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philobureau2598
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Hegel, linguagem, morte, filosofia, poesia, arte.
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particule morphologiquement et smantiquementrattache au Da : le pronom dmonstratif diese(ceci). De mme que la pense de Heidegger dansSein Jz?l Zekt commence par l'tre-le-lM Daseinj,la Phnomnologiede l'esprit hglienne s'ouvresur la tentative de la certitude sensible de. prendre Le-Diese p (#tz. Diese nehmenj. Existe-t-il une analogie entre l'exprience de la mort,qui, dans Sein und Zeit, ouvre .1'.E.t.re2, la pos-sibilit a'ulhentique d'tre son l, son ici, etl'exprience du 4( prendre le Ceci hy qui, au dbutde la Pknomnologie, atteste que le discourshglien commence partir du nant ? Avoir posau dbut le Dtzsein - ce nouveau commencementque Heidegger donne la philosophic - au-delaussi bien de la Haeccetas mdivale que du Jedu, subjectivisme moderne - constitue-t-il vrai-menl aussi un dpassement du sujet hglien,du Geist comme das Negative ?
.<-
DEUXIEME JOURNE
Ha ! springen jetzt die Pforten deines Heiligtumsvon selbst
O Ceres, die du in Eleusis throntest !
Begeistnmg trunken fiihlt' ich jetztDie Schauer deiner Nhe,VerstXnde deine Ofenbarungen,lch deutete der Bilder hohen Sinn, vernhmeDie Hymnen bei dcr Gtter Mahlen,Die huhen Sprche ihres Rats. -
Doch deine Hallen sind verstummt, o Gttin !
Geflohen ist der Gtter Kreis zurik in dcn OlympVon den geheiliglen Alt:ren,Geflohn von der entweihten Menschheit GrabDer Unschuld Genius, der her sie zauGrte ! -
Die Weisheit Deiner Priester schweigt ; kein Tonder heil/gen Weihn
Hat yich zu uns gcrettet - und vergebens suchtDes Forschers Neugier mehr als LiebeZur Weisheit (sie besitzen die Sucher undVerachten dich) - um sie zu meistern, graben sic
nach Worten,In die Dein hoher Sinn geprget wr !
Vergebens ! Etwa Staub und Asche nur crhaschtensie,
27
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il is 1 t. M A C, . .% I t, k. 6
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l (( v /k b' t 1 /. .a' J 1-. . . .1
$ f' e.
'Worein dein Leben ihnen ewig nimmer wiedenkehz't.
Doch unter Moder und Entseeltem auch gelielenGich
Die ewig Toten ! - die Geniigsamen - Umsonst -
es bliebKein Zeichen deiner Feste, keines Bildes Spur.Dem Sohn der Weihe war der hoehn Lehren FlleDes unaussprechlichen Geftihles Tiefe viel zu
heilig,,, Als dgss .r
. trocltne Z eichen 'ihr.er 'wr.' digte.Schon der Gedankc fasst die Seele nicht,Die ausser Zeit und Raum in Ahndung der Unend-
lichkeitVersunken, sich vergisst, und wieder zum Bemzsst-
sein nunErwacht. Wer gar davon zu andern sprechen
wollte,Sprch. .er mit Engelzungen, fhlt' der 'Worte
Armut.Ihm graut, das Heilige so klein gedacht,burch sie so klein gemacht zu haben, dass die
Red' ihm Snde deuchtUnd dass er lebend sich den Mund verschliesst.Was der Geweihte sich so selbst verbot, verbot ein
weisesGesetz den rmern Geistern, das nicht kund zu
(M1, si maintenant .les portes de ton sanctuairepouvaient s'ouvrir d'elles-mmes, Crs,toi qui trnes Eleusis !
Ivre d'enthousiasme, je sentirais maintenantle frisson de ta prsence ;
je comprendrais tes rvlations,j'interprterais le sens lev des images,
je percevrais 1es hymnes qui retentissent aux repasdes dieux,
les hautes sentences de leur conseil. -
Mais ton temple est devenu muet, desse !
des dieux s'est enfuie de nouveau vers
tun,Was er in heil'ger Nacht gesehn, gehrt, gefihlt :Dass nicht den Besscrn selbst auch ihres Unfugs
parbeau de l'humanit profane !
a fui devant le tomtres se tait, aucun cho des
Ixa sagesse de ses prsaints mystres
' et c'est en vaine s'est consen' jusqu nous -
nhercheur exerce sa cttriosit,que le c
l'amour de la sagesse (les chercheurs) plus que@
('. 28j
29).l
l
1..
. i
3
ses charmes,
In seiner Andacht strt', ihr hohler WrterkrnmIhn auf das Heil'ge selbst erzlrnen machte, dieses
nichtSo in den Kot getreten wiirde, dass man demGedchtnis gar' es anvenraute, - dass es nichtZum Spielzcug und zur Ware des Sophisten,Die er obolenweise verkaufte,Zu des beredten Heuchlers Mantel oder garZur Rute schon des frohen Kmaben, und so leer
laa troupel'Olympe,
fuyant 1es autels sacrs ;
et le gnie de l'inconnu, qui 1es avait attirs ici-bas
Am Ende wrde, dass es nur im WiderhallVon fremden Zungen seines Lebens Wurzel htte.Es trugen geizig deine Shne, Gttin,Nicht deine Ehr' auf Gass' und Markt, venvahrten
sieIm innern Heiligtum der Brtzst.Dnzm lebtest du auf ihrem Mund nicht.1hr Leben ehrte dich. In ihren Taten lebst du noeh.
