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10 Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2003 Ils en ont parlé Terrorisme No Comment n°13 Mai 2004 Lycée Sacré-Coeur Tourcoing (59) Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004 Laïcité Politique Typo N°64 Septembre 2004 Lycée Niepce Chalon-sur-Saône (71) No Comment N°12 Février 2004 Lycée Sacré-Coeur Tourcoing (59) POLÉMIQUE La Source N°2 Janv./Mars 2004 Ecole Morne Pitault Le François (97) RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 1

et lycéensAnnée 2004 Terrorisme Ils en ont parlé · Quel pied de nez aux grognons récalcitrants qui claironnent à ... puis un ami m’a expliqué plus profondément en quoi

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10Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2003

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lé Terrorisme No Comment ● n°13 ● Mai 2004 Lycée Sacré-Coeur ● Tourcoing (59)

Revue de pressedes journaux scolaireset lycéens Année 2004

Laïcité

Politique

Typo ● N°64 ● Septembre 2004 Lycée Niepce ● Chalon-sur-Saône (71)

No Comment ● N°12 ● Février 2004 Lycée Sacré-Coeur ● Tourcoing (59)

POLÉMIQUE

La Source ● N°2Janv./Mars 2004

Ecole Morne PitaultLe François (97)

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 1

CorpusVous avez entre les mains la quatrième édition de la revue de presse des journaux scolaires et lycéens éditée par le Clemi.À travers cette publication, le Clemi souhaitevaloriser et faire partager la richesse du contenude ces journaux dont le dépôt pédagogique lui a été confié par le ministère de l’Educationnationale.Cette revue de presse veut rendre compte des grandes tendances de l’actualité 2004 abordéedans la presse scolaire et lycéenne.

La sélection s’est effectuée à partir de 178 titresde journaux d’écoles (305 n°), 199 titres de journaux collégiens (327 n°) et de 127 titresde journaux lycéens (376 n°) réalisés entrenovembre 2003 à novembre 2004.

ThématiquesLes choix opérés dépendent principalement de la fréquence des articles consacrés à tels ou telsfaits de l’actualité nationale ou internationale.Cette revue de presse ne rend donc pas compte de manière exhaustive de l’ensemble des thèmestraités dans les journaux. Faute de place, des thémes récurrents comme celui des USA, de l’éducation au quotidien, et des sujetscomplétants la rubrique culture ne figurent pasdans l’édition papier de cette revue de presse mais sont présents dans notre édition électronique(www.clemi.org).Des thémes significatifs mais déjà traités lors des 2 éditions précédentes ont été - à regret -laissés de côté. Il en est ainsi de la thématique de l’écologie, des phénomènes de mode, de la critique des médias et de la télé-réalité, dudroits des enfants et de la canicule de l’été 2003.

Enfin les sujets Sida, prévention routière, drogue,alcool ou troubles psychologiques feront sansl’ombre d’un doute partie de la revue de presse2005.

MéthodeCette sélection s’efforce de répondre au mieux à l’exigence de représentativité que nécessite un tel état des lieux. Dans la mesure du possible, il a été pris soin de respecter, en proportion, les opinions expriméeslorsqu’un sujet d’actualité faisait débat.Elle est le fruit d’un travail rigoureux qui s’est effectué en 4 étapes :- lecture des journaux et tri par domaine,- répartition thématique,- présélection des articles et choix des rubriques,- sélection finale.Les extraits retenus vous sont restitués dans leurforme originelle ou lorsque cela s’est avérétechniquement impossible dans une forme la plusfidèle possible.Certains articles, bien trop longs, ont fait l’objetde coupes signalées, respectant le messageessentiel de leurs auteurs afin de vous offrir unéventail le plus large possible. Vous en trouverezla version intégrale sur notre site (www.clemi.org).

SélectionNous tenons à remercier les membres du conseild’orientation et de perfectionnement (COP) du Clemi, Christine Faucqueur de la Direction de l’enseignement scolaire, Jean-MarieDupont, journaliste, président du COP, OlivierBourhis (association Jets d’encre), France Renucci(directrice du Clemi ), Evelyne Bevort (directricedéléguée du Clemi) et Dominique Gaye (ClemiDijon) qui ont accepté d’étudier ce travail et denous apporter leurs conseils.

Festival ExpressoLes articles publiés en pages 12et 14 sont issus de journauxlycéens ou collégiens réaliséspendant le Festival de la pressejeune Expresso, organisé àVilleurbanne (69) les 8 et 9 mai2004.Il rassemble des rédactionsvenues de toute la Franceautour d’un «contre la montre»de 15h (nuit blanche incluse!)pendant lequel elles doiventproduire, dans les conditions du direct, un n° spécial de leurjournzal sur une dizaine desujets imposés.L’an dernier 250 jeunesrédacteurs ont donc planchésur : «Homsexualité : sanscontrefaçons...» et «Terrorisme:larmes des faibles?»Expresso est organisé par Jetsd’encre, l’association nationalepour la promotion et la défensede la presse d’initiative jeune. La prochaine édition du festival se tiendra en région parisienne en avril 2005.Contact : Jets d’encreOlivier Bourhis 06 81 84 45 20cpntact-jets [email protected]

Ils en ont parlé Revue de presse des journaux scolaires et lycéens 2004CLEMI Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information Ministère de l’Education nationale391 bis rue de Vaugirard - 75015 ParisTel : 01 53 68 71 00 Fax: 01 42 50 16 82 e-mail : [email protected] http://www.clemi.org

Directrice de publication: France RenucciRédaction et illustrations: Elèves rédacteurs des journaux

Conception, coordination et sélection des journaux: Pascal Famery avec Aurélie JigorelRecension des journaux: Aurélie Jigorel

Conception graphique: Pascal FameryMise en page, réalisation PAO: Alain Chevallier

Remerciements à Anne Bocquet, Catherine Bourdoncle, Danièle Bonnin, Michel Huguier, Bruno Rigotard,Désiré Sylva, et Evelyne Bevort.

Impression: AGI system’s - Parc d’activité - 88470 - St Michel sur Meurthe - 03 29 58 44 41ISBN 2240 900 35 – 3 Imprimé en Décembre 2004

Contact : Pascal Famery responsable «Expression des jeunes - Journaux scolaires et lycéens»Tél. 01 53 68 71 13 Courriel : [email protected]

LAÏCITÉ Le voile en question > page 3

LAÏCITÉ Débats et principes > page 4

LAÏCITÉ Le projet de loi > page 5

ÉDUCATION Le débat national > page 6

UNIFORME & le string > page 7

MODE Signes politiques > page 8

POLITIQUE Le vote > page 9

POLITIQUE Nicolas Sarkosy > page 10

EUROPE L’élargissement > page 11

IRAK Premier bilan > page 12

TERRORISME Madrid > page 13

HOMOSÉXUALITÉ Homophobie > page 14

SANTÉ Tabac > page 15

CULTURE Idoles ou imposteurs > page 16

Quels regardsles jeunes ont porté sur l’actualité cette année?

Quel pied de nez aux grognons récalcitrants qui claironnent à l’envi que les jeunes d’aujourd’hui nes’intéressent à rien! S’ils lisaient cette revue de presse, ils devraient aussitôt rengainer leurs a priorisur cette génération en marche.

Mieux, elle court, avide d’analyser le monde qui lui est fabriqué. Les journaux scolaires et lycéens,multiformes, en donnent des preuves dont chacun devrait prendre la mesure.

Ces rédacteurs lycéens, collégiens et écoliers s’informent, ils connaissent l’actualité et la commentent.Honnêteté intellectuelle ou virulence polémique, modération ou provocation, justesse de ton ousubjectivité revendiquée, cette presse offre une diversité et un pluralisme qui forcent l’admiration. Pas de politiquement correct, pas d’esprits formatés, mais un respect de l’autre et un esprit critiquequi font montre d’une maturité politique singulière.

Les articles, classés ici en rubriques, reprennent les thèmes les plus fréquemment traités dansl’ensemble de la presse scolaire et lycéenne: la politique, bien sûr, en 2004, la France majeure votait.Et du mode d’emploi des cartes électorales en passant par la personnalisation des leaders, nosjournalistes junior portent un regard vigilant sur l’essentiel: à savoir, la démocratie en Europe ou dansnotre pays. Les sujets de société, couverts par des reportages ou des témoignages, reprennent les grands débats de l’année, smoking or not smoking, le retour à l’uniforme, l’homosexualité. Quant à l’école, à travers le «débat national», les rôle des profs, l’éducation ou le port du voile, elle constitue le fonds récurrent des articles: les élèves journalistes perçoivent clairement failles etmanques de l’institution et ne l’envoient pas dire, mais leurs textes, même ironiques, restentconstructifs et surtout, sur ce thème ou les autres, remarquablement écrits et mis en formejournalistique.

Verve, humour et sens de la formule, pour les inter, la titraille voisinent avec les arguments élaborés et démonstratifs des articles de réflexion. Ils ont déjà non seulement un style mais du style, et c’est le plus beau cadeau qu’ils puissent faire à leurs lecteurs.

A lire cette revue de presse, une chose est sûre: talent et liberté d’expression vont de pair et ils seportent bien dans les journaux scolaires et lycéens.

France RenucciDirectrice du Clemi

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La jeunesse deMahomet

Mahomet, ou Muh-ammad en arabe,

signifiant « le loué» est né en 570 à la Mecque (ArabieSaoudite). Il est orphelin peu après sa naissance. Il estrecueilli par son grand-père, puis par son oncle, chef duclan responsable de la Kaaba, cube contenant la Pierrenoire (météorite offerte par l’ange Gabriel à Abrahamet Ismael, selon la tradition (...)

Laïcité 3Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Laïcité, voile à l’école... Témoignages, points de vue: les journalistes juniors se penchent sur les religions et leurs pratiques

Les rédactions n’hésitent pas à se plonger au cœur du débat qui traverse la société française

Jean-François ● N°3

Et Alors ! ● N°5

Dis-leur ● N°3

Musset Planet ● N°11

LE VOILE EN QUESTION

Le Canard de la Faye > N°1 - Janvier 2004 Collège de la Faye - Conde en Brie (02)

Jean-François > N°3 - Dossier «L’École doit-elle lever le voile?»Décembre 2003 - Lycée Jean-François Millet - Cherbourg (50)

Dis-Leur ! > N°3 - Déc. 2003 - Lyc. B. Pascal - Brie Comte Robert (77)

Ta’page > N°1 - Déc. 2003 - Lycée St Charles – Marseille (13)

Le Canard de la Faye● N°1

Ta’page ● N°1

Ne nous voilons pas la face !!!Question d’éthique :

veut-on bannir l’islam de l’écoleDepuis quelques mois, le port du voile àl’école est au cœur du débat. Cette idéenous interpelle tous. Que l’on soit athéeou croyant, nous avons tous notre avissur la question mitigé ou clairement affi-ché.Sous ce sujet, se cache une toute autrequestion qui pourrait passer pour undétail mais qui me paraît être le vraithème de ce débat: est-ce la laïcité quel’on veut préserver ou l’islam que l’onveut interdire?D’autres signes religieux apparaissentdans les établissements scolaires. Jeciterai par exemple les pendentifs enforme de croix, l’étoile de David, lesmains de Fatma, et j’en passe. (…)Une application stricte de la définitionde la laïcité interdirait tout signe decroyance religieuse à l’école. Or les poli-tiques, les journalistes, les sociologues,les enseignants, les chefs d’établisse-ment parlent essentiellement du foulard

UNE ÉLÈVE DE MILLET DONNE SON POINT DE VUE

Salomé, convertie à l’Islam depuis l’année dernière, en terminale au lycée, dis-crète et réservée n’est pas de ces filles populaires que tout le monde connaît. Ellen’a peut-être pas d’avis sur tout mais a cependant accepté de répondre à nosquestions:Comment t’es-tu convertie à l’Islam?Salomé: J’avais des amies converties, elles m’en ont parlé et cela m’a intéressépuis un ami m’a expliqué plus profondément en quoi consistait la religion musul-mane; j’ai lu des livres ainsi qu’une partie du Coran. J’ai intégré cette religion, ellefait partie de moi, de mon mode de vie, de ma pensée.Es-tu pratiquante?Oui, j’ai appris les prières phonétiquement et je les récite cinq fois par jour. Je faisle jeun du ramadan et je ne mange que de la viande égorgée.Portes-tu le hidjab (foulard musulman)?Je ne le porte pas au lycée, car je ne veux pas provoquer mais je le porte quelquefois pour aller à la mosquée. Ala mosquée, j’y vais le soir pendant le ramadan et lerestant de l’année, le vendredi.Pourtoi, le foulard doit-il être une obligation ou en engagement personnel?Il ne doit pas être une obligation car l’habit ne fait pas le moine et donc le foulardne fait pas la musulmane. Certaines musulmanes ne portent pas le voile et sontpourtant pratiquantes et exemplaires. Le voile ne veut pas tout dire, il doit être uneconviction personnelle.Qu’est-ce que le Coran selon toi?Le Coran est un livre qui nous instruit et que l’on doit suivre. Mas il faut l’interpré-ter et réfléchir aux versets.Comment tes parents voient-ils ton choix?Mes parents ont du mal à comprendre certains choix. Ils ne veulent pas que je porte le voile lorsque je suis avec eux. J’évite donc de sortir en leur compagnie(…)Es-tu pourune loi qui interdise le port du voile à l‘école?Je trouve stupide une loi pour réglementer le port du voile. Si des jeunes filles voi-lées se font renvoyer, elles partiront dans des écoles islamiques. Si des juifs quiportent la kippa se font renvoyer, ils partiront dans des écoles judaïques. Une loi nefera qu’alimenter le communautarisme.

Propos recueillis par Naïké Desquennes

LLee vvooiillee,, ttêêttee ddee ll’’iicceebbeerrggLLa laïcité en France remonte à l’époque où des militants ontréussi à faire séparer l’Eglise et l’Etat, dans le but de donner lamême éducation à tous. Ainsi ils éloignaient le pouvoir écclé-siastique de l’école. Ce principe permettait à des gens diffé-rents de vivre ensemble. A l’origine, la laïcité n’était pas contre l’expression religieu-se, mais contre le prosélytisme. L’Etat (et donc l’école) serevendiquait neutre. (...)Monsieur le proviseur, lui, est contre une loi, qui serait «réduc-trice de toute identité» et qui «aseptiserait» les élèves en leurretirant leurs racines, et en les éloignant de leur histoire fami-liale. À ses yeux, une loi ferait perdre toute mesure, et la laïci-té risquerait alors de devenir aussi rigide qu’une «religion». Ilserait plutôt partisan d’une «laïcité ouverte» : qui accepte lesdifférentes religions. À la condition que l’expression de leurscroyances se fasse discrète et tolérante. (...)

AAinsi le voile, ou tout symbole religieux, n’est pas un problè-me, tant que cette appartenance ne fait preuve ni d’ostentation,ni de prosélytisme. Mais alors, pourquoi un tel débat ? C’est«simple». Le gouvernement a besoin de l’opinion de la popu-lation, donc, il «commande» un débat aux médias, afin que lesgens parlent. C’est pourquoi, alors que sur le terrain (à l’école)il n’y a pas de réél problème, la surmédiatisation de quelquescas isolés nous plonge dans une pseudo-polémique. En effet,notre société manipulatrice possède de très bons moyens depropagande et d’amplification.C’est ainsi que, plus on parle du voile à l’école, et plus on enremarque au petit écran (ou dans les journaux). Et si pourqu’une jeune fille passe à la télé il suffisait de porter le voile?Alors «Pourquoi pas?»: cela s’appelle la crise d’adolescence,qui n’a aucun rapport avec la religion. Dans ce cas pourrésoudre la question : il faut attendre que la crise passe, et quel’ado réfléchisse sérieusement à ce qu’il symbolise.Mais qu’en est-il des filles qui subissent la pression desparents, ou de leur entourage? Ici c’est un vrai débat qui sepose. Car les racines du malaise sont bien plus profondes. Ellesse trouvent dans ce qui a poussé la famille dans un tel extré-misme. Chacun sait que les prises de positions aussi radicalessont généralement dues à la misère, et à de mauvaises condi-tions de vie et à l’incompréhension de ce qui les entoure (ils seraccrochent à leur culture d’origine pour se rassurer).

LLa société même doit alors être modifiée, et une loi ne suffi-ra pas au contraire.LLe problème du voile n’est réellement que le sommet d’unénorme iceberg social. Marion F

LA LAICITE À L’ECOLE - DEBATDepuis février 2004, la France interdit lessignes religieux visibles à l’école etnotamment le port du voile.RAPPEL: Le voile dans deux grandes reli-gions monothéistes● Dans la religion chrétienne, le portdu voile était imposé aux femmes il y a plu-sieurs années.D’après le nouveau testament, dans la première épîtreaux Corinthiens XI4 / - Tout homme qui prie ou prophétise la tête couvertefait honte à son chef.5 / - Toute femme qui prie ou prophétise la tête non voi-lée fait honte à son chef, elle est comme une femmerasée.6 / - Si une femme ne se voile pas qu’on la tonde aussiet, s’il est honteux pour une femme d’être tondue ourasée, qu’elle se voile.Depuis notre religion a changé, elle ne nous oblige plusà porter le voile.● Dans la religion musulmane le voile est obligatoire.D’après «le voile dans le Coran»:- Sourate 24 verset 31.Dis aux croyantes : De baisser leurs regards, d’êtrechastes, de ne montrer l’extérieur de leurs atours, derabattre leurs voiles sur leurs poitrines, de ne montrerleurs atours qu’à leurs époux…- Sourate 33 verset 89Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et auxfemmes des croyants de se couvrir de leurs voiles:c’est pour elles le meilleur moyen de se faire connaîtreet de ne pas être offenséesAujourd’hui, rien n’a changé, leur religion leur ordon-ne toujours le port du voile.

Le P’tit Monnet > N°1 - Avril 2004 Coll. Jean Monnet - Broons (22)

et oublient trop souvent la croix, l’étoilede David, les mains de Fatma qui conti-nuent de s’afficher partout. Lila et Almasont exclues de leur lycée parce qu’ellesrefusent d’ôter leur voile en cours, jeporte des croix à mes oreilles depuisque je suis petite parce que je suiscatholique, on ne m’a jamais demandéde les enlever! Le voile serait-il trop voyant? Renvoie-t-il trop brutalement à un Islam qui faitpeur depuis l’attentat contre les toursdu World Trade Center? Craint-on enFrance de donner l’image d’un pays isla-misé s’il y a trop de jeunes filles qui por-tent le voile? Toutes ces questions sontlégitimes mais ce qui m’inquiéte c’estque le port du voile soit prétexte d’ex-clusion dans une France qui se dit égali-taire. Seule la tolérance règlera lesconflits. (…)

Krishna

Musset Planet > N°11 - Février 2004 Lyc.prof A. de Musset - Villeurbanne (69)

Mahomet,le fondateur de l’Islam

Clovis 1er est névers 465, à Tour-nais, et est mort en511. Il est devenu

roi des Francs en 481 à l’âge de 15 ans, et fut le véri-table fondateur de la dynastie mérovingienne. Son nomChlodovech signifie «célébre au combat». (...)

Clovis,le roi des Francs

Laïcité, qu’en penserLaïcité, qu’en penser......(...) En ce qui concerne cette question, je suis comme tout le monde partagée. D’un certain côté on peut se dire que lescroyants doivent, comme tout le monde respecter les lois de la république laïque, mais que les religions, loin d’être unemenace pour la société, sont au contraire un appel à vivre des valeurs éthiques et spirituelles dont nos sociétésmodernes ont souvent besoin. Laisser les jeunes vivre leur foi et l’exprimer librement tout en apprenant à respecter lesconvictions et les valeurs des autres, croyants ou non, c’est les laisser s’épanouir et trouver leur place dans la société.Ce n’est pas en ignorant les religions, mais en les connaissant mieux qu’on pourra contribuer à la solidarité entre lescitoyens et à la paix entre les peuples. D’autre part, le côtoiement des différentes religions, sans réglementation, peutentraîner des conflits car tout le monde n’arrive pas à respecter les valeurs de l’autre. Sans oublier que même les non-croyants doivent s’y retrouver.Ce problème est complexe, il n’est donc pas prêt d’être résolu. Les avis divergent, se rejoignent, mais personne n’arri-

ve réellement à savoir ce qui serait le mieux pour tous. En attendant je pense que le plus important est d’essayer d’êtrele plus tolérant possible, en ne diffusant pas d’idées fausses sur l’origine du voile (par exemple), mais aussi sur toutesles autres pratiques religieuses. Et en respectant les croyances et les opinions de chacun sans chercher à imposer lessiennes. Si cela arrivait enfin, le problème ne se poserait peut-être même pas.

MouchouEt Alors ! > N°5 - Décembre 2003 - Lycée Emmanuel Mounier– Grenoble (38)

Mahomet, d’après un manuscrit d’Al Birûni, 1949

Le P’tit Monnet ● N°1

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Laïcité 4Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Avec ironie, frivolité ou le plus grand sérieux les journaux interpellent professeurs et élèves

C’est l’occasion pour les rédacteurs de tous âges de revisiter et de se réapproprier l’histoire et les enjeux du combat pour la laïcité

Untitled ● N°10

Zéphyr ● N°12

Le Condor, c’est ta Muse > N°3 - Janvier 2004 - Lycée Condorcet - Paris (75)

Untitled > N°10 Décembre 2003 - Lyc. Henri IV - Paris (75)

Untitled > N°9 - Novembre 2003 - Lycée Henri IV - Paris (75)

DÉBATS & PRINCIPES

FAUT-IL INTERDIRE LE VOILE ISLAMIQUE?

Faut-il en France, interdire ou au contrairedonner son autorisation aux adolescentesde porter le voile? Ce sujet étant délicat,donner son point de vue n’est pas simple.

Il est vrai que renvoyer une jeune filled’un établissement scolaire, sous prétextequ’elle porte le voile est humiliant pourelle, voire injuste. Tout jeune a le droitd’avoir une éducation, quelles que soientsa religion ou son origine…

Peut-être, pour cette raison même,toutes les écoles devraient accepter lesadolescentes voilées. Mais il ne faut pasnon plus que la religion porte atteinte àleur scolarité. Il ne faudrait pas que celle-ci prenne plus de place aujourd’hui qu’au-paravant en milieu scolaire. N’oublionspas que dans les établissements publics lesélèves ne sont pas autorisés à dévoiler leurreligion de manière «ostensible». Le portde petits objets religieux, tels que des pen-dentifs en forme de crucifix, est toléré sansplus.

La loi devra sans doute être modifiée.Les décisions relatives à ces manifestationsreligieuses ne seront sans doute pas prisesavant plusieurs mois. Il faudra encore beau-coup de discussion sur ce sujet brûlant.

Agathe, Gaëlle, Sophie et Aurélie (3ème)

POUR UNE GLOBALISATION DE LA LAÏCITÉ

La laïcité, Buffy et FreudPourquoi passe-t-on sous silence le port des signes religieuxchez les profs? Je ne crois pas que l’on laisserait entrer dansnotre cher lycée, une prof portant la burqa ou un barbu à turban(et heureusement d’ailleurs car que deviendrait notre écolelaïque (…)), mais personne n’est choqué lorsque certain(e)sprofs ou membres de l’administration (je le dis très vite pour nepas être lapidé à coups de cahier de textes) exhibent fièrementune croix, marque de leur piété et d’accès garanti au paradis.(…)Messieurs et Mesdames les professeur(e)s (je ne respecte pasl’ordre convenu pour lutter contre ce galantisme machiste),vous que l’on nomme aujourd’hui «personnes ressources»,c’est bien à vous de montrer l’exemple, de respecter les prin-cipes républicains, laïques au nom desquels vous enseignez ici,en rangeant vos croix, étoiles de David, mains de Fatma ouautres symboles religieux sous vos chemises, cravates, pulls,décolletés (ah non mince ça risquerait de se voir). Il est tristeque l’on ose moins s’attaquer en France à la croix qu’au voileou à la kippa.J’entends déjà résonner à mes oreilles les réponses de certainsélèves, larves atrophiées amorphes et analphabètes (assonanceen a) du genre «mais p’tain on s’en fout nous, y’a pas de voileà HIV et pis si la prof elle veut avoir sa croix ça gène person-ne, tout le monde y s’en fout d’abord». Mais cela n’est pasaussi simple (phrase clef de cet article). Car la croix se chargede connotations qui ne sont pas toujours positives, vous vousrappelez sans doute l’holocauste, les missionnaires, le pape, lespréservatifs et l’avortement, la femme au foyer… Pas que desbonnes choses! (…)Espérons que le message aura une portée dans la salle des profset que mes moyennes ne vont pas brusquement chuter lors dela parution du journal!

