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29/2/2008
Cocci à Gram positif
• Staphylocoques (Staphylococcus)
• Streptocoques
– Streptococcus
• Streptococcus pneumoniae
– Enterococcus
– Lactococcus
Staphylococcus
• Famille des Micrococcaceae
• Pathogènes pour homme et animaux
• Cocci à Gram positif
• Aéro-anaérobie facultatif
Staphylococcus aureus
• Habitat
– Environnement
– Commensal
• Peau muqueuses
Un tiers de porteurssains
Staphylococcus aureus
• Morphologie
• Diplocoques ou amas
Staphylococcus aureus
• Caractères culturaux– Milieux usuels
– Pigmentation jaune
Staphylococcus aureus
• Milieu de Chapman
–75 g/l NaCl + mannitol
Staphylococcus aureus
Structure antigénique
• Antigènes majeurs
–Peptidoglycane
–Acides ribitol-teichoïques
–Protéine A
Staphylococcus aureus
Structure antigénique• Autres antigènes
• Sérotypie
Lysotypie
Lysotypie
Staphylococcus aureus
Structure antigénique• Autres antigènes
• Capsule
Staphylococcus aureus
Substances élaborées
• Toxines protéiques– Hémolysine ou staphylolysine
Staphylococcus aureus
Substances élaborées
• Toxines protéiques– Hémolysine ou staphylolysine
– Leucocidine (Panton et Valentine)
Staphylococcus aureus
Substances élaborées
• Toxines protéiques– Hémolysine ou staphylolysine
– Leucocidine (Panton et Valentine)
– Exfoliatine
Staphylococcus aureus
Substances élaborées
• Toxines protéiques– Hémolysine ou staphylolysine
– Leucocidine (Panton et Valentine)
– Exfoliatine
– Entérotoxine
Staphylococcus aureus
Substances élaborées
• Enzymes– Coagulases libres
Staphylococcus aureus
Substances élaborées
• Enzymes– Coagulases libres
– Coagulase liée (« clumping factor »)
Staphylococcus aureus
Substances élaborées
• Enzymes– Coagulases libres
– Coagulase liée (« clumping factor »)
– Autres : lipases, phosphatases, protéases, DNA thermostables
Staphylococcus aureus
Substances élaborées
• Enzymes– Coagulases libres
– Coagulase liée (« clumping factor »)
– Autres : lipases, phosphatases, protéases, DNA thermostables
� β-lactamases (95 % des souches)
Clumping factor
Coagulase
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturel
– Infections cutanées, sous-cutanées et muqueuses
– Ex : furoncles, panaris, impétigo
– Bristopen®, Pyostacine®, Erythrocine®, …
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturel
Impétigo Dermatite
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturel
Syndrome de la peau ébouillantée
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturel
– Infections ORL– Angines, otites, sinusites (rares)
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturel
– Septicémies– 30-40 % à l’hôpital
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturelSyndrome de choc toxique
staphylococcique
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturelSyndrome de choc toxique
staphylococcique
Procter et Gamble 1979 : tampons périodiques Rely « tellement absorbant qu’il permet d’absorber même les soucis »– 5-10 % de mortalité
– TSST1
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturel
– Syndrome de choc toxique staphylococcique
– Fièvre élevée
– Collapsus, hypotension
– Syndrome cutané, rougeurs
– S.aureus�TSST1
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturel• Syndrome de choc toxique
staphylococcique
– 20-30 % portage vaginale
– Rare en France (Portage 7 jours !)
– Caractère hyperabsorbant (sang très absorbé)• Bactérie mieux oxygénée
• Fixation du magnésium par le tampon
USA de 1980 à 1984 : 2683 cas (114 décès)
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturel• Intoxications alimentaires
– nausées, vomissements, diarrhées
– quelques heures après contamination
– récupération en quelques heures
– Entérotoxines (+/- stable à chaleur)
Staphylococcus aureus
Pouvoir pathogène naturel
– Entérocolite aiguë post-antibiotique
Staphylococcus aureus
Epidémiologie
–Réservoir : homme
–Directe : fosses nasales
Mupirocine (Bactroban®)
– Indirecte : draps, vêtements, …
Staphylococcus aureus
Diagnostic biologique
–Direct• Gram
• Culture – gélose « ordinaire » (pigmentation)
– gélose « au sang » (ββββ-hémolyse)
• Identification – Coagulase, protéine A
– Galerie biochimique, sonde, …
Staphylococcus aureus
Diagnostic biologique
– Indirect• Anticorps anti-acides ribitol teichoïques
« sleeping bacteria »
Staphylococcus aureus
Thérapeutique
�ββββ-lactamines• Souches MSSA Pénicilline M (Méthicilline) Bristopen®
• Allergie ?
