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DIU – Médecine des voyages – Santé des
voyageurs
Jean-Michel Lichtenberger26 novembre 2012
Le sens du voyage
1. Le voyageur
2. Le voyage
3. Le sens du voyage – prémisses
4. Le sens du voyage – complexité
5. La médecine des voyages – grandeur et servitudes
Le voyageur
1. Regards de sciences humaines
2. Statistiques 2011
3. Typologie fonctionnelle
• Pour l’historienespions - marchands - guerriers - missionnaires
• Pour le psychologuesécurité, liberté, plaisir, économie, rapidité, facilité, festivité, élitisme, rareté, convivialité, proximité, culture, confort, santé, hédonisme
• Pour le sociologueUlysse - Colomb - Don Quichotte - Robinson
Regards de sciences humaines
Autre découpage en 5 « types » • oublier le monde : quête d’un autre réel
• découvrir le monde : connaissance
• dominer le monde : conquête
• sauver le monde : mission
• vérifier le monde : enquête
• jouir du monde : hors de notre définition
Regards de sciences humaines
Statistiques 20111. Nombres
2. Les motifs de voyage
3. Économie
4. Distances
5. Les moyens de transport
6. Destinations
7. Émetteurs
8. Perspectives
Arrivées de touristes internationaux 2010
• 25 millions en 1950• 277 millions en 1980• 435 millions en 1990• 675 millions en 2000• Le milliard devrait être atteint en 2012.
en 2010 : 6,6 % de plus qu’en 2009
en 2011 : 4,4 % de plus qu’en 2010.
La croissance continue, même si elle ralentit.
Saisonnalité
Les motifs de voyage(OMT)
• 51 %, ou 480 millions d’arrivées - voyages de détente, de loisir et de vacances
• 15 % - voyages d’affaires ou professionnels• 27 % - autres motifs : visite à des parents et
amis, religion ou pèlerinage, traitement médical, etc.
• (7 % : objet de la visite non précisé).
Enquête nationale DGAC 2012 :
Qui voyage
Cadres supérieurs:~ 10 %
Retraités : ~25%
Étudiants: > 8 %
Rapporté à la population générale :
Le voyage est un marqueur du creusement des inégalités.
Économie• Poids super lourd
• 1 milliard de clients
• Principale activité de services dans le monde
• 12% du PIB mondialPour comparaison, l’agriculture représente 4% du PIB mondial.
• Passé 1000 milliards de dollars en 2011
• Plus de 2,7 milliards de dollars par jour
DistancesAtteint une asymptote
Moyens de transport
Destinations
Destinations
Destinations
Destinations
Destinations
• Émergences. la part qui revient aux pays émergents et en développement est passée de 31 % en 1990 à 47 % en 2010.
Destinations
Destinations76% des Français partent en voyage pour des motifs
personnels. Ce nombre est stable; par contre ils font plus de voyages.
Perspectives
Typologie fonctionnelle1. « Touristes »
2. Séjours touristiques
3. Voyageurs d’affaires
4. Expatriés
5. Migrants
6. Gens du voyage
7. Aventuriers
« Touristes » vs Voyageur• Le voyageur découvre, est unique• Le voyageur travaille, est actif• Le voyageur reste (Bowles), s’intègre• Le voyageur méprise le touriste• Le voyageur est curieux• Le voyageur est un héros
Mais il n’y a plus de bouts du monde.
Ils sont tous atteints, balisés, photographiés et racontés.
« Touristes » vs Voyageur
• L’opposition entre voyageur (noble) et touriste « de masse » est-elle actuelle?
• Le voyageur actif, le touriste passif, disait-on.
• Le touriste déteste les touristes qui l’empêchent de ne pas paraître un touriste.
S’il n’y a plus de bouts du monde,reste la manière de les atteindreEt le regard, unique.
Voyages professionnels• Voyage / déplacement
• Gommer le voyage dans tous les Hilton de la terre
• Le voyage professionnel est d’abord un déplacement
• Pour autant, le voyage d’affaires est-il un anti-voyage ?
Voyageurs professionnelsHistoire et nombre plaident pour le « vrai » voyage.
