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COMMISSION DE REDACTION

PRÉSIDENT : M. Braillard - TRIXA - (APSEL)

RÉDACTEUR : M. de Faÿ – (CSFE)

MEMBRES :

M. Angot - CETEN APAVE INTERNATIONAL

M. Bony - SPAPA - (APSEL - CSFE)

M. Cagnolari - IMPER DISTRIBUTION - (APSEL)

M. Capdevielle - SPI - (APSEL - CSFE)

M. Chaize - IMPER DISTRIBUTION - (APSEL)

M. Chatel - RESISUD - (APSEL)

M. Driat - BUREAU VERITAS - (APSEL)

Mme Ducamp - BUREAU VERITAS - (APSEL)

Mme Girard - SOCABAT

M. Guet - SIKA SA - (APSEL)

M. Jaouen - SOPREMA - (APSEL - CSFE)

M. Latreille - AXTER - (CSFE)

M. Laurent - SOFRARES - (APSEL)

M. Louchart - ETANDEX - (APSEL - CSFE)

M. Meilland - SPAPA - (APSEL - CSFE)

M. Menard - ZOLPAN - (APSEL)

M. Prothon - SOCOTEC

M. Régeasse - PAGLIARINI SA - (APSEL)

M. Remolu - MEPLE - (CSFE)

M. Verneau - UNECB

M. Walle - RESIPOLY - (APSEL)

M. Zoccoli - RUBEROÏD - (CSFE)

AVERTISSEMENT

Des croquis sont joints au présent document pour aider à la compréhension du texte. Ils constituent, sauf ceux qui comportent des interdictions absolues, des exemples indicatifs et non limitatifs de réalisation des ouvrages auxquels ils se rapportent.

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AVANT -PROPOS

En association avec la CSFE, les professionnels de l'étanchéité liquidese sont réunis avec un groupe d'experts issus de tous les horizons denotre métier du bâtiment pour combler l'absence de document deréférence dans le domaine de l'étanchéité des planchers intermédiaires intérieurs et mettre à la disposition des prescripteurs et des metteurs enœuvre les présentes Règles Professionnelles.

Leur publication complète heureusement le travail entamé à l'occasionde la sortie en septembre 1999 des Règles Professionnelles SEL « Balcons-Loggias » qui ont rencontré dès leur parution un vif intérêtde la part de tous les acteurs du monde du bâtiment, montrant par làcombien ce type de document remplit une attente qu'il fallait satisfaire.

Comme pour les précédentes, les rédacteurs de ces Règles se sont éver-tués à proposer au lecteur des prescriptions aussi détaillées que possi-ble et largement illustrées pour aider à leur compréhension. Elles s'ac-compagnent d'un grand nombre d'annexes, huit au total, certaines àcaractère normatif, d'autres à caractère informatif où l'entrepreneurtrouvera toutes sortes d'indications destinées à lui faciliter l'exécutiondes travaux, par exemple pour la préparation des supports.

Elles comprennent également une annexe fixant les modes de dévolu-tion des travaux et définissant les responsabilités de chacun des inter-venants, sujet important dans un domaine où les corps d'état suscepti-bles d'intervenir sont nombreux, les interfaces multiples constituantautant de sources de litiges au moment de l'exécution et après récep-tion de l'ouvrage.

Elles s'adressent aux Entrepreneurs d'étanchéité, seuls habilités àl'exécution des travaux, notamment à ceux détenteurs de la qualifica-tion Qualibat 3242 et 3243, mais bien évidemment à tous les acteurs dudomaine concerné, au premier chef les concepteurs et les ContrôleursTechniques, les entrepreneurs des corps d'état adjacents et les maîtresd'ouvrage.

Adoptées par le Conseil des Professions de la Fédération Française duBâtiment, ces Règles ont également reçu l'aval de la CommissionPrévention Produits ( C2P ) que l'Agence Qualité Construction a con-firmé par son courrier du 9 juillet 2002.

Avant de clore, les signataires de cet Avant-Propos tiennent à adresserleurs chaleureux remerciements aux membres du Comité de Rédactionqui pendant plus de quatre ans ont œuvré avec ténacité à leur élabora-tion.

Le Président de la C.S.F.E. Le Président de l'APSELDominique de BRAY Claude BRAILLARD

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0 PRÉAMBULE 6

1 DOMAINE D'APPLICATION 6

2 RÉFÉRENCES NORMATIVES 7

3 DÉFINITIONS 9

4 MATÉRIAUX ET PRODUITS 11

5 SUPPORTS 11

5.1 SUPPORTS NEUFS5.11 PARTIES HORIZONTALES

5.111 – Pente5.112 – Types et critères d’admissibilité

5.12 PARTIES VERTICALES5.121 – Nomenclature des supports admis 5.122 – Choix des supports admissibles en fonction du

degré d’exposition à l’eau 5.123 – Planéité

5.124 – Etat de surface5.125 – Délai de séchage

5.126 – Humidité

11

5.2 SUPPORTS ANCIENS5.21 PARTIES HORIZONTALES

5.211 – Types5.112 – Reconnaissance et préparation du support

5.22 PARTIES VERTICALES5.221 – Choix des supports à revêtir en fonction du degré

d’exposition à l’eau des locaux 5.222 – Préparation

16

5.3 SUPPORTS DES OUVRAGES PARTICULIERS 19

6 MISE EN ŒUVRE DES SEL 19

6.1 CONDITIONS D’AMBIANCE6.11 HYGROMÉTRIE AMBIANTE ET HUMIDITÉ DU SUPPORT6.12 TEMPÉRATURE AMBIANTE ET TEMPERATURE DU SUPPORT

19

6.2 CONDITIONS D’ACCESSIBILITÉ (ou de service)6.21 IMPLANTATION DES OUVRAGES PARTICULIERS6.22 IMPLANTATION DES ÉQUIPEMENTS6.23 LIAISON DES ÉQUIPEMENTS AU PLANCHER

20

SOMMAIRE

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6.3 APPLICATION EN PARTIES COURANTES6.31 CONSTITUTION MINIMALE DU S.E.L. EN PARTIE COURANTE

6.32 TRAVAUX PRÉPARATOIRES6.33 MISE EN ŒUVRE

23

6.4 APPLICATION SUR LES OUVRAGES PARTICULIERS 6.41 CONCEPTION

6.411 Relevés6.412 Dispositifs d’évacuation et de collecte des eaux 6.413 Traversées6.414 Huisseries6.415 Scellements6.416 Fissures et joints

6.42 CONSTITUTION MINIMALE DU SEL SURLES OUVRAGES PARTICULIERS ET LEURS RACCORDEMENTS

24

7 PROTECTION DES SEL 40

7.1 OBJET 407.2 S.E.L. DIRECTEMENT ACCESSIBLES 407.3 PROTECTIONS COLLÉES

7.31 Protection dure collée7.32 Protection souple collée7.33 Protection pas sols coulés en résine

40

7.4 PROTECTIONS DURES DÉSOLIDARISÉES 417.5 MISE EN ŒUVRE SUR LES OUVRAGES PARTICULIERS 41

8 ENTRETIEN 41

· ANNEXE A Guide d’emploi des SEL sur planchers intermédiaires 43

· ANNEXE B Définitions des degrés d’exposition à l’eau des locaux 44

· ANNEXE C Etude préalable de reconnaissance d’un support peint ou revêtu d’un SEL 45

· ANNEXE D Méthode de préparation de surface 47

· ANNEXE E Critères performanciels des SEL 49

· ANNEXE F Méthodologie d’essais et critères d’évaluation 50

· ANNEXE G Prescription concernant les SEL avec revêtementen carreaux céramique ou analogue collésau moyen de mortier colles 52

· ANNEXE H Modalités de dévolution et d’exécution des travaux 53

SOMMAIRE

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0 PREAMBULE

Chaque système d’étanchéité liquide (S.E.L) doit faire l’objet d’un Dossier Technique établipar le détenteur du procédé. Il caractérise et spécifie le procédé en conformité avec lesprésentes Règles Professionnelles et est accompagné d’une attestation de conformité aux spécifications de performances de ces Règles visée par un organisme tiers agréé, ContrôleurTechnique par exemple. Il peut également faire l’objet d’un Avis Technique attestant sonaptitude à l’emploi.

Compte tenu des modifications qu’entraînent ces Règles par rapport à l’application desnormes-DTU en vigueur, le maître d’ouvrage ou son représentant (ou à défaut l’entrepriseattributaire du lot étanchéité) doit attirer l’attention des différents intervenants sur l’existenceet les spécificités de ces Règles Professionnelles et leur communiquer le (les) Dossier(s)Technique(s) du (des) Procédé(s).

1 DOMAINE D’APPLICATION

Le présent document établit les principes généraux de mise en œuvre des Systèmesd'Etanchéité Liquide (S.E.L.), apparents ou protégés, pour l'exécution de revêtementsd'étanchéité adhérents, exposés à l'eau, en ouvrages neufs ou en réfection, venant en recouvrement d'un plancher intermédiaire intérieur avec continuité sur les ouvrages verticauxadjacents soumis à ruissellement. Ils sont susceptibles de recevoir des sollicitations mécaniques engendrées par la circulation ou le stationnement de piétons, ou de matériels demanutention en relation avec l'usage des locaux considérés.

Les S.E.L. définis ci-dessus s'appliquent, en particulier, aux ouvrages de bâtiments suivants :cuisines, locaux sanitaires ou techniques, plages de piscines couvertes, enceintes frigorifiquesà température positive, locaux industriels - en particulier dans le domaine agro-alimentaire - ne présentant pas de contraintes liées à des exigences de résistance aux agressionschimiques autres que celles relatives au nettoyage.

Le document ne vise pas :· les planchers accessibles aux véhicules,· les installations ouvertes à des trafics sévères de matériels de manutention lourds sauf sous

protection dure adaptée,· les laiteries,· les ouvrages pour lesquels l’eau vient du support du S.E.L (cuvelage),· les dallages ou planchers sur terre-plein (voir définition d’un plancher intermédiaire

intérieur, article 3),· l’application directe sur isolant thermique ou phonique.

2 TEXTES DE REFERENCE

Ces Règles Professionnelles comportent par référence datée ou non datée des dispositionsd’autres publications. Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans letexte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les références datées les amendements ou révisions ultérieurs de l’une quelconque de ces publications ne s’appliquentà ces Règles Professionnelles que s’ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pourles références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait références’applique.

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NF B 12-301 - Décembre 1987 Gypse et plâtre. Plâtres pour enduits intérieurs à application manuelle ou mécanique de dureté normale ou de très haute dureté. Classification, désignation, spécifications.

NF G 38.050 - Mai 1989 Textiles. Articles à usages industriels : géotextiles. Identification.

NF EN 965 - Octobre 1995Géotextiles et produits apparentés. Détermination des propriétés de fluage en compression.

NF EN ISO 2409 (IC : T 30-038) - Novembre 1994Peintures et vernis. Essai de quadrillage.

NF EN 24.624 (IC : T 30-062) - Novembre 1992 Peintures et vernis. Essai de traction.

NF P 10-202 (référence DTU 20.1) Avril 1994Travaux de bâtiment. Ouvrages en maçonnerie de petits éléments – Parois et murs.

NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12) - Septembre 1993Gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d’étanchéité – Cahier des clauses techniques.

NF P 14-201-1 (référence DTU 26.2) - Décembre 1998Chapes et dalles à base de liants hydrauliques – Partie 1 – Cahier des clauses techniques.

NF P 14-306 - Février 1986 Blocs de béton cellulaire autoclavé pour murs et cloisons.

NF P 15-201-1 (référence DTU 26.1) - Mai 1994 Enduits aux mortiers de ciments, de chaux et de mélange plâtre et chaux aérienne – Partie 1 :Cahier des clauses techniques.

NF P 18-201 (référence DTU 21) - Mai 1993, Janvier 1999 Exécution des travaux en béton – Cahier des clauses techniques.

NF P 18-210-1 (référence DTU 23.1) - Mai 1993 Travaux de bâtiment. Murs en béton banché. Cahier des clauses techniques.

P 18-821 - Septembre 1993 Produits spéciaux destinés aux constructions en béton hydraulique – Produits de calage etscellement à base de liants hydrauliques – Caractères normalisés garantis.

P 18-822 - Septembre 1993 Produits spéciaux destinés aux constructions en béton hydraulique – Produits de calage etscellement à base de résines synthétiques – Caractères normalisés garantis.

P 18-840 - Septembre 1993 Produits spéciaux destinés aux constructions en béton hydraulique – Produits ou systèmes de produits à base de résines synthétiques ou de liants hydrauliques destinés aux réparations de surface du béton durci – Caractères normalisés garantis.

P 40-202 (référence DTU 60.11) - Mars 1995 Règles de calcul des installations de plomberie sanitaire et des installations d’évacuationd’eaux pluviales.

NF P 52-302 (référence DTU 65.7) - Mai 1993Exécution de planchers chauffants par câbles électriques enrobés dans lebéton.

NF P 52-303 (référence DTU 65.8) - Mai 1993Exécution de planchers chauffants à eau chaude utilisant des tubes enmatériau de synthèse noyés dans le béton.

NF P 61-202-1 (référence DTU 52.1) - Août 1994 Revêtements de sols scellés – Cahier des clauses techniques.

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NF P 63-203-1 (référence DTU 51.3) - Février 1998 Planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois – Cahier des clauses techniques.

NF P 72-201-1 (référence DTU 25.1) - Mai 1993 Travaux de bâtiment. Enduits intérieurs en plâtre. Partie 1 : cahier des charges.

NF P 72-202-1 (référence DTU 25.31) - Avril 1994 Ouvrages verticaux de plâtrerie ne nécessitant pas l’application d’un enduit au plâtre.Exécution des cloisons en carreaux de plâtre. Partie 1 : cahier des clauses techniques.

NF P 72-203-1 (référence DTU 25.41) - Mai 1993 Travaux de bâtiment. Ouvrages en plaques de parement en plâtre – Plaques à faces cartonnées. Partie 1 : cahier des charges.

