viennent du Nigéria et environ90% des mareyeurs des campements ont la nationalité nigérianne. La monnaie utilisée danstous les campements est le Naïra du Nigéria. Les moteurs hors-bord, les engins de pêche etle carburant sont importés du Nigéria dans le département de Ndian. Un nombre importantde pêcheurs ont encore leur maison et leur champ sur la terre ferme.

En raison de la crise frontalière, environ 90% de la production est exportée vers leNigéria. Avant la crise, le Cameroun consommait entre 20 et 40% de la productionhalieutique du département de Ndian.

Oron, Situé dans l'Etat d'Akwa-Ibom au Nigéria, est le marché de transit pour lescaptures du département de Ndian et Calabar, situé dans l'Etat de River, est le marché dedistribution. Au Cameroun, le marché de transit des captures réalisées dans le départementde Ndian se situe à Ekondo-Titi, son marché de distribution à Kumba et ses consommateursse rencontrent principalement à Bafoussam.

On estime que le système de commercialisation et de distribution des produitshalieutiques fonctionne bien dans le département de Ndian. Chaque agent de la chaîne réaliseun bénéfice et il n'y a pas de poissons invendus. Les grossistes de Kumba sont bienorganisés. L'implication de la MIDEPECAM dans le commerce du poisson, telle qu'elle l'asouhaitée, n'est pas nécessaire. La MIDEPECAM pourrait plutôt se concentrer davantage surl'amélioration de l'environnement commercial dans la province du Sud-Ouest et sur lesprogrammes de développement de la pêche à l'intention des pêcheurs camerounais et ce, encollaboration avec les pêcheurs nigérians expérimentés.

7.2 Recommandations

La MIDEPECAM souhaite intervenir activement dans la distribution et lacommercialisation des produits halieutiques. La commercialisation des produits de la pêchemaritime a toujours été le second volet de son programme. Une intervention dans le domainede la commercialisation des produits halieutiques du département de Ndian n'est pas aisée.Les besoins en produits halieutiques sont supérieurs aux ressources halieutiques disponiblesau Cameroun. Ainsi, il n'est point besoin pour la MIDEPECAM de chercher des débouchéspour les produits. La fourniture du poisson à la MIDEPECAM est une question difficile àtraiter. De plus, le stockage, le conditionnement et le transport des produits requièrent unecompétence organisationnelle, des investissements et un entretien. La route qui relie Ekondo-Titi à Kumba n'est pas en bon état. Les camions sont trés facilement endommagés.L'approvisionnement régulier des consommateurs en poisson est un besoin à satisfaire pourmaintenir la confiance des clients. Le programme de commercialisation de la MIDEPECAMdoit reposer sur des études de la dynamique et de la population des poissons afin de

Rapport Technique du DIPA N° 62 35

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déterminer la disponibilité potentielle de poissons pour le marché et sur des études basées surles frais d'exploitation liées au conditionnement et à la commercialisation du poisson.

Les trois recommandations suivantes peuvent être formulées à l'endroit de laMIDEPECAM:

La MIDEPECAM devrait apporter son assistance en ce qui concerne la recherche surles ressources, composées principalement de crevette d'estuaire et de bonga. Ceci permettraà l'administration d'obtenir des données beaucoup plus précises sur le pêche afin de mettresur pied une base saine pour la planification et l'aménagement des ressources halieutiquesdans le département de Ndian.

La MIDEPECAM devrait jouer un rôle actif dans les activités de vulgarisation.L'objectif de la MIDEPECAM devrait être d'introduire une standardisation des quantités depoisson commercialisées. La vente des marchandises doit être effectuée au poids, comme laviande. Il est difficile de traiter avec les fournisseurs qui présentent des quantités emballéesdifférentes. Le contrôle de la qualité des produits (standards hygiéniques) doit aussi êtredéveloppé. Les poissons doivent être classés différemment en fonction de leur prix ou qualité.

