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Situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris, sur une butte boisée domi-nant la plaine de France, Écouen est surtout connu pour son château, édifi é au XVIe siècle pour Anne de Montmorency et devenu en 1977 le musée national de la Renaissance. Mais le connétable de François Ier n’est pas le seul à avoir été séduit par le site remarquable d’Écouen : la ville abrite plusieurs maisons de cam-pagne construites au XVIIIe et au XIXe siècle pour des Parisiens en quête de bon air et de loisirs champêtres. Le caractère particulièrement pittoresque du vieux bourg, avec ses cours communes et ses sentes, a suscité à partir de 1850 l’installa-tion à Écouen d’une colonie de peintres, cultivant une veine naturaliste. L’étude d’inventaire menée entre 2016 et 2018 sur la ville d’Écouen met en lumière un patrimoine bâti caractéristique du paysage francilien, mêlant maisons rurales et maisons de bourg, résidences de campagnes, villas et pavillons, à l’ombre de l’un des plus beaux châteaux de la Renaissance.

Un livre réalisé par la Région Île-de-France, direction de la Culture, service Patrimoines et Inventaire.

Cet ouvrage est le quatrième numéro de la collection de beaux livres Patrimoines d’Île-de-France créée à l’initiative de la Région Île-de-France.

L’Inventaire recense, étudie et fait connaître le patrimoine artistique de la France.

Communiqué

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...La décision d’Anne de Montmorency de faire entièrement reconstruire le château d’Écouen est très vraisemblablement la conséquence presque immédiate de la céré-monie du 10 février 1538 à Moulins, où François Ier lui remet solennellement l’épée de connétable de France. Déjà, en 1527, son accession à la charge de grand maître de France avait été le déclenchement de grands travaux d’appropriation du château de Chantilly et de son parc, confi és à Pierre Chambiges.Malgré l’absence de sources directes sur ce nouveau chantier, plusieurs indices concordent pour donner la conception d’Écouen au même Pierre Chambiges, qui dis-paraît en 1544. Cette conception doit également intégrer les souhaits du commandi-taire, alors chargé – entre autres – de la réglementation et du protocole de la vie du roi et de la cour, et aussi désireux d’exprimer sa personnalité propre à travers l’édifi ce.

...Alors que, dans les deux cas, le choix architectural s’est porté sur des formes go-thiques, le style des verrières fait place aux innovations de l’école de Fontainebleau, qui a acclimaté en France les apports de la Renaissance italienne. C’est tout parti-culièrement le cas dans les vitraux de la chapelle de la Vierge, où les personnages aux silhouettes fi nes et élancées évoluent dans des architectures de fantaisie, trai-tées avec une grande délicatesse, par une peinture en grisaille rehaussée de jaune d’argent. Il s’agit là d’un incontestable chef-d’œuvre de la Renaissance française, peut-être en partie attribuable à Jean Cousin le Père, dont on sait qu’il a exécuté de nombreux vitraux ; malheureusement, la perte des archives relatives à l’église d’Écouen nous prive du nom des artistes qui ont travaillé à ces verrières.

...Au XVIIe et au XVIIIe siècle, l’itinéraire de la route des postes royales de Paris à Calais, dénommé le grand chemin de Paris à Amiens, passait au sommet de la butte d’Écouen. Il empruntait depuis Villiers-le-Bel un chemin étroit et escarpé, l’actuel chemin de Margot, et débouchait sur un carrefour au milieu duquel trônait une petite chapelle dédiée à sainte Anne qui marquait symboliquement l’entrée dans le territoire d’Écouen. De là, laissant à gauche une allée boisée menant au château, il empruntait l’actuelle rue Jacques-Yvon et arrivait en haut du bourg, place de la Beauvette (actuelle place Jean-Le-Vacher). On peut sans peine imaginer la surprise et l’émerveillement des voyageurs qui passaient sans transition de l’obscurité du couvert forestier à la vue panoramique et lumineuse qui se déploie depuis cette place sur la plaine de France. Laissant à gauche l’étroite rue des Lombards (actuelle rue Jean- Bullant) enserrée entre un linéaire continu de maisons et les hauts murs du potager du château, il descendait ensuite vers la plaine par la rue de la Beau-vette (actuelle rue Auguste-Schenck), le long de laquelle, selon un plan de 1767 conservé au musée de Sceaux, étaient édifi ées plusieurs belles demeures implantées à fl anc de coteau face à la vue, puis continuait plein nord en direction du Mesnil-Aubry (actuelle rue du Maréchal-Leclerc).

