CAMEROUNProjet d’appui à la sco

larisation des filles

novembre 2010 – décembre 2013

Appui à la scolarisation des filles du quartier de la Briqueterie,

Yaoundé

Informations Générales sur le Cameroun

Capitale : YaoundéSuperficie : 466 050 km²Population : 19,4 millions d’habitantsDensité : 37,5 habitants / km²Langues officielles : français et anglaisRégime politique : République présidentielle

Revenu national brut par habitant / an : 1150 $ (France : 42 250 $, 2008)Population vivant avec moins d’1,25 $ / jour : 33 % (1992–2007)

Espérance de vie à la naissance : 51 ansPopulation analphabète : 35 % des femmes, 18 % des hommes

Indicateur sexospécifique de développement humain : 126ème rang sur 157 (2007-2008)

Sources : Recensement général de la population et de l’habitat du Cameroun 2010,Rapport du PNUD sur le développement humain.

Plan est présent au Cameroun depuis 1996.

Service Programmes - Plan France (www.planfrance.org) – octobre 2010

• LieuLieu :: la Briqueterie, quartier populaire de Yaoundé, situé au nord-ouest de la capitale du Cameroun

• Durée : novembre 2010 à décembre 2013

√ Près de la moitié des enfants non scolarisés dans le monde vivent en Afrique subsaharienne. Parmi ces enfants, on compte beaucoup plus de filles que de garçons : dans cette région du monde, seulement 79 filles sont inscrites dans le secondaire pour 100 garçons. Or la scolarisation des filles s’avère essentielle pour faire progresser leurs droits et pour réduire la pauvreté. C’est pourquoi PLAN s’efforce de contribuer à l’atteinte du deuxième Objectif du Millénaire pour le Développement, l’éducation primaire pour tous d’ici 2015.

√ Au Cameroun, malgré un net progrès de la scolarisation dans le primaire depuis l’an 2000, les opportunités d’accès à l’éducation restent déterminées par le sexe, le lieu de résidence et le milieu social de l’enfant. Dans les familles manquant de moyens pour scolariser tous leurs enfants, les garçons ont toujours tendance à être privilégiés au détriment de leurs sœurs, notamment parce qu’ils devront par la suite subvenir aux besoins de leur familles (et notamment de leurs parents lorsqu’ils seront âgés).

√ Les filles scolarisées sont également plus nombreuses à ne pas achever le cycle d’éducation primaire : elles étaient 35 % contre 22 % des garçons au Cameroun en 2007. En effet, les jeunes filles sont plus à risque d’être déscolarisées, étant plus vulnérables face aux mariages et grossesses précoces tout comme face au travail domestique.

√ Une enquête menée à l’été 2010 dans le quartier du projet révèle qu’à la Briqueterie, seuls 42 % des enfants vont à l’école contre 79 % en moyenne nationale. Cette situation affecte davantage les filles, qui nesont que 37 % à être scolarisées, pour 47% des garçons.

Bénéficiaires

• Environ 3 500 filles et 3500 garçons de 6 à 13 ans des 15 écoles du quartier, dont les 130 enseignants auront suivi des formations pédagogiques,

• 300 filles récompensées pour leurs bons résultats par des bourses scolaires,

• Plus de 600 filles du CE2 au CM2 bénéficiant de soutien scolaire,

• Plus de 600 femmes, membres des groupes d’activités génératrices de revenus et/ou des associations villageoises pour l’épargne et le crédit

• Les bénéficiaires indirects sont les 36 000 habitantsde la Briqueterie (16 communautés).

Zone d’intervention et durée

Contexte du projet

Les inégalités filles - garçons àl’école

Service Programmes - Plan France (www.planfrance.org) - octobre 2010

� Sensibilisation à l’importance de l’éducation des filles Une campagne de sensibilisation sur les bénéfices tirés de la scolarisation des filles sera menée pendant 3 ans dans les écoles, les communautés et les médias locaux, avec de surcroît, l’organisation d’une semaine de mobilisation en faveur de cette cause, chaque année. Les messages seront adaptés à la culture des Haoussas, groupe ethnique dont est issue la majorité des habitants du quartier.De plus, une centaine de femmes seront soutenues dans la mise en place d’activités génératrices de revenus, dont les bénéfices permettront d’alimenter un fonds d’épargne pour la scolarisation des filles.

� Promotion de l’achèvement du cycle primaire des enfants, en particulier des filles, se fera au travers de: - La formation des enseignants pour un encadrement scolaire de qualité des filles,- L’organisation des cours de soutien scolaire pour les filles du CE2 au CM2,- L’octroi de matériel scolaire à près de 300 filles sur des critères de mérite,- Le soutien à l’établissement de 450 actes de naissance, indispensables pour s’inscrire aux examens scolaires.

