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portrait 3 PRESSEHEBDO nord vaudois mercredi 25 mai 2005 ROCK’N’ROLL Fan du King devant l’éternel, Vince Diamond vient de remporter le concours du meilleur imitateur d’Elvis Presley en Suisse. Natif de Sainte-Croix, le chanteur va sortir un second CD à la fin de l’année. Rencontre. Le style Elvis Presley des débuts: banane au vent, blaser doré, chemise, pantalon à pinces, chaussures rockabilly. Sans oublier le micro rétro. I l chante comme Elvis, se dé- hanche comme Elvis, se coiffe et s’habille comme Elvis. Fan du King devant l’Eternel, Olivier Cozzi à la ville est devenu Vince Diamond à la scène. Depuis plus de vingt ans, ce natif de Sainte-Croix imite son idole à la perfection, épou- sant les mêmes mimi- ques, les mêmes pas de danse, le même look fif- ties, la même banane et la même voix chaude et pro- fonde. A tel point que Vince Diamond a déjà été sacré à deux reprises meilleur imita- teur de Suisse. Après avoir remporté une première fois l’Elvis Trophée à Zurich en 1998, le chanteur vient de décrocher à nouveau la timbale le 17 avril dernier, de- vant huit candidats. Noté par un jury de connaisseurs sur ses qua- lités vocales, son jeu de scène, sa ressemblance avec l’artiste et son contact avec le public, Vince Diamond a convaincu et séduit, montant ainsi sur la première marche du podium. Une consé- cration nationale. Le coup de foudre Vince Diamond et le King, c’est une longue histoire. «J’ai dé- couvert Elvis à l’âge de 11 ans, raconte-t-il. J’étais invité à une boum, où l’on devait apporter des disques. Je ne savais pas trop quoi emmener, et c’est ma mère qui m’a suggéré de pren- dre Elvis Presley.» Le jeune Olivier Cozzi a le coup de foudre. Une véritable révéla- tion. Dès la première chanson qu’il écoute, en l’occurrence Blue Suede Shoes, c’est le déclic, et il se repasse l’album en bou- cle. Des disques du King, il finira par en acheter des centai- nes et, dès l’âge de 14 ans, il commence à imiter son héros en se produisant à la Maison des jeunes de Sainte-Croix, à l’école ou lors de petites soirées. «J’ai été conquis par l’aspect complet d’Elvis, dit-il. Par sa voix tout d’abord, mais aussi par son physique, sa pré- sence sur scène, son style, ses vêtements. C’est un tout. En plus, il était toujours entouré de jolies filles!» Ainsi commence l’aven- ture Presley. Etincelant et éternel Olivier Cozzi cherche alors un nom de scène et, après mûre réflexion, opte pour Vince Dia- mond. Vince, qui est le prénom du personnage qu’interprète El- vis dans le film Le rock du bagne. Diamond, pour diamant, étincelant et éternel. Paré de ce nouveau nom d’artiste, le jeune chanteur démarre réellement sa carrière le 5 septembre 1992 à Thollon, en France, où il rem- porte son premier concours d’imitateurs du King. Vince Diamond met ensuite les bou- chées doubles, monte un vérita- ble show et travaille d’arrache- pied ses imitations. En 1993, il remporte un concours à Ge- nève et rencontre à cette occa- sion DJ Fontana, le batteur d’Elvis de 1954 à 1968. Il a même la chance et le privilège de chanter accompagné par cette légende de la batterie, qui lui offre sa paire de baguettes, et gagne un voyage à Memphis. Il s’envole donc pour la Mec- que du rock’n’roll et découvre les divers lieux que fréquentait son idole. «J’ai été particulière- ment étonné par Graceland, la maison d’Elvis, souligne-t-il. Je m’attendais