Spoki (-nou pour les intimes)

L’ÉCOLE DOIT-ELLE LEVER LE VOILE ?

LA LAÏCITÉ EN FRANCE

Qu’est-ce que laïcité?Si vous ouvrez votre encyclopédie à la lettre L et si vous cherchez la définition duterme « laïcité», vous trouverez quelque chose dans ce goût-là : «conception et organi-sation de la société fondée sur la séparation de l’Église et de l’État et qui exclut lesÉglises de l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et en particulier, de l’or-ganisation de l’enseignement».La laïcité institutionnelleDepuis la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, la France estun État laïc, comme l’indique l’article 1er de la Constitution de la Vème République(1958) : «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elleassure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race oude religion. Elle respecte toutes les croyances».(…)La laïcité scolaireDéfinition : qu’est-ce qu’une école laïque?C’est en réalité une école qui n’a pas d’appartenance religieuse, qui est indépendante detoute confession. Ainsi on oppose école laïque (école communale publique) et écoleconfessionnelle (école destinée aux élèves d’une religion déterminée).(…)IIIème République: Jules Ferry met en place les trois principes fondamentaux de l’É-cole républicaine qui sont gratuité, laïcité, obligation. Ces lois concernent les écolespubliques et visent à remplacer les enseignants religieux par des enseignants laïcs etexclues tout enseignement religieux des programmes de l’école primaire publique.Cependant, l’existence d’écoles privées confessionnelles a été tolérée: aujourd’hui enFrance, environ 5% des élèves sont scolarisés dans des écoles privées, dont la grandemajorité sont confessionnelles. (...)1989: Première affaire de foulard islamique. Le gouvernement refuse de prendre uneposition claire. Le Conseil d’État donne tort aux enseignants qui défendent la laïcité.La laïcité: un débat actuelLa laïcité n’est pas un sujet «clos». En effet, elle est aujourd’hui au centre de nom-breux débats et polémiques. (...)

UN PEU DE SÉRIEUX

Beaucoup de bruit pour rien?Si la laïcité est un concept que l’on aime à promulguer, il faut définir ou tout du moins redéfinir ce qu’el-le est, et à travers elle ce que nous attendons de l’école. (…) C’est notre conception de l’école qui est en jeu : soit nous désirons effectivement une école respec-tueuse des croyances de chacun et n’établissant aucune discrimination entre les religions, ou bien tous cesidéaux qui font l’école républicaine ne sont que de vulgaires mensonges. Qu’il y ait des replis commu-nautaires dûs aux évènements géopolitiques actuels est compréhensible - quoique non souhaitables etengendrant la violence - mais l’école peut et doit s’en préserver; l’école ne doit-elle pas représenter l’éga-lité et la fraternité entre tous?Un élève, et ce quelle que soit sa religion (…) et le signe qui permet de la reconnaître (…) est libre de laporter chez lui mais l’école doit rester libre de ces influences. (…) Elle doit apprendre à être français avantd’être chrétien, juif ou musulman. Le fait q’unélève arbore un signe religieux ostentatoire (…)et qu’il le fasse entrer dans l’école, il se diffé-rencie, se classe au sein d’une communauté reli-gieuse dont il devrait faire momentanément abs-traction et, de fait, porte un coup à la laïcité.(…)Admettre le port d’insignes religieux à l’école,c’est prendre le risque d’exacerber les tensionscommunautaires et de les pousser à l’affronte-ment.Si nous ne respectons pas la laïcité, que nousrestera-t-il demain ? Un simulacre d’école quiévitera tel ou tel fait historique de peur dedéplaire à telle ou telle partie de la classe ? Lesrécentes difficultés à enseigner l’histoire desreligions et à utiliser les manuels en apportent lapreuve. Enfin, il convient de ne pas oublier lapluralité des religions pratiquées en France, quine sont pas toutes équivalentes dans notremémoire collective.Cette laïcité, véritable fondement de notre«vivre ensemble» aussi bien à l’école que dansla vie est un élément majeur de l’intégration detous dans la société française. Que la tolérancesoit respectée est normal, à condition de ne pasbafouer ce qui fait le socle de la République.

Guillaume

(…) Au départ, le voile comme symbo-le religieux posait problème pour lesport, et plus particulièrement la pisci-ne. Un problème d’ordre pratique donc.Mais on a été chercher d’autres rai-sons: le voile islamique (et non pasislamistes, comme certains journalistespourtant très sérieux l’on dit, amalga-me encore une fois dû à l’actualitémondiale) démarque les jeunes musul-manes des autres élèves et accroît ainsiune forme de discrimination, il symbo-lise une soumission de la femme que,dans notre société paritaire (où lesfemmes sont systématiquement moinspayées que les hommes à statut égal etsont prioritaires dans les licenciementset secondaires dans les recrutements)on ne peut tolérer. Le voile est un sym-bole ostentatoire («c’est-à-dire qui meten valeur excessivement et indiscrète-ment un avantage» d’après le Robert)et empêche l’élève de se développerculturellement, etc.Autrement dit, le voile islamique estconstitué d’une matière spéciale quiempêche les idées d’arriver jusqu’aucerveau de la malheureuse jeune fille,et qui empêche son bon fonctionne-ment, la poussant à la soumission et aucommunautarisme. Non, honnêtement,qu’est ce qui empêche les jeunes fillesmusulmanes d’avoir des ami(e)s qui nele sont pas, à part notre culture encore

bien puritaine? Dans les lycées, le pro-blème n’est pas le voile : tout le mondejuge les autres sur tel ou tel critère, avecou sans voile. Si on laisse le gouverne-ment légiférer sur les «signes ostenta-toires», vous pouvez tous être sûrs que,d’ici quelques années, tous les signesreligieux devront être cachés (parceque l’école est laïque), et pour fairebonne mesure en terme d’ostentation,nos successeurs et peut-être nous-mêmes seront tous en blouse. Vousl’imaginez? Plus de piercing, plus de(…) «T-Shirt», tout le monde pareil,mais tel que le gouvernement ( et nonplus les grandes marques du superfi-ciel) nous imagine. Alors, soit on faitdes efforts pour s’habituer à la présen-ce de jeunes filles voilées dans nosécoles avec ouverture d’esprit, (…) soiton refuse de faire cet effort et on voit ceà quoi on devra s’habituer beaucoupplus difficilement : la blouse, l’absencede signes distinctifs particuliers commele maquillage, les coiffures extrava-gantes, les boucles d’oreilles et pier-cings, etc. (…) sachant que même enprenant toutes ces précautions, les ado-lescents trouveront toujours de nou-veaux critères de discrimination, pour-tant apparemment ostensibles («c’est-à-dire qui peuvent être montrés sansinconvénient» précise le Robert).

Pauline.

Jean-François > N°4 - Mars 2004 - Lycée J-F. Millet - Cherbourg (50)

Noël Echo > N°33 - Décembre 2003Collège Noël du Fail - Guichen (35)

(...) Pourquoi ne peut-on pas porter de voile à l’école?L’école laïque ne peut pas accepter qu’on montrenotre religion. C’est pour cela que les voiles sontinterdits ainsi que les croix sauf si on les cache. Il nous est aussi interdit d’afficher notre opinionpolitique.

CM1 - CM2 St Mariens

Zéphyr > N°12 - Janvier 2004 - ZEP de St-Yzan-de-Soudiac (33)

Jean-François ● N°4

Untitled ● N°9

Le Condor c’est ta muse● N°3

Noël Echo ● N°33

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 4

Laïcité 5Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Droit des femmes, intégration: aucun des angles de la controverse n’échappent à la vigilance des équipes

La mise en cause des signes politiques suscite elle-aussi des réactions

La qualité des échanges au sein de « Jean-François» constitue un bel exemple de la culture du débat dans la presse lycéenne

Jean-François ● N°3

Crok-infos ● N°2

Le Schmilblick ● N°10

LE PROJET DE LOI

Le Schmilblick > N°10 - Mars 2004 Lycée Polyvalent et professionnel - Loudéac (22)

Le Cheveulu ● N°3

TOLÉRANCE, LA BELLE ILLUSION !

(…) On ne cesse de nous montrer des «fillesvoilées» dites «opprimées, soumises à l’Islam,la religion terroriste du 11 septembre» etl’amalgame est vite fait : voile = soumission dela femme et islam = terrorisme. Les petits filsdes colonisateurs occidentaux se veulent pro-tecteurs des opprimés du monde entier. LesUSA ont cru délivrer les Afghanes des Talibanset de leur tchadri afin qu’elles boivent du pepsiet portent du Nike. (…)Quand j’ai un bonnet sur la tête, c’est au nom dequelles croyances??? Mieux encore, quand jeporte une casquette ou un béret, quelles forcessurnaturelles et célestes font que je suis soumi-se à cet accessoire? Ainsi se résume l’absurditédu débat, selon moi. Un débat qui n’aurait paslieu d’être si chacun s’occupait de ce qui leregarde, si chacun cultivait son jardin. Mais lesnotions policées, héritières de Voltaire et deMontesquieu, ne peuvent résister à l’envied’imposer leurs principes (coloniser les esprits)toujours meilleurs que ceux des autres ; et lapeur de l’autre, de celui qui est différent resteprésente. Ici les filles qui portent le voile ali-mentent bien des discours . En somme, étouffésd’humanisme, chacun plaint ces«pooooooooovres femmes, silencieuses dansleur aliénation…»!!!Dites-moi combien d’entre nous font partied’organisations non gouvernementales dedéfense des droits humains? Combien se ren-seignent sur les manifestations de soutien etcombien s’y rendent? Combien sont allés envoyage dans un pays du Tiers-monde autrementqu’avec le Club Med? Et enfin, combien atten-dent, avachis dans leur divan, que PPDA réciteson cours. Quand le jeune lycéen révolté«qu’en peut plus de la vie» osera regarder plusloin que le bout de ses «Vans» alors on pourraparler d’ouverture au monde et d’esprit critique,autrement dit d’intelligence et de personnalité.

Khadija Lahssini

(…) La propagande dans les médias et notre sociétéuniformisée et consommatrice doivent je l’espèresusciter les plus fortes critiques dans nos esprits pen-sants mais ne doivent pas nous éloigner de la polé-mique engagée au sujet des jeunes filles voilées àl’école.

ar non, l’interdiction du port du voile dans lesétablissements publics n’est pas un acharne-

ment de tout l’occident contre la communauté musul-mane ou contre « l’axe du mal» ; ce n’est pas unemesure visant à censurer leur religion comme si ellereprésentait un potentiel danger terroriste. Nous noustrompons de danger. Personne n’a dit qu’une bombepouvait éclater dans la cour si le voile continuait àêtre toléré ; il ne s’agit pas d’atteinte à la vie physiquemais d’atteinte à la vie morale qu’il convient ici desouligner. Une vie morale, une liberté de réflexionqui ne serait plus si les signes religieux ostentatoiresvenaient à être banalisés dans nos cours de récréation.L’école républicaine, laïque se doit de laisser s’expri-mer nos esprits mais ne doit pastolérer le communautarisme afinque nous, lycéens, trouvions grâceà l’école nos propres aspirations :l’individu que nous sommes doitarriver identique à l’autre afin quele dialogue puisse s’engager. Ànotre âge, nous avons un besoincrucial de communication, d’é-change : les portables ou les«chat» du net le prouve.

ous avons déjà un mal fou àse tolérer au lycée, com-

ment ferions nous alors sans a-priori et sans barrage si chacun seretranchait derrière ses croyances.Car déjà, le bonnet ou la casquet-te sont des symboles d’apparte-nance à tel ou tel groupe. D’oreset déjà, par notre sac Eastpack,notre piercing à la langue ou notremanière de saluer nos amis, nous

L’école doit-elle lever le voile ?

DE QUEL SIGNE PARLE-T-ON?

Jean-François > N°3 - Dossier «L’École doit-elle lever le voile?» - Décembre 2003 - Lycée Jean-François Millet - Cherbourg (50)

nous enfermons dans un cercle aux codes particu-liers. Nous nous replions sur nous même, dans notrevolonté d’affirmer des valeurs que nous pensons lesmeilleures. C’est ainsi qu’aujourd’hui, les ados nes’engagent plus dans une ONG, ne participent pasaux manifestations tant qu’elles ne sont pas sur lesheures de cours et pensent s’engager par leursfringues. Engagement qui semble bien léger par rap-port à celui de la génération précédente, contestatai-re, révoltée, engagée dans des partis d’extrêmegauche… oui, nous sommes loin de l’esprit critiquemais nous créons cependant des valeurs qui sont lesnôtres, appartenant à la «culture jeune». Noussommes dans l’uniformisation, mais dans la création.Il en est autrement pour les religions

ne fille qui passe la grille du lycée avec un fou-lard à paillettes sur la tête, ce n’est pas la même

chose qu’une fille qui passe la même grille avec unhidhab. L’une porte un accessoire de mode, quelquechose qu’elle enlève quand elle veut et qui lui appar-

tient. L’autre porte le signe d’une appartenance à unecommunauté, signe d’une figuration dans un groupe.Elle est déjà sous l’emprise de préoccupations exté-rieures à l’école et montrent que certaines choses luisont permises et d’autres non. L’objet ne lui appar-tient pas, elle a pu être contrainte à le porter ou alorsl’avoir véritablement voulu. Elle n’a pas créé sonsymbole. C’est le voile qui possède l’élève dans unlieu où celle-ci doit tout d’abord se posséder, seconstruire pour ensuite, choisir à l’extérieur ce qu’el-le veut être. Il n’y a pas à afficher ce choix devantd’autres qui se construisent un choix.

l doit exister une barrière entre une institutionpublique, étatique et une institution religieuse et

ce, afin de se protéger d’un quelconque prosélytismeou d’un rejet de l’autre. Une fille musulmane arrivevoilée au lycée, et elle engendre des réactions, réac-tions voulues. Nous pouvons percevoir dans ce gesteune revendication et une identité de provocation.Cette fille provoque l’«occidentale française» parcequ’elle met entre elles ce voile qui occulte sa véri-table personne, qui empêche de voir un semblable, unalter-ego. Elle lui fait voir une religion, barrière à lacommunication. Cette fille provoque les filles non-voilée : «voici comment j’applique notre religion. Jela respecte. Je suis un chemin que vous ne suivezpas».

e foulard devient la contestation de celles quiviennent en string ou le ventre à l’air en cours.

Deux extrémismes qui alimentent les journaux et lesclichés. Une médiatisation qui n’est pas exclusive-ment voulue par ceux qui accusent un communauta-risme intégriste mais également par certaines musul-manes qui revendiquent une opposition dans unesociété qu’elles rejettent. Elles défendent le foulardcontre l’enseignement de l’école en proclamant : « lasociété ne veut pas de nous, restons entre nous».

a vie privée est un espace rempli de valeurs,d’idées et de règles individuelles. Le lycée est

un endroit vierge qui nous émancipe vers nos choixpersonnels, inspirés d’un enseignement laïc et nonpar un ordre extérieur.

Naïké Desquesnes

C

UI

L

L

N

Dessin d’Ulises, paru dans El Mundo, Madrid

Déjà on peut prendre conscience que les cités comme le Sanitas, sontdes «ghettos modernes» que nous avons fabriqués. Et que s’il y a detel problème, nous en sommes les premiers responsables.Maintenant, il faut accepter de mettre la main à la poche et là c’est très

difficile car la France est un pays deradins, c’est dans notre culture.Tout cecipour vous parlez d’un concept Hollandaistrès coûteux mais très efficace. Il s’agitd’imposer à tous les immigrés (...) desuivre une formation d’un an, au cours delaquelle ils apprennent la langue, la cul-ture, et l’histoire du pays. En plus de cela,ils ont la possibilité lors de ce staged’avoir des contacts pour les aider dansdes démarches d’emplois. En clair, onleur offre une possibilité extraordinaire des’intégrer.(…)Il faut qu’un vrai débat s’installe, que lesgens prennent conscience que le port duvoile n’est pas un problème en soit, queça va bien plus loin. Alors, il faut qu’unvrai débat s’installe, que les gens pren-nent conscience que le port du voile n’estpas un problème en soit, que ça va bienplus loin. Alors, enlevons le voile quenous avons devant les yeux.

Amaury de Maintenant

La Laïcité… un débat qui suscite la polémiqueLa Laïcité… un débat qui suscite la polémique(…) Doit-on supprimer tout signe de religion à l’école?Non! Ce qu’ils veulent c’est supprimer tous les signes ostentatoires de reli-gion comme les foulards, les turbans, mais aussi les croix catholiques ou lesétoiles de David. Pour eux l’école est laïque et la religion ne doit pas rentrerdans l’enceinte d’un établissement scolaire public… Cette histoire a beau-coup fait réagir les français (…)Dans la même veine, les politiciens ont aussi parlé d’interdire tous les signespolitiques : un jeune ne pourrait plus porter un pull du Che. Mais ils ont trou-vé que cela irait peut-être un peu loin… (…)

Aillessé.

La loi sur le port du voile est passée. Ca y est, la France a résolu le pro-blème, on est protégé contre l’arrivée massive de la culture orientaledans notre pays.Mais le problème de fond l’intégration des étrangers dans notre pays, onen fait quoi ? Prenons le voile aujour-d’hui, c’est un fait avéré, on en voit plus,pourquoi ?Elle correspond à la troisième générationd’immigrés, ceux qui n’ont pas choisi, nieux, ni leurs parents de vivre en France.Ils se retrouvent dans des " ghettos " enpériphérie, dans des conditions bien sou-vent précaires. Quelles solutions leuroffrir pour s’intégrer ? On les classe dansles ZEP, zone de non-droit, d’insécurité,bienvenue en France. Alors, ils se retrou-vent à l’écart de la France donc rejetés,on ne s’intègre pas à un pays qui ne veutpas de vous c’est humain. La seule cul-ture qu’il leur reste, c’est celle de leursancêtres, la culture arabe, musulmane,mais la haine qu’ils ont envers la Franceva les pousser à un extrémisme cultureltrès prononcé. A cela s’accompagne uneviolence, sorte de désir de vengeancecontre un pays qui refuse de les intégrer.C’est bien joli vous me direz, mais quepeut-on y faire ?

3 MOTS, 3 IDÉESLaïcité : la laïcité je suis pour, chacun a droit à sareligion, à la tolérance pour ses idées, pour ses prin-cipes. C’est quelque chose qu’il faut respecter. En tantque chrétienne catholique, je porte une croix et je nesuis pas privée de cours pour autant. Ma croix estconsidérée comme un signe religieux par l’État, ouimais pourtant on m’a bien demandé quel genre decroix c’était, si j’étais croyante, pratiquante… doncc’est un signe discret qui se fait quand même remar-quer. Je porte ma religion et c’est tout, je ne fais pas depropagande, ces jeunes femmes musulmanes qui por-tent le voile non plus, elles ont autant de droits quemoi.

Droits : Elles ont le droit de pratiquer leur religion,celle qu’elles ont choisie et qu’elles portent par leurvoile. Elles ont toutes fait un choix et nous devons res-ter humbles devant ce choix. Pourtant j’ai du mal àadmettre certains éléments de l’Islam. Si elles portentle voile, cela veut dire qu’elles sont d’accord avec lesprincipes islamistes, le fait qu’une femme n’a pas ledroit à l’instruction, qu’elle n’est pas considéréecomme une personne réfléchie mais comme quel-qu’un sans intelligence. Elles n’ont pas le droit de semontrer ou de plaire aux hommes, elles doivent sevoiler pour ne pas provoquer ces derniers par leurbeauté. Selon certaines interprétations du Coran, lesfemmes ne servent qu’aux besoins et aux plaisirs deshommes.

Devoir: Étant donné que nous vivons dans un sys-tème qui tend à l’égalité entre hommes et femmes,nous avons le devoir de refuser le port du voile, paspour une question de laïcité mais d’identité. Lesfemmes sont des personnes humaines, elles ont autantde besoins que les hommes : l’instruction, plaire, sesentir aimé ou simplement vivre sans contraintes.Depuis toujours, les femmes se sont battues pour sefaire respecter, faire respecter leurs droits, prouverqu’elles valent quelque chose. Si nous permettons leport du voile, pour ces raisons, ce serait un retour enarrière, un échec pour toutes les femmes qui se sontbattues et qui se sont sacrifiées pour cela.

MulanCrok-infos > N° 2 - Février 2004 Lycée Camille Guérin - Poitiers (86)

Enlevons le voile de nos yeux

Le port du voile à l’école : prosélytisme ou liberté de culte?

(...) Le député Jack Lang a jugé souhaitable d’établirune règle selon laquelle tout signe d’appartenance àun parti politique ou à une philosophie serait interdit.Il a ajouté qu’étaient directement mis en cause le fou-lard islamique, la croix et la kippa, formulant égale-ment le vœu que les élèves ne soient pas transfor-més en «sandwich», affublés de marques de la têteaux pieds. Cependant, malgré ces discours, aucuntexte n’est à l’ordre du jour.

Emma

La Fenêtre > N° 1304 - 12 Février 2004 - Lycée Notre Dame de la Riche – Tours (37)

Musset Planet > N°11 - Février 2004 Lycée Prof. A. de Musset - Villeurbanne(69)

Le Cheveulu > N°3 Mars 2004 - Lycée B. Pascal - Orsay (91)

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 5

6Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Peu d’intérêt pour un débat intéressant.Ayant courageusement participé au débat auquel peu de personnes ont assisté (une quinzaine d’enseignants et de parents),nous vous rapportons ce qui s’est dit.Les réponses étaient multiples, les questions et les exclamations aussi . Les enfants qui rencontrent des problèmes sociauxou des difficultés scolaires doivent en parler au CPE, à l’infirmière ou à un professeur avec lequel il s’entend bien. Est-ceque les élèves vont au collège en ayant le plaisir d’apprendre ou plutôt pour être avec leurs amis ? C’est sûrement pours’amuser, mais les élèves sont aussi obligés d’aller en cours pour travailler, alors certains font le minimum. D’autres fontdes efforts mais s’ils échouent, ilsle regretteront car ils arrêterontpour la plupart l’école tôt, doncils n’auront pas de métier etaccepteront le moindre petit bou-lot qu’on leur propose.Les parents acceptent difficile-ment que leur enfant fasse desétudes courtes car dans notre paysc’est sous-estimé. Il n’y a pluspersonne qui veut être boulanger,maçon, agriculteur… car lesjeunes ne veulent pas faire d’ef-forts et que ces métiers sontmoins bien payés.Nous ne savons pas si cela vachanger quelque chose à l’école.(...) Nous trouvons dommage quesi peu de personnes se soientdéplacées alors qu’on leur don-nait la possibilité de s’exprimer.

