AMÉNAGER son JARDIN - Interforum

Les grands principes . . . . . . . . . . . 8Aménager un jardin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8L’art des jardins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Le jardin de ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

L’organisation du jardin . . . . . . 18Pour bien commencer . . . . . . . 18Les clôtures et les portails . . 20Les allées . . . . . . . . . . . . . . . . . 22Les haies . . . . . . . . . . . . . . . . . 24Le gazon . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Les jachères fl euries . . . . . . . 33Les massifs . . . . . . . . . . . . . . . 36Le potager . . . . . . . . . . . . . . . . 42Les carrés potagers surélevés . .49

Le verger . . . . . . . . . . . . . . . . . 52Terrasses, cours, balcons et fenêtres . . . . . . . . . . . . . . . . 60La rocaille . . . . . . . . . . . . . . . . 70Murets et escaliers . . . . . . . . . 72Serres et vérandas . . . . . . . . . 74Le jardin aquatique . . . . . . . . . 76L’éclairage du jardin . . . . . . . . 82Les hôtes du jardin . . . . . . . . . 84

son JARDINAMÉNAGER

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AMÉNAGER SON JARDIN LES GRANDS PRINCIPES

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A CHACUN SON JARDIN

Si l’on peut dire qu’aménager un jardin est tout un art, il ne faut pas non plus s’imaginer que cet art est réservé à une élite ! Sans même avoir fait de hautes études de paysagisme, il est possible, à tout un chacun, de réaliser un petit coin de verdure du plus bel effet, dans lequel on prendra plaisir à se promener, à se reposer ou, tout simplement, à l’admirer. Il n’est qu’à respecter certaines règles de base pour réus-sir, la première étant de le concevoir selon ses goûts et ses moyens.

Les règles d’or

GJardiner naturelOn ne jardine plus aujourd’hui comme il y a 30 ou 50 ans ! De nos jours, les mots écologie et développement durable sont à la base de la création d’un jardin. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille donner priorité à la friche, idéale pour abriter toute une faune locale ou laisser tomber les grandes règles qui ont contribué, jusqu’à présent, à faire d’une simple terrain vague un havre de verdure et de plaisirs. Mais tolérer quelques pâquerettes dans un gazon, choisir des espèces particulières dans la création d’une haie pour nourrir les

oiseaux ou abriter un hérisson, sélectionner des plantes moins gourmandes en eau, pour ne citer que quelques exemples, sont à prendre en compte. Dans l’aménagement de votre jardin, conservez à l’esprit cette tendance qui fera de vous encore de meilleurs jardiniers, respectueux de votre environnement.

GLe choix du styleUn jardin réussi esthétiquement est un jardin conçu en har-monie avec la maison. Considéré comme une pièce supplé-mentaire de l’habitation, il importe que la transition entre l’intérieur et l’extérieur soit la plus douce possible. Il est difficile d’imaginer un espace de verdure aux lignes strictes, aux parterres symétriques tout autour d’une fermette cam-pagnarde, alors que ce style, inspiré des jardins à la fran-çaise, sera en accord parfait avec une maison contemporaine construite en pierres de taille. Dessinez-le aussi en tenant compte de la superficie dont vous disposez. Dans un petit jardin, vous aurez tout intérêt à donner une impression d’es-pace en aménageant des perspectives, avec des allées qui vont en se rétrécissant au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la maison. Évitez aussi de le diviser en de trop nom-breuses parcelles. Repoussez sur les côtés les plantations pour avoir un espace dégagé au premier plan. Pour une sur-face moyenne, là rien ne vous empêche de planter de temps

Il y a beaucoup de modernité dans le choix des plantes et des matières constituant ces grands bacs surélevés

en temps une haie transversale qui vous donnera, lorsque vous vous promènerez, une impression d’avoir plusieurs jar-dins. Dans tous les cas, ne vous enfermez pas en cernant votre jardin de hauts murs végétaux ou maçonnés. Laissez la vue partir sur l’extérieur en laissant des espaces non plantés sur la périphérie du jardin.

GQuestion de temps et d’argentDans toute la mesure du possible, cherchez la simplicité.Concevez votre jardin en fonction du temps que vous aurez à y consacrer et du budget dont vous disposez. Plus vous mul-tiplierez les massifs de fleurs et d’arbustes, plus vous aurez d’heures à passer à planter, arroser, tailler, fertiliser, soi-gner. Côté pelouse, si vous avez la possibilité de la tondre au minimum une fois par semaine, vous pouvez espérer obtenir un tapis vert digne de ce nom. Sinon, il existe de multiples solutions pour avoir de la verdure tout autour de la mai-son, sans pour autant devenir esclave de la tondeuse. Par exemple, une pelouse semée avec un mélange « rustique » ne souffrira pas trop d’être délaissée de temps en temps. Dans un espace que vous n’aurez pas à parcourir, semez plu-tôt un mélange prairie ou une jachère fleurie, même s’il est parfois plus éphémère qu’un vrai gazon. Si vous aménagez un coin jardin des délices, avec verger et potager, sachez que vous devrez y consacrer au moins autant de temps que pour un jardin d’orne-ment. L’idéal est d’avoir un jardin qui évolue, non seulement au fil des saisons, mais aussi au fil des années. Cela évite d’avoir sous les yeux toujours le même décor, dont vous vous lasserez vite. C’est pour cette raison qu’il n’est pas inconcevable de chan-ger carrément de place un massif floral, voire une plantation d’arbustes, pour modifier complètement l’ordonnancement du jardin.

Pour ce qui est du budget, même s’il est possible d’étaler dans le temps l’aménagement du jardin, ne voyez pas trop grand. Là aussi, la multiplicité des massifs est source de

dépenses. Mais pensez-y dès la conception et, comme vous n’hésitez pas à consacrer chaque année une part de vos revenus à l’embellissement de votre mai-son, réservez une partie de vos moyens à l’entretien ou la réno-vation de votre jardin. Celui-ci, par la beauté de ses floraisons, la magnificence de ses feuillages,

saura vous rendre tout ce que vous lui aurez apporté.

GLa nature environnantePour les plantations, inspirez-vous de la végétation régio-nale, c’est la base même du jardinage écologique. En choi-sissant des espèces indigènes qui poussent naturellement dans la campagne environnante, vous mettrez toutes les chances de réussite de votre côté. Arbres, arbustes, fleurs, résisteront mieux aux intempéries locales, au climat qui sévit tout au long de l’année. Ou bien vous devrez prévoir des protections en hiver, des arrosages suivis au cœur de l’été et une surveillance accrue dans leur développement. Ce qui n’est pas très développement durable ! De même, à moins de changer la terre en place ou de se trouver dans un microclimat propice, ne tentez pas les plantes de terre de bruyère dans une région calcaire ou des plantes méditerra-néennes là où le thermomètre reste bloqué en dessous de zéro degré une grande partie de l’hiver. Bien entendu, choi-sissez avant tout des espèces dont le développement est en proportion avec l’espace dont vous disposez. Là aussi, il est une règle de d’or : toujours penser à se projeter dans l’ave-nir de façon à ne pas se retrouver, quelques années après les plantations, dans un jardin étriqué, où tous les végétaux se gênent entre eux au point de péricliter les uns après les

Il existe toute une gamme de végétaux parfaitement adaptés aux situations ombragées (Ici Rhododendron, Hosta, ...)

Hellébore

Aménager un jardin“L’idéal est d’avoir un

jardin qui évolue au fil

des saisons, mais aussi

au fil des années.”

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AMÉNAGER SON JARDIN

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L’ORGANISATION DU JARDIN

UN ÉCRIN POUR LA MAISON

Le choix des graminéesUne pelouse est d’autant plus facile à réussir que le sol est de bonne qualité, mais peu de terrains se révèlent inaptes à cette implantation. Pour réussir une belle pelouse, on associe entre elles différentes espèces de graminées. La nature de ces espèces est choisie en fonction des conditions de milieu : nature du sol, degré d’ensoleillement et d’humidité, etc. Elle est aussi appropriée à l’usage que vous ferez de la pelouse.Aussi, selon que vous recherchez un gazon :• très résistant au piétinement• d’installation très facile• pour grands espaces• rustique et sans problème• pour terrains très ensoleillés et secs• de très bel aspect• de type « anglais »• à pousse lente• pour terrain ombragé,le mélange des graminées, choisies parmi ray-grass anglais, fétuques, pâturins, etc., sera différent.Les sélectionneurs améliorent la résistance au piétinement, à la sécheresse ; ils étudient le comportement hivernal des plantes, leur réaction aux tontes successives.

Par hybridations, ils développent l’aptitude au « tallage » (c’est la faculté pour les plantes de se développer horizonta-lement) et améliorent la finesse du feuillage.

GLes mélanges avec ray-grass anglaisLe ray-grass anglais est une graminée à feuillage large dont la végétation très rapide lui permet de s’établir vite. Les gazons contenant du ray-grass anglais donnent en peu de temps un effet décoratif, et la végétation puissante de cette espèce lui permet de s’implanter sans craindre la concurrence des mauvaises herbes. Les graminées qui lui sont associées se développent alors à son abri et, comme il a en général une

Le gazon devient ici un élément de décoration à part entière

durée de vie limitée, elles prennent peu à peu sa place au fur et à mesure de sa disparition. Semis de 30 à 50 g par m2.

GLes mélanges sans ray-grass anglaisConstitués d’espèces à feuillage fin et de croissance relati-vement lente, ils ne sont utilisés qu’en terrain parfaitement préparé. Leur pousse lente permet des tontes un peu moins fréquentes que les compositions avec ray-grass anglais.Semis de 20 à 30 g par m2.

LES DIFFÉRENTES COMPOSITIONS DU GAZON

Il existe des espèces de graminées adaptées à chaque cas particulier et, en choisissant un mélange approprié à la situation, il est possible d’obtenir un résultat acceptable même dans les cas difficiles. Lors de votre achat, regardez et comparez attentivement les compositions indiquées sur les emballages pour choisir celle qui conviendra le mieux à votre terrain, à votre situation géographique, à l’usage que vous allez faire de votre tapis vert.

Les gazons de création

GGazon anglaisGazon de haute qualité, très fin et dense, d’un aspect esthé-tique exceptionnel et d’une bonne tolérance au piétinement. Sa composition lui permet de s’implanter facilement, for-mant un magnifique tapis vert. Sa pousse lente facilite l’es-pacement des tontes.Composition : panachage de ray-grass anglais et de fétuques rouges (demi-traçante, traçante et gazonnante).

GGazon sports et jeuxGazon de haute qualité, parfaitement adapté aux usages intensifs : aire de jeux, lieux de passages… De par sa com-position, il forme rapidement un tapis végétal dense, capable de résister aux agressions telles que le piétinement intense ou l’arrachement.Composition : fétuque élevée, ray-grass anglais et pâturin des prés.

GGazon rustiqueGazon sans souci d’un bel aspect esthétique. Grâce à sa composition, il s’implante rapidement, et forme un beau tapis vert, durable, et reste simple à entretenir.Composition : ray-grass anglais et fétuque rouge traçante.

GGazon terrain secGazon parfaitement adapté à la chaleur et à la sécheresse. Sa composition lui permet de rester vert même dans les condi-tions intenses des climats chauds et des sols séchants. Il résiste aussi très bien au piétinement. C’est un gazon capable de s’adapter à tous les sols avec des arrosages limités.Composition : fétuque élevée et ray-grass anglais.

