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1
Infections Associées Aux Soins
Définition
Organisation nationale
Epidémiologie
Mécanismes
1Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Définition
Mme Y, 32 ans
Accouchement par voie basse, à terme - Pose d’une
VVP perfusée 24h
Thrombophlébite du bras gauche justifiant le retrait
d’un cathéter veineux périphérique à J2
Septicémie à Enterobacter cloacae (culture du
cathéter positive) à J3 d’hospitalisation
Infection Nosocomiale ? OUI
2Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Définition
Mme B, 62 ans
Fracture du col du fémur G après une chute sur la voie publique
Mise en place d’une PTH G, suites opératoires simple
Réeducation
6 mois après : douleur hanche G, syndrome imflammatoire, fébricule vespéral, signe de descellement de la prothèse …..reprise chirurgicale
Infection Nosocomiale ?
Oui
3Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Définition
Mr X, 72 ans
Infiltration de corticoïdes retard dans l’articulation de l’épaule pour arthrose au cabinet du rhumatologue
5 jours plus tard : arthrite de l’épaule, culture positive à SASM
Traitement chirurgical, antibiothérapie de plusieurs mois
Séquelles articulaires
Infection Nosocomiale ?
Non mais Infection Associée aux Soins
4Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Définition
Enfant 3 mois hospitalisé 5 jours pour bronchiolite
Apparition d’un syndrome diarrhéique dans les
heures qui suivent le retour à domicile
Infection Nosocomiale ?
5Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Définition Mr M., 88 ans,
– Cardiopathie ischémique
Hospitalisé pour bilan de chutes le 27/10• Attend une place en moyen séjour, pas de pronostic vital
Syndrome occlusif le 15/11• Opéré d’une nécrose du grêle
Choc septique en post opératoire sur péritonite– Décès le 22/11
Infection Nosocomiale ?– OUI mais
• Imputable aux soins ?
• Evitable ?
6Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
2
Définition
Mme F. 56 ans suivi pour un cancer pulmonaire
Régulièrement hospitalisée pour des cures de
chimiothérapie
Sous corticothérapie au long cours
Tableau de pneumopathie 8 jours après un retour
au domicile, justifiant une ré hospitalisation et pour
lequel de diagnostic de légionellose est porté
Infection Nosocomiale ?
Oui
7Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Infection Associée aux Soins
« Une infection est dite associée aux soins si elle survient au
cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique,
thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si
elle n’était pas présente, ni en incubation au début de la prise
en charge »
Elle concerne les patients, malades ou non, mais également les professionnels de santé et les visiteurs et couvre également les soins délivrés en dehors des établissements de santé
Infection Nosocomiale = Infection Associée aux Soinscontractée dans un établissement de santéDu grec nosos = maladie koméîn=soigner et du latin nosocomium = hôpital
À distinguer de l’infection communautaire
Définition CTINILS 2007 8Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Lorsque l’état infectieux au début de la prise encharge n’est pas connu précisément, un délaid’au moins 48h ou un délai supérieur à lapériode d’incubation est couramment acceptépour définir une IAS.
Toutefois il est recommandé d’apprécier danschaque cas la plausibilité de l’association entre laprise en charge et l’infection.
Infection Associée aux Soins
Définition CTINILS 2007
Voir différentes définitions des infections par localisation anatomique
www.sante.gouv
9Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Pourquoi une évolution du concept d’IN ?