En ce qui concerne l'épuisement de la forêt de mangrove, la MIDEPECAM devraitchercher à promouvoir des technologies améliorées de traitement du poisson, qui utilisentmoins la mangrove, à Njangassa, Bekumu, Bamusso / Bassenge et finalement à Idabato. Lereboisement doit être développé en collaboration avec le département des forêts.

Les mêmes recommandations peuvent être formulées à l'endroit de la Mission dedéveloppement de la province du Sud-Ouest ('SOWEDAtt). La coordination ainsi que laconduite en commun des activités de recherches avec la MIDEPECAM, le CHRO et leMINEPIA sont nécessaires. La SOWEDA' doit bénéficier des ressources financières, del'expérience, des résultats de recherche et de la main d'oeuvre d'autres instituts ouorganisations, en vue d'améliorer le système de distribution et de commercialisation desproduits de la pêche maritime.

Les fumeurs utilisent des fumoirs traditionnels à faible capacité de. fumage quioccasionnent une consommation excessive de bois de chauffe. Dans la région, le bois dechauffe utilisé est essentiellement le bois de la mangrove. Ainsi, il est recommandé que desfumoirs améliorés à grande capacité de fumage soient proposés aux fumeurs. Ceci afind'obtenir une qualité supérieure de poisson fumé avec une faible consommation de bois dechauffe. Au cours des ateliers, les fumeurs doivent être initiés et formés à une technologieaméliorée de fumage.

Au cas où, contrairement à ce qui est recommandé, la MIDEPECAM voudraits'impliquer comme mareyeur dans le système de commercialisation, il serait nécessaired'examiner la possibilité suivante:

La MIDEPECAM a une agence à Bamusso. Le bureau pourrait être agrandipar la construction d'un entrepôt pour le poisson et la crevette d'estuairefumée. Une embarcation munie d'un moteur hors-bord de puissance 40 CV

36 Rapport Technique du DIPA N° 62

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peut aller collecter le poisson à Bassenge, Barracks, Big Belle et Bekumu.Mais, pour des raisons de sécurité, le seul emplacement approprié resteBamusso. Une autre embarcation de transport peut apporter les marchandisesà Limbé. La MIDEPECAM a une branche à Limbé où un entrepôt peut êtreconstruit. De Limbé, le poisson peut être commercialisé vers d'autresmarchés, y compris Kumba. Etant donné que la route entre Ekondo-Titi etKumba se trouve dans un état désastreux, ce qui est également le cas despoints de contrôle des cours d'eau autour d'Ekondo-Titi et sur la route deKumba. Bamusso est, en ce moment, un meilleur lieu de transit des produitsde la pêche maritime qu'à Ekondo-Titi. La construction d'un bâtiment définitifà Njangassa afin de conserver le bonga en provenance de la partie australe dudépartement de Ndian peut être envisagée. Le poisson sera transporté à Limbé.La MIDEPECAM peut établir des relations avec les pêcheurs en leurfournissant du matériel dans des conditions strictes. En contrepartie, lespêcheurs doivent lui donner du poisson. Les mareyeurs peuvent vendre dupoisson à la MIDEPECAM à la seule condition qu'ils acceptent d'être payésen franc CFA. On peut se demander si 2 ou 3 intermédiaires pourraient êtrerecrutés par la MIDEPECAM pour utiliser leur expérience et pour enseignerles techniques et principes du commerce aux agents de la MIDEPECAM. Ilsrecevront un salaire mensuel fixe et, en plus, une prime calculée sur la basede la quantité commercialisée au cours du mois. La MIDEPECAM pourraitquand, les tensions se seront calmées à la frontière, et après avoir inspiréconfiance aux pêcheurs dans leur commerce, prétendre commercialiser 2 à 5%de crevette d'estuaire fumée et 5 à 10% du Bonga fumé capturés dans ledépartement de Ndian d'ici à cinq ans.

