Fascicule de Cours Cm

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    WISSEM TAKTAK

    Niveau : 3

    Edition 2005

    Rads

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    CONTENU DU PROGRAMME

    Constitution des structures mtalliques

    Charges et surcharges rglementaires

    Calcul et ralisation des lments flchis (flexion simple et compose)Conception et calcul dun ouvrage en construction mtallique.

    Les assemblages boulonns : calcul et ralisation

    Les assemblages souds : calcul et ralisation

    Protection et entretien

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    GENERALITES :

    1

    INTRODUCTION

    Jusqu 1993, la conception et le calcul des constructions mtalliques taient rgis pardiffrentes rglementations :

    Les rgles de calcul des constructions en acier, dites rgles CM 66.

    Le titre V du fascicule 61 du cahier des prescriptions communes.

    Les normes NF.

    Ladditif 80

    Depuis 1993, une nouvelle rglementation europenne est entre en vigueur et impose,en remplacement de ces divers et prcdents textes, un code unique : lEurocode 3.

    1.1 Avantages de la construction mtallique :

    Rsistance mcanique : -rsistance leve la traction permettant des

    portes et hauteurs importantes ;

    -possibilit dadaptation plastique pour une plus grande

    scurit ; Industrialisation totale : prfabrication dun btiment en atelier et montage sur

    chantier ;

    Transport ais grce au poids peu lev ;

    Possibilit de modification et de recyclage dun btiment.

    1.2 Inconvnients

    Prix lev (concurrentiel avec le bton arm pour les grandes portes) ;

    Mauvaise tenue au feu ce qui implique des mesures de protection

    onreuses ;

    Entretien rgulier du la corrosion du mtal.

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    2

    LE MATERIAU ACIER

    2.1 Lacier

    Lacier est essentiellement une combinaison de fer et de carbone. On ne le retrouve pas

    ltat naturel ; il rsulte dune transformation de matire premire tire du sol. Les

    conditions matrielles de cette transformation entrane dans sa composition la prsence,

    en trs faibles proportions, dautres lments (phosphore, souffre) considrs comme

    impurets. Suivant la qualit de lacier que lon veut obtenir, il est possible dabaisser le

    pourcentage de ces impurets au cours de llaboration.

    Mais lacier peut galement contenir dautres lments (silicium, manganse, chrome,

    nikel, tungstne) introduits volontairement en vue de modifier sa composition

    chimique et par suite ses caractristiques physiques et mcaniques.

    Les lments additionns permettent dobtenir des qualits diffrentes classes sous

    forme de nuance .

    2.2 Les procds dlaboration de lacier

    2.2.1 Des matires premires lacier liquide:Les matires essentielles entrant dans la composition de lacier sont les minerais de fer,

    le coke et la ferraille.

    2.2.2 De lacier liquide au demi-produits:

    A la fin de lopration dlaboration de lacier, par quelque procd que ce soit, les

    scories sont dverses dans une cuve et lacier est recueilli ltat liquide dans une

    poche garnie de rfractaire. A partir de ce stade, la mise en forme en vue du laminage

    final peut se faire suivant deux schmas diffrents : la coule continue et la coule en

    lingots.

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    Les procds dlaboration de lacier

    Figure 1-1

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    Pour les formes carres, ces produits prennent les noms de bloom ou billette suivant que

    la dimension est plus grande ou plus petite que 120 mm ; le nom de brame pour les

    formes rectangulaires dpaisseur suprieure 50 mm

    Les demi-produits (Bloom, Billette et Brame)

    Figure 1-2

    2.2.3 Des demi-produits aux produits sidrurgiques :

    Les formes des produits sidrurgiques finis lamins chaud sont classes suivant deux

    familles :

    - les produits plats : plaque (paisse), tle (mince), feuille ou bobine ;

    - les produit longs, comprennent les profils de petites sections : rond, carr,

    rectangle, trapze, T, L, U, tube (sans soudure) ; les profils lourds : poutrelle

    (I,H), palplanche, rail, fil machine..

    Leurs dimensions et caractristiques sont normalises et rpertories sur catalogues.

    Le laminage chaud

    Figure 1-3

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    3

    PRINCIPAUX PRODUITS UTILISES COMME ELEMENTS DE

    STRUCTURE

    3.1 Produits lamins chaud

    Gamme de profils lamins courantsFigure 1-4

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    3.2 Produits forms froid

    Produits longs forms froid

    Exemples de sections transversales

    Figure 1-5

    Produits plats forms froidFigure 1-6

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    3.3 Produits drivs des profils lamins et profils reconstitus souds

    Produits drivs

    Figure 1-7

    Profils reconstitus souds

    Figure 1-8

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    CARACTERISTIQUES DES PROFILES

    Caractristiques des profils H europens HEA

    Tableau 1-1

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    Caractristiques des profils I europens IPE

    Tableau 1-2

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    5

    ESSAIS MECANIQUES :

    5.1 Essai de traction :

    Il sagit de lessai fondamental qui fournit les grandeurs caractristiques directement

    exploitables dans les calculs de dimensionnement.

    La limite dlasticit fy partir de laquelle les allongements A% deviennent

    permanents (dformation irrversible).

    La contrainte de rupture la traction fu.

    Le module dlasticit longitudinale de lacier E = 210 000 MPa

    Le module dlasticit transversale de lacier G 81 000 MPa

    Le coefficient de poisson =0.3

    Le coefficient de dilatation = 12 10-6 [ /C]

    Diagrammes types dallongement des aciers

    de construction mtallique

    Figure 1-9

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    5.2 Essai de flexion par choc (essai de rsilience) :

    Cet essai a pour objectif de mesurer lnergie absorbe par une prouvette bi-appuye,

    comportant une entaille mdiane en V, lors de sa rupture en flexion sous le choc dun

    mouton-pendule. Cette nergie caractrise la ductilit de lacier et sa sensibilit larupture fragile en fonction de la temprature.

    Energie de rupture = m g (h0 h)

    Principe de lessai de flexion par choc

    Figure 1-10

    5.3 Essais de duret :

    Les essais de duret consistent mesurer la pntration dun outil conventionnel dans la

    pice tester sous une charge prdtermine.

    5.4 Essai de pliage :

    Cet essai permet dapprcier qualitativement la ductilit dun acier et laptitude au

    formage froid par pliage des tles ou barres constitues de ce matriau.

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    6

    DESIGNATION SYMBOLIQUE DES ACIERS :

    NUANCE QUALITE

    SYMBOLES PRINCIPAUX

    Lettre Caractristiques mcaniques

    SYMBOLES

    ADDITIONNELS

    Exp : S 235 JR

    Symbole Dsignation

    G Acier moul

    S Aciers de construction

    E Aciers de construction mcanique

    B Aciers bton

    Y Aciers pour bton prcontraint

    Symboles

    principaux

    Ces symboles sont suivis de la valeur de la limite dlasticit ou de la

    rsistance minimale la traction en MPa

    Tableau 1-3

    Energie de rupture (J)

    27 40 50

    Temprature

    dessai (C)

    JR KR LR 20

    J0 K0 L0 0

    J2 K2 L2 -20

    J3 K3 L3 -30

    J4 K4 L4 -40

    J5 K5 L5 -50

    Symboles

    Additionnels

    pour lacier

    J6 K6 L6 -60

    Tableau 1-4

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    7

    PROPRIETES DES ACIERS LAMINES:

    Figure 1-11

    Figure 1-12

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    8

    CRITERES DE CHOIX DES ACIERS EN CONSTRUCTION

    METALLIQUE:

    8.1 Choix de la nuance :

    Il sagit essentiellement, travers ce choix, de fixer le niveau de la limite dlasticit,

    appele servir de rfrence dans la conduite des calculs de dimensionnement. Le plus

    souvent, on recherche le niveau le plus lev possible puisque la rduction de poids qui

    en rsulte permet :

    Une conomie directe sur les cots de matire,

    Une mise en uvre plus aise en atelier,

    Une amlioration des conditions de transport et de montage.Il va de soi que des facteurs limitatifs importants interviennent dans laugmentation des

    caractristiques mcaniques. Trs frquemment, le respect des critres de dformation

    rgit le dimensionnement des ossatures mtalliques et non le niveau de contrainte. De

    plus, laugmentation de flexibilit de la structure qui accompagne celle des contraintes

    conduit aggraver les effets dynamiques ventuels, comme ceux dus au vent, et rend

    aussi plus pnalisants les critres de rsistance des lments soumis aux diffrentsphnomnes dinstabilit

    8.2 Choix de la qualit :

    Pour une structure donne, le choix dune qualit dacier doit faire intervenir diffrents

    paramtres :

    La temprature minimale de service de louvrage,

    Lpaisseur maximale des pices constitutives de la structure,

    La nuance dacier prvue,

    Le niveau des contraintes de traction subies par la structure,

    La nature des sollicitations du point de vue de leur vitesse dapplication,

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    TERMINIOLOGIE :

    1

    BATIMENT EN PROFILS AME PLEINE :

    Figure 2-1

    2

    STRUCTURE TOITURE EN TREILLIS :

    Figure 2-2

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    DEFINITIONS

    Aiguille :Tige ou barre travaillant la traction et supportant en son centre le tirant de

    certaines fermes.

