Aixhaustif Novembre Final

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    S O M M A I R E

    3 - Edito

    4 - Les peurs du bureau

    14 - La Chronique des Aixpats

    17 - This meal would have tasted better with salt

    5- La photo du mois : Les vtrans du WEI

    6 - Les recettes du Club Gourmand

    8 - Le retour du D Aix Press

    9 - Le Cirque En n le Cercle Politique Aixois

    10 - Bizuth sans peur et sans dignitSciences Po Aix, mes amis, mes amours, mes emmerdes

    12 - Un sance au Club Thtre

    13 - Une soire au Club Oeno

    28 - Les sorties musiques

    29 - Le mtal expliqu ma mre,The Purge

    30 - Le Magasin des Suicides

    31 - Ravenswood

    18 - Dossier peur

    20 - Vos phobies improbables

    22 - La chronique de Jack OLantern

    24 - Horreur et tremblement,Typologie des superstitions,La peur de partir

    26 - Les treize peurs du bizuth

    27 - Du sang, de lor et un poisson mort

    IEP

    DOSSIER PEUR

    CULTURE

    REMERCIEMENTS :

    Manon Rieutord, Clara Lalanne, Carla Florentiny, Thibaut Alchus, Sebastien Geronimi, Max Berko, Da

    Thibaut Fontana, Audrey Pluta, Alexandra Jaunet, Marine Morello, Club Gourmand, Club Photo, Alexand

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    L E D I T O

    Peur du vide, de grandir, du noir, du ridi-

    cule, des enfants, de linconnu, des clmentines (?!).Il y a presque autant de peurs quil y a dindividus sur

    terre. Certaines sont dues un vnement particulier, dautressont enracines au plus profond de notre inconscient et dautres

    encore, tout simplement irrationnelles. Parfois rvlatrices du caractredune personne ou seulement tranges et improbables, les peurs fascinent

    et intriguent depuis toujours.

    Et puis il y a la Peur, la vraie, celle qui merge des endroits les plus sombreset que rien ne semble pouvoir expliquer. Beaucoup ont essay de la contr-

    ler, rares sont ceux qui y sont parvenus. Lhomme a dploy des trsors din-gniosit pour essayer de la comprendre ou tout du moins, de la domestiquer.

    Encore aujourdhui, la prolifration des lms dhorreur dans le monde du cinma tmoigne devolont de ltre humain de rduire cette grande inconnue une donne matrisable. Avoir peu

    oui, mais dans un cadre prcis et bien sr contrlable. Soffrir une sance de frissons et de sueufroides mais pouvoir tout moment arrter le cauchemar et retourner au confort douillet etchaleureux de la ralit. Eteindre la tlvision, ouvrir les volets et sor tir avec ses potes boire uverre pour oublier ltat deffroi dans lequel on tait plong peine quelques heures auparavan

    Dans ce numro, nous avons donc dcid de nous intresser la peur dans ce quellea de plus vari et dintriguant. Si le cur vous en dit, suivez-nous pour un plon-

    geon dans ce monde encore mconnu, empli de frayeurs et de craintes, quine vous laissera certainement pas de marbre. Prts pour le grand frisson ?

    Roxane Sales

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    L E S P E U R S D U B U R E A U Parce que nous ne sommes pas uniquement des 2A intrpides ayant tout vcu lors de notre premire annNous sommes des personnes part entire, avec nos propres personnalits mais surtout nos propres peuIllustration de ce qui nous effraie le plus (et dmonstration de nos talents sur Photoshop, a en jette hein

    Claire

    Peur des rites sataniques et tout autre invocation des-prits, de satan ou encore dmons de la nuit.Esprit est-tu l ?, Dame Blanche et toute autreincantation lui font frmir les oreilles, de mme pour lachanson Les dmons de minuit (qui nous entraine aubout de la nuit).

    Charlotte

    Peur des mini humains non dvelopps, incapablesdautres choses que de baver, crier, balbutier et criser.Comment peut-on saffectionner dune telle...chose ?Telle est la question, laquelle elle ne cherche pas rpondre pour linstant.

    RoxanePeur de tout ce qui sapparente de prs ou de loin lacatgorie insecte de notre faune locale.Quon ne vienne plus lui dire que ce nest pas la petitebte qui va manger la grosse , une invasion de gupesmutantes et mangeuses dhommes peut si vite arriver.

    Lopoldine

    Peur de la hauteur (autrement dit vertige). Et OUI un trottoir cest haut. Non mais sans exagration, Lo nesupporte pas de quitter le sol, ne serait-ce quavec des talons hauts. On la dj vu se sentir mal en soire ha-bille, on suppose que ctait cause de a.

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    Quand un vtran prend la parole Soit il vous assomme, soit il distribue des mdailles. Jai donc choisi de distribuer des mdailles :Aux aryens : en 3 WEI, grande premire : rvolte la cantine, arrosage de 2A. Vous avez bizut les 2Anous fait un point en commun. Mdaille de linsurrection.

    Au bus 2 : qui ma accueillie en son sein pendant 3 ans. Maintenant tout le monde sait pourquoi cest lde lambiance. Mdaille dhonneur.

    A lalcool : prix du grand absent. Mais bisous au BDE quand mme.

    Aux misters paves : vous illustrez Baudelaire : quimporte le acon, pourvu quon ait livresse .ne sait toujours pas ce que vous avez bu, vous avez mon admiration. Distinction ls darcueil .

    Aux jeunes flles : qui avaient le tomb de chemise beaucoup plus facile que les annes prcdentMdaille pompom.

    Aux deux Aixpertes : dont je ne citerai pas le nom mais qui, selon des sources sures (autres que mesvieux yeux fatigus), auraient vraiment mrit le prix de miss chagasse. Mdaille de la chope.

    Au vin du repas : imbuvable depuis 2011. Mdaille de larnaque.

    Aux bizuts 1re gnration : vous nous avez prouv que vous saviez bizuter et ambiancer. Mdaille lamour.

    A Paulo : au bout de 3 WEI il a en n pu devenir le meilleur dresseur (il a chop sans rpit). Mdaille S

    A P. B. : on a quand mme suivi ses traces. Mdaille du modle.

    Au WEI : aprs trois sessions, je taime toujours autant. Mdaille de linstitution.

    Marine Morello

    L A P H O T O D U M O I S

    Les vtrans du WEI

    Paulo et Marine, nos deux vtrans

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    Recettes du festin douverture Comme promis, les recettes qui nous ont par ticulire-ment conquises lors du festin douverture sont dvoi-les au grand jour !

    Merci tous pour votre participation ainsi que pourvotre prsence enjoue lors de notre soire agneauaux olives la Vigne !Noubliez pas de nous envoyer vos critiques des restosdans lesquels vous avez t ladresse suivante :[email protected], pour complternotre guide des restos aixois. Rgalez vous !

    Minis burgers revisits de LucilleBurger paillasson

    Ingrdients :- Des rstis de pommes de terre- Tomates sches- Crme frache- Citron- Cumin- Salade- Des tranches de lard fum

    Commencer par faire les rostis de pommes de terre.Rper des pommes de terre, ne pas les laver. Y ajouterun uf.Faire chauffer un peu de matire grasse dans une pole,puis faire des petits tas de pommes de terre, les fairerevenir.Rserver.Faire griller les tranches de lard fum, les goutter.Mlanger la crme frache avec un demi citron, et 2cuillres caf de cumin, saler, poivrer. Couper les to-mates sches en petits cubes.Tartiner le mlange de crme sur un rsti, disposer dela salade, puis du lard, des tomates sches, de nouveaude la salade. Tartiner un autre rsti de crme, puis re-couvrir le montage prcdent.Et pour accompagner nos minis burgers revisits, desfrites de patates douces !

    Burger Nordique- Blinis- Miettes Saumon fum- 1 avocat- Salade- Tomates- 1 citron- De la coriandre (frache ou en poudre)- Tabasco (ou piment doux en poudre)- Curry- Sel/poivre

    Commencer par faire une pte blinis :Ingrdients (pour 4 personnes) :- 1 yaourt (bulgare ou simple)- 1 oeuf - 1 pot yaourt de farine- 1/2 sachet de levure chimique- 1 pince de selMlanger tous les ingrdients ensemble, puis laisser re-poser la pte pendant 1 heure au rfrigrateur. Fairecuire la pole dans un peu de matire grasse, enfaisant les blinis de la taille de son choixMettre lavocat en pure, lui ajouter deux cuillres caf de coriandre, et une de curry.Rajouter quelques gouttes de tabasco, selon les gots,ainsi que le jus dun demi citron, saler poivrer.

    Couper les tomates en petits cubes.Disposer une feuille de salade sur un blinis, puis la pu-re davocat, puis du saumon fum, quelques cubesde tomates, puis recouvrir un autre de blinis de puredavocat, et surmonter le montage prcdent de ce-lui-ci.Faire autant de mini burger que ncessaire.

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    Tarte au citron meringue de Margaux

    Ingrdients- 300g de pte sable ou brisePour la crme :- 2 citrons- 3 ufs- 150g de sucre en poudre- 30g de beurre- 2 cuillres soupe de MazenaPour la meringue :- 3 blancs dufs- 150g de sucre en poudre

    Prchauffer le four 180Etaler la pte au rouleau et la disposer dansun moule tarte beurr en fronant les bords.Piquer le fond la fourchette, puis placer dessus un morceau de papier sulfuris ainsi que desbilles de cuisson (ou des lentilles).Faire cuire la pte blanc 180 pendant 10 12minutes selon la puissance du four. Les bords doiventtre dors.Prparer la crme au citron, pour ce faire, zester deuxcitrons, les presser et ajouter le sucre et les ufs.Faire cuire feu doux puis ajouter deux cuillres soupe de Mazena. Remuer jusqu ce que le mlange

    spaississe. En n de cuisson, incorporer le beurrecoup en morceaux.

    Une fois la pte et le mlange refroidis, taler la crmesur le fond de tarte et mettre au four 5 10 minutes 130.Sortir la tarte du four et laisser refroidir.Pendant ce temps, prparer la meringue. Sparer lesblancs des jaunes, battre les blancs en neige et quandils commencent tre fermes ajouter le sucre progres-sivement jusqu lobtention dun mlange consistant(qui tient sur le fouet).

    Une fois la tarte refroidie, remplir une poche douillede meringue et dresser en rosace sur la totalit de la tarte.Une fois dresse, griller le dessus de la meringue auchalumeau ou passer au four 5 minutes en mode grill.Conserver au frais jusquau moment de servir !

    Gteau moelleux aux amandes et auxframboises de Sarah

    Ingrdients :170 g de poudre damandes170 g de sucre3 ufs20 g de farine100 g de beurre200 g de framboises

    Prchauffer le four 180 degrs.Faire fondre le beurre. Fouetter les ufs, la poudredamandes et le sucre pendant 2 3 minutes, y ajouterle beurre fondu et pour nir la farine. Verser la ptedans un moule manqu beurr de 24 centimtres dediamtre. Rpartir harmonieusement les framboises etenfourner pour 30 minutes. Sortir le gteau et laisserrefroidir avant de dmouler.