Rapport Technique du DIPA N° 62 37

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ANNEXE 1: Questionnaire portant sur la distribution et la commercialisation du poissondans le département de Ndian, Province du Sud-Ouest de la République duCameroun.

Enregistrement:

Renseignements personnels sur le mareyeur

1. Nom de l'arrondissement

2. Nom du Campement de pêche

3. Numéro du questionnaire

4. Nom de l'enquêteur

5. Date

6. Nom du mareyeur

7. Âge

8. Statut matrimonial

9. Nom du campement d'origine

10. Nationalité

11. Ethnie

12. Né dans quel (le) Etat du Nigéria/Provincedu Cameroun

13. Niveau d'instruction

14. Profession antérieure

15. Champ au Nigéria

16. Depuis combien d'années êtes-vousmareyeur ?

17. Etes-vous satisfait de ce métier

18. Quel métier préférez-vous ?

38 Rapport Technique du DIPA N° 62

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Renseignements Professionnels

# décrivez l'unité localeAcheteur.

19. Lieu d'achat du poisson

20. Achat chez combien d'unités depêche, total ?

21. Quelles sont les espèces achetées ? 1.2. 3. 4. 5.

22. Fournissez-vous du matériel auxpêcheurs ?

23. Quel sont les arrangements

24. Le mode de vente ?

25. Acheteur ? Si plus d'un, utilisez %

26. Marché final ?

27. Combien de fois vous rendez-vous aumarché par semaine

28. Pendant combien de mois achetez-vous du poisson dans l'année

29. Coûts mensuels (frais, carburant etc)

Espèce Quantitéen unitélocale #

Prixd'achat

Prix devente

Min. desacs parmois

Max. desacs parmois

1. Cam. grossiste 4. Nig. détaillant 7. Cam. monteurs2. Nig. grossiste 5. Cam. coopérative 8. Nig. monteurs3. Cam. détaillant 6. Nig. coopérative 9. Cam. consommateurs

Rapport Technique du DIPA N° 62 39

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40 Rapport Technique du DIPA N° 62

Nig. consommateursAutres

Mode de vente;marchandagefixeenchèreautres

Marchés finals;Marchés intérieurs départementaux d'Ekondo-Titi et de MundembaMarché intérieur départemental voisin de kumbaAutres marchés intérieurs provinciaux comme Limbé et DoualaExportation vers le marché d'lkan au Nigéria,Exportation vers d'autres marchés nigérians,Exportation vers le Gabon

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ANNEXE 2: Liste des personnes qui nous ont apporté une assistance au cours del'étude.

M Molindo Adapoe DuncanM. Njifonjou OumarouMme. Lucy NkumbeDr. Jean Calvin NjockM. Isaac BilleM. Koané Mindjimba

M. François Tiossop

Dr. Sanzhie Bokally

Dr. Bernard Tossou

M. Daniel YomanM. Maurice BayemiDr. François Tobit

M. André Mounchikpou

Dr Dora Meotode Fako, LimbéM. Acham PetucaoM. Gangwan Joseph BanyongM. Paul Folefac FuanyiM. Nganji Amos ChifuM. Tatsi Simon

M. David Acha TitaM. Nkegeh Tazinkeng Georges

Le Personnel du DIPA

Enquêteurs:M. Bende Emmawuel MoroumbaM. Mongolo FrancisMme. Maria Manongo MbanyiM. Tonye MathiasM. Kefunze Nicolas MembuM. Mokube Joseph SakweM. Pius Ndeh

Chef de l'agence MIDEPECAM LimbéChercheur du CH RO, LimbéChercheur du CHRO, LimbéDirecteur du Département des Pêches, YaoundéDirecteur de la MIDEPECAM, DoualaChef des Services Techniques etOpérationnels de la MIDEPECAM, DoualaChef de la MID EPECAM Branche de Yaoundé,DoualaDirecteur de la Caisse de Développement de laPêche Maritime, DoualaReprésentant de la FAO au Cameroun,YaoundéChargé de Programme de la FAO, YaoundéSecrétaire Général du MINEPIA, YaoundéDélégué du MINEPIA pour la Province du Sud-Ouest, BucaChef des pêches pour la Province du Sud-Ouest,BucaChef du Secteur MINEPIA pour le Département