NF P 72-204-1 (référence DTU 25.42) - Mai 1993 Travaux de bâtiment. Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwichesplaques de parement en plâtre-isolant. Partie 1 : Cahier des clauses techniques.

NF P 72-301 - Septembre 1991 Carreaux en plâtre d’origine naturelle à parements lisses pour cloison de distribution ou doublage.

NF P 72-302 - Octobre 1981 Plaques de parements en plâtre – Définitions, spécifications, essais.

NF P 84-204-1 (référence DTU 43.1) - Juillet 1994 Travaux d’étanchéité des toitures-terrasses avec éléments porteurs en maçonnerie – Cahierdes clauses techniques.

XP P 84.371 - Septembre 1999 - (ICS 91.120.30)Produits d’étanchéité. Systèmes d’étanchéité liquide (SEL). Comportement dans l’eau d’unsystème d’étanchéité liquide (SEL).

XP P 84.372 - Septembre 1999 - (ICS 91.120.30)Produits d’étanchéité. Systèmes d’étanchéité liquide (SEL). Cycles d’exposition à la chaleur,au froid, à l’eau et à l’humidité.

XP P 84.373 - Septembre 1999 - (ICS 91.120.30)Produits d’étanchéité. Systèmes d’étanchéité liquide (SEL). Essai de poinçonnement statiqueaprès épreuves d’abrasion et cycles climatiques.

XP P 84.374- Septembre 1999 - (ICS 91.120.30)Produits d’étanchéité. Systèmes d’étanchéité liquide (SEL). Essai de réparabilité d’unemembrane en étanchéité liquide (SEL).

XP P 84-375 - Septembre 1999 - (ICS 91.120.30)Produits d’étanchéité - Systèmes d’étanchéité liquide (SEL) – Essai d’adhérence à sec et aprèsimmersion des revêtements céramiques collés sur des systèmes d’étanchéité liquide (SEL).

P 84.402 - Juin 1989 Peintures et vernis. Façades – Revêtements à base de polymères utilisés en réfection desfaçades en service. Méthodes d’essais.

NF P 84-404-1 (référence DTU 42.1) - Septembre 1993 Réfection des façades en service par revêtements d’imperméabilité à base de polymère –Partie 1 : Cahier des clauses techniques.

NF T 30.020 - Août 1989 Peintures et vernis. Détermination de la masse volumique. Méthode du pycnomètre.

NF T 30.085 - Avril 1990 Peintures et vernis. Détermination de l’extrait sec et de la masse volumique du feuil sec. Calcul du rendement volumique en feuil sec.

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NF T 30.124 - Décembre 1991 Peintures et vernis. Mesurage de l’épaisseur du feuil sec. Méthode non destructive à fluxmagnétique.

NF T 51.034 - Décembre 1986Plastiques – Détermination des caractéristiques en traction.

Cahier du CSTB n° 3265 - livraison 413 d’octobre 2000 - Cahier des Prescriptions Techniques(C.P.T)Revêtements des murs intérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen de mortiers-colles ou d’adhésifs.

Cahier du CSTB n° 3267 - livraison 413 d’octobre 2000 - Cahier des Prescriptions Techniques(C.P.T)Revêtements de sols intérieurs et extérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen de mortiers-colles

Certification CSTBat des enduits monocouches d’imperméabilisation.

Cahier du CSTB n° 3264 livraison 413 d’Octobre 2000 Classification des colles à carrelage – Définitions et spécifications

Cahier du CSTB n°2358 - Septembre 1989 Classement F.I.T des étanchéités de toitures.

Cahier du CSTB n° 1812 - Juillet 1982 Directive générale UEAtc pour l’agrément des membranes d’étanchéité des toitures.

Règlement de la Marque NF. Annexe 5 bisPlaques de parement en plâtre.

Règles BAEL 91 révisées 99 (DTU P 18-702) - Mars 1992 - Février 2000Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton armé,suivant la méthode des états limites - (fascicule 62, titre 1°, section 1 du CCTG) – (Cahier duCSTB n° 3192.)

3 DEFINITIONS

ARMATUREDésigne tout textile manufacturé, tissé ou non, que l’on incorpore dans le S.E.L. pour répartir à l’intérieur de celui-ci les déformations et les tensions du support et en augmenter ainsi larésistance (exemple : toile ou mat de verre, polyester, polypropylène,…).

CANIVEAUOuvrage de collecte des eaux de ruissellement, de section généralement rectangulaire,implanté dans l’épaisseur du plancher intermédiaire et souvent recouvert par une grille deprotection amovible permettant la circulation et l’entretien.

CONGÉFaçon d’arrondi à l’angle rentrant formé par deux plans sécants.

COUCHE ANTI-GLISSANTECouche supplémentaire appliquée, si nécessaire, sur le S.E.L afin de réduire la glissance. Selonl’usage ou l’exposition, il peut s’avérer nécessaire de procéder à son renouvellement dans le cadre des travaux d’entretien.

COUCHE DÉCORATIVE Couche supplémentaire appliquée, si nécessaire, sur le S.E.L, pouvant être ou non anti-glis-sante, dont la fonction est seulement décorative. Selon l’usage ou l’exposition, il peut s’avérernécessaire de procéder à son renouvellement dans le cadre des travaux d’entretien.

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COUCHE DE LIAISONCouche supplémentaire appliquée, si nécessaire, sur le S.E.L. et destinée à assurerl’adhérence à sa surface d’un ouvrage rapporté – revêtement collé par exemple.

COUCHE D’USURE Couche supplémentaire appliquée, si nécessaire, sur le S.E.L., pouvant être ou non anti-glis-sante, et destinée à éviter sa détérioration sous l’action de la circulation piétonnière ou d’agressions chimiques. Elle doit être renouvelée dans le cadre des travaux d’entretien enfonction de la perte de matière due à ces sollicitations.

NOTE : la couleur de cette couche sera de préférence différente de celle du S.E.L.

DOSSIER TECHNIQUE DU PROCÉDÉ Cahier des clauses et fiches techniques du fabricant du S.E.L.

ENCEINTE FRIGORIFIQUE Enceinte équipée d’une installation frigorifique en vue d’y maintenir une température de froid positif.

ENTOILAGEMise en place d’une armature continue entrant dans la constitution du S.E.L.

FEUIL OU FILM SEC Désigne l’état du ou des produits appliqués en une ou plusieurs couches, formant, après com-binaison s'il y a lieu avec un réactif, puis évaporation des solvants et diluants, une membrane.

JOINT DE DILATATION Joint d’ouverture généralement égale ou supérieure à 20 mm, dissociant deux parties de laconstruction.

JOINT DE FRACTIONNEMENT OU DE RETRAIT Joint d’ouverture de quelques millimètres, coupant le support sur une partie seulement de sonépaisseur. Ce support n’a pas de fonction porteuse.

MAROUFLAGEPressage d’une armature dans un produit encore frais.

MEMBRANEDésigne divers types de matières continues et minces, à caractère souple et généralementétanche.

PAROI VERTICALEOuvrage émergent vertical compris entre deux planchers sur lequel l’étanchéité de la partiecourante est prolongée.

PLAGE DE PISCINE COUVERTE Plancher intermédiaire entourant des bassins de natation et pouvant recevoir des projectionsd’eau.

PLANCHER INTERMÉDIAIRE INTÉRIEUR Plancher intérieur d’un bâtiment fermé n’étant pas en contact direct avec le sol. Les planchers sur vide sanitaire sont compris dans cette définition.

PONTAGETraitement spécifique de fissure ou de joint destiné à répartir dans le revêtement lescontraintes induites par le mouvement des ouvrages.

PRIMAIREProduit d’imprégnation filmogène ou non, adapté à la nature du support, et appliqué direc-tement sur celui-ci pour uniformiser sa porosité et favoriser l’adhérence du S.E.L.

PRODUIT DE CURE Produit dont l’application sur les surfaces de béton ou de mortier, exposées ou non aux agentsatmosphériques, permet de s’opposer à l'évaporation de l'eau contenue dans le béton ou mortier pendant la phase de prise et de durcissement.

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NOTE : Un produit de cure est généralement composé d’un solvant organique ou d’eau (s’il s’agitd’une émulsion) appelé véhicule, d’un liant (résine ou polymère formulé, en général), et éventuellementde charges minérales (dioxyde de titane, par exemple).

PROTECTION DURE Ouvrage ou ensemble d’ouvrages rapporté, collé ou non, présentant une dureté de surfaceet une rigidité permettant une résistance au poinçonnement, et destiné à préserver le S.E.Ldes effets de la circulation ou du stationnement piétonnier, ainsi que de l’action de certainsagents atmosphériques, rayons ultraviolets par exemple.Par convention on considère comme dures toutes formes de protection autres que l’autopro-tection et les couches de granulats libres, c’est à dire les chapes, carreaux, dalles en pierre, …

RELEVÉEtanchéité d’ouvrage émergent en continuité d’une étanchéité de partie courante.

REVÊTEMENT EXISTANT Couche de matériau adhérent au support existant avant la décision d’appliquer un S.E.L. Les protections lourdes dures existantes ne sont pas concernées par cette définition.

SUPPORT (OU SUBJECTILE) Elément de la construction sur lequel, après une préparation adéquate, est appliqué le S.E.L.

SYSTÈME D’ÉTANCHÉITÉ LIQUIDE Désigne un revêtement à base de résine synthétique, thermoplastique ou thermodurcissable,constitué d’une ou plusieurs couches du même produit ou de produits différents, applicable à l’état liquide sur un support pour le rendre étanche et qui forme, après séchage, une membrane adhérente susceptible de résister à une éventuelle fissuration du support.

4 MATÉRIAUX ET PRODUITS

Le constituant principal (liant) des produits visés au présent document est une résine poly-mérique en solution ou en dispersion, par exemple, polyuréthanne, acrylique ou polyester.

Ces produits se présentent à l’état liquide ou pâteux à la mise en œuvre. Ils s’appliquent à froid ou à chaud en couches successives avec incorporation éventuelle d’une armature pour former après séchage ou polymérisation un système d’étanchéité. Ce dernier a une épaisseuret des performances variables, selon sa destination. Le Guide d’Emploi (Annexe A) lesdifférencie en deux classes SP2 et SP3.

NOTE : Les systèmes (produits et procédés) mis en œuvre selon les présentes Règles Professionnellesfont l’objet d’une attestation de conformité aux spécifications de performances de ces Règles visée par un organisme tiers agréé comme décrit en Préambule.

5 SUPPORTS

5.1 SUPPORTS NEUFS

5.11 PARTIES HORIZONTALES

5.111 Pente

L'exigence de pente du support est variable selon la destination de l'ouvrage et seradonc précisée dans les Documents Particuliers du Marché (DPM). Une pente minimumde 1 % est exigée en cas de pose sous protection dure scellée désolidarisée ou collée.

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Lorsqu'elle est exigée, la pente nécessaire à l'écoulement des eaux ne peut êtredonnée par l'étanchéité elle-même ; il convient de réaliser une forme de pente sur lesupport avant de réaliser l’étanchéité.

Si la pente nulle est admise, cette disposition a pour inconvénient de générer des zonesde rétention d'eau.

5.112 Types et critères d’admissibilité

Les supports neufs de parties horizontales visés dans le présent document sont de deuxtypes :· mortiers et bétons à base de liants hydrauliques · panneaux dérivés du bois

5.1121 Mortiers et bétons à base de liants hydrauliques

5.11211 Supports admissibles

Sont admis en supports directs de S.E.L. :

· Les dalles monolithiques en béton armé coulées en œuvre ou d’éléments préfabriqués en béton armé ou béton précontraint de type A,B ou C, selon norme NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12) ; ces dalles ouéléments peuvent éventuellement contenir une nappe chauffanteintégrée conforme par ailleurs aux prescriptions des normes NF P 52-302(référence DTU 65.7) ou NF P 52-303 (référence DTU 65.8) et non réversible.

· Les formes de pente adhérentes à l'élément porteur conformes àNF P 10-203-1 (référence DTU 20.12).

· Les chapes ou dalles armées ou non, adhérentes à l'élément porteur etconformes à NF P 14-201-1(référence DTU 26.2) ; ces chapes ou dallespeuvent éventuellement contenir une nappe chauffante intégréeconforme par ailleurs aux prescriptions des normes NF P 52-302 (référenceDTU 65.7) ou NF P 52-303 (référence DTU 65.8) et non réversible.

NOTE 1 : Conformément aux prescriptions du Cahier des PrescriptionsTechniques d’exécution des revêtements de sols intérieurs et extérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen de mortiers-colles (Cahier duCSTB n° 3267 d’octobre 2000), les planchers des type B et C, qu’ils soient porteurs ou non d’une forme de pente ou d’une chape ou dalle adhérente rapportées à leur surface, ne constituent pas des supports admissibles des S.E.Llorsque ceux-ci sont destinés à recevoir une protection dure constituée par descarreaux céramiques ou analogues collés.

NOTE 2 : Lorsque le plancher est de type chauffant, et conformément auxdispositions des normes NF P 52-302 (référence DTU 65.7) et NF P 52-203(référence DTU 65.8), une première mise en température doit avoir été réalisée avant la pose du S.E.L. Le chauffage doit ensuite être interrompu 48 heures avantl’exécution des travaux et ne pas être repris dans un délai inférieur à 7 jours après leur terme.

Les présentes règles ne visent pas les éléments porteurs de type D selon lanorme NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12) à l’exception du cas particulierdes planchers formés de dalles alvéolées préfabriquées en béton armé ou précontraint avec dalle collaborante rapportée en béton armé, lorsquedes dispositions particulières ont été prises, au droit des appuis, vis à vis de

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la fissuration (armatures dans la dalle collaborante et continuité justifiéepar le Bureau d’Etudes Béton).5.11212 Planéité

Les tolérances de planéité n'excèdent pas les valeurs suivantes :· sous la règle de 2 mètres :

Ĕ 7 mm en cas d’exécution d’un S.E.L. directement accessible ;

Ĕ 5 mm dans les autres cas (en particulier sous protection dure scelléedésolidarisée ou collée) ;

· sous la règle de 20 cm :

Ĕ 2 mm en cas d’exécution sous protection dure collée ;

Ĕ 3 mm dans les autres cas.

