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Rapport du Comité consultatif FPT sur la santé de la population et la sécurité de la santé (CCSPSS) à la Conférence des sous-ministres FPT de la santé Stratégie nationale d’immunisation Stratégie nationale d’immunisation RAPPORT FINAL 2003 RAPPORT FINAL 2003 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 0 100 200 300 400 500 600 700 Nombre de c as Haemophilus influenzae type b (Hib) – Cas signalés, Canada, 1979-2003* * 1979-85 : cas signalés de méningite causée par Hib seulement 1986-2003 : toutes formes invasives (méningite et septicémie) Année d’introduction du vaccin 1986: PRP 1988: PRP-D 1991: HbOC/PRP-OMP 1992: PRP-T

1986-2003 :toutes formes invasives (méningite et

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Rapport du

Comité consultatif FPT sur la santé de la population

et la sécurité de la santé (CCSPSS)

à la

Conférence des sous-ministres FPT de la santé

Stratégie nationale d’immunisationStratégie nationale d’immunisationRAPPORT FINAL 2003RAPPORT FINAL 2003

1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 20030

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Haemophilus influenzae type b (Hib) –Cas signalés, Canada, 1979-2003*

* 1979-85 : cas signalés de méningite causée par Hib seulement1986-2003 : toutes formes invasives (méningite et septicémie)

Année d’introduction du vaccin1986: PRP1988: PRP-D1991: HbOC/PRP-OMP1992: PRP-T

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© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, représentée par le Ministre de la Santé (2004)No de cat. H39-4/15-2003ISBN 0-662-68164-9

(En direct)No de cat. H39-4/15-2003F-PDFISBN 0-662-76877-9

No de cat. H39-4/15-2003F-HTMLISBN 0-662-76878-7

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Table des matières

Préambule. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

A. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

B. Description des éléments de la Stratégie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

B.1 Buts et objectifs nationaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

B.2 Planification des programmes d’immunisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

B.3 Innocuité des vaccins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

B.4 Approvisionnement en vaccins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

B.5 Réseau de registres d’immunisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

C. Description des activités à l’appui de la SNI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

C.1 Recherche sur l’immunisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

C.2 Éducation du public et des professionnels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

C.3 Approches vis-à-vis de groupes particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

C.4 Surveillance des maladies évitables par la vaccination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

D. Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Stratégie nationale d’immunisation ii

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Préambule

Au cours des dernières années, le Comité consultatifsur la santé de la population et la sécurité de la santé(CCSPSS) a appuyé l’élaboration d’une approchenationale visant à régler les questions d’immunisation auCanada. Durant cette période, on a tenu de nombreusesrencontres et consultations avec des représentantsfédéraux, provinciaux et territoriaux (FPT) du secteurde la santé publique, de même qu’avec d’autresintervenants pertinents, dans le but de cerner et dedéfinir des approches axées sur la collaborationpermettant de renforcer les programmesd’immunisation au Canada.

L’utilité de ce travail de collaboration est reflétée dansl’Accord sur le renouvellement des soins de santéconclu en février 2003 par les premiers ministres,dans lequel ces derniers indiquaient aux ministres dela Santé de poursuivre l’élaboration d’une stratégienationale d’immunisation. Le budget fédéral de 2003prévoit l’affectation de 45 millions de dollars en cinqans pour faciliter l’adoption d’une telle stratégie,conformément à la demande des premiers ministres.Plus précisément, Santé Canada doit recevoir5 millions de dollars en 2003-2004, puis 10 millions en2004-2005 et par la suite. Ces sommes lui permettrontde resserrer la collaboration avec les provinces, lesterritoires et les principaux intervenants de manière àaccroître l’efficacité et l’efficience des programmesd’immunisation au Canada, mais elles ne servirontpas à l’achat de vaccins.

Le Rapport final : Stratégie nationale d’immunisationdécrit les principaux éléments d’une stratégienationale d’immunisation pour le Canada ainsi queles activités prévues à l’appui de cette stratégie. Enjuin 2003, les sous-ministres ont accepté le Rapport en

tant qu’indication d’aller de l’avant avec les questionsd’immunisation au Canada. Ils ont toutefois reconnu quetous les secteurs de compétence ne disposeraient pasdes sommes nécessaires pour mettre en œuvre l’approchedécrite dans le document, particulièrement en ce quia trait à l’achat commun de nouveaux vaccins.

Afin que se poursuive l’élaboration de la Stratégienationale d’immunisation, Santé Canada encouragerala tenue de discussions constantes avec les provinces,les territoires et les principaux intervenants. Dans lecadre de ce processus, on mettra sur pied ou ondéveloppera certaines activités d’établissement deprogrammes d’immunisation à Santé Canada, commela surveillance accrue des effets indésirables des vaccinset des maladies évitables par la vaccination, lacoordination d’approches communes vis-à-vis desregistres d’immunisation, l’amélioration desprocessus FPT d’achat de vaccins, le renforcementdes activités de recherche sur l’immunisation,l’élaboration d’approches vis-à-vis de groupesparticuliers et l’éducation du public et desprofessionnels.

La poursuite des discussions réunissant desreprésentants des administrations fédérales,provinciales et territoriales en santé publique en vued’aborder les enjeux actuels et à venir liés àl’immunisation contribuera à la mise en œuvre d’unestratégie nationale. Les provinces et les territoiresdemeureront responsables de la planification, dufinancement et de la prestation des programmesd’immunisation à leurs populations respectives etdevront également prendre part aux activitéscommunes à l’appui de la Stratégie.

Stratégie nationale d’immunisation 1

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Sommaire

La mise en œuvre d’une stratégie nationaled’immunisation (SNI) a été acceptée la première foispar la Conférence fédérale-provinciale-territoriale(FPT) des sous-ministres de la santé (CSMS) enjuin 1999. En juin 2001, la CSMS approuvaitl’élaboration de la SNI, qui devait inclure les cinqéléments suivants :

■ Buts et objectifs nationaux

■ Planification des programmesd’immunisation

■ Innocuité des vaccins

■ Approvisionnement en vaccins

■ Réseau de registres d’immunisation

Le présent document fait le point sur la SNI en tantque stratégie globale visant à régler les questionsd’immunisation au Canada.

L’élaboration de la stratégie a été confiée au Comitéconsultatif FPT sur la santé de la population et lasécurité de la santé (CCSPSS). Pour ce faire, le groupea recueilli les commentaires et observations de diversresponsables, spécialistes et intervenants canadiens,de même que ceux des provinces et territoires, deSanté Canada, du Conseil des médecins hygiénistes enchef, des Instituts de recherche en santé du Canada(IRSC), de la Société canadienne de pédiatrie (SCP),du Programme canadien de promotion de lavaccination (PCPV), des fabricants de vaccins etd’autres intervenants.