EducationIntéressés par le «Débat national», les journaux s’interrogent sur l’intérêt des adultes et la place des jeunes dans la consultation

Même si la mobilisation laisse à désirer, les jeunes journalistes prennent leur part du débat

Posture critique ou approche constructive, les journaux lycéens réfléchissent sur l’éducation et les rapports profs/élèves

DDéébbaatt NNaattiioonnaall(…) Bon, qui n’a pas entendu parler du grand débat national?

Allez qui, n’ayez pas honte, de toute façon personne n’y est allé (12 mercredi;4 samedi)… Pour tous ceux que ça intéresse, je vais quand même vous donner les quatre thèmes retenus par les lycéens, le8, le 10, le 14, le 17 et le numéro complémentaire le… nan je déconne!

Mais j’ai beaucoup de mal à être sérieux avec ça, vu comment on s’est fait avoir ! Tout d’abord ils ont appelé tous les délégués à 10h20 le ven-dredi, pour donner 7 ou 8 dossiers par classe, j’ai un petit doute. En gros ça faitun dossier pour 4, 5 élèves en sachant qu’il fallait rendre les quatre thèmeschoisis par chaque classe le mardi à l0h30.

Il faut quand même un minimum de réflexion, non? Moi je trouve ça très durdans ces conditions, et en quatre jours ! J’ai deux autres choses à dire là-des-sus. Les profs ont eu un dossier par personne et un mois à l’avance. On voitdéjà l’importance de notre avis!!!

De plus, je ne me rappelle pas avoir vu plus d’un tiers des délégués desecondes venir à la réunion pour donner les choix de leur classe. Ce que je voisdans ce débat, c’est une manière de se protéger des revendications que nousaurons, une fois qu’ils les auront faites leurs réformes dans lesquelles ils nousont demandé notre avis. Et quand elles ne nous plairont pas, ils diront qu’ilsnous l’ont demandé notre avis, et le pire c’est qu’ils n’auront pas tort. (...)

Thomas B, 1eB6

Débat sur l’école: les élèves débattent aussiÀ l’occasion du grand débat sur l’école, les élèves de cinquième

ont, eux aussi, donné leur avis sur ce qui fonctionne bien au collège et ce qu’il faudrait améliorer.

Ce que nous aimons bien● Le CDI

● Les cours en option comme le latin● La vie au collège

● Les expériences scientifiques● Les professeurs qui sont sympas

Ce qu’il faudrait changer● Donner moins de devoirs

● Sortir plus tôt le soir pour avoir le temps de faire ses devoirs● Utiliser davantage les salles informatiques

et apprendre à manipuler les ordinateurs● Remplacer l’itinéraire de découverte par l’informatique

● Faire des sorties éducatives● Dans l’emploi du temps qu’il n’y ait pas plusieurs cours

d’une même matière dans la même journée● Nous apprendre à connaître les métiers pour mieux choisir

● Commencer à 14h15 au lieu de 13h55 l’après-midi (la pause est trop courte)

● Agrandir les classes pour mieux isoler les perturbateurs● Avoir un lieu à l’abri pour les récréations quand il fait froid.

Isaline Gabette, Maximilien Mesnard, Sheima Jouini, Megan Théry, Alice Livernette – 5e

LE DÉBAT NATIONAL

(…) Il serait très naïf de croire que le gouvernement, dans sonextrême gentillesse, nous consulte pour l’école. Ces échangesfont suite aux diverses manifestations et grèves de l’an passé.Comme nous le devinons (…), ce débat a pour objectif deréformer, changer l’école qui est aujourd’hui « la grande mala-de» de la France.Peu d'élèves y sont venus, je trouve cela sincèrement domma-ge. Ces discussions changeront l’école dans 3 voire 4 ans, maisdans une vision plus large, l’école changera dans 15 ans suite àcela, et dans 15 ans, ce seront nos enfants qui vivront cette«aventure»!! Aller à ce débat, c’est également jouer sur l’avenirde nos enfants.Arrêtons ici la morale, et passons à ce qui peut vous intéresserplus : le bilan de ce débat. Cette matinée s’est décomposée en2 temps : une introduction nous informant sur ce «Débat», etun «débat», où nous avons réellement échangé nos avis.A cet échange, ont participé (…) trois quarts d’adultes. A causede l’absence des élèves, il y a eu dès le départ une carencedans ce débat.Nous avons discuté des problèmes au sein du lycée, et y avonscherché des solutions. Le débat, qui a duré 2h, portait sur lamotivation de l'élève. A l'unanimité, nous pensons que la relationentre l'élève et le professeur est trop oubliée, mise entre paren-thèses. Celle-ci devrait être plus individuelle, et donc de meilleu-re «qualité». Nous nous heurtons malheureusement à unmanque de moyens (donc de temps). Une éventuelle redéfini-tion du statut des professeurs aiderait-elle à gagner ce temps,qui est si précieux à un élève pour réussir?Ce manque de temps s’accompagne bien souvent de pro-grammes trop chargés. Nous avons pensé à modifier le calen-drier scolaire, déplacer, supprimer des vacances pour allégerles cours.

«L’avenir de l’École»Après les mouvements de grèves qui ont frappé l’Éducation Nationale en mai/juindernier, le Gouvernement nous a promis un débat national sur l’Avenir de l’École.«Ce débat, non partisan, doit encourager la réflexion de chacun, il implique l'en-semble des acteurs et des partenaires du système et ne peut se résumer à un débatd'experts» (…)

Ce grand débat tant attendu s’est donc ouvert en grandes pompes en septembredernier (notons au passage que la totalité des élèves de France et de Navarre sontreprésentés par un seul et unique lycéen sorti d’on sait pas trop où). On est en droitde s’attendre à des discussions de fond, traitant de problèmes majeurs : le malaiseenseignant, le manque de moyens, les méthodes pédagogiques, l’enseignementdans des zones difficiles, la mission de l’école, et j’en passe. Et ben… Et ben… Non,rien du tout ! A la place, le Gouvernement nous propose, en se basant sur des rap-ports de «spécialistes», des solutions qui, plutôt que de faire entrer l’école dans leXXIe siècle, constituent un vrai retour à l’école qu'ont connue nos grands-parents.

On nous propose donc, par exemple, de rétablir la séparation des filles et des gar-çons. (...) Une autre proposition: le retour du vouvoiement de la part des profes-seurs, mesure miracle censée rétablir le respect entre élèves et professeurs (…). Etle meilleur pour la fin : le retour de l’uniforme! Grâce à l’uniforme, tous les élèvesdeviendraient enfin égaux! (…) L’uniforme, c'est vilain, et ensuite ça sert à rien!Personnellement, j’ai pas besoin d'être habillé de la même façon qu’une autre per-sonne pour la considérer comme mon égal (…) Mais l’uniforme a surtout un grandavantage pour le Gouvernement : il permet d’évacuer le débat gênant du voile.

Le plus grave dans tout ça, c’est que les ministres préfèrent interdire le string dansles écoles plutôt que de se pencher sur les vraies difficultés, pour trouver de vraiessolutions. (Sans compter que les problèmes rencontrés par l’école aujourd'hui sontprincipalement dus aux idées diverses et contradictoires des ministres de l’Éducationnationale qui se sont succédé depuis trente ans, sans se soucier de l’état réel de lasituation.) Mais revenir à l’école des années 50 (…) est loin d’être la bonne réponse.L’école est avant tout un lieu d’apprentissages. Apprentissage de la connaissance,mais aussi apprentissage de la société d’aujourd'hui : ne vaut-il pas mieux apprendrele respect et l’égalité, plutôt que de vouloir les imposer par n’importe quellesméthodes (qui finiront bien par se révéler inefficaces)? Sans oublier qu’une école doitconstituer un endroit vivant et ouvert sur le monde, pas une prison close et referméesur elle-même.(…) Koetsu

Pour certains, le soutien est un facteur de rattrapage et deréussite scolaire, devrions-nous l’accentuer entre professeur etélève et/ou entre élèves?S’il y a soutien, c’est que pendant les cours, nous n’avons pascompris certaines choses. Faut-il faire des cours répétitifs, en-nuyeux mais formateurs, ou favoriser la réflexion, plus attracti-ve, et utile à la compréhension des élèves avant de faire ce tra-vail répétitif, bête et méchant?(…) Certes, ce débat a des vertus, mais j’aimerais critiquerl’aspect «directif» des 22 questions autour desquelles nousavons débattu.Faire un débat autour d’un sujet, c'est penser aux points quiseront soulevés durant ce débat, l’Etat a probablement pensétoutes nos réponses à l’avance.Les élèves, eux, ont surtout répondu aux préjugés de MonsieurThélot, (présent à ce débat NDLR) qui je cite : «A 15 ans, ilssont trop jeunes, nous ne les consulterons pas pour ce débat.»Certes, tout est question d’interprétation comme il le dit si bien,mais, Clotilde, et les personnes ayant 15 ans dans la salle sesont sentis exclus, dès le début, de ce débat. Et, c’est sur celaque les élèves ont insisté: jeune ou moins jeune, tout le mondea le droit à la parole. La preuve: j'ai 15 ans, et vous me lisez,preuve que les jeunes ont aussi des avis intéressants…Cette matinée d’échanges m’aura été très utile, je vois désor-mais l’école différemment, et c’est en cela que je la classe dansles Evénements Utiles de la vie, y aller pour changer l’écoleétant naïf, voire utopique…Si j’avais un appel à lancer, je dirais que dans la vie, nousdevons rechercher tout ce qui peut nous être favorable, et ladiscussion est la meilleure chose que l’on puisse rechercher.(…)

Neptune

Le Cheveulu > N°3 - Mars 2004 - Lycée B. Pascal - Orsay (91)Le Fruit des Fendus > N°24 - Nov. 2003 - Lyc Michelet - Marseille (13)

Quel Débat !!!

Le débat qui s’est déroulé le samedi 6 décembre n’a réuniqu’une cinquantaine d’intéressés. Parmi les personnes pré-sentes, il y avait: trois élèves, dix parents d’élèves, M. lesous-préfet et une partie du corps enseignant. Des sujetsimportants comme les inégalités entre élèves (social etscolaire); les conditions de travail (nombre d’élèves parprofesseur); les différentes possibilités scolaires (tech-niques, générales ou supérieures), l’utilité des diplômesaujourd’hui; n’ont pas suscité un grand intérêt pour tout lemonde. L’Éducation nationale qui avait décidé d’écouter lesidées des principaux intéressés sera sûrement très déçuedu résultat obtenu. On peut même imaginer qu’il y aura àl’avenir moins de projet aussi important.

Il est certain que le projet de loi qui en découlera en sep-tembre 2004 sera critiqué... par des parents dont l’avenirde leur enfant leur est indifférent, et par de futurs citoyensabsents.

Ainsi malgré tous les efforts possibles et imaginables quefera l’état pour l’éducation seront anéantis sans que per-sonne ne s’en préoccupe.

OrélieBouge ton mag > Novembre-Décembre 2003 Lycée Jean Monnet - La Queue-Les-Yvelines (78)

L’inzupportable > N°38 - Janvier 2004 -Collège/Ecole ZEP St Jean - Châteauroux (36) Champagne > N°39 2003/04

Collège L. Pergaud Faverney (70)Entre Loire et Bertranges > N°7 - Décembre 2003Réseau des écoles de

Champroux, Germigny, La Marche, Tronsanges (58)

Le Fruit des Fendus ● N°24

Bouge ton mag ●

Champagne ● N°39

Le Plum’art ●

Le Cheveulu ● N°3

L’inzupportable● N°38

DébatDébat National

Débat sur l’école : «Les enfants aujourd’hui, on entame le débat sur l’école! Avez-vousquelque chose à dire?» «Moi, je demande un allongement des récrés.» « Suppression du travail !» «Doublement des vacances!» «Fin des contrôles !» «Disparition des notes !»

Le Plum’art > Décembre-Janvier 2004 Lycée Rémi Belleau - Nogent-le-Rotrou (28)

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7Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

L’uniformeL’éventualité du retour à l’uniforme suscite la polémique... même chez les plus jeunes!!!

Oui à l’uniformisation, non à l’uniforme? Loin du rejet unanime le débat fait rage

Pour rien au monde, les lycéens ne seraient passés à côté de la controverse sur le string. Symbole d’aliénation ou de libération?

La Villarde enchaînée● N°2

Le Drakkar ● N°1

Rarissimot ● N°1/03

Les Échos de la Rotonde ●

LSD > Décembre 2003 - Lycée S Delaunay - Cesson (77) Le Drakkar > N°1 - Octobre 2003 - Lycée Jules Verne - Limours (91)

Zéphyr ● N°12

L’uniformeUn uniforme pour l’école? Quelle idée ! !Nous, nous y avons réfléchi. Certains pen-sent que c’est une bonne idée car il n’yaurait pas de différence entre les enfants :vêtements de marque ou pas, plus ces pro-blèmes-là ! D’autres sont contre : l’uniforme4 jours sur 7 ça serait lassant, fatiguant ! !Enfin, chacun doit avoir sa propre opinion.Pour l’instant, on n’en a pas et si on en por-tait peut-être qu'on s’y habituerait. Enfin,nous n’en sommes pas là ! On a aussi eul’idée de dessiner des uniformes si un jouron nous oblige à en porter.

CM1-CM2 Cézac

En maternelle, les petits porteraient des ailes.Au C.P., les filles seraient habilléesen poupées, les garçons auraientdes épées.Les C.E.1 seraient déguisés enlapins.Au C.E.2, tous en bleu avec despetits nœuds.Les C.M.1, comme des marins.Les C.M.2, comme des petits vieux.Au collège, tout le monde enbeige.Et au lycée, en loups glacés…… mais est-ce que ça plairait à tout le monde ?

CP Cézac

Quelle régression!Au début du siècle, les écoliers portaient des tabliers par-dessus leurs vêtements, pour éviter qu’il y ait des diffé-rences entre les riches et les pauvres, mais surtout pourpréserver leurs habits qui devaient durer longtemps: ils nese changeaient pas aussi souvent que nous.Aujourd’hui, il est question de revenir au port du tablier oude l’uniforme, comme « les Anglais», mais pas pour lesmêmes raisons. Ce serait pour lutter contre la violence et lemanque de correction des élèves.S’il y a des abus, jupes trop courtes, strings qui dépassentdes pantalons et racket de vêtements de marque, nouspensons, à la majorité, que ce n’est pas en portant la mêmetenue que les écoliers apprendront à respecter les autres.Il ne suffira pas, non plus, de séparer les filles des garçons,pour supprimer la violence. Il en est aussi question! Quellerégression! ! !

CM2 ST Yzan

Laisser-aller sur le plan vestimentaire, tenues jugées trop provocantes, faut-il réintroduire l’uniforme à l’Ecole?

CCOOUUPP DD’’GGUUEEUULLEEAVIS À TOUTES LES FILLES...

Pour un petit morceau de peau à découvert, la direction nousfait des réflexions. Adieu nos superbes petits tops qui laissedécouvrir 5 cm de peau, et Oh mon dieu quelle horreur!! Unnombril à l’air!! A quand le retour de l’uniforme ! Quoique enmême temps les petites jupes plissées sont indécentes. Il estprécisé dans le règlement d’avoir une tenue correcte, il fau-drait se mettre d’accord !! Faut-il venir encagoulé ? Et auretour de la canicule, attention aux débardeurs !! Imaginez-vous, on voit nos épaules, sans parler du décolleté !!!Bref, les filles, préparez vos bourcas… !!!

Céline Pasquier, T.STL

LLaa mmooddee sseelloonn TTaattiiee GGeerrttrruuddeeLycées et strings!

(…) Ici, Tatie Gertrude! et bien mes demoiselles, on se croit encore en plei-ne canicule? et oui, vous faites encore parler de vous. Dernièrement le port(voyant) de vos strings a été remis en question!Et oui, le string est en train d’envahir les cours de récréation. Et oui, vousêtes de plus en plus nombreuses, mesdemoiselles, à l’adopter (geste trèsgénéreux de votre part…), (…) et bien chères jeunes filles, sachez que«l’ancêtre» du string était fait à la base pour ne laisser aucune trace sousvos pantalons. (…)Alors pourquoi faites-vous dépasser ce petit triangle, (…) de tissu de votrepantalon? Est-ce parce que votre maman a fait rétrécir votre «fute» dans lesèche-linge? Ma petite-fille me dit toujours que sa mère le lui a malencon-treusement raccourci au lavage mais alors pourquoi traîne-t-il par terre…?Etrange tout ça. (…)Ceci étant dit, le réglement intérieur du lycée précise «une tenue correcteest souhaitée dans l’établissement». Un peu de décence mesdemoiselles s’ilvous plaît, est-ce que moi je me permets de laisser dépasser ma gaine?!Dernièrement Mme Ségolène Royal a dit «[…] Des chefs d’établissementont régi en l’interdisant (comprendre le string). Aux yeux des garçons, lestring réduit les jeunes filles à leur postérieur. Après on s’étonne que les ado-lescentes soient victimes d’attouchements ou de violences sexuelles…»Parlons sérieusement, le fait de laisser dépasser son string de son pantalonest certes un phénomène de mode mais ne confondez pas la plage à la clas-se, le podium à l’estrade… Vous n’en avez pas marre, d’être un «fashionvictim»? de devoir répondre à des soi-disant critères de mode ? (…)

Tatie Gertrude interviewée par T’Chékapacouyer

L’uniforme, les jeunes adorent ça !Certes, pas celui imposé par le gou-vernement, par la direction du collègeou du lycée, mais l’uniforme imposépar les grands groupes du vêtement…Ceux-ci correspondent par excellenceau besoin d’identification des jeuneschez qui le conformisme vestimentaireest une obligation quasi absolue, àdéfaut de s’exclure du groupe.En soi, l’idée d'uniforme scolaire n'estpas absurde. Dans le monde, beaucoupd’écoliers portent des uniformes :c’est le cas dans les pays anglo-sa-xons, en Inde, au Japon ou encore enAsie du sud-est.) Mais les Européens,eux, ont un rapport difficile avec l’uni-forme. Pourtant, parmi les élèves, les avis sont partagés : pour certains« porter l’uniforme, c’est adopter un comportement qui amène le res-pect des autres» en effet ils jugent qu’ «ainsi, on ne voit plus les dif-férences sociales» mais d’autres nuancent, en exigeant que « les uni-formes soient à la mode».

Pour les autres, les réfrac-taires qui constituent la majori-té des jeunes, «on doit êtrelibre de porter ce que l’on veut,car c’est en se démarquant quel’on affirme sa personnalité ».En tout cas, de l’avis général,« être habillé tous pareils, cen’est pas drôle. Chacun estunique en son genre, nousavons tous un style et c’esttrès intéressant de voir chaquestyle. » Bref, nous l’avons com-pris, pour les « Djeunes» l’uni-forme «c’est pas cool ».(…) Selon notre récent sonda-ge (…) seulement 1 % des per-

sonnes interrogées serait prête à le tester, (…) à la seule condition quenos grands couturiers se penchent de près sur la question… Alors, àquand un grand défilé de mode estudiantine dans la cour «classée» denotre lycée?

Anne-Sophie Pereton 1re L

Une classe de lycéenne en 1936 (archives Camille SEE)

Tous en uniforme…

DDDDeeeessss oooohhhh !!!! eeeetttt ddddéééébbbbaaaattttssss ---- QQQQuuuueeeellll lllleeee tttteeeennnnuuuueeee ppppoooouuuurrrr llll ’’’’ééééccccoooolllleeee ????

Zéphir > N°12 - Janv. 2004 - ZEP St Yzan de soudiac (33)

Rarissimot > N°1 - Décembre 2003 Ecole Henry-Simon, Saint-Hilaire-de-Riez (85)

Débat - L’uniformeÀ l’heure où les politiciens débattent sur la laïcité (le voile àl’école, nous vous proposons de parler d’un problème quinous touche tous: l’uniforme à l’école. Il n’y a jamais eud’uniforme en France. (…) Faut-il l’instaurer?(…) Lors de la Commission Stasi le 9 décembre 2003, sur lalaïcité, a été proposé le retour de l’uniforme à l’école (…).Des tenues convenables à l’école seraient plus favorables: eneffet, la mode des adolescents (string et nombril à l’air pourles filles et pantalons aux genoux pour les garçons) peutdéclencher des réactions auprès des chefs d’établissements etdes autres élèves. Mais l’uniforme n’arrangerait pas tout, il nerésoudrait pas les problèmes (ex: en Grande-Bretagne, il y ale port de l’uniforme, mais il y a toujours des problèmes carl’uniforme peut être personnalisé jusqu’au point de retrouverla provocation des strings!!).Nous vous avons demandé vos avis (89 réponses au sonda-ge…) et 74% d’entre vous nous avaient répondu qu’ilsétaient contre l’uniforme. Voici quelques interviews de per-sonnes réalisées à ce sujet : «Pour moi, l’uniforme chez lesélèves crée un sentiment d'appartenance à un établissement(…).» «Je suis pour!!! Aceux qui disent que ça nous rendrait

comme des moutons, je leur signale que c’est la mode quinous rend comme des moutons! (…)L’uniforme en plus çaferait ressortir notre personnalité par nos coiffures, nos sacs…(customisation). Enfin, je pense!»«Je suis contre! Et pourtant… C’est vrai qu’il y a beaucoupde problèmes à cause des habits. Mais (…), chacun se diffé-rencie par sa manière de s’habiller. Ça fait ressortir notre per-sonnalité, et c’est pas parce qu’on est en uniforme qu’on laperd! Il y a le problème des marques, d’accord, mais ça nerésout rien l’uniforme car en dehors on aura quand même lesmarques! (…)». Nous espérons que vous vous êtes créé votrepropre avis et nous attendons vos réactions, vos avis (…)

Emilie, Floriane.

Les Echos de la Rotonde > Oct-Dec. 2003 - Lycée Camille Sée - Paris (75)

Tohu-Bahut > N°1 Sept-Oct 2003 - Lycée Bourg-Chevreau - Segré (49)

La Villarde enchaînée > N°2 - Février 2004 - Cité scolaire J. Prévost - Villard de Lars (38)

Les lycéens et... LLee SSttrriinnggLycéens, lycéennes, aujourd’hui l’heure est grave, les radios les pluscélèbres telles que France Inter et France Info, paix à leur âme, annon-cent en exclusivité que certains politiques voudraient interdire le port dustring dans les établissements scolaires. «Quoi? C’est pas sérieux?» sedemande-t-on. Et pourtant si. La politique tenterait bien de retirer unedes principales institutions de nos lycées, provoquant un tollé généralparmi nos chers compagnons qui entrent chaque jour dans ce magni-fique bagne intellectuel. Des cris s'élèvent déjà «mais à quoi sert lamixité?» s’interroge un élève de première ES. Et même Popol, élèveréputé pour sa grandeur et sa dureté, s’indigne «Et avec ça, Ferry veutqu’on bosse!» toutefois certain(ne)s semblentintéressé(e)s et demandent des précisions sur les méthodesde fouille envisagées, demandes que nous ne manqueronspas de satisfaire dans le prochain numéro. Et désormaisc’est aux jeunes garçons et aux jeunes filles de se deman-der ce qu’ils mettront comme sous-vêtement à l’avenir!Et oui c’est la consternation, mais conservons l’espoir, lelycée Jules-Verne luttera jusqu’à la mort…Devant l’engouement qu’a suscité cette polémique lejournal qui se fait la voix du bahut a décidé de sonder lelycée afin de faire apparaître votre opinion. Alors quepensent les jeunes aujourd’hui de notre compagnon à den-telle? Tout de suite en exclusivité mondial les résultats :

92% des élèves interrogés disent : « OUI » au string

Nous avons pu faire un bref résumé de leurs arguments. Pour la plupart,le string est d’abord beaucoup plus joli que les «vieilles culottes demamie» et il a le principal avantage, non négligeable, c’est qu’il «n’y aaucune marque de culotte sur les pantalons»…Pour d’autres porter un string c’est une liberté que chacun a le droit deprendre, il symbolise une certaine féminité et même «une forme derevendication féministe» et c’est aussi bien sûr un atout de séduction

quoi qu’on en dise. (Pour plus d’information consulter leCharlie Hebdo du 9/10/2003.)