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    Le retour du Dfi AixPress

    Tout commence, comme souvent, par un verreplace des Cardeurs. Sous lil de la dernire reprsen- tante de lancienne garde, Pauline Hardouin, lquipe

    prend forme. Pas encore au complet mais dj moti-v, le groupe fait connaissance. LAixPress est lanc. Sen suit un recrutement a n de distribuer lesderniers postes restants et tout ce petit monde d-barque ensuite sur Paris, dans les locaux de lExpress,pour une journe de formation. Au programme, petitdjeuner, charpe rouge et ateliers en compagnie desparrains du d . Pour conclure la journe, les aixois seretrouvent autour dun repas quilibr et dun verredeau ptillante (pour rsumer, Mac Do/ros). Une petite

    balade sur les Champs Elyses, une nuit quatre dans unlit et trois sur un canap, quoi de mieux pour crer unecohsion dquipe ? Cest l justement le point fort denotre escouade : au-del dune volont sans faille, malgrquelques lgres ssures du mental comme chacun enconnat, les soldats sudistes sont plus que de simples col-laborateurs. Une trs bonne entente et un got pronon-c pour le journalisme font bien plus que les rassembler. Cette quipe justement, a vu le jour pour perp- tuer la tradition qui veut que lIEP dAix participe au d

    lExpress Grandes coles. Ce dernier consiste crer de toutes pices un supplment rgional du dit-magazine.Denviron 20 pages, ce papier doit comporter un dossiersur un thme prcis, un entretien avec une personnaliten rapport avec Aix ainsi que des brves et un agenda.Les tudiants doivent galement se charger de vendre lespages de pubs a n datteindre un chiffre daffaire impos.Pour rester dans le ct commercial, les tudiants de-vront en n vendre ce supplment la population aixoise.Cest l que vous, au nom de la solidarit tudiante et

    du chauvinisme iepien, pourrez nous aider de faonconcrte. Au-del du soutien que vous nous apporterez toute lanne en suivant notre aventure, cest en vendantlExpress (quelle que soit votre obdience idologique) tel un commercial dtermin et accrocheur que vousnous aiderez obtenir le Graal. Pour les meilleurs ven-deurs, des lots plus quallchants seront distribus. Loinde nous lide de douter du dvouement dsintressdont vous ferez preuve, mais une rcompense aprs undur labeur fait toujours plaisir, nest-ce pas ? Demandez

    donc au meilleur performeur de lanne dernire, ven-deur compulsif notoire, ce quil pense de son voyage... Les Aixpresss comptent donc sur vous, maisvous pouvez galement compter sur eux pour gayer

    votre anne avec divers vnements. Le principal restele rallye des appartements : plusieurs habitations d-cores pour une nuit de faon crer une ambiance

    originale et diffrente pour chaque endroit. Une soire part qui vous permet de voir les appartements (levtre peut tre ?) sous un angle nouveau. Un vne-ment toujours apprci et donc fortement conseil-l, mais galement un moyen pour les futures listesBDE de montrer ce dont elles sont capables. En effet,ce d prend place pendant la campagne, autre mo-ment fort du dbut danne civile. Des confrencesavec des journalistes de renom seront galement or-ganises, un voire plusieurs petits djeuners auront lieu

    ainsi que bien dautres choses encore, mais les grands tacticiens ne dvoilent jamais la totalit de leurs plans Venons en ces tacticiens justement, au premierrang desquels la coordinatrice Maryne. La patronne, leboss, Cloptre. Derrire cette envole lyrique se cacheune nouvelle deuxime anne ef cace et dote dunegrande force de travail. Lquipe est ensuite divise enple : la rdaction, la vente et la publicit. Du ct descrivains, on trouve Sybile Morel, Jessy Baily et ThibaFontana. Les publicitaires, vritables Octave Parango e

    herbe, sont Emma Rober t, Manon Carbonne et ThomasSib. Clara Lehmann sera la geek de lquipe alors que Ju-lia Morin soccupera de la photographie. En n, GuillaumLamontagne assurera limpact de la force de vente. Svous avez du mal retenir ces noms, peu importe : nousserons assez prsents toute lanne durant pour que vousnous reconnaissiez. Ce bataillon sest dj mis en branlet travaille dans lombre, pour linstant. Notre quipe esencadre et parraine par Mr Stephane Renault, rdac- teur en chef, critique dart et journaliste pour lExpress

    Notre objectif demeure clair, faire mieux quelanne prcdente o lquipe, emmene par MarinePurson et Romain Boned notamment, avait ni la se-conde place. Lhonntet intellectuelle nous pousse souligner le fait que les ex-premiers ont t exclus dud pour les prochaines annes. Certes ils tudiaient Marseille, mais nous ne ferons pas le parallle facile qvient malheureusement bien trop souvent lesprit.

    Bref, vous laurez compris, seule la victoire nousatisfera cette anne. Autant vous dire que nous allons

    faire tout ce qui est en notre possible pour porter hautet avec ert les couleurs rouge et or de notre IEP. Etencore une fois, pour cela, nous aurons besoin de vous.

    Thibaut Fontana

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    Voici la nouvelle quipe du D Aixpress. De gauche droite :En haut : Clara, Maryne, Sybille, Emma, Thibaut, Jessy

    En bas : Guillaume, Julia, Manon, Thomas

    Le Cirque... enfin le CerclePolitique Aixois Il paratrait que lhomme est un animal politique.Si son caractre bestial nest plus dmontrer, nousvoulions attester de ses talents de politicien (oui oui, cause de cette exgse totalement alatoire, Aristotevient de se retourner trois fois dans sa tombe).

    A limage de la chvre de M. Seguin perdueen milieu hostile (non pas lamphithtre), nous nous

    sommes gares parmi cette horde de loups queconstitue le CPX association dont vous avez tous duentendre parler dans votre vie iepienne, aussi rcentesoit-elle. Pleines dapprhension et de prjugs ctaitnotre premire fois nous prmes place au sein delAgora, suf samment proches pour jouir au mieux des joutes oratoires mais assez loignes pour ne pas sesentir obliges dy prendre part.

    Cest sous nos yeux bahis que le combat com-mena, le discours du prsident sonnant le glas de deuxheures dun dbat agonistique et sanglant. Personne nevit passer la premire demi-heure, prolixe dargumentspertinents et dides souvent originales. Jusqu ce mo-ment-l, nous pensions revenir la fois suivante, quitte sacri er quelques-unes de nos prcieuses heures dun

    mardi soir.Toutefois, mesure que la matire intelli-

    gente samenuisait, certaines inepties commencrent schapper. Et l, ce fut le drame. En effet, la principadrive de cet exercice rhtorique quoique jouissif est dattaquer son adversaire sur des aspects per -sonnels. Ctait celui qui toucherait le point le plussensible. Des arguments de cette nature ne semblentpas tre en adquation avec la prtention politique delassociation si lon entend politique au sens de dbatdans lespace public. Savoir que sa grand-mre a vot

    Le Pen ou quil a cass la fontaine du Key Night : ONSEN TAMPONNE LE COQUILLARD !Latmosphre se t lourde et sappesantit. Force

    fut de constater que sous le couvert de faire participer tout le monde, la parole tait en ralit dtenue parquelques tliers, btes incontrlables et trop conforta-blement installes sur leur trne pour en tre dchues.Ces piliers du CPX qui cirent les bancs de notrenoble institut depuis quelques annes dj mono-polisaient la scne tels des chefs de meute se rservantle meilleur morceau de viande. La prise de parole sap-parentait ds lors plus une lutte qu une distributionlibre mais quitable dun droit dexpression, malgr leefforts acharns des cadres de lassociation. Quelquesnovices, audacieux ingnus (sans doute bizuths) bra-

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    Sciences Po Aix, mes amis,mes amours, mes emmerdes

    vrent les interdits et opposrent leurs propres argu-ments la parole, valeur dEvangile, des pionniers duCPX. La ralit jaillit sous nos yeux : les dtenteurs dupouvoir symbolique quest le langage et lart de la rh- torique rythmaient le dbat. Ni immoral, ni injuste, nianti-dmocratique : cest comme a.

    Mme si un proverbe populaire af rme que Le ridicule ne tue pas , il fut tout de mme possiblede constater quil peut parfois srieusement amocher.Labsurdit des propos de certains laissa lassemblebate, partage entre crise de fou rire et gne la plus totale. Le dbat politique revtit ds lors un ct thtral, bien que pdagogique ses dbuts. La voluptque procuraient quelques quolibets bien placs sup-planta la discussion dides, et la persuasion lemportasur la conviction. Sans doute le rle du CPX nest-ilpas ngliger dans la victoire dAix au prix Mirabeau,et lorganisation semble bien tre le berceau de noschampions.

    Nous navions plus qu nous enfoncer paisi-blement dans nos siges, ne manquant plus que de po-pcorn pour apprcier plus encore le spectacle qui sedroulait sous nos yeux.

    Finalement, la force et la lgitimit du CPX sesituent dans la pluralit des formes quil revt : sanstre vritablement un dbat purement intellectuel,aseptis, il nest pas non plus quune dmonstration de

    prestidigitateurs.Car, quon se le dise, que serait un institutdtudes POLITIQUES, sans une organisation permet- tant les changes dides en son sein ? Mme si cer - tains propos demeurent thiquement blmables, bienloin de trir limage de notre noble institut, ils nencon rment que plus son essence dmocratique (pi-peau pipeau pipeaaaaaau). On ne put quadmirer la pu-gnacit que les participants mettaient en uvre dansla dfense de leurs ides, ainsi que la ferveur qui lesanimaient.

    Et au nal (bien que ce soit grammaticalementincorrect et que son emploi soit dconseill par lAca-dmie franaise et Guilhouchev), tre un bon science-piste, ce nest pas seulement connaitre les 89 articlesde la Constitution Franaise, cest aussi savoir dfendreses opinions en milieu hostile.

    Audrey Pluta et Roxanne Salles

    P.S. : Tout en crivant ces quelques lignes, nous sommespleinement conscientes du risque imminent de repr-sailles amres qui sannonce, pe de Damocls sus-pendue au-dessus de nos pauvres ttes candides etinnocentes.

    Retour du WEI, les bizuths se racontent leurs exploitsleurs souffrances et certains murmurent dans les cou-loirs de lIEP: Finalement il ntait pas si bien ce WEIMais ex-bizuths noubliez pas une chose, nous

    sommes matre de notre destin ! Nayez paspeur du ridicule, chantons pleins poumons enlhonneur de notre IEP, mettons une racle ceux qui doutent de la suprmatie des cigales.

    Et je dis ceux que le WEI a du : il sagitavant tout dun moment o on laisse un peu de sadignit et de son honneur la maison a n de se for -ger des souvenirs mmorables, et pour cela il faut jouer le jeu. Certes ce nest pas toujours trs agrablede boire un shot de vodka au maquereau ou bien

    de se faire renverser un seau de choses difformeset visqueuses sur la tte, mais dites vous bien que tout le monde prend, et surtout cest du second de-gr. Personne ne juge personne sur ce quil fait (ounon) pendant ces 32H, comme dit le dicton Cequi se passe au WEI reste au WEI , sauf la gueulede bois, cette salet vous suit jusqu chez vousEt puis qui na pas rv pendant au moins un ins- tant dtre le bizuteur, celui qui vous torture et quiabrge vos souffrances coup dufs sur le crne,

    tout le monde passe par l, vous aurez un petit mo-ment nostalgie motion lorsque vous fouetterez coup de poulpe les petits 1A qui se seront rvolts.