• Mais 50% de souches MRSA
MRSA ou SARM
• 50 000 cas/an en France
• 7 millions d’admissions/an hôpitaux publics
• 500 000 places à l’hôpital en France
• 32 % hémocultures positives
MRSA ou SARM
• GISA chez SARM genta R < 20 % en 2003– pas de consignes thérapeutiques particulières
• VRSA gèneVan A des entérocoques– impasse thérapeutique
– Grèce, Italie ++
France 2003
• Tuberculose MDR 50 cas/an
• Bactériémies E. coli C3G R 500
• Bactériémies E. coli cipro R 2200
• Bactériémies Pneumocoque R 2500
• Bactériémies à SARM 5500
• Infections nosocomiales SARM 30 000
Staphylococcus aureus
Thérapeutique
–Aminosides• Gentamicine
• Bristopen® + Gentalline ®
Staphylococcus aureus
Thérapeutique
–Macrolides et apparentés• Erythromycine (Erythrocine ®)
• Pristinamycine (Pyostacine ®)
Staphylococcus aureus
Thérapeutique
–Glycopeptides• Vancomycine (Vancocin ®) sur souches MRSA
• Intraveineux
• VRSA au Japon, USA
• GISA ou VISA « Vancomycin Intermediate S. aureus »
• Teicoplanine (Targocid ®)
Staphylococcus aureus
Thérapeutique
–Autres• Acide fusidique
• Rifampicine
• Fosfomycine
• Fluoroquinolones, …
Autres staphylocoques
• S. epidermidis
Autres staphylocoques
• S. epidermidis (« slime »)
Autres staphylocoques
• S. saprophyticus
Streptococcaceae
• Streptococcus
• Enterocococcus
• Lactococcus
Streptococcaceae
Habitat• Ubiquitaires (peau, eau, environnement, …)
• Streptocoque groupe A (homme)
Streptococcaceae
Morphologie• Chaînettes
Streptococcaceae
Caractères culturaux• Micro-aérophiles
• Culture sur gélose au sang
Streptocoques du groupe AHabitat
• Strictement humain
• Amygdales, pharynx
• Très fragile �absence dans environnement
Streptocoques du groupe ACaractères culturaux
� β-hémolytiques
Streptocoques du groupe AStructure antigénique
Streptocoques du groupe AStructure antigénique
• Rebecca Lancefield– Polysaccharide C �20 groupes (A à N)
– Streptocoques non groupables (EI)
– Protéines M, R, T
– Protéine M antiphagocytaire• �M12 ou M49 GNA
Streptocoques du groupe ASubstances élaborées
• Toxine érythrogène (scarlatine)
• Streptolysines S et O
• Streptokinase (lyse de la fibrine)
• Hyaluronidase (lyse tissu conjonctif)
• Streptodornase (ADN)
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Infections aiguës non spécifiques– Sphère ORL �angines rouges
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Infections aiguës non spécifiques– Sphère ORL �angines rouges
– Cutanées �impétigo, pyodermites
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Infections aiguës spécifiques– Erysipèle
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Infections aiguës spécifiques– Endométrites après accouchement ou avortement septique
– Autrefois, fièvre puerpérale (Semmelweis)
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Infections aiguës spécifiques– Scarlatine
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Infections aiguës spécifiques– Scarlatine : évolution
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Choc toxique streptococcique– Exotoxine pyrogènes superantigéniques activation +++ des lymphocytes T
libération cytokines inflammatoires activation :
- complément
- protéines de la coagulation (cascade fibrinolytique) : CIVD
hypotension & défaillance multiviscérale
Superantigène
antigène stimule 1 cellule T sur 10 000 après qu’il soit présentépar une cellule présentatrice d’antigène (macrophage ou cellule équivalente)par contraste, les superantigènes ne nécessitent pas la présentation par les macrophages et peuvent stimuler de façon non spécifique plus de 20 % des cellules T.
