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-----------------------------------
DEPARTEMENT GESTION
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de MAITRISE ES SCIENCES DE GESTION
Option : AUDIT ET CONTROLE
Présenté par RAOELITIANA Adora Mireille
Sous l’encadrement de : Mr. RAHAJARIZAKA Richard Mr. RAZAFINDRAINIBE Rija Serge Enseignant au sein du Programme Budget Officer Département GESTION au sein de l’UNICEF Madagascar
Encadreur Pédagogique Encadreur Professionnel
Promotion : IRINA
Date de soutenance : 06 Décembre 2010
EVALUATION DE LA MAITRISE DES RISQUES LIES AU
FINANCEMENT DES PARTENAIRES D’EXECUTION :
CAS DE L’UNICEF MADAGASCAR
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
-----------------------------------
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCI OLOGIE
-----------------------------------
DEPARTEMENT GESTION
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de MAITRISE ES SCIENCES DE GESTION
Option : AUDIT ET CONTROLE
Présenté par RAOELITIANA Adora Mireille
Sous l’encadrement de : Mr. RAHAJARIZAKA Richard Mr. RAZAFINDRAINIBE Rija Serge Enseignant au sein du Programme Budget Officer Département GESTION au sein de l’UNICEF Madagascar
Encadreur Pédagogique Encadreur Professionnel
Promotion : IRINA
Date de Soutenance : 06 Décembre 2010
EVALUATION DE LA MAITRISE DES RISQUES LIES AU
FINANCEMENT DES PARTENAIRES D’EXECUTION :
CAS DE L’UNICEF MADAGASCAR
i
REMERCIEMENTS
En premier lieu, je tiens à remercier le Seigneur Dieu, pour m’avoir prêté force, santé et
intelligence. Sans Lui, mes efforts auraient été en vain.
En second lieu, j’exprime toute ma gratitude à :
- Monsieur ANDRIATSIMAHAVANDY Abel, Président de l’Université d’Antananarivo ;
- Monsieur RANOVONA Andriamaro Maître de conférences, et Doyen de la Faculté
DEGS ;
- Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de conférences, et Chef du
Département Gestion ;
- Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur, et Directeur des Etudes et de
Recherche en Gestion ;
- Monsieur RAHAJARIZAKA Richard, enseignant au département GESTION, et
également mon encadreur Pédagogique ;
- Tout le corps enseignants et les responsables administratifs du Département Gestion.
Ensuite, je remercie chaleureusement Monsieur Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF
Madagascar ; Madame Nathalie PETERS, Chef de la Section Survie ; ainsi que l’ensemble du
personnel de l’UNICEF Madagascar pour l’aide et l’ambiance chaleureuse qu’ils m’ont
accordées durant mon stage au sein de l’UNICEF Madagascar.
Ma sincère gratitude s’adresse tout particulièrement à Monsieur RAZAFINDRAINIBE Rija
Serge, qui malgré ses multiples obligations, n’a pas cessé de consacrer du temps pour mon
encadrement tout au long de mon stage ainsi que pour l’élaboration de ce présent ouvrage.
En dernier lieu, je tiens à remercier ma Mère, ma Sœur, et tous ceux qui ont contribué de près ou
de loin à la réalisation de cet ouvrage.
Merci infiniment.
ii
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE GENERAL DE L’ETUDE
CHAPITRE I : PRESENTATION ET ORGANISATION DE L’U NICEF
Section 1 : Présentation générale de l’UNICEF
Section 2 : Présentation de l’UNICEF Madagascar
CHAPITRE II : LE FINANCEMENT DE PROGRAMMES DE L’UNI CEF
MADAGASCAR
Section 1 : Fonctionnement du financement des programmes
Section 2 : Les sources de financement de l’UNICEF Madagascar
Section 3 : Les partenaires d’exécution de l’UNICEF Madagascar
Section 4 : Le processus de Financement de l’UNICEF Madagascar
Section 5 : La procédure de financement HACT
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LE RISQUE ET LA GESTION
FINANCIERE
Section 1 : Notions de risques
Section 2 : La gestion financière
PARTIE II : IDENTIFICATION ET FORMULATION DES PROBL EMES
CHAPITRE I : LA MISE EN PRATIQUE DE LA PROCEDURE HACT
Section 1 : La mise en pratique récente de la procédure HACT
Section 2 : Le non maîtrise de la procédure par les PE
CHAPITRE II : LES LACUNES DE LA GESTION FINANCIERE DES PE
Section 1 : Lacunes dans la tenue des comptes
Section 2 : Lacunes au niveau du système de contrôle interne
Section 3 : Lacunes au niveau du suivi des recommandations
CHAPITRE III : LES DEFAILLANCES DES DISPOSITIFS DE CONTROLE DE
L’UNICEF MADAGASCAR
Section 1 : L’insuffisance des spots check réalisés
Section 2 : La portée des vérifications aléatoires
iii
PARTIE III : RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS DE SOL UTIONS
CHAPITRE I : RENFORCEMENT DES OUTILS DE GESTION FID UCIAIRES POUR
LES PARTENAIRES D’EXECUTION
Section 1 : Résultats attendus
Section 2 : Le système comptable et l’établissement des rapports financiers
Section 3 : Le système de Décaissement
Section 4 : Le système de Classement
Section 5 : Le système de suivi des recommandations
CHAPITRE II : RENFORCEMENT DU SYSTEME DE CONTR OLE ET DE SUIVI
Section 1 : Priorisation des Régions vulnérables
Section 2 : Mise en place d’un tableau de bord en tant qu’instrument de suivi
CHAPITRE III : AMELIORATION DE LA PROCEDURE HAC T
Section 1 : Mise en œuvre du concept d’harmonisation
Section 2 : Etablissement de CD de formation sur la procédure HACT
Section 3 : Etablissement d’un calendrier de planification de la réalisation des
activités
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
iv
LISTE DES ABREVIATIONS
CISCO : Circonscriptions Scolaires
CPAP : Country Programme Action Plan
CPD : Country Programme Document
CSB : Centre de Santé de Base
DCT : Direct Cash Transfert
DREN : Direction Régionale de l’Enseignement National
DRSFP : Direction Régionale de la Santé et du Planning Familial
FACE : Funding Authorisation for Cash Transfert
FNUAP : Fonds des Nations Unies à la population
HACT : Harmonised Approach for Cash Transfert
IFACI : Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne
OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONN : Office Nationale de la Nutrition
OR : Other Ressources – Autres ressources
NU : Nations Unies
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PBA : Program Budget Allotment
PCG : Plan Comptable Général
PE : Partenaire d’exécution
PJ : Pièce Justificative
PNUD : Projet des Nations Unies pour le Développement
PTA : Plan de Travail Annuel
RR : Regular Ressources
SSD : Service de Santé de District
SSME : Semaine de Santé de la Mère et de l’Enfant
UNDG : United Nations Development Group
UNICEF : United Nations International Children’s Emergency Funds
VIH/SIDA : Virus de l’Immunodéficience Humaine/ Syndrome de l’immunodéficience Acquise
v
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Montant de fonds alloués à l’UNICEF Madagascar………………………………..…16
Tableau 2 : Les avantages de l’utilisation du FACE pour l’UNICEF et les Partenaires…………..20
Tableau 3 : Extrait de l’état récapitulatif de dépenses du SSD Betroka………………...........……39
Tableau 4 : Evaluation des risques suivant le retard d’arrivée des rapports par les partenaires
gouvernementaux lors de la mise en œuvre de la SSME Avril 2010…………….......…………41
Tableau 5 : Liste des partenaires ayant plus de deux mois de retard dans l’envoi des rapports
financiers relatifs à l’activité SSME Avril 2010…………….……………………………..……...42
Tableau 6 : Evaluation de la capacité de gestion financière des DREN……………….……….…..44
Tableau 7 : Evaluation de la compétence du personnel comptable des DREN…………………..…47
Tableau 8 : Fréquence des visites sur terrain à réaliser pour les partenaires non gouvernementaux de
la section survie …….……………………………………………………….…………………...54
Tableau 9 : Réalisation de Spots check des partenaires de la section Survie depuis le début de
l’année 2010 jusqu’en Fin Août………………………………………...…………………….55
Tableau 10 : Ressources financières allouées pour une mission de spot check…….………...…….57
Tableau 11 : Tableau de bord pour le suivi d’évaluation des partenaires de la région Alaotra
Mangoro…………...…………………………………………………………..………..…….……73
Tableau 12 : Relation niveau de risque / fréquence des visites………………..…………...……….74
Tableau 13 : Estimation de dépenses pour la réalisation des missions de Spots check pour
l’ensemble des partenaires de la région Alaotra Mangoro…………………………………..…..….76
Tableau 14 : Tableau de bord pour la gestion des partenaires des agences de l’UNDG………..…..78
Tableau 15 : Comparaison des coûts entre les séances de formation et le partage des CD………...80
Tableau 16 : Planification des activités…………….…………………………………...……….….81
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Résumé de l’organigramme de l’UNICEF MADAGASCAR…………...….…….…….11
Figure 2 : Les différents flux et relations entre les acteurs du processus de financement..…...……14
Figure 3 : Processus de Financement de l’UNICEF MADAGASCAR……………...………..……18
Figure 4 : Pourcentage de niveau de risque des partenaires gouvernementaux lors de la mise
en œuvre de la SSME Avril 2010……………………………..……………………….…………41
Figure 5 : Répartition des montants de fonds pour chaque niveau de risque des partenaires pour la
SSME Avril 2010……………………………………………………………….…………….….43
Figure 6 : Evaluation de la compétence du personnel comptable des DREN…………………..….47
Figure 7 : Evolution du niveau de risque de 11 SSD entre deux évaluations…………….…….…..51
Figure 8 : Formulaire FACE- requête……………………………….....…………………………...64
Figure 9 : Type de registre à tenir par le partenaire……………………….………………………..65
Figure 10 : Formulaire FACE – Rapport……………………………………...………………..…...66
Figure 11 : Cartographie des risques liés au retard d’émission des rapports des SSD pour la mise
en œuvre de la SSME Avril 2010…………………………………………..…………………....71
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
1
INTRODUCTION
La jeunesse, aussi bien au niveau mondial que national, constitue en partie, l’avenir
de l’humanité. Les enfants de Madagascar bénéficient d’un grand privilège grâce à l’existence
de l’UNICEF, qui est un organisme à but non lucratif travaillant afin de permettre aux jeunes
et aux enfants de jouir de meilleures conditions de vie.
L’UNICEF contribue ainsi au développement du pays en cadrant ses plans de travail,
ses programmes et ses activités avec l’OMD ou Objectif du Millénaire pour le
Développement de 2015, par l’intermédiaire du financement de fonds aux partenaires
d’exécution.
Le HACT ou « Harmonised Approach for Cash Transfert » est adopté au début du
semestre 2008 en tant que procédure commune pour les membres du Comité exécutif du
Groupe des Nations Unies pour le développement ou UNDG1 dans le cadre du processus de
financement des partenaires d’exécution. Cette nouvelle procédure est destinée à réduire les
coûts de transactions pour les partenaires d’exécution nationaux, et afin de créer un effort de
concentration sur le renforcement des capacités nationales pour la gestion de programme et la
recevabilité ainsi que l’obligation de reporting2.
Le HACT passe des contrôles administratifs et financiers vers une approche plus
élargie d’une gestion de risque. Le risque existe que les ressources en espèces remises aux
partenaires d’exécution ne soient pas utilisées conformément aux accords conclus entre eux et
l’UNICEF ou qu’elles ne fassent pas l’objet de rapports appropriés.
L’UNICEF Madagascar se doit de gérer ce risque menaçant le non atteinte de ses
propres objectifs. L'évaluation de la maîtrise des risques est une étape qui consiste à mieux
identifier les menaces affectant les activités de l'organisme, et susceptibles d'avoir des
conséquences néfastes sur la réalisation des objectifs de celle-ci3. Donc, l'évaluation de la
maîtrise des risques permet à l’UNICEF Madagascar de connaître et d’analyser les causes
ainsi que les conséquences des risques en vue de prendre ou de renforcer les mesures de
contrôle nécessaires pour les maîtriser.
1 PAM, UNICEF, FNUAP, PNUD 2 Emission de rapport financier et technique de l’utilisation des fonds 3 Source : « Gestion des risques : Méthodes d'optimisation globale », par Barthelemy, page 311
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
2
« Un risque est correctement maîtrisé s’il est identifié, mesuré, évalué, et géré4 », c’est
pourquoi la présente étude vise à percer le fond du problème en évaluant l’efficacité du
système de maîtrise de risques actuellement mise en place par l’organisme, tout en choisissant
comme thème : « Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des partenaires
d’exécution : cas de l’UNICEF Madagascar ».
Toute organisation est confrontée à des problèmes croissants tels que : la complexité,
l’incertitude et toutes les difficultés rencontrées dans le management, face auxquels elles
doivent relever le défi. L'un des objectifs d'une évaluation est la maîtrise permanente des
activités de l'entreprise en vue de la continuité de celles-ci. Les objectifs spécifiques qui en
découlent sont la reconnaissance de tous les risques qui les menacent, leur étude de façon
globale, systématique et permanente par la mise en place des mesures de contrôle et
l'évaluation de celles-ci afin de s'assurer de leur efficacité et de la sécurité des processus de
l'organisation.
La question fondamentale se pose alors, la maîtrise des risques liés au processus de
financement est-elle confirmée?
Afin d’apporter une réponse a cette question, et pour la rédaction de ce présent
ouvrage, nous avons procédé à une méthodologie bien définie. Après avoir défini le sujet de
mémoire, nous avons consulté et analysé plusieurs ouvrages spécifiques et des livres
concernant la maîtrise des risques afin de nous orienter vers la connaissance et une notion de
notre sujet. Nous avons pu également obtenir des compléments d’idées ainsi que des
explications par le biais d’une enquête menée avec les responsables de l’UNICEF dans le cas
pratique et des recommandations de nos encadreurs pour le cadre théorique. La confrontation
de toutes les informations des responsables et des encadreurs a facilité la rédaction de cet
ouvrage.
4 In Saines pratiques pour la gestion et la surveillance du risque opérationnel, comité de Bâle pour le contrôle bancaire, février 2003, http://www.bis.org/publ/bcbs96fre.pdf
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
3
Ce présent travail s’articulera autour de trois parties essentielles :
• la première partie est consacrée à une présentation générale du cadre d’étude,
développant en premier lieu une présentation générale de l’UNICEF Madagascar,
notre lieu de stage ; en second lieu une description de son processus de financement
qui fera l’objet de notre étude ; et en dernier lieu quelques notions théorique sur les
domaines d’études qui sont la maîtrise des risques et la gestion financière.
• la seconde partie pour une analyse des faiblesses de la maitrise des risques liés au
processus de financement de l’UNICEF Madagascar, afin d’analyser à partir de cas
particuliers les défaillances de la procédure mise en place pour le financement, de la
gestion financière des partenaires et des dispositifs de contrôles mis en place par
l’UNICEF Madagascar en terme de gestion des risques.
• et la dernière partie afin de donner nos principales recommandations pour
l’amélioration de cette maîtrise des risques en proposant ensuite une mise en place
d’outils de gestion fiduciaire pour une renforcement des capacité de gestion financière
des partenaires
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
4
PREMIERE PARTIE : LE CADRE GENERAL DE L’ETUDE
Cette partie sera consacrée pour une présentation générale du cadre d’étude qui est
l’UNICEF Madagascar en puisant, dans un premier temps, des informations sur ses missions,
objectifs, organisations et activités, puis de spécifier dans un deuxième temps le vif du sujet
qui concerne le processus et la procédure de financement de l’organisme et afin d’expliciter
notre domaine d’intervention, nous apporterons dans un troisième temps quelques notions sur
le risque et la gestion financière.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
5
CHAPITRE I :
PRESENTATION ET ORGANISATION DE L’UNICEF
L'UNICEF est un organisme multidimensionnel. La nature et la configuration de ses
procédures administratives sont d'autant plus complexes. Il s'avère dès lors essentiel de
connaître et de comprendre la définition et les objectifs de ses missions, avant d'aborder le
processus de financement.
Pour nous permettre d’avoir une connaissance générale sur l’UNICEF Madagascar, ce
chapitre s’articulera autour de deux sections. Il s’agira dans la première section de faire une
présentation générale de l’UNICEF à l’échelle internationale, puis dans la seconde de se
réduire à l’échelle nationale.
Section 1 : Présentation générale de l’UNICEF
Un bref aperçu sera fait sur le rôle de l'UNICEF dans le système des NU avant de
décrire son organisation à l'échelle internationale, ses missions et objectifs.
1.1. Renseignements généraux et historiques
L'UNICEF ou United Nations International Children's Emergency Fund œuvre en faveur
de l'amélioration et la promotion de la condition des enfants.
Créé le 11 Décembre 1946 par un vote unanime lors de la première session de
l'Assemblée Générale des NU, son premier rôle consiste à secourir les enfants dans le monde
au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Depuis 1950, le mandat de l’UNICEF est prolongé de manière à englober les enfants
des pays en voie de développement. Pourtant, ce n’est que trois ans après, en 1953, que le
Fonds des Nations Unies pour l'enfance devient un organisme permanent des NU, dont le
mandat est renouvelé pour une durée bien définie.
L’assemblée générale des N U adopte la déclaration des droits des enfants en 1959, dont
une convention relative devient le traité des droits de l’Homme les plus communément
accepté de l’histoire de l’humanité en 1989.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
6
Entre temps, l’UNICEF reçoit le prix Nobel de la paix en 1965 pour avoir « encouragé
la fraternité entre les nations ».
Depuis, l'UNICEF n’a pas cessé d’œuvrer a partir du sommet mondial pour les enfants (en
1990), la déclaration du millénaire adoptée par l’assemblée générale des Nations unies qui
annonce la priorité à la santé et l’éducation des enfants du monde (en 2000), la campagne
« dites oui pour les enfants » (en 2001) et celle de « un monde digne des enfants » (en 2002).
1.2. Missions et objectifs
En tant que garant de la protection et de l’amélioration de la condition de vie des
enfants à travers le monde, l’UNICEF s’est fixé cinq objectifs prioritaires :
���� Assurer la survie et le développement du jeune enfant
���� Assurer l’éducation de base et l’égalité des sexes
���� Protéger les enfants du VIH/SIDA
���� Prendre soin des enfants dans les situations d’urgence
���� Plaidoyer en faveur du droit des enfants
1.2.1. Organisation générale de l’UNICEF
L’organisation de l’UNICEF est assurée par trois organes essentiels : les comités
nationaux, les ambassadeurs itinérants et le conseil d’administration.
� les comités nationaux : s'élevant au nombre de 37, répartis dans le monde entier
sont une composante essentielle de l’UNICEF. Ils font connaitre l’UNICEF dans
les pays industrialisés, organisent des activités de mobilisation ou d’information
ainsi que des collectes de fonds en faveur des projets qui améliorent les conditions
des enfants. Ils établissent des liens avec des partenaires du secteur privé, des
volontaires et des donateurs, et génèrent environ un tiers des recettes de l'UNICEF.
� Les ambassadeurs itinérants5 regroupent plus de 300 acteurs, musiciens, chanteurs
et artistes célèbres qui prennent position en faveur des enfants et mettent leur
célébrité au service de la cause de l’UNICEF.
5 Dont l’ambassadrice principale est la célèbre chanteuse et actrice : Selena Gomez
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
7
� Le conseil d’administration, investi de ses pouvoirs par l’assemblée générale des
NU, se compose des représentants de 36 pays. Il décide des politiques, des
finances et des programmes de l’UNICEF.
1.2.2. Localisation de l’UNICEF
Le siège social de l'UNICEF se trouve à New York, actuellement dirigé par Monsieur
Anthony Lake6. Pourtant, cette agence est présente dans 192 pays, par l’intermédiaire de ses
126 bureaux de terrain7.
Huit bureaux régionaux sont responsables de la supervision de ces bureaux nationaux
qui sont implantés géographiquement suivant une division du Globe en huit zones dont :
• L’Afrique de l’Ouest et du centre,
• L’Afrique de l’Est et australe,
• L’Amérique latine et les caraïbes,
• L’Asie orientale et pacifique,
• L’Asie du sud,
• L’Europe et la communauté des Etats indépendants,
• Le Moyen orient et l'Afrique du Nord,
• Les pays industrialisés.
Section 2 : Présentation de l’UNICEF MADAGASCAR
Suite à la présentation de l’UNICEF à l’échelle internationale, il incombe désormais
de centrer l’étude au niveau national, au sein de l’UNICEF Madagascar, lieu de déroulement
de notre stage.
2.1. Coordonnées de l’UNICEF MADAGASCAR
Bien que l’UNICEF ait déjà existé et travaillé à Madagascar en tant que bureau de
liaison avec le bureau régional de Nairobi Kenya, l’accord de base régissant la coopération
entre cet organisme et l’Etat Malagasy a été signé en 1994.
6 Nommé depuis cette année pour un mandate de 5 ans 7 Ou bureaux nationaux, bureaux pays
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
8
Depuis, l’UNICEF Madagascar devient l’un des bureaux nationaux de l’UNICEF et
travaille pour soutenir une même cause qui est de promouvoir à l’amélioration des cadres de
vie des enfants de Madagascar tout en suivant les règles et les procédures employés par les
Nations Unies.
Son bureau est sis à la Zone Galaxy à Andraharo, au sein de la Maison des Nations
Unies. Joignable au téléphone : 020 23 300 92, sa Boite Postale est le Numéro 732 et ses
principales activités et mobilisations peuvent être vues sur le site web www.unicef.org.
Actuellement, la Représentation de l’UNICEF Madagascar est tenue et assurée par Monsieur
Bruno MAES.
2.2. Activités de l’UNICEF MADAGASCAR
Pour parvenir à sa mission qui est de promouvoir l’amélioration et la promotion de la
condition de vie de tous les enfants malgaches, l’UNICEF Madagascar met en œuvre
plusieurs programmes et dont l’organisation est assez spécifique.
Les activités de l’UNICEF Madagascar interviennent notamment autour de cinq
programmes principaux :
� La survie et développement de la Mère et de l’enfant : qui vise de contribuer à la
réduction de la mortalité néonatale et infanto-juvénile, une amélioration de la
santé maternelle, et la lutte contre les maladies de la mère et de l’enfant.
� L’éducation pour le développement et l’Egalité des genres : afin d’offrir aux
enfants malgaches une opportunité d’aller à l’école, et de promouvoir l’égalité
entre les sexes.
� La prévention et soins du VIH/SIDA qui priorise les jeunes enfants et les
adolescents, afin de réduire le taux de prévalence de ce virus.
