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Il est donc extrêmement important que cette lame d’air
reste ouverte et soit légèrement ventilée grâce à des
joints verticaux ouverts.
Le mur intérieur en béton cellulaire permet de res-
pecter les exigences de valeur U max des 3 régions en
Belgique sans isolation supplémentaire dans la lame
d’air. Celle-ci demeure ainsi dégagée et garde donc
l’essence de sa fonction.
Pour la liaison de la brique de façade avec le mur
intérieur, on utilise des crochets galvanisés avec
casse-goutte à raison de 5 crochets par m2. Pour la
maçonne rie collée, il suffit de plier à 90° une des
extrémités du crochet et de l’enfoncer dans le bloc de
béton cellulaire.
7.1.2 Enduit extérieur sur blocs de béton cellulaire
Généralités :
Les enduits extérieurs sont soumis à l’influence du cli-
mat extérieur : précipitations, vents, hautes et basses
températures (ensoleillement, gel) et fortes variations
de température (brusque refroidissement, soleil/ombre
sur une façade…). L’enduit extérieur doit pouvoir
ab sorber les tensions qui se créent ainsi, et ce en dépit
d’une épaisseur relativement faible (environ 10 mm).
Voilà pourquoi, lorsqu’on choisit un enduit extérieur, il
ne faut pas seulement se laisser guider par la couleur
ou l’aspect de celui-ci, mais aussi et surtout par ses
97
7. Finitions du béton cellulaire
7.1 Finition des blocs de béton cellulaire
Les murs extérieurs en maçonnerie de béton cellulaire
doivent être protégés contre les intempéries. De cette
manière, les excellentes propriétés isolantes du maté-
riau sont préservées, quelles que soient les conditions
climatiques, et le mur acquiert du même coup un
aspect esthétique. La maçonnerie de béton cellulaire
doit également être protégée contre l’humidité ascen-
sionnelle et contre tout contact direct avec la terre.
En guise de finition extérieure, on a le choix entre une
brique de parement, un enduit extérieur (crépi), un
revêtement en ardoi ses, des planchettes ou un bardage
(en métal, en plastique ou en pierre naturelle).
Pour la finition intérieure, on applique souvent un
enduit intérieur dans les habitations, tandis qu’une
couche de peinture suffit généralement dans les bâti-
ments industriels.
Pour la mise en œuvre des finitions, il y a bien sûr
lieu de sui vre, outre les recommandations données ci-
après, les règles de pose propres à chaque finition.
Remarque :
Pour la mise en œuvre des blocs, il est important d’uti-
liser le mortier-colle fourni par le fabricant des blocs.
C’est la meilleure façon d’avoir la certitude qu’il soit
parfaitement compatible avec les blocs. En cas d’uti-
lisation de mortier colle d’une autre origine, il peut
arri ver que les joints se marquent ultérieurement dans
l’enduit extérieur ou intérieur sous l’effet de l’humidité
et/ou du gel.
Il est absolument déconseillé de fermer les joints, à
l’exté rieur comme à l’intérieur, avec du mortier colle.
L’enduit acquiert en effet une force de succion diffé-
rente à hauteur du joint par rapport au reste du bloc,
et la lamelle de joint va se marquer durablement dans
l’enduit.
7.1.1 Brique de parement - mur creux
Construire avec des murs creux est une tradition en
Belgique et dans tout le nord-ouest de l’Europe.
Dans le cas des murs creux, le mur est dédoublé : il
est constitué d’un mur extérieur qui assure l’étanchéité
à la pluie et d’un mur intérieur qui remplit la fonction
portante du mur. Les deux murs sont séparés par une
lame d’air d’au moins 40 mm de large, de façon à ce
que l’eau qui traverse la brique de parement puisse
s’écouler sans entrave et être évacuée par les joints
verticaux ouverts dans le bas de la maçonnerie de la
façade.
7. FINITIONS DU BÉTON CELLULAIRE
propriétés physiques et sa compatibilité avec le sup-
port. Il est dès lors très vivement conseillé de travailler
exclusivement avec des enduits extérieurs (crépis)
recommandés par le fabricant des blocs de béton
cellulaire.