La stratégie a été conçue pour apporter une solutionaux défis que l’ensemble des provinces et territoiresdu Canada rencontrent en matière d’immunisation.Par exemple, de nouveaux vaccins onéreux arriverontsur le marché canadien à court et à long terme et ilfaudra décider s’il convient ou non de les intégrer auxprogrammes de vaccination financés par l’État. Deplus, les dépenses des provinces et des territoires enmatière de vaccins ont augmenté sensiblement cesdernières années (du fait de l’introduction denouveaux vaccins et de l’escalade des prix des vaccinsexistants). La sûreté des approvisionnements, plusparticulièrement à la lumière des pénuries que les

États-Unis ont récemment connues, a par ailleurssoulevé bien des préoccupations. À cela s’ajoutent lesréactions du public face à l’immunisation, qui vont dela complaisance aux inquiétudes relatives à l’innocuitédes vaccins, en passant par la crainte d’épidémies.

Ces enjeux et défis confirment la nécessité d’unecollaboration nationale. L’adoption d’une stratégienationale donnera aux gouvernements FPT lesmoyens d’agir en partenariat afin d’accroîtrel’efficacité et l’efficience des programmesd’immunisation au Canada. Les avantages que l’onpeut en escompter sont les suivants :

■ Réduction de l’incidence des maladies évitablespar la vaccination

■ Accès amélioré à des programmes de vaccinationopportuns

■ Efficacité accrue des programmesd’immunisation

■ Amélioration de la surveillance de l’innocuitédes vaccins et de l’intervention

■ Vaccins à prix plus abordables

■ Sûreté accrue de l’approvisionnement en vaccins

■ Confiance du public envers la vaccination etréponse aux critiques anti-immunisation de plusen plus nombreuses

Les objectifs et activités propres à chacun deséléments de la Stratégie sont énumérés ci-après.

Buts et objectifs nationaux – Réduire l’incidencedes maladies évitables par la vaccination et améliorerla couverture vaccinale en définissant des buts et desobjectifs nationaux pour les programmesd’immunisation et en les faisant entériner, s’il y a lieu,par tous les gouvernements FPT.

Planification des programmes d’immunisation

– Réduire le chevauchement entre les programmes,améliorer l’accès aux vaccins et faciliter l’analysestratégique des nouveaux vaccins grâce à unecollaboration nationale entourant leur évaluation etl’établissement de l’ordre des priorités à l’aide decritères communs.

2 Stratégie nationale d’immunisation

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Innocuité des vaccins – Améliorer la surveillancede l’innocuité des vaccins et les mesures en santépublique en mettant sur pied un réseau de personnes-ressources FPT s’occupant de l’innocuité des vaccinsdans tous les secteurs de compétence, en établissantun système d’évaluation et d’orientation cliniques eten réglant les problèmes possibles (au moyen, parexemple, d’une meilleure analyse des données, de lacommunication de renseignements sur les risques etde l’élaboration de lignes directrices nationales).

Achat des vaccins – Obtenir un meilleur rapportqualité-prix, assurer la sécurité à long terme et laqualité des approvisionnements et améliorer lesystème FPT actuel d’approvisionnement. Pour cefaire, conclure des marchés d’achat pluriannuels,ajouter des produits et services à valeur ajoutée auprocessus d’achat, collaborer avec les organismes de

réglementation des vaccins afin d’assurer unecommunication opportune et améliorer les processusadministratifs.

Réseau de registres d’immunisation – Améliorerla surveillance nationale ainsi que la consultation et letransfert des dossiers de vaccination individuels enmettant en place un réseau canadien intégré etcompatible de registres d’immunisation comprenantun ensemble de données de base et des normesminimales.

En outre, certaines activités recoupent et appuient lescinq éléments de la stratégie. Il s’agit de la recherchesur l’immunisation, de l’éducation du public et desprofessionnels, des approches vis-à-vis de groupesparticuliers et de la surveillance des maladiesévitables par la vaccination.

Stratégie nationale d’immunisation 3

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A. Introduction

Les programmes d’immunisation ont eu d’importantesretombées sur l’état de santé de la population, puisquede nombreuses maladies peuvent désormais êtreévitées grâce à la vaccination. Depuis l’introductionde campagnes massives d’immunisation, des maladiesinfectieuses qui étaient courantes sont devenues rares.C’est grâce à la vaccination, par exemple, que la variolea été éradiquée de la surface du globe en 1977 et quel’on est parvenu à éliminer la poliomyélite de l’hémis-phère occidental en 19941. Grâce aux programmesd’immunisation de ce type, le système de santé a puréaliser des économies considérables et il a été possibled’améliorer l’espérance et la qualité de vie. Lesprogrammes d’immunisation plus récents, pourlesquels les économies peuvent être plus difficiles àchiffrer, continuent de figurer parmi les interventionsles plus rentables qui soient (coût par vie sauvée ouinvalidité grave évitée)2 et leur avantage net pour lasociété, en termes de bien-être et de prévention desmaladies, reste considérable.

Au Canada, le gouvernement fédéral et lesgouvernements provinciaux ou territoriaux separtagent les responsabilités en matièred’immunisation. Néanmoins, la collaboration nationalesur les questions d’immunisation pourrait êtreaméliorée dans le cadre du système actuellement enplace. La vaste majorité des coûts sont à la charge desprovinces et des territoires, puisque chaqueadministration planifie, finance et offre ses propresprogrammes d’immunisation. Lors de la planificationde leurs programmes, les provinces et territoiresajustent les calendriers recommandés et le choix desvaccins à la lumière des recommandations du Comitéconsultatif national de l’immunisation (CCNI) oud’autres comités consultatifs d’experts, de mêmequ’en fonction de facteurs locaux de natureépidémiologique, financière ou liée aux programmes3.

Contrairement au Canada, d’autres pays (les États-Unis4,l’Australie5 et le Royaume-Uni6) possèdent pour laplanification et le financement de l’immunisation desstructures dotées de mécanismes centralisés quiaméliorent sensiblement la qualité des programmes

dans leur ensemble, y inclus le processusd’approvisionnement.

Le Canada aurait tout à gagner à se doter d’unmécanisme national pour passer des discussions etrecommandations à une collaboration nationale et àdes décisions stratégiques provinciales et territorialescoordonnées dans le cadre d’un plan national global.Un tel mécanisme favoriserait :

■ L’accès équitable aux vaccinsrecommandés;

■ L’utilisation plus efficace des ressourceshumaines et autres en santé publique;

■ L’introduction opportune de nouveauxprogrammes d’immunisation partout auCanada;

■ L’engagement envers les initiativesinternationales en santé;

■ La collaboration intersectorielle sur lesquestions d’immunisation.

Les buts proposés de la Stratégie nationaled’immunisation sont les suivants :

i) Offrir une couverture vaccinale élevée, atteignableet mesurable à tous les Canadiens grâce à desprogrammes d’immunisation financés par l’État.

ii) Assurer à tous les enfants une couverturevaccinale complète, c’est-à-dire l’administrationsystématique de tous les vaccins recommandéspar le comité national sur l’immunisation dontla création est proposée.

iii) Assurer un accès équitable aux vaccinssystématiques recommandés – dans lesprovinces et territoires et au sein des groupesparticuliers – tout en tenant compte desdifférences sur le plan de la mise en œuvre desprogrammes entre les secteurs de compétence.

iv) Faire en sorte que les programmes recommandéssoient acceptés par le public et les professionnels.

v) Optimiser la sûreté, l’efficacité et l’acceptationdes programmes.