    Appenti :Toiture une seule pente adosse un mur ou un btiment par son bordsuprieur (fatage) et dont le bord infrieur est soutenu par une sablire ou des poteaux.

    Arbaltrier :Membrure suprieure de la poutre triangule appele ferme qui, dans un

    comble, supporte les pannes et les autres lments de la toiture.

    Artier : Pice de charpente place sous larte ( intersection de 2 versants) et sur

    laquelle sassemblent les autres lments de la charpente.

    Auvent :Partie de la toiture dune halle dbordant largement lextrieur de la lignedes poteaux supports.

    Brisure :Changement de direction affectant une barre dans un systme de construction

    quelconque.

    Chneau :Canal dispos en bas de pente des toitures et servant recueillir les eaux de

    pluie et les diriger vers les tuyaux de descente.

    Comble :Partie suprieure (fate) dun btiment. Volume situ sous les versants de latoiture.

    Croupe : Versant de toiture permettant de renvoyer les eaux sur les chneaux ou les

    gouttires implants sur toute la priphrie dun btiment.

    Contreventements : Dispositif assurant la stabilit dun btiment, dune ossature et

    sopposant la dformation, au dversement ou au renversement des constructions sous

    laction de forces horizontales.

    Diagonale : Barre place en diagonale dans les panneaux dune poutre en treillis ou

    dune construction triangule en gnral.

    Echantignolle : Sorte dquerre en fer plat pli servant assujettir une panne sur un

    arbaltrier.

    Empannons : Pice destine diviser en plusieurs portes intermdiaires lintervalle

    entre 2 fermes, de manire rduire la section des pannes.

    Entrait :Membrure infrieure dune ferme dans un comble deux ou plusieurs pentes.

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    Fatage : Arte longitudinale forme au sommet dune toiture par la rencontre des 2

    versants.

    Ferme : Poutre gnralement triangule, dont la membrure suprieure, simple ou

    double inclinaison, rgle la pente dune toiture. Avec les pannes quelle supporte, la

    ferme constitue le principal de lossature des combles dun difice.

    Gousset : Pice de tle plane, sur laquelle viennent sassembler plusieurs barres

    convergentes.

    Lattis : Pice mtallique, gnralement en cornire, fixe sur les chevrons

    paralllement au fatage et supportant une range de tuiles.

    Montant : Toute barre, entrant dans la composition dune charpente mtallique en

    treillis et joignant les membrures dans une direction perpendiculaire lune au moins de

    ces membrures.

    Nud : Point o concourent deux ou plusieurs barres dune ossature en assemblage

    commun.

    Panne :Poutre reliant les fermes dans un comble et reportant sur celles-ci les charge et

    surcharges transmises directement par les lments de la couverture.

    Poinon :Montant central dune ferme en treillis 2 pentes.

    Poteau : Elment vertical dune ossature collectant les charges et surcharges des

    poutres qui sy attachent et reportant sur linfrastructure ou les fondations de la

    construction.

    Sablire :Panne situe la partie basse dun versant de toiture prs du chneau.

    Solivage :Ensemble de solives composant lossature dun plancher.

    Toiture :Partie suprieure dun btiment. Ensemble de tous les lments qui ont pourfonction de supporter la couverture.

    Versant :Plan inclin dune toiture.

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    GENERALITES SUR LES CHARGES ET

    SURCHARGES REGLEMENTAIRES :

    1 ETATS LIMITES

    Les tats limites sont des tats au-del desquels la structure ne satisfait plus aux

    exigences de performance pour lesquelles elle a t conue.

    Les tats limites sont classs en :

    - tats limites ultimes,

    - tats limites de service.

    Les tats limites ultimes sont associs la ruine par dformation excessive, rupture, ou

    perte de stabilit de la structure ou dune de ses partie, y compris les appuis et les

    fondations.

    Les tats limites de service correspondent aux tats au del desquels les critres

    spcifis dexploitation ne sont plus satisfait, on distingue :

    - Les dformations ou flches affectant laspect ou lexploitation efficace de la

    construction (y compris le fonctionnement des machines ou des services) ouprovoquant des dommages aux finitions ou aux lments non structuraux.

    - Les vibrations incommodant les occupants, endommageant le btiment ou son

    contenu, ou limitant son efficacit fonctionnelle.

    2 ACTIONS :

    Une action (F) est :

    - une force (charge) applique la structure (action directe), ou

    - une dformation impose (action indirecte). Exemple : effets thermiques ou

    dplacements dappui.

    Les actions sont classes : ( en fonction de leur variation dans le temps) :

    - actions permanentes (G), telles que poids propre des structures et quipements

    fixes.

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    - Actions variables (Q) : telles que charges dexploitation, action du vent ou de la

    neige.

    - Actions accidentelles (A), telles que explosions ou chocs de vhicules.

    3

    DISPOSITIONS DES CHARGES ET CAS DE CHARGES

    Une disposition des charges est dtermine en fixant la position, le niveau

    dintensit et la direction dune action libre.

    Un cas de charge est dtermin en fixant les dispositions compatibles des charges

    et lensemble des dformations et des imperfections considrer pour une

    vrification donne.

    4

    COMBINAISONS DACTIONS :

    4.1 Combinaisons dactions aux E.L.U :

    Situations de projet durables et transitoires (Combinaison fondamentale) :

    >

    ++=1i

    ii,0i,Q11Qj

    jj,GELUQ..Q.G.p

    Situations de projet accidentelles :

    > +++= 1i ii,211,1dj jj,GAELU Q.Q.AG.p

    Pour les structures de btiment, dans un but de simplification, la combinaison

    fondamentale peut tre remplace par :

    Combinaison simplifie : pELU= max Q.9.0G.

    Q.G.

    1iii,Q

    jjj,G

    11,Qj

    jj,G

    +

    +

    4.2 Combinaisons dactions aux E.L.S :

    Combinaisons rares : >++=

    1iii,01

    jjELS

    Q.QGp

    Combinaisons frquentes: >++=

    1iii,211,1

    jjELS

    Q.QGp

    Combinaisons quasi-permanentes: +=

    1iii,2

    jjELS

    Q.Gp

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    Pour les structures de btiment, dans un but de simplification, les expressions pour les

    combinaisons rare et frquente peuvent tre remplace par :

    Combinaison simplifie : pELS= max Q9.0G

    QG

    1ii

    jj

    1j

    j

    +

    +

    Coefficients partiels de scurit :

    ACTIONS PERMANENTES ACTIONS VARIABLES

    Effet dfavorable G= 1.35 Q= 1.50

    Effet favorable G= 1.00 Q= 0

    Tableau 3-1

    Facteurs

    i:Action variable

    considre

    0 1 2

    Charges

    dexploitations

    0.87 1 1

    neige 0.87 1 1

    vent 0.67 0.2 0

    Temprature 0.53 0.5 0

    Tableau 3-2

    5

    CHEMINEMENT DES CHARGES VERTICALES :

    Figure 3-1

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    6

    CHEMINEMENT DES CHARGES HORIZONTALES :

    6.1 Vent sur longpan :

    Figure 3-2

    6.2 Vent sur pignon :

    Figure 3-3

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    ACTIONS DU VENT SUR LES CONSTRUCTIONS

    COURANTES A BASE RECTANGULAIRE

    (METHODE SIMPLIFIEE)

    1 CARACTERISTIQUES

    la construction est constitue par un bloc unique, ou des blocs accols toiture

    unique.

    La base au niveau du sol est un rectangle de longueur (a) et de largeur (b).

