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Chapitre 2 Ingénierie de la création d'entrepôts et plates formes 2.1 Principes 2.1.1 Les participants à l'étude et à la réalisation La création d'un entrepôt ou d'une plate-forme est une entreprise complexe intermédiaire entre la construction d'une usine et celle d'un bâtiment tertiaire. Plus d'une soixantaine de corps de métiers différents peuvent intervenir à cette occasion et la complexité de l'ouvrage est bien entendu très variable depuis un simple entrepôt traditionnel de faible hauteur jusqu'à une installation automatisée de grande hauteur. Dans le cas où l'entreprise décide de construire elle même l'entrepôt en pleine propriété, elle devra acquérir un terrain, très souvent auprès d'un organisme public, et acquérir un permis de construire -parfois le terrain est vendu ou loué par un promoteur "en gris" (avec permis de construire). Le poids et la complexité des formalités administratives et négociations avec l'Etat, les collectivités locales et organismes associés ne doit pas être sous estimé. Ensuite la réalisation technique pourra être entreprise : soit par l'entreprise elle même sans assistance extérieure ; elle fait appel à un architecte et un ou plusieurs maîtres d'œuvre et des fournisseurs divers ; soit par l'entreprise assistée d'un AMO (Assistant du maître d'Ouvrage) qui intervient en conseil ; il peut s'agir d'un cabinet spécialisé, ou d'une entreprise de rayonnage, manutention, etc. soit par l'entreprise assistée d'un maître d'ouvrage délégué qui prend en charge l'ensemble de la réalisation pour le compte de l'entreprise. L'entreprise passera ensuite un ou plusieurs contrats avec un ou plusieurs maîtres d'œuvres. Une partie des fournitures (moyens de manutention, informatique, télécommunications, conseils et assistance à la mise en route, etc.) peuvent être apportées par un maître d'œuvre ou directement à l'entreprise. A noter que ce schéma très sommaire, valable pour n'importe quel projet industriel, ne comporte

Chapitre 2 Ingénierie de la

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Chapitre 2 Ingénierie de la création d'entrepôts etplates formes2.1 Principes2.1.1 Les participants à l'étude et à la réalisation

La création d'un entrepôt ou d'une plate-forme est une entreprise complexe intermédiaire entre laconstruction d'une usine et celle d'un bâtiment tertiaire. Plus d'une soixantaine de corps de métiersdifférents peuvent intervenir à cette occasion et la complexité de l'ouvrage est bien entendu trèsvariable depuis un simple entrepôt traditionnel de faible hauteur jusqu'à une installation automatiséede grande hauteur.

Dans le cas où l'entreprise décide de construire elle même l'entrepôt en pleine propriété, elledevra acquérir un terrain, très souvent auprès d'un organisme public, et acquérir un permis deconstruire -parfois le terrain est vendu ou loué par un promoteur "en gris" (avec permis deconstruire). Le poids et la complexité des formalités administratives et négociations avec l'Etat,les collectivités locales et organismes associés ne doit pas être sous estimé.

Ensuite la réalisation technique pourra être entreprise : soit par l'entreprise elle même sans assistance extérieure ; elle fait appel à un architecte et

un ou plusieurs maîtres d'œuvre et des fournisseurs divers ; soit par l'entreprise assistée d'un AMO (Assistant du maître d'Ouvrage) qui intervient en

conseil ; il peut s'agir d'un cabinet spécialisé, ou d'une entreprise de rayonnage, manutention,etc.

soit par l'entreprise assistée d'un maître d'ouvrage délégué qui prend en charge l'ensemblede la réalisation pour le compte de l'entreprise.

L'entreprise passera ensuite un ou plusieurs contrats avec un ou plusieurs maîtres d'œuvres.Une partie des fournitures (moyens de manutention, informatique, télécommunications, conseilset assistance à la mise en route, etc.) peuvent être apportées par un maître d'œuvre oudirectement à l'entreprise.

A noter que ce schéma très sommaire, valable pour n'importe quel projet industriel, ne comporte

pas un grand nombre de tâches et prestataires importants : recrutement du personnel, passationdes contrats de transport amont et aval, formations, etc.

Question 1 :

A votre avis faut-il mieux pour établir un entrepôt central de produits finis dans une entrepriseindustrielle, acheter un entrepôt en blanc ou en gris ou un terrain sans permis de construire ?

2.1.2 Procédure de réalisation

La réalisation d'un entrepôt ou d'une plate-forme implique les étapes logiques suivantes :

Le cahier des charges logistique est la description du besoin vu par le logisticien ainsiqu'une présentation de l'environnement du projet.

L'avant projet sommaire : c'est une définition d'une ou plusieurs solutions proposéesrépondant au cahier des charges logistiques. L'objectif est de pouvoir faire prendre une décisionpar le responsable du projet.

L'avant projet détaillé ou cahier des charges techniques est un support contractuel quidoit déterminer tout ce qui est nécessaire pour réaliser l'entrepôt ou la plate-forme.

Les consultations permettent de passer des marchés de réalisation avec les nombreuxprestataires nécessaires.

Les opérations de réalisation puis de réception technique verront la réalisation de la plate-forme ou de l'entrepôt.

La mise en exploitation est cette période importante où les procédures se mettent en place,les installations automatisées fonctionnent sous la supervision de l'ingénieur de garantie et lesystème monte en puissance pour atteindre son régime de croisière.

Lectures complémentaires : Voir le § 5.2 du chapitre 5 de " Logistique -Techniques et mise enœuvre " (Y.Pimor)

Question 2 :

Quelle différence y a-t-il selon vous sur le plan de l'organisation du projet entre un projet deconstruction d'un entrepôt et un projet de réalisation d'une ligne de production ?

2.1.3 Comité de projet - groupes de travail

Un projet de création d'entrepôt est par nature un projet qui fait appel à des compétences trèsdiverses au sein de l'entreprise. Il serait dangereux de le laisser traiter par un seul service del'entreprise ; on trouvera dans le groupe de projet :

un chef de projet le plus souvent compétent en logistique et management de la supply chainassisté éventuellement d'un consultant extérieur,

un spécialiste du magasinage au sein de l'entreprise (par exemple responsable d'unentrepôt équivalent) connaissant toutes ses particularités,

un logisticien, analyste des flux, capable de mener les études d'optimisation avec le chef deprojet,

un représentant du bureau d'études de l'entreprise capable d'étudier les problèmestechniques de stockage, manutention et automatismes et de conduire techniquement une telleopération (cahier des charges, réceptions, etc.)

un spécialiste du marketing capable d'apporter son expertise dans les spécifications desservices attendus et l'évaluation des flux,

un informaticien jouant un double rôle de rassemblement de l'information disponible etd'expert sur les choix informatiques et de communication,

un spécialiste de l'immobilier, un contrôleur de gestion pour traiter les aspects financiers et comptables du projet.

Les décisions proposées par le chef de projet doivent être soumises au comité de direction par undirecteur d'un rang suffisamment élevé pour inscrire ce projet dans la stratégie globale del'entreprise.

Question 3 :

Quand va intervenir dans le projet l'informaticien -ou les informaticiens - désigné(s) ?

2.2 Le cahier des charges logistique2.2.1 Le cahier des charges logistique

Le cahier des charges logistiques est le document de base qui va permettre de déterminer lesbesoins du ou des futurs entrepôts.

Les conditions économiques du projet en décrivent l'environnement, les objectifs parrapport à la stratégie logistique de l'entreprise, les caractéristiques du niveau de service attendu,les conditions économiques du projet (coût attendu de l'investissement, financement, chargesd'exploitation, retour sur investissement, etc.).

Les formats décrivent les marchandises à stocker et manutentionner et leurs emballages :descriptions, mesures, valeurs, conditions de conservation (hygrométrie, sécurité, températures,etc.) et de manutention, etc..