� La gouvernance pour la protection de l’enfant : pour une prévention de la violation
des Droits de l'Enfant à Madagascar, à travers un système législatif et judiciaire
conforme aux recommandations du Comité des Droits de l'Enfant.
� Les politiques, communications et partenariats : qui mettent l'accent sur la
communication, les relations medias et le suivi évaluation pour les activités des
quatre programmes principaux cités ci-dessus.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
9
2.3. Organisation de l’UNICEF MADAGASCAR
La réalisation de ces diverses activités nécessite une très bonne organisation au
sein de l’organisme. C’est pourquoi, transversalement, l’UNICEF Madagascar dispose
également de cinq fonctions afin de coordonner au mieux ces différents programmes à
savoir :
� La section finance : qui assure la tenue de la comptabilité de l’organisation, et qui
est responsable de toute sorte de décaissement et d’encaissement s’effectuant à
l’aide du logiciel PRoMS ainsi que du respect des procédures comptables.
� Les Ressources Humaines : responsable de la gestion et du recrutement du
personnel de l’organisation. Globalement, le nombre du personnel de l’UNICEF se
chiffre actuellement aux environs de cent cinquante (150) avec un taux avoisinant
60% de femmes contre 40% d’hommes, et une proportion de 30/70 en termes de
staffs internationaux et nationaux.
� L’informatique et la technologie : qui assure le bon fonctionnement des matériels
informatique au sein de l’organisation, surtout le réseau téléphonique interne,
l’intranet et l’internet constituant les principaux moyens de communication entre le
personnel.
� L’achat et l’approvisionnement : qui s’occupent de l’achat de tous les matériels
nécessaire à l’entité. ils procèdent généralement par un processus d’achat par appel
d’offre.
� L’administration : qui gère globalement les formalités administratives et des
logistiques relatives aux programmes.
L’organigramme de l’UNICEF Madagascar est présenté en annexes, mais il peut être
résumé comme suit :
• A la tête de l’Organisation se trouve le Représentant, qui a directement sous sa
supervision deux directions dont la direction des programmes et la direction des
opérations.
• Le Coordonnateur des programmes assure la partie technique et programmatique, il
fait office également de Représentant Adjoint. Les Programmes, ou sections avec
lesquels il travaille actuellement sont :
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
10
� La Survie et le Développement de la Mère et de l’Enfant
� L’Education
� La gouvernance pour la protection des droits de l’Enfant
� Le programme jeune et VIH/SIDA
� Les programmes intersectoriels : la communication, les relations média
et le suivi évaluation.
Chacune de ces Unités est conduite par un Chef de Programme ou Chef de
Section.
• Le Chef des Opérations qui est le premier responsable de la partie administrative,
financière et fonctionnement du bureau, les unités sous son autorité sont :
� La Finance
� Les Ressources Humaines
� L’Informatique et Technologie
� L’Achat et Approvisionnement
� L’Administration
Qui ont également chacune leur propre Chef d’Unité et leur propre équipe.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
Figure 1 : Résumé de l’organigramme de l’UNICEF MADAGASCAR
Source : Auteur, 2010
Conclusion :
Après avoir étudié la structure de l’UNICEF et celle de l’UNICEF Madagascar, nous
avons pu voir à quel point cet organisme est
ses missions, ses objectifs, son environnement mais surtout son organisation. Malgré cette
complexité, ce chapitre nous a permis d’avoir des éclaircissements sur tout ce qui concerne
cet organisme. Il nous est alors plus aisé d’aborder le vif du sujet qui est le processus de
financement des programmes, cœur de l’activité de l’UNICEF Madagascar.
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
: Résumé de l’organigramme de l’UNICEF MADAGASCAR
Après avoir étudié la structure de l’UNICEF et celle de l’UNICEF Madagascar, nous
avons pu voir à quel point cet organisme est complexe et différent, que cela soit au niveau de
ses missions, ses objectifs, son environnement mais surtout son organisation. Malgré cette
complexité, ce chapitre nous a permis d’avoir des éclaircissements sur tout ce qui concerne
est alors plus aisé d’aborder le vif du sujet qui est le processus de
financement des programmes, cœur de l’activité de l’UNICEF Madagascar.
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
11
Après avoir étudié la structure de l’UNICEF et celle de l’UNICEF Madagascar, nous
complexe et différent, que cela soit au niveau de
ses missions, ses objectifs, son environnement mais surtout son organisation. Malgré cette
complexité, ce chapitre nous a permis d’avoir des éclaircissements sur tout ce qui concerne
est alors plus aisé d’aborder le vif du sujet qui est le processus de
financement des programmes, cœur de l’activité de l’UNICEF Madagascar.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
12
CHAPITRE II :
LE FINANCEMENT DES PROGRAMMES DE L’UNICEF MADAGASCA R
Ce chapitre s’articulera autour de quatre sections, dont la première va nous initier sur
le programme de financement proprement dit, la seconde tentera de nous fournir les
informations relatives aux sources de financement de l’UNICEF Madagascar, la troisième
nous expliquera le mécanisme du processus mis en place pour le financement, et la dernière
nous donnera des notions sur la procédure de financement : HACT.
Section 1 : Fonctionnement du financement des programmes
L’UNICEF est une agence des Nations Unies à but non lucratif. Il travaille au service du
pays afin d’intervenir dans le développement de celui-ci en améliorant les conditions des
enfants. L’activité de l’UNICEF consiste alors à appuyer financièrement les projets des
partenaires d’exécutions par le biais des fonds récoltés auprès des donateurs.
1.1. Les différents volets de programme
Les programmes de coopération cosignés par le Gouvernement Malagasy et l’UNICEF
sont exposés dans un plan cadre, actuellement appelé le Country Programme Action Plan ou
CPAP.
Il définit les détails des programmes de coopération et indique la situation des enfants à
Madagascar, oriente les stratégies de partenariat avec les partenaires stratégiques pour chaque
Programme ainsi que les engagements de l’UNICEF et du Gouvernement.
Le Conseil d’Administration de l’UNICEF a approuvé un engagement financier en
ressources générales à hauteur de 34 892 000 USD sous réserve de la disponibilité des fonds,
et a également autorisé le Directeur Exécutif de l'UNICEF à rechercher des fonds
supplémentaires à hauteur de 35 200 000 USD pour la période couverte par le plan.
Le CPAP est basé sur et développe le Document de Programme Pays ou CPD pour
Madagascar couvrant la période de 2008 à 2011, endossé par le Gouvernement de
Madagascar et approuvé par le Conseil d’Administration de l’UNICEF en Janvier 2008.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
13
1.2. Le fonctionnement du cycle de programmation
Le PTA est établi dans le cadre du CPAP qui définit les axes stratégiques de
développement, le budget nécessaire ainsi que les objectifs à atteindre dans le cadre de
développement du pays pour les 5 ou 4 années à venir.
Les activités ou programmes dont les partenaires d’exécution demandent le
financement de l’UNICEF doivent émaner du Plan de Travail Annuel ou PTA élaboré au
début de l’année et en commun accord entre l’UNICEF et le gouvernement Malagasy.
Le PTA décrit en détail les activités qui seront menées par les partenaires d’exécution
ainsi que les budgets correspondants. Les décaissements et les efforts à déployer pour
déterminer le coût raisonnable des activités programmées se fondent sur le PTA qui indique
en même temps les modalités de transfert des ressources qui seront appliquées.
Chaque année, le PTA est examiné par l’UNICEF et ses partenaires d’exécution afin de
s’assurer de l’efficacité des modalités et procédures de transfert des ressources appliquées.
Toute décaissement doit alors se fonder sur le PTA, sauf pour le programme de soutient en
période d’urgence ou emergency funds.
1.3. Les acteurs intervenant dans le programme de financement
Les activités de l’UNICEF consistent à gérer les fonds financés par les donateurs et
octroyés par l’UNICEF siège. Il agit en tant qu’intermédiaire entre les donateurs et les
partenaires d’exécution afin de parvenir à la réalisation des objectifs fixés dans le programme
pays.
L’UNICEF Madagascar travaille, en amont, avec les donateurs en leur proposant les
programmes à financer inscrits dans le PTA. Les donateurs appuient les objectifs en lui
avançant les fonds nécessaires pour leur réalisation.
L’UNICEF ne peut œuvrer seul dans la gestion des programmes, il a essentiellement
besoin de l’aide des partenaires nationaux. C’est pourquoi, il travaille, en aval, avec les
partenaires d’exécution ou PE. A partir des fonds offerts par les donateurs, l’UNICEF finance
les activités proposées par les PE. Ces derniers ont pour responsabilités de veiller au bon
déroulement des activités et d’émettre des rapports sur l’utilisation des ressources.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
14
1.4. Les flux intervenant dans le programme de financement
Le processus de financement de l’UNICEF fait circuler deux types de flux :
• Les flux descendants qui sont des ressources monétaires ou en nature, en provenance
des bailleurs de fonds destinés au premier niveau pour le siège de l’UNICEF qui
distribue les fonds récoltés entre toutes les agences dans le monde, en partie
l’UNICEF Madagascar qui finance à son tour les différents projets des partenaires.
• Les flux ascendants qui sont des rapports sur l’utilisation des ressources partent du
dernier échelon qui est le partenaire d’exécution, en guise de justifications sur
l’utilisation des ressources qui lui ont été fournies par l’UNICEF Madagascar.
Les relations et responsabilités entre les différents acteurs intervenants dans le
processus de financement peuvent être mieux explicitées par la figure ci-après :
Figure 2 : Les différents flux et relations entre les acteurs du processus de
financement
: Flux financiers
: Flux de rapports
Source : Auteur, 2010
Section 2 : Les sources de financement de l’UNICEF MADAGASCAR
Les fonds de l’UNICEF proviennent en grande partie des contributions des pays
membres des Nations Unies et des donateurs.
Donateurs
UNICEF Siège
UNICEF MADAGASCAR
PARTENAIRES D’EXECUTION
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
15
2.1. Budget support
Le Budget support sert au fonctionnement de l’Organisation, il intègre les salaires des
staffs des Opérations, les locations de bureaux, les charges sur les véhicules, et certains coûts
opérationnels. Ce budget est directement accordé par le Siège suivant l’importance du
Country Programme.
2.2. Budget du Programme
Le budget du programme ou PBA8 est composé de fonds reçus de deux sources
différentes mais destiné à financer les programmes de l’UNICEF. Les Ressources régulières
représentent les fonds récoltés puis reçus de l’UNICEF Siège, et les autres ressources sont
ceux directement offerts par les donateurs.
2.2.1. Ressources Régulières
Ces types de ressources, appelées également RR ou « Regular Resources » sont les
fonds propres de l’UNICEF destinés à financer la mise en œuvre des programmes pour
honorer les objectifs fixés dans le PTA, ils intègrent également les salaires des staffs sur poste
fixe et non fixe travaillant dans la mise en œuvre des programmes.
2.2.2. Autres Ressources
Ce sont les ressources levées auprès des donateurs et font aussi partie du financement
du programme, appelées également OR ou « Other Resources ».
Pour le Programme Pays 2008-2011, la totalité des fonds prévus être reçus par
l’UNICEF selon les budgets approuvés par le Conseil d’Administration se décrit comme suit :
8 Programme Budget Allotment
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
16
Tableau 1 : Montant de fonds alloués à l’UNICEF Madagascar (En millions d’USD)
2008 2009 2010 2011 Total YK 201: PROGRAMME SURVIE ET DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT ET DE LA MÈRE
RR 4,4 3,823 3,823 3,823 15,869
OR 4,25 4,25 4,25 4,25 17 Sous-total– YK 201 8,65 8,073 8,073 8,073 32,869 YE 202: ÉDUCATION POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L’ÉGALITÉ DE GENRE
RR 1,5 1,5 1,5 1,5 6
OR 2,25 2,25 2,25 2,25 9 Sous-total – YE 202 3,75 3,75 3,75 3,75 15
YJ 203: PRÉVENTION ET SOINS du VIH/SIDA RR 1 900 900 900 3,7 OR 1 1 1 1 4
Sous-total – YJ 203 2 1,9 1,9 1,9 7,7 YS 204: GOUVERNANCE POUR LA PROTECTION DE L'ENFANT
RR 1 700 700 700 3,1 OR 850 850 850 850 3,4
Sous-total – YS 204 1,85 1,55 1,55 1,55 6,5 YI 205: POLITIQUES, COMMUNICATION ET PARTENARIATS
RR 1,487 900 900 900 4,187 OR 450 450 450 450 1,8
Subtotal – YI 205 1,937 1,35 1,35 1,35 5,987 YP 206: Coûts transversaux RR 1,2 900 900 900 3,9 Totaux RR 10,587 8,723 8,723 8,723 36,756 OR 8,8 8,8 8,8 8,8 35,2 Total 19,387 17,523 17,523 17,523 71,956
Source : CPAP (2008 – 2011)
Section 3 : Les partenaires d’exécution de l’UNICEF MADAGASCAR
Les partenaires jouent un rôle clé dans l’atteinte des objectifs de l’UNICEF. Chaque
année, environ 70% des ressources de l’Organisation destinées aux Programmes sont
affectées aux partenaires. L’UNICEF Madagascar travaille actuellement avec à peu près trois
cent (300) partenaires qui sont essentiellement à but non lucratifs. Nous distinguons plusieurs
types de partenaires, cependant ils peuvent être regroupés en trois (03) grandes catégories : les
Partenaires Gouvernementaux, les ONG ou Associations, et les Agences des Nations Unies
3.1. Les partenaires Gouvernementaux
L’UNICEF travaille principalement avec ce type de partenaire. Pourtant, ce partenariat
s’arrête au niveau district. Les institutions considérées comme étant des partenaires
gouvernementaux de l’UNICEF Madagascar sont :
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
17
• Au niveau central
Les partenaires au niveau central incluent les Directions ou Département auprès des
Ministères respectifs, du moment qu’ils disposent d’autonomie quant à la gestion de leurs
ressources et dans l’exécution des programmes. Les entités ministérielles sous la tutelle des
ministères ayant son siège dans la capitale Antananarivo sont également classées parmi les
partenaires du niveau central, tel que l’ONN ou l’Office National de la Nutrition.
• Au niveau Régional
L’application de la décentralisation à Madagascar amène l’UNICEF à appuyer cette
politique initiée par le pays. Depuis quelques années, le partenariat avec les partenaires
régionaux s’est vu multiplié en vue de renforcer également leurs capacités.
• Au niveau District
Les partenaires du niveau Service Technique Déconcentrée, en l’occurrence les
districts sont composés normalement des Services de Santé de Districts(SSD) et les
Circonscriptions Scolaires (CISCO).
3.2. Les ONG et autres associations
La définition proposée par Wikipedia et à laquelle nous adhérons résume justement
notre explication sur ce type de partenaire. « Une association est une société de personnes et
de droit privé dont l'objet social ne doit ni être commercial, ni être lucratif. Par activité non
lucrative, on entend qu'elle peut faire payer des biens ou des services, mais le prix doit
correspondre à un défraiement des dépenses nécessaires à ses activités et non pas à une
activité commerciale ou productive. De fait, son objet ne doit pas être le même que les
entreprises de négoce, de finance, d'assurance etc. mais le plus souvent des activités
culturelles, éducatives, religieuses, artistiques, sportives, familiales, sociales etc.»9.
3.3. Les agence des Nations-Unies (NU)
Les agences des NU constituent ce que l’on appelle les partenaires conjoints, qui établissent
leurs planifications de manière conjointe et qui suivent des thèmes bien précis.
9 http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_%C3%A0_but_non_lucratif
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
Section 4 : Le processus de financement de l’UNICEF MADAGASCAR
Bien qu’il soit généralement confondu avec le
désigne un « ensemble d'activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments
d'entrée en éléments de sortie
objectif. Le processus de financement
Figure 3 : Processus de Financement de l’UNICEF MADAGASCAR
Source : UNICEF, Auteur, 2010
Ce processus de financement est une succession de tâches en vu
à court terme définis dans le PTA et ceux à long terme fixés dans le CPAP. D’après cette
figure, le processus de financement se résume en 6 étapes
• La requête, où le partenaire d’exécution propose un ou plusieurs activités do
octroyer des fonds à l’UNICEF Madagascar. Le partenaire doit constituer un dossier
mentionnant le fonds demandé, les détails sur la prévision de l’utilisation des fonds, le
délai de mise en œuvre et la nature du projet ou de l’activité à finan
• Ensuite, l’UNICEF procède à un examen de ces dossiers afin de vérifier si l’activité
proposé cadre bien avec les programmes définis dans le PTA, ainsi que la concordance
du montant demandé avec son utilisation afin de faire une vérification préalable
non exagération sur les montants des biens et services.
• Une fois la requête validée, l’UNICEF établie le transfert des fonds au partenaire
d’exécution pour la réalisation de l’activité.
• Après le déblocage des fonds, le partenaire met en œuvre l’activit
10 Définition de wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Processus
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
: Le processus de financement de l’UNICEF MADAGASCAR
Bien qu’il soit généralement confondu avec le terme « procédure
ensemble d'activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments
d'entrée en éléments de sortie »10. C’est une succession d’activités dans le but de réaliser un
objectif. Le processus de financement de l’UNICEF est représenté par le cycle ci
: Processus de Financement de l’UNICEF MADAGASCAR
: UNICEF, Auteur, 2010
Ce processus de financement est une succession de tâches en vue d’atteindre les objectifs
à court terme définis dans le PTA et ceux à long terme fixés dans le CPAP. D’après cette
figure, le processus de financement se résume en 6 étapes :
La requête, où le partenaire d’exécution propose un ou plusieurs activités do
octroyer des fonds à l’UNICEF Madagascar. Le partenaire doit constituer un dossier
mentionnant le fonds demandé, les détails sur la prévision de l’utilisation des fonds, le
délai de mise en œuvre et la nature du projet ou de l’activité à finan
Ensuite, l’UNICEF procède à un examen de ces dossiers afin de vérifier si l’activité
proposé cadre bien avec les programmes définis dans le PTA, ainsi que la concordance
du montant demandé avec son utilisation afin de faire une vérification préalable
non exagération sur les montants des biens et services.
Une fois la requête validée, l’UNICEF établie le transfert des fonds au partenaire
d’exécution pour la réalisation de l’activité.
Après le déblocage des fonds, le partenaire met en œuvre l’activité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Processus
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
18
: Le processus de financement de l’UNICEF MADAGASCAR
procédure », le processus
ensemble d'activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments
. C’est une succession d’activités dans le but de réaliser un
de l’UNICEF est représenté par le cycle ci-après.
e d’atteindre les objectifs
à court terme définis dans le PTA et ceux à long terme fixés dans le CPAP. D’après cette
La requête, où le partenaire d’exécution propose un ou plusieurs activités dont il désire
octroyer des fonds à l’UNICEF Madagascar. Le partenaire doit constituer un dossier
mentionnant le fonds demandé, les détails sur la prévision de l’utilisation des fonds, le
délai de mise en œuvre et la nature du projet ou de l’activité à financer.
Ensuite, l’UNICEF procède à un examen de ces dossiers afin de vérifier si l’activité
proposé cadre bien avec les programmes définis dans le PTA, ainsi que la concordance
du montant demandé avec son utilisation afin de faire une vérification préalable de
Une fois la requête validée, l’UNICEF établie le transfert des fonds au partenaire
é.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
19
• Tout au long de la réalisation de l’activité, ou après, l’UNICEF peut toujours faire des
suivis et évaluations sur les résultats ou les impacts y afférents.
• Le partenaire doit émettre des rapports techniques et financiers à l’UNICEF
Madagascar pour justifier l’utilisation effective des fonds alloués.
Puisque ce processus de financement est cyclique, après cette dernière étape, une nouvelle
requête peut être déclenchée par le partenaire d’exécution.
Section 5 : La procédure de financement HACT
Une procédure est un ensemble d'activités qui s'enchaînent de manière chronologique
pour atteindre un objectif, généralement délivrer un produit ou un service, dans le contexte
d'une organisation de travail. La procédure de financement est l’implémentation du processus
de financement avec des ressources et du temps.
5.1 : Notions sur la procédure HACT
Depuis 2008, l’UNICEF Madagascar adopte une procédure simplifiée pour tout le
processus de financement, en tenant compte de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de
l’aide.
La procédure HACT est établie afin d’uniformiser les remises de fonds aux partenaires
d’exécution, dans le cadre du financement des organismes des Nations Unies. Les membres
du Comité exécutif du Groupe des Nations Unies pour le développement (UNDG) à savoir le
PNUD, l'UNICEF, le FNUAP et le PAM ont alors adoptés HACT en tant que cadre
opérationnel commun pour la remise d’espèces aux partenaires. Cette uniformisation réduira
sensiblement les coûts de transaction ainsi que le fardeau que crée la multiplicité des
procédures et règles des Nations Unies pour les partenaires et constitue une étape de la
politique de réforme des Nations Unies appelée « the ONE UN » ou « Deliver as One », afin
de concentrer les efforts de chaque agence au profit de l’aide au développement.
Le transfert de fond se fait suivant trois modes de financement : le Direct Cash
Transfert (DCT) ou remise directe des fonds, le paiement direct et le remboursement. La
périodicité de décaissement, et la réalisation des activités se font trimestriellement, par le biais
d’une requête pour le trimestre suivant et un rapport pour le trimestre précédent.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
20
Il est à rappeler que dans tout ce qui va suivre, nous n’allons tenir compte que du DCT
vu que c’est le mode de financement le plus utilisé par l’UNICEF Madagascar dans le cadre
de financement de ses partenaires et également celui qui présente le plus de risque.
5.2. Notions sur le formulaire FACE
FACE est l’acronyme de Funding Authorisation and Certificate of Expenditures ou
littéralement Autorisation de financement et confirmation des dépenses. Il simplifie les tâches
concernant l’autorisation des dépenses ou la remise d’espèces aux partenaires d’exécution. Le
modèle du formulaire FACE est présenté en annexes.
Il vise à remplacer tous les autres documents utilisés par les partenaires d’exécution
pour demander des fonds et faire rapport sur les dépenses. La demande de financement est
accompagnée d’une estimation détaillée des coûts de l’activité à financer, et du formulaire
FACE que cela soit pour une requête, pour un rapport ou les deux.
Un seul formulaire FACE appuie trois fonctions importantes : une demande
d’autorisation de financement, un rapport sur les dépenses, et une confirmation des dépenses.