    La hauteur (h), diffrence entre le niveau de la base de la construction et le niveaude la crte de la toiture, est infrieur ou gale 30 m

    Les dimensions doivent obligatoirement respecter les conditions suivante :

    a) h/a 0.25

    b) h/a 2.5 , avec la condition supplmentaire b/a 0.4 si h/b > 2.5

    c) f h/2 pour les toitures deux versants plans

    d) f2 h /3 pour les toitures en vote la couverture est :

    a) soit une toiture-terrasse

    b) soit une toiture unique de hauteur f un ou deux versants plans inclins au

    plus de 40 sur lhorizontale

    c) soit une vote dont le plan tangent la naissance des directrices de la vote est

    inclin au plus de 40 et au moins de 22 sur lhorizontale. Les parois verticales doivent :

    a) Reposer directement sur le sol

    b) Etre planes sans dcrochements

    c) Prsenter une permabilit 5 ou pour une seule dentre elles 35

    La construction doit tre situe sur un terrain sensiblement horizontal dans un

    grand primtre.

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    Pour tous les lments continus, le coefficient adopter est celui correspondant la

    plus grande dimension de la surface offerte au vent affrente chaque trave,

    considre comme librement appuye

    La totalit des rductions ne doit en aucun cas dpasser 33% , et compte tenu de ces

    rductions et de leffet de site, la pression dynamique normale corrige ne doit jamais

    descendre au-dessous de 30 daN/m2.

    Actions du vent sur un portique

    Figure 4-2

    Pour toute construction, la face extrieure des parois est soumise :

    des succions, si les parois sont sous le vent ; des pressions ou des succions, si elles sont au vent .

    Ces actions sont dites actions extrieures.

    Dans les constructions fermes, ouvertes ou partiellement ouvertes, les volumes

    intrieurs compris entre les parois peuvent tre dans un tat de surpression ou de

    dpression suivant lorientation des ouvertures par rapport au vent et leur importance

    relative. Il en rsulte sur les faces intrieures des actions dites actions intrieures.

    Les actions extrieures sont caractrises par un coefficient Ceet les actions intrieures

    par un coefficient Ci.

    3 ACTION RESULTANTE SUR UNE PAROI :

    Laction rsultante sur une paroi est la combinaison des actions lmentaires unitaires

    sur chacune des faces de la paroi :

    p = (Ce Ci) q .

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    4

    ACTIONS EXTERIEURES

    La direction du vent tant suppose normale aux parois verticales de la construction, les

    coefficients prendre en compte sont les suivants :

    4.1 Parois verticales

    Au vent Ce= + 0.8

    Sous le vent Ce= - 0.5

    4.2 Toiture

    4.2.1 Vent normal aux gnratrices

    Ce dsignant le coefficient de pression moyen (versants plans) ou le coefficient de

    pression ponctuel (vote) est donn par le tableau suivant o dsigne langle en degrs

    du versant avec le plan horizontal ou de la tangente la vote avec lhorizontale.

    Au vent Sous le vent

    Ce Ce

    Versants plans 100

    4010

    +

    10025.02

    10045.02

    100.33305.1

    +

    10060.05.0

    Vote

    100

    4010

    +

    10040.08.1

    avec minimum = - 0.8

    10050.02

    10040.08.1

    10040.08.1

    avec maxi.= -0.27

    Coefficient Ce pour les toitures

    Soumises un vent normal aux gnratrices

    Tableau 4-3

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    4.2.2 Vent parallle aux gnratrices

    On adopte Ce= -0.5 partout.

    5

    ACTIONS INTERIEURESConstructions fermes Ci= 0.3

    Constructions ouvertes ouverture au vent : Ci= + 0.8

    Ouverture sous le vent : Ci= - 0.5

    6 ACTIONS LOCALES :

    Les actions locales intressent particulirement les panneaux de remplissage, Les

    revtement muraux, Les lments de couvertures, Les pices secondaires de charpente(chevrons, etc.) ainsi que leurs attaches et scellements, elles nentrent pas en compte

    dans le calcul de lossature principale.

    Le long des rives de toitures et des artes verticales, partir de la rive ou de l'arte

    verticale sur une profondeur gale au dixime de la plus petite dimension horizontale b

    de la construction : c = 2 ce. (Succion).

    Aux angles dans les parties communes des zones prcdentes concernant les rives dotoiture : c = 3 Ce(succion).

    Parties de lenveloppe dun btiment

    soumises aux pressions locales du vent

    Figure 4-3

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    A ces actions locales s'ajoutent soit d'autres actions extrieures telles que les actions

    moyennes sur les faces infrieures des dbords de toiture, soit les actions intrieures,

    sans que le coefficient rsultant puisse dpasser respectivement - 2 ou - 3.

    7

    ACTIONS DENSEMBLE :

    Elles sont obtenues par la composition gomtrique des actions rsultantes totales sur

    les diffrentes parois de la construction.

    Les actions extrieures locales ne sont pas retenir pour lvaluation des actions

    densemble.

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    ACTIONS DE LA NEIGE SUR LES

    CONSTRUCTIONS

    1 INTRODUCTION

    Le calcul des actions de la neige sur les constructions consiste dfinir les valeurs

    reprsentatives de la charge de neige sur toute surface situe au-dessus du sol et soumise

    laccumulation de la neige, et notamment sur les toitures.

    2

    CHARGE DE NEIGE SUR LE SOL

    3 CHARGE DE NEIGE SUR LES TOITURES OU AUTRES

    SURFACES

    10SSS +=

    S : valeur de la charge.

    : coefficient nominal fonction de la forme de la toiture.

    S0: valeur de la charge de neige sur le sol.

    h : altitude [m] S0 : valeur de la charge [KN/m

    2

    ]h < 200 m S0 min= 0.45 KN/m

    2 rgion A

    200 m < h 500 m100

    30-0.15hSSmin00

    +=

    500 m < h 1000 m100

    105-0.3hSSmin00

    +=

    1000 m < h 2000 m100

    255-0.45hSSmin00

    +=

    h > 2000 m Le march doit prciser la valeur

    de charge de neige prendre en

    compte

    Tableau 5-1 Rgions de neige pour la

    Tunisie

    Figure 5-1

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    31/76

    S1: majoration de la charge de neige.

    S1 i : pente nominale du fil de leau

    de la partie enneige de toiture

    0.2 KN/m2 i 3 %

    0.1 KN/m2 3 % < i 5 %

    0 i > 5 %

    Majoration de la charge de neige en fonction

    de la pente nominale du fil de leau

    Tableau 5-1

    La zone de majoration stend dans toutes les directions sur une distance de 2 m au-del

    de la partie de toiture vise ci-dessus.

    Zone de majoration de la charge de neige

    Figure 5-2

    3.1 Facteurs influenant les valeurs de :

    la disposition gomtrique du btiment, la nature des matriaux, lisolation

    thermique, les singularits de la toiture.

    Lenvironnement climatique : dure de la saison de neige, ensoleillement, fonte

    de la neige et regel, vent ;

    La topographie locale et, en particulier, les conditions dabri dues aux btiments

    voisins, aux arbres, ;

    Les actions particulires telles que lenlvement de la neige par les usagers.

    Il nest, en gnral, pas possible de tenir compte, dans les calculs, de tous ces facteurs.

    Les plus importants sont la gomtrie de la toiture et le vent, ce dernier intervenant dans

    les coefficients par sa direction, sa grandeur et sa dure.

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    32/76

    3.2 Cas de charge :

    Pour une toiture de forme donne, les diffrents cas de charge considrer sont les

    suivants :

    CAS I : charge de neige rpartie sans redistribution par le vent.CAS II : charge de neige rpartie aprs redistribution par le vent.

    CAS III : charge de neige rpartie aprs redistribution et enlvement partiel ventuel

    par le vent.

    CAS IV : charge de neige rpartie conformment aux CAS I,II,III sur une partie de la

    surface et moiti de cette charge rpartie sur le reste de la surface, de manire produire

    leffet le plus dfavorable dans llment considrer.

    Schmas de rpartition de la charge de neige

    suivant les rgles N84

    Figure 5-3

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    33/76

    Toitures simples un versant plan

    (toiture type A.1)

    Figure 5-4

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    Toitures simples deux versants plans

    Figure 5-5

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    35/76

    ETUDE DES ELEMENTS FLECHIS

    1

    CHOIX ENTRE ANALYSE PLASTIQUE ET ANALYSE

    ELASTIQUE

    Les sollicitations dans une structure isostatique sont obtenues en utilisant les quations

    de la statique.

    Dans une structure hyperstatique, les sollicitations peuvent, en gnral, tre dtermines

    par lune des mthodes danalyse suivantes :

    o Analyse globale lastique.

    o Analyse globale plastique.

    Lanalyse globale lastique peut tre utilise dans tous les cas.

    Diverses conditions doivent tre respectes pour que l'analyse plastique Soit

    envisageable.