Les prévisions de flux et leurs modalités décrivent les cycles d'activité de l' entrepôt ou dela plate-forme d'un point de vue quantitatif en analysant les variations en cours de journée, lesvariations hebdomadaires, les variations saisonnières, les écarts absolus moyens ou écartstypes par rapport aux moyennes pour chacune de ces données.

Les activités menées dans l'entrepôt doivent être décrites en détail (y compris les activitésde traitement des retours) avec les personnels nécessaires, leurs conditions de travail, leshoraires, les activités périodiques (inventaires) ou exceptionnelles (promotions), etc. Aux EtatsUnis de nombreuses méthodes d'analyses ergonomiques et des normes ont été développéespour tenir compte des risques, de la fatigue, des maladies professionnelles, etc.

Le volet " sécurité " est une part importante de ces études préalables.

Le cahier des charges logistiques doit expliciter les différents scénarios possibles avec leursavantages et inconvénients a priori et ceux qui sont à exclure d'office.

Lecture complémentaire : lire au chapitre 7 le complément n°4 "Questionnaire logistique pourl'étude d'un entrepôt". Bien que conçu pour analyser un entrepôt existant déjà, beaucoup dequestions peuvent être utilisées pour la préparation d'un cahier des charges logistiques.

Questionnaire logistique - L'entrepôt ou la plateforme

Questions Commentaires

Décomposition en bâtiments avec pour chacun superficie etmezzanines

Liste et superficie des locaux techniques ou d'hygiène

Le bâtiment est-il un bâtiment spécialement construitpour cet usage ou est-ce la réutilisation d'un ancienbâtiment ?La hauteur détermine le type de stockage que l'on peutenvisager.La planéité du sol est fondamentale pour un entrepôt :elle est beaucoup plus précise que pour un bâtimentstandard.

L'entrepôt est-il complété par le recours à une ou plusieursplates-formes extérieures en sous traitance, pour des

particulières (retours par exemple) ou absorber des

S'agit-il d'une plate-forme ou d'un entrepôt ?Travaille-t-on en "

Pour quels articles ? Pourquoi ?Quel rôle joue l'entrepôt ou la plate-forme par rapport à la

l'entreprise ?A-t-il par exemple un rapport direct et exprimé dans les

stratégiques ou de marketing de l'entreprise, avec leniveau de service que l'on veut apporter aux clients ?

Au sens où on les a défini dans le cours. S'il s'agit d'unesituation intermédiaire, quelle est la durée moyenne d'unarticle en stock ?En d'autres termes, l'entrepôt est-il le fruit de l'histoire ouest-il un élément conçu pour mettre en œuvre unestratégie particulière et laquelle ?

Comment a été déterminé le positionnement de l'entrepôt ou de

Justifications ? Méthodes utilisées ?Problèmes ?Avantages, inconvénients et contraintes :

- présence de personnel- coûts et immobilisations déjà amorties

Le positionnement d'un entrepôt ou d'une plate forme estun élément capital de sa rentabilité et de saperformance. Il est parfois plus le fruit de l'histoire qued'une analyse rationnelle.

Y a-t-il une comptabilité analytique de l'entrepôt ou de la

Comment est-elle constituée ?Quels types de coûts prend -t -elle en compte ?

Si elle n'existe pas, peut -on la reconstituer ?

Que donne la comparaison avec des indicateurs extérieurs ?Quelles conclusions peut-on tirer de cette comptabilité ?

Superficie de stockage de masseSuperficie des allées rattachables au stockage de masse

Description (nombre de niveaux de gerbage, hauteur de chaque

Dimension des allées d'accèsRaison de ce type de stockageRapport du volume occupé au volume disponible (en m3).

Superficie en palettierSuperficie des allées rattachables aux palettiers

Nombre de palettes dans chaque alvéole et présentation (enlongueur)

Description (nombre de niveaux de gerbage, hauteur de chaque

Dimension des allées d'accèsRaison de ce type de stockageRapport du volume occupé au volume disponible (en m3)

Questionnaire logistique - Le personnelQuestions Commentaires

Effectif et qualification ?Origine ?Formation ?Equipes et horaires ?

Comment résout-on les difficultés dues à des surcharges de travailsaisonnières ou très temporaires ?- Variations d'horaires- Heures supplémentaires- CDD- Assistance d'autres services de l'entreprise- Intérim- Sous traitance d'opérations

Questionnaire logistique - Les fluxLes flux

Questions CommentairesQuels sont les horaires de l'entrepôt ou de la

?Combien d'équipes ? De combien de personnes ?Avec quels horaires ?Pour quelles tâches?

Nombre d'articles - Caractéristiques généralesRésultats des analyses ABC en valeur et ennombre de lignesTaux de rotation par catégories d'articles ?Avec quels taux de services sont déterminés lesstocks de sécurité ?Comment est déterminé l'espace nécessairepour chaque catégorie d'articles ?Existence de stocks morts ou de sur-stocksimportants : articles concernés, importance,origine du problème, procédure pour y remédier

La gestion de l'entrepôt est bien entendu très liée à la gestiondu stock lui même. Il est important de déterminer sur quellebase est constitué le stock actuel et déterminé la place qui luiest réservé en entrepôt. Il arrive souvent que les stocks soientbeaucoup plus importants qu'ils ne devraient l'être avec unegestion normale des stocks à un certain taux de service.D'autre part l'importance des " fast movers " se détermine avecune analyse ABC qui est d'une grande importance pourl'analyse des procédures.

Quels sont les principaux flux de produits ?Identifier chaque flux.Décrire son cycle depuis où viennent lesproduits et jusque là où ils vont.Préciser la nature des marchandises, lespartenaires, les informations échangées, lesdélais, les horaires.

Il est essentiel de bien comprendre la place de l'entrepôt ou dela plate forme dans la ou les supply chain(s) de l'entreprise.

Pour chaque flux préciser l'emballage destockage et le mode de stockage (de masse,

palettier, casiers, tiroirs, autres) ?

Pour chaque flux préciser les modes depréparation, les horaires, les actionssuccessives, etc.

Volume de chaque flux en formats en précisantvariations horaires, les variations journalières

(jours de la semaine), les variations mensuelleset saisonnières.Donner au moins une idée des écarts absolusmoyens pour chacune des donnéesprécédentes.

Y a-t-il des mouvements exceptionnels(urgences par exemple) ? Fréquence ?Catégories d 'articles ou de clients concernés ? Quelle procédure ?

Importance des stocks des articles de chacunprincipaux en distinguant

éventuellement par nature d'articles.

Pour expédier certaines commandes, doit-onl'arrivée d'une partie des articles qui

sont commandées spécialement à unfournisseur extérieur ?

Ce cas classique du e-commerce oblige le plus souvent à gérerdes commandes en instance avec des casiers où l'on stockeles articles dont on dispose déjà en attendant l'arrivée ducomplément pour l'expédier. Le déclenchement de l'expéditionde la commande dès qu'elle est complète est souvent délicat.

Questionnaire logistique - Les formats (en entrée et en sortie)

Questions CommentairesTypes de charges ?- individuelles- palettes (nature)- caisses palettes- conteneursContenu des emballages- éléments (poids, dimensions)- nombre- dispositions

Il est indispensable de regrouper les différents produits enfamilles logistiques ayant des caractéristiques semblables enmatière de stockage et manutention. Ces familles logistiques doivent pouvoir être recoupées avecles analyses par familles de circuits logistiques caractériséespar les flux logistiques qui les concernent et pour lesquels ondispose alors des volumes de flux, prévisions, etc.

Dimensions hors-tout?- longueurs- largeurs- hauteurs- fluctuations dimensionnelles- régularité dimensionnelles des chargesstandards- position du centre de gravité

Un transtockeur ne peut accepter des palettes irrégulières oufragiles (palettes perdues). Des irrégularités peuvent imposerla mise en place d'un dispositif de contrôle dimensionnel.Les hauteurs de palettes sont un élément de base pourl'étude des rayonnages - mais la régularité de ces hauteursest fondamentale

Poids Position du centre de gravitéPossibilité de gerbage et nombre de

La possibilité de gerbage est une donnée importante pourorganiser un stockage de masse soit en permanence, soit enzone de transit.La position du centre de gravité est importante pourdéterminer la capacité réelle d'un chariot en porte à faux.