Préfet du Département de Ndian, MundembaChef de la Section Agro-Statistique, MundembaChef du sous-secteur MINEPIAChef de la MIDEPECAM branche deChef des pêches, secteur de Meme/Département de Nduan,KumbaChef du sous-secteur MINEPIA, KumbaCommissaire de police, Sécurité Publique,Bamusso

Cotonou, Bénin.

Moniteur de pêche, Njangassa.Moniteur de pêche, BekumuMonitrice de pêche, BarracksAssistant vétérinaire, Ekondo-Titi.Moniteur de pêche, Idabato.Assisant vétérinaire, BamussoMoniteur de pêche, Bamusso.

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ANNEXE 3: Représentation Schématique du circuit du marché intérieur

Cmspeinens de pechedans e depuiementde Ndian

Ekondo-Titi

j anassa

L Lu Ii e

Mudka

Kumba

Do u ala

in f,

Das hang

Yaomidé

H ¿une nd<i

B af o us s am

Fo uình an

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1. Documents techniques I Technical documents

De Graauw, MA., Etude de préfactibilité technique de l'aménagement d'abris pour la pêche maritime1985 artisanale au Bénin. Cotonou, Projet DIPA. 55p., DIPA/WPII.

Black Michaud, M.J., Mission d'identification des communautés littorales de pêcheurs artisans au1985 Bénin. Cotonou, Projet DIPA, 24p., DIPA/WP/2.

Guibrandsen, O.A., Preliminary account of attempts to introduce alternative types of small craft into1985 West Africa. Cotonou, IDAF Project, Sip., IDAF/WP/3.

Gulbrandsen, O.A.. Un compte-rendu préliminaire sur les tentatives d'introduire des types alternatifs1985 de petites embarcations en Afrique de l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, 53p..

DIPA/WP/3.

Collai-t, A., Development planning for small-scale fisheries in West Africa, practical and socio-1986 economic aspects of fish production and processing. Cotonou, IDAF Project, 34p.,

IDAF/WP/7.

Collart, A., Planification du développement des pêches artisanales en Afrique de l'Ouest, production1986 et traitement du poisson, ses aspects matériels,techniques et socio-économiques.

Cotonou, Projet DIPA, 67p., DIPA/WPI7.

Van der Meeren, A.J.L, Socio-economic aspects of integrated fisheries development in rural fishing1986 villages. Cotonou, IDAF Project, 29p., IDAF/WP/8.

Haling, L.J., et O. Wijkstrom, Les disponibilités en matériel pour la pêche artisanale. Cotonou, Pro-1986 jet DIPA, 47p., DIPAIWPI9.

Akester, S.J., Design and trial of sailing rigs for artisanal fisheries of Sierra Leone. Cotonou, IDAF1986 Project, 3 Ip., IDAFIWP/iO.

Vétillai-t, R., Rapport détude préliminarie sur l'aménagement d'un abri pour la pêche maritime artisa-1986 nale à Cotonou. Cotonou, Projet DIPA, 3lp., DIPA/WP/1 1.

LIS'I'E DES RAPPORTS DIPA - UST OF IDAF REPORT

The influence of socio-economic and cultural structures on small-scale coastal fishe-ries development in Bénin. Cotonou, IDAF Project, 59p., IDAF/WP/4.

L'influence des structures socio-économiques sur le développement des pêches artisa-nales sur les côtes du Bénin. Cotonou, Projet DIPA, 59p., DIPAIWP/4.

Preliminary assessment of the nutritional situation of subsistence fishermen's families.Cotonou, IDAF Project, 3 Lp., IDAFIWPIS.

