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PRÉSERVATION, MINIMALITÉ ET SEUIL DE TOLÉRANCE DANS LES EMPRUNTS FRANÇAIS EN LWGALA Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'université Laval pour I'obtention du grade de m&e ès arts (M.A.) Département de langues et linguistique FACULTÉ DES LETIRES IJNIWRsrTÉ LAVAL NOVEMBRE 1998 @Annie Bambi, 1998

@Annie Bambi, 1998 - Bibliothèque et Archives Canada

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PRÉSERVATION, MINIMALITÉ ET SEUIL DE TOLÉRANCE

DANS LES EMPRUNTS FRANÇAIS EN LWGALA

Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'université Laval pour I'obtention

du grade de m&e ès arts (M.A.)

Département de langues et linguistique

FACULTÉ DES LETIRES

IJNIWRsrTÉ LAVAL

NOVEMBRE 1998

@Annie Bambi, 1998

National Library 191 of Canada Bibliothèque nationale du Canada

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À toi mon cher papa Idikay Muarnba Mbuyi

wa kwa muamba, kapila wa mutshima,

tshilongo ndengeji nzubu, wa kupatula

dia bualu, tshilobo tshianyi. De ton ciel

bleu, tu veilles sur moi. Tu fais partie de

ces morts qui ne perdent pas la vie.

AVANT-PROPOS

La rédaction de mon mémoire m'a paru longue, inaccessible. Je me suis surprise, à

quelques reprises, durant les dernières semaines à me dire que je ne pourrais jamais finir ce travail.

Pourtant oui, c'est bel et bien fini. Il m'a fallu un peu plus de discipline, mais surtout de

I ' encouragement.

Ces encouragements, je les dois avant tout à Madame Carde Paradis, ma directrice, sans

qui je n'aurais peut-être pas été jusqu'au bout. Elle a dirigé mon mémoire avec enthousiasme et

patience. Elle incarne pour moi l'esprit même de la recherche: rigueur, créativité. Je tiens à

remercier Madame Paradis pour les nombreuses corrections apportées à mon mémoire ainsi qu'à

son soutien matériel.

Je remercie également les deux lecteurs de mon projet: Pierre Martin et Diane Vincent ainsi

que les évaluateurs de mon mémoire: Pierre Martin et Darlene LaCharite.

Merci à mes informateurs, Jean-François Kihosamidele, Véronique Bakabaka et Mukalenge

Mutu pour leur temps et leur générosité.

Un grand merci à Marie-Josée Goulet pour le temps qu'elle a consacré à ce travail, ses

conseils et surtout, ses commentaires. Merci aussi B toute l'équipe du projet de Madame Paradis.

Enfin, jp, ne pourrais manquer de remercier Zambo, mon conjoint, qui m'a toujours

encouragée, à sa façon, à continuer. Merci à mes enfants pour leur patience.

-- Il

Les recherches nécessaires à la rédaction de ce mémoire ont été rendues possibles grâce aux

subventions CRSH 410-97-1446 et FCAR 98-ER-2305 octroyées au projet de recherche dirigé par

Carole Paradis.

Cette recherche porte sur le rôle des contraintes phonologiques dans l'adaptation

d'emprunts français en lingala. L'importance des contraintes phonologiques dans

l'explication de l'adaptation d'emprunts a été démontrée par plusieurs études dont celies de

Roy 1992, Lebel 1993, Paradis, Lebel et LaCharité 1993, Rose 1995, Paradis et Rose 1995,

Paradis et LaCharité 1997, Paradis et Fecteau 1998, etc. Cette recherche s'inscrit dans le

cadre de la phonologie rnultilinéaire et de la théorie des contraintes et stratégies de réparation

(TCSR). La TCSR permet de faire des prédictions intéressantes sur les adaptations

d'emprunts possibles et de fournir des explications quant aux modifications phonologiques

subies par un mot étranger introduit dans une autre langue. Cette recherche a pour objectif de

déterminer le rôle des contraintes et stratégies de réparation dans l'adaptation d'emprunts

h ç a i s en lingala. La pertinence des principes qui régissent les adaptations d'emprunts, soit

le principe de minimalté, le principe de préservation et le principe du seuil de tolérance y est

examinée. L'analyse présentée se base sur un corpus de 672 emprunts français en lingda-, qui

ont été vérifiés auprès de trois informateurs lingalophones. Les emprunts sont analysés du

point de vue de leur adaptation segmentaIe et syllabique.

Carde Paradis, professeure Amie Bambi, candidate

AVANT-PROPOS- - - - - - - . - - - -. - - - - - - - - - - -. - - - - - - -. . - - - - - - - -. - - - - -. - - - - - -. - - - - - - - - -. . - - -. - - - - - - - - - - -. - - -. - - - -. - -. -. - -. . - - - - - -- - - - * 1

. , . .. u RESUME --.-..-.-.- * ------.-..-.......-.-. * ...................................................................... *-..---a----------.

TABLE DES MAT&RES.. ... . . . . . . - -. --. - . - - --. - - - - - - - - - - -- - -. - - -- - -. -- - - - - - - - -- - - - - -. -. - - - - - - - - - - - - . . . -. - - -- - - - + --. iv

X LISTE DE!3 ABRÉVIATIONS ET SYMBOLES ---......-.-.-.---------------.-.---------.---..----.-.-----.-.-..

1- LNTRODUCTION- -.-- -. ---.-- -. . . ._. .-. .................................... .. .-..-. . -.- -. ._. . - .. .-. -.--. .- ..-. . ..- .. 1

2. ORIGINE ET STATUT DU LINGALA - - - - . - - . . - . - . - , - . , - I N E I N E . . I N E I N E I N E I N E I N E . I N E I N E I N E I N E I N E I N E I N E I N E . I N E I N E I N E I N E . I N E I N E I N E I N E I N E I N E I N E . I N E I N E I N E ..,-..---_..--.-. 6

2.1 Origine du h g d a - - - - - - - - - - -.-------- ---------. -----..----- 6

2.2 Statut du lingala - - - - -- --. . . . .. . . . . ... . . . . . . .. . .... ... . ... . - - --- .----------- .--- - -- - . - - . . . . ... .. 6

3. HISTORIQUE ET SITUATION LINGUISTIQUE AU CONGO --.-------....................... 9

3.1 Situation géographique du Congo-. .... . . .. . .. . . - - - - - - -- - - - --. . - -- -- - - - - -. .-a -. - - - - - - - - - -. - - -. - - - -. --- -. 9

3.2 Situation linguistique du Congo -------------.---.----.---.-----.------.------.*-------.-----.----.------- 9

3.3 Situation linguistique sous le protectorat pomigais --.-.---.-.--.-.----.------. .--..-.---.---- 10

3.4 Situation linguistique sous le régime belge .------*.-----.-------*.---.---.---------.---..--------- 11

3.5 Situation linguis tique après l'indépendance - - - -. - - -. - - -- - - - - -. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -. - -. - - - - -. -. -. - 12

4. PROBLÉMATIQUE ET ÉTAT DE LA QUESTION - - .. .--- . U E U E U E U E U E .UEUE.UE .-- -- - - - - - - - - .-- .. .. -- - 14

4.1 État de la question du traitement des emprunts --------..-.--.-.--...--.------------.---------.. 14

4.1.1 Hypothèse de l'adaptation phonétique des emprunts --.-- --. ..-- .... ...... ...... 14

4.1.2 Hypothèse de l'adaptation phonologique des emprunts ........................ 19

4.1.3 Adaptation phonologique des emprunts dans le cadre

de la TCSR ........................................................................................... 21

4.1.4 État de la question des emprunts français en lingala .----- .-.. ..---.......------. 22

4.2 Problématique des emprunts-. - - - - - - - - - - - - - - - --. - - - - -- - - - - - -- -. . . . . -. - - - - - - -. - - - - - - --. - + - -. -. . - - -. - - - - - - 23

5. CADRE ~ É O R I Q U E U E . . . . . . . . . . U E U E U E U E U E U E U E U E U E U E U E U E U E . U E . U E U E . U E - - - - - - . - . . - - - ~ - - - - - . . . . ~ . . . ~ - ~ - - . - ~ - . . - - . ~ - - ~ . - . - - . - . - - - . - - - - . - - - - 25

5.1 Representations phonologiques . .--.- -. .--.- ..-+ *---.. ...-. . --.-- -- - - - - - -.------ .---- -.- 25 . . .

5.1.1 La phonologie nmittlin~am ------.-.----.---.-----..**-.-.-----..-------....-................ 25

8.6 Synthèse de l'adaptation des consonnes en finale de mot 72

9. ADAPTATIONS SEGAENMLES -.--.-_--------..-. --.,..- .,..-...-..- .-.--.--- ... ---. -..-..---.-..---- -..-- - 74

9.1 Adaptation des comonnes -.---..----------------------. -..-----.--------------- .--------.----.-.. ..------ - 74

9.1. f L a consonne fricative coronale non antérieure *I --------*-- . .* .-. . 75

9.1.2 La consonne fricative coronale non antérieure *3--- -.--.----.--.-.-----.-----.--- 77

9.1.3 La consonne fiquide *r .--+-.+-.-- .--. --- -.-- --. --..- .-. -- .-- - - - - .-- -. -- - --.---. -. -- - - -.-- .--- - 80

9.2 Adaptation des voyelles-. ---. - -. .- -. ---. -- - - - - .- - - --. - .-- - - - - - .-- -. - - - - - - - - - - - - - -. - - - - - - - ---. -.-. - -. . - - -. - - - 82

9.2.1 Les voyelles labiales coronaIe (*y, *# et *@ ----------.----------.-.---..---------- 83

* 9.2.2 La voyelle a (schwa)-- - - - - - - - .. - -. . -------- --------- -. ---.-- --- --.-- - -------.----.--- -- - - ---- - 86

9.2.3 Les voyelles nasales (*a, *Z et *9) ................---...--.----..---....---..--.--.---. 88

9.2.4 Représentation des voyelles nasales .................................................... 88

9.2.5 Les voyelles nasales en position non fide -------.-------------..-.-.-----.--------- 91 .

10. LES ELISIONS ...-..._.-------.-------------..-.---.-. .--.---_-.._-.-----.-.- .-..--.-+. -. ,..---.,...,..--.-.-.-.-----.-- 94 , * - .

10- 1 - cas d e h o n en ped -.-• *-. -. -- - --- ----. --- ---- --- - -. - -. -. . . . - - --.- ---. -. - - - - -- - - -- - - -. -. ---- -. . ---- - - ---. 94 9 c 10.2. Cas d eïision en kinyarwanda ---..----- -.---. . --. . - -----.- --.. --.*---- - - - - -------.-.--.- .--*- ..- --- 101

10.3. Ca d'~l..is~orl en lhgda -.---.- * ---.---.-----.-- * ----.------.---.---.-------------------...---.-------.. 105

10.3.1 Les voyelles nasales en finale de mot - - - - - - - --- - --- - -. -- ---- - -- -- --- - - -- -. --. -. - -- -. 108

10.4 Comparaison entre peul, le kinyarwanda et le h g d a .---------------.----.-----.---- 111

1 1- AITE TE MENT DES NO~-LUM.E"I'ATIONS SEGMENT-, .-- -. - - ALES ALES -. ALES ALES ALES ALES ALES ALES ALES .-. ALES ALES ALES ALES ALES .- 213

1 1.1 Modèle noyau / peripherie --...---.- .-.- .- --. - .-- -. . . -.-. - .- - - ---. --. --- - - - - - -.- .-.---.-.------ --- 114

12- -MEm DES hWIMINÉS - - - -. - - - -- - IMINÉS IMINÉS - - -- IMINÉS - - -. . IMINÉS -. -. . - -. . - - -. - - . . IMINÉS - . .. IMINÉS -. IMINÉSIMINÉS IMINÉS IMINÉS -. - - --. - . - IMINÉS - -. 119

12. 1 cas ixlfluencés par la p p f i e ....-. .-. .... .. . -. ---- --. . -..--.- --. . -- -.- - .--. -. ---. .---. . .-..- ...--.- 119

vii 12.2 Cas influencés par une langue autre que le français ....................................... 121

12.3 Cas influencés par l'analogie ...................................................................... ... 123

12.4 Cas influencés par l'harmonie vocalique sporadique ..................................... 124

12.3 La variété de français à la base des emprunts ................................................ 126

13 CONCLUSION ........................................................................................................ 128

DES RENVOIS ................................................................................................... 130

ANNEXES . CORPUS D'EMPRUNTS FRANÇAIS EN LINGALA ........................... 137

ANNEXE 1 . FICHES SIGNALETIQUES DES INFORMATEURS ............................ 138

1.1 Informateur #1 (k)- .......................................................................................... 139

1 -2 Informateur #2 (b) ........................................................................................... 140

1.3 Informateur #3 (ml- ......................................................................................... 141

ANNEXE 2 . LISTE GÉNÉRALE FRANÇAIS-LINGALA .......................................... 142

3 . TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SUABIQUES ...........AB............. 177

3.1 Adaptation syllabique des suites vocaliques.. .................................................. 178

3.1.1 Les suites W cor.-lab. i lab.-cor ....................................................... 179

3.1.2 Les suites VJ aV ................................................................................ 180

3.2 Adaptation syllabique des suites consonantique^ ............................................ 181

.................................................................. 3 .2.1 Les suites consonne-glide 182

3 2.2 Les suites avec liquide ........................................................................ 187

3 22.1 Les suites labiale-liquide ..................................................... 187

3 22 .2 Les suites coronale-liquide ................................................. 190

3 .2.2.3 Les suites dorsale-Iiquide--- ................................................. 192

3.2.2.4 Les suites liquide-labiale- .................................................... 194

3.2.2.5 Les suites liquide- coronale ................................................. 195

3 .2.2.6 Les suites liquide-dorsale .................................................... 197

3 .2.2.7 Les suites liquide-liquide. .................................................... 198

3.2.3 LES suites obsmante-obst~mte- ............................................... 199

6.5 Cas éIirninés à cause de la variété de français à la base des

empmnts- -. . - -. - - _ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -. - + . . . . - - - - - - - - - - - - - - - - - - -. - - - - - - . - - - . . . . . . . - - - - - - -. . - . . - - - - - . - - - 282

ANNEXE 7. STATISTIQUES DÉTAILLÉES -------..-------.-.------------.---..---..--------- 284 . . . .

7.1 Statistiques generdes ------------.----------.-------.-.-..*+--*---------------------------------.---------- 285

7.2 Statistiques détaillées sur les adaptations syllabiques- - - - - - - - - - - -- - - - -. . - -. . - -. -- - -. -. - - -. 285

7.3 Sratis tiques détaillées sur les adaptations segmentales. .. - . . -. - -. - -. - - - - - -. . - - - - -. - - - - - -. - - 286

7.4 Statistiques générales sur les cas éIiminés . . . - . . . . . .ésésés.ésésésésésés. .ésés. .ésésésésés.~- - -~- . -~~- - -~- - - - - - - - - 287

LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SYMBOLES

/ /

C 1

#

+ *

$

A

MI

C

FSJ

G

GC

*)

(b)

(ml

L

I L

N

"C

O

00

PCO

R

S

forme phonologique

forme phonétique

frontière de mot

est prononcé

emprunt non indentifié par nos informateurs

frontière de syllabe

attaque syllabique

Alphabet phonétique international

consonne

forme sous-jacente

suite glide-consonne

informateur l

informateur 2

infonnateur 3

consonne liquide

suite liquide-liquide

consonne nasale ou noyau syllabique (selon le contexte)

consonne prénasalisée

consonne obstruante (non-liquide)

suite obstruante-obstruante

principe du contour obligatoire

rime

s yilabe

TCSR théorie des contraintes et stratégies de réparation

V voyelle

voyelle nasale

X unité de temps

1. INTRODUCTION

Ce mémoire a pour objectif principal d'enrichir les recherches sur l'adaptation

d'emprunts élaborées dans le cadre de la «théone des contraintes et stratégies de réparation»

(TCSR) proposée par Paradis (1988a,b7 1990, etc). Plus spécifiquement, les objectifs sont,

par rapport à l'adaptation d'emprunts français en lingala, de:

(1) a) déterminer quelles contraintes universelles et non universelles sont actives;

b) expliquer comment ces contraintes universelles et non universelles dictent

l'adaptation des emprunts;

c) expliquer le fonctionnement des stratégies de réparation à la source des

adaptations d'empmnts;

d) vérifier le rôle de bois principes de la TCSR: le principe de minimalité, le

principe de préservation et le principe du seuil de tolérance;

e) comparer l'effet du principe du seuil de tolérance en lingala à celui observC en

peul et en kinyarwanda.

Dans ce mémoire, l'emprunt est d é f i comme dans Paradis et LaCharité (1996, 1997):

(2) L'emprunt est un mot simple de la langue donneuse &2), ou un composé

fonctionnant comme un mot simple, qui:

a) est incorporé dans le discours de la langue emprunteuse (LI);

b) a une representation mentale dans la L1 (contrairement aux codes-switches) ;

c) qui se conforme au moins aux contraintes les plus périphériques de la LI,

qui représentent en fait des contraintes absolues dans la L1 (traduction libre).

2

Les emprunts étudiés dans ce mémoire sont de nature lexicale et ils comportent tous

au moins une malformation segmentale ou syllabique du point de vue du lingala. Ainsi, le

mot français chauffer [lofe] contient une consonne impossible en Lingala, soit la £kative non

ant6rieure u]. Cette fricative non antérieure est adaptée en [s] dans la forme lingala [sofe].

Des mots français comme photo [ foto], copie kopi], bateau [bato] et dépôt [depo], qui ne

contiennent aucun segment ou structure syllabique problématique en lingala, et qui, par

conséquent, ne subissent aucune adaptation en passant du français au Lingala, ne seront pas

étudies ici. Il s'agit pour moi de décrire et de prédire les processus d'adaptation d'emprunts.

L'adaptation d'emprunts peut être influencée par des facteurs autres que

phonologiques. Parmi ces facteurs, nous trouvons le temps, la pression sociale, La graphie,

l'analogie ou encore les emprunts indirects, c'est-à-dire les emprunts qui sont d'abord passés

par une langue intermédiaire. Par exemple, le mot biscuit [biskqi] qui devient [bisikiti] en

lingala témoigne de l'influence que peut avoir la graphie sur certaines adaptations

d'emprunts. Nous nous attendrions à ce que la forme soit *pisikuwi] en lingala. Or, la

forme adaptée contient un t à cause de la graphie. Quant à l'emprunt [anzelu] «ange» en

lingala, il pourrait être entré en lingala par le latin, et non par le français [QJ. Pour éviter le

plus possible l'influence de tels facteurs, mon analyse se base sur un vaste corpus de 672

emprunts fiançais en lingala, ce qui permet de faire ressortir les tendances les plus fortes et

d'isoler les cas marginaux.

Les emprunts étudiés dans ce mémoire ont et6 recueillis dans de nombreux ouvrages.

Ils ont ensuite été vérifiés, pour la prononciation, auprès de trois informateurs dont la langue

maternelle est le lingala. Mon corpus d'emprunts, qui n'est toutefois pas exhaustif, est

présenté en annexe (cf. l'annexe 2 pour la liste générale des emprunts).

Ce mémoire est organisé de la façon suivante:

Le chapitre 2 présente un aperçu historique de l'origine et du statut de la langue à

l'étude: le lingala. Cette langue serait issue d'un pidgin du bobangi qui, avec le temps, est

devenue une langue à part entière.

Le chapitre 3 contient un bref aperçu historique et Linguistique du statut du français au

Congo (Kinshasa). Il est question de la période pendant laquelle les mots français ont ét6

importés en lingala, soit au début du 20e siècle, ce qui correspond au début de la colonisation

belge.

Le chapitre 4 traite de la problématique et de l'état de la question sur l'adaptation

phonologique des emprunts. J'y expose premièrement les différentes hypothèses relatives à

l'étude des emprunts, à savoir les hypothèses phonétique et phonologique. Deuxièmement,

j'y présente l'état de la question sur l'adaptation des emprunts français en lingala.

Le chapitre 5 présente une description générale du cadre théorique, qui est celui de la

phonologie multilinéaire et de la sous-spécification radicale pour les représentations et celui

de la TCSR (Paradis 1988a,b) pour les processus phonologiques.

Le chapitre 6 présente la méthodologie utilisée pendant toutes les étapes de ma

recherche sur les emprunts français en lingala. Ces étapes comprennent la cueillette, la

transcription, I'informatisation et la comptabilisation des données, ainsi que l'analyse des

données.

4

Le chapitre 7 décrit et compare la structure des langues étudiées dans ce mémoire, à

savoir le français et le lingala. Cela est fait afin d'identifier les structures segmentales et

syllabiques du français qui violent les contraintes du lingala.

Le chapitre 8 présente l'analyse des patrons d'adaptation des différentes suites

segmentales françaises interdites en lingala. La structure syllabique du lingala étant la syllabe

CV, les suites consonantiques ou vocaliques y sont donc interdites. Nous verrons que les

suites segmentales françaises problématiques en Engala sont presque toujours adaptées.

Ainsi, le mot français pneu h o ] est problématique en lingala car il contient une suite

consonantique CC. L'adaptaticn se fait par l'insertion d'une voyelle entre les deux consonnes

pour briser la suite problématique; la forme française devient [me] en lingala. Cette

adaptation est prévisible dans le cadre de la TCSR; c'est ce que nous verrons plus loin.

Le chapitre 9 analyse les adaptations des différents segments français interdits en

lingala. L'adaptation de chaque consonne et voyelle fiançaise problématique pour le lingala y

est discutee. Nous verrons que les segments problématiques sont presque toujours adaptés

plutôt qu'élidés, ceci en conformité avec le principe de préservation.

Le chapitre 10 présente d'une manière détaillée les élisions en lingala. Ce chapitre

décrit les contextes d'élision en plus de fournir une explication pour les cas d'élision. Nous

verrons qu'il y a élision lorsque la sauvegarde d'un segment implique une adaptation trop

coûteuse, c'est-à-dire une adaptation qui se fait en un nombre d'étapes supérieur à celui

permis par le seuil de tolérance de la langue. Il sera mont& que la limite ii la préservation

segmentale en lingala diffère de celle du peul et du kinyarwanda. Comme ces deux dernières

langues, le lingala a un taux de préservation très élevé. Toutefois, le luigala est plus tolérant

face au poids procédural que ne Le sont le peul et le kinyanvanda, ce qui rend compte d'un

taux de préservation encore plus élevé qu'en peul et kinyanvanda

Le chapitre 11 traite de cas de non-adaptation segmentale. II est question des segments

français non natifs au lingala qui sont tolérés dans cette langue.

Les cas éliminés de mes statistiques sont discutés au chapitre 12. Nous verrons que

les facteurs non phonologiques comme la graphie, 1' analogie, 1' harmonie vocalique,

l'influence d'une autre langue ou, encore, la variété de français à la base de l'emprunt n'ont

pas une influence majeure sur l'adaptation d'emprunts. Finalement, la conclusion est

présentée au chapitre 13.

2. ORIGLNE ET STATUT DU LINGALA

2.1 Origine du iingala

Le commerce à longue distance au début de la seconde moitié du 19e siècle a facilité

les contacts entre différents peuples et ce, entre autres, grâce au fleuve Zaïre et à ses

affluents. Les Bobangis formaient au départ une communauté linguistique importante et leur

parler s'échelonnait le long du fleuve. Étant les marchands les plus actifs du fleuve et,

surtout, les premiers auxiliaires des Blancs, ils les accompagnaient dans tous leurs

déplacements. Tous ces faits ont favorisé I'utiIisation du bobangi comme langue de base.

Ainsi, leur langue s'est répandue parmi les diverses îribus qui habitaient les deux rives du

fleuve. Bref, partout où se pratiquait le commerce. Les principaux produits de ce commerce

sont l'ivoire, les esclaves, les métaux et les marchandises européennes. La circulation des

hommes et des biens dans cette zone a favorisé l'éclosion d'une langue de contact, un

pidgin. Comme ce pidgin était pauvre en possibilités de communication, les commerçants

ont peu peu comblé les lacunes lexicales avec leur propre vocabulaire, enrichissant ainsi la

langue de base de mots swahili, kikongo, portugais, anglais, français, etc.

(1) Depuis lors, les trafiquants utilisent plusieurs mots importants pour se faire

mieux comprendre des clients, selon qu'ils appartiennent à telle ou telle partie

du fleuve. Ces mots empruntés aux voisins ainsi que ceux apportés du bas-

fleuve forment le noyau d'une nouvelle langue. (Mbulamoko 199 1 :3 84)

La langue commerciale du fleuve, à savoir le bobangi, serait à la base du lingala actuel.

2.2 Statut du hgaIa

Le lingala est né de l'interpénétration et du contact de plusieurs langues. Ii est donc

génétiquement un pidgin qui aurait connu une phase d'enrichissement grâce, entre autres, à

7

l'arrivée des Européens et de leurs auxiliaires noirs, à paair de 1882. Cela a donné un nouvel

essor à ce pidgin. Les nouveaux venus se sont mis à apprendre la langue du fleuve. Comme

celle-ci leur paraissait pauvre, ne se prêtant qu'aux besoins commerciaux, ils ont commencé à

I'enrichir et à combler les lacunes Lexicales par l'apport d'une série de mots d'autres langues

comme le kikongo, le portugais, le français, etc. Le pidgin de départ a donné naissance au

lingala actuel, une langue distincte du bobangi. Selon Valdman (1978: 24)' un très grand

nombre de langues véhiculaires africaines sont nées de pidgins. Le lingala n'est donc pas un

cas isolé. R s'est façonné et a assumé progressivement d'aiitres fonctions sociales de plus en

plus complexes, à la différence de l'ancienne langue du fleuve dont la fonction sociale était

presqu'exclusivement celle de langue de contact dans les transactions commerciales. Dès le

de%ut du 20e siècle, le lingala a bénéficié de moyens pour sa fixation et sa diffusion, à savoir

une 6criture et des publications. 11 a accédé ainsi au statut de langue écrite en 1903 avec la

parution du premier manuel scolaire de E. de Boeck, dont les écrits comprennent de la

littérature religieuse et des énides linguistiques (Mbulamoko 199 1 :388). Aujourd'hui, le

lingala est unanimement classé dans le groupe des langues bantoues de la zone «CD. De

nombreux auteurs adhèrent à ce classement dont Guthrïe (1935), Dole et Cole (1961),

Bwantsa (1970), Johnson (1976), Vatomene (1983) et Mbulamoko (1991), pour qui les

caractéristiques phonétiques typiques des langues bantoues sont grosso modo les suivantes:

(2) Traduction libre de Dole et Cole (1961:78)

a) L'accent tombe généralement sur la syllabe pénultième d'un mot.

b) Les syllabes sont toujours ouvertes.

c) Le système vocalique ne possède que trois voyelles de base.

d) L'intonation est utilisée de façon particulière et significative.

Vers 1976, un recensement de tout le matériel de recherche disponible sur plusieurs

langues du monde a été effectué suite à la demande de The oDce of Educarion, US.

8

Department of Health, Education and Welfare. Le lingala fait partie de ce recensement et est

classé dans les langues bantoues sous la graphie Ngala. Le lingala est l'une des plus

importantes langues de 1'Afique équatoriale. Il dépasse de loin les limites des temtoires où il

est implanté. Acniellement, nous pouvons dire qu'il a une audience mondiale d'importance

comparable à celle du Swahili. Il est enseigné dans beaucoup d'universités d'Afrique,

d'Europe et de Russie. Il est sans doute la langue la plus chantée d'Afrique. Certaines

émissions radiophoniques étrangères (Brazzaville, Bruxelles, le Caire, la République Centre-

Africaine et le Soudan méridional) diffusent des informations et de la musique en lùigala Au

Congo, le lingala a le statut de langue seconde pour la plupart des Congolais et de première

langue pour plusieurs milliers de jeunes Congolais. Le président Mobutu tenait toutes ses

réunions politiques en lingala. La population est motivée à apprendre le lingala afin de

comprendre les discours du président et aussi la poésie véhiculée par la musique congolaise

qui, de plus, parle souvent de la vie moderne de la capitale, Kinshasa, synonyme de progrès.

Le lingala a ainsi une valeur positive. C'est aussi la langue des autorités poIicières et

militaires. Le lingala est également parlé au Congo Brazzaville, en Centrafrique, au sud du

Soudan et même au Gabon. Le nombre des locuteurs lingalaphones est estimé à environ huit

millions. Le lingala a acquis son autonomie par rapport à la langue source. Il fonctionne

désormais comme un système indépendant régi par ses propres règles internes et est enseigné

aux enfants par les parents depuis plusieurs générations.

3. HISTORIQUE ET SITUATION LINGUISTIQUE AU CONGO

3.1 Situation géographique du Congo

Le Congo Kinshasa (autrefois le Zaïre) étend son profd sur 2 344 932 km? Il est

fiontalié avec la République populaire du Congo et la République Centrafrique à l'ouest et au

nord, le Soudan au nord-est, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l'est, la

Zambie au sud et l'Angola à l'ouest. Sa population est estimée à 44 000 000 habitants, la

population la plus importante de I ' e q u e noire francophone.

3.2 Situation linguistique du Congo

La situation linguistique du Congo se caractérise par la diversité et la multiplicité des

langues ou variétés dialectales que l'on qualifie d'ethniques. L'équipe des linguistes

congolais a recensé entre 200 et 250 langues au Congo (Couvert 1986: 18). Ce nombre donne

lieu à une-diversité linguistique, mais aussi à une unité dans l'ensemble puisque, mises à part

quelques langues soudanaises au nord et quelques langues nilotiques à l'est, les langues du

Congo appartiennent toutes à la grande famille des langues bantoues. Ce dernier groupe est le

plus important tant par le nombre de langues (186 langues répertoriées), par le nombre de

locuteurs (kg58 des Congolais) que par le domaine d'extension (elles sont parlées sur toute

l'étendue du temtoire national à l'exception de l'extrême nord du pays). Les linguistes

congolais s'accordent pour dire qu'il existe trois niveaux de langues au Congo:

(1)

a) Les langues ethniques qui sont avant tout des langues de communication intra-

ethnique. Très localisées, leur aire d'influence ne dépasse guère les limites du

territoire occupé par la communauté ethnique qui leur a donné le jour. Eues

sont liées au territoire, à l'histoire et à la culture traditionnelle des

communautés ethniques qui les parlent.

b) Les langues véhiculaires qui servent de moyen d'intercornmunication

privilégié entre des groupes parlant des dialectes réciproquement

inintelligibles. Ces langues jouissent de la reconnaissance officielle et sont

dites « nationales ». Elles sont au nombre de quatre: le lingala, le swahili,

le kikongo et le tshiluba.

C) La langue officielle, le français, qui est la langue de l'administration et des

relations internationales. (Fail et al 1988: 15)

3.3 Situation linguistique sous le protectorat portugais

Au l6e siècle (1506-1543)' une forme de protectorat s'est développée au Congo.

L'explorateur Diego Cao fût le premier Blanc à faire son apparition dans l'univers des

Congolais. Son voyage avait pour but de retrouver le grand fleuve conduisant à un grand lac

situ6 au coeur de 1'Afnque dont avait parlé Aristote. En 1645, des missionnaires «capucins»

débarquent au Congo pour l'évangélisation de la population. Ces pères blancs n'avaient

qu'un seul but: évangéliser le plus grand nombre d'autochtones possible. C'est ainsi qu'un

des leurs, nommé «Montescarchie», se vantait d'avoir administré cent mille baptêmes. Ces

missionnaires se sont montrés peu soucieux des problèmes de scolarisation. Rares étaient

ceux qui parlaient la langue du royaume Congo. La plupart se servaient d'interprètes pour

l'évangélisation, la confession, etc. L'enseignement s'effectuait en portugais. Il n'était suivi

que par une petite minorité appartenant à la caste dirigeante, car seuls les membres de la

noblesse congolaise parlaient le portugais. Les traces de l'occupation portugaise sont

minimes, ceci à cause du petit nombre de gens qui ont été en contact avec le portugais. De ce

contact est né le premier dictionnaire kikongo-latin-portugais, rédigé par les capucins de la

mission de San Salvador en 1632. Boguo (1976) note quelques emprunts portugais en

lingala, présentés en (2).

(2) Exemples d'emprunts pomigais en Lingala

portugais iingala glose

sapato [sapato] + [sapato] soulier

sacramento [sakrarnêito] + [sakalameto] sacrement

mo tuka bo-1 fmotukal au tomobile

kuku [ - i h I Fuhl cuisine

3.4 Situation linguistique sous le régime belge

De 1885 à 1908, le Congo était une propriété privée du roi des Belges, Léopold II. Il

sera le souverain absolu de ce pays pendant vingt-trois ans. Ce pays représentait une bonne

affaire pour le roi, qui abusa du système économique. En 1906, l'État Indépendant du Congo

passa avec le Saint-Siège une convention d'après laquelle chaque établissement missionnaire

catholique devait avoir une école. Cette convention prévoyait, dans son article 3, que

l'enseignement devait se donner en français. Par contre, comme cet enseignement était entre

les mains des missiomaires, soucieux avant tout de propager l'Évangile, ils faisaient

essentiellement appel aux langues locales pour se rapprocher davantage du peuple. Le

français était introduit dès le second cycle du niveau primaire, mais seules des notions

élémentaires y étaient enseignées. Il semble que Ia diffusion du français s'est surtout faite de

manière empirique et spontanée ou au hasard des contacts. Le début du siècle peut être retenu

comme date des premiers contacts entre le français et les langues locales en général et le

lingal a en particulier.

De l'État Xndkpendant du Congo (territoire du roi Léopold II), le Congo passa la

Belgique de 1908 à 1958, ce qui représente un demi-siècle de règne belge. Le changement de

statut du pays amena de sérieux problèmes linguistiques. Étant bilingues (français-

derlandais), les Belges voulaient une kgalité linguistique dans la nouvelle colonie. Tous

revendiquaient la présence de deux langues nationales belges. Ceci s'explique par le fait que

12

la majorité des familles qui débarquaient dans la colonie étaient flamandes. Un programme

d'enseignement fut mis sur pied en 1938, qui prévoyait l'enseignement du français et du

néerlandais dès la dernière année de l'école primaire. Cette tendance à la flamandisation

suscita une vive réaction et même une certaine angoisse au sein de la population congolaise.

En effet, après tant d'années à essayer d'assimiler le français, la population se voyait obligée

d' apprendre une autre langue étrangère. Les Congolais se prononcèrent avec fermeté pour le

h ç a i s et s'opposèrent au néerlandais. Seuls les prêtres formés dans les grands séminaires

ont reçu des cours en néerlandais, car plusieurs congrégations religieuses composées d'une

majorité de Flamands ont estimé que leurs membres congolais ne pourraient se sentir

pleinement intégrés que si ceux-ci parlaient la langue la plus courante à l'intérieur de Ia

communauté. Aujourd'hui, il n'y a aucune trace du néerlandais dans les langues du Congo.

Le latin fut plus influent, car tout l'enseignement religieux se faisait en latin.

3.5 Situation linguistique après l'indépendance

Depuis I'indépendance du Congo en 1960, le statut des langues au Congo n'a pas

changé. Cette période apparaît comme le prolongement de la situation antérieure. La

constitution du Congo en 1964, dans son article 8, stipule que «le français reste la langue

officielle du pays». Une des langues concurrentes les plus sérieuses du français est

actuellement le lingala, langue de l'annee et de la gendarmene, langue de la capitale, langue

de la musique zaïroise moderne et langue utilisée par le président de la République lorsqu'il

s'adresse aux masses populaires dans n'importe quelle region du pays. Quant aux trois autres

langues véhiculaires, elles ont gardé leur statur de langues nationales. L'enseignement en

langues congolaises est devenu obligatoire dans les deux premières années du primaire.

L'école primaire devient aussi obligatoire, le nombre d'élèves du primaire passe de 20 000 en

1920 à 3 000 000 en 1971 (Falk et al 1988:76). Toutefois, le français et les langues zaïroises

n'ont pas le même statut dans la société congolaise. Le français a un statut supérieur, c'est la

13

langue de l'ascension sociale, de l'ouverture vers un monde meilleur, la langue d'accès à

I'éducation supérieure. Donc, cornaître le français, c'est se revaloriser socialement.

Bref, la situation linguistique du Congo a été celle d'un plunlinguisme français-

langues nationales (lingala, kikongo, swahili, tshi1uba)-langues ethniques. Dans la

communauté linguistique congolaise, le locuteur dispose d'un répertoire linguistique

constitué de plusieurs langues ou variétés de langues, dont l'usage se fait en fonction de la

situation de communication. Autrement dit, il y a des situations de conununication q u i

favorisent telle ou telle langue. Ceci vaut surtout pour les commerçants, la classe dirigeante et

les intellectuels. Prenons l'exemple d'un étudiant. II parle fiançais à I'université, s'exprime

en langue ethnique avec ses parents et en lingala avec ses amis. Les langues maternelles de la

population indigène ont toujours été celles de l'enseignement des premières missions.

Aujourd'hui, le lingala conserve son statut de langue de l'enseignement. Le portugais n'a pas

eu d'influence majeure sur le vocabulaire des langues locales en général ni sur Ie lingala.

C'est aussi le cas du néerlandais, dont le lexique a été utilisé surtout au séminaire. Quant au

latin, il a exercé une idluence plus déterminante sur le vocabulaire en lingala. Son influence

se fait toutefois surtout et presqu'exclusivement sentir dans les termes religieux. Le français

est la langue qui a de loin le plus marqué le lexique du Iingala.

4. PROBLÉMATIQUE ET ÉTAT DE LA QUESTION

4.1 État de la question du traitement des emprunts

Les ouvrages théoriques sur l'adaptation phonologique d'emprunts sont peu

nombreux et les hypothèses avancées sur l'adaptation segmentale et syllabique demeurent

informelles. Bon nombre de ces ouvrages avancent des hypothèses contradictoires. Un

premier groupe d'auteurs se borne généralement à L'évocation de la notion du «segment le

plus près» dans les langues respectives. Cette hypothèse est soutenue par Deroy (1956)'

Holden (1976)' Picard et Nicol (I982), Silverman (1992)' et récemment Yip (1993). Ces

auteurs voient le processus sous un angle phonétique, en proposant une adaptation d'un input

acoustique. Pour eux, les sons étrangers ne sont pas perçus adéquatement par l'emprunteur.

Le second groupe d'auteurs propose plutôt une adaptation phonologique des emprunts. De ce

groupe, nous pouvons citer Hyman (1970)' Kaye et Nykiel(1979), P m e t (1990), Paradis,

Lebel et LaCharité (1993)' Rose (1995) et Paradis et LaCharité (1996,1997). Seion ces

auteurs, la forme de surface de la langue source est empruntee comme la foxme phonologique

de la langue emprunteuse et celle-ci est soumise aux contraintes de la langue emprunteuse.

Les études sur Ies adaptations d'emprunts de Roy (1992)' Paradis, Lebel et LaCharité

(1993), Lebel (1994)' Paradis et Lebel (1994). Paradis (1995a,b), Rose (1995), et, surtout,

de Paradis et LaCharité (1996, 1997), entreprises dans le cadre de la TCSR ont montré que

I'adaptation d'emprunts se fait de façon prévisible et régulière.

4.1.1 Hypothèse de I'adaptation phonétique des emprunts

Les travaux de Holden (1976), Picard et Nicol (1982) et, plus récemment, Silverman

(1992) et Yip (1993) ont proposé une analyse des adaptations d'emprunts basée sur la

perception phonétique des emprunts. Comme hypothèse de base, Holden (1976) et Picard et

Nicol (1982) posent qu'un segment étranger dans une langue source est remplacé dans la

langue emprunteuse (LI) par le segment le « plus proche» de cette dernière, «[ ...] en faisant

15

concorder directement la forme phonétique du mot étranger avec sa plus proche séquence

phonétique dans la langue emprunteuse» (Picard et Nicol 1982:62). Ce qui signifie que c'est

la forme complète d'un mot emprunté qui est modelée pour satisfaire la phonétique de la LI.

Une telle analyse présente plusieurs problèmes, dont deux soulevés par Lebel (1994: 12):

1) La notion de «plus proche» n'est pas définie. Par exemple, dans les langues qui

ont les labiales f et w et la coronale s K[ ...] mais où la fricative labiale v est absente,

l'hypothèse du segment le plus près prédit que *v pourrait être adaptée aussi souvent en s et f

qu'en w, ce qui constitue une fausse prédiction.»

Ce que Lebel (1994) montre est que l'adaptation majoritaire de *v en w dans les

emprunts français en peul contredit l'hypothèse d'approximation phonétique étant donné que

le segment problématique v est adapté en w dans 76'5% des cas et en f dans seulement 6,2%

des cas. Il n'est jamais adapté en S.

2) Aucune de ces hypothèses ne décrit formellement par quel processus nous arrivons

au segment le q l u s proche».

À ces deux problèmes soulevés par Lebel (1994), s'ajoute une autre critique de Rose

(1995:lS): «aucune explication formelle n'est proposée, ni dans Holden (1976) ni dans

Picard et Nicol (L982), pour expliquer pourquoi et de quelle manière certains segments sont

tolérés dans la langue receveuse alors que d'autres segments sont «perméables» à ceaains

sons étrangers.»

Le modèle de Silveman (1992)' bien que plus récent, n'explique pas par quels

mécanismes un segment étranger est adapté en une forme «plus proche» dans la langue

receveuse. Pour lui, l'emprunt est un signal acoustique: «[ ...] as host-laquage speakers

16

perceive foreign foms in accordance with their indigenous phonological system, they

instantiate native phonological representations on the acoustic signal fitting the superficial

input into the native phonological system as closely as possible» (Silveman 1992:289). Le

modèle de Silverman est caractérisé par l'existence de deux niveaux de perception. Le

miveau perceptuel» (perceptud level) et le aiveau opérationnel» (operative level). Le niveau

perceptuel fournit une approximation phonétique. Celle-ci se fait aux niveaux segmental et

prosodique, et elle est ensuite traitée par le niveau opérationnel. C'est à ce niveau que les

contraintes phonologiques sont appliquées. Pour Silverman, les sons étrangers sont soit non

perçus ou ils le sont partiellement par le aniveau perceptueb des emprunteurs, ce qui

explique leur élision ou leur substitution dans la langue emprunteuse. De plus, certains sons

sont perceptibles à cause de leur signal acoustique trop faible. C'est le cas de la

consonne [t] du mot anglais print [print]. Cette consonne est élidée parce qu'elle a un signal

acoustique faible. Le mot devient [p'illin] en cantonais. L'hypothèse de Silverman (1992) a

été adoptée par Yip (1993) pour expliquer les élisions segmentales dans les emprunts anglais

en cantonnais <<[ ...] 1 shall argue that feature change and deletion are best understood as

proposed by Silverman: the foreign features or segments are not perceived at all by

Cantonese speakers, in which case they consistently delete» (Yip 1993: 266). Cette

hypothèse va à l'encontre de celles proposées par des auteurs comme Hyman (1970)' Kaye et

Nykiel (1979)' Pmnet (1990)' Paradis, Lebel et LaCharité (1993)- Paradis et Lebel (1994),

Paradis (1995a,b), Paradis et Rose (1995) et Paradis et LaCharité (1996, 1997), qui se

basent sur la forme phonologique des empmnts pour expliquer les adaptations des structures

mal formées du point de vue de la langue emprunteuse, et qui supposent que les adapteurs

d'emprunts sont conscients de tous les segments qui foxment un mot emprunté dans la langue

d' origine.

Paradis et LaCharité (1996, 1997) rejettent l'hypothèse perceptuelle de Silverman

(1992) qui voit l'adaptation phonologique des emprunts sous un angle phonétique, bien que

17

ces adaptations soient régies par des coneaintes phonologiques de la langue emprunteuse

selon Silverman lui-rnêrne. Pour ces auteures, le modèle de Silverman est non seulement

redondant mais aussi contradictoire car il est impossible que les adaptations soient

phonétiques alors que les contraintes qui les régissent sont phonologiques. Ces auteures

rejettent l'hypothèse de Silverman pour quatre raisons:

1) La redondance du niveau perceptuel de Silveman (1992). Par exemple, une partie de la

structure prosodique doit être assignée à l'emprunt au niveau perceptuel (phonétique) alors

que d'autres éléments de la prosodie sont assignés au niveau opérationnel (phonologique).

Ceci entraîne le dédoublement de mêmes processus.

2) Les contradictions du modèle de Silverman qui soutient que les alternances

morphologiques constituent des outils pour recouvrer les segments contenus dans les

emprunts. Dans son étude des emprunts anglais en cantonais, il considère que des segments

sont 6lïdés parce qu'ils sont trop peu saillants, donc trop difficilement perçus. Cependant,

pour les emprunts anglais print [ p ~ t ] et printer [plinta], Silverman soutient que les

locuteurs cantonais peuvent savoir que la forme phonologique de I'emprunt anglais print se

termine par un t s'ils connaissent l'alternance print l printer, même si le t final est souvent

élidé par les locuteurs anglophones qui prononcent [piin]. Ceci dit, cela n'empêche pas

Silverman de poser que l'élision du t final dans ce mot anglais serait due à un manque de

saillance du t final.

3) Le niveau perceptuel est bas6 sur le présupposé fait que les emprunteurs n'ont pas accès

aux représentations de la langue source, ce qui est incompatible avec plusieurs études

psycholinguistiques et sociolinguistiques (Haugen 1950, Grosjean 1982, Poplack et Sankoff

1984 et Poplack, Sankoff et m e r 1988)' etc. Ces études ont montré clairement que les

locuteurs qui introduisent les emprunts sont des bilingues. Comme ces locuteurs sont

18

bilingues, ils ont donc accès aux représentations de la langue source. Par conséquent, ils sont

capables de se représenter phonologiquement les segments de ta langue source.

4) Les conventions sociales qui dictent la variation et la stabilité dans les adaptations

segmentales. Le niveau perceptuel de Silverman (1992) est incompatible avec deux

observations majeures dans les études sur les emprunts, soit la variation des adaptations

segmentales entre les langues et, la constance des adaptations de segments à l'intérieur de

chaque langue. Par exemple, les francophones du Québec adaptent le segment 0 en t, tandis

que ceux de France adaptent le même segment en s (le mot anglais Smith [smiûJ devient

[srnia en français quebécois et bmiçl en français de France). Si l'adaptation ne se faisait que

par rapport au signal acoustique comme le soutient Silverman, les deux communautés

francophones choisiraient un même segment pour l'adaptation de 8, soit s ou t, puisque

l'input est le même dans Ies deux vanétés de français et que les deux variétés de français ont

le même système consonantique. Autrement dit, I'hypothèse de la perception phonétique est

incompatible avec le fait que certaines adaptations phonologiques puissent être privilégiées

sur la base de préfdrences sociales à l'intérieur d'une même communauté lorsque plus d'une

adaptation phonologique est minimale, donc possible.

5) Enfin, l'existence d'importations (les non-adaptations de segments) constituent, comme le

montrent Paradis et LaCharité (1997), certainement le problème le plus sérieux pour

l'hypothèse de I'approxiarntion phonétique. Si les adapteurs étaient des monolingues qui

n'ertendent que partiellement les sons étrangers, comment pourraient-ils importer

integralement des sons étrangers?

En somme, l'hypothèse de l'approximation phon6tique ne fournit aucune explication

quant à la nature des processus qui se produisent entre un segment problématique, c'est-à-

dire mal formé dans la langue source, et sa résultante bien formée dans la langue

19

emprunteuse. L'hypothèse de Silverman (1992) ne permet pas d'expliquer pourquoi certains

segments sont tolérés dans la langue emprunteuse alors que d'autres sont automatiquement

élidés. L'hypothèse de l'approximation phonétique fait plusieurs fausses prédictions et elle

n'arrive pas à expliquer les choix d'adaptation et les causes d'élision.

