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Pronoms objets dans le discours spontané parlé. Elena Shimanskaya L’Université de l’Iowa, US Le 29 mai 2013 La dia-variation en français actuel Des corpus aux ouvrages de référence (dictionnaires/grammaires) CATIFQ, Université de Sherbrooke, Québec. Plan de la présentation:. - PowerPoint PPT Presentation
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Pronoms objets dans le discours spontané parléElena Shimanskaya
L’Université de l’Iowa, US
Le 29 mai 2013
La dia-variation en français actuelDes corpus aux ouvrages de référence (dictionnaires/grammaires)CATIFQ, Université de Sherbrooke, Québec
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Introduction
Le but: examiner l’utilisation des pronoms objets dans le français parlé pour
(1) informer l’enseignement du FLE ;
(2) comparer la distribution de ces formes dans la production des locuteurs natifs avec le développement du paradigme pronominal dans la grammaire des apprenants pour déterminer les effets de la fréquence sur le développement.
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Aperçu théorique
Les études de corpus sont pertinentes à l’acquisition des langues secondes de deux façons: Formuler la norme pédagogique et créer des matériaux
pédagogiques; Comprendre si (et comment) le développement de la
grammaire dépend de la fréquence des formes/des constructions dans l’input.
Aperçu théorique: la norme pédagogique
« …du point de vue linguistique une norme pédagogique doit refléter le comportement observable des locuteurs de la langue cible. Par exemple, les variantes retenues comme modèle pour les apprenants doivent se classer parmi les plus fréquentes ou caractériser le mieux les variétés diastratiques et diaphasiques ciblées. » (Valdman, 2000, 657)
Implications pédagogiques, création des programmes d’études, l’organisation des manuels de français et la présentation de la langue dans ces manuels (Di Vito, 1991), la formation des règles de grammaire.
Aperçu théorique: la norme pédagogique
Décalage entre la fréquence d’une structure dans la production des locuteurs natifs et sa présentation dans les matériaux d’apprentissage: Holmes (1988): les expressions de doute et d’incertitude (anglais
comme langue étrangère) Biber (1988, 1995) et Biber et al. (1998): les adjectifs (anglais
comme langue étrangère) Anderson (2007): les adjectifs (français comme langue étrangère) Di Vito (1991): la négation, les subordonnées relatives, les pronoms
objets, les questions (français comme langue étrangère)
Aperçu théorique: l’input
En dépit de l’approche théorique adaptée (perspective sociale ou innée), l’input joue un rôle prépondérant dans l’acquisition des langues secondes (Slabakova, 2013).
Certaines approches (les approches « usage-based ») à l’utilisation de la langue humaine, son développement et son traitement en temps réel proposent que la fréquence des éléments est le facteur déterminant (ex. le connexionnisme) (Anderson, 2007):
Les règles de langue sont, « en faite, des régularités structurelles qui émergent de l’analyse de toute une vie d’un apprenant des caractéristiques de distribution de l’input. » Ellis (2002: 144).
Aperçu théorique: l’input
Perspectives mixtes: Le modèle d’apprentissage variationnel (Variational
Learning Model) de Yang (2002, 2004, 2010) pour l’acquisition de la langue maternelle: la fréquence est importante pour établir le réglage d’un paramètre
La proposition de Bley-Vroman (2004): dans l’acquisition des langues secondes la fréquence joue un rôle beaucoup plus important que dans l’acquisition de la langue natale, parce que les apprenants dépendent de « ce qu’ils ont entendu » beaucoup plus que des principes de la Grammaire Universelle.
Aperçu théorique: l’input, un exemple
Articles définis et pronoms objets, la même forme: le, la les
Jakubowicz et al. 1998; Jarema & Friederici 1994: les apprenants maîtrisent les articles mieux que les pronoms objets.
Deux facteurs pourraient expliquer à cette différence: 1. les propriétés sémantiques très différentes;2. la fréquence?
Les articles sont beaucoup plus fréquents dans l’input.