Mais aussi le choix de voyager vs visioconférence
Voyageurs d’affaires
• Le voyage d’affaire reste en croissance.
• Le voyage d’affaires reste pour certains une malédiction, un mal nécessaire coûteux en nuisances personnelles et familiales.
• Un vrai sujet de médecine du travail. Il faudrait lui imposer des limites.
• Valeur initiatique positive du voyage d’affaires.
Expatriés• Plus souvent des déplacés que des
voyageurs.• Typologie très diversifiée.• Leur problème est souvent au moins
autant celui de leur insertion sur leur nouveau lieu de vie que celui de leur réinsertion lors de leur retour.
Migrants
• Quand on réside au sud en venant du nord, on est expatrié ; dans l’autre sens, on est immigré.
• Le sens du voyage est surtout économique.
• La médecine des voyages est très largement concernée par les migrants.
Le sujet est cher à Olivier Bouchaud qui le traite sûrement par ailleurs.
Gens du voyage• Dualité entre nomadisme et
sédentarité.• Rivalité nomadisme / sédentarité de
tous temps.• Plus de place pour le nomadisme dans
le monde sédentaire.
Le nomadisme est nécessaire « pour s’inventer », mais le sédentarisme le reste « pour se construire ». Le monde devra être à la fois nomade et sédentaire.Le tourisme est-il ce nouveau nomadisme? (Attali)
Aventuriers• Où l’on est soi-même le seul mobile du
voyage?
• L’égoïsme fondamental à l’œuvre dans la mystique moderne de l’aventure témoigne de la profondeur de l’individualisme dans les sociétés occidentales.
La recherche d’aventure amène pas mal de monde à la médecine des voyages.
Le voyage
1. Distance
2. Durée
3. Direction
4. Conditions
Distance• Étymologiquement, un déplacement.• Le déplacement ne garantit pas le
changement.• Le déplacement est à peine nécessaire
au voyage.
J.D. Urbain « Le déplacement est secondaire, car voyager est plus changer d’histoire que de lieu »
Durée – Direction Conditions
• Un minimum de temps?• Un sens unique?• Les conditions du voyage lui donnent
emballage et forme, à la surface; mais ni son cœur ni son sens.
Puisque ce ne sont ni la distance, ni la durée, ni la direction, ni les conditions de vie qu’est-ce qui fait que le voyage n’est pas qu’un trajet ?
Le sens du voyage - prémisses
1. La piste physiologique : un shoot de découverte
2. La piste symbolique : sortir de la caverne
3. La piste du récit : du récit au récit
4. La piste de la rencontre
Se stimuler à la nouveauté
• La nouveauté est équivalente à la cocaïne
• Le plaisir du changement, à la différence de la cocaïne ne crée ni épuisement, ni dépression, ni dépendance vraie.
• Mais il peut créer de l’addiction…
Sortir de la caverne• Celui qui sort voyage• Changé, « contaminé », « autre », il
dérange; il risque même d’être tué
• L’homme s’enferme pour se protéger de la mort et de l’autre.
Le voyage est-il dépasser la peur de la mort pour s’ouvrir à l’autre, et acquérir la connaissance?
La piste du récit• Au fond est une envie• L’envie ouvre au récit• Le récit fait naître le rêve• Le rêve devient désir• Le désir ouvre sur le projet• Le projet se transforme en voyage.
J.D. Urbain « Le voyage est un récit opérationnalisé »
La piste du récit• Avant, le projet donne une première
réalité au voyage.
• Pendant, survient la rencontre entre le projet et le réel.La réalité n’en sort pas toujours gagnante.Mais elle s’impose, bouscule.
Le voyageur va-t-il prendre le risque de laisser la réalité du voyage s’imposer à lui?
La piste du récit• Après, vient la reconstruction.
• Les souvenirs et les récits revisitent le voyage, apaisent et reconstruisent le voyageur, autant que de besoin.
• Le récit ouvre sur un récit conclusif.
Ce n’est pas le récit qui donne son sens au voyage. Au mieux, il en transcrit une interprétation ; au pire il le déforme voire le pervertit.