Et 8% des élèves interrogés trouvent que le string :"c’est culotté"Ceux qui se sont exprimés contre la majorité, ont un pointde vue tout à fait défendable en effet pour eux "le string estun objet vulgaire plus qu’autre chose, la beauté que l’onpeut tirer d’un bout de ficelle est tout à fait discutable etpour d’autres " ce n’est qu’un moyen de provoquer lesautres " et "d’affoler certaines hormones masculines ".Donc pour conclure, tout le monde a le droit de porter cequ’il veut à condition qu’il ne dérange pas son entourageet décidément la mode n’a pas de chance !!!

Présenté par Sabrina Leitner et Kevin Duparchy

& LE STRING

● Je suis pour car ça représente l’égalité. Tout le monde aura la mêmemarque d’habit. Bonne chance aux professeurs pour reconnaître leursélèves.● Je suis contre car ce serait moche d’être tous habillés de la mêmefaçon.● Je verrais bien les filles en mini-jupes avec des chemises blancheset des cravates noires et les garçons en pantalons noirs, chemisesblanches et cravates noires, sans se salir.● Je suis contre parce que je n’aimerais pas que tout le monde soithabillé comme moi.● L’uniforme évitera les bagarres entre les riches et les pauvres. (...)● Je suis contre parce que je n’aimerais pas être habillé comme unautre élève de la classe.● Je suis d’accord parce que comme ça, on sera tous égaux. Personnene portera de marques comme Nike ou Adidas.●Non à l’uniforme. Ça sera ridicule pour jouer au foot et ça nousgênera. On est bien habillé comme on est. (...)

L'uniforme à l'école? Les CM 2 donnent leur avis.

L.S.D. ●

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 7

8Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

ModeLes lycéens engagés s’insurgent contre la mode «pseudo rebelle». Affirmation politique détournée ou «fashion attitude»?

Des symboles politiques ou religieux réinvestis à des fins esthétiques et commerciales. Où sont les limites à ne pas franchir?

Des valeurs bafouées au nom de la mode...

SIGNES POLITIQUES

Le type « jeune» se dit, dans sa crise pubertaire et libertaire, contrela société de consommation, créatrice du superflu et de l’artifice,contre la société capitaliste, le dit «système» dont il est pourtant leprincipal acteur. Ce jeune, que nous sommes tous, plus ou moinstente de se différencier du «gens», il est obsédé par l’idée de créa-tion d’une personnalité et ce, par tous les moyens possibles :musique, art, apparence vestimentaire, bijoux (…). L’image que nous avons de nous se trouve dans le regard des autres.Nous sommes angoissés à l’idée de déplaire. Nous nous créons unebelle image, illusion de la sympathie du hippie dreadeux ou méta-leux pur et dur ou de l’anar… Le fameux zanar, bravant les interditsen fumant du cannabis le samedi soir chez untel, et signant du A ousignant d’une phrase ô combien protestataire : «Il n’est jamais troptard pour prendre le pouvoir !» . Interrogeons-nous, l’anarchie est-elle la possible issue à notre société génératrice de l’exploitation del’homme par l’homme? Ou n’est-ce que le BO rêve du type jeune,l’idée à avoir pour intéresser l’autre, attirer la sympathie?Sommes-nous anarchistes de 8 h à 18 h. Le temps du lycée, pourensuite retrouver le p’tit confort papa-maman, la Playstation, leschips et Canal Satellite? Etre anar, est-ce le masque d’un profondvide intérieur, un honteux manque de personnalité comblé par cetteimage, aujourd’hui passe-partout? (...)Mais pourquoi cette réponse trop facile face au débat politique…«Tu sais chui anarchiste». Le type jeune se réfugie derrière le grandA que les esprits provocateurs appelleront Aneries ! (...) Le jeuneinfluençable se retranche derrière une étiquette dont il ne connaît pasla signification, la symbolique, l’histoire.Une tare de notre génération : dénoncer violemment une société, un«système», sans pouvoir argumenter contre.(...). À trop vouloirdéfendre une idée dont il ne sait pas grand chose, le type jeunedétruit une pensée universelle pour laquelle des êtres humains sesont battus. En vulgarisant, en exhibant le A, le jeune tombe dans leparadoxe de « l’uniformisation en croyant s’individualiser».Nous pouvons parler de l’anarchie comme phénomène de mode entant que représentation d’un moi à la recherche de lui-même, secachant derrière le «faux A», le A de âne.

Khadija LahssiniToutes les critiques sont les bienvenues, n’hésitez donc pas!

CHE GUEVARA, C’ETAIT UN ROCKER, NON?

Étoile rouge sangJe voudrais commencer en disant que je ne suispas un anti-coco, un casseur de rouge, un skin, unnéo-libéral, ou même un simple réac. Et que je nefais pas partie de ceux qui pensent peut-être àjuste titre, que l’extrême-gauche est morte. Je suismoi-même très sensible aux théories en question,et c’est même pour cela que j’écris cet article.

Il ne se passe pas un seul jour sans que je voie surun t-shirt, un pull ou une casquette, les jolis logosque sont l’étoile rouge (...), le CCCP (...) ou lafaucille et le marteau (...). Les gens qui portent (etachètent) ces habits se divisent grosso-modo endeux catégories ; ceux qui apprécient le visuel deslogos et ceux qui admirent les symboles. J’espèresincèrement pour les personnes concernéesqu’elles entrent dans la première catégorie, carcomment peut-on cautionner ce que représententl’étoile rouge, la faucille et le marteau, et le sigleCCCP, soit URSS. Peut-on porter sur le torse detels symboles en appréciant simplement le design,et en occulter toutes les significations? Franche-ment, c’est joli, une croix gammée! (...).

En cautionnant de tels symboles, qui font référen-ce non seulement à des concepts dépassés (voirVirgile), mais également à une réalité qui futodieuse, les jeunes pseudo-rebelles aux (hono-rables) sensibilités gauchistes ne font que mainte-nir des idées qui, au vu de l’ère stalinienne,devraient être depuis longtemps piétinées. (...)

Dire aujourd’hui que le communisme est vivantest obscène. Dire qu’il est dépassé est une banali-té. Il faut aujourd’hui arrêter de se situer par rap-port à quelque chose qui fut une absurdité à l’Estet une grande illusion à l’Ouest. Il ne faut pas nonplus mettre dans le même sac Staline, le Che,Trotsky, Mao, Marx et Lénine comme le font cesputains de t-shirts où on voit le Che devant uneétoile rouge: il fut un temps où être trotskistesignifiait avant tout s’opposer au stalinisme (etdonc au PC). Aujourd’hui tout est mélangé, aussibien dans la tête des « jeunes gauchistes» quechez leurs «opposants». Les deux feraient biend’aller voir ce qui se passe du côté de l’alter-machinchose (…).

Jules

Plaie-BoyPlaie-BoyQuand je passe devant certaines boutiques de la rue Saint-Fé, je ne peux m’empêcher de m’étonner dusuccès des t-shirts et autres produits dérivés de Playboy.C’est vrai que c’est mimi cette petite tête de lapin thermocollée sur un t-shirt moulant mais bon quandj’y réfléchis, je me dis q’il y a une sacrée contradiction entre ce que l’on dit être et ce que l’on paraît.Je m’explique : Le petit lapin est la mascotte du magazine Playboy. Magazine qui est réputé pour sesphotos de femmes presque, voire carrément nues. (...)Nous lycéennes plus ou moins majeures et plus généralement filles qui aimons être respectées et non prisespour des objets sexuels (je parle en mon nom, après c’est pas dit que tout le monde pense ça) nous finissons,au nom de la mode, par porter un petit lapin et un nom de magazine en couleur brillante sur fond noir.Donc au nom de la mode, nous refilons notre argent, à un magazine qui montre des photos que nous-même jugeons dégradantes. (...)Après tout pourquoi pas, mais faut pas venir dire après ça que non, nous ne sommes pas des filles qu’onprend et qu’on jette. Dans notre attitude vestimentaire, on les incite à le faire. Sur ce, bon shopping !

Mystick

Mais tout d’abord, que signifie le mot keffieh? Beaucouple portent mais ignorent pourtant ses origines. Ce bout detissu que l’on peut acheter au Moyen-Orient comme dansle Gers, plaît par son quadrillage régulier noir et blancaccompagné de petits pompons soulignant ses originesexotiques. Avec l’absence du soleil d’Orient ces jours-ci,le keffieh sert plus d’écharpe à nos lycéens que de paréo.Petit cours d’histoire, le keffieh était la coiffure tradi-tionnelle des bédouins (Arabes nomades vivant dans ledésert) avant de devenir l’emblème palestinien.Ainsi, le keffieh est un objet culturel et un symbole poli-tique. Nos lycéens comme Angélique en TS1 l’arborentpour ses valeurs esthétiques : «pour moi, le keffieh aperdu son sens politique, je ne le porte pas par conven-

«DE L’ANARCHIE COMME PHÉNOMÈNE DE MODE»

L’Oeil du dragon > N° 20 - Mars-Avril 2004Lycée Edouard Herriot Lyon (69)

Le Fruit des Fendus > N° 26 - Mars 2004 – Lycée Michelet - Marseille (13)

Lettres au Petit B > N° 3 – Juin 04 -Lycée Alain Fournier - Mirande (32)

Untitled > N°9 Nov. 2003 - Lycée Henri IV - Paris (75)

Le Fruit des Fendus● N°26

Lettres au Petit B ● N°3

Le Fruit des Fendus ● N°28

Le Gâteau sur la cerise ● N°15

Jean-François ● N°3

Untitled ● N°9

Jean-François > N°3 - Décembre 2003Lycée Jean-François Millet - Cherbourg (50)

Non à la fashion attitude !

(…) Je veux profiter de cette tribune pour rappeler àcertaines personnes (malheureusement de plus en plusnombreuses, j’espère qu’elles se reconnaîtront)quelques petites choses …● Ernesto Che Guevera est un révolutionnaire argentin,pas fabricant de tee-shirts● CCCP signifie URSS, pays qui n’existe plus depuis1991, vous ne supportez donc aucune équipe de footen portant un vêtement marqué CCCP● Si les mots «marxisme », « lutte de classes» ou«dictature du prolétariat» ne vous évoquent rien, inuti-le de porter des habits rouges avec une faucille et unmarteau, laissez ça aux vrais Cocos.● Vous ne développerez pas votre personnalité en étantau fait de la mode, au contraire (…)● Porter des boucles d’oreilles de 30 cm de diamètrenuit gravement à la santé de vos oreilles● Le bleu fluo à paillettes peut provoquer la cécité devotre entourage● L’abus de gel abîme le cuir chevelu● De plus, pour avoir rencontré quelques cas, je saisqu’il arrive que le gel pénêtre le crâne et endommagegravement les capacités intellectuelles● Une playmate est une femme à forte poitrine qui posetoute nue, vous n’êtes donc pas « The playmate of theyear » (sauf cas particulier)● Pas besoin de porter SEXY partout, si vous l’êtes çase voit, sinon inutile d’essayer de le faire croire à toutle monde, vous valez mieux que ça

KoeTsU L’ancieN

Le Fruit des Fendus > N° 28 Octobre 2004 - Lycée Michelet - Marseille (13)

C’est Ernesto qui doit se retourner dans sa tombe…

Symbole de la révolution contre l’ex-trême droite et contre le capitalisme,assassiné par la CIA, il y a de cela 36ans, celui qui se battit contre l’impé-rialisme américain se fait de plus enplus présent dans notre… société deconsommation !! Ah, elle peut êtrefière d’elle, elle a réussi à retournerla machine, comme d’habitude à sonprofit, oui parce que maintenant onpeut vraiment parler de profit. Eneffet, il est impossible de ne pasconstater le nombre croissant de pro-duits dérivés à l’effigie du Che (…)

Et vas-y pour les tee-shirts et les fringues sortis de Jennyfer (oui, voussavez les magasins pro-Britney), (…). Je vous parle même pas des célé-brités (…) qui se la jouent rebelles, comme Billy Crawford qui porte destee-shirts du Che pendant ses concerts, on va pas me faire croire qu’ilest révolutionnaire ou qu’il lutte contre le système??? Si ? Et moi je suisBush, c’est ça??La révolution est devenue objet de mode, ça c’est quand même lecomble (…). Non c’est vrai, ce qui veut s’ériger contre le capitalismeest devenu un objet de consommation, pire une mode, eh oui que vou-lez-vous, ça fait cool de porter un tee-shirt du Che, en regardant laStarac… Enfin, à la limite, les consommateurs, ceux qui par leur iner-tie et leur manque de prise de distance, entrent totalement dans le jeude la machine « capitalisme », devenant ainsi des porte monnaie surjambes et se formatant au bon vouloir d’une société de consommationde plus en plus étouffante (car si nous sommes tous des consomma-teurs, il n’appartient qu’à nous d’avoir une attitude distante avec toutce que l’on veut faire « avaler, gober, acheter ») sont abrutis, c’est pastrop de leur faute non plus.Mais j’aurais voulu savoir qui a vendu la liberté, la révolution aux capi-talistes? Fidel, la progéniture Guevara?? Qui utilise l’image du Chepour le profit? Les multinationales, peut-être les mêmes américainsqui avaient installé une partie des dictateurs d’extrême droite enAmérique latine au XXe siècle et contre lesquels Che Guevara s’estbattu?? Je ne pourrais pas vous apporter de réponses précises maisla seule chose que je peux vous dire, c’est que ce ne sont pas lespauvres et opprimés vivant sur le même continent que la première puis-sance du monde (…). Non, ce ne sont certainement pas les paysans duChiapas, les Argentins, ni les Chiliens et encore moins les Cubains, quibénéficient de la dernière chose que pourrait leur apporter ce révolu-tionnaire, c’est-à-dire de l’argent, puisque le monde et les hommess’achètent et se vendent, puisque le dollar a plus de valeur que la vie…Quand je regarde l’affiche du Che, entre le sentiment d’espoir qu’unautre monde est possible et celui de la beauté de la liberté, je ne peuxm’empêcher de douter, et d’être amère, car le symbole de la révolu-tion est devenu produit de consommation….

Camille

Le Gâteau sur la cerise > N°15 - Avril 2004 Lycée Saint-Exupéry - Parentis-en-Born (40)

LE KEFFIEH AU LYCÉELE KEFFIEH AU LYCÉEtions culturelles». Mais, certains souhaitent bannir tousles foulards quels qu’ils soient (voile, keffieh…) à causede leurs portées politiques ou religieuses. Certains trou-vent injuste que le voile soit prohibé par une future loiinspirée par le rapport Stasi, alors que le keffieh resteautorisé. C’est devenu un sujet de polémique. Pour cer-tains, le keffieh poserait problème si il était portécomme un voile.Donc n’ayez crainte, tant que vous le porterez autour ducou, personne ne pourra y faire objection. Mais malheu-reusement, rien ne peut empêcher le fait que vous ayezà subir diverses moqueries de la part de votre entoura-ge, amis ou professeurs !

Jeanette Seidenberger-Hélène Van Egmond

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 8

qPolitique 9Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Tradition oblige, journaux scolaires et lycéens mobilisent pour les élections. Mode d’emploi du baptême électoral à l’appui

LE VOTE

Les journaux lycéens peuvent-ils parler politique? L’exercice de ce droit reconnu n’est pas de tout repos. Témoignage

«21 avril, le retour»: une obsession récurrente des lycéens, acteurs du «sursaut citoyen». Un combat qui n’élude pas l’abstention des jeunes

Pas de «21 avril, le retour» s’il vous plaît…Le 21 et 28 mars auront lieu les élections régionales. Ces élections nousconcernent directement puisque des conseillers régionaux siègent dansles conseils d’administration de notre lycée. Certains lecteurs de l’ODDsont, peut-être, déjà majeurs et je tiens à rappeler l’importance du vote.Ce n’est pas seulement un devoir civique, c’est aussi une lourde res-ponsabilité. On prévoit un très fort taux d’abstention pour ces électionsce qui renforce le poids des partis extrémistes.Alors pour faire réagir celles et ceux qui ne trouvent pas la motivationde se rendre dans leur bureau de vote, je voudrais vous rappelerquelques points du programme du FN en ce qui concerne l’éducation :Le FN veut ré instaurer le chant de l’hymne national au lycée et l’obli-gation de participer à toutes les cérémonies patriotiques dès le plus jeuneâge (quelqu’un a dit endoctrinement?!).Pour l’entrée au lycée, le FN propose que chaque famille puisse choisirson établissement scolaire et paye les frais d’inscription et de scolaritéavec un chèque scolaire. Celui-ci ne serait remis qu’aux «familles fran-çaises».Dans ces lycées, les cours de morale seront obligatoires. Ceux d’histoi-re et de géographie devront «privilégier la France» et offrir «une ver-sion respectueuse» des faits. Je pense que je n’ai pas besoin de vous rap-peler que le FN considère le négationnisme comme une version respec-tueuse de l’histoire…(…)L’ensemble du corps enseignant devra être «français» (…). Les poli-ciers pourront entrer sur simple demande du proviseur dans le lycée.Vous trouvez ça inadmissible, révoltant, choquant? Vous voulez quevotre lycée reste un lieu représentatif de notre société, c’est-à-dire métis-sé et avec des professeurs nommés pour leurs compétences et non parcequ’ils sont de «bons» Français à la peau bien blanche? Alors, n’oubliezpas d’aller voter. L’issue du scrutin dépend de vous… Max

CARTE ELECTORALE : MODE D’EMPLOITu as eu 18 ans avant le 1er mars dernier, et tu as reçu il y a quelques jours une sortede petit carton plié en deux avec la tête d’une femme coiffée bizarrement dessus? Et évi-demment tu te demandes ce que c’est… Ne cherche plus ! Aujourd’hui et en exclusivité,le Fruit des Fendus te livre le secret de la carte électorale !(…) Ca s’appelle une carte électorale. (…) A quoi ça peut bien servir?? Ben à faire vivrela démocratie ! Rien que ça ! Parce que, quoi qu’on en dise ; la base de toute démocra-tie qui se respecte, c’est quand même le Vote.Je t'explique : le jour des élections (c’est-à-dire les dimanches 21 et 28 mars), tu te rendsentre 8 et 20h à l’adresse écrite sur l’intérieur de la carte (c’est marqué LIEU DE VOTE)avec ta carte d’identité. (C’est certainement une école. Non ne pars pas en courant ! Onva pas à l’école le dimanche pour bosser. C’est pour voter. Alors tu rentres, sur le côté)y aura normalement une série de piles de petits papiers, t’en prends un de chaque, n’ou-blies pas non plus de prendre une enveloppe, et puis tu vas direct dans un isoloir (c’estles trucs au fond de la salle qui ressemblent à des cabines d’essayage). Là, tu tires lerideau, tu choisis un papier que tu mets dans l’enveloppe (ou alors tu mets rien dedanssi y a pas de papier qui te plaise, c’est au choix). Tu sors de la cabine… euh… de l’iso-loir, et tu vas devant la grosse boîboîte avec un monsieur derrière (ou une madame çadépend). Tu lui donnes ta carte électorale et ta pièce d’identité, là il doit dire ton nom àhaute voix à quelqu’un d’autre assis à côté de lui devant un gros cahier (c’est la liste élec-torale). À ce moment, tu mets l’enveloppe dans la boîboîte (y a une fente sur le dessus,c’est tout prévu), le gars doit dire «Citoyen a voté !», puis tu signes le gros cahier en facede ton nom. Et c’est fini ! C’est pas plus compliqué !(…) Tu dois certainement te poser une autre question : «Pourquoi cet andouille de jour-naliste nous dit ça? On n’est pas débile quand même!» Ben là je dois avouer que je mepose la question… Parce que les 18-25 ans sont la classe d’âge qui vote le moins, etc’est bien triste.(…) Pourquoi (…) tu ne vas pas voter? Dis pas que ça t’intéresse pas, c’est pas pos-sible, les élections ça concerne tout le monde. (…) Tu penses que les politiques sont tousdes pourris (j’irais pas te contredire)? Mais ça fera pas avancer les choses de rester cha-cun dans son coin (…). Par contre, si chacun de son côté commence un peu à s’agiter,à bouger, à râler, à parler, alors là, peut-être que ça finira par donner quelque chose d’in-téressant… (…) Koetsu

Le mot difficile du jourUn isoloirC’est comme une cabineoù l’on fait des photosou une cabine d’essayage. Il y a un rideau.On est obligé d’y passerseul, pour mettreson bulletin de vote dansl’enveloppe.

Le CP de Mme Bry

PPPPoooollll iiii tttt iiiiqqqquuuueeee,,,, qqqquuuuaaaannnndddd ttttuuuu nnnnoooouuuussss tttt iiiieeeennnnssss………… personne n’accroche!

(…)Tu es convaincu que les urnes ne sont que des cuvettes de WC,mais tu as des convictions et tu exprimes tes pensées? Tu crachessur les politiques mais tu sais, de quoi tu parles? Tes modèles sontBakounine, Proudhon, Marcos ou Michael Moore?C’est bien de défendre de si beaux idéaux… Mais le problème c’estqu’ils sont utopiques, et que malheureusement l’utopie est une chi-mère, une fiction. Tous tes rêves sont des chimères. Et ceux de l’Etatsont nos cauchemars. Pourquoi voter? Voter est un droit fondamen-tal mais aussi un devoir civique. On vote pour élire celui que l’on jugemeilleur, celui qui est proche de nos opinions.Un Etat exemplaire…Mais pourquoi confier nos vies à ces hommes? Comment un hommetolérant peut-il soutenir des dirigeants qui, comme tous les autres,vont faire un tas de saloperies? (...) Des dirigeants qui vont armer lesdictateurs, serrer des mains tachées de sang pour vendre des trainsou des avions, en leur disant qu’ils sont de grands démocrates? (…)Remise en questionMaintenant il faut avoir la force d’aller voter, quitte à ravaler sesconvictions. Aller voter pour «le moins pire des pires» de ces hommesqui nomment leurs électeurs « la France d’en bas», aller voter pouréviter les dérives fascistes (…) Moralité : le 21 mars on va voter en sou-riant (ou en faisant un doigt, selon l’humeur) aux caméras de sur-veillance maintenant plus nombreuses que les neurones de leurs ins-tigateurs.Le droit de vote est tellement bafoué dans le monde où les électionssont truquées même aux USA, qu’il serait dommage de ne pas pro-fiter d’un droit qui risque de ne plus l’être longtemps…

SatyRidol

POIL-À-GRATTER: POLITIQUE

JÂCQUES, JEAN-PIERRE ET LES COPAINS!Les impôts… Axe de bataille de Chichi (ou Jacques). Réduire l’impôt le plus juste, celui surle revenu (pour relancer la consommation: regardez le résultat !). Les plus riches restentriches et n’aident plus beaucoup la société: mais où est la FRATERNITE? (...)Les budgets… Les évolutions dans le social: le RMI est complété par le Revenu Minimumd’Activité. Un moyen d’obliger les pauvres à travailler… pour un salaire ridicule (...). Et plusieursdizaines de milliers de chômeurs qui perdent leurs droits aux allocations chômages (…)En baisse pour la santé: des années que le problème est là. Mais on ne peut pas dire quele gouvernement aide à le régler.En baisse pour la recherche et l'éducation: des centaines de chercheurs démissionnent(…). Du jamais vu. (…) Baisse significative des effectifs dans l’Education Nationale. Ça doitêtre pour aider les collégiens à se sentir plus libres, plus vite… Sans oublier les options: ellesvont disparaître… trop coûteuses!En hausse pour le militaire: pauvre France sans défense! Seulement capable actuelle-ment de détruire 1 milliard d’individus en quelques minutes… Totalement insuffisant !La culture… Fierté de la France pendant des siècles… Condamnation à mort de la culturevivante (…)Cependant le bilan gouvernemental n’est pas que négatif, bien évidemment. Nous aurions pumettre en avant les points positifs… nous avons préféré la critique pour tenter de lancer undébat entre jeunes et avec les plus vieux (et parce que ce point de vue est défendable),Cet article ne va pas plaire à tout le monde… alors nous attendons vos réponses. Etsi vous acquiescez les idées de cet article: allez voter! Si vous les contestez, vengez-vous: allez voter!

