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II se distingue des autres virus Herpes par son tropisme exclusif in vitro pour les lymphocytes B o~ il induit un effet cytopathog~ne. II n'exis'te pas de structure antig~nique crois~e avec tous les autres virus du groupe Herpes comme en t~moi- gne I'absence de r~activit~ sur les lign~es cellulaires infect~es des anticorps monoclonaux prepares ~ partir des virus Herpes. Parmi 220 donneurs de sang test~s, 4 avaient des anticorps anti-HBLV dans le s~rum. Le rSle pathog~ne precis de I'HBLV reste ~ d~couvrir : outre sa participation au d~clenchement de certaines prolifera- tions lymphoblastiques ma!ignes, il pourrait ~tre responsable de syndrome mononucl~osique chronique dont une ~pid~mie r~cente vient de survenir dans plusieurs foyers des Etats-Unis. Avec cette d~couverte, I'~quipe de R. Gallo ouvre une nouvelle voie dans la ((viro-h~matologie)). En attendant le s~- quen~age du DNA viral probablement dans les prochains tools, on peut d~j~ connaitre les principales caract~ristiques du g~nome de I'HBLV objet d'une autre publication dans le m~me num~ro de Science... (234, 601). .P.M.G. PREVALENCE DES ANTICORPS ANTI-HIV CHEZ LE PERSONNEL HOSPITALIER A KINSHASA : FACTEURS DE RISQUES HI[/Seroprevalence among Hospital workers in Kinshasa, Zaire. Lack of Association with occupational exposure J.M. MANN, H. FRANCIS, T.C. QUINN, K. BILA, P.K. ASILA, N. BOSENGE, L.JANSEGERS, P. PLOT, K. RUTI, J.W. CURRAN JAMA, 1986,256, 3099-3102 L'importance de I'~pid~mie de I'infection par le virus HIV (Human Immunodeficiency Virus) dans certaines r~gions d'Afrique Centrale est document~e une nouvelle fois par cette enqu~te ~pid~miologique remarquable ~ plus d'un titre 1) La prevalence ~lev~e (6,4 %) de la s~ropositjvit~ est significative de par le choix de la population ~tudi~e : adultes en activit~ professionnelle d'un ~ge moyen de 37 ans. Une prevalence sup~rieure (17,5 %)a ~t~ signal~e chez les patients hospitalis~s de Lusaka (Zambie). 2) La population ~tudi~e comportant ~ la fois des sujets au contact des malades et notamment ceux atteints de S.I.D.A. ou d'~tats apparent~s et des membres du personnel administratif, I'absence de transmission du virus des malades aux soi- gnants est d~montr~e par la prevalence identique des s~ropositifs quelle que soit leur fonction hospitali~re. 3) La s~ropositivit~ est li~e ~ diff~rents facteurs de risque d~j~ supposes au cours de pr~c~dentes ~tudes : adulte jeune, c~libat, antecedent d'hospitalisation, de transfusion sanguine et d'injections. Par contre, d'autres facteurs de risques poten- tiels n'apparaissent pas significatifs : intervention chirurgicale, soins traditionnels, scarification, piq~res par des aiguilles souill~es iors des soins de patients atteints de S.I.D.A. Ces donn~es confirment les modes de transmission du virus HIV les plus souvent incrimin~s et montrent comme dans les ~tudes occidentales le risque tr~s faible de transmission Iors des activit~s de soins des malades S.I.D .A. Les modes d'activit~ sexuelle n'ont pas ~t6 analys~s pour des raisons de faisabilit~ de I'enqu~te mais la prevalence ~le- v~e de la s~ropositivit~ chez les femmes (8,1% versus 5,1% chez les hommes) souligne la transmission h~t~rosexuelle en Afrique. Enfin, des signes cliniques mineurs (syndrome lymphad~nopathique essentiellement) ont ~t~ notes chez 15 % des sujets s~ropositifs, tous en activit~ professionnelle. P.M.G. ¢z ¢~ 'b 136

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II se distingue des autres virus Herpes par son tropisme exclusif in vitro pour les lymphocytes B o~ il induit un effet cytopathog~ne. II n'exis'te pas de structure antig~nique crois~e avec tous les autres virus du groupe Herpes comme en t~moi- gne I'absence de r~activit~ sur les lign~es cellulaires infect~es des anticorps monoclonaux prepares ~ partir des virus Herpes. Parmi 220 donneurs de sang test~s, 4 avaient des anticorps anti-HBLV dans le s~rum.

