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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT DES EAUX ET FORETS
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Ingénieur en
sciences agronomiques et environnementales au grade de Master de
recherche en Foresterie et Environnement
Parcours : Environnement Territoire et Développement
Promotion « KINGATSA » 2010-2015
Soutenu le : 15 avril 2015
Par : IHARILIVA Koloina Hanitriniaina
Etude sur les revenus des ménages : Importance
des ressources forestières et rôle des femmes
dans l’économie des ménages des villages de
pêcheur
Cas des villages de Salary Nord II et Bekodoy.
Commune rurale Manombo Sud. Région Atsimo
Andrefana
Devant le jury composé de :
Président : Monsieur RAMAMONJISOA Bruno Salomon, Professeur
Rapporteur: Monsieur RABEMANANJARA Zo Hasina, Docteur
Examinateurs : Monsieur RANJATSON Patrick, Docteur
Monsieur ANDRIAMBELO Lanto Herilala, Docteur
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT DES EAUX ET FORETS
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Ingénieur en
sciences agronomiques et environnementales au grade de Master de
recherche en Foresterie et Environnement
Parcours : Environnement Territoire et Développement
Promotion « KINGATSA » 2010-2015
Etude sur les revenus des ménages : Importance
des ressources forestières et rôle des femmes
dans l’économie des ménages des villages de
pêcheur
Cas des villages de Salary Nord II et Bekodoy.
Commune rurale Manombo Sud. Région Atsimo
Andrefana
Soutenu le : 15 avril 2015
Par : IHARILIVA Koloina Hanitriniaina
Devant le jury composé de :
Président : Monsieur RAMAMONJISOA Bruno Salomon, Professeur
Rapporteur: Monsieur RABEMANANJARA Zo Hasina, Docteur
Examinateurs : Monsieur RANJATSON Patrick, Docteur
Monsieur ANDRIAMBELO Lanto Herilala, Docteur
Hidera Anao aho fa mahagaga ny asanao, zava-tsoa amiko indrindra
ny hevitrao, Andriamanitra ô!
Salamo 139. 14,17
i
Présentation du partenaire
Le Programme Germano-Malgache pour l’Environnement (PGM-E/GIZ) est mandaté par le Ministère
fédéral de la Coopération économique et du Développement Allemande (BMZ). Il a pour Agence
d’exécution Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH. Ce programme a
débuté le 08 Janvier 2008 et a pris fin le 31 Décembre 2014.
L’intervention du Programme Germano‐Malgache pour l’Environnement (PGM‐E/GIZ) contribue aux
objectifs internationaux et nationaux définis, entre autres, par la convention sur la diversité biologique
(CDB), la Convention‐Cadre des Nations Unies sur la lutte contre le Changement Climatique (CCNUCC)
et la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement. A l’échelle des zones d’intervention du
Programme (Atsimo Andrefana, Boeny et DIANA), l’objectif est d’améliorer l’utilisation durable des
ressources naturelles par la responsabilisation des acteurs pertinents du secteur de l’environnement.
L’appui à la gestion décentralisée des ressources naturelles (TGRN et NAP) a spécifiquement pour
objectif de générer et de maintenir de manière progressive la valeur ajoutée et les avantages provenant de
l’utilisation durable des Ressources Naturelles au profit des riverains et des gestionnaires de ces
ressources (COBA, ONG, secteur privé).
Ce programme a été ensuite suivi par le Programme d’Accueil et de Gestion de l’Environnement
(PAGE/GIZ). Ce nouveau programme est une continuité du précedent.
Programme d’accueil et de Gestion de
l’Environnement (PAGE/GIZ)
ii
Remerciements Ce travail de recherché n’est pas arrivé à son terme sans la bienveillance de l’Eternel, la santé et force, la
sagesse, la connaissance et la joie qu’Il a donné.
J’exprime ma profonde gratitude à :
Monsieur RAMAMONJISOA Bruno, Chef de Département des Eaux et Forêts à l’Ecole
Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), pour avoir accepté de présider cette soutenance
malgré ses multiples occupations.
Monsieur RABEMANANJARA Zo Hasina, Enseignant chercheur au Département des Eaux et
Forêts à l’ESSA, qui n’a pas ménagé ses efforts, qui a donné encouragements et conseils jusqu’à
ce que ce travail soit arrivé à son terme.
Monsieur RANJATSON Patrick, Enseignant au Département des Eaux et Forêts à l’ESSA, qui a
accepté d’examiner ce travail et de siéger parmi les membres de Jury.
Monsieur ANDRIAMBELO Lanto Herilala, Coordonnateur de PAGE/GIZ Antenne Atsimo
Andrefana qui n’a pas ménagé ses efforts pour les soutiens et conseils tout au long de ce travail
de mémoire et ayant accepté de siéger parmi les membres de jury.
Mes remerciements s’adressent également à :
Aux enseignants et personnels au niveau de l’ESSA
Au Programme d’Accueil et de Gestion de l’Environnement (PAGE/GIZ) Antenne Atsimo
Andrefana et tout le personnel pour les appuis techniques et financiers, à Monsieur
RANDRIANOELY Rado, Chef de volet TGRN.
Tous ceux qui ont participé aux collectes des données sur terrain notamment RADO Bio Fersy et
RAZAFINDRAMIHARY Ursulà Anita.
A Monsieur RANDRIAMALALA Josoa, Enseignant à l’ESSA pour les conseils en traitement
statistique et Monsieur RAKOTO RATSIMBA Harifidy pour les conseils qui ont été précieux.
A tous les institutions, opérateurs économiques, bibliothèques et projet qui ont accepté de
collaborer pendant la collecte des données notamment MRHP Antananarivo, Monsieur
ANDRIANJAFINIRINA Solonomenjanahary et Monsieur RANDRIANARISON Rivo de la
DGM Ampandrianomby, SPRH Sud-Ouest, COPEFRITO, Murex International et Monsieur
TATANGIRAFENO Sébastien du Projet PACP.
Ma famille : Dada, Neny, Fidy et Fetra pour les soutiens, encouragements et les prières.
Mes amis : Cathucia, Felana, Antsa, Tsiriniaina entre autres et tous ceux qui ont contribué de près
ou de loin à la réalisation de ce travail.
Andriamanitra hamaly fitia anareo rehetra !
Hanitra
iii
Acronyme CDB : Convention sur la Diversité Biologique
CID/ESSA : Centre d’Information et de Documentation/Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques Antananarivo
COPEFRITO : Compagnie Frigorifique de Toliara
COBA/VOI : Communauté de Base/ Vondron’olona Ifotony
CREAM : Centre de Recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar
DGM : Direction Générale de la Météorologie Ampandrianomby
EPC : Ecole Primaire Catholique
EPP : Ecole Primaire Publique
ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques Antananarivo
FAO/PAM : Food and Agricultural Office/ Programme Alimentaire Mondial
FIVEMASA : Fikambanan’ny Vezo Miaro ny Alan’I Salary
FRAM : Fikambanan’ny Ray amand-renin’ny Mpianatra
INSTAT : Institut National de la Statistique
Kg : Kilogramme
Km/h : Kilomètre par heure
MRHP : Ministère des Ressources Halieutiques et de la pêche Fort-Duchesne
NOAA/NCEP : National Oceanic and Atmospheric Administration/National Centers for
Environmental Prediction
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONG : Organisation non-gouvernementale
PAGE/GIZ : Programme d’accueil et de gestion de l’environnement/ Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit
PFNL : Produits forestiers non ligneux
PGM-E/GIZ : Programme Germano-Malgache pour l’Environnement/ Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit
SADC : Communauté de Développement en Afrique Australe
SPRH : Service de la pêche et des ressources halieutiques
TGRN : Transfert de gestion des ressources naturelles
USD : Dollar américain
WWF : World Wildlife Fund For Nature
iv
Glossaire
Marées basses de vives eaux ou « tehaky » : Périodes pendant lesquelles la mer se retire loin de la plage
et que le marnage c'est-à-dire la différence de niveau entre la mer haute et la mer basse est maximum. Le
terme « vives eaux » résulte de ce grand mouvement de la mer et ce grand marnage par différence à
« mortes eaux » pendant lesquelles la différence de niveau entre la mer haute et la mer basse est très
faible. Ces périodes durent 3 à 7jours et se reproduisent deux fois par mois.
Partitionnement univarié de XLSTAT : Méthode qui consiste à regrouper N observations
unidimensionnelles c'est-à-dire décrites par une seule variable quantitative dans k classes homogènes.
L’homogénéité est ici mesurée au travers de la somme des variances intra-classe. Plus la somme des
variances intra-classe est minimisée, plus les classes sont homogènes.
Pêche à pied ou « mihake » : Une pratique de pêche effectuée seulement pendant les marées basses de
vives eaux. Elle consiste à ramasser les concombres de mer et les coquillages et à capturer les poulpes
avec un harpon sans utiliser de pirogue pendant que le niveau de la mer est très bas et que cette dernière
se retire jusqu’à 500m de la plage. Ce sont surtout les femmes et les enfants qui pratiquent cette pêche.
v
Résumé Les villages de pêcheur Bekodoy et Salary Nord II sont délimités à l’Ouest par le canal de Mozambique et
à l’Est par la forêt de Mikea. La majorité de la population locale sont des pêcheurs. Ils dépendent de la
forêt pour la fabrication de pirogue et ses balanciers, pour les bois de construction et pour la collecte de
bois de chauffe. Récemment, le transfert de gestion d’une partie de la forêt appartenant à la zone tampon
du Parc Mikea à deux communautés de base a été effectué au niveau de ces deux fokontany d’où l’intérêt
d’une étude socio-économique.
Cette étude a été effectuée en vue de la détermination des activités de production adoptées par la
population locale en mettant en évidence le rôle des femmes dans les ménages et l’importance de la forêt
dans l’économie des ménages pour enfin évoquer les accompagnements ou alternatives pour une
amélioration des revenus des ménages.
Cent quinze ménages (115) ont été enquêtés et les revenus par types d’activités, les revenus totaux,
l’ethnie et la capture totale par sortie sont les variables utilisées pour la caractérisation de ces ménages.
Il en ressort qu’une forte corrélation positive existe entre la capture totale par sortie et les recettes totales
des ménages. La majorité des pêcheurs obtiennent une capture faible, mais pouvant parfois être
moyennement élevée. Les ménages « pauvres » utilisent la forêt comme source de revenu autant que les
ménages aisés. Mais ce qui différencie les pauvres, c’est la contribution significative de la
commercialisation de bois de chauffe dans leurs revenus. Ces ménages pauvres sont les plus vulnérables
face à la dégradation des ressources halieutique que forestière. Les revenus apportés par les femmes par
les activités de pêche qui s’effectue à chaque marée basse de vives eaux sont comparables à ceux issus
des activités autres que la pêche. Ce qui mène à dire que les activités des femmes y sont peu valorisées et
peu rémunératrices. Suite à ces résultats, il semblerait que la relance de la pêche et surtout la relance des
activités autres que pêche, par l’implication des femmes, constituent les points essentiels des
recommandations.
Mots-clés : Source de revenu, forêt sèche épineuse, femmes, Bekodoy, Salary Nord II, Madagascar
vi
Abstract The village of Bekodoy and Salary Nord II is distinguished by ocean-land-forest interface. The majority
of the people who live there are fishermen. They depend on forest wood for manufacturing outrigger, for
timber and firewood. This research is initiated by the fact that management transfer of the forest adjoining
the Mikea Park to community forestry was done recently in the two villages.
This research aim to determine source of income activity adopted by the people in places by emphasizing
the women part and the forest part in the household income and to establish accompanying measures or
alternative for implementing the income.
This socioeconomic survey was conducted on one hundred and fifteen households which were
characterized by their income per activity, income, ethnic group, and capture per fishing.
The capture per fishing is in close correlation with the household’s income. The majority of fishermen get
low catch; a few others obtain high catch. Forests incomes are comparable for the poor and the well-to-do
household but firewood marketing contributes significantly to income of these “poor” household who are
more vulnerable in the face of resources degradation. There is no difference between women’s incomes
from fishing or from practicing other activities than fishing. Women’s activity are not enough developed
nor are they remunerative. Further these results, giving a boost to the fishing activity and other activity
alternative by involving women seems the basic solution.
Keywords: Source of income, dry spiny forest, women, Bekodoy, Salary Nord II, Madagascar
vii
Famintinana Mampiavaka ireo tanàna kely ao Bekodoy sy Salary Avaratra II ny toerana misy azy ireo izay
elanelanin’ny ranomasina sy ny ala. Ny lakan-drano Mozambika no mamefy azy avy ao andrefana ary ny
alan’i Mikea kosa ny avy ao atsinanana. Ny ankamaroan’ny mponina any dia mpanjono. Tsy maintsy
mampiasa ny ala izy ireo mba hanamboarana lakana sy ny fanary miaraka aminy, mba hakana hazo
hanamboarana trano na fanaka ary hakana ny kitay ampiasaina andavan’andro. Vao tsy ela izay no
tanteraka soa aman-tsara ny famindram-pitantanana ny faritr’ala mifanolotra amin’ny valan-java-boahary
Mikea ho amin’ny vondron’olona ifotony roa teo anivon’ireo fokontany ireo ka izany no anisan’ny
niandohan’ity fikarohana ity.
Ny tanjona nokendrena dia ny hahafantatra ireo asa fiveloman’ny mponina, ny anjara toeran’ny vehivavy
anivon’ny tokantrano, ny lanjan’ny ala eo amin’ny toe-karen’ny tokantrano, izany rehetra izany mba
hahafahana manapa-kevitra ny amin’ny fanampiana tokony hatao na izay asa azo ifidianana ankoatra ny
jono mety hiroborobo eo an-toerana.
Tokantrano dimy ambin’ny folo amby zato no nanaovana ny fanadihadiana ka ny vola miditra rehetra sy
ny hevi-bidin’izay rehetra azo amin’ny alalan’ireo asa sahanin’ny isan-tafo, ny foko fiaviana, ny fatra
azon’ny mpanjono no nampiasaina hanoritsoritana azy ireo.
Hita fa mifampiankina be ny fatra azon’ny mpanjono isaky ny mandeha an-dranomasiana izy sy ny vola
miditra miampy ny hevi-bidin’izay rehetra azon’ny isan-tokantrano. Ny ankamaroan’ireo mpanjono dia
mahazo ny fatra ambany indrindra nefa mety ho avoavo ihany io fatra io ho an’ny sasany. Ny lanjan’ny
fampiasana ny ala ho an’ny tokantrano atao hoe mahantra sy ny tokantrano manana na manambola dia
mitovy. Fa mampiavaka ireo mahantra ny lanjan’ny varotra kitay eo amin’ny fidiram-bolan’izy ireo.
Tsara ny manamarika fa ireo tokantrano mahantra ireo no mizaka voalohany ny vokatry ny
fahasimban’ny harena an-dranomasina sy anaty ala. Tsy misy fahasamihafana koa ny vola miditra sy ny
hevi-bidin’izay rehetra azon’ny vehivavy amin’ny fanjonoana sy izay rehetra azony amin’ny fanaovana
ny asa ankoatra io fanjonoana io. Azo lazaina azaka izany fa tsy mbola miroborobo ny asa ataon’ny
vehivavy ankoatra ny jono ary tsy dia mampidi-bola loatra. Araka ny vokatra azo dia hita fa ny
fampiroboroboana ny jono indrindra fa ireo asa tsy miankina amin’ny jono fa mifanampy aminy ny
vahaolana fototra. Ka amin’izany dia ampandraisina anjara bebe kokoa ny vehivavy.
Teny iditra: Asa fivelomana, ala maina misy tsilo, vehivavy, Bekodoy, Salary Nord II, Madagasikara
viii
Table des matières Présentation du partenaire ............................................................................................ i
Remerciements ............................................................................................................. ii
Acronyme .................................................................................................................... iii
Glossaire ...................................................................................................................... iv
Résumé ......................................................................................................................... v
Abstract ........................................................................................................................ vi
Famintinana ................................................................................................................ vii
Table des matières ..................................................................................................... viii
INTRODUCTION ........................................................................................................................... 1 1
METHODOLOGIE.......................................................................................................................... 3 2
Problématiques et hypothèses ................................................................................................... 3 2.1
2.1.1 Problématiques .................................................................................................................. 3
2.1.2 Hypothèses ........................................................................................................................ 4
Situation géographique et administrative du milieu d’étude ..................................................... 5 2.2
Méthodes de collecte de données .............................................................................................. 5 2.3
2.3.1 Etat de connaissance sur la zone ....................................................................................... 5
2.3.2 Enquête socio-économique par questionnaire ................................................................... 5
2.3.2.1 Le revenu considéré dans cette étude ........................................................................... 7
2.3.2.2 L’objet de l’enquête et la population parente ............................................................... 7
2.3.2.3 L’unité, le taux et la technique d’échantillonnage ........................................................ 7
2.3.3 L’entretien ......................................................................................................................... 8
Traitement et analyse de données ............................................................................................. 8 2.4
Méthodologie pour la vérification des hypothèses .................................................................... 9 2.5
2.5.1 Hypothèse 1 ...................................................................................................................... 9
2.5.1.1 Méthodes de collecte de données ................................................................................. 9
2.5.1.2 Méthodes de traitement de données .............................................................................. 9
2.5.2 Hypothèse 2 .................................................................................................................... 10
2.5.2.1 Méthodes de collecte de données ............................................................................... 10
2.5.2.2 Méthodes de traitement de données ............................................................................ 10
Problèmes rencontrés et les limites de l’étude ........................................................................ 11 2.6
2.6.1 Les problèmes rencontrés pendant la recherche .............................................................. 11
ix
2.6.2 Les limites de l’étude ...................................................................................................... 12
Cadre opératoire ...................................................................................................................... 13 2.7
RESULTATS ET INTERPRETATIONS ...................................................................................... 14 3
L’exploitation des ressources halieutiques .............................................................................. 14 3.1
3.1.1 Les espèces et les zones exploitées ................................................................................. 14
3.1.2 Les méthodes et engins ................................................................................................... 14
3.1.3 La production halieutique et sa variation ........................................................................ 15
3.1.3.1 Variation temporelle de la production ........................................................................ 15
3.1.3.2 Evolution des captures selon la perception des pêcheurs ........................................... 16
Les activités sources de revenus des ménages ........................................................................ 19 3.2
3.2.1 Les activités primaires sources de revenus ..................................................................... 19
3.2.2 Les activités secondaires sources de revenus .................................................................. 20
La contribution de chaque activité dans la formation du revenu des ménages ....................... 21 3.3
3.3.1 La pêche .......................................................................................................................... 22
3.3.2 L’utilisation de la forêt .................................................................................................... 23
3.3.3 Le commerce ................................................................................................................... 24
3.3.4 L’agriculture ................................................................................................................... 25
3.3.5 Les autres activités .......................................................................................................... 25
3.3.6 L’élevage ......................................................................................................................... 25
Caractérisation des ménages des villages de pêcheur ............................................................. 26 3.4
3.4.1 La classe des « riches » : Revenus de 3 038 800 Ariary à 6 466 800Ariary ................... 26
3.4.2 La classe des « moyens » : Revenus de 1 283 200Ariary à 2 719 800Ariary ................. 27
3.4.3 La classe des « pauvres » : Revenus de 140400Ariary à 1 252 160Ariary ..................... 28
Les relations économiques entre la pêche et la forêt ............................................................... 29 3.5
Les femmes dans l’économie d’un ménage des villages de pêcheurs ..................................... 31 3.6
3.6.1 Les activités des femmes au niveau du ménage .............................................................. 31
3.6.2 Les revenus apportés par les femmes .............................................................................. 31
3.6.3 La commercialisation des produits halieutiques par les femmes de pêcheur .................. 34
DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS .............................................................................. 35 4
Discussions par rapport à la méthodologie ............................................................................. 35 4.1
Discussions par rapport aux résultats ...................................................................................... 35 4.2
4.2.1 Les revenus des pêcheurs ................................................................................................ 35
4.2.2 Le rôle des femmes dans la gestion des forêts et dans les communautés forestières ...... 37
x
4.2.3 Discussions sur les hypothèses ....................................................................................... 38
4.2.3.1 Discussion sur la première hypothèse......................................................................... 38
4.2.3.2 Discussion sur la deuxième hypothèse ....................................................................... 39
4.2.4 Les handicaps et problèmes de la gestion des ressources naturelles halieutiques et
forestières dans la zone d’étude ..................................................................................................... 40
4.2.5 Atouts et potentialités...................................................................................................... 40
Recommandations ................................................................................................................... 41 4.3
4.3.1 Principe ........................................................................................................................... 41
4.3.2 Les recommandations ..................................................................................................... 41
4.3.3 Les objectifs à atteindre pour l’amélioration des revenus des ménages.......................... 42
CONCLUSION .............................................................................................................................. 46 5
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................................................... 48 6
ANNEXES ........................................................................................................................................ I 7
Liste des figures Figure 1: Les lieux de pêche exploités ........................................................................................................ 14
Figure 2: Variation de la production totale de produits halieutiques dans la région Sud-Ouest ................. 15
Figure 3: Variation de la capture par produit et par sortie pour Bekodoy et Salary Nord II....................... 16
Figure 4: Effectif des pêcheurs par classe de capture, Bekodoy à gauche et Salary à droite ...................... 17
Figure 5: Ethnie et source principale de revenu des ménages .................................................................... 20
Figure 6: Les revenus totaux annuels de l'ensemble des ménages .............................................................. 22
Figure 7: Les revenus monétaires forestiers par rapport aux revenus totaux des ménages ......................... 24
Figure 8: Effectif de commerçant de bois de chauffe par groupe et par source principale de revenu ........ 30
Figure 9: Effectif de cultivateur par groupe et par source principale de revenu ......................................... 30
Figure 10: Les revenus apportés par les femmes pour l’ensemble des ménages ....................................... 32
Figure 11: La part des recettes apportées par les femmes dans les recettes totales de l'ensemble des
ménages ...................................................................................................................................................... 32
Figure 12: Effectif des femmes par classe de revenu (en pourcentage par rapport au revenu total des
ménages) ..................................................................................................................................................... 33
Liste des cartes Carte 1: Carte de localisation des villages Bekodoy et Salary Nord II, Commune rurale Manombo Sud,
Toliara II ....................................................................................................................................................... 6
xi
Carte 2: Carte de migration des pêcheurs ................................................................................................... 18
Carte 3: Carte d'un exemple d'écoulement de poisson séché ...................................................................... 34
Liste des tableaux Tableau 1: Taux d'échantillonnage ............................................................................................................... 8
Tableau 2: Pourcentage des ménages par type de source secondaire de revenu ......................................... 21
Tableau 3: Matrice de corrélation de Spearman, Classe « riche » .............................................................. 27
Tableau 4: Matrice de corrélation de Spearman, Classe « moyenne» ........................................................ 28
Tableau 5: Matrice de corrélation de Spearman, Classe « pauvre » ........................................................... 29
Tableau 6: Matrice de corrélation de Spearman, Revenus femmes Classe « pauvre » ............................... 33
Tableau 7: Test unilatéral de Wilcoxon sur les revenus forestiers .............................................................. 38
Tableau 8: Test unilatéral de Wilcoxon sur les revenus des femmes.......................................................... 39
Tableau 9: Les objectifs à atteindre pour l’amélioration des revenus des ménages ................................... 44
Liste des annexes ANNEXE 1: Milieu d’étude ....................................................................................... IV
Choix du milieu d’étude................................................................................................................. IV 1
Relief, topographie, géomorphologie et sol ................................................................................... IV 2
Climat............................................................................................................................................. IV 3
Température et pluviométrie ................................................................................................... IV 3.1
Vents ........................................................................................................................................ V 3.2
Courants ................................................................................................................................... V 3.3
Marée ...................................................................................................................................... VI 3.4
Milieu biologique ........................................................................................................................... VI 4
Flore et végétation ................................................................................................................... VI 4.1
Faune ....................................................................................................................................... VI 4.2
Milieu humain ................................................................................................................................ VI 5
La population .......................................................................................................................... VI 5.1
Les infrastructures sociales ................................................................................................... VII 5.2
Activités économiques .......................................................................................................... VII 5.3
5.3.1 La pêche ....................................................................................................................... VIII
5.3.2 L’élevage ...................................................................................................................... VIII
5.3.3 L’agriculture ................................................................................................................ VIII
xii
L’insécurité .......................................................................................................................... VIII 5.4
Calcul des revenus ...................................................................................................................... VIII 6
Figure 11: Ethnie des nouveaux migrants c'est-à-dire ceux venus pendant les cinq dernières années ..... VII
Figure 12: Répartition des ménages selon la date d'installation au village ............................................... VII
ANNEXE 2 : La production halieutique ..................................................................... X
Tableau 10: Matrice de corrélation de Spearman ........................................................................................ X
Tableau 11: Test de comparaison de moyenne de capture totale par sortie pour les deux fokontany par le
test t de Student ........................................................................................................................................... XI
Tableau 12: Test de comparaison de la moyenne des captures de poisson par sortie pour les deux
fokontany par le test t de Student ................................................................................................................ XI
Tableau 13: Test de comparaison de la capture de calmar par sortie pour les deux fokontany par le test de
Wilcoxon signé ........................................................................................................................................... XI
Tableau 14: Test de comparaison de la capture de poulpe par sortie pour les deux fokontany par le test de
Wilcoxon signé ......................................................................................................................................... XII
ANNEXE 3: La contribution des activités dans la formation des revenus de
l’ensemble des ménages ............................................................................................ XII
Figure 13: La forêt transferee de Bekodoy .............................................................................................. XVI
Figure 14: La forêt transférée de Salary II .............................................................................................. XVII
Tableau 15: Les revenus totaux de la pêche par type d'espèces ................................................................ XII
Tableau 16: Les revenus forestiers par type d'utilisation .......................................................................... XII
Tableau 17: Estimation de nombre de pied des espèces (utilisées comme bois de chauffe) de la forêt
communautaire ......................................................................................................................................... XIII
Tableau 18: Les revenus issus des cultures sur sol forestier .................................................................... XIII
Tableau 19: Les revenus totaux commerciaux ......................................................................................... XIV
Tableau 20: Les revenus agricoles par type de culture ............................................................................ XIV
Tableau 21: Les revenus issus des autres activités................................................................................... XIV
Tableau 22: Les revenus issus de l'élevage ............................................................................................... XV
ANNEXE 4: Caractérisation des ménages ............................................................ XVIII
Figure 15: Régression linéaire dans l'explication des revenus totaux des pauvres ................... XXII
Tableau 23: Matrice de corrélation de Spearman entre les revenus par types d’activité ...................... XVIII
xiii
Tableau 24: Matrice de corrélation de Spearman entre la capture totale et les revenus totaux ............ XVIII
Tableau 25: Analyse des différences entre les modalités Classe « riches » « moyens » et « pauvres » avec
un intervalle de confiance à 95% avec Tukey (HSD) ........................................................................... XVIII
Tableau 26: Test de comparaison de moyenne des revenus issus de l’agriculture: supériorité de celles de
« riches » à celles de « pauvres» selon Wilcoxon .................................................................................... XIX
Tableau 27: Test de comparaison de moyenne des Revenus issus de l’agriculture: supériorité de celles de
« riches » à celles de « moyens» selon Wilcoxon .................................................................................... XIX
Tableau 28: Test de comparaison de moyenne des Revenus issus de la culture sur sol forestier:
supériorité de celles de « riches » à celles de « pauvres» selon Wilcoxon .............................................. XIX
Tableau 29: Test de comparaison de moyenne des Revenus issus de la culture sur sol forestier:
supériorité de celles de « riches » à celles de « moyens» selon Wilcoxon ............................................... XX
Tableau 30: Test de Kruskal Wallis sur les Revenus totaux de pêche suivi de comparaison par paire de
Dunn des Revenus pour chaque classe ..................................................................................................... XX
Tableau 31: Test de comparaison de moyenne des revenus issus de la collecte de produits halieutiques :
supériorité de celles de « riches » à celles de « moyens» selon Wilcoxon signé ...................................... XX
Tableau 32: Test de comparaison de moyenne des revenus issus de la collecte de produits halieutiques :
supériorité de celles de « moyens » à celles de « pauvre s» selon Wilcoxon .......................................... XXI
Tableau 33: Coefficients normalisés des variables revenus dans l'explication des revenus totaux des
ménages "pauvres" ................................................................................................................................... XXI
ANNEXE 5: Les Revenus apportés par les femmes .............................................. XXII
Tableau 34: Test de Kruskal Wallis sur les Revenus totaux des femmes issus de la pêche suivi de
comparaison par paire de Dunn des Revenus de chaque classe .............................................................. XXII
ANNEXE 6 : Données climatiques ....................................................................... XXIII
Tableau 35: Pluviométrie et températures pour Toliara II (1961-1990) ............................................... XXIII
ANNEXE 7 : Calcul du nombre de jour de pêche ................................................ XXIV
Figure 16: Nombre de jour (vent inférieur à 10km/h) par mois ............................................................ XXIV
Tableau 36: Nombre de jour pour lequel la vitesse moyenne du vent est inférieur à 10Km/h ............. XXIV
ANNEXE 8 : Questionnaire pour les ménages ...................................................... XXV
ANNEXE 9 : Guide d’entretien ......................................................................... XXXIV
Introduction
1
INTRODUCTION 1
Madagascar est connu pour sa faune et sa flore qui sont uniques avec un degré de diversité et
d'endémisme élevé. En termes d’habitats, elle possède dix types d’écosystèmes forestiers, plus de 3500
kilomètres de récifs coralliens dont les plus étendus se trouvent dans les parties Nord-est, Nord-ouest et
Sud-ouest; elle possède également la plus grande Zone Economique Exclusive (ZEE) de tous les états
côtiers de la SADC soit de 1 140 000 km² (Ministère de l’environnement et des forêts, 2014) . Ces récifs
coralliens sont qualifiés de plus riches en espèces dans toute la région centrale et ouest de l’Océan Indien.
