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DU Hépatites Virales Cytokines et Antiviraux 2013
Prise en charges des hépatites chez les usagers de drogues
Dr J. Moussalli et Y. Edel
Les pratiques d’injection :RdR VHC/VIH et risques de
l ’auto-injection
Dr Yves Edel – Psychiatre Unité d’addictologie hospitalière ELSA
Hospitalier Universitaire Pitié Salpêtriè[email protected]
Vendredi 18 janvier 2013
« Si on ne comprend pas l’injection et sa place singulière dans l’usage, toutes nos approches thérapeutiques, qui sont plus ou moins orientées vers la suppression affirmée ou rampante de la pratique d’injection, plantent grave! ».
Dr Béatrice Stambul, 2008Présidente de l’AFR
« Que vous procure l ’injection? :
Rapidité de l’effet, la seringue c ’est ma béquille »
Notre expertise :ECIMUD GHPS : 2006 -2008
1668 fiches OFDT RACAP Répartition
10% SAU urgences 63% services cliniques 5% psychiatrie
68% non suivis addicto actuellement 42% n’ont jamais eu de prise en charge 26% ATCD de prise en charge antérieure
Consommateurs d’opiacés 761 consommateurs d’opiacés dernier mois Dont 345 : héroïne, MSO détournés, sulfate de
morphine détourné, codéines 125 BHD détournée de son usage thérapeutique
36% IV, 16% sniff, 8% fumé, 40% sub-lingual (hors protocole de soins)
109 sulfate de morphine + codeinés 71 héroïne
225 patients sous protocole de soins BHD 191 patients sous protocole de soins
méthadone 23 patients sous protocole de soins sulfate de
morphine
L’injection
Pratiques de l’auto-injection : 554 personnes 141 dernier mois 413 vie entière hors dernier mois
1/3 de la file active pratique l’auto-injection +/- régulièrement
Le Professionnel de Santé face aux Pratiques d’Injection :Mieux Savoir pour Mieux Faire
N. BONNET*, Y. EDEL**, P. GRUNBERG***, G. DIENER****, A. DIAKHATE*****pharmacien, **psychiatre coordinateur, ***médecin généraliste, ****infirmière
Équipe de Coordination et d’Intervention auprès des Malades Usagers de DroguesService de Santé Publique
Groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13.Début épidémie injection actuelle : 70’s Intégration politique de SP fin années 1980 avec épidémie de VIH / Sida (réservoir de virus) et politique de RdR
1987 : décret Barzach : mise en vente libre des seringues 1995 : méthadone HCL1996 : BHD (Subutex*)
120 000 à 130 000 UDIV30 à 40 000 UDIV «un jour donné» : 50 à 60 000 injections100 000 patients sous TTT de substitution (85 000 BHD / 15 000 méthadone)
L ’injection : rythme la vie de l’UDIV :… argent, produit, matériel, shoot, « se poser », …
Disponibilité de matériel < > pratiques sainesDemande de traitement / prise en charge < > sortir de la dépendance et de l ’injectionObstacles : Plaisir lié à l’injection, Clinique somatique < > clinique psychiatrique, Thérapeutiques : «bouclier» qui incite le professionnel de santé à ne pas entendre les pratiques d’injection et l’UDIV à les cacher
«Produit-mode d’administration» vs pratiques Professionnel : crainte de l’échec thérapeutique
< > UDIV : préfère un TTT détourné que pas de TTTProblème : Persistance des pratiques à risque / méconnaissance des risquesD ’où conséquences sanitaires : Abcès, Veinites, cellulites, candidoses, VHC : 10 000 à 15 000 nouvelles contaminations / an chez UDIV
«Connaître les pathologies en lien avec l’injection pour en parler et les identifier au plus vite»
Risques aux différentes étapes de l’injection : Produit, Matériel, UsagerPrévention des risques : Désinfecter le site d’injection & avoir les mains propresUtilisation de matériel stérile à usage unique & ne jamais réutiliser, partager ou emprunter :un shoot = une seringue, une cupule, un coton, une fiole dun shoot = une seringue, une cupule, un coton, une fiole d ’’eau voir un eau voir un
citroncitron
Risques liés aux produitsProduit actif : possibilité de contamination, Produits de coupeopérations de transformation modifient le produit ,Pb des fines particules non solubles (+++ avec cp)
Diluants acides : citron, vinaigreEau : Eau non stérile peut contenir micro-organismes, Conservation ampoules d’eau stérileRisques liés au matérielLe récipient (cuillère, Stericup*) : Peut contenir des virus si déjà utilisé; Si partage : contamination possible à partir des seringues si elles-mêmes non propres (vases-communicants)Les filtres (coton, cigarette, filtre Stericup*) : Si déjà utilisés, contiennent nombreux micro-organismes (champignons, bact, virus) + impuretés, Contamination par manipulation, Conservation, partage, réutilisationLa seringue : Usage unique et individuel, Traces de sang invisibles = virus et bactériesLes tampons alcoolisés pré-injection: Ne jamais réutiliser ou emprunterRisques liés à l’usagerPeau des mains = source +++ de contaminations, Manipulations, Injection à un tiers ou par un tiersSite d’injection = source de contaminations, Si non désinfecté (salive non désinfectante…), Si lésé
INTRODUCTION
LES PRATIQUES D’INJECTION :EN PARLER
LES RISQUES
« L’abandon de l’injection est toujours PROGRESSIF… »Quelles ont été vos pratiques d’injection? … …Voici les pratiques que vous devez adopter maintenant en attendant de quitter l ’injection.Redonner une place à la RdR dans la relation UD / Professionnel de Santé« Savoir Plus » applicable à d’autres pratiques : « sniff » (incidence ++) : kit « sniff » (Straw Bag), Fumette de crack : kit « kiff »
Diversification SPA disponibles & polyconso …Savoir empirique :RdR : santé communautaire / auto-support / terrain, Peu formalisé
D’où : nécessité de travail en réseau +++ / Accès aux soins +++Responsabiliser le patient et lui donner les éléments de son auto-expertise
DISCUSSION/CONCLUSION
Abcès, Veinites, cellulites, oedèmes de «Popeye»VHCCandidoses disséminéesCandida AlbicansLocalisations : cuir chevelu , chondro-sternale, ophtalmique, cardiaquemal diagnostiqué <> urgence médicaleImportance réseau (CSST-Bas-seuil-hôpitaux-ECIMUD) + Accès aux soinsTTT : anti-fongique IV puis relais p.o., IM avec méthadone, nécessité d’observance <> précaritéAnalyse des pratiques d’injection : étude Canditox (en cours d’analyse – 50 cas 2000 – 2004)
LES CONSEQUENCES OBSERVABLES
L’injection de Subutex* : 30 à 40% des patients sous BHD injectent +/- régulièrement (occasionnel, compulsif) (OFDT 2003)
Agoniste – antagoniste : pas d’effets «positifs» type opiacés. D ’où : recherche de plaisir… Alcool, injection, …Csq : syndrôme de « Popeye»Conduite à tenir :Ré-évaluer le ttt / encadrement psycho-social, Méthadone, Gestion plus facile si travail en réseau (ttt à ré-évaluer?)RdR : Conseils de prévention : 2 à 3 filtration +++, liquide transparent obligatoire après filtration
PRATIQUES D’INJECTION & BHD