Par Popims et ToM

Depuis les élections présidentielles du fameux 21 avril 2002, quiavaient tant perturbé le paysage politique français, le doigt estpointé sur l’abstentionnisme et plus particulièrement sur le désin-térêt que portent les jeunes aux sujets politiques. (…)(…) Les jeunes se sont montrés comme les plus abstentionnistes lorsdes dernières élections organisées que ce soit les régionales ou lesprésidentielles. (…) Les jeunes désertent les bureaux de vote d’unefaçon effrayante, (…) près de 55% d’abstention aux dernières pré-sidentielles sur la tranche d’âge 18-25 ans. Néanmoins, une questionmérite encore d’être posée : le problème ne viendrait-il pas égale-ment en partie de la politique aujourd’hui proposée en France?

Tout d’abord, de nombreuxjeunes constatent que lalargeur du fossé qui lessépare des politiciens esténorme. En effet, la plupartd’entre eux ont du mal às’identifier à des hommespolitiques beaucoup plusâgés qu’eux. Cette annéeValéry Giscard d’Estaingfêtera ses 78 ans, Le Penses 76 ans, Chirac ses 72ans (…) pour ne citer queceux-là !(...) On se met, dès lors, àreprocher aux hommes poli-tiques de nous proposer desprogrammes trop théori-ques, qui manquent deconcret pour les braves ci-

Dis-leur ! > N°6 - Mars 2004 Lycée Blaise Pascal - Brie Comte Robert (77)

Avis aux élèves majeurs

Pistache > 23 Mars 2004 Gpe scolaire - Bischwiller (67)

Canetons Déchaînés > N°3 - Mars 2004 et N°4 - Mai-Juin 2004 Lycée Bernard Palissy - Saintes (17)

L’Oeil Du Dragon > N° 20Mars-Avril 2004 - Lyc. E. Herriot- Lyon (69)

LLeess jjeeuunneess?? PPoolliittiiqquueemmeenntt iinnccoorrrreecctt !!toyens que nous sommes; des propositions qui finissent même, pourun novice, par se ressembler, qu’elles soient de droite ou de gauche– les gouvernements se suivent et se ressemblent… Le paysage poli-tique français paraît désespérément figé et inchangé; les visagessont les mêmes depuis vingt, voire trente ans, avec quelques ridesde plus. Démoralisant !Cependant, il serait injuste et exagéré de dire que, sous prétextequ’ils ne se reconnaissent aucune identité politique particulière,dans aucun parti précis, les jeunes n’ont pas d’avis, de principes oude valeurs sur des sujets divers. Ce phénomène est encore plusprobant lorsque le sujet les concerne directement, comme l’a mon-tré le mouvement lycéen qui s’est développé, (…) pour tenter decontrer les nouvelles réformes de l’Education Nationale. Mais,lorsque les jeunes tentent de s’exprimer, le gouvernement a ten-dance très souvent à rester sourd et indifférent à leurs réclama-tions. Les jeunes ne se sentent pas vraiment pris au sérieux et selassent peu à peu. (…)Mais ne soyons pas trop pessimistes ! Il existe forcément des solu-tions pour combattre l’abstentionnisme et le manque d’intérêt desfuturs citoyens. (…) Il serait possible tout d’abord de limiter lenombre de mandats (…), «d’ouvrir la porte à de nouveaux candidats,aux parcours et aux histoires différentes, à des gens normauxayant connu la vraie vie […] et disposés à y retourner». Or pourcela, il faudrait créer un statut d’homme politique pour que la tran-sition entre la vie politique et le retour à l’anonymat se fassent enparfaite concordance. (...) Seulement, les principaux intéressés àsavoir les politiques ne sont pas prêts à accepter de tellesréformes. On ne tue pas la poule aux œufs d’or, logique… De même,il existe une autre solution, que certains n’hésitent pas à qualifierde démesurée ou contraire à la démocratie : le vote obligatoire. (…)Fantasme ou nécessité? Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, c’est à nouscitoyens de bouger et de voter, pour que le 21 avril ne soit plusqu’un lointain souvenir.

Le Condor, c’est ta Muse > Avril 2004Lycée Condorcet - Paris (75)

Chewing-Gum > N° 3 - 2003/04 Collège La Grange du Bois - Savigny le Temple (77)

L’article sur la politique gouvernementale paru dans ledernier numéro a fait parler… mais pas comme nousl’attendions ! Après avoir été traité de «stupidescuistres» (si, si !), les auteurs ont répondu sur le forumdu site net des Canetons. Et de là ont démarré deséchanges plutôt vigoureux… mais pas sur le fond duproblème (qu’était la politique), mais sur la forme. A-t-onle droit de parler de politique dans un lycée? Alors nousallons répondre et recadrer les choses.D’abord nous sommes un journal lycéen, indépendantdu lycée, donc nous sommes libres. Ensuite, même sinous étions le journal du lycée, nous aurions parfaite-ment le droit de parler de politique ou de religion (lire lacirculaire n° 91-051 du 6 mars 1991 modifiée, relativeaux publications jeunes). Nous avons même le droitsans avoir à demander au chef d’établissement…Alors a-t-on le droit moralement? Oui, et c’est mêmeplus qu’un droit c’est presque un devoir. Car comments’intéresser à la politique si on s’interdit d’en parler?L’Education Nationale est déjà assez coincée sur lesujet pour que nous nous sentions en droit d’en parler.L’école est censée faire de nous des citoyens, alors il

faudrait qu’elle s’en donne les moyens… (…)Alors peut-être que la forme de notre article a choquécertains… Pourtant elle a été mûrement réfléchie. Nousavons décidé de prendre un point de vue clair, pour inci-ter les réponses. (…) Nous voulions parler politique…Nous n’avons eu aucune réponse sur le fond. Pourtantil y avait de quoi dire à voir les résultats des régionales.A moins que nous ayons sous-estimé notre influence!Plus clairement, nous avons pris un point de vue danscette édition; nous ne sommes pourtant pas «de gau-che». Que quelqu’un (jeune ou adulte) écrive un articlepolitique basé sur des faits et sur une réflexion claire,nous le publierons, quel que soit le parti pris…Encore faudrait-il que les jeunes soient capables deréfléchir par eux-mêmes… et qu’ils s’intéressent unminimum au monde qui les entoure. Encore faudrait-ilque les adultes osent discuter, répondre. Qu’ils osenttout simplement se mouiller… Doit-on considérer cesilence sur le fond comme un mépris? Mépris de quoi?du journal? de la politique? de la jeunesse? de la liber-té de parole? Une fois de plus nous attendons vos ré[email protected] www.canetons-dechaines.fr.st

ToM

Le Fruit des Fendus > N°26 - Mars 2004 - Lycée Michelet - Marseille (13)

ÇA SE PASSE EN FRANCE

Canetons Déchaînés● N°3

Chewing Gum ● N°3

Dis-leur ! ● N°6

Pistache ●

L’Oeil Du Dragon ● N°20

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 9

qPolitique 10Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Pour ou contre, Nicolas Sarkozy fait couler beaucoup d’encre également dans la presse scolaire et lycéenne

NICOLAS SARKOZY

Elections régionales, européennesou grèves: ils ont la dent dure!

La Fenêtre ● N°1373

Dis-leur ! ● N°4

Le Charly varie ● N°2

La Feuille de Chêne● N°8

Le Charly Varie > N° 2, 01/02/03/2004, Lycée Tellier, Condé-sur-Noireau (14)

Oghma ● N°6

Ah! la sécurité. Que ferions-nous sanselle? Imaginez un monde d’horreur, où onpourrait sans crainte parodier, huer et sif-fler la Marseillaise, ou encore pire, où lesdétenus auraient le droit à un avocat dèsla première minute de leur arrestation.Mais non! Monsieur Sarkozy est là et grâ-ce à ses lois, il pourra nous sauver decette pensée apocalyptique!Ce projet de loi, vous l’aurez compris, viseà améliorer la sécurité en France. Pourcela, la recette semble simple. Gonflezl’effectif de la police (sans oublier les«flash ball»), avec une base moyenne decent représentants de l’ordre pour un édu-cateur. Favorisez donc avant tout la sanc-tion à la prévention. D’ailleurs, com-me ledit si bien notre chef cuisinier (M.Sarkozy) : «La police est là pour arrêterdes délinquants, pas pour faire du social»(c’est donc aux éducateurs de jouer cerôle. Mais rappelez-vous! 1 sur 100). (…)Concrètement, réduire l’insécurité en aug-mentant les compétences de la police eten condamnant pénalement certaines si-tuations telles que la mendicité et l’instal-lation des gens du voyage (contradictionavec deux droits fondamentaux: la librecirculation et la libre croyance) ne paraîtpas être la meilleure des solutions. M.Sarkozy n’aurait tout de même pas oubliéque nous sommes dans une démocratie?Ce n’est pas fini ! D’autres lois sont ren-trées en vigueur ou sont sur le point de

Revoilà la période des grèves! Le printempsarrive et les profs repartent ! C’est une tradition :

chaque année, à la même époque, les grèves et manifes-tations reprennent. Le problème ne vient pour moi ni desgrèves, ni de leurs motifs, mais du caractère futile qu’ellesprennent, pour certains: où vont les convictions lorsqu’onles sacrifie a l’amusement? Je ne parle d’ailleurs pas desprofesseurs, et autres travailleurs en colère, mais desélèves. Il ne faut pas se leurrer : la plus grande partie deslycéens manifestants ne sort dans la rue que pour sécherquelques heures de cours; la plupart ne savent même pasà qui ou à quoi sont adressés les slogans qu’ils hurlent auxpassants. Et pour ceux qui savent pourquoi ils luttent, n’est-

(…) Bénéficiant d’une popularité,certes contestée (particulièrement chezles jeunes dont le cœur est tout natu-rellement à gauche), Nicolas Sarkozy ale mérite d'être un homme politique quia su déclencher une vraie tempêtemédiatique à son sujet. Il est partout oùil faut être, engagé sur tous les frontssans se disperser, laissant transpa-raître une volonté sans faille, un déter-minisme impressionnant mais aussiune subtile lucidité. Pour moi, ces qua-lités font de lui un homme qui a la car-

La guerre commence entre Sniper et SarkozyLa guerre commence entre Sniper et SarkozyMonsieur Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a porté plainte en novembre derniercontre le groupe Sniper pour textes antisémites, racistes et injurieux en raison decertaines paroles audacieuses. Le groupe Sniper a porté plainte contre propos dif-famatoires.

Connaissez-vous le groupe de rap Sniper? il est composé de quatre chanteurs : El Tuni-siano, Aketo, Black Renega et DJ Djoudj. Ils ont sorti deux albums: «Du rire aux lar-mes» et «Gravé dans la roche». Les textes mis en cause sont en effet provocateurs et ilsévoquent un sujet brûlant, les attentats suicides en Israël : «Tu f’rais quoi, si on avait tuéton père et détruit ton toit? ( ... ) J’aurais envie de faire un carnage. Palestiniens dans lesrues, Israéliens dans les bus, le mal par le mal, venger les tiens»Le ministre de l’Intérieur estime alors que certaines paroles du groupe de rap sont«racistes et antisémites». Sniper ne se définit pas comme antisémite, ni raciste, ni anti-français. «Nous traiter d’antisémite, c’est dingue! Notre manager est juif !» a dit l’und’eux. Un autre a refusé le raisonnement selon lequel leurs textes pourraient influencerdes fans mal intentionnés : «Ta life, tu la fais pas grâce à un skeud (disque, ndlr).» Legroupe de rap ajoute : «La musique en général et plus particulièrement la nôtre, est com-posée d’images fortes qu’aucun auditeur de bonne foi ne prend au premier degré.»Par contre, M. Sarkozy n’est pas du même avis car il pense que leurs textes sont scanda-leux. «La démocratie, c’est le droit de parler, de dire ce que l’on pense mais ce n’est pasle droit de bafouer et d’humilier.» (…).Sniper appelle dans certaines chansons à la violence, comme dans la France : «On n’estpas dupe, on est tous chauds, pour mission: exterminer les ministres et les fachos...». Lemessage est clair mais joue sur la provocation. Nous souhaitons que la paix domine surla guerre et que les relations humaines ne créent pas de conflits... surtout pour des chan-sons.

Emelyne M’ze, Marianne Brieau et Morgane Scocozza.

EditoComme le dit un proverbe de Côte d’Ivoire : «Qui avale une noixde coco fait confiance à son anus». Effectivement, tout acteentraîne des conséquences. Même nos écrits. Pour cause, le dernier numéro de Dis leur! a frôlé la censure !Mais du passé faisons table rase…Ce mois-ci, comme toujours, on vous propose un cheptel decitations comiques, avec cette fois-ci une particularité : lesbêtises des lycéens. Il faut avouer qu’ils ne sont pas moinsdoués que d’autres pour proférer des fadaises. Mais laissonslà ces banalités déconcertantes, et passons à un problème quime gêne particulièrement. Le ministre de l’Intérieur, M. Sarkozy, Sarko pour les intimes, s’efforce de faire baisserle taux de criminalité de notre beau pays à grand renfort depoliciers, gendarmes, CRS etc. C’est une chose qu’il fait trèsbien, mais c’est au détriment des chômeurs, artistes et cher-cheurs. Les moyens financiers mis en œuvre pour renforcerl’ordre sont directement soustraits des fonds normalement uti-lisés pour la culture et le social. C’est pitoyable ! Les flics sontplus présents pour rassurer les décérébrés de TF1 que pourune action réellement efficace. En bref, il faut faire descendre lacriminalité pour le JT de Jean-Pierre Pernot. Pourtant, la cultureaussi est importante et, bien plus que la sécurité. Quelqu’un decultivé est quelqu’un de civilisé et surtout d’éduqué. C’est ce quimanque cruellement aux délinquants de tous poils et de toutesnationalités. Parce que ce qu’oublie M. Sarkozy, c’est que lamisère et le manque d’éducation sont largement responsablesdes comportements bestiaux et violents. Alors, Sarko, réfléchisbien : ce ne sont pas tes CRS qui te feront devenir calife à laplace du calife.

Le Boulet

Et la démocratie dans tout ça !l’être. Un conseil, asseyez-vous bien!Auparavant, un détenu avait le droit à unavocat quelques minutes après son arres-tation. Aujourd’hui, c’est au bout de 36heures que l’on pourra être défendu. (…)Aux dernières nouvelles: huer, siffler etparodier la Marseillaise ou outrager ledrapeau français est passible de 6 moisde prison et 7 500 euros d’amende (…).Deux lois maintenant, concernant particu-lièrement les jeunes (Ah! tiens, je sens lesregards intéressés).Premièrement, un rassemblement de per-sonnes dans les parties communes desimmeubles entravant la libre circulationdes habitants est passible de deux moisde prison et de 3700 euros d’amende.(…) Il serait peut-être plus judicieux deréfléchir sur des lieux de rencontres etd’échanges…La seconde illumination du gouvernementvise à obliger les parents dont les enfantssèchent les cours à payer une amende.Là je dis «objection votre honneur !».(Cette loi n'est cependant pas passée)Encore une fois, c’est la répression quil’emporte sur les méthodes pédagogiqueset sociales. Pourtant, l’histoire nous prou-ve que toute violence physique ou moraleentraîne en contrepartie la violence (parrébellion) des personnes visées. Je penseencore une fois qu’il est plus judicieux deprendre le problème à la base, c’est-à-direessayer de rendre les lieux d’enseigne-

Sarko, l’étoffe d’un président?

La Fenêtre > N°1373 - 13 Sept. 2004 - Lycée N D de la Riche – Tours (37)

La Feuille de Chênes > N°8 - Février 2004 -Coll. Les Chênes – Fréjus (83)

Dis-leur ! > N° 4 - Janv. 2003Lyc. B. Pascal - Brie Comte Robert (77)

La Fenêtre > N°1373 -Sept. 2004 ments plus attrayants pour tous…Pour conclure, la France a semble-t-ilbesoin d’une politique privilégiant parfoisle social (aides aux familles précaires,amélioration de l’éducation etc.) (…).«Monsieur Sarkozy, s'il vous plaît, nefaites pas de la France un pays semblableau Singapour de Lee Kwan Yew» (ouvrezune encyclopédie et vous comprendrez).Finalement, vu l’évolution actuelle deschoses, on peut légitimement se faire dusouci pour notre avenir.Sur ce, Vive la France! Sc

rure pour supporter un poste de trèshaute responsabilité.Brillant dans tous les domaines qu’ilcôtoie (qu’il s’agisse du ministère del’Intérieur ou celui de l’Economie), leschiffres parlent nettement en sa faveur.Seulement Sarko, malgré toutes leséloges que l’on peut faire sur lui, a-t-ilréellement l’étoffe d'un président ?Assurément oui ! Certes, il est jeune(49 ans); car aussi étrange que celapuisse paraître pour nous (les jeunes),les Français ne semblent ne vouloirconfier leur voix qu’à des énarques (…)qui ont atteint la soixantaine. AvecSarko, une pointe de dynamisme seraitla bienvenue. Plus encore, le charismequi émane de lui l’empêche de se can-tonner à un rôle de premier ministre !Non Nicolas ne sera pas le «pantin pri-vilégié» de Chirac; (non, les yeux de sachère et tendre Cécilia ne sauraient to-lérer que son Nicolas ne mène pas SApropre politique !!!)Désormais, le sort de la société fran-çaise est entre les mains des Français:sauront-ils enfin ce qu'ils veulent? Sedécideront-ils cette fois à se lever deleurs fauteuils pour aller voter? (…)

Alice Cabanne

Edito ce pas un peu désolant de voir le résultat, ou plutôt l’ab-sence de résultat? La dizaine de jours de grève de l’annéedernière, plus les grèves reconductibles n’ont mené à rien,que ce soit pour la décentralisation, pour les postes ou lesretraites. Les réformes engagées se mettent en place dou-cement, mais sûrement ; emplois jeunes supprimés, retrai-te à 60 ans, de la fiction...Le gouvernement est-il encore le vecteur de la volonté deson électorat? A la lumière des conséquences des élec-tions régionales et cantonales, on est en droit de se ledemander. La communication entre les Français et leursélus reste donc un problème. Ohé!!! Y’a quelqu’un qui nousentend??? Eloïse Dussably - Marina Denogent

Billet d’humeur. Ce qui suit n’a rien de nouveau mais c’est tellement énorme qu’il estnécessaire d’insister pour que chacun de nous en ait conscience, que même les moins poli-tisés d’entre nous soient au fait des petites blagounettes grotesques dont notre gouverne-ment est très friandÇa fait un bon bout de temps que c’est arrivé et ce n’est pas partisan de le redire, la gauchesort victorieuse des dernières élections régionales. Une vague rose s’est répandue sur laFrance, le gouvernement paye le prix d’une politique critiquable sur beaucoup pour ne pasdire sur tous les plans mais personne n’est parfait, encore moins un groupe de personnes.Le gouvernement va-t-il suivre le vote et changer sa politique?Apparemment oui, en effet, le Premier ministre a changé quelques-uns de nos ministres : M.Sarkozy est passé à l’Economie, M. Fillon à l’Education et à la Recherche, M. Villepin àl’Intérieur et il y a M. Borloo aux Affaires sociales et M. Barnier aux Affaires Etrangères.Seulement quels changements : le gouvernement ne s’est pas ouvert (…), il y a simplementeu un brassage. C’est donc pour faire croire à une écoute du vote des Français que le gou-vernement a été modifié, en effet on peut s’interroger sur l’extraordinaire polyvalence des per-sonnages politiques, quel rapport par exemple pour M. Sarkozy y a-t-il entre la sécurité inté-rieure et l’économie? Demain le prof de sport fait la philosophie? C’est le même rapport.On peut se demander si cesministres ne sont pas desvitrines qui reprèsentent leurministère et c’est donc pourfaire croire à un changementque l’on fait tourner les têtesde gondoles.Enfin, à en croire le discoursde M. Raffarin (…), si la droi-te a été aussi sévèrementréprimée, c’est parce qu’ellen’est pas allée suffisammentau bout des réformes (…) Al’en croire, c’est parce que legouvernement n’est pas alléassez loin que les Françaisont voté contre lui… mort derire ! Mais jusqu’où ira-t-il ?

Alex

Oghma > N° 6 - Juin 2004 Lycée E. Mounier - Grenoble (38)

E-Typo > Mai 2004 - www.e-typo.org

Typo> N°59 - Avril 2004 - Edition Saône et Loire - Le Bien Public - Chalon-sur-Saône (71)

Nul n’est censé ignorer sa loi

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 10

11Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Le nouveau cap de l’Union Européenne ou la question de l’entrée de la Turquie: l’Europe fait débat dans les journaux

L’entrée de la Turquie dans l’UE: richesse ou handicap? Les avis sont partagés parmi les lecteurs interrogés

La Turquie est une république laïque qui aspire à entrer dansl’Union Européenne. (…) À l’heure de la construction et del’élargissement de l’Union européenne, les idées bouillonnentet le débat reste ouvert…

Leur histoire est liée à la nôtre ! Les frontières ? Ce n’est qu’un prétexte ! J’attends toujours des raisons valables. Rheda, TS5

Ce serait bien d’ouvrir la porte à d’autres pays. La Turquiepourrait être un lien avec le Proche-Orient : ainsi nos relationsinternationales seraient améliorées… Laure, 2nd4La Turquie? Oui pourquoi pas… Mais en fait, on avoue ne pastrop connaître la culture turque… (…) Nous croyons que lesforces de l’Europe, c’est aussi sa diversité culturelle, peut-être que la Turquie ajoutera une nouvelle «couleur» à cette diversité. Léa, Margaux et Ynaée, 2nd3

(…) La Turquie dans l’Europe?L’entrée de la Turquie dans l’Europe esttrès partagée. Ceci provoque une polémi-que effroyable.La Turquie se situe sur le continent de l’Asiedonc elle n’a aucune raison de rentrer enEurope. Mais la Turquie prétend qu’elle peutrentrer car son histoire est liée à l’Europe (lesguerres entre la Russie et les Turcs auXVIIIème siècle ainsi que les guerres avecl’Autriche). Mais elle ne remplit pas lesconditions : dans ce pays la peine de mortn’est pas abolie et c’est une république isla-mique donc pas démocratique. La Turquie aété refusée pour l’entrée en 2004 et égalementpour celle de 2007. La plupart des élèves ducollège ne savent et ne connaissent rien decette histoire qui fera certainement partie deleur avenir.

