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Tous droits réservés © Cahiers de théâtre Jeu inc., 1982 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 18 juin 2022 14:20 Jeu Revue de théâtre « Mémoire » de l’A.D.T. : un discours d’homologues Gilbert David Numéro 24 (3), 1982 URI : https://id.erudit.org/iderudit/29462ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Cahiers de théâtre Jeu inc. ISSN 0382-0335 (imprimé) 1923-2578 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article David, G. (1982). « Mémoire » de l’A.D.T. : un discours d’homologues. Jeu, (24), 7–14.

« Mémoire » de l’A.D.T. : un discours d’homologues

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Tous droits réservés © Cahiers de théâtre Jeu inc., 1982 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation desservices d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politiqued’utilisation que vous pouvez consulter en ligne.https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/

Cet article est diffusé et préservé par Érudit.Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé del’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec àMontréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.https://www.erudit.org/fr/

Document généré le 18 juin 2022 14:20

JeuRevue de théâtre

« Mémoire » de l’A.D.T. : un discours d’homologuesGilbert David

Numéro 24 (3), 1982

URI : https://id.erudit.org/iderudit/29462ac

Aller au sommaire du numéro

Éditeur(s)Cahiers de théâtre Jeu inc.

ISSN0382-0335 (imprimé)1923-2578 (numérique)

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Citer cet articleDavid, G. (1982). « Mémoire » de l’A.D.T. : un discours d’homologues. Jeu, (24),7–14.

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« mémoire » de l'a.d.t.: un discours d'homologues

Par un mémoire aux couleurs de manifeste, publié dans le Devoir du samedi 22 mai 1982, l'Association des directeurs de théâtre rendait publique sa position dans le cadre de la tournée ministérielle de Clément Richard, « Un enjeu culturel »\ C'est un secret de Polichinelle, du moins dans le milieu théâtral, que le maître à penser de l'A.D.T. n'est nul autre que Jean-Claude Germain, alors que Me Claude Pichette, secrétaire général, est plus volontiers chargé de la cuisine et du ton juridiques — on n'est pas avocat pour rien —: leur texte, endossé par une cinquantaine de compa­gnies théâtrales de statures et de statuts divers2, constitue un témoignage révéla­teur de la vision univoque, parfois même réactionnaire, que prône cette association dans la conjoncture théâtrale actuelle; quiconque veut bien se souvenir du boycott des États généraux du théâtre professionnel par l'A.D.T. en novembre 1981 comprendra mieux les intérêts que certaines directions théâtrales entendent dé­fendre: la déclaration officielle de l'A.D.T. est en effet imprégnée de bout en bout d'une approche affairiste et olympienne de la pratique théâtrale qui devient ni plus ni moins que la chasse gardée de propriétaires patentés.

Ainsi, messieurs les Directeurs rejettent dans le Chaos qui aurait précédé leur existence la présence expressive et le retour critique de la collectivité; ils s'estiment lésés par l'usage de critères culturels:

« Présentement, le théâtre comme tous les autres arts au Québec se sent menacé par le culturel, manipulé au nom du culturel, noyé dans une terminologie culturelle et trahi par un langage culturel: il nous apparaît impératif que le théâtre puisse à nouveau parler dans une langue qui est celle de sa réalité et de sa pratique — le langage des arts. »3

En substance, l'A.D.T. pose ici en termes irréconciliables l'action culturelle et la production artistique et les considère concurrentes dans l'échelle des valeurs d'une société... On peut comprendre que les artistes veuillent garder la plus grande autonomie dans les orientations et le développement de leurs pratiques; le pro­blème commence quand il faut faire un choix, établir des règles équitables, des

1. Mémoire sur la pratique professionnelle du théâtre au Québec, présenté par l'Association des directeurs de théâtre au ministre des Affaires culturelles, M. Clément Richard, le 14 mai 1982 et publié à compte d'auteur dans le Devoir du 22 mai 1982, p. 36 et 35. 2. L'A.D.T. regroupe actuellement soixante-dix compagnies, parmi lesquelles on trouve de tout ou presque, de la Régie de la Place des Arts à l'Oratoire Saint-Joseph; les compagnies spécifiquement théâtrales sont au nombre de: les onze théâtres dits institutionnels, quantité de jeunes organismes et vingt-trois entreprises commerciales, c'est-à-dire à but lucratif. Pour plus de détails, consulter le tableau récapitulatif en annexe I, réalisé par Daniel Carrière. 3. Toutes les citations de mon texte renvoient au Mémoire publié par l'A.D.T.