Lexique 3 (New et al. 2004): l’article masculin le était 5 fois plus fréquent que le pronom clitique le (l’article15981,855 utilisations sur un million de mots, pour l’objet direct 2862,465 sur un million de mots).
Aperçu théorique: l’input
Pistes à examiner concernant les pronoms objets: Interpretability Hypothesis (Tsimpli & Dimitrakopoulou
2007): la différence dans le pattern de développement pour les formes de la première et de la deuxième personne par opposition à la troisième personne.
L’étude de Wust (2009): les apprenants maitrisent mieux certaines fonctions de la même forme (ex. la fonction locative de y s’est avérée plus facile que sa fonction d’un complément d’objet indirect).
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Pronoms objets
Difficultés des apprenants du FLE
La présence des pronoms clitiques dans le paradigme Les traits phi (personne, genre, nombre), le cas et les
traits sémantiques (ex. un être humain ou un objet inanimé) peuvent être regroupés et réalisés différemment dans la langue natale et le français
Beaucoup de cas de syncrétisme et d’irrégularité dans le paradigme
Difficultés
Certaines difficultés pourraient être universelles Certaines formes dans le paradigme sont homophones:
Marie lui a donné le cadeau.
Marie pense à lui tout le temps.
Difficultés
D’autres pourraient provenir du système de la langue natale
Difficultés
L’exemple des Anglophones qui apprennent le français
En anglais il n’y a pas de pronoms clitiques:
Marie gave him the present. – Marie lui a donné le cadeau.
Difficultés
L’exemple des Anglophones qui apprennent le français
En anglais le cas n’est pas exprimé morphologiquement dans le paradigme pronominal:
Marie came with him. – Marie est venue avec lui.
Marie sees him in the window. – Marie le voit dans la fenêtre.
Difficultés
L’anglais exprime la distinction entre les êtres humains et les objets inanimés morphologiquement:
Grevisse (1993): La troisième personne représente un être ou une chose (au singulier), des êtres ou des choses (au pluriel) dont on parle (964).
Marie sees him (Pierre) in the window. Marie le voit dans la fenêtre.Marie sees it (le canapé) in the window.
Difficultés
En anglais, certaines fonctions des pronoms clitiques sont remplies par des adverbes:
Tu y vas souvent. – You go there often.
Difficultés
En anglais, les anaphores fonctionnent différemment:
He only talks about himself. Il ne parle que de lui-même.
He sees himself in the mirror. Il se voit dans le mirroir.
Difficultés
Somme toute, contrairement au français, l’anglais: n’a pas de pronoms clitiques, n’exprime pas le cas morphologiquement dans le
paradigme pronominal, mais exprime la distinction entre les êtres humains et les objets inanimés.
Etude détaillée de fréquence: Est-ce que tous les types de référents sont assez représentés dans l’input des apprenants
Difficultés
Justification d’une analyse détaillée Le niveau d’analyse: pour comprendre comment le
développement se déroule il est essentiel de comprendre quelle nouvelle information est ajoutée à chaque nouveau croisement d’une forme (Roeper, 2007)
Par exemple, est-ce qu’il y a assez d’information dans l’input pour que les apprenants puissent réaliser que les pronoms d’objet directs n’encodent pas le trait [+être humain]? En d’autres termes, est-ce que la plupart des référents de le/la/les sont humains, ou bien est-ce que ces formes réfèrent aux gens et aux objets dans la même proportion?
