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Cargo Croiseur auxiliaire Navire hôpital Navire transport de troupes AMIRAL MAGON

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Cargo

Croiseur auxiliaire Navire hôpital

Navire transport de troupes

AMIRAL MAGON

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Navires de la Grande Guerre – AMIRAL MAGON Fiche récapitulative mise à jour le 23/11/2009 – V6

Auteurs : Yves DUFEIL – Franck LE BEL – Marc TERRAILLON ©

Nom : AMIRAL MAGON Type : Cargo de la Compagnie des Chargeurs Réunis.

Croiseur auxiliaire de 1er rang, Navire hôpital, Navire transport de troupes de la Marine Nationale.

Chantier : Ateliers & Chantiers de la Loire, Nantes – Saint-Nazaire. Commencé : N.C. Mis à flot : 02 février 1904. Terminé : 1905. En service (MM) : 1905. En service (MN) : Octobre 1914. Retiré (MN) : 25 janvier 1917. Caractéristiques :

Cargo mixte – acier – hélice – 2 mats – 1 cheminée. L. = 124,10 m. ; l. = 15,20 m. 130 x 18,4 m. ; 389,5 x 49,8 x 26,3 pieds (1); 5 566 t. ; Port en lourd = 7200 t. Machine à triple expansion, 3 chaudières cylindriques (13 kg.). 2 900 cv ; 2800 hp. 12 noeuds ; Vitesse aux essais = 13 nœuds. Sister-ships : Amiral Latouche-Treville, Amiral de Kersaint, Amiral Nielly, Amiral Olry, Amiral Ponty.

Armement :

N.C. Principales dates :

1905 – 1914 : affecté à la ligne France – Indochine. Octobre 1914 : devient navire – hôpital, transporte les blessés de Dunkerque à Cherbourg jusqu’à fin décembre 1914, est alors remplacé par le Ceylan de la même compagnie. 1er juillet 1915 : du Havre à Périm 2 ; 25 janvier 1917 : torpillé et coulé à 11h 10 lors d’une traversée Marseille – Salonique (Commandant Lenormand) par le sous-marin U 39 avec 900 hommes du 40ème RI à 135 milles du Cap Matapan (160 milles dans l’Ouest de Cerigotto). Il sombre en 10 minutes. Le nombre exact de victimes serait de 211. L'U 39 était alors commandé par le Kplt Walter Forstmann.

1 Données variables selon sources. 2 Vie maritime d'Ouest-Eclair - n° 5802 - du 5 juillet 1915.

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Les 809 rescapés sont recueillis par l’Arc et la Bombarde de la Marine Nationale.

Citations :

6 mars 1917 Un témoignage officiel de satisfaction est attribué aux officiers, troupes et équipage de l’AMIRAL MAGON pour le calme, la discipline et l’énergie dont ils ont fait preuve lors du torpillage de ce navire par un sous-marin.

Victimes :

Cf . Annexe 1. Remerciements :

A l’attention de Jean Marie Chardes, Jérôme Charraud, Daniel Laheyne, J. Lassaque, Olivier Prunet pour leur contribution à l’élaboration de cette fiche récapitulative.

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Iconographie :

Saint-Nazaire – lancement de « l’Amiral Magon ».

« AMIRAL MAGON », par un coup de typhon dans les mers de Chine.

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Campagne d’Orient 1914 – 1917 – AMIRAL MAGON. Croiseur auxiliaire de 1er rang – Affecté au transport des troupes en Orient.

Campagne d’Orient 1914 – 1917 S.S. AMIRAL MAGON

Croiseur Auxiliaire de 1er rang – Vu de nuit à X…

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AMIRAL MAGON, courrier du Tonkin.

Campagne d’Orient 1914 – 1917 – AMIRAL MAGON. Croiseur auxiliaire de 1er rang – Par grosse mer

Torpillé le 25 janvier 1917.

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S.S. AMIRAL MAGON CPA Grimaud – ne correspond pas au navire

Chargeurs Réunis – Amiral Magon

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Amiral Magon Torpillé le 25 janvier 1917

Equipage de l’AMIRAL MAGON Tiré de l’ouvrage de J. Beaugé et René Pierre Cogan

Histoire Maritime des Chargeurs Réunis et de leurs filiales françaises.

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Les rescapés de l’AMIRAL MAGON sur le gaillard d’avant du VOLTAIRE – 27 janvier 1917

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Cartographie :

Sous-marin : U 39 L’ U 39 est un sous-marin océanique du même type que l’U 33. Patrouille du 3 au 27 Janvier 1917. Appareille de Cattaro le 3 à destination du secteur compris entre Alexandrie et Crète. Peu de trafic. La première victime de cette mission de l’U 39 est le vapeur anglais Baynesk qui est coulé le 9 d’une torpille tirée en plongée. Le 15, c’est le vapeur armé anglais Garfield, de Malte à Port Saïd avec du charbon qui est coulé de la même manière et le 25, c’est le tour de l’AMIRAL MAGON qui navigue sous escorte de destroyers. Retour à Cattaro le 27. Trois navires coulés pour 12 690 tonnes.

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Construit au Germaniawerft de Kiel. Début de la construction : 27 mars 1913. Lancé le : 26 septembre 1914. Entré en service le : 13 janvier 1915. Caractéristiques Dimensions : Longueur : 64,7 m. Largeur : 6,3 m. Creux : 3,6 m. Propulsion : Diesel : 2 x 925 CV. Electrique : 2 x 600 CV. Carburant : 56 + 55 tonnes.

