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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 27 septembre 2O1O PUBLICITé PHOTO : DR PHOTO : APS El Watan Deux mois de prison requis PROCèS P/APC DE BORDJ EL BAHRI - EL WATAN P. 5 N° 6058 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com LES CHEFS D’éTAT-MAJOR DU SAHEL à TAMANRASSET Lire en page 2 Les représentants de la Fédération nationale des sourds d'Algérie appellent à la création d'un centre national de formation en langue des signes «1800 métiers peuvent être assurés par les sourds-muets tandis qu'en Algérie, l'on se limite à la menuiserie et la cordonnerie», relève-t-on. E nviron170000personnes sourdesontétérecensées à l’échelle nationale. Tels sont les chiffres avancés par Ahmed Zekhref, président de la Fédération nationale des sourds d’Algérie (FNSA), lors d’une conférence de presse animée hier, au siège de la fédération, à l’occasion delacélébrationdelaJournée mondiale des sourds-muets. Néanmoins, ces statistiques sont loin de refléter la réalité de ce handicap. (Suite page 6) Djedjiga Rahmani BORDJ BOU ARRéRIDJ L’éTAT NE LES VOIT PAS, NE LES éCOUTE PAS JOURNéE MONDIALE DES SOURDS-MUETS L’assassin présumé du petit Abderrahim arrêté Les services de la sûreté de wilaya de Bordj Bou Arréridj ont arrêté, samedi dernier, un individu N. B., âgé de 18 ans, auteur présumé du meurtre du petit Abderrahim, disparu le 9 septembre, la veille de l’Aïd, et dont le corps a été découvert dans un puits pas loin de la maison familiale, précise une source digne de foi. (Suite page 6) Adlène B. et S. A. Une réunion pour lever les divergences RéCONCILIATION INTERPALESTINIENNE Un vœu pieux ? Après de longs mois de tiraillements et de tentatives médiatiques de mettre dans l’embarras le rival, les réunions «cordiales» et «fraternelles» reprennent entre le Fatah et le Hamas. Comme par miracle, leurs responsables recommencent à parler de réconciliation et d’accord qui semblent très proches. (Suite page 15) Fares Chahine Ghaza De notre correspondant

El Watan - Alliance Française Pays-Bas watan 27... · 2019. 5. 5. · LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 27 septembre 2O1O Publicité Photo : DR Photo : APS El Watan Deux mois de

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  • LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 27 septembre 2O1O

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    El Watan Deux mois de prison requisPRocèS P/APc DE boRDj El bAhRi - El WAtAn P. 5

    N° 6058 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

    lES chEfS D’étAt-mAjoR Du SAhEl à tAmAnRASSEt

    lire en page 2

    ● les représentants de la fédération nationale des sourds d'Algérie appellent à la création d'un centre national de formation en langue des signes● «1800 métiers peuvent être assurés par les sourds-muets tandis qu'en Algérie, l'on se limite à la menuiserie et la cordonnerie», relève-t-on.

    E nviron 170 000 personnes sourdes ont été recensées à l’échelle nationale. tels sont les chiffres avancés par Ahmed Zekhref, président de la fédération nationale des sourds d’Algérie (fnSA), lors d’une conférence de

    presse animée hier, au siège de la fédération, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des sourds-muets. néanmoins, ces statistiques sont loin de refléter la réalité de ce handicap. (Suite page 6) Djedjiga Rahmani

    boRDj bou ARRéRiDj

    l’étAt nE lES voit PAS, nE lES écoutE PASjouRnéE monDiAlE DES SouRDS-muEtS

    l’assassin présumé du petit Abderrahim arrêtéles services de la sûreté de wilaya de bordj bou Arréridj ont arrêté, samedi dernier, un individu n. b., âgé de 18 ans, auteur présumé du meurtre du petit Abderrahim, disparu le 9 septembre, la veille de l’Aïd, et dont le corps a été découvert dans un puits pas loin de la maison familiale, précise une source digne de foi. (Suite page 6) Adlène b. et S. A.

    une réunion pour lever les divergences

    RéconciliAtionintERPAlEStiniEnnE

    un vœu pieux ? Après de longs mois de tiraillements et de tentatives médiatiques de mettre dans l’embarras le rival, les réunions «cordiales» et «fraternelles» reprennent entre le fatah et le hamas. comme par miracle, leurs responsables recommencent à parler de réconciliation et d’accord qui semblent très proches. (Suite page 15) fares chahine

    Ghaza De notre correspondant

  • El Watan - Lundi 27 septembre 2010 - 2

    L ’ A C T U A L I T É

    LES CHEFS d’état-major du SaHEL à tamaNraSSEt

    une réunion pour lever les divergencesl Le chef d’état-major de l’aNP, le général de corps d’armée ahmed Gaïd Salah, a exhorté hier ses homologues du Niger, du mali et de mauritanie

    à «respecter» leurs engagements et «à passer à l’action sur le terrain des opérations» l Présidant une réunion des chefs des armées du Sahel à tamanrasset, le général Gaïd Salah a également appelé ses hôtes à plus de «maturité» afin de «lever les incompréhensions qui persistent» et sortir avec

    des «résultats tangibles» de lutte contre le terrorisme.

    L es sept otages, dont cinq ressortissants fran-çais, enlevés il y a dix jours au Niger par al Qaîda au maghreb islamique (aQmI), sont tou-jours en vie. La présidence française, se basant sur des renseignements «de source malienne», a ainsi affirmé, hier, que les prisonniers étaient retenus captifs «dans le désert, aux confins de l’algérie et du mali, dans une zone communément appelée le timétrine », uNE zone dans laquelle l’armée mauritanienne est intervenue. Les monts timé-trine sont une région de collines désertiques dans le nord-est du mali, à une centaine de kilomètres de la frontière algérienne. même si le contact n’a toujours pas été établi avec les ravisseurs, l’Elysée se déclare «ouvert à toute conversation».

    «Les pourparlers ne sont pas engagés, mais nous sommes prêts à discuter», a ajouté la présidence française. des déclarations qui confirment ainsi celles du ministre français de la défense, Hervé morin, qui avait confié, samedi, qu’il avait «toute raison de penser» que les Français étaient «en vie», sans toutefois en avoir de preuve formelle. de même, le chef d’état-major des armées fran-çaises, Edouard Guillaud, avait indiqué vendredi que la France était prête à «engager le contact à tout moment» avec aQmI. après une semaine d’extrême agitation durant laquelle le Sahel était en ébullition, c’est l’accalmie. Car si l’opération menée par les forces de l’armée mauritanienne a

    pris fin, le terrain a laissé place à la diplomatie et aux «prises de contact». Il a été argué que le rapt de ressortissants français n’était pas à mettre en rapport avec l’assaut mené dans le Nord-mali. Et les officiels français n’en démordent pas : une opération militaire «n’est pas à l’ordre du jour». Pourtant, un contingent de quelque 80 soldats français a été envoyé à Niamey et se relaie pour mener des vols de reconnaissance dans la région où sont détenus les otages. des témoins avaient même confié avoir aperçu des chasseurs trico-lores survoler les zones de combat entre l’armée mauritanienne et des unités du groupe terroriste. Ce que démentent formellement les officiels im-pliqués dans cette crise. «Nous travaillons avec

    la France pour trouver une solution, mais nous avons clairement affirmé à nos interlocuteurs que nous ne voulons pas de troupes françaises, améri-caines, en tout cas occidentales, sur notre sol», a indiqué hier à l’aFP une source malienne, proche du dossier des otages. «on attend maintenant des preuves de vie des otages, peut-être une photo, une vidéo ou les deux», a également précisé un officiel malien. Preuve qui devrait suivre la revendication faite par aQmI, cette dernière ayant précisé qu’el-le ferait parvenir ultérieurement des demandes légitimes à la France, et par la même, l’amorce des négociations. La question qui reste en suspens est de savoir si négociation rime systématiquement avec paiement de rançon. G. L.

    P our la seconde fois en une année, les chefs d’état-major des armées de l’algérie, de la mauritanie, du Niger et du mali ont tenu une réunion d’urgence, hier, au siège de la 6e région militaire à tamanrasset, au sud du pays, à la demande de l’algérie. a l’ordre du jour, l’examen de la grave situation qui prévaut dans la région du Sahel. Ces responsables, qui se sont déjà regroupés pour la première fois au même endroit, les 12 et 13 août 2009, avaient pris plusieurs décisions, dont celle liée à la création, à tamanrasset, d’un Conseil des chefs d’état-major et d’un poste de commandement opérationnel régional installé en avril dernier. représenté par un militaire de haut rang, chacun des pays qui composent ce comité s’est vu affec-ter une mission spécifique. ainsi, l’algérie est chargée des forces aé-riennes, le mali des forces terrestres, la mauritanie des transmissions, le Niger de la logistique, alors que le Burkina Faso n’a qu’un rôle d’ob-servateur. Sur le terrain, les activités de ce comité sont restées protoco-laires, du fait des divergences sur les prérogatives des uns et des autres au sein de la structure militaire. Paral-lèlement, la situation dans la région s’est aggravée, notamment avec l’in-tervention des militaires français, au nord du mali, où les activités terroris-tes se sont multipliées. de nombreux observateurs avaient douté de la volonté des Etats de la région à combattre réellement le ter-rorisme, mais aussi des capacités de ce comité à servir d’instrument pour cette lutte. L’intervention de la France et de la mauritanie en territoire malien a été sévèrement critiquée et a suscité les grincements de dents des uns et des autres, mais aussi l’inquiétude de voir la région basculer vers l’afghanisa-tion. L’enlèvement au nord du Niger, (le 15 ou 16 septembre) des sept

    employés d’areva et leur transfert au nord du mali ont ravivé l’inquiétude des Etats, notamment l’algérie qui a convoqué cette réunion d’urgence à ta-manrasset. a l’ordre du jour, l’examen de la situation et les mesures à prendre pour «faire en sorte» que chacun des pays «assume» ses responsabilités en menant la lutte contre le terrorisme sur son propre territoire et en privilégiant la coopération régionale. ouverte tôt dans la matinée d’hier, la réunion était présidée par le général de corps d’armée, chef de l’état-major de l’aNP, ahmed Gaïd Salah.