Recyclage des personnels pêche en gestion et comptabilité. Cotonou, Projet DIPA.25p., DIPA/WP/6.

Everett, GV., An outline of West African small-scale fisheries. Cotonou, IDAF Project, 32p.,1986 1DAF/WP/1 3.

Anon., Report of the second IDAF liaison officers meeting; Freetown, Sierra Leone (11 - 14 No-1987 vember 1986). Cotonou, IDAF Project, 66p., IDAF/WP/15,

Anon., Compte-rendu de la deuxième réunion des officiers de liaison du DIPA. Cotonou, Projet1987 DIPA, 27p., DIPAIWP/16.

Campbell, R.J., Report of the preparatory technical meeting on propulsion in fishing canoes in West1987 Africa (Freetown, 15-18 November 1986). Cotonou, IDAF Project, 88p.,

IDAF/WP/17.

Van Hoof, L., Small-scale fish production and marketing in Shenge, Sierra Leone, Cotonou, IDAF1986 Project, 36p., IDAF/WPIL2.

Jorion, P.J.M.1985

Jorion, P.J.M.,1985

Tandberg, A.,1986

Wijkstrorn, O.1986

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Davy, DB., Seamanship, Sailing and Motorisation. Cotonou, IDAF Project, 85p., IDAF/WP/18.1987

Anum-Doyi, B., and J. Wood, Observations on fishing methods in West Africa. Cotonou, IDAF Pro-1988 ject, 53p., IDAF/WP/19.

Anon., Report of the third IDAF liaison officers meeting (Cotonou, 2 -4 December 1987). Cotonou,1988 IDAF Project, 88p., IDAF/WP/20.

Anon., Compte-rendu de la troisième réunion des officiers de liaison du DIPA (2-4 Décembre 1987).1988 Cotonou, Projet DIPA, 85p., DIPA/WP/20.

Haakonsen. J.M. (Ed.) Recent developments of the artisanal fisheries in Ghana. Cotonou, IDAF Pro-1988 ject, 69p., IDAF/WP/21.

Everett, GV.. West African marine artisanal fisheries. Cotonou, IDAF Project, 4lp., IDAF/WP/22.1988

Everett, GV.. Les pêches maritimes artisanales en Afrique de l'Ouest. Cotonou, Projet DJPA, 44p.,1988 DIPA/WP/22.

Coacklev. A.D.R., Observations on small fishing craft development in West Africa. Cotonou, IDAFf989 Project, 22p., IDAFIWP/23.

Zinsou, J. et W. Wentholt, Guide pratique pour la construction et l'introduction du fumoir "chorkor".1989 Cotonou, Projet DIPA, 33p., DIPA/WP/24.

Zinsou. J. and W. Wentholt. A practical guide to the construction and introduction of the chorkor1989 smoker. Cotonou, IDAF Project, 29p., IDAF/WP/24.

Chauveau, J.P.. F. Verdeaux. E. Charles-Dominique et J.M. Haakonsen, Bibliographie sur les corn-1989 munautés de pêcheurs d'Afrique de l'Ouest - Bibliography on the fishing communities

in West-Africa. Cotonou, Projet DIPA - IDAF Project, 22Op.. DIPA-IDAF/WP/25.

Everett, GV., Small-scale fisheries development issues in West Afnca. Cotonou. [DAF Project,1989 'V7p., IDAF/WP/26.

Everett. GV.. Problèmes de développement de la pêche artisanale en Afrique de l'Ouest. Cotonou,1989 Projet DIPA. 49p., DIPAIWP/26.

Haakonsen, J.M., et W. Wentholt, La pêche lacustre au Gabon. Cotonou, Projet DIPA. 36p., DI-1989 PAIWP/27

Anon., Report of the ad hoc technical meeting on artisanal fisheries craft, propulsion, gear and secu-1990 rity in the IDAF region; Cotonou, 25 - 26 September 1989. Cotonou, IDAF Project,

hip., IDAF/WP/28.