Conservation?- températures- DLC ou durée limitée

Catégorie de risques La loi du 19 juillet 1976 définit plus de 400 rubriques de

- produits dangereux- compatibilité ou incompatibilités avecd'autres produits- génération de poussières

produits présentant des risques pour l'environnement etimposant soit une déclaration particulière, soit le respect decontraintes de toute nature : bâtiments, rayonnages,compartimentage, protection incendie, etc.

Mode de gestion

- Gestion par lots- Indifférente

La gestion des articles à durée de vie limitée impose descontraintes importantes. Elle n'est pas limitée à des produitsalimentaires mais peut concerner aussi bien des huiles, desélastomères, etc.

Y a-t-il des changements dans la nature desconditionnements et emballages gérés encours de passage en entrepôt ?Comment le système informatique prend-t-ilcela en compte ?

Il arrive assez souvent que les contenus des palettes enentrée soient ensuite distribués en cartons ou à l'unité, ce quioblige à gérer des palettes en entrée (identification,affectation aux emplacements de stockage) puis des cartonsou des unités (stock, expédition, etc.) bien que des palettespuissent aussi être expédiées.

Questionnaire logistique - Les systèmes informatiques de l'entrepôt

Questions CommentairesSystèmes utilisés, origine, matériel, progiciels,ERP, interfaces ou intégration avec les autressystèmes de l'entreprise, utilisation par lepersonnel, documentation, fiabilité, etc.- gestion des stocks- gestion des nomenclatures- gestion des réceptions- gestion des emplacements, suivi du stockage- suivi des dates de péremption (+DLC, DLUO,etc.)- stocks sous douanes et quarantaines- gestion des produits dangereux avec contrôledes emplacements et des tonnages autorisés- gestion des tournées de mise en stock- gestion des commandes et préparation- gestion des tournées de préparation- saisie des codes à barres- terminaux embarqués ou portables (technologiesradio fréquences)- préparation des chargements- réalisation des documents de transport- EDI- gestion des quais de chargement etdéchargement- gestion du pré-colisage et du colisage- contrôle pondéral des préparations- gestion des emballages- gestion du co-packing, kitting etreconditionnement- inventaires- comptabilité matière- tableaux de bord- interfaces avec logiciels de pilotage des VAG,transtockeurs, transporteurs, tri- planification du travail, gestion du personnel- suivi des chariots (maintenance, recharge desbatteries, etc.)

La qualité de l'informatique d'un entrepôt oud'une plate-forme est la clef de saperformance et de sa rentabilité. En cedomaine, les mises au point sont souventlongues et coûteuses mais les résultats sontfondamentaux

Questionnaire logistique - Les procédures de réception

Questions CommentairesCombien y a-t-il de postes de chargement etdéchargement ?Comment sont-ils ? Sont-ils banalisés ouspécialisés ? Sont-ils assez nombreux ? Sinon,quand ?Leur accès est-il facile ? Type de problèmesrencontrés ? Y a-t-il des chocs ? Conséquences ?Gestion des quais : y a-t-il- une gestion des quaispour les réceptions et les chargements ?Quel est le système de réservation vis à vis destransporteurs :- rendez vous à heure fixe- RV avec créneaux horaires- Pas de RVComment sont fixés les RV ? (téléphone, RV ouplages fixes par transporteur, etc.)Cette procédure est-elle écrite ? Où est-elle ? Est-elle connue du personnel ?L'attribution des quais est elle effectuée en tenantcompte de la distance du lieu de stockage ?Que se passe-t-il quand un conducteur téléphonepour annoncer qu'il va être en retard ?Que se passe-t-il quand un camion arrive enretard sans avoir prévenu ?Y a-t-il des embouteillages avec attente descamions ? Quand ? Pourquoi ? Attente moyenne ?

Y a-t-il eu des protocoles de sécurité signés avecprincipaux transporteurs ? Lesquels ?

Qu'y a-t-il sur ces documents ?Remet-on aux autres un document en tenant lieu

Les abords de l'entrepôt sont-ils fléchés de façonvisible ?Remet-on aux nouveaux transporteurs un pland'accès ? Comment (fax, Internet, courrier, etc.) ?

L'absence de fléchage peut être une source deperte de temps pour les conducteurs et aussi deretards qui perturbent le planning de gestion del'entrepôt.

Y a-t-il un plan de circulation des camions àl'intérieur de l'établissement ?Les zones de stationnement en attente sont-ellessignalées et marquées au sol ? Le bureau de réception des conducteurs est-ilsignalé de façon très visible ? Lorsqu'un conducteur se présente enregistre-t-onson heure d'arrivée contradictoirement ? Sur queldocument ? Qui le fait?Cette procédure est-elle écrite ? Où est-elle ? Est-elle connue du personnel ?Les conducteurs ont-ils toujours une lettre devoiture ou un bon de transport ?

La formalité d'identification est obligatoire

Les conducteurs ont-ils à leur disposition toilettes,téléphones, machines à café ? Prévu par la Charte qualité de la distribution

Qui décharge les marchandises ? Selon quelles

règles ? Est-ce contractuelle ?Comment et avec quel matériel ?- déchargement par l'arrière à un quai spécialiséet directement dans l'entrepôt, à l'extérieur del'entrepôt- déchargement par l'arrière sans quai- déchargement par le côté à quai, hors quai - Avec quel matériel ?Où dépose-t-on les marchandises déchargées ?Distances entre le camion et le lieu de dépose ?Arrive-t-il que l'on doive déplacer desmarchandises du camion pour pouvoir accéderaux marchandises à décharger ?

Qui charge les marchandises ? Selon quellesrègles ? Est-ce contractuel ?Comment et avec quel matériel ?- chargement par l'arrière à un quai spécialisé etdirectement dans l'entrepôt, à l'extérieur del'entrepôt- chargement par l'arrière sans quai- chargement par le côté à quai, hors quai Où prend-t-on les marchandises à charger ? Distances entre le camion et le lieu de préparation

Les chargements des camions sont-ils préparés àl'avance en magasin ? Par qui ? Comment ? Utilise-t-on un progiciel ?

Comment se fait la réception des marchandisespar rapport au transporteur ?Par qui (magasinier de service, réceptionnaire(s)spécialisé(s), autres? Quand ? A partir de quel document ? Contrôle-t on lesétiquettes des colis ? En présence du conducteur

Que se passe-t-il lorsqu'il manque des colis ?Fréquence ? Origine ? Que se passe-t-il lorsque des colis sont abîmés ?Fréquence ?Porte-t on des observations sur la lettre de voitureou le bon de transport ?Y a-t-il un lieu particulier pour stocker lesmarchandises abîmées ? Cette procédure est-elle écrite ? Où est-elle ? Lesmagasiniers la connaissent-elle complètement ?

Les procédures d'assurance qualité prévoient leplus souvent qu'un article qui n'est pas conformene doit pas pouvoir être stocké avec des articlesconformes ; on doit donc prévoir un lieu destockage particulier marqué pour éviter lesconfusions.

Comment se fait la réception des marchandisespar rapport au fournisseur (s'il y a lieu)?Par qui ? Quand ? A partir de quel document ?Consulte-t-on l'ordinateur ? Arrive-t-il que la livraison de la marchandise nesoit pas annoncée ? Que fait-on alors ?Arrive-t-il que des marchandises ne soient pasdans le fichier nomenclature de l'ordinateur ? Quefait-on alors ?Y a-t-il toujours un bon de livraison ? Quecontient-il ? Où est-il ? (en liasse avec la lettre de

voiture, sur la palette, sur le carton, dans lecarton, etc.) ? Que fait-on quand il y a une différence entre lebon de livraison et les marchandises (nature,quantité, état) ?Ouvre-t-on les emballages et conditionnements ?Lesquels ? Pour quels articles et quelle proportiond'entre eux ?Cette procédure est-elle écrite ? Où est-elle ? Est-elle connue du personnel ?

