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Ils parlent de Camelot Property

Habiter, légalement, dans un bureau ou un entrepôt

Afin de protéger des locaux vides, une société propose d'y installer des occupants temporaires. Le confort est spartiate mais la surface généreuse et cela ne peut coûter plus de 200 euros par mois aux occupants.

Les bâtiments vacants, c'est la hantise des propriétaires immobiliers. Pour éviter les problèmes de squat ou de dégradation des lieux (dégâts des eaux non signalé, usure, etc.), les Pays-Bas disposent depuis longtemps de sociétés spécialisées dans la gestion de locaux vacants. L'une

d'elles, Camelot Property, présente dans cinq pays d'Europe, veut s'implanter en France après une première tentative avortée en 2008. Camelot France compte ainsi loger de façon temporaire des particuliers dans les premiers locaux qui lui ont été confiés: des bureaux proches de Caen, une plate-forme logistique dans le Val-d'Oise et une maison de retraite désaffectée dans les Yvelines. A terme, elle compte aussi ajouter à son stock des bâtiments publics ou des châteaux comme c'est le cas en Grande-Bretagne.

De 50 m² à 350 m²

Une formule rendue possible par l'adoption de l'article 101 de la loi Boutin, qui permet à titre expérimental (jusqu'à fin 2013 pour l'instant) de déroger au droit commun du logement. Ce texte permet d'installer dans des locaux vides des occupants pour un minimum de trois mois, avec au moins un mois de préavis avant de quitter les lieux. Pour rendre les sites habitables, Camelot doit tout d'abord obtenir une autorisation préfectorale (les premières demandes sont actuellement en cours d'instruction). Il ne reste alors à la société qu'à installer au moins une douche pour 5 occupants. Pour la cuisine, à eux de se débrouiller avec des plaques électriques notamment. Le confort est certes souvent spartiate, mais la redevance demandée aux occupants (on ne parle pas ici de loyer) ne peut dépasser 200 € par mois, selon la loi. Quant aux surfaces par personne, elles laissent rêveur: en général elles démarrent autour de 50 m2 et peuvent atteindre 350 m2, comme ce devrait être le cas pour un occupant des bureaux dans la région de Caen qui disposera d'un étage à lui seul. De son côté, la société Camelot s'engage vis-à-vis des propriétaires à inspecter régulièrement les lieux. Elle encaissera les redevances auprès des occupants et facture des frais fixes, entre 500 et 3000 € par mois, selon l'importance et la situation des locaux, aux propriétaires.

200€/mois pour un loft de bureaux de 350 m², ça existe ! 10/05/2012

Le groupe Camelot Property propose à des particuliers d’occuper de façon transitoire des locaux vacants, moyennant faible redevance de 200 euros maximum. Présenté à la fois comme un logement économique pour l'utilisateur et pour le propriétaire, ce type d’occupation temporaire est aussi la garantie pour ce dernier que son bien ne soit pas squatté.

(LaVieImmo.com) - Camelot Property mise sur son concept insolite. Créée aux Pays-Bas en 1993, cette société innove dans la manière de penser le logement, donne la possibilités à de jeunes actifs de se loger à moindre coût dans des édifices vacants, publics ou privés. Ces occupants, qui juridiquement ne sont pas des locataires, mais ont le statut spécial de « gardiens-résidants »,

rendent de fait un service de taille à leur logeur, en réduisant « massivement les menaces de vandalismes, vols de matériaux, intrusions, squat et contribuent ainsi à conserver l'état et la valeur de vos biens immobiliers », indique le site de Camelot Property. Le régime juridique de ce type de contrat est très favorable au propriétaire, ne nécessitant qu’un préavis d’un mois. De son côté, le « gardien-résidant » doit s’acquitter d’une redevance - et non d’un loyer - très faible, de 200 euros maximum fixée par la loi, explique Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot France.

Un logement peu onéreux qui peut permettre... d'acheter

Si le concept n’a été exporté dans l’hexagone que l’année dernière, il a déjà fait ses preuves aux Pays-Bas, où il est né, mais aussi en Angleterre, en Irlande et en Belgique. En collaboration avec le ministère de la Défense britannique, Camelot Property a notamment développé outre-Manche cette pratique dans des casernes désaffectées. Le Sunday Times avait en effet relaté début 2011 l’histoire de deux londoniens, Gregg et Leigh-Ann Quixley, qui avaient choisi de vivre durant quatre ans et demi dans une caserne de pompiers désaffectée. Le peu que le couple avait déboursé pour se loger pendant cette période lui avait permis d’économiser suffisamment pour pouvoir s’acheter son premier bien immobilier.

Le privé est aussi séduit : « Nous avons également développé l’idée dans les pubs, qui sont généralement pourvus de chambres dans les étages. Ce type d’hôtellerie s’était perdu avec le temps », souligne M. Berbudeau. La formule permet aussi de donner un second souffle aux lieux les plus incongrus : ainsi, aux Pays-Bas, c’est le château d’un parc d’attraction fermé qui fait la joie des nouveaux occupants. En France, le groupe mettra à disposition de ces résidents fin mai un immeuble de bureaux près de Caen. Une aubaine pour les 7 futurs occupants de la large surface de l’immeuble, dont l’un des espaces permet d’aménager un loft de 360 m² destiné à accueillir un seul « gardien-résidant ». Une maison de retraite dans les Yvelines est aussi au programme. En juin, 21 personnes auront choisi de se loger par les services du groupe.

Des jeunes, habitués à la collocation, capables de se reloger rapidement

La cible du groupe : « Des personnes qui ont déjà vécu en collocation, de 25-35 ans, plutôt célibataires. Mais nous visons aussi des gens capables de se reloger rapidement ». De fait, certaines professions se prêtent particulièrement à cet habitat, comme les infirmiers et les personnes travaillant dans la restauration, où les horaires décalés sont légion.

Une solution de logement commode, donc, mais Camelot Property tient malgré tout à être clair : « il ne s’agit en aucune façon d’une alternative au mal-logement. Nous ne voulons pas précariser des gens déjà en situation précaire ». D’où des conditions de stabilité et de revenus sont de rigueur, alors que le propriétaire des lieux peut mettre fin au contrat après une garantie de 3 mois en plus du préavis.

Retrouvez les prix de l'immobilier au m², ville par ville

Des bureaux qui peuvent déployer de larges espaces : un habitat de choix ! (©Camelot Property)

Olivier Berbudeau, Camelot Property

« Un bien occupé est mieux conservé qu’un bien vide » 23.04.2012 Entre le gestionnaire de bâtiments vacants et le facility manager, Camelot Property importe, en France, un modèle éprouvé dans plusieurs pays européens. Cette solution d’occupation séduit déjà certains investisseurs confrontés à la vacance voulue ou subie de leur patrimoine. Entretien avec Olivier Berbudeau, chargé de lancer l’activité en France.

Business Immo:Quel est le business model de Camelot Property ? Olivier Berbudeau:Camelot Property est le spécialiste européen du facility management de bâtiments vacants. Nous sommes présents sur six pays d’Europe. L’article 101 de la loi Boutin a permis d’établir un cadre juridique à notre activité en France. Nous intervenons sur tous types de bâtiments tels que bureaux, locaux d’activités, châteaux ou maisons de retraite. Moyennant une redevance, à partir de 500 € par mois par bâtiment, nos clients maintiennent une présence constante sur site visant à réduire les risques liés aux vols de matériaux, au squat et aux dégradations naturelles identifiées en amont. Nous sélectionnons et installons des résidents temporaires, qui par leur simple présence, ont un effet dissuasif. Nous appliquons des critères de sélection rigoureux et signons un contrat de résidence temporaire dérogatoire aux lois de 86 & 89 (Cf. Art 101 Loi Boutin). Nos résidents temporaires ont ainsi la possibilité de vivre dans des locaux souvent spacieux et atypiques par leur emplacement et leur architecture pour un coût modique. En retour, ils s’engagent à nous prévenir en cas d’intrusion ou de dégradations naturelles et à quitter les lieux moyennant un mois de préavis à tout moment. Notre métier consiste donc en la gestion et la protection de bâtiments vacants mais aussi par la réalisation de petites opérations de maintenance. Nous sommes, en outre, dépositaires d’une information précieuse que nous remontons au propriétaire. La protection par occupation revient en moyenne à 500 €/mois/bâtiment, contre 150 000 € par an pour un simple gardiennage. Le coût reste un argument majeur vis-à-vis des investisseurs ou des propriétaires mais ce n’est pas le seul. Faire occuper ses biens au lieu de les laisser vacants est sans doute le principal. Le propriétaire signe avec Camelot Property un contrat de prestations de services. Camelot Property se positionne ainsi à mi-chemin entre le gestionnaire de bâtiments vacants et le facility manager. Enfin ce type d’occupation participe souvent à la rénovation de quartiers en restructuration et évite la dévitalisation de quartiers. BI:Quel est votre track-record ? Et quelles sont vos ambitions en France ? OB:Créé en Hollande en 1993, Camelot Property a ensuite essaimé en Belgique, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne et dispose de 17 bureaux. Pour 1 000 clients, nous gérons en Europe 3 500 immeubles et plus de 10 000 résidents temporaires. En France, nos premiers clients sont notamment un propriétaire-utilisateur pour lequel nous gérons deux immeubles de bureaux et huit autres d’ici la fin de l’année. Nous avons également en portefeuille une maison de retraite. Nous envisageons pour la fin 2012 la gestion de 20 bâtiments et 100 résidents temporaires. La France est un marché prioritaire avec une offre immédiatement disponible de 3,5 millions de m² et une vacance moyenne de 6 à 12 mois. Nos interlocuteurs sont les investisseurs et les grandes foncières. Des contacts sont déjà établis avec certains d’entre eux qui ne sont pas insensibles à l’argument financier : plus de 80 % d’économies pour les propriétaires sur les coûts de sécurité. Ils sont également réceptifs à l’argument immobilier : dans l’attente d’une vente, d’une location ou d’une rénovation, les locaux sont préservés du vandalisme et de la dépréciation. Nos clients potentiels sont aussi les Sem et les agences d’urbanisme, confrontées à une problématique de vacance dans le cadre de l’aménagement d’une zone. BI:Cette solution peut-elle agir sur la crise du logement ? OB:Les populations que nous touchons (salariés, adeptes de la co-location, célibataires « responsables ») ne sont pas des populations précarisées. Le choix de nos résidents est stratégique, leur capacité à être relogés figure parmi nos critères. Enfin dans la majorité des cas, nous transférons nos résidents au sein de notre portefeui lle d’immeubles afin de conserver nos résidents le plus longtemps possible. Notre solution représente à l’évidence une alternative au logement cher en ligne avec les nouveaux modes de vie : colocation, mobilité, coût faible, originalité des lieux. Le business model de Camelot Property est assis sur deux volets : un logement à coût modique dans des lieux spacieux, un argument recevable pour nos résidents et d’autre part pour le propriétaire une solution visant à rationnaliser et conserver la valeur de ses actifs immobiliers pendant la durée de vacance. Ne rien faire coûte très cher aux propriétaires. Cet élément est crucial dans une conjoncture incertaine où la hausse de la durée de vacance semble se conforter. Nous leur faisons également valoir qu’un bien occupé est mieux conservé qu’un bien vide. C’est tout le postulat de notre activité.

france

L’Ecosse est une terre de pionniers. En 1909, Charles Gordon, legendre du créateur de la distillerie Glenfiddich, fut le premier àprendre lamer pour exporter son SingleMalt. Grâce à lui, Glenfiddichpeut aujourd’hui se déguster aux quatre coins du monde.

