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1 FOCUS F.W.I BIMESTRIEL • GRATUIT • N°2 DEC-JANV 2014

Focus lemag n°2

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FOCUS fwi n°2 360° de l'actualité #Actualité #Culture #Talents #Mode... Cover girl Sandra BISSON #itgirl #workinggirl Guest: Kareen Guiock & Jean-Claude Barny

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FOCUSF.W.I

BIMESTRIEL • GRATUIT • N°2 • DEC-JANV 2014

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Galeries de Houelbourg - Rue Fulton - Z.I. de Jarry97122 Baie-Mahault, Guadeloupe

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Directeur de Publication: Mike [email protected]

RÉDACTION

Rédacteur en Chef Ken JOSEPH

[email protected]

Rédacteurs: Ken JOSEPH, Didier DESTOUCHES, Thierry ARICIQUE, Pierre-Yves CHICOT, B. GEORGES

Contributeurs:Kareen GUIOCK

Jean-Claude BARNYN. BERRY

M. THOMAS

Département ArtistiqueDirection Artistique : Agence Runway

Directeur Photo: Guillaume ARICIQUE

PUBLICITÉRégie Publicitaire: Agence Runway

T. 0590 801 548 P. 0690 589 688

Crédits photos: HappyMan Photography, Citroën Paris, AFP,

Daniel SERY, Xavier DOLIN,FOUR SEASONS HOTEL GEORGE V

Impression: Antilles Imprimerie

ISSN: en cours

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FOCUS

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En couverture, Sandra BISSON, photographiée par Guillaume ARICIQUE, porte un ensemble des créations Alex ROTIN.

Décor: Rotin’s HOME

Déc- Janv 2014

MÉCANIQUE DU TEMPSTribune p.12

Billet d’humeur p.14politique

L’oeil DESTOUCHES p.16-17 La Guadeloupe aux commandes de la conférence des Pré-

sidents des RUP: quelle vision? p.18L’hérédité en politique p.20-21

indiscrétion: Marie-Luce Penchard p.22-24économie

Génération sans emploi p.25-26société

Icône: Nelson MANDELA p. 27Mobiliser contre le racisme p. 28-30Face à la crise: U.A(G) p. 32-33

santéPiqûre de rappel p. 34

CULTURELittérature p.36

Cinéma p.37Agenda p.38

ENTRE-DEUXPour elle p.39

Gourmandise p.40Pour lui: 41

Adresse de la Rédaction: 42

AVANT-GARDECouverture : Sandra Bisson p.44-51

Haute Couture : Martial Tapolo p.52-57Talent: Xavier Dolin p.58-64

ART DE VIVRE Voyage p.65

Evasion: Paris p.66-71Maison particulère: George V p.72-77

Moteur: Citroën Cactus p.78Be Geek: p.79

TÊTE D’AFFICHEFrancesca Dhampattiah p.80-85

MODEJeux de dames p.86

Obsession p.88 Tendance Femme p.90-91

Tendance Homme p.92 et 94Le mâle et le bain p.93

FOCUSEgo: Vivre sans sexe p.95

Bien-être: p.96 Horoscope p.97

Carnet d’adresses p.98

Nous poursuivrons conformément aux lois la reproduction ou la contrefaçon des modèles, dessins et textes, publiés dans la publicité et la rédaction de FOCUS. Les Editions RUNWAY. Tous droits réservés. La Rédaction décline toute responsabilité pour tous les documents, quels qu’en soit le support, qui lui seraient spontanément confiés.

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Le meilleur sinon rien.

L’impulsiond’une nouvelle génération

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ENGAGÉ mais pas partisanau lecteurLE DERNIER MOT.

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FOCUS EDITO

Ken JOSePHRédacteur en Chef

Il serait facile de tirer un bilan sur l’année 2013. Mais il serait encore plus facile de dire que la Guadeloupe va mal : violence, criminalité, chômage, économie en berne, une jeunesse qui se perd… Tant de maux qui nous nuisent et reflètent l’état de notre société. Une société en déclin, qui s’engouffre dans une tourmente amnésique. Une société anarchique, où les armes politisent nos rues faisant de la Guadeloupe un tombeau ouvert. Oui, il serait facile de tirer un bilan sur l’année 2013. Il serait aussi facile de jeter la pierre sur autrui en accablant tous de nos maux. Mais pourquoi chercher un responsable alors que nous sommes tous coupables. Nous sommes coupables d’avoir laissé faire, nous sommes coupables d’avoir surenchéri sur nos actes honteux et nous sommes coupables d’avoir mis la Guadeloupe à mal.

Nous aurons toujours le choix entre le verbe et l’action. Mais face à ces maux qui nous gangrènent, il serait peut être temps de changer nos mots en actes. Voici là, le grand défi qui nous attend pour construire la Guadeloupe de 2014. Une Guadeloupe qui aspire à une nou-velle donne pour l’avenir et qui se devra de cultiver l’art du «vivre ensemble». Car, si le passé et le futur nous encadrent, il ne nous reste que le présent, l’instant T, le moment où l’action doit être menée. En effet, préparer 2014 ne doit pas être une résolution mais un engagement et une prise de conscience immédiate.

La Guadeloupe est une histoire vivante, un patrimoine remarquable, une culture dont nous héritons et que nous avons le devoir d’enrichir et de transmettre. Mais, être guadeloupéen c’est d’abord et surtout partager des valeurs, être citoyen avec des droits et des devoirs et vouloir construire ensemble un avenir commun. Nous nous devons d’être fier de ce que nous sommes, de nos racines et de notre appartenance au courant de la Négritude dans une créo-lité sans cesse à renouveler. Les Antilles ont vu jaillir de grands hommes et de grandes femmes tels que, Pierre ALIKER, Gerty ARCHIMEDE, Aimé CESAIRE ou encore Léon-Gontran DAMAS. Des hommes et des femmes qui ont su marquer notre histoire d’une trace indélébile par leur combativté, leur courage et leur ouverture tout en faisant valoir le droit de liberté de pensée et le droit à la différence.

C’est de ces homme et femmes que nous nous devons d’apprendre et d’être ambitieux afin de fournir le meilleur et de participer aux chantiers de demain.

Que soit 2014.

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FOCUS LA TRIBUNE

Invité de la rédaction

journaliste m6, auteur-compositeur-interprète

Il est toujours cruel de se regarder à travers les yeux d'un autre. De cet autre dont on a le sentiment qu'il ne vous aime pas. C'est déjà un à priori. Il fausse la réception. Les faits sont simples, pourtant. Ils se limitent à un chiffre. À l'heure où ces lignes sont écrites, la Guadeloupe a établi un bien triste

record: 42 homicides. L'enfant des Antilles que je suis en a le cœur serré. Mais ce n'est pas le propos. Mes confrères et moi- même avons été laminés par les téléspectateurs ultramarins. Pour se remettre dans le contexte et rendre à Compè Lapen ce qui lui appartient, ce n'est qu'au mois d'octobre dernier que la presse nationale s'est tournée vers la Guadeloupe, à l'occasion du voyage officiel de Manuel Valls, ministre de l'intérieur. Aucun Réseau social, forum, aucune libre- antenne n'a échappé à l'expression d'une colère sans doute justifiée. La visite était tardive, la Corse et les Bouches du Rhône ayant reçu très tôt l'attention du pays. Les medias ont attendu que l'Etat réagisse pour s'intéresser à la Guadeloupe. Or bien avant le mois d'octobre, l'île était en tête de ce classement accablant.

Certes. Mais finalement, est- ce le fond du problème? Tous les reportages diffusés ont été perçus comme mensongers, caricaturaux.Il est toujours cruel de se regarder à travers les yeux d'un autre. De cet autre dont on a le sentiment qu'il ne vous aime pas. C'est déjà un à priori. Il fausse la réception.

Que disaient ces enquêtes dans lesquelles des figures guadeloupéennes expliquaient le phénomène? Que la drogue et le trafic sont omniprésents. Que les armes poussent

comme du chiendent. Que la jeunesse est désenchantée et voit peu de perspectives. Que l'économie est au ralenti. Que les politiques sont impuissants ou incompétents. Que les familles, trop souvent déstructurées, sont dépassées.

Une fois que l'on a dit ça, tout est dit ou presque rien, en effet. Et je reconnais là mes limites. Je vis loin des Antilles depuis trop longtemps pour émettre des analyses et jugements hasardeux.

Concrètement, l'hexagone a pris une photo, à l'instant T, de la Guadeloupe. Elle est floue, peu avantageuse, mais aussi difficile à avaler que ça puisse être, cette réalité crue est aussi celle de la Guadeloupe. Sans doute que les médias se seraient penchés plus tôt sur le drame que vit notre île, si des agences de presse locales, à l'image de Reuters, APTN, AFP etc..., avaient envoyé aux chaînes de la matière exploitable pour la fabrication de sujets. Sans doute que l'Etat aurait été "visible" plus tôt si les élus locaux et la population s'étaient mobilisés, pour être entendus.

Et pour sauter du coq au singe, je m'étonne de ne pas avoir vus mes compatriotes dans les rues. Soudés, habités d'un désir sain de justice, de l'urgence d'être respectés sur la place publique, dans l'intérêt de tous et, accessoirement, pour soutenir la garde des sceaux, Christiane Taubira.Finalement, je m'étonne, encore, de ne rien voir, mais de beaucoup entendre.L'injustice ne peut pas évacuer la part de responsabilité de chacun. On gagne toujours à se faire face. Il devient alors moins cruel de se regarder à travers les yeux d'un autre.

Kareen guiOcK

DANS LES YEUX D’UN

AUTRE

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FOCUS BILLET D’HUMEUR

On peut sortir le singe de la jungle, mais on ne peut pas sortir la jungle du singe. Pour bien comprendre le second degré de cette phrase, il faudrait déjà que nous soyons tous d’accord avec la « théorie de l’Evolution » de Darwin selon laquelle l’homme descend du singe.Donc

si nous descendons tous du singe, certains savants ont cependant maintenu, pendant des siècles, l’idée que nous n’avions pas tous suivi de la même manière cette évolution, en particulier l’homme noir. Cela a notamment permis de légitimer l’esclavage, mis en en place dans le cadre du commerce triangulaire, pour répondre à l’exploitation économique du sucre. Rendre l’autre inférieur pour justifier sa mise en servitude, en lui déniant toute propension à l’émotion, au raisonnement, et cela avec la caution morale de l’Eglise. L’humanité a traversé plus de 400 ans avec ce traumatisme : de part et d’autre, aussi bien chez l’homme blanc que chez l’homme noir. Ce qui m’amène à douter qu’aucune réconciliation collective, puisse être sincère. Même si, bien sûr, il y a eu une loi reconnaissant la traite négrière, portée avec force et courage par Christiane Taubira.

On ne peut rien imposer, juste proposer. Pour une majorité de Français, la question de l’esclavage et de ses héritages actuels, n’est sans doute qu’une affaire de « Noirs. » Autour de ce débat, beaucoup n’ont pas saisi l’opportunité de s’interroger sur le fait, qu’au sein d’une même nation, et depuis des lustres, pourquoi des citoyens ont une couleur de peau différente.

Aujourd’hui, la banane peut apparaître comme le symbole de ceux qui n’ont pas admis, hélas, « que tous les hommes naissent libres et égaux en droit ». Les stades de football furent les premiers a montré du doigt la différence supposée de l’homme noir : cris des singes et de jets de peaux de banane ont fait leur triste apparition dans nombre de stades européens. Et cela a parfois gangrené le milieu politique, en Italie, aujourd’hui en France, où des serviteurs de l’Etat, alors même qu’ils sont parfois élus par le peuple, se font vertement renvoyer à leur condition de primate.Certains de nos hommes d’État, occupant parfois pour certains

d’illustres fonctions, ont d’un faible mouvement de lèvre manifesté leur désapprobation face à de tels agissements. On aurait aimé que le bruit fusse le même que lorsqu’au nom de la laïcité, de nombreuses voix se sont élevées parce qu’une femme voilée gardait de jeunes enfants. Tout ceci tient en un mot : discrimination, et la France, comme un serpent qui se faufile entre les branches, en a fait sa racine. Le but est-il de rassurer les Français de « souche», qui n’arrivent plus à se projeter dans un monde qui change rapidement, où les mutations économiques se cognent avec la disparition des frontières ? Certains voient aussi l’immigration, et ne se gênent pas pour le dire ouvertement, comme une invasion de barbares. Cette déferlante de prolétaires sacrifiés par l’Europe des technocrates, viendrait piller leur grenier déjà bien vide.

La cohérence semble de mise… On vide des médias hertziens, des émissions de grande écoute, tout intellectuel ou chroniqueur noir qui pourrait avoir une pensée ou une réflexion. La stratégie est de toujours présenter l’homme de couleur comme incapable de participer à un débat politique ou économique. Il doit être encore et toujours perçu comme un être distrayant, au service de la nation, en animant par exemple des émissions sportives où d’anciennes gloires mettent en avant leur expertise. Le racisme vient aussi de cette démonstration du noir, de cette exposition de non blancs dans les zoos il n y'a pas si longtemps, que cela, et comme des animaux on les nourrit de.... Banane. Alors oui il faut éduquer replacer des Hommes noirs dans les hautes sphères, et surtout dans la jungle moderne: le petit écran. Oui nous voulons des modèles, voir à travers notre miroir autre chose qu’un bouffon. Leur seule présence notable et régulière réside dans des émissions affligeantes où Vincent Mc Doom et Magloire rivalisent de stupidité. Nous n’avons aucun contre-balancement: pas d’intellectuel noir, ou si peu, invité à des émissions de réflexion sociétale ou politique. C’est là que doit commencer l’éducation. Présenter une image différente, au travers des médias télévisés, de notre société pluri culturelle, imposer la présence de toutes les communautés, au moyen d’une loi s’il le faut, pour que la représentativité ne soit pas un vain mot. Voilà ce qui doit changer, pour ne plus glisser sur une peau de banane…

LE SINGE EN NOUS

C’est pour qui la banane?

Par Jean-Claude BARNYrealisateur, acteur, scénariste

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L’OeiL DeStOucHeS

FOCUS FIL ROUGE

Par Didier DESTOUCHES

Le mOnDe : un Petit PaS POur L’iran, un granD PaS POur Obama

Barack Obama tient enfin son accord historique in-ternational. La Maison Blanche a annoncé samedi 23 novembre la signature d’un accord qui prévoit que l'Iran arrête d'enrichir l'uranium au-dessus de

5 % et d'installer de nouvelles centrifugeuses. En échange, les grandes puissances, qui rassemblent les membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne, n'imposeront pas au cours des six prochains mois de nouvelles sanctions à l'Iran, qui promet aussi de neutraliser ses stocks d'uranium enrichi à 20 %. L’Iran va pouvoir revenir sur la scène de l’économie in-ternationale à petit pas. Cet accord est réellement une avancée là ou la situation était bloquée durablement. L’Iran a d’ailleurs

fait de réelles concessions, grâce à un changement de cap de la politique internationale de son état dirigé par un surprenant pré-sident iranien : Hassan Rohani . Pour Barack Obama qui est en situation de grande impopularité en matière de politique intérieure dans son pays, cet accord obtenu grâce au savoir faire de John Kerry, son secrétaire d’état, a de quoi lui permettre de laisser une trace dans l’histoire comparable à celle des grands présidents américains qui ont su véritablement user de leur immense pouvoir et de leur poids diplomatique pour impulser de nouvelles directions à la planète entière à leurs époques respectives. Roosevelt, Tru-man, Reagan et surtout Kennedy furent de ceux là. Cet accord historique entre les Etats-Unis et l’Iran engendrera des conséquences régionales et internationales très profondes. Un rapprochement entre les Etats-Unis et la République islamique d’Iran changera forcément profondément la carte géopolitique du Moyen-Orient. Ainsi, la région du golfe Persique et le Moyen-Orient pourraient connaître une réduction considérable du rôle des pays comme la Chine et la Russie, ainsi que le renforcement de la position des Etats-Unis dans les pays de l’Asie centrale. Par ailleurs, un rapprochement entre les Etats-Unis et la République islamique d’Iran développera aussi une influence sur la position régionale de la Turquie, car un tel rapprochement pourrait renforcer la position de l’Iran dans la région de la Méditerranée. Par ailleurs, l’Iran et la République d’Azerbaïdjan pourraient espérer l’amélioration de leurs relations en associant d’avantage leurs intérêts dans le bassin de la mer Caspienne. Cet accord est donc majeur, il redonne aux Etats-Unis un certain leadership entamé par une Russie conquérante, et redonne aux rôles des alliés européens une place perdue et qui faisait défaut. Mais c’est surtout l’Iran qui a su faire un pas en avant en matière de relations internationales mais hélas pas encore dans le domaine des droits de l’Homme.

France : Le bûcHer (POLitique) DeS vanitéS

La politique en France va mal. Très mal. Les partis politiques sont, en plein branle bas de combat pour les municipales, tous traversés par des querelles internes de leadership qui impacte très négativement leur rôle de producteurs d’idées et de programmes politiques. Parallèlement de nombreux mouvements citoyens (bonnets rouges, pigeons, etc…) et issus de la société civile revendiquent le droit de jouer ce rôle et conteste dans des formes parfois violentes et médiatisées non

seulement les actions du gouvernement mais aussi et c’est plus grave le système lui-même. La République est malmenée dans ses grands principes par une recrudescence des insultes racistes et des incivilités. L’Etat est divisé en son cœur même avec des riva-lités entre ministres et à l’intérieur des ministères (comme celui de l’économie). Enfin le chef de l’état et son Premier ministre continuent leur descente en enfer. Rien n’y a fait : ni les éphémères chiffres de baisse du chômage, ni la libération des otages, ni l’évasion d’un otage, ni même la victoire des bleus se qualifiant pour la coupe du monde au Brésil ; le couple exécutif bat des re-cords d’impopularité. Face à cette épée de Damoclès sur sa tête, le premier ministre veut semble t’il changer de vitesse. Jean-Marc Ayrault a tenté un coup de poker face à la grogne « anti-impôts » en annonçant une "remise à plat" du système fiscal, qui rappelle les promesses de réforme du candidat Hollande. La démarche a été plutôt bien accueillie par les syndicats, le patronat s'affichant pour sa part circonspect. Le Premier ministre entend conduire cette réforme via un "dialogue approfondi" avec "l'ensemble des partenaires sociaux", qu'il recevra "dans les prochains jours". La fusion de l'impôt sur le revenu et de la cotisation sociale générali-sée (CSG), défendue en 2012 par le candidat Hollande puis renvoyée aux calendes grecques, "fera partie du débat", parmi un vaste éventail de sujets incluant "la politique de l'emploi, les investissements, la formation professionnelle et le pouvoir d'achat". Il fau-dra en tout cas que cette annonce de réforme fiscale ne soit pas à terme, en fait, juste une opération de communication politique.