Questionnaire logistique - La mise en stock

Questions CommentairesPrincipes de stockages : - zones, - nature du stockage (stockage de masse,palettier, cartons, tiroirs, etc.) - importance (en palettes, m2, M3, casiers,etc.), - nature des marchandises,

Comment sont déterminés les lieux destockage par catégories? stockage fixe oustockage flottant.Dans le cas de stockage flottant, algorithmede choix, procédures.

Les progiciels de gestion d'entrepôt proposentdes algorithmes de stockage flottant quipeuvent avoir des résultats très variables.

Comment les acheteurs sont ils informésdes possibilités de stockage ? Le problèmese pose-t-il ? Quand ? Pour quels articles ?Procédure ?

Comment se fait le transport sur les lieuxde stockage ? Avec quels moyens ? Par qui? Quand ?Comment les manutentionnaires savent-ilsoù ils doivent mettre le matériel ?

Assez souvent l'emplacement de stockagedéterminé par ordinateur (stockage flottant) ouen fonction de la nature du produit (stockagefixe) est porté sur l'emballage, soit aumarqueur, soit avec une étiquette.

Met-on en place des étiquettes sur lescasiers ? Comment ?

Signale-t-on à l'ordinateur que la mise enplace a été faite ? Comment ?

Les tournées de mise en place du matérielsont-elles mixées avec des tournées desortie du matériel ?

On peut avoir intérêt à mixer les deux afinqu'un chariot élévateur par exemple ne fassepas un voyage de retour à vide depuisl'emplacement où il a déposé la marchandisejusqu'au point de déchargement ou deréception.

Que se passe-t-il quand un emplacementdéterminé par l'ordinateur pour stockerapparaît n'être pas libre ?

Détection d'une erreur d'inventaire.

Questionnaire logistique - Les procédures de réparation

Questions CommentairesCatégories de préparations

différentes ?Pour chaque catégories : - nature des articles concernés, - nature des clients ou des filièresde distribution, - description,- horaires,- effectifs concernés,- moyens utilisés,- distances moyennes parcourues- nombre de lignes de commande àl'heure- % en unités de manutention(palettes, cartons, etc. ) ?- % en lignes de commande- % en valeur ?- % en sku ?

On entend par catégorie de préparation, unensemble de produits qui ont les mêmesconditionnements et les mêmes étapes depréparation avec les mêmes moyens dans lesmêmes créneaux horaires.

Y a-t-il optimisation des tournées ?comment :Etude des temps ?Programme informatique ?Améliorations au cas par cas ?

Y a-t-il optimisation des transports? Comment ?- regroupement des envois avec ousans décalage dans le temps ?- programme informatique deregroupement ?- contrôle précis de la facturationdes transporteurs ?

Comment traite-t-on lescommandes urgentes ? Y a-t-il uneprocédure particulière ? Avecinformatique ou saisie eninformatique différée ?Qui décide de mettre en œuvrecette procédure ? Sur quelscritères ?Importance en nombre decommandes et lignes decommandes par jour.

Questionnaire logistique - Les emballages

Questions CommentairesQuels emballages réalise-t-onpour les expéditions ? Nature : palettes, cartons,caisses, conteneurs, etc.D'où proviennent les emballagesutilisés :- palettes,- cartons,- boites,- caisses,

La récupération de certains emballages en cartonspar exemple est parfois une fausse économie quipeut finalement coûter cher en main d'œuvre.

- tourets- autresQuantités consomméesannuellement ?Coût ?

Y a-t-il des emballages consignéspar l'entreprise? Procédure de consignation ?Contrôle comptable ?Tous les emballages consignésreviennent-ils ? sinon %

Y a-t-il des emballages consignésà l'entreprise? Procédure de consignation ?Contrôle comptable ?Tous les emballages consignésreviennent-ils ? sinon %Coût pour l'entreprise ?

Y a-t-il déjà eu des incidents detransport que l'on peut imputeraux emballages ?A-t-on procédé à une étuded'emballage ? Pour quels articlesou quelles destinations ?Quels résultats ?

Questionnaire logistique - Les retoursL'entrepôt ou la plate-forme

Questions CommentairesY a-t-il des retours de marchandises ?Dans quels cas ?Volumes ?

Procédures ?Personnel ?Matériel ?Sous traitance ?

Coûts ?

Questionnaire logistique - Les inventaires

Questions CommentairesPrincipe des inventaires : inventaires annuels,périodiques, tournants ?Procédure des inventaires : étapes, Qui effectue les inventaires ?Donne-t on au personnel des listes du matérielà inventorier avec les emplacements ? avecles quantités ?

Il est important que le personnel qui fait l'inventaire neconnaisse pas à l'avance les quantités connues del'ordinateur ? Dans le cas contraire, il risque soit de ne pasrecompter, soit de ne pas s'apercevoir desdifférences.

Dans le cas d'inventaire annuel, arrête-t-on lesactivités de l'entrepôt ? Quand ? Pour combien de temps ? Commenttraite t-on les urgences pendant ce temps ?

Les fermetures d'entrepôt pour inventaire sont unusage ancien qui n'est pas sans conséquences pourl'entreprise.

Dans le cas d'inventaires tournants, qui décidedes dates et des matériels à inventorier ?Quand fait-on les inventaires ? Retarde-t on les sorties du matérielcorrespondant pendant la durée de l'inventaire

L'inventaire intéresse aussi les comptables etéventuellement les commissaires aux comptes quipeuvent vouloir vérifier les procédures et les résultats.

Quel % de sku donne lieu à une différenceentre le premier comptage et la quantitéconnue de l'ordinateur ?

Quel % d'articles donnent lieu à une différenceaprès recomptage ?

Valeur des différences d'inventaire en % de lavaleur du stock.

Comment recherche-t-on l'origine des erreurs

Quelle est l'origine des erreurs les plusfréquentes ?

Cette procédure est-elle écrite ? Où est-elle ? Les magasiniers la connaissent-ellecomplètement ?A-t-elle été auditée par les comptables ou lescommissaires aux comptes ? Quand ? Avecquelles conclusions ?

Quelle est la procédure des régularisationsd'inventaire ?Qui est compétent ? Dans quelles limitesfinancières?

Les régularisations d'inventaire qui d'un point de vuecomptable consistent à constater des chargesexceptionnelles doivent être limitées et expliquées. Cette procédure doit donc être très controlée.

Questionnaire logistique - La sécurité de l'entrepôt

Questions CommentairesSécurité incendie :- sprinklers ?- détecteurs de fumée ?- fermeture automatique des portes ?- arrêt de ventilation ?- extracteurs de fumée ?- etc.

Nature du danger d'incendie ? Interdiction de fumer : mise en œuvrePlan d'évacuation et d'interventionExercices : périodicité

Existence d'une équipe d'incendie :- qui ? Nombre ?- formation- exercices : nature, périodicitéRapport avec les pompiers extérieurs ?

Existe-t-il des stocks de secours dans d'autres bâtimentspour des articles indispensables à l'activité de l'entreprise ?Y a-t-il un plan de fonctionnement de l'entreprise en cas desinistre, grève de longue durée, etc.?

Par exemple duplicationd'entrepôt.

Protection contre les intrusions et le vol :- matériel

- procéduresProtection contre les tempêtes ? le gel ?

2.2.2 La double logique de classification des articles

La classification des articles à gérer obéit à une double logique :

celle du marketing et des flux qui permet d'évaluer les flux et les stocks et leurs évolutionsainsi que les cycles, les délais de livraison, les conditions de préparation des commandes, lestravaux supplémentaires, etc.

celle de la logistique, au sens restreint du terme, qui permet de déterminer les modes destockage, de manutention et de transport.