    rESPECtEr LES ENGaGEmENtSProfitant de cette tribune, ce dernier a saisi l’occasion pour rappeler à ses invités le «respect» de leurs «en-gagements», tout en les exhortant à «passer à l’action, en ce qui concer-

    ne la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et tous les autres phénomènes connexes». Le but de cette session extraordinaire, a-t-il précisé, est «de débattre les termes de notre coopération afin de lui conférer plus de maturité et lever les incompréhensions qui persistent pour dégager les solutions idoines, en vue de renforcer l’action effective et concertée et atteindre, par là, les objectifs tracés dans notre stratégie de lutte contre le terrorisme et la cri-minalité organisée». Selon le chef d’état-major, la réu-nion constitue «une opportunité pour échanger les analyses et les appré-ciations sur tout ce que nous avons pu accomplir comme actions et pour évaluer les résultats enregistrés dans la voie des objectifs tracés pour le rétablissement du climat de paix et

    de quiétude dans toute notre région». Par ailleurs, le général Gaïd Salah s’est déclaré «persuadé» que la par-ticipation des Etats à cette réunion «va renforcer notre coopération et les liens de fraternité, de solida-rité et de bon voisinage et inspirer de nouvelles impulsions autour de notre objectif de pourchasser et détruire le terrorisme». de ce fait, il a également exprimé son souhait d’arriver à des «résultats tangibles sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région et sa conviction de voir les Etats membres du comité assumer leurs responsabilités et se montrer à la hauteur des ambitions et des atten-tes de leurs pays respectifs pour peu que nous puissions insuffler plus de vitalité et d’efficience à notre coopé-ration, en traduisant de la plus forte manière nos engagements, par des

    actions de lutte antiterroriste bien préparées et bien coordonnées entre nos forces armées». abondant dans le même sens, le colonel mabrouk Sbaa, porte-parole de la réunion, a indiqué, à l’aPS, que la tenue d’une telle rencontre ne fait que traduire «une confirmation avérée du respect de tous les engage-ments pris par les forces armées des pays membres et un message clair pour exprimer leur volonté et leur détermination, ainsi que leur capa-cité effective à prendre en charge, de façon autonome et collective, leurs questions sécuritaires en toute liberté et en toute souveraineté». Selon l’officier supérieur, la réu-nion «consacrée à l’évaluation et à l’examen» de la situation sécuritaire dans la sous-région intervient «en temps opportun au regard de la succession des derniers événements survenus dans la région». Pour les Etats présents, a-t-il révélé, il est question «d’étudier tous les moyens à même de promouvoir et stimuler leur coopération en vue d’instau-rer, ensemble, un mécanisme adapté pour faire face, avec toute la rigueur requise et l’efficacité escomptée, au phénomène terroriste et ses ramifica-tions». Il a affirmé, en outre, que les chefs d’état-major des pays partici-pants ont exprimé à l’algérie «toute leur gratitude et leur reconnaissance pour les efforts qu’elle a consentis en vue de faire réussir les démarches prises par les forces armées des pays de la région dans leur lutte contre le terrorisme et la criminalité orga-nisée». Peut-on croire que les lourdes diver-gences qui ont miné ce comité vont enfin se dissiper pour laisser place à une lutte régionale coordonnée contre les phalanges d’al Qaîda et leurs alliés les barons de la dro-gue colombienne ? L’avenir nous le dira… Salima tlemçani

    Gaïd Salah, présidant une réunion des chefs des armées du Sahel, hier, à tamanrasset

    LES otaGES EN vIE, L’ELySéE Prêt à dISCutEr

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    L ’ A C T U A L I T É

    DEs Députés Et DEs hommEs poLitiquEs commEntEnt La sortiE DE abDELaziz ziari

    «restauration du système du parti unique»

    présEntation Du pLan D’action Du GouVErnEmEnt

    ouyahia face aux députés le 13 octobre prochainL e premier ministre ahmed ouyahia sera bel et bien l’invité des parlementaires lors de cette session d’automne. ouyahia fera le déplacement à l’assemblée populaire nationale (apn) pour rendre compte de l’action du gouvernement devant les députés. prévue pour cette semaine, la séance consacrée à la présentation et au débat du bilan d’application du plan d’action du gou-vernement a été reportée au 13 octobre prochain, selon nos sources. Durant une semaine du 13 au 19 octobre, ahmed ouyahia en sa qualité de coor-dinateur de l’Exécutif, chargé de la mise en œuvre du programme du président de la république tentera, selon des sources parlementaires, d’ex-poser un bilan explicite de son action ainsi que les fondements et les objectifs du plan quinquennal

    2010-2014. Le premier ministre donnera aussi les projections inscrites au titre du programme prési-dentiel. «il s’agit là d’une déclaration de politi-que générale accompagnée d’un bilan chiffré des réalisations du gouvernement», ont précisé les proches du premier ministre. ouyahia répondra également aux interrogations et interpellations des députés. En fixant la date de cette séance, il est mis, ainsi, fin aux rumeurs portant sur les réticences du premier ministre à venir affronter les députés. En effet, après le remaniement partiel du gouvernement, la polémique s’est installée sur la question de la présentation ou pas de la décla-ration de politique générale à l’apn. Le FLn, par le biais de ses députés, insistait sur le passage d’ouyahia à l’assemblée. au même moment des

    voix du rnD s’élevaient : «ouyahia aurait à pré-senter une déclaration de politique générale s’il y avait un remaniement global du gouvernement», avait déclaré le porte-parole du rnD, miloud chorfi. quelques jours plus tard, belkhadem a emboîté le pas à ses militants pour revendiquer la présentation de la déclaration de politique géné-rale. sur ce sujet, la constitution est pourtant très claire : l’article 84 stipule que le gouvernement présente annuellement à l’apn une déclaration de politique générale. celle-ci donne lieu à un débat sur l’action du gouvernement. ce débat peut s’achever par une résolution comme il peut donner lieu au dépôt d’une mention de censure par l’apn, conformément aux dispositions des articles 135, 136 et 137 ci-

    dessous. Le premier ministre peut demander à l’apn un vote de confiance. Dans le cas où la motion de confiance n’est pas votée, le premier ministre présente la démission de son gouverne-ment. par ailleurs, notons aussi qu’au menu du calendrier de l’apn, arrêté en concertation avec les services du premier ministre, figure la pré-sentation suivie d’un débat du rapport annuel du gouverneur de la banque d’algérie. cette séance est programmée pour les 20 et 21 octobre pro-chain. avant cette date, il est également prévu des séances qui seront consacrées au débat du projet de loi relatif aux aires protégées dans le cadre du développement durable, à la protection des per-sonnes âgées et un débat sur le projet de loi relatif à la cinématographie. nabila amir

    L ’apn ne peut pas enquêter sur la corruption.» «Les députés ne sont pas habilités à proposer des projets de loi»… Le président de l’assemblée populaire nationale, abdelaziz ziari confirme, dans son intervention samedi dernier sur les ondes de la chaîne  iii de la radio nationale, le constat fait par tout le monde  : l’apn est «inutile». mais ses déclarations sont tombées cette fois tel un assommoir sur la tête des élus du peuple, en particulier ceux qui veulent remettre en cause l’ordre établi en prenant de l’initiative.

    EnquÊtE sur La corruptionces derniers sont tout simplement outrés. «il a dit clairement que c’est l’Exécutif qui fait les lois. c’est une conception complètement erronée du pouvoir législatif. cette dernière n’a rien à voir avec celle du régime parlementaire où, et c’est le cas dans tous les pays du monde, l’exécutif et le législatif ont en commun la préro-gative de légiférer. La conception de abdelaziz ziari s’inscrit en porte-à-faux de la légalité», tonne ali bra-himi, député, qui a été à l’origine de la demande d’une commission d’en-quête parlementaire sur la corruption, rejetée par le bureau de l’apn. ce refus, ajoute notre interlocuteur, est «tout simplement un grave déni du droit». «car les mêmes articles de la constitution et de la loi organique

    cités par le président de l’apn pour justifier le rejet de la demande en question, donnent le droit aux dépu-tés de constituer des commissions d’enquête parlementaire. De plus, la corruption est un délit unique et il est un droit pour les députés d’enquêter sur ce phénomène», rétorque-t-il. «c’est une honte nationale». L’en-terrement définitif de la proposition de loi incriminant le colonialisme

    suscite encore l’indignation de ses initiateurs. moussa abdi, qui partage avec abdelaziz ziari l’appartenance à la même famille politique, le FLn, désapprouve son attitude. Le député du FLn qualifie de «crime» et de «tra-hison» le rejet du projet en question. «nous sommes d’accord avec abde-laziz ziari quand il dit que le sujet est sensible et qu’il nécessite beaucoup de sang-froid. En revanche, nous consi-

    dérons que cette proposition de loi répond à une demande populaire. son enterrement constitue une trahison pour notre histoire, pour nos martyrs et pour la mémoire nationale», lance-t-il, précisant que les députés resteront attachés à leur projet. plus offensif, mohamed hadibi, du mouvement Ennahda, qualifie l’an-nonce faite par le président de l’as-semblée de «honte nationale». ce der-

    nier demande la démission du bureau de l’apn qui est, estime-t-il, «incapa-ble d’assumer son rôle et de garantir les droits des élus du peuple». «cette attitude va discréditer davantage l’as-semblée et influera négativement sur les résultats des prochaines élections législatives», soutient-il. Le musellement des députés et l’anéantissement du rôle de l’insti-tution législative conduisent certains politiques chevronnés à la conclusion suivante : «Le processus de norma-lisation autoritaire entamé depuis 1997 a abouti.» c’est ce que pense abdesslem ali rachdi, élu dans le premier parlement pluraliste en algé-rie, la législature de 1997. «Le régime dans son ensemble avait entamé un processus de restauration de l’ordre antérieur à 1989. L’objectif est le re-tour au système du parti unique, sous une autre forme», note-t-il. Durant la première assemblée pluraliste et malgré la fraude massive, témoigne-t-il, «il y avait eu au moins un débat contradictoire et une vie parlementai-re. c’était au temps de l’ancien pré-sident Liamine zeroual. aujourd’hui, nous sommes revenus au système de parti unique. il y a certes une multi-tude de partis qui ne représentent en réalité que les divers courants qui composent le FLn d’avant 1989», conclut-il. Le même jugement est soutenu par ali brahimi. madjid makedhi

    Les élus de la chambre basse en session plénière

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  • El Watan - Lundi 27 septembre 2010 - 4

    L ’ a c t u a L i t é

    CLôturE dE La ConférEnCE intErnationaLE sur La résistanCE sahraouiE

    Les participants découvrent l’horreur de la colonisation

    L es témoignages des participants reflètent clairement ce qui se passe dans les territoires occupés et la répression qui s’abat sur les sa-hraouis : «nous avons constaté qu’au-delà de la verve militante des parti-cipants, il y a une volonté claire pour consentir d’autres sacrifices dans cette résistance pacifique à la colonisation marocaine.» abdelkader taleb omar, Premier ministre de la république arabe sahraouie démocratique (rasd), ne pouvait résumer mieux le sens des témoignages faits hier par les militants sahraouis devant les participants à la Conférence internationale sur la résis-tance qui a clôturé ses travaux à alger. Cette messe de deux jours a servi de cadre à un «show» émouvant sur les souffrances endurées par les militants sahraouis face à la machine répressive marocaine. Les délégués, d’une tren-taine de pays, écoutaient, médusés, les mésaventures aussi terrifiantes les unes après les autres racontées par des activistes sahraouis dans les territoires occupés. C’est un coup de grâce à la propagande du makhzen qui tente mala-droitement de coller à l’algérie les vio-lations des droits de l’homme dont sont victimes les sahraouis. signe de cette prise de conscience, certains partici-pants ont même proposé l’organisation d’une flottille pour casser l’embargo imposé par le Maroc sur les territoires sahraouis occupés, dans un clin d’œil à la politique israélienne contre Ghaza. d’autres se sont carrément portés vo-lontaires pour accompagner les mili-

    tants sahraouis sur le chemin du retour chez eux, où les forces marocaines risquent de les attendre de pied ferme. La conférence a été en tout cas un succès retentissant aussi bien par le nombre de participants (304), que par la diver-sité de leurs nationalités (une trentaine). Cela ressort clairement dans la déclara-tion finale qui a réaffirmé «la légitimité de la résistance populaire pacifique du peuple sahraoui dans les territoires occupés».