Anon., Report of the fourth IDAF liaison officers meeting (Dakar, 21 - 23 November 1989).1990 Cotonou, IDAF Project, l35p., IDAF/WP/29.

Anon., Compte-rendu de la quatrième réunion des officiers de liaison du DIPA. Cotonou, Projet1990 DIPA, l2lp., D1PA/WP/29.

Houndékon, BR., D.E. Tempelman and A.M. IJff, Report of round table meeting on women's1990 activities and community development in artisanal fisheries (projects) in West Africa.

Cotonou, IDAF Project, l2p. + annexes, IDAF/WP/30.

Houndékon, BR., D.E. Tempelman et A.M. IJff, Rapport du séminaire sur les activités féminines1990 et le développement communautaire dans les projets de pêches artisanales en Afrique

de l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, Mp. + annexes, DIPA/WP/30.

IJff, AM., Socio-economic conditions in Nigerian fishing communities. Based on studies along the1990 Benin and 1mo river estuaries. Cotonou, IDAF Project, 113p., IDAF/WP/31.

Okpanefe, MO., A. Abiodun and J.M. Haakonsen, The fishing communities of the Benin River es-1991 tuary area: Results from a village survey in Bende! State, Nigeria. Cotonou, IDAF

Project, '75p., IDAF/WP/32.

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Anon., Compte-rendu du cours "Analyse Quantitative des Aspects Sélectionnés de Développement".1991 Cotonou, Projet DIPA, 6 + xlvi p., DIPA/WP/33.

Anon., Report of the course on "Quantitative Analysis of Selected Aspects of Fisheries Develop-1991 ment". Cotonou, [DAF Project, 6 + xlv p., IDAF/WP/33.

Callerholm Casse!, E., Cost and Earnings and Credit Studies on Ghanaian Canoe Fisheries. Cotonou,1991 IDAF Project, 38p., IDAF/WP/34.

Sheves. G.T., The Ghanaian dug-out canoe and the canoe carving industry in Ghana. Cotonou, [DAF1991 Project, lO9p., IDAFIWP/35.

Haakonsen, J.M. and Chimère Diaw, Fishermen's Migrations in West Africa. Cotonou, IDAF1991 Project, 293p., ÏDAF/WP/36.

Haakonsen, J.M. et Chimère Diaw, Migration des Pêcheurs en Afrique de l'Ouest. Cotonou, Projet1991 DIPA, 332p., DIPA/WP/36.

Guibrandsen, O.A., Canoes in Ghana. Cotonou, IDAF Project, 82p., IDAF/WP/37.1991

Anon., Artisanal Fisheries in West Afnca, Report of the Fifth IDAF Liaison Officers Meeting.1991 Cotonou, IDAF Project. I4Op.. IDAF/WP/38.

Anon., Les pêches Artisanales en Afnque de l'Ouest, Compte-rendu de la Cinquième réunion des1991 Officiers de Liaison du DIPA. Cotonou, Projet DIPA, I22p., DIPA/WP/38.

Beare, R.J. and P. Tanimomo, Purse seine and encircling net fishing operations in Senegal, Guinea,1991 Sierra Leone, Ghana and Benin. Cotonou, IDAF Project, 92p., IDAF/WP/39.

Everett, GV, and G.T. Sheves, Recent trends in artisanal fisheries and report on alternatives to ca-1991 noes. Cotonou, IDAF project, 33p., IDAF/WP/40.

Callerholm Cassel, E. and A.M. Jallow. Report of a socio-economic survey of the artisanal fisheries1991 along the atlantic coast in The Gambia. Cotonou, IDAF project, 97p., IDAF/WP/4l.

Chimère Diaw, M. et Jan M. Haakonsen, Rapport du séminaire sur les migrations de pêcheurs1992 artisans en Afrique de l'Ouest. Cotonou, projet DIPA, 36p., DIPA/WP/42.