Les avantages de l’utilisation du formulaire FACE sont résumés dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Les avantages de l’utilisation du FACE pour l’UNICEF et les Partenaires
Domaines Partenaires UNICEF Demande - Une seule requête par trimestre
- Un canevas uniformisé Diminution du nombre de dossiers à traiter
Décaissement Regroupement des financements pour plusieurs activités
Réduction du nombre et du coût de transaction
Suivi - Classement des dossiers facile - Un seul document de référence
pour un trimestre
- Diminution du risque de déperdition des dossiers
- Facilité du classement des dossiers
Rapportage - Moindre coût - Rapport financier facile - Le rapport et la requête sont sur une
seule feuille
- Diminution du volume de dossiers et des nombres de papiers
- Gain de temps par la vérification plus facile des rapports
Source : UNICEF,Auteur, 2010
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
21
5.3. Les dispositifs de contrôle dans le cadre du HACT
Une évaluation de la capacité de gestion financière de chaque partenaire recevant plus
de 100,000 USD de l’UNICEF dans une période de 12 mois est prévue une fois par cycle de
programmation. Cette évaluation permettra de dégager le niveau de risque de chaque
partenaire dans la gestion des fonds, en fonction duquel porteront l’ampleur et la fréquence
des activités de contrôle à entreprendre par l’UNICEF. Pourtant, ces activités de contrôle
dépendent également de l’importance du montant de fonds remis aux partenaires.
Les activités de contrôles associés à la procédure HACT sont entre autre la revue
périodique sur terrain, et les examens d’audits.
La revue périodique sur terrain, ou « spot check » est une vérification obligatoire des
registres financiers de chaque partenaire. Elle est établie par les staffs de l’UNICEF
Madagascar dans le cadre de la gestion des programmes afin de certifier les rapports
financiers soumis à l’UNICEF et pour vérifier que des registres financier exacts sont tenus par
le partenaires.
Les audits programmés et les audits spéciaux qui sont des examens réalisés par des
cabinets d’audit afin de vérifier les fraudes, ou les malversations relatives à l’utilisation des
fonds. Les audits programmés concernent un examen des états financiers pour confirmer
qu’ils ne comportent aucune anomalie significative, en procédant à une vérification des
principaux soldes des comptes à l’endroit des partenaires d'exécution qui ont reçu ou sont
supposés recevoir plus de 500,000 USD de la part de l’ensemble des Agences des Nations
Unies dans une période de 5 ans, ou moyenne de 100,000 USD chaque année du cycle. Par
contre, les audits spéciaux sont identifiés selon les résultats des revues et des évaluations et
portent sur des examens concernant des problèmes spécifiques que l’organisme désire
clarifier.
Conclusion :
La principale activité de l’UNICEF Madagascar est le financement. Il joue un rôle
d’intermédiaire entre les bailleurs de fonds et les partenaires d’exécution dans le but de
réaliser les objectifs fixés dans le CPAP et le PTA. Pour ce faire, l’organisme adopte un
processus de financement dictant toutes les étapes à suivre dans le contexte de financement.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
22
CHAPITRE III
THEORIE GENERALE SUR LE RISQUE ET LA GESTION FINANC IERE
Dans ce chapitre, nous allons apporter quelques notions sur le risque et également sur
la gestion financière.
Section 1 : Notions de risques
Le risque opérationnel est perçu différemment d'un organisme à un autre. Sa perception et
sa portée se trouvent néanmoins proches et dépendent d'une part de l'environnement dans
lequel vit l'organisme, et d'autre part de l'intérêt que chaque acteur de celui-ci lui accorde.
1.1. Définitions
Selon Frédéric Bernard dans son ouvrage intitulé le « Contrôle Interne », « Le risque est la
possibilité qu’un évènement se produise et ait une incidence défavorable sur la poursuite et/ou
l’atteinte des objectifs et/ou sur les actifs de l’organisation. L’évènement doit être potentiel et
sa probabilité de survenance doit être évaluée ».
Le risque est définit par l'Institut Français de l'Audit et du Contrôle Internes (IFACI)11,
comme « un ensemble d'aléas susceptible d'avoir des conséquences négatives sur une entité et
dont le contrôle interne et l'audit ont notamment pour mission d'assurer autant que faire se
peut la maîtrise». Il découle de cette définition l'aspect négatif du risque sur les activités de
l'entreprise et dont il incombe aux dirigeants de mettre en place et parfaire les dispositifs
nécessaires pour le maîtriser.
Recher12, propose la définition suivante « Risk is the chancing of negativity - of some loss
or harm» qui se traduit par le risque est la probabilité d'une occurrence négative, d'une perte
ou d'un tort. Cette définition complète la première et considère le risque, comme une
mésaventure où le management ne sait a priori aucune issue spécifique avec suffisamment de
certitude.
11 Source: « Théorie et pratique de l'audit interne », 6ème éd par Renard, 2006, page139 12 Source : « Risques et dangers: Quelle classification et modes de gestion ? » par Hudon; 2006, page 2
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
23
Pour Barthélemy13, le risque est une situation ou un événement qui se produit de façon
incertaine et dont la réalisation affecte les objectifs fixés par les dirigeants de l'entreprise.
Cette définition met en évidence le caractère incertain du risque.
1.2. Dimension du risque
La maîtrise des risques opérationnels liés au processus de financement nécessite la prise
en compte des facteurs de risque pouvant empêcher la réalisation des objectifs de l'entreprise.
Selon Renard14 et Bouaniche15, le risque est mesurable par la combinaison de deux
dimensions: la probabilité de réalisation et les conséquences de l'impact. Ainsi, la probabilité
se définit comme la fréquence d'apparition d'un dommage, ou de production des événements.
L'impact lui se définit comme la gravité du dommage en cas de réalisation du risque16.
L'appréciation des deux dimensions du risque peut être réalisée de façon qualitative ou
quantitative selon les contraintes que l'organisation est obligée de se conformer. L'évaluation
de ces deux dimensions donne la criticité17, qui veut dire la sévérité ou le poids du risque. Et
c'est cette criticité qui permet de classer les risques par priorité d'actions. A ces dimensions
s'ajoutent deux autres citées par McNamee18, à savoir: « the timing of risk», la période de
réalisation de l'impact du risque; «and the duration of its consequences» la durée pendant
laquelle les conséquences du dommage produisent un impact.
1.3. Typologie des risques
Chaque secteur d'activités (banques, industries, organismes, projets) a des risques
spécifiques liés à la nature de ses opérations, qui peuvent être différents de ceux rencontrés
dans d'autres secteurs. Ceci fait qu'il n'existe jusque là aucune typologie standard de risques.
Dès lors, les risques peuvent être classés selon leur origine, leur nature, leur niveau.
1.3.1. Classification selon l'origine
Selon leur origine, les risques sont classés suivant deux catégories:
13 Source: « Gestion des risques : Méthodes d'optimisation globale » par Barthelemy, 2004, page 11 14 Source: « Théorie et pratique de l'audit interne », 6ème éd par Renard, 2006, page139 15 Source : « revue française de l'audit interne » 2004, par Bouaniche, page 6-8 16 Source : « Contrôle interne des risques : Cibler- Evaluer- Organiser- Piloter- Maîtriser », Maders 2006 page 48 17 Source : « Les Cahiers de l'Académie N°4 », 2006, page 68 18 Source : « Assessing risk », McNamee, 1998, page 39
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
24
• Risques endogènes : sont des risques générés directement par les activités de
l'entreprise,
• Risques exogènes : sont des risques qui naissent dans l'environnement de l'entreprise
et qui l'affectent.
1.3.2. Classification selon la nature
Selon leur nature, nous retenons:
• Risques opérationnels : les risques opérationnels sont « les risques de pertes résultant
de carences ou de défaillances attribuables à des procédures, personnel et systèmes
internes ou à des événements extérieurs»19. Il est lié à l'examen des dossiers
administratifs et/ou comptables des opérations de l'entreprise par les opérationnels.
• Risques inhérents : correspondants à un ensemble de risques identifiés et existants
dans l'organisation sans qu'aucune mesure de contrôle ne soit mise en œuvre par
celle-ci. Ils proviennent d'une part de l'environnement et la culture de l'entreprise, la
nature des transactions effectuées par les personnes pendant la réalisation des
procédures administratives et comptables; et d'autre part, du style de gestion des
dirigeants.
• Risque de contrôle: « Some control risk will always exist because of inherent
limitations of any internal control structure »20. Il est un risque qui persiste à cause
des mesures de contrôle très limitées et ne pouvant pas apporter au moment opportun
des solutions de prévention ou de détection.
• Risques d'audit: c'est la probabilité que les auditeurs internes dans la réalisation d'une
mission passent à coté des failles importantes faute d'investigations sérieuses dans le
domaine audité. Ils sont liés à la réalisation de l'audit même par l'auditeur interne et
sont causés soit par l'utilisation d'une méthode inadaptée, soit par la routine. On dit
que l'auditeur prend toutes les précautions pour que ces risques soient limités quand il
effectue une mission.
19 Source : « Le risque opérationnel : implications de l'accord de Bale pour le secteur financier », par Chapelle, 2006, page 7 20Source : « Sawyer's internal auditing: the practice of modern internal auditing », par Sawyer’s, 1996, page 409
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
25
• Risques résiduels: Pour Bilodeau21, ce sont les risques qui persistent dans l'entreprise
même après la mise en œuvre des techniques et moyens de maîtrise des risques par les
dirigeants.
1.3.3. Classification selon le niveau
Il existe trois catégories de risques
• Risques potentiels: sont des risques communs à toutes les entités qui peuvent
éventuellement se produire si aucun dispositif de contrôle n'est mis en place pour les
prévenir ou détecter voire même corriger. On dit aussi que leur identification est
facilitée par l'expérience des auditeurs internes ou par les responsables chargés de la
gestion des risques.
• Risques possibles: sont des risques qui peuvent surgir dans l'entreprise et face
auxquels celle-ci ne s'est pas donné les mesures nécessaires pour les prévenir, détecter
ou limiter.
• Risque matériel: il est un risque qui existe déjà dans l'entreprise à travers la preuve
matérielle et qui se manifeste sévèrement si les mesures de contrôle ne sont pas
efficaces
1.4. But de l’évaluation de la maîtrise des risques
L'évaluation de la maîtrise des risques opérationnels est une étape qui consiste à mieux
identifier les menaces affectant les activités de l'entreprise, et susceptibles d'avoir des
conséquences néfastes sur la réalisation des objectifs de celle-ci. Pour Renard (2006:122),
l'évaluation de la maîtrise des risques permet aux dirigeants des entreprises de connaître et
analyser les causes et conséquences des risques en vue de prendre ou renforcer les mesures de
contrôle nécessaires pour les maîtriser.
1.4.1. Les facteurs clés de succès
Selon Bernard22, les facteurs clés de succès de l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels sont de:
21 Source : « revue française de l'audit interne », par Yves Bilodeau, 2001, page 10
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
26
• comprendre l'entité et ses particularités,
• porter une attention particulière à la compréhension des cadres de l'entreprise, les
modes de communication et de diffusion, les procédures et leur application,
• élaborer une démarche d'évaluation de la maîtrise des risques claire, simple et précise
pour s'assurer de la compréhension de tous les acteurs impliqués dans le processus
évalué,
• mettre à profit des moyens financiers pour bien mener l'évaluation des dispositifs de
maîtrise des risques opérationnels,
• faire participer de manière constructive tous les opérationnels au travail d'évaluation
du dispositif en vue d'obtenir des données de base pertinentes et de qualité.
1.4.2. Evaluation des risques liés au financement des PE
L'importance des événements risques varie selon leurs fréquences et impacts. La
gestion des risques doit déterminer la priorité avec laquelle un organisme attribue ses
ressources à sa gestion. Si le risque est considéré comme un problème au sein de
l'établissement ou non, cela dépend de son évaluation et le seuil qui lui est attribué.
On peut citer trois mécanismes de gestion des risques: Le contrôle interne, l’audit interne
et l’audit externe
• Le contrôle interne
Le contrôle interne est le premier mécanisme de gestion des risques et il est mis en œuvre
par tout le personnel des PE de l’organisme. De plus, s'il est efficace il va permettre
d'identifier, de mesurer et d'atténuer les risques opérationnels. Le contrôle interne est un outil
mis en place et utilisés par les dirigeants des PE afin de contrôler les activités de l’organisme.
Ce contrôle doit permettre d'atteindre les objectifs fixés par l'organisme en corrigeant les
contradictions des systèmes mis en œuvre et en détectant les anomalies. Le contrôle interne
est composé de trois types :
22 Source : « Contrôle interne- Gestion des risques de fraude », par Bernard, 2008, page 149
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
27
- contrôle de prévention : permet d'éviter les incidents avant qu'ils ne se produisent,
- contrôle de détection : identifie les incidents lorsqu'ils surviennent c'est à dire après qu'ils ne
se produisent
- contrôles de correction : mesures correctives prises afin de réparer les incidents et d'éviter
qu'ils ne se reproduisent.
• L’audit externe
Un audit externe est un examen formel et indépendant des états financiers et
opérationnels d'une structure, il effectue par l’organisme pour le PE. Il donne de la crédibilité
aux états financiers, garantie une transparence de l'utilisation des fonds vis à vis des bailleurs.
Il permet également d'identifier les faiblesses dans les systèmes de contrôles internes.
• L’audit interne
L'audit interne est une fonction ayant pour but d'assister les dirigeants dans leurs fonctions
quotidiennes en mettant à leur disposition des informations pertinentes en temps réel.
Ainsi, l'audit interne a pour objectif de :
· Apprécier le contrôle interne,
· Améliorer et vérifier la bonne application des procédures,
· S'assurer de l'utilisation raisonnable des ressources
L'audit interne et externe a pour but de produire des rapports dont leur objectif est que
les PE, et plus particulièrement ses dirigeants, prennent des mesures correctives afin
d'atténuer les risques repérés.
Section 2 : La gestion financière
La gestion financière représente un ensemble d’activités centrales dans une
organisation. Elle assure que les aspects financiers du projet sont exécutés de manière
contrôlée.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
28
La gestion financière traite essentiellement du comment, quand, et pourquoi l’argent
est, ou devrait être, affecté aux activités du projet. La gestion permet aussi de fixer les
priorités de l’organisation.
De plus, elle s’occupe de l’analyse des résultats financiers, qui mesurent la « santé » de
l’organisation, tout en protégeant les intérêts de l’organisation et ceux du public. Finalement,
rester dans le cadre de la loi et offrir aux donateurs une garantie acceptable que leurs fonds
sont utilisés de manière correcte, requiert des procédures financières internes fiables qui
doivent être mises en place par le directeur financier de l’organisation.
2.1. Le processus de budgétisation pour un partenaire
C’est l’un des maillons à considérer pour le partenaire, le processus de budgétisation
est un autre outil très important pour planifier le projet. Dans de nombreux cas, c’est pendant
ce processus que l’on repère les manques et les incohérences dans les activités déjà planifiées.
Ce processus est intimement lié à l’ensemble du processus de planification de
l’organisation. Son utilisation stratégique est ce à quoi doit s’employer le processus de
budgétisation.
Si l’on se réfère à la hiérarchisation de Thomas Wolf dans son ouvrage « Managing a
nonprofit organization », il y a huit étapes qu’une organisation doit suivre pour réaliser un
cycle budgétaire complet
• Suivre avec soin ses activités
• Mettre une étiquette de prix sur les activités
• Affecter votre revenu
• Comparer / équilibrer le budget
• Définir les priorités
• Ajuster et équilibrer
• Approuver
• Effectuer le suivi et les corrections
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
29
2.2. La tenue comptable
La tenue des comptes est une partie essentielle de la gestion et de la responsabilité
financière. C’est un système qui permet de tenir des archives, ou les documents comptables,
de tout l’argent qui rentre dans l’organisation et de tout l’argent qui en sort. On a besoin d’un
système de tenue de la comptabilité pour :
• Que les parties prenantes clés puissent comprendre avec exactitude la position
financière dans laquelle l’organisation se trouve.
• Que l’on puisse suivre les revenus et les dépenses par rapport au budget.
• Que l’on puisse faire preuve de responsabilité et de transparence.
• Que l’on puisse planifier financièrement.
• Une question de sécurité pour que l’on ne perde pas d’argent à cause d’une mauvaise
gestion, de la corruption ou des vols.
A cette tenue comptable s’ajoutent et s’intègrent plusieurs éléments qui renferment des
domaines d’études liés au contexte de l’organisation proprement dite qui sont respectivement
le système de décaissement, et le système de gestion des procédures.
Conclusion :
Ce chapitre nous a permis d’éclaircir la notion de risques qui est un facteur inhérent
dans la vie de toute organisation. La vie de l’organisation dépend essentiellement de la
maitrise des risques auxquels elle fait face. Leur identification lui permet de relever les bons
dispositifs à mettre en œuvre afin de les maitriser.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
30
Conclusion de la partie :
Cette première partie nous apporte des informations qui nous seront nécessaire afin de
comprendre au mieux le sujet d’études. L’UNICEF Madagascar est une agence des SNU à but
non lucratif mais qui travaille afin d’offrir un meilleur cadre de vie aux enfants malgaches. Il
finance les projets proposés par les partenaires d’exécution à partir des fonds récoltés auprès
de nombreux donateurs. Il veille au bon déroulement des projets et à l‘atteinte des objectifs
fixés et des résultats attendus. Pourtant, comme toute organisation travaillant avec des
objectifs précis à réaliser, l’UNICEF est encore soumis au risque qu'une erreur humaine, un
dysfonctionnement ou un événement externe perturbe la réalisation de ces objectifs. Nous
développerons dans la partie suivante une analyse critique des moyens mis en place par
l’UNICEF afin de faire face à ces risques.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
31
PARTIE II : IDENTIFICATION ET FORMULATION DES PROBL EMES
Dans cette seconde partie, nous allons identifier les faiblesses liées à l’évaluation de la
maîtrise des risques par l’UNICEF Madagascar.
Pour cela, trois rubriques seront mises en exergue :
- Une analyse de la procédure de financement HACT ;
- Les principales lacunes au niveau de la gestion financière des partenaires d’exécution ;
- Et les faiblesses des dispositifs de contrôle mis en place par l’UNICEF Madagascar.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
32
CHAPITRE I :
LA MISE EN PRATIQUE DE LA PROCEDURE HACT
Ce premier chapitre nous permet d’analyser les principales failles au niveau de la mise
en pratique de la procédure de financement de l’UNICEF Madagascar ainsi que l’évaluation
de sa maîtrise par les partenaires.
Pour mener à bien cette analyse, il est préférable d’apporter des éclaircissements sur
les points auxquels nous allons nous focaliser tout au long de ce chapitre. Précisons que dans
tout ce qui va suivre, notre analyse sera axée vers la remise directe des fonds aux partenaires
d’exécution.
Le HACT est un cadre opérationnel commun adopté en début de semestre 2008 par les
membres de l’UNDG à savoir : le PAM, le FNUAP, le PNUD et l’UNICEF afin d’harmoniser
le processus de financement des partenaires d’exécution et renforcer les aides au
développement. Les programmes à financer sont définis dans le PTA et étalés par trimestre.
Le partenaire effectue une requête à partir du remplissage d’un formulaire de requête
FACE, un état prévisionnel des dépenses ainsi que les aspects techniques de l’activité ou du
projet à financer qui doit être conforme au PTA. Le partenariat gouvernemental de l’UNICEF
Madagascar se situe au niveau régional ou au niveau des districts uniquement. Une fois la
requête validée, et par l’envoi de la lettre d’engagement, le montant total autorisé et alloué par
l’UNICEF Madagascar est directement viré dans le compte bancaire du partenaire
d’exécution. L’argent est mis à la disposition du partenaire qui se charge de l’exécution de
l’activité dans un délai bien défini, qui est normalement de trois (3) mois après le virement
des fonds. Les pièces justificatives relatives à l’utilisation des fonds propres de l’UNICEF
sont à garder par le partenaire, pourtant un rapport financier et technique doit être envoyé à
l’UNICEF dès que l’activité est achevée. Normalement, le délai d’envoi des rapports est de
trois mois, mais, il est possible que l’UNICEF Madagascar fixe ses propres délais par rapport
à la nature de chaque activité.
Voyons à présent les différents points faibles que nous avons identifiés suite à la mise
en application de cette procédure. Ces faiblesses se trouvent à deux niveaux : Au niveau de la
procédure elle-même, et au niveau de sa maîtrise par les partenaires.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
33
Section 1 : La mise en pratique récente de la procédure HACT
Suite à ce qui a été souligné précédemment, le HACT est une nouvelle approche, et la
mise en pratique date de peu. Des failles sont alors constatées dans son contexte, ainsi que
dans l’insuffisance des formations sur le HACT.
1.1.Le contexte de coordination des agences
L’adoption de la procédure HACT date de l’année 2008, mais elle n’est mise en
pratique réellement que depuis l’année 2009.
Bien que le HACT suppose une uniformisation et une harmonisation des activités, ce
concept n’est pas encore mis en place. Les agences de l’UNDG sont supposées coordonner
leurs activités et se concentrer sur d’éventuelles collaborations pour favoriser les aides au
développement. Pourtant, cette coordination et cette coopération n’est pas encore favorisée.
Depuis la mise en pratique du HACT, les agences ne se sont pas encore concentrées sur un
projet de financement commun, comme le prévoit le HACT. Ce problème de coordination
réside surtout dans le manque de communication entre les agences. Les agences travaillent
dans des bases de données différentes, sans aucun partage d’information. Aucune réunion
n’est prévue en guise de communication, ou pour discuter des projets et interventions
communes entre les agences.
Quant à la réduction de coûts, les agences devraient collaborer pour les activités
d’évaluation, mais cette collaboration est quasi-inexistante. Les agences ont travaillées
ensemble, seulement au début de la mise en place du HACT pour les évaluations des
partenaires communs et les sessions de formation, mais après c’est « chacun pour soi ».
Il existe des cas où pour des partenaires communs, l’UNICEF a effectué à la formation
d’un partenaire pour lequel une autre agence a déjà réalisé une session de formation dans la
même année. Il est clair qu’il n’existe aucune coopération entre ces agences pour la
communication des résultats alors qu’il s’agit d’un partenaire commun. De plus, au lieu de se
partager les coûts pour une seule session de formation, les agences ont dû engager plus de
dépenses.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
34
Ce manque de communication des résultats et le manque de coordination des activités
remet en question le contexte même du HACT qui est une harmonisation et une réduction des
coûts de transaction.
En effet, ce problème de communication a des répercussions négatives sur la réalisation des
activités propres de l’UNICEF que nous allons mettre en exergue dans le point suivant.
1.2.L’insuffisance de la formation sur HACT
En tant que nouvelle procédure, des sessions de formation doivent être attribuées aux
partenaires d’exécution afin de faciliter la mise en pratique du HACT. Pourtant, les
participants aux ateliers de formation sont limités, et le nombre de partenaires bénéficiaires
est minime.