4 Stratégie nationale d’immunisation

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vi) Améliorer la coordination et l’efficacité.

vii) Optimiser la rentabilité des programmes et leuraccessibilité économique.

viii) Garantir la sûreté des stocks de vaccins.

ix) Prévoir des interventions nationales au besoin.

La SNI a été conçue de manière à ce que ses cinqéléments et les activités à l’appui soient étroitementimbriqués les uns dans les autres et contribuentcollectivement à la réalisation des buts fixés.

Stratégie nationale d’immunisation 5

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B. Description des éléments de la Stratégie

Les éléments de la SNI sont décrits ci-dessous. Lesobjectifs de chacun sont énoncés et sont suivis d’unedescription du système actuel qui se rattache à cetélément, d’un résumé des lacunes et limites de cesystème et d’un aperçu de l’approche proposée.

B.1 Buts et objectifs nationaux

a) Objectifs

Les buts et objectifs nationaux des programmesd’immunisation sont axés sur :

■ La réduction des maladies évitables par lavaccination;

■ L’amélioration des taux de couverturevaccinale;

■ La mesure des progrès et l’évaluation desprogrammes de façon objective.

b) Système actuel

Dans le cadre du système actuel, les buts et objectifsnationaux en matière d’immunisation sont définis aumoyen de « conférences de concertation » parrainéespar Santé Canada, auxquelles participent plusieursintervenants et représentants de chaque province etterritoire. Des buts et objectifs nationaux ont étédéfinis pour de nombreuses maladies évitables par lavaccination, parmi lesquelles figurent la poliomyélite,la rougeole, les oreillons, la rubéole, le syndrome derubéole congénitale, le tétanos, la diphtérie, lacoqueluche, les infections invasives à Haemophilusinfluenzae de type B (Hib) et l’hépatite B. Ces butsvisent à éradiquer ou à maintenir l’éradication decertaines maladies (comme la polio), ou encore àréduire la morbidité et la mortalité (comme dans lecas de la coqueluche), de même qu’à déterminer lafaçon adéquate de manipuler les vaccins et d’offrir lesprogrammes7. Pour l’heure, l’élimination nationale dela rougeole d’ici à 2005 est le seul objectif nationalapprouvé par la Conférence des sous-ministres FPTde la Santé.

c) Lacunes et limites du système actuel

Sans approbation officielle des buts et objectifsnationaux au niveau FPT, leur intégration à laplanification et à l’exécution des programmesd’immunisation ainsi que leurs effets sur les taux decouverture vaccinale et de maladies ne sont pasnécessairement optimaux.

En outre, l’aptitude du Canada à contribuer auxinitiatives sanitaires internationales pourrait êtreaméliorée si nous disposions d’un mécanisme permettantd’approuver efficacement les buts et objectifsnationaux recommandés. En 1990, par exemple, leCanada et 70 autres pays ont participé au Sommetmondial pour les enfants des Nations Unies et signéune déclaration énonçant un certain nombred’objectifs en matière de santé infantile, notammenten ce qui a trait à la couverture vaccinale et à laréduction ou l’élimination de maladies. L’un de cesbuts consiste à réduire les cas de rougeole de 90 %(par rapport aux niveaux pré-immunisation) d’ici à1995, un pas de géant vers l’atteinte de l’éradicationplanétaire à long terme de cette maladie8. Tel quesouligné dans le Rapport sur l’immunisation auCanada, 19963, « En 1995, alors que la populationcanadienne ne représentait que 3,6 % de celle del’ensemble du continent américain, le Canada comptait40 % de tous les cas déclarés et près de 80 % de tousles cas confirmés ». La même année, la Conférence dessous-ministres FPT de la Santé (CSMS) approuvaitl’objectif national d’élimination de la rougeole d’ici à2005, qui était par la suite entériné par les ministresFPT de la Santé. Les données nationales montrentque le nombre de cas a diminué, passant de 523 en19949 à 7 en 2002 (Dr P. Varughese, Centre deprévention et de contrôle des maladies infectieuses(Ottawa) : communication personnelle, 2003).Malgré ce succès, l’élimination de la rougeole est leseul objectif national qui ait fait l’objet d’uneapprobation officielle.

6 Stratégie nationale d’immunisation

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d) Approche proposée

La vision à long terme de cet élément de la SNIconsiste à définir les buts et objectifs nationaux enmatière d’immunisation et à les faire entériner partous les gouvernements FPT, le cas échéant.

B.2 Planification des programmesd’immunisation

a) Objectifs

La planification des programmes d’immunisation estun élément essentiel du projet de Stratégie nationaled’immunisation. Le but de cet élément est defavoriser l’évaluation nationale concertée desnouveaux vaccins et l’établissement de leur degré depriorité au moyen de critères communs.

b) Système actuel

Pour l’heure, les programmes d’immunisation sontplanifiés et offerts principalement au niveau provincialou territorial, de sorte que les décisions sont prises demanière indépendante par 13 secteurs de compétencedifférents. Lors de la planification d’un programme, laplupart des provinces et territoires font appel à desorganismes consultatifs, qui adaptent lesrecommandations du Comité consultatif national del’immunisation à leur situation en tenant compte d’uncertain nombre de facteurs épidémiologiques,financiers et liés aux programmes10. Les provinces etterritoires prennent également en considération lesconseils et commentaires de divers groupesnationaux comme le Conseil des médecinshygiénistes en chef, la Coalition canadienne desinfirmières pour l’immunisation, la Sociétécanadienne de pédiatrie et l’Association canadiennede santé publique.

c) Lacunes et limites du système actuel

Dans le cadre du système actuel, des recommandationssur l’immunisation sont bel et bien formulées mais iln’existe aucun mécanisme national coordonné pourévaluer les nouveaux vaccins et définir leur degré depriorité sous un angle stratégique. Il est par conséquent

difficile de passer des discussions et recommandationsscientifiques sur la planification des programmes àune collaboration nationale et à des décisionsstratégiques coordonnées au niveau provincial etterritorial mais s’inscrivant dans le cadre d’un plannational global. Ce phénomène soulève les problèmessuivants6:

■ Différences dans les programmes de vaccinationdes provinces et territoires

La plupart des provinces et territoires ont uncalendrier vaccinal pour les enfants comparable àcelui que recommande le CCNI pour les vaccinsplus anciens10. On observe toutefois des différencesappréciables dans d’autres programmes spéciauxd’immunisation. Par exemple, les programmes devaccination antipneumococcique et antigrippalefinancés par l’État varient d’une administration àl’autre en termes de groupes à risque visés. L’exis-tence de calendriers vaccinaux différents, commeceux des programmes de vaccination contrel’hépatite B au Canada (qui ciblent les enfantsscolarisés d’âges et de niveaux différents), peutavoir des conséquences en cas de déménagementdans une autre province ou territoire.

