Upload
khangminh22
View
0
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
PRÉSERVATION, MINIMALITÉ ET SEUIL DE TOLÉRANCE
DANS LES EMPRUNTS FRANÇAIS EN LWGALA
Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'université Laval pour I'obtention
du grade de m&e ès arts (M.A.)
Département de langues et linguistique
FACULTÉ DES LETIRES
IJNIWRsrTÉ LAVAL
NOVEMBRE 1998
@Annie Bambi, 1998
National Library 191 of Canada Bibliothèque nationale du Canada
Acquisitions and Acquisitions et Bibliographie Services services bibliographiques
395 Wellington Street 395. me Wellington OttawaON KtAON4 OtrawaON K1AON4 Canada Canada
The author has granted a non- exclusive licence allowing the National Library of Canada to reproduce, Ioan, distribute or sell copies of this thesis in microform, paper or electronic formats.
The author retains ownership of the copyright in this thesis. Neither the thesis nor substantid extracts fkom it may be printed or otherwise reproduced without the author's permission.
L'auteur a accordé une Iicence non exclusive permettant à la Bibliothèque nationale du Canada de reproduire, prêter, distribuer ou vendre des copies de cette thèse sous la forme de microfiche/film, de reproduction sur papier ou sur format électronique.
L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation.
À toi mon cher papa Idikay Muarnba Mbuyi
wa kwa muamba, kapila wa mutshima,
tshilongo ndengeji nzubu, wa kupatula
dia bualu, tshilobo tshianyi. De ton ciel
bleu, tu veilles sur moi. Tu fais partie de
ces morts qui ne perdent pas la vie.
AVANT-PROPOS
La rédaction de mon mémoire m'a paru longue, inaccessible. Je me suis surprise, à
quelques reprises, durant les dernières semaines à me dire que je ne pourrais jamais finir ce travail.
Pourtant oui, c'est bel et bien fini. Il m'a fallu un peu plus de discipline, mais surtout de
I ' encouragement.
Ces encouragements, je les dois avant tout à Madame Carde Paradis, ma directrice, sans
qui je n'aurais peut-être pas été jusqu'au bout. Elle a dirigé mon mémoire avec enthousiasme et
patience. Elle incarne pour moi l'esprit même de la recherche: rigueur, créativité. Je tiens à
remercier Madame Paradis pour les nombreuses corrections apportées à mon mémoire ainsi qu'à
son soutien matériel.
Je remercie également les deux lecteurs de mon projet: Pierre Martin et Diane Vincent ainsi
que les évaluateurs de mon mémoire: Pierre Martin et Darlene LaCharite.
Merci à mes informateurs, Jean-François Kihosamidele, Véronique Bakabaka et Mukalenge
Mutu pour leur temps et leur générosité.
Un grand merci à Marie-Josée Goulet pour le temps qu'elle a consacré à ce travail, ses
conseils et surtout, ses commentaires. Merci aussi B toute l'équipe du projet de Madame Paradis.
Enfin, jp, ne pourrais manquer de remercier Zambo, mon conjoint, qui m'a toujours
encouragée, à sa façon, à continuer. Merci à mes enfants pour leur patience.
-- Il
Les recherches nécessaires à la rédaction de ce mémoire ont été rendues possibles grâce aux
subventions CRSH 410-97-1446 et FCAR 98-ER-2305 octroyées au projet de recherche dirigé par
Carole Paradis.
Cette recherche porte sur le rôle des contraintes phonologiques dans l'adaptation
d'emprunts français en lingala. L'importance des contraintes phonologiques dans
l'explication de l'adaptation d'emprunts a été démontrée par plusieurs études dont celies de
Roy 1992, Lebel 1993, Paradis, Lebel et LaCharité 1993, Rose 1995, Paradis et Rose 1995,
Paradis et LaCharité 1997, Paradis et Fecteau 1998, etc. Cette recherche s'inscrit dans le
cadre de la phonologie rnultilinéaire et de la théorie des contraintes et stratégies de réparation
(TCSR). La TCSR permet de faire des prédictions intéressantes sur les adaptations
d'emprunts possibles et de fournir des explications quant aux modifications phonologiques
subies par un mot étranger introduit dans une autre langue. Cette recherche a pour objectif de
déterminer le rôle des contraintes et stratégies de réparation dans l'adaptation d'emprunts
h ç a i s en lingala. La pertinence des principes qui régissent les adaptations d'emprunts, soit
le principe de minimalté, le principe de préservation et le principe du seuil de tolérance y est
examinée. L'analyse présentée se base sur un corpus de 672 emprunts français en lingda-, qui
ont été vérifiés auprès de trois informateurs lingalophones. Les emprunts sont analysés du
point de vue de leur adaptation segmentaIe et syllabique.
Carde Paradis, professeure Amie Bambi, candidate
AVANT-PROPOS- - - - - - - . - - - -. - - - - - - - - - - -. - - - - - - -. . - - - - - - - -. - - - - -. - - - - - -. - - - - - - - - -. . - - -. - - - - - - - - - - -. - - -. - - - -. - -. -. - -. . - - - - - -- - - - * 1
. , . .. u RESUME --.-..-.-.- * ------.-..-.......-.-. * ...................................................................... *-..---a----------.
TABLE DES MAT&RES.. ... . . . . . . - -. --. - . - - --. - - - - - - - - - - -- - -. - - -- - -. -- - - - - - - - -- - - - - -. -. - - - - - - - - - - - - . . . -. - - -- - - - + --. iv
X LISTE DE!3 ABRÉVIATIONS ET SYMBOLES ---......-.-.-.---------------.-.---------.---..----.-.-----.-.-..
1- LNTRODUCTION- -.-- -. ---.-- -. . . ._. .-. .................................... .. .-..-. . -.- -. ._. . - .. .-. -.--. .- ..-. . ..- .. 1
2. ORIGINE ET STATUT DU LINGALA - - - - . - - . . - . - . - , - . , - I N E I N E . . I N E I N E I N E I N E I N E . I N E I N E I N E I N E I N E I N E I N E I N E . I N E I N E I N E I N E . I N E I N E I N E I N E I N E I N E I N E . I N E I N E I N E ..,-..---_..--.-. 6
2.1 Origine du h g d a - - - - - - - - - - -.-------- ---------. -----..----- 6
2.2 Statut du lingala - - - - -- --. . . . .. . . . . ... . . . . . . .. . .... ... . ... . - - --- .----------- .--- - -- - . - - . . . . ... .. 6
3. HISTORIQUE ET SITUATION LINGUISTIQUE AU CONGO --.-------....................... 9
3.1 Situation géographique du Congo-. .... . . .. . .. . . - - - - - - -- - - - --. . - -- -- - - - - -. .-a -. - - - - - - - - - -. - - -. - - - -. --- -. 9
3.2 Situation linguistique du Congo -------------.---.----.---.-----.------.------.*-------.-----.----.------- 9
3.3 Situation linguistique sous le protectorat pomigais --.-.---.-.--.-.----.------. .--..-.---.---- 10
3.4 Situation linguistique sous le régime belge .------*.-----.-------*.---.---.---------.---..--------- 11
3.5 Situation linguis tique après l'indépendance - - - -. - - -. - - -- - - - - -. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -. - -. - - - - -. -. -. - 12
4. PROBLÉMATIQUE ET ÉTAT DE LA QUESTION - - .. .--- . U E U E U E U E U E .UEUE.UE .-- -- - - - - - - - - .-- .. .. -- - 14
4.1 État de la question du traitement des emprunts --------..-.--.-.--...--.------------.---------.. 14
4.1.1 Hypothèse de l'adaptation phonétique des emprunts --.-- --. ..-- .... ...... ...... 14
4.1.2 Hypothèse de l'adaptation phonologique des emprunts ........................ 19
4.1.3 Adaptation phonologique des emprunts dans le cadre
de la TCSR ........................................................................................... 21
4.1.4 État de la question des emprunts français en lingala .----- .-.. ..---.......------. 22
4.2 Problématique des emprunts-. - - - - - - - - - - - - - - - --. - - - - -- - - - - - -- -. . . . . -. - - - - - - -. - - - - - - --. - + - -. -. . - - -. - - - - - - 23
5. CADRE ~ É O R I Q U E U E . . . . . . . . . . U E U E U E U E U E U E U E U E U E U E U E U E U E . U E . U E U E . U E - - - - - - . - . . - - - ~ - - - - - . . . . ~ . . . ~ - ~ - - . - ~ - . . - - . ~ - - ~ . - . - - . - . - - - . - - - - . - - - - 25
5.1 Representations phonologiques . .--.- -. .--.- ..-+ *---.. ...-. . --.-- -- - - - - - -.------ .---- -.- 25 . . .
5.1.1 La phonologie nmittlin~am ------.-.----.---.-----..**-.-.-----..-------....-................ 25
8.6 Synthèse de l'adaptation des consonnes en finale de mot 72
9. ADAPTATIONS SEGAENMLES -.--.-_--------..-. --.,..- .,..-...-..- .-.--.--- ... ---. -..-..---.-..---- -..-- - 74
9.1 Adaptation des comonnes -.---..----------------------. -..-----.--------------- .--------.----.-.. ..------ - 74
9.1. f L a consonne fricative coronale non antérieure *I --------*-- . .* .-. . 75
9.1.2 La consonne fricative coronale non antérieure *3--- -.--.----.--.-.-----.-----.--- 77
9.1.3 La consonne fiquide *r .--+-.+-.-- .--. --- -.-- --. --..- .-. -- .-- - - - - .-- -. -- - --.---. -. -- - - -.-- .--- - 80
9.2 Adaptation des voyelles-. ---. - -. .- -. ---. -- - - - - .- - - --. - .-- - - - - - .-- -. - - - - - - - - - - - - - -. - - - - - - - ---. -.-. - -. . - - -. - - - 82
9.2.1 Les voyelles labiales coronaIe (*y, *# et *@ ----------.----------.-.---..---------- 83
* 9.2.2 La voyelle a (schwa)-- - - - - - - - .. - -. . -------- --------- -. ---.-- --- --.-- - -------.----.--- -- - - ---- - 86
9.2.3 Les voyelles nasales (*a, *Z et *9) ................---...--.----..---....---..--.--.---. 88
9.2.4 Représentation des voyelles nasales .................................................... 88
9.2.5 Les voyelles nasales en position non fide -------.-------------..-.-.-----.--------- 91 .
10. LES ELISIONS ...-..._.-------.-------------..-.---.-. .--.---_-.._-.-----.-.- .-..--.-+. -. ,..---.,...,..--.-.-.-.-----.-- 94 , * - .
10- 1 - cas d e h o n en ped -.-• *-. -. -- - --- ----. --- ---- --- - -. - -. -. . . . - - --.- ---. -. - - - - -- - - -- - - -. -. ---- -. . ---- - - ---. 94 9 c 10.2. Cas d eïision en kinyarwanda ---..----- -.---. . --. . - -----.- --.. --.*---- - - - - -------.-.--.- .--*- ..- --- 101
10.3. Ca d'~l..is~orl en lhgda -.---.- * ---.---.-----.-- * ----.------.---.---.-------------------...---.-------.. 105
10.3.1 Les voyelles nasales en finale de mot - - - - - - - --- - --- - -. -- ---- - -- -- --- - - -- -. --. -. - -- -. 108
10.4 Comparaison entre peul, le kinyarwanda et le h g d a .---------------.----.-----.---- 111
1 1- AITE TE MENT DES NO~-LUM.E"I'ATIONS SEGMENT-, .-- -. - - ALES ALES -. ALES ALES ALES ALES ALES ALES ALES .-. ALES ALES ALES ALES ALES .- 213
1 1.1 Modèle noyau / peripherie --...---.- .-.- .- --. - .-- -. . . -.-. - .- - - ---. --. --- - - - - - -.- .-.---.-.------ --- 114
12- -MEm DES hWIMINÉS - - - -. - - - -- - IMINÉS IMINÉS - - -- IMINÉS - - -. . IMINÉS -. -. . - -. . - - -. - - . . IMINÉS - . .. IMINÉS -. IMINÉSIMINÉS IMINÉS IMINÉS -. - - --. - . - IMINÉS - -. 119
12. 1 cas ixlfluencés par la p p f i e ....-. .-. .... .. . -. ---- --. . -..--.- --. . -- -.- - .--. -. ---. .---. . .-..- ...--.- 119
vii 12.2 Cas influencés par une langue autre que le français ....................................... 121
12.3 Cas influencés par l'analogie ...................................................................... ... 123
12.4 Cas influencés par l'harmonie vocalique sporadique ..................................... 124
12.3 La variété de français à la base des emprunts ................................................ 126
13 CONCLUSION ........................................................................................................ 128
DES RENVOIS ................................................................................................... 130
ANNEXES . CORPUS D'EMPRUNTS FRANÇAIS EN LINGALA ........................... 137
ANNEXE 1 . FICHES SIGNALETIQUES DES INFORMATEURS ............................ 138
1.1 Informateur #1 (k)- .......................................................................................... 139
1 -2 Informateur #2 (b) ........................................................................................... 140
1.3 Informateur #3 (ml- ......................................................................................... 141
ANNEXE 2 . LISTE GÉNÉRALE FRANÇAIS-LINGALA .......................................... 142
3 . TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SUABIQUES ...........AB............. 177
3.1 Adaptation syllabique des suites vocaliques.. .................................................. 178
3.1.1 Les suites W cor.-lab. i lab.-cor ....................................................... 179
3.1.2 Les suites VJ aV ................................................................................ 180
3.2 Adaptation syllabique des suites consonantique^ ............................................ 181
.................................................................. 3 .2.1 Les suites consonne-glide 182
3 2.2 Les suites avec liquide ........................................................................ 187
3 22.1 Les suites labiale-liquide ..................................................... 187
3 22 .2 Les suites coronale-liquide ................................................. 190
3 .2.2.3 Les suites dorsale-Iiquide--- ................................................. 192
3.2.2.4 Les suites liquide-labiale- .................................................... 194
3.2.2.5 Les suites liquide- coronale ................................................. 195
3 .2.2.6 Les suites liquide-dorsale .................................................... 197
3 .2.2.7 Les suites liquide-liquide. .................................................... 198
3.2.3 LES suites obsmante-obst~mte- ............................................... 199
6.5 Cas éIirninés à cause de la variété de français à la base des
empmnts- -. . - -. - - _ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -. - + . . . . - - - - - - - - - - - - - - - - - - -. - - - - - - . - - - . . . . . . . - - - - - - -. . - . . - - - - - . - - - 282
ANNEXE 7. STATISTIQUES DÉTAILLÉES -------..-------.-.------------.---..---..--------- 284 . . . .
7.1 Statistiques generdes ------------.----------.-------.-.-..*+--*---------------------------------.---------- 285
7.2 Statistiques détaillées sur les adaptations syllabiques- - - - - - - - - - - -- - - - -. . - -. . - -. -- - -. -. - - -. 285
7.3 Sratis tiques détaillées sur les adaptations segmentales. .. - . . -. - -. - -. - - - - - -. . - - - - -. - - - - - -. - - 286
7.4 Statistiques générales sur les cas éIiminés . . . - . . . . . .ésésés.ésésésésésés. .ésés. .ésésésésés.~- - -~- . -~~- - -~- - - - - - - - - 287
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SYMBOLES
/ /
C 1
#
+ *
$
A
MI
C
FSJ
G
GC
*)
(b)
(ml
L
I L
N
"C
O
00
PCO
R
S
forme phonologique
forme phonétique
frontière de mot
est prononcé
emprunt non indentifié par nos informateurs
frontière de syllabe
attaque syllabique
Alphabet phonétique international
consonne
forme sous-jacente
suite glide-consonne
informateur l
informateur 2
infonnateur 3
consonne liquide
suite liquide-liquide
consonne nasale ou noyau syllabique (selon le contexte)
consonne prénasalisée
consonne obstruante (non-liquide)
suite obstruante-obstruante
principe du contour obligatoire
rime
s yilabe
TCSR théorie des contraintes et stratégies de réparation
1. INTRODUCTION
Ce mémoire a pour objectif principal d'enrichir les recherches sur l'adaptation
d'emprunts élaborées dans le cadre de la «théone des contraintes et stratégies de réparation»
(TCSR) proposée par Paradis (1988a,b7 1990, etc). Plus spécifiquement, les objectifs sont,
par rapport à l'adaptation d'emprunts français en lingala, de:
(1) a) déterminer quelles contraintes universelles et non universelles sont actives;
b) expliquer comment ces contraintes universelles et non universelles dictent
l'adaptation des emprunts;
c) expliquer le fonctionnement des stratégies de réparation à la source des
adaptations d'empmnts;
d) vérifier le rôle de bois principes de la TCSR: le principe de minimalité, le
principe de préservation et le principe du seuil de tolérance;
e) comparer l'effet du principe du seuil de tolérance en lingala à celui observC en
peul et en kinyarwanda.
Dans ce mémoire, l'emprunt est d é f i comme dans Paradis et LaCharité (1996, 1997):
(2) L'emprunt est un mot simple de la langue donneuse &2), ou un composé
fonctionnant comme un mot simple, qui:
a) est incorporé dans le discours de la langue emprunteuse (LI);
b) a une representation mentale dans la L1 (contrairement aux codes-switches) ;
c) qui se conforme au moins aux contraintes les plus périphériques de la LI,
qui représentent en fait des contraintes absolues dans la L1 (traduction libre).
2
Les emprunts étudiés dans ce mémoire sont de nature lexicale et ils comportent tous
au moins une malformation segmentale ou syllabique du point de vue du lingala. Ainsi, le
mot français chauffer [lofe] contient une consonne impossible en Lingala, soit la £kative non
ant6rieure u]. Cette fricative non antérieure est adaptée en [s] dans la forme lingala [sofe].
Des mots français comme photo [ foto], copie kopi], bateau [bato] et dépôt [depo], qui ne
contiennent aucun segment ou structure syllabique problématique en lingala, et qui, par
conséquent, ne subissent aucune adaptation en passant du français au Lingala, ne seront pas
étudies ici. Il s'agit pour moi de décrire et de prédire les processus d'adaptation d'emprunts.
L'adaptation d'emprunts peut être influencée par des facteurs autres que
phonologiques. Parmi ces facteurs, nous trouvons le temps, la pression sociale, La graphie,
l'analogie ou encore les emprunts indirects, c'est-à-dire les emprunts qui sont d'abord passés
par une langue intermédiaire. Par exemple, le mot biscuit [biskqi] qui devient [bisikiti] en
lingala témoigne de l'influence que peut avoir la graphie sur certaines adaptations
d'emprunts. Nous nous attendrions à ce que la forme soit *pisikuwi] en lingala. Or, la
forme adaptée contient un t à cause de la graphie. Quant à l'emprunt [anzelu] «ange» en
lingala, il pourrait être entré en lingala par le latin, et non par le français [QJ. Pour éviter le
plus possible l'influence de tels facteurs, mon analyse se base sur un vaste corpus de 672
emprunts fiançais en lingala, ce qui permet de faire ressortir les tendances les plus fortes et
d'isoler les cas marginaux.
Les emprunts étudiés dans ce mémoire ont et6 recueillis dans de nombreux ouvrages.
Ils ont ensuite été vérifiés, pour la prononciation, auprès de trois informateurs dont la langue
maternelle est le lingala. Mon corpus d'emprunts, qui n'est toutefois pas exhaustif, est
présenté en annexe (cf. l'annexe 2 pour la liste générale des emprunts).
Ce mémoire est organisé de la façon suivante:
Le chapitre 2 présente un aperçu historique de l'origine et du statut de la langue à
l'étude: le lingala. Cette langue serait issue d'un pidgin du bobangi qui, avec le temps, est
devenue une langue à part entière.
Le chapitre 3 contient un bref aperçu historique et Linguistique du statut du français au
Congo (Kinshasa). Il est question de la période pendant laquelle les mots français ont ét6
importés en lingala, soit au début du 20e siècle, ce qui correspond au début de la colonisation
belge.
Le chapitre 4 traite de la problématique et de l'état de la question sur l'adaptation
phonologique des emprunts. J'y expose premièrement les différentes hypothèses relatives à
l'étude des emprunts, à savoir les hypothèses phonétique et phonologique. Deuxièmement,
j'y présente l'état de la question sur l'adaptation des emprunts français en lingala.
Le chapitre 5 présente une description générale du cadre théorique, qui est celui de la
phonologie multilinéaire et de la sous-spécification radicale pour les représentations et celui
de la TCSR (Paradis 1988a,b) pour les processus phonologiques.
Le chapitre 6 présente la méthodologie utilisée pendant toutes les étapes de ma
recherche sur les emprunts français en lingala. Ces étapes comprennent la cueillette, la
transcription, I'informatisation et la comptabilisation des données, ainsi que l'analyse des
données.
4
Le chapitre 7 décrit et compare la structure des langues étudiées dans ce mémoire, à
savoir le français et le lingala. Cela est fait afin d'identifier les structures segmentales et
syllabiques du français qui violent les contraintes du lingala.
Le chapitre 8 présente l'analyse des patrons d'adaptation des différentes suites
segmentales françaises interdites en lingala. La structure syllabique du lingala étant la syllabe
CV, les suites consonantiques ou vocaliques y sont donc interdites. Nous verrons que les
suites segmentales françaises problématiques en Engala sont presque toujours adaptées.
Ainsi, le mot français pneu h o ] est problématique en lingala car il contient une suite
consonantique CC. L'adaptaticn se fait par l'insertion d'une voyelle entre les deux consonnes
pour briser la suite problématique; la forme française devient [me] en lingala. Cette
adaptation est prévisible dans le cadre de la TCSR; c'est ce que nous verrons plus loin.
Le chapitre 9 analyse les adaptations des différents segments français interdits en
lingala. L'adaptation de chaque consonne et voyelle fiançaise problématique pour le lingala y
est discutee. Nous verrons que les segments problématiques sont presque toujours adaptés
plutôt qu'élidés, ceci en conformité avec le principe de préservation.
Le chapitre 10 présente d'une manière détaillée les élisions en lingala. Ce chapitre
décrit les contextes d'élision en plus de fournir une explication pour les cas d'élision. Nous
verrons qu'il y a élision lorsque la sauvegarde d'un segment implique une adaptation trop
coûteuse, c'est-à-dire une adaptation qui se fait en un nombre d'étapes supérieur à celui
permis par le seuil de tolérance de la langue. Il sera mont& que la limite ii la préservation
segmentale en lingala diffère de celle du peul et du kinyarwanda. Comme ces deux dernières
langues, le lingala a un taux de préservation très élevé. Toutefois, le luigala est plus tolérant
face au poids procédural que ne Le sont le peul et le kinyanvanda, ce qui rend compte d'un
taux de préservation encore plus élevé qu'en peul et kinyanvanda
Le chapitre 11 traite de cas de non-adaptation segmentale. II est question des segments
français non natifs au lingala qui sont tolérés dans cette langue.
Les cas éliminés de mes statistiques sont discutés au chapitre 12. Nous verrons que
les facteurs non phonologiques comme la graphie, 1' analogie, 1' harmonie vocalique,
l'influence d'une autre langue ou, encore, la variété de français à la base de l'emprunt n'ont
pas une influence majeure sur l'adaptation d'emprunts. Finalement, la conclusion est
présentée au chapitre 13.
2. ORIGLNE ET STATUT DU LINGALA
2.1 Origine du iingala
Le commerce à longue distance au début de la seconde moitié du 19e siècle a facilité
les contacts entre différents peuples et ce, entre autres, grâce au fleuve Zaïre et à ses
affluents. Les Bobangis formaient au départ une communauté linguistique importante et leur
parler s'échelonnait le long du fleuve. Étant les marchands les plus actifs du fleuve et,
surtout, les premiers auxiliaires des Blancs, ils les accompagnaient dans tous leurs
déplacements. Tous ces faits ont favorisé I'utiIisation du bobangi comme langue de base.
Ainsi, leur langue s'est répandue parmi les diverses îribus qui habitaient les deux rives du
fleuve. Bref, partout où se pratiquait le commerce. Les principaux produits de ce commerce
sont l'ivoire, les esclaves, les métaux et les marchandises européennes. La circulation des
hommes et des biens dans cette zone a favorisé l'éclosion d'une langue de contact, un
pidgin. Comme ce pidgin était pauvre en possibilités de communication, les commerçants
ont peu peu comblé les lacunes lexicales avec leur propre vocabulaire, enrichissant ainsi la
langue de base de mots swahili, kikongo, portugais, anglais, français, etc.
(1) Depuis lors, les trafiquants utilisent plusieurs mots importants pour se faire
mieux comprendre des clients, selon qu'ils appartiennent à telle ou telle partie
du fleuve. Ces mots empruntés aux voisins ainsi que ceux apportés du bas-
fleuve forment le noyau d'une nouvelle langue. (Mbulamoko 199 1 :3 84)
La langue commerciale du fleuve, à savoir le bobangi, serait à la base du lingala actuel.
2.2 Statut du hgaIa
Le lingala est né de l'interpénétration et du contact de plusieurs langues. Ii est donc
génétiquement un pidgin qui aurait connu une phase d'enrichissement grâce, entre autres, à
7
l'arrivée des Européens et de leurs auxiliaires noirs, à paair de 1882. Cela a donné un nouvel
essor à ce pidgin. Les nouveaux venus se sont mis à apprendre la langue du fleuve. Comme
celle-ci leur paraissait pauvre, ne se prêtant qu'aux besoins commerciaux, ils ont commencé à
I'enrichir et à combler les lacunes Lexicales par l'apport d'une série de mots d'autres langues
comme le kikongo, le portugais, le français, etc. Le pidgin de départ a donné naissance au
lingala actuel, une langue distincte du bobangi. Selon Valdman (1978: 24)' un très grand
nombre de langues véhiculaires africaines sont nées de pidgins. Le lingala n'est donc pas un
cas isolé. R s'est façonné et a assumé progressivement d'aiitres fonctions sociales de plus en
plus complexes, à la différence de l'ancienne langue du fleuve dont la fonction sociale était
presqu'exclusivement celle de langue de contact dans les transactions commerciales. Dès le
de%ut du 20e siècle, le lingala a bénéficié de moyens pour sa fixation et sa diffusion, à savoir
une 6criture et des publications. 11 a accédé ainsi au statut de langue écrite en 1903 avec la
parution du premier manuel scolaire de E. de Boeck, dont les écrits comprennent de la
littérature religieuse et des énides linguistiques (Mbulamoko 199 1 :388). Aujourd'hui, le
lingala est unanimement classé dans le groupe des langues bantoues de la zone «CD. De
nombreux auteurs adhèrent à ce classement dont Guthrïe (1935), Dole et Cole (1961),
Bwantsa (1970), Johnson (1976), Vatomene (1983) et Mbulamoko (1991), pour qui les
caractéristiques phonétiques typiques des langues bantoues sont grosso modo les suivantes:
(2) Traduction libre de Dole et Cole (1961:78)
a) L'accent tombe généralement sur la syllabe pénultième d'un mot.
b) Les syllabes sont toujours ouvertes.
c) Le système vocalique ne possède que trois voyelles de base.
d) L'intonation est utilisée de façon particulière et significative.
Vers 1976, un recensement de tout le matériel de recherche disponible sur plusieurs
langues du monde a été effectué suite à la demande de The oDce of Educarion, US.
8
Department of Health, Education and Welfare. Le lingala fait partie de ce recensement et est
classé dans les langues bantoues sous la graphie Ngala. Le lingala est l'une des plus
importantes langues de 1'Afique équatoriale. Il dépasse de loin les limites des temtoires où il
est implanté. Acniellement, nous pouvons dire qu'il a une audience mondiale d'importance
comparable à celle du Swahili. Il est enseigné dans beaucoup d'universités d'Afrique,
d'Europe et de Russie. Il est sans doute la langue la plus chantée d'Afrique. Certaines
émissions radiophoniques étrangères (Brazzaville, Bruxelles, le Caire, la République Centre-
Africaine et le Soudan méridional) diffusent des informations et de la musique en lùigala Au
Congo, le lingala a le statut de langue seconde pour la plupart des Congolais et de première
langue pour plusieurs milliers de jeunes Congolais. Le président Mobutu tenait toutes ses
réunions politiques en lingala. La population est motivée à apprendre le lingala afin de
comprendre les discours du président et aussi la poésie véhiculée par la musique congolaise
qui, de plus, parle souvent de la vie moderne de la capitale, Kinshasa, synonyme de progrès.
Le lingala a ainsi une valeur positive. C'est aussi la langue des autorités poIicières et
militaires. Le lingala est également parlé au Congo Brazzaville, en Centrafrique, au sud du
Soudan et même au Gabon. Le nombre des locuteurs lingalaphones est estimé à environ huit
millions. Le lingala a acquis son autonomie par rapport à la langue source. Il fonctionne
désormais comme un système indépendant régi par ses propres règles internes et est enseigné
aux enfants par les parents depuis plusieurs générations.
3. HISTORIQUE ET SITUATION LINGUISTIQUE AU CONGO
3.1 Situation géographique du Congo
Le Congo Kinshasa (autrefois le Zaïre) étend son profd sur 2 344 932 km? Il est
fiontalié avec la République populaire du Congo et la République Centrafrique à l'ouest et au
nord, le Soudan au nord-est, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l'est, la
Zambie au sud et l'Angola à l'ouest. Sa population est estimée à 44 000 000 habitants, la
population la plus importante de I ' e q u e noire francophone.
3.2 Situation linguistique du Congo
La situation linguistique du Congo se caractérise par la diversité et la multiplicité des
langues ou variétés dialectales que l'on qualifie d'ethniques. L'équipe des linguistes
congolais a recensé entre 200 et 250 langues au Congo (Couvert 1986: 18). Ce nombre donne
lieu à une-diversité linguistique, mais aussi à une unité dans l'ensemble puisque, mises à part
quelques langues soudanaises au nord et quelques langues nilotiques à l'est, les langues du
Congo appartiennent toutes à la grande famille des langues bantoues. Ce dernier groupe est le
plus important tant par le nombre de langues (186 langues répertoriées), par le nombre de
locuteurs (kg58 des Congolais) que par le domaine d'extension (elles sont parlées sur toute
l'étendue du temtoire national à l'exception de l'extrême nord du pays). Les linguistes
congolais s'accordent pour dire qu'il existe trois niveaux de langues au Congo:
(1)
a) Les langues ethniques qui sont avant tout des langues de communication intra-
ethnique. Très localisées, leur aire d'influence ne dépasse guère les limites du
territoire occupé par la communauté ethnique qui leur a donné le jour. Eues
sont liées au territoire, à l'histoire et à la culture traditionnelle des
communautés ethniques qui les parlent.
b) Les langues véhiculaires qui servent de moyen d'intercornmunication
privilégié entre des groupes parlant des dialectes réciproquement
inintelligibles. Ces langues jouissent de la reconnaissance officielle et sont
dites « nationales ». Elles sont au nombre de quatre: le lingala, le swahili,
le kikongo et le tshiluba.