1.2.1. Insuffisance des participants
Les sessions de formation organisées par l’UNICEF Madagascar afin d’améliorer la
pratique de la nouvelle procédure HACT sont largement insuffisantes. Chaque section
organise les formations pour chacun de ses partenaires comme les Service de Santé de
Districts (SSD) pour la section Survie ou les Circonscriptions Scolaires (CISCO) pour la
section Education.
Les ateliers de formation ont lieu au chef lieu de la région, dont seulement deux (2)
représentants par partenaire en bénéficient vu que le nombre de participants ne doivent pas
dépasser au nombre de 20. Ce sont surtout les hauts responsables des districts comme les
médecins inspecteurs pour les SSD ou les Chefs CISCO pour les CISCO qui assistent aux
séances de formation.
Pourtant, aucune clause ne garantie que les représentants qui assistent à ladite
formation, réalisent à leur tour des sessions de formations pour l’ensemble de leur personnel.
C’est par exemple le cas du CISCO Antsalova, pour lequel il n’existe aucune politique de
formation. C’est également le cas pour les organes sous la tutelle des districts comme les
communes, les villages ou les quartiers qui ne bénéficient pas de formation, ni de la part de
l’UNICEF, ni de la part des districts.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
35
Ce nombre réduit de participants pour les sessions de formation est du au manque de
ressources financières. Pour une session, l’UNICEF Madagascar se charge de payer :
- Les indemnités de l’équipe de formateurs ainsi que leur déplacement,
- Les indemnités des participants ainsi que leur déplacement,
- Les pauses cafés, pauses déjeuners pour les participants, …
Bien que le nombre de participants soit minimisé, et qu’une seule séance par an est
prévue, les ateliers de formation ne sont pas encore réalisés pour l’ensemble des partenaires.
D’après une enquête menée auprès d’un responsable de l’UNICEF, pour cette année 2010, les
formations établies sont seulement de quatre sessions, et seule la section éducation a pu
procédée à la formation de toutes ses partenaires ; et la section Survie a réalisée des sessions
de formations dans l’ensemble des régions du Sud, régions prioritaires. Pour l’UNICEF, les
ateliers de formation pour l’ensemble des partenaires sont au nombre de 39 pour l’année
2009. Pour l’année 2010, seulement 4 sessions de formations ont étés mises en œuvre dont la
formation des associations de Diégo, l’ONG CODE, l’association CFTH de Nosy Be, et les
partenaires non gouvernementaux du district de Vatovavy Fitovinany.
Ce nombre nous démontre que, pour l’UNICEF Madagascar, les sessions de formation
sont quelques peu réduites surtout pour cette année 2010. Un responsable interviewé nous a
affirmé que cette réduction est également due à la période de crise politique régnant au pays,
qui se reflète sur l’organisation des partenaires gouvernementaux. En effet, le risque de
changement ou d’affectation des responsables est très élevé et sa réalisation est démontrée par
nombreux cas. Le mouvement du personnel dépend de la situation politique, comme par
exemple à chaque changement du chef CISCO, le staff peut être renouvelé. C’est pourquoi
l’UNICEF Madagascar limite les ateliers de formation pour les partenaires gouvernementaux
afin d’éviter le risque de changement fréquent des responsables formés et que les formations
réalisées soient en vain.
1.2.2. Contenu de la formation
Les ateliers de formations ont juste un aspect théorique afin de faire savoir le but, les
objectifs et la raison d’être de la procédure HACT. L’aspect de la mise en pratique est quelque
peu minimisé. La formation se résume à :
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
36
• Une notion sur le HACT en développant ses objectifs, les résultats attendus, les
modalités de remises de fonds ainsi que l’obligation de reporting ;
• Une notion sur le formulaire FACE en précisant ses fonctions et son utilisation ;
• La présentation de la gestion de risque mise en place par l’UNICEF Madagascar à
savoir : les évaluations de la capacité de gestion financières et les activités de contrôle.
• Et une notion de gestion fiduciaire
Ces critères évoquées lors de la séance de formation se limite à faire savoir aux
partenaires tout le concept du HACT mais ne leur décrit pas suffisamment ce que l’on attend
d’eux. Par exemple, il ne suffit pas seulement de leur dire qu’il faut qu’ils envoient des
rapports financiers, mais il faut également leur apprendre le contenu de ces rapports.
Cette manque de formation pratique de la procédure, et l’insuffisance des formations
réalisées se reflètent surtout par une mauvaise application de la procédure, que nous allons
développer dans la section suivante.
Section 2 : Le non maîtrise de la procédure par les PE
Comme évoqués précédemment, la procédure HACT est un concept nouveau. Pourtant,
les formations relatives à son application sont insuffisantes. C’est pourquoi il existe des points
que les partenaires ne maîtrisent pas encore dans le cadre de cette procédure comme :
• le respect des montants autorisés à dépenser,
• le respect des délais de réalisation des activités
• l’établissement des rapports adéquats,
• Et le respect des délais d’envoi des rapports.
2.1. Le non respect des montants autorisés à dépenser
Lors de la validation de la requête, l’UNICEF Madagascar fixe pour chaque activité les
montants autorisés à dépenser par le partenaire. Pourtant, plusieurs cas démontrent que les
fonds alloués ne soient pas suffisants pour la réalisation des activités, ou contrairement23.
23 Voir Annexe V et VI
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
37
D’après nos enquêtes, la principale cause de cette surestimation ou sous-estimation des
dépenses réside dans les problèmes de budgétisation. Les besoins sont mal identifiés et les
partenaires commettent des erreurs de devis. Par exemple, le SSD Ikongo planifie qu’il a
besoin de deux mobilisateurs, alors qu’en fin de compte, il en a besoin de cinq. Effectivement,
le montant autorisé à dépenser est celui de l’achat de deux mobilisateurs et non de cinq. Il doit
alors demander une nouvelle autorisation de dépense pour l’achat des trois mobilisateurs
nécessaires à la réalisation des activités.
Le non respect du montant autorisé à dépenser est également dû aux problèmes de
variation des prix, d’après une interview réalisée auprès d’une assistante de programme de la
Section Survie. Plusieurs partenaires ne font aucune étude de marché lors de la réalisation des
devis. Les montants proposés ne sont que des estimations, et il est normal que des fois, les
montants estimés ne correspondent pas toujours avec ceux qui existent en réalité.
Les autres partenaires ne se donnent même pas la peine de faire des comparaisons de prix
pour leurs approvisionnements. Ils se contentent du premier fournisseur trouvé, et demandent
un remboursement auprès de l’UNICEF Madagascar pour une hausse du montant dépensé par
faute de variation des prix.
L’existence de reliquats relatifs au budget alloué peut être également causés par d’autres
facteurs qui ne dépendent pas du partenaire ni de l’UNICEF. C’est par exemple le cas des
activités de formations des paramédicaux, un programme de la section survie, dont les
nombres de participants peuvent diminuer tout au long de la réalisation des activités, compte
tenu de la disponibilité de chacun.
Le non respect du montant autorisé à dépenser par le partenaire entraîne une perturbation
de la planification et de la gestion des budgets de l’UNICEF Madagascar. Il peut aussi
perturber la réalisation des activités suite à un manque de ressources financières.
2.2. Le non respect des délais de réalisation des activités
Normalement, la durée de réalisation des activités financées par l’UNICEF est de trois (3)
mois, pour assurer le financement trimestriel de quatre activités par an. Mais dans la plupart
des cas, la durée de réalisation d’une activité est fixée par l’accord entre l’UNICEF
Madagascar et le partenaire compte tenu de la nature et de l’aspect des activités.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
38
C’est par exemple le cas de la SSME ou la semaine de santé de la mère et de l’enfant
qui est une campagne de supplémentassions en vitamine A lancée pour une semaine, ou les
projets de construction d’écoles qui peuvent durer au minimum cinq (5) mois.
Plusieurs facteurs peuvent retarder la réalisation des activités. Le premier facteur
évoqué suivant une enquête réalisée auprès d’un partenaire d’exécution est le retard dans le
déblocage des fonds. Les causes de ce problème de réalisation des activités à temps se situent
soit au niveau de l’UNICEF lors de l’envoi de la lettre d’engagement, soit au niveau des
partenaires lors de la soumission de la requête, mais également par d’autres facteurs
intervenant dans la mise en œuvre de l’activité. Trois cas se sont présentés pour expliquer les
causes de ce problème.
• Le premier cas concerne le retard de la réception de la lettre d’engagement
envoyée par l’UNICEF Madagascar qui constitue une preuve des virements des
fonds. Ces retards sont pratiquement dus à des problèmes au niveau de la poste.
• Le second cas concerne le retard de la présentation de la requête par les partenaires
d’exécution. Comme on l’a décrite dans la première partie, le traitement du dossier
lors du processus de financement prend beaucoup de temps, c’est pourquoi la mise
à la disposition des fonds peut être retardée en fonction de la soumission de la
requête.
• Le troisième cas concerne l’indisponibilité à temps des ressources nécessaires à
l’exécution de l’activité, comme le retard de livraison des fournitures pour les
ateliers de formation par exemple, ou encore l’indisponibilité des formateurs pour
les activités de formation des paramédicaux.
Il en est de même pour les facteurs environnementaux qui bloquent la réalisation
des activités à savoir : les catastrophes naturelles, les coupures de routes, …
Ces trois facteurs sont les principaux obstacles rencontrés par les partenaires pendant
la mise en œuvre de l’activité et peuvent retarder sa réalisation.
D’autres facteurs, relevant au niveau des partenaires peuvent également être une source du
retard de réalisation des activités comme : Des erreurs de programmations et de planifications,
la disproportion entre la multiplicité des tâches à accomplir et des ressources disponibles
comme le temps, les ressources humaines, …
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
39
Le non respect du délai fixé pour la réalisation des activités augmente le niveau de risque
attribué au partenaire et par la suite nuit à sa relation avec le bailleur. De plus, il retarde
l’envoi des rapports et perturbe le programme de financement mis en place par l’UNICEF.
2.3.L’envoi de rapports financiers remplis de fautes
D’après nos enquêtes réalisées auprès des assistants de programme de l’UNICEF
Madagascar qui traitent les dossiers et vérifient l’exactitude des rapports financiers émis par
les partenaires d’exécution, presque 90% des rapports envoyés contiennent des fautes.
La plupart des partenaires présentent un état récapitulatif des dépenses, en fonction des
montants autorisés à dépenser et non des montants réellement dépensés. Ils ne font que
recopier les montants inscrits dans le FACE lors de la requête dans la partie rapport.
La faute la plus communément commise est le manque de détails pour chaque
catégorie de dépense24. Ils ne présentent que les sous-totaux et ne détaillent pas chaque
composante permettant à l’UNICEF de vérifier l’authenticité des montants de dépenses
encourues. D’autres partenaires émettent des rapports financiers comportant des erreurs de
calcul. Ces erreurs sont surtout dues à l’incompétence du comptable dans l’établissement du
rapport, et au manque de vigilance et/ou de vérification du responsable qui signe le rapport.
Ci – après un extrait d’état récapitulatif de dépense du SSD Betroka qui comporte une erreur
de calcul pour la réalisation de l’activité: « Mise en œuvre Atteindre Chaque Village 3 mois ».
Tableau 3 : Extrait de l’état récapitulatif de dépenses du SSD Betroka
Rubrique Nbre Nbre de jours Coûts/uni
Nbre de passage Total MGA
Pendant stratégie avancée et mobile 29 452 030 Stratégie avancée 17 655 000 Stratégie mobile 5 981 400 Agent de santé en Stratégie Mobile 4 Variable 18 000 3 1 080 000 Accompagnateurs/chauffeurs 4 Variable 6 000 3 522 000 Frais de déplacement 487 1 3 000 3 4 379 400 Supervision pendant stratégie avancée 5 815 630
Source : UNICEF, 2010
24 Voir Annexe V
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
40
D’après le tableau, nous constatons une erreur de calcul au niveau du montant total du
frais de déplacement, qui aurait dû être comme suit :
• Frais de déplacement : 487 x 1 x 3000 x 3 = 4 383 400 au lieu de 4 379 400
• Par conséquent, le sous total des dépenses relatives à la stratégie mobile doit être de
5 985 000 au lieu de 5 981 400 ;
• et le montant total des dépenses pour la stratégie avancée et mobile doit être de
25 455 630 au lieu de 29 452 030.
Les rapports financiers contenant des fautes sont renvoyés aux partenaires en vue d’une
rectification25. Pour les deux parties, ces renvois entraînent un supplément de coûts pour
l’envoi postal et augmente le risque de perte des dossiers résultant des va-et-vient. Ils
présentent également un retard dans la liquidation des rapports, entraînant par la suite le retard
dans le financement de l’activité suivante et perturbe ainsi la gestion de programme de
l’UNICEF Madagascar pour toute une année.
2.4.Le non respect des délais d’envoi des rapports financiers
Comme dit précédemment, le retard d’arrivée des rapports peut être dû au retard dans
la réalisation des activités, ou des problèmes des partenaires à établir des rapports financiers
exacts et exemptes de fautes.
D’autres facteurs peuvent également être à l’origine de ce retard, à savoir : le
regroupement de l’ensemble des informations financières, le problème de courrier, ou le
manque de temps.
Prenons le cas de l’activité de mise en œuvre de la SSME d’Avril dernier. Le tableau
suivant montre une évaluation des retards de l’arrivée des rapports financiers des partenaires
regroupés en quatre niveau de risque : élevé, significatif, modéré et faible.
Cette évaluation est datée du 29/09/10 et dont le délai d’arrivée des rapports au sein de
l’UNICEF Madagascar est fixé au 31/05/10, vu que les fonds relatifs à la réalisation de cette
activité sont débloqués aux environs du fin Mars 2010.
25 Voir Annexe VI
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
Tableau 4 : Evaluation des risques suivant le retard d’arrivée des rapports par les partenaires
gouvernementaux lors de la mise en œuvre
Jours de retards Niveau de risque< 11 Risque faible[12 - 30] Risque modéré[31 - 59] Risque significatif> 60 Risque élevé TOTAL
Source : UNICEF, Auteur 2010
Spécialement pour cette activité, les partenaires évalués au risque faible sont ceux qui
émettent les rapports financiers avant les 11 jours après le délai d’envoi des rapports. Les
partenaires à risque élevé sont ceux dont les rapports sont non encore reç
de retards sont supérieurs à 60.
Par le biais de la figure suivante, constatons le pourcentage des partenaires pour
chaque niveau de risque.
Figure 4 : Pourcentage de niveau de risque des partenaires gouvernementaux lors de la mise
en œuvre de la SSME Avril 2010
Source : UNICEF, Auteur 2010
Même si les partenaires évalués à faible risque constituent 62%, ceux qui ont plus d’un
mois de retard représentent 18% des partenaires. En effets 5% d’entre eux sont ceux qui
mettent plus de deux mois de retard pour envoyer les rapports.
62%20%
13% 5%
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
: Evaluation des risques suivant le retard d’arrivée des rapports par les partenaires
gouvernementaux lors de la mise en œuvre de la SSME Avril 2010
Niveau de risque Nombre de partenaires Total des montants allouésRisque faible 69 796 241 857,51Risque modéré 22 211 866 221,25Risque significatif 15 190 014 674,38Risque élevé 5 44 677 916,25
111 1 242 800 669,39
: UNICEF, Auteur 2010
Spécialement pour cette activité, les partenaires évalués au risque faible sont ceux qui
émettent les rapports financiers avant les 11 jours après le délai d’envoi des rapports. Les
partenaires à risque élevé sont ceux dont les rapports sont non encore reçus ou dont les jours
de retards sont supérieurs à 60.
Par le biais de la figure suivante, constatons le pourcentage des partenaires pour
: Pourcentage de niveau de risque des partenaires gouvernementaux lors de la mise
œuvre de la SSME Avril 2010
: UNICEF, Auteur 2010
Même si les partenaires évalués à faible risque constituent 62%, ceux qui ont plus d’un
mois de retard représentent 18% des partenaires. En effets 5% d’entre eux sont ceux qui
mois de retard pour envoyer les rapports.
Risque faible
Risque modéré
Risque significatif
Risque élevé
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
41
: Evaluation des risques suivant le retard d’arrivée des rapports par les partenaires
Total des montants alloués 796 241 857,51 211 866 221,25 190 014 674,38 44 677 916,25 1 242 800 669,39
Spécialement pour cette activité, les partenaires évalués au risque faible sont ceux qui
émettent les rapports financiers avant les 11 jours après le délai d’envoi des rapports. Les
us ou dont les jours
Par le biais de la figure suivante, constatons le pourcentage des partenaires pour
: Pourcentage de niveau de risque des partenaires gouvernementaux lors de la mise
Même si les partenaires évalués à faible risque constituent 62%, ceux qui ont plus d’un
mois de retard représentent 18% des partenaires. En effets 5% d’entre eux sont ceux qui
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
42
Le tableau suivant montre la liste des partenaires à risque élevé pour cette même activité.
Tableau 5 : Liste des partenaires ayant plus de deux mois de retard dans l’envoi des rapports
financiers relatifs à l’activité SSME Avril 2010
Partenaires Montant DCT date d'arrivée du rapport Jours de retard
SSD SOANIERANA-IVONGO 8 163 462.50 30/07/10 60 SSD BENENITRA 4 514 802.50 06/08/10 67 SSD MAHAJANGA I 5 497 806.25 09/08/10 70 SSD VOHEMAR 12 005 712.50 11/08/10 72 SSD IKONGO 14 496 132.50 Non encore reçu
Montant total 44 677 916.25
Source : UNICEF, réalisation de l’auteur 2010
Le tableau montre, en effet, qu’à compter du 29/09/10, soit quatre mois après le délai
fixé, le rapport financier du SSD Ikongo n’est pas encore reçu par l’UNICEF Madagascar.
Après divers relances par des appels téléphoniques afin de discuter des problèmes empêchant
l’envoi des rapports, les responsables ont soulignés qu’effectivement, les rapports financiers
ont déjà été envoyés par voie postale vers le début du mois de juillet. Pourtant, le pointage de
courriers de l’UNICEF Madagascar ne retrace aucun dossier relatif au rapport du SSD
Ikongo. Cela nous amène à affirmer que les dossiers de rapport de ce partenaire traînent ou
même se sont perdus en route. Le partenaire a dû envoyer un autre rapport une deuxième fois.
Les autres retardataires nous ont également affirmés que la cause du retard d’émission
des rapports réside dans le manque d’informations. Divers informations financières, et des
pièces justificatives se rapportant aux fonds et se trouvant au niveau des communes, des
villages ou des quartiers sont difficiles à rassembler.
La plupart des villages sont enclavées et difficilement accessible. Ainsi, la
récupération de toutes les données demande beaucoup de temps, ce qui fait traîner
l’établissement des rapports ainsi que leur émission. Les partenaires manquent aussi de
ressources humaines pouvant descendre dans les villages et récupérer ces informations. La
majorité des districts visités à savoir les SSD Antananarivo Renivohitra, Arivonimamo et
Ambositra n’avait ni procédure ni système en place concernant les rapports des CSB arrivés
en retard.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
Vu que l’envoi de rapports par les partenaires con
de risque de l’UNICEF Madagascar, les retards de leur envoi suppose une idée de
détournement ou de malversation des fonds alloués. Le niveau de risque des partenaires
augmente et en parallèle, les activités de contrôle é
plus fréquentes. Par conséquent, des coûts supplémentaires seront engagés afin de procéder à
leur suivi.
Pour le cas de la mise en œuvre de la SSME avril 2010, les ressources financières
remises aux partenaires d’exécu
fonds relative au niveau de risque résultant des retards d’envoi des rapports est présentée par
le tableau précédent, mais elle peut être mieux comprise par le graphique ci
Figure 5 : Répartition des montants de fonds pour chaque niveau de risque des partenaires
pour la SSME Avril 2010
Source : UNICEF et arrangement de l’auteur, 2010
Le graphique montre que même si le pourcentage de risque élevé ne constitue que de 5% des
partenaires, le montant des fonds correspondant est de
Conclusion :
Ce chapitre nous a permis d’identifier les principaux problèmes correspondant à la
mise en place de la procédure HACT. Dans un premier temps, nous avons relevés que le
contexte d’harmonisation n’est pas maîtrisé par les agences, et qu’en tant que concept
nouveau, les formations relatives au HACT s’avèrent être insuffisantes. Par conséquent les
partenaires ne maîtrisent pas l’application de cette procédure. Le chapitre qui suit n
permettra d’identifier les lacunes de la gestion financière des partenaires.
0,00
200 000 000,00
400 000 000,00
600 000 000,00
800 000 000,00
Risque
faible
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
Vu que l’envoi de rapports par les partenaires constitue le premier niveau de gestion
de risque de l’UNICEF Madagascar, les retards de leur envoi suppose une idée de
détournement ou de malversation des fonds alloués. Le niveau de risque des partenaires
augmente et en parallèle, les activités de contrôle établis par l’UNICEF Madagascar seront
plus fréquentes. Par conséquent, des coûts supplémentaires seront engagés afin de procéder à
Pour le cas de la mise en œuvre de la SSME avril 2010, les ressources financières
remises aux partenaires d’exécution sont de 1 242 800 669,36 Ariary. La répartition de ce
fonds relative au niveau de risque résultant des retards d’envoi des rapports est présentée par
le tableau précédent, mais elle peut être mieux comprise par le graphique ci
artition des montants de fonds pour chaque niveau de risque des partenaires
: UNICEF et arrangement de l’auteur, 2010
Le graphique montre que même si le pourcentage de risque élevé ne constitue que de 5% des
montant des fonds correspondant est de 44 677 916,25 Ariary
Ce chapitre nous a permis d’identifier les principaux problèmes correspondant à la
mise en place de la procédure HACT. Dans un premier temps, nous avons relevés que le
d’harmonisation n’est pas maîtrisé par les agences, et qu’en tant que concept
nouveau, les formations relatives au HACT s’avèrent être insuffisantes. Par conséquent les
partenaires ne maîtrisent pas l’application de cette procédure. Le chapitre qui suit n
permettra d’identifier les lacunes de la gestion financière des partenaires.