(Wilkinson, 2008)
L’île est classée hotspot de la diversité du fait de cet endémisme spécifique très prononcé. Toutefois, cette
diversité biologique est menacée de destruction essentiellement du fait des activités humaines. En effet, le
phénomène de déforestation qui est causé essentiellement par l’agriculture sur défriche-brûlis dénommée
« tavy ou hatsaky » et par l’exploitation de produits bois conduit à la détérioration rapide de l’écosystème
forestier. De 2005 à 2010, le taux de déforestation s’est élevé à 0,6% par an pour les forêts sèches et les
forêts épineuses des écorégions occidentales et méridionales contre 0,2% pour les forêts humides
(Ministère de l’environnement et des forêts, 2014). La déforestation est plus préoccupante pour ces
régions arides et semi-arides car la dynamique post-culturale y se caractérise par un processus de
savanisation, avec une diminution de la biodiversité végétale (Blanc-Pamard, 2002). Concernant le bois,
l’exploitation irrationnelle du bois pour l’industrie, la construction, et surtout pour le besoin en charbon et
en bois de chauffe constitue une grave menace (Ministère de l’environnement et des forêts, 2014). En
effet, le bois énergie est utilisé quotidiennement par plus de 90% des habitants et représente plus de 75%
de la consommation d’énergie du pays, il est considéré comme la cause d’environ 100.000 ha de
déforestation par an (Anonyme, 2011).
A cela s’ajoute la pauvreté accrue de la masse populaire. En effet, la population est de plus en plus
pauvre alors que la déforestation est corrélée négativement avec la richesse (Keiko, 2014 ; Rakotomalala
& Ruta, 2014). Les populations locales et les communautés de pêcheurs malagasy n’ont pas
d’alternatives pour gagner leur vie donc elles dépendent fortement des ressources naturelles.
(Ranaivomanana, 2013). Et comme dans de nombreux pays, la commercialisation de bois de chauffe est
une stratégie adoptée par les ménages pauvres pour acheter de la nourriture en cas de crise alimentaire
(Dewees, 2013).
Face à la spirale dégradation de la forêt et conscient que la dynamique de « tavy » reflète les besoins
alimentaires incompressibles de ces populations et leurs pratiques sociales, l’Etat malagasy a abrogé
Introduction
2
la politique de répression pour mettre en place la nouvelle politique forestière qui vise la reconnaissance
de la capacité des communautés locales à gérer leurs ressources à travers le transfert de gestion.
(Maldidier & Rasolonirinamanana, 1999 ; Montagne &Ramamonjisoa, 2006). Il a adhéré à l’engagement
mondial pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement dont les objectifs consiste à inverser la
tendance actuelle de la dégradation de la biodiversité, contribuer à la réduction de la pauvreté des
populations cibles en conciliant le développement et la conservation des ressources naturelles et
promouvoir l’égalité de l’homme et de la femme entre autres.
Au niveau local, deux transferts de gestion de forêt ont été réalisés récemment à Bekodoy et Salary Nord
II, Commune rurale Manombo Sud, District Toliara II avec l’appui de PGME-GIZ et de la Direction
régionale de l’environnement, de l’écologie et des forêts Toliara. Ce sont deux villages de pêcheurs
délimités à l’Ouest par la mer et à l’Est par la forêt de Mafaidrano. La majorité des populations sont des
vezo pêcheurs qui, du point de vue socio-culturel, sont des gens attachés à la mer et pourtant, ils sont
motivés à la protection de la forêt (Randriamanga, 2012; Razafindrasata, 2014). Parallèlement à cela, des
associations de femmes déjà insaturées bien avant ces communautés de base se sont intégrées dans ces
dernières. Quelle importance représente la forêt dans la formation des revenus des ménages des villages
de pêcheur et quel rôle économique les femmes tiennent-elles dans ces sociétés ? La première hypothèse
stipule que les revenus forestiers sont plus élevés pour les ménages « pauvres » que pour les ménages
aisés. La deuxième hypothèse relate la faiblesse des revenus apportés par les femmes à travers l’exercice
des activités autres que pêche par rapport à ceux issus de la pêche.
Pour arriver aux termes des résultats, une enquête par questionnaire sur les valeurs des produits forestiers
ainsi que les revenus apportés par les femmes au niveau des ménages a été effectuée. Des entretiens au
niveau des organismes ont été également réalisés pour aider à la prise de décision sur les
recommandations. Les données collectées ont été saisies sur ordinateur puis traitées par Excel et
XLSTAT. Les résultats de cette étude constituent des outils d’aide à la prise de décision sur les
interventions ultérieures pour l’amélioration de la gestion des ressources naturelles notamment sur
l’amélioration des revenus de ces populations et leur implication dans la gestion de cette zone.
Cette étude comportera une partie introductive, une partie sur la méthodologie de collecte et de traitement
de données, une partie sur les résultats suivie par des discussions et recommandations; elle sera clôturée
par une conclusion et une piste de réflexion.
Méthodologie
3
METHODOLOGIE 2
Problématiques et hypothèses 2.1
2.1.1 Problématiques
Selon le cinquième rapport national de la convention sur la diversité biologique, la déforestation s’est
beaucoup intensifiée entre 2005-2010 à cause de l’intensification de culture sur brûlis et de l’ampleur
récente de la fabrication de charbon de bois par des essences forestières (Ministère de l’environnement et
des forêts, 2014). Ce constat va à l’encontre des objectifs de l’adoption de la loi 96-025 qui devait
permettre la participation effective des populations rurales à la conservation durable des ressources
naturelles renouvelables et d’apporter ainsi des solutions aux problèmes de dégradation et de conservation
des écosystèmes naturels (Montagne & Ramamonjisoa, 2006). Cependant, reconnaissant la perspective à
long terme du transfert de gestion, la question qui se pose est relative aux facteurs qui empêchent les
populations locales à s’engager volontairement dans la protection1 de la forêt.
A Madagascar, 85% de la population utilise la biodiversité forestière pour leur subsistance (Ministère de
l’environnement et des forêts, 2014). Selon la littérature, la réconciliation des intérêts économiques et la
conservation de la forêt reste un problème irrésolu ( Claquin, 2008) mais celle-ci semble constituer une
réponse adéquate au problème de la déforestation (Andriananja & Raharinirina, 2004). En effet, pour
certains paysans, la forêt « c’est une ressource qui ne se caractérise pas par sa rareté mais par sa place
dans le système économique, social et territorial » (Blanc-Pamard, C., & Rakoto Ramiarantsoa, H. 2010).
Pour d’autres, la pauvreté2 est un problème plus urgent que la lutte contre la déforestation (Breemer,
Bergh, & Hesseling, 1992) alors que la privation du droit des éléments plus pauvres d’accéder à la forêt a
eu pour effet d'accroître leur pauvreté et leur vulnérabilité (Schreckenberg, Luttrell, & Moss, 2006;
Woodburne & Nelson, 2010).
Du point de vue genre, la contribution des femmes dans l’économie forestière ou bien dans la gestion des
ressources naturelles reste très peu connue et peu documentée alors que, étant toujours à la charge de
collecte de produits forestiers notamment bois de chauffe et PFNL et à force de répétition de cueillette,
elles connaissent de plus en plus les produits forestiers. De plus, elles sont absentes dans les instances de
décision voire exclues de toutes décisions notamment sur les questions forestières (Blanc-Pamard
&Fauroux, 2004 ; Woodburne &Nelson, 2010). En outre, restant généralement au village pour prendre
1 Protection environnementale qui combine la conservation et le développement en privilégiant l’implication des
communautés locales de base dans la gestion durable des ressources naturelles 2 Relative aux capabilités (capability) qui sont définies par la liberté réelle, pour un agent, de poursuivre ses
objectifs selon Sen en 1992 in (Gondard-Delcroix, 2007)
Méthodologie
4
soin de la famille et exercer des activités rémunératrices, la motivation des femmes à œuvrer pour
améliorer leur cadre de vie et leurs revenus n’est pas suffisamment pris en compte (Mounkaila, 2003 ;
Randriamamonjy, 2007).
A Bekodoy et Salary Nord II, malgré le fait que la majorité des populations locales sont des pêcheurs,
celles-ci ont manifesté leur volonté à protéger la forêt à travers le transfert de gestion. En général, les
populations locales utilisent la forêt pour y collecter des bois de chauffe, de bois de construction, de bois
pour la fabrication de pirogue et de balancier et de miel. Selon des études antérieures effectuées sur le
lieu, ces utilisations de la forêt risquent de conduire progressivement à la fragmentation de la forêt
(Raselimanana , et al., 2012). Les pêcheurs eux-mêmes ont constaté la dégradation de la forêt due à la
coupe sélective de quelques espèces notamment Farafatse3 qui est la base de fabrication des pirogues et
Hazondolo pour la fabrication de cercueil.
A quelle explication socioéconomique peut-on attribuer la volonté de protection de la forêt? Quelle
importance représente la forêt dans la formation des revenus des ménages des villages de
pêcheur et quel rôle économique tiennent les femmes dans ces sociétés ? Quelle relation économique
existe entre les activités de pêche et l’utilisation de la forêt ? Quelles sont les activités secondaires
adoptées par les populations ? Quelles sont les opportunités pour l’amélioration de revenus ?
2.1.2 Hypothèses
Suite à ces questions, deux hypothèses sont émises :
H1 : Les revenus forestiers sont plus élevés pour les ménages « pauvres4 » que pour les ménages
aisés.
Il est répété à maintes reprises que les pauvres dépendent fortement des ressources forestières. Ce cas
pourrait être valable même pour une communauté de pêcheur qui se trouve à proximité d’une forêt sèche.
En effet, la commercialisation de bois de chauffe et de PFNL ainsi que la culture sur défriche semblent
des activités à plus faible risque pour les ménages pauvres. De leur part, les ménages aisés pourraient ne
pas se tourner vers la forêt comme source de revenu car leurs productions halieutiques leurs suffisent.
H2 : Les revenus apportés par les femmes à travers l’exercice des activités autres que pêche sont
faibles par rapport à ceux issus de la pêche.
Les femmes de pêcheurs sont dites dynamiques (Raherinirina, 2012). En effet, à part les tâches ménagères
et la pêche à pied, les femmes des pêcheurs commercialisent les produits de leurs maris. Pourtant, il est
3 Givotia madagascariensis
4 La pauvreté et la richesse dans les résultats et hypothèses de cette étude insinue le niveau des revenus totaux des
ménages. L’obtention des trois classes « riche » « moyenne » et « pauvre » sera expliquée ultérieurement.
Méthodologie
5
constaté que les femmes passent beaucoup de temps à papoter sous un ombrage, par conséquent, les
activités autres que pêche pourraient être faiblement rémunératrices.
Situation géographique et administrative du milieu d’étude 2.2Les Fokontany Salary Nord II et Bekodoy se situent dans la commune de Manombo Sud, district de
Toliara II, de la région Atsimo Andrefana. Salary Nord II se trouve à 115km au Nord de la ville de
Toliara et à 53 km au Nord de la commune de Manombo Sud. Bekodoy l’est à 130km et à 68km
(Razafindrasata, 2014). Ces deux villages de pêcheurs sont délimités au Nord par le fokontany
Andravony, au Sud par le fokontany Salary Sud appelé également Salary Nord I, à l’Est par la forêt de
Mafaidrano Salary-Bekodoy et à l’Ouest par le canal du Mozambique (Cf. Carte 1). L’ensemble de la
forêt de Bekodoy et de Salary II est dénomée Mafaidrano.
Méthodes de collecte de données 2.3La méthode est un dispositif de recueil et d’analyse des informations, destiné à tester des hypothèses de
recherche (Quivy & Van Campenhoud, 1995) .
2.3.1 Etat de connaissance sur la zone
La zone de Salary figure parmi les zones de collecte de céphalopodes de COPEFRITO il y a 18ans. Les
opérateurs économiques passent régulièrement dans les villages pour collecter les produits auprès de leurs
sous-collecteurs. En 1997, la marge bénéficiaire pour chaque kilogramme de produits vendus est de
100Ariary pour le sous-collecteur (Rahantalisoa, 1997)
En 1993, un pêcheur obtient 10 à 40 kg par jour. La pêche est une activité commerciale car moins de 10%
des produits pêchés sont consommés. C’est un métier, une occupation et un mode de vie pour les Vezo et
une activité source de revenu pour les Tanalana et Mahafaly qui sont frappés par la sécheresse du Sud
(Dasylva, Ranarivelo & Razanoelisoa, 1994). La migration est une des caractéristiques de la pêche
traditionnelle (Claquin, 2008). Le littoral est ainsi soumis à la double migration : la migration saisonnière
des pêcheurs et la migration des peuples des intérieurs des terres (Masikoro, Tanalana, Mahafaly et
Antandroy) vers le littoral pour se reconvertir dans la pêche (Ramamonjisoa, 2010) à laquelle ils ne sont
pas doués et qu’ils effectuent à titre d’appoint (Raherinirina, 2012).
Les femmes tiennent un rôle important dans la pêche notamment dans la collecte et commercialisation de
certain produit. Elles effectuent les tâches domestiques comme la recherche de combustible, de l’eau, la
préparation de repas, les soins des enfants et le nettoyage entre autres. Elles s’intéressent davantage au
commerce et au mareyage. (Dasylva, Ranarivelo & Razanoelisoa, 1994).
2.3.2 Enquête socio-économique par questionnaire
Cet outil a comme avantage la quantification de multiples données et l’analyse de corrélation (Quivy &
Van Campenhoud, 1995).
6
Carte 1: Carte de localisation des villages Bekodoy et Salary Nord II, Commune rurale Manombo Sud, Toliara II
Source : Blanc-Pamard, (2002) & www.vegmad.org
Méthodologie
7
2.3.2.1 Le revenu considéré dans cette étude
Le revenu considéré dans cette étude est celui adopté pendant la Douzième Conférence Internationale des
Statisticiens du Travail en 1973 qui dit que : « Le revenu est la somme des recettes monétaires et des
recettes en nature et comprend les recettes qui, en règle générale, sont de nature récurrente et sont reçues
régulièrement par le ménage ou par ses membres à intervalles d'un an ou à intervalles plus rapprochés ».
Pour cette étude, les recettes monétaires comprennent les ventes de produits halieutiques, les ventes de
produits agricoles et d’élevage, les gains issus de travail à indépendant et les salaires. Les recettes en
nature regroupent le paiement en nature de salaires, les biens et les services fournis gratuitement, la valeur
des biens produits et consommés par le ménage comme les produits de pêche, les produits agricoles, les
produits d'élevage et les produits forestiers. Plus précisément, l’étude concerne les recettes totales brutes
annuelles.
2.3.2.2 L’objet de l’enquête et la population parente
L’objet de l’enquête était les recettes des systèmes de production des ménages des villages de Salary Nord
II et Bekodoy. Il est supposé que tous les produits ont les même valeurs qu’ils soient consommés-utilisés
par le ménage ou qu’ils soient vendus au marché. Les activités de production considérées étaient celles
qui sont pratiquées par les ménages cette année ou l’année dernière. Les revenus sont calculés par type
d’activités. La population parente est constituée par les ménages vivant dans ces deux villages.
Les perceptions des pêcheurs sur la diminution de la production halieutique, l’effet de la migration sur la
production halieutique et la satisfaction des pêcheurs par rapport à la production qu’ils obtiennent
ontégalement été demandées aux ménages.
2.3.2.3 L’unité, le taux et la technique d’échantillonnage
L’unité d’échantillonnage est constituée par un ménage. Le ménage est généralement défini comme une
unité collective ou un groupe social, formé d'individus apparentés ou non, vivant sous le même toit, et qui
partagent leurs ressources et dépenses (Pilon, Seidou Mama, & Tichit, 1997).
Pour l’atteinte des objectifs de mise en évidence de la part de la femme et de l’homme dans les activités
de productions des ménages ainsi que ses revenus respectifs apportés, les femmes ont été autant enquêtées
que les hommes. L’échantillon est constitué par 115ménages qui ont été prélevés aléatoirement.
Méthodologie
8
Tableau 1: Taux d'échantillonnage
Villages Nombre total de
ménage
Nombre de ménages
enquêtés
Taux d’échantillonnage
(%)
Bekodoy 100 32 32
Salary Nord II 2205 83 37,72
TOTAL 320 115
2.3.3 L’entretien
Quatre entretiens ont été effectués notamment au niveau de GIZ Sud-ouest, COPEFRITO, Murex
International et Projet PACP à Toliara pendant les périodes de descente sur terrain.
Les périodes de descente sur terrain ont duré 29jours, ceci du 8 novembre à 6 décembre 2014.
Les données qui ont concerné la gestion des ressources forestières ont été collectées auprès de Monsieur
Randrianoely Rado, Chef de volet TGRN/GIZ tandis que les mesures d’accompagnement et activités
alternatives à la pêche déjà mises en œuvre avec leurs impacts sur le revenu des pêcheurs aux alentours de
la zone d’étude ont été collectées auprès de Monsieur Ratsimandresy Eric, responsable de collecte et
logistique de COPEFRITO, de Madame Zanatsoamahafaly Georgine de Murex international et de
Monsieur Tatangirafeno Sébastien du Projet PACP.