    L'acier doit avoir une limite de rupture suprieure d'au moins 20% la limite

    d'lasticit, un allongement rupture d'au moins 15% et une dformation plastique

    ultime suprieure 20 fois la dformation lastique ; tous les aciers usuels de

    construction mtalliques satisfont ces conditions sans difficult:

    Fu/Fy> 1,2 A %> 15 % u>20 y

    Les sections transversales des lments au droit et dans le voisinage des rotules

    plastiques doivent tre de Classe 1 de faon pouvoir dvelopper, sans risque de

    voilement local, les dformations plastiques attendues, tout en quilibrant les

    sollicitations correspondant leur capacit plastique.

    Les assemblages au droit et dans le voisinage des rotules plastiques doivent

    prsenter une capacit de dformation quivalente celle de l'lment attach ou, a

    dfaut, prsenter une capacit rsistante suprieure d'au moins 20% par rapport celle

    de cet lment.

    Les tronons affects par les plastifications doivent comporter un maintien latral

    contre le dversement la fois au droit et de part et d'autre de leurs sections plastifies.

    Peu d'ossatures courantes runissent ces diffrentes caractristiques et, de ce fait, le

    calcul en lasticit est le plus souvent suffisant pour les optimiser, notamment quand

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    36/76

    elles sont constitues d'lments en I qui, par la gomtrie de leur section transversale,

    offrent dj en lasticit un trs bon rendement en flexion.

    2

    CLASSIFICATION DES SECTIONS TRANSVERSALES

    Les sections transversales sont rpertories en 4 classes par lE.C.3.Ce classement est effectu selon des critres divers :

    - lancements des parois,

    - rsistance de calcul,

    - capacit de rotation plastique,

    - risque de voilement local, etc

    Le fait de dterminer la classe dune section permet davoir des renseignements sur soncomportement et sa rsistance et donc permet de choisir la mthode de calcul adapte.

    Classe Mthode de calcul

    1

    2

    34

    Plastique ( autorisant la formation dune rotule plastique)

    Plastique ( pas de rotule)

    Elastique sur section complteElastique sur section efficace

    Mthode de calcul en fonction

    de la classe de section transversale

    Tableau 6-1

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    37/76

    Limites pratiques dlancement gomtrique des parois

    Tableau 6-2

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    38/76

    3

    FLEXION SIMPLE ( M ) :

    En labsence deffort tranchant, le moment flchissant M dans chaque section

    transversale doit rester infrieur au moment rsistant, soit : M MR.

    Pour les sections de classe 1 ou 2 :

    MR= Mpl=0M

    yplf.w

    : Moment rsistant plastique

    Pour les sections de classe 3 :

    MR= Mel=0M

    yelf.w

    : Moment rsistant lastique.

    Pour les sections de classe 4 :

    MR= M0=1M

    yefff.w

    : Moment rsistant au voilement local.

    4 FLEXION SIMPLE ET EFFORT TRANCHANT ( M + V ) :

    Le moment flchissant doit vrifier : M MRsi V < 0.5 Vpl.

    ou M MvMRsi V 0.5 Vpl .

    0M

    y

    w

    2

    vplv

    f.

    t4A

    wM

    =

    2

    pl

    1-V2V

    =

    M0

    vy

    pl .3

    A.f

    V =

    Av: aire de cisaillement.

    Type de profils

    (I ou H)

    Lamins P.R.S

    ( ) fwfv t.r2t2bt-AA ++= ( ) wfv t.t2-hA =

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    39/76

    5

    FLEXION COMPOSEE SEULE ( M + N ) :

    Le moment flchissant doit vrifier : M MN

    fw bt2AA =

    = 5.0;

    A

    Amina w

    plN

    Nn=

    6

    MOMENT DE FLEXION, EFFORT TRANCHANT ET EFFORT

    AXIAL ( M + V + N )

    Lorsque leffort tranchant dpasse la moiti de leffort tranchant rsistant plastique, il

    faut prendre en compte son effet, ainsi que celui de leffort axial, pour calculer le

    moment rsistant plastique rduit. Si V < 0.5 Vpl rsistance de calcul sous (M) ou (M+N).

    Si V 0.5 Vpl la rsistance de calcul de la section transversale aux

    combinaisons de moment et effort axial doit tre calcule en utilisant une limite

    dlasticit rduite fredpour laire de cisaillement Av.

    Avec : ( )2

    pl

    yred1

    V2Vetf.1f

    ==

    yw

    pl

    f.A50.00.25N

    MinN>

    Classes 1 et 2

    Classes 3

    Classes 4

    M < MN= Mpl

    M < MN= Mel

    M < MN= Meff

    Classes

    1 et 2

    Classes 3

    Classes 4

    a5.01n1MM

    plyNy =

    ( )

    =2

    plzNz

    a1

    an1MM

    0Melz

    z

    ely

    y

    yM

    M

    M

    M

    f.AN ++

    1Mzeff

    zz

    yeff

    yy

    yeffM

    e.NM

    M

    e.NM

    f.AN

    ++

    ++

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    40/76

    7

    FLEXION DEVIEE :

    Panne sur versant inclin

    Figure 6-1

    7.1 Calcul en lasticit (sections de classe 3)

    Les moments de flexion maximaux sont : Myet Mz

    Les contraintes de flexion sont :z

    zz

    y

    y

    fy WM

    etWM

    ==

    On vrifie que :0

    y

    ydfzfy

    ff

    =+

    On vrifie la condition de flche : 200Lf

    En cas deffort axial N, il faut vrifier que : 1f.WM

    f.W

    M

    f.AN

    zdz

    z

    ydy

    y

    yd

    +

    +

    7.2 Calcul en plasticit (sections de classes 1 et 2)

    Sagissant de flexion dvie (bi-axiale), il faut vrifier que :

    1M

    M

    M

    M

    plz

    z

    ply

    y

    +

    O et sont des constantes :

    Du ct de la scurit 1 1

    Section en I et H 2 5n 1

    Tubes circulaires 2 2

    Tableau 6-3

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    Avec :pl

    NNn= o N est leffort normal, lors quil est nul = 1.

    Les pannes soumises un effort N sont les pannes adjacentes un pignon (situes en

    trave de rive) ou des pannes formant montants des poutres au vent, qui transmettent

    des efforts normaux dus aux efforts du vent sur les pignons de btiment.

    NOTATIONS :

    NR : effort rsistant (compression/traction).

    Npl: rsistance plastique de la section brute.

    N0 : rsistance de calcul de la section brute au voilement local

    Nu : rsistance ultime de la section nette au droit des trous de fixation

    Nnet : rsistance plastique de la section nette pour les assemblages par B.P ELU

    MR : moment rsistant

    Mpl : moment rsistant plastique.

    Mel : moment rsistant lastique.

    M0 : moment rsistant au voilement local.

    Mv : moment rsistant plastique rduit du fait de leffort tranchant.Aeff : aire efficace de la section

    Av : aire de cisaillement.

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    42/76

    LES PHENOMENES DINSTABILITE ELASTIQUE

    1

    INTRODUCTION

    Le calcul dune structure exige que, sous toutes les combinaisons dactions possibles,dfinies rglementairement, la stabilit reste assure. Il sagit donc de vrifier que les

    contraintes et les dformations restent en dessous des limites admissibles.

    - Dans le cas des petites dformations, il suffit simplement de vrifier que les

    contraintes restent infrieures la contrainte de ruine.

    - Dans le cas des grandes dformations, il faut vrifier :

    Le flambement : phnomne trs dangereux, il affecte les pices

    simplement comprimes ainsi que les pices comprimes et flchies.

    Le dversement : moins dangereux, il affecte les semelles comprimes des

    pices flchies.

    Le voilement : de moindre importance, il affecte les mes des pices

    FLAMBEMENT VOILEMENT

    Les phnomnes dinstabilit lastique

    Figure 7-1

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    43/76

    2

    FLAMBEMENT

    On dfinit : l0: longueur relle de la barre

    lk : longueur de flambement de la barre

    CONDITIONS DAPPUIS lk

    l0

    0.7 l0

    0.5 l0

    2 l0

    Longueur de flambement

    Tableau 7-1

    i : rayon de giration :A

    Ii= avec I : inertie

    : lancement :i

    lk=

    k : lancement critique Youngd'module:EavecfE

    yk =

    : lancement rduit :k

    =

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    44/76

    2.1 Flambement simple

    Le risque de flambement nest considrer que si : 0.2>

    En ce cas, la sollicitation N de compression simple doit satisfaire :

    1M

    y

    Af.A..N

    A M1

    Classe 1, 2 et 3 1 1.1

    Classe 4A

    Aeff

    1.1

    Tableau 7-2

    : est le coefficient de rduction quon peut dterminer partir du tableau suivant en

    fonction du mode de flambement considrer.