Auch diese Nacht vernahm ich, heil'ge Gottheit,Dich,
Dich lenbart oft mi'r auth deine: Kinder Leben,Dich ahn' ich oft als Seele ihrer Taten !
Du bist der hohe Sinn, der treue Glauben,Der, eine Gottheit, wenn auch Alles untergeht, nicht
wankt.
prtendent lravpirziset,,hRt:mpn''>ntl.. otrrspo. urla satisfaire,
ils foulllent pour dterrer des paroleso ton esprit sublime et pos son empreinte !
En vain ! ils n'ont recueilli que de la poussire etdes cendres,
dans lesquelles ta vie ne reviendra jamais pour eux.Mais i1s se complurent aussi dans la pourr'iture et
la mom,ceux qui sont ternellement morts - 1es gens
satisfaits. ert vain
; il ne reste aucun signe de tes ftes,aucune trace de ton image !
Pour le 5ls de l'initiation, l'abondance des ensei-gnements sublimes,
la profondeur du sentiment inexprimable taientbien trop sacrcspour qu'il estimt leurs signes desschs.La pense elle-mme ne peut saisir l'mequi en dehors du temps et de l'espace,plonge dans le pressentiment de l'insni,s'oublie elle-mme, puis s'veille de nouveau la
conscience.Celui qui voudrait en parler d'autres,mme s'il parlait la langue des anges, sent ia pau-vret des paroles ;
il frissonne d'avoir conu si petitement la chosesacre,de l'avoir, par leur tnzchement, faite si petite,de sorte qu'en parler 1ui semble un pchet que, vivant, il se ferme la bouche.Ce que l'initi s'est ainsi interdit lui-mme,une sage 1oi lui interdit de ne pas rvler auxesprits indigentsce que dans une nuit sacre ii a vu, entendu,senti --'
afin que le meilleur cle lui-mme ne soit pas troubldans sa contemplation
par leur grossier vacarme, alin que leur bavardagevide
ne l'irrite pas lui-mme contre la chose sacre,que celle-ci ne soit pas trane dans la boue de
telle sortequ'on puisse en faire un objet de mmorisation- a5n qu'elle ne devienne pas le jouet et la mar-
chandise du sophisteqai l'a vendue pour quelques oboles,le manteau de l'hypocrite disert, ou mmela frule avec laquelle on chtie le joyeux garon,et qu' la lin elle devienne vide, au pointde.. ne puiser la vie rque vdans l'.cho de bouches
trangres.Tes fils, desse, avares de ton honneur,ne l'ont pas por't dans la rue et sur le march,i(s l'ont conser'v prcieusementdans le sanctuaire intime de lcur cur.C'est pourquoi tu n'as pas vcu sur leur bouche.Leur vie te rendrait honneur. C'est dans leurs actes
que tu vis encore.
Cette nuit encore je t'ai sentie, sainte divinit.Souvent aussi tu m'es rvle par la vie de tes
enfants.Tu es la pense sublime, la foi fidlequi - parce qu'elle est une divinit -
ne chancelle jamais, mme si tout s'croule.)
(Hegel 1, pp. 231-33.)
Le mystre leusinien, voqu dans ce pomeque le jeune Hegel ddie l'ami Hlderlin enao't 1796, a pour objet, comme tout mystre,un indicible des unaussprechlichen GefhlesTiefej. 11 serait vain de rechercher la profondeurde ce q senliment inexprimable p en des motszt en des <( signes desschs p. Quiconque vou-drait rvler autrui l'indicible, devrait parler< la langue des anges p ou, plutt, faire l'exp-
: r . . . . . y
)
jt
71 ,
rience de la f< pauvret des paroles , ,>. Si l'initi ! C est pourquoi il est intressantde remarquer
accompli cette exprience, alors q en parler lui que le mystre leusinien est voqu, inopin-l f nne la
'
ment, une seconde fois dans l'uvre de Hegelsemble une fau'te > et t vivant, i se e
,
bouche p. Ce qui a t . vu, entendu, ressenti au dbul mme de cette Phnomnologie gc
dans la nuit sacre p d'Eleusis, une q sage loi h>' l'esprit qui constitue la premire expression ache-
interdit de l'taler sur la <( rue et sur le march p, # ve de sa pense, dans le premier chapitre inti-
aiin qu'il ne vive pas seulement q dans l'cho de tttl Die sinnliche Gewisskeit oder d/..s Diese und
bouches trangres p, mais soit plutt gard, das Mcinen (La certitude sensible, ou le Ceci et
. dans lerksatnctuaire intime de. leur Lcur )h. ma vise du ceci). Le sens de ce <f mystre yh
Que le philosophe de la dialectique et du l:zoc d la 'Phnomnologieest, '' toutefois, du moins
se prsente ici comme le gardien du silence leu- en apparence, oppos celui du pome Eleusis.