C) La langue officielle, le français, qui est la langue de l'administration et des
relations internationales. (Fail et al 1988: 15)
3.3 Situation linguistique sous le protectorat portugais
Au l6e siècle (1506-1543)' une forme de protectorat s'est développée au Congo.
L'explorateur Diego Cao fût le premier Blanc à faire son apparition dans l'univers des
Congolais. Son voyage avait pour but de retrouver le grand fleuve conduisant à un grand lac
situ6 au coeur de 1'Afnque dont avait parlé Aristote. En 1645, des missionnaires «capucins»
débarquent au Congo pour l'évangélisation de la population. Ces pères blancs n'avaient
qu'un seul but: évangéliser le plus grand nombre d'autochtones possible. C'est ainsi qu'un
des leurs, nommé «Montescarchie», se vantait d'avoir administré cent mille baptêmes. Ces
missionnaires se sont montrés peu soucieux des problèmes de scolarisation. Rares étaient
ceux qui parlaient la langue du royaume Congo. La plupart se servaient d'interprètes pour
l'évangélisation, la confession, etc. L'enseignement s'effectuait en portugais. Il n'était suivi
que par une petite minorité appartenant à la caste dirigeante, car seuls les membres de la
noblesse congolaise parlaient le portugais. Les traces de l'occupation portugaise sont
minimes, ceci à cause du petit nombre de gens qui ont été en contact avec le portugais. De ce
contact est né le premier dictionnaire kikongo-latin-portugais, rédigé par les capucins de la
mission de San Salvador en 1632. Boguo (1976) note quelques emprunts portugais en
lingala, présentés en (2).
(2) Exemples d'emprunts pomigais en Lingala
portugais iingala glose
sapato [sapato] + [sapato] soulier
sacramento [sakrarnêito] + [sakalameto] sacrement
mo tuka bo-1 fmotukal au tomobile
kuku [ - i h I Fuhl cuisine
3.4 Situation linguistique sous le régime belge
De 1885 à 1908, le Congo était une propriété privée du roi des Belges, Léopold II. Il
sera le souverain absolu de ce pays pendant vingt-trois ans. Ce pays représentait une bonne
affaire pour le roi, qui abusa du système économique. En 1906, l'État Indépendant du Congo
passa avec le Saint-Siège une convention d'après laquelle chaque établissement missionnaire
catholique devait avoir une école. Cette convention prévoyait, dans son article 3, que
l'enseignement devait se donner en français. Par contre, comme cet enseignement était entre
les mains des missiomaires, soucieux avant tout de propager l'Évangile, ils faisaient
essentiellement appel aux langues locales pour se rapprocher davantage du peuple. Le
français était introduit dès le second cycle du niveau primaire, mais seules des notions
élémentaires y étaient enseignées. Il semble que Ia diffusion du français s'est surtout faite de
manière empirique et spontanée ou au hasard des contacts. Le début du siècle peut être retenu
comme date des premiers contacts entre le français et les langues locales en général et le
lingal a en particulier.
De l'État Xndkpendant du Congo (territoire du roi Léopold II), le Congo passa la
Belgique de 1908 à 1958, ce qui représente un demi-siècle de règne belge. Le changement de
statut du pays amena de sérieux problèmes linguistiques. Étant bilingues (français-
derlandais), les Belges voulaient une kgalité linguistique dans la nouvelle colonie. Tous
revendiquaient la présence de deux langues nationales belges. Ceci s'explique par le fait que
12
la majorité des familles qui débarquaient dans la colonie étaient flamandes. Un programme
d'enseignement fut mis sur pied en 1938, qui prévoyait l'enseignement du français et du
néerlandais dès la dernière année de l'école primaire. Cette tendance à la flamandisation
suscita une vive réaction et même une certaine angoisse au sein de la population congolaise.
En effet, après tant d'années à essayer d'assimiler le français, la population se voyait obligée
d' apprendre une autre langue étrangère. Les Congolais se prononcèrent avec fermeté pour le
h ç a i s et s'opposèrent au néerlandais. Seuls les prêtres formés dans les grands séminaires
ont reçu des cours en néerlandais, car plusieurs congrégations religieuses composées d'une
majorité de Flamands ont estimé que leurs membres congolais ne pourraient se sentir
pleinement intégrés que si ceux-ci parlaient la langue la plus courante à l'intérieur de Ia
communauté. Aujourd'hui, il n'y a aucune trace du néerlandais dans les langues du Congo.
Le latin fut plus influent, car tout l'enseignement religieux se faisait en latin.
3.5 Situation linguistique après l'indépendance
Depuis I'indépendance du Congo en 1960, le statut des langues au Congo n'a pas
changé. Cette période apparaît comme le prolongement de la situation antérieure. La
constitution du Congo en 1964, dans son article 8, stipule que «le français reste la langue
officielle du pays». Une des langues concurrentes les plus sérieuses du français est
actuellement le lingala, langue de l'annee et de la gendarmene, langue de la capitale, langue
de la musique zaïroise moderne et langue utilisée par le président de la République lorsqu'il
s'adresse aux masses populaires dans n'importe quelle region du pays. Quant aux trois autres
langues véhiculaires, elles ont gardé leur statur de langues nationales. L'enseignement en
langues congolaises est devenu obligatoire dans les deux premières années du primaire.
L'école primaire devient aussi obligatoire, le nombre d'élèves du primaire passe de 20 000 en
1920 à 3 000 000 en 1971 (Falk et al 1988:76). Toutefois, le français et les langues zaïroises
n'ont pas le même statut dans la société congolaise. Le français a un statut supérieur, c'est la
13
langue de l'ascension sociale, de l'ouverture vers un monde meilleur, la langue d'accès à
I'éducation supérieure. Donc, cornaître le français, c'est se revaloriser socialement.
Bref, la situation linguistique du Congo a été celle d'un plunlinguisme français-
langues nationales (lingala, kikongo, swahili, tshi1uba)-langues ethniques. Dans la
communauté linguistique congolaise, le locuteur dispose d'un répertoire linguistique
constitué de plusieurs langues ou variétés de langues, dont l'usage se fait en fonction de la
situation de communication. Autrement dit, il y a des situations de conununication q u i
favorisent telle ou telle langue. Ceci vaut surtout pour les commerçants, la classe dirigeante et
les intellectuels. Prenons l'exemple d'un étudiant. II parle fiançais à I'université, s'exprime
en langue ethnique avec ses parents et en lingala avec ses amis. Les langues maternelles de la
population indigène ont toujours été celles de l'enseignement des premières missions.
Aujourd'hui, le lingala conserve son statut de langue de l'enseignement. Le portugais n'a pas
eu d'influence majeure sur le vocabulaire des langues locales en général ni sur Ie lingala.
C'est aussi le cas du néerlandais, dont le lexique a été utilisé surtout au séminaire. Quant au
latin, il a exercé une idluence plus déterminante sur le vocabulaire en lingala. Son influence
se fait toutefois surtout et presqu'exclusivement sentir dans les termes religieux. Le français
est la langue qui a de loin le plus marqué le lexique du Iingala.
4. PROBLÉMATIQUE ET ÉTAT DE LA QUESTION
4.1 État de la question du traitement des emprunts
Les ouvrages théoriques sur l'adaptation phonologique d'emprunts sont peu
nombreux et les hypothèses avancées sur l'adaptation segmentale et syllabique demeurent
informelles. Bon nombre de ces ouvrages avancent des hypothèses contradictoires. Un
premier groupe d'auteurs se borne généralement à L'évocation de la notion du «segment le
plus près» dans les langues respectives. Cette hypothèse est soutenue par Deroy (1956)'
Holden (1976)' Picard et Nicol (I982), Silverman (1992)' et récemment Yip (1993). Ces
auteurs voient le processus sous un angle phonétique, en proposant une adaptation d'un input
acoustique. Pour eux, les sons étrangers ne sont pas perçus adéquatement par l'emprunteur.
Le second groupe d'auteurs propose plutôt une adaptation phonologique des emprunts. De ce
groupe, nous pouvons citer Hyman (1970)' Kaye et Nykiel(1979), P m e t (1990), Paradis,
Lebel et LaCharité (1993)' Rose (1995) et Paradis et LaCharité (1996,1997). Seion ces
auteurs, la forme de surface de la langue source est empruntee comme la foxme phonologique
de la langue emprunteuse et celle-ci est soumise aux contraintes de la langue emprunteuse.
Les études sur Ies adaptations d'emprunts de Roy (1992)' Paradis, Lebel et LaCharité
(1993), Lebel (1994)' Paradis et Lebel (1994). Paradis (1995a,b), Rose (1995), et, surtout,
de Paradis et LaCharité (1996, 1997), entreprises dans le cadre de la TCSR ont montré que
I'adaptation d'emprunts se fait de façon prévisible et régulière.
4.1.1 Hypothèse de I'adaptation phonétique des emprunts
Les travaux de Holden (1976), Picard et Nicol (1982) et, plus récemment, Silverman
(1992) et Yip (1993) ont proposé une analyse des adaptations d'emprunts basée sur la
perception phonétique des emprunts. Comme hypothèse de base, Holden (1976) et Picard et
Nicol (1982) posent qu'un segment étranger dans une langue source est remplacé dans la
langue emprunteuse (LI) par le segment le « plus proche» de cette dernière, «[ ...] en faisant
15
concorder directement la forme phonétique du mot étranger avec sa plus proche séquence
phonétique dans la langue emprunteuse» (Picard et Nicol 1982:62). Ce qui signifie que c'est
la forme complète d'un mot emprunté qui est modelée pour satisfaire la phonétique de la LI.
Une telle analyse présente plusieurs problèmes, dont deux soulevés par Lebel (1994: 12):
1) La notion de «plus proche» n'est pas définie. Par exemple, dans les langues qui
ont les labiales f et w et la coronale s K[ ...] mais où la fricative labiale v est absente,
l'hypothèse du segment le plus près prédit que *v pourrait être adaptée aussi souvent en s et f
qu'en w, ce qui constitue une fausse prédiction.»
Ce que Lebel (1994) montre est que l'adaptation majoritaire de *v en w dans les
emprunts français en peul contredit l'hypothèse d'approximation phonétique étant donné que
le segment problématique v est adapté en w dans 76'5% des cas et en f dans seulement 6,2%
des cas. Il n'est jamais adapté en S.
2) Aucune de ces hypothèses ne décrit formellement par quel processus nous arrivons
au segment le q l u s proche».
À ces deux problèmes soulevés par Lebel (1994), s'ajoute une autre critique de Rose
(1995:lS): «aucune explication formelle n'est proposée, ni dans Holden (1976) ni dans
Picard et Nicol (L982), pour expliquer pourquoi et de quelle manière certains segments sont
tolérés dans la langue receveuse alors que d'autres segments sont «perméables» à ceaains
sons étrangers.»
Le modèle de Silveman (1992)' bien que plus récent, n'explique pas par quels
mécanismes un segment étranger est adapté en une forme «plus proche» dans la langue
receveuse. Pour lui, l'emprunt est un signal acoustique: «[ ...] as host-laquage speakers
16
perceive foreign foms in accordance with their indigenous phonological system, they
instantiate native phonological representations on the acoustic signal fitting the superficial
input into the native phonological system as closely as possible» (Silveman 1992:289). Le
modèle de Silverman est caractérisé par l'existence de deux niveaux de perception. Le
miveau perceptuel» (perceptud level) et le aiveau opérationnel» (operative level). Le niveau
perceptuel fournit une approximation phonétique. Celle-ci se fait aux niveaux segmental et
prosodique, et elle est ensuite traitée par le niveau opérationnel. C'est à ce niveau que les
contraintes phonologiques sont appliquées. Pour Silverman, les sons étrangers sont soit non
perçus ou ils le sont partiellement par le aniveau perceptueb des emprunteurs, ce qui
explique leur élision ou leur substitution dans la langue emprunteuse. De plus, certains sons
sont perceptibles à cause de leur signal acoustique trop faible. C'est le cas de la
consonne [t] du mot anglais print [print]. Cette consonne est élidée parce qu'elle a un signal
acoustique faible. Le mot devient [p'illin] en cantonais. L'hypothèse de Silverman (1992) a
été adoptée par Yip (1993) pour expliquer les élisions segmentales dans les emprunts anglais
en cantonnais <<[ ...] 1 shall argue that feature change and deletion are best understood as
proposed by Silverman: the foreign features or segments are not perceived at all by
Cantonese speakers, in which case they consistently delete» (Yip 1993: 266). Cette
hypothèse va à l'encontre de celles proposées par des auteurs comme Hyman (1970)' Kaye et
Nykiel (1979)' Pmnet (1990)' Paradis, Lebel et LaCharité (1993)- Paradis et Lebel (1994),
Paradis (1995a,b), Paradis et Rose (1995) et Paradis et LaCharité (1996, 1997), qui se
basent sur la forme phonologique des empmnts pour expliquer les adaptations des structures
mal formées du point de vue de la langue emprunteuse, et qui supposent que les adapteurs
d'emprunts sont conscients de tous les segments qui foxment un mot emprunté dans la langue
d' origine.
Paradis et LaCharité (1996, 1997) rejettent l'hypothèse perceptuelle de Silverman
(1992) qui voit l'adaptation phonologique des emprunts sous un angle phonétique, bien que
17
ces adaptations soient régies par des coneaintes phonologiques de la langue emprunteuse
selon Silverman lui-rnêrne. Pour ces auteures, le modèle de Silverman est non seulement
redondant mais aussi contradictoire car il est impossible que les adaptations soient
phonétiques alors que les contraintes qui les régissent sont phonologiques. Ces auteures
rejettent l'hypothèse de Silverman pour quatre raisons:
1) La redondance du niveau perceptuel de Silveman (1992). Par exemple, une partie de la
structure prosodique doit être assignée à l'emprunt au niveau perceptuel (phonétique) alors
que d'autres éléments de la prosodie sont assignés au niveau opérationnel (phonologique).
Ceci entraîne le dédoublement de mêmes processus.
2) Les contradictions du modèle de Silverman qui soutient que les alternances
morphologiques constituent des outils pour recouvrer les segments contenus dans les
emprunts. Dans son étude des emprunts anglais en cantonais, il considère que des segments
sont 6lïdés parce qu'ils sont trop peu saillants, donc trop difficilement perçus. Cependant,
pour les emprunts anglais print [ p ~ t ] et printer [plinta], Silverman soutient que les
locuteurs cantonais peuvent savoir que la forme phonologique de I'emprunt anglais print se
termine par un t s'ils connaissent l'alternance print l printer, même si le t final est souvent
élidé par les locuteurs anglophones qui prononcent [piin]. Ceci dit, cela n'empêche pas
Silverman de poser que l'élision du t final dans ce mot anglais serait due à un manque de
saillance du t final.
3) Le niveau perceptuel est bas6 sur le présupposé fait que les emprunteurs n'ont pas accès
aux représentations de la langue source, ce qui est incompatible avec plusieurs études
psycholinguistiques et sociolinguistiques (Haugen 1950, Grosjean 1982, Poplack et Sankoff
1984 et Poplack, Sankoff et m e r 1988)' etc. Ces études ont montré clairement que les
locuteurs qui introduisent les emprunts sont des bilingues. Comme ces locuteurs sont
18
bilingues, ils ont donc accès aux représentations de la langue source. Par conséquent, ils sont
capables de se représenter phonologiquement les segments de ta langue source.
4) Les conventions sociales qui dictent la variation et la stabilité dans les adaptations
segmentales. Le niveau perceptuel de Silverman (1992) est incompatible avec deux
observations majeures dans les études sur les emprunts, soit la variation des adaptations
segmentales entre les langues et, la constance des adaptations de segments à l'intérieur de
chaque langue. Par exemple, les francophones du Québec adaptent le segment 0 en t, tandis
que ceux de France adaptent le même segment en s (le mot anglais Smith [smiûJ devient
[srnia en français quebécois et bmiçl en français de France). Si l'adaptation ne se faisait que
par rapport au signal acoustique comme le soutient Silverman, les deux communautés
francophones choisiraient un même segment pour l'adaptation de 8, soit s ou t, puisque
l'input est le même dans Ies deux vanétés de français et que les deux variétés de français ont
le même système consonantique. Autrement dit, I'hypothèse de la perception phonétique est
incompatible avec le fait que certaines adaptations phonologiques puissent être privilégiées
sur la base de préfdrences sociales à l'intérieur d'une même communauté lorsque plus d'une
adaptation phonologique est minimale, donc possible.
5) Enfin, l'existence d'importations (les non-adaptations de segments) constituent, comme le
montrent Paradis et LaCharité (1997), certainement le problème le plus sérieux pour
l'hypothèse de I'approxiarntion phonétique. Si les adapteurs étaient des monolingues qui
n'ertendent que partiellement les sons étrangers, comment pourraient-ils importer
integralement des sons étrangers?
En somme, l'hypothèse de l'approximation phon6tique ne fournit aucune explication
quant à la nature des processus qui se produisent entre un segment problématique, c'est-à-
dire mal formé dans la langue source, et sa résultante bien formée dans la langue
19
emprunteuse. L'hypothèse de Silverman (1992) ne permet pas d'expliquer pourquoi certains
segments sont tolérés dans la langue emprunteuse alors que d'autres sont automatiquement
élidés. L'hypothèse de l'approximation phonétique fait plusieurs fausses prédictions et elle
n'arrive pas à expliquer les choix d'adaptation et les causes d'élision.
4.1.2 Hypothèse de l'adaptation phonologique des emprunts
Comme il a été mentionné plus haut, Hyman (1970), Kaye et Nykiel(1979) et h n e t
(1990) ont opté pour une analyse des emprunts qui se base sur la représentation
phonologique des segments. Selon Hyman (1970) et Prunet (1990), l'output phonétique est
perçu comme une forme spécifiée à laquelle s'applique les contraintes phonologiques de la
langue source (LI): «[ ...] a source phonetic foxm is borrowed as a target phonological form»
(Prunet 1990:491). Kaye et Nykiel proposent deux analyses, une pour l'emprunt qui ne
contient aucun segment problématique et une deuxième analyse pour l'emprunt contenant au
moins un segment problématique. Le premier emprunt passe directement du niveau
phonétique de la langue L2 au niveau phonétique de la L1. Le second empmnt doit être
adapté en conformité avec les règles phonologiques du syst6me de la L1. Paradis et LaCharité
(1996, 1997) proposent que l'input à la langue emprunteuse constitue la forme sous-jacente
(FSJ) A laquelle s'appliquent les adaptations de la langue emprunteuse. Tout ceci m'amène à
me demander comment les locuteurs de la L1 peuvent connaître et traiter des représentations
interdites par leur système phonologique. Paradis et LaCharité (1996, 1997) posent que ce
sont des locuteurs bilingues qui empruntent et qu'ils ont accès au code phonologique de la
LI. Plusieurs études sociolinguistiques comme Haugen (1950) et Poplack, Sankoff et Miller
(1 988) appuient cette hypothèse:
(1) The agents of introduction and, to some extent, transmission of borrowing
within the community are more likely to be bilinguals or those in direct contact
with the donor language and / or culture. (Poplack, Sankoff et Miuer 1988:48)
20
Haugen (1950) soutient aussi que ce sont des locuteurs bilingues qui introduisent des
emprunts dans la communauté. Il établit une relation enae l'assimilation des emprunts et le
degré de bilinguisme de la communauté linguistique de la langue emprunteuse. Il distingue
trois stades de bilinguisme, à savoir, le stade faible, le stade moyen et le stade 8evé. Dans le
stade faible, seuls les bilingues empruntent les mots de la L2. Dans Ie stade moyen, le
bilinguisme est plus élevé, les forrnes empruntées s'installent petit à petit et sont utilisées plus
frequernment par les emprunteurs. Enfin, au stade élevé, les emprunts sont totalement
adaptés et utilisés aussi bien par les bilingues que par les monolingues. Cette hypothèse est
appuyée aussi par Grosjean (1982), qui reconnaît que les emprunteurs possèdent une bonne
connaissance de la L2.
L'hypothèse adoptée dans ce mémoire est celle de Paradis et LaCharite (1996, 1997)
qui posent que c'est l'output lexical ou syntaxique qui est introduit dans Ia LI. Cet output est
soumis aux contraintes de la LI. Le schéma en (2) illustre cette hypothèse.
(2) Modèle d'intégration des emprunts (cf. Paradis et LaCharité 1996, 1997)
Langue source Langue emprunteuse
Dictionnaire restreint > 1 Dictio~aire restreint 1
21 L Lexique C O N ? l v J m m PHONOLOGIQUES Niveaux lexical et
PHoNOLOGIQUES postlexical Niveaux lexical et
Niveau phondtique
21
4.1.3 Adaptation phonologique des emprunts dans le cadre de la TCSR
Les structures problématiques de la langue source, c'est-à-dire celles qui violent une
ou plusieurs contraintes de la langue emprunteuse, sont adaptées en général par des stratégies
de réparation en vue de Ies rendre conformes aux contraintes de la langue emprunteuse. Les
analyses phonologiques d'emprunts faites dans le cadre de la «théorie des contraintes et
stratégies de réparation» (TCSR) (cf. Roy 1991, 1992, Paradis, Lebel et LaCharité 1993,
Lebel 2994, Paradis et Lebel 1994, Rose 1994, Paradis 1995a,b, 1996, Paradis et Rose
1995, Paradis et LaCharite 1996, 1997, Paradis et Fecteau 1997 et Paradis et Lebel 1997) ont
montré que l'adaptation des emprunts se fait de façon prévisible et régulière avec un
minimum de perte d'information segmentale. Ces études ont clairement montré que les
élisions segmentales sont prévisibles en fonction du contexte phonologique, ce qui constitue
un net progrès par rapport aux études antérieures (HoIden 1976, Silverman 1992 et Yip
1993) qui n'étaient pas capables de faire de telles prédictions. Celles-ci proposaient que les
élisions segmentales étaient dues à la non-perception des sons par le locuteur ou à des
facteurs non linguistiques comme l'influence de la graphie, l'analogie, etc.
La TCSR est présentée au chapitre suivant. L'analyse des emprunts dans le cadre de
la TCSR se base sur les préalables sociolinguistiques et phonologiques présentés en (3).
(3) Préalables sociolinguistiques et phonologiques sur l'adaptation d'emprunts (traduction
libre de Paradis et LaCharité 1996, 1997):
a) Les emprunts sont introduits principalement p u des bilingues, qui ont accès au code
phonologique de la langue source.
b) Les patrons phonologiques d'emprunts sont imposés à l'ensemble de la communauté
par des bilingues.
c) Définition d'uc emprunt: un mot simple de la langue source ou un mot composé
fonctionnant comme un mot simple qui est incorporé dans le discours de la langue
22
emprunteuse, qui a une représentation mentale dans la langue emprunteuse et qui se
conforme au moins aux contraintes les plus périphériques de la langue emprunteuse.
d) La forme empruntée n'est pas l'output phonétique de la langue source mais plutôt son
output lexical ou syntaxique.
e) Les emprunteurs éliminent des emprunts l'information qu'ils perçoivent comme
redondante du point de vue de la langue emprunteuse à moins que cette information
soit distinctive dans la langue source; l'information est alors systématiquement
introduite dans la langue emprunteuse.
4.1.4 ~ t a t de la question des emprunts frangais en Lingala
De nombreux chercheurs se sont penchés sur l'influence du français dans les langues
africaines. Comme il en a été question à la section 3.4, le français est la seule langue non
africaine qui a marqué le lexique de plusieurs langues de l'Afrique centrale, en géneral, et du
lingala, en particulier. C'est ce qui explique la multitude des études portant sur l'influence du
français sur les langues de l'Afrique centrale. Comme les autres pays de l'Afrique centrale, le
Congo a aussi connu cette influence qui a marqué le lexique de plusieurs de ses langues, en
particulier le lingala.
Plusieurs auteurs ont anaiysé la question des emprunts français en lingala Panni eux,
un premier groupe s'est penché surtout s u . des manuels de connaissance pratique rédigés
dans les deux langues. L'objectif principal de ces manuels &ait d'aider les francophones qui
voulaient apprendre le lingala et les Congolais qui dbsiraient apprendre le Gançais. Nous
pouvons citer De Boeck (1903) et Bwantsa (1970).
Un deuxième groupe s'est penché sur les manuels de référence qui sont utilisés par
les locuteurs du français et du lingala. Ces manuels sont pour la plupart des dictionnaires
23
bilingues. Mentionnons les dictionnaires de Van Derbich (1990) et de Edema (1992). Ces
ouvrages comprennent chacun un répertoire de plus de 400 emprunts français en lingala.
Le troisième groupe d'auteurs a fait des études proprement linguistiques des emprunts
français en lingala. Ces auteurs traitent les emprunts sous plusieurs angles: morphologique,
phonétique et sémantique. Boguo (1976) traite de l'origine des emprunts dans le lexique du
lingala. C'est une étude intéressante qui montre combien il est difficile de déterminer avec
précision l'origine d'un mot étranger, particulièrement dans le cas où l'emprunt a transité par
une tierce langue. Nyembwe (1980)' quant à lui, discute du contact entre le français et les
langues nationales au Congo. Il essaie de déterminer le statut de chaque langue et de voir
comment ces langues cohabitent. Vatomene (1983) présente un travail intéressant où il est
question du processus d'intégration d'emprunt du point de vue phonétique, morphologique et
lexico-sbrnantique. Pour lui, I'intégration d'emprunts français en lingala fait face à des
différences culturelles, qui entraînent une modification du sens du mot emprunté. Par
exemple, le mot fiançais avocat [avaka] si@~e «conseiller en matière juridique, qui assiste
et représente ses clients en justice» ou encore « f i t de I'avocatiem. En lingala, ce mot a un
troisième sens: «corruption». À ma connaissance, aucune étude ne traite du sujet de
l'emprunt h ç a i s en Lingala sous un angle phonologique.
4.2 Problématique des emprunts
Lorsqu'une langue emprunte un mot étranger, ce mot peut violer une ou plusieurs
contraintes de la langue emprunteuse. Certains segments de ce mot peuvent ne pas faire partie
de l'inventaire phonologique de la langue emprunteuse, ou encore, la combinaison des
segments entre eux (structure phonologique) peut violer une contrainte de cette langue. Cette
violation de contrainte doit être reparee que le segment ou la structure phonologique
puisse être conforme à la langue emprunteuse. Une stratégie de réparation est alors appliquée
de manière il réparer la malformation et satisfaire les contraintes de La langue emprunteuse.
24
Les emprunts contiennent généralement beaucoup de malformations phonologiques par
rapport aux mots natifs. Ainsi, l'étude des emprunts aide à comprendre le fonctionnement des
langues et à mieux se représenter la faculté du langage. Les travaux entrepris sur l'adaptation
des emprunts dans le cadre de la TCSR ont permis d'élaborer trois principes qui gouvernent
l'application des stratégies de réparation, soit le principe de minimdité, le principe de
préservation et le principe de la tolérance limitee. Ces principes découlent de vastes études sur
les emprunts, à savoir, les emprunts anglais en français québécois (Roy 199 1, 1992, Paradis
et LaCharité 1996, 1997, Paradis et Lebel 1997), les emprunts français en peul (Paradis,
Lebel et LaCharité 1993, Lebel 1994, Paradis et Lebel 1994, Paradis et LaCharité 1996,
1997), les emprunts fiançais en kinyarwanda (Rose 1994, 1995 et Paradis et Rose 1995), les
emprunts français en arabe marocain (Paradis et Prunet 1997) et les emprunts anglais en
espagnol (Paradis et Fecteau 1997 et Fecteau 1998). Ces études ont permis de tester la
validité des principes qui gouvernent la TCSR 2 partir d'un grand nombre de langues. Ce
mémoire portera sur tous les cas d'adaptations segmentales et syllabiques inventoriés dans le
corpus des emprunts français en lingala.
5. CADRE T&ORIQUE
5.1 Représentations phonologiques
5.1.1 La phonologie multilinéaire
La phonologie multilinéaire pose qu'une représentation phonologique comprend
plusieurs paliers distincts et autonomes: le palier segmental, autosegmental, tonal, syllabique,
métrique et le palier des unités de temps (le squelette). L'organisation de ces paliers est
présentée en (1).
(1) Paliers phonologiques distincts en phonologie multilinéaire
palier palier tonal syllabique palier
autosegmental
palier palier - -
métrique - - - - - - -
squelette (unités de temps)
segmental
Ces paliers servent à organiser les sons en syllabe, en structure métrique de mot, de
syntagme et de phrase.
5.1.1.1 Le squelette
Comme l'indique son nom, le squelette est la base à laquelle s'attachent les autres
paliers. Le squelette est composé des unités de temps (X). Ces dernières permettent
d'encoder la longueur vocalique et consonantique. Pour être réalisé, tout segment doit être
associé à une unité de temps. La longueur segmentale est encodt5e par les unités de temps.
Par exemple, une voyelle qui est attachée à une unité de temps se réalise comme une voyelle
26
brève. Si la voyelle est attachée à deux unités de temps, elle se réalise comme une voyelle
longue. Si plus d'une voyelle s'attachent 2 une seule unité de temps, la suite vocalique se
réalise comme une diphtongue. Ceci est représenté en (2) .
(2) a) voyelle simple b) voyelle longue c) diphtongue
Ceci est aussi le cas des consonnes. Une consonne est dite simple lorsqu'elle est
rattachée à une seule unité de temps. Si la consonne est rattachée à deux unités de temps, elle
se réalise comme une consonne géminée. Enfin, lorsqu'une suite de deux consonnes est
rattachée à une seule unité de temps, il s'agit d'une consonne complexe. Ceci est représenté
en (3).
(3) a) consonne simple b) consonne géminée c) consonne complexe
X X X X
Ces représentations découlent d'un principe universel en phonologie mulalinéaire, le
principe du contour obligatoire (PCO), proposé par Goldsmith (1976) et repris par McCarthy
(1979, 1986). Ce principe interdit 1' adjacence de structures phonologiques identiques en
forme sous-jacente (FSJ). Par exemple, deux voyelles identiques ne peuvent pas se suivre
dans les représentations sous-jacentes. C'est pour cette raison que la représentation en (4) est
interdite par le PCO.