Risque
modéré
Risque
significatif
Risque
élevé
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
43
stitue le premier niveau de gestion
de risque de l’UNICEF Madagascar, les retards de leur envoi suppose une idée de
détournement ou de malversation des fonds alloués. Le niveau de risque des partenaires
tablis par l’UNICEF Madagascar seront
plus fréquentes. Par conséquent, des coûts supplémentaires seront engagés afin de procéder à
Pour le cas de la mise en œuvre de la SSME avril 2010, les ressources financières
669,36 Ariary. La répartition de ce
fonds relative au niveau de risque résultant des retards d’envoi des rapports est présentée par
le tableau précédent, mais elle peut être mieux comprise par le graphique ci - après :
artition des montants de fonds pour chaque niveau de risque des partenaires
Le graphique montre que même si le pourcentage de risque élevé ne constitue que de 5% des
44 677 916,25 Ariary
Ce chapitre nous a permis d’identifier les principaux problèmes correspondant à la
mise en place de la procédure HACT. Dans un premier temps, nous avons relevés que le
d’harmonisation n’est pas maîtrisé par les agences, et qu’en tant que concept
nouveau, les formations relatives au HACT s’avèrent être insuffisantes. Par conséquent les
partenaires ne maîtrisent pas l’application de cette procédure. Le chapitre qui suit nous
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
44
CHAPITRE II :
LES LACUNES DE LA GESTION FINANCIERE DES PARTENAIRE S
La capacité des partenaires d’exécution de l’UNICEF, avec qui l’institution a
l’habitude de travailler dans le cadre de ces programmes de financement, ne seraient pas
probants en termes de gestion de fonds.
D’après une évaluation menée par le cabinet Lamina au sein des Directions Régionales
de l’Education Nationale (DREN) pendant la période de 2009-2010, qui sont des partenaires
régionaux de la section Education, nous avons obtenus les résultats suivants :
Tableau 6 : Evaluation de la capacité de gestion financière des DREN
risque global Nombre de partenaires Pourcentage Elevé 0 0 Significatif 17 77% Modéré 5 23% Faible 0 0 Total 22 100%
Source : Rapport du cabinet Lamina, consolidé par l’auteur
Le niveau de risque est FAIBLE lorsque le système financier de l'entité évaluée est
suffisamment développé et que le cadre de contrôle est performant. Le niveau MODERE
indique que le système de gestion a quelques lacunes dont l'impact éventuel ne peut être
considéré comme important sur la qualité de la gestion financière de l'entité, et que le système
de contrôle peut encore être amélioré. Un niveau de risque SIGNIFICATIF correspond à un
système de gestion qui mérite qu'on y apporte des améliorations notoires car la qualité de la
gestion financière s'en ressent ; le système de contrôle quant à lui est largement insuffisant.
Enfin un niveau de risque ELEVE indique que la mise en place du système de gestion
financière n'en est qu'à ses débuts, et que le cadre de contrôle n'est pas suffisant pour garantir
une saine gestion des fonds octroyés.
D’après ces résultats, nous pouvons constater qu’en effet, 77% des partenaires sont
évalués à un risque Significatif, contre 23% à risque Modéré, ce qui signifie que la capacité de
gestion financière des partenaires possède encore plusieurs failles.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
45
Ce chapitre nous permettra de détailler ces lacunes persistantes dans la tenue de gestion
financière des partenaires d’exécution. Afin de mener à bien cette étude, nous allons :
• identifier dans un premier temps les problèmes liés à la tenue de la comptabilité,
• dans un deuxième temps, percer les principales lacunes dans le système de contrôle
interne,
• et en dernier temps, énumérer les facteurs bloquant le suivi des recommandations.
Section 1 : Lacunes dans la tenue des comptes
La tenue des comptes est une partie essentielle de la gestion et de la responsabilité
financière. En tant que responsable des finances d’une organisation, le partenaire doit
comprendre suffisamment de choses sur la tenue de la comptabilité pour lui assurer une
gestion financière se basant sur des informations comptables correctes et utiles. Ce sont les
systèmes de comptabilité qui permettent de vérifier si l’argent est bien dépensé pour atteindre
les objectifs. Un bon système de comptabilité permet à une organisation d’être financièrement
responsable pour toutes ses parties prenantes importantes.
La pertinence et la qualité des informations financières se reflètent sur la qualité de la
tenue de comptabilité. Pourtant, la plupart des partenaires, surtout gouvernementaux, ne
possèdent pas de tenue comptable efficace.
1.1. Lacunes au niveau de la tenue de registres comptables
Les livres comptables permettent de retracer la situation financière d’une entité à tout
moment. La tenue des comptes se font à partir d’une tenue de ces registres.
Pourtant, plus de 75 % des partenaires d’exécution n’utilisent pas de registres
comptables. Les uns utilisent des cahiers marquant les recettes et dépenses, mais les autres
n’en disposent même pas, comme le SSD Morombe, par exemple. Les registres ne sont pas
tenus au jour le jour et les états financiers ne sont pas établis systématiquement. Pourtant,
d’autres partenaires, comme la SSD Tuléar II, possèdent une tenue comptable très
satisfaisante.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
46
Dans le cas des DREN, 82% des partenaires ne possèdent pas de registres comptables.
Par exemple, le DREN DIANA utilise le Plan de Compte Opérationnel Publique ou PCOP
2006 pour ses activités avec l’Etat mais ne dispose pas de procédure comptable ni de plan de
compte pour ses activités avec le SNU. Aucun livre de trésorerie n’est tenu par le PE et aucun
rapprochement bancaire n’est fait.
Les partenaires ne possèdent pas de registres particuliers pour la gestion des comptes
correspondants aux fonds propres de l’UNICEF. Les informations financières en rapport avec
l’utilisation des fonds de tous les bailleurs sont entassées dans un même registre.
1.2.Incompétence du personnel comptable
La mauvaise tenue comptable des partenaires est également due à une incompétence
du personnel comptable en service. Bien que le comptable possède des expériences dans la
tenue de la comptabilité publique, il n’a guerre d’expériences dans la tenue des comptes
exigée par les Nations Unies. De plus, aucune formation n’est prévue pour renforcer cette
incompétence.
Par exemple, le CISCO Antsalova, évalué au 13/07/10 rencontre ce problème se
manifestant dans une manque d’expérience du comptable dans la gestion des fonds. De plus,
le partenaire n’envisage aucune formation pour renforcer la capacité du personnel.
Pour le cas du DREN Analanjirofo, le partenaire d’exécution utilise la comptabilité
simplifiée, dont un cahier retraçant les recettes/dépenses pour les projets. Il n’utilise pas de
plan comptable ni de logiciel comptable. Aucun système comptable ne permet donc pas de
détailler les dépenses analytiques. Enfin, le Responsable administratif et financier va partir en
retraite et aucune autre personne au sein du PE ne dispose les mêmes qualifications.
Par contre, le responsable Administratif et Financier du DREN Betsiboka vient d’être
nommé. Il n’est ni qualifié ni expérimenté en gestion financière et comptable. En outre,
aucune politique de formation du personnel financier et comptable n’a été adoptée au sein de
l’entité et inexistence de système d’évaluation du personnel adéquat.
D’après l’évaluation des DREN, nous avons obtenus les résultats résumés dans le tableau
suivant. Les critères d’évaluation étant les compétences du service comptable de chaque
partenaire, nous notons :
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
• Très Bon, le Service Administratif qui est bien organisé, suffisamment expérimenté
pour la gestion financière autant pour les activités courant
• Bon pour le service comptable organisé, mais qui ne relève aucune expérience par
rapport aux procédures comptables du Système des Nations Unies
• Acceptable pour le service comptable dont le travail est mal organisé, et n’a
aucune expérience en matière de projets
• Mauvais pour le service comptable qui n’a aucune expérience en matière de
comptabilité, et dont le travail est mal organisé.
Tableau 7 : Evaluation de la compétence du personnel comptable des DREN
Risque au niveau de la dotation en personnel
Mauvais Acceptable Bon Très Bon Total
Source : Rapports du Cabinet Lamina
Ce tableau peut être mieux compris à travers la figure suivante
Figure 6 : Evaluation de la compétence du personnel
Source : Réalisation personnelle de l’auteur
Cette figure démontre que 68% des DREN possèdent un service comptable mal
organisé, ne connaissant pas les procédures comptables privées adaptées aux normes exigées
par le SNU. Ce qui explique le problème de la tenue de compte des partenaires.
14%
68%
14%4%
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
Très Bon, le Service Administratif qui est bien organisé, suffisamment expérimenté
pour la gestion financière autant pour les activités courantes que pour d’autres projets
Bon pour le service comptable organisé, mais qui ne relève aucune expérience par
rapport aux procédures comptables du Système des Nations Unies ;
Acceptable pour le service comptable dont le travail est mal organisé, et n’a
aucune expérience en matière de projets ;
Mauvais pour le service comptable qui n’a aucune expérience en matière de
comptabilité, et dont le travail est mal organisé.
: Evaluation de la compétence du personnel comptable des DREN
veau de la dotation en personnel Nombre de DREN
3 15 3 1 22
: Rapports du Cabinet Lamina
Ce tableau peut être mieux compris à travers la figure suivante
: Evaluation de la compétence du personnel comptable des DREN
: Réalisation personnelle de l’auteur
Cette figure démontre que 68% des DREN possèdent un service comptable mal
organisé, ne connaissant pas les procédures comptables privées adaptées aux normes exigées
ue le problème de la tenue de compte des partenaires.
Mauvais
Acceptable
Moyennement bon
Bon
valuation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
47
Très Bon, le Service Administratif qui est bien organisé, suffisamment expérimenté
es que pour d’autres projets ;
Bon pour le service comptable organisé, mais qui ne relève aucune expérience par
;
Acceptable pour le service comptable dont le travail est mal organisé, et n’ayant
Mauvais pour le service comptable qui n’a aucune expérience en matière de
: Evaluation de la compétence du personnel comptable des DREN
comptable des DREN
Cette figure démontre que 68% des DREN possèdent un service comptable mal
organisé, ne connaissant pas les procédures comptables privées adaptées aux normes exigées
ue le problème de la tenue de compte des partenaires.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
48
Bref, la tenue de comptabilité des partenaires présente encore plusieurs défaillances,
surtout au niveau de la tenue des registres comptable. Ces défaillances ont des impacts
négatives sur la qualité des informations financières relatives à l’utilisation des fonds des
l’UNICEF, ce qui augmente le niveau de risque des partenaires et entraînent par la suite une
diminution de confiance de l’UNICEF et une augmentation de l’ampleur des contrôles à
réaliser.
A part la tenue comptable, le système de contrôle interne mis en place par les
partenaires comporte également plusieurs lacunes, la section suivante développera ces lacunes
et ses répercussions au niveau des partenaires, et de l’UNICEF.
Section 2 : Les lacunes au niveau du système de contrôle interne
Les lacunes les plus fréquents dans la mise en place du système de contrôle interne
dans le cadre de gestion des fonds se situent au niveau de la séparation des tâches, le
traitement des pièces justificatives et la sécurité des informations financières. La majorité des
partenaires ne dispose pas de département interne en charge de l’audit interne. Dans cette
section, nous allons détailler un à un ces lacunes.
2.1. Au niveau de la séparation des tâches
La mise en place de la séparation des tâches au sein des partenaires est assez difficile à
cause du nombre limitée des ressources humaines. Dans la plupart des SSD, par exemple,
l’agent comptable est à la fois trésorier, et le service est directement rattaché au médecin
inspecteur, la plus haute autorité de la hiérarchie.
D’après une étude menée par l’OMS26, 50% des agents de santé travaillant au sein des
districts sont âgés de plus de 50 ans et sont en effectif pléthorique dans les grandes villes,
tandis que la pénurie sévit dans les zones rurales. Le personnel est peu motivé pour différentes
raisons : avancement en retard, délai non respecté, inexistence de plan de carrière, …
Par ce manque de ressources humaines, l’application du principe de séparation des
tâches est très difficile au niveau des partenaires gouvernementaux.
26 In profil du système de santé de Madagascar, 2004 p : 44
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
49
2.2. Au niveau de la sécurité des informations
Les informations, surtout financières, doivent être protégées et archivées. Pourtant,
lors d’une enquête menée auprès de quatre SSD dont Antananarivo Renivohitra,
Ambatondrazaka, Ambositra et Arivonimamo, aucun des quatre districts n’avait une
procédure écrite pour la sauvegarde des données saisies sur ordinateur et dans tous les cas la
dernière sauvegarde n’avait pas eu lieu depuis moins d’un mois.
Les données du district d’Antananarivo Renivohitra n’ont pas été sauvegardées sur
support électronique. C’est ainsi que le ‘crash’ de l’ordinateur du district a rendu impossible
l’obtention des données vaccinales du district avant l’échantillonnage, et que ces données
aient été disponibles seulement une semaine après l’arrivée des équipes lors des évaluations.
La plupart des partenaires comme le SSD Antananarivo Renivohitra, ou le SSD
Ambatondrazaka n’avait pas de date de création des fichiers d’archive ni même sur les
fichiers imprimés.
L’incompétence du personnel, mais également le manque de matériels de classement
et d’archivage empêchent les partenaires de mener à bien une protection des informations.
Dans certains districts, les ordinateurs ne sont soumis à aucun mot de passe, et n’importe qui
peut facilement y accéder. Les autres partenaires ne disposent même pas de mobiliers de
bureau pour classer les informations confidentiels.
Parmi les 22 DREN, seulement deux (2) possèdent un système d’information
informatisé et protégé par mot de passe. La majorité n’ont pas de système informatisée, et les
informations ne sont pas fiables, sans protection, ni garanties.
La fuite des informations entraîne un risque de malversations ou de détournements de
fonds du partenaire, mais constitue également un signe d’insécurité dans la protection et le
sauvegarde de son patrimoine.
2.3. Au niveau de l’Audit Interne
L’audit interne est la fonction permettant d’évaluer la mise en pratique du contrôle
interne, ainsi que du suivi des procédures mises en place au sein d’une organisation. Pourtant
l’ensemble des partenaires gouvernementaux ne possèdent pas de fonction d’audit interne.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
50
Par exemple, l’étude menée au sein des DREN démontre que parmi 22 DREN répartis
dans tout le pays, aucun ne possède un département interne en charge des audits internes.
C’est également le cas des SSD, dont aucun ne met en place une fonction d’audit interne dans
son organisation.
Le contrôle interne est un dispositif permettant aux partenaires de protéger son
patrimoine, et aux bailleurs de juger de la qualité des informations et de la capacité de gestion
financière de ses partenaires. Pourtant, cet outil de contrôle interne est encore constitué de
failles, et entraîne une insécurité du patrimoine pour le partenaire d’exécution, et un
renforcement des activités de contrôle pour l’UNICEF. Les recommandations résultant des
évaluations constituent également un outil de renforcement de la capacité de gestion
financière des partenaires. La section suivante sera concentrée sur cet outil.
Section 3 : Lacunes au niveau du suivi des recommandations
Les renforcements des capacités de gestion financière des partenaires sont effectués
grâce aux évaluations mises en œuvre par l’UNICEF Madagascar en vue de constater les
lacunes liées à leur gestion des fonds et proposer des mesures à prendre pour les améliorer
davantage.
Dans de nombreux cas, les partenaires ne participent pas à la mise en pratique de ces
recommandations. Ceci est démontrée par la persistance des mêmes lacunes et des mêmes
problèmes pendant la réalisation de deux évaluations différentes, ou encore par la constatation
d’aucune impact des renforcements de capacités sur le niveau de risque attribué au partenaire
en l’espace de deux missions d’évaluation.
Les suivis des recommandations ne sont pas bien exécutés à cause des ressources non
disponibles, des compétences faibles ou des impertinences des recommandations. Parfois, la
ils nécessitent un engagement de coûts supplémentaires pour le partenaire, comme l’achat de
matériel de bureau pour réaliser un meilleur classement des pièces justificatives, ou la
formation du comptable par exemples. Les recommandations sont bien posées, mais les
partenaires ne disposent pas de ressources financières suffisantes pour réaliser leurs suivis.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
51
D’après une étude27 effectuée au sein de la section survie, on peut constater l’évolution du
niveau de risque pour 10 SSD entre deux évaluations :
Figure 7 : Evolution du niveau de risque de 10 SSD entre deux évaluations
Source : UNICEF Madagascar
D’après le graphique, on constate que le nombre de partenaires au niveau de risque
élevé a augmenté après la deuxième évaluation, dont 4 sur 11 SSD sont encore à ce niveau de
risque. Cela démontre que les recommandations proposées lors de la première évaluation ne
sont pas appliquées par l’ensemble des partenaires.
Les recommandations peuvent également être impertinentes, c’est-à-dire qu’elles sont
établies théoriquement, sans tenir compte des réalités existant au sein de chaque type de
partenaire, par exemple le cas d’un partenaire recommandé à informatiser son système
comptable, alors que l’endroit où il siège n’est pas encore électrifié.
Il y a insuffisance qualitative et quantitative de suivi et de supervision des activités car le
service de suivi des recommandations n’existe pas dans la plupart des partenaires, ou dans le
cas où il existe, il n’est pas disponible, et ne dispose ni des compétences ni des ressources
nécessaires.
27 Voir tableau N°9
3
5
21
41 4
2
0
2
4
6
8
Elevé Significatif Modéré Faible
Nombre de
partenaires après
deuxième évaluation
Nombre de
partenaires après
première évaluation
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
52
Conclusion :
Ce chapitre nous a permis de déterminer les principales défaillances constatées dans le
système de gestion de fonds des partenaires d’exécution. Comme la procédure HACT est une
approche basée sur le risque, elle repose également sur une capacité de gestion des fonds
fiable des partenaires pour permettre la relation de confiance mutuelle exigée entre eux et les
bailleurs. Pourtant, dans ce chapitre, nous avons découvert que dans la majorité, les
partenaires ne maîtrisent pas les outils de gestion de fonds au niveau du système comptable,
du système de contrôle interne mais également au niveau du système d’amélioration par le
suivi des recommandations. Cette incapacité de gestion financière des partenaires augmente
leur niveau de risque en raison de gestion des fonds.
Par conséquent, l’UNICEF est obligé de prendre des mesures de contrôle plus extrêmes tout
en engageant des coûts supplémentaires pour leur mise en place. Le chapitre suivant nous
éclaircira encore plus sur ces dispositifs de contrôles de l’UNICEF Madagascar.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
53
CHAPITRE III : LES DISPOSITIFS DE CONTROLE DE L’UNI CEFMADAGASCAR
Ce chapitre nous permettra d’identifier les principales faiblesses relatives au système
de contrôle établi par l’UNICEF Madagascar dans le contrôle de l’utilisation des fonds par les
partenaires d’exécution.
Les activités d’assurance présentent un système de suivis pour vérifier que des
informations adéquates continuent à être générées et utilisées afin de s’assurer d’une
utilisation de ressources efficace et efficiente.
L’UNICEF Madagascar, tel qu’impose le HACT, doit réaliser deux types d’activités
d’assurance : la vérification sur le terrain, et les audits. Mais en réalité, depuis la mise en
œuvre du HACT jusqu’à maintenant, les partenaires de l’UNICEF Madagascar n’ont pas
encore faits l’objet d’un audit, et les spots check n’ont étés mis en pratique que cette année.
Notre étude sera alors centrée sur les missions de spots check qui constituent le seul
outil de contrôle financier mis en pratique par l’UNICEF Madagascar au moment de notre
étude.
Dans ce chapitre, nous allons analyser dans la première section les problèmes relatifs à
l’insuffisance des spots check réalisés, et dans la deuxième section les limites de la portée des
vérifications lors des spots check.
Section 1 : L’insuffisance des Spots check réalisés
Normalement, les missions de spot check doivent être effectuées pour l’ensemble des
partenaires. La réalisation de ces missions n’a seulement débutée que cette année. Pourtant, le
nombre de spot check réalisé depuis le début de l’année est insuffisant. Cette insuffisance est
due au non suivi du planning des missions, au manque de ressources humaines et au manque
de ressources financières.
1.1. Non suivis de la planification des missions
Pour chaque partenaire d’exécution, l'ampleur initiale des vérifications périodiques sur
terrains exigées par l’UNICEF dépend de l'évaluation du risque et de l'ampleur des ressources
en espèces reçues des organismes.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
54
Un tableau de panification de ces visites est établi au début de l’année en fonction du
niveau de risque du partenaire d’après le résultat de la micro évaluation, et du montant de
fonds alloués au partenaire. Le tableau ci-après permet de constater l’ampleur et la fréquence
des vérifications pour l’ensemble des partenaires non gouvernementaux de la Section Survie.
Tableau 8 : Fréquence des visites sur terrain à réaliser pour les partenaires non
gouvernementaux de la section survie pour l’année 2010
Partenaires ONG
Risque Globale sur Micro évaluation
Risque par rapport au montant
Nombre de spot check à réaliser
Catholic Relief Services Modéré Elevé 2 Association Soarano Elevé Elevé 2 (ONG GRET) GROUPE RECHERCHES Faible Elevé 2 ONG Taratra Faible Elevé 2 ACTION S.O.S Significatif Elevé 2 ONG St Gabriel Significatif Elevé 2 ASOS Analanjirofo Modéré Elevé 2 ONG ASOS Taolagnaro Modéré Elevé 2 ONG ODDIT Faible Elevé 2 SAHI WASH Modéré Elevé 2 ASSOCIATION MANASOA Modéré Elevé 2 ONG Trans Mad Developpement (TMD) Significatif Elevé 2 ASSOCIATION MIARINTSOA Significatif Elevé 2 Catholic Relief Services Modéré Elevé 2
Source : UNICEF Madagascar
Les missions de spot check de la section Survie pour l’année 2010 fait l’objet de 2
visites par partenaire pour les ONG. Les partenaires non gouvernementaux de la section
survie est au nombre de 14, donc les missions de vérification seront au nombre de 28 pour ces
types de partenaires.
Le tableau ci-après retrace les missions de spot check effectivement réalisés par la
section Survie pendant cette année 2010, évaluée en fin du mois d’Août. Il démontre, en effet,
cette insuffisance de missions effectuées pendant cette année et le non respect de la
planification établie.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
55
Tableau 9 : Réalisation de Spots check des partenaires de la section Survie depuis le début de
l’année 2010 jusqu’en Fin Août.
Partenaires
Risque Globale sur Micro évaluation
Risque par rapport au montant
Niveau de risque après spot check
Dates
ASOS Analanjirofo Modéré Elevé Faible 08/06/10 SSD FENERIVE EST Significatif Elevé Elevé 07/06/10 SSD VAVATENINA Faible Elevé Elevé 07/06/10 SSD AMBOVOMBE-ANDROY Significatif Elevé Elevé 25/02/10 SSD TOLIARY II Significatif Elevé Modéré 07/06/10 SSD BETIOKY SUD Significatif Elevé Modéré 07/06/10 SSD AMPANIHY OUEST Elevé Elevé Modéré 07/06/10 SSD TOLIARY I Elevé Elevé Faible 07/06/10 SSD VANGAINDRANO Elevé Elevé Elevé 31/05/10 SSD TOAMASINA I Significatif Elevé Modéré 10/06/10 SSD AMBOHIMAHASOA Modéré Significatif Significatif 02/04/10
Source : UNICEF, 2010
Le tableau révèle en effet, que sur 111 SSD, seulement 10 ont faits l’objet d’une
vérification. Ce qui fait un pourcentage de 9%, qui est très faible comme nombre.