sinien et de l'indicible, est un dtail que l'on tend Dans le premier chapitre de la Phnomnologie,
laisser expditivement de ct. Cet exercice Hegel vise, en efet, le dpassement de la certi-
potique de jeunesse est - dit-on - manifeste- tude sensible. Ce dpassement est accompli
ment compos sous l'influence de l'ami Hlden travers une analyse du Ccci (das Diese) et de
lin, le pote de cette Begeisterung que Hegel I'indication.devait avec tant de dtermination renier dix ans
plus tard. 11 reprsente, pour le philosophe de I.e contenu concret de la certitude sensible
vingt-six ans (qui' par ailleurs, a dj fait ses crit-il - la fait apparatre immdiatement comme
letures dcisives et entretient une correspon- la connaissance la plus riche, comme une connais-
dance philosophique serre avec Schelling), tout sance, certes, d'une richesse ce point inlinie qu'on
au plus un pisode, dont le dveloppement ult- n'en peut trouver aucune limite... cette connais-
d sa pense ne contient aucune trace Sance apparat, en outre, comme la pltts vraie ; car
rieur e. ,
elle n'a encore rien cart de 1 objet, mais 1 a devant
positive.,
soi dans toute sa plnitude... De ce qu elle sait
11 peut sembler superflu de rappeler que de elle exprime seulement ceici : il est ; et sa vrit
telles considrations manquent la correction jent seulement L'tre de la chose. De son ct,,
Cont
hermneutique la plus lmentaire, puisqu elles dans cette certitude, la conscience est seulement
omettent d'examiner prcisment ce qui devrait comme pur moi, ou j'y suis (Ich bin darinj seule-
constituer pour elles le problme, c'est--dire 'le ment comme pur celui-ci, et l'oblet galement
rapport interne entre le t< mystre )' d'f leusl comme pur ceci (Dieses) (Hegel 2, p. 82),
et la pcnse de Hegel. Prcisment en tant que
l'indicible a constitu, une certaine poque si, en eFet, la certitude sensible tente de
pour le jeune Hegel, un problmevital, la manire s'interroger sur son propre objet et demande
dont il en a rsolu le mystre, au cours du dve- <
quzest-ce que le Ceci ? s, elle cst alors contrainte
loppement ultrieur de sa pense, est d'autant de faire l'exprience que ce qui apparaissait
plus significative el mrilerait de faire l'objet comme la vrit la plus concrte est un pur
d'tme considration problmatique. universel :
32
r
. '---'
E
. .
.
'
,.
j'
''''''.
.)' st donc elle-mme qu'il faut interroger : qu'est- i disons, c'csf ceci, c'est--dire le ceci universel, ou
c e
ce que le ceci ? Prenons-lesous le double aspect de encore il est, c'est--dire l'tre, en gnral. Nous ne
son tre comme le mantenant et comme 'ici, alors nous reprsentons (stellen... vor) pas assurment le
la dialectique qu'il a en 1ui prcndra une fonne aussi ceci universel ou l'tre en gnral, mais nous pro-
le ceci mme. A la question : ! nonons l'universel. En d'autres termes, nouJ neintelligible que r
'est-ce que lc maintenant ? nous rpondrons, par )parlons absolument pas de la mme faon que nous
le : le maintenant est la nuit. Pour prouver visons (meinen, litt. voulons dire) dans cette certi-exemp
it de cette certitude sensible une simple tude sensible. Mais comme nous le voyons. c'est lela vr
fnsante. Nous notons par crit langage qui est le plus vrai : en lui, nous allonsexprience sera su
cette vrit ; une krit' ne pcrd' .ien : tre crite jzzsquh. rfuter.immdiatementnotre avis (unsere
i eu tre conserve. Revoyons 'naintnant lfcfnztng) ;et puisque l'uhiversel est le vrai de la
et auss pi cette vrit erite, nous 'devrons dire alors ccrtitude sensible, et que le langage exprime seule-
mid' IIe s'est vente. ment ce vrai, alors il n'est certes pas possible quequ e
i est la nuit est conserv, c'est-u- nous puissions dire (sagen) un tre sensible quet,e maintenant qu
'il est trait comme ce pourquoi il s'est fait nous voulons dire (meinen) (pp. 84-85).