    Et surtout ex-bizuths noubliez pas une chose,nous allons passer 4 ans ensemble, lesprit de notre pro-motion se fait maintenant, ne craignez pas daller voir legens, de leur parler, aprs tout cest aussi a la formationSciences Po, le contact avec les autres. De plus, les gen qui vous parlerez ont au moins quelques points com-muns, ils aiment les mmes choses que vous, alors pour -

    quoi se priver de passer 4 annes de franche rigolade !

    David Uzan

    La crainte.Quatre ans quelle menva-hit. Lorsque jappris, mon plus grand bonheur, queSciences Po Aix mouvrait en n ses portes, un mlangdangoisse et de peur vinrent se mler ce sentimentpremier deuphorie. Une anne qui commence, le mot dhorreurdu directeur, le coup denvoi, les mois qui senchanentles premiers exams, la centime boule au ventre et

    Bizuth sans peur et sans dignit !

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    I E Ples rsultats qui tombent...ae, cinq rattrapages ! Lespremires larmes, les vengeances sur les paquets dechips, les perspectives de sorties et de soires quisloignent...promis, au deuxime semestre, jassure. Pasle choix. Plus le choix. Les jours coulent, le temps passe, le printempsarrive avec ses jolies terrasses crases de soleil. Onen pro te entre deux heures de BU, juste avant desenfermer pour rviser. Ou juste aprs pour tre tran-quille et savourer pleinement la soire. On y croit, onsaccroche. Finalement, pourquoi ny arriverais-je pas ?Suis-je plus bte quune autre ? Moins cultive ? Non,bien sr ! Mais si javais eu ce concours par chance ?Pire, si le jury stait tromp en rentrant les notes ?Aurais-je pris la place de quelquun dautre ? Deuxime semestre achev. Plus le tempsde se poser ces questions la noix. Les examens ap-prochent. Pourvu quils arrivent. Vite. Que je sois d-barrasse. Libre. Et dlivre. Les rsultats tombent.Mince ! Encore loup. Quatre rattrapages. Soit neuf au total...mais que vais-je faire ? Un immense sentiment de tristesse, de dsespoir, de rage et dinjustice menvahit !Quai-je fait pour mriter cela ? Rien dautre que de mepointer lIEP a n dessayer de piger ces maudits coursdinformatique et dAQD ! Tandis que les autres taientpeinards. Au pieux. En train de dcuver de la soire dela veille. Comme eux, la gerbe menvahit. Rrhhhhh...je vais maccrocher et y arriver ! Et si

    je ny arrive pas, parce que neuf rattrapages, avouons-le, resteront dans les anales, et bien je ngocierai le re-doublement. Et que ladministration me laccorde, ellequi ne dirait oui quen cas de maladie ou de dcsdans la famille . Tu parles...quelle me laccorde, je vouslassure. Sinon, cest la presse que jalarmerai et cest tout Aix que je retournerai ! Lt est l. Les rsultats des rattrapages se fontsentir...ou plutt se font prier. Mi-juillet, mon sort est

    x ! Oui, a passe, jentre en deuxime anne ! Fichtre,

    croire que les prires et les cierges brls ntaientpas de la connerie. En fait, non, seuls mon travail, mapersvrance et ma rage de vaincre ont eu raison decette affreuse premire anne ! Aprs un t calme, serein et reposant, voi-ci qu la manire dun Chair de Poule pourtant tantaim dans ma plus tendre enfance, le scnario recom-mence ! Car septembre est arriv ! Pfff iiioooouuu...allez, on se retrousse les manches et on fonce. Aprs tout, cest jamais deux sans trois chez moi, en au-cun cas jamais un sans deux . Lanne passe. Cest le temps de travailler mais aussi de pro ter puisque jai ditadieu ces maudits TD de premire anne ! Dcembre arrive. Nol est l. Cette anne, madinde et ma bche aux marrons glacs ont un got

    dangoisse et de stress. Cette peur. Cette putain depeur de ne pas russir et de ne jamais me sortir decette cole. Le moment de se dcourager nest pour - tant pas le bienvenu. Je travaille, jy crois, je macharn Je pleure, je continue et jenvoie tout en lair. Aprs unrveillon de jour de lan pass le nez dans mon classeurde droit admi, jai mon semestre. Je ny crois pas, jap-pelle tout le monde, je signe pour le pathtique. Je ftea et je pleure. De joie cette fois-ci. Lanne se poursuit. Jai trouv un stage dansun journal belge pour ma 3 anne. Le pied quoi. Etpour couronner le tout, en plein march aux fringuessur le Cours Mirabeau, japprends que mon deuximesemestre est valid ! Pas de rattrapages cette anne !Comme quoi, rien nest impossible ! A condition dycroire. Sans jamais rien lcher, sans jamais laisser dplace au doute et au dsespoir. Une troisime anne au pays des frites, unmmoire, dautres exams valids aprs une rforme toujours pas comprise -, un Grand Oral (un seul), etquelques soires plus tard...me voil en dernire anneau sein de notre Chre Maison ! Encore du stress oui.Mais en n de la pratique, du concret et surtout, cettelumire au bout du tunnel ! Sciences Po, les tudes...bientt, jenverrai tout bouler ! Attention tout de mme. Je me mets en garde.A chaque fois que je franchis ces portes... et que jefoule le parvis juste devant. Ce parvis qui ne semble

    tre surveill que par ce maudit clocher de lglise denface. Telle une secte dont jai eu tant de fois limpres-sion dtre prisonnire vie, Sciences Po Aix srigdevant moi. Me nargue-t-elle ? Me murmure-t-elle quelangoisse, la crainte et le stress me suivront bien aprlui avoir tourn le dos ? Je dcide alors de contemplercette cole, de la xer et de me remmorer ce quellema procur en quatre ans et demi de mon existence. Je ferme les yeux. Avant de les ouvrir douce-ment. Sciences Po Aix, maintenant je te laisse, je dois

    te quitter, jen ai ni avec toi. Sache que je tai dtestehae, mprise au plus haut point. Sache que je tai aussaime, chrie, admire, adule, revendique plus que jene le pensais. Sache que si pendant des annes, tu masplus quemmerde, tu restes malgr tout aujourdhui,lune de mes plus grandes erts.

    Latitia Ppe

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    Passionne de thtre mais reste jusque-ldans le rang des spectateurs, cest avec une certaineapprhension que jouvre la porte et entre dans lasalle dans laquelle se droulera la premire sance du

    Club Thtre. L, aprs que tout le monde se soit r-uni, dit bonjour, et un peu papot, place aux festivits !Une des premires choses quon apprend dans

    cette asso, cest la re-la-xa-tion. Phase importante avantde se lancer dans le jeu, elle fait sensuivre de nombreuxexercices dchauffements en groupe a n de se d- tendre et de se mettre en condition, notamment celuiconsistant sauter le plus haut possible en scriant Jaime la vie ! tandis que la Prsidente tape dans sesmains (exercice qui ft for t apprci par les lves du TDqui avait lieu ct, en tout cas aux dires de leur prof).Aprs quoi il faut passer aux choses srieuses : les matchsdimprovisation. Ceux-ci peuvent revtir plusieursformes : ils peuvent tre raliss partir de thmesdonns (souvent bidons, on peut improviser aussi biensur un arrt de bus que sur un dimanche la messe oudes pingouins se battant dans la neige), ou prendre laforme de romans photos, zaps, abcdaires, que je naipas le temps de dvelopper ici mais que vous verrez parvous-mme lors de la soire de matchs dimpro du Club. Cest l que jai vu, bahie, et un tantinet an-

    goisse, plusieurs personnes passer : de vrais monstres,incroyablement drles et naturels, faisant des improvi-sations du gnie alors qu leur place aucune ide neme serait venue en tte. Cest l que jai vraiment prisPEUR, surtout quand ce fut mon tour de passer. L,moi, moi qui nai jamais fait de thtre, dstabilise parles passages prcdents, je me suis bien demande : mais quest-ce que je fous l ? , puis, me prpa-rant mentalement vivre un grand moment de honteet de ridicule (Respire ! Respire !), je me suis lance.

    Au dbut ce fut dif cile : pas dides, jambes molles, je nosais mme pas regarder devant moi. Et ce mo-ment-l, mon partenaire me lana une rplique quiproduisit le miracle : tout dun coup, tout se dblo-qua. En fait, dans limprovisation, le plus dif cile est lepremier pas. Mais une fois lanc, on y va fond et les

    choses vont toutes seules. Cela permet de jouer defaon spontane et naturelle, de mme que chacuny passe un moment trs drle. En un mot : vivi ant.En n, une sance au Club Thtre ne se limite pas ces matchs. Qui dit aller sur scne dit aussi tech-nique. Travail sur les motions, articulation (avec les f-meux Panier piano, les chaussettes de larchiduchesse

    et jen passe), parler avec le ventre et sans crier (a nque Grard du fond de la salle puisse entendre), touty passe ! Et cest notamment grce ces techniquesque je me sens, depuis quelques temps, de plus enplus laise loral, en tout cas que jai la sensatiode mieux parler en public. Cest une des vertus van- tes (et raison) du thtre : il oblige faire face sa timidit, sa peur dautrui, et surtout surpas-ser cette peur en se dtendant et en sexprimant.

    Mais ce que je prfre dans ce Club, cestbien la bonne ambiance, la convivialit qui y rgnenLe Club Thtre est ouvert tous, aux 1re commeaux 5me annes, aux dbutants comme aux con r -ms. Dailleurs, moi qui craignait que des diffrenceentre novices et expriments se fassent sentir, onma bien fait comprendre quil ny avait pas de niveauau thtre. Ce qui compte le plus, cest de se mettre laise, de rester naturel et de jouer fond. La ca-pacit dun acteur ne rside pas tant dans son exp-rience que dans la faon dont il va apprhender le jeu.Le Club Thtre est dailleurs une asso dans laquelle

    personne nest et ne sera jug : tout le monde est dansla mme situation, tout le monde passe devant toutle monde. Autrement dit, tous les membres sont surun pied dgalit, pas de beaux parleurs ni de chichisCe qui compte : le jeu, et sclater. Ainsi, bien que cer- tains aient plus de talent que dautres, lessentiel estde samuser. Et de rigoler aussi, notamment lors desmatchs dimpros qui dpendent beaucoup du taux deconnerie que peut conserver un individu en soi (tantdonn que le mien est assez lev, je dirais que a va).

    Pour ceux qui ne se sentent pas forcmentde jouer mais plutt en spectateur, sachez que leClub Thtre fait une sance de matchs dimpro enpublic le soir du 18 novembre et anime une bonnepartie de la semaine des arts en jouant des mi-

    Une sance au Club Thtre

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    I E P - A S S O C I A T I O N Sni pices en amphi et dans le couloir, en improvisantet en interprtant une petite pice assez comiquelors dune soire. A la n du second semestre, cene sont plus des matchs qui sont reprsents maisune vraie pice, qui, lan dernier, avait fait un carton.En ce qui me concerne, jai encore bien des progrs faire mais jai surtout hte de jouer sur scne, enpublic, pour ressentir ce que a fait et vivre le thtredans sa vraie dimension... En attendant ce jour fa-

    tidique, il fallait bien que jcrive ce roman (je nepeux dcidment pas men empcher) sur la diversi- t dactivits, la bonne ambiance et les rigolades qurgnent au sein de ce Club Thtre, qui font que ce-lui-ci en vaut le dtour. Personne ne perdra de temps assister ne serait-ce quune seule de ses sances !