Traitement et analyse de données 2.4Les données brutes collectées ont été saisies sur ordinateur avant de subir les différents traitements
nécessaires en vue de l’atteinte des résultats finaux. Le traitement est en général basé sur la statistique en
utilisant XLSTAT 8.0 et Excel 2010 par :
La représentation des résultats par des graphes : en fromage pour la contribution, en histogramme
et en ligne.
La statistique descriptive pour la description des variables par les paramètres de position et de
dispersion essentiellement la moyenne, le minimum, le maximum entre autres.
La statistique analytique comprenant les tests statistiques qui sont, dans la mesure du possible,
des tests paramétriques c'est-à-dire suivant la normalité.
5 Estimation sur la base des chiffres en 2008 qui est de 189 en utilisant le taux de croissance annuelle de 2.8%
d’INSTAT.
Méthodologie
9
Méthodologie pour la vérification des hypothèses 2.5
2.5.1 Hypothèse 1
H1 : Les revenus forestiers sont plus élevés pour les ménages « pauvres » que pour les ménages
aisés c'est-à-dire les « moyens » et « riches » ensemble.
2.5.1.1 Méthodes de collecte de données
Pour obtenir les données sur les revenus forestiers, les valeurs des produits forestiers c'est-à-dire les
valeurs des bois de chauffe consommés et commercialisés, miel et la production agricole dans la forêt de
Salary-Bekodoy ont été demandées aux 115 ménages.
2.5.1.2 Méthodes de traitement de données
Les 115 ménages enquêtés ont été répartis en trois classes correspondant aux termes « pauvre »
« moyen » et « riche » par la variable niveau de revenus totaux. Le partitionnement univarié de XLSTAT
8.0 a été utilisé pour avoir ces trois classes. En effet, le partitionnement univarié consiste à regrouper N
observations unidimensionnelles décrites par une seule variable quantitative dans k classes homogènes.
L’homogénéité est ici mesurée au travers de la somme des variances intra-classe. Pour maximiser
l’homogénéité des classes, la somme des variances intra-classe est à minimiser (Addinsoft, 2007).
La normalité de la variable Revenus forêt a été d’abord testée. Elle n’a pas suivie la normalité donc des
transformations de variables ont été effectuées notamment la transformation logarithmique et Box-Cox de
XLSTAT. Même après ces transformations, la normalité n’était pas améliorée. Par conséquent, seuls des
tests non-paramétriques conviennent au traitement.
La vérification de cette première hypothèse consiste alors en une comparaison des deux échantillons
pauvres et aisés par rapport aux Revenus Forêt par le test de Wilcoxon signé/ Test unilatéral à droite. Ce
test a permis de tester si les deux échantillons Revenus Forêt des « pauvres » et Revenus Forêt des
« riches et moyens » ont la même position ou non.
Ce test suppose deux hypothèses, H1.0 l’hypothèse nulle et H1.1 l’hypothèse alternative. L’hypothèse
nulle est testée à un niveau de signification de 5%.
H1.0 dit que : La distribution des deux échantillons n'est pas significativement différente.
Par contre, H1.1 dit que : La position du premier échantillon est décalée à droite du second échantillon.
Si la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on peut valider
l'hypothèse nulle H1.0. Autrement dit, l’hypothèse H1 de recherche est rejetée.
Par contre, si la p-value calculée est inférieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on rejette
l'hypothèse nulle H1.0 et retenir l’hypothèse alternative H1.1. Autrement dit, l’hypothèse H1 de recherche
est acceptée.
Méthodologie
10
En vue d’expliciter les résultats relatifs à H1, des traitements statistiques complémentaires ont été
effectués en l’occurrence la comparaison des deux échantillons par rapport aux variables Revenus,
l’analyse de corrélation et l’analyse de la contribution d’une variable quantitative dans l’explication d’une
autre variable quantitative.
La comparaison des deux échantillons pauvres et riches a été réalisée pour les variables Revenus Pêche,
Revenus Agriculture, Revenus Culture sur sol forestier.
L’analyse de corrélation a été opérée entre toutes les variables Revenus des trois classes riche, moyenne
et pauvre. Ces variables n’ont pas suivi la normalité d’où le choix est axé à Spearman car ce dernier
présente l’avantage d’être non paramétrique (Rakotomalala, 2015). De plus, ce coefficient utilise les rangs
des observations et non leur valeur en tant que telle et donc adapté aux données ordinales (Addinsoft,
2007).
Enfin, l’analyse de la contribution d’une variable quantitative dans l’explication d’une autre variable
quantitative par l’analyse de régression linéaire a été effectuée pour expliquer les revenus totaux des
« pauvres ». Les variables explicatives prises en compte ont été les Revenus Pêche, Revenus Petit
commerce, Revenu Vente bois de chauffe, Revenus Vente produits agricoles. Une variable explique
davantage le revenu total si la valeur de son coefficient normalisé est élevée et validée significative.
2.5.2 Hypothèse 2
H2 : Les revenus apportés par les femmes à travers l’exercice des activités autres que pêche sont
faibles par rapport à ceux issus de la pêche.
2.5.2.1 Méthodes de collecte de données
Les données utilisées ont été obtenues par l’enquête en se focalisant sur les activités pratiquées par les
femmes et les revenus de chaque activité effectuée par ces femmes.
2.5.2.2 Méthodes de traitement de données
La vérification de cette deuxième hypothèse consiste en une comparaison des moyennes des Revenus
Pêche et Revenus non-Pêche. Des transformations logarithmiques et Box-cox ont été utilisées pour
améliorer la normalité des variables mais celles-là n’ont pas réussi d’où l’utilisation du test de Wilcoxon
signé/ Test unilatéral à gauche. Ce test permet de tester si les deux échantillons Revenus non-Pêche et
Revenus Pêche ont la même position ou non. Le rejet ou l’acceptation de l’hypothèse H2 de recherche se
fait en testant l’hypothèse nulle H2.0.
H2.0 dit que : La distribution des deux échantillons n'est pas significativement différente.
Par contre, H2.1 dit que : La position du premier échantillon est décalée à gauche du second échantillon.
Méthodologie
11
Si la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on peut valider
l'hypothèse nulle H2.0. Autrement dit, l’hypothèse H2 de recherche est rejetée.
Par contre, si la p-value calculée est inférieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on rejette
l'hypothèse nulle H2.0 et retenir l’hypothèse alternative H2.1. Autrement dit, l’hypothèse H2 de recherche
est acceptée.
En sus de la vérification de l’hypothèse, une analyse de corrélation des revenus apportés par les femmes a
été réalisée.
Problèmes rencontrés et les limites de l’étude 2.6
2.6.1 Les problèmes rencontrés pendant la recherche
Les principaux problèmes sont liés à la descente sur terrain. Le premier est l’incompréhension des
dialectes locaux des Vezo et Masikoro. Ces deux dialectes sont un peu difficiles à suivre et les
populations locales ne comprennent pas également la langue officielle malagasy. Ainsi, deux personnes
venant de Toliara ont été recruté en tant que interprètes et enquêteurs pendant le terrain. Ils ont été
formés avant de procéder à l’enquête proprement dite.
Pendant les enquêtes, certains ménages éprouvent de la réticence même si leurs noms ne sont pas
demandés. D’autres par contre réclament la prise de leur nom pour qu’ils soient considérés lorsque les
interventions ultérieures viennent, certains réclament à la fin de l’enquête des gratifications pour avoir
répondu aux questions mais la plupart demandent d’aide et d’appui. Certains ménages ne disent pas la
vérité concernant leurs activités sources de revenu en l’occurrence un ménage qui se dit vivre de la
commercialisation de charbon de bois alors que le chef du ménage fournit, en fait, un service de transport
des bidons d’eau du puits vers les maisons de ceux qui ont besoin de tel service. Le mensonge n’a été
découvert qu’après avoir confronté le prix d’un sac de bois de chauffe déclaré par ce ménage avec celui
de deux autres personnes qui achètent de charbon de bois et qu’il y avait une différence et que ces deux
personnes ont dit que ce ménage ne commercialise pas de charbon de bois. Les puits ne sont pas loin du
village ce qui pourrait minimiser le nombre de ménage nécessitant de tel service, par conséquent, le
revenu de ce ménage pourrait être faible d’où le mensonge par honte.
En outre, la durée de l’enquête était de 16jours, du 11novembre au 25novembre 2014, y compris le
déplacement entre les deux fokontany. Cette durée n’a pas permis la compréhension parfaite du
fonctionnement de la vie des pêcheurs. Des demi-journées ont également perdues à cause de l’intensité du
vent entrainant la difficulté du déplacement sur sable.
Méthodologie
12
2.6.2 Les limites de l’étude
Les limites de l’étude sont de deux ordres. D’abord, les données sur les captures correspondent à celles
des captures générales par sortie, il a fallu estimer le nombre de jour de pêche pour l’année 2014 pour
l’extrapolation annuelle des données. Pour ce faire, des données sur le vent journalier pour trois localités
Morombe, Manombo et Toliara pendant l’année 2014 ont été consultées au niveau de la Direction de la
météorologie avec les paramètres vitesse moyenne journalière et direction selon les mesures de
NOAA/NCEP 10m au-dessus du sol. En s’appuyant sur l’affirmation de Moal en 1974 qu’une vitesse du
vent inférieur à 10Km/h autorise la sortie en mer sur de petites embarcations (Ralison, 1990), le nombre
moyen de jour pour lequel la vitesse du vent est inférieure à 10Km/h a été compté et a donné 125jours. Il
est à remarquer qu’il y avait 18 jours où les données sont manquantes. Ceci constitue une limite étant
donné que la capture varie selon les saisons et au gré du hasard. Les produits comme les tortues de mer et
les petits pélagiques n’ont pas été pris en compte.
Ce qui constitue également une limite de cette étude est que les revenus issus de l’investissement des
femmes dans des travaux auxquels les femmes et les hommes participent à la fois comme dans
l’agriculture ne sont pas comptées dans les revenus des femmes. Y sont comptés ceux des activités
exclusives des femmes.
13
Cadre opératoire 2.7
Question de
recherche Hypothèses Variables Indicateurs d’hypothèse
Traitement des indicateurs et
validation de l’hypothèse Collecte des données
Quelle importance
représente la forêt
dans la formation
des revenus des
ménages des
villages de
pêcheur et quel rôle
économique
tiennent les femmes
dans ces sociétés ?
H1 : Les revenus
forestiers sont plus
élevés pour les ménages
« pauvres » que pour
les ménages aisés c'est-
à-dire les « moyens » et
« riches » ensemble.
Revenus issus de
l’exploitation de la forêt
(bois de chauffe, PFNL,
sol forestier)
-Quantité de bois de chauffe,
de miel et de productions
agricoles
- Revenu issu de chaque
produit forestier
-Test unilatéral de Wilcoxon signé
H0 : La distribution des deux
échantillons n'est pas
significativement différente.
H1 : La position du premier
échantillon est décalée à droite (si
supériorité, cas H1) ou à gauche (si
infériorité, cas H2) du second
échantillon.
Si la p-value calculée est supérieure
au niveau de signification seuil
alpha=0.05, on peut valider
l'hypothèse nulle H0. Autrement dit,
l’hypothèse de recherche est rejetée.
Par contre, si la p-value calculée est
inférieure au niveau de signification
seuil alpha=0.05, on rejette
l'hypothèse nulle H0 et retenir
l’hypothèse alternative H1. Autrement
dit, l’hypothèse de recherche est
acceptée.
-Enquête par
questionnaire faite au
niveau des ménages
Revenus totaux de
chaque ménage Revenus P, A, E, F, C, U*
H2 : Les revenus
apportés par les
femmes à travers
l’exercice des activités
autres que pêche sont
faibles par rapport à
ceux issus de la pêche.
Revenus apportés par
chaque femme par des
activités non-Pêche dans
un ménage
Revenus des activités de
collecte de bois de chauffe, de
commerce et des autres
activités
-Enquête par
questionnaire faite au
niveau des ménages et
surtout au niveau des
femmes
Revenus apportés par
chaque femme par
l’exercice des activités de
Pêche dans un ménage
-Revenus des activités de
ramassage de poulpe, de
coquillage et de concombre de
mer à chaque marée de vives
eaux
*P : Pêche A : Agriculture E : Elevage F : Forêt C : Commerce U : Autres
Résultats et interprétations
14
RESULTATS ET INTERPRETATIONS 3
L’exploitation des ressources halieutiques 3.1
3.1.1 Les espèces et les zones exploitées
Les ressources halieutiques exploitées dans la zone d’étude sont constituées par les poissons, les
céphalopodes, les coquillages gastéropodes, les concombres de mer et parfois les bivalves et les oursins.
Cette zone appartient aux régions de collecte de COPEFRITO et Murex international car elle est riche en
poulpe et calmar qui sont des produits à haute valeur.
Pour obtenir ces ressources, les pêcheurs ont pour principaux lieux de pêche, et par ordre décroissant, le
lagon, la mer au large et les récifs. Presque la moitié des pêcheurs exploitent surtout le lagon mais
pouvant exploiter les autres lieux. 13% des pêcheurs n’exploitent que le récif.
3.1.2 Les méthodes et engins
Comme matériels de pêche, les pêcheurs utilisent une pirogue monoxyle à balancier, des filets qui sont
dans la plupart des cas des filets maillants ou talirano6, parfois des filets mananjake
7, ZZ, jarifa, et
occasionnellement des moustiquaires appelé makarakara et utilisé pour le tarikake8, des lignes, parfois
de palangrotte, des harpons (foëne) et des masques pour la plongée. La durée de vie des pirogues varie en
fonction de la sortie en mer et d’éventuel accident comme le heurt d’un rocher par exemple. Selon les
pêcheurs, elle est de 2 à 3ans. Celle des lignes et filets est de 2ans (Kasprzyk, Randriamiarisoa, &
Ravomanana, 1990)
6 « Filet en nylon » de calibre 5kg à 2 à 3 doigt de maille, tous les filets peuvent être décrits comme le filet talirano.
7 Filet maillant droit d’une longueur de 400 m au moins et 1,5 m de chute avec 4doigts de maille, déposé la nuit
8 Utilisation de senne de plage, une pratique destructrice qui n’épargne pas les petits poissons
12%
43%
5%
24%
13%
3%
Lagon
Lagon, autres
Au-delà récif
Au-delà récif, autres
Récif
Récif, autres
Figure 1: Les lieux de pêche exploités
Résultats et interprétations
15
L’analyse de la corrélation selon Spearman a montré que lorsque les pêcheurs ne possèdent pas de
pirogue, ils ne possèdent pas également de filet ni de masque. Ils exploitent seulement le récif, par
conséquent ils obtiennent de capture faible. Pourtant, s’ils possèdent de pirogue et de filets talirano, ils
obtiennent de capture élevée (Cf. Tableau 13).
3.1.3 La production halieutique et sa variation
3.1.3.1 Variation temporelle de la production
La pêche traditionnelle à Toliara a connu récemment une évolution vers une diversification des produits
halieutiques exploités. Depuis 2010, selon les statistiques de SPRH, les algues, les raies, les vessies
natatoires et les bivalves Anadara natalensis sont de plus en plus exploités et exportés à des fins
commerciales. Une nette augmentation de la quantité totale de poisson et d’algue est illustrée par ces
statistiques depuis 2012. Néanmoins, il ne faut pas oublier que la méthodologie de collecte de ces données
n’est pas fiable car ces chiffres correspondent seulement aux quantités déclarées par les grands et moyens
collecteurs et des estimations par le contrôleur au niveau du marché sans compter celles des petits
collecteurs au niveau des villages ni les consommations locales.
Source : (Service de la pêche et des ressources halieutiques, 2014)
Des variations de production existent selon les saisons au cours d’une année. En effet, la quantité de
poissons présents dans un milieu à un instant donné dépend des caractéristiques biologiques des espèces
et de la dynamique saisonnière et interannuelle de ce milieu ( Lae & Lévêque, 2006). De plus, les
écosystèmes récifaux sont caractérisés par une hétérogénéité spatiale et temporelle qui est très forte
( Brenier, 2009).
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
2009 2010 2011 2012 2013 Qu
anti
té t
ota
le e
n M
illio
ns
de
Kg
Année
Poissons
Poulpes
Calmars
Coquillage
Algue
Raie
Vessie natatoire
Figure 2: Variation de la production totale de produits halieutiques dans la région Sud-Ouest
Résultats et interprétations
16
Parmi les facteurs influencés par la saison et qui contribuent à cette variation figurent la salinité, le
volume et la répartition des précipitations, les apports terrigènes et la variation de la température de la
mer. En l’occurrence, la baisse de salinité côtière, en saison des pluies, serait favorable à une moindre
mortalité des larves et des juvéniles de crevettes. Les apports terrigènes contribueraient à la richesse
trophique du milieu et donc à l'alimentation et à la croissance des organismes aquatiques ( Chaboud,
Domalain, Rasoanandrasana, & Tiandraza, 2002). Par rapport à la température de la mer, les espèces ont
chacune leurs températures optimales. Les holothuries grossissent beaucoup plus vite en période chaude
qu’en période froide, et les algues se développent beaucoup en saison chaude car elles vivent par
photosynthèse. Ces dernières vont nourrir en retour une faune abondante (Bonnemaison, 1996) et ceci
couplé avec les apports terrigènes contribueraient à l’augmentation de la production halieutique en saison
chaude. D’après les pêcheurs, la capture par sortie est élevée après les premières pluies. Toutefois des
exceptions existent comme pour l’anchois qui est rare en période chaude (Bemiasa, 2009).
3.1.3.2 Evolution des captures selon la perception des pêcheurs
Au niveau local c'est-à-dire dans la zone de Salary Nord, les pêcheurs ont déclaré une diminution générale
de la capture par sortie pour tout type de produits que ce soit des poissons, poulpes, calmar ou coquillage,
toutefois ils affirment qu’ils peuvent avoir beaucoup de poisson au gré du hasard. Ces chiffres relèvent de
la mémoire des pêcheurs et ne peuvent pas être vérifiés.
Source : (Enquête par l’auteur, 2015)
L’enquête de perception sur les causes probables de cette diminution de production a abouti à six (06)
raisons. La plupart des pêcheurs n’en connaissent pas exactement mais les raisons évoquées à maintes
reprises par les pêcheurs sont la croissance en nombre des pêcheurs et l’augmentation du nombre des
Figure 3: Variation de la capture par produit et par sortie pour Bekodoy et Salary Nord II
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
2004 2009 2012 2013 2014
Qu
anti
té e
n K
g/so
rtie
Année
Poisson
Poulpe
Calmar
Résultats et interprétations
17
pêcheurs par la migration. L’identité Vezo signifie à la fois un métier (la pêche), une occupation et un
mode de vie (Dasylva, Ranarivelo, & Razanoelisoa, 1994) ainsi, les petits garçons aident leurs pères à la
pêche depuis leur plus jeune âge et deviennent des pêcheurs s’ils ne réussissent pas à l’école et que si ces
parents n’ont plus les moyens pour envoyer leurs enfants à l’école. Certains pêcheurs affirment que la
variabilité climatique entraine des vents forts fréquents, que le nombre et la diversité des matériels de
pêche font fuir les poissons, que c’est la volonté de Dieu et que les générations actuelles ne respectent pas
les tabous prescrits par leurs ancêtres.
Concernant la migration, la majorité des enquêtés ont affirmé que celle-ci n’est pas trop importante mais
moyenne. Pour les pêcheurs Vezo, la migration est un phénomène à la fois social et économique liée la
visite des familles apparentées, au mariage et aux perspectives d’augmentation de production. Cette
migration est libre dans la région de Salary c'est-à-dire que les pêcheurs de Bekodoy peuvent aller pêcher
librement jusqu’à Andravony au Nord ou même jusqu’à Salary Nord I. Un pêcheur de Salary Nord va
pêcher même jusqu’à Andavadoaka (Cf. Carte 2). Pourtant, l’effet de la migration de pêcheur sur la
production halieutique est jugée moyenne à fort selon la perception des enquêtés
D’après les enquêtes, la majorité des pêcheurs n’obtiennent que des captures entre 0,50 à 5kg par sortie
pour tout type de produits halieutiques. Rares sont ceux qui obtiennent de capture élevée entre 10 à 30kg
par sortie.
Les moyennes de capture totale par sortie sont respectivement de 7Kg (min=0,50; max=28kg) et de 4Kg
(min=0,50; max=9kg) pour Bekodoy et Salary Nord II. Ces résultats accusent une différence significative
entre Bekodoy et Salary Nord II. Cette différence est vérifiée par le test t de Student sur deux échantillons
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
]0-5] ]5-10] ]10-30]
Effe
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Classe de capture
Poisson
Pouple
Calmar
0
10
20
30
40
50
60
]0-5] ]5-10] ]10-30]
Effe
ctif
de
s p
êch
eu
rs
Classe de capture
Poisson
Poulpe
Calmar
Figure 4: Effectif des pêcheurs par classe de capture, Bekodoy à gauche et Salary à droite
Résultats et interprétations
18
indépendants et au seuil de 5%. Selon ce test, l’hypothèse qui suppose l’égalité de la moyenne entre les
captures totales par sortie pour les deux fokontany est rejetée, par conséquent celle de Bekodoy est plus
importante que celle de Salary Nord II (Cf. Tableau 14).
Par type de produits, les moyennes de capture de poisson par sortie sont respectivement de 5Kg (min=1;
max=20kg) et 3Kg (min=0,75; max=7,50kg) pour les deux fokontany. La différence de la moyenne des
captures de poisson par sortie est significative au seuil de 5% selon le test t pour deux échantillons
indépendants / Test unilatéral à droite. L’hypothèse qui suppose l’égalité de la moyenne entre les captures
totales par sortie pour les deux fokontany est rejetée, par conséquent celle de Bekodoy est plus importante
que celle de Salary Nord II (Cf. Tableau 15).
Pour le calmar, les moyennes respectives sont de 1,50Kg (min=0,50; max=2,50kg) et 0,8Kg (min=0,40;
max=1kg) pour les deux fokontany. Le test de Wilcoxon signé, unilatéral à droite, a validé l’égalité de la
capture de calmar pour les deux fokontany (Cf. Tableau 16).
Pour le poulpe, les moyennes respectives pour les deux fokontany sont de 3Kg (min=0,5; max=8kg) et de
2Kg (min=0,50; max=6kg). Le test de Wilcoxon signé, unilatéral à droite, a rejeté l’égalité de la capture
de poulpe pour les deux fokontany, par conséquent, celle de Bekodoy est supérieure à celle de Salary
Nord II (Cf. Tableau 17).
Carte 2: Carte de migration des pêcheurs
Résultats et interprétations
19
Les activités sources de revenus des ménages 3.2
3.2.1 Les activités primaires sources de revenus
Les activités au niveau des ménages varient selon l’ethnie/groupe de la population. En effet, les Vezo
vivent de la mer, les Masikoro sont des agropasteurs, les Mikea vivent de la forêt tandis que les
Antandroy et Mahafaly exercent différentes activités. Toutefois, pour subvenir aux besoins de la famille,
des évolutions existent comme l’apprentissage puis la pratique de pêche comme source principale de
revenu pour les Masikoro et Antandroy, la pratique du commerce et des « autres activités » par les Vezo
et Masikoro entre autres.
La pêche reste la principale source de revenu pour les ménages. En effet, 80,86% des ménages déclarent
qu’ils vivent principalement de la pêche. La majorité d’entre eux sont Vezo mais ils représentent
également quelques Masikoro et Antandroy.