4.1.2 Hypothèse de l'adaptation phonologique des emprunts

Comme il a été mentionné plus haut, Hyman (1970), Kaye et Nykiel(1979) et h n e t

(1990) ont opté pour une analyse des emprunts qui se base sur la représentation

phonologique des segments. Selon Hyman (1970) et Prunet (1990), l'output phonétique est

perçu comme une forme spécifiée à laquelle s'applique les contraintes phonologiques de la

langue source (LI): «[ ...] a source phonetic foxm is borrowed as a target phonological form»

(Prunet 1990:491). Kaye et Nykiel proposent deux analyses, une pour l'emprunt qui ne

contient aucun segment problématique et une deuxième analyse pour l'emprunt contenant au

moins un segment problématique. Le premier emprunt passe directement du niveau

phonétique de la langue L2 au niveau phonétique de la L1. Le second empmnt doit être

adapté en conformité avec les règles phonologiques du syst6me de la L1. Paradis et LaCharité

(1996, 1997) proposent que l'input à la langue emprunteuse constitue la forme sous-jacente

(FSJ) A laquelle s'appliquent les adaptations de la langue emprunteuse. Tout ceci m'amène à

me demander comment les locuteurs de la L1 peuvent connaître et traiter des représentations

interdites par leur système phonologique. Paradis et LaCharité (1996, 1997) posent que ce

sont des locuteurs bilingues qui empruntent et qu'ils ont accès au code phonologique de la

LI. Plusieurs études sociolinguistiques comme Haugen (1950) et Poplack, Sankoff et Miller

(1 988) appuient cette hypothèse:

(1) The agents of introduction and, to some extent, transmission of borrowing

within the community are more likely to be bilinguals or those in direct contact

with the donor language and / or culture. (Poplack, Sankoff et Miuer 1988:48)

20

Haugen (1950) soutient aussi que ce sont des locuteurs bilingues qui introduisent des

emprunts dans la communauté. Il établit une relation enae l'assimilation des emprunts et le

degré de bilinguisme de la communauté linguistique de la langue emprunteuse. Il distingue

trois stades de bilinguisme, à savoir, le stade faible, le stade moyen et le stade 8evé. Dans le

stade faible, seuls les bilingues empruntent les mots de la L2. Dans Ie stade moyen, le

bilinguisme est plus élevé, les forrnes empruntées s'installent petit à petit et sont utilisées plus

frequernment par les emprunteurs. Enfin, au stade élevé, les emprunts sont totalement

adaptés et utilisés aussi bien par les bilingues que par les monolingues. Cette hypothèse est

appuyée aussi par Grosjean (1982), qui reconnaît que les emprunteurs possèdent une bonne

connaissance de la L2.

L'hypothèse adoptée dans ce mémoire est celle de Paradis et LaCharite (1996, 1997)

qui posent que c'est l'output lexical ou syntaxique qui est introduit dans Ia LI. Cet output est

soumis aux contraintes de la LI. Le schéma en (2) illustre cette hypothèse.

(2) Modèle d'intégration des emprunts (cf. Paradis et LaCharité 1996, 1997)

Langue source Langue emprunteuse

Dictionnaire restreint > 1 Dictio~aire restreint 1

21 L Lexique C O N ? l v J m m PHONOLOGIQUES Niveaux lexical et

PHoNOLOGIQUES postlexical Niveaux lexical et

Niveau phondtique

21

4.1.3 Adaptation phonologique des emprunts dans le cadre de la TCSR

Les structures problématiques de la langue source, c'est-à-dire celles qui violent une

ou plusieurs contraintes de la langue emprunteuse, sont adaptées en général par des stratégies

de réparation en vue de Ies rendre conformes aux contraintes de la langue emprunteuse. Les

analyses phonologiques d'emprunts faites dans le cadre de la «théorie des contraintes et

stratégies de réparation» (TCSR) (cf. Roy 1991, 1992, Paradis, Lebel et LaCharité 1993,

Lebel 2994, Paradis et Lebel 1994, Rose 1994, Paradis 1995a,b, 1996, Paradis et Rose

1995, Paradis et LaCharite 1996, 1997, Paradis et Fecteau 1997 et Paradis et Lebel 1997) ont

montré que l'adaptation des emprunts se fait de façon prévisible et régulière avec un

minimum de perte d'information segmentale. Ces études ont clairement montré que les

élisions segmentales sont prévisibles en fonction du contexte phonologique, ce qui constitue

un net progrès par rapport aux études antérieures (HoIden 1976, Silverman 1992 et Yip

1993) qui n'étaient pas capables de faire de telles prédictions. Celles-ci proposaient que les

élisions segmentales étaient dues à la non-perception des sons par le locuteur ou à des

facteurs non linguistiques comme l'influence de la graphie, l'analogie, etc.

La TCSR est présentée au chapitre suivant. L'analyse des emprunts dans le cadre de

la TCSR se base sur les préalables sociolinguistiques et phonologiques présentés en (3).

(3) Préalables sociolinguistiques et phonologiques sur l'adaptation d'emprunts (traduction

libre de Paradis et LaCharité 1996, 1997):

a) Les emprunts sont introduits principalement p u des bilingues, qui ont accès au code

phonologique de la langue source.

b) Les patrons phonologiques d'emprunts sont imposés à l'ensemble de la communauté

par des bilingues.

c) Définition d'uc emprunt: un mot simple de la langue source ou un mot composé

fonctionnant comme un mot simple qui est incorporé dans le discours de la langue

22

emprunteuse, qui a une représentation mentale dans la langue emprunteuse et qui se

conforme au moins aux contraintes les plus périphériques de la langue emprunteuse.

d) La forme empruntée n'est pas l'output phonétique de la langue source mais plutôt son

output lexical ou syntaxique.

e) Les emprunteurs éliminent des emprunts l'information qu'ils perçoivent comme

redondante du point de vue de la langue emprunteuse à moins que cette information

soit distinctive dans la langue source; l'information est alors systématiquement

introduite dans la langue emprunteuse.

4.1.4 ~ t a t de la question des emprunts frangais en Lingala

De nombreux chercheurs se sont penchés sur l'influence du français dans les langues

africaines. Comme il en a été question à la section 3.4, le français est la seule langue non

africaine qui a marqué le lexique de plusieurs langues de l'Afrique centrale, en géneral, et du

lingala, en particulier. C'est ce qui explique la multitude des études portant sur l'influence du

français sur les langues de l'Afrique centrale. Comme les autres pays de l'Afrique centrale, le

Congo a aussi connu cette influence qui a marqué le lexique de plusieurs de ses langues, en

particulier le lingala.

Plusieurs auteurs ont anaiysé la question des emprunts français en lingala Panni eux,

un premier groupe s'est penché surtout s u . des manuels de connaissance pratique rédigés

dans les deux langues. L'objectif principal de ces manuels &ait d'aider les francophones qui

voulaient apprendre le lingala et les Congolais qui dbsiraient apprendre le Gançais. Nous

pouvons citer De Boeck (1903) et Bwantsa (1970).

Un deuxième groupe s'est penché sur les manuels de référence qui sont utilisés par

les locuteurs du français et du lingala. Ces manuels sont pour la plupart des dictionnaires

23

bilingues. Mentionnons les dictionnaires de Van Derbich (1990) et de Edema (1992). Ces

ouvrages comprennent chacun un répertoire de plus de 400 emprunts français en lingala.

Le troisième groupe d'auteurs a fait des études proprement linguistiques des emprunts

français en lingala. Ces auteurs traitent les emprunts sous plusieurs angles: morphologique,

phonétique et sémantique. Boguo (1976) traite de l'origine des emprunts dans le lexique du

lingala. C'est une étude intéressante qui montre combien il est difficile de déterminer avec

précision l'origine d'un mot étranger, particulièrement dans le cas où l'emprunt a transité par

une tierce langue. Nyembwe (1980)' quant à lui, discute du contact entre le français et les

langues nationales au Congo. Il essaie de déterminer le statut de chaque langue et de voir

comment ces langues cohabitent. Vatomene (1983) présente un travail intéressant où il est

question du processus d'intégration d'emprunt du point de vue phonétique, morphologique et

lexico-sbrnantique. Pour lui, I'intégration d'emprunts français en lingala fait face à des

différences culturelles, qui entraînent une modification du sens du mot emprunté. Par

exemple, le mot fiançais avocat [avaka] si@~e «conseiller en matière juridique, qui assiste

et représente ses clients en justice» ou encore « f i t de I'avocatiem. En lingala, ce mot a un

troisième sens: «corruption». À ma connaissance, aucune étude ne traite du sujet de

l'emprunt h ç a i s en Lingala sous un angle phonologique.

4.2 Problématique des emprunts

Lorsqu'une langue emprunte un mot étranger, ce mot peut violer une ou plusieurs

contraintes de la langue emprunteuse. Certains segments de ce mot peuvent ne pas faire partie

de l'inventaire phonologique de la langue emprunteuse, ou encore, la combinaison des

segments entre eux (structure phonologique) peut violer une contrainte de cette langue. Cette

violation de contrainte doit être reparee que le segment ou la structure phonologique

puisse être conforme à la langue emprunteuse. Une stratégie de réparation est alors appliquée

de manière il réparer la malformation et satisfaire les contraintes de La langue emprunteuse.

24

Les emprunts contiennent généralement beaucoup de malformations phonologiques par

rapport aux mots natifs. Ainsi, l'étude des emprunts aide à comprendre le fonctionnement des

langues et à mieux se représenter la faculté du langage. Les travaux entrepris sur l'adaptation

des emprunts dans le cadre de la TCSR ont permis d'élaborer trois principes qui gouvernent

l'application des stratégies de réparation, soit le principe de minimdité, le principe de

préservation et le principe de la tolérance limitee. Ces principes découlent de vastes études sur

les emprunts, à savoir, les emprunts anglais en français québécois (Roy 199 1, 1992, Paradis

et LaCharité 1996, 1997, Paradis et Lebel 1997), les emprunts français en peul (Paradis,

Lebel et LaCharité 1993, Lebel 1994, Paradis et Lebel 1994, Paradis et LaCharité 1996,

1997), les emprunts fiançais en kinyarwanda (Rose 1994, 1995 et Paradis et Rose 1995), les

emprunts français en arabe marocain (Paradis et Prunet 1997) et les emprunts anglais en

espagnol (Paradis et Fecteau 1997 et Fecteau 1998). Ces études ont permis de tester la

validité des principes qui gouvernent la TCSR 2 partir d'un grand nombre de langues. Ce

mémoire portera sur tous les cas d'adaptations segmentales et syllabiques inventoriés dans le

corpus des emprunts français en lingala.

5. CADRE T&ORIQUE

5.1 Représentations phonologiques

5.1.1 La phonologie multilinéaire

La phonologie multilinéaire pose qu'une représentation phonologique comprend

plusieurs paliers distincts et autonomes: le palier segmental, autosegmental, tonal, syllabique,

métrique et le palier des unités de temps (le squelette). L'organisation de ces paliers est

présentée en (1).

(1) Paliers phonologiques distincts en phonologie multilinéaire

palier palier tonal syllabique palier

autosegmental

palier palier - -

métrique - - - - - - -

squelette (unités de temps)

segmental

Ces paliers servent à organiser les sons en syllabe, en structure métrique de mot, de

syntagme et de phrase.

5.1.1.1 Le squelette

Comme l'indique son nom, le squelette est la base à laquelle s'attachent les autres

paliers. Le squelette est composé des unités de temps (X). Ces dernières permettent

d'encoder la longueur vocalique et consonantique. Pour être réalisé, tout segment doit être

associé à une unité de temps. La longueur segmentale est encodt5e par les unités de temps.

Par exemple, une voyelle qui est attachée à une unité de temps se réalise comme une voyelle

26

brève. Si la voyelle est attachée à deux unités de temps, elle se réalise comme une voyelle

longue. Si plus d'une voyelle s'attachent 2 une seule unité de temps, la suite vocalique se

réalise comme une diphtongue. Ceci est représenté en (2) .

(2) a) voyelle simple b) voyelle longue c) diphtongue

Ceci est aussi le cas des consonnes. Une consonne est dite simple lorsqu'elle est

rattachée à une seule unité de temps. Si la consonne est rattachée à deux unités de temps, elle

se réalise comme une consonne géminée. Enfin, lorsqu'une suite de deux consonnes est

rattachée à une seule unité de temps, il s'agit d'une consonne complexe. Ceci est représenté

en (3).

(3) a) consonne simple b) consonne géminée c) consonne complexe

X X X X

Ces représentations découlent d'un principe universel en phonologie mulalinéaire, le

principe du contour obligatoire (PCO), proposé par Goldsmith (1976) et repris par McCarthy

(1979, 1986). Ce principe interdit 1' adjacence de structures phonologiques identiques en

forme sous-jacente (FSJ). Par exemple, deux voyelles identiques ne peuvent pas se suivre

dans les représentations sous-jacentes. C'est pour cette raison que la représentation en (4) est

interdite par le PCO.

(4) FSJ interdite par le PCO

a a

Tout segment doit être rattaché à une unité de temps pour pouvoir se réaliser. Ceci decoule du

principe d'intégration structurale, présenté en (5).

(5) Pnncipe d'intégration structurale (Paradis 1993; cf. aussi Itô 1986)

Tout élEment phonologique doit être intégré dans une structure phonologique.

5.1.1.2 La syllabe hiérarchisée

Le modèle syllabique adoptg dans ce mémoire est celui de Kaye et Lowenstamm

(1984), qui possède quatre constituants internes, soit l'attaque, la rime, le noyau et la coda.

(6) Syllabe hiérarchisée

S = syllabe R = rime A = attaque C = coda N = noyau x = unité de temps

A X X X X X X

k r w a t r croître &rwatr]

La rime est constituée de deux éléments, le noyau et la coda. Le noyau est obligatoire dors

que la coda est optionnelle. L'attaque, tout comme le noyau, est un constituant obligatoire,

28

ceci même lorsque ce constituant ne contient pas de matériel segmental ou prosodique.

L'attaque et le noyau sont obligatoires puisque la syllabe CV est la syllabe la moins marquée

universellement. Le noyau représente le sommet de sonorité d'une syllabe, c'est-à-dire

l'élément le plus sonore de la syllabe, alors que l'attaque et la coda en constituent les

extrémités. Tous les constituants syllabiques, à savoir l'attaque, le noyau et Ia coda, peuvent

brancher, c'est-à-dire contenir plus d'un segment associé à une unité de temps. C'est ce

qu'on peut observer en (6) avec le mot croître, qui possède une attaque, un noyau et une coda

branchants. Ii existe cependant des langues qui ne permettent pas les constituants branchants.

C'est le cas du lingala.

5.1.1.3 La géométrie des traits

Outre la syllabe, la phonologie rndtilinéaire intègre la structure interne du segment,

représentée par des éléments hiérarchisés. Le modèle que j'adopte est présenté en (7). Ce

modèle s'inspire de celui de L a h . et Evers (1991).

(7) Modèle segmental

Base / [ant] : [ant6ried [dist]: [distribué]

Position de Ia langue

29

Un segment est composé d'un noeud de base auquel sont associés des traits terminaux, un

noeud de place et des articulateurs. Le noeud de place regroupe trois articulateurs: Labial,

Coronal et Dorsal. Les articulateurs peuvent dominer des traits terminaux, qui permettent de

rendre compte des contrastes qui existent entre les différentes consonnes régies par un même

articulateur (par exemple, le trait [antérieurl de l'articulateur Coronal permet de différencier la

consonne s, qui est [+antérieur], de la consonne /, qui est [- antérieur]). L'articulateur Labial

regroupe les voyelles et les consonnes labiales, l'articulateur Dorsal regroupe les consonnes

d a i r e s et l7artkdateur Corond regroupe les consonnes dentales, dvéolaires, aivéo-palatales

et palatales. Les traits et les articulateurs constituent tous des paliers indépendants et non

ordonnés. Cette autonomie des paliers articulatoires a entraîné une redéfinition de la notion

dP«adjacence» des segments. Par exemple, les deux consonnes dans lpapl pape, lesquelles

sont toutes deux composées d'un articulateur Labial, sont considérées ici comme adjacentes

au niveau de leur articulateur tandis que les segments p et t dans /pst/ patte sont non

adjacents. parce que p sélectionne l'articulateur Labial et r, I'articulateur Coronal (cf. Yip

1988). C'est ce que l'on peut observer dans le s c h h a (8).

(8) Ligne d'adjacente en phonologie

Y a p 'pape' p a t 'patte'

Labial e - Coronal

Les articulateun sont des traits monovalents qui peuvent être terminaux (par exemple,

l'articulateur Dorsal en (7)) ou non terminaux (par exemple, l'articulateur Coronal en (7)).

selon qu'iIs dominent un ou plusieurs traits terminaux. Les traits terminaux sont des traits

généralement binaires (par exemple [& arrondi] ou [k voisé]), contrairement aux noeuds

organisationneIs et aux articdateurs.

5.1.1.4 La sous-spécification

Les théories de sous-spécification posent que les segments sont sous-spécifiés en

FS J, c'est-à-dire que leur structure sous-jacente est incomplète (cf. Kiparsky 1982,

Archangeli 1984, Steriade 1987, Avery et Rice 1988 et Paradis et Prunet 1991). La

sous-spécification vise, avant tout, à éliminer la redondance des représentations segmentales.

La notion de <<redondance» varie d'un modèle à l'autre. Steriade (1987) et Clements (1988)

ont proposé la sous-spécificafion contrastive dans laquelle seuls les traits «non distinctifs»

peuvent être sous-spécifiés. Le modèle de la sou-spécification radicale proposé par Kiparsky

(1982), Archangeli (1984), Pulleyblank (1986) et Paradis et Prunet (1991) soutient que

seules les valeurs «marquées» des traits distinctifs sont présentes en FSJ. Cela revient à dire

que les valeurs non marquees des traits sont absentes des représentations sous-jacentes. Ce

modèle aboutit à une plus grande sous-spécification des phonèmes en FSJ que le modèle de

sous-spécification contrastive.

Dans ce mémoire, j'adopte le modèle de la sous-spécification radicale de Paradis et

Pninet (1991), lequel a l'avantage d'encoder directement la notion de «marque» dans les

représentations segmentales. Ce modèle permet plus particulièrement de rendre compte du

statut spécial des coronales, les consonnes les moins marquées universellement. En plus

d'être plus fréquentes que les autres types de consonnes (cf. Maddieson 1984), les coronales

sont souvent sujettes à des processus phonologiques tels que l'élision et l'harmonie et elles

servent très souvent de segment épenthétique. De plus, elles sont souvent substituées et

peuvent être transparentes aux voyelles dans certaines langues (cf. Paradis et Pmnet 1991).

Tous ces faits ont conduit plusieurs auteurs (cf. Paradis et Prunet 1991, entre autres) à

formuler l'hypothèse que les consonnes coronales n'ont ni articulateur ni noeud de place en

FSJ, et que l'articulateur Coronal est un articulateur de défaut. Cela est représent6 en (9).

Labiales Vélaires

Dorsal

Comme le montre ce schéma, les coronales n'ont pas d'articulateur ni de noeud de place à

l'opposé des vélaires et des labiales. L'articdateur Coronal est inséré en cours de dérivation

phonologique par une règle de défaut, présentée en (10).

(10) [@ Place] -t Coronal

Les liens manquants à la structure sont assignés par la convention de génération des noeuds

(Node Generation Convention), proposée par Archangeli et Pulleyblank (1986, 1994) et

definie et schématisée en (1 1).

(1 1) Convention de génkration des noeuds

Une règle ou une convention qui assigne un élément a: [alpha] à un noeud /3 [beta] a pour

effet de créer un lien entre a et B 1 (traduction libre d' Archangeli et Pulleyblank 1994:23).

Le schéma ci-dessous représente cette convention de génération des noeuds:

l « ~ o d e Generation Convention: A rule or convention assigning some F- element a to some anchor B creates a path from a: to /%. (Archangeli et PulleybIank 199423)

' 1 Élément et liens assignés

(Y) pour compléter la

/-i structure entre a: et p

La convention de génération des noeuds (1 1) prédit que le noeud de place sera inséré après

l'application de la règle de redondance (12), ceci pour compléter la structure.

(12) Règle de redondance: 0 articulateur -t Coronal

P (convention de i génération des ' noeuds)

Coronal

Cette convention s'applique aussi dans le cas des traits de défaut. Par exemple, dans

le cas des consonnes coronales, le trait [+antérieur] constitue la valeur non marquée alors que

le trait [-antérieur] constitue la valeur marquée. Si [+antérieur] est inséré par une règle de

redondance, l'articulateur Coronal ainsi que tous les noeuds internédiaires seront générés par

la convention de g6n6ration des noeuds.

33

Malgré les différences qui existent entre la sous-spécification contrastive et radicale,

les deux théories posent que: 1) les traits ne sont pas tous présents en forme sous-jacente et

2) les traits non présents sont insérés en cours de dérivation par des règles de redondance

comme celle qui insère l'articulateur Coronal en (12).

5.1.1.5 La phonologie lexicale

Le modèle de la phonologie lexicale proposé par Kiparsky (1982, 1985) et par

Mohanan (1982, 1986) rend compte, d'une part, de l'interaction qui existe entre la

morphologie et la phonologie et, d'autre part, de l'interaction entre la syntaxe et la

phonologie. Ce modèle est schématisé en (13).

(13) Phonologie lexicale (cf. Kiparsky 1982, 1985, Mohanan 1982, 1986 )

CJ (dictionnaire restreint)

MORPHOLOGIE (lexique) PHONOLOGIE (contraintes)

strate x (règles de formation de mots)

strate y (règles de formation de mots)

J NIVEAU PHONÉTIQUE

(surface)

SYNTAXE +

,

+

niveau postlexical

niveau lexical

34

Ce schéma nous montre que la composante phonologique peut interagir avec les composantes

morphologique et syntaxique. Ce qui veut dire que les règles phonologiques peuvent être

appliquées au niveau lexical ou encore a u niveau syntaxique.

5.2 Processus phonologiques: TCSR

5.2.1 Survol de Ia TCSR

Les théories de représentations que nous venons de voir permettent un plus grand

niveau d'explication. Elles permettent également de rendre compte des formes possibles et

impossibles en phonologie. Pour mieux rendre compte des processus phonologiques, depuis

le milieu des années 1980, plusieurs chercheurs ont proposé un emploi de la notion de

«contrainte» qui avait pour but de restreindre la surpuissance des théories de représentation.

Parmi les différentes théones de contraintes proposées, citons la «théorie des contraintes et

stratégies de réparation» de Paraclis (1988a,b, 1990, etc.), la «phonologie déclarative» de

Bird (1990) et de Scobbie (1993), et «la théorie de l'optimalité» de Prince et Smolensky

(1993) et de McCarthy et Prince (1993). Ces différentes théories proposent chacune une

façon particulière de traiter les contraintes phonologiques. Comme cela a déjà été mentionné à

maintes reprises, la théorie de contraintes adoptée dans ce mémoire est la «théorie des

contraintes et stratégies de réparation» (TCSR). Selon cette théorie, les langues sont

gouvernées par des principes et des paramètres.

Les principes sont des contraintes universelles qui constituent les limites du langage

comme faculté. Par exemple, toutes les langues doivent avoir des consonnes et des voyelles,

ce qui constitue une contrainte universelle, un principe. Les rkglages paramétriques sont,

quant à eux, des contraintes non universelles. Ce sont des options binaires offertes & toutes

les langues, options auxquelles les langues peuvent répondre positivement ou négativement.

Les réglages param6triques sont responsables des diffkrences entre les langues. Par exemple,

le français possède les voyelles nasales dans son inventaire phonologique. Par contre, le

35

lingala n'en a pas. Cette différence entre le lingala et le français est exprimée par la réponse

que donne chacune des langues au paramètre en (14).

(1 4) Paramètre:

voyelles nasales ?

([-cons] [+nasal])

fiançais: oui

hgda: non (contrainte)

Le système phonologique d'une langue est l'ensemble des réglages paraméaiques, où

chaque paramètre réglé négativement constitue une contrainte négative. Lorsqu'une contrainte

est violée, une stratégie de réparation est appliquée pour préserver cette contrainte. Une

stratégie de réparation est une règle universelle et non contextuelle qui est toujours motivée

par une contrainte donnée et qui ne s'applique que pour préserver la contrainte violée. Une

stratbgie de réparation ne peut effectuer que deux opérations phonologiques: insérer et élider.

«hé rem signifie ajouter un lien ou du contenu phonologique pour combler le manque d'un

élément qui cause une violation de contrainte. &den> consiste à dissocier ou effacer du

matériel phonologique offensant pour la contrainte. Ces stratégies de réparation sont

présentées en (15).

(15) a) Insérer: @ + x (propagation ou épenthèse d'un élément phonologique)

b) Élider: x + @ (dissociation ou élision d'un élément phonologique)

x peut être soit un «élément», soit un «lien» entre deux éléments.

L'insertion d'un lien entre deux éléments est exprimée par un trait pointillé, comme en (16a),

tandis que l'élision d'un lien entre deux éléments est exprimée par un trait barre, comme en

(16b).

a) insertion

A I * 1 8 a I I I

X

b) élision

Comme signalé plus haut, les stratégies de réparation ne s'appliquent que dans le cas

de violation de contrainte. Il existe plusieurs types de violation de contrainte que l'on peut

classer en deux groupes: les violations intrinsèques, qui sont internes à la langue, et les

violations extrinsèques, qui sont externes à la langue. Il existe trois sources intrinsèques de

violations de contraintes. Premièrement, il y a les opérations morphologiques, la source la

plus importante de violations de contraintes. Par exemple, prenons l'alternance d o dans le

mot français sone [szt] I sot [sa. Nous savons que 3 ne peut faire surface en fin de mot dans

la langue française, ce qui est analysé comme le résultat d'une contrainte non universelle

(paramètre). Lorsqu'une telle voyelle survient en fm de mot, une stratégie de réparation est

appliquée pour préserver la contrainte violée. Cette stratégie de réparation dissocie le trait

[-tendu] de la voyelle, ce qui produit o. Autrement dit, sot [ sa est le résultat d'une stratégie

de rdparation qui élide le trait [-tendu] la voyelle de base 3, lorsque celle-ci se retrouve en

fin de mot et viole ainsi la contrainte (*[sa], cf. aussi [pgpoJ de /p~l is / police, etc., Paradis

1993).

Deuxièmement, il y a les malformations phonologiques dans les représentations sous-

jacentes (les malformations dans le dictionnaire) comme les consonnes flottantes du

fiançais.2 Par exemple, l'adjectif fiançais petit [pati], dont le féminin est petite [patit],

contient un t final flottant en forme sous-jacente /patit/. Cette consonne flottante doit être

Une consonne flottante est une consonne qui n'a pas d'unité de temps en FSJ.

37

élidée (comme dans le cas du masculin en isolation) si elle ne peut s'ancrer quelque part,

comme dans l'attaque vide d'un mot à initiale vocalique (comme cela se produit en liaison).

Troisièmement, il y a les connits de contraintes. Ces conflits peuvent s'exprimer de

deux façons: 1) deux contraîntes de niveaux différents sont violées en même temps dans une

même structure ou 2) une seule contrainte est violée mais sa réparation entraîne la violation

d'une autre contrainte.

Enfin, il existe plusieurs sources extrinsèques de violation de contraintes dont, les

pathologies du langage, la non-maturité du cerveau en acquisition du langage et les emprunts.

Cette demière source est celle dont il est question dans ce mémoire.

Une stratégie de réparation est définie formellement en (17).

(17) Stratégie de réparation

Opération phonologique universeUe et non contextuelle dont l'application est causée par

la violation d'une contrainte phonologique et qui insère ou élide du matériel

phonologique dans le but de satisfaire la conhainte violée (traduction libre de Paradis et

LaCharité 1997: 384).

Les stratégies de réparation s'appliquent minimalement en accord avec le principe de

minindité, présenté en (1 8).

(1 8) Principe de minirnalité

Les stratégies de réparation s 'appliquent:

a) au niveau le plus bas auquel fait dférence une c o n b t e violée;

38

b) en impliquant le moins d'étapes possibles (traduction libre de Paradis et LaCharité

1997: 386).

Le niveau le plus bas auquel fait référence une contrainte violée est déterminé par la hiérarchie

des niveaux phonologiques en (1 9).

(1 9) Higrarchie des niveaux phonologiques (HNP)

Métrique > syllabique > squelette > noeud de base > articulateur > trait terminal

(traduction libre de Paradis et LaCharité 1997: 3 86 ) .

Pour illustrer le fonctionnement du principe de minimalité et de la HNP, prenons

l'exemple des fncatives non antérieures en français, f et3, interdites en lingala- Cette

contrainte est représentée par le réglage paramétrique négatif (20).

(20) Paramètre:

fricatives non antérieures? fran@s : oui

([+continu] [-antkrieur] sans [+sona.ntJ) lingala: non (contrainte)

Les emprunts français en lingala qui contiennent une fricative non antéxieure sont donc

problématiques et violent la contrainte (20). Puisque la contrainte violée fait référence au . . niveau des traits temiinaux, le principe de minuoaltd prédit que la reparation doit se faire à ce

niveau. La stratégie de reparation consiste ici en la dissociarion d'un des haits de la

combinaison, soit [-antérieud, ce qui produit une fricative antérieure, soit S. L'insertion du

trait [+antéried est effectuée par une règle de défaut

39

Ici, nous venons de voir la dissociation d'un trait, mais l'ajout de matériel

phonologique a généralement préséance, lorsqu'il est possible, sur la perte de matériel

segmentale (l'élision), ceci en conformité avec le principe de préservation en (SI).

(2 1) Principe de préservation

L'information segmentale est préservée maximalement, dans les limites du seuil de

tolérance (traduction libre de Paradis et LaCharitél997: 384).

Le principe de préservation joue un rôle de premier plan dans I'adaptation des

emprunts. Ce principe pose que I'information phonologique contenue dans l'information

segmentale de la L2 doit être réparée avec une préservation maximale. Ce principe privilégie

l'insertion plutôt que l'élision de matériel segmental. Pour illustrer le fonctionnement du

principe de préservation, prenons le cas d u peul. Cette langue interdit les attaques

branchantes, c'est-à-dire les suites consonantiques en début de syllabe. Ceci est exprimé par

le réglage paramétnque négatif en (22).

(22) Paramètre:

attaques branchantes? français: oui

peul: non (contrainte)

Ainsi, les emprunts français en peul contenant une suite initiale *CC doivent être adaptés.

Une telle suite peut être r6parée de deux façons, soit par l'insertion d'une voyelle pour briser

la suite *CC ou encore par l'élision de l'une des deux consonnes de la suite *CC. Le principe

de préservation prédit que l'insertion sera la réparation privilégiée, car elle permet de

conserver l'information segmentale. Par exemple, le mot français glace /glas/ devient [galas]

en peul et non [gas] ou pas], comme ce serait le cas si une des deux consonnes étaient

éIidées. La voyelle a du mot français se propage entre le g et le Z pour réparer la suite

problématique en début de mot Ceci est schématisé en (23).

(23) *CCV + CVCV

a) FSJ b) syllabation et insertion d'un c) propagation de la voyelle noyau et d'une unité de temps

A N A N

l i l l X x x X X X X

1 1 1 1 X X X X

Par ailleurs, les adaptations d'emprunts ne peuvent se faire en un nombre illimité d'étapes,

chaque langue imposant une Iunite du coût de la réparation segmentde. C'est ce qu'exprime

le principe du seuil de tolérance en (24).

(24) Principe du seuil de tolérance

a) toutes les langues ont un seuil de tolérance à la préservation segmentale;

b) cette limite est de x étapes à l'intérieur d'un domaine de

contrainte donné (traduction libre de Paradis et LaCharité 1997: 385).

La définition d'un domaine de contrainte est présentée en (25).

(25) Domaine de contrainte

Un domaine de contrainte représente la portée de cette contrainte, c'est-à-dire Ie

matbriel qui est horizontalement et verticalement balayé par la contrainte avant que les

règles de construction structurale ne soient autorisées à s'appliquer (traduction libre de

Paradis 1996: 5 1 8).

41

Pour mieux expliquer cette notion, prenons l'exemple du mot français biscuit biskqi]

emprunté en peul. Ce mot contient deux violations de contraintes qui sont imbriquées 17une

dans l'autre: une attaque branchante, interdite par le réglage paramétrique en (21)' et le

segment labio-coronal *y- Le peul interdit les segments labio-coronaux (*#, *y, *y), ce qui

est exprimé par le réglage paramétrique en (26).

(26) Paramètre:

Coronal-Labial ? français:

peul:

oui

non (contrainte)

La satisfaction de ces deux contraintes exigerait trois étapes, qui sont 1) la syllabation et

l'insertion d'un noyau et d'une unité de temps, 2) la propagation de q dans le noyau vide et,

enfin, l'adaptation de *q. Cette réparation est illustrée en (27).

(27) *Q + C u w

a) FSJ b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps

A N A l i I

A N A A N A 1 1 1 1 1 1 x x x X X X

Comme la limite du seuil de tolérance en peul est de deux étapes (stratégies de r6paration), la

réparation en (26) est trop coûteuse pour cette langue, ce qui entraîne une élision du segment

probhhatique. Le mot français biscuit piskqi] devient b i s u en peul au lieu de *Lbiskuwi].

42

Lorsqu'il y a plus d'une contrainte violée, la convention de préséance en (28) inteMent en

vue de déterminer quelle contrainte a priorité.

(28) Convention de préséance

Dans le cas où deux ou plusieurs contraintes sont violées, la contrainte qui a priorité

est celle qui fait référence au niveau le plus élevé dans la HNP (traduction libre de

Paradis et LaCharité 1997: 386).

Nous avons vu à travers ces exemples que l'adaptation des se-gments et des suites non

syllabables des emprunts est gouvernée par trois principes de la TCSR, à savoir le principe

de minimalité, le pnncipe de préservation et le principe du seuil de tolérance. Dans ce

mémoire, il sera montré que ces principes sont aussi actifs dans les adaptations d'emprunts

français en lingala. Un aperçu de l'organisation de la TCSR est présenté en (29).

(29) Aperçu de l'organisation de la TCSR

Viol. de contraintes L

Réparation (insertion / élision)

Régie par

le principe de préservation &nit6 par le seuil de tolérance)

le principe de minimalit6 (basé sur la HNP) la convention de préséance (basée sur la HNP)

5.2.2 Noyau et périphérie

Le modèle que j'adoptera. afin de rendre compte des non-adaptations est celui de Itô et

Mester (1993, 1995), présenté en (30), repris par Paradis et Lebel (1994) et Paradis et

LaCharité (1996, 1997). Le noyau constitue un domaine regroupant toutes les contraintes de

la langue. Dans cette partie, tous les segments étrangers à la L1 sont interdits. Le noyau est

entouré de cercles concentriques representant la périphérie. Les zones de la périphérie sont

43

plus permissives. Plus nous nous éloignons du noyau, plus la zone périphérique est

permissive, c'est-à-dire que plus les segments qui violent des contraintes du noyau sont

acceptés (non adaptés).

(30) Schéma du modèle noyau / périphérie de Itô et Mester (1993)

C'est selon ce modèle que les importations par le lingala de segments français seront

organisées dans le système phonologique du lingala.

6.1 Cueillette des données et statistiques générales

J'ai personnellement recueilli les emprunts de la base d'emprunts français en lingala.

Cette cueillette m'a permis de rassembler 672 emprunts français. Ces emprunts proviennent

de sources écrites, principalement des dictiomaires Lingala-fiançais de Van Derbich ( 1 990) et

de Edema (1992). Les autres emprmts ont été recueillis en parler spontané.

(1) Statistiques générales sur le traitzment des segments et des strucme syllabiques dans les

emprunts

formes

malformations segmentales

malformations segmentales analysées

adaptations

non-adaptations

élisions

cas éliminés

malformations syllabiques

malformations syllabiques analysées

adaptations

non-adapta tions

6lisions

cas eliminés

total des malformations

malformations andvsées - - - -

nombre d'adaptations

nombre de non-adaptations

nombre d'6lisions

cas t9imin6s

Total 1

6.2 Choix des emprunts

Lors de la compilation des données, certains emprunts n'ont pas été retenus dans le

calcul des statistiques. C'est le cas des emprunts dont la ressemblance avec des mots ou les

patrons phonologiques d'une tierce langue laissait croire que l'emprunt n'était pas venu

directement du eançais mais qu'il devait avoir transité par une autre langue. La date d'entrée

des emprunts n'était indiquée dans aucun des ouvrages consultés, c'est pourquoi je n'ai pas

tenu compte de ce facteur. Ceci n'est pas un problème étant donné que les emprunts fiançais

en lingala sont récents. En effet, les deux langues à l'étude, à savoir le lingala et le français,

n'ont été en contact qu'au de%ut de ce siécle (cf. chapitre 3).

6.3 Transcription des données

La transcription des mots français est p~cipalement basée sur celle du dictionnaire Le

Petit Robert (1990). Les mots en lingala ont été transcrits en API (Alphabet Phonétique

International), à partir de la prononciation de trois informateurs originaires du Congo, soit

M. Kihosirnidele (informateur #1), Mme Bakabaka (informateur #2) et M. Mukalenge

(informateur #3), dont les profrls sont présentés plus loin (cf. l'annexe 1). À chacun des

mots, une brève définition a ét6 associée. Pour chaque définition, j'ai tenu compte des

différences sémantiques car la majorité des mots fî-ançais empruntés en lingala change de sens

ou encore ont un sens particulier en plus du sens général du mot. La vérification de la

prononciation a été effectuée lors de séances au cours desquelles les trois informateurs

devaient fournir leur propre prononciation des emprunts du corpus. Pour chaque emprunt,

une définition en lingala a été présentee à haute voix par l'enquêteuse. Par exemple, pour

l'emprunt avion, je donnais «appareil de locomotion a6riennen et pour le mot bible, «recueil

de textes inspirks par Dieu». Des phrases à complCter ont aussi été utilisées de manière 2

susciter la production de l'emprunt. Par exemple, pour l'emprunt accident, la phrase suivante

à compléter était pdsentée: «lorsque deux voitures entrent en collision, elles font un-».

Finalement, si aucune des deux tactiques ne donnait de résultat, je donnais des synonymes,

46

des antonymes ou des paraphrases. Si, après tous ces stratagèmes, I'infonnateur ne devinait

toujours pas l'emprunt, il en était conclu que l'informateur ne le connaissait pas. Aucun

emprunt français n'a étZ présenté par écrit, ceci afin d'éviter l'influence de la graphie. Chacun

des informateurs était au courant du fait que les données allaient être utilisées à des fins

Linguistiques et que les mots attendus étaient tous d'origine française. Chacune des rencontres

a été enregistrée à l'aide d'un magnétophone de haute qualité, de marque Marinz et d'un

microphone de type cravate. Les entrevues se déroulaient de façon très naturelle, au domicile

des informateurs. Chaque informateur a été interviewé séparément au cours de séances ne

dépassant pas deux heures. J'ai moi-même effectué la transcription des données dans le cadre

du projet de recherche de Mme Carole Paradis sur les contraintes phonologiques à

l'université Laval. Enfin, cette transcription a été vérifiée par une deuxième personne, non

lingalophone, M. Benoît Tardif.

6.4 Informatisation des donnies

Tous les emprunts de la base ont été intégrés dans une base de donnees informatisée

construite à cette fin sur Hypercard, dans le cadre du projet de recherche de Mme Carole

Paradis. Chaque entrke de la base comprend huit champs différents, nécessaires à l'analyse

des adaptations phonologiques des emprunts français en lingala. Ces champs sont présentés

en (1). Les formes se trouvant dans les champs c, d et h fournissent de I'infomiation

secondaire, qui n'a pas servi à l'analyse effectuée dans ce mémoire.

(1) Champs contenus dans la base d'emprunts français en lingala

a) le mot français et sa catégorie grammaticale;

b) la transcription A.P.I. du mot français;

c) l'emprunt français et son marqueur de classe en lingala (s'il y en a un);

d) l'emprunt français avec ton;

e) la fonne de l'informateur #1 transcrite en A.P.I.

f) la forme de l'informateur #2 transcrite en A.P.I.

g) la forme de l'informateur #3 &anscrite en A.P.I.

h) la signification de l'emprunt fiançais en lingala.

6.5 Comptabilisation des données

Des statistiques ont été compilées afin de calculer le nombre de malformations,

d'adaptations et d'élisions, ainsi que les pourcentages correspondant à ces nombres. Ces

statistiques ont été calculées non pas à partir du nombre total de formes produites, mais

plutôt à partir du nombre de malformations analysées puisqu'une forme peut contenir

plusieurs malformations.

6.6 Structure du corpus

Le corpus d'emprunts qui est prés ,enté en ann exe de ce mémoire est composé de sept

parties distinctes. La première partie comprend les renseignements généraux, soient les fiches

signalétiques des informateurs. La liste générale des emprunts est présentée dans la deuxième

partie. Les dernières parties répertorient les adaptations syllabiques, segmentales, la

périphérie (les non-adaptations), les cas éliminés et les statistiques détaillées. L'organisation

du corpus est synthétisée en (2).

(2) Organisation du corpus d'emprunts français en lingala.

a) fiches signalétiques des informateurs

b) liste générale des emprunts

c) classements des malformations syLlabiques

d) classements des malformations segmentales

e) périphérie

£) cas eliminés

g) statistiques détaillées

Le corpus comprend plusieurs types de mots. La majorité de ces mots sont des noms

(93,8%). Les verbes viennent en deuxième position avec (3,3%). Enfin, les adjectifs (2,5%),

les prépositions et les conjonctions (0,496) constituent les plus faibles pourcentages. Le

tableau en (3) présente la répartition des différentes catégories grammaticales contenues dans

le corpus.

(3) Tableau du nombre de mots dans chaque catégorie grammaticale

Catégorie grammaticale

nom

verbe

adjectif

préposition

conjonction

total

Nombre d'emprunts

6î.û

22

17

2

1

d 672

Pourcentage

93,8%

3,3%

2,5%

0,3%

9,1%

100%

7. INVENTAIRES

Une bonne éh

PHONOLOGIQUES DES LANGUES ÉTUDIÉES

de de l'adaptation phonologique d'emprunts implique avant tout la

connaissance des caractéristiques des langues en contact. Ce chapitre a pour but de faire

ressortir les ressemblances et les différences pertinentes des structures des langues à l'étude,

à savoir le français et le lingala. Dans la première section de ce chapitre, il sera question des

systèmes vocalique, consonantique et syllabique du français. La deuxième section traitera,

quant Zi elle, des systèmes vocalique, consonantique et syllabique du lingala.

7.1 Français

7.1.1 Inventaire vocalique

L'inventaire vocalique du français est présenté en (1).

(1) Inventaire vocalique du français (Casagrande 1984:24)1

Le système vocalique du franqais comprend, entre autres, des voyelles nasales (& É, 5

et CE ), des voyelles coronales labiales (y, @ et œ), des voyelles non tendues (E et 3) et le

schwa (a).

7.1.2 Inventaire consonantique

L'inventaire consonantique du h ç a i s est présenté en (2).

La voyelle a ne faisait pas partie de l'inventaire de Casagrande mais elle a été ajoutée car elle est distinctive.

7.1.3 Structure syllabique

Comme cela a été souligné en 5.1.1.2, les quatre constituants de la syllabe peuvent

brancher en h ç a i s . La représentation de la structure syllabique du français, présentée à la

section 5.1.1.2, est reprise en (3).

(2) Inventaire consonantique du fiançais (Casagrande 198421)

(3) Structure syllabique du h ç a i s

occIusives

fikatives

nasales

liquides

glides

r croître

S: syllabe A: attaque R: rime N: noyau C: coda X: squetette

labial

p / b f / v

rn

On pourrait objecter que la rhotique du Français se réalise comme une uvulaire. Cependant, il s'agit d'une réalisation phonétique. Au point de vue phonologique, la rhotique du français fonctionne comme une coronale.

dental

t / d

s / z

n

1 /r2

alvéolaire

u 3

palatal

JI

j / y

vélaire

k / g

w

7.2 Lingala

7.2.1 Inventaire vocalique

L'inventaire vocalique du lingala est présenté en (4).

(4) Inventaire vocalique du lingala (Bwantsa 1970: 13)

1 U

Le système vocalique du lingala est composé de sept voyelles orales dont cinq

voyelles tendues (i, e, Q, O et u) et deux voyelles non tendues ( E et 3). Le lingala ne permet

pas les voyelles longues. Si nous comparons le système vocalique du français à celui du

lingala, nous nous apercevons que le système vocalique du français est plus riche car il

contient plusieurs voyelles qui sont absentes de l'inventaire vocalique du lingala. Celles-ci

sont présentées en (5).

(5) Voyelles fi-ançaises problématiques pour le lingala

a) les voyelles coronales labiales: y, fl et œ

b) les voyelles nasales: Z, 5 et c2

c) le schwa: a

Ces voyelles problématiques devront être adaptées dans les emprunts français en lingala.

Les voyelles e / E et O 19 sont distinctives en lingala Elles permettent d'opposer des mots entre eux. Par exemple: moto 'homme' et m o 'feu', asengi ' il ensorcelle' et w n g i 'il demande'. (cf. Bwantsa 1970: 14)

7.2.2 Inventaire consonantique

L'inventaire consonantique du Lingala est présenté en (6).

(6) Inventaire consonantique du lingala (adapté de Vatomene 198 3 38) I I I I 1

labial ! dental 1 palatal vélaire I occlusives

ficatives

Les consonnes françaises étrangères au lingala sont présentées en (7).

nasales

liquides

glides

(7) Consonnes françaises non natives en lingala:

la &de coronale labiale

la fricative labiale vois& v

les fikatives non antérieures 3 et $

la nasale?

la liquide r

p / b f

Il est à noter que les segments v e t j , bien que non natifs* sont des importations en

lingalas et ne subissent aucune adaptation. Ces segments ont été empruntés au kikongo. une

autre langue du Congo qui a influencé le lexique du Lingala (cf. 2.2). Ils ne seront donc pas

étudiés au chapitre 9 avec les autres segments mal formés puisqu'ils ne sont pas adaptés.

rn

w

- -

La rhotique en lingale n'est pas en variation libre avec la IatéraIe comme c'est le cas dans d'autres langues bantoues. La rhotique n'est jamais permise en iingala

<<...Nous ne mentionnons pas v parmi les signes, bien que n'étant pas propre au lingala, on le retrouve dtjh en lingala». (Vatomene 1983: 40)

t / d

s / z k/g

n

I

j

7.2.3 Structure syllabique

La structure syllabique du lingala est la syllabe universelle CV (Vatomene 1983: 65).

Cette syllabe est représentée en (8) à l'aide d'un mot lingala.

(8) Structure syllabique du lingala

[misu] 'yeux'

Contrairement au français qui permet le branchement de tous ses constituants, le lingala

interdit les suites vocaliques (VV), les suites consonantiques (CC) et les codas. Ainsi, les

mots français qui contiennent ces suites problématiques devront être adaptés en lingala.

8. ADAPTATIONS SYLLABIQUES

Ce chapitre traite des adaptations syllabiques dans les emprunts français en lingala.

Comme nous l'avons vu au point 7.2.3 du chapitre précédent, la syllabe maximale du lingala

est la syllabe CV. De ce fait, cette langue ne permet pas les suites vocaliques (W), les codas

(C$), Ies noyaux branchants (GV, VG ou VV) ni les attaques branchantes ($CC). Ces

contraintes résultent des réglages paramétriques négatifs présentés en (1).

( 1) Paramètres:

a) suites W?

(attaques vides à I'intérieur des mots)

b) codas ?

c) noyaux branchants?

(diphtongues ou voyelles longues )

d) attaques branchantes ?

hnçais: oui

lingala: non (*VV)

français: oui

Iingala: non (*C$)

fi-axlçais: oui

Lingala: non ( *GV, *VG, *VV)

fiançais: oui

lingda: non (*$CC)

Ainsi, les suites vocaliques, consonantiques et les consonnes en fin de mot dans les emprunts

firançais devront être adaptées pour se conformer à la phonologie du lingaia.

8.1 Adaptation des suites vocaliques

Cette section traite de I'adaptation des suites vocaliques. Les suites vocaliques des

emprunts français violent la contrainte en (la), contrainte qui interdit les attaques vides à

l'intérieur des mots en lingala. Ces suites devront être adaptées afin de se conformer à la

phonologie du Lingala et de satisfaire la contrainte en (la). En (2), nous voyons qu'il y a 26

cas de suites vocaliques dans mon corpus et que la totalité de ces suites est adaptée. Il n'y a

aucun cas de non-adaptation ou d'élision.

(2) Statistiques générales sur l'adaptation des suites *W

Suites *w %

Cas analysés 26 1 Total des cas

1 Adaptations 1 26 1 100% 1

26

L'adaptation des suites vocaliques comprend deux parties. Dans la première partie, il

sera question de l'adaptation des suites *W qui ne contiennent pas le phonème /a /. Dans la

seconde partie, il sera question de l'adaptation des suites * W dont l'une des voyelles est /a I.

Élisions

Cas éliminés1

Lorsqu'aucune des deux voyelles de la suite *W n'est /a /, le segment ins6r6 entre les

deux voyelles est une glide, qui provient toujours de I'arciculateur de la voyelle environnante.

Dans 12 cas 1 15, c'est la voyelle de gauche qui se propage. Les exemples en (3) illustrent

bien ce type d'adaptation.

teac categorie comprend tous les cas qui n'ont pas tté retenus dans l'analyse cause de: l'harmonie vocalique, l'influence de la graphie, l'influence d'une autre langue, l'analogie, ou d'autres facteurs non p honologiques.

O

O

0%

56

(3) Exemples d'adaptation des suites *VV avec V # a (cf. l'annexe 3.1.1 pour plus

d'exemples)

français lingala

diocèse

Noël

[ d B sez]

vidéocassette [vid@ kasst]

Ces adaptations se font de la même façon dans tous les cas. La place d'articulation d'une des

deux voyelles est propagée dans l'attaque vide de la deuxième syllabe pour briser la suite

*W non syllabable en lingala. Par exemple, dans le mot fiançais Noël [n-] qui devient

[n3wele] en lingala, la glide w provient de la voyelle de gauche. C'est la même chose pour

vidéocassette [vidwkaset] qui devient [vid&kaseti] en lingala. La glide j provient de

l'articulateur de la voyelle de gauche. La dérivation en (4) illustre cette adaptation.