Multiples utilisations de la définition des infections nosocomiales– pour la surveillance épidémiologique
– pour la pratique de la médecine clinique
– pour l’expertise médicale (demande d’indemnisation, recherche de responsabilité)
– pour l’évolution de la qualité des soins et la gestion des risques
Multiplication des parcours de soins et des intervenants dans la dispensation des soins– Evolution des soins extrahospitaliers
10Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Exclusions de la définition des IAS
* Infection présente ou en incubation à l’admission ou lors du soin
* Colonisation asymptomatique
- colonisation urinaires
- colonisation de cathéter
- présence isolée d’un micro-organismes sur une cicatrice ou une lésion cutanée même si multirésistant aux antibiotiques
- colonisation bronchique
* Infection materno-fœtale
11Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
EIG pendant l’hospitalisation (densité d’incidence, pour 1000 jours d’hospitalisation)
2004 : 7,2 EIG / 1000 jours hospitalisation
37% évitables
2006 : 6,2 EIG / 1000 jours hospitalisation
42% évitables
EIG causes : 41% Interventions chirurgicales, 39% médicaments,
21% Infections associées aux soins
3
13Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Part évitable ++ Craig A. Umscheid et al, ICHE 2011
14Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
• Augmentation de la durée d ’hospitalisation• 2 à 5% des journées d’hospitalisation en court séjour
• Augmentation du besoin en médicaments, des
explorations invasives et des examens de laboratoire• Un jour donné à l’hôpital 25% des antibiotiques prescrits
• Conséquences humaines
peut compromettre la guérison
peut entraîner des séquelles
peut conduire au décès
• Conséquences économiques
Conséquences d’une Infection Nosocomiale
15Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013 Dia Dr ZR Zahar - Necker16Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Coût des infections nosocomiales
Additional direct medical costs of nosocomial infections: an estimation from a cohort of patients in a french university hospital
Defez C, Fabbro-Peray P, Cazaban M, Boudemaghe T, Sotto A, Daurès JP.J Hosp Infect 2008;68:130-6
– CHU de Nîmes
– Cohorte prospective
• Exposés : 30 patients pour chaque type d’IN (respiratoire, urinaire, bactériémie, site opératoire et autres) = 150 patients
• appariés avec patients sans IN (sur âge, sexe, Mac Cabe, type de service, durée de séjour et diagnostic principal)
– Coûts pris en compte : laboratoire, radiologie, reprise chirurgicale, examens complémentaires, journée d’hospitalisation et anti infectieux
17Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Additional direct medical costs of nosocomial infections: an estimation
from a cohort of patients in a french university hospital
Defez C, Fabbro-Peray P, Cazaban M, Boudemaghe T, Sotto A, Daurès JP
J Hosp Infect 2008;68:130-6
Coût additionnel pour un patient par type d’infection
Infection Urinaire : 574 euros Bactériémie : 953 euros
Site opératoire : 1 814 euros Respiratoire : 2 421 euros
Soit Estimation pour le CHU de Nîmes 3,2 millions d’euros pour une année dont 69% lié à l’allongement de l’hospitalisation
Manque à gagner++ car seulement 30% des IN sont codées dans le résumé de sortie
- Travail important car peu d’étude prospective sur le coût des IN en France
18Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
4
VirusType de
patientCoût/patients (en €)
2001 Rotavirus Enfants 1494
2003 Rotavirus Enfants 1930
2003 Rotavirus Enfants 1453
2004Rotavirus +
Norovirus
Enfants +
Adultes1322
2005 Norovirus Adultes 1605
2007 NorovirusEnfants +
Adultes1852
2009 Norovirus Adultes 1144
Coût des Infections Nosocomiales
Etude 2008: 1100 à 1300€ par enfant hospitalisé (F. Huet 2008) 19Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Coût des infections nosocomiales
Economique : 200 à 66 000 euros selon le type d’infection et les
études.
– Angleterre : 1,4 milliards d’euros (Plowman, 2001)
– France 2006 (rapport parlementaire) : 2,6 à 6 milliards €
0,7 à 1,8 milliards d’économies si prévention optimale…
– USA 2009 : 28,4 à 45 milliards de $ en 2007
• NB : estimé à 4,5 milliards $ en 1992 (soit 6,65 en 2007) :
changement d’épidémiologie et changement de stratégie
thérapeutique
6 à 31,5 milliards $ d’économies selon part accessible à la
prévention : 20 % à … 70%
dépend du type d’infection et … du niveau de départ !
20Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Les IAS dans le monde
– Les IAS touchent des centaines de millions de personnes dans
le monde et représentent un problème majeur pour la sécurité
des patients
– Dans les établissements de soins modernes et des pays
développés, 5 à 10% des patients contractent une ou plusieurs
IAS
– Dans les pays en développement, le risque d’IAS est 2 à 20
fois supérieur à celui dans les pays développés; la proportion
de patients affectés par ces IAS peut dépasser 25%
– Dans les unités de soins intensifs, les IAS touchent environ
30% des patients, et la mortalité associée peut atteindre 44%
Clean Care is Safer CareUn soin propre est un soin plus sûr
Premier Défi Mondial pour la Sécurité des Patients21
Impact des IAS en Europe
– Europe : Prévalence de 3,5 à 14,8%
– Norvège : Prévalence nationale de 5,7% en 2007 (Eurosurveillance)
– France : Selon une étude multicentrique réalisée sur une période de 4 ans
(2001-2004), prévalence des IAS de 6,1%, allant de 1,9% (patients à faible
risque) à 15,2% (patients à haut risque) (Floret N et al., JHI 2004)
– Italie : Selon une étude régionale réalisée en 2003, prévalence des IAS de
7,6% (Pellizzer P, et al. Infection 2008)
– Suisse : Dans 18 établissements de soins répartis dans tout le pays,
prévalence globale des IAS de 10,1% ; 70 000 cas/an ; coût annuel : 230-
300 millions CHF (Sax H, et al. Arch Int Med 2002)
– Royaume-Uni : Incidence de 7.2%; 100 000 cas/an ; 5 000 morts/an (Mayor
S. BMJ 2000)
Clean Care is Safer CareUn soin propre est un soin plus sûr
Premier Défi Mondial pour la Sécurité des Patients22
Impact des IAS aux Etats-Unis
Incidence : 5–6% ; 1,7 millions de patients touchés• Infections urinaires liées au cathéter urinaire : 36%; 561 667
épisodes, 13 088 morts
• Infections du site opératoire : 20%; 274 098 épisodes (1,98%)
• Bactériémies liées aux cathéters vasculaires : 11%; 250 000 épisodes, 28 000 morts
• Pneumonies associées à la ventilation (PAV) : 11%; 5,4/1000 journées-ventilation
Taux de mortalité associée : 3.6%, environ 99 000 morts
Impact économique annuel : environ 4,5 milliards USD
Klevens RM et al. Public Health Reports 2007
Clean Care is Safer CareUn soin propre est un soin plus sûr
Premier Défi Mondial pour la Sécurité des Patients
121 pays engagés dans la prévention des IAS, couvrant
87% de la population mondiale
Perspective as of 5 May 2009
Situation actuelle
Août 2009
Clean Care is Safer CareUn soin propre est un soin plus sûr
Premier Défi Mondial pour la Sécurité des Patients
Save Lives : Clean Your Hands
5 mai 2009–2020
24
5
Organisation de la lutte
contre les Infections Nosocomiales
25Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Pourquoi une organisation ? part évitable
1 IDE/hygiène pour 200-250 lits
1 épidémiologiste IN
Surveillance des IN avec retour d’information 26
Ministères
DGS - DGOS
DGCS
CSS
5 CCLIN
CMEEOH
2010
1992
2004
2010
Correspondants médicaux
et paramédicaux en
Hygiène Hospitalière
COSPIN
Antennes
régionales de LIN2006
Haut Conseil de
Santé publique
Organisation de la LIN en France en 2012
PATIENT
CGR
27
Organisation de la lutte contre les IN en France
Echelon national
– Commission spécialisée sécurité des patients (CsSP) du
Haut conseil de la Santé Publique (ex Comité Technique des
Infections Nosocomiales et des Infections Liées aux Soins : CTINILS)
• Institut National de Veille sanitaire -RAISIN
Echelon inter-régional et régional
– CCLIN : 5 Centres Régionaux et Antennes Régionales LIN
Echelon local : chaque établissement
– Instance chargée de la LIN
– Et Equipe Opérationnelle en Hygiène Hospitalière
• Correspondants dans les unités de soins
28
Surveillance des IN en France
RAISIN = Réseau d’Alerte, d’Investigation et de Surveillance des Infections Nosocomiales
– Créée en 2001 par les 5 Centres de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales (CCLIN)
– Animé par un comité dont le secrétariat scientifique est placé au niveau de l’InVS