En outre, nous vivons à une époque marquée pardes progrès technologiques rapides qui peuventdiversifier encore davantage les programmes devaccination au Canada. Certains nouveaux vaccins(comme le vaccin contre la varicelle, le vaccin con-jugué antipneumococcique, le vaccin acellulairecontre la coqueluche pour les adolescents et lesadultes et les vaccins conjugués antiméningococ-ciques) sont disponibles sur le marché canadien,mais n’ont toujours pas été intégrés aux programmesd’immunisation financés par l’État de bien desprovinces et territoires, qui étudient encore l’inci-dence et le coût de leur introduction. Au cours desprochaines années, un grand nombre de nouveauxvaccins, de nouvelles combinaisons de vaccins etde formulations améliorées d’anciens vaccins (voirl’encadré ci-après) feront leur apparition sur lemarché. Ces nouveaux produits permettrontd’éviter les maladies graves ou d’en améliorer letraitement, mais à un coût plus élevé.

Stratégie nationale d’immunisation 7

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■ Utilisation des ressources humaines et autresressources en santé publique

Chaque province ou territoire procède à ses propresévaluations des vaccins recommandés et à sespropres analyses des politiques en vigueur avantde formuler des recommandations touchant lesprogrammes d’immunisation nouveaux et exis-tants. En outre, les administrations provinciales etterritoriales consacrent énormément de temps etde ressources (équipement, communications) àdes activités liées à d’autres éléments de la SNI,comme l’approvisionnement en vaccins et la sur-veillance de leur innocuité. Une collaborationnationale entourant ces questions pourrait donnerlieu à des économies.

■ Délai d’introduction des programmes devaccination dans les provinces et territoires

L’introduction de nouveaux programmes de vaccina-tion intervient plus tôt dans certaines administrationsque dans d’autres. Le programme d’immunisationà deux doses contre la rougeole en fournit unexemple. Même si l’incidence de la rougeole a chutésensiblement après l’introduction du programmede vaccination à une dose au milieu des années1960 (ce qui a permis de faire passer le nombre

annuel de cas déclarés de quelque 300 000 avant lavaccination à moins de 2 000 en 199511), les pousséesont persisté, surtout chez les enfants d’âge scolaire,et ce même au sein des populations chez qui lacouverture vaccinale documentée était de pratique-ment 100 %11. Il est donc devenu de plus en plusévident, au Canada comme ailleurs, qu’un pro-gramme de vaccination systématique à doseunique ne permettait pas d’éradiquer la rougeole9.Les recommandations en vue de l’administrationd’une deuxième dose du vaccin ont été formuléeslors de conférences canadiennes de concertation,par l’Organisation panaméricaine de la santé et parle CCNI entre 1992 et 1995. Un programme devaccination systématique à deux doses est entré envigueur dans l’ensemble des provinces et territoiresentre 1996 et le milieu de 1997, et divers programmesde rattrapage ont été proposés dans huit d’entre eux.

Par ailleurs, toutes les administrations provincialeset territoriales du Canada se sont donné un pro-gramme d’immunisation universel contre l’hépatite Bpour les enfants. Les âges ciblés varient selon lesprovinces et les territoires, mais concernent le plussouvent les enfants de 4e année12. Les programmesde vaccination scolaire au Canada ont été couronnésde succès, avec un taux de participation de plus de90 % des enfants admissibles13. Leur introductions’est échelonnée sur un certain nombre d’années,d’où certains retards dans l’accès à ce vaccin.

■ Amélioration possible de la collaborationintersectorielle entourant les questionsd’immunisation

Les maladies évitables par la vaccination et lesprogrammes d’immunisation peuvent avoir desconséquences importantes sur des domaines autresque la santé, comme l’éducation, le travail et laproductivité et le développement au cours de lapetite enfance. L’impact de la grippe sur la pro-ductivité au travail14 et l’assiduité scolaire15 enfournit deux exemples. L’immunisation contre lagrippe s’est traduite par une diminution notable del’absentéisme au travail causé par des maladiesrespiratoires, de même que par une réduction del’absentéisme scolaire. Une stratégie nationalepermettrait d’améliorer les efforts de collaboration

8 Stratégie nationale d’immunisation

Nouveaux vaccins à l’horizon

Moyen terme (3 à 6 ans) : vaccin antigrippal en

pulvérisation nasale, vaccin anti-rotavirus, autres

vaccins contre le méningocoque, le streptocoque du

groupe A, le streptocoque du groupe B, le virus

syncytial respiratoire (pour les personnes âgées), le

papillomavirus humain (PVH).

Long terme (7 à 10 ans) : vaccin contre le virus

syncytial respiratoire (pour les nourrissons), le virus

parainfluenza, Haemophilus influenzae dont le type ne

peut être défini et d’autres agents pathogènes

causant des otites, le virus de l’herpès simplex, le virus

de l’hépatite C, le virus de l’immunodéficience

humaine (VIH).

Page 12: 1986-2003 :toutes formes invasives (méningite et

avec d’autres ministères et agences œuvrant dans ledomaine de l’immunisation.

d) Approche proposée

Pour pallier les lacunes et les limites évoquées ci-dessus, nous proposons l’élaboration d’un cadreanalytique assorti de critères communs devant servirà l’évaluation des nouveaux vaccins et àl’établissement de leur priorité par tous lesgouvernements FPT. Un tel outil permettrait deveiller à ce que les facteurs et critères importantsayant fait l’objet d’un consensus soient pris enconsidération dans le cadre du processus de prise dedécisions.

Un cadre analytique provisoire a été conçu parErickson, De Wals et Farand (inédit) pourinformation et examen par les provinces et lesterritoires. Les critères de prise de décisions adaptés àpartir de ce cadre se classent dans les grandescatégories suivantes :

■ Caractéristiques et fardeau de la maladie

■ Caractéristiques du vaccin

■ Autres stratégies et programmes d’immunisation

■ Coûts et avantages économiques et sociaux desautres programmes

■ Faisabilité et acceptabilité des autresprogrammes

■ Capacité d’évaluation des programmes

■ Questions de recherche

■ Autres facteurs

Ce cadre analytique provisoire se veut un moyenpratique de faciliter plutôt que de remplacer lesprocessus actuels de prise de décisions, de manière àpermettre une planification à long terme et unéchange d’information plus efficace entre lesresponsables de l’immunisation au niveau fédéral-provincial-territorial. La participation nationale seranécessaire pour étoffer et peaufiner ce cadre et pourpasser de la théorie à la pratique. Un tel outil pourraits’avérer précieux dans le cadre de la planification desprogrammes d’immunisation. La vision à long termede cet élément de la SNI est d’avancerprogressivement vers une méthode qui amènerait lesgouvernements FPT à prendre des décisions

concertées sur tous les vaccins, au moyen de critèrescommuns.