WELCOMEIN THE EUROPE OF THE 25Bienvenue à vous les nouveaux pays européens. Nous sommes heureux de vous accueillir. C’est unenouvelle ouverture pour nous tous dans une Europesans frontières. C’est une très bonne occasion dedécouvrir les magnifiques différences que nous avonsen Europe. Nous espérons que nous découvrirons avecvous : des cultures, des pays et tout ce qui pourra nousaider à construire ensemble un monde meilleur.Jonathan Abgrall (France)(...)L’Europe s’améliore avec l’union et la réunion de beau-coup de pays. De cette façon nous nous rapprochons etnous communiquons beaucoup mieux, nous sommes "égaux ". C’est possible d’apprendre d’autres langues,d’autres coutumes, d’autres traditions… Je pense qu’ildoit exister une possibilité d’aller dans d’autres pays etde visiter d’autres écoles de l’Union Européenne (…).Ana Isabel Carvalho dos Santos ( Porto) (...)Nous vous souhaitons la bienvenue !!! Aujourd’huil’Europe a fait un grand pas pour devenir une grandeunion. Nous espérons que cet événement aidera cha-cun à devenir plus grand et à comprendre combiennous pouvons aider les autres. Nous n’avons pasbesoin de parler le même langage ni d’avoir les mêmestraditions pour être une union. L’important c’est à quelpoint nous nous sentons européens. Pour toutes cesraisons nous sommes heureux que vous fassiez partiede l’Europe Unie.Amyblue Ricaldone et Claudia Valenti ( Italie)

L’EUROPE S’ÉLARGIT…Le 1er mai 2004 l’Union Européenne connaîtra l’élargissement le plus important detoute son histoire! En effet dix nouveaux pays rejoignent la grande famille européenne.Cet élargissement de 15 à 25 membres apporte à l’Union Européenne de nombreuxavantages. Parmi ceux-ci on compte l’élargissement territorial qui étend la zone de paixet de sécurité européenne à tout le continent. Le passage de 378 à 453 millions decitoyens européens, ce qui représente un atout commercial et économique exceptionnel.De plus cet élargissement va offrir à l’Union Européenne une place plus importante dansles négociations diplomatiques et économiques mondiales, à condition que celle-ci soitunie bien sûr.Cet élargissement n’amène pas avec lui que des avantages. En effet l’UnionEuropéenne déjà économiquement en difficulté va être rejointe par dix états économi-quement instables et nécessiteux. De plus on ne peut pas dire que politiquement cetteUnion européenne sera unie et parlera d’une voix.(…) Pour être admis au sein de l’Union Européenne (…) les états candidats ont dû suivre unlong processus qui a débuté en 1987 pour la majorité (…). Ils doivent respecter ladémocratie, les droits de l’homme, assurer la protection des minorités, assurer la capa-cité à mettre en place les textes européens mais aussi l’aptitude à faire face à la concur-rence économique et à l’économie de marché. (…)C’est donc une Europe de 25 pays, 453 millions d’habitants et 4 millions de km2 quiélira le nouveau Parlement européen au mois de juin. Parlement européen qui est la plusgrande et importante institution législative élue au suffrage universel direct au monde.Alors si vous êtes majeurs rendez-vous aux urnes.

Minimo

Élections européennes : abstention recordL’abstention a été le grand vainqueur de ce scrutin européen, confir-mant le désintérêt des électeurs des 25 pays. Les taux de participa-tion publiés dimanche ont confirmé l’indifférence des 359 millionsd’électeurs à l’égard du scrutin : 44,6% contre 49,8% en 1999, selonles responsables du parlement de l’UE. L’abstention a été plus fortedans les nouveaux pays adhérents où à peine 28,7% des électeursont voté, exception faite à Chypre et à Malte. La participation n’a étéque de 16,96% en Slovaquie.(…)

MG-SK

L’UNION AVANCELe 1er mai dernier, l’Union européenne a franchi un cap historique en intégrant dix nouveaux États,dont huit anciens du bloc de l’Est. Cet élargissement se concrétisera le 13 juin avec les électionsau Parlement européen dans les vingt-cinq pays membres.À l’occasion de cet élargissement, plusieurs questions se posent sur l’avenir de l’UE :

L’élargissement : bonne ou mauvaise chose?L’élargissement est un événement capital pour l’Union. Mais paradoxalement on le redoute dansles «vieux» pays membres. Appauvrissement, immigration, délocalisation. Les craintes sontdiverses.(…)L’élargissement de l’Union à l’Est est surtout une occasion unique d’enterrer le rideau de fer etd’ancrer définitivement le continent dans la paix et la démocratie.

L’Europe, avec ou sans la Turquie?La question anime déjà depuis longtemps la scène politique européenne (…).Quoi qu’il en soit, le pays est historiquement lié à l’Europe et, géographiquement, si on intègreChypre, pourquoi pas la Turquie ? (…)Si les Turcs se sentent européens, ils devraient largement pouvoir entrer dans l’Union. Et puis,quelle meilleure manière de contrer les théories islamistes ou de soi-disant guerre de civilisationsque d’intégrer à l’Union un pays majoritairement musulman (et laïc) ?(…)

À quand une Europe sociale?L’Union européenne ne constitue aujourd’hui concrètement qu’un vaste ensemble économiquelibéral. Mais déjà plusieurs voix s’élèvent pour ajouter à la Constitution, en plus des traités éco-nomiques, un volet regroupant plusieurs garanties sociales.Cela paraît nécessaire, pour que les Européens aient en commun plus que le libéralisme ou unprojet de défense commune, certaines valeurs sociales.(…)

Koetsu

Comme vous savez sans doute tous, dimanche pro-chain auront lieu les élections européennes, électionsqui déchaînent passions et intérêts chez tous les fran-çais (soupir dépité). En effet, 25 pays éliront leurs 732députés européens qui siègeront 5 ans au parlement.Ces élections sont donc très importantes car il s’agitd’élire nos représentants européens, l’Europe qui,comme vous le savez, tient un rôle de plus en plusimportant dans notre vie quotidienne.Malheureusement, la campagne électorale se dé-roule dans un désintérêt général et personne nesemble être concerné par cet événement, il est d’ail-leurs triste de constater que les français s’intéressentplus à la Coupe d’Europe de foot qu’aux élections (etc’est un passionné de foot qui vous parle). Il fautavouer que nous ne sommes pas aidés par les poli-tiques; d’un côté la gauche qui n’a aucun projetdepuis plus de deux ans, qui s’est faite experte dansla critique sans propositions, et qui veut encore fairede ses élections un test national sachant pertinem-ment qu’ils ne peuvent faire autrement. De l’autrecôté, la droite qui n’est même pas capable de clari-fier sa position à propos de la Turquie et qui ne veutpas parler de ce qui fâche par crainte que le scéna-rio des régionales ne se reproduise.Il faut donc à tout prix faire attention, et ne pas oublierque l’abstention profite toujours aux extrêmes, lorsdes dernières élections européennes en 1994, 11représentants du Front national avaient été élus,dont Jean-Marie Le Pen.Je vous laisse donc tirer vos conclusions vous-même,et je finirais cet article d’une façon fort militante:votez!Jean-Benoît Moingt (à noter que ce que vousvenez de lire est mon 50ème article dans LF, snif).

La Fenêtre > N°1362 - Juin 2004Lycée N.D.de la Riche – Tours (37)

Une élection passionnante

Le Mur > N°131 - Juillet 2004 Lycée J. Guéhénno - Saint Amand Montrond (18)

Le petit fouineur > N°134 Vendredi 18 Juin 2004 - École de Scionzier (74)

«25 pays pour une seule Europe! Une pour tous, tous pour une!» «Bof!... Qu’est-ceque ça change pour nous?» « Et c’est volontaire ! On a obligé personne!...» «Idiot !Depuis 2000 ans, on se bat en Europe! A la place, on essaye de s’entendre... C’estquand même mieux! Non?»

Entre Loire et Bertranges > N°8 - Mai 2004 - Réseau des écolesde Champroux, Germigny, La Marche, Tronsanges (58)

AILLEURS

L’Oeil du Dragon > N° 20 - Mars-Avril 2004 - Lyc. E. Herriot- Lyon (69)

Le 20 pages du bahut > N° 4 Juin 2004 - Collège Camille ChevalierChalon sur Saône (71)

Le Fruit des Fendus > N° 27 - Mars 2004 – Lycée Michelet - Marseille (13)

Le Parloir > N° 12 - Novembre 2004 – Lycée Fénelon - Paris (75)

L’adhésion de la Turquie à l’Union EuropéenneCitoyens européens et lycée de Fénelon, exprimez-vous !

Il faut être sélectif ! La Turquie n’est pas une vraie démocratie!Ugo, TL2

Intégrer dans l’Union un pays déjà divisé à l’intérieur de ses frontières sur des questions aussi importantes que la religion, c’est créer des problèmes en plus.Alexandra et Victoire, HK3Je suis partagée. D’un côté si la Turquie adhère àl’Union, alors cela permettra d’étendre la démocra-tie, d’aider la Turquie à respecter les droits fonda-mentaux… c’est bien d’être ouvert, sans tomber dansle « Bushisme ». Mais d’un autre côté, le pays ne res-pecte pas les droits de l’Homme…Ils ont encore un peu de chemin à faire avant deprononcer un « oui ». Elsa TL

Daphné Rousseau, TL2, Anthony Benarroche, TL1

Le 20 pages du bahut● N°4

Le Fruit des Fendus● N°27

Le Mur ● N°131

Le Parloir ● N°12

Le P’tit Fouineur ● N°134

Entre Loireet Betranges ● N°8

L’Oeil du Dragon ● N°20

pEuropeL’élargissement de l’Europe : un événement jugé primordial... L’abstentionnisme est d’autant plus incompréhensible

L’ÉLARGISSEMENT

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 11

Irak 12Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

PREMIER BILANLa guerre en Irak continue d’être un sujet majeur. À l’heure du bilan les motivations américaines posent question...

L’arrestation de Saddam Hussein a marqué plus d’une rédaction.... Information ou propagande? Un débat utile

L'Irak: une guerre personnelle.Cela fait seulement trois mois que la guerre en Irak est terminée et nous avons peineà nous souvenir des motivations de George W. Bush.Sa thèse de trouver des missiles de destruction massive a en effet été écartée dès lespremiers rapports militaires. Les armes déterrées du désert irakien n’était rien de plusque quelques missiles d’importance mineure et du gaz moutarde (il était utilisé pen-dant la Première Guerre mondiale) ça n’est certainement pas avec cela, que SaddamHussein allait terroriser le monde.En fait, les principales raisons de ce conflit sont purement, personnelles et, non inter-nationales. D’une part, Bush voulait envahir l’Irak pour s'accaparer le pétrole. Le pré-sident américain a effectivement plusieurs relations intimes avec le secteur de l’hy-drocarbure. Ce sont majoritairement des firmes pétrolières qui ont financé sa cam-pagne électorale. «Il leur doit bien un nouveau territoire d’exploitation!» Et d’autrepart, en envahissant ce pays, Bush a réaffirmé l’hégémonie des États-Unis. (…)Cet article n’a en aucun cas été écrit pour faire de Saddam Hussein une victime (ilmérite amplement d’être condamné. Les purges, gazages des Kurdes, massacres etc.qu’il a commis sont tout simplement impardonnables) mais pour empêcher GeorgesW. Bush de se laver trop rapidement les mains. (…) Quand j’entends un historienaméricain dire «La guerre en Irak est la plus propre de l'histoire», je n’ai que deuxchoses à lui répondre. Parler de «guerre» en Irak est totalement aberrant. Attaquer unpays sans avoir au préalable été mis en danger par ce dernier ne s’appelle pas uneguerre mais une invasion.Enfin pour clore, une question s'impose: pour qu’une guerre soit qualifiée de «sale»,faut-il que le seuil des millions de victimes soit dépassé?

SC

C’est ce qu'il fut dit au gouverne-ment Bush par un grand écrivainaméricain, lors du départ des soldatsde la Coalition (...).Aujourd'hui, par les médias, il nousest facile de voir que cette guerre,annoncée courte par le président desÉtats-Unis au Congrès et à sonpeuple, s’éternise. Le bilan actueldes morts en temps de « paix »dépasse à présent le nombre demorts durant la guerre et dépasseégalement l’ancien bilan de la pre-mière guerre du golfe. Et de plus, lessoldats américains sont haït par lesIraquiens plus que jamais…Mais comment expliquer une telleréaction après la libération de cepays des mains du dictateur SaddamHussein?Il y a en réalité bien plus de raisonsque l'on pourrait penser. En effet, lessoldats américains ne se sont pastoujours comportés de bonne façonen Iraq. Ce présent article va vousen citer les principales. (…)

Les Américains négligent la reconstruction du paysLe système lui même de gouverne-ment provisoire pro-américain esttrès négligé et peu démocratique. Lepouvoir est remis entre les mainsd’un gouverneur, un ancien généralaméricain, ce qui laisse peu de placeà la voix iraquienne pour s’exprimer.De plus, les grands travaux de réor-ganisation du pays manquent dedynamisme : l’électricité est irrégu-lière, l’eau potable peu disponible,la nourriture manquante et l’hygièneplus que douteuse.Il est évident que les Iraquiens com-parent cette situation avec cellequ’ils ont connue peu avant la guer-re, sous Saddam Hussein : électricitépresque permanente, eau à peu prèscourante, communications assurées,nourriture à prix normal, etc. LesIraquiens en déduisent donc que lesaméricains les négligent; et ils préfè-rent donc le régime de SaddamHussein.

Les Américains se comportent en Iraq comme des occupantsPas plus tard qu’il y a quelquessemaines, un magazine télévisé dif-fusait un reportage très intéressantsur la façon dont les armées améri-caines réquisitionnaient des bâti-ments pour en faire des postes de

L’arrestation de Saddam Hussein13 décembre à 20h35, Saddam Hussein a été trouvé dans uneferme près de la ville de Tikrit.Ce samedi, les Irakiens tiraient avec des fusils et des pistoletscar ils étaient heureux. Ce jour-là, avant l’arrestation de SaddamHussein à Bagdad un attentat s’est produit, des soldats avaienttiré avec des chars. Le 9 décembre, deux attentats suicides ontvisé l’armée américaine par une explosion de voiture piégée.Celui qui était dans la voiture a été tué et l’explosion a creuséun cratère de cinq mètres de diamètre.

Jallal, Mickael, Marion, Mohamed et Marine (CM1)

Le 19 décembre 2003 aurait pu être un dimanche commetant d’autres, si l’un des plus grands despotes actuels n’étaittombé et que, grâce à son arrestation, une nation n’avait étélibérée du totalitarisme.Suite aux images diffusées par toutes les chaînes ce soir-là, les réactions ont fusé de partout, de la joie au dégoût. Cesimages en tout cas, ne nous ont pas laissées de marbre.L’équipe de Dis leur !, elle aussi, a débattu en conseil derédaction : les médias devaient-ils montrer des images deSaddam Hussein hirsute, hagard, fatigué, humilié?Fallait-il montrer cet homme sans réaction, la bouche ouver-te pour un prélèvement d’ADN, traité comme aurait pul’être un vieux cheval malade ou un esclave des tempsanciens? Ne lui a-t-on pas enlevé ce qui lui restait de digni-té? La guerre n’a-t-elle pas été déclarée parce que juste-ment ce despote en a privé tant d’hommes et de femmes?Les dictateurs ne bénéficient-ils pas, comme tous les pri-sonniers de guerre, des droits reconnus par la Conventionde Genève?

Des images « dégradantes »Selon Dorothée Lépine (…) chef d’édition à LCI, (…) «Il fal-lait montrer ces images. Elle sont l’information et informerest notre métier.» Elle ajoute qu’« il fallait les expliquer, lesregarder avec des réserves, car elles viennent desAméricains. Ce sont des images de propagande».

Dis-leur ! > N° 4 - Janv. 2004 - Lyc. B. Pascal - Brie Comte Robert (77)

Le qui qu’a dit quoi > Janv. 2004 - École Marie Curie - Lunel (34)

Le petit fouineur > N° 115 - Décembre 2003 - École de Scionzier (74)

«D’après la Convention de Genève, les prisonniers de guerre «doivent être traités en tout temps avec humanité», etdoivent « être protégés en tout temps notamment contre tout acte de violence ou d’intimidation,

contre les insultes et la curiosité».

Sadam HusseinIl a fait vivre 35 ans de terreur à son pays. Quand il était petit, il était à l’orphelinat et a été élevé dans la misère. Ileu une enfance épouvantable. Quand il était adolescent, il allait àBagdad il était dans la partie basse.Quand il était adulte il faisait des attentats et des assassinats. En 1979il devient président de la République. Il transforme l’Irak, il investit dansle pétrole. À la fin de l’année 1970 Sadam Hussein a créé une arméepuissante. En 2003, cela entraîne un mois de guerre (Amérique / Irak).J.B. M.G.

Saddam capturé…Saddam Hussein a été capturé par les Américains le samedi 13décembre 2003. Il était caché à Tikrit (en Irak) là où il est né. Il est toutbarbu et a de longs cheveux. Maintenant les Américains sont très heu-reux. Les soldats américains auront une récompense de 25 millions dedollars. A.A.

Arrestation de Saddam HusseinImages historiques ou images de propagande?

Bourrage de crâne à l’américaineLes Américains voulaient-ils montrer les preuves de l’ar-restation de l’ex-dictateur? Peut-être. Mais ce qui merévolte c’est qu’ils nous le montrent dans cet état. (…)Une humiliation ressentie par un peuple entierAlors quoi? Les Américains espéraient-ils calmer la résis-tance avec ces images? Le réveil a été sévère le nombre desoldats tués s’est accru, l’humiliation infligée à Saddam aété ressentie par les Irakiens eux-mêmes, tout comme ladéchéance de l’Irak tout entier. (…)

Une mise en scène réussie«Les cinéastes du Pentagone» dénoncés par Serge July ont«participé à une mise en scène» destinée à asseoir unebonne fois pour toute la supériorité des Américains.La capture de Saddam Hussein donne à Bush une nouvellechance de sortir du marécage dans lequel il piétine.En ne respectant pas les droits de Saddam Hussein en tantque, prisonnier de guerre, les Américains font la mêmechose que l’ex-dictateur pendant l’exercice de son pouvoir.(…)L’information n’est pas synonyme de propagande et parconséquent ne passe ni par la soumission, ni par l’humilia-tion.

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Avec l’aimable participation d’Anabelle Ferrol.

Le Jeanho > N°12 Printemps 2004 - Lycée Jean Guéhenno - Fougères (35)

Le P’tit Bossu de Notre-Dame > N°11 Décembre 2003 - Institut Notre-Dame - Cahors (46)

Le Charly Varie > N°2 - Fév 2004 - Ly. Tellier - Condé-sur-Noireau (14)

Jaubert Press > N°1 Vendredi 28 novembre 2003 - Collège Maurice-Jaubert - Nice (06)

Petit rappelLe 20 mars 2003 vers 3h00 du matin,l’Irak est bombardé par l’armée améri-cano-britannique. Les bombardementsvont durer trois semaines. C’était il y aà peu près 8 mois.

Causes de la guerreLes Etats-Unis voulaient faire la guerre,car le dictateur irakien SaddamHussein aurait détenu des armes dedestruction massive. Mais pour les«anti-guerre», les Etats-Unis voulaientfaire cette guerre uniquement pour lepétrole. Après ces accusations, l’ONUa envoyé en Irak les inspecteurs dudésarmement (...). Ils ont enquêté danstout le pays, (...) mais ne trouverontaucune trace d’armes de destructionmassive. Les Etats-Unis vont alors agircontre l’ONU et contre l’opinionpublique mondiale en attaquant l’Irak.

Réaction de la population internationaleLe 15 février dernier on a vu défilerdans les rues des milliers et des milliersde personnes contre la guerre en Irak,même dans les pays alliés des Etats-Unis (...). Mais il y a eu aussi des paysqui se sont prononcés contre cetteguerre (...).

IRAK: Bilan de l’après-guerreSituation actuelleLa situation actuelle de l’après-guerreest catastrophique. La population ira-kienne est dans une situation critique:– manque de nourriture– manque d’eau potable, ce qui appor-te des maladies transmises par l’eau.– manque de soins médicaux.Même si l’aide humanitaire fait tout sonpossible, comme l’Unicef, les ONG ouHandicap International.

InsécuritéDepuis la prise de la capitale Bagdadpar l’armée américano-britannique,l’Irak est dans une insécurité totale.(…) Depuis fin avril dernier plusieursattentats à la bombe contre les soldatsaméricains ont été perpétrés par lesIrakiens pour manifester leur refus dela présence militaire et politique desAméricains (…)

ReconstructionHuit mois après la guerre, la recons-truction en Irak n’a pas encore com-mencé. Les États-Unis sont les princi-paux responsables de la reconstructionde l’Irak. Mais il y a aussi 71 pays quiparticipent à cette reconstruction, dont ,le Canada, l’Australie, l’Espagne et laGrande-Bretagne...

Kaoula Mekki

LES AMERICAINS DANS LE BOURBIER IRAQIEN

« Vous gagnerez la guerre, mais vous ne gagnerez pas la paix… »

police ou leur Q.G. Les soldats amé-ricains entraient tout simplementdans la maison (...) sous la menace,des armes, bien souvent, chassaientles habitants (…)

L’Or Noir, le nerf de cette guerre?(...)Ce n’est pas par hasard si lesAméricains se pressent d’interveniren Iraq.(…). Ses sous-sols regorgentd’hydro-carbures. Mais, par l’em-bargo imposé (...) lors de la premiè-re guerre du Golfe (cf. L68), lesIraquiens ne peuvent exporter leur pétrole. Ceux qui ont bonne mémoi-re se souviendront des «plans suc-

cessifs définis avant la guerre par lesAméricains (…). Cela expliquebeaucoup de choses...(...).Avec l’enlisement et le temps,1’image des Américains se dégradeaux yeux du monde.... Il n’y a plusde secrets pour personne à présent.Cette guerre est très lourdement tru-quée : les «preuves» d’attaque con-tre l’Iraq, la militaire Américaine«torturée» par les Iraquiens lors desa capture, etc. Si cette guerre n’estpas celle du pétrole, c’est certaine-ment celle du truquage. (…)

Paul Zehner

Le Charly Varie ● N°2

Le petit fouineur ● N°115

Jaubert Press ● N°1

Dis-leur ● N°4

Le qui qu’a dit quoi ●

Le Jeanho ● N°12

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 12

13Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

TerrorismeExpliquer l’injustifiable? Cette génération à qui le siècle passé a légué les nouvelles formes du terrorisme, tente de comprendre

Madrid: le théâtre de l’horreur... Stupeur, indignation et solidarité.

De la tragédie de Beslan à l’ironie de l’impuissance, les journalistes juniors refusent l’indifférence

L’Indiscrète● N°Spécial

L’Oeil du Dragon● N°Spécial

No Comment● N°13

Le Cheveulu● N°4

Dis leur● N°9

La Source● N°2

La Fenêtre● N°1321

L’Indiscrète > N°spécial - Festival Expresso Mai 2004 (voir p. 2)Collège E. Bildstein - Gien (45) La Fenêtre > N°1321 - 23 Mars 2004

L’ Œil du Dragon > N°spécial - Festival Expresso Mai 2004 (voir p. 2) - Lycée Edouard Herriot - Lyon (69)

La Source > N°2 - Janv.- Mars 2004 École Morne Pitault - Le François - Martinique (97)

Dis Leur > N°9 - Septembre 2004 Lycée Blaise Pascal - Brie-Comte-Robert (77)

Nous dédions cete page aux victimes des terribles attentats qui ont touché dernièrement l ’ Espagne

Faibles? Ou mous du genou?La population des pays occi-dentaux est faible, ou plutôtimpuissante face au terroris-me car elle croit en la démo-cratie. Les habitants des pays démo-cratiques élisent des députéssur lesquels ils n’ont aucuncontrôle !Le gouvernement mène la poli-tique étrangère qu’il veut !Fait-il des référendums pourdemander aux citoyens s’ilsveulent passer alliance avec laCôte-d’Ivoire?

Larmes. Larmes froides et acides de ces bombes, de cespierres, de ces balles. Mais où sont les raisons de ces pleurs?

Nous, réfugiés dans nos cages dorées et aseptisées, nousne savons rien de la vraie réalité. Comment prétendre expli-quer l’inexplicable? Nous qui ne connaissons ni oppression,ni famine, ni guerre… Nous ne vivons pas les événements etde par ce fait, nous ne sommes pas «armés» pour com-prendre.