    Coefficient de rduction Tableau 7-3

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    45/76

    Tableau 7-4

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    46/76

    2.2 Flambement flexion (sans risque de dversement)

    Les lments sollicits simultanment en flexion et en compression axiale, doivent

    satisfaire diverses conditions, selon la classe de leur section transversale.

    2.2.1 Sections de classes 1 et 2

    1M

    M.k

    MM.k

    N.

    N

    1M

    plz

    zz

    1M

    ply

    yy

    1M

    pl

    min

    +

    +

    yplf.AN =

    yplplf.WM =

    5.1kavecAfN

    1ky

    yy

    y

    y

    =

    ( ) 0.9avecW

    WW42

    yely

    elyply

    Myyy

    +=

    1.5KavecAfN

    1Kz

    yz

    zz

    =

    ( ) 0.9avecW

    WW42

    zelz

    elzplz

    Mzzz

    +=

    min= min {y, z} : coefficients de rduction

    My et Mz sont les facteurs de moment uniforme quivalent pour le flambement par

    flexion.

    2.2.2 Sections de classe 3

    Les formules tablies pour les sections 1 et 2 restent valables la condition de

    remplacer Mpl

    = Wpl

    . fy par M

    el= W

    el. f

    y

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

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    Facteurs de moment uniforme quivalent

    Tableau 7-5

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    48/76

    LES ASSEMBLAGES EN CONSTRUCTION

    METALLIQUE

    1 INTRODUCTION

    Une structure mtallique est un ensemble de pices individuelles assembles.

    Il existe deux possibilits dassemblage :

    Assemblage des pices bout bout :

    Figure 8-1

    Assemblage des pices concourantes

    Figure 8-2

    Le rle dun assemblage est :

    Runir et solidariser plusieurs pices entre elles.

    Assurer la rpartition et la transmission des diverses sollicitations entre les pices

    assembles sans gnrer des sollicitations parasites.

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    49/76

    2

    FONCTIONNEMENT DES ASSEMBLAGES

    2.1 Fonctionnement par obstacle

    Cest le cas des boulons ordinaires, non prcontraint, dont les tiges reprennent les

    efforts et fonctionnent en cisaillement.

    2.2 Fonctionnement par adhrence des pices assembles

    Dans ce cas, la transmission des efforts sopre par adhrence des surfaces des pices en

    contact. Cela concerne le soudage, le collage, le boulonnage par boulons HR

    2.3 Fonctionnement mixte

    Cest le cas du rivetage (et dans les cas extrmes des boulons HR), savoir que lesrivets assurent la transmission des efforts par adhrence des pices jusqu une certaine

    limite, qui lorsquelle est dpasse, fait intervenir les rivets par obstacle, au

    cisaillement.

    3 LES ASSEMBLAGES BOULONNES

    3.1 Composition :Les boulons sont constitus de :

    Une vis

    Un crou hexagonal.

    Eventuellement 1 ou 2 rondelles.

    Terminologie

    Figure 8-3

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    50/76

    3.1.1 Dsignation des vis selon les normes internationales ISO :

    Vis tte hexagonale ISO 4016 M20 x 80 4.6

    3.1.2 Dsignation des vis selon la norme Franaise NF E 25-004 :

    Vis H M 12-60 8.8 type 1 NF E 25-112 Zn8/B/Fe

    3.1.3 Dsignation des crous selon la norme Franaise NF E 25-004 :

    Ecrou H, M 16, 10, type 1, NF E 25-401, Zn8/B/Fe

    Normede rfrence

    Terme vis tte hexagonale Symbole deFiletage mtrique

    Diamtrenominal

    Symbole de laclasse de qualit

    Longueurde la vis

    Normede rfrence

    Terme vis Symbole deFiletage mtrique

    Diamtrenominal

    Symbole de laclasse de qualit

    Longueurde la vis

    Symbole de formede tte : H

    Type Revtementventuel

    Revtementventuel

    Terme Ecrou Symbole de

    Filetage mtrique

    Diamtrede lcrou

    Le typeSymbole de forme H pour hexagonal

    Norme

    de rfrence

    Symbole de laclasse de qualit

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    51/76

    3.2 Dimensionnement des boulons ordinaires :

    3.2.1 Assemblages sollicits au cisaillement:

    Dans ce cas, il convient de vrifier :

    o Dune part, la rsistance au cisaillement des boulons,

    o Dautre part, la rsistance la pression diamtrale des pices.

    Assemblages sollicits au cisaillement

    Figure 8-4

    Rsistance des boulons au cisaillement par plan de cisaillement :

    - pour les classes de qualit 4.6 , 5.6 , 6.6 et 8.8 :

    Mb

    subV

    Af0.6F

    =

    - pour les classes de qualit 4.8 , 5.8 , 6.8 et 10.9 :

    Mb

    subV

    Af0.5F

    =

    As : aire de la section rsistante en traction du boulon, si le plan de cisaillement passepar la partie filete du boulon.

    fub: Contrainte limite de rsistance la traction des boulons.

    Mb= 1.25 coefficient de scurit pour le cisaillement.

    Rsistance la pression diamtrale des pices assembles :

    Mb0uB

    tdf2.5F

    =

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    53/76

    3.3 Dimensionnement des boulons prcontraints :

    Si Fp est leffort de prcontrainte axial dans un boulon et Fs leffort de cisaillement

    transmis par lassemblage et sollicitant le dit boulon, il faut vrifier que linterface despices en contact puisse transmettre leffort tangent, sans glissement,

    soit : ps F.F

    Fonctionnement dun boulon HR

    Figure 8-5

    Avec : Fp= 0.7 fubAs Le coefficient de frottement doit correspondre sa valeur de calcul. Une prparation

    des surfaces est ncessaire, par brossage ou grenaillage, pour liminer toute trace de

    rouille ou de calamine, de graisse, etc

    = 0.50 pour les surfaces de classe A = 0.30 pour celles de la classe C

    = 0.40 pour celles de la classe B = 0.20 pour celles de la classe D

    Classe A

    Surfaces dcapes par grenaillage ou sablage, avec enlvement de toutes les plaques de

    rouille non adhrentes et sans piqres de corrosion ;

    Surfaces dcapes par grenaillage ou sablage et mtallises par projection

    daluminium ;

    Surfaces dcapes par grenaillage ou sablage et mtallises par projection dun

    revtement base de Zinc, garanti dassurer un coefficient de glissement qui ne soit pas

    infrieur 0,5.

    Classe B : Pas de recommandation.

    Classe C

    Surfaces nettoyes par brossage mtallique ou la flamme avec enlvement de toutes

    les plaques de rouille non adhrentes.

    Classe D :Surfaces non traites.

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

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    3.3.1 Caractristiques mcaniques des boulons :

    Il existe deux classes de boulons HR, dfinies en fonction de leur contrainte limite

    dlasticit fybet de leur contrainte de rupture fub:

    - les boulons HR 1 ou HR 10.9

    - les boulons HR 2 ou HR 8.8

    Le premier chiffre correspond fub/ 100

    Le second chiffre correspond 10 fyb/ fub

    Repre Appellation fub(MPa) Fyb(MPa)

    HR 1HR 2

    HR 10.9HR 8.8

    1000800

    900640

    Principales caractristiques mcaniques des boulons HR

    Tableau 8-3

    3.3.2 Assemblage rsistant au glissement :

    La rsistance au glissement Fsdun boulon HR prcontraint vaut :

    FS = ksm Fp/ MS

    Avec:

    Fpest la force de prcontrainte, telle que dfinie au paragraphe suivant,

    est le coefficient de frottement des pices,

    m est le nombre dinterfaces de frottement,

    ksest un coefficient fonction de la dimension des trous de perage et vaut :ks= 1 pour les trous de tolrances normales, savoir :

    1 mm pour les boulons 12 et 14

    2 mm pour les boulons 16 et 24

    3 mm pour les boulons 27 et plus

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    55/76

    4

    PRECAUTIONS CONSTRUCTIVES

    Les assemblages constituent des zones particulires plus fragiles que les zones

    courantes des pices, car les sections sont rduites du fait des perages ou la nature de

    lacier affaiblie par la chauffe du soudage.Il faut proscrire (viter) tout assemblage par recouvrement simple et utiliser un

    assemblage symtrique par double couvre-joint.