Quatre (04) ménages dont le mari est Masikoro et la femme Vezo pratiquent la pêche comme source
principale de revenus. Etant des Vezo, ces femmes continuent la pêche à pied pendant les marées basses
qu’elles ont pratiquées depuis leur plus jeune âge tandis que les hommes Masikoro qui sont devenus des
peuples du littoral effectuent la pêche en pirogue il y a seulement 2 à 3ans. Ils ont été attirés par la pêche
du fait de l’importance du revenu apporté par la vente des produits halieutiques et les besoins familiaux
que les revenus Pêche pourraient combler. Toutefois, même si leur mariage a été réalisé il y a 3 à 8ans, ils
n’ont pas pu pratiquer la pêche que récemment car la mer ne constitue par leur domaine. De plus, la
conduite d’une pirogue et les techniques de pêche ne sont pas facilement maîtrisables.
Deux (02) ménages Masikoro, un ménage Antandroy et un ménage dont le mari est Mahafaly et sa femme
Masikoro pratiquent également la pêche. Ces faits illustrent la reconversion à la pêche des autres groupes
à cause de la sécheresse et la diminution de l’élevage bovin dans le Sud – ouest (Raherinirina, 2012). En
effet, l’intervention des opérateurs économiques COPEFRITO et Murex dans la zone d’étude en tant que
collecteur de produits halieutiques constitue un avantage pour la pêche car les produits sont écoulés
régulièrement.
6,95% déclarent les « autres activités ». Ceux-ci sont représentés en général par les Masikoro et Vezo qui
travaillent surtout pour le tourisme. 5,21% optent pour le commerce. Ces ménages délaissent la pêche au
profit du commerce qui peut générer de bénéfice quotidiennement. 5,21% vivent de l’exploitation de la
forêt. Ce sont les Masikoro et Mikea qui n’ont pas de moyen pour effectuer d’autre activité autre que la
commercialisation de bois de chauffe. Enfin, seulement deux (02) ménages déclarent vivre de
l’agriculture. En effet, dû au problème de la pêche, ces ménages priorisent l’agriculture comme source de
revenu.
Résultats et interprétations
20
*Masikoro;Vezo/Pêche se lit « le mari est Masikoro et sa femme Vezo mais ils vivent principalement de la
pêche »
Figure 5: Ethnie et source principale de revenu des ménages
3.2.2 Les activités secondaires sources de revenus
Différentes activités sont également entreprises par les ménages pour subvenir aux besoins. La majorité
des ménages soit 77,39% collectent du bois de chauffe comme énergie de cuisson alimentaire. Le reste
achète du bois de chauffe ou du charbon auprès des personnes sources. L’activité secondaire pratiquée par
les ménages à raison de 23,47% est l’élevage. En effet, l’élevage permet aux ménages de subvenir à leurs
besoins pendant les périodes difficiles. Les animaux domestiques sont libérés chaque matin et sont laissés
se divaguer dans la nature jusqu'à ce qu’ils seront enfermés dans leur cage le soir venu. Ils seront vendus
pendant les grandes fêtes et pendant les périodes de crise.
71%
3%
3%
3%
3%
3%
2% 2%
2% 2%
1%
1%
1%
1%
1%
1% 1%
1%
Vezo/Pêche
Masikoro/Forêt
Masikoro;Vezo/Pêche
Masikoro/Commerce
Vezo/Autres activités
Vezo;Masikoro/Pêche
Masikoro/Autres activités
Masikoro/Pêche
Mikea/Forêt
Vezo/Commerce
Antandroy/Autres activités
Antandroy/Pêche
Antandroy;Vezo/Pêche
Mahafaly;Masikoro/Pêche
Masikoro/Autresa activités
Masikoro;Vezo/Agriculture
Masikoro;Vezo/Autres activités
Vezo/Agriculture
Résultats et interprétations
21
Le commerce est pratiqué par 17,39% des ménages, c’est une activité complémentaire à la pêche pour
ceux qui ont les moyens. La pêche est une activité secondaire pour 6,95% des ménages et 5,21%
pratiquent d’autres activités comme source secondaire de revenu.
Comme activité secondaire source de revenu, les femmes Masikoro et Antandroy pratiquent également la
pêche à pied mais elles ne sont pas si douées que les femmes Vezo.
Certains ménages n’ont pas d’activité secondaire source de revenu. Ils vivent seulement de la pêche, de la
commercialisation de bois de chauffe ou de petits commerces car ils n’ont pas de moyen financier ni de
matériel pour l’élevage, pour l’agriculture et pour la pêche, parfois la raison est liée à l’insécurité. Ils
représentent 10,43% des ménages.
Tableau 2: Pourcentage des ménages par type de source secondaire de revenu
La contribution de chaque activité dans la formation du revenu des 3.3
ménages La pêche est la principale source de revenu des ménages. Autrement dit, une augmentation des revenus de
la pêche contribue significativement à l’augmentation des revenus totaux. De plus, il existe une
corrélation positive entre la capture totale et les revenus totaux des ménages (Cf. Tableau 26).
Le revenu relatif à la pêche constitue 64% des revenus totaux de l’ensemble des ménages. Celui-ci est
suivi de loin par les revenus forestiers et ceux du commerce respectivement à 13% et 9%.
Source secondaire de revenu
Nombre Pourcentage (%)
Forêt 89 77,39
Elevage 27 23,47
Commerce 20 17,39
Sans activité secondaire 13 10,43
Agriculture 9 7,82
Pêche 8 6,95
Autres 6 5,21
Résultats et interprétations
22
3.3.1 La pêche
La pêche est pratiquée au total par 87,81% des ménages. En termes de pourcentage par rapport aux
revenus totaux annuels de tous les ménages, elle occupe plus de la moitié soit 64%. Les pêcheurs
exploitent surtout les poissons, les poulpes et les calmars. Ceci explique le pourcentage élevé de ces trois
espèces, respectivement de 69,47%, 21,01% et 6,07% par rapport aux revenus totaux de la pêche
(Cf. Tableau 18). Une minorité exploite les coquillages et les holothuries.
Les revenus annuels de la pêche varient de 50 400Ariary à 5 325 800Ariary. Pour le poisson, la capture
moyenne par ménage pêcheur et par jour varie de 0,50Kg à 20Kg faisant une moyenne de
3,70kg/j/pêcheur. Celle du poulpe varie de 0,50Kg à 8Kg et celle du calmar est de 0,40Kg à 5kg. Ces
chiffres restent des valeurs indicatives et qui relèvent des souvenirs des enquêtés. Le prix d’un
kilogramme de poisson varie de 1600Ariary à 2000Ariary, celui des poulpes varie de 1400Ariary à
1600Ariary et celui du calmar est de 4000Ariary. La valeur minimale du poisson et du calmar correspond
à une capture totale de 2Kg alors que cette valeur doit être divisée équitablement et respectivement pour
trois et cinq pêcheurs qui ont embarqué. La valeur minimale de capture de poulpe correspond à celle
d’une femme qui fait la pêche à pied pendant les vives eaux.
La consommation de produits halieutiques par ménage varie de 2pièces de poisson à 1Kg de produits par
capture. Elle varie en fonction de la quantité et la qualité de la capture. En effet, quand la capture est
faible, elle est toute vendue; par contre si la taille des individus capturés est faible, ils sont tous
consommés.
64% 13%
9%
7% 5% 2%
Pêche
Forêt
Commerce
Agriculture
Autre
Elevage
Source : Auteur, 2015
Figure 6: Les revenus totaux annuels de l'ensemble des ménages
Résultats et interprétations
23
3.3.2 L’utilisation de la forêt
Sont inclus dans les revenus forestiers les bois de chauffe collectés par les ménages, les bois de chauffe
commercialisés et le miel ainsi que les cultures sur sol forestier. Les revenus totaux minimaux et
maximaux sont respectivement de 24 000Ariary et 2 828 000Ariary. Elle occupe 13% des revenus totaux
annuels de tous les ménages.
La collecte et/ou la commercialisation du bois de chauffe occupe 68,30% des revenus totaux forestiers
(Cf. Tableau 19), elle varie de 24 000Ariary à 1 440 000Ariary. Elle est suivie par les cultures sur sol
forestier qui varie de 37 500Ariary à 2 428 000Ariary. Les revenus issus de la collecte de miel varient de
10 000Ariary à 60 000Ariary.
Etant une forêt sèche, la forêt de Salary-Bekodoy présente beaucoup de bois morts utilisables pour bois de
chauffe mais le choix de la population locale varie en fonction de l’abondance de l’espèce, de la proximité
à la forêt, et des caractéristiques du bois notamment les fumées produites pendant la combustion. Les
espèces les plus citées sont katrafay (Cedrelopsis grevei) , roy ( Acacia pennata), maintimpo (Dyospyros
Hazomainty H perrier),voatango (Pongamiopsis cloiselii),katepoky ou komokomoke (Grewia grevei),
fatipatiky (Acacia Farnesiana ), hazomafinto (Cinnamomum aromaticum), zalazala (Croton geayi) et
remoty (Chadsia grevei) et parfois anakaraka (Cordyla madagascariensis), magnary (Dalbergia sp),
hazomena (Khaya madagascariensis), lovainafy (Dicraeopetalum capuronianum), et bagnake (Bauhinia
hidebrandtii ).
Ces espèces de bois de chauffe les plus citées sont généralement abondantes sur sol à sable roux c'est-à-
dire dans plus de la moitié de la forêt de Mafaidrano (Tableau 18). La population locale exploite les zones
à proximité du village ou très loin dans la forêt là où il y a encore beaucoup de bois morts. Parmi les lieux
cités figurent Ankatradraty, Andalambazaha mafaidrano, Antsivovo, Ambatofaharoa, Ankilitelo,
Mafaidrano belapa, Famakiandrano, Ambato voalohany et Mahaboboke.
Les bois de chauffe sont vendus par tas de 4 à 5pièces de bois de 100Ariary ou par un faisceau à
1000Ariary. En moyenne, les ménages utilisent 1 à 5tas de 100Ariary par jour. Ceux qui en vendent
peuvent écouler 1 à 15tas par jour. Tous les ménages affirment qu’ils collectent de bois sec, néanmoins,
des bois de chauffe à sécher ont été constatés.
Le miel est collecté seulement pendant le « litsaky9 » du Décembre à Février. 1L de miel vaut 5000Ariary.
Ce sont seulement les Masikoro et Mikea qui collectent le miel.
Le défrichement dans la région Sud-ouest de Madagascar est appelé communément « hatsaky » mais cette
dénomination change en fonction de l’âge de la défriche. Ainsi, une nouvelle défriche s’appelle
9 Période de pluie
Résultats et interprétations
24
« hatsabao », une défriche de plus de deux ans est appelée « mondra » et une vielle défriche abandonnée
est appelée « monka ».
Les résultats de l’enquête montrent que certains ménages ont commencé une défriche pendant la période
d’enquête, certains exploitent les « mondra » et d’autres exploitent les vielles défriches par héritage. La
superficie des terrains varie de 10 m2 à 4 hectares. Les cultures pratiquées sont diversifiées, à part le maïs,
les populations locales cultivent du manioc, de la patate douce, de la pastèque, du pois du cap et pois du
vohem et de l’arachide. Les revenus issus de la culture de la pastèque sont les plus importants par rapport
aux autres cultures effectuées sur sol forestier, elles représentent 41% des revenus totaux de culture sur
sol forestier, variant de 75 000Ariary à 1 500 000Ariary.
Ce sont les ménages « riches » et « moyens » qui obtiennent de revenus plus importants issus de la culture
sur défriche. A partir d’un certain revenu et au fur et à mesure que le revenu total des ménages diminue, le
nombre de ménage qui commercialisent de bois de chauffe augmente.
Figure 7: Les revenus monétaires forestiers par rapport aux revenus totaux des ménages
3.3.3 Le commerce
Les produits concernés par les activités de commercialisation sont les café-et-beignets, les patates douces
cuites et morcelées, les mangues, ceux-ci sont classés dans les petits commerces gérés par les femmes, il
s’agit également des « toaka gasy », les produits de vannerie et broderie, les PPN, le sel naturel et les
produits halieutiques. Le commerce de produit de vannerie ou de broderie est à l’état embryonnaire dans
la zone.
Les revenus totaux du commerce varient de 3100Ariary à 2 400 000Ariary. La collecte de produits
halieutiques rapporte annuellement 41 600Ariary à 2 400 000Ariary car les sous-collecteurs de
0
1
2
3
4
5
6
7
1
10
19
28
37
46
55
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91
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s A
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y
Ménages enquêtés
Recette monétairebois de chauffe
Recettes Totales
Résultats et interprétations
25
COPEFRITO et Murex international gagnent respectivement 200Ariary/kg et 300Ariary/kg de produits
halieutiques vendus.
3.3.4 L’agriculture
Ce type d’agriculture s’effectue aux périphéries des forêts, à proximité du village ou à Manombo sur les
« baiboho10
». La superficie varie de 40m2 à 2 hectares. Les revenus peuvent varier de 6000Ariary à 4 000
000Ariary. Les revenus sont élevés pour le melon, la pastèque, le maïs et la patate douce mais
relativement faible pour les légumineuses.
3.3.5 Les autres activités
Les autres activités regroupent les travaux non-salariaux comme la maçonnerie, les travaux salariaux
comme la manufacture de pirogue, les petits travaux « kibaroa11
» au niveau de l’hôtel Salary Bay, et les
travaux relatifs au tourisme comme le « mangenaky12
». Les revenus varient de 4000Ariary à 1 800
000Ariary.
91% des revenus sont relatifs au tourisme. En effet, les travaux au niveau de Salary Bay sont rémunérés
journalièrement à 3000Ariary à plus de 4000Ariary tandis qu’à chaque « mangenaky », 4 à 5 hommes
rapportent 40 000 à 70 000Ariary. Cette dernière s’effectue 2 à 4 fois par mois pendant la haute saison.
3.3.6 L’élevage
La région Sud-ouest est reconnue par l’élevage de bovin, caprin et d’ovin mais la zone de Salary fait
exception. L’élevage de bovin y est quasi-inexistant, l’élevage d’ovin y est interdit et celui de caprin n’est
pas développé. Cette activité rapport 3000Ariary à 405 000Ariary. Les porcs sont abattus pendant les
grandes fêtes de l’année et parfois quand les pêcheurs ont beaucoup plus d’argent issu de grosse capture.
Les poulets sont surtout vendus pendant les périodes de soudure c'est-à-dire pendant les périodes où il n’y
a pas de production de la pêche. Pour faire face à cette insuffisance alors qu’il faut de l’argent pour
acheter de quoi vivre, les populations préfèrent vendre les poulets même à des prix inférieurs à la
normale. Le prix de vente d’un poulet varie de 7000Ariary à 10 000Ariary, 8000 à 10 000Ariary pour le
canard, 30 000Ariary pour le dinde, 70 000Ariary pour la chèvre et 4500 à 5000Ariary le Kilogramme
pour le porc.
10
Type de sol sur lit de rivière, cultivé après décrue 11
Appelé également « salaire journalier » 12
Mouvement et danse pour faire plaisir aux touristes, ce sont les hommes qui font cette activité.
Résultats et interprétations
26
Caractérisation des ménages des villages de pêcheur 3.4La matrice de corrélation de Spearman sur les revenus par type d’activité pour l’ensemble des ménages ne
présente qu’une corrélation négative entre l’activité de pêche et les « autres activités ». Certains ménages
délaissent alors l’activité de pêche au profit de ces « autres activités » (Cf. Tableau23).
Suite à l’insuffisance de corrélation entre les activités pratiquées par les ménages, il apparait alors difficile
d’essayer de regrouper les ménages selon leurs activités sources de revenus. Le choix se penche alors à la
subdivision des ménages en trois classes selon leur niveau de revenus par l’intermédiaire du
partitionnement univarié. Le test de Tukey (HSD) avec un intervalle de confiance à 95% a démontré que
la différence entre ces trois classes est significative (Cf. Tableau 27).
Comme résultat, la classe 1 regroupe les ménages « riches » c'est-à-dire ceux qui obtiennent des revenus
entre 3 038 800 Ariary et 6 466 800Ariary annuellement. La classe 2 regroupe les ménages « moyens »
ayant comme revenus totaux annuels des valeurs entre 1 283 200Ariary et 2 719 800Ariary. La classe 3
regroupe les ménages « pauvres » recevant des revenus totaux annuels entre 140400Ariary et
1 252 160Ariary.
3.4.1 La classe des « riches » : Revenus de 3 038 800 Ariary à 6 466 800Ariary
La classe des « riches » représente 11,30% des ménages dont 7,82% de Salary Nord et 3,48% de
Bekodoy. Ce sont en général des pêcheurs Vezo ayant habité le lieu depuis longtemps et effectuant la
collecte de produits halieutiques. Cette classe est caractérisée par des revenus élevés en pêche. En effet,
ces pêcheurs possèdent généralement de pirogue et filet talirano, de harpon et de masque. Ils exploitent
principalement le lagon et l’au-delà du récif ou autres. Leur capture est élevée. Cette classe représente
quelques pêcheurs qui utilisent de filet mananjake, zz ou jarifa et palangrotte et obtenant de capture
élevée. Ces ménages, de par ses moyens financiers, peuvent collecter beaucoup de produits halieutiques
en vue d’en tirer de bénéfice d’où l’importance des revenus commerciales. Les revenus agricoles et
forestiers sont également élevés pour cette classe (Cf. Tableau 28, 30). Ceci s’explique par le fait que ces
ménages ont les moyens d’acheter et d’exploiter un vaste terrain agricole et qu’ils ont hérité de vastes
terrains de leurs ancêtres. Pour certains ménages, la pêche est délaissée au profit de l’agriculture; en effet,
pour compenser la diminution des revenus de la pêche, ils préfèrent pratiquer l’agriculture. Pour d’autres,
quand les revenus de la pêche sont élevés et ils collectent moins de produits halieutiques.
Résultats et interprétations
27
Tableau 3: Matrice de corrélation de Spearman, Classe « riche »
Variables
Revenus
Pêche
Revenus
Agriculture
Revenus
Elevage
Revenus
Forêt
Revenus
Commerce
Revenus
Autres
Revenus Pêche 1 -0.620 -0.031 -0.133 -0.586 0.115
Revenus Agriculture -0.620 1 -0.324 0.079 0.065 -0.230
Revenus Elevage -0.031 -0.324 1 0.002 0.557 -0.413
Revenus Forêt -0.133 0.079 0.002 1 0.295 -0.476
Revenus Commerce -0.586 0.065 0.557 0.295 1 -0.413
Revenus Autres 0.115 -0.230 -0.413 -0.476 -0.413 1
Les valeurs en gras sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification alpha=0.05
3.4.2 La classe des « moyens » : Revenus de 1 283 200Ariary à 2 719 800Ariary
Cette classe représente 35,65% des ménages dont 23,47% de Salary et 12,18% de Bekodoy. Ce sont des
ménages majoritairement Vezo et ayant habité le lieu depuis longtemps et quelques ménages Masikoro
qui y ont installé récemment. Le test de Kruskal-Wallis suivi de la comparaison multiple par paire suivant
la procédure de Dunn / Test bilatéral a montré que la différence entre les revenus issus de la pêche pour la
classe 1 et 2 n’est pas significative (Cf. Tableau 32).
Ce sont des ménages pêcheurs possédant en général de pirogue, de filet talirano, de harpon et masque. Ils
exploitent le lagon. Leur capture varie de moyennement élevée à élevée. Cette classe représente
quelques pêcheurs qui utilisent de ligne et obtiennent de capture moyenne. La comparaison de moyenne
selon Wilcoxon signé a accusé une différence non significative entre les revenus commerciaux issus de la
collecte de produits halieutique de cette classe et ceux des « riches » (Cf. Tableau 33). Cette classe
représente également des ménages Vezo qui ont des revenus élevés en agriculture comme les « riches »
(Cf. Tableau 29). La corrélation moyenne et négative entre les revenus Pêche et revenus Autres ainsi que
revenus Agriculture insinue la diminution de la dépendance aux ressources halieutiques et la
diversification des activités sources de revenu.
Résultats et interprétations
28
Tableau 4: Matrice de corrélation de Spearman, Classe « moyenne»
Les valeurs en gras sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification alpha=0.05
3.4.3 La classe des « pauvres » : Revenus de 140400Ariary à 1 252 160Ariary
Elle représente la majorité des ménages jusqu’à 53,01% dont respectivement 40,84% et 12,17% pour
Salary et Bekodoy. La date d’installation des ménages dans le village est très variable. Le nombre de
pêcheur diminue pour cette classe et les revenus issus de cette activité varie du niveau faible à moyenne.
Les revenus de la pêche se différencient significativement de celles des deux autres classes (Cf. Tableau
32). Les pêcheurs obtiennent une capture généralement faible à moyennement faible. La plupart des
pêcheurs n’ont pas de filet talirano, ils ne possèdent jamais de mananjake.
Cette classe représente quelques pêcheurs possedant de filet zz ou jarifa et palangrotte mais leurs captures
sont faibles à moyennement faibles. La majorité de ceux qui ne possèdent pas de pirogue et qui
exploitent seulement le récif avec du harpon et qui obtiennent par conséquent des captures faibles se
retrouvent dans cette classe. Tous les revenus par type d’activité varient de faibles à moyennement
faibles.
La classe des pauvres est caractérisée par des corrélations négatives entre, d’une part les revenus de la
pêche et d’autre part, les revenus forestiers, les revenus du commerce et les autres revenus (Cf. Tableau
5). En effet, la faiblesse des revenus issus de la pêche pousse les ménages à adopter d’autres activités
notamment l’utilisation de la forêt à travers la commercialisation de bois de chauffe, l’agriculture,
l’exercice de petit commerce et l’excercice des autres activités qui sont dans la plupart des cas des
activités à plus faible risque.
Variables
Revenus
Pêche
Revenus
Agriculture
Revenus
Elevage
Revenus
Forêt
Revenus
Commerce
Revenus
Autres
Revenus Pêche 1 -0.423 -0.068 -0.162 -0.084 -0.389
Revenus Agriculture -0.423 1 -0.110 -0.058 -0.090 -0.147
Revenus Elevage -0.068 -0.110 1 0.030 -0.018 -0.157
Revenus Forêt -0.162 -0.058 0.030 1 -0.052 0.067
Revenus Commerce -0.084 -0.090 -0.018 -0.052 1 -0.187
Revenus Autres -0.389 -0.147 -0.157 0.067 -0.187 1
Résultats et interprétations
29
De plus, des ménages Masikoro de cette classe ne pratiquent pas la pêche mais vivent seulement de la
commercialisation de bois de chauffe, des autres activités et du commerce.
En outre, les revenus issus des petits commerces et de la vente de bois de chauffe sont significatifs pour
les « pauvres » (Cf. Tableau 35). Cette classe regroupe des ménages les plus vulnérables aux
conséquences de la dégration des ressources naturelles.
Bref, les pauvres se différencient nettement des deux autres classes par la faiblesse des revenus issus de la
pêche, de l’agriculture et du commerce. Les revenus issus des activités « autres» et de l’élevage ne
permettent pas de distinguer les trois classes.
Tableau 5: Matrice de corrélation de Spearman, Classe « pauvre »
Variables
Revenus
Pêche
Revenus
Agriculture
Revenus
Elevage
Revenus
Forêt
Revenus
Commerce
Revenus
Autres
Revenus Pêche 1 -0.262 0.010 -0.322 -0.291 -0.354
Revenus Agriculture -0.262 1 -0.086 -0.248 0.156 0.245
Revenus Elevage 0.010 -0.086 1 -0.025 0.088 0.059
Revenus Forêt -0.322 -0.248 -0.025 1 -0.236 -0.073
Revenus Commerce -0.291 0.156 0.088 -0.236 1 0.152
Revenus Autres -0.354 0.245 0.059 -0.073 0.152 1
Les valeurs en gras sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification alpha=0.05
Les relations économiques entre la pêche et la forêt 3.5Vingt-trois (23) ménages sur 115 commercialisent du bois de chauffe comme source de revenu. Parmi
eux, la moitié soit 11 des ménages sont des Vezo qui vivent principalement de la pêche.