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guaDeLOuPe : JuSqu’ici tOut va bien…

Hausse des prix, vie chère, licenciements, démantèlement de services publics, aug-mentation des taxes et impôts, précarité et pauvreté galopante. Ces maux affectant

hélas durablement notre archipel mobilisent on le sait politiques, syndicalistes et associatifs. Parallèlement au prégnant fléau de la violence, se développe dans notre archipel une nouvelle pauvreté qui touche l’ensemble de la classe moyenne. La sous-qualification d’une bonne partie de la jeunesse continue à perpétuer un chômage considérable. De fait la plupart des indicateurs sociaux sont au rouge et laisse présager un climat social qui ne

pourra que dégénérer continuellement si des solutions structurelles ne sont pas trouvé par tous les acteurs. Dans le même temps, le ministre des Outre-mers annonce de façon étonnante mais réaliste que les filières bananes et canne doivent penser à réorienter l’en-semble de leur dynamique économique. La libéralisation croissante du marché dans ce domaine ne permettant plus de soutenir les planteurs comme avant. De quoi mettre encore de l’huile sur le feu. Un feu qui brûle aussi au sein de l’université Antilles-Guyane : le pôle Guyanais s’en va en claquant la porte, le pôle Guadeloupe est divisé entre partisan d’une indépendance qui résoudrait le pro-blème de la division en trois de la dotation financière de l’état et donc l’insuffisance de moyens et donnerait un pouvoir décisionnel au pôle Guadeloupe et ceux qui souhaitent éviter le largage du pôle Martinique. Ce que souhaite aussi bien sûr le pôle Martinique. La situation n’a pas été réglée par la rencontre des élus avec la ministre de l’enseignement supérieur, et ce malgré le revirement de la présidente de région partisane désormais du maintien de l’unité de l’université. On le voit sur fond de tensions sociales et de situations diverses explosives, les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir de la Guadeloupe.

eSPace amazOne-caraïbe-amérique : un Haïtien à La tête De La viLLe De mOntréaL

En début de semaine, Frantz Benjamin, d’origine haïtienne, a été nommé Président du Conseil municipal de la ville de Montréal (Québec, Canada). C’est la première fois dans l’histoire du Conseil de ville, qu’une personne d’origine haïtienne occupe un tel poste, à souligné Denis Coderre, le 44ème Maire de Montréal, qui a précisé que cette nomination reflétait le Montréal d’aujourd’hui. Frantz Benjamin est actuellement membre de la Commission sur la culture, le patrimoine

et les sports et membre de la Commission sur le développement social et la diversité montréalaise. Élu conseiller de Ville en 2009 pour le district Saint-Michel de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Frantz Benjamin est aussi Commissaire scolaire et membre du Comité exécutif de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’île. Impliqué dans sa communauté, il a no-tamment été président du Conseil inter culturel de Montréal. Le Canada a toujours été en avance dans bien des domaines. Cette avancée est un exemple pour tous les jeunes issus de la diaspora africaine dans le monde et qui sur les pas de Barack Obama ou Gaston Monerville souhaitent conquérir des fonctions politiques et devenir des leaders qui feront le monde de demain, comme Victorin Lurel, Christiane Taubira, Georges Pau Langevin font celui d’aujourd’hui en France et Frantz Benjamin au Canada.

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FOCUS CHRONIQUE INSTITUTIONELLE

L’île de la Réunion a accueilli les 17 et 18 octobre derniers la XIXème conférence des présidents des régions ultrapériphériques. Le président de la région Réunion a passé le témoin à la présidente de la région Guadeloupe, qui assurera donc pour une

année pleine et entière cette charge, ô combien exaltante tant les enjeux à venir sont dignes d’intérêt. 7 ans après avoir organisé, en Guadeloupe, la XIIème conférence des régions ultrapériphériques, l’institution régionale guadeloupéenne assume à nouveau cette responsabilité. Si les sigles « RUP » désignant les régions ultrapériphériques sont largement connus, il n’en est pas de même de la philosophie historique de la constitution de ce qui peut être présenté comme un front politique. Les enjeux et les perspectives à envisager ne donnent souvent matière à discussion qu’aux initiés. L’occasion est belle et la tentation irrésistible d’en consacrer quelques développements en s’attelant à démystifier la chose. Du point de vue de l’histoire, les RUP existent parce que toute l’Europe n’est pas située sur le continent européen. Curieux certes, mais tellement vrai si on s’en tient à une analyse juridique qui ne nie pas la géographie. En effet, on distingue les régions suivante : une espagnole (Les Canaries), deux portugaises (Açores et Madère) et cinq françaises (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte) parfaitement intégrées à l’Union Européenne, mais très éloignées de l’Europe continentale. Il n’est pas possible de tordre le cou à la géographie, mais celle-ci peut être saisie par des règles produites en dehors de ses réalités intrinsèques. C’est précisément la justification de la création de ce front politique qu’est « les RUP » : accepter d’être destinataire de la règle juridique européenne tout en étant en capacité d’en fixer les contours, voire même d’en déterminer le fond. Un réflexe de bon sens qui incline le producteur de la règle à tenir compte de l’aire de destination de celle-ci, et parfois, sous la pression de ceux qui devront l’appliquer. Cette manière simple d’envisager les choses a résulté d’une confrontation entre la philosophie du « tout Europe » et l’affirmation du principe de réalité. Relève de la lapalissade, le fait que les dispositions valant pour les régions d’Europe continentale ne peuvent être appliquées de manière uniforme aux territoires des RUP. Et pourtant, il a tout de même fallu un combat politique assez long pour faire triompher cette idée. L’argument principal mise en avant consistait à dire que la règle est d’abord une intervention politique qui doit tenir compte de caractéristiques sociales pour trouver une application intelligente. L’intelligence politique en action a conduit les présidents de régions de l’époque à réclamer à l’occasion des négociations portant sur le traité de Maastricht en 1992 l’insertion d’une disposition relative à l’ultrapériphérie. Ce fut chose faite dans la 26ème déclaration dudit traité. Ceci étant,

les déclarations dans un traité international sont assimilées à des recueils de regret. La reconnaissance de l’ultrapériphérie n’avait donc pas la force juridique espérée. Après que la Ière conférence des RUP se soit tenue à Gourbeyre en Guadeloupe en 1993, les négociations afférentes à l’élaboration du traité d’Amsterdam en 1997 offrent l’opportunité aux présidents de régions d’obtenir une disposition propre à la situation des RUP. Ainsi naquit le fameux article 299 paragraphe 2 qui confère un statut juridique aux RUP dans le droit de l’Union Européenne. C’est aujourd’hui l’article 349 du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE). Le droit à la différence avait triomphé tout en étant une conquête politique majeure. Une autre conquête politique est à souligner. Elle réside dans le changement de paradigme, induisant l’idée que la pensée du développement dans les RUP doit d’abord être l’œuvre des peuples ce ces régions. Aujourd’hui, les enjeux sont de plusieurs ordres et laissent valablement à penser que la liste des sujets relatifs à la défense des intérêts des RUP n’est pas épuisée. Tout d’abord, « le droit à la différence » synonyme d’une intégration adaptée des régions ultrapériphériques aboutissant à un statut juridique, économique, culturel, géographique propre, doit être encore conforté. Trop souvent le principe de l’uniformité tend encore à ravir la première place au principe de réalité. L’enjeu de la prise en compte du paramètre géographique demeure encore prégnant en 2013. Deuxièmement, les auteurs de la politique de cohésion gagneraient en sagacité à subordonner la politique d’intégration à l’exigence du développement. Le troisième enjeu fondamental est à rechercher dans la valorisation d’une manière ou d’une autre de la contribution des RUP, notamment françaises à l’affirmation de l’Union en tant que puissance écologique. En terme de perspectives, il convient de s’interroger sur la manière de penser le futur des relations des RUP avec l’Union Européenne. Il faut en effet avouer que le statut actuel de RUP est fortement motivé par la possibilité d’émarger aux fonds européens. A l’inverser priver des fonds européens, le statut de RUP pourrait être très vite abandonné. Le régime d’intégration présente des contraintes, notamment sur le plan fiscal. L’octroi de mer constitue un bon exemple. Cet outil d’autonomie fiscale est perpétuellement en sursis en raison du régime d’intégration qui le considère comme contraire à la règle de la libre circulation des marchandises. Plusieurs chantiers sont à mettre œuvre : imaginer de nouveaux schémas de croissance dans un monde globalisé ; relever des défis socio-démographiques en raison du vieillissement de la population notoirement aux Antilles françaises ; valoriser l’outre-mer français en tant que réservoir de biodiversité ; élaborer un modèle qui est propre à chaque RUP en vue d’une pleine affirmation de leur identité territoriale sans laquelle le génie créateur des peuples est noyé.

La Guadeloupe aux commandes de la conférence des Présidents des RUP:

Par Pierre-Yves CHICOT

quelle vision?

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L’HéréDité en POLitique

Par Thierry ARICIQUE

mythe ou réalité?

L’hérédité en politique est elle une simple hérésie dans nos démocraties ? La démocratie fonctionne au mérite, à l’élection à l’éphémère. Elle place le courage, la compétence, l’action au centre du combat politique. Comment comprendre la survivance du phénomène de transmission héréditaire du pouvoir, est elle compatible avec le phénomène démocratique ?

La société guadeloupéenne comme ailleurs, a été le théâtre de ces pratiques successorales de transmission du pouvoir par filiation ces cinquante dernières années. Est-ce anachronique, anecdotique ou tout simplement le feu puissant de la vie : cette part inconsciente de

la généalogie. En effet, la généalogie est ce savoir de conservation de l’espèce, l’espoir de tout parent de voir sa descendance traverser les siècles pour transcender les différences de l’échelle humaine.

Nous pourrions palabrer des heures au milieu de la place de la Victoire des SARKOSY, de la famille DEBRE, de Jacques

DELORS et de Martine AUBRY mais notre visée choisie est actuelle et guadeloupéenne. Nous souhaitons faire un focus sur Marie Luce PENCHARD, première ultramarine à occuper le poste de secrétaire d’Etat à l’Outre-mer et sa mère Lucette MICHAUX-CHEVRY qui fut la première femme française à devenir présidente d’un Conseil Général et d’un Conseil Régional.

Notre ancienne ministre de la rue Oudinot a quitté Paris, vendu sa maison dans l’Essonne pour s’installer dans le sud Basse Terre pour un retour à son pays natal. Conseillère régionale, elle s’apprête après son échec aux législatives à être sur la liste conduite par sa mère aux élections municipales 2014.

© HappyMan Photography

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La démocratie pose les bases de la compétition électorale, de la stricte égalité et d’égale dignité des compétiteurs. Certes ses adversaires stigmatiseront ce népotisme rampant mais notre interrogation ne se situe pas à ce niveau là. Lucette MICHAUX-CHEVRY a marqué, marque, marquera l’histoire politique et institutionnelle de la Guadeloupe. Elle incarne « le sentiment national guadeloupéen » (1). En ce sens, son nom, sa vie sont liés à un territoire et une commune respectivement la Guadeloupe et Basse Terre. Elle est aujourd’hui maire de cette ville qui est en même temps la capitale administrative de ce beau pays. Agée de 84 ans se pose naturellement la question de sa propre succession.

Mais pour qu’il y ait héritier, il faut qu’il y ait héritage, c'est-à-dire que la population croit en les vertus d’une communauté assumée et partagée dans une continuité de liens. Or nous assistons depuis des décennies à une individualisation du lien politique alors même que la famille et la culture ont une place centrale dans notre société. De même, il est légitime et naturel que tous parents désirent transmettre à sa progéniture un savoir, un patrimoine, des ressources politiques, des ressources culturelles, une éducation, des valeurs, une force, un courage à toutes épreuves. Lucette MICHAUX-CHEVRY et Marie Luce PENCHARD ont certes le même sang, un lien de parenté indéfectible mais elles portent chacune en elles un parcours politique et une manière d’être si différents. Toutes les deux ont été ministres au sein de cette République.

Lucette exerce une profession libérale, avocate comme de nombreux hommes politiques locaux, elle a fait ses classes entourée de grands hommes et femmes de la Guadeloupe : Gerty ARCHIMEDE, Rémy NAINSOUTA, Lucien BERNIER comme bien d’autres. Chantre de la maxime « Français mais majeur » (2) Lucette est une femme de conviction éruptive et respectée. Son implication dans les dossiers sensibles, sa capacité à convaincre son peuple, son sens et la maitrise de l’harangue ancre son pouvoir, son autorité au sein du territoire papillon guadeloupéen. La trajectoire de Lucette pourrait être qualifiée d’ascendante. En effet, elle part du local pour bénéficier après des années d’autorité et de fidélité d’une reconnaissance nationale accédant au final au poste de Secrétaire d’Etat chargée de la francophonie en 1986 et Ministre délégué chargée de l’Action humanitaire et des Droits de l’Homme en 1993.

Marie Luce PENCHARD quitte la Guadeloupe en 1986 âgée de 27 ans, prend le chemin de l’exil suite à un attentat dirigé contre sa mère à Capesterre. Dans la région parisienne, elle travaille pendant 20 ans en tant qu’administrateur territorial au sein des Conseils Généraux de l’Essonne et des Yvelines dans des fonctions de direction. En 2007, elle rejoint la Présidence de la

République. Elle est chargée de mission à l’Elysée pour l’outre-mer, avant d’être nommée Secrétaire d’Etat puis Ministre des Outre-mer. Elle exerce donc ses principales fonctions dans l’administration. Sa trajectoire apparait plus descendante car elle part du centre pour aller vers la périphérie. Elle bénéficie tout d’abord d’une reconnaissance politique nationale avec une assise territoriale parisienne. Ce n’est qu’en tant que Ministre de l’outre-mer qu’elle apparait ostentatoirement dans la politique locale guadeloupéenne. Marie Luce PENCHARD semble plus placide, plus patiente que sa mère. Ordonnée et volontaire elle est reconnue pour son efficacité avec un caractère bien trempé. Désormais elle souhaite s’implanter politiquement sur le territoire guadeloupéen et reconstruire une droite aujourd’hui fortement affaiblie. L’ancienneté et la continuité familiale sont certes un argument propre à susciter l’adhésion de l’électeur car elle peut être une promesse de garantie de sa défense et de sa représentation. Or il s’agit bien d’une transplantation locale. En effet, comme une greffe c’est une opération chirurgicale minutieuse, complexe et délicate entre la population guadeloupéenne et son représentant. Le rejet reste le risque majeur car leur compatibilité est compliquée et peut s’avérer très longue. Car le lien qui relie chaque homme politique avec ses électeurs est un lien fragile et éphémère comme la parole.

Marie Luce PENCHARD a baigné dès son plus jeune âge dans ces mers ombrageuses et difficiles qu’est l’univers du monde politique. Elle est donc prédisposée et préparée à affronter ces combats politiques à venir. Elle a bénéficié du capital social accumulé dans et par sa famille. Elle s’est donc appropriée les réseaux territoriaux qui ont été construits et entretenus par sa mère. Elle a conscience que cette opération de transplantation s’inscrit dans le temps. Comme elle l’exprime à France Antilles « cela prendra peut être dix ans » mais elle est prête et elle a le courage et la ténacité pour cela.

A l’ombre de ses élections municipales 2014 se dessine la reconstitution de ce lien de confiance avec ses électeurs. Marie Luce devra capitaliser son travail, ses ressources politiques et sa filiation territoriale. Fille du Pays, elle devra mettre en place des stratégies thérapeutiques de recherche de risques minimums de rejet pour revivre, ressentir « son pays retrouvée » et redonner confiance à son peuple. A l’ombre de cette compétition politique locale, l’élection devient alors une vérification d’éligibilité et de légitimité, un passage obligé démocratique. A l’ombre de cette communauté à chaque élection renouvelée, la Soufrière, notre grande dame sulfureuse reste là debout à regarder comme le témoin privilégié chaque épisode de la vie politique guadeloupéenne dont elle attend patiemment ses suites républicaines prochaines

(1) (2) Jean-Claude LEFORT Les Grandes Familles politiques de la Guadeloupe, Paris, l’Harmattan 2012

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Illustration de couverture :

Lucette Michaux-Chevry, Henri Bangou,

Lucien Bernier et Frédéric Jalton.

ISBN : 978-2-296-99364-8

20 €

LES GRANDES FAMILLES POLITIQUES DE GUADELOUPEUn héritage transgénérationnell’Harmattan 2012

L’appartenance à une famille prestigieuse de Guadeloupe est-elle nécessaire et suffisante pour se voir attribuer le droit d’être élu ? Qu’en est-il des compétences et mérites individuels ? Les postes politiques peuvent-ils se transmettre comme un héritage transgénérationnel ? L’auteur analyse les écrits et témoignages de ceux qui occupent encore le devant de la scène politique (Lucette Henri-Michaux), ceux qui se sont retirés (Henri Bangou), et a obtenu des interviews de fils, pe-tit-fils ou neveux de certains (Lucien Bernier, Frédéric Jalton, René Toribio, François Louisy, Paul Lacavé, Furcie Tirolien).

FOCUS POLITIQUE

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Maquillage: Make up for everPhotographe: Guillaume ARICIQUE

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FOCUS INDISCRETION

Votre candidature au côté de votre mère est-elle une façon de vous positionner sur l’échiquier politique en Guadeloupe. Peut-on parler d’héritage ?Je me suis engagée en politique depuis 2009, date à laquelle j’ai sollicité les suffrages de mes compatriotes pour les élections européennes. Depuis je me suis présentée à différentes échéances électorales (régionale en 2010 et législative en 2012) pour défendre des valeurs auxquelles je crois, et avec la volonté de restituer l’expérience enrichissante des fonctions que j’ai occupées au plus haut sommet de l’Etat. S’engager en politique, c’est se mettre au service d’une population et pour moi, il était inconcevable de le faire en dehors de mon île natale car je considère, au vu de mon parcours politique, qu’il était de mon devoir d’aider en priorité mes compatriotes et de contribuer au développement de la Guadeloupe. C’est la raison pour laquelle, j’ai toujours fait le choix de la Guadeloupe et de la région de la Basse-Terre où j’ai grandi et dont ma famille est originaire. Mon engagement aux élections municipales de 2014 s’inscrit dans cette même logique et je ne vois pas pourquoi je m’interdirai de m’appuyer sur l’expérience inédite de Lucette Michaux-Chevry au motif qu’elle est ma mère. En politique, les élus prennent toujours appui sur des personnalités qui peuvent transmettre un savoir et une expérience intéressante dans la conduite de l’action publique. Lucette Michaux-Chevry a accompagné beaucoup d’hommes et de femmes politiques en Guadeloupe. Je suis très fière de pouvoir, comme les autres, bénéficier aujourd’hui de son soutien qui, sans me faire perdre ma personnalité, peut m’apporter beaucoup pour construire la Guadeloupe de demain. La relève en politique passe d’une part,

par l’écoute, le conseil de ceux qui ont été de grands bâtisseurs d’avenir, et d’autre part par la capacité à montrer un potentiel personnel correspondant aux aspirations et aux difficultés du moment. Cela n’a donc rien à voir avec l’héritage qui n’existe pas en politique. Seul compte le verdict du peuple qui demeure souverain. Vouloir prétendre le contraire en laissant croire qu’il est possible de dicter son choix à une population est une insulte au droit de vote du citoyen. Je crois, par respect pour les électeurs, indispensable de parler d’échanges et de transferts d’expériences et éviter ce type de comparaison qui, au bout du compte risque de détourner nos compatriotes de la politique alors qu’elle mérite d’être expliquée pour son utilité dans la résolution des besoins de chacun au quotidien.

