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DOSSIER Lenseignant 2.0 en ligne
HEBDOMADAIRE N41514 SEPTEMBRE 2015ISSN1241-0497
LISAE 1 200 euros cest maintenant!
RFUGIS Sur les dunes de Calais
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Sont joints ce numro le programme de lUniversit dAutomne 2015, un Questions sur lautorit parentale, un encart publicitaire ADL.
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Nous sommes de la mme huma-nit que ces hommes, ces femmes et ces enfants qui frappent
notre porte parce quils fuient la guerre, la terreur ou la misre pour ne pas mourir.
Comment dans ces conditions comprendre les atermoiements, croire en la compas-sion exprime quand on fait si peu? Pour partie responsables des vnements qui poussent sur la route de lexil tant de per-sonnes, lEurope et la France doivent les accueillir. Dignement et dans de bonnes conditions.
Citoyens, nous devons manifester notre solidarit envers tous ces rfugis. Enseignants et ducateurs, nous avons combattre par les outils de la connaissance toutes ces ides nausabondes et hai-neuses sur lesquelles se btissent murs et barbels.
Salaris, nous devons aussi nous proccuper de ce qui fait lactua-lit de notre profession. Et parler dabord salaires parce que ce nest plus possible de continuer ainsi. Le gel du point dindice depuis 2010, cest une perte de plus de 7% de notre pouvoir dachat: 195 euros par mois pour un PE au 9me chelon, par exemple. On mesure ainsi clairement la hauteur de ce quil faut lgitimement revendiquer. Cest dans cette bataille que le SNUipp sengage avec la FSU et dautres fdrations de fonctionnaires avec la votation des agents et la journe daction interprofessionnelle du 8 octobre. Mais il y a aussi la ncessit dobtenir le triplement de lISAE tant son montant est faible. Oui, 1200 euros pour tous, exigeons-le dans lunit! Cest la proposition que fait le SNUipp-FSU aux autres orga-nisations syndicales.
Christian Navarro
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Hebdomadaire du syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des coles et PEGC 128 boulevard Blanqui 75013 Paris Tl. : 01 40 79 50 00E-mail : [email protected]
Directeur de la publication : Sbastien Sihr Rdaction : Francis Barbe, Aline Becker, Alexis Bisserkine, Laurence Gaiffe, Valrie Kownacki, Pierre Magnetto, Philippe Miquel, Jacques Mucchielli, Christian Navarro, Emmanuelle Roncin, Sbastien Sihr, Virginie Solunto.Conception graphique : Acte L !
Impression : SIEP Bois-le-Roi Rgie publicit : Mistral Media365 rue Vaugirard 75015 ParisTl. : 01 40 02 99 00 Prix du numro : 1 euro Abonnement : 23 euros ISSN 1241 0497 / CPPAP 0420 S 07284Adhrent du syndicat de la presse sociale
LA UNE
LISAE 1 200, cest maintenant
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IRA/NAJA
Bienvenue!
5 LENFANT A LCOLE CP: DES FAMILLES TRS IMPLIQUES
6 ACTUS LISAE 1 200 EUROS, CEST MAINTENANT
10 GRAND ANGLE SUR LES DUNES DE CALAIS, RVER CEST DJ A
12 DOSSIER ENSEIGNANT 2.0, EN LIGNE!
18 MTIER VALUATION MATERNELLE: DU NOUVEAU
24 RESSOURCES TWITTER EN TRAVAILLANT
26 AUTOUR DE LCOLE RYTHMES: PEU DE CHANGEMENT DANS LES ORGANISATIONS DU TEMPS SCOLAIRE
30 GRAND INTERVIEW MARIE DURU-BELLAT
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LenfanT lColE
en BREF
Une nouvelle note dinformation de la DEPP portant sur Limplication des parents au cours prparatoire vient dtre publie. Il ressort de cette tude que seuls 5% des parents sont rticents collaborer avec lcole mais que les pratiques sont trs lies au capital culturel de la famille.
CP: des familles trs impliques
rgulirement leur enfant et o le contrle des cartables et des cahiers, la rcitation des leons laide aux devoirs touchent prs de neuf coliers sur dix. Trois quarts des familles vont encore plus loin en revoyant avec lenfant les points abords pendant la classe. La prsence des parents la sortie de lcole et le contrle des horaires de coucher sont largement parta-gs par les parents.