GGazon ombreCe mélange de graminées, se développant avec un faible ensoleillement, est particulièrement adapté aux zones ombragées : il est néanmoins plus adapté aux ombres por-tées qu’au couvert des arbres. Sa forte densité et sa grande finesse en font un gazon très esthétique dont la pousse lente évite les tontes fréquentes.Composition : fétuques rouges, ray-grass anglais.

GGazon littoralMélange de variétés de graminées spécifiques pour ce gazon : il conjugue à la fois une excellente tolérance à l’air marin et aux embruns, un bel aspect esthétique et une bonne capacité d’implantation. Il est idéal pour les pelouses instal-lées en zones océaniques.Composition : ray-grass anglais et fétuque rouge demi-traçante.

GPelouse faible entretienCe mélange de graminées est associé à un trèfle micro-nain qui permet d’avoir une pelouse restant verte tout l’été, avec des arrosages limités. Le trèfle fixe l’azote de l’air et le res-titue au sol et aux graminées : plus besoin de fertilisation.Ce trèfle micro-nain a été sélectionné pour un usage « non fourrager » ; il fleurit moins et supporte des tontes rases (3 cm).Composition : fétuques rouges, ray-grass anglais, microtrèfle.

Gazon printanier

Que dit la législation ?Une législation assez complexe réglemente la com-mercialisation des semences pour gazons et impose que les variétés de graminées utilisées figurent au Catalogue Officiel des Espèces et Variétés à Gazons. En outre, les divers conditionnements sous lesquels les semences sont commercialisées doivent obligatoi-rement être munis d’une vignette délivrée par le S.O.C. (Service Officiel de Contrôle). Elle certifie que les règles officielles concernant l’identité variétale, la pureté, la propreté et la faculté germinative des semences ont été respectées.

Pas de trèfleÉvitez l’addition de trèfle dans votre mélange ; il peut devenir envahissant et concurrencer les graminées, et sa verdure foncée donne l’impression de taches dans la pelouse. En outre, il est glissant par temps de pluie, et ses fleurs attirent les abeilles sur le gazon où les enfants se déplacent souvent pieds nus. Ou bien utilisez un microtrèfle qui ne présente pas ces inconvénients.

Le gazon


du JARDINLES PLANTES

Le jardin gourmand . . . . . .91Les légumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .93Les aromatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .179Les petits fruits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .193Les arbres fruitiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .199

Le jardin d’ornement . . . .221Les fl eurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .223Les aquatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .363Les arbustes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .371Les arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .449

Le jardin d’intérieur . . . . 497Les plantes vertes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .499Les plantes fl euries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .529


GOURMANDLE JARDIN

• Pour chaque plante, vous trouverez son nom français (et ses synonymes), son nom latin, sa famille botanique et sa catégorie.

• Les pictogrammes vous renseignent sur l’exposition, c’est–à-dire le meilleur empla-cement où les installer, la rapidité de déve-loppement ou la vitesse de mise à fruits, la facilité de culture, les besoins en eau.

• La description des végétaux et leurs atouts vous accompagnent dans votre choix. Tout comme la période de production ou, pour les espèces fruitières, la forme à préférer par rapport à la place dont vous disposez.

• Dans la rubrique multiplication, pour les arbres fruitiers, nous avons ajouté les conseils sur le choix du porte-greffe, de fa-çon à adopter celui qui est le mieux adapté à la nature de votre sol ou au climat.

• Notre sélection s’est portée sur les meil-leures variétés, celles qui vous donneront le plus de plaisir à déguster. Enfin, la pro-tection de notre environnement et quelques conseils « jardiner écologique » ne sont pas superflus.

SAVOIR LIRE NOS FICHES

Nos fiches ont été rédigées pour vous apporter le maximum d’éléments pour réussir vos cultures.

Les légumes93

Les aromatiques179

Les petits fruits193

Les arbres fruitiers199


Exposition

S soleil

A mi-ombre

O ombre

Difficulté

de culture

D débutant

C confirmé

E expert

Arrosage

P faible

J moyen

K fort

Rapidité

de développement

R lent

M moyennement rapide

L rapide

LES LÉGUMES

LE POTAGERS’il est facile et rapide d’acheter ses légumes sous sachet,

prêts à cuire, voire à déguster, rien ne remplace la saveur

du potager.

• L’idéal est de réserver aux légumes une place à part

entière.Mais il n’est pas inesthétique de les associer aux

fleurs des massifs ou de les installer dans un bac sur

un balcon. Quoi qu’il en soit, choisissez-leur le meilleur

emplacement : un terrain ensoleillé (6 heures quoti-

diennes au minimum), un sol plat ou légèrement en pente

et une exposition sud ou sud-est sont des conditions favo-

rables pour obtenir de belles récoltes.

• Si vous ne pouvez consacrer à votre potager que quelques

heures par semaine, faites des choix. Orientez-vous vers

des légumes faciles à cultiver, à croissance rapide, qui

demandent peu de soin et sont résistants aux maladies.

Choisissez-les aussi selon vos goûts, selon leur précocité

ou leur faculté de se conserver longtemps après leur

récolte.

LES AROMATIQUESQuand bien même vous n’auriez ni la place, ni le temps de

cultiver des légumes, il est impossible de se passer des

plantes aromatiques et condimentaires.

• La plupart des plantes aromatiques peuvent être culti-

vées dans un minimum d’espace, un simple pot de fleurs

suffit. Associez-les aussi aux plantes à massif, une grande

majorité d’entre elles étant tout aussi décoratives que

gustatives. Installez-les en bordure d’un carré de légumes

ou, mieux, composez un véritable massif où vous jouerez,

sur les hauteurs, les couleurs, les senteurs pour allier au

plaisir du goût, ceux de l’odeur et de la vue.

• Offrez-leur un lieu ensoleillé, afin de stimuler la produc-

tion des huiles essentielles, responsables de leur arôme.

• Il existe un grand nombre de plantes aromatiques et

condimentaires. Si la place est comptée, limitez-vous aux

essentielles telles que persil, cerfeuil, thym, basilic et

ciboulette.

LES PETITS FRUITSOn classe sous cette appellation les framboisier, cas-

sissier, groseillier, le myrtillier, ou encore l’actinidia, qui

donne les kiwis.

• En dehors de l’actinidia qui demande un support important

pour se développer en raison de ses très longues tiges, les

arbustes à petits fruits sont souvent plantés en haie, palissés

sur une armature en fil de fer ou en buissons.

• Une exposition mi-ombre (qui évite que les baies ne se

dessèchent sous un soleil trop copieux) n’empêche pas

qu’ils mûrissent à point et prennent leurs belles couleurs.

• Diversifier vos plantations de façon à varier les plaisirs.

2 pieds de groseilles rouges, 1 de groseilles à maquereaux,

2 de cassis et 3 ou 4 plants de framboises remontantes ne

vous assureront pas des confitures pour tout l’hiver, mais

vous régaleront dégustés frais ou en tartes. Quant à l’acti-

nidia, n’oubliez pas qu’il existe des pieds mâles et des pieds

femelles. Il faut donc en planter au moins un de chaque

pour obtenir les kiwis.

LE VERGERSavez-vous que le mot « paradis » vient de l’ancien perse

« verger entouré de murs » ? Alors, même si votre jardin

n’est pas entouré de murs, rien ne vous interdit de créer

votre petit coin de paradis avec quelques arbres fruitiers.

• Un arbre fruitier restant plusieurs dizaines d’années au

même emplacement, tenez compte de l’exposition, des

conditions climatiques (température, vent, pluviométrie,

etc.), de la nature du sol et de leurs exigences propres pour

choisir les espèces à cultiver.

• Il existe une bonne vingtaine d’espèces fruitières que l’on

peut assez facilement cultiver sous notre latitude. Il y en a

donc pour tous les goûts. Et dans chaque catégorie, il est

des variétés précoces et d’autres tardives qui assurent ainsi

une production échelonnée, parfois sur plusieurs mois, et

une longue conservation (certains poiriers et pommiers).

• Choisissez aussi la forme de l’arbre selon la place dont

vous disposez. Les cultures palissées le long d’un mur

ou sur une armature pour former une haie ou un cordon

prennent peu de place. Tout comme les formes libres de

petite taille, fuseau, gobelet, basse-tige, dont la hauteur

assure une cueillette à portée de main. Les formes dites

de « plein vent » sont les plus courantes dans un verger,

mais elles demandent un grand espace.

LE JARDIN GOURMAND

92


AILS I M I C I P

Allium sativumLiliacées

LÉGUME BULBEUX VIVACE

Les bulbes de cette espèce vivace sont largement utilisés en guise de condiment mais la plante est également réputée posséder de nombreuses vertus médicinales.ATOUTS Bon rendement. Haute valeur énergétique. Riche en vitamines.PRODUCTION La culture dure 4 à 6 mois selon la date de plantation. Les variétés d’automne se récoltent fi n juin-juillet. L’ail rose planté en janvier-mars se récolte en juillet-août.SOL Plutôt argilo-siliceux ou argilo-calcaire ; l’ail s’accommode cependant de toute terre bien drainée, l’humidité stagnante provo-quant la pourriture des bulbes.SITUATION Emplacement ensoleillé et chaud.CULTURE L’ail est exclusivement multiplié par caïeux (gousses composant la « tête d’ail »). Seuls les 10 à 12 caïeux du pourtour sont bons à planter, les autres étant exclu-sivement réservés à la consommation. Planter les variétés d’automne d’octobre à décembre. Les variétés de printemps se plantent du 15 février à fin mars, ou dès décembre dans le Midi. En terre argileuse, planter seulement en f in d’hiver en choisissant les variétés appropriées. Après bêchage du terrain, incorporer un engrais de fond à la griffe. Creuser de légers sillons de 3 à 4 cm de profondeur espacés de 20 cm. Repiquer les caïeux pointe en l’air, espacés de 10 à 12 cm, en les disposant en quinconce d’un rang sur l’autre. Compter à peu près 50 caïeux/m2, pour un rendement de 2 kg/m2. Refermer les sillons en recouvrant les caïeux d’un centimètre de terre.

Le coup de pouce de Clause :

évitez de planter l’ail dans un terrain ayant reçu une fumure organique

récente ; le dernier apport doit remonter à un an au moins.

ENTRETIEN, SOINS Au printemps, lorsque les pousses ont 10 cm de hauteur, apporter un engrais « Coup de fouet ». Limiter ensuite les soins à un ou deux binages. La maladie la plus fréquente est la pourriture blanche. Pour l’éviter, ne jamais planter d’ail sur un terrain ayant déjà porté cette espèce, ou d’autres plantes de la même famille (oignon, poireau, échalote…) moins de 5 ans auparavant.RÉCOLTE, CO N SERVATI O N Réco l te possible avant maturité pour consom-mation immédiate, dès le mois de mai, en Provence. En vue de la conservation, récolte en demi-sec (dès juin pour les variétés d’automne, juillet pour les variétés de printemps). Les bulbes sont bons à récolter lorsque le tiers supérieur de la plante est jaune et sec (la tige se couche seule sur le sol). Après arrachage, l’ail doit être mis à sécher.UTILISATIONS Condimentaire employée crue ou cuite, très usitée dans les régions méridionales où les bulbes ont une saveur plus douce que dans les cultures du Nord.LES BONS MARIAGES Fraise, pissenlit, pomme de terre, tomate.JARDINER AVEC LA LUNE Planter l’ail lorsque la lune est descendante et en jours racines (lune se profi lant devant la constel-lation de la vierge notamment).JARDINER ÉCOLOGIQUE L’ail ne repousse pas les ravageurs ni les maladies des rosiers, contrairement à une croyance commune.