Chimère Diaw, M. and Jan M. Haakonsen, Report on the regional seminar on artisanal fishermen's1992 migrations in West Africa. Cotonou, IDAF project, 35p., IDAF/WP/42.

Houndékon, B. et L. Affoyon, Rapport du séminaire-atelier de sensibilisation sur la niéthode accélérée1993 de recherche participative tenu à Libreville Gabon en Novembre 1992. Cotonou,

Projet DIPA, 56p., DIPA/WP/43.

Anon., Rapport de la sixième réunion des fonctionnaires de liaison Banjul, Gambie 1 - 5 février 1993.1993 Cotonou, Projet DIPA, 57p., DIPA/WP/44.

Anon., Report of the sixth IDAF liaison officers meeting Banjul, Gambia i - 5 February 1993. Coto-1993 nou, IDAF Project, 60 p., IDAF/WP/44.

Horemans, B. and B. Satia (eds), Report of the Workshop on Fisherfolk Organisations in West Africa.1993 Cotonou, IDAF Project, 93p., IDAF/WP/45.

Horemans, B. et B. Satia (éds), Rapport de l'atelier sur les organisations de pêcheurs en Afnque de1993 l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, lO2p., DJPA/WP145.

Kébé, M., Gallène J. et Thia.m D.- Revue sectorielle de la pêche artisanale en Guinée Bissau.1993 Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de

l'Ouest (DIPA), 32p. + annexes, DIPA/WP/46.

Kébé, M., Gallène J. et Thiam D.- Revista sectorial da pesca artesanal na Guiné-Bíssau Programa de1993 Desenvolvimento Integrado das Pescas Artesanais na Africa Ocidental. Cotonou

DIPA, 32p. + anexos D1PAIWP/46

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Horemans B., - La situation de la pêche artisanale en Afrique de l'Ouest en 1992. Cotonou.1993 Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de

l'Ouest, 36p., DIPAIWP/47.

Kébé, M., Njock J.C. et Gallêne J.- Revue sectorielle de la pêche maritime au Cameroun.1993 Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de

l'Ouest (DIPA), 3Op. + annexes, DIPA/WP/48.

Kébé, M., Njock, J.C. and Gallène, J. R., Sectoral review of marine artisanal fishety in Cameroon.1993 Cotonou, IDAF Project 33p., IDAF/WP/48

Anon.. Report of the Working Group on Artisanal Fisheries Statistics for the Western Gulf of Guinea,1993 Nigeria and Carneroon. Cotonou, IDAF Project, 126p., IDAF/WP/49

Satia, B.P., Ten years of Integrated Development of Artisanal Fisheries in West Africa (Origin,1993 Evolution and Lessons Learned). Cotonou. IDAF Project 3'7p., IDAF/WP/5O

Satia, B.P., Dix ans de développement intégré des pêches artisanales en Afrique de l'Ouest (Origine,1993 évolution et leçons apprises). Cotonou, Projet DIPA, 4lp., DIPA/WP/50.

Stokholm, H. and Isebor C., The fishery of Ilisha africana in the coastal waters of Republic of Benin1993 and Lagos State, Nigeria. Cotonou, IDAF Project. 8lp., [DAF/WP/51.

Anon., - Report of the Seventh IDAF Liaison Officers Meeting Cotonou, Benin, 22-24 November1993 1993. Cotonou, IDAF Project, 72p., IDAF/WP/52.

Anon.. - Rapport de la Septième Réunion des Fonctionnaires de Liaison, Cotonou, Bénin, 22-241993 novembre 1993. Cotonou, Projet DIPA, '77p.. DIPA/WP/52.

B.P. Satia and B. Horemans editors, Workshop on Conflicts in Coastal Fisheries in west Africa,1993 Cotonou, Benin, 24-26 November 1993. Cotonou, IDAF Project 64p., IDAF/WP/53.