dire quasser, comme un tant (seiendes) ;
mais il sepdmontre plutt comme un non-tant Nickt- (Retenons bien ce dernier paragraphe, car il
Reiendej.' sans dte Ie maihtnant lui-mme se annonce dj ce dpassement de l'indicible de
erve bien, mais comme un maintenant te1 qu'il la certitude sensible dans le langage que Hegelcons
'est pas la nuit ;de mme l l'gard du jour qu'il se propose dans le premier chapitre de la Pk-
nllement, le maintenant se maintient, mais tgo:oye. Tenter d'exprimer la cerlitude sen-
est actue tzomintenant tel qu'il n'est paS le jour, bl j njjie pour Hegel faire l'exprience decomme un ma si e s g
me un rtgatif en Xnral. Ce maintenant , ' '
Ou C()m I mpossibilit de dirc ce que nous voulons dire,i se Consen'e n'est donc PaS immdiat, mais
EILI mais ceci non pas comme dans le pome Eleusis,diatis ; car il cst dtermin comme Ce qui
1qS1
t
rc fait qu'autre chose, en raison de l incapacit o est le langage dedemeure et se maintient par
le jour et la nuit, n'est pas. Pourtant il profrer l'indicible (c'est--dire de la <( pauvretsavoir
est encorc aussi simple qu'auparavant, maintenant.. des mots p et des <( signes desschs p) mais
et dans cette simplicit indilrente ce qui se parce que l'universelest prcisment la vrit de
joue encore ors de lui (bei ihrl herspiett) ;aussi la certitude sensible, et c'est, donc, prcisment
la nuit -et le jour sont son tre, aussi bien il cette vrit que le langage exprime parfaitement).peu
t encore jour et nuit ) il n'est en rien affect par Aussitt en effet, que la certitude sensibleeS ,
tre-autre. Un tel moment simple, qui par la tente de sortir de soi et d'indiquer zeigen) cestm
diation de la ngation n'est ni cecl, ni Cela, mais ,
m u.qu elle veut-dire, elle doit alors ncessairement
' Seulement un non-ceei, et qui est ausgi indiffrent ,
iverse: yexprimenterque ce qu elle croyait pouvoir sai-
tre cei ou cela, nous le nommons un Na
'universel est clonc en fait le vrai sir immdiatementdans le geste du montrer est,(Allgemeines). L
de la cenitude sensible. en ralit, un processus de mdiation, ou mieux
c'est aussi comme un universel que nous pro- une vritable dialectique qui, comme telle,
'lonons (sprechen... aus) le sensibie. Ce que nous contient toujours dj en elle une ngation :
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kt!r. .f
l1
On nous montre le maintenant, ce maintenant-ci.Maintenant ; il a dj cess d'tre quand on le
montre ; le maintenant, qui est. est un autre que
celui qui est montr, et nous voyons que le mante-
nant est, justement ceci, de n'tre dj plus quand
il est. Le maintenant comme il nous est montr est
un pass (gewesenes). et c'est l sa vrit qu'il a
t. Mais ce qui a t, ce qui est passz n'est en faitalijuriement'i'sxem.)c. rwa. gewaen ist, ist qfl.z der
Tat kein Wesen) il n'est pas, et c'tait l'tre que
nous avions afaire.Nous voyons donc dans cette action d'indiquer
uniquement un mouvement dont le cours est le sui-
vant : 1) j'indique le maintenant et il est pass, ou
commc ce qui est suppzim (Aulgehobenesh je
supprime l'tre-iuss ou l'tre-supprim, en d'au-
tres termes la seconde vrit ; je nie uainsi la nga-tion du maintenant et reviens par l la premireafsrmation, que le mantenant est (pp. 88-89).
Montrer quelque chose,dans l'indication (das Diese nehmen, dira Hegel
plus loin), signihe donc uniquement faire l'exp-rience que la certitude sensible est, en vrit, un
processus dialectique de ngation et de mdia-tion ;
autrement dit, que la <( conscience natu-
relle p ldas nattirlicke Bewusstseinj qui voudrait
se poser au dbut comme l'absolu est, en vrit,toujours dj une << histoire p Geschichte, p. 90).
C'est alors que Hegel voque de nouveau. dans
la Phnomnologie,la figtzre du . mystre leu-
sinien p qu'il avait clbr dix ans plus tt dans
le pome ddi Hlderlitl :
vouloir saisir le Ceci
On peut dire ceux qui afhrment cette vrit et
cette certitude de la ralit de.s objets Gensibles.
qu'ils doivent revenir dans les eoles lmentairesde la sagesse, rcvenir prcisment aux anciens
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mystres d'Eleusis (de Crs et de Bacchus) etqu'il's ont d'abord apprendre le secret de mangerle pain et de boire le vin. Car l'initi ces mys-tres n'aboutit pas seulement douter (zum zwef-fel) de l'tre des choses sensibles, mais encoreen dsesprer (zur Verzweiflung) ; pour une part ilaccomplit l'anantissement de ces chases, et pourl'autre il les voit accomplir cet anantissement. Lesanimaux mmes ne sont pas exclus de cette sagesse,mnis se- mnntrent Jpbltt r-profondment initis
1le ' car ils ne restent pas devant les choses sen-e #sibles comme si elles taient en soi mais ils dses-prent de cette ralit et dans l'absolue certitude deleur nant, ils 1es saisissent sans plus et les consom-ment. Et la nature entire clbre, comme les ani-maux, ces mystres rvls tous, qui enseignentquelle est la vrit des choses sensibles (p. 91).
Ou'est-ce qui a chang, dans cette expriencedu mystre, par rapport au pome E leusis ? Pour-quoi Hegel voque-t-il de nouveau la sagesse leu-sinienne ? Peut-on dire ici que Hegel ait simple-ment reni l'indicible leusinien, qu'il ait manquau vu du silence prononc avec tant de ferveurdans l'hymne de jeunesse ? Nullement. Nous pou-vons aflirmer, au contraire, que l'indicible estici, en un certain sens, sauvegard par le langagebien plus jalousement qu'il ne l'tait par lesilence de l'initi qui ddaignait les q signes des-schs )> et, vivant, se fermait la bouche. Ceuxqui aflirment le primat de la certitude sensible,crit, en efet, Hegel :
visent (veulent dire) cc morceau de papier surlequel j'cris ccci, ou plutt je l'ai dj crit ;
maisce qu'ils veulent dire ils ne le disent pas fwtz. Jicmci'len, sagen sie llfcl/. Si d'une faon elfective-ment relle i1s voulaient dfrc ce morceau de papier.qu'ils visent, et s'ils voulaient proprement Ie dire
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( .
k.