à ce que ce soit plus grand, surtout qu’il y a vingt- quatre pièces, et beaucoup moins facile d’accès à l’époque pour le public.» Passionné de rock’n’roll, Oli- vier Cozzi aime surtout l’Elvis des débuts. Les années 1954 à 1968 sont son époque de prédilection, l’esprit fifties-sixties une réfé- rence qui est devenue mode de vie. Bien qu’il fasse partie de l’Elvis Presley Fan-Club de Suisse romande, Vince Diamond n’ap- précie guère le côté «fan-idolâ- trie». «J’aime en Elvis l’artiste et l’être humain, il a eu un destin hors du commun et influencé nombre de gens. Je n’aime pas le côté produit marketing qui tend à collectionner tout et n’importe quoi sur lui.» Imitateur du King d’accord, mais Vince Diamond tient à sa propre identité. «Je ne suis pas une copie conforme. Dans mes imitations, je glisse des touches personnelles, des improvisa- tions.» Avec un premier album au compteur, That’s What I Like, sorti en avril 2003 et re- groupant des reprises d’Elvis ainsi que d’autres standards rock, le chanteur du Nord vau- dois a déjà écumé de nombreu- ses scènes de Suisse et d’ailleurs, se produisant aussi bien dans des galas de prestige que dans des centres commerciaux. Avec Street Concept Engagé auprès de l’agence lau- sannoise Street Concept, Vince Diamond prépare actuellement un nouveau CD, qui sortira à la fin de l’année. Un disque avec des morceaux écrits sur mesure par Lorenzo Marra, compositeur et directeur artistique de Street Concept. Pour fêter cette nou- velle galette, un grand con- cert sera organisé fin 2005 à Yverdon. Valentine Jaquier (texte) Olivier Allenspach (photos) £ www.vincediamond.com et www.streetconcept.ch. ORZENS Olivier Cozzi, alias Vince Diamond Naissance: le 10 avril 1970. Domicile: Orzens. Profession: Chanteur, imitateur et assistant de direction dans une entreprise de construction à Yverdon. Un artiste: Elvis Presley, évidemment. Une chanson: Fever, d’Elvis. Un acteur: Nicolas Cage. Un film: La science-fiction en général. Une série télévisée: Happy Days. Un pays: Les Etats-Unis. Une voiture: Une Cadillac 56. Une couleur: Le noir et le blanc. Un animal: Le chat. Un plat: Les gambas à l’ail. Une boisson: Le lait à la menthe. Une qualité: Fidèle et généreux. Un défaut: Impatient. Un rêve: Chanter au MGM, à Las Vegas. Intitulé That’s what I like, le premier disque de Vince Diamond est sorti en avril 2003, réunissant de nombreuses reprises d’Elvis. Son second CD est en préparation et sera dans les bacs à la fin de l’année. Vince Diamond a rencontré DJ Fontana, le batteur d’Elvis de 1954 à 1968, lors d’un concours à Genève. Celui-ci lui a offert ses baguettes et l’imitateur a eu le privilège de chanter accompagné de cette légende de la batterie. «J’aime en Elvis l’artiste et l’être humain, il a eu un destin hors du commun et influencé nombre de gens. » Sur la scène de l’Albisguetli, à Zurich, Vince Diamond a remporté l’Elvis Trophée le 17 avril dernier. Une compéti- tion organisée par l’agence High Class Entertainment et qui a réuni les meilleurs émules du pays. Elvis dans le cœur for ever carte de visite «Je ne suis pas une copie conforme. Dans mes imitations, je glisse des touches personnelles, des improvisations. » «J’ai été conquis par l’aspect complet d’Elvis. Par sa voix tout d’abord, mais aussi par son physique, sa présence sur scène, son style, ses vêtements. C’est un tout. En plus, il était toujours entouré de jolies filles! »