L’ABUS D ’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRAT ION

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J olie résidence d’accueil de4000m2 à partager au seind’un parc arboré de plusieurshectares en bordure de village.

Parking. 195 euros par mois, eau,électricité et chauffage compris.10kmdePoissy (Yvelines).» Lapro-position est alléchante, au pointde sentir l’arnaque. Pourtant, elleestsérieuse.D’iciàfinmai, lasocié-té Camelot Property va installer,dans cette ancienne maison deretraite, dix «résidents temporai-res»pour yhabiter.

Créé en 1993 aux Pays-Bas,Camelot Property propose à desparticuliersd’occupertemporaire-mentdesbâtimentspublicsoupri-vés, en attente de vente, de loca-tion ou de rénovation, en contre-partied’unefaibleredevancemen-suelle. Par leur simple présence,ses « locataires gardiens» contri-buent à sécuriser les lieux. Cetteformule originale a fait ses preu-ves en EuropeduNord, où le grou-peestprésentdanscinqpays(Pays-Bas, Belgique, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne).

Aux Pays-Bas, où cette activitéest un secteur économique à partentière, plus de 50000 personnesvivent ainsi dans des lieux quivontdusimplebureauà lacasernedésaffectée,enpassantpardeschâ-teaux,d’anciennesécolesouenco-re une ancienne base aérienne.L’équivalent de la SNCF, duminis-tère des finances ou de la défensenéerlandaisutilise ses services.

En France, la formule arriveseulementaujourd’hui.Ellebéné-ficie pourtant d’un cadre légaldepuis trois ans. L’article101 de laloi du 25mars 2009 de mobilisa-tion pour le logement et la luttecontre l’exclusionacrééundispo-sitifexpérimentaldit«derésiden-ce temporaire».Pourchaqueopé-ration, la préfecture vérifie que lasécurité et la salubrité des locauxsont assurées ainsi que « la digni-té et le respect de la vie privée des

résidents». Le montant maximalde la redevanceest fixépar la loi à200eurosmaximum.«Nousmet-tons une dizaine de résidentsmaximum par site, qui disposentchacun d’un espace privé de 20 à100m2. Cuisine et sanitaires peu-ventêtrecommuns», expliqueOli-vier Berbudeau, directeur dudéveloppement de Camelot Pro-perty, chargé de lancer l’activitéen France.

Les résidents sont positionnésdans les endroits stratégiques dubâtiment et dans les étages infé-rieurspour des raisonsde sécuritéincendie. Cette faible présencehumaine permet de limiter lescharges (eau, électricité, chauffa-ge),payéesparlepropriétaire.L’en-treprise retient seulement les

biens qui disposent d’un bonniveau d’équipement. La plupartdes bâtiments disposent de cuisi-neetdesanitaires(toilettesetdou-ches) en nombre suffisant. L’eau,l’électricitéet le chauffagedoiventfonctionner.

Pour le propriétaire, cette for-mule revient en moyenne à500euros par mois et par bâti-ment, contre 150000eurospar anpour un simple gardiennage.Outre les économies sur les coûtsdesécurité, l’occupationtemporai-re permet de préserver les locauxdes squatteurs, du vandalisme ouencore des accidents (fuite d’eau,incendie…). En échange, le locatai-re devra être capable de quitter leslieux dans un délai de quatresemaines et s’engage à prévenir lasociété en cas d’intrusion ou de

dégradations naturelles. Dans lespays où le système est déjà bienrodé, lapérioded’occupationvarieenmoyennedeneufàdouzemois.De son côté, le locataire peut rési-lier à tout moment, moyennant15jours depréavis, son contrat.

Ilyatroisans, legroupenéerlan-dais avait tenté de s’installer enFrance, via une entité juridiqueaujourd’hui dissoute. Un immeu-ble situé à Paris avait été occupélégalement par des résidents tem-poraires. Mais l’expérimentationavait tourné court au bout de qua-tremois,avec laventede l’immeu-ble. La société Camelot Propertytente une nouvelle percée.Malgréunesélectionrigoureuse–unecan-didature sur trois est retenue –, lesvolontaires se bousculent.

«Nous ne nous adressons pas àdes populations précarisées, pré-vient M.Berbudeau. Mais à dessalariésoudespersonnesgarantis-sant des revenus réguliers autourde 2000 euros, âgé de 25 à 35 ans,sansenfant,depréférenceavecuneexpérience de la colocation, quivont occuper le bien paisible-ment.» Les animaux ne sont pasacceptés. Autre contrainte, l’occu-pant doit garantir qu’il disposed’un engagement de relogementparunproche. «Le but n’est pasdegénérer de la précarité», poursuitle responsable deCamelot.

Pour Julien Bayou, cofondateurde Jeudi noir, un collectif quidénonce le mal-logement et lachertédel’immobilier,cetteinitia-tive a des limites. «Sur le principe,il est bien de faire feu de tout boispouroptimiserlavacance,maiscet-te solution ne génère une nouvelleoffre que pour les personnes quipourraientdéjàseloger», estimelemilitant,parailleurséluauconseilrégionald’Ile-de-France sur la listecommune PS-Europe Ecologie.«Noussommesunesimplealterna-tiveaulogementcher,pasunesolu-tion contre le mal-logement, se

défendOlivier Berbudeau. La sou-plesse de cette formulepeut conve-nir aux personnes enmobilité pro-fessionnelle,en formationouenco-re à des jeunes qui accèdent à un

premier emploi ou à des appren-tis.» D’ici à 2012, la société espèregérer en France une vingtaine debâtiments et une centaine de rési-dents temporaires. Le marché

serait porteur. 5,5millions demètres carrés de bureaux sontinoccupés, dont 3,5millions rienqu’à Paris et en Ile-de-France.p

CatherineRollot

«Unmoisdepréavis,pasdecaution...C’esttoutcequejecherchais»

Témoignages

Elle rêve d’unbeaumanoir, cesera plutôt une anciennemaisonde retraite. A 28 ans,MagaliDrouin fait partie des premièrespersonnesqui testeront le systè-med’occupation temporaire debâtiments vacants. D’ici quelquessemaines, la jeune femmedevraitdéménagerdans un bâtimentinoccupé en régionparisienne.

Cette éducatrice spécialiséeauprès d’enfants en difficultén’avait jamais entenduparler decette formule, importée des Pays-Bas. C’est un ami, qui en surfantsur le site Internet Leboncoin.fr, arepéré l’annonce de la sociétéCamelot. «Lemot temporaire afait tilt, explique la jeune femme.Unmois de préavis, pas de cau-tion…aucune des contraintes dela location classique, c’est tout ceque je cherchais.»

Magali a des projets demobili-té professionnelle, qui s’accor-dentbien avec la flexibilité du sys-tème.Habituée des colocations,elle est «curieuse» de voir où elleva atterrirmais pas inquiète. «J’es-père que je ne serais pas la premiè-re à arriver quandmême»,avoue-t-elle. Autour d’elle, sesproches sontmoins zen. «Tunet’installes pas vraiment. Tu vasêtre encore dansune situationtransitoire», se sont alarmés cer-tains. D’autres lui ont dit : «Tupourrais laisser ta place à des gensqui sont à la rue, toi tu peuxpayer

un loyer.» Elle leur a expliquéque«ce n’était pas du social».

D’ici quelques semaines,Maga-li devrait être rejointedans l’an-ciennemaisonde retraitepar FredFarrow,unvétérande la résidencetemporaire. Ce stylistede 25 ans,denationalité anglo-hollandaise,l’a déjà expérimentéau coursdeses études auxPays-Bas. «Là-bas,dans les journaux, il y a tout letempsdes annoncespour proposeruneplace. C’est très facile d’enchaî-ner les endroits. J’ai été logépen-

dant trois ans commeça et tousmesamis ont euaussi ce typed’ex-périence.»VenuenFrance tra-vaillerdans la haute couture, ilmonteactuellement sa propre col-lectionet «enaeumarre de toutmettredansun loyerparisien».Un temps, locataired’un40m2

pour 1000euros, il ne croyaitpluspouvoir trouverun jour«quelque chosede bien, de grandet de pas trop cher», un lieuqui luipermettraitde travailler dansdebonnes conditions. Pour lui, le sys-tèmehollandais est exportable en

France,malgré les différencesdementalité avec l’EuropeduNord:«Il faut qu’il y ait une confianceréciproqueentre les résidents et lespropriétairesdu lieu, et du respectentre les occupants. En France, lesgenspensentau squat ouà la com-munauté. Il faut leur dire que çan’a rienà voir.»

ACaen, Daniel (qui a requisl’anonymat) «ne voulait plusvivre dansune cage à lapin». Pro-priétaire d’unemaison danslaquelle résident encore sonex-femmeet ses enfants, il louaitunpetit appartementdans le cen-tre de Caen.Mais, pour cet ingé-nieur du son, qui se dit «pas tropmatérialiste», le luxe «c’estd’avoir de la place, dansun envi-ronnement tranquille, avec quandmêmeunminimumde confort».

Par sonâge, cequinquagénairenecorrespondpas tout à fait auprofilhabituel des résidents tem-porairesciblésparCamelotProper-tymais il s’est tournévers cettesolutionaprès avoirpenséuntempsà la colocation. Selon lui, larésidence temporaireestune for-mulemoins risquée.«Cedispositifne s’adressequ’àdesgens installéssocialement,avecdes revenus fixes,il n’yapasà résoudre toutes lesquestionsde cautionsolidaire»,estimecemotard,musiciendegui-tarebasse à sesheuresperdues,quiadmetcependantquepour ten-ter l’aventure«il fautune certaineouvertured’esprit».p

C.Ro.

Parleursimpleprésence,ces

«locatairesgardiens»contribuentà

sécuriser les lieux

Habiterdansunbureau,unesolutiondelogementVenudesPays-Bas,unsystèmed’occupationde locauxvacantscontreunloyermodiques’installeenFrance

«EnFrance, lesgenspensentausquat

ouàlacommunauté.Il faut leurdirequeçan’arienàvoir»

Fred Farrowstyliste à Paris

Un immeuble de bureaux àAmsterdam et un entrepôt à Londres loués à des particuliers. CAMELOT

90123Samedi 5mai 2012

cameloteurope.com27 June 2013 - Le Monde.fr

A louer : logements dans des bureaux vides, 200 euros par mois Les horaires d’ouverture figurant sur l’ancienne porte de l’accueil du public ont été masqués à l’adhésif. Devant, le parking n’accueille plus de véhicules dans cette rue peu fréquentée. Tout laisse à croire que le bâtiment caché derrière les hautes haies est laissé à l’abandon. Tout, sauf un panneau blanc et vert signalant : “Protection par occupation”. Car à l’intérieur vivent six personnes, confortablement installées dans les anciens bureaux et locaux techniques.

Quelques années après avoir cessé son activité dans cette commune de l’agglomération de Caen, dans le Calvados, le groupe propriétaire des lieux a choisi de ne pas les laisser vacants dans l’attente d’un repreneur. Il a fait appel à la société Camelot, pour le moment la seule en France à mettre en relation des entreprises disposant de bureaux vides et des personnes prêtes à y résider de manière temporaire moyennant 200 euros par mois – et ce, quel que soit le niveau des loyers dans les alentours. Une cinquantaine de personnes sont ainsi hébergées, principalement en région parisienne.