L'articulateur de la voyelle de droite peut aussi se propager entre les deux voyelles. Par

exemple, le mot Créoline devient [kelewolini] en Lingala, où c'est I'articulateur de la voyelle

de droite O qui se propage dans l'attaque vide. Il n'y a cependant que 3 cas sur 15 qui

présentent cette adaptation.

(4) *W + VGV

a) FSJ b) syllabation et propagation de la place d'articulation de la voyelle de gauche dans l 'attaque vide

N A N

X X X

Cette adaptation, où a représente l'articulateur de la voyelle, est effectuée en une seule étape.

L'attaque vide entre les deux voyelles est remplie par la propagation de la place d'articulation

de l'une des voyelles de la suite, généralement celle de gauche. Le reste de la voyelle (Ie

noeud de base, notamment) est généré par la convention de générations des noeuds (cf. (1 1)

chapitre 5). Cette adaptation est systématique. Elle représente 15 / 15 cas analysés, soit 100%

des cas. Nous retrouvons la même adaptation en peul, où un mot comme prion'té [pnirite]

devient [piriirite] (cf. Lebel 1994) et en kinyarwanda, où le mot diocèse [diisaz] devient

[duseezi] (cf. Rose 1995). Tout comme le lingala, ni le peul ni le binyanvanda ne

permettent les suites W à l'intérieur des mots.

Lorsqu'une des deux voyelles de la suite est a, c'est la place d'articulation de l'autre

voyelle qui se propage. C'est ce que montrent les exemples en (5). Cependant, dans tous les

cas dont je dispose, la voyelle a se trouve à gauche de la suite, ce qui m'empêche de vérifier

s'il n'y aurait pas aussi un facteur de «directionalité» en jeu.

(5) Adaptation des suites *W avec V = a (cf. l'annexe 3.1.2 pour plus d'exemples)

français lingala

cacao

laïque

L'adaptation des suites *W avec V= a est représentée en (6).

(6) *W + VGV

a) FSJ b) syllabation et propagation de la place d'articulation de la voyelle autre que a dans l'attaque vide

N A N

Comme nous pouvons l'observer en (6), une attaque vide est remplie par la propagation de la

place d'articulation de la voyelle autre que a. Cette adaptation est systématique. Elle

représente 1 1 / 1 1 cas analysés, soit 100% des cas. Nous retrouvons la même adaptation en

kinyanvanda. Elle se produit systématiquement, soit dans 18 / 18 cas analysés dans le corpus

du lcinyarwanda. Par exemple, le mot cacao BakaoJ devient Fakawo] (cf. Rose 1995).

8.2 Synthèse de l'adaptation des suites *W

Les suites vocaliques (*W) non syllabables en lingala sont adaptées avec un taux de

préservation segmentale maximal, ceci en conformité avec le principe de préservation en

5.2.1. Tous les cas, soit 26 / 26 cas analysés dans ce corpus sont adaptCs avec la

préservation (la non-élision) de tous les segments de la suite *W d'origine. Les adaptations

59

des suites *W se font de façon minimale, en conformité avec le principe de minimalité,

présenté en 5.2.1. Le patron général d'adaptation consiste à remplir l'attaque vide entre les

deux voyelles pour briser la suite * W non syllabable en lingala par la propagation de la place

d'articulation d'une voyelle environnante. Cette réparation s'applique d'abord au niveau du

palier syllabique, le niveau le plus bas auquel fait référence la contrainte en (la), et en un

minimum d'étapes (ici une). Comme le seuil de tolérance du lingala est fixé à trois étapes, ce

que nous verrons plus explicitement au chapitre 10, la réparation est admissible par le

principe du seuil de tolérance.

8.3 Adaptation des suites consonantiques

Dans cette section, je vais me concentrer sur l'adaptation des suites consonantiques

alors qu'à la section 8.5, nous verrons comment sont traitées les consonnes simples en fin de

m o t Les suites *CC (OG, GO, OL, LO, 00, LL)2 sont interdites à la fois par la contrainte

en (lb) contre les codas, la contrainte en (lc) contre les diphtongues et la contrainte en (Id)

contre les attaques branchantes. Ces suites fiançaises non sylIabables en lingala doivent donc

être adaptées. La section 8.3.1 traite des suites qui contiennent une glide (CG) et, la section

8.3.2, des suites consonantiques qui ne contiennent pas de glide. Le tableau (7) synthétise la

composition des suites CC que j'ai analysées ainsi que le traitement que ces suites ont reçu.

2 G = glide, L = liquide et O = obstruante.

(7) Statistiques sur l'adaptation syllabique des suites consonantiques Non-adaptations

1

Elisions

O

Suites Cas Cas analysés CG 264 255

Cas éliminés

9

Adaptations

254

J'ai recueilli 766 suites CC dont 264 suites CG, 374 suites comprenant une liquide (LJ et 128

suites 00. De ce nombre, j'ai analysé 719 cas et éliminé 47 cas pour diverses raisons, dont

l'influence de la graphie (cf. le chapitre 12 et l'annexe 6 pour des détails sur les cas éliminés).

Les suites CC sont presque toujours adaptées (714 1 719 cas, soit 99,3%), et cela par

l'insertion d'une voyelle dans la suite. Les élisions d'une consonne ne représentent que 0.6%

des cas.

8.3.1 Adaptation des suites consonne-glide

Comme nous pouvons le remarquer plus spécifiquement dans le tableau (8)' le taux

d'adaptation des suites consonne-glide est très élevé. Il y a au total 264 suites *CG dans mon

corpus, dont 254 sont adaptées. Il n'y a qu'un seul cas de non-adaptation et aucun cas

d' &sion.

(8) Statistiques sur l'adaptation des suites *CG

I Suites *CG I % I

O' O 4

O

4

0,696

Total des cas 1 264 1

22

3

355

105

714

99,396

12

3

359

105

719

Liq.-Dor.

Liq.-Liq.

Total:

00

Total: CGtCL+OO %

O

O

15

23

47

Cas analysés 255 1 1

O

O

O

O

I

0'1%

12

3

374

128

766

Élisions I O I 0% I

[ Adaptations: voyelle insérée de même nature que la G = 255 (/ 255 cas) 100% 1

Des exemples d'adaptation de suites *CG sont présentés en (9). Nous remarquons qu'une

voyelle est insérée entre les deux segments de la suite *CG et qu'elle est toujours de même

nature que la glide qui se trouve dans la suite.

(9) Exemples d'adaptation des suites *CG (cf. l'annexe 3.2.1 pour plus d'exemples)

fiançais

boîte

casier

dossier

douane

fouet

foyer

L'adaptation par la propagation de l'articulateur de la glide est représentée en (10).

(10) *CG + CVG

a) FSJ b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps

A N A

l i l X X X

I C

1 G

C) propagation de 1 'articulateur de la glide

A N A

I I I X X X I i l C V G

62

L'adaptation en (10) se fait en deux étapes. Premitkernent, un noyau est inséré entre les deux

consonnes de la suite pour satisfaire les contraintes du lingala en (lb), (Ic) et (Id). Puis, le

noyau inséré est rempli par la propagation de l'articulateur de la glide. Comme

précédemment, le reste de la structure (le noeud de base, notamment) est généré par la

convention de génération des noeuds (cf. (1 l), chapitre 5). Comme les contraintes en (lb),

(Ic) et (Id) contre les suites CC portent sur le palier syllabique, la stratégie de réparation

s'applique à ce niveau et en un minimum d'étapes (ici deux), ceci en conformité avec le

principe de minimalité et le principe du seuil de tolérance. Cette adaptation se fait aussi en

accord avec le principe de préservation car tous les éléments de la suite française d'origine

sont conservés (non élidés).

8.3.2 Adaptation des suites consonantiques sans glide

Les autres suites consonantiques des emprunts français en lingala sont adaptées en

fonction des segments qui les composent. Par exemple, une suite qui ne contient pas de

liquide est adaptée différemment d'une suite qui en contient une. II y a 502 suites

consonantiques sans glide répertoriées dans mon corpus, dont 464 sont analysées. De ces

suites analysées, il y a 460 cas d'adaptation, 4 cas d'élision et aucun cas de non-adaptation.

II y a 38 cas qui ont été éliminés de mes statistiques. Comme cela a déjà été mentionné, ces

cas seront discutés plus en détails au chapitre 12 (cf. l'annexe 6 pour des détails sur les

statistiques et la liste de l'ensemble de ces cas). Les statistiques sur l'adaptation des suites

consonantiques sans glide sont présentées en (1 1).

! sans glide ! I I

(1 1) Statistiques sur l'adaptation des suites *CC sans glide

Suites *CC 9%

Total des cas

Cas analysés

502

464

Adaptations

Comme nous pouvons le voir en (10)' l'adaptation des suites consonantiques sans glide

reprksente 99,1% des cas. Ce taux élevé d'adaptation est attribuable au principe de

préservation. Quelques exemples d'adaptation de suites *CC sans glide sont présentés en

(12).

Élisions

Cas 6lirninés

(12) Exemples d'adaptation de suites *CC sans glide (cf. les annexes 3.2.2 et 3.2.3 pour

460

plus d'exemples)

99'1%

4

38

a) Suites *CC avec liquide (355 cas adaptés / 359 cas analysés)

0,995

b) Suites *CC sans liquide (105 cas adaptés 1 105 cas analysés)

Dans les exemples en (12a), l'adaptation se fait par I'insertion d'un noyau entre les

deux consonnes de la suite, dans lequel se propage la voyelle voisine de la liquide. Ceci est

dû au fait que les liquides en lingala, tout comme en kinyarwanda (cf. Rose 1995)' sont

transparentes aux voyelles. Cette propagation se fait aussi bien de gauche à droite que de

droite à gauche. Par exemple, dans le mot français film [film] qui devient [fifimi] en lingala,

la propagation se fait nécessairement de gauche à droite. Dans le motfigo [fiigo] qui devient

[filigo], elle se fait nécessairement de droite à gauche. L'adaptation de gauche à droite est

a) FSJ b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps

N A N A I I i l

x x x X X X X 1 1 1 I I

V L C + I

v L C 4

c) propagation de la voyelle à travers la liquide

L'adaptation en (13) se fait en deux étapes. Premièrement, un noyau est inséré pour briser la

suite non syllabable en lingala ((13b)). Deuxièmement, le noyau inséré est rempli par la

propagation de la voyelle voisine de la liquide ((13~)). Le kinyarwanda adapte aussi les suites

65

C L de la même façon. Par exemple le mot français n o m l [nzmial] devient [nxmaari] (cf.

Rose 1995). Dans le cas du peul, la même adaptation se produit. Cette langue interdit la suite

*CC en début ou en fin de mot. Face à une telle suite, le peul adapte la suite *CC non

syllabable par la propagation d'une voyelle environnante entre Ies deux consonnes de la suite

*CC lorsque la sonorité de la syllabe est montante? Par exemple, le mot glace [glas] devient

[galaas] en peul (cf. Lebel 1994).

Dans les exemples en (12b), les suites consonantiques ne contiennent pas de liquide.

La voyelle insérée ne peut donc provenir d'une voyelle environnante. Dans les suites

obsmante-obstmante, c'est la voyelle de défaut i qui est insérée. Cette adaptation est illustrée

en (14).

a) FSJ b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps

c) insertion de la voyelle i

L'adaptation en (14) se fait par l'insertion d'un noyau entre les deux consonnes, ce qui vient

briser la suite consonantique *CC non syllabable en lingala. Le noyau insérk est ensuite

combl6 par la voyelle i dans 105 / 105 cas, soit 100% des cas analysés. Cette adaptation

diffère de celle des autres langues déjà étudiées dans le projet de Mme Carde Paradis dans les

mêmes circonstances. En kinyarwanda, 1' adaptation consiste à propager 1' articulateur d' une

des deux consonnes de la suite. Par exemple, le mot absolution [ a ~ o l y s j 5 ] devient

Lorsque la sonont6 de la syllabe finale est descendante, une voyelle est inskrée après la suite *CC.

66

[aj3usorisijo] (cf. Rose 1995). En peul, que la suite CC contienne une Liquide ou non, la

voyelle insérée provient toujours d'une voyelle environnante. Par exemple, le mot français

boxe b k s ] devient B3ks31 en peul (cf. Lebel 1994).

8.4 Synthèse de l'adaptation des suites consonantiques

Les suites consonantiques sont toutes adaptées en lingala, avec une préservation

maximale des segments, sauf dans 4 cas sur 714 cas analysés, soit 0,6% des cas, où il y a

élision. Ce fort taux de préservation est attribué au principe de préservation (cf. 5.2.1). De

plus, les suites consonantiques sont adaptées de façon minimale, en conformité avec le

principe de minimalité et le principe du seuil de tolérance (cf. 5.2.1). Le patron général

d'adaptation consiste à insérer un noyau entre les deux consonnes de la suite et à propager ou

à insérer du matériel phonologique à l'intérieur du noyau inséré. Cette adaptation s'applique

d'abord et avant tout au niveau du palier syllabique, le niveau le plus bas auquel fait réference

la contrainte violée, et en un minimum d'étapes, soit deux étapes, ce qui respecte le seuil de

tolérance du lingala.

8.5 Adaptation des consonnes en finale de mot

Les consonnes en finale de mot (C#) violent la contrainte qui interdit la coda en

lingala. Cette contrainte est présentée en (Ib). Les consonnes à la fin des mots français

doivent être adaptees afin de se conformer à la phonologie du lingala. Le tableau (15)

présente les statistiques sur l'adaptation des T#. Comme nous pouvons le voir, les

consonnes en h a i e de mot sont adaptées dans la majorité des cas analysés, soit 793 1 795 cas

analysés (99,7%). II n'y a que deux cas d'élision (0,3% des cas). Aucun cas de non-

adaptation n'a bté répertorié. Les 203 cas élimin6s sont des cas d'analogie et d'influence de la

graphie, lesquels seront traités au chapitre 12.

Quelques exemples d'adaptation des *C# sont présentés en (16).

(15) Statistiques générales sur l'adaptation des consonnes en finale de mot

a) Exemples avec glide en fin de mot (cf. l'annexe 3.3.1 pour plus d'exemples)

Total des cas

Cas analysés

français

boy

détail

médaille

taille

b) Exemples avec consonne liquide en fin de mot (cf. l'annexe 3.3.2 pour plus d'exemples)

*C#

998

795

français

amour

apôtre

bretelle

chauffeur

civil

pétrol

%

99'7%

0%

0,3 %

Adaptations

Non-adaptations

Élisions

Cas éIiminés

793

O

2

203

c) Exemples avec obstruante ou nasde en fin de mot (cf. les annexes 3.3.3, 3.3.4 et 3.3.5

pour plus d'exemples)

français

bénkfice menefi@]

bottine IWMI

dame

microbe [-ml

Les exemples en (16a) contiennent tous une *G#. Nous remarquons que la voyelle

insérée a la suite de la glide est de même nature que cette glide. Je propose que cette

adaptation est le résultat de la propagation de I'articulateur de la @de dans le noyau inséré

après la glide, une hypothèse conforme au modèle d'adaptation des suites *CG à I'intérieur

des mots. Toutefois, comme mon corpus ne contient aucun emprunt français avec la glide w

en fmale de mot (une telle structure n'est pas permise en français), je ne suis pas en mesure

d'établir avec certitude si le i final provient de la glide ou de la voyelle de défaut, qui est aussi

i en lingala. Le schéma (17) illustre l'adaptation par propagation de la glide.

(17) *G# -+ GV# a) FSJ b) syllabation et insertion d'un

noyau et d'une unité de temps c) propagation de l'articulateur de la glide

L'adaptation en (17) se fait en deux étapes. Dans un premier temps, un noyau est inséré après

*G# pour satisfaire la contrainte en (lb) qui interdit les codas et, dans un deuxième temps, le

noyau inséré est rempli par la propagation de la glide. Cette adaptation s'applique dans les

23 1 24 cas de *G# analysés dans mon corpus, soit dans 95,8% des cas. Il y a un seul cas

d'dision, ce qui correspond B 4,2% des cas. Cinq cas ont été éliminés pour diverses raisons,

dont l'influence de la graphie. Nous avons en (18)' les statistiques de cette adaptation.

(18) Statistiques sur

Total des cas

Cas analysés

A&p tations

Non- adaptations

Cas éliminés I 5 I I i

Élisions

Adaptations: propagation de la glide 23 (f 23 cas) 100% 1

I'ada2tation des *G#

*G# 1 %

Quant aux exemples en (16b)' ils contiennent tous une consonne liquide en finale de

mot (L#). Nous voyons que la voyelle insérée à la suite d'une L# est de même nature que la

29

24

23

O 1

95,8%

0%

4,2%

voyelIe qui précède cette liquide dans la forme en lingda. Par exemple, le mot français

chauffeur uofœr] devient [sofekJ en lingala. La voyelle e qui est insérée après la liquide est

de même nature que la voyelle qui précède cette liquide. Ceci est aussi le cas des mots

français comme amour, pétrole et civil qui sont adaptés en [ a m u , [ p i t î l u et [sididi. Cette

adaptation, représentée en (19), est appliquée dans la vaste majorité des cas; elle représente

214 cas / 263 cas adaptés, soit 8 l,4%. Le reste des cas (49 cas, soit 18,696) ne suivent pas le

patron général d'adaptation. Dans 34 cas, l'adaptation se fait par l'insertion de la voyelle de

defaut i; par exemple, le mot français école [ek-] devient [ e k a (*[ek~b]) en lingala.

Autrement dit, au lieu de propager la voyelle après la liquide, la voyelle de défaut i est

insérée. Les 15 cas restants sont des cas qui dévient des deux patrons discutés ci-dessus pour

des raisons inconnues. Par exemple, le mots français consul [k%yl] devient @Aile_l en

lingala Le schéma (19) illustre la propagation de la voyelle à travers la liquide.

a) FS J b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps

C) propagation de la place d'articulation de la voyelle

Cette adaptation se fait en deux parties. Dans un premier temps, un noyau est inséré après la

liquide finale pour satisfaire la contrainte en (1 b) qui interdit la coda en lingala. Dans un

deuxième temps, le noyau inséré est rempli par la propagation de la voyelle qui précède la

Liquide. Sur 263 cas analysCs de *L# dans mon corpus, 263 cas sont adaptés, soit 100% des

cas. Il n'y a aucun cas d'élision ni de non-adaptation. Les 101 cas éliminés de nos

statistiques sont principalement des cas d'influence de la graphie ou des cas d'analogie. Ces

cas seront discutés au chapitre 12.

(20) Statistiques sur l'adaptation des *L#

1 Total des cas

Cas analysés 1 263

Ada~tations 263

Les exemples en (16c) prksentent les cas d'obstruantes et de nasales en finale de mot.

100%

Non-adap ta tions

Élisions

Cas éiminés

Comme dans le cas des suites *00, l'adaptation des obstniantes en fin de mot se fait

*L#

364

principalement par l'insertion de la voyelle i. Cela est schémaîisé en (21). (21) "O# + OV# a) FSJ b) syllabation et insertion c) insertion de la

d'un noyau et d'une unité de temps voyelle de défaut i

%

Adaptations: voyelle de même nature que celle devant la liquide 214 (/ 263 cas) 8 l,4%

insertion de la voyelle i 34 (/ 263 cas) 12.9%

cas déviants 15 (/ 263 cas) S.?%

O

O 101

Cette adaptation se fait en deux étapes. D'abord, un noyau est inséré après la consonne

finale. Ensuite, la voyelle de défaut i est inséree. Il y a 508 cas analysés dans mon corpus,

dont 507 sont adaptes. Il y a un seul cas d'élision et aucun cas de non-adaptation. Ces

0%

0%

statistiques sont présentées en (22).

(22) Statistiques sur l'adaptation des *0#

Adaptations: @ + i 507 (/ 508 cas) 99'8%

insertion de i après une consonne labiale 59 (/ 62 cas) 952%

insertion de i après une consonne coronale 379 (/ 379 cas) 100%

insertion de i après une consonne dorsale 66 (/ 66 cas) 100%

insertion d'une voyelle labiale après une consonne labiale 3 (/ 62 cas) 4,896

Total des cas

Cas analysés

Adaptations

Non-adaptations

Élisions

Dans le cas des consonnes labiales en finale de mot, 3 cas sur 62 sont adaptés par

l'insertion d'une voyelle labiale. En fait, ces 3 cas proviennent d'un seul emprunt h ç a i s

chef u~f l qui devient [se-]. Les autres cas de labiales finales, 59 (1 62 cas), soit 95,2%,

sont adaptés par l'insertion de la voyelle de défaut i. Quant aux consonnes coronales et

dorsales en h a l e de mot, elles subissent systématiquement l'insertion de la voyelle de défaut

i (379 1 379 cas pour les coronales et 66 / 66 cas pour les dorsales, soit 100% des cas dans

les deux cas). Le lingala se distingue donc du kinyarwanda, où la nature de la consonne

finale innuence la nature de la voyelle insérée (cf. Rose 1995).

8.6 Synthèse de l'adaptation des consonnes en finale de mot

Les consonnes en finale de mot sont adaptks dans la presque totalité des cas avec une

préservation maximale du segment (793 cas / 795 cas analysés, soit 99,7% des cas) en

insérant une voyelle après la consonne finale problématique. Ceci est dû 2 i l'effet du principe

de présemation (cf. 5.2.1). Cette adaptation s'applique au niveau du palier syllabique, le

*O#

605

508

507

O

1

96

99,8%

0%

0,2%

73

niveau visé par les contraintes contre la coda et l'attaque branchante, et en minimum d'étapes

(ici deux), en conformité avec le principe de minimalité. La réparation se fait aussi en

conformité avec le seuil de tolérance du Lingala puisqu'elle est effectuée en deux étapes et que

le seuil de tolérance du lingala est de trois étapes.

9. ADAPTATIONS SEGMENTALES

Ce chapitre porte sur l'adaptation des segments franpis problématiques en lingala. Il

est divisé en deux grandes sections. La section 9.1 traite de l'adaptation des consonnes

h ç a i s e s et la section 9.2 traite de l'adaptation des voyelles françaises.

9.1 Adaptation des consonnes

Cette section traite de l'adaptation des consonnes. Il sera montré que les consonnes

sont adaptées en conformité avec les principes de la TCSR. Les statistiques sur les

adaptations segmentales des consonnes sont présentées en (1).

(1) Statistiques sur l'adaptation segmentale des consonnes I 1 I I l

Consonnes Cas

Total:

Cas analysés Adaptations Élisions

O

O

O

6

O

O

Cas éliminés

Comme je l'ai dejà mentionné en 7.2.2, les consonnes v e t p sont des importations

bien établies en lingala (sous lYinfIuence du kikongo) et ne seront pas étudi6es dans cette

section puisqu'elles ne sont jamais adaptees. Il en sera question au chapitre 11 sur les

importations. Les 17 cas de p ont aussi été éliminés. Les raisons de cette élimination seront

présentées au chapitre 12.

9.1.1 La consonne fricative coronale non antérieure *J

La fricative coronale non antérieure * f est absente du système consonantique du

lingala. Il y a 199 cas analysés du segment *j dans mon corpus. Ce segment est adapté en s

dans Ia totalité des cas.

(6) Statistiques sur l'adaptation de * f Total des cas 199

Cas analysés 199

Adaptations 199 100%

Non-adaptations O 0%

Élisions O 0%

Cas éliminés O

Adaptations: J s 199 (/199 cas) 100% 1

La contrainte qui interdit les fricatives non antérieures en lingala est présentée en (7).

(7) Paramètre:

fricatives non antérieures ? français: oui

([-antérieur] [+continu 3 sans [+sonanq) lingala: non (* J, *3)

Ce paramètre indique que le lingala ne permet pas la combinaison de [-antérieur]

[+continu] dans ses représentations sous-jacentes sans que le trait [tsonant] soit présent.

Comme la consonne * f contient cette combinaison, elle viole la contrainte présentée en (7).

Des exemples d'emprunts contenant la consonne *j sont présentés en (8). Nous

voyons que *J est adapté en s dans tous les cas.

(8) Exemples d'adaptation de la consonne * f ( cf. I'annexe 4.1.2 pour plus d'exemples)

Le processus d'adaptation de * f en s est représenté en (9).

(9)J + s (199 / 199 cas)

*r Base

S

Base

[mal s 1 ini]

[ s a l a i]

Comme rien ne peut être inséré pour rendre la combinaison [-antérieur] [+continu]

[-sonant] admissible en lingala, la seule stratégie de réparation possible est l'élision du lien de

l'un des traits de la combinaison. Nous verrons dans la prochaine section que l'insertion de

[+sonant] ne semble pas être une option disponible pour des raisons structurales.

L'adaptation de la fkicative * J se fait par la dissociation du trait [-antérieur], un trait marque

pour les obscniantes. Ensuite, le trait [+antérieur] est inséré par une règle de défaut (cf.

77

Paradis et Prunet 1989, 1991). Cette adaptation produit le segment S. Notons que cette

adaptation est la même qu'en peul, où la consonne *f est adaptée en s dans 62 cas 1 63

analysés, soit 98'4% des cas (cf. Lebel 1994), et qu'en afar (cf. LesIau 1997).

L'adaptation en (9) est minimale puisque la stratégie de réparation s'applique au

niveau des traits binaires, soit le niveau le plus bas auquel fait référence la contrainte en (7).

La dissociation du trait [-antérieur] est nécessaire bien que cela enfreigne partiellement le

principe de préservation, car rien ne peut être insert5 qui puisse rendre la combinaison licite et

satisfaire ainsi la contrainte (7). Donc, la perte partielle de l'information segmentale est

motivée phonologiquement. Enfin, cette adaptation est conforme au principe du seuil de

tolérance car elle se fait en une seule étape.

9.1.2 La consonne fricative coronale non antérieure *3

Comme la fricative */, l a consonne fricative *3 est problématique pour le lingala.

Dans mon corpus, il y a 184 cas de *3 dont 181 sont analysés et adaptés. Il n'y a ni cas

d'élision, ni cas de non-adaptation. Ceci est prdsenté en (10).

(10) Statistiques sur l' adaptation de *3

Total des cas 184

Cas analysés 181

Adaptations 181 100%

Non-adap tations O 0%

Élisions O 0%

Cas éliminés 3

Adaptations: 3 + z 7 + i

175 (1181 cas) 96,7%

J ' J 6 (/ 18 1 cas) 3.3%

Tout comme en peul et e n espagnol, cette consonne est interdite en lingala par la

contrainte (7) contre les fricatives [-antt'kieur]. Des exemples d'emprunts contenant la

consonne *3 sont présentés en (1 1).

(1 1) Exemples d'adaptation de la consonne *3 (cf. 1' annexe 4.1.3 pour plus d'exemples)

LA consonne *3 contient la combinaison des [-antérieur] et [tcontinu]. Comme

rien ne peut être ajouté à cette combinaison qui soit admissible en lingala, la seule stratégie de

réparation possible est l'élision de l'un des traits qui composent la combinaison. L'adaptation

de *3 en lingala se fait principalement par la dissociation du trait pantérieur], un trait marqué

comme je l'ai déjà dit dans la section prkcédente. Ensuite, le trait [+antérieur] est inséré par

une règle de défaut, ce qui produit le segment z. Cette adaptation est illustrk en (12). La

même stratégie est appliquée en peul, où * 3 devient z ou s (z est une importation en peul )

dans 69 cas sur 71, soit 96'8% des cas (cf. Lebel 1994). Les 3 cas éliminés de mon analyse

seront traités au chapitre 12.

(12) 3 + z (275 / 178 cas)

*3 Base

Z

Base

t Place t Place

[-antérieur] [+antérieur]

L'adaptation en (12) est minimale car elle se fait au niveau des traits binaires, soit le

niveau le plus bas auquel fait référence la contrainte (7). Cette adaptation, qui est effectuée en

une seule étape, est en accord avec le principe de minimalit6 et le seuil de tolérance du lingala

(cf. 5.2.1). Comme rien ne peut être ajouté à la combinaison de départ et satisfaire en même

temps le principe de minimafité, la seule possibilité est la dissociation d'un des traits binaires

de la combinsiison.

Nous pourrions cependant penser que I'insertion de [+sonant] permettrait de produire

la glide j, une stratégie plus préservacrice que l'élision de [-antMeur] si l'on prend pour

acquis que [-sonant] est un trait de défaut pour les consonnes dans le cadre de la sous-

spécification radicale (cf. Paradis et LaCharité 1997 sur ce point). Cette stratégie n'est choisie

ni en espagnol mexicain (cf. Fecteau 1998) ni en peul (cf. Lebel 1994), et n'est pas

privilégiée en lingala (elle s'applique dans seulement 3,396 des cas). En fait, les deux seuls

emprunts où *3 devient j au lieu de z sont les deux emprunts français d'origine anglaise

budget m y d ~ ~ ] qui devient bidiie] en lingala et manager [ manadier] qui devient

[manadijele] en lingala. Est-ce la un accident ou le fait que ces deux emprunts d'origine

80

anglaise n'aient pas été empruntés directement au français? Il ne m'est pas possible, à ce

stade-ci de nos recherches, de répondre à cette question. Étant donné que l'adaptation *3 + j

n'est privilégiée dans aucune des langues étudiées au sein du projet de recherche de Mme

Carole Paradis, il se pourrait très bien que, pour produire cette adaptation, il faille plus

qu'insérer le trait [+sonant]. Si nous acceptons que la glide palatale j possède deux

articulateurs, soit Coronal et Dorsal, nous comprenons que l'adaptation *3 -+ j ne peut être

minimale (se faire en une seule étape) puisque *3 ne possède pas d'articulateur Dorsal.

N'étant pas minimale, cette adaptation ne pomait donc être retenue. Des 184 cas de *3 trois

cas ont 6té éliminés à cause de l'influence de la graphie. Ces trois cas proviennent de

l'emprunt Jésus Uezy] qui devient [iesu] en lingala. Ces cas sont discutés à la section 12.1 et

prbsentés à l'annexe 6.

9.1.3 La consonne liquide *r

La consonne liquide *r est absente du système consonantique du lingala. J'ai

répertorié 639 cas de *r. De ce nombre, 633 cas sont adaptés et 6 sont des cas d'élision.

Aucun cas de non-adaptation n'a été répertorié. Ceci est illustré en (13).

(13) Statistiques sur l'adaptation de *r

Total des cas 639

Cas analysés 639 Adap thons 633 99'1%

Non-adaptations O 0%

Élisions 6 0'9%

cas él iminh O

633 U633 cas) 100% 1

La contrainte qui interdit la liquide *r en lingala est présentée en (14).

(1 4) Paramètre:

rho tique ?

([tsonant] [-continu] [-latéral] [-nasal]) français: oui

lingala: non (contrainte)

Quelques exemples d'adaptations de *r en I sont présentés en (15).

(1 5) Exemples d'adaptation de la consonne *r ( cf. 1' annexe 4.1.4 pour plus d'exemples)

Le r6glage paramétrique en (14) indique que le lingala ne permet pas la combinaison

de traits [-continu] [+sonant] [-latdral] [-nasal]. L'adaptation choisie en lingala consiste à

dissocier le trait [-latéral] de la structure de la consonne. Ensuite, le trait [+latéral] est inséré

par defaut, ce qui produit le segment 1. Le processus de cette adaptation est schématisé en

(16).

(16) *r -.+ 1 (633 /633 cas)

*r

Base

1

Base

Nous voyons que cette adaptation est minimale, car l'élision s'effectue au niveau le

plus bas auquel fait référence la contrainte en (14), soit au niveau des traits binaires, et un

seul trait est élidé, ce qui nécessite une seule étape. Ceci est aussi en accord avec le seuil de

tolérance du lingala. Comme rien ne peut être ajouté à la combinaison de départ afin de la

rendre licite et satisfaire en même temps le principe de minimalité, la non-préservation de

l'information segmentale (ici [-latéral] ) est motivée phonologiquement

9.2 Adaptation des voyelles

Cette section fait état de l'adaptation des voyelles françaises dans les emprunts en

lingaia. Comme je l'ai mentionné en 7.2.1, les voyelles françaises problématiques sont les

voyelles tendues y, fl et ce, le schwa a ainsi que les voyelles nasales a, el e t 5. Les

statistiques sur l'adaptation des voyelles sont présentées en (17).

Total:

Cas

155

15

98

50

304

7 1

215

les sur l'ada tation des vo elles 7-r- Cas analysés

142

15

Adaptations

- - -

Élisions Cas éliminés

La section 9.2.1 traite de l'adaptation des voyelles labiales corondes et la section 9.2.2, de

l'adaptation du schwa. L'adaptation des voyelles nasales sera traitée à la section 9.2.3.

9.2.1 Les voyelles labiales coronales (*y, *g et *œ)

Le lingala interdit les voyelles *y, *@et *œ. Des 249 cas analys6s, 249 sont adaptés,

soit 100% des cas. C'est ce que nous voyons en (18). Les cas éliminés seront traités au

chapitre 12.

(1 8) Statistiques sur l'adaptation de *y, *@ et *a:

Total des cas 268

Cas analysés 249

Adaptations 249 100% Non-adap tations O 0%

Élisions O 0%

Cas éliminés 19

Adaptations y + i 142 (/142 cas) 100%

@ j e 15 (/ 15 cas) 100%

œ + e 90 (/92cas) 97'8%

œ + e 2 (/ 92 cas) 2.2%

Les voyelles *y, *@ et *œ. sont interdites parce que le lingala ne permet pas la

combinaison d'articulateurs Coronal-Labial, contenue dans ces voyelles. Ceci est exprimé par

le réglage paramétrique en (1 9).

( 19) Paramètre:

labiales coronales ? fianpis: OU

(*y, *J? *a *a) iingda: non (contrainte)

Des exemples d'adaptation sont présentés en (20). Ce que l'on constate dans ces exemples,

c'est que les voyelles coronales labiales françaises sont toujours adaptées en voyelles

coronales en lingala.

(20) Exemples d'adaptation des voyelles coronales labiales *y, *a et *ce (cf. les annexes

4.2.1,4.2.2 et 4.2.3 pour plus d'exemples)

voyelle @

voyelle œ

lunettes

minute

musique

eucharistie

lieutenant

pneu

vieux

animateur

couleur

l'heure

moniteur

a m natl

cmini-ij ti r m m w

[B karis ti]

[ij tn21

[pnpJl [Yi@]

[animatH rl wBr1 ~ H r l [ m m i t m r]

Comme le lingala interdit la combinaison des articulateurs Labial et Coronal,

l'adaptation est effectuée au niveau des articulateurs. Comme rien ne peut être inséré pour

rendre pemiissible la combinaison, un des deux dculateurs doit être élidé. L'articulateur

élidé pour les voyelles de ce q p e en lingala est I'articulateur Labial, bien que la dissociation

de Coronal aurait aussi permis de produire une voyelle bien formée, soit u ou o. Ceci est

représenté en (21).

(21) * y 4 (142/142cas) , *@+e (15 / 15 cas), *ap+ e (9W92cas)

* y , *fa, *ce Base

[-cons]

Place

i, e, e Base

Labial Coronal coional

L'adaptation illustrée en (21) est minimale puisqu'elle s'effectue au niveau des

articdateurs, niveau le plus bas auquel fait référence la contrainte violée, et cela en une seule

étape. L'élision pour les voyelles labio-coronales en lingala porte, comme je l'ai déjà dit, sur

l'articuiateur Labial plutôt que I'articulateur Coronal. La même stratégie est appliquée en peul

et en kuiyarwanda, où ces voyelles sont également interdites. Cependant, le choix d'élider

l'articuiateur Labial plutôt que Coronal pour les voyelles ne semble pas, à prime abord,

motivé phonologiquement. Il s'agit probablement d'une convention sociale, comme c'est

souvent le cas lorsqu'on est en présence de plusieurs stratégies qui sont également

minimales. Les 19 cas éliminés ici sont des cas influencés par la graphie et par l'harmonie

vocalique. Par exemple, le mot juge C3y3] devient [z-i] en lingala (cas influencé par le

graphème <O) et docteur [dgktœr] devient [d2ka313] en lingala (harmonie vocalique

sporadique). Ces cas seront discutés au chapitre 12 (cf. l'annexe 6 pour la liste complète de

tous ces cas).

9.2.2 La voyelle *a (schwa)

Cette voyelle est absente de l'inventaire vocalique du lingala et doit être adaptée dans

les emprunts français. Il y a 50 cas de *a dans mon corpus. Ils sont adaptés dans la totalité

des cas. Il n'y a aucun cas de non-adaptation, ni d'élision. Le tableau (22) présente les

statistiques sur l'adaptation du schwa *a.

(22) Statistiques sur l'adaptation de *a

Total des cas 50

Cas analysés 50

Adaptations 50 100%

Non-adaptations O 0%

Élisions O 0%

cas éliminés O

Adaptations: a * e

a + i

- -

47 (MO cas) 94%

Cette voyelle est adaptée en e dans 94% des cas, soit 47 cas / 50, et en i dans 6% des

cas, soit 3 cas / 50' . La voyelle centrale a a un statut phonologique spécial et incertain (cf.

Del1 1970). Les chercheurs ne s'entendent pas tous sur le statut de cette voyelle en fiançais, à

savoir si elle est vraiment distincte de a: (cf. Charette 199 1). Je me limite donc ici à présenter

les statistiques et les exemples des diffdrentes adaptations de cette voyelle, sans essayer de la

représenter. L'adaptation du schwa est présentée dans les exemples (23).

(23) Exemples d'adaptations de *a (cf. l'annexe 4.2.4 pour plus d'exemples)

demi

devis

secret [ s o w + [s kel el

secré taire [s kret~r] -+ [s ke le t~k]

vaseline [vaza lin]

l Les trois cas oh a est adapt6 en i proviennent d'un seul et même emprunt, chemise uamiz] + [simisi]. Comme ce mot est aussi adapté en [sirnisi] en peul alors que a est géndralement adapté en [el dans cette langue, il y a tout lieu de croire que [sirnisi] n'est pas le résultat d'une adaptation du Iingala mais plutôt d'autres langues africaines. J'ai quand même laissé cet emprunt dans nos statisitques, faute de preuve.

9.2.3 Les voyelles nasales (*a, *É et5 )2

Les voyelles nasales françaises sont absentes du système vocalique du lingala.

Comme en peul, en arabe marocain et en kinyanvanda, les voyelles nasales ne sont pas

permises en lingala La contrainte qui interdit ces voyelles en luigala est présentée en (24).

(24) Paramètre:

voyelles nasales ?

([-cons] [inasal]) français : oui

lingala: non (*a, *E et 5)

L'adaptation des voyelles nasales est déterminée en fonction de la position qu'occupe

cette voyelle dans un mot. Ainsi, les voyelles nasales en position non finale sont adaptées

diffkremment des voyelles nasales en finale de mot. Nous verrons comment se fait

l'adaptation des voyelles nasales en position non finale dans la section 9.2.5. L'adaptation

des voyelles nasales en finale de mot sera présentée dans le prochain chapitre. La

représentation des voyelles nasales que j'ai adoptée dans ce mémoire est discutée en 9.2.4.

9.2.4 Représentation des voyelles nasales

J'ai opté pour la representation de Paradis et El Fenne (1995) et celle plus récente et

plus dktaillée de Paradis et Prunet (1997, 1998). Pour ces auteurs, la voyelle nasale est

composée des deux segments en FSJ: une voyelle orale ancrée (c'est-à-dire avec une unité de

temps) et une consonne nasale flottante. Plus précisément, ces auteurs posent qu'une voyelle

nasale est constituée de deux noeuds de base, l'un vocalique et l'autre consonantique. Au

niveau lexical, ces deux noeuds partagent le même tmit [masal], ce qui est représenté en (25)

(pour un exposé détaiIlé, cf. Paradis et m e t 1997, 1998). Une telle représentation viole la

Il n'y a aucun emprunt avec la voyelle nasale aé dans mon corpus.

89

contrainte (24), en plos de violer le principe d'intégration structurale (cf. (5) au chapitre 5) de

par sa nasde flottante.

(25) Représentation d'une voyelle nasale (cf. Paradis et Prunet 1997, 1998)

i v e noeud de base

I [-i.nasaI] noeud de place

La représentation de la voyelle nasale en (25) est appuyée par de nombreux arguments. En

voici quelques-uns.

1) Selon Deil (1970)' la combinaison d'une voyelle nasale et d'une voyelle orale m) est

impossible en français alors que les suites w (ex: néon [ne5]) sont relativement

fréquentes. Une suite w est automatiquement transformée en une suite VNV (voyelle

orale - consonne nasale - voyelle orale) lors d'une dérivation. Par exemple, le mot savon

[sav5] devient savonner bavm-el lorsqu' on ajoute le sufixe verbal infinitif le/.

2) Prunet (1986)' comme bien d'autres, fait remarquer qu'il existe des alternances

morphologiques où la voyelle nasale est réalisée soit comme une consonne nasale précédée

d'une voyelle orale, soit comme une voyelle nasale tout court. Pa. exemple, l'adjectif bon

I.;l se redise bonne [ b d au féminin.

3) Paradis et Pmnet (1997) et Paradis et LaCharité (1997) apportent un autre argument en

faveur de la représentation (25). Les voyelles nasales contenues dans les emprunts sont

90

systématiquement adaptées en séquences VN dans les langues qui interdisent ces voyelles.

Ceci est le cas des emprunts français en arabe marocain, en peul, en kinyarwanda et en

lingala, comme nous le verrons plus loin. Toutefois, plusieurs pourront arguer que les

voyelles nasales sont transformées en suites VN parce que la graphie de ces voyelles

comprend deux graphèmes (une voyelle et une consonne nasale). Paradis et Prunet (1997)

et Paradis et LaCharité (1997) répondent que les autres sons du français qui possèdent

deux graphèmes à l'écrit ne sont pas pour autant adaptés en deux phonèmes, sauf dans de

très rares cas. Par exemple, les graphèmes cou> et <au> sont respectivement adaptés eri

[u] et [O] (pour une argumentation détaillée, cf. Paradis et Prunet 1997).

Nous avons en (26) les statistiques sur l'adaptation des voyelles nasales françaises en

lingala. Sur un total de 553 cas analysés de voyelles nasales, il y a 533 cas adaptés, soit

96,4% des cas, 1 cas de non-adaptation, soit 0,2% des cas, et 19 cas d'élision qui

correspond à 3,4470 des cas. Il y a 37 cas qui ont été éliminés des statistiques. Ces cas sont en

majorité des cas d'influence de la graphie. Par exemple, le mot infirmier E b j e ] devient

&XïIbnije] en lingala. Ces cas seront traités plus en détail au chapitre 12 (cf. l'annexe 6 pour

Ies statistiques et la liste complète des cas éliminés).

(26) Statistiques sur l'adaptation de 9, E et 5

Total des cas 590

Cas analysés 553 Adaptations 533 96,4%

Non-adaptations 1 0,2%

Élisions 19 3,4% Cas aiInillés 37

91

9.2.5 Les voyelles nasales en position non finale

Comme nous I'avons vu au point 9.2.3, les voyelles nasales ne sont pas permises en

lingala. Cette section traite de leur adaptation lorsqu'eiles n e sont pas en position finale de

mot.

(27) Statistiques sur l'adaptation des voyelles nasales non finales

Total des cas 340

Cas analysés 318

Adaptations 299 94% Non-adaptations O 0%

Élisions 19 6%

Cas éliminés 22

Adaptations: a-+ aN 219 (/219cas) 100%

E+ EN 4 (/ 10 cas) 40%

E+ eN 3 (/ 10 cas) 30%

E+ aN 3 (/ 10 cas) 30%

5- 3N 70 U70 cas) 100%

Les donnkes de ce tableau montrent que les voyelles nasales en position non fmale sont

systématiquement adaptées en suite VNC en lingala. Cette adaptation se fait dans la totalité des

cas de mon corpus, soit 299 / 299 cas analysés.

En (28), nous avons des exemples d'emprunts contenant une voyelle nasale en

position non finale. Ils montrent que les voyelles nasales en position non finale sont toujours

adaptées en une suite VN.

92

(28) Exemples d'adaptation des voyelles nasales non finales 2, É et 4 (cf. les annexes 4.2.5,

4.2.6 et 4.2.7 pour plus d'exemples)

français

nasale 2 ambassadeur

ambulance

fiancer

nasale E imbécile

dindon

[m basadœr]

[fij se]

nasale 5 compagnie

congé

pompe

L'adaptation des voyelles nasales non finales est systématique. Elle se fait en deux

étapes, comme cela est illustré en (29). Premièrement, il y a dénasalisation de la voyelle,

c'est-à-dire que le trait [+nasal] est dissocié de la voyelle ((29b)). Deuxièmement, il y a

prénasalisation de la consonne qui suit immédiatement la voyelle nasale française ((29c)), ce

qui permet d'ancrer la nasale flottante et d'ainsi la légitimer.

(29) Dénasalisation de la voyelle et prénasalisation de la consonne

a) FSJ b) dissociation de [+ nasal]

c) propagation de la nasale

I I I V N C

Dans tous les mots en (28), la voyelle nasale est suivie d'une consonne. Ainsi, la nasalité de

la voyelle nasale se propage dans l'unité de temps de cette consonne, formant ainsi une

consonne prénasalisée. Par exemple, le mot bandit @adil devient bandi] en lingala. La

nasalité de la voyelle Zi se propage sur la consonne d qui suit immédiatement la nasale pour

former la consonne prénasalisée nd.

L'adaptation en (29) est minimale, elle se fait au niveau le plus bas auquel fait

référence la contrainte (24)' soit au niveau des traits terminaux, ceci en conformité avec le

principe de minimalité (cf. 5.2.1). Cette adaptation se fait aussi en accord avec le principe de

préservation car le trait [+nasal] de la structure initiale est récupérk. Le principe du seuil de

tolérance est aussi respecté car l'adaptation en (29) se fait en deux étapes: 1) la dissociation

du trait [+nasal] de la voyelle et 2) la propagation de ce trait sur la consonne suivante.

10. LES ELISIONS

Selon le principe du seuil de tolérance (1 cf. 5.2. l), il y a élision segmen itale lorsque la

réparation d'un segment ou d'une structure syllabique exige un nombre d'étapes supérieur à

celui fixé par le seuil de tolérance d'une langue. Ce chapitre traite des cas d'élision dans trois

langues africaines à savoir: le peul, le kinyarwanda et le lingala. En 10.1, il sera question de

cas d'élision en peul. Le point 10.2 traite de cas d'élision en kinyarwanda. Les élisions en

lingala seront traitees en 10.3. Finalement, une comparaison entre les trois langues sera faite

en 10.4. Le tableau (1) donne les statistiques de quatre langues afi-icaines étudiées dans le

cadre du projet de recherche dirigé par Mme Carole Paradis. Ce qui ressort de ce tableau,

c'est que le taux d'élision en lingala est plus faible que dans les autres langues. Il ne

représente que 0'9% des cas analysés. La raison de ce faible pourcentage d'élisions sera

fournie plus loin.

10.1 Cas d'élision en peul

Le peul est une langue africaine de la famille niger-kordofanienne parlée par une

dizaine de millions de locuteurs dans de nombreux pays de l'Afrique de I'Ouest (SenégaI,

Mali, Mauritanie, etc.). Les inventaires vocalique et consonantique du peul sont présentés en

(2)

(1) Statistiques sur les 6fisions en arabe marocain, en peul, en kinyarwanda et en lingala

Emprunts fiançais en:

arabe marocain

peul

kinyarwanda

lingala

% d'élisions

9% (351 / 3917)

7% (57 / 814)

1'5% (62 / 4208)

0'9% (3 1 / 357 1)

(2) Inventaire segmental du peul (Paradis et LaCharité 1997)

a) Inventaire vocalique: i, u, e (e), 3 (O), a

La syllabe maximale du peul est la syllabe CWC. Le peul ne permet pas les suites

consonantiques en début ou en fin de mot Ceci résulte des réglages pararnt5triques négatifs

en (3).

b) Inventaire consonantique

(3) Paramètres:

a) codas branchantes?

occhsives

fiicaîives

prénasalisées

nasales

implosives

b) attaques branchantes?

c) seuil de tol6mce du peul?

Iabial

p / b f

mb

m

6

français:

peul:

liquides 1 @des w

français:

peul:

alvéolaire

t / d

s

nd

n

d

oui

non (*CC$)

l / r

oui

non (*$CC)

j

alvéo-palatal

c /J'

PJ

Ji

S'

-- - -

Les symboles c I J représentent en fait les affriquées f etQ

vélaire gIottal

kfg 1

% rJ

h

96

Un emprunt français qui contient une suite *CC en début ou en fin de mot subit dans la vaste

majorité des cas (63 / 69 cas, soit 91,3%) l'insertion d'une voyelle entre les deux consonnes

de la suite. Par exemple, le mot français place [plas] devient [palas] en peul. Cependant, il

existe des emprunts qui subissent l'élision d'une des deux consonnes de la suite plutôt que

l'insertion d'une voyelle entre les deux consonnes. L'élision a lieu lorsqu'un segment mal

formé en peul se trouve dans une suite consonantique non syllabable. Dans ce cas, le peul

opte pour l'élision segmentale plutôt que pour l'insertion segmentale car la réparation d'une

telle suite impliquerait trois étapes, ce qui va à l'encontre du seuil de tolérance de cette langue,

qui est de deux étapes comme indiqué en (3c). Nous avons en (4) quelques exemples

d'adaptation d'emprunts français en peul contenant une suite *CC au début ou en fin de mot.

