22
c rnet rtiste a julien monteil

Carnet d'artiste

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Carnet d'artiste de Julien Monteil

Citation preview

Page 1: Carnet d'artiste

c rnetrtistea

julien monteil

Page 2: Carnet d'artiste

Sommaire

Note d’intention

Réalisations

Projet final

Ouverture(s)

Page 3: Carnet d'artiste

Note d’intentionLe portrait sociologique par la basket.

Parler de basket, ne nous fait pas penser

de prime abord aux arts-plastiques, cepen-

dant de nombreux artistes contemporains

se sont intéressés à cet objet.

Lorsque je photographie des baskets

d’individus en pleine action, seul sujet de

l’image, je tente de pousser la réflexion

jusqu’à l’enquête sociologique. C’est une

réflexion sur le portrait d’un individu à

propos duquel nous ne connaissons rien,

ou presque rien, hormis la marque de ses

chaussures. Ce qui nous incite à poser la

question suivante : en quoi la basket par «

prise en rafale » photographique illustre-t-elle

un nouveau portrait urbain de l’individu ?

Avant tout, dressons le portrait de la

conquête du monde urbain par la basket

afin de saisir la mécanique du projet. L’ap-

propriation de la ville passe par une nouvelle

définition de la basket dans ce milieu urbain.

Depuis près de 20ans, cette chaussure est le

reflet du citadin, victime d’un détournement

quant à sa fonction sportive d’origine. Au-

jourd’hui on ne porte plus de baskets pour

les mêmes raisons, celles-ci sont devenues

un élément d’identification1 à des styles,

à des groupes sociaux au même titre que

le sont les tatouages ou bien les piercings.

1 À ce titre, Reebok utilise les dessins du défunt Basquiat dans une collection de basket.

D’une part, dans les clichés, la basket s’il-

lustre comme présente dans la rue, contex-

tualisée dans divers endroits récurrents

comme les friches urbaines ou les skate-

parks. D’autre part elle intervient par l’action

directe et l’intervention de l’individu : par

exemple, lorsqu’elle devient victime indirecte

de leurs propriétaires réalisant des graffitis.

La photographie intervient ainsi comme

témoin, d’une basket présente lors d’une

multitude d’actions en cours, ici et main-

tenant2 à un instant I précis, reflétant son

mouvement.

2 Rolland Barthes – La Chambre Claire, Note sur la Photographie – Cahiers du cinéma, Gallimard Seuil, Septembre 2002.

Page 4: Carnet d'artiste

À l’inverse d’une photographie, insuffi-

sante et trop figée pour témoigner de ce

déplacement ; cette présence est donc im-

mortalisée par une multitude de photogra-

phies: le procédé de la rafale en planche

contact, offrant la parfaite restitution d’une

course contre le temps pour une basket en

marche – Méthode photographique initiée

par Muybridge3 avec la chronophotogra-

phie.

Alors que, non seulement la basket est

avant tout le symbole de la déambulation,

parallèlement, la photographie en rafale en

est le miroir. Associée à la planche contact,

elle offre une sublimation du mouvement

de la chaussure par la multiplicité succes-

sive des clichés. Dans la même optique du

mouvement, les œuvres urbaines, au même

3 Muybridge est un photographe britan-nique connu pour la mise au point de la chro-nophotographie. Elle permis, entre autres, de décomposer le galop d’un cheval.

titre que les individus, reviennent fréquem-

ment sur les mêmes lieux, reflet des flux hu-

mains. Par exemple, les tags réapparaissent

dans certains milieux, autant au rythme

des individus qui reviennent fréquemment

aux mêmes endroits : sur leur « spots ».

Je me présente donc comme un repor-

teur en quête obsessionnelle d’une sorte

« de portrait » par la multiplication de pho-

tos de basket contextualisées dans un décor

urbain. Devenant presque une enquête

policière à mi-chemin entre, d’une part,

une étude sociologique, pour laquelle seul

l’individu présent à coups de gros plan sur

ses chaussures est important, et d’autre

part, anthropologique, par la contextualisa-

tion du milieu où se trouve ses chaussures.

Aussi la basket et la photographie forment

une sorte de dualité entre association et

opposition. Association par le mouvement

d’une basket sublimée par la chronophoto-

graphie, et, opposition, par une durée de

vie à court ou moyen terme de la basket,

comme les œuvres urbaines ou la durée

de vie des individus, là où la photographie

laisse une trace pérenne. Cette contradic-

tion apparaît comme l’essence même de

mon travail : entre éternité et éphémère…

En somme la photographie en rafale d’un

individu en mouvement, exclusivement pré-

sent par ses baskets, illustre la quête d’un

nouveau portrait. Le visage n’est plus l’im-

portant et s’est substitué au choix d’une bas-

ket, l’éphémère de son mouvement et son

champ d’action dans son milieu, deviennent

mon intérêt pour une immortalisation.