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Formes analysées
Les formes disjointes (moi, toi, lui, elle, eux, elles) peuvent être employées comme sujets (Grevisse, 1993):
Moi, je préfère. (15)
Ces emplois ne font pas parti de la présente étude. Cas ambigus étaient aussi exclus de l’analyse:- Et alors, B., quelle image t'attire le plus de ces femmes?- B: Moi, c'est la femme avec les trois enfants et qui
s'occupe d'eux. (30)
Les formes qui étaient répertoriéesme, m’, moi, nous, te, t’, toi, vous, le, la, l’, les, lui, elle, soi, leur, eux, elles, y, en
nous, vous
Homophones: sujets (exclus), objets directs, objets indirects (datif), réfléchis, pronoms forts Objet direct: Ah ben si quand on vient à Dinard on les voit. Ah si,
ils viennent nous voir.(161)
Datif: Déjà un travail qui nous plaît et oui... (34)
Réfléchi: Cette année nous nous sommes aperçus d'une nouvelle clientèle par exemple d'Espagnols qui jadis ne venaient pas.(457)
Pronoms forts: Voilà ou alors ils comparent eux à nous.(63)
nous, vous
nous/vous
objet direct
datif réfléchi
pronom fort
Les formes qui étaient répertoriéesme, m’, moi, nous, te, t’, toi, vous, le, la, l’, les, lui, elle, soi, leur, eux, elles, y, en
me/m’, te/t’
Homophones: objets directs, objets indirects (datif), réfléchis Objet direct: Et donc mes parents comprennent ça tout à fait et
euh ils me laissent partir euh pas de problème. (324)
Datif: On me donnait une chambre, voilà si elle est propre, c'est bien. (89)
Réfléchi: Alors le matin je me lève et je commence à crier… (90)
me/m’, te/t’
nous/vous
objet direct
datifréfléch
i
Les formes qui étaient répertoriéesme, m’, moi, nous, te, t’, toi, vous, le, la, l’, les, lui, elle, soi, leur, eux, elles, y, en
moi, toi
Formes disjointes comme objets: Renforcer le complément par redondance: …on discute et comme
ça, on essaye de d'évaluer les problèmes et d'en parler et moi, ça m'intéresse beaucoup. (330)
Mise en relief: C’est pas que moi qui est comme ça, il y a beaucoup d’autres. (647)
Impératif: Si un professeur chronologiquement fait un cours sur le Moyen age, si un élève lui dit, “Parlez-moi donc de la guerre de ‘14”, …bien sûr elle pourra parler de la guerre de ‘14 … (611)
Les expressions c’est et si j’étais: Attendez, on va commencer par ici. Le bébé, c'est moi. Dans les bras de ma mère là. (379)
moi, toi
Formes disjointes comme objets: Compléments introduits par des prépositions autres que à et
de: Et ils habitent là, ils habitent pas loin à côté de chez moi. (298)
Compléments des verbes comme penser: Moi, tu vois, je je m'oppose complètement à toi,(328)
Les cas dans lesquelles le pronom est complément d’un nom, d’un participe passé, d’un adjectif, d’un adverbe:
c'est mon (in)stant à moi (366)
Les formes qui étaient répertoriéesme, m’, moi, nous, te, t’, toi, vous, le, la, l’, les, lui, elle, soi, leur, eux, elles, y, en
le, la, les
« Pour représenter soit un nom précédé de l’article défini ou d’un déterminant démonstratif ou possessif, soit un nom propre sans déterminant, la langue écrite emploie comme pronoms attributs le, la, les, en accord avec ce nom. » (Grevisse, 1993)
Objet inanimé: Oui, oui, oui, et euhm il faut s'arrêter au musée de plein air. Etes-vous allée le voir. (447)
Être humain: Mais non, puisque mon mari a commencé a commencé à travailler de nuit à la naissance de G. et c’était très difficile parce que je ne le voyais je ne le voyais pas le soir (584)
le, la, les
Le s’emploi comme forme neutre pour reprendre une phrase ou un élément autre que nominal:
Mais, il avait une crainte de moi et il me le dit, hein, il me le dit papa tu sais j'avais peur de toi euh, alors que j'adorais le gamin. (170)
le, la, les
le
le neutre
être humain
objet inanim
é
la/les
être humain
objet inanim
é
Les formes qui étaient répertoriéesme, m’, moi, nous, te, t’, toi, vous, le, la, l’, les, lui, elle, soi, leur, eux, elles, y, en
lui
Objet indirect clitique (datif): une seule forme pour des référents masculins et féminins
Pronom disjoint/fort: référents masculins (elle pour le féminin)
lui
Grosso-modo, les clitiques datifs correspondent aux SP introduits par à (Jones, 1996).