    LEttrE à sarkozy Et fLottiLLE Pour LaâyounELes participants ont réclamé aussi des

    nations unies l’application «immédia-te» des résolutions du Conseil de sécu-rité qui recommandent l’organisation d’un référendum d’autodétermination «transparent et loyal, droit inaliénable reconnu au peuple sahraoui par toute la communauté internationale». Les conférenciers n’ont pas manqué de dénoncer «les violations répétées» des droits de l’homme par l’occupation marocaine au sahara occidental et ont appelé l’onu, l’union européenne, l’union africaine, les onG internatio-nales et tous les militants des droits de l’homme «à garantir rapidement, par tous les moyens possibles, le respect des

    droits de l’homme par le Maroc et aussi mettre fin aux souffrances des militants sahraouis emprisonnés». La france, l’un des plus importants «sponsors» de l’occupation marocaine, a été interpellée par la conférence inter-nationale via son président, auquel elle demande d’adopter une «position digne de la france, patrie des droits de l’hom-me, afin de permettre l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme dans les territoi-res occupés du sahara occidental». La déclaration d’alger s’élève en outre contre «la prédation systématique des ressources naturelles du sahara occi-dental par le Maroc, avec la complicité, directe ou indirecte, de pays tiers, essen-tiellement européens qui, pourtant, ont inscrit dans leur charte d’association la conditionnalité du respect des droits de l’homme et le respect du droit inter-national». dans le même ordre d’idées, l’onu est mise en demeure d’assurer aux réfugiés une aide humanitaire «suffisante» et «multiforme» qui puisse apporter aux sahraouis le «minimum nécessaire» pour bénéficier de soins, d’alimentation, d’éducation, de forma-tion, d’activités culturelles et de bien-être social. Enfin, la conférence a chargé les organisateurs de saisir les souverains et présidents des Etats du monde, les organisations multilatérales et les onG internationales «pour user de leur pou-voir afin que cesse le calvaire du peuple sahraoui et qu’il lui soit permis de choi-sir librement son destin». hassan Moali

    La Conférence internationale d’alger a été un succès

    PiErrE GaLand intErPELLE LE MaroCLe président de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), Pierre Galand, a interpellé, hier à alger, le Maroc à propos de ses violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. intervenant à la conférence internationale sur «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui», M. Galand a souligné que la colonisation du sahara occidental est d’une «gravité extrême», en ce sens qu’«une puissance colonialiste africaine occupe militairement les territoires d’un autre pays africain». «Cette situation n’est pas acceptable, de surcroît, dans un continent qui aspire à répandre la paix», a-t-il ajouté. il a réaffirmé la position de l’Eucoco dans le conflit du sahara occidental, à savoir son soutien à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux décisions et résolutions de l’onu. il a estimé que le droit à la liberté et à l’autodétermination est un «droit inaliénable» pour le peuple sahraoui. r. n.

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  • El Watan - Lundi 27 septembre 2010 - 5

    L ’ a c t u a L i t é

    Le procès des quatre chré-tiens, qui devait se tenir hier au tribunal correctionnel de Larbaâ Nath Irathen (27  km de Tizi Ouzou), a été reporté au 10 octobre à la demande des avo-cats de la défense. La demande de report a été motivée par l’ab-sence du troisième avocat, maître Mokrane Aït-Larbi, qui assure la défense des prévenus en com-pagnie de Mes Rahmouni Fatiha et Benbelkacem. Les accusés – Yahou Mahmoud, Raïd Abde-nour, Mokrani Nacer et Haouedj Idir – sont poursuivis pour «pra-tique et ouverture de lieu de culte sans autorisation». Dans le même procès, Yahou Mahmoud, propriétaire du lieu de culte, est également poursuivi. Sur la place Abane Ramdane mitoyenne avec le tribunal, des dizaines de ci-toyens ainsi que des membres de différentes organisations de défense des droits de l’homme, le représentant des églises pro-testantes d’Algérie, des membres du RCD, du MAK, du MDS, du Congrès mondial amazigh et du mouvement SOS libertés ont tenu à marquer leur présence pour dé-noncer cette énième «atteinte aux

    libertés individuelles». Approchée à la sortie de la salle d’audience, Me  Rahmouni, du barreau d’Al-ger, estime que «pour les charges, la justice se réfère à la loi 144 bis 2 du code pénal. C’est une atteinte à la liberté et à la Consti-tution», avant d’ajouter  : «Dans son interprétation des textes de lois, la justice outrepasse souvent la Constitution. Donc, ce qu’il faut maintenant, c’est une force de mobilisation de la société pour

    freiner cette procédure.» Pour sa part, Me Benbelkacem explique que les 4 prévenus sont poursuivis pour «ouverture de lieu de culte sans l’autorisation de la commis-sion nationale du culte autre que musulman, qui devait être activée cette année. Cette dernière a été char-gée en avril 2009 de préparer des avis et donner des sugges-tions concernant la pratique d’un culte non-musulman».

    Rencontré sur les lieux, le respon-sable du bureau régional du RCD, M. Maâkni, a réitéré le soutien de son parti et déclaré que «le procès s’inscrit dans une logique d’inqui-sition pour laquelle on instrumen-talise la justice. Le RCD ne peut que dénoncer ces atteintes répé-titives à la liberté de culte qui est consacrée par la Constitution». Arezki Aït-Larbi, initiateur du Collectif SOS libertés, dénonce «un climat d’intolérance qui sur-vient dans un contexte politique particulier où le pouvoir s’apprête à donner de nouveaux gages aux islamistes». M. Aït-Larbi souhaite enfin que «cette situation grave, qui crée un climat d’agression multiforme, interpelle tous les citoyens qui croient qu’un Etat de droit qui respecte les consciences et la liberté de culte est possible».Le MDS a qualifié, dans une déclaration, cette démarche du pouvoir «d’approche politique en porte-à-faux avec les droits et les libertés consacrés. Ce procès constitue une régression de l’Etat national où l’islamisme et la ma-fia politico-financière se trouvent confortés par cette démarche».

    Nordine Douici

    PROCèS P/APC DE BORDj EL BAHRI-EL WATAN

    Deux mois de prison requisLe procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a requis, hier, 2 mois de prison ferme et 500 000 DA d’amende à l’encontre du journaliste d’El Watan, Saci Kheireddine, et du directeur de publication, Omar Belhouchet, dans l’affaire «de diffamation» les opposant à l’ex-président d’APC de Bordj El Bahri, Benchabi Nacer. Ce réquisitoire, rendu hier par le tribunal de

    Sidi M’hamed, intervient après une cascade de convocations adressées aux deux accusés. Ce sont, faut-il le rappeler, les écrits du journaliste concernant l’existence d’un bidonville érigé sur une plage se trouvant à Bordj El Bahri (Alger) qui sont à l’origine de cette cabale contre le journal qui a également publié des articles liés au paiement, par les habitants du quartier de la commune, Houari

    Boumediène, des frais de réalisation des travaux de raccordement au réseau assainissement. Les reçus de paiement, qui leur avaient été délivrés au moment même de leur acquittement de la somme de 20 000 DA, prouvent les propos rapportés par le journaliste de la rubrique Alger-Info. Il est à noter que le wali d’Alger, Mohamed Kebbir Addou, avait mis fin aux

    fonctions de l’ex-président d’APC, suite à son inculpation par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès pour dilapidation du foncier de la commune. La justice est également saisie sur des affaires liées à la détention illégale d’armes, de faux et usage de faux par cet ex-premier responsable de la commune de Bordj El Bahri.

    R. N.

    PARTENARIAT ALgéRIE-USA

    Douze projets soumis à l’ANDI

    Une quarantaine d’hommes d’affai-res américains sont arrivés samedi à Alger pour étudier les opportu-nités d’investissement en Algérie.Cette délégation est parrainée par le conseil d’affaires algéro-améri-cain (US Algeria Business Council (USABC)) et son président Smaïl Chikhoune. Au programme de cette délégation qui compte des managers américains d’origine algérienne, figu-rent plusieurs rencontres avec des membres du gouvernement et des chefs d’entreprise aussi bien du secteur privé que du secteur public. Plusieurs secteurs sont re-présentés dans la déléga-tion (travaux publics, res-sources en eau, bâtiment, transports, énergie...) Dans une déclaration faite récemment à la Radio nationale, le président du conseil d’affaires algéro-américain Smaïl Chikhoune a indiqué que le domaine des énergies renouvelables et princi-palement le solaire intéres-saient plusieurs hommes d’affaires américains. Cette mission a été organisée pour voir les opportunités qui peuvent être saisies par les entre-prises américaines dans le programme de développe-ment qui va mobiliser 286 milliards de dollars. Sur le plan pratique, 12 projets d’investissement dans différents secteurs ont déjà été soumis à l’ANDI (Agence natio-nale de développement de l’investissement) et ils

    seraient en cours d’étude et d’autres projets sont en phase de maturation. A ce propos, et au cours de la rencontre d’hier, l’am-bassadeur des Etats-Unis, David Pearce, a appelé les entreprises américaines à s’impliquer davantage dans les projets inscrits dans ce plan de dévelop-pement 2010-2014 en sou-lignant que l’Algérie était un pays porteur en matière d’investissement et qu’il y avait des opportunités intéressantes et un intérêt à y investir. Selon M. Chikhoun, ni la règle du 51/49, ni le crédoc ne peuvent gêner les entreprises américaines car les Américains sont ha-bitués à la règle 51/49 qui est appliquée au Moyen-Orient et les entreprises américaines sont habituées à travailler avec les lettres de crédit. La délégation a déjà rencontré, dans la matinée d’hier, le ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l’inves-tissement, Mohamed Benmeradi. Lors de la ren-contre, le ministre a tenu à rassurer les hommes d’affaires américains sur la résolution du problème du foncier, qui serait le principal obstacle à la concrétisation des projets d’investissement. Il a appelé aussi les hom-mes d’affaires américains à saisir les opportunités offertes par le marché algérien et à investir. La délégation doit rencon-trer mercredi le ministre des Finances, Karim Djoudi. Lies Sahar