C’est ainsi qu’Eric a été, en juillet 2012, le premier à poser ses meubles dans sa “chambre” de 60 m² du bâtiment caennais. Pour cet animateur radio de 51 ans, le prix et l’absence de caution demandée ont été décisifs, d’autant plus que la redevance mensuelle inclut l’eau et l’électricité. “Dans le centre-ville de Caen, j’aurais pu avoir un 24 m² pour 550 euros. Et on sait très bien qu’avec le temps, le 24 m² devient vite un 12 m² avec tout ce qu’on amasse”, sourit-il.

Après bientôt un an passé dans les deux pièces en enfilade où il s’est aménagé un coin séjour et une chambre, l’homme à l’air rigolard se dit “conquis” par le concept venu des Pays-Bas, où quelque 100 000 personnes sont logées dans des bureaux vacants. “Ici, c’est chez moi !”, clame-t-il. Même si le préavis de départ d’un mois peut arriver à tout instant dans la boîte aux lettres. Si cela arrive, il est prêt à candidater à une autre résidence temporaire proposée par Camelot.

“UNE BONNE SOLUTION TEMPORAIRE”

Une société propose d’habiter temporairement dans des bureaux vides moyennant 200 euros. L’expérience, très populaire en Europe, pourrait prendre fin dès décembre malgré les retours positifs des entreprises et des résidents.

cameloteurope.comLe Monde.fr

Le bâtiment est maintenant occupé par cinq autres résidents, avec qui Eric partage les toilettes, les douches et une cuisine. Un mode de vie en colocation, avec ses bons côtés... et ses aléas. Gare aux murs de bureaux assez fins, et donc peu isolés. “Dès que l’un fait un peu trop de bruit, l’autre donne quelques coups dans le mur, et tout rentre dans l’ordre”, explique Eric. Par chance, la jeune femme de l’autre côté du mur est une amie, à qui il a fait découvrir le concept. Alors qu’elle vivait encore chez ses parents, Héloïse, 24 ans, a elle aussi d’abord été séduite par “le côté financier”. “Quand je suis arrivée, j’enchaînais beaucoup de CDD, confie la consultante en agence d’intérim. Dans cette situation, c’est difficile de trouver des logements, les propriétaires sont réticents. Et les agences immobilières sont plus chères !” Elle occupe depuis le 20 janvier une chambre de 40 m² pour 200 euros. Et ne tarit pas d’éloges sur le “calme” du quartier, uniquement occupé par des entreprises.

Au bout du couloir, derrière une porte vitrée couverte de tissus, Maxime et Sophie, 27 et 31 ans, font découvrir leur deux-pièces de... 200 m². Un immense ancien open-space aux murs recouverts de fenêtres et que le jeune couple peine à meubler en évitant les zones de vide. Installés là le temps de faire construire leur maison, ils allaient signer le bail pour un petit studio quand ils ont découvert ce type de logement via un article du journal local, en octobre.

Moins conquis que d’autres par ce mode de vie en colocation, ils apprécient toutefois cette “bonne solution temporaire”, qui leur a permis de garder leurs meubles moyennant 300 euros par mois (prix un peu plus élevé que les autres du fait qu’ils soient deux). Et acceptent quelques désagréments, comme le fait que le propriétaire des lieux peut rentrer chez eux en leur absence pour faire visiter ou pour un contrôle de la société Camelot. “Ils laissent parfois un mot, parfois non. Cela fait bizarre au début, mais on a signé le contrat en connaissance de cause, alors on l’accepte”, assurent-ils, fatalistes.

PAS DE FAMILLES, PAS D’ANIMAUX, PAS DE FÊTESCe contrat, signé par tous les résidents temporaires, érige plusieurs règles strictes. Sur le profil recherché, tout d’abord : cette solution ne s’adresse pas aux familles avec enfants, il faut présenter une garantie de revenus réguliers (ou des garants pour les étudiants), ainsi qu’une attestation de relogement, dans laquelle une personne de l’entourage s’engage à accueillir le résident quand il devra quitter le logement. Dans ces conditions, l’occupation temporaire de bureaux ne peut en aucun cas être considérée comme une solution contre le mal-logement, mais plutôt comme une alternative convenant à certains profils bien particuliers.

Le règlement intérieur, largement affiché dans tous les bâtiments gérés par Camelot, est lui aussi strict : animaux interdits, fêtes interdites, obligation de signaler à l’avance l’hébergement d’une personne extérieure, ainsi que tout rassemblement de plus de trois personnes... “Il s’agit simplement d’envoyer un e-mail, ce n’est finalement pas très contraignant, juge Héloïse. Et, comme tout, on le savait dès le départ.”

FIN DE L’EXPÉRIENCE LE 31 DÉCEMBRE ?Toutes ces règles sont là pour rappeler que les résidents temporaires ne sont pas des “locataires” au sens juridique du terme, car les locaux qu’ils occupent ne sont pas de véritables logements. Ce sont bien des bâtiments d’entreprises, temporairement occupés dans l’attente d’un rachat ou d’une relocation – d’où l’appellation de “gardiennage privé” par les sceptiques du concept. Ce que ne nie pas Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot France. “Oui, c’est une forme de gardiennage. Mais il n’y a aucune obligation d’astreinte de la part des résidents, leur simple présence a un effet dissuasif.”

Dissuasif, principalement, contre le squat et les dégradations de matériels, épouvantails des entreprises, comme le soulignent allègrement les plaquettes commerciales de Camelot. La société insiste également sur le fait qu’un bureau vacant coûte beaucoup plus cher que s’il est occupé : frais de gardiennage, coût des assurances, du chauffage pour maintenir le bâtiment en état, ou encore les conséquences des éventuels accidents (dégâts des eaux, etc.) non détectés immédiatement. Au total, la solution proposée par Camelot coûterait environ 5 000 euros par an à une entreprise, contre 150 000 euros pour une solution de gardiennage.

Mais l’expérience, qui se développe depuis plusieurs années en Europe (depuis plus de trente ans aux Pays-Bas), notamment grâce à la mise à disposition de bâtiments publics, pourrait bientôt tourner court. Sur le plan légal, Camelot s’appuie sur l’article 101 de la loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (Molle), qui a autorisé, “à titre expérimental, un dispositif visant à assurer la protection et la préservation de locaux vacants par occupation par des résidents temporaires”. La loi précise que l’expérience doit prendre fin le 31 décembre 2013, et elle n’a pour le moment pas été reconduite.

“Aucune décision n’a été prise”, se contente-t-on de déclarer au ministère du logement. “C’est incroyable. Tout le monde est content, les entreprises comme les résidents, mais ça ne bouge pas côté politique, s’agace Olivier Berbudeau, qui espérait que le dispositif fasse partie de la grande loi sur le logement présentée par Cécile Duflot le 26 juin. Il sera bientôt trop tard : à partir de début juillet, considérant les délais de mise en place, je devrai refuser de nouveaux bâtiments parce que je n’ai pas la garantie que l’expérience sera reconduite ! La ministre bloque ainsi le lancement d’une vingtaine d’immeubles, et donc environ 200 logements.”

Alexandre Pouchard et Antonin Sabot

cameloteurope.com12 Mars 2013 - Les Echos Business

cameloteurope.com17 Février 2013 - Le Parisien

3642177.C’est le nombredepersonnesmal logéesenFranceen2013. Laplupart vivent sansconfortoudansdes logements tropexigusau regarddunombred’occupants.133 000n’ont pasdedomicile,38 000vivent à l’hôtel, 85 000dansdes logementsde fortune (cabane,constructionprovisoire, campingoumobile-home…)

5 154235.C’est le nombredepersonnes considéréescommefragiliséespar la crisedu logement.Ellesont desproblèmesd’impayés,habitent dansdescopropriétésendifficulté ouvivent tropà l’étroit.

1 180000.C’est le nombredeménagesqui étaient enattented’un logement social enseptembre2012.Fin2011, plusde96 000Parisiensavaient fait unedemandedeHLM. Il faut attendreenmoyennehuit ansavant d’enobtenir un.

1 305200.C’est le nombredeménages locatairesqui ontrécemment rencontrédesdifficultésdepaiement de loyer.

2millions.C’est le nombredelogementsvacantsenFrance.AParis, 1,4milliondemètres carrésdebureauxétaient vides finjuin 2012.Plusde4,5millionsdemètres carrésd’immobilierd’entrepriseoudecommerceserontvacantsen Ile-de-Franced’ici à unanselonuneétudepubliée fin 2012.

(LP/OlivierArandel.)

E t si des entreprises privéesapportaient undébut de réponse

à la crise du logement ?Et nonpasl’Etat, en dépit des discoursvolontaristes despolitiquesdegauche et dedroite depuis denombreuses années?Alors quepasune semaine ne s’écoule sansquedesexemples de familles entasséesdansdes habitations insalubres défraientla chronique, à l’heure où le nombredepersonnesmal—oucarrémentpas— logées n’a jamais été aussiproblématique, une sociéténéerlandaise proposeunealternativeoriginale : le tempsdequelquessemaines, voire quelquesmois,transformer desbureaux vacants enlogements. Les surfaces disponiblesse comptent enmillions demètrescarrés. Une solution expérimentéeavec succès chez plusieurs denosvoisins européens.

L’ EN J EU

L ES C L ÉS

L’actualité.........................Pages 2 à 12

En France ..................................Page 13

Sports ............................... Pages 14 à 19

Sport hippique .............Pages 20 à 23

Mon dimanche ............. Pages 25 à 33

Jeux ............................................Page 34

Météo ........................................ Page 35

Vivre dans un château pour200 € par mois, impossible àl’heure où plus de 8 millionsde Français cherchent un

toit ou sont mal logés ? Eh bien, non !Méconnue en France, la société Ca-melot Property propose, en coloca-tion et pour pas cher, des locaux inoc-cupés. Et il y en a pour tous les goûts :des bureaux pour l’essentiel maisaussi des anciennes écoles, de vieillesgares de province, des casernes depompiers et même un château, situéprèsdeDourdan(Essonne).

nUnesolutiongagnant­gagnantUne idée farfelue ? « Cette initiativepeut être une des solutions à la crisedu logement, estime Henry Buzy-Ca-zaux, président de l’Institut du mana-gement et des services immobiliers.D’autant plus que ces locaux sont au-jourd’hui parfois plus confortablesque certains appartements et offrentclarté et espace. C’est aussi une bouf-fée d’oxygène pour les propriétairesde bureaux ou de commerces. » Seloncet expert, la crise économique va li-

bérer de nombreux locaux d’entrepri-sesetcepourdesannées.

« Certains bâtiments sont videspendant des mois, voire des années,confirme Gilles, le gestionnaire d’unparc immobilier client de Camelot.Outre le manque à gagner en loyers,une solution de gardiennage avec desmaîtres-chiens revient à près de15 000€parmoisetunsystèmedeca-méras de surveillance revient aumême prix pour un an. Avoir des genssur place permet de nous protéger dusquat, du vandalisme et des accidentséventuelsàmoindrecoût.»

Unesolutiongagnant-gagnantquiases limites : elle s’adresse aux jeunestravailleurs, qui doivent plier bagagedès qu’une entreprise signe un bailcommercial. Les familles ne sont pasacceptéespourl’instant.«Maislacrisefait évoluer les mœurs », expliqueHenry Buzy-Cazaux, pour qui ce nou-veau phénomène montre surtout quel’onpourrait«transformercesimmeu-bles en vrais logements, notammentdansleszonesoùlesbesoinssontpres-sants»,commeenIle-de-France.

AURÉLIE LEBELLEETBRUNOMAZURIER

Etsionhabitaitdansdesbureauxvacants?LeconceptarriveenFrance.Desentreprises louentdeslocauxinoccupésàdesparticuliers.Unepistecontre lemanquedelogements.