(4) Exemples d'adaptation de suites *CC en début ou en fin de mot.

fÏanç ais

filtre

place

table

tracteur

Les mots en (4) sont non syllabables en peul parce qu'as contiennent une attaque branchante

en début de mot ou une coda branchante en fin de mot. Comme nous le voyons, l'adaptation

se fait par l'insertion d'une voyelle dans la suite problématique. Ainsi, le mot fiançais place

[plas] devient [palas] en peul. Dans tous les cas, le segment vocalique le plus proche est

propag6 dans le noyau épenthétique. Mais, il existe en peul des cas de malformation

syllabique où il y a perte segmentaie. Nous avons en (5) quelques-uns de ces cas.

(5) Cas d'elision en peul

français

biscuit

cuisinier [;*je1 +

cuivre

cuivre ~ i N 1 3

voiture [ h l aw-1 +

voyage

voyou

peul

bism i *biskuwi

Miskl%& *kuwis jqge

miri *kuwiri

k i o i *kuwiri

atizi *wuwati:ri

m a j a s *wwaja:s

aju *wuwaju

Les exemples en (5) comportent tous un segment problématique pour le peul, soit la fiicative

voiske *v ou la glide coronale arrondie *4, deux types de consonnes non permises en peul.

Ces segments problématiques sont imbriqués dans une suite consonantique non syllabable en

peul, soit *CC# ou *#CC. Face à ce double problème, nous observons une tlision

consonantique plutôt qu'une insertion vocalique. Par exemple, le mot français bzkcuit piskqi]

devient miski], et non * biskuwi. Ces élisions segmentales sont causées, comme je l'ai dit

plus haut, par une violation du seuil de tolérance du peul, qui est de deux étapes. La

préservation des deux consonnes des suites *CC encadrées en (5) exigerait trois étapes, à

savoir: 1) l'insertion d'un noyau syllabique (N) et d'une unité de temps (X) pour briser la

suite consonantique non syllabable, 2) la propagation d'une voyelle ou d'une glide entre les

deux consonnes afin de combler le noyau vide et, finalement, 3) l'adaptation du segment mal

formé. Ceci est schématise en (6) et (7).

(6) *vw + wuw a) FSJ b) insertion d'un noyau c) propagation de w d) adaptation de v (insertion de

[+sonant])

1 l 1

xxx I X X X

I X X X

I I I l 1 ; l V W + v W v : W

-- I \ I a a

(7) *Cy+ Cuw a) FSJ b) insertion d'un noyau c) propagation de 4 d) adaptation de q (diss. de Coronal)

1 t #

X X xxx I I I I C Y -, C i I

I X X X

I X X X

C 1 ' \ I

P

Nous observons le même problème de poids procédural avec l'adaptation des voyelles

nasales en peul. La contrainte qui interdit les voyelles nasales en peul est le résultat du réglage

paraméûique négatif (8).

(8) Paramètre:

voyelles nasales? français: oui

([-cons] [+nasal]) ped: non (contrainte)

Les voyelles nasales des emprunts français en peul doivent être adaptées, et elles le sont dans

266 / 324 cas, soit 82,195 des cas. L'adaptation consiste à décompacter la voyelle nasale en

une suite VN, où N représente une consonne nasale sous-spécifiée au niveau de

l'articulateur. Lorsque la consonne nasale est suivie d'une consonne, elle prend le même

articulateur que cette dernière. Nous avons des exemples d'adaptation des voyelles nasales en

(9)-

(9) Exemples d'adaptation de voyelles nasales en peul

fiançais

ambassadeur [H basadœr] +

bandit

continent

Dans tous ces exemples, la voyelie nasale est adaptée. Lorsqu'il y a une suite ~ C V en milieu

de mot, la nasalité de la voyelle nasale est conservée comme nous pouvons le voir dans

l'adaptation du mot bandit en (9). Par contre, le trait de nasalité est élidé lorsque la suite VC

se trouve en fin de mot Quelques exemples d'élision de la nasale sont présentés en (10). Ces

exemples sont tirés de Paradis et LaCharité (1997: 41 1).

(10) Élision du trait de nasalité dans une suite avec V nasale en finale de mot

balance

dépense ~ d e p m I + d e ~ ~ m *deppansa

dimanche W * ~ I + d i m m *dimansa

éponge

essence [ES@] + ES^ *esansa

Les exemples en (10) comportent tous une voyelie nasale qui est suivie d'une consonne en

fin de mot. Ainsi, le décompactage de la voyelle nasale dans cette position générerait une

suite CC en h a l e de mot, suite qui n'est pas permise en peul. Dans tous ces exemples, une

des deux consonnes tombe, qui est soit la consonne nasale de la voyelle décompactée, soit la

consonne qui suit la consonne nasale, c'est-&-dire la consonne finale (par exemple

indépendance @depSd-s_l+ [inndepanndasJ). Dans la majorité des cas, c'est la nasale qui

100

tombe. Je me limite ici à ce cas (pour une discussion du deuxième cas, cf. Paradis et

LaCharité 1997). La réparation d'une suite *CC en fin de mot exigerait quatre étapes de

rkparation à savoir: 1) l'insertion d'une unité de temps pour la nasale flottante comme en

(1 lb), 2) la syllabation et I'insertion d'un noyau comme en (llc), 3) le remplissage du noyau

comme en (1 ld) et, finalement, 4) la dissociation du trait [+nasal] de la voyelle comme en

(1 le). Nous avons en (1 1) la représentation de cette adaptation (cf. Paradis et LaCharité 1997

pour une discussion).

(1 1) Étapes naessaires à la oréservation de la nasalité dans une suite *Yc#

a) FSJ

L

b) insertion d'une unité de temps

X I

Base Base

pour la nasale flottante X X

I I : I

Base Base ~ & e

I [+ cons]

X I

Base

I [+cons]

c) syllabation et insertion d'un noyau d) propagation de V pour spécifier le noyau

N C I I X X

I 1 Base Base

A N

I I 1 1 1

X X I

Base

N I X I

Base I I 1 : 1

Base Base i

e) dissociation de [+nasal] de la voyelle

Base Bas: Base 1

Cette adaptation va à l'encontre de la limite fixée par le seuil de tolérance au peul en (3c) qui

restreint les r6parations à deux étapes. D'où le choix de l'élision de la consonne nasale dans

ces cas au lieu de sa préservation et du poids procédural qui s'ensuit.

10.2 Cas d'élision en kinyarwanda

Le kinyarwanda est une langue africaine de la famille bantoue. Elle est parlée par plus

de 8 millions de locuteurs au Rwanda et au Burundi. Les inventaires vocalique et

consonantique di? kinyanvanda sont présentés en (12).

(12) Inventaire segmental du kinyarwanda (Rose 1995: 63)

a) Inventaire vocalique: i / ii, u / KU, e / ee, O / 00, a / aa.

b) Inventaire

occlusives I

1 glides

labial

La syllabe maximale du kinyanvanda est la syllabe CV. Le kinyanvanda ne permet

pas les attaques branchantes ni les codas. Ceci est le résultat des réglages paramétriques

négatifs en (13)' soit les mêmes contraintes qu'en Lingala, déjà présentées au point (1) du

chapitre 8.

(1 3) Paramètres:

a) attaques branchantes?

b) codas ?

français:

kïny arwanda:

c) seuil de tol6rance du kinyarwanda?

français :

kiny arwanda:

oui

non (contrainte)

oui

non (contrainte)

2 étapes

2 Les consonnes d, c, g, f. v, S. z, /. 3.~2. w, g et h peuvent être pr6nasalis6es en kinyarwanda.

103

Dans la vaste majorité des cas, un emprunt qui contient une suite *CC subit l'insertion d'une

voyelle entre les deux consonnes de la suite plutôt que l'élision de l'une des deux consonnes.

En effet, les suites *CC sont adaptées dans 1159 cas / 1229 cas analysés, ce qui représente

94'3% des cas analysés. Par exemple, le mot français frigo [frigo] devient [firigwo] en

kinyarwanda. Cependant, il existe des cas où cette langue opte plutôt pour l'élision d'un

segment, C'est le cas des voyelles nasales en fin de mot. Les voyelles nasales sont interdites

par Ia contrainte en (14)' soit la même contrainte que l'on retrouve en lingala (cf. 9.2.3) et en

peul (cf. 10.1).

(14) Paramètre:

voyelles nasales?

([-cons] [+nasal])

français: oui

kinyarwanda: non (contrainte)

Quelques exemples d'adaptation de la voyelle nasale sont présentés en (15).

(15) Exemples d' adaptation de la voyelle nasale

ambassade

indus trie

consul

[a basad]

kinyarwanda

Dans tous ces exemples, en début et en milieu de mot, la consonne nasale de la

voyelle nasale est conservée. Cela se produit parce que cette consonne nasale s'accroche à la

consonne qui la suit, alors qu'en finale d'un mot, cette option n'est pas disponible puisqu'il

n'y a pas de consonne qui suit la voyelle nasale. C'est ce que nous pouvons voir en (16) oa

le trait de nasalit6 est 6lid6.

(16) Élision du trait de nasalité d'une V nasale en fin de mot

h ç a i s

avion

-P

coussin

J'explique l'élision de la nasalité de la voyelle de la même façon que j'explique celle dans les

emprunts &lais en peul, c'est-à-dire par la violation du principe du seuil de tolérance.

Comme pour Ie peul, le seuil de tolérance du kinyanvanda est fixé à deux étapes, tel

qu'indiqué en (13c). L'élision segmentale a lieu ici parce que le décompactage de la voyelle

nasale en fin de mot entraînerait la formation d'une syllabe fermée non syllabable en

kinyanvanda. L'adaptation de cette syllabe exigerait quatre étapes: 1) l'insertion d'une unité

de temps pour la nasale flottante comme en (1%)' 2) la syllabation et l'insertion d'un noyau,

comme en (17c). 3) la propagation d'une voyelle pour remplir le noyau nouvellement inséré

comme en (17d) et 4) la dissociation du trait [+nasal] de la voyelle comme en (17e). Une telle

réparation exigerait deux étapes de plus que ne le permet le principe de la tolérance limitée.

C'est pourquoi la langue a recours à l'élision de la nasalité dans ce cas. L'adaptation d'une

voyelle nasale en fin de mot est représentée en (17).

(17) Étapes nécessaires à la préservation de la nasalité

a) FSJ

Base Base

c) syllabation et insertion d'un noyau

Base I

Base

e) dissociation de [+nasal]

Base Base

b) insertion d'une unité de temps pour la nasale flottante

I l I l

Base &se

d) propagation ou insertion de V pour spécifier le noyau

Base Base 0 1 I

10.3 Cas d'élision en lingala

Comme nous l'avons déjà vu, la syllabe maximale du lingala est la syllabe CV. Donc,

le lingala ne permet ni les codas, ni les attaques branchantes. Cela est le résultat des rkglages

param6triques nggatifs que j'ai present6s au chapitre 8 en (1). Comme le peul et le

kinyarwanda, le lingala privilégie l'insertion d'une voyelle entre les deux consonnes d'une

106

suite CC plutôt que l'élision d'une des deux consonnes. Il privilégie aussi l'insertion d'une

voyelle après une consonne en fm de syllabe (CS).

Nous avons vu plus haut qu'une suite consonantique qui contient un segment mal

formé entmîimit l'élision segmentale en peul car elle viole le seuil de tolérance de cette langue.

Nous pourrions nous attendre à la même chose en lingda. Cependant, cette langue réagit

différemment. Malgré la présence de deux problèmes dans la suite, un problème segmental

(un segment mal focné) imbriqué dans un problème syllabique (une suite de deux consonnes

en début de syllabe ou une consonne en fin de syllabe), le Lingala opte pour l'insertion d'une

voyelle entre les deux consonnes de la suite ou après la consonne en f i n de syllabe plutôt que

l'élision de l'une des deux consonnes comme c'est le cas en peul. Quelques exemples de cette

adaptation sont présentés en (18). En (18a), nous voyons une suite *CC avec la consonne *r,

une consonne qui n'est pas permise en lingala. En (18b), nous pouvons observer une

consonne en finale de syllabe (ici en finale de mot) dont la nature n'est pas permise en

lingala, soit "3.

(18) Exemples d'adaptation de malformation syllabique

a) Exemples d'adaptation d'une suite *CC avec segment mal formé

fiançais hgala

cravate avat] + avati] * kavati

crayon i M ~ j 3 1 + [m ija] *kej3 OU *kij3

drapeau [ B ~ P O I + [ p q a p o ] * dapo

frigo [O m l 3 Lm ig01 *figo

b) Exemples d'adaptation d'une consonne en finale de mot avec segment mal forme

* eta

juge

mélange

Plutôt que de recourir à l'élision segmentale comme nous l'avons vu en peul, le lingala opte

pour l'adaptation du segment problématique ainsi que de la suite *CC non syllabable en

luigala. Cette adaptation se fait en trois étapes, à savoir: 1) l'insertion d'un noyau syllabique

et d'une unité de temps pour briser la suite consonantique non syllabable, 2) la propagation

d'une voyelle ou d'une glide ((Ma)) ou l'insertion de la voyelle de défaut i ((18b)) afin de

remplir le noyau nouvellement inséré et, halement, 3) l'adaptation du segment mal formé

(*r + 1, *3 -t 2). Les étapes de l'adaptation en (1 8a) sont schématisées en (1 9).

(19) Étapes nécessaires à l'adaptation des suites *CC avec segment mal form6 en lingala a) FSJ

X X X I I I C C V

C) propagation ici cf une voyelle

N

b) insertion d'un noyau N

d) adaptation de *r

Ceci m'amhe A conclure que le seuil de tolérance du Iingaia n'est pas limité à deux étapes

comme en peul et en kinyanvanda. Le lingala est donc plus tolérant que les deux autres

langues face au poids procédural, ce qui explique le faible taux d'élision segmentale en

lingala. Ce taux est de 0,9% (cf. le point 1 de ce chapitre).

10.3.1 Les voyelles nasales en finale de mot

Ce qui vient d'être dit dans la section précédente pourrait laisser croire que le seuil de

tolérance est inactif en lingala. Dans cette section, nous allons voir que ce n'est pas Ie cas.

Nous avons vu en 9.2.5 que la nasalité d'une voyelle nasale, un type de voyelles interdit en

Lingala, est toujours conservée lorsque celle-ci est en position non ha le . Ceci n'est pas le cas

lorsque la voyelle nasale se trouve en finale de mot. Dans cette position, la nasalité de la

voyelle nasale est perdue, exactement comme en kinyznvanda. Nous avons en (20) les

statistiques sur cette adaptation.

not (20) Statistiques sur l'adaptation des voyelles nasales en finale de

Les statistiques sur le type d'adaptation en (20) montrent que la consonne nasale de la voyelle

nasale en finale de mot n'est jamais conservée. Cette adaptation est systématique, elie se fait

dans 234 / 234 cas, soit 100% des cas. Cette adaptation est la même qu'en kinyarwanda où la

nasalité de la voyelle en finale de mot est aussi systématiquement élidée. Quelques exemples

de cette adaptation en lingala sont prksentés en (21).

Total des cas

Cas analysés

Adaptations

Non- adaptations

Élisions

Cas éliminés

Adaptations: Y# + V# 234 (1 234 cas) 100 %

Nasales en h a l e de mot

250

235

234

1

O

15

%

99,6%

0,4%

(21) Exemples d'adaptation des V nasales en fui de mot: élision du trait de nasalité (cf. Ies

annexes 4.2.5'4.2.6 et 4.2.7 pour plus d'exemples)

fiançais

camion

ciment

client

moyen

lingala

~ a m ? i ~ l

[simH 1

~ j H i

[muwaj H]

À prime abord, le comportement du lingala est paradoxal. D'une part, le Lingala adapte

les suites non syllabables avec un segment mal formé, ce qui donne l'impression que le seuil

de tolérance n'a pas d'effet dans cette langue. D'autre part, la nasalité de la voyelle nasale

tombe en finale de mot exactement comme en kinyarwanda. Devant ces faits, je pose que le

seuil de tolérance du lingala est plus élevé que celui du peul et du kinyarwanda, 2 savoir qu'il

est de kois étapes en lingala, comme présenté en (22).

(22) Seuil de tolérance du lingala: trois étapes

Ceci explique l'élision de la nasalité des voyelles nasales dans les exemples en (21). En effet,

la conservation de la nasalité en finale de mot exigerait plus de trois étapes: 1) t'insertion

d'une unité de temps pour la nasale flottante (car en fin de mot il n'y a pas de consonne

suivante dans laqueLle peut s'encrer la nasale flottante), comme en (23b), 2) la syllabation et

l'insertion d'un noyau, comme en (23~)' 3) le remplissage du noyau inséré, comme en (23d),

et 4) la dissociation du trait [+nasal] de la voyelle comme en (23e).

110

(23) Étapes nécessaires à la préservation de la nasalité en fin de mot

a) FSJ

I Base Base +

c) syllabation et insertion d'un noyau

N A 1 1 X X t I

Base Base

e) dissociation de [+nasal]

Base Base

b) insertion d'une unité de temps pour Ia nasale flottante X X l I

I I l

Base Base

d) propagation de V pour spécifier le noyau

X X I I X

r

Base Base 1 l I

L'adaptation de la nasale en h a l e de mot exigerait quatre &tapes, soit une étape de plus que le

nombre lunite £ixé par le principe du seuil de tolérance en lingala

L'adaptation observée dans les exemples (21) consiste à dissocier le trait [+nasal] de

la voyelle nasale, comme en (24b). La consonne nasale flottante ne peut alors être légitimée,

faute d'unit6 de temps, ce qui viole le principe d'intégration structurale (cf. (5) au chapitre 5)

11 1

et entraîne la dissociation de la voyelle à laquelle est est rattachée, comme cela est indiqué en

(24b). Demeurant flottante (non légitimk), cette nasale ne peut se réaIiser phonétiquement-

Base Base I

Base Base

Cette adaptation ne comporte qu'une seule étape. Par ailleurs, elle s'applique au niveau le

plus bas auquel fait référence la contrainte (24) en 9.2.3, soit au niveau des traits binaires, . .

ceci en conformité avec Ie principe de r1unmdit6.

10.4 Comparaison entre le peul, le kinyarwanda et le lingala

Cette étude montre que le seuil de tolérance, qui est la limite d'adaptation que se fixe

chaque langue à la préservation, peut varier d'une langue à l'autre. Nous avons vu que, dans

le cas du peul et du kinyarwanda, cette limite est fucée à deux étapes. Une adaptation qui

exige plus de deux étapes de réparation entraîne systématiquement une élision segmentde

dans ces deux langues. Cela est différent en lingala, où la limite du seuil de tolérance est de

trois étapes, donc une étape de plus qu'en peul et en kinyarwanda. Ceci conduit

automatiquement à moins d'élisions segmentales dans cette langue. Comme nous l'avons

dé.& YU, le taux d'&ion en lingala n'est que de 1'1%.

Cette découverte constitue un apport original de mon mémoire à la TCSR. Les

résultats que j'ai obtenus à partir de l'adaptation phonologique des emprunts français en

lingala montrent clairement que le seuil de tolérance des langues face au poids procédural

112

n'est pas fxé universellement à deux étapes comme le posent Paradis et LaCharité (1997).

Mes résultats sont plus en accord avec ceux obtenus par Béland et Paradis (1997) dans leur

étude sur des paraphasies, qui montrent que les patients aphasiques peuvent varier dans leur

tolérance au poids procédural.

11. TRAITEMENT DES NON-ADAPTATIONS SEGMENTALES

Comme nous le savons, les emprunts contiennent souvent des sons et structures

inacceptables du point de vue de la langue emprunteuse. Cette langue a alors le choix

d'adapter les sons et structures étrangers, de les élider ou encore d'élargir son inventaire de

phonèmes et de structures pour que celui-ci puisse accepter les nouveaux phonèmes et

structures. Ces nouveaux sons et structures sont appelés «importations» ou «non-

adaptations». Ce chapitre ait te des cas de non-adaptation dans les emprunts français en

lingala.

Nous avons en (1) les statistiques des différents corpus d'emprunts analysés dans le

projet de recherche de Mme Carole Paradis. Ces statistiques nous oMe une vue d'ensemble

des cas de non-adaptation dans diverses langues.

(1) Statistiques gén6rales sur les non-adaptations segmentales et syllabiques

langue emprunteuse % de non-adaptations

arabe marocain 13,2% (519 / 3917)

espagnol mexicain 333% (711 / 2121)

français de Québec 21'5% (660 / 3076)

français de Montréal 3 8,4% (1099 / 2864)

kinyarwanda 0'6% (24 / 4208)

~ e d 2% (16 / 814)

lingala 4'5% (162 / 3571)

Les cas de non-adaptation dans le corpus d'emprunts français en lingala représentent 4'5%

des cas analysés. C'est un faible pourcentage comparativement & bien d'autres corpus.

Quelques exemples de non-adaptation segmentale du lingala sont présentés en (2).

(2) Exemples de non-adaptation segmentale

français

compagnie

signer

vis

vote

Les non-adaptations sont gérées par la périphérie, sujet que j'aborderai en 11.1.

11.1 Modèle noyau / périphérie

Selon Chomsky (1986: 147)' toutes les langues sont composées d'un noyau et d'une

périphérie: <<La langue que nous avons est un système de principes avec des paramètres fixes

qui s'accompagnent d'une périphérie où l'on retrouve les exceptions marquées» (traduction

Libre). La notion de périphérie permet d'établir une différence entre les segments dits

«interdits» et les segments «tolérés». Un segment interdit est systématiquement et

immédiatement adapté ou élidé aussitôt qu'il est introduit dans la Ll tandis qu'un segment

toléré est accepté tel quel.

La distinction entre noyau et périph6rie faite par Itô et Mester (1993, 1995) va dans le

même sens que celle de Chomsky (1986). Une des conséquences qui découlent du modèle

noyau / périphérie, conséquence explicitée par Itô et Mester (1993), c'est que nous ne

pouvons pas espérer trouver une langue pour laquelle une contrainte est active pour les mots

étrangers, et non pour les mots natifs'. La distinction entre noyau et périphkrie est fondée sur

la notion de distance par rapport au noyau. Plus cette distance est grande, plus les contraintes

sont affaiblies, voire même abolies, et plus le taux des structures admissibles augmente.

Cetîe pddiction importante de Itô et Mester (1993) est malheuresement perdue dans Itô et Mester (1995). dû au fait qu'ils utilisent le réordonancement des contraintes de la thtorie de I'optimalité.

Itô et Mester (1993, 1995) montrent de façon claire que les modèles de McCawley

(1968) et Saciuk (1969), qui ont pour but de rendre compte des «anornalies» dans les

emprunts, sont inadéquats car ils ne peuvent expliquer le fait que les contraintes ne se lunitent

pas toutes à un sous-lexique, mais qu'elles appartiennent plutôt à deux ou trois sous-

lexiques. De plus, aucun de ces deux modèles ne peut rendre compte de la non-homogénéité

du lexique qui est, au moins à un certain degré, observée dans toutes les strates, et pas

seulement dans la strate des segments étrangers. Non seulement les contraintes empiètent

souvent sur d'autres strates, mais elles peuvent être actives à différents degrés dans chaque

sous-domaine. La notion de périphérie peut facilement rendre compte de ce fait. Le modèle de

la p6riphérie est supérieur au modèle par traits diacritiques comme ceux de McCawley et de

Saciuk, puisqu'il permet de rendre compte du fait que les contraintes ne sont pas toutes

uniformément désactivées dans les mots non natifs. Une récapitulation des contraintes des

segments consonantiques français problématiques en lingala est fournie en (3).

(3) Noyau phonologique du lingala

a) labiale voisée (v) ? français: oui

Lingala: non

b) fricatives non antkrieures V; 3) ? kinçais : oui

Lingala: non

c) rhotique (r) ? h ç a i s : oui

lingala: non

d) nasale palatale (p) ? fiansais: oui

Iingala: non

I I6

Les contraintes en (3) représentent le noyau du lingaia, car elles sont actives dans le lexique

natif du lingala. En (4), nous avons les contraintes du Lingala qui sont désactivées dans la

périphérie.

(4) Périphérie phonologique du lingala

a) labiale voisée (v) ? h.nçais: oui

lingala: oui

b) nasale palatale @) ? français: oui

lingala: oui

Les contraintes du noyau ne se retrouvent pas toutes dans la périphérie du lingala.

Ceci s'explique par le fait que la périphérie est un domaine hétérogène et plus permisif.

Les contraintes en (3) sont à la base de l'adaptation des segments. Prenons le cas de la

fricative coronale non antérieure f qui est interdite en lingala. Cette consonne est adaptée dans

100% des cas, car la contrainte qui interdit cette consonne en lingala n'est jamais désactivée.

Cette consonne est adaptée en S. un segment natif du lingala, dans 199 / 199 cas. Cette

adaptation se fait par la dissociation du trait [-antérieur], comme nous l'avons vu en 9.1.2 .

Cette adaptation s'applique également dans le cas de la fricative coronale non antérieure 3, qui

devient z en Lingala.

Le tableau en (5) récapitule les statistiques des non-adaptations segmentales des

emprunts français en lingala, que nous avons déjà vues en (1) à la section 9.1.

(5) Statistiques sur les non-adaptations segmentales

a) fricative voisée v

total des cas: 18

total des non-adaptations: 18 (/ 18 cas) soit 100% des cas

b) nasale dorsale?

total des cas: 142

total des non-adaptations: 142 (/ 142 cas) soit 100% des cas

Ces statistiques monwent que les deux segments fiançais v e t j sont importés dans la totalité

des cas. Ainsi, je pose que ces segments sont complètement intégrés dans la périphérie du

lingala Normalement, un segment étranger ne s'intègre pas dans la langue emprunteuse d'un

seul coup. Il s'installe petit à petit pour éventuellement faire partie de la périphérie de cette

langue. Mon corpus ne contient que deux segments qui sont complètement intégrés. Dans les

autres langues comme le français québécois et l'espagnol mexicain, nous observons une

disparité dans l'intégration des segments périphériques. En espagnol mexicain, il y a des

segments qui sont souvent importés comme *v (67,6%), *a (62,996) et *h (86,5%), et

d'autres qui sont presque toujours importés. C'est le cas de * J (97,996) et *g (95,2%). La

périphérie du lingala est particulière à cette égard. Nous avons en (6) le schéma des segments

périphériques du lingala-

118

Les segments qui sont précédés du signe cc+» sont ceux qui sont tolérés en lingala. Comme

nous l'avons vu plus haut, il n'y a que deux segments fiançais mal formés qui sont tolérés

dans la périphérie du lingala, ceci dans toute la périphérie, et ce sontp et v .

12. TRAITEMENT DES CAS ÉLIMINES

Ce chapitre traite de tous les cas qui ont été éliminés de nos statistiques. J'ai éliminé

326 cas au total. Les cas éliminés ici sont ceux dont l'adaptation est dictée par des facteurs

tels que: l'influence de la graphie, l'influence d'une autre langue, l'analogie, I'harmonie

vocalique et les variantes dialectales du français. La section 12.1 traite des cas infiuencés par

la graphie. Les cas influencés par une autre langue seront traités à la section 12.2 et les cas

influencés par l'analogie et l'harmonie vocalique seront traités respectivement aux sections

12.3 et 12.4. Le cas de la glide 4 en français standard et la variété de français qui a servi

d'input au lingala, en l'occurence le wallon, seront discutés à la section 12.5.

12.1 Cas influencés par la graphie

Nous savons que la graphie d'un mot peut influencer sa prononciation. C'est cette

raison qui m'a conduite à ne pas présenter l'emprunt dans sa forme orthographique à nos

informatzurs lors des séances de prononciation des emprunts. J'ai répertorié 221 cas

influenc6s par la graphie 1 326 cas élimintis au total, soit 67'8% des cas éIimin6s. Toutefois,

dans l'ensemble de mon corpus, I'idiuence de la graphie ne représente que 5,7% des cas.

Ceci est présenté en (1).

(1) Statistiaues sur l'influence de la mohie

Nombre de cas

Nombre de cas éliminés

Nombre de cas éliminés à cause de la graphie

La majorité des cas éliminés à cause de la graphie proviennent de voyelles muettes en

fiançais, prononctes en lingala (174 cas). Par exemple, le mot équipc [ekipJ devient [ekipe],

120

coup-coupe Fupkup] devient FupgkupeJ et damg [dam] devient [dameJ. D'autres

exemples sont présentés en (2).

(2) Exemples d'emprunts français avec voyelle muette prononcée en lingala

Zaïre

Je pose que le son [el qui se reuouve dans l'adaptation des emprunts en (2) provient du

graphème ce> en français, même si la voyelle [el de l'emprunt en lingala permet de réparer

une structure syllabique mal formée en lingala. Normalement, pour les mots comme Zalre,

[mir], école [ekal] et crocodile b h d i l ] , nous nous attendrions à avoir [zajw, [ekm et

Bd3k3diIiJy ceci à cause de la transparence des liquides aux voyelles. Mais, ces mots

deviennent respectivement [zajikJ, [eble] et [k3hhdikJ. Le e h a 1 ne peut provenir que de

la graphie dans ces cas. Des 221 cas influencés par la graphie, j'ai répertorié 28 cas qui

proviennent de la nasale I Cette voyelle nasale est adaptée en iN au lieu de e* ou E ~ . Par

exemple, les mots français infirmier [C firmje], infirmière [E firmjar], syndicalisme

[~Edikalisrn], indépendance [&depiidas] et dinde [dBd] deviennent respectivement

[infuimije], [infilimijele], [sindikaiisime], [i"depa"dansi] et [dindi] . Il faut ajouter à ce

nombre 13 cas pour lesquels l'adaptation de la voyelle y est influencée par la graphie. Cette

voyelle est adaptée en [u] au lieu de [il, l'adaptation normale. Par exemple, Les mots français

sucre [sykr], juge 13~31, Jésus [3ezy] et capitula Fapityla] deviennent respectivement

[sgkali], [zgzi], UesuJ et Fapitgla]. Il y a aussi trois cas pour lesquels la giide finale j est

121

adaptée en I. Ces trois cas proviennent d'un même emprunt bille Pij] qui se réalise [bdd au

lieu de [biji] . Finalement, il y a trois où la consonne 3 est adaptée selon la graphie. Ces trois

cas proviennent d'un même emprunt Jésus [jezu], qui se réalise besu] en lingala sous

I'innrience du graphème cj> (cf. l'annexe 6.1 pour la Liste complète des cas éliminés à cause

de la graphie).

12.2 Cas influencés par une langue autre que le français

Comme je l'ai expliqué au chapitre 3 de ce mémoire, le Lingala a été influencé par

plusieurs langues comme le latin, le kikongo, le portugais, etc. J'ai au total 39 cas éliminés à

cause de l'influence d'une langue autre que le français. De ce nombre, il y a 26 cas qui sont

influencés par le latin. Ces cas sont tous des mots religieux. Ces mots se terminent par u , o

ou a. (cf. aussi Rose 1995 pour l'influence du latin en kinyanvanda). Il y a 12 cas qui sont

influencés par le portugais. Ils proviennent de quatre emprunts, fer [ f~r ] , hôpital [apital],

franc [fB] etfleur [flcer], qui se réalisent [fdo], [apitalo], [falanga] et [f31313] en lingala . Je

pense que ces quatre mots sont passés directement du portugais au lingala, sans transiter par

le français. Le cas restant est l'emprunt Amérique [amerik] qui se réalise [amelika] en

lingala. Il y a tout lieu de croire que cette adaptation est influencée par l'anglais. Les cas

éliminés à cause de l'influence d'une autre langue représentent 39 / 326 cas éliminés, soit

121 des cas éliminés. Ces cas ont été initialement incorporés dans le corpus parce qu'ils sont

souvent considérés à tort comme des emprunts français dans la littérature. Toutefois, dans

l'ensemble des cas, ces mots ne représentent que 1% des cas. Ceci est présenté en (3).

(3) Statistiques sur l'influence d'une autre langue

Nombre de cas

Nombre de cas éliminés

Nombre de cas influencés par une autre langue

Nombre de cas influencés par l e latin

Nombre de cas influencés par le portugais

Nombre de cas Suencés ~ a r l'andais

Nous avons en (4) quelques exemples d'adaptations influencées par une langue autre que le

fkançais.

(4) Exemples de mots influencés par une autre langue

a) Exemples de mots influencés par le latin mais généralement considérés comme des

emprunts français

hnçais lingala

catéchisme [ka t e~ i sm ] + ~ a t e s i s i m ~ ]

Christ

vin

b) Exemples de mots influencés par le portugais mais généralement consid6rés

emprunts h ç a i s

français

fer

h c

hôpital

comme des

123

c) Exemple de mot influencé par l'anglais mais généralement considéré comme un emprunt

b ç a i s

français lingala

Amérique [ameii/ kal]

Tous les cas éliminés Zi cause de l'influence d'une autre langue l'ont été sur la base de leur

terminaison vocalique (cf. l'annexe 6.2 pour la liste complète des cas éliminés à cause de

l'influence d' une autre langue).

12.3 Cas influencés par I'analogie

Comme nous pouvons le voir en (5)' les cas éliminés à cause de l'analogie

représentent 6'4% des cas 6liminés, soit 21 cas / 326 et 0,5% de l'ensemble des cas. Ces

résultats sont présentés en (5).

Tous les cas 6limlliés à cause de l'analogie contiennent la suite française. al , adaptée en ale en

lingala au lieu de ala. Par exemple, le mot mouchoir [muJw-] devient [mmusuwa~e~ et

g&néral beneralJ devient [zenelalel. D'autres exemples sont présentés en (6) (cf. l'annexe

6.3 pour la liste complète des cas élimin6s à cause de l'analogie).

(5) Statistiques sur 1' adaptation par analogie

Nombre de cas

Nombre de cas 6liminés

Nombre de cas infiuenc6s par 1' analogie

3897

326

2 1 (21 / 3897) 0,5%

(21 / 326) 6'4%

(6) Exemples d' adaptation par analogie

français

cheval

général

[sevl ale (1

Dans les exemples en (6), la suite al devient systématiquement ale. En principe, nous nous

attendrions à avoir la suite da, après la propagation de la voyelle a à travers la liquide. La

realisation ale au lieu de d a ne peut être due au fait que la voyelle a ne peut se propager à

txavers la liquide 1 car, à l'intérieur des mots, la voyelle a se propage systématiquement à

travers la latérale. Par exemple, le mot h ç a i s cravate [Icravat] devient Ba&~ati]. II s ' agit

fort possiblement de cas d'analogie car nous retrouvons de nombreux mots en lingala qui se

terminent par la suite ale; par exemple, rnibale 'deux', ebale 'mer' et mobale 'passeur en

pirogue'. Ainsi, nos informateurs lingalophones auraient adapté la suite fiançaise al par

analogie avec des mots lingala. Finalement, il est importaut de noter que certains emprunts

présentant l'adaptation [al# + [ale#] ont été éliminés à cause de l'influence de la graphie. Il

s'agit de mots qui ont le graphème <e> après la liquide 1 ou r en fuiale de mot. Par exemple,

le mot français cigare [sigar] devient [sigale] en lingala. Je n'ai pas compté ces cas dans

l'influence de l'analogie puisque leur adaptation semble avoir été plutôt influencke par la

graphie au même titre que l'adaptation du mot français école [ekd] qui devient [eble], bien

que je ne puisse en être complètement certaine étant donné que les deux causes sont

possibles.

12.4 Cas influencés par l'harmonie vocaüque sporadique

Ce facteur n'a pas une grande influence dans l'ensemble de tous les cas éliminés. Il y

a 19 cas influencés par l'harmonie vocalique 1 326 cas éliminés au total, ce qui représente

125

5'8% des cas éliminés. Pris globdement, ce facteur ne représente que 0,5% de tous les cas

analysés. Nous avons les statistiques de cette influence en (7).

Des exemples de cas éluninés à cause de l'harmonie vocalique sont présentés en (8).

(7) Statistique sur l'adaptation par l'harmonie vocalique

(8) Exemples de cas influencés par l'harmonie vocalique

bloc

(19 / 3897) 0'5%

(19 / 326) 5.8%

I

Nombre de cas

Nombre de cas éliminés

Nombre de cas influencés par l'harmonie vocalique

casaque

3897

326

19

pousse [PBSI

Tous les mots français en (8) se terminent par une consonne, une structure interdite en

hga la Normalement, c'est la voyelle de défaut i qui est insérée après une obstruante finale.

Mais, dans les cas en (8), il y a reproduction de la voyelle du mot dans une ou plusieurs

syllabes. Ainsi, le mot pousse [pus] devient [pgsuJ en lingala, et non *[PUSU, et casaque

FgsaJ] devient @gs&aJ au lieu de *Fasakg. Il n'existe pas en lingala de processus

d'harmonie vocalique systématique. Les exemples en (8) sont donc des cas d'harmonie

vocalique sporadique. Toutefois, comme la voyelle épenthétique est toujours une copie de la

voyelle d'une syllabe adjacente, il y a tout lieu de penser qu'il s'agit d'une harmonie

vocalique (cf. l'annexe 6.4 pour la liste complète des cas élimin6s il cause de l'harmonie

vocalique).

126

12.5 La variété de français à Ia base des emprunts

La glide q est peu présente dans les empmnts répertoriés dans mon corpus, dû

probablement au fait que, même en français, i1 s'agit d'un segment marqué, donc peu

fréquent. Les 26 cas que j'ai répertoriés ont été diminés parce qu'il n'est pas du tout certain

que la glide p ait réellement fait partie de l'input français, c'est-à-dire qu'elle n'ait pas déjà été

w dans l'input. En (9), nous avons les statistiques de ces cas éliminés.

S de fbncais à la base de l'emurunt (9) Statistiques sur l'adaptation influencée par la varié

Nous nous souviendrons que le Congo a été une colonie de la Belgique (cf. 3.4) et que la

glide 4 est absente des dialectes wallons. Les 26 cas éliminés comprennent 8 cas d'adaptation

et 18 cas d'alision, dont nous pouvons voir quelques exemples en (10a) et (lob),

respectivement. Comme nous pouvons le remarquer dans les exemples d'adaptation, la glide

française q se réalise w dans tous les cas.

Nombre de cas

Nombre de cas élimi~és

Nombre de cas influencés par la variété de

francais

(10)

a) Exemples d'adaptation de la glide *y (cf. l'annexe 4.1.1 pour plus d'exemples)

français lingala

3897

326

26

cuisine 3

l'huile

b) Exemples d'élision de la &de *y (cf. I'annexe 4.1.1 pour plus d'exemples)

biscuit

essuie-main b[E] im4

tuyau

Maintenant, on peut se poser la question suivante: si l'input français contenait la glide

w et non la glide q , pourquoi la glide w aurait-elle été élidée dans neuf cas puisque w est un

segment bien formé en lingala? L'explication repose probablement dans le fait que les trois

emprunts à la source des 18 cas d'élision' ont fort possiblement transité par d'autres langues

africaines. Par exemple, le mot français essuie-mains [esqimé] se réalise [esume] en

kinywanda et en Lingala. Par ailleurs, le mot français biscuit [biskqi] se réalise [bisikiti]

dans certaines variétés de peul, alors que les suites d'obsmantes ne font pas problème en

peul (ex.: F a a k t ~ ] 'salive', [wibag] 'aile', [ f m f t e ~ r ~ ] 'respiration7). Ceci indique que

l'emprunt fiançais [bisiki] n'est probablement pas passé directement du fianpis au peul. Les

études effectuées dans le cadre du projet de recherche de Mme CaroIe Paradis sont basées sur

de vastes corpus d'emprunts, justement pour éviter l'influence de tels facteurs marginaux (cf.

l'annexe 6.5 pour la liste complète des cas éliminés à cause de ce facteur).

l Il y a 9 cas d'elision qui ont &té teliminés dans l e traitement de l'adaptation de la glide q et ces mêmes cas ont été éliminés dans la traitement de l'adaptation syllabique de la suite consonne-glide contenant la glide q (cf. les annexes 4.1.1 et 3.2.1 pour le détail de ces classements).

13. CONCLUSION

Le but principal de ce mémoire était de vérifier l'adéquation des principes qui

gouvernent la TCSR. J'ai ainsi testé Ies principes de minimalité, de préservation et du seuil

de tolérance dans les adaptations d'emprunts h ç a i s en lingala.

J'ai premièrement vérifié l'adéquation du principe de minllnaIité. Pour ce faire, il a été

montré que les strategies de réparation s'appliquent au niveau le plus bas auquel fait référence

la contrainte violée et, cela, en impliquant le moins d'étapes possible. Toutes les adaptations

syllabiques et segmentales que j'ai analysées respectivement aux chapitres 8 et 9 remplissent

les deux conditions du principe de minirnalité.

a été aussi question de l'adéquation du principe de préservation. J'ai montré que

l'information phonologique des emprunts français en lingala est maximalement préservée

dans tous les contextes où cela est possible. Par exemple, nous avons vu au chapitre 8 que le

lingala interdit les structures syllabiques *C#, *CC et *W. Dans le cas d'une consonne en

fmale de mot ou d'une suite de deux consonnes, un noyau est inséré de façon à rendre la

suite conforme à la structure syllabique du lingala. La voyelle insérée dans le nouveau noyau

est presque toujours la voyelle de défaut i, sauf si la suite consonantique contient une liquide

ou une &de. Dans le cas d'une suite vocalique, une consonne est insérée entre les deux

voyelles de la suite pour briser la suite W non syllabable en lingala. L'attaque vide est

remplie par l'arficulateur de l'une des deux voyelles de la suite W. Les cas où l'on observe

une perte de l'information segmentale sont largement prévisibles. Par exemple, la consonne 4

et les voyelles orales ce, @ et y contiennent la combinaison de traits Labial-Coronal. Comme

rien ne peut être ajouté 2i cette combinaison pour la rendre conforme aux contraintes du

lingala., la seule possibilité est l'élision de l'un des deux articulateurs du segment mal formé.

129

J'ai vérifié l'adéquation du principe du seuil de tolérance en montrant que ce seuil est

de trois étapes en lingala, contrairement au peul et au kinyanvanda dont le seuil est fixé à

deux étapes, ce qui constitue l'apport le plus original de ce mémoire. L'adaptation des

voyelles nasales permet d'établir ce seuil de tolérance. En position non finale, les voyelles

nasales sont adaptées avec une préservation maximale de tous les éléments de la voyelle.

Cette adaptation se fait en trois étapes, ce qui est en accord avec le principe de seuil de

tolérance. Par contre, en position finale, l'adaptation de la voyelle nasale exige quatre étapes,

soit une étape de plus que le nombre permis par le principe du seuil de tolérance, d'où le

recours à l'élision de la nasalité de la voyelle nasale dans cette position.

J'ai aussi montré que les facteurs non phonologiques tels que l'influence de la

graphie, l'influence d'une autre langue, l'harmonie vocalique, l'analogie et les variantes

dialectales du français n'ont pas une grande influence sur l'adaptation d'emprunt en ghéral,

contrairement à ce qui est souvent cm. L'influence de la graphie ne représente que 5,7% des

cas dans l'ensemble de mon corpus et l'influence de l'ensemble de ces facteurs, 8,4% (326

cas / 3897 cas au total).

130 LISTE DES RENVOIS

Archangli, D. (1984). Underspecification in Yawelmni Phonology md Morphology . Thèse

de doctorat. Massachusetts Institute of Technology.

Archangeli, D. et D. Pulleyblank (1986). The Content and Structure of Phonological

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ANNEXES

CORPUS D'EMPRUNTS FRANÇAIS EN

LINGALA

ANNEXE 1

FICHES SIGNALÉTIQUES DES INFORMATEURS

ANNEXE 1. FICHES SIGNALETIQUES DES INFORMATEURS 1.1 Informateur #l (k)

Nom: Jean-François Kihosimidele

Âge: 40 ans

Origine: Bandundu (Congo)

Langue maternelle: lingala

Langue seconde: frsuiçais (depuis l'âge de 7 ans, au deôut de l'école primaire)

Occupation au Queoec (depuis 1988): vendeur des cartes de crédit chez Zellers

Langue parlée quotidiennement au Congo: lingala partout

Langue du père et de la mère: kimbala, lingala

Langue(s) parlée(s) quotidiennement au Québec: lingala ( avec les Congolais) et français au

travail

Scolarité: secondaire

Contact avec le français: J.F. Kihosimidele parle quotidiennement lingala avec les Congolais

et fait beaucoup de «code-switchinp fiançais-lingala lorsqu'il parle avec ces compatriotes

congolais. Il peut aussi bien avoir des conversations dans une langue ou dans l'autre. Il parle

plutôt français au travail.

ANNEXE 1. FICHES SIGNALÉTIQUES DES INFORMATEURS 1.2 Informateur #2 (b)

Nom: Véronique B akabaka

Âge: 28 ans

Origine: Kinshasa (Congo)

Langue maternelle: lingala

Langue seconde: français (depuis I'âge de 7 ans, au début de l'école primaire)

Occupation au Queoec (depuis 1995): coiffeuse

Langue parlée quotidiennement au Congo: lingala

Langue du père et de la mère: tshiluba et lingala

Langue parlée quotidiennement au Que'bec: lingala

Scolarité: secondaire 5

Contact avec le français: Mme Bakabaka parle quotidiennement lingala avec ses compatriotes

et avec son mari. Elle parle très peu le français.

ANNEXE 1. FICHES SIGNALÉTIQUES DES INFORMATEURS 1.3 Informateur #3 (m)

Nom: Mukalenge Muni

Âge: 45 ans

Origine : Kinshasa (Congo)

Langue maternelle: lingala

Langue seconde: français (depuis l'âge de 7 ans, au début de l'école primaire)

Occupation au Quelec (depuis 1993): étudiant à la maîtrise en économie

Langues parlées quotidiennement au Congo: Lingala (en dehors de son travail) et fiançais au

travail

Langue du père et de la mère: lingala et tshiluba

Langues parlées quotidiennement au Québec: lingala avec ses cornpatnotes congolais et le

fiançais avec ses enfants et les Québécois

Scolari~é: maîtise en économie

Contact avec le français: M. Mukalenge parle quotidiennement lingala avec ses compatriotes

congolais et le français à l'université, il fait souvent du «code- switchinp français-lingala.