(4) FSJ interdite par le PCO
a a
Tout segment doit être rattaché à une unité de temps pour pouvoir se réaliser. Ceci decoule du
principe d'intégration structurale, présenté en (5).
(5) Pnncipe d'intégration structurale (Paradis 1993; cf. aussi Itô 1986)
Tout élEment phonologique doit être intégré dans une structure phonologique.
5.1.1.2 La syllabe hiérarchisée
Le modèle syllabique adoptg dans ce mémoire est celui de Kaye et Lowenstamm
(1984), qui possède quatre constituants internes, soit l'attaque, la rime, le noyau et la coda.
(6) Syllabe hiérarchisée
S = syllabe R = rime A = attaque C = coda N = noyau x = unité de temps
A X X X X X X
k r w a t r croître &rwatr]
La rime est constituée de deux éléments, le noyau et la coda. Le noyau est obligatoire dors
que la coda est optionnelle. L'attaque, tout comme le noyau, est un constituant obligatoire,
28
ceci même lorsque ce constituant ne contient pas de matériel segmental ou prosodique.
L'attaque et le noyau sont obligatoires puisque la syllabe CV est la syllabe la moins marquée
universellement. Le noyau représente le sommet de sonorité d'une syllabe, c'est-à-dire
l'élément le plus sonore de la syllabe, alors que l'attaque et la coda en constituent les
extrémités. Tous les constituants syllabiques, à savoir l'attaque, le noyau et Ia coda, peuvent
brancher, c'est-à-dire contenir plus d'un segment associé à une unité de temps. C'est ce
qu'on peut observer en (6) avec le mot croître, qui possède une attaque, un noyau et une coda
branchants. Ii existe cependant des langues qui ne permettent pas les constituants branchants.
C'est le cas du lingala.
5.1.1.3 La géométrie des traits
Outre la syllabe, la phonologie rndtilinéaire intègre la structure interne du segment,
représentée par des éléments hiérarchisés. Le modèle que j'adopte est présenté en (7). Ce
modèle s'inspire de celui de L a h . et Evers (1991).
(7) Modèle segmental
Base / [ant] : [ant6ried [dist]: [distribué]
Position de Ia langue
29
Un segment est composé d'un noeud de base auquel sont associés des traits terminaux, un
noeud de place et des articulateurs. Le noeud de place regroupe trois articulateurs: Labial,
Coronal et Dorsal. Les articulateurs peuvent dominer des traits terminaux, qui permettent de
rendre compte des contrastes qui existent entre les différentes consonnes régies par un même
articulateur (par exemple, le trait [antérieurl de l'articulateur Coronal permet de différencier la
consonne s, qui est [+antérieur], de la consonne /, qui est [- antérieur]). L'articulateur Labial
regroupe les voyelles et les consonnes labiales, l'articulateur Dorsal regroupe les consonnes
d a i r e s et l7artkdateur Corond regroupe les consonnes dentales, dvéolaires, aivéo-palatales
et palatales. Les traits et les articulateurs constituent tous des paliers indépendants et non
ordonnés. Cette autonomie des paliers articulatoires a entraîné une redéfinition de la notion
dP«adjacence» des segments. Par exemple, les deux consonnes dans lpapl pape, lesquelles
sont toutes deux composées d'un articulateur Labial, sont considérées ici comme adjacentes
au niveau de leur articulateur tandis que les segments p et t dans /pst/ patte sont non
adjacents. parce que p sélectionne l'articulateur Labial et r, I'articulateur Coronal (cf. Yip
1988). C'est ce que l'on peut observer dans le s c h h a (8).
(8) Ligne d'adjacente en phonologie
Y a p 'pape' p a t 'patte'
Labial e - Coronal
Les articulateun sont des traits monovalents qui peuvent être terminaux (par exemple,
l'articulateur Dorsal en (7)) ou non terminaux (par exemple, l'articulateur Coronal en (7)).
selon qu'iIs dominent un ou plusieurs traits terminaux. Les traits terminaux sont des traits
généralement binaires (par exemple [& arrondi] ou [k voisé]), contrairement aux noeuds
organisationneIs et aux articdateurs.
5.1.1.4 La sous-spécification
Les théories de sous-spécification posent que les segments sont sous-spécifiés en
FS J, c'est-à-dire que leur structure sous-jacente est incomplète (cf. Kiparsky 1982,
Archangeli 1984, Steriade 1987, Avery et Rice 1988 et Paradis et Prunet 1991). La
sous-spécification vise, avant tout, à éliminer la redondance des représentations segmentales.
La notion de <<redondance» varie d'un modèle à l'autre. Steriade (1987) et Clements (1988)
ont proposé la sous-spécificafion contrastive dans laquelle seuls les traits «non distinctifs»
peuvent être sous-spécifiés. Le modèle de la sou-spécification radicale proposé par Kiparsky
(1982), Archangeli (1984), Pulleyblank (1986) et Paradis et Prunet (1991) soutient que
seules les valeurs «marquées» des traits distinctifs sont présentes en FSJ. Cela revient à dire
que les valeurs non marquees des traits sont absentes des représentations sous-jacentes. Ce
modèle aboutit à une plus grande sous-spécification des phonèmes en FSJ que le modèle de
sous-spécification contrastive.
Dans ce mémoire, j'adopte le modèle de la sous-spécification radicale de Paradis et
Pninet (1991), lequel a l'avantage d'encoder directement la notion de «marque» dans les
représentations segmentales. Ce modèle permet plus particulièrement de rendre compte du
statut spécial des coronales, les consonnes les moins marquées universellement. En plus
d'être plus fréquentes que les autres types de consonnes (cf. Maddieson 1984), les coronales
sont souvent sujettes à des processus phonologiques tels que l'élision et l'harmonie et elles
servent très souvent de segment épenthétique. De plus, elles sont souvent substituées et
peuvent être transparentes aux voyelles dans certaines langues (cf. Paradis et Pmnet 1991).
Tous ces faits ont conduit plusieurs auteurs (cf. Paradis et Prunet 1991, entre autres) à
formuler l'hypothèse que les consonnes coronales n'ont ni articulateur ni noeud de place en
FSJ, et que l'articulateur Coronal est un articulateur de défaut. Cela est représent6 en (9).
Labiales Vélaires
Dorsal
Comme le montre ce schéma, les coronales n'ont pas d'articulateur ni de noeud de place à
l'opposé des vélaires et des labiales. L'articdateur Coronal est inséré en cours de dérivation
phonologique par une règle de défaut, présentée en (10).
(10) [@ Place] -t Coronal
Les liens manquants à la structure sont assignés par la convention de génération des noeuds
(Node Generation Convention), proposée par Archangeli et Pulleyblank (1986, 1994) et
definie et schématisée en (1 1).
(1 1) Convention de génkration des noeuds
Une règle ou une convention qui assigne un élément a: [alpha] à un noeud /3 [beta] a pour
effet de créer un lien entre a et B 1 (traduction libre d' Archangeli et Pulleyblank 1994:23).
Le schéma ci-dessous représente cette convention de génération des noeuds:
l « ~ o d e Generation Convention: A rule or convention assigning some F- element a to some anchor B creates a path from a: to /%. (Archangeli et PulleybIank 199423)
' 1 Élément et liens assignés
(Y) pour compléter la
/-i structure entre a: et p
La convention de génération des noeuds (1 1) prédit que le noeud de place sera inséré après
l'application de la règle de redondance (12), ceci pour compléter la structure.
(12) Règle de redondance: 0 articulateur -t Coronal
P (convention de i génération des ' noeuds)
Coronal
Cette convention s'applique aussi dans le cas des traits de défaut. Par exemple, dans
le cas des consonnes coronales, le trait [+antérieur] constitue la valeur non marquée alors que
le trait [-antérieur] constitue la valeur marquée. Si [+antérieur] est inséré par une règle de
redondance, l'articulateur Coronal ainsi que tous les noeuds internédiaires seront générés par
la convention de g6n6ration des noeuds.
33
Malgré les différences qui existent entre la sous-spécification contrastive et radicale,
les deux théories posent que: 1) les traits ne sont pas tous présents en forme sous-jacente et
2) les traits non présents sont insérés en cours de dérivation par des règles de redondance
comme celle qui insère l'articulateur Coronal en (12).
5.1.1.5 La phonologie lexicale
Le modèle de la phonologie lexicale proposé par Kiparsky (1982, 1985) et par
Mohanan (1982, 1986) rend compte, d'une part, de l'interaction qui existe entre la
morphologie et la phonologie et, d'autre part, de l'interaction entre la syntaxe et la
phonologie. Ce modèle est schématisé en (13).
(13) Phonologie lexicale (cf. Kiparsky 1982, 1985, Mohanan 1982, 1986 )
CJ (dictionnaire restreint)
MORPHOLOGIE (lexique) PHONOLOGIE (contraintes)
strate x (règles de formation de mots)
strate y (règles de formation de mots)
J NIVEAU PHONÉTIQUE
(surface)
SYNTAXE +
,
+
niveau postlexical
niveau lexical
34
Ce schéma nous montre que la composante phonologique peut interagir avec les composantes
morphologique et syntaxique. Ce qui veut dire que les règles phonologiques peuvent être
appliquées au niveau lexical ou encore a u niveau syntaxique.
5.2 Processus phonologiques: TCSR
5.2.1 Survol de Ia TCSR
Les théories de représentations que nous venons de voir permettent un plus grand
niveau d'explication. Elles permettent également de rendre compte des formes possibles et
impossibles en phonologie. Pour mieux rendre compte des processus phonologiques, depuis
le milieu des années 1980, plusieurs chercheurs ont proposé un emploi de la notion de
«contrainte» qui avait pour but de restreindre la surpuissance des théories de représentation.
Parmi les différentes théones de contraintes proposées, citons la «théorie des contraintes et
stratégies de réparation» de Paraclis (1988a,b, 1990, etc.), la «phonologie déclarative» de
Bird (1990) et de Scobbie (1993), et «la théorie de l'optimalité» de Prince et Smolensky
(1993) et de McCarthy et Prince (1993). Ces différentes théories proposent chacune une
façon particulière de traiter les contraintes phonologiques. Comme cela a déjà été mentionné à
maintes reprises, la théorie de contraintes adoptée dans ce mémoire est la «théorie des
contraintes et stratégies de réparation» (TCSR). Selon cette théorie, les langues sont
gouvernées par des principes et des paramètres.
Les principes sont des contraintes universelles qui constituent les limites du langage
comme faculté. Par exemple, toutes les langues doivent avoir des consonnes et des voyelles,
ce qui constitue une contrainte universelle, un principe. Les rkglages paramétriques sont,
quant à eux, des contraintes non universelles. Ce sont des options binaires offertes & toutes
les langues, options auxquelles les langues peuvent répondre positivement ou négativement.
Les réglages param6triques sont responsables des diffkrences entre les langues. Par exemple,
le français possède les voyelles nasales dans son inventaire phonologique. Par contre, le
35
lingala n'en a pas. Cette différence entre le lingala et le français est exprimée par la réponse
que donne chacune des langues au paramètre en (14).
(1 4) Paramètre:
voyelles nasales ?
([-cons] [+nasal])
fiançais: oui
hgda: non (contrainte)
Le système phonologique d'une langue est l'ensemble des réglages paraméaiques, où
chaque paramètre réglé négativement constitue une contrainte négative. Lorsqu'une contrainte
est violée, une stratégie de réparation est appliquée pour préserver cette contrainte. Une
stratégie de réparation est une règle universelle et non contextuelle qui est toujours motivée
par une contrainte donnée et qui ne s'applique que pour préserver la contrainte violée. Une
stratbgie de réparation ne peut effectuer que deux opérations phonologiques: insérer et élider.
«hé rem signifie ajouter un lien ou du contenu phonologique pour combler le manque d'un
élément qui cause une violation de contrainte. &den> consiste à dissocier ou effacer du
matériel phonologique offensant pour la contrainte. Ces stratégies de réparation sont
présentées en (15).
(15) a) Insérer: @ + x (propagation ou épenthèse d'un élément phonologique)
b) Élider: x + @ (dissociation ou élision d'un élément phonologique)
x peut être soit un «élément», soit un «lien» entre deux éléments.
L'insertion d'un lien entre deux éléments est exprimée par un trait pointillé, comme en (16a),
tandis que l'élision d'un lien entre deux éléments est exprimée par un trait barre, comme en
(16b).
a) insertion
A I * 1 8 a I I I
X
b) élision
Comme signalé plus haut, les stratégies de réparation ne s'appliquent que dans le cas
de violation de contrainte. Il existe plusieurs types de violation de contrainte que l'on peut
classer en deux groupes: les violations intrinsèques, qui sont internes à la langue, et les
violations extrinsèques, qui sont externes à la langue. Il existe trois sources intrinsèques de
violations de contraintes. Premièrement, il y a les opérations morphologiques, la source la
plus importante de violations de contraintes. Par exemple, prenons l'alternance d o dans le
mot français sone [szt] I sot [sa. Nous savons que 3 ne peut faire surface en fin de mot dans
la langue française, ce qui est analysé comme le résultat d'une contrainte non universelle
(paramètre). Lorsqu'une telle voyelle survient en fm de mot, une stratégie de réparation est
appliquée pour préserver la contrainte violée. Cette stratégie de réparation dissocie le trait
[-tendu] de la voyelle, ce qui produit o. Autrement dit, sot [ sa est le résultat d'une stratégie
de rdparation qui élide le trait [-tendu] la voyelle de base 3, lorsque celle-ci se retrouve en
fin de mot et viole ainsi la contrainte (*[sa], cf. aussi [pgpoJ de /p~l is / police, etc., Paradis
1993).
Deuxièmement, il y a les malformations phonologiques dans les représentations sous-
jacentes (les malformations dans le dictionnaire) comme les consonnes flottantes du
fiançais.2 Par exemple, l'adjectif fiançais petit [pati], dont le féminin est petite [patit],
contient un t final flottant en forme sous-jacente /patit/. Cette consonne flottante doit être
Une consonne flottante est une consonne qui n'a pas d'unité de temps en FSJ.
37
élidée (comme dans le cas du masculin en isolation) si elle ne peut s'ancrer quelque part,
comme dans l'attaque vide d'un mot à initiale vocalique (comme cela se produit en liaison).
Troisièmement, il y a les connits de contraintes. Ces conflits peuvent s'exprimer de
deux façons: 1) deux contraîntes de niveaux différents sont violées en même temps dans une
même structure ou 2) une seule contrainte est violée mais sa réparation entraîne la violation
d'une autre contrainte.
Enfin, il existe plusieurs sources extrinsèques de violation de contraintes dont, les
pathologies du langage, la non-maturité du cerveau en acquisition du langage et les emprunts.
Cette demière source est celle dont il est question dans ce mémoire.
Une stratégie de réparation est définie formellement en (17).
(17) Stratégie de réparation
Opération phonologique universeUe et non contextuelle dont l'application est causée par
la violation d'une contrainte phonologique et qui insère ou élide du matériel
phonologique dans le but de satisfaire la conhainte violée (traduction libre de Paradis et
LaCharité 1997: 384).
Les stratégies de réparation s'appliquent minimalement en accord avec le principe de
minindité, présenté en (1 8).
(1 8) Principe de minirnalité
Les stratégies de réparation s 'appliquent:
a) au niveau le plus bas auquel fait dférence une c o n b t e violée;
38
b) en impliquant le moins d'étapes possibles (traduction libre de Paradis et LaCharité
1997: 386).
Le niveau le plus bas auquel fait référence une contrainte violée est déterminé par la hiérarchie
des niveaux phonologiques en (1 9).
(1 9) Higrarchie des niveaux phonologiques (HNP)
Métrique > syllabique > squelette > noeud de base > articulateur > trait terminal
(traduction libre de Paradis et LaCharité 1997: 3 86 ) .
Pour illustrer le fonctionnement du principe de minimalité et de la HNP, prenons
l'exemple des fncatives non antérieures en français, f et3, interdites en lingala- Cette
contrainte est représentée par le réglage paramétrique négatif (20).
(20) Paramètre:
fricatives non antérieures? fran@s : oui
([+continu] [-antkrieur] sans [+sona.ntJ) lingala: non (contrainte)
Les emprunts français en lingala qui contiennent une fricative non antéxieure sont donc
problématiques et violent la contrainte (20). Puisque la contrainte violée fait référence au . . niveau des traits temiinaux, le principe de minuoaltd prédit que la reparation doit se faire à ce
niveau. La stratégie de reparation consiste ici en la dissociarion d'un des haits de la
combinaison, soit [-antérieud, ce qui produit une fricative antérieure, soit S. L'insertion du
trait [+antéried est effectuée par une règle de défaut
39
Ici, nous venons de voir la dissociation d'un trait, mais l'ajout de matériel
phonologique a généralement préséance, lorsqu'il est possible, sur la perte de matériel
segmentale (l'élision), ceci en conformité avec le principe de préservation en (SI).
(2 1) Principe de préservation
L'information segmentale est préservée maximalement, dans les limites du seuil de
tolérance (traduction libre de Paradis et LaCharitél997: 384).
Le principe de préservation joue un rôle de premier plan dans I'adaptation des
emprunts. Ce principe pose que I'information phonologique contenue dans l'information
segmentale de la L2 doit être réparée avec une préservation maximale. Ce principe privilégie
l'insertion plutôt que l'élision de matériel segmental. Pour illustrer le fonctionnement du
principe de préservation, prenons le cas d u peul. Cette langue interdit les attaques
branchantes, c'est-à-dire les suites consonantiques en début de syllabe. Ceci est exprimé par
le réglage paramétnque négatif en (22).
(22) Paramètre:
attaques branchantes? français: oui
peul: non (contrainte)
Ainsi, les emprunts français en peul contenant une suite initiale *CC doivent être adaptés.
Une telle suite peut être r6parée de deux façons, soit par l'insertion d'une voyelle pour briser
la suite *CC ou encore par l'élision de l'une des deux consonnes de la suite *CC. Le principe
de préservation prédit que l'insertion sera la réparation privilégiée, car elle permet de
conserver l'information segmentale. Par exemple, le mot français glace /glas/ devient [galas]
en peul et non [gas] ou pas], comme ce serait le cas si une des deux consonnes étaient
éIidées. La voyelle a du mot français se propage entre le g et le Z pour réparer la suite
problématique en début de mot Ceci est schématisé en (23).
(23) *CCV + CVCV
a) FSJ b) syllabation et insertion d'un c) propagation de la voyelle noyau et d'une unité de temps
A N A N
l i l l X x x X X X X
1 1 1 1 X X X X
Par ailleurs, les adaptations d'emprunts ne peuvent se faire en un nombre illimité d'étapes,
chaque langue imposant une Iunite du coût de la réparation segmentde. C'est ce qu'exprime
le principe du seuil de tolérance en (24).
(24) Principe du seuil de tolérance
a) toutes les langues ont un seuil de tolérance à la préservation segmentale;
b) cette limite est de x étapes à l'intérieur d'un domaine de
contrainte donné (traduction libre de Paradis et LaCharité 1997: 385).
La définition d'un domaine de contrainte est présentée en (25).
(25) Domaine de contrainte
Un domaine de contrainte représente la portée de cette contrainte, c'est-à-dire Ie
matbriel qui est horizontalement et verticalement balayé par la contrainte avant que les
règles de construction structurale ne soient autorisées à s'appliquer (traduction libre de
Paradis 1996: 5 1 8).
41
Pour mieux expliquer cette notion, prenons l'exemple du mot français biscuit biskqi]
emprunté en peul. Ce mot contient deux violations de contraintes qui sont imbriquées 17une
dans l'autre: une attaque branchante, interdite par le réglage paramétrique en (21)' et le
segment labio-coronal *y- Le peul interdit les segments labio-coronaux (*#, *y, *y), ce qui
est exprimé par le réglage paramétrique en (26).
(26) Paramètre:
Coronal-Labial ? français:
peul:
oui
non (contrainte)
La satisfaction de ces deux contraintes exigerait trois étapes, qui sont 1) la syllabation et
l'insertion d'un noyau et d'une unité de temps, 2) la propagation de q dans le noyau vide et,
enfin, l'adaptation de *q. Cette réparation est illustrée en (27).
(27) *Q + C u w
a) FSJ b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps
A N A l i I
A N A A N A 1 1 1 1 1 1 x x x X X X
Comme la limite du seuil de tolérance en peul est de deux étapes (stratégies de r6paration), la
réparation en (26) est trop coûteuse pour cette langue, ce qui entraîne une élision du segment
probhhatique. Le mot français biscuit piskqi] devient b i s u en peul au lieu de *Lbiskuwi].
42
Lorsqu'il y a plus d'une contrainte violée, la convention de préséance en (28) inteMent en
vue de déterminer quelle contrainte a priorité.
(28) Convention de préséance
Dans le cas où deux ou plusieurs contraintes sont violées, la contrainte qui a priorité
est celle qui fait référence au niveau le plus élevé dans la HNP (traduction libre de
Paradis et LaCharité 1997: 386).
Nous avons vu à travers ces exemples que l'adaptation des se-gments et des suites non
syllabables des emprunts est gouvernée par trois principes de la TCSR, à savoir le principe
de minimalité, le pnncipe de préservation et le principe du seuil de tolérance. Dans ce
mémoire, il sera montré que ces principes sont aussi actifs dans les adaptations d'emprunts
français en lingala. Un aperçu de l'organisation de la TCSR est présenté en (29).
(29) Aperçu de l'organisation de la TCSR
Viol. de contraintes L
Réparation (insertion / élision)
Régie par
le principe de préservation &nit6 par le seuil de tolérance)
le principe de minimalit6 (basé sur la HNP) la convention de préséance (basée sur la HNP)
5.2.2 Noyau et périphérie
Le modèle que j'adoptera. afin de rendre compte des non-adaptations est celui de Itô et
Mester (1993, 1995), présenté en (30), repris par Paradis et Lebel (1994) et Paradis et
LaCharité (1996, 1997). Le noyau constitue un domaine regroupant toutes les contraintes de
la langue. Dans cette partie, tous les segments étrangers à la L1 sont interdits. Le noyau est
entouré de cercles concentriques representant la périphérie. Les zones de la périphérie sont
43
plus permissives. Plus nous nous éloignons du noyau, plus la zone périphérique est
permissive, c'est-à-dire que plus les segments qui violent des contraintes du noyau sont
acceptés (non adaptés).
(30) Schéma du modèle noyau / périphérie de Itô et Mester (1993)
C'est selon ce modèle que les importations par le lingala de segments français seront
organisées dans le système phonologique du lingala.
6.1 Cueillette des données et statistiques générales
J'ai personnellement recueilli les emprunts de la base d'emprunts français en lingala.
Cette cueillette m'a permis de rassembler 672 emprunts français. Ces emprunts proviennent
de sources écrites, principalement des dictiomaires Lingala-fiançais de Van Derbich ( 1 990) et
de Edema (1992). Les autres emprmts ont été recueillis en parler spontané.
(1) Statistiques générales sur le traitzment des segments et des strucme syllabiques dans les
emprunts
formes
malformations segmentales
malformations segmentales analysées
adaptations
non-adaptations
élisions
cas éliminés
malformations syllabiques
malformations syllabiques analysées
adaptations
non-adapta tions
6lisions
cas eliminés
total des malformations
malformations andvsées - - - -
nombre d'adaptations
nombre de non-adaptations
nombre d'6lisions
cas t9imin6s
Total 1
6.2 Choix des emprunts
Lors de la compilation des données, certains emprunts n'ont pas été retenus dans le
calcul des statistiques. C'est le cas des emprunts dont la ressemblance avec des mots ou les
patrons phonologiques d'une tierce langue laissait croire que l'emprunt n'était pas venu
directement du eançais mais qu'il devait avoir transité par une autre langue. La date d'entrée
des emprunts n'était indiquée dans aucun des ouvrages consultés, c'est pourquoi je n'ai pas
tenu compte de ce facteur. Ceci n'est pas un problème étant donné que les emprunts fiançais
en lingala sont récents. En effet, les deux langues à l'étude, à savoir le lingala et le français,
n'ont été en contact qu'au de%ut de ce siécle (cf. chapitre 3).
6.3 Transcription des données
La transcription des mots français est p~cipalement basée sur celle du dictionnaire Le
Petit Robert (1990). Les mots en lingala ont été transcrits en API (Alphabet Phonétique
International), à partir de la prononciation de trois informateurs originaires du Congo, soit
M. Kihosirnidele (informateur #1), Mme Bakabaka (informateur #2) et M. Mukalenge
(informateur #3), dont les profrls sont présentés plus loin (cf. l'annexe 1). À chacun des
mots, une brève définition a ét6 associée. Pour chaque définition, j'ai tenu compte des
différences sémantiques car la majorité des mots fî-ançais empruntés en lingala change de sens
ou encore ont un sens particulier en plus du sens général du mot. La vérification de la
prononciation a été effectuée lors de séances au cours desquelles les trois informateurs
devaient fournir leur propre prononciation des emprunts du corpus. Pour chaque emprunt,
une définition en lingala a été présentee à haute voix par l'enquêteuse. Par exemple, pour
l'emprunt avion, je donnais «appareil de locomotion a6riennen et pour le mot bible, «recueil
de textes inspirks par Dieu». Des phrases à complCter ont aussi été utilisées de manière 2
susciter la production de l'emprunt. Par exemple, pour l'emprunt accident, la phrase suivante
à compléter était pdsentée: «lorsque deux voitures entrent en collision, elles font un-».
Finalement, si aucune des deux tactiques ne donnait de résultat, je donnais des synonymes,
46
des antonymes ou des paraphrases. Si, après tous ces stratagèmes, I'infonnateur ne devinait
toujours pas l'emprunt, il en était conclu que l'informateur ne le connaissait pas. Aucun
emprunt français n'a étZ présenté par écrit, ceci afin d'éviter l'influence de la graphie. Chacun
des informateurs était au courant du fait que les données allaient être utilisées à des fins
Linguistiques et que les mots attendus étaient tous d'origine française. Chacune des rencontres
a été enregistrée à l'aide d'un magnétophone de haute qualité, de marque Marinz et d'un
microphone de type cravate. Les entrevues se déroulaient de façon très naturelle, au domicile
des informateurs. Chaque informateur a été interviewé séparément au cours de séances ne
dépassant pas deux heures. J'ai moi-même effectué la transcription des données dans le cadre
du projet de recherche de Mme Carole Paradis sur les contraintes phonologiques à
l'université Laval. Enfin, cette transcription a été vérifiée par une deuxième personne, non
lingalophone, M. Benoît Tardif.
6.4 Informatisation des donnies
Tous les emprunts de la base ont été intégrés dans une base de donnees informatisée
construite à cette fin sur Hypercard, dans le cadre du projet de recherche de Mme Carole
Paradis. Chaque entrke de la base comprend huit champs différents, nécessaires à l'analyse
des adaptations phonologiques des emprunts français en lingala. Ces champs sont présentés
en (1). Les formes se trouvant dans les champs c, d et h fournissent de I'infomiation
secondaire, qui n'a pas servi à l'analyse effectuée dans ce mémoire.
(1) Champs contenus dans la base d'emprunts français en lingala
a) le mot français et sa catégorie grammaticale;
b) la transcription A.P.I. du mot français;
c) l'emprunt français et son marqueur de classe en lingala (s'il y en a un);
d) l'emprunt français avec ton;
e) la fonne de l'informateur #1 transcrite en A.P.I.
f) la forme de l'informateur #2 transcrite en A.P.I.
g) la forme de l'informateur #3 &anscrite en A.P.I.
h) la signification de l'emprunt fiançais en lingala.
6.5 Comptabilisation des données
Des statistiques ont été compilées afin de calculer le nombre de malformations,
d'adaptations et d'élisions, ainsi que les pourcentages correspondant à ces nombres. Ces
statistiques ont été calculées non pas à partir du nombre total de formes produites, mais
plutôt à partir du nombre de malformations analysées puisqu'une forme peut contenir
plusieurs malformations.
6.6 Structure du corpus
Le corpus d'emprunts qui est prés ,enté en ann exe de ce mémoire est composé de sept
parties distinctes. La première partie comprend les renseignements généraux, soient les fiches
signalétiques des informateurs. La liste générale des emprunts est présentée dans la deuxième
partie. Les dernières parties répertorient les adaptations syllabiques, segmentales, la
périphérie (les non-adaptations), les cas éliminés et les statistiques détaillées. L'organisation
du corpus est synthétisée en (2).
(2) Organisation du corpus d'emprunts français en lingala.
a) fiches signalétiques des informateurs
b) liste générale des emprunts
c) classements des malformations syLlabiques
d) classements des malformations segmentales
e) périphérie
£) cas eliminés
g) statistiques détaillées
Le corpus comprend plusieurs types de mots. La majorité de ces mots sont des noms
(93,8%). Les verbes viennent en deuxième position avec (3,3%). Enfin, les adjectifs (2,5%),
les prépositions et les conjonctions (0,496) constituent les plus faibles pourcentages. Le
tableau en (3) présente la répartition des différentes catégories grammaticales contenues dans
le corpus.
(3) Tableau du nombre de mots dans chaque catégorie grammaticale
Catégorie grammaticale
nom
verbe
adjectif
préposition
conjonction
total
Nombre d'emprunts
6î.û
22
17
2
1
d 672
Pourcentage
93,8%
3,3%
2,5%
0,3%
9,1%
100%
7. INVENTAIRES
Une bonne éh
PHONOLOGIQUES DES LANGUES ÉTUDIÉES
de de l'adaptation phonologique d'emprunts implique avant tout la
connaissance des caractéristiques des langues en contact. Ce chapitre a pour but de faire
ressortir les ressemblances et les différences pertinentes des structures des langues à l'étude,
à savoir le français et le lingala. Dans la première section de ce chapitre, il sera question des
systèmes vocalique, consonantique et syllabique du français. La deuxième section traitera,
quant Zi elle, des systèmes vocalique, consonantique et syllabique du lingala.
7.1 Français
7.1.1 Inventaire vocalique
L'inventaire vocalique du français est présenté en (1).
(1) Inventaire vocalique du français (Casagrande 1984:24)1
Le système vocalique du franqais comprend, entre autres, des voyelles nasales (& É, 5
et CE ), des voyelles coronales labiales (y, @ et œ), des voyelles non tendues (E et 3) et le
schwa (a).
7.1.2 Inventaire consonantique
L'inventaire consonantique du h ç a i s est présenté en (2).