L’ailleurs
• L’homme est face au grand mystère de son existence – un ailleurs inconnu
• L’humanité s’est développée en communautés n-théistes – passerelles avec l’ailleurs
• Les sciences se sont présentées en alternative
Nous sommes dans un temps où l’homme a beaucoup perdu de ses recours.
L’ailleurs• La grande question du sens renvoie aux
autres, ailleurs.• Le dernier recours de l’humanité est elle-
même.• Une forte poussée à voyager,
fondamentalement de notre temps.
Les hommes sont « lancés pour la première fois à découvert dans leur stricte humanité ».
Socialités
• L’homme animal social : une pulsion?
• Submersion d’offres de socialités
• Sortir de ses cercles
• Pulsion désir etc.
À son tour le voyage fait rêver et renvoie le rêve à sa source ; cette itération fait les grands voyageurs.
La piste de la rencontre• Besoin de socialité = rencontrer son semblable• Sans rencontre on est spectateur• Le voyage naît avec la rencontre• Donc avec l’interaction avec « l’autre »• Dans toutes ses expressions, pas seulement le
langage.
« Le voyage est traditionnellement défini par la rencontre de l’autre »
L’ouverture à la contamination
• Le voyageur peut être ouvert ou fermé
• Perméable à une certaine contamination
• Accepter que le voyage peut me changer
• S’exposer, se laisser altérer
Le voyageur qui emmène avec lui ses fantasmes voyage moins loin que le sédentaire qui s’en est dépris.
L’ouverture à la contamination
• Descartes voyage pour percevoir la diversité des expériences
• Se rend compte que cela l’éloigne finalement du siècle présent
• Choisit de s’étudier soi-même• Cogito ergo sum
« La première maxime est d’obéir aux coutumes et aux lois de mon pays »
L’ouverture à la contamination
• Kant ne sort pas de sa ville natale
• Darwin est transformé par le voyage
• Il vit l’évolutionnisme en lui-même.
Königsberg, ville "adaptée au développement de la connaissance des hommes et du monde, et où, sans voyage, cette connaissance peut être acquise"
L’ouverture à la contamination
• L’enjeu du voyage : accepte-t-on de laisser sa pensée s’altérer, devenir autre, sous l’effet de ce qui lui est étranger ?
• Prendra-t-on le risque de l’ouverture à la contamination ?
« Le voyage n’est pas un jeu de piste chronométré entre hôtels et monuments, pratiqué avec un esprit de groupe. Celui qui sort de chez lui pour aller chez les autres a vocation au métissage. Sinon, il reste chez lui. »
L’authenticité• J’accepte le voyage, je suis ouvert à l’autre
et à l’altération
• Mais l’autre a-t-il bien sa qualité d’autre?
• Est-il authentique?
• Rejoint-il mes récits?
Le voyageur aujourd’hui ne pratique qu’une redite du voyage, une vérification sur place de ce qu’il sait.
L’authenticité• Un étranger de moins en moins étrange• Pour contrer le sentiment de déjà vu, il faut
revenir au spectacle de l’exotisme, un peu de « mise en spectacle »
• Elle peut être le fait du voyageur comme de son hôte
• Un besoin de surenchère de l’exotisme
Il est un risque que l’ailleurs devienne un décor d’ailleurs.
L’authenticité• Tentation de transformer la réalité de
l’ailleurs en ce qu’en attend le voyageur
• De créer ou recréer l’authentique
• Est-ce forcément négatif?
• L’authenticité n’est pas immuable
La reconstruction de l’authentique crée le spectacle exotique. Avec, certes, un risque de faux.
Mondialisation démondialisation
• Extrapolation : mondialisation et démondialisation, les 2 fils d’une même trame « complexe »
• Le voyage y participe, aux 2 composantes
• Le voyageur ne doit pas le craindre.
Plus la mondialisation progresse, plus les remous qu’elle engendre inquiète.
Le sens du voyage - interactivité
1. Le sens du voyage pour le visiteur
2. Le sens du voyage pour le visité
3. Faisons sens
L’autre rencontré• La rencontre avec l’autre est forcément
interactive
• Le voyage est action qui crée en existant son interaction
• On ne s’en doute pas a priori.