Le rSle pathog~ne precis de I'HBLV reste ~ d~couvrir : outre sa participation au d~clenchement de certaines prolifera- tions lymphoblastiques ma!ignes, il pourrait ~tre responsable de syndrome mononucl~osique chronique dont une ~pid~mie r~cente vient de survenir dans plusieurs foyers des Etats-Unis.

Avec cette d~couverte, I'~quipe de R. Gallo ouvre une nouvelle voie dans la ((viro-h~matologie)). En attendant le s~- quen~age du DNA viral probablement dans les prochains tools, on peut d~j~ connaitre les principales caract~ristiques du g~nome de I'HBLV objet d'une autre publication dans le m~me num~ro de Science... (234, 601).

.P.M.G.

PREVALENCE DES ANTICORPS ANTI-HIV CHEZ LE PERSONNEL HOSPITALIER A KINSHASA : FACTEURS DE RISQUES

HI[/Seroprevalence among Hospital workers in Kinshasa, Zaire. Lack of Association with occupational exposure

J.M. MANN, H. FRANCIS, T.C. QUINN, K. BILA, P.K. ASILA, N. BOSENGE, L.JANSEGERS, P. PLOT, K. RUTI, J.W. CURRAN

JAMA, 1986,256, 3099-3102

L'importance de I'~pid~mie de I'infection par le virus HIV (Human Immunodeficiency Virus) dans certaines r~gions d'Afrique Centrale est document~e une nouvelle fois par cette enqu~te ~pid~miologique remarquable ~ plus d'un titre

1) La prevalence ~lev~e (6,4 %) de la s~ropositjvit~ est significative de par le choix de la population ~tudi~e : adultes en activit~ professionnelle d'un ~ge moyen de 37 ans. Une prevalence sup~rieure (17,5 %)a ~t~ signal~e chez les patients hospitalis~s de Lusaka (Zambie).

2) La population ~tudi~e comportant ~ la fois des sujets au contact des malades et notamment ceux atteints de S.I.D.A. ou d'~tats apparent~s et des membres du personnel administratif, I'absence de transmission du virus des malades aux soi- gnants est d~montr~e par la prevalence identique des s~ropositifs quelle que soit leur fonction hospitali~re.

3) La s~ropositivit~ est li~e ~ diff~rents facteurs de risque d~j~ supposes au cours de pr~c~dentes ~tudes : adulte jeune, c~libat, antecedent d'hospitalisation, de transfusion sanguine et d'injections. Par contre, d'autres facteurs de risques poten- tiels n'apparaissent pas significatifs : intervention chirurgicale, soins traditionnels, scarification, piq~res par des aiguilles souill~es iors des soins de patients atteints de S.I.D.A.

Ces donn~es confirment les modes de transmission du virus HIV les plus souvent incrimin~s et montrent comme dans les ~tudes occidentales le risque tr~s faible de transmission Iors des activit~s de soins des malades S.I.D .A.

Les modes d'activit~ sexuelle n'ont pas ~t6 analys~s pour des raisons de faisabilit~ de I'enqu~te mais la prevalence ~le- v~e de la s~ropositivit~ chez les femmes (8,1% versus 5,1% chez les hommes) souligne la transmission h~t~rosexuelle en Afrique.

Enfin, des signes cliniques mineurs (syndrome lymphad~nopathique essentiellement) ont ~t~ notes chez 15 % des sujets s~ropositifs, tous en activit~ professionnelle.

P.M.G.

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