D’autres emplois (marqués « autres »): Les pronoms explétifs pour exprimer l’intérêt que le
locuteur prend à l’action ou pour solliciter l’interlocuteur de s’intéresser à l’action:
Sa fille elle avait sa fille Alice lui allait à l'école (369)
Les formes qui étaient répertoriéesme, m’, moi, nous, te, t’, toi, vous, le, la, l’, les, lui, elle, soi, leur, eux, elles, y, en
leur, eux, elles
Contrairement au singulier (lui), au pluriel les formes fortes sont distingues de celles du pronom datif (leur vs. eux).
Les formes qui étaient répertoriéesme, m’, moi, nous, te, t’, toi, vous, le, la, l’, les, lui, elle, soi, leur, eux, elles, y, en
Pronoms réfléchis
Le pronom réfléchi renvoie à la même entité que celle qui est désignée par le sujet de la phrase.
Pour la 1ère et la 2ème personne le même pronom sert à marquer la forme pronominale et la forme non pronominale (me, te, nous, vous).
Seule la 3ème personne possède une forme réfléchie (se), qui l’oppose à la forme des compléments non-réfléchis (le, la, les).
Pronom réfléchi: se
Une classe hétérogène: Pronoms réfléchis analysables
Sens réfléchi: bon c’est des questions que tous les jeunes se posent (134)
Sens réciproque: Mais personne ne se dit un mot … (47)
Pronoms réfléchis non analysables Sens passif: C'est sûr, ça se comprend, (76) Sens lexicalisé: Donc euh en général bon pff ça se passe
très bien. (124)
Pronom réfléchi: se
Cette étude: approche plus basique. Trois caractéristiques du sujet: singulier ou pluriel: être humain ou objet inanimé: quel type de sujet sert d’antécédent (verbe non-fini, on, il, ça).
verbe non-fini: Donc au lieu de se déplacer, il y a le Minitel et puis... (57)
on: …bien sûr on se préoccupe mais souvent on n'a pas tellement de choix. (34)
ça: Ça se fait un peu maintenant. (98)
Pronom réfléchi: se
sesingulier
pluriel
être humain objet
inanimé
type de sujet
Clitiques adverbiaux: y et en
En et y pronominalisent des compléments prépositionnels de statu très divers
Très souvent l’antécédent de en et y est un adverbe de lieu; un nom/un pronom ou un syntagme nominal indiquant un lieu. En marque souvent le point de départ, l’origine.
Toujours affiché mais les gens y vont beaucoup moins puisque c'est aff c'est sur Minitel. Donc au lieu de se déplacer, il y a le Minitel et puis... (57)
C'est un sport très équilibrant, qui nécessite une une certaine concentration euh euh une certaine régularité et on en revient plutôt reposée. (185)
Clitiques adverbiaux: y et en
N’indiquant pas un lieu: y: Complément d’un objet indirect d’un verbe introduit
par à:
Ils viennent de Paris et moi, j'arrive à Paris, je n'y fais pas tellement attention. (326)
Clitiques adverbiaux: y et en
en: complément d’objet direct (quand il représente un groupe nominal déterminé par l’article partitif ou indéfini), souvent avec l’interprétation partitive et quantitative (Jones, 1996):
A: Est-ce que tu as est-ce que vous avez des des walkman? B: Oui.C: Oui, beaucoup. Tout le monde en a. (16)
en: remplace souvent un syntagme introduit par de.
on est toujours ensemble, toujours euh ... quand y a un problème, c'est pas de problèmes, on en parle comme ça quoi comme on veut quand on veut. (151)
Clitiques adverbiaux: y et en
Locutions verbales intègrent les pronoms adverbiaux vidés de toute référence: les pronoms sont lexicalisés (Denis et Sancier-Chateau, 1994).