Les deux aspects sont liés et sont aussi importants l'un que l'autre. Il arrive cependant assezsouvent que le système informatique ne traite qu'un seul aspect ou que les systèmes informatiquesqui traitent les différents aspects ne permettent pas de les relier. La recherche des informationsnécessaires est alors un travail qui peut demander plusieurs mois et n'être souvent qu'approximatif.

Question 4 :

En quoi le marketing est-il concerné par la réalisation du cahier des charges logistiques ?

2.2.3 Les caractéristiques logistiques des articles

Les caractéristiques logistiques des articles dans leurs unités d'emballage (cartons ou palettes, etc.)permettent de déterminer les caractéristiques :

des moyens de stockage : stockage de masse, nombre de niveaux, palettiers, hauteur dechaque niveau, nature et résistance des rayonnages, par exemple rayonnages particuliers pourproduits en longueur (cantilever) ou particulièrement lourds, etc.,

des moyens de manutention : chariots, transtockeurs, transpalettes, moyens de préhensionparticuliers sur les chariots, etc.

des installations de picking et de préparation, y compris des moyens de contrôle (poids,dimensions, etc.).

Les dimensions doivent être examinées avec beaucoup de soin car, par exemple, si l'on constatedes irrégularités dans les envois, ces irrégularités peuvent conduire :

soit à renégocier avec le ou les fournisseurs ou l'usine les caractéristiques des emballages, soit à renoncer à une automatisation de la manutention, soit à repalettiser toutes les entrées avec des palettes captives - et à repalettiser

éventuellement à la sortie, soit à un repalettisage d'une partie des entrées après un contrôle automatique de

dimensionnement à l'entrée par exemple d'un transtockeur (contrôle de gabarit).

Question 5 :

Si l'on veut procéder à un contrôle de la préparation des commandes en pesant le colis à expédier,de quelles informations a-t-on besoin ?

2.2.4 Détermination du niveau maximum de stock

La détermination du niveau de stock à gérer dans un magasin dépend de la méthode destockage retenue :

si l'on affecte des emplacements réservés à chaque type de matériel, il faut tenir compte dustock maximum que l'on est susceptible de conserver en magasin ;

si l'on affecte des emplacements aléatoires au matériel qui arrive, on n'aura besoin deprévoir que l'équivalent du stock moyen ;

si l'on affecte des emplacements réservés à une partie du stock de chaque " fast mover " afinde faciliter les expéditions et des emplacements aléatoires pour le reste, on est ramené au casprécédent si on remet à niveau en permanence le stock d'expédition.

Le stock moyen est égal pour chaque article au stock de sécurité plus la moitié de la

quantité moyenne commandée à chaque réapprovisionnement.

Le stock maximum moyen est égal au stock de sécurité plus la quantité moyennecommandée à chaque réapprovisionnement.

Comme une fois sur deux le stock ne tombe pas au niveau du stock de sécurité à la fin dudélai de livraison, le stock maximum est lui aussi une fois sur deux supérieur au stock maximummoyen ; on peut considérer qu'il est supérieur au stock maximum moyen de la quantité du stockde sécurité avec le même seuil de probabilité.

Voir sur tous ces points le module " Pilotage de la Supply chain - Gestion des stocks et DRP " oulire les § 3.4.1 et 3.4.6.du chapitre 3 de " Logistique -Techniques et mise en oeuvre " (Y.Pimor)

Question 6 :

Un article est géré en palettes à raison de 60 cartons par palettes ; le stock de sécurité est de 600cartons avec un taux de service de 0,9 ; la consommation est de 1200 cartons par mois enmoyenne avec un réapprovisionnement deux fois par mois sur point de commande . Combien depalettes faut-il prévoir de stocker sur des emplacements réservés à cet article et combien faudrait -ilprévoir en moyenne avec des emplacements aléatoires déterminés par ordinateur au fur et àmesure des réceptions ?

2.3 L' avant projet sommaire

2.3.1 L' avant projet sommaire

L'avant projet sommaire est le résultat des choix les plus importants effectués à partir dedeux ou trois scénarios - parfois moins et parfois présentés avec des variantes. Ces scénariosont été préparés par l'équipe de projet à partir du cahier des charges logistiques.

Assez souvent, l'équipe de projet est accompagnée dans la préparation de ces scénarios par uncabinet conseil spécialisé et/ou fait appel à une ou plusieurs ingénieries spécialisées quiproposent des avants projets.

Les différents scénarios et leurs variantes résultent : d'une élimination de certaines options jugées inadaptées ou trop onéreuses, de la prise en compte des options qui subsistent, d'une description et d'une évaluation de solutions cohérentes, d'une évaluation des coûts de réalisation et d'exploitation, d'une évaluation des avantages et inconvénients de chaque solution.

L'utilisation d'outils de modélisation et de simulation informatique est souvent très utile pour décrireet évaluer les différents scénarios en tenant compte des moyens techniques proposés pour lestockage et la manutention.

2.3.2 Plan général du bâtiment

Beaucoup d'entrepôts séparent réception et expédition selon le schéma de gauche. Les différentsservices sont alors séparés. Une telle disposition peut être intéressante :

si la réception des marchandises est en fait la sortie de la ligne de production, si les véhicules -et donc hauteurs de quai - et les formats utilisés sont très différents à

l'entrée et à la sortie, si les entrées et sorties doivent être maintenues éloignées pour des raisons de sécurité.

On a plutôt tendance actuellement à séparer les articles selon leur importance quantitative selon leschéma de droite, dit en U. Les articles qui constituent la part la plus importante de l'activité, les "fast movers " (ceux qui partent rapidement), sont stockés au plus près des postes de préparation,expédition et réception. Eventuellement une partie d'entre eux peuvent être dans le stockage demasse et viennent périodiquement réalimenter la zone " fast moving " qui leur est attribuée. Onappelle parfois " stockage de masse " une accumulation de marchandises identiques gerbées sansrayonnages - le plus souvent des palettes. On entend ici par cette expression des stocks demarchandises représentant une part importante de l'activité quel que soit leur mode de stockage(palettier, rayonnage, simple gerbage , etc.).

2.3.3 Spécialisation par nature de matériel

Certains entrepôts gèrent plusieurs types de matériels : sur l'exemple ci-dessus, un distributeur de matériels électroniques gère simultanément des

matériels relativement importants en palettes et cartons, des petits matériels (CD, matériels sousblisters, petits cartons, etc.) et des pièces de rechange ;

certains entrepôts peuvent gérer du matériel de plusieurs entreprises ; d'autres ont des procédures différentes pour certains matériels : clientèle, délais, etc.

Dans ces différents cas, l'entrepôt peut être divisé en plusieurs zones correspondantchacune à un type de matériel. L'affectation des camions aux postes à quai se fait selon lanature des matériels avec des possibilités de débordement d'une zone à l'autre. Les équipespeuvent être spécialisées par nature de matériel et non par fonction : les mêmes magasiniersassurant en équipe réception, rangement, picking, préparation pour le matériel de leur zone.

Question 7 :

A quelles caractéristiques de répartition du matériel devraient selon vous répondre les entrepôtssuivants :

plate-forme de distributeur pour des supermarchés principalement alimentaires magasin d'usine livrant des meubles de cuisine en éléments à monter distributeur de produits de bricolage.