Pour eux, la commercialisation de bois de chauffe est une altérnative à la pêche pendant les jours
défavorables à cette dernière. En effet, quand le vent souffle très fort ou quand le vent fort appelé
Tsiokantimo souffle le long du littoral, l’activité de pêche qui est fortement liée au vent est intérrompue.
Par conséquent, les pêcheurs n’ont pas de produits halieutiques à vendre et ainsi ils n’ont pas de revenu.
De plus, la diminution de capture par sortie constitue actuellement le problème majeur des pêcheurs. Les
revenus obtenus ne permettent pas de satisfaire les besoins quotidiens des ménages. En outre, les
matériels de pêche sont parfois vétustes, ce qui constitue une limite à l’activité halieutique. Les pêcheurs,
avec les revenus faibles qu’ils obtiennent, sont contraints et forcés de pratiquer d’autres activités qui
exigent peu de moyens. De par cela, les pêcheurs se tournent vers la forêt.
Résultats et interprétations
30
Certains Masikoro qui effectuent la pêche commercialisent également des bois de chauffe. Cette dernière
est une activité ordinaire pour ces ménages.
Quant à la culture sur sol forestier, quatorze (14) ménages sur 115 pratiquent ce type de culture. Treize
(13) de ces ménages sont des Vezo. En effet, l’agriculture est une activité complémentaire à la pêche
surtout pendant les périodes de pluie pendant lesquelles l’activité de pêche rencontre de problèmes
notamment les orages et les cyclones. De plus, ces périodes sont favorables aux cultures de pastèques, de
patates douces et de maïs.
Les Vezo qui sont des autochtones ont obtenus les terrains de culture soit par héritage soit par
défrichement. Ils utilisent autant les sols sous forêt que les autres terrains agricoles pour la production
agricole. Les autres groupes utilisent également des sols forestiers défrichés et des autres terrains
agricoles.
Figure 9: Effectif de cultivateur par groupe et par source principale de revenu
Figure 8: Effectif de commerçant de bois de chauffe par groupe et par source principale de revenu
0123456789
10
Effe
ctif
de
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chau
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Ethnie/Groupe
0
2
4
6
8
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12
14
Vezo/Pêche Antandroy/Pêche Masikoro/Forêt Vezo/Commerce
Effe
ctif
de
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ur
Ethnie/Groupe
Culture sous Forêt
Agriculture
Résultats et interprétations
31
Les femmes dans l’économie d’un ménage des villages de pêcheurs 3.6
3.6.1 Les activités des femmes au niveau du ménage
Dans les villages de pêcheur, ce ne sont pas seulement les hommes qui vont à la mer. Les femmes et les
enfants aussi pratiquent la pêche à pied pendant les marées de vives eaux qui durent 3 à 7jours et qui se
reproduisent deux fois par mois. En général, l’homme pêche quotidiennement tandis que la femme
effectue les tâches ménagères et d’éventuelles autres activités.
En général, les femmes se réveillent à 5h ou 6h et vont tout de suite chercher de l’eau. Les puits se
trouvent au village même donc cela ne leurs coûtera qu’une demi-heure. Après, elles effectuent quelques
tâches ménagères avant d’aller chercher du bois de chauffe vers 7h à 9h. La durée de la collecte de bois
de chauffe varie d’une demi-heure à trois heures; certaines femmes collectent à la fois le matin et l’après-
midi. Les hommes collectent également du bois de chauffe dans les ménages qui ne vivent que de cela.
Les bois de chauffe sont prêts pour la cuisson des aliments (souvent de manioc sec ou de maïs, parfois le
riz ou seulement du café). Vers midi ou 14h, les pêcheurs viennent en général de la mer, rapportent leurs
matériels à la maison tandis que les femmes s’occupent des produits capturés notamment leurs
commercialisations ou transformations. L’après-midi, les femmes se rassemblent sur un lieu ombragé
pour discuter et papoter jusqu’à la préparation du diner.
Pour les autres activités économiques, 76,52% des femmes des ménages enquêtés collectent de bois de
chauffe ; 68,70% collectent les poulpes à chaque marée de vives eaux13
; 30,43% exercent des activités
commerciales comme le petit commerce, vente de bois de chauffe, vente ambulante de produits
halieutiques vers Soahazo et Ankililoaka jusqu’à Manombo et Toliara ; 30,43% exercent l’activité
agricole. Homme et femme prennent part ensemble dans cette activité agricole. Seulement 4,35% des
femmes déclarent qu’elles ont appris et pratiquent actuellement leur connaissance en vannerie et broderie.
Certaines femmes travaillent à l’hotêl Salary Bay.
3.6.2 Les revenus apportés par les femmes
Les revenus totaux des femmes de l’ensemble des ménages sont constitués par 41,48% de bois de chauffe,
37,16% de pêche, 14,68% de commerce et 6,66% des autres activités.
En effet, 76,52% des femmes collectent de bois de chauffe contre 68,70% qui pratiquent la pêche. La
première se réalise 2 à 30 fois par mois tandis que la deuxième s’effectue 6 à 14 fois par mois. Ce sont ces
femmes qui se chargent également des petits commerces.
13
Périodes pendant lesquelles la mer se retire loin de la plage et que le marnage c'est-à-dire la différence de niveau
entre la mer haute et la mer basse est maximum. Le terme « vives eaux » résulte de ce grand mouvement de la met et
ce grand marnage par différence à « mortes eaux » pendant lesquelles la différence de niveau entre la mer haute et la
mer basse est très faible.
Résultats et interprétations
32
Figure 11: La part des recettes apportées par les femmes dans les recettes totales de
l'ensemble des ménages
Pour l’ensemble des ménages, 63% du revenu total sont issus des activités autres que pêche contre 37%
issus de la pêche.
Les revenus Pêche des femmes ne constituent qu’une infime part pour ceux de l’ensemble des ménages.
Toutefois, les revenus forestiers des femmes constituent plus de la moitié des revenus forestiers totaux.
41%
37%
15%
7% Bois de chauffe
Pêche
Commerce
Autres
Figure 10: Les revenus apportés par les femmes pour l’ensemble des ménages
109
22 15 9
170
11 12 4 1
29
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
Revenus Peche Revenus Forêt RevenusCommerce
Revenus Autres Revenus totaux
Re
ven
us
en
Mill
ion
s A
riar
y
Revenus totaux Revenus femmes
Résultats et interprétations
33
Par rapport aux revenus totaux de chaque ménage, la moyenne des revenus apportés par les femmes sont
évalués à 24,75%. Ceux-ci varient de 1,44% à 89,10% voire respectivement 0 à 100% quand elles ne se
chargent que des tâches ménagères et quand elles vivent seules. Les revenus des femmes se situent entre 0
à 25% par rapport à ceux du ménage pour plus de 70 ménages enquêtés.
Pour les trois classes de revenu, il y a une différence significative entre les revenus pêche des femmes
selon le test de Kruskal Wallis suivi de la comparaison de Dunn (Cf. Tableau 36). La matrice de
corrélation de Spearman ne présente aucune corrélation entre les revenus issus des activités par les
femmes que pour la classe « pauvre ».
Dans cette dernière classe, certaines femmes se penchent davantage au commerce qu’à la collecte de bois
de chauffe. La pratique des autres activités trouve sa complémentarité avec le commerce.
Tableau 6: Matrice de corrélation de Spearman, Revenus femmes Classe « pauvre »
Variables Revenus Pêche Revenus Forêt Revenus Commerce Revenus Autres
Revenus Pêche 1 0.048 -0.081 -0.128
Revenus Forêt 0.048 1 -0.272 -0.167
Revenus Commerce -0.081 -0.272 1 0.398
Revenus Autres -0.128 -0.167 0.398 1
Les valeurs en gras sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification alpha=0.05
Figure 12: Effectif des femmes par classe de revenu (en pourcentage par
rapport au revenu total des ménages)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
]0,25] ]25,50] ]50,75] ]75,100]
Effe
ctif
de
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es
Classe des revenus des femmes (en pourcentage par rapport au revenu total du ménage)
Résultats et interprétations
34
3.6.3 La commercialisation des produits halieutiques par les femmes de pêcheur
Certaines femmes commercialisent les produits frais tandis que d’autres transforment les produits
halieutiques par le salage et séchage en vue de la production de « fia sira 14
» et « fia saly15
» ou encore le
fumage. Ces produits séchés seront vendus à l’extérieur des villages, souvent vers le marché de Soahazo
et d’Ankililoaka et même jusqu’à Toliara.
La transformation permet de créer plus de la valeur ajoutée (Razanakoto, 2008) s’il y a bon marché sinon
celle-ci servira seulement à conserver les produits (Kasprzyk, Randriamiarisoa, & Ravomanana, 1990).
L’enquête auprès d’une femme de pêcheur a confirmé que la commercialisation y rencontre des
problèmes. Elle achète 10kg d’ancharius (Gogo) à 200Ar/kg. Elle les transforme, part de Salary le
vendredi et apporte les produits à Belitsaka pour les vendre à 200Ar le tas. Elle rapporte 4600Ariary après
avoir vendu tous les produits sur 23tas. En soustrayant le prix d'achat, de 2000Ariary, elle a obtenu un
bénéfice de 2600Ariary si elle y va à pied, sinon, si elle y va en charrette, elle n’aura aucun bénéfice.
14
Poisson salé 15
Poisson séché
Carte 3: Carte d'un exemple d'écoulement de poisson séché
Discussions et recommandations
35
DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 4
Discussions par rapport à la méthodologie 4.1Il a été demandé aux pêcheurs la quantité totale en générale de produits halieutiques prise par sortie pour
l’année 2014. Après calcul de la moyenne, cette quantité est extrapolée annuellement en la multipliant par
le nombre de jour de pêche pour l’année 2014. Ce nombre de jour de pêche pour l’année 2014 a été
estimé en se basant sur le comptage des jours pendant lesquels la vitesse moyenne journalière du vent est
inférieure à 10km/h. Cette vitesse limite a été choisie car c’est la vitesse qui autorise la sortie en mer de
petites embarcations. Le comptage a donné 125jours favorables à la pêche traditionnelle contre 166jours
selon Moal en 1974 (Ralison, 1990). La mise en évidence de l’effet de la variabilité climatique sur le
régime de vents est peu ou pas documentée même si les pêcheurs affirment cela à maintes reprises. Ce
sont les vents amenés par les cyclones tropicaux qui sont devenus plus violents ces 20 dernières années
(World Wildlife Fund & Direction générale de la météorologie, 2010).
La quantité de capture annuelle reste une estimation car il y a variation selon les saisons en l’occurrence
une augmentation de la capture en saison chaude. La variation entre les captures par mois pour le calmar
est significative, en effet, la quantité capturée en mois de novembre est presque le tiers de celui en mois
de juillet. La capture est maximale en juillet-septembre (Bemiasa, 2009). De même que pour le calmar,
les captures de poulpes varient au cours de l’année. Elles commencent à augmenter à partir du mois de
juin et le pic de production correspond aux mois d’août-septembre ou octobre selon les années.
De plus, selon les pêcheurs, même si le jour est favorable à la pêche, il arrive parfois qu’ils ne rapportent
rien de la mer. A l’exemple, en quatre jours sur mer, ils ne rapportent de produits que pendant 2jours. En
trois jours sur mer, ils peuvent ne rien apporter. Par rapport à cela, tant qu’ils peuvent, ils vont tous les
jours à la mer et ils peuvent avoir occasionnellement beaucoup de produits. Ainsi, pour avoir des données
sur les captures annuelles, une enquête exhaustive annuelle est indispensable. Pour cela, les captures
journalières seront enregistrées par chaque pêcheur dans un cahier. Ceci exige par conséquent une bonne
collaboration et une assiduité de la part des pêcheurs enquêtés.
Discussions par rapport aux résultats 4.2
4.2.1 Les revenus des pêcheurs
Dans le rapport de mission sur l’évaluation de la sécurité alimentaire à Madagascar, les revenus des
pêcheurs varient de 10 000Ariary à 50 000Ariary par jour et par ménage (Food and Agriculture
Organization/Programme Alimentaire Mondial, 2010) soit 5 à 25 USD16
contre 380Ariary à
16
1 USD = 2000 Ariary
Discussions et recommandations
36
17 700Ariary soit 0,19 à 8, 85 USD selon les résultats de l’enquête. Le gap peut s’expliquer par le fait que
les deux derniers chiffres tiennent compte des jours pendant lesquels les pêcheurs ne peuvent pas aller en
mer et par conséquent qu’ils n’ont pas de revenus. Une femme qui pratique la pêche à pied pendant les
périodes de vives eaux et obtenant un demi-kilo de poulpe par sortie rapporte quotidiennement ce
380Ariary tandis que la valeur de 17 700Ariary correspond à des revenus de la pêche par sortie de 9
940Ariary et des revenus élevés en collecte de produits halieutiques. Toutefois, les ménages qui pêchent
les holothuries dans le Sud-Ouest de Madagascar obtiennent des revenus journaliers variant de 2,14 à 2,57
USD (McVean, Hemery, Walker, Ralisaona , & Fanning, 2005) ou 8,57 USD s’ils en font l’élevage
(United Nations Development Program, 2012). En outre, la collecte d’algue Euchema rapporte 2,57 à
3,14 USD par jour (McVean, Hemery, Walker, Ralisaona , & Fanning, 2005).
La faiblesse du revenu des pêcheurs ne permet pas le renouvellement de leur engin de pêche (Bemiasa,
2009) et même si les revenus sont élevés, les pêcheurs n’adhèrent guère aux notions d’épargne et
d’investissement (Food and Agriculture Organization/Programme Alimentaire Mondial, 2010).
Quant aux revenus forestiers, les revenus issus des produits forestiers ligneux et ceux issus des cultures
sur sol forestier sont nettement supérieurs à ceux des produits forestiers non ligneux notamment le miel
car les ménages pêcheurs vezo ne collectent pas des tubercules sauvages. La possibilité de comparaison
des revenus forestiers considérés dans cette étude avec ceux déjà effectués antérieurement semble être
difficile et peu documentée. Si le choix des ménages sur les essences de bois de chauffe utilisé reste le
même à long terme, le souci de Raselimanana et al. en (2012) sur la fragmentation de la forêt semble
vérifié.
Concernant le ratio de la pauvreté qui est défini par un niveau de consommations agrégées (alimentaires
et non alimentaires) inférieur au seuil national de pauvreté de 468 800 Ar/personne/an, 76,52% des
ménages sont classés pauvres contre 82,1 % pour la région Atsimo Andrefana et 76,5 % au niveau natio-
nal (Centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar, 2013).
En utilisant le seuil de pauvreté extrême de 328 162 Ariary/an qui est défini par un niveau de
consommation agrégée en dessous du seuil alimentaire 2133Kcal/jour (Institut National de la Statistique,
2010), le nombre de ménage vivant dans la pauvreté extrême est estimé à 65,21% pour la région d’étude.
Pour cette estimation, le niveau de consommation n’a pas été demandé pendant les enquêtes mais il est ici
est supposé reflété par les revenus totaux c’est à dire que la consommation alimentaire annuelle des
ménages est une part des revenus totaux annuelles des ménages.
Discussions et recommandations
37
4.2.2 Le rôle des femmes dans la gestion des forêts et dans les communautés forestières
A Madagascar comme dans presque tous les pays, les femmes sont chargées de collecter de bois de
chauffe et de PFNL dans la forêt tandis que les hommes s’occupent des bois d’œuvre, des bois de
construction et des bois de service.
Outre les résultats de l’étude qui stipulent que plus de la moitié des revenus forestiers sont constitués par
ceux des femmes, ce sont ces dernières qui ont plus d’expériences sur les espèces à collecter, sur la
quantité de bois nécessaire jusqu’à la collecte ultérieure, sur la quantité nécessaire pour la cuisson de
chaque type d’aliment et sur le lieu et le temps impartis pour la collecte selon les circonstances. Les
ressources forestières apportées par les femmes semblent avoir une plus faible valeur ajoutée mais elles
ont une importance considérable dans l’économie du ménage. En effet, si le lieu de collecte de bois de
chauffe devient de plus en plus loin du village à cause de la surexploitation de la forêt, le temps impartis
pour les tâches domestiques et les autres activités économiques serait diminué. De plus, la quantité que
peut apporter chaque femme ne serait utilisable que pour la cuisson d’une quantité limitée d’aliment et
pour une durée limitée, ainsi, la sécurité alimentaire se retrouvera menacée. Elles ont alors plus
d’expériences dans la gestion et la conservation des ressources forestières (Robert, 2011). Et du fait que
les communautés forestières ont l’assurance de la propriété des ressources contenues dans la forêt et leur
droit à l’utilisation de ces ressources est garanti (Mouvement mondial pour les forêts tropicales, 2004), les
femmes représentées par ces communautés pourront assurer convenablement leur rôle dans la gestion de
la forêt.
Actuellement, la gestion des forêts dans la zone d’étude présente un progrès. En effet, à Bekodoy, 44%
des membres de la VOI Mafaidrano Lovasoa sont des femmes contre 29% pour la VOI FIVEMASA de
Salary (Razafindrasata, 2014). Il est à remarquer que la communauté locale de Bekodoy est présidée par
une femme. Cette présidente semble être dynamique et c’est la raison pour laquelle elle a été élue. Ce
dynamisme couplé avec les sensibilisations serait une des raisons qui explique l’importance des femmes
dans le VOI. Ce fait est une preuve du progrès dans la gestion de ressources naturelles car, autrefois, les
femmes et les jeunes hommes n’ont pas droit à la parole (Blanc-Pamard & Fauroux, 2004). De par cela,
les femmes pourront apporter leur part dans la gestion et l'exploitation du bois d'énergie qui présente
actuellement un problème de déficit pour la région sud-ouest de Madagascar notamment dans le
renouvellement de la ressource ligneuse.
Discussions et recommandations
38
4.2.3 Discussions sur les hypothèses
4.2.3.1 Discussion sur la première hypothèse
Rappelons que l’hypothèse 1 stipule que les revenus forestiers sont plus élevés pour les ménages
« pauvres » que pour les ménages aisés c'est-à-dire les « moyens » et « riches » ensemble.
Tableau 7: Test unilatéral de Wilcoxon sur les revenus forestiers
V 631.000
Espérance 728.500
Variance (V) 13444,625
p-value (unilatérale) 0,801
alpha 0,05
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on peut
valider l'hypothèse nulle H0 qui dit que la distribution des deux échantillons n'est pas significativement
différente. Autrement dit, l’hypothèse H1 de la recherche est rejetée car même si le nombre de
commerçant de bois de chauffe est élevée pour les ménages « pauvres » et que la vente de bois de chauffe
contribue significativement dans la formation des revenus de ces ménages, les ménages « moyens » et
« riches » ont également de revenus forestiers élevés. Ainsi, en termes de valeur, les revenus forestiers des
ménages « pauvres » et des ménages aisés sont comparables. Pour les ménages ruraux, « Le bois de feu
s’inscrit dans deux niches de gestion des risques servant de stratégie de diversification une partie du
temps, et de stratégie d’adaptation aux crises dans les périodes de perturbation environnementale ou
autre » (Dewees, 2013). Toutefois, la dépendance aux produits forestiers diffère pour ces ménages.
La dépendance économique aux produits forestiers qui est définie par la part des revenus issus des
produits forestiers par rapport au revenu total du ménage permet d’apprécier l’importance des revenus
forestiers dans les ménages. Elle est de 10,65% pour les ménages aisés contre 22,79% pour les pauvres.
De plus, quatre (04) ménages « pauvres » vivent seulement de la forêt. Ainsi, la dépendance aux produits
forestiers varie selon le niveau de revenu. Elle est d’autant plus élevée que le revenu du ménage est faible.
Bref, l’importance de la forêt en tant que source de revenu est élevée pour les ménages pauvres que pour
les ménages aisés pour une population riveraine de forêt.
Les ménages aisés utilisent également l’arbre et les forêts en tant que filet de protection mais cette
stratégie est plus particulièrement importante pour les ménages pauvres (Dewees, 2013).Ce qui mène à
affirmer la nécessité de considérer les pauvres dépendant de la forêt dans la gestion communautaire de la
forêt pour que ces pauvres ne deviennent pas de plus en plus vulnérables.
Discussions et recommandations
39
4.2.3.2 Discussion sur la deuxième hypothèse
Dans le même objectif d’essayer de caractériser les classes de ménages, l’hypothèse 2 stipule que les
revenus apportés par les femmes à travers l’exercice des activités autres que pêche sont faibles par rapport
à ceux issus de la pêche.
Tableau 8: Test unilatéral de Wilcoxon sur les revenus des femmes
V 4022.000
Espérance 3296.000
Variance (V) 128192,875
p-value (unilatérale) 0,979
alpha 0,05
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on accepte
l'hypothèse nulle H0 qui dit que la distribution des deux échantillons n'est pas significativement
différente. Par conséquent, l’hypothèse H2 de la recherche est rejetée. Autrement dit, les revenus Pêche
obtenus par les femmes par l’exercice de pêche à pied pendant 6 à 14jours par mois sont comparables à
ceux issus des bénéfices quotidiens du petit commerce, de la collecte et vente de bois de chauffe qui est
éffectuée 2 à 30 fois par mois et des autres activités. Force est de dire que les activités des femmes qui
sont autres que pêche sont peu valorisées et peu rémunératrices car le temps investi dans les activités de
pêche et celles non-pêche n’est pas comparable alors que les revenus Pêche des femmes n’est qu’une
infime part de ceux des ménages.
Même si les revenus non-Pêche des femmes sont faiblement rémunérateurs, ces activités sont importantes
pour les ménages car d’une part, les revenus issus des petits commerces contribuent significativement aux
revenus totaux des ménages « pauvres » et d’ autre part, si les femmes arrênt la collecte et la
commercialisation de bois de chauffe, les dépenses du ménage augmenteront et ceci pourrait avoir une
conséquence sur la sécurité alimentaire du ménage notamment sur la quantité et la qualité des aliments.
Les revenus mobilisés par les femmes constituent « le principal amortisseur qui permet de maintenir en
survie les ménages en situation de crise car ces revenus sont dépensés sur des postes essentiels
notamment la nourriture et les autres besoins des enfants » (Ndiaye & Ralimanana, 2010) et que
« l’augmentation du revenu des femmes a un impact plus notable sur les dépenses consacrées à
l’alimentation, à la santé et à l’éducation et, de la sorte, sur le bien-être général de la famille » (Stloukal,
Holding, Kaaria, Guarascio, & Gunewardena, 2013).
Bref, le rôle économique des femmes est encore faible par rapport à celui des hommes.