3 portrait Elvisdanslecœurfor ever - Vincediamond, Imitateur d'Elvis … · dre Elvis Presley.» Le jeune Olivier Cozzi a le coup de foudre. Une véritable révéla-tion. Dès la

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portrait3 PRESSEHEBDO nord vaudoismercredi 25 mai 2005

ROCK’N’ROLL Fan du King devant l’éternel, Vince Diamond vient de remporterle concours du meilleur imitateur d’Elvis Presley en Suisse. Natif de Sainte-Croix,le chanteur va sortir un second CD à la fin de l’année. Rencontre.

Le style Elvis Presleydes débuts:banane au vent,blaser doré,chemise,pantalon à pinces,chaussures rockabilly.Sans oublierle micro rétro.

I l chante comme Elvis, se dé-hanche comme Elvis, secoiffe et s’habille comme

Elvis. Fan du King devantl’Eternel, Olivier Cozzi à la villeest devenu Vince Diamond à lascène. Depuis plus de vingt ans,ce natif de Sainte-Croix imiteson idole à la perfection, épou-sant les mêmes mimi-ques, les mêmes pas dedanse, le même look fif-ties, la même banane etla même voix chaude et pro-fonde. A tel point que VinceDiamond a déjà été sacré àdeux reprises meilleur imita-teur de Suisse.

Après avoir remporté unepremière fois l’Elvis Trophée àZurich en 1998, le chanteurvient de décrocher à nouveau latimbale le 17 avril dernier, de-vant huit candidats. Noté par unjury de connaisseurs sur ses qua-lités vocales, son jeu de scène, saressemblance avec l’artiste et soncontact avec le public, VinceDiamond a convaincu et séduit,montant ainsi sur la premièremarche du podium. Une consé-cration nationale.

Le coup de foudreVince Diamond et le King, c’estune longue histoire. «J’ai dé-couvert Elvis à l’âge de 11 ans,raconte-t-il. J’étais invité à uneboum, où l’on devait apporterdes disques. Je ne savais pastrop quoi emmener, et c’est mamère qui m’a suggéré de pren-dre Elvis Presley.» Le jeuneOlivier Cozzi a le coup de

foudre. Une véritable révéla-tion. Dès la première chansonqu’il écoute, en l’occurrenceBlue Suede Shoes, c’est le déclic,et il se repasse l’album en bou-cle. Des disques du King, il

finira par en acheter des centai-nes et, dès l’âge de 14 ans, ilcommence à imiter son hérosen se produisant à la Maisondes jeunes de Sainte-Croix, àl’école ou lors de petites soirées.«J’ai été conquis par l’aspectcomplet d’Elvis, dit-il. Par savoix tout d’abord, mais aussi

par son physique, sa pré-sence sur scène, sonstyle, ses vêtements.C’est un tout. En plus, il

était toujours entouré de joliesfilles!» Ainsi commence l’aven-ture Presley.

Etincelant et éternelOlivier Cozzi cherche alors unnom de scène et, après mûreréflexion, opte pour Vince Dia-mond. Vince, qui est le prénom

du personnage qu’interprète El-vis dans le film Le rock dubagne. Diamond, pour diamant,étincelant et éternel. Paré de cenouveau nom d’artiste, le jeunechanteur démarre réellement sacarrière le 5 septembre 1992 àThollon, en France, où il rem-porte son premier concoursd’imitateurs du King. VinceDiamond met ensuite les bou-chées doubles, monte un vérita-ble show et travaille d’arrache-pied ses imitations. En 1993, ilremporte un concours à Ge-nève et rencontre à cette occa-sion DJ Fontana, le batteurd’Elvis de 1954 à 1968. Il amême la chance et le privilègede chanter accompagné parcette légende de la batterie, quilui offre sa paire de baguettes,et gagne un voyage à Memphis.Il s’envole donc pour la Mec-que du rock’n’roll et découvreles divers lieux que fréquentaitson idole. «J’ai été particulière-ment étonné par Graceland, lamaison d’Elvis, souligne-t-il. Jem’attendais à ce que ce soit plusgrand, surtout qu’il y a vingt-quatre pièces, et beaucoupmoins facile d’accès à l’époquepour le public.»