Déplacement Vitesse Autonomie

(milles/nœuds) En surface

685 tonnes 16,4 nds 8790/08

En plongée

878 tonnes 9,7 nds 80/05

Armement : Canon : 1 x 88 mm. TLT Avant : 2 TLT Arr. : 2 Torpilles : 6 x 500 mm. Equipage : 4 officiers, 31 marins. Flottille d’appartenance : II U-Flottilla U-Flottilla Mittelmeer, Pola

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L’ U 39 entrant à Carthagène (18 mai 1918). Ce sous-marin a effectué un total de 19 patrouilles de guerre et a détruit 158 navires représentant 414 776 tonnes. C’est après l’U 35, le deuxième U-Boot en matière de tonnage coulé. Sort final : Le 18 mai 1918, après avoir été sérieusement endommagé dans une attaque menée d’abord par un avion puis par l’escorte du convoi auquel il tentait de s’attaquer, l’U 39 (KL Heinrich Metzger) n’était plus en état de combattre. Il parvenait néanmoins à s’échapper et se réfugiait à Carthagène d’où il ne pouvait pas repartir à l’expiration du délai de 24 heures de relâche dans un port neutre. Il était donc interné dans ce port jusqu’à la fin de la guerre. Livré à la Marine Nationale le 22 mars 1919, il sera ferraillé à Toulon en 1923.

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Walter Forstmann Né le 6 mars 1883 à Essen. Décédé le 2 novembre 1973 à Essen. Avril 1900 - Entrée dans la Marine Impériale (Crew 4-00). 10 avril 1911 - promu Kapitänleutnant. Juillet 1914 - Chef de la flottille portuaire de Heligoland. 1914 – 9 février 1915 - Commandant de l’U 12. 11 février 1915 – 14 octobre 1917 - commandant de l’U 39. Novembre 1917 – novembre 1918 - Chef de Flottille (III U-Flottille). 16 mars 1919 - Quitte le Service. 30 août 1919 – Promu KKpt de réserve. Avec 157 navires coulés totalisant 405 000 tonnes, Walter Forstmann est le second des as de la Marine Impériale. Décorations :

- Médaille du sauvetage (1900). - Croix de Fer 1ere et 2éme classe. - Médaille pour le Mérite (12 août 1916).

Après la guerre, W. Forstmann deviendra chef d’entreprise dans l’industrie.

Bibliographie :

Histoire Maritime des Chargeurs Réunis et de leurs filiales françaises – Jean Baugè – René Pierre Cogan – Editeurs Barré & Dayez – Paris – 1984. Der Handelskrieg mit U-Booten, Arno Spindler. Ehrenrangliste der Kaiserliche deutschen Marine, K.Adm. Stölzel.

Sites internet :

http://40rigg.site.voila.fr/ http://www.histomar.net/ http://www.mpf.provence14-18.org/

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Annexe 1 : Liste des victimes appartenant au 40e Régiment d’Infanterie André Fernand, François André Marcel, Emile Aspart Paul, Jean, Pierre Assie Aladin, Noël Astrand François, Ferdinand, Lucien Aubert Louis, Marius Audiger Kléber, Laurent Augier Marcel, Jean, Baptiste Aujoulat Pierre, Jean, Baptiste Aute Isidore, André, Génès Avignon Louis, Marie, Charles Avon Etienne, Joseph Baillette Antoine, François, Joseph Barthe Honoré, Louis Beautès Prosper Benazeth Bernard, Edouard, Valentin Beraud Alexandre, Eugène Bertrand Auguste, Pierre Blanc Edmond, Gustave, Hippolyte Blancou Théodore, Félix Bonnet Marius Bournier Marin, Etienne Boyer Denis Bravais Paul, Louis, Elisée Brouillet Pierre, Jean Bruchet Pierre Brunel Roger, Joseph (3) - né 18 septembre 1884 à Alès (Gard), Soldat de 2e classe, Matricule n° 016.709 ter, classe 1904, n° 1396 au recrutement de Nîmes. Cabanel Henri Jacques, né le 19 février 1878 à Saint-Juery (Aveyron), Soldat de 2e classe, Matricule n° 1.219, classe 1898, n° 1.032 au recrutement de Montpellier Calcat Louis, François, Auguste Calvet Etienne, Auguste Chabert Lazare Paulin Dominique, né le 4 août 1885 à Aubagne-Camp Major (Bouches-du-Rhône), Soldat de 2e classe, Matricule n° 01.812, classe 1905, n° 273 au recrutement de Toulon.

3 Bulletin des écrivains n° 30 du mois d'Avril 1917, sous la rubrique " L'hommage aux morts ", page 1 : " Le félibre Roger BRUNEL d'Alès a été noyé lors du torpillage de l'AMIRAL-MAGON . Il était considéré par les lettrés méridionaux comme un écrivain de talent. " Né à Alès (Gard) le 18 septembre 1884, Roger - Rougié -, Joseph BRUNEL était soldat de 2e classe au 40e Régiment d'Infanterie. Directeur avant guerre du journal « Le Pays Cévenol », il était par ailleurs « félibre alésien de l'école provençale", c'est-à-dire poète ou écrivain de langue provençale.