Discussions et recommandations
40
4.2.4 Les handicaps et problèmes de la gestion des ressources naturelles halieutiques et
forestières dans la zone d’étude
La réalité sur la vie côtière révèle de surprise. Si elle est souvent considérée comme facile car la proximité
d’une ressource gratuite et ouverte est une opportunité à saisir, la vie y paraît difficile. Parfois les
populations locales vivent dans la pénurie car il n’y a pas de production de pêche alors que les activités
pouvant être complémentaires à la pêche n’existe pas. 60,00% des ménages enquêtés (54 sur 90) ont
affirmé qu’ils ne sont pas du tout satisfait de la production halieutique, 7,78% sont peu satisfait et 32,22%
satisfaits. La pénurie résulte de l’effet combiné de la surexploitation des ressources halieutiques et des
conditions climatiques non favorables à l’activité de pêche. En effet, l’accroissement démographique
poussé par l’augmentation de nombre d’enfant par ménage et les problèmes liés à la gestion des
ressources naturelles notamment le non-respect de la taille minimale d’individu capturé pour le poulpe,
l’utilisation des matériels de pêche destructeurs mettant en péril la régénération des espèces, le non-
respect des périodes de fermeture de chasse pour les tortues de mer couplés avec la dépendance à la pêche
constituent les facteurs essentiels de la surexploitation des ressources halieutiques. Comme conséquence,
les pêcheurs vivent dans l’endettement. Par la relation de fidélité qui s’établit entre eux et ses collecteurs,
car les collecteurs font souvent de l’épicerie, l’endettement est une adaptation fréquemment adoptée par
les pêcheurs. Qui dit dette dit qu’il n’y a pas d’épargne pour les besoins essentiels des ménages ni pour
l’entretien des matériels de pêche. Ces matériels sont vétustes et usés mais le moyen financier ne permet
pas d’en acheter de nouveau. Bon nombre de pêcheur déclarent que leurs matériels de pêche notamment
les pirogues et les filets ne sont pas suffisants.
La forte dépendance à la pêche peut s’expliquer par plusieurs raisons dont les plus importantes sont le
bien-être de la famille, le mode de vie et l’inexistence des activités complémentaires ou alternatives à la
pêche. Les alternatives peuvent ne pas encore exister sur le lieu comme l’holothuriculture ou qui existent
déjà mais rencontrant de problèmes irrésolus en l’occurrence l’insécurité pour l’élevage, l’insuffisance
d’infrastructure comme le puits et la vulnérabilité de l’agriculture par rapport aux dégâts des cyclones, le
problème de semence, l’inexistence de marché pour les produits. Il y a celles qui sont envisagées par les
populations locales mais faute d’appui matériel et technique, elles ne sont pas entamées comme
l’apiculture, le jardin maraîcher et l’algoculture.
4.2.5 Atouts et potentialités
Le premier atout de la zone d’étude est ses caractéristiques écosystèmes même. Les écosystèmes marins
et côtiers avec les récifs coralliens et la mer bleue turquoise et le sable blanc sont véritablement
extraordinaires. Quant à la forêt sèche et épineuse, elle abrite de la faune et de la flore remarquable et
présente une physionomie attrayant. La mer en large constitue également un des atouts de la zone car les
pêcheurs, avec ses petites embarcations, ne peuvent pas aller au-delà de 10Km.
Discussions et recommandations
41
A part cela, les ressources humaines y sont actives. Les femmes ont besoin simplement de coup de pousse
matériel, financier et technique pour pouvoir commencer des activités alternatives et complémentaires à la
pêche. De plus, des associations d’individus partageant les mêmes objectifs sont rencontrées dans la zone
d’étude. Il y en a deux communautés de base pour la gestion des ressources forestières, deux associations
de femmes actives rattachées aux COBA et une association relative à la gestion des aires marines
protégées. La présence de ces organisations de la population facilitera la responsabilisation et
l’implication de tous dans la mise en œuvre d’un projet.
Recommandations 4.3
4.3.1 Principe
Le principe est le respect du choix de mode de vie de la population lié à leur culture tout en leur proposant
des améliorations possibles, l’implication active des femmes étant donné que les hommes passent leur
journée en mer et enfin la durabilité des améliorations par l’autonomie des populations locales.
4.3.2 Les recommandations
Comme solutions à la gestion des ressources naturelles et l’amélioration des revenus, les ménages ont
proposé l’appui en matériel de pêche (94 ménages sur les 101pêcheurs), l’appui financier, l’appui en
matériel agricole et semence, la continuité de la mise en réserve temporaire des ressources halieutiques
mais en appliquant rigoureusement la loi pour tous. Bon nombre de ménage supportent l’idée de
protection de la forêt et même pour le reboisement. Les variantes en sont le reboisement de protection de
cultures sur sol forestier contre la divagation des bétails, le reboisement d’arbre fruitier, de bois d’énergie
et bois de service comme source de revenu. D’autres ménages veulent pratiquer l’élevage mais ils n’ont
pas le moyen et même souhaitent une augmentation des prix des produits halieutiques. L’association des
femmes souhaite l’écoulement des produits de vannerie et broderie qu’elles ont fabriqué.
Les recommandations se concentrent sur deux points essentiels :
La relance de l’activité de pêche par l’appui matériel et technique car la région de Toliara
montre une très forte dépendance vis-à-vis des activités de pêche (Minten & Ralison, 2003). De plus, les
expériences du développement des filières à Nosy Ve de 2008 à 2010 qui consistaient à maîtriser de
nouvelles techniques de pêche ont montré des résultats positifs notamment l’amélioration du rendement
(Ranaivomanana, 2013). Il s’agissait de l’utilisation de palangrotte, palangre de fond et palangre
pélagique.
La relance des activités autres que pêche : mis en place de jardins maraîchers, relance de
l’artisanat, relance de l’algoculture, développement de l’écotourisme car d’une part, l’amélioration de la
production agricole constitue de loin l’instrument le plus puissant existant pour combattre la pauvreté à
Discussions et recommandations
42
Madagascar (Minten, Randrianarisoa, & Randrianarison, 2003) et d’autre part, la proposition du travail
hors agriculture ou hors pêche moins destructrice de la nature est efficace comme alternative à la défriche
et la surpêche (Ranaivomanana, 2013). L’algoculture court le moins de risque vis-à-vis du vol par rapport
à l’élevage d’holothurie selon les acquis du projet PACP, toutefois, cette filière rencontre actuellement
des problèmes parasitaires notamment le Ice-Ice17
qui a pour symptôme la décoloration translucide des
thalles et qui réduit à néant sa valeur économique et l’EFA ou Enteromorpha Filamentosa Algae qui rend
poilu les thalles et qui inhibe sa croissance. Néanmoins, Ice-ice se présente pendant la saison chaude.
Dans le cadre de l’objectif de réduction de l’inégalité entre homme et femme et d’augmentation des
revenus, l’accès des femmes aux outils de production et la mise en évidence des rôles des femmes à
travers les associations sont essentiels (Food and Agriculture Organization, 2014).
4.3.3 Les objectifs à atteindre pour l’amélioration des revenus des ménages
Ce plan d’action a pour axe d’augmenter les revenus des ménages.
Objectif 1 : Augmenter les revenus de la pêche et des activités complémentaires à la pêche
Sous-objectif 1.1 : Appuyer matériellement les pêcheurs
Cet objectif vise à soutenir les pêcheurs à l’aide des matériels adéquats afin qu’ils puissent
exploiter rationnellement les ressources halieutiques notamment dans le choix des espèces cibles,
des lieux exploités et la protection des récifs coralliens. Pour cela, les matériels qu’ils jugent
indispensables seront à identifier.
Sous-objectif 1.2 : Appuyer techniquement les pêcheurs
L’appui matériel ne suffit pas car les techniques utilisées peuvent ne pas être assimilées
rapidement par les pêcheurs. Il faut les former ainsi sur les nouvelles techniques de pêche tout en
valorisant leurs connaissances.
Sous-objectif 1.3 : Mettre en place un projet d’algoculture
Les villages voisins de Salary Nord II et Bekodoy ont déjà leur projet d’algoculture et il s’avère
que celui-ci avait un impact positif sur leurs revenus. Pour l’atteinte de cet objectif, il faudrait
identifier les zones propices au projet et d’organiser les activités depuis le bouturage jusqu’à la
commercialisation des produits.
Objectif 2 : Promouvoir l’écotourisme comme source alternative de revenu
17
Due à une forte température de la marée, au-delà de 28°C (Randriarilala, 1999)
Discussions et recommandations
43
Sous-objectif 2.1 : Lancer l’artisanat pour attirer les touristes
L’artisanat pourrait renforcer l’attrait touristique du lieu. Les connaissances en vannerie et
broderie des associations des femmes trouvent ici leur importance.
Sous-objectif 2.1 : Lancer l’écotourisme communautaire
Une partie de la forêt de Mafaidrano est destinée à l’écotourisme. Pourtant, les gîtes et bureau
d’accueil des communautés de base, les guides ainsi que les circuits n’existent pas encore. Cet
objectif vise alors à entamer ces activités citées.
Objectif 3 : Augmenter le revenu apporté par les femmes en les impliquant davantage dans la
génération de revenu
Cet objectif vise à valoriser les connaissances des femmes en maraîchage et dans la
transformation des produits halieutiques tout en valorisant leur temps et leurs terres.
44
Tableau 9: Les objectifs à atteindre pour l’amélioration des revenus des ménages
Objectif Sous-objectif Activités Indicateurs Objectivement
Vérifiables (IOV) Échéance Responsables
Augmenter
les revenus
issus de la
pêche et
ceux
complémen-
taires à la
pêche
Appuyer
matériellement les
pêcheurs
Identifier les caractéristiques des
matériels indispensables (pirogue,
palangre entre autres)
Octroyer les matériels aux
communautés
Taille de pirogue
Nombre d’hameçon ou de turlutte
Taille des mailles
Nombre de pirogue et de matériels
de pêche octroyé
CT
WWF, MRHP,
COPEFRITO, Murex
international, autres
opérateurs, ONG et Projets
œuvrant dans la région
Appuyer
techniquement les
pêcheurs
Former les pêcheurs sur les
nouvelles techniques de pêche
Valoriser et améliorer les
connaissances locales sur la
gestion des ressources
halieutiques
Nombre de pêcheur formé
Nombre de formations et réunions
Nombre d’étude des connaissances
écologiques traditionnelles
CT
WWF, MRHP,
COPEFRITO, Murex
international, autres
opérateurs, ONG et Projets
œuvrant dans la région
Mettre en place un
projet
d’algoculture
Identifier les zones propices à la
culture
Investir en matériel et technique
Former les bénéficiaires
Organiser les activités depuis le
bouturage jusqu’à la récolte
Rendement
Quantité commercialisée
Retombées économiques pour la
communauté
MT
GIZ, WWF, MRHP,
COPEFRITO, Murex
international, autres
opérateurs, ONG et Projets
œuvrant dans la région,
VOI FIVEMASA, VOI
Mafaidrano Lovasoa
*CT : Court terme *MT : Moyen terme *LT : Long terme
45
Objectifs Sous-objectif Activités IOV Échéance Responsables
Promouvoir
l’écotouris
me comme
source
alternative
de revenu
Lancer l’artisanat
pour attirer les
touristes
Exploiter et renforcer les connaissances en
vannerie et broderie des associations de
femmes
Mettre en place un atelier ou une boutique pour
l’écoulement des produits
Revenu annuel de
l’association
Taux de participation des
femmes
MT, LT GIZ, Bailleurs de fonds
Lancer
l’écotourisme
selon le PAGS de
la forêt de Salary-
Bekodoy
Mettre en place des gîtes (Bureau des VOI et
des infrastructures d’accueil)
Nombre d’infrastructure
mis en place MT, LT
GIZ, VOI FIVEMASA,
VOI Mafaidrano Lovasoa,
Bailleurs de fonds
Renforcement de capacité dans le système de
guidage des touristes (langue, minimum de
connaissance sur les ressources forestières et
l’histoire du lieu)
Nombre de langue connu
par les populations
locales
Nombre de guide
MT, LT
GIZ, VOI FIVEMASA,
VOI Mafaidrano Lovasoa,
Ministère du tourisme
Mettre en place des circuits et infrastructures
écotouristiques dans la forêt
Nombre de circuits et
infrastructures MT, LT
GIZ, VOI FIVEMASA,
VOI Mafaidrano Lovasoa
Augmenter
les revenus
apportés
par les
femmes
Impliquer
davantage les
femmes dans la
génération de
revenu
Introduire des mini-projets de jardin maraîcher,
Construire de nouveaux puits pour l’arrosage
Améliorer les connaissances des femmes dans
la transformation des produits halieutiques
Nombre de puits
fonctionnels
Rendement/ha
Rendement/kg de
produits halieutiques
vendus
CT à MT
GIZ, Ministère
Agriculture, FOFIFA,
Bailleurs de fonds
Conclusion
46
CONCLUSION 5
La gestion de l’environnement et le développement humain se situent actuellement au centre des débats
politiques et constituent les défis de plusieurs acteurs œuvrant dans l’environnement. L’atteinte de ce défi
est souvent difficile parce que dans la plupart des cas, l’environnement souffre à cause des activités
humaines et que, par ensuite, l’homme même devient la victime. En effet, dans la région Atsimo
Andrefana, la surexploitation des ressources marines et côtières a entraîné la diminution de capture par
sortie et par pêcheur. Ces pêcheurs souffrent ainsi de l’insuffisance car les revenus obtenus ne permettent
de subvenir qu’aux stricts besoins quotidiens. La pêche reste la principale source de revenu des
populations côtières, toutefois, elles sont motivées à protéger la forêt dans leur zone. C’était dans cette
optique d’analyse socio-économique que cette présente étude a pris racine.
Une enquête par questionnaire sur les revenus forestiers et les revenus des femmes au niveau des ménages
a été efectuée en sus des entretiens avec les opérateurs économiques dans la région d’étude. Les données
collectées ont été traitées statistiquement et ont permis la confirmation des hypothèses de recherche.
Comme résultats, seule la pêche contribue significativement aux revenus totaux des ménages. De point de
vue revenus totaux des ménages, les ménages enquêtés ont été subdivisés en trois classes riche, moyenne,
pauvre. La majorité des ménages (53,01%) sont classées « pauvres ». Cette classe est la plus vulnérable
car elle regroupe les ménages qui ne vivent que de la commercialisation de bois, ceux qui exploitent
essentiellement le récif sans pirogue et ceux qui obtiennent des captures par sortie faible à moyennement
faible et se tournent vers les activités de commercialisation de bois de chauffe, le petit commerce,
l’agriculture et les autres activités. La classe « moyenne » (35,65%) regroupe les ménages ayant des
revenus moyennement élevés, la collecte de produits halieutique et la pratique de l’agriculture ainsi que
les autres activités sont développées dans cette classe. La classe « riche » qui regroupe seulement 11,30%
des ménages, ceux qui ont des revenus élevés en pêche, en agriculture et en commerce. Suite aux
résultats, l’hypothèse qui stipule que les revenus forestiers sont plus élevés pour les ménages « pauvres »
que pour les ménages aisés est rejetée car les ménages aisés ont de revenus élevés issus des cultures sur
sol forestier. La deuxième hypothèse qui stipule que les revenus apportés par les femmes à travers
l’exercice des activités autres que pêche sont faibles par rapport à ceux issus de la pêche est également
rejetée car les activités des femmes dans la région d’étude sont peu valorisées et peu rémunératrices. Une
estimation du nombre de ménages vivant dans l’extrême pauvreté a accusé un pourcentage de 65.21%.
Cette présente étude est une expérience vivante de la vie dans les régions côtières, elle a permis la
caractérisation des ménages selon leurs revenus et les utilisations des ressources naturelles. Elle a permis
également de confirmer que la forêt est importante pour l’économie des ménages même dans les villages
Conclusion
47
du littoral et ceci surtout pour les pauvres. Le recours à la forêt comme source de revenu à travers la
commercialisation de bois de chauffe et la défriche, en sus des coupes sélectives serait également une des
raisons qui ont rendu les populations locales plus conscientes des menaces qui pèsent sur la durabilité de
la forêt, ce qui leurs incite à protéger la forêt à travers le transfert de gestion.
Quant aux femmes, la faiblesse des revenus qu’elles apportent mène à dire que leurs rôles économiques
sont faibles par rapport à ceux des hommes au niveau du ménage. Elles ne peuvent pas conduire une
pirogue et leur effort de pêche n’est pas comparable à celui des hommes. De plus, les activités exclusives
aux femmes et plus rémunératrices ne sont pas développées dans la zone d’étude malgré la présence des
associations de femmes. Ces activités sont également empêchées par les problèmes des voies de
communication notamment les routes pour l’écoulement des produits. La promotion des activités
féminines contribuant à l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages serait une issue pour
l’implication effective des femmes dans l’économie des ménages.
Ainsi, les recommandations se concentrent sur la relance de l’activité de pêche par l’intermédiaire des
appuis matériels et techniques car c’est la principale source de revenu des ménages, puis la relance des
activités autres que pêche notamment l’agriculture sous forme de jardin maraîcher et enfin l’écotourisme.
Ces recommandations sont proposées dans le seul but d’exploiter durablement les ressources que possède
cette région.
A part la gestion durable de la forêt, le développement de l’écotourisme dans la zone d’étude est une des
motivations des communautés de base. Ceci semble être un grand défi car un opérateur touristique
étranger est déjà sur le lieu, un hôtel ayant obtenu un certificat d’excellence pendant le Lauréat 2014.
Comment relever de tel défi ? Quelles améliorations sur les conditions de vie des populations locales ce
tourisme communautaire apportera-t-il ? Quelles en seraient les enjeux relatifs à la forêt ?
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Annexes
IV
ANNEXE 1: Milieu d’étude
Choix du milieu d’étude 1
Le choix du milieu d’étude repose sur deux faits. Le premier est la lacune de connaissance pour le milieu
alors qu’il présente des conditions favorables pour l’étude (activité de pêche, forêt, région semi-aride). Le
deuxième est que deux transferts de gestion de forêt ont été réalisé dans les deux zones récemment, cette
étude aboutira à la description des activités sources de revenus des ménages en vue de la détermination
des mesures d’accompagnement ou alternatives pour le succès du transfert de gestion en question.
Relief, topographie, géomorphologie et sol 2
La zone de Salary est une plaine côtière avec une topographie généralement plate. Elle appartient à la
classe d’altitude faible de 0 à 30m. Des récifs frangeants limitent le lagon de la mer au large.
La région est constituée par des formations sableuses. De la mer à l’Est, les sables de la plage sont tout
blancs puis, sur des dunes sableuses ou en aval des dunes se dressent les villages. Le sol y est sableux et
relativement pauvre. Plus à l’Est, le sol est caractérisé par des sables blancs et roux, des roches calcaires
et des affleurements calcaires. Selon la littérature, les sols qui se développent sur ces sables roux sont dits
ferrugineux tropicaux. Ces sables témoignent les dunes mis en place au cours du Quaternaire. La
formation des sables roux s’explique par la décarbonatation et une rubéfaction18
importante des matériaux
les plus anciens tandis que les formations plus récentes n’ont pas subi de telles transformations.
(Guillaumet, Koechlin, & Morat, 1974). Ces dunes se déplacent toujours à cause des vents, de par cela,
certaines maisons sont déplacées en conséquence.
Climat 3
Le climat de Sud-ouest est de type tropical sec (Raselimanana , et al., 2012). Il est également de type
subaride.
Température et pluviométrie 3.1La région est caractérisée par une saison sèche plus longue qui s’étale de 7 à 9 mois et une brève saison
des pluies, parfois aléatoire, souvent très irrégulière et toujours pauvre en précipitations soit moins de 600
mm/an. L’humidité relative y est forte, elle est supérieure à 65 % en moyenne (Centre de recherches,
d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar, 2013). Celle-ci est à l’origine de l’importance
de la biomasse végétale dans la zone. Trois raisons sont évoquées par (Guillaumet, Koechlin, & Morat,
1974) pour expliquer le nombre élevé de mois secs à savoir l’effet du foehn de l’alizé descendant des
hautes terres méridionales, l’effet du continent ou la continentalité et le courant froid.
18 Coloration en rouge des sols due à la cristallisation d'oxydes de fer
Annexes
V
Vents 3.2Le vent est un mouvement horizontal de l’air par rapport à la surface de la terre. C’est un paramètre
important pour la pêche et surtout pour le Sud-ouest de Madagascar. La pêche y est encore au stade
traditionnel, utilisant des monoxyles à balancier propulsés par le vent à l’aide de voile ou ramés
manuellement. Dans certaines conditions, le vent est également un facteur qui empêche les pêcheurs à
aller en mer.
La zone se trouve sous l’influence d’une brise de mer le jour « ampalatimo » et d’une brise de terre la nuit
« tsiokatinana » ; auxquelles s’ajoutent un vent de nuit du Nord-Est « valaza » et le vent du sud,
« tsiokatimo » qui souffle en permanence pendant la saison fraîche et empêche la formation de pluie.
Tsiokatimo souffle très fort en zone littorale, c’est un vent du secteur sud renforcé sous l’influence d’un
anticyclone quasi- permanent au Sud des Mascareignes. Ce vent réduit la possibilité des pêcheurs à aller
en mer, en effet durant les jours de Tsiokatimo, aucune sortie en mer n’est possible (Manosotse, 2012;
Ramamonjisoa, 2010).
A titre d’information, selon la Direction de la Météorologie Ampandrianomby, les vents sont qualifiés de
forts lorsqu’ils atteignent ou dépassent les 20 nœuds soit une vitesse comprise entre 30 à 40km/h19
ou 5
degré Beaufort. Il est également à remarquer qu’étant dans la zone tropicale, à une latitude comprise
entre 12° et 25°30’ Sud (Guillaumet, Koechlin, & Morat, 1974), Madagascar est soumise à l’influence des
alizés. Ce sont les vents dominants qui apportent des précipitations dans la partie dans le vent et de
l’assèchement dans la partie sous le vent (Sud-ouest) dû à l’effet de foehn à travers les hautes terres
méridionales.
Courants 3.3Les courants sont de masse d’eau qui se déplace sur de très longues distances, de plusieurs milliers de
kilomètres, à la surface ou en profondeur des mers et des océans du globe terrestre. Les courants de
surface sont formés par l’action des vents, et les courants de profondeur sont provoqués par des
différences de densité de l’eau ; cette dernière étant fonction de la température et de la salinité de l’eau.
Les vents dominants qui soufflent à la surface des mers et des océans entraînent les eaux de surface dans
leur direction. L’effet direct du vent se fait ressentir jusqu’à une profondeur d’une centaine de mètres.
Deux courants passent près de Madagascar, le courant circumpolaire antarctique et le courant des
aiguilles. Le premier est un courant froid propulsé par les vents d’ouest vers l’est suivant le sens d’une
aiguille d’une montre.
19
Communication personnelle avec Randrianarison Rivo, Division de la prévision générale, DGM
Ampandrianomby
Annexes
VI
Marée 3.4C’est un phénomène de montée et de descente périodique du niveau de l’eau de mer provoqué par
l'attraction gravitationnelle de la lune et du soleil sur la terre. La marée suit le cycle lunaire. Pour la région
Atsimo Andrefana, elle est à cycle semi-diurne c’est à dire deux hautes mers et deux basses mers en 24h
50mn; et le marnage est généralement de 2 à 3m. Un mois lunaire est constitué par deux « tehaky » et
deux « lemy rano». Le « tehaky » correspond aux marées de vives eaux avec une amplitude forte tandis
que « lemy rano » correspond aux marées de mortes eaux caractérisées par une amplitude de marée faible.
Ces deux marées sont en alternance chaque mois. Les pêches à pieds ne s’effectuent que pendant les
« tehaky » tandis que les pêches à la ligne, la plongée ou l’utilisation des filets sont toujours possibles.
Milieu biologique 4
Flore et végétation 4.1Sur un substrat sableux et calcaire, la zone d’étude se caractérise une forêt sèche épineuse à Euphorbes
arborescentes et à Didiéracées. Il présente une strate arborée clairsemée pas nette et une strate herbacée
lâche. Il y a beaucoup de plantes succulentes et épineuses mais les formations graminéennes sont peu
abondantes. Ces végétations sont expliquées par le climat subaride (Razafindrasata, 2014).
La zone de Salary est caractérisée par l’aréisme c'est-à-dire qu’aucune rivière ne passe sur le lieu.