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niveaux d'aide devant l'ensemble des pratiques théâtrales; parce que notre société contribue à le soutenir financièrement, le théâtre se trouve, comme tous les autres arts, impliqué dans un processus fort complexe, interactif entre le pouvoir politique et la société globale: cela s'appelle une évaluation, laquelle dépend de plusieurs instances, plus ou moins solidaires, qui vont des publics aux jurés et agents cultu­rels en passant par les critiques et les gens de théâtre en tant que tels. En ce sens, la position caricaturale de l'A.D.T., lorsqu'elle refuse d'emblée toute dimension socio­culturelle à la pratique artistique, reconduit le vieux modèle de la tour d'ivoire — d'une théâtrocratie — et dénie toute espèce d'importance à la participation dynami­que de la collectivité. En d'autres mots, les artistes contribuent sans doute à l'enri­chissement de la vie culturelle, mais ils n'en sont pas les seuls protagonistes. À cet

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égard, l'A.D.T. occulte absolument l'aspect public d'une product ion théâtrale et fait comme si celle-ci n'avait qu 'une valeur d'échange, indifférente à la nature transit ive de l'acte art ist ique, à sa valeur d'usage. Le théâtre n'est pas qu 'un commerce, faut-i l le rappeler à messieurs les Directeurs; il n'a pas pour seule fonct ion d'en donner pour son argent à la cl ientèle et les publics de théâtre ne sont pas que des acheteurs de billets.

Il est facile de comprendre, dans ce contexte, pourquoi l'A.D.T. se l ivre ensuite à une l iquidation démagogique de ce que messieurs les Directeurs nomment les « olo-gues »:

« Bref, comme si la malédiction qui frappait traditionnellement le champ de patates de Rigaud s'était inversée depuis la Révolution tranquille transformant dorénavant toutes les roches en pommes de terre, une pléthore d'ologues tout aussi bien ethno qu'idéo, socio que psycho, politico que mytho, sémio, théâtro, archétype souvent l'un et l'autre en même temps, occupent désormais les antichambres du pouvoir, siègent en perma­nence dans toutes les chaires universitaires et régnent à vie dans tous les cabinets ministériels où ils programment et réglementent dorénavant les moindres faits et gestes de la population — poursuivant inlassablement cette mission quasi apostolique Isic] au nom d'une nouvelle théologie des sciences humaines qui n'est pas sans rappeler la scholastique [sic] classique et ses querelles sur le sexe des anges mais qui a tout, néanmoins, pour séduire et surtout servir les hommes politiques en ce sens, obsession commune oblige, que cette nouvelle apologétique assimile systématiquement toute réalité à un discours. » [C'est l'A.D.T. qui souligne.)

Pour l'A.D.T., il faudrait donc que les intellectuels se la ferment : les artistes sont leurs vict imes propit iatoires sur les autels du Pouvoir. Avec une logique qui adopte la langue de bois, messieurs les Directeurs s'apprêtent, j ' imagine, à interdire leurs salles à tous ces sombres conjurés anti-art ist iques que sont les sémiot iciens et les phi losophes, les musicologues et les historiens, les démographes et les statisti­ciens... La conspirat ion culturel le menace et ses hommes de main poursuivent de leurs questions diabol iques — pour ne pas dire inuti les — la réalité art ist ique avec leurs pompes et leurs oeuvres. Qu'on les brûle, ces apprentis sorciers, dans leur champ de patates nouvel les!