G NOTRE SÉLECTION

1) Variétés d’automne : ail blanc ou ail violet. Leur période de repos est courte, ce qui restreint leur conservation (6 mois).

Sensibles à l’humidité excessive elles résistent cependant bien au froid. Les bulbes, assez gros, comportent 8 à 10 caïeux par tête.

2) Variétés de printemps : ail rose ou ail rouge. Elles sont dites « alternatives » car en climat doux, on peut les planter à l’automne ou au printemps. Dormance élevée : elles se conservent 2 à 3 mois de plus que les variétés précédentes. Les têtes sont plus petites et possèdent 15 à 20 caïeux ; leur productivité est donc plus faible.3) Semences certifiées : autrefois les variétés d’ail blanc et d’ail rose fl uctuaient énormément en terme de coloration, de forme des bulbes, etc. Elles étaient aussi couramment contaminées par des maladies

Ail rose

Ail Messidrome®

Ail blanc

diverses. Pour y remédier, l’INRA a sélec-tionné des variétés offrant une meilleure homogénéité et une productivité supérieure car moins parasitées. Aujourd’hui, seules ces semences certifiées sont commercia-lisées.• Edenrose® . Variété certifiée du type Rose de Lautrec. Bulbe moyen, blanc ivoire et caïeux rose foncé strié. Pour plantation d’automne/hiver ou de printemps (mars). Dormance moyenne à élevée.• Flavor®. Variété certifiée d’ail rose de printemps. Bulbe blanc ivoire et caïeux rose clair. Plantation de printemps, possible en hiver dans régions de climat doux. Dormance élevée.• Germidour®. Variété certifiée du type Violet de Cadours, précoce, à fort rendement. Bulbe très gros et très régulier. Plantation d’automne seulement. Dormance faible.• Messidrome®. Variété d’automne certifi ée du type Blanc de la Drôme. Précoce, et à fort rendement. Gros bulbe blanc aux caïeux crème très réguliers. Dormance moyenne.

ALKEKENGE JAUNE DOUXS A I L I C I P

Coqueret du Pérou, groseille du CapPhysalis peruviana

SolanacéesLÉGUME FRUIT

Plante très rameuse dont les tiges atteignent de 0,70 m à 1 mètre. Le fruit est de la grosseur d’une cerise, jaune orange, juteux et de saveur légèrement acide. Il est contenu dans une sorte de sac membraneux et parcheminé de couleur jaune ambré.ATOUTS Riche en vitamines. Demande peu de soins.PRODUCTION Août-septembre.SOL Léger, sableux, même pauvre et sec.SITUATION Chaude et abritée.CULTURE Semer en février-mars, à chaud à 18/20°C, dans une terrine placée sous serre. Les graines sont petites, plates, lenticulées, un gramme de semence en contenant environ 1000. Repiquer les plus belles pousses un mois après le semis, à même température, dans de petits godets. Mettre en place, en pleine terre, en mai, à 1 m de distance, lorsque le sol est bien réchauffé. Dans le Midi, l’alkékenge est vivace et peut être cultivée en pleine terre toute l’année. La multiplication s’effectue alors par division de touffes en mars.ENTRETIEN, SOINS Pas de soins parti-culiers, sauf un arrosage plus suivi en période de floraison et de formation des fruits. Tuteurer au besoin les pieds qui le demandent. Pas de parasites majeurs hormis quelques attaques de pucerons ou d’aleurodes.RÉCOLTE, CONSERVATION Cueillir les fruits parfaitement mûrs. Attendre pour cela que l’enveloppe sèche complètement et commence à s’ouvrir à la pointe. Les fruits

se conservent sans problème une semaine au réfrigérateur.UTILISATIONS Fruits consommés crus à l’apéritif ou transformés en confitures. Ils servent aussi pour la décoration de plats ou des desserts.LES BONS MARIAGES Ail, poireau, persil, haricot, asperge, radis.JARDINER AVEC LA LUNE Semer l’alké-kenge en lune montante et jours fruits.JARDINER ÉCOLOGIQUE Plante résistant à toutes les maladies.

G NOTRE SÉLECTION

Seule l’espèce type est cultivée.

ARROCHES A I M I D I J

Belle-dameAtriplex hortensisChénopodiacéesLÉGUME FEUILLE

L’arroche est cultivée en vue de la consom-mation de ses feuilles. Celles-ci, larges et souples, plus ou moins cloquées, sont insérées sur des tiges cannelées qui atteignent de 80 cm à 1 m de haut.ATOUTS Culture simplissime. Production échelonnée dans l’année.PRODUCTION De mai à octobre.SOL Tout type de sol humifère, riche et frais.

SITUATION Emplacement mi-ombragé.CULTURE Semis de mars à août directement en place, en lignes espacées de 50 cm. Les graines, plates, sont largement ailées et sont d’une teinte brun-rouge. Un gramme de semence en contient environ 250. La levée se fait ordinairement en 8 à 15 jours. Éclaircir à 40-50 cm lorsque le plant a 3 ou 4 feuilles. Renouveler les semis tous les mois, pour une production continue, la chaleur faisant monter rapidement l’arroche à graines.

Alkekenge jaune doux

Arroche blonde

LE JARDIN GOURMAND LES LÉGUMES

94 95

A A


BETTERAVE POTAGÈRES I M I D I J

Beta vulgarisChénopodiacéesLÉGUME RACINE

Plante bisannuelle, montant normalement à graine au cours de sa seconde année de crois-sance. La racine charnue, à chair rouge, est toutefois consommable en première saison, au terme de quelques mois de culture. Cette espèce est spontanée sur les côtes françaises.ATOUTS Fort rendement. Culture facile. Bonne conservation.PRODUCTION Juillet à fin octobre juste avant les gelées. La culture dure 3 à 4 mois selon la variété et l’époque.SOL Siliceux, profond, assez frais mais la betterave accepte la plupart des terrains, pourvu que ceux-ci soient convenablement fertilisés et bien ameublis, sans cailloux. SITUATION La betterave supporte bien la chaleur mais craint le gel, tant au printemps sur les jeunes plants qu’à l’automne sur les racines bonnes à récolter : ne pas planter trop tôt sans protection et ne pas arracher trop tard.


un semis trop précoce ou réalisé à trop basse température, ou encore une période de sécheresse provoquant un arrêt de végétation, peuvent conduire à une montée à graine anticipée qui

annule la production. Certaines variétés sont plus résistantes que les autres à ce

phénomène.

CULTURE Pratiquer le « semis dispersé sur rang large », d irectement en place. L’automne précédant le semis, labourer à grosses mottes en enfouissant 4 kg/m2 de fumier ou de compost très décomposé. Au printemps, 15 jours avant de semer, griffer ou fraiser en surface après avoir épandu un engrais de fond complet.Si vous ne pouvez labourer qu’au printemps, remplacer le fumier par un compost déshydraté mélangé à la terre avec l’engrais de fond. Tracer à la serfouette des sillons à fond plat, de 8 à 10 cm de largeur, espacés de 40 à 50 cm. Semer clair, à raison de 30 à 50 glomérules par mètre

linéaire. Les graines sont réunies par 2 ou 3 en « glomérules » de la grosseur d’un pois que l’on sème tels quels, sans les diviser. Nombre de graines au gramme : environ 50 graines, pour un rendement de 2 à 3 kg/m2. Après avoir recouvert la semence, tasser le sol et arroser. La levée s’effectue en 8 à 10 jours à 9/10°C. Éclaircir en deux fois, de manière à ne laisser qu’une pousse sur les deux se développant, tous les 10 à 15 cm, en quinconce, soit 15 à 20 pieds par mètre linéaire. Les semis peuvent s’éche-lonner à partir de mars pour les variétés hâtives et à partir de mai pour les tardives. Le semis en pépinière suivi de plantation en place est parfois préconisé pour les situations exposées aux gelées tardives. À déconseiller car l’arrêt de végétation dû au repiquage nuit à la qualité des produits (racines fi landreuses, présentant des zones de couleur claire). En telles situations semer plutôt sous abri (tunnel plastique, « voile de forçage »).

ENTRETIEN, SOINS 4 à 5 jours après le dernier éclaircissage, épandre un engrais « Coup de fouet » pour stimuler la végétation. Biner régulièrement pour éliminer les mauvaises herbes, et arroser en cas de sécheresse. La betterave est sensible à l’altise ou au puceron qui s’attaquent au feuillage sans grands dommages pour la production. Des signes d’oïdium peuvent apparaître en fi n de culture.RÉCOLTE ET CONSERVATION Arracher les racines à la fourche bêche et les laisser « se ressuyer » (sécher) sur le terrain quelques jours après l’arrachage. Supprimer le feuillage avec le haut du collet ainsi que les racines secondaires s’il y a lieu. Entassées en silo ou enfoncées dans du sable ou de la tourbe en local frais mais hors gel, les betteraves se conservent plusieurs mois.

POUR RÉCOLTER SEMIS VARIÉTÉS OBSERVATIONS

D’août à novembre mars à juillet D’Egypte Très résistante à la montée à graine

De juillet à novembre avril à juillet Grenade Résistante aux maladies

De juillet à novembre mai à juin Globe Bonne conservation

De juillet à novembre mi-avril - mi-juin Crapaudine Très bonne qualité gustative

D’août à novembre mai à juin Short Top Chair tendre et bonne conservation

Semis et récolte des betteraves rouges

UTILISATIONS La betterave rouge se consomme crue, fi nement râpée ou le plus souvent après cuisson. Cette dernière est faite à l’eau, en autocuiseur, ou bien au four ou sous la cendre. La présentation en salade est la plus courante.LES BONS MARIAGES Céleri-branche, chou pommé, chou-rave, chou-fleur, haricot, oignon.JARDINER AVEC LA LUNE Semer la betterave en lune montante et jours racines (lune passant devant les constellations du capricorne ou du taureau).JARDINER ÉCOLOGIQUE Culture exigeante, qu’il ne faut pas recommencer au même endroit avant trois ans.

G NOTRE SÉLECTION

1) Racine ronde aplatie :• ‘D’Egypte’. Forme régulière. Chair d’un rouge très foncé et d’une excellente qualité gustative. De végétation rapide, c’est également la plus résistante à la montée à graines. Elle produit donc très tôt sur semis précoce. 2) Racine sphérique :• ‘Globe’ race Lorette. Grosse racine sphérique, de bonne conservation. Bonne croissance, résistante à la montée à graines moyennes. Elle convient donc pour les cultures d’été et d’automne.• ‘Grenade’ (Obtention Vilmorin). Variété précoce produisant une racine sphérique de taille moyenne avec une chair fi ne rouge foncé. Excellente qualité gustative. Résis-tante aux maladies de la betterave.• ‘De Detroit’ race Short Top (Sélection Vilmorin). Racine sphérique et régulière à chair tendre, foncée et très sucrée. Conser-vation en silo ou en cave. Semis en mai-juin pour une récolte d’août à novembre.3) Racine conique allongée :• ‘Crapaudine’. Racine allongée, presque complètement enterrée, à peau noire crevassée et gercée. Chair violet foncé, très sucrée. À Récolter jeune (moins de 20 cm de longueur et 5 cm de diamètre) pour bénéfi cier du maximum de qualité. Convient surtout pour la consommation d’automne et d’hiver.