Quel développement économique pour Basse-Terre ? Donnez- nous trois axes de développement afin de redynamiser Basse-Terre ? Que pensez-vous apporter à Basse-Terre ?Basse-Terre, chef lieu de la Guadeloupe, doit pouvoir concevoir son développement économique à partir de la valorisation de son potentiel historique et culturel. Dans les fonctions ministérielles qui ont été les miennes j’ai soutenu ce choix réaliste et responsable pour créer de l’activité économique dans la région du Sud Basse-Terre et faire en sorte que l’aménagement et la vocation touristique de croisière de son port soient retenus par l’Etat lors du conseil interministériel de l’outre mer du 6 novembre 2010. Nous aurons donc à défendre cette décision en s’assurant de la prise en compte de la complémentarité du projet de création du grand port de Pointe à Pitre, avec l’aménagement indispensable des infrastructures portuaires de Basse–Terre• • •

Marie-lucePENCHARD

l’inlassable

L’union fait la force, mais cette union prend beaucoup plus de sens quand celle-ci devient une unité familiale. Une unité familiale partageant les même idéaux, la même vision et le même projet politique. Une union qui dérange et qui divise, mais qui prend alors toute son importance quand il s’agit d’entériner un rival de toujours. Oui, mère et fille seront unies face à la gauche, une gauche qui les a toutes deux poussé vers la porte de sortie. Une revanche politique, mais aussi de personne qui donnera sûrement le tempo pour les échéances suivantes. Face à ces enjeux, l’union est de mise et devient sûrement l’unique espoir d’affirmer que la droite chevrytiste est encore d’aplomb. Mais, ce qui nous taraude est le rôle que prendra Marie-Luce Penchard dans cette bataille. Car si sa mère a su parachuter bon nombre d’élus et briguer les plus hautes fonctions du pays, quand sera t’il de ces élections ? N’est-ce pas le combat de trop ? À t-elle vraiment besoin de sa mère pour toucher le saint-graal de la politique locale ? Quels projets pour Basse-Terre après 3 mandatures chevryste ?

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afin de développer des activités touristiques au regard des sites environnementaux et culturels remarquables que notre région peut offrir aux touristes. Ces activités comme celles découlant de la valorisation des sites culturels tels que le Fort Dèlgres ou la grotte du Mont Carmel ont vocation à offrir de nouveaux débouchés dans différents secteurs économiques qui passent de l’artisanat à la restauration et autres commerces et services à la personne…. C’est aussi une manière pour nous, par le développement de ces secteurs d’activités créateurs d’emplois, de donner des perspectives d’avenir à nos jeunes. Mais Basse-Terre, par la poursuite du traitement urbain du cœur de ville et de ses quartiers, à l’image de l’aménagement en cours du Champ d’Arbaud et du cours Nolivos doit rester cette ville qui, depuis plusieurs années contribue à améliorer le cadre de vie et la sécurité des basse-terriens. Cette dynamique engagée sous la mandature de Lucette MICHAUX CHEVRY devra être poursuivie car elle vise également à rendre plus attractive la ville en faisant venir régulièrement tous ceux qui recherchent un lieu de détente, de loisirs et de sérénité. C’est pourquoi nous aurons à cœur de renforcer le rôle et l’action du mouvement associatif pour développer les activités sportives, culturelles et les actions de proximité nécessaires au maintien du lien social afin de renforcer l’appartenance à une communauté de vie. Dans cette construction, je peux, au delà de mon engagement politique et des convictions qui sont les miennes, apporter toute mon expérience et mon savoir faire, de part mon métier d’administrateur territorial et en tant que directeur et gestionnaire des collectivités locales depuis 30 ans.

Quelle sera votre stratégie face à une gauche unie ? Êtes-vous victime de la politique Luréliste ? Il n’y a qu’une stratégie qui vaille à mes yeux, celle de convaincre les électeurs afin de construire les liens de confiance qui sont nécessaires à la conduite des politiques publiques et à la mise en œuvre du projet pour lequel vous avez sollicité leurs suffrages. La politique politicienne qui vise à critiquer sans proposer, à extirper les personnes pour le plaisir d’élargir sa zone influence et son pouvoir par une répartition des postes entre amis ne m’inspire que du mépris. On est très loin de l’engagement politique au bénéfice du citoyen et de la volonté de servir l’intérêt général. C’est pourquoi je ne me sens pas concernée, ni victime d’une politique dont je ne reconnais pas le modèle en tant qu’exemple à suivre. Ma démarche depuis plusieurs années consiste à m’adresser directement à mes compatriotes qui aspirent à un changement au niveau de certaines pratiques politiques en Guadeloupe pour mettre un terme à l’instauration d’un pouvoir hégémonique qui confisque et empêche la liberté de parole.

La Guadeloupe est une terre de talent individuel. En tant que responsable politique comment comptez-vous vous y prendre pour faire vivre ce rêve collectivement?La réussite des guadeloupéens dans de nombreux domaines est, depuis des années, un fait indéniable dont nous devons être fiers. IL est clair que cette situation mérite d’être mieux connue et valorisée pour servir d’exemple à tous ceux qui doutent de leur capacité à réussir ou de leur avenir. De plus il est temps de mettre en avant les valeurs essentielles de la société autour de la famille, des différentes formes d’épanouissement , de l’effort comme gage de réussite , de la volonté d’aller de l’avant sans se laisser abattre , de retrouver les joies simples de la vie autour du partage en évitant de s’enfermer dans les contradictions d’une société de consommation qui invitent à dépenser sans en avoir les moyens et qui suscitent bien des frustrations et

des comportements individuels . En tant que politique, nous avons la responsabilité de rappeler, par un discours de vérité, les principes qui découlent de certaines valeurs dont on ne parle plus, pour développer les comportements collectifs et l’appartenance à une communauté de destin qui nous permettra de nous retrouver autour de projets ambitieux pour l’avenir de la Guadeloupe.

Quel regard portez vous sur l’avenir et la potentialité économique guadeloupéenne au regard des autres départements et territoires d’outre mer depuis votre passage rue Oudinot ? En tant que Ministre en charge de l’outre mer pendant près de 3 ans je considère que les départements et territoires d’outre mer sont difficilement comparables au regard de leur situation géographique, leur histoire et des liens établis avec la République. Chaque territoire dispose, en revanche, d’un potentiel économique notamment au niveau des richesses naturelles exceptionnelles reconnues sur le plan international et qui constituent un véritable atout en terme de développement pour les générations futures. Lors du « Grenelle de l’environnement» qui a mis en exergue la nécessité de promouvoir un développement durable respectueux de la préservation des milieux naturels, nos territoires ont été cités en exemple dans le domaine des énergies renouvelables et des ressources maritimes pour le développement de nouvelles technologies. IL est vrai que chaque territoire s’investit différemment pour saisir cette chance que représente ce potentiel économique et proposer un modèle de développement capable de créer de la richesse au bénéfice de la population.Il nous appartient, guadeloupéens, de définir les bases d’une politique cohérente en précisant nos choix pour la Guadeloupe et ses dépendances, en termes de secteurs prioritaires afin de donner un sens aux interventions et éviter ce saupoudrage des moyens financiers qui n’est pas un gage d’efficacité de l’action publique ; ce que d’autres territoires d’outre mer ont su engager depuis plusieurs années. Je suis convaincue que pour y parvenir il faudra changer les méthodes et en finir avec une politique guidée par le rythme des campagnes électorales et concentrée sur les questions de gouvernance qui sont des freins importants dans l’avancement des projets et qui finissent , au bout du compte, par pénaliser la population.

Pensez-vous que la Guadeloupe puisse se développer sur une économie basée sur le tourisme et la banane? Bien évidemment le tourisme doit rester un secteur prioritaire du point de vue économique. Il est difficilement concevable d’imaginer un développement de la Guadeloupe en mettant de côté les atouts de notre île dans ce domaine. Simplement, notre politique doit s’inscrire dans une complémentarité avec les autres pays de la Caraïbe en proposant une offre touristique différente pour des touristes à la recherche de nouveaux produits privilégiant la qualité et l’originalité de la prestation. De même, je pense que les difficultés de la filière de la banane fortement concurrence ne doit pas conduire à la disparition de cette activité qui emploie de nombreux guadeloupéens. On doit tout faire pour maintenir nos activités agricoles qui sont la base de l’industrie agro alimentaire et à ce titre, il faut encourager et soutenir toutes les initiatives qui permettent une évolution qui est de nature à garantir leur rentabilité. Pour la banane, sans rentrer dans le détail de ce dossier, il est certain qu’une orientation s’impose autour de la réflexion engagée par les professionnels pour développer le concept de « banane durable» avec toutes les activités économiques nouvelles qui peuvent être créées autour de changement d’option.

FOCUS INDISCRETION

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Génération sans emploiComment sortir de cette tournante amnésique

Le chômage des jeunes constitue plus que jamais un fléau qui fait partie intégrante de notre société. Emplois d’avenir, contrats de génération et emplois francs sont autant de mesures mises en place par le président de la République. Pourtant les chiffres restent alarmant, avec près d’un jeune de moins de 25 ans sur 2 sans travail, l’urgence d’agir n’est plus à démontrer. Depuis le début de la crise économique, le chômage des jeunes de moins de 25 ans a augmenté de 50% dans l’Union européenne. Selon les chiffres de l’Eurostat, 26% des Français de moins 25 ans sont au chômage, un taux plus élevé que la moyenne européenne qui est de 24%. Il est même trois fois plus important que celui de l’Allemagne où seulement 7,7% des jeunes sont sans emplois. La Guadeloupe n’est

pas épargné : le chômage des moins de 25 ans poursuit sa progression avec 8 950 chômeurs en octobre 2013 contre 8 860 en octobre 2012.La situation des jeunes face à l’emploi résulte de freins structurels, liés au contexte économique dégradé, au fonctionnement du marché du travail et à l’inadaptation de notre modèle social. La dualisation du marché de l’emploi fait des jeunes une variable d’ajustement notamment en période de crise. Face à l’augmentation du chômage de longue durée, et aux risques d’exclusion et de pauvreté, c’est l’incapacité de notre modèle social à faire face à la situation des nouvelles générations qui est en question. Et c’est sans compter le flop des armes anti-chômage mise en place par le gouvernement telles que le contrat d’avenir (25 000 contrats d’avenir signés sur 100 000 escomptés en 2013) et le contrat de génération (80 000 contrats signés sur 500 000 contrats escomptés en 2017). Dans le même temps, la génération « Baby-Boom » s’apprête à partir à la retraite ; une retraite que devra justement financer en partie cette génération « sans emploi » qui peine à entrer sur le marché du travail. Preuve de l’importance économique des jeunes pour notre société. Mais dans ce contexte, quelles voies se présentent pour les jeunes ? Premiers exposés à ce revers de fortune. Quelles sont les solutions envisageables?

LE POUVOIR DE L’APPRENTISAGE Alors que l’école semble avoir perdu de son autorité et de sa légitimité auprès des jeunes en attente d’un vrai métier, l’apprentissage apparait comme l’une des solutions probantes face au chômage des jeunes. En effet, la corrélation entre l’emploi et son apprentissage favoriserait l’intégration des jeunes dans le monde du travail plus rapidement et pourrait être un levier d’action prioritaire au sein de notre gouvernement. C’est en ce sens, que l’Allemagne place le système scolaire comme une des clefs de réussite du pays en raison de la valorisation de l’enseignement professionnel et notamment de l’apprentissage. Avec un taux de 7,7% de chômage chez les jeunes, l’apprentissage est une voie naturelle en Allemagne, où après le CM2, les deux tiers des élèves sont orientés vers

un enseignement professionnel. La formation est directement pilotée par les entreprises, qui ne reçoivent pas d’incitations fiscales particulières, mais ne payent pas de taxe d’apprentissage. De plus, les entreprises forment les jeunes selon leurs besoins, si bien que 60% des apprentis sont finalement embauchés par ces dernières. C’est aussi le cas en Autriche où l’accent est mis sur la formation depuis 2008 en appliquant une garantie « d’emploi et de formation ». Cette mesure permet aux jeunes de moins de 18 ans sortis du système scolaire, sans apprentissage ou stage, de suivre une formation financée par les services publics. De plus, les jeunes âgés de 18 à 24 ans ne doivent en aucun cas rester plus de six mois inscrits au chômage sans qu’on leur propose une formation, un stage ou un contrat aidé.

Par Bruno GEORGES

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Ce système, ayant fait ses preuves, s’applique aussi dans les pays nordiques : Danemark, Finlande, et Suède. Toutefois, le Danemark mise sur une politique active de recherche d’emploi permettant aux jeunes n’ayant pas trouvés un emploi au bout de six mois d’intégrer un programme intensif obligatoire.L’Europe a aujourd’hui pris conscience de l’importance du chômage des jeunes en plaçant ce dernier au cœur de ses priorités. En effet, lors du dernier sommet européen, une enveloppe de 8 milliards d’euro a été débloquée dont 6 milliards qui devront être utilisés en 2014 et 2015 par les pays les plus touchés (La Grèce, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la France).. Mais cette enveloppe ne sera disponible que si les états mettent en œuvre «la garantie jeunesse », adoptée au niveau européen, qui vise à ne pas laisser aucun jeune sur le carreau plus de quatre mois, en lui offrant, un emploi, une formation, un stage ou un apprentissage de qualité. La France quant à elle bénéficiera d’une enveloppe de 600 millions d’euros sur deux ans pour aider 300 000 jeunes. De plus, elle a lancé sa propre « garantie jeunesse » en octobre dernier destinés à titre expérimental à 10 000 jeunes très fragilisés afin de se concentrer sur plus de 100 000 jeunes.

LE RETOUR DU «SMIC JEUNES»Après l’abrogation du contrat d’insertion professionnelle sous Baladur et l’échec du contrat première embauche en 2006, le «smic-jeune » refait surface et se voit comme l’une des mesures qui permettrait d’enrayer le chômage des jeunes. Si la France n’a vu en ce dernier qu’un « smic à rabais » ou encore un conflit de société créant une disparité chez les jeunes ainsi que des licenciement abusifs. Certains pays de l’Union Européenne ont su franchir ce grand tabou de la pensée politique française qu’est le smic jeune. Voilà qu’aujourd’hui, avec un taux de chômage des jeunes de 10,6% en mars 2013, le Smic-Jeune fait ses preuves aux Pays-Bas. Cette mesure permet aux jeunes dès l’âge de 14 ans d’insérer le marché du travail tout en bénéficiant d’un salaire minimum en fonction de leur âge et leur qualification. Il existe aussi, en Grande-Bretagne, sous l’appellation « Minimum Wage » (Salaire minimum différencié). Ce dernier fut mis en place sous l’impulsion des syndicats par le Gouvernement de Tony BLAIR. Afin d’éviter tout décrochage du système scolaire (effet pervers de cette mesure), les Pays-Bas rend l’enseignement secondaire obligatoire jusqu’à 18 ans. Malgré l’existence d’une modulation du smic en France dans le cadre du contrat de professionnalisation, d’apprentissage ou encore d’un stage, les chiffres du chômage restent éloquents. Il est vrai que dans une situation de croissance économique ou de plein-emploi, le « smic-jeune» devient un handicap. A contrario, en période crise où l’emploi se fait de plus en plus rare, la logique du « Smic-Jeune » prendrait alors tout son sens. Selon Olivier DUHA, président de Croissance Plus (association professionnelle des entrepreneurs), l’application du smic-jeune permettrait de faire tomber la principale barrière à l’entrée des jeunes dans la vie active. A cet effet, il préconise la mise en place d’un salaire minimum d’insertion professionnel (SMIP) pour les jeunes de 17-24 ans sans qualification de s’insérer sur le marché du travail.

L’ENTREPRENARIAT, UNE ALTERNATIVEFace à une crise de l’emploi sans précédent, La France cherche désespérément des solutions à la lutte en contre le chômage des jeunes. Face à cette problématique, la création d’entreprise

devient un enjeu politique majeur.D’après l’enquête publiée par Ernst & Young « Avoiding a lost génération » menée auprès de 1000 jeunes entrepreneurs au sein des pays du G20, les entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises (PME) sont les principaux vecteurs de la croissance économique et de la création d’emploi. En France, 88% des 2,7 millions d’emplois crées depuis 20 ans l’ont été par les entrepreneurs et les PME. En sachant que les petites entreprises créent de nouveaux emplois à un taux deux fois plus supérieurs à celui des entreprises plus importantes en taille et sont plus à même que les grandes entreprises à recruter des personnes déjà au chômage.

Cependant, la France n’est pas particulièrement en avance par rapport à d’autres pays européens ou développés dans le domaine de la création d’entreprise et présente même à cet égard un certain retard à rattraper. Mais la France connaît un nouveau dynamisme après plusieurs années d’atonie grâce à l’avènement du statut d’auto-entrepreneur. Environ un tiers des créations d’entreprises annuelles sont réalisées par des demandeurs d’emploi. Les entreprises de moins de 5 ans d’existence concentrent 1/3 des salariés en France. De plus, une entreprise créée génère en moyenne 2 emplois : celui du créateur, plus un salarié. En sachant que 22% des entreprises créées dès la première année ont un effectif de plus de 2 personnes. Les effectifs des entreprises augmentent de 15% au cours des quatre années qui suivent leur création.Toutefois, la création d’entreprise reste un problème complexe pour le créateur : manque de lisibilité dans les dispositifs, manque de méthodologie, manque de compétence, manque de moyens financiers… Afin de pallier aux problèmes liés à la formation, au manque de compétence des jeunes, Fleur PELLERIN, le ministre chargée des PME, de l’innovation et de l’économie, déclare lors d’une interview donnée au journal Le FIGARO, le 27/08/2013, son intention de mettre en place une école de l’entreprenariat qui répondrait aux besoins opérationnels des créateurs d’entreprises.

En conclusion, face à une palette de mesures ayant fait leurs preuves dans les pays de l’union européenne et malgré la bonne volonté du gouvernement par la mise en place des armes anti-chômage, il nous tarde d’agir

rapidement afin d’endiguer ce fléau. Ainsi, face à des mesures qui prendront un temps incertain dans leurs applications dans les DOM-TOM, la création d’entreprise constitue plus que jamais un vecteur de dynamisme et de créations d’emploi pour la Guadeloupe. Car bien qu’elle contribue à stimuler la création d’emplois et la participation au marché du travail, la création d’entreprise représente un phénomène naturel du renouvellement du tissu productif en Guadeloupe qu’il est nécessaire de favoriser. D’après les chiffres de l’INSEE, La Guadeloupe se classerait en 2012 au 34ième rang des départements les plus entrepreneuriaux de France. Toutefois, la Guadeloupe, terre propice à la création d’entreprise, se compose d’un tissu économique dont 96% d’entre-elles sont des TPE. Fragilisé par de nombreux facteurs perturbant leur pérennité, l’accompagnement des entreprises est un élément inhérent à leur survie. Un accompagnement intensif des entreprises et des porteurs de projets serait favorable à la création d’emploi.