Ce discours consternant — eh oui , messieurs les Directeurs, c'est un discours! — disqualif ie brutalement toute réflexion sur la vie art ist ique et théâtrale qui n'aurait pas pour or igine les artistes en général , et l'A.D.T. en particulier. Mais les Directeurs ne s'arrêtent pas à ces grossières excommunicat ions et ils entonnent plus loin un hymne, au diapason de leur autosatisfaction — l'esprit de clocher n'est pas tou jours là où l'A.D.T. pense le t rouver —:

« Nous n 'affirmons pas qu 'il n'y a pas d'excellence théâtrale en dehors de notre Associa­tion, mais quand elle existe, elle débouche nécessairement sur le professionnalisme et s'intègre tout naturellement de par sa pratique à l'Association des directeurs de théâtre. » [En italique dans le texte original.]

Bardée d'une telle cert i tude, l'A.D.T. réclame, six mois après les États généraux, plus d'argent pour le théâtre; mais on doit aussi comprendre qu'el le écarte de la tablée les compagnies théâtrales qu i dédaignent ses rangs. Ains i , il y aurait les profession­nels de l'A.D.T. et « les autres » auxquels il manque, même dans l'excellence, la bénédict ion d'icelle. Dans une tentat ive de coup de force qui n'est en fait que de l ' int imidat ion poussive, l'A.D.T. s 'approprie impl ic i tement un droit de veto sur le professionnal isme de non-membres et se présente comme l 'unique t r ibunal de

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L'ASSOCIATION DES DIRECTEURS DE THEATRE recommande la création d'un

INSTITUT QUÉBÉCOIS DES ARTS ET DES LETTRES « k. taetatrap. «. t-pxt-p-lk fak-pt cta-a-a». _•

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légitimation théâtrale au Québec: « la voix autorisée du théâtre professionnel auprès du pouvoir politique », affirme le texte a.d.tien!

Après la proclamation de leur dogme, messieurs les Directeurs s'empressent de revendiquer le haut patronage de l'Art en oubliant de préciser que leur membership actuel — qui, en passant, énumère des personnes morales et non des individus comme le terme « directeurs » le voudrait... — est composé de compagnies à but non lucratif et d'entreprises commerciales. Sous couvert de professionnalisme et tout en souhaitant « un autre langage que celui de la technocratie bureaucratique », l'A.D.T. essaie de passer à la collectivité le sapin d'une activité théâtrale indifféren­ciée. S'il n'est pas question de nier la pertinence du critère de professionnalisme dans l'attribution des fonds publics aux compagnies théâtrales, ce seul critère n'élimine pas les difficultés bien réelles — que l'A.D.T. se garde bien d'évoquer — qui surgissent lorsque l'État doit procéder à l'analyse des demandes d'aide. Je mets au défi l'A.D.T. de jamais y arriver en écartant les discussions sur la portée socio­culturelle d'une activité artistique comme le théâtre. De quoi s'entretiendront d'ail­leurs les « personnalités du domaine du théâtre professionnel et des arts » appelées à siéger au sein de l'Institut québécois des Arts et des Lettres qu'appelle l'A.D.T. de tous ses voeux? Du théâtre professionnel, « en étroite collaboration avec les profes­sionnels du théâtre », répond-elle; mais encore? Si cette nouvelle structure « à l'écoute du théâtre » devait voir le jour, j'espère que les membres de l'A.D.T. ne seront pas les seuls entendus: ce serait ignorer une bonne cinquantaine de groupes théâtraux professionnels qui ne logent pas à leur enseigne4. La récente et dure conquête du pluralisme dans notre société est un acquis trop fondamental pour lui substituer l'interlocuteur unique que pense être l'A.D.T. dans la pratique théâtrale actuelle. La vie théâtrale n'en sera que plus saine si le débat ne se trouve pas bipolarisé entre l'A.D.T. d'une part, et elle-même d'autre part, par l'entremise de l'Institut qu'elle souhaite, présume-t-on, façonner à son image. L'hypothèse d'un Conseil québécois du théâtre, en voie d'élaboration après à la tenue des États généraux, apparaît plus prometteuse, si tant est que l'art théâtral préoccupe vrai­ment les praticiens.