– Surveillances prioritaires• Enquête de prévalence des IN/5ans environ
• Surveillance des infections du site opératoire (ISO-RAISIN) /an
• Surveillance des bactéries multirésistantes (BMR-RAISIN) /an
• Surveillance des accidents exposant au sang (AES-RAISIN) /an
• Surveillance des infections en réanimation (REA-RAISIN) /an
• Surveillance de la consommation des antibiotiques (ATB-RAISIN)/an
– Données fournies par les établissements de santé via les CCLIN
http://www.invs.sante.fr
29
Signalement des IN (dispositif d’alerte)
Dispositif mis en place depuis juillet 2001 par voie de circulaire
Signalement interne du professionnel de santé vers l’EOHH
de toute IN
puis certaines IN doivent faire l’objet d’un signalement
externe de l’EOHH vers CCLIN, ARS et InVS
– Critères de signalement externe• IN ayant un caractère rare ou particulier, par rapport aux données
épidémiologiques locales, régionales et nationales du fait
– De l’agent pathogène
– De la localisation de l’infection
– De l’utilisation d’un dispositif médical
– De procédures ou pratiques pouvant exposer d’autres personnes
• Décès lié à une IN
• IN due à un microorganisme d’origine environnementale (air, eau)
• Epidémie-cas groupés
30Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
6
Epidémiologie
des Infections Nosocomiales
31Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Evolution des Infections Nosocomiales
Sporadique – peu de personnes atteintes
• Ex : transmission d’un virus hématogène …
Endémie – état constant dans une population
Epidémie – Une épidémie d’IAS se définit comme l’augmentation
inhabituelle du nombre de cas d’un même type d’IAS ou d’un même microorganisme survenant pendant une période de temps limitée, dans une même unité de lieu
Endémo-épidémique ++ NB pas de surveillance des IAS non IN
32Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Infections nosocomiales Des chiffres…
Enquête Nationale de Prévalence juin 2006– 2 337 établissements de santé soit 95% des lits d’hospitalisation
– 17 820 des 358 467 patients hospitalisés avaient une infection
nosocomiale soit 4,9% (prévalence des infections : 5,4%)
– Trois localisations représentent 59% des IN
• Infection urinaire : 30%
• Pneumopathie : 15%
• Infection du site opératoire (ISO) : 14%
– Trois principaux micro organismes
• Escherichia coli : 25%
• Staphylococcus aureus : 19% dont 52% résistant (SARM)
• Pseudomonas aeruginosa : 10% (dont 25% résistant à la
ceftazidime) 33Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013 34
Enquête Nationale de Prévalence : ENP juin 2012
– 1 932 établissements de santé soit 95% des lits d’hospitalisation
– 15 180/ 300 330 patients avec une infection nosocomiale soit 5,1%
– Localisations représentant plus de 50% des IN
• Infection urinaire : 30%
• Pneumopathie : 17%
• Infection du site opératoire (ISO) : 13%
• Bactériémie : 10% (42% liée à un cathéter)
– Trois principaux micro organismes
• Escherichia coli : 26%
• Staphylococcus aureus : 16% dont 38% résistant (SARM)
• Pseudomonas aeruginosa : 8%
NB : Tous les MO peuvent être en cause et tous ne sont pas
multirésistants (BMR) aux ATB
Prévalence de Infections Nosocomiales
Taux de prévalence par spécialité – ENP 2012
Source: ENP 2012, InVS
35
ENP 2012 : prévalence des infectés
selon les caractéristiques des patients
Source: ENP 2012, InVS
Caractéristique Prévalence Ratio
Age <65 ans 3,6 Réf.
Age ≥ 65 ans 6,4 1,8
Femme 4,6 Réf.
Homme 5,6 1,2
MacCabe 0 3,3 Réf.
MacCabe 1 8,0 2,4
MacCabe 2 12,4 3,8
Non immunodéprimé 4,4 Réf.
Immunodéprimé 10,9 2,5
36Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
7
ENP 2012 : prévalence des infectés
selon l’exposition à des actes invasifs
(*) après l’admission
Source: ENP 2012, InVS
Exposition Prévalence Ratio
Pas d’intervention chirurgicale* 4,5 Réf.
Intervention chirurgicale* 7,8 1,7
Pas de cathéter vasculaire 3,1 Réf.
Cathéter vasculaire 9,8 3,1
Pas de sonde urinaire 4,0 Réf.
Sonde urinaire 16,6 4,1
Pas d’intubation / trachéotomie 4,7 Réf.
