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Corydon… · 2013. 11. 7. · Corydon fei-gnit de ne la point comprendre j'insistai. reste D'abord,également répondit-il,admirable, l'oeuvrequelle quede Whitmansoit l'in-terprétation

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Mes amis me répètent que ce petit livre estde nature à me faire le plus grand tort. Je nepense pas qu'il puisse me ravir aucune chose àquoi je tienne ou mieux je ne crois pas tenirbeaucoup à rien de ce qu'il m'enlèvera applau-dissements, décorations, honneurs, entrées dansles salons à la mode, je ne les ai jamais recher-chés. Je ne tiens qu'à l'estime de quelques raresesprits, qui, je l'espère, comprendront que je nel'ai jamais mieuz méritée qu'en écrivant ce livreet qu'en osant aujourd'hui le publier. Cetteestime, je souhaite de ne pas la perdre maiscertainement, je préfère la perdre que la devoirà un mensonge, ou à quelque malentendu.

Je n'ai jamais cherché de plaire au publicmais je tiens excessivement à l'opinion de quel-ques-uns c'est affaire de sentiment et rien nepeut contre cela. Ce que l'on a pris parfois pourune certaine timidité de pensée, n'était le plussouvent que la crainte de contrister ces quelquespersonnes de contrister une âme, en parti-culier, qui de tout temps me fut chère entretoutes. Qui dira de combien d'arrêts, de réti-cences et de détours est responsable la sympa-

PRÉFACE

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fhie, ia tendresse ?-Pour ce qui est des simplesretards, je ne puis les tenir pour regrettables,estimant que les artistes de notre temps pèchentle plus souvent par grand défaut de patience. Ceque l'on nous sert aujourd'hui eût souvent gagnéà mûrir. Telle pensée qui d'abord nous occupeet nous paraît éblouissante, n'attend que demainpour flétrir. C'est pourquoi j'ai longtempsattendu pour écrire ce livre, et, l'ayant écrit,pour l'imprimer. Je voulais être sûr que ce quej'avançais dans Corydon, et qui me paraissaitévident, je n'allais pas avoir bientôt à m'endédire. Mais non ma pensée n'a fait ici ques'affermir, et ce que je reproche à présent à monlivre, c'est sa réserve et sa timidité. Depuis plusde dix ans qu'il est écrit, exemples, argumentsnouveaux, témoignages, sont venus corroborermes théories. Ce que je pensais avant la guerre,je le pense plus fort aujourd'hui. L'indignationque Corydon pourra provoquer, ne m'empêcherapas de croire que les choses que je dis ici doiventêtre dites. Non que j'estime que tout ce que l'onpense doive être dit, et dit n'importe quandmais bien ceci précisément, et qu'il le faut direaujourd'hui1

1. Certains livres ceux de Proust en particulier onthabitué le publics'effaroucher moins età oser considérerde sang-froid ce qu'il feignait d'ignorer, ou préférait ignorerd'abord. Nombre d'esprits se figurent volontiers qu'ils sup-priment ce qu'ils ignorent. Mais ces livres, du même coup,ont beaucoup contribué, je le crains, à égarer l'opinion. Lathéorie de l'homme-femme, des « Sexuelle Zwischenstufen »(degrés intermédiaires de la sexualité) que lançait le Dr Hir-schfeld en Allemagne, assez longtemps déjà avant la guerre,et à laquelle Marcel Proust semble se ranger peut bienn'être point fausse mais elle n'explique et ne concerne quecertains cas d'homosexualité, ceux dont précisément je ne m'oc-cupe pas dans ce livre les cas d'inversion, d'efféminement

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Certains amis, à qui d'abord j'avais soumisce livre, estiment que je m'y occupe trop desquestions d'histoire naturelle encore que jen'aie point tort, sans doute, de leur accordertant d'importance; mais, disent-ils, ces ques-tions fatigueront et rebuteront les lecteurs.Eh parbleu I c'est bien ce que j'espère jen'écris pas pour amuser et prétends décevoir dèsle seuil ceux qui chercheront ici du plaisir, del'art, de l'esprit ou quoi que ce soit d'autre enfinque l'expression la plus simple d'une pensée trèssérieuse.

Encore ceci

Je ne crois nullement que le dernier mot dela sagesse soit de s'abandonner à la nature, etde laisser libre cours aux instincts mais je croisqu'avant de chercher à les réduire et domesti-quer, il importe de les bien comprendre carnombre des disharmonies dont nous avons à

souf f rir ne sont qu'apparentes et dues unique-ment à des erreurs d'interprétation.

Nov. 1.922.

de sodomie. Et je vois bien aujourd'hui qu'un des grandsdéfauts de mon livre est précisément de ne m'occuper pointd'eux qui se découvrent être beaucoup plus fréquents queje ne le croyais d'abord.