    Un drame se joue dans les Aurès à huis clos : 68 personnes, des jeunes, sont décédées, emportées par la silicose. Une maladie profes-sionnelle, mystérieuse et incurable, affirment des médecins. Hier encore, la ville de T’kout, particulièrement martyrisée par ce fléau, a enterré Sellami Noureddine Benahmed, un autre tailleur de pierre. La victime, célibataire, âgée de 36 ans et originaire du village mitoyen de Chenaoura, respirait artificiellement depuis deux ans. Avant lui, Karim Boukricha, 27 ans,

    originaire d’Inoughissen, près de T’kout, atteint de silicose, est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’hôpital d’Arris (60 km au sud de Batna). La région est plongée dans un deuil permanent. Les processions macabres sont un spectacle familier pour les habitants. Y a-t-il encore une famille qui n’ait pas perdu un père ou un fils ? Dans cette bourgade où les horizons professionnels sont cadenassés, l’emploi conti-nue à se résumer à la taille de pierre, un métier exercé de père en fils. N. Nesrouche

    AFFAIRE DES qUATRE CHRéTIENS à LARBAâ NATH IRATHEN (TIzI OUzOU)

    Le procès reporté au 10 octobre

    Solidarité des citoyens et de membres d’associations avec les prévenus

    LA SILICOSE FAIT UNE NOUvELLE vICTIME à T’KOUT (BATNA)

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  • La langue des signes diffère d’une société à une autre. Quelles sont les spécificités de la langue des signes algérienne ?

    La langue des signes adoptée en Algérie émane de la langue des signes française (LSF). Il y a beau-coup de gestes similaires parce que le système a été adopté avant qu’il y ait l’arabisation.

    Mais vous avez évoqué, lors de la conférence, les spécificités culturelles de chaque langue…

    C’est une revendication des sourds. C’est lié beaucoup plus aux traits culturels parce qu’il y a des gestes qui n’existent pas en France mais existent en Algérie. Mais 50% des gestes sont similaires. Pour le reste, ce sont des gestes spécifiques à l’Algérie.

    On est en train de veiller à uni-formiser la langue des signes algé-rienne, c’est-à-dire à adopter les mêmes signes dans toutes les wilayas.

    Vous avez déclaré que le niveau des sourds en langue arabe est un peu bas par rapport au français. Quelles en sont les rai-sons ?

    L’arabisation a démarré en Algérie en 1976. Ils sont en train d’appliquer le programme de l’édu-cation nationale, mais quand même il y a des manques. Il faudrait qu’il y ait un programme spécifique. Il faudrait des adaptations du pro-gramme. Parce que qu’il est très difficile pour un sourd de se concen-trer du fait qu’il n’entend pas. Imaginez un professeur qui assure un cours pour un groupe de sourds dans un amphithéâtre : ils ne com-prennent absolument rien car le rythme d’acquisition chez les sourds est ralenti par rapport aux enfants entendants.

    Le niveau d’abstraction chez les élèves sourds est un peu faible par rapport aux autres. Néanmoins, ils reçoivent le même enseignement. Comment expli-quer cette situation ?

    Il n’y a pas d’expert dans ce domaine. Le domaine du langage des signes est nouveau en Algérie. Le terrain est encore vierge. On fait de la recherche ; on essaie d’amélio-rer à chaque fois et d’apporter sa pierre à l’édifice. Mais cela néces-site de longues années d’efforts. Il

    faudrait associer les sourds ; il faut qu’ils apprennent eux-mêmes à se prendre en charge et à voir leurs difficultés. Parce qu’il ne suffit pas d’adapter les choses. On ne peut pas appliquer un programme plus élevé à quelqu’un qui a des capacités limi-tées. Déjà, l’enseignement de manière générale est critiqué en Algérie. Quand on voit un enfant qui porte un «frigo» plein de bou-quins, cela veut tout dire. On n’a pas cherché à adapter les programmes ; on a opté directement pour les pro-grammes de l’éducation nationale.

    A l’étranger, on uti-lise partout la langue des signes alors que dans nos établissements, son usage est interdit. C’est pratiquement de l’oralisme. Si on veut appliquer l’oralisme, il faut un appareillage adéquat.

    Vous avez parlé de la préparation d’un dictionnaire de langue des signes. Quelles sont les conclusions tirées

    des recherches dans les différentes régions de l’Algérie ?

    Les références sont différentes entre le nord et le sud. Dans le Sud, on désigne la couleur jaune par les champs de blé ; chez les sourds du Nord, cette couleur est désignée par le soleil. Il y a beaucoup de choses qui sont spécifiques à des régions. Au Sud, on représente le bleu par le ciel ; au Nord, on le représente par la mer. On a recensé de nombreux gestes totalement différents entre le Nord et le Sud. D. R.

    El Watan - Lundi 27 septembre 2010 - 6

    L ' a c t u a L i t é

    JOuRNéE MONDIALE DES SOuRDS-MuEtS

    L’Etat ne les voit pas, ne les écoute pas

    BORDJ BOu ARRéRIDJ Le présumé assassin du petit Abderrahim arrêté

    Suite de la page 1

    Cette même source note que le mobile de ce crime semble être un conflit de voisi-nage. Pour rappel, le corps de l’enfant a été retrouvé, samedi après-midi, dans un puits situé à environ 400 mètres du lieu où habite sa famille. Les recherches menées par les services de la Protection civile ont permis la découverte du corps, lors du curetage du puits. Alertés par cette découverte macabre, les services de poli-ce ont vite fait de contacter le père qui a identi-fié son fils, recherché durant 17 jours. Apprenant la triste nouvelle, le père de Abderrahim, sa mère, ainsi que tous les mem-bres de la famille ont refusé de faire le moindre commentaire à la presse. La famille attend toujours le résultat de l’autopsie qui aura à déterminer les causes du décès, surtout que plusieurs hypothèses alimentaient la chronique au sein de la population du village d’El Achir, situé sur la RN5, à 10 km de Bordj Bou Arréridj. Certains évoquaient une noyade alors que d’autres n’écartaient pas la possibilité d’un crime. Vingt-quatre heures après la découverte du corps de Abderrahim, âgé de 4 ans, un cli-mat de tristesse règne à El Achir. Le père, épuisé et très attristé, peine à recevoir les condoléances. Cependant, une question demeure toujours sans réponse : comment un enfant de quatre ans peut-il franchir un grillage barbelé, ouvrir une porte et sauter dans le puits?, s’est demandé un cousin qui nous avait accompagné jusqu’au lieu de la découverte. En effet, l’enclos était cerné par une barrière infranchissable, sauf pour quelqu’un de fort ou d’agile. Sa hauteur dépassait 1,50 m. Le puits n’était pas loin. La porte en bois était également fermée. A l’intérieur, il faut descen-dre une marche d’au moins 60 cm pour arriver à la bordure. Pour le père, le puits a déjà été vérifié dès le premier jour de la disparition du petit garçon et rien n’avait été signalé. L’enquête des services de police dévoilera dans les prochains jours les secrets d’une disparition qui a mis en émoi toute une population. Dans cette atmosphère de psychose, les parents à Bordj Bou Arréridj continuent d’accompagner leurs enfants pour chaque entrée et sortie de classe. Ad. B. et S. A.

    Suite de la page 1

    Aucun recensement fiable de la popula-tion sourde n’a été effectué jusque-là», a décla-ré Mustapha Guiroub, secrétaire général de la FNSA, appuyant son constat sur des témoigna-ges qu’il a recueillis lors d’une tentative de recense-ment entamé par la fédéra-tion.Les représentants de cette fondation appellent à la création d’un centre natio-nal de formation en langue des signes ainsi qu’à l’offi-cialisation de cette langue. Ce serait la seule façon qui permettrait de mettre fin à la marginalisation des sourds. Lors de cette ren-contre, les deux interve-nants sont revenus sur la stratégie de l’insertion sociale et professionnelle des sourds, qu’ils jugent insuffisante. «L’inclusion des sourds passe inélucta-

    blement par la formation et l’emploi qui conditionnent leur existence», a affirmé M. Guiroub, enseignant spécialisé en langue des signes, mettant l’accent sur les problèmes auxquels est confrontée cette frange de la société. «Les sourds souffrent de la marginalisa-

    tion. D’autant plus que leur handicap est invisible», a-t-il fait remarquer. En effet, toutes les difficul-tés qu’ils rencontrent sont liées essentiellement à la communication. «Notre fondation, qui lutte depuis sa création contre le rejet des sourds, a assuré la for-

    mation pour les interprètes de la langue des signes», a précisé ce professeur. Ainsi, 254 greffiers ont été formés depuis le lancement de cette opération. Néanmoins, «la formation a été menée dans des condi-tions difficiles dans la mesure où les moyens dont on dispose sont limités», a souligné le secrétaire géné-ral de la FNSA, précisant que les formateurs – en l’occurrence les sourds – n’ont pas perçu leur salaire jusque-là. La fondation a envisagé tout de même de former des interprètes dans d’autres secteurs, à savoir la police, la douane, la médecine, etc. Les mem-bres de cette fondation plai-dent également pour une prise en charge intersecto-rielle : «tous les secteurs doivent s’associer pour que cette catégorie puissent réussir son inclusion dans la société», a affirmé cet enseignant en langue de

    signes. Outre la formation de base au niveau des éco-les, M. Guiroub met l’ac-cent sur la nécessité d’une meilleure prise en charge au niveau des centres de formation professionnelle en ce sens que «1800 métiers peuvent être assu-rés par des sourds. tandis qu’en Algérie, leurs métiers se limitent à la menuiserie et la cordonnerie», a-t-il déploré.En effet, la prise en charge des personnes atteintes de surdité diffère d’une région à une autre selon les moyens mis en place. Néanmoins, le vécu des sourds se trou-vant dans le sud du pays est des plus déplorables : «20 sourds ont été recensés au sein d’une même famille à tamanrasset. Dans certains cas, les sourds ne sont même pas enregistrés à l’état civil. On ne fait recours à eux que lors des campagnes électorales», a regretté M. Guiroub. D. R.