Propriétés de l’enduit extérieur :
Tous les crépis ne se prêtent pas à une application
sur une maçonnerie en béton cellulaire. Ce n’est pas
parce qu’un crépi adhère bien à un certain support
qu’il est fait pour ce support. Rien n’est moins vrai. Les
crépis qui peuvent être appliqués sur une maçonnerie
en béton ou en brique ne convien nent pas nécessaire-
ment au béton cellulaire.
En dehors de l’adhérence et de l’aspect esthétique, un
enduit doit respecter toute une série d’autres exigen-
ces physiques :
1) Il doit être étanche à la pluie mais en même temps
respirant (perméable à la vapeur).
2) Ses caractéristiques mécaniques et physiques doi-
vent cor respondre à celles du support sur lequel il
est appliqué (résistance à la compression, module E,
coefficient de dilatation thermique, valeur , etc.).
Chaque support a un certain comportement phy-
sique (dilatation, etc.) et l’enduit doit pouvoir s’y
conformer. Il est donc important que les caractéristi-
ques de l’enduit et du support soient plus ou moins
identiques.
Lors de l’édification d’un mur recouvert d’enduit, la
règle générale à respecter est que, en partant de
l’intérieur vers l’extérieur, les matériaux doivent être
toujours plus élastiques, toujours plus perméables à
la vapeur et toujours moins résistants à la compres-
sion. On évite ainsi les tensions dans les différentes
couches d’enduit et dans la surface de séparation
entre la couche d’enduit et son support.
3) Par ailleurs, il faut également tenir compte du fait
qu’un enduit appliqué sur un mur en béton cellu-
laire est soumis à une contrainte thermique plus
grande que quand il est appliqué sur d’autres murs.
La circulation de chaleur est faible dans un mur
en béton cellulaire vu son grand pouvoir isolant.
Par conséquent, l’enduit extérieur, malgré sa faible
épaisseur (quelque 10 mm), doit être capable d’ab-
sorber tous les “chocs thermiques” (une brusque
averse sur une façade ensoleillée, des variations
de température jour/nuit, des zones d’ombre sur la
façade, etc.). Ainsi, apparaît une nette différence
de température entre le crépi et le support. Si le
crépi extérieur est trop rigide (c.-à-d. trop riche en
ciment), il se fissurera.
Le support est souvent désigné comme la cause de
ces fissures, mais en fait ce n’est pas lui le respon-
98
sable. Voilà pourquoi les enduits riches en ciment ne
sont pas faits pour être appliqués sur du béton cellu-
laire. Ils sont trop rigides et insuffisamment perméables
à la vapeur.
Les enduits extérieurs pour béton cellulaire doivent
répondre aux critères de Künzel (voir § 4.7.8).
Détails d’exécution :
La surface plane de la maçonnerie en béton cellulaire
se prête idéalement à l’application d’enduits extérieurs
prêts à l’emploi. L’épaisseur minimum requise de
10 mm doit toujours être respectée et, comme nous
l’avons déjà dit, il ne faut jamais utiliser d’enduits à
base de ciment sur une maçonnerie en béton cellu-
laire.
Le grand avantage des murs en béton cellulaire est que
toutes les parties de la maçonnerie – linteaux, poutres
en U, poutres de chaînage, etc. – peuvent être réali-
sées dans le même matériau. On obtient ainsi le même
support sur toute la surface de la façade, avec la même
force d’absorption, ce qui permet d’éviter les “ombres”
dans le crépi.
Pour la bonne mise en œuvre d’un crépi, il y a bien
sûr lieu de respecter les règles générales de l’art en la
matière. Nous souhaitons néanmoins insister sur quel-
ques détails d’exécution importants :
L’enduit extérieur ne peut, en aucun cas, être appliqué
jusqu’au niveau du sol, et il doit en outre être pro-
tégé contre la pluie rejaillisante. Voilà pourquoi il est
né cessaire de prévoir un soubassement de minimum
300 mm de hauteur. Celui-ci peut être réalisé en brique
de parement, en pierre bleue ou être traité au moyen
d’un enduit spécial pour soubassements avec raccord
à l’étanchéité de la cave.