B.3 Innocuité des vaccins

a) Objectifs

L’innocuité des vaccins fait partie intégrante de laStratégie nationale d’immunisation. Les objectifs de cetélément sont d’optimiser le système de surveillancede l’innocuité des vaccins, de préserver la confiancedes professionnels et du public dans l’innocuité desvaccins et de répondre aux préoccupations de plus enplus grandes liées à l’immunisation en améliorant :

■ Le système de surveillance de l’innocuité desvaccins (système de surveillance passive,système de surveillance active et capacitéd’identifier les menaces potentielles).

■ L’intervention des organismes de santé publique(évaluation et suivi des effets secondairespouvant être associés aux vaccins et capacité demobiliser les ressources nécessaires pour faireface à des situations urgentes).

b) Système actuel

Le système actuel de surveillance de l’innocuité desvaccins au Canada peut être décrit comme suit.

(i) Surveillance de l’innocuité des vaccins

■ Système de surveillance passive. Tous lesprofessionnels qui prennent part àl’administration des vaccins sont invités àen sig- naler les effets secondaires auxautorités de santé publique dont ilsrelèvent, lesquelles les communiquentensuite à la province ou au territoire. Lesprovinces et territoires rapportent ces effetssecondaires à Santé Canada, qui tient à jourune base de données sur ceux-ci. Le systèmede surveillance passive est national, maisles taux de déclaration diffèrent d’unsecteur de compétence à l’autre. Certainsont légiféré sur leur responsabilité enmatière de déclaration des effetssecondaires, d’autres non. La présentationdes données (sur support électronique ousur papier) et les délais de transmission desrapports à Santé Canada varient selon les

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provinces ou les territoires, qui disposentd’activités et de processus différents pours’assurer que les effets secondaires associésaux vaccins répondent aux critères dedéfinition des cas.

■ Système de surveillance active. Le Programmede surveillance active des effets secondairesassociés aux vaccins (IMPACT) financé parSanté Canada, qui est offert dans un réseaude 12 hôpitaux pédiatriques au Canada (cequi couvre la plupart des hospitalisationsdans des hôpitaux pédiatriques au pays),exerce une surveillance active des effetssecondaires graves associés aux vaccins, grâceà des infirmières surveillantes. IMPACTsignale ensuite ces effets secondaires auxautorités sanitaires locales et contribue àl’évaluation de l’efficacité des vaccins.

■ Signalement. Il s’agit d’un mécanisme quirepose sur la capacité d’un système à cernerles risques d’effets secondaires associés auxvaccins. Les effets secondaires inhabituelsou graves sont généralement décelés àl’échelle locale et relayés au niveau de laprovince ou du territoire, où une enquêtepeut être ouverte. L’information estégalement transmise au niveau fédéral,généralement par téléphone.

(ii) Intervention des organismes de santé publique

■ Évaluation et suivi des effets secondairesassociés aux vaccins. Le Comité consultatifsur l’évaluation de la causalité (CCEC) deSanté Canada est formé de spécialistes qui ysiègent à titre bénévole. Il se réunit deuxfois l’an pour examiner certains cas etdéterminer s’il existe un lien de causalitéavec l’administration d’un vaccin. Les cassont extraits de la base de données fédéralesur les effets secondaires associés auxvaccins s’ils sont graves ou inhabituels ous’ils génèrent des besoins en matière derecherche. Les résultats sont transmis auxprovinces et aux territoires, à qui ilappartient de décider de leur divulgation.

■ Intervention urgente ou capacité « de pointe ».La capacité dite « de pointe » est la capacitéd’intervention en cas d’urgence ou de

menace potentielle; elle dépend de lacapacité de mobilisation des ressourceshumaines déjà affectées à des engagementsà plein temps ou à d’autres priorités derecherche.

c) Lacunes et limites du système actuel

Les programmes d’immunisation sont victimes deleur propre succès; les générations d’aujourd’huigrandissent à l’abri des maladies qui ravageaientautrefois la population et poussaient celle-ci à seprotéger. Il en résulte une tolérance très faible auxrisques que présentent les vaccins. Cette faibletolérance a d’ailleurs contribué à élever les attentes dupublic à l’égard de l’innocuité des vaccins, du faitsurtout qu’ils sont administrés à des personnes enbonne santé. La présence de groupes d’actionorganisés, opposés à l’immunisation et capables defaire largement connaître leurs points de vue et dediffuser des informations prouve en outre qu’il estnécessaire d’aborder les problèmes d’innocuité d’unemanière plus coordonnée et efficace.

Les lacunes et limites précises du système auxquellesil convient d’apporter une solution afin d’optimiserla surveillance de l’innocuité des vaccins au Canadasont énoncées ci-dessous :

(i) Surveillance de l’innocuité des vaccins

■ Système de surveillance passive� Les données nationales pourraient être

accessibles dans des délais plus courts.� L’uniformité des données et les

déclarations de cas pourraient êtreaméliorées grâce à l’élaboration dedirectives nationales sur la déclarationet la vérification des effets secondairesassociés aux vaccins.

� L’identification des menaces rares maisgraves d’effets secondaires associés auxvaccins pourrait être améliorée,puisque 1) les bases de donnéesprovinciales et territoriales pourraients’avérer trop petites pour cela, 2) lesdonnées servant de dénominateur pourle nombre de doses de vaccinadministrées peuvent être difficiles à

10 Stratégie nationale d’immunisation

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obtenir à l’échelle nationale, et 3) desanalyses plus approfondies desdonnées sur les effets secondairesassociés aux vaccins pourraient êtreentreprises.

� La capacité de couplage desinformations avec la base de donnéesfédérale sur les effets secondairesassociés aux vaccins pourrait êtreaméliorée.

■ Système de surveillance active. Le système desurveillance active a surtout mis l’accentsur les enfants, au détriment des adultes.

■ Signalement. La capacité de signaler lesrisques d’effets secondaires associés auxvaccins pourrait être améliorée par unemeilleure transmission de l’information duniveau local au niveau provincial-territorialet national ainsi que par l’amélioration dela base de données sur les effets secondairesassociés aux vaccins.

(ii) Intervention des organismes de santé publique

■ Évaluation et suivi des effets secondairesassociés aux vaccins� L’élaboration de lignes directrices

nationales sur la gestion des effetssecondaires associés aux vaccins et ladiffusion plus vaste des lignes directricesprovinciales-territoriales existantespermettraient d’améliorer l’évaluationet le suivi des effets secondairesassociés aux vaccins.

� On pourrait donner aux médecins etau public des conseils et desconsultations sur les effets secondairesassociés aux vaccins grâce à un réseaumieux organisé.

� Il serait possible d’accroître la capacitéde retracer un lot de vaccinsproblématiques.

■ Intervention urgente ou capacité « de pointe » .Il importe d’améliorer la capacitéd’intervention en cas d’urgence, carl’aptitude des spécialistes à consacrer leurtemps à l’étude ou à l’investigation d’unequestion urgente dépendra de leurspriorités et responsabilités parallèles.

d) Approche proposée

Les changements suivants pourraient être apportésdans le but d’atténuer les limites du système actuelliées à la surveillance de l’innocuité des vaccins et àl’intervention des organismes de santé publique.