Passionné de rock’n’roll, Oli-vier Cozzi aime surtout l’Elvis desdébuts. Les années 1954 à 1968sont son époque de prédilection,l’esprit fifties-sixties une réfé-rence qui est devenue mode de

vie. Bien qu’il fasse partie del’Elvis Presley Fan-Club de Suisseromande, Vince Diamond n’ap-précie guère le côté «fan-idolâ-trie». «J’aime en Elvis l’artiste etl’être humain, il a eu un destinhors du commun et influencénombre de gens. Je n’aime pas lecôté produit marketing qui tendà collectionner tout et n’importequoi sur lui.»

Imitateur du King d’accord,mais Vince Diamond tient à sapropre identité. «Je ne suis pasune copie conforme. Dans mesimitations, je glisse des touchespersonnelles, des improvisa-tions.» Avec un premier albumau compteur, That’s What ILike, sorti en avril 2003 et re-groupant des reprises d’Elvisainsi que d’autres standardsrock, le chanteur du Nord vau-dois a déjà écumé de nombreu-ses scènes de Suisse et d’ailleurs,se produisant aussi bien dansdes galas de prestige que dansdes centres commerciaux.

Avec Street ConceptEngagé auprès de l’agence lau-sannoise Street Concept, VinceDiamond prépare actuellementun nouveau CD, qui sortira à lafin de l’année. Un disque avecdes morceaux écrits sur mesurepar Lorenzo Marra, compositeuret directeur artistique de StreetConcept. Pourfêter cette nou-velle galette,un grand con-cert sera organiséfin 2005 à Yverdon.

Valentine Jaquier (texte)Olivier Allenspach (photos)

£ www.vincediamond.comet www.streetconcept.ch.

ORZENS

Olivier Cozzi,aliasVince DiamondNaissance: le 10 avril 1970.Domicile: Orzens.Profession: Chanteur, imitateuret assistant de direction dansune entreprise de construction à Yverdon.Un artiste: Elvis Presley, évidemment.Une chanson: Fever, d’Elvis.Un acteur: Nicolas Cage.Un film: La science-fiction en général.Une série télévisée: Happy Days.Un pays: Les Etats-Unis.Une voiture: Une Cadillac 56.Une couleur: Le noir et le blanc.Un animal: Le chat.Un plat: Les gambas à l’ail.Une boisson: Le lait à la menthe.Une qualité: Fidèle et généreux.Un défaut: Impatient.Un rêve: Chanter au MGM, à Las Vegas.

Intitulé That’s what I like, le premier disque de VinceDiamond est sorti en avril 2003, réunissant de nombreusesreprises d’Elvis. Son second CD est en préparation et seradans les bacs à la fin de l’année.

Vince Diamond a rencontré DJ Fontana, le batteur d’Elvisde 1954 à 1968, lors d’un concours à Genève. Celui-ci lui aoffert ses baguettes et l’imitateur a eu le privilège dechanter accompagné de cette légende de la batterie.

«J’aime en Elvisl’artiste et l’être humain,

il a eu un destin horsdu commun et influencé

nombre de gens.»

Sur la scène de l’Albisguetli, à Zurich, Vince Diamond aremporté l’Elvis Trophée le 17 avril dernier. Une compéti-tion organisée par l’agence High Class Entertainment etqui a réuni les meilleurs émules du pays.

Elvis dans le cœur for ever

cartede visite

«Je ne suis pas unecopie conforme. Dans

mes imitations, je glissedes touches personnelles,des improvisations.»

«J’ai été conquis parl’aspect complet d’Elvis.Par sa voix tout d’abord,

mais aussi parson physique,

sa présence sur scène,son style, ses vêtements.

C’est un tout. En plus,il était toujours entouré

de jolies filles!»