ANNEXE 2

LISTE GÉNÉRALE FRANÇAIS - LINGALA

ANNEXE 2. LISTE GÉNÉRALE FRANÇAIS-LMGALA 672 emprunts

Légende des champs: a) mot français b) mot français API c) emprunt fiançais et son marqueur de classe en lingala (s'il en a un) d) emprunt fiançais avec ton e) variante informateur #1 (k) f) variante informateur #2 (b) g) variante informateur #3 (m) h) signification de l'emprunt fhnçais en Lingala

accident (nom) aksida &sida ( 0 , 0 ) (k) akisida (b) akisida (m) akisida événement imprévu

acolyte (nom) abli t aioiisi (a,@) &mi (k akAiti Bj b l i t i (m) akditi enfant d e choeur

AIbert (nom) alber alube (@,a) dubé (k alobe (bl alube (m) alube pièce d'un franc à l'effigie du roi Albert, marque de cigarettes

Alberline (nom) aIbertin dubetini (@,a) a I u W (k alobetini (b! aïubeuipi. (rn) alubetssnr prénom d'une personne

aicool (nom) a b 1

aiiurnette (nom) d y m ~ t Z L h ~ t i (Ot@ ) alimÉîi Oc) alimtzti (b) alirn~tsi (m) alimsti tige d e bois dont I'extrémité est recouverte d e souffre

ambassade (nom) Zbasad ambasade (@,O) ambasade (k) ambasadi (b) ambasade (m) arnbstsadi bureau d'un ambassadeur

ambassadeur (nom) iibasadœr ambasadele ( 0 , 0 ) ambasadéIe (k) ambasadele (b) ambasadele (m) a rnbasadele personne qui représente un état auprès d'un autre état

ambulance (nom) Zbyl& ambitansi (a,@) a:%iILinsi (k) ambilansi (b) ambilansi (m) a%ilansi véhicule affecté au transwrt des malades

amende (nom) amad ama"de (@,a) am@& (k) arnandi (b) amande (ml am?+ pénalite imposée

Amérique (nom) amenk arneliki (0 , 0 ) a m e M (k) amelika (b) m e F . (m) amelrki États-unis

amibe (nom) ami% amibe ( 0 , 0 ) a m i

81 2 E (rn) amibi maladie parasitaire due à des amibes

amidon (nom) ami&

(fr;) amido fécule de manioc

(ni) ?du sentunent d'affection ~ a s s i o m é

Annexe 2 144

Liste générale français-Iingala

tit tu de verre qui renferme ""Pdes laPa

amuse-gueule (nom) amy zgœl bamyzigeIe(0, ba) * (k) amizigele @)am@ege1e (rn)amizigeIe hors-d'oeuvre servi avec bière

ananas (nom) anana anana(0, 0) anAnaSi

sorte de fruit

ange (nom) aJ banzelu (0, ba) Anzelri (k) anzelo (b) anzelu

Angélique (nom) a e l i k

(k) anzeliki (b) anzeiiki

pr (2 nom d'une personne

angine (nom) %in anzini(O, 0) anzine (k) anzini (b) anzine

in (3 amation du pharynx et des amygdales

anglais (nom) âgle angsls (0.0 1 * (k) angda @) angela (m) a n g ~ l ~ langue

animateur (nom) animatœr animatele(@, 0) animatéle (k)animateli (b) animatele (m)animatele personne qui chante du folklore

apôtre (nom) apotr bapotolo ( 0 , ba) a 6to16 (R> apotolo (b) apotolo (m) apo tolo disciples d e J&us-Christ

(k) apandisiti (b) apandisite (m) apaRdisiti inflamation aiguë d e 1' appendice

ardoise (nom) ardwaz aiuduwazi (0,0) aluduwazi (k aluduwazi (b{ aluduwazi (m) aluduwazi tablette en carton sur laquelle on écrit, ou dessine

armoire (nom) amwar alumuwalu (a,@) a l h u w a l u

(m) d u w d u meuble de rangement

a s p ~ n e (nom) aspuln asipilini (0,0) * (k asipilini @{ asipiiini (m) asipilini compnméanalgésique

(k) otantisite (b) otantisite (m) otantisite originalité

autobus (nom) otob ys otobisi (a ,@) ot0bisi (k) otobisi (b) otobisi (m) otobisi véhicule qui sert au transport des personnes

avenue (nom) avny aveni (@,a) aveni (k) aveni (b) aveni (m) aveni rue

avion (nom) avjS avija (0,0 1 avq5 (k) avijo (b) avijo (m) avijo apparerl lourd qui vole

avocat (nom) av3 ka bavoka (O, ba ) av3M Oc> a v ~ k a (b) avaka (rn) avaka corruption

avocatier (nom) avdcatje av~kati je (@,a av3katij6 Oc) * (b) * (m) av~kat i je arbre qui produit des avocats

azote (nom) amt * J< * * * * *

Annexe 2 145

Liste générale français-lingala

bâche (nom) baJ b a i (@,a) * (k) basi (b) basi (in) basi toile qui sert à couvrir des camions

baïonnette (nom) bajmat

couteau pointu qui s e fixe à un hsil

baiser (nom) beze besi (a ,@ )

(k k s i (b 1 besi (ni) bezi poser les lèvres sur celles d'une autre personne

balance (nom) balas

(k) bala "si (b) balansi (m) balansi instrument qui sert à peser

balle (nom) bal babaie (0, ba) bale

# ::; (m) bal1 grosse boule dont on se sert pour jouer

ballon (nom) bal3 bah (@,a) *

(m) bai9 grosse baIle

bande (nom) bad bandi (0.0) 4

(k) bandi (b) bande (m) bande bandage

bandit (nom) badi babandi (0, ba 1 bandi (k) ban di (b) bandi (m) bandi voyou, turbulent

ban ue(nom) baqc babanki (0, ba) b@%i (k) ban ki (b) banki (m) banki entreprise ui se consacre au 1 commerce e l'argent

baptismal (nom) batismal batisirnu(0,0) batisimu (k * (bj batisimu (m) batisimo vase qui contient l'eau du baptême

baptistère (nom) b a t i s ~ r babatisit~la (0, ba)

(k) * (b) batisitde (m) batisit~le édifice religieux destin6 au baptême

bar (nom) bar * * * * * *

barrage (nom) bar a3 balaze ( 0 , 0 4

(k) balaze (b) balaze (m) balazi bloquer une route

barrière (nom) barj~r ba l i jde (0 ,0 ) * (k) bal i j~le (b) * (rn) balijali barrage d'une

militaire route

basket (nom) bask t bas ikt i ( 0 , 0 basik6ti (k) basik~t i (b) basik~tsi (m) basikati jeu d e ballon

bassin (nom) basE babasini (0, ba) basini (k basini (b{ basini (m) basini pxscmepublique

par le

bataillon(nom) bata.5 bataja (0,0 1

(k) b a t a j ~ (b) bata~? (m) bataj~i troupe d e combat

batterie(norn) bairi bateli (0,0 * (k bateli (b] bateli (m) bateli appareil qui fournit 1'6lectricité à une voiture

Bel e (nom) dl3 b a b d ~ z i (0, ba) MlÉzi (k) b&zi (b) bel& (m) belezi personne originaire de la Belgique

Annexe 2 146

Liste générale français-lingala

Belgique (nom) b~I3i k b ~ k z i k i (a,@ } * (k) b d ~ z i k i (b) bakziki (m) b ~ l ~ z i k i nom d'un pays

bénédiction (nom) benediksja babenedikisij~ ( 0 , ba) bened"rkisi'3 (k benedikisijî @{ benedikisip (m) benedikislja action de bénir

bénéfice (nom) benefis babenefisi (0, ba) * (lc benefisi (b{ benefisi (m) benefisi gain

béret (nom) b e ~ . b e ~ (O,@) * (k * (b{ bele (m) bel& une petite coiffure ronde e t plate

béton (nom) ber5 bew (0,0) *

81 EE' (m) beto pierraille destinée à la constniction

bible (nom) bibl babibilija (0, ba) bibili'a (k bi&lija (bjbibili a (m) bibidja livre qui contient les textes inspirés par Dieu

biblioth ue(nom) b i b l i ~ k "k bibilijotdci (O,@)

bic (nom) boîte (nom) bik bwat babiki (0, ba) * babuwati (0, ba) * (k) biki (b) biki

(k) * (b) buwatsi

(m) biki (m) buwati tout stylo, qu'il soit à bille OU à contenant en carton encre

bidon (nom) bid.5 babido (0, ba) * (k) bido (b) bida (m) bido récipient portatif en plastique

bille (nom) bij babili (0, ba) biii (k) bili (b) bili (m ) bili etite boute d e verre avec

Paquelle jouent les enfants

biscuit(nom) biskqi babisikiti (0 , ba) bisikiti (k) bisikiti (b) bisikitsi (m) bisikiti petite pâtisserie plate

bleu (nom) bl@ bule (@,a * O bule (b) bule (m) bule nouvelétudiant

bloc (nom) b l ~ k

boisson (nom) bwas5 buwasa (0 ,0 ) *

bombe (nom) b5b b m b i (a ,@)

(k) * (6) b m b i (m) b3 mbi engin explosif

bon (adj) l35

bonbon (nom) tMb5

bonjour (nom) b53ur * * * * * * *

bottine (nom) b tin babtini (0, ba) b tini (k) * (b) batsini (m) b t i n i grosse botte

bougie (nom) busi bu& (a r@) O* (b) (m) buzi chandelle

Annexe 2 147

Liste générale français-lingala

boulette(nom) bukt babulsti (0. ba) buIÉti Oc * (b{ buletsi (ml- buktsi ~ e t i t e boule faite d e viande hachée

boulon (nom) bu15 b u b (0.0) * (k) * (b) bu13 (m) bu13 grosse vis

bourgmestre (nom) burgmctr * * * * * * *

bourse (nom) burs *

bouti ue (nom) butil b u e (@,QI butda @) * (b) butsiki (m) butiki petit magasin

bouton (nom) b u 6 babub (0. ba) *

$j b w (m) bub acné

vêtement pour y passer un bouton

boy (nom) h j bab~j i (0, ba)

(k) * (b) b ~ j j. (d ~ D J ,ll domestique

boy-chauffeur (nom) b~jJofœr babojisafe~e (0, ba) gf!pféle

(b) bajis3fele (m) b3'isafele aide-diauffeur

boy-maçon (nom) brijrnas5 bab~jirnasa (0, ba) b5ïmas5 O({ (b) bjirnaso (m) bjimasr, aide-maçon

brancard (nom) brakar * * * * * * *

brasserie (nom) brasri

@) bulaseli (m baiaseli in d ustrie de fabrication de la bière

brassière (nom) brasjer *

bréviaire (nom) brevjar 4

* * * * * *

bretelle (nom) b r a t ~ l b a b s l ~ t d a (0, ba) b€letÉl& (k) belet&le f i ) * (m) be ie t~ ie double bande élastique qui sert à soutenir un pantalon

brigadier (nom) bngadje biligadije (0. a 1 * (k)biligadije (b)biligadi e (rn) biligadije général de brigade

briquet (nom) b r i k ~ bi l ik~ (0,0 b i l ' i (k) bilikE (b) bi l ik~ (m) bilike appareii servant à allumer une cigarette

budget (nom) byd3a bidije (0.0 1 * Oc> bidije (b) bidi e (rn) bidje prévls~on mepuelie de dépenses d' une ménagere

bus (nom) bys babisi (0, ba) * (k) bisi (b) bisi* (m) blsi tout véhicule assurant le transport en commun

buse (nom) ~ Y Z

4

cabaret (nom) kabanz kabak (0,0 1 * (k kabak (b! kabal. (m) kabak endroit aménagé pour danser

Annexe 2 148

Liste générale français-lingala

cabinet (nom) kabine kabine ( 0 , 0 1 * (k) k a b i n ~ (b) k a b i n ~ (rn) kabine toilette

cacao (nom) kakao kakawo (0,0

(k) kakawo pjEioyer cacaoyer (nom)

kakmje kakawoje ( 0 , 0

O( * (b{ kakawoje (m) kakawoje arbre qui produit l e cacao

cachet (nom) k a l ~ bakasÊ (0, ba) ka&

$1 E (ml sceau

cachot (nom) kaIo kas0 (0.0) * (k) ( ' 1 kas0 (ml kas0 cellule d e prison

cahier (nom) kaje bakaje (0. bal kaié

calendrier (nom) kaliidrije

(k) kalandilije (b) kala "dilije (m) kalandilije représentation d e Ia suite des jours de l'année

calice(nom) kalis kdisi (0 , 0 ) * (k) kalisi (b) kalisi (m) kalisi vase sacré

camarade (nom) kamarad bakamaladi (0, ba) kamaladi (k) kamaladi (b) kamaladi (m) kamaladi ami

camkra (nom) karnera kamela(0. 0) * (k) kamela (b) kamela (m) kamela appareil d e prise d e vue cinématographique

camion (nom) kamj5 bakamija (0, ba)

carnionnette(nom) k a m j m ~ t bakamijm~t i (0 , ba) *

[ni) kaje euilles d e papier liées ensemble g{ ~~~~~~~i

cale on(nom) (m) kamijmsti k a b petitcamion

(m) kalesa tout sous-vêtement

(ni) ka terrain réservé à l'armée

campagne (nom) kapap W p a p i ( 0 , 0 kampApi (k) kampapi @) kampapi (m) kampape propagande

candidat (nom) kadida bakandida (0, ba) kiindidfi (k) kandida @) kandida (m) kandida personne qui se présente à une élection

canette(norn) k a n ~ t bakan~t i ( 0 , ba) kihtti (k) kansti (b) k a n ~ t i (m) k a n ~ t i

P" titeboîternétaliquecontenant a boisson

canif (nom) kanif kanifi (O,@ kMlfi (k) kanifi (b) kanifi (m) kanifi petit couteau d e poche

caniveau (nom) kanivo bakanivo(0, ba)

(k) kanivo (b) kanivo (rn) kanivo rigole pour l'écoulement des eaux

canon (nom) kan5 kam (a,@) * (k) km=, (b) k m (m) kana quelque chose d e très beau

cantine(norn) katin bakantini (0, ba) kantini (k) kan tini (b) kantini (rn) ka %ni sceau pour puiser l'eau

Annexe 2 149

Liste générale français-lingala

canton (nom) kat3 kanu ( 0 , 0 1

(k) k a n b (b) kanm (ml * partie d'un territoire, quartier

cantonier (nom) kabnje bakantmije (0, ba)

(k) kantmije (b) kantmije (m) kanbnije ouvrier qui entretient Ies routes

b A p i t m i (0, ba) kapiténi (k kapitmi

kaPittmi m) kapitmi

gros poisson d'eau douce

capital (nom) kapital kapi tale ( 0 , 0 * (k kapitaie (b{ kapitale (m ka ita.e vii I I e o siege le gouvernement

capitaliste(nom) kapitalist

apitalisite

(ml * personne qui investit des capitaux dans une entreprise

capitula(nom) kapityla kapitufa (0 ,0 * (k kapitula Pj icapituia m) kapi tula

bermuda

caporal (nom) kapra I bakap&iie (0, ba) *

qui a le grade le moins élevb

capot (nom) kapo k a p o ( 0 , 0 ) kapo (k) kapo (b) kapo (ml kago pièce e métal couvrant le moteur d'une automobile

carbone (nom) karbm kalabme (O,@) kalabjne (k) kalabme (b) kalabme (m) k a l a b n e papier permettant d'obtenir des doubles

carnet (nom) karn~ bakaline ( 0 , ba) kaline (k) kaline (b) kaline W. * petit cahier que l'on porte sur soi

Caroline (nom) kanlin kalolini(0,0) kalolx (k) kalolini (b) kaiolini (m) kaloline prenom d'une personne

carotte (nom) k m t kai3ti (a,@) (k) kal:, ti (b) kal3 ti (m) ka13 ti racinecomestible

carre (nom) kare bakale (0, ba) kalé (k) kale (b) kale (m) kale surface plane qui a quatre côtés égaux

carreau (nom) karo bakalokdo ( 0 , ba)

(k) ka10 (b) ka10 cm) kalo. imprimé a quadrillage

carrosserie (nom) h s r i kalse l i (0, ba) kalaséli (k) kalaseli (b) kalaseli (m) kalxeJi partie amere d'un camion

carte (nom) kart bakalaîi (0, ba) kal8ti fi) kalati (b) kalati (mJ kalati piececi' identité

casaque (nom) kasak kasaka ( 0 , 0 ) *

casier (nom) kazje bakasije (0, ba) * 0 k a + = (b) k q . : (ml k = ~ e . contenant a bouteille d e bière

casino (nom) kazino kazino (0,0 * (k) kazino (b) kazino (m) kazino etablissernent où on joue aux jeux d'argent

casquette(nom) kas k ~ t kas ik t i (0.01 W1kEr.i (k) kas ik~t i (b) kas ik~t i (m) kas ik~t i c o i m e en tissu garnie d'une visiere

casserole (nom) kasr31 bakaselde (0, ba) * (k kaseble (b 1 kaselde (m) kaseble tout ustensile de cuisine qui sert de récipient

Annexe 2 150

Liste générale français-lingala

cassette (nom) b t k a m i ( @ , 0) M t i (k) kaseti (b) kas&ti (m) kas~ti boîte contenant une ba magnétique destinée a l'enregistrement

catéchisrne(nom) kateJism katesisimu ( 0 , 0 ) * (k) katesisimu (b) katesizimu (m) katesisirnu enseignementchretien

nde

cathédraie (nom) katedral katedalale (@,O)

(k) katedaide (b) * (m) katedalale église épiscopde d'un diocèse

catholi ue(nom) kat& bakatdiki (0, ba) Icatdlki (k kamliki (b] kamiilci (m) katdiki toute sonne de religion cathoFue

causerie (nom) kopi kozeli(0 ,0 ) * (k) kozeli

conversationfamilière

ceinture (nom) sEtyr sintile(@,@) * (k) sintule Ib) sintile (m) * bande dont on s'entoure la taille

céIébration(nom) seIebrasj5 se lebdas i j~ (O,@) seIebalasi 5 gj sehbdasij=

selebdasip (m) se lebdas i j~ commémoration

céleri (nom) SELri s ~ l ~ l i ( 0 , 0 ) * (k) ssleli (b) sdali (m) s ~ l e l i plante potagère à feuille comestibie

célibataire(nom) selibakr baselibatele(0, ba) selib6télé (k) selibatele (b) selibatele (rn)selibatele personne non mariée

cellule (nom) s&Iyl d i l e ( 0 , 0 ) * (k) salile (b) salile (m) salile petit local servant de prison

cendrier (nom) ssdrije

(k) sandiije @) sandilije (m ) sandilije contenant servant à mettre la cendre des cigarettes

centenaire (nom) satnsr santenele ( 0 , 0 ) * (k) san tenele (b) san tenele (m) santeneIe centiemeanniversaire

centigramme(nom) satigram santigalame(O, 0 ) san t iga lhe (k) san tigalame (b) san tigalame (m) santigdami centieme partie du gramme

centilitre(nom) satilitr santilitele(0,0 ) santi fitéle (k) san tilitele (b) santiIitele (m) sgntilitele centierne partie d'un litre

centimètre (nom) satirnar santimetele (a,@) santimétéIe (k) san timetele (b) san timetele (m) santimetele centieme partie d'un mètre

certificat(nom) smifika slatifika (0,0 1 * (k) sslatifika (b) seletifika (m) salstifika diplôme couronant la fin de I' ecole primaire

chaîne (nom) I E ~ b a ~ n i (0, ba) séni

chaînette (nom) J ~ n e t baS&n~ti ( 0, ba) * (k) sansti (b) sen& (m) sensti collier

chaise (nom) IEZ basz i ( 0 , ba) * 9 sa@ (b SE21

=\zi siege a dossier

champion (nom) J ~ P J ~ s a n p i j ~ (0 ,0 ) * (k) sanpij3 (b) san p i j ~ (m) sanpij=, legagnant

championnat (nom) Jiipjma sanpijma (@,a 1 * (k) sanpijana (b) sanpij=>na (m) sanpijma

Annexe 2 151

Liste générale français-lingala

chance(nom) 1% bzj.sznsi (0, ba) sansi Oc) sansi (b) sansi (m) sa "si éventualite heureuse

chancelier (nom) JSalje sanselije (a,@) * (k) sanselije (b) sanselije (m) sanseiije chef du gouvernement en Allemagne

change (nom) s33 sanzi (0,0) * (k) sanzi (b) sanzi (m) sanzi échange de monnaie

changer (verbe) p osanze (ko)

s k e (k) sanze (b) san ze (ml sanze action de changer

changeur (nom)

basanzele ( 0 , ba) sanz6Ié (k) sanzele (b) sanzele (ml sanzele pekonne qui effectue des O rations de change P" c andestines

chantier (nom) Jatje basantije (0, ba) *

chapeau (nom) I apo sapo ( a r a )

chapelet (nom) I~PIE basa d e (0, ba)

$~i!g~~e (b sapsle

(m) sa &le objet dé dévotion constitue de graines enfileés

charge (nom) Jar3 s a l a i (@,O)

chargement (nom) J-arniX salazema (0,0 ) * (k) salazema (b) saiazema (m) salazema action de charger un camion

chasse (nom) s a sasi (@,a) + sasi (b sasi (m) sas i actron de poursuivre quetqu'un ou quelque chose

(k) san tije (b) san tije

chasseur (nom) Jaser

(m) sqntije basasele (0, ba) heu ou se font les travaux de sasélé contmction (k sasele

@{ sasele (m) sasele personne qui chasse

châssis (nom) Jasi sasi (0,0)

(k) sas! (b) sasi (m) sasi cadre de métal ui maintient la carrosserie e n Jace

chaud (adj) 10 s o ( 0 r 0 ) * (k') so (bj so (ml so dur, difficile

chauffer (verbe)

E%e &O)

(k) sofe (b) sofe (in) sofe rendre plus chaud

chauffeur (nom) JO f e r basofde (0, ba) sofkl6

gj ::E: (m) sofele personne dont l e métier est de conduire un véhicule

chaussette (nom) Josst basoszti (0, ba) sos€ti (k) sosati (b) sosêtsi (m) s o s ~ t i habillement qui couvre le pied et lacheville

chaussure (nom) Josyr sosile ( 0 , 0 )

(k) sosile (b) sosile (m) sosile soulier

chaux (nom) 10 s 0 ( 0 , 0 )

*) so @l so (d sq produit blanc dérivé du calcaire

Annexe 2 152

Liste générale français-lingala

chef (nom) Isf b-fu (8. ba) s€fu (k) s f r i (b) =fu (ml =fU un cadre supérieur

cheftaine (nom) J È k n basfutsni (0, ba) sÉfut6ni

(m) s&fut&ni cadre de sexe féminin

chemise (nom) 13- basimisi (0, ba) seunisi (k) s e s i @) SimlSi (m)sunisi vêtement pour homme

sski (0, a) * (k] =ki

g)%k carnet de chèques

chéri (nom) seri se l i (0 ,0) * (k) seii (b) seii (m) seli amertendrement

cheval (nom) Javd basevale (0, ba) * (k) sevdi (b) sevali (ni) sevale générique pour jument au cheval

chiffon(nom) Jif5 basif3 (0, ba) s i f ~ (k) sif3 (b) sifa (rn) s@ serpiere

c hirnie (nom) Jimi simi (a,@) o simi (b) simt (rn) simi mélange

Chine (nom) Jin sini(@,@)

(k) sini (b) sine (m) sine pays d'orient

Chinois (nom) mwa I '

basinuwa ( 0 , ba) sinuw8 (k) stnuwa (b) s i p w a (m j sinuwa habitant de la Chine

chocolat(nom) J ~ k d a s3 k d a (@,a * (k) s a b l a fi) s a b l a (m ) scikda couleur brun foncé

chômage (nom) p a 3 * somaze (ki)

(k) somazi (b) somaze (m) somazi manque de travail

chômer (verbe)

k z m e (ko) &me (k some fil some (m) some être sans emploi

chômeur (nom) Jomœr basornele (0, ba) sornélé Q someIe (b) somele (m) someie personne sans travail

chou (nom) su s u ( 0 r 0 ) *

chou-fleur (nom) luflœr sufdele ( 0 , 0 )

(k) sufidele (b) sufuIele (m) sufidele sorte de chou en forme de fleur

Christ (nom) krist bakilisitu (mu, ba) kifisi t u fi) kilisito (b) Misitu (m) kilisito croyant

cigare (nom) sigar sigale ( 0 , 0 * (k) sigale (b) s i p l e (m) sigale gros rouleau de feuilles d e tabac

cigarette(nom) s i g e t basigakti (0, ba) sigalBti (k sigalsti (b{ sigalctsi (m)sigal~ti petit rouleau de tabac

ciment (nom) sima s ima(0,0) *

(rn) sirna plâtremédical

Annexe 2 153

Liste générale français-lingala

(k) s i m e t i j ~ i ~ (b) sipeujels (m)simetij& lieu où l'on enterre les morts

cinema (nom) sinema sinema(0,0 1 * (k) sinema (b) sinema (m) sinema film

cirage (nom) sira3 silaze ( 0 , 0 1 * a) silaze (b)silazi (m) silazi produit dont on se sert pour entretenir les chaussures

ciseau (nom) si20 sizo(0,0) *

(b sizo sizO (m) si20 instrument composé d e deux branches mobiles qui sert à couper quelque chose

cité(nom) site basite(0, ba) site (k) site (b) site (m) site quartier périphérique du centre- ville

citoyen(nom) siiwajs basituwaje ( 0 , ba) situwzlje (k) situwaje (b) situwaje (m) situwa'e terme d'adresse pour dire monsieur

citron (nom) si- s i b b (@,@) *

civil (nom) sivil basivili(0, ba) sivili (k) sivili (b) siviIi (m)sivili une personne qui n'est pas militaire

cIairon (nom) k l ~ n ksleb ( 0 , 0 1 * (k) k~ld:, (b) kde13 (m) kelel?. boire la biere à même la bouteille

classe (nom) klas bakelasi (8. ba) kélasi (k) kelasi (b) kelasi (ml kelasi salle de cous

Clément (nom) lclerna kelema(@, 0 * (k) kelema (b) kelema (m) kelema prénom d'une personne

Clémentine (nom) Mematin kelemantini (0 ,0) * (k) keleman tini @) keleman tsini (m) kelema %ni prénom d'une personne

clôture (nom) klotyr kolotile(0,0 1 * (k) kolotile (b) kolotile (m) koictile. barrière qui determine une parcelle

COCO (nom) ko ko bakoko (0, ba) * (k) koko (b) * (m) koko bit du cocotier

coco tier(nom) b h t j e kokotije (0.0 ) * (k kokotije n>! * (6) kokotije arbre de Ia famille d e palmier

coiffer (verbe) kwafe kokuwafe (ko) * (k kuwafe (bj h w a f e (m) kuwafe arranger les cheveux

coiffeur (nom) kw afer

client (nom) kuwafeIe (@,a) klij 3 kuwafélé

bakilija( 0, ba) (k kuwafele

* (bi kuwahle

(k) kilija (m) kuwafele sorte de modèle pour cheveux

(b) .ija (@MW coiffure (nom) vendeur, marchand habituel

kiliptele (0,0 1 kilim télé

kuw&le(0,0)

(k) kuwafile (b) kuwaiile (m) kuwafile arrangement des cheveux

Annexe 2 154

Liste générale français-lingala

coin (nom) kwË kuwe ( D I @ )

g{ Pwe (m) kuwe I'angIe où s e rencontrent deux rues

colis (nom) b Ii bakdi ( 0 , ba)

(k) k31i (b) kdi (m) b l i paquet

cotlège(nom) MES kzdszi (0,0 1 kAÉzi (k) b k z i (b) kdszi (m) Q lezi établissementd'enseignement pour garçon

colonel (nom) k A m ~ l b a k d ~ n d e (0, ba) hbnBli (k k313nsle (b{ ksbnale (m kdmsl i O 2 ciersupérieur

colonie(nom) bbni b h b n i (0, ba) * (k) kdmi (b) b l m i (m) b b n i possession d'un pays en dehors de son temtoire propre

(k) b m b a (b) b m b a (m) b mba lutte

combattant(nom) Eba ta bahmbata (0, ba) * (k) b m b a t a (b) b m b a t a (m) Ia mbata personne ayant pris part à une guerre

combinaison (nom) hbinaz5 bak3mbin~m ( 0 , ba) b m b i n É n (k) bmbinam (b) bmbinam (rn) % i n ~ m habit pour pilote

(k) bmi t e (b) lwmite (m) Iwmite réunion

commandant (nom) k m a d a bak3ma"da ( 0 , ba) * (k) h m a n d a (b) kamanda (rn lwrnada O f? zcier qui commande une troupe

(b) bbnizasij? (rn)k313ni~asl~3 diriger les affaires d'un pays plus 6) h m a q e faible (m) k=>mandi

sorte de torture coloniser (verbe)

kdmize k o ~ l m i z e (ko) * fi b l m i z e (b ! Zwbnize

bmanderna (0,0 bmfi"dema (k) bmandema (b) kxnandema (m) bmandirna ordre

commando(nom) bmado b ~ m a n d o (0, ba) b m h d o (k) h m a n d o (b) h m a n d o (m) b m a n do militairespécialemententrGné pour le combat

commerçant(nom) Iwrnersii bakmxdesa ( 0 , ba) lom&sa (k) b r n ~ k s a (b) b m a l ~ s a (m) b m ~ l ~ s a toute personne qui vend quelque chose

commis (nom) b rn i b m i ( 0 , B )

Oc) bk (b) h m i (m) b m i employé subalterne dans un bureau

commissaire (nom) h m i ~ r b m i s d ~ ( 0 , 0 ) kxxli&I~ (k) bmisels (b) bmiscls (ml h m i s s l ~

(k)lwrnisalija (b)lomisali a (m) hrnisadja bureau d'un commissaire

(m) e b n i z e exploiter une colonie

Annexe 2 155

Liste générale français-lingala

commission (nom) Iwmisj5 babmisij3 ( 0, ba) * (k) lomis i j~ (b) lomisip (m) bmisij3 somme d'argent que touche un agent de vente

commissionnaire(nom) b m i s j m ~ r bmisijmsle ( 0 , 0 ) bmisijSnsle (k) bmis i jmda (b) h m i s i p n ~ l s (m) bmisi 'mals ersonne dont l e métier est de

Paix des courses oour d'autres

cornmiinion (nom) Iwmynj5 hminij3 ( 0 , ba) *

communiquc5 (nom) bmynike babmibike (0, ba) *

bminike

avis au public

cornpagnie(nom) Hpapi bakxnpapi ( 0 , ba) *

compas (nom) Mpa bmpa (0,0 1 *

(k) k ~ ~ p u l e (b) ympule (ml costume

complo t(nom) =pl0 bmpulo ( 0 , 0 ) * (k) kampulo (b) k ~ ~ p u l o (ml kj m~.ulo machination

balwnti (0, ba) * (k) b"ti (b) k ~ ~ t s i (m) b "tsi numéro d'un compte

cornptoir(nom) Btwar bak~mtuwaie(0, ba) * (k) kDmtuwale (b) kd%wale (ml Iw *tuwale é&blissement de vente de diamant

congé (nom) k53e

&) b n z e (b) b n z e (m) ia "ze repos

conseil (nom) E s ~ j b a h n s ~ j i ( 0 , ba) kmsgji (k) b n s c j i (b) bns&ji (m) b "s~ j i recommandation

conseiller(nom) E s ~ j e babnsz je (0, ba) b n & j e (k) k3"s~ je (b) kans&ie (ml* - quelqu'un nommé par l'autorité pour donner d e conseil

consul (nom) E s y l b n s i l e (0,0 1

(k) kansile (b) b n s i l e (m) k3 "sile agent chargé de défendre les interêts de son pays à l'étranger

consulat(nom) E s y l a bns i la(O, 0 * (k) kansila (b) k ~ ~ s i l a (m) b "sila bureau du consul

convoi (nom) E v w a b n v u w a (0 .0 )

(k) b n v u w a (b) b n v u w a (m) b %uwa cortège de plusieurs camions

convoyeur (nom) Evwajœr bakmvuwajele * (0 , ba)

(k) bnvuwaje le (b) bnvuwaje le (m) b "vuwajele personne qui charge des marchandises sur un camion

copie(nom) b p i b p i (@,a) *) b p i (b) b p i . (ml b p i reproduction un écrit

(ml ~ s m p a intniment qui sert à tracer des

Annexe 2 156

Liste générale français-lingala

copier (verbe) k3 je koftpije (ko) k~p i j e (W bpi je (b) bplje ( m ) h p l ~ e action de reproduction

costume (nom) bstym kxitimi (@,a) * (lc)bsitimi (b)bsitimi (m)bsitimi veste pour homme

côté (nom) kote bakote (b0, a) koté (k kote (b{ kote (m) kote flanc, face

couleur (nom) kulœr bakuleIe (0, ba)

(k) kulele (b) kuiele (m) kulele teinte

un écrit

coupe-coupe (nom) ~ U P ~ P b a h kupe (0, ba) ku&EPk (k kupehpe (b 1 kupekupe (ml kupeQ= sabre pour couper les branches

courrier (nom) me kulije (@,a 1 *

lettre

courroie (nom) kurwa kuluwa(0,0) * (k) kuluwa (b) kuluwa (m) M u w a bande étroite servvlt à lier deux choses

couture (nom) htyr kutile (0,0 1 * (k) kutile (b) kutile (m) kutile coupe

couvent (nom) ktiva kuva(0,0) * (k) (b) h v a (ml h v a . maison ou vivent des religieux

cravate (nom) kravat bakalavati (0, ba) * (k kaiavati d * (m) kalavati bande d'étoffe que l'on noue autour du cou

crayon (nom) k j 5 bakilija (0, ba)

(k) k i l i j ~ (b) kili~3 (~).WD petite baguette en bois servant à dessiner

crédit (nom) kredi keledi (0,0 )

(k keledi (b] keledi (m) keledi avance d e fonds

Créoline (nom) kra l in kelewolini ( 0 , 0 1 * (k) kelewotini (b) kelewolini (m) kelewoIini detergeant pour salle de bain

crocodile (nom) h b d i l

(k) kdAcdi le (b) b l r>bd i l e (m) b l c h d i l e contrôleur de bus

cube (nom) k ~ b kibe r(c ( 0 , 0 )

gj f!k (m ) kibe objet ayant six faces carrées égales

cuisine (nom) kqizin kÜwizini(0,G) * (k) kuwizini (b) kuw izini in;) * pièce-O; l'on prépare la nourriture

kuwiti (@,@) * (k kuwiti @{ hwits i (m) kuwiti ivresse

bakiiati(0, ba) kil5ti (k kiloti @{ kila tsi (m) kila ti short pour homme

dac lo(nom) d&lo dakitilo ( a , @ 1 daki til0 (k) dakitilo (b) dakitilo (m) dakitilo personne qui tape à la machine ii écnre

Annexe 2 Liste générale français-lingala

dame (nom) dam dami(@,@) * Oc) dami (b) dame (m) damr gagner quelque chose

danger (nom) me dan ze (O,@) * (k) * (b) danze

(2 r outable

danse (nom) das bqdansi (0, ba) dansi (k) * (b) dan si (m) dansi action d e danser

danseur (nom) daisœr badansele (0, ba) danséle (k) dansele (b) dansele (m) daasele personne qui pratique la danse comme profession

ddt (nom) dedete

(k) dedete (b) dedete (m) dedete insecticide

débrouiller (verbe) debruje kodebduje (ko) * (k debuluje

debuluje m) debuluje

se tirer d'affaire

décagramme (nom) decagram decagalami( 0,0 ) * (k)decagalami (b)decagalami (m)decagalami poids de dix grammes

(k) decaliteIe (b) decali teIe (m ) decalitele mesure de quantité qui vaut dix litres

décamètre (nom) decam~t r decan i~ tek (0.0) * (k) d e c a m ~ tels (b) decaxn~t~ la (rn) decarnatd~ mesure de longueur qui vaut dix mètres

décimètre(nom) decimetr d e c i m e t d ~ ( 0 , 0 ) decimÉtE18 (k) * (b) decim&têl€ (m) d e c i m ~ ~ b dixième partie dun mètre

décision (nom) desizjS

(k) des iz i j~ (b) desizip (m) desjz i j~ résolution

défilé (nom) defile defile ( 8 , 0 ) * (k) defile (b) defile (m) defile marcber en file

dégat (nom) dega badega ( 0 , ba) *

dkmarche (nom) demarJ dernalasi (0 .0) * (k) demalasi (b) demalasi (rn) demalasi manière de marcher

démarrage (nom) demaras demalazi ( 0 , 0 1

(k) demaiazi (b) demaiazi (ml demaiazi

démarrer (verbe) demare kodemale (ko) * (k) demale @) demale (m) demale P-

démarreur (nom) demarœr demaleIe (0 .0

(k) demaleIe (b) demalele (m) demalele appareil servant à rneme un moteur en marche

demi (nom) dami demi(@, 0) * (k) demi (b) demi (m) demi moitik

démocratie(nom) dermkrasi d e m ~ kalasi (0,0

(k) d e m kalasi (b) demkalasi (rn) dem~kaiasi liberte d' expression

badepo (0, ba) * Oc) depo (3) depo (ml 4ew un depot de boisson

Annexe 2 158

Liste générale français-lingala

dé ut6 (nom) LPYte badepite ( 0 , ba)

(k) depite (b) depite (m ) depite répresentatant une assemblée

dessin (nom) dese bad- (0, ba) *

dessinateur (nom) desinatœr desinatele ( 0 , 0 ) desinatéle (k desinatele (b ! desinatele

peuple dans

(m) desinatele personne qui pratique l'art de dessiner

détail (nom) detaj -Ji '0,0'

or ?]deWi detajji

m) detaji vendre par unité

détaiiiant(nom) detaja badetaja(0, ba) *

(m) detaj a personne qui vend par unité

devis (nom) davi devi ( 0 , 0 ) *

81 = (m) devi étatdétaillé des travaux à exécuter

devise (nom) daviz badevizi (0, ba) devizi gjy!@ e v m

(m) devizi monaieétrangère

devoir (nom) diocèse (nom) davwar d i 3 s ~ z badevuwale ( 0 , ba) dijxezi ( 0 , 0 * * (k) devuwde (b) devuwale ~ S E Z I (m) devuwale exercice scolaire qu'un élève fait circonscri~tioriecclésiastiaue à la maison

diable (nom) djabl badijabulu (0, ba) * (k) dijabulu (b) di abulu (m) djabulu démon

diamant (nom) djam2 badijama (0, ba) *

pierre precieuse

diarrhée (nom) dj are dijde (0,0 1 * *

fréauente d e selles

dinde (nom) dËd di"de(0.0)

(k) di "de (b) di "de (m) din& marcher avec élégance

dindon (nom) d€& den& ( 0 # 0)

(k) den& (b) den& (m) d e n b grosse volaille

placée sois la juridiction d'un évêque

directeur(nom) d k k t œ r dilaketek(0,0) dil6kéteIe (k) dikketele (b) dikketele (m)dikketele personne qui dirige une école

discipline(nom) disiplin disipilini(0,0 ) * (k)disipilini (b)disipilini @)dis ipilini reglement

discothè ue(nom) disks& d i s i b t ~ k i ( 0 , 0 ) * (k) disibteki (b) disikateki (m) disilwkki lieu ou l'on va danser

discours (nom) diskur badisikuh (0, ba) disikulu (k) disikulu (b) disikulu (m) disikulu allocution

dispensaire (nom) dispiisar badisipans~ls (0 , ba) d i s i p M k (k) disi pan SEI& @) disipansde (m) disipans& lieu pyblic où l'on donne des soins a moindre coût

docteur (nom) ddctœr d3lot313(0,0)

159 Annexe 2 Liste générale français-lingala

donc (con.) d5k d3"ki ( a , @ )

(k) d3" ici (b) d3"ki (m) d3 "ki ainsi

dossier (nom) dosje tadosije (0. ba)

(k dosije @] dosge (m) doslje maîtresse

douane (nom) dwan duwani(0.0) duwani (k) duwani (b) duwan~ (m) duwani taxe

douche (nom) dus dusi ( 0 , 0 1 d h i (k) dusi (b) dusi (m) dusi salle de bain

tissus que l'on &end sur L a t e l a s

drapeau (nom) drap0 tadalapo (0. ba)

gj %aF (ml W a p o morceau de tissu aux couleurs e t dessins particuliers

échange (nom) eJa3 esanzi (@,a) es&i (k) esanzi (b) es an zi (rn) esanzi op6ration par laquelle on échangel'argent

échanger (verbe) el%e ko esanze (ko) e s h e (k) esanze (b) esanze (m) esanze donner e t recevoir

échangeur (nom) e J a œ r esanzele (0.0 1 * (k) esanzele (b) esanzele (m) esanzele personne dont le travail consiste a échanger des dévises

écoIe (nom) e h 1 bekdi(0 , ba) ek5li gjzk;; (m) e k d e é+blissernentd'enseignement pnmaue

émission (nom) emsj5 be+:sisijs (0 . ba) emlslJ? (k) emisija Ib) emisiia (xi) emisija ce qui est transmis à la télévision et %la radio

épinard (nom) epinar epinaie ( 0 , 0 )

(k) epinaie (b) epinale (m) epinale sorte de légume

épiscopat (nom) episkopa bapisikopa (mu, ba) e isik6pa &) episikopa (b) episikopa (m) episikopa évêque

équipe (nom) emJ bekipi (0, ba) eMpi (k) ekipi (b) ekipi (ml e k p e groupe de personnes pratiquant IefootbaiI

étage (nom) em3 betazi (0, ba) etazi (k) etazi (b j etazi (m) etazi escalier

état (nom) eta e t a (0 .0 ) *

(m) leta gouvernement

b&pi%~la (0, ba) * (k) epi%l& (b) epi (m) epingde objet servant a attacher Ia couche d'un bébé

espagnol (nom) ~ s p a p ~ l ~s ipapaIe ( 0 , 0 ) * (k) ~ s i p a p d e (b) esrpaple (m) eslpapde langue parlée en espagne

essence (nom) ES&

(k) &sansi (b) &sansi (m) €sansi carburam t

essuie-main (nom) esylme es=€ (O,@)

eSUmE (m) esumE serviette de bain

Annexe 2 Liste générale français-lingala

eucharistie(nom) g karis ti ekaiisitija( 0,0 ) ekaIisitiJA (k)ekalisitija (b)ekdisitija (m)ekaIisiuja hostie

évangile (nom) e v a i l evanzile ( 0 , 0 ) evanzile (k) evan zile (b) evan zile (m) evanzile parde de Dieu

Êve (nom) EV

e v a ( 0 , 0 ) * (k) eva @) eva (m) eva première femme créée par Dieu

examen (nom) egZamE b ~ k i z a m ~ ( 0 , ba) skiziüna

E kizam~ (m) egizame kpreuve destinee à déterminer l'aptitude d'un élève ou un étudiant

facture (nom) faktVr fabtile (@,O> * fakitile (k fakitile (b{ fakitile (m)fakitile note d'une somme à payer

farnille(nom) famij famije(@, 0)

(k) famije (b) famije (m) faml la parenté

farine (nom) farin falini(0.0) fflini (k) falini (b) falini (m) falini oudre provenant des graines de 11,

fauteuil (nom) fotœi bafokji (0. ba) f6tÉ-i (k)&teji (b) fo t~ j i (m) foceji siege a dossier

faute (nom) fot bafoti (0, ba) * (k) foti (b) fotsi (m) fotsi erreur

l

et à bras

fer (nom) f ~ r bafdo (0, ba) fÉl0 (k f&l0 Cbl fil0 (m) f d o intnunent en fer servant à repasser

fête (nom) kt b&ti (0, ba) fEti (k) feti (b) f ~ t s i (m) f ~ t i cérémonie

fiance (nom) fiase

qui est e i re~at ion avec la famille &janse (0' f i jhse (k) fijan se (b) fijanse (m) fijanse prétendant

fiancer (verbe) fj%e kofijanse @O) f i jhse (k) fijanse (b) fijanse (m) fijanse promesse de mariage

fiche(nom) Cr LiJ

bafisi (0, ba) fisi (k) fisi (b) fisi (m) fisi caiton de renseignent pour un malade

fier (adj) fjar b a f i ' d ~ (0, ba) fij&/& (k) fijak (b) fi ELE (m) ij&liz arrogance

fièvre (nom) Se- f i jevs l~ ( @ , @ ) *

cause une hausse de

filet (nom) fils file (a,@) * (lc) file ibS file (m) file ensemble des mailles servant à arrêter la baile de football

film (nom) film filimi(0,0 filimi (k filimi mjfiiimi (m) filimi salle de cinéma

Annexe 2 161

Liste générale français-lingala

finance (nom) fini% finansi (@,a) finiinsi (k) finansi (b) fina "si (m) finansi argent

fleur (nom) flœr ba fobb (0, ba) * (k f ~ b l 3 @] f ~ b b (m) f3 b!3 production colorée d e certains végétaux

fleuve (nom) flœv felevi (a,@) * (k) felevi @) fulevi (in) fulevi grande rivière

foie (nom) fwa fuwa(0 ,0 ) * (k) fuwa (b) fuwa (m) fuwa organe du corps

foire (nom) fwar fuwale ( 0 , 0 1 * (k fuwale $ h w d e m) fuwaie grand marché public

fondateur (nom) Edatœr f&btele (0,0 ) * (k) fandatele (b) fandatele (m) f3 "datele personne qui prend l'initiative de créer quelque chose

fondation (nom) fidasj5

O<) fandasijo (b) fandasij~ (m) f3 "dasija travaux destinés à assurer la stabilitéd'unecons~ction

fonder (verbe) Ede kofjnde Bo) * (k) fonde (b) f ~ ~ d e (m) f3 "de rnventer

fouet (nom) fws fuwe(0 ,0 ) fuwe (k) fuwe Co) fuwe (m) fuwe corde servant à frapper une personne

fouetter (verbe) fivete kofuwete (ko) fuwete (k) fuwete (b) fuwete m) fuwete I, apper avec un fouet

four (nom) fur fu lu(0 ,0) m u (k) fulu (b) fulu (m) fulu endroit où l'on jette les déchets domes tiques

fourchette(nom) furJ&t bafulus~ti (0, ba) fulusÉti (k fulussti (bj m w t i (m) f u l u ~ t i couvert

fo er (nom) Laje fuwaje ( 0 , 0 1 füwaje (k) fuwaje (b) fuwaje (m) fuwaje etablissementd'enseignernent pour vieilles filles

franc (nom) fia bafalanga (0, ba) f a ihga (k) fala "ga @) fa1a"ga (m) falanga unité monétaire du Congo-beIge

français (nom) f i a s bafalanse (0, ba) falanse (k) faians& (b) falanss (m) fdanss langue

François (nom) fiiiswa falansuwa (0,0 ) * (k) falansuwa (b) fdansuwa (m) falansuwa prénom d'une personne

fraude (nom) fiod x

* * * * * *

frauder (verbe) £iode kofolode &O) folode O( foiode (b] folode (m) folode entre dans un bus sans payer son passage

fraudeur (nom) frodœr bafof odele (0, ba) fol6délé (k) folodeIe (b) folodele (m) folodele personne qui entre dans un bus sans payer son passage

fiigo (nom) frigo filigo (0,0 * (k) filigo (b) fi1i.w (m) filigo réfngQateuf

frite (nom) frit * * * * * * *

Annexe 2 162

Liste générale frangais-lingala

fromage (nom) h m a 3

(m) bbmazi aliment obtenu Dar coagulation

fumier (nom) f P j e fimije (@,a) *

gant (nom) ga baga (0, ba) *

(ml sa piece de l'habillement qui s'adapte à la main

garantie (nom) garai *

(k)gaianti (b) galanti (m) galan ti caubon que l'on paye avant d'occuper une maison

(m) gosi qui est sinie du côte du coeur, 1 opposé A droite

gazer (verbe)

gendarme (nom) 3iZdarm bazandaIame(0, ba) zAndaIame (k) zandalami @ ) zaWami (m zanddami mïftaire

général (nom) general bazenelaIe(0, ba) zenel6ie (k)zenelali (b) zeneIaIe (ml zeneiale cokandant d'une armée

genou (nom) 3anu zenu(0,0) *

articulation du femur et du tibia

gentil (adj) 3Zti zan$(O, 0) zh t l (k) zan ti (b) zan ti (m) za ti aimable

gkrant (nom) ger2 bazela (0, ba) zela (k) (b) zela (ml * personne qui gère pour le compte d'autrui

gouvernement (nom) guvamamZi guv~lanema (0.0 1 * (k) guveknema (b ) g u v ~ l ~ n e m a (m) g u v ~ l ~ n e m a administration

gouverneur (nom) guvsmœr guv~lsnele (0 ,0 guv618néle (k) guv~lsnele (b) guveknele (m) guvalenele premier ministre d'une province

habitude (nom) abityd babitidi(0, ba)

(k) abitidi (b) abitidi (m) abitidi comportement

hache (nom) a1 asi (0.0)

Oc) a i (b) asi (m) asi intniment formé d'une Iame tranchante servant à fendre

Annexe 2 163

Liste générale français-lingala

handicaper (verbe) adikape andikape ( 0,0 ) andiiape (k) andikape (b) andikape (m) andikape infinne

hectogramme(nom) ~kmgram ~kimgdami (0.0) ~ k i b K t É l ~ (k)~kitqalami (b)~kibgalarni ( m ) ~ kimgalami poids de cent grammes

hectomètre(nom) &kmrn&tr ~ k i ~ m ~ t d e (0 .0) &kibm&&l~

&kibm€tEl~ e k i m m ~ t ~ l e

m) ~ k i b m ~ t d ~ P une longueur de cent métres

heure (nom) oer balele (0, ba) léle (k Iele (b] Me (m) lele point précis du jour déterminé par reférence à une horloge

(k) d a n d e (b) d a n d e (m ) d a n d e tissus en coton fabriqué en Hollande

Hollande (nom) 3iad

(k) 31ande (b) 3 lande (m)dande nom d'un pays

hôpital (nom) ~ p i t a l

(k) ~pi ta lo (b) 3pitaIo (m) b p i talo lieu ou l'on soigne les malades

hostie (nom) x t i xit i ja(0, 0 ) xi@& $]=S!$j;

(rn)~siti'a pain prkpark pour être consacré au cours d e la messe

hôtel (nom) 0tEl 3 tdi (0 ,0) 30% (k) 3 ~ I i (b) 3idi (m) 3 t ~ l i établissement où l'on trouve des chambres à louer

huile (nom) qil luwil! (0,0 1 luwih (k) IuwiIi (b ) luwili (m) luwili liquide gras tiré de certains vegetaux

idiot (nom) idjo i&jo (0 ,0 ) idijo (k) idijo (b) idi O (m) idjo dépourvud'intelligence

i"depandansi (0.0 1 indephdansi (k) i "depandansi (b) i "depandansi (m) lipanda autonomie

infirmier (nom) Éfirmje

(k) i "filimije (b) i nfrlimije (A) infilimije personne qui soigne le malade

infirmière (nom) E f m j ~ r i"fi l imij~I~( 0 .0 ) * (k) i nfilimij~Ia (b) i n f d i m i j ~ I ~ (&) infiiimijaia