FOCUS ÉCONOMIE

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FOCUS ÎCONE

Madibal’humaniste

1918 - 2013

© Guillaume ARICIQUE Expo: « Nelson Mandela : de prisonnier à Président » à l’Hôtel de Ville de Paris

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mObiliser cOntre le racisme

Par Didier DESTOUCHES

La lenteur des réactions du président de la République, du Premier ministre et des ministres du gouvernement face à la vague de racisme en France est réellement surprenante. Ils ont été muets après l’offense de la candidate du Front national dans l’Aisne, qui a comparée Christiane Taubira à un singe dans un reportage d’Envoyé spécial le 17 octobre sur France 2 ; ils le sont restés après qu’une gamine a brandi une peau de banane dans sa direction lors du déplacement de la ministre à Angers, le 25 octobre…La ministre qui, ce même jour, avait recu a la chancellerie l’adjoint au maire écologiste de Brétigny-sur-Orge, l’Antillais Steevy

Gustave, venu lui apporter la pétition, France ressaisis-toi, signée par près de 100 000 personnes, a été interrogée sur le peu d’empressement du gouvernement à réagir. « C’est vrai, dit-elle, j’ai été plus surprise par le temps de latence que ne m’ont étonné par la suite la vigueur et la splendeur des réactions. Mais je comprends qu’on ait pu être figés, sidérés par la violence de ces attaques. » La mobilisation contre le racisme est apparemment problématique. Après la ‘‘une’’ nauséabonde du journal d’extrême droite Minute, reprenant les attaques racistes contre la ministre de la justice, Christiane Taubira, plusieurs voix se sont élever mais pour fustiger la ‘‘bien-pensance’’ ou la ‘‘pensée unique’’ et assurer que notre pays n’a pas de problème de racisme et que le pacte républicain n’est pas en danger. Pourtant, les enquêtes sur la question sont moins optimistes. La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) procède chaque année à une étude de la question, appuyée notamment sur une enquête d’opinion, réalisée fin 2012 par CSA auprès de 1 029 personnes. Ses résultats pour 2012 sont assez parlants. Pas moins de 7 % des sondés s’avouent ‘‘plutôt racistes’’ et 22 % ‘‘un peu racistes’’. Un quart (25 %) se disent ‘‘pas très racistes’’ et 44 % ‘‘pas racistes du tout’’, un chiffre en baisse de cinq points en un an. Par ailleurs, les deux tiers des sondés (65 %) estiment que «certains comportements peuvent parfois justifier des réactions racistes». D’autre part, trente ans après la première mobilisation contre le racisme : la mythique Marche des Beurs, qui avait donné naissance à SOS racisme, un sondage publié lundi 7 octobre par OpinionWay et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), dresse un constat pour le moins alarmant. Si 74 % des Français considèrent le racisme comme un danger, 59 % estiment qu’il a plutôt augmenté en l’espace de trois décennies. Faillite annoncée du multiculturalisme en Allemagne et en Grande-Bretagne, chasse aux Roms en France et en Italie, polémiques autour du droit du sol, criminalisation des Latinos aux États-Unis, conflits interethniques et racisme anti-Blancs en Afrique, racisme anti-Noirs en Europe, émeutes antichrétiennes en Asie et au Moyen-Orient, antisémitisme croissant et islamophobie mondialisée, racisme, xénophobie, communautarisme sont partout et pas forcément rampants. Comment dès lors expliquer la permanence des préjugés racistes en dépit d’une mobilisation antiraciste croissante? Le pacte républicain est –il réellement menacé par cette nouvelle flambée d’insultes racistes publiques et le repli sur soi identitaire ? Et si oui, comment se mobiliser pour le défendre ?

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FOCUS SOCIÉTÉ

Les politiques et la société en quête d’un sursaut républicainDernièrement une conseillère municipale UMP de Combs-la-Ville (Seine-et-Marne), Claudine Declerck, a posté sur son profil Facebook une image de la ministre de la justice assortie de cette légende : « Y’a pas bon Taubira ». Des propos aussitôt condamnés par le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, qui a proposée l’exclusion de l’élue. Ce dérapage est le dernier épisode en date d’une séquence qui a vu Christiane Taubira faire l’objet d’attaques racistes inédites, notamment par une militante front national. Les responsables politiques, qui avaient tout d’abord peu réagi, ont multiplié la semaine dernière les condamnations et cherchent maintenant à organiser le « sursaut républicain ». Comme l’a souligné la garde des sceaux, au-delà de sa personne, ce sont tous les citoyens noirs qui ont pu se sentir humiliés. Aux Antilles et en Guyane, on a vu de façon éparse des élus et des intellectuels s’insurger contre ce néo-racisme virulent et rappeler tous les français à l’ordre « républicain » qui selon eux mêlent diversité, égalité et fraternité. Alain Jakubowicz le président de la LICRA, dénonce la « crise morale » qui frappe la société. « Au sommet de l’État, des politiques se sont mis à parler comme les gens de la rue. On voit des radios tendre complaisamment le micro aux auditeurs et le “parler cash” envahir les plateaux de télévision. On a libéré la parole ! », regrette-t-il. Il y a quelques jours, en séance, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Jean-Paul Delevoye, a proposé l’analyse suivante : le XXe siècle fut celui de l’opposition des races, le XXIe siècle sera celui de la confrontation des religions.

Pour cet observateur avisé de la France, notre pays a de plus en plus de mal à « gérer sa diversité culturelle, religieuse » et les citoyens sont tentés par les replis communautaires. « La lutte des identités est en train de remplacer la lutte des classes », insiste le président du CESE, qui plaide pour l’ouverture d’une vraie réflexion sur la question identitaire et les menaces que font peser sur la collectivité tous les intégrismes. Selon les observateurs, les associations antiracistes ont commis des erreurs en matière de mobilisation et de lutte contre le racisme. Elles sont notamment restées « bloquées » sur la grille de lecture des années 1980, où « le racisme était substantiellement blanc, d’extrême droite et souvent chrétien ». À l’époque, souligne-t-il, « le fait d’être noir, juif ou maghrébin [vous] classait comme victime ». Or, reconnaît-il, « les racistes et les antisémites ont changé sur le fond », avec la montée d’un nouvel antisémitisme dans les quartiers populaires, et sur « la forme », avec la propagation de message sur l’Internet. Les associations souffrent également de la crise du militantisme, et du repli de la société sur elle-même. En réaction, la mobilisation se réinvente. L’initiative récente de la Marche des Républicains par exemple est née d’une exaspération croissante à l’égard de comportements choquants et qui ne faisaient pas l’objet d’une condamnation assez ferme de la part de l’ensemble de nos élus. Selon l’un de ses porte-parole : « la perturbation de la commémoration nationale du 11 novembre (le président hué par des manifestants) a agi comme un électrochoc et nous a fait ressentir le besoin de nous engager plus avant et d’être à l’origine d’un mouvement d’ampleur destiné à réaffirmer le soutien populaire à la République. Ainsi, au milieu des réactions, un hashtag (mot-clé) a commencé à émerger sur Twitter: #marchedesRépublicains.» A l’origine, de simples tweets demandant une mobilisation, notamment contre ‘‘le racisme’’ et les insultes aux institutions. Après un démarrage en douceur, le mouvement prend un peu d’ampleur et réunit actuellement plus de 740 participants. Dans le même

temps, un compte Twitter et une page Facebook ‘‘La Marche des Republicains’’ voit le jour. Mais si le mouvement est spontané et se dit apolitique, ses organisateurs sont pour la plupart plus ou moins militants d’associations ou de partis politiques. Parmi les fondateurs, on trouve aussi une militante du PS et un membre de SOS Racisme. Si les organisateurs ne se cachent pas d’être militants de gauche, ils ne veulent surtout pas d’une récupération politique et veulent fédérer les républicains, de l’UMP au PS en passant par le Centre, les écolos, le Front de Gauche, etc. Là ou les politiques ont réagi, la société civile elle, agit.

L’amalgame entre le racisme et le communautarismeDans le concert tardif des réactions aux insultes dont a été victime la ministre de la justice, plusieurs voix se sont en même temps élevées pour souligner les risques qu’il y aurait à surinterpréter le phénomène du racisme. Ainsi le président de la Licra, l’avocat Alain Jakubowicz avait créé la surprise au printemps dernier en portant pour la première fois son organisation partie civile aux côtés de la victime d’un acte de « racisme anti-Blanc ». Sans vouloir mettre toutes les discriminations à même niveau, il expliquait qu’une culpabilisation à sens unique de certains citoyens faisait le jeu de l’extrême droite. De même, Myriam Cottias, présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, et directrice de recherche au Centre de recherches sur les pouvoirs locaux dans la Caraïbe (CNRS) estime « qu’il n’est pas légitime de parler d’une France raciste ». Elle critique un propos « accusatoire» dont l’effet paradoxal est d’enfermer Blancs ou Noirs dans des catégories et de renforcer les revendications identitaires qu’il prétend combattre. Analyse intéressante mais totalement orientée vers la négation d’un problème vécu avec souffrance par les victimes d’un racisme séculaire et scientifiquement nié. Certes la stigmatisation d’une « catégorie » est à éviter, mais la faute morale n’en existe pas moins et doit être dénoncée. Il y’a un temps pour lutter contre le racisme et un temps pour lutter contre le communautarisme. L’amalgame (systématique) est pour le moins contre-productif et curieux. Les dernières atteintes racistes contre Christiane Taubira n’ont pas seulement le visage d’un discours d’exclusion et de dégradation civique, expression d’une ‘‘pensée mortifère et meurtrière’’, ils sont aussi le signe d’un état des choses encore plus grave. Christine Taubira le sait, elle qui s’est gardée de se présenter comme la cible individuelle des lignes immondes du journal Minute, en ne portant pas plainte ; elle sait que ce n’est pas elle qui est visée (en dépit des apparences), mais qu’à travers elle, bien plus largement, ce sont ‘‘tous ceux qui lui [me] ressemblent’’, «la famille humaine» qui sont violentés. Elle a fort justement déclaré dans Libération: « Ces attaques racistes sont une attaque au cœur de la République. C’est la cohésion sociale qui est mise à bas, l’histoire d’une nation qui est mise en cause. […] Des millions de personnes sont mises en cause quand on me traite de guenon. Des millions de gamines savent qu’on peut les traiter de guenons dans les cours de récréation! ». Le pacte républicain qui permet à tous de vivre au sein de la nation est mis en accusation par ces insultes.

En réalité, beaucoup de verrous ont sauté depuis des années, surtout dans le discours politique : on pense bien sûr aux agitations identitaires du gouvernement Fillon – rappelons ici que son conseiller Patrick Buisson a été journaliste à Minute et au Crapouillot – signalons aussi la médiatisation de plus en plus forte d’un discours xénophobe et essentialiste, porté au sein même du gouvernement de notre pays (N. Sarkozy, B. Hortefeux, M. Valls) puis relayé par divers «intellectuels» et journalistes (E, Zemmour, A. Finkelkraut,...). • • •

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Puis il y’a eu cette migration du discours politique vers la radicalisation identitaire, le clivage sociétal et des rapprochements de principe avec l’extrême droite (notamment le plutôt modéré François Fillon). Les verrous ont sauté parce qu’il y’a une réelle oxydation des valeurs morales mais aussi et surtout de la portée de la symbolique des principes républicains au premier rang desquels la fraternité. La République est un régime politique mais elle est aussi un système de valeurs publiques partagées. Elle affirme des principes, dans sa devise ou dans ses textes fondamentaux : Liberté, Egalité, Fraternité, c’est à dire liberté individuelle, égalité des droits, solidarité entre les citoyens. En 2008, un Comité des sages, présidé par Mme Simone Weil a jugé l’introduction, dans la Constitution, du mot diversité à côté du mot égalité « inutile et dangereuse ». Ce refus n’a pas pour autant évacuer l’antagonisme dans lequel nous sommes plongé : d’un côté la valorisation d’une diversité culturelle source de richesses pour la France, et de l’autre la négation et le nivellement de toutes différences culturelles et ethniques. Donc si l’on oppose la catégorie confuse de communautarisme à l’idéal républicain, la réponse est simple, le communautarisme est incompatible avec les principes de la République. En effet, la logique communautariste de la différenciation est opposée à la logique républicaine française universaliste et intégratrice. Le communautarisme peut même être considéré comme une menace pour la cohésion sociale en France. De même, si l’on oppose le racisme à l’exaltation de la diversité culturelle, on voit que la France abrite deux formes très opposées de rapport à l’autre, toutes deux comme on l’a vu non solubles dans le pacte républicain. Aujourd’hui la société française peut paraître de plus en plus atomisée, régionalisée et la conscience collective peut sembler amoindrie à cause des origines multiculturelles en son sein et surtout de la croissance des inégalités sociales.

Face à ces inégalités, un tiers des Français considèrent que le pacte Républicain est une promesse non tenue. La crise économique, les pertes de repères éthiques entraînent la tentation du repli sur soi, voire de l’entre-soi : la recherche identitaire se fait à travers l’appartenance communautaire, même si les mariages mixtes sont nombreux en France et acceptés par une majorité.

Depuis quelques années, les communautés s’affirment en France et expriment des revendications nouvelles vis-à-vis de l’Etat républicain. Les communautés ethniques, religieuses, auxquelles on peut ajouter la communauté des homosexuels demandent leur reconnaissance par la République (mariage pour tous), l’accroissement de droits associés ou une place plus grande dans la vie politique ou économique. D’autre part manifestant les nouvelles fractures spatiales de la France, un communautarisme territorial existe aussi, parfois subi. Pourtant malgré l’inquiétude légitime engendrée par ces mouvements de repli identitaire, on ne peut nier le rôle social et l’intérêt des communautés qui servent de médiateur pour les primo arrivants, d’intermédiaire avec l’Etat. Elles obligent aussi la République à faire évoluer la loi dans un contexte de changements rapides sur le plan sociétal et favorisent la mobilisation de la société civile. Des organisations et associations communautaires (telles que le CRAN) très structurées dialoguent régulièrement avec les institutions républicaines pour défendre leurs intérêts. Ce faisant elles sont de par leur existence même facteur de reconnaissance, d’intégration et surtout de prévention contre le racisme et la xénophobie.

En conclusion, l’Etat et chaque citoyen doivent s’efforcer de déterminer encore et toujours les frontières entre ce qui est tolérable et ce qui ne l’est pas pour le vivre ensemble en République. Il est nécessaire d’être vigilant mais les enjeux doivent être identifiés. On peut considérer

comme des dérives dangereuses les attitudes communautaristes et les attitudes racistes car elle menace la cohésion sociale, l’ordre public, la liberté individuelle, l’égalité des droits. Cependant la nécessité d’endiguer le communautarisme ne doit pas servir d’alibi et de prétexte au laxisme et à l’inaction en matière de lutte contre le racisme. Le pacte républicain a ceci de vital qu’il permet une commune adhésion à une « communauté » de projets collectifs qui dans tous les domaines pourra être un moteur puissant du progrès, de la compétitivité, et du développement économique de la nation française, réconciliée ainsi avec la modernité. Se lever contre le racisme, c’est s’élever.

FOCUS SOCIÉTÉ

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oici donc quelques dates clés : le 24 mai 2013 la section Guyanaise du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP), emboitant le pas aux médias locaux, publie un document qualifiant de « d’université bananière » le pôle Guyane et dénonce les

dysfonctionnements (pléthoriques) de leur université. Parmi la liste se trouvent notamment plusieurs crimes et délits d’une gravité significative (abus de biens sociaux, concussions, conflits d’intérêts, délit d’initiés, etc.…). Le 8 Octobre 2013 éclate une grève au sein de l’université dont la revendication première est l’obtention d’une université « de plein exercice», autonome, « Guyanaise ». Ce conflit grave dure 1 mois et se solde par la signature le 11 Novembre 2013 du protocole de fin de conflit, accédant aux demandes des grévistes et donc consacrant l’université de la Guyane. A partir de cette signature, contestée par la Martinique et notamment par Madame la présidente de l’UAG Corine Mencé-Caster qui considère que le protocole viole les textes, un débat se met en place, pour permettre aux pôles de Guadeloupe et de Martinique de réfléchir au futur de l’université.

Sont donc organisées des Assemblées générales au sein des pôles pour que tout un chacun puisse s’exprimer pour contribuer au débat. La volonté de la présidente de voir tous les étudiants participer au débat (volonté légitime en soi), aux côtés des personnels administratifs et des enseignants chercheurs est exprimée. Pour permettre la bonne tenue de ses assemblées, des journées de cours sont banalisées. En bref, toutes les conditions semblent être réunies pour que soit menée à bien la réflexion sur le devenir de l’université dans le respect de la démocratie.Cependant au vu de la méthode de gestion de la crise, il convient de se demander si la logique démocratique annoncée

n’est qu’une façade, car plusieurs éléments de fait suscitent bien des interrogations. Premièrement, trois jours sont arrêtés sur les campus du Camp Jacob et de Fouillole pour la mise en place d’assemblées générales. Deux jours sont mis à disposition pour les discussions réalisées au sein d’ateliers divers (le 18 et le 19 Novembre), et le troisième devait être mis à profit pour la réunion des conclusions des différents ateliers et l’adoption d’une synthèse commune (le 20 novembre), que Madame la présidente irait présenter à l’occasion d’une rencontre prévue le lendemain de ce marathon de discussions au ministère de l’éducation nationale. Jusqu’ici tout va bien. Les choses se gâtent maintenant. Quand la gravité de la crise traversée par l’établissement conduirait une présidence éclairée à stopper la tenue des cours, TD, et autres partiels et examens divers pour pouvoir permettre aux étudiants de prendre part au débat, ceux-ci sont maintenus, car aucun arrêté n’a été pris à cet effet. Ensuite, les débats sont ponctués par des voix s’élevant contre le fait qu’il faille interroger les étudiants sur le devenir de l’université car ceux-ci « bougeraient beaucoup » et n’auraient donc aucune légitimité à participer au débat.

Enfin, à la fin de l’assemblée générale finale, le vote qui était initialement prévu sur l’adoption d’une synthèse des résultats des ateliers s’est transformé en vote sur la forme que le pôle Guadeloupe aurait choisi, de la façon la plus anti démocratique qui soit (le vote ayant été pris après qu’il ait été mis fin à l’assemblée, et donc que la plupart de l’auditoire s’en soit allé). Ce dernier épisode frustre nombre d’acteurs car pendant tout le déroulement de l’assemblée il a été martelé qu’aucune position sur la forme que prendrait l’université ne serait prise à l’issue du vote. Tous ces éléments semblent mettre en lumière une volonté de certains de donner l’illusion à la majorité de peser dans la balance décisionnelle, alors qu’au fonds il n’en est rien.

L’UAG traverse actuellement une crise sans précédent, qui marque un tournant décisif dans l’histoire de l’enseignement supérieur « made in Antilles-Guyane ». Toute l’agitation au sein de la structure provient du départ du pôle Guyane le 11 Novembre 2013, ce qui a inévitablement conduit les forces vives (étudiants professeurs et personnels administratifs) à ouvrir le débat sur l’avenir de la Structure. Toutefois avant d’aborder le contenu des débats et d’émettre un avis sur ces derniers, il paraît nécessaire (au cas où vous auriez manqué les épisodes de la saga UAG) de faire un rappel succinct des faits ayant entraîné la rupture.

U niversitedes Antilles et de la Guyane

Par BERRY N.Étudiant en Licence III UFR SJE- Campus de Fouillole

FOCUS FACE À LA CRISE

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L’on pourrait parfaitement croire à la mise en scène d’une pièce de théâtre digne de Molière: la Guyane qui crie à son indépendance ;la Martinique qui se refuse à être le dindon de la farce ;la Guadeloupe, en rôle de Suisse, qui ne souhaite cependant pas rester alors que le

Titanic coule… Bien-sûr, une crise ne se déplaçant jamais seule, l’occasion est donnée à tout un chacun de pointer du doigt les innombrables dysfonctionnements de l’Université : UFR en péril, millions disparus (et finalement retrouvés ?), découverte d’une véritable mafia universitaire à l’italienne… Et pourtant, en plein cœur de ce capharnaüm, rien de plus assourdissant que le silence des étudiants guadeloupéens. Un manque d’intérêt? Une ignorance de l’existence d’une telle crise ? Personne ne sait : parce que personne n’a pris la peine de poser la question.