La voyelle a ne faisait pas partie de l'inventaire de Casagrande mais elle a été ajoutée car elle est distinctive.
7.1.3 Structure syllabique
Comme cela a été souligné en 5.1.1.2, les quatre constituants de la syllabe peuvent
brancher en h ç a i s . La représentation de la structure syllabique du français, présentée à la
section 5.1.1.2, est reprise en (3).
(2) Inventaire consonantique du fiançais (Casagrande 198421)
(3) Structure syllabique du h ç a i s
occIusives
fikatives
nasales
liquides
glides
r croître
S: syllabe A: attaque R: rime N: noyau C: coda X: squetette
labial
p / b f / v
rn
On pourrait objecter que la rhotique du Français se réalise comme une uvulaire. Cependant, il s'agit d'une réalisation phonétique. Au point de vue phonologique, la rhotique du français fonctionne comme une coronale.
dental
t / d
s / z
n
1 /r2
alvéolaire
u 3
palatal
JI
j / y
vélaire
k / g
w
7.2 Lingala
7.2.1 Inventaire vocalique
L'inventaire vocalique du lingala est présenté en (4).
(4) Inventaire vocalique du lingala (Bwantsa 1970: 13)
1 U
Le système vocalique du lingala est composé de sept voyelles orales dont cinq
voyelles tendues (i, e, Q, O et u) et deux voyelles non tendues ( E et 3). Le lingala ne permet
pas les voyelles longues. Si nous comparons le système vocalique du français à celui du
lingala, nous nous apercevons que le système vocalique du français est plus riche car il
contient plusieurs voyelles qui sont absentes de l'inventaire vocalique du lingala. Celles-ci
sont présentées en (5).
(5) Voyelles fi-ançaises problématiques pour le lingala
a) les voyelles coronales labiales: y, fl et œ
b) les voyelles nasales: Z, 5 et c2
c) le schwa: a
Ces voyelles problématiques devront être adaptées dans les emprunts français en lingala.
Les voyelles e / E et O 19 sont distinctives en lingala Elles permettent d'opposer des mots entre eux. Par exemple: moto 'homme' et m o 'feu', asengi ' il ensorcelle' et w n g i 'il demande'. (cf. Bwantsa 1970: 14)
7.2.2 Inventaire consonantique
L'inventaire consonantique du Lingala est présenté en (6).
(6) Inventaire consonantique du lingala (adapté de Vatomene 198 3 38) I I I I 1
labial ! dental 1 palatal vélaire I occlusives
ficatives
Les consonnes françaises étrangères au lingala sont présentées en (7).
nasales
liquides
glides
(7) Consonnes françaises non natives en lingala:
la &de coronale labiale
la fricative labiale vois& v
les fikatives non antérieures 3 et $
la nasale?
la liquide r
p / b f
Il est à noter que les segments v e t j , bien que non natifs* sont des importations en
lingalas et ne subissent aucune adaptation. Ces segments ont été empruntés au kikongo. une
autre langue du Congo qui a influencé le lexique du Lingala (cf. 2.2). Ils ne seront donc pas
étudiés au chapitre 9 avec les autres segments mal formés puisqu'ils ne sont pas adaptés.
rn
w
- -
La rhotique en lingale n'est pas en variation libre avec la IatéraIe comme c'est le cas dans d'autres langues bantoues. La rhotique n'est jamais permise en iingala
<<...Nous ne mentionnons pas v parmi les signes, bien que n'étant pas propre au lingala, on le retrouve dtjh en lingala». (Vatomene 1983: 40)
t / d
s / z k/g
n
I
j
7.2.3 Structure syllabique
La structure syllabique du lingala est la syllabe universelle CV (Vatomene 1983: 65).
Cette syllabe est représentée en (8) à l'aide d'un mot lingala.
(8) Structure syllabique du lingala
[misu] 'yeux'
Contrairement au français qui permet le branchement de tous ses constituants, le lingala
interdit les suites vocaliques (VV), les suites consonantiques (CC) et les codas. Ainsi, les
mots français qui contiennent ces suites problématiques devront être adaptés en lingala.
8. ADAPTATIONS SYLLABIQUES
Ce chapitre traite des adaptations syllabiques dans les emprunts français en lingala.
Comme nous l'avons vu au point 7.2.3 du chapitre précédent, la syllabe maximale du lingala
est la syllabe CV. De ce fait, cette langue ne permet pas les suites vocaliques (W), les codas
(C$), Ies noyaux branchants (GV, VG ou VV) ni les attaques branchantes ($CC). Ces
contraintes résultent des réglages paramétriques négatifs présentés en (1).
( 1) Paramètres:
a) suites W?
(attaques vides à I'intérieur des mots)
b) codas ?
c) noyaux branchants?
(diphtongues ou voyelles longues )
d) attaques branchantes ?
hnçais: oui
lingala: non (*VV)
français: oui
Iingala: non (*C$)
fi-axlçais: oui
Lingala: non ( *GV, *VG, *VV)
fiançais: oui
lingda: non (*$CC)
Ainsi, les suites vocaliques, consonantiques et les consonnes en fin de mot dans les emprunts
firançais devront être adaptées pour se conformer à la phonologie du lingaia.
8.1 Adaptation des suites vocaliques
Cette section traite de I'adaptation des suites vocaliques. Les suites vocaliques des
emprunts français violent la contrainte en (la), contrainte qui interdit les attaques vides à
l'intérieur des mots en lingala. Ces suites devront être adaptées afin de se conformer à la
phonologie du Lingala et de satisfaire la contrainte en (la). En (2), nous voyons qu'il y a 26
cas de suites vocaliques dans mon corpus et que la totalité de ces suites est adaptée. Il n'y a
aucun cas de non-adaptation ou d'élision.
(2) Statistiques générales sur l'adaptation des suites *W
Suites *w %
Cas analysés 26 1 Total des cas
1 Adaptations 1 26 1 100% 1
26
L'adaptation des suites vocaliques comprend deux parties. Dans la première partie, il
sera question de l'adaptation des suites *W qui ne contiennent pas le phonème /a /. Dans la
seconde partie, il sera question de l'adaptation des suites * W dont l'une des voyelles est /a I.
Élisions
Cas éliminés1
Lorsqu'aucune des deux voyelles de la suite *W n'est /a /, le segment ins6r6 entre les
deux voyelles est une glide, qui provient toujours de I'arciculateur de la voyelle environnante.
Dans 12 cas 1 15, c'est la voyelle de gauche qui se propage. Les exemples en (3) illustrent
bien ce type d'adaptation.
teac categorie comprend tous les cas qui n'ont pas tté retenus dans l'analyse cause de: l'harmonie vocalique, l'influence de la graphie, l'influence d'une autre langue, l'analogie, ou d'autres facteurs non p honologiques.
O
O
0%
56
(3) Exemples d'adaptation des suites *VV avec V # a (cf. l'annexe 3.1.1 pour plus
d'exemples)
français lingala
diocèse
Noël
[ d B sez]
vidéocassette [vid@ kasst]
Ces adaptations se font de la même façon dans tous les cas. La place d'articulation d'une des
deux voyelles est propagée dans l'attaque vide de la deuxième syllabe pour briser la suite
*W non syllabable en lingala. Par exemple, dans le mot fiançais Noël [n-] qui devient
[n3wele] en lingala, la glide w provient de la voyelle de gauche. C'est la même chose pour
vidéocassette [vidwkaset] qui devient [vid&kaseti] en lingala. La glide j provient de
l'articulateur de la voyelle de gauche. La dérivation en (4) illustre cette adaptation.
L'articulateur de la voyelle de droite peut aussi se propager entre les deux voyelles. Par
exemple, le mot Créoline devient [kelewolini] en Lingala, où c'est I'articulateur de la voyelle
de droite O qui se propage dans l'attaque vide. Il n'y a cependant que 3 cas sur 15 qui
présentent cette adaptation.
(4) *W + VGV
a) FSJ b) syllabation et propagation de la place d'articulation de la voyelle de gauche dans l 'attaque vide
N A N
X X X
Cette adaptation, où a représente l'articulateur de la voyelle, est effectuée en une seule étape.
L'attaque vide entre les deux voyelles est remplie par la propagation de la place d'articulation
de l'une des voyelles de la suite, généralement celle de gauche. Le reste de la voyelle (Ie
noeud de base, notamment) est généré par la convention de générations des noeuds (cf. (1 1)
chapitre 5). Cette adaptation est systématique. Elle représente 15 / 15 cas analysés, soit 100%
des cas. Nous retrouvons la même adaptation en peul, où un mot comme prion'té [pnirite]
devient [piriirite] (cf. Lebel 1994) et en kinyarwanda, où le mot diocèse [diisaz] devient
[duseezi] (cf. Rose 1995). Tout comme le lingala, ni le peul ni le binyanvanda ne
permettent les suites W à l'intérieur des mots.
Lorsqu'une des deux voyelles de la suite est a, c'est la place d'articulation de l'autre
voyelle qui se propage. C'est ce que montrent les exemples en (5). Cependant, dans tous les
cas dont je dispose, la voyelle a se trouve à gauche de la suite, ce qui m'empêche de vérifier
s'il n'y aurait pas aussi un facteur de «directionalité» en jeu.
(5) Adaptation des suites *W avec V = a (cf. l'annexe 3.1.2 pour plus d'exemples)
français lingala
cacao
laïque
L'adaptation des suites *W avec V= a est représentée en (6).
(6) *W + VGV
a) FSJ b) syllabation et propagation de la place d'articulation de la voyelle autre que a dans l'attaque vide
N A N
Comme nous pouvons l'observer en (6), une attaque vide est remplie par la propagation de la
place d'articulation de la voyelle autre que a. Cette adaptation est systématique. Elle
représente 1 1 / 1 1 cas analysés, soit 100% des cas. Nous retrouvons la même adaptation en
kinyanvanda. Elle se produit systématiquement, soit dans 18 / 18 cas analysés dans le corpus
du lcinyarwanda. Par exemple, le mot cacao BakaoJ devient Fakawo] (cf. Rose 1995).
8.2 Synthèse de l'adaptation des suites *W
Les suites vocaliques (*W) non syllabables en lingala sont adaptées avec un taux de
préservation segmentale maximal, ceci en conformité avec le principe de préservation en
5.2.1. Tous les cas, soit 26 / 26 cas analysés dans ce corpus sont adaptCs avec la
préservation (la non-élision) de tous les segments de la suite *W d'origine. Les adaptations
59
des suites *W se font de façon minimale, en conformité avec le principe de minimalité,
présenté en 5.2.1. Le patron général d'adaptation consiste à remplir l'attaque vide entre les
deux voyelles pour briser la suite * W non syllabable en lingala par la propagation de la place
d'articulation d'une voyelle environnante. Cette réparation s'applique d'abord au niveau du
palier syllabique, le niveau le plus bas auquel fait référence la contrainte en (la), et en un
minimum d'étapes (ici une). Comme le seuil de tolérance du lingala est fixé à trois étapes, ce
que nous verrons plus explicitement au chapitre 10, la réparation est admissible par le
principe du seuil de tolérance.
8.3 Adaptation des suites consonantiques
Dans cette section, je vais me concentrer sur l'adaptation des suites consonantiques
alors qu'à la section 8.5, nous verrons comment sont traitées les consonnes simples en fin de
m o t Les suites *CC (OG, GO, OL, LO, 00, LL)2 sont interdites à la fois par la contrainte
en (lb) contre les codas, la contrainte en (lc) contre les diphtongues et la contrainte en (Id)
contre les attaques branchantes. Ces suites fiançaises non sylIabables en lingala doivent donc
être adaptées. La section 8.3.1 traite des suites qui contiennent une glide (CG) et, la section
8.3.2, des suites consonantiques qui ne contiennent pas de glide. Le tableau (7) synthétise la
composition des suites CC que j'ai analysées ainsi que le traitement que ces suites ont reçu.
2 G = glide, L = liquide et O = obstruante.
(7) Statistiques sur l'adaptation syllabique des suites consonantiques Non-adaptations
1
Elisions
O
Suites Cas Cas analysés CG 264 255
Cas éliminés
9
Adaptations
254
J'ai recueilli 766 suites CC dont 264 suites CG, 374 suites comprenant une liquide (LJ et 128
suites 00. De ce nombre, j'ai analysé 719 cas et éliminé 47 cas pour diverses raisons, dont
l'influence de la graphie (cf. le chapitre 12 et l'annexe 6 pour des détails sur les cas éliminés).
Les suites CC sont presque toujours adaptées (714 1 719 cas, soit 99,3%), et cela par
l'insertion d'une voyelle dans la suite. Les élisions d'une consonne ne représentent que 0.6%
des cas.
8.3.1 Adaptation des suites consonne-glide
Comme nous pouvons le remarquer plus spécifiquement dans le tableau (8)' le taux
d'adaptation des suites consonne-glide est très élevé. Il y a au total 264 suites *CG dans mon
corpus, dont 254 sont adaptées. Il n'y a qu'un seul cas de non-adaptation et aucun cas
d' &sion.
(8) Statistiques sur l'adaptation des suites *CG
I Suites *CG I % I
O' O 4
O
4
0,696
Total des cas 1 264 1
22
3
355
105
714
99,396
12
3
359
105
719
Liq.-Dor.
Liq.-Liq.
Total:
00
Total: CGtCL+OO %
O
O
15
23
47
Cas analysés 255 1 1
O
O
O
O
I
0'1%
12
3
374
128
766
Élisions I O I 0% I
[ Adaptations: voyelle insérée de même nature que la G = 255 (/ 255 cas) 100% 1
Des exemples d'adaptation de suites *CG sont présentés en (9). Nous remarquons qu'une
voyelle est insérée entre les deux segments de la suite *CG et qu'elle est toujours de même
nature que la glide qui se trouve dans la suite.
(9) Exemples d'adaptation des suites *CG (cf. l'annexe 3.2.1 pour plus d'exemples)
fiançais
boîte
casier
dossier
douane
fouet
foyer
L'adaptation par la propagation de l'articulateur de la glide est représentée en (10).
(10) *CG + CVG
a) FSJ b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps
A N A
l i l X X X
I C
1 G
C) propagation de 1 'articulateur de la glide
A N A
I I I X X X I i l C V G
62
L'adaptation en (10) se fait en deux étapes. Premitkernent, un noyau est inséré entre les deux
consonnes de la suite pour satisfaire les contraintes du lingala en (lb), (Ic) et (Id). Puis, le
noyau inséré est rempli par la propagation de l'articulateur de la glide. Comme
précédemment, le reste de la structure (le noeud de base, notamment) est généré par la
convention de génération des noeuds (cf. (1 l), chapitre 5). Comme les contraintes en (lb),
(Ic) et (Id) contre les suites CC portent sur le palier syllabique, la stratégie de réparation
s'applique à ce niveau et en un minimum d'étapes (ici deux), ceci en conformité avec le
principe de minimalité et le principe du seuil de tolérance. Cette adaptation se fait aussi en
accord avec le principe de préservation car tous les éléments de la suite française d'origine
sont conservés (non élidés).
8.3.2 Adaptation des suites consonantiques sans glide
Les autres suites consonantiques des emprunts français en lingala sont adaptées en
fonction des segments qui les composent. Par exemple, une suite qui ne contient pas de
liquide est adaptée différemment d'une suite qui en contient une. II y a 502 suites
consonantiques sans glide répertoriées dans mon corpus, dont 464 sont analysées. De ces
suites analysées, il y a 460 cas d'adaptation, 4 cas d'élision et aucun cas de non-adaptation.
II y a 38 cas qui ont été éliminés de mes statistiques. Comme cela a déjà été mentionné, ces
cas seront discutés plus en détails au chapitre 12 (cf. l'annexe 6 pour des détails sur les
statistiques et la liste de l'ensemble de ces cas). Les statistiques sur l'adaptation des suites
consonantiques sans glide sont présentées en (1 1).
! sans glide ! I I
(1 1) Statistiques sur l'adaptation des suites *CC sans glide
Suites *CC 9%
Total des cas
Cas analysés
502
464
Adaptations
Comme nous pouvons le voir en (10)' l'adaptation des suites consonantiques sans glide
reprksente 99,1% des cas. Ce taux élevé d'adaptation est attribuable au principe de
préservation. Quelques exemples d'adaptation de suites *CC sans glide sont présentés en
(12).
Élisions
Cas 6lirninés
(12) Exemples d'adaptation de suites *CC sans glide (cf. les annexes 3.2.2 et 3.2.3 pour
460
plus d'exemples)
99'1%
4
38
a) Suites *CC avec liquide (355 cas adaptés / 359 cas analysés)
0,995
b) Suites *CC sans liquide (105 cas adaptés 1 105 cas analysés)
Dans les exemples en (12a), l'adaptation se fait par I'insertion d'un noyau entre les
deux consonnes de la suite, dans lequel se propage la voyelle voisine de la liquide. Ceci est
dû au fait que les liquides en lingala, tout comme en kinyarwanda (cf. Rose 1995)' sont
transparentes aux voyelles. Cette propagation se fait aussi bien de gauche à droite que de
droite à gauche. Par exemple, dans le mot français film [film] qui devient [fifimi] en lingala,
la propagation se fait nécessairement de gauche à droite. Dans le motfigo [fiigo] qui devient
[filigo], elle se fait nécessairement de droite à gauche. L'adaptation de gauche à droite est
a) FSJ b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps
N A N A I I i l
x x x X X X X 1 1 1 I I
V L C + I
v L C 4
c) propagation de la voyelle à travers la liquide
L'adaptation en (13) se fait en deux étapes. Premièrement, un noyau est inséré pour briser la
suite non syllabable en lingala ((13b)). Deuxièmement, le noyau inséré est rempli par la
propagation de la voyelle voisine de la liquide ((13~)). Le kinyarwanda adapte aussi les suites
65
C L de la même façon. Par exemple le mot français n o m l [nzmial] devient [nxmaari] (cf.
Rose 1995). Dans le cas du peul, la même adaptation se produit. Cette langue interdit la suite
*CC en début ou en fin de mot. Face à une telle suite, le peul adapte la suite *CC non
syllabable par la propagation d'une voyelle environnante entre Ies deux consonnes de la suite
*CC lorsque la sonorité de la syllabe est montante? Par exemple, le mot glace [glas] devient
[galaas] en peul (cf. Lebel 1994).
Dans les exemples en (12b), les suites consonantiques ne contiennent pas de liquide.
La voyelle insérée ne peut donc provenir d'une voyelle environnante. Dans les suites
obsmante-obstmante, c'est la voyelle de défaut i qui est insérée. Cette adaptation est illustrée
en (14).
a) FSJ b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps
c) insertion de la voyelle i
L'adaptation en (14) se fait par l'insertion d'un noyau entre les deux consonnes, ce qui vient
briser la suite consonantique *CC non syllabable en lingala. Le noyau insérk est ensuite
combl6 par la voyelle i dans 105 / 105 cas, soit 100% des cas analysés. Cette adaptation
diffère de celle des autres langues déjà étudiées dans le projet de Mme Carde Paradis dans les
mêmes circonstances. En kinyarwanda, 1' adaptation consiste à propager 1' articulateur d' une
des deux consonnes de la suite. Par exemple, le mot absolution [ a ~ o l y s j 5 ] devient
Lorsque la sonont6 de la syllabe finale est descendante, une voyelle est inskrée après la suite *CC.
66
[aj3usorisijo] (cf. Rose 1995). En peul, que la suite CC contienne une Liquide ou non, la
voyelle insérée provient toujours d'une voyelle environnante. Par exemple, le mot français
boxe b k s ] devient B3ks31 en peul (cf. Lebel 1994).
8.4 Synthèse de l'adaptation des suites consonantiques
Les suites consonantiques sont toutes adaptées en lingala, avec une préservation
maximale des segments, sauf dans 4 cas sur 714 cas analysés, soit 0,6% des cas, où il y a
élision. Ce fort taux de préservation est attribué au principe de préservation (cf. 5.2.1). De
plus, les suites consonantiques sont adaptées de façon minimale, en conformité avec le
principe de minimalité et le principe du seuil de tolérance (cf. 5.2.1). Le patron général
d'adaptation consiste à insérer un noyau entre les deux consonnes de la suite et à propager ou
à insérer du matériel phonologique à l'intérieur du noyau inséré. Cette adaptation s'applique
d'abord et avant tout au niveau du palier syllabique, le niveau le plus bas auquel fait réference
la contrainte violée, et en un minimum d'étapes, soit deux étapes, ce qui respecte le seuil de
tolérance du lingala.
8.5 Adaptation des consonnes en finale de mot
Les consonnes en finale de mot (C#) violent la contrainte qui interdit la coda en
lingala. Cette contrainte est présentée en (Ib). Les consonnes à la fin des mots français
doivent être adaptees afin de se conformer à la phonologie du lingala. Le tableau (15)
présente les statistiques sur l'adaptation des T#. Comme nous pouvons le voir, les
consonnes en h a i e de mot sont adaptées dans la majorité des cas analysés, soit 793 1 795 cas
analysés (99,7%). II n'y a que deux cas d'élision (0,3% des cas). Aucun cas de non-
adaptation n'a bté répertorié. Les 203 cas élimin6s sont des cas d'analogie et d'influence de la
graphie, lesquels seront traités au chapitre 12.
Quelques exemples d'adaptation des *C# sont présentés en (16).
(15) Statistiques générales sur l'adaptation des consonnes en finale de mot
a) Exemples avec glide en fin de mot (cf. l'annexe 3.3.1 pour plus d'exemples)
Total des cas
Cas analysés
français
boy
détail
médaille
taille
b) Exemples avec consonne liquide en fin de mot (cf. l'annexe 3.3.2 pour plus d'exemples)
*C#
998
795
français
amour
apôtre
bretelle
chauffeur
civil
pétrol
%
99'7%
0%
0,3 %
Adaptations
Non-adaptations
Élisions
Cas éIiminés
793
O
2
203
c) Exemples avec obstruante ou nasde en fin de mot (cf. les annexes 3.3.3, 3.3.4 et 3.3.5
pour plus d'exemples)
français
bénkfice menefi@]
bottine IWMI
dame
microbe [-ml
Les exemples en (16a) contiennent tous une *G#. Nous remarquons que la voyelle
insérée a la suite de la glide est de même nature que cette glide. Je propose que cette
adaptation est le résultat de la propagation de I'articulateur de la @de dans le noyau inséré
après la glide, une hypothèse conforme au modèle d'adaptation des suites *CG à I'intérieur
des mots. Toutefois, comme mon corpus ne contient aucun emprunt français avec la glide w
en fmale de mot (une telle structure n'est pas permise en français), je ne suis pas en mesure
d'établir avec certitude si le i final provient de la glide ou de la voyelle de défaut, qui est aussi
i en lingala. Le schéma (17) illustre l'adaptation par propagation de la glide.
(17) *G# -+ GV# a) FSJ b) syllabation et insertion d'un
noyau et d'une unité de temps c) propagation de l'articulateur de la glide
L'adaptation en (17) se fait en deux étapes. Dans un premier temps, un noyau est inséré après
*G# pour satisfaire la contrainte en (lb) qui interdit les codas et, dans un deuxième temps, le
noyau inséré est rempli par la propagation de la glide. Cette adaptation s'applique dans les
23 1 24 cas de *G# analysés dans mon corpus, soit dans 95,8% des cas. Il y a un seul cas
d'dision, ce qui correspond B 4,2% des cas. Cinq cas ont été éliminés pour diverses raisons,
dont l'influence de la graphie. Nous avons en (18)' les statistiques de cette adaptation.
(18) Statistiques sur
Total des cas
Cas analysés
A&p tations
Non- adaptations
Cas éliminés I 5 I I i
Élisions
Adaptations: propagation de la glide 23 (f 23 cas) 100% 1
I'ada2tation des *G#
*G# 1 %
Quant aux exemples en (16b)' ils contiennent tous une consonne liquide en finale de
mot (L#). Nous voyons que la voyelle insérée à la suite d'une L# est de même nature que la
29
24
23
O 1
95,8%
0%
4,2%
voyelIe qui précède cette liquide dans la forme en lingda. Par exemple, le mot français
chauffeur uofœr] devient [sofekJ en lingala. La voyelle e qui est insérée après la liquide est
de même nature que la voyelle qui précède cette liquide. Ceci est aussi le cas des mots
français comme amour, pétrole et civil qui sont adaptés en [ a m u , [ p i t î l u et [sididi. Cette
adaptation, représentée en (19), est appliquée dans la vaste majorité des cas; elle représente
214 cas / 263 cas adaptés, soit 8 l,4%. Le reste des cas (49 cas, soit 18,696) ne suivent pas le
patron général d'adaptation. Dans 34 cas, l'adaptation se fait par l'insertion de la voyelle de
defaut i; par exemple, le mot français école [ek-] devient [ e k a (*[ek~b]) en lingala.
Autrement dit, au lieu de propager la voyelle après la liquide, la voyelle de défaut i est
insérée. Les 15 cas restants sont des cas qui dévient des deux patrons discutés ci-dessus pour
des raisons inconnues. Par exemple, le mots français consul [k%yl] devient @Aile_l en
lingala Le schéma (19) illustre la propagation de la voyelle à travers la liquide.
a) FS J b) syllabation et insertion d'un noyau et d'une unité de temps
C) propagation de la place d'articulation de la voyelle
Cette adaptation se fait en deux parties. Dans un premier temps, un noyau est inséré après la
liquide finale pour satisfaire la contrainte en (1 b) qui interdit la coda en lingala. Dans un
deuxième temps, le noyau inséré est rempli par la propagation de la voyelle qui précède la
Liquide. Sur 263 cas analysCs de *L# dans mon corpus, 263 cas sont adaptés, soit 100% des
cas. Il n'y a aucun cas d'élision ni de non-adaptation. Les 101 cas éliminés de nos
statistiques sont principalement des cas d'influence de la graphie ou des cas d'analogie. Ces
cas seront discutés au chapitre 12.
(20) Statistiques sur l'adaptation des *L#
1 Total des cas
Cas analysés 1 263
Ada~tations 263
Les exemples en (16c) prksentent les cas d'obstruantes et de nasales en finale de mot.
100%
Non-adap ta tions
Élisions
Cas éiminés
Comme dans le cas des suites *00, l'adaptation des obstniantes en fin de mot se fait
*L#
364
principalement par l'insertion de la voyelle i. Cela est schémaîisé en (21). (21) "O# + OV# a) FSJ b) syllabation et insertion c) insertion de la
d'un noyau et d'une unité de temps voyelle de défaut i
%
Adaptations: voyelle de même nature que celle devant la liquide 214 (/ 263 cas) 8 l,4%
insertion de la voyelle i 34 (/ 263 cas) 12.9%
cas déviants 15 (/ 263 cas) S.?%
O
O 101
Cette adaptation se fait en deux étapes. D'abord, un noyau est inséré après la consonne
finale. Ensuite, la voyelle de défaut i est inséree. Il y a 508 cas analysés dans mon corpus,
dont 507 sont adaptes. Il y a un seul cas d'élision et aucun cas de non-adaptation. Ces
0%
0%
statistiques sont présentées en (22).
(22) Statistiques sur l'adaptation des *0#
Adaptations: @ + i 507 (/ 508 cas) 99'8%
insertion de i après une consonne labiale 59 (/ 62 cas) 952%
insertion de i après une consonne coronale 379 (/ 379 cas) 100%
insertion de i après une consonne dorsale 66 (/ 66 cas) 100%
insertion d'une voyelle labiale après une consonne labiale 3 (/ 62 cas) 4,896
Total des cas
Cas analysés
Adaptations
Non-adaptations
Élisions
Dans le cas des consonnes labiales en finale de mot, 3 cas sur 62 sont adaptés par
l'insertion d'une voyelle labiale. En fait, ces 3 cas proviennent d'un seul emprunt h ç a i s
chef u~f l qui devient [se-]. Les autres cas de labiales finales, 59 (1 62 cas), soit 95,2%,
sont adaptés par l'insertion de la voyelle de défaut i. Quant aux consonnes coronales et
dorsales en h a l e de mot, elles subissent systématiquement l'insertion de la voyelle de défaut
i (379 1 379 cas pour les coronales et 66 / 66 cas pour les dorsales, soit 100% des cas dans
les deux cas). Le lingala se distingue donc du kinyarwanda, où la nature de la consonne
finale innuence la nature de la voyelle insérée (cf. Rose 1995).
8.6 Synthèse de l'adaptation des consonnes en finale de mot
Les consonnes en finale de mot sont adaptks dans la presque totalité des cas avec une
préservation maximale du segment (793 cas / 795 cas analysés, soit 99,7% des cas) en
insérant une voyelle après la consonne finale problématique. Ceci est dû 2 i l'effet du principe
de présemation (cf. 5.2.1). Cette adaptation s'applique au niveau du palier syllabique, le
*O#
605
508
507
O
1
96
99,8%
0%
0,2%
73
niveau visé par les contraintes contre la coda et l'attaque branchante, et en minimum d'étapes
(ici deux), en conformité avec le principe de minimalité. La réparation se fait aussi en
conformité avec le seuil de tolérance du Lingala puisqu'elle est effectuée en deux étapes et que
le seuil de tolérance du lingala est de trois étapes.
9. ADAPTATIONS SEGMENTALES
Ce chapitre porte sur l'adaptation des segments franpis problématiques en lingala. Il
est divisé en deux grandes sections. La section 9.1 traite de l'adaptation des consonnes
h ç a i s e s et la section 9.2 traite de l'adaptation des voyelles françaises.
9.1 Adaptation des consonnes
Cette section traite de l'adaptation des consonnes. Il sera montré que les consonnes
sont adaptées en conformité avec les principes de la TCSR. Les statistiques sur les
adaptations segmentales des consonnes sont présentées en (1).
(1) Statistiques sur l'adaptation segmentale des consonnes I 1 I I l
Consonnes Cas
Total:
Cas analysés Adaptations Élisions
O
O
O
6
O
O
Cas éliminés
Comme je l'ai dejà mentionné en 7.2.2, les consonnes v e t p sont des importations
bien établies en lingala (sous lYinfIuence du kikongo) et ne seront pas étudi6es dans cette
section puisqu'elles ne sont jamais adaptees. Il en sera question au chapitre 11 sur les
importations. Les 17 cas de p ont aussi été éliminés. Les raisons de cette élimination seront
présentées au chapitre 12.
9.1.1 La consonne fricative coronale non antérieure *J
La fricative coronale non antérieure * f est absente du système consonantique du
lingala. Il y a 199 cas analysés du segment *j dans mon corpus. Ce segment est adapté en s
dans Ia totalité des cas.