Premièrement, il faudrait qu’un réseau de personnes-ressources spécialistes de l’innocuité des vaccins soitconstitué dans tous les secteurs de compétence. Ceréseau pourrait améliorer le signalement des cas et lacapacité d’intervention du système en cas d’urgence.Ces personnes pourraient avoir pour mandat decerner les problèmes potentiels d’innocuité desvaccins et d’y apporter des solutions et elles auraientpour rôle de diriger la surveillance, la déclaration deseffets secondaires, la communication, la signalisationet l’analyse de l’environnement. Il devrait aussi êtrepossible de faire appel à ce réseau en cas d’urgencenécessitant une intervention nationale coordonnée.

Le deuxième volet de l’approche proposée consisteà améliorer le système actuel d’intervention desorganismes de santé publique. Il faudrait établir unsystème d’évaluation et d’orientation pour procéder àl’évaluation et au suivi cliniques des personnes chezqui l’on soupçonne l’apparition d’effets secondairesassociés aux vaccins. Les médecins et autresprofessionnels de la santé ayant besoin d’aide pourune évaluation clinique ou pour décider du suivi qu’ilconvient d’assurer pourraient contacter le centre deréférence approprié afin d’obtenir des conseils. Onpourrait aussi élargir le rôle actuel du systèmeIMPACT (qui assure une surveillance active des effetssecondaires graves associés aux vaccins signalés dansles hôpitaux pédiatriques) et lui adjoindre descapacités d’évaluation et d’orientation.

Le troisième volet de l’approche proposée est la misesur pied d’un comité sur l’innocuité des vaccins pourpallier les limites du système actuel de surveillancedes vaccins et d’intervention en santé publique. Lesactivités que nécessite la mise en place d’un telmécanisme sont les suivantes :

■ Détermination des problèmes potentiels

■ Examen des données et des preuves

■ Examen des données de surveillance et des casou des grappes soulevant des préoccupations

Stratégie nationale d’immunisation 11

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■ Amélioration de la surveillance permanente del’innocuité des vaccins par le système desurveillance passive, y compris :� Production de rapports nationaux de

surveillance des effets secondaires associésaux vaccins dans des délais raisonnables

� Élaboration de directives nationales sur ladéclaration, la vérification et la prise en chargedes effets secondaires associés aux vaccins

� Amélioration de la base de données actuellesur les effets secondaires associés aux vaccins(y compris de la capacité de couplage desdonnées et de l’accès local aux données) etsoutien de la mise sur pied d’un réseau deregistres

■ Recherche de moyens d’améliorer la surveillancepermanente de l’innocuité des vaccins grâce ausystème de surveillance active (p. ex., ensurveillant davantage les populations adultes)

Parmi les autres aspects importants de la surveillancede l’innocuité des vaccins proposée dans le cadre dela SNI figurent la recherche et la communication. Larecherche sur l’innocuité des vaccins est nécessairepour valider les pratiques fondées sur les preuves enmatière d’effets secondaires associés aux vaccins, et lacommunication des données ainsi que les activitésde surveillance sont essentielles pour préserver laconfiance des professionnels et du public à l’endroitdes vaccins et pour réagir à d’éventuels risques d’effetssecondaires. Toutefois, puisque la recherche et lacommunication sont des activités qui recoupentd’autres éléments de la SNI, elles feront l’objet d’uneanalyse distincte à la partie C du présent document.

B.4 Approvisionnement en vaccins

a) Objectifs

Les objectifs de l’élément de la SNI consacré àl’approvisionnement en vaccins sont d’assurer unapprovisionnement qui soit sûr à long terme,économiquement intéressant et de qualité ainsi qued’améliorer la reddition de comptes.

b) Système actuel

La plupart des vaccins disponibles au Canada (c.-à-d.plus de 75 % de la valeur totale des vaccins en 2001-2002) sont achetés au moyen de marchés directsconclus par les provinces et territoires avec lesdistributeurs de vaccins. Le reste (25 %) est achetépar le truchement du système d’approvisionnementFPT actuel, qui est coordonné par Travaux publics etServices gouvernementaux Canada (TPSGC).

Le Système d’approvisionnement FPT compte desreprésentants des ministères provinciaux etterritoriaux de la Santé, de Santé Canada et de laDéfense nationale, mais ne relève pas de la CSMS. Ceprocessus d’approvisionnement FPT est à faible coût(100 000 $ par an, partagés à parts égales entre lessecteurs de compétence participants) et les vaccinssont généralement achetés à un prix égal ou inférieurau prix le plus bas en vigueur au Canada. Les contratsd’approvisionnement sont généralement concluspour un an avec le plus bas soumissionnaire.

c) Lacunes et limites du système actuel

L’actuelle combinaison de mécanismesd’approvisionnement en vaccins (allant del’acquisition en vrac au niveau FPT à l’acquisitiondirecte par les provinces et les territoires) a donné lieuà d’importantes fluctuations de prix.

Sans l’appui total du processus FPT d’achat en vrac etla participation pleine et entière à ce processus, il estdifficile de s’attaquer de manière coordonnée àl’augmentation des prix ou aux problèmesd’approvisionnement (décrits ci-dessous).

■ Escalade du prix des vaccins

Comme le montre le tableau ci-après les dépenses envaccins des provinces et des territoires ontaugmenté considérablement. Même si le gros decette augmentation est attribuable à l’introductionde nouveaux vaccins plus chers, le prix des vaccinsexistants a également augmenté ces dernièresannées (les données de 2002-2003 ne sont pasdisponibles).

12 Stratégie nationale d’immunisation

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■ Préoccupations relatives à la sûreté del’approvisionnement

L’approvisionnement en vaccins au Canada estgénéralement stable puisque les vaccins nécessairesaux programmes d’immunisation sont disponiblesdans les quantités voulues. Ces dernières années,toutefois, des problèmes d’approvisionnement ontcommencé à se manifester en raison d’un certainnombre de facteurs : changements de produits,analyses d’inventaire aux résultats insatisfaisants etdemande accrue. Des problèmes d’approvision-nement existent aussi aux États-Unis. Selon leGenéral Accounting Office des États-Unis, desincidents de pénuries de vaccins ont commencé àsurvenir à l’automne 2000 et, un an plus tard, lesCentres for Disease Control and Prevention (CDC)rapportaient des pénuries de cinq vaccins destinésaux enfants : le vaccin anti-tétanos et diphtérie(Td), le vaccin acellulaire combiné contre lacoqueluche, le tétanos et la diphtérie (DTaP), levaccin antipneumococcique conjugué, le vaccinROR (rougeole, oreillons et rubéole) et le vaccincontre la varicelle16.

Le processus d’achat en vrac existant au niveau FPTpourrait être amélioré dans le but de résoudre lesproblèmes suivants :

■ Les provinces et les territoires perdent une partiedu contrôle qu’ils peuvent exercer, notammentsur les produits et services à valeur ajoutée.