Pour les partenaires non gouvernementaux, seul l’ASOS Analanjirofo a fait l’objet
d’une vérification sur 14 partenaires, dont un pourcentage de 7% également. Mais, si l’on
tient compte du nombre de visites planifiées dans le tableau N°8, nous constatons la
réalisation d’une visite sur 28 prévues, dont un pourcentage de 3,5%.
En effet, la planification est difficilement réalisable jusqu’à la fin de l’année, vu que
l’UNICEF Madagascar devra effectuer 27 visites sur terrain pour les ONG en seulement
l’espace de 4 mois, alors qu’à en juger la capacité de visite, nous obtenons un moyenne de
réalisation de 2 visites par mois, soit 8 visites en 4 mois.
L’insuffisance des visites sur terrains réalisés est due au non suivi de la planification
des visites, qui est également une conséquence de l’insuffisance des ressources financières et
de ressources humaines, que nous allons développer dans les points suivants.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
56
1.2.Insuffisance de ressources humaines
Les missions de spots check sont réalisées par des personnels de l’UNICEF, comme
les assistants de programmes, ou les membres du comité HACT. En l’occurrence, la
réalisation de ces visites dépend entièrement de la disponibilité du personnel à descendre sur
terrain. Au minimum, la durée de chaque mission de spot check est d’une semaine. De plus,
l’équipe de vérification est composée de deux personnes au minimum.
Pour le cas de la Section Survie par exemple, le nombre de visites à réaliser pour les
partenaires non gouvernementaux que nous avons constatés dans le Tableau N°8, est de
l’ordre de 28. Donc, la réalisation de ces visites prendra environ 28 semaines, soit 7 mois.
La section Survie est composée de quatre assistants de programme, qui réalisent les
missions de spot check. Donc, le tour de mission, partagé par équipe de 2 est de 14 missions
chacune, qui leur prendra 14 semaines de missions sur terrain.
Pourtant, leurs fonctions ne se limitent pas aux visites sur terrain. Elles sont déjà
multiples et leur disponibilité reste aléatoire. Par exemple, les assistants de programmes
vérifient les rapports et les requêtes envoyés par les partenaires, descendent sur terrain pour
superviser les données financières,…
En supposant que les staffs soient disponibles pour les missions de vérification sur terrain,
le nombre de staffs par section n’est pas suffisant pour couvrir l’ensemble des partenaires de
l’UNICEF Madagascar. Pendant ce cycle de programmation, pour la section Survie, les
partenaires se répartissent comme suit :
• ONG : 14 ;
• Partenaires gouvernementaux au niveau régional : 22 ;
• Partenaires gouvernementaux au niveau district 111;
Ce qui fait un total de 147 partenaires. Par disponibilité de deux équipes missionnaires
pour une mission par partenaire, il faut 74 semaines ou 18 mois de missions. Pourtant une
année ne fait que 12 mois, et la réalisation d’une visite par an de chaque partenaire est
pratiquement impossible compte tenu du nombre insuffisant de staffs habilités à effectuer les
spots check.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
57
A part les ressources humaines, les ressources financières allouées aux missions de spots
check sont également insuffisantes.
1.3.Manque de ressources financières
L’état des dépenses prévues par l’UNICEF pour chaque visite sur terrain se présente
comme suit :
Tableau 10 : Ressources financières allouées pour une mission de spot check
Missionnaires Nombre Montant unitaire en USD Total (en USD)
Indemnités staffs 2 700 1400
Déplacement staffs 2 2000 4000 Total
5400
Source : Auteur, 2010
D’après cet état de dépense, l’UNICEF devra prévoir 5 400 USD pour chaque mission
de spot check.
Pour la section survie, les dépenses pour au moins une visite sur terrain par partenaire
par an sont alors évaluées à 793 800 USD. Pourtant, les ressources financières destinées aux
missions de spots check ne sont pas couvert par les OR, mais les RR.
Comme il a été spécifié dans la première partie, les RR ou ressources régulières
représentent le budget de fonctionnement de l’UNICEF Madagascar afin de payer les salaires,
les loyers, toutes les dépenses courantes de l’organisme, mais également des programmes de
financement. D’après le tableau N°1, pour cette année 2010, les RR destinées à la section
Survie est de 15 869 000 USD. Ce qui nous amène à évaluer que les ressources nécessaires à
la réalisation des spots check représentent environ 5% des RR de l’UNICEF, ce qui est déjà
important vu les attributions de ce budget.
De plus, les activités de suivi, en l’occurrence, les missions de Spots check ne sont pas
définies comme étant une activité proprement dite affectée à un budget particulier, et ne sont
pas décrites comme étant une activité à financer vu qu’elles ne possèdent pas de code
budgétaire propre dans le logiciel ProMs.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
58
L’insuffisance des spots check rend le système de contrôle de l’UNICEF Madagascar
inefficace vu qu’il est le seul outil de contrôle mis en place jusqu’à présent. De plus,
l’inefficacité des dispositifs de contrôle ouvre les portes aux fraudes, aux malversations et aux
détournements des fonds, qui auront des impacts importants dans les objectifs fixés et des
relations entre l’UNICEF et ses bailleurs de fond.
Section 2 : La portée des vérifications, aléatoires
Lors des missions de spots check, le but est de vérifier si effectivement les fonds remis
aux partenaires d’exécution sont utilisés aux fins convenus, et que les rapports financiers
envoyés par ces partenaires retracent effectivement les dépenses réelles pour la réalisation des
activités. En effet, les staffs effectuant les visites sur terrain procèdent en une vérification des
pièces justificatives, en comparant les montants inscrits avec les montants déclarés dans les
rapports.
Les pièces justificatives des dépenses constituent l’unique preuve à la disposition de
l’UNICEF afin de vérifier l’exactitude des rapports émis par les partenaires concernant
l’utilisation des fonds. Pourtant, dans la plupart des cas, ces pièces justificatives n’existent
pas, ne sont pas à la disposition du partenaire ou en mauvais état.
2.1.Les pièces justificatives sont inexistantes
Chez certains partenaires, plusieurs types de décaissements ne font pas l’endroit de
pièces justificatives, hormis les achats et les approvisionnements.
Par exemple, les dépenses correspondant aux déplacements ne sont pas facturées, vu
que dans certains villages, le transport se fait en charrettes, ou en pousse-pousse. Ces
transporteurs ne disposent pas de billets en guise de pièces justificatives.
Les partenaires n’ont pas également tendance à réclamer des pièces justificatives en
échange de paiement, comme par exemple lors qu’ils distribuent les fonds entre les
responsables des villages, ou qu’ils paient les agents, …En effet, seuls les gros montants de
dépenses font l’objet de justificatifs. Pourtant, les « petites dépenses », comme les frais de
transports ou les petits paiements cités précédemment peuvent constituer un montant
important, une fois totalisées.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
59
L’inexistence de pièces justificatives empêche une certification exhaustive de chaque
type de dépense mentionné dans les rapports et suppose une idée de malversations à
l’encontre du partenaire, car ils peuvent facilement faire augmenter le montant des dépenses
effectives tout en sachant qu’il n’existe aucun moyen de le prouver exactement.
2.2.Les pièces justificatives ne sont pas à la disposition des PE
D’après les enquêtes réalisées auprès des staffs de l’UNICEF Madagascar ayant
effectués des missions de Spot check, les problèmes les plus fréquents sont l’indisponibilité
des pièces justificatives, car tous les staffs nous ont informés de cet incident.
D’après leur dire, les pièces justificatives, relatives aux dépenses inscrites dans les
rapports financiers ne sont pas encore en possession des partenaires. Les partenaires affirment
alors que les pièces justificatives se trouvent au niveau des responsables des communes, des
villages ou des quartiers, car il leur manque les ressources nécessaire à leurs récupération
comme le temps, l’argent ou le personnel disponible à descendre à chaque village.
Le problème reste le même qu’avec les pièces justificatives inexistantes car les staffs
ne peuvent rien vérifier, mais il devient également plus sérieux car le rapport établi part d’une
estimation de dépenses au lieu d’une confirmation de dépenses. Nos enquêtés confirment
qu’il existe des cas de partenaires où leur rapport a déjà été liquidé, ou acceptés par
l’UNICEF, alors que lors des vérifications, on découvre que ces rapports sont un fruit
d’estimation et non de réalité ; comme par exemple le SSD Marovoay.
2.3.Les pièces justificatives sont en mauvais état
Comme il a été spécifié dans la partie précédente, la majorité des partenaires ne
dispose pas d’un système de classement adéquat. Les staffs réalisant les visites sur terrain le
confirme et souligne ce problème.
En effet, lors des visites, les pièces justificatives sont en désordre, sans aucune
numérotation, ni visas. Chez plusieurs partenaires, il n’existe pas d’endroit, ou d’armoires
spécifiques pour le rangement des pièces justificatives. Pour certains, ces dossiers sont étalés
par terre ou sur les bureaux. Par conséquent, les pièces justificatives sont en très mauvaise
état, comme déchirés, méconnaissables ou difficilement manipulables. Les vérifications
prennent beaucoup trop de temps et les mentions écrites dessus sont parfois illisibles.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
60
Tous ces problèmes nuisent au concept de vérification des PJ qui constitue l’objet
même des missions de spots check. Ils sous-entendent l’existence des fraudes, et de
détournement de fonds, menaçant les relations de confiance entre l’UNICEF et les
partenaires. Le niveau de risque attribué au partenaire augmente et l’UNICEF Madagascar
doit concentrer encore plus ses activités de contrôles futures. Cela entraîne un surplus de
coûts qui aurait dû servir à financer des activités d’aides au développement, au lieu de les
dépenser pour des activités de contrôle et de suivis.
Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons identifiés les multiples faiblesses des dispositifs de
contrôles mis en place par l’UNICEF Madagascar dans le cadre de la gestion des risques.
Notre étude fût centrée sur le Spot check, une vérification établie par les staffs au sein des
partenaires afin de certifier l’exactitude des rapports financiers envoyés par l’UNICEF. Le
résultat de cette analyse nous a permis de comprendre que ces missions sont insuffisantes par
leur nombre, et inefficace par leur portée.
Conclusion de la partie :
Cette seconde partie du présent ouvrage a été consacrée à une analyse des faiblesses
reliées à la maîtrise des risques relatifs au financement des partenaires par l’UNICEF. En
premier lieu, nous avons relevés les défaillances de la procédure associée au financement de
ces partenaires dont le contexte reste aléatoire, les formations insuffisantes et par conséquent
elle n’est pas parfaitement maîtrisée par les partenaires. De plus, nous avons également
identifié que des lacunes persistent dans le système de gestion financière appliqué par les
partenaires à savoir : la tenue comptable, le système de contrôle interne et les suivis des
recommandations. Ces défaillances sont importantes et entraînent une augmentation des
risques liés au processus de financement. Nous avons constatés finalement que les dispositifs
de maîtrise de risques mis en place par l’UNICEF Madagascar, qui sont les missions de spots
check, sont insuffisants et inefficaces compte tenu des risques auxquels le processus de
financement est exposé.
A la lumière de tous ces problèmes, nous allons proposer des solutions et des
recommandations, en vue de faire face à ces faiblesses constatées pour une amélioration de la
maîtrise des risques liés au financement dans la partie suivante.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
61
PARTIE III : RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS DE SOL UTIONS
De par les analyses critiques que nous avons apportées dans la seconde partie de notre
travail, nous avons réussis à identifier plusieurs faiblesses liées à la procédure, à la gestion
financière des partenaires, mais également au système de contrôle et de suivis. Cette dernière
partie contribuera alors à suggérer des recommandations et à proposer des solutions pour faire
face à toutes ces faiblesses.
D’abord, nous nous porterons sur un renforcement de la capacité de gestion financière
des partenaires en mettant en place des outils de gestions fiduciaires, ensuite nous analyserons
des solutions afin de rendre le système de contrôle plus efficace, et enfin, nous évaluerons des
recommandation en vue d’une meilleure application de la procédure de financement HACT.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
62
CHAPITRE I :
RENFORCEMENT DES OUTILS DE GESTION FIDUCIAIRES DES PARTENAIRES
D’EXECUTION
Suite aux failles constatées lors de l’analyse de la capacité de gestion financière des
partenaires tout au long de la deuxième partie, il s’avère capitale de proposer divers outils à
mettre en place afin de renforcer cette capacité de gestion des fonds.
La première section porte sur les résultats attendus de ces outils de gestion fiduciaire
dans le cadre du HACT, les sections suivantes sur les quatre domaines d’intervention à
savoir : le système comptable, le système de décaissement, le système de classement et le
système de suivi des recommandations.
Section 1 : Résultats attendus
1.1.Fondement
La mise en place des outils de gestion fiduciaire constitue un guide d’application pour
une meilleure compréhension et une amélioration du système de contrôle interne des PE.
Il permettra, d’une part aux partenaires d’assurer un suivi régulier et rigoureux des
fonds transmis par l’UNICEF, et d’autre part, il permettra également à l’UNICEF de faciliter
le renforcement des capacités et la réévaluation du risque de gestion des fonds.
N’ayant aucun caractère obligatoire ni normatif, il sera systématiquement sujet à une
amélioration au fur et à mesure de sa mise en application compte tenu des besoins spécifiques
de chaque partenaire. L’objectif étant de pouvoir ressortir une situation sincère, transparente,
et synthétique avec des moyens de gestion élémentaire.
Cette mise en place de gestion fiduciaire se fera par un atelier de formation assurée par
l’UNICEF suivie par une distribution d’un manuel opérationnel correspondant pour chaque
partenaire. L’atelier de formation se tiendra dans chaque région, en invitant le haut
responsable ainsi que le responsable administratif et financier de chaque partenaire.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
63
1.2.Domaines d’intervention
Les outils de gestion fiduciaire concernent des guides d’application et de formation pour
les partenaires en matière de gestion des fonds. Ils concernent surtout :
• Le système comptable et l’établissement des rapports financiers
• Le système de décaissement
• Le système de classement
• Et le système de suivi des recommandations
Section 2 : Le système comptable et l’établissement des rapports financiers
D’après ce que nous avons évoqué dans la partie précédente, le financement des PE se
heurte à de nombreux problèmes liés au non maîtrise des outils de comptabilité et affecte la
sincérité des informations financières faisant l’objet de rapport sur l’utilisation des fonds
alloués par l’UNICEF.
Cette rubrique propose un guide de tenue comptable normalisée à appliquer par les
responsables de la comptabilité au sein des partenaires afin de rendre son système comptable
plus efficace et plus opérationnel, tout en respectant le principe d’alignement, sujet au HACT.
2.1.La tenue des registres comptables
Les partenaires sont incités à imputer toutes les opérations de
décaissement/encaissement sur un journal de trésorerie, journal de banque ou journal de
caisse, pouvant être tenu sur Excel.
Il s’agit de lister sur une même ligne pour chaque opération, la date, le libellé, le
montant de chaque mouvement de liquidité, le code analytique correspondant et le code
d’activité.
La mise en place du code activité facilite la vision analytique et permet d’éviter les
risques de confusion de traitement dans le cas où le partenaire traite avec plusieurs agences ou
plusieurs activités en même temps.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
64
Si possible, le partenaire peut tenir un registre particulier pour l’enregistrement des
fonds propres à l’UNICEF. Ainsi, le suivi financier sera plus simple pour le partenaire ainsi
que pour l’UNICEF.
Pour développer cette proposition, nous allons prendre un cas à titre de simulation et
pour que les lecteurs assimilent l’objectif de cette recommandation.
Prenons un formulaire FACE pour une demande de fonds de 7.000.000Ariary, et dont
seulement 6.500.000 Ariary sera accordé par l’UNICEF.
Le PE devra donc gérer cette somme tout au long du trimestre. Le schéma ci après montre le
formulaire FACE établi par le PE lors de la requête et renvoyé par l’UNICEF en guise de
confirmation de financement.
Figure 8 : Formulaire FACE- requête
Source : UNICEF, 2009
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
65
Il s’agit d’un financement UNICEF, du premier (1er) trimestre de l’année 2009, en
partenariat avec le Projet 3 du Programme YK-201. Ces informations citées auparavant et que
nous retrouvons dans le FACE de demande, devront être aperçues dans notre registre pour
identification. Ici, nous avons les codes Activités 3.5.2 et 3.2.1, cohérentes avec le PTA signé
conjointement entre l’UNICEF et le Partenaire, dont les budgets s’inscrivent également sur le
registre.
Le type de registre tenu par le partenaire relatif à ce financement que nous proposons se
tiendra comme suit :
Figure 9 : Type de registre à tenir par le partenaire
Source : Auteur, 2010
L’intérêt de cet outil uniformisé est de pouvoir distinguer sur une multitude de
financement les détails de dépenses.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
66
De plus, le solde progressif permet au PE de connaître à tout moment la situation de
trésorerie de l’activité, qui on espère n’empiète pas sur la réalisation des autres activités de la
même période. La codification et le système de numérotation jouent un rôle important dans le
suivi des dépenses, à chaque titre de dépense correspond un numéro de PJ, et les sous totaux
sont obtenus grâce à la codification.
Le solde progressif permet de sortir à tout moment l’état du budget et par le biais duquel
les responsables du partenaire ou ceux de l’UNICEF peuvent contrôler l’avancement du
projet, et vérifier l’utilisation des fonds à n’importe quel niveau de réalisation du projet.
2.2.Etablissement de rapports financiers adéquats
Afin de faire face aux risques de rapportage d’informations non sincères, la tenue
comptable transparente que l’on a proposée précédemment joue un rôle primordial. Grâce à
une tenue comptable ordonnée et normalisée, la sincérité des informations financières est
prouvée et l’établissement des rapports financiers est d’autant plus facile.
Par suite de l’exemple précédent, nous pouvons constater le rapport financier établi
par le partenaire après avoir tenu le registre proposé :
Figure 10 : Formulaire FACE – Rapport
Source : UNICEF, 2009
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
67
Ce système de tenue des comptes présente l’avantage de gains de temps dans
l’établissement des rapports financiers car il suffit de reporter les sous totaux par activité des
montants du registre vers la colonne de dépenses effectives dans le formulaire FACE.
Par sa simplification, ce système facilite l’opération du partenaire dans la mesure où
l’établissement des rapports ne prendra plus une grande partie de leur temps. De plus, par ses
fonctionnalités de calculs automatiques, la tenue de ce registre évitera les fautes de calculs
pouvant être commises par le comptable lors de l’envoi des rapports, et réduira les va-et-vient
des documents pour les rectifications.
Section 3 : Le système de décaissement
Le système de décaissement est spécifié car c’est l’un des points les plus fragiles et qui
sont plus vulnérables aux risques de fraudes dans la gestion des fonds. Le système que nous
proposons part des principes généraux de contrôle interne et s’inspire des normes exigées par
l’UNICEF lors des évaluations du système de contrôle interne des PE.
En premier lieu, la tenue de la caisse physique doit être tenu par un caissier, qui peut
être à la fois un agent comptable vu le nombre limitée des ressources humaines. Pourtant,
d’après le principe de séparation des fonctions, la fonction tenue de caisse et la fonction
autorisation de décaissement et/ou d’encaissement doivent être assurées par deux personnes
distinctes.
En second lieu, un arrêt de caisse systématique, toutes les fins de semaine ou tous les
15 jours, est fortement recommandé afin d’établir un inventaire physique des billets. Cet arrêt
de caisse permet aux responsables de vérifier l’exactitude de l’argent tenu par le caissier et de
concilier le solde avec les montants du journal. Le solde de la caisse ainsi que l’état de
rapprochement avec le journal est à valider et signer par le responsable du partenaire
d’exécution.
En dernier lieu, le système de décaissement doit suivre une chaine d’autorisation et
d’exécution des opérations existantes et fonctionnelles par les cachets ou notifications des
« bon pour », « bon à payer » ou « payé ».
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
68
D’une part, le respect de ces principes dans le système de décaissement permet aux
responsables du partenaire de s’assurer que les ressources sont utilisées par son personnel de
façon fiable et efficace, et d’autre part augmente son niveau d’efficacité et de sincérité dans sa
relation avec ses bailleurs de fonds.
Section 4 : Le système de classement
Le système de classement des pièces justificatives, qui est un élément important du
HACT, n’est pas associé aux exigences de cette procédure. Pourtant, ces pièces justificatives
sont à conserver par les partenaires pendant 5 ans. Il convient donc d’associer à la procédure
HACT un système de classement et d’archivage des pièces justificatives relatives à chaque
activité.
Les pièces justificatives des dépenses sont à numéroter et à codifier en cohérence avec
la codification comptable. Ensuite, elles sont à classer par ordre chronologique, et afin de
faciliter les vérifications, elles doivent être rangées et catégorisées par activité ou par projet.
De concert avec cette recommandation, l’UNICEF devra approvisionner les
partenaires en classeurs ou en cartons de classements, et en une armoire fermée à clef afin de
sécuriser le classement. L’adoption d’un système de classement adéquat pour les pièces
justificatives présente des avantages autant pour les partenaires que pour les bailleurs. Pour
les partenaires, le système de classement évite la perte des pièces justificatives dont le
responsable s’est engagé à conserver pendant 5 ans. Pour l’UNICEF, le système de
classement facilite la vérification permanente des pièces justificatives, leur état, ainsi que leur
manipulation. De plus, il permet de gagner du temps lors des missions de revues et de
vérification.
Section 5 : Le système de suivi des recommandations
Les recommandations résultant des rapports d’audit, d’évaluation des capacités de
gestion financières ou de spot check doivent être considérées et prises en compte par les
partenaires.
La mise en place d’une politique de suivi des recommandations est la voie qui s’ouvre
vers une nette amélioration du système de gestion des fonds par le partenaire et une
diminution des risques liés au processus de financement.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
69
La fiabilité du système de gestion des fonds du partenaire réduit le niveau de risque de
celui-ci, et diminue ainsi les coûts engagés par l’UNICEF pour les suivis et les activités de
contrôle. Ainsi, il peut lui être alloué un montant de fonds élevé, sans que l’UNICEF
augmente les coûts pour les activités de contrôle. C’est pourquoi, le système de suivi des
recommandations est une mesure importante à prendre en compte par le partenaire
d’exécution et doit être associée à la procédure de financement HACT.