    Mustapha Guiroub. Enseignant spécialisé en langue des signes

    «La langue des signes algérienne est une revendication des sourds»

    un cours d'orthophonie pour un malentendant

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    D. R

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  • El Watan - Lundi 27 septembre 2010 - 7

    r e p o r t a g e

    IL a pourtant été rénové Et doté dE nouvEaux équIpEmEnts

    L’hôpital de Kouba étouffe

    r etapé et relooké depuis quelque temps, l’hôpital Bachir mentouri de Kouba, un établissement autrefois sinistré a recon-quis ses lettres de noblesse. L’infrastructure renaît de ses cendres pour le grand bien des citoyens. Les travaux de réfection, démarrés il y a deux ans, ont redonné vie à un établissement qui n’a cessé de se dégrader depuis qu’il a été livré par les Belges en 1985. Hélas, cette struc-ture de santé n’arrive plus à faire face au flux de malades qui viennent de tout le territoire national. Conçu pour une capacité de 240 lits, l’établis-sement hospitalier en reçoit aujourd’hui beau-coup plus. La réputation qu’il a acquise pour la qualité des services médicaux qu’il dispense lui a valu les problèmes de surcharge dont il souf-fre. durant, seulement, le premier trimestre de l’année en cours, 11 000 accouchements ont été enregistrés au service maternité. La maternité de l’hôpital de Kouba suffoque sous une sur-charge de 200%. C’est insupportable autant pour l’infrastructure qui ne répond plus aux besoins de l’heure, que pour le personnel médical et paramédical qui se trouve dépassé. a la même période, l’établisse-ment hospitalier a enregistré 9543 admissions. Le nombre de journées d’hospitalisation est de l’ordre de 322 746. Celui des consultations médico-chirurgicales urgences a atteint 332 214. Les actes chirur-gicaux s’élèvent quant à eux à 2881. pour ce qui est de l’exploration fonctionnelle et radiologie, les statistiques explosent. Elles affichent le chiffre de 10 998 interventions. Il faut le dire, le personnel médical et para-médical de l’hôpital de Kouba est en train d’accomplir un travail de titan. L’effectif ne répond plus aux besoins. difficile d’imagi-ner un hôpital qui fonctionne avec un seul radiologue ! pratiquement, tous les services expriment des besoins allant jusqu’à 7 médecins, affirme le directeur général, m. Ghouila, qui avec son staff ont réussi le pari de faire d’une infras-tructure vétuste un hôpital digne de ce nom. L’établissement de santé donne une fière al-lure aujourd’hui. tous les blocs ont été retapés : dalle de sol, faïence, joli coup de peinture. L’accueil connaît une nette amélioration, les services bien qu’ils soient à l’étroit, sont désor-mais équipés d’un matériel adéquat. au service de médecine interne (gastro-entérologie), le professeur tbaibia ainsi que les médecins qui travaillent avec lui louent les efforts de la di-rection qui a amélioré les conditions de travail de l’équipe médicale. Le chef de service aussi. «Il y a quelque temps, disent-il, notre hôpital était vraiment sinistré». Le seul problème dont souffre aujourd’hui la structure est le fait qu’il lui est difficile de satisfaire tous les besoins de la population. Le médecin qui, selon la norme ne peut opérer que 5 rectoscopies par jour, est amené souvent à en faire 15. au laboratoire, on ne se plaint pas également. Le service a bénéfi-cié d’un nouveau matériel. a la pharmacie, la chef de service est toute contente de la réfection des bureaux, sauf que ces derniers, qui continuent à subir en-core quelques travaux, sont trop exigus. Et ce n’est pas ce qui ralentirait le dynamisme

    du chef de service qui annonce fièrement qu’elle a un stock de trois mois pour tout l’hôpital et de 15 jours pour chaque service.La fausse note à l’EpH de Kouba est de dé-couvrir des lits en surplus dans les salles qui ne devraient en contenir, en réalité, beaucoup moins.

    LEs sErvICEs suBmErGésaux urgences, c’est le même calvaire, surtout au cours du mois de ramadhan dernier. La proximité de l’hôpital Bachir El Ibrahimi avec les autoroutes qui desservent l’est et l’ouest, ainsi qu’avec les quartiers chauds de Bourouba, Gué de Constantine, Bachedjarrah et autres, donnent

    du fil à retordre au personnel médical et para-médical, à celui des urgences surtout. Le flux des victimes des accidents de la circulation et des agressions est très important, tant ces phénomè-nes tendent à prendre de l’ampleur chez nous. Il y a des moments où les bandes de délinquants osent poursuivent leur victimes à l’intérieur même de l’enceinte hospitalière. dure tâche des médecins légistes de l’EpH de Kouba. Ils ne chôment pas, eux qui travaillent dans des conditions difficiles. mais bientôt, rassurent-ils, «nous emménagerons dans de nouveaux bureaux». La direction de l’hôpital a aménagé des salles et des bureaux adéquats. Il a même été procédé à la construction d’une nouvelle morgue. situé à proximité du bloc

    administratif, le pavillon affecté à la rééducation a été totalement équipé avec du matériel neuf. a deux pas, ce sont les nouveaux locaux réser-vés à l’exploration fonctionnelle et radiologie. L’hôpital de Kouba vient d’acquérir un scanner ultramoderne, comme on en trouve rarement dans nos structures de santé. La machine a été installée dans une aile d’un pavillon entièrement réaménagé. Elle est d’une rare propreté. Cependant, le problème qui se pose est que de-puis son installation, il y a à peu près trois mois, le scanner n’a jamais fonctionné. La raison ? Les radiologues ne courent pas les rues. L’hôpital a du mal à trouver un spécialiste en la matière. La so-lution est d’envoyer des médecins en formation. mais en attendant… La structure sanitaire dispose aussi d’un incinérateur. L’équipe di-rigeante, qui a fait de l’hygiène une de ses préoccupations premières, veut aussi, soutient le directeur général, humaniser l’accueil et les rapports entre les citoyens et le personnel. tâche difficile ! s’il a été aisé de réviser la ges-tion et de rénover l’infrastructure, il n’en sera pas de même pour les mentalités. saïd rabia

    l durant le premier trimestre de l’année en cours, le service maternité de l’hôpital de Kouba a enregistré 11 000 accouchementsl des statistiques qui montrent que l’établissement de santé étouffe. Les autres services connaissent la même situation

    l C’est pour cette raison que la direction propose un projet d’extension pour le grand bien de la population.

    refait presque à neuf, accomplissant même, et depuis longtemps, une fonction pédagogique, l’hôpital Bachir mentouri veut absolument grandir. sa direction a soumis un projet d’extension de l’hôpital. une extension qui permettra une bonne prise en charge des malades, le désengorgement des autres hôpitaux d’alger, en introduisant d’autres spécialistes. En clair, il réclame son statut de CHu, centre hospitalo-universitaire. Le projet en question concerne l’extension de la maternité qui ne répond pas à la demande, la création des services de pédiatrie, d’urgences et hospitalisation, d’oncologie, tramatologie, d’ophtalmologie et d’analyse pathologique (anapath). En plus de cela, il y est prévu aussi l’extension du service réanimation et de soins intensifs qui ne fonctionne qu’avec deux lits actuellement. Le projet comprend aussi la construction d’un bloc pédagogique de 150 places et un internat. Le directeur général, m Ghouila, parle aussi de l’extension interne du centre de transfusion et du laboratoire. une nouvelle construction abritera le bloc administratif et la pharmacie centrale. selon l’estimation d’un bureau d’études, indique le responsable de l’EpH de Kouba, le coût du projet est évalué à une cinquantaine de milliards de centimes et son délai de réalisation est de 9 mois maximum. trois terrains ont été mis à la disposition de la direction, sauf que cela tarde à venir. s . r.

    L’EpH dE KouBa vEut dEvEnIr CHu

    vue générale de l’hôpital Bachir mentouri de Kouba

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  • El Watan - Lundi 27 septembre 2010 - 9

    F r a n c e a c t u

    Alice Belaïdi ne s’endort pas sur ses lauriers du Molière 2010 de la ré-vélation féminine. Le cinéma fait appel à elle, et elle s’apprête à revenir jouer sa pièce fétiche, Confidences à Allah  chez elle, en Avignon, sa ville de naissance et d’éclosion au firmament des stars. Cette fois-ci, pas de doute, Alice Belaïdi a devant elle un parcours parsemé d’étoi-les. Cet été, elle a tourné dans L’oiseau réalisé par Yves Caumon aux côtés de Sandrine Kiberlain, et elle joue actuel-lement De l’huile sur le feu de Nicolas Benamou, aux côtés de Vincent Lacoste (nommé au César du meilleur espoir masculin 2010 pour son rôle dans Les Beaux Gosses). La jeune comédienne franco-algérienne n’en a pas moins continué d’interpréter l’incarnation dif-ficile de la jeune bergère J’bara, de Confidences pour Allah. Créé en juillet 2008 au festival d’Avignon, ce rôle l’avait révélé comme une comédienne sensible et talentueuse. Il lui avait valu un mérité Prix de la révélation théâtrale de l’année 2009 décerné par le Syndicat national de la Critique, puis le Molière 2010 de la révélation féminine. Depuis, elle n’avait pas joué dans son théâtre avignonnais où, sous la houlette du met-

    teur en scène Gérard Gelas qui l’avait formé depuis ses 16 ans, elle était de-venue une grande. C’est normal qu’elle y revienne pour trois représentations exceptionnelles, le 30 septembre, 1er et 2 octobre avant de poursuivre son fabu-leux périple… Un itinéraire éreintant car elle ne cesse de présenter cette œu-vre à travers la France et dans le monde. Outre le cinéma où les demandes pleu-vent, elle  reste attachée à son «Chêne noir» où elle créera. Mais n’te promène donc pas toute nue ! de Georges Fey-deau à la fin de l’année puis Bibi ou les mémoires d’un singe savant, de Hen-ri-Frédéric Blanc au printemps 2011. Ses pas la pousseront aussi en Chine, à Shanghaï, puis en Europe, pour la créa-tion, à l’invitation de l’Académie des Arts, de Si-Siang-Ki de Wang Che-Fou. Pour finir sur une note cinématogra-phique, l’auteure de  Confidences à Allah (édition Léo Scheer), la Maro-caine Saphia Azzedine, a annoncé lors d’une émission sur Canal Plus qu’elle travaillait avec un producteur à l’adap-tation sur grand écran de son ouvrage. Elle devrait elle-même être derrière la caméra. Fera-t-elle appel à Alice Belaïdi pour cette version cinéma ? Cela reste pour l’heure une interrogation. W. M.