(6) Statistiques sur l'adaptation de * f Total des cas 199
Cas analysés 199
Adaptations 199 100%
Non-adaptations O 0%
Élisions O 0%
Cas éliminés O
Adaptations: J s 199 (/199 cas) 100% 1
La contrainte qui interdit les fricatives non antérieures en lingala est présentée en (7).
(7) Paramètre:
fricatives non antérieures ? français: oui
([-antérieur] [+continu 3 sans [+sonanq) lingala: non (* J, *3)
Ce paramètre indique que le lingala ne permet pas la combinaison de [-antérieur]
[+continu] dans ses représentations sous-jacentes sans que le trait [tsonant] soit présent.
Comme la consonne * f contient cette combinaison, elle viole la contrainte présentée en (7).
Des exemples d'emprunts contenant la consonne *j sont présentés en (8). Nous
voyons que *J est adapté en s dans tous les cas.
(8) Exemples d'adaptation de la consonne * f ( cf. I'annexe 4.1.2 pour plus d'exemples)
Le processus d'adaptation de * f en s est représenté en (9).
(9)J + s (199 / 199 cas)
*r Base
S
Base
[mal s 1 ini]
[ s a l a i]
Comme rien ne peut être inséré pour rendre la combinaison [-antérieur] [+continu]
[-sonant] admissible en lingala, la seule stratégie de réparation possible est l'élision du lien de
l'un des traits de la combinaison. Nous verrons dans la prochaine section que l'insertion de
[+sonant] ne semble pas être une option disponible pour des raisons structurales.
L'adaptation de la fkicative * J se fait par la dissociation du trait [-antérieur], un trait marque
pour les obscniantes. Ensuite, le trait [+antérieur] est inséré par une règle de défaut (cf.
77
Paradis et Prunet 1989, 1991). Cette adaptation produit le segment S. Notons que cette
adaptation est la même qu'en peul, où la consonne *f est adaptée en s dans 62 cas 1 63
analysés, soit 98'4% des cas (cf. Lebel 1994), et qu'en afar (cf. LesIau 1997).
L'adaptation en (9) est minimale puisque la stratégie de réparation s'applique au
niveau des traits binaires, soit le niveau le plus bas auquel fait référence la contrainte en (7).
La dissociation du trait [-antérieur] est nécessaire bien que cela enfreigne partiellement le
principe de préservation, car rien ne peut être insert5 qui puisse rendre la combinaison licite et
satisfaire ainsi la contrainte (7). Donc, la perte partielle de l'information segmentale est
motivée phonologiquement. Enfin, cette adaptation est conforme au principe du seuil de
tolérance car elle se fait en une seule étape.
9.1.2 La consonne fricative coronale non antérieure *3
Comme la fricative */, l a consonne fricative *3 est problématique pour le lingala.
Dans mon corpus, il y a 184 cas de *3 dont 181 sont analysés et adaptés. Il n'y a ni cas
d'élision, ni cas de non-adaptation. Ceci est prdsenté en (10).
(10) Statistiques sur l' adaptation de *3
Total des cas 184
Cas analysés 181
Adaptations 181 100%
Non-adap tations O 0%
Élisions O 0%
Cas éliminés 3
Adaptations: 3 + z 7 + i
175 (1181 cas) 96,7%
J ' J 6 (/ 18 1 cas) 3.3%
Tout comme en peul et e n espagnol, cette consonne est interdite en lingala par la
contrainte (7) contre les fricatives [-antt'kieur]. Des exemples d'emprunts contenant la
consonne *3 sont présentés en (1 1).
(1 1) Exemples d'adaptation de la consonne *3 (cf. 1' annexe 4.1.3 pour plus d'exemples)
LA consonne *3 contient la combinaison des [-antérieur] et [tcontinu]. Comme
rien ne peut être ajouté à cette combinaison qui soit admissible en lingala, la seule stratégie de
réparation possible est l'élision de l'un des traits qui composent la combinaison. L'adaptation
de *3 en lingala se fait principalement par la dissociation du trait pantérieur], un trait marqué
comme je l'ai déjà dit dans la section prkcédente. Ensuite, le trait [+antérieur] est inséré par
une règle de défaut, ce qui produit le segment z. Cette adaptation est illustrk en (12). La
même stratégie est appliquée en peul, où * 3 devient z ou s (z est une importation en peul )
dans 69 cas sur 71, soit 96'8% des cas (cf. Lebel 1994). Les 3 cas éliminés de mon analyse
seront traités au chapitre 12.
(12) 3 + z (275 / 178 cas)
*3 Base
Z
Base
t Place t Place
[-antérieur] [+antérieur]
L'adaptation en (12) est minimale car elle se fait au niveau des traits binaires, soit le
niveau le plus bas auquel fait référence la contrainte (7). Cette adaptation, qui est effectuée en
une seule étape, est en accord avec le principe de minimalit6 et le seuil de tolérance du lingala
(cf. 5.2.1). Comme rien ne peut être ajouté à la combinaison de départ et satisfaire en même
temps le principe de minimafité, la seule possibilité est la dissociation d'un des traits binaires
de la combinsiison.
Nous pourrions cependant penser que I'insertion de [+sonant] permettrait de produire
la glide j, une stratégie plus préservacrice que l'élision de [-antMeur] si l'on prend pour
acquis que [-sonant] est un trait de défaut pour les consonnes dans le cadre de la sous-
spécification radicale (cf. Paradis et LaCharité 1997 sur ce point). Cette stratégie n'est choisie
ni en espagnol mexicain (cf. Fecteau 1998) ni en peul (cf. Lebel 1994), et n'est pas
privilégiée en lingala (elle s'applique dans seulement 3,396 des cas). En fait, les deux seuls
emprunts où *3 devient j au lieu de z sont les deux emprunts français d'origine anglaise
budget m y d ~ ~ ] qui devient bidiie] en lingala et manager [ manadier] qui devient
[manadijele] en lingala. Est-ce la un accident ou le fait que ces deux emprunts d'origine
80
anglaise n'aient pas été empruntés directement au français? Il ne m'est pas possible, à ce
stade-ci de nos recherches, de répondre à cette question. Étant donné que l'adaptation *3 + j
n'est privilégiée dans aucune des langues étudiées au sein du projet de recherche de Mme
Carole Paradis, il se pourrait très bien que, pour produire cette adaptation, il faille plus
qu'insérer le trait [+sonant]. Si nous acceptons que la glide palatale j possède deux
articulateurs, soit Coronal et Dorsal, nous comprenons que l'adaptation *3 -+ j ne peut être
minimale (se faire en une seule étape) puisque *3 ne possède pas d'articulateur Dorsal.
N'étant pas minimale, cette adaptation ne pomait donc être retenue. Des 184 cas de *3 trois
cas ont 6té éliminés à cause de l'influence de la graphie. Ces trois cas proviennent de
l'emprunt Jésus Uezy] qui devient [iesu] en lingala. Ces cas sont discutés à la section 12.1 et
prbsentés à l'annexe 6.
9.1.3 La consonne liquide *r
La consonne liquide *r est absente du système consonantique du lingala. J'ai
répertorié 639 cas de *r. De ce nombre, 633 cas sont adaptés et 6 sont des cas d'élision.
Aucun cas de non-adaptation n'a été répertorié. Ceci est illustré en (13).
(13) Statistiques sur l'adaptation de *r
Total des cas 639
Cas analysés 639 Adap thons 633 99'1%
Non-adaptations O 0%
Élisions 6 0'9%
cas él iminh O
633 U633 cas) 100% 1
La contrainte qui interdit la liquide *r en lingala est présentée en (14).
(1 4) Paramètre:
rho tique ?
([tsonant] [-continu] [-latéral] [-nasal]) français: oui
lingala: non (contrainte)
Quelques exemples d'adaptations de *r en I sont présentés en (15).
(1 5) Exemples d'adaptation de la consonne *r ( cf. 1' annexe 4.1.4 pour plus d'exemples)
Le r6glage paramétrique en (14) indique que le lingala ne permet pas la combinaison
de traits [-continu] [+sonant] [-latdral] [-nasal]. L'adaptation choisie en lingala consiste à
dissocier le trait [-latéral] de la structure de la consonne. Ensuite, le trait [+latéral] est inséré
par defaut, ce qui produit le segment 1. Le processus de cette adaptation est schématisé en
(16).
(16) *r -.+ 1 (633 /633 cas)
*r
Base
1
Base
Nous voyons que cette adaptation est minimale, car l'élision s'effectue au niveau le
plus bas auquel fait référence la contrainte en (14), soit au niveau des traits binaires, et un
seul trait est élidé, ce qui nécessite une seule étape. Ceci est aussi en accord avec le seuil de
tolérance du lingala. Comme rien ne peut être ajouté à la combinaison de départ afin de la
rendre licite et satisfaire en même temps le principe de minimalité, la non-préservation de
l'information segmentale (ici [-latéral] ) est motivée phonologiquement
9.2 Adaptation des voyelles
Cette section fait état de l'adaptation des voyelles françaises dans les emprunts en
lingaia. Comme je l'ai mentionné en 7.2.1, les voyelles françaises problématiques sont les
voyelles tendues y, fl et ce, le schwa a ainsi que les voyelles nasales a, el e t 5. Les
statistiques sur l'adaptation des voyelles sont présentées en (17).
Total:
Cas
155
15
98
50
304
7 1
215
les sur l'ada tation des vo elles 7-r- Cas analysés
142
15
Adaptations
- - -
Élisions Cas éliminés
La section 9.2.1 traite de l'adaptation des voyelles labiales corondes et la section 9.2.2, de
l'adaptation du schwa. L'adaptation des voyelles nasales sera traitée à la section 9.2.3.
9.2.1 Les voyelles labiales coronales (*y, *g et *œ)
Le lingala interdit les voyelles *y, *@et *œ. Des 249 cas analys6s, 249 sont adaptés,
soit 100% des cas. C'est ce que nous voyons en (18). Les cas éliminés seront traités au
chapitre 12.
(1 8) Statistiques sur l'adaptation de *y, *@ et *a:
Total des cas 268
Cas analysés 249
Adaptations 249 100% Non-adap tations O 0%
Élisions O 0%
Cas éliminés 19
Adaptations y + i 142 (/142 cas) 100%
@ j e 15 (/ 15 cas) 100%
œ + e 90 (/92cas) 97'8%
œ + e 2 (/ 92 cas) 2.2%
Les voyelles *y, *@ et *œ. sont interdites parce que le lingala ne permet pas la
combinaison d'articulateurs Coronal-Labial, contenue dans ces voyelles. Ceci est exprimé par
le réglage paramétrique en (1 9).
( 19) Paramètre:
labiales coronales ? fianpis: OU
(*y, *J? *a *a) iingda: non (contrainte)
Des exemples d'adaptation sont présentés en (20). Ce que l'on constate dans ces exemples,
c'est que les voyelles coronales labiales françaises sont toujours adaptées en voyelles
coronales en lingala.
(20) Exemples d'adaptation des voyelles coronales labiales *y, *a et *ce (cf. les annexes
4.2.1,4.2.2 et 4.2.3 pour plus d'exemples)
voyelle @
voyelle œ
lunettes
minute
musique
eucharistie
lieutenant
pneu
vieux
animateur
couleur
l'heure
moniteur
a m natl
cmini-ij ti r m m w
[B karis ti]
[ij tn21
[pnpJl [Yi@]
[animatH rl wBr1 ~ H r l [ m m i t m r]
Comme le lingala interdit la combinaison des articulateurs Labial et Coronal,
l'adaptation est effectuée au niveau des articulateurs. Comme rien ne peut être inséré pour
rendre pemiissible la combinaison, un des deux dculateurs doit être élidé. L'articulateur
élidé pour les voyelles de ce q p e en lingala est I'articulateur Labial, bien que la dissociation
de Coronal aurait aussi permis de produire une voyelle bien formée, soit u ou o. Ceci est
représenté en (21).
(21) * y 4 (142/142cas) , *@+e (15 / 15 cas), *ap+ e (9W92cas)
* y , *fa, *ce Base
[-cons]
Place
i, e, e Base
Labial Coronal coional
L'adaptation illustrée en (21) est minimale puisqu'elle s'effectue au niveau des
articdateurs, niveau le plus bas auquel fait référence la contrainte violée, et cela en une seule
étape. L'élision pour les voyelles labio-coronales en lingala porte, comme je l'ai déjà dit, sur
l'articuiateur Labial plutôt que I'articulateur Coronal. La même stratégie est appliquée en peul
et en kuiyarwanda, où ces voyelles sont également interdites. Cependant, le choix d'élider
l'articuiateur Labial plutôt que Coronal pour les voyelles ne semble pas, à prime abord,
motivé phonologiquement. Il s'agit probablement d'une convention sociale, comme c'est
souvent le cas lorsqu'on est en présence de plusieurs stratégies qui sont également
minimales. Les 19 cas éliminés ici sont des cas influencés par la graphie et par l'harmonie
vocalique. Par exemple, le mot juge C3y3] devient [z-i] en lingala (cas influencé par le
graphème <O) et docteur [dgktœr] devient [d2ka313] en lingala (harmonie vocalique
sporadique). Ces cas seront discutés au chapitre 12 (cf. l'annexe 6 pour la liste complète de
tous ces cas).
9.2.2 La voyelle *a (schwa)
Cette voyelle est absente de l'inventaire vocalique du lingala et doit être adaptée dans
les emprunts français. Il y a 50 cas de *a dans mon corpus. Ils sont adaptés dans la totalité
des cas. Il n'y a aucun cas de non-adaptation, ni d'élision. Le tableau (22) présente les
statistiques sur l'adaptation du schwa *a.
(22) Statistiques sur l'adaptation de *a
Total des cas 50
Cas analysés 50
Adaptations 50 100%
Non-adaptations O 0%
Élisions O 0%
cas éliminés O
Adaptations: a * e
a + i
- -
47 (MO cas) 94%
Cette voyelle est adaptée en e dans 94% des cas, soit 47 cas / 50, et en i dans 6% des
cas, soit 3 cas / 50' . La voyelle centrale a a un statut phonologique spécial et incertain (cf.
Del1 1970). Les chercheurs ne s'entendent pas tous sur le statut de cette voyelle en fiançais, à
savoir si elle est vraiment distincte de a: (cf. Charette 199 1). Je me limite donc ici à présenter
les statistiques et les exemples des diffdrentes adaptations de cette voyelle, sans essayer de la
représenter. L'adaptation du schwa est présentée dans les exemples (23).
(23) Exemples d'adaptations de *a (cf. l'annexe 4.2.4 pour plus d'exemples)
demi
devis
secret [ s o w + [s kel el
secré taire [s kret~r] -+ [s ke le t~k]
vaseline [vaza lin]
l Les trois cas oh a est adapt6 en i proviennent d'un seul et même emprunt, chemise uamiz] + [simisi]. Comme ce mot est aussi adapté en [sirnisi] en peul alors que a est géndralement adapté en [el dans cette langue, il y a tout lieu de croire que [sirnisi] n'est pas le résultat d'une adaptation du Iingala mais plutôt d'autres langues africaines. J'ai quand même laissé cet emprunt dans nos statisitques, faute de preuve.
9.2.3 Les voyelles nasales (*a, *É et5 )2
Les voyelles nasales françaises sont absentes du système vocalique du lingala.
Comme en peul, en arabe marocain et en kinyanvanda, les voyelles nasales ne sont pas
permises en lingala La contrainte qui interdit ces voyelles en luigala est présentée en (24).
(24) Paramètre:
voyelles nasales ?
([-cons] [inasal]) français : oui
lingala: non (*a, *E et 5)
L'adaptation des voyelles nasales est déterminée en fonction de la position qu'occupe
cette voyelle dans un mot. Ainsi, les voyelles nasales en position non finale sont adaptées
diffkremment des voyelles nasales en finale de mot. Nous verrons comment se fait
l'adaptation des voyelles nasales en position non finale dans la section 9.2.5. L'adaptation
des voyelles nasales en finale de mot sera présentée dans le prochain chapitre. La
représentation des voyelles nasales que j'ai adoptée dans ce mémoire est discutée en 9.2.4.
9.2.4 Représentation des voyelles nasales
J'ai opté pour la representation de Paradis et El Fenne (1995) et celle plus récente et
plus dktaillée de Paradis et Prunet (1997, 1998). Pour ces auteurs, la voyelle nasale est
composée des deux segments en FSJ: une voyelle orale ancrée (c'est-à-dire avec une unité de
temps) et une consonne nasale flottante. Plus précisément, ces auteurs posent qu'une voyelle
nasale est constituée de deux noeuds de base, l'un vocalique et l'autre consonantique. Au
niveau lexical, ces deux noeuds partagent le même tmit [masal], ce qui est représenté en (25)
(pour un exposé détaiIlé, cf. Paradis et m e t 1997, 1998). Une telle représentation viole la
Il n'y a aucun emprunt avec la voyelle nasale aé dans mon corpus.
89
contrainte (24), en plos de violer le principe d'intégration structurale (cf. (5) au chapitre 5) de
par sa nasde flottante.
(25) Représentation d'une voyelle nasale (cf. Paradis et Prunet 1997, 1998)
i v e noeud de base
I [-i.nasaI] noeud de place
La représentation de la voyelle nasale en (25) est appuyée par de nombreux arguments. En
voici quelques-uns.
1) Selon Deil (1970)' la combinaison d'une voyelle nasale et d'une voyelle orale m) est
impossible en français alors que les suites w (ex: néon [ne5]) sont relativement
fréquentes. Une suite w est automatiquement transformée en une suite VNV (voyelle
orale - consonne nasale - voyelle orale) lors d'une dérivation. Par exemple, le mot savon
[sav5] devient savonner bavm-el lorsqu' on ajoute le sufixe verbal infinitif le/.
2) Prunet (1986)' comme bien d'autres, fait remarquer qu'il existe des alternances
morphologiques où la voyelle nasale est réalisée soit comme une consonne nasale précédée
d'une voyelle orale, soit comme une voyelle nasale tout court. Pa. exemple, l'adjectif bon
I.;l se redise bonne [ b d au féminin.
3) Paradis et Pmnet (1997) et Paradis et LaCharité (1997) apportent un autre argument en
faveur de la représentation (25). Les voyelles nasales contenues dans les emprunts sont
90
systématiquement adaptées en séquences VN dans les langues qui interdisent ces voyelles.
Ceci est le cas des emprunts français en arabe marocain, en peul, en kinyarwanda et en
lingala, comme nous le verrons plus loin. Toutefois, plusieurs pourront arguer que les
voyelles nasales sont transformées en suites VN parce que la graphie de ces voyelles
comprend deux graphèmes (une voyelle et une consonne nasale). Paradis et Prunet (1997)
et Paradis et LaCharité (1997) répondent que les autres sons du français qui possèdent
deux graphèmes à l'écrit ne sont pas pour autant adaptés en deux phonèmes, sauf dans de
très rares cas. Par exemple, les graphèmes cou> et <au> sont respectivement adaptés eri
[u] et [O] (pour une argumentation détaillée, cf. Paradis et Prunet 1997).
Nous avons en (26) les statistiques sur l'adaptation des voyelles nasales françaises en
lingala. Sur un total de 553 cas analysés de voyelles nasales, il y a 533 cas adaptés, soit
96,4% des cas, 1 cas de non-adaptation, soit 0,2% des cas, et 19 cas d'élision qui
correspond à 3,4470 des cas. Il y a 37 cas qui ont été éliminés des statistiques. Ces cas sont en
majorité des cas d'influence de la graphie. Par exemple, le mot infirmier E b j e ] devient
&XïIbnije] en lingala. Ces cas seront traités plus en détail au chapitre 12 (cf. l'annexe 6 pour
Ies statistiques et la liste complète des cas éliminés).
(26) Statistiques sur l'adaptation de 9, E et 5
Total des cas 590
Cas analysés 553 Adaptations 533 96,4%
Non-adaptations 1 0,2%
Élisions 19 3,4% Cas aiInillés 37
91
9.2.5 Les voyelles nasales en position non finale
Comme nous I'avons vu au point 9.2.3, les voyelles nasales ne sont pas permises en
lingala. Cette section traite de leur adaptation lorsqu'eiles n e sont pas en position finale de
mot.
(27) Statistiques sur l'adaptation des voyelles nasales non finales
Total des cas 340
Cas analysés 318
Adaptations 299 94% Non-adaptations O 0%
Élisions 19 6%
Cas éliminés 22
Adaptations: a-+ aN 219 (/219cas) 100%
E+ EN 4 (/ 10 cas) 40%
E+ eN 3 (/ 10 cas) 30%
E+ aN 3 (/ 10 cas) 30%
5- 3N 70 U70 cas) 100%
Les donnkes de ce tableau montrent que les voyelles nasales en position non fmale sont
systématiquement adaptées en suite VNC en lingala. Cette adaptation se fait dans la totalité des
cas de mon corpus, soit 299 / 299 cas analysés.
En (28), nous avons des exemples d'emprunts contenant une voyelle nasale en
position non finale. Ils montrent que les voyelles nasales en position non finale sont toujours
adaptées en une suite VN.
92
(28) Exemples d'adaptation des voyelles nasales non finales 2, É et 4 (cf. les annexes 4.2.5,
4.2.6 et 4.2.7 pour plus d'exemples)
français
nasale 2 ambassadeur
ambulance
fiancer
nasale E imbécile
dindon
[m basadœr]
[fij se]
nasale 5 compagnie
congé
pompe
L'adaptation des voyelles nasales non finales est systématique. Elle se fait en deux
étapes, comme cela est illustré en (29). Premièrement, il y a dénasalisation de la voyelle,
c'est-à-dire que le trait [+nasal] est dissocié de la voyelle ((29b)). Deuxièmement, il y a
prénasalisation de la consonne qui suit immédiatement la voyelle nasale française ((29c)), ce
qui permet d'ancrer la nasale flottante et d'ainsi la légitimer.
(29) Dénasalisation de la voyelle et prénasalisation de la consonne
a) FSJ b) dissociation de [+ nasal]
c) propagation de la nasale
I I I V N C
Dans tous les mots en (28), la voyelle nasale est suivie d'une consonne. Ainsi, la nasalité de
la voyelle nasale se propage dans l'unité de temps de cette consonne, formant ainsi une
consonne prénasalisée. Par exemple, le mot bandit @adil devient bandi] en lingala. La
nasalité de la voyelle Zi se propage sur la consonne d qui suit immédiatement la nasale pour
former la consonne prénasalisée nd.
L'adaptation en (29) est minimale, elle se fait au niveau le plus bas auquel fait
référence la contrainte (24)' soit au niveau des traits terminaux, ceci en conformité avec le
principe de minimalité (cf. 5.2.1). Cette adaptation se fait aussi en accord avec le principe de
préservation car le trait [+nasal] de la structure initiale est récupérk. Le principe du seuil de
tolérance est aussi respecté car l'adaptation en (29) se fait en deux étapes: 1) la dissociation
du trait [+nasal] de la voyelle et 2) la propagation de ce trait sur la consonne suivante.
10. LES ELISIONS
Selon le principe du seuil de tolérance (1 cf. 5.2. l), il y a élision segmen itale lorsque la
réparation d'un segment ou d'une structure syllabique exige un nombre d'étapes supérieur à
celui fixé par le seuil de tolérance d'une langue. Ce chapitre traite des cas d'élision dans trois
langues africaines à savoir: le peul, le kinyarwanda et le lingala. En 10.1, il sera question de
cas d'élision en peul. Le point 10.2 traite de cas d'élision en kinyarwanda. Les élisions en
lingala seront traitees en 10.3. Finalement, une comparaison entre les trois langues sera faite
en 10.4. Le tableau (1) donne les statistiques de quatre langues afi-icaines étudiées dans le
cadre du projet de recherche dirigé par Mme Carole Paradis. Ce qui ressort de ce tableau,
c'est que le taux d'élision en lingala est plus faible que dans les autres langues. Il ne
représente que 0'9% des cas analysés. La raison de ce faible pourcentage d'élisions sera
fournie plus loin.
10.1 Cas d'élision en peul
Le peul est une langue africaine de la famille niger-kordofanienne parlée par une
dizaine de millions de locuteurs dans de nombreux pays de l'Afrique de I'Ouest (SenégaI,
Mali, Mauritanie, etc.). Les inventaires vocalique et consonantique du peul sont présentés en
(2)
(1) Statistiques sur les 6fisions en arabe marocain, en peul, en kinyarwanda et en lingala
Emprunts fiançais en:
arabe marocain
peul
kinyarwanda
lingala
% d'élisions
9% (351 / 3917)
7% (57 / 814)
1'5% (62 / 4208)
0'9% (3 1 / 357 1)
(2) Inventaire segmental du peul (Paradis et LaCharité 1997)
a) Inventaire vocalique: i, u, e (e), 3 (O), a
La syllabe maximale du peul est la syllabe CWC. Le peul ne permet pas les suites
consonantiques en début ou en fin de mot Ceci résulte des réglages pararnt5triques négatifs
en (3).
b) Inventaire consonantique
(3) Paramètres:
a) codas branchantes?
occhsives
fiicaîives
prénasalisées
nasales
implosives
b) attaques branchantes?
c) seuil de tol6mce du peul?
Iabial
p / b f
mb
m
6
français:
peul:
liquides 1 @des w
français:
peul:
alvéolaire
t / d
s
nd
n
d
oui
non (*CC$)
l / r
oui
non (*$CC)
j
alvéo-palatal
c /J'
PJ
Ji
S'
-- - -
Les symboles c I J représentent en fait les affriquées f etQ
vélaire gIottal
kfg 1
% rJ
h
96
Un emprunt français qui contient une suite *CC en début ou en fin de mot subit dans la vaste
majorité des cas (63 / 69 cas, soit 91,3%) l'insertion d'une voyelle entre les deux consonnes
de la suite. Par exemple, le mot français place [plas] devient [palas] en peul. Cependant, il
existe des emprunts qui subissent l'élision d'une des deux consonnes de la suite plutôt que
l'insertion d'une voyelle entre les deux consonnes. L'élision a lieu lorsqu'un segment mal
formé en peul se trouve dans une suite consonantique non syllabable. Dans ce cas, le peul
opte pour l'élision segmentale plutôt que pour l'insertion segmentale car la réparation d'une
telle suite impliquerait trois étapes, ce qui va à l'encontre du seuil de tolérance de cette langue,
qui est de deux étapes comme indiqué en (3c). Nous avons en (4) quelques exemples
d'adaptation d'emprunts français en peul contenant une suite *CC au début ou en fin de mot.
(4) Exemples d'adaptation de suites *CC en début ou en fin de mot.
fÏanç ais
filtre
place
table
tracteur
Les mots en (4) sont non syllabables en peul parce qu'as contiennent une attaque branchante
en début de mot ou une coda branchante en fin de mot. Comme nous le voyons, l'adaptation
se fait par l'insertion d'une voyelle dans la suite problématique. Ainsi, le mot fiançais place
[plas] devient [palas] en peul. Dans tous les cas, le segment vocalique le plus proche est
propag6 dans le noyau épenthétique. Mais, il existe en peul des cas de malformation
syllabique où il y a perte segmentaie. Nous avons en (5) quelques-uns de ces cas.
(5) Cas d'elision en peul
français
biscuit
cuisinier [;*je1 +
cuivre
cuivre ~ i N 1 3
voiture [ h l aw-1 +
voyage
voyou
peul
bism i *biskuwi
Miskl%& *kuwis jqge
miri *kuwiri
k i o i *kuwiri
atizi *wuwati:ri
m a j a s *wwaja:s
aju *wuwaju
Les exemples en (5) comportent tous un segment problématique pour le peul, soit la fiicative
voiske *v ou la glide coronale arrondie *4, deux types de consonnes non permises en peul.
Ces segments problématiques sont imbriqués dans une suite consonantique non syllabable en
peul, soit *CC# ou *#CC. Face à ce double problème, nous observons une tlision
consonantique plutôt qu'une insertion vocalique. Par exemple, le mot français bzkcuit piskqi]
devient miski], et non * biskuwi. Ces élisions segmentales sont causées, comme je l'ai dit
plus haut, par une violation du seuil de tolérance du peul, qui est de deux étapes. La
préservation des deux consonnes des suites *CC encadrées en (5) exigerait trois étapes, à
savoir: 1) l'insertion d'un noyau syllabique (N) et d'une unité de temps (X) pour briser la
suite consonantique non syllabable, 2) la propagation d'une voyelle ou d'une glide entre les
deux consonnes afin de combler le noyau vide et, finalement, 3) l'adaptation du segment mal
formé. Ceci est schématise en (6) et (7).
(6) *vw + wuw a) FSJ b) insertion d'un noyau c) propagation de w d) adaptation de v (insertion de
[+sonant])
1 l 1
xxx I X X X
I X X X
I I I l 1 ; l V W + v W v : W
-- I \ I a a
(7) *Cy+ Cuw a) FSJ b) insertion d'un noyau c) propagation de 4 d) adaptation de q (diss. de Coronal)
1 t #
X X xxx I I I I C Y -, C i I
I X X X
I X X X
C 1 ' \ I
P
Nous observons le même problème de poids procédural avec l'adaptation des voyelles
nasales en peul. La contrainte qui interdit les voyelles nasales en peul est le résultat du réglage
paraméûique négatif (8).
(8) Paramètre:
voyelles nasales? français: oui
([-cons] [+nasal]) ped: non (contrainte)
Les voyelles nasales des emprunts français en peul doivent être adaptées, et elles le sont dans
266 / 324 cas, soit 82,195 des cas. L'adaptation consiste à décompacter la voyelle nasale en
une suite VN, où N représente une consonne nasale sous-spécifiée au niveau de
l'articulateur. Lorsque la consonne nasale est suivie d'une consonne, elle prend le même
articulateur que cette dernière. Nous avons des exemples d'adaptation des voyelles nasales en
(9)-
(9) Exemples d'adaptation de voyelles nasales en peul
fiançais
ambassadeur [H basadœr] +
bandit
continent
Dans tous ces exemples, la voyelie nasale est adaptée. Lorsqu'il y a une suite ~ C V en milieu
de mot, la nasalité de la voyelle nasale est conservée comme nous pouvons le voir dans
l'adaptation du mot bandit en (9). Par contre, le trait de nasalité est élidé lorsque la suite VC
se trouve en fin de mot Quelques exemples d'élision de la nasale sont présentés en (10). Ces
exemples sont tirés de Paradis et LaCharité (1997: 41 1).