    Claire RobinsSances du Club Thtre : lundi de 16h 18h.

    Une soire au Club Oeno Mer credi soir, 20h. Alors que liepien lambda sort decours dprim et rentre chez lui manger des ptes aubeurre devant son expos dhistoire, le membre duclub no frtille dexcitation. Dans une petite chapelleprs du cours Mirabeau, le jeune membre, ou lhabitude longue date, se prcipite, saucisson dans le sac, pourla soire mensuelle du club. Il est ravi daller largir sesconnaissances nologiques et de dguster le vin dansles rgles de lart (en tenant le verre par le pied, rap-pelons le). Autrement dit, il a hte daller se rincer legosier foison avec du bon vin en changeant un mor -ceau de saucisson contre du pt sa table.21h : la soire va en n commencer. Lnologue pr-sent va bientt dbuter son (petit) expos sur la r-gion qui fait le thme de la soire, avant de passer ladgustation du premier vin. Liepien attend avec impa- tience ce moment, lanant des aah, aah intressant dsintresss au discours du caviste et en lorgnant surle fromage de chvre du voisin.21h20 : aprs larrive des quelques retardataires,lnologue nit son discours, la voix dj casse, etle bureau vient servir le premier vin. Moment pluttgrati ant o nous faisons alors preuve dune grandepopularit face aux assoiffs (les membres) qui nous tendent leur verre. Passons.21h40 : alors que certains ont eu la chance dtre

    resservi une seconde fois, peine les autres ont-ils le temps de se plaindre que lnologue enchaine sur ledeuxime vin. Plus fruit , Une robe plus intense.H, cest vrai a, il a une belle couleur ce vin. La deu-xime rasade descendue, les participants commencent devenir joyeux. Il est lheure de la premire pauseclope (quand mme, faut les digrer ces 10 tar tines demousse de canard).22h07 : aprs que les derniers fumeurs soient reve-nus, on passe alors au troisime vin. Le discours delnologue est un peu plus dif cile entendre, lespersonnes dj enivres ayant du mal contrler leurniveau sonore. Mais la dgustation continue, les verresse tendent toujours avec la mme intensit pour treservis, les bouteilles entames nissent et se nissentsur les tables. On commence tre bien.

    22h30 : Quatrime vin. Ah oui, plus charpent, plus de tannin peut tre ? Il est lheure de passer au dessert. Lemembre avide de nourriture sucre scrute les tables la recherche dun ventuel chocolat. Bingo : il y en a sula table d ct, cest surement loccasion de pouvoirdiscuter avec cette jolie demoiselle en eur qui lcheses doigts graisss par le saucisson. Les gens se res-servent deux-mmes, ne demandez plus rien au bu-reau, lui aussi veut nir son verre tranquille.22h56 : Aprs une nouvelle pause clope, il faut allerchercher les retardataires qui ont lu domicile devantlentre pour le cinquime et dernier vin. Procdurehabituelle sauf que les habitus connaissent le clubA peine leur verre termin, ils lancent un petit regardfurtif aux membres du bureau. Ils nont pas besoin deparler, nous savons lire dans leur regard : Bon, main- tenant quon commence tre bien, on se termine aucubi ? .

    23h14 : Nous remercions chaleureusement lno-logue pour sa prestation de ce soir. Une fois parti, leschoses srieuses commencent : les cubis. Cachs len- tre, le bureau les sort en douce (aprs le dpar t delnologue, on doit garder un certain standing quandmme). Les assoiffs (les membres et le bureau) fontcouler la piquette grands ots.23h32 : Lambiance est la bonne humeur, aux chantscriteux ou paillards, au nettoyage des restes de nour -ritures oublis sur les tables. Laudience se fait rduitemais non moins intense. Nos dles piliers du club son toujours l pour descendre avec autant de ferveur lebreuvage que nous leur avons si gentiment apportet auxquels ils sont si attachs (comprenez : si voussouhaitez un verre, mieux vaut y aller en douce carsi un pilier vous voit piquer du vin dans SON cubi,gare vous. En mme temps il est trop sol pour fairequoique ce soit). La soire se termine dans des ef -

    uves dalcool, de joie, de rires. Car le club nologiecest avant tout un moment convivial o tout iepien so-phistiqu se transforme en vritable individu du terroir engloutir son pt de canard entre deux gorges deCtes du Rhne. Lessentiel, cest quil aura pass unbonne soire.

    Charlotte Bon

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    Comme toutes les premires fois, celle-ci a ungout unique Et piquant. Demiurge, Le monde est mespieds. 14 heures davion, 840 minutes, 78000 secondesqui mloignent un peu plus de chez moi. Physique-ment. Jen tais dj loin depuis longtemps.

    Avide de nouvelles expriences Et sans cesseen Qute dmerveillement, la Peur du changement nema Jamais ef eure Dira-t-on. Ainsi, quelle opportu-nit moffrait ma grande Maison de prendre Le largeen toute impunit. Une ope de messages Et autresappels dchirants, Je quitte, sans Le vouloir vraiment,Le diktat dlirant de linstantanit. Ciao la France. Pre-mires impressions, premires sensations. tre respon-sable, se reprer, sortir de soi, sorganiser, comprendreet converser dans une langue apprise sur du papier gla-

    c. Si lAmrique Latine mavait toujours attire, chaosdin uences, myriade de cultures Et nature exalte,Santiago du Chili nest pas de celles qui se laissent fa-cilement apprivoiser. Nombre daspects me ramnent la socit de consommation. On trouve de tout ici,de la crme pour Le visage, aux parfums en passantpar Les plus grandes Marques mondialises. Cepen-dant les mini commerants pullulent, march noir despays du Sud, vente de mouchoirs, sopaipillas, empana-das, pommes et boucles doreille mme le sol, dans

    la rue. Une opportunit en or pour ceux qui aimentplaire, persuader, ngocier. Premiers pas luniversit, me sens cheerleader dans une srie amricaine. Cetteville de Sims offre banques de retrait, piscine, cigaretteStarbucks, hpital, 50 cafeterias, autant de facults Edes kilomtres carrs de gazon sur lesquels tudier.Pas tonnant de voir des boutiques de fripes dbar -quer, quidams ttant Leurs guitares ou improvisantdes positions de yoga toute heure du jour. Malgrson excellent niveau la Catolica ne reprsente que Lehaut du panier de la socit chilienne, et porte ainsi lesoripeaux dun profond malaise socital a la veille deslections prsidentielles : le problme de lducationgratuite. Mal endmique de lAmrique Latine, le rifbant des ingalits rvolte de plus en plus la jeunesse

    qui organise au moins une fois par mois des protes- tas sachevant sur des affrontements violents avec lescarabineros, coup de course-poursuite Et autres gazlacrymaux. Lande de terre coince entre les lamas desAndes et les lames du Paci que, le Chili, un des payles plus surs et les plus accueillants dAmrique Latinnen nit pas de me sduire, de se refuser, puis de sedcouvrir, tel un jeu amoureux laissant porte ouverte lesperance et au lyrisme. Et comme une voie royalevers le fol maelstrom quest lAmrique Latine.

    Julia Descosse - Chili

    Olivier Couleaux - Core du Sud I dont know if you know but we like, we wewe like to party. Les lyrics grossirement traduites-dfaut-dune-citation-style du tube plantaire Gent-leman de Psy rsonnent dans ma tte tandis que jcriscet article, et, tandis que les lumires lointaines de lacit minspirent... Quoi, comment personne ny croit ?Cest que je suis un peu confus, car faire une descrip- tion dun seul tenant de Seoul en une unique page,cest un peu comme tenter danalyser le succs de laK-Pop chez les jeunes franaises qui malheureusement tranent leurs bottes dans les universits corennes :on sy essaie, mais on veut pas vraiment y croire. Je vaismalgr tout tenter de relever lexercice.

    Soul de nuit, a brille, a claque, a en jette. Le turfu, on vous dit.Tout dabord, il me faut parler dune vie, dun

    mouvement, qui, plus nocturne que diurne, ne sarrtequau lever du soleil et mme aprs, car toute heure

    de la soire ou de la matine vous pourrez sortir etfaire la fte dans une des capitales les plus sres dumonde (pour ceux que les lms de Park Chan-Wook(Old Boy, Sympathy for Mr. Vengeance) ou de Hong JinNa (The Chaser) auraient pu effrayer). Avec ses ruesillumines par les innombrables nons clignotants scaractristiques, annonant ici lentre dun restaurantbarbecue typique des soires arroses de soju, lalcoolnational ; l la prsence dun norebang, le karaok co-ren, o les jeunes tudiants ou travailleurs passentleur n de soire chanter des tubes de K-Pop oudes vieilles chansons traditionnelles corennes (pournous internationaux, on se contentera de Queen etde Britney, on se refait pas) ; autant dire que Seoulne prsente gure de sens pour le petit sudiste perduque je suis.Un peu partout les lumires clignotent et lafoule sanime, saffaire et sactive. Laction est partoules trottoirs sont sales et jonchs de dtritus olfactifs etde cadavres de bouteilles, ou de personnes. En effet, lespersonnes tombes au champ dhonneur du stupre, delivresse ou, plus prosaquement, dun session de travaprolonge jusqu des heures indues, ne manquerontpas dans les rues une fois la nuit tombe et plus par -

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    Quand on arrive dans un pays tranger, en gnral,on passe pour un con

    Cest une thorie vri e par moi-mme et que je suppose donc applique tous. Le choc des cultures, la barrire de la langue, le portiquedun aroport... les piges sont partout. Mettez-vous ma place : petit provincial timide dbarquantdans le terminal dun aroport amricain, avec pourseul bagage un passeport dans la main et un marcel

    moite sur le dos, six fuseaux horaires de sa Gaulenatale, essayant de communiquer avec une autochtoneparce que sa valise dcider de se faire la malle. Malgr le fait que lon soit dj bien emmerd de pasavoir ses slips porter de main en arrivant, on estquand mme content dtre l. On se sent fort, on va auguichet B56 dun pas er et vaillant, on a repr notreproie, rpondant au nom exotique de Lindsey (daprsltiquette sur sa poitrine). On inspire un grand coup,on ouvre grand sa gueule... et on sort minablement

    ticulirement aux abords des stations de mtro (quiferment honteusement tt). Soyez rassurs si a vousarrive : personne noserait troubler ce sommeil du juste,car oui, le vol et plus particulirement le pillage en rgledes poches en Core, cest pch. Pour les plus tardifsdes noceurs que la vie en communaut sur les bordsdes chausses rebutent, heureusement, le rseau de taxis est plus que dense et rentrer chez soi tard le soirpour une somme -en gnral- modique ne prsenteragure de problmes ( condition de bien accrocher saceinture, les chauffeurs sont indubitablement dingues(on se souviendra de celui qui conduisait avec ses or - teils sur lautoroute) et essaieront -parce que vous tesun sale petit foreigner bouf de thunes- de vous arna-quer dans 70% des cas).