Et mettons que, ceux-ci, la théorie de Hirschfeld les satis-fasse. Cette théorie du « troisième sexene saurait aucu-

nement expliquer ce que l'on a coutume d'appeler « l'amourgrec » la pédérastie qui ne comporte efféminementaucun, de part ni d'autre.

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PRÉFACE DE LA SECONDE ÉDITION

(1920)

Je me décide après huit ans d'attente à réim-primer ce petit livre. Il parut en 1911, tiré àdouze exemplaires, lesquels furent remisés dansun tiroir d'où ils ne sont pas encore sortis.

Le Corydon ne comprenait alors que les deuxpremiers dialogues, et le premier tiers du troi-sième. Le reste du livre n'était qu'ébauché. Desamis me dissuadaient d'achever de l'écrire.

« Les amis, dit Ibsen, sont dangereux nonpoint tant par ce qu'ils vous font faire, que parce qu'ils vous empêchent de faire. » Les consi-dérations que j'exposais dans ce petit livre meparaissaient pourtant des plus importantes, et jetenais pour nécessaire de les présenter. Maisj'étais d'autre part très soucieux du bien public,et prêt à celer ma pensée dès que je croyaisqu'elle pût troubler le bon ordre. C'est bienaussi pourquoi, plutôt que par prudence person-nelle, je serrai Corydon dans un tiroir et l'yétouf fai si longtemps. Ces derniers mois néan-moins je me persuadai que ce petit livre, poursubversif qu'il fût en apparence, ne combattait

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après- tout que le mensonge, et que rien n'estplus malsain au contraire, pour l'individu etpour la société, que le mensonge accrédité.

Ce que j'en dis ici, après tout, pensais-je, nefait point que tout cela soit. Cela est. Je tdched'expliquer ce qui est. Et puisque l'on ne veutpoint, à l'ordinaire, admettre que cela est, j'exa-mine, je tdche d'examiner, s'il est vraimentaussi déplorable qu'on le dit que cela soit.

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PREMIER DIALOGUE

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L'an 190. un scandaleux procès remit sur letapis une fois encore l'irritante question del'uranisme. Dans les salons et les cafés, huitjours durant, on ne parla plus de rien d'autre.Las d'entendre à ce sujet s'exclamer ou théo-riser au hasard les ignorants, les butés et lessots, je souhaitai d'éclairer mon jugement et,ne reconnaissant qu'à la raison, non point auseul tempérament, le droit' de condamner oud'absoudre, je résolus d'aller interviewer Cory-don. Il ne protestait point, m'avait-on dit,contre certains penchants dénaturés dont onl'accuse j'en voulus avoir le coeur net et savoirce qu'il trouvait à dire pour les excuser.

Je n'avais pas revu Corydon depuis dix ans.C'était alors un garçon plein de flamme, douxet fier à la fois, généreux, serviable, dont leregard déjà forçait l'estime. Ses études de méde-cine avaient été des plus brillantes et ses pre-

miers travaux remporté l'applaudissement desgens de métier. Au sortir du lycée où nousavions été condisciples, longtemps une assezétroite amitié nous unit. Puis des années de

voyage nous séparèrent, et lorsque je revins

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m'installer à Paris, la déplorable réputationque ses mœurs commençaient de lui valoir meretint de le fréquenter.

En pénétrant dans son appartement, je n'euspoint, je l'avoue, la fâcheuse impression que jeoraignais. Il est vrai que Corydon ne la donnepas non plus par sa mise, qui reste correcte,avec même une certaine affectation d'austérité.

Mes yeux cherchaient en vain, dans la pièce oùil m'introduisit, ces marques d'efféminementque lee spécialistes retrouvent à tout ce quitouche les invertis, et à quoi ils prétendent nes'être jamais trompés. Toutefois on pouvaitremarquer, au-dessus de son bureau d'acajou,une grande photographie d'après Michel-Angecelle de la formation de l'homme où l'on

voit, obéissant au doigt créateur, la créatureAdam, nue, étendue sur le limon plastique,tourner vers Dieu son regard ébloui de recon-naissance. Corydon professe un certain goûtpour l'œuvre d'art, derrière lequel il eût pus'abriter si j'avais été m'étonner du choix de cesujet spécial. Sur sa table de travail, le portraitd'un vieillard à grande barbe blanche, que jereconnus aussitôt pour celui de l'AméricninWalt Whitman, car il figure en tête d'une tra-duction que M. Bazalgette vient de donner deson œuvre. M. Bazalgette venait de publier éga-lement une biographie de ce poète, volumineuseétude dont j'avais récemment pris connaissance,et qui me servit de prétexte pour engager l'en-tretien.

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Après lecture du livre de Bazalgette, com-mençai-je, il appert que ce portrait n'a pasgrand'raison de figurer sur votre table.