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Charbonnier Jean, Baptiste, Fortuné Chaudoreille Casimir, Marcel Chauvet Jean, François Chavet Hilaire, Léon, Elie Chazal Louis, Amédée Codol Jules, Edouard De Sabatier-Plantier Maurice Estor Paul, Albert Eygonnet Calixte, Paul, Léon Eyssette Etienne, Henri, Marius Faravel Alix, Elie Fougasse Auguste, Antonin Fournier Louis, Paul, Emile Gras Edouard, Elisé Guy Louis, Célestin Jourdan Antoine, Félix, Pierre Lacombe Pierre, Lucien, Louis, Joseph Laugier Jules, Emile Lavanier Siméon, Louis, Joseph Lyon Albert Massoni Paul, né 17 octobre 1894 à Calenzana (Corse), Soldat de 2e classe, Matricule n° 6540, classe 1914, n° 510 au recrutement d’Ajaccio. Maurin Paul, Ulysse Moulière Ernest, Ferdinand Nègre Elie, Gabriel Novella Auguste Olivèsi Antoine, Marc Ormières Louis, Jules, Victor Pantel Alphonse, Alexandre Picq Louis Pongy Emile, Albert Privat François, Henri Raymond Clément, Louis Recolin Laurent, Justin Rey Joseph, Jean, Louis Reynaud Pierre, Jean Ribot Daniel

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Robert Joseph, Eugène Robert Justin, Médéric, Jean Rochette Auguste, Léon Roger Elie, Félicien Rolland Hippolyte, Emile Roman Albert, Joseph, Esprit Rouquier Jacques, Henri Sabatier David, Emilien Sala Marcel, Louis Saleil Henri, Elie Sales Albert, Jean, Marie Salvagnac Paul, François, Jean Sarda Marc Serin Jean, Baptiste, Emile Servientis Etienne, François Sie Guillaume Susini Antoine, Marie Talandier Louis, Victor Théron Adolphe, Marius Tock Jules, Albert Vincent Léopold, Emile Vire Louis, Justin Liste en ligne sur le site http://40rigg.site.voila.fr/ retraçant l’histoire du 40e RI – auteur : Jean Marie Chardes. Liste des victimes appartenant au 57e Régiment d’Artillerie de Campagne Jauzion Clément Louis, 2e Canonnier conducteur, né le 15 août 1893 à Meyrannes dans le Gard. Matricule n°7629, classe 1913, n° 1912 au recrutement de Nîmes 4

4 Jug. Trib. Le Havre, 23 nov. 1917 et 14 mars 1918, transcrit au Havre, les 30 janv. et 4 avr. 1918.

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Annexe 2 : Revue de presse : Le communiqué - fort laconique - du Ministère de la Marine : " Le bâtiment de la compagnie des Chargeurs Réunis AMIRAL-MAGON , qui transportait neuf cents hommes de troupe environ à Salonique et qui était escorté par le contre-torpilleur Arc, a été torpillé le 25 janvier par un sous-marin ennemi. Le périscope n'a été aperçu qu'au moment où la torpille venait d'être lancée. L'AMIRAL-MAGON a coulé en dix minutes. Huit cents hommes ont été sauvés par le contre-torpilleur d'escadre et par le contre-torpilleur Bombarde, qui, patrouillant dans les environs, a rallié en grande vitesse ainsi que sept chalutiers. Le commandant et l'équipage de l'AMIRAL-MAGON ainsi que les troupes passagères ont eu une très belle attitude. L'Etat-major et l'équipage de l'Arc ont fait preuve du plus grand dévouement, les hommes se jetant fréquemment à la mer, malgré le mauvais temps, pour rapprocher du torpilleur les soldats et les hisser à bord. La plupart des victimes ont été tuées sur le coup par l'explosion." (Cité par René La Bruyère, Chron. "Les évènements maritimes", Revue politique et parlementaire 1917, T. 90, p. 275 et 276).

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Annexe 3 : Extraits du Journal de navigation n° 1/1917 - du 10 janvier au 3 mars 1917 - du torpilleur d'escadre l'Arc (Cote SS Y 34, p. num. 491 à 498), Commandé par le lieutenant de vaisseau Tardieu : 18 janvier 1917 : Appareille de Toulon pour Malte, afin d'escorter " l'Impératrice-Catherine II " 5. 21 janvier : " Quitte le convoi. Fait route sur le mouillage de La Valette." 23 janvier : Appareille du port de La Valette pour la baie de Saint-Paul.

16 h 40 - Mouille dans cette baie. 24 janvier : 4 h 30 - Appareille de la baie de Saint-Paul " pour rechercher " le convoi constitué par l'AMIRAL-MAGON et du Pampa.

12 h - " En route devant le convoi." Vers 17 h - " Pris poste derrière le convoi, pour la nuit."

25 janvier : 0 h - " Derrière le convoi."

5 h - " Route au S 86 E derrière le convoi." 7 h - " Pris poste derrière le convoi." 8 h - " En route devant le convoi ; aperçu à 8 h 25 un navire de guerre. Croisé à 9 h vapeurs français Toute (6) et Médie (7)." 9 h 35 - " Fait le tour du Pampa, pour interpréter son signal de point." 11 h 12 - " Venu sur la gauche à l'alerte donnée par le MAGON . Mis à toute vitesse à 11 h 15, " AMIRAL-MAGON torpillé." 11 h 24 - " L'AMIRAL-MAGON coule par l'arrière. Manœuvré pour rechercher le sous-marin. Organisé les secours ; amené embarcations et radeaux."