Toutefois, l’humidité atmosphérique relativement élevée de l’ordre de 60% entretenue par la mer,
correspondant à une valeur faible d’évapotranspiration, favorise la formation de rosée à certaine époque et
favorise ainsi la biomasse végétale. (Guillaumet, Koechlin, & Morat, 1974)
Faune 4.2La forêt de Salary-Bekodoy abrite plus d’une trentaine d’espèces herpétofauniques (Raselimanana , et al.,
2012). En marchant dans les buissons sur les roches calcaires, des reptiles sont toujours rencontrés.
L’avifaune de la forêt de Salary-Bekodoy est typique des forêts sèches occidentales malgaches.
L’inventaire réalisé en 2008 stipule 50 espèces réparties dans 26 familles parmi lesquelles figure Coua
verreauxi dont l’aire de distribution est la plus restreinte actuellement parmi tous les couas.
Concernant les mammifères, cette forêt abrite des petits mammifères dont les Tenrec qui sont de plus en
plus rare actuellement, Cryptoprocta ferox connu sous le nom de fosa et des lémuriens.
Milieu humain 5
La population 5.1La population de Salary Nord II – Bekodoy est constituée en majorité par des Vezo. Le reste est composé
par des Masikoro, Tandroy, Mahafaly et Mikea, la littérature ajoute à cette liste les Tanalana et Betsileo.
Annexes
VII
Bekodoy était autrefois rattaché avec le fokontany Andravony jusqu’au moment où il devient un
indépendant fokontany. Salary Nord II est également devenu un fokontany indépendant depuis 2002. Le
nombre de la population pour Bekodoy et Salary II est respectivement d’environ 31720
(sur 100 toîts21
) et
420habitants (sur 220toits22
).
D’après les enquêtes, le nombre moyen de membre de ménage est de 5 et selon les dires des populations
locales, la croissance démographique y est importante car les générations récentes mettent au monde
beaucoup plus d’enfants que les générations anciennes en avaient.
La migration est un phénomène qui a pris de l’ampleur récemment. En effet, 20% des ménages enquêtés
ont installé pendant les cinq dernières années.
Ces nouveaux migrants sont majoritairement des vezo qui exercent la pêche.
Les infrastructures sociales 5.2Comme infrastructures locales, Bekodoy a une EPP ou Ecole Primaire Public pouvant accueillir 80enfants
dont l’instituteur est payé par l’association des parents FRAM, un marché sur lequel sont vendus les
produits agricoles apportés par les Masikoro et un puits d’eau douce gratuite. Salary II quant à lui possède
une EPC (Ecole Primaire Catholique), un dispensaire dans l’enceinte de Salary Bay, deux églises, trois
puits d’eau douce dont un bidon de 20L vaut 300Ariary et un puits d’eau salée.
Activités économiques 5.3En général, la pêche est la principale activité source de revenu de la population et l’élevage, l’agriculture,
le commerce des produits halieutiques et agricoles et les travaux salariés ne figurent qu’au deuxième rang.
20
308habitants in PAGS Bekodoy de PGME-GIZ mais en appliquant le taux de croissance de 2.8% d’INSTAT 21
Communication personnelle avec Mr Tovondrainy, Chef Fokontany Bekodoy, 2014 22
Estimation d’après le chiffre de 189toits en 2008 selon Mr Lahiny Modeste, Chef Fokontany Salary Nord II.
58% 13%
9%
20%
Depuis lanaissance
[20 - 10ans[
[10 - 5ans[
[5 - 1an[
Figure 14: Répartition des ménages selon la
date d'installation au village
Figure 13: Ethnie des nouveaux
migrants c'est-à-dire ceux venus pendant
les cinq dernières années
58%
38%
4%
Vezo
Masikoro
Vezo/Masikoro
Annexes
VIII
5.3.1 La pêche
L’activité de pêche est de quatre (04) types : « mihaza » ou utilisation de filet, « maniriky » ou plongée en
apnée, « maminta » ou utilisation de ligne et « mihake » ou collecte/pêche à pieds pendant les marées de
vives eaux appelées « tehaky ». Les pêcheurs pratiquent les activités correspondant au matériel dont ils
ont à disposition et également selon leur talent.
5.3.2 L’élevage
L’élevage est moins développé dans la région du fait de l’aridité et surtout de l’insécurité. Les animaux
domestiques rencontrés sont les volailles, les porcs et parfois les chèvres et bœufs.
5.3.3 L’agriculture
Les cultures sont effectuées sur « hatsaky » sur sol forestier ou au voisinage des villages. Les terres
cultivables aux alentours des villages sont peu étendues. Sur ce, la population locale pratique la culture de
maïs, de pastèque, de manioc, de patate douce, de pois de vohem, du pois de cap, de melon entre autres.
L’insécurité 5.4Etant à proximité des forêts et dans les régions où sévit trop les « malaso
23 » ou « dahalo », les
populations vivent dans l’insécurité. Cette insécurité concerne les animaux domestiques de moyenne et
grande taille comme les bœufs, les chèvres et les porcs, ainsi que les marchandises et les bénéfices issus
du commerce.
Récemment, Bekodoy et Salary Nord II ont été attaqué par les « malaso » respectivement en Décembre
2013 et le 25 octobre 2014. Selon les dires de certain habitant, ces « malaso » sont des gens du village
qui, par pure jalousie et par rancune, travaillent en complice avec des gens d’autres villages pour voler.
Calcul des revenus 6
Calcul de revenu issu de l’activité de pêche
Les revenus de la pêche ont été obtenus en faisant la somme totale des quantités respectives de produits
halieutiques vendus, consommés par le ménage multipliées par leurs prix respectifs. Dans la région
d’étude, les produits de la pêche sont diversifiés entre autres les poissons les poulpes, les calmars, les
coquillages, le concombre de mer et les algues. Il est supposé que les revenus monétaires issus de la
commercialisation des poissons pêchés par le mari sont considérés comme ceux du mari.
23
Braqueurs
Annexes
IX
Calcul de revenu issu de l’activité agricole
Les revenus de l’agriculture comprenaient les revenus monétaires de chaque type de produits et la valeur
de la consommation par le ménage. Les produits agricoles sont le maïs, la patate douce et le manioc, les
pastèques, le pois de vohem et pois du cap, le melon.
Calcul de revenu issu de l’activité d’élevage
Les revenus d’élevage se calculaient par la somme des valeurs de la viande consommée et celle vendue à
l’étalage. Les animaux élevés sont le bovin, la chèvre, le porc, la volaille (poules, dindes, canards, etc.)
Calcul de revenu issu d’utilisation de la forêt
L’utilisation de la forêt consiste à l’exploitation de bois de construction et fabrication de pirogue, bois de
chauffage, la collecte de PFNL et la collecte de miel. Ont été considérés comme revenus forestier les
collectes de bois de chauffe et les collectes de miel.
Calcul des revenus d’activités commerciales
Les activités commerciales regroupent l’épicerie, le petit commerce de café et beignet, mangue, patate
douce « bélé », arachide, des produits artisanaux, des produits de la broderie et la collecte de produits
halieutiques.
Les autres activités salariées et non-salariées
Les activités salariés et non-salariés concernent les travaux au niveau de l’hôtel Salary Bay, la
maçonnerie, la manufacture de pirogue et les petits travaux liés ou non au tourisme.
X
ANNEXE 2 : La production halieutique Tableau 10: Matrice de corrélation de Spearman
Variables
Pirogue-
0 Pirogue-1
Lieu de
pch-1
Lieu de pch-
2
Lieu de pch-
3
Lieu de pch-
4
Lieu de pch-
5
Lieu de pch-
6
Capture-
1
Capture-
2
Capture-
3
Capture-
4
Filet tl, ml-
0
Filet tl, ml-
1 Ligne-0 Ligne-1
Pirogue-0 1.00 -1.00 -0.19 0.04 0.46 -0.09 -0.12 -0.17 0.46 -0.13 -0.13 -0.21 0.36 -0.36 0.17 -0.17
Pirogue-1 -1.00 1.00 0.19 -0.04 -0.46 0.09 0.12 0.17 -0.46 0.13 0.13 0.21 -0.36 0.36 -0.17 0.17
Lieu de pch-1 -0.19 0.19 1.00 -0.32 -0.14 -0.06 -0.08 -0.21 -0.01 -0.08 -0.01 0.10 0.00 0.00 -0.07 0.07
Lieu de pch-2 0.04 -0.04 -0.32 1.00 -0.34 -0.15 -0.20 -0.49 -0.21 0.03 0.17 0.02 -0.09 0.09 0.15 -0.15
Lieu de pch-3 0.46 -0.46 -0.14 -0.34 1.00 -0.07 -0.09 -0.21 0.44 -0.16 -0.16 -0.13 0.38 -0.38 0.10 -0.10
Lieu de pch-4 -0.09 0.09 -0.06 -0.15 -0.07 1.00 -0.04 -0.10 -0.11 0.16 -0.10 0.05 0.06 -0.06 -0.07 0.07
Lieu de pch-5 -0.12 0.12 -0.08 -0.20 -0.09 -0.04 1.00 -0.13 0.07 -0.13 0.07 -0.01 -0.14 0.14 -0.01 0.01
Lieu de pch-6 -0.17 0.17 -0.21 -0.49 -0.21 -0.10 -0.13 1.00 -0.07 0.15 -0.06 -0.01 -0.15 0.15 -0.17 0.17
Capture-1 0.46 -0.46 -0.01 -0.21 0.44 -0.11 0.07 -0.07 1.00 -0.36 -0.36 -0.32 0.37 -0.37 0.05 -0.05
Capture-2 -0.13 0.13 -0.08 0.03 -0.16 0.16 -0.13 0.15 -0.36 1.00 -0.35 -0.31 -0.05 0.05 -0.20 0.20
Capture-3 -0.13 0.13 -0.01 0.17 -0.16 -0.10 0.07 -0.06 -0.36 -0.35 1.00 -0.31 -0.14 0.14 -0.02 0.02
Capture-4 -0.21 0.21 0.10 0.02 -0.13 0.05 -0.01 -0.01 -0.32 -0.31 -0.31 1.00 -0.20 0.20 0.18 -0.18
Filet tl, ml-0 0.36 -0.36 0.00 -0.09 0.38 0.06 -0.14 -0.15 0.37 -0.05 -0.14 -0.20 1.00 -1.00 -0.15 0.15
Filet tl, ml-1 -0.36 0.36 0.00 0.09 -0.38 -0.06 0.14 0.15 -0.37 0.05 0.14 0.20 -1.00 1.00 0.15 -0.15
Ligne-0 0.17 -0.17 -0.07 0.15 0.10 -0.07 -0.01 -0.17 0.05 -0.20 -0.02 0.18 -0.15 0.15 1.00 -1.00
Ligne-1 -0.17 0.17 0.07 -0.15 -0.10 0.07 0.01 0.17 -0.05 0.20 0.02 -0.18 0.15 -0.15 -1.00 1.00
Masque-0 0.47 -0.47 -0.15 -0.09 0.32 -0.01 0.21 -0.13 0.42 -0.07 -0.12 -0.25 0.14 -0.14 -0.02 0.02
Masque-1 -0.47 0.47 0.15 0.09 -0.32 0.01 -0.21 0.13 -0.42 0.07 0.12 0.25 -0.14 0.14 0.02 -0.02
Les valeurs en gras sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification alpha=0.05
*0= non possession
*1= possession
*Lieu de pêche : 1=lagon ; 2=lagon+autre ; 3=récif ; 4=récif+autre ; 5=au-delà récif ; 6= au-delà récif+autre
*Capture : 1=capture faible ; 2= capture moyennement faible ; 3= capture moyennement élevée ; 4= capture élevée
*Filet tl,ml= Filet talirano, fillet maillant et ceux autres que zz et jarifa
Annexes
XI
Tableau 11: Test de comparaison de moyenne de capture totale par sortie pour les deux fokontany
par le test t de Student
Différence 0.153
t (Valeur observée) 2.142
t (Valeur critique) 1.677
DDL 48
p-value (unilatérale) 0.019
alpha 0.05
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0.05, on
doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha qui dit que la
différence entre les moyennes est significativement supérieure à 0.
Tableau 12: Test de comparaison de la moyenne des captures de poisson par sortie pour les deux
fokontany par le test t de Student
Différence 0.141
t (Valeur observée) 1.993
t (Valeur critique) 1.684
DDL 40
p-value (unilatérale) 0.027
alpha 0.05
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0.05, on
doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha qui dit que la
différence entre les moyennes est significativement supérieure à 0.
Tableau 13: Test de comparaison de la capture de calmar par sortie pour les deux fokontany par le
test de Wilcoxon signé
V 5
Espérance 3.000
Variance (V) 3.500
p-value (unilatérale) 0.250
alpha 0.05
Annexes
XII
La p-value est calculée suivant une méthode exacte. Etant donné que la p-value calculée est
supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on peut valider l'hypothèse nulle H0
qui dit que la distribution des deux échantillons n'est pas significativement différente.
Tableau 14: Test de comparaison de la capture de poulpe par sortie pour les deux fokontany par le
test de Wilcoxon signé
V 237.000
Espérance 162.000
Variance (V) 1372.750
p-value (unilatérale) 0.022
alpha 0.05
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0.05, on
doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha qui dit que la position
du premier échantillon est décalée à droite du second échantillon.
ANNEXE 3: La contribution des activités dans la formation des
revenus de l’ensemble des ménages Tableau 15: Les revenus totaux de la pêche par type d'espèces
Espèces cibles Revenus totaux (en Ariary) Pourcentage(%)
Poisson 75812500 69.47
Poulpes 22931760 21.01
Calmar 6624000 6.07
Coquillage 3586500 3.29
Holothurie 180000 0.16
Total 109134760 100
Tableau 16: Les revenus forestiers par type d'utilisation
Types d'utilisation Revenus forestiers (en Ariary) Pourcentage (%)
Bois de chauffage 15147900 68.30
Cultures 6837000 30.83
Collecte de miel 190000 0.85
Total 22174900 100
Annexes
XIII
Tableau 17: Estimation de nombre de pied des espèces (utilisées comme bois de chauffe) de la forêt
communautaire
Estimation de nombre de pieds pour l’ensemble de la forêt de Mafaidrano
(2556,5hectares)
Espèce Sur sable roux
(1448ha)
Sur sol calcaire
(592,16ha)
Sur sable jaune
(516,34ha)
Katrafay 23554 3462 1267
Roy 5248 néant 145
Maintiampo 2093 néant néant
Voatango 5387 2877 1544
Katepoke 11193 203 1069
Fatipatiky 8754 3533 4950
Komokomoke 2368 90 1429
Hazomafinto 18073 4193 7859
Zalazala 640 1254 néant
Remoty 327 448 314
Lovainafy 2756 4171 1280
Bagnake 4258 1122 990
Hazomena 31428 3689 763
Anakaraka 549 néant 792
Manary 236 néant 145
Source: Razafindrasata, 2014
Tableau 18: Les revenus issus des cultures sur sol forestier
Types de culture
Revenus issus des cultures sur
sol forestier (en Ariary) Pourcentage (%)
Pastèque 2825000 41.31
Patate douce 1206000 17.63
Pois du cap 1008000 14.74
Mais 776000 11.35
Manioc 655500 9.58
Pois du vohem 270500 3.95
Arachide 96000 1.40
TOTAL 6837000 100
Annexes
XIV
Tableau 19: Les revenus totaux commerciaux
Type de commerce
Revenus commerciaux
(en Ariary) Pourcentage (%)
Collecte de produits
halieutiques 6009760 39.62
Petit commerce 4321000 28.49
Epicerie-Bar 3057000 20.16
Collecte de sel naturel 1693500 11.17
Broderie&Vannerie 86100 0.57
TOTAL 15167360 100.00
Tableau 20: Les revenus agricoles par type de culture
Type de culture Revenus agricoles (en Ariary) Pourcentage (%)
Melon 2250000 19.41
Mais 2208000 19.05
Pastèque 2120000 18.29
Patate douce 1891000 16.32
Manioc 1150000 9.92
Pois du cap 562500 4.85
Pois du vohem 523000 4.51
Arachide 500800 4.32
Voandzou 384000 3.31
TOTAL 11589300 100.00
Tableau 21: Les revenus issus des autres activités
Type Revenus en Ariary Pourcentage (%)
Relatif au tourisme 8776000 91.3690786
Autre que tourisme 829000 8.6309214
Total 9605000 100
Annexes
XV
Tableau 22: Les revenus issus de l'élevage
Animaux
Revenus de l'élevage (en
Ariary) Pourcentage (%)
Porc 3015500 89.176401
Poulet 215000 6.35812509
Chevre 55000 1.62649712
Dinde 50000 1.47863374
Canard 46000 1.36034304
Total 3381500 100
Annexes
XVIII
ANNEXE 4: Caractérisation des ménages Tableau 23: Matrice de corrélation de Spearman entre les revenus par types d’activité
Variables
Revenus
Pêche
Revenus
Agriculture
Revenus
Elevage
Revenus
Forêt
Revenus
Commerce
Revenus
Autres
Revenus Pêche 1 -0.165 0.136 -0.130 -0.042 -0.189
Revenus Agriculture -0.165 1 -0.088 -0.044 0.061 -0.041
Revenus Elevage 0.136 -0.088 1 0.030 0.133 -0.084
Revenus Forêt -0.130 -0.044 0.030 1 -0.040 -0.087
Revenus Commerce -0.042 0.061 0.133 -0.040 1 -0.073
Revenus Autres -0.189 -0.041 -0.084 -0.087 -0.073 1
Les valeurs en gras sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification alpha=0.05
Tableau 24: Matrice de corrélation de Spearman entre la capture totale et les revenus totaux
Variables Revenus totaux Total capture
Revenus totaux 1 0.697
Total capture 0.697 1
Les valeurs en gras sont significativement différentes de 0 à un niveau de signification
alpha=0.05
Tableau 25: Analyse des différences entre les modalités Classe « riche » Classe « moyenne » et
Classe « pauvre » avec un intervalle de confiance à 95% avec Tukey (HSD)
Contraste Différence Différence standardisée
Valeur
critique Pr > Diff Significatif
1 vs 3 0.795 14.259 2.375 < 0.0001 Oui
1 vs 2 0.378 6.524 2.375 < 0.0001 Oui
2 vs 3 0.416 12.626 2.375 < 0.0001 Oui
Valeur critique du d de Tukey : 3.359
Modalité Moyenne estimée Groupes
1 6.644 A
2 6.266
B
3 5.849 C
Annexes
XIX
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0.05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha qui dit que les échantillons proviennent de
populations différentes.
Tableau 26: Test de comparaison de moyenne des revenus issus de l’agriculture: supériorité de
celles de « riches » à celles de « pauvres» selon Wilcoxon
V 25.000
Espérance 12.500
Variance (V) 50.750
p-value (unilatérale) 0.046
alpha 0.05
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0.05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha qui dit que la position du premier échantillon
est décalée à droite du second échantillon.
Tableau 27: Test de comparaison de moyenne des Revenus issus de l’agriculture: supériorité de
celles de « riches » à celles de « moyens» selon Wilcoxon
V 24.000
Espérance 27.500
Variance (V) 143.250
p-value (unilatérale) 0.631
alpha 0.05
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on peut
valider l'hypothèse nulle H0 qui dit que la distribution des deux échantillons n'est pas significativement
différente.
Tableau 28: Test de comparaison de moyenne des Revenus issus de la culture sur sol forestier:
supériorité de celles de « riches » à celles de « pauvres» selon Wilcoxon
V 46.000
Espérance 23.000
Variance (V) 118.500
p-value (unilatérale) 0.019
alpha 0.05
Annexes
XX
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0.05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha qui dit que Ha : la position du premier
échantillon est décalée à droite du second échantillon.
Tableau 29: Test de comparaison de moyenne des Revenus issus de la culture sur sol forestier:
supériorité de celles de « riches » à celles de « moyens» selon Wilcoxon
V 36.000
Espérance 23.000
Variance (V) 118.500
p-value (unilatérale) 0.125
alpha 0.05
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on peut
valider l'hypothèse nulle H0 qui dit que La distribution des deux échantillons n'est pas significativement
différente.
Tableau 30: Test de Kruskal Wallis sur les Revenus totaux de pêche suivi de comparaison par
paire de Dunn des Revenus pour chaque classe
K (Valeur observée) 41.968
K (Valeur critique) 5.991
DDL 2
p-value (bilatérale) < 0.0001
alpha 0.05
Echantillon Effectif
Somme des
rangs
Moyenne des
rangs Groupes
Revenus Peche | 3 65 2672.500 41.115 A
Revenus Peche | 2 40 3020.000 75.500 B
Revenus Peche | 1 10 977.500 97.750 B
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0.05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha qui dit que les échantillons proviennent de
populations différentes.
Tableau 31: Test de comparaison de moyenne des revenus issus de la collecte de produits
halieutiques : supériorité de celles de « riches » à celles de « moyens» selon Wilcoxon signé
V 47.000
Espérance 35.000
Annexes
XXI
Variance (V) 177.625
p-value (unilatérale) 0.194
alpha 0.05
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0.05, on peut
valider l'hypothèse nulle H0 qui dit que la distribution des deux échantillons n'est pas significativement
différente.
Tableau 32: Test de comparaison de moyenne des revenus issus de la collecte de produits
halieutiques : supériorité de celles de « moyens » à celles de « pauvre s» selon Wilcoxon
V 158.000
Espérance 79.000
Variance (V) 507.000
p-value (unilatérale) 0.000
alpha 0.05
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0.05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha qui dit que la position du premier échantillon
est décalée à droite du second échantillon.
Tableau 33: Coefficients normalisés des variables revenus dans l'explication des revenus totaux des
ménages "pauvres"
Source Valeur Ecart-type t Pr > |t|
Borne
inférieure
(95%)
Borne
supérieure
(95%)
Revenus Pêche 0.922 0.127 7.259 < 0.0001 0.666 1.177
Revenus Vente Agriculture 0.147 0.152 0.967 0.339 -0.159 0.454
Revenus Collecte de produits
halieutiques 0.204 0.148 1.376 0.175 -0.094 0.502
Revenus Petit commerce 0.443 0.109 4.053 0.000 0.223 0.663
Revenus Vente Bois de chauffe 0.501 0.116 4.306 < 0.0001 0.267 0.735
Revenus Vente Miel 0.068 0.102 0.667 0.508 -0.137 0.272
Revenus Vente Agriculture sur
sol forestier 0.124 0.097 1.285 0.205 -0.070 0.319
Les valeurs en gras sont significatives
Annexes
XXII
Revenus Pêche, 0.922
Revenus Vente Agriculture, 0.147 Revenus Collecte
de produits halieutiques,
0.204
Revenus Petit commerce, 0.443
Revenus Vente Bois de chauffe,
0.501
Revenus Vente Miel, 0.068
Revenus Vente Agriculture sur
sol forestier, 0.124
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
Co
eff
icie
nts
no
rmal
isé
s
Variable
Y1 / Coefficients normalisés (Int. de conf. 95%)
ANNEXE 5: Les Revenus apportés par les femmes Tableau 34: Test de Kruskal Wallis sur les Revenus totaux des femmes issus de la pêche suivi de
comparaison par paire de Dunn des Revenus de chaque classe
K (Valeur
observée) 8.728
K (Valeur
critique) 5.991
DDL 2
p-value
(bilatérale) 0.013
alpha 0.05
Echantillon Effectif
Somme
des rangs
Moyenne
des rangs Groupes
Revenus pêche | 3 61 3101.000 50.836 A
Revenus pêche | 2 41 2551.000 62.220 A B
Revenus pêche | 1 13 1018.000 78.308 B
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0.05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha qui dit que les échantillons proviennent de
populations différentes.