    Dans cette cohue qui se disperse tandis quonsloigne des centres dactivits et que le jour se lve, lesCorens d lent et ne se ressemblent pas (ou parfoissi, au hasard de notre degr dalcoolmie) : les ajummaset ajussis, comme on dsigne les personnes dun cer - tain ge au Pays du Matin Calme et qui jouissent dunstatut plus que respect en Core (souvent trs gentilset accueillants, parfois griss de leur position dans la so-cit et m ants -sinon agressifs- envers les trangers),ctoient, jugent et au besoin rprimandent la galaxieimprobable des jeunes corens, tous ou presque qui-ps du dernier Samsung ou LG, chacun(e) accompa-

    gn(e) de sa compagne ou de son compagnon (parceque des Corens clibs, on en a pas vu beaucoup), descouples qui prouvent dans certaines occasions leur -dlit en arborant des signes vestimentaires subtils etdiscrets, les gestes dplacs en public tant plutt d-conseills (jugez plutt) :

    No comment

    Mais Seoul existe aussi de jour, et cest tantmieux. Les plus sportifs sadonneront avec joie la pas-sion des gens dun certain ge en Core : la randonne.La ville regorge littralement de parcs improbables, decollines boises et de monts dune hauteur tout faitadapte aux courtes ascensions dune journe. Cesespaces verts remarquablement tendus vous serontdune grande aide a n de vous vader du rythme par -fois touffant de la vie Seoulienne.

    Il est joli ce pays, hein ?Men n, vous laurez compris et je me rpte,

    faire une description exhaustive de Seoul relve delimpossible : les quartiers sont tous tellement diff-rents les uns des autres quon pourrait croire une villediffrente certaines stations de mtro. Il nest pas rarede passer dun champ de buildings modernes despetites habitations typiquement asiatiques, avant de tomber sur un espace vert compltement improbable,et cela en moins de dix minutes.

    Le grand chaos organis quest Seoul gardedonc en son sein de nombreuses surprises exotiques,

    mais reste largement familier tout occidental force-n voulant parfois retrouver son train-train quotidien.En cela, cette capitale ne peut que plaire ceux qui, tout en rvant de vivre des aventures asiatiques, sou-haitent conserver le ct rassurant (quoiquun peu triste) dune mgalopole bien de chez nous. Mais leplus important reste que le choix est toujours possible,et entre les botes electro de Gangnam et les bars ty-piquements corens, il ny a que le temps bienvenu dedambuler dans les petites ruelles commerantes, soju

    dans la main droite, et brochette dune viande pas tou- jours clairement identi e dans la gauche.

    Antoine Bruneton - Etats-Unis (Indianna)

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    quelques onomatopes aux consonances vaguementanglo-saxonnes. Premire claque.

    Non, Lindsey je ne toublierai jamais, toi et ton expression faciale indescriptible. Innocemmentblessante et malheureusement plus bante que bate...Mais les premires fois sont toujours excuses, mmepar son amour propre. En mme temps comment envouloir ce petit frenchie avec son accent so cute (mme si on pige rien). Il faut quand mme avouer en toute bonne foi que les indignes du continent nord-amricain sont quand mme sympas et comprhensifspour la plupart. Moi qui mattendait tre accueilli,comme je lavais appris lcole communale, pardes chiens capitalistes, suppos de limprialisme judo-chrtien, arms jusquau dents (cf. PetitRobert illustr, d. 1996), la surprise est agrable. Lhumiliation ne sarrte pas l, aprs la premireclaque suivent les autres pichenettes rgulires quelon supporte au fur et mesure que notre coeurdexpatri sendurcit et que les habitudes s installent.Expliquer ce que lon veut dans son sub ou son burrito lorsque quil ny a pas dtiquettes sur les50 ingrdients et les 15 sauces disponibles ne ma plusfait monter les larmes aux yeux aprs seulement deuxsemaines (sauf si on prend la spicy sauce triple hotin your face par mgarde bien sr). Encore a cestgentil, a ne touche que le pauvre mexicain qui te sertet la limite le client suivant qui simpatiente. En cours

    cest diffrent : cest un excution publique. On arrivecraintif avec la peur dtre submerg par la langue etles connaissances alors quau nal, contre toute attente,on comprend tout. Cest l quest le vice : sur de soi ondemande la parole a n dclaircir ses ignares de ricainsla situation gopolitique actuelle au Moyen-Orient.Seulement, une fois les premiers mots enchains avecbravoure ( it iz the fuckin Bachar El-Assad... ), la

    suite devient de moins en moins uide. Utilisons notresystme digestif comme mtaphore : notre pensebonne comme la nourriture est broye par la case traduction du cerveau et rejete ensuite sousforme fcale par votre bouche. On vient littralementde se chier dessus devant 150 tudiants. Un classique.Il faut toutefois reconnatre que les indignes ragissenencore une fois de faon courtoise envers ltrangeren vous envoyant leurs femelles vous proposant descours de langue avec suivi personnel la n du cours La meilleure partie rside tout de mme dans le faitque le couteau est double tranchant. Fascins par lavenu de cet individu de lancien monde dans leur tribules locaux eux aussi en viennent poser des questionsque tout Franais trouverait stupides ( you dont know the blanquette ?? ). Un choc. Bien sr on comprendet on pardonne ces inepties barbares grce notremagnanimit, notre comprhension des diffrences,hritages bienheureux de notre culture coloniale.Il arrive parfois quon ait des perles. Il se trouve que jfume du tabac rouler, ce qui est assez peu rpanduchez les tudiants amricains. Me voyant madonner cette pratique, une charmante demoiselle avec qui jediscutais (blonde allez savoir pourquoi) ma demand sen Europe nous avions des cigarettes industrielles likMarlboro, you know... . On ne sait pas si lon doit rirepleurer ou simplement se taire, se retourner et sen aller.De mon exprience, il sen suivi un embarras silencieu

    de quelques secondes avant de reprendre mes espritset de pouvoir rebondir sur dautres sujets chers cette jeune lle : les chevaux et la paix dans le monde

    La morale de tout a, cest que certes, partir ltranger vous fera passer pour un con ; mais que vousne serez certainement pas le seul sur place.

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    I was asked to write an article comparingFrench and American women. To avoid getting chaseddown and beaten by Chanel bags, I am going to try to focus on what strikes me as interestingly different,rather than misperceived attitudes, from an Americanpoint of view. I will start by saying France is one of those countries everyone has an opinion about, and acounty that has spawned many stereotypes. Though Ihave only been living in France for around two months,I will try to make sense of its clichs.

    One of the most interesting differences is thebattle of the sexes. Which battle, at the street or of celevel? I think the battle actually has yet to begin. Frenchwomen de ne themselves in relation to men, theydefer to men, they dress for men, they irt shamelesslywith men, and they combat other women to impressmen. French women might be light years behind in terms of the usual signs of gender assertiveness andindependence, hence the promotion de canap. Yethere is the paradox I nd French women formidable, terrifying, and admirable in many ways. French femmeswill forever be eternal seducers who embrace theirfemininity, and they are, as far as I can see, very happy.

    I nd an increasing amount of Americanwomen to be much more independent and self-reliant. Feminism is a much more discussed topic inAmerica, veering away from the stay at home suburbanmom. While gender equality in the workplace isnot yet perfectly equal, powerful efforts are beingmade and transition is occurring. However, when itcomes to dating, I nd American women gravitate tofollowing what is a complicated rule book. A book, that dictates the right and wrong way to manage arelationship with from the rst meeting, to dating, tomarriage, and divorce. There is so much pressure to behappy that it can make us miserable. Americans oftenequate happiness with perfection.

    How do you draguer une lle? The Frenchoften talk indirectly, yet with a very blunt approach. Thisis in complete contrast with the more direct Americanway. Lets stereotype and ask for salt:United States: Salt, please.England: Im so terribly sorry, but I was wondering ifyou would possible allow me to ask you to be so kindas to pass me the salt, please.France: Id say a bit more salt would have perhaps

    brought out more of the avor in the dish.From my perspective, French femmes have a ratherblunt and straightforward demeanor, but will not always tell you in direct terms what they want. They have a tendency to speak in diplomatic and indirect phrases.You might need to continue the thoughts of the femaleand gure out what would a woman want in thissituation? However, holding the door for a woman isconsidered normal in France, and is almost expected.It will not earn you the assault Im a grown womanperfectly capable of holding a door myself, you sexis jerk. Which is then followed by the 200-kilogram lad

    attening you against the wall while shoving through the door. That is, unless you happen to stumble upon afemale American tourist.

    Beauty is a major industry, but is elusive, andbased on culture. Americas got Hollywood glamourand the blonde girl-next-door, but the French have acertain je ne sais quoi charm. By dressing in all blac this rather casual, yet very modern approach is a greatformula, and one that has worked for years. Americanglamour is much more calculated, which frequentlyinvolves brighter colors and shorter everything (mini jupe). French femmes prefer the laissez-faire approachwhile Hollywood glamour embodies sex, and power.But beauty always remains in the eye of the beholder. French femmes smoke, there is no denying it.

    In America its frowned upon to smoke, and can bringa negative connotation But not in France! Frenchfemmes smoke, and they do so unapologetically. Theyconsider it apart of their appearance and know thatwhen they do so, it adds to their irresistibility. It is the basis of the chic mystique the Gallic guideline that have made generations of women appear enviablyelegant. Please Frenchies, what ever you do, dont putdown your cigarettes with the dusting of rouge lipsticklingering at the lter Its incredibly sexy.

    Do I like French women? Absolutely. They areblunt, sassy, and by far the hardest to impress. In FranceI can read their body language. I always know where stand, even if it is nowhere.

    Fin

    Alexander Keyes

    This Meal Would HaveTasted Better With Salt

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    D O S S I E R P E U R

    Quelle estvotre peur ? U n le t de

    b a ve, de s ye u x q u i se

    p l i s se n t, u ne

    l a r me q u i co u le s u r l

    a jo ue, u n c r i s t r ide n t

    :

    le s m me s q

    u i p le u re n t, vo i l m a

    pe u r. Le s

    m m e s e n g n r a l e n f a i t. Je

    ne vo i s p a s

    co m me n t u ne pe r so n n

    e r a t io n ne l le pe u t s a f -

    fec t io n ne r d u n m ic ro

    h u m a i n f a i t de vo m i, d

    e

    b a ve e t de l a i t m a te r n

    e l, h u r l a n t l a mo r t e n

    b a l a n a n t so n a s s ie t te

    de k n ac k i/ p u re s u r l

    e

    so l. Q u a nd o n po u r r a

    le s f a i re n a t re d i rec te

    -

    me n t 1 8 a n s, a p pe l

    e z mo i a m i n t re s se

    .

    C h a r lo t te

    Jai la phobie des c l o w n s .. Jus temen t par ce quils son t censs tr e dr les e t r idi-cules. Q uand jen v ois ces t comme, v ous sav ez , ce sen timen t quand v ous tes g n pour quelquun.. En cen t f ois pir e . E t puis, f au t dir e quils son t quand mme bien mal-sains ( sur tou t quand v ous av ez 6 ans e t que le clow n embauch par v os v ieux pour v o tr e anniv er sair e enlv e r emen t e t comme par mag ie le sou tif de v o tr e nou-nou, que v ous tes la seule

    pleur er e t que v ous v oulez par tir de v o tr e pr opr e f te ). Josphine

    Il y a que l que s ann e s al or s qu'i l pl e u-v ai t , j 'ai r oul un pe u t r op v i t e un

    r ond poi nt . D e pui s j e j ur e sol e nne l l e -me nt que j e ne sui s pl us mont e au v ol ant d 'une v o i t u r e , m me s'i l ne s' t ai t r i e n pass . S ans c omme nt ai r e .