(10) Élision du trait de nasalité dans une suite avec V nasale en finale de mot
balance
dépense ~ d e p m I + d e ~ ~ m *deppansa
dimanche W * ~ I + d i m m *dimansa
éponge
essence [ES@] + ES^ *esansa
Les exemples en (10) comportent tous une voyelie nasale qui est suivie d'une consonne en
fin de mot. Ainsi, le décompactage de la voyelle nasale dans cette position générerait une
suite CC en h a l e de mot, suite qui n'est pas permise en peul. Dans tous ces exemples, une
des deux consonnes tombe, qui est soit la consonne nasale de la voyelle décompactée, soit la
consonne qui suit la consonne nasale, c'est-&-dire la consonne finale (par exemple
indépendance @depSd-s_l+ [inndepanndasJ). Dans la majorité des cas, c'est la nasale qui
100
tombe. Je me limite ici à ce cas (pour une discussion du deuxième cas, cf. Paradis et
LaCharité 1997). La réparation d'une suite *CC en fin de mot exigerait quatre étapes de
rkparation à savoir: 1) l'insertion d'une unité de temps pour la nasale flottante comme en
(1 lb), 2) la syllabation et I'insertion d'un noyau comme en (llc), 3) le remplissage du noyau
comme en (1 ld) et, finalement, 4) la dissociation du trait [+nasal] de la voyelle comme en
(1 le). Nous avons en (1 1) la représentation de cette adaptation (cf. Paradis et LaCharité 1997
pour une discussion).
(1 1) Étapes naessaires à la oréservation de la nasalité dans une suite *Yc#
a) FSJ
L
b) insertion d'une unité de temps
X I
Base Base
pour la nasale flottante X X
I I : I
Base Base ~ & e
I [+ cons]
X I
Base
I [+cons]
c) syllabation et insertion d'un noyau d) propagation de V pour spécifier le noyau
N C I I X X
I 1 Base Base
A N
I I 1 1 1
X X I
Base
N I X I
Base I I 1 : 1
Base Base i
e) dissociation de [+nasal] de la voyelle
Base Bas: Base 1
Cette adaptation va à l'encontre de la limite fixée par le seuil de tolérance au peul en (3c) qui
restreint les r6parations à deux étapes. D'où le choix de l'élision de la consonne nasale dans
ces cas au lieu de sa préservation et du poids procédural qui s'ensuit.
10.2 Cas d'élision en kinyarwanda
Le kinyarwanda est une langue africaine de la famille bantoue. Elle est parlée par plus
de 8 millions de locuteurs au Rwanda et au Burundi. Les inventaires vocalique et
consonantique di? kinyanvanda sont présentés en (12).
(12) Inventaire segmental du kinyarwanda (Rose 1995: 63)
a) Inventaire vocalique: i / ii, u / KU, e / ee, O / 00, a / aa.
b) Inventaire
occlusives I
1 glides
labial
La syllabe maximale du kinyanvanda est la syllabe CV. Le kinyanvanda ne permet
pas les attaques branchantes ni les codas. Ceci est le résultat des réglages paramétriques
négatifs en (13)' soit les mêmes contraintes qu'en Lingala, déjà présentées au point (1) du
chapitre 8.
(1 3) Paramètres:
a) attaques branchantes?
b) codas ?
français:
kïny arwanda:
c) seuil de tol6rance du kinyarwanda?
français :
kiny arwanda:
oui
non (contrainte)
oui
non (contrainte)
2 étapes
2 Les consonnes d, c, g, f. v, S. z, /. 3.~2. w, g et h peuvent être pr6nasalis6es en kinyarwanda.
103
Dans la vaste majorité des cas, un emprunt qui contient une suite *CC subit l'insertion d'une
voyelle entre les deux consonnes de la suite plutôt que l'élision de l'une des deux consonnes.
En effet, les suites *CC sont adaptées dans 1159 cas / 1229 cas analysés, ce qui représente
94'3% des cas analysés. Par exemple, le mot français frigo [frigo] devient [firigwo] en
kinyarwanda. Cependant, il existe des cas où cette langue opte plutôt pour l'élision d'un
segment, C'est le cas des voyelles nasales en fin de mot. Les voyelles nasales sont interdites
par Ia contrainte en (14)' soit la même contrainte que l'on retrouve en lingala (cf. 9.2.3) et en
peul (cf. 10.1).
(14) Paramètre:
voyelles nasales?
([-cons] [+nasal])
français: oui
kinyarwanda: non (contrainte)
Quelques exemples d'adaptation de la voyelle nasale sont présentés en (15).
(15) Exemples d' adaptation de la voyelle nasale
ambassade
indus trie
consul
[a basad]
kinyarwanda
Dans tous ces exemples, en début et en milieu de mot, la consonne nasale de la
voyelle nasale est conservée. Cela se produit parce que cette consonne nasale s'accroche à la
consonne qui la suit, alors qu'en finale d'un mot, cette option n'est pas disponible puisqu'il
n'y a pas de consonne qui suit la voyelle nasale. C'est ce que nous pouvons voir en (16) oa
le trait de nasalit6 est 6lid6.
(16) Élision du trait de nasalité d'une V nasale en fin de mot
h ç a i s
avion
-P
coussin
J'explique l'élision de la nasalité de la voyelle de la même façon que j'explique celle dans les
emprunts &lais en peul, c'est-à-dire par la violation du principe du seuil de tolérance.
Comme pour Ie peul, le seuil de tolérance du kinyanvanda est fixé à deux étapes, tel
qu'indiqué en (13c). L'élision segmentale a lieu ici parce que le décompactage de la voyelle
nasale en fin de mot entraînerait la formation d'une syllabe fermée non syllabable en
kinyanvanda. L'adaptation de cette syllabe exigerait quatre étapes: 1) l'insertion d'une unité
de temps pour la nasale flottante comme en (1%)' 2) la syllabation et l'insertion d'un noyau,
comme en (17c). 3) la propagation d'une voyelle pour remplir le noyau nouvellement inséré
comme en (17d) et 4) la dissociation du trait [+nasal] de la voyelle comme en (17e). Une telle
réparation exigerait deux étapes de plus que ne le permet le principe de la tolérance limitée.
C'est pourquoi la langue a recours à l'élision de la nasalité dans ce cas. L'adaptation d'une
voyelle nasale en fin de mot est représentée en (17).
(17) Étapes nécessaires à la préservation de la nasalité
a) FSJ
Base Base
c) syllabation et insertion d'un noyau
Base I
Base
e) dissociation de [+nasal]
Base Base
b) insertion d'une unité de temps pour la nasale flottante
I l I l
Base &se
d) propagation ou insertion de V pour spécifier le noyau
Base Base 0 1 I
10.3 Cas d'élision en lingala
Comme nous l'avons déjà vu, la syllabe maximale du lingala est la syllabe CV. Donc,
le lingala ne permet ni les codas, ni les attaques branchantes. Cela est le résultat des rkglages
param6triques nggatifs que j'ai present6s au chapitre 8 en (1). Comme le peul et le
kinyarwanda, le lingala privilégie l'insertion d'une voyelle entre les deux consonnes d'une
106
suite CC plutôt que l'élision d'une des deux consonnes. Il privilégie aussi l'insertion d'une
voyelle après une consonne en fm de syllabe (CS).
Nous avons vu plus haut qu'une suite consonantique qui contient un segment mal
formé entmîimit l'élision segmentale en peul car elle viole le seuil de tolérance de cette langue.
Nous pourrions nous attendre à la même chose en lingda. Cependant, cette langue réagit
différemment. Malgré la présence de deux problèmes dans la suite, un problème segmental
(un segment mal focné) imbriqué dans un problème syllabique (une suite de deux consonnes
en début de syllabe ou une consonne en fin de syllabe), le Lingala opte pour l'insertion d'une
voyelle entre les deux consonnes de la suite ou après la consonne en f i n de syllabe plutôt que
l'élision de l'une des deux consonnes comme c'est le cas en peul. Quelques exemples de cette
adaptation sont présentés en (18). En (18a), nous voyons une suite *CC avec la consonne *r,
une consonne qui n'est pas permise en lingala. En (18b), nous pouvons observer une
consonne en finale de syllabe (ici en finale de mot) dont la nature n'est pas permise en
lingala, soit "3.
(18) Exemples d'adaptation de malformation syllabique
a) Exemples d'adaptation d'une suite *CC avec segment mal formé
fiançais hgala
cravate avat] + avati] * kavati
crayon i M ~ j 3 1 + [m ija] *kej3 OU *kij3
drapeau [ B ~ P O I + [ p q a p o ] * dapo
frigo [O m l 3 Lm ig01 *figo
b) Exemples d'adaptation d'une consonne en finale de mot avec segment mal forme
* eta
juge
mélange
Plutôt que de recourir à l'élision segmentale comme nous l'avons vu en peul, le lingala opte
pour l'adaptation du segment problématique ainsi que de la suite *CC non syllabable en
luigala. Cette adaptation se fait en trois étapes, à savoir: 1) l'insertion d'un noyau syllabique
et d'une unité de temps pour briser la suite consonantique non syllabable, 2) la propagation
d'une voyelle ou d'une glide ((Ma)) ou l'insertion de la voyelle de défaut i ((18b)) afin de
remplir le noyau nouvellement inséré et, halement, 3) l'adaptation du segment mal formé
(*r + 1, *3 -t 2). Les étapes de l'adaptation en (1 8a) sont schématisées en (1 9).
(19) Étapes nécessaires à l'adaptation des suites *CC avec segment mal form6 en lingala a) FSJ
X X X I I I C C V
C) propagation ici cf une voyelle
N
b) insertion d'un noyau N
d) adaptation de *r
Ceci m'amhe A conclure que le seuil de tolérance du Iingaia n'est pas limité à deux étapes
comme en peul et en kinyanvanda. Le lingala est donc plus tolérant que les deux autres
langues face au poids procédural, ce qui explique le faible taux d'élision segmentale en
lingala. Ce taux est de 0,9% (cf. le point 1 de ce chapitre).
10.3.1 Les voyelles nasales en finale de mot
Ce qui vient d'être dit dans la section précédente pourrait laisser croire que le seuil de
tolérance est inactif en lingala. Dans cette section, nous allons voir que ce n'est pas Ie cas.
Nous avons vu en 9.2.5 que la nasalité d'une voyelle nasale, un type de voyelles interdit en
Lingala, est toujours conservée lorsque celle-ci est en position non ha le . Ceci n'est pas le cas
lorsque la voyelle nasale se trouve en finale de mot. Dans cette position, la nasalité de la
voyelle nasale est perdue, exactement comme en kinyznvanda. Nous avons en (20) les
statistiques sur cette adaptation.
not (20) Statistiques sur l'adaptation des voyelles nasales en finale de
Les statistiques sur le type d'adaptation en (20) montrent que la consonne nasale de la voyelle
nasale en finale de mot n'est jamais conservée. Cette adaptation est systématique, elie se fait
dans 234 / 234 cas, soit 100% des cas. Cette adaptation est la même qu'en kinyarwanda où la
nasalité de la voyelle en finale de mot est aussi systématiquement élidée. Quelques exemples
de cette adaptation en lingala sont prksentés en (21).
Total des cas
Cas analysés
Adaptations
Non- adaptations
Élisions
Cas éliminés
Adaptations: Y# + V# 234 (1 234 cas) 100 %
Nasales en h a l e de mot
250
235
234
1
O
15
%
99,6%
0,4%
(21) Exemples d'adaptation des V nasales en fui de mot: élision du trait de nasalité (cf. Ies
annexes 4.2.5'4.2.6 et 4.2.7 pour plus d'exemples)
fiançais
camion
ciment
client
moyen
lingala
~ a m ? i ~ l
[simH 1
~ j H i
[muwaj H]
À prime abord, le comportement du lingala est paradoxal. D'une part, le Lingala adapte
les suites non syllabables avec un segment mal formé, ce qui donne l'impression que le seuil
de tolérance n'a pas d'effet dans cette langue. D'autre part, la nasalité de la voyelle nasale
tombe en finale de mot exactement comme en kinyarwanda. Devant ces faits, je pose que le
seuil de tolérance du lingala est plus élevé que celui du peul et du kinyarwanda, 2 savoir qu'il
est de kois étapes en lingala, comme présenté en (22).
(22) Seuil de tolérance du lingala: trois étapes
Ceci explique l'élision de la nasalité des voyelles nasales dans les exemples en (21). En effet,
la conservation de la nasalité en finale de mot exigerait plus de trois étapes: 1) t'insertion
d'une unité de temps pour la nasale flottante (car en fin de mot il n'y a pas de consonne
suivante dans laqueLle peut s'encrer la nasale flottante), comme en (23b), 2) la syllabation et
l'insertion d'un noyau, comme en (23~)' 3) le remplissage du noyau inséré, comme en (23d),
et 4) la dissociation du trait [+nasal] de la voyelle comme en (23e).
110
(23) Étapes nécessaires à la préservation de la nasalité en fin de mot
a) FSJ
I Base Base +
c) syllabation et insertion d'un noyau
N A 1 1 X X t I
Base Base
e) dissociation de [+nasal]
Base Base
b) insertion d'une unité de temps pour Ia nasale flottante X X l I
I I l
Base Base
d) propagation de V pour spécifier le noyau
X X I I X
r
Base Base 1 l I
L'adaptation de la nasale en h a l e de mot exigerait quatre &tapes, soit une étape de plus que le
nombre lunite £ixé par le principe du seuil de tolérance en lingala
L'adaptation observée dans les exemples (21) consiste à dissocier le trait [+nasal] de
la voyelle nasale, comme en (24b). La consonne nasale flottante ne peut alors être légitimée,
faute d'unit6 de temps, ce qui viole le principe d'intégration structurale (cf. (5) au chapitre 5)
11 1
et entraîne la dissociation de la voyelle à laquelle est est rattachée, comme cela est indiqué en
(24b). Demeurant flottante (non légitimk), cette nasale ne peut se réaIiser phonétiquement-
Base Base I
Base Base
Cette adaptation ne comporte qu'une seule étape. Par ailleurs, elle s'applique au niveau le
plus bas auquel fait référence la contrainte (24) en 9.2.3, soit au niveau des traits binaires, . .
ceci en conformité avec Ie principe de r1unmdit6.
10.4 Comparaison entre le peul, le kinyarwanda et le lingala
Cette étude montre que le seuil de tolérance, qui est la limite d'adaptation que se fixe
chaque langue à la préservation, peut varier d'une langue à l'autre. Nous avons vu que, dans
le cas du peul et du kinyarwanda, cette limite est fucée à deux étapes. Une adaptation qui
exige plus de deux étapes de réparation entraîne systématiquement une élision segmentde
dans ces deux langues. Cela est différent en lingala, où la limite du seuil de tolérance est de
trois étapes, donc une étape de plus qu'en peul et en kinyarwanda. Ceci conduit
automatiquement à moins d'élisions segmentales dans cette langue. Comme nous l'avons
dé.& YU, le taux d'&ion en lingala n'est que de 1'1%.
Cette découverte constitue un apport original de mon mémoire à la TCSR. Les
résultats que j'ai obtenus à partir de l'adaptation phonologique des emprunts français en
lingala montrent clairement que le seuil de tolérance des langues face au poids procédural
112
n'est pas fxé universellement à deux étapes comme le posent Paradis et LaCharité (1997).
Mes résultats sont plus en accord avec ceux obtenus par Béland et Paradis (1997) dans leur
étude sur des paraphasies, qui montrent que les patients aphasiques peuvent varier dans leur
tolérance au poids procédural.
11. TRAITEMENT DES NON-ADAPTATIONS SEGMENTALES
Comme nous le savons, les emprunts contiennent souvent des sons et structures
inacceptables du point de vue de la langue emprunteuse. Cette langue a alors le choix
d'adapter les sons et structures étrangers, de les élider ou encore d'élargir son inventaire de
phonèmes et de structures pour que celui-ci puisse accepter les nouveaux phonèmes et
structures. Ces nouveaux sons et structures sont appelés «importations» ou «non-
adaptations». Ce chapitre ait te des cas de non-adaptation dans les emprunts français en
lingala.
Nous avons en (1) les statistiques des différents corpus d'emprunts analysés dans le
projet de recherche de Mme Carole Paradis. Ces statistiques nous oMe une vue d'ensemble
des cas de non-adaptation dans diverses langues.
(1) Statistiques gén6rales sur les non-adaptations segmentales et syllabiques
langue emprunteuse % de non-adaptations
arabe marocain 13,2% (519 / 3917)
espagnol mexicain 333% (711 / 2121)
français de Québec 21'5% (660 / 3076)
français de Montréal 3 8,4% (1099 / 2864)
kinyarwanda 0'6% (24 / 4208)
~ e d 2% (16 / 814)
lingala 4'5% (162 / 3571)
Les cas de non-adaptation dans le corpus d'emprunts français en lingala représentent 4'5%
des cas analysés. C'est un faible pourcentage comparativement & bien d'autres corpus.
Quelques exemples de non-adaptation segmentale du lingala sont présentés en (2).
(2) Exemples de non-adaptation segmentale
français
compagnie
signer
vis
vote
Les non-adaptations sont gérées par la périphérie, sujet que j'aborderai en 11.1.
11.1 Modèle noyau / périphérie
Selon Chomsky (1986: 147)' toutes les langues sont composées d'un noyau et d'une
périphérie: <<La langue que nous avons est un système de principes avec des paramètres fixes
qui s'accompagnent d'une périphérie où l'on retrouve les exceptions marquées» (traduction
Libre). La notion de périphérie permet d'établir une différence entre les segments dits
«interdits» et les segments «tolérés». Un segment interdit est systématiquement et
immédiatement adapté ou élidé aussitôt qu'il est introduit dans la Ll tandis qu'un segment
toléré est accepté tel quel.
La distinction entre noyau et périph6rie faite par Itô et Mester (1993, 1995) va dans le
même sens que celle de Chomsky (1986). Une des conséquences qui découlent du modèle
noyau / périphérie, conséquence explicitée par Itô et Mester (1993), c'est que nous ne
pouvons pas espérer trouver une langue pour laquelle une contrainte est active pour les mots
étrangers, et non pour les mots natifs'. La distinction entre noyau et périphkrie est fondée sur
la notion de distance par rapport au noyau. Plus cette distance est grande, plus les contraintes
sont affaiblies, voire même abolies, et plus le taux des structures admissibles augmente.
Cetîe pddiction importante de Itô et Mester (1993) est malheuresement perdue dans Itô et Mester (1995). dû au fait qu'ils utilisent le réordonancement des contraintes de la thtorie de I'optimalité.
Itô et Mester (1993, 1995) montrent de façon claire que les modèles de McCawley
(1968) et Saciuk (1969), qui ont pour but de rendre compte des «anornalies» dans les
emprunts, sont inadéquats car ils ne peuvent expliquer le fait que les contraintes ne se lunitent
pas toutes à un sous-lexique, mais qu'elles appartiennent plutôt à deux ou trois sous-
lexiques. De plus, aucun de ces deux modèles ne peut rendre compte de la non-homogénéité
du lexique qui est, au moins à un certain degré, observée dans toutes les strates, et pas
seulement dans la strate des segments étrangers. Non seulement les contraintes empiètent
souvent sur d'autres strates, mais elles peuvent être actives à différents degrés dans chaque
sous-domaine. La notion de périphérie peut facilement rendre compte de ce fait. Le modèle de
la p6riphérie est supérieur au modèle par traits diacritiques comme ceux de McCawley et de
Saciuk, puisqu'il permet de rendre compte du fait que les contraintes ne sont pas toutes
uniformément désactivées dans les mots non natifs. Une récapitulation des contraintes des
segments consonantiques français problématiques en lingala est fournie en (3).
(3) Noyau phonologique du lingala
a) labiale voisée (v) ? français: oui
Lingala: non
b) fricatives non antkrieures V; 3) ? kinçais : oui
Lingala: non
c) rhotique (r) ? h ç a i s : oui
lingala: non
d) nasale palatale (p) ? fiansais: oui
Iingala: non
I I6
Les contraintes en (3) représentent le noyau du lingaia, car elles sont actives dans le lexique
natif du lingala. En (4), nous avons les contraintes du Lingala qui sont désactivées dans la
périphérie.
(4) Périphérie phonologique du lingala
a) labiale voisée (v) ? h.nçais: oui
lingala: oui
b) nasale palatale @) ? français: oui
lingala: oui
Les contraintes du noyau ne se retrouvent pas toutes dans la périphérie du lingala.
Ceci s'explique par le fait que la périphérie est un domaine hétérogène et plus permisif.
Les contraintes en (3) sont à la base de l'adaptation des segments. Prenons le cas de la
fricative coronale non antérieure f qui est interdite en lingala. Cette consonne est adaptée dans
100% des cas, car la contrainte qui interdit cette consonne en lingala n'est jamais désactivée.
Cette consonne est adaptée en S. un segment natif du lingala, dans 199 / 199 cas. Cette
adaptation se fait par la dissociation du trait [-antérieur], comme nous l'avons vu en 9.1.2 .
Cette adaptation s'applique également dans le cas de la fricative coronale non antérieure 3, qui
devient z en Lingala.
Le tableau en (5) récapitule les statistiques des non-adaptations segmentales des
emprunts français en lingala, que nous avons déjà vues en (1) à la section 9.1.
(5) Statistiques sur les non-adaptations segmentales
a) fricative voisée v
total des cas: 18
total des non-adaptations: 18 (/ 18 cas) soit 100% des cas
b) nasale dorsale?
total des cas: 142
total des non-adaptations: 142 (/ 142 cas) soit 100% des cas
Ces statistiques monwent que les deux segments fiançais v e t j sont importés dans la totalité
des cas. Ainsi, je pose que ces segments sont complètement intégrés dans la périphérie du
lingala Normalement, un segment étranger ne s'intègre pas dans la langue emprunteuse d'un
seul coup. Il s'installe petit à petit pour éventuellement faire partie de la périphérie de cette
langue. Mon corpus ne contient que deux segments qui sont complètement intégrés. Dans les
autres langues comme le français québécois et l'espagnol mexicain, nous observons une
disparité dans l'intégration des segments périphériques. En espagnol mexicain, il y a des
segments qui sont souvent importés comme *v (67,6%), *a (62,996) et *h (86,5%), et
d'autres qui sont presque toujours importés. C'est le cas de * J (97,996) et *g (95,2%). La
périphérie du lingala est particulière à cette égard. Nous avons en (6) le schéma des segments
périphériques du lingala-
118
Les segments qui sont précédés du signe cc+» sont ceux qui sont tolérés en lingala. Comme
nous l'avons vu plus haut, il n'y a que deux segments fiançais mal formés qui sont tolérés
dans la périphérie du lingala, ceci dans toute la périphérie, et ce sontp et v .
12. TRAITEMENT DES CAS ÉLIMINES
Ce chapitre traite de tous les cas qui ont été éliminés de nos statistiques. J'ai éliminé
326 cas au total. Les cas éliminés ici sont ceux dont l'adaptation est dictée par des facteurs
tels que: l'influence de la graphie, l'influence d'une autre langue, l'analogie, I'harmonie
vocalique et les variantes dialectales du français. La section 12.1 traite des cas infiuencés par
la graphie. Les cas influencés par une autre langue seront traités à la section 12.2 et les cas
influencés par l'analogie et l'harmonie vocalique seront traités respectivement aux sections
12.3 et 12.4. Le cas de la glide 4 en français standard et la variété de français qui a servi
d'input au lingala, en l'occurence le wallon, seront discutés à la section 12.5.
12.1 Cas influencés par la graphie
Nous savons que la graphie d'un mot peut influencer sa prononciation. C'est cette
raison qui m'a conduite à ne pas présenter l'emprunt dans sa forme orthographique à nos
informatzurs lors des séances de prononciation des emprunts. J'ai répertorié 221 cas
influenc6s par la graphie 1 326 cas élimintis au total, soit 67'8% des cas éIimin6s. Toutefois,
dans l'ensemble de mon corpus, I'idiuence de la graphie ne représente que 5,7% des cas.
Ceci est présenté en (1).
(1) Statistiaues sur l'influence de la mohie
Nombre de cas
Nombre de cas éliminés
Nombre de cas éliminés à cause de la graphie
La majorité des cas éliminés à cause de la graphie proviennent de voyelles muettes en
fiançais, prononctes en lingala (174 cas). Par exemple, le mot équipc [ekipJ devient [ekipe],
120
coup-coupe Fupkup] devient FupgkupeJ et damg [dam] devient [dameJ. D'autres
exemples sont présentés en (2).
(2) Exemples d'emprunts français avec voyelle muette prononcée en lingala
Zaïre
Je pose que le son [el qui se reuouve dans l'adaptation des emprunts en (2) provient du
graphème ce> en français, même si la voyelle [el de l'emprunt en lingala permet de réparer
une structure syllabique mal formée en lingala. Normalement, pour les mots comme Zalre,
[mir], école [ekal] et crocodile b h d i l ] , nous nous attendrions à avoir [zajw, [ekm et
Bd3k3diIiJy ceci à cause de la transparence des liquides aux voyelles. Mais, ces mots
deviennent respectivement [zajikJ, [eble] et [k3hhdikJ. Le e h a 1 ne peut provenir que de
la graphie dans ces cas. Des 221 cas influencés par la graphie, j'ai répertorié 28 cas qui
proviennent de la nasale I Cette voyelle nasale est adaptée en iN au lieu de e* ou E ~ . Par
exemple, les mots français infirmier [C firmje], infirmière [E firmjar], syndicalisme
[~Edikalisrn], indépendance [&depiidas] et dinde [dBd] deviennent respectivement
[infuimije], [infilimijele], [sindikaiisime], [i"depa"dansi] et [dindi] . Il faut ajouter à ce
nombre 13 cas pour lesquels l'adaptation de la voyelle y est influencée par la graphie. Cette
voyelle est adaptée en [u] au lieu de [il, l'adaptation normale. Par exemple, Les mots français
sucre [sykr], juge 13~31, Jésus [3ezy] et capitula Fapityla] deviennent respectivement
[sgkali], [zgzi], UesuJ et Fapitgla]. Il y a aussi trois cas pour lesquels la giide finale j est
121
adaptée en I. Ces trois cas proviennent d'un même emprunt bille Pij] qui se réalise [bdd au
lieu de [biji] . Finalement, il y a trois où la consonne 3 est adaptée selon la graphie. Ces trois
cas proviennent d'un même emprunt Jésus [jezu], qui se réalise besu] en lingala sous
I'innrience du graphème cj> (cf. l'annexe 6.1 pour la Liste complète des cas éliminés à cause
de la graphie).
12.2 Cas influencés par une langue autre que le français
Comme je l'ai expliqué au chapitre 3 de ce mémoire, le Lingala a été influencé par
plusieurs langues comme le latin, le kikongo, le portugais, etc. J'ai au total 39 cas éliminés à
cause de l'influence d'une langue autre que le français. De ce nombre, il y a 26 cas qui sont
influencés par le latin. Ces cas sont tous des mots religieux. Ces mots se terminent par u , o
ou a. (cf. aussi Rose 1995 pour l'influence du latin en kinyanvanda). Il y a 12 cas qui sont
influencés par le portugais. Ils proviennent de quatre emprunts, fer [ f~r ] , hôpital [apital],
franc [fB] etfleur [flcer], qui se réalisent [fdo], [apitalo], [falanga] et [f31313] en lingala . Je
pense que ces quatre mots sont passés directement du portugais au lingala, sans transiter par
le français. Le cas restant est l'emprunt Amérique [amerik] qui se réalise [amelika] en
lingala. Il y a tout lieu de croire que cette adaptation est influencée par l'anglais. Les cas
éliminés à cause de l'influence d'une autre langue représentent 39 / 326 cas éliminés, soit
121 des cas éliminés. Ces cas ont été initialement incorporés dans le corpus parce qu'ils sont
souvent considérés à tort comme des emprunts français dans la littérature. Toutefois, dans
l'ensemble des cas, ces mots ne représentent que 1% des cas. Ceci est présenté en (3).
(3) Statistiques sur l'influence d'une autre langue
Nombre de cas
Nombre de cas éliminés
Nombre de cas influencés par une autre langue
Nombre de cas influencés par l e latin
Nombre de cas influencés par le portugais
Nombre de cas Suencés ~ a r l'andais
Nous avons en (4) quelques exemples d'adaptations influencées par une langue autre que le
fkançais.
(4) Exemples de mots influencés par une autre langue
a) Exemples de mots influencés par le latin mais généralement considérés comme des
emprunts français
hnçais lingala
catéchisme [ka t e~ i sm ] + ~ a t e s i s i m ~ ]
Christ
vin
b) Exemples de mots influencés par le portugais mais généralement consid6rés
emprunts h ç a i s
français
fer
h c
hôpital
comme des
123
c) Exemple de mot influencé par l'anglais mais généralement considéré comme un emprunt
b ç a i s
français lingala
Amérique [ameii/ kal]
Tous les cas éliminés Zi cause de l'influence d'une autre langue l'ont été sur la base de leur
terminaison vocalique (cf. l'annexe 6.2 pour la liste complète des cas éliminés à cause de
l'influence d' une autre langue).
12.3 Cas influencés par I'analogie
Comme nous pouvons le voir en (5)' les cas éliminés à cause de l'analogie
représentent 6'4% des cas 6liminés, soit 21 cas / 326 et 0,5% de l'ensemble des cas. Ces
résultats sont présentés en (5).
Tous les cas 6limlliés à cause de l'analogie contiennent la suite française. al , adaptée en ale en
lingala au lieu de ala. Par exemple, le mot mouchoir [muJw-] devient [mmusuwa~e~ et
g&néral beneralJ devient [zenelalel. D'autres exemples sont présentés en (6) (cf. l'annexe
6.3 pour la liste complète des cas élimin6s à cause de l'analogie).