Les appuis de fenêtre doivent déborder d’au moins
50 mm de la façade et doivent comporter un relevé des
deux côtés. Le raccord de l’enduit avec les châssis, les
portes ou le bord de la toiture doit toujours s’effectuer
au moyen d’un joint élastique, même si des cornières
d’angle et d’arrêt sont placées.
Aux endroits où il y a risque de fissuration, par exem-
ple au point de raccordement avec d’autres matériaux,
avec colonnes et poutres en béton... on incorpore une
toile polyamide dans la première couche de l’enduit.
Dans les murs à fenêtres multiples, il faut incorporer
cette toile dans l’entièreté de la façade.
- Le dessus des murs non couverts doit être protégé
par un couvre-mur (en pierre ou en métal) qui déborde
d’au moins 50 mm au-delà du mur, et qui est muni
d’un casse-goutte sur sa face inférieure à une distance
suffisante du mur (> 30 mm). Le dessus du couvre-
les couvre-murs doivent être étanches, pour éviter
que l’humidité ne s’infiltre dans les murs (membrane
d’étanchéité en dessous du couvre-mur).
- Les joints de dilatation dans les murs sont prolongés
dans l’enduit – utiliser des cornières de dilatation.
100 mm
100 mm
Dimensions en mm
45°
45°
> 50 mm
> 50 mm
5%
99
7. FINITIONS DU BÉTON CELLULAIRE
- Aux angles du bâtiment, aux fenêtres et aux portes
ainsi qu’au niveau du socle, il est nécessaire de prévoir
des profils d’angle ou de socle avec un bord en PVC.
- Les saignées pratiquées pour le passage des diffé-
rents tuyaux et câbles doivent être bouchées avec du
mor tier de ragréage pour béton cellulaire et non avec
du mor tier de maçonnerie ordinaire.
- Une parfaite exécution des détails doit permettre
d’éviter que l’eau de pluie ne s’écoule sur l’enduit en
suivant un chemin privilégié et en créant ainsi une
érosion et des coulées locales.
- En ce qui concerne le choix de la couleur de l’enduit
extérieur, il faut éviter les tons foncés (luminance <
30) à cause de leur plus grande déformation thermi-
que due à leur plus grand échauffement.
- Les reprises demeurent presque toujours visibles
dans l’enduit, voilà pourquoi il faut toujours bien
planifier le travail. Un pan entier de la façade doit
être achevé en un jour ou, si ce n’est pas possible,
du moins la zone qui sépare deux joints de dilatation.
Il est conseillé d’interrompre les très grands pans de
façade par des joints accentués horizontalement ou
verticalement.
Enduit extérieur pour béton cellulaire :
Pour le béton cellulaire, il est conseillé d’utiliser
un en duit extérieur hydrofuge, mais perméable à la
vapeur, qui se lie hydrauliquement. Celui-ci est plastifié
et renforcé avec des fibres. Il est appliqué en 2 cou-
ches, de façon à obtenir une épaisseur totale de 10 mm
minimum. Grâce à sa constitution granulométrique, il
peut être utilisé pour donner un aspect aussi bien rela-
tivement lisse que plus structuré. Vu sa composition,
l’enduit est étanche à la pluie sans avoir besoin d’être
peint. Il ne peut pas être utilisé pour le traitement des
soubassements et des socles.
Mise en œuvre :
Dépoussiérer et dégraisser le support. Enlever les
restes de mortier, de mortier colle et autres particules.
Dépoussiérer la surface du mur avec une brosse dure.
Appliquer un primer (couche d’accrochage) si le fabri-
cant de l’enduit le recommande. En cas de sécheresse
persistante, de forte chaleur ou de grand vent, le sup-
port doit d’abord être humidifié.
L’enduit ne peut pas être appliqué par une température
inférieure à 5°C.
Protéger tous les angles du bâtiment, des baies de por-
tes et de fenêtres contre les coups à l’aide de cornières
d’angle. Celles-ci indiquent également l’épaisseur
de l’enduit. Utiliser des cornières dont l’arête est proté-
gée par du PVC. Pour la fixation, appliquer simplement
une couche d’enduit et enfoncer les profils d’angle
dans celle-ci. Fixer les cornières de soubassement avec
des clous galvanisés.