    V al e nt i ne

    Les poules me terri ent. Leur aspect tout d'abord me dgoute, hors de ques- tion d'en approcher une. Dans les poulail-lers il y a toujours celle dont le cou estdplum, ou patte atrophie. Ces galli-nacs sont sales, mangent n'importe quoi,et je prfre mourir plutt que de toucher

    un oeuf, suppt de satan sorti d'un troudu cul. A noter que les pigeons occupentla deuxime place de mon placement.

    S.Ps : a sappelle la Gallinophobie

    J a i peur qu un m

    o n s t r e

    me croque les p ieds

    s i je

    le s la isse so r t i r d u

    l i t la n u i t .

    Eme l ine

    S i l y a b i e n u n t r u c q u i m e c r i s p e , c e s t l e b r u i t

    d e l a g l a c e q u i c r i s s e d a n s l e c o n g l a -

    t e u r . V o u s s a v e z , c e s e s p c e s d e b l o c s d e g l a o n s

    t o u t b l e u s , q u i s e f r o t t e n t c o n t r e l e s p a r o i s g e l e s .

    P e u r p e u c o m m u n e c e r t e s , m a i s r e l l e m e n t u n e

    s o u r c e d a n g o i s s e t o t a l e . J e i p p e l i d e d a l l e r

    c h e r c h e r d e s a l i m e n t s d a n s l e c o n g l a t e u r f a m i l i a l

    e t d e n t e n d r e c e s o n , f r a n c h e m e n t h o r r i b l e m e s

    o r e i l l e s . L a s o l u t i o n : n e p a s a v o i r d e c o n g l o !

    L u c a s

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    D O S S I E R P E U R

    Bonjour tous, ici Jack oLantern !Vous savez cettecitrouille dans laquelle vous placez une bougie lors de lapriode dHalloween, a n dloigner les mauvais esprits ?

    Bien. Cest justement de cette fte dont je vais vous parler ici, dans la thmatique saugre-nue de ce numro qui se veut comme les idesperptuellement dcales et originales (compre-nez : bizarres) du bureau, autrement dit La Peur.

    Petite prsentation de moi-mme : mon exis- tence tient des lgendes celtiques irlandaises proposde la dernire nuit du mois doctobre, ramenes auxEtats-Unis lors de limmigration massive du XIXmesicle. Je parle notamment de celle de Jack et la lan- terne, lhistoire bien connue du garon malfaisant ayantt, aprs sa mort, refus non seulement au Paradismais aussi en Enfer, et donc condamn errer dans leslimbes avec une petite chandelle pour lternit. Cestde l que je tiens mon nom. Vous me suivez toujours ?

    En parlant de cela, pourquoi ne pas parler de mon voyagepersonnel travers lHalloween 2013 dans le monde ?

    Commenons donc par nos amis (ou pas) lesricains. Dans leur pays perdure la tradition du Trick or

    Treat ! (traduire par : La Bourse ou la vie ! , uneautre interprtation franaise ayant donn Trique ou traite ! , cela dit cette dernire semble navoir jamaist atteste dans limaginaire collectif, allez savoir pour -quoi !). Le principe est simple : on dcore tout ennoir et orange, avec des accessoires de lm dhorreur,et les enfants (mais pas que, aussi les ados) font duporte--porte a n daller qurir des friandises ou defaire de mauvaises farces, au choix. Nest-ce pas mi-gnon ? Oui sauf que moi je commence me faire vieux, je veux voir des choses diffrentes de cette versionsomme toute classique et peu folichonne de ma fte Jai donc dcid un retour mes origines en revenanten Irlande. Ici, lesprit galique est trs prsent et il nestpas rare lors dHalloween dilluminer les campagnes etles plages avec autres feux de joie et darti ces illuminantle regard de chacun. Ce fut trs agrable regarder, saufque MOI, je suis une citrouille ! Et pas nimporte laquelle : JE suis LA citrouille dHalloween ! Ce que jai envie devoir, cest de la Peur, et de la vraie, accompagne de

    frissons, dhorreur et saupoudre dpouvante au sensstrict du terme. Pas que des cris et des danses niaises ! Jai donc poursuivi ma route en traversant la Mer etsuis arriv au Royaume-Uni. L, familles et amis se r-unissent autour du feu pour se raconter des histoires

    dhorreurs et regarder des lms dpouvante. Certainstaient terri s dans le noir en saccrochant les unsaux autres lcoute dun conteur ou devant The Ring.Niark niark. Cela dit je fus trs heureux de constaterque beaucoup dentre eux regardaient encore et tou- jours LEtrange Nol de Monsieur Jack du grand TimBurton, qui certes ne fait pas peur, mais fait rfrencedirecte mon crateur (quel instant dmotion je v-cus l). Cela dit, je navais toujours pas trouv ce que je cherchais. Que faire alors ? O aller ce coup-ci ?

    A Disneyland Paris pardi ! Chaque anne, ce parc dat- tractions unique fte Halloween avec dinnombrablesdcorations et activits. A mon arrive, toute personneprsente en ces lieux, que ce soit des enfants, des ados

    ou des adultes, tait dguise et avait jou le jeu fond.Lambiance tait incroyable : chaleureuse, festive, et la- traction spciale de cette nuit fut videmment la maisonhante. Cest l que le charme se rompit : quelle aberra- tion ce ft ! Mauvais effets spciaux, aucune chose orig-nale, des trucs dgoutants et horripilants, mais ne jouantpas sur la psychologie ou le suspense Bref, seuls lebbs et les trouillards criaient. Ainsi javais pass uncharmante soire, mais pas une soire de citrouille(il en faut plus pour impressionner Jack o Lantern)

    Du, je faisais tristement mes bagages pour rentreraux Etats-Unis quand lAixhaustif, le journal mondial-ment connu de lIEP dAix-en-Provence mappela poume con er une mission importante : crire un articlesur la fte dHalloween dans le Sud. Quelle aubaine

    Je descendis donc dans le Sud de la France ou lonmamena une soire. Notez bien quen France, Hal-loween nest pas trs populaire, ce nest quun pr- texte pour faire la fte du ct des jeunes (un peu

    comme la Fin du monde en fait). Que disais-je ? Onmamena donc ce que les gens du Sud appellentsi chrement lApro, avant de nous diriger vers unebote de nuit. Et l (oh surprise !), je me mis dan-ser, boire et d ler toute la nuit au milieu de tousces jeunes dguiss. En n plus ou moins, ce qui mpermis de faire une typologie, non aixhaustive bienentendu, des dguisements que jai pu y trouver :

    - Il y a dj les personnages assez nuls : ceux quine sont pas dguiss. En rsum les personnes

    ennuyeuses, trop timides, fauches ou em-mardes. Ou alors, autre histoire : celles stant faitentranes dans des aventures rocambolesquesaprs lApro, je ne nommerai personne vi-demment (que croyais-tu, lecteur indiscret ?)

    La chronique de Jack OLantern

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    D O S S I E R P E U R- Ensuite, les personnes fun, arborant desdguisements bien travaills, complets, ou origi-naux (jai pu voir un groupe dguis en Compa-gnie Crole, un autre arborer les habits et guresdes personnages de Mario Kart, un autre en lama,ou encore une autre dguise en Jack OLantern).- Une autre catgorie que jai renomme les D.F.D.G.E.E.Q.J.P.O.S.P.D.M.M.E.C. (dguisements foutage-de-gueule et ennuyeux que je prfre oublier souspeine de me mettre en colre) doit aussi tre indique.Ce sont tous ces pirates, vampires, cow boys, fantmes,vous voyez le genre Les dguisements si originauxquils sont pleurer, et le plus souvent mal faits sinon moiti. No comment.- En n se dgage la catgorie des kikoos, ou sales,ou les deux- selon votre bon plaisir. Je parle notam-ment du Pikachu, de la momie avec des bandages enrouleaux de PQ semi arross de liquides non identi sou de la banane gante que jai pu croiser. Pas mal, si cenest au sujet de la dignit. Il y a un lendemain (plus oumoins dif cile) aprs chaque soire, dont forget that Bref, voil plusieurs catgories que jai pu en- trapercevoir, mais Halloween ne se limite pas quauxbotes de nuit. Il y a aussi les bals masqus, les bars thme, les private parties en appart, mais ce quil fautsurtout noter, cest quil sagit l dune soire plus quepropice une de vos occupations favorites, vous lestudiants, jai nomm le irt. Nombre dvnements

    sont organiss de faon favoriser la drague, parfoisde faon trs peu subtile (je pense celle du Fais

    entrer ce que tu veux dans ma bouche que jai pr-fr viter). De mme, certains jeunes semblent venirdans cette seule optique de sduction (cest le cas decertaines lles habilles en sorcires, dont on peut dis-cuter du fait que ce soit un dguisement) alors mmeque laccoutrement parfois ridicule de certains est unfrein leur objectif prmdit. Cest bien de se cachersous le masque, encore faut-il que celui-ci soit seyantEn n bon, pour conclure, Halloween en France dtientun aspect festif que jai apprci, mais je dplore sonmanque de sens au niveau de la peur en elle-mme.Il serait bon dinnover sur tout laspect terri ant quepeut revtir ce jour. Ne soyez pas des Holly wins rac- tionnaires critiquant sans cesse laspect commercial dma fte. Quand bien mme celui-ci est vrai, Halloweenexiste depuis la nuit des temps. Ctait lorigine la ftde Samhain qui tait le rveillon du jour de lan celtiquelors duquel les esprits et fantmes pouvaient revenir ethanter les maisons. Ce jour marquait aussi la venue delhiver et de ses nuits devenant de plus en plus longuesVous voyez ? Halloween a elle aussi du fond, et dessymboles. Ce serait une bonne chose de ne pas ou-blier cet aspect, et surtout pas dans la boisson. Unpeu dadrnaline nest pas mauvais pour votre sant.De toute faon jy veillerai moi-mme lan prochainEn attendant mon retour, lisez bien attentivementce numro, qui lui, est proprement terri ant. Je naiplus quun mot dire : Tremblez Sciences Pistes !

    Claire Robins

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    D O S S I E R P E U R

    La peur... Cette sensation incontrlable qui s'insinue vi-cieusement dans nos veines, jusqu' parfois stoppernet toute forme de r exion rationnelle et logique, tel l'innocent IEPien en face de ses premiers partiels.

    La peur...Per de, elle rvle chacun ses dmons

    les plus enfouis, des araignes, au vertige, en pas-sant par le mort-vivant japonais dans The Grudge .C'est fou quel point notre cerveau peut se mettre toutseul faire une xette sur ce qui nous terri e, commesi cela nous fascinait un peu malgr nous. C'est fou.