'j
'
i Meinung d'une certitude sensible. L'initi apprendfcr, daS .i0
# ! sdjre . mais, jl n'adieses Stck PaP ici ne pas dire ce qu i veu ,ie wfrklich , llten sagen),(Wdrln Sd sie wo
s pour autant besoin de se taire. comme danswolleAl. ttflue Pameinevt, Sage.n ssible parce q , ,kt 1 une chose impo lan. le pome d Eleusis, et de faire l exprience de laalors ce sera inaccessible au ,ble qui est vis eSt
1 eu k <f pauvret des mots >>. Tout comme 1 animalle ceci Sensie tt l'universe
y
' la consdenc , rive la vrit des choses sensibles simple-appartient elle pour consegage qu lectivement r ,la tentative e ient ment en les dvorant, c est--dire en 1es reconnais-oi Pendant ceux qui auraS . oseraient.
k- t comme nant, le langage sauvegarde l'indi-ls se dCOmP ient la term sandire, oa ne pottrradescript , i avoue- cible en l'exprimant, autrement dit, en .le.prenant
mmenc ea(j autres quco . , ,- wxixer .wmais devrmenlftu 'm-x--
i ri'est pas dans sa ngativit. La <t sainle loi p de la dessen, d,une chose qtt .fm parler , , .ient lad Eleusis, qui, dans 1 hymne de Jeunesse, inter-ra
(pp. 91-92). disait zt l'initi de rvler en des mots ce qu'elle'est donc it x vu entendu, senti lh d=s la nuit estr le langage, n ava , ,tndicible' pou mece qui est ui com dsormais assume par lc langage mme, quime la Meinlng' Q 'uloir-dire m ,
(j rks chaque ja nature divine )> de ne pas laisser venir laue le vo dite a . a2 irement norl1 reste ncessa implement Meinung u parole. I.,e mystre leusinien de latel e, a;+ .qt en soi, s
mais ce non-uAu w- ,, csment pkgnomno:oguest, donc, le mme mystre quedire :
! et c est prn uiverse , uegatif et u vrit q celtzi voqu dans le pome Eleusis : mais pr-un n
te1 dans saissant comme d.ea le reconna ,) est et le k pren sent le langage a captur et retenu en soi lece qu i ,l'exprirne Pour
le langage ouvoir du silence et ce qui apparaissait d'unePqlr :E!k il )'j -.
;
pour-v indicible <( profondeur p peut tre sauvegardla Parole, tant que ngatif - dans le cur mme 1cours de
- enx venir au se tMais si je veu jmmdiatemenaivine d'nverser
) ue de la parole. Omnis locutio - pourrait-on direi a la nature en que qquc le transformer en reprenant un axiome de Nicolas de Cues -voulokr dire pou vrament
.,
men as le laisserj .'autre, et ainsi ne p ce mor- i'tefabile fatur, tout discours exprime l inefab e ,chose d Iors indquer , ,. rimer cs mots, je peux a
(j.e ce il l exprime ou, en d autres termes, le montres exps alors l'exprience
ier-ci, et je fa sible : pour ce qu'il est : une Nichtigkeit, un rien. 1.nceau de paPIa certitude sen
it la vrit de , ci, vraie nietas pour l'indicible relve donc du lan-'est en fan ci d autres
.q.u ici qui est ul'indique comme unae beaucoup gage et de sa nature divine, et non seulementje smyle simplclui-mme un cns
Irends du silence ou du bavardage d'une conscienceou en nxersel ;
je e 17,
-drequi est un u
i:- ,'ci, c est-et au lieu de savo naturelle qui t ne sait pas ce qu elle dit >y. At en vr'it , Ieinsi comme il es
cp, n,ukr, je travers le rappel au mystre leusinien, la Phno-Zle PCWOCS YC/IOICimmdiat, je
,t;n) (p. 92). ''znologie de l esprit commence par une repriseds en vritPt-cn
I&' krnehmung, 1,n prendre pounvrai) du(une aleusinien '> neilence mystique .: comme le dit un passage dedu q mystre sLe contenu , e cela :
faire srien d autre qu . la Prjacc, sur lequel il conviendrait de rflclsiste, donc, en r toujours ,d sfu.CO: tivit qui eSt attentjvement, l extase mystique, ans sa co' rience de la nfa toutel exp
t vouloir-dire, tl inhrente t0u
dJa9
38't
!
E
i
t
'x
que le pursion, n'tait <(
concept h> (der reine Begrif, p. 66).