NOTE : Les S.E.L. forment des revêtements minces dont l'application ne peut avoir pour effet de corriger les défauts de planéité du support. La fonction d’étanchéité de ces revêtements n'est pas affectée par ces défauts, mais leurs conditions d'exécution et les tolérances de planéité du support peuvent conduire à laformation en service de retenues d'eau.

5.11213 Etat de surface

La surface a un aspect fin et régulier exempt de laitance de cimentconforme à la définition du parement courant selon la norme NF P 18-201(DTU 21). Elle doit présenter une cohésion superficielle d'au moins 1 MPa surbéton et 0,5 MPa sur mortier.Des réparations limitées en nombre et en surface, sont admises. Elles doivent être exécutées avec des produits dont les caractéristiques sontconformes à la norme P 18-840.

5.11214 Produits de cure Les produits de cure doivent être éliminés avant application du S.E.L.

5.11215 Délai de durcissement

Les supports doivent avoir été coulés au moins depuis 28 jours avantl’application du SEL.

NOTE : Il est rappelé que, conformément aux prescriptions du Cahier desPrescriptions Techniques d’exécution des revêtements collés au moyen de mortiers-colles (Cahier du CSTB n° 3267 d’octobre 2000), ce délai est de 2 moiss’entendant après dépose complète des étais dans le cas où le S.E.L est destiné à recevoir une protection dure constituée par des carreaux céramiques ou analoguescollés.

5.11216 Humidité

Le taux d'humidité admissible du support lors de l'application du S.E.L. estcelui défini au Dossier Technique du procédé.

5.1122 Panneaux dérivés du bois

5.11221 Domaine d'emploi

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Les panneaux dérivés du bois sont admis dans les locaux à usage privatif àl'exclusion des planchers sur vide sanitaire.

Les systèmes d'étanchéité liquide sont obligatoirement autoprotégés etdirectement accessibles.

NOTE : Le présent paragraphe ne vise pas les utilisations en étanchéité sous protection dure scellée désolidarisée ou collée.

5.11222 Supports admissibles

Les supports admissibles sont constitués de panneaux dérivés du bois demarque NF Extérieur CTB.X ou CTB.H mis en œuvre conformément aux spécifications de la norme NF P 63-203-1 (référence DTU 51.3) et dans les limites fixées par cette norme.

Par référence à l'annexe 2 de cette norme concernant les pièces humides,les panneaux sont assemblés par rainures et languettes (vraies ou fausses) collées.

Sous réserve que la sous-face de ces planchers soit ventilée, les catégoriesadmises sont les suivantes :

· planchers porteurs sur solivage

· planchers sur lambourdes

· planchers de doublage

5.12 PARTIES VERTICALES

Les dispositions du présent paragraphe définissent les supports verticaux propres à recevoir un S.E.L. directement apparent ou protégé par un revêtement en carreaux céramiques ou analogues.

5.121 Nomenclature des supports admis

Les supports admis sont ceux répertoriés dans le tableau 1, par référence au Cahier des Prescriptions Techniques (CPT) « Revêtements des murs intérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen de mortiers-colles ou d’adhésifs » (Cahier duCSTB n° 3265 d’octobre 2000).

5.122 Choix des supports admissibles en fonction du degré d’exposition à l’eau des locaux

Tous les supports décrits dans le tableau 1 sont admis sans restriction dans les locauxde degré d’exposition à l’eau EA et EB, avec restrictions selon la nature du support etle degré d’exposition à l’eau dans les locaux de degré d’exposition à l’eauEB+privatif, EB+collectif et EC. Le tableau 2 du § 6.4.1.1.1 peut constituer guide dechoix. (Voir annexe B « Définition des degrés d’exposition à l’eau des locaux ».)

5.123 Planéité

Les tolérances de planéité n'excèdent pas les valeurs suivantes :

· sous la règle de 2 mètres :æ 5 mm dans le cas général æ 7 mm sur murs en béton à parement courant

· sous la règle de 20 cm æ 2 mm

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TABLEAU 1 : NOMENCLATURE DES SUPPORTS ADMIS

Nature des supports pour S.E.L Nomenclature Documents de référence des ouvrages concernés murs en béton ou panneaux préfabriqués en béton¶ à parement courant¶ à parement soigné

S1S2

¶ NF P 18-210-1 – DTU 23.1 Murs en béton banché ¶ NF P 10-210-1 – DTU 22.1 Murs en panneaux

préfabriquésenduits à base de ciment sur murs en béton ou murs et parois en maçonnerie¶ enduits en mortier de ciment¶ enduits en mortier bâtard¶ enduits d’imperméabilisation de

caractéristiques E ² 4R ² 4(Cf. classement MERUC)

S3

¶ NF P 15-201-1 – DTU 26.1 Enduits traditionnels

¶ certification CSTBat des enduits monocouchesd’imperméabilisation

enduits au plâtre sur murs et parois en maçonnerie de dureté Shore C minimale ² 60

S5 ¶ NF B 12-301 Plâtre pour enduits intérieurs à application manuelle ou mécanique de très haute dureté (1)

¶ NF P 72-201-1 – DTU 25.1 Travaux d’enduitsintérieurs en plâtre

ouvrages en plaques de parement en plâtre non hydrofugé (faces cartonnées) ¶ complexes d’isolation thermique¶ cloisons et doublages de mur

S6 ¶ NF P 72-302 Plaques de parements en plâtre¶ NF P 72-203 –1 – DTU 25.41 Ouvrages en plaques

de parement en plâtre (2)

¶ NF P 72-204 –1 – DTU 25.42 Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwiches - plaques de parement en plâtre-isolant(1)

¶ Avis techniques visant les procédés de cloisons et de doublage de mur.

ouvrages en plaques de parement en plâtrehydrofugé¶ type H1 (couleur verte ou identification

spécifique)

S7¶ Annexe 5bis du Règlement de la Marque NF –

Plaques de parement en plâtre (3)

¶ Avis Techniques formulés aux procédés de cloisonset de doublage de mur

cloisons en carreaux de plâtre¶ cloisons en carreaux de plâtre standard

(couleur blanche)

¶ cloisons en carreaux de plâtre hydrofugé(couleur bleue)

¶ cloisons en carreaux de plâtre hydrofugé« plus » ou « super » (couleur verte)

S8

S9S10

¶ NF P 72-301 Carreaux de plâtre¶ NF P 72-202-1 – DTU 25.31 Exécution des cloisons

en carreaux de plâtre(2)

¶ Avis Techniques formulés aux procédés de carreaux de plâtre hydrofugé

¶ Avis Techniques formulés aux procédés de cloisonsen carreaux de plâtre hydrofugé « plus et « super »

cloisons en carreaux de terre cuite¶ cloisons montées avec un liant-colle à base

de plâtre¶ cloisons montées avec un liant-colle à base

de ciment

S11S12

¶ Avis Techniques formulés aux procédés de cloisonsen carreaux de terre cuite

murs maçonnés en blocs de béton cellulaire nus ¶ montage des cloisons réalisé avec un liant-

colle à base de cimentS13

¶ NF P 14-306 Blocs de béton cellulaire autoclavé,éléments de catégorie C

¶ NF P 10-202 – DTU 20.1 Ouvrages en maçonneriede petits éléments – Parois et murs

(1) La classification actuelle des plâtres pour enduit est donnée par la Norme NF B 12-301. Les spécifications relatives à la dureté desenduits en plâtre sont données dans le DTU 25.1 article 5.5. La correspondance avec les désignations des plâtres données dans la Norme NFB 12-301 est indiquée ci-après : Exigence de dureté Shore C minimale ² 60 : cette exigence est satisfaite pour les plâtres PFP, PGP, PFM-THD, PGM-THD, (autrefois plâtres à projeter et plâtre THD) ; les plâtres THD dont la dureté Shore C minimale est > 75 satisfont bien entendu à l’exigence.

(2) Dans les DTU 25.31, 25.4 et 25.42 le domaine d’application des parois à base de carreaux en plâtre ou de plaques de plâtre telles que définies par ces textes est limité au degré d’exposition EB (voir tableau 2 ci-après et § 5.1.2.2)

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(3) Plaques hydrofugées type H1, objet de la Marque NF5.124 Etat de surface

La surface des supports a un aspect fin et régulier exempt de toute pulvérulencesuperficielle.

· Cas des enduits au plâtreIls doivent avoir reçu une finition par serrage ou à la berthelée à dents à l'exclusion dulissage ou glaçage.

· Cas des ouvrages en béton ou enduit de cimentL'état de surface est du type parement courant ou soigné [cf. NF P 18-201 (référenceDTU 21) et NF P 15-201-1 (référence DTU 26.1]. Des réparations limitées en nombre et en surface sont admises. Elles doivent être exécutées avec des produits dont lescaractéristiques sont conformes à la norme P 18-840 et dont on aura vérifié lacompatibilité avec le S.E.L.La surface du support doit être propre et cohésive.

5.125 Délai de séchage

Les ouvrages en béton ou en mortier de ciment auront au moins 28 jours d'âge.

Les supports en enduit plâtre ne présenteront pas une dureté SHORE C inférieure à 60.

5.126 Humidité

Le taux d'humidité admissible du support lors de l'application du S.E.L. est celui défini dans ledossier Technique du procédé. Il est toujours inférieur ou égal à 5 % dans le cas des enduitsplâtre.

5.2 SUPPORTS ANCIENS

5.21 PARTIES HORIZONTALES

5.211 Types

Aux supports énumérés à l'article 5.1.1.2 des présentes Règles s'ajoutent :

· les revêtements rapportés constitués par des éléments durs, adhérant directement à l'élément porteur par scellement ou collage, par exemple carreaux de céramique ou analogues tels que décrits dans la norme NF P 61-202-1 (référence DTU 52.1) ;· les supports peints ou revêtus d'un S.E.L. ; l'application d'un S.E.L. sur peinture ou S.E.L. estinterdite. Ce dernier est donc obligatoirement décapé sauf étude préalable dereconnaissance (voir annexe C).

5.212 Reconnaissance et préparation du support

5.2121 Dispositions communes

5.21211 Nettoyage et décontamination

Préalablement à la mise en œuvre du S.E.L., le support est nettoyé par tousmoyens appropriés compatibles avec la nature du support considéré.

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En présence de micro-organismes (algues, champignons, lichens, mousses) un traitement spécifique compatible avec le support et le S.E.L. est réalisé.

En présence de souillures grasses, ces dernières sont éliminées par brûlage (surbéton uniquement), nettoyage chimique ou autres.5.21212 Pente et planéité

La pente et la planéité souhaitables sont, pour tous les types de supports,celles définies aux articles 5.1.1.1 et 5.1.1.2.1.2 des présentes règles. Ellepeuvent être obtenues selon le cas soit par reprofilage, soit par ponçage ou rabotage.

NOTE : Une pente faible ou nulle, ou un défaut de planéité n'affecte pas la fonction d'étanchéité du S.E.L.; mais peut générer des zones de rétention d'eau.

5.2122 Cas des supports en béton ou en mortier de ciment

Après préparation le support doit être propre, sain et cohésif comme décrit au§ 5.11213.

Le support doit avoir une humidité compatible avec l’application du S.E.L. On se réfèrera dans tous les cas aux indications du fabricant. Le dossier technique duprocédé doit donner ces indications.Les supports tels que décrits aux normes NF P 18-201(référence DTU 21) et NF P 14-201(référence DTU 26.2) devront être âgés de 28 jours au minimum.

Si le nettoyage est fait par voie humide, le support doit ensuite sécher le tempsnécessaire pour que son taux d'humidité résiduel n'excède pas celui prescrit au Dossier Technique du procédé à mettre en œuvre.

Après sondage, les parties mal adhérentes sont éliminées. L'état de surface estensuite reconstitué au moyen de produits dont les caractéristiques sont conformes àla norme P 18-840 et dont on aura vérifié l'aptitude à l'emploi dans l'usage considéré ainsi que la compatibilité avec le S.E.L.

En cas de dégradation ponctuelle du béton par oxydation des armatures, un trai-tement de protection de ces dernières est réalisé selon la norme NF P 84-404-1(référence DTU 42.1).

NOTE : Les dispositions décrites concernent la seule protection des armatures. Lecomportement structurel des ouvrages n'est pas visé par le présent document.

5.2123 Cas des supports en panneaux dérivés du bois

Les mêmes dispositions qu'en ouvrage neuf s'appliquent (cf. § 5.1122 des présentesrègles). La préparation se fait le plus souvent par ponçage suivi d'un dépoussiérage.

5.2124 Cas des supports en carreaux de céramique ou analogues

A) Reconnaissance de l'existant quant aux défauts de tenue mécanique(adhérence)

On ne peut conserver l'ancien carrelage dans sa totalité que si les carreaux révèlent par sondage sonore une bonne adhérence au mortier de scellement ou au support (cas du carrelage collé) ; sinon on procède :

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· soit à la dépose partielle des parties mal adhérentes, seulement si celles-ci sontà la fois peu étendues (10 % au plus de la surface du local) et non disséminéesdans le local,· soit à la dépose totale, si ces défauts concernent une plus grande surface.Dans ce cas, se reporter au § 5.2122 (support en béton ou en mortier de ciment).

B) Travaux préliminaires

· Carrelage conservé en totalité :æ nettoyage soigné du carrelage (lessive sodée par exemple) puis rinçage ;æ action mécanique (telle que le ponçage) pour éliminer la pellicule super-

ficielle résultant de l'entretien habituel des sols carrelés (cires, silicone, huiles,...) ;

æ après dépoussiérage, le carrelage ne doit plus être "gras" ; sinon compléterles travaux par l'utilisation de produits dégraissants appropriés suivi d'unrinçage efficace.