Et toujours le dterminisme culturelLes manires dont les parents simpliquent sont essentiellement dtermines par leur capital culturel. Quand la mre est sans diplme, la per-sonne de rfrence inactive ou encore le nombre de livres au foyer infrieur trente, limplication devient bien moindre. Un constat sans appel dautant que le lien avec les caractristiques propres llve apparat beaucoup plus lche. Si lon exclut les parents qui relcheraient laide au travail scolaire partir du moment o llve tmoigne dune aisance scolaire, les chiffres de ltude suggrent un lien entre russite scolaire et degr dimplication VIRGINIE SOLUNTO
La DEPP* vient de publier une note sur Limplication des parents au CP. Ltude met en lumire la grande implication des parents dans le dbut de la scolarit de
leur enfant et seuls 5% dentre eux sont rti-cents collaborer avec lcole. Dans le contact entre lcole et les familles, la DEPP a constat que prs de 9 parents sur 10 assistent aux ru-nions parents-enseignantsquand seulement 3% dentre eux nont jamais rencontr le matre de leur enfant et 2% ne lont rencontr qu la demande de celui-ci. Cet investissement sou-tenu se retrouve aussi dans le suivi du travail scolaire o 86% des parents dclarent aider
DROITS
LES ENFANTS ROMS LA PORTE DE LCOLELa majorit des enfants roms vivant dans des bidonvilles, dans des squats et la rue ne seront pas lcole cette rentre dplore le Collectif pour le droit des enfants roms lducation (CDERE) dans un communiqu du 31 aot dernier. Tracasseries administratives injustifies ou tout simplement illgales, expulsions sans solution dhbergement et de relogement pour les familles: Ces enfants sont privs dun droit fondamental: celui daller lcole. Ils seraient environ 9000 en France selon un rapport de lUNICEF publi en juin.
MIGRAINE
RENTRE: LA PRISE DE TTESi le nombre de maux de tte est stable tout au long de lanne chez les enfants de 5 18 ans, il augmente de plus de 30% lapproche de la rentre scolaire. Cest ce que montre une tude ralise sur 1300 visites aux urgences pdiatriques dun hpital de lOhio (USA) entre 2010 et 2014. En cause: avant tout le stress du retour lcole et les changements de routines et des heures de sommeil. 5 10% des enfants, filles et garons, sont sujets ces migraines quune bonne hygine de vie permet le plus souvent de combattre, prcisent les auteurs de ltude.
NUTRITION
IMPASSE SUR LE PETIT DJEUNEREntre trois et quatre coliers par classe - cinq en ducation prioritaire - arrivent chaque matin lcole sans avoir pris de petit djeuner, selon une enqute ralise au printemps dernier par le Centre de recherche pour ltude et lobservation des conditions de vie (CREDOC) auprs dun chantillon denseignants des coles. Contexte familial et raisons socio-conomiques sont les principales explications donnes par les enseignants interrogs, qui pointent comme consquences cette situation des enfants plus fatigus, moins concentrs et moins participatifs.
*Direction de lvaluation de la prospective et de la performance
Des parents trs prsents.
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UESTI
ONS
Alain Feretti, administrateur de lUNAF* en charge de la petite enfance et des maternelles
en BREFen BREF
[FENTRES SUR COURS] N415 - 14 SEPTEMBRE 201566
Que pensez-vous du
bilan 2014 du Haut Conseil la Famille concernant laccueil des enfants de moins de 3ans?Il est trs dcevant et on est assez loin des objectifs annoncs par le gouvernement des 275.000 places sur 5 ans, quand les besoins rels se situent autour des 350000 400000 places. Sur les 19 600 places annonces en crche pour 2014, solution la plus demande et la moins on-
reuse pour les familles, seulement 11300 places ont t cres. Chez les assistantes maternelles, on a perdu 7000 places daccueil, alors que lobjectif tait de 20000 places supplmentaires par an. Le bilan est dcevant aussi car les collectivits territo-riales ne jouent pas le jeu pour la cration dEtablissements pour lAccueil des Jeunes Enfants.
Quen est-il de la scolarisation des enfants de 2 ans?Lcole maternelle constitue une