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Prise en charge multidisciplinaire du traumatisé
abdomino-pelvien
Pr Olivier Monneuse Hôpital Edouard Herriot – Lyon
Actualités en Réanimation 2014
Cadre nosologique
n Traumatismes abdominaux n Fermés (AVP +++) n Ouverts : plaies de l’abdomen
n Par arme blanche n Par arme à feu
n Traumatismes pelviens : n Traumatismes (fractures) du bassin
Epidémiologie
n Traumatismes abdo. fermés les plus fréquents n Fermés : 80 % des traumatismes
abdomino-pelviens n Foie et Rate les plus exposés (15 à 25%)
n 5% des traumatismes abdominaux nécessitent des mesures de réanimation
Kahn, JACS 2006 Nishijima, JAMA 2012
Risque vital immédiat
n Hémorragique
n Syndrome du compartiment abdominal
n Septique (péritonite)
Diagnostic initial
n Meta analyse n 12 publications n 10757 patients
Critères de gravité
n Cliniques : n Certains signes cliniques évocateurs
n Signe de la ceinture de sécurité n Défense Contracture n Hypotension n Distension abdominale
Nishijima JAMA 2012
Critères de gravité
n Cliniques : n Absence complète de signe clinique
n’élimine pas la présence de lésions péritonéales
n Examens complémentaires radiologiques indispensables
Nishijima JAMA 2012
Critères de gravité
n Examens complémentaires radiologiques
indispensables
n Quel examen à quel patient ?
Nishijima JAMA 2012
Classification des patients
n Niveau 3 : Etat hémodynamique stable – Cinétique traumatique élevée
n Niveau 2 : Etat hémodynamique instable – Stabilisation possible
n Niveau 1 : Grande instabilité hémodynamique – Etat de mort apparente
Traumatisme abdomino-pelvien
Stabilité Hémodynamique
TDM
n Permet le bilan lésionnel complet n IV nécessaire n Cible les zones hémorragiques actives n Cartographie pour éventuelle
embolisation complémentaire n Lésions méconnues < 0,06%
n Améliore la survie des patients
Holmes Am J Emerg Med 2012 Hubert Wagner Lancet 2009
Limites TDM
n Lésions méconnues possibles :
n Grêle n Mésentère n Pancréas (wirsung) n Diaphragme
Baghvan, World Journal of Surgery 2013
Traumatisme viscères creux Watts J Trauma 2003
n 85 643 contusions de l’abdomen n 2,9 % de lésions de l’intestin grêle n 0,7 % perforation de l’intestin grêle n 0,3 % de lésions coliques
Traumatisme viscères creux Watts J Trauma 2003
n Mortalité / plaies du grêle : n 6 % quand prise en charge avant 24 h n 18 % quand prise en charge après 24 h
n Pas de retard diagnostique pour les plaies du colon.
Thérapeutique consensuelle
n Lésions hémorragiques relevant d’une prise en charge endovasculaire* :
n Foie n Rate (grades I et II) n Rein n Bassin (hémorragie rétropéritonéale)
* Sous réserve de l’état hémodynamique
Thérapeutique consensuelle
n Lésions relevant d’une prise en charge chirurgicale :
n Plaie du mésentère n Plaie du tube digestif (grêle colon) n Uropéritoine (rupture vésicale) n Plaie du rectum associée à fracture
bassin
Traumatisme abdomino-pelvien
Instabilité Hémodynamique
Bilan radiologique limité
n Identification d’une lésion péritonéale hémorragique isolée : n Bassin de face : RAS RP normale n FAST positive
n Indication de laparotomie écourtée Damage control
Damage control abdominal
n Intervention de sauvetage n Etat de choc majeur et épanchement
péritonéal n Foie organe le plus atteint
n Tamponnement hépatique n Splénectomie d’hémostase n Plaies du tube digestif : agrafage ou
ligature sommaire
Cue J Trauma 1990
Fermeture abdominale temporaire « Bogota Bag »
Fermeture abdominale temporaire
laparostomie aspirative
VAC AB Théra©
VAC AB Théra©
2 Problèmes principaux n Non tamponnement abdominal
n Defect pariétal majeur
Damage control attitude consensuelle ?
n Cochrane Review 2010
n Conclusions : n Damage control surgery avoids extensive
procedures on unstable patients by applying staged surgery after the patient has stabilised
n However, its benefit cannot be established as there are no published controlled trials.
Questions en suspend
n Rate : embolisation préventive ?
n Hémorragies rétropéritonéales sur fracture bassin : packing rétropéritonéal ?
Hémorragie splénique
n Problème de l’échec du traitement non opératoire
n 2 attitudes à l’heure actuelle : n Amélioration de l’efficacité du traitement
non opératoire : embolisation préventive PHRC en cours Grenoble
n Attitude non conservatrice de la rate
Surveillance armée Watson Journal of Trauma 2006
2013
n Pronostic de l’échec de la surveillance armée avec ou sans embolisation
n 31 études non randomisées
n 25 facteurs pronostics étudiés n 14 significatifs dans 1 ou plusieurs
études
n Facteurs importants d’échec du traitement conservateur n Age (supérieur 40 ans) n Trauma Grade 3 et plus n Présence d’un blush n Besoins transfusionnels
n Malgré le risque infectieux, la chirurgie est la seule option de recours en cas d’échec du traitement non opératoire.
Packing Pelvien vs Embolisation artérielle
n Problématique de l’hémorragie rétropéritonéale :
n 3 sources hémorragiques : n Artérielles n Veineuses n Osseuses
2 attitudes
n Point commun stabilisation osseuse +++
Osborn, 2009 Injury Flint, J Trauma 2010 Burlew Cothren, JACS 2011
2 attitudes
n Point commun stabilisation osseuse +++
n Suisse – Allemagne - USA n Packing rétropéritonéal puis +/- embolisation
n France -USA n Embolisation traitement quasi exclusif de
l’hémorragie n Packing si damage control par laparotomie ou
d’un traumatisme pelvien hémorragique ouvert
Osborn, 2009 Injury Flint, J Trauma 2010 Burlew Cothren, JACS 2011
Points clés
n L’état hémodynamique initial conditionne la démarche diagnostique et donc thérapeutique.
n le scanner, élément diagnostic clé a permis une amélioration de la survie des patients
n L’embolisation notamment dans les traumatismes hépatiques a permis une amélioration de la survie des patients
Points clés
n Les lésions de l’intestin grêle restent de diagnostic pré opératoire difficile
n L’absence d’amélioration à J1 du patient ou son aggravation dans le traitement non opératoire doit les faire suspecter et conduire à l’exploration chirurgicale
Multidisciplinaire
n Du traitement chirurgical systématique
n Au traitement non opératoire n EMBOLISATION +++
n Et au traitement opératoire en situation d’urgence vitale immédiate
n Damage control – Packing pelvien.
Mortalité dans les traumatismes pelvi périnéaux de 25 à 10 % en 10 ans
Merci de votre attention