    Assemblage par recouvrement simple Assemblage par double couvre joint

    Figure 8-6 Figure 8-7

    En effet, dans le 1ercas, la dissymtrie cre

    un moment de flexion parasite et

    lassemblage se dforme :

    Dformation dun assemblage

    par recouvrement simple

    Figure 8-8

    Il faut sassurer que les axes neutres des barres soient concourants aux nuds des treillis

    dans les systmes rticuls.

    Les axes neutres des barres sont concourants

    Tableau 8-9

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    56/76

    Par ailleurs, il faut prendre en compte les majorations des contraintes engendres par les

    moments secondaires dans les assemblages excentrs.

    Assemblages de tubes avec excentricit

    Figure 8-10

    Des valeurs minimales et maximales des pinces longitudinales et transversales et de

    lentraxe des boulons sont galement prescrites par lEurocode 3

    Valeurs minimales et maximales des pinces

    et de lentraxe des boulons

    Figure 8-11

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    57/76

    LES ASSEMBLAGES SOUDES

    1

    INTRODUCTION

    Le soudage est un procd qui permet dassembler des pices par liaison intime de lamatire, obtenue par fusion ou plastification.

    Le soudage prsente, par rapport au boulonnage, plusieurs avantages :

    - il assure la continuit de matire, et, de ce fait, garantit une bonne transmission

    des sollicitations ;

    - il dispense de pices secondaires (goussets, attaches, etc) ;

    - il est de moindre encombrement et plus esthtique que le boulonnage.

    En revanche, il prsente divers inconvnients :

    - le mtal de base doit tre soudable ;

    - le contrle des soudures est ncessaire et onreux ;

    - le contrle des soudeurs est alatoire ;

    - le soudage exige une main-duvre qualifie et un matriel spcifique.

    Liaison de deux pices par soudage

    Figure 9-1

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    58/76

    2

    PROCEDES DE SOUDAGE

    On peut citer :

    - procd par pression ;

    - procd par rsistance lectrique ;- procd par friction ;

    - procd chimique au chalumeau oxyacthylnique ;

    - procd au LAZER ;

    - procd par bombardement lectronique ;

    - procd larc au PLAZMA ;

    - procd larc lectrique.

    2.1 Procd chimique au chalumeau oxyacthylnique

    Il utilise la combustion doxygne et dactylne, une temprature denviron 3000C,

    le mtal dapport tant fourni par des baguettes dacier fusibles, ce procd est peu

    utilis en construction mtallique, car il est plus onreux que les procds larc pour

    des sections dacier paisses.

    2.2 Procds larc lectrique

    Ce sont les procds les plus couramment utiliss en construction mtallique.

    Principe de soudage larc

    Figure 9-2

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    2.2.1 Procds lectrode non fusible (TIG)

    Larc est produit entre une lectrode de tungstne non fusible et les pices, sous jet

    dARGON, qui est un gaz inerte. Le mtal dapport est obtenu par fusion dune baguette

    indpendante.En atelier, ce procd est semi-automatique ou automatique.

    Soudage sous flux gazeux Procd TIG

    Figure 9-3

    2.2.2 Procds lectrodes fusibles

    Un arc lectrique est cr entre une lectrode fusible (cathode) et les pices souder

    (anode), grce un gnrateur de courant, alternatif ou continu, de faible voltage, mais

    de fort amprage (de 50 600 ampres).

    Les particules fondues de la cathode sont projetes sur lanode, au travers de larc, et se

    dposent. Il suffit alors de dplacer la cathode le long du joint dassemblage pour

    constituer un cordon continu de soudure.

    Soudage sous flux gazeux

    Figure 9-4

    La protection vis--vis de latmosphre ambiante est obtenue par un gaz insuffl dans

    une buse concentrique llectrode. Si le gaz est inerte, il sagit du procd MIG. Pour

    un gaz actif, cest le procd MAG.

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    60/76

    3

    DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES

    3.1 Dfinitions de la gorge des cordons dangle

    Figure 9-5

    3.2 Soudures bout bout

    Figure 9-6

    3.3 Soudures dangle

    Figure 9-7

    Il convient de ne pas arrter les soudures dangle aux extrmits des lments

    assembls. Elles doivent contourner les coins des assemblages sans interruption, en

    gardant leur dimension sur une longueur gale deux fois le pied du cordon, tous lesendroits o ce retour est possible dans un mme plan.

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    Dispositions constructives vitant larrachement lamellaire

    Figure 9-8

    3.4 Autres types de liaisons soudes

    Figure 9-9

    4 PRECAUTIONS CONSTRUCTIVES

    Le soudage de lacier exige des tempratures leves qui vont provoquer une dilatation

    locale des pices. Lors du refroidissement de la zone du cordon de soudure, le retraitva :

    1. soit provoquer des dformations dans les pices, si ces dernires sont

    librement dilatables.

    2. soit gnrer des contraintes internes dans les pices, si ces dernires sont

    brides.

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    Dans le premier cas, pour remdier aux dformations, il est possible :

    soit de donner aux pices des dformations initiales inverses, qui compenseront

    les dformations en retrait ;

    soit de redresser les pices froid, sous presse ;

    soit deffectuer les cordons par tronons discontinus et espacs dans le temps ;

    Cordons discontinus

    Figure 9-10

    soit de prchauffer les pices pour viter un refroidissement brusque.

    Dans le second cas, pour limiter les contraintes internes, il est possible : soit dassouplir le bridage, ce qui autorisera de faibles dformations, acceptable ;

    soit de post chauffer les pices.

    Quelques autres prcautions lmentaires doivent tre prises :

    viter lassemblage de pices de trop grande diffrence dpaisseur, car il y a risque

    de dformation de la pice la plus mince et risque de fissuration du cordon de

    soudure au refroidissement. Eviter les assemblages par soudure pour des pices dpaisseur suprieure 30mm.

    Raliser des cordons de diamtre suprieur 4 mm et de longueur suprieure

    50mm.

    Veiller une bonne corrlation entre lpaisseur du cordon et lpaisseur de la plus

    faible des pices assembler.

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    5

    CALCUL DES CORDONS DE SOUDURE

    Les soudures bout bout ne se calculent pas.

    5.1 Pr dimensionnement de la gorge

    5.2 Cordons frontaux

    uMww f

    2N.l.a

    Assemblage par cordons frontaux

    Figure 9-11

    Abaque de pr dimensionnement de la gorge a

    Abaque 9-1

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    5.3 Cordons latraux

    uMww f

    3N.l.a

    Assemblage par cordons latraux

    Figure 9-12

    5.4 Cordons obliques

    u

    2

    Mww fsin3N.l.a

    Assemblage par cordons obliques

    Figure 9-13

    NOTATIONS :

    a paisseur utile ou gorge, distance minimale de la racine la surface du cordon ;

    l longueur utile du cordon ;

    N effort pondr appliqu chaque cordon, suppos centr au milieu de la longueur

    du cordon ;

    Les coefficients wet Mwvariables selon la nuance dacier :

    Nuances dacier

    fy fuMw w w.Mw

    235 MPa

    275 MPa

    355 MPa

    360 MPa

    430 MPa

    510 MPa

    1.25

    1.30

    1.35

    0.80

    0.85

    0.90

    1.00

    1.10

    1.20

    Tableau 9-1

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    PROTECTION ET ENTRETIEN

    1

    INTRODUCTION

    L'acier tend se dgrader superficiellement lorsqu'il est soumis des milieux corrosifs :atmosphres humides, condensation, eaux et sols. La rouille est donc devenue la terreur

    des matres d'oeuvre... et des matres d'ouvrage. Pourtant, les prcautions prises la

    conception et la ralisation des lments en acier permettent de la prvenir

    totalement... lorsque le risque existe! Dans la plupart des cas, il faut le protger ou

    utiliser une nuance assurant son autoprotection. L'acier entre dans les constructions

    mtalliques sous des formes diffrentes qui ne seront pas protges de la mme faon

    (profils lamins chaud pour les ossatures, tles formes froid pour les lments

    plans: faades, couvertures, planchers, quipements). De plus, tous ces produits ne

    seront pas soumis aux mmes agressions et les taux de corrosion ne sont pas identiques

    dans toutes les atmosphres.

    Pour l'acier, la forme de corrosion la plus courante est la corrosion uniforme, ou

    gnralise, qui se traduit par la formation de rouille. Ce produit, compos d'oxydes

    plus ou moins hydrats, ne se forme qu'en prsence d'oxygne et d'eau temprature

    ordinaire. Cette corrosion est dite aqueuse et c'est la forme la plus frquemment

    rencontre en construction mtallique.

    D'autres formes de corrosion peuvent se manifester dans des conditions particulires :

    corrosion localise, corrosion sous contrainte, corrosion haute temprature...