    Pour ma part j'ai beau me convaincre que leslms d'horreur o des btes immondes massacrent des

    demeurs innocents ne sont pas faits pour mon petitcur fragile, je ne peux m'empcher d'y jeter un coupd'oeil, juste pour voir si a fait rellement ipper, occa-sionnant ainsi une srie de nuits passes cauchemarder. D'autant plus que, comme pas mal d'IEPiens, j'ai la joie d'avoir un charmant petit studio plus petit

    que charmant, certes, m'en n c'est comme pour tout.Dans ce cas c'est vritablement la porte ouverte aux terreurs nocturnes les plus sombres : cambrioleurs,mort-vivant cach sous mon clic-clac, psychopathe prt m'gorger alors que je prends ma douche en chan- tant tue-tte Pour que tu m'aimes encore de notrechre Cline ne me faites pas croire que je suis laseule - et envoyer mes restes mes pauvres parents...

    Oui, personnellement j'ai le ippe facile.

    Combien d'entre nous se sont retrouvs transpirer comme des veaux, planqus sous leur couetteaprs avoir regard un lm dans le genre de Sur la Routeparce qu'on nous avait jur que c'tait ''noooorme '' ? Impossibilit de trouver le sommeil, battementsde cur si forts que c'est se demander s'ils ne vontpas nir par nous faire reprer, monte d'adrnaline aumoindre gmissement du mini-frigo, folle envie d'appe-ler maman pour qu'elle viennent nous rassurer - avantde se rappeler que OUI dsormais nous sommes in-dpendants, ers, et terriblement seuls en ces heuressombres - sont tout un ensemble de symptmes lis la

    peur panique de voir dbarquer nos pires cauchemars deux heures du mat' dans notre vingt mtres carr. C'estdire si les choix de planques seraient limits d'ailleur

    La solution pour chapper aux heures de cal-vaire qui nous sparent des premiers rayons de soleil Se poser tranquillement devant un lm culte dont onn'ose pas parler en prsence d'amateur du septime art pour ma part je prconise un bon vieux Marvel, ou lclassique OSS 117, y qu'a de vrai. De toute faon, quitt ne pas fermer l'oeil de la nuit, autant le garder ouversur un lm dont on connat les moindres rpliques non

    Puis le lendemain, il s'agira alors de s'avancer -rement sur le parvis de l'IEP, faisant ft des dernires scnd'horreur encore ancres dans un recoin de notre cer-veau, la tte haute, un regard creus par les cernes mai

    nanmoins digne, avec cette impression grisante qu'on tous les hros de lms catastrophe '' oui, j'ai survcu'

    Carla Florentiny

    Il y a des gens qui savent tre rationnels. Ils ncroient pas au destin ou leur bonne toile, nont pas

    de porte bonheur et ne diront jamais Doux Jsus, jesuis pass sous une chelle, ma vie est chue, jai plqu briser un miroir, croiser un chat noir et me laissecrever . Eux croient en leurs propres capacits, au ha-sard, et au mojito. Parce que le mojito ne trahit jamais

    Mais tout le monde nest pas commeeux. Il existe un tas de porte-bonheurs,croyances, coutumes ridicules dont on peut ta-blir un classement non aixhaustif (a tombe bien)

    A/ La croyance extrme et obsessionnelleaux pouvoirs magiques dun objet banal.

    A tout hasard, disons une culotte. Prcision :ceci sapplique aussi aux autres types de sous vtemen: un caleon, un string, unSLIP (jcris ce mot en grasparce quil est parfaitement immonde dire. EssayeSLIP. Zzzzlip. Vous voyez ? Bref. Cest mon avis etnest pas le sujet.)Il faut donc la porter lors dvnements ma- jeurs, du type concours, devoirs, rendez-vous(notamment galant), voyages en avion...Evidemment, cette logique implique que : 1/ Dans un avion, si la personne superstitieuse

    Horreur et tremblements

    Typologie des superstition

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    D O S S I E R P E U Rcas pas mdecine ! est la rponse, dune origi-

    nalit extraordinaire avouons-le, que je donne chaquefois. De cette mme manire, jessaye dliminer peu peu les pays dans lesquels je ne souhaite pas aller (laCore du Nord, exemple au hasard). Il est vrai que jairenonc lide des pays exotiques dans lesquels jiraifaire de lhumanitaire en sarouel (ce genre de vtement

    ne me sied pas trop vrai dire). Mais il reste encorede bons gros continents avec plein de pays (cest grandlAmrique en fait) entre lesquels mon cur balance.

    En fait, je crois que jai peur de lavenir, du futur(si tant est que lon ne soit pas tu par une bombenuclaire ou une pidmie de grippe Z dici l). Peurde quitter mon confort (mon petit confort capitalistecomme dirait les plus camarades dentre nous),mes habitudes, ma langue (mme si je veux devenircompletely fuent pour me la jouer meuf so international

    mon retour).Les heures passent et mon cerveau de mouettena toujours pas eu le dclic tant attendu. Mais au nalquand je r chis, ce qui me ferait vraiment peur, ceserait de rester Aix lan prochain (mme sil y a Capriet la Curieuse).

    Ce qui me fait peur aussi, l tout de suite, cesont les partiels. Mais bon, chut, ne parlons pas dechoses qui fchent.

    Charlotte Bon

    1) Se faire bizuter ou ne pas se faire assez bi-zuter (aussi paradoxal que a puisse sembler)

    2) Rencontrer tes potes de lyce pendant que tu traverses la ville pieds nus, en courant, et cou-vert de farine et de pastis

    3) Se retrouver dans le chier bruit de la gendar -merie aixoise

    4) Se jurer de ne plus jamais payer son appartquand on se retrouve nettoyer du vomi 5H du mat, ponger le sol aprs une inon-dation, ou lorsquon se rend compte que sonordi rendu lme, noy sous des litres deros

    5) Avoir choisir entre 12 plans de droit constit rendre pour le lendemain ou un apro

    6) Voir pendant que le bus sloigne que son tee-shirt est rest accroch un arbre sur lairedautoroute

    7) tre lu Miss ou Mister Bus/Wei au prix dequelques humiliations

    8) Apprendre en n comment marche un extinc- teur : en se le prenant dans la gueule en pleinesoire mousse

    9) Passer la nuit dehors parce que tes cama-rades de chambre sont trop bourrs pour

    tentendre taper la porte en hurlant et venir touvrir 10) Perdre tout ce qui nous est prcieux au WEI

    (portable, fringues, dignit)11) Se faire rveiller coup de mgaphone ou de

    fouet par des 2A particulirement dchains12) Se pointer en amphi et voir les survivants du

    WEI en train de comater pendant le cours devie politique 8H

    13) Se demander ce qui peut encore arriver de

    pire aprs ces deux mois lIEP

    Carla Florentiny et Clara Lalanne

    Les treize peurs du bizuth

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    D O S S I E R P E U R

    On nous avait convoqu un samedi matin dumois doctobre. Nous attendions devant la fontaine de

    la Rotonde. Il faisait froid et le temps tait sec. Nousessayions de nous rchauffer en fumant quelques ci-garettes et en discutant un peu de ce quoi nousnous attendions. Lambiance tait lourde. Dans lat- tente dun weekend mystrieux, nous tions silencieux.Nous tions, mes camarades et moi-mme, en traindattendre dans la fracheur du matin depuis presqueune heure : nos visages taient fatigus et ce ciel grisenfermait notre groupe dans une morne pense. Etdun coup, sortant dun brouillard sombre, nos gou-

    rous sont arrivs. Nous tions ttaniss par le froid etpar leurs cris que nous avions du mal discerner danscette sourde atmosphre. Ils arrivrent en trombe versnous, rapide comme une vague de sang et blouis-sant comme de lor. Ils criaient face nous, nous quintions que de faibles petits tres en attente du sup-plice. Leurs chefs savancrent face nous. Leurs voixtaient lourdes et tranchantes comme milles pes. Ilsen choisirent quelques uns dentre nous pour tre sa-cri er, de manire mettre en garde tout le monde.

    La soumission tait totale. Ils taient moins nombreuxque nous, mais ils taient froces, alcooliss et violents.Lun des chefs cria des noms au hasard, le mien retentitparmi dautres de mes camarades. Les sacri s, dont jefaisais parti, furent emmens, aux yeux de tous, dansune eau glace. Nous criions la mor t, ne sentant plusnos jambes bouger sous nos hanches. Ils riaient auxclats de nous voir souffrir comme cela. Le suppliceavait commenc, et ce ntait que le dbut. Ils nousservirent une sorte de pisse chaude ptillante en guisede seul breuvage. Nous dmes boire celle-ci. Elle nousserra les tripes et nous retourna lestomac.

    Dans un enthousiasme horrible, nos gourous,les deuzas comme on les appelait, nous emme-nrent vers des bus. Le trajet jusquau lieu o ils nous tortureraient fut dune grande agitation. Nous autres,pauvres bizuts - comme ils nous appelaient - vou-lant revenir vivant de lexpdition, participions leurs jeux morbides pour dsigner les premires victimes.

    Nous arrivmes lauberge. Elle tait perduedans la campagne, au n fond dune fort et le brouil-lard qui persistait faisait froid dans le dos. Il tait cer - tain que personne nentendrait nos cris, ici, au milieude nulle part. Nous tions coup du monde extrieur.

    Ils nous rpartirent dans nos logements, insalubres etsombres. Nous posions nos quelques affaires avant denous restaurer un peu. Le repas arriva, ctait un ta-boul bon march que lon aurait pu distribu desanimaux. Nous mangions pour prendre des forces, toujours noys dans le mystre de ce qui nous atten-dait. Et la n du repas marqua le dbut des horreurs.

    Les deuzas nous jetrent du taboul dessus, nousrduisant ltat danimaux. Le plus malade dentreux sortit de sa tanire en dbut daprs-midi. Noustions tranquillement autour de nos tables discuterde la suite de nos misres lorsque le monstre apparu.Il revtait les mmes couleurs que les deuzas etcriait les noms de ses victimes dun rle assourdissanIl faisait claquer son fouet sur le sol, en attendant dele faire claquer sur nos dos amaigris. Dun coup, len-semble de notre troupeau se mit courir dans tous les

    sens. La panique avait empli nos esprits. Nous courionen le voyant savancer vers nous. Les deuzas lesplus humains nous conseillrent de courir pour sauvernos vies, nous assurant que leur bte tait hors decontrle. Il en avait aprs un de nos camarades. Il criaison nom toujours plus fort. Il lattrapa nalement et le

    t se mettre genou, en signe dautorit et de respectinconditionnel. Laprs-midi des horreurs com-mena, alors quun brouillard dense persistait toujoursentre les arbres. Nos tortionnaires nous rent passer

    des preuves de passages, pour savoir lesquels allaiensurvivre... Ils jouaient devant nous, par exemple, avedes poissons morts, nous obligeant nous jeter des-sus comme des btes affames (je nvoquerais pas lereste de ce que jai vcu cette aprs-midi l, je ne tienspas ce que mes cauchemars reviennent). Laprs midpris n. Nous tions couvert de liquides rpugnants,que lon aurait pu assimiler du sang. Ils nous runirensur un terrain de basket abandonn par le temps. Nouspensions que le plus dur tait derrire nous. Mais ce nefut pas le cas. Ils nous bombardrent dune mousse quinous agressa les yeux, tout le monde courut alors horsdu nuage agressif qui stait cr. Une tapageuse bonnehumeur rgnait pourtant, au milieu de cette torture ciel ouvert.

    La nuit se mit tomber sur notre campement,nous avions de nouveau froid.

    Sbastien Geronimi

    PS : Ceci est un rcit ctif, inspir dune ralit modi pour faire peur et pour faire rire.