■ Le processus actuel n’est pas toujours opportun.

■ Le financement et l’infrastructure existants nepourront peut-être pas toujours appuyer lesactivités nécessaires.

■ Le processus actuel donne « tout au gagnant ».

■ Le processus actuel prévoit souvent des contratsd’un an.

■ Le processus actuel ne relève pas d’un organismedirecteur de niveau FPT.

d) Approche proposée

Afin de pallier les limites du système en place, onpourrait apporter les améliorations suivantes auprocessus d’approvisionnement actuel :

■ Accroître la capacité du système de manière àgarantir la sûreté de l’approvisionnement (p. ex.,au moyen de marchés pluriannuels).

■ Améliorer l’aptitude à réagir à l’escalade du prixdes vaccins (p. ex., planification anticipée desbesoins et commande de vaccins à long terme,recours à des marchés pluriannuels).

■ Concevoir un mécanisme permettant d’incluredes produits et services à valeur ajoutée au coursdu processus et de redistribuer ces fonds dans lecadre de la SNI.

■ Collaborer avec l’organisme de réglementationdes vaccins pour permettre la communicationrapide d’information sur ceux qui viennentd’être conçus ou mis en marché.

■ Améliorer le partage d’information sur lesmarchés provinciaux-territoriaux.

■ Améliorer le processus administratif, notammenten concevant et en utilisant des :� Formulaires et des outils de communication

normalisés permettant de rationaliser leprocessus;

� Normes touchant les spécifications relativesaux vaccins et aux processus de distribu-tion;

� Paramètres clairs pour les marchés et descritères d’évaluation des soumissions avantle processus d’appel d’offres en tant que tel;

� Normes d’évaluation du rendement desmarchés.

Stratégie nationale d’immunisation 13

Année

1998-1999

1999-2000

2000-2001

2001-2002

Dépensestotales envaccins desprovinces etterritoires*

83,7 M$ 93,8 M$ 114,8 M$ 224,9 M$*

* Tient compte d’un programme de rattrapage ponctuel de vaccina-tion contre le méningocoque au Québec et en Alberta

Remarque : Les achats de vaccins par le gouvernement fédéral et l’Île-du-Prince-Édouard ne sont pas inclus dans ces chiffres. Toutefois, en2000-2001, le gouvernement fédéral a dépensé environ 1,5 million dedollars en vaccins.

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B.5 Réseau de registres d’immunisation

a) Objectifs

Les objectifs principaux de cet élément de la SNI sontles suivants :

■ Améliorer la surveillance nationale des taux decouverture vaccinale (c.-à-d. du pourcentage dela population cible ayant été vaccinée).

■ Faciliter le transfert des dossiers d’immunisationpersonnels et leur accès.

■ Mesurer les progrès réalisés dans l’atteinte desbuts et objectifs nationaux en matièred’immunisation.

■ Faciliter le couplage des données de surveillancedes maladies évitables par la vaccination et deseffets secondaires associés aux vaccins.

b) Système actuel

Chaque province ou territoire possède son propresystème de surveillance de la couverture vaccinale.Dans la plupart, les renseignements surl’immunisation concernent essentiellement lesenfants, et les données recueillies varient selonl’administration. La collecte de données surl’immunisation des enfants débute très souvent aumoment de leur inscription à la garderie ou à l’école.Certaines administrations possèdent des bases dedonnées électroniques pour retracer ces informations,alors que d’autres utilisent des systèmes manuels.

La plupart des provinces et territoires s’emploientactuellement à établir des registres d’immunisationélectroniques cohérents et compatibles avec les normesfixées au sein d’un réseau national. Dans le cadred’une initiative FPT en cours, on définit une stratégieà long terme pour la surveillance des maladiestransmissibles qui prévoit l’élaboration de normes etde définitions de données concernant l’immunisation,les maladies transmissibles et les effets secondairesassociés aux vaccins17.

c) Lacunes et limites du système actuel

Un réseau national d’information sur l’immunisationpermettrait d’améliorer la planification des programmes,l’évaluation ainsi que la recherche à l’échelle nationale.

Par exemple, un réseau de registres pourrait permettreun meilleur accès aux données sur la couverturevaccinale et, de ce fait, réduire les enquêtes sur laquestion, dont on connaît les limites aux plans de larapidité, de la qualité et des coûts. Ce réseau pourraitaussi fournir des données utiles à la planification desprogrammes en permettant entre autres de cerner lespopulations sous-immunisées sur lesquelles des effortsciblés pourraient être dirigés à profit. En outre, lacréation d’un réseau de registres d’immunisationpourrait favoriser l’accès aux données sur les personnesimmunisées et être utile aux évaluations del’innocuité des vaccins.

Les améliorations apportées à l’uniformisation desdonnées entre les provinces et les territoires pourraientfaciliter le transfert des dossiers d’immunisationlorsqu’un enfant change de province, de même que lerespect du calendrier vaccinal.

d) Approche proposée

Santé Canada finance actuellement un projet visant àmettre sur pied un réseau de registres provinciaux-territoriaux. On propose que ces activités sepoursuivent dans le cadre de la SNI, comme suit :

■ Définition d’un ensemble de données minimalesque chaque province ou territoire devrarecueillir.

■ Établissement de normes commerciales,techniques et fonctionnelles que chaqueprovince ou territoire devra observer.

■ Élaboration et distribution d’outils et de logicielspar Santé Canada aux provinces et territoiresintéressés, afin qu’ils aient les capacitéstechniques nécessaires à l’établissement d’unregistre électronique.

■ Création d’un profil national pour les registresd’immunisation qui soit conforme aux lois sur laprotection des renseignements personnels etl’accès à l’information.

■ Définition de stratégies destinées à enrichir lesregistres d’immunisation, y comprisétablissement de codes à barres pour les agentsd’immunisation.

14 Stratégie nationale d’immunisation

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C. Description des activités à l’appui de la SNI

Certaines activités recoupent et appuient les cinqéléments de la SNI et peuvent y être intégrées.Toutefois, des analyses approfondies s’imposent pourdéterminer de quelle façon elles pourraient l’être. Cesactivités sont les suivantes.

C.1 Recherche sur l’immunisation

Les objectifs de cette activité à l’appui de la Stratégieseraient les suivants :

■ Accroître la capacité de recherche surl’immunisation au Canada, y compris la capacitéd’intervenir en cas d’urgence (innocuité desvaccins, p. ex.).

■ Améliorer la coordination des activités de rechercheactuelles et à venir sur l’immunisation au Canada,en fonction des besoins des administrationsgouvernementales et des objectifs de la SNI.

■ Faciliter l’accès en temps opportun à desinformations fiables et aux preuves quipermettent à tous les secteurs de compétence deprendre des décisions éclairées.