F ersonne saignante de sexe éminin

Italie (nom) i tali itaIi(0,0) * (k) iîaii (b) itali (rn)itali nom d'un pays

Ja ues (nom) % 3 zaki (0 ,0 1

-1 * pquet qui sert à marquer les dis tances

imbécile (nom) Ebesil

(d * dépowud' intelligence

Annexe 2

jambon (nom) 3ab5 zambo(0,0) zambo (k) zambon (b) S b 0 (m) zambo morceau de porc fumé

jaquette (nom) 3 a k ~ t bazak~ti ( 0, ba) zakgti (k) zak~ti (b) zaketi (m) zakE ti petite veste ajustée à la taille

java (nom) gava bazava(0, ba) * $1 =va

zava (m) zava tissus en coton imprimé

javel (nom) gave1 zavsli(0,0 1 * (k) zavdi (b) zavdi (m) z a v ~ l i décolorant

Jésus (nom) 3esr jesu (0.0) * Oc) j=u (b)jt.su (m)j=u le messie, l'enfant de Dieu

Jean (nom) 32 z a ( 0 , 0 ) ZA

81 z (m za prknom d'une personne

j e n y m (nom) 3erikan zeLka+(0,0) zelikani O( zelikani d zelikani (m) zelikani gros bidon

jeton (nom) 3at5 z e b (@,a) * (k) z e t ~ (b) zem

164 Liste générale fransais-lingala

(m) z e b dire du mal de quelqu'un

jeunesse (nom) SenEs zenesi ( a , @ ) * (k) zenesi (b) zenesi (m) zenesi état d'une personne jeune

Joseph (nom) 3 o ~ f

(k) z o s ~ f u (b) zosEfu (m) zosfu prénom d'une personne

joueur (nom) jwœr bazuwele (0, ba) mwkle (k zuwele d zuweie (m) zuwele personne qui pratique le football

journal (nom) 3md bazulunali (0, ba) * (k zulunali (b{ zulunali (m) mlunali pubIication uotidienne consacrée A?' actuaiite

journalier (nom) gurnaije bazuiunlije( 0, ba) * (k zulunalije ml zulunaiije (m)zulunahje ouvrier qui travaille sur appel

judo (nom) 3ydo zido (@,a) zido O( zido (bj zido (m) Wdo sorte d e sport

judoka (nom) 3yhka bazibka (0, ba) z i b ka (k) z i b k a (b) zid3ka (m) z i b k a personne qui pratique le judo

juge (nom) 3Y3 bazuzi(0, ba) ziizi (k) zuzi

(b) zuzi (m) zuzi toute personne qui rend la justice en applicant la loi

jupe (nom) 3YF zipi(0,0 * (k) zipi (b Z!P! (ml ~ 1 ~ 1 vêtement feminin qui sert Ia taille et descend jusqu'à une hauteur variable

jupon (nom) 3YP5 $p3 (0 .0 )

kilo (nom) kilo bakilo (0, ba) ki16 (k) kilo (b) kilo (m kilo b a l ance

kilogramme (nom) kibgram Hagalami (0.0

unité de masse valant mille grammes

Annexe 2 165

Liste générale français-lingala

kilolitre(norn) kibliir kiblitele(0,0) kilo litéle (k)kilditeIe (b)kilditeIe (rn)kibliteIe unité pour mesurer Ia quantité

udté pour mesurer la distance

kimono (nom) kirnmo b a k i m m ~ (0, ba) kirn5m (k) kirnmo (b) k i m ~ n ~ (m) kimmo tenue de lutte portée par le judoka

Idque (adj) laik balajiki (0, ba) la 'ilu

lajiki (b) Iaj iki- (m) 1 ajilu école indépendante de toute confessionreligieuse

latte (nom) Iat Iati (0 ,0) * (k lati (b { lati (m) Iati règle plate que les écoliers utilisent pour tracer

lavabo (nom) lavabo lavabo (O,@) * (k) lavabo (b) lavabo (m) lavabo dispositif de toilette qui a une cuvette et un robinet d'eau courante

licencier (verbe) lisasje kolisansije (ko) Iishsije (k) Iisansije (b) lisansije (m) lisa "sije renvoyer

licenciement(nom) IisaisimZi Iisa%ima(0,0) Iis5nsima @) lisansima (b) lisansima (m) lisa "sirna priverd'emploi

qui vient après un major

limonade (nom) iimmad Iimmadi(0,O ) f immadi (k Iimmadi (b! limmadi (m) lim nadi tout jus de couleur rouge

Iocaiité(nom) I d d i t e I~ka l i t e (0 ,0 ) I~kali te (k) bkalite (b) bkalite (m)I~kalite quartier

lunettes (nom) lyri~t maneti (li, ma) lingti (k iineti Dj limti (m) l i n ~ t i paire de verres enctiâss& dans unemonture

lycée (nom) lise l ise(0,0) lise (k) lise (b) lise (m) lise établissementd'enseignement pour jeunes fdles

macaroni (nom) makanui rnakaiani (li, ma) * (k) m a k a h i (b) makdani (m) rnakalmi toutes pâtes alimentaires

machine(nom) maJin ma+ (O,@) masm (k) masini &) masini (rn) masini moulin

maçon (nom) mas5 barnas3 (0, ba) * (k> mas=> (b mas3 (rn) masa ouvrier qui exécute une construction en maçonnerie

madame (nom) madam madami (0,0 m a d b i (k) madami (b) madami (m) madami toute femme blanche

mademoiselle(nom) madmwaz~l rnademuwaz~Ie(0,0) mademuwazéle

(b mademuwaz~le mademuw-le m) madernuwazde emme blanche non mariée i

nagasin (nom) magazE magazini(0, ma) rn&gazini (k)magazini (b)rnagazi+ (m) magazini gand &ablisseme vente

mag icie-n(nom) ma3isjE $arnazisijs (0, ba)

personne qui pratique la magie

Annexe 2 166

Liste générale français-lingala

magie (nom) masi bamazi(0, ba)

(k) maz: (b) (m)m= art de produire par des procédés occultes des phhomènes inexplicables

mail10 t (nom) majo bamajo ( 0, ba) majo

gj : J: (m) majo tenue ort6e par le joueur de footbae

maladie (nom) maladi barnaladi (0, ba) maladi (k maiadi @{ maladi (m) maladi toutesinfections

mai aria (nom) malarja malalija (0 ,0 malafi c)rna!a.lija B

malali a E)mai&a

èvre due à la piqûre des moustiques

malle (nom) mal barnale ( 0, bal

maman (nom) mama bamama ( 0 , ba) m-6 (k) marna (b) mama (m) marna toute femme âgée

manager (nom) rnanad3œr bamanadi'ele(0, ba) rn6n&dijelL (k) manadijele (b) manadijele (m)manadijele dirigeant d une équipe football

mandaiine(nom) madarin bamandalini (0 , ba) miindahi (k) mandalini (b) mandalini (m) rnandaIini clémentine

mandat (nom) mada manda(@, 0) * (k) manda (b) manda (m) manda titre remis par le service de poste pour faire parvenir de l'argent

mangue (nom) mZg manga (li, ma) *

it du manguier

manoeuvre (nom) manœvr manevele ( 0 , 0 1

(k) manevele (b) manevele (m) manevele manipulation

maquette (nom) malcet make ti *

mariage (nom) m q a 3 rnalijazi ( 0 , 0 ) * (k)rnalijazi (b)malipzi (m)mahjazi cérémonie organisée à l'occassion de l'union d'un homme et une fernme

Marie (nom) mari rnaii (0.0) * (k) mali (b) mali (m) maii prénom d'une personne

matelas (nom) matla matela (0,0 1

(k) matela (b) matela (m) matela pièce d e literie rembourée de housse

matemité(nom) mat~rnite matdenite (0 , 0 * (k)matalenite (b) matdenite (m) matdenite établissement où s'effectue I' accouchement

matricule(nom) rnatrikyl rnatiIikile (0 ,0 * (k)matilikile (b)matilikile (m)matilikile numéro d'inscription pour étudiant

(m) maiuzti modèle réduit de quelque chose

Annexe 2 Liste générale français-lingala

mécanicien(norn) microbe (nom) me kanisjE miknb barnekanisij~ (0 , ba) m i k d ~ b i ( 0 , 0 ) * mikjI5bi (k) mekanisije (b) mekanisij~ (m) me kanisl j~ réparateur des véhicules

médaille (nom)

que l'on attache à unechanette

mefange( nom) m e t a milaki (0.0 ) * (k) milanzi (b) milanzi (rn) milanzi mettreensemble

mètre (nom) mstr b a m ~ t e k (0, ba) mMIe (k rnst~Ie mj mekie (m) metEl& unité d e Iongueur

mètre carré (nom) metrkare met~lskale ( 0 , 0 ) *

unité d e superficie

mètre cube (nom) metrkyb metdekibe(0,0) *

met&l&kibe m e t ~ l ~ k i b e

unité de volume

Michel (nom) mi@I misek (0.0 1

(k miS&I€ @] misEl€ (m) rnissle prénom d'une personne

(k) mihl3 bi (b) miEwI3 bi ( m ) m h b b i bactérie

midi (nom) midi midi * (k) midi (b) midi (m) midi milieu de la journée

rniIitaire(norn) m i l i ~ r bamilitaire(0, ba) militele (k) rn i l i td~ (b) d i ~EIE (rn)rnilitel~ soldat

million (nom) miIj5

minibus (nom) minibys minibisi ( 0 , 0 ) * (k) minibisi (b) minibisi (m) minibisi petit bus

minij vpe (nom) minr3yp minizipi ( 0 , 0 ) * (k)minizipi (b)rninizipi (m)minizipi une jupe tri3 courte

minute (nom) minyt ;niniti (mu, mi) miniti fi miniti (b]mini ti (ml miniti

misère (nom) miz r ~ ~ Z E I E (a,@ )

(k) m k l e (b) m&la (m) m i z ~ l ~ état d'extrême pauvreté

mission (nom) misj3 misija ( 0 . 0 1 III~s~J? (k) rntsij3 (b) mlSlJ3 (m) misij3 b e t e e n t où logent les msslonnmes

mode (nom) m3d mode (a ,@) mode Oc) nmde (b) made (m) m3de manière passagère de s'habiller

moniteur (nom) m n i t e r m3nitele(0,0 1 monitéle (k) manitele (b) manitele (m)mmitele enseignant

moteur (nom) m3 t e r barn3 tele (0, ba)

T Z e l e (b matele (m) m ~ t e l e pièce qui engendre le mouvement

moto (nom) m to m3to(GL 0) * (k) rn=>to (b) mat0 (m) m ~ t o véhicule à deux roues action6 par un moteur

mouchoir (nom) muJwar misuwale (mu, mi) musuwale (k) musuwale

Ù*tk d e mesure du temps (bj musuwaie (m) rnusuwclre ktoffe dont Ies femmes se servent pour s e couvrir la tête

Annexe 2 168

Liste générale français-lingala

mousse (nom) mus muse (0.0) * (k muse d muse (m) muse petitmatelas

mouvement (nom) muvmZ muvema ( a , @ ) a pz-a m) muvema

ammation

moyen (nom) mwajE bamuwaj~ (0, ba) *

musée (nom) rnyze rnize(0,0) * gj -= mlze (ni) rn-ize lieu où est conservée, ex osée 8 une collection d'oeuvre art

musique (nom) myzik muziki (mu, mi) m e (k) miziki g)-s suite de sons urod impression h k o n i e u s e

une

mutiialit&(nom) mytualite rnituwalite ( 0 , 0 ) *

rnituwali te (m)mituwalite système de solidarité entreles membres d' un même quartier

n i v ~ u (nom) mvo Nvo (@,O) *

Noël (nom) nad n=>w&k (a,@) * (k) m w d e (b) mwe1e (m) n3 w ~ l e fêtede Ia nativité

note (nom) n3 t bamti(0, ba) * fi) n ~ t i (b) n ~ t i - (m) n3tr observation

numéro (nom) nymero banim~lo (0, ba) * (k) nim~Io (b) aime10 (m) nim~lo chi&e

nylon (nom) ni15 nib(0.0) * (k) ni13 (b) ni!3 (m) ni13 sorte de tissus

obli ue(adj) J b%k obiliki(0,0)

(rn)obiliki qui n'est pas direct

officier (nom) disje

pantaion (nom) patals bapantah ( 0, ba)

(k) pan ta12 (b) (m) antaIr, hab!lementpour homme

Q a n t u f ~ l ~ (0.0 panttif~le (k) pan t u f ~ l e (b) pantufds (m) p a " t u f ~ l ~ chaussure de sport

Oc) papa (b) papa (ml papa homme qui inspire le respect en raison de son age

papier (nom) PaPJe bapapije (0, ba) * (k) ofisije

(b) ofisije (m) ofisqe (k P~P$= militaire ayant le grade supkrieur (bj papye à un sous-lieutenant [ g ) i ~ ~ l ~ e

paquet (nom) p a k ~

muscles

Annexe 2 169

Liste générale français-lingala

para (nom) P- bapala (0, ba) * Oc) p d a (b) p d a (ml @a militaire appartenant à une unité aéroportée

pardon (nom) par&

paroisse (nom) parwas ba aluwase (0, ba) RJwhe

) paluwase (b) paluwase (rii)>aluwase temtoire sur lequel s'exerce le ministère d'un curé

pour voyager à l'étranger

passoire (nom) paswar gasuwale ( 0 . 0

(k) pasuwaie (b) pasuwale (m) pasuwale qui ne retient rien

péniciline(nom) penisilin p a i s !lin! (0.0)

enisilini k) penisilini P

(b) enisilini (mfpenisilini antibiotique antibactérien

pension (nom)

pensionné (adj) p a p n e - - bapansijme (0, ba)

pasipne Rasij3ne (bj pasipne

(m) pas i j~ne retraité

pétrole(nom) pemf

source d'énergie

pharmacie (nom) fannasi bafalamasi (0, ba) falaJnasi 81 ;:ammi amas1

(m) falamasi local où l'on vend des médicaments

philos0 hie (nom) f i b u \

(bj filamfi (m)fil=>mfi sagesse

phono (nom) f ~ n o fono (0.0 f6no - (k) fono (b) fono (m) fono un vieux tourne

photo (nom) f3 t0 b a f ~ t o (0, ba) * (k) f3 to (b) f3 t0 (m) f3 to image

photocopie(nom) famlwpi ba fabbp i (0, ba) * (k) f3t3k3pi (b) f ~ b k a p i (m) f ~ b b p i resemblance

ph sique (nom) Gzik

identique

fiziki(0.0) fiz'iki (k) fiziki (bj fiziki (m) fiziki exercice de sport

pic (nom) pik bapike (0, ba)

fL&Cj 0) p ~ k (m)pib poteau indiquant la distance

pièce (nom) pj&s bapij~si (0, ba) *

Pierre (nom) PH

disque

Annexe 2 170

Liste générale français-lingala

pion (nom) pj3 b a p i j ~ (0, ba) *

plan (nom) ,la

* * * *

planton (nom) plafi bapalanm (0, ba) *

pneu (nom) Pn@ bapine (0. ba) $l&e &fiY:e maîtresse

poids (nom) Pwa guwa (0.0)

pesant

poireau (nom) pwaro bapuwalo (0, ba) * (k) puwalo (b) puwalo (ml puy* plante a pxed cornestibie

poison (nom) pw& guwav (0 .0 )

police(nom) palis p l i s i (0.0)

fk:i$as[ (b) plisi. (ml p=lhsr ersonne charger de maintenir

P'ordrepublic

policier (nom) pdisje ba lisije(0, ba) 6Ri.e & pdisije

pLisiJe (m)pdisr'e agent de /'ordre

poli ti-que(nom) pl i t ik plitiki ( 0 . 0

pommade (nom) p ~ m a d gomadi (0,0

pomme (nom) PDm

pompjste (nom) pSp1st

- - (k) ~ 3 ~ p i s i t e (b) pmpisi te (m) ampisite venzeur d e carburant

position (nom pozisj5 pozjsij? ( 0 ,

$Fi%ij3 mjpozisip (m) p z i s i j ~ attitude

poteau (nom) P t * bapoto (0. ba)

g o t o (b) pot0 (ml pot0 rater un but

pousse (nom) PUS b a p ~ u (0, ba)

&ypusu (b) pusu (ml p u u chanot servant au transport des marchandises

présent (adj) preza geleza (0.0)

(k peleza @j peleza (rn) eleza êtreYi%

présidence (nom) urezidib

(mjpelezida%i résidence du président

Annexe 2 171

Liste générale français-lingala

président (nom) prezida bapeIezida(0, ba) * (k) pelezida (b) pelezida (m) elezida cherde l'état dans une république

quinine (nom) kinin bakinini (0, ba) kinini (k) kinini (b) ignini (m) kinini toutcomprimé

(k) kitansi (b) kitan si (m) kitansi récipisé

rabot (nom) rab0 labo ( 0 , 0 ) * (k labo (bl (m) labo outil de menuisier

radio (nom) radjo biadijo (0, ba)

poste récepteur

rail (nom) raj balaji (0, ba) *

raison (nom) r€z5 lem (a ,@) * $1 (m) 1 ~ ~ 9 motif

rayon (nom) r~jo * * * * * * *

repos (nom) =Po Iepo (@,O)

riche (nom) nf baliJi (0, ba) * (k) lisi (b) lisi m) Iisi

!orniné

sabotage (nom) sab3 ta3 basabotazi (0, ba) * (k sabotazi (bj sabotzizi (m) sabotazi médisance

saboter (verbe) s a b te kosabote (ko) * (k) sabote (b) sabote (m) sabote d6auire

sac nom) s & basaki (0, ba) saki gj ;a,&! (rn) saki grosse poche

sachet (nom) s a J ~ basase (0, ba)

@{ fi s a (ni) sas^ sac en plastique

sacoche (nom) s*s basakxi (0, ba) sak6si (k) s&si (b) s&si (m) s a k ~ s i tout sac

safari (nom) safari basafali (0, ba) safali (k) safaii (b) safali (m) safali expédition de chasse

saleté (nom) salte salite ( 0 , 0 1 salite (k) salite (b ) salite (m) salite qui n'est pas propre

salon (nom) sal5 sal3 (@,a)

(k) sala (b) (m) sala salle d e sejour

sa10 ette (nom) sa& basal=>p&ti (0, ba) sAl3pf% (k) sal=>p~ti (b) sal=>p~ti (m) salapsti combinaison

Satan (nom) sata satana (a,@) s a h a (k) satana (b) satana (m) satana démon

secret (nom) sakr& b a s e k ~ k (0, ba) sekglé (k) s e k ~ k (b) s e k l s (m s e k ~ k i 12 ormation que l'on n e peut révéler

Annexe 2 172

Liste générale français-lingala

secrétaire (nom) sakre t~r sekeiet~le (0,0 )

(k) s e k e l e t ~ i ~ (b) seke le t~k (m) sekeIe td~ personne qui écrit, rédige pour le compte de quelqu'un

seringue (nom) s a s g s e l ~ g e (@,a) * (k) selege (b ) sekge (m) sekge petite pompe utilisée pour rnjecter une Iiquide dans l'organisme

signature (nom) SlPatyr basipatile(0, ba) siltatile (k) sipatile (b) s~patile (m)sipatile inscnption q'une personne fait d e son nom pour affirmer l'exactitude

signer (verbe) sIpe kosipe (ko) *

Simon (nom) Sm5

s h a ( 0 , 0 ) *

:im; 8) Sim3 prknom d'une personne

société (nom) s ~ s j e t e basasijete (0, ba) *

soda (nom) soda soda(0,O) s6da (k soda (b! soda (m) soda boisson gazeuse

soie (nom) swa suwa ( 0 , 0 ) *

suwa Ib: suwa (m) suwa sorte de tissus

soja (nom) s a a / soja soja (a,@) * (k) soja @> soJa (m) so'a sorte& haricot

soldat (nom) s d d a b a s ~ d a (0, ba) * (k) sdoda (b) sdoda (m) soda militaire

sport (nom) sp=>r * * * * * * *

stade (nom) stad sitade(@,@) sitade (k sitade @] sitade (m) sitade temin aménagé pour la pratique du football

station (nom) stasj5 sitatg3 (a,@) sitas1j5 (lc)sitatija (b) sitas$ (m) sitasij3 lieu où l'on vend du carburant

stop (nom) SbP simpi * ( 0 , 0 )

(k) simpi (b) sibpi (rn) sibpi arrêt

sucre (nom) sykr sukali ( @ , a sukiili (k) sukali (b) sukali (rn) sukali substance blanche fabriqué avec la canne à sucre

syndicalisme (nom) sËdikalism sindikalisime (0,0 ) * (k) sindikalisime (b) si ndikalisime (m) sindikalisime mouvement qui représente les interêts des travailleurs

(k) si "dika (b) si "dika (m) sindika personne qui appartient à une association qui défend les interêts communs

syphilis (nom) sifilis sifilisi ( 0 , 0 ) * (k) sifilisi (b) sifilisi (m) sifilisi maiadie vénerieme contagieuse

tabac (nom) taba batubako (0, ba) tubziko (k) tubako (b) tubako (m) tubako cigarette

Annexe 2 173

Liste générale français-lingala

tableau (nom) tablo tabulo ( 0 . 0 )

(k) tabulo @) tabulo (ni) tabulo écriteau en bois ou métal

tabouret (nom) t a b m batabule(0, ba) tabulé (k tabula (bi tabule (m) tabule siège sans bras ni dossier

tache (nom) ta1 batasi (0, ba) tas: o tasi (b) ta=. (m) tasi marque

tacher (verbe)

tase &O) tas6

$1 2: (ma bse sa l r en faisant une tache

tapis (nom) tapi

(m) tapi ouvraue e n fibre destiné à être étendÜ sur le sol

tasse (nom) tas batasi (0, ba) tasi (k) tasi (b) t ~ i (m) tasi

etit récipient à anse servant à Li,, taxi (nom)

taksi batakisi (0, ba) takisi (k) takisi fb) takisi (ni) takisi voiture munie d'un compteur qui indique Ie prix de la course

techni ue(nom) tEkniqc t~kinik. (0,0 1 t~kin'iki (k) t~ kiniki (b) ~ k i n i k i (m) t~kiniki procédé, mét2iode

télé(norn) tele batele (0, ba) * (k) tele @) tele (m) tele télévision

télécommande(nom) telekxnzd batelekrnandi (0, ba) t e l é b m h d i

aiguiser un Dl telekama ndi crayon @) telekxnandi

tailleur(nom) (m) telelwmandi tajœr apparerl servant à transmettre un

s~gnal à distance

Couturier

télé hone(nom) t e b n batelefmi (O, ba) teléf5ni (k) telefani (b) telefa ni (ru) te lef~ni instnunent qui permet de transmettre des sons à distance

télé honer (verbe) P te e f m e te lef~ne (ko) teIéf5né (k) telefane (b) re le f~ne (m) teIefane appeler

télévision(nom) teIevizj3 televizija (0 .0) teIévisij5 (k)televizij=, (b)televizip (m) televizi j~ ap areil qui transmet des images à Zs tance

tennis (nom) t ~ n i s t~nis i (0,0)

(k) t~n i s i (b) tmisi (m) &nisi sorte de sport

terrasse (nom) t&ras batdase ( 0, ba) tÉl&e (k) telase (b) t ~ l a s e (m) telase caniveau

(k) tdituwale (b) tdituwale (m) &lituwde étendue de la surface où vit un groupe humain

thé (nom) te

Annexe 2 Liste générale français-lingala

Th&se (nom) terêz telêsi ( 0 , 0 1

(k) teksi (b) te ls i (m) t e l s i prénom d'une personne

ticket (nom) t i k batik& (0, ba)

81 E (m> $ billet d entrée

timbre (nom) tËbr batimbds (0, ba) temb&l& (k) t&mb€l& (b) t ~ ~ k l e (m) kmb& cachet que la poste appose sur une lettre

tombola (verbe) B b l a b m m b l a (0, ba) * (k)b%lZL (b) m %la (m) m%la loterie

tonne (nom) bn batoni (0, ba) tini

grand récipient plus Iarge que Ie tonneau

tonneau (nom) bno batono (0, ba) tjno (k tmo d m m (ml mnq wi bami ou un accident d'auto

toqué (adj) bke toke (@,a) * (k) toke (b) mke (m) mke personne cinglé

toquer (verbe) mke kobke @O) a

touche (nom) w batusi (0, ba) tusi (k tusi 1 (b tusi (ml -

tuberculose (nom) tyberky loz tibdskilozi ( 0 , 0 tibel&ilozi (k) tibekkilozi (b) tibêIekilozi- (rn) tik+cilozi maladie contagieuse qui atteint le plus souvent les poumons

tunnel (nom)

batindi (0, ba) tin& &) tinaIi (b) tineli un crayon pour ardoise (rn) tin~li petite ruelle

tournevis (nom) turnavls tuyau (nom) banilunevisi (0, ba) tulunevki

WJO batijo (0, ba) 6'0

unevis1 (ml* tulynevisi dl (b) g o 0.p oucù qui sert à poser ou à enlever (m) ujo des vis renseignement

transistx (nom) trazisbr

(m) ta.Ia$sibb petit radio portatif

tricot (nom) tdco batiliko (0, ba) tiriko g] (m) *O chandail

université (nom) ymvErsx t e inivelesite (0,0 ) *

inivelesite fk{ inivelesite (rn) @ivelesite établissement d'enseignement supéneur

usine (nom) rnn

vacance (nom) v a k a * * * * * * *

Annexe 2 175

Liste générale français-lingala

valise(nom) valiz bavalizi (0, ba) vafizi (k) valizi (b) valizi (m) valizi bagage

vaseline (nom) vazalin

(k vazeh i @{ vmelipi (m) vazelini sorte d e pommade partir du pétrole

vélo (nom) velo bave10 (0, ba) vélo

tjzt: (m) velo bicyclette

vidange (nom) vida bavidanzi(0, ba) vidhzi (k) vada"zi (b) vidanzi (m) vidanzi bouteiilevide

vide (adj) vid vidi(0,0) * $$ v!;; (m vidi nu I

obtenue à

vidéocassette (nom) videokasst b a v i d e ' o k t i (0, ba) vidcjo k d t i (k wdejokaxti (b{ vide~okaseti~ (m>videjokwtr cassette mur maanétosco~e

v i e ~ (nom) Yl@

vilie (nom) vil vili (0 ,0 )

(k) viIi (b ) vili (m) vili agglom6rationpIus importante que la cité

vin (nom) vË vin0 ( 0 , 0 ) vin0 (k) vlno (b) vino (m ) vin0 boisson alcoolisée obtenue en fermentant du jus de raisin

voile (nom) vwal vuwali (@,O) * vuwali (k) vuwali (b) vuwali (m) vuwali morceau de tissu fut6 sur la tête de la mariée

voiture (nom) vwatyr bavuwatile(0, ba) vuw6tile (k) vuwatile (b) vuwatile (m) vuwatile automobile

vis (nom) vote (nom) VIS v3t bavisi (0, ba) voti(@,0) visi * (k) vjsi (k) voîi (b) vis1 (b) voti. (ni) visi (m) v o t ~ tige de métal que l'on enfonce en VOIX tournant

visa (nom) vlza viza (a ,@)

o*= (b) -a (rn) viza cachet spécial qui donne droit à entrer dans un pays

vis+-vis (Ioc. prép.) vlzavi vizavi(0,0) * oc> vuavi (b) vizavi (m) v h v i en face

vitamine(nom) vitamin bavitamini(0, ba) v i i h i n i (k)vitamini (b) vipmipi (m)vitanuni substance qui favorise un bon fonctionnement de 1' organisme

vitesse (nom) v i i a viksi (0,0 vitÉsi O( vittzsi (bj VitEsi (m) v i ~ s i rapidité

voyage (nom) vwaja3 vuwajazi (0,0 1 vuw&jaz? (k) vuwajazi (b) vu waj azi (m) vuwajazi aller ailleurs

voyou (nom) vwaju bavuwaju (0, ba) vuwiiju (k) vuwaju (b) vuwaju (m) vuwaju délinquant

zaïre (nom) zair zajile ( 0 , 0 * (k) zajiIe (b) zajiIe

(m)zYe nom un pays

Zambie (nom) ziibi zambi ( 0 , ~ z h b i (ICI zambi (b) zambi (m) zafnbi nom d un pays

Annexe 2

zéro (nom) zero baze1o (0, bal 2610 (k) zeIo (b) zeIo (m zelo nu I

zoo (nom) ZO

zo(0r 0)

(k) 20 (b) zo p 1.m jardinzoologique

176 Liste générale français-Lingala

ANNEXE 3

TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES

ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES

3.1 Adaptation syllabique des suites vocaliques

Statistiques de l'adaptation syllabique des suites vocaliques suites cas cas analysés adaptaàons non-adaptations 1 élisions cas éliminés W cor.-lab. 1 1ab.-cor. 15 15 15 O O O

179 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.1 Adaptation syllabique des suites vocaliques

3.1.1 Les suites VV cor.-Iab. / lab.-cor.

Total des cas 15 Cas analysés 15 Adaptations 15 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O

Adaptations: a) Cor.-Lab. 12 cas i) G= Coronal 9 (/ 12cas) 75% (vv + VGV) ii) G= Labial 3 (/ 12cas) 25%

b) Lab.-Cor. 3 cas i)G=Labiai 3(/3cas) 100% (vv -, VGV)

Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

a) Cor.-Lab. (12 cas)

i) G= Caronal (9 cas)

i) G = Coronal L

9 cas

bibliothèque (nom) bibIi~trk (k) b i b i l a tela

(b) bib i lm tdci

(m) b ib i lm nki

vidéocassette (nom) video k=t (k) v i d m kaseti

(b) v i d m k m t i

(m) vid@ kmzti

b) Lab.-Cor.

i) G = Labial (3 cas)

i) G = Labial 3 cas

ii) G = Labial 3 cas Noël (nom)

n d

Créoline (nom) kre3 lin (lc) k e l l l lini

(b) k e l l ] lini

(rn) k e l l g lini

(k) n[3w& lle

(m) ni owc 1 le

diocèse (nom) di3s~Z

(m) d m sezi

180 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SILLABIQUES 3.1 Adaptation syllabique des suites vocaliques

3.1.2 Les suites VV aV

Total des cas 11 Cas analysés 11 Adaptations 11 100% Non-adap tations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O

Adaptations: aV + aGV 1 1 (/ 1 kas) 100% (G = art. de V)

M e n d e des cham~s: 1) Mot h ç a i s 2) Mot fiançais API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

aV + aGV (G = art. de V)

cacaoyer (nom) ""J" (k) @) kak)l je

(m) kak[=Ije

Idque (adj) Iaik

ANNE= 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques

A

Suite CG

Statistiaues sur l'adaptation syllabique des suites consonantiques Cas 1 Cas analysés 1 Adaptations 1 Non-adaptations 1 Elisions 1 Cas éliminés

I 1 1 1 I

CL/LC/LL

Lab .-Liq.

Li¶.-Dor.

Liq.-Liq.

Toîal:

00

Total:

182 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2. Adaptation syllabique des suites consonantiques

3.2.1 Les suites consonne-gIide

TotaI des cas 264 Cas analysés 255 Adaptations 254 Non-adaptations 1 Elisions O Cas éliminés 9

Adaptations: CG + CVG

Légende des champs: 1) Mot kmçais 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 @) 5) Variante informateiir #3 (m)

254 cas i) v = art.glide j 175 cas ii) v = art.glide w 79 cas

i) V = art-glide j 175 cas A

avion (nom) avj3 (ICI a m o

avocatier (nom) awkatje Oc) * (b) * (m) a v a k a a e

bmière (nom) barj~r (k) b a r n d e (b) * (m) barn d i

254 cas V = art. de la glide 254 (/ 254 cas) 100% i) v = art. glide j 175(/254cas) 68.9% ii) v = art. glide w 79(/254cas) 31.1%

bénédiction (nom) benediksi5 (k) benediki s

(b) b e n e d i k i a J

(m) benedikim J

camion (nom) kamj5 (k) k a m a

(b) k a m ~

(m) k a m 3

cantonier (nom) kabnie (k) k a n a e

(b) ka"wme (m) k a n a e

casier (nom)

(b) k a m e (m) k a m e

R) s e l e b a i a m 3

(b) s e l e b a l a m 3

champion (nom) JZpj5 (k) sao a 3

championnat (nom) Japjsna

s a n m m a

(b) san a ma (rn) s a m a n a

chancelier(nom) laalje (k) s a n s e m e

chantier (nom)

Les suites consonne-rilide Annexe 3 cimetière (nom)

s imt j~r (k) simemilale

s i m e @ ~ ~ s

(m) s i rne~ i l a l e

.(nom) desizj5 (k) desi s

fondation (nom) fidasi5

(b) desi W J (m) desil-i( 3

fumier (nom) fymje (k) fim e

(b) fim e

cocoîier (nom) iwkotje (k) k o k o m e (b) * (m) k o k o a e

dossier (nom) dosje o d o m e

(b) d o m e

(m) d o a e

émission (nom) idiot (nom) idio emisj5

(ICI emim il3

(b) e r n i m ~

(m) e m i m 3

commissariat(nom) kxnisarja (k) lornisam a @) b m i s a m a

(m) lwmisam a

familiale(adj) famdjal (k) f a m i m ale

@) f a d a ale

(m) f a m i 0 ale

fiancé (nom) fjiise O<) m a n s e

(b) m a n s e (m) anse

fiancer (verbe) fi&e

journalier (nom) 3urnalje (k) z d u n a m e

(b) zulunam e (rn) zulunem e

& ) - m a n s e -

@) anse (m) lomiM~n&

copier (verbe) k e j e ohme

licencier (verbe) Iisâsje - O lisan e

(b) lisan e (m) l i s a a e

fierté (nom) fkrte

lieutenant(nom) Ijçma (k) m e t i n a (b) a e t i n a

(m) eiina

damier (nom). fièvre (nom) fj€vr (k) ~~JEVE~E

(b) ~ a w i a

(m) m c v e l s

àamje (k) d a m e (b) d a m e (m) d a m e

(k) m a z i w e (b) r n a z i w ~

Annexe 3 malaria (nom)

malarja (k) m a l a a a @) m a l a m a (m) m a l a m a

Les suites consonne-glide télévision(nom)

teIevizj5 (k) televim:,

(b) televim:,

(m) televi 3

pièce (nom) mariage (nom) vieux (adj)

VJ a (k) il.

(b) e (m) e (ml ailasi

Pierre (nom) mécanicien(nom)

mekanisjË (k) rnekan im E

@) rnekan im E

(m) rnekani E

ii) V = art.glide w 79 cas

(m) WE~E ardoise (nom) ardwaz

pion (k) alul duw 1 azi

(m) alulduw] azi

boisson (nom) bwas5 z ; ~ , a . s 3 (ml *

mission (nom) misi5

@) p d i m e

(m) p d i a e boîte (nom)

bwat

K; ibuw- atsi

(m) pbuw)ati position (nom) pozisj5 (k) p o z i m 3

officier (nom) 3fisje ( k ) o f i m e

(b) o f i m e citoy en(nom)

sitwaiE . .

fi) si ajs

@) si1 tuwl aje papier (nom) (m) s i l aje

(m) = m e t e station (nom)

stasj, (k) s i t a o J

(m) afe

coiffeur (nom) kwafœr (k) p l afele

Ib) kd afele taille-crayon(nom) tajimj5 (k) taj ikim O

@) taj ikim 3

(m) tajikia 2

pensionné (adj) ~ k i m e (rn) 1 hw 1 afele

Annexe 3 coiffure (nom)

kw afyr

Les suites conso poids (nom)

Pwa [=la

(b) lpuwl a (ml lpuwl a

nne-glide devoir (nom)

davwar (k) del=] ale

(m) del vuw 1 ale

douane (nom) dwan

soie (nom) swa

comptoir (nom) Etwar (k) lommaIe

foie (nom) fwa

temtoire (nom) tmtvlrar

t~@Glde (b) ksm[anul aie (m) la aie

voile convoi (nom) E v w a foire (nom)

fwar

voiture (nom) vwatvr convoyeur (nom)

Evwajœr (k) l a n ajele

(b) kîn ajele

(m) ka Y G l ajele

fouet (nom) fw&

(ml p l atile

voyage (nom) vwaja3 (k) p l ajazi

cuisine (nom) l fouetter verbe) b t e

(b) F l a j a z ï (m) ajazi

(m) 1 fuw 1 ete voyou (nom).

vwaju O<) l=laju

foyer (nom) fwaje

(m) 1 vuw 1 aju (rn) ml aje

I ~ o n - adaptations 1 rnouc hoir (nom) rnuJwar

mu l G l aie

1 Il y a tout lieu de croire que les (b) mulsuWI aie

mots à la base des emprunts (m) m u l ~ ( a l e

11 cas I piano (nom)

cuisine et cuite contenaient en fait la glide w et non la glide q . C'est pourquoi les formes adaptées de ces emprunts sont classées dans cette section (voir la section 12.5 dans le chapitre 12 sur les cas élimin6s pour plus de détails).

Annexe 3 Cas éliminés2 9 cas

biscuit (nom) biskui (kf b&ikiti (b) bisikitsi (m) biikiti

essuie-main (nom) esqrmE (k) esumE (b) esuma (m) esumE

* Ces cas d'élision ont été éiimin6s parce qu'ils ne constituent pas une élision phonologique. La variété de h ç a i s à la base de I'emprunt a influencé l'élision de la glide dans la malformation syllabique. Ces cas sont discutds dans la section 12.5 du chapitre 12 sur les cas éliminés.

186 Les suites consonne-gIide

ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques

3.2.2 Les suites avec liquide

3.2.2.1 Les suites labiale-liquide

Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adap tations EIisions Cas éliminés

Adaptations: a)CL ... 87cas i)V2=V3 71 (/ 87 cas) 8 1,6% (VUV + VCVLV) ii) Cas déviants 16 (/ 87 cas) 18,4%

b) CL# 15cas i )V2=V3 12 (/ 15 cas) 80% (VCLV + VCVLV) ii) Cas déviants 3 (/ 15 cas) 20%

Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot français APL 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

VlcLV3 + VlCV2LV3 103 cas a) CL..,(87 cas) b> CL# f 15 cas)

bloc (nom) b l ~ k

bibliothèque (nom) biblist~k (k) b i b m joteki @) b i b a j~oki cm) bib@ j a ~ k i

brasserie (nom) brasri (k) * (b) bdaseli (m) b l s e l i

(b) * (m) ~MEIE

brigadier (nom brigade (lc) bmgadije

@) bmgadi je

(m) b a g a d i j e

briquet(nom) bnk& (ICI b m ICE

(b) b m k ~ (m) b M k~

célébration(nom) selebraq5 (k) s e l e b l sija

(b) s e l e b l sijs

(m) s e l e b m s i j ~

débrouiiier (verbe) debruje (k) d e b l j e

(b) deb(je

(rn) d e b a je

diplôme (nom) drpiom (k) dip mi

@) dip mi (m) d i p l mi

188 Les suites labiale-liquide ii) Cas déviants 16 cas

Annexe 3 discipline(nom)

disi plin O<) dis iPm ni

(b) d i s iPm ni

fromage (nom)

(b) w m a z i bleu (nom) bla (rn) d i s i P m ni (m) mazi

obl ique (ad') ~ b h k (k) o b m ki

(b) o b B ki

(m) o b m ki

(b) bpëJ fleur (nom) flœr (k) qg b (b) fpJ b

(ml 13

(m) bpëJ

chapelet (nom) J@E -

planton (nom) fleuve (nom) 8œv & m - v i (b) fulsvr (m) fulevi complet (nom)

k 3 ~ k

franc (nom) fra plaque (nom)

plak

complot (nom) k5plo o b m P p J

@) b m p B français (nom)

fr& plume (nom) (ml m ~ m

fleuve (nom) flœv (k) feIevi (b) vi

(rn) @ vi présent (adj) preza Oc) p m z a tableau .(nom)

tablo (k) t a b m

@) t a b m

(m) t a b m frauder (verbe)

frode (k) de

présidence (nom) prezidas (k) p l zidansi

(b) de

(m) d e i) V2 = V3 (12 câs) i i l Cas déviants (3 cas)

@) zidansi

(m) pl zidansi fraudeur (nom)

frodœr président (nom) prezida (k) zida

(k) a dele i) V2 = V3 12 cas

(b) dele

(m) dele (b) zida

(m) pl zida bible (nom) bibi

@) mg0 (m) fpJgo

(m) b i b w j a

Annexe 3 diable (nom)

djabl (k) d i j a b m @) d i j a b m (m) dijabm

timbre (nom) &br

(m) ambm

' ii) Cas déviants 3 cas

chou-fleur nom) lu h œr (k) s u m le @) s u a le

(m) su- le

189 Les suites labiale-liquide

190 ANNEXE 3. TR4ITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques

3.2.2 Les suites avec liquide

3.2.2.2 Les suites coronale-liquide

To ta1 des cas 88 Cas analysés 76 Adaptations 76 100% Non-adap tations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés 12

Adaptations : a) CL.. . 36 cas i) V2 =V3 35 (/ 36 cas) 97,2% ( V U V ~ VCVLV) ii) Cas déviants 1 (/ 36 cas) 2.5%

b) CL# 40 c a i) v2=v3 40 (/ 40 cas) 100%

Légende des charn~s: 1) Mot français 2) Mot français MI 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante infonnateur #2 @) 5) Variante informateur #3 (m)

a) CL ...

i) V I = v2 (35 cas) ) ii) Cas déviants (1 cas) 1 i) V2 = V3 35 cas

cdendrier (nom) kaliidrije (k) k a I a n a je

@) k a l a n a je (m) kalandm je

cendrier (nom) siidrile (k) sandm je @) sand@ je

(m) san@je

drapeau (nom)

matricule(nom) matdcyl (k) mat@ kile

mètre carre (nom) metrkare

mètre cube (nom) rnatrkyb (k) met kibe @) mst kibe (m) m e t l kibe

tranchée (nom)

Les suites coronale-liquide mètre (nom)

mEtr (k) m ~ t m (b) m ~ t @ (m) m ~ t @

décamètre (nom) decam~tr

i) Influence de la graphie (k)decamat @) decam~ tm (rn) d e c a m a t B (m) tm ko

) i) Influence de la graphie 1 décimètre(nom) decim~tr (k) * @ ) d e c i m ~ t m (m) decirnatm

ii) Cas déviants 1 cas

- -

112 cas I batterie(nom)

batri (k) b a t B

tranchée (nom) trZïJe

t l se (b) talase (m) talase

(b) b a t m fièvre (nom) fievr (m) bat@ (k) fij~vw

b) CL#

i) V2 = V3 (40 cas)

carrosserie (nom)

(b) kal3sm (m) kalss

casserole (nom) kasml

apôtre (nom) apow

matelas (nom) rnatla -

cathédraie (nom) katedral (k) k a t e d m le kiloiitre(nom)

kilo t itr (k)ki lo l i tm

(b) * (m) k a t e d a le

(b)küol i tm (m) k i b l i t m

kilornètre(nom j kibmatr (k) )kiblTl&tW

(b) san tili(elel (m) s a n t i l i a

(b) k i l x n ~ t ~ ( m ) l à l ~ r n ~ t m

manoeuvre (nom) manœw - (b) san t i m e a

(rn) s a n t i m e a (k) manev (b) m a n e v m (m) m a n e v m

192 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques

3.2.2 Les suites avec liquide

3.2.2.3 Les suites dorsale-liquide

Total des cas 77 Cas analysés 77 Adaptations 77 100% von-adap tations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O

Adaptations: a) CL ... 71 cas i ) V 2 = V g 68(/7lcas) (VCLV + VCLV) ii) Cas déviants 3 (/ 71 cas)

b) CL# 6cas i) V 2 = V3 3 (/ 6 cas) ( VCLV + VCVLV) ii) Cas déviants 3 (1 6 cas)

Légende des chamos: 1) Mot français 2) Mot francpis API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

siitigram (k) san ti@ me

(b) san t i a me

(m) s a n t i m m i

i) V2 = V3 68 cas

Christ (nom) E s t (k) k m sito (b) kmsitu (m) k m s i t o

clairon (nom) Men

Clément (nom) klema (k) k w m a (b) k l m a (m) k m m a

Clémentine (nom) Wemàtin fi) kmrna"tini @) k m rnantsini (m) k m r n a ~ n i

client (nom) kliia

(m) k a j a

clignoteur(nom) kliptcer

111 te le Ik) @) k D p t e 1 e (m) k m ~ t e l e

clôture (nom) klotyr (k) k B t i l e (b) km tile (m) k m tik

Annexe 3 cravate (nom)

kravat (k) k r v a t i 0) * (rn) k l v a t i

crayon (nom) kr~j3 (k) k m ja

(b) k a j 3

(m) k m j ~

crédit (nom) hedi (k) k l d i (b) k l d i (m) k m d i

Créoline (nom) I;rmLin (k) k m wolini (b) k m wolini (m) km wolini

crocodile (mm) kmbdil

(m) km ksdile

décagramme ( nom) decagram O<) decag mi

(b) d e c a g l mi

(m) d e c a g l mi

deskkriki (k) dems km si (b) demDklalalsi (m) d e n m k w si

gramme (nom)

kilogramme (nom) kil~grarn (k) k i b g ~ mi

(b) k i l x ~ l mi (m) k i l s g m mi

microbe (nom) m h b

-

(m) m i k m bi

secret (nom) sa& (k) s e k m (b) s e k m (m) s e k m

secretaire (nom) sakret~r (k) s e k m tda (b) s e k m tele (m) s e k m tel^

taille-crayon(norn) tajkrcj5 (k) tajikm j3

@) tajikm j3

(m) tajikm j~

'5 ) Cas déviants 3 cas

classe (nom) klas (k) k a s i (b) k m s i (m) k m s i

13 cas I

(b) e p i n m (m) e p i n g m

Les suites dorsale-liquide ii) Cas déviants

sucre (nom) svla

ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques

3.2.2 Les suites avec liquide

3.2.2.4 Les suites liquide-labiale

Total des cas 21 Cas analysés 21 Adaptations 21 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O

Adaptations: a ) V I # a 9cas (VLCV + VLVCV)

b) V1 = a 12cas (VLCV + VLVCV)

Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 @) 5) Variante informateur #3 (m)

a) VI# a (9 cas)

a)V1 # a 1gCar, 1 i) V2 = V l ( 9 cas)

i) V 2 = V l 9 cas

infirmier (nom) Efirmie (k) inamije (b) i na mije

(rn) in@ mije

(b) i mijsla (m) inf@ mij~la

i ) V z = V l 9 ( / 1 2 c a ~ ) 75% ii) Cas déviants 3 (1 12 CS) 25%

i) V2 = VI (9 cas)

i) V2 = V1 9 cas

carbone

gendarme (nom) 3adarm - (k) d d a l a / m i (b) zand) mi

(rn) =an@ mi

pharmacie (nom) farmasi

1 ii) Cas déviants i 13 cas I armoire (nom)

arrnw ar

195 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques

3.2.2 Les suites avec liquide

3.2.2.5 Les suites liquide-coronale

Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adaptations Élisions Cas éliminés

Adaptations: a ) V l # a 38cas i ) V 2 = V 1 36 (/38cas) 94,7% (VLCN + VLVCV) ii) Cas déviants 2 (1 38 cas) 5,396

b) V1= a 26 cas i) V2 = VI 15 (/ 26 cas) 57,7% (VLCV + VLVCV) ii) V2 = i 5 (1 26 cas) 19.2%

iii) Cas déviants 6 (1 26 cas) 23.1%

Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #!2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

fi) sm tifùta (b) sm t i f h

(m) sm tifü<a

136 cas 1

Belge

commer ant (nom) LmEna fi) brnw sa

0) k î m l sa (m) kmnmsa

fierte (nom)

gouvernement (nom) guv~rnsmZi (k) g u v m nema (b) g u v m nema (m) guvm nema

gouverneur (nom) guvernœr - (k) g u v H nele

(b) g u v H nele

journal (nom) 3-at (k) z l n a i i

journalier (adj) gurnalje (k) z l n l u i j e

(b) z m n a ï i j e

(rn)zlna!ije

196 Les suites liquide-coronale Annexe 3

maternité (nom). m a t a t e (k) m a t 0 nite

démarche (norn) dernari O<) demlala19

i) Intluence de la graphie (3 cas)

(b) m a t 0 nite

(m) mat) nite

(b) d e m l si

(m) d e m m s i pardon (nom)

nard5 tournevis (nom) tumavis @) t m n e v i s i @) t l u l u l i s i (m) t l n e v i s i -

ii) V 2 = i 5 cas I universi té (norn)

ynivmite (k) iniv @ site @) i n i v m site (m) inivle]el site

carnet (nom) karne

1 ii) Cas déviants 1 12 cas I

saleté (nom) sdte soldat (nom)

=Ida (b) s m t e

@) sm da (m) soda

(m) swte

'iii) Cas déviants 6 cas

i) V2 = Vl(15 cas) Albertine (nom)

:]betini (b) pJbetshi

i) V2=V1 15 cas

carte (nom) ardoise (nom)

ardwaz (k) m d u w a z i - kart

(k) k W 6 (b) m d u w a z i (m) mduwazi

(b) k a 6 (m) kmh

charge (nom) la (k) s a z i

(b) s a 8

(ml smn Alberthe (nom)

al b e d n (k alobetini (b! alubets- (m) alubetsinr chargement (nom)

sar3ama O<) spJema

197 ANNl3XE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques

3.2.2 Les suites avec liquide

3.2.2.6 Les suites Iiquide-dorsaIe

Total des cas 12 Cas andy sés 12 Adap Wons 12 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% caséliminés O

Adaptations: a ) V l # a 11cas i ) V l = V 2 9(/11cas) 81,8% (VLCV + VLVCV) ii) Cas déviants 2 (/ I I cas) l8,2%

b ) V l = a l cas i ) V l = i 1 (/ 1 cas) 100% (VLcv + VLVCV)

Légende des champs; 1) Mot fiançais 2) Mot français API 3) Variante informateur #l 0;) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

a) VI# a I I l cas i) VI= V2 (9 cas) ii) Cas déviants (2 cas)

i

'i) V2 = V1 .