CARDONS I R I E I J

Cynara cardunculusAstéracées

LÉGUME FEUILLE

Botaniquement très voisin de l’artichaut, il provient sans doute d’une variation de la même espèce originaire du bassin méditerranéen. Ses feuilles sont toutefois nettement plus grandes, plus ou moins épineuses. Elles sont pourvues d’une nervure principale charnue et très développée qui après étiolement, constitue la partie comestible de la plante.ATOUTS Productif et décoratif au jardin. Saveur fi ne.PRODUCTION Septembre à novembre.SOL Très fertile, frais et bien drainé.SITUATION Pousse en toute rég ion tempérée, mais il gèle à partir de - 6 °C. Prévoir suffisamment d’espace au jardin pour qu’il puisse se développer norma-lement.CULTURE La culture dure 4 à 5 mois (plus conservation possible jusqu’en mars). Les graines grosses, ovoïdes, ont un épiderme gris moucheté de brun. Un gramme de semence contient environ 25 graines, ce qui permet d’obtenir 7 à 8 pieds par semis. Semer début mai, directement en place, en poquets de 3 graines, dans des trous de 30 cm en tous sens, emplis d’un mélange composé pour 1/3 de terre et 2/3 de compost ou terreau, additionné d’un engrais de fond. Recouvrir de 2 cm de terre et arroser. Après la levée qui se fait en 5 à 8 jours à 12/15°C, dès que les plants obtenus possèdent 3 à 4 feuilles, ne conserver que le plus beau de chaque poquet.

ENTRETIEN, SOINS Les cardons ayant une croissance très lente jusqu’à fin juin, occuper l’espace libre entre les poquets par une culture de laitues repiquées ou semées en place (laitue ‘Augusta’ ou batavia ‘Beaujolaise’). Il est possible d’installer les cardons dans une culture en cours de choux de printemps, carottes précoces ou pois nains prêts à fl eurir qui seront récoltés avant de les gêner. En juillet, une fois les cultures intercalaires enlevées, creuser une cuvette d’arrosage au pied de chaque cardon et pailler le sol. Arroser réguliè-rement et copieusement. En cours de crois-sance, arroser tous les 10 jours avec un engrais complet soluble (engrais fleurs) convenant parfaitement à cette culture. Les parasites du cardon sont les mêmes que pour l’artichaut. L’ennemi le plus à craindre reste toutefois la pourriture en cours de blanchiment et de stockage. Éviter de trop serrer les côtes lors du liage afin que l’air circule facilement entre elles.


le cardon est sujet aux montées à graines anticipées. Pour éviter ce risque,

ne semez qu’à la fi n de la période « printemps » (après le 10 mai). Dans

certains ouvrages, il est parfois conseillé de semer dès avril, en godets de 10 cm

de diamètre placés sous serre. La récolte n’est pour autant pas avancée

avec cette méthode.

RÉCOLTE ET CONSERVATION Les cardons sont complètement développés à partir de septembre et peuvent être « blanchis » pour les rendre propres à la consommation. Pour cela, relever les feuilles, les attacher

Betterave potagère

Betterave ‘De Detroit’ race Short Top

Cardon ‘Plein blanc inerme’

LE JARDIN GOURMAND LES LÉGUMES

100 101

B C




• Les pictogrammes placés sous le nom et la famille indiquent la meilleure exposition à offrir, la facilité de culture (utile lorsqu’on débute), les besoins en eau, la rapidité de développement.

• Les atouts et la période de floraison vous permettent de composer vos massifs de fleurs ou d’arbustes de façon à les voir déco-ratifs le plus longtemps possible.

• Les conseils pour réussir leur installation, leur multiplication et leur culture, indiquant notamment les distances de plantation, vous donnent une idée du nombre de sujets dont vous aurez besoin.

• Pour maintenir vos massifs dans le temps, pensez à les entretenir et à les soigner.

• Enfin, quelques idées d’utilisations et d’as-sociations ne sont pas inutiles et des conseils pour jardiner écologique complètent ces fiches, tout ceci pour un jardin naturellement beau !

Les fleurs223

Les aquatiques363

Les arbustes371

Les arbres449

D’ORNEMENTLE JARDIN


LE JARDIN D’ORNEMENT

222 223

LES FLEURS Un beau jardin se doit d’être fleuri tout au long de l’année,

même au cœur de l’hiver.

• Les plus beaux massifs de fleurs sont composés

de façon très simple. Dessinez-les avec des courbes har-

monieuses pour un jardin naturel, avec des lignes bien

droites pour un jardin structuré. Donnez du volume en

variant les hauteurs, les grandes espèces au milieu pour un

massif vu de toutes parts, au fond s’il est accolé à un mur ou

à une haie. Associez les couleurs sans opposer des teintes

trop violentes. Évitez la trop grande variété des espèces et

des tonalités.

• Organisez vos massifs en fonction du cycle de vie des

plantes fleuries. Les annuelles se sèment, se développent,

fleurissent et meurent la même année. Les bisannuelles

ont un cycle végétatif qui s’étale sur deux années. Semées

en été, en pépinière, elles sont mises en place en automne

et fleurissent pleinement à partir du printemps suivant,

disparaissant avec la venue de l’été. Les vivaces restent

en place durablement, et refleurissent tous les ans. Les

bulbeuses sont vivaces, mais elles possèdent un bulbe, un

rhizome ou un tubercule comme souche. Il en existe à flo-

raison printanière (février à mai) ou estivale et automnale

(juin à novembre).

LES AQUATIQUESL’eau, c’est la vie, parce qu’elle véhicule dans la plante sa

nourriture, mais aussi parce que sous forme de bassin

ou de mare, elle attire une multitude d’animaux, oiseaux,

libellules, batraciens, etc. qui rendent un jardin vivant.

• Un simple tonneau coupé en deux suffit pour apporter de

la fraîcheur à un jardin. Mais rien ne vous empêche de voir

plus grand. Choisissez bien l’emplacement de la pièce d’eau,

donnez-lui des dimensions raisonnables par rapport à

l’ensemble du jardin et entretenez-le régulièrement.

• Choisissez judicieusement vos plantes : les immergées

contribuent à l’oxygénation de l’eau, les flottantes nagent

au gré des vents et celles qui sont plantées dans un pot

immergé fleurissent en surface. Enfin, les plantes de

berge aiment avoir les pieds dans l’eau.

• Les plantes aquatiques fleuries doivent bénéficier, au

minimum, de 5 heures d’ensoleillement. Pour le reste du

temps, évitez le plein soleil pour avoir de l’eau toujours

transparente.

LES ARBUSTESLes arbustes, comme les arbres, font partie de

l’ossature végétale d’un jardin. En haie libre ou tail-

lée, Ils constituent un écran végétal du plus bel effet.

En massif, ils donnent du volume à un jardin, sur-

tout en jouant astucieusement sur les formes et leur

hauteur. Isolé sur une pelouse, vous profitez au mieux de

leur floraison ou de leur feuillage décoratif. Cette diversité

rend parfois le choix difficile, mais rien n’interdit de multi-

plier les espèces.

• Les arbustes à feuillage caduc le perdent en automne.

Les persistants le conservent durablement, même s’il se

renouvelle régulièrement sans que cela se voit. Il convient

d’avoir un tiers de persistant pour deux tiers de caducs afin

de conserver un massif décoratif en hiver.

• Couvre-sols, ils sont utiles pour remplacer un gazon.

Buissonnants, ils s’emploient en massifs ou en haies.

Grimpants, ils garnissent une tonnelle, une pergola, un

mur ou un vieux tronc.

• L’effet décoratif provient de leur floraison (il en est

pour toutes les saisons), de leur feuillage (panaché ou

qui change de couleur au fil des saisons), de leurs fruits

(lorsqu’ils restent en hiver sur les rameaux), de leur écorce

(souvent originale).

• N’oubliez pas les rosiers et le grand nombre de variétés

et de formes. Les non-remontants ne fleurissent qu’une

fois dans l’année, les remontants produisent plusieurs flo-

raisons, entre mai et octobre. Les buissonnants sont pour

les massifs, les rosiers paysage pour les haies. Les grim-

pants sont utilisés comme les espèces arbustives.

LES ARBRESUn arbre est planté pour de nombreuses années, voire plu-

sieurs siècles ! Réfléchissez- bien avant de planter.

• Tenez compte de l’espace dont vous disposez (étudiez son

développement acquis lorsqu’il est adulte), de sa vitesse

de croissance (très variable d’une espèce à l’autre), de sa

longévité, de sa résistance à la pollution atmosphérique,

de l’effet décoratif de son feuillage, de sa floraison, de sa

fructification, du type de feuillage : caduc ou persistant.

Pour les conifères, à quelques exceptions près comme le

gingko, le mélèze, le cyprès chauve, tous sont persistants.

Exposition

S soleil

A mi-ombre

O ombre

Difficulté de culture

D débutant

C confirmé

E expert

Arrosage

P faible

J moyen

K fort

LES FLEURS


LE JARDIN D’ORNEMENT LES FLEURS

224 225

AAvigoureuse que l’espèce, jaune d’or.• Achillée millefeuille (Achillea mille-folium. Feuillage fi nement découpé, fl eurs en corymbes serrés, blanches, rosées ou carminées. Pour bord de mer. ‘Cerise Queen’ fl eurs rouge carminé.• A c h i l l é e ‘ M o o n s h i n e ’ ( A c h i l l e a ‘Moonshine’). Feuillage découpé gris argent. Fleurs en grandes ombelles plates, jaune citron. Port lâche.• Achillée ptarmique à fleurs doubles (Achillea ptarmica). 80 cm. Fleurs doubles, blanc pur, très abondantes. Feuilles entières, lancéolées, dentées. ‘The Pearl’ (= ‘Boule de Neige’, ‘La Perle’, ‘Schneeball’) fl eurs blanches, très doubles.• Achillée tomenteuse (Achillea tomentosa). Port étalé. Feuillage découpé à lobes fi ns et velus, vert grisé. Fleurs en ombelles jaune d’or.

ACIDANTHERAS I C I J

Glaïeul d’AbyssinieGladiolus murielae

IridacéesBULBE

Port et feuillage semblables au glaïeul. Les fl eurs, blanc pur à gorge tachée de pourpre, sont réunies au sommet de tiges rigides.ATOUTS Parfum très délicat, belle fleur à bouquet.

FLORAISON Août à septembre.SOL Sablonneux, bien drainé.SITUATION Exposition chaude abritée du vent.CULTURE, SOINS Plantation à partir de mai, tous les 10 cm, à 10 ou 15 cm de profondeur. L’acidanthera n’est pas rustique ; arracher les bulbes avant les gelées pour les conserver au sec pendant l’hiver. Peut être sujet à des attaques de pourriture grise, de thrips ou de pucerons.


dans les régions à hivers rigoureux et longs, planter d’abord les bulbes en pot sous abri chauffé en avril mai, pour une

mise en place plus tardive au jardin.