Le milieu de la recherche sur l’immunisation auCanada est mieux armé pour l’élaboration et l’analysepré-homologation des nouveaux produits, et il estessentiellement financé au moyen de subventionsgouvernementales ou privées. La recherche sur lamise en œuvre des programmes et la surveillance desvaccins après leur homologation (p. ex., modèlesdestinés à prédire l’effet d’un nouveau programme, àdéterminer les mesures les plus efficaces pour assurerla participation, à évaluer la rentabilité et à déterminerles besoins en matière d’éducation des professionnelset du public) pourrait être améliorée. En outre, lacommunauté de chercheurs qui s’intéressent àl’immunisation au Canada est petite et elle estessentiellement formée de spécialistes aux fonctionsmultiples regroupés dans des « enclaves » dansdifférentes régions du Canada.

Nous devons cerner, documenter et définir lespriorités de la recherche sur l’immunisation auCanada, anticiper les lacunes des budgets de

recherche et discuter de stratégies en vue d’établir lapriorité des futurs besoins. Ce faisant, despartenariats solides doivent être établis avec lesgroupes de recherche, le secteur privé et lesorganismes de financement comme les Instituts derecherche en santé du Canada (IRSC), la CanadianAssociation for Immunization Research andEvaluation (CAIRE), l’Institut canadien d’informationsur la santé (ICIS) et le Réseau canadien pourl’élaboration de vaccins et d’immunothérapies(CANVAC). Une liste préliminaire des priorités derecherche sur l’immunisation a été dressée à partirdes renseignements fournis par les principauxintervenants lors d’une réunion tenue enfévrier 2002; cette liste pourrait servir de fondementaux futurs travaux sur la question.

C.2 Éducation du public et desprofessionnels

Les organismes nationaux comme le Programmecanadien de promotion de la vaccination (PCPV)sont actuellement les principales sources nationalesauprès desquelles on peut obtenir de l’informationsur l’immunisation et l’innocuité des vaccins ainsique des documents éducatifs. Il existe également desorganismes locaux, provinciaux-territoriaux, fédérauxet professionnels qui fournissent des renseignementsrelatifs à ces questions sur leurs sites Web. Lesmessages ne sont pas toujours coordonnés oucohérents et les sources de données étrangères nesont guère pertinentes, car les vaccins homologuésdans d’autres pays ne sont pas nécessairement lesmêmes qu’au Canada.

Une stratégie de communication nationale surl’immunisation (y compris sur les questions liées àl’innocuité des vaccins) serait utile à l’élaborationd’outils et de documents nationaux d’éducation et decommunication ainsi qu’à la diffusion d’informationscoordonnées et cohérentes sur l’immunisation. Laconclusion de partenariats avec les organismesnationaux existants, comme le PCPV, pourraitégalement être utile. De même, il serait important

Stratégie nationale d’immunisation 15

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d’envisager la création d’un réseau decommunications réunissant les principauxintervenants, dont les gouvernements FPT, pourdivulguer en temps utile des renseignementspertinents sur les vaccins et leur innocuité.

C.3 Approches vis-à-vis de groupesparticuliers

Les populations autochtones doivent devenirpartenaires de la SNI. Il faudrait que les organismesautochtones soient intégrés à la Stratégie et que desliens soient tissés avec la Direction générale de lasanté des Premières nations et des Inuits.

D’autres groupes particuliers, comme les immigrants,les réfugiés, les voyageurs, certains groupes religieux,les personnes dont le niveau socio-économique estfaible et les aînés devront aussi faire l’objet d’uneattention particulière dans le cadre de la SNI.

C.4 Surveillance des maladies évitablespar la vaccination

Pour l’instant, Santé Canada administre le Registrenational des maladies à déclaration obligatoire, danslequel sont versés les rapports de « maladies àdéclaration obligatoire » communiqués par lesprovinces et les territoires selon un accord général eten reconnaissance de l’importance d’une source dedonnées centralisée. Santé Canada utilise ces donnéespour surveiller les tendances liées aux maladiesévitables par la vaccination et publier des rapportssommaires dans son site Web. Le Ministère

encourage également l’élaboration et la mise en œuvrede normes nationales, comme des définitions de cas etdes modèles de données, et il vient en aide auxprovinces et aux territoires en leur fournissant desressources matérielles (p. ex., des outilsinformatiques) et financières (p. ex., collaborationavec la SCISP) ainsi que des ressources humaines (p.ex., analystes des écarts, épidémiologistes de terrain).

Parmi les autres initiatives de surveillance figurentle Programme canadien de surveillance pédiatrique(PCSP), la surveillance ciblée et sentinelle deshépatites virales et de la grippe et la surveillancecircumpolaire internationale de certaines maladiesévitables par la vaccination.

L’actuel système de surveillance des maladiesévitables par la vaccination comporte un certainnombre de limites importantes qui se situent, defaçon générale, dans les catégories suivantes :

■ La qualité et l’exhaustivité des donnéespourraient être améliorées, car il existe desécarts d’un territoire et d’une province à l’autre.

■ L’analyse des données est très limitée.

■ La rétroaction et la déclaration pourraient sefaire plus rapidement.

■ La coordination et l’établissement des prioritéspourraient être améliorés.

Il serait également avantageux de concevoir unmécanisme national pour travailler avec lesintervenants et améliorer le système actuel desurveillance des maladies évitables par la vaccination.

16 Stratégie nationale d’immunisation

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D. Conclusion

Le présent rapport final définit une vision sur laquellefonder une stratégie nationale d’immunisation. Ilprésente une nouvelle façon de faire les choses auCanada dans l’un des secteurs les plus importants duprogramme de santé publique.

Les cinq éléments de la Stratégie, tel que présentés ici,sont les suivants : les buts et objectifs nationaux; laplanification des programmes d’immunisation;l’innocuité des vaccins; l’approvisionnement envaccins, et le réseau de registres d’immunisation.Quant aux activités à l’appui de la Stratégie, qui enrecoupent et en soutiennent les cinq éléments, ellessont : la recherche sur l’immunisation; l’éducation dupublic et des professionnels; les approches vis-à-visde groupes particuliers, et la surveillance desmaladies évitables par la vaccination.

Si elle est entièrement mise en œuvre, la Stratégienationale d’immunisation accroîtra notre capacité àfaire face aux défis qui se profilent, tout en procurantles grands avantages suivants :

■ Réduction de l’incidence des maladies évitablespar la vaccination;

■ Accès amélioré à des programmesd’immunisation opportuns;

■ Efficacité accrue des programmes;

■ Amélioration de la surveillance de l’innocuitédes vaccins et de l’intervention;

■ Vaccins à prix plus abordables;

■ Sûreté accrue de l’approvisionnement en vaccins;

■ Confiance du public envers l’immunisation etréponse aux critiques anti-immunisation de plusen plus nombreuses.

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18 Stratégie nationale d’immunisation

Références

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16.United States General Accounting Office: Report toCongressional Requesters. Childhood vaccines: Ensuringan adequate supply poses continuing challenges. GAO-02-987. septembre 2002.

17.Réseau de surveillance de la santé au Canada, Centrede coordination de la surveillance, Santé Canada. Peutêtre consulté à l’adresse http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/csc-ccs/network_f.html