2.3.4 Forme du bâtiment et disposition des rayonnages

De nombreuses études ont été réalisées aux Etats Unis sur la recherche d'une forme de bâtimentoptimale et une disposition optimale des rayonnages. En effet les manutentions répétées à longueurde journées sont d'autant plus onéreuses que les trajets sont plus longs et les bâtiments et lesrayonnages peuvent selon leur forme et leur disposition modifier de façon importante la rentabilitéd'un entrepôt. On démontre ainsi qu'un bâtiment carré a certaines conditions est plus économiquequ'un bâtiment rectangulaire et que dans un bâtiment rectangulaire (les plus courants !), laconfiguration 1 ci-dessus est plus économique que la configuration 2 selon un rapport entre lenombre de palettes manipulées et le rapport entre les coûts de stockage et les coûts demanutention. On peut aussi déterminer aux mêmes conditions la longueur et la largeur les plusappropriées pour une tel entrepôt.

Ces formules ne sont pas à retenir car leurs conditions d'application sont très particulières maismontrent que pour chaque entrepôt, il est nécessaire de simuler différentes formes et différentesdispositions de palettiers en fonction des conditions du projet pour déterminer les plus rentables.Des programmes de simulation facilitent ces calculs.

Question 8 :

Dans un entrepôt on sert 2000 palettes par jour. Chaque trajet aller et retour de chariot élévateurpour préparer une livraison prend en moyenne 2,8 minutes y compris les temps de prise de lapalette et de contrôle ; l'entrepôt fonctionne 10 heures par jour en plusieurs équipes avec unecharge à peu près répartie et chaque chariot travaille effectivement 9,5 heures. Combien faut-il dechariots élévateurs en ajoutant 10% de plus pour l'entretien ? Combien en faudrait il si l'on gagnait30 secondes sur chaque trajet moyen ?

2.3.5 Les locaux administratifs et techniques

Un entrepôt ou une plate-forme n'est pas seulement un lieu où l'on stocke des marchandises ; c'estune véritable plate-forme technique avec des matériels (chariots de manutention, palettiers, etc.),des moyens techniques (compresseurs d'eau, chauffage voire climatisation, sanitaires, contrôlesd'accès, etc.), des moyens informatiques et des bureaux, du personnel. Il faut donc prévoir deslocaux annexes dont la dimension n'est pas négligeable et dont la conception doit être étudiée avecsoin.

Question 9 :

Quels sont les besoins de locaux à prévoir pour les emballages ?

2.3.6 Les coûts d'exploitation d'un entrepôt

Les coûts d'exploitation annuelle d'un entrepôt sont :

des charges d'amortissement du bâtiment et de ses installations (rayonnages, installationsde sécurité, moyens de manutention, informatique, etc.) ou de location ;

des charges d'exploitation constituées de salaires et charges sociales et de nombreux postesde charges diverses y compris les primes d'assurances qui peuvent être importantes ;

ou des redevances payées à l'exploitant de l'entrepôt sous traité en fonction de l' espaceoccupé, du nombre d'opérations par période, etc.

L'établissement de comptes prévisionnels est un des points importants d'une étude d'entrepôt carelle est essentielle pour effectuer des choix. Au niveau de l'avant projet sommaire, on peut parfoisse contenter d'utiliser des ratios du type : coût de location au m2 de tel type d'entrepôt pour tellerégion, coût annuel d'un magasinier moyen, % de coûts d'encadrement, etc .Il va de soi que par la suite (avant projet détaillé), il faut effectuer ces calculs avec beaucoup plus deprécision en tenant compte de tous les éléments et de l'expérience que l'on peut avoir avec d'autresentrepôts.

2.3.7 L'actualisation des dépenses et des recettes : le taux d'intérêt

Une somme disponible aujourd'hui vaut plus qu'une somme disponible l'an prochain. Celui quidispose de 100 000 € en 2002 peut placer l'argent et obtenir un intérêt - pour simplifier disons 10%.Il obtiendra 100 000 + 10% de 100 000 en 2003 = 110 000 . En 2004, il obtiendra 110 000 + 10% de110 000 = 121 000, etc.

Le graphique montre que :

Vn = V0 (1 + t)n avec V0 = la somme disponible et n le nombre d'années.

2.3.8 Principe de l'actualisation

Inversement une somme que l'on doit payer plus tard vaut moins cher aujourd'hui.

Si Vn = V0 (1 + t)n alors V0= Vn / (1 + t)n

On peut ainsi " actualiser " un échéancier de dépenses pour les ramener toutes à une même dateen tenant compte d'un taux d'intérêt appelé "taux d'actualisation". On actualise ainsi non seulementles dépenses mais aussi les recettes pour évaluer l'intérêt d'un investissement.

Le choix d'un taux d'actualisation est un paramètre important de la politique d'investissement d'uneentreprise. Il dépend des taux du marché, de la rentabilité de ses investissements, de sonendettement.

Question 10 :

On devra payer les sommes suivantes pour l'achat d'un équipement :

20 000 € en 2002 18 000 € en 2003 15 000 € en 2004

Est-ce plus ou mois intéressant avec un taux d'actualisation de 5% qu'un achat comptant de 50 000€ en 2002?

2.4 L'avant projet détaillé ou cahier des charges techniques2.4.1 Le cahier des charges technique

Le cahier des charges techniques est le document qui sert de base à la consultation dumaître d'œuvre - ou des différents fournisseurs si l'entreprise assure elle même la maîtrised'œuvre. C'est à partir de là que la maître d'œuvre s'engage sur les coûts et les délais deréalisation. Il utilise ensuite ce cahier des charges pour faire appel aux différents corps de métierà qui il sous traite la réalisation.

Une loi de 1976 pour la protection de l'environnement oblige à respecter des règles strictespour obtenir l'autorisation de construction pour plus de 400 rubriques - en outre de la procéduredu permis de construire. Pour un certain nombre de produits, cette procédure passe par uneenquête publique, délibération du conseil municipal, acceptation par le préfet, etc.

Il arrive que le cahier des charges soit préparé par un ensemblier qui effectue ensuite laréalisation après un accord initial avec le maître d'ouvrage sur l'avant projet sommaire ou unavant projet plus détaillé.

Le cahier des charges techniques doit répondre à ces différents besoins en précisant : les caractéristiques techniques de l'ouvrage, les modalités de réalisation, les règles de consultation et de choix du maître d'œuvre les règles de réception des travaux et de traitement des incidents, litiges, non-conformités, les garanties et modalités financières.

Lectures complémentaires : lire le complément n°2 au chapitre 7 " Spécifications d'un cahier descharges" par F. Mondou

Complément n°2 : Spécifications d'un cahier des charges(d'après F. Mondou - 28/05/2002)

1° Le contexte du projet 2° Les enjeux et les contraintes 3° Les règles de remise des offres et des éléments techniques 4° Les moyens de communication et de transmission des données 5° Le plan et l'organigramme des décisions 6° Les spécifications générales et particulières des matériels et prestations 7° Les données quantitatives des flux, nombre de commandes, de lignes/commande,

d'articles/lignes, etc. 8° La limite de fournitures 9° Le coût des fournitures et prestations associées

10° Les obligations des parties 11° Les niveaux de performance 12° Les délais des fournitures et des prestations 13° Les pénalités de retard de livraison 14° Les clauses de retenue et de garantie 15° Les conditions de règlement 16° La coformité aux normes et règles de sécurité en vigueur 17° Le transfert de risques et de propriété 18° Les responsabilités et assurances 19° La force majeure 20° Les litiges, non-conformité 21° La garantie et les pièces détachées 22° Le service après vente et maintenance 23° Les conditions de formation du personnel exploitant 24° La confidentialité 25° Les clauses de résiliation 26° La coordination des interfaces et des coûts 27° Les réunions de chantiers et compte rendus 28° Le compte prorata 29° La procédure des tests et d'essais des équipements 30° La procédure de pré-réception et reçettes finales 31° La documentation technique et les plans de l'ensemble des fournitures

2.4.2 Positionnement des camions

Un choix important dans le chargement et le déchargement des camions est celui du chargement -déchargement par l'arrière ou par le côté.

La première solution est désormais la plus répandue et permet de travailler entièrement àl'intérieur des locaux à partir d'un quai couvert avec un dispositif de portes adaptables Lestranspalettes ou chariots peuvent pénétrer dans le camion ou la remorque et n'ont qu'unminimum de manutention à effectuer.