Cette stimulation d’un grand nombre de cellules T conduit à une
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Infections aiguës spécifiques– Gangrène sous cutanée ou fasciite nécrosante ou syndrome de Meleney
Nécrose du tissu cellulaire sous-cutané
Bactéries « mangeuses de chair »
Mortalité de 50 %
Fasciite nécrosante
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Complications non suppurées1. Rhumatisme articulaire aigu (RAA)
– Complications :
• maladie de Bouillaud
• chorée de Sydenham
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
• Complications non suppurées2. Glomérulonéphrite aiguë (GNA)
– Complications :
• maladie de Bouillaud
• chorée de Sydenham
• Dans le RAA, les anticorps dirigés contre la protéine M réagissent avec des composants tissulaires du cœur � endommage tissu cardiaque et valve (« souffle au coeur »).
• Dans la GNA, les anticorps réagissent avec la membrane glomérulaire.
Streptocoques du groupe APouvoir pathogène
Chorée de Sydenham (« danse de Saint Guy)
Streptocoques du groupe AEpidémiologie
• Transmission : toux, salive, peau
• 80 sérotypes (protéines M et T)
• GNA : M12 ou M49
Streptocoques du groupe ADiagnostic biologique
• Direct
- amygdales ou autres (peau, sang, PV, …)
- gélose au sang 37°C
- β-hémolyse
- polysaccharide C (pronase B) agglutination
Streptocoques du groupe ADiagnostic biologique
Indirect
- si RAA ou GNA
- anticorps ASLO, ASK, ASD
- 2 prélèvements à 10 jours
Streptocoques du groupe AProphylaxie
Angine rouge
Pénicilline G (Oracilline ®, 10 jours)
Azithromycine (Zithromax ®, 3 jours)
RAA
Procaïne-pénicilline G
Si allergie macrolides
Erythrocine ®, Pyostacine ®
Streptocoques du groupe BStreptococcus agalactiae
β-hémolytique
portage vaginal (10-20 %)
contamination à la naissance
méningite, septicémie
prophylaxie femme enceinte
Oracilline ® ou Clamoxyl ®
Sepsis de la première semaine de vie
Streptococcus agalactiae 40,4 %Escherichia coli 16,5 %Streptococcus viridans 7,4 %Streptococcus pneumoniae 1,6 %Enterococcus 5,9 %Staphylocoques 10,7 %Klebsiella pneumoniae 4,3 %Pseudomonas ssp 2,7 %
Schuchat et al. Pediatrics 2000 ; 105 : 21-6
Streptococcus agalactiae
• Commensal intestin, vagin, urètre, périnée et voies respiratoires
• Portage : 10 à 30 % femmes pregnantes
• 1-2 cas/1000 naissances
Streptococcus agalactiae‘
• Un traitement spécifique ne paraît justifiéqu’en cas de menace d’accouchement prématuré ou de suspicion de chorioamniotite. En effet, le traitement àdistance de l’accouchement des femmes enceintes porteuses asymptomatiques ne diminue pas le portage à l’accouchement en raison de l’origine digestive du réservoir et du caractère transitoire ou intermittent de ce portage.
Streptocoques du groupe Det entérocoques
Enterococcus faecalis
infections urinaires
Enterococcus faecium
résistance fréquente vancomycine
Enterococcus durans, E. avium
endocardites
Coupure de presse 28/11/2003
Aquatic
Other (mostly
insects)
Termits
Ants
Mammals
Humans
Global multicellular animal biomass100 billion ton wet weight
Enterococci
• Emerging enterococcal problem US2.1 M infections per year Highly resistant to antibiotics90 000 deaths5 billions annual cost
• Why do so many axillary traits occur in enterococci?