    CE PAtrIMOINE MéDItErrANéEN qUI rAPPrOCHE

    L’Institut du monde arabe décentralise

    ses missions

    Le microcosme parisien, c’est bien, mais prendre l’air à l’ex-térieur des limites de la capi-tale, cela a du bon pour l’Institut du monde arabe qui songe à ouvrir une première antenne dans le nord du pays, dans la région de rou-baix. Pourtant, c’est à l’opposé, dans le Sud, à Valence (Drôme), que se déroule le déplacement pour la pre-mière fois d’une exposition décen-tralisée, jusqu’au 31 octobre «tra-versées d’Orient et d’Occident». A mi-chemin entre Lyon et Mar-seille, Grenoble ou Saint-Etienne, l’emplacement va drainer un vaste public. L’événement est de taille, puisque l’exposition de qantara tient une bonne partie du Palais des expositions qui abrite habi-tuellement d’autres types d’exhi-bitions, plus commerciales. C’est depuis mai 2005, que l’Institut du monde arabe, présidé par Domini-que Baudis, pilote ce projet inscrit dans le programme Euromed-He-ritage, initié et subventionné au départ par l’Union européenne. «qantara, patrimoine méditerranéen : traversées d’Orient et d’Occident» rassemble un travail commun des

    directions des antiquités et du patri-moine de plusieurs pays partenaires, dont l’Algérie, la France, l’Espagne, le Maroc, la tunisie, la Jordanie, le Liban et l’Egypte. Outre la présentation au siège pari-sien de l’IMA, et aujourd’hui dans la Drôme, le projet a permis la réalisa-tion d’une base de données consul-table de très belle façon sur internet. Le résultat donne une vision trans-versale du patrimoine culturel mé-diterranéen, en s’appuyant sur 1000 entrées : sites, monuments, objets, situés historiquement de la fin de l’Antiquité tardive au XVIIIe siècle. L’analyse est conduite par une équipe de plus de 200 historiens, chercheurs et conservateurs. «qantara témoigne ainsi de la fécondité des échanges dans cet espace géoculturel qui a suscité, au-delà des contraintes de l’histoire, des passerelles (en arabe : qantara, pont) entre les formes et une sensibilité commu-ne, voire une identité partagée». Parmi les conférences significatives à Valence, ce mardi 28 septembre, une table-ronde abordera le dialo-gue interculturel et interreligieux, et mercredi 6 octobre, se déroulera une

    rencontre autour de «la découverte de la littérature arabe», avec Katia Zakharia, professeur à Lyon 2, en partenariat avec GrE MMO (Grou-pe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient). Le mercredi 13 octobre, on trai-tera de «La diversité culturelle et religieuse en France» avec Mo-hamed-Chérif Ferjani, auteur de Le politique et le religieux dans le champ islamique, professeur à Lyon 2 et Gérard Bouchet, adjoint au maire de Valence, docteur en philosophie et auteur de Laïcité : des moyens pour un débat d’actualité.Ultérieurement, on parlera de l’eau, enjeu stratégique dans le monde arabe et de «La ville arabe» et enfin, «des sciences arabes», avec Ahmed Djebbar, mathématicien, chercheur en histoire des scien-ces, et ancien ministre algérien. En illustration, deux cinémas, le Na-vire et Lux Scène nationale propo-sent une programmation d’images et de musiques qui racontent histoire et avenir, rêves et quotidien, amours et espoirs des pays du bassin méditerra-néen, avec des fictions et documen-taires d’aujourd’hui, un hommage à Youssef Chahine et la comédie musicale égyptienne, un concert et des rencontres, dont une autour du film inédit Number one de Zakia tahiri (Maroc, 2008) en présence de la réalisatrice, ce 28 septembre. Enfin, parmi les documentaires concernant l’Algérie :  Paris/Oran/Alger, le music-hall d’Algérie de Michèle Mira-Pons et  Cheb Hasni, je vis encore, de Djamel Kelchaoui. De quoi rapprocher les rives qui s’éloignent ces derniers mois sous les effets politiques désastreux.

    Walid Mebarek

    De l’origine culturelle de la délinquance C’est une étude sociologique qui est appelée à créer de fortes polémiques. Les jeunes issus de l’Afrique sahélienne sont surreprésentés dans la délinquance en France, constate le sociologue Hugues Lagrange, qui met en avant le facteur culturel dans son livre Le déni des cultures. tout dépend de ce que les politiques feront de cette étude. Déjà, des syndicats de police, des hommes politiques de droite se félicitent. Chaque partie veut bien puiser dans le livre ce qui conforte sa position ou son idéologie. Pour schématiser, Hughes Lagrange dit que les conditions sociales seules n’expliquent pas la délinquance : «On a associé violence, délinquance et pauvreté : ça ne fonctionne pas comme ça.» réfléchir aux problèmes posés par l’immigration dans les quartiers sensibles «en contournant la dimension culturelle ne prendrait en compte que la moitié du problème». Dans Le déni des cultures (Seuil), Hugues Lagrange fait le constat que «les adolescents éduqués dans les familles (originaires de pays du Sahel) sont trois à quatre fois plus souvent impliqués comme auteurs de délits que les adolescents élevés dans des familles autochtones ; et ceux qui sont éduqués dans des familles maghrébines, deux fois plus». très prudent, il prend soin de se démarquer du discours de la droite. Il s’insurge cependant contre les propos du chroniqueur Eric Zemmour qui avait déclaré le 6 mars à la télévision que «la plupart des trafiquants sont Noirs et Arabes». «C’est justement cette équation que je voudrais briser». Pour lui, ce sont la ghettoïsation de certains quartiers, la ségrégation urbaine aggravée par l’absence de mixité sociale et ethnique – alors qu’elle pourrait favoriser une intégration progressive – et «la mise à distance que l’ensemble de la société française a faite des familles issues de l’immigration» qui sont en cause. Ainsi, selon le sociologue, «la violence ou la délinquance viennent de la confrontation de familles africaines larges avec des normes et des exigences d’un contexte occidental qui les mettent en porte-à-faux». Il se démarque volontairement d’autres sociologues qui privilégient une approche socio-économique dans la problématique de l’immigration. De nombreux sociologues se sont moqués de cette étude, affirmant que les primo-arrivants éprouvent toujours plus de difficultés d’intégration, et n’hésitent pas à dire que cette thèse risque d’alimenter le discours xénophobe. Le discours sécuritaire de l’exécutif «favorise la xénophobie, la fermeture aux autres, ce qui va exactement à l’envers des valeurs d’ouverture culturelle que nous devrions avoir. Aujourd’hui, la France donne une image honteuse qui est à l’envers d’une ouverture et d’une tolérance», constate le sociologue. La polémique ne fait que commencer. rémi Yacine

    Alice au pays des tournages

    «qantara -patrimoine méditerranéen : traversées d’Orient et d’Occident» sort pour la première fois de Paris pour faire étape à Valence (Drôme). Jusqu’à la fin octobre, des conférences, projections cinémato-graphiques et un travail en direction du public scolai-re, accompagnent la foisonnante exposition de l’Ins-titut du monde arabe.

    Lyon

    De notre correspondant P

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    L’Institut du monde arabe songe à ouvrir une première antenne à roubaix

  • Les soldes ? Ce n’en est plus la période. Car depuis 2006, un texte de loi réglemente cet aspect com-mercial. Chaque année, c’est un arrêté du wali qui fixe la période des soldes d’été et celles d’hiver. Pour cette année, le texte les a fixées du 20 janvier au 28 février pour l’hi-ver et du 20 juillet au 31 août pour les soldes d’été. N’étant pas obligatoires, ces soldes n’ont pas été adoptées par une grande partie des magasins de la capitale. Cette hésitation, certains vendeurs et gérants de commerces l’expliquent par le choix de la période qui n’est pas vrai-ment le moment idéal pour pratiquer des rabais. C’est ainsi, qu’une fois que toutes les chances d’écouler les arti-cles, notamment ceux du prêt-à-porter durant l’été, sont tentées, c’est au début de l’automne que les commerçants proposent des rabais, mais sous forme de promotion. Presque aucun magasin n’échappe à cette règle. On y trouve dans un coin, une table ou des corbeilles où sont entassés les articles invendus.Les prix ne sont pas toujours affichés. Dans un grand magasin de vente de sous-vêtements, rue Larbi Ben M’Hidi, une large table est couverte d’un tas d’articles pour femmes et enfants. Il y est clairement indiqué que le prix est à 100 DA. Mais, c’est au moment de vouloir confirmer ce prix que la ven-deuse explique que ce ne sont pas tous les articles qui sont concernés par cette baisse. Certes, il y a ceux à 100 DA, mais une grande partie est écoulé à 300 DA, c’est-à-dire à leur prix initial.Le même procédé est utilisé dans plu-sieurs boutiques d’habillement pour femmes, dans plusieurs rues à vocation

    commerciale. «C’est de la tricherie. Ils vous disent qu’il y a des promotions à 50%, mais une fois l’article choisi, on vous signifie que seules les tailles ex-tra-larges, ou au contraire ultrafins sont soldées. C’est à contrecœur que vous payer votredû, avec un insignifiant taux de remise par rapport au prix initial», explique une cliente rencontrée dans un magasin de prêt-à-porter à la rue Hassiba Ben Bouali. N’ayant pas profité de la période des dernières soldes d’été, plusieurs clients sont à la recherche de promotions intéressantes, une fois les difficultés financières du Ramadhan, de l’Aïd et de la rentrée scolaires dépassées. «C’est

    le moment idéal pour s’offrir une veste ou un manteau du stock de l’an dernier à moindre prix. Inutile d’attendre no-vembre pour le faire. Les mêmes articles seront cédés plus cher une fois l’hiver installé. C’est comme ça que j’ai l’habitude de pro-céder», raconte, pour sa part, une jeune fille au marché Meissonnier, où elle a apparemment l’habitude de faire ses achats. Ce marché profite de cette période d’entre-saison pour écouler le maximum de stocks d’articles été et hi-ver. Des pantalons, qui habituellement étaient cédés à 1200 DA, sont actuel-lement soldés à 800 DA. Des pulls, des gilets et chemisiers sont à 40% de

    réduction. Ces promotions, pratiquées par la plupart des magasins visités, comportent certains lacunes, telles que l’affichage des prix initiaux et du taux du rabais. Seuls les articles hors-saison sont généralement concernés par ces réductions. Il faut savoir que selon le di-recteur du commerce de la wilaya d’Al-ger, M. Lamri, même les promotions sont régies par des textes. L’affichage des prix et du taux de réduction, ainsi que la l’obtention d’une autorisation de la wilaya sont autant d’éléments régis-sant ces promotions. La loi prévoit éga-lement des sanctions et des fermetures contre la pratique illégale des rabais. Fatima Arab

    El Watan - Lundi 27 septembre 2010 - 11

    ALGER INFOALORS quE LA PéRIODE DES SOLDES A ExPIRé LE 20 juILLEt DERNIER

    Des rabais sous couvert de promotion dans l’illégalité

    l L’affichage des prix et du taux de réduction, ainsi que l’obtention d’une autorisation de la wilaya sont autant d’éléments régissant ces promotions.