    Du sang, de lor et un poisson mort

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    C U L T U R E

    Les sorties musiques Cette liste nest videmment pas exhaus- tive, mais elle permet de faire dcouvrir des al-bums qui sont peut tre passs un peu inaper-u au milieu des nombreuses sorties rcentes.

    The Deluxe Family Show : sorti le 17 septembre, bondaccord a commence un peu dater, mais on nepouvait pas passer ct du premier album of ciel deDeluxe ! Tout aixois qui se respecte les a dj vu enconcert, que cela soit dans les rues dAix ou sur le CoursMirabeau (notamment loccasion de la Fte de la mu-sique en 2013). Aprs deux EP prometteurs, leur album,

    sign sur le Label Chinese Man, tait trs attendu et ilna pas du ! Les chansons oscillent entre hip hop, jazz,lectro, acoustique, funk, le tout agrment de samples.En bref, il y en a pour tous les gots ! Le premier singleDaniel avait donn le ton, au printemps 2013, dun al-bum clectique, mais qui reste quilibr et rythm sur toutes les pistes. Vu le succs grandissant du groupe,on ne doute pas du fait que Deluxe portera digne-ment les couleurs de notre ville dans la France entireet reviendra souvent ambiancer le Cours Mirabeau !

    Refektor : Le quatrime album des canadiens dArcadeFire tait lun des plus attendu de lautomne 2013. Sorti

    le 28 octobre, sa promotion sest faite pendant lt laide dart urbain dans de grandes villes du mondeannonant le titre et la date de sortie des singles. Legroupe a manifestement pris un virage plus dansant etrythm, inspir par des sons caribens notamment. Onpeut voir quArcade Fire a beaucoup volu depuis lex-cellent Funeral en 2004, et mme si on retrouve des pa-roles toujours trs travailles et qui voquent les dsil-lusions des membres du groupe, les mlodies sont plusrythmes. Ce virage, amorc dans lalbum The Suburben 2010 par la chanson Sprawl II (Mountains BeyondMountains) comme la dit le groupe lui mme, a t salupar des critiques trs enthousiastes. vous dcouter !

    The Art of Sampling : Nouvel album de lautri-chien Parov Stelar, souvent reconnu comme lun despionniers de llectro swing. Entre jazz, lectro, houset accompagn de nombreux featurings et samples,lalbum est sorti en octobre. Il mlange des anciensmorceaux comme Catgroove, The Mojo Radio Gangou Libella Swing, ainsi que de nombreuses remixes et

    morceaux indits, comme lexcellent Keep on Dancingmorceau qui fait la promotion de lalbum, en featu-ring avec Marvin Gaye. Mlange entre musique rtroet moderne, soul, pop, jazz et swing, on peut esprerque cet album permettra ce producteur dtre plusconnu du grand public, malgr le fait quil ait dj ungrande renomme sur la scne lectro europenne.

    Clara Lalanne

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    C U L T U R E

    Aujourdhui, on ma demand de vous parlerde la peur, versant culturel. Mais quest-ce qui repr-sente la peur dans la musique daujourdhui ? Pour mamre, ctait clair et net : le mtal Ah, ce genre mu-sical caractris par des ostinatos gutturaux, et tour -nant autour de joyeux thmes tels que la dpression, lamort, le satanisme ou encore lantichristianisme.

    Quid de lapproche de la femme qui ma donnla vie quant la musique de Satan ? Nous allons tenterde le dcouvrir. Revenons sur les aprioris les plus cou-rants de nos mamans.

    Le mtal, cest triste. La preuve : tous les fans shabillenten noir

    Certes, les tops brillants que portaient nosmres lpoque Gloria Gaynor se font plus rares denos jours, plus encore dans la sphre de la six cordeslectrise outrance. Ceci dit, bien des mtalleux semontrent bien plus joyeux et ftards que nous autreshumains dans le rang. Maman, va donc couter lesDropkick Murphys, avec leur Shipping up to Boston. Tu

    retomberas dans les joies mdivales de chants folklo-riques agrments de mlanges de boissons inconnus jusqualors.

    Le mtal ne va pas de pair avec un panouissementsocial appropri.

    Paradoxe, nest-il pas ? Il suf t de se baladerdans tout concert de mtal pour ressentir la franche

    camaraderie qui sinstalle lors de chaque Pogo. Onretrouverait presque lambiance des tranches de lagrande guerre, la croix rouge en moins. En tmoignele slam dun handicap en chaise roulante au Hellfestcette anne. (cf. VICE.COM : on a parl avec un mecen fauteuil roulant.)

    Le mtal ne prne que la mort et la dpression. O estnotre seigneur dans tout a ? .

    Ici, elle semble marquer un point. Certes, ilarrive la plupart des groupes dappeler au suicide

    collectif, et de dcrire la beaut de la mort. Un genrede spleen Baudelairien faon MTV. Mais il existe ausdes gentils fans de mtal. Ou un peu plus propres dumoins. Comme ce moine Italien, chanteur du groupede Heavy Metal Fratello Metallo.

    Jesus, reviens faon hurlements, a tebranche plus, maman ?

    Justement, parlons-en. Les fans de mtal sont sales.

    Il est vrai quil pourra se dgager certaines nui-sances de bruits et dodeurs comme disait notrebon vieux Chirac. Mais un festival de mtal, passela premire chute dans la boue, nos repres et nosvaleurs disparaissent peu peu, tout autant que notresobrit. Arrtons lethnocentrisme ! Ctoyer des m- talleux, cest comme un crit. Le sexe en moins.

    Max Berko

    Le mtal expliqu ma mre : Critique capillaire dun univers musical incompris.

    The Purge, de Kaylene Carlson et Jeff Kloss Beigbeder con ait dansLgoste roman-

    tique que les livres les plus compliqus critiquertaient ceux qui ninspiraient que le : pas mal .trange entre en scne pour qui veut vous par-ler de The Purge, pensez-vous ? Pas forcment. DansThe Purge, que je vais vous prsenter au- jourdhui, on dcouvre, en guise dincipit, une trangelouange des tats-Unis en 2022. Et cette originale in- troduction, entrecoupe de scnes de violences surfond de musique classique (hommage Kubrick?),nous rappelle sans trop defforts que nous sommesbel et bien dans un lm : le pays possde alors un

    taux de criminalit quasi nul, le taux de chmage nydpasse pas le pour-cent symbolique ; en somme, lesystme marche en n. Alors, si lon est pass ctde la bande-annonce du lm, pour le moins all-chante, on est tout de suite tortur par la questionsuivante : do provient cette prosprit ? Sommes-nous en prsence dun lm de science- ction ou dunesotrique futurologie cinmatographique (tous lesgens se posent ce genre de questions, de nos jours) ? Dans loptique de vous viter ce questionne-ment qui ne se rvlera en rien fructueux, dautantplus que les lms amricains vous laissant dans le dout

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    C U L T U R Enexistent plus dans ce monde qui raffole de lexplica- tion, voici la rponse : les dix ans passs, les tats-Unisse sont emptrs dans une succession de rcessions,de cracks boursiers et de dvaluations pour le moinscatastrophiques du dollar. LAmerican dream, en no- toire dcrpitude, nargu par le chmage, la violenceet la pauvret latente, est alors heureusement, di-

    ra-t-on tout dabord sauv par les Nouveaux Presfondateurs. Petit rappel historique oblige, jinsisterai icisur le suppos puritanisme des rels Pres fondateursqui vinrent, il y a de a plus de deux sicles et demidsormais, constituer le soubassement de la socitamricaine telle que nous la connaissons aujourdhui.

    Car en 2022, ces derniers et leurs valeurs ontpris un sacr coup de vieux Et pour cause, en vue decanaliser la violence du peuple amricain, ces NouveauxPres fondateurs ont, une fois lus, lgalis durant une

    nuit de lanne lintgralit des crimes imaginables. De lasimple arme blanche au fusil dassaut, du vol au meurtreen passant par le viol ou le cannibalisme, ces 12 heureslibreraient ainsi lagressivit inhrente lhomme. Parune anarchie totale, dont linaccessibilit au moindreservice durgence (police, pompiers, et autres) accen- tuerait lenjeu, lvnement nocturne du 21 au 22 marsde chaque anne viserait ainsi la catharsis nationale .

    Comment, ds lors, ne pas se dlecter dunscnario pareil ? Cest simple : en regardant le lm.

    En effet, les premires minutes passes, on simaginedj une vision gnrale des rues des mtropolesnord-amricaines, emplies dmes errantes en qutedhmoglobines, de visages blafards terrorisant din-nocentes victimes, gmissantes, apeures la vue degrosses brutes qui, linstar de Rambo, auraient doublleur poids par le stock darmes et de munitions quilsporteraient sur eux. On se prend rver de dzoomsmontrant ces grattes-ciel en amms par la conditionhumaine, fumant de lignominie dun soir, le tout viades effets spciaux qui auraient cot deux fois le PIBdu Zimbabwe. On pense ces fermes recluses delArkansas profond, auroles du feu de fanatiques etfervents dfenseurs du deuxime amendement, ode bons patriotes, avant de passer larme gauche,dfendraient hardiment leur proprit, puis feraient tout sauter avec une bonne punchline. Que nenni !

    Pour dire vrai maintenant, les scnaristes moins inspirs, avouons-le ont plutt choisi unquartier pavillonnaire pour y monter le droulementdune nuit pas comme les autres. Ils ont ensuite, parsouci doriginalit, choisi une famille huppe bien st-rotype, dont je garderai les agissements secrets a nde prserver, au moins, votre dcouverte des prip-

    ties. Les membres de la famille Sandin ne dnotentdonc que par leur rattachement indirect la purgeannuelle, puisque le pre est le plus gros vendeur desystme de protection en Amrique. Ce dtail modi-

    era le cours de lhistoire pour la famille, et tend souligner un des enjeux de ce lm : celui des inga-lits de richesse. Et pour cause, pour certains, cette

    nuit ne servirait qu nettoyer les rues du pays dessans-abris et autres causes dinstabilit conomique

    En somme, cette double controverse, entreraisons de participer la purge et con its dintrtentre pauvres et riches, formera lpine dorsale de ce

    lm. Nanmoins, on regrettera peut tre le manquedapprofondissement dans ce sens, ainsi que labsencedinformations quant aux activits des autres conci- toyens de la famille Sandin, dont le lm ne fait au-

    cun moment rfrence. Loin davoir t accoutum voir des btiments exploser dans les lms amri-cains, le d cit de lieux dactions et le zoom trop ser -r mont paru tre de regrettables maladresses. Seulela n, dans la limite du raisonnable et suivant les co-des cinmatographiques amricains, est assez surpre-nante. In ne, pour rattraper la thmatique de la peur, jajouterai que, quoiquil en soit, ce lm ne laisse pavotre conscience indiffrente. Il nous amne creu-ser nous-mmes le sujet de laccessibilit des armes,

    des ingalits sociales et de la justice, de linstinct hu-main, voire mme des relations de voisinage, quandnotre empathie nous laisse imaginer lapplication dun telle mesure et linvitable peur qui en dcoulerait.

    Pas mal.

    Thibaut Alchus

    Vous avez rat votre vie ? Avec nous vousrussirez votre mort ! Le ton est donn. Cette nou-velle de Jean Teul joue dans la cour de lhumour noir,avec succs. Conseille il y