5 En fait l’Empress-Ekatherina II. 6 Lecture la plus probable.

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Quart de 12 h à 16 h. 12 h - " Effectué le sauvetage des naufragés." 12 h 05 - " Aperçu le périscope du sous-marin à 30 m (7) 19 t Bd. Tiré un coup de 65 et un de 47. Mis en route et patrouillé 1/4 heure sans rien voir. Repris sauvetage des survivants. 3 h. Immergé 5 cadavres dont chef mécanicien MAGON et 4 soldats (Officier intéressé ayant pris leurs médailles d'identité)." [Dans une surcharge : " Sauvé 471 hommes plus 2 canots remis à la Bombarde à 18 heures." (7)] Quart de 16 h à 20 h. - " Continué les opérations de sauvetage ; 17 h, arrivée de la Bombarde sur les lieux ; 18 h 30, mis en marche, route Argostoli ; 19 h, lancement des fusées demandées par le Bellatrix." 20 h - " Route pour Argostoli."

26 janvier : " Route pour Argostoli." [...]

Quart de 4 h à 8 h. - " Route au N 10 E pour Argostoli. A partir de 6 h, fait diverses routes voisines de la précédente pour embouquer le chenal de sécurité. Aperçu à 7 h un torpilleur par bâbord (Baliste). Passé le 1er barrage à 7 h 50. Mis aux postes de mouillage à 8 heures." Quart de 8 h à midi. - " Débarqué au Mirabeau et Condorcet les naufragés de l'AMIRAL-MAGO n." 9 h 15 - " Mouillé en baie d'Argostoli." Transcription par Daniel Laheyne - 2009

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Annexe 4 : Rapport de mer du commandant de l’Arc, le lieutenant de vaisseau Tardieu. " Ce rapport de mer est la copie presque textuelle de l’original, établi dans les deux heures qui ont suivi l’arrivée de l’Arc à Argostolli et remis immédiatement, sur sa demande, à Mr le Contre-amiral, commandant la 2ème Division de la 2ème Escadre. N’ayant qu’un brouillon pour reconstituer mon rapport, il a pu s’y glisser quelques très légères différences, mais elles sont sûrement insignifiantes ; je me suis attaché à reproduire tel quel le texte remis immédiatement au commandant supérieur de la rade. RAPPORT DE MER DE LA TRAVERSEE DU 23 AU 26 JANVIER 1917 Appareillé de La Valette le 23 janvier, à 14 h 30, avec mission d’escorter le convoi AMIRAL-MAGON – Pampa, qui devait franchir le lendemain matin, à 8 heures, le point de la route située à 11 milles Sud de …elimara. Appareillé le 24, à 4 h 30, de la baie de Saint-Paul pour rejoindre le convoi au point fixé. L’escorte de la Méditerranée occidentale ayant quitté le convoi plus tôt que le supposait le C.V.D., le télégramme de rendez-vous n’avait pas été reçu et le convoi passé 2 h ½ avant l’heure prévue. Grâce à un horizon extraordinairement clair, la vigie put me signaler deux fumées dans le S.-E., à 20 milles environ. Je fis route pour les rejoindre ; c’était bien le convoi que nous prîmes à 10 heures. Jolie brise de N.-O., grosse houle de S.-E. A 14 h 45, dépassé la Sylvie, même route. Le 25, la brise est du N.-O. ; ayant molli la nuit, elle reprend avec le jour et souffle « jolie brise » ; la houle d’Est persiste. A 8 h 25, croisé un bâtiment, route Ouest, à 10 milles environ dans le Sud, silhouette de sloop. A 9 h, croisé les vapeurs Ténie (?) et Médie naviguant de conserve, route Ouest.

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A 11 h 14, l’AMIRAL-MAGON , derrière nous à 800 m environ, actionne sa sirène et vient à droite toute. Alerte ! Venu à gauche toute, lancé les machines à toute vitesse. On aperçoit vaguement un sillage qui, étant donné l’état de la mer, disparaît aussitôt. L’ AMIRAL-MAGON est torpillé par bâbord milieu. Explosion moyenne ; la gerbe dépasse de peu le haut de la cheminée. A 11 h 24, le bâtiment coule par l’arrière. Pendant environ ¼ d’heure, manœuvré pour rechercher le sous-marin, routes en crochets à grande vitesse. Rien vu. La mer est couverte de débris, d’embarcations, de radeaux et de naufragés appelant à l’aide. Malgré le danger couru d’être torpillé à mon tour, il me paraît dès lors difficile de ne pas tenter de venir au secours de ces malheureux qui commencent à couler sous nos yeux. Amené les embarcations en évoluant, jeté à l’eau nos trois radeaux près des groupes les plus nombreux (ils sauvèrent une quinzaine d’hommes). Manœuvré pour repêcher pour ainsi dire un à un les naufragés. Je cherchais à rester le moins longtemps possible à la même place et au même cap, mais les stations étaient souvent fort longues, beaucoup trop à mon gré. Il était en effet extrêmement difficile de hisser ces malheureux, incapables de faire un mouvement ; plusieurs à moitié morts. Nous roulions bord à bord. C’est alors que quelques hommes du bord se jetèrent à l’eau à maintes reprises pour aller élinguer les naufragés sur les épaves et les ramener avec eux. L’embarquement du personnel sauveté par les embarcations était presque aussi pénible. Notre youyou chavire par suite de la précipitation maladroite des rescapés ; un de nos berthons mis à