9 cas

mètre carré (nom) rn~trkare (k) m~tm kale @) m a l Elelkale

mètre cube (nom) rnetrkyb (k) m&t@kibe

(m) m ~ t m kibe

tuberculose (nom) tykrkyloz (k) tibmkilozi

@) t i b l kilozi (m) tibm kilozi

1 ii) Cas déviants 1

aicool (nom) a b 1

i) V I = i (1 cas)

'i) VI = i t

I cas

alcool (nom) *I (k) alobii (b) althfi (m) @kdi

198 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques

3.2.2 Les suites avec liquide

3.2.2.7 Les suites liquide- liquide

Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adaptations Elisions Cas é b n é s

Adaptations: LLt+ LVL 3 cas i) V2 = V1 3 (/3 cas) 100%

Légende des champs: 1) Mot h ç a i s 2) Mot h n ç a i s API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

V l U V 3 + VirV2LV3 3 cas l LL.. .

i) V2 = VI (3 cas)

cklen (nom) xlri

199 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2. Adaptation syllabique des suites consonantiques

3.2.3 Les suites obstruante-obstruante

Total des cas 128 Cas analysés 105 Adaptations 105 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés 23

Adaptations: CC -t CVC L05ca.s i ) V = i

Légende des champs

1) Mot français 2) Mot frânçais API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 @) 5) Variante informateur #3 (m)

105 cas

i ) V = i 105 cas

accident(nom) aksida (k) a m i d a

@) a m ida

(m) a m ida

aspirine (nom) aspirin (k) a m ilini -

@) aw ilini

(m) aw ilini

(m) batilsiml O

baptistére (nom) batist~r (k) * (b) b a t i m ~ k (rn) bat im ele

basket (nom) basket (k) balsikleti

@) b a l ~ t s i

(rn) bamsti

(k) b e n e d i ~ ijo

@) b e n e d i m ij,

(m) b e n e d i l ijs

biscuit (nom) b i s h i

@) b i l itsi

(m) bi 0 iti budget (nom)

byd3~- (k) b i w e

@) b i a e

(m) b i m e

capitaliste(norn) kapitalist (k) kapi ta l im e 0) * (ml *

caquet teinom) kasket (k) k a m ~ t i

@) k a m a t i (m) kam~ti

katëJism (k) k a t e s i m l u

(m) katesil sim ( u

Christ (nom) krist (k) k i l i m O

@ ) m i m u

(m) k i l i M o

comrnandement(nom) k~madma (k) kamandema (b) b rnandema (m) b m a n ml a

200 Les suites obstruante-obstruante Annexe 3

dactylo (nom) daktiio (k) d a m ilo

(b) da@ ilo

(rn) d a m ilo

facture (nom) faktyr

station (nom) staS15 fi) m a t i j a

(b) a s i j ~

(rn) asij3

stop (nom) st3p

hec tog-ramrne(norn) &&gram

discoth' ue(nom) YiskDtEk

i sik 3t~k.i @) d ' n (rn) d i m a t &

syndicalisme (nom) sËdikalism (k) sindikair;;n[e

(b) si " d i k a l m e

discours (nom) diskur (k) d i m d u

@) d i m d u

(m) d i m ulu

taxi (nom) taksi (k) t a o i

dispensaire (nom) disp2ser (k) d i m anssL

(b) d i a ansals

(m) d i m ans&

(b) t a M i

(m) t a l i

hostie (nom) 3sti (k) 3 0 i j a

(b) a B ija

épiscopat (no-m) episkopa O<) epi opa

@) epi@opa (m) JO ija (m) e p i u o p a

lieutenant (nom) IjgtnZ (k) f i j e u a

espagnol (nom) ~ s p a p d O ~ m a p ~ e

(b) em a p d e

(m) em apAe

(b) lijem a (m) l i j e m a

Cas élirninés 23 cas i) Influence de la graphie (17 cas) ii) Hannonie vocalique (6 cas)

manager (nom) manad~œr eucharistie(norn)

gkaristi O<) ekalim ija

(b) e k a l i m ija

(m) e k a l i m ija

(k) m&aB?lcle

@) m a n a m ele

(m) m a n a w de

pompiste (nom) p5pist (k) pcirnpim e

examen (nom) ~ g z a m s (k) om ame

i) Influence de la graphie M l centenaire (nom)

samsr (ICI s a n B eie

(m) p ~ m p i m e

stade (nom) stad (k) m a d e

@) s a n m ele

(m) s a m e l e (b) ade

(m) 0 ade

Annexe 3 commandement(norn)

lamiidma 0<) b m a Y Z E ] a

(b) k ~ r n a T x l a (m) Iwmandima

coupe-coupe (nom) ~ P ~ U P 00 k u l s l upe

mademoiselle (nom) madmwzizl (k) ma(] uwazde

mouvement (nom)

passeport (nom)

ii) Harmonie vocalique 6 cas

directeur (nom) ci.ir&kt&r (k) d i l e l ele

@) d i l a m e l e

(m) dikm ele

20 1 Les suites obstruante-obstruante

202 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syllabique des consonnes en finale de mot

Statistiaues sur l'ada~tation svllabiaue des consonnes en finale de mot (C# + CV#) I d

Liquide# Coronde# Dorsale # Labiale #

Total 5%

adaptations 23

non-adaptations O

364 433

71 101

cas analysés 24

consonnes# Glide #

- cas 29

élisions I

263 380 66 62

cas éliminés 5

263 379 66 62

998 793 99,7%

795

O O O O O

0%

O 1 O O

101 53 5

39 2

0.3% 203

203 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptations syllabique des consonnes en finale de mot

3.3.1 Les glides en finale de mot

Total des cas Cas analysés Adaptation Non-adaptations Élisions Cas eliminés

Adaptations: G# + GV# 23 cas i) V= art. de la plide j 23 (/ 23 cas) 100%

Ugende des chamos: 1) Mot français 2) Mot kançais API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

i) V = art. de la glide j (23 cas1

i) V= art. de la ghde j h l

fauteuil (nom)

raii (nom)

Elisions I cas

famille

i) Influence de la graphie (5 cas)

i) Influence de la graphie 5 cas

bille

204 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syllabique des consonnes en finale de mot

3.3.2 Les liquides en finale de mot

Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adaptations Élisions Cas éliminés

Adaptations: a) VI# a 243cas i )V2=V1 214(/243cas) 88,1% (VL# + -v#) ii) V2 = i 17 (/ 243 cas) 7%

iii) Cas déviants 12 (/ 243 cas) 4.9%

b ) V l = a 20cas i ) V ~ = i 17 (/ 20 cas) 85% (VL# + VL#) ii) Cas déviants 3 (/ 20 cas) 15%

Légende des champs: 1) Mot français 2j Mot hançais API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 @) 5 ) Variante informateur #3 (m)

263 cas a) VI # a (243 cas)

ampoule (nom) a p ~ l (k) a m p m (b) ampule (m) ampule

amuse-gueule (nom) amvzgœl

243 cas (k)arnizigm i) V2 = Vl(214 cas) (b) a m i z e ~ m ii) V2 = i (17 cas) (m) amizig a iü) Cas déviants (12 cas)

i) V2= V1 animater (k) anirnateli (b) animat

(m) a n i m a t m ambassadeur (nom)

abasàdœr ' (k) a m b a s a m

apôtre (nom) apotr

(b) a m b a s a m a p o t m (m) a m b a s a m (b) a p o t m

I

(m) a p o t w amour (nom)

Oc) * (b) b a t i s i t m

bible (nom) bibl (k) b i b m j a

(b) b i b m j a

(m) b i b m ja

(k) * - (b) b u o n i j m

(m) b u o n i j m

boy-chauffeur (nom) b jp fœr Oc) (b) b ~ j i s l m - (m) b i i s ~ w

bretelle (nom) bratË1 (k) b e l e t 0

(m) beletw

(m) b a t i s i t w

Les liauides en finale de mot Annexe 3 céIibataire(norn)

selibater (k) s e l i b a r m

(b) s e ~ i b a t m

(m) s e l i b a t m

d&eur (nom) d a œ r si int j~r

(k) s i m e t i j m

(b)sirneti jm

(m) sirnetij

décali tre(nom) decaIitr

centenaire (nom) civil (nom) sivil (k) s i v m

(b) s i v m

(m) s i v a (m) decalit

décamètre (nom) decarn~tr

clignoteur(nom) kliptœr (k) k i l i j m t m

(b) k i l ip tm (m) ki l ip t m

centilitre(nom) siitilitr (k) san t i i i a fi) decarna tm

(b) dccame tm

coiffeur (nom kwa d œr

décirnètre(nom) decimstr Oc>* (b) d e c i m ~ t m

(m) d e c i m a t m

o kuwa@

(b) k u w a m

(m) k u w a m démarreur (nom)

demarcer (k) d e m a l m

changeur (nom) 1a3er (k) sa%@

commissaire (nom) Iwmisr (k) k ~ m i s a

@) k j r n i s m

(m) b m i s m

(b) demal (rn) d e m a l B

dessinateur (nom) chasseur (nom)

f asœr desinatœr (k) d e s i n a t m

(b) d e s i n a t m

commissionnaire(nom) b m i s j m x (k) b m i s i j s n m

(b) lomisijsn@

(m) l o m i s î j m ~

(k) sasm

(b) s a s m

diable (nom) chauffeur (nom)

Iofœr - djabi oc> d i j a b m

(b) d i j a b m

convoyeur (nom) Evwajœr 0<) W v u w a j a

(k) s o m

0) s o m

(ml so@ (m) d i j a b m

directeur (nom) d k k t œ r chômeur (nom)

Jomœr (k) s o m m

couleur (nom) kulœr (k)

@) (m) kulm

(k) d i l e k e t m

(b) dilaket

chou-fleur (nom) Jufiaer o sUfillpJ

(b) sufulpëJ (m) s u f u l r n

Les liquides en finale de mot Annexe 3 discours (nom)

diskur (k) d i s i k m

fondateur (nom) Edatœr

joueur (nom) gwœr (k) zuw

(b) zuw

(ml z u w m (b) d i s i k m

(m) d i s i k m

four (nom) fur

dispensaire (nom) disphsr (k) d i s i p a n s m

@) d i s i p a ~ s ~ @ ) k i b l i t m

(rn) kila lit (m) d i s i p a n m

kiIornètre(nom) kil~matr (k) k i l ~ m ~ t m

fkaudeur (nom) frodœr 'hktœr

(k) d3katlJbl (k) f o l o d m

@) folodpëJ

(m) f o l o d m

@) k i b r n a H (m) k i b m s t m (m) d ~ k ~ t w

major (nom) ma33r

gouvernew (nom) guvsrnœr (k) guva~an@

0) g ~ ~ ~ ~ ~ n m

(m) g u v ~ k n B

échangeur (nom) elaœr 0 esan@

e s a n z m

(m) esan-

manager (nom) manad3œr (k) manadij

épingle (nom) epËgl (k) epi

(b) rnanadijm (m) manadij

(b) epi (m) e p i n g m

manoeuvre (nom) manœvr fier (adj)

fjer &) f i j m (k) m a n e v w

(b) rnanevm (m) m a n e v m

fièvre (nom) fiaw

heure

fleur (nom) flux

huile (nom) ail

Michel (nom)

(m) i u w m (m) m i s w

~firmjÉr (k) i " f i l i rn im

(b) i n f i l i r n i m - (m) infilimiw

207 Les liquides en finale de mot

hôtel (nom) 0t&l

Annexe 3 tailleur(nom)

tajœr (ICI taj

t a j m

(m) t a j m

(k) 3 t D

javel (nom) 3aval (k) z a v m

(b) ~ a v m

timbre (nom) tÉbr 0<) ta m m (b) t a m b m

tunnel (nom) moniteur (nom) transistor (nom)

(m) talazisit (rn) r n s n i t w

ville (nom) vil

1 iii) Cas déviants 1 moteur (nom) 112 cas I

(k) v m

@) vpJ barrière (nom) (b) ms t [-el barjsr - (k) balij 181e(

i i )V2=i 17 cas

(b) * (m) balijali pantoufie(nom)

piitufl (k) *antu$ZÉJ

(b) tu@ colonel (nom)

k d m s l (k) bbnm

blsn(plcl (m) b b n ~ l i

alcool (nom) a h 1

passeport (nom) PasPr - consul (nom)

lwsvl animateur(nom)

animatœr (k) a n i m a t a

animatele m) animatele ?)

(b) b n s O

(ml Paul (nom)

espagnol (nom) ~spapd (k) & s i P a F m

barrière (nom) barier (k b a ~ i j e ~ e @{ * (m) b d i j m

esipapm (m) esipaJim

école (nom) e b l

secrétaire (nom) s a l a e t ~ r

o e k a

@) e k m (m) e b l e

(k) s e k e l e t w (b) s e k e l e t m

(m) sekeIetlelE(

208 Les liquides en finaie de mot Annexe 3

Cas éliminés 1

51 cas i) Influence de la graphie (48 cas) ii) Influence d'une autre langue: le portugais (3 cas)

voiiure (nom) VWatyr vuwad74

crocodile (nom) Zaïre (nom) zair 0 z a j m

zaj

kkhdil

ampoule (nom) auul

i) Influence de la graphie

(m) zaj

ii) Influence d' une autre langue: le portugais 3 cas

(k) ksblodpz~

école (nom) e b l

48 cas @) kabkîdm

(m) l o b k 3 d B

(k) e h l i @) e b l i (m) ekm

fer (nom) fer

casserole (nom) kasnl (k) k a s e l m

(b) k a s e l m

(m) kaselPm (m)

ceinture (nom) etyr 0 s i n a

b ) V l = a

i) V2 = i (17 cas)

facture (nom) faktyr (k) fakit@

ceilule (nom) d y l (k) S & I ~

(b) s&1m

(m) sdm imbécïie(nom

Ebesi 1 balle (nom)

bal o bpJ (b) (m) b m

chaussure (nom) mademoiselle (nom)

madmwazd b s y r (k) s o s m

(b) SOS@

(m) SOS@

(k) mademuw-

@) m a d e m u w a z m chevai (nom)

Java1 a) s e v Q

--

(m) m a d e m u w a z ~ clôture (nom)

(m) sevaie matriel (k)matilikm

(b)matilikm (m) m a t i l i k m

gbnérai (nom) jeneral O<) z e n e i m (m) kolot (b) zenelale (m) zenelale coiffure (nom

kW& signature (nom) sipaîyr (k) s i p t

(b) zulunrn

209 Les liquides en finale de mot

ii) Influence d'une autre langue (5 cas) a) Influence du latin (2 cas) b) Influence du portugais (3 cas)

Annexe 3 saleté (nom)

salte (ICI s m t e

@ ) s m t e

cigare (nom) sigar - (k) s i g w

sucre (nom) familiale(adj) famljal (k) famil i jm

(b)famil i jm

(m) farnilij

a) Influence du latin 2 cas

baptismal(nom) batismd Oc) * @) batisimm

(m) batisimm

voile (nom) vwal

foire (nom) fwar

(b) f u w u

(m) f u w m b) Influence du portugais 3 cas

gare (nom) ii) Cas déviants 3 cas hôpital (nom)

3 ~ i t d

armoire (nom) armwar (k) a l u m u w ~

(m) l s p i t u malle (nom)

mal (b) a l u m u w w

(m) d u w m iii) Influence de l'analogie 21 cas Cas éliminés

50 cas i) Infiuence de la graphie

, (24 cas) ii) Influence d'une autre langue (5 cas) iii) Influence de l'analogie (21 cas)

capitai (nom) kapital - passoire (nom) (k) k a p i t w

(b) k a p i t m

(m) kapi t m

caporal

i) Muence de la graphie 24 cas

(m) kapJlm balle (nom)

bal bali

cheval (nom) Java1 (k) sevali (5) sevali (m) s e v B

&j b a (m) bali

cathédrale (nom) katedrai comptoir (nom)

Etwar o b%lwpë'J

(b) * (m) k a t e d a l m (b) k3mtuwpëJ

(ml b m t u a

Annexe 3 devoir (nom)

davwar

@) d e v u w w (m) devuw @

épinard (nopi) epinar (k) epin@ (b) e p i n B

(m) e p i n m

général (nom) 3eneral (k) zenelali @) z e n e i a

mouchoir (nom) muJwar - (k) musuw (b) m u s u w m

210 Les liquides en finale de mot

211 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syilabique des consonnes en finale de mot

3.3.3 Les coronales en finaie de mot

Total des cas 433 Cas anaiysés 380 Adaptations 379 99,796 Non-adaptations O 0% Elisions 1 0,3% Cas éliminés 53

Adaptations: C# -t CV# 379 cas i) V = i 379 (/ 379 cas) 200%

Lérrende des champ: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

379 cas

i ) V = i 379 cas

acolyte (nom) &lit

Al berthe (nom) dbertin (k)alobetim

allumette (nom) a l m e t

ambassade (nom)

ambulance(nom) SbylaS (k) a m b i l a n n

0) a m b i l a n o

(m) ambilP@

amende (nom) amad (k) a r n a a (II) amande (m) amade

angine (nom) Mn O<) a%@ (b) anzine (ml a%@

(b) apandisite (m) apa%is@

ardoise (nom) ardwaz - (k) a luduwaH @) a l u d u w a B

(m) aluduwa@

aspirine (nom) aspirin (k) asipi1iO

(b) asipilim (m) asipi l im

autobus (nom) otobvs (k) o i o b i ~

(b) o t o b i B

bâche (nom) bas (k) b a a

(b) b a a

(m) barn

baïonnette (nom) b a j m d O<) b a j m ~ m @) baj3n.m

(m) bajmeu

balance (nom) balas (k) balaQ @) b a i a s

(b) ambasade (m) a m b a s a

(m) balanm

212 Les coronales en finale de mot

carte (nom) kart (k) k d a m

Annexe 3 bande (nom)

bad (k) b a n m (b) bande (m) bande

caIice(nom) kalis (k) k a l i B

(b) k a l i m

(m) kali@

@) k d a m

(m) kala@

barrage (nom) b=3 (k) balaze (b) balaze (m) balsa

casquette(nom) kas ket -

camarade (nom) kamarad

(k) kasik~[Ii1 (k) ka rna law (b) kasik€H (b) k a m a l a w

(m) k a m a l a m (m) kas ikeu basket (nom 1; bas Et (k) basikem

(b) b a s i k ~ o

(m) b a s i k ~ m

cassette (nom) kaset (k) kas&H @) k a s 0

(rn) kas€@

camionnette(nom) k a m j m ~ t (k) k a m i j m ~ m

(b) kamij3nEW

chahe (nom) (k) bEhO

(b) bal&@

(rn) b a l c m (b) SEM bénefice (nom 2 bene 1s

(k) benef iB

@) bene£@

(m) benefim

- k m s t (k) km&@ (b) kamH

boîte (nom) bwat

chaise (nom) IEZ (k) SEO (b) s e 0

(k) * (b) b u w a a

(m) buwam (k) kan tim

(b) ka"dEJ (m) k a n t a bottine (nom)

b tin

(b) k a p i t & O

(m) kapiam boulette (nom) bulst (k) * @) b u l a m CaroIine (nom)

karolin (k) ~ o l i m

@) ka lo l im (m) kaloline

(m) b d a m

bus (nom) bys (k) b i m

@) b i m

(m) b i m

213 Les coronales en finale de mot

cuite(adj) kqit (k) k w i @

(b) k u w i m (m) kuwim

Annexe 3 charge (nam) classe (nom)

klas (k) k e l a m

(b) k e l a B

(m) k e l a m

culotte (nom) kyh t - CIémentine (nom)

Mematin (k) keleman@ (b) keleman ts im (rn) k e l e m a n t a

chasse (nom)

(b) k i l s ~

danse (nom) das chaussette (nom)

JosEt &) * (b) dan 0 (m) d a a

(rn) ka%U démarche (nom)

demarJ (k) d e m a l a m

commande (nom) b m Z d (k) b m a n d e (b) brnande (m) b m a n

cheftaine (nom) kfim

(b) d e m a l a n

démarrage (nom) dernaras (k) demalaH (b) d e m a l a a

(m) d e m a l a m

cornniune (nom) chemise(nom)

Jamiz (k) s i m i 0 (b) simi@ (m) simi0

devise (nom) daviz

(m) d e v a

chômage (nom) dinde (nom) &d (k) di "de

cravate (nom) kravat fi) kalava0 0)) * (m) kalavam

(b) di "de (rn) di* @ (b) somaze

(m) soma@

diocèse (nom) Créoline (nom) kredin O<) k e l e w o l i ~ (b) k e b w o l i ~ (m) kelewoli-•

cirage (nom)

"1- @) süam (m) s i i a m

cuisine (nom) kqizin or) h i w i z i a

(b) disipiLiu (rn) disipi l im

2 14 de mot Les coronales en finale Annexe 3

douane (nom) dwan

jerrycan (nom) zenkan

finance (nom) fin% (k) fina

(b) f i n a w

(m) finan@

- (k) z e l i k a m

(b) duwal-(

(m) d u w a m

fourchette (nom) fil.rJ&t (k) fulusaM @) fui usa^ (m) h l u r s 0

jeunesse (nom) gœn&s (k) z e n e m

(b) z e n e m

(m) z e n e B

douche (nom) dur

(b) d u O

juge (nom) échange (nom) eJ%

garage (nom) latte (nom) Iat (k) i a m

@) la@ (m) l a m

étage (nom) '=ta3 (ICI etam

=ta@

(m) e t a m

gauche (nom) Iimonade (nom) Iimmad

l i m î n a m

essence (nom) ES%

~ s a n @ @) man

(ml ~ s a q

(b) l i m m a m

(m) l i m m a m

farine (nom) farin

lunettes (nom) l y n ~ t o lin&rn

(b) i inem

(m) l i n ~ H

faute (nom) fot

hache (nom) as o a m (b) a B

machine (nom)

(m) masim

mandarine (nom) madarin (k) m a n a

fête (nom) f& t

independance (nom) Zdepadas (k) i " d e P a n d a a

(b) i " d e p a n d a q (b) m a n d a l m

(m) rnandalim (m) iipanda

fiche (nom) fir'

@)fi0

(m) fiB

215 de mot Annexe 3

maquette (nom) m a k ~ t (k) mmakam

@) r n a k ~ m

(m) makam

Les coronales en finale salopette (nom)

sabpet (k) s a b p e a

pièce (nom) pjas (k) p i j am

(b) p i j s o

(m) p i j a O

syphilis (nom) sifilis

mariage (nom) m a 3 (k) m d i j a m

@) rnd i j am

(m)malijam

police (nom) pdis (k) p d i m

tache (nom) mi-

mélange (nom) m e l a

pommade (nom) pmad

tasse (nom) tas

minibus (nom) minibys -

présidence (nom) prezidaS (k) pelezidan

(b) pe tezician @ (m) pAezida fi (m) minibiH

minute (nom) minyî (k)minipJ

@)minipÏJ

(m) minim

quinine (nom) kinin (k) k h i 0 (k) t e l e l w m a w

@) t e l e l w m a a (b) kinim (m) kin im

téléphone nom) te I efim

quittance (nom) kit& (ic) icitanm

kitan@

(m) k i t a a

(lc) t e i e fam

(b) te lefam

(m) t e l e f ~ m

tennis (nom) Enis

riche (nom) ri1

(k) tmio (b) t m i m

(m) tmim pâte (nom)

P t o pa@

sabotage (nom) Thérèse (nom) teEz s a b t m

(k) sabota@

(b) sabotam

(m) sabotaH péniciline(nom)

penisilin (k) penisilim

@) penisiiim

(m)penisiliO

sacoche (nom) s*J' (k) s a l o o

(b) S a l o 0

(m) saka0

216 Les coronales en finaIe de mot Annexe 3

tomate (nom) ELïsions f i l indépendance (nom)

EdepadZs (k) i ndepandansi (b) indepandansi (m) lipanda

Cas éliminés 53 cas i) lnfluence de l a graphie (44 cas) ii) Hannonie vocalique (3 cas) E) lnfluence d'une autre langue: le latin (6 cas)

vidange (nom) vida3 O<) vadan @ (b) v i d a g

(m) vidan @ vide (adj)

vid

vis (nom) vis

vitamine (nom) vitamin 0 vitam.@ (b) v i r a m i 0

(m) vitamim

i) Innuence de la graphie1 44 cas

tournevis (nom) turnavis (k) nùuneviH

~ i u n e v i H ambassade (nom) iibasad O ambasadi @) a m b a s a m (m) ambasadi

(m) tuluneviM

vitesse (nom) VItES

v i ~ m

tuberculose (nom) tyberky loz (k) t i b b ~ l ~ l à l o ~

amende (nom) amad (b) v i E M

Cm) v i t ~ B

vote (nom) v3t usine (nom)

ynn (k)*piJ angine (nom) a31n (k) anzini (b) an d o

(m) vo@

voyage (nom) (m) anzini valise (nom) valiz (k) va i im

(b) val@

(In) valipJ

appendicite (nom) apEdisit

(b) vuwajam (m) vuwajaa

&) apandisiti (b) apandisim (m) apa "disiti

zone (nom) vaseline (nom) vazalin (k) vazel im

(b) vazel im (m) vazel im I Le son [el n'est généralement pas

représenté par le graphème ce> en français, ce son représentant plutôt le schwa. Cependant, comme Ie [a] est toujours adapté en [el (47150 cas soit 94%), il n'est pas étonnant que Ie graphème ce> soit interprés6 comme le son [el en lingala.

Annexe 3 bande (nom)

bad (k) ban di (b) ban

(m) b a w

@) ba laB (rn) balazi

campagne (nom) kapap (k) kampapi

capitaIiste(nom) kapitalist (k) kapital isia

carbone (nom)

(b) k a l a b B

Caroline (nom) h o lin (k kalolini @{ kalolini (m) kaloli@

Chine (nom) Jin Oc) sini

chômage (nom) loma3 (k) somazi @) soma@ (rn) somazi

cirage(norn) sira3 (k) sila@

gj%5

dinde (nom) dËd (k) di

(b) di (m) dindi

Hollande (nom) dad @) da-

(b) da= (m) alan

mode (nom) mad or) m o m

@) m a m (ml rn~m

mousse (nom) mus

paroisse (nom) P m = (k) paiuwa@

pompiste (nom) pSpist (k) p P p i s a

@) P P p i s a

(m) p3mpisjGJ

stade [nom) - stad (k) s i t a m

@) s i t a a

(m) s i t a m

terrasse (nom) tEras fi)

217 Les coronales en finale de mot

ii) Harmonie vocalique 3 cas

pousse (nom) PUS -

iii) Influence du Iatin L

6 cas

(m) an w lu Christ (nom)

krist

(m) kil isim

commande (nom) hmad

(m) bmandi

ANNIEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syllabique des consonnes en finale de mot

3.3.4 Les dorsales en finale de mot

Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adaptations Eiisions Cas éliminés

Adaptations: C# + CV#

Egende des champs 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

... C# + ... CV#

i) V = i (66 cas)

Amérique (nom) amerik (kl amelika

Angklique (nom) aelik

bac (nom) b* o b a O

(b) bapüJ (m) barn

banque (nom) bac o b a n m

(b) banm (m) b a a

66 cas i) V = i 66 (/ 66 cas)

Belgique (nom) b~13ik (k) b d ~ z i o

(b) b d u i o

(m) b ~ l e z i ~

bibliothèque(nom) bibliatrk (k) bibilijo~@

@) bibi l i j3 t~m

(m)bibilij~t&M

bic (nom) bik (k) b i m

@) b i m

(m) b i w

(m) b u t i m

catholique (nom) kamlik (k) k a t d i 0 (b) k a b l i m

(m) katdim

chèque (nom) I&k (k) SEO

discoth' ue(nom) e%lskmzk (k) dis ikataB

(b) d i s i l o ~ m

(m) d i s ü o a a

(m) d3

Jacques (nom)

Annexe 3 Mque (adj)

laik (k) l a j i m (b) l a j i m (m) l a j i m

musique (nom) mvzik

oblique (ad') 3 dik O<) obilim (b) O bili (m) obiliB

physique (nom) fizik

pic (nom) ~ik

plaque (nom) plak *l P*~J @) paJapJ (ml palam

poiïtique(nom) p l i t i k (k) p d i t i o

sac (nom) sak

technique (nom) aknik (k) t & i n i m

Le Cas éliminés 5 cas i) Harmonie vocalique (4 cas) ii) Influence d'une autre langue: l'anglais (1 cas) L

i) Harmonie vocalique 4 cas

1' anglais

Amérique (nom) amerik

a m e i i m (b) amelilci (m) ameliki

219 s dorsales en finale de mot

@) ~ k i n i m (m) k k i n i m

220 A W X E 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syllabique des consonnes en finale de mot

3.3.5 Les labiales en finale de mot

Total des cas 101 Cas andysés 62 Adaptations 62 100% Non-adaptations O 0% Élisions O 0% Cas éliminés 39

Adaptations: C# + CV# 62 cas i) V= i 59 (/ 62 cas) 95,296 ii) Cas déviants 3 (1 62 cas) 4.8%

Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot français AH 3) Variante informateu #I (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

i) V = i (59 cas)

i ) V = i 59 cas

amib (k) amibe (b) amibe . .

(m) ami@

bombe (nom) b5b

canif (nom) kanif Or) k+J (b) kanim (m) kani@

centigramme(nom) s3tigrarn (k) san tigalarne (b) san tigalarne (m) santigalw

decagramme (nom) decagram (k) decagalam @) decagalaB (in) decagalaa

diplôme (nom) diplom a) diPolom (b) d i p o l o a (rn) dipolom

film

hectogramme(nom) &&gram (k) &kiwgaIaB @) &kimgaIam (m) ~ k i t 3 ~ a l a m

Annexe 3 jupe (nom)

Les labiales en finale de mot équipe (no?)

e k p (k) ekipi (b) ekipi (ml e k i m

) ii) Cas déviants 1 13 cas 1 chef (nom)

JE^ (rn) z i w mètre cube (nom)

Cas éliminés 39 cas i) Influence de la graphie (24 cas) ii) Harmonie vocalique (3 cas) iii) Influence d'une autre langue: le latin (12 cas)

plume (nom) madame (nom)

madam (k) m a d a m (b) m a d a m

(b) pili@ (m) p i l i m

(m) m a d a u syndicalisme (nom)

Sdikalism (k) si%ikdism

microbe (nom) rniknb i) M u e n c e de la graphie

24 cas ~ c ) m i i c ~ i ~ m

(b) mi lob^ @) s i n d i k a l i s a (m) s i n d i k a h m amibe (nom)

amib (k) a m i m

(b) amim tube (nom) t~ b o tim

minijupe (rpm)

(m) amibi

ii) Harmonie vocalique 3 cas

pomme (nom) m m (m) santigaIami

soupe (nom)

pompe (nom) NP o pmm

iii) Muence du latin 12 cas

cube (nom) kvb

stop (nom) - -

st3p (k) s i m m

dame (nom) dam (b) sim[pil

(m) katesisima

Annexe 3 Joseph (non)

3osEf

(m) z o s a u

pape (nom) PaP

P ~ P M (b) p a p a (ml P ~ P H

222 Les labiales en finale de mot

ANNEXE 4

TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES

224 ANNEXE 4: TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES

4.1 Adaptation des consonnes

Statistiques sur l'adaptation segmentale des consonnes cas 1 cas analysés adaptations nomadaptations élisions cas éliminés

17 1 O O O O 17

l Les formes avec les segments v e t p sont présentees dans l'annexe 5.

225 ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.1 Adaptation des consonnes

4.1.1 La consonne q

Total des cas 17 Cas analysés O Adaptations O Non-adaptations O Elisions O Cas éliminés 17

Légende des champs: 1) Mot fiançais 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

i) Influence de la varieté de français

variété de français

cuisine (nom)

$ELiz in i (b) kuwizinx (ml *

(k kuwiti (b kuwitsi (m) kuwiti

essuie-main (nom)

esurne esurns

(m) luwili

-XE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.1 Adaptation des consonnes

4.1.2 La consonne /

Total des cas 199 Cas analysés 199 Adaptations 199 100% Non-adaptations O 0% ELisions O 0% Cas éliminés O 0%

Adaptations: J + s 199 (/ 199 cas) 100%

Légende des chamm: 1) Mot h ç a i s 2) Mot français API 3) Variante informateur #I (k) 4) Variante infomateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

bâche (nom) baJ (k) b a o i

(b) b a o i

(m) b a m i

Adaptation: J -+ s

@) katcm izimu

(m) k a t e B isimu

catéchisme(nom) kateJism

chaîne (nom)

199 C ~ S (k) kate0 isimu

bo y-c hauffeur (nom) b 'Jofœr (d * (m) &ni (b) bji@fele

(m) h j i o j f e l e chaînette (nom)

I&ne t

cachet (nom) k a k

cachot (nom) ka.r-0 (k) k a B O

(b) kaBo (m) k a m o

(k) m ~ n s t i

chaise (nom) IEZ

champion (nom) ISpj3

@anpijs

(b) oanp i j3

(m) a n p i j ~

championnat (nom) JZpjma (k) anpijana

@) Oanpijma

(m) a$ijma

chance (nom) Jas

chancelier (nom) f&alje - (k) anselije

(b) anselije

(m) anselije

change (nom) sa3

anzi

(b) a anzi

(m) anzi

changer (verbe) Ja3e (ICI FI anze

(b) anze

(m) anze

La consonne J chemise(nom)

Iamiz (k) 0 imisi

@) 0 imisi

(m) a i m i s i

Annexe 4 châssis (nom)

Jasi changeur (nom)

lm= (k) manzeie (k) 0 asi

n) m a s i

(m) H a s i

chèque (nom) J&k (k) E ki

(b) m ~ k i (ml @&ki

chantier (nom) chaud (adj) r O Jatje-

(k) Bantije

(b) mantije

(m) q antije

chauffer (verbe) JO f e oo Qofe

chéri (nom) Jeri (k) eii

chapeau (nom) Japo

(m) m e l i

cheval (nom) Java1 fi) O e v d i

0) mevali

(m) meva le

chauffeur (nom) rofœr (k) mofe le

@) @ o f d e

(m) @ ofele

chaussette (nom) charge (nom) JoiEt -

@ o s t i

(b) @osztsi

(m) Moszti --

(ml * chiffon (nom)

Jif5 if3

fi) i a

(ml H i f ~

chargement (nom) s a ~ i a m a (k) Malarema

(b) Hdazema (m) aiazema

chaussure (nom)

chimie chasse (nom) chaux (nom) JO

@) imi (m) 0 imi

Chine (nom) Jin (k) ini (b) aine (m) ine

chasseur (nom) Jaser

aseie @) asele (ml mase le

cheftaine (nom) I~ftEn fi) @futmi

(b) H ~ f u t ~ n i

(m) m ~ f & z n i

228 La consonne /

rnachine(norn) masin O<) m a B ini

Annexe 4 démarche (nom)

demari (k) demalam i

(b) demalam i

(m) demalaM i

Chinois (nom) .r - (k;wO inuwa

(b) Oinuwa

(m) inuwa

(b) m a m ini

(m) m a 0 ini

douche (nom) du1 (k) d u m i

Michel (nom) mi TEI

(b) d u n i

(m) du-@ i

échange (nom) eJ% (k) e@a%

mouchoir (nom) mufwar (Ic) r n u m uwde

ch6mage (nom)

(b) e m a n z i

(m) em anzi (b) @ornaze (m) omazi

échanger (verbe) eiae (k) e@ anze

chômer (verbe) Jome 00 H o m e

(b) H o m e

riche (nom) ~J

ii@ i

(m) iimi

sachet (nom) chômeur (nom)

:;gomele

(b) Homele

(m) a o m e l e

- eJ&œr- (k) e m anzele

(m) s a M a

fiche (nom) fiT

sacoche (nom) chou

chou-fleur (nom) tache (nom) ta1 O<) t a H i

(m) ufulele

gauche (nom) tacher (verbe) taie (k) t a m e

hache (nom)

@) (m) am i

Annexe 4 touche (nom)

tus (k) t u 0 i @) tumi

(ml tuB i

tiiiJe - (k) telaHe

(b) talame

229 La consonne f

230 A W X E 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.1 Adaptation des consonnes

4.1.3 La consonne 3

Total des cas 184 Cas analysés 181 Adaptations 181 100% Non-adaptations O 0% Ehsions O 0% Cas éliminés 3

Adaptations: 3 + z 175 (/ 181 cas) 96,7% 3 +j 6 (J181cas) 3.3%

Légende des charnvs: 1) Mot français 2) Mot français API 3)Vaiante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

Adaptation: 3 + z 175 cas

ange (nom) a3 (k) anHe10 (b) an0 e ~ u

(m) a u e h

Angélique(nom) ae l ik (k) anaelilci (b) a n a eliki (m) a a eliki

angine (nom) aiIl (k) anB ini @) an@ ine (m) a q ini

barrage (nom) bara3 (k) balaae (b) balam e (m) balam i

@) b d a B i (m) bdeBi

Belgique(nom) b&ik (k) belam iki (b) b d & O ilci (m) b ~ k a iki

bougie (nom) busi Oc) * (b) b u H i (rn) bu@ i

change (nom) 1a3 (k) sano i (b) sanmi

changer (verbe) Ja3e (k) sasme

changeur (nom) .rW= (k) sanHele (bj sanmeie (m) sa a ele

charge (nom) Jar3 0<) sdam i (b) s d a a i (m) sdaO i

chargement (nom) Ja~jamii (k) salaH ema (b) salaM ema (m) sa lam ema

c h6mage (nom) Joma3 (k) somaB i (b) somame

cirage (nom) s h 5 0<) silame (b) s i la0 i (m) si1aB i

Annexe 4 collège(nom)

kd&3 b à B i

(b) lol~o i

(m) k î 1 ~ 0 i

danger (nom) d q Oc) @) d a n m e

(m) d a f i e

démarrage (non) demara (k) demalam i @) demalam i (rn) demalam i

échange (nom) eJa3 (k) esanM i

@) esanH i

(m) e s a g i

échanger (verbe) eJaUe (k) esan[zle

(m) esaw e

échangeur (nom) eJiQœr (k) esanMele (b) esanHele

(m) e s a a e i e

Ctage (nom) eta3 (k) etaB i @) e t a H i

(m) etam i

évangile (nom) eva i l (k) e v a n B ile

(b) evanm ile

(rn) evaQ ile

îromage (norn) h m a 3 (k) f ~ h r n a m i

(b) f s b m a m i

(m) b b r n a m i

garage (nom)

@) ga laH i

(m) galaB i

général (nom) feneral (k) mene ld i

@) menelale

(m) enelale

genou (nom)

gentil (adj) 3ati 0 manti

(b) o a n t i

(m) manti

gendarme (nom) 3Zidarm (k) mandalami (b) ~ a % a i a m i

(m) q andaiami

23 1 La consonne 3

jambon (nom) 3ab5 O<) Bamb6

@) o a m b o

(m) B a m b o

jaquette (nom) 3&€t (k) Oak&ti

(b) a k ~ t i

(m) a k ~ t i

java (nom) 3ava

(m) ava

javel (nom) 3avd (k) q a v ~ l i

(b) avdi

(m) avdi

Jean (nom)

jerrycan (nom) zerikan

@) Oelikani

(m) a elikani

jeton (nom) gat3

00 pJeo

Jacques (nom) wk oc)

232 La consonne g Annexe 4

jeunesse (nom) jupon (nom)- 3 w O O~PJ 0 mip. Cm) pJ i p

magicien (nom) ma3isjE 0 rna@isijo @) m a H isijr (rn) rnaBisij~

vidange (nom) vida (k) vadan i

(b) vida% i (m) vidan 0 i

voyage (nom) vwaja3 (k) vuwajaHi

(b) Menesi (m) Menesi

Joseph (nom) 3 0 ~ f (k) MOSE~U @) ~ o s E ~ L ~

(ml @osaiü Adaptation: 3 + j +l joueur (nom)

3wœr o @ uweie @) Muweie (ml Muweie

budget (nom)

(b) bidiae (m) bidin e

major (nom)

manager (nom) manad3cer (k) manadim ele

(m) rnamsb (m) Iz]ulunali

(b) manadil ele mariage (no?) '==!.la3 (k) O j a m i (b) malijam i (m) mdijaH i

journalier (nom) 3urnalje O aulunalije

uiunaiije

(m) manadi a ele

i) Influence de la graphie mélange (nom)

mela3 judo (nom) -

i) Influence de la graphie 3 cas

(m) da" i (m) 0 ido

minijupe (nom) -3YP (k) m i n i 0 ipi

judoka (nom).

juge (nom)

sabotage (mm) sab ta3 O<) sabota0 i O>) satmta@ i (m) sabota0 i

ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.1 Adaptation des consonnes

4.1-4 La consonne r

Total des cas 639 Cas analysés 639 Adaptations 633 NO^-adaptations O Elisions 6 Cas éliminés O

Adaptations:

Légende des cham~s: 1) Mot fiançais 2) Mot fi-ançais API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

Adaptation: r + l 1

633 cas

ambassadeur (nom) abasadœr (k) ambasada e

@) ambasada e (m) a m b a s a d a e

Amérique (nom) amerik o ame1 ika

(b) ameu iki

(m) amen iki

animateur (nom) a m a t œ r (k) animate0 i

(b) animatem e

(m) animate0 e

r + 1 633 (/ 633 cas) 100%

apôtre (nom) apo tr oc) apotom O

@) apotoo O

(ml apotoI i ~ o

ardoise (nom) ardw az (k) amuduwazi

@) auuduwazi

(m) a m uduwazi

aspirine (nom) aspirin (k) asipim ini

@) asipiflini

(m) asipi ini

baptistère (nom) baîister (k) * @) b a t i s i ~ n ~

(KI) b a t i s i ~ 1 E

barrage (nom) baras (k) barnaze

(b) barnaze

(rn) b a 1 azi

barrière (nom) barj~r o b a m i j a e (b) * (m) b a n ija i

batterie (nom) batri O<) b a t e I i

(b) batemi

(rn) bateu i

béret (nom)

(m) berna

(m) butmijsme

Annexe 4 boy-chauffeur (nom)

b 'Jofœr d * @) b=jisafeIe

(rn) bajis~fem e

brasserie (nom) brasri (k) * (b) bumase0 i

(m) b a n a s e u i

bretelle (nom) b ra t~ l (k) b e l e ~ m a (b) * (rn) b e l e t ~ m E

brigadier (nom) brigadje (k) b i 0 iga&je

(b) bim igadije

(m) b i u igadije

briquet(nom) b r i k ~ (k) bim ÜCE

@) bim i k ~

(m) bim i k ~

cabaret (nom) kabanz (k) kabarne

(b) k a b a 1 E

(m) k a b a B ~

caiendrier (nom) kaladrije (k) kalanfl ije

(b) kaIandQije

(m) kaIandi@ ije

camarade (nom) kamarad (k) kama1 adi

(b) k a m a 0 adi

(m) kamam adi

caméra(nomj kamera O<) k a m e 1 a

@) kamerna (m) kamen a

caporal (nom) kapra l (k) kap3 ale

0) k a p s p j ~ e (m) kaPau ale

carbone (nom) karbm (k) k a 0 abane

(b) k a m a b ~ n e

(m) k a u abane

carnet (nom) k a m ~ (k) k a 0 ine

Caroline (nom) kamlin - - -

(k) kanolini

@) k a 0 olini

(m) kau oline

carotte (nom) k m t (k) k a o ~ t i

@) kamsti

(m) k a m ~ t i

carrosserie (nom) kansri (k) k a m s s e I i

@) k a ~ a s e ~ i

(m) ka0 >seB i

carte (nom) kart (k) kaoat i

@) kamati

(m) kauat i

234 La consonne r

casserole (nom) k m 1 (k) kasende

(b) kasen de

(m) kasen de

cathédrale (nom) katedral (k) katedam aie

-

(b) * (m) ka teda1 ale

causerie (nom) kozri (k) kozem i

(m) kozeu i

(k) selebaM asijs

@) se leba1 asija

(m) selebarn asij3

célibataire (nom) selibater (k) selibate1 e (b) selibate1 e

cendrier (nom) sadrije (k) sandiai je

@) sandim ije

(m) s a n d a ije

centenaire (nom) satner 0 s a n t e n q e

(b) s a n t e n a e

(m) s a ~ t e n a e

235 La consonne r

cirage (nom) sira3 (k) sim aze

Annexe 4 centigramme(nom)

siitigram (k) s a n t i g a arne

(b) s a a t i g a m e

.ffeur (nom) Jofœr (k) sofeB e

(b) sofeme

(m) sofeme (rn) s inaz i (rn) sa ~ t i ~ a ami

citron (nom) s i tn

centilitre(nom) siitilitr (k) s a n t i l i a e

(b) sant i l i ta e

(m) san t i l i t ae

chaussure (nom)

chéri (nom) Jeri O<) seNi

(b) s e n i

(m) s e o i

clairon (nom) k k n (k) k e l s u ~

(b) k l e 1 a (m) k ~ l s 1 s

centimètre(norn) sgt im~tr (k) s a n t i m e t a e

(b) s an t ime ta e (m) sant imeta e

clignoteur(nom) kliptœr (k) kilipî t e 1 e

chômeur (nom) Jomœr

somem e

s o m e ~ e

.. .