    2 PREPARATION DE LA SURFACE DE L ACIER

    La bonne prparation de la surface de l'acier est d'une importance capitale pour obtenir

    un systme de protection efficace.

    Les deux facteurs principaux dans le traitement pralable des surfaces sont la propret et

    la rugosit.

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    2.1 Propret de surface

    Le profil, ou la tle, d'acier sortant du laminoir est gnralement recouvert d'une

    couche de calamine bleu fonc. Pendant le stockage l'air libre, la calamine se

    transforme progressivement en rouille; celle-ci s'caille peu peu, dcouvrant l'acier

    sous-jacent. Certains procds de laminage vitent la formation de calamine, tel le

    laminage thermomcanique des tles.

    Les diffrents procds de protection contre la corrosion, sont :

    Galvanisation chaud ;

    Zingage lectrolytique ; Mise en peinture ;

    Mtallisation par projection suivie de mise en peinture ;

    Galvanisation chaud suivie de mise en peinture.

    Il existe des spcifications techniques particulires pour les prparations de surface par

    grattage, piquage et brossage, jusqu' limination de la calamine et de la rouille. Cesoprations peuvent se faire au burin pneumatique, au pistolet aiguilles pneumatique ou

    la brosse mtallique rotative, lectrique ou pneumatique. Le degr de soin de dcapage

    correspondant ces techniques s'apprcie par rfrence la norme franaise NF E 05-50

    l chantillons de comparaison viso-tactile .

    2.2 Rugosit de surface

    Il faut viter une rugosit excessive parce que la corrosion peut se former facilement sur

    les pics de l'acier aviv, l o la couche de peinture est mince (ou au moins plus mince)

    et ne constitue pas une protection suffisante. En gnral, il est souhaitable d'avoir des

    carts de rugosit aussi faibles que permis par les conditions technico-conomiques.

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    Des abrasifs fins nettoient plus vite et plus fond que des abrasifs gros grain, sauf s'il

    est ncessaire de briser une grosse couche de calamine, d'paisses couches de rouille ou

    d'anciennes peintures. Dans les installations automatiques modernes tles et profils,

    la calamine est enleve au chalumeau et en chauffant avant sablage. Une rugosit(distance pic-valle) de 30 50 m est considre comme normale, 60mreprsentant

    un maximum en des circonstances normales et 100 mun maximum absolu pour des

    cas exceptionnels.

    2.3 Procds de prparation de surface :

    On distingue :

    Le nettoyage par projection dabrasifs ; Le nettoyage la main ;

    Le nettoyage la flamme (brlage) ;

    Le dcapage chimique.

    Ces procds peuvent sappliquer diffremment sil sagit de structures nouvelles,

    dentretien ou de parties soudes.

    2.3.1 Nettoyage par projection d'abrasifs

    Le nettoyage par abrasif est le procd de prparation de surface le plus rpandu pour

    l'acier de construction. Ce prtraitement peut tre fait sur des ensembles aussi bien que

    sur des profils et tles. Les trois procds principaux sont les suivants :

    pneumatique: particulirement utile autour des crous, boulons et ttes de rivets,

    l'abrasif est vhicul par air comprim la main ou automatiquement ; centrifuge: l'abrasif est projet par une turbine, procd toujours automatique ;

    humide: l'abrasif est transmis par jet d'eau sous pression (quelquefois on utilise un

    inhibiteur).

    Il existe un grand nombre d'abrasifs. Le sable classique (souvent du quartz) est prohib

    dans la plupart des pays europens en raison du danger de silicose. Les abrasifs les plus

    employs sont des particules d'acier sous forme de grenaille angulaire ou sphrique et le

    corindon (oxyde d'aluminium). Ils peuvent tre rcuprs. Les abrasifs non rcuprables

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    sont les scories ou produits minraux dans lesquels la silice n'est prsente que sous une

    forme combine et inoffensive.

    Si l'acier est trs rouill, le grenaillage peut tre assez long. Il n'est pas toujours possible

    d'obtenir conomiquement des standards de premire qualit; aussi est-il recommand

    de sabler l'acier ds qu'on le peut aprs laminage. Une surface sable ou grenaille est

    extrmement sensible l'action des agents atmosphriques. Elle tend s'oxyder

    rapidement. Il y a lieu de la protger sans attendre (le dlai s'tend de deux six heures

    selon l'humidit de l'atmosphre ambiante) et de passer immdiatement l'application

    d'une couche primaire.

    2.3.2 Procd manuel

    On dispose pour cela d'un grand choix d'outils main et mcaniques, par exemple :

    grattoirs, marteaux de piquage, brosses mtalliques rotatives, disques et autres outils

    abrasifs.

    Dans la plupart des cas, un dgraissage pralable est ncessaire. La qualit de

    prparation de la surface par procd manuel est toujours infrieure celle obtenue par

    sablage. C'est donc pour l'oprateur une grande responsabilit. Dans certains cas, le

    procd utilis pour la prparation de la surface dtermine le choix de la peinture

    primaire.

    2.3.3 Nettoyage la flamme (brlage)

    Ce procd d'limination de calamine et de rouille peut tre utilis sur des tles de plus

    de 5 mm d'paisseur. Le plus souvent, on utilise un dispositif balai qui envoie decourtes flammes chaudes la surface de l'acier. La rapide lvation de la temprature

    provoque par le mlange oxygne-actylne ou oxygne-propane brise les impurets

    de la surface. Le nettoyage n'est cependant pas complet. Pour obtenir une qualit leve,

    il faut ensuite une opration de sablage, dcapage chimique ou par abrasion.

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    2.3.4 Dcapage chimique

    C'est un autre procd, effectu dans des installations industrielles, pour enlever

    calamine et rouille. Aprs le dcapage, on effectue un rinage trs soign l'aide de

    solutions neutralisantes et grande eau afin de neutraliser la formation de rouille. Il faut

    procder ensuite un schage complet avant de peindre. Dans le dcapage, les rsultats

    dpendent plus de l'habilet de l'oprateur que dans le sablage. Le nettoyage chimique

    est le plus souvent utilis avant galvanisation. Les produits utiliss sont nombreux: ptes

    ou solutions forte teneur en acide, mais aussi acclrateurs de dcapage, ralentisseurs

    d'attaque, solvants, dtergents, etc.

    Les acides suivants sont habituellement utiliss :

    Acide chlorhydrique (Hcl) : employ froid aprs addition d'un inhibiteur afin d'viter

    une attaque excessive. Grande ractivit la surface. Faible concentration (< 5 %).

    Acide sulfurique (H2SO4) : employ chauff. Concentration un peu plus leve que

    Hcl (environ 10 %).

    Acide phosphorique (H3PO4): plus coteux que les deux premiers. Les traces d'acide

    restantes se transforment en phosphates de fer qui produisent une passivation de la

    surface de l'acier. Concentration pour dcapage 15 % et pour passivation 2 %,

    temprature 70 90 C. La fine couche de phosphate qui subsiste sur l'acier chaud

    forme un liant suffisant pour permettre l'application immdiate de peinture.

    2.3.5 Nettoyage des soudures

    Lorsque les pices de charpentes sont prpares et pr peintes avant leur usinage, il faut

    veiller masquer la zone des soudures (normalement une zone de 50 mm de large

    suffit). Les couches de peinture existantes peuvent tre enleves par sablage ou

    polissage. En nettoyant les soudures, il faut non seulement considrer la soudure elle-

    mme, mais aussi les dpts alcalins laisss la surface par certains procds de

    soudage et les projections ou les gouttes au voisinage des soudures.

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    Pour le sablage des soudures, il existe des buses spciales: le sablage est alors effectu

    dans une zone troite qui laisse intacte la surface voisine, souvent dj recouverte d'une

    peinture primaire. De cette manire, les soudures peuvent tre prtraites avant peinture

    au mme degr de prparation que le mtal environnant.Les pistolets aiguilles sont des appareils mcaniques portatifs: ils contiennent un

    faisceau d'aiguilles en acier tremp qui peuvent se dplacer indpendamment les unes

    des autres. Ceci permet d'effectuer un bon nettoyage sur des cordons de soudure de

    forme irrgulire. Le degr de propret n'est toutefois pas aussi bon que celui obtenu par

    grenaillage.

    Le meulage des soudures ne se fait que lorsque des raisons esthtiques l'exigent. La

    surface est alors entirement propre et de bonne qualit.