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l’eau remplit au large. Les deux embarcations durent être abandonnées. A 11 h 55, lors de la première station que je fus amené à faire pour embarquer le personnel ramené par les embarcations, toutes deux le long du bord, un homme de l’armement du 65 signala : « Sous-marin par bâbord, à nous toucher ! » Je vis en effet le périscope (très mince) sortant d’environ 60 cm de l’eau, et à quelques 20° par bâbord, à 30 mètres de nous, et marchand à 6 nœuds. Il plongea aussitôt, passant à une vingtaine de mètres sur notre avant, presque normalement à notre cap. Nous étions au milieu des débris. Mon premier mouvement fut de mettre en avant à toute vitesse, mais je réfléchis aussitôt que c’eut été un geste inutile et dangereux. D’une part, en effet, les machines ne seraient pas encore parties que le sous-marin nous aurait déjà largement dépassé, et, d’autre part, c’eut été presque ……. chavirer nos embarcations chargées, sans compter les naufragés nous entourant que les remous auraient fait couler. Je pensais à lui lancer une torpille mais sa route était on ne peu plus défavorable et, en tout cas, étant donné le temps très appréciable nécessaire pour pointer le tube dans les conditions de roulis et d’encombrement du bâtiment, il ne restait aucune chance pour l’atteindre par la torpille. On eut juste le temps de lui envoyer un projectile de 65 (obus A.) et un de 47. Je fis rapidement dégager les embarcations et patrouillais quelque temps, dans la direction où il avait disparu. Le sauvetage homme par homme dura presque vers 14 h. Nous sauvâmes ainsi 150, peut-être 200 hommes, qui n’avaient pas trouvé place dans les embarcations du transport ou sur les radeaux. Vers 14 heures, il n’y avait plus de survivants dans l’eau. Je m’occupais alors du personnel des radeaux, commençant par les plus petits et ceux qui étaient les plus éloignés du groupe central. Entre temps, l’arrivée de la Bombarde nous avait été signalée. Pour faciliter le ralliement, je fis hisser en tête de mât notre

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grand pavillon national et donné ordre aux chauffeurs de faire le plus de fumée possible. La brise mollissait peu à peu et, au coucher du soleil, elle était presque tombée. A ce moment, tout le personnel des radeaux avait été sauvé, dont quelques uns par la Bombarde, survenue peu avant le coucher du soleil. Ne restaient plus que les embarcations. Je pris les deux plus éloignées à la remorque et les conduisit du côté de la Bombarde. Je sentais en effet qu’il m’eût été difficile de prendre plus de monde à mon bord. Nous croyons n’avoir que près de 400 rescapés ; en réalité, nous en avons près de 500. Cinq naufragés étant morts de congestion vers 15 heures, nous les immergeâmes (la place nous était indispensable pour les survivants). La nuit faite, nous fîmes une ronde ; puis la Bombarde ayant pris la direction ses opérations, nous signala de retourner à Argostoli. Début de nuit calme, puis brise de S.-O, passant à l’Ouest en fraîchissant. Dans le canal de Zante, trouvé une mer de travers pour nous faire donner quelques roulis d’allure un peu inquiétante, indiquant bien notre chargement anormal. Modifié la route en conséquence. A 8 h, entré à Argostoli. Je crois pouvoir affirmer que, dans cette circonstance, tout le monde a fait pleinement son devoir. La mise à l’eau des moyens de sauvetage de l’AMIRAL-MAGON et l’embarquement du personnel se sont faits avec un ordre parfait, ainsi que l’ont montré les résultats, étant donné la rapidité de la catastrophe. Le bâtiment était certainement bien entraîné et bien commandé. L’équipage de l’Arc s’est montré ce qu’il est, c’est-à-dire un équipage de « braves gens ».

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La bordée de veille resta jusqu’au bout de son poste de combat, tandis que tout le personnel disponible coopérait au sauvetage avec un entrain admirable. Bien entendu, il ne fut question pour personne de manger ni, la nuit suivante, de dormir. Je ne saurais trop louanger la conduite des hommes qui, par une mer très agitée, se sont jetés à l’eau, peut-être 10 fois chacun, pour amener le long du bord, par des roulis violents, les naufragés exténués, et qui l’ont fait, sachant qu’à la moindre alerte, j’étais obligé de les abandonner. Ces hommes sont : le quartier-maître de timonerie Malausse, le quartier-maître mécanicien Galiay, les chauffeurs brevetés Gastaud et Merlin, et le mécanicien breveté Laurent. Je dois citer le gabier Dubosq, patron du youyou, extrêmement dévoué et adroit ; a sauvé beaucoup de monde dans sa petite embarcation ; a soutenu plusieurs soldats quand cette embarcation a chaviré le long du bord. Le patron de la baleinière, quartier-maître de manœuvre Fouqueu-Sarasin, et le quartier-maître électricien Mart : d’un dévouement inlassable, ont rendu de très grands services par leur sang-froid et leur adresse. Le quartier-maître mécanicien Antignac : s’est proposé spontanément pour armer le berthon, a fait plusieurs voyages et a fini par couler, recueilli dans la suite par la baleinière. Le fusilier breveté Lasquellec, le quartier-maître canonnier Allès, le canonnier breveté Eychart, le torpilleur breveté Lhelgoualch, le matelot sans spécialité Médeleck et l’électricien breveté Thomas : ont pris part très activement au sauvetage dans diverses embarcations, faisant preuve d’une grande énergie. Le torpilleur breveté Bagilet, le chauffeur Domas, le matelot clairon Le Mézet : se sont distingués à bord par leur entrain, leur dévouement et leur intelligentes initiatives dans le sauvetage des survivants. Le canonnier breveté Girard, dont la veille attentive a permis d’apercevoir le périscope dès son émersion. Le quartier-maître infirmier Cap : très zélé et d’un dévouement sans pareil, a multiplié ses soins et fait bon nombre de pansements dans des circonstances particulièrement difficiles (32 blessés et une dizaine d’asphyxiés).