Nous n’avons que les images brisées de corps déchique-tés. Mais la raison de tout cela? La connaissons-nous?

Bien sûr, les intégristes « illuminés» n’explosent des têtesd’Américains que dans le but de prouver que malgré tout, ilssont puissants et leur Dieu, pour nous étranger, merveilleux. Ilest alors facile d’embrigader les faibles, de leur faire croire àdes idées, des utopies, et au salut de leurs âmes en échange decette «bonne action»… Là est le véritable terrorisme : lamanipulation du mal-être de ces faibles, la métamorphose deleurs larmes en armes destructives, qui mènent souvent au sui-cide… Car qu’est-ce qu’un kamikaze, sinon un suicidairemanipulé…?

Et ces Tchétchènes, violés, torturés, envahis, battus,morts, qui n’étaient en fait que de «sales terroristes impurs»qui empiétaient sur le pauvre et si petit territoire de Russie,quelle était leur raison? C’est vrai, pourquoi essayer, puisquec’est foutu d’avance, et que la force qu’ils ont employée seretourne finalement contre eux?. Lorsque tout est perdu,autant mourir. Et puis tant qu’à faire, autant mourir utile…parce qu’un homme sans liberté est un homme «mort»…

Si l’on résume tout, il y a deux sortes de larmes. Lesfausses larmes, les larmes manipulatrices de plastique etd’illusion… Et les larmes pour pleurer, celles de l’honneurperdu, et de l’espoir d’un dernier geste.

A nous de faire la différence…

L’histoire dramatique de l’attentatfait à MADRID, (ESPAGNE)Le 11/03/2004, la gare de MADRID connut le pire desdrames de son existence. En effet, une bombe fut posée lejour même dans un de ses trains, et explosa. A cause decette bombe, il y a eu 200 tués et 1500 blessés. Beaucoupde familles en pleurs, le pays tout entier est dans la tristes-se. Cet attentat met toute l’EUROPE en alerte, et faitdéployer toutes les forces, pour venir en aide à MADRID.Pour rendre hommage à tous ces morts, ainsi que les bles-sés, l’EUROPE toute entière s’est figée pendant 3 minutesde silence le lundi 15 mars 2004 à 12 heures. En MARTI-NIQUE, dans toutes les écoles, ainsi que les collèges et leslycées et même le campus, nous devions faire un instant desilence. Moi je l’ai fait et j’espère que mon hommage arri-vera dans le cœur des Espagnols, pour qu’ils ne puissentpas se décourager, surtout les familles qui ont perdu un deleurs membres dans cet attentat.

Elodie JEAN FRANCOIS

Arènes sanglantesJe sais que quoi que j’écrive, ce papier n’aura pas d’impact. La natu-re humaine est ainsi faite. Comment tolérer aujourd’hui toutes leshorreurs de ce monde, n’avons nous rien retenu des guerres pas-sées ? Je n’ai pas la prétention de changer le monde, ou même detenter de le rendre meilleur puisque l’homme n’est sur la terre quepour faire souffrir. Nous pensions être plus évolués que les ani-maux car nous pouvons penser et écrire. Certes. Mais ces «bêtes»ne tuent pas, elles, par simple cruauté. La cruauté est le propre del’homme. La rédaction et moi-même ne souhaitons pas faire passerun message d’amour et de paix, il serait vain : nous n’arrêtons pasde faire couler le sang et les larmes. Nous voulons juste nousjoindre au deuil que connaissent tant d’Espagnols, et de personnesà travers le monde, en dénonçant les horreurs du 11 mars dernier,et du 11 septembre à New York, pour ne citer que les plus connus(...). Dans le fond, c’est la race humaine que nous remettons encause. Nous voulions juste rendre hommage, à travers ces quelqueslignes, à ces pauvres victimes et à leurs familles endeuillées. Nenous estimons peut-être pas si honorés d’être des hommes.

Coralie

(...) Dire qu’Al-Quaïda a gagné les élections en Espagnepeut paraître un peu abusif, mais malheureusement sice n’est bien sûr pas une vérité telle qu’on pourrait l’en-tendre, c’est indirectement le cas. Il est évident que lestristes événements de Madrid ont influencé, pardon,bouleversé les votes, ce qui signifie que les terroristesont une influence directe sur les pensées du peuple.Menant une lutte contre les démocraties occidentales,les terroristes, islamistes dans ce cas, se servent de cequi fait la force de la démocratie, et qui pour la premièrefois peut apparaître (...) comme une faiblesse : le pou-voir au peuple. (…). A quelques jours du deuxième tour des élections régio-nales en France, si des attentats avaient lieu en France,revendiqués par Al-Quaïda dénonçant la loi contre leport du voile, il me semble évident que certains vote-raient différemment de ce qu’ils avaient initialementprévu. Une telle influence est «normale» ou plutôtlogique, ce qui donne donc pleins pouvoirs aux organi-sations terroristes anti-démocratiques. Mais commentlutter contre un tel fléau? Déjouer les attentats, (oui,mais) c’est déjà, (on peut le penser,) ce que les autori-tés s’efforcent de faire, mais on s’aperçoit avec désarroique 100% de réussite n’est pas possible, alors… Avantde savoir comment lutter contre de tels événement, ilfaudrait savoir si cela est possible… Je n’ose me poserla question, la réponse pourrait me faire peur. Al-Quaida : 2, Monde: 0 !

Charles TILLOU

Les attentats du 11 mars à Madrid font revenir lamenace terroriste dans les thèmes d’actualité.Les islamistes ont en effet déclaré la guerre, uneguerre sans pitié, à l’occident et sa démocratiepour laquelle ils représentent un véritable dan-ger. Nous sommes tous visés – Européens etAméricains - ; nous sommes dans la mêmegalère et avons à combattre un ennemi com-mun. C’est pourquoi je suis hors de moi lorsqueje vois des pancartes brandies lors des mani-festations où il est inscrit «Bush assassin» (ouversion plus récente «Aznar assassin») ! C’estle monde à l’envers! Les Américains, qu’on leveuille ou non, sont nos alliés. Nous avons lesmêmes valeurs et ce n’est certainement pas euxqui vont poser des bombes en France ouailleurs pour tuer des civils. La guerre en Irak était-elle justifiée? Cela est(de plus en plus) discutable. Cependant, laDjihad («guerre sainte», déjà je trouve que cesdeux mots sont absolument incompatibles) estbien plus inquiétante. Pourtant, avez-vous déjàvu aux infos une manifestation anti-terroriste ouanti Al Quaïda? Moi, jamais. On se trompe d’ad-versaire. Peut-être parce que celui-ci est invi-sible, qu’il n’a pas d’armée de soldats en unifor-me, ni de situation géographique précise. Mais ilpeut être partout, n’importe quand et faire n’im-porte quoi (on l’a bien vu). Bienvenue dans latroisième guerre mondiale…

Aurélie TOP

0/20 : pour les Russes qui, comme disait Sting,« …love their children too ». D’ailleurs, ils lesaiment tant qu’ils ont préféré les sacrifier plutôt que de négocier avec les terroristes. Ils ont attaqué avant même depenser évacuer les otages. Résultats : un bain de sang. Pas de moyens pour évacuer lesvictimes, trop peu d’ambulances donc de soins, etdes corps alignés sur les trottoirs. Bilan : plus de 700 victimes, 335 morts dont à peuprès 150 enfants et 435 blessés, sans compter ceuxdont on n’a pas retrouvé les corps puisque parmégarde, les équipes de déminage ont fait explo-ser les charges. N’oubliez pas, non plus, que si lesterroristes avaient des armes légères, les armeslourdes étaient pour les Russes. Et malgré les otages, les autorités russes ontordonné d’ouvrir le feu !Petite info de dernière minute : Poutine s’estoctroyé les pleins pouvoirs. Mais heureusement, on est tous là pour crier d’uneseule voix : « OOOH ! C’est pas bien ! »

La rédac’

BILLET D’HUMEUR

Que nenni ! ! !Et un matin, M. Smith est toutsurpris de voir exploser BigBen: Pour lui, c’est injustifié,pour le gouvernement c’estinjustifiable, mais c’est tout àfait explicable. Qui peut nierqu’un 747 ressemble diable-ment à un boomerang?Debout les mous du genou sivous ne voulez pas finir culs-de-jatte ! ! ! Le gouvernement vous ment,vous manipule, vous terroriseet vous oubliez de réfléchir !

Terrorisme: larmes des faibles?

Le terrorisme nouveau régent du monde...?

Ouvrons les yeux

Le Cheveulu > N°4 Avril 2004 - Lycée B. Pascal - Orsay (91)

No Comment > N°13 - Mai 2004 Lycée Le Sacré-Coeur - Tourcoing (59)

MADRID

La Fenêtre > N°1322 - 24 Mars 2004 Lycée Notre Dame la Riche - Tours (37)

«Allo Bush! J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que je me rend... La mauvaise...»

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 13

Homosexualité 14Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Les journaux lycéens n’esquivant aucun grand débat, traitent de l’homosexualité, avec humour ou gravité

Comment l’école et l’éducation sexuelle prennent-elles en compte cette réalité?

Le mariage homosexuel en discussion, sous forme d’hostilité ouverte

L’Indiscrète● N°Spécial

L’Aquarium ● N°10

Crok-Infos ● N°1

Le Cheveulu ● N°6

Dis leur ● N°8

Le Drakkar ● N°spécial

La Fenêtre ● N°1356

HOMOPHOBIE

(…) Malgré exceptions, on ne semarie plus sous la pression fami-liale. La fonction institutionnelledu mariage a évolué, désormaisc’est l’amour qui dicte le mariage,pas les arrangements intra-fami-liaux, les querelles d’héritage oùles questions religieuses. Le ma-riage est un consentement mutuel,une promesse d’amour pour lepire et le meilleur. Dans un cas,pourquoi n’ai-je pas le droit d’ai-mer librement? Parce que je suisune femme? Parce que j’aime unefemme? Parce que ce n’est pas«normal»? Pour qui? Qui l’adécrété?Que quelqu’un vienne me voir etm’expliquer que je n’ai pas le droitd’aimer. Qu’il me regarde dans lesyeux et qu’il trouve une raisonvalable à s’opposer à l’amour queje porte à Elsa. Je l’aime, je l’aimeautant qu’on peut aimer et je nelaisserai personne prendre posses-sion de mon corps. Je suis libre,personne n’est en mesure de medire ce que je dois faire ou pas. Jenuis à personne, j’aime. L’amourest un crime? (…)

Le Drakkar > N°spécialFestival Expresso Mai 2004 (voir p. 2)Lycée Jules Verne - Limours (78)

L’homosexualité : un sujet encore tabou

Contre les homos qui se montrent?JE te rassure, ce n’est pas un mala-die, ça ne s’attrape pas!!! De même,le «J’ai rien contre les homos, maisbon…» ça fait un peu HOMOPHO-BE !!!!Je suis d’accord avec toi, je penseque les gay prides font beaucoupplus de mal que de bien à la causedes homos. Mais tu sais, ils ne sontpas tous des grandes folles cou-vertes de plumes ou de cuir qui seroulent des galoches dans la rue….Sinon, être contre nature. Est-ceêtre contre nature d’aimer quel-qu’un? Non, bien sûr !! Mais la pen-sée étriquée de notre temps fait quel’on jase contre les homosexuels,tout en disant « ah, mais je n’ai riencontre eux… Mais pas cheznous!!!»Concernant le mariage, qu’y a-t-il demal? D’autant plus qu’il n’est mar-qué NULLE PART dans la loi fran-çaise qu’une union maritale doitconsacrer 2 personnes de sexe dif-férent. Et puis, quand 2 personnesdivorcent après 2 ou 3 mois demariage, personne ne crie haro surle baudet…. N’est-ce pas quelquepart plus dérangeant que deux per-sonnes du même sexe voulant scel-ler leur amour par une union????Concernant l’adoption, je ne voispas en quoi cela est malsain. Est-ce

En ce début de XXIème siècle, il estdommage de constater que l’école quise prétend la formatrice des adultes etcitoyens de demain soit toujours aussifermée à l’homosexualité.

On peut constater qu’être homosexueldans un établissement scolaire, que cesoit collège ou lycée, reste encore plutôtdangereux. En effet, tous les jours cer-tains homosexuels sont victimes d’acteshomophobes au sein même de leur éta-blissement. Malheureusement il existeplusieurs niveaux de préjudices et celapeur aller de la simple injure à deschoses beaucoup plus effrayantes. Parexemple, au lycée Saint Exupéry, unélève s’est fait taillader « PD » sur lecorps. Et dans un lycée hôtelier de

(...)L’homosexualité à l’écoleUne autre question est soumise à la réflexion. Devrait-on assurerdans les écoles une éducation égale entre l’homosexualité etl’hétérosexualité ?Doit-on donner en effet autant de renseignements sur ces deux typesde sexualité ? L’éducation sexuelle devrait informer effectivementles étudiants qu’une minorité de 10% de la population a uneorientation différente de la majorité. Il s’agit d’une situation de faitet ces personnes ont droit au respect pour être en mesure de vivreleur différence. (…) Safebix

Crok-Infos > N°1 - Décembre 2003 Lycée Camille Guérin - Poitiers (86)

Débat: Le mariage pour les homosexuels?

La Fenêtre > N°135628 Mai 2004 Lycée N D de la Riche – Tours (37)

Typo > N°61- Juin 2004 - Edition Saône et Loire Le Bien Public - Chalon-sur-Saône (71)

Articles extraits du forum de la-fenêtre.com

Je pense que déjà d’une, c’estcontre-nature. Personnellement, leshomos ça ne me dérange pas plusque ça, tant qu’ils se montrent pasouvertement comme si c’était nor-mal…genre la gay pride (ah non la

fierté rose, on a plus le droit de diregay pride …). (…) En bref : contreles homos qui se montrent (…) etcontre le mariage, mais alors làcontre à 200%!

Alexandre Tarroux

qu’un veuf ayant un enfant n’ayantjamais connu sa mère va mal l’éle-ver, sous prétexte du manque de laprésence féminine? Non, la présen-ce féminine peut venir d’une amie,d’une tante…. Comme pour leshomosexuels !!! Que vaut-il mieux?Un enfant bien élevé par un couplequi se déchire _ mais qui, la moraleest sauve _ est hétérosexuel? JEsuis pour ce mariage, mais allons-ydoucement….PS: je rappelle qu’il y a pas si long-temps (30-40 ans) on tirait à bouletsrouges sur le divorce….Et mainte-nant? Qui est-ce que cela choqueencore???

Charles-Louis Morand Métivier.

Bon, on s’était trompé. Et l’égalité en droits et en dignité de tous les êtreshumains n’est pas encore acquise.Entre autres racistes plus ou moins larvaires, nous sommes en ces tempsconfrontés à la prolifération de l’espèce homophobuspatenté (ou vraimentà peine tenté) L’homophobe prétend être en droit de rabaisser une partiede l’humanité, au nom de principes vagues qu’il est sûr, sûr, sûr de maîtri-ser. Super !!! On en a au lycée. A quoi reconnaître l’homophobe? C’est simple. L’homophobe est supercultivé et intelligent. Et toi? Pas. C’est clair. (...)2 - L’homophobe a fait de la philo.Il te hurle donc que tu dois être tolérant et tolérer que lui-même ne tolère pastous ces « anormaux » qui sont la lie de l’humanité. Là, reconnais-le, il va tefalloir du temps avant d’admettre au fond de toi-même que la tolérance neveut sûrement pas dire tolérer n’importe quoi ! Ce serait plutôt de l’indiffé-rence. On a le droit de haïr, et même parfois, il le faut. Haïr l’homophobie, lamisogynie, le fanatisme… Ce n’est pas violer les droits de l’homme, c’est leurrester fidèle! Merci les profs de philo !

3 - L’homophobe a fait des sciences humaines et expérimentales.Il sait donc que l’homosexualité est une perversion et qu’il ne faut donc passe laisser contaminer. Un peu comme la première cigarette qui crée ladépendance… Surtout, ne commence pas à être homosexuel ! Nous aurionsdonc majoritairement appris à ignorer les plus claires évidences et les plusrécentes découvertes, à savoir que l’homosexualité est génétiquementdéterminée. Tiens, je vais choisir d’être homosexuel… Je vais choisir d’être«anormal». Essaie !!!Merci les profs de bio et les intervenants en « éducation sexuelle » depuisle collège. (...)5 - L’homophobe est sexuellement libéré, non obsédé, et juge impartial.Parce qu’il a fait de la morale à très haute dose, LUI… Il a donc le droit depasser son temps à faire courir des rumeurs, casser certains jeunes défi-nitivement, encourager les autres à les mettre à l’écart, rapporter desdétails «comme s’il y était», bref, débattre en public des affaires privées…Merci les profs d’instruction civique et citoyenne.(...)Y aurait-il, Mesdames et Messieurs les mathématiciens, quelqu’un quiserait prêt à rassurer tout ce beau et jeune monde qui nous pourrit la viepar les tristes commérages, en lui prouvant statistiquement (au moins surBlaise Pascal) que le mal n’est pas à la hauteur de toute la peine qu’il secroit obligé de faire à quelques-uns qui assument tant bien que mal un com-portement sexuel différent du sien (ou une couleur de peau, ou une religion,ou des taches de rousseur…) et qui d’ailleurs, pour autant, ne cherchentaucunement ni à lui nuire, ni à la contaminer…Allez, pouvez-vous les conforter un bon coup et leur démontrer qu’on restemajoritairement hétéro, blond aux yeux bleus, catho ou à défaut bien pen-sant (travail, famille, patrie), ce qui n’exclut pas le respect de chacun.Merci à ceux qui contribueront à notre étude…

Eru - Isinil

C’est pas très gay…Bonne nouvelle pour les idées courbes :

certains jeunes continuent de penser en rond!!!! Le Cheveulu > N° 6 - Octobre 2004 - Lycée Blaise Pascal- Orsay (91)

Marseille, un élève a été violé avec unmanche à balai par deux de ses cama-rades*. Il est déplorable que de telsactes puissent encore exister à l’école,où chaque élève doit se sentir en sécu-rité quelle que soit ses origines, sesconvictions religieuses ou encore sonorientation sexuelle. Mais on peut se demander si de telsactes ne sont pas dûs à une ignorancepar rapport à l’homosexualité. (…)

Mais quelles sont exactement lesmesures prises par l’école pour par-ler d’homosexualité?

Eh bien, elles sont extrêmement limi-tées, sinon totalement inexistantes.Tout d’abord dans le programme scolai-re : la plupart des livres scolaires n’abor-dent pas l’homosexualité ou la bisexua-lité de grands écrivains. Et pourtant

Dis leur > N°8 - Mai 2004 Lycée Blaise Pascal - Brie-Comte-Robert (77)

comment comprendre Proust, Gide ouYourcenar sans évoquer ce que fut leurvie, et l’influence quelle a pu avoir surleur œuvre? (Ou encore, commentfaire un véritable portrait du nazismesans parler des persécutions infligées àdes dizaines de milliers d’homos pen-dant la Seconde Guerre Mondiale etdes si tristement célèbres trianglesroses?)

Il faudrait également que les établisse-ments scolaires traitent sur un piedd’égalité discriminations homophobeset racistes. Il serait également utile d’or-ganiser des réunions de sensibilisationafin de montrer aux jeunes gays qu’ilsne sont ni des extraterrestres ni desmalades. Cela permettrait de réduire lasensation d’exclusion que peuventéprouver certains homos. (…)

L’Indiscrète > N°spécial - Expresso Mai 2004 (voir p. 2) - Coll. E. Bildstein - Gien (45) L’Aquarium > N°10 - Décembre 2003 - lycée Immaculée Conception - Villeurbanne (69)

Le Bel au Bois DormantPour changer les mentalités, il ne fautpas donner aux enfants une image ducouple uniquement hétérosexuelle. Nousallons vous conter l’histoire du Bel auBois Dormant. Il était une fois un roi et une reine dansleur petit royaume de Bègles. Pour lebaptême de leur fils Philipe, ils invitè-rent toutes les fées du royaume.Chacune se pencha sur le berceau dunouveau-né afin de le combler de milleet une vertus. Mais la maléfique féeCarabosse que l’on n’avait pas invitée futfurieuse et pour se venger, elle jeta unmauvais sort au jeune prince: elle annon-ça qu’il se blesserait bêtement avec unpiolet à l’âge de seize ans et qu’il mouraitsur le champ. Heureusement, une bonnefée, qui était en retard et n’avait pasencore réalisé un vœux pour le jeuneprince, réussit à atténuer le maléfice.Au lieu de mourir, le jeune prince dormi-

rait jusqu'à ce qu’il soit réveillé par unbaiser d’amour. Le roi fit immédiate-ment saisir tous les piolets du royaume.Un jour, le prince s’égara dans la forêt,et aperçut une petite chaumière danslaquelle il entra. Il trébucha malencon-treusement sur un piolet qui traînait parterre. En effet, c’était celui d’Atchoumqui, trop enrhumé pour aller à la mine,l’avait laissé traîner. Les sept nains, quivivaient loin du château, ignoraient toutde la réforme concernant les piolets. Laprophétie se réalisa et le prince s’en-dormit d’un long sommeil qui dura centans. Un jour, par un beau matin de prin-temps, un prince du comté eut vent del’histoire et décida d’aller secourir lepauvre prince, il en tomba amoureux. Etpar un doux baiser d’amour, il mit fin àcent ans de sommeil. C’est ainsi que lebel au bois dormant et son prince semarièrent à Bègles et adoptèrent beau-coup d’enfants.

(...)Nous acceptons les autres tant que nous savonsqu’ils sont «normaux» mais après leur «comingout» (dévoilement de leur homosexualité), notrevision change et nous les rejetons. (…) Ce qui diffé-rencie ces personnes-là, c’est leur goût «hors-normes» Il serait temps de s’ouvrir un peu à la diffé-rence ! Surtout que 10% de la population serait homo-sexuelle (à l’échelle du lycée cela fait 40 élèves quiserait potentiellement homosexuels soit l’équivalentd’une classe !!! (…)Nous avons demandé à deux homosexuels de 22 ansde s’exprimer sur ce sujet : «Je me suis vraimentdécouvert à l’âge de 15 ans, (...). Au début, je n’arrivaispas à y croire mais les symptômes (si je peux appe-ler ça comme ça) se révélaient ; j’ai changé de stylevestimentaire, j’ai commencé à passer la plupart demon temps avec des filles et j’ai finalement été attirépar les beaux garçons. Par la suite, je l’ai avoué à mesparents qui, au début, avaient du mal à le concevoirmais ensuite ils m’ont accepté comme je suis. J’ai eu

du mal à l’avouer à mes amis mais heureusement,tout s’est bien déroulé. Cela fait maintenant sept ansde cela et je vis mon homosexualité très bien contrai-rement à d’autres.»«Je suis gay depuis quatre ans et je le vis très mal.Certaines personnes de mon entourage ne m’accep-tent pas à cause de cela et maintenant, j’ai peur del’avouer à mes parents de crainte qu’ils me rejettenteux aussi.(…) Seuls deux de mes amis ont eu le désirde ne pas me laisser tomber, tous les autres ne fontque m’injurier.» (…)Nous en avons également parlé avec les élè-ves denotre classe et les avis sont partagés…. (...)

GGiiggii eett CClloocchheettttee«Tous les goûts sont dans la nature. Ceci étant, je pen-se que les homosexuels doivent sûrement avoir un cer-tain mal-être car c’est quand même contre nature».(...)« Je considère que personne n’a à juger les homo-sexuels (à moins de se prendre pour un dieu). Ils ont fait leur choix de vie et c’est leur droit»

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RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 14

Santé 15Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Entre tentation et rejet... les journalises juniors instruisent le procès du tabac...