En réalité, les choses se sont déroulées étrangement vites ; alors qu’il s’agit d’un tournant manifestement crucial pour le devenir de notre Université, on nous demande de prendre des décisions alors même que la majorité des étudiants sont en période de révision- et que manifestement la crise n’empêchera pas le déroulement des examens. On nous demande de nous prononcer sur telle ou telle orientation, alors que nul n’est en mesure de nous en donner clairement les avantages et les inconvénients. Pire : nous avons l’impression d’être considérés comme n’ayant voix au chapitre, parce que « nous ne sommes là que depuis peu de temps, et que les enseignants et les administrateurs sont (évidemment) les mieux placés pour savoir ce qui est le mieux pour tous ».A cela j’aurais envie de dire : une université n’existe que si elle attire des étudiants. Si les décisions ne reflètent pas notre opinion : quelle garantie pour l’attractivité future de l’université? Evidemment, les dirigeants ont essayé de permettre à tout un chacun de participer aux débats : mais soyons réalistes et sincères! Etait-il réellement possible de mobiliser le plus grand nombre, alors même que la décision de mobilisation s’est-elle-même faite à la va vite ? Et pourtant, au risque de me répéter : ne s’agit-il pas de prendre des décisions cruciales sur le devenir de notre université ?

Personnellement, je suis inquiète. Inquiète parce que dans une UAG, nous avions tout le mal du monde à obtenir assez de financements pour permettre aux étudiants d'avoir la formation la plus qualitative possible. Qu’en sera-t-il lorsque l’UAG n’existera plus ? Inquiète parce que dans une UAG, nous

avions tout le mal du monde à parfois permettre une pluralité de formations. Qu'en sera-t-il lorsque le nombre d'étudiants par composante sera divisé par deux ou trois? Sera-t-on obligé de partir de chez nous pour la métropole? Avons-nous tous les moyens financiers pour un tel départ? Voulons-nous simplement partir? Inquiète parce que dans une UAG, nous avions au moins une visibilité au niveau nationale (et un peu mondiale). Qu’en sera-t-il d'une UA ou d'une UG? Nos diplômes auront-ils un tant soit peu de cachet; alors même qu'il est si difficile de faire reconnaître la valeur d'un diplôme UAG (ne nous leurrons pas sur ce point) ? Inquiète parce que dans une UAG, nous avions au moins la chance d'avoir une formation à domicile... Qu'en sera-t-il si les étudiants de demain ne trouvent en l'UA ou dans l'UG aucun charme? Perdrons-nous ainsi notre jeunesse? Dans une Région encore si peu développée? Que deviendra-t-elle sans sa jeunesse? Connaitrons-nous une nouvelle vague « Bumidom»? Parce qu’il faut se rendre bien compte de l’ampleur de la question : il ne s’agit pas seulement du devenir de l’UAG, il s’agit également du devenir de la jeunesse estudiantine des pôles !

Face à toutes ces inquiétudes que faire ? Il me semble plus sage de prendre le temps de la réflexion : quelle est donc cette «question de vie ou de mort » qui nous pousse à devoir décider tout de suite ? Prenons le temps de discuter tous ensemble. Donnons la possibilité aux étudiants de VERITABLEMENT se mobiliser. Expliquons avec simplicité les enjeux de cette crise institutionnelle. Sensibilisons le plus grand nombre pour que demain, lorsque les décisions seront prises, nous puissions dire que tout un chacun a eu la réelle opportunité de se prononcer et de faire entendre sa voix ! De même, prenons le temps d’écouter la Guyane et la Martinique. Ainsi, peut-être, réussirons-nous à dédramatiser et à trouver des consensus avec nos pôles frères. A trouver une forme institutionnelle garantissant (enfin) l’égalité entre les trois pôles, et assainissant les relations tendues nées des vieilles frustrations (légitimes).

Finalement, rien ne sert de se précipiter : la tortue obtiendra toujours un succès plus efficace que celui du lièvre ! Et il est surtout important de donner la parole à tous (étudiants, enseignants, administration), pour que les décisions aient davantage de légitimité : c’est ainsi que ce conçoit la démocratie, c’est ainsi que les décisions les plus essentielles devraient être prises.

« Un weekend pour décider de mettre en place des jours de réflexions.Trois matinées pour trouver des orientations à la crise institutionnelle de l’U-A(-G).

4% d’étudiants présents aux débats sur 6000 basés sur le pôle Guadeloupe»

U-A(-G) : Entre « affaire d’Etat » et silence des étudiants guadeloupéens

Par THOMAS M.Étudiante en Master II UFR SJE- Campus de Fouillole

FOCUS FACE À LA CRISE

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Piqûre de rappel

On a tous souvenir d’au moins une campagne de prévention sur le VIH. Que ce soit celle de l’INPES diffusée en 2006 montrant des personnes traversant une autoroute avec à la fin cette phrase « Quand arrêterez-vous de jouer avec la mort ? » ou les affiches de AIDES

avec un vagin en forme de cercueil, ou un sexe d’homme se terminant par une langue de serpent. Ou tout simplement la première campagne de l’INPES, diffusée en 87 avec le slogan «Le sida ne passera pas par moi ».

Aux Antilles, parler de sida reste encore un sujet tabou, car parler de sida relève du simple choc: quand on parle de sida, on parle de sexe, de pratiques sexuelles libérées et de mort. Enfin on parlait de mort, car de nos jours on peut vivre avec le VIH. Toutefois, en Guadeloupe se sont près de 1873 personnes qui sont porteurs du virus sida, selon le communiqué du COREVIH publié le 28 Novembre 2013. En 2012, du 1er janvier au 30 septembre, la Guadeloupe recense 80 nouveaux cas. Chez ces derniers, on constate un dépistage tardif: 67% sont dépistés après 5ans et 43% après 8 à 10 ans d’évolution. Cependant, les dépistages très tardifs sont notés le plus souvent chez les hommes. L’INVS (institut de veille sanitaire) estime le nombre de personnes séropositives à 150 000 en France dont 30 000 qui seraient porteurs du virus sida sans le savoir ou sans suivi médical. Cela pose un véritable problème. Pour elle d’abord, car plus les malades sont pris en charge tôt, mieux ils sont soignés. Pour les autres aussi, car ces malades cachés risquent de propager le virus sans le savoir.

La question qui se pose est comment en finir avec l’épidémie cachée du sida ?La prise en charge de personne vivant avec le VIH évolue en France. L’agence nationale de Recherche sur le Sida (ANRS) et le Conseil nation du Sida (CNS) ont émis par le biais d’un rapport en date du 25 septembre de cette année de nouvelles recommandations. Parmi les nouveautés, les experts préconisent désormais la mise en place d’un traitement antirétroviral chez toute personne vivant avec le VIH. Et surtout la banalisation du dépistage. Objectif : identifier les 30 000 Français qui

ignorent leur séropositivité. Il s’agit d’une « épidémie cachée», précise Julien Bressy du Conseil national du SIDA (CNS). «Laquelle participe aussi grandement aux nouvelles infections». A tel point que ces personnes seraient à l’origine de 60% des nouvelles contaminations », précisent les auteurs du rapport. Ils demandent également « la mise à disposition plus large des tests rapides à orientation diagnostique (TROD) » ainsi que « l’amélioration du dépistage dans les lieux de privation de liberté». S’ils rappellent que « le préservatif reste l’outil de référence dans la mesure où il combine prévention du VIH, des IST, et prévention des grossesses non désirées », les experts mettent l’accent sur les plus jeunes. « L’éducation à la sexualité chez les jeunes scolarisés et hors milieu scolaire doit être renforcée, afin de promouvoir les moyens de prévention du VIH et des IST », demandent-ils. Rappelons qu’en 2010, le nombre de personnes vivant avec le VIH était estimé à 149 900, en France.

Il est donc toujours nécessaire de communiquer sur le virus du sida. Cela me fait penser à la légende de Saint-Georges terrassant le dragon. Dans la première version de cette légende, Saint-Georges tue le dragon, mais dans les versions suivantes, il ne le tue pas, il le terrasse. Ce qui signifie que le dragon n’est jamais mort, il est toujours prêt à se relever, même s’il est affaibli. Pour le sida, c’est la même chose. Le danger est toujours là, même si on pense qu’il est moins fort.

Trente deux ans après l’apparition de cette maladie, il faut malgré tout faire des piqûres de rappel, car les nouvelles générations pensent que l’animal s’est endormi. Tout les jours, des personnes débutent une vie sexuelle ou reprennent une vie sexuelle après un divorce ou une période de veuvage. Ces personnes ne pensent pas à mettre un préservatif, souvent par excès de confiance. La problématique des campagnes de prévention contre le sida c’est «Que dire de nouveau pour dire que c’est dangereux ?». Une campagne de communication n’est qu’une campagne de communication. Elle ne peut se suffire à elle-même. Elle entre dans un dispositif de prévention beaucoup plus complet, qui inclut notamment des actions de terrain ou un prix raisonnable du préservatif.

FOCUS SANTÉ

Le nombre d’adolescents porteurs du virus du sida a progressé de 33% depuis 2001, alors que les contaminations reculent globalement chez les adultes.«Plus de deux millions d’adolescents, âgés de 10 à 19 ans, vivent avec le VIH, et beaucoup d’entre eux ne reçoivent pas les soins et le soutien nécessaires pour rester en bonne santé et empêcher sa transmission», a alerté lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en lançant les nouvelles lignes directrices concernant le VIH et les adolescents. Le nombre d’adolescents infectés dans le monde a progressé de 33% depuis 2001, alors que les contaminations globales (adultes et enfants confondus) ont reculé de 20% sur la même période. Selon Doug McClure, responsable des programmes VIH pour l’Unicef, «environ 1 nouvelle infection sur 7 concerne un adolescent». En raison du manque de soins et de services spécialement adaptés aux adolescents, le taux de mortalité chez les jeunes malades du sida a augmenté de 50% entre 2005 et 2012, alors qu’il a baissé de 30% dans la population adulte, ajoute l’OMS. En 2005, 70.000 adolescents dans le monde sont morts du sida et en 2012, ils étaient 104.000. L’année 2005 a aussi été un pic pour la mortalité due au sida pour les adultes, avec 2,3 millions de morts. Ce nombre est tombé à 1,6 million en 2012.

source: www.sante.lefigaro.fr

De plus en plus d'adolescents touchés par le sida

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FOCUS LITTÉRATURE

« Si leurs fils ne sont jamais retrouvés, si le ngambi ne révèle pas ce qui leur est arrivé, on ne racontera pas le chagrin de ces mères. La communauté oubliera les dix jeunes initiés, les deux hommes d'âge mûr, évaporés dans l'air au cours du grand incendie. Du feu lui-même, on ne dira plus rien. Qui goûte le souvenir des défaites ? »Nous sommes en Afrique sub-saharienne, quelque part à l'intérieur des terres, dans le clan Mulungo. Les fils aînés ont disparu, leurs mères sont regroupées à l'écart. Quel malheur vient de s'abattre sur le village ? Où sont les garçons ? Au cours d'une quête initiatique et périlleuse, les émissaire du clan, le chef Mukano, et trois mères courageuses, vont comprendre que leurs voisins, les BWele, les ont capturés et vendus aux étrangers venus du Nord par les eaux. Dans ce roman puissant, Léonora Miano revient sur la traite négrière pour faire entendre la voix de celles et ceux à qui elle a volé un être cher. L'histoire de l'Afrique sub-saharienne s'y drape dans une prose magnifique et mystérieuse, imprégnée du mysticisme, de croyances, et de « l'obligation d'inventer pour survivre. »

PRIX FÉMINA 2013

Elles sortent les griffes ! Cela fait dix ans qu'Andrea Sachs a démissionné du magazine Runway, dix ans qu'elle a plaqué Miranda Priestly et ce job d'assistante pour lequel " des milliers de filles se damneraient ". La papesse de la mode et ses exigences infernales ont eu raison de sa détermination. Depuis, Andy et Emily, son ex-collègue et ancienne ennemie jurée, sont devenues inséparables et ont joint leurs forces pour fonder un magazine de mariage haut de gamme, The Plunge, devenu la référence incontournable pour un public jeune et trendy. Eh oui, la roue tourne ! Andy a tout juste 30 ans, elle a du succès et elle est sur le point de se marier. Ses années de calvaire lui paraissent loin désormais, bien qu'elle fasse toujours attention de se tenir à distance de Miranda. Seulement, cette dernière sait reconnaître une opportunité quand elle en voit une et The Plunge lui fait envie. Autant dire qu'elle ne va pas manquer de se rappeler à leur bon souvenir... La voilà de retour, plus diabolique que jamais !

Ils ont menti. Ils mentent encore. Depuis des décennies, ils trompent les juges, manipulent les médias, trahissent les électeurs. Une seule drogue : le pouvoir. Et l’argent qui va avec. Ils forment un clan, une poignée d’hommes shootés à la politique, à l’affut d’un siège, d’une élection. Cette bande, c’est celle de l’ex-RPR, de Patrick Balkany à Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy à Charles Pasqua. Un homme les a beaucoup fréquentés, aidés parfois. Il en a payé le prix, bon soldat, parfait exécutant des basses œuvres dans les Hauts-de-Seine, le bastion, le Fort Knox du mouvement gaulliste. Il connaît leurs secrets les plus inavouables. Cet homme de l’ombre, c’est Didier Schuller, l’ancien conseiller général de Clichy-la-Garenne. Longtemps il s’est tu, lui aussi a dupé les juges. Mais aujourd’hui, il parle. Voici ses confessions, explosives. Il a fallu cinq ans aux auteurs pour recueillir ses déclarations, puis les conforter par des investigations poussées, en France, en Suisse, en République dominicaine ou au Liechtenstein. Et mettre des noms sur la French corruption…

La suite tant attendue du cultissime Shining.Stephen King renoue avec l’histoire et le personnage de l’un de ses plus grands succès : Shining. Le petit Dany Torrance est désormais adulte. Il a échappé au sort de son père alcoolique et travaille en tant qu’aide-soignant dans un hospice où il utilise ses pouvoirs surnaturels pour apaiser la souffrance des mourants. D’où son surnom : Docteur Sleep. Il rencontre Abra, fillette de 12 ans, pourchassée par un étrange groupe de voyageurs qui traversent les Etats-Unis en se nourrissant de la lumière des enfants télépathes. Commence alors une guerre épique entre le bien et le mal... King signe un livre magistral, d’une richesse inouïe : à la fois conte fantastique, roman d’aventure, thriller et allégorie de l’Amérique contemporaine - et nous prouve qu’il est bel et bien « The King » !

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FOCUS CINÉMA

Il y a eu Django Unchained l’an dernier. Un film remarquable, bien sûr. Dans lequel Quentin Tarantino a mis toute sa virtuosité au service d’une histoire de vengeance. Dotée d’un aspect libérateur tout à fait réjouissant, cette comédie dramatique outrancière n’était quand même pas animée d’un souci de réalisme. La démarche du cinéaste britannique Steve McQueen est bien différente. Le réalisateur de Hunger et de Shame, deux films marquants, plonge plutôt le spectateur dans une expérience immersive. Et c’est très douloureux. En relatant sur grand écran l’histoire réelle d’un homme qui, après avoir été piégé, a été vendu en tant qu’esclave dans le sud des États-Unis au milieu du XIXe siècle, le cinéaste aborde directement l’un des épisodes les plus honteux de l’histoire de l’humanité.Dans 12 Years a Slave, l’acteur anglais Chiwetel Ejiofor (Amistad, Children of Men) se glisse dans la peau de Solomon Northop, auteur du récit autobiographique duquel le scénario (signé John Ridley) est l’adaptation. Publié en 1853, soit le lendemain de la libération de M. Northop des griffes de ses maîtres, ce livre relatait le calvaire que cet homme a dû traverser pendant toutes ses années d’esclavage.Habitant à Saratoga, dans l’État de New York, Solomon était pourtant un homme libre. Musicien respecté, il coulait ses jours paisiblement avec femme et enfants. En 1841, il a été kidnappé, transporté au Sud et vendu comme esclave. Il sera miraculeusement «sauvé» de sa condition 12 ans plus tard.

Years a slave

L'histoire vraie de Jordan Belfort, un courtier en bourse qui passa vingt mois en prison pour avoir refusé de participer à une gigantesque arnaque, dévoilant la corruption et l'implication de la pègre qui sévit à Wall Street et au-delà des États-Unis

Un nouveau volet dans la saga Paranormal Activity.

Adam, la créature de Frankenstein, a survécu jusqu'à aujourd'hui, grâce à une anomalie génétique survenue lors de sa création. Son chemin l'a mené jusqu'à une métropole gothique et crépusculaire, où il se retrouve pris par une guerre séculaire sans merci entre deux clans d'immortels. Adam va être obligé de prendre parti et de s'engager dans un combat aux proportions épiques.

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FOCUS AGENDA

Théâtre: Monsieur, blanchette et le loupTexte et mise en scène: José Pliya - d’après ‘‘La chèvre de Monsieur Seguin’’ d’Alphonse Daudetsamedi 18 janvier. 14 • 20h • salle Anacaona

Cirque: Circus IncognitusOne Man Circus show de Jamie Adkins (USA)jeund 25 janvier. 14 • 20h • salle Anacaona

Théâtre: DélugeTexte et mise en scène: Anne-Marie White (canada)samedi 1er fevrier. 14 • 20h • salle Anacaona

‘‘ LA LÉGENDE ’’ EN CONCERT

L’ARTCHIPEL

La Ville de Baie-Mahault présenteKASSAV

en concert le 21 décembre 2013En première partie le groupe POKER JBZ et Martine SYLVESTRE

Lieu: Stade de Baie-Mahault à 20h30 Tarif: 20 euros

CHANTÉ NWÈLKasika

Mardi 17 : Goyave - 20h30Mercredi 18 : Saint claude - 21h00Jeudi 19 : stade des abymes - 21h00Vendredi 20 : casino du gosier - 21h00Samedi 21 : Saint françois - 21h00Dimanche 22 : Capesterre B/E - 21h00Lundi 23 : Jarry - 21h00

CARNAVAL 2014Dimanche 5 janv. : ouverture officielle du Carnaval à Pointe-à-PitreSamedi 11 janv. : Soirée carnavalesque de la Fédé, salle polyvalente de Bouillante Dimanche 12 janv. :«Danme Makadam» à Basse-Terre, 16hSamedi 18 janv. : Déboulé des groupes à po à Sainte-RoseDimanche 19 janv. : Grande parade «Kannaval Limas» à Sainte-RoseDimanche 02 fév. : Grande parade «Goziéval» au Gosier

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FOCUS IDÉES CADEAUX

Idées cadeaux

1. Bague, Gucci2. Eau de parfum Désire, Dolce&Gabbana3. Bracelet, Guess4. Coffret vernis, Balmain

5. Montre Dior VIII, Dior 6. Sac du soir, Chanel 7. Pendentif Origami, Jewellery 8. Champagne ‘‘ La grande Dame, Veuve Clicquot

Elle

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FOCUS COMME UN CHEF

Bûche Jorge AmadoPar Hugo&Victor

Chocolaterie-Pâtisserie de luxe

Ustensiles nécessaires Un batteur pro type Kitchen AidDeux bols pour le batteurDeux moules à bûche (« gouttières » d’environ 25cm x 9cm et 25cm x 3cm)Papier sulfurisé (papier cuisson)

IngrédientPour le biscuit :125 g de blancs d’œufs60 g de sucre semoule200 g de poudre d'amande65 g de sucre glace50 g de farine25 g de poudre de cacao10 g de fécule de pomme de terrePour le coeur mousseux :100 g de crème liquide entière15 g de sucre semoule1 gousse de vanille fendue et grattée30 g de noix de pécan concassées10 g de sucrePour la mousse au chocolat :300 g de crème liquide entière100 g de lait ½ écrémé100 g de crème liquide40 g de jaunes d’œufs (2 à 3 jaunes)20 g de sucre semoule180 g de chocolat noir 75% (préférable-ment en pistoles)Pour le glaçage :120 g de crème liquide entière15 ml de lait80 g de sucre semoule30 g de poudre de cacao amer30 g de chocolat au lait (préférablement en pistoles)3 g feuilles de gélatine

Biscuit (à préparer la veille)Montez les blancs au batteur. Lorsqu’ils commencent à se raffermir, ajoutez le sucre semoule pour les « serrer ». Dans un saladier, mélangez tous les autres ingrédients. Lorsque les blancs sont bien fermes, incorporez-y le mélange d’ingrédients secs, en remuant délicatement (et manuellement) à l’aide d’une spatule, en effectuant des mouvements rotatifs de bas en haut et de haut en bas pour éviter que les blancs ne retombent. Sur une plaque de cuisson tapissée de papier sulfurisé, étalez l’appareil uniformément, en une couche d’environ 1cm d’épaisseur.Passez la plaque dans un four préalablement chauffé à 180°, pendant 5 à 7 minutes. Laissez tiédir puis réservez au frais (une nuit).