UTILISATIONS Arrière ou milieu de massifs, fl eurs à couper.ASSOCIATIONS Gauras, alstrœmères, heuchères, gypsophiles, géraniums et autres vivaces à fl oraison estivale qui masqueront la base de son feuillage.JARDINER ÉCOLOGIQUE En déterrant les bulbes d’acidanthera, ne pas jeter les tout petits bulbilles qui s’en détachent. Cultivés comme les bulbes adultes, ils donneront des fl eurs au bout de 2 ou 3 ans.

G NOTRE SÉLÉCTION

Seule l’espèce type est généralement cultivée.

ACONITS A I D I J

Casque de JupiterAconitum napellusRenonculacées

VIVACE

Grande touffe de tiges raides à feuilles très découpées, atteignant 1 m à 1,20 m, surmontée de longs épis de grandes fleurs. Les fleurs, d’un très beau bleu, ont une forme évoquant celle d’un casque.

ATOUTS Belle couleur bleue. Floraison imposante.FLORAISON Mai à août.SOL Frais et profond.SITUATION Exposition mi-ombragée ou en sous-bois clairs.CULTURE, SOINS Multiplication par éclats de touffe en pleine terre, au printemps.La multiplication par semis se fait en octobre-novembre, en pots remplis de terre sableuse et placés sous châssis froid ou complètement enterrés. Les graines ne germent qu’au printemps suivant. Repiquer les jeunes plants en pépinière pour une mise en place à l’automne ou au printemps suivant, à 40 ou 50 cm de distance. Protéger contre les pucerons.


l’aconit aime les sols riches. Ne pas hésiter à apporter chaque printemps du

compost en surface intégré à l’aide d’une griffe.

UTILISATIONS Plates-bandes de plantes vivaces, fonds de massif, mixed borderASSOCIATIONS Rudbeckias, delphiniums, digitales, monardes et autres vivaces à fl oraison estivale.JARDINER ÉCOLOGIQUE Ne pas planter l’aconit en situation facilement acces-sible aux enfants : la plante est vénéneuse par ingestion dans toutes ses parties et notamment par ses racines.

G NOTRE SÉLECTION

Seule l’espèce type est généralement cultivée.

Gladiolus murielae

Aconitum napellus

ABUTILONVoir chapitre « Les arbustes ».

ACANTHES A I D I J

Acanthus spp.Acanthacées

VIVACE

Plante dont les feui l les é légamment découpées ont inspiré les sculpteurs des chapiteaux corinthiens. Floraison estivale sous forme de longs épis de fl eurs blanches garnies de bractées pourpres.ATOUTS Feuillage décoratif pittoresque. Longs épis fl oraux en été.FLORAISON Juillet à août.SOL Terres riches, meubles, et bien drainées.SITUATION Chaude et abritée.CULTURE, SOINS Semis en mars-avril, sous châssis ou, de mai à juillet, en pleine terre. Au stade deux ou trois vraies feuilles, repiquer les plants en pleine terre ou en pots enterrés à exposition chaude pour une mise en place en mars de l’année suivante, à 80 cm de distance. Attention à l’oïdium et aux limaces.


si vous déplacez une acanthe envahissante, attention à bien enlever tous les fragments de racines restés en terre ; le risque est qu’ils donnent

naissance à autant de nouvelles plantes.

UTILISATIONS Isoler sur une pelouse. Association en fond de massifs ou avec des arbustes d’ornement.ASSOCIATIONS Armoises, d ig i tales, heuchères, echinops.JARDINER ÉCOLOGIQUE L’acanthe est une solution pour végétaliser un talus ou un terrain en pente difficile. Ses racines profondes lui permettent de s’ancrer sur tout type de terrain.

G NOTRE SÉLECTION

• Acanthe à larges feuilles (Acanthus mollis). 1 m à 1,50 m. Feuilles atteignant 50 cm, profondément découpées ; fleurs blanches généralement marquées de veines pourpres. Les bractées sont violettes.• Acanthe à feuilles étroites (Acanthus spinosus). Diffère par ses feuilles vert sombre, découpées en segments plus étroits et aux dents épineuses. Les nervures princi-pales sont marquées de blanc. Les fleurs sont rose pâle avec des bractées pourpres.

ACHILLÉES I D I J

Herbe de la Saint-Jean, herbe aux char-pentiers, herbe à dinde.

Achillea spp.Astéracées

VIVACE

On distingue plusieurs sortes d’achillées, de port et de coloris différents, mais toutes ont des fl eurs gracieusement réunies en corymbe et leur floraison est durable. Le feuillage est souvent très découpé, ce qui donne de la légèreté à la touffe.ATOUTS Facilité de culture. Feuillage aromatique. Plante mellifère.FLORAISON Juin à octobre.SOL Terre légère pour l’eupatoire, sèche pour la millefeuille, plutôt fraîche et légèrement humide pour l’achillée ptarmique à fleurs doubles.SITUATION Chaude.CULTURE, SOINS Semis en avril-mai sous châssis. Repiquage en plein air en juin. L’achillée millefeuille fl eurit dès l’année du semis. Division de touffe en automne ou au printemps. Mise en place en août à 60 cm de distance pour l’achillée eupatoire, 45 cm pour l’achillée millefeuille, 35 cm pour l’achillée ptarmique. Arroser en cas de forte sécheresse. En fin de saison, couper les parties fanées. Culture en pot possible,

mais dans un grand contenant. Plante peu attaquée par des parasites ou des maladies.


l’achillée ptarmique est envahissante. Tous les deux ou trois ans, divisez sa

touffe pour la maintenir dans l’espace qui lui est réservé.

UTILISATIONS Bordures, murets et rocailles pour les variétés naines, massifs, bouquets frais ou secs. L’achillée millefeuille est utilisée en phytothérapie.ASSOCIATIONS Asters, buglosses, campa-nules de Perse, hémérocalles.JARDINER ÉCOLOGIQUE Les achillées sont appréciées des oiseaux, précieux auxiliaires dans un jardin.

G NOTRE SÉLÉCTION

• Achillée eupatoire (Achillea filipen-dulina = Achillea eupatorium). 1 m à 1,20 m, vigoureuse et rustique, feuillage profon-dément lobé, vert grisé, très aromatique. Fleurs jaune d’or éclatant, groupées en corymbe. ‘Gold Plate’ est plus florifère et

Achillea millefolium ‘Cerise Queen’

Achillea ptarmica ‘The Pearl’

Acanthus mollis



• Dans la partie qui suit, nous vous présentons une sélection de plantes faciles à entretenir dans un intérieur. Vertes ou fleuries, nous vous donnons tous les conseils pour réussir au mieux leur entretien.


• Les pictogrammes vous indiquent la meilleure exposition à leur offrir, de la pleine lumière à l’ambiance ombrée, la température qui leur convient le mieux, avec un minimum et un maximum, et leurs besoins en eau.

• Viennent ensuite les atouts de la plante, indi-cations utiles pour faire votre choix. La nature de support de culture et la situation où instal-ler la plante vous permettent de ne pas com-mettre d’erreur lorsque vous les rempoterez.

• Puis, suivez les conseils de culture et de soins pour assurer une végétation dans d’excel-lentes conditions.

• Notre sélection vous donne les meilleures espèces et variétés pour décorer votre inté-rieur. Enfin, un petit conseil écologique n’est pas superflu pour jardiner tout en respectant l’environnement, même si nous ne sommes qu’en intérieur.

Les plantes vertes499

Les plantes fleuries529

D’INTÉRIEURLE JARDIN


498

LE JARDIN D’INTÉRIEUR

DES CONDITIONS DE VIE IDÉALESLa plupart des plantes d’intérieur sont originaires

des régions tropicales de notre globe. Il est essentiel, pour

les voir s’épanouir et fleurir, de les installer dans des condi-

tions qui correspondent à leurs besoins.

• Évitez les pièces enfumées, proscrivez les courants d’air

qui entraînent de brusques variations de température, et,

dans une cuisine, ne les placez pas trop près des lieux de

cuisson à cause de la vapeur chaude et des projections

graisseuses.

• Les plantes qui proviennent des régions désertiques,

cactées, plantes grasses, demandent une forte lumino-

sité. À l’inverse, les fougères, les broméliacées, les lianes

venant de forêts où l’éclairement est réduit se contentent

d’une ambiance un peu sombre. À 2 m de distance, la plante

reçoit 4 fois moins de lumière qu’à 1 m et, à 3 m, 9 fois moins !

Évitez les rayons directs du soleil, un léger voilage devant une

fenêtre atténuant leurs effets néfastes (dessèchement, brûlures).

• Pour être proche de l’ambiance des zones chaudes et

humides dont elles sont issues, utilisez des humidifica-

teurs ou pulvérisez un peu d’eau sur leur feuillage. Pour

une température de 20 °C, une hygrométrie avoisinant les

70 % est un bon compromis. Utilisez une eau non calcaire,

à température ambiante pour éviter un choc thermique.

• Contrôlez la température ambiante pour la réguler, soit

en augmentant le chauffage en hiver, soit en aérant, en été,

tout en évitant les courants d’air. La plupart des plantes

d’intérieur vivent sans problème dans une pièce où la

température est comprise entre 15 et 20 °C. Certaines

espèces fleuries se contentent de 10-12 °C, à condition

qu’il n’y ait pas de brusques et fréquentes variations.

LES SOINS ESSENTIELSUne fois bien installées, vos protégées ne demandent qu’un

peu d’attention et quelques soins pour prospérer.

• Côté arrosages, de mars à septembre, arrosez régu-

lièrement, en laissant la motte se dessécher légèrement

entre deux apports. Entre octobre et février, la plante est au

repos et ses besoins sont moindres. Mais c’est une période

où le chauffage assèche vite la motte. Un arrosage une ou

deux fois par semaine est utile. Dans tous les cas, et quelle

que soit la saison, arrosez toujours sur le dessus du pot. Ne

laissez jamais d’eau dans la soucoupe placée en dessous.

• Les bacs à réserve d’eau sont intéressants lorsque vous

vous absentez plusieurs semaines d’affilée. Dans ce cas,

l’eau mise dans la réserve remonte par capillarité dans

la motte. Pour éviter l’asphyxie des racines, attendez que

le terreau se dessèche complètement avant de remplir à

nouveau la réserve.

• Pour la nourriture, utilisez des engrais spécifiques aux

plantes vertes ou fleuries, voire à certaines catégories de

végétaux : bonsaïs, orchidées, cactées, etc. Ils sont présen-

tés sous forme liquide, en granulés ou en bâtonnets. Suivez

scrupuleusement les doses et les fréquences indiquées

sur les emballages, un excès étant tout aussi néfaste qu’un

manque. Fertilisez uniquement en période de végétation.

POTS ET TERREAUXL’espace dans lequel vivent les plantes d’intérieur est

réduit : le support de culture s’épuise vite et le contenant

devient trop étroit. Il faut les rempoter.

• Procurez-vous des terreaux « prêts à l’emploi », sélec-

tifs d’une catégorie de plantes : terreau plantes vertes, ter-

reau plantes fleuries, terreau à cactées, terreau à orchidée,

etc. Utilisez un terreau qui ne se dessèche pas trop vite ou, à

l’inverse, qui ne retient pas trop l’eau, et qui ne se compacte

pas privant ainsi les racines d’aération. Ne dépassez pas

une proportion de 40 à 50 % de tourbe, le reste étant consti-

tué de terre de jardin, de terre de bruyère, de terreau de

feuilles, de sable ou de matériaux synthétiques comme l’ar-

gile expansée, la vermiculite ou la pouzzolane, le tout dans

des proportions adaptées à chaque catégorie de plantes.