Réalisationsdes projets «étapes» et «réflexifs»

« Lorsque je parle de projets «étapes»

et «réflexifs», j’entends que chacune de

mes réflexions, études et réalisations anté-

rieures ont eu pour moi une raison d’être.

L’essence même de la production finale et

la somme de ces projets parallèles, ayant

eu pour mission, d’apporter une pierre à

l’édifice. »

Page 5: Carnet d'artiste

Acrylique. Réalisé en janvier 2012.

Pollock’s sneakers (2012)

« Quand j’ai commencé ces baskets, je

laissé parler mes émotions. Je n’avais aucun

contrôle sur ce que j’étais en train de produire.

Je projetais de la peinture, à la Jackson Pol-

lock, jusqu’à vider le pot de peinture. Alors,

je changeais de couleur et continuais, ainsi

de suite...

Quand j’ai pris du recul face au résul-

tat qui été face à moi, je venais d’illustrer

plastiquement, tendant vers la perfor-

mance, le «corps» défouloir de la basket.

Originellement sportive, elle permet de se

surpasser physiquement, se défouler.

C’est un peu ce qu’il s’est passé...»

Page 6: Carnet d'artiste

Acrylique, Posca blanc. Réalisé en janvier 2012.

Réflexions autour d’Oplaka et Abramovic (2012)

« Il y a parfois des inspirations qui nous

viennent, des associations que l’on fait, sans

savoir pourquoi. Dans notre esprit, l’asso-

ciation est évidente, visuellement, celle-ci

est plus intimiste.

En associant Freeing The Memory 1 de

Marina Abramovic aux tableaux détails de

Roman Opalka je tente d’associer la libéra-

tion de son corps par un effort.

Un effort réflextif pour Abramovic, un effort

d’endurance pour Oplaka. Quoi de plus par-

lant qu’un basket pour affirmer sa volonté ? »

1. Freeing the Memory fait parti de la perfomance Freeing the Voice, Freeing The Memory, Freeing The Body de Marina Abramovic.

Page 7: Carnet d'artiste

Magazine format papier 16,5x11 cm. Réalisé en février-mars 2012.

Magazine TRACKING (2012)

« Lorsque j’ai créé ce magazine dans le

cadre du cours d’édition graphique avec

Julien BEZIAT, j’avais pour objectif de pré-

senter mon travail de façon ludique et «hors

normes» sous un format spécifique.

Aussi, ce magazine regroupe mes photo-

graphies de friches urbaines, de baskets en

action et de baskets customisées.

C’est en somme un travail préparatoire

au projet final.

La création du magazine a permis de ras-

sembler mes idées et aussi de les organiser.

Il m’a également permis de choisir la pho-

tographie comme projet final...»

Page 8: Carnet d'artiste

Projet finalprésentation du projet final

« C’est par la multitude des réflexions,

des pistes diverses et variées que j’ai explo-

ré autour de la basket, que mon projet final

est née.

Un portrait d’un individu «inversé». Son vi-

sage n’est plus le sujet, ce sont bel et bien ses

baskets et le lieu dans lequel elles se trouvent

qui ont pour moi tout l’intérêt de la photo. »

Page 9: Carnet d'artiste

Muybridge et la chronophotographiephotographe britannique

Page 10: Carnet d'artiste

Frîches urbaines

Villes & rues

Skate-Parc

Planches contact

Photographie numérique. Papier transparent PVC pour planche de travail photographique. Réalisé en février-avril 2012.

Portraits par planches contact (2012)

Page 11: Carnet d'artiste
Page 12: Carnet d'artiste
Page 13: Carnet d'artiste
Page 14: Carnet d'artiste
Page 15: Carnet d'artiste
Page 16: Carnet d'artiste
Page 17: Carnet d'artiste
Page 18: Carnet d'artiste
Page 19: Carnet d'artiste
Page 20: Carnet d'artiste

planche 1 planche 2 planche 3

Page 21: Carnet d'artiste

Ouverture(s)du plastiques vers ailleurs...

« C’est avec la réalisation de tous les pro-

jets précédent que j’ai décidé de fonder le

Pour la première fois j’ouvris un site sur

lequel ont pouvait suivre ma réflexion sur

mon travail autour des baskets, mais aussi

ses ramifications.

On retrouve, entre autres, des photogra-

phies, des customisations de baskets, des

vidéos, des références artistiques et des

partenaires.

Avec l’ouverture de ce site, certaines

marques ont décidées de soutenir mes pro-

jets, comme DC Shoes ou Reebok. »

www.congrtlns.fr/sneakart

Page 22: Carnet d'artiste

CDsupport numérique