Ma phrase était impertinente Corydon fei-gnit de ne la point comprendre j'insistai.

D'abord, répondit-il, l'oeuvre de Whitmanreste également admirable, quelle que soit l'in-terprétation qu'il plaise à chacun de donner àses mœurs.

Avouez pourtant que votre admirationpour Whitman a quelque peu faibli depuis queBazalgetto a démontré qu'il n'avait pas lesmœurs que vous étiez heureux de lui prêter.

Votre ami Bazalgette n'a rien démontrédu tout tout son raisonnement tient dans unsyllogisme qu'on peut aussi bien rétorquer

L'homosexualité, poset-il en principe, est unpenchant contre nature.

Or, Whitman était de parfaite santé; c'était,à proprement parler, le représentant le plus par-fait que nous ait offert la littérature, de l'hommenaturel.

Donc Whitman n'était pas pédéraste.Voici qui me paraît péremptoire.

Mais l'oeuvre est là, où M. Bazalgette aurabeau traduire par « affection» ou « amitié » lemot love et sweet par « pur » dès qu'il s'adresseau « camarade ». Il n'en restera pas moins quetoutes les pièces passionnées, sensuelles, tendres,frémissantes, du volume sont du même ordre

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de cet ordre que vous appelez « contre nature ».De ce que je n'appelle pas « ordre » du

tout. Mais voyons votre syllogismePLe voici

Whitman peùt être pris comme type del'homme normal.

Or Whitman était pédéraste.Donc la pédérastie est un penchant nor-

mal. Bravo Il reste seulement à prouver queWhitman était pédéraste. Pétition de principespour pétition de principes, je préfère le syllo-gisme de Bazalgette il heurte moins le senscommun.

Ce n'est pas le sens commun, c'est lavérité qu'il importe de ne pas heurter. Je pré-pare un article sur Whitman, une réponse àl'argumentation de Bazalgette 1.

1. M. Bazalgette a sans doute le droit d'opter (et la languefrançaise 1.'y oblige) chaque fois que le genre du mot anglaisreste indécis, et de traduire, par exemple« the friend whoseembracing awakes me » par« l'amie qui. etc.» encorequ'il abuse ici et le lecteur et lui-même. Mais il n'a pasle droit de tirer des conclusions d'un texte, après qu'il l'a lui-même incliné. Il avoue, avec une désarmante candeur, quel'intrigue féminine qu'il nous raconte dans sa biographie deWhitman est « purementimaginaire. Son désir de tirervers l'hétérosexualité son héros est tel que, lorsqu'il traduit« the heaving sea> « la mer qui se soulève n, il éprouvele besoin d'ajouter « comme un sein r (p. 278) ce qui, litté-rairement, est absurde, et profondément antiwhitmanien.Lisant ces mots dans sa traduction, je cours au texte, avecla certitude d'une. erreur. De même lorsque nous lisons« mêlé à celles qui pèlent les pommes, je réclame un baiserpour chaque fruit rouge que je trouve» (p. 93) il vasans dire que le féminin est de l'invention de Bazalgette. Detels exemples abondent et il n'y en pat d'autres, je veuxdire de ceux dont pourrait s'autoriser Bazalgette de sorteque c'est vraiment à lui que semble s'adresser Whitman,lorsqu'il s'écrie « Je ne suis pas ce que vous supposez(p. 97).Quant aux déformations d'ordre littéraire, elles sont abon-dantes et importantes au point de dénaturer étrangement la

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Ces questions de mœurs vous occupentbeaucoupP

Passablement, je l'avoue je prépareégalement un assez important travail sur cesujet.

Les travaux de MM. Moll, Krafft-Ebing,Raffalovich, etc. ne vous suffisent donc pasI

Ils n'ont pas su me satisfaire je voudraisparler de cela différemment.

J'ai toujours pensé qu'on se trouvait bienà parler le moins possible de ces choses et quesouvent elles n'existent que parce qu'un mala-droit les divulgue. Outre qu'elles sont inélé-gantes à dire, quelques mauvais garnementsseront là pour prendre en exemple précisémentce que l'on prétendait blâmer.

Je ne prétends pas blâmer.Le bruit court que vous posez pour tolé-

rant.

Vous ne m'entendez point. Je vois qu'ilfaut vous dire le titre de mon ouvrage.

Allez-y.C'est une Défense de la Pédérastie que

j'écris.Pourquoi pas Eloge, pendant que vous y

êtes ?

Ce titre forcerait ma pensée déjà je crainsque dans le mot Défense, certains ne voient unesorte de provocation.

Et vous oserez publier cela ?Non je n'oserai pas, fit-il sur un ton plus

grave.

poésie de Whitman. Je connais peu de traductions qui tra-hissent mieux leur auteur. mais ceci nous entraînerait troploin, et dans un autre domaine.

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