Extraits

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...Parmi les lieux centraux du bourg fi gurait aussi le lavoir, toujours visible en haut de la rue de la Grande-Fontaine ; de plan trapézoïdal, il est bordé par une galerie couverte qui entoure un bassin formant impluvium. Il est alimenté par l’une des nombreuses sources qui sourdent au fl anc du coteau. D’autres points d’eau se trouvaient rue Colette-Rousset, où les animaux disposaient d’un abreuvoir aujourd’hui transformé en parking, et rue Georges-Joyeux, où jaillissait la « Fontaine noire » ; le propriétaire de la maison à l’angle de la rue Georges-Joyeux et de la rue du Maréchal-Leclerc (actuelle « Pharmacie du Châ-teau ») avait obtenu, en 1828, la permission de canaliser ses eaux pour le bassin qui ornait son jardin.

...Les peintres sont partout dans le bourg. Les maîtres, du fait de leur succès, y ont acquis les plus belles maisons bourgeoises et maisons de campagne et y ont aménagé des ateliers. Quant à leurs élèves, ils viennent pour la journée ou de courts séjours. Ils logent dans l’un des nombreux hôtels d’Écouen, ou encore, comble de modernité, louent à plusieurs un logement rustique qui favorise leur immersion dans la vie paysanne.La ville conserve de nombreuses traces de cette intense activité artistique. Outre la collection de toiles présentée à la mairie – auxquelles s’ajoute l’Agneau mystique de l’église Saint- Acceul – et le monument à Paul Soyer, peintre de la vie rurale mais aussi industrielle, le promeneur attentif repérera, au gré de ses déambulations dans le bourg, plusieurs verrières aménagées pour éclairer les ateliers.

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PARUTION 30 novembre 2018

AUTEURS SERVICE PATRIMOINES ET INVENTAIRE, RÉGION ÎLE-DE-FRANCE Textes : Chantal Auseur-Dolléans, Thierry Crépin-Leblond et Judith Förstel avec la collaboration

de Christian Dauchel, Fanny Gosselin et Rémy Guadagnin Photographies : Jean Bernard Vialles avec la collaboration de Laurent Kruszyk

Cartographie : Diane Bétored

FICHE TECHNIQUE ECOUEN UN BALCON SUR LA PLAINE DE FRANCE

Une édition Lieux DitsCollection Patrimoines d’Île-de-France96 pages, 99 imagesFormat 24,3 x 29 cmCouverture cartonnée avec jaquettePrix de vente 19 euros TTC (France)ISBN 978-2-362191-68-8

MAISON D’ÉDITION LIEUX DITS 17 rue René Leynaud 69001 Lyon Tél : 00 33 (0)4 72 00 94 20 ; Fax : 00 33 (0)4 72 07 97 64 courriel : contact@lieuxdits.fr - site : www.lieuxdits.fr

DIFFUSION Librairies françaises : Cap Diffusion Librairies belges : Cap Diffusion et Caravelle

Librairies suisses : ServidisLibrairies canadiennes : UlysseParticuliers : Lieux Dits contact@lieuxdits.fr, site : www.lieuxdits.fr

CONTACT PRESSE Isabelle Vincensini, Éditions Lieux DitsET VISUELS Tél : 00 33 (0)4 72 00 94 20 ; isabelle.vincensini@lieuxdits.fr

SERVICE PATRIMOINES Sophie de MoustierET INVENTAIRE Tél : 01 53 85 78 34 ; inventaire-patrimoine@iledefrance.fr, RÉGION ÎLE-DE-FRANCE Site : http://patrimoines.iledefrance.fr

SERVICE PRESSE Tél : 01 53 85 66 45 ; servicepresse@iledefrance.fr,RÉGION ÎLE-DE-FRANCE

Fiche technique

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Le service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-FranceUne aventure de l’esprit

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La politique régionale en faveur du patrimoine se développe sur deux champs spécifi ques : une compétence obligatoire d’étude et de valorisation des patrimoines franciliens ; des dispositifs d’aide à la conservation, la res-tauration et la mise en valeur de ces patrimoines.