Pour des matériels lourds demandant des chariots plus puissants - et aussi plus lourds- lechargement - déchargement par le côté s'impose mais oblige à plus de manutention. L'espacenécessaire est plus important et ne peut toujours être protégé de la pluie.

Pour des portes classiques, on peut déterminer le nombre N de portes nécessaires avec laformule :N = (Q X H) / (C X T)avec Q la quantité d'unités (par exemple de palettes) en entrée et en sortie chaque jour, H letemps nécessaire pour charger ou décharger un camion, C la capacité moyenne d'un camion enunités et T le temps disponible chaque jour pour charger et décharger.

Ceci suppose bien entendu que les volumes soient stables dans l'année et dans la journée,sinon on devra soit prévoir la situation du jour le plus chargé et/ou de l'heure la plus chargée,soit accepter des contraintes de réception (heures supplémentaires, délais d'attente, etc.). Cela suppose aussi que les portes de chargement et de déchargement soient banalisées et queles temps des uns et des autres soient identiques, sinon (par exemple avec les quais delivraison d'un côté et les quais de réception de l'autre), il faut calculer séparément les portesd'entrées et de sorties. On peut imaginer facilement les variantes à donner à cette formule pourtenir compte de conditions plus réalistes.

Question 11 :

Un entrepôt fournit 300 magasins une fois par semaine de 5 jours ; il est ouvert 10 heures chaquejour. La commande moyenne est de 20 palettes par client. Les palettes sont livrées à l'entrepôt àraison de 12 camions par jour chargés en moyenne de 20 palettes chacun. Les camions de livraisoncontiennent aussi 20 palettes chacun en moyenne. Le temps de déchargement ou de chargementd'un camion est de 20 minutes en moyenne. Combien faut il de portes en supposant que l'on puissebanaliser les portes d'entrée et de sortie ?

2.4.3 Positionnement en épi

Chargement - déchargement par l'arrière des véhicules Les quais pour camions peuvent être perpendiculaires à la façade du bâtiment ce qui oblige àdisposer d'une aire de manoeuvre de 25 à 30 m de largeur perpendiculaire à la façade.

Avec un positionnement en épi, on peut se contenter d'une aire de manoeuvre de 17 à 22mselon l'angle des postes de chargement avec la façade.

La hauteur du quai varie entre 0,9 m à 1,45 m pour des ensembles et semi-remorques avec 1,32pour un semi-remorque standard. Pour rattraper les différences de niveaux, il faut mettre enplace des ponts de liaison ajustables ou des passerelles amovibles permettant de rattraperjusqu'à 30 cm.

Le quai doit être équipé de butoirs élastiques et être très bien éclairé (200 lux).Les portes doivent permettre une ouverture jusqu'à 4,4 m de hauteur.

Chargement - déchargement sur le côté par chariot élévateur : il faut disposer de 2,8 m dechaque côté du véhicule.

2.4.4 Analyse des temps

Un projet d'entrepôt demande une optimisation des temps d'opérations : déchargement, réception,rangement, picking, préparation, chargement. Ceci afin de réduire les besoins en manutention - etdonc les coûts - et de réduire les délais.

On procède donc à des calculs prévisionnels de temps d'opération en utilisant les techniquesindustrielles classiques (chronométrages, MTM, etc.). Il existe des programmes informatiques :

de calcul des temps à partir d'une analyse des tâches à effectuer et des moyens mis enœuvre et d'une base de données de temps standard ;

de calculs d'optimisation utilisant les mêmes méthodes pour rechercher les conditionsoptimales de réalisation d'un palettier, d'un moyen de manutention, d'une disposition desmarchandises, etc.

L'exemple ci-dessus montre un calcul de ce type avec détermination : du temps de déchargement d'un semi remorque arrière à quai avec un transpalette manuel,

des temps (administratifs) de contrôle de réception et de préparation du stockage.

Ces calculs doivent être considérés avec une certaine prudence car de nombreux facteurspeuvent jouer sur les temps réellement nécessaires. On ajoute le plus souvent un coefficientsupplémentaire déterminé par l'expérience de l'analyste pour tenir compte de cette imprécision. Ils sont tout de même utiles pour déterminer des temps pour lesquels on n'a pas d'expérience -ou pour comparer diverses organisations possibles -ou des temps pour lesquels on a desraisons de penser que la pratique actuelle n'est pas optimale…

2.5 La mise en exploitation

La mise en exploitation du nouvel entrepôt demande une planification précise dont les composantessont multiples :

Technique pour effectuer les réceptions des travaux, les mises en route avec parfois unepériode de garantie pour les mises au point (automatismes, stockage, etc.).

Informatique et télécommunications qui sera une part essentielle de la mise en route, sourced'éventuelles difficultés.

Manuel des procédures qui doit prévoir toutes les procédures manuelles et informatisées del'entrepôt et les procédures de démarrage.

Gestion du personnel avec le recrutement éventuel ou l'affectation et la formation auxdifférents postes.

Liens avec les entrepôts existants, les clients, les services commerciaux, les transporteurs,les acheteurs, la production, etc. pour la nouvelle organisation et la période transitoire.

Planning de montée en charge résultant de toutes les études précédentes et remis à jour enpermanence pendant toute la phase.

Cette phase de mise en exploitation est probablement la plus délicate.

RéponsesRéponse 1 :

Le choix est, pour une part, une question de rapidité. Si l'on veut disposer d'un entrepôt trèsrapidement et si un entrepôt tout construit (" en blanc ") qui correspond aux besoins est disponible,cela peut être intéressant d'une part parce qu'on peut le louer ou l'acquérir en leasing, d'autre partparce que les emplacements bénéficient souvent de conditions de subventions ou de fiscalité localeintéressantes. Si l'on est un peu moins pressé mais que l'on désire une installation plus adaptée, onpeut à condition de ne modifier que légèrement les données du permis de construire, louer ouacheter un entrepôt en gris et faire lancer les travaux tout de suite, ce qui permet une réalisation enmoins d'un an.

Si cependant on désire un entrepôt parfaitement adapté à son besoin par exemple de grandehauteur avec des transtockeurs, il faut acheter un terrain et en faire les plans avant d'obtenir unpermis de construire ce qui en France peut être long…

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Réponse 2 :

A priori, il n'y a pas beaucoup de différences et les grandes étapes sont les mêmes.

On pense parfois que la construction d'un entrepôt est la simple construction d'un bâtiment banal etque l'on peut se contenter de prendre un architecte ou acheter un entrepôt existant déjà sanspasser par un ensemblier et sans réaliser les études préalables nécessaires. C'est possible maisdangereux car la construction d'un entrepôt répond à des normes très précises par exemple deplanéité du sol et beaucoup de projets rencontrent des difficultés avec des retards et des réfectionsqui auraient pu être évitées.

Il existe cependant une différence entre le cahier des charges logistiques et le cahier des chargesglobal d'une réalisation industrielle. Le deuxième est souvent assez sommaire car les définitionséconomiques de départ peuvent être relativement concises mais l'importance des procédéstechniques et des machines font que l'avant projet sommaire doit être étudié avec beaucoup desoin. Au contraire en matière logistique, il est rare que l'on dispose au départ du projet, de toutes lesinformations nécessaires et l'on doit les rassembler, ce qui prend souvent beaucoup de temps, pouréviter des erreurs importantes sur les volumes, les cycles d'approvisionnement et de distribution,etc. Retour

Réponse 3 :

L'informaticien devra intervenir à toutes les étapes du projet :

Au stade du cahier des charges logistiques, son rôle est déterminant car on a besoin alorsd'un maximum d'informations statistiques sur les produits et les flux et ces données sont souventpeu accessibles dans les bases de données de l'entreprise. On s'aperçoit par exemple que lesdonnées sur les volumes et les poids des articles et de leur emballage sont bien prévues dans lesystème mais ne sont pas à jour et sont inexploitables : il faut alors les mettre à jour avant depouvoir établir des statistiques indispensables.