Cœur mousseux vanille / pécan (à préparer plusieurs heures à l’avance ou la veille)Au batteur, montez la crème avec le sucre et les grains noirs de la vanille. Pendant ce temps, dans une petite poêle, faites caraméliser rapidement les noix de pécan et les 10 g de sucre. Laissez refroidir puis ajoutez-les à la crème. Moulez cette mousse dans un moule « insert » bûche (de 3cm de largeur), et placez au congélateur au moins une heure.

Mousse au chocolat (à préparer plusieurs heures à l’avance)Au batteur, fouettez la crème liquide bien froide pour la monter en chantilly. Réservez au frais au moins une heure. Dans une casserole, portez le lait et la deuxième mesure de crème à ébullition. Dans un cul de poule, fouettez ensemble les jaunes d’œufs et le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent. Ajoutez le lait-crème chaud tout en fouettant, puis

repassez dans la casserole pour faire une crème anglaise. Baissez à feu très doux, et faites chauffez sans cesser de remuer jusqu’à ce que la crème nappe la cuillère. Faites fondre le chocolat au bain marie. Lorsqu’il est fondu, incorporez-le dans la crème anglaise, puis laissez reposer à température ambiante pendant 30 minutes. Lorsque la crème fouettée et la crème anglaise au chocolat ont bien reposé, mélangez les deux appareils délicatement. Réservez au frais le temps de découper le biscuit.

Montage de la bûcheDécoupez deux bandes dans le biscuit Sacher : l’une de la taille de la base de votre moule, l’une d’une largeur de 3cm sur la longueur du moule. Disposez une couche de mousse chocolat au fond du moule à bûche, préalablement tapissé de papier sulfurisé. Placez le cœur vanille/pécan au centre. Recouvrez de la fine bande de biscuit. Ajoutez le reste de la mousse chocolat, puis recouvrez de la bande large de biscuit. Réservez au frais plusieurs heures.

Glaçage chocolatFaites chauffer le lait et la crème. Ajoutez le sucre et le cacao en fouettant, et portez à ébullition. Ajoutez le chocolat au lait dès ébullition. Fouettez vigoureusement et retirez du feu. Faites tremper la gélatine dans un peu d’eau froide. Egouttez-la, placez-la au fond d’un bol, puis versez le mélange chaud par dessus en remuant. Laissez tiédir à température ambiante.

Démoulez la bûche, posez-la sur une grille au dessus d’un plat à rebord, et coulez le glaçage sur toute la bûche. Placez la bûche sur un plat et décorez la bûche à votre goût. Replacez au frais avant de servir.

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Idées cadeaux

Lui

1. Galaxy Note 3, Samsung2. Montre Est 198, Guess3. Eau de toilette ‘‘Spice Bomb’’, Viktor&Rolf4. Playstation 4, Sony

5. Mégaphone pour Iphone et Ipod, En&IS 6. Set Poker, Smythson 7. Bordeaux, Fauchon 8. Sac à dos, Bill Amberg

FOCUS IDÉES CADEAUX

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Adresse de la rédaction

lchimiste, elle compose un monde de sensations voluptueuses aux multiples nuances de flaveurs. Soulignant les arômes floraux délicats présents dans notre cacao (made in Guadeloupe), elle ponctue ses compositions de goyave, d’ananas, cerise, de fruit de la passion, de cannelle et de bien d’autres fragrances

délicatement dosées afin de ne jamais modifier le bouquet floral primordial. Naomi Martino ose des mariages insensés mais toujours réussis : piment doux, citronnelle, manioc, bois d’inde, romarin… Car pour elle, il n’existe pas d’alliances interdites, tout est question de « justesse et d’équilibre ». De ces mariages, naîtra ganaches, truffes, mendiants et autres gourmandises sublimées. Vous trouverez dans sa boutique de Jarry, les chocolats les plus frais et originaux. Chacune de ses créations est une merveille de raffinement, où l’équilibre est surprenant entre le chocolat et les épices.

Au fil des jours, des heures de travail, des erreurs et des remises en question, Naomi bâtit peu à peu son excellence. Elle s’entraîne, se perfectionne nuit et jour afin d’acquérir la maitrise parfaite de son métier. Cette quête inlassable de perfection, fera d’elle en octobre de cette même année, « l’espoir du chocolat » lors du salon international du chocolat de Paris. Une première pour un artisan de la Caraïbe.

Gourmands, si vous êtes de passage du côté de Jarry, ne manquez pas sa boutique ! Horraire: Mar -Mer -Ven: 10h30-18h00 Sam: 10h30-13h00

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ESPOIR DU CHOCOLAT

2013

Imm. Socogar - 97122 Jarry

+590 (0) 690 570 [email protected]

L’exigence du savoir-faire artisanal…

L’art du cadeau et de l’instant

précieux !

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lue Miss Guadeloupe en 2001 puis première dauphine de Miss France en 2002, Sandra BISSON se taille rapidement une réputation de jeune femme branchée toujours à la pointe de la mode. En un clin d’oeil, tout le gratin fashion s’évertue à

approcher cette jeune Guadeloupéenne au look casual chic. Peu à peu, elle s’illustre comme une figure importante de la sphère afro-antillaise . Si l’habit ne fait pas le moine, il a tout de même aidé Sandra à se faire un nom et à en devenir une it-girl. Mais bien loin des concours de beauté et de l’univers de la mode, Sandra Bisson a su en finir du dictat : « Soit belle et Tais-toi ». En démontrant que derrière cette image d’ it girl se cache une femme ambitieuse, cultivée et engagée. Titulaire d’un Master en Management Commercial, elle est aujourd’hui Responsable de la communication des LABO MAI – Activilong -. Rencontre d’une Working-girl pas comme les autres

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Ensemble: Alex ROTIN Photographe: Guillaume ARICIQUE

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Robe : Alex ROTIN Photographe: Guillaume ARICIQUEDéco: Rotin’s HOME

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Diplômée en Master management commercial, 1ère dauphine de Miss France 2002, aujourd'hui directrice de la communication des Laboratoires MAI. Comment expliquez-vous ce parcours des plus atypique ?Mon parcours n'est pas très atypique, à l'issue d'un bac scientifique, j'ai opté pour un cursus commercial avec l'ambition de travailler dans la communication ou l'organisation d'événements. Suite à un licenciement économique alors que j'effectuais mon BTS en alternance, j'ai eu les disponibilités nécessaires pour me présenter à l'élection de miss Guadeloupe. C'est après 1 mois de préparation intensive entre sport, chorégraphies, cours d'élocutions que j'ai été élue Miss Guadeloupe 2001/2002. La continuité étant d'aller concourir à Miss France 2002 ou j'ai été élue 1ère dauphine de Sylvie Tellier à Mulhouse. Le résultat d'une longue préparation dispensée par Mme Josette Emmanuelle du CPCG association qui organise Miss Guadeloupe et de l'Asca association qui m'a présenté à Miss Guadeloupe avec Claudie Nelson.

L'élection de Miss France a t-elle été un tremplin pour vous ?Effectivement, ma participation aux élections de Miss Guadeloupe et Miss France successivement ont été de réelles opportunités de rencontrer, d'échanger avec de nombreux acteurs politiques, associatifs, entrepreneurs, ... C'est une chance considérable quand on est une jeune femme de 21 ans.

La participation à une élection de beauté, ne réduit-elle pas la femme à certains clichés ?Il me semble que la perception de la femme dans les concours de beauté a beaucoup évolué. Je pense notamment à Marine Lorphelin, miss France 2013 et 1 ère dauphine de Miss monde qui a obtenue son bac avec mention très bien. Elle vient tout juste de reprendre ses études de médecine à Lyon. Marine incarne une belle jeune femme, bien dans son corps avec une tête bien faite. Voilà pour moi un exemple pour les jeunes femmes d'aujourd'hui, ce qui doit peser dans la balance de tous les détracteurs de concours de beauté.

En tant que directrice de la communication d'Activilong, pensez-vous que cette dernière soit bien implantée aux Antilles-Guyane ?L'histoire de la marque est ancrée aux Antilles. La fondatrice des Laboratoires MAI Mme Yannick Cheffre, coiffeuse de profession décèle un manque de produits adaptés aux exigences des cheveux frisés et décide de créer son propre laboratoire en 1983. On retrouve les gammes Activilong et Miss Antilles en Guadeloupe, Martinique et Guyane. L'expertise, le Made in France et la Naturalité des produits formulés à base de coco, avocat, hibiscus, aloe Vera, olive, argan, kératine , ... plaisent considérablement aux consommatrices antillaises.

Activilong fût l'un des pionniers du retour aux cheveux naturels, est-ce une façon de concurrencer les firmes américaines et françaises ?Il existe en effet pléthore de marques américaines et françaises qui s'intéressent désormais aux problématiques des cheveux crépus. Ils concentrent leurs efforts en marketing et communication. Activilong est la marque experte des cheveux frisés, bouclés et métissés depuis 1983. Notre atout principal vient du fait que la marque bénéficie d'une véritable expertise coiffeur avec le développement de produits en accord avec la législation française la plus pointue au monde. En effet, Mme

Cheffre continue à travailler en étroite collaboration avec le service R&D des laboratoires MAI, sa passion des cheveux frisés se révèle dans la formulation de produits performants au plus près des attentes des utilisatrices. On propose depuis 2 ans Natural Touch une ligne à base d'hibiscus et d'Aloe dédiée aux cheveux crépus non défrisés.

Cet engouement pour le retour aux cheveux naturels, est-ce une prise de conscience des dangers liés aux produits chimiques qui ont longtemps fait le bonheur des femmes ?A cette question, il y a plusieurs réponses possibles. Car les femmes continuent à se colorer et se défriser. La coloration ne cesse de séduire alors que la plupart des produits colorants sont chimiques. Les consommatrices souhaitent être rassurées et certaines optent pour le retour au naturel. D'autres pour des raisons sociologiques voit dans le fait de laisser pousser leurs cheveux à l'état naturel un retour vers leurs origines, unrapprochement. Et enfin, certaines pour une question d'esthétique, de looks deviennent des "Natural happy" = Nappy.

Quatre prix aux Victoires de la beauté, comment expliquez-vous l'essor de la marque Activilong ?L'essor de la marque Activilong s'explique par le fait de proposer à toutes les femmes aux cheveux frisés ou secs des produits de qualité à prix attractifs. Jean Claude Cheffre anime l'entreprise familiale avec pour ambition d'exporter l'expertise française à l'internationale. C'est un honneur pour moi de travailler dans une entreprise à taille humaine déterminée à offrir le meilleur. Une quatrième Victoire de la beauté vient de consacrer Activilong avec une pure innovation, il s'agit du masque spray Multi-soins All in one Actiliss. A 94% d'origine naturelle, il s'utilise sans temps de pose ni rinçage. Un bijou pour toutes les femmes pressées. Ce prix, plein de sens est décerné par les utilisatrices qui testent le produit à l'aveugle afin de mesurer son efficacité.

Chaperonne Miss France, directrice de la communication des laboratoires M.A.I,.... Êtes-vous une working girl des temps modernes ?Non, je suis tout simplement de nature curieuse et les nouveaux challenges me motivent. J’ai un métier passionnant ou chaque journée est différente, enrichissante. Entre les relations presse, publiques, le community management, la promotion des ventes, l’organisation de salons, d’événements, les partenariats, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. L’aventure Miss France quant à elle dure un mois dans l’année et ce depuis 2008 l’année ou Chloé Morteau a été élue. Elle me permet de côtoyer des jeunes femmes issue des régions de France, un bonheur !

Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ?Pour l’ instant je ne l’imagine pas en dehors des laboratoires Mai. J’ai encore de nombreux challenges à relever dont celui à l’international.

On vous a connu comme une fervente militante de la langue créole est-ce toujours le cas ?C’est moins la cas aujourd’hui. Jadis, j’étais vice-présidente del’association CÉRÉAL et dans ce cadre j’ai pu organiser des journées dédiés aux créoles. Parler, danser, manger créole voilà les thématiques des rencontres que j’ai eu le plaisir d’orchestrer avec mes camarades d’association.

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Ensemble: Alex ROTIN Photographe: Guillaume ARICIQUE

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Robe: Alain Martial TAPOLOPhotographe: Guillaume ARICIQUE

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La langue créole est elle reconnue à sa juste valeur ?Autrefois dévalorisé, le créole à retrouvé ses lettres de noblesse et constitue un des pilliers de la culture antillaise. La reconnaissance de la langue créole, de la culture antillaise et l’apparition du créole dans l’enseignement est l’aboutissement du travail acharné de chercheurs, d’hommes de lettres tels que Hector Poullet, Sylviane Telchid, Raphael Confiant, Jean Bernabé, ... Il existe même la journée internationale du créole, le 28 octobre.

Pensez-vous qu’ être créole est simplement un phénomène de mode ou une question identitaire?Être créole n’est en aucun un phénomène de mode. Le terme créole désigne avant tout les personnes blanches , noires ou métis qui sont nées dans les colonies et qui y ont grandi. Il s’agit d’une identité forte qui passe par le culinaire, la musique, la langue, …

La diaspora noire est-elle assez représentée dans la société actuelle ? Et quel rôle y joue la femme ?Assez, je ne pense pas mais la visibilité ne serait ce que dans les médias est plus importante depuis quelques années. Je pense à Harry Roselmack, Kareen Guiock, Christine Kelly, Audrey Pulvar, Laurence Roustandgee, ... On voit apparaître dans les domaines politiques et économiques Christiane Taubira, Hapsatou Sy. Work in progress ! C’est à nous de prendre la place, on ne nous la cédera pas. Une chose est sûr, il faut se battre deux fois plus quand on est noir dans cette société.

La femme joue un rôle primordial. Elle demeure le pillier du patrimoine familial et cela est fondamental à titre d’exemple pour les générations futures. Cela dit,la différence entre hommes et femmes constitue un gage de bonne santé d’une société. La diaspora sera mieux représentée s’il existe déjà un équilibre entre hommes et femmes noirs. Il ne s’agit pas de concevoir la place de la femme dans une perspective de remplacement d’une domination par une autre.

Que pensez-vous de la tribune d’Harry Roselmack publiée dans le journal le Monde sur la montée du racisme en France?La tribune est courte mais extrêmement forte. Harry Roselmack se livre dans Le Monde. Intitulé «La France raciste est de retour», l’article du journaliste de TF1 dénonce la montée du racisme au sein de la société. Il rappelle les propos d’une militante FN contre Christiane Taubira. Pour Harry Roselmack, le pseudo «dérapage » de la candidate FN Anne-Sophie Leclere (comparant Christiane Taubira à une guenon) a finalement

constitué un révélateur. « Parce qu’il n’est pas qu’un dérapage, il est l’expression, peu reluisante, d’une vision du monde partagée au sein du Front national. S’il est faux de dire que tous les électeurs et militants du FN sont racistes, il était tout aussi faux de dire qu’il n’y a pas de racisme dans ce parti. La xénophobie, le racisme en constituent même le ciment essentiel. Et il n’est pas inutile que son vernis républicain, grossier maquillage dont Marine Le Pen le badigeonne consciencieusement, s’écaille de temps en temps », martèle le présentateur. « Ce qui me chagrine» enchaîne-t-il, « c’est le fond de racisme qui résiste au temps et aux mots d’ordre, pas seulement au sein du FN, mais au plus profond de la société française. C’est un héritage des temps anciens, une justification pour une domination suprême et criminelle : l’esclavage et la colonisation. »

Que dire d’autre ? Harry Roselmack ne s’exprime que très peu en dehors de ses émissions. Il intervient selon moi à un moment ou l’hypocrisie de la société française est au summum. Tout le monde parle des propos insultants de la candidate du front national mais personne ne reconnaît vraiment que le racisme n’existe pas qu’au sein du FN.

Avez-vous déjà été victime du racisme ? Non, j’ai eu la chance d’être miss et ensuite de travailler au sein de structure dirigée par des antillais. Ma différence à toujours été une richesse.

Ambassadrice d’un jour, ambassadrice toujours, pensez-vous que la destination Guadeloupe soit assez bien promotionnée à l’extérieur ?Oui, je côtoie entre autre Daiana Mary, ex-miss Guadeloupe et Maité Marie Antoinette qui dirige les équipes parisiennes du CTIG. Je salue leur travail, un Facebook rayonnant de fans, des campagnes Tv et j’ai beaucoup aimé le «Grenat Guadeloupe tour». Selon les retours de certains touristes, le travail qui reste à faire vient de certains locaux parfois peu ou pas assez accueillants. Nous avons une île paradisiaque et si variée, soyons tous des ambassadeurs.

Un lieu qui représente au mieux la Guadeloupe ?Hmmm, la question est difficile tant les paysages sont variées entre la Grande-terre et la Basse-terre. La plage de grande anse à Deshaies pour le contraste entre l’étendue de sable fin et la montagne en arrière plan, une merveille.

Un retour en Guadeloupe, est-il envisageable ?Bien sûr. Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à ma Guadeloupe.

Secret beauté: Bien se démaquiller, j'ai découvert l'eau micellaire Nuhanciam, un vrai bonheur pour la peau.Meilleur souvenir : voyage à Cuba pour l'authenticité de l'île, la Gentillesse des habitants, la danse, la musique, les mojitos, ...Le pire : je ne m'en souviens pasLa personnalité qui vous influence le plus : Kareen Guiock pour sa classe, son humilité, son naturel, en plus, elle ne porte que des jolies chaussuresVotre styliste préféré : Kevin O’Brian pour la fluidité

de certaines de ces piècesVotre livre de chevet : je n'en ai pas actuellementUne citation : Souriez à la vie et elle vous souriraSi vous étiez un homme : Barack ObamaLe conseil mode de la saison : ici on est en automne, je pense au chapeau en feutre façon capeline couleur caméléon ou kaki.Jamais sans mon : Baume à lèvres, crème de huit heures d'ELisabeth Arden

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FOCUS HAUTE COUTURE

MartialTAPOLO

la révélation

Lorsque vous entrez dans son atelier à Yaoundé ou à Paris, il saute à l’œil que l’on est en présence d’un couturier indépendant, très émancipé de la tyrannie culturelle de son pays d’origine, et pas du tout assujetti à la dictature du master dixit de la mode occidentale. Il préfère gambader d’un extrême à l’autre, toujours à la recherche de l’inédit. Sa culture d’origine, les traditions, les mythes et contes

de chez lui sont pour lui une muse vers laquelle il revient souvent pour puiser la sève inspiratrice, le truc inattendu, l’élément irrégulier ou non conventionnel qu’il usera ensuite à sa guise dans des mélanges osés. Cette insoumission sans laquelle Martial Tapolo n’existerait pas se révèle dans des tenues féminines, toujours richement décorées, qui donnent à voir sur ses murs une majestueuse valse de couleurs, de tissus, de matières, de pierres, de perles et de strass. Mais son dada semble être la soie sous sa forme organdi, taffetas, dupions, brocard, Jaccard, qu’il mélange selon ses envies au raphia, à la toile de jute, aux cuirs reptiliens précieux, avec des touches décoratives en perles, cristaux, pierres semi-précieuses …Obsédé du beau, rêveur et perfectionniste, Martial Tapolo se définit comme un postmoderne qui s’inscrit en dehors de toute norme, qu’elle soit culturelle ou technique. Ce « créateur haute-couture » camerounais, s’impose dans l’univers de la couture avec ses créations, toujours aussi raffinées qu’avant-gardistes, sculptées dans un renouvellement perpétuel qui lui valent de parcourir le monde et de conquérir d’innombrables trophées et récompenses. Il participera aux fashion-week les plus prestigieuses dans quasiment toutes les capitales de la mode africaine, et chaque coup marquera sa présence de son esprit singulier....