• Pour le contenant, il existe une grande diversité de

matières dans laquelle vous trouverez chaussure à leur

pied. Comptez 2 à 4 cm de diamètre de plus que le conte-

nant d’origine. Veillez à ce qu’il y ait un ou plusieurs trous

dans le fond, en fonction de leur diamètre, pour que le sur-

plus d’eau d’arrosage ne stagne pas. Une soucoupe placée

sous le contenant recueillera cette eau.

• Rempotez de préférence au printemps, lorsque la

végétation redémarre. Lorsque la plante est trop grande

pour être déplacée et rempotée, faites un surfaçage. Une

ou deux fois par an, au printemps et en fin d’été, grattez

et éliminez la couche superficielle de terreau, sans bles-

ser les racines, et remplacez-le par un support de culture

neuf.

Exposition

S pleine lumière (pas de soleil direct)

A mi-ombre

O ombre

Arrosage

P faible

J moyen

K fort

LES PLANTESVERTES


500 501

LES PLANTES VERTESLE JARDIN D’INTÉRIEUR AA

ADIANTUMA N I K I T15-18°C

CapillaireAdiantum raddianum

PteridacéesPLANTE À FEUILLAGE DÉCORATIF

Fougère aux pétioles fi ns, brillants et sombres, évoquant des cheveux. Les frondes (nom donné aux feuilles des fougères) sont divisées en nombreuses pinnules fi nes, en forme de coin à la base, arrondies et lobées au sommet. Port en touffe dense et légère atteignant 25 à 40 cm.ATOUTS Port vaporeux, d’une extrême élégance.TERRE, SITUATION Terreau riche en humus. Exige une atmosphère humide, loin des appareils de chauffage et sans courants d’air : salle de bain, proximité d’une fontaine d’intérieur, serre chaude, terrarium. Conserver à mi-ombre, les frondes pâlissant si la plante est trop exposée. En été, arrosages et bassinages quotidiens. Arrosages hivernaux réduits et proportionnels à la température. À 10°C, un arrosage par semaine.CULTURE, SOINS Mult ipl icat ion par division, en prélevant des éclats munis de 4 à 6 frondes. Arrosages copieux la première semaine, puis retour à la normale. Tailler les frondes âgées au moment où les jeunes apparaissent. Supprimer régulièrement les frondes sèches. Arrosages soignés, pour conserver les racines toujours au frais, sans excès d’eau. Présence éventuelle de mouches blanches (aleurodes) s’envolant dès que l’on frôle les feuilles : elles s’éli-minent par des douches à l’eau tiède 2 fois/jour pendant une semaine.JARDINER ÉCOLOGIQUE Tolère des tempé-ratures de l’ordre de 10°C en hiver : plante idéale pour les appartements peu chauffés.

G NOTRE SÉLECTION

• Alocasia micholitziana ‘Variegata’. Feuillage panaché vert et blanc, très décoratif mais plus diffi cile à trouver dans le commerce.• Alocasia micholitziana ‘Green Velvet’. Superbes feuilles vert foncé velouté, parcourues par des nervures blanches.• Alocasia x amazonica. Feuilles scuti-formes (en forme de bouclier), à nervures blanches fortement marquées.• Alocasia macrorrhiza. Grandes feuilles rappelant des oreilles d’éléphant.

ANANAS D’ORNEMENTS I J I T16-25°C

Ananas comosusBroméliacées

PLANTE À FEUILLAGE DÉCORATIF

Rosette de feuilles plus ou moins longues, épaisses et coriaces, à bords fortement dentés et coupants (manipuler la plante avec des gants). Les fl eurs ne se développent que si les conditions de culture sont convenables.

G NOTRE SÉLECTION

• Adiantum raddianum ‘Tesselata’. Variété à segments profondément échancrés.• A. raddianum ‘Micropinnulum’. Beau cultivar à segments foliaires très fi nement découpés et allongés, port dressé.

AGLAONEMAS A I J I T15-18°C

Aglaonema commutatumAracées


Plante au feuillage lancéolé et panaché, qui forme un petit arbuste pouvant atteindre 1 mètre de hauteur dans de bonnes conditions en intérieur.ATOUTS Feui l lage décorat i f , grande longévité.TERRE, SITUATION Terreau pour plantes vertes, enrichi d’une poignée de pouzzolane, pour l’aération. Éclairage assez intense, sans lumière directe. La mi-ombre peut convenir tant que les feuilles ne jaunissent pas.CULTURE, SOINS Multiplication assez difficile par division de grosses touffes, au printemps, lors du rempotage, chaque éclat devant posséder au minimum 4-5 belles feuilles. Tailler seulement les feuilles

Le fruit est petit, rouge clair, au sommet d’une petite tige rigide apparaissant au centre de la rosette de feuilles.ATOUT Plante d’une grande originalité.TERRE, SITUATION Terreau pour plantes vertes, neutre à acide, toujours bien drainant (ajouter une poignée de pouzzolane), pour éviter la pourriture du collet et des racines.CULTURE, SOINS Mult ipl icat ion par bouturage, en faisant s’enraciner la couronne de feuilles détachée du fruit. Donner beaucoup de lumière (sans soleil direct) et de chaleur (25°C et + en été), pour que la plante fructifi e. En contrepartie, maintenir une hygrométrie élevée autour de la plante et une bonne aération. Éviter que la surface de la terre ne se dessèche trop. Pendant la belle saison, apporter une dose d’engrais par semaine pour assurer la fl oraison. Ne tailler que les feuilles sèches. En hiver, maintenir au-dessus de 16°C. En atmosphère trop sèche et chaude, attaques de cochenilles possible, sur les jeunes feuilles ou la surface inférieure des feuilles adultes.JARDINER ÉCOLOGIQUE Pour éviter la pourriture du collet, que même un léger excès d’humidité peut déclencher, entourer la base de la plante d’une couche d’1 cm de graviers.

G NOTRE SÉLECTION

• Ananas comosus ‘Aureovariegatus’. Feuilles vertes marginées de blanc, pouvant atteindre 1m de long et recouvertes à l’état jeune d’une pruine rouge qui disparaît avec le temps.

ARAUCARIAS I J I T12-22°C

Pin de NorfolkAuracaria heterophylla (= Araucaria excelsa)

AraucariacéesPLANTE À FEUILLAGE DÉCORATIF

Grand arbre dans sa patrie d’origine, infi niment plus petit lorsqu’il est cultivé en pot chez nous. Il forme un petit « sapin » à port pyramidal, pourvu d’étages de branches très réguliè-rement superposés sur un tronc vertical. Le feuillage, fait de fi nes aiguilles recourbées, est d’un joli vert.ATOUTS Silhouette originale, facilité de culture.TERRE, SITUATION Terreau pour plantes vertes. En été, choisir une situation bien éclairée, sans soleil direct ou à mi-ombre au jardin, avec son pot. Une grande baie vitrée légèrement voilée, orientée plein ouest suffi t à sa croissance.CULTURE, SOINS Multiplication difficile, déconseillée aux amateurs. Semis éventuel de graines, à 20°C la nuit et 30°C le jour, mais croissance très lente. Arrosages réguliers, sans excès, quand le terreau est sec sur 2-3 cm, avec une eau non calcaire. En cas d’eau trop calcaire, surfacer la plante 2 fois par an avec du terreau pour plantes de terre de bruyère. Pulvérisations d’eau

jaunies et les infl orescences (des spathes) qui donnent des fruits rouges toxiques. Maintenir une humidité atmosphérique élevée pour éviter des brunissures sur les feuilles. En été seulement, arrosages et bassinages fréquents ; apports d’eau plus modérés le reste de l’année. Apporter de l’engrais 2 fois par mois en juin-juillet. En hiver, réduire les arrosages pour provoquer un semi-repos et laver le feuillage une fois par mois. Protéger des courants d’air froids.JARDINER ÉCOLOGIQUE Enlever les coche-nilles (qui apparaissent au-dessus de 22°C) avec un coton imbibé d’alcool.

G NOTRE SÉLECTION

Il existe une variété à feuillage gris argenté, tacheté de macules vert olive (A. commu-tatum ‘Silver King’).

ALOCASIAA N I J I T22-24°CAlocasie, oreilles d’éléphant

Alocasia micholitzianaAracées


Forme des bouquets de grandes feuilles. Comme pour les palmiers, c’est la succession des feuilles qui constitue le tronc ou « stipe ». La plante atteint les 2 mètres de haut et de large et les feuilles sagittées (en forme de flèche) peuvent atteindre 60 centimètres de long et de large.ATOUTS Plante sculpturale. Croissance rapide.TERRE, SITUATION Terreau pour plantes vertes, riche en humus, ou mélange maison : 30% de terreau pour plantes vertes, 20 % d’amendement à base de fumier et d’algues, 20% de sable de rivière, 10% de perlite, 20% de terre de jardin fi ne. Installer à 50-80 cm d’une grande baie vitrée à l’est ou l’ouest. Peut cependant se contenter de moins de lumière.CULTURE, SOINS Mult ipl icat ion par boutures de racines, placées sur du terreau, à l’étouffée, près d’un radiateur (24°C). Supprimer les feuilles abîmées. Engrais uniquement quand la plante est en crois-sance active, sinon, brûlures foliaires assurées. Hygrométrie élevée exigée : la culture en serre chaude ou sur un lit de billes d’argile immergées et en compagnie d’autres plantes vertes augmentant l’humidité de l’air. Conserver le terreau frais, mais non saturé d’eau. Arroser avec de l’eau tiède non calcaire, moins en hiver, deux fois plus en été. Bonne résistance aux maladies. En atmosphère sèche, développement des araignées rouges. Si la pièce est trop froide, les feuilles brunissent.JARDINER ÉCOLOGIQUE Essuyer les feuilles chaque semaine avec une éponge humide. Pas de produits en spray, nettoyants ou lustrants qui polluent l’air et peuvent faire brunir les feuilles.

appréciées. Apports d’engrais à doser préci-sément : pas assez et la plante jaunit, trop nombreux, entrenœuds trop longs, crois-sance exagérée et rempotages annuels obligatoires ! Hivernage dans une pièce fraîche (8 à 12°C) en réduisant les arrosages. Pas de parasite majeur.JARDINER ÉCOLOGIQUE Peut remplacer le sapin de Noël au moment des fêtes.

G NOTRE SÉLECTION

Seule l’espèce type est cultivée.

ARDISIAS I J I T12-15°C

Ardisia crenataMyrsinacées

PLANTE À FEUILLAGE ET FRUITS DÉCORATIFS

Arbuste pouvant atteindre 1 m de hauteur, à feuilles oblongues, pointues, coriaces, vert foncé brillant. les petites fleurs blanc rosé parfumées sont suivies par des grappes de fruits rouge orangé brillant, gros comme des pois, qui persistent très longtemps sur la plante, jusqu’à la fl oraison suivante.ATOUTS Plante facile à cultiver ; donne vite une silhouette de petit arbre d’intérieur.TERRE, SITUATION Terre de bruyère, additionnée d’un 1/3 de sable. Installer dans une pièce bien aérée, pour assurer une bonne fructification. Fraîcheur bienvenue, situation bien éclairée sans soleil direct.CULTURE, SOINS Multiplication facile par semis, en mars ou en été, par bouturage de tiges latérales. Ne tailler que pour mettre l’arbuste en forme. Maintenir une hygro-métrie suffisamment élevée. Problèmes éventuels : si la température de la pièce est trop élevée en hiver, les baies tombent. Arrosages réguliers durant l’été, réduits en hiver. Pas de maladie ni de parasite majeur.JARDINER ÉCOLOGIQUE Sortir la plante dehors quand elle est en fl eurs, pour que les abeilles la pollinisent naturellement et ainsi obtenir de jolies baies.