(C'est pourquoi, juste titre, Kojve pouvait
dire que le point de dpart du systme hg-
lien est analogue au moment qui, dans 1es sys-
tmes pr-hgliens, mne ncessairement au
silence (ou au discours contradictoire) n (Kojve
1, p. 1S). Le pmpre du systme hglien consiste
en ce que - grce au pcukoir dtt 'ngatif - ce
moment indicible ne produit plus aucune solulion
de continuit et aucun saut dans l'inefable. A
tout moment est l'uvre le concept, l'haleine
ngative du Geist souffle sur tous 1es moments
du discours, toute parole exprime le caractre
indicible de la Meinung, en la rvlant dans sa
ngativit. C'est pourquoi, comme le souligne
Kojve, le point d'origine du systme hglienet double, en tant qu'il est, la fois, point de
dpart et point d'anive, et peut, en outre. tre
situ loisir n'importe quel moment du
discours.)Ce qui est appris q dans les coles' primaires p
d'Eleusis, c'est, donc, le pouvoir du ngalif que
Ie langage sauvegarde en son propre sein. 11
n'est possible de . prendre le Ceci ,> que si l'on
accomplit l'exprience que la signillcation du
Ceci est, en ralit, un Non-ceci, qu'elle contient,
autrement dit, une ngativit essentielle. Et ce
n'est qu' la Wahrnehmung, qui accomplit fond
cette exprience, qu'appartient, crit Hegel, la
t< richesse du savoir sensible ,>, car elle seule c a
la ngation kat die Negation), la dilrence et
la multiplicit dans son tre p (p. 94). Et c'est,
en efet, . propos de la Wakrnehmung du Ceci
que Hegel articule pour la premire fois parfaite-
ment, dans la Phnomnologie,l'explication de
la signifcation dialectique du terme Aufhebutq :
en fait rien d'autre
40
Le ceci est donc pos comme non-ceci ou commedpass (aufgehoben)
; et, en outre, non pas commenant, mais comme un nant dtermin, ou le nantd'un contenu, du ccci prcisment. Par 1, le sensi-ble est lui-mme encore prsent, mais non commeil dcvrait l'tre dans la certitude immdiate,comme le singulier vis, mais comme l'universel oucomme ce qui se dterminera comme proprit. Ledpasser (das Aufhebcn) prsente sa vraie signifi-cation double que nous avons vue dans le ngatif.11 a la fois le sens de nier et celui de conserver ;
le nant, comme nant du ceci, conserve l'immdia-tet et est lui-mrne sensible, mais c'est une imm-diatet universelle (p. 94).
Si prsent nous revenons au problme quiest l'origine de notre questionnement du textehglien, nous pouvons dire que le mystre leu-sinien, dont l'exposition ouvre la Phnomnologie,a pour contenu l'exprience d'une Nichtigkeit,d'une ngativit qui se rvle toujours dj inh-rente la certitude sensible au moment o elletente de <( prendre le Ceci p das Diese nehmen,p. 93) ; de mme, dans Sein und Zeit, la ngativit- qui toujours dj le traverse - est dvoile auDasein au moment o, dans l'exprience de ce<t mystre )> qu'est l'tre-pour-la-mort, il devientauthentiquement son Da. Etre-le-Dl, prendre leDiese : la ressemblance entre ces deux expressionset leur rapport commun avec la ngativit nesont-ils qu'un puz' hasard, ou bien cachent-ilsun rapport plus essentiel qui reste encore inter-roger ? Qu'est-ce qui, dans le Da comme dans leDiese, a le pouvoir d'introduire - d'initier -
l'homme la ngativit ? Etj surtout, que signi-Iient ces deux particules ? que signilie tre-le-l,prcndre le Ceci ? C'est ce que nous devons pr-sent tenter d'claircir.
ExcuRsus 1
(ENTRE LA Dfr/AZAMFET LA TROISIEME Jot/Axf&
ue le problme de l'indication et du <( Ceci
ne soit pas particulier la philosophie hgliolne?!f ne constitue, pour la pense de la Phnom-
nologie, un commencement fortuit parmi d'autres,
tout utfdsf indiffremment possibles, mais soit,
au contraire, e?z quelque sorte, !: thme originel
de la philosophie, cela est vftfepl #e par sa pr-scntation erz I'ln lieu dcisif de l'histoire de la
mtaphysique .. la dtermination aristotlicienne
de la XFIIT-C'C oelx. Am-s avoir numr les dix cat-
gories, Aristote distingue, comme catgorie prc-
mire et suprme (i xupsrll,ra'ri Ts xa1 zptllto x
>&l,= ksvop.l'l'c ;Cat. 2a, ./J), la substance premire
fcpg,.rm nxl des substances secondes /,:T:?at
Qcl(). Tandis que ces decires sont exemplifies
par le nom commun (Av-gptowo, hl), la lgtll'r'c Qcl
est exemplifie par i c1 bqgplocn, T1 zlwo, ce
certain homme, ce certain cheval ( l'origine,
mais encoye dans les pomeshomriquzs, l'article
grec a une valeur pronominale dmonstrative;
afin de lui resttuer cette fonction, Aristote
l'accompagne du prorlo?'?z ; les traducteurs
latins des Catgories traduisent cvz effet Av8pqorx
par homo, et 1 ,r1< ak-pturlo par hic homol. Peu
aprs, c/fz de cayactriser plus prcisment la
signification de la substance (premire), Aristote
42
*
que f()Nfd Stbstatlce (premfjz/ . sjyjjeun tre dtrmin g&e :) nJIIX pixu m;,: v ojsixgyx
;Cat. 3b, 104 car Ia chose qu'elle indique est<( 4'roso:... xx1 :v &p;,Np.(; s un individu et une unit'numrique.