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    HORAIRES DES PRIERESFedjr 05h13 Dohr 12h39 Asser 16h03 Maghreb 18h43 Icha 19h59

    C es dernières années, le négoce de la bouffetance semble faire recette. L’éventail des boutiques dans nos rues se résume, désormais, à une activité qui brasse large. Les rues commerçantes de la capitale, les bourgs et bourgades alentour se mettent au carillon du temps, où la restauration rapide se dispute des pans de trottoirs au négoce de ce qu’on appelle par fausse pudibonderie le marché informel. Nombre d’herboristeries, librairies, boutiques d’artisanat et autres échoppes de friperie ont préféré substituer leur raison sociale à une autre encline à rapporter gros et avec moins d’efforts. Le filon est tout trouvé. L’heure, dit-on, est à la reconver-sion du commerce en celui de la mangeaille dont le caractère expéditif et fort rémunérateur n’exige pas trop de moyens. Le service automatisé et rapide des espaces fast-food et autres cagibis de fortune fait ses choux gras. Il entre, désormais, dans nos mœurs quotidiennes au point où par-fois l’offre dépasse la demande. La boustifaille fait recette à chaque coin de rue et la concurrence pour ce type de commerce est loin, sommes-nous tenus de constater, de s’inscrire dans le registre de la loyauté et de la réglementation en vigueur mis en place par le département du commerce. Les pizzerias, rôtisseries et autres réduits de chawarma foisonnent et triment à longueur de journée et de nuit, notamment dans les quartiers où l’agitation est fébrile. Pour des repas sommaires, le service se veut sans soin avec une qualité peu ragoûtante. Le label de l’établissement demeu-re, tout compte fait, tributaire du brouhaha créé par la foule entassée dans un réduit que baigne une lumière, un moyen aguichant par excellence. L’essentiel pour le client est de casser la graine, grailler, au risque de choper ce qu’on appelle les toxi-infections de la restauration collective. L’institution délivrant le registre du commerce compose avec cette fièvre de la panse qui fait flores. Comme quoi abondance de biens ne nuit pas.

    Commerce de la mangeaille

    M. tchoubane

    OuED SMARLE BuREAu DE POStE DéPASSéLes retraités de Oued Smar se plaignent des conditions d’accueil au niveau de l’unique bureau de poste de cette lo-calité. «Les retraités sont obligés de faire le pied de grue depuis 6h du matin, mais hélas, ils ne sont pas bien pris en charge. En raison du manque de personnel. C’est le facteur lui-même qui s’en oc-cupe à l’unique guichet de cette poste exiguë.«Les personnes âgées restent debout des heures entières. C’est hon-teux», s’indigne un client qui affirme que la situation est restée la même sans que les services de la direction de la Poste décide de recruter de nouveaux guichetiers. La commune comporte deux

    bureaux, l’un à Beaulieu et l’autre à Oued Smar. Ces bureaux n’arrivent pas à satis-faire la demande importante, au grand dam de la population qui est obligée d’aller dans les communes limitrophes. Les bureaux de poste à Alger restent insuf-fisants et la prestation y est décriée par tous. En plus de l’exiguïté des lieux, des pannes récurrentes du réseau infor-matique, il faut noter aussi le man-que d’infrastructures qui ne sont pas disponibles dans les nouvelles cités. Cette situation déplaisante engendre un rush sur certains bureaux de poste, qui connaissent un manque de liquidité. N. I.

    ALGER-CENtRE : RéAMéNAGEMENt Du MAMAun avis d’appel d’offres vient d’être lancé pour le réaménagement du musée des arts modernes d’Alger, appelé communément le MAMA. Pour rappel, le musée a été inauguré en 2007 dans les locaux des anciennes galeries algériennes au niveau de la rue Ben M’hidi à Alger-Centre. Ces travaux porteront principalement sur les aménagements intérieurs du musée (deuxième tranche des travaux).

    BAB EL OuED : LA RéHABILItAtION DES tROttOIRS SE POuRSuItDes travaux de réfection des trottoirs ont été entamés depuis plusieurs jours dans la commune de Bab El Oued. Après la rue menant vers la plage El Kettani, les travaux sont en cours sur plusieurs parties du boulevard colonel Lotfi. Le nouveau procédé de réhabilitation des trottoirs, consistant à remplacer le carrelage par des petits carreaux en béton semble bien réussir, outre son aspect esthétique, il est également plus solide. En attendant l’achèvement des travaux, des piétons et des commerçants ont exprimé le souhait de voir les travaux accélérés, et ce, pour en finir avec les désagréments causés par la présence des matériaux de construction sur la voie publique.

    PARC ZOOLOGIquE (BEN AKNOuN) : 70 FAMILLES SquAttENt LES LIEux70 familles ont élu domicile au niveau du Parc zoologique de Ben Aknoun. Selon des sources concordantes, ces familles sont en partie, celles des travailleurs ayant occupé durant des années des logements de fonction qu’ils n’ont jamais voulu quitter après leur départ en retraite. Plusieurs extensions anarchiques se sont également développées autour de ces logements. Avec ces indus occupants, le contrôle de l’accès au parc est difficile d’où les difficultés enregistrées pour la sécurisation des lieux, notamment durant la nuit.A souligner que les responsables du secteur du logement n’ont pas évoqué le cas de ces familles dans le cadre du programme de la lutte contre l’habitat précaire.

    INSALuBRIté à HEuRAOuA L’insalubrité qui règne dans certains quartiers de la commune de Heuraoua, rensei-gne sur le peu d’intérêt qu’accordent les responsables locaux à l’amélioration du cadre de vie de leurs administrés. Des tas d’ordures se sont, au fil du temps, amoncelés dans les moindres recoins de la localité d’Alger-Est. Bien que l’incivisme des habitants de la commune y est pour beaucoup dans la dégradation de l’environnement dans cette localité, il n’en demeure pas moins que cette situation est aussi le résultat d’une collec-te d’ordures qui se fait de manière aléatoire et partielle. «Les agents de l’APC qui ont à charge la mission de ramasser les déchets ménagers s’affèrent uniquement à ramasser les ordures de quelques ruelles. Le reste des artères se trouve court-circuitée par les camions-bennes de l’APC», affirment les habitants de cette commune qui n’est pas desservie par l’EPIC Netcom. Par ailleurs, le nombre d’éboueurs affectés au nettoyage des rues est en deçà des besoins réels, car hormis quelques passages, les autres rues de la commune sont laissées aux soins de leurs habitants. K. S.

    Les vendeurs appliquent des soldes sans respect de la réglementation

    INStANtANé

  • El Watan - lundi 27 septembre 2010 - 11

    287 travailleurs étrangers exercent dans la wilaya d’Oran sans permis de tra-vail et 238 autres travailleurs nationaux non déclarés à la sécurité sociale ont été re-censés par l’inspection du travail. C’est ce qu’a annon-cé le directeur de l’emploi lors du briefing hebdoma-dier tenu hier à l’hémicycle de la wilaya. Ce respon-sable, qui a également indi-qué que pas moins de 420 travailleurs ne sont pas sou-mis aux règles d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail, a par ailleurs rap-pelé que des procès-ver-baux d’infraction ont été dressés contre les entre-prises contrevenantes. Dans un autre contexte, ce responsable a souligné que, dans le cadre de l’appui à la promotion de l’emploi sala-rié, celle-ci va se traduire par la création d’un nouveau dispositif appelé Dispositif d’aide à l’Insertion Profes-sionnelle des Jeunes dont l’âge varie entre 18 et 35 ans. Ce dispositif tend à la prise en charge des jeunes pendant une période d’une année dans le secteur éco-nomique privé et public et durant une période d’ une à deux années dans l’admi-nistration, a-t-il souligné, en ajoutant que ce nouveau dispositif s’intéresse aussi aux jeunes en contrat de formation/emploi ou en

    contrat de travail aidé dans le secteur économique pri-vé et public. trois méca-nismes d’insertion sont pré-vus pour les demandeurs d’emploi, a encore ajouté ce membre de l’exécutif. Il s’agit, selon lui, du CFI qui s’adresse aux jeunes sans formation ni qualification, du CIP qui cible les jeunes ayant le niveau secondaire ou des diplômés des CFPa et, enfin, du CID qui est ré-

    servé aux universitaires ou aux détenteurs de diplômes des Instituts nationaux spé-cialisés de la formation pro-fessionnelle (InSFP). Dans son intervention, le chef de l’exécutif a insisté sur la né-cessité de penser, d’ores et déjà, à la création de micro entreprises spécialisées dans le transport de mar-chandises, et notamment les fruits et légumes, en pré-vision de la très prochaine

    ouverture des nouvelles Halles centrales prévues dans le territoire de la daïra d’El Kerma. Dans ce même sillage, il a informé l’assis-tance d’une très prochaine rencontre avec les diffé-rentes banques pour que celles-ci soient plus souples dans le processus d’octroi de crédits aux jeunes vou-lant créer leurs propres en-treprises. a. Belke-drouci

    Un demi-millier de travailleurs exercent au noir

    l 420 travailleurs ne sont pas soumis aux règles d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail.