C’est la nature même de toute rencontre de s’impacter mutuellement.
Le sens du voyagepour le visiteur
Récit Rencontre
Le sens du voyagepour le visiteur
Sans altération, le récit reste le même; il n’y a pas de voyage.
Le sens du voyagepour le visité
La rencontre n’est neutre ni pour le visiteur, ni pour le visité.
RencontreVisité
Le sens du voyagepour le visité
Comme pour le visiteur, le point d’arrivée est renouvelé par rapport au point de départ.
Légitimité du voyage• L’intrusion dans le décor de l’autre est-elle
coupable?• D’autant que le voyage s’accomplit surtout
dans le même sens• Tentation et tentatives de « voyager
autrement » - ethnotourisme, voyage éthique, tourisme durable.
La prise de pouvoir du voyageur sur le pays qu’il arpente est-elle consubstantielle au génie du voyage ?
Leave no trace?• Derrière les bonnes intentions, un déni de
réalité
• Un musée ne vaut que par ses visiteurs
• Le voyageur valorise de multiples patrimoines
Abattre un rideau de fer entre peuples gras et peuples maigres serait au moins aussi désastreux que les dommages accomplis par les voyageurs.
« Changer de lieu et de climat ne suffit pas, il importe de changer de temps et de mentalité, de s’immiscer dans la culture de l’autre sans renier pour autant la sienne, de se frotter à l’ailleurs sans perdre de vue d’où l’on vient, de se rendre disponible à tout et se mettre à écouter le bruit du monde sans en altérer ni le son ni l’harmonie… il n’existe pas de bons voyageurs et de mauvais touristes, il n’y a que des femmes et des hommes qui écoutent et respectent les autres et eux-mêmes (en voyage ou non) et puis il y a les autres »
Comment voyager?• Dans un sens, rechercher l’altérité ne peut
éviter d’altérer
• Dans l’autre sens, voyager c’est se laisser contaminer
• L’enjeu du voyage est l’altération / de la pensée / du voyageur dans le respect du visité.
Il sera grand temps, après le voyage, que les souvenirs et les récits revisitent le voyage, apaisent et reconstruisent le voyageur autant que de besoin.
Faisons sens• Le sens du voyage (n’)est évidemment
(que) le sens que lui donne le voyageur.
• Un voyage ne commence à avoir du sens que lorsque le voyageur sait réconcilier les deux boucles de sens, la sienne et celle de son hôte.
Nicolas Bouvier « On ne fait pas un voyage, c’est le voyage qui vous fait ou vous défait ».
Faisons sens• Si la rencontre se fait dans l’ouverture et le
respect mutuels :• Le visiteur ne trouvera jamais
l’authenticité vraie qui n’existe plus et qu’il dénature de toute façon en y mettant le pied ; mais il sortira enrichi de la rencontre.
Steinbeck « Le voyage est une histoire de couple entre le voyageur et son voyage dans lequel le voyageur croit toujours, (à tort), qu’il est le chef ».
Faisons sens• Le visité sortira enrichi d’une visite mesurée
(« ok pour le niveau de touristes qui ne dénature pas mon coin, le valorise, me valorise, me renvoie à moi-même »).
• Il peut aussi céder au conflit d’exclusion (« je ne veux pas voir de touriste pour garder mon coin »).
Dans la quête de sa part, le visité voudra garder son authenticité et ne pas se voir polluer par l’arrivée des visiteurs. Mais il s’enrichira de son visiteur.
Faisons sens
• Le sens du voyage est ambivalence. Entre désir et raison, pulsion et précaution, projet et sa régulation, Don Quichotte et Sancho Pança….
• Le voyageur est homme, tout en complexité entre envies et craintes, exigences et phobies, ambivalences et contradictions.
Au fond, le sens du voyage ne diffère pas du sens de la vie.
Faisons sens• Amin Maalouf, a traversé les guerres identitaires
au Liban et pensé la nécessité de réconcilier différence et universalité : « Soit nous aurons à bâtir une civilisation commune à laquelle chacun puisse s’identifier, soudée par les mêmes valeurs universelles, guidée par une foi puissante en l’aventure humaine, et enrichie de toutes nos diversités culturelles, soit nous sombrerons ensemble dans une commune barbarie ».