(5) Statistiques sur 1' adaptation par analogie
Nombre de cas
Nombre de cas 6liminés
Nombre de cas infiuenc6s par 1' analogie
3897
326
2 1 (21 / 3897) 0,5%
(21 / 326) 6'4%
(6) Exemples d' adaptation par analogie
français
cheval
général
[sevl ale (1
Dans les exemples en (6), la suite al devient systématiquement ale. En principe, nous nous
attendrions à avoir la suite da, après la propagation de la voyelle a à travers la liquide. La
realisation ale au lieu de d a ne peut être due au fait que la voyelle a ne peut se propager à
txavers la liquide 1 car, à l'intérieur des mots, la voyelle a se propage systématiquement à
travers la latérale. Par exemple, le mot h ç a i s cravate [Icravat] devient Ba&~ati]. II s ' agit
fort possiblement de cas d'analogie car nous retrouvons de nombreux mots en lingala qui se
terminent par la suite ale; par exemple, rnibale 'deux', ebale 'mer' et mobale 'passeur en
pirogue'. Ainsi, nos informateurs lingalophones auraient adapté la suite fiançaise al par
analogie avec des mots lingala. Finalement, il est importaut de noter que certains emprunts
présentant l'adaptation [al# + [ale#] ont été éliminés à cause de l'influence de la graphie. Il
s'agit de mots qui ont le graphème <e> après la liquide 1 ou r en fuiale de mot. Par exemple,
le mot français cigare [sigar] devient [sigale] en lingala. Je n'ai pas compté ces cas dans
l'influence de l'analogie puisque leur adaptation semble avoir été plutôt influencke par la
graphie au même titre que l'adaptation du mot français école [ekd] qui devient [eble], bien
que je ne puisse en être complètement certaine étant donné que les deux causes sont
possibles.
12.4 Cas influencés par l'harmonie vocaüque sporadique
Ce facteur n'a pas une grande influence dans l'ensemble de tous les cas éliminés. Il y
a 19 cas influencés par l'harmonie vocalique 1 326 cas éliminés au total, ce qui représente
125
5'8% des cas éliminés. Pris globdement, ce facteur ne représente que 0,5% de tous les cas
analysés. Nous avons les statistiques de cette influence en (7).
Des exemples de cas éluninés à cause de l'harmonie vocalique sont présentés en (8).
(7) Statistique sur l'adaptation par l'harmonie vocalique
(8) Exemples de cas influencés par l'harmonie vocalique
bloc
(19 / 3897) 0'5%
(19 / 326) 5.8%
I
Nombre de cas
Nombre de cas éliminés
Nombre de cas influencés par l'harmonie vocalique
casaque
3897
326
19
pousse [PBSI
Tous les mots français en (8) se terminent par une consonne, une structure interdite en
hga la Normalement, c'est la voyelle de défaut i qui est insérée après une obstruante finale.
Mais, dans les cas en (8), il y a reproduction de la voyelle du mot dans une ou plusieurs
syllabes. Ainsi, le mot pousse [pus] devient [pgsuJ en lingala, et non *[PUSU, et casaque
FgsaJ] devient @gs&aJ au lieu de *Fasakg. Il n'existe pas en lingala de processus
d'harmonie vocalique systématique. Les exemples en (8) sont donc des cas d'harmonie
vocalique sporadique. Toutefois, comme la voyelle épenthétique est toujours une copie de la
voyelle d'une syllabe adjacente, il y a tout lieu de penser qu'il s'agit d'une harmonie
vocalique (cf. l'annexe 6.4 pour la liste complète des cas élimin6s il cause de l'harmonie
vocalique).
126
12.5 La variété de français à Ia base des emprunts
La glide q est peu présente dans les empmnts répertoriés dans mon corpus, dû
probablement au fait que, même en français, i1 s'agit d'un segment marqué, donc peu
fréquent. Les 26 cas que j'ai répertoriés ont été diminés parce qu'il n'est pas du tout certain
que la glide p ait réellement fait partie de l'input français, c'est-à-dire qu'elle n'ait pas déjà été
w dans l'input. En (9), nous avons les statistiques de ces cas éliminés.
S de fbncais à la base de l'emurunt (9) Statistiques sur l'adaptation influencée par la varié
Nous nous souviendrons que le Congo a été une colonie de la Belgique (cf. 3.4) et que la
glide 4 est absente des dialectes wallons. Les 26 cas éliminés comprennent 8 cas d'adaptation
et 18 cas d'alision, dont nous pouvons voir quelques exemples en (10a) et (lob),
respectivement. Comme nous pouvons le remarquer dans les exemples d'adaptation, la glide
française q se réalise w dans tous les cas.
Nombre de cas
Nombre de cas élimi~és
Nombre de cas influencés par la variété de
francais
(10)
a) Exemples d'adaptation de la glide *y (cf. l'annexe 4.1.1 pour plus d'exemples)
français lingala
3897
326
26
cuisine 3
l'huile
b) Exemples d'élision de la &de *y (cf. I'annexe 4.1.1 pour plus d'exemples)
biscuit
essuie-main b[E] im4
tuyau
Maintenant, on peut se poser la question suivante: si l'input français contenait la glide
w et non la glide q , pourquoi la glide w aurait-elle été élidée dans neuf cas puisque w est un
segment bien formé en lingala? L'explication repose probablement dans le fait que les trois
emprunts à la source des 18 cas d'élision' ont fort possiblement transité par d'autres langues
africaines. Par exemple, le mot français essuie-mains [esqimé] se réalise [esume] en
kinywanda et en Lingala. Par ailleurs, le mot français biscuit [biskqi] se réalise [bisikiti]
dans certaines variétés de peul, alors que les suites d'obsmantes ne font pas problème en
peul (ex.: F a a k t ~ ] 'salive', [wibag] 'aile', [ f m f t e ~ r ~ ] 'respiration7). Ceci indique que
l'emprunt fiançais [bisiki] n'est probablement pas passé directement du fianpis au peul. Les
études effectuées dans le cadre du projet de recherche de Mme CaroIe Paradis sont basées sur
de vastes corpus d'emprunts, justement pour éviter l'influence de tels facteurs marginaux (cf.
l'annexe 6.5 pour la liste complète des cas éliminés à cause de ce facteur).
l Il y a 9 cas d'elision qui ont &té teliminés dans l e traitement de l'adaptation de la glide q et ces mêmes cas ont été éliminés dans la traitement de l'adaptation syllabique de la suite consonne-glide contenant la glide q (cf. les annexes 4.1.1 et 3.2.1 pour le détail de ces classements).
13. CONCLUSION
Le but principal de ce mémoire était de vérifier l'adéquation des principes qui
gouvernent la TCSR. J'ai ainsi testé Ies principes de minimalité, de préservation et du seuil
de tolérance dans les adaptations d'emprunts h ç a i s en lingala.
J'ai premièrement vérifié l'adéquation du principe de minllnaIité. Pour ce faire, il a été
montré que les strategies de réparation s'appliquent au niveau le plus bas auquel fait référence
la contrainte violée et, cela, en impliquant le moins d'étapes possible. Toutes les adaptations
syllabiques et segmentales que j'ai analysées respectivement aux chapitres 8 et 9 remplissent
les deux conditions du principe de minirnalité.
a été aussi question de l'adéquation du principe de préservation. J'ai montré que
l'information phonologique des emprunts français en lingala est maximalement préservée
dans tous les contextes où cela est possible. Par exemple, nous avons vu au chapitre 8 que le
lingala interdit les structures syllabiques *C#, *CC et *W. Dans le cas d'une consonne en
fmale de mot ou d'une suite de deux consonnes, un noyau est inséré de façon à rendre la
suite conforme à la structure syllabique du lingala. La voyelle insérée dans le nouveau noyau
est presque toujours la voyelle de défaut i, sauf si la suite consonantique contient une liquide
ou une &de. Dans le cas d'une suite vocalique, une consonne est insérée entre les deux
voyelles de la suite pour briser la suite W non syllabable en lingala. L'attaque vide est
remplie par l'arficulateur de l'une des deux voyelles de la suite W. Les cas où l'on observe
une perte de l'information segmentale sont largement prévisibles. Par exemple, la consonne 4
et les voyelles orales ce, @ et y contiennent la combinaison de traits Labial-Coronal. Comme
rien ne peut être ajouté 2i cette combinaison pour la rendre conforme aux contraintes du
lingala., la seule possibilité est l'élision de l'un des deux articulateurs du segment mal formé.
129
J'ai vérifié l'adéquation du principe du seuil de tolérance en montrant que ce seuil est
de trois étapes en lingala, contrairement au peul et au kinyanvanda dont le seuil est fixé à
deux étapes, ce qui constitue l'apport le plus original de ce mémoire. L'adaptation des
voyelles nasales permet d'établir ce seuil de tolérance. En position non finale, les voyelles
nasales sont adaptées avec une préservation maximale de tous les éléments de la voyelle.
Cette adaptation se fait en trois étapes, ce qui est en accord avec le principe de seuil de
tolérance. Par contre, en position finale, l'adaptation de la voyelle nasale exige quatre étapes,
soit une étape de plus que le nombre permis par le principe du seuil de tolérance, d'où le
recours à l'élision de la nasalité de la voyelle nasale dans cette position.
J'ai aussi montré que les facteurs non phonologiques tels que l'influence de la
graphie, l'influence d'une autre langue, l'harmonie vocalique, l'analogie et les variantes
dialectales du français n'ont pas une grande influence sur l'adaptation d'emprunt en ghéral,
contrairement à ce qui est souvent cm. L'influence de la graphie ne représente que 5,7% des
cas dans l'ensemble de mon corpus et l'influence de l'ensemble de ces facteurs, 8,4% (326
cas / 3897 cas au total).
130 LISTE DES RENVOIS
Archangli, D. (1984). Underspecification in Yawelmni Phonology md Morphology . Thèse
de doctorat. Massachusetts Institute of Technology.
Archangeli, D. et D. Pulleyblank (1986). The Content and Structure of Phonological
Representations. Ms. Université d'Arizona et Université de Colombie-Britannique.
- (1994). Grounded Phonology. Massachusetts Institue of Technology Press: Cambridge.
Avery, P. et K. Rice (1988). «Underspecification Theory and the Coronal Node». Toronto
Working Papers in Linguistics, 9: 101-121.
Béland, R. et C. Paradis (1997). «Principled Syllabic Dissolution in a Primary Progressive
Aphasia Case». Aphasiology 11(12): 1171-1196.
Bird, S . (1990). Constraint-Based Phonology. Thèse d e doctorat. Université dYEdirnbourgh.
B oguo, M. (1976) «Emprunts romans en Lingala». Annales Aequatha, 6: 3343.
B wantsa, K. (1970). Esquisse grammaticale du lingala. Publications de 1' Universi té
Lovanium: Kinshasa.
Casagrande, J. (1984). The Sound System of French. Georgetown University
Press: Washington.
Charette, M. (1991). Condin'ons on Phonological Govemen t . Cambridge University
Press: Cambridge.
Chomslq, N. (1986). Knowledge of language: Its Nature, Origin and Use. Praeger: New
York.
Clements, G. N. (1988). <<Toward a Substantive Theory of Feature Specification».
J. Blevins et J. Carter (dir.), Proceedings of the 18 th Annual Metting of the North
Eastern Linguistic Sociev, 79-93, Université de Massachusetts à Amherst.
Couvert, C. (1986). La langue fran~aise au Zalre. Institut de recherche sur l'avenir du
français: Paris.
De Boeck, E. (1903). Buku moke mzwa kutanga lingala. Mpomba Press: Nouvelle Anvers.
131 DeU, F. (1970). Les règles phonologiques tardives et la morphologie dérivationnelle du
fiançais. Thèse de doctorat. Massachusetts Institute of Technology.
Deroy, L. (1956). L'empmt linguistique. Les Belles Lettres: Paris.
Dole, C. M. et D. T. Cole (1961). Contributions to the History of Bantu Linguistics.
Witw aterrand University Press: Johannesbourg .
Edema, A. (1992). Dictionnairefmnçais-lingala. Sépia: Paris.
Faïk, S. et P. Max, N. Nyembwe et N. Sesep (1988). Francophonie a u Zaïre. Éditions
impala: Zaïre.
Fecteau, S. (1998). Adaptations et importations: le comportemenr des segments et des
patrons accentuek anglais en espagnol mexicain. Mémoire de maîtrise. Université Laval.
Goldsmith, J. A. (1976). «An Overview of Autosegmental Phonologyx Linguistic Analysis,
2: 23-68.
Grosjean, F. (1982). Life with Two Languages: An introduction tu Bilingualisrn. Harvard
University Press: Cambridge.
Guthrie, G. (1935). Lingala Gramrnar and Dictionnary. Conseil protestant du Congo:
Uopoldville Ouest.
Haugen, E. (1950). «The Analysis of Borrowings and Phonological Productivityn.
Lnnguage, 26: 23-68.
Holden, K. T. (1976). «Assimilation Rates of Borrowings and Phonological Productivity~.
k g u a g e , 52(2): 23-68.
Hyman, L. (1970). «The Role of Borrowings in the Justification of Phonological
Grammars». Studies in Afncm Lhguistics, 1 : 23 -68.
Itô, J. (1986). Syllabe Theory in Prosodic Phonology. Thèse de doctorat, University of
Massachusetts à Amherst.
Itô, J. et R. A. Mester (1993). dapanese Phonology: Constra.int Domains and Structure
Preservatiom. J. Goldsmith (du.), The Handbook of Phonological Theory, 817-838,
Blackwell: Cambridge.
132 - (1995). «The Core-Perîphery Structure of the Lexicon and Constraints on Rerankingx
UMass Occasional Papers in Linguistics: 18 1-210.
Johnson, D. (1976). A Survey of Marerials for the Study of the Uncommonly Taught
Longuages, Volume 6. Languages of Sub-Saharian Afnca, Center for Applied Linguistics:
Arlington,
Kaye, I. et 5. Lowenstamrn (1984). «De la syllabicité». F. Dell, D. Hirst et J.-R. Vergnaud
(dir.), Forme sonore du langage, 123-161, Hermann: Paris.
Kaye, J. et B. Nykiel (1979). «Loan Words and Abstract Phonotactic Const-aints».
C d i a n Journal of Linguistics, 24(2): 7 1-93.
Kiparsky, P. (1982). «Lexical Morphology and Phonology». L-S. Yang (dir.), Linguistics
in the Morning C a h , 1-9 1, Hanshin: Seoul.
- (1985). «Some Consequences of Lexical Phonologyn. Phonology, 2: 85-138.
Lahiri, A. et V . Evers (1991). <<Palatdization and Coronality». C. Paradis et J--F. Prunet
(dir.), The Special Status of Coronals: Intemal and Exremal Evidence, 79-100, Academic
Press: San Diego.
Le Petit Roben (1990). Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française.
Dictionnaire Le Robert: Paris.
Lebel, C. (1994). Le rôle des contraintes et stratégies de réparation dans l'adaptation
phonologique d ' empmts français en peul. Mémoire de maîûise. Univenité Laval.
Leslau, W. (1997). «Arabie and Amharic Loanwords in A b > . C. Conti Rossini (dir.),
Rassegna di studi etiopici, 131-154, Istituto per l'oriente C.A. Nallino / Istituto
universi tario orientaie: Rome / Napoii.
Maddieson, 1. (1984). Parterns of Soundr. Cambridge University Press: Cambridge.
Mbulamoko, N. (199 1). «État des recherches sur le Iingala comme groupe linguistique
autonome». Annales Aequatoria, 12: 79-100.
McCarthy, J. J. (1979). Fornial Problems in Semitic Phonology and Morphology. Thèse de
doctorat. Massachusetts Institute of Technology.
133 - (1986). «OCP Effects: Gemination and Anti-geminationx Linguistic Inquiry, 7: 187-263.
McCarthy, J. J. et A. Prince (1993). Prosodic Morphology 1: Constrainr Interaction and
Satisfaction. Ms. Université du Massachusetts à Amherst et Université Rutgers.
McCawley, 1. (1968). The Phonological Comportent of a Grammar of Japanese.
Mouton: La Haye.
Mohanan, K. P. (1982). Lexical Phonology. Thèse de doctorat. Massachusetts Institute of
Technology .
- (1986). The nteory of LRxical Phonology. Dordrecht: Boston.
Nyembwe, N. T. (1980). Le fiançais er les langues narionales au Zare: problématique d'une
approche sociolinguistique. Thèse de doctorat. Université catholique de Louvain.
Paradis, C. (1988a). «On Constraints and Repair Strategies». The Linguistic Review,
6: 25-69.
- (1988b). «Towards a Theory of Constraint Violations». McGill Working Papers in
Linguistics, 5(1): 25-69.
- (1990). «Focus in Gere Configurational Contraints». J. Hutchison et V. Manfredi (dir.),
Current Approaches tu African Linguistics, 53-63, Dordrecht: Fons.
- (1993). «Phonologie générative multilinéaire». J.-L. Nespoulous (dir.), Tendances
actuelles en linguistique générale, 1 147, Delachaux et Niestlé: Neuchâtel.
- (1995a). «Derivational Contraints in Phonology: Evidence from Loanwords and
Implications». A. Dainora et al. (dir.), Proceedings of the 31 sr Chicago Linguistic Society
Meeting, 360-374, Chicago Linguistic Society: Chicago.
- (1995b). «Native and Loanword Phonology as One: The Role of Constraints». C.-M.
Belleman et A. Strindberg (dir.), Proceedings of the XIIth International Congres of
Phonetic Sciences 74-82.
- (1996). «The Inadequacy of Filters and Faithfulness in Loanword Adaptation».
J. Durand et B. Laks (dir.), Current Trends in Phonology: Models and Methods, 509-
534, University of Salford Publications: SaIford.
134 Paradis, C. et S. Fecteau (1997). ««Importations» segmentales et accentuelles de l'anglais en
espagnol mexicain». Conférence présentée au 65e congrès de l'Association canadienne
pour l'avancement des sciences (ACFAS). Université du Québec à Trois-Rivières, mai.
Paradis, C. et D. LaCharité (1996). «Saving and Cost in French Loanword Adaptation in
Fula: Predictions of the TCRS Loanword Modeb. McGiZL Working Papers in Linguistics,
I l : 46-84.
- (1997). «Preservation and Minimùity in Loanword Adaptation». Journal of linguistics,
33 (1): 379-430.
Paradis, C., Lebel, C. et D. LaCharité (1993). «Adaptation d'emprunts: les conditions de la
préservation segmentale». C. Dyck (dir.), Actes du congrès annuel de 1 'association
canadienne de linguistique 1993, 461-476, Toronto Working Papers in
Linguistics: Toronto.
Paradis, C. et C. Lebel (1994). «Contrasts from Segmenta1 Parameter Settings in
Loanwords: Core and Periphery in Quebec French». C. Dyck (dir.), Proceedings of the
MOT Conference on Contrasts in Phonology 13, 75-94, Toronto Working Papers in
Linguistics: Toronto.
Paradis, C. et É. Lebel (1997). «Centre et périphérie: comportement des segments anglais en
français québécois». J. Auger et Y. Rose (dir.), Explorations du lexique, 229-242, Centre
international de recherche en ménagement linguistique: Québec.
Paradis, C. et F. El Fenne (1995). «French Verbal Inflection Revisited: Contraints, Repairs
and Floating Consonants». L Durand et M. A. Hintze (dir.), French Phonology: Morae,
Syllabe and the Word, 169-204, Lingua 95.
Paradis C. et J.-F. Pmet (1989). «On Coronal Transparent y». Phonology, 6(2): 3 17-348.
- ( r ) (991). The Special Status of Coronals: Intemal Evidence. Phonetics and
Phonology Series 2. Academic Press: San Diego.
- (1997). Nasal Vowels ar Two Segments. MS. Université Laval et Université du Que'bec à
Montréal.
135 - (1998). «Unpacking Nasal VoweIs: A Cross-Linguistic Survey». The Phonological
Society (dir.), Phonological Studies 1,2 1 1-218, Kaitakusha: Tokyo.
Paradis, C. et Y. Rose (1995). «Préservation et perte segmentale dans les emprunts français
en kinyarwancb. Les Actes du congrès annuel de l'association canadienne de linguktique
1995,411- 422, Toronto Working Papers in Linguistics: Toronto.
Picard, M. et J. Nicol (1982). «Vers un modèle concret de la phonologie des emprunts».
Canodian Journal of linguisria, 27: 157-169.
Poplack, S. et D. Sankoff (1984). «Borrowing: The Synchrony of htegration~. Linguistics.
22: 99-135.
Poplack, S., Sankoff, D. et C. Miller (1988). «The Social Correlates and Linguistic
Processes of Lexical Borrowing and Assimilation». Lingctistics, 26: 99-135.
Prince, A. et P. Smolenslq (1993). OptimaIi~ Theory: Constraint Interaction in Generative
Grammar. Ms. Rutgers University of Colorado at Boulder.
Pmnet, J.-F. (1 9 8 6). Spreading and Locality Domains in Phonology . Thèse de doctorat.
Université McGill. (Publiée en 1992, Spreading and Locality Domains in Phonology.
New York: Garland).
- (1 990). «The Ongin and Interpretation of French Loans in Carriem. International J O U ~
of American Linguisrics, 56: 99-135.
Pulleyblank, D. (1986). Tone in Lexical Phonology. Dordrecht: Fons.
Rose, Y. (1994). d'adaptation des voyelles nasales en kinyanvanda: l'effet du principe de
préservation». F. Z. Belyazid et S. Belyazid, G. Cochrane, J. Côté, J. de Blois,
M. Faucher, F. Jean et W. Zouali (dir.), Actes des 8e journées de linguistique, 162-165,
Centre international de recherche en aménagement linguistique: Que-.
- (1 995). Minimaiité. préservation et tolérance dnns les emprunts français en kinyarwanda.
Mémoire de rnôltnse. Université Laval-
136 Roy, M.-J. (199 1). «La «minimalité» dans L'adaptation phonologique d' emprunts».
T. Wilson (dir.), Actes d u congrès annuel de l'association cannadienne de linguistique,
27 1-282, Toronto Working Papers in linguistics: Toronto.
- (1992). Le rôle des contraintes phonologiques dans les adaptations d'emprunts anglais en
français québécois. Mémoire de maîtrise. Universi té Laval.
Saciuk, B. (1969). «The Stratal Division of the Lexicon». Papers in Linguistics, 1:
464-532.
Scobbie, J. (1993). «Constra.int Violation and Conflict from the Perspective of Declarative
Phonology». C. Paradis et D. LaCharité (du.), Consrraint-based Theories in Multilinear
Phonology, Revue canadienne de linguistique, 38 (2): 1%- 168.
Silverman, D. (1992). «Multiple Scansions in Loanword Phonology: Evidence from
Cantonesen. Phonology, 9: 289-328.
Steriade, D. (1987). d o c d i t y Conditions and Feature Geometry». J. McDonough et B.
Plunkett (dir.), Proceedntgs of the Norrh Eastern Linguistic Society, 595-619, Universite
du Massachusset à Amherst: Amherst.
Van Derbich, P. (1990). Dictionnairefiançais-lingala. Harmattan: Paris.
Valdman, A. (1978). Le créole: mcture, starut et origine. Klincksieck: Paris.
Vatomene, K. (1983). L'emprunt français en lingala de kinshasa. Gunter Narr Verlag
Tübingen: Weiterstadt.
Yip, M. (1988). <<The Obligatory Contour Principle and Phonological Rules: A Loss of
Identitp. Linguisric Inquiry, 19: 65-100.
- (1993). «Cantonese Loanword Phonology and Optimality Theorp. Journal of East
Asian Linguistics, 2: 65-100.
ANNEXE 1. FICHES SIGNALETIQUES DES INFORMATEURS 1.1 Informateur #l (k)
Nom: Jean-François Kihosimidele
Âge: 40 ans
Origine: Bandundu (Congo)
Langue maternelle: lingala
Langue seconde: frsuiçais (depuis l'âge de 7 ans, au deôut de l'école primaire)
Occupation au Queoec (depuis 1988): vendeur des cartes de crédit chez Zellers
Langue parlée quotidiennement au Congo: lingala partout
Langue du père et de la mère: kimbala, lingala
Langue(s) parlée(s) quotidiennement au Québec: lingala ( avec les Congolais) et français au
travail
Scolarité: secondaire
Contact avec le français: J.F. Kihosimidele parle quotidiennement lingala avec les Congolais
et fait beaucoup de «code-switchinp fiançais-lingala lorsqu'il parle avec ces compatriotes
congolais. Il peut aussi bien avoir des conversations dans une langue ou dans l'autre. Il parle
plutôt français au travail.
ANNEXE 1. FICHES SIGNALÉTIQUES DES INFORMATEURS 1.2 Informateur #2 (b)
Nom: Véronique B akabaka
Âge: 28 ans
Origine: Kinshasa (Congo)
Langue maternelle: lingala
Langue seconde: français (depuis I'âge de 7 ans, au début de l'école primaire)
Occupation au Queoec (depuis 1995): coiffeuse
Langue parlée quotidiennement au Congo: lingala
Langue du père et de la mère: tshiluba et lingala
Langue parlée quotidiennement au Que'bec: lingala
Scolarité: secondaire 5
Contact avec le français: Mme Bakabaka parle quotidiennement lingala avec ses compatriotes
et avec son mari. Elle parle très peu le français.
ANNEXE 1. FICHES SIGNALÉTIQUES DES INFORMATEURS 1.3 Informateur #3 (m)
Nom: Mukalenge Muni
Âge: 45 ans
Origine : Kinshasa (Congo)
Langue maternelle: lingala
Langue seconde: français (depuis l'âge de 7 ans, au début de l'école primaire)
Occupation au Quelec (depuis 1993): étudiant à la maîtrise en économie
Langues parlées quotidiennement au Congo: Lingala (en dehors de son travail) et fiançais au
travail
Langue du père et de la mère: lingala et tshiluba
Langues parlées quotidiennement au Québec: lingala avec ses cornpatnotes congolais et le
fiançais avec ses enfants et les Québécois
Scolari~é: maîtise en économie
Contact avec le français: M. Mukalenge parle quotidiennement lingala avec ses compatriotes
congolais et le français à l'université, il fait souvent du «code- switchinp français-lingala.