• pathogenic islands, plasmids, transposons: 25 % of the genome
• enterococci vanguard of antibiotic resistance
•
Insectes500 M années
Mammifères200 M années
Primates85 M années
Hominidés17 M années
Genus Homo3 M années
Soil
Insects
ReptileBirds
Human
GIT : 53 % insects71 % mammals85 % reptiles31 % birds
Michael S. Gilmore, Harward Med. School, BostonASM biodefense & Emerging Diseases, Feb 24-27, 2008, Baltimore
Streptocoques non groupables
Streptococcus mitis
Streptococcus mutans
Streptococcus milleri
Streptococcus sanguis
caries dentaires �endocardites infectieuse
Streptocoques Traitement
Aminosides et fluoroquinolones inactifs
Pénicilline G + gentamicine
Streptocoques Traitement
- streptocoques très sensibles à Péni G
A, C et G (Oracilline)
- streptocoques moins sensibles à Péni G
B (ampicilline + gentamicine)
- streptocoques résistants à Péni G
D, entérocoques (ampicilline + gentamicine),(uréidopénicilline + gentamicine), (vancomycine+/- gentamicine)
PneumocoquesStreptococcus pneumoniae
• Cause la plus fréquente de pneumonie bactérienne :
USA 500 000 cas/an
• Méningites
• Otites
• Sinusites
PneumocoquesHabitat
• Commensale voies aériennes supérieures
• Rhinopharynx homme et animaux
• Très fragile (pas dans environnement)
• Méningites, pneumonies
• Infections ORL (otites, sinusites, rhinites)
PneumocoquesMorphologie
• Aspect lancéolé « flamme de bougie »
• Diplocoques à Gram positif (quelquefois en chaînettes)
• Capsules dans infections graves
PneumocoquesCulture
• Milieu riche « gélose au sang »
� α-hémolyse
PneumocoquesStructure antigénique
• Antigènes capsulaires– Polysaccharide �90 types capsulaires
Pneumocoquesphysiopathologie
• Caspule : virulence – Opposition à phagocytose par polynucléaires et macrophages
– Anticorps protecteurs
– Vaccins polyvalents (Pneumo 23®)
PneumocoquesPouvoir pathogène naturel
• Infections broncho-pulmonaires– pneumonies � : +++
– septicémies � : +++
– Pneumonie franche lobaire aiguë
– Pleurésie
PneumocoquesPouvoir pathogène naturel
• Infections ORL– Bronchite, sinusites, otites
• Méningites– 3 mois-3 ans– Après 50 ans
• Infections plus rares– Arthrites, conjonctivites, endocardites, péritonites
PneumocoquesEpidémiologie
• Age (3 mois-3 ans, après 50 ans)• Éthylisme, tabagisme• Autres facteurs
– Insuffisance respiratoire, cardiaque– Diabète– Cancer– Asplénie– Saison froide ++
• Sérotypes 3, 6 et 11
PneumocoquesDiagnostic biologique
• Prélèvements– Crachats (ORL)– LCR (méningites)– Sang (septicémies)– LBA, BB (réanimation)
• Examen microscopique– Diplocoques Gram + lancéolés– Réaction cellulaire (bleu de méthylène)
PneumocoquesDiagnostic biologique
• Culture sur gélose au sang– CO2– Bougie ou GasPack®
– Colonies α hémolytiques
– Optochine
– Agglutination sérums anti-pneumococciques
– « gonflement capsulaire » (Neufeld)
PneumocoquesDiagnostic biologique
• Détection antigène capsulaire – antigène soluble (latex sérum anti-pneumocoques)– LCR
– sérum
– urines
– autres
PneumocoquesSensibilité aux antibiotiques
• Résistance aux aminosides et quinolones (efficacité des nouvelles quinolones dites quinolones antipneumococciques :– lévofloxacine (Tavanic ®)– Moxifloxacine (Izilox ®)
• Pénicilline, ampicilline ou cotrimoxazole
PneumocoquesSensibilité aux antibiotiques
• Depuis 1977 isolement de souches résistantes à pénicilline G
• Modification des PLP (« PBP »)(inhibiteurs de β-lactamases inefficacité)
� β−lactamines efficaces sur souches sensibles mais pas si souches à sensibilitédiminuée (CMI< 1 mg/l)
PneumocoquesSensibilité aux antibiotiques
• Méningite à pneumocoques si souches àsensibilité diminuée (CMI< 1 mg/l)
• Traitement : céfotaxime ou ceftriaxone àdose élevée +/- vancomycine (rifampicine ou fosfomycine)
PneumocoquesProphylaxie
• Vaccin polyvalent Pneumo 23® (Pasteur Vaccin)
• Sujets fragiles– Age
– Bronchitiques chroniques
– Immunodéprimés
– Splénectomisés
– Drépanocytaires homozygotes
• Vaccin conjugué heptavalent : Prevenar®