Au stade de l'avant projet sommaire, l'informaticien doit pouvoir évaluer tous les problèmesinformatiques qui pourront naître de chaque solution envisagée : interfaces avec les systèmesinformatiques des transporteurs ou d'un entrepôt public, etc.

Au stade de l'avant projet détaillé, toute une part de choix informatiques lui reviennentdirectement ou devra être effectuée sous son contrôle en veillant à ce que la compatibilité avecles autres systèmes informatiques de l'entreprise reste assurée :

Systèmes spécialisés de gestion du magasin : réception, stockage, manutention, saisie des n°, préparation des commandes, expéditions, chargement des camions, inventaires, etc.

Système de communication au sein de l'entrepôt : radio fréquence, matériel embarqué, etc. interfaces avec la gestion des commandes, les systèmes de suivi des commandes, les

systèmes informatiques des transporteurs, le DRP, etc. Au stade des consultations, des choix, des réceptions de progiciels et matériels, réalisation

de paramétrages et d'interfaces, validations, le rôle de l'informaticien est capital.

Lors de la mise en exploitation, la mise en service des nouvelles applications informatiqueset la montée en charge demandent une préparation extrêmement poussée faute de quoi, denombreux incidents se produisent qui peuvent être la cause de perturbations commerciales graveset de retards. Retour

Réponse 4 :

Comme on l'a vu, la définition des équipements logistiques et des procédures logistiques découlentdu niveau de service que l'on veut donner à chaque catégorie de clients selon chaque filière dedistribution :

délais de livraison qui peuvent être variables selon les produits ou les segments de clientèle, taux de satisfaction des commandes avec les taux de ruptures de stock acceptables selon

les cas, procédures de prise de commande, de communication avec le client pour certifier le délai, la

date de livraison, les rendez vous de livraison, etc. procédure de suivi des commandes et d'information du client sur leur exécution, traitement des incidents de préparation et de livraison, emballages et conditions de manutention des produits y compris les systèmes de traitement

des palettes (voir infra), la certification des emballages, etc. reprise des articles non conformes ou endommagés, reprise éventuelle des invendus, réparations et service après vente, etc.

Tous ces points qui constituent les niveaux de service, dépendent de la réalisation del'entrepôt et des procédures qui seront mises en place. Il va de soi qu'il appartient aumarketing de définir les niveaux et de les discuter au sein de l'équipe de projet.

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Réponse 5 : Il faut analyser la commande à préparer en calculant le poids de chaque article et le nombre

de chaque article, ce qui suppose que chaque unité d'un article donné pèse exactement lemême poids et soit donc dans le même emballage. Cette base de données des poids desarticles doit être tenue à jour en permanence et oblige à créer éventuellement de nouveauxarticles lorsqu'un format change par exemple avec un nouveau fournisseur.

Il faut s'assurer que l'on a bien déduit les articles que l'on ne peut pas livrer (ruptures destock) et donc que la préparation des commandes donne lieu à une mise à jour des articleslivrés en quantité soit par lecture de codes à barre, soit par modification de la liste de préparationet saisie des rectifications.

Il faut que les emballages par commande soient standards, que l'ordinateur soit capable deles déterminer et que l'on en connaisse le poids.

Il faut que les articles soient d'un même ordre de grandeur de poids : une petite rondelle enplus ou en moins ne peut pas être décelée dans un colis qui pèse une vingtaine de kilo.

Il faut que ce contrôle puise être fait par ordinateur, éventuellement avant de mettre dans lesemballages les produits de calage et qu'une procédure de vérification soit prévue en cas dedifférence.

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Réponse 6 :

La commande moyenne est de 600 cartons, soit dix palettes tous les 15 jours. Avec le même tauxde service que pour le stock de sécurité, soit 9 fois sur 10, on n'aura à stocker au maximum que600 cartons ( la commande moyenne) plus 600 cartons de stock de sécurité, soit 1200 cartons ou20 palettes. Au pire s'il n'y a pas eu de sortie depuis la commande, on devra stocker le point decommande (600 + 600 = 1200) plus la commande elle même (600) soit 1800 cartons ou 30 palettes.

Avec des emplacements aléatoires, il ne faudrait prévoir en moyenne que le stock de sécurité : 600cartons + la moitié du réapprovisionnement moyen soit 300 cartons = 900 cartons soit 15 palettes.

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Réponse 7 :

Types Principes Organisation possiblePlate-forme de

distributeurpour des

supermarchésprincipalement

alimentaires

La plate-forme ne doit conserverqu'un minimum de marchandises

avec un taux de rotation très élevé.Importance des contrôles de

réception.

Une zone de réception et une zone depréparation bien distinctes avec très peu

de stockage entre les deux.

Magasind'usine livrantdes meublesde cuisine en

éléments àmonter

Chaque commande est particulière etcomporte un nombre exact de

produits relativement encombrants(partie de meubles, planches, etc.) et

de tous petits produits (visserie,chevilles, notices, etc.)

Séparation entre les produits encombrantset les petits produits avec des modes depicking différents - Zone de préparationdistinguant les deux types de produits,permettant d'effectuer des contrôles et

ensuite de les regrouper.Distributeur de

produits debricolage

Très nombreux produits avec denombreux petits produits et d'autres

plus importants

Séparation entre les fast movers et lesautres - Gestion séparée des produits les

plus encombrants. Retour

Réponse 8 :

Temps total de trajet journalier = 2,8 x 2000 = 5 600 minutes

Temps de travail quotidien d'un chariot : 9,5 x 60 = 570 minutes

Nombre de chariots nécessaires : 5600/570 = 9,8, soit 10 + 1 pour entretien = 11

Avec un temps de trajet journalier de (2,8 -0,5) x 2000 = 4 600 minutes, il faut 4 600/570 = 8,07 soitenviron 8 + 1 pour entretien = 9. On gagne donc deux chariots élévateurs et, ce qui est plusimportant, 1000 minutes par jour, soit pour 240 jours, 240 000 minutes, soit 4000 heures de travail,soit deux agents et demi.

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Réponse 9 :

Tout dépend des emballages que l'on utilise et de ce que l'on en fait, d'où l'importance du cahier descharges logistiques. Si par exemple, l'on utilise des palettes à l'entrée des marchandises et si on lesréexpédie par cartons sans palettes, il faut stocker les palettes arrivées vides, soit pour leséchanger au transporteur à réception, soit pour les réexpédier à l'expéditeur, soit pour les envoyer àun récupérateur (palettes perdues) ; il faut aussi un stock de cartons neufs et éventuellement decartons réutilisables. Pour les cartons non réutilisés, il faut une machine pour les compacter avantde les envoyer à un récupérateur et une ou plusieurs bennes de stockage.

Bien entendu, la situation peut être complètement différente.

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Réponse 10 : 20 000 € en 2002 = 20 00018 000 € en 2003 = 18 000 /(1 + 0,05) = 17 14315 000 € en 2004 = 15 000/ (1 + 0,05)2 = 13 605soit au total : 50 748 €50 000 € en 2002 est donc moindre que l'échéancier ci dessus actualisé en 2002 à 5%. Retour

Réponse 11 :

Q, la quantité de palettes en entrée et en sortie chaque semaine est de 6000 en entrée et 6000 ensortie, soit 12000 par semaine ou 2400 par jour.

H, le temps de chargement ou de déchargement est de 20 minutes soit 1/3 d'heures.

C, la capacité moyenne d'un camion est de 20 palettes.

T, le temps de chargement et déchargement est de 10 heures par jour.

N, le nombre de portes nécessaires est de : N = (Q x H) / (C x T)

N = (2400*1/3)/(20*10) = 4

Ce résultat est à prendre avec beaucoup de précautions… Retour