La première couche d’enduit peut alors être appli-
quée. L’épaisseur de l’enduit correspond à l’épaisseur
des cornières d’angle et de soubassement.
L’enduit peut être appliqué manuellement ou projeté
mécaniquement, dans ce dernier cas avec une spi-
rale pour enduits légers. Il est appliqué en 2 couches
d’une épaisseur totale d’au moins 10 mm. Appliquer
la première couche sur au moins 7 mm d’épaisseur et
égali ser à la règle de plafonneur. Après durcissement,
appliquer une deuxième couche de l’épaisseur du grain
(environ 3 mm) à la plâtresse. En frottant horizontale-
ment ou verticalement avec une taloche, on obtient la
structure souhaitée.
Aux endroits où il y a risque de fissuration (par ex. au
point de raccord avec d’autres matériaux ou au point
d’appui des linteaux en béton), incorporer une toile en
polyamide dans la première couche de l’enduit.
100
7.1.3 Bardage
Une autre forme de finition consiste à recouvrir le mur
en béton cellulaire d’ardoises, de planchettes, d’un
bardage métallique, d’un recouvrement PVC, etc.
L’important est que le matériau soit étanche à la pluie
et résiste au gel, et qu’il soit posé sur un lattage (de
bois ou d’acier) fixé sur le mur en béton cellulaire.
Le vide entre le bardage et le mur doit être ventilé.
La pose directe sur le béton cellulaire est vivement
déconseillée.
7.1.4 Peinture extérieure sur blocs de béton cellulaire
L’application d’une peinture extérieure sur des blocs
de béton cellulaire ne permet pas d’obtenir une pro-
tection absolue contre les précipitations et est donc à
déconseiller.
Le traitement avec un produit d’imprégnation hydro fuge
n’est pas non plus une solution. Ces produits ré sis tent
mal aux rayons UV et, puisqu’ils sont incolo res, c’est
seulement lorsque des dégâts surviennent qu’on se
rend compte qu’ils ont perdu leur efficacité.
101
7. FINITIONS DU BÉTON CELLULAIRE
7.1.5 Enduit intérieur sur blocs de béton cellulaire
Généralités
La règle générale à respecter est que l’enduit intérieur
ne peut être appliqué lorsque l’étanchéité extérieure
est en place.
Pour les enduits intérieurs, il n’y a pas lieu de tenir
compte des conditions climatiques – ils doivent cepen-
dant laisser passer l’humidité de l’air ambiant.
Pour les murs intérieurs, il existe divers enduits mono-
couche que l’on peut appliquer à condition de prévoir
un primer et de suivre les instructions du fabricant.
Enduit intérieur pour béton cellulaire
On trouve sur le marché de fins enduits intérieurs
monocouche spéciaux pour béton cellulaire, dont les
caractéristiques ont été adaptées à un support en
béton cellulaire. Comme ils contiennent des matières
synthétiques, ils sont tellement solides que, contraire-
ment aux enduits intérieurs ordinaires, ils peuvent être
appliqués en une fine couche (5 mm) et directement
lissés.
L’application d’un primer s’impose si elle est recom-
mandée par le fabricant de l’enduit. Puisque l’enduit
intérieur est appliqué en une épaisseur de 5 mm
seulement, il est conseillé d’humidifier préalablement
le support. Les saignées des câbles électriques et des
installations sanitaires sont d’abord bouchées avec du
mor tier de ragréage pour béton cellulaire et recouvertes
d’une toile en fibre de verre.
Aux endroits où il existe un risque de fissuration, une
toile en polyamide est incorporée dans l’enduit. Les
angles et les coins sont équipés de cornières d’angle.
L’enduit est appliqué en une épaisseur de 5 mm envi-
ron et égalisé à la règle de plafonneur ou au grand
couteau.
Dès que l’enduit a pris, lisser avec la taloche re couverte
de feutre ou de caoutchouc mousse tout en humidifiant
constamment.
Cet enduit intérieur sèche très rapidement et peut donc
être rapidement retravaillé ou traité.
