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AUDIT ENERGETIQUE
Attendus et conséquences pour les organismes Hlm
Février 2015
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PILOTAGE
L’Union sociale pour l’habitat
Farid ABACHI
e-mail : [email protected]
REALISATION
ERESE – GROUPE HTC
Energie et solutions énergétiques
4, rue Lord Byron – 75008 PARIS
Charles PERTUISET
e-mail : [email protected]
Téléphone : 05 61 36 03 80
Olivier FERRY
e-mail : [email protected]
Téléphone : 01 40 75 50 24
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SOMMAIRE
PREAMBULE ...................................................................................................... 2
1) Objectifs de l’audit énergétique ........................................................................................................... 2
2) Résultats attendus .................................................................................................................................... 2
CONTEXTE REGLEMENTAIRE .............................................................................. 3 1
DEFINITION ET ATTENDUS DE L’AUDIT ENERGETIQUE ........................................ 6 2
1) Définition .................................................................................................................................................... 6
2) Processus .................................................................................................................................................... 6
3) Attendus de l’audit énergétique ........................................................................................................... 7
SEUILS ET DATES BUTOIRS ................................................................................. 8 3
1) Personnes concernées ............................................................................................................................. 8
2) Seuils ........................................................................................................................................................... 9
3) Dates clés – dates butoir ......................................................................................................................... 9
PERIMETRE DE L’AUDIT ENERGETIQUE ............................................................. 10 4
1) Définir le périmètre ............................................................................................................................... 10
2) Identifier le patrimoine concerné ...................................................................................................... 10
3) Echantillonner ......................................................................................................................................... 11
CONTENU ET MODALITES DE REALISATION ...................................................... 13 5
1) Synoptique de l’audit ............................................................................................................................ 13
2) Contenu ..................................................................................................................................................... 13
3) Modalités de réalisation ....................................................................................................................... 19
4) Synthèse d’un rapport d’audit énergétique ..................................................................................... 20
5) Modalités de transmission ................................................................................................................... 20
EXIGENCES VIS-A-VIS DES AUDITEURS ............................................................ 21 6
1) Généralités ............................................................................................................................................... 21
2) Prestataire externe ................................................................................................................................. 22
3) Personnel d’audit énergétique interne ............................................................................................. 24
CONSEQUENCES ET PRECONISATIONS ............................................................. 25 7
1) Calendrier de réalisation ...................................................................................................................... 25
2) Eléments financiers ................................................................................................................................ 25
3) Auditeur interne ou externe ? ............................................................................................................. 25
4) Système de management de l’énergie (ISO50001) et Environnemental (14001) ................. 26
5) Articulation avec le bilan GES .............................................................................................................. 27
6) Risques encourus .................................................................................................................................... 28
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PREAMBULE
1) Objectifs de l’audit énergétique
En application de la directive européenne 2012/27/UE du 25 octobre 2012 relative à
l’efficacité énergétique, et en application de la loi n°2013-619 du 16 juillet 2013 et de son
décret n°2013-1121 du 4 décembre 2013, les grandes entreprises doivent réaliser, tous les
quatre ans, un audit énergétique de leurs activités. Cet audit doit être effectué avant le 5
décembre 2015. Certains organismes Hlm sont soumis à cette obligation, de par leur statut, le
chiffre d’affaires et leur nombre de salariés.
Compte tenu des attentes spécifiques de cet audit, des exigences de méthode et de qualité
pour sa préparation, sa réalisation et sa restitution, il convient d’accompagner les organismes
Hlm dans la première édition de cet audit énergétique.
2) Résultats attendus
Ce guide restitue, à l’intention des organismes Hlm et des associations régionales, les attendus
et les conséquences de l’audit énergétique. Il détaille, par une lecture commentée des textes
relatifs à cet audit entre autres, les éléments suivants :
Les attendus de l’audit énergétique, sa définition ;
Le contexte (directives européennes, droit français…) ;
Les seuils, exigences et dates butoirs réglementaires ;
Le périmètre de l’audit (patrimoines concernés, échantillonnage…) ;
Le contenu de l’audit et les modes de faire (recours à un auditeur indépendant…) ;
Les conséquences pour les organismes sur le long terme (périodicité…), et les possibilités
de réalisation d’un tel audit en interne (mise en place un système interne de
management de l’énergie...) ;
Les exigences à avoir vis-à-vis des auditeurs (modalités d’appel d’offres, critères…) ;
La destination du rapport d’audit rédigé et les risques encourus (pénalités…).
Ce guide analyse également les modalités d’articulation entre l’audit énergétique et le bilan
énergétique des gaz à effet de serre (en application du décret n°2011-829 du 11-juil-2011).
Ce document capitalise toutes les réponses aux questions récurrentes et d’actualité, dont celles
définies ci-avant.
L’objectif premier de cet audit énergétique est d’identifier les solutions efficientes
permettant une réduction significative des émissions des gaz à effet de serre. Ces
préconisations doivent provenir de l’analyse d’un échantillonnage construit des activités
consommatrices d’énergie (bâtiments, transports, process industriels…), telles qu’identifiées
par leurs factures d’énergie. Ces solutions doivent être transposables à l’échelle de l’entité
tout entière, pour toute activité similaire à celle de l’échantillonnage.
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CONTEXTE REGLEMENTAIRE 1
1) La directive 2012/27/UE du 25 octobre 2012
La directive 2012/27/UE du 25 octobre 2012 relative à l’efficacité énergétique modifiant les
directives 2009/125/CE et 2010/30/UE et abrogeant les directives 2004/8/CE et 2006/32/CE,
oblige les « grandes entreprises » (celles qui ne sont pas des PME au sens de la
recommandation de la Commission Européenne du 6 mai 2003) à réaliser, tous les quatre ans,
un audit énergétique de leurs activités. Elle prévoit que les premiers audits doivent intervenir
avant le 5 décembre 2015.
Par "grande entreprise", il faut entendre les entreprises (personnes morales immatriculées au
registre du commerce et des sociétés, sur la base du numéro SIREN) de plus de 250 personnes
ou dont le chiffre d’affaires annuel excède 50 millions d’euros ou dont le total de bilan dépasse
43 millions d’euros.
Par « activités », on entend plus précisément celles relatives aux factures d’énergie acquittées
par l’entreprise.
Le premier audit est à établir au plus tard le 5 décembre 2015. La personne morale assujettie
devant transmettre à l'autorité administrative (la DREAL) les informations relatives à la mise en
œuvre de cette obligation.
2) La loi n°2013-619 du 16 juillet 2013
La loi Ddadue n°2013-619 du 16 juillet 2013 précise que cette obligation s’impose aux
entreprises dont le total de bilan, le chiffre d’affaires ou les effectifs excèdent certains seuils
(la définition de ces seuils est faite en partie IV). La Loi Ddadue porte diverses dispositions
d’adaptation au droit de l’Union Européenne dans le domaine du développement durable. Plus
précisément, son article 40 est consacré à la performance énergétique dans les entreprises
faisant état d’audits énergétiques/systèmes de management de l'énergie (section 1 – article
L.233-1 à L.233-3) et aux contrôles/sanctions (section 2 – article L. 233-4). A noter que les
articles L.233-1 à L.233-4 sont inscrits dans la partie législative du code de l’énergie.
3) Le décret n°2013-1121 du 4 décembre 2013
Ce décret n°2013-1121 du 4 décembre 2013 définit les seuils (la définition de ces seuils est
faite en partie IV) au-delà desquels une personne morale est tenue de réaliser un audit
énergétique. Par personne morale, on entend immatriculée au registre du commerce et des
sociétés, personne morale de droit privé mentionnées à l’article L. 612-1 du code de commerce.
Il est à préciser que ce décret entre en vigueur dès la publication du décret prévu à l’article
L. 233-3 du code de l’énergie déterminant la méthodologie de l’audit et les modalités de
reconnaissance des compétences (soit le décret en date du 24 novembre 2014).
4) Le décret n°2014-1393 du 24 novembre 2014
Le décret n°2014-1393 du 24 novembre 2014 est relatif aux modalités d'application de l'audit
énergétique prévu par le chapitre III du titre III du livre II du code de l'énergie. Il précise le
périmètre à auditer. Il fait également état des modalités d’application en particulier durant la
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période transitoire qui est celle qui a démarré le 4 décembre 2012 et qui se termine le
5 décembre 2015.
En effet dans son article 6, il est précisé durant cette période transitoire pour le secteur du
bâtiment que tout audit énergétique effectué entre le 4 décembre 2012 et la date de
publication du présent décret conformément au cahier des charges relatif à l’audit énergétique
dans les bâtiments publié par l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie peut
tenir lieu du premier audit prévu par l’article L. 233-1 du code de l’énergie » .