CAEN(CALVADOS)Denosenvoyésspéciaux

Héloïse ne travaille pas 24 heuressur 24 et pourtant, chaque soir,elle dort au bureau. A 23 ans,

cette chargée de recrutement a ins-tallé son lit dans les locaux inoccupésd’une entreprise, en plein cœur de lazone industrielle de Douvres-la-Déli-vrande,toutprèsdeCaen(Calvados).

Sur le grand parking vide de la so-ciété, envahi par des herbes folles,elle a garé sa voiture. « On n’a pas deproblème pour trouver de la place,ça,c’estsûr !»s’amuse-t-elle.Etpourcause:lessalariésontpliébagagede-puis longtemps. Alors, pour éviterlesvols,levandalismeetlessquats—et en attendant de trouver un ache-teurpourceslocaux—,l’entrepriseafait appel à Camelot, une société

chargée de trouver des occupantspour vivre dans le vieux bâtiment.Six logements de tailles différentesontétéaménagés.

« S’ils trouvent un acheteur, onpeut être amenés à partir en un mois.C’est le deal. En échange, on peut vi-vre ici pour 200 € par mois, chargescomprises. A Caen, je n’aurais rientrouvé à moins de 500 € et, comme je

suis en CDD, cela aurait été très com-pliqué,voireimpossible,d’obtenirunlogementpourmoi.»

Depuis un mois, Héloïse partage700 m² de bureaux réaménagés aveccinq autres occupants temporaires.Et si la cuisine, un peu spartiate, lestoilettesetlasalledebainsaulooktrèsmilitaire sont communes à tous, lajeune femme possède tout de mêmeson«petit»coinàelle:60m²qu’elleaaménagés au mieux pour en faire undeux-pièces agréable. Et tant pis si lesfauxplafondsauxnéonséblouissantset les multiprises qui envahissent lesmurs rappellent en permanence quel’appartement est un ancien openspace. Héloïse s’en moque. « Je vaisessayer de masquer un peu les lumiè-res,quifontmalauxyeux.Cen’estpasfacile à aménager et j’ai eu du mal à

m’y faire au début. Mais, là, je com-menceàtrouvermesmarques.»

nPasplusdetroisinvités,pasdechienni…d’enfantIdem pour son voisin de pallier, Eric,un motard de 50 ans un brin atypi-que. Lui a été le premier à investir leslieux, il y a déjà six mois. « C’était pluspour la démarche. Je refuse d’habiterd a n s u n e m a i s o n a v e c u n t o i tpointu. » Dans ses 60 m², il a tout faitpour apporter sa touche originale :despostersgéantssurlesmurs,unha-mac rose en travers de la pièce, sonvélo dans l’entrée, un coin « muscu »,une chambre à la lumière tamisée…« Je me sens bien ici, même si je saisque c’est temporaire. Dans ma cham-bre, j’ai de grandes caisses qui sontprêtesaucasoùilfaudraitpartir.»

Cet animateur dans une radio lo-cale s’est fait au règlement, affichédans toutes les pièces. Besoin de s’ab-senter plus de trois jours ? Il faut pré-venir Camelot de votre absence. En-vied’inviterplusdetroisamis ?Il fautaussi en référer à la société, qui inter-dit les regroupements dans les lo-caux, mais aussi d’avoir un animaldomestique, de postuler si l’on a unenfant, d’allumer des bougies, defaire des trous dans le mur, d’avoir unfrigo dans sa chambre… Mais, danscette colocation atypique, cela negênepersonne.

Dans les interminables couloirs aucarrelage froid, les uns et les autres secroisent,enchaussonsetpeignoirs,lesoirvenu.«Etpuis,legrandavantage,c’est qu’ici on n’est vraiment pas dé-rangéparlebruit.» A.L.

Héloïseetsescinqvoisinssepartagent700m²RégiondeCaen(Calvados),mercredi. Eric, lemotardde50ans(àgauche),etHéloïse, jeunefemmeenCDD,sontdeuxdessixcolocatairesd’unbâtimentprofessionnel. (LP/YannForeix.)

coupe en deux le bâtiment, certai-nes salles sont inaccessibles aux lo-cataires. Sans fenêtre, elles ne pou-vaient pas être louées. Dans lesautres, et pour une durée inconnue,les nouveaux occupants prennentpossession des lieux.

Simon, lui, a aménagé son 30 m²le week-end dernier. Et devant laporte de sa chambre —un ancienbureau avec du lino au sol et desnéons au plafond—, il a installé unpaillasson. « C’est un bon moyenpour se sentir chez soi tout desuite. » Dans la salle de bains com-mune, les shampoings des uns etdes autres jalonnent déjà le pour-tour de la douche, comme à la mai-son. « La seule différence, c’estque, pour aller se laver, ou mêmealler jusqu’à la cuisine, le cheminest assez long. Surtout pour ceuxdont la chambre est à l’autre boutdu bâtiment ! »

La nuit tombe sur l’entrepôt. Lesparkings se sont vidés et un silencepesant règne sur le quartier. Les cinqcolocataires semblent seuls aumonde. « C’est vrai que c’est atypiquecomme endroit. On est un peu lesgardiensdutempleici.Mêmesionnefait que passer. »

A.L.

L es pancartes « à louer » pous-sent comme des champignons.Dans le quartier industriel

d’Argenteuil (Val-d’Oise), plusd’une dizaine de locaux de bureauxsont disponibles à la vente ou à la lo-cation. Depuis sa chambre, Simon aune vue imprenable sur ces bâti-ments inoccupés. Car, depuis deuxsemaines, cet ingénieur de 25 anss’est installé en plein cœur de cequartier, dans les locaux adminis-tratifs d’un entrepôt, déserté depuisplusieurs mois.

« J’ai vu une petite annonce sur lesite Leboncoin.fr. Ils parlaientd’une colocation dans des locaux debureaux à cinq minutes de monnouveau travail et pour 200 € parmois. Cela m’a intrigué et j’ai ap-pelé. » Comme lui, plus de deuxcents curieux ont déposé un dossierpour ce logement atypique. Mais cesont ceux du jeune Bordelais et deces quatre autres colocataires quiont été acceptés.

Dans l’immense couloir qui

«C’estvraiquec’estatypiquecommeendroit !»Simon, locatairedansunbâtimentdebureauxàArgenteuil (Val-d’Oise)

Argenteuil(Val­d’Oise),mercredi.Simonatrouvésonlogementdontlebailn’apasdeduréedéterminéeparuneannoncepasséesurunsiteInternet.(LP/YannForeix.)

D esmicrologements demoins de4m², des familles entasséesdans

des appartements insalubres, deslocataires qui n’ont plus lesmoyensdepayer… selon la FondationAbbéPierre, 3,6millions depersonnes sontmal logées en France et 5millionss’estiment à l’étroit ou en situationprécaire. Pour répondre à cette crisedu logement, accentuéepar laflambéedesprix de l’immobilier, leprésident de laRépublique s’estengagé à taxer les logements vacantsdans les zonesdemarché tendues.Plus de 2millions de logements sontinoccupésdans l’Hexagone. FrançoisHollande aaussi promis de construire500 000 logements par an, dont150 000HLM.Laministre du Logement, CécileDuflot, a activé différents leviers pourlibérer de l’espace. Sa loi sur lelogement social porte à 25 % laproportionde logements sociauxobligatoires pour les communesdeplus de 3 500habitants, avec undurcissementdes sanctions pour lescommunes réfractaires. L’Etatpropose aux communesunedécoteduprix de certains terrains publics,pouvantmêmealler jusqu’à lagratuité.«Pour soutenir la construction, unnouveaudispositif fiscal permetdéjàauxpropriétaires de toucher uneréductiond’impôt s’ils achètent unlogement neuf pour lemettre enlocation àun loyer endessousdumarché, explique un conseiller duministère du Logement. Laministresouhaite aussi sécuriser lespropriétaires en créant un systèmedegarantie des loyers. » F.M.

Le logement,une desprioritéspour lagaucheFo n d é e e n

1 9 9 3 a u xPays-Bas,

la société Ca-melot Propertys’est installéeen France en2011.E l l e p r o p o s eaux entreprisesqui possèdentdes locaux vi-des de les louertemporairement pour loger des oc-cupantsàmoindrecoût.Aquis’adressentces logementsdansdes locaux inoccupés ?OLIVIER BERBUDEAU. A des gens sé-rieux. La plupart sont de jeunes tra-vailleurs qui ont besoin d’un loge-ment pour une période de transitionou qui bougent géographiquement.Je suis une entreprise : je ne fais pasd’accompagnement social. Il ne fautsurtout pas penser que cela permet defaire du squat arrangé. Notre objectifest aussi d’offrir des logements dansdes lieux atypiques : maisons de re-traite, châteaux, gares, écoles ou en-core casernes de pompiers. Tout estpossible.Est-ceunesolutionpourenrayerenpartie lacrisedu logement ?E n H o l l a n d e ,50 000 personnessont en effet héber-gées grâce à Camelot. Ils sont entre10 000 et 20 000 en Angleterre. Jecrois que cela peut en effet permettrede fluidifier le marché du logement etde proposer aux jeunes d’accéder à unespace assez grand à prix minime. EnFrance, il est possible de louer des lo-

caux inoccupés grâce à l’article 101 dela loi Molle. Mais cette loi est expéri-mentale jusqu’au 31 décembre 2013.Après, on ne sait pas ce qui se passeraet si nous pourrons encore mettre le

dispositifenplace.Ya-t-ildenombreuxbureauxvidesquipourraientêtreutiliséscommelogementsenFrance ?

Bien sûr ! En janvier 2013, il y avaitplus de 3,5 millions de mètres carrésde bureaux disponibles rien qu’en Ile-de-France. Et, en province, cela avoi-sine 1,5 million. Le marché des bu-reaux français est le deuxième aumonde. Et encore on ne compte pas

les activités logistiques, où il peut yavoir des zones de bureaux où l’onpeutinstallerdeslogements.Engéné-ral, les bureaux sont vacants entredouze et dix-huit mois en région pari-sienne.Pourquoi lesentreprisesfont-ellesappelàvous ?Les entreprises veulent éviter le van-dalisme, le vol ou les squatteurs. Ellesne souhaitent pas que leur bien se dé-valorise. Avec notre système, s’il y aun dégât des eaux, cela leur permetd’être au courant très rapidement.Alors que, sinon, cela leur coûteraitbeaucoup d’argent. En échange, ellesnous versent entre 500 et 3 000 € parmois, en fonction de la surface du lo-gement.

Propos recueillisparA.L.

«Desmillionsdemètrescarrésdisponibles»I N T ERV I EW OlivierBerbudeau,directeurdudéveloppementdeCamelotenFrance

Cechâteauaux Pays­Bas, commesortid’uncontedefées,abritedeslocatairesletempsdetrouverunacquéreur.CeconceptestdéveloppéenFranceparCamelotProperty.(DR.)

P our répondre à la demandecroissantede logementsen

Suisse, à Zurich, oùprès de lamoitiédes appartements sont occupésparune seule personne, la ville proposedes logements partiellementcommunautaires, appelés clusters.Les locataires bénéficient d’un espaceprivé, avec chambre et salle debains,et d’un espace communavec cuisine,salle àmanger et terrasse.En Israël, les étudiants ont lapossibilité de loger dansdescommunautés de vingt à trenteétudiants, situées dansdesquartierspériurbains défavorisés. En échangede ces logements àbasprix, lesétudiants doivent participer à deuxcents heures debénévolat lapremière année.En Inde,pour apporter une solutionauxmillions depersonnes sans toit, legroupeTata, qui avait lancé, en 2008,la voiture lamoins chère dumonde, aannoncé, en 2011, le lancementd’unemaison low­cost…en kitmontable enune semaine. Dotéedeportes, defenêtres, d’un toit et demursintérieurs en jute ou fibres de coco,elle sera vendue500€. F.M.