Figure 17: Régression linéaire dans l'explication des revenus totaux des pauvres
Annexes
XXIII
ANNEXE 6 : Données climatiques
Source : Service météorologique Ampandrianomby in Randriamanga, 2012
Tableau 35: Pluviométrie et températures pour Toliara II (1961-1990)
Annexes
XXIV
0
5
10
15
20
25
J F M A M J J A S O N D
Morombe
Manombo Sud
Tuléar
MOYENNE
ANNEXE 7 : Calcul du nombre de jour de pêche Tableau 36: Nombre de jour pour lequel la vitesse moyenne du vent est inférieur à 10Km/h
Lieux Morombe Manombo Sud Toliara MOYENNE
J 9 11 13 11
F 12 11 10 11
M 6 0 0 2
A 9 9 8 9
M 9 9 7 8
J 11 12 11 11
J 14 11 10 12
A 9 8 7 8
S 17 16 15 16
O 17 13 11 14
N 21 18 19 19
D 3 4 4 4
TOTAL 137 122 115 125
Source : National Oceanic and Atmospheric Administration, 2014 in www.ncep.noaa.gov.
Pour l’estimation de nombre de jour de pêche, les mesures de NOAA/NCEP sur les vents notamment
« Daily Zonal and Méridional Winds 10meters above the ground for 2014» ont été téléchargé au niveau
de la DGM Ampandrianomby pour trois lieux (Manombo, Morombe et Toliara). Ces mesures précisent le
jour, la vitesse moyenne du vent en mètre par seconde et la direction du vent selon la rose des 36. Des
fourchettes de degré permettent de reconnaître le Tsiokantimo (vent du secteur Sud) et le traitement avec
le logiciel Surfer permet la visualisation directe de la direction des vents.
Les données obtenues étaient du 1er janvier au 22 décembre 2014 et elles sont vides pour 10 jours ce qui
fait que les caractéristiques de 18jours ne sont connues. Ce sont les données disponibles pendant la
consultation au DGM Ampandrianomby le 26 Décembre 2014.
Figure 18: Nombre de jour (vent inférieur à 10km/h) par mois
Annexes
XXV
ANNEXE 8 : Questionnaire pour les ménages N° : Date : Enquêteur :
Fokontany : Tanàna :
1. Fahalalana ankapobeny:
1.1 !__ ! Lahy (Masculin) !__ !Vavy (Feminin)
1.2 !__ !Manambady !__ !Tsy manambady
1.3 Foko/fiaviana (Ethnie):…………………………..
1.4 Taona niorenam-ponenana (Date d'installation au village) :…………………………
1.5 Situation de résidence :
1.5.1 !__ !Zanatany (Originaire) !__ ! Mpiavy (Nouveau migrant)
1.5.1.1 Raha mpiavy, Antony nifindrana monina (Motif d'installation au village)
:………………………………..
1.5.1.2 Fonenana taloha (Lieu de résidence antérieur) : ………………………………
1.5.2 Manana fonenana hafa (Autre domicile) : !__ ! Eny (Oui) !__ ! Tsia (Non)
1.5.2.1 Aiza ? (où) :………………………………… Halavirana ? (Distance) ……………
1.5.2.2 Faharetan’ny fipetrahana any ? (Durée de séjour) :………………………………
Antony (Raison) : ………………………………………………………………
1.6 Isan’ny olona anatin’ny ankohonana (Nombre des membres du ménage):…………
1.7 Firy ny zaza latsaky ny 10 taona ? (Enfant de moins de 10ans):………………
1.8 Firy ny mampidi-bola ? (Nombre de salariés) :
1.9 Inona ny foto-pivelomanareo (Alahatra araka ny maha laharam-pahamehana)? (Source de revenu principale, selon la
priorisation du ménage): !__ ! Manjono !__ ! Mivarotra Fia !__ ! Mamboly !__ ! Miompy !__ ! Mitrandraka
ala !__ ! Mandrary !__ ! Mandrafitra !__ ! Manao asa-tanana !__ !Hafa (Autres)
……………………………………………………………………………
1.10 Inona koa ny fivelomana ankoatra izany ? (Source de revenu secondaire) : !__ ! Manjono !__ ! Mivarotra Fia !__ !
Mamboly !__ ! Miompy !__ ! Mitrandraka ala !__ ! Mandrary !__ ! Mandrafitra !__ ! Manao
asa-tanana !__ !Hafa (Autres) ………………………………………………………………………
1.11 Firy ny totalin’ny velaran-tany anananao? ………………. …………………………..
1.11.1 Ananana Titre foncier ve ny ankamaroan’ny taninao ? !__ ! Eny (Oui) !__ !Tsia (Non)
1.11.2 Ahoana ny fomba nahazoana ny tany (Mode d'acquisition des terres lors de l'installation) : !__ ! Lova
(héritage) !__ ! Ziva !__ !Hofaina (location) !__ !Novidiana (achat) !__ ! Hatsaky (défriche) !__ !Nomena
(don) !__!Hafa……………..
Annexes
XXVI
1.11.3 Mieritreritra ny hanitatra ny taninareo ve ianareo ? (Pensez-vous agrandir vos terres ?) !__ ! Eny
!__ !Tsia
1.11.4 Amin’ny fomba manao ahoana ? (Comment et par quels moyens ?) : !__ ! Lova (héritage) !__ !Ziva
!__ !Hofaina (location) !__ !Novidiana (achat) !__ ! Hatsaky (défriche) !__ !Nomena (don)
!__!Hafa……………..
2. Jono (activité de pêche)
2.1 Nanomboka oviana no nanao io asa io ?………………
2.2 Inona ny karazan’ny lakana ampiasaina? !__! Monoxyle à balancier !__!En fibre de verre
2.3 Inona no nanamboarana lakana ? !__! Farafatse !__! Lakana simba !__!Hafa…………………..
2.4 Mampiasa olona ivelan’ny ao an-trano ho mpanjono mpanampy ve ? !__!Eny !__!Tsia
2.4.1 Firy? ………………………………………………………………………
Antony: …………………………………………………………………….
2.4.3 Karamaina vola sa ampahafirin’ny vokatra no omena azy? ....................................................................
2.5 Firy kilao ny azo isaky ny mandeha an-driaka amin’ny ankapobeny? ……………………
2.6 Inona no tena alainareo? !__! Fia !__!Akio !__!Drakaka !__!Tsitsika !__!Zanga !__! Angisy !__!Horita
!__!Fano !__!Coquillage
2.7 Aiza ny toerana andehanana matetika ? !__! Antrone (Lagon) !__!Vato (Récif) !__! Andriva (Au-delà du récif)
2.7.1 Miova ve io toerana io ? !__!Eny !__!Tsia
2.7.2Antony? ....................................................................................................................................
2.8 Mandritra ny ora firy, @firy miala ao an-trano dia @firy no miverina avy miandriaka: !__!<=6ora !__!6ora-9ora
!__!>9ora
2.8.1Miova ve io fotoana io ? !__!Eny !__!Tsia
2.8.2 Antony? ....................................................................................................................................
2.9 Fitaovana entina miandriaka :
!__!Filet
!__! Talirano
!__! Mananjake
!__! Jarifa
!__! Tarikake
Annexes
XXVII
!__! Moustiquaire
!__! Hafa (Autres)
!__! Ligne
!__! Palangrotte
!__! Voloso (Harpon)
!__! Masque et tuba
2.10 Hatramin’izay nandehananareo an-driaka, ohatry ny ahoana ny fiovaovan’ny fatra azo isan-taona? !__!Nihena
!__!Nitombo !__!Hafa……………………………………………
2.10.1 Raha nihena, inona ny antony? !__!Be mpanjono noho ny fifindra-monina !__! Be mpanjono noho ny
taranaka afara !__!Hafa ……………………………………………………………………………
2.10.2 Raha nitombo, inona ny antony? !__!Faritra arovana !__!Hafa…………………………………….
2.10.3 Inona ny vokatra nanamarika io fiovaovan’ny fatra azo io?
Vokatra/Taona 10taona lasa 5taona lasa 2taona lasa 1taona lasa 2014
Fia (Poisson)
Horita (Poulpe)
Angisy (Calmar)
2.11 Manao fanamainana vokatra (fia, angisy…) ve ? !__!Eny !__!Tsia
2.11.1 Ampahafirin’ny vokatra azo no hamainina? ..........................................................................................
2.11.2 Antony? ...........................................................................
2.12 Ny vehivavy ve mihake? !__!Eny !__!Tsia
2.12.1 Nanomboka oviana? ..........................................................................................
2.12.2 Antony? ……………………………………………………………………………………
2.13 Habetsaky ny ohanina ao an-trano, omena ireo mpanjono mpanampy ary ny amidy
Vokatry
azon’ny
lehilahy
Izy
rehetra
Ohanina Mpanjono
mpanampy
Amidy Vokatra
azon’ny
vehivavy
Izy
rehetra
Ohanina Amidy Vidin’ny
kilao
raha lena
Vidin’ny
kilao raha
maina
Fia Fia
Zanga Zanga
Angisy Angisy
Horita Horita
Coquillage Coquillage
Hafa
(Autres)
Hafa
(Autres)
Annexes
XXVIII
2.14 Ny vehivavy no mivarotra trondro? !__!Eny !__!Tsia
2.15 Mahavelona tsara ve ilay asa raha hoe izy irery? !__!Eny !__!Tsia
2.16 Inona ny olana misy? ................................................................................................................................
3. Ny asa aman-draharahan’ny vehivavy (Activités des femmes au niveau des ménages)
3.1 Inona avy ireo asa tena andraisan’ny vehivavy anjara ao an-trano ? !__ ! Mihake !__ ! Mantsaka rano !__ !
Mivarotra Fia !__ ! Mivarobarotra hani-masaka !__ ! Mamboly !__ ! Manjaitra !__ ! Maka kitay !__ !
Mandrary !__ ! Manao asa-tanana !__ !Hafa (Autres)
……………………………………………………………………………
3.1.1 Raha mandrary, nanomboka oviana?
3.1.1.1 Inona ny akora fototra ampiasaina? !__!Vondro !__!Satrana !__!Hafa…………….
3.1.1.2 Avy aiza ny akora fototra ? !__! Vidiana !__!Alaina fotsiny !__!Hafa…………….
3.1.1.3 Inona no tena amboarina? !__!Panier !__!Sahafa !__!Tsihy !__!Hafa……………
3.1.1.4 Mahavita firy andro no mahavita iray, na firy no vita anatin’ny andro iray dia amidy ohatrinona?
Vokatra Panier Sahafa Tsihy Hafa
Firy andro ny iray
Vidin’ny tsirairay
Isan’ny lafo/volana
Amidy aiza?
3.1.2 Raha manjaitra, nanomboka oviana?
3.1.2.1 Inona avy ny karazany atao? ........................................................................................
3.1.2.2 Anatin’ny firy andro no mahavita iray, na firy no vita anatin’ny andro iray? ary ohatrinona ny
vidiny?
Vokatra Akanjo Peta-kofehy Peinture Hafa
Firy andro ny iray
Vidin’ny tsirairay
Isan’ny lafo/volana
Amidy aiza?
3.1.3 Raha manao asa-tanana, nanomboka oviana?
3.1.3.1 Karazany inona avy no atao? …………………………………………………………….
3.1.3.2!__!Sur commande !__!izay tianao amboarina no ataonao
3.1.3.3 Aiza no maka ny akora fototra !__!Eo an-tanàna !__!Avy any ivelany
3.1.3.4 Ny isan’ny entana lafo isam-bolana sy ny vidiny
Entana Isany Vidiny
Vita avy amin’ny hazo
Vita avy amin’ny coquillage
Vita avy amin’ny PFNL
Hafa
Amidy aiza?
Annexes
XXIX
3.1.4 Raha asa hafa?
....................................................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................
3.2 Mahavelona tsara ve ireo asa ireo? !__!Eny !__!Tsia
3.3 Inona ny olana misy? !__!Akora fototra tsy ampy !__!Lalana !__!Hafa
…………………………………………………………………………………………………………………………………
4. Ny fampiasana ny ala (Utilisations de la forêt)
4.1 Inona avy ny ampiasanao ny ala sy ny faritr’ala
!__!Tany fambolena !__!Hiraofan’ny omby !__!Hakana hazo maina !__!Hakana hazo lena !__! Hihazana tantely
!__! Hafa :………………………………..
4.2 Inona avy no ampiasanao hazo ato aminareo :
!__! Fandrehitra !__!Saribao !__!Trano !__! Varavarana !__!Varavarankely !__! Valan-trano !__!Valam-biby
!__! Sarety !__!Fitaovana an-trano !__!Fitaovana enti-miasa (fambolena, jono) !__!Hafa :………………………
4.2.1 Kitay
4.2.1.1 Inona avy ny karazan-kazo ampiasainareo amin’ny fandrehitra
:………………………………………………………………………………………………………………
4.2.1.2 Antony ampiasanareo ireo hazo ireo :……………………………………………………
4.2.1.3 Hazo lena sa maina no alaina : !__! Lena !__! Maina
Antony :………………………………………………………………………………………………… …
4.2.1.4 Isaky ny inona ianareo no maka fandrehitra : !__! isaky ny mahandro!__! indray isan’andro !__!
in-droa isan’andro !__! indray mandeha isan-kerinandro !__! isam-bolana
!__!Hafa………………………………………..
4.2.1.5 Firy toko ny fandrehitra alainareo isaky maka ianareo……………………………
Raha hoe amidy izay fatra izay dia hohatrinona? ................................................................................
4.2.1.6 Ianareo ve mivarotra kitay? !__! Eny !__!Tsia
4.2.1.7 Ny lehilahy koa ve maka kitay? !__! Eny !__!Tsia
4.2.1.8 Raha mivarotra, mahalafo ohatrinona isan’andro?
.....................................................................................
4.2.1.9 Aiza no toerana hakanareo azy ?....................................................................................
Fa maninona no any no maka?........................................................................................................................
4.2.2 Saribao
4.2.2.1 Vita avy amin’ny hazo inona? ........................................................................................
4.2.2.2 Mahavita firy gony isam-bolana? ................
Annexes
XXX
4.2.2.3 Firy gony no ampiasaina ao an-trano? ........... Firy gony no amidy? ……… Ohatrinona/gony?
......... Firy no lafo/volana……………………
4.2.3 Fihazana tantely
4.2.3.1 Isaky ny fotoana inona…………………………………………………………….
4.2.3.2 Mahazo fatra tahaky ny ahoana isaky ny maka…………….. Ohanina………………
Amidy………… Tehirizina………….
4.2.3.3 Ohatrinona izao ny litatra amin’ny tantely/ Ohatrinona izay fatra izay raha amidy?
..................................................................................................................................................................
4.2.4 Fivarotana hazo (bois rond, meuble)
4.2.4.1 Hazo mety ampiasaina ahoana? .....................................................................................
4.2.4.1 Mahalafo firy isam-bolana?
.......................................................................................................................
4.2.4.1 Nanomboka oviana no nanao io asa io?
..................................................................................................
Antony…………………………………………………………………………………………………..
4.2.5Tany fambolena anaty ala
4.2.5.1 Nanomboka oviana io asa io? ...............................................................................
4.2.5.2 Antony? ..................................................................................................................
4.2.5.3 Ny velaran-tany sy ny vokatra azo
Vokatra Velaran’ny tany
ambolena
Habetsaky ny
vokatra rehetra
Habetsaky ny
vokatra hohanina
Habetsaky ny
vokatra amidy
Vidiny raha
amidy
Katsaka
Mangahazo
Kabaro
Vomanga
Hafa ankoatra ireo
4.2.6Fitrandrahana (oviala, trandraka, vorona, etc. )
………………………………………………………………………………………………………………………….
5. Collecte sy fivarotana trondro (mareyeur, sous-collecteur et marchand local)
5.1 Inona no ataony : !__!Mareyeur !__!Sous-collecteur !__!Marchand local
5.2 Firy taona izay no nanaovana io asa io :………………………………………
5.3 Habetsaky ny raisina dia amidy avy eo:
Annexes
XXXI
Vokatra Habetsaky ny
raisina
Vidiny hividianana
azy
Habetsaky ny
amidy
Vidiny hamarotana azy
raha lena na maina
Isaky ny
fotoana inona?
Fia
Zanga
Angisy
Horita
Coquillage
Autres
5.4 Ny olana eo amin’ny fivarotana vokatra: !__!Be mpivarotra !__!Mihakely ny vokatra !__!Technicité en
transformation tsy ampy !__!Hafa…………………………………………………….
6. Fambolena amin’ny tany tsy anaty ala (Agriculture )
6.1 Firy taona izay no nanao io asa io………………………………………………
6.2 Inona no tena ambolena: !__!katsaka !__!mangahazo !__!kabaro !__!vomanga !__!Hafa……………………………..
6.3 Velaran’ny tany ambolena sy ny vokatra miakatra aminy:
Vokatra Velaran’ny tany
ambolena
Habetsaky ny
vokatra rehetra
Habetsaky ny
vokatra hohanina
Habetsaky ny
vokatra atao takalo
Vidiny raha
varotana
Katsaka
Mangahazo
Kabaro
Vomanga
Hafa ankoatra ireo
6.4 Ny ao an-trano ihany no manao ny asa: !__!Eny !__!Tsia
6.5 Ny olana eo amin’ny fambolena : !__!Maintany !__!Tsy ampy orana !__!Tany tsy mamokatra !__!Fitaovana tsy
ampy na tsy zarizary !__!Hafa……………………………………………………………..
7. Fiompiana (Elevage)
7.1 Firy taona no niompy
7.2 Inona ny biby ompiana : !__!Osy !__!Omby !__!Kisoa !__!Akoho !__!Hafa……………………………
7.3 Ny hohanina, amidy sy ny vidiny tsirairay avy
7.4 Ny olana misy !__!Dahalo !__!Aretina !__!Hain-tany dia tsy misy sakafo !__!Hafa……………………………….
Biby Hohanina/ taona Amidy/taona Vidiny
namarotana
Vidiny
nividianana
Omby
Osy
Kisoa
Akoho
Hafa
Annexes
XXXII
8. Epicerie
8.1 Nanomboka oviana no nanao ity asa ity
8.2 Inona no entana be mpividy indrindra !__!PPN !__!Rano !__!Sigara,Paraky,Toaka !__!Hafa………
8.3 Ohatrinona isan’andro ny tombony azo avy amin’ny varotra
………………………………………………………………………………………………………….
8.4 Entana avy aiza no vidiana…………………………………………………………………………….
8.5 Mahavelona tsara ve ilay asa ? !__!Eny !__!Tsia
8.6 Inona ny olana misy? !__!Lalana !__!Fifandraisan-davitra !__!Hafa………………………………
9. Asa tanana ataon’ny lahy (artisanat)
9.1 Nanomboka oviana no nanao ity asa ity…………………………..
9.2 !__! Sur commande !__! izay tianao amboarina no ataonao
9.3 Inona no entana be mpividy indrindra !__!Vita avy amin’ny hazo !__! Vita avy amin’ny vy !__! Vita avy amin’ny
vato !__! Vita avy amin’ny PFNL !__!Hafa………………….
9.4 Aiza no maka ny akora fototra !__!Eo an-tanàna !__!Avy any ivelany
9.5 Ny isan’ny entana lafo isan’andro sy ny vidiny
Entana Isany Vidiny
Vita avy amin’ny hazo
Vita avy amin’ny vato
Vita avy amin’ny PFNL
Hafa
9.6 Mahavelona tsara ve ilay asa ? !__!Eny !__!Tsia
9.7 Inona ny olana misy? !__!Akora fototra tsy ampy !__!Lalana
!__!Hafa………………………………………………..
10. Fanamboarana lakana (Manufacture de pirogue)
10.1 Nanomboka oviana no nanao ity asa ity
10.2 Firy isan’andro ny isan’ny lakana voavarotra ………………………… Vidiny: ……………………………
10.3 Mahavelona tsara ve ilay asa ? !__!Eny !__!Tsia
10.4 Inona ny olana misy? !__!Akora fototra !__!Hafa………………………………………………..
11. Fidiram-bola hafa (salaire, pension, don, revenus d’immigration…)
11.1 !__!Asa andraisana karama…………………………………………………………………………………
11.2 !__!Vola alefan’izay mandeha manjono alavitra/temps (semi-nomadisme): ………………………………
Annexes
XXXIII
12. Fahatsapan’ny mponina sy vahaolana
12.1 Ahoana ny fahitanareo ny fitombon’ny mpiavy ety?
!__!Tsy dia mitombo (0)
!__!Mitombo (1)
!__!Mitombo be loatra (2)
12.2 Ny vokatry ny fifindra-monina eo amin’ny habetsaky ny vokatra an-dranomasina
!__!Tsy nihetsika (0)
!__!Nihena kely (1)
!__!Nihena be (2)
12.3 Ny vokatry ny fifindra-monina eo amin’ny habetsaka (abondance) sy fahasalaman’ny (état) ala
!__!Tsy nihetsika (0) !__!Tsy nihetsika (0)
!__!Nihena kely (1) !__!Nihasimba (1)
!__!Nihena be (2) !__!Nihasimba be (2)
12.4 Inona no vaha-olana?
!__!Ampiana tosika ireo mpanjono (ampiana sy hatsaraina ny fitaovana)
Antony………………………………………………………………………………………………………………
…
!__!Ampiana ny faritra arovana and-ranomasina (Aire protégée marine)
Antony………………………………………………………………………………………………………………
…
!__!Ampiana tosika ireo mpamboly amin’ny teknika sy fitaovana ary ny masomboly
Antony………………………………………………………………………………………………………………
…
!__!Mamboly hazo
Antony………………………………………………………………………………………………………………
…
!__!Ampiana ny atiala arovana (Aire protégée terrestre)
Antony………………………………………………………………………………………………………………
…
!__!Hafa
………………………………………………
………………………………………………
Annexes
XXXIV
ANNEXE 9 : Guide d’entretien Sur la gestion des ressources forestières :
Les utilisations de la forêt (la partie transférée et celle transféréé) par la population locale
Les pressions sur les ressources forestières
Le défrichement : existence, autorisation de défrichement, les pratiquants
Les besoins en bois de construction : autorisation de coupe, coupe illicite
La collecte de bois de chauffe : autorisation, type de bois autorisé à être collecté
La collecte de miel : autorisation, les collecteurs, impacts sur la forêt
Les VOI : identification, nombre de membre
Sur les mesures d’accompagnement et activités alternatives à la pêche déjà mises en œuvre avec leurs impacts sur le
revenu des pêcheurs au niveau de COPEFRITO et Murex International:
Les produits de pêche collectés
La fréquence de collecte : changement mensuel ou selon les saisons
Les sous-collecteurs : nombre, conditions à remplir pour devenir sous-collecteur
La variation de la quantité annuelle collectée et les causes de cette variation
Opinion sur l’augmentation du nombre de pêcheur
Opinion sur la tendance des ressources en stock selon le nombre de pêcheur
Opinion sur l’impact de la collecte sur la quantité et la qualité des ressources halieutiques
Impact de la collecte sur les revenus des pêcheurs
Activités alternatives, mesures d’accompagnement et solutions pour l’amélioration des revenus des pêcheurs
Sur les acquis du projet PACP notamment les mesures d’accompagnement et activités alternatives à la pêche déjà mises
en œuvre
L’introduction de microcrédit aux femmes des pêcheurs : objectifs, mécanisme
La culture maraîchère : objectifs, avantages, problèmes
L’algoculture : objectifs, avantages, problèmes
L’holothuriculture (élevage de concombre de mer) : avantages, problèmes,