· Carrelage partiellement déposé :Les préparations sont conduites comme dit ci-dessus après que les élémentsmal adhérents aient été remplacés :æ soit par un nouvel élément collé ou scellé ;æ soit par un mortier de ciment adjuvanté ou un mortier de résine synthétique.

Le choix de la qualité du produit de remplacement doit être en relationavec les contraintes d'utilisation du local traité.

NOTE : Les S.E.L. n'ont pas pour effet de masquer les spectres des joints courants de carrelage. L'attention est attirée sur les conséquences esthétiques qui, sauf dispositions particulières, en découlent.

5.22 PARTIES VERTICALES

5.221 Choix des supports à revêtir en fonction du degré d’exposition à l’eau des locaux

Les supports admis en rénovation quel que soit le degré d’exposition à l’eau des locaux sont :

Ĕ les supports classés S1 – S2 – S3 (en incluant les enduits d’imperméabilisation de quelque classement que ce soit).

Ĕ les supports classés S12 et S13 avec restrictions selon la nature du support et le degréd’exposition à l’eau dans les locaux de degré d’exposition à l’eau EB+privatif, EB+collectifet EC. Le tableau 2 du § 6.4111 constitue guide de choix. (Voir tableau 1 § 5.1.2.1 pour lesdéfinitions des supports verticaux et annexe B « Définition des degrés d’exposition à l’eaudes locaux ».)

Sont également inclus en rénovation les revêtements rapportés constitués par des élémentsdurs, adhérents directement à l’élément porteur par scellement ou collage, par exemple carreaux céramiques ou analogues installés sur les supports ci-dessus et avec les mêmes critères d’exposition à l’eau des locaux.

Sont exclus les supports anciens contenant du plâtre S4 à S11, à moins qu’ils ne soient refaitset puissent alors être considérés comme des supports neufs (cf. § 5.112).

Sont exclus les supports peints ou revêtus d’un S.E.L., sauf si la reconnaissance préalable(voir annexe D) conclut à leur aptitude à recevoir un nouveau S.E.L.

5.222 Préparation

5.2221 Dispositions communes

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5.22211 Nettoyage et décontamination

Préalablement à la mise en œuvre du S.E.L., le support est nettoyé par tousmoyens appropriés compatibles avec la nature du support considéré.En présence de micro-organismes (algues, champignons, lichens, mousses) un traitement spécifique compatible avec le support et le S.E.L. est réalisé.

En présence de souillures grasses, ces dernières sont éliminées par brûlage (surbéton uniquement), nettoyage chimique ou autres.

5.22212 PlanéitéLa planéité souhaitable est celle définie au § 5.123 ci-dessus.

5.2222 Cas des supports en béton ou en mortier de ciment ou en maçonnerie La préparation s'en fait comme décrit ci-dessus au § 5.2122.

5.2223 Cas des supports en carreaux de céramique ou analogues Les dispositions à prendre sont celles décrites au § 5.2124 ci-dessus.

5.3 SUPPORTS DES OUVRAGES PARTICULIERS

Les ouvrages particuliers englobent notamment :

· les reliefs : costières, canalisations et massifs, huisseries, etc. ... · les joints de gros-œuvre : joints de dilatation ou de fractionnement,· les dispositifs de collecte et d'évacuation des eaux : canalisations et évacuations en

particulier,· les retombées.

Ils sont généralement réalisés en l'un des matériaux suivants :

· maçonnerie : béton, maçonnerie d'éléments hourdés et enduits au mortier de ciment,· métal,· matière plastique,· éventuellement bois.

Les prescriptions concernant leurs caractéristiques, leur planéité, leur état de surface, leur délaide durcissement, leur humidité, sont identiques à celles des parties courantes.

6 MISE EN ŒUVRE DES S.E.L.

6.1 CONDITIONS D’AMBIANCE

6.11 HYGROMÉTRIE AMBIANTE ET HUMIDITÉ DU SUPPORT

Les conditions admissibles d'hygrométrie et humidité résiduelle du support (cf. § 5.11216 et 5.126)sont celles définies au Dossier Technique du Procédé.

6.12 TEMPÉRATURE AMBIANTE ET TEMPÉRATURE DU SUPPORT

Les locaux doivent être couverts.La température à la mise en œuvre sera comprise entre + 5 °C et + 35 °C. Celle du support sera par ailleurs de 3 °C supérieure à celle du point de rosée (Diagramme de MOLLIER).

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6.2 CONDITIONS D’ACCESSIBLITÉ (OU DE SERVICE)

L’implantation des ouvrages particuliers - évacuations, émergences, joints, socles solidaires duplancher, par exemple - et celle des équipements doit permettre la réalisation, le contrôle,l’entretien et la réparation éventuelle du S.E.L.

6.21 IMPLANTATION DES OUVRAGES PARTICULIERS – AVANT APPLICATION DU S.E.L. –

Emergences et massifs

Une distance minimale entre ouvrages émergents voisins est à respecter. Cette distance “ d ” estfonction de la dimension en vis-à-vis “ l ”, ces deux grandeurs étant définies ci-après (Figure 1)L’implantation des massifs ne doit pas gêner l’écoulement des eaux ; elle doit être mentionnéedans les Documents Particuliers du Marché.

Figure 1 - Implantation des ouvrages particuliers

Joints de dilatation (traités en joints plats)Lorsque les joints de dilatation sont traités en joints plats - cf. § 6.4.1.6.2.2 - ils ne peuvent êtrepositionnés à moins de 0,5 m de toutes émergences, également des parois verticales et despoteaux.

Note : Lorsque ces distances minimales ne peuvent être respectées, des dispositions particulières sont envisageables (ouvrages en maçonnerie solidarisant plusieurs émergences, costières,…).

6.22 IMPLANTATION DES ÉQUIPEMENTS – APRƚS APPLICATION DU S.E.L. –

Deux cas sont à envisager (Figure 2) :

æ la longueur de l’équipement, mesurée parallèlement à l’émergence voisine, est inférieure ou égale à 1,20 m : l’équipement doit être à plus de 0,50 m de l’émergence et de l’entrée d’eaux.

æ cette longueur est supérieure à 1,20 m : l’équipement doit être à plus de 1 m de l’émergenceet de l’entrée d’eaux.

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Dans les deux cas, les équipements sont toujours positionnés à plus de 0,50m des Joints dedilatation plats.

Figure 2 - Implantation des équipements techniquesnon démontables

Note : Lorsque l’équipement est démontable, des dispositions dérogatoires peuvent être envisagées. Ellessont précisées dans les DPM.

6.23 LIAISON DES ÉQUIPEMENTS AU PLANCHER

Plusieurs cas peuvent être envisagés :1. L’équipement est solidarisé au plancher :

æ s’il est prévu de démonter l’équipement pour la réfection du S.E.L., il est alors nécessaire deprévoir une hauteur minimale de 0,20 m entre la sous-face de l’équipement et le S.E.L., afin depouvoir effectuer les opérations courantes d’entretien des ouvrages d’étanchéité.

æ s’il n’est pas prévu de le démonter, il est alors nécessaire de prévoir une hauteur minimale hentre sa sous-face et le revêtement d’étanchéité, fonction de la longueur L d’encombrement del’équipement (Figure 4) :

L < 1,20 m h = 0,40 m L > 1,20 m h = 0,80 m

Lorsque des équipements comportent la circulation de fluides incompatibles avec le S.E.L., il y a lieu de prévoir des dispositions particulières pour éviter le contact.

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Figure 3 - Hauteur minimale libresous les équipements techniques non démontables

et exemple de fixation de l’équipement non démontable

2. L’équipement n’est pas solidarisé au plancher

¶ L’équipement est démontable :L’équipement est fixé sur un massif en béton armé d’au moins 0,10 m de hauteur posé sur le S.E.L.avec interposition d’une couche de protection constituée :

æ d’un feutre non tissé synthétique d’au moins 170 g/m² surmonté d’un film synthétique d’aumoins 100 micromètres (cf. Figure 4)

æ ou, si l’équipement est vibrant, de panneaux résilients imputrescibles transmettant les charges,mais atténuant les vibrations.

Le massif doit être dimensionné de façon que la pression au niveau du S.E.L. soit limitée à 1,0MPa.Le massif bétonné sera si possible amovible et l’équipement démontable.

¶ L’équipement n’est pas démontable :On réalise un pré socle en béton armé lié au gros œuvre de 10 cm de hauteur minimum et on estramené aux cas décrits ci-dessus (Equipement solidarisé ou non solidarisé).

Figure 4 - Exemple de traitement de pré soclepour machine non démontable

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6.3 APPLICATION EN PARTIES COURANTES

NOTE : Les S.E.L. sont posés en adhérence sur le support (ou subjectile).

6.31 CONSTITUTION MINIMALE DU S.E.L. EN PARTIE COURANTE

Le S.E.L. comporte trois couches successives au moins, soit :

· une couche de primaire (obligatoire sauf dispositions particulières du Dossier Technique duProcédé),

· une première couche de résine formant premier étage d'étanchéité,

· une deuxième couche de résine formant deuxième étage d'étanchéité. Sauf dans le cas deprotection dure rapportée (cf. § 7) cette couche doit assurer l'autoprotection contre les sollicitations mécaniques engendrées par l'utilisation privative ou domestique des locaux, ou par la circulation occasionnelle ou périodique de personnels éventuellement équipés de matérielsde manutention légers intervenant, par exemple, pour la maintenance, l'entretien ou lasurveillance d'équipements situés dans les locaux dits techniques.

D'une manière générale, en particulier en cas d'interruption de l'application, les joints des deuxcouches superposées doivent être décalés d'au moins 5 cm.

NOTE 1 : Cette composition minimale permet d'obtenir un revêtement d’étanchéité conforme à sa destination.

NOTE 2 : Pour les S.E.L. d'une épaisseur sèche supérieure ou égale à 1,5 mm, l'application en une couche sur primaire (obligatoire sauf dispositions particulières du Dossier Technique du Procédé) est possible.

NOTE 3 : En cas d'incidents (perforations, ...) le S.E.L. apparent est facilement réparable. Sous protectiondure toute intervention directe sur le S.E.L. est difficile et onéreuse ; l’épaisseur minimale imposée à cetemploi est destinée à pallier cet inconvénient.

L'épaisseur minimale en tous points du film sec constituant le S.E.L. sera de :

· 0,8 mm en étanchéité autoprotégée directement circulable. Dans ce cas, le revêtement estde classe SP2 selon le Guide d'Emploi (Annexe A) ;· 1,0 mm en étanchéité sous protection dure rapportée. Dans ce cas, le revêtement est declasse SP3 selon le Guide d'Emploi (Annexe A).

Le contrôle de l’épaisseur du film pourra être conduit de l’une ou l’autre des manières suivantes :

æ mesure de la consommation de produit par unité de surface par la méthode dite ducalepinage consistant pour le metteur en œuvre à diviser l’ouvrage à traiter en autant desurfaces divisionnaires correspondant à l’application d’une quantité donnée de produitconforme aux prescriptions du dossier technique du système. Il contrôle au fur et à mesure del’avancement du chantier que cette consommation est bien respectée.

æ mesure de l’épaisseur du film humide en cours d’application, par exemple, par recours à une jauge d’épaisseur dentelée dite aussi peigne.

æ mesure de l’épaisseur du film sec par coupe destructive avec un appareil du type P.I.G.(PAINT INSPECTION GAUGE), PAINT BORER ou par tout autre moyen approprié.

NOTE : Le dossier technique du système spécifie les épaisseurs de film humide et sec obtenues pour chaque couche constituant le système en fonction des quantités de produit préconisées.

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6.32 TRAVAUX PRÉPARATOIRES

L'application du S.E.L. commence en général par le traitement des ouvrages particuliersconformément aux dispositions du paragraphe 6.4 avec des retours en parties courantes sur unelargeur d'au moins 10 cm.

Les fissures et joints font l'objet d'un traitement préalable spécifique (cf. § 6.416).

NOTE : Préalablement à la mise en œuvre du S.E.L., le support est nettoyé.

6.33 MISE EN ŒUVRE

Le S.E.L. des parties courantes est exécuté de façon continue avec chevauchement sur les retours.Les traitements partiels ne sont pas visés par le présent document.

6.4 APPLICATION SUR LES OUVRAGES PARTICULIERS

6.41 Conception

Le dimensionnement des ouvrages particuliers et le mode d’exécution de leur étanchéité sontdécrits dans les normes NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12) et NF P 61-202-1 (référence DTU 52.1)sauf dispositions dérogatoires et complémentaires ci-après.

6.411 Relevés

Les reliefs reçoivent le S.E.L. relevé sur une hauteur d'au moins 10 cm au-dessus du niveaucirculé pour former un revêtement qui peut rester sans protection (Figures 5, 6 et 7).L’exécution en tête de ce relevé d’un ouvrage de rejet d’eau n’est pas obligatoire.

Figure 5 - Exemple de relevé :Cas d’un SEL directement circulable

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Figure 6 - Exemple de relevé :Cas d’un SEL sous protection dure scellée désolidarisée

Figure 7 - Exemple de relevé :Cas d’un SEL sous protection dure scellée collée

6.4111 Parois et cloisons

Les parois à revêtir et la hauteur du revêtement sont prescrites par les DocumentsParticuliers du Marché (DPM). Le tableau 2 ci-après précise la hauteur minimale à revêtir selon le critère du degré d’exposition des locaux défini à l’annexe H.

NOTE 1 : Ce tableau, introduit ici pour la commodité du lecteur, est la reproduction de celui apparaissant au Cahier des Prescriptions techniques d’exécution des revêtements des murs intérieurs en carreaux collés – Cahier C.S.T.B. n° 3265 / octobre 2000 – et est en conséquence automatiquement modifié en son suivi/

NOTE 2 : Dans les locaux dont les parois peuvent recevoir des projections d’eau, la hauteur minimale à revêtir doit tenir compte de cette contrainte. Par exemple, dans les salles de douche, le nu supérieur de la hauteur revêtue doit se trouver à plus de 0,10 m au dessus du niveau le plus haut exposé à des projections d’eau. Il en va de même au dessus d’un évier, d’une baignoire, quand ils sont adossés.