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Photographe: Daniel SERYConcept: Bell KristinMake up: Marilyne OkouHair: Sendro DieudoStylist: Kassandra Kouadio BleAccessoires: Alexandra Bailly - Anaia CréationsAssistants: Zeh Gaode/ Kévin Alex/ Ibrahim Toure/ André Coulibaly

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FOCUS HAUTE COUTURE

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FOCUS TALENT

XavierDOLLIN

the artist

Que représente l'image pour vous dans la société actuelle ?Au vu de la multiplication des supports visuels, l'image de nos jours, représente une communication universelle efficace mais aussi dangereuse. À travers les médias, elle est censée nous ouvrir sur le monde. Les images guident nos goûts et nos dégoûts et influencent toujours plus notre environnement. Avec une prolifération des images disponibles, notamment via Internet, de nouvelles normes sont créées. Normes physiques: il faut ressembler à un modèle standard, normes de consommation: il faut acheter certains produits pour être heureux... La question de la qualité de l'information et de sa critique se fait de plus en plus sentir. Avons nous tous les clefs pour déchiffrer les images? Evidemment que non.

Vos plus grandes collaborations?Je considère les grandes collaborations sur la durée, donc ça serait par exemple avec des artistes comme Admiral T, Krys, Saïk ou des créateurs comme Kevin O'Brian, qui ont su me faire confiance jusqu'à maintenant. Sur des"one shoot" ça pourrait être, le dernier album de Kassav', la réalisation du calendrier 2012 du PSG et de Clara Morgan, la participation de Sonia Rolland pour 2 de mes expos, Anelka pour sa marque 39pro...

Qu'est ce qui vous inspire?Je puise mon inspiration dans la vie de tous les jours, tout est

matière à sujet. Mais le plus souvent je puise dans des univers liés à l'enfance (les contes, les légendes, les dessins animés…) J'ai noté une phrase un jour qui m'a plu : " Un adulte créatif est un enfant qui a survécu " (Ursula K. Le Guin)

Quel courant artistique qualifie au mieux votre art?J'aurais tendance à détourner le "street art" en "Free art" du fait d'avoir des affinités divers avec le monde artistique et de les mélanger dans certaines de mes réalisations..

La personne que vous aimeriez photographier?Plus qu'une personne, j'aurais aimé figer une photo de famille avec les différentes générations qui pourraient la composer.

Le cliché dont vous êtes le plus fier? Si vous ne devriez en gardez qu'un. S'il devait en avoir qu'un, il ne serait pas lié à mes domaines d'activités. Ca serait très certainement une photo de mes 2 filles.

Quels sont vos projets d'avenir ?Actuellement je travaille sur mes 3 concepts photos N&B que j'aimerais bien pour voir présenter sous forme d'exposition et/ou de livre. J'essaie aussi de voir comment m'exporter encore plus à l'étranger.

Obstiné à « arrêter ce temps qui fuit » Xavier Dollin est un artiste à la croisée du graphisme et de la photographie. Si ce sont les Antilles qui le voient naître, ce n'est pas le zouk qui le formera mais l’underground et toute sa mouvance. En 1995, le bac en poche, il quitte la Guadeloupe direction Paris et retourne à ses premiers amours : le graphisme. Il intègre ainsi la prestigieuse école Penninghen puis l’ESAT où il se forme aux techniques d’expression visuelle. Il affine alors son style, parfait sa culture graphique, se passionne pour les dernières tendances et les nouvelles technologies. Diplômé et fort de ses formations, il intègre le monde du travail où il gravit les échelons. De graphiste au poste de directeur artistique il détonne et fait sensation, 4 ans passés en agence où il apprend les fondements et la rigueur du métier. En 2004, le dépôt de bilan de l’agence dans laquelle il travaille, offre à Xavier l'occasion qu'il rêvait : se mettre à son compte et se lancer dans la photographie en autodidacte. C’est chose faite et le bouche-à-oreille fonctionne et ses clichés attirent l'oeil des internautes et des professionnels. Il enchaîne les projets, mêlant ses activités de graphiste et de photographe et se servant habilement de la toile comme caisse de résonance. La photographie publicitaire, la mode, la musique ou le cinéma sont autant de sujets qui le passionnent et dont il s'empare de plus en plus. Artiste populaire et averti il a su séduire par son œil précis et imaginatif. Plutôt « pêcheur d’image » que «chasseur d’image » il propose des clichés forts et créatifs qu’il dépeint avec une sensibilité et une maîtrise incroyable de sont art.

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2013 : Exposition collective au Festival Internatio-nal de la Photographie de Mode2013 : Prix Profoto - Thème mode, pour le hors série du magazine Photo (le plus grand concours du monde)2012 : 2eme Exposition collective iWantYourPic-ture.com à l espace Commine (Paris)2011 : 1ère Exposition collective iWantYourPic-ture.com à l espace Commine (Paris)2011 : Exposition collective "Itinérance" à la Belle-viloise (Paris)2009 : Exposition collective "Entre-Vues" à la fon-dation Clément (Martinique)2008 : 1ère exposition photos-Graphique à l’es-pace créateur du forum des halles (Paris)

Ses dates

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FOCUS TALENT

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FOCUS TALENT

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FOCUS VOYAGE

Embarquement immédiat…

1. Sac vanity, Chanel2. Set manicure, Czech-Speake3. Visionnaire, Louis Vuitton

4. Oreiller & masque, Armand Diradourian5. Coffret livres Paris « la lumière», Assouline6. Parfum Roll-on à bille, Balenciaga

7. Parfum Roll-on à bille, Marc Jacobs8. Valise, Mulberry9. Malette à roulettes, Globe-Trotter

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FOCUS ÉVASION

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Paris ne serait pas Paris sans ses illustres monuments, ses innombrables boulevards , ses cafés à chaque coin de rues, ces stands de crêpes, son architecture unique ainsi que la Seine confèrant à la ville des Lumières, une ambiance romantique et agréable. Mais, Paris ne serait pas Paris sans ses célèbres cabarets. Indissociables de l'image d’Épinal de la capitale, ces salles de spectacles constituent une étape indispensable lors d'un séjour à Paris pour apprécier tout le pittoresque et l'extravagance de la ville lumière.Connue comme la capitale de la mode, de l’art ou encore de la cuisine, Paris est sans nulle doute le symbole du raffinement de la civilisation moderne. Paris est un puits de richesse en perpétuelle mouvance. Un véritable tableau vivant dans lequel chacun pourrait s’y retrouver.

Voici Paris, vu par Guillaume ARICIQUE.

Paris

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FOCUS ÉVASION

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FOCUS ÉVASION

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72 MAISON PARTICULIÈRE

Construit en 1928 dans un style Art déco, le Four Seasons George V est situé au cœur du Triangle d’Or, dans le quartier le plus en vue de la capitale. S’il porte ce patronyme c’est en raison des excellents rapports qu’entretenaient la France et la Grande-Bretagne dans les années 30. A deux pas des Champs-Élysées, le Four Seasons Hôtel George V incarne le raffinement et l’excellence du service dans la Ville Lumière : des terrasses privées surplombant Paris, de splendides tapisseries du XVIIIe, un cadre enchanteur et élégant…

L’hôtel offre 244 chambres dont 59 suites au mobilier classique résolument français conférant à ce cadre élégant une atmosphère très parisienne. Régulièrement classé parmi les meilleurs hôtels du monde, le George V devient ainsi en 2011 le neuvième établissement de luxe à décrocher la distinction ‘‘Palace’’. Hauts-lieux historique, le George V est sans conteste l’un des plus beaux palaces de Paris, avec son indenté propre et une atmosphère d’intimité et d’élégance à la française. Il offre à sa clientèle le plus haut niveau de qualité et de confort dont elle peut jouir aujourd’hui à New-York ou Singapour. L’unité et la simplicité dominent la décoration du George V, une harmonie de couleurs claires et douces dominées grâce aux beiges, aux gris et aux blancs cassés des tissus, peintures et marbres, un art de l’hôtellerie que l’on qualifie de «classique français épuré ». Outre la lumière naturelle provenant des ouvertures sur le jardin intérieur et sur la façade, les diverses lampes apportent une lumière tamisée et chaude, qui créent une atmosphère très douce.

FOCUS HÔTEL DE LUXE

George V

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FOCUS HÔTEL DE LUXE

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75 Le Hall d’entrée reflète le mélange d’esprit français et anglais que l’on retrouve dans le reste de l’hôtel. Un très grand travail de marqueterie de marbre a été réalisé au sol dans des tons de jaune de Sienne, gris et beige. Les murs en pierre beige sont agrémentés d’une très belle tapisserie des Flandres au niveau de la Conciergerie et d’un portrait du roi George V. Dans les chambres et suites, les bleus, verts ou jaunes se fondent dans l’ensemble à dominante ivoire, le parti pris du ton sur ton est de mise. On y trouve des harmonies de bleu pâle, vert pâle et jaune d’or. Des meubles

peints patinés à l’ancienne rappellent les coloris des tissus des chambres. Dans les suites sobres et élégantes, des harmonies de jaune paille et or, bleu azur et saphir, ou vert d’eau et émeraude avec des soieries et des damas de Lyon dans un style classique épuré font de ces suites des pièces uniques possédant leurs propres personnalités. Le Bar aux tonalités chaudes, d’esprit anglais, est un lieu épuré à l’ambiance décontractée, dans lequel un grand travail de boiserie a été réalisé. Le feu de cheminée et les livres de la bibliothèque en font une véritable pièce à vivre. Le Bar se prolonge sur la Galerie où l’on retrouve cette atmosphère franco-anglaise où, au son du piano à queue, à l’heure du thé ou de l’apéritif, les clients de l’hôtel retrouveront une atmosphère très « maison ».

Au bout de la Galerie à gauche, deux portes en fer forgé s’ouvrent sur la salle du restaurant Le Cinq. Vaste et lumineuse, dans des tons d’or et de gris, elle a été créée pour donner à ses hôtes le sentiment de se trouver dans la salle à manger privée d’une maison particulière. Aménagée dans un style classique franco-anglais, on y trouve un très beau mobilier français (deux armoires Louis XIV, des chaises médaillon Louis XVI dorées à la feuille...) et anglais (table Regency, consoles en acajou). De cet ensemble baigné de lumière aux tons riches mais doux se dégage une ambiance chaleureuse et intime. Couronné de deux étoiles au Guide Michelin 2008, Le Cinq propose une cuisine française authentique mettant en valeur les produits du terroir. Les sauces, jamais accaparantes, soulignent la vivacité des plats. La carte change à chaque saison et offre différentes options pour répondre à tous les goûts. La cave du Four Seasons Hotel George V représente l’un des plus beaux atouts de l’hôtel et suscite à juste titre la fierté de toute l’équipe du restaurant Le Cinq. Son histoire même témoigne de toute une époque et nous ramène jusqu’à la deuxième guerre mondiale... Si vous vous demandez quelle est la bouteille la plus ancienne, il suffit de tourner la tête vers le Madère 1795 qui trône majestueusement à l’entrée de la cave. Quant au flacon le plus onéreux présent sur la Carte des Vins , il s’agit d’un magnum de Pétrus 1959 à 60 000€, jalousement gardé en lieu sûr! La cave peut être visitée sur demande et privatisée pour des dégustations.

Après une journée riche de shopping ou de visites à travers la capitale, rien ne vaut un bon moment de détente... Pour cela, il suffit aux clients de l’hôtel de revêtir leur confortable peignoir et de prendre l’ascenseur qui les mène directement au Spa. L’ascenseur s’ouvre sur 850 m2 d’espace de bien être et de beauté. Le spa du Four Seasons Hotel George V dispose de 7 cabines de soin avec douche, dont une double, une cabine spécialement consacrée au shiatsu, une piscine, des saunas, hammams, deux cabines destinées à la coiffure, au maquillage, et deux cabines uniquement pour la manucure et à la pédicure, une salle de relaxation, une salle de remise en forme ainsi qu’un Tea Lounge.

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FOCUS MOTEUR

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CITROËN CACTUS

LA NOUVELLE DONNE !

Plus qu’un concept-car, un véritable manifeste des futurs modèles de la ligne C. Avec ce concept, CITROËN propose une nouvelle donne : se débarrasser du superflu et donner plus de valeur à tout ce qui participe au bien-être. Désirable et facile à vivre, CITROËN Cactus c’est une nouvelle synthèse automobile. Un design unique qui renoue avec l’usage, un confort partagé et des technologies faciles à utiliser.

Son design pur mise sur l’aspect fonctionnel du véhicule avec des partis-pris de style radicaux tournés vers l’efficience (allègement et aérodynamisme), un regard technologique et des surfaces fluides qui évacuent toutes formes d’agressivité. Le poste de conduite regroupe toutes les commandes autour d’une interface 100% digitale alors que les assises avant sont traitées dans l’esprit d’un large sofa pour plus de convivialité et de confort. La silhouette du Citroën Cactus semble à la fois inédite et évidente, facile à mémoriser. Son style est facile à identifier avec des surfaces pures et lisses de couleur blanc nacré, des volumes fluides, une custode et un pavillon flottants, des éléments graphiques contrastés associés à une fonction et son grand toit panoramique. Le véhicule dispose de «Airbumps»: des éléments graphiques personnalisables dont la peau souple intègre des capsules d’air pour protéger la carrosserie. Il dispose d’une signature lumineuse technologique avec des DRL à LED et des projecteurs intégrés aux Airbumps. La face arrière suit le même principe avec des feux à LED à effet 3D intégrés au large Airbump qui protège la malle arrière. Ce concept possède un gabarit de berline compacte (4,21 m de long pour 1,75 m de large et 1,53 m de haut).

Ce design unique est aussi la promesse d’un intérieur convivial, ergonomique et confortable. L’absence de vitrages latéraux, de lunette arrière et de pieds milieux invitent d’ailleurs à découvrir un univers intérieur entièrement repensé, en architecture mais aussi sur le plan du traitement des couleurs et des matières. Citroën Cactus profite d’une conception astucieuse qui permet de libérer de l’espace pour le conducteur et ses passagers, leur offrant aisance et convivialité et donc plus de confort. La planche de bord mince et flottante permet de dégager totalement le plancher tandis que le passager avant bénéficie en partie supérieure d’un espace de rangement généreux et facile d’accès. Les assises avant bénéficient également de cette nouvelle approche architecturale : elles ont été dessinées dans l’esprit d’un sofa pour plus de confort et de convivialité. Toujours plus de confort grâce au toit panoramique doté d’un traitement thermique qui laisse passer la lumière, mais pas la chaleur.

Citroën Cactus est équipé d’une chaine de traction Hybrid Air pour un coût à l’usage attractif et une empreinte environnementale réduite. Cette solution full hybride associe l’air comprimé et l’hydraulique à un moteur essence de la famille PureTech. Le véhicule affiche une consommation de moins de 3 l/100 km.

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FOCUS BE GEEK

XQ1, FujifilmMini-chaîne ISX-800 Violet , Yamaha

IPAD mini Retina, Apple Lumia 1520, Nokia

Chromebook 11, Google

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FrancescaDHAMPATTIAHl’esprit libre

FOCUS T ÊTE D’AFFICHE

Elle danse, l’instant d’une piste, une chanson entrainante où elle laisse entrevoir émotion et technicité. Insaisissable, elle arpente la scène avec entrain et passion. Tel un esprit libre, elle ère au rythme des pulsions de son âme. Titulaire d’une maitrise STAPS option éducation motricité, Francesca a vite fait le choix de réaliser son rêve. Danser, danser pour partager, danser pour s’élever et danser pour être libre. La danse pour elle est un souffle nouveau, un mode de vie, une manière d’être et de

penser. Petite déjà, elle s’attirait les foudres de sa mère parce qu’elle dansait partout, incapable de résister à l’écoute d’une musique. On la qualifiait toujours de rêveuse et d’étourdie. C’est cet amour de la danse et de la musique qui l’ont conduit à suivre un parcours de professionnalisation dans le but de faire de sa passion sa vie. C’est ainsi qu’elle le conçoit, car sans elle, elle ne serait pas « grand-chose » et malgré tous les hauts et les bas, elle ne changerait de métier pour rien. Pina BAUSCH disait « Dansez, sinon nous sommes perdus et moi je danse car je Suis.», tel fut son leitmotiv. Un leitmotiv qui lui a permis d’être diplômée d’état à deux reprises (contemporain en 2007, jazz en 2010). Dès lors, elle s’empressa de partager, de transmettre son savoir et de créer. Tout est sujet d’inspiration, tout lui parle, beaucoup de choses la révolte, l’exaspère… « Les artistes sont les yeux de ceux qui ne voient rien, moi je me place en Artiste pour cela, voir, entendre, écouter et dire, exprimer ce que l’on pense tout bas » dit-elle. C’est de ses raisons, qu’elle décide de mettre en place une troupe (esprits libres) et une compagnie (koréam). Dans la 1ère elle explore le Monde tout en légèreté, elle vend du rêve, elle offre des rires, du partage et de la joie de vivre. Dans la compagnie, elle prend position, exprime sa révolte, dénonce et accuse. « Je me positionne en juge en tout en me jugeant moi-même, puisque je suis Homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger » rajoute t-elle. Ainsi dans sa 1ère création : « le Monde dans lequel je vis », elle explore la société dans sa dualité, en exposant et en expliquant combien le Monde a besoin d’équilibre et comment il le recherche perpétuellement. Dans sa seconde création : « Dichotomie : 1 pas de 2 pour 3 », elle expose le sentiment inhérent à chacun : nous sommes fait d’un être de chair et de sang, d’un côté positif et d’un autre négatif. N’est-ce pas ce que nous vivons tous les jours ?! Faire les bons choix, avancer et vivre tout simplement. Quant à sa 3ème création (en diffusion actuellement) « Cassandre » : elle est inspirée du Miroir de Cassandre de Weber Bernard qui est son auteur de prédilection. Ainsi elle dresse un constat alarmant de notre Vie actuelle et tente dans cette création d’alerter le Monde sur son devenir. Danseuse, professeur et chorégraphe, autant d’ouvertures dans ce métier qui lui permettent d’explorer le monde et l’univers de la danse tout en étant en perpétuelle recherche.