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Recension des écrits
En s’adressant aux études déjà effectuées Di Vito (1991) a discuté du décalage entre l’utilisation
des pronoms objets et leur présentation dans les classes du FLE.
Schmitz and Müller (2008) ont étudié un corpus des interactions des parents avec leurs enfants (langues: français et italien).
Recension des écrits
Di Vito (1991) a analysé plusieurs constructions dans des registres différents (conversations informelles, discours formels, textes journalistiques et textes littéraires). Corpus: 4684 propositions Pronoms objets: assez fréquents dans le discours oral aussi qu’à
l’écrit. En moyenne un pronom d’objet sur trois propositions. Pronoms objets clitiques: moins fréquents dans le discours formel
que dans les conversations. Clitiques adverbiaux: plus rare que les clitiques pronoms personnels
Recension des écrits
Type de données
OD% OI% Réfl% en% y% Nombre
Textes littéraires
25 30 32 10 4 452
Textes journalistiques
24 11 56 6 1 140
Discours formel
23 27 37 10 3 147
Conversation informelle
31 26 13 13 7 443
Tableau 2: Fréquence relative des pronoms objets préverbaux en français écrit et parlé (Di Vito, 1991: 387)
Recension des écrits
Schmitz and Müller (2008) ont analysé 1072 propositions finies avec des objets. Les pronoms clitiques ont constitué 35% de tous les objets répertoriés.
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Objectifs de recherche
1. Est-ce qu’il y a des formes qui sont utilisées plus souvent que d’autres?
2. Pour les formes ambigus, y a-t-il des emplois/référent qui sont plus fréquents? Notamment,
nous, vous – OD, datif, réfléchi, pronom fortme, te – OD, datif, réfléchilui – datif (masculin ou féminin), pronom fort (masculin)le – pronom neutrele, la, les, lui, leur – référent être humain ou objet inanimése –type de sujet
3. Est-ce qu’il y a des emplois de y et en qui sont prototypiques?
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Méthodologie
On apprend une langue seconde en l’utilisant dans la communication. L’une des scénario les plus vraisemblables est la communication entre les apprenants et les locuteurs natifs, par exemple dans un contexte d’un séjour à l’étranger.
Le corpus qui représente l’utilisation des pronoms d’objet par des locuteurs natifs quand ils interagissent avec la chercheuse, locutrice native de l’anglais.
Les interviews qui constituent le corpus ont été recueillis et transcrits par Beeching (2002) pour son étude sociolinguistique.
Elle a interviewé des locuteurs natifs, qu’elle ne connaissait pas personnellement. Ils ont discuté de sujets vairés. Ce corpus et la situation dans laquelle il a été récolté peuvent servir d’une bonne approximation de la communication réelle d’un apprenant du français pendant son séjour à l’étranger.
Méthodologie: le corpus
Corpus du français spontané parlé (Beeching, 2002) Lieu: Les régions du Lot, du Minervois, de Bretagne et à
Paris Temps: De 1980 à 1990 Contenu: 95 discussions Participants: 45 hommes et 50 femmes âgés de 7 à 88
ans de niveaux d’éducation variés Longueur: 124 111 mots
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Procédure
Les formes suivantes ont été recherchées dans le corpus: me, m’, moi, nous, te, t’, toi, vous, le, la, l’, les, lui, elle, soi, leur, eux, elles, y et en.
Seuls les formes qui pouvaient être identifiées comme objets étaient retenues pour l’analyse.
* J’ai répertorié environ 1000 cas où le clitique adverbial y faisait partie de l’expression il y a ou de ses variations (y a, il y en a, y en a, il n’y a, il n’y en a) . Ces emplois de y ne font pas parti de mon analyse parce que c’est une expression figée dans le français moderne et le clitique n’a pas de valeur référentielle.
* Tous les emplois de vous comme pluriel.