Le décret n°2014-1393 du 24 novembre 2014 fait également état de l’exemption possible en
cas de mise en place de système de management de l’énergie dans son article 7 qui indique
que « Les entreprises bénéficiant d’un certificat de conformité à la norme NF EN ISO
50001:2011 en cours de validité au 5 décembre 2015 et délivré avant le 1er
janvier 2015 par
un organisme de certification non encore accrédité sont exemptées de l’obligation de la
réalisation de l’audit énergétique si cet organisme a déposé une demande d’accréditation pour
le domaine concerné au plus tard le 5 septembre 2014 et a reçu une décision positive de
recevabilité opérationnelle de cette demande avant le 5 décembre 2015 ».
5) L’arrêté du 24 novembre 2014
L’arrêté du 24 novembre 2014, entré en vigueur le 27 novembre 2014, est relatif aux modalités
d’application de l’audit énergétique prévu par le chapitre II du titre III du livre II du code de
l’énergie. Il précise à la fois le périmètre audité (et la méthode d’échantillonnage en annexe I),
les qualifications requises pour la réalisation de l’audit (soit en externe soit en interne et
notamment l’annexe II) et enfin la présentation des actions d’économie d’énergie (notamment
dans l’annexe III – éléments de la synthèse d’un rapport d’audit énergétique).
6) La norme NF EN 16247
La norme européenne NF EN 16247 spécifie les exigences, la méthodologie habituelle et les
livrables de l’audit énergétique.
Elle s'applique à tous les types d'établissements et d'organismes, à toutes les formes d'énergie
et à tous les usages énergétiques, à l'exclusion des maisons individuelles privées. Cette norme
européenne traite des exigences générales communes à l'ensemble des audits énergétiques,
auxquelles viennent s’ajouter des exigences spécifiques relatives aux audits énergétiques des
bâtiments, des procédés industriels et des transports :
Norme NF EN 16247-1 : Audits énergétiques – Partie 1 : exigences générales
En résumé :
- la Loi n°2013-619 du 16 juillet 2013 ajoute un chapitre sur la performance énergétique des
entreprises dans la partie législative du code de l'énergie (art. l.233) et précise les
sanctions financières applicables.
- Le décret n°2013-1121 du 4 décembre 2013 relatif aux seuils vise à définir les critères
permettant d’identifier les entreprises qui seront soumises à l’obligation d’audit en France.
- Le décret n°2014-1393 du 24 novembre 2014 et l’arrêté du 24 novembre 2014 relatifs aux
modalités d'application de l'audit énergétique prévu par le chapitre III du titre III du livre II
du code de l'énergie visent à définir les modalités pratiques de réalisation des audits
énergétiques : périmètre d’application, méthodologie, qualification et compétence des
auditeur, modalités d’exemption, etc.
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Norme NF EN 16247-2 : Audits énergétiques – Partie 2 : bâtiments
Norme NF EN 16247-3 : Audits énergétiques – Partie 3 : procédés (Industrie)
Norme NF EN 16247-4 : Audits énergétiques – Partie 4 : transport
Norme NF EN 16247-5 : Audits énergétiques – Partie 5 : compétences des auditeurs (en
cours de validation)
Les audits énergétiques réalisés selon cette norme répondent aux critères minimaux pour les
audits énergétiques conformément aux dispositions de l’annexe VI de la directive
européenne 2012/27/UE.
A noter : le cahier des charges Ademe « Audit énergétique bâtiment » a été utilisé comme
référence dans le projet de norme NF EN 16247-2 (document disponible sur le centre de
ressources de l’USH).
La non-tenue des délais a pour conséquence de faire peser sur l’entreprise des risques et
sanctions non négligeables (cf. Chapitre 7).
Cependant, durant la période transitoire pour le secteur du bâtiment, tout audit énergétique
effectué entre le 4 décembre 2012 et la date de publication du décret du 24 novembre 2014
et réalisé conformément au cahier des charges de l’ADEME peut être pris en compte, pour la
part des factures énergétiques « bâtiment ».
Si lors de la publication de la directive, les délais pouvaient sembler réalistes, il s’avère que la
publication à l’automne 2014 du décret et de l’arrêté relatifs aux modalités d’application de
l’audit énergétique rend particulièrement délicate la tenue des délais.
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DEFINITION ET ATTENDUS 2DE L’AUDIT ENERGETIQUE
1) Définition
La définition de l’audit énergétique, selon la norme NF EN 16247, est la suivante : « examen et
analyse méthodiques de l’usage et de la consommation énergétique d’un site, bâtiment,
système ou organisme, ayant pour objet d’identifier les flux énergétiques et les potentiels
d’amélioration de l’efficacité énergétique et d’en rendre compte ».
Avec la définition portée par la norme, le terme « diagnostic » est abandonné au profit de celui
« d’audit énergétique ».
L’audit énergétique comporte 3 étapes :
1. la réalisation d’un état des lieux,
2. une analyse des gisements d’économie d’énergie
3. la mise en place d’un plan de mise en œuvre.
2) Processus
Le processus d'audit énergétique, selon la norme NF EN 16247, doit être :
approprié au domaine d’application, aux objectifs et au degré d’approfondissement
pertinents ;
exhaustif afin de définir l'objet audité et l'organisme ;
représentatif en vue de recueillir des données fiables et pertinentes ;
traçable pour permettre de remonter à l'origine des données et d'en tracer le traitement ;
utile pour inclure une analyse coût-efficacité des opportunités d'économies
énergétiques identifiées ;
vérifiable pour permettre à l'organisme de surveiller que les objectifs correspondants
aux opportunités d'amélioration de l'efficacité énergétique mises en œuvre soient
atteints.
L’audit énergétique est une démarche globale avec la mise en place d’un plan d’actions à
mettre à jour en continu. Il vise à inscrire l’entreprise dans un système de management de
l’énergie, voire un système de management environnemental.
L’audit énergétique nécessite à la fois un engagement de l’entreprise, le choix d’un expert
compétent et indépendant, et la définition d’un plan d’actions précis, structuré et adapté à
l’entreprise.
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3) Attendus de l’audit énergétique
L’arrêté du 24 novembre 2014 indique dans son article 1er
que « l’audit énergétique est réalisé
suivant les exigences générales de méthode et de qualité pour leur préparation, réalisation et
restitution, définies par la norme NF EN 16247-1:2012. Pour les activités liées aux bâtiments,
aux procèdes industriels et aux transports, ces exigences sont complétées par les dispositions
particulières précisées dans les normes NF EN 16247-2:2014 Bâtiments, NF EN 16247-3:2014
Procédés et NF EN 16247-4:2014 Transport ».
Sous réserve d’en justifier la pertinence, une entreprise qui réalise ses activités de façon
similaire dans différents bâtiments peut réaliser l’audit énergétique sur un échantillon de ces
bâtiments suivant les modalités définies en annexe I de l’arrêté cité précédemment.
L’audit énergétique peut également faire appel à des référentiels spécifiques à des systèmes
techniques industriels ou des guides adaptés à des secteurs industriels à la condition que ces
référentiels soient complémentaires de la méthode précitée et sans s’y substituer.
Lorsque l’audit énergétique est réalisé par un prestataire externe : le rapport d’audit
indique le numéro de certificat et comprend une copie du certificat (de qualification). Le
prestataire externe qui a réalisé l’audit ne peut s’opposer à la transmission par
l’entreprise à des tiers des informations contenues dans cet audit.
Lorsque l’audit énergétique est réalisé en interne : le rapport d’audit justifie les moyens
techniques mis en œuvre pour l’application des exigences méthodologiques prévues par
l’article 1er
et la conformité du personnel d’audit énergétique aux conditions prévues à
l’article 2. Un organigramme de l’entreprise ou du groupe d’entreprises identifiant le
positionnement du personnel d’audit énergétique et les curriculum vitae recensant les
diplômes et expériences professionnelles des référents techniques sont annexés à ce
rapport. Les éléments de la synthèse du rapport de l’audit énergétique sont définis en
annexe III.
L’arrêté du 24 novembre 2014 dans son article 3 indique que « Les actions d’économies
d’énergie préconisées dans le rapport d’audit sont classées selon une hiérarchie des
opportunités d’amélioration de l’efficacité énergétique en distinguant les opérations qui
présentent une estimation de temps de retour sur investissement de moins d’un an, entre un et
quatre ans ou au-delà ».