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Parmi les maîtres, je citerai le premier maître Guillou, qui m’a secondé sur la passerelle avec son zèle et sa capacité technique coutumiers. Les deuxièmes maîtres canonniers Farcy, mécanicien Guivarch, de timonerie Savignac : se sont dévoués au sauvetage avec un zèle inlassable. Enfin, l’état-major, et tout spécialement l’enseigne de vaisseau Roustan, officier en second, qui a dirigé les opérations de sauvetage de l’arrière, le tassement systématique du personnel sauveté dans toutes les parties du bâtiment, le ravitaillement et la police avec une énergie et un sang-froid tout à fait remarquables. Le mécanicien principal Gicquel et l’enseigne de vaisseau de 2e classe Blazer, qui ont donné la main aux opérations de sauvetage avec le plus grand zèle et un réel dévouement. Le lieutenant de vaisseau, commandant, Signé : Tardieu. Bord, Argostoli, le 26 janvier 1917. " Source : Registre historique de la correspondance du commandant de l’Arc (1913-1918) – Cote SS Y 34, pages numériques 889 à 892. Transcription par Daniel Laheyne - 2009

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Annexe 5 : Registre historique de la correspondance du commandant de l’ Arc (1913-1918) – Cote SS Y 34, p. num. 894 et 895 : Le Lieutenant de Vaisseau, Commandant l’Arc à monsieur le Capitaine de Frégate, Commandant la 8e Escadrille. Commandant, En arrivant à Argostoli après les opérations de sauvetage des rescapés de l'AMIRAL-MAGON , le Contre-amiral Commandant la 2e division de la 2e escadre me demanda de lui établir d’urgence mon rapport de mer et de lui citer les hommes dont la conduite avait été particulièrement remarquable. 2 heures après, je lui remettais ce document dans lequel j’attirais un peu brièvement sa bienveillante attention sur un certain nombre d’hommes s’étant spécialement distingués. A part quelques détails sans importance, en particulier sur la durée présumée de quelques uns des évènements qui y sont relatés, un peu plus de précision s’étant faite depuis dans mon esprit, je ne vois rien à modifier dans mon rapport lui-même, mais je ne voudrais point que la sécheresse qui convient à un document de cette sorte et la hâte avec laquelle je fus amené à l’établir puisse[nt] être cause que les braves gens que j’y cite ne soient point récompensés comme il convient de leur dévouement qui, pour quelques uns, fut véritablement héroïque. Aussi je me permets Commandant, de revenir sur ces faits. Il convient d’abord d’établir les circonstances de temps dans lesquels se sont passés ce que j’appellerai les sauvetages individuels, sauvetage des naufragés n’étant ni sur les radeaux ni dans les embarcations, d’environ 11 h 45 à 15 h 30, et plus particulièrement de midi 15 à environ 14 heures. Il ventait « jolie » brise de N.-O. ; La mer du vent [sic] se combinant avec une assez forte houle d’Est rendait la mer [sic] très agitée ; quelque fut la position du torpilleur, nous roulions bord sur bord. Dans ces conditions, le sauvetage de gens n’ayant aucune espèce d’éducation maritime, transis de froid, souvent à moitié asphyxiés, incapables de faire un mouvement les rapprochant du bord, ni même de prendre les bouts qu’on leur lançait presque dans la main, ce sauvetage, dis-je, était particulièrement difficile. Il aurait été infiniment plus long et infiniment moins fructueux si des hommes du bord ne s’étaient courageusement jetés à l’eau pour amener à portée les malheureux rescapés. Pendant plus de 3 heures, les 5 hommes dont j’ai cité les noms, et qui sont le quartier-maître Malausse, le