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Tableau 2 Hauteur du relevé et nature des supports verticaux admisen fonction du degré d’exposition à l’eau des locaux

(voir note 1 – p 25)

LocalEnduit

base plâtre Cloison en

carreaux de plâtre

Cloison ou doublagede mur

Cloison en carreaux de terre cuite

Maçonnerie en blocs de béton cellulaire

Enduitbase

cimentBéton

S4 S5 S8 S9 S10 S6 S7 S11 S12 S13 S3 S1 S2

EA É ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾

EB É ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾ ¾

EB +privatif

É ĉ É ĉ ĉ É ĉ É ĉ ĉ ¾ ¾ ¾

EB +collectif

É É É É ĉ É É É ĉ É ¾ ¾ ¾

EC É É É É É É É É ĉ É ¾ ¾ ¾

¾ Support admis avec relevé d’étanchéité sur 10 cm au moins au-dessus du niveau fini circulé et au-dessus du niveau le plus haut exposé aux projections d’eau.

ĉ Support admis avec relevé d’étanchéité sur 10 cm au moins au-dessus du niveau fini circulé sur les parois non exposées, et sur toute la hauteur des zones soumises au ruissellement d’eau (zones d’emprise du bac à douche et de la baignoire par exemple).

É Emploi non visé par le présent document.

Figure 8 - Exemple de relevé :Cas d’une douche

6.4112 Seuils

Les seuils marquant le franchissement d'une baie entre un local humide et des partiesdu bâtiment exemptes de sollicitation par l'eau présentent du côté du local humidel'une des configurations suivantes compatible avec l'utilisation des locaux :

· un relevé sur une hauteur de 10 cm,

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Figure 9 - Exemple de seuil :Cas d’un seuil avec relevé

· un caniveau recueillant les eaux et les conduisant à un dispositif d'évacuation,· des rehaussements interdisant l'écoulement de l'eau vers des parties nonprotégées par le revêtement étanche (qui sera toutefois prolongé dans le localadjacent d'au moins 1 m à l'extérieur et sur 50 cm de part et d'autre de la baie ; ceprolongement concerne aussi bien la partie courante que les relevés). Dans le cas d'un revêtement S.E.L. directement circulable, l'arrêt à l’extérieur est protégé par toutdispositif approprié, par exemple par une engravure formée par un trait de sciechanfreiné.

Figure 10 - Exemple de seuil : Cas d’un seuil à niveau (vue en plan et vue en coupe)

NOTE : La hauteur des rehaussements est fixée par les Documents Particuliers du Marché. Elle peut être nulle et le seuil en conséquence à niveau en considération du risque limité

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d'invasion d'eau induit par l'utilisation des locaux -locaux humides à caractère privatif oucollectif à usage privatif (salles de bains privatives ou d'hôtels par exemple)- ou de la pente établie dans le local humide entraînant les eaux vers des évacuations. Le revêtement d’étanchéité est prolongé dans le local adjacent dans les mêmes conditions que celles décritesci-dessus.

Cette tolérance est exclue dans les locaux EB + privatif ou collectif comportant une évacuation et dans les locaux très humides où le degré d'exposition à l'eau est classé EC (voir tableau 2 ci-dessus).

6.412 Dispositifs d’évacuation et de collecte des eaux

NOTE : Dans le cas d’un S.E.L. sous protection dure scellée désolidarisée le dispositif de collecte et d’évacuation doit permettre non seulement le passage des eaux de surface mais aussi celui des eaux d’infiltration sous cette protection (Figures 11, 17 et 18) – cf. § 7.5.

6.4121 Dispositifs d’évacuation

Les évacuations comprennent les entrées d’eau et les trop-pleins. Leur nature et leursdispositions sont définies dans les normes NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12), NF P 61-202-1 (référence DTU 52.1) et P 40-202 (référence DTU 60.11).

Le raccordement du S.E.L. à ces dispositifs est fait par l’intermédiaire d’entrées d’eauconstituées d’une platine et d’un moignon assemblés par soudure. Préalablement à l’application du S.E.L., la platine est rendue solidaire du gros œuvre par des fixationsmécaniques. Ces fixations sont situées à une distance d’au moins 5 cm du bord de laréservation.

Le S.E.L. vient en recouvrement de la totalité de la platine. Il est renforcé par unearmature sur une largeur égale à la largeur de la platine plus un débord d’au moins 5 cm (cf. Figure 11).

Figure 11 - Exemple d’évacuation : Cas d’un siphon inox.SEL sous protection dure scellée désolidarisée

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Figure 12 - Exemple d’évacuation : Cas d’un siphon avec bride etplatine. SEL directement circulable

Figure 13 - Exemple d’évacuation : Cas d’un siphon.SEL sous protection dure scellée désolidarisée ou collée

En rénovation d’ouvrage existant, la platine peut être remplacée par un mortier derésine défini dans le dossier technique du procédé (Figure 14).

Figure 14 - Exemple d’évacuation : Cas d’un raccordement sur entréed’eau existante. SEL directement circulable

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6.4.122 Collecte par caniveaux

a) Caniveaux BétonIls sont réalisés en béton comme le support de la partie courante. Aucun joint degros-œuvre ne doit traverser le caniveau.Le S.E.L. de la partie courante étanche les parois du caniveau.La grille repose sur un cadre métallique scellé dans une réservation étanchée.

Figure 15 - Exemple de caniveau : Cas d’un caniveau béton. SEL sous protection dure collée

Figure 16 - Exemple de caniveau : Cas d’un caniveau béton. SEL directement circulable

Si le revêtement S.E.L. reçoit une protection dure scellée désolidarisée, le cadremétallique peut être fixé dans cette protection.

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b) Caniveaux métalliquesSauf indications contraires dans les DPM, ils sont en acier inoxydable d'un seul tenantou en éléments assemblés par brides et joints étanches, chaque ensemble ayant son dispositif d'évacuation. Ils peuvent être monoblocs ou à deux étages.

Figure 17 - Exemple de caniveau : Cas d’un caniveau métallique à deux étages. SEL sous protection dure scellée désolidarisée

Figure 18 - Exemple de caniveau : Cas d’un caniveau métallique au droit d’une évacuation. SEL sous protection dure collée

Les réservations dans le Gros-œuvre tiennent compte de l'encombrement de ces dispositifs et des tolérances d'implantation. En particulier, un encuvement doit êtreprévu pour recevoir sans surépaisseur les platines du dispositif d’évacuation d’eau.

NOTE : S'il existe une forme de pente, le décaissé peut être obtenu directement dans celle-ci.

Les caniveaux sont scellés dans le gros-œuvre ou fixés mécaniquement,l'espacement des fixations est de 0,25 m maximum.

NOTE : L'objectif est d'éviter tout mouvement entre platines et gros-œuvre.

6.413 Traversées

6.4131 Traversée d’une partie horizontale

Le raccordement aux traversées de canalisations s'exécute au moyen d'une pièce

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préfabriquée ou assemblée par soudure comportant platine et manchon (Figure 19)ou sur dé en béton avec fourreau (Figure 20). La distance entre le manchon et lapériphérie de la platine ne doit pas être inférieure à 5 cm. Les fixations mécaniquessont situées à une distance d'au moins 5 cm du bord de la réservation.

Figure 19 - Exemple de traversée d’une canalisation avec platine et manchon métallique

Figure 20 - Exemple de traversée d’une canalisation sur massif avec fourreau

La partie émergente du manchon au-dessus de l'ouvrage fini (S.E.L. directementcirculable ou protection dure) est au minimum de 10 cm. - Cette pièce préfabriquéepeut être remplacée par un massif en béton ou en mortier, en particulier en rénovation d'ouvrages existants (Figure 21).

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· L’espace entre la canalisation et le manchon doit être obturé en tête.Figure 21 - Exemple de traversée d’une évacuation existante

sur massif sans fourreau

· Les traversées autres que canalisation (gaines de ventilation, chemins de câbles,…) sont traitées par relevés sur costières placées en périphérie de la trémie.

6.4132 Traversée d’une paroi verticale :

Figure 21 bis- Exemple de traversée d’une cloison existante

Les traversées de parois verticales doivent faire l’objet d’une sujétion decalfeutrement interdisant le passage de l’eau dans le volume subsistant autour deces traversées.

6.414 Huisseries

6.4141 Huisserie posée avant l’exécution d’un S.E.L.

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· D’une manière générale, le S.E.L. est relevé en système armé sur l’huisserie sur unehauteur minimale de 5 cm au-dessus du niveau fini de l’étanchéité.· Dans le cas où l’épaisseur du S.E.L. gêne la fermeture de la porte, une réservationentre l’huisserie et la cloison et entre l’huisserie et le sol doit être ménagée pour assurer l’exécution du S.E.L.

Figure 22 - Exemple d’huisserie métallique avec réservation en pied

Figure 23 - Exemple de traitement d’une huisseriesans réservation

6.4142 Huisserie posée après l’exécution d’un S.E.L.

Le S.E.L est relevé dans l’épaisseur du tableau et ne devra pas être perforé lors de la pose de l’huisserie.

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6.415 Scellements

Les scellements ne doivent pas nuire à la continuité de l’étanchéité.

Ils sont réalisés à l’aide de mortiers de scellement à base de liants hydrauliques ou derésines synthétiques conformes aux normes P 18-821 et P 18-822.Une étude préalable s’applique à limiter leur nombre et spécifier leur mode d’exécution àretenir parmi ceux décrits ci-après.

6.4151 Scellements par empochement (Cavité réalisée avant application du S.E.L.)

Des empochements de dimensions conformes à la norme DTU P 18-702 (Règles BAEL91), et au moins égales à 5 cm x 5 cm x 5 cm, sont réservés dans le gros-œuvre. Lesparois de la cavité, après dressage éventuel, sont revêtues du S.E.L. Si nécessaire, leS.E.L. est saupoudré de sable à refus dans une couche de liaison pour favoriserl'adhérence du mortier de scellement. Avant mise en place du mortier, la cavité doitêtre nettoyée avec soin et débarrassée de l'excès de sable.

6.4152 Scellements directs (Cavité réalisée après application du S.E.L.)

Des cavités destinées à recevoir le mortier de scellement (conforme aux normes P 18-821 et P 18-822) sont creusées dans le béton du gros-œuvre revêtu du S.E.L. par carottage ou roto-percussion suivant les recommandations du fabricant de mortier.

Après réalisation du scellement, la continuité de l'étanchéité au droit des fixations estreconstituée.

6.41521 Cas général

Après séchage du mortier, le scellement est recouvert par le S.E.L.conformément au § 6.42 au même titre que les évacuations et les raccordements aux ouvrages particuliers.

6.41522 Cas courant

Le scellement assure seul la continuité de l'étanchéité et nécessite le recours àun produit à base de résine synthétique satisfaisant aux exigences de la norme P18-822.

Dans ce cas l'élément à sceller constitué d'un insert mâle ou femelle doit êtreassorti lors du montage d'une sujétion de raccordement complémentaireconstitué par exemple d'une collerette ou rondelle solidaire. L’excès de résine sous la pression de la collerette doit recouvrir le S.E.L. (Figures 24, 26 ou 26 bis)ou le carrelage collé (Figure 25).

NOTE 1 : L'étanchéité au droit des scellements est de la responsabilité de l'entrepreneur réalisant le scellement.

NOTE 2 : Pour que le scellement assure la continuité de l’étanchéité, le diamètre de forage doit être le plus faible possible compatible avec la bonne mise en œuvre dusystème de fixation.

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Figure 24- Exemple de scellement direct : Cas d’un SEL directement circulable

Figure 25 - Exemple de scellement direct : Cas d’un SEL sous protection dure

Figure 26 - Exemple de traitement de petite fixation

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Figure 26 bis - Exemple de traitement de fixation dans une plaque de plâtre

6.416 Fissures et Joints

Les fissures et joints relèvent d'un traitement spécifique variable selon leur nature et leurgéométrie.

6.4161 Fissures

Les fissures d'ouverture comprise entre 0,2 mm et 2 mm sont pontées à l'aide du S.E.L.courant, renforcé par incorporation d'une armature débordant d'au moins 3 cm de part et d'autre de la fissure. Ce renforcement n'est pas obligatoire pour les S.E.L.armés en partie courante.

Au delà de 2 mm la discontinuité est traité comme un joint.

NOTE : Les micro fissures d'ouverture inférieure à 0,2 mm peuvent être simplement pontées en continuité du S.E.L. courant sans renforcement particulier.

6.4162 Joints

On distingue les joints de retrait et de fractionnement et les joints de dilatation.

6.41621 Joints de retrait et de fractionnement

Les joints de retrait et de fractionnement présentent généralement une ouverture comprise entre 2 mm et 10 mm.

Ils sont fermés par un profil ou un matériau extrudé à caractère souple, puispontés à l'aide du S.E.L. courant renforcé par incorporation d'une armaturedébordant d'au moins 3 cm de part et d'autre du joint. Ce renforcement n'estpas obligatoire pour les S.E.L. armés en partie courante.

En cas de protection dure collée, ces joints devront être repérés pour permettre leur respect dans l’épaisseur de la protection et de son mortier-colle.

6.41622 Joints de dilatation (Figure 27)

Les joints de dilatation présentent généralement une ouverture supérieure ou égale à 20 mm.

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Leur étanchéité est assurée par un relevé sur une costière et un dispositifempêchant l’eau de s’infiltrer dans le joint conformément aux dispositionsdécrites dans la norme NF P 10-203-1 (référence DTU 20.12). Les costières sontréalisées en béton ou en maçonnerie d’éléments. Elles peuvent êtremétalliques notamment en pied d’une émergence (Figure 30).

S’il ne peut être évité qu’il en soit établi en partie courante, ils pourront êtretraités en joints plats. Ils seront alors fermés par un étage d’étanchéitéconstitué par un S.E.L. courant renforcé d’une armature ou par une banded’élastomère de 1 mm d’épaisseur au moins. Cet étage forme dans le jointune lyre dont les rabats de part et d’autre sur le support ont une largeur d’environ 10 cm.