� Amélioration des conditions d’enseignement de 10 écoles publiques de la BriqueterieGrâce à ce projet, 3 salles de classe seront construites, 18 réhabilitées et environ 70 équipées de mobilier scolaire. L’amélioration des conditions d’hygiène sera assurée par le raccordement à l’eau de certaines écoles, la construction ou rénovation de latrines séparées filles-garçons et des formations dispensées sur les premiers secours, l’hygiène et l’assainissement.

� Encouragement de la participation des enfants, en particulier celle des filles48 forums d’enfants seront mis en place. Ils organiseront des activités sportives, culturelles et d’intérêt général. Dans chaque école, un gouvernement d’enfants sera élu par les élèves. Ils seront notamment mobilisés lors des activités de sensibilisation scolaire. Chaque groupe scolaire sera doté de moyens permettant la création d’un club de jeunes filles, pour permettre à ses membres de gagner confiance en elles (par la participation à des débats, des activités extrascolaires, etc.).

L’objectif de ce projet est de contribuer à l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation des enfants, particulièrement des filles, à Yaoundé, au Cameroun.

Le projet vise directement 3500 filles en âge d’être scolarisées, du quartier de la Briqueterie à Yaoundé.

Démarche du projet

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Service Programmes - Plan France (www.planfrance.org) - octobre 2010

L’éducation des filles produit des effets positifs sur l’ensemble des facteurs de développement d’un pays. C’est en effet le gage d’une amélioration des conditions de vie des femmes ainsi que du bien-être de leur famille.

Tout d’abord, permettre aux filles d’étudier une année supplémentaire revient à augmenter leurs revenus futurs de 10 à 20 % (contre 5 à 15 % pour les garçons, selon la Banque mondiale). De plus, l’expérience montre qu’une scolaritéplus longue des femmes induit généralement un report de l’âge du mariage, une réduction du taux de fécondité, une chute de la malnutrition et de la mortalité infantile ou encore l’adoption de méthodes agricoles plus productives. Ainsi, selon les Nations Unies, en Afrique, les enfants de mères ayant fait 5 années d’école primaire ont 40% de chances supplémentaires de survivre au-delà de 5 ans. A terme, l’éducation des filles influe également sur la scolarisation des générations suivantes.

Le budget global sur 3 ans pour la mise en œuvre de ce projet s’élève à 306 000 € environ. Plan France soutient la totalité de ce projet, grâce à l’aide de donateurs particuliers et d’un partenariat avec Bourjois.

PérennitéSuivi et Evaluation

Service Programmes - Plan France (www.planfrance.org) - octobre 2010

Partenaires

Budget

• Gouvernement camerounais : Ministère de l’Education de base, Ministère des Affaires sociales, Ministère de promotion de la Femme et de la Famille.• Responsables locaux : Mairie de Yaoundé 2, Chefs traditionnels et religieux de la Briqueterie.• ONG locale Association des Femmes haoussas pour le Développement (AFHADEV).

Les équipes de terrain de PLAN et de l’AFHADEV suivront au quotidien l’avancée du projet tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif. Des réunions de coordination seront organisées régulièrement et à différents niveaux pour un meilleur partage d’expériences. Des rapports techniques et financiers seront élaborés chaque semestre par nos bureaux de terrain. Plan France communiquera ainsi tous les 6 mois à ses donateurs sur les progrès réalisés. 2 évaluations du projet seront menées, l’une à mi-parcours et l’autre par un consultant externe en fin de projet, sur le fondement d’entretiens avec les partenaires et les bénéficiaires.

Le projet a été élaboré de manière à assurer sa viabilité, en favorisant la participation des communautés pour une meilleure appropriation du projet.

En effet, l’augmentation du taux de scolarisation des filles devrait s’avérer durable grâce à l’évolution des mentalités et des comportements des parents envers l’éducation des filles, en complémentarité d’un meilleur encadrement pédagogique, d’une participation accrue des filles à la vie de leur école et de leur communauté, ou encore grâce à l’épargne développée dans le cadre des activités génératrices de revenus qui permettront de financer la scolarisation des filles.

Ces progrès dans l’éducation des filles bénéficieront àterme à leur famille et auront un effet positif sur la réduction de la pauvreté au sein des communautés concernées.

Deux documentaires seront élaborés et diffusés sur des chaînes de télévision nationales, pour présenter l’expérience ainsi acquise et susciter le développement de projets similaires par d’autres institutions et ONG.