Ô combien est nécessaire le voyage et ses rencontres pour voir et comprendre ce qui nous lie, par quoi on peut construire son identité dans la diversité.
La médecine des voyagesgrandeur et servitudes
1. Une médecine très générale
2. Une histoire très récente
3. Le corps en voyage
Une médecine très générale
• Des patients sains• Des problématiques de toutes spécialités• Beaucoup de prévention• Quel voyageur a-t-on en face de nous? Quelles
illusions? Quels projets? Quels excès d’ouverture, ou de fermeture?
Appréhender le voyageur et son rêve pour le conduire sans déception vers la réalité du voyage.
Une histoire très récente• Le besoin de voyage est moderne• La médecine des voyages a émergé
récemment• Un chemin comparable à celui du voyage –
une médecine conquérante, coloniale, infectieuse.
On y retrouve beaucoup de militaires, de retour des anciennes colonies, notamment du fait de la coopération décroissante.
• Le besoin de voyage est moderne.• La médecine des voyages a émergé
récemment, après une histoire comparable à celle du voyage.
Une histoire très récente
Une histoire très récente• Création (80) par Maxime Armengaud de
l’APMAVOY, qui deviendra SMV – Société de Médecine des Voyages.
• La France fut pionnière grâce à lui
• Une lente mutation vers une approche large de la problématique de santé du voyageur.
Pour une fois ce sont les USA qui nous ont emboîté le pas, même s’ils se sont évidemment largement rattrapés depuis pour reprendre la prééminence.
Le corps en voyage• La médecine des voyages s’adresse au corps du
voyageur, à son projet de santé
• Mais santé et voyage ne sont pas immédiatement associés par le voyageur
• La médecine des voyages voit des voyageurs obligés – médecine du travail, vaccinations
Le projet qu’est la santé entre-t-il dans le projet de voyage?
Le risque de l’autre• Hors des sentiers fréquentés naît un
monde dangereux• exposé aux rencontres de l’altérité,
voire à la violence• mais aussi à toutes formes de découvertes
et d’échanges.
Cette frontière signale la fin du spectacle et le début d’une possible rencontre de l’altérité.
La contamination• Le voyage exempt de tout germe étranger est
une vision restrictive et frileuse du voyage• Vacuité, prise de risques pour s’ouvrir à
l’altérité…• S’ouvrir à la contamination quand la médecine
des voyages œuvre à fermer au mieux à la contamination : problème?
La turista, badge de l’exploration des contrées exotiques, ou vertu des purges d’antan?
La prévention• La médecine des voyages est clairement
du côté de la raison, de la précaution et de la régulation
• Le voyageur doit s’ouvrir au risque, tout en évitant d’en pâtir
• La tâche est délicate.
Comment préserver l’inattendu souhaité, tout en écartant l’imprévu indésirable ?
La médecine des voyages• Son objet est de prévenir, informer,
éclairer. • Elle balaie quelques chausse-trappes• Elle évacue le plus dangereux et le plus
prévisible• Elle diminue le risque de conséquences
fâcheuses – sans pouvoir l’annuler .
Elle n’est pas là pour fermer le voyageur sur l’ouverture à l’altérité, mais au contraire l’y ouvrir.
Une vraie médecine de l’homme
• Comme toute médecine la médecine des voyages lui permet :
• d’aller plus loin• de contourner les obstacles en les montrant et
en permettant de les prévenir• de mieux profiter – de la vie comme du voyage
– plus fort et plus serein.
La médecine des voyages ne saurait ambitionner de gommer tous les risques.
Justification de la médecine des voyages
• Écartant les inutiles risques médicaux surajoutés
• elle permet d’aller plus loin dans la prise de risque de la rencontre de l’autre
• ayant évité au voyageur les risques réels et les craintes inutiles de la pathologie médicale.
Noblesse de la médecine des voyages
qui dégage le terrain à un voyage ouvert et plein de sens.