Tandis que les substances secondes correspon-dent, Jorzc, la sphre de signification du uomcommun, la substance premire correspond layrar: de signijication du pronom dmonstratif(Aristote dsigne parfois la substance premiretig:l/crrley7t par rtn norrz propre, par exempkeSocratel. Le problme de l'tre le problmemtaphysique fondamental se retrouve ainsids le dbut insparablede celui de la signilicationdu pronorn dmonstratif et, ds lors, est tou-jours dj rattach la sphre de l'indication.Que le Tl: Tr aristotlicien renvoie explicitement
' l'acte d'indiquer avat dj t relev par lesplus (zucens commentateurs. Ainsi Ammonius(Cat. 48, 1349, 3) crit-il <( ... xal :g= ttlv o5v I Tops'ri peietoc
-chtv-rsxv,
e4 !) ':1 'r' xTi T zrox6tpptvovola p <& le ceci signijie l'indication, le quelquechose l'essence selon le sujet p.
La r;?4,r.n ot'lrylx, en tant qu'ellc signifie un 'rli 'Jt
(cst--dire, en mme temps, le << ceci hh et le. quelque chose p), est, pourrions-nous Jfrc. lepofnf otk s'accomplit le passage de l'indicationla signification, du 'pzoa/rcr au dire. La dimen-sion de signifcation de l'tre est, autrement dit,une zimension-limite de la signification, sonpoint de passage dans l'indication. Si toutc cat-g'orie s'affirme ncessairement partir d'uner;?J)T'n o'ca (Cat. 2a, 34-354, alors 7tx limites dela substancc premire rien ne peut plus tre dit,l'on rlc peut qu'indiquer. (De cc point # vltd,Hegel, dans le premier chapitre de la Phnom-nologie, afjirme simplement que les limites du
'jCCT',
43
l
tes au lcllglgf'di fnhrno?zf touioufs
I f commelangage s tenues en fzrs di conlus sont touiou ant que dans
C ' JOFIJ FJS SNTPTCKatip. 11 n est oa seutement*1 ! l hilosophie, - Fl
l'hkstoire de a # yez ueidegger etis galement C
hez Hegel, ?'KIJ stamment ceC J'O1 retroub'e COnwittgenstein -, gc t'tre et l'indf-
Ic problmeriginel cnlrelien o
cation. z,v, qulentre le Jlvc/tre-. oter eyl ,ou jzr: etJJ faut ?t , sstagce yrent
ien de la su-t aristotlic d: la phnompzc?l
u dbutglicrl du Diese a ites.ceiui hg logies non foftucrtaines tlrltz , a.logie il existe c fcf aussi l appno; scoutrons
J abord, nous fe1) selonTout Ij vte par Hegeadiction (sou # aiat est?vrlfd contr 3us
f?el?.rlet et le p
jlle le plus 6oFlc' iverselaquei ue et le plus tl?l
le plus gnr q gfvfyblcgalement a: ,;,, frlt erl eJ/dl, I'IFI T
ela .x?,r..I Qea es ,Le gegve suprm ,
le est galementlemais el 'est possib .et tfn, djitqition n
I dutzc! ucunel cxfstecu-de dveloppements,
e ces deux Jfzrc. HegdMais, crlfr tus singudtmcc encore 17 dre Jcne correspon Je t< pren?zlt u tentative ,t'ttr corrlrlldFl ive J unea mo
t prisonncessairemen1-ceci p reste F vle ponctue
e le Ceci se rgativit, en ftzrll qtt?z
avoir-t* NOn-C'CCi, cmme N
t comme ltrl n) n'esticrnerlt
(Gewesecc tzttf (z
de 2(zGewesen), et t ssage61 ''' XCXS &X XC
tre (Wesen ractrisepas tfn..y)
xristote ca(1036a, 2 , hes dcMtaphysique trts proc
?z des fcrmcs' sence rrcFliF'c C
I es
de Hegelceux
'fos 3L ctlvkotl n''5n, cftov'zb/zhvov zotlsf, T4v
zat'zeztc'rti zlv()
rI'
' atcthlzon n''vonzot ()v&(o vonwb gx oov zoL gallnpazl-
zott, lctlnzof? 54 cov xo? mlkzos? zp zof) (ultvou),
'rltlzov i otjziit'culv Jptcpo#, cllti gsl vo cco n''actfn' cco
yvogtlouat tnzhwlsvzc 6 x 'rn- Lvclezfa ots 8n-lov
czEpov iilo'tv r1'' o'zEt7trs', lk' J.c! lifyovzt!l zat yvopt'ovzal
Tt's zsttTl-ou Lkf.