TABAC

TTaabbaacc :: lleess vvrraaiiss aarrgguummeennttssFumer, c’est se faire manipuler !Savez-vous que l’objectif des fabricants de tabac est de recruter chaque semaine 10 000nouveaux fumeurs pour remplacer ceux qui meurent ou décident d’arrêter de fumer ?Pour cela, c’est très simple : pour rendre les ados dépendants en un temps record, lesfabricants trafiquent les plants de tabac pour qu’ils contiennent plus de nicotine et ils ajou-tent de l’ammoniaque (pour décupler l’effet de la nicotine sur les récepteurs cérébraux) !!!

Fumer, ça pue !Fumer donne une haleine de chacal, les pulls, les cheveux sentent le cendrier, les doigts etles dents jaunissent, la peau et les cheveux deviennent ternes. La peau perd de son élasti-cité, les vergetures apparaissent plus rapidement, sans parler des cernes, la langue pâteu-se, la disparition du goût et de l’odorat, l’essoufflement…Pour draguer, ce n’est franchement pas terrible.

C’est interdit par la loi !Et oui, théoriquement, on ne peut vous vendre de tabac si vous avez moins de 16 ans…

Ça coûte excessivement cher !Sur une semaine, un ado peut laisser 14 à 24 euros partir en fumée ; c’est le prix d’un CD,de 2 places de ciné, d’une carte de portable, d’un joli bijou…Par mois, ça peut faire 70 à 105 euros, l’équivalent de 2 places de concert, d’une superbepaire de chaussures de marque.Et sur un an, les 1 000 euros que vous allez économiser vous permettront d’acheter unordinateur complet, une tété, un lecteur-graveur de DVD…

HAUSSES DU TABACPrévention contre le cancer ou nouvel impôt indirect? Après avoiraugmenté le prix du gas-oil (prévention de la pollution?) et multipliéle nombre de radars automatiques à titre préventif, l’Etat a déci-dé, dans sa lutte contre le cancer, de hausser le prix du paquet de cigarettes. Il a déci-dément plus d’une corde à son arc pour couvrir son budget 2004 (Bruxelles leur tapesur les doigts). Ce que j'appellerais la «Sarkozyte», c’est cette tendance à ne pas dis-socier répression et prévention, et de cette combinaison jaillirait la solution-miracle.Cette tendance s’appliquant donc au tabac, les fumeurs sont ainsi «punis financière-ment» et seuls les plus riches auraient accès à ce luxueux produit qu’est devenu la ciga-rette. Si FUMER TUE, avec notre cher gouvernement et ses précieuses réformes,FUMER TUE aussi ton portefeuille. Une réforme «anti-tabac» que certains conci-toyens et cancérologues accueillent comme un nouveau vaccin contre le cancer. Ilsdevraient plutôt cautionner la «désintoxication» des fumeurs par des traitementsefficaces (non remboursés par la sécu) plutôt que par une «punition financière». Lesnouveaux prix des cigarettes dissuadent en effet les fumeurs de se fournir chez lesburalistes, mais cette réforme devient l’antichambre des marchés parallèles, des bra-quages et non pas celle de la prévention. Les dépendants au portefeuille léger se réfu-gient donc dans l’illégalité pour assouvir leurs besoins. Ah ! Nicotine, quand tu noustiens ! (…)Cette réforme n’est qu’une chimère de plus de la part d’un Etat gouverné par, commedirait Jospin, des «mystificateurs».Tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg, comment éviter la dérive de cetteFrance-Titanic?De la part d’un non fumeur qui n’a pas un écran de fumée devant les yeux !

La cigarette Fumer tue et nuit gravement à la santé et à votre entouragePour arrêter, il y a des patchs : c’est des petits carrés qu’on colle surles bras et qui contiennent du produit qui enlève l’envie de fumer.Il y a aussi des NTB, ce sont des cigarettes qui ne contiennent quedes plantes. Si vous souhaitez arrêter de fumer, demandez de l’ai-de. C’est trop grave, il ne faut pas commencer à fumer car la ciga-rette provoque des maladies comme le cancer. Un paquet deMalboro coûte 5 Euros. Si on fume un paquet par jour, en dix jourson dépense 50 Euros, en un mois on dépense 150 Euros et en 1 anon dépense 1800 Euros, à peu près un mois de salaire.

CM2 de Mme Verdun

Entre les parents qui fouillent nos poches dans l’espoir detrouver la moindre raison de vous rerefaire la morale, les

lycées qui essayent de nous sauver la vie en interdisantde fumer dans leurs enceintes (et en nous laissant sur letrottoir à la merci des voitures) et notre cher ministrede la Santé, Jean-François Mattéi, qui a décidé de toutmettre en œuvre pour réduire la consommation de

tabac chez les jeunes (de 30%, selon lui). Commenttrouve-t-on encore le moyen de fumer?

C’est vrai, pour la plupart au début, c’est pour se donner ungenre, et puis un jour on se rend compte qu’on n’arrive plus à s’arrêter (et ouais!). Maisfaisons un peu de calcul:Si vous en êtes à 10 clopes par jour, pour des paquets de 20 à 3,50 E, cela vous faitla modique somme de 52,50 E par mois, soit environ 3 CD, 1 jeu PS2, 1 Piercing,9 cinés, 5 BD, quelques fringues ou encore pleins d’autres choses qui ne contien-nent, elles, ni goudron, ni ammoniac, ni formaldéhyde (utilisé dans les insecticides),ni méthanol (solvant et carburants)… Comme disait je ne sais pas trop qui : «Mieuxvaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade»… et ben arrêtez de fumeret vous êtes déjà bien partis pour réussir.Depuis le printemps, on peut admirer sur les paquets de clopes des mentions tellesque: «Le tabac tue», «Le tabac rend impuissant»… 82% des fumeurs approuventcette initiative et pourtant… est-ce suffisant pour vous faire stopper? Non! Alorspour bien que ça vous rentre dans le crâne, le gouvernement a décidé d’augmenter,à plusieurs reprises, les taxes concernant le tabac. Tant mieux, mais est-ce que çamarche? L’autre jour, j’entendais une fille qui s’exclamait dans le bus: «Regardeles prix! Ça calme, tout de suite!! Faut vraiment que j’arrête!»…VICTOIRE !!!

Allez, pour une fois, soyez cool avec un de nosministres et faites que Mattéi remporte son pari(pour une fois que l’un d'eux fait quelque chose debien).

Allez, pour motiver les réfractaires, voici 3 bonnes rai-sons de s’arrêter auxquelles le gouverne-ment n’avait pas pensé:• La liberté ! Vous vous sentez libre vousquand vous attendez sagement dans la queue pour avoirdroit vous aussi à votre paquet de merdes, ou le dimanche àcourir les rues pour trouver un tabac ouvert?• Votre sourire ! Et ouais les gars, vous croyez que vous allezemballer avec des dents jaunâtres et une haleine de pompe à essence?• La liste! S’il y a une liste dans laquelle je ne voudrais jamais voir monnom apparaître, c’est bien celle des 200 personnes qui meurent chaquejour des suites du tabagisme. A vous de voir!

Tite Elfe

Questlife,la chronique d’ElodiePourquoi la cigarette nous tente?Nous ne savons pas quels goûts elle a ni quelseffets elle peut faire dès la première bouffée.Nous voyons souvent des personnes (adultes oumême adolescents) qui fument toute la journée.Nos ami(e)s fument, notre famille fume. Nousconnaissons tous au moins une personne quifume et voulons savoir ce que la cigarette leurprocure. Il paraît que si tu fumes, tu es top,super, cool… Mais non, c’est tout le contraire:si tu fumes, tu fiches ta vie en l’air (payer lespaquets, les problèmes de poumons, le cancer,les problèmes pour s’exprimer, mauvaise mine,dents jaunes, peau grise, les doigts et les onglesjaunes, perte d’appétit, maladies respiratoi-res…); alors que si tu ne fumes pas, tu utiliseston argent pour autre chose et tu n’auras pas deproblèmes dès 30 ans. Ainsi, tu pourras vivreplus longtemps.

QU’ELLE EST BELLE TON INDÉPENDANCE !!!Oh oui qu’elle est belle ton indépendance, toi fumeur. Toi quià l’intercours, à la pause fume clope sur clope. A croire quec’est une compétition. Mais tu es juste une marionnette qu’onmanipule.

Tu te pourris la vie et celle des autres. Juste pour être « in ».Comme ça, voilà quelques ingrédients très sympathiquesque tu respires tous les jours. La fumée de tabac contient dessubstances telles que le monoxyde de carbone (présentdans les gaz d’échappement d’automobile), l’acétone (pré-sent dans les décapants de peinture), le cyanure d’hydrogè-ne (poison utilisé dans les chambres à gaz pendant laSeconde Guerre mondiale), l’ammonium (utilisé dans lesengrais), le mercure, le plomb, le benzène, le cadmium (utili-sé dans les batteries d’automobile), le formaldéhyde, l’arse-nic, le toluène (utilisé dans les solvants industriels), le phos-phore (utilisé dans le Ratol dératisant)…

Dont un, magnifique qui pour moi et encore pire que tout, j’ainommé l’ammonium. C’est un composé chimique que turetrouves dans la cigarette. Il a comme propriété entre autresde t’irriter les voies respiratoires. (…) Encore mieux : le gou-dron. J’adooooore le goudron ! A long terme, il provoque degentils cancers et toi tu meurs. Voilà tant pis! Il y a pleind'autres composés chimiques (2 500 dont 300 cancérigènes)plus ou moins bons.

Revenons à toi, adolescent qui se dit indépendant. Commentdire, toi, fumeur, tu te fais entuber tous les jours par les indus-tries du tabac. Car ils ont trouvé le truc qui te tient et te tien-dra à jamais, la nicotine. Joli nom, non ? C’est la drogue quià force te rend DEPENDANT. Pour info on utilise la nicotine

dans les insecticides et les raticides A côté, le shit,l’ecstasy c'est des trucs de bébés. La

nicotine n’apporte rien au goût de tacigarette. Alors pourquoi la lais-sent-ils dans ta cigarette ? Parce

que à part à avoir des effets déstres-sants (et encore ça reste à prouver) elle

provoque en toi un effet de manque. Alorsqu’est-ce que tu fais, t’achètes un paquet,

puis un autre, puis un autre… Sérieux, cesindustriels ils sont trop forts. Même pas

besoin de faire de pubs, d’investir des millions.Un zeste de nicotine et par ici la tune. (…)

Pasta Power

Le Fruit des Fendus > N°25 Janvier 2004 - Lycée Michelet - Marseille (13)

L Blériot décolle > N°53 Avril 2004 Écoles L. Blériot et P. Picasso - Le Mans (72)

Keskidy > N°4 Janvier 2004 - Coll. H. Durez - Estaires (59)

Info Bahut > Mars 2004, Coll. Louis-Léger, Le Grand-Pressigny (37)

Oghma > N°1 - Sept. 2003 - Lycée E. Mounier - Grenoble (38)

Le Bahut en Vrac > N°2 - Avril 2004 Collège Saint VictorEpernay (51)

Discours de jeunes :

– «Tout le monde fume des cigarettes, moi ça faitun bail que je fume, j’ai commencé en début de 6e.Je ne fumais pas pour me montrer, je fumais peut-être pour ressembler à ma mère.»– « Je trouve ça bidon de fumer ; se droguerfranchement ça sert à rien, ça te pourrit la vie. »

La Gazette > N°1 - Avril 2004 - Coll. de Calvisson (30)

Le Gâteau sur la cerise > N°15 - Avril 2004 Lycée Saint-Exupéry - Parentis-en-born (40)

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Le Bahut en Vrac ● N°2

Le Fruit des Fendus ● N°25

Le Gâteau sur la cerise ● N°15

La Gazette ● N°1

Info-Bahut

Keskidy ● N°4

Oghma ● N°1

RP 2004- GOOD def 24/12/04 12:10 Page 15

Le collégien > N°2 Année 2003/04 - Coll. Léon Colmas Villars les Dombes (01) (

16Revue de presse des journaux scolaires et lycéens Année 2004

Le Rat Sin2 > N°2 - Décembre 2003 - Lycée Racine - Paris (75)

Le Jeanho > N°12 - Printemps 2004 - Lycée Jean Guéhenno - Fougères (35)

CultureCoup de coeur, coup de gueule! Des évènements culturels qui font réagir... Kyo, coqueluche musicale 2004 ouvre le ban

Fascination ou répulsion: Marilyn Manson, icône gothique défraye la chronique.

Face au raz-de-marée Diddl , ils sont fans... mais restent lucides

KYOIls s’appellent Ben, Flo, Nico et Fab, font un car-ton chez les 13-25 ans et raflent cinq nomina-tions aux Victoires de la musique: album révé-lation de l’année, groupe révélation de l’année,révélation scène de l’année (…). Pourtant, leur groupe n’est ni préfabriqué nistar’académisé. Nous vous proposons d’en sa-voir plus sur ce groupe de rockers romantiqueset énervés... Originaire des Yvelines, Fabien et Florian Du-bos rencontrent au collège Nicolas Chassagneet Benoît Poher. Ensemble, ils se découvrentune passion commune pour le grunge deNirvana, mais aussi, Soundgarden, Pearl Jam,ou Rage, le tout entremêlé à l’univers des man-gas japonais qu’ils trouvent fascinants. Le grou-pe se baptise Kyo, en hommage aux mangasqu’ils affectionnent tant, et fait ses armes dansdes petites salles locales.En 1997, ils rencontrent leur futur manager aucours d’un tremplin rock.(…) L’aventure est lan-cée, Kyo sort son premier album Il est tempsen mars 2000. Avec une moyenne d’âge de 20ans, le groupe joue en première partie dePlacebo, d’INDOCHINE ou de Pascal Obispo surla scène de l’Olympia et à travers la France. Fort de son succès, Kyo prépare un nouvelalbum avec la collaboration de MathewVaughan. Le Chemin sort en janvier 2003. (…) Par la suite, ce fut autour de Dernière dansequ’ils ont redonné un nouveau souffle rock augroupe (cette tendance rock se voit confirméepar la sortie de leur nouveau single Je cours).

Pour parler d’un groupe commercial bien (trop?) médiatisé, lechoix s’imposait presque de lui-même: Kyo. Des gamins de 5èmepourraient nous affirmer que ne jamais en avoir entendu parlerrelève de la pathologie. Si sans même écouter la radio vousconnaissez presque tous les paroles des «TUBES » (à mort !)du«Chemin» par cœur et la pochette de l’album vous hante : bien-venue au club du formatage musical !

Il faut dire que la maison de disques (BMG) a compris quepour écouler la marchandise, tous les moyens sont bons : matra-quages publicitaires, passage toutes les 1/2 heures sur les ondes,

RAPPORT DE L’APOCALYPSE

Nous étions deux. Nous attendions sur les marches de Bercy, quiétaient noires de monde depuis des heures et des heures. Encercléespar une masse anonyme à la face peinturlurée de blanc et aux yeuxbleus translucides (...). Il régnait sur ces marches un sérieux quin’était pas sans rappeler une sorte de cérémonie, un pèlerinage dechevaliers apocalyptiques. Puis, les vigiles nous prièrent de gravirles marches vers notre destinée. Nous nous élançâmes mais furentstoppés par les vigiles, voyant ainsi nos semblables s’éloigner vers unmonde meilleur. Nous restâmes plusieurs minutes bloquées (...), ten-dant nos bras vers ce qui allait devenir le sanctuaire de l’obscénité.Les vigiles prirent peur, tellement on avait l’air de bête…Une fois à l’intérieur des murs, nous suivîmes la masse vers la fosse(…). La foule, nous évoquait un événement lointain mais pourtantimmortel : Woodstock. L’alcool coulait par hectolitres, et des ciga-rettes magiques circulaient de groupe en groupe. L’ambiance étaitchaleureuse mais néanmoins un peu tendue.(…)Le public commençait à s’impatienter, la salle était presque pleinelorsque nous nous mirent à scander «Manson». (…). C’est alors queles lumières s’éteignirent, (…) le public hurla, survolté. A cet ins-tant, la foule avait perdu toute humanité, les coups fusèrent, nousétions tous incroyablement tendus, serrant les jambes pour ne pasnous uriner dessus tellement nous étions stréssés. Puis le miracle seproduisit. Descendant des cieux, Marilyn Manson apparu, assis surun trône de toute beauté. Il n’y a pas de mots pour définir ce quenous avons pu ressentir à ce moment là : c’était comme l’illumina-tion. Dés que Marilyn entama la première chanson, un pogo mons-trueux éclata, la foule sautait dans tous les sens, se piétinant, hur-lant, s’écrasant les uns sur les autres, et Marilyn assista, lui, à 4000buffalos levés en son honneur.Je me souviens m’être tournée vers mon adjointe, lui demandantcomment elle se sentait. Elle me répondit par un hurlement de bêteet je jugeai préférable de ne pas insister, nous avions perdu l’usagede la parole, nous ne pouvions plus que hurler à en perdre la raison.Les slammeurs volaient au dessus de nous, les fans s’évanouissaientautour de nous, tombant dans un profond coma idyllique dont ils nesortiraient peut-être JAMAIS. Marilyn était magnifique, nous com-muniquant cette animalité particulière émanant de sa voix. Le mor-ceau «mObscene » arriva et nous purent contempler les choristesdivinement provocantes. Marilyn s’approcha de l’une d’elle, pris saculotte rouge, la montra au public en délire, la respira tandis que lajeune femme, qui avait été cruellement arrachée à sa culotte, nousmontrait son postérieur, provoquant l’excitation générale de lafoule, aussi bien chez les filles que chez les garçons. Il y eu bien sûrle légendaire «Sweet Dreams» que le public repris en chœur, déga-geant toute son animalité lors du refrain. Nous avons même puadmirer Marilyn portant des oreilles de Mickey, ce qui nous a faitbasculer dans un monde étrange, une sorte de Walt Disney malsainet obscène. Marilyn partit précipitamment, nous laissant sur notrefaim mais également un incroyable souvenir. Nous sortîmes alors,nous dévisageant mutuellement, comptant le nombre de fans dont lapupille dilatée ne leur permettait pas de marcher droit. Courbés,trempés de sueur, de bière et même parfois de sang, tous allèrent s’as-seoir sur les marches de Bercy pour se remettre de leurs émotions,une bière à la main, une part de pizza dans l’autre ou autre chose debien connu chez les jeunes. Un concert unique et magnifique que l’on oubliera pas de sitôt.

(…) Sachez avant tout que ce que je vais vous dire nesaura jamais exprimer l’ampleur de ma colère et de monindignement. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’écou-ter le père Domergue, je vous dirais que le plus choquantétait les extraits du DVD du spectacle de Marilyn Manson.On le voit maquillé au possible (comme toujours vous medirez) avec des fausses lacérations sur le torse ou dégui-sé en pape, courant, criant, hurlant. Le son même de seschansons est terrifiant, ses paroles, sataniques. Je penseque cela en a choqué plus d’un, dont moi. Comment peut-on, en toute présence d’esprit, manipuler des jeunes fra-giles? Car il s’agit de cela, ces chansons agissent surnotre subconscient sans prévenir (c’est le principe du sub-conscient) : alors que les auditeurs de cette musique pen-sent écouter des sons inoffensifs, ceux-ci les poussent enréalité à la violence. Vous pouvez m’expliquer l’intérêt detuer, d’égorger des animaux sur scène? J’imagine et j’es-père que non. De plus, ceux qui aiment diront qu’ils écou-tent pour le son, la mélodie (si mélodie il y a ), la musiquemais ils ne se rendent pas compte à quel point tout estajusté au millimètre près : la musique, les lumières, lesparoles, tout est analysé et maîtrisé. Que cherche cemonstre qui corrompt les hommes, les pousse à faire deshorreurs, les rend fous? A gagner de l’argent, bien évi-demment ! Pour conclure, je n’ai qu’une chose à vous dire :ne tombez pas dans le piège de Marilyn Manson, luttez !!!.

Marion Simon.

(…) Moi je suis une fan de Diddl, lorsquej’ai de l’argent de poche je cours vitedans un magasin pour m’acheter deschoses Diddl.Dans ma chambre, j’ai une peluche detrente centimètres Diddl, deux petitsporte-clés Diddl, un carnet secret où jecollectionne les images Diddl.Je fais aussi collection des sacs en papierDiddl, j’ai une grosse boîte Diddl avecune gomme, des petits papiers, des trom-bones, et trois crayons. Je possède aussil’oreiller en cœur Pimbolie (c’est le nomdu nounours de Diddl), la carte postale, letaille-crayon et de nombreux stylos. Moi,j’aime tous ces objets parce que tu peuxles amener avec moi. (…)Pourquoi Diddl coûte cher? Il coûte cherparce qu’au début les gens qui le ven-daient ont vu que tout le monde venaitl’acheter même si c’était cher.

Manon Hornegg (classe de 6° 1)

Collège - Infos > N°30 - Mars 2004 Collège Jean de la fontaine - Vic-sur-Cere (15)

récompenses commerciales BIDON (NRJ music awards), inter-view dans tous les magazines pouvant exister, etc… Ok, ils ont eula chance de signer chez un gros label mais à quel prix?

Encore pire il y a quelques semaines à peine ils dévalisent l’in-tégralité des récompenses des victoires de la musique dans lescatégories révélations (…). Bien que les Wampas étaient là pourdénoncer le choix STUPIDE (…) ils n’ont laissé aucune place àTété ou Cali. Encore s’il y avait quelques prises de risque, inno-vations ou expérimentations sur ce CD, on pourrait comprendremais là, non. Les clins d’œil sont bourlingues : l’intro de «Jecours» tapée sur Nirvana ou encore le thème de «Dernière danse»aux accents de Saez. Les paroles font presque rire : toujours dugenre « tu m’as quitté, je suis triste» et ça pendant tout le cd, onest loin de la chanson mythique de la Mano Negra qui critique lessentiments faciles et les blabla dans les textes de chansons!

En plus tout est carré, trop net, avec toujours l’énervant sché-ma CLASSIQUE couplets peinards et on branche les guitares pourle refrain… on aurait vraiment apprécié plus de profondeur, tantdans les compositions que dans les textes !

D’excellents groupes ou artistes ont attendu des années pourse faire une place dans le paysage musical français et c’est seule-ment en un deuxième disque hyper médiatisé (pour pas grand-chose !) que Kyo s’impose… tant mieux pour eux… c’est pure-ment COMMERCIAL tout le monde le sait, après chacun pense cequ’il veut !

Flo

« L’IMPOSTURE KYO»Le Jeanho Halliday

Le petit guide de la manipulation intellectuelle

La Fenêtre > N° 1252 - 18 novembre 2003 Lycée Notre Dame de la Riche – Tours (37)

LLEE MMEERRVVEEIILLLLEEUUXX MMOONNDDEE DDEE DDIIDDDDLL

L’Aquarium > N°6 - Mars 2004 Collège A. Bigot - Nîmes (34)

Le plaisir de lire > N°12 Avril 2004 - Ecoles J. Prévertet J. Ferry - Aytré (17)

Les Diddls sont célèbresdans les écoles.Il y a des enfants qui fontdes échanges : d’autres endonnent mais c’est rare. Les enveloppes sont très difficiles à trouver. Les échanges sont compliquéscar il faut respecter les règles.

Océane et Mélissa - CM1

(...)Maintenant les enfants et les ados sont prêts à payer n’importe quelprix pour avoir une petite souris sur tous leurs objets quotidiens ou fournitures scolaires. C’est un piège pour les acheteurs. Diddl s’estincrustée dans nos vies comme un objet « indispensable». (...)

Camille FOREY-FELIX et Camille CARENCO

La Feuille de Chêne> N°8 - Février 2004 - Coll. Les Chênes - Fréjus (83)

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IDOLES OU IMPOSTEURS ?

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