Dans le cas d’une étanchéité sous protection dure, celle-ci est arrêtée en rivedu joint et le vide du joint obturé par extrusion d’un mastic de dureté Shore Asupérieure à 60 ou mise en œuvre d’un profil à dilatation (Figure 28).

Dans le cas d’une étanchéité directement accessible, la poche créée par ladisposition en lyre de l’étanchéité est remplie à l’aide d’un mastic souple. Uneprotection mécanique est rapportée ensuite en pontage du joint. Elle estconstituée par un profil métallique fixé de façon flexible pour ne pas entraverle mouvement du joint (Figure 28) ou par le revêtement d’étanchéité renforcéd’une armature et posé en libre dilatation sur le joint (Figure 29).

NOTE 1 : Pour le traitement d’un joint de dilatation, il est à noter que sa géométrie usuelle à parois droites est acceptable sans façon de feuillure en V à son arase supérieure ; les arêtes sont adoucies par un chanfrein afin d’éviter une pliure d’angledu dispositif de joint.

NOTE 2 : L'ouverture du joint en service ne doit pas mettre en traction la lyreconstitutive du premier étage d'étanchéité.

Figure 27 - Exemple de traitement d’un joint de dilatation platS.E.L. directement circulable

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Figure 28 - Exemple de traitement d’un joint de dilatation platS.E.L. sous protection dure scellée désolidarisée

Figure 29 - Exemple de traitement d’un joint de dilatation platS.E.L. directement accessible

Figure 30 - Exemple de joint sur costière métallique

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6.42 CONSTITUTION MINIMALE DU S.E.L. SUR LES OUVRAGES PARTICULIERS ET LEURS RACCORDEMENTS

Les règles de constitution minimales visées en 6.3.1 s’appliquent également aux ouvragesparticuliers.

Aux raccordements à ces ouvrages, le S.E.L. est renforcé par une armature marouflée dans unepremière couche suivie de l’application du système complet. La largeur de ce renforcement estau minimum de 5 cm de part et d’autre de la ligne de raccordement. Lorsque le S.E.L. est armé en partie courante, son armature vient en recouvrement de l’armature de l’ouvrage particuliersur une largeur d’au moins 5 cm (voir figure n° 5).

NOTE : En cas de façon de congé au raccordement avec les reliefs, le renforcement à ce raccordement pourra être simplement constitué par une couche supplémentaire sans armature.

7 PROTECTION DES S.E.L.

7.1 OBJET

Les S.E.L. sont accessibles soit directement, soit sous protection dure rapportée.

NOTE : Il doit être tenu compte dans la conception du S.E.L. et de sa protection éventuelle des dispositions réglementaires concernant notamment l’hygiène et la sécurité.

La protection dure doit être réalisée dès que possible après la fin de la mise en œuvre du revê-tement d’étanchéité. Dans le cas contraire une protection provisoire doit être mise en placepour éviter la lésion mécanique du revêtement exécuté (contre plaqué, moquette, … ).

7.2 S.E.L. DIRECTEMENT ACCESSIBLES

Les S.E.L. directement accessibles doivent résister aux UV.

Ils peuvent recevoir des couches supplémentaires éventuellement consommables : couche décorative, d’usure, anti-glissance ou permettant d’accepter des sollicitations mécaniques ouchimiques particulières, par exemple celles engendrées par l’utilisation publique ou collective deslocaux.

7.3 PROTECTIONS COLLÉES

7.31 PROTECTION DURE COLLÉE

Cette protection est constituée d'éléments durs (carreaux céramiques ou dalles de pierre) collésdirectement sur le S.E.L.

Les règles définissant les supports admissibles dans ce cas ainsi que le choix des élémentsconstitutifs de la protection dure collée et la mise en œuvre de ces derniers sont celles desdocuments en vigueur : Cahier des Prescriptions Techniques d’exécution des revêtements de solsintérieurs et extérieurs en carreaux céramiques et analogues collés au moyen de mortiers colles(Cahier du CSTB n° 3267 d’octobre 2000) et Cahier des Prescriptions Techniques d’exécution desrevêtements muraux intérieurs collés au moyen de mortiers colles ou adhésifs (Cahier du CSTB n° 3265 d’octobre 2000).

Le Dossier Technique du Procédé devra spécifier :

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¶ le S.E.L. et son mode d'exécution,¶ les délais de mise en œuvre de la protection collée,¶ les colles retenues,

NOTE : Il est rappelé que la pose collée n’est autorisée que pour les locaux de classe P3 au plus au sens du classement des locaux en vigueur.

7.32 PROTECTION SOUPLE COLLÉECe mode de protection n’est pas visé par le présent document.

7.33 PROTECTION PAR SOLS COULÉS EN RÉSINE Ce mode de protection n’est pas visé par le présent document.

7.4 PROTECTIONS DURES SECELLÉES DÉSOLIDARISÉES

Ce type de protection est constitué par tous les ouvrages mentionnés au chapitre VII de lanorme NF P 84-204-1 (référence DTU 43.1). Dans les conditions décrites dans ce document, elle estposée sur une couche de désolidarisation qui peut être simplement constituée par un voile non-tissé d’au moins 150 g/m2 surmonté d’un film synthétique d’au moins 100 micromètresd’épaisseur.

En dérogation à la norme NF P 84-204-1 (référence DTU 43.1), la protection pourra être constituéepar un revêtement de sol scellé avec le mortier de pose appliqué directement sur une couche de désolidarisation constituée au moins par un voile non-tissé d’au moins 150 g/m2 surmonté d’un film synthétique d’au moins 100 micromètres d’épaisseur. Le mortier de pose utilisé est dosé de300 kg à 350 kg de ciment CPJ CEM II/B classe 32,5 par mètre cube de sable sec. Son épaisseurest au minimum de 5 cm conformément à la norme NF P 61-202-1 (référence DTU 52.1).

Les joints périphériques du mortier et du revêtement sont réalisés conformément aux prescriptionsdu chapitre 5.7 - Revêtements de sol scellés / exécution de l’ouvrage / joints - de la norme NF P 61-202-1 (référence DTU 52.1). Ils ont une largeur d’au moins 0,3 cm.

Des joints de fractionnement de 0,5 cm minimum sont réservés à la pose sur la totalité de l’épaisseur. Ils sont obturés par recours à un mastic de dureté Shore A supérieure à 60. Ilsdélimitent des surfaces continues de 40 m2 au plus.

NOTE : Les joints sciés ne sont pas autorisés.

7.5 MISE EN ŒUVRE DES OUVRAGES PARTICULIERS

La protection des relevés n’est pas obligatoirement de même nature que la partie courante.Lorsque la partie courante reçoit une protection dure, elle est obligatoirement arrêtée au pieddes relevés contre un joint périphérique (cf. § 7.3 et 7.4, et Figures 6 et 7). Lorsqu’il s’agit d’uneprotection dure scellée désolidarisée, les évacuations sont traitées comme décrit à la noteliminaire du § 6.4.1.2.

8 ENTRETIEN

Les prescriptions du présent document ont pour but la réalisation d’ouvrages de qualité ;toutefois leur fonction d’étanchéité ne peut être durablement satisfaite que si les ouvrages sontentretenus et maintenus régulièrement au cours de leur exploitation, et si leur usage est conformeà leur destination initiale.

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A la suite de la réception des travaux l’entretien incombe au maître d’ouvrage. Comme pour tous les ouvrages d’étanchéité, il comporte des visites périodiques de surveillance au moins une fois par an.

Au cours de ces visites seront en particulier vérifiés les points suivants :

¶ l’état général des surfaces tant en partie courante qu’en relevé ;¶ le maintien en bon état de fonctionnement des diverses évacuations ;¶ l’état des couches d’usure éventuellement prévues en protection de l’étanchéité.

En cas de défaut constaté le maître d’ouvrage fera entreprendre sans délai les réparationsnécessaires en conformité avec les prescriptions du fabricant.

Les revêtements doivent être nettoyés régulièrement. Le nettoyage à l’eau, éventuellementavec addition de détergents, convient le plus souvent. Le recours à d’autres modes denettoyage nécessite l’avis préalable du fabricant. Le nettoyage à l’eau chaude sous pression estadmis dans la limite de la pression et de la température indiquées au Dossier Technique duprocédé.

Note : En cas de défaut d’entretien, la poussière, la suie, les mousses, lichens et champignons provoquent un encrassement qui, à terme, devient difficile, voire impossible à éliminer.

En fonction de l’usage et de l’exposition aux UV, il peut s’avérer nécessaire à terme de prévoir le renouvellement des couches d’usure ou décoratives décrites au § 8.2.

Note : Des précautions doivent être prises au cours des interventions de maintenance des installations techniques dans les locaux. Il sera prévu si nécessaire une protection adaptée de nature à prévenir l’étanchéité des agressions physiques, mécaniques ou biologiques éventuelles.

Note : Les percements de l’étanchéité sont en principe interdits. S’ils s’avèrent nécessaires, la continuité de l’étanchéité devra faire l’objet de dispositions appropriées.

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ANNEXE A

GUIDE D'EMPLOI DES S.E.L. SUR PLANCHERS INTERMÉDIAIRES

CLASSE DU S.E.L. SP 2 (1) SP3 (1)

DESTINATION

Planchers intermédiaires intérieurs accessibles à la circulation ou au stationnement de piétons ou de matériels de manutention en relation avec

l’usage des locaux considérées

PROTECTION

Utilisable exclusivement enaccessibilité directe ou sous

protection dure scelléedésolidarisée

Utilisable exclusivement sous protectiondure collée ou scellée désolidarisée

FISSURATION EXISTANTE

ADMISSIBLE DU SUPPORT (SANS

TRAITEMENT SPÉCIFIQUE) (2))¢ 0,2 mm

CONSTITUTION MINIMALE DU

REVÊTEMENT2 couches, sur primaire si nécessaire (3)

EPAISSEUR SÈCHE MINIMALE DU

S.E.L.(4)> 0,8 mm

ou > 1,0 mm sous protectiondure scellée désolidarisée

> 1,0 mm

(1) L’homologation d’un S.E.L. en classe SE2 (ou SE4) d’une part, SE3 ou (SE5) d‘autre part dans leur définition des Règles Professionnelles concernant les travaux d’étanchéité par application de S.E.L. sur des planchers extérieursdominant des parties non closes du bâtiment entraîne automatiquement leur homologation en classe SP2 pour lesSE2 (ou SE4) et SP3 pour les SE3 ou (SE5).

(2) Traitement obligatoire des fissures d’ouverture supérieure à 0,2 mm, (Cf. 6.4.161 des Règles Professionnelles).

(3) Les couches peuvent être de nature différente et comporter une armature. L’application pourra ne se faire qu’en une couche en cas de S.E.L. d’épaisseur égale ou supérieure à 1,5 mm.

(4) Cette épaisseur n’inclut pas la couche d’usure, décorative ou de liaison. Compte tenu des variations d’épaisseurliées à l’application, des épaisseurs inférieure de 10 % à la valeur minimale peuvent être acceptées ponctuellement lors de vérifications de chantier

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ANNEXE B

DÉFINITION DES DEGRÉS D'EXPOSITION À L'EAU DES LOCAUX

Degré d'exposition à l'eau Action de l'eau Types de parois et exemples de locaux

EAL'eau intervient seulement pourl'entretien et le nettoyage, mais jamaissous forme d'eau projetée

Parois de locaux dits secs ou faiblementhumidesExemple : couloirs de circulation

EB

L'eau intervient pour l'entretien et lenettoyage, mais jamais sous forme d'eauprojetée à forte pression. En cours d'ex-ploitation du local, l'eau intervient sousforme liquide ou sous forme de vapeur d'eau et elle agit de manière plus oumoins momentanée

Parois moyennement humidesExemples : - adossements d'évier dans les cuisines de logements- adossements de lavabos et baignoires- locaux techniques

EB+

LOCAUX PRIVATIFS

En cours d'exploitation du local, l'eauintervient sous forme liquide ou sous forme de vapeur d'eau et elle agit defaçon épisodique mais pendant despériodes plus longues que dans le cas EB

Parois de locaux humides à caractèreprivatif, intégrant un receveur de douche *

EB+

LOCAUX COLLECTIFS

L'eau intervient pour l'entretien et lenettoyage au jet éventuellement, le nettoyage au jet d'eau sous hautepression (>60 bars) restant exclus. En cours d'exploitation du local, l'eauintervient sous forme liquide ou sous forme de vapeur d'eau et elle agit defaçon épisodique mais pendant despériodes plus longues que dans le cas EB

Parois humidesExemples : - sanitaires collectifs & cuisinescollectives sauf si nettoyage au jet d'eau sous haute pression (>60bars)- laveries collectives n'ayant pas un caractère industriel

EC

L'eau intervient sous forme liquide ou sous forme de vapeur d'eau, de façonpratiquement systématique. Lenettoyage au jet d'eau sous hautepression est admis

Parois de locaux très humidesExemples : - centres aquatiques- piscines (hors bassins)- bains, douches collectives dans lesstades et gymnases - cuisines et sanitaires collectifs si net-toyage prévu au jet d'eau sous hautepression (>60bars)- laveries industrielles

* Cabines de douche dans les locaux privatifs et dans certains locaux recevant du public : douches dans les hôtels, les résidences de personnes âgées et dans les hôpitaux.

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ANNEXE C

ÉTUDE PRÉALABLE DE RECONNAISSANCED'UN SUPPORT PEINT OU REVÊTU D'UN S.E.L.

Sans connaissance de la nature du revêtement existant, le décapage est toujours obligatoire.

Dans la mesure où la nature de la peinture ou du S.E.L. est connue, il est possible de s'affranchir de son décapage sous réserve d'une étude préalable ayant pour objet d'apprécier l'aptitude du support non décapé à recevoir le nouveau S.E.L.