En somme, non contente de se retrancher de tout dialogue avec la collectivité — dans un réflexe corporatiste de propriétaires fonciers du jeu théâtral —, l'A.D.T. semble attribuer les mêmes vertus artistiques à la Fondation du Théâtre du Nou­veau Monde et aux Productions Réjean Lefrançois Inc.

Ce faisant, messieurs les Directeurs se font une piètre idée de la fonction d'un art dans une société. L'évaluation inévitable des pratiques théâtrales ne dépend pas que de résultats comptables, du décompte des spectateurs et des cachets versés aux artistes; on peut même se demander, contrairement aux allégations de l'A.D.T. à l'effet que les gouvernements aient été obsédés jusqu'à maintenant par la dimen­sion socio-culturelle de l'activité théâtrale, si l'État ne s'est pas retranché dans une position à la fois attentiste et pseudo-neutre en évaluant les dossiers dans une perspective foncièrement économiste par crainte de froisser des ténors bien en place et, aussi, par manque de courage politique. L'A.D.T, pour sa part, la tête dans le sable de ses prétentions hégémoniques, préfère nier toute dimension idéologi-

4. Consulter l'annexe II qui présente une liste des compagnies théâtrales professionnelles qui ne se retrouvent pas à l'A.D.T.

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que au fait artistique; mais cette dénégation n'en dispose pas comme par magie. S'il suffit, pour se prévaloir de subventions, d'être un entrepreneur en théâtre ou un bon gérant de produits sans nom, que l'A.D.T. le dise, nous saurons qu'elle se soucie comme de la dernière récolte de patates de la qualité symbolique d'une production théâtrale et que l'art théâtral dont elle se bat les flancs n'existe que pour faire diversion et non pour soutenir la réflexion critique des citoyens en leur permettant, au contact de représentations du monde réalisées avec compétence, de renouveler leurs perceptions et de mettre à l'épreuve leur imaginaire.

Le théâtre n'est pas neutre; la façon dont un État le soutient n'est pas innocente. Pendant ce temps, messieurs les Directeurs se cherchent un territoire protégé, une planète artistique fixée dans l'éther pour l'éternité, échappent de la sorte à toute forme d'attraction et à la loi de la relativité sociale et culturelle. Devant votre cabale d'hommes d'affaires, messieurs les Homologues, permettez à un citoyen et à un spectateur parmi tant d'autres de ne pas lever son chapeau.

gilbert david

annexe 1

liste des membres de l'A.D.T.

Théâtre international de Montréal Inc. Théâtre de Marjolaine lnc.*o Théâtre Populaire du Québec Inc.* Fondation du Théâtre du Nouveau

Monde Inc.* Orchestre symphonique de Montréal

Inc. Théâtre des Marguerites lnc.*o Théâtre du Trident Inc.* Orchestre symphonique de Québec

Inc. Compagnie Jean Duceppe lnc.*o Grands Ballets canadiens Inc. Centre du Théâtre d'Aujourd'hui Inc.* Théâtre des Lutins Inc.* Productions Mercedes Palomino Ltéeo Théâtre du Vieux Québec Inc.* Théâtre de la Grande Réplique1* Troupe de Théâtre Voyagements Inc. Productions Marcel Dubé lnc.*o

* : Signataire du Mémoire o : Compagnie à but non lucratif

1. Au bureau des Compagnies, La Grande Réplique est enregistrée à titre d'éditeur uniquement; Jean-Guy Sabourin est enregistré à titre de seul proprié­taire.