B.P. Satia et B. Horemans (éds), Atelier sur les Conflits dans les Pêcheries Côtières en Afrique de1993 l'Ouest, Cotonou, Bénin, 24-26 novembre 1993. Cotonou. Projet DIPA 68p.,

DIPA/WP/53.

Horemans. B1994

The situation of artisanal fisheries in West Africa in 1993. Programme for theIntegrated Development of Artisanal Fisheries in West Africa, Cotonou, Benin 39p.,IDAF/WP/54.

La situation de la pêche artisanale en Afrique de l'Ouest en 1993. Cotonou Programmede Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest (DIPA), 4Op.+ annexes, DIPA/WP/54.

J; Gallène et J.C. Njock,- Revue sectorielle de la pêche artisanale à Sao Tomé etPrincipe. Programme pour le Développement Intégré des Pêches Artisanales enAfrique de l'Ouest (DIPA), 3lp. + annexes, DIPA/WP/55.

J. Gallène e J.-C. Njock, - Revista sectorial da pesca artesanal a São Tomé e PrincipePrograma de Desenvolvimento Integrado das Pescas Artesanais na Africa Ocidental(DIPA). 32p. + anexos, DIPAIWP/55.

Migrant Fishermen in Pointe-Noire (Congo): Continuity and ContinuousChange. Cotonou, Programme for the Integrated Development of Artisanal Fisheriesin West Africa, 5 ip., IDAF/WP/56.

Pêcheurs migrants à Pointe-Noire (Congo): Continuité et Changement1994 Perpétuel. Cotonou, Projet DIPA, 59p.. DIPAIWP/56.

Satia, B.P., and l-Iansen, LS., Sustainability of Development and Management Actions in1994 Two Community Fisheries Centres in The Gambia. Cotonou, IDAF Project, 48p.,

IDAF/WP/5 7.

Satia, B.P., et Hansen L.S., La durabilité des actions de développement et de gestion dans1994 deux centres communautaires en Gambie.Cotonou, Projet DIPA, S Op., DIPA/WP/57.

Horemans B.,1994

Horemans, B.1994

Horemans, B.1994

Jul-Larsen, E1994

Jul-Larsen, E

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Ute Heinbuch, Animal Protein Sources for Rural and Urban Populations in Ghana. Cotonou, IDAF1994 Project, 25p. + annex, IDAF/WP/58

Johnson J.P. and Joachim Alpha Touré, Accidental Death and Destruction in Artisanal Canoes: A1994 retrospective study ofthe years 1989-1991 along the coast ofGuinea(Conakry) West

Africa. Cotonou, IDAF Project, 2lp., IDAF/WP/59

Johnson J.P. et Joachim Alpha louré, Mort Accidentelle et Destruction des Pirogues Artisanales: Une1994 étude rétrospective des années 1989-1991 sur le littoral guinéen (Conakry) - Afrique

de l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, 2lp., DIPA!WP/59

Katlijn Demuynck, and DETMAC Associates, The Participatory Rapid Appraisal on perceptions and1994 practices of fisherfolk on fishery resource management in an artisanal fishing

community in Cameroon. Cotonou, IDAF Project, 32p., IDAF/WP!60.

B.P. Satia, J.P. Gallène, and F. Houéhou. Sub-regional Workshop on Artisanal Safety at Sea. Banjul,1994 The Gambia 26-28 September 1994. Cotonou, IDAF Project, 57p., IDAF/WP/61

B.P. Satia, J.P. Gallène, et F. Houéhou, Rapport de l'atelier sous-régional sur la Sécurité en1994 Mer de la pêche artisanale. Banjul, Gambie 26-28 septembre 1994. Cotonou, Projet

DIPA, 6lp. DIPA/WP/61

Bert Kamphorst, A socio-economie study on the distribution and marketing pattern of marine fish1994 products in the Ndian division, South West Province, Republic of Cameroon.

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