Elle porte successivement sur les points suivants :

¶ Etat de surface du revêtement existant. ¶ Adhérence du revêtement existant à son support. ¶ Compatibilité du revêtement nouveau avec l'existant.

C.1 ETAT DE SURFACE DU REVÊTEMENT EXISTANT

Un examen visuel établira l'existence éventuelle de parties dégradées en surface - (écaillages, fissures, cloques, etc ...). Dansl'hypothèse où ces dégradations affectent plus de 5 % de la surface totale, le décapage général devient obligatoire. Sinonseules les parties dégradées sont éliminées, puis dressées avant application du nouveau S.E.L.

C.2 ADHÉRENCE DU REVÊTEMENT EXISTANT À SON SUPPORT

L'essai est fait conformément à la norme NF EN ISO 2409 (T 30.038). On procédera comme suit :

C21 MÉTHODES

Quadrillage du revêtement jusqu'au support à l'aide d'un outil coupant (cutter, etc ...) :

¶ six incisions parallèles au moins dans un sens et six dans le sens perpendiculaire, ¶ maille de 2 mm environ pour films minces inférieurs à 0,3 mm et 5 mm environ pour revêtements semi-épais ou épais.

C22 RÉSULTATS D'ESSAIS

Examen visuel prenant en compte le mode de décollement et le pourcentage de surface décollée et aboutissant à une classe selon le tableau ci-après.

On réalise un essai par surface unitaire de 20 m² par type de revêtement et au moins 3 essais par chantier.

C23 APPRÉCIATIONS

¶ bonne si plus de 90 % des essais débouchent sur un classement 0, 1 ou 2. ¶ mauvaise dans les autres cas - le décapage général est alors obligatoire.

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CLASSIFICATION DES RÉSULTATS D'ESSAI DE QUADRILLAGE

EXTRAIT NF EN ISO 2409 (T 30.038)

CLASSIFICATION

DESCRIPTION

(SELON LE MODE DE DÉCOLLEMENT : AUX INTERSECTIONS, EN

BANDES OU EN CARRÉS COMPLETS ET SELON LE POURCENTAGE

DE SURFACE DÉCOLLEE)

ASPECT

(EXEMPLE POUR SIX

INCISIONS DANS CHAQUE

SENS)

0Les bords des incisions sont parfaitement lisses : aucun descarrés du quadrillage ne s'est détaché.

1Détachement de petites écailles du revêtement aux intersections des incisions, qui affecte environ 5 % de la partie quadrillée.

2Le revêtement s'est détaché le long des bords ou aux intersections des incisions; et représente nettement plus de 5 % jusqu'à environ 15 % de la partie quadrillée.

3

Le revêtement s'est détaché le long des bords des incisions enpartie ou en totalité en larges bandes ou s'est détaché en partie ouen totalité en divers endroits des quadrillages. La surface détachée représente nettement plus de 15 % jusqu'à environ35 % de la partie quadrillée.

4Le revêtement s'est détaché le long des incisions en largesbandes ou quelques carrés se sont détachés en partie ou en totalité. La surface détachée représente nettement plus de 35 %jusqu'à environ 65 % de la partie quadrillée.

5Tous les degrés d'écaillage qui ne peuvent pas être classés selonla classification 4.

C.3 COMPATIBILITÉ DU NOUVEAU S.E.L. AVEC L'EXISTANT

Elle est vérifiée par l'exécution d'un essai d'adhérence mené comme suit. Une application du nouveau revêtement est réalisée sur une surface de 1 m² au moins selon les prescriptions du fabricant qui spécifieront au moins le mode de préparation du support et d'application du revêtement.Après durcissement d'une durée à spécifier par le fabricant, il est procédé à un essai d'adhérence par traction directe selon norme NF EN 24.624. On procédera comme suit :

C31. MÉTHODES

Arrachement, avec mesure de la contrainte, de 3 plots collés sur le revêtement sec avec découpage périphérique préalable. ¶ Plots métalliques carrés de 50 mm de côté ou circulaires de 50 mm de diamètre.¶ Colle époxydique non solvantée à prise rapide.

C32. APPRÉCIATIONS

¶ Mauvaise ; le décapage général est alors obligatoire. ¶ Bonne, si la contrainte moyenne en rupture adhésive est supérieure ou égale à 0,4 MPa (4 bar) et si aucune valeur

individuelle n'est inférieure à 0,3 MPa (3 bar) ; ces conditions remplies, le support pourra être accepté tel quel.

L'application du nouveau S.E.L. est ensuite conduite dans le respect des précautionsparticulières imposées par la présence du revêtement conservé.

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ANNEXE D (informative)

MÉTHODE DE PRÉPARATION DE SURFACE

D.1 BROSSAGE ET DÉPOUSSIÉRAGE

Le brossage-dépoussiérage ne permet que l’élimination des particules non adhérentes sur un support sain.

D.2 PONÇAGE

La technique du ponçage est réservée à l’élimination des défauts tels que les manques de planéité, les balèvres, les arêtes, lesrabattements d’angles et les plaques de laitance localisées. Il est important de choisir un disque abrasif ne conduisant pas à un glaçage de la surface.

D.3 BOUCHARDAGE

C’est la frappe mécanique d’un outil, du type pointerolle de marteau piqueur, comportant plusieurs dents.

La dégradation du support est possible sur plusieurs centimètres soit pour créer un réseau de trous ou d’éclats, soit pour enlever une forte épaisseur de support.

L’aspect est très irrégulier.

Le bouchardage s’utilise sur quelques millimètres à 1 ou 2 centimètres de profondeur.

D.4 RABOTAGE OU « FRAISAGE »

C’est l’action de couteaux rotatifs qui enlèvent quelques millimètres à quelques centimètres du support. L’aspect obtenu est irrégulier et très rugueux.

D.5 GRENAILLAGE

Il est effectué par des machines projetant sur le support une grenaille recyclée en circuit fermé avec aspiration. C’est une préparation donnant un aspect de surface d’assez fin à grenu, selon la grenaille utilisée, la vitesse d’avancement etla cohésion du support.

D.6 PROJECTION D’ABRASIFS (SABLAGE)

La projection d’abrasifs permet d’éliminer correctement la laitance présente sous forme pulvérulente ou adhérente à lasurface du support, les huiles de décoffrage, les résidus, etc.

En outre, elle conduit, surtout lorsque le béton est très lisse, à une certaine micro-rugosité qui facilite l’accrochage du S.E.L.Cette technique peut révéler ou accentuer des défauts tels que le bullage, nids de sable ou de cailloux et découvrefréquemment certains défauts invisibles sous la couche de laitance (micro-bullage, trous).

Le décapage par voie sèche est déconseillé en intérieur pour des raisons d’hygiène et de sécurité. Lorsqu’il est utilisé, il doitêtre suivi d’un dépoussiérage (une aspiration est préférable au soufflage). Signalons que la technique de décapage par voiesèche avec l’utilisation de brumisateurs ou la technique de sablage par voie humide présentent le principal avantage de ne pas engendrer de poussières, mais impliquent l’humidification du support et par conséquent un temps de séchage adéquat en fonction du S.E.L à appliquer.

D.7 PROJECTION D’EAU SOUS PRESSION

Selon la pression d’eau utilisée (la valeur de la pression est imposée au niveau du compresseur) et la surface à traiter, lapréparation du support est variable :

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¶ Les pressions de l’ordre de 15 à 40 MPa permettent de nettoyer les zones souillées. Dans certains cas, le nettoyage peut être amélioré par l’emploi d’eau chaude additionnée de détergent.

¶ Les pressions comprises entre 40 et 100 MPa sont utilisées afin de décaper les supports.

¶ Le recours à des pressions supérieures à 100 MPa exige des précautions particulières (l’agression devient importante et il peut en résulter une action destructive du béton).

D.8 LESSIVAGE

Le lessivage est utilisé lorsqu’on veut enlever du support des souillures localisées de graisses, d’huiles, de résidus. Il est vivement déconseillé de faire usage de solvants qui risquent d’étaler ou de diluer ces souillures sans assurer leur complèteélimination.

Le lessivage peut consister soit en un brossage énergique de la surface à traiter avec une solution de produits détergents, soiten la projection d’eau chaude additionnée de détergent non ionique sous une pression de 4 Mpa. Dans ce dernier cas, la surface traitée est abondamment rincée à l’eau et il convient de la laisser sécher avant d’appliquer le S.E.L.

D.9 LAVAGE À L’ACIDE

Le lavage à l’acide est autorisé avec l’acide phosphorique.

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ANNEXE E

CRITÈRES PERFORMANCIELS DES S.E.L.

Table des seuils specificatifs de performance

Nature de l’essai (voir Annexe C)

Classe SP Etat initial Après vieillissementconventionnel

Pression d’eau - 0,06 MPapendant 24 heures

tous SP pas de passage

Arrachement/traction directe sursupport

tous SP

² 0,5 MPaadhésif/cohésif (1)

sauf rupture cohésive dans lesupport

² 0,5 MPaadhésif/cohésif (1)

sauf rupture cohésive dans lesupport

Susceptibilité au cloquage tous SP pas de cloquage

Températures d’essais + 23 °C - 5 ° C + 23 °C - 5 °C

Fissuration instantanée(moyenne sur 3 éprouvettes)

tous SP 3 mm 2 mm 2 mm 2 mm

Endurance aux mouvements du support. Conservation de

l’étanchéité

tous SP 1° 0 ,5 mm

Réparabilité / Arrachement SP2 ² 0,5 MPa(1)

Dégradation par l’eau/Arrachement

tous SP ² 0,5 Mpa(1)

SP2 25daN 25daNSollicitations mécaniques

SP3 7 daN

SP3 ² 0,4 MPa ² 0,4 MPaAdhérence du carrelage

Résistance au choc de bille SP3 pas d’éclat ou de carreau cassé en 2

morceaux sur plus de 2

éprouvettes

(1) Moyenne de 5 essais dont 4 ² 0,5 MPa.

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ANNEXE F

MÉTHODOLOGIE D’ESSAIS ET CRITÈRES D’ÉVALUATION

En relation avec la classification des Systèmes d’Etanchéité Liquide

F.I ESSAIS D’IDENTIFICATION

Les essais d’identification donnent des résultats non susceptibles d’interprétation quant à l’aptitude à l’emploi des systèmes concernés.

CRITÈRES D’ÉVALUATION

MÉTHODOLOGIES D’ESSAIS CLASSE DU S.E.L.

RÉFÉRENCES FRANÇAISES SP2 SP3

I.1 SUR LES PRODUITS LIQUIDES (à l’état de livraison à l’exclusion des produits à effet décoratif, essai par organisme extérieur) (1)

I.11 Masse volumique NF T 30-020 X X

I.12 Extrait sec (jusqu’à masse constante) NF T 30-084 (avril l990) X X

I.13 Taux de cendres (à 450 °C et à 900 °C) NF T 30-012 X X

I.2 SUR LES ARMATURES (fiche de contrôle du fournisseur)

I.21 Nature du textile NF G 38-050 X X

I.22 Mode de fabrication NF G 38-050 X X

I.23 Masse surfacique NF EN 965 X X

I.3 SUR MEMBRANE (essai par organisme extérieur)

I.31 Masse surfacique sèche NF T 30-085 X X

I.32 Epaisseur du feuil sec NF T 30-124 (12/91) X X

I.33 Elongation à rupture et contrainte de ruptureNF T 51-034 (12/86) (selonéprouvette de type 2 avec

épaisseur précisée) X X

(1) Remarque : La viscosité sera indiquée par le fabricant (essai non contrôlé).

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F.II CRITÈRES D’APTITUDE À L’EMPLOI

CRITÈRES D’ÉVALUATION

MÉTHODOLOGIES D’ESSAIS CLASSE DU REVÊTEMENT

RÉFÉRENCES FRANÇAISES SP2 SP3

II.1 FONCTION D’ETANCHÉITÉ

II.11 Description des essais

II.111 Pression d’eau Direct. UEAtc 07.82/art. 5142 X X

II.112 Arrachement par traction directe (délamination)Rem : pastille de 50 mm deÅ Vitesse traction 5mm/min.

NF EN 24.624 (11/92) X X

II.113 Susceptibilité au cloquage P 84.402 (06/89) X X

II.114 Comportement à la fissuration dite« instantanée » aux températures de (+23 ° 2) et (- 5 °2) °C

P 84.402 (06/89) art. 3.7 X X

II.115 Essai d’endurance aux mouvements des supports(+23 ° 2) °C

FIT (09/89) Annexe 1 (sans traitement thermique)

X X

II.116 Essai de réparabilité XP P 84.374 X X

II.12 Conservation des éprouvettes

II.121 Etat initial - après conservation à la lumière naturelle pendant 28 jours à (+23 ° 2) °C et (50 ° 5) %H.R. sont menés les essais II.111,112,113, 114, et 115.

X X (1)

II.122 Vieillissement conventionnel - après vieillisse-ment conventionnel selon XP P 84.402 - Art. 3.3. - sontmenés les essais II.112, 114, et 116.

XP P 84.372 X X (2)

II.123 Comportement dans l’eau - après dégradationpar l’eau est mené l’essai II.112.

XP P 84.371 X X

II.13 Supports - si non décrit au document descriptif de l’essai, le support est constitué par des éprouvettes en mortierde liant hydraulique tel que décrit à la Norme P 84.402 - Art. 3.1-..

En cas de pluralité de supports rigides ou résiliants, on procédera à l’état initial aux essais complémentaires suivants

II.131 Tous supports - essai selon II.112 X (3) X (3)

II. 2 SOLLICITATIONS MECANIQUES

II.21 Poinçonnement Statique initial XP P 84.373 X X

II.22 Poinçonnement Statique après usure et vieillisse-ment conventionnel

XP P 84.373 X

II.3 REVÊTEMENTS SOUS CARREAUX CERAMIQUES COLLES

Adhérence à sec et après immersion dans l’eau XP P 84 375 X

Résistance au choc de bille Certificats CSTBat (règlementtechnique / 06.00)

X

(1) Option chambre noire ou lumière naturelle selon demande du fabricant.(2) Vieillissement particulier sans UV (XP P 84.372) (sauf II.116).(3) Optionnel suivant destination.