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Résultats
2,783 pronoms d’objet, En moyenne: un pronom objets tous les 45 mots.
RésultatsFigure 1: Fréquence relative de toutes les formes répertoriés
X2 (7, N=2784) = 2268, p < .05
me/m’, te/t’
nous/vous
objet direct
datifréfléch
i
1ère et 2ème personne (du singulier)
Tableau 3: Fréquence relative des clitiques et des pronoms forts de la première et de la deuxième personne du singulier
me/m’ te/t’
Figure 2: Fréquence relative des emplois différents de me/m’
Figure 3: Fréquence relative des emplois différents de te/t’
1ère et 2ème personne
Même pattern pour les formes de la première et de la deuxième personne du singulier
L’emploi réfléchi le plus fréquent: 43% de me/m’ et 39% de te/t’.
Datifs: 37% de me/m’ et 31% for te/t’.
nous, vous
nous/vous
objet direct
datif réfléchi
pronom fort
1ère et 2ème personne (du pluriel)Tableau 4: Fréquence des clitiques et des pronoms forts de la première et de la deuxième personne du pluriel
nous vous
Figure 4: Fréquence relative des emplois différents de nous
Figure 5: Fréquence relative des emplois différents de vous
1ère et 2ème personne (du pluriel)
pattern différent pour nous et vous
nous: pronom fort vous: clitique datif
Résultats
Les pronoms objets de la troisième personne étaient beaucoup plus fréquents que les pronoms de la première et de la deuxième personnes: 53% de tous les pronoms objets
3ième personneTableau 5: Fréquence des clitiques et des pronoms forts de la troisième personne
3ième personnesingulier pluriel
Figure 6: Fréquence relative des pronoms de la troisième personne du singuliers
Figure 7: Fréquence relative des pronoms de la troisième personne du pluriel
3ième personne
beaucoup plus fréquents au singulier qu’au pluriel: 74% singuliers contre 26% pluriels (X2 (1, N=1474) = 329, p < .05)
le, la, l’, les assez fréquents: 322 pronoms répertoriés;12%.
Pronom réfléchi: se
sesingulier
pluriel
être humain objet
inanimé
type de sujet
se
le clitique réfléchi se le plus fréquent: 778 occurrences, 28% de tous les pronoms objets répertoriés.
se
81% de sujets singuliers; 19% de sujets pluriel.
seTableau 6: Fréquence de se avec des sujets de types différents
seFigure 8: Fréquence relative de se avec des sujets de types différents
se
verbes non-finis, sujets il, ça, on: 52% le reste:
28% de sujets humains 20% de sujets inanimé.
le, la, l’, les
le beaucoup plus fréquent que la: le:168 la: 40
le: 42% de référents inanimés la: 55% de référents inanimés les: 52% de référents humains et 47% de référents
inanimés.
le, la, l’, les, lui, leurTableau 7: Fréquence des clitiques de la troisième personne
luiTableau 8: Fréquence de lui (elle)
lui, leur
lui datif: 53 % lui pronom fort: 46% lui presque uniquement des référents animés (97%) leur uniquement des référents animés.
Clitiques adverbiaux: y et enTableau 9: Fréquence des emplois différents de y et en
y: X2 (2, N=106) = 75, p < .05en: X2 (3, N=308) = 335, p < .05
Clitiques adverbiaux: y et en
Expressions non-référentielles:s'en aller en vouloirje vous en prie en avoir assez ne pas en pouvoir plusne pas en reveniren faire autants'en sortirallez-y/vas-yça y est
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms objets Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Discussion
1. Est-ce qu’il y a des formes qui sont utilisées plus souvent que d’autres? Oui:
plus de formes personnelles que de clitiques adverbiaux;
parmi les pronoms objets peronnels, les pronoms de la 3ème personne étaient les plus fréquents;
se la forme la plus fréquente: 28%
3ième personneFigure 9: Fréquence relative des pronoms de la troisième personne
X2 (10, N=1474) = 3599, p < .05
Discussion
2. Pour les formes ambigus, y a-t-il des emplois/référent qui sont plus fréquents?
1ère et 2ème personnes
La symétrie: dans le singulier (les emplois réfléchis des pronoms me, te)
L’asymétrie dans le pluriel: fort pour nous, datif pour vous
Explication suggérée: facteur sociolinguistique, vouvoiement parce que les locuteurs ne se connaissent pas
vous nous
64% de tous les emplois datifs de vous dû à 5 verbes.