7.1.6 Peinture intérieure sur blocs de béton
cellulaire
Utiliser uniquement les matériaux spécialement recom-
mandés par le fabricant pour le traitement du béton
cellulaire. Toujours demander les consignes de mise en
œuvre pour béton cellulaire au fabricant de peinture.
L’application ou le renouvellement d’une couche de
peinture ne peut s’effectuer que lorsque le mur est sec
à l’air, c.-à-d. lorsqu’il a une teneur en humidité infé-
102
7.2. Finition des dalles de mur en béton
cellulaire
Les dalles de mur en béton cellulaire sont étanches à
la pluie à partir d’une épaisseur de 150 mm (le point
faible où l’eau peut éventuellement s’infiltrer étant les
joints). Il est toutefois conseillé de prévoir une finition
sur les dalles de mur en béton cellulaire, et ce pour les
raisons suivantes :
1) En cas de forte pluie, le béton cellulaire absorbe
l’eau jusqu’à une profondeur d’environ 20 mm. Une
fois la couche extérieure saturée, le reste de l’eau de
pluie ne pénétrera plus dans le mur, mais s’écoulera
simplement. Avec comme résultat cependant que
le pouvoir isolant du béton cellulaire – l’une de ses
principales propriétés – en sera réduit.
2) La couche extérieure humide est un endroit où se
développeront facilement moisissures et mousses
ou qui s’encrassera plus rapidement, surtout si le
bâtiment est entouré de verdure.
3) Le béton cellulaire est un matériau de gros œuvre
qui, pour des raisons esthétiques, nécessite une fini-
tion. Comme c’est le cas de tout produit fabriqué à
partir de matières naturelles, des différences de tein-
te peuvent apparaître à la production, même entre
des dalles fabriquées au cours d’un seul et même
processus de production. De plus, les dalles risquent
de s’encrasser aussi bien lors du stockage que lors
du transport et sur le chantier. Il est donc conseillé,
pour des raisons esthétiques, de prévoir une couche
de finition qui contribuera du même coup à l’image
de marque de l’entreprise et du maître d’ouvrage.
Les dalles de mur en béton cellulaire sont généra-
lement finies du côté extérieur avec une couche de
peinture, une couche de grains de quartz ou un bar-
dage (plaques d’acier, panneaux en PVC, etc.). La face
intérieure est peinte ou laissée telle quelle dans les
bâtiments industriels.
Les dalles de mur en béton cellulaire doivent être pro-
tégées contre l’humidité ascensionnelle et contre tout
contact avec la terre. Il est donc nécessaire de prévoir
une plinthe en béton jusqu’à 300 mm au moins au-
dessus du niveau du sol.
7.2.1 Rejointoiement des dalles
Il est nécessaire de procéder à un jointoyage entre
les dalles de béton cellulaire là où le mur doit être
étanche à l’humidité et à la pluie. Les joints conseillés
ici con-viennent pour des conditions normales. Dans
des circonstances exceptionnelles – agressivité de l’air
ambiant ou de l’eau, poussée du vent particulièrement
forte, etc. – il peut s’avérer nécessaire de prévoir un
autre jointoyage.
Dalles de mur horizontales
Les joints horizontaux entre les dalles de mur sont
fermés au moyen d’une seule bande de mousse
bituminée, d’une section de 15 x 15 mm, placée à
envi ron 20 mm de la face ex térieure de la dalle. Cette
bande d’étanchéité est fixée sur la dalle par des agrafes
disposées dans le sens de la longueur de la bande.
Pour procéder au raccord entre deux bandes, placer
celles-ci sur une longeur de 150 mm l’une à côté de
l’autre (pas l’une sur l’autre).
Pour les façades exposées au grand vent et à de fortes
précipitations, une telle bande d’étanchéité ne garantit
pas une étanchéité absolue. En pareil cas, on ne peut
obtenir une étanchéité parfaite qu’en fermant les joints
horizontaux sur la face extérieure de la dalle avec un
joint élastique de type thiokol ou analogue, pouvant
être peint.
Un joint à base de silicone est à éviter car il peut
poser des problèmes d’adhérence de la peinture et de
dé colo ration des bords de la dalle de béton cellulaire.