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SEUILS ET DATES BUTOIRS 3
1) Personnes concernées
Les personnes morales ciblées par l’article 8 de la directive 2012/27/UE relative à l’efficacité
énergétique sont les entreprises qui ne sont pas des PME. Dans l’article L233-1 du code de
l’énergie, il est précisé qu’on entend par personne morale, celles immatriculées au registre du
commerce et des sociétés, personnes morales de droit privé mentionnées à l’article L. 612-1 du
code de commerce.
La loi Ddadue n° 2013-619 du 16 juillet 2013 Art. L. 233-1 indique que les personnes morales
immatriculées au registre du commerce et des sociétés ainsi que les personnes morales de
droit privé mentionnées à l'article L. 612-1 du code de commerce dont le total du bilan, le
chiffre d'affaires ou les effectifs excèdent des seuils fixés par décret en Conseil d'Etat sont
tenues de réaliser, tous les quatre ans, un audit énergétique satisfaisant à des critères définis
par voie réglementaire, établi de manière indépendante par des auditeurs reconnus
compétents, des activités exercées par elles en France.
Dans l’article 8 de la loi Ddadue, il est spécifié également la réglementation nationale qui situe
l’obligation au niveau de l’entreprise, c’est au niveau de la structure identifiée par son numéro
de SIREN que se situe l’obligation, chaque structure ayant un numéro de SIREN doit vérifier si
elle constitue une grande entreprise selon les critères prévues par le décret n°2013-1121 du 4
décembre qui sont vérifiés sur deux exercices comptables consécutifs clos en prévision de la
mise en conformité de l’entreprise avec la réglementation.
La date limite du rendu du premier audit à l’autorité administrative est fixée au 5 décembre
2015. La personne morale assujettie transmet à l'autorité administrative les informations
relatives à la mise en œuvre de cette obligation.
L’article L. 233-2. précise que les personnes morales qui ont mis en place un système de
management de l'énergie, procédure d'amélioration continue de la performance énergétique
reposant sur l'analyse des consommations d'énergie pour identifier les secteurs de
consommation significative d'énergie et les potentiels d'amélioration, ne sont pas concernées.
Les personnes qui mettent en œuvre un système de management de l'énergie certifié par un
organisme de certification accrédité par un organisme d'accréditation signataire de l'accord de
reconnaissance multilatéral établi par la coordination européenne des organismes
d'accréditation sont exemptées des obligations prévues à l'article L. 233-1 si ce système
prévoit un audit énergétique satisfaisant aux critères mentionnés à ce même article.
Au total, près de 5 000 grandes entreprises seraient concernées. Concernant le logement social,
les OPH, les ESH (SA d’HLM), les SEM qui sont inscrits au registre du commerce et des sociétés
sont susceptibles d’être dans l’obligation de réaliser l’audit énergétique, si elles répondent à
l’une ou l’autre des deux conditions (effectifs et/ou bilan).
Les entreprises concernées sont celles identifiées par leur numéro SIREN.
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2) Seuils
Conformément au décret n°2013-1121 du 4 décembre 2013 Art. 1er
. – « Les données retenues
pour déterminer la valeur des critères prévus par l’article L. 233-1 du code de l’énergie sont celles
afférentes aux derniers exercices comptables clôturés et sont calculées sur une base annuelle.
Elles sont prises en compte à partir de la date de clôture des comptes et se conforment aux
définitions suivantes :
l’effectif correspond au nombre d’unités de travail par année (UTA), c’est-à-dire au nombre
de personnes ayant travaillé dans la personne morale considérée ou pour le compte de cette
personne morale à temps plein pendant toute l’année considérée. Le travail des personnes
n’ayant pas travaillé toute l’année ou ayant travaillé à temps partiel, quelle que soit sa
durée, ou le travail saisonnier, est compté comme fractions d’UTA ;
le chiffre d’affaires retenu est calculé hors taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et hors autres
droits ou taxes indirects, pour le montant des facturations effectuées à l’endroit de
personnes physiques et de personnes morales ;
le total de bilan est considéré pour sa valeur consolidée. »
Ces conditions ne sont pas cumulatives.
Le nombre d’organismes de logement social concerné est estimé, sur la base du nombre de
logements et d’un nombre estimatif de 20 emplois pour 1 000 logements gérés, à près de
soixante-dix organismes Hlm.
3) Dates clés – dates butoir
Comme indiqué dans la directive européenne 2012/27/UE, l’audit énergétique des entreprises
doit être réalisé dans les 3 ans après 2012 à savoir d’ici le 5 décembre 2015.
La première période – qualifiée de transitoire – correspond à la période « 2012 – 5 décembre
2015 ». C’est durant cette période que doit être réalisé l’audit. Il doit ensuite être mis à jour
dans les quatre ans au plus tard suivant la première réalisation. Par exemple : si le premier
audit a été réalisé en janvier 2014, le suivant devra intervenir au plus tard en janvier 2018.
Selon le décret n°2013-1121 du 4 décembre 2013, Art. 2. – « Une entreprise réalise l’audit
énergétique prévu par l’article L. 233-1 du code de l’énergie si pour les deux exercices comptables
consécutifs précédant la date d’obligation d’audit :
- soit son effectif excède 250 personnes ;
- soit son chiffre d’affaires annuel excède 50 millions d’euros ou son total de bilan excède 43
millions d’euros. »
Un examen détaillé de ces seuils et conditions a permis d’estimer que les organismes Hlm
gérant plus de 10 000 logements pouvaient être dans l’obligation de réaliser cet audit
énergétique.
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PERIMETRE DE L’AUDIT 4ENERGETIQUE
1) Définir le périmètre
Le périmètre est défini dans le décret du 24 novembre 2014 à savoir qu’il doit couvrir au moins
80% du montant des factures énergétiques acquittées par l’entreprise, telle qu’identifiée par
son numéro SIREN. Toutefois pour les audits énergétiques réalisés avant le 5 décembre 2015,
ce taux de couverture peut-être ramené à 65%. Les activités concernées sont celles qui ne sont
pas couvertes par un système de management de l’énergie conformément à la norme NF EN ISO
50001 : 2011.
La périodicité des factures est à convenir entre l’organisme et l’auditeur, l’objectif étant de se
baser sur une période représentative de l’activité de l’entreprise concernée.
Toutes les factures liées aux installations de chauffage collectif doivent être prises en compte.
Bien que ces charges relatives à l’énergie soient « récupérables » auprès des locataires, elles
sont bel et bien acquittées par les organismes de logement social et doivent être incluses dans
le périmètre de l’audit.
Le chauffage collectif avec délégation de l’achat d’énergie (P1) à un exploitant est également
concerné.
Enfin, toutes les dépenses énergétiques liées à l’activité du personnel (carburants, bureaux,…)
sont également à prendre en compte bien qu’elles soient moindres que celles indiquées
précédemment.
2) Identifier le patrimoine concerné
Comme vu ci-dessus, l’ensemble du parc résidentiel ne rentre pas dans le périmètre à auditer.
Seules les factures énergétiques acquittées par l’entreprise sont à prendre en compte.
Il s’agit d’identifier, à partir des factures, un patrimoine qui couvre de 65% (avant le 5
décembre 2015) à 80% (après le 5 décembre 2015) des factures énergétiques. Dans un
premier temps, les sites les plus énergivores seront à privilégier. En pratique, cette
identification du patrimoine pourra se faire sur la base des éléments de gestion (et par
exemple, le PSP / PSE actualisé).
Pour les organismes de logement social, cela concerne toutes les factures d’énergies relatives
aux installations collectives de chauffage et à la production d’eau chaude (gaz naturel, fioul,
charbon, d’électricité, de bois-énergie, de chaleur…), ainsi que celles liées à l’activité du
personnel (bureau, carburants…), quels que soient les usages.
Les logements individuels, pour lesquels les factures sont directement payées par les
locataires auprès des fournisseurs, n’entrent pas dans le périmètre concerné.
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Sur la base de la liste des sites, il s’agira ensuite de réaliser les audits énergétiques au sens de
la norme sur un échantillon de l’ensemble.
3) Echantillonner
L’arrêté du 24 novembre 2014, entré en vigueur le 27 novembre 2014 fait état, dans son
annexe I, de la possibilité de bénéficier d’une procédure d’échantillonnage. L’arrêté précise
que : « L’auditeur recueille et analyse les usages énergétiques de tous les bâtiments concernés afin
de vérifier qu’ils sont similaires ou susceptibles d’être organisés en sous-ensembles similaires.
Dans chaque sous-ensemble, la taille de l’échantillon y est au moins égale à la racine carrée du
nombre de sites x : (y = √x), arrondie au nombre entier supérieur. Au moins 25 % de l’échantillon
est sélectionné de manière aléatoire ».