Dessolutionsoriginalespartoutdans lemonde

“Lecheminestunpeu longpourallerà lacuisine…”

“Lesentreprisesveulent éviterle vandalisme, le volou les squatteurs”

Manche

Mayenne

ManchechechechechechechecheManMan

Manche

OrneCaenCaen25 km

ManManMan

CALVADOS

(DR.)

Le fait du jour A u j o u r d ’ h u i e n F r a n c e / D i m a n c h e 1 7 f é v r i e r 2 0 1 3

02 Le fait du jour A u j o u r d ’ h u i e n F r a n c e / D i m a n c h e 1 7 f é v r i e r 2 0 1 3

03

cameloteurope.com17 Février 2013 - Le Parisien

3642177.C’est le nombredepersonnesmal logéesenFranceen2013. Laplupart vivent sansconfortoudansdes logements tropexigusau regarddunombred’occupants.133 000n’ont pasdedomicile,38 000vivent à l’hôtel, 85 000dansdes logementsde fortune (cabane,constructionprovisoire, campingoumobile-home…)

5 154235.C’est le nombredepersonnes considéréescommefragiliséespar la crisedu logement.Ellesont desproblèmesd’impayés,habitent dansdescopropriétésendifficulté ouvivent tropà l’étroit.

1 180000.C’est le nombredeménagesqui étaient enattented’un logement social enseptembre2012.Fin2011, plusde96 000Parisiensavaient fait unedemandedeHLM. Il faut attendreenmoyennehuit ansavant d’enobtenir un.

1 305200.C’est le nombredeménages locatairesqui ontrécemment rencontrédesdifficultésdepaiement de loyer.

2millions.C’est le nombredelogementsvacantsenFrance.AParis, 1,4milliondemètres carrésdebureauxétaient vides finjuin 2012.Plusde4,5millionsdemètres carrésd’immobilierd’entrepriseoudecommerceserontvacantsen Ile-de-Franced’ici à unanselonuneétudepubliée fin 2012.

(LP/OlivierArandel.)

E t si des entreprises privéesapportaient undébut de réponse

à la crise du logement ?Et nonpasl’Etat, en dépit des discoursvolontaristes despolitiquesdegauche et dedroite depuis denombreuses années?Alors quepasune semaine ne s’écoule sansquedesexemples de familles entasséesdansdes habitations insalubres défraientla chronique, à l’heure où le nombredepersonnesmal—oucarrémentpas— logées n’a jamais été aussiproblématique, une sociéténéerlandaise proposeunealternativeoriginale : le tempsdequelquessemaines, voire quelquesmois,transformer desbureaux vacants enlogements. Les surfaces disponiblesse comptent enmillions demètrescarrés. Une solution expérimentéeavec succès chez plusieurs denosvoisins européens.

L’ EN J EU

L ES C L ÉS

L’actualité.........................Pages 2 à 12

En France ..................................Page 13

Sports ............................... Pages 14 à 19

Sport hippique .............Pages 20 à 23

Mon dimanche ............. Pages 25 à 33

Jeux ............................................Page 34

Météo ........................................ Page 35

Vivre dans un château pour200 € par mois, impossible àl’heure où plus de 8 millionsde Français cherchent un

toit ou sont mal logés ? Eh bien, non !Méconnue en France, la société Ca-melot Property propose, en coloca-tion et pour pas cher, des locaux inoc-cupés. Et il y en a pour tous les goûts :des bureaux pour l’essentiel maisaussi des anciennes écoles, de vieillesgares de province, des casernes depompiers et même un château, situéprèsdeDourdan(Essonne).

nUnesolutiongagnant­gagnantUne idée farfelue ? « Cette initiativepeut être une des solutions à la crisedu logement, estime Henry Buzy-Ca-zaux, président de l’Institut du mana-gement et des services immobiliers.D’autant plus que ces locaux sont au-jourd’hui parfois plus confortablesque certains appartements et offrentclarté et espace. C’est aussi une bouf-fée d’oxygène pour les propriétairesde bureaux ou de commerces. » Seloncet expert, la crise économique va li-

bérer de nombreux locaux d’entrepri-sesetcepourdesannées.

« Certains bâtiments sont videspendant des mois, voire des années,confirme Gilles, le gestionnaire d’unparc immobilier client de Camelot.Outre le manque à gagner en loyers,une solution de gardiennage avec desmaîtres-chiens revient à près de15 000€parmoisetunsystèmedeca-méras de surveillance revient aumême prix pour un an. Avoir des genssur place permet de nous protéger dusquat, du vandalisme et des accidentséventuelsàmoindrecoût.»

Unesolutiongagnant-gagnantquiases limites : elle s’adresse aux jeunestravailleurs, qui doivent plier bagagedès qu’une entreprise signe un bailcommercial. Les familles ne sont pasacceptéespourl’instant.«Maislacrisefait évoluer les mœurs », expliqueHenry Buzy-Cazaux, pour qui ce nou-veau phénomène montre surtout quel’onpourrait«transformercesimmeu-bles en vrais logements, notammentdansleszonesoùlesbesoinssontpres-sants»,commeenIle-de-France.

AURÉLIE LEBELLEETBRUNOMAZURIER

Etsionhabitaitdansdesbureauxvacants?LeconceptarriveenFrance.Desentreprises louentdeslocauxinoccupésàdesparticuliers.Unepistecontre lemanquedelogements.

CAEN(CALVADOS)Denosenvoyésspéciaux

Héloïse ne travaille pas 24 heuressur 24 et pourtant, chaque soir,elle dort au bureau. A 23 ans,

cette chargée de recrutement a ins-tallé son lit dans les locaux inoccupésd’une entreprise, en plein cœur de lazone industrielle de Douvres-la-Déli-vrande,toutprèsdeCaen(Calvados).

Sur le grand parking vide de la so-ciété, envahi par des herbes folles,elle a garé sa voiture. « On n’a pas deproblème pour trouver de la place,ça,c’estsûr !»s’amuse-t-elle.Etpourcause:lessalariésontpliébagagede-puis longtemps. Alors, pour éviterlesvols,levandalismeetlessquats—et en attendant de trouver un ache-teurpourceslocaux—,l’entrepriseafait appel à Camelot, une société

chargée de trouver des occupantspour vivre dans le vieux bâtiment.Six logements de tailles différentesontétéaménagés.

« S’ils trouvent un acheteur, onpeut être amenés à partir en un mois.C’est le deal. En échange, on peut vi-vre ici pour 200 € par mois, chargescomprises. A Caen, je n’aurais rientrouvé à moins de 500 € et, comme je

suis en CDD, cela aurait été très com-pliqué,voireimpossible,d’obtenirunlogementpourmoi.»

Depuis un mois, Héloïse partage700 m² de bureaux réaménagés aveccinq autres occupants temporaires.Et si la cuisine, un peu spartiate, lestoilettesetlasalledebainsaulooktrèsmilitaire sont communes à tous, lajeune femme possède tout de mêmeson«petit»coinàelle:60m²qu’elleaaménagés au mieux pour en faire undeux-pièces agréable. Et tant pis si lesfauxplafondsauxnéonséblouissantset les multiprises qui envahissent lesmurs rappellent en permanence quel’appartement est un ancien openspace. Héloïse s’en moque. « Je vaisessayer de masquer un peu les lumiè-res,quifontmalauxyeux.Cen’estpasfacile à aménager et j’ai eu du mal à

m’y faire au début. Mais, là, je com-menceàtrouvermesmarques.»

nPasplusdetroisinvités,pasdechienni…d’enfantIdem pour son voisin de pallier, Eric,un motard de 50 ans un brin atypi-que. Lui a été le premier à investir leslieux, il y a déjà six mois. « C’était pluspour la démarche. Je refuse d’habiterd a n s u n e m a i s o n a v e c u n t o i tpointu. » Dans ses 60 m², il a tout faitpour apporter sa touche originale :despostersgéantssurlesmurs,unha-mac rose en travers de la pièce, sonvélo dans l’entrée, un coin « muscu »,une chambre à la lumière tamisée…« Je me sens bien ici, même si je saisque c’est temporaire. Dans ma cham-bre, j’ai de grandes caisses qui sontprêtesaucasoùilfaudraitpartir.»

Cet animateur dans une radio lo-cale s’est fait au règlement, affichédans toutes les pièces. Besoin de s’ab-senter plus de trois jours ? Il faut pré-venir Camelot de votre absence. En-vied’inviterplusdetroisamis ?Il fautaussi en référer à la société, qui inter-dit les regroupements dans les lo-caux, mais aussi d’avoir un animaldomestique, de postuler si l’on a unenfant, d’allumer des bougies, defaire des trous dans le mur, d’avoir unfrigo dans sa chambre… Mais, danscette colocation atypique, cela negênepersonne.

Dans les interminables couloirs aucarrelage froid, les uns et les autres secroisent,enchaussonsetpeignoirs,lesoirvenu.«Etpuis,legrandavantage,c’est qu’ici on n’est vraiment pas dé-rangéparlebruit.» A.L.

Héloïseetsescinqvoisinssepartagent700m²RégiondeCaen(Calvados),mercredi. Eric, lemotardde50ans(àgauche),etHéloïse, jeunefemmeenCDD,sontdeuxdessixcolocatairesd’unbâtimentprofessionnel. (LP/YannForeix.)

coupe en deux le bâtiment, certai-nes salles sont inaccessibles aux lo-cataires. Sans fenêtre, elles ne pou-vaient pas être louées. Dans lesautres, et pour une durée inconnue,les nouveaux occupants prennentpossession des lieux.

Simon, lui, a aménagé son 30 m²le week-end dernier. Et devant laporte de sa chambre —un ancienbureau avec du lino au sol et desnéons au plafond—, il a installé unpaillasson. « C’est un bon moyenpour se sentir chez soi tout desuite. » Dans la salle de bains com-mune, les shampoings des uns etdes autres jalonnent déjà le pour-tour de la douche, comme à la mai-son. « La seule différence, c’estque, pour aller se laver, ou mêmealler jusqu’à la cuisine, le cheminest assez long. Surtout pour ceuxdont la chambre est à l’autre boutdu bâtiment ! »

La nuit tombe sur l’entrepôt. Lesparkings se sont vidés et un silencepesant règne sur le quartier. Les cinqcolocataires semblent seuls aumonde. « C’est vrai que c’est atypiquecomme endroit. On est un peu lesgardiensdutempleici.Mêmesionnefait que passer. »

A.L.

L es pancartes « à louer » pous-sent comme des champignons.Dans le quartier industriel

d’Argenteuil (Val-d’Oise), plusd’une dizaine de locaux de bureauxsont disponibles à la vente ou à la lo-cation. Depuis sa chambre, Simon aune vue imprenable sur ces bâti-ments inoccupés. Car, depuis deuxsemaines, cet ingénieur de 25 anss’est installé en plein cœur de cequartier, dans les locaux adminis-tratifs d’un entrepôt, déserté depuisplusieurs mois.

« J’ai vu une petite annonce sur lesite Leboncoin.fr. Ils parlaientd’une colocation dans des locaux debureaux à cinq minutes de monnouveau travail et pour 200 € parmois. Cela m’a intrigué et j’ai ap-pelé. » Comme lui, plus de deuxcents curieux ont déposé un dossierpour ce logement atypique. Mais cesont ceux du jeune Bordelais et deces quatre autres colocataires quiont été acceptés.