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ANNEXE G

PRESCRIPTIONS CONCERNANT LES S.E.L AVEC REVÊTEMENTEN CARREAUX CÉRAMIQUES OU ANALOGUES COLLÉS

AU MOYEN DE MORTIER COLLES

Les systèmes d’étanchéité liquide peuvent être utilisés sous protection dure collée constituée par un revêtement en carreauxcéramiques ou analogues. Les conditions à remplir sont les suivantes :

G.1 LE S.E.L.

Le S.E.L présente les performances nécessaires à son utilisation dans l’emploi considéré.

Son fabricant aura précisé sur l’étiquette de l’emballage :

¶ les conditions de mise en œuvre spécifiques à cet emploi, en particulier le mode de finition (en cas de finition sablée la nature du sable, son degré de siccité, sa granulométrie, et la quantité de sable à mettre en œuvre par unité de surface),

¶ le délai de pose du carrelage après application du S.E.L.

G.2 LA COLLE

La colle bénéficie d’un Avis Technique et d’un certificat CSTBat associé ou remplit au moins les spécifications fixées dans la « Classification des colles à carrelage – Définitions et spécifications » (Cahier du CSTB n° 3264 d’octobre 2000).

Le fabricant du S.E.L. aura précisé les quantités minimales de colle à mettre en œuvre dans l’usage considéré.

G.3 L’ASSEMBLAGE : SUPPORTS / S.E.L. / CARRELAGE

L’ensemble “ Supports / S.E.L. / Carrelage ” est soumis à un essai d’adhérence après immersion selon la norme XP P 84-375. A l’issue de ces essais, la résistance à l’arrachement des carreaux doit être au moins égale à 0,4 MPa.

Il découle de ce qui précède que l’aptitude à l’emploi d’un S.E.L. dans l’emploi considéré ne peut être vérifiée que pour un ensemble constitué par un système d’étanchéité identifié en liaison avec une colle identifiée.

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ANNEXE H

MODALITÉS D’ÉVOLUTION ET D’EXÉCUTION DES TRAVAUX

H.1 OBJET

Cette annexe a pour objet de définir les modalités de dévolution et d'exécution des travaux d'étanchéité des planchers intermédiaires intérieurs par mise en oeuvre de S.E.L. conformément aux présentes Règles Professionnelles.

H.2 CONSISTANCE DES TRAVAUX

H.2.1 LES TRAVAUX RELEVANT DE L'INTERVENTION DE L'ENTREPRISE D'ÉTANCHÉITÉ COMPRENNENT :

H.2.11 - Les études, dessins de détail d'ouvrages d'étanchéité, la définition des dimensions des pièces de raccord de l'étanchéité aux ouvrages particuliers à partir des documents visés à l'art.3 de cette annexe.

H.2.12 - La fourniture et la mise en oeuvre des matériaux de revêtements d'étanchéité y compris les éventuelles couches antiglissantes, décoratives ou d'usure en parties courantes ou encore les finitions sablées éventuellementnécessaires en cas de protection dure par carrelage collé, en relevés et au droit des joints définis aux présentes Règles Professionnelles, y compris les bandes de pontage.

H.2.13 - La fourniture et la mise en oeuvre des platines et moignons. Pour les autres dispositifs d’entrée d’eaux(siphons, caniveaux, par exemple) la fourniture n’est pas incluse dans la prestation.

H.2.14 - La mise en oeuvre du raccordement avec le revêtement d'étanchéité au droit des traversées diverses et des caniveaux.

H.2.15 - La fourniture et la mise en oeuvre des bandes métalliques insérées ou reliées au revêtement d'étanchéité et de tout dispositif de joint.

H.2.2 NE SONT PAS COMPRIS DANS CES TRAVAUX D'ÉTANCHÉITÉ À MOINS QU'IL N'EN SOITDISPOSÉ AUTREMENT PAR LES DOCUMENTS PARTICULIERS DU MARCHÉ

H.2.21 - La réalisation des petits ouvrages particuliers en maçonnerie - dés en béton ou en mortier par exemple -.

H.2.22 - L'exécution des épreuves d'étanchéité éventuelles en fin de travaux.

H.2.23 - L’éventuelle protection provisoire du revêtement d'étanchéité rendue indispensable pour l'exécution des travaux d'autres corps d'état.

H.2.3 NE FONT PAS PARTIE DU MARCHÉ

H.2.31 - La réalisation des formes de pente quand elles sont exigées.

H.2.32 - La préparation, les ragréages et dressages sur supports anciens éventuellement nécessaires pour les mettre en conformité avec les prescriptions des présentes Règles Professionnelles.

H.2.33 - L'exécution des encuvements destinés à recevoir les platines des ouvrages métalliques de raccordement(entrées d'eaux, traversées, caniveaux, p. ex.).

H.2.34 - La découpe et le jointoiement d'éléments de descente d'eaux pour rendre visibles les joints entre moignon et descente, notamment en cas de travaux de réhabilitation.

H.2.35 - La fourniture et la mise en oeuvre des fourreaux solidaires du gros-œuvre

H.2.36 - La fourniture et la pose, ou la dépose, puis la repose des éléments d'équipement et des ossatures qui les soutiennent, y compris leur scellement

H.2.37 - La fourniture et la mise en oeuvre des canalisations (descentes d'eaux, tuyaux de ventilation, ...) et de leurraccordement au moignon, ainsi que la fourniture et la pose du jointoiement entre moignon et canalisation.

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H.2.38 - La fourniture et la mise en oeuvre du calfeutrement étanche entre manchon ou fourreau et canalisation.

H.2.39 - La fourniture et la pose, ou la dépose, puis la repose des caniveaux.

H.2.40 - La fourniture et la pose des protections dures scellées, y compris l’écran de désolidarisation, ou collées - revêtements en carreaux céramiques ou analogues-.

H.2.41 - Tous travaux d'entretien, tels que visés au § 9 des présentes Règles Professionnelles.

H.3 DOCUMENTS PARTICULIERS DU MARCHÉ (DPM) COORDINATION AVEC LES AUTRES CORPS D'ÉTAT

H.3.1 TENEUR DES DPM

La composition du plancher et des ouvrages horizontaux assimilés est fixée par les Documents Particuliers du Marché qui doivent en comporter un plan. Ce plan, avec les coupes nécessaires, doit être établi en conformité avec les principes et prescriptions des présentes Règles Professionnelles.

Les DPM doivent en outre comporter au moins les indications suivantes :

¶ La désignation des surfaces destinées à recevoir des ouvrages d'étanchéité précisant également les hauteurs des relevéssur les surfaces verticales visés au § 6.4111 des présentes Règles Professionnelles et le classement des locaux en fonction de leur degré d’exposition à l’eau selon l’annexe B des présentes Règles Professionnelles.

¶ Les pentes éventuelles.

¶ Les joints de rupture et joints de dilatation des bâtiments.

¶ La nature des éventuelles protections dures à venir sur l’étanchéité.

¶ En cas d’application sur plancher type D, la justification par le Bureau d’Études béton des dispositions particulières prises au droit des appuis vis à vis de la fissuration.

¶ Les évacuations d'eaux (emplacement et diamètre).

¶ Les caniveaux.

¶ Les pénétrations diverses.

¶ L'emplacement des équipements techniques et leur mode de liaisonnement au plancher.

¶ Les hauteurs de seuils.

¶ L'état de finition souhaité du revêtement d'étanchéité.

¶ La localisation et la nature des dispositifs d’arrêt de l’étanchéité – costières, bandes métalliques, par exemple -

¶ Les épreuves d'étanchéité du revêtement d'étanchéité (éventuellement).

Au vu de ces documents l'entrepreneur soumet au maître d'œuvre sous chacun des délais prescrits par le marché ou arrêtés d'un commun accord avec les parties, les plans et dessins de détail des ouvrages d'étanchéité.

Le maître d'œuvre transmet ces plans et dessins aux entrepreneurs intéressés afin qu'ils en tiennent compte dans leurs études d'exécution et donne son accord à l'entrepreneur d'étanchéité.

H.3.2 ETAT DU SUPPORT.

L'entrepreneur doit s'assurer, avant de commencer ses travaux sur chantier, que le gros oeuvre, les supports et les formessatisfont pour ce qui est apparent aux plans de pentes et de dessins de détail visés comme il est dit au § H.3.1 ci-dessus, qu'ils sont débarrassés de tous engins et dépôts de chantier, qu'ils présentent une surface propre, dure et cohésive, un taux d’humidité acceptable, conformément aux prescriptions des présentes Règles Professionnelles.

S'il n'en est pas ainsi, il en avise le maître d’œuvre au plus tard à la date fixée comme début d'exécution sur chantier des travaux d'étanchéité.

Les défauts de pente ou d’état de surface du support, sa cohésion insuffisante, le non-respect des tolérances de planimétrie,les imperfections de la géométrie des ouvrages particuliers ne permettant pas une exécution des revêtements d'étanchéité en

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conformité avec les prescriptions des présentes Règles Professionnelles nécessitent des reprises d'ouvrage qui ne sont pas à la charge de l'entreprise d'étanchéité.

Dans le cas où le support contient des produits susceptibles de compromettre la conservation ou l'adhérence des revêtementsd'étanchéité (huiles de décoffrage, produits de cure...), cette circonstance doit être signifiée à l'entreprise d'étanchéité et des dispositions particulières sont alors prises, faute de quoi l'entreprise d'étanchéité ne pourra être tenue responsable des conséquences de ce manquement.

Sur support ancien revêtu d'un S.E.L. ou d'une peinture, une étude préalable de reconnaissance conforme aux prescriptions de l'annexe D du présent document sera menée à la charge du maître d'ouvrage.

H.4 ACCÈS

H.4.1 PENDANT L'EXÉCUTION DES TRAVAUX

Afin de permettre l'exécution normale des travaux, le maître d’œuvre prendra les mesuresnécessaires pour

¶ le dégagement des surfaces destinées à être revêtues,

¶ l'interdiction d'accès de ces mêmes surfaces à tous autres corps d'état,

¶ la mise à l’abri de ces mêmes surfaces à l’égard de toutes projections générées par d’autres corps d’état,

¶ l'accès commode aux zones à traiter,

¶ une aire de stockage à pied d'œuvre.

H.4.2 A L'ISSUE DE L'EXÉCUTION DES TRAVAUX

S'il est prévu que d'autres entreprises soient amenées à intervenir sur les surfaces revêtues, des dispositions spéciales sont àprévoir.

COMMENTAIRE : Ces dispositions doivent indiquer notamment les moyens de protection, les accès et les circulations, un planning précis, les limites d'emprise et de charge. Conformément à l'article 2.23, ces travaux ne font pas partie du marché sauf dispositions contraires.

H.5 ÉPREUVES D’ÉTANCHÉITÉ

Deux cas peuvent se présenter.

a) Elles sont prévues explicitement aux documents particuliers du marché; leur coût est alors normalement inclus dans le montant du marché.

b) Elles ne sont pas explicitement prévues aux documents particuliers du marché ; dans ce cas les frais d'épreuve sont à la charge du maître d'ouvrage si le résultat est favorable à l'entrepreneur et à la charge de ce dernier dans le cascontraire.

Ces épreuves ont lieu à l'issue des travaux d'étanchéité, avant pose de la protection rapportée si une telle protection estprévue.

Elles sont effectuées par mise en eau sous une hauteur n'excédant pas 0,05 m au-dessous de l'arase supérieure du point leplus bas des relevés.

Il y a lieu de s'assurer que la charge d'eau ainsi créée n'excède pas la charge maximum admissible des ouvrages concernés.

Ce niveau est maintenu 24 heures au moins. La vidange se fait progressivement pour éviter le refoulement dans les colonnes d'évacuation.

Aucune fuite ne doit apparaître tant en sous face du plancher que dans un mur ou cloison.

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TABLEAU DE RÉPARTITION DES PRESTATIONS

Ce tableau a pour objet de donner un aperçu rapide de la répartition des prestations des divers intervenants et d’en faciliter lavisualisation, étant néanmoins précisé que seul le texte in extenso du document fait autorité.

PRESTATIONS INTERVENANTS

MAÎTRE

D’ŒUVRE /MAÎTRE

D’OUVRAGE

ENTREPRISE

ÉTANCHÉITÉ MAÇON PLOMBIER CARRELEUR

conception des ouvrages et coordination des travaux A

étude de faisabilité sur supports peints ou revêtus d’un SEL A

formes de pente A

fourreaux solidaires du gros oeuvre A

caniveaux et éléments d’équipement – fourniture et pose,y.c. scellement -

A

petits ouvrages en maçonnerie - dés en béton - p.ex. B A

réservations, chanfreins, encuvements A

dessins de détail d’exécution A

réception des supports (1) A A A

dressages et ragréages des supports B A

dégagement des surfaces à revêtir A

platines et moignons des entrées d’eau - fourniture et pose -A

siphons formant entrées d’eauA

(pose)A

(fourniture)

étanchéité (résines et produits complémentaires)

- fourniture et pose, y.c. raccordement aux traversées -

A

profils métalliques insérés ou reliés à l’étanchéité – fourniture et pose -

A

canalisations, y.c. raccordement aux moignons – fourniture et pose -

A

calfeutrement étanche à l’eau entre fourreau et canalisation A

protection provisoire de l’étanchéité A B B B B

épreuves d’étanchéité A B

protection dure scellée - y.c. écran de désolidarisation - ou collée

A

travaux d’entretien ou de maintenance A

A : Intervenant en charge de la prestation. B : Intervenant pouvant être en charge de la prestation si cette dernière figure aux Dispositions Particulières du Marché (D.P.M.).

(1) : La réception du support a lieu contradictoirement entre l’entrepreneur d’étanchéité, le maçon et le maître d’ouvrage ou sonreprésentant habilité.

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