L’audit énergétique de chaque bâtiment de l’échantillon du ou des sous-ensembles est établi
conformément à la méthode prévue par l’article 1er
. Le rapport d’audit justifie les usages
énergétiques similaires dans le ou les sous-ensembles susmentionnés et l’extrapolation à
l’ensemble des bâtiments des résultats des audits réalisés sur le ou les échantillons.
Sur la base du périmètre définit précédemment, il est possible de réaliser l’audit énergétique
sur une partie du périmètre concerné en utilisant la procédure d’échantillonnage décrite dans
l’annexe I de l’arrêté du 24 novembre 2014.
Il est prévu la possibilité, sous réserve de justification par l’auditeur, de ventiler le patrimoine
concerné en sous-ensembles similaires (cela peut augmenter le nombre d’audits à réaliser).
Enfin, après avoir déterminé le nombre de sites à auditer, il faudra faire un choix définitifs en
soulignant ici que 25% de l’échantillon devra être choisi de manière aléatoire. Parmi les 20
sites à auditer, 5 devront l’être de manière aléatoire.
L’un des critères d’échantillonnage du patrimoine bâti pourrait être, par exemple, la période de
construction comparativement aux évolutions de la réglementation thermique (1. avant 1948 ;
2. 1949-1974 ; 3. 1975-1982 ; 4. 1983-1988, les bâtiments postérieurs à la RT1988, étant
probablement à extraire de l’échantillonnage, de par leurs faibles consommations énergétiques
comparativement aux précédents).
Il conviendra d’être très attentif aux modalités de construction des sous-ensembles et de de
leur nombre : plus il y a de sous-ensembles, plus le nombre de site à auditer augmente.
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Cas pratique : Identification du nombre d’audits à réaliser avec un exemple pour un organisme
de logement social de 20 000 logements et pour une facture d’énergie annuelle de 1 000 € par
logement.
Etape 1 : identifier en parallèle, sur la base du PSP et/ou des charges locatives par exemple :
- Le montant total des factures d’énergie acquittées par l’organisme, uniquement pour les
installations collectives de chauffage et/ou d’eau chaude sanitaire ;
- La liste des factures énergétiques par immeuble concerné (uniquement pour les
installations collectives de chauffage et/ou d’eau chaude sanitaire).
A partir de cette première étape, on identifiera de préférence les sites pour lesquels les
factures sont les plus élevées et permettent de couvrir 65% du montant total des factures
acquittés par l’organisme. On aboutira alors à une liste de sites.
Si cet organisme Hlm a 25% de son patrimoine en charges locatives individuelles, il ne
considérera que 15 000 logements à charges collectives (75% de 20 000). Par contre, les 65%
des dépenses énergétiques facturées le conduiront à identifier prioritairement les logements
les plus énergivores, alimentés en chauffage et eau chaude collectif, soit 9 500 logements
répartis sur les 190 sites (hypothèse : 50 logement par site en moyenne), et non les 65% des
15 000 logements collectifs.
Etape 2 : déterminer les modalités de construction de l’ensemble unique ou des sous-
ensembles similaires, qui permettront d’identifier précisément l’échantillon à auditer :
- hypothèse 1 : l’homogénéité du patrimoine permet de considérer le patrimoine en un
ensemble unique : le nombre de sites à auditer est de 14 sites, dont 4 sites choisis de façon
aléatoire sur les 190 sites identifiés (racine carrée de 190 : 13,8 arrondi à l’unité
supérieure : 14) ;
- hypothèse 2 : les caractéristiques du patrimoine conduisent l’auditeur à construire 5 sous-
ensembles (un sous-ensemble de 70 sites et 4 sous-ensembles de 30 sites), le nombre total
de site à auditer sera alors de 33 sites (√70=8,36 arrondi à 9 et √30=5,47 arrondi à 6, soit
4*6+9=33).
- hypothèse 3 : les dates de construction permettent de répartir les logements en 3 grandes
catégories : 1948-1974 (62%, 118 unités), 1975-1988 Chauf+ECS (25%, 48 unités) et
1975-1988 Chauff (13%, 24 unités). Il faudra alors auditer 23 sites (11+7+5).
Cet exemple montre que, selon la construction de l’échantillonnage, la définition des
catégories et sous-ensembles et les caractéristiques du patrimoine prises en compte, le
nombre de site à auditer peut considérablement varier.
L’impact sur le coût de la prestation d’audit énergétique est proportionnel au nombre de site
à auditer.
Il conviendra d’être particulièrement vigilant dans la construction de l’échantillonnage et
d’accompagner l’auditeur dans cette étape.
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CONTENU ET MODALITES DE 5REALISATION
1) Synoptique de l’audit
I. REUNION DE CADRAGE :
Identification du périmètre : PSP-E, base DPE, SDE... -
Validation du périmètre -
validation de l'échantillonnage -
II. PLANNING DES INTERVENTIONS :
Choix des sites (unités résidentielles, secteurs…) -
Premières construction des éventuels sous-ensembles -
organisation des visites, prises de rendez-vous -
III. PHASE 1 : ANALYSE PREALABLE :
Recueil des informations, -
Description des installations, -
Identification des gisements -
Campagne de mesures -
IV. PHASE 2 : ANALYSE DETAILLEE :
Bilan énergétique approfondi, -
Campagne de mesures complémentaires -
Programme d'optimisation et de travaux -
V. ANALYSE DES SOLUTIONS :
Elaboration de scénarios détaillés -
Calcul des temps de retour et des investissements (à court, moyen et long -
terme)
VI. REUNION DE RESTITUTION :
Présentation de l'état des lieux -
Présentation du plan d'action sur les cinq prochaines années -
2) Contenu
Les exigences générales sont fixées par la norme NF EN 16247 qui précise les sept étapes à
inclure obligatoirement dans le processus d’élaboration de l’audit énergétique :
1) Contact préliminaire
L’auditeur doit décrire à l’organisme Hlm les processus, les moyens, et la programmation de l
‘audit énergétique. Pour ce faire, l’auditeur doit se mettre d’accord avec l’organisme sur :
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les objectifs, besoins et attentes concernant l'audit énergétique ;
le domaine d'application et le périmètre ;
le degré d’approfondissement requis ;
le calendrier d'exécution de l'audit énergétique ;
les critères d'évaluation des mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique ;
les engagements en temps et autres ressources de l'organisme ;
les exigences relatives aux données à recueillir avant de commencer l'audit énergétique
et la disponibilité, la validité et le format des données en rapport avec l'énergie et
l'activité ;
les mesures et / ou les contrôles prévisibles à effectuer pendant l'audit énergétique.
L’auditeur énergétique doit également demander des informations concernant :
le contexte de l'audit énergétique ;
les contraintes d'ordre réglementaire ou autres influant sur le domaine d'application ou
sur d’autres aspects de l'audit énergétique proposé ;
un programme stratégique plus large (projets planifiés, externalisation facilities
management), tel que décrit dans le PSP ou la programmation pluriannuelle de travaux ;
le système de management (environnemental, de la qualité, de l’énergie ou autres) ;
les modifications pouvant influer sur l'audit énergétique et ses conclusions ;
les opinions, idées et restrictions éventuelles relatives aux mesures d'amélioration de
l'efficacité énergétique potentielles ;
les livrables attendus et le format requis du rapport ;
la diffusion, ou pas, d'un projet de rapport final à l'attention de l'organisme, en vue de
recueillir des commentaires.
L'auditeur énergétique doit informer l’organisme Hlm :
de tous les moyens et équipements spéciaux requis pour permettre la réalisation de
l'audit énergétique ;
de tout intérêt commercial ou autre pouvant avoir une incidence sur ses conclusions ou
recommandations.
2) Réunion de démarrage
L’objet de la réunion de démarrage est d’informer l’ensemble des parties intéressées sur les
objectifs, le domaine d'application, le périmètre et le degré d’approfondissement de l'audit
énergétique, et de convenir des dispositions pratiques pour la réalisation de l'audit
énergétique.
L'auditeur énergétique doit demander à l’organisme Hlm :
de désigner le responsable de l'audit énergétique en son sein ;
Le terme « réunion », tel qu’employé dans la norme, inclut les appels téléphoniques, les
séminaires en ligne et autres discussions interactives à distance.
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de désigner une personne chargée d'assurer la liaison avec lui, cette personne étant, le
cas échéant, entourée d’autres personnes appropriées rassemblées en une équipe, dans
cet objectif ;
d’informer les personnels concernés ainsi que les autres parties intéressées, sur l'audit
énergétique et sur les éventuelles obligations leur incombant à ce propos ;
d’assurer la coopération des parties concernées ;
de signaler toutes conditions inhabituelles, tous travaux de maintenance ou autres
activités qui auront lieu pendant l'audit énergétique.
L'auditeur énergétique doit se mettre d’accord avec l’organisme Hlm sur :
les dispositions permettant son accès ;
les règles de sécurité ;
les ressources et les données à fournir ;
les accords de confidentialité (par exemple, avec les locataires d’un bâtiment) ;
le programme de visites proposé avec les priorités afférentes à chacune d’elles ;
la nécessité de mesurages particuliers ;
les procédures à suivre pour l’installation des matériels de mesure, le cas échéant.
A ce stade, l'auditeur doit mentionner le besoin éventuel d’équipements de mesure
supplémentaires.
3) Recueil de données
En collaboration avec l'organisme Hlm, l'auditeur énergétique doit recueillir ce qui suit (si
disponible) :
la liste des équipements, processus et systèmes consommateurs d'énergie ;
les caractéristiques détaillées de l'objet ou des objets à auditer, y compris les facteurs
d’ajustement connus, et la manière dont l’organisme estime qu’ils influent sur la
consommation énergétique ;
les données historiques (la consommation énergétique, les facteurs d’ajustement, les
mesures associées correspondantes) ;
l'historique d'exploitation et les antécédents qui auraient pu affecter la consommation
énergétique sur la période couverte par les données recueillies ;
les documents relatifs à la conception, à l’exploitation et à la maintenance ;
les audits énergétiques ou les études antérieures relatives à l'énergie et à l'efficacité
énergétique ;
les tarifs actuels et prévus des énergies, ou les tarifs de référence à utiliser afin de
protéger la confidentialité commerciale des clients ;
les autres données économiques pertinentes ;
l'état du système de management de l'énergie.
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4) Travail sur place
Objet du travail sur place
L'auditeur énergétique doit :
inspecter le ou les bâtiments auditer (la visite de l’ensemble des bâtiments de
l’échantillonnage retenu est obligatoire) ;
évaluer l'usage énergétique de l'objet ou des objets de l'audit en fonction de l'objectif,
du domaine d'application et du degré d’approfondissement de l'audit énergétique ;
appréhender les conditions opératoires, le comportement des utilisateurs, et leur impact
sur la consommation énergétique et l’efficacité énergétique ;
élaborer des propositions préliminaires en faveur d'opportunités d’amélioration de
l'efficacité énergétique ;
répertorier les domaines et les procédés nécessitant davantage de données
quantitatives pour une analyse ultérieure.
Conduite
L'auditeur énergétique doit s'assurer :
que les mesures et les observations sont faites de manière fiable et dans des situations
représentatives d'une exploitation normale et, le cas échéant, dans des conditions
climatiques appropriées ;
il est admis qu'il puisse être bénéfique de faire des observations et des mesures en
dehors des heures de travail normales, pendant les périodes d'arrêt, ou lorsqu'il n'existe
aucune charge climatique ;
d’informer rapidement son correspondant auprès de l’organisme Hlm des éventuelles
difficultés inattendues rencontrées au cours de l'audit.
Visites du site
L'auditeur énergétique doit demander à l’organisme Hlm :
de désigner une ou plusieurs personnes (éventuellement autres que le correspondant
désigné) pour servir de guide et d’accompagnateur à ses collaborateurs pendant les
visites du site, selon les besoins. Ces personnes doivent posséder les compétences et
habilitations nécessaires pour intervenir directement sur les procédés et les
équipements, si cela est requis ;
de lui donner accès aux dessins, manuels ou autres documentations techniques afférents
à l’installation, avec les résultats des essais de mise en service éventuellement réalisés.
L’auditeur énergétique doit obligatoirement inspecter de visu et sur site les bâtiments de
l’échantillon à auditer.
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5) Analyse
Durant cette phase, l'auditeur énergétique doit établir la situation existante de la performance
énergétique de l'objet audité.
Etape A – La situation existante de la performance énergétique devient une référence par
rapport à laquelle des améliorations peuvent être mesurées. Elle doit inclure :
la répartition de la consommation énergétique par usage et par type d'énergie ;
les flux énergétiques et le bilan énergétique de l'objet audité ;
l’évolution de la demande énergétique dans le temps ;
le lien existant entre la consommation énergétique et les facteurs d'ajustement ;
un ou plusieurs indicateurs de performance énergétique adaptés à l'évaluation de l'objet
audité. À partir de la situation existante de la performance énergétique de l'objet audité,
l'auditeur énergétique doit identifier les opportunités d'amélioration de l'efficacité
énergétique.
Etape B – L’auditeur énergétique doit évaluer l'impact de chacune des opportunités
d'amélioration de l'efficacité énergétique par rapport à la situation, à partir :
des économies financières permises par les mesures d'amélioration de l'efficacité
énergétique ;
des investissements nécessaires ;
du retour sur l'investissement ou d'autres critères économiques convenus avec
l'organisme ;
des autres gains possibles non énergétiques (tels que la productivité ou la maintenance) ;
de la comparaison des différentes mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique, en
termes de coût et de consommation énergétique ;
des interactions techniques entre plusieurs actions.
Les actions d'économie d'énergie doivent être classées en fonction des critères convenus.
Etape C – Dans les cas où cela se révèle approprié au domaine d’application, à l’objectif et au
degré d’approfondissement convenus de l'audit énergétique, l'auditeur énergétique doit
compléter ces résultats par :
une demande de données supplémentaires ;
la définition du besoin d’approfondissement de l'analyse.
Etape D – L’auditeur énergétique doit :
évaluer la fiabilité des données fournies et attirer l'attention sur les défauts ou
anomalies constatés ;
utiliser des méthodes de calcul transparentes et appropriées du point de vue technique ;
documenter les méthodes utilisées et toutes les hypothèses faites ;
soumettre les résultats de l'analyse à des vérifications appropriées de la qualité et de la
validité ;
tenir compte des contraintes réglementaires ou autres associées aux pistes potentielles
d'amélioration de l'efficacité énergétique.
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6) Rapport
Généralités
Lors de l’établissement du rapport d'audit énergétique, l'auditeur énergétique doit :
s’assurer que les exigences applicables à l'audit énergétique convenues avec l'organisme
ont été satisfaites ;
vérifier la qualité du rapport avant soumission à l’organisme ;
résumer les mesures pertinentes faites pendant l'audit énergétique, en faisant des
observations (sur la cohérence et la qualité des données ; la justification des mesures et
la manière dont elles étayent l’analyse ; les difficultés rencontrées lors du recueil des
données et du travail sur place) ;
indiquer si les résultats de l'analyse sont issus de calculs, de simulations ou
d’estimations ;
résumer les analyses en détaillant les hypothèses ;
indiquer les limites de précision dans l’estimation des économies et des coûts ;
rendre compte de la hiérarchisation des opportunités d'amélioration de l'efficacité
énergétique.
Contenu du rapport
Le contenu exact du rapport doit correspondre au domaine d'application, à l’objectif et au degré
d’approfondissement de l'audit énergétique. Le rapport d'audit énergétique doit contenir :
Le document de synthèse avec la hiérarchisation des opportunités d'amélioration de
l’efficacité énergétique et une proposition de programme de mise en œuvre.
L'historique avec les informations générales relatives à l’organisme audité, à l'auditeur
énergétique et à la méthodologie afférente à l'audit énergétique ; le contexte de l'audit
énergétique ; la description de l'objet ou des objets audités ; les normes et les
règlements pertinents.
Audit énergétique avec la description, le domaine d'application, l’objectif et le degré
d’approfondissement de l'audit énergétique, le calendrier et le périmètre ; des
informations relatives au recueil des données (la mise en place des appareils de mesure
(situation actuelle) ; une indication stipulant quelles données ont été utilisées (ainsi que
ce qui est mesuré et ce qui est estimé) ; une copie des principales données utilisées et
des certificats d’étalonnage, le cas échéant) ; l’analyse de la consommation énergétique ;
les critères de hiérarchisation des mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique.
Les opportunités d’amélioration de l’efficacité énergétique à savoir :
- les propositions d’actions et de recommandations,
- le plan et le calendrier de mise en œuvre proposés ;
- les hypothèses utilisées pour le calcul des économies et le niveau de précision des
recommandations ;
- des informations concernant les aides et subventions applicables ;
- l’analyse économique appropriée ;
- les interactions potentielles avec d'autres propositions de recommandations ;
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- les méthodes de mesure et de vérification à utiliser pour évaluer après leur mise en
œuvre les recommandations d'opportunités d'amélioration ;
Les conclusions.
7) Réunion de clôture
À la réunion de clôture, l'auditeur énergétique doit :
remettre le rapport de l'audit énergétique ;
présenter les résultats de l'audit énergétique de manière à faciliter les prises de décision
de l’organisme ;
être en mesure d'expliquer les résultats.
Le besoin d'un suivi doit être discuté et une conclusion doit être prononcée.
3) Modalités de réalisation
Les exigences citées précédemment, déclinées pour le domaine du bâtiment, sont explicitées
dans la norme NF EN 16247-2. Sans rentrer le détail de celle-ci, on soulignera, et cela
conformément au cahier des charges de l’ADEME, qu’il est nécessaire :
De réaliser l’audit énergétique en lien avec le(s) gestionnaire(s) des installations mais
sans les occupants ;
D’avoir différents degrés d’approfondissement en fonction des enjeux en matière
d’énergie ;
De mettre en évidence les secteurs d’économies générales ;
D’énumérer des actions spécifiques d’économies ;
De combiner sur la base de justifications la réalisation d’audit énergétique sommaire
(visite sur site, mesures, utilisation d’outils de calcul énergétique simple) et d’audit
énergétique détaillé (vérification de l’ensemble des systèmes et équipements sur site,
campagne de mesures, simulation des performances énergétiques en utilisant des outils
de calcul dynamique) ;
De réunir sous forme de compte-rendu l’ensemble des éléments recueillis sur site aussi
bien concernant l’enveloppe des bâtiments que les systèmes énergétiques ; chaque
visite sur site fera l’objet d’un contrôle de l’état des bâtiments consommateurs ;
D’évaluer la proportion des usages énergétiques (consommation et coûts) ;
D’évaluer lors de la visite sur site la capacité ou non d’actions types d’économie
d’énergie ;
D’élaborer des indicateurs de performance énergétique aussi bien au niveau global qu’au
niveau détaillé ;
De proposer des opportunités d’amélioration de l’efficacité énergétique à l’échelle du
patrimoine sur la base des opportunités identifiées dans chaque audit ;
De classer les solutions d’amélioration de l’efficacité énergétique selon les critères : sans
coûts, faibles coûts, investissement impliquant des coûts élevés ;
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De préciser les impacts en matière d’évaluation du coût du cycle de vie, du taux de
rentabilité interne, de valeur actualisée nette, de simple durée d’amortissement ;
De réaliser et d’évaluer toutes démarches permettant d’évaluer les progrès réalisés
comme par exemple la méthode de la signature énergétique qui permet de vérifier
l’impact des travaux réalisés.
4) Synthèse d’un rapport d’audit énergétique
L’arrêté du 24 novembre 2014, entré en vigueur le 27 novembre 2014 définit dans son
annexe III les éléments de la synthèse d’un rapport d’audit énergétique.
La synthèse d’un rapport d’audit énergétique comprend :
le numéro du certificat lorsque l’audit est réalisé par un prestataire externe ;
les informations générales relatives à l’entreprise auditée, dont la surface des bâtiments
faisant l’objet, le cas échéant, de l’audit ;
la ou les activités auditées ;
pour l’ensemble des usages énergétiques, la consommation et le type d’énergie utilisée ;
pour les activités de transport, les éléments de caractérisation de la flotte de véhicules
en propre segmentée par mode et type de véhicule ;
le montant de la facture d’énergie associée aux différents types d’énergies consommées ;
la hiérarchisation des opportunités d’amélioration de l’efficacité énergétique ;
les propositions d’actions liées aux opportunités d’amélioration de l’efficacité
énergétique, l’évaluation de leur cout, des économies d’énergie annuelles engendrées,
de leur temps de retour sur investissement, ainsi que, dans le cas des bâtiments, la
description de l’impact éventuel sur la pérennité du bâti et la qualité architecturale.
5) Modalités de transmission
Le décret n° 2014-1393 du 24 novembre 2014 dans son article 5 indique que « l’entreprise
transmet au préfet de la région d’implantation de son siège social ou, si son siège social est situé
hors de France, au préfet de la région Ile-de-France :
La définition du périmètre retenu en application de l’article 1er
;
La synthèse du rapport d’audit énergétique, selon un format défini par arrêté du ministre
chargé de l’énergie ;
Une copie du certificat de conformité en cours de validité délivré par l’organisme
certificateur ;
Le rapport d’audit, si la transmission est effectuée par voie électronique. »
Les documents mentionnés ci-dessus sont transmis en une seule fois. L’entreprise conserve les
rapports d’audit pendant une durée minimale de huit années. Elle les transmet à l’autorité
mentionnée au premier alinéa, à sa demande, dans un délai de quinze jours.
Le rapport d’audit est soumis aux règles en vigueur de confidentialité, il ne sera pas publié.
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EXIGENCES VIS-A-VIS DES 6AUDITEURS
1) Généralités
La loi Ddadue, par son art. L. 233-3, fait état des modalités de reconnaissance des compétences
et de l'indépendance des auditeurs mentionnés au premier alinéa de l'article L. 233-1 et les
modalités de transmission mentionnées au second alinéa du même article.
Selon l’article 4 du décret n° 2014-1393 du 24 novembre 2014, « peuvent être reconnus
compétents pour la réalisation d’un audit énergétique, dans les conditions fixées par arrêté du
ministre chargé de l’énergie :
Un prestataire externe titulaire d’un signe de qualité répondant à un référentiel d’exigences
de moyens et de compétences et délivré par un organisme accrédité par un organisme
signataire de l’accord multilatéral pris dans le cadre de la coordination européenne des
organismes d’accréditation ;
Un personnel interne à l’entreprise ;
Les personnes mentionnées précédemment ne peuvent participer directement à l’activité soumise
à l’audit sur le site concerné. »
Selon l’article 2 de l’arrêté du 24 novembre 2014, « un prestataire externe est reconnu
compètent pour réaliser un audit énergétique s’il est titulaire d’un signe de qualité dans chacun
des domaines dans lequel il réalise l’audit énergétique (bâtiments, procédés industriels ou
transport), conforme à un référentiel d’exigences de moyens et de compétences défini par la norme
NF X 50-091 Exigences générales relatives aux organismes de qualification de fournisseurs, ou
équivalente, complétées par les critères additionnels définis dans la partie 1 de l’annexe II. »
Un personnel interne à l’entreprise est reconnu compètent pour réaliser un audit énergétique
s’il respecte les critères définis dans la partie 2 de l’annexe II.
L’arrêté n°2013-1121 du 4 décembre 2013 dans son annexe II fait état des critères relatifs à la
reconnaissance de compétence de l’auditeur qui peut être soit externe au maitre d’ouvrage soit
interne.
Les exigences de la norme ont pour objectifs de veiller à la fois à s’assurer des qualifications de
l’auditeur, qualification obligatoire, ainsi que de sa capacité à être neutre et indépendant. Les
exigences du législateur portent aussi bien sur des critères administratifs (extrait Kbis, bilan
financier…) que techniques (rapport d’audit, compétence, moyens déployés…).
Les qualifications peuvent être obtenues auprès d’organismes de certification qui proposent
d’ores et déjà une formation (sur 3 jours) pour la conduite d’audits énergétiques.
Les auditeurs ont impérativement obtenu leur qualification auprès de l’OPQIBI, de LNE ou de
AFNOR CERTIFICATION (seuls ces trois organismes étant, à mi-janvier 2015, pouvant délivrer
l’attestation).
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La qualification peut être délivrée à tout prestataire : bureau d’études, ingénieur conseils,
cabinet d’ingénierie ainsi que les énergéticiens, exploitants, etc… mais il est alors demandé
d’avoir une filialisation ou une départementalisation de l’activité concernée.
Par ailleurs, la norme EN 16247-5 étant en cours de validation, les compétences requises des
auditeurs peuvent être amendées.
2) Prestataire externe
Le décret n°2014-1393 du 24 novembre 2014, dans son article 8, indique que « Le signe de
qualité mentionné à l’article 4 peut être délivré par un organisme non encore accrédité si cet
organisme a déposé une demande d’accréditation pour le domaine concerné au plus tard le 5
juillet 2015 et a reçu une décision positive de recevabilité opérationnelle de cette demande avant
le 5 décembre 2015. »
Outre les exigences de la norme NF X 50-091 sur la qualification des formateurs (accréditation
par la COFRAC qui pourrait être modifiée en lien avec la norme EN 16247-5 en attente de
validation) ou équivalente, le signe de qualité comporte dans son référentiel et/ou sa
nomenclature les exigences suivantes auxquelles tout postulant devra satisfaire pour le secteur
BÂTIMENTS.
Référents techniques du prestataire externe :
Le postulant désigne un ou plusieurs référents techniques ayant un rôle opérationnel
dans la production et/ou la validation des audits énergétiques. Leurs lieux
d’établissement est inscrit sur le certificat ;
L’organisme définit le nombre de ces référents techniques, lequel devra être à minima de
1 par tranche de 20 personnes de l’effectif œuvrant dans le domaine de l’audit
énergétique concerné. Cet effectif est justifié.
Formation initiale et/ou continue des référents techniques :
Le (ou les) référent(s) technique(s) est (sont) un (des) thermicien(s) ayant suivi une
formation à l’audit énergétique d’une durée minimale de trois jours et abordant les
sujets suivants : méthodologie de l’audit ; connaissance des meilleures techniques
disponibles.
Cette formation aborde en outre les points suivants :
recueillir et analyser les informations permettant de comprendre le fonctionnement réel
du bâtiment ;
préparer la visite sur site et identifier les points de blocage ;
sur site, savoir évaluer l’état de la chaufferie, de l’éclairage, de la ventilation, de l’état du
bâti, des équipements responsables des autres usages ;
sur site, savoir questionner les occupants sur le confort et les usages ;
recoller l’analyse des factures avec l’évaluation des consommations théoriques du
bâtiment faite sur logiciel de calcul autre que réglementaire ;
identifier les usages énergétiques à fort impact, dégager les priorités de travaux et les
chiffrer;
convaincre le maître d’ouvrage.
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Durée d’expérience requise en matière d’audit énergétique pour les référents
techniques disposant d’un titre ou d’un diplôme de niveau I dans le domaine de la
maîtrise de l’énergie : 3 ans.
Durée d’expérience requise en matière d’audit énergétique pour les référents
techniques disposant d’un titre ou d’un diplôme de niveau II, dans le domaine de la
maîtrise de l’énergie : 4 ans.
Durée d’expérience requise en matière d’audit énergétique pour les référents
techniques disposant d’un autre titre ou diplôme : 7 ans.
Les niveaux auxquels il est fait référence sont les « niveaux français » mentionnés au
répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Moyens techniques :
Le postulant dispose des moyens techniques utilisés dans la réalisation des audits
énergétiques permettant d’appliquer les exigences méthodologiques prévues par les normes
NF EN16247-1: 2012 et NF EN 16247-2: 2014. Ces moyens sont à minima les suivants :
luxmètre, wattmètre, ampèremètre, voltmètre, pince ampérométrique, équipement de mesure
des températures et débits de ventilation, analyseur de combustion, caméra thermique, logiciel
de simulation thermique dynamique ;
La possession ou l’utilisation de ces moyens est attestée par des factures d’achat et/ou de
location.
Moyens méthodologiques :
Le postulant fournit une note méthodologique d’intervention; elle s’appuie sur les normes NF
EN16247-1: 2012 et NF EN 16247-2: 2014.
Références de prestations :
Le nombre minimum de références d’audit énergétique à présenter, achevées sur les trois
dernières années et attestées par les donneurs d’ordre ou maîtres d’ouvrage concernés, est fixé
au nombre de trois. A l’appui de chacune de ces références, le postulant fournit les rapports
d’audit énergétique correspondants. Ces rapports permettent de juger de la qualité du travail
ainsi que de leur conformité à la méthodologie présentée. Pour rappel, chaque rapport doit
comprendre l’ensemble des étapes de l’audit, dont :
le contact préliminaire ;
la réunion de démarrage ;
le recueil des données ;
l’analyse des consommations réelles ;
la conduite du travail sur place (qui inclut les visites de sites) ;
l’analyse et la réunion de clôture.
l’auditeur doit également inclure dans son offre les sept pièces justificatives suivantes,
détaillant les critères légaux, administratifs, juridiques et financiers :
Le prestataire externe devra posséder en propre un ou plusieurs spécialistes possédant des
compétences dans le domaine de l’électricité courants forts et du clos et couvert.
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Statuts (pour les formes juridiques autres que les professions libérales) ;
Kbis de moins de trois mois ou une attestation INSEE de moins de trois mois pour les
structures qui ne sont pas des entreprises ;
Curriculum vitae et extrait de casier judiciaire de moins de trois mois pour le (les)
personne(s) ayant le pouvoir d’engager la structure postulante ;
Page 3 du formulaire NOTI2 de l’année en cours ou attestation sur l’honneur de
régularité administrative et financière ;
Attestation(s) d’assurance(s) (responsabilité civile professionnelle et responsabilité
civile d’exploitation) en vigueur et mentionnant les activités garanties ;
Liste des porteurs de parts ou d’actions pour ceux qui détiennent plus de 10 % du capital
social, avec les montants détenus ;
Formulaire CERFA no 2052 ou 2035 issu de la liasse fiscale, pour le dernier exercice clos.
3) Personnel d’audit énergétique interne
Le personnel d’audit énergétique interne à l’entreprise est reconnu compétent dans les
conditions suivantes :
les responsabilités du personnel d’audit énergétique sont établies dans des instructions
qui précisent notamment le positionnement organisationnel du personnel d’audit
énergétique et les méthodes d’émission des rapports ;
le personnel d’audit ne peut fournir des services d’audit énergétique qu’à l’entreprise ou
au groupe d’entreprises dont il fait partie au sens de l’article L.233-3 du code de
commerce. Il peut toutefois fournir des services d’audit énergétique à d’autres
entreprises dans le cadre d’un contrat avec un prestataire externe conformément au I de
l’article 2 ;
le personnel d’audit énergétique possède les compétences appropriées pour
comprendre et être capable d’appliquer les exigences générales de l’audit prévues par la
méthodologie de la norme NF EN 16247-1: 2012 et les exigences des normes
complémentaires mentionnées à l’article 1er
;
un ou plusieurs référents techniques internes ayant un rôle opérationnel dans la
production de l’audit énergétique et dans la validation du rapport d’audit sont désignés
parmi le personnel d’audit. Leur expérience minimale dans le domaine de la maîtrise de
l’énergie dans les secteurs d’activité de l’audit envisagé (bâtiments, procédés industriels,
transport) est la suivante :
- Pour les référents techniques disposant d’un titre ou d’un diplôme de niveau I : 2 ans ;
- Pour les référents techniques disposant d’un titre ou d’un diplôme de niveau II : 3 ans ;
- Pour les référents techniques disposant d’un autre titre ou diplôme : 5 ans.
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CONSEQUENCES ET 7PRECONISATIONS
1) Calendrier de réalisation
Ces 6 mois sont décomposés comme suit :
Tâches durée
Diagnostic initial 1 semaine
compte tenu des enjeux, cette étape parait indispensable notamment pour
faire le choix de la réalisation de l’audit en interne ou externe
Formation en interne ou consultation auditeur externe 2 mois
Etat des lieux – Rassemblement des informations – Echantillonnage 1 mois
Réalisations des visites de sites 2 mois
Rédaction du rapport d’audit énergétique 1 mois
2) Eléments financiers
Selon l’étude d’impact réalisée par le gouvernement, le coût de l’audit énergétique est estimé
entre 15 k€ et 20 k€ par entreprise. Cette enveloppe concerne principalement des entreprises
industrielles, localisées sur peu d’implantations. A contrario, pour les 60 à 80 organismes Hlm
concernés (pour un total de 5 000 entreprises en France), les coûts financiers et en terme de
temps passé sont nettement plus importants de par les caractéristiques du patrimoine,
beaucoup plus diffus.
L’enveloppe prévisionnelle d’une visite d’évaluation de site est comprise entre 1 et 3 k€ HT,
selon la disponibilité des informations (cartographie du patrimoine achevée, schéma directeur
énergie, audits énergétiques THCEex déjà réalisés, bilan des émissions de gaz à effet de serre
réalisé…).
Sur la base des éléments vus précédemment (cf « Cas pratique », p.12), pour un bailleur de
20 000 logements dont 9 500 logements représentent 65% des factures acquittés, et avec une
construction d’échantillon conduisant à auditer a minima 23 sites (hypothèse 3), la réalisation
de l’audit énergétique requerrait une dépense estimée comprise 30 et 50 k€.
3) Auditeur interne ou externe ?
Les exigences à avoir sont parfaitement identifiées et spécifiées dans l’arrêté du 24 novembre
2014. Le choix de recourir à un auditeur interne ou externe est à réaliser au regard du
périmètre identifié et de la capacité de l’organisme à réaliser l’audit (taille de l’organisme, sites
de consommations diffus, compétences existantes,…).
La réalisation de l’audit énergétique nécessite un délai minimal estimé à six mois.
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Cependant compte-tenu des enjeux financiers, il est conseillé de recourir à un prestataire
externe en direct voire dans le cadre d’un groupement de commande (dans le cas d’entités d’un
même groupe, commande à adapter en fonction des caractéristiques du patrimoine et de la
situation géographique des bâtiments à auditer).
On préconisera de réaliser un diagnostic initial qui permettra de faire un état des lieux de
l’ampleur de la tâche aussi bien en matière de connaissances et compétences requises qu’en
temps nécessaire pour la réalisation de l’audit dans les délais impartis.
Si le choix se porte sur un auditeur externe, les délais du temps de la consultation seront à
inclure.
Dans le cas de la réalisation en interne, en s’assurant de l’indépendance de l’auditeur, une
formation devra être envisagée.
4) Système de management de l’énergie (ISO50001) et
Environnemental (14001)
Si un organisme a mis en place un système de management de l’énergie conforme à la norme
NF EN ISO 50001:2011 certifié par un organisme accrédité par un organisme signataire de
l’accord européen multilatéral pris dans le cadre de la coordination européenne des
organismes d’accréditation, l’entreprise est exemptée de l’obligation de réalisation de l’audit
énergétique.
Un audit énergétique satisfaisant aux conditions mentionnées à l’article 1er
et réalisé dans le
cadre d’un système de management environnemental conforme à la norme NF EN ISO
14001:2004 certifié par un organisme accrédité par un organisme signataire de l’accord
européen multilatéral pris dans le cadre de la coordination européenne des organismes
d’accréditation est réputé conforme aux dispositions du présent décret.
Sur la base d’une étude réalisé par l’AFNOR sur 27 rapports d’audits de certification (toutes
entreprises confondues), les premiers enseignements sont l’émergence d’une fonction dédiée
dans l’entreprise, une économie allant jusqu’à 25% sur la facture énergétique annuelle dans un
délai en moyenne de moins d’un an pour obtenir la certification.
La norme NF EN ISO 50001 a pour finalité l’amélioration continue de la performance
énergétique de l’organisme. C’est la méthode de référence mondiale pour les systèmes de
management de l’énergie. Surveillance et mesurage sont au cœur de la démarche : la définition
et la mise en œuvre d’un plan de mesure énergétique, adapté à la taille et à la complexité de
l’organisme, est une exigence de la norme tout comme la définition de la situation énergétique
de référence et d’indicateurs de performance énergétique.
Ainsi, elle permet un suivi pérenne des consommations et l’amélioration dans le temps de sa
performance énergétique, et impulse des pratiques opérationnelles optimisées et l’innovation
dans les choix d’investissement.
La certification ISO 50001 permet d’exempter l’organisme de logement social de l’audit
énergétique obligatoire dans la mesure où elle a été réalisée avant le 5 décembre 2015.
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Cette étude révèle également que l’ISO 50001 (Management de l’Energie) permet de mettre en
œuvre, de façon opérationnelle, la stratégie énergétique d’un organisme et apporte aux
entreprises un support méthodologique efficace pour atteindre les objectifs fixés.
Cette certification permet, entre autres avantages, de bonifier les primes des certificats
d’économie d’énergie.
Le système de management environnemental ISO 14001 a vocation à s'appliquer dans le cadre
des directives relatives à la prévention et à la réduction des pollutions qui demandent de
veiller à ce que l'énergie soit utilisée de manière efficace dans les systèmes de dépollution
relevant de certaines activités industrielles.
Une certification ISO 14001 n’exempte pas d’audit énergétique, qui doit toujours être réalisé
conformément à la norme NF EN 16247-1 et ses déclinaisons, mais l'article 3 du décret du 24
novembre 2014 autorise une réalisation par un intervenant qui ne respecte pas les critères de
la reconnaissance de compétence prévus par l'arrêté du 24 novembre 2014 et pose donc une
équivalence car les méthodes de travail d'un système de management environnemental certifié
sont reconnues et surveillées.
L'équivalence prévue par l'article 3 du décret du 24 novembre 2014 est vérifiée par la
transmission à l'autorité mentionnée par l'article 5 du même décret (DREAL/DRIEE/DEAL pour le
compte du Préfet de région) du certificat ISO 14001 et du rapport d’audit énergétique
conforme à la norme NF EN 16247-1 et ses déclinaison.
5) Articulation avec le bilan GES
Soumis à la loi Grenelle II (Article 75 - Décret n°2011-829 du 11 juillet 2011), les offices
publics d’habitat (OPH) dont les effectifs dépassent 250 salariés doivent réaliser un bilan de
leurs émissions de gaz à effet de serre. Les ESH (SA d’HLM) sont concernées mais le seuil est
différent puisqu’il est de 500 salariés.
Dans le cas du bilan GES (Gaz à effet de serre – CO2), la nature de l’étude à réaliser, les
compétences requises ou encore le niveau de précision sont différents et moindre que ceux de
l’audit énergétique.
Le bilan GES a, en France, été principalement réalisé à partir de l’outil Bilan Carbone® qui
prend en compte 7 postes d’émissions d’un organisme de logement social :
L’énergie consommée pour le fonctionnement et le chauffage des bâtiments tertiaires et
du parc locatif ;
Les émissions liées aux appareils de climatisation ;
Les achats, qui sont l’ensemble des biens et services nécessaires au fonctionnement de
l’OPH : fournitures, consommables bureautiques, papier… ;
Les livraisons des achats (fret) ;
Les déplacements domicile-travail des agents et les déplacements professionnels ;
Les déchets générés par les services et les locataires ;
Les immobilisations, comprenant l’ensemble des bâtiments, véhicules, matériels
informatiques et mobiliers en cours d’amortissement (émissions liées à la construction
et/ou au cycle de vie).
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L’énergie a un impact fort sur les émissions de GES comme l’indiquent les premiers retours
d’expérience puisque pour les organismes de logement social étudiés, ce poste (gaz, fioul,
électricité, chauffage urbain, réseau de froid…) est de loin le premier poste d’émissions (de
l’ordre de 65% du total des émissions globales de GES). Les postes ‘Immobilisations’ (23%) et
‘Déchets’ (7%) sont les deux autres postes d’émissions importants. Les autres postes, y compris
les déplacements, sont, comparativement, peu importants.
Le bilan GES doit être actualisé tous les 3 ans. Pour les organismes concernés, il est
recommandé de le réaliser après l’actualisation de l’audit énergétique entreprise qui sera lui
plus détaillé et précis.
La connaissance pointue des consommations énergétiques dans le périmètre de l'audit
énergétique constituera une base rigoureuse pour l'établissement du BEGES sur ce périmètre,
mais ne dispensera pas pour autant d'établir ce bilan, qui va au-delà des consommations
énergétiques.
6) Risques encourus
Selon l’article Art. L. 233-4/ du Code de l’énergie, l'autorité administrative peut sanctionner les
manquements qu'elle constate à l'article L. 233-1. Elle met l'intéressé en demeure de se
conformer à ses obligations dans un délai qu'elle fixe. Elle peut rendre publique cette mise en
demeure. « Lorsque l'intéressé ne se conforme pas, dans le délai fixé, à cette mise en demeure,
l'autorité administrative peut lui infliger une amende dont le montant est proportionné à la
gravité du manquement, à sa situation, à l'ampleur du dommage et aux avantages qui en sont
tirés, sans pouvoir excéder 2 % du chiffre d'affaires hors taxes du dernier exercice clos, porté à 4 %
en cas de nouvelle violation de la même obligation. »
Les sanctions sont prononcées après que l'intéressé ait reçu notification des griefs et qu’il ait
été mis à même de consulter le dossier et de présenter ses observations, assisté, le cas échéant,
par une personne de son choix.
Les sanctions pécuniaires sont recouvrées comme les créances de l'Etat étrangères à l'impôt et
au domaine.
L'autorité administrative ne peut être saisie de faits remontant à plus de quatre ans s'il n'a été
fait aucun acte tendant à leur recherche, à leur constatation ou à leur sanction.
Il est à noter que seule la France a fait le choix d’une pénalité calée sur le chiffre d’affaires. Les
autres pays européens ont mis en place un système de sanctions financières forfaitaire, estimé
entre 5 000 € et 50 000 €, par infraction.
1 http://www.senat.fr/leg/pjl14-016.html
Dernière minute : L'alignement des fréquences entre l'audit énergétique et le BEGES se fera en
application du 1° de l'article 46 du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la
croissance verte1.
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NOTES
UNION NATIONALE DES FEDERATIONS D ’ORGANI SMES HLM
14, rue Lord Byron • 75384 Paris Cedex 08 • Tél. : 01 40 75 78 00 • Fax : 01 40 75 79 83 • www.union-habitat.org
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