Les joints verticaux sont fermés du côté extérieur avec
un joint élastique (type thiokol ou analogue) pouvant
être peint sur un fond de joint neutre à pores fermés.
Dalles de mur verticales
Un produit de rejointoyage élastique pouvant être peint,
de type thiokol ou analogue, est appliqué dans tous les
joints verticaux entre les dalles de mur.
7.2.2 Peinture extérieure sur dalles en béton
cellulaire
Généralités
Les dalles de mur en béton cellulaire peuvent être
protégées contre les effets du climat au moyen d’une
couche de peinture. A cet effet, utiliser une peinture
acrylique pour l’extérieur (peinture de dispersion de
résine synthétique, hydrofuge). Employer uniquement
les matériaux qui sont recommandés spécialement
par le fabricant pour une mise en œuvre sur du béton
cellulaire. Toujours demander les consignes de mise
en œuvre pour le béton cellulaire au fabricant de pein-
ture.
Les murs en béton cellulaire ne peuvent être peints ou
repeints que lorsqu’ils sont secs à l’air, c.-à-d. lorsqu’ils
volu me.
103
7. FINITIONS DU BÉTON CELLULAIRE
Propriétés requises en ce qui concerne les peintures
En dehors de ses qualités générales de bonne
ad hérence, de résistance à la lumière, de résistance
aux intempéries et d’élasticité, une bonne couche de
peinture pour béton cellulaire doit surtout être étanche
à la pluie et néanmoins perméable à la vapeur. Ceci
signifie que le rejet d’humidité doit être supérieur à
l’absorption d’humidité.
D’où les exigences suivantes en matière de perméa-
bilité à la vapeur et de coefficient d’absorption d’eau
(Critères de Künzel, voir § 4.7.8).
A . Sd ≤ 0,2 kg/(m.h0,5)
Coefficient d’absorption d’eau :
A ≤ 0,5 kg/(m2.h0,5)
Résistance à la diffusion de vapeur d’eau :
Sd ≤ 2 m
Une couche de peinture présentant un Sd = 2 m a une
diffusion de vapeur comparable à une couche d’air de
2 mètres d’épaisseur.
Le coefficient d’absorption d’eau A = 0,5 indique qu’au
fil du temps, seule une quantité infime d’humidité est
absorbée.
Le produit A.Sd indique si un type de peinture donné
est capable de garantir l’étanchéité à la pluie.
Plus A est grand (mais valeur limite = 0,5), plus Sd
(valeur limite = 2 m) doit être petit ; ou plus A est petit,
plus Sd (valeur li mite = 2 m) peut être grand.
Sur la base de ces exigences sévères, des couches de
peinture d’une épaisseur normale peuvent être utili-
sées.
Couleur
Les peintures sont aujourd’hui disponibles dans toute
une gamme de couleurs. Les couleurs foncées ayant
une luminance < 30 (luminance du noir = 0 et du
blanc = 100) doivent être évitées parce qu’elles absor-
bent trop de chaleur.
Mise en œuvre
Les peintures acryliques convenant au béton cellu-
laire sont chargées de matières minérales et d’autres
additifs qui viennent remplir les pores à la surface du
béton cellulaire. Ces peintures sont appliquées en deux
couches pour une consommation totale d’au moins
1,8 kg/m2. Ne pas travailler par des températures infé-
rieures à +5°C ou par fort ensoleillement.
Avant de commencer à peindre, il faut fermer les joints
horizontaux et verticaux. Pour les joints horizontaux,
ceci peut également se faire avec un mortier synthéti-
que à base d’acrylique.
Signalons qu’en cas d’utilisation d’un mastic à base
de silicone, des problèmes d’adhérence de la peinture
peuvent se poser et s’accompagner d’une éventuelle
décoloration du béton cellulaire à proximité du joint.
La surface doit être sèche, dépoussiérée, dégraissée
et purifiée. Frotter la surface du mur avec une brosse
dure. Pour l’application d’une première couche de
peinture sur une construction neuve, pas besoin de
primer. Dans le cas de surfaces qui ont été longtemps
exposées aux conditions climatiques sans être traitées,
il faut déterminer au cas par cas si l’usage d’un primer
est requis.