    ORan InFOESPaCES VERtSVOlOntaRIat DES JEUnES à la CIté HlM DE GaMBEttal a vaste esplanade de la Cité HlM de Haï Es-Seddikia a fait l’objet d’une opération de volontariat pour assai-nir le site jouxtant le marché couvert. Cette initiative des jeunes de ce quartier populeux a permis aux volontaires d’enlever une quantité impressionnante d’ordures et de gravats entassés dans ce grand espace vert depuis plu-sieurs mois. Il est vrai que cette situation déplorable est due, en grande partie, à la présence des reven-deurs de fruits et lé-gumes et de poissons qui abandonnent, après leur départ, les détritus et autres car tons à m ê m e l a c h a u s s é e. D’autres rejettent ces déchets à l’intérieur de cet espace vert clôturé. Un peu plus loin, dans la cité voisine de l’UStO, ce sont les résidants qui dé-posent les sachets d’ordures sur le terrain vague au lieu de les placer dans les bacs installés par le service d’hy-giène de la commune. là, également, l’image insalubre que présentent ces nouvelles cités est intolérable avec ces nuées de mouches et de moustiques. la nuit venue, ce sont les rats qui prolifèrent autour de ces tas d’ordures que viennent ramasser plus tard les éboueurs chargés de la collecte. Pour en revenir à ces espaces verts, les rési-dants déplorent l’absence d’entretien et, notamment, d’arrosage des plantes et arbustes à l’aide de camions af-fectés spécialement par les services communaux concer-nés. a. Ben.

    EMPlOI

    PaRtEnaRIat/ éCHanGESUnE MISSIOn éCOnOMIqUE POlOnaISE à la CCIOE n séjour en algérie depuis le 21 septembre dernier, une mission écono-mique polonaise s’est rendue dimanche à Oran pour des contacts et des entretiens d’af-faires avec des opéra-teurs économiques de la Chambre du Com-merce et de l’Industrie de l’Oranie. Cette mis-sion forte d’une quin-zaine de chefs d’entre-p r i s e s p o l o n a i s représentant plusieurs secteurs d’activités est conduite par l’ambassa-drice de Pologne à alger ainsi que de la chargée des relations internatio-nales de la Chambre po-lonaise du commerce. avant que ne soient entamés les travaux d’ateliers pour des entretiens sur les opportuni-tés d’affaires ou de mise en place de partenariat, la délé-gation a été reçue par les membres du bureau de la Chambre. lors des interventions, l’accent a été mis sur les moyens à mettre en œuvre pour développer et intensi-fier les relations économiques et commerciales existant entre les deux pays, notamment à la veille du lancement du futur plan quinquennal 2010-2014. l’on saura que la balance commerciale entre l’algérie et la Pologne avait enregistré, en 2009, des échanges de 378 millions de dol-lars. Pour le seul premier semestre de l’année en cours il a été comptabilisé un volume de l’ordre de 170 millions de dollars. le vice-président de la CCIO a émis le vœu d’une relance de l’opération de jumelage existant depuis 1970 entre les villes de Gdansk et d’Oran. Pour sa part, la char-gée des relations internationales a indiqué que «cette mission économique des opérateurs polonais, qui a été préparée conjointement par les Chambres de commerce de la Pologne et de l’algérie, va permettre aux membres de la délégation de présenter, durant leurs passages dans les différentes chambres de commerce algériennes les opportunités d’affaires sur le plan industrie». t. K.

    l es grandes lignes de l’instruction interministérielle du 4 août 2010, fixant les modalités de mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire des fonctionnaires appartenant aux corps communs, aux institutions et adminis-trations publiques, ont été expliquées hier par M. Benzekhroufa abderrah-mane, directeur de la Division des Fi-nances de la commune d’Oran, qui a affirmé que ces dispositions touchent notamment les ouvriers profession-nels, les conducteurs de véhicules (lé-

    ger et lourd) , les femmes de ménage, les gardiens et appariteurs ainsi que les agents employés dans les services administratifs. En fait ce sont quelque 1 700 agents qui vont bénéficier, dès le mois d’octobre, de ce nouveau régime indemnitaire avec un effet rétroactif depuis janvier 2008. tout en souli-gnant que le montant des rappels sera fractionné en trois parties, le directeur a relevé que certains agents, au nombre de 490, ne percevront pas ces avantages. le cas de ces derniers sera

    pris en compte ultérieurement car si on leur appliquait ce nouveau régime, ils percevraient moins que ce qu’ils touchaient avant. Enfin, il a annoncé que les augmenta-tions varieront entre 763 et 2500 di-nars selon les catégories du person-nel communal estimé à 4 000 agents exerçant dans les différentes divi-sions et les douze secteurs urbains que compte la commune. a. Bende-nia

    aUGMEntatIOn DES SalaIRES

    1 218 agents communaux concernés

    q uelque 3 000 logements seront distribués d’ici la fin de l’année 2010 à travers plusieurs communes de la wi-laya d’Oran, apprend-on de sources proches de la wilaya d’Oran. les mêmes sources ont en outre indiqué que la wi-laya d’Oran a bénéficié d’un programme de 14 000 loge-ments dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, pour la résorption de l’habitat précaire. Ce programme est répar-ti entre l’ensemble des communes de la wilaya. D’ores et déjà, 3 000 logements ont été inscrits pour l’exercice 2010. lors de la troisième phase de l’opération dite «vieux bâti», en juillet dernier, 261 familles, qui habitaient dans des im-

    meubles classés vieux bâti, à risque, ont été relogées. les bénéficiaires de cette opération ont occupé leurs nouveaux appartements à Haï Ennour et à Haï El-Yasmine, deux cités nouvelles érigées dans le cadre de l'extension côté Est de la ville d'Oran. Ces familles résidaient auparavant dans 34 im-meubles menaçant ruine, répartis à travers les différents quartiers populaires et du centre-ville. le chef de la daïra d’Oran avait annoncé à l’occasion qu’un autre quota de 1 300 logements sociaux sera bientôt attri-bué dans le cadre de ce programme qui se poursuivra «dès la réception des nouveaux immeubles». B. M. a.

    HaBItat

    3 000 logements seront distribués

    287 travailleurs étrangers exercent dans la wilaya d’Oran sans permis de travail

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    Dans la cité de l’UStO, ce sont les résidants qui déposent les sachets d’ordures sur le terrain vague au lieu de les placer dans les bacs installés par le service d’hygiène de la commune.

    l’ambassadrice de Pologne, lidia Milka-Wieczorkiewicz

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  • El Watan - Lundi 27 septembre 2010 - 11

    Sétif iNfO

    L a 17e édition de la journée natio-nale de vulgarisation agricole sera, cette année, officiellement célé-brée à Sétif. Une affiche alléchante a été programmée, à cet effet. Une exposition relative au renouveau agricole et rural sera l’un des principaux points de la ma-nifestation, d’autant plus que 40 expo-sants, entre représentants des instituts de formation, producteurs, coopératives agricoles et structures d’appui, seront au rendez-vous. L’axe inhérent à la «sécurité alimentaire» sera marqué par la remise de prix d’encouragement aux deux premiè-res wilayas qui se sont illustrées dans la production laitière et céréalière. Avec une production record annuelle de plus de 200 millions de litres de lait cru, la wilaya de Sétif s’adjuge la pole position. Au cha-pitre céréaliculture, la wilaya de tiaret qui demeure avec ses 350 000 ha embla-vés, le grenier du pays, caracole en la ma-tière à la première loge. L’inauguration des nouvelles directions des services agricoles (DSA) et de la Conservation des forêts situées dans la nouvelle cité ad-ministrative, est incluse dans le program-me. Celui-ci sera marqué par le coup d’envoi de la campagne labours-se-mailles. Le coup de starter sera donné par

    Rachid Benaïssa et Nouredine Bedoui, respectivement ministre de l’Agriculture et wali de Sétif. L’on apprend que la nou-velle campagne sera renforcée par l’intro-duction des techniques du semis-direct (sans travaux du sol), introduisant un ma-tériel spécifique. Une rencontre regrou-pant l’encadrement chargé de la vulgari-

    sation au niveau de la région, sera la dernière étape de la manifestation dont une partie aura lieu au niveau de l’institut de formation professionnelle de la capi-tale des Hauts-Plateaux, qui renoue avec la croissance de la production agricole, principale vocation de la région.

    Kamel Benaiche

    Cap sur les nouvelles technologies

    UNE HiStOiRE DE BACS

    Afin de préserver la santé du consommateur, qui n’est pas du tout ménagé par l’insouciance de certains commerçants, ob-nubilés par le gain facile, et les pratiques d’autres, ne se souciant guère du bien-être de leurs concitoyens, l’association pour la pro-motion de la qualité et de la protection du consommateur de Sétif (APQPC), qui ne fait pas dans le copinage et l’allégeance, met, cette fois-ci, le doigt sur l’entretien des ustensiles des cafés et res-taurants collectifs, n’obéissant le plus souvent à aucune règle d’hygiène. «La méconnaissance du personnel chargé du nettoya-ge et de la désinfection dans la restauration collective et l’absence de moyens (éviers de cuisine à 3 bacs) nécessaires à une aussi importante tâche, met la santé des consommateurs en péril, sur-tout en période de grandes chaleurs», dira en préambule Azzedine Chenafa, le président de l’association, qui enchaîne: «La plupart des gérants de ces commerces ignorent que la désinfection à l’eau de javel ne doit pas être accompagnée simultanément d’un autre détergent, d’autant plus que l’interaction de ce mélange influe négativement sur l’effet des deux produits. Pour la protection du consommateur, les bureaux d’hygiène des communes, ainsi que les services de la direction du commerce, doivent intervenir auprès des restaurateurs, qui doivent désormais s’équiper d’éviers à 3bacs.» par ailleurs, notre interlocuteur se dit être en attente, à l’instar de milliers de consommateurs, de la réaction des services concernés. Leïla Benani

    SMARA PLUS D’UNE CENtAiNE DE PALEttES DE BOiS PARtENt EN fUMéE

    U n important incendie qui s’est déclenché subitement dans un dépôt de bois, dans un parc installé le long de la RN5, à la sortie ouest de la ville d’El Eulma, au lieudit Smara, vendredi après-midi, a causé, selon un premier bilan établi par le proprié-taire, la destruction de plus d’une centaine de palettes de bois. L’incendie s’est déclaré suite à un court-circuit. Le feu, attisé par un vent violent, s’est vite propagé aux différentes palettes. Le si-nistre aurait pu être plus important et également dramatique, n’était l’intervention rapide des éléments de la Protection civile, qui ont pu maîtriser l’incendie au bout de plus de deux heures d’efforts. il est à noter que ces dépôts de matériaux de construc-tion ont vu le jour subitement dans cette localité agricole, - autre-fois véritable potager de la wilaya de Sétif, - sans aucune mesure de protection contre les risques d’incendie, plus particulièrement pour une marchandise aussi sensible que le bois. L. Bourdim

    LES iNCENDiES DévAStENt LE CHêNE-LiègE

    U n terrible incendie a ravagé des centaines d’hectares de chê-ne-liège, bordant la frontière Sétif-Bejaïa. Même s’il n’y a eu aucune perte humaine à déplorer, le feu a tout de même causé d’importants dégâts matériels. En effet, et selon les spécial