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quartier-maître Galiay, les chauffeurs Gastaud et Merlin, le mécanicien Laurent, ont fait pour ainsi dire le va-et-vient entre le bord et les malheureux, cramponnés aux épaves et surnageant à 10, 20, 30 mètres du bord. Ils les prenaient à la remorque, les soutenaient au risque d’être entraînés avec eux et ne revenaient à bord que pour repartir quelques instants après. J’ai vu le quartier-maître Galiay obligé de lutter dans l’eau avec un mulet qui, poussé par l’instinct de conservation, s’embarrassait dans le filin avec lequel Galiay avait amarré un naufragé. Un quart d’heure plus tard, le même Galiay, pour ne pas perdre de temps (quelques minutes de gagnées, c’était probablement quelques sauvetés de plus) en amarrant le bout qu’il serrait entre ses dents à un petit radeau de 2 ou 5 hommes qu’il voulait amener le long du bord, se faisait remorquer par la mâchoire, entraînant le radeau avec lui. Je cite ces deux faits, entre bien d’autres que j’ai vus et encore davantage que je n’ai pas vus. Et ces hommes ont fait cela sachant parfaitement qu’à la moindre alerte, j’étais obligé de les abandonner pour venir les rechercher Dieu sait quand ! J’ai cité le patron du youyou Dubosq, gabier breveté, qui dans une mer très dure pour cette embarcation, a amené beaucoup de naufragés. A l’un de ces voyages, ayant été obligé par humanité à prendre le chargement exagéré de 10 rescapés, le youyou chavira le long du bord par suite de la hâte maladroite des rescapés. Dubosq resta dans l’eau, soutenant, encourageant les soldats, et ne remonta à bord que lorsque le dernier de ses naufragés y eût été hissé. J’ai cité le quartier-maître mécanicien Antignac qui, armant spontanément le berthon, ramena quelques naufragés, puis coula au large où il fut sauvé par la suite par la baleinière. J’ai cité l’armement de nos deux embarcations qui ont pris au sauvetage la part que l’on devine, dans les conditions que j’ai essayé de retracer. Ce sont les quartiers-maîtres Fouqueu, Mart, les brevetés Lasquellec, Allès, Eychart, Lhelgoualch, Thomas, et le matelot sans spécialité Médéleck. J’ai cité un certain nombre d’hommes, Bagilet, Domas, Le Mézet, comme s’étant particulièrement distingués à bord. Eux et bien d’autres, officiers, sous-officiers et marins agrippés le long du bord, plongés dans l’eau, parfois jusqu’à la ceinture, saisissaient les naufragés et hissaient ces pauvres loques raidies et inertes.

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Voilà, Commandant, ce qu’a fait l’équipage de l’Arc et ce dévouement a eu sa récompense puisque, renseignements pris, j’estime à près de 200 le nombre des sauvetages individuels effectués. J’ai cité le quartier-maître Cap qui a pansé 32 blessés dans les conditions que l’on peut imaginer facilement d’un [sic] torpilleur de 300 tonnes ayant 475 rescapés à bord. A part le canonnier Girard, dont la veille particulièrement fructueuse a permis de voir et de canonner le périscope du sous-marin émergeant le long du bord, au milieu des épaves, je n’ai pu citer l’armement des pièces : ils ont fait leur devoir ingrat et obscur mais indispensable au salut de tous. Le lieutenant-colonel, commandant d’armes, et le capitaine de l’ AMIRAL-MAGON , tous deux rescapés dans ces conditions, m’ont à maintes reprises, exprimé leur admiration émue pour le dévouement héroïque de l’équipage. Vous comprendrez facilement, Commandant, que j’ai le droit d’être fier de commander à de tels hommes et vous estimerez sans doute avec moi que la marine peut s’enorgueillir d’avoir de pareils marins. Signé : Tardieu. P.S. : Je n’ai rien à retrancher aux citations élogieuses que je fais dans mon rapport de mer du 1er maître Guillou, des 2e maîtres Farcy, Guivarch et Savignac, du mécanicien principal Gicquel, de l’enseigne de vaisseau de 2e classe Blazer et surtout de l’enseigne de vaisseau de 1re classe Roustan qui a assuré la direction des sauvetages de l’arrière et toutes les corvées intérieures du bâtiment, entassement méthodique des hommes, soins, ravitaillement, avec une énergie, un calme et un sang-froid dignes des plus grands éloges. En mer, le 28 janvier 1917. Transcription par Daniel Laheyne - 2009

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Annexe 6 : Journal de bord du torpilleur d'escadre la Bombarde, n° 1/1917 (1er au 31 janv. 1917) – Cote SS Y 54, pages numériques 28 et 29 : Jeudi 25 janvier 1917. […] 12 h – Fait route pour rallier le point du naufrage de l’ AMIRAL-MAGON qui a été torpillé. 16 h 20 – Sur les lieux du naufrage. Recueilli 354 survivants de l’ AMIRAL-MAGON . Arc en a environ 400. Route sur Argostoli avec les survivants recueillis. (* ) 19 h – Souper par bordée. 19 h 30 – Service à la mer par bordée de veille. Vendredi 26 janvier 1917. En mer – 0 h 00 - Route sur Argostoli avec les 354 survivants de l’ AMIRAL-MAGON . Service à la mer par bordée de veille. 6 h 30 – Branlebas. Déjeuner. Rade d’Argostoli – 7 h 40 – Accosté le Voltaire pour lui remettre 258 naufragés. 8 h 15 – Accosté le Condorcet pour lui remettre 86 naufragés. […] (* ) Note en marge : " Dépensé 3 fusées vertes, 4 d° blanches, 7 baguettes pour fusées, 10 étoupilles en plumes." Le torpilleur d'escadre la Bombarde était alors commandé par le lieutenant de vaisseau Garnier ; il appartenait à la 10e escadrille de torpilleurs d'escadre de la Méditerranée occidentale. Transcription par Daniel Laheyne - 2009