Dans l’immense couloir qui

«C’estvraiquec’estatypiquecommeendroit !»Simon, locatairedansunbâtimentdebureauxàArgenteuil (Val-d’Oise)

Argenteuil(Val­d’Oise),mercredi.Simonatrouvésonlogementdontlebailn’apasdeduréedéterminéeparuneannoncepasséesurunsiteInternet.(LP/YannForeix.)

D esmicrologements demoins de4m², des familles entasséesdans

des appartements insalubres, deslocataires qui n’ont plus lesmoyensdepayer… selon la FondationAbbéPierre, 3,6millions depersonnes sontmal logées en France et 5millionss’estiment à l’étroit ou en situationprécaire. Pour répondre à cette crisedu logement, accentuéepar laflambéedesprix de l’immobilier, leprésident de laRépublique s’estengagé à taxer les logements vacantsdans les zonesdemarché tendues.Plus de 2millions de logements sontinoccupésdans l’Hexagone. FrançoisHollande aaussi promis de construire500 000 logements par an, dont150 000HLM.Laministre du Logement, CécileDuflot, a activé différents leviers pourlibérer de l’espace. Sa loi sur lelogement social porte à 25 % laproportionde logements sociauxobligatoires pour les communesdeplus de 3 500habitants, avec undurcissementdes sanctions pour lescommunes réfractaires. L’Etatpropose aux communesunedécoteduprix de certains terrains publics,pouvantmêmealler jusqu’à lagratuité.«Pour soutenir la construction, unnouveaudispositif fiscal permetdéjàauxpropriétaires de toucher uneréductiond’impôt s’ils achètent unlogement neuf pour lemettre enlocation àun loyer endessousdumarché, explique un conseiller duministère du Logement. Laministresouhaite aussi sécuriser lespropriétaires en créant un systèmedegarantie des loyers. » F.M.

Le logement,une desprioritéspour lagaucheFo n d é e e n

1 9 9 3 a u xPays-Bas,

la société Ca-melot Propertys’est installéeen France en2011.E l l e p r o p o s eaux entreprisesqui possèdentdes locaux vi-des de les louertemporairement pour loger des oc-cupantsàmoindrecoût.Aquis’adressentces logementsdansdes locaux inoccupés ?OLIVIER BERBUDEAU. A des gens sé-rieux. La plupart sont de jeunes tra-vailleurs qui ont besoin d’un loge-ment pour une période de transitionou qui bougent géographiquement.Je suis une entreprise : je ne fais pasd’accompagnement social. Il ne fautsurtout pas penser que cela permet defaire du squat arrangé. Notre objectifest aussi d’offrir des logements dansdes lieux atypiques : maisons de re-traite, châteaux, gares, écoles ou en-core casernes de pompiers. Tout estpossible.Est-ceunesolutionpourenrayerenpartie lacrisedu logement ?E n H o l l a n d e ,50 000 personnessont en effet héber-gées grâce à Camelot. Ils sont entre10 000 et 20 000 en Angleterre. Jecrois que cela peut en effet permettrede fluidifier le marché du logement etde proposer aux jeunes d’accéder à unespace assez grand à prix minime. EnFrance, il est possible de louer des lo-

caux inoccupés grâce à l’article 101 dela loi Molle. Mais cette loi est expéri-mentale jusqu’au 31 décembre 2013.Après, on ne sait pas ce qui se passeraet si nous pourrons encore mettre le

dispositifenplace.Ya-t-ildenombreuxbureauxvidesquipourraientêtreutiliséscommelogementsenFrance ?

Bien sûr ! En janvier 2013, il y avaitplus de 3,5 millions de mètres carrésde bureaux disponibles rien qu’en Ile-de-France. Et, en province, cela avoi-sine 1,5 million. Le marché des bu-reaux français est le deuxième aumonde. Et encore on ne compte pas

les activités logistiques, où il peut yavoir des zones de bureaux où l’onpeutinstallerdeslogements.Engéné-ral, les bureaux sont vacants entredouze et dix-huit mois en région pari-sienne.Pourquoi lesentreprisesfont-ellesappelàvous ?Les entreprises veulent éviter le van-dalisme, le vol ou les squatteurs. Ellesne souhaitent pas que leur bien se dé-valorise. Avec notre système, s’il y aun dégât des eaux, cela leur permetd’être au courant très rapidement.Alors que, sinon, cela leur coûteraitbeaucoup d’argent. En échange, ellesnous versent entre 500 et 3 000 € parmois, en fonction de la surface du lo-gement.

Propos recueillisparA.L.

«Desmillionsdemètrescarrésdisponibles»I N T ERV I EW OlivierBerbudeau,directeurdudéveloppementdeCamelotenFrance

Cechâteauaux Pays­Bas, commesortid’uncontedefées,abritedeslocatairesletempsdetrouverunacquéreur.CeconceptestdéveloppéenFranceparCamelotProperty.(DR.)

P our répondre à la demandecroissantede logementsen

Suisse, à Zurich, oùprès de lamoitiédes appartements sont occupésparune seule personne, la ville proposedes logements partiellementcommunautaires, appelés clusters.Les locataires bénéficient d’un espaceprivé, avec chambre et salle debains,et d’un espace communavec cuisine,salle àmanger et terrasse.En Israël, les étudiants ont lapossibilité de loger dansdescommunautés de vingt à trenteétudiants, situées dansdesquartierspériurbains défavorisés. En échangede ces logements àbasprix, lesétudiants doivent participer à deuxcents heures debénévolat lapremière année.En Inde,pour apporter une solutionauxmillions depersonnes sans toit, legroupeTata, qui avait lancé, en 2008,la voiture lamoins chère dumonde, aannoncé, en 2011, le lancementd’unemaison low­cost…en kitmontable enune semaine. Dotéedeportes, defenêtres, d’un toit et demursintérieurs en jute ou fibres de coco,elle sera vendue500€. F.M.

Dessolutionsoriginalespartoutdans lemonde

“Lecheminestunpeu longpourallerà lacuisine…”

“Lesentreprisesveulent éviterle vandalisme, le volou les squatteurs”

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CALVADOS

(DR.)

Le fait du jour A u j o u r d ’ h u i e n F r a n c e / D i m a n c h e 1 7 f é v r i e r 2 0 1 3

02 Le fait du jour A u j o u r d ’ h u i e n F r a n c e / D i m a n c h e 1 7 f é v r i e r 2 0 1 3

03

cameloteurope.com21 Février 2013 - L’Express

cameloteurope.comFévrier 2013

cameloteurope.comAvril 2012 TF1 - Sept à huit

cameloteurope.comMars 2013 - M6

cameloteurope.com23 Avril 2013 - Business Immo

Olivier Berbudeau, Camelot Property

« Un bien occupé est mieux conservé qu’un bien vide » 23.04.2012 Entre le gestionnaire de bâtiments vacants et le facility manager, Camelot Property importe, en France, un modèle éprouvé dans plusieurs pays européens. Cette solution d’occupation séduit déjà certains investisseurs confrontés à la vacance voulue ou subie de leur patrimoine. Entretien avec Olivier Berbudeau, chargé de lancer l’activité en France.

Business Immo:Quel est le business model de Camelot Property ? Olivier Berbudeau:Camelot Property est le spécialiste européen du facility management de bâtiments vacants. Nous sommes présents sur six pays d’Europe. L’article 101 de la loi Boutin a permis d’établir un cadre juridique à notre activité en France. Nous intervenons sur tous types de bâtiments tels que bureaux, locaux d’activités, châteaux ou maisons de retraite. Moyennant une redevance, à partir de 500 € par mois par bâtiment, nos clients maintiennent une présence constante sur site visant à réduire les risques liés aux vols de matériaux, au squat et aux dégradations naturelles identifiées en amont. Nous sélectionnons et installons des résidents temporaires, qui par leur simple présence, ont un effet dissuasif. Nous appliquons des critères de sélection rigoureux et signons un contrat de résidence temporaire dérogatoire aux lois de 86 & 89 (Cf. Art 101 Loi Boutin). Nos résidents temporaires ont ainsi la possibilité de vivre dans des locaux souvent spacieux et atypiques par leur emplacement et leur architecture pour un coût modique. En retour, ils s’engagent à nous prévenir en cas d’intrusion ou de dégradations naturelles et à quitter les lieux moyennant un mois de préavis à tout moment. Notre métier consiste donc en la gestion et la protection de bâtiments vacants mais aussi par la réalisation de petites opérations de maintenance. Nous sommes, en outre, dépositaires d’une information précieuse que nous remontons au propriétaire. La protection par occupation revient en moyenne à 500 €/mois/bâtiment, contre 150 000 € par an pour un simple gardiennage. Le coût reste un argument majeur vis-à-vis des investisseurs ou des propriétaires mais ce n’est pas le seul. Faire occuper ses biens au lieu de les laisser vacants est sans doute le principal. Le propriétaire signe avec Camelot Property un contrat de prestations de services. Camelot Property se positionne ainsi à mi-chemin entre le gestionnaire de bâtiments vacants et le facility manager. Enfin ce type d’occupation participe souvent à la rénovation de quartiers en restructuration et évite la dévitalisation de quartiers. BI:Quel est votre track-record ? Et quelles sont vos ambitions en France ? OB:Créé en Hollande en 1993, Camelot Property a ensuite essaimé en Belgique, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne et dispose de 17 bureaux. Pour 1 000 clients, nous gérons en Europe 3 500 immeubles et plus de 10 000 résidents temporaires. En France, nos premiers clients sont notamment un propriétaire-utilisateur pour lequel nous gérons deux immeubles de bureaux et huit autres d’ici la fin de l’année. Nous avons également en portefeuille une maison de retraite. Nous envisageons pour la fin 2012 la gestion de 20 bâtiments et 100 résidents temporaires. La France est un marché prioritaire avec une offre immédiatement disponible de 3,5 millions de m² et une vacance moyenne de 6 à 12 mois. Nos interlocuteurs sont les investisseurs et les grandes foncières. Des contacts sont déjà établis avec certains d’entre eux qui ne sont pas insensibles à l’argument financier : plus de 80 % d’économies pour les propriétaires sur les coûts de sécurité. Ils sont également réceptifs à l’argument immobilier : dans l’attente d’une vente, d’une location ou d’une rénovation, les locaux sont préservés du vandalisme et de la dépréciation. Nos clients potentiels sont aussi les Sem et les agences d’urbanisme, confrontées à une problématique de vacance dans le cadre de l’aménagement d’une zone. BI:Cette solution peut-elle agir sur la crise du logement ? OB:Les populations que nous touchons (salariés, adeptes de la co-location, célibataires « responsables ») ne sont pas des populations précarisées. Le choix de nos résidents est stratégique, leur capacité à être relogés figure parmi nos critères. Enfin dans la majorité des cas, nous transférons nos résidents au sein de notre portefeui lle d’immeubles afin de conserver nos résidents le plus longtemps possible. Notre solution représente à l’évidence une alternative au logement cher en ligne avec les nouveaux modes de vie : colocation, mobilité, coût faible, originalité des lieux. Le business model de Camelot Property est assis sur deux volets : un logement à coût modique dans des lieux spacieux, un argument recevable pour nos résidents et d’autre part pour le propriétaire une solution visant à rationnaliser et conserver la valeur de ses actifs immobiliers pendant la durée de vacance. Ne rien faire coûte très cher aux propriétaires. Cet élément est crucial dans une conjoncture incertaine où la hausse de la durée de vacance semble se conforter. Nous leur faisons également valoir qu’un bien occupé est mieux conservé qu’un bien vide. C’est tout le postulat de notre activité.

cameloteurope.com5 Mai 2012 - Le Monde

france

L’Ecosse est une terre de pionniers. En 1909, Charles Gordon, legendre du créateur de la distillerie Glenfiddich, fut le premier àprendre lamer pour exporter son SingleMalt. Grâce à lui, Glenfiddichpeut aujourd’hui se déguster aux quatre coins du monde.