Régie de la Place des Arts Productions Réjean Lefrançois lnc.*o Théâtre Les Ancêtres Inc.* Théâtre de Quat'Sous de Montréal

Inc.o Opéra de Montréal Inc. Productions J C L'Espérance lnc.*o Opérarpège Inc. Entreprises Gilles Richer lnc.*o Théâtre de l'Avant-Pays Inc.* Productions pour Enfants de Québec

Inc.* Studio de Musique ancienne de

Montréal Inc. Théâtre de l'Atrium Inc.* Théâtre d'été de Vaudreuil Inc.o Tournées Jean Duceppe Inc.* La Fenière (Théâtre d'été) Inc. Théâtre du Rideau Vert Inc.* Compagnie de Quat'Sous Inc.* Nouvelle Compagnie Théâtrale Inc.* Théâtre des Prairies Inc.* Productions Louis Lalande lnc.*o Grand Théâtre de Québec Inc. Corporation du Centre national des

Arts 12

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Compagnie des Deux Chaises Inc.o Théâtre national pour Enfants Les

Pissenlits Inc.* Les P'tits Enfants Laliberté Enr.o La Table à Quatre Inc.* Troupe de l'Atelier Inc.* Théâtre du Bois de Coulonge Inc.* Théâtre Sans Fil Inc.* Production du Théâtre Beaumont-St-Michel Inc.* Oratoire Saint-Joseph Entreprise Claude Michaud lnc.*o La Commune à Marie Inc.* La Compagnie de création Albert

Millaire Ltée*o Corporation du Théâtre Soleil Inc.* Théâtre Pont-Château Inc.* Roger Lussier et Richard Martin lnc.*o Théâtre de l'île Enr.*

Théâtre de la Bordée Inc.* Productions Beau Bec lnc.*o Chapiteau des Arts* Productions Dupauvel lnc.*o Opéra Mobile Inc. Troupe de Théâtre Les Pichous Inc.* Théâtre des Quatre-Saisons lnc.*o Théâtre d'animation des Filles du Roy

Inc.* Théâtre de la Chèvrerie Enr.*o La Famille Malenfant Inc.* Théâtre Belle-Montagne Enr.*o Ensemble vocal Tudor de Montréal

Inc. Productions Universol lnc.*o Théâtre Ste-Adèle lnc.*o Théâtre de Piccolo Inc.

Total: 70 (dont 23 à but lucratif).

annexe 2

liste des théâtres professionnels membres de l'A.Q.J.T.

Théâtre l'Arrière-Scène Les Productions Bebelle Théâtre de Carton Théâtre de Coppe Les Échassiers de la Baie La Grosse Valise Corporation théâtrale la Mosaïque Coopérative des Travailleurs en théâtre des Bois-Francs (Théâtre Parminou) Théâtre de la Poursuite La Rubrique Tournifolie Théâtre La Cannerie Théâtre Chant-Bardé Troupe Coup de Théâtre Théâtre du Petit Canal Théâtre du Gyroscope

Théâtre de l'Oeil Théâtre Petit à Petit Théâtre du 1er Mai Théâtre du Sang Neuf Théâtre Clandestin Théâtre du Cantouque Théâtre des Confettis La Pige à Clowns Le Frou-Frou de Chicoutimi Théâtre de Lalbatrosse Théâtre à l'Ouvrage Pince-Farine Théâtre de Quartier Théâtre Sans Détour

Total: 30

liste des théâtres professionnels « autonomes »*

Atelier-Studio Kaléidoscope Le Carrousel Centaur Theatre Company Compagnie du Soir

L'Échiquier Les Enfants du Paradis L'Eskabel La Gougoune de Fantex

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Le Groupe de la Veillée L'Illusion Le Nouveau Théâtre Expérimental Omnibus Opéra-Fête Les Pichous Les Productions de la Noix de Coco Les Productions Germaine Larose

La Rallonge Studio-Théâtre Da Silva Théâtre de la Marmaille Théâtre de la Nouvelle Lune Théâtre Expérimental des Femmes

Total: 21

* Cette liste ne se prétend pas exhaustive..

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