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l’esprit libre

Body chair REPETTO: Trans’en danse diffusionMaquillage: Make up for everPhotographe: Guillaume ARICIQUE

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FOCUS TÊTE D’AFFICHE

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Body WEAR MOI- Trans’en danse diffusionRobe EPYSOD by Kévin O’brianMaquillage: Make up for everPhotographe: Guillaume ARICIQUE

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Robe EPYSOD by Kévin O’brianAccessoire: Collier - TSV BootikMaquillage: Make up for everPhotographe: Guillaume ARICIQUE

Combinaison REPETTO- Trans’en danse diffusionMaquillage: Make up for everPhotographe: Guillaume ARICIQUE

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FOCUS T ÊTE D’AFFICHE

Body WEAR MOI- Trans’en danse diffusionRobe EPYSOD by Kévin O’brianMaquillage: Make up for everPhotographe: Guillaume ARICIQUE

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Jeux de damesFOCUS ACCESSOIRES

1.Sandale, Pierre Hardy2. Mini Scottie, Mark Cross3. Blade ‘‘Iconic’’, Casadei

4. Sac Diorling, Dior5. Juda dentelle-coral, Jerome C. Rousseau6. Sac à rabat, Chanel

7. Bottines, Fendi8. Swetty Charity, Louboutin9. Chaussure, Giuseppe Zanotti

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Trans’en danse diffusionMarina de Rivère-Sens

97113 GourbeyreT.0590 954 516

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FOCUS ACCESSOIRES

1.Sac Peekaboo , Fendi2. Escarpins à bout carré, Fendi3. Eau de parfum Fandi, Fendi

Obsession

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BY KÉVIN O’BRIAN

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À cause des Garçons

1. Blazer, Preen Line2. Pantalon façon legging, Joseph3. Collier, Fendi

4. T-Shirt, Alexander McQueen5. Eau de parfum Black XS, Paco Rabanne6. Sac imprimé léopard, Giuseppe Zanotti

7. Chaussure Catena, Casadei

FOCUS FEMME

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Black Passion

1. Mini Robe, Balmain2. Sandale, Giuseppe Zanotti3. Collier‘‘Mise en Dior’’, Dior

4. Rouge à lèvre ‘‘KissKiss’’, Guerlain5. Pochette ‘‘ Dior Haute Couture’’, Dior6. Vernis à ongles ‘‘ Nail Colour’’, Chanel

FOCUS FEMME

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Ça va faire mâleFOCUS HOMME

1. Costume 2 pièces, Alexander Mcqueen2. Bottes en cuir, Saint Laurent3. Chemise, Dolce&Gabbana

4. Noeud papillon, Alexander McQueen5. Montre ‘‘Chiffre Rouge M05’’, Dior6. Ceinture, Bottega Veneta

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1.Mousse à raser, Decleor Paris2. Stick déodorant, Hugo Boss3. Savon, Dr Harris

4. Gamme de soin, 66°305. Après-rasage, Dior6. Lotion après-rasage marocain, Aesop

7. Trousse de toilette, Mulberry8. Set de rasage, Aqua di Parma

Le bain et le mâleFOCUS BEAUTÉ

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1.Chemise slim-fit, Alexander McQueen2. Pantalon slim-fit, Alexander McQueen3. Cravate, Dior

4. Lunettes AL 13.2, Dior5. Montre Big Bang, Hublot6. Eau de toilette ‘‘Bleu’’, Chanel

7. Mocassins, M.Hare

FOCUS HOMME

Smart

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VIVRE SANS SEXE

FOCUS EGO

Ils ont 30, 40 ou 50 ans. Ils sont célibataires, indépendants, mais ils ne font plus l’amour. Peut-on vivre sans sexe et être heureux? Dans une société où le sexe est omniprésent, comment en vient-on à vivre sans sexe? Pour beaucoup, la situation s’est installée après une période de célibat. Blessés par d’anciennes relations, désireux de se retrouver ou peu enclins à coucher à droite et à gauche, ces célibataires ont choisi d’attendre de rencontrer le ou la partenaire avec qui tout coulerait. De fil en aiguille, la période d’abstinence s’est allongée, jusqu’à ce qu’ils réalisent qu’ils n’ont pas fait l’amour depuis deux, quatre voire dix ans et finissent par s’interroger. Est-il normal de vivre sans sexe ou devraient-ils s’en inquiéter?

Freud disait que l’abstinence n’était pas vivable. Selon lui, « la tâche de maitriser la pulsion sexuelle autrement qu’en la satisfaisant peut réclamer toutes les forces d’un être humain. Seule une minorité y parvient, et encore

de façon intermittente. » La sexologue Josée Leboeuf n’est pas tout à fait d’accord. « Si la personne vit bien avec ça, je ne vois pas le problème. C’est peut-être un signe que le désir n’est pas très présent… Certaines personnes ont simplement moins de désir. Et après, tout est question d’attitude à savoir si l’abstinence est facile à vivre ou non. » Les abstinents disent ne pas se sentir frustrés, même s’ils ont parfois l’impression de passer à coté d’un aspect de la vie. « Le sexe me manque parfois, mais pas au point de coucher avec n’importe qui. En fait, je pense que ce qui me manque le plus, c’est une relation avec quelqu’un », explique Françoise qui vit sans sexe depuis une dizaine d’année. Et quand les pulsions sexuelles sont trop fortes, ces abstinents préférent les plaisirs solitaires à des relations insatisfaisantes ou dénuées de sens. Pour Josée Leboeuf cesser de faire l’amour peut aussi permettre de se concentrer sur ses propres besoins. « C’est le moment de se découvrir. De savoir ce qu’on aime, comment on aime être touché. Ensuite, c’est plus facile de le montrer à l’autre » souligne-t-elle. Quand le désir s’émousseVivre sans sexe semble devenir de plus en plus facile, avec le temps. Le désir s’émousse et même l’envie de se masturber s’estompe pour certains. «Lorsque ces situations d’abstinence perdurent, on s’expose effectivement au risque de couper définitivement son corps de sa tête», explique Sylvia Rose. Et parce que l’inconscient se protège des douleurs liées au manque, le corps s’endort lentement si l’on n’y prend pas garde. «Certains en viennent à se détacher de leur corps et à se couper de leur désir. Et quand ça fait trois ou cinq ans que tu écrases ton désir, il ne réémerge pas par magie. Il faut prendre le temps de s’assoir et de ressentir parce qu’on devient insensible au toucher quand on ne se fait plus toucher», poursuit la sexologue. Pour éviter cet assoupissement du corps, le sport, la danse ou les massages sont bienvenus. Ils permettent de garder le contact avec son corps, de ne pas l’oublier et de continuer à l’aimer, indique Mme Rose.

Sans sexe? Oui et nonJosée Leboeuf et Sylvia Rose croient que rares sont les gens qui vivent sans sexe. Pour elles, il y a pratiquement toujours de la masturbation, chez les femmes autant que chez les hommes. Sinon, c’est souvent parce que l’intérêt pour la sexualité n’y est pas. «Il faut se demander comment était notre sexualité

en couple. Si c’était un besoin ou si on le faisait en partie pour faire plaisir à l’autre. À la base, tout est question de besoin sexuel. Cela dépend de ce que l’on cherche dans la sexualité», indique Josée Leboeuf. Les convictions religieuses ou un malaise face à la sexualité peuvent aussi expliquer que certains se privent de sexe et de masturbation. Et il y a ceux qui font fi de leur sexualité et vont surcompenser dans un autre domaine. Ils ont beaucoup d’amis, se lancent dans le travail ou dans le sport ou se consacrent à leurs enfants pour passer la tension qui pourrait être sexuelle. Ils expriment leurs sentiments par la parole, les gestes ou les caresses pour trouver un équilibre.

La peur de rencontrerS’ils ne sont pas malheureux de leur situation, certains abstinents avouent traîner un sentiment de vide. D’autres craignent presque de rencontrer un partenaire après une longue période sans avoir fait l’amour. Comme Françoise, ils angoissent à l’idée de ne plus savoir comment agir et réagir. Comme s’ils avaient perdu la recette pour dialoguer avec leur corps et celui de l’autre. Une crainte injustifiée selon Josée Leboeuf. «On doit réapprendre avec chaque partenaire. La façon d’embrasser, d’être compatible, c’est à revoir à chaque rencontre et la période de célibat n’a pas d’importance.» Mais ça peut se perdre plus facilement que le vélo!, répond Sylvia Rose en boutade. «Le vélo c’est un automatisme. Le désir, ça se perd. Il faut un élément pour éveiller le désir qu’on a tassé. Il faut réapprendre à s’arrêter.»

Et les hommes?Bien qu’aucune donnée n’existe sur le sujet, Josée Leboeuf serait tenté de croire que les femmes ont moins de mal à vivre sans sexe parce qu’elles possèdent une palette plus étendue pour communiquer leur affection. Par exemple, elles ont une relation très physique avec leurs enfants et leurs amies. Pour les hommes, le sexe est un moyen privilégié de communiquer leur tendresse.

Les couples abstinentsVivre sans avoir de relations sexuelles n’est pas réservé aux célibataires. Certains couples partagent le quotidien, comme des amis le feraient. Leur priorité n’est pas de satisfaire leur libido. Ils cherchent plutôt l’aspect relationnel, la dimension familiale et la sécurité, selon Sylvia Rose. Ils forment une équipe plus qu’un couple. Ce type de relation pourrait aussi s’expliquer par une absence de désir ou le fait que la différence entre les sexes est devenue de plus en plus floue sous la poussée du courant sur l’égalité. Or c’est la différence qui attise la curiosité.

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FOCUS BIEN-ÊTRE

Manger avant la réception Avant un diner du temps des fêtes, mieux vaut manger des repas complets toute la journée, et même se sustenter avant de partir avec une collation: des carottes avec de l'hummus, par exemple. «On a tendance à penser qu'en mangeant léger toute la journée, des fruits et de la salade par exemple, on compensera pour le lourd repas du soir. Résultat? On arrive chez notre hôte affamée et on saute sur les noix, les amuse-gueules, le boudin et les canapés de toutes sortes bien en vue sur la table. En arrivant à un diner le ventre vide, on peut facilement consommer l'équivalent d'un repas en petits fours», explique la nutritionniste Catherine Lefebvre.

S'éloigner de la tentationSi on a la dent salée et qu'on entame la discussion accoudée à l'îlot où se côtoient canapés et jambon de noel, la tentation sera forte d'allonger le bras vers une mini-quiche ou une mini-pizza. «En s'éloignant de la table à hors-d'œuvre, on risque d'en manger moins, juste parce qu'ils sont plus difficiles d'accès», explique Catherine Lefebvre. Si on aime les desserts, le même sage conseil s'applique: on se tient loin des plateaux de sucreries.

Modérer sa consommation d'alcool On le sait, l'alcool contient beaucoup de calories. Un verre de vin tourne autour de 100 calories alors qu'une bière en renferme 140. Dans une soirée bien arrosée, on peut facilement ingérer 500 calories uniquement en boisson. «Ce n'est pas seulement les calories consommées via l'alcool qui ont un impact sur notre poids, mais aussi l'effet de la boisson. Si on a pris un petit verre, notre jugement s'en trouve altéré et il est plus facile de se laisser tenter par un troisième dessert», image la nutritionniste. Afin de conserver son jugement intact et d'éviter les maux de tête, on adopte le fameux truc de boire un verre d'eau entre chaque consommation d'alcool.

Gérer les portions et les proportionsL’idée, ici, n’est pas de se priver, mais plutôt de bien gérer ce qu’on met dans notre assiette. «Dans une alimentation idéale, on fait plus de place dans l’assiette aux légumes qu’à la viande. Le même principe peut s’appliquer au temps des fêtes», précise Mme Lefebvre, auteure du livre ‘‘Les Carnivores infidèles’’. Ainsi, on pourra manger la tourtière qu’on aime tant en quantité raisonnable et on veillera à ajouter de la salade et des légumes en abondance dans notre assiette.

Manger lentementManger lentement permet de reconnaître les signaux de satiété. Ce truc est facile à appliquer au temps des fêtes puisqu’on s’alimente en discutant. «Pourquoi toujours sortir de table trop pleine? On peut très bien profiter du repas et arrêter quand on n’a plus faim», suggère Catherine Lefebvre.

BougerAprès le repas, on sort. On marche, on bâtit un fort, on va glisser. Ça permet d’enclencher la digestion, de passer un beau moment en famille et de brûler des calories.

Cuisiner différentes options de légumesComme la cuisine traditionnelle du temps des fêtes tourne principalement autour de la viande, de la pâte et des desserts, en tant qu’hôte, on s’efforce d’offrir à nos invités plusieurs options de légumes. «Dans les légumes, il y a des fibres et de l’eau qui nous rassasient plus rapidement.», note Mme Lefebvre.

Entre les partys Finalement, entre deux invitations à souper, on ne mange pas de dessert et on bouge! On consomme beaucoup de légumes et des viandes maigres. Bref, on s’alimente normalement.

Il est facile de se laisser aller au temps des fêtes. Histoire de ne pas commencer l’année avec quelques kilos en trop, une nutritionniste nous donne des trucs pour conserver la ligne sans trop se priver.

NOËLDEs TRuCs sImPLEs POuR ÉvITER LEs kILOs EN TROP

Détox après les fêtes: Régime citron

Durée du régime : 5 à 7 jours pour un effet optimal, (consultez l’avis de votre médecin au préalable).

Vous devez boire 3 verres du jus de citron détox par jour : 1 verre au réveil (à jeun) , et 2 verre en remplacement du diner. Pendant le petit déjeune et le déjeuner vous pouvez manger normalement avec toujours avec modération. Ce régime ne peux excéder 30 jours.Le jus de citron détox se compose tout simplement de jus de citrons bio fraichement pressés, d’eau filtrée, d’un peu de poivre de Cayenne (ou de gingembre moulu) et de sirop d’érable bio lui aussi.. N’hésitez pas à en boire jusqu’à 6 verres (maximum) par jour.Le but de celle-ci est simple : éliminer les toxines présentes dans votre organisme afin de le purifier. Pour cela privilégiez les produits entièrement naturels comme les potages maison, les légumes vapeurs et les tisanes. Buvez beaucoup et n’oubliez pas la boisson phare de ce régime : la citronnade.

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CAPRICORNE22 décembre - 20 janvier

Amour: Pour les curs solitaires, tentations et rencontres sont dans l’air. N’avancez pas avec des idées trop tranchées sur ce qui vous convient, car il est bon d’explorer les différents visages de l’amour. Pour une fois, placez l’ima-gination au pouvoir.Vie sociale: Bon climat. Si vous aimez jouer les éminences grises, le cosmos vous en offre l’occasion. Vous savez taire vos émotions et imposer votre logique. Bref, tenir un rôle de composition en prodi-guant des conseils éclairés.

BÉLIER21 mars - 20 avril

Amour: Laissez passer les dix premiers jours de l’année, car ensuite les choses s’éclaircissent. Les obstacles s’effacent... Du coup, vous re-devenez vous-même. Vie sociale: Com-mencez par vous organiser, c’est une priorité. Une énergie nouvelle arrive, stimulée par la concurrence. Des tensions apparaissent, mais pour un résultat positif.

CANCER22 juin- 22 juillet

Forme: votre bonne humeur entraîne un re-gain d’énergie, vous sortez de votre coquille. Amour: les amis ont un rôle de plus en plus important, vous multipliez les escapades, porteuses de rencontrent palpitantes...Vie sociale: vous avez l’envie de vous épanouir à travers un nouvelle activité, un nouveau cré-nau, les astres vous aident à passer à l’action. Nos conseils: soyez d’avantage à l’écoute de vos désirs.

SCORPION24 octobre - 22 novembre

Amour: L’amour est présent au tour de vous, inutile de vous compliquer la vie. Janvier vous trouve plutôt chanceuse, votre petit monde tourne rond. Une rencontre suscite d’autres rendez-vous. Vie sociale: Tensions et jalou-sies peuvent provoquer des vagues. S’il n’y a rien à récupérer, tournez la page sans regrets. Jupiter vous réserve d’autres projets.

POISSON20 février - 20 mars

Amour: De nouvelles relations pleines de promesses, c’est ce qui manquait à ce début d’année. Elles arrivent, et vous leur offrez votre optimisme. Vie sociale: Examinez les pos-sibilités d’associations afin d’améliorer votre force de frappe. Choisissez soigneusement votre partenaire, qui doit être à bonne dis-tance. Et négociez tranquillement pour sortir gagnante.

GÉMEAUX22 mai - 21 juin

Amour: Vénus devient votre alliée. C’est bon de sentir des regards approbateurs et de croi-ser l’affection dans les yeux de vos proches... Profitez-en. Vie sociale: Un petit rien in-définissable dans l’air, et ça marche. Est-ce le soutien de Mars. Une forme d’inspiration vous incite à prendre des risques. Cest le moment de démarrer une activité nouvelle, audacieuse.

VIERGE22 août - 23 septembre

Amour: Vous vous sentez bien. Excellente pé-riode pour embellir vos relations personnelles. Le cosmos vous incite à tenter une réconcilia-tion. Ce serait un pas dans la bonne direction.Vie sociale: Les projets bien ficelés dé-collent, les autres patinent, faute de prépara-tion suffisante. Abordez l’année avec lucidité, ne surchargez pas le planning. Un peu de ri-gueur s’impose.

BALANCE24 septembre - 23 octobre

Amour: Vénus donne de l’écho à votre petite musique. Vous avez du charme. Si personne ne vous remarque, haussez le son : vous êtes encore trop discrète. En duo, la complicité suscite des projets excitants Vie sociale: Les affaires reprennent. Mercure aiguise votre sens commercial, et Mars vous souffle des idées. Les finances sont honorables : passez-vous de quelques envies et mettez de côté pour les jours gris.

VERSEAU21 janvier - 19 février

Amour: Pour garder votre séduction,résistez à l’envie de prendre en charge les problèmes de votre partenaire. Tout se passe bien, du mo-ment que vous restez légère.Vie sociale: Le travail vous perturbe. Rien de tel que le dia-logue pour restaurer votre confiance. Vous re-trouverez votre énergie conquérante après une franche discussion avec vos collègues. Mars vous soutient.

TAUREAU21 avril - 21 mai

Amour: Janvier démarre sous de bons aus-pices : Vénus vous sourit, Jupiter vous stimule. C’est le moment de faire une belle rencontre ou de voguer sur une relation épanouie. Les amitiés vous portent. Vie sociale: Un soup-çon de paresse vous sied, d’autant que le cos-mos est lent au démarrage. Une forme d’iner-tie dans les échanges : votre nonchalance naturelle convient très bien au climat.

LION23 juillet - 23 août

Amour: Après une pause, Vénus débarque dans votre signe d’amour, et le rythme s’accé-lère. Une rencontre va concrétiser vos espoirs.Vie sociale: Saturne aiguise votre sens cri-tique : vous avez tendance à tout examiner à la loupe. Avec Uranus, les choses peuvent chan-ger rapidement. Cela dépend de votre envie d’évoluer, voire de repartir de zéro.

SAGITTAIRE22 novembre - 21 décembre

Amour: Une énergie nouvelle, un souffle d’enthousiasme : l’année commence fort. Vous êtes plus disponible, plus légère. Il y a de la rencontre dans l’air. Vie sociale: Si vous nourrissez un rêve secret, c’est le moment de lui donner corps. Mars vous apporte son sou-tien énergique, et Uranus annonce de grands changements. Fixez-vous des étapes... et je-tez-vous à l’eau.

HOROSCOPECAPRICORNE

Pour une fois, placez l’imagination au pouvoir.

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