L’ABUS D ’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRAT ION

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Créé en 1993 aux Pays-Bas,Camelot Property propose à desparticuliersd’occupertemporaire-mentdesbâtimentspublicsoupri-vés, en attente de vente, de loca-tion ou de rénovation, en contre-partied’unefaibleredevancemen-suelle. Par leur simple présence,ses « locataires gardiens» contri-buent à sécuriser les lieux. Cetteformule originale a fait ses preu-ves en EuropeduNord, où le grou-peestprésentdanscinqpays(Pays-Bas, Belgique, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne).

Aux Pays-Bas, où cette activitéest un secteur économique à partentière, plus de 50000 personnesvivent ainsi dans des lieux quivontdusimplebureauà lacasernedésaffectée,enpassantpardeschâ-teaux,d’anciennesécolesouenco-re une ancienne base aérienne.L’équivalent de la SNCF, duminis-tère des finances ou de la défensenéerlandaisutilise ses services.

En France, la formule arriveseulementaujourd’hui.Ellebéné-ficie pourtant d’un cadre légaldepuis trois ans. L’article101 de laloi du 25mars 2009 de mobilisa-tion pour le logement et la luttecontre l’exclusionacrééundispo-sitifexpérimentaldit«derésiden-ce temporaire».Pourchaqueopé-ration, la préfecture vérifie que lasécurité et la salubrité des locauxsont assurées ainsi que « la digni-té et le respect de la vie privée des

résidents». Le montant maximalde la redevanceest fixépar la loi à200eurosmaximum.«Nousmet-tons une dizaine de résidentsmaximum par site, qui disposentchacun d’un espace privé de 20 à100m2. Cuisine et sanitaires peu-ventêtrecommuns», expliqueOli-vier Berbudeau, directeur dudéveloppement de Camelot Pro-perty, chargé de lancer l’activitéen France.

Les résidents sont positionnésdans les endroits stratégiques dubâtiment et dans les étages infé-rieurspour des raisonsde sécuritéincendie. Cette faible présencehumaine permet de limiter lescharges (eau, électricité, chauffa-ge),payéesparlepropriétaire.L’en-treprise retient seulement les

biens qui disposent d’un bonniveau d’équipement. La plupartdes bâtiments disposent de cuisi-neetdesanitaires(toilettesetdou-ches) en nombre suffisant. L’eau,l’électricitéet le chauffagedoiventfonctionner.

Pour le propriétaire, cette for-mule revient en moyenne à500euros par mois et par bâti-ment, contre 150000eurospar anpour un simple gardiennage.Outre les économies sur les coûtsdesécurité, l’occupationtemporai-re permet de préserver les locauxdes squatteurs, du vandalisme ouencore des accidents (fuite d’eau,incendie…). En échange, le locatai-re devra être capable de quitter leslieux dans un délai de quatresemaines et s’engage à prévenir lasociété en cas d’intrusion ou de

dégradations naturelles. Dans lespays où le système est déjà bienrodé, lapérioded’occupationvarieenmoyennedeneufàdouzemois.De son côté, le locataire peut rési-lier à tout moment, moyennant15jours depréavis, son contrat.

Ilyatroisans, legroupenéerlan-dais avait tenté de s’installer enFrance, via une entité juridiqueaujourd’hui dissoute. Un immeu-ble situé à Paris avait été occupélégalement par des résidents tem-poraires. Mais l’expérimentationavait tourné court au bout de qua-tremois,avec laventede l’immeu-ble. La société Camelot Propertytente une nouvelle percée.Malgréunesélectionrigoureuse–unecan-didature sur trois est retenue –, lesvolontaires se bousculent.

«Nous ne nous adressons pas àdes populations précarisées, pré-vient M.Berbudeau. Mais à dessalariésoudespersonnesgarantis-sant des revenus réguliers autourde 2000 euros, âgé de 25 à 35 ans,sansenfant,depréférenceavecuneexpérience de la colocation, quivont occuper le bien paisible-ment.» Les animaux ne sont pasacceptés. Autre contrainte, l’occu-pant doit garantir qu’il disposed’un engagement de relogementparunproche. «Le but n’est pasdegénérer de la précarité», poursuitle responsable deCamelot.

Pour Julien Bayou, cofondateurde Jeudi noir, un collectif quidénonce le mal-logement et lachertédel’immobilier,cetteinitia-tive a des limites. «Sur le principe,il est bien de faire feu de tout boispouroptimiserlavacance,maiscet-te solution ne génère une nouvelleoffre que pour les personnes quipourraientdéjàseloger», estimelemilitant,parailleurséluauconseilrégionald’Ile-de-France sur la listecommune PS-Europe Ecologie.«Noussommesunesimplealterna-tiveaulogementcher,pasunesolu-tion contre le mal-logement, se

défendOlivier Berbudeau. La sou-plesse de cette formulepeut conve-nir aux personnes enmobilité pro-fessionnelle,en formationouenco-re à des jeunes qui accèdent à un

premier emploi ou à des appren-tis.» D’ici à 2012, la société espèregérer en France une vingtaine debâtiments et une centaine de rési-dents temporaires. Le marché

serait porteur. 5,5millions demètres carrés de bureaux sontinoccupés, dont 3,5millions rienqu’à Paris et en Ile-de-France.p

CatherineRollot

«Unmoisdepréavis,pasdecaution...C’esttoutcequejecherchais»

Témoignages

Elle rêve d’unbeaumanoir, cesera plutôt une anciennemaisonde retraite. A 28 ans,MagaliDrouin fait partie des premièrespersonnesqui testeront le systè-med’occupation temporaire debâtiments vacants. D’ici quelquessemaines, la jeune femmedevraitdéménagerdans un bâtimentinoccupé en régionparisienne.

Cette éducatrice spécialiséeauprès d’enfants en difficultén’avait jamais entenduparler decette formule, importée des Pays-Bas. C’est un ami, qui en surfantsur le site Internet Leboncoin.fr, arepéré l’annonce de la sociétéCamelot. «Lemot temporaire afait tilt, explique la jeune femme.Unmois de préavis, pas de cau-tion…aucune des contraintes dela location classique, c’est tout ceque je cherchais.»

Magali a des projets demobili-té professionnelle, qui s’accor-dentbien avec la flexibilité du sys-tème.Habituée des colocations,elle est «curieuse» de voir où elleva atterrirmais pas inquiète. «J’es-père que je ne serais pas la premiè-re à arriver quandmême»,avoue-t-elle. Autour d’elle, sesproches sontmoins zen. «Tunet’installes pas vraiment. Tu vasêtre encore dansune situationtransitoire», se sont alarmés cer-tains. D’autres lui ont dit : «Tupourrais laisser ta place à des gensqui sont à la rue, toi tu peuxpayer

un loyer.» Elle leur a expliquéque«ce n’était pas du social».

D’ici quelques semaines,Maga-li devrait être rejointedans l’an-ciennemaisonde retraitepar FredFarrow,unvétérande la résidencetemporaire. Ce stylistede 25 ans,denationalité anglo-hollandaise,l’a déjà expérimentéau coursdeses études auxPays-Bas. «Là-bas,dans les journaux, il y a tout letempsdes annoncespour proposeruneplace. C’est très facile d’enchaî-ner les endroits. J’ai été logépen-

dant trois ans commeça et tousmesamis ont euaussi ce typed’ex-périence.»VenuenFrance tra-vaillerdans la haute couture, ilmonteactuellement sa propre col-lectionet «enaeumarre de toutmettredansun loyerparisien».Un temps, locataired’un40m2

pour 1000euros, il ne croyaitpluspouvoir trouverun jour«quelque chosede bien, de grandet de pas trop cher», un lieuqui luipermettraitde travailler dansdebonnes conditions. Pour lui, le sys-tèmehollandais est exportable en

France,malgré les différencesdementalité avec l’EuropeduNord:«Il faut qu’il y ait une confianceréciproqueentre les résidents et lespropriétairesdu lieu, et du respectentre les occupants. En France, lesgenspensentau squat ouà la com-munauté. Il faut leur dire que çan’a rienà voir.»

ACaen, Daniel (qui a requisl’anonymat) «ne voulait plusvivre dansune cage à lapin». Pro-priétaire d’unemaison danslaquelle résident encore sonex-femmeet ses enfants, il louaitunpetit appartementdans le cen-tre de Caen.Mais, pour cet ingé-nieur du son, qui se dit «pas tropmatérialiste», le luxe «c’estd’avoir de la place, dansun envi-ronnement tranquille, avec quandmêmeunminimumde confort».

Par sonâge, cequinquagénairenecorrespondpas tout à fait auprofilhabituel des résidents tem-porairesciblésparCamelotProper-tymais il s’est tournévers cettesolutionaprès avoirpenséuntempsà la colocation. Selon lui, larésidence temporaireestune for-mulemoins risquée.«Cedispositifne s’adressequ’àdesgens installéssocialement,avecdes revenus fixes,il n’yapasà résoudre toutes lesquestionsde cautionsolidaire»,estimecemotard,musiciendegui-tarebasse à sesheuresperdues,quiadmetcependantquepour ten-ter l’aventure«il fautune certaineouvertured’esprit».p

C.Ro.

Parleursimpleprésence,ces

«locatairesgardiens»contribuentà

sécuriser les lieux

Habiterdansunbureau,unesolutiondelogementVenudesPays-Bas,unsystèmed’occupationde locauxvacantscontreunloyermodiques’installeenFrance

«EnFrance, lesgenspensentausquat

ouàlacommunauté.Il faut leurdirequeçan’arienàvoir»

Fred Farrowstyliste à Paris

Un immeuble de bureaux àAmsterdam et un entrepôt à Londres loués à des particuliers. CAMELOT

90123Samedi 5mai 2012

cameloteurope.com3 Mai 2012- Le Figaro Economie

Habiter, légalement, dans un bureau ou un entrepôt

Afin de protéger des locaux vides, une société propose d'y installer des occupants temporaires. Le confort est spartiate mais la surface généreuse et cela ne peut coûter plus de 200 euros par mois aux occupants.

Les bâtiments vacants, c'est la hantise des propriétaires immobiliers. Pour éviter les problèmes de squat ou de dégradation des lieux (dégâts des eaux non signalé, usure, etc.), les Pays-Bas disposent depuis longtemps de sociétés spécialisées dans la gestion de locaux vacants. L'une

d'elles, Camelot Property, présente dans cinq pays d'Europe, veut s'implanter en France après une première tentative avortée en 2008. Camelot France compte ainsi loger de façon temporaire des particuliers dans les premiers locaux qui lui ont été confiés: des bureaux proches de Caen, une plate-forme logistique dans le Val-d'Oise et une maison de retraite désaffectée dans les Yvelines. A terme, elle compte aussi ajouter à son stock des bâtiments publics ou des châteaux comme c'est le cas en Grande-Bretagne.