Figure 10: 5 verbes les plus fréquemment utilisés avec vous
Figure 11: 4 verbes les plus fréquemment utilisés avec nous
Discussion
3ième personne
Clitiques datifs presque uniquement des référents animés: 97% pour lui, 100% pour leur
y attirer l’attention des apprenants
lui: emploi équilibré comme datif et comme pronom fort
enseigner les dislocations
Discussion
le, la, les: moitié des utilisations – référents inanimés. évidence suffisant pour que les apprenants réalisent
que le, la, les peuvent avoir des référents inanimés.
le comme neutre très fréquent: 33% de le. Cet emploi n’est ni expliqué ni illustré dans les cours
du FLE.
Discussion
se:
sujet être humain (28%) sujet inanimé, il, ça, verbes non-finis: 72% Plus d’attentions aux autres emplois des verbes
réfléchis
Discussion
3. Est-ce qu’il y a des emplois de y et en qui sont prototypiques? Oui
Discussion
y
73% comme locatif (verbes de mouvement): 29 occurrences d’aller (38%) 5 occurrences d’arriver (6%)
19% complément de à 3 occurrences de croire (15%) 3 occurrences de comprendre (15%) 2 occurrences de penser (10%) 2 occurrences de faire attention(10%)
Discussionen
68%: valeurs partitives ou quantitatives (expressions de quantité):
Parce que j'ai un frère qui a dix ans et moi, j'en ai treize.
seulement 3 occurrence de en dans sa fonction locative (1%).
77 occurrences (25%) qui remplace des compléments prépositionnels: 9 occurrences de parler (12%) 9 occurrences de se servir (12%) 6 occurrences de profiter (8%) 6 occurrences de s’occuper (8%)
Plan de la présentation:
Aperçu théorique Difficultés des apprenants du FLE Pronoms d’objet Recension des écrits Objectifs de recherche Méthodologie Procédure Résultats Discussion Conclusion
Conclusion: enseignement
y et en moins fréquents que les pronoms personnels ; emplois prototypiques de y et en;
Wust (2009): apprenants du FLE ont pu répliquer (tâche de dictogloss) le sens locatif de y et le sens partitif de en mieux que les autres sens.
Conclusions: enseignement
pronoms de la 3ième personne les plus fréquents paradigme de la 3ième personne est le plus varié
L’implication pour l’enseignement: priorité aux pronoms de la troisième personne.
Ces pronoms sont importants mais en même temps, on peut s’attendre au plus grand nombre de difficultés à cause du nombre des formes différentes.
Conclusion: enseignement
Importance des dislocations dans l’enseignement du FLE: quantité non négligeable des pronoms forts dans le corpus.
Conclusion: acquisition
La présente étude vérifie l’idée que la forme masculine de l’objet direct le fonctionne comme la forme par défaut: le168 fois, tandis que la 40 fois.
Conclusion: acquisition
La distribution de se devrait être explorée en plus de détails. Certains résultats obtenus en acquisition ont le potentiel d’être expliqués par la fréquence.
Jakubowicz et al. (1998): les enfants dysphasiques et les enfants normaux produisent le clitique se beaucoup plus souvent que le clitique le.
Conclusion: acquisition
Interpretability Hypothesis (Tsimpli & Dimitrakopoulou 2007): les formes de la 3ième personne sont beaucoup plus fréquentes que celles de la 1ère et de la 2ème personne, mais le paradigme contient aussi le plus de variété.
Merci [email protected]
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