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Annexe 7 : Témoignage du soldat L. Dix-huit mois plus tard, L... est versé à l’Armée d’Orient, au 15ème escadron du train, à Salonique. Le 4 janvier 1917, il quitte Versailles pour Marseille où il embarque sur un cargo mixte de la Compagnie des Chargeurs Réunis, l’AMIRAL MAGON (Capitaine au Long Cours Lenormand 7), qui vient d’être réquisitionné comme transport militaire. Avec le détachement de 25 soldats du train dont il fait partie, L... s’installe à l’avant du bâtiment, sous le pont de la dunette. Emportant 935 passagers au total (en majorité des fantassins du 40ème régiment d’infanterie), l’AMIRAL MAGON appareille le 20 janvier au soir de Marseille avec le cargo mixte Pampa pour la base navale alliée de Salamine, dans le golfe du Pirée, près d’Athènes. Au cours des premiers jours de la traversée, la mer est belle. Des exercices d’évacuation sont effectués car la guerre sous-marine fait rage et les Alliés perdent chaque mois plusieurs transports torpillés en Méditerranée par des sous-marins allemands. D’ailleurs, le 23, au large de Malte, l’AMIRAL MAGON est rallié par le torpilleur Arc chargé de l’escorter pour la partie la plus dangereuse de la traversée, tandis que la mer devient plus agitée. Dans la matinée du 25 janvier, le convoi se trouve à 160 milles dans l’ouest de l’île de Cerigotto (Antikythera aujourd’hui), dans une grosse houle de sud-est lorsqu’à 11h14 un périscope de sous-marin émergeant à la surface est aperçu à 600 mètres par bâbord avant de l’AMIRAL MAGON . On saura plus tard qu’il s’agit du sous-marin allemand U 39, celui qui s'était déjà signalé en coulant le paquebot Lusitania. Alors qu’il serait censé n’attaquer qu’après s’être montré en surface et avoir tiré des coups de canon de semonce, il attaque à la torpille sans avertissement car l’Allemagne vient de déclarer la guerre sous-marine sans restrictions 8. Ayant repéré le sillage de la torpille, le Capitaine Lenormand fait mettre la barre tout à droite et actionne sa sirène pour alerter l’Arc mais l’AMIRAL MAGON est touché dans sa partie centrale à 11h 15. Ancien marin, L... sait que la situation est compromise. Il commence aussitôt à ôter ses brodequins et enfile sa brassière de sauvetage en conseillant à ses compagnons d’en faire autant. En

7 René Lenormand, sera nommé ultérieurement commandant de l’AMIRAL DE KERSAINT, coulé le 14 septembre 1917. R. Lenormand sera fait prisonnier lors de cette attaque. 8 Le début de la guerre sous-marine sans restrictions était fixé au 1er février 1917 mais sans attendre cette date, tous les navires civils utilisés à des fins militaires, ce qui est le cas du croiseur auxiliaire AMIRAL MAGON, étaient depuis toujours considérés comme tels et à ce titre, comme tout navire de guerre, susceptibles d'une attaque sous-marine menée sans avertissement.

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effet, ses cales instantanément envahies par l’eau, le navire sombre rapidement mais tous les passagers et hommes d’équipage font preuve d’un calme exceptionnel pendant l’évacuation du bord. Neuf minutes à peine après l’impact de la torpille, l’AMIRAL MAGON s’enfonce par l’arrière dans les flots. L’alerte a été donnée par radio mais l’Arc est seul sur les lieux pour récupérer les naufragés, alors que l’état de la mer rend les opérations très difficiles. En plus, il faut veiller à un possible retour du sous-marin qui se tient à proximité en plongée. D’ailleurs, son périscope est repéré à faible distance peu après. L’Arc tire quelques coups de canon qui font définitivement disparaître l’Allemand. En quelques heures, le torpilleur prend près de 500 rescapés à son bord, au risque de compromettre la sécurité du bâtiment (58 mètres de longueur et 60 hommes d’équipage). Enfin, vers 16 h, un autre torpilleur, la Bombarde, arrive sur les lieux et poursuit le sauvetage pendant que l’Arc fait route vers la base navale alliée d’Argostoli sur l’île grecque de Céphalonie. Léon et les survivants accrochés à des épaves sont recueillis par des marins de la Bombarde qui plongent courageusement le long du bord afin de repêcher les naufragés, engourdis après avoir passé plusieurs heures dans l’eau froide et incapables de se hisser seuls à bord. Ils savent pourtant que, si le sous-marin réapparaît, le torpilleur devra aussitôt s’éloigner et les abandonner à leur sort. Heureusement, il n’en est rien. À la nuit tombée, il ne reste plus de survivants à la surface et la Bombarde met à son tour en route vers Argostoli, où les rescapés de l’AMIRAL MAGON sont rassemblés le 26 février. On dénombre au total 203 morts et disparus parmi les passagers et l’équipage, dont quatre hommes du détachement de L... notamment le jeune Augustin Verriez qui avait tout juste vingt ans. Mais le bilan aurait été plus lourd encore sans la parfaite tenue de tous à bord pendant l’évacuation. D’ailleurs, le 6 mars 1917, un « témoignage officiel de satisfaction est attribué aux officiers, troupes et équipage de l’AMIRAL MAGON pour le calme, la discipline et l’énergie dont ils ont fait preuve lors du torpillage de ce navire par un sous-marin ». D’après J. LASSAQUE - 2009