De 50 m² à 350 m²

Une formule rendue possible par l'adoption de l'article 101 de la loi Boutin, qui permet à titre expérimental (jusqu'à fin 2013 pour l'instant) de déroger au droit commun du logement. Ce texte permet d'installer dans des locaux vides des occupants pour un minimum de trois mois, avec au moins un mois de préavis avant de quitter les lieux. Pour rendre les sites habitables, Camelot doit tout d'abord obtenir une autorisation préfectorale (les premières demandes sont actuellement en cours d'instruction). Il ne reste alors à la société qu'à installer au moins une douche pour 5 occupants. Pour la cuisine, à eux de se débrouiller avec des plaques électriques notamment. Le confort est certes souvent spartiate, mais la redevance demandée aux occupants (on ne parle pas ici de loyer) ne peut dépasser 200 € par mois, selon la loi. Quant aux surfaces par personne, elles laissent rêveur: en général elles démarrent autour de 50 m2 et peuvent atteindre 350 m2, comme ce devrait être le cas pour un occupant des bureaux dans la région de Caen qui disposera d'un étage à lui seul. De son côté, la société Camelot s'engage vis-à-vis des propriétaires à inspecter régulièrement les lieux. Elle encaissera les redevances auprès des occupants et facture des frais fixes, entre 500 et 3000 € par mois, selon l'importance et la situation des locaux, aux propriétaires.

cameloteurope.com10 Mai 2012 - La Vie Immo

200€/mois pour un loft de bureaux de 350 m², ça existe ! 10/05/2012

Le groupe Camelot Property propose à des particuliers d’occuper de façon transitoire des locaux vacants, moyennant faible redevance de 200 euros maximum. Présenté à la fois comme un logement économique pour l'utilisateur et pour le propriétaire, ce type d’occupation temporaire est aussi la garantie pour ce dernier que son bien ne soit pas squatté.

(LaVieImmo.com) - Camelot Property mise sur son concept insolite. Créée aux Pays-Bas en 1993, cette société innove dans la manière de penser le logement, donne la possibilités à de jeunes actifs de se loger à moindre coût dans des édifices vacants, publics ou privés. Ces occupants, qui juridiquement ne sont pas des locataires, mais ont le statut spécial de « gardiens-résidants »,

rendent de fait un service de taille à leur logeur, en réduisant « massivement les menaces de vandalismes, vols de matériaux, intrusions, squat et contribuent ainsi à conserver l'état et la valeur de vos biens immobiliers », indique le site de Camelot Property. Le régime juridique de ce type de contrat est très favorable au propriétaire, ne nécessitant qu’un préavis d’un mois. De son côté, le « gardien-résidant » doit s’acquitter d’une redevance - et non d’un loyer - très faible, de 200 euros maximum fixée par la loi, explique Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot France.

Un logement peu onéreux qui peut permettre... d'acheter

Si le concept n’a été exporté dans l’hexagone que l’année dernière, il a déjà fait ses preuves aux Pays-Bas, où il est né, mais aussi en Angleterre, en Irlande et en Belgique. En collaboration avec le ministère de la Défense britannique, Camelot Property a notamment développé outre-Manche cette pratique dans des casernes désaffectées. Le Sunday Times avait en effet relaté début 2011 l’histoire de deux londoniens, Gregg et Leigh-Ann Quixley, qui avaient choisi de vivre durant quatre ans et demi dans une caserne de pompiers désaffectée. Le peu que le couple avait déboursé pour se loger pendant cette période lui avait permis d’économiser suffisamment pour pouvoir s’acheter son premier bien immobilier.

Le privé est aussi séduit : « Nous avons également développé l’idée dans les pubs, qui sont généralement pourvus de chambres dans les étages. Ce type d’hôtellerie s’était perdu avec le temps », souligne M. Berbudeau. La formule permet aussi de donner un second souffle aux lieux les plus incongrus : ainsi, aux Pays-Bas, c’est le château d’un parc d’attraction fermé qui fait la joie des nouveaux occupants. En France, le groupe mettra à disposition de ces résidents fin mai un immeuble de bureaux près de Caen. Une aubaine pour les 7 futurs occupants de la large surface de l’immeuble, dont l’un des espaces permet d’aménager un loft de 360 m² destiné à accueillir un seul « gardien-résidant ». Une maison de retraite dans les Yvelines est aussi au programme. En juin, 21 personnes auront choisi de se loger par les services du groupe.

Des jeunes, habitués à la collocation, capables de se reloger rapidement

La cible du groupe : « Des personnes qui ont déjà vécu en collocation, de 25-35 ans, plutôt célibataires. Mais nous visons aussi des gens capables de se reloger rapidement ». De fait, certaines professions se prêtent particulièrement à cet habitat, comme les infirmiers et les personnes travaillant dans la restauration, où les horaires décalés sont légion.

Une solution de logement commode, donc, mais Camelot Property tient malgré tout à être clair : « il ne s’agit en aucune façon d’une alternative au mal-logement. Nous ne voulons pas précariser des gens déjà en situation précaire ». D’où des conditions de stabilité et de revenus sont de rigueur, alors que le propriétaire des lieux peut mettre fin au contrat après une garantie de 3 mois en plus du préavis.

Retrouvez les prix de l'immobilier au m², ville par ville

Des bureaux qui peuvent déployer de larges espaces : un habitat de choix ! (©Camelot Property)

cameloteurope.com1 Février 2012 - Financial Times

Source: Financial Times February 1st, 2012

cameloteurope.com5 Mars 2012 - Ouest France

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Gérard Rinaldi a tourné à Caen et FalaisePage 8

Jérôme Garcin rencontre des lycéensPage 6

Altercation entre automobilistes : appel à témoinDans le cadre d’une enquête judi-ciaire, la gendarmerie de Bretteville-l’Orgueilleuse recherche les témoinsd’une rixe survenue le vendredi 24 fé-vrier à Rots entre deux automobilistes.

Les faits se sont produits vers 21 h àla bretelle de sortie de la RN13, à hau-teur de la commune de Rots. Contacttéléphonique : 02 31 08 35 63.

Caen : voiture contre le mur de la prison

Habitant l’Orne, un automobiliste de19 ans était toujours hospitalisé hierau CHU de Caen où il a été trans-porté dans un état sérieux après lasortie de route de son véhicule, vers2 h 45, vendredi matin. Dans des cir-constances qui restent à déterminer,l’auto a heurté deux autres voitures

en stationnement et un poteau élec-trique avant de terminer sa coursede 60 mètres contre le mur d’entréedu centre pénitentiaire, rue du Géné-ral-Moulin, à Caen. Etienne L’Huis-sier, domicilié rue de la Bissonière, àFlers, a été atteint à une jambe et auventre.

133 km/h au lieu de 90 : véhicule immobiliséDe marque Audi, modèle A6, cetteberline allemande a retenu l’attentiondes motards de la police en factionsur le boulevard périphérique jeudivers 10 h 50 : 133 km/h au lieu des90 autorisés.

Le conducteur a présenté un per-mis espagnol mais la plaque miné-ralogique française comportait deschiffres italiens. Au terme de ce méli-mélo européen, la police a immobili-sé la voiture.

Cambriolage et vélo voléRue Eugène-Boudin, dans le quar-tier de la Verte-Vallée, une maison aété le cadre d’un cambriolage entre16 et 21 h, jeudi. Après qu’une porte-fenêtre a été fracturée, le ou les mal-faiteurs ont fouillé l’habitation et sontrepartis avec des bijoux.

En revanche, l’auteur d’un vol devélo a été interpellé peu après lesfaits commis à la cité universitaire Le-bisey, vers 1 h 30 vendredi : le « cy-cliste » âgé de 20 ans, qui était enpossession d’une pince coupante, areconnu les faits.

Habiter dans 350 m2 de bureaux vides pour 195 €Implantée dans six pays en Europe, la société néerlandaise Camelot property arrive en Normandie. Elle gèredes biens vacants, leur trouve des résidants temporaires. Elle vient de signer un contrat près de Caen.

Châteaux et bureauxBureaux, châteaux, entrepôts, gares,monastères… Camelot property gèredes biens immobiliers vacants. Ilslui sont confiés par les propriétaires,souvent des entreprises. Camelot secharge de trouver et sélectionner desrésidants temporaires (appelés éga-lement « gardiens temporaires ») quiy habitent, en contrepartie d’une re-devance mensuelle.

Objectif, pour l’entreprise : préve-nir de possibles dégradations de sonbien. Qu’elles résultent d’intrusionsou soient naturelles : par exemple,un dégât des eaux repéré six moisaprès. Avantage pour le résidant : unlogement souvent grand, à prix mo-dique. Près de Caen, Camelot vientde signer avec un premier proprié-taire.

En France, les débutsNée en 1994 aux Pays-Bas, cette so-ciété de 200 salariés est implantéedans six pays d’Europe, la Franceétant « la petite dernière », décritOlivier Berbudeau, directeur déve-loppement pour ce pays. Camelots’occupe de 3 500 bâtiments. Parexemple, elle a un contrat avec l’équi-valent de la SNCF néerlandaise. Ouencore les ministères de la Défenseaux Pays-Bas, en Belgique et en An-gleterre.

À 10 km de CaenL’un des premiers contrats de Ca-melot en France porte sur un édifice« situé à dix kilomètres de Caen »,indique Olivier Berbudeau. Pour l’ins-tant, il n’en dira pas plus sur sa loca-lisation. Il s’agit d’un bâtiment de bu-reaux, d’un millier de mètres carrés.Il dispose d’un jardin de la mêmesuperficie. Camelot recherche sept

résidants pour y loger (cameloteu-rope.com). Dans autant d’espaces :un de 350 m2 (un ancien openspace) ; six de 50 à 90 m2. Le prix :195 € par mois, eau, électricité etchauffage inclus. Le propriétaire secharge des aménagements néces-saires pour que le lieu soit habitable.

Résidant temporaireAux Pays-Bas, ce système d’occu-pation temporaire existe depuis desannées : 50 000 personnes viventainsi. « Il s’est développé depuis dixans en Angleterre ; en Belgique eten Irlande aussi. Il explose en Al-lemagne », détaille Olivier Berbu-deau. En France, il est encadré par

l’article 101 de la loi Boutin (2009).Celui-ci introduit « un dispositif ex-périmental » jusqu’à fin 2013. Il viseà « assurer la protection des locauxvacants en les faisant occuper pardes résidants temporaires ». Il nes’agit pas d’un bail de location. Pourchaque opération, un agrément de lapréfecture est nécessaire. Pour le lo-cal normand, la demande va être dé-posée.

Comment ça fonctionne ?Pour les propriétaires, « on démarreà partir de 500 € par mois et par bâ-timent ». Pour trouver les résidants,Camelot applique des critères « ri-goureux » : être salarié ou garantir

de revenus réguliers, ne pas fumer,ne pas avoir d’animaux, ne pas orga-niser de fêtes, etc. Le préavis est d’unmois. L’occupant doit garantir qu’ildispose d’un « engagement de relo-gement par un proche ». Olivier Ber-budeau se montre clair : « Ce n’estpas une formule pour les gens enprécarité. » Profil type des résidants :des personnes de 20 à 35 ans, ayantdéjà vécu en colocation. « La duréemoyenne d’occupation va de sixmois à un an. » Sachant que, « dansla majorité des cas », Camelot es-saie « de transférer » ses résidantsdans d’autres locaux.

Virginie JAMIN.

Des exemples de logements temporaires gérés par Camelot property. C’est ce type de biens qui vont être proposés prèsde Caen.

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Faits divers

Les avantages de la solution Camelot property :

• Protection contre les risques de squats, vandalismes et vols de matériaux

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