Adiantum raddianum

Aglaonema commutatum ‘Silver King’

Alocasia macrorrhiza

Ananas comosus ‘Aureovariegatus’

Araucaria excelsa


du JARDINAGELE CALENDRIER

Le réveil de la végétationMi-février à mi-mars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .550

Le premier printempsMi-mars à fi n-avril . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .556

Le printempsFin-avril à mi-mai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .562

La fi n du printempsMi-mai à fi n juin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .568

L’étéFin juin à septembre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .574

L’arrière saisonSeptembre aux premières gelées . . . . . . . . . . . . . . . . . .580

Le repos de la végétationNovembre à mi-février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .586


LE CALENDRIER DU JARDINAGE MI-FÉVRIER À MI-MARS

550 551

Mi-février à mi-marsLe réveil de la végétation

L’abaissement de la température en dessous de 0 °C, autrement dit le gel, est un phénomène

encore fréquent en cette période de l’année.D’une manière générale, l’eau, en subissant ces baisses de température, se transforme en glace et prend de nombreuses formes. Parmi celles-ci, on distingue entre autres les gelées blanches et le givre, qui naissent de conditions climatiques différentes.Dans le premier cas, la température ambiante n’est pas trop basse et l’eau se trouve le plus souvent sous forme de vapeur dans l’air. Si la température des surfaces solides (sol, végétaux, objets divers...) descend en dessous de 0 °C, il se produit un fin dépôt de glace appelé gelée blanche.La vapeur se transforme immédiatement

en glace sans passer par l’état liquide. Les cristaux qui constituent ces gelées blanches se présentent sous forme d’écailles, de plumes, d’aiguilles ou d’éventails.Dans le cas du givre, la température ambiante est négative, mais l’eau reste néanmoins liquide dans l’air : on dit qu’elle est en surfusion. C’est un état instable et, au moment où elle entre en contact avec diverses surfaces, la solidification s’opère. Il y a là aussi formation de cristaux qui s’accumulent en une couche blanche et opaque : le givre.Dans un cas comme dans l’autre, les végétaux subissent des dégâts, mais il faut se rappeler que des températures négatives peuvent simplement faire geler l’eau contenue dans les plantes et ainsi détruire leurs cellules.

Les geléesLE TEMPS DE SAISON

Le printemps approche à grands pas, et les journées s’allongent petit à petit mais il ne faut pas oublier que c’est encore l’hiver. Des journées plus douces viennent parfois inter-rompre les longues périodes de froid et, bien que les tempéra-tures puissent remonter ponctuel-lement, c’est une période de l’année marquée par les gelées.En cette saison, les précipitations ne régressent pas et, si les conditions sont réunies, les chutes de neige peuvent s’avérer très abondantes.

De la fl oraison des perce-neige à celle des forsythias.

Cotoneaster couvert de glace

CULTURESPOTAGÈRES

SemisEn placeCAROTTES : en ligne, semez des variétés précoces.CERFEUIL : en ligne, semez à exposition abritée.CERFEUIL TUBÉREUX : en ligne, semez après stratifi cation des graines.CIBOULE : en ligne, semez pour récolter de juin au printemps suivant.CIBOULETTE : en ligne, semez pour récolter de juin à l’automne.ÉPINARDS : en ligne, semez pour une récolte en mai-juin, en remplacement des épinards d’automne qui montent à graine à cette époque.FÈVES : en poquets ou en ligne, semez pour une récolte en juin-juillet.

NAVETS : en ligne, semez afin de récolter en mai-juin.OIGNONS DE COULEUR : en ligne, semez dès que le sol est assez réchauffé.OSEILLE : en ligne, semez pour récolter de juin à l’automne.PERSIL : en ligne, semez à bonne exposition à partir du 15 février.POIREAUX : en ligne ou à la volée, semez pour une plantation en mai-juin, et une récolte de l’automne au printemps.POIS : en poquets ou en ligne, semez d’abord les variétés résistantes au froid (à grain rond et mangetout), à grain ridé.RADIS : en ligne ou à la volée, semez pour une récolte en avril-mai.

En pépinièreCHOUX : en ligne ou à la volée, semez, à bonne exposition, des variétés précoces et des variétés de moyenne saison.CHOUX-RAVES : en ligne ou à la volée, semez pour une plantation dans un mois.L A I T U E S P O M M É E S D E P R I N T E M P S , D ’ É T É O U D’AUTOMNE, ET ROMAINES : semez en ligne ou à la volée, avant un repiquage prochain.

Sous abriAUBERGINES : en caissette, sur terre enrichie, idéalement en mini-serre chauffée pour planter en place en mai après les dernières geléesBASILIC : en caissette, sur terre enrichie ou en mini-serre chauffée. Vous repiquerez en godets en avril et planterez en mai.CAROTTES COURTES, DEMI-LONGUES PRÉCOCES ET À FORCER : en ligne, sous châssis ou tunnel bien exposé.C É L E R I S À C Ô T E S E T CÉLERIS-RAVES : en caissette sur terre enrichie ou en mini-serre chauffée. Repiquez pour planter en avril-mai en terre copieusement enrichie.C H I C O R É E S F R I S É E S E T SCAROLES : en caissette en pépinière chauffée par une résis-tance ou en mini-serre chauffée.CHOUX : en caissette sur terre enrichie pour planter en avril en pleine terre et récolter en juin.CHOUX-FLEURS : en caissette s u r t e r re e n r i c h i e , v o u s repiquerez sous abri et planterez en pleine terre en avril.CONCOMBRES : sur terre enrichie et chauffée en godets enterrés, ou en mini-serre chauffée. Plantez de fin avril à mai à exposition chaude.COURGES : en godets en mini-serre chauffée, pour planter fi n avril à mai sous tunnel plastique.

L A I T U E S P O M M É E S D E PRINTEMPS ET ROMAINES : sous tunnel plastique, en place en ligne ou à la volée ou en mini-serre.MELONS : en godets 3 à 4 graines, placés en mini-serre chauffée. Ne conservez que le plus beau plant.NAVETS : en ligne à très bonne exposition sous abri, en aérant le plus possible.PIMENTS ET POIVRONS : en caissette en mini-serre chauffée, puis repiquez à bonne exposition en mars, et plantez en mai.POIREAUX : en caissette sous tunnel ou mini-serre, à tempé-rature constante et plantez en pleine terre dès que les plants ont atteint la grosseur d’un crayon. Récolte : été et automne.RADIS : à l a vo lée parmi d’autres cultures (carottes, laitues...), sous serre-tunnel ou châssis. Recouvrez les graines de terreau et tassez légèrement.TOMATES : en caissette en mini-serre chauffée. Repiquez le mois suivant en pépinière sous châssis et plantez fi n mai.

PlantationEn placeAIL ROSE : en ligne.ASPERGES : en ligne.CHOUX DE PRINTEMPS : en ligne, les produits issus des semis d’août-septembre dernier et non mis en place à l’automne.CIBOULETTE : en ligne.ÉCHALOTES : en ligne, sauf l’échalote grise qui se plante en automne.ESTRAGON : plantez pour une récolte en été-automne.

FRAISIERS: principalement les variétés remontantes pour une production en fi n d’été.L A I T U E S P O M M É E S E T ROMAINES : en ligne à bonne exposition les plants issus du semis d’automne et conservés sous abri, pour une récolte en mai.

OIGNONS BLANCS HÂTIFS : en ligne les plants semés en septembre et n’ayant pas pu être mis en place avant les gelées.OIGNONS DE COULEUR : en ligne les plants provenant des semis d’août-septembre et conservés en pépinière.O I G N O N S J A U N E S D E MULHOUSE : en ligne à partir du 15 février pour récolter de très gros bulbes en juillet.PERSIL : les sujets vendus en godets.POMMES DE TERRE GERMÉES : à bonne exposition et en terre améliorée par du compost enrichi (Fumélite®).

Sous abriA R T I C H A U T S : d a n s d e s pots ou grands godets, sur terre enrichie ou idéalement sous mini-serre chauffée, les œilletons issus de souches en production (reprise plus facile que pour une plantation en pleine terre). Vous les mettrez en place en avril-mai.L A I T U E S P O M M É E S D E PRINTEMPS ET ROMAINES : en ligne sous tunnel les plants issus du semis d’automne et conservés sous abri, pour une récolte en mars-avril.

Fèves extra-hâtives à grains blancs

Semis de radis rondrouge à bout blanc

Plantation de jeuneslaitues en ligne

Jeunes plants de tomate


LE CALENDRIER DU JARDINAGE MI-FÉVRIER À MI-MARS

552 553

Repiquage de bégonia

Travaux diversARTICHAUTS EN PRODUCTION : retirez la litière qui les protège du froid pour éviter tout risque de pourriture et replacez-la le soir si des gelées sont à craindre. Après les dernières gelées, défaites le buttage, et déchaussez le pied afi n de dégager le point de départ des œilletons ; ne conservez que les trois plus beaux. Enfouissez par labour du compost enrichi (Fumélite®) et de l’engrais.ASPERGES : bêchez le carré en production en apportant du compost enrichi et de l’engrais.FRAISIERS : placez une partie des cultures sous tunnel plastique pour hâter la production.

PISSENLITS : buttez les plants cultivés en pleine terre sur 10 cm de hauteur pour les faire blanchir. Forcez les racines en cave de la même façon que pour la chicorée barbe-de-capucin.

CULTURES FRUITIERES

PlantationAchevez toutes les plantations dès que possible et tuteurez les arbres tiges.

TailleDès le début de la période, terminez la taille de fructifi cation des pommiers, poiriers, groseil-liers, framboisiers. Taillez ensuite la vigne puis les arbres à noyau.

SoinsCombattez les insectes nuisibles et les maladies cryptogamiques, très vulnérables durant cette période, par des traitements appropriés.ARBRES À PÉPINS : appliquez un produit à base d’huile blanche.ARBRES À NOYAU : utilisez de la bouillie bordelaise.

Travaux diversÉvitez de biner ou labourer le sol, cela augmente le risque de gelée blanche.

VARIATIONS

DE SAISON

Cette période est encore froide : durant la nuit, couvrez les différents abris avec des paillassons ou du plastique à bulles pour y conserver la chaleur. Pendant la journée, par contre, la température peut devenir excessive par temps ensoleillé : ombrez alors au moyen de claies mobiles.Dans tous les cas, aérez le plus possible dès qu’il fait assez chaud. Évitez ainsi l’excès d’humidité et le confinement qui provoque l’étiolement et le développement de maladies. Dans la serre, faites-le au moyen du ventilateur si la température extérieure est inférieure à 12 °C ou grâce aux châssis ouvrants, dans le cas contraire.

CULTURES FLORALES

Le sol n’est pas encore suffi-samment réchauffé pour semer en place et assurer une germi-nation rapide des graines. Attendez la période suivante pour engager les cultures fl orales de pleine terre.