Intubation / trachéotomie 26,1 5,5
37Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Infections Virales : hépatites nosocomiales
D’après B. Coignard
JASP – Québec - 2008
38
Pour quels résultats ?
39Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Objectifs de la surveillance
des Infections Nosocomiales
Surveillance
Sensibilisation
Actions préventives
Formation
Réduction
des taux
d’infection
De l’information
pour l’action
40
Prévalence des IN – Evolution dans l’interrégion Sud-
Ouest 1997-2012
http://www.cclin-sudouest.com
5 5,1
4,34,6 4,7
4,4
0,50,2 0,2
5,3
7
4,7
4,8 5
5,35,2
5,85,7
4,8
0,5
0,60,70,60,3
0
1
2
3
4
5
6
7
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012 Année
%
France IN
SO IN
SO IN à SARM
41
Prévalence des IN – Evolution dans
l’interrégion Sud-Ouest 1997-2010
http://www.cclin-sudouest.com
42
8
43
Incidence des
infections du site opératoire
En 2011 : 2432 services/330 281 interventions/3 062 (0,93%) ISO identifiées
Source : InVS –RAISIN
Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
44
INFECTIONS DU SITE OPERATOIREIndice de risque NNIS
Les variables utilisées, (classe de contamination, score ASA, durée d'intervention) sont recodées de la façon suivante :
Classe de contamination
0 = Chirurgie propre ou propre contaminée.
1 = Chirurgie contaminée, sale ou infectée.
Score ASA
0 = Patient sain ou avec maladie systémique légère.
1 = Patient avec atteinte systémique sérieuse ou invalidante, ou patient moribond.
Durée d'intervention
0 = Durée inférieure au percentile 75* (P75) de la distribution des durées d’intervention pour cette catégorie d’actes opératoires
1 = Durée supérieure ou égale au percentile 75.
L'indice de risque NNIS est la somme des variables recodées et peut donc prendre des valeurs de 0 à 3.
Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
47
Incidence des
infections du site opératoire
Source : InVS –RAISIN
Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013 48
Incidence des
infections du site opératoire
Source : InVS –RAISIN
Pr AM Rogues- IADE - Octobre 201349
Signalement des Infections nosocomiales
Obligatoire par décret n°671 du 26 juillet 2001
Objectif d’alerte (et non de surveillance)
Deux niveaux• Signalement interne de toute IN par tout soignant vers le praticien de l’équipe
d’hygiène hospitalière (EOHH) d’un établissement de santé
• Signalement externe de l’établissement de santé vers le C-Clin et l’ARS– IN ayant un caractère rare ou particulier, par rapport aux données
épidémiologiques locales, régionales et nationales du fait
» De l’agent pathogène
» De la localisation de l’infection
» De l’utilisation d’un dispositif médical
» De procédures ou pratiques pouvant exposer d’autres personnes
– Décès lié à une IN
– IN due à un microorganisme d’origine environnementale
– Epidémie-cas groupés
Suivi épidémiologique national par l’Institut de veille sanitaire (InVS)
Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
50
Priorités du programme national
Les données de surveillance des IAS (enquête de prévalence
des IAS, ISO, BMR, REA-RAISIN) et les données du tableau de
bord des IN (indicateurs ICALIN, ICSHA etc…)
– permettent de dégager les axes prioritaires du plan
national
Ainsi les priorités du plan 2009-2013 sont
– Améliorer l’organisation du dispositif de prévention des
infections nosocomiales
– Améliorer la prévention des infections associées aux actes
invasifs
– Maîtriser la diffusion des bactéries multi-résistantes et
l’émergence de phénomènes infectieux à potentiel
épidémique
9
Programme national de lutte contre les infections
nosocomiales 2005-2008
Plan stratégique national 2009-2013 de prévention des
infections associées aux soins• Programme national de prévention des infections nosocomiales