La mission d’Inventaire « recenser, étudier et faire connaître le patrimoine » L’Inventaire du patrimoine est un service crée par André Malraux en 1964. Trans-féré à la Région par la loi de 2004, il s’attache à mettre en valeur son expertise au cœur des politiques culturelles tout en faisant le lien avec les autres enjeux de développement déployés par la Région. Les transformations majeures qui s’an-noncent sur le territoire donnent une dimension d’urgence à ces études pour en conserver la trace et la mémoire.

L’Inventaire, selon une méthodologie nationale, étudie de façon systématique tous les patrimoines des territoires franciliens, du Ve siècle à nos jours : patrimoine exceptionnel ou ordinaire, rural ou industriel, public ou privé, urbanisme des grands ensembles.... L’Inventaire s’intéresse au patrimoine dans toute sa diversité, des réalisations les plus spectaculaires aux objets les plus quotidiens, sans oublier le patrimoine immatériel (les savoir-faire, les cultures,...)

Pour mettre en œuvre ces études, la Région établit des partenariats avec l’en-semble des collectivités territoriales, départements et communes. Cette démarche est porteuse de sens au moment où les collectivités prennent de nombreuses initiatives pour aménager leur territoire. Elle permet de développer aussi les rela-tions avec les universités, le CNRS, les écoles d’architecture, les Conseils d’archi-tecture, d’urbanisme et d’environnement. Pour valoriser le patrimoine, la Région s’attache à transmettre, au public le plus large, les connaissances sur le patrimoine francilien, par le biais de tous les sup-ports, publications papier ou numériques, événementiel et bases de données qui rassemblent l’ensemble des études conduites par l’Inventaire.

Une gestion des aides à la restauration et à la valorisation du patrimoineLa Région en tant que partenaire des collectivités locales et des associations apporte un soutien fi nancier à la restauration et la mise en valeur du patrimoine francilien, avec la préoccupation constante de le mettre à la disposition de l’en-semble de la population. L’ensemble de sa politique culturelle intègre la question du maillage homogène du territoire en cohérence avec la nouvelle délibération du 7 juillet 2017 « Pour une politique ambitieuse de valorisation du patrimoine ». En doublant ses aides à la restauration et à la valorisation du patrimoine, passant de 4 à 9 millions par an, la Région s’engage désormais aux côtés de la Fondation du patrimoine, et renforce son soutien au patrimoine local avec la création d’un label « Patrimoine d’intérêt régional ».

Les éditions Lieux Dits+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +

Dossier de presse

Les Éditions Lieux Dits représentent une équipe de six personnes. Ce qui nous caractérise, c’est le soin particulier que nous apportons aux ouvrages très illustrés qui constituent notre catalogue dans des domaines très différents. Nous œuvrons au quotidien pour que nos livres rencontrent leur public et, de la création à la photogravure, de la communication à la diffusion, vous retrouverez toujours la trace de la passion qui nous anime et qui fait notre métier.

Notre catalogue comprend aujourd’hui environ 800 titres, dans les domaines du patrimoine, de la photographie, des beaux-arts, de l’histoire et de l’architecture. Le lancement en 2011 de la collection Être consacrée aux métiers et à l’orientation correspond à la création d’un nouveau secteur « Sciences Humaines ». Notre fonds comprend également des livres pour enfants en diverses langues étrangères, et, de-puis la reprise en 2015 des éditions Sobbollire Les Cuisinières, plusieurs collections de carnets de recettes authentiques écrites à la main, au design rétro.

LA RÉGION ILE DE FRANCE AUX ÉDITIONS LIEUX DITS

+ La Cité internationale universitaire de Paris, de la cité-jardin à la cité-monde, collection Patrimoines d’Ile-de-France+ Hervé Bailey et Dominique Zimbacca, architectes - Pour une autre modernité, collection Patrimoines d’Ile-de-France+ Les cités-jardins d’ïle-de-France, une certaine idée du bonheur,collection Patrimoines d’Ile-de-France+ Mantes-la-Jolie, un passé en éternel devenir,collection Patrimoines d’Ile-de-France (parution janvier 2019)+ Orly 1961 - 1971, collection Patrimoines d’Ile-de-France (parution 2019)et 50 autres titres.

Retrouvez notre catalogue complet sur le site

www.lieuxdits.fr