44
Ce clrccl?z q ngatil h, ( << nous ne savons pluss'ils existent ou non p) ef indfinissable inhrent
la substance premitre ds lors qu'elle n'estplus actualise et qu'elle reste donc ncessaire-ment prise dans une temporalit et (Or/J unpass, se manifeste galement dans l'expressionemploye par Aristote pour djinir la substance :
1celle-ci est e Tt $v Elvxt. Quelle que soit la faondont cette singulire expression (que les scolas-tiques rendaient par quod quid erat esse) est tra-duite, elle implique la rjrence J?'l pass 4:),'
Nn avoir-t. ,Qu'un ngativit soit ncessairement ithrentela dimension de la substance premire aait
t d'ailleurs dj sopl/gng par les commentateursdu Moyerl z4gc propos de l'asrmation aristt-lict'enne se/or; laquelle la substance prcaz7frc ne
s'ajirme ni cf'ln sujet, ni dans un sujet (Cat. 2a,12-13). Datls un passage du Liber de praedica-mentis, Albert le Grund dfinit le s/fzllf de lasubstance premire prcisment par une doublengation (per duas negationes) ;
Ldu compos, tel que ce cercle-ci, c'ejt--dire ungcs cercles individuels, qu'il soit sensible ou intel-ligible (j'entends par cercles intelligibles, par cxcm.yle, lcs'cercles mathmatkques, et par cercles sensi-bles par exemple les ccrcles d'airain ou de bois),dans ces cas-l il n'y a pas de djinition : c'est,respectivement, l'aide de l'intuition ou de laperception qu'on les connat. ONJNJ ils ne sonf plusactualiss par t'acte de notre intuition ou de notreperception, nous ne savons plus s'ils existcnt oulon, quoiqu'ils puissent foajoxrx tre dfinis et
ctlnaJzl. par lettr notion gnrale.j
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Quod JNl!??t per Ncgclinclel diffitlittir, E'a21
)dicitur lfcc neque dc subiecto dicitur tleque i?l
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fcul primaest, tlllifl 5
to est, cctls/ do Et ideo insubiec s essen .
jta ul/irna est jigttilbstando, . i uer?ayirmantem a
su f oJo per ll/frl'rltl diginiri sorlsupsffln yslungi,usa esset 55. od
Xod sibf cL fsfrf per aliquid CNq tiam potui t dij/ jjjmumofuft. Nec e dicandi : tt7 dc cftyuo prae (J
bi esset cclls'tl t kabere cliusi df uon potes
rclfse essen , dc cuttsiscrl?'n fn o jf His ergoffcgfrcr irls ... ufrf ;
? se cr/.i esse' i srl?.n JfJJssl iogos oportet #
y. dgiis segtz.t susl, quiasic pe ujtntce ntlnucgtzlorlcs f jjuijionc
uac rtlnl!n cadem g /V l1fS VNZC fvl
fnt tzbfinitae SrTract. 1I, 1i).rlttnf urpo
cst 1A1
TROISILME JOURNEE
istotliciennez,u scission Jr . ide uvcc le J7rO-
ire, ctlffltbstance Prc?'?l
t commecomrne 5tf ' fcnsiorl e ,lJ>1 de l OS
t cvcc le # pygztfrl et twecnom e jc sopz co ,conde, c'b'fc
f el g uitf4bstmce se cu orfg nS nstitlle IC KO)7
ification) co lzlrc?- cf dire,la sfgn e es n'lo
Ju?'l du lcngcg jouf:ission dl P utraverse
sc jjfccfou, q gj. ,j:
fos et sign iaquefngiccfj uv et sans
la mltzpl's q Iable.'histoire e ste frljorvlt,ll llv:c ve
ftologique Fl'l is tpl-lssroblme t7'? i ue, mcV 6tONfd mt4hss Votltologie , soit plus liToute u c//n cn
i sc rn6l,tl, q y. Iute sciertce qu te trac patort tc coufcxiente, JJAIS entre
mofrls consc gttdiffrence
ue)JJ/.sttpptase rgci-miphq's q djinit, en fait, Pfgnificr et 5: Ia l?xf Jcindiquer et .S !Jc sfpte
le Jpt?irl/ O e
rnerl/ JFVVPKSs foss.
dcll,',v JC?HCNSevltre ces
Je la: J
DII 11 tK (qui,Da et diese (comme fcrc et tkis en anglais,
77fc adverbe de lieu et hic pronom dmonstnatifen latin, mais aussi comme ci (lq et questo Ece)en italien) sonl morphologiquement et tymolo-giquement rattachs. Tous detlx renvoient ',ne
racine, qui correspond la forme grecque TI etla fonne gothique y . Du point de vue gramma-tical, ils appartiennent la sphre du pronom(plus prcisment du pronom dmonstratig,c'est--dire une catgorie grammaticale dontla dfmition constitue depuis toujours l'un despoints les plus controverss de la thorie dulangage. Dans sa rflexion sur les parties du dis-cours (p.J?m 'rit isto, Arist., Pot. 14565, 20), lapense grammaticale grecque ne panrint qu'asseztard isoler le pronom comme catgorie auto-nome. Aristote, que 1es Grecs congidraientcomme l'inventeur de la grammaire, distinraetzniquement des noms (vpvx) et des verbes(p.Gxcz) et classilie tous les autres mots qui nesont ni des noms ni des verbes comme cv?cvlt
(connexions, Rkt. 1407J, 20). Les stociens, quiftzrent les premiers recormatre, parmi 1es
cvttvos, l'autonomie du pronom (mme s'ilsl'assimilaient l'article, ce qtzi n'est pas surpre-na-nt, A'u le caractre pronominal originel de
47
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GIORGIO AGAOENtT
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LE LANGAGEDu mme auteur
chez le plr?zc diteur
ID2E DE I.A PROSESTANZE
ET L RTUn sminaire sur le lieu de la ngativit
Traduit de l'italienpar Marilne l.Aronchez d'autres diteurs
ENFANCE ET HlsTollts (Payot)LA COMMtJNAU'I'#: QUI VIENT (Ed. du Seuil)
Collection <( DETROITS
CHRISTIAN BOURGOIS VDITEUR