• Plan d’orientation pour l’amélioration de la prévention des IAS en soins de
ville
• Programme national de prévention des infections dans le secteur médico-
social
Programmes nationaux
51Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
http://nosobase.chu-lyon.fr/legislation/organisation/2009/ci26082009.pdf
Programme PIAS 2009-2013
Objectifs quantifiés IN
52
http://nosobase.chu-lyon.fr/legislation/organisation/2009/ci26082009.pdf
Programme PIAS 2009-2013
Objectifs quantifiés IN
53
http://nosobase.chu-lyon.fr/legislation/organisation/2009/ci26082009.pdf
Programme PIAS 2009-2013
Objectifs quantifiés IN
54Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Infections Nosocomiales et Associées aux Soins
Tableau de bord et indicateurs
– Données annuelles à fournir par tous les établissements de santé dans le bilan adressé au Ministère
• Indice composite d’activité de lutte contre les IN dans l’établissement (ICALIN)
• % de services réalisant une enquête d’incidence des ISO (SURVISO)
• SARM pour 1000 journées d’hospitalisation (JH)
• Consommation des produits hydro-alcooliques pour l’hygiène des mains exprimée en litres pour 1000 JH (ICSHA)
• Bon usage des antibiotiques (ICATB) avec Consommation des différentes classes d’antibiotiques exprimée en Doses Définies Journalières pour 1000 JH
– Transparence vis-à vis des usagers et comparaison des établissements (« benchmarking »
• www.sante.gouv.fr
55Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013 56
10
57
Indicateurs de qualité et IN
Mieux informer
58
59 60Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
MECANISMES
Chaîne épidémiologique de
l’Infection Associée aux Soins
61Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
IAS d’origine endogène
l’infection se réalise à partir d’un microorganisme dont le
patient était porteur à l’admission (ou début des soins) et
appartenant à la flore microbienne du patient
IAS d’origine exogène
le microorganisme responsable de l’infection a été acquis lors de la période de soins
– Réservoir et source de micro-organisme
– Voie de transmission
– Hôte réceptif
Deux types d’IAS selon l’origine du
microorganisme
62Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
11
IAS d’origine endogène
Fréquence relativement élevée- d ’expression endémique (bactériennes ou fongiques)
- « auto-infection »
Due à des micro-organismes de la flore du patientFlore endogène cutanée ou muqueuse
• Soit flore primaire présente lors de l’arrivée de la personne soignée à l’hôpital
• Soit secondaire, c’est-à-dire modifiée ou acquise pendant le séjour à l’hôpital
– Antibiothérapie, actes invasifs : cathéter… matériel étranger
Le passage des microorganismes vers le foyer infectieux peut se faire par invasion tissulaire directe, par voie hématogène, voire par migration de proximité comme dans un site opératoire
63Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
IAS d’origine endogène
Chez les patients immunodéprimés• Neutropénique, Transplanté, Nouveau né,Traitement
immunosuppresseur, Onco-hématologie…
• Infections opportunistes dues à des micro-organismes naturellement peu ou pas virulents
• Réactivation d’infection virale
• Sensibilité de l’hôte+++, gravité
Lors des soins « invasifs » à partir de la flore cutanée ou muqueuse du patient
• Infection liée à un cathéter/ à une sonde…Infection du site opératoire, pneumopathie de déglutition…ou de réanimation...ponction articulaire
Parfois les deux situations…
64Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
IAS d’origine endogène
Prévention aura recours par exemple
– à l’antibioprophylaxie en chirurgie
– à l’asepsie lors d’un acte invasif
– à la douche pré-opératoire….
– ou la gestion aseptique d’un cathéter. ….
Il est difficile de déterminer la proportion
d’infection véritablement d’origine endogène.
65Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Ex : Préparation du champ opératoire
1- Détersion avec PVPI scrub ou chlorhexidine scrub
2- Rinçage à l ’eau stérile ou sérum physiologique
3- Séchage avec compresses stériles
4- Antisepsie/désinfection avec PVPI alcoolique
5% ou chlorhexidine alcoolique 0,5%
4 bis- Antisepsie/désinfection avec PVPI
alcoolique 5% ou chlorhexidine alcoolique 0,5%66
IAS d’origine exogène
RESERVOIR
exogène
Flore microbienne
exogène
Humains
Environnement
Port
e(s)
d’e
ntr
ée
Défenses immunitaires
Agent
Virulence
nombre
Flore
microbienne
endogène
Colonisation
Infection
HÔTE
Po
rte(
s) d
e so
rtie
Voies de
transmission
Contact+++
Air
Gouttelettes
Vecteur+/-
67Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Prévention de la transmission exogène
des Infections Associées aux Soins
RESERVOIR OU SOURCE
de
microorganismes
SUJET
RECEPTIF
Voies de
transmission
Port
e d’e
ntr
ée
1. Interrompre la chaîne de transmission
2. Maîtriser les réservoirs (et sortie)
3. Contrôler les portes d’entrée
Po
rte
de
so
rtie
68
12
Mécanismes de la transmission exogène
Réservoir
Lieu de survie et de multiplication de
l’agent infectieux
- humain
- environnemental
SourceLieu de contact entre l’agent infectieux
et l’hôte
69Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Les réservoirs et sources exogènes
Humains +++patients,
personnels, visiteursEnvironnement : air, eau,
surfaces, alimentation,
équipement/dispositif médical
* flore environnementale
(ex: Légionella ou Aspergillus)
mais aussi contamination
par la flore humaine
70Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Les voies de transmission exogène
Par contact (C)
– direct ou indirectex : manuportage lors de soins++, contact avec des instruments
(insuffisamment désinfectés ou non stérilisés; exemple: instruments rotatifs, endoscopes…) ou plus rarement par l'environnement
Par voie aéroportée de fine particules<5u (A) Droplet nuclei/particules de poussières/
cellules de desquamation de la peau
Par voie gouttelettes (G)
Gouttelettes de Pflugge (>5u) : salive ou sécrétions des voies aériennes supérieures
Par un vecteur inerte, support contaminé ou un véhicule commun (perfusion, transfusion, aliment…)
72Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
L’hôte : patient réceptif (1)
PORTES D ’ENTREE
• peau et muqueuse : effraction
cutanée/brûlure/plaie chirurgicale/cathéters
• tractus respiratoire/intubation
trachéale/trachéotomie
• tractus gastro-intestinal
• tractus urinaire/sondage urinaire
• organe transplanté
• souvent multiples
pour un même patient++
73Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
L’hôte : patient réceptif (2)
MECANISMES DE DEFENSE
– Non spécifiques (peau, muqueuses, flore barrière++)
– Spécifiques
• Souvent altérés chez les patients
– Immunodépression liée à la maladie et/ou aux
thérapeutiques
– Antibiothérapie déséquilibre de la flore barrière
– Corps étrangers : cathéters, sondes, prothèses…
– Fragilisation des patients hospitalisés+
– Modification de la flore commensale++
74Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013
Quelques bactéries responsables
d’infections nosocomiales
Bactérie Réservoir principal Mode de
transmission
principal
Porte d’entrée
principale
Staphylococcus
epidermidis
Staphylococcus
aureus
humain :
peau et muqueuses
contact dont
manuportage
cutanée
Streptocoques humain :
nez, pharynx, peau
contact dont
manuportage
cutanée
digestive
respiratoire
Clostridium
difficile
humain :
tube digestif
environnement :
surfaces
contact direct et
indirect dont
manuportage
digestive
Mycobacterium
tuberculosis
humain :
voies respiratoires
air respiratoire75Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
13
Quelques bactéries responsables
d’infections nosocomiales
Bactérie Réservoir
principal
Mode de
transmission
principal
Porte d’entrée
principale
Acinetobacter
baumannii
humain :
peau et
muqueuses
environnement :
eau
contact indirect et
direct dont
manuportage
cutanée
Pseudomonas sp humain :
pharynx, tube
digestif
environnement :
eau
contact dont
manuportage
cutanée
digestive
respiratoire
Legionella
pneumophila
environnement :
eau
aérosol respiratoire
76Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Autres micro-organismes responsables
d’infections nosocomiales
Classe Espèce ou
pathologie
Réservoir
principal
Mode de
transmission
principal
Porte d’entrée
principale
Virus grippe humain :
voies
respiratoires
gouttelettes respiratoire
hépatites B
et C
humain :
sang
sanguine percutanée
Champignon Candida
albicans
humain :
tube digestif
contact dont
manuportage
cutanée
digestive
Parasite gale humain :
peau
contact cutanée
77Pr AM Rogues- IADE - Octobre
2013
Pr AM Rogues- IADE - Octobre 2013 78