Conclusion :
La principale recommandation pour l’amélioration du système de maîtrise des risques dans le
domaine d’application du HACT est la mise en place d’outils de gestion fiduciaire à l’endroit
des partenaires d’exécution. Ils concernent un guide d’application et de formation du
personnel des partenaires dans la tenue de la comptabilité, les principes élémentaires de
contrôle interne dans la tenue des caisses, une formation sur les méthodes de classement et
d’archivage des PJ, ainsi que la mise en place d’un système de suivi des recommandations.
Ces outils de gestion permettront à l’UNICEF de faciliter les travaux de vérification inhérents
à sa mission et aux partenaires d’assurer une gestion efficace et transparente des fonds qui
joue un rôle important dans le renouvellement des financements et l’élargissement des
relations d’activités entre les deux parties.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
70
CHAPITRE II :
RENFORCEMENT DU SYSTEME DE CONTROLE ET DE SUIVI
Impérativement, un renforcement du système de suivi est à envisagé suite aux problèmes
de son inefficacité que nous avons relevé dans la partie précédente. Ce chapitre mettra en
exergue :
• La priorisation des régions vulnérables,
• puis la mise en place d’un tableau de bord comme instrument de suivis.
Section 1 : Priorisation des régions vulnérables
A partir des analyses des faiblesses se rapportant aux dispositifs de suivi et de contrôle
de l’utilisation des fonds, nous avons évalués que, certes, les missions de visites sur terrain
sont inefficace. En se rapportant aux causes de cette inefficacité, nous pouvons mettre en
place les solutions pour y faire face.
La première solution proposée est l’établissement de cartographie des risques afin de
repérer au premier coup d’œil les partenaires à hauts risques nécessitant des activités de
contrôle plus développés, correspondant à chaque nature de risques évoqués.
La cartographie des risques devra se faire à chaque évaluation de risques comme :
• les risques globaux de micros évaluations,
• les risques globaux de spots check,
• ou les risques liés au délai d’envoi des rapports
Le modèle de cartographie des risques tiendra compte d’un type de risque et de leur valeur
pour chaque partenaire.
L’établissement de cartographie de risques pour chaque activité permet alors de
facilement repérer les zones à hauts risques, nécessitant des efforts de contrôles plus
fréquents, leur localité, et leur ampleur.
La figure suivante nous permettra de donner une meilleure idée sur l’établissement de la
cartographie des risques des partenaires compte tenu du retard dans l’émission des rapports.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
71
Figure 11 : Cartographie des risques liés au retard d’émission des rapports des SSD pour la
mise en œuvre de la SSME_Avril 2010
Risque Faible, pour les partenaires ayant moins de 11 jours de retard
Risque Modéré, pour les partenaires ayant entre 12 à 30 jours de retard
Risque Significatif, pour les partenaires ayant entre 1 à 2 mois de retard
Risque Elevé, pour les partenaires ayant plus de 2 mois de retard
Source : Auteur, 2010
Au premier coup d’œil, nous pouvons constater les partenaires dont le niveau de risque
est Significatif ou élevé qui nécessitent des activités de suivis plus accentués.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
72
Section 2 : Mise en place d’un tableau de bord comme instrument de suivi
L’idée ici est de donner les notations, ou scores, par rapport à chaque domaine car nous
avons besoin d’une vision globale de la situation des PE. Avec les domaines d’interventions
vus auparavant, nous devons émettre seulement le score selon la performance du PE, et à nous
de faire la moyenne générale des scores. Ce qui donne :
• Le risque faible peut être noté 4/4 ou 100 %
• Le risque modéré peut être noté 3/4ou 75 %
• Le risque significatif peut être noté 2/4 ou 50 %
• Le risque élevé peut être noté 1/4 ou 25%
La moyenne globale sera par la suite obtenue, toujours entre 1 et 4. Le comité HACT ou
les Chefs de Programmes peuvent se convenir si le bureau attache un peu plus d’importance à
une domaine par rapport à une autre, c’est dans ce cas qu’on peut affecter un coefficient sur
les domaines et on aura un résultat et des informations bien cohérents.
2.1. Utilisation du tableau de bord
Le tableau de bord pour la réalisation des missions de spots check est planifié par
région, et non par partenaire. Le concept est de réaliser une visite par partenaire d’une même
région, afin que pour une seule mission, tous les partenaires feront l’objet d’une vérification.
Une fois les missions effectuées, chaque missionnaire doit les transmettre à une
personne responsable du HACT au niveau du Bureau, par exemple, un responsable finance, et
à lui de compiler sur un tableau qui donnera la moyenne pour chaque PE visité.
Le tableau sera partagé dans le intranet de l’UNICEF pour être consulté par les
intervenants au bureau. Les rapports associés à ces évaluations doivent être également
consultables en parallèle avec ce tableau. Ainsi les commentaires sur chaque domaine seront
connus de tous. Il contiendra également les recommandations émises aux PE par rapport à
leurs systèmes de gestion, ce sera le rôle du prochain missionnaire UNICEF de vérifier si les
recommandations ont été bien suivies ou non, et d’en connaître la raison. Un modèle de ce
tableau de bord est proposé comme suit :
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
73
Tableau 11 : Tableau de bord pour le suivi d’évaluation des partenaires de la région Alaotra Mangoro
Source : Auteur, 2010
Région Section Partenaire Date de mission
missionnaire Evaluation
YK201 YE202 YJ203 YS204 YI205 Syst. Syst. Décaissement/
suivi des recommandations
Système de Classement
Evaluation globale
Risque sans coeff
Comptable/ Organisation comptable
ALAOTRA MANGORO
X CISCO Ambatondrazaka 15/03/2011 a 4 4 2 2 2,71 61%
X CISCO Amparafaravola 16/03/2011 b 3 2 4 1 2,71 61%
X CISCO Andilamena 17/03/2011 c 1 2 1 2 1,86 73%
X CISCO Anosibe an'Ala 17/03/2011 d 4 4 4 2 3 57%
X CISCO Moramanga 18/03/2011 a 4 2 4 2 2,71 61%
X DREN Alaotra Mangoro 19/03/2011 b 4 3 4 2 2,86 59%
X X DRSPF Alaotra Mangoro 20/03/2011 c 2 2 4 2 2,71 61%
X EKA - District d'Ambatondrazaka 21/03/2011 d 2 1 3 2 2,29 67%
X SSD Ambatondrazaka 22/03/2011 a 3 3 4 2 2,86 59%
X SSD Amparafaravola
23/03/2011 b 2 4 3 3
3 57%/07/2011 e
X SSD Andilamena 24/03/2011 c 1 4 4 2 2,57 63%
X SSD Anosibe an'Ala 25/03/2011 d 1 2 3 3 2,57 63%
X SSD Moramanga 26/03/2011 a 2 1 4 2 2,29 67%
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
74
Ainsi, comme nous pouvons voir dans ce tableau de bord synoptique, c’est un extrait
et une simulation de l’application pour la Région d’Alaotra Mangoro, le niveau de risque
global par PE est repéré d’un premier coup d’œil.
Ce tableau est appelé à être dynamique et évolutif et permet de prendre des mesures
pour cette région. Par exemple, comme les niveaux de risque sont entre 50% et 75%, donc
modérés, le chef de projet peut prendre une décision de renforcer les capacités au niveau
système de classement car c’est dans cette partie que se trouvent les lacunes. C’est le cas du
SSD Amparafaravola, évalué à un risque global « Significatif », dont une autre mission de
Spot check peut être prévue au mois de Juillet.
Aussi, pour les partenaires communs, comme le DRSFP Alaotra mangoro, par
exemple, les sections concernées peuvent allier des missions de Spots check communs. La
collaboration entre les deux sections minimisera alors les coûts de la mission et le nombre de
personnel en déplacement, car au lieu d’effectuer deux spots check séparés, les deux sections
ne réaliseront qu’une seule.
2.2.Résultats attendus
A titre de récapitulation nous allons citer quelques intérêts revêtus par l’utilisation de ce
tableau de bord synoptique :
• Le tableau permet une meilleure planification des visites de spot-check dans la mesure où
connaissant le niveau de risque présenté pour un partenaire, et la date de la dernière
mission, on peut définir la fréquence des visites et déterminer la date de la prochaine
descente à l’aide de ce calendrier
Tableau 12 : Relation niveau de risque / fréquence des visites
Niveau de Risque Elevé Significatif Modéré Faible
Fréquence des visites Tous les 3
mois
4 mois 6 Mois 9 mois
Source : UNICEF Madagascar
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
75
• Etant un outil construit sur le logiciel Excel, le tableau de bord n’engage pas de coût quant
à sa réalisation. Cela permettra à l’UNICEF de faire une économie d’échelle, compte tenu
de l’apport du tableau.
• Le tableau présente un caractère convivial et facile à interpréter et à utiliser
• Pour les programmes qui travaillent avec un même partenaire, ils peuvent concorder leurs
actions de renforcement de capacité en consultant ce tableau.
• Les échanges avec le comité HACT seront facilités et ce tableau servira de base de
discussion et constituera également une base de suivi.
• Le bureau pourra bénéficier d’une traçabilité complète des opérations effectuées sur les
PE. Ainsi, chaque chef de projet aura une idée concrète de l’historique du PE.
• Les performances des missionnaires ayant fait les visites ou spot-check seront mieux
cernées et ceci facilitera le ciblage des renforcements de capacités à l’interne.
• Le tableau est modulable dans le sens que si on décide d’affecter un coefficient pour un
domaine donné, ou de créer un autre domaine à analyser, exemple la capacité du
personnel ou l’évaluation de la mise en œuvre de l’activité, on peut le faire aisément.
La réalisation de la planification de ces résultats nécessite le déblocage de ressources
humaines et financières, que nous allons tenir compte dans le point suivant.
2.3.Disponibilités des ressources
Effectivement, la mise en œuvre de la réalisation de la planification des missions de
spots check pour l’ensemble des partenaires de l’UNICEF suppose un ralliement de temps,
de ressources humaines et de ressources financières.
En effet, le nombre de jours de missions et le nombre de missionnaires varient selon le
nombre de partenaires se trouvant dans la région de vérification. En effet, pour la réalisation
du tableau de bord synoptique de spots check dans la région d’Alaotra Mangoro, que nous
avons proposé comme modèle précédemment, il nécessite 5 missionnaires et 10 jours de
missions. L’UNICEF peut recruter des consultants externes pour la réalisation des missions.
Nous proposons le cadrage financier suivant afin d’avoir une idée globale des coûts
engagés dans ce processus d’amélioration. Soulignons que ce cadrage ne montre pas de
manière exhaustive les détails des catégories de dépenses impliquées, mais retrace seulement
une estimation par rapport aux coûts de réalisation.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
76
Tableau 13 : Estimation de dépenses pour la réalisation des missions de Spots check pour
l’ensemble des partenaires de la région Alaotra Mangoro
Rubrique de dépenses Nombre de staff/Quantité
Nombre de jours
Montant unitaire en USD Total en USD
Déplacement Staff 5 2500 12 500
Indemnité Staff 5 10 200 10 000 Organisation Logistique 5 5000 25 000
Total en USD 47 500
Source : Auteur, 2010
Ce coût estimatif correspond à la réalisation de 14 missions de spots check, ce qui
nous fait une moyenne de 3 393 USD par partenaire. Lors de l’évaluation d’une mission de
spot check pour un partenaire, dans le tableau N°10 de la deuxième partie, nous avons
constaté qu’une mission coûte environ 5400 USD chacune. Pourtant, avec ce tableau de bord
et cette nouvelle planification, nous réalisons moins de dépenses avec un écart d’environ 200
USD, qui représente déjà énormément.
En rapportant ces coûts estimatifs à l’échelle des 22 régions de Madagascar, nous
pouvons obtenir le chiffre suivant : 47 500 x 22 = 1 045 000
Donc, pour la réalisation d’une visite sur terrain par an de l’ensemble de ses
partenaires, l’UNICEF Madagascar devra prévoir 1 045 000 USD.
Conclusion :
En premier lieu, nous avons recommandé à l’UNICEF Madagascar d’établir une
cartographie des risques pour chaque évaluation faites pour l’ensemble des partenaires. La
mise en place de cette cartographie des risques permettra à l’UNICEF Madagascar de
déterminer les régions et les domaines prioritaires nécessitant des activités de contrôle plus
accentués. En second lieu, nous avons évoqué une amélioration de la planification des
vérifications sur terrain, par l’établissement d’un tableau de bord qui permettra d’uniformiser
les missions pour les partenaires communs de chaque section, une réalisation à l’échelle
régionale et une simplification du suivi des activités.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
77
CHAPITRE III :
AMELIORATION DE LA MISE EN PRATIQUE DE LA PROCEDURE HACT
Ce dernier chapitre de la partie concernant les recommandations en vue d’une
amélioration de la maîtrise des risques de l’UNICEF Madagascar se rapporte sur une
meilleure mise en pratique de la procédure HACT compte tenu des défaillances constatées
dans la deuxième partie.
En effet, ces améliorations prendront compte de la mise en pratique du concept
d’harmonisation, d’une meilleure approche de formation ainsi que d’une proposition de
modèle simplifiée de planification pour la réalisation des activités à l’endroit des partenaires.
Section 1 : Mise en œuvre du concept d’harmonisation
Cette section contribuera à répondre aux problèmes liés à la mise en œuvre du concept
d’harmonisation du HACT à travers la réalisation d’une gestion de bases de données
commune à tous les agences de l’UNDG, pratiquant du HACT, et consultable sur un site
internet afin de pouvoir être consultée par tout le monde.
Cette gestion de base de données unique présente des avantages :
• Pour l’ensemble des agences
• Pour les donateurs
• Pour les partenaires et les enfants de Madagascar
1.1.Avantages pour les agences des Nations Unies
La mise en pratique de la mise en œuvre de la coordination et de l’harmonisation du
financement de chaque agence des NU se base sur une mutuelle coopération entre elles.
Une meilleure communication s’obtient à travers l’existence de relations entre chacune
d’elles. Cette communication peut être assurée par la création d’une base de données unique
regroupant toutes les informations relatives aux projets, aux activités en cours ou aux
partenaires d’exécutions de chacune des agences. Cette base de données commune devra être
consultable sur internet afin de faciliter sa consultation pour tous.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
78
A travers cette gestion de bases de données, les données financières, le suivi des activités
communes, ou propres à chaque agence permettra aux responsables de mieux coordonner les
activités, qui seront réalisés dans un cadre harmonisé.
La mise en place de cette harmonisation contribue à la réduction :
• des coûts de transactions,
• des coûts d’évaluation,
• des coûts de formation,
• et des coûts des activités de contrôle pour les partenaires communs des agences.
Pour des partenaires communs, les agences se partageront ces différents coûts relatifs aux
activités et aux partenaires.
De plus, un tableau de bord constatant les partenaires communs des agences peut être
inclus dans le site, afin que les responsables puissent facilement repérer les éventuelles
collaborations entre elles. Il retrace également les activités financées par chaque agence pour
chacun de ses partenaires. Pour permettre une meilleure coordination des activités, les
périodes de réalisation de chaque activité sont également soulignées dans ce tableau, afin que
les activités des uns n’empiètent pas sur ceux des autres.
Enfin, le tableau synoptique permettra à chaque organisme de faire un meilleur suivi
des activités financées, à tout moment et plus facilement.
Ce tableau de bord se présente comme suit :
Tableau 14 : Tableau de bord pour la gestion des partenaires des agences de l’UNDG
Région Partenaire
Agence Date de formation
Activités
UNICEF PAM FNUAP PNUD Description Date de début
Date de fin
Source : Auteur, 2010
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
79
1.1.Avantages au niveau des donateurs
Des perspectives de réalisation de projets communs sont facilement envisagés et
aisément réalisables, grâce à ce système d’information consultable autant par les agences que
par les donateurs. Ces derniers seront mieux informés sur le suivi des activités, les domaines
d’interventions prioritaires et les axes stratégiques de mise en œuvre pour le développement.
Les donateurs communs à plusieurs organismes peuvent suivre la réalisation de
l’ensemble des projets qu’ils parrainent en visitant le Site Web.
1.2.Avantages au niveau des partenaires
Une harmonisation de la procédure, et la coopération entre l’UNICEF et les autres
organismes internationales entraîne également la mise en œuvre du renforcement de
l’efficacité de l’aide au développement.
Les organismes peuvent se concentrer sur la réalisation d’importants projets communs,
et concentrer ainsi leurs efforts sur une amélioration fructueuse de la condition de vie des
enfants Malgaches, domaine d’intervention de l’UNICEF.
Les objectifs du Millénaires pour le développement seront facilement atteints, qui
permettra au pays de faire un pas vers un développement économique et durable.
La mise en pratique du concept d’harmonisation et de coordination des activités
contribuera à une réduction des coûts et un suivi réguliers des activités, pour les organismes ;
un renforcement des aides au développement et des perspectives de financement de projets
communs pour les donateurs ; ce qui permettent aux partenaires et au pays de bénéficier
encore plus d’aides afin d’atteindre les OMD.
Il est également nécessaire de procéder à renforcer les formations des partenaires pour
une meilleure réalisation des activités. Nous allons en dire davantage dans la section suivante.
Section 2 : Etablissement de CD de formation sur la procédure HACT
Les formations sur HACT à l’endroit des partenaires peuvent être compilées dans un
compact disc partagé entre l’ensemble des partenaires de l’UNICEF Madagascar. Ce CD
contient :
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
80
- Des notions sur HACT, ainsi que le manuel de procédures y afférent
- Des exercices pratiques sur le remplissage du formulaire FACE
- Ainsi que des outils de gestion fiduciaires, proposés dans le premier chapitre.
L’objectif du partage de ce CD est le renforcement de capacité de gestion financière des
partenaires ainsi que de leur assurer une meilleure formation quant à la maîtrise de la
procédure autant sur le cadre théorique, que pratique. Aussi, Il permettra aux partenaires de
prendre tout leur temps pour apprendre, et de pouvoir bénéficier de la formation autant de fois
qu’ils le souhaitent. Les CD peuvent être conservés très longtemps.
Les responsables peuvent également assurer la formation de son personnel, ainsi que
l’ensemble des communes et des fokontany en partageant le CD entre eux.
Pour l’UNICEF Madagascar, cette stratégie réduira sensiblement ses dépenses vu que les
ateliers de formation ne seront plus à réaliser que pour quelques partenaires vulnérables. La
comparaison des coûts entre les formations et le partage du CD se présente comme suit :
Tableau 15 : Comparaison des coûts entre les séances de formation et le partage des CD
Rubrique Unité
Prix Unitaire en
USD Quantité Sous total Mise à
l'échelle Montant
Mission de formation Région 47 500,00 22 Régions 1 045 000,00
Déplacement Staff UNICEF U 2 500,00 5 12 500,00
Indemnité Staff UNICEF U 2 000,00 5 10 000,00
Organisation Logistique PACK 5 000,00 5 25 000,00
Etablissement des CD 10 020,00 500 440,00
Prix du CD et pochette U 1,00 10 10,00 220
Gravure U 1,00 10 10,00 220
Assistance matériel 10 000,00 50 Districts 500 000,00
Matériels informatiques PACK 5 000,00 2 10 000,00
Source : Auteur, 2010
D’après la comparaison des coûts estimatifs, nous constatons que l’option pour le CD est plus
avantageuse pour l’UNICEF. Pour 500 440 USD contre 1 045 000 USD, les ateliers de
formations pour l’ensemble des partenaires sont très coûteux, et la disponibilité des
formateurs pour leur réalisation est encore aléatoire. C’est pourquoi, le CD est la meilleure
solution, que cela soit sur le plan financier que sur le plan pratique.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
81
Section 3 : Etablissement d’un calendrier de planification de la réalisation des activités
Afin de mieux planifier la réalisation des activités, nous proposons aux partenaires
d’établir un tableau de bord ou un chronogramme de réalisation des projets ou des activités.
Le tableau servira de repère dans le temps et permettra également un suivi régulier de
l’avancement des activités. Le détail de chaque tâche, la spécification de la durée de
réalisation ainsi que chaque responsable d’exécution permet à l’ensemble du personnel du PE
de se situer dans chaque tâche et de prendre en compte leur responsabilité dans l’exécution du
projet. Etalé sur trois mois, le tableau servira de guide pour le responsable du partenaire afin
de maîtriser le retard dans la réalisation des activités.
Ci - après le modèle du tableau de planification des activités :
Tableau 16 : Planification des activités
Tâches Responsables Durée d'exécution
Etalement par semaine Observations
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12
A X et Y 10 jours B Y 15 jours C X 2 jours D Z 20 jours E Y 7 jours F Z 10 jours G X et Z 14 jours
H X 20 jours
Source : Auteur 2010
La première colonne sert à énumérer chaque tâche à accomplir pour la réalisation de
l’activité. La deuxième colonne définit les responsables correspondants à chaque tâche, et la
troisième colonne fixe la durée d’exécution des taches. L’exécution des tâches est étalée par
semaine, en fonction de sa durée de réalisation afin d’obtenir le calendrier prévisionnel de la
réalisation de l’activité. Ce calendrier est simple, et facilement opérationnel pour l’ensemble
du personnel des partenaires. Son établissement accentuera les responsabilités de chacun, et la
réalisation des activités se fera dans un cadre plus discipliné. Il veille au suivi de l’exécution
de l’activité et sa réalisation à temps.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
82
Conclusion :
Ce chapitre nous a permis de résoudre le problème d’harmonisation du HACT et de sa
maîtrise par les partenaires évoqués dans la deuxième partie. Les réponses à ces problèmes
concernent surtout l’instauration d’une gestion de base de données unique pour les membres
de l’UNDG et consultable par tous sur un site internet. Nous avons également recommandé à
l’UNICEF de partager entre ses partenaires un CD de compilation des formations sur
l’application de la procédure. Enfin, nous proposons aux partenaires d’établir un calendrier de
réalisation pour chaque activité.
Conclusion de la partie :
Dans cette troisième partie, nous nous sommes concentré d’apporter des solutions et
des recommandations en vue d’améliorer la maîtrise des risques liés au processus de
financement de l’UNICEF Madagascar compte tenu des faiblesses constatées dans la
deuxième partie.
En premier, nous avons proposé la mise en place d’outils de gestion fiduciaire à
l’endroit des partenaires d’exécution, afin de renforcer leur capacité de gestion financière.
En second, nous avons procédé à un renforcement des activités de suivis et de contrôle
mis en place par l’UNICEF Madagascar par l’établissement de cartographie des risques afin
de plus facilement repérer les zone de « High risque », et par la mise en place d’un tableau de
bord pour une meilleure organisation des activités de contrôle.
