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Une centrale de traitement d’air (CTA) peut en effet être une source de prolifération
microbiologique, tout va dépendre des éléments technique et de maintenance.
Plusieurs éléments peuvent contribuer au risque final.
La prise d’air extérieur permet d’introduire dans le système des micro-organismes à
partir de sources externes (sol, déchets, émanations de tours aéro-réfrigérantes ou de
bouches de rejet d’air…)
Les préfiltres ont souvent une efficacité faible sur les particules de petite taille comme
les micro-organismes. De plus les particules organiques accumulées peuvent être
utilisées comme substrat nutritif, donc favoriser le développement de micro-organismes
puis leur relargage dans le flux d’air.
Les échangeurs thermiques sont propices au développement microbiologique : les
batteries chaudes à cause de la température tiède, et les batteries froides à cause de la
condensation qui s’y produit. Les condensats recueillis dans un bac et mal évacués
deviennent un lieu favorable au développement microbiologique.
Les humidificateurs peuvent générer un véritable aérosol microbiologique si l’eau est
elle-même contaminée. L’utilisation de plus en plus répandue d’humidificateurs à vapeur
minimise ce risque mais sans l’exclure totalement, certains composés étant
thermorésistants.
Le recyclage de l’air entraîne la réintroduction dans la centrale de micro-organismes
d'origine intérieure, bactéries d'origine humaine issues de la peau, du système
respiratoire, du tube digestif, et champignons provenant de la moisissure des matériaux
ou des plantes, ainsi que de la matière organique (poussières de bois, papier, squames),
utilisable comme substrat nutritif par les micro-organismes.5ANP 13 Avril 2016 – S. Parat – Air et Bio
Les filtres de second rang sont des éléments importants car représentent la dernière
barrière avant la distribution de l’air dans les locaux.
Dans certains cas ce second rang est placé volontairement juste en aval des préfiltres, le
but étant de réduire le risque de contamination de la CTA elle même. En revanche
aucune protection n’est présente en sortie de centrale au cas où une contamination se
produirait en amont.
Les filtres sont classés en fonction de leur efficacité selon la norme EN 779 - 2012
(« Détermination des performances des filtres utilisés en ventilation générale »).
La perte de charge induite par les filtres doit être mesurée en continu pour surveiller leur
empoussièrement.
La norme EN 13779 -2007 (Ventilation dans les bâtiments non résidentiels - Exigences de
performances pour les systèmes de ventilation et de conditionnement d'air) fournit des
recommandations concernant notamment les classes de filtres à mettre en œuvre selon
la qualité de l’air, leur emplacement, les critères de remplacement.
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Les systèmes individuels, cassettes plafonnières ou climatiseurs muraux, sont basés
sur le même principe mais sans apporter d’air neuf extérieur. Ils sont conçus pour
aspirer l’air ambiant, le réchauffer ou le refroidir puis le re-souffler dans l’ambiance.
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Les cassettes plafonnières comportent une grille d’aspiration, un filtre grossier
destiné à protéger le système vis à vis des plus grosses particules, un ventilateur, un
échangeur souvent réversible (chaud ou froid selon la saison), un bac de récupération
des condensats avec une évacuation basée sur l’écoulement par gravité ou par
pompe de relevage.
Même en présence d’une pompe l’évacuation est souvent incomplète conduisant à
un développement microbiologique.
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Ces systèmes peuvent aussi être empoussiérés en cas de maintenance défectueuse.
Les bacs à condensats sont rarement nettoyés car d’accès difficile.
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Un système mural comporte les mêmes éléments mais agencés différemment, avec
les mêmes facteurs de risque de biocontamination.
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Au total les systèmes de traitement d’air, CTA ou systèmes individuels, peuvent
réellement être des sources de micro-organismes, mais pas forcément : ils peuvent
aussi être totalement sains et inoffensifs, tout va dépendre des éléments techniques
et de maintenance. Il est donc important de ne pas considérer un système comme
une entité ou une boîte noire, mais plutôt comme une résultante de plusieurs
facteurs de risque.
La réalisation d’analyses microbiologiques selon un protocole étagé permet d’évaluer
l’exposition des personnes en termes quantitatifs et qualitatifs, et de déterminer si
ces systèmes constituent une source microbiologique ou pas.
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Les outils les plus utilisés reposent sur des méthodes culturales, qui malgré leurs
imperfections et insuffisances, apportent des informations nombreuses en particulier
sur l’existence de sources microbiologiques.
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Les prélèvements d’air sont effectués par biocollecteurs. Ci-dessus l’impacteur
Andersen 1 étage. Une boite de Petri contenant un milieu de culture gélosé est
placée à l’intérieur pendant le prélèvement à un débit connu, puis placée en étuve
pour incubation. Les micro-organismes cultivables de l’échantillon d’air prélevé vont
se développer et former des colonies qui sont dénombrées et identifiées.
Les résultats sont exprimés en UFC (Unités Formant Colonie) /m3.
L’identification permet de distinguer les espèces pathogènes, allergisantes,
productrices de toxines…
L’équilibre entre les différentes espèces retrouvées est également un élément
important d’interprétation quant à l’existence d’une source ou pas.
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Ci-dessus une boite de culture fongique, comportant un nombre modéré de colonies,
une flore équilibrée composée de diverses espèces.
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A l’inverse cette boite comporte un nombre très élevé de colonies (le milieu de
culture est saturé) et l’aspect monomorphe des colonies est évocateur d’une source
microbiologique.
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Ce milieu de culture pour bactéries comporte essentiellement des espèces d’origine
humaine. Un nombre élevé de ces colonies peut évoquer un renouvellement d’air
insuffisant.
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L’analyse des échantillons solides ou liquides permet de détecter des sources : ci-
dessus un bac de condensats fortement contaminé par Aureobasidium pullulans,
espèce susceptible d’entraîner des troubles immuno-allergiques.
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