SemisSous abri chauffé• Sous châssis, maintenez une température du sol de 18 à 20 °C.• Sous serre ou tunnel, réglez le chauffage au minimum à 6-7 °C.

Plants de fraisiers sous tunnel

Préparation de bouillie bordelaise Aérez dés qu’il fait chaud

Taille du framboisier

Taille de fructifi cation du prunier

Semis de graines de Datura

• À l’intérieur de la maison, utilisez une mini-serre chauf-fante, placée à bonne exposition.

FLEURS À MASSIFS : en caissette en mini-serre chauffée, vers le 15 mars. Dès que les plants sont manipulables, repiquez-les en bacs plastiques, puis rempotez-les en godets de 8 cm, et placez-les sous châssis ou tunnel. La plantation en pleine terre se fait après les dernières gelées.FLEURS POUR POTÉES : en caissette en mini-serre chauffée. Dès que les plants sont manipu-lables, repiquez-les en bacs plastiques, puis rempotez-les en godets de 10-12 cm et placez-les sous tunnel ou châssis.

PlantationSous abri chaufféBULBES ET TUBERCULES À FLORAISON ESTIVALE : en pots afi n de démarrer leur végétation.

En placeBISANNUELLES : p lantez, lorsqu’il ne gèle pas, celles qui n’ont pas été mises en place à l’automne et celles provenant des semis d’automne en pépinière.

Travaux diversForçageBULBES À FLEURS : continuez à forcer leur floraison en les rentrant au chaud (12 à 15 °C au moins si possible), et par fournées successives pour échelonner les fl oraisons : jacinthes, narcisses, tulipes, crocus, etc., empotés à l’automne précédent.AZALÉES, ASTILBES EN POT QUI SÉJOURNENT DEHORS : rentrez-les dès le début de la période pour avancer leurs fl oraisons.A N N U E L L E S S E M É E S E N AUTOMNE ET HIVERNÉES SOUS CHÂSSIS : si, à la fin de cette période, vous les abritez sous serre, elles fl euriront dès la fi n avril.

Soignez vos pieds mères de bouturesAugmentez progressivement l’arrosage des plantes ayant hiverné dès qu’elles montrent des signes de reprise. Raccourcissez les tiges de chaque touffe à 10 cm et placez-les en sol chauffé par une résistance électrique en serre ou serre-tunnel. Cette opération a pour effet de provoquer l’émission de nouvelles pousses qui seront utilisées comme boutures.

ROSIERS

PlantationAchevez la plantation des rosiers en « racines nues » : pralinez les racines, taillez très court, buttez les plants et arrosez copieu-sement. Si le démarrage de la végétation est long, continuez à soigner les plants demeurés latents (arrosage de 3 à 4 litres par sujet et par semaine).

TailleL o r s q u e l e s b o u r g e o n s commencent à se développer, taillez les rosiers plantés depuis un an ou plus. Taillez court pour les sujets peu vigoureux (3 branches taillées à 2 à 3 yeux) et long pour les sujets très vigoureux (4-5 branches taillées à 4 à 5 yeux).

SoinsUne semaine après la taille, p u lvé r i s e z u n t ra i t e m e n t préventif contre les maladies.

ARBRES ET ARBUSTES D’ORNEMENT

Plantation

ARBRES ET ARBUSTES EN « RACINES NUES » : achevez leur plantation. Pour les arbres dont le tronc présente une circon-férence supérieure à 20 cm, protégez celui-ci par plusieurs épaisseurs de papier d’emballage fixées au moyen de liens pour éviter les brûlures par coups de soleil. Référez-vous au chapitre

Semis de graines de Clématites

Pied de rosier avec ses premiers bourgeons

Taille du rosier au dessus d’un œil

Pralinage des racines d’un arbre en racines nues

Forçage des bulbes


LES BONS GESTES

Mieux connaître le végétal . . 592Les plantes et leur environnement . . . . . 596Connaître son sol . . . . . . . . . 600Améliorer sa terre . . . . . . . . 606Les fertilisants . . . . . . . . . . . 610Le semis . . . . . . . . . . . . . . . . . 615Le bouturage . . . . . . . . . . . . . 620Le greffage . . . . . . . . . . . . . . . 625La division . . . . . . . . . . . . . . . 628Le marcottage . . . . . . . . . . . . 630La préparation du terrain . . . 632Le temps des plantations . . . 633L’arrosage . . . . . . . . . . . . . . . 640Protéger les plantes (les abris) . . . . . . . . . . . . . . . . 644

Tailler les végétaux . . . . . . . . 649L’entretien du gazon . . . . . . . 659Le végétal dans la maison . . 662De la récolte... . . . . . . . . . . . . 664... À la conservation . . . . . . . . 666Les outils . . . . . . . . . . . . . . . . 668Jardiner avec la lune . . . . . . 682Soigner ses plantes . . . . . . . 686Protéger ses cultures . . . . . . 689La médecine douce au jardin . . . . . . . . . . . . . . . . . 691Traiter en dernier ressort . . 692Le désherbage . . . . . . . . . . . . 693Les principaux insectes et maladies . . . . . . . . . . . . . . 694Les herbes indésirables . . . . 707

au JARDIN


LES BONS GESTES AU JARDIN AMÉLIORER SA TERRE

606 607

LES AMENDEMENTS

Ils améliorent la structure physique du sol.Les amendements calcairesSauf pour les plantes calcifuges, la chaux (oxyde de calcium) est bénéfique à plusieurs titres.• Elle favorise la vie microbienne.• Elle fait « floculer » l’argile, ce qui décompacte les terres lourdes ; cela améliore leur perméabilité et les rend plus faciles à travailler en hiver et plus friables en été.• Elle accélère la transformation des matières organiques en humus (humification) puis en nitrates.La chaux est donc un élément essentiel de la fertilité du sol ; lorsque ce dernier n’en contient pas naturellement assez, il faut lui en apporter pour neutraliser son acidité. C’est ce qu’on appelle le chaulage correcteur.Même les sols initialement bien pourvus en calcaire ont aussi besoin d’apports de chaux périodiques. Une partie de cet élément est en effet exportée par les récoltes, après avoir été absorbée par les plantes. Une autre partie, dissoute par l’eau, s’infiltre en profondeur hors de portée des racines.Attention :• Ne chaulez jamais en même temps que vous effectuez une fumure organique (fumier, compost) ou lorsque vous apportez un engrais chimique contenant du sulfate d’ammoniaque ou du superphos-phate. Le contact de la chaux provoque en effet une réaction qui neutralise l’effet utile de ces fertilisants.• Ne chaulez pas non plus l’année précédant la culture d’une plante aimant l’acidité telle que la pomme de terre ou la tomate.• L’action de ces amendements dépend aussi de la forme sous laquelle ils se présentent : elle est d’autant plus rapide qu’ils sont

plus finement concassés ou moulus.• Chaulez à l’automne après les récoltes, la chaux sera ainsi incor-porée à la terre pendant le bêchage.

Comment chauler ?• Plus le sol est acide (pH bas) et plus il faut de chaux.• Plus la terre est riche en argile et en humus et plus il faut de chaux.Toutefois le chaulage doit être appliqué avec précaution. Ne tentez pas de neutraliser d’un seul coup une acidité impor-tante ; l’apport massif de chaux entraînerait des boulever-sements catastrophiques dans la vie microbienne et dans l’équilibre de votre terre.Voici l’ordre de grandeur des quantités annuelles de chaux pure (oxyde de calcium) qu’il faut apporter pour « remonter » le pH d’une unité (par exemple pour le faire passer de 5.5 à 6.5 ou de 6 à 7) :Terres argileuses : 30 à 40 g/m2

Terres humifères : 40 à 50 g/m2

Terres siliceuses : 15 à 20 g/m2

Terres argilo-siliceuses : 20 à 30 g/m2

En chaulage correctif, ne dépassez jamais ces quantités pour chaque épandage et renouvelez-les pendant 3 à 4 ans.En chaulage d’entretien, il suffit généralement d’apporter 10 à 15 g de chaux pure par m2 tous les 2 ou 3 ans.Dans les deux cas, le contrôle annuel du pH vous permet de vérifier la situation.

Améliorer sa terreAmendement calcificateur sur un sol acide

La tourbeLa tourbe est une matière formée par l’accumulation, sur des mil-liers d’années, de matières organiques dans un milieu saturé en eau. L’extraction de la tourbe implique leur destruction définitive. Aucune exploitation durable n’est possible car la couche tourbeuse ne se développe que d’un millimètre par an. Heureusement, il existe des succédanés à la tourbe, qu’on trouve maintenant facilement dans le commerce : fibre de coco, fibre de bois, bois haché fin, compost d’écorces.

Les amendements organiquesProduits de la décomposition des matières organiques végétales et/ou animales par les micro-organismes, ils améliorent les pro-priétés physiques d’un sol :• Comme le calcaire, ils « floculent » l’argile ; ils allègent ainsi les terres lourdes et donnent du corps aux sols trop sableux.

• Ils retiennent une grande quantité d’eau, rendant ainsi les terres moins sensibles à la sécheresse.• Ils s’associent à l’argile pour former un complexe particulier capable de fixer les différents éléments fertilisants et de les redis-tribuer au fur et à mesure des besoins.- L’humus ainsi formé est progressivement dégradé vers des formes de plus en plus minérales.

Le fumier naturelC’est l’amendement humique par excellence, mais il est mal-heureusement de plus en plus rare, notamment dans les zones proches des villes. Utilisez-le à haute dose : environ 4 à 500 kg de fumier à moitié décomposé pour 100 m2 (1 m3 de fumier pèse 400 kg lorsqu’il est frais et 7 à 800 kg après tassement). Il suffit d’appliquer la dose précitée tous les 3 ans pour entretenir un taux humique convenable. Vous trouvez aussi ce fumier sous forme de granulés déshydratés, en gros sacs, plus faciles d’emploi. Les doses à utiliser sont indiquées sur les emballages.Si vous avez le choix, préférez les fumiers dits « chauds » (de che-val, âne, mouton, etc.) pour les terres argileuses et les fumiers « froids » (de bovins, porcs, etc.) pour les sols siliceux et calcaires.Une tonne de fumier produit 4 à 5 kg d’azote, 2 à 3 kg de phosphore et 5 à 6 kg de potassium. C’est donc un engrais en même temps qu’un amendement, mais cette faible teneur en éléments nutritifs ne dispense pas de l’emploi des engrais minéraux que nous ver-rons plus loin.Apport de tourbe dans un petit potager

Le fumier naturel est l’amendement idéal

AMENDEMENTS COMPORTEMENT DANS LE SOL TENEUR EN OXYDE DE CALCIUM (CaO)

Chaux agricole

(Chaux hydratée)Action rapide mais relativement peu prolongée : préférable en terre très argileuse ou humifère.

50 à 70%

Chaux magnésienne

(Dolomie)Même type que la précédente, contient en plus environ 10% de magnésie.

40 à 50%

Calcaire broyé

(Carbonate)Action plus lente mais plus prolongée que les précédentes. Recommandé en sols sableux pauvres en humus.

40 à 55%

Dépôts marins

(Maërl, Trez)Même type d’action que le précédent. Contiennent de nombreux oligo-éléments.

25 à 40%

Avec quoi chauler ?


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