En dernier, nous avons recommandé la mise en place du concept d’harmonisation de la
procédure HACT par la création d’un site regroupant l’ensemble des bases de données des
membres de l’UNDG. Nous avons également soufflés le partage d’un Compact Disc pour
répondre à l’insuffisance des formations des partenaires, ainsi que l’établissement d’un
calendrier de réalisation des activités pour éviter le retard dans leur achèvement.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
83
CONCLUSION GENERALE
La question fondamentale à l’origine de la rédaction de ce présent ouvrage était la
suivante : la maîtrise des risques liés au processus de financement de l’UNICEF Madagascar
est – elle confirmée ?
Cela explique le but de notre étude qui est d’apprécier l’efficacité des dispositifs de
maîtrise des risques mis en place afin d’apporter des améliorations relatives à chaque faiblesse
constatée.
En effet, l’objectif de la première partie a été de faire une double présentation : d’une
part, la présentation de l’UNICEF Madagascar au sein duquel notre étude s’est déroulée, et
d’autre part celle de l’outil d’analyse qui est le financement des programmes.
Tout au long de la deuxième partie, plusieurs faiblesses ont été constatées lors de notre
analyse sur la maîtrise des risques de l’UNICEF Madagascar.
La procédure de financement, HACT, se limite à un cadre théorique de son contexte,
et la mise en pratique n’est pas encore maîtrisée autant pour les agences de l’UNDG, que pour
les partenaires d’exécution. Ceci augmente les risques de retard ou de non envoi des rapports
financiers et techniques sujets à la réalisation des activités, tout en bouleversant le programme
de financement de l’UNICEF Madagascar et freinant la réalisation des objectifs fixés dans le
programme pays.
Cette procédure étant basée sur une relation de confiance entre les bailleurs et les
partenaires, la capacité de gestion financière joue un rôle clé dans la maîtrise des risques.
Pourtant, plusieurs lacunes au niveau de la tenue des comptes, du système de contrôle interne,
et celui du suivi des recommandations ont été constatées lors de l’analyse de la gestion de
fonds des partenaires d’exécution. Ces lacunes augmentent la probabilité de survenance des
risques de détournement des fonds au sein des partenaires qui menacent leurs futures
collaborations avec les bailleurs.
Ces risques peuvent être maîtrisés grâce à des dispositifs de contrôle et de suivis mis
en place par l’UNICEF Madagascar. Pourtant, l’insuffisance de ces dispositifs augmente le
risque de non détection des fraudes, des malversations ou des détournements de fonds
résultant de l’incapacité du partenaire à gérer les fonds.
Evaluation de la maîtrise des risques liés au financement des PE : cas de l’UNICEF Madagascar
84
A la lumière de toutes ces faiblesses, nous proposons lors de la troisième partie,
plusieurs recommandations, à l’endroit de l’UNICEF Madagascar, des autres bailleurs ainsi
que des partenaires d’exécution afin d’améliorer la maîtrise des risques liés au financement.
D’abord, nous présentons des outils de gestion fiduciaires à mettre en place par les
partenaires d’exécution afin de rendre leur gestion de fonds plus efficace, qui tendra à
favoriser ses relations avec les bailleurs, en l’occurrence l’UNICEF Madagascar.
Ensuite, nous proposons le ciblage des régions à risque élevé à travers une
cartographie des risques pour chaque type d’évaluation par l’UNICEF Madagascar, ainsi que
la mise en place d’un tableau de bord comme instrument de suivi et de planification des
activités de contrôle.
Enfin, en vue d’une amélioration de la mise en pratique de la procédure HACT, nous
incitons la collaboration et la coopération des agences afin de favoriser les formations des
partenaires sur la pratique de la procédure, et par la compilation de la formation dans un CD,
pouvant être partagé à l’ensemble des intervenants du processus de financement, et de
réalisation des activités.
Pourtant, la réalisation des objectifs fixés par les bailleurs et le gouvernement
Malgache dans l’optique du développement relève des efforts de financement des bailleurs,
d’une part, mais également ceux des partenaires d’exécution d’autre part.
Tous ces intervenants sont-ils prêts à se plier aux améliorations apportées à la
procédure de financement en vue de mieux asseoir la confiance du Bailleur envers ses
partenaires et mieux contribuer aux perspectives de développement du pays?
ANNEXES
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRES ETABLI A L’ENDROIT DU PERSONNEL DE
L’UNICEF MADAGASCAR
QUESTIONNAIRE RELATIVE A LA PROCEDURE HACT
1. Selon vous, quelles peuvent être les avantages de la mise en place de la procédure
HACT
- Pour l’UNICEF
- Pour les PE
2. Quelles sont les lacunes de la procédure ? les défaillances ?
3. Quels sont les principaux problèmes rencontrés dans le respect de la procédure par
les PE ? quels sont leurs conséquences ? Pouvez-vous appuyer par des exemples
concrets s’il vous plait ?
4. Quelles sont les principales erreurs commises par les PE dans l’établissement des
rapports financiers? Pouvez- vous donner des exemples de cas de ces partenaires ?
quelles en sont les conséquences ?
5. Quels sont les facteurs bloquants les partenaires à envoyer les rapports à temps ?
6. Quels sont les principaux problèmes rencontrés par les partenaires pour la
réalisation des activités ? existe-t-il des cas où les activités ne sont pas terminées ?
ou en retard (durée du retard, pourcentage,…) ?
7. Pour les écarts entre les montants autorisés et les montants réellement dépensées,
quels peuvent être les causes ? et les conséquences ?
8. Y-a-t-il des points que vous souhaiter mettre en exergue ?
QUESTIONNAIRE RELATIVE A L’EVALUATION DE LA CAPACITE DE GESTION
FINANCIERE
1. Pensez-vous qu’une seule micro évaluation par cycle de programmation est
suffisante ? pourquoi ?
2. Quels sont les problèmes les plus courants dans le système de gestion des fonds des
partenaires ? pouvez-vous donner un cas précis ?
3. Les questionnaires d’évaluation sont-ils facilement opérationnels ? si non, quelles en
sont les lacunes ?
4. Les critères d’évaluation sont-ils suffisants ? si non, quels peuvent être les
compléments ?
5. Quels sont les principaux problèmes auxquels sont heurtées les équipes lors des
évaluations ?
6. Quels peuvent être les facteurs bloquant les partenaires dans le suivi des
recommandations résultant des évaluations ?
7. Avez-vous autre chose à préciser ?
QUESTIONNAIRE RELATIVE AUX DISPOSITIFS DE CONTROLE
1. Quels sont les principaux problèmes rencontrés lors des spots check ?
2. Quels sont les problèmes rencontrés lors des vérifications des pièces justificatives ?
(intégralité, état, ordre…). Pouvez-vous soutenir par des cas particuliers ? et quelles en
sont les conséquences ?
3. Par rapport aux planifications des visites sur terrains, est-ce qu’elles sont bien
suivies ? si non, quelles sont les causes ? en moyenne, combien de visites sont
effectuées chaque année ? (pourcentage, écart entre le planning et la réalisation)
4. Quelles sont les critères de choix des auditeurs responsables des audits programmés?
5. Quels sont les problèmes liés à l’audit ? (disponibilité des responsables, des
informations, …)
6. Pensez-vous que les dispositifs de contrôle mis en place par l’UNICEF sont suffisants
pour faire face aux risques ? justifiez. (comparaison, pourcentage, cas particulier)
7. Quelles sont les principales mesures à prendre en fonction des rapports d’audit ?
8. Comment l’UNICEF procède-t-il au suivi technique ? (impact d’intervention,
comparaison de la situation d’avant et ex-post)
9. Les suivis sont-ils suffisants ?
10. Comment envisagez-vous des dispositifs efficaces pour l’UNICEF en rapport avec les
risques inhérents ?
11. Souhaitez-vous préciser autre chose ?
Merci de votre aimable attention
ANNEXE II : ORGANIGRAMME DE LA SECTION SURVIE
Nutrition Specialist Nutrition Officer Nutrition Manager Chief of Child
Survival
Nutrition Officer
Programme Assistant
Nutrition Officer
WES Specialist WES Manager
WASH Cluster Specialist
WES Officer
WASH Officer
Programme Assistant
Health Manager CSD Officer Immunization Manager
Sr Programme Assistant
Programme Assistant
Programme Assistant
Programme Assistant
Malaria Specialist MBB Officer
Programme officer
Immunization Officer
Health Officer Programme budget monitoring
ANNEXE III : QUESTIONNAIRES ETABLIS AUX PARTENAIRES D’EXECUTION LORS DES MISSIONS DE SPOTS CHECK
Système comptable / Rapport FACE / Rapport financier (Notation de 1 à 4 = note moyenne des résultats de chaque investigation)
Questions / →Travaux de vérification 1 2 3 4 Commentaires
1. Est ce que l’entité établit des rapports financiers périodiques? / Qui
établit et Qui vérifie? → Décrire la fréquence de production de rapport
financier et/ou FACE par l’entité
2. L’entité enregistre-t-ils les entrées et sorties de fonds dans un registre
comptable? (Tenue de comptabilité). Décrire?
3. Ce registre est il tenu a jour et de manière chronologique? → Noter la
date d’établissement du dernier rapport financier et la date de la dernière
opération/transaction enregistrée
4. Existe t il un système de détection des erreurs (solde progressif,…)? →
Vérifier la cohérence des chiffres inscrits dans le FACE (colonne F) avec les
outputs des données comptables ou livre comptable. Total montant virés vs
montant sur FACE. Et Total montants dépensés vs montant sur Colonne B.
5. L’entité utilise t il un système de codification qui permet de retracer
les fonds UNICEF et des autres ressources financières du partenaire ? Décrire
→ Analyser le montant inscrit dans le AWP pour ce partenaire et vérifier par
rapport a la totalité des montants virés de l’année en cours, ne doit pas
effectivement dépasser le montant inscrit dans le AWP, calculer le
pourcentage d’avancement et évaluer par rapport aux activités planifiées et
réalisées
Evaluation Risque Eleve Risque Significatif Risque Modéré risque Faible
Questions / →Travaux de vérification 1 2 3 4 Commentaires
6. Examiner les formulaires FACE, pour déterminer s'ils ont été signés par
les responsables désignés du partenaire d'exécution → vérifier si la note de
désignation officielle existe.
7. Le système comptable actuellement utilisé permet-il d’établir un lien
avec le système national ? → intégration dans le taux d’exécution financière
national et unicité des comptes bancaires au sein d’une institution
gouvernemental. Tenir compte résultat macro évaluation et micro
évaluation
8. L’accès aux informations et documents comptables est –il géré de
façon efficace. → Vérifier l’existence de mot de passe, des clés des bureaux
et les personnes habilitées.
Système de décaissement et organisation administrative (Notation de 1 à 4 = note moyenne des résultats de chaque investigation)
Questions →Travaux de vérification 1 2 3 4 Commentaires
1. Comment l’entité procède-t-elle pour traiter une opération
d’encaissement et de décaissement ? Décrire? → faire un test de conformité
et dégager les points forts et faiblesses du système, c'est-à-dire vérifier
l’aspect séparation des fonctions incompatibles. , à noter que la personne qui
enregistre les opérations doit être différent de celle qui initie la commande
mais peut être également celle qui effectue le paiement
2. Est-ce que chaque paiement fait l’objet d’un Bon de commande ? Si
oui, par Qui ? existe-t-il des comparaisons de prix ? comment est
matérialisé/documenté le choix du fournisseur ou prestataire, par Qui ? → se
référer par rapport aux procédures d’achat de l’entité et vérifier sur
échantillon.
3. Est-ce que les factures sont préalablement autorisées pour paiement et
portent par la suite un cachet « PAYE » avec mention du mode de paiement ?
si oui, est ce qu’elles sont accompagnées de « Bon de Livraison » et autres
justificatifs (souche de billet d’avion, ordre de mission, fiche de présence,
etc.…) ? Est-ce que les signatures des bénéficiaires sont matérialisées sur les
PJ ? → vérifier sur échantillon et confirmer l’enregistrement de l’opération
dans la comptabilité, à noter que la date de facturation doit être
nécessairement compris dans la période de l’activité (sur FACE ou PCA), et
date de BC antérieur a la date Facture.
4. Examiner l’éligibilité/conformité des dépenses par rapport à l’AWP et à
la planification sur FACE, qu’il n’y ait pas déviation, auquel cas nécessite
l’accord écrit des Programmes Officer. → vérifier sur échantillon, à noter
qu’un décaissement ne s’effectue pas normalement en dehors de la période
de déroulement de l’activité (exemple : carburant acheté en fin d’activité).
5. Est-ce que l’entité établit un état de rapprochement bancaire
périodique ? si oui, qui établit et qui vérifie ? → consulter le dernier état
(date) et vérifier par rapport au relevé bancaire; vérifier les souches de
chèques utilisés si conforme au journal d’enregistrement comptable. →
vérifier les noms des signataires.
6. Les Bons de caisses sont ils établis a chaque sortie de fonds? et signé à
la fois par un responsable et le bénéficiaire ? → Vérification sur un
échantillon.
7. L’entité procède t elle a des contrôles des soldes d’encaisse
périodiquement ? Qui établit l’arrêté de caisse ? Qui valide ? → consulter le
dernier état (date) et vérifier le contrôle des brouillards de caisse / « cash roll
back »
8. Les sommes détenues en caisse suivent elles la politique définie par
l’entité, en terme de sécurité physique, plafonnement et de sortie de fonds ?
→ Tester la conformité.
Système de classement (Notation de 1 à 4 = note moyenne des résultats de chaque investigation)
Questions →Travaux de vérification 1 2 3 4 Commentaires
1. Le système de classement suit-il un ordre selon une codification bien
définie / cohérent par rapport aux enregistrements comptable ? → Vérifier si
les pièces justificatives sont classées chronologiquement, et séparément pour
les encaissements et décaissements, relevé bancaire et état de
rapprochement bancaire classés à part.
2. Est-ce que les classements des dossiers sont à jour ? → Vérifier dans le
dossier la date du dernier document classé.
3. Les documents permanents et officiels sont ils convenablement
classés : PV de réunion, Protocole, AWP, CPAP, documents bancaire, FACE,
décision officielle, état financier, liste des matériels et équipements etc…→
vérifier dossier par dossier
Suivi des recommandations (Notation de 1 à 4 = note moyenne des résultats de chaque investigation)
Questions →Travaux de vérification 1 2 3 4 Commentaires
1. L’entité dispose t-elle de politique de suivi des recommandations des
audits? →Demander la liste des recommandations des dernières
évaluations/audits ou spot-checks ou autres inspections et vérifier si levée ou
non ou partiellement levée.
ANNEXE IV : MODELE D’UN FORMULAIRE FACE
ANNEXE V : EXEMPLE D’ETAT RECAPITULATIF DE DEPENSES NON DETAILLE
ANNEXE VI : RECAPITULATIF DE DEPENSES RECTIFIE, AVEC RELIQUAT
BIBLIOGRAPHIE
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http://ideas.repec.org/p/sol/wpaper/06-001.html, juillet 2010
5. Les cahiers de l'Académie N°4 (2006), La maîtrise des risques, une approche
innovante à la portée de toutes les entreprises, http://ddata.over-
blog.com/xxxyyy/0/32/13/25/cahier-4-maîtrise-risques-0612.pdf, 27 juillet 2010
6. Saines pratiques pour la gestion et la surveillance du risque opérationnel, comité de
Bâle pour le contrôle bancaire, février 2003, http://www.bis.org/publ/bcbs96fre.pdf,
Juin 2010
TABLE DES MATIERES
Pages
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION…………………………………………………………………………..1
PARTIE I : CADRE GENERAL DE L’ETUDE……………………………………….......4
CHAPITRE I : PRESENTATION ET ORGANISATION DE L’UNICEF……………..5
Section 1 : Présentation générale de l’UNICEF…………………………….5
1.1.Renseignements généraux et historique…………….……………...5
1.2.Missions et objectifs…………………………………….…..……...6
1.2.1. Organisation générale de l’UNICEF………...………………6
1.2.2. Localisation de l’UNICEF………………….……………….7
Section 2 : Présentation générale de l’UNICEF Madagascar.……………...7
2.1.Coordonnées de l’UNICEF Madagascar………….………….…….7
2.2.Activités de l’UNICEF Madagascar…………..……………………8
2.3.Organisation de l’UNICEF Madagascar…………………..……….9
CHAPITRE II : LE FINANCEMENT DE PROGRAMMES DE L’UNICEF
MADAGASCAR.……………………………………………………………………….12
Section 1 : Fonctionnement du financement des programmes……………12
1.1.Les différents volets de programme………………………………12
1.2.Le fonctionnement du cycle de programmation……………….….13
1.3.Les acteurs intervenant dans le programme de financement….….13
1.4.Les flux intervenant dans le programme de financement………....14
Section 2 : Les sources de financement de l’UNICEF Madagascar…..….14
2.1.Budget support…………………………………………………….15
2.2.Budget du programme………………………………………….....15
2.2.1.Ressources régulières……………………………………….15
2.2.2.Autres ressources……………………………………………15
Section 3 : Les partenaires d’exécution de l’UNICEF Madagascar…..….16
3.1.Les partenaires gouvernementaux………………………………...16
3.2.Les ONG et autres associations…………………………………...17
3.3.Les agences des Nations Unies……………………………………17
Section 4 : Le processus de Financement de l’UNICEF Madagascar...…..18
Section 5 : La procédure de financement HACT…………………………..19
5.1.Notions sur la procédure HACT……………………………….….19
5.2.Notions sur le formulaire FACE………………………………….20
5.3.Les dispositifs de contrôle dans le cadre du HACT……………....21
CHAPITRE III : THEORIE GENERALE SUR LE RISQUE ET LA GESTION
FINANCIERE…………………...…………………………………………………………...22
Section 1 : Notions de risques………..……………………………………..22
1.1.Définitions……………………...…...…………………………….22
1.2.Dimension du risque………….…….…………………………….23
1.3.Typologie des risques…………………….……………………....23
1.3.1. Classification selon l’origine……………………………..23
1.3.2. Classification selon la nature……………………………..24
1.3.3. Classification selon le niveau…………………………….25
1.4.But de l’évaluation de la maîtrise des risques………..…………..25
1.4.1. Les facteurs clés de succès……………………………….25
1.4.2. Evaluation des risques liés au financement des PE……....26
Section 2 : La gestion financière……………………………………………...27
2.1.Le processus de budgétisation pour un partenaire………...………28
2.2.La tenue comptable……….……………………………………….29
PARTIE II : IDENTIFICATION ET FORMULATION DES PROBLEMES………………31
CHAPITRE I : LA MISE EN PRATIQUE DE LA PROCEDURE HACT………….32
Section 1 : La mise en pratique récente de la procédure HACT…..………..33
1.1.Le contexte de coordination des agences…………………………33
1.2.L’insuffisance de la formation sur HACT………………………..34
1.2.1. Insuffisance des participants……………………………….34
1.2.2. Contenu de la formation……………………………………35
Section 2 : Le non maîtrise de la procédure par les PE……..………………36
2.1.Le non respect des montants autorisés à dépenser…….….………36
2.2.Le non respect des délais de réalisation des activités…………….37
2.3.L’envoi de rapports financiers remplis de fautes…….…………...39
2.4.Le non respect des délais d’envoi des rapports financiers…….….40
CHAPITRE II : LES LACUNES DE LA GESTION FINANCIERE DES
PARTENAIRES…………………………………………………………………………..…..45
Section 1 : Lacunes dans la tenue des comptes…………………………….45
1.1.Lacunes au niveau de la tenue des registres comptables…………45
1.2.Incompétence du personnel comptable……….…………………..46
Section 2 : Lacunes au niveau du système de contrôle interne………...…..48
2.1.Au niveau de la séparation des tâches………………….…………49
2.2.Au niveau de la sécurité des informations………….……...…......49
2.3.Au niveau de l’Audit Interne……………………………..……….49
Section 3 : Lacunes au niveau du suivi des recommandations……………..50
CHAPITRE III : LES DISPOSITIFS DE CONTROLE DE L’UNICEF MADAGASCAR
………………………………………………………………...53
Section 1 : L’insuffisance des spots check réalisés………………………....53
1.1.Non suivi de la planification des missions…………….………….53
1.2.Insuffisance de ressources humaines……………………………...56
1.3.Manque de ressources financières…………………………………57
Section 2 : La portée des vérifications aléatoires….………………………..58
2.1.Les pièces justificatives sont inexistantes…………………………58
2.2.Les pièces justificatives ne sont pas à la disposition des PE...……59
2.3.Les pièces justificatives sont en mauvais état………………….….59
PARTIE III : RECOMMANDATIONS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS………….61
CHAPITRE I : MISE EN PLACE D’OUTILS DE GESTION FIDUCIAIRES POUR
LES PARTENAIRES D’EXECUTION…………………………………………………...62
Section 1 : Résultats attendus…………………………..……………………62
1.1.Fondement………………………………………………………….62
1.2.Domaines d’intervention………………………………………..…63
Section 2 : Le système comptable et l’établissement des rapports financiers…
….…………………………………………………………………………….63
2.1.La tenue des registres comptables…………………………………63
2.2.Etablissement de rapports financiers adéquats……………………66
Section 3 : Le système de Décaissement…….………………………………67
Section 4 : Le système de Classement……………………………………….68
Section 5 : Le système de suivi des recommandations……….……………..68
CHAPITRE II : RENFORCEMENT DU SYSTEME DE CONTROLE ET DE
SUIVI…………………………………………………………………………………...70
Section 1 : Priorisation des Régions vulnérables...…………………………72
Section 2 : Mise en place d’un tableau de bord en tant qu’instrument de suivi
………….……………………………………………………………………72
2.1.Utilisation du tableau de bord…………….…………………………..72
2.2.Résultats attendus…………………………….……………………....74
2.3.Disponibilités des ressources…………………………………………75
CHAPITRE III : AMELIORATION DE LA MISE EN PRATIQUE DE LA
PROCEDURE HACT…………………………………..………………………………77
Section 1 : Mise en œuvre du concept d’harmonisation…………...……….77
1.1.Avantages pour les agences des Nations Unies.……………………..77
1.2.Avantages au niveau des donateurs………………………………….79
1.3.Avantages au niveau des partenaires……..………………………….79
Section 2 : Etablissement de CD de formation sur la procédure HACT……79
Section 3 : Etablissement d’un calendrier de planification de la réalisation des
activités……………………………………………………………………………….81
CONCLUSION GENERALE……………………………………...........................................83
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE