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Année académique 2011 Sous la direction de REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix – Travail – Patrie …………………. MINISTERE DES SPORTS ET DE L’EDUCATION PHYSIQUE …………………. INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS …………………. DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES D’ANIMATION …………………. DEPARTEMENT D’ANDRAGOGIE REPUBLIC OF CAMEROUN Peace – work – Fatherland …………………. MINISTRY OF SPORTS AND PHYSICAL EDUCATION …………………. NATIONAL INSTITUTE OF YOUTH AND SPORTS …………………. DIVISION OF SCIENCES AND TECHNIQUES OF ANIMATION …………………. DEPARTMENT OF ANDRAGOGY Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone urbaine au Cameroun : jeux et enjeux de la réduction des maladies hydriques dans la ville universitaire de SOA Mémoire rédigé et présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Conseiller Principal de Jeunesse et d’Animation Par David Théodore SI SI Licencié en Analyse et Politiques Economiques Directeur Dr Maurice FEUKOU Attaché au MINESUP Assistant Mme Noeline MOABEL BADJEL CPJA-Enseignante permanente à l’INJS

Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

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Page 1: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

Année académique 2011

Sous la direction de

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix – Travail – Patrie

………………….

MINISTERE DES SPORTS ET DE L’EDUCATION PHYSIQUE

………………….

INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE

ET DES SPORTS

………………….

DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES

D’ANIMATION

………………….

DEPARTEMENT D’ANDRAGOGIE

REPUBLIC OF CAMEROUN

Peace – work – Fatherland

………………….

MINISTRY OF SPORTS AND PHYSICAL EDUCATION

………………….

NATIONAL INSTITUTE OF YOUTH

AND SPORTS

………………….

DIVISION OF SCIENCES AND TECHNIQUES OF

ANIMATION

………………….

DEPARTMENT OF ANDRAGOGY

Approvisionnement en eau potable et assinissement en

zone urbaine au Cameroun : jeux et enjeux de la

réduction des maladies hydriques dans la ville

universitaire de SOA

Mémoire rédigé et présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Conseiller Principal de

Jeunesse et d’Animation

Par

David Théodore SI SI

Licencié en Analyse et Politiques Economiques

Directeur Dr Maurice FEUKOU Attaché au MINESUP

Assistant Mme Noeline MOABEL BADJEL

CPJA-Enseignante permanente à l’INJS

Page 2: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

i

In memoriam

A

Mon Père:

SI SI DAVID LOUIS

Page 3: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

ii

Dédicace

A

Ma Mère

AMBEH MVENG Adèle

Une incarnation de l’amour maternel

Page 4: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

iii

Remerciements

Ce travail est le fruit de multiples contributions intellectuelles, morales, matérielles et

financières. C’est à l’endroit de ces contributeurs que nous adressons ces remerciements.

Tout d’abord, nous adressons nos remerciements à Dr FEUKOU Maurice, notre

directeur de mémoire, qui a su nous initier à la recherche.

Ensuite, à Mme MOABEL BADJEL Marguerite Noëlline, l’assistante de notre

directeur de recherche pour ses conseils scientifiques.

Nous remercions aussi Dr NGOA NGUELE Daniel et tout le personnel de l’INJS pour

l’encadrement dont nous avons bénéficié.

Notre gratitude va aussi à l’endroit du Colonel retraité Titus EBOGO à Mengang par

Akonolinga pour son soutien pluriel.

En outre, nous sommes reconnaissant pour l’appui de notre grande sœur Mme

EBOGO Géneviève, de mesdames et messieurs NGUETI Narcisse, ABATE Nicol, SI SI

David Emmanuel Kenan, OYANA ONDO Rachel Christiane, Mrs AHMED ABBAS

SAIBOU, MEBOUSSA Christian, MEBOUSSA Sandrine, Yvette Françoise MEGNALA

EBOGO Landry, ASSOUMOU ONDO Armel , BIEM BI BIEM Romain, WOUNG marcel

et SI ANGOULA Jonathan pour leur appui moral et scientifique.

Enfin tous ceux et celles qui, comme nos camarades de promotion, nous ont appuyés

dans cette recherche sans être cités expresis verbis, qu’ils trouvent en ces mots, l’expression

de nos sincères remerciements.

Page 5: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

iv

Liste des abréviations et sigles

AMCOW : African Ministers’ Council on Water.

ANEW : African Civil Society Network on Water and Sanitation.

BAD : Banque africaine de développement.

CDE : Camerounaise des eaux.

Camwater : Cameroon water utilities corporation.

CDEAO : Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest.

CREPA : Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût.

CTD : Collectivités Territoriales Décentralisées.

DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté.

DSCE : Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi.

DIEPA : Décennie Internationale de l’Eau Potable.

EAC : East African Community.

GWP : Global Water Partnership.

HS 1 : Hypothèse Spécifique N° 1.

HS2 : Hypothèse Spécifique N°2.

HS3 : Hypothèse Spécifique N°3.

HYSACAM : Hygiène et salubrité du Cameroun.

INJS : Institue Nationale de la Jeunesse et des Sports.

km3 : kilomètre cube.

m3 : mètre cube.

MINSANTE : Ministère de la Santé Publique.

NEPAD : Nouveau Partenariat Pour le Développement En Afrique.

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques.

OMD : Objectif du Millénaire Pour le Développement.

OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

SNEC : Société Nationale des Eaux du Cameroun.

SOFAMAC : société de fabrication du matériel de construction

.

Page 6: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

v

Liste des Tableaux, figures et photo

Tableau n°1: États des maladies hydriques dans l’arrondissement de SOA ............................ 8

Tableau 2 : Répartition Des Principales Variables De L’étude. ............................................. 30

Tableau 3 : Tableau synoptique du sujet : approvisionnement en eau potable et assainissement en zone urbaine au Cameroun : jeux et enjeux de la réduction des maladies hydrique dans la ville universitaire de SOA ............................................................................. 32

Tableau 4 : Qualité du répondant ............................................................................................ 38

Tableau 5: Situation matrimoniale .......................................................................................... 39

Tableau 6: Source d’approvisionnement en eau ...................................................................... 40

Tableau 7 : Origine de l’eau consommée ................................................................................ 40

Tableau 8 : Fréquence(s) d’approvisionnement en eau ........................................................... 41

Tableau 9 : Distances parcourues pour s’approvisionner en eau potable .............................. 42

Tableau 10 : Couverture des récipients d'eau.......................................................................... 44

Tableau 11 : Fréquences de lavage des récipients .................................................................. 44

Tableau 12 : Pourcentage des populations qui traitent l’eau .................................................. 46

Tableau 13 : Distances entre latrine et source d’approvisionnement en eau .......................... 47

Tableau 15 : Présentation de quelques méthodes de purification de l’eau ............................. 61

Figure n° 1 : Tranche D’âge 39

Figure n° 2 : Disponibilité de l’eau 41

Figure n° 3 : Distances parcoures pour s’approvisionner en eau potable 42

Figure n° 4 : Récipient utilisé pour collecter l’eau 43

Figure n° 5 : Durée de stockage de l’eau 45

Figure n° 6 : Fréquences des populations qui utilisent un filtre à eau 45

Figure n° 7 : Position des latrines par rapport a la source d’approvisionnement en eau 46

Figure n° 8: Suggestion pour l’amélioration de l’accès a l’eau potable dans la ville de Soa 47

Page 7: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

vi

Photo n° 1 : Populations de Soa s’approvisionnant en eau potable 52

Photo n° 2 : Une borne fontaine de Soa abandonnée 55

Page 8: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

vii

Résumé

L’approvisionnement en eau potable en zone urbaine au Cameroun constitue l’un des

aspects les plus marquants de l’amélioration des conditions de vie des populations. La

préoccupation de ce travail est de faire une analyse des méthodes et conditions

d’approvisionnement en eau potable dans la ville universitaire de SOA, ainsi que quelques

défaillances du système d’approvisionnement en eau potable mis en place par les autorités,

qui, tant au niveau central qu’au niveau décentralisé, n’arrivent pas à assurer une eau potable

en quantité suffisante afin d’évaluer les enjeux sanitaires de l’approvisionnement en eau

potable et d’interpeler les populations qui sont les principales bénéficiaires de ce

développement à plus de rationalité et de responsabilité vis à vis des ouvrages mis à leur

disposition et bien sur de proposer quelques techniques de potabilisation de l’eau . Nous

avons pour cela procédé à une recherche bibliographique réalisée à partir de documents

papier, d’informations disponibles sur Internet et de contacts avec des personnes ressources.

Ce mémoire présente, dans un premier temps, les principales études sur lesquelles nous nous

sommes appuyés. Il expose ensuite leurs conclusions sur le niveau de consommation d’eau

puis résume les facteurs explicatifs de la contamination de l’eau.

En abordant le thème « approvisionnement en eau potable en zone urbaine au

Cameroun : jeux et enjeux de la réduction des maladies hydriques dans la ville

universitaire de SOA », nous sommes partis de l’hypothèse générale suscitée par les

questions suivantes : Quelles politiques urbaines pour l’eau ? Pourquoi s’intéresser à

l’approvisionnement en eau potable ? Les programmes actuels sont-ils à même d’améliorer

la gestion efficace de l’eau ? Les entreprises en place sont- elles en mesure de répondre à la

demande en eau potable des populations ? Les populations sont-elles capables de veiller à

l’entretien des équipements en eau potable ? Quelle est la stratégie qui peut au mieux juguler

cette crise ?

Le gouvernement se soucie toujours du bien-être de ses populations. C’est ainsi qu’un comité

a été créé pour gérer les problèmes d’approvisionnement en eau potable dans la ville de

Yaoundé. Plus récemment encore, le ministre de l’eau a promis la construction des forages

Page 9: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

viii

L’examen de la situation actuelle des ressources en eau et de leur cadre de gestion, révèle que

globalement, le seuil critique donnant lieu à des usages conflictuels n’est pas atteint ;

cependant les analyses prospectives indiquent qu’à moyen et long terme et en raison de

l’accroissement des différents pôles de développement- grands consommateurs de ressources

en eau et des pollutions grandissantes de ces ressources, le pays devra faire face à une

compétition grandissante entre les différents usages potentiellement conflictuels. Cette

situation prévisible exige que les pouvoirs publics assument leur part de responsabilité en

matière de planification prospective du développement en repensant le mode de gestion des

ressources en eau. La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) qui est une réforme aux

implications politiques et socio-économiques, est une réponse appropriée en ce sens qu’elle

associe l’ensemble des acteurs dans la construction d’un nouveau cadre de gestion fédérateur

et qui ouvre des perspectives d’épanouissement pour tous de manière durable.

La ville universitaire de SOA qui a connu un boum démographique sans précédent est restée

pendant plusieurs années dans une situation de stress hydrique insupportable. L’avènement en

1996 de la CDE à SOA est apparue comme un grand soulagement, on a cru alors que l’on

n’entendrait plus parler du problème d’eau potable. Pourtant le calvaire était loin d’être

achevé car, la population consomme encore de l’eau non potable à SOA .Ceci s’explique par

le non respect des règles d’hygiène élémentaire, la proximité des latrines avec les points d’eau

potable et même le manque d’entretien des ouvrages publics mis à leur disposition, les

populations elles mêmes ne fournissent pas d’effort pour consommer uniquement de l’eau

potable car des actes de vandalisme sont régulièrement perpétrés sur les installations des

points d’eau potable .

Page 10: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

ix

Abstract

The water supply in urban areas in Cameroon is one of the most striking aspects of the

improvement of people's lives. The concern of this paper is to analyze the methods and

conditions for supply of drinking water in the university town of SOA, as well as some

system failures of drinking water established by the authorities, both at central and

decentralized levels, fail to provide enough drinking water to assess the health issues of

drinking water and to challenge people who are the main beneficiaries of this development to

more of rationality and responsibility towards the works available to them and of course to

propose some techniques of water purification. For this, we conducted a literature search

conducted using paper documents, information available on the Internet and contacts with

resource persons. This paper presents, initially, the main studies on which we relied. It then

describes their findings about the level of water consumption and summarizes the factors that

explain the contamination of water

.

In addressing the theme "water supply in urban areas in Cameroon: challenges and games of

the reduction of waterborne diseases in the university town of SOA," we left the general

hypothesis generated by the following questions: What policies for urban water? Why focus

on the drinking water? Current programs are they able to improve the effective management

of water? Incumbents are they able to meet the demand of drinking water? Are people able to

ensure the maintenance of equipment in drinking water? What is the strategy that can best

deal with this crisis?

The government is always concerned about the welfare of its people. Thus, a committee was

formed to manage the problems of water supply in the city of Yaounde. More recently, the

Minister of Water has promised the construction of boreholes A review of the current

situation of water resources and their management framework, reveals that overall, the

threshold giving rise to conflicting uses is not reached, however, prospective analysis suggests

that in the medium and long term due to the increase in various business development, large

consumers of water resources and increasing pollution of these resources, the country will

face competition growing between potentially conflicting uses. This likely requires that

governments take their share of responsibility for forward planning of development by

Page 11: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

x

rethinking how to manage water resources. The Integrated Resource Management (IWRM) is

a reform to the political implications and socio-economic, is an appropriate response in that it

involves all stakeholders in the construction of a new management framework unifying which

opens prospects for all development in a sustainable manner.

The university town of SOA that has seen a boom unprecedented population remained for

several years in an unbearable situation of water stress. The advent in 1996 of the CRC to

SOA has emerged as a great relief, it was believed then that no more be heard of the problem

of drinking water. Yet the ordeal was far from complete because the population consumes

more water non-potable SOA. This is due to failure to follow basic hygiene rules, the

proximity of latrines with water points and even the lack of maintenance of public works at

their disposal, the people themselves provide no effort to consume only water for drinking and

vandalism are regularly carried out on facilities of drinking water points.

Page 12: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

xi

Sommaire

INTRODUCTION GÉNÉRALE ............................................................................................ 1

CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE ........................................................................... 12

I.1 Définition des concepts ............................................................................................... 12

I.2 Revue de la littérature .................................................................................................. 14

I.3 Théories explicatives ................................................................................................... 18

CHAPITRE II : LA VILLE UNIVERSITAIRE DE SOA ...... ....................................... 23

II.1 Origine de SOA .......................................................................................................... 23

II.2 Présentation physique et humaine .............................................................................. 23

II.3 Organisation Administrative ...................................................................................... 28

CHAPITRE III : CADRE MÉTHODOLOGIQUE ............... ......................................... 29

III.1 Identification Des variables ...................................................................................... 29

III.2 Population d’étude et méthode d’échantillonnage .................................................... 35

CHAPITRE IV : PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS ..................... 38

IV.1 Présentation des résultats .......................................................................................... 38

IV.2 Interprétation des résultats et vérification des hypothèses....................................... 48

CHAPITRE V : ESQUISSE D'UNE STRATÉGIE VISANT L’AMÉL IORATION DE

L’ACCÈS A L’EAU POTABLE DANS LA VILLE DE SOA ...... .................................. 52

V.1 Recommandations Sur L’approvisionnement En Eau Potable .................................. 53

V.2 La stratégie du cadre de jeunesse et d’eau ................................................................. 55

CONCLUSION GÉNÉRALE ............................................................................................... 62

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 65

TABLE DES MATIÈRES ..................................................................................................... 69

ANNEXES ............................................................................................................................... 72

Page 13: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

1

INTRODUCTION GÉNÉRALE

1. Contexte et justification

« L’eau c’est la vie », a-t-on coutume de le dire, la situation actuelle semble toute

autre, l’eau constitue un élément stratégique du programme biologique. Aujourd’hui, un tiers

de l’humanité vit dans une situation dite de « stress hydrique » avec moins de 1700 m3 d’eau

douce disponible par habitant et par an, l’eau douce devient donc un bien économique, une

denrée rare. Pourtant, à l’échelle planétaire, l’eau semble ne pas manquer ; environ 40000

Km3 d’eau douce s’écoulent sur les terres émergées ; laquelle partagée entre sept milliards

d’individus vivant sur la terre devrait fournir 6600 m3 d’eau douce à chacun (BANQUE

MONDIALE, 2005 ) .Ces réserves sont suffisantes pour répondre à la demande globale car ,

si tout le potentiel en eau est rationnellement exploité et géré dans une perspective de

satisfaction du bien-être général, la population mondiale ne connaitrait jamais les problèmes

de ravitaillement en eau potable dans les ménages. Mais le manque de rationalité dans la

gestion de cette ressource déjà très inégalement repartie sur la surface du globe, conduirait la

planète toute entière dans une situation de pénurie insupportable. Face à ce risque vital de

pénurie d'eau, les rencontres internationales se multiplient pour tenter de développer au

niveau mondial une vision partagée de la gestion des ressources en eau et d'obtenir les

engagements politiques nécessaires à la résolution de ce problème à l'échelle planétaire, mais

une stratégie d’action globale semble difficile à définir.

Il n’est donc pas rare que des déséquilibres apparaissent au sein d’un même pays. La

perception du service public de l’eau potable dans la ville universitaire de SOA devient un

véritable puzzle au regard de l’accroissement rapide de la population dans cette ville

universitaire par rapport aux années antérieures. En effet, SOA avant l’arrivée de l’université

de Yaoundé II en 1992 était un grand village, Mais le boum démographique lié à

Page 14: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

2

l’arrivée massive d’étudiants dans ce village lui a vite donné le statut de ville, et les

infrastructures de base qui accompagnent une ville n’ont pas suivi ; à l’exemple de

l’approvisionnement en eau potable, de l’assainissement, des centres de santé. Il s’est donc

produit à SOA un développement circonstanciel spontané. La problématique de

développement des centres urbains des pays Africains se pose encore aussi ici en termes de

capacité des systèmes d’adduction d’eau potable .le taux d’urbanisation (jusqu'à 16% quelque

fois) ONU 2005 font que les besoins croissent très rapidement et excédent les prévisions. Ce

phénomène fragilise les équipements qui sont surexploités. L’approvisionnement en eau

potable persiste comme un des défis majeurs malgré les efforts consentis.

La question de l’eau potable se pose avec acuité avec la célébration en 1990 de

l’achèvement de la Décennie internationale de l’Eau Potable et l’Assainissement (DIEPA) qui

a démontré que les progrès réalisés au cours de cette décennie ont été largement insuffisants

surtout en zone urbaine (SERAGELDINI , 1994). Dans la même lancée , plusieurs forums se

sont tenus pour traiter de la question de l’eau à savoir :le forum de MARRAKECH en

1997,La HAYE en 2000, KYOTO en 2003 et MEXICO en 2006; les enjeux en termes

d’approvisionnement ; et surtout en termes de distribution et de gestion de ce bien

économique deviennent donc très importants et urgents au regard des maladies hydriques

causées par le manque d’assainissement qui frappent régulièrement les populations .L’eau

prend de l’importance dans l’ordre du jour politique, l’Afrique a progressé en matière de mise

en place d’un environnement propice en matière de gestion de l’eau au niveau panafricain.

Ces dernières années, les chefs d’État africains ont montré un engagement et un

leadership politique accru : les ministres ont pris une série d’engagements au cours de l’année

2008, lors des réunions tenues à Thekwini (DURBAN). L’Union Africaine a consacré à l’eau

et à l’assainissement une partie de son sommet en juin 2008, tenu à Charm el-cheikh. Ces

évènements ont permis une meilleure sensibilisation aux problèmes de l’approvisionnement

en eau potable et à l’assainissement. Le Conseil des Ministres africains chargés de l’Eau

(African Ministers’ Council on Water, AMCOW) a été formé en 2002 pour apporter une

direction et un soutien politiques et promouvoir la fourniture, l’utilisation et la gestion des

ressources en eau. L’AMCOW établit progressivement l’ordre du jour africain relatif à l’eau

au moyen d’un engagement actif auprès de l’Union africaine, de la Banque africaine de

développement (BAD) et d’autres entités clés telles que le Nouveau partenariat pour le

développement de l’Afrique (NEPAD), l’ONU-Eau Afrique et les commissions économiques

Page 15: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

3

régionales dont la Communauté de développement d’Afrique australe, la Communauté

économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et la Communauté d’Afrique de l’est

(East African Community, EAC). En 2009, l’AMCOW a été intégré à l’Union africaine en

qualité de comité technique spécialisé sur l’eau et l’assainissement. L’AMCOW se rapproche

activement d’organisations intergouvernementales comme le Global Water Partnership

(GWP) et d’organisations de la société civile comme le Réseau de la société civile africaine

pour l’eau et l’assainissement (African Civil Society Network on Water and Sanitation,

ANEW). Il faut soutenir ces efforts afin d’accélérer les progrès vers la sécurité en eau de

l’Afrique. Les expériences de nombreuses interventions de développement ont mis en lumière

le potentiel des partenariats multi-acteurs à répondre aux enjeux du développement.

En mars 2002, le Consensus de Monterrey (Mexique) sur le financement du

développement a appelé à un engagement plus fort envers les partenariats et

l’interdépendance (Nations Unies, 2003). En vue d’accélérer les progrès en terme d’efficacité

de l’aide, les déclarations de Paris et d’Accra ont mis en relief l’importance d’établir des

partenariats de développement plus efficaces et plus ouverts (OCDE, 2008, pp.16–1). Par le

biais du NEPAD, l’Union africaine met également l’accent sur le rôle central des partenariats.

Par ailleurs, la question de l'eau recouvre plusieurs dimensions : environnementale, technique,

économique, politique et socioculturelle. La sécurité en eau se définit comme la disponibilité

de la ressource en eau en quantité et qualité suffisantes pour garantir la santé, les moyens de

subsistance, les écosystèmes et la production, associée à un niveau acceptable de risques pour

les hommes, l’environnement et l’économie (Grey et Sadoff, 2007). Un monde où la sécurité

en eau est assurée considère à la fois la valeur intrinsèque de l’eau et son utilisation pour la

survie et le bien-être humain, y compris l’eau pour l’agriculture, l’activité économique et la

protection de l’environnement. La sécurité en eau reconnaît les aspects qualitatifs et

quantitatifs de l’eau, étant donné qu’une mauvaise qualité de l’eau aura une incidence à la fois

sur sa valeur d’utilisation et sur l’environnement. L’eau joue un rôle central pour le

développement. Que l’on parle de sécurité alimentaire, de réduction de la pauvreté, de

croissance économique, de production énergétique ou de santé humaine, l’eau est au cœur de

toutes ces questions (GWP, 2009 : pp.1–1). Elle est le facteur clé pour l’atteinte de tous les

Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Les pays les plus pauvres, et, en leur

sein, les personnes les plus vulnérables (généralement les femmes et les enfants), seront celles

qui bénéficieront le plus d’un bon approvisionnement en eau potable.

Page 16: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

4

Les sciences sociales tentent depuis plusieurs années de rendre compte de l'extrême

complexité de la question de l'eau et de ses enjeux en prenant en considération les logiques et

les stratégies des acteurs sociaux. L’approvisionnement en eau potable est souvent émis par

les différents responsables et bailleurs de fonds comme préalable pour asseoir un

développement durable. De nombreux travaux tendent à légitimer des approches

environnementalistes, économistes et technicistes de la gestion de l'eau potable, minimisant,

voire même ignorant, la dimension sociale, culturelle et politique de l'eau. La gestion de l'eau

dans le domaine de l'hydraulique rurale comme dans celui de l'hydraulique urbaine ne peut

faire l'économie d'une approche anthropologique de l'eau : la gestion technique et économique

de l'eau n'a de sens que dans le cadre d'une gestion sociale de la ressource. La question

d’approvisionnement en eau potable dans le contexte camerounais impose la nécessité de

trouver des solutions durables et adaptées aux réalités socio-économiques, financières du

pays. La ville universitaire de SOA , au départ un grand village a subi une transformation

exponentielle sur le plan démographique avec l’arrivée de l’université de Yaoundé II ,

installée dans les locaux initialement prévus pour l’Ecole Normale d’Instituteurs de

l’Enseignement Technique ( ENIET) ; ce village n’était donc pas prêt à accueillir une très

grande population ,ce qui a conduit la localité de SOA dans une situation de stresse hydrique.

Les principales sources d’approvisionnement en eau potable, pour les populations demeurent

les points d’eau non aménagés et les forages, toutes les mini-cités n’ayant pas une connexion

au réseau de la Camerounaise des Eaux (CDE). Cette situation booste le taux des maladies

hydriques dans la ville universitaire de SOA entrainant ainsi un ralentissement du circuit

éducatif camerounais. L’hygiène au tour des points d’eau n’est pas respectée, ce qui suscite

des interrogations sur la qualité de l’eau fournie par lesdits points d’eau.

2. Motivation

En tant qu’ancien étudiant de l’université de Yaoundé II (SOA), nous avons connu les

problèmes d’approvisionnement en eau potable où il fallait faire plus de deux heures dans les

files d’attente en quête de quelques litres d’eau potable ce qui ne facilitait pas les conditions

d’études. En outre, les motivations sur le choix de ce sujet se situent sur plusieurs plans :

- Sur le plan écologique, la ville universitaire de SOA est essentiellement constituée de

jeunes qui ont besoin d’un cadre sain et adéquat qui peut faciliter leurs études ; la ville de

SOA est drainée par un réseau hydraulique dense constitué de plusieurs cours d’eau et

Page 17: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

5

ruisseaux qui sont : l’Afamba ; Foulou Mbende, Mbé et Nkombo. SOA peut donc être vue

comme une ville aux ressources hydrauliques suffisantes mais confrontée à l’urgence

d’adopter une démarche d’exploitation de planification et une politique de la gestion des

ressources en eau qui tient en considération la durabilité du développement dans cette ville.

- Sur le plan économique, la ville universitaire de SOA est une porte d’entrée et de

sortie de la ville de Yaoundé, et les populations qui y arrivent pour une quelconque activité

économique ont toujours tendance à s’y installer ; de plus, on peut noter l’investissement très

accéléré de l’immobilier avec la construction géométrique de mini cités.

- Sur le plan social, la relation étant étroite entre l’eau potable et le fonctionnement

biologique des êtres vivants, il devient impératif que la disponibilité, et la distribution de

cette denrée soient garanties, quant à sa distribution, à toutes les populations.

3. Domaine de l’étude

Avoir une vision suffisante et globale du secteur de l’eau suppose que l’on se place

successivement à quatre niveaux :

- Au niveau international où il s’agit de définir un cadre de régulation et de gestion

des surfaces émergées afin d’assurer une eau potable à tous et d’améliorer les

conditions de vie des citoyens.

- Au niveau national où il est question de définir un cadre de régulation garantissant les

normes nationales .l’eau est aussi un enjeu stratégique pour certains pays en zone

aride, et constitue un bien précieux difficile a partager.

- Au niveau régional où apparaissent des nouveaux acteurs, car il faut assurer la

distribution d’une ressource naturelle, économique, et fragile ; et orienter ses multiples

usages.

- Au niveau des villes où le secteur de l’eau inclut la production et la distribution dans

les ménages de l’eau potable

Pour traiter les aspects liés à l’approvisionnement en eau potable dans le milieu urbain

camerounais, nous allons étudier le cas de la ville universitaire de SOA. En plein

développement, la ville universitaire de SOA devrait bénéficier d’un réseau hydraulique

moderne à la dimension de son extension ; par ailleurs, la présence de l’université de Yaoundé

II, confère toute sa pertinence à la préférence accordée à ladite ville par notre étude, en ce

sens qu‘elle ne bénéficie pas d’un traitement particulier encore moins d’une politique

Page 18: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

6

économique particulière .La ville est assez vaste et se situe à l’une des entrées ouest de la

ville de Yaoundé pour représenter le cadre d’étude et traiter de la problématique de l’accès à

l’eau potable dans les ménages camerounais .

4. Problème

Aux termes de l’article 2 al.1 de la loi N o 98-005 du 14 Avril 1998 portant régime de

l’eau au Cameroun, l’eau est un bien du patrimoine commun de la nation dont l’État assure la

protection et la gestion et en facilite l’accès à tous. Tel est le rôle du gouvernement en ce qui

concerne l’eau douce. « Or des millions de personnes partout dans le monde, manquent

d’eau. Des millions d’enfants meurent chaque année de maladies hydriques et certains pays

les plus pauvres de la planète souffrent régulièrement de la sécheresse. Le monde doit trouver

de réelles solutions à ces problèmes ; nous devons utiliser l’eau de façon plus rationnelle,

surtout dans l’agriculture nous devons libérer les femmes et les filles forcées d’aller chercher

l’eau, parfois très loin, de cette corvée quotidienne. Nous devons les associer aux décisions

relatives à la gestion de l’eau .Nous devons faire de l’assainissement une priorité car, c’est

dans ce domaine que les progrès sont lents et nous devons montrer que les ressources ne sont

pas inévitablement une source de conflit, peuvent au contraire stimuler la coopération. » ; a

déclaré Kofi Annan à l’initiative de la Journée Mondiale de l’Eau des Nations Unies New

York le 22 mars 2005.

Dans le même ordre d’idées et pour renforcer la décennie internationale de l’eau

potable des années 80, (DIEPA), de nombreux pays africains se sont engagés dans un

processus d’amélioration de l’accès à l’eau potable et au service de base d’eau potable. Pour

renforcer ces acquis de la DIEPA, la communauté internationale s’est assigné en 2002 les

objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans son chapitre 7 à savoir : « réduire

de moitié la proportion de la population qui n’a pas accès à l’eau potable ».

En outre, le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) qui est un

cadre de référence de l’action du gouvernement pour une vision à l’horizon 2020 sous le

titre ; « eau et assainissement » projette de porter le taux d’accès à l’eau potable à 75% en

2020 ; Pourtant, malgré les actions menées pour l’approvisionnement en eau potable, en

milieu urbain le taux d’accès direct des ménages à l’eau potable se situe dans les 29%,

(DSCE) l’accès à l’eau douce est limité.

Page 19: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

7

Au regard de ce qui précède, la gestion de l’eau potable reste un problème majeur pour

le gouvernement camerounais qui est parfois obligé d’associer le corps national des sapeurs

pompiers dans l’approvisionnement en eau potable des populations à travers les caravanes de

distribution d’eau potable en saison sèche et, ceci malgré la reforme ambitieuse qui met sur

pied la CAMEROON WATER utilities corporation (CAMWATER) et la Camerounaise Des

Eaux ( CDE ) ; les efforts fournis par les bailleurs de fonds pour mieux outiller ces structures

tant ,en équipements modernes ,qu’en ressources humaines. La guerre de l’eau est loin d’être

achevée dans la ville universitaire de SOA qui connait encore de sérieux problèmes

d’approvisionnement en eau potable. SOA est une ville de plus de 50000 habitants (arc- en-

ciel 2010), ce qui est excessif, au regard de la capacité de production du château d’eau de la

CDE qui est de 1350 m3 et une réserve de 1000m3(CDE SOA). Une telle quantité d’eau

potable répartie entre les 50 000 habitants que compte la ville au minimum, correspondrait à

une fourniture de 0,020m3 par jour et par habitant, soit 20 litres d’eau ; ce qui place l’habitant

de SOA dans les minima de l’OMS qui préconise une consommation de 20 litres d’eau par

jour et par habitant dans les pays sous développés.

Les populations dans ces conditions n’ont alors d’autre choix que de se tourner vers

des solutions alternatives, notamment des sources et autres points d’eau peu fiables. La

croissance démographique s’accompagne toujours des effets pervers comme la pollution liée

aux déchets des ménages qui sont déversés dans la nature et surtout en amont des points

d’eau supposés potables où les populations s’approvisionnent, le manque d’hygiène

élémentaire (laver les mains avec du savon et de l’eau propre ,laver les fruits et légumes

avant leur consommation…) exposent les populations aux maladies hydriques ; de même , la

présence de la décharge de Nkolfoulou présente des risques liés à l’infiltration des métaux

lourds dans la nappe souterraine. En outre, la proximité des puits avec les latrines expose les

populations aux maladies hydriques. Le répertoire du district de sante de SOA fait montre de

nombreuses maladies hydriques à savoir, les maladies de la peau ; salmonellose ; diarrhée,

dysenterie, bilharziose.

Page 20: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

8

Tableau n°1: États des maladies hydriques dans l’arrondissement de SOA

Types de maladies hydriques Nombre de village concerné

Maladies de la peau 32

Salmonellose 30

Diarrhée 08

Dysenterie 67

Bilharziose 03

Source : hôpital de district de SOA

Carte n° 1 : synthèse des maladies hydriques dans l’arrondissement de SOA

Au regard de cette situation alarmante, et du non respect des biens publics par les

populations, des questions s’imposent à savoir : quelles politiques urbaines pour l’eau ?

Pourquoi s’intéresser à l’approvisionnement en eau potable ? Les programmes actuels sont-

ils à même d’améliorer la gestion efficace de l’eau ? Les entreprises en place sont- elles en

mesure de répondre à la demande en eau potable des populations ? Les populations sont-elles

capables de veiller à l’entretien des équipements en eau potable ? Quelle est la stratégie qui

Page 21: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

9

peut au mieux juguler cette crise ? Le caractère social de la problématique et l’accès à l’eau

pour tous, ainsi que son rôle primordial dans la construction d’un développement durable

seront analysés.

5. Interet de l’etude

Notre étude revêt un triple intérêt qui interpelle les domaines économique,

technologique et professionnel.

Au niveau économique : en théorie, G.J.Becker (1965) pense que la santé est

principalement un capital, qu’il convient de maintenir et d’accroitre par l’investissement, en

respectant les règles d’hygiène, en pratiquant le sport. Le résultat obtenu entraine une

amélioration du bien être. La lutte contre la maladie est un objectif prioritaire.

L’approvisionnement en eau potable semble bien être un impératif pour atteindre cet objectif,

en ce sens qu’elle permettrait de réduire le taux de prévalence des maladies hydriques au sein

la population de la ville de SOA, par ailleurs considérée comme une pépinière de ressource

humaine pour notre pays du fait du nombre important d’élèves et étudiants qui y résident.

Entretenir ce capital humain au niveau le plus élevé serait sans doute d’une grande utilité.

Notre étude pourra donc résoudre ce problème de maintenance du capital santé via la

réduction des maladies hydriques dans la ville de SOA.

Au niveau technologique : l’urbanisation galopante a contraint les ingénieurs

hydrauliques à se pencher sur le problème d’approvisionnement en eau potable dans les zones

difficiles. Ainsi, de nouvelles méthodes de purification et de collecte d‘eau potable ont été

mises sur pied, si bien que des centres d’approvisionnement en eau potable et assainissement

à faible coût ont été crées. S’inscrivant dans le cadre du développement et de la croissance du

gouvernement camerounais et dans l’atteinte des OMD, notre étude permettra aux populations

de s’approprier ces nouvelles méthodes de collecte et de purification de l’eau.

- Sur le plan professionnel : le professionnel de jeunesse et d’animation, en tant que

travailleur social, œuvre pour l’amélioration des conditions de vie des populations,

l’approvisionnement en eau potable et la réduction des maladies hydriques est un secteur que

le professionnel d’animation peut explorer pour améliorer les conditions de vie des

populations.

Page 22: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

10

6. Objet de la recherche

La question d’accès à l’eau se pose dans notre pays et interroge même les principes du

bien public et du bien être des populations. L’objet de ce travail est d’étudier

l’approvisionnement en eau potable, et l’accès à l’eau potable dans tous les ménages, et

l’enjeu lié à la réduction des maladies hydriques dans la ville universitaire de SOA. En se

basant sur le réseau hydrique de ladite ville.

7. Objectifs de la recherche

L’objectif général de ce travail est d’étudier les conditions et les méthodes

d’approvisionnement en eau potable dans la ville universitaire SOA. À travers cet objectif,

nous visons les objectifs spécifiques suivants :

- décrire et analyser l’accessibilité et l’accès à l’eau potable dans la ville

universitaire de SOA

- déterminer les indicateurs de risques pour les maladies hydriques

- développer les stratégies pour faciliter l’accès à l’eau potable dans la ville

universitaire de SOA

8. Questions de recherche

La question générale de cette étude est la suivante : Quelles sont les stratégies qui

peuvent être mises en place pour améliorer l’accès à l’eau potable dans la ville universitaire

de SOA ?

• Comment se fait l’approvisionnement en eau potable à SOA ?

• Quelles sont les pratiques à risques par rapport a la contamination de

l’eau à SOA ?

• Peut-on trouver d’autres solutions pour améliorer l’approvisionnement

en eau potable dans la ville universitaire de SOA ?

9. Hypothèses

Au regard des différentes questions posées, plusieurs hypothèses peuvent être

formulées. Au cours de cette étude nous essayerons de vérifier l’hypothèse générale

suivante :

Page 23: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

11

L’approvisionnement en eau potable dans la ville de SOA peut être amélioré par

l’augmentation des capacités de production de la CDE et la pratique de l’hygiène autour des

points d’eau, et la potabilisation de l’eau de source douteuse.

De cette dernière découleront les hypothèses spécifiques ainsi formulées :

HS1 Les populations de SOA pour s’approvisionner ont recours aux bornes fontaines

payantes, à des puits et forages qui parfois sont éloignés de leur lieu d’habitation

HS2 Le manque de respect des règles élémentaires d’hygiène, la proximité des points

d’eau avec les latrines contribue à la contamination de l’eau dans la ville universitaire de

SOA.

HS3L’accès à l’eau potable peut être assuré dans la ville universitaire de SOA par

l’augmentation de la capacité de production de la CDE et partant, l’augmentation des

populations connectées au réseau CDE, et plus loin par d’autres méthodes mises sur pieds par

le centre régional pour l’eau potable et l’assainissement à faible coût (CREPA) comme la

potabilisation de l’eau par les populations elles-mêmes .

10. Approche methodologique

La démarche méthodologique utilisée dans le cadre de cette étude est la méthode basée

sur l’étude de cas, elle consistera à exploiter le comportement des populations de SOA dans

leur processus de ravitaillement et de gestion de la ressource ainsi que les risques des

maladies hydriques. Nous procèderons à une enquête sur la base du questionnaire et des

guides d’entretien adressés aux populations et aux personnels administratifs communaux et

des entreprises en charges des questions d’eau dans la localité.

11. Plan

Ce travail comprend 5 chapitre : chapitre 1 cadre théorique, chapitre 2 : la ville

universitaire de SOA ; chapitre : 3 cadre méthodologique, chapitre 4 : présentation et analyse

des résultats, et en fin le chapitre 5 : esquisse de solution

Page 24: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

12

CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE

I.1 Définition des concepts

La définition des concepts constitue une étape importante de cette étude ; elle présente

leurs différentes acceptions et précise celle que nous retenons dans le cadre de notre travail

Approvisionnement : ravitaillement en éléments nécessaires au bon fonctionnement de

quelque chose. Appliquée à l'eau potable, il se décline en termes de disponibilité de la

ressource, de permanence, de distance qui sépare le ménage de son point d'eau et de qualité.

La notion d'approvisionnement en eau potable est un indicateur qui représente la quantité et

la qualité de l'eau dont dispose chaque personne par jour. La norme fréquemment citée pour la

quantité est celle de l'OMS qui s'établit à 20 litres par personne et par jour pour la satisfaction

de tous les besoins de base (boisson, lessive, vaisselle, douche, etc.). La qualité de l'eau est

d'autant plus importante qu'elle a des implications sur la santé de la population et

particulièrement celle des enfants. D'une manière générale, l'approvisionnement en eau

potable est un indicateur de santé très important puisqu'il est avéré que « plus on dispose

d'eau, plus on adopte facilement des mesures d'hygiène adéquates » (CURTIS V., 1995 ;

SATTERHWAITTE D., 1995).

Dans le cadre de cette étude, nous évoquerons l’approvisionnement en eau potable en

faisant référence aux normes ci-dessus précisées.

Le concept d’eau potable est un concept à la fois difficile à appréhender et variable

selon les sociétés, les cultures et les contextes.

Boisson désaltérante, transparente et incolore, au gout très peu prononcé et dont la

consommation est vitale pour l’ensemble des organismes vivants ; L’OMS définit l’eau

potable comme étant celle dont la consommation est sans danger pour la santé. Pour que

l’eau soit qualifiée de potable, elle doit satisfaire à des normes relatives aux paramètres

organoleptiques (couleur, turbidité, odeur, saveur), physico-chimiques (température, PH,…),

microbiologiques (coliformes fécaux et totaux, streptocoques fécaux,…) et à des substances

indésirables et toxiques (nitrates, nitrite, arsenic, plomb, hydrocarbures,…) .pour chaque

Page 25: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

13

paramètre, des valeurs limites à ne pas dépasser sont établies. Le fait que leur teneur a été

jugée insuffisante pour déclencher une maladie. Les normes de potabilité de l’eau différent

d’un pays à un autre et celles du Cameroun répondent aux exigences de l’OMS .Dans le cadre

de cette études, est considérée comme potable, l’eau issue du réseau CDE parce qu’elle subit

des traitements et est entretenue par des experts en la matière.

Dans le contexte de l’hydraulique urbaine, le concept d’eau potable s’inscrit dans cette

mouvance de compréhension. Ainsi, il est reconnu comme eau potable, en milieu urbain, l’eau

provenant des ouvrages dits d’approvisionnement en eau potable. Ce sont :

• Les forages équipés de pompes à motricité humaine.

• Les puits modernes ou puits à grand diamètre.

• Les adductions d’eau c’est –à- dire l’eau de robinet.

La production d’eau potable à partir des eaux non contrôlées se fait par le processus

d’assainissement. L'assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre

dans un environnement plus sain. Pour cela, des moyens physiques, institutionnels et sociaux

sont mis en œuvre dans différents domaines tels que l'évacuation des eaux usées et celle des

déchets solides, l'évacuation des excréta et le traitement de tous ces éléments.

L'assainissement est fortement lié à la santé publique en raison des nombreuses maladies qui

peuvent être dues à un mauvais assainissement : maladies à transmission fécale et orale telles

que les maladies diarrhéiques. En ville, il devrait être inclus dès la planification des nouveaux

quartiers.

Au cours de notre étude, nous emploierons surtout la notion d'assainissement pour

évoquer le manque de latrines et les mauvaises conditions d'évacuation des eaux usées et des

déchets la mauvaise position des latrines par rapport aux points d’approvisionnement en eau

potable. L’une des sources desquelles on peut extraire de l’eau potable est le forage.

Le Forage est un ouvrage de captage de l’eau souterraine de petit diamètre (15 à40 cm

en générale). Chaque forage couvre une zone qui lui est propre. La Zone fait référence à un

ensemble de terrains caractérisés par un aménagement commun (d’un certain type).

Un autre type de source d’eau potable est la borne fontaine. En effet, La Borne

fontaine est un ouvrage d’approvisionnement en eau potable, elle comporte généralement

Page 26: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

14

deux a quatre robinets pour réduire les files d’attente. Ce type d’ouvrage est préconisé pour

une population relativement importante (au moins 1500 personnes). L’eau qui alimente les

bornes fontaines provient des châteaux d’eau. Un Château d’eau est un grand réservoir d’eau

surélevé de 6 à9 m par rapport et d’une capacité de plus de 10m3. Le château d’eau a pour but

la distribution de l’eau pour des populations urbaines. Le substantif URBAINE désigne ce qui

est propre à la ville, la notion d’urbain est souvent utilisé pour qualifier les faits culturels,

sociaux, économiques. Au Cameroun, la loi N°2004-003 du 21 Avril 2004 régissant

l’urbanisme, en son article 4 alinéa 1 stipule que : les établissements humains concernés par le

présent texte comprennent les centres urbains ou des communautés rurales concentrées d’au

moins deux mille (2000) habitants occupant un espace bâti de façon continue et manifeste.

La notion de ville est difficile à définir avec précision mais la population semble

constituer un facteur important pour cerner ce concept. La sociologie qualifie donc la densité

de la population comme une condition nécessaire et non suffisante de la vie en ville. C’est

dans ce milieu que nous analysons les maladies hydriques.

Selon Lenntech, les maladies hydriques sont celles causées par la consommation de

l’eau contaminée par les fèces animales ou humaines qui contiennent des micro-organismes.

Pour la fondation Rosa Alfieri de Biologie et de Médecine Tropicale, la consommation de

l’eau contaminée par les excréments ou la consommation des fruits de mer ou encore des

légumes crus contaminés engendre les maladies hydriques telles que le cholera, les maladies

diarrhéiques etc.

I.2 Revue de la littérature

L’approvisionnement en eau potable et l’assainissement au Cameroun a fait l’objet de

plusieurs analyses qui se sont en grande partie orientées vers le cadre rural et semi urbain. La

croissance démographique, la faible capacité des installations présentes, le taux de mortalité

élevé en zone urbaine ont conduit les chercheurs ces dernières années à s’intéresser de plus en

plus au milieu urbain. L’exploitation de ces travaux s’est avérée importante pour cerner la

problématique de cette recherche.

DANS LE MONDE

De nombreuses publications sont disponibles à ce sujet. La synthèse de la table ronde

sur l’eau et la santé dans les quartiers urbains défavorisés organisée par la conférence des

Page 27: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

15

Nations Unies sur l’environnement et le développement (CONED) et le programme

« solidaire eau » (PSEAU) à Sophia Antipolis du 21 au 23 février 1994, retient deux

constats. D’une part, l’étalement des villes expose les populations à de graves dangers liés à la

dégradation de l’environnement sous le regard passif des autorités. D’autre part les conditions

de vie précaires sont fatales à la vie, à la santé aux valeurs sociales et morales de plusieurs

personnes dans le monde.

Cette synthèse estime que 80% des maladies et plus d’un tiers de décès dans les pays

en voie de développement sont dus à la consommation d’eau de mauvaise qualité .le rapport

montre que les efforts conjugués de la communauté internationale au sein de la DIEPA qui

s’est achevée en 1990, a permis une amélioration très significative de l’accès à l’eau potable

en milieu rural mais qu’en revanche, la situation dans les zones périphériques des villes

demeure préoccupante.

Ces résultats sont confirmés par les études du « India Institute of Médicale Sciences »

réalisées en 1996 qui relèvent qu’en moyenne, les enfants de moins de cinq ans ont jusqu’à

trois épisodes des diarrhées par an, tandis que ceux qui vivent en zone irrégulière urbaine en

ont jusqu’à huit (BHAN M.K., 2000). Posant toujours la question de la disponibilité de l’eau,

GORTER A.C. et al. (1991) souligne à travers des études au Nicaragua que les enfants qui

habitent dans des maisons où la disponibilité de l’eau est faible ont eu un taux plus élevé de

34% de diarrhée par rapport à ceux bénéficiant d’un meilleur approvisionnement.

En 2000, les pays se sont engagés à réduire de moitié le pourcentage de la population

qui n’a pas d’accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à

des services d’assainissement de base. Selon le rapport intitulé « MDG drinking Water and

Sanitation Target The Urban and Rural Challenge of Decade » pour atteindre la cible de

L’OMS en matière d’assainissement,il faudra doubler les efforts actuels. Pour celle

concernant l’eau potable, il faudra augmenter d’un tiers les efforts accomplis.

D’après JONHSON (2000) Vice Président de la Banque Mondiale et Kséniyalvovsky

(2000) économiste de l’environnement de la région Asie du sud, dans les pays en

développement, chaque année, le paludisme cause 1 million de décès et 3 millions de

personnes meurent prématurément, après avoir contracté une maladie véhiculée par l’eau

(bulletin de la banque mondiale septembre 2002)

Page 28: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

16

DANS LES VILLES AFRICAINES

BRICOUT F (1998) s’est intéressée à l’accès à l’eau potable dans les villes africaines

occidentales en comparant les problèmes de la mobilisation et d’adduction que connaissent

Ouagadougou et Abidjan. Cette étude met à nu les difficultés auxquelles faisaient déjà face il

y a prés de 20 ans, les responsables du secteur pour assurer une desserte adéquate en eau

.L’auteur souligne que la pauvreté est l’un des principaux facteurs limitant l’accès décent aux

services d’approvisionnement en eau potable car, elle oblige les populations à payer le strict

minimum d’eau potable ou à se rabattre sur les points d’eau gratuits comme le puits.

DIOMA K. (1990) s’est intéressée à l’analyse des aspects sanitaires liés à

l’approvisionnement en eau potable en milieu urbain (Boromo). Il relève que la

consommation d’eau issue du réseau de l’office national de l’eau et de l’assainissement

(ONEA) est faible et que cette situation est imputable à des contraintes économiques (coût du

service) mais aussi au nombre élevé des privés que les populations préfèrent utiliser. Or, en

zone urbaine l’eau des puits traditionnels est également impropre à la consommation

(présence de coliformes en quantité supérieures aux normes préconisées par l’Organisation

Mondiale de la santé (OMS)). Il souligne que l’eau potable perd sa qualité au cours de son

circuit dans le réseau, au cours du transport après sa collecte et pendant son stockage ce qui a

pour conséquence, l’émergence des maladies hydriques, notamment diarrhéiques. En se

penchant aussi sur la qualité de l’eau en milieu rural, GUILLEMIN F. (1984) a montré à

travers des analyses sur 918 points d’eau au Burkina Faso, que les forages, les sources

supposées potables, sont bien souvent pollués. Il constate par ailleurs que les points d’eau

traditionnels sont les plus pollués et que cette pollution est imputable à des facteurs physiques

(structure géologique et topographique), techniques (absence de margelle et parois non

aménagées) et humains (comportements et mentalité).

Dans son ouvrage « la santé dans la ville, géographie d’un petit espace dense : Pikine

(Sénégal) », SALEM G. (1998) procède à une caractérisation de l’espace urbain .La santé y

apparait comme un puissant révélateur des inégalités inter urbaines. Considérant l’espace

comme distributeur de facteur de risques, l’auteur montre l’inégal équipement des villes

africaines, et particulièrement de pikine, expose plus les populations des zones irrégulières à

ces facteurs. Il retient le faible niveau d’accès à l’eau potable comme un facteur de risques

sanitaires, notamment diarrhéiques, très importants. Toujours au Sénégal, LAYOUSSE T.

(1983) dans sa thèse de doctorat en pharmacie sur « l’alimentation eau potable d’une grande

Page 29: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

17

ville ouest Africaine » estime que la consommation d’eau à Dakar est satisfaisante aussi bien

quantitativement que qualitativement. L’auteur évoque cependant avec insistance les

difficultés croissantes d’alimentation en eau potable et la nécessité de prévoir d’autres sources

de captage au regard du rythme actuel de consommation en eau. Dans un rapport publié par

l’UNICEF (décembre 2000) portant enquête sur les objectifs de la fin de décennie sur

l’enfance, il est signalé que la prévalence de la diarrhée, au Sénégal chez les enfants de moins

de 5 ans, est de 74,7%. La mort due aux maladies diarrhéiques représente 30% du total des

morts infanto- juvéniles, ce qui revient à 45.000 morts d’enfants de moins de 5 ans par an.

AU CAMEROUN

La question de la qualité de l’eau ressort dans l’œuvre d’ADELINE T. (1997), à

travers les analyses chimiques et bactériologiques effectuées sur les eaux souterraines en

milieu périurbain au Cameroun. L’auteur établit un lien entre la qualité de l’eau, le type

d’aménagement avant de conclure que les populations qui ont recours aux forages

consomment de l’eau très polluée.

Dans sa thèse de géographie de la santé intitulée « environnement urbain et santé : la

morbidité diarrhéique des enfants de moins de cinq ans à Yaoundé au Cameroun » BANZA

NSUNGU A. (2004) relève que le niveau d’accès à l’eau potable est plus préoccupant dans

les zones d’habitat spontané que dans les zones d’habitat planifié l’auteur note que les

risques sanitaires, notamment diarrhéiques, sont liés aux niveaux de la consommation, à la

qualité de l’eau.

KAMGHO TEZANOU Bruno Magloire dans « L’accès à l’eau potable et à

l’assainissement au Cameroun :situation actuelle , contraintes , enjeux et défis pour l’atteinte

de l’OMD 7 » constate que l’eau non potable peut être responsable des maladies infectieuses

et des intoxications par des métaux lourds et que , les infections diarrhéiques, qui sont

essentiellement causées par l’utilisation de l’eau non potable furent en 2001 responsable de

2,2 million de morts, la plupart des enfants de moins de 5 ans .

NOLA(1996), dans sa thèse « peuplement bactérien des eaux de Yaoundé Bio

indicateurs pathogènes opportunistes » .établit que les nappes phréatiques de Yaoundé en

particulier connaissent une forte pollution. Cette pollution engendre de fait les maladies

hydriques.

Page 30: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

18

Boubakar (2003) affirme que d’importantes infrastructures urbaines et rurales ont été

mises en place par le gouvernement pour l’approvisionnement en eau potable il s’agit

d’alimenter les villages grâce à des puits, des sources aménagées ,des forages et des mini

adductions d’eau avec les budget de l’Etat ou les financements des partenaires extérieurs.

.Selon lui, en 2000 », 91 forages ont été réalisés avec le budget de l’Etat 256 grâce aux fonds

PPTE ,l’auteur estime que malgré les effets consentis par l’Etat et ses partenaires privés

nationaux et internationaux, des sacrifices devront être faits davantage pour les population

rurales.

Samuel WALA dans son mémoire de fin de formation a l’INJS « population et accès

a l’eau potable dans les quartiers à habitat spontané de la ville de Garoua : cas du quartier

Roumdé-adja » montre que les populations du quartier Roumdé Adja ont des sources

différentes pour satisfaire leurs besoins en eau.

BAGO (INJS 2005),abordant la question de la gestion des infrastructures

hydrauliques rurales au Cameroun s’intéresse au département de la Bénoué ;pense que la

gestion des infrastructures hydrauliques au Cameroun varie d’une localité à une autre. .Bien

plus, le problème pour lui se poserait dans l’inexistence et l’incompétence des comités de

gestion mis en place .Pour résoudre ce problème ,il propose entre autres l’organisation des

comités de gestion des points d’eau en vue de s’occuper de la gestion des infrastructures qui

lui sont rétrocédées par l’État .et prévoir un programme de formation pour ces comités de

gestion.

I.3 Théories explicatives

Une théorie permet au chercheur d’expliquer les faits et phénomènes observés. Dans le

cadre de cette étude, nous avons fait appel à trois théories : le fonctionnalisme, le

structuralisme, la théorie des jeux

I.3.1 Théorie des jeux

Selon l’acception courante, un jeu est une situation où les individus sont conduits à

faire des choix parmi un certain nombre d’actions possibles et dans un cadre défini à l’avance

les « règle du jeu » le résultat de ce choix constituant une issue du jeu à laquelle est associé un

gain positif ou négatif pour chacun des participants.

Page 31: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

19

Le propos de la théorie des jeux est d’étudier toutes les situations présentant les

caractéristiques semblables à celles d’un jeu de société c’est-à-dire des situations où des

individus font des choix en interaction dans un cadre stipulé à l’avance.

Son domaine d’application est extrêmement vaste, puisqu’il recouvre théoriquement

l’ensemble des activités des hommes. Traditionnellement utilisé uniquement dans de très

grandes entreprises et les gouvernements, les progrès de la technologie informatique rendent

maintenant la théorie des jeux accessible à tous. Les professionnels utilisent de telles modèles

dans de nombreuses industries pour : l’arbitrage, la

résolution des disputes. L’introduction des nouveaux produits, l’ingénierie de la

stratégie coopérative ; un système dynamique de décision en temps réel par exemple pour

économiser 70, 000,000 $ IBM et Mars Inc. utilisent la théorie des jeux dans son système

d’approvisionnement.

Développer par VON Neumann et Morgenstern (1944) elle a pour objectif de préciser

ce que sont les comportements rationnels des individus et de dégager les principales

caractéristiques de toute interaction avec le plus grand degré de généralité possible une

personne est engagée dans un jeu stratégique avec une ou plusieurs autres personnes lorsque

son utilité et ses gains sont affectés, non seulement par les actions qu’il entreprend (décision)

mais aussi par celles des autres.

La situation de l’approvisionnement en eau potable et la réduction des maladies

hydriques dans la ville de SOA peut être appréhendée à ce titre comme un jeu stratégique en

information incomplet où d’un côté les populations de SOA qui se rendent compte de la

mauvaise qualité de l’eau lorsque celle si a déjà causé des dégâts, et de l’autre côté le

gouvernement

Dans ce jeu, le gain pour la population est la maximisation de la qualité ainsi que de la

quantité de l’eau de boisson ; il s’agit de s’organiser dans le maintien des ouvrages

d’approvisionnement en eau potable ainsi que le respect des règles d’hygiène. En respectant

ces consignes, le résident de SOA réduit de manière considérable les risques de maladies

hydriques.

Page 32: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

20

Le gain pour l’État est le bien être des populations via le développement de la ville en

contribuant à la formation d’un capital humain de qualité pour la réalisation du DSCE et la

vision du Cameroun pays émergent en 2035

La théorie des jeux est utilisée ici pour modifier la matrice des gains et obtenir le

problème suivant : comment créer un contexte où la population et l’Etat ont une même

situation des gains en évitant la situation « du dilemme du prisonnier ».

I.3.2 Fonctionnalisme

Le fonctionnalisme est une théorie proche de l’organicisme de Spencer (1896), apparu

en Angleterre vers 1925. C’est une théorie qui a trait à l’étude des fonctions sociales et des

phénomènes sociaux, des structures et des institutions sociales telles que la famille, l’école, le

système politique, l’environnement. Etc.

Cette doctrine présente également la société dans son ensemble comme un organisme

humain, composé de sous-ensembles assumant un rôle particulier complémentaire de ceux des

autres sous-ensembles. Cela doit permettre à l’ensemble du système de fonctionner de façon

harmonieuse. Dès lors qu’il y a des crises, le fonctionnalisme les considère comme des

dysfonctionnements, des anomalies.

Plusieurs auteurs se sont penchés sur cette théorie ; notamment Radcliffe Brown

(1952), qui est considéré comme étant le premier à avoir forgé ce concept, en s’inspirant de

l’image de l’organisme humain. Pour lui la société est comparable à l’organisme humain ; de

ce fait, un organisme est constitué d’organes qui assument des rôles spécifiques et

complémentaires. En effet, la société est comparable à un organisme humain qui se constitue

de ce fait comme un tout, où chaque maillon est un élément essentiel de la chaine. Par

conséquent, aucun élément ne doit être négligé sous peine d’aboutir à un dysfonctionnement

de tout le système. Ainsi, selon l’auteur, la société fonctionne sur ce modèle, c’est-à-dire dans

un système social où les éléments entretiennent des rapports d’interdépendance nécessaires à

la vie du groupe.

Bronislaw Malinowski (1994), se fonde sur trois postulats pour asseoir son

raisonnement vis-à-vis de cette théorie :

La société est un tout où chaque élément est analysé en fonction des autres ;

Chaque élément du système social remplit effectivement une fonction précise ;

Page 33: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

21

La société est un système dont l’équilibre dépend de l’intégration de toutes ses

différentes composantes, chacune de celles-ci étant indispensable au tout.

Pour GRAWITZ (1990), le fonctionnalisme « représente d’une part une théorie

synchronique opposée à l’évolutionnisme, et d’autre part à une conception holistique. Tout

élément social est solidaire de tous les autres, l’équilibre perturbé doit se rétablir, les

dysfonctions doivent être absorbées, mais on ne sait ni pourquoi, ni comment ».

Dans le cadre de notre étude, la théorie fonctionnaliste a été retenue pour démontrer

que l’animateur a un rôle important à jouer dans la gestion d’une ville. Ce d’autant plus que

ce milieu apparait comme un ensemble composé de plusieurs maillons et qui met en

interaction plusieurs acteurs (agriculteurs, commerçants, industriels, politiciens, etc.). Aussi la

population a-t-elle un rôle majeur à jouer dans notre société qui se veut un ensemble de

plusieurs maillons. Nous pensons que, autant que les pouvoirs publics, les collectivités

locales, les urbanistes, les partenaires au développement, en un mot tout ceux qui

interviennent en ville, l’animateur joue également un rôle qui n’est pas des moindres dans ce

grand ensemble. Chacun à sa manière, tous les membres de la société ont pour devoir

d’apporter une contribution en vue d’améliorer la physionomie de la ville, ainsi que le cadre

de vie des populations. Pour expliquer davantage notre travail, nous avons aussi fait appel la

théorie structuraliste.

I.3.3 Structuralisme

Pour PIERRE BOURDIEU le "constructivisme structuraliste" est à la jonction de

l'objectif et du subjectif : "Par structuralisme ou structuraliste, je veux dire qu'il existe, dans

le monde social lui-même, [...] des structures objectives indépendantes de la conscience et de

la volonté des agents, qui sont capables d'orienter ou de contraindre leurs pratiques ou leurs

représentations. Par constructivisme, je veux dire qu'il y a une genèse sociale d'une part des

schémas de perception, de pensée et d'action qui sont constitutifs de ce que j'appelle habitus,

et d'autre part des structures sociales, et en particulier de ce que j'appelle des champs ."

Dans cette dimension, objective et construite, de la réalité sociale, une certaine

primauté continue toutefois à être accordée aux structures objectives. C'est ce qui conduit

PIERRE BOURDIEU à distinguer deux moments dans l'investigation, un premier moment

objectiviste et un deuxième moment subjectiviste : "d'un côté, les structures objectives que

construit le sociologue dans le moment objectiviste, en écartant les représentations

Page 34: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

22

subjectives des agents, sont le fondement des représentations subjectives et elles constituent

les contraintes structures qui pèsent sur les interactions ; mais d'un autre côté, ces

représentions doivent aussi être retenues si l'on veut rendre compte notamment des luttes

quotidiennes, individuelles et collectives, qui visent à transformer ou à conserver ces

structures".

Accorder une prédominance aux structures (les structures dans les têtes et les corps et

les structures dans les choses et les institutions) conduit Pierre Bourdieu à négliger le poids

des interactions de face-à-face dans les processus de construction de la réalité sociale. Pour

lui, les interactions "cachent les structures qui s'y réalisent " et ne constituent alors que

'l'actualisation conjoncturelle de la relation objective ". Le plus souvent, elles ont donc un rôle

davantage passif qu'actif dans la formation du monde social. Un tel présupposé théorique le

conduit ainsi à être peu attentif à ce qui s'y passe, ce qui renforce leur marginalisation.

D'ailleurs, PIERRE BOURDIEU a relativement peu recouru aux descriptions de situations

de face-à-face (c'est néanmoins le cas toutefois pour les interactions entre vendeurs et

acheteurs de maisons).

La priorité donnée par PIERRE BOURDIEU aux aspects objectifs de la réalité

l'amène aussi parfois à réactiver le couple apparence/réalité, qui tendrait à éloigner sa

sociologie de l'univers constructiviste. C'est par exemple le cas dans sa réflexion sur

"l'illusion biographique", où le moi est considéré comme "la plus réelle, en apparence, des

réalités". L'analyse de la construction sociale de la réalité est alors quelque peu limitée par

une telle opposition entre une vraie réalité (objective) et une fausse réalité (subjective), car la

dialectique du subjectif et de l'objectif y apparaît enrayée. Une perspective constructiviste

plus affirmée engagerait plutôt, à la manière de SCHÜTZ, à concevoir des "réalités

multiples", même si l'on peut envisager de distinguer, parmi ces aspects divers de la réalité

sociale, des segments plus ou moins solides, en reprenant, par exemple, les trois critères

proposés par LAURENT THÉVENOT : domaine de validité (dans l'espace), stabilité

temporelle et degré d'objectivation (objets et institutions leur donnant corps) de ces réalités.

La sociologie de Pierre Bourdieu, qui est aussi le résultat du travail collectif d'une

équipe de recherche, apparaît comme l'une des plus marquantes que l'on ait connue en France

depuis l'après-guerre, tant par ses développements théoriques que par la diversité de ses

rapports empiriques. Ses relations avec la problématique constructiviste sont complexes : elle

a contribué à son enrichissement, tout en continuant à l'encadrer par un dispositif contraignant

au profit des structures objectives.

Page 35: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

23

CHAPITRE II : LA VILLE UNIVERSITAIRE DE SOA

II.1 Origine de SOA

Le nom SOA apparait dans les archives administratives du Cameroun après

1959.Avant cette date ; le centre urbain actuel que constitue la ville de SOA était une sorte de

clairière en zone forestière avec une végétation de savane.

L’histoire de la localité de SOA remonte à ATANGANA NTSAMA ; qui avait fait

de cet endroit un lieu de repos mais aussi de travail où il venait rencontrer ses différents

représentants (les chefs de tous les villages étaient placés sous son commandement) .en effet,

il avait pris la précaution d’installer à la tête de tout village de la zone, une famille du clan

Etenga, d’où le premier nom du site « Minlan mi ATANGANA NTSAMA ». Ce fut le noyau

originel de l’actuelle ville de SOA.il fera par la suite un lieu de concertation avec les chefs et

les grands notables de la région « les Etenga à qui il faisait plus confiance »qui se réunissaient

à huis clos dans les assemblées appelées « ESSOK »en langue béti, d’où la dénomination

SOA attribuée à cette localité. SOA est donc un lieu historique de rassemblement, de grandes

décisions de la région. Dans le souci d’une Administration décentralisée de sa chefferie mais

aussi dans celui de confier des responsabilités à son cousin et neveu MESSI MANGA Paul

fraichement rentré d’Allemagne en 1924, CHARLES ATANGANA NTSAMA le fait

nommer chef de groupement de la région du Nord de Yaoundé et officier d’état civil. Ce

territoire qui s’étendait jusqu'à Nkolmesseng ; Elig-Edzoa au sud ; Nkoumetou et Afamba au

Nord, représentait de fait toute la première configuration de ce que deviendra la ville de SOA

II.2 Présentation physique et humaine

II.2.1 Situation géographique

La ville universitaire de SOA est située dans la région du Centre, département de la

Mefou et Afamba à 14 Km au Nord –Est de Yaoundé au 3°59 latitude Nord et11° »-

longitude Est. D’une superficie de 325 km², elle est limitée au Sud par Nkolafamba et

Page 36: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

24

l’arrondissement de Yaoundé V, à l’Ouest par l’arrondissement de Yaoundé 1er à l’Est par

l’arrondissement d’Esse et Awae, et au Nord par la ville d’Obala et l’arrondissement de

Dzendouan.

Sur le plan physique, c’est une zone au relief assez doux avec une altitude oscillant

entre 650 et 700 m. les sols sont ferralitiques et il existe quelques vallées encaissées

Le climat ici est de type tropical humide .on distingue deux saisons sèches et deux

saisons de pluies, quatre cours d’eau arrosent l’arrondissement à savoir MBENDE,

FOULOU, MBELE, AFAMBA.

Carte n° 2 : carte administrative de l’arrondissement de SOA

Source : profil municipal commune de SOA (2005)

II.2.2 Situation socio- économique

L’agriculture est la principale activité économique des populations de SOA, qui

s’adonnent en majorité aux cultures vivrières (banane douce, canne à sucre, manioc, macabo,

banane plantain, piment, épices …) et subsidiairement aux activités piscicoles et l’élevage. Le

cacao est la principale culture de rente exploitée dans l’arrondissement. Avant la crise

Page 37: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

25

économique, SOA abritait la troisième zone industrielle de la région du centre ; cette crise à

provoqué la fermeture de plusieurs sociétés mais plusieurs ont survécu :

� SOFAMAC (Fabrication des matériaux de construction)

� ENF (Transformation du bois débité)

� FOKOU FOBERT (Garage et travaux routiers)

� SOCIA (Ensachage du savon en poudre BLU)

� FAFINSA (Fabrication du matériel de broderie et de filature)

� SADEC (Elevage des poules)

� HYSACAM.

Cette société gère la décharge publique de la ville de Yaoundé, située à Nkolfoulou,

sur le territoire de la commune et à quelques kilomètres du centre urbain de SOA. La

décharge publique de Nkolfoulou pose de graves problèmes d’environnement : pollution des

sources et des cours d’eau, envahissement des mouches à certaines périodes de l’année,

odeurs nauséabondes.

La présence de l’Université de Yaoundé II à SOA a entrainé la promotion de diverses

activités de service :

� Le petit commerce

� Le transport auto et moto

� La bureautique

� La construction de mini cités pour le logement des étudiants.

Les activités professionnelles de SOA sont concentrées dans le secteur tertiaire soit

76% (« la quête de l’autonomie et du développement participatif » ville de SOA) ce qui

montre qu’il s’agit d’une ville essentiellement administrative, scolaire et universitaire. SOA

est également une cité dortoir de la ville de Yaoundé en effet,31% de sa population active

travaille à Yaoundé ;certes SOA est une ville administrative mais l’emprise spatiale des

services publics n’est pas effective ce qui réduit considérablement la visibilité du pouvoir

étatique .A l’heure actuelle la fonction administrative n’a pas suffisamment étendu son

autorité sur la ville entrainant ainsi un laisser-aller dans certaines pratiques comme celles de

l’acquisition des terrains, la proximité des débits de boisson avec les structures éducatives

dans le domaine éducatif on observe la particularité suivante : la ville de SOA a jusqu‘ici

Page 38: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

26

accordé une place peu importante à la création des écoles maternelles qui restent contrôlée

par le secteur privé, compromettant la qualité de la formation de base des jeunes apprenants

II.2.3 Ressources humaines

La population de la commune de SOA est estimée à 75000 habitants environ. Elle se

compose des tribus Fang béti classées par souci de généralisation dans l’ensemble des clans

Ewondo. Parmi celles-ci on y trouve : les Baaba, les Etoudi, les Ndong, les Etenga, les Mvog

Belo, les Yekaba, les Tsinga, les Yeminkol, les Elendé, les Emombo, les Endongo, les

Ebanda, les Nanga Eboko… Ce sont des populations laborieuses dynamiques et hospitalières.

Dans la zone urbaine, la population est estimée à 50000 habitants environ dont 30000

étudiants, est cosmopolite. Toutes les ethnies du Cameroun cohabitent en harmonie, ce qui

fait de SOA un vaste chantier de l’intégration nationale prôné par le gouvernement

camerounais.

II.2.4 Carte sanitaire de Soa

La ville de SOA est couverte par un district de santé où on retrouve les infrastructures

suivantes :

� L’hôpital de district de SOA

� Le centre intégré de SOA Urbain

� Le centre médico social de l’université de Yaoundé II

� La clinique privée ZOSS

II.2.5 L’eau potable

La ville de SOA est dotée depuis bientôt trois ans d’une adduction d’eau potable avec

18 points de distribution ou bornes fontaines publiques (commune de SOA) progressivement

les abonnements des particuliers sont enregistrés sur le réseau et une trentaine des points

d’eau aménagés

Page 39: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

27

Carte n° 3 : adduction CDE dans la ville de SOA

Carte 2-2 : des connections CDE dans la ville de SOA source

II.2.6 Équipement sportif et culturel

Dans la ville de SOA, il existe un complexe sportif moderne à l’université de Yaoundé

II, et un stade municipal. Dans le domaine de la culture, aucune infrastructure spécialisée de

loisir n’existe dans la ville de SOA. Toutefois, les amphithéâtres de l’Université de Yaoundé

II sont de temps en temps utilisés pour servir de salles de spectacles ou espace de loisirs.

Page 40: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

28

II.3 Organisation Administrative

Sur le plan administratif, la commune mixte rurale de Djoungolo-Nord évolue ; elle

devient un district par un décret signé le 20 juin 1964 .l’érection du district en arrondissement

en 1979 consacre l’appellation de SOA

Page 41: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

29

CHAPITRE III : CADRE MÉTHODOLOGIQUE

L’Hypothèse générale de ce travail suppose que : l’approvisionnement en eau potable

dans la ville universitaire de SOA peut être amélioré par l’augmentation des capacités de

production de la CDE et la pratique de l’hygiène autour des points d’eau et la potabilisation

de l’eau de source douteuses. Cette hypothèse a induit trois autres hypothèses :

Les populations de SOA pour s’approvisionner en eau potable ont recours aux bornes

fontaines payantes, et à des puits et forages qui sont parfois éloignés de leur lieu d’habitation

Le manque de respect des règles élémentaires d’hygiènes, la proximité des points

d’eau avec les latrines contribuent à la contamination de l’eau dans la ville universitaire de

SOA.

L’accès à l’eau potable peut être assuré dans la ville universitaire de SOA par

l’augmentation de la capacité de production de la CDE et partant, l’augmentation des

populations connectées au réseau CDE, et plus loin par d’autres méthodes mises sur pieds par

le centre régional pour l’eau potable et l’assainissement à faible coût (CREPA) comme la

potabilisation de l’eau par les populations elles-mêmes .

Dans ce chapitre, il est question de présenter la démarche scientifique adoptée pour

mener à bien notre enquête et vérifier les hypothèses énoncées.

III.1 Identification des variables

Une variable est une grandeur susceptible de prendre différentes valeurs soit

continues (sans intervalles) soit discontinues (avec intervalles entre les valeurs) une grandeur

qui fait varier une autre grandeur est appelée variable déterminante ou indépendante ou

explicative ou exogène. Elle constitue une donnée. La grandeur qui varie est une grandeur

déterminée, dépendante, expliqué endogène ou induite. On distingue donc : les variables

aléatoires ; qui peuvent prendre des différentes valeurs avec des probabilités données, variable

dépendante, variable explicative, variable expliquée, variable indépendante, variable

structurelle, variable conjoncturelle, variable lente ,variable dissimulée dans la description

Page 42: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

30

d’un échantillon, faite sur la base d’un ensemble de données statistiques concernant les

individus, et qui apparait, lors d’une analyse factorielle, comme coordonnées des individus le

long des différents axes.

Elle constitue une étape très importante dans la validation des hypothèses les variables

sont donc fonction des objectifs de l’étude et définissent par là même les besoins

informationnels à satisfaire. Pour élaborer les indicateurs de risque des maladies hydriques

liées à l’approvisionnement en eau potable dans la ville universitaire de SOA, nous

considérons deux groupes de variables à savoir les variables indépendantes et les variables

dépendantes.

La variable indépendante de cette étude sera représentée par le besoin en eau potable

par les populations de la ville universitaire de SOA ; elle sera mesurée par la qualité et la

quantité d’eau dont ont besoin les populations à SOA et la rationalité avec laquelle les

populations de SOA utilisent l’eau potable pour satisfaire leurs besoins et vaquer a leurs

occupations.

La variable dépendante ici sera représentée par la réduction des maladies hydriques

dans la ville universitaire de SOA ; elle sera mesurée par la qualité de l’hygiène appliquée par

les populations de SOA dans leur processus d’approvisionnement en eau potable, des

indicateurs de maladies hydriques dans la ville universitaire de SOA.

Tableau 2 : Répartition des principales variables de l’étude

La variable indépendante de cette étude sera représentée par le besoin en eau potable par les

populations de la ville universitaire de SOA ;

Accessibilité à l’eau potable

Méthode d’approvisionnement en eau

Type de point d’approvisionnement en eau potable

Quantité d’eau consommée par jour par personne

Quantité d’eau fournie par la CDE

La variable dépendante ici sera représentée par la réduction des maladies hydriques dans la ville

universitaire de SOA

La salubrité autour des points d’eau

Les conditions de collecte d’eau

Méthode de purification de l’eau

La proximité des points d’eau avec les latrines

Pratique de l’hygiène

Page 43: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

31

Le tableau suivant (en format paysage) est le tableau synoptique du sujet. Il présente

les rapports entre les différentes variables de l’étude, les instruments de collecte de données

l’échelle d’analyse et les méthodes d’analyse de données

Page 44: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

Tableau 3 : Tableau synoptique du sujet : approvisionnement en eau potable et assainissement en zone urbaine au Cameroun : jeux et enjeux de la réduction des maladies hydrique dans la ville universitaire de SOA

Objectif général Question générale Hypothèse générale Variables modalité Outils de

collecte de

données

Outils

d’analyse

de données

Etudier les conditions

et les méthodes

d’approvisionnement

en eau potable ainsi

que la réduction des

maladies hydriques

dans la ville

universitaire de SOA.

Quelles sont les

stratégies qui peuvent

être mises en place

pour améliorer l’accès

à l’eau potable dans la

ville universitaire de

SOA ?

L’approvisionnement en eau

potable dans la ville de SOA

peut être améliorée par

l’augmentation des capacités

de production de la CDE et

la pratique de l’hygiène au

tour des points d’eau.

VD :

approvisionnement

en eau potable à SOA

Insuffisante Exploitation

des documents,

entretien et

questionnaire

Analyse

statistique

Augmentation de la

capacité de

production de la CDE

faible Entretien,

questionnaires

Analyse

statistique

et analyse

du contenu

Page 45: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

Objectifs spécifiques

Questions spécifiques

hypothèses spécifiques variables modalité Outil de

collecte de

donnée

Outil

d’analyse

de donnée

OS1 : Décrire et

analyser l’accessibilité

à l’eau potable dans la

ville de SOA

Comment se fait

l’approvisionnement

en eau potable à

SOA ?

HS1 : Les populations de

SOA pour s’approvisionner

ont recourt aux borne

fontaines payantes, à des

puits et au forage qui sont

parfois éloigné de leur lieu

d’habitation

VD : condition de

collecte d’eau potable

inadéquates Exploitation

des

documents ;

entretien,

questionnaire

Analyse

statistique,

analyse du

contenue

VI : type des points

d’approvisionnement

en eau potable

inadéquates questionnaire Analyses

statistiques

OS2 : déterminer les

indicateurs de risque

pour les maladies

hydriques

Quelles sont les

pratiques à risque qui

exposent les

populations aux

maladies hydriques

HS2 : le manque de respect

des règles d’hygiènes

élémentaires, la proximité

des points d’eau avec les

latrines contribue à la

contamination de l’eau dans

la ville universitaire de SOA

VD : a proximité des

points d’eau avec les

latrine

élevée questionnaire Analyse

statistique

VI : méthode

d’approvisionnement

en eau potable

inadéquate Observation

directe ;

questionnaire

Analyse

statistique

Page 46: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

OS3 : développer les

stratégies pour faciliter

l’accès à l’eau potable

ainsi que la réduction

des maladies hydriques

Peut-on trouver

d’autres solutions pour

améliorer

l’approvisionnement

en eau potable dans la

ville universitaire de

SOA ?

HS3 L’accès à l’eau potable

peut être assuré dans la ville

universitaire de SOA par

l’augmentation de la

capacité de production de la

CDE, par l’augmentation du

nombre de population

connectées au réseau CDE

et plus loin par d’autres

méthodes mises sur pieds

par le centre régional pour

l’eau potable et

l’assainissement à faible

coût(CREPA).

VD : salubrité autour

des points d’eau

faible Exploitation

des

documents ;

questionnaire

Analyse

statistique

VI : qualité d’eau

fournie

insuffisante questionnaire Analyse

statistique

Page 47: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

35

III.2 Population d’étude et méthode d’échantillonnage

III.2.1 Population d’étude En statistique, la population est l’ensemble défini à l’avance d’éléments ou d’unités

statistiques sur lesquels porte une étude, une analyse statistique. Elle peut également être un

ensemble de pièces mécaniques qui viennent d’être fabriquées ou un ensemble de personnes

.la population à laquelle nous nous intéressons est constituée des habitants de la ville

universitaire de SOA.

III.2.2.1. Échantillonnage

La population mère de notre enquête sera constituée de tous les habitants de la ville de

Soa. Cependant, étant donné les contraintes de coût de notre étude, nous avons extrait de cette

population un échantillon.

La taille de cet échantillon a été calculée par la formule d’Ardilly (1994) où trois

facteurs déterminent essentiellement la taille de l'échantillon pour une enquête faite dans la

population à savoir la prévalence estimative de la variable étudiée accessibilité à l’eau potable

dans la ville de SOA dans le cas présent, le niveau de confiance visé et la marge d'erreur

acceptable.

Pour un modèle d'enquête fondé sur un échantillon aléatoire simple, on peut calculer la

taille d'échantillon requise en appliquant la formule suivante

12

² (1 )

²

z p p

nm

α− × −=

Avec : n = taille d'échantillon requise

Zk = fractile d’ordre k de la loi normale centrée réduite

α = risque de première espèce

p = prévalence estimative de l’accès a l’eau potable dans la ville de SOA

m = marge d'erreur

La prévalence estimative désigne la proportion de la population ayant accès a l’eau

potable selon les données du DSCE, cette prévalence est de 29% .par interpolation, cette

Page 48: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

36

prévalence est estimée à 17 % donc (P=0 ,17) le risque de première espèce ici est fixé à 5%

c’est-à-dire la probabilité que l’hypothèse soit rejetée alors qu’elle est vraie (α=0.05) et la

marge d’erreur est fixée à 10% (m=0.1)

Ce qui nous donne une taille de

= 53,2049

Soit 54, ce chiffre doit être corrigé par l’effet du plan de l’échantillonnage. L'enquête

repose sur un échantillon en grappes (sélection représentative de la ville universitaire de

SOA), et non pas sur un échantillon aléatoire simple. Pour corriger la différence, on multiplie

la taille de l'échantillon par l'effet du plan d’échantillonnage (D) que nous supposons égal à 2.

Soit

III.2.2.2. Les impondérables

Il s’agit ici des éléments impossibles à évaluer en termes de quantité comme les non

réponses du questionnaire, les erreurs d’enregistrement. Pour combler cette incertitude on

ajoute une marge de 5% de l’échantillonnage corrigé.

D’où la taille de l’échantillon est

N=114

III.2.3 Méthode d’analyse des données

Deux principales méthodes d’analyse des données ont été retenues dans la présente

enquête : l’analyse de contenus et l’analyse statistique.

III.2.3 1 L’analyse de contenus

Cette analyse a été utilisée pour ressortir les résultats des entretiens. Elle s’est

effectuée manuellement.

III.2.3.2 L’analyse statistique

Page 49: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

37

Elle a été utilisée, principalement, pour déterminer les résultats des questionnaires.

Pour rendre efficace cette analyse, nous avons utilisé Le logiciel SPSS (Statistical Package

for Social Sciences) version 16.0 a été utilisé pour réaliser des statistiques descriptives sur les

données de l’enquête. Des tests d’hypothèses statistiques en rapport à la loi normale centrée

réduite nous ont permis de réaliser nos tests d’hypothèses spécifiques de recherche.

III.2.4 Résultats Attendus

À son terme, la présente étude se propose de :

Donner des statistiques sur les méthodes d’approvisionnement en eau potable dans

la ville universitaire de SOA

Proposer quelques pratiques en vue d’améliorer l’accès à l’eau potable afin de

réduire les maladies hydriques

Mettre sur pieds un plan d’animation qui renforcerait les méthodes de gestion des

points d’eau, et amélioreront la potabilité de l’eau dans ces points

Page 50: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

38

CHAPITRE IV : PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS

Nous présentons, ici, les résultats obtenus à la suite de l’enquête de terrain à travers

divers instruments de collecte de données. Ces résultats sont exprimés sous la forme de

tableaux simples et de figures à l’intérieur desquels on peut identifier la variable étudiée, les

effectifs de valeurs valides et des valeurs manquantes et les pourcentages de valeurs valides et

des valeurs manquantes. Ces données sont complétées par les résultats des entretiens.

IV.1 Présentation des résultats

IV.1.1 Identification du répondant

Cette section présente les résultats issus de l’identification des répondants. Les

variables qui déterminent de manière significative le profil des populations de SOA sont la

qualité du répondant, l’âge, la situation matrimoniale

Tableau 4 : Qualité du répondant

Ici, 52% des personnes ayant répondu au questionnaire sont des étudiants. À travers ce

tableau, on constate que la population de SOA est essentiellement une population

estudiantine. Déterminons par la suite la tranche d’âge des répondants.

Fréquences Pourcentages Pourcentage valides Pourcentages cumulé

Valide Etudiant 59 51,3 52,7 52,7

non étudiant 53 46,1 47,3 100,0

Total 112 97,4 100,0

oublié System 3 2,6

Total 115 100,0

Page 51: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

39

Figure n° 1 : Tranche D’âge

Au regard de cette figure, la moyenne d’âge dans la ville universitaire de SOA est de

2,53 soit 28 ans c’est à dire qu’il s’agit d’une ville constituée des jeunes. Déterminons à

présent la situation matrimoniale

Tableau 5: Situation matrimoniale

Fréquence Pourcentages

pourcentages

Valide Pourcentages cumulé

Valide célibataire 84 73,0 75,0 75,0

marié(e) 22 19,1 19,6 94,6

fiancé 6 5,2 5,4 100,0

Total 112 97,4 100,0

oublié System 3 2,6

Total 115 100,0

Ce tableau montre que 75% des populations de SOA ne sont pas mariées

IV.1.2 Description de l’accessibilité a l’eau potable

Dans cette section, il sera question de présenter le mode d’approvisionnement de la

population en eau potable ainsi que l’accessibilité. Les variables qui déterminent de manière

significatives sont : disposition d’un point d’approvisionnement, provenance de l’eau de

Page 52: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

40

boisson, pénuries d’eau, fréquences d’approvisionnement, distances parcourues pour accéder

au point d’eau.

Tableau 6: Source d’approvisionnement en eau

fréquences pourcentages

Pourcentages

valides

Pourcentage

cumulé

Valide oui à domicile 26 22,6 23,2 23,2

oui dans une borne fontaine 40 34,8 35,7 58,9

oui chez le voisin 37 32,2 33,0 92,0

non déterminée 9 7,8 8,0 100,0

Total 112 97,4 100,0

oublié System 3 2,6

Total 115 100,0

D’après ce tableau, 23,2%des populations de SOA disposent d’un point

d’approvisionnement en eau potable à domicile .vérifions à présent la provenance de l’eau.

Tableau 7 : Origine de l’eau consommée

fréquence Pourcentages Pourcentages valides Pourcentages cumulés

non déterminée 7 6,1 6,2 100,0

Valide connexion CDE 37 32,2 33,0 33,0

source naturelle aménagée 15 13,0 13,4 46,4

source naturelle non aménagée 10 8,7 8,9 55,4

eau de pluie 4 3,5 3,6 58,9

eau de puits aménagée 23 20,0 20,5 79,5

forage 16 13,9 14,3 93,8

Total 112 97,4 100,0

oubliés System 3 2,6

Total 115 100,0

D’après ce tableau, seuls 37 % des populations consomment l’eau de la CDE soit

62% qui consomment l’eau issue des autres sources .Vérifions à présent les fréquences

d’absence d’eau.

Page 53: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

41

Figure n° 2 : Disponibilité de l’eau

Ici ; la majorité de la population est victime des coupures d’eau soit 72,32% des

populations connaissent de sérieux problèmes de coupure d’eau et sont régulièrement

exposées aux maladies hydriques.

Tableau 8 : Fréquence(s) d’approvisionnement en eau

Fréquences

pourcentage

s

Pourcentages

valides

Pourcentages

cumulés

Valide une fois 57 49,6 50,9 50,9

deux fois 39 33,9 34,8 85,7

trois fois 12 10,4 10,7 96,4

plus de trois fois 4 3,5 3,6 100,0

Total 112 97,4 100,0

Oubliés System 3 2,6

Total 115 100,0

Le tableau suivant montre que plus de 50 % de la population s’approvisionnent une

fois par jour en eau potable. Déterminons à présent la distance parcourue par les populations

pour s’approvisionner en eau potable

Page 54: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

42

Figure n° 3 : Distances parcoures pour s’approvisionner en eau potable

On constate que la majorité de la population parcourt une distance supérieure à 200 m soit

77 % et que 33%de la population parcours une distance de moins de 200 m.

Tableau 9 : Distances parcourues pour s’approvisionner en eau potable

fréquence Pourcentages Pourcentages valides Pourcentages cumulés

Valide moins de 5 m 12 10,4 10,7 10,7

entre 5 et 10 m 25 21,7 22,3 33,0

entre 200 et 150 m 20 17,4 17,9 50,9

entre 200 et 500 m 37 32,2 33,0 83,9

entre 500 et 1000 m 9 7,8 8,0 92,0

plus de 1000 m 9 7,8 8,0 100,0

Total 112 97,4 100,0

oubliés System 3 2,6

Total 115 100,0

Page 55: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

43

IV.1.3 Indicateur des maladies hydriques

Dans cette section, il sera question pour nous de présenter les différentes pratiques en

ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable qui tendent à exposer les populations aux

maladies hydriques. Les variables significatives qui nous permettront de mener à bien notre

analyse sont les récipients utilisés pour collecter l’eau ,couverture du récipient ,fréquence de

lavage du récipient de stockage, durée de stockage de l’eau, disposition d’un filtre à eau,

procédé de traitement de l’eau utilisée, position des latrines par rapport à la source

d’approvisionnement, types de latrine, distance entre latrines et source d’approvisionnement

en eau potable.

Figure n° 4 : Récipient utilisé pour collecter l’eau

Le graphique ci dessus montre que 35% des populations de SOA utilisent des bidons

pour s’approvisionner en eau potable. Déterminons à présent le pourcentage des populations

qui couvrent leur eau potable.

Page 56: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

44

Tableau 10 : Couverture des récipients d'eau

Ce tableau montre que 72 % des populations prennent la peine de couvrir leur eau de

consommation. Déterminons maintenant la fréquence de lavage des récipients.

Tableau 11 : Fréquences de lavage des récipients

Ici on constate que 53%des populations lavent leurs récipients avant chaque

remplissage, 17 % ne pensent même pas à laver leurs récipients de collecte d’eau potable.

Déterminons à présent la durée de stockage de l’eau.

Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé

Valide oui 81 70,4 72,3 72,3

non 24 20,9 21,4 93,8

non déterminée 7 6,1 6,2 100,0

Total 112 97,4 100,0

oublié System 3 2,6

Total 115 100,0

Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé

Valide avant chaque remplissage 53 46,1 47,3 47,3

une fois les deux jours 18 15,7 16,1 63,4

une fois par semaine 9 7,8 8,0 71,4

une fois par mois 15 13,0 13,4 84,8

Jamais 17 14,8 15,2 100,0

Total 112 97,4 100,0

Oublié System 3 2,6

Total 115 100,0

Page 57: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

45

Figure n° 5 : Durée de stockage de l’eau

Au regard de cette figure, la durée moyenne de stockage est de 2 jours.

Déterminons à présent le pourcentage de ménages qui disposent d’un filtre à eau.

Figure n° 6 : Fréquences des populations qui utilisent un filtre à eau

Ce tableau montre que 68,7% des populations ne possèdent pas un filtre à eau malgré

l’exposition aux maladies hydriques.

Déterminons à présent le procédé de traitement de l’eau utilisée

Page 58: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

46

Tableau 12 : Pourcentage des populations qui traitent l’eau

Ce tableau montre que 67 % des populations ne traitent pas leur eau de consommation.

Déterminons à présent la position des latrines par rapport à la source d’approvisionnement.

Figure n° 7 : Position des latrines par rapport a la source d’approvisionnement en eau

L’histogramme ci-dessus montre que 20 ,9 % des populations ont des latrines situées

en amont de la source d’approvisionnement et 27 % ne connaissent pas si les latrines sont en

amont ou en aval. Déterminons à présent la distance entre les latrines et la source

d’approvisionnement en eau potable.

Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé

Valide oui 35 30,4 31,2 31,2

non 77 67,0 68,8 100,0

Total 112 97,4 100,0

Oublié System 3 2,6

Total 115 100,0

Page 59: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

47

Tableau 13 : Distances entre latrine et source d’approvisionnement en eau

Le tableau suivant montre que 28,7 % des populations ont des latrines situées à plus de

20 m et à moins de 5 m. C’est dire que l’exposition à l’infiltration des métaux lourds est de

28,7 % dans la ville de SOA.

IV.1.4 Stratégies de facilitation l’accès à l’eau potable Dans cette section, il sera question de présenter les suggestions pour améliorer

l’approvisionnement en eau potable.

Figure n° 8: Suggestions pour l’amélioration de l’accès a l’eau potable dans la ville de Soa

Dans cette figure, on constate que 56,5 % des populations préfèrent l’augmentation du

nombre de bornes fontaines contre 23,5 % qui préfèrent la baisse de prix du m3 d’eau.

Fréquence Pourcentage Pourcentage valide Pourcentage cumulé

Valide moins de 5 m 33 28,7 29,5 29,5

entre 5 et 10 m 19 16,5 17,0 46,4

entre 10 et 15 m 21 18,3 18,8 65,2

entre 15 et 20 m 6 5,2 5,4 70,5

plus de 20 m 33 28,7 29,5 100,0

Total 112 97 ,4 100,0 Oublié System 3 2,6 Total 115 100,0

Page 60: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

48

IV.2 Interprétation des résultats et vérification des hypothèses

IV.2.1 Interprétation des résultats

L’interprétation des résultats se fera en fonction des instruments de collecte des

données.

IV.2.1.1 Interprétation des résultats des questionnaires

Des questionnaires d’enquête distribués aux populations de la ville universitaire de

SOA, il apparait une faible proportion des manquantes ce qui pourrait traduire une forte

préoccupation des populations de la ville universitaire de SOA dans leur mode

d’approvisionnement en eau potable.

Les résultats de l’enquête, révèlent une population relativement jeune, avec une

moyenne d’âge de 28 ans et constituée en majorité de célibataires.

En ce qui concerne la possession de l’eau, on constate que 22,6 % de la population de

SOA possède une source d’approvisionnement en eau potable à domicile et que 40 %

s’approvisionnent dans les bornes fontaines ,et que l’eau consommée à SOA provient à 37 %

de la CDE pendant que 23 % provient des puits aménagés et que les pénuries en eau potable

sont fréquentes et on peut même considérer à ce niveau qu’il n’y a pas d’eau dans la ville

universitaire de SOA car, les pénuries en eau atteignent le seuil critique de 72 %, ce qui se

traduit par un nombre élevé des populations qui s’approvisionnent en eau une seule fois par

jour soit un pourcentage de 49,6 % donc prés de la moitié de la population et que plus de la

moitié des populations parcourent une distance de plus de 200 m soit plus de 77% .

L’interprétation des résultats nous conduit également à constater que les récipients

utilisés par les populations de SOA pour collecter l’eau sont généralement les bidons et les

bouteilles ce qui réduit considérablement la contamination de l’eau par les bactéries qui se

trouvent dans la poussière au moment du transport. Ceci est également justifié par un taux de

couverture de 72% des populations qui prennent la peine de protéger l’eau au moment de son

transport. La durée de stockage qui est supérieure à 5 jours pour plus de 40 % des

populations ; ce qui traduit la rareté de l’eau. Elles sont donc obligées de faire des réserves.

De même, plus de 68 % des populations n’ont pas de filtre à eau.

Page 61: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

49

IV.2.1.2 Interprétation des résultats des entretiens

L’entretien mené avec le chef de centre de la CDE de SOA nous a permis de relever la

capacité de production journalière de la CDE dans la ville de SOA qui est de 1000 m3 par jour

avec un réseau de distribution qui s’étend sur quelques ménages car, le changement n’est pas

toujours accepté sans condition ou position spéciale, les populations ont même conclu que

l’eau de la CDE était moins potable que celle des forages, pourtant les résultats des

laboratoires tel que présentés par ADELINE T (1997), à travers les analyses chimiques et

bactériologiques effectuées sur les eaux souterraines en milieu périurbain au Cameroun,

montrent que l’eau souterraine est fortement polluée.

De même, l’entretien mené au niveau de la commune de SOA auprès du responsable

du bureau de l’Animation nous a permis de comprendre que le problème de l’eau préoccupe la

municipalité de SOA car, une étude à été menée par le GTZ en 2010 où il était question de

présenter l’état des lieux de l’approvisionnement en eau potable.la commune de SOA a jouer

un rôle très important pour l’installation de la CDE à SOA car le château d’eau de SOA est le

résultat d’une coopération entre les gouvernements Camerounais et Belge, le château d’eau

est donc la propriété de la mairie qui a confié l’exploitation à la CDE.

IV.2.2 Vérification des hypothèses

Cette section est consacrée à la vérification des hypothèses émises au début de notre

étude, nous allons procéder de manière analytique et ceci à la lumière des tableaux et

graphiques présentés et qui font ressortir les fréquences des variables observées qui nous

aideront à infirmer ou à confirmer nos hypothèses ; les hypothèses spécifiques d’abord et par

la suite l’hypothèse générale de la recherche.

IV.2.2.1 Première hypothèse spécifique

La première hypothèse spécifique suppose que les populations de SOA pour

s’approvisionner en eau potable ont recours aux bornes fontaines payantes et aux forages qui

sont parfois éloignés de leur lieu d’habitation.

L’analyse du mode d’approvisionnement en eau potable dans la ville universitaire de

SOA a permis d’identifier les différentes sources d’approvisionnement en eau potable où il

ressort après une enquête auprès des ménages que pour s’approvisionner en eau potable , les

populations ont recours selon les statistiques aux bornes fontaines à 34,8 % et que 32 %

Page 62: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

50

s’approvisionnent chez le voisin, c'est-à-dire que la proportion des populations qui n’ont pas

accès à l’eau potable à domicile est de 67 % car, à la proportion de ceux qui consomment

l’eau chez les voisins et dans les bornes fontaines ,10 % s’approvisionnent dans les sources

aménagées et 13 % dans les forages.

Le tableau 4-4 présente l’origine de l’eau consommée dans les ménages de SOA. Ici,

on constate que seulement 32 % des populations consomment l’eau de la CDE c’est-à-dire

que 68 % des populations consomment une eau douteuse.

La figure 4-2 montre également que les ruptures en eau potable sont alarmantes car la

proportion des populations qui connaissent les problèmes de rupture d’eau est de 72,32 %

L’histogramme N°1 montre également que la proportion de la population qui parcourt

une distance supérieure à 200 m est de 70 % or selon L’OMS la distance maximale que doit

parcourir une personne pour s’approvisionner en eau potable est de 200 m au delà de 200m on

n’a pas accès à l’eau potable.

En résumé, nous pouvons conclure que la première hypothèse est vérifiée étant donné

que la distance d’approvisionnement est supérieure à 200 m et que les points

d’approvisionnement sont les bornes fontaines payantes.

IV.2.2.2 Deuxième hypothèse spécifique

Le manque de respect des règles d’hygiènes élémentaires, la proximité des points

d’eau avec les latrines contribuent à la contamination de l’eau dans la ville universitaire de

SOA.

Le tableau N°4-7 montre que 70 % des Populations utilisent des récipients couverts

pour s’approvisionner en eau potable.

Le tableau N°4-8 quant à lui montre que 46 % de la population lavent leurs récipients

avant chaque remplissage et que 14 % s’exposent aux maladies en refusant de laver leurs

récipients avant chaque remplissage

Histogramme N° 2 montre que 68,7 % des populations ne prennent pas la peine de

filtre leur eau de boisson avant la consommation.de même ,la proximité des latrines avec les

points d’approvisionnement en eau potable rend encore la situation très difficile ,car les points

Page 63: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

51

d’eau ne sont pas aménagés ,l’hygiène autour des points d’eau n’est pas respectée et on

retrouve parfois les ordures à proximité des points d’eau, de même la présence d’HYSACAM

dans cette localité favorise l’infiltration des métaux lourds dans la nappe souterraine et

partant, favorise la dégradation de la qualité de l’eau. On retrouve 28,7 % des latrines situées

à moins 5 m des points d’approvisionnement en eau potable c’est dire que l’exposition à

l’infiltration des métaux lourds est de 28,7 % dans la ville de SOA.

En somme, nous pouvons affirmer que la deuxième hypothèse est vérifiée étant donné

une probabilité de près de 30 % de la présence des métaux lourds dans la nappe souterraine et

un taux élevé de 68,7 % des populations qui ne filtrent pas l’eau de consommation d’où la

forte contamination de l’eau.

IV.2.2.3 Troisième hypothèse spécifique

L’accès à l’eau potable peut être assuré dans la ville universitaire de SOA à travers

l’augmentation de la capacité de production de la CDE et l’augmentation du nombre de

populations connectées au réseau CDE et plus loin par d’autres méthodes proposées par le

centre régional pour l’eau potable et l’assainissement à faible coût (CREPA).

L’histogramme 4 montre que 56,5 % des populations préfèrent l’augmentation du

nombre de borne fontaine contre 23,5 % qui préfèrent la baisse de prix du m3 d’eau.

Le tableau 4-4 montre également une faible proportion des abonnés à la CDE soit 37

% de la population.

Au total, nous pouvons affirmer que notre hypothèse est vérifiée étant donné un taux

de connexion au réseau CDE de 37 %.

De tout ce qui précède, il ressort que les populations de SOA s’approvisionnent

principalement en eau potable au niveau des bornes fontaines et que le manque d’hygiène et

d’assainissement les exposent aux maladies hydriques, et qu’un meilleur approvisionnement

en eau potable passe par l’augmentation des capacités de production de la CDE et par la

l’accroissement des connexions du réseau CDE, d’où la confirmation de l’hypothèse générale.

Page 64: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

52

CHAPITRE V : ESQUISSE D'UNE STRATÉGIE VISANT L’AMÉLIORATION

DE L’ACCÈS A L’EAU POTABLE DANS LA VILLE DE SOA

Il ressort de l’analyse des données qu’ à SOA ,l’approvisionnement en eau potable

reste marqué par plusieurs contraintes : les files d’attente ,les coupures d’eau, le nombre

insuffisant des connexions CDE , la faible capacité du châteaux d’eau de la CDE ,le manque

des pratiques d’hygiènes et assainissement ; les distances parcourues .au regard des

hypothèses spécifiques qui ont été vérifiées de manière analytique .Nous nous proposons dans

ce chapitre de faire quelques suggestions d’ordre pratique avant de proposer le rôle de

l’animateur dans ses missions régaliennes et d’améliorer les conditions de vie des

populations.

Photo n° 1 : Populations de Soa s’approvisionnant en eau potable

Une file d’attente des populations de SOA qui souhaitent s’approvisionner en eau potable cliché David si si

Page 65: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

53

V.1 Recommandations sur l’approvisionnement en eau potable De manière générale, l’étude que nous avons menée montre qu’il existe de véritables

difficultés d’approvisionnement en eau potable et des pratiques à risque favorisant la

propension des maladies hydriques dans la ville de SOA.

L’approvisionnement quotidien en eau potable à SOA est une préoccupation majeure

des populations, pour que ce problème soit résolu de manière durable, des suggestions ont été

formulées à plusieurs niveaux.

V.1.1 Au niveau du pouvoir central de l’État L’État à travers Le Comité National de l’Eau (Ministère de l’Énergie et de l’Eau,

Ministère de l’environnement et de la protection de la Nature , Ministère du Développement

Urbain et de l’Habitat Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, Ministère de

l’Élevage des Pêches et des Industries Animales ,Ministère de l’administration Territoriales

de la Décentralisation, Ministère des Finances, Ministère de l’Économie de la Planification et

de l’aménagement Territoire Ministère des Relations Extérieures Ministère, Ministère de la

Santé Publique Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Ministère du

Commerce, Ministère des Mines de l’industrie et de l’Innovation Technologique,

CAMWATER , Camerounaise des eaux) doit chercher à garantir la qualité de l’eau

consommée par les populations il s’agira entre autre de :

1. mettre sur pied des équipes spécialisées dans le contrôle de la qualité de l’eau,

à travers les tests bactériologiques et parasitaires qu’ils devront effectuer de manière

régulière et constante dans chaque point d’approvisionnement (les forages, les puits et les

sources d’eau aménagées)

2. dresser une liste des points d’eau aménagés susceptibles d’être contaminés afin

d’éviter que les populations s’approvisionnent.et si possible marquer ces points d’eau

comme les endroits dangereux dont l’accès doit être interdit aux populations.

3. élaborer un code de conduite au cas où les populations son contaminé c'est-à-

dire des mesure d’urgences comme la facilitation de l’accès aux médicaments essentiel, car

ces parasite sont tellement petits que nous ne pouvons les observer qu’à l’aide d’un

microscope .l’apparence de l’eau potable (propre) est identique à celle de l’eau

contaminée.

4. renforcer les équipements existants en assurant leurs entretien et en proposant

des équipements facilement exploitables par les populations afin de ne pas remuer le

souvenir amer du projet SCAN WATER qui a laisser des marionnettes abandonnées sans

Page 66: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

54

entretien dans les villages de la République ,il doit également faciliter la bonne gestion des

infrastructures hydrauliques en mettant à la disposition des population des équipements

faciles à gérer et dont la formation au dépannage et à l’entretien est accessible à tous .

L’Etat doit également favoriser la formation et l’équipement des comités de gestion de

l’outil hydraulique, et prôner pour une gestion intégrée de la ressource en eau potable.

V.1.2 Au niveau des collectivités territoriales décentralisées (ctd) L’État camerounais dans sa mise en œuvre de son processus de décentralisation a

beaucoup évolué en ce qui concerne la gestion de l’eau potable. En effet, rendue à ce jour la

décentralisation a permis de de mettre les puits et les forages à la disposition des communes

qui sont en fait chargées de l’implantation et du suivi des points d’eau et ce, moyennant une

contribution ; mais à ce niveau il existe toujours un grand problème : celui de l’influence de

certaines élites qui imposent souvent la construction des forage dans leurs concessions,

privant ainsi d’eau potable, les principaux bénéficiaires, lorsqu’ils ne sont pas surplace et que

le forage est logé dans la barrière ; et même lorsque le forage n’est pas creusé à la profondeur

de la nappe d’eau, exposant les populations aux ruptures en eau pendant les saisons sèches.

Les communes doivent veiller à ce que les points d’eau soient construits de manière

règlementaire. La commune doit :

� Subventionner si possible, l’abonnement à la CDE

� Construire des latrines publiques adéquates

� Collaborer avec les ONG d’adduction d’eau et d’assainissement

� Faire des contrôles périodiques de la qualité de l’eau des forages

� Revoir le fonctionnement de comités de gestion des ouvrages

� Recruter les techniciens et les agents d’hygiène et assainissement pour veiller

à la salubrité des points d’eau dans la ville ainsi que les cadres de conception en

environnement et santé.

� Vulgariser les techniciens appropriés de traitement et de stockage de l’eau.

� Renforcer les contrôles sanitaires dans les maisons, suivies des sensibilisations

et à la limite des sanctions

� Éduquer les populations de la circonscription à la bonne gestion des ouvrages

qui seront ainsi mis à leur disposition.

� Éduquer les populations au respect des règles d’hygiène et de salubrité autour

des points d’eau.

Page 67: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

55

� Éduquer les populations à la modernité pour l’appropriation des ouvrages de la

CDE et même pour leur abonnement à cette structure.

� Éduquer les populations sur les modes de conservation de l’eau et sur la

gestion durable de l’eau.

V.2 La stratégie du cadre de jeunesse et d’animation

Cette section présente les apports du cadre de jeunesse et d’animation dans

l’amélioration de l’accès à l’eau potable des populations au Cameroun. Elle part des

recommandations faites aux acteurs pour l’atteinte des objectifs de développement du

Cameroun comme pays émergent en 2035.

Ces actions se déclinent en un ensemble de processus d’éducation à mettre en œuvre

pour la gestion durable, saine et intégrée de l’eau par les populations elles-mêmes.

Photo n° 2 : Une borne fontaine de Soa abandonnée

Une borne fontaine de la ville universitaire de SOA cliché David Théodore SI SI

Nous devons amener les populations à surmonter les barrières et à changer de

comportement volontairement et même leurs attitudes afin que l’eau demeure potable propre

du canal à la consommation. Un point commun, par exemple, serait une campagne incitant les

populations à couvrir le contenu rempli d’eau recueillie au puits avant de le transporter à la

maison, en leur expliquant que l’eau peut sortir du puits potable et se contaminer durant le

transport.

Page 68: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

56

V.2.1 Une démarche intégrée et mobilisatrice

Les infrastructures de base pour l’accès à l’eau potable demeurent essentielles .Les

populations doivent participer à l’origine au projet, en désignant elles mêmes une association

qui les représente, définit les tarifs, paye les personnels, les frais et gère l’ensemble. Par

l’intermédiaire de cette association, les populations doivent aider à la construction, soit

financièrement soit en travaillant sur le chantier d’un point d’approvisionnement en eau

potable. A terme, toutes les populations seront approvisionnées en eau potable, même les plus

démunies à l’instar des femmes, seules avec des enfants et très peu de ressources. Cette

démarche passe par :

-Une étude des solutions d’assainissement adaptées

-Formation des populations (tout particulièrement les femmes et les enfants) à la

gestion rationnelle de l’eau dans ses deux volets adduction et assainissement en tenant compte

de toute les dimensions (économique, environnementale, sanitaire, culturelle).

Sensibiliser les collectivités territoriales décentralisées à se rapprocher du CREPA

CAM afin d’installer l’impluvium dans les collectivités et principalement à SOA

V.2.2 Présentation de l’impluvium

La maîtrise des techniques de mobilisation des ressources en eau constitue pour bon

nombre d’États, un centre d’intérêt qui conditionne toute forme de développement. Plusieurs

institutions spécialisées régionales ont développé, de nombreuses technologies en vue de

satisfaire la demande en eau de plus en plus croissante des populations. Le captage des eaux

de pluie bien que utilisées depuis des temps immémoriaux fait partie de ces technologies.

Le choix de l’ouvrage ou de la technique devra tenir compte :

• de l’origine de la ressource (eau de surface, eau souterraine ou eau de pluie) ;

• des facteurs sociaux, économiques et culturels ;

• des autres facteurs environnementaux.

Avec sa forte expérience, le CREPA a développé ou adapté de multiples technologies

utilisées de nos jours par les communautés.

Page 69: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

57

C’est donc dans cette logique, après une phase d’expérimentation jugée concluante

qu’il vulgarise aujourd’hui, deux types d’impluviums.

Parmi les multiples techniques réalisées, ce document fera état des systèmes de

captage des eaux de pluies, communément appelé impluvium et qui, ont été vulgarisés par le

CREPA.

Captage des eaux de pluies par les impluviums

Qu’est-ce qu’un impluvium ?

Un impluvium est un système de captage et de stockage des eaux de pluies. Il se

compose de trois parties essentielles :

• une aire de captage : elle peut être la toiture d’une maison ou d’un bâtiment ou une

aire de collecte des eaux de pluie spécialement aménagée ;

• une ou plusieurs gouttières en bambou, en tôle galvanisée ou en PVC : elles servent à

collecter les eaux provenant de la toiture et à les canaliser vers les citernes de stockage

;

• une citerne hors sol : elle reçoit les eaux provenant des gouttières par l’intermédiaire

d’une conduite et les stocke pour une durée entre l’intervalle de deux saisons de pluie

ou plus ;

• un système de déviation des premières pluies : grâce à ce système, les 1ère pluies qui

drainent l’insalubrité accumulée sur la surface de captage, sont éliminées et ne sont

pas admises dans la citerne. Le dispositif de déviation vulgarisé par le CREPA est

constitué d’un Té muni à son extrémité inférieur d’un bouchon. Lorsque le bouchon

est ouvert, l’eau venant des gouttières tombe par terre. Si le bouchon est fermé, l’eau

pénètre dans la citerne par l’intermédiaire de la conduite reliée à un autre bout du Té.

A ces éléments essentiels, il est associé un filtre qui permet la rétention de certains débris

végétaux et animaux avant leur déversement dans la citerne, un robinet qui sert à

l’approvisionnement et un tuyau de vidange des eaux après lavage de la citerne. Les

impluviums sont utilisés pour collecter les eaux en saison pluvieuse pour ensuite servir d’eau

de boisson en saison sèche. Cependant, leur usage à d’autres fins n’est pas exclu.

Les impluviums types CREPA

Page 70: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

58

Le CREPA vulgarise deux types d’impluviums. Ce sont : l’impluvium à moellon

latéritique et l’impluvium en ferro-ciment.

La différence entre ces deux impluviums réside dans le fait que les parois de la citerne

du premier sont faites avec des blocs en moellon latéritique ou de pierre tandis que celles du

deuxième sont réalisées à l’aide de fer, de grillage poulailler, le tout enrobé dans un mortier

de ciment. Le matériau ainsi obtenu est désigné par le terme « ferro ciment ». Par ailleurs, il

est important de savoir qu’une expérience menée par la GTI utilisait des films plastiques

comme citerne. Ceux-ci se sont avérés par la suite, facilement dégradables.

Qualité des eaux stockées dans les citernes

La qualité des eaux pluviales stockées dans les citernes est conforme aux normes de

potabilité préconisée par l’OMS. Ceci est la conclusion d’une série d’études effectuées par le

CREPA. Le maintien de cette qualité exige cependant, une rigueur dans l’entretien de

l’ouvrage. Cet entretien commence dès la collecte des eaux de pluies jusqu’à la fin de

l’utilisation de l’eau stockée. Il consiste essentiellement à :

• la déviation des premières pluies : l’eau de pluie n’est admise dans la citerne

(réservoir) que lorsque la toiture (surface de captage) est jugée suffisamment

propre. La même précaution est prise lorsque les pluies connaissent une

interruption de plus d’une semaine. Le dispositif de déviation des 1ères pluies

doit être facilement manipulable ;

• avant le début de la consommation de l’eau stockée, il est recommandé une

chloration avec du chlore pour parer à toute contamination éventuelle ;

• au début de la saison pluvieuse, les gouttières et la citerne doivent être

nettoyées. L’intérieur de la citerne est bien lavé à l’eau puis désinfectée au

chlore. Le fond de la citerne doit être maintenu humide (5 cm d’eau) pour

éviter des fissures.

Coût de réalisation des impluviums type CREPA

Projet : Construction d’un impluvium de moyenne capacité dans une localité de la ville de Yaoundé au Cameroun.

Objet : Devis estimatif et quantitatif d’un impluvium de 20 .

Page 71: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

59

Maitre d’œuvre : RN-CREPA CAMEROUN

Maitre d’ouvrage : RN-CREPA CAMEROUN.

Financement : CREPA SIEGE/ Ouagadougou-BURKINA-FASO

Désignation Unité Quantité Prix unitaire

(FCFA) Prix total (FCFA)

MATERIAUX 1-Ciment sac 40 5000 200 000 2-gravier brouette 42 2000 84 000 3-Sable gros camion 1 150 000 150 000 4-Sable fin Camion 1 120 000 120 000 5-Contre plaqué U 15 5200 78 000 6-Moellon camion 1 95 000 95 000 7-Fer Tor de 6 bar 50 1500 75 000 8-Fil de fer recuit Rouleaux 10 2500 25 000 9-Tube P.V.C 100 (evacuation

U 6 4600 27 600

10-Tube P.V.C 25 U 8 2500 20 000 11-Te de 100 U 2 1300 2600 12-coude de 100 U 2 1500 30 000 13-BOUCHON DE 100 U 2 1600 3200 14-cole tangit tube 2 2000 4000 15-coude P.V.C DE 25 U 6 800 4800 16-Bouchon galva 20/27 U 2 500 1000 17-manchon de reduction3/4 U 1 500 500 18-robinet de puisage 20/27 U 1 3100 3100 19-filasse gramme 4 1000 4000 20-Cole aradit boite 1 4500 4500 21-couvercle métalliques 60x60

U 2 25 000 50 000

22-gouttière complète U 1 23600 23600 23-pointe paquet 1 5500 5500 24-Antirouille pot 25-grillage poulailler m 40 1400 56 000 26-Grillage anti moustique m 5 1000 5000 27-Cadenas U 2 1500 3000 28- Latte U 15 2000 30 000 29-Sérigraphie F.F 1 15 000 15 000

TOTAL 1 120 400

N° Désignation Quantité Unité Prix Unitaire

(FCFA) Prix Total (FCFA)

1 Devis

quantitatif FF 1 228 800 1 120 400

2 Main d’œuvre 200 000 200 000 8 MONTANT TOTAL PROJET 1 320 400

Page 72: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

60

L’usage des impluviums dans l’approvisionnement en eau potable présente beaucoup

d’avantages :

• pratique : offre un approvisionnement sur les lieux mêmes de la consommation ;

• facile à entretenir : étant donné que l’emploi et l’entretien des systèmes de captage sur

toitures sont contrôlés par les usagers du réservoir ;

• peu coûteux à l’emploi : il n’y a pratiquement aucune pièce mobile, ni d’énergie

requise ;

• meilleure qualité de l’eau : bien supérieure à celle de sources traditionnelles non

améliorées, si le captage se fait dans de bonnes conditions ;

• faible impact sur l’environnement : l’eau de pluie est une source renouvelable et son

introduction ne cause aucun mal ni à l’environnement, ni aux futures sources d’eau ;

• approvisionnement omnipotent : la collecte des eaux de pluie représente toujours une

solution alternative pour l’approvisionnement en eau là où il pleut;

• simple à construire : la construction des citernes est simple et l’on peut former des

ouvriers localement pour les construire offrant les possibilités de réduction des coûts ;

• technologie flexible : on peut construire les systèmes en les adaptant à pratiquement

n’importe quel besoin.

Propositions de quelques méthodes de purification de l’eau aux populations dans le

tableau en paysage de la page suivante.

Page 73: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

Tableau 14 : Présentation de quelques méthodes de purification de l’eau

Procédés

de

purification

de l’eau

message Comment cela fonctionne. contenu Avantage désavantage

Le chlore Utiliser le chlore pour

désinfecter votre eau

on verse un peu de chlore dans

l’eau et on attend 30

minutes .après les 30 minutes les

microbes son morts.

Le chlore tue les microbes dans

votre eau. il faut toujours lire le

mode d’emploi indiqué sur

l’emballage. il peut être

dangereux pour les enfants, il

faut le mettre hors de la portée

des enfants.

Tue presque tous

les microbes

Facile d’en trouver

protège l’eau

pendants le

stockage

Il faut en acheter

Il faut attendre 30

minutes.

SODIS Utiliser le soleil pour

désinfecter votre eau

Nettoyez une bouteille en

plastique, avec de l’eau et du

savon.

Remplir la bouteille d’eau sans

laisser les bulles d’air.

Mettre la bouteille en plein soleil :

pendants 6 h s’il y a beaucoup de

soleils ’il y a des nuages 2 jours.

Pendant la SODIS, les rayons

du soleil tuent les microbes de

l’eau. Cette eau sera bonne à

boire.si l’eau est sale, il faut

faire précipiter les sédiments

avant de commencer le SODIS

.vous avez besoin d’une

bouteille de 1 à 2 litres.

Tue presque tout

les microbes

Pas cher

Dure au moins 1

journée.

Produit de petites

quantités d’eau.

Page 74: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

62

CONCLUSION GÉNÉRALE

Le présent travail avait pour objectif d’étudier les conditions et les méthodes

d’approvisionnement en eau potable dans la ville universitaire de SOA. Il est subdivisé en

Cinq chapitres à l’exception de l’introduction et de la conclusion générale. Dans le premier

chapitre, les termes et concepts clés de la recherche ont d’abord été définis, avec ensuite la

présentation de l’ensemble des documents exploités pour mener à bien ce travail, et enfin les

théories explicatives qui nous ont permis de comprendre et d’expliquer notre sujet. Le

chapitre deux concerne la présentation de la ville de SOA. Le troisième chapitre s’appesantit

sur le cadre méthodologique où il est question de présenter les variables, l’échantillonnage,

les instruments de collecte des données. Le chapitre quatre quant à lui ressort l’analyse

l’interprétation des résultats, et la vérification des hypothèses. Dans le chapitre Cinq, nous

avons présenté l’esquisse des stratégies visant l’amélioration de l’accès a l’eau potable dans

la ville de SOA

En abordant le thème l’approvisionnement en eau potable en zone urbaine au

Cameroun : jeux et enjeux de la réduction des maladies hydriques dans la ville universitaire

de SOA, nous sommes partis de l’hypothèse générale suscitée par les questions suivantes :

Quelles politiques urbaines pour l’eau ? Pourquoi s’intéresser à l’approvisionnement en eau

potable ? Les programmes actuels sont-ils à même d’améliorer la gestion efficace de l’eau ?

Les entreprises en place sont- elles en mesurent de répondre à la demande en eau potable des

populations ? Les populations sont-elles capables de veiller à l’entretien des équipements en

eau potable ? Quelle est la stratégie qui peut au mieux juguler cette crise ? Pour répondre à

ces questions nous nous sommes fixés les objectifs suivants :

� Décrire et analyser l’accessibilité et l’accès à l’eau potable dans la ville universitaire de SOA

� Déterminer les indicateurs de risques pour les maladies hydriques

Page 75: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

63

� Développer les stratégies pour faciliter l’accès à l’eau potable dans la ville

universitaire de SOA

Pour vérifier nos hypothèses, nous avons fait recours à la méthode analytique ; en

suite, dans la collecte des données, nous avons utilisé les techniques suivantes : recherche

documentaire, l’enquête sur le terrain par questionnaire entretien et observation de

l’échantillonnage.

L’amélioration de l’approvisionnement en eau potable est un secteur de concentration

pour les partenaires au développement, dont la coopération Belge. Malgré les efforts fournis

par les gouvernements pour améliorer les conditions de vie des populations, ce secteur mérite

encore une attention particulière, car les populations manquent encore d’eau au Cameroun,

dans la ville universitaire de SOA. Le gouvernement se soucie toujours du bien-être de ses

populations c’est ainsi qu’un comité a été crée pour gérer les problèmes d’approvisionnement

en eau potable dans la ville de Yaoundé. Plus récemment encore, le ministre de l’eau a

promis la construction des forages lors des questions orales à l’Assemblée Nationale pour

améliorer l’approvisionnement en eau potable. L’examen de la situation actuelle des

ressources en eau et de leur cadre de gestion, révèle que globalement, le seuil critique donnant

lieu à des usages conflictuels n’est pas atteint ; cependant les analyses prospectives indiquent

qu’à moyen et long terme et en raison de l’accroissement des différents pôles de

développement- grands consommateurs de ressources en eau et des pollutions grandissantes

de ces ressources, le pays devra faire face à une compétition grandissante entre les différents

usages potentiellement conflictuels. Cette situation prévisible exige que les pouvoirs publics

assument leur part de responsabilité en matière de planification prospective du développement

en repensant le mode de gestion des ressources en eau. La gestion intégrée des ressources en

eau (GIRE) qui est une réforme aux implications politiques et socio-économiques, est une

réponse appropriée en ce sens qu’elle associe l’ensemble des acteurs dans la construction d’un

nouveau cadre de gestion fédérateur et qui ouvre des perspectives d’épanouissement pour tous

de manière durable.

La ville universitaire de SOA qui a connu un boum démographique sans précèdent est

restée pendant plusieurs années dans une situation de stresse hydrique insupportable

l’avènement en 1996 de la CDE à SOA est apparue comme un grand soulagement on a crue

alors que l’on n’entendrait plus parler du problème d’eau potable pourtant le calvaire était loin

d’être achevé car la population consomment encore de l’eau non potable à SOA .ceci

Page 76: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

64

s’explique par le non respect des règles d’hygiènes élémentaires, la proximité des latrines

avec les points d’eau potable et même le manque d’entretien des ouvrages publics mis à leur

disposition, les populations elles même ne fournissent pas d’effort pour consommer

uniquement de l’eau potable car des actes de vandalisme sont régulièrement perpétrés sur les

installations des points d’eau potable .

Au terme de cette étude où il était question d’analyser les conditions et les méthodes

d’approvisionnement en eau potable dans la ville universitaire de SOA , les populations

n’arrivent pas à s’approprier les projets mis en œuvre tant par le pouvoir central que par le

pouvoir décentralisé car la commune de SOA dispose de tout un bureau chargé de gérer l’eau

potable pour ses populations ;il ne manque donc pas d’eau à SOA il faut Juste qu’elle soit

gérée de manière plus rationnelle et avec un minimum de respect des règles d’hygiènes .

Au delà de tout cet aspect, l’animateur, avec la collaboration du CREPA, en tant que

accompagnateur de la population dans leur processus de développement propose quelques

procédés de purification de l’eau qui peuvent être à la portée de tout le monde.

Page 77: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

65

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrage généraux

BANQUE MONDIALE, 2005, Évolution de la pauvreté dans les pays en développement, par zone géographique. http ://www.idrc.ca/fr/ev-92936-201-1-DO_TOPIC.html

BOATA ., Etude en assainissement écologique de la ville de Ouagadougou, (2004), 158

pages

Cameroun: Plan d’Action National Energie pour la Réduction de la Pauvreté, juin 2007, 178

pages

CREPA, Aspects hygiène et santé de l’assainissement écologique, (2009), ppt 84d

CREPA, Boîte à outils : Connaître et prévenir les risques sanitaires, Volet Hygiène et Santé

(2006), 55 pages

DSCE Document Stratégique Pour la Croissance et L’Emploi, Aout 2009, 168 pages

FMI (2007), Stratégie de Développement Accéléré et de Réduction de la Pauvreté, Niger

2008 - 2012, 255p

Fonds Africain de Développement (2006), du Projet d’approvisionnement en eau Potable et

d’assainissement en milieu rural dans les régions de Maradi, Tahoua et

Tillabéry, Rapport d’évaluation, 78p

GTZ Business climat survey, 2009

Ministère de l’économie et de la planification, et de l’aménagement du territoire, Guide

d’évaluation de dimensions sociale des projets de développements au

Cameroun, novembre 2007

OMS (2006), Guidelines for the safe use of wastewater, excreta and greywater in

Agriculture, volume 4. World Health Organization.Geneva, Switzerland,

196 p.

Page 78: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

66

OUEDRAOGO M., 1993, L'eau et les problèmes sanitaires à Kamboinsé, Mémoire de Maîtrise de géographie, Institut National des Sciences Humaines et Sociales, Université de Ouagadougou, 119 p.

PNUE, 2006, L'avenir de l'environnement en Afrique, le passé, le présent et les perspectives d'avenir. http ://www.grida.no/aeo/french/218.htm

PNUEH, 2003, Villes sans eau. http ://www.ourplanet.com/imgversn/141/french/tiba.html

Références techniques de CREPA NIGER de 2003 à 2007, 11 pages

II - Ouvrages spécifiques

ADELINE T., 1997, L'alimentation en eau potable en milieu périurbain, diagnostic,

Yaoundé, Cameroun, Rapport d'étude, 17 p.

CONED-PSEAU, 1994, L'eau et la santé dans les quartiers urbains défavorisés, Table ronde

de Sophia Antipolis, Programme Solidaire Eau, Les éditions du GRET, 191

p.

CREPA, 1997, Technologie alternative d'approvisionnement en eau en milieux péri urbains,

Info CREPA, 7, pp 61-65.

OMS rapport : MDG drinking water and sanitation ,2000

SALEM G santé et ville, géographie d’un petit espace dense :Pikini ,1998

III - Thèses, mémoires et monographies

BAGO F 2005, gestion de hydrauliques rurales au Cameroun cas du département du Mberé

dans L’Adamaoua, mémoire INJS, 95 p

BANZA-NSUNGU A., 2004, Environnement urbain et santé, la morbidité diarrhéique des

enfants de moins de cinq ans à Yaoundé (Cameroun), Thèse de doctorat en

géographie de la santé. Université Paris X Nanterre, 381 p.

BRICOUT F., 1988, L'accès à l'eau potable dans les villes d'Afrique Occidentale : l'exemple

de Ouagadougou au Burkina Faso, Mémoire de DEA de géographie,

Université Paris I, 95 p.

Page 79: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

67

KAMGHO TEZANOU Bruno Magloire 2004, L’accès à l’eau potable et à

l’assainissement au Cameroun :situation actuelle , contraintes , enjeux et

défis pour l’atteinte de l’OMD 7

LAYOUSSE T., 1983, Alimentation en eau potable d'une grande ville d'Afrique de l'Ouest,

Dakar, Thèse de doctorat en pharmacie, Université de Dakar, 73 p.

NOLA (1996), peuplement bactérienne des eaux de Yaoundé Bio indicateurs pathogènes

opportunistes

Samuel WALA2008, population et accès à l’eau potable dans les quartiers à habitat

spontané de la ville de Garoua : cas du quartier Roumdé-adja mémoire

INJS ,67 pages

IV –Articles

BAD, étude d’inventaire d’infrastructure d’AEPA en milieu rural novembre ,2006 ,16 pages

OMS, 2003, Année internationale de l'eau douce, faits et chiffres, les maladies liées à l'eau.

OMS, 2007, L'OMS publie des directives révisées pour l'eau de boisson afin de prévenir les flambées de maladies hydriques. http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2004/pr67/fr/index1.html

OMS/UNICEF , 2004, Prise en charge de la diarrhée aigue, 13 p.

OMS/UNICEF, 2005, Water for life, Making it happen, 44 p.

ONEA, 2002, Rapport bilan des activités du département de Ouagadougou, Direction de l'exploitation du département de Ouagadougou (Rapport non publié).

ONU, 2004, Données statistiques, Qu'appelle-t-on une grande ville en Afrique ? http://www.ac-rennes.fr/pedagogie/hist_geo/ResPeda/villesafrique/stat/stat.htm

ONU, 2005, Conférence des ministres africains sur le logement et le développement urbain, Durban (Afrique du Sud), 31 janvier au 4 février 2005.http://ww2.unhabitat.org/amchud/documents/overview_fr.doc.

Page 80: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

68

ONU, 2005, L'eau source de vie, 2005-2015.

http://www.un.org/french/waterforlifedecade/faqs.html

Page 81: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

69

TABLE DES MATIÈRES

In memoriam ................................................................................................................................ i

Dédicace .......................................................................................................................................ii

Remerciements ............................................................................................................................ iii

Liste des abréviations et sigles .................................................................................................... iv

Resumé ................................................................................................ Erreur ! Signet non défini.

Abstract ....................................................................................................................................... ix

Sommaire..................................................................................................................................... xi

INTRODUCTION GÉNÉRALE ............................................................................................ 1

1. Contexte et justification ........................................................................................................... 1

2. Motivation ............................................................................................................................... 4

3. Domaine de l’etude ................................................................................................................. 5

4. Problème .................................................................................................................................. 6

5. Interet de l’etude ...................................................................................................................... 9

6. Objet de la recherche ............................................................................................................. 10

7. Objectifs de la recherche ...................................................................................................... 10

8. Questions de recherche .......................................................................................................... 10

9. Hypothèses ............................................................................................................................ 10

10. Approche methodologique .................................................................................................. 11

11. Plan ...................................................................................................................................... 11

CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE ........................................................................... 12

I.1 Définition des concepts ............................................................................................................ 12

I.2 Revue de la littérature .............................................................................................................. 14

I.3 Théories explicatives ................................................................................................................ 18

Page 82: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

70

I.3.1 Théorie des jeux ................................................................................................................ 18

I.3.2 Fonctionnalisme ................................................................................................................ 20

I.3.3 Structuralisme ................................................................................................................... 21

CHAPITRE II : LA VILLE UNIVERSITAIRE DE SOA ...... ....................................... 23

II.1 Origine de SOA ...................................................................................................................... 23

II.2 Présentation physique et humaine ........................................................................................... 23

II.2.1 Situation géographique .................................................................................................... 23

II.2.2 Situation socio- économique ............................................................................................ 24

II.2.3 Ressources humaines ....................................................................................................... 26

II.2.4 Carte sanitaire de Soa ...................................................................................................... 26

II.2.5 L’eau potable ................................................................................................................... 26

II.2.6 Équipement sportif et culturel .......................................................................................... 27

II.3 Organisation Administrative ................................................................................................... 28

CHAPITRE III : CADRE MÉTHODOLOGIQUE ............... ......................................... 29

III.1 Identification des variables .................................................................................................... 29

III.2 Population d’étude et méthode d’échantillonnage ................................................................. 35

III.2.1 Population d’étude .......................................................................................................... 35

III.2.2.1. Échantillonnage ...................................................................................................... 35

III.2.2.2. Les impondérables .................................................................................................. 36

III.2.3 Méthode d’analyse des données ..................................................................................... 36

III.2.3 1 L’analyse de contenus ............................................................................................. 36

III.2.3.2 L’analyse statistique ................................................................................................ 36

III.2.4 Résultats Attendus .......................................................................................................... 37

CHAPITRE IV : PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS ..................... 38

IV.1 Présentation des résultats ...................................................................................................... 38

IV.1.1 Identification du répondant ............................................................................................ 38

IV.1.2 Description de l’accessibilité a l’eau potable ................................................................. 39

IV.1.3 Indicateur des maladies hydriques ................................................................................. 43

IV.1.4 Stratégies de facilitation l’accès à l’eau potable ............................................................ 47

Page 83: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

71

IV.2 Interprétation des résultats et vérification des hypothèses ................................................... 48

IV.2.1 Interprétation des résultats ............................................................................................. 48

IV.2.1.1 Interprétation des résultats des questionnaires ........................................................ 48

IV.2.1.2 Interprétation des résultats des entretiens ................................................................ 49

IV.2.2 Vérification des hypothèses ........................................................................................... 49

IV.2.2.1 Première hypothèse spécifique ................................................................................ 49

IV.2.2.2 Deuxième hypothèse spécifique .............................................................................. 50

IV.2.2.3 Troisième hypothèse spécifique .............................................................................. 51

CHAPITRE V : ESQUISSE D'UNE STRATÉGIE VISANT L’AMÉL IORATION DE

L’ACCÈS A L’EAU POTABLE DANS LA VILLE DE SOA ...... .................................. 52

V.1 Recommandations sur l’approvisionnement en eau potable................................................... 53

V.1.1 Au niveau du pouvoir central de l’État ............................................................................ 53

V.1.2 Au niveau des collectivités territoriales décentralisées (ctd) ........................................... 54

V.2 La stratégie du cadre de jeunesse et d’eau .............................................................................. 55

V.2.1 Une démarche intégrée et mobilisatrice .......................................................................... 56

V.2.2 Présentation de l’impluvium ........................................................................................... 56

CONCLUSION GÉNÉRALE ............................................................................................... 62

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 65

TABLE DES MATIÈRES ..................................................................................................... 69

ANNEXES ............................................................................................................................... 72

Page 84: Approvisionnement en eau potable et assinissement en zone

72

ANNEXES