    3 REVETEMENT DES STRUCTURES PAR PEINTURE

    L'emploi des peintures est le procd le plus couramment utilis pour protger l'acier

    contre la corrosion. Comme beaucoup d'autres, la technique des peintures a fait de

    grands progrs. En consquence, on obtient une dure de vie beaucoup plus longue

    avant la premire priode d'entretien.

    3.1 Choix du type de peinture

    Type Caractristiques

    Peintures alkydes et lhuile

    Huiles siccatives ;

    Rsines alkydes ;

    Rsines alkydes

    modifies ;

    Vernis phnoliques ;

    Esters poxydiques.

    Elles conviennent des atmosphres modrment agressives ;

    Elles ne rsistent pas aux attaques chimiques directes ni

    limmersion dans leau ;

    Elles conservent leur brillant lair libre ;

    Elles conviennent presque tous les modes dapplication ;Elles peuvent tre repeintes mme aprs un service

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    prolong ;

    Elles sont peu coteuses ;

    Peintures un constituant rsistant aux produits chimiques

    Caractristiques

    communes

    Elles ont une excellente rsistance leau (y compris en

    immersion) ;

    Elles ont une bonne rsistance aux acides inorganiques et

    aux alcalis ;

    Leur rsistance la temprature est de 65C maximum.

    Peintures vinyliquesElles ont une bonne rsistance aux produits chimiques ;

    Elles peuvent tre repeintes sans difficult.

    Les peintures faible consistance :

    Elles prsentent une assez bonne rsistance aux agents

    chimiques et sappliquent facilement ;

    Elles sont surtout utilises en milieu moyennement agressif

    et en milieu marin. (entre autres comme peintures marines)Peintures au

    caoutchouc chlorLes peintures forte consistance et rsistance maximale aux

    agents chimiques :

    Elles sont utilises dans les atmosphres chimiques

    agressives et en industrie chimique

    Peintures

    bitumineuses

    Elles sappliquent surtout aux structures immerges et

    souterraines ;

    Elles ont le grand avantage dtre impermables leau ;

    Elles ne rsistent pas lhuile ni aux faibles couches dhuile

    la surface de leau.

    Peintures base de

    rsines base deau

    Elles ont dexcellentes proprits mcaniques

    Peintures base de

    polyurthanne schant

    lhumidit

    Elles offrent la plupart des performances des peintures

    base de polyurthanne deux constituants.

    Peintures deux constituants rsistant aux produits chimiques

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    Peintures poxydiques

    Elles ont une bonne adhrence ;

    Elles ont une bonne rsistance labrasion (usure par

    frottement) ;

    Elles ont une bonne rsistance mcanique une large

    gamme dacides, alcalis, huiles et solvants ;

    Elles supportent une lgre dformation ;

    Elles se ternissent (perdent leur clat) sous leffet dun soleil

    ardent et ont tendance poudrer au bout dun certain

    temps.

    Peintures base de

    polyurthanne

    Leur comportement mcanique et chimique est sensiblement

    le mme que celui des rsines poxydiques mais elles

    gardent leur brillant plus longtemps.

    Tableau 10-1

    3.2 Systme de peinture

    Un systme de peinture de lacier de construction comprend :

    Une ou des couches primaires : constituer une base dadhrence pour les couches

    ultrieures et inhiber le processus de corrosion.

    Une ou des couches intermdiaires : contribuer lpaisseur totale du revtement.

    Une ou des couches de finition : rsister linfluence de latmosphre

    Le systme de peinture sapplique sur une surface prpare. Plus une peinture est de

    bonne qualit, plus la surface doit tre prpare.

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    3.3 Modes d'application des peintures

    Dans le cas de l'acier de construction l'application se fait : la brosse ; au rouleau ; par

    pulvrisation pneumatique ; par pulvrisation sans air.

    Le choix d'un mode d'application ne se fait pas seulement en fonction du rsultat

    technique mais aussi du prix de revient. Celui-ci varie beaucoup d'une mthode l'autre.

    Un autre point important est la distinction entre couche primaire, intermdiaire ou de

    finition. Certaines peintures, par exemple les peintures haute viscosit, ont une

    consistance leve et exigent de ce fait des techniques particulires d'application.

    3.3.1 Application la brosse

    Elle ne peut tre faite qu' la main et reprsente donc un travail long et coteux. La

    peinture est au mieux applique sur une surface d'acier rugueuse, par exemple

    grenaille. Cette mthode convient donc pour l'application de la premire couche

    primaire des peintures ordinaires.

    L'application la brosse se faisant lentement, l'oprateur a le temps de contrler sonpropre travail et de retoucher immdiatement d'ventuelles imperfections. Un autre

    avantage de ce procd est qu'il y a peu de perte de peinture.

    3.3.2 Rouleau

    Il est surtout utilis sur des surfaces planes. La mthode est beaucoup plus rapide que la

    brosse et plus conomique par unit de surface. La perte en peinture est plus grande en

    raison de l'coulement. Le principal inconvnient par rapport la brosse est la moins

    bonne adhrence sur le subjectile. Ce procd est donc viter pour les couches

    primaires.

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    3.3.3 Pulvrisation pneumatique

    C'est le mode d'application le plus employ et il est pratiquement universel. Nanmoins,

    il prsente certains inconvnients lorsqu'il est appliqu aux charpentes mtalliques. Pour

    pouvoir tre projete, la peinture doit avoir une teneur leve en solvant ce qui donne de

    faibles paisseurs (30-35m)par passe si l'on veut viter des coulures.

    3.3.4 Pulvrisation sans air

    Dans ce procd, la peinture est amene au pistolet sous une pression leve (jusqu' 20

    MPa ou 200 bars) et pulvrise sans air dans le gicleur, grande vitesse. Les particules

    de peinture sont projetes violemment la surface de l'acier, ce qui produit un excellentcontact. C'est donc une bonne mthode pour appliquer les couches primaires.

    Elle convient aussi aux couches intermdiaires et de finition. Elle permet galement

    d'appliquer une paisseur considrable de peinture en une fois. Tous ces avantages

    runis en font une mthode presque idale pour l'acier.

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    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    [1] JEAN MOREL - Guide de calcul Structures Mtalliques (CM66, Additif 80,

    Eurocode 3), Editions Eyrolles 2metirage (1997).

    [2] JEAN MOREL - Calcul des Structures Mtalliques selon lEurocode 3, Editions

    Eyrolles 3metirage (1997).

    [3] PIERRE MAITRE Formulaire de la construction mtallique, Editions Le

    Moniteur (1997).

    [4] CLAUDE CORBET Dessin de construction en ouvrage ouvrages chaudronns et

    structures mtalliques, Editions Casteilla (2000).

    [5] PIERRE BOURRIER, JACQUES BROZZETTI Construction mtallique et

    mixte Acier - Bton (selon les Eurocodes 3 et 4) Tome I et Tome II,

    Editions Eyrolles (1996).

    [6] J.-M. DESTRAC, D. LE FAIVRE, Y. MALDENT, S. VILA Mmotech (gnie

    civil), Editions Casteilla (1996).

    [7] ALAIN NANTEL, TRAN MINH NGOL Dessin de structure dacier, Editions

    Modulo Editeur.

    [8] C.HAZARD, F. LELONG, B. QUINZAIN Mmotech (structures mtalliques),

    Editions Casteilla (1997).

  • 8/10/2019 Fascicule de Cours Cm

    76/76

    [9] ELDAR RAMAZANOV Pratique des constructions mtalliques et mixtes,

    Editions Centre de publication universitaire (2000).

    [10] JACQUES BROZZETTI, MANFRED A. HIRT, ROLF BEZ Construction

    mtallique (exemples numriques adapts aux Eurocodes), Editions Presses

    polytechniques et universitaires Romandes (1995).

    [11] J. F. DROUET Manuels Drouet calcul des constructions mtalliques Fascicule

    (A, B, C et D), Editions G. M. Perrin (1970).

    [12] J. F. DROUET Manuels Drouet calcul des constructions mtalliques Fascicule

    (E), Editions G. M. Perrin (1970).

    [13] MANFRED A. HIRT, MICHEL CRISINEL Conception des charpentes

    mtalliques, Editions Presses polytechniques et universitaires Romandes (2002).

    [14] JACQUES BROZZETTI Eurocode 3 et document dapplication nationale

    Calcul des structure en acier Partie 1-1 (Rgles gnrales et rgles pour les btiments),

    Editions Eyrolles (1996).

    [15] MANFRED A. HIRT, MICHEL CRISINEL Charpentes mtalliques

    Conception et dimensionnement des halles et btiments, Editions Presses

    polytechniques et universitaires Romandes (2002).

    [16] PIERRE MAITRE Formulaire de la construction mtallique A jour des