(k) s ~ n a t i f i k a

(b) ~ m s t i f i k a

(m) s&tifika

(b) k i l i p t e l e

(m) kilijiatem e (m) somem e

chou-fleur nom) su h œr O<) sufulem e

clôture (nom) klotyr (k) kolotia e (b) kolotime

(m) koloti 1 e

changeur (nom)

(k) sanzeue

(b) sanzeme (m) s a n z a e

coiffeur (nom icw a2 œr (k) kuwafeme

charge (nom) Jan O<) s a n a z i

(b) samazi

(m) sam azi

Christ (nom) lnist

kim isito

(b) kim isitu

(m) kiM isito

(b) kuw a f e a e

(rn) kuwafeme

(k) kuwafiae

@) kuwafîme

chargement (nom) Jar3amii (k) saaazema

(b) saaazema

(m) sam azema

cigare (nom) sigar (k) sisam e

aigam e

(m) siga1 e (m) kuwafiO e

chasseur (nom) Jaser (k) s a s e u e

(b) saseme

(m) sasem e

comrner ant(nom) L m m â (k) b m ~ a a s a

(b) sigamatsi

(m) sigam sti

cimetière(nom) s imt j~r (k) simetijama

(b) sirnetij~ma

(m) simetija1 E

Annexe 4 commissaire (nom)

h m k r (k) l o m i s ~ m ~

fi) hrnis&Da

(m) l w r n i s ~ u ~

commissariat(nom) b m i s a j a (k) lornisaa ija

(b) lomisam ija

(m) kxnisaB ija

cornmissionnaire(nom) kxnisjmer (k) kamisijm@

(b) b r n i s i j m ~ m ~

(m) l o m i s i j m ~ u E

cornptoir(nom) k5 twar (k) IcF tuwaIe

(b) bmtuwafle (m) k~ t u w a e

convoyeur (nom) Ewvwajœr (k) b n v u w a j e ~ e

@) ksnvuwajeue

(m) k s n v u w a j a e

couleur (nom) kulcer (k) kuleue

@) u e n e (m) kulem e

courrier (nom) kurle (k) kumije

@) k u o ije

(rn) lm0 ije

counoie(nom) kurwa (k) kumuwa

@) kumuwa (m) ku0 uwa

couture (nom) k u w (k) ku t i1 e

@) kutim e (m) kutia e

cravate (nom) kravat (k) kam avati (b) * (m) k a 0 avati

crayon (nom) b j S (k) k i 1 i j ~

@) kim ijs

(m) ki 1 ij3

crédit (nom) kredi (k) k e n edi (b) kem edi

(rn) k e 0 edi

Créoline (nom) h e d i n (k) kem ewolini

(b) kem ewolini

(m) kem ewolini

danseur (nom) d a m (k) d a n s e I e (b) dansem e

(m) d a n s a e

débrouiller (verbe) debruje (k) d e b u 1 uje

@) debum uje (m) debu@ uje

décagramme (nom) decasram (k) decagam ami

236 La consonne r

décalitre(nom) decditr (k)decalitem e

@)decaliteu e

(m)deca l i t e~e

décamètre (nom) d e c a m ~ tr (k) d e c a r n ~ t ~ m a

décimètre(nom) dec im~ tr (k) * (b) d e c i m ~ e m &

(m) decime- E

démarche (nom) demarJ (k) derna@ asi

(b) demam asi

(m) demamasi

démarrage (nom) dema= (k) derna@ azi

(b) d e m a u azi (rn) d e m a 1 azi

démarrer (verbe) demarë (k) d e m a n e

@) derna@ e

(m) demau e

démarreur (nom) demarœr (k) d e m a 1 e

(b) demam a e (m) demam a e

démocratie(nom) d e m ~ krasi (k) demkamas i

(b) dcrmkam asi

(m) dern~kam ai

@) decagam ami -

(m) decaga l ami

237 La consonne r

fièvre (nom) f j ~ w

fijijevem~

@) f i j e v e n ~

(rn) f i j o n u e

Annexe 4 dessinateur (nom)

desinatœr (k) desinatem e

(b) d e s i n t e 0 e

(m) desinatea e

fleur (nom) fier *) JI$$

échangeur (nom) ef23œr (k) esanzem e

@) es an t e 1 e

devoir (nom) davwar (k) devuwame

(b) devuwaB e

&pinard (nom) epinar (k) epiname

(b) epinam e

(m) epinan e

diarrhée (nom) djare (k) dijarne

@) dijam e

(m) dijam e

fondateur (nom) Edatœr (k) f a n d a t a c

@) f a n d a t a e

(m) f3 Watd e

euc haristie(nom) gkaristi (k) ekaIisitija

directeur (nom) dhktcer (k) d i N e k e t a e

(b) di ~ k e t a e (b) e k a a isitija

(m) ekam isitija (m) d i l ~ k e t a e

four (nom) fac ture(nom) faktw

discours (nom) diskur fur

o (k) d i s i k u ~ u (b) d i s k m u

fourchette (nom) farine (nom) farin

dispensaire (nom) disp-r (k) disipansem s

@) disipans&0e

(m) d i s i p a n d E

fUrJ€t (k) fu~use t i (k) f a 1 ini

@) f a 0 ini

(m) f a u ini

fer (nom) f ~ r (k) f@

@) f&00 (ml fizoo

docteur (nom) ddctœr

fier (adj) fier

f i j ~ g E

Annexe 4 François (nom)

E s w a (k) fa0 ansuwa

(b) fama%uwa

(m) fan ansuwa

frauder (verbe) fiode (k) fornode

(b) f o n ode

(m) fouode

fiaudeur (nom j f r o d ~ r (k) f o u o d a e (b) fomodfle

(m)fomodae

frigo (nom) frlgo (k) f i 1 igo

fromage nom) L m a s

garage (nom)

(m) g a n azi

garantie (nom) g m t i (k) gam anti (b) gam anti

(m) anti

gare (nom)

général (nom) jenerd (k) zenem ah

@) zenea aie

(m) zenem ale

gérant (nom)

gendarme (nom) 3iidan-n (k) za~ad ami

(b) zandam ami

(m) z a n d a ami

gouvernement (nom) guvsrnamZ (k) guvsm ~ n e m a

@) g u v ~ m ~ n e m a

(m) g u v ~ anema

gouverneur (nom) guvernœr 0 ~ U V E ~ e

@) g u v e ~ ~ n ~ e

(ml guv+J & n a e

hectogramme(nom) e w w n fi) ~ k i t ~ g a u ami (b) &kiciwgam ami (m)skiwgaO ami

238 La consonne r

hectomètre(nom) Ekrnrn€tr

heure (nom) œr (k) le@ e

(b) lem e (m) leme

infmier(nom) Efmje (k) i fa imije

(m) infim imije

infinnière (nom) Efmim (k) i Ga imija E

@) infa irnija~ (m) i0 fa irn i j a E

jerrycan (nom) 3erikan (k) z e a ikani

@) z e n ikani

(m) z e 1 ikani

joueur (nom)

@) zuweme

(m) zuwefle

journal (nom) 3md (k) zupJ unali @) zum unaii

journalier (nom) 3 m a l ~ e (k) z u a unaiije

@) zum unahje

(m) nia unalije

239 La consonne r

misère (nom) m m r

m i ~ a E

b) m i z m E

(ml rninzn E

Annexe 4 kilogramme (nom)

kilzgram O<) kibgam ami

mariage (nom) marja3 (k) mam ijari

(b) m a 0 ijazi

(rn) r n a a ijazi (b) kibgam ami

(m) kibga0 ami

kilolitre(norn) kilditr (k)kibliteme

( b ) k i b l i t e ~ e

(m) kil>lited e

Marie (nom) mari (k) m a n i

(b) m a n i

(m) m a u i

(b) m m i t e a e (m) m s n i t e I e

moteur (nom) maternité(nom) matmite (k) m a ~ a ~ n i t e

(b) mat@nite

(rn) ma teu mite

- m a t i r (k) m3teme

mouchoir (nom) rnu1wa.r

musuwame

macaroni (nom) rnakanni (k) makam mi (k) maLi1 M e

(b) matim ikile

(m) rnatim ikiie

(b) makam=ni

(m) maka0 mi (m) m u s u w a ~ e

major (nom) m m r

numéro (nom) mètre (nom) nymero (k) nime0 O

mdaria(nom) malarja (k) malam ija

@) m a l a 1 ija

(m) maiam ija

mètre carré (nom) m~f rka te (k) m a t e m ~ k a e

manager (nom) manadgœr (k) manadijem e

(b) rnanadijem e

(m) manadijeme

mètre cube (nom) m ~ t r b b (k) rn~ teaek ibe

(b) mttemekibe

(m) m&t&B ~ k i b e

mandarine(nom) miidarin (k) m a n d a ini

@) m a n d a ini (m) mavan ini

paroisse (nom)

O pamuwase microbe (nom)

miknb (k) m i l o m ~ b i

(b) m ü c ~ m ~ b i

(m)milom~bi

(b) pamuwase

(m) pam uwase

manoeuvre (nom) manœvr (k) maneverne -

(b) manevem e

(m) manevem e

La consonne r secrétaire (nom)

sakre&r

Annexe 4 passeport (nom) président (nom)

prezida (k) pemezida (k) sekeu e a

(b) s e k e m e t a e (b) peflezida

(m) pe@ezida (m) seken e a E

seringue (nom) sarÊg (k) s e I u l e

(b) se[-] se (m) sem age

passoire (nom) paswar (k) pasuwame (b) pasuwaue

(rn) pasuwaIe

rabot (nom) - rab0

(k) mabo

(rn) mabo

signature (nom) sigatyr (k) sipatin e @) sipatim e

(m) siFatim e

radio (nom) radjo (k) aad i jo

(b) Badijo

(m) 0 adijo

pétrole (nom) ~ e m I

sucre (nom) SY (k) suka0 i

rail (nom) raj (k) o a j i

Uaji (m) fl aji

pharmacie (nom) farmasi (k) f a 0 arnasi

(b) f a 0 amasi

(rn) faNamasi

(5) suka0 i

(m) sukam i

tabouret(norn) t a b m (k) t a b u 1 E

(b) t a b u 1 e (rn) t a b u o c

raison (nom) r€B

taille-crayon(nom) tajkr~j5 (k) tajikiB i j ~

@) tajikim ij3

(m) taji ki i j j

repos (nom)

riche (nom) ns O<) misi

safari (nom) safari (k) safaNi

(b) safami

(rn) safami

Thérèse (nom) teEz (k) t e 0 &si

présidence (nom) ~rezidaS &) pem ezidansi

(b) peoezidansi

(m) pe~ezidansi

secret (nom)

Annexe 4 terrasse (nom)

tEras (k) t ~ m ase

(b) t@se cm) tem ase

timbre (nom) tzbr O<) t&mb€&

(b) t~ m b ~ E

(m) t ~ ~ b ~ 0 E

tournevis (nom) tumavls (k) NB unevisi (b) tum unevisi

(m) NO unevisi

tranchée (nom) tr2Je (k) tem ase

transisbr (nom)

tricot (nom) triko o t i m i k o

(b) t iu iko

(m) tim iko

241 La consonne r

université (nom). ynivers~te (k) inivem esite

(b) inivem esite

(m) i n i v e 1 s i t e

voiture (nom)

Zau, (nom) zair (k) zajiu e

@) zaj i fl e

(m)zejin e

[Élisions I 16 cas 1 Albert (nom)

alber (k) alobe @) d u b e (m) aiube

Albertine (nom) albertin (k alobetini @] alubeîsini (m) alubetsini

tuberculose (nom) tykrQloz (k) t i b ~ m ~ k ü o z i

(b) t i b & I eliilozi (m) tibeo ~ k i ~ o z i

242 ANNEXE 4. TRAITElMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES

4.2 Adaptation des voyelles

Statistiques - - sur I'adaptation sep

Total 1 9081 852

voyelles Y

nentale des voyelles cas 155

élisions O O O O

14 4 1

19 2,2%

* cas analysés

142 cas éliminés

13 O 6 O 6

31 O

56

adap taptations 142

non-adaptations O

243 ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGlVENTALES 4.2 Adaptation des voyelles

4.2.1 La voyelle y

Total des cas 155 Cas analysés 142 Adaptations 142 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés 13

Adaptations : y + i

Légende des champs 1) Mot français 2) Mot fiançais API 3) Variante infomateur #l (k) 4) Variante informateur #S (6) 5) Variante informateur #3 (m)

allumette(nom) d y r n ~ t (k) a l D m ~ t i

Adaptation: y + i ,142 cas

(b) almmetsi

(m) al0 m~ ti

budget (nom) b y d 3 ~

(b) a m b l la%

(m) a m a l a " s i

(k) b m dije

amuse-gueule (nom) amyzgel (k) amfl zigele

-

(b) a m 1 zegele (m) arna zigele

autobus (nom) otobys (k) otobu si

(b) otobo si

(m) otobmsi

avenue (nom) avnY (k) aven0

(b) aven0

(m) a v e n 1

(b) bBdije

(m) b 1 dije

bus (nom)

(b) bmsi

(m) b u s i

ceinture (nom) sgtyr

ceUule (nom) sely 1 (k) ~ € 1 ~ le

fi) se11 le

(m) selm le

chaussure (nom) b s y r (k) s o s 1 le

@) sosm le

(ml sosB le

clôture (nom) klotyr (k) kolotmie

(b) kolotm le

(m) kolotn le

=Oiffure %% O<) k u w a le

@) k u w a le (rn) kuwaf01e

(m) l o m I n i

communion (nom) b m y n j z

communiqué (nom) h m ynike O<) karnanike

(b) kamu nike (m) ksmm nike

Annexe 4 consul (nom)

Esy l (ic) k P s 0 le

(b) lonsm le

Cm) k3 *s@ Ie

La voyelle y minibus (nom) h i e r (nom)

fymje (k) fO mije

(b) mije (m) fO mije

.- - minibvs (k) minibm si

(b) minib1 si

(m) minibm si

consulat(nom) Esyla (k) ksnsmla

(b) bris 1 la

(m) io *a la

habitude(nom) abityd (k) abi tu di (b) abi tu di

(m) abit di

minijupe(nom) minisyp (k) minizo pi

(b)minizu pi

(m) rniniz 1 pi

judo (nom) 3ydo (k) z o d o

(b) z y d o

(ml zm do

minute (nom) mnYt

m i n 1 ti

(m) m i n a ti

couture (nom) k ty r (k) k u t 1 le

@) k u t l le

(m) ku ta le

judoka (nom) 3 y h k a (k) z m h k a

(b) z 1 h k a

( m ) z O b k a

musée (nom) myze (k) mm ze

@) mm ze

(rn) mm ze

cube (nom) kvb

musique (nom) myzik (k) mm ziki

(b) mm ziki (m) m m ziki

mutuali té(nom) rnytuaiite (k) rnB tuwalite

@) r n 1 iuwalite

(m) mm tuwalite

député (nom) lunettes (nom) lynct (k) 11 n ~ t i

num6ro (nom) nyrnero (k) nOma1o

@) d e p u te (m) dep te

(b) 10 n ~ t i

(m) lmnati (m) n a mslo

facture(nom) faktyr (k) fakit a l e

(b) fakitn le

(m) fakit@ le

P ~ P (k) pilm me (b) pil me

mètre cube (nom) m s t . b (k) rn&t&km be

(b) m s t d e k ~ be

(m) m ~ t d s k m be

Annexe 4 signature (nom)

sipaîyr O<) siPata le (b) sipatm Ie

(m) sipat0 le

tuberculose (nom) tybmkyloz (k) b e l ~ k n Iozi

université (nom) yniversx te O nivelesite

nivelesite O nivelesite

usine (nom) ypn

voiture (nom)

245 La voyelle y

i) Influence de la graphie

i) Influence de la graphie 13 cas

capituIa (nom) kapityla (k) kapit@k @) kapitmIa (m) kapi@ la

ceinture (nom) 5Ëtyr

s i n a l e (b) si "tiie (ml *

Jésus (nom)

(b) vuwat 1 ie (m) v u w a t ~ l e

246 ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGIMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles

4.2.2 La voyelle pf

Total des cas 15 Cas analysés 15 Adaptations 15 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O 0%

Adaptations: + e 15 (/ 15 cas) 100%

Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot h i a i s API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

Adaptation: 0 + e 15 cas

(m) bul@

eucharistie(nom) gkaristi (ICI kalisitija (b) kaiisitija (m) Misitija

lieutenant(norn) Ijotnii (k) lijm tina

(b) lija tina (m) l i j H tina

pneu (nom)

vieux (nom) vjg o ~ J Q

ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles

4.2.3 La voyelle œ

Total des cas 98 Cas analysés 92 Adaptations 92 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés 6

Adaptations: œ - F e œ 3 E

Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

Adaptation: œ + e 90 cas

ambassadeur (nom) gbasadœr (k) ambasaaie (b) ambasaa le

(m) a m b a s a a le

amuse-gueule (nom) amy zgœl (k)arnizigB le

(b) amizegm le

(m) amizig @ l e

animateur (nom) animatœr (lc) animat @ li (b) anima@ le

(m) animatm le

boy-chzuffeur (nom) bo-pfœr oc{ (b) bajisa@ le

(m) b o j i s a a l e

90 (/ 92 cas) 97,8% 2 (/ 92cas) 2,2%

chauffeur (nom) Jofœr G) s o a le

@) s o a ie

(m) s o a l e

chômeur (nom) Jomœr @) s o m H le

chou-fleur nom) h Ju œr (k) sufulMle

@) sufulpJ le (ml sufi@ le

clignoteur(nom) k l i p t e r (k) ~ i p t H le (b) ki l ip t le (m) kilijm t m le

coiffeur (nom) kwafax (k) k u w d le

k u w d i e

convoyeur (nom) Uvwajœr (k) kînvuwajH le

(b) kînvuwajHle

(m) lo %uwajM le

couleur (nom) kulœr

(m) kul le

danseur (nom) dasœr (k) dansm le (b) d a n s a l e

(m) dan@le

ddmarreur (nom) demarœr (k) demal@ le

(b) demalm le (m) demalm le

Annexe 4 dessinateur (nom)

desinatœr (k) desinat@le @) desinatH le (m) desinatB le

directeur (nom) dinzktœr

c i i i k e t ~ ~ e @) dikketM le (m) d i l ~ k e t 0 b

échangeur (nom) ef23œr (k) esan z m le

(b) esa* z m le

fauteuil (nom) fotœj

fleuve (nom) flœv O felHvi (b) fu l~v i (m) fulavi

fondateur (nom) Edatœr O<) hndato le (b) fan dat le

(m) b"datH le

fraudeur (nom) W œ r (k) f01odH le @) folod[- le (m) folodm le

gouverneur (nom) guvErnœr Q g u v ~ i m a le

(b) g u v ~ k n le

heute (nom) aer

jeunesse (nom) 3 œ n ~ s O<) zones i (b) zHnesi

(m) z m nesi

manager (nom) manad3œr O manadij~le (b) manadij le (m) rnanadij 1e

manoeuvre (nom) manœvr - - - - - -

(ICI manm vele (b) manN vele (m) manm vele

moniteur (nom) m m t œ r (k) mirpnitpj ie (b) mnitmle (m) mnitBle

tailleur (nom)

taj

(rn) taj le

Adaptation: ce+ E 2 cas

fauteuil (nom) Iotœi

fleuve(norn) flœv (k) felevi 0) f u l @ ~ (m) fuIevi

Cas éliminés 6 cas i) Harmonie vocalique (3 cas) ii) Influence du portugais (3 cas) L

i) Harmonie vocalique 3 cas

docteur (nom) c i 3 ktm @) d3k3tHb @) bk3tHb

(m) c ~ a t H b

' ü) Influence du portugais 3 cas

fleur (nom) flm (k) fa1B b (b) MM b (m) f A m b

ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles

4.2.4 La voyelle a

Total des cas 50 Cas analysés 50 Adaptations 50 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O

Adaptations: a +e 47 (150cas) 94% a + i 3 (/ 50 cas) 6%

Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante infomateur #1 (k) 4) Variante informateur #t2 (b) 5 ) Variante informateur #3 (m)

Adaptation: a -t e 47 cas

breteIle (nom) bmt&l O<) belm t ~ l e O>) * (m) b e l 0 t d a

chancelier (nom) Jasalje (k) sansM ~ i j e @) sans@ Iije (m) san@je

chargement (nom) Ja&rnZi (k) salazHma @) salazm ma (m) salazB ma

cheval (nom) Java1 (k) sHvdi @) s m vaii (ml SB vaie

demi (nom) darni O dMmi

jeton

devis (nom) davi O;) (b) d 4 (m) d@ vi

devoir (nom) davwar (k) davuwale (b) da vuwale (rn) dM vuwale

gouvernement (nom) guwrnama (k) g u v e l a n ~ ma (b) g u v ~ l e n ~ ma (m) guv&nm ma

repos (nom)

secret (nom)

(m) s kde

secré taire (nom) sa kre ter (k) SM keletda (b) SM keletda (m) s kelekle

Annexe 4 tournevis (nom)

tunavis (k) tu1unR viti

(b) ~ ~ u n ~ v i s i (rn) nilunH visi

vaseline (nom) vazalin (k) vazMiini

Adaptation: a + i 3 cas1 I chemise (nom)

Jarniz n(i s ~ m i s i

(b) sumisi

(m) s@nïsi

l ~ o r n m e nous l'avons dit B la section 9.2.2 du chapitre 9, les trois cas où a est adapté en i proviennent d'un seul et même emprunt, chemise uamiz] qui devient [simisi]. Comme ce mot est aussi adapté en [simisi] en peul, il y a tout lieu de croire que [simisi] n'est pas le résultat d'une adaptation du lingala mais plutôt d'autres langues africaines. Nous avons quand même laissé cet emprunt dans les statistiques, faute de preuve.

250 La voyelle a

ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles

4.2.5 La voyelle nasale Zi

Total des cas 304 Cas analysés 298 Adaptations 284 Non-adaptations O Elisions 14 Cas éliminés 6

Adaptations:

a) Position non finale 219 cas

b) Position finale 65 cas

Légende des charn~s: 1) Mot h ç a i s 2) Mot français APl 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

Position non finale amende (nom) amad

ambassade (nom) abasad (k)m basadi

(b)m basade

(m) basadi

(b) H b i N s i

(m) b i a si

@) a m M de (m) made

ange (nom) a-

Angélique (nom) aelik - (k) HZelü8

(b) zeliki . (m) [-] zeliki

a...+ ah' ... 219 (/ 219 cas)

2#+a# 65 (/65cas)

angine (nom) e x n

zini

a zine (b) 0 (m) zini

anglais (nom) Zgle

Oc) SIE (b) mgEl€

authenticité(norn) oatisite O<) atm tisite

(b) atm tisite

(m) o t m tisite

balance (nom) balas (k) b a l m si

(b) b a l m si

(m) b a l m s i

Annexe 4 bande (nom)

bad (k) b@di

(b) b m d e

(m) b H d e

bandit (nom) badi (k) b m d i

(b) b m d i

(m) b m d i

banque (nom) bak

(k) b B k i

(b) bpJki

(rn) b m k i

calendrier (nom) kalacirije (k) k a i m dilije

(b) k a l a dilije

(m) kal@dilije

candidat (nom) kadida . (k) kk[alldida

(b) k m d i d a . cantine (nom)

katin (k) k m tini

(b) k m tini

(m) k m tini

cantonier (nom) kiimnje (k) k m tanije

(b) k m t m i j e

a bnije (ml kpJ

cendrier (nom)

:::h diIije

@) s m d i l i j e

(m) slao) dilije

centenaire (nom) sZtner (k) s m tenele

fi) sm tenele

(m) sm tenele

centigramme(norn) satigram sm tigaiame

(b) s a tigdame

centili tre(nom) satilitr . (k) su tilitele

(b) sm tilitele

cen timètre(nom) satimstr

s m t i m e t e ~ e

s a tirnetele (b)

(m) s tirnetele

championnat (nom) JZpjma . (k) s u p i j m a

(b) smpijana

252 La voyelle nasale Zi

chance (nom)

(k) s H s e l i j e

s a selije (b) pJ (m) s@ selije

change (nom) 1 % -

changer (verbe) Ja3e

s m z e

fi) s m z e

(m) S M . .

chantier (nom) JZtje (k) s m t i j e

(b) s m tije

(m) s@ tije

Clémentine (nom) klematin O<) k e l e r n m tini

(b) k e l e m m tsini

(in) kelernlal( tini

cornmandan t (nom) k ~ m a d a - (k) l o m w da - (b) kxnMda (m) hmada

253 La voyelle nasale 2 Annexe 4

commande (nom) b m a d (k) b m m d e

(b) l o m m d e

échanger (verbe) eme- François (nom)

frZswa (k) f a i m suwa - (b) f a l u suwa

cm) fa@J suwa (m) l o m M d i

échangeur (mm) ej33œr (k) e s m zele

garantie (nom) garZti . (k) galu ti

(b) b m u dema

(m) l o m m d i m a

commando (nom) b m s d o (k) bmpJ do

(b) l o r n m d o

(m) b m m d o

essence (nom) ES&

fi) E S m S i

gentil (adj) sati

dmger (nom) da: (k) (k) d m z e

évangile (nom) m a i l (k) e v m r i l e

gendarme (nom) 3Sda.m

(k) z@ dalarni

(b) z@dalami (b) e v H zile

(m) ev [-] zile danse (nom)

das fi) * (b) d m s i

(rn) d m s i

fiancé (nom) @se fi) f i j m s e

fi) f i j m s e

(m) fij @ s e

handicaper (verbe) adikape - (k) lan] dikape

(b) [-ldikape

(m) dikape danseur (nom) dasœr (k) d m sele

fiancer (verbe) fjase hollandais (adj)

d a d e (k) 3lpJde

(b) d m d e

(m) slm de

(b) d H sele

(m) d M sele

dispensaire (nom) disp&er -

Hollande (norn) d 3 d fi) al@ de (b) d i s i P m =le

(m) d i s i p H =le (b) 3lpJde

(m) dm de échange (nom) em3

indépendance (nom) Edep 5das (k) i n d e P m c@ si

@) i "de@ @ si (m) lip da

254 La voyelle nasale a Annexe 4

jambon (nom) sa135 o z m a

planton (nom) plat3

pension

(b) zlam] bo pensionné (nom)

~ & i a n e (m) zlam/ bo

présidence (nom) prezidiis -

(k) l i sMsi je 1 tranchée (nom)

@) l i sMsi je

(m) i i s m sije

tSJe - (k) telase (b) talase (m) talase

licenciement (nom) lisiisirna transistx (nom)

trtT&istjr (k) talazisiml=> (b)talazisitd=, (rn)talazisim b

(k) kit[aol si

(b) lis[-l sima

(m) l i s m sima b) Position finale 65 cas télécommande(norn)

telehrnâd (k) t e l e l a m m di Adaptation: a# a#

65 cas @) ml-] daiini

(m) mMdal ini (m) telelom di accident(nom) &sida (k) akis idB

@) alrisidB

(m) akisidm

mandat (nom) mada

vidange (nom) v i d a (k) v a d m zi

(b) v i d m zi

(m) v i d m zi camp (nom)

ka

Zambie (nom) Zabi (k) zlw bi

chargement (nom) Jmarna - (k) salazemH

fi) saiazemB (m) salazemm

ciment(nom) sima (k) simm

(b) s i m m (m) s i m B

amende (nom m a d (k) amandi (b) mande (m) amade

commandant (nom) b m a d a (k) bma"da (b) brna"da (rn) hmada

Annexe 4 Clément (nom)

kiem5 (k) k e l e m a

(b) kelemm

(m) kelemm

commandement (nom) b m a d m Z (k) <)mandemm

(b) <)mandemm (m) kamandimH

gérant (nom) qer2

gouvernement (nom) guvmiamii (k) g u v ~ l e n e r n ~

(b) g u v e l a n e m ~

(m) g u v ~ l u i e r n ~

Jean (nom) 3% o +J

licenciement (nom) IisZsirn3

lieutenant (nom) Ijatna (k) lijetinm @) IijetinB

(m) lijetinm

maman (nom) mama &) mamm

mouvement (nom) m u m d (k) muvemH

(b) muvemm

présent

La voyelle nasal Cas éliminés 6 cas i) Influence d'une autre langue: le Iatin (3 cas) Li) Influence d'une autre langue: le portugais (3 cas)

i) Influence du latin 3 cas

Satan (nom) sata (k) satana (b) satana (m) satana

ii) Muence du portugais 3 cas

franc (nom) fa (k) falanga (b) falanga (m) fdanga

256 ANNEXE 4. TRAITEMXNT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2. Adaptation des voyelles

4.2.6 La voyelle nasale &

TotaI des cas 71 Cas analysés 40 Adaptations 36 90% Non-adaptations O 0% Elisions 4 10% Cas éliminés 31

Adaptations:

a) Position non finde 10 cas E...+ e N . . . 4 (1 10 cas) 40% E...+ eN... 3 (/ l0cas) 30% E...+ aN... 3 (/ IO cas) 30%

b) Position h a l e 26 cas C#+E# 21 (/26cas) 80,8% O# + e# 5 (/ 26 cas) 19,2921

Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot fiançais API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

a) Position non finale 10 cas

Adaptation: E ..A EN E imbécile (nom

~ b e s d .

timbre (nom) tebr

Adaptation: &..+ e N 13 I dindon (nom)

da5

Adaptation: É.. .+ aN +l appendicite (nom)

amis i t (k) apadisiti

@) ap@ disite

(rn) q m d i s i t i

asions 4 cas

indépendance (nom) EdepZdZs (k) indepandansi (b) indepandansi (rn) lipanda

Annexe 4 Cas éLiminés

A

9 cas i) Muence de la graphie (6 cas) I ii) Muence du latin (3 cas) I i) Influence de la 1 bassin (nom)

base (k) b a s m i @) bas@ i (m) b a s m i

magasin (nom) magazË

ii) Influence du latin 3 cas

vin (nom) vE (k) vino (b) vin0 (m) vino

b) Position finale 26 cas

Adaptation: E# + E# 21 cas

coussin (nom) kuse

dessin (nom) desE o d e s 0 (b) d e s 0 Cm) d+J

examen (nom) &grni2 (ICI c)~kizarnB (b) ~kizamH

Cm) es-m

magicien (nom) ma31 SJE

m z ï s i j ~

(b) mazisijm (m) mazisijH

mécanicien (nom) mekanisj8 (k) mekanisij@ (b) mekanisij (m) mekanisij

moyen (nom) mwaje (k) muwajM (b) muwajm (m) muwajB

Adaptation: E #+ e# 5cas

citoyen (nom) sihvajË (k) situwajm (b) situwajm (m) situwajB

coin (nom) kwe

257 La voyelle nasaIe E

[cas élimùiés I 122 cas I

l i) Muence de Ia graphie (22 cas) I - --

i) Influence de la graphie

ceinture (nom) SEtyr-

dinde (nom) dËd (k) d m *

(b) d u d e

épingle (nom) epiEgI

(b) depa "da "si (rn) iipan&

infirmier (nom) Zfirmie

(m) -je

infirmière (nom) E f i r m j ~ r (k) OfilimijE~E

syndicalisme (nom) sËdikalisrn (k) s m dikalinme

(b) smdikalinme

(m) s dikalisime

Annexe 4 syndicat (nom)

dika

s in dika 0) 0 (m) smdika

258 La voyelle nasale E.

259 ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles

4.2.7 La voyelle nasale 3

Total des cas 215 Cas analysés 215 Adaptations 213 99% Non-adaptation 1 0,5% Elisions 1 0,5% Cas eliminés O

Adaptations :

a) Position non finale 70 cas 5...-+ =>N...69( / 70 cas) 98,6% S..,+ oN...l (/ 70 cas) 1,496

b) Position finale 143 cas 3Jt + 3 130 (1 143 cas) 91 % 5##+ O 13 (/ 143 cas) 9%

Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

a) Position non finale 70 cas

Adaptation: JC + aNC I ss , , I bombe (nom)

b5b (k) * @) b@bi

combat (nom) E b a . (k) k W ba

(b) k m b a

(m) km b a

combattant(nom) Ebata (k) km bata

(b) km bata

(m) km bata

combinaison(nom) k5bin~z3 (k) k l b i n E u

(b) k l bintzw

(m) k p j binEZ3

compas (nom) e p a

complot (nom) Eplo - .-

(b) k N u i

(k) k W tuwale

(b) k ~ t u w a l e

(m) km tuwale

260 La voyelle nasale 3 Annexe 4

congé (nom) E 3 e o k a z e

@) k m z e

(m) k[jze

fondateur (nom)

zg datele

@) fpJdatele

(m) a datele

- I Élisions I [l cas 1 bonbon (nom)

Mb5 (k) * (b) bobo (m) bo mbo conseil(nom)

H s j (k) kassz j i

(b) k m s j i

(rn) k m s e j i

b) Position finale 143 cas

(k) fla"ldasij3

@) dasijo

(m) da@ 1 Adaptation: 5# 3# 1 fonder (verbe)

E d e conseiller (nom)

i o s ~ j e (k) k a s j e

(b) k a E j e (ml *

(b) a d e

(m) f@ de consul (nom)

Hsvl bataiIlon(nom)

bataj5 (k) batajm

(k) LM sile

@) k@sile

(rn) k a s i l e (b) batajm

(rn) bataj

pompiste (nom) pSpist bénédiction(norn)

benediksj5 (k) benedikisÿm

(b) benedikisij q (m) benedikisijg

(k) k M s i l a

convoi (nom) Hvwa (k) k a v u w a

@) k m v u w a

(m) ka vuwa

béton (nom) beî5 (k) b e t B

(b) b e t B (m) beto

bidon (nom) bi& convoyeur (nom)

" : -Lje le

@) k a vuwajele

(m) k m vuwajele

Adaptation: 5C + #C I l c a ç i 6) bido (b) b i d B (m) bido

bonbon (nom) boisson (nom)

bwas5 (k) * (b) buwasH

(k) dl-]ki boulon (nom)

bu13 Oc) * (b) b+J (m) bulm

(b) dpJki

(m) d H k i

Annexe 4 bouton (nom)

but5

boy-maçon (nom)

FPas5 (b) b3jimasH

(m) b ~ j i m a s ~

caleçon (nom) kals5 (k) kaJes@

0) k a l e s a (rn) kalesm

camion (nom) ka.mj5 f i ) ~ j m

(W kamij (m) karnijH

canon (nom) kan5

canton (nom) kat5 o kan@

(b) (ml *

célébration(nom) selebrasj3 (k) selebaIasijH

(b) selebalasijH

(m) selebaiasij

champion(nom) Japj3 (k) sanp i j a

(b) sanpi jo

(m) s a n p i a

citron (nom) sitr5 (k) s i010

0) s i t ~ i B

(m) s i t s10

clairon (nom) kI~r5 (k) k&l€lB

@) k b l ~

(m) k ~ l e l H

colonisation(nom) kdmizasj5 (k) lobnizasij@

combinaison (nom) Hbinefi w) bmbin&zO @) lombin&z@ (m) ks

commission (nom) Iwmisj5 (k) b m i s i j a

@) kamisij@

(m) k3 misifi

communion (nom) bmynj5 (k) bminij

crayon (nom) h j 5 (k) kil i jn

(b) kilijm

La voyelle décision(nom)

desizj5 (k) desizij

(b) des itij

(m) desizij dindon (nom)

de& (k) d e n d B

@) d e n d o

(m) d e n a

émission (no?) e m s ~ 3 (k) emisij 0 @) emis i j a

(m)emisijH

(k) f jndas i j0

(b) f ~ ~ d a s i . 0

(m) f3 "dasijfl

jeton (nom) 3aî.5 (k) zetB

maçon (nom) mas3

million(nom) milj5 o rn i l i j @ (b) milij

26 1 nasale 3

Annexe 4 mission (nom)

msj5 (k) rnisij

@) misijo

(m) rnisijm

nylon (nom) ni15 (k) ni1pJ

@) ni1B (m) n i l a

pardon (nom) par& Or) palad0 (b) paladH (m) p l a d B

pion (nom)

planton (nom) plat5 (k) palana 0 ) palan@

palana

position (nom) pozlsj3 (k) pozisij

salon (nom) sa13 (k) salm

(b) salm

Simon (nom) sim5 (k) s i m B

station (nom) staSj3 (k)sitatijo

télévision(nom) televizjS (k) teievizij 0 O>) televizij

(m) televizij 0 Adaptation: 5#+ df 13 cas

amidon

avion (nom) a v p (k) avijg

(b) 2vijB (m) avijB

262 La voyelle nasaIe 3

béton (nom) befi (k) ber3 @) ber3 (m) b e t m

bidon (nom) bi& (k) bidm @) bida (m) bidm

jambon (nom) 35b3 (k) zamb5 @) zambm

jambon(nom) 35b9 (k) zambo @) zaDb0 (m) zambo

ANNEXE 5

TRAITEMENT DES NON-ADAPTATIONS

SEGMENTALES

264 ANNEXE 5. TRAITEMENT DES NON-ADAPTATIONS SEGMENTALES

5.1 La consonne JI non adaptée

TotaI des cas 18 Cas analysés 18 Adaptations O 0% Non-adaptations 18 100% Elisions O 0% cas éliminés O

Adaptations: P + P 18 (/ 18 cas) 100%

Lé~ende des champs: 1) Mot français 2) Mot français AH 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)

campagne (nom) EPW (k) kampaB i

Non-adaptations 18 cas

(b) k i l iaate le (m) kilim atele

signer (verbe) sipe

espagnol (nom) ~spagd (k) ~s ipamde (b) esipamsle (m) esipa@de

signature (nom) sipatyr (k) s im atile @) s i m atile (m) simatile

265 ANNlEXlE S. TRAITEMENT DES NON-ADAPTATIONS SEGMENTALES

5.2 La consonne v non adaptée

Total des cas 142 Cas analys6s 242 Adaptations O 0% Non-adaptations 142 100% Elisions O 0% Cas eliminés O

Adaptations: v + v 142 (/ 142 cas) 100%

Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante uiformateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (rn)

'~on-adaptations 142 cas

avenue (nom) amY o aHeni

(b) a 0 eni (m) a eni

avocat (nom) amka o +@

avocatier (nom) a okaîje

8 (m) aMdcatije

cheval (nom) Java1 (ic) s e n ali @) s e 0 di

(m) semali civil (nom)

sivil (ICI si m (b) simili (m) simili

convoi (nom) E v w a (k) b n m u w a @) l ~ n m u w a (rn) a uwa

convoyeur (nom) Evwajœr (k) Ion uwajele @) bn uwajela (rn) b a uwajele

cravate (nom) kravat (k) kdamati (b) * (m) kalaH ari

devis (nom) - davi (k) d e o i (b) d e m i (m) d e 0 i

devise (nom). d a m O() d e 0 in (b) deoizi (m) d e m i n

devoir (nom) davwar fi) d e 0 uwde (b) d e m uwde

évangile (nom) e v a i l (k) e m ande (b) e n a n a l e (m) e m anzile

Êve (nom) &v

fleuve (nom) flœv

fe lem i - @) fula i

(m) f u l e B i

gouvernement (nom) guvarnama (k) CJUO alanema

(b) g u O ~lenerna

(rn) gu@knema

gouverneur (nom) guvêrnœr (k) gum d ~ n e l e

(m) guB~lenele

java (nom) gava (3) a

lavabo (nom) lavabo (k) lam abo

(b) laB abo (m) laB abo

manoeuvre (nom) manœvr (k) mane ele

(b) manen ele

(m) rnaneH ele

mouvement (nom) muvma (k) mum ema

@) mum ema

(m) rnuH erna

télévision (nom) televizj5 (k) telem i z i j ~

@) t e l e B izija

(m) telem izijs

tournevis (nom) tumavis (k) tulune0 isi

(b) tulunem isi

(m) tuiunem isi

université (nom) yniversite (k) iniOelesite

(b) i n i m elesite

(m) i n i B elesite

valise (nom) valiz oc) maiizi

(b) alizi

(m) malizi

vaseline (nom)

"Le1in.i

(b) azelini

(m) q azelini

v d o (nom) veIo (k) me10

(b) H e l 0 (m) eio

266 La consonne v non adaptée

vidange (nom) vida3 (k) ida4i

(b) ida%i

(m) ida%i

vide (adj) vid (k) idi

(b) idi

(m) idi

vidéocasssette (nom) video kass t (k) idejokasêti

@) idejokasati

( m ) m idejokaseti

vieux (adj)

ville (nom) vil

vin (nom) vE (k) in0

(b) in0

(m) ino

vis (nom) vis 6) Misi

(b) isi

(m) o i s i

visa (nom) viza &) m i =

@) mi- (m) iza

Annexe 5 vis-à-vis (loc.prép)

p i i z a v i

(b) Hizavi (m) izavi

vitamine (nom)

~ ~ k n i n i

(b) itamini (m) itamini

vitesse (nom) vites (k) miosi (b) mitasi (ml o i t ~ s i

voile (nom)

uwali (b) muwali

(m) uwdi

voiture(nom)

r a w a t i l e (b) Oiiwatile (m) uwatile

voyage (nom)

(b) muwajazi (m) 0 uwajazi

voyou (nom) vwaju o muwaju

267 La consonne v non adaptée

(b) a u w a j u (m) uwaju

ANNEXE 6

CAS ÉLIMINÉS

ANNEXE 6. CAS ÉLIMINÉS

6.1 Cas influencés par la graphie

(1) Statistiques sur l'influence de la graphie Nombre de cas

Nombre de cas éliminés

Nombre de cas influencés par la graphie

Voyelle muette prononcée en lingala

Voyelle [El adaptée en [in] au lieu de [tzN/eN

Voyelle [y] adaptée en [u] au lieu de Li]

Glide finale u] adaptée en @] au Lieu de ui]

Consonne [3] adaptée en [j] au lieu de [z]

a

ambassade

amende

ampoule

angine

appendicite

balle

bande

[amad] + (b) ama"dm

(m) ampullel

(2) Cas de voyelle muette prononcée en hgala francais A.P.1 lingala

[abasad] + @) a m b a s a a

IbW 3 (b) bandm

-

(m) bandH

-

- -

-

Cas 270

éliminés Annexe 6 barrage

batterie

caleçon

capitaliste

carbone

Caroline

carrosserie

casserole

cathédrale

ceinture

Batri] -3 (k) batmli

+ (m) kaIolinB

[kmsrij 3 (k) k a I ~ s H l i

(rn) katedalalu

Annexe 6

cen tigramrne r chaussure l- chômage k cigare r--- clôture

coiffure r commande r

27 1 Cas éIiminés

(b) selill el

@) san tune le

(rn) sant0nele

(m) sosil[el

(m) sinH

- - --

+ (k) kolotilm

@) kolotilH

(m) kolotil@

(m) kuwafilM

Annexe 6 conunandement

coupe-coupe

c o u m

crocodile

école

éQuipe

évangile

(b) lomandMrna

(b) kutilH - (m) kutil[el

[kda dil] + (k) lob lod i lH

(m) l o b k j d i l ~

@) fakitille] (m) fakitil

272 éliminés

Annexe 6 r-

' malle

matelas

273 Cas éIiminés

[farnilj al] 4 (k) f a m i i i j a l ~

(b) familijalM

(rn) f a m i l i j a l ~

(m) d a n a

[Zbesil] + (k) ~ m b e s i l B

(m) mad[e)muwazel~

[matla] + (k) matH la

mat la

[matrikyl] + (k) rnatilikilH

Annexe 6

mousse

mouvement

paroisse

passeport

passoire

pompiste

plume

Ca!

@) muvuma (m) muvHma

(m) p a l u w a s ~

(m) pasuwal[e]

(b) p3mpisiw

274 éliminés

Annexe 6 [ signature

terrasse

tube

275 Cas élimines

[sipatyr] + (k) siJiatilH

(m) si~iatilH

[stad] + (k) sitadm

(m) sitadH

(rn) s i V i k a l i s i ~

[t~ras] + (k) t ~ l a s H

:vwatyrI -+ (k) v u w a t i l ~

(m) vuwatilH

Annexe 6 276

Cas éliminés (3) Cas de voyelk ' français bassin

syndicalisme r-

:El adaptée en [iN] au lieu de [&N/eN]

A-P.1 lingala

@) basHi (m) basBi

(b) s u t i l e

[ad] -+ (k) da de . (b) d u d e

(m) d u d i

(m) e p u g e b

[Edepadas] + (k) depandansi

(m) Nfilimije

[Efirrnj a] + (k) filimijele

(b) [-l filimij jele (m) filimijele

- (b) magazai (m) magazMi

[sEdikalism] + (k) SB dikalisime (b) sl-]dikalisime (m) s m dikali sime

(4) Cas de voyelle français capitula

ceinture

Jésus

juge

sucre

(5) Cas de glide fi français bille

Cas éliminés [sZdika]

i + (k) SB dika

(b) sMdika (m) smdika

y] adaptée en [u] au lieu de [il A.P.1 lingala mapityia] 3 (k) kapitM1a

@) kqitmla (m) kapitmla

Co) (m) z o z i

+ (k) SM kali

@) s u kali (m) su kali

ile n] adaptée en m] au lieu de bi] A.P.1 lingala bij 1 3 (k) b i I i

(b) b i I i (m) bimi

Annexe 6 278

Cas éliminés

- -

6.2 Cas influencés par une langue autre que le français

(6) Cas de consonne [3] adaptée en Ij] au lieu de [z]

Nombre de cas éliminés

Nombre de cas influencés par une autre langue

français Jésus

(7) Statistiques sur l' influence d'une autre lanpe Nombre de cas

A.P.1 lingala [3ez~l + Oc) Nesu

@) Nesu

(ml mesu

Nombre de cas inluencés par le latin

Nombre de cas infliiencés par le portugais

Nombre de cas influencés par l'anglais

baptismal

catéchisme

Christ

[batismal] + (b) batisimm

(m) batisimm

(8) Empmnts éliminés

-

- (m) katesisimM

à cause de l'influence du latin A.P.1 linaala --

"-

-

-

(m) kilisitm -

Annexe 6 279

Cas éliminés

(rn) satanH

(m) v i n u

nés à cause de L'influence du portugais A.P.1 lingala Cf=] + Oc) f+J

@) f+-J (m) f&@

Annexr ' hôpital r

ha, éliminés

(m) lapitalu

6.3 Cas influencés par l'analogie

(10) Emprunts ~limïnés à cause de l'influence de l'anglais h ç a i s -que

caporal r-

A.P.1 lingala [amer&] + (k) amelil@

(1 1) Statistiques sur l'influence de l'analogie

cheval I 1 comptoir

0'5% (21 / 3897)

6,4% (21 / 326)

Nombre de cas

Nombre de cas élimin6s

Nombre de cas influencés par I'analogie

devoir

3897

326

21

(b) kapitpe 1 (m) kapitl ale 1

(b) devuw 1 ale 1 (m) d e v u w l x ]

(rn) epinl alel

6.4 Cas influencés par l'harmonie vocalique sporadique

(1 3) Statistiques sur l'influence de l'harmonie vocalique 1 Nombre de cas 1 3897 1 1 Nombre de cas 6liminés

Nombre de cas influencés par l'harmonie

v d q u e

casaque

(14) Emprunts éliminés à cause de l'harmonie vocalique

directeur

326

19

irançais bloc

- -

docteur

0,5% (19 / 3897)

5,8% (19 / 326)

A.P.1 lingala C b W -+ (m) b b k H

(m) kasakM

[dkktœr] + (k) dil&kH tele

(b) dilekm tele (m) dilek@ tele

282 Cas éliminés Annexe 6

pousse

soupe

6.5 Cas éliminés à cause de Ia variété de français à la base des emprunts

(1 6) Cas de glide 1

(15) Statistiques sur I'infiuence de la variété de fhça is

fiançais cuisine

Nombre de cas

Nombre de cas éliminés

Nombre de cas influencés par la variété de

fiançais

Cas de glide [q] adaptée en [w]

Cas de glide [q] 6lidée

] adaptée en [w] A.P.1 lingala FYiUnl +

3897

326

26

8

18

(m) ku-w 1 iti

(m) l u u i l i

Annexe 6

essuie-main t--

283 Cas éliminés

1 élidée l A.P.1 lingala biskqi] (k) bisikiti

(b) bisikitsi (m) bisikiti

[esqime] + (k) esurne (b) esume (m) esurnE

Ces cas ont kt6 éliminés dans la section sur l'adaptation des suites consonne-glide ainsi que dans la section sur I'adaptation de Ia consonne 4. C'est pourquoi ces cas sont comptes deux fois ici.

ANNEXE 7

7.1 Satistiques générales

(1) Statistiques globales sur les adaptations segmentales et syllabiques Cas Cas analysés Adaptations ' Non-adaptations Etisions Cas éliminés

Total 3897 3571 3378 162 31 326

(2) Statistiques générales sur les adaptations syllabiques

7.2 Statistiques détaillées sur les adaptations syllabiques

(3) Statistiques générales sur les adaptations segmentales

1

Total

Cas éliminés 76

(4) Statistiques sur l'adaptation des suites vocaliques

Cas éliminés - 250

Non-adaptations 1

Cas 1 Cas analysés. 1790 11540

- Total

%

sur l'adaptation des suites consonantiques

Elisions 6

Adaptations 1533

Non-adapta tions 161 7,996

Elisions 25 1.2%

Cas 2107

élisions O

O O

0%

Cas éliminés

9

adaptations 15

11 26

100%

cas éliminés O

O O

cas analysés 15

1 1 26

suites VV cor.-lab. / 1ab.-cor.

W (aV/ Va) To ta1

9%

Elisions

O

Cas analysés -

2031

non-adaptations O

O O

0%

cas 15

11 26

Cas

264

Adaptations 1845 90.9%

Adaptations

254

Cas analysés

255

Non-adaptations

1

Annexe 7 286

Statistiques détaillées

7.3 Statistiques détaillées sur les adaptations segmentales

(6) Statistiques sur l'adaptation syllabique des consonnes en hale de mot (C# -> CV#)

4

0,6%

1

O, 1 %

Total CG-I-CL-t-O0

%

47

Cas eliminés 5

101 53 5

39

Consonnes # Glide # Liquide # Coronale # Dorsale # Labiale #

(7) Statistiques - sur l'adaptation segmentale des consonnes

Elisions O O O O

14 4 1

19 2.2%

ur l'adaptation segmentale des voyelles Cas élimines 1

714

99,3%

766

Total 9%

Cas 29

364 433 71

101

719

Non-adaptations O O O O

142 18

160

Consonnes

I 3 r v Ji

Non-adaptations O

Cas analysés 142

998

Cas analysés 24

263 380 66 62

Elisions O O O 6 O O

- 6

Cas 17

199 184 639 142 18

Cas analysés O

199 181 639 142 18

Adaptaptations 142

13.6% 1 0.5% Total

%

- Adaptations O

199 181 633 O O

795 1 793 t 99.7%

Adaptations 23

263 379 66 62

O 0%

Non-adaptations [ Elisions

1013 85.9%

1199

2 ( 203 0.39hf

O O O O O

1179

I O 1 O O

Annexe 7

7.4 Satistiques générales sur les cas éliminés

(9) Statistiques générales sur les cas éliminés 1 Nombre de cas

287 Statistiques détaillées

Influence de la graphie Malformations segrnenides Malformations svllabiaues

4 1 - 1 Innuence d'une autre langue L Y

Muence de l'analogie Influence de l'harmonie vocalique Muence de la variété de français

éliminéslnombre de cas total

5,796 (22113897) 2,1% (442207)

9,9% (177/1790) 1% (39/3897)

0'5% (2 113897) 0'5% (19/3897) 0,7% f26/3897)

Nombre de cas élimlnéshombre de cas éliminés au total