7.2.3 Enduit extérieur sur dalles en béton
cellulaire
Il n’est possible d’appliquer un enduit extérieur sur des
dalles de béton cellulaire qu’à condition de prendre
certaines dispositions.
- Les dalles de mur sont collées les unes aux autres
avec le mortier colle pour béton cellulaire en prove-
nance du fabricant des dalles.
- Les joints horizontaux sont fermés avec du mortier
de ragréage pour béton cellulaire et recouverts d’une
toile de joint de 100 mm de large.
- Dans la première couche de l’enduit extérieur, une
toile en polyamide est incorporée sur toute la sur-
face de la façade.
- Les joints verticaux sont des joints de mouvement et
doivent être prolongés dans l’enduit extérieur.
Les propriétés, consignes de mise en œuvre et détails
d’exécution de l’enduit extérieur sur dalles sont les
mêmes que celles décrites pour les blocs.
104
7.2.4 Bardage sur dalles
Les dalles de mur en béton cellulaire peuvent égale-
ment être couvertes d’un bardage en acier ou en PVC,
d’ardoises, etc. Des cornières métalliques sont alors
placées sur les dalles de mur et le bardage est ensuite
fixé sur ces profils. Le vide entre le bardage et le mur
doit être ventilé.
7.2.5 Brique de parement avec dalles en béton
cellulaire
Il est aussi possible de réaliser un mur creux avec un
mur intérieur en dalles de mur. Pour ce faire, il faut au
moins prévoir, pour chaque m2, 5 crochets avec casse-
goutte fixés aux dalles de mur.
7.2.6 Finition intérieure des dalles en béton
cellulaire
Du côté intérieur, les dalles de mur peuvent être peintes
si on le souhaite. Utiliser uniquement les maté riaux qui
sont spécialement recommandés par le fabricant pour
application sur du béton cellulaire. Toujours demander
les consignes de mise en œuvre pour le béton cellulaire
au fabricant de peinture.
L’application ou le renouvellement d’une couche de
peinture ne peut s’effectuer que si le mur est sec à
l’air, c.-à-d. s’il a une teneur en humidité inférieure à
Parfois, la nature de l’air ambiant ou les conditions
de l’environnement (vapeurs agressives) imposent un
traitement spécial de surface. En pareil cas, il faut
absolument veiller à ce que tous les joints horizontaux
et verticaux ainsi que tous les joints de jonction soient
parfaitement fermés.
105
7. FINITIONS DU BÉTON CELLULAIRE
7.3 Finition des dalles de toiture en
béton cellulaire
7.3.1 Protection extérieure
La couverture de toiture peut être réalisée, en fonction
de la pente des dalles de toiture, avec du roofing, des
couvertures synthétiques, des tôles métalliques, des
tuiles, des ardoises, etc.
Dans le cas des toitures plates, ce sont généralement
les dalles de toiture elles-mêmes qui sont disposées en
de pente.
Le roofing ou les couvertures synthétiques sont soit col-
lés, soit fixés mécaniquement aux dalles. Il faut surtout
veiller à assurer un raccord parfait avec le bord de la
toiture, les évacuations, les gargouilles, etc. Il est aussi
toujours possible de poser une couche supplémentaire
de gravier.
7.3.2 Finitions intérieures
Outre les finitions traditionnelles (peinture, plafonnage)
un faux plafond peut être accroché facilement sous les
dalles de toiture ou de plancher en béton cellulaire.
Il faut veiller à ce que, dans le vide compris entre le
plafond et le dessous des dalles, il règne les mêmes
conditions climatiques que dans le local situé plus bas.
Pour cela, il suffit de ventiler suffisamment cet espace
intermédiaire. Ceci est réalisé en laissant suffisamment
d’ouvertures entre le raccord du faux plafond et le mur.
A défaut, il peut se créer des conditions physique-
ment incontrôlables qui peuvent conduire à de grands
dégâts.
Pour la suspension des faux plafonds, on prévoit des
crochets ou des bandes métalliques dans les joints.
Une autre possibilité est de les fixer à l’aide de chevilles
appropriées dans la face inférieure des dalles. Toutes
les tiges et tous les profils de suspension doivent être
en acier inoxydable ou galvanisé.
106
107