ANNEXE 2. LISTE GÉNÉRALE FRANÇAIS-LMGALA 672 emprunts
Légende des champs: a) mot français b) mot français API c) emprunt fiançais et son marqueur de classe en lingala (s'il en a un) d) emprunt fiançais avec ton e) variante informateur #1 (k) f) variante informateur #2 (b) g) variante informateur #3 (m) h) signification de l'emprunt fhnçais en Lingala
accident (nom) aksida &sida ( 0 , 0 ) (k) akisida (b) akisida (m) akisida événement imprévu
acolyte (nom) abli t aioiisi (a,@) &mi (k akAiti Bj b l i t i (m) akditi enfant d e choeur
AIbert (nom) alber alube (@,a) dubé (k alobe (bl alube (m) alube pièce d'un franc à l'effigie du roi Albert, marque de cigarettes
Alberline (nom) aIbertin dubetini (@,a) a I u W (k alobetini (b! aïubeuipi. (rn) alubetssnr prénom d'une personne
aicool (nom) a b 1
aiiurnette (nom) d y m ~ t Z L h ~ t i (Ot@ ) alimÉîi Oc) alimtzti (b) alirn~tsi (m) alimsti tige d e bois dont I'extrémité est recouverte d e souffre
ambassade (nom) Zbasad ambasade (@,O) ambasade (k) ambasadi (b) ambasade (m) arnbstsadi bureau d'un ambassadeur
ambassadeur (nom) iibasadœr ambasadele ( 0 , 0 ) ambasadéIe (k) ambasadele (b) ambasadele (m) a rnbasadele personne qui représente un état auprès d'un autre état
ambulance (nom) Zbyl& ambitansi (a,@) a:%iILinsi (k) ambilansi (b) ambilansi (m) a%ilansi véhicule affecté au transwrt des malades
amende (nom) amad ama"de (@,a) am@& (k) arnandi (b) amande (ml am?+ pénalite imposée
Amérique (nom) amenk arneliki (0 , 0 ) a m e M (k) amelika (b) m e F . (m) amelrki États-unis
amibe (nom) ami% amibe ( 0 , 0 ) a m i
81 2 E (rn) amibi maladie parasitaire due à des amibes
amidon (nom) ami&
(fr;) amido fécule de manioc
(ni) ?du sentunent d'affection ~ a s s i o m é
Annexe 2 144
Liste générale français-Iingala
tit tu de verre qui renferme ""Pdes laPa
amuse-gueule (nom) amy zgœl bamyzigeIe(0, ba) * (k) amizigele @)am@ege1e (rn)amizigeIe hors-d'oeuvre servi avec bière
ananas (nom) anana anana(0, 0) anAnaSi
sorte de fruit
ange (nom) aJ banzelu (0, ba) Anzelri (k) anzelo (b) anzelu
Angélique (nom) a e l i k
(k) anzeliki (b) anzeiiki
pr (2 nom d'une personne
angine (nom) %in anzini(O, 0) anzine (k) anzini (b) anzine
in (3 amation du pharynx et des amygdales
anglais (nom) âgle angsls (0.0 1 * (k) angda @) angela (m) a n g ~ l ~ langue
animateur (nom) animatœr animatele(@, 0) animatéle (k)animateli (b) animatele (m)animatele personne qui chante du folklore
apôtre (nom) apotr bapotolo ( 0 , ba) a 6to16 (R> apotolo (b) apotolo (m) apo tolo disciples d e J&us-Christ
(k) apandisiti (b) apandisite (m) apaRdisiti inflamation aiguë d e 1' appendice
ardoise (nom) ardwaz aiuduwazi (0,0) aluduwazi (k aluduwazi (b{ aluduwazi (m) aluduwazi tablette en carton sur laquelle on écrit, ou dessine
armoire (nom) amwar alumuwalu (a,@) a l h u w a l u
(m) d u w d u meuble de rangement
a s p ~ n e (nom) aspuln asipilini (0,0) * (k asipilini @{ asipiiini (m) asipilini compnméanalgésique
(k) otantisite (b) otantisite (m) otantisite originalité
autobus (nom) otob ys otobisi (a ,@) ot0bisi (k) otobisi (b) otobisi (m) otobisi véhicule qui sert au transport des personnes
avenue (nom) avny aveni (@,a) aveni (k) aveni (b) aveni (m) aveni rue
avion (nom) avjS avija (0,0 1 avq5 (k) avijo (b) avijo (m) avijo apparerl lourd qui vole
avocat (nom) av3 ka bavoka (O, ba ) av3M Oc> a v ~ k a (b) avaka (rn) avaka corruption
avocatier (nom) avdcatje av~kati je (@,a av3katij6 Oc) * (b) * (m) av~kat i je arbre qui produit des avocats
azote (nom) amt * J< * * * * *
Annexe 2 145
Liste générale français-lingala
bâche (nom) baJ b a i (@,a) * (k) basi (b) basi (in) basi toile qui sert à couvrir des camions
baïonnette (nom) bajmat
couteau pointu qui s e fixe à un hsil
baiser (nom) beze besi (a ,@ )
(k k s i (b 1 besi (ni) bezi poser les lèvres sur celles d'une autre personne
balance (nom) balas
(k) bala "si (b) balansi (m) balansi instrument qui sert à peser
balle (nom) bal babaie (0, ba) bale
# ::; (m) bal1 grosse boule dont on se sert pour jouer
ballon (nom) bal3 bah (@,a) *
(m) bai9 grosse baIle
bande (nom) bad bandi (0.0) 4
(k) bandi (b) bande (m) bande bandage
bandit (nom) badi babandi (0, ba 1 bandi (k) ban di (b) bandi (m) bandi voyou, turbulent
ban ue(nom) baqc babanki (0, ba) b@%i (k) ban ki (b) banki (m) banki entreprise ui se consacre au 1 commerce e l'argent
baptismal (nom) batismal batisirnu(0,0) batisimu (k * (bj batisimu (m) batisimo vase qui contient l'eau du baptême
baptistère (nom) b a t i s ~ r babatisit~la (0, ba)
(k) * (b) batisitde (m) batisit~le édifice religieux destin6 au baptême
bar (nom) bar * * * * * *
barrage (nom) bar a3 balaze ( 0 , 0 4
(k) balaze (b) balaze (m) balazi bloquer une route
barrière (nom) barj~r ba l i jde (0 ,0 ) * (k) bal i j~le (b) * (rn) balijali barrage d'une
militaire route
basket (nom) bask t bas ikt i ( 0 , 0 basik6ti (k) basik~t i (b) basik~tsi (m) basikati jeu d e ballon
bassin (nom) basE babasini (0, ba) basini (k basini (b{ basini (m) basini pxscmepublique
par le
bataillon(nom) bata.5 bataja (0,0 1
(k) b a t a j ~ (b) bata~? (m) bataj~i troupe d e combat
batterie(norn) bairi bateli (0,0 * (k bateli (b] bateli (m) bateli appareil qui fournit 1'6lectricité à une voiture
Bel e (nom) dl3 b a b d ~ z i (0, ba) MlÉzi (k) b&zi (b) bel& (m) belezi personne originaire de la Belgique
Annexe 2 146
Liste générale français-lingala
Belgique (nom) b~I3i k b ~ k z i k i (a,@ } * (k) b d ~ z i k i (b) bakziki (m) b ~ l ~ z i k i nom d'un pays
bénédiction (nom) benediksja babenedikisij~ ( 0 , ba) bened"rkisi'3 (k benedikisijî @{ benedikisip (m) benedikislja action de bénir
bénéfice (nom) benefis babenefisi (0, ba) * (lc benefisi (b{ benefisi (m) benefisi gain
béret (nom) b e ~ . b e ~ (O,@) * (k * (b{ bele (m) bel& une petite coiffure ronde e t plate
béton (nom) ber5 bew (0,0) *
81 EE' (m) beto pierraille destinée à la constniction
bible (nom) bibl babibilija (0, ba) bibili'a (k bi&lija (bjbibili a (m) bibidja livre qui contient les textes inspirés par Dieu
biblioth ue(nom) b i b l i ~ k "k bibilijotdci (O,@)
bic (nom) boîte (nom) bik bwat babiki (0, ba) * babuwati (0, ba) * (k) biki (b) biki
(k) * (b) buwatsi
(m) biki (m) buwati tout stylo, qu'il soit à bille OU à contenant en carton encre
bidon (nom) bid.5 babido (0, ba) * (k) bido (b) bida (m) bido récipient portatif en plastique
bille (nom) bij babili (0, ba) biii (k) bili (b) bili (m ) bili etite boute d e verre avec
Paquelle jouent les enfants
biscuit(nom) biskqi babisikiti (0 , ba) bisikiti (k) bisikiti (b) bisikitsi (m) bisikiti petite pâtisserie plate
bleu (nom) bl@ bule (@,a * O bule (b) bule (m) bule nouvelétudiant
bloc (nom) b l ~ k
boisson (nom) bwas5 buwasa (0 ,0 ) *
bombe (nom) b5b b m b i (a ,@)
(k) * (6) b m b i (m) b3 mbi engin explosif
bon (adj) l35
bonbon (nom) tMb5
bonjour (nom) b53ur * * * * * * *
bottine (nom) b tin babtini (0, ba) b tini (k) * (b) batsini (m) b t i n i grosse botte
bougie (nom) busi bu& (a r@) O* (b) (m) buzi chandelle
Annexe 2 147
Liste générale français-lingala
boulette(nom) bukt babulsti (0. ba) buIÉti Oc * (b{ buletsi (ml- buktsi ~ e t i t e boule faite d e viande hachée
boulon (nom) bu15 b u b (0.0) * (k) * (b) bu13 (m) bu13 grosse vis
bourgmestre (nom) burgmctr * * * * * * *
bourse (nom) burs *
bouti ue (nom) butil b u e (@,QI butda @) * (b) butsiki (m) butiki petit magasin
bouton (nom) b u 6 babub (0. ba) *
$j b w (m) bub acné
vêtement pour y passer un bouton
boy (nom) h j bab~j i (0, ba)
(k) * (b) b ~ j j. (d ~ D J ,ll domestique
boy-chauffeur (nom) b~jJofœr babojisafe~e (0, ba) gf!pféle
(b) bajis3fele (m) b3'isafele aide-diauffeur
boy-maçon (nom) brijrnas5 bab~jirnasa (0, ba) b5ïmas5 O({ (b) bjirnaso (m) bjimasr, aide-maçon
brancard (nom) brakar * * * * * * *
brasserie (nom) brasri
@) bulaseli (m baiaseli in d ustrie de fabrication de la bière
brassière (nom) brasjer *
bréviaire (nom) brevjar 4
* * * * * *
bretelle (nom) b r a t ~ l b a b s l ~ t d a (0, ba) b€letÉl& (k) belet&le f i ) * (m) be ie t~ ie double bande élastique qui sert à soutenir un pantalon
brigadier (nom) bngadje biligadije (0. a 1 * (k)biligadije (b)biligadi e (rn) biligadije général de brigade
briquet (nom) b r i k ~ bi l ik~ (0,0 b i l ' i (k) bilikE (b) bi l ik~ (m) bilike appareii servant à allumer une cigarette
budget (nom) byd3a bidije (0.0 1 * Oc> bidije (b) bidi e (rn) bidje prévls~on mepuelie de dépenses d' une ménagere
bus (nom) bys babisi (0, ba) * (k) bisi (b) bisi* (m) blsi tout véhicule assurant le transport en commun
buse (nom) ~ Y Z
4
cabaret (nom) kabanz kabak (0,0 1 * (k kabak (b! kabal. (m) kabak endroit aménagé pour danser
Annexe 2 148
Liste générale français-lingala
cabinet (nom) kabine kabine ( 0 , 0 1 * (k) k a b i n ~ (b) k a b i n ~ (rn) kabine toilette
cacao (nom) kakao kakawo (0,0
(k) kakawo pjEioyer cacaoyer (nom)
kakmje kakawoje ( 0 , 0
O( * (b{ kakawoje (m) kakawoje arbre qui produit l e cacao
cachet (nom) k a l ~ bakasÊ (0, ba) ka&
$1 E (ml sceau
cachot (nom) kaIo kas0 (0.0) * (k) ( ' 1 kas0 (ml kas0 cellule d e prison
cahier (nom) kaje bakaje (0. bal kaié
calendrier (nom) kaliidrije
(k) kalandilije (b) kala "dilije (m) kalandilije représentation d e Ia suite des jours de l'année
calice(nom) kalis kdisi (0 , 0 ) * (k) kalisi (b) kalisi (m) kalisi vase sacré
camarade (nom) kamarad bakamaladi (0, ba) kamaladi (k) kamaladi (b) kamaladi (m) kamaladi ami
camkra (nom) karnera kamela(0. 0) * (k) kamela (b) kamela (m) kamela appareil d e prise d e vue cinématographique
camion (nom) kamj5 bakamija (0, ba)
carnionnette(nom) k a m j m ~ t bakamijm~t i (0 , ba) *
[ni) kaje euilles d e papier liées ensemble g{ ~~~~~~~i
cale on(nom) (m) kamijmsti k a b petitcamion
(m) kalesa tout sous-vêtement
(ni) ka terrain réservé à l'armée
campagne (nom) kapap W p a p i ( 0 , 0 kampApi (k) kampapi @) kampapi (m) kampape propagande
candidat (nom) kadida bakandida (0, ba) kiindidfi (k) kandida @) kandida (m) kandida personne qui se présente à une élection
canette(norn) k a n ~ t bakan~t i ( 0 , ba) kihtti (k) kansti (b) k a n ~ t i (m) k a n ~ t i
P" titeboîternétaliquecontenant a boisson
canif (nom) kanif kanifi (O,@ kMlfi (k) kanifi (b) kanifi (m) kanifi petit couteau d e poche
caniveau (nom) kanivo bakanivo(0, ba)
(k) kanivo (b) kanivo (rn) kanivo rigole pour l'écoulement des eaux
canon (nom) kan5 kam (a,@) * (k) km=, (b) k m (m) kana quelque chose d e très beau
cantine(norn) katin bakantini (0, ba) kantini (k) kan tini (b) kantini (rn) ka %ni sceau pour puiser l'eau
Annexe 2 149
Liste générale français-lingala
canton (nom) kat3 kanu ( 0 , 0 1
(k) k a n b (b) kanm (ml * partie d'un territoire, quartier
cantonier (nom) kabnje bakantmije (0, ba)
(k) kantmije (b) kantmije (m) kanbnije ouvrier qui entretient Ies routes
b A p i t m i (0, ba) kapiténi (k kapitmi
kaPittmi m) kapitmi
gros poisson d'eau douce
capital (nom) kapital kapi tale ( 0 , 0 * (k kapitaie (b{ kapitale (m ka ita.e vii I I e o siege le gouvernement
capitaliste(nom) kapitalist
apitalisite
(ml * personne qui investit des capitaux dans une entreprise
capitula(nom) kapityla kapitufa (0 ,0 * (k kapitula Pj icapituia m) kapi tula
bermuda
caporal (nom) kapra I bakap&iie (0, ba) *
qui a le grade le moins élevb
capot (nom) kapo k a p o ( 0 , 0 ) kapo (k) kapo (b) kapo (ml kago pièce e métal couvrant le moteur d'une automobile
carbone (nom) karbm kalabme (O,@) kalabjne (k) kalabme (b) kalabme (m) k a l a b n e papier permettant d'obtenir des doubles
carnet (nom) karn~ bakaline ( 0 , ba) kaline (k) kaline (b) kaline W. * petit cahier que l'on porte sur soi
Caroline (nom) kanlin kalolini(0,0) kalolx (k) kalolini (b) kaiolini (m) kaloline prenom d'une personne
carotte (nom) k m t kai3ti (a,@) (k) kal:, ti (b) kal3 ti (m) ka13 ti racinecomestible
carre (nom) kare bakale (0, ba) kalé (k) kale (b) kale (m) kale surface plane qui a quatre côtés égaux
carreau (nom) karo bakalokdo ( 0 , ba)
(k) ka10 (b) ka10 cm) kalo. imprimé a quadrillage
carrosserie (nom) h s r i kalse l i (0, ba) kalaséli (k) kalaseli (b) kalaseli (m) kalxeJi partie amere d'un camion
carte (nom) kart bakalaîi (0, ba) kal8ti fi) kalati (b) kalati (mJ kalati piececi' identité
casaque (nom) kasak kasaka ( 0 , 0 ) *
casier (nom) kazje bakasije (0, ba) * 0 k a + = (b) k q . : (ml k = ~ e . contenant a bouteille d e bière
casino (nom) kazino kazino (0,0 * (k) kazino (b) kazino (m) kazino etablissernent où on joue aux jeux d'argent
casquette(nom) kas k ~ t kas ik t i (0.01 W1kEr.i (k) kas ik~t i (b) kas ik~t i (m) kas ik~t i c o i m e en tissu garnie d'une visiere
casserole (nom) kasr31 bakaselde (0, ba) * (k kaseble (b 1 kaselde (m) kaseble tout ustensile de cuisine qui sert de récipient
Annexe 2 150
Liste générale français-lingala
cassette (nom) b t k a m i ( @ , 0) M t i (k) kaseti (b) kas&ti (m) kas~ti boîte contenant une ba magnétique destinée a l'enregistrement
catéchisrne(nom) kateJism katesisimu ( 0 , 0 ) * (k) katesisimu (b) katesizimu (m) katesisirnu enseignementchretien
nde
cathédraie (nom) katedral katedalale (@,O)
(k) katedaide (b) * (m) katedalale église épiscopde d'un diocèse
catholi ue(nom) kat& bakatdiki (0, ba) Icatdlki (k kamliki (b] kamiilci (m) katdiki toute sonne de religion cathoFue
causerie (nom) kopi kozeli(0 ,0 ) * (k) kozeli
conversationfamilière
ceinture (nom) sEtyr sintile(@,@) * (k) sintule Ib) sintile (m) * bande dont on s'entoure la taille
céIébration(nom) seIebrasj5 se lebdas i j~ (O,@) seIebalasi 5 gj sehbdasij=
selebdasip (m) se lebdas i j~ commémoration
céleri (nom) SELri s ~ l ~ l i ( 0 , 0 ) * (k) ssleli (b) sdali (m) s ~ l e l i plante potagère à feuille comestibie
célibataire(nom) selibakr baselibatele(0, ba) selib6télé (k) selibatele (b) selibatele (rn)selibatele personne non mariée
cellule (nom) s&Iyl d i l e ( 0 , 0 ) * (k) salile (b) salile (m) salile petit local servant de prison
cendrier (nom) ssdrije
(k) sandiije @) sandilije (m ) sandilije contenant servant à mettre la cendre des cigarettes
centenaire (nom) satnsr santenele ( 0 , 0 ) * (k) san tenele (b) san tenele (m) santeneIe centiemeanniversaire
centigramme(nom) satigram santigalame(O, 0 ) san t iga lhe (k) san tigalame (b) san tigalame (m) santigdami centieme partie du gramme
centilitre(nom) satilitr santilitele(0,0 ) santi fitéle (k) san tilitele (b) santiIitele (m) sgntilitele centierne partie d'un litre
centimètre (nom) satirnar santimetele (a,@) santimétéIe (k) san timetele (b) san timetele (m) santimetele centieme partie d'un mètre
certificat(nom) smifika slatifika (0,0 1 * (k) sslatifika (b) seletifika (m) salstifika diplôme couronant la fin de I' ecole primaire
chaîne (nom) I E ~ b a ~ n i (0, ba) séni
chaînette (nom) J ~ n e t baS&n~ti ( 0, ba) * (k) sansti (b) sen& (m) sensti collier
chaise (nom) IEZ basz i ( 0 , ba) * 9 sa@ (b SE21
=\zi siege a dossier
champion (nom) J ~ P J ~ s a n p i j ~ (0 ,0 ) * (k) sanpij3 (b) san p i j ~ (m) sanpij=, legagnant
championnat (nom) Jiipjma sanpijma (@,a 1 * (k) sanpijana (b) sanpij=>na (m) sanpijma
Annexe 2 151
Liste générale français-lingala
chance(nom) 1% bzj.sznsi (0, ba) sansi Oc) sansi (b) sansi (m) sa "si éventualite heureuse
chancelier (nom) JSalje sanselije (a,@) * (k) sanselije (b) sanselije (m) sanseiije chef du gouvernement en Allemagne
change (nom) s33 sanzi (0,0) * (k) sanzi (b) sanzi (m) sanzi échange de monnaie
changer (verbe) p osanze (ko)
s k e (k) sanze (b) san ze (ml sanze action de changer
changeur (nom)
basanzele ( 0 , ba) sanz6Ié (k) sanzele (b) sanzele (ml sanzele pekonne qui effectue des O rations de change P" c andestines
chantier (nom) Jatje basantije (0, ba) *
chapeau (nom) I apo sapo ( a r a )
chapelet (nom) I~PIE basa d e (0, ba)
$~i!g~~e (b sapsle
(m) sa &le objet dé dévotion constitue de graines enfileés
charge (nom) Jar3 s a l a i (@,O)
chargement (nom) J-arniX salazema (0,0 ) * (k) salazema (b) saiazema (m) salazema action de charger un camion
chasse (nom) s a sasi (@,a) + sasi (b sasi (m) sas i actron de poursuivre quetqu'un ou quelque chose
(k) san tije (b) san tije
chasseur (nom) Jaser
(m) sqntije basasele (0, ba) heu ou se font les travaux de sasélé contmction (k sasele
@{ sasele (m) sasele personne qui chasse
châssis (nom) Jasi sasi (0,0)
(k) sas! (b) sasi (m) sasi cadre de métal ui maintient la carrosserie e n Jace
chaud (adj) 10 s o ( 0 r 0 ) * (k') so (bj so (ml so dur, difficile
chauffer (verbe)
E%e &O)
(k) sofe (b) sofe (in) sofe rendre plus chaud
chauffeur (nom) JO f e r basofde (0, ba) sofkl6
gj ::E: (m) sofele personne dont l e métier est de conduire un véhicule
chaussette (nom) Josst basoszti (0, ba) sos€ti (k) sosati (b) sosêtsi (m) s o s ~ t i habillement qui couvre le pied et lacheville
chaussure (nom) Josyr sosile ( 0 , 0 )
(k) sosile (b) sosile (m) sosile soulier
chaux (nom) 10 s 0 ( 0 , 0 )
*) so @l so (d sq produit blanc dérivé du calcaire
Annexe 2 152
Liste générale français-lingala
chef (nom) Isf b-fu (8. ba) s€fu (k) s f r i (b) =fu (ml =fU un cadre supérieur
cheftaine (nom) J È k n basfutsni (0, ba) sÉfut6ni
(m) s&fut&ni cadre de sexe féminin
chemise (nom) 13- basimisi (0, ba) seunisi (k) s e s i @) SimlSi (m)sunisi vêtement pour homme
sski (0, a) * (k] =ki
g)%k carnet de chèques
chéri (nom) seri se l i (0 ,0) * (k) seii (b) seii (m) seli amertendrement
cheval (nom) Javd basevale (0, ba) * (k) sevdi (b) sevali (ni) sevale générique pour jument au cheval
chiffon(nom) Jif5 basif3 (0, ba) s i f ~ (k) sif3 (b) sifa (rn) s@ serpiere
c hirnie (nom) Jimi simi (a,@) o simi (b) simt (rn) simi mélange
Chine (nom) Jin sini(@,@)
(k) sini (b) sine (m) sine pays d'orient
Chinois (nom) mwa I '
basinuwa ( 0 , ba) sinuw8 (k) stnuwa (b) s i p w a (m j sinuwa habitant de la Chine
chocolat(nom) J ~ k d a s3 k d a (@,a * (k) s a b l a fi) s a b l a (m ) scikda couleur brun foncé
chômage (nom) p a 3 * somaze (ki)
(k) somazi (b) somaze (m) somazi manque de travail
chômer (verbe)
k z m e (ko) &me (k some fil some (m) some être sans emploi
chômeur (nom) Jomœr basornele (0, ba) sornélé Q someIe (b) somele (m) someie personne sans travail
chou (nom) su s u ( 0 r 0 ) *
chou-fleur (nom) luflœr sufdele ( 0 , 0 )
(k) sufidele (b) sufuIele (m) sufidele sorte de chou en forme de fleur
Christ (nom) krist bakilisitu (mu, ba) kifisi t u fi) kilisito (b) Misitu (m) kilisito croyant
cigare (nom) sigar sigale ( 0 , 0 * (k) sigale (b) s i p l e (m) sigale gros rouleau de feuilles d e tabac
cigarette(nom) s i g e t basigakti (0, ba) sigalBti (k sigalsti (b{ sigalctsi (m)sigal~ti petit rouleau de tabac
ciment (nom) sima s ima(0,0) *
(rn) sirna plâtremédical
Annexe 2 153
Liste générale français-lingala
(k) s i m e t i j ~ i ~ (b) sipeujels (m)simetij& lieu où l'on enterre les morts
cinema (nom) sinema sinema(0,0 1 * (k) sinema (b) sinema (m) sinema film
cirage (nom) sira3 silaze ( 0 , 0 1 * a) silaze (b)silazi (m) silazi produit dont on se sert pour entretenir les chaussures
ciseau (nom) si20 sizo(0,0) *
(b sizo sizO (m) si20 instrument composé d e deux branches mobiles qui sert à couper quelque chose
cité(nom) site basite(0, ba) site (k) site (b) site (m) site quartier périphérique du centre- ville
citoyen(nom) siiwajs basituwaje ( 0 , ba) situwzlje (k) situwaje (b) situwaje (m) situwa'e terme d'adresse pour dire monsieur
citron (nom) si- s i b b (@,@) *
civil (nom) sivil basivili(0, ba) sivili (k) sivili (b) siviIi (m)sivili une personne qui n'est pas militaire
cIairon (nom) k l ~ n ksleb ( 0 , 0 1 * (k) k~ld:, (b) kde13 (m) kelel?. boire la biere à même la bouteille
classe (nom) klas bakelasi (8. ba) kélasi (k) kelasi (b) kelasi (ml kelasi salle de cous
Clément (nom) lclerna kelema(@, 0 * (k) kelema (b) kelema (m) kelema prénom d'une personne
Clémentine (nom) Mematin kelemantini (0 ,0) * (k) keleman tini @) keleman tsini (m) kelema %ni prénom d'une personne
clôture (nom) klotyr kolotile(0,0 1 * (k) kolotile (b) kolotile (m) koictile. barrière qui determine une parcelle
COCO (nom) ko ko bakoko (0, ba) * (k) koko (b) * (m) koko bit du cocotier
coco tier(nom) b h t j e kokotije (0.0 ) * (k kokotije n>! * (6) kokotije arbre de Ia famille d e palmier
coiffer (verbe) kwafe kokuwafe (ko) * (k kuwafe (bj h w a f e (m) kuwafe arranger les cheveux
coiffeur (nom) kw afer
client (nom) kuwafeIe (@,a) klij 3 kuwafélé
bakilija( 0, ba) (k kuwafele
* (bi kuwahle
(k) kilija (m) kuwafele sorte de modèle pour cheveux
(b) .ija (@MW coiffure (nom) vendeur, marchand habituel
kiliptele (0,0 1 kilim télé
kuw&le(0,0)
(k) kuwafile (b) kuwaiile (m) kuwafile arrangement des cheveux
Annexe 2 154
Liste générale français-lingala
coin (nom) kwË kuwe ( D I @ )
g{ Pwe (m) kuwe I'angIe où s e rencontrent deux rues
colis (nom) b Ii bakdi ( 0 , ba)
(k) k31i (b) kdi (m) b l i paquet
cotlège(nom) MES kzdszi (0,0 1 kAÉzi (k) b k z i (b) kdszi (m) Q lezi établissementd'enseignement pour garçon
colonel (nom) k A m ~ l b a k d ~ n d e (0, ba) hbnBli (k k313nsle (b{ ksbnale (m kdmsl i O 2 ciersupérieur
colonie(nom) bbni b h b n i (0, ba) * (k) kdmi (b) b l m i (m) b b n i possession d'un pays en dehors de son temtoire propre
(k) b m b a (b) b m b a (m) b mba lutte
combattant(nom) Eba ta bahmbata (0, ba) * (k) b m b a t a (b) b m b a t a (m) Ia mbata personne ayant pris part à une guerre
combinaison (nom) hbinaz5 bak3mbin~m ( 0 , ba) b m b i n É n (k) bmbinam (b) bmbinam (rn) % i n ~ m habit pour pilote
(k) bmi t e (b) lwmite (m) Iwmite réunion
commandant (nom) k m a d a bak3ma"da ( 0 , ba) * (k) h m a n d a (b) kamanda (rn lwrnada O f? zcier qui commande une troupe
(b) bbnizasij? (rn)k313ni~asl~3 diriger les affaires d'un pays plus 6) h m a q e faible (m) k=>mandi
sorte de torture coloniser (verbe)
kdmize k o ~ l m i z e (ko) * fi b l m i z e (b ! Zwbnize
bmanderna (0,0 bmfi"dema (k) bmandema (b) kxnandema (m) bmandirna ordre
commando(nom) bmado b ~ m a n d o (0, ba) b m h d o (k) h m a n d o (b) h m a n d o (m) b m a n do militairespécialemententrGné pour le combat
commerçant(nom) Iwrnersii bakmxdesa ( 0 , ba) lom&sa (k) b r n ~ k s a (b) b m a l ~ s a (m) b m ~ l ~ s a toute personne qui vend quelque chose
commis (nom) b rn i b m i ( 0 , B )
Oc) bk (b) h m i (m) b m i employé subalterne dans un bureau
commissaire (nom) h m i ~ r b m i s d ~ ( 0 , 0 ) kxxli&I~ (k) bmisels (b) bmiscls (ml h m i s s l ~
(k)lwrnisalija (b)lomisali a (m) hrnisadja bureau d'un commissaire
(m) e b n i z e exploiter une colonie
Annexe 2 155
Liste générale français-lingala
commission (nom) Iwmisj5 babmisij3 ( 0, ba) * (k) lomis i j~ (b) lomisip (m) bmisij3 somme d'argent que touche un agent de vente
commissionnaire(nom) b m i s j m ~ r bmisijmsle ( 0 , 0 ) bmisijSnsle (k) bmis i jmda (b) h m i s i p n ~ l s (m) bmisi 'mals ersonne dont l e métier est de
Paix des courses oour d'autres
cornmiinion (nom) Iwmynj5 hminij3 ( 0 , ba) *
communiquc5 (nom) bmynike babmibike (0, ba) *
bminike
avis au public
cornpagnie(nom) Hpapi bakxnpapi ( 0 , ba) *
compas (nom) Mpa bmpa (0,0 1 *
(k) k ~ ~ p u l e (b) ympule (ml costume
complo t(nom) =pl0 bmpulo ( 0 , 0 ) * (k) kampulo (b) k ~ ~ p u l o (ml kj m~.ulo machination
balwnti (0, ba) * (k) b"ti (b) k ~ ~ t s i (m) b "tsi numéro d'un compte
cornptoir(nom) Btwar bak~mtuwaie(0, ba) * (k) kDmtuwale (b) kd%wale (ml Iw *tuwale é&blissement de vente de diamant
congé (nom) k53e
&) b n z e (b) b n z e (m) ia "ze repos
conseil (nom) E s ~ j b a h n s ~ j i ( 0 , ba) kmsgji (k) b n s c j i (b) bns&ji (m) b "s~ j i recommandation
conseiller(nom) E s ~ j e babnsz je (0, ba) b n & j e (k) k3"s~ je (b) kans&ie (ml* - quelqu'un nommé par l'autorité pour donner d e conseil
consul (nom) E s y l b n s i l e (0,0 1
(k) kansile (b) b n s i l e (m) k3 "sile agent chargé de défendre les interêts de son pays à l'étranger
consulat(nom) E s y l a bns i la(O, 0 * (k) kansila (b) k ~ ~ s i l a (m) b "sila bureau du consul
convoi (nom) E v w a b n v u w a (0 .0 )
(k) b n v u w a (b) b n v u w a (m) b %uwa cortège de plusieurs camions
convoyeur (nom) Evwajœr bakmvuwajele * (0 , ba)
(k) bnvuwaje le (b) bnvuwaje le (m) b "vuwajele personne qui charge des marchandises sur un camion
copie(nom) b p i b p i (@,a) *) b p i (b) b p i . (ml b p i reproduction un écrit
(ml ~ s m p a intniment qui sert à tracer des
Annexe 2 156
Liste générale français-lingala
copier (verbe) k3 je koftpije (ko) k~p i j e (W bpi je (b) bplje ( m ) h p l ~ e action de reproduction
costume (nom) bstym kxitimi (@,a) * (lc)bsitimi (b)bsitimi (m)bsitimi veste pour homme
côté (nom) kote bakote (b0, a) koté (k kote (b{ kote (m) kote flanc, face
couleur (nom) kulœr bakuleIe (0, ba)
(k) kulele (b) kuiele (m) kulele teinte
un écrit
coupe-coupe (nom) ~ U P ~ P b a h kupe (0, ba) ku&EPk (k kupehpe (b 1 kupekupe (ml kupeQ= sabre pour couper les branches
courrier (nom) me kulije (@,a 1 *
lettre
courroie (nom) kurwa kuluwa(0,0) * (k) kuluwa (b) kuluwa (m) M u w a bande étroite servvlt à lier deux choses
couture (nom) htyr kutile (0,0 1 * (k) kutile (b) kutile (m) kutile coupe
couvent (nom) ktiva kuva(0,0) * (k) (b) h v a (ml h v a . maison ou vivent des religieux
cravate (nom) kravat bakalavati (0, ba) * (k kaiavati d * (m) kalavati bande d'étoffe que l'on noue autour du cou
crayon (nom) k j 5 bakilija (0, ba)
(k) k i l i j ~ (b) kili~3 (~).WD petite baguette en bois servant à dessiner
crédit (nom) kredi keledi (0,0 )
(k keledi (b] keledi (m) keledi avance d e fonds
Créoline (nom) kra l in kelewolini ( 0 , 0 1 * (k) kelewotini (b) kelewolini (m) kelewoIini detergeant pour salle de bain
crocodile (nom) h b d i l
(k) kdAcdi le (b) b l r>bd i l e (m) b l c h d i l e contrôleur de bus
cube (nom) k ~ b kibe r(c ( 0 , 0 )
gj f!k (m ) kibe objet ayant six faces carrées égales
cuisine (nom) kqizin kÜwizini(0,G) * (k) kuwizini (b) kuw izini in;) * pièce-O; l'on prépare la nourriture
kuwiti (@,@) * (k kuwiti @{ hwits i (m) kuwiti ivresse
bakiiati(0, ba) kil5ti (k kiloti @{ kila tsi (m) kila ti short pour homme
dac lo(nom) d&lo dakitilo ( a , @ 1 daki til0 (k) dakitilo (b) dakitilo (m) dakitilo personne qui tape à la machine ii écnre
Annexe 2 Liste générale français-lingala
dame (nom) dam dami(@,@) * Oc) dami (b) dame (m) damr gagner quelque chose
danger (nom) me dan ze (O,@) * (k) * (b) danze
(2 r outable
danse (nom) das bqdansi (0, ba) dansi (k) * (b) dan si (m) dansi action d e danser
danseur (nom) daisœr badansele (0, ba) danséle (k) dansele (b) dansele (m) daasele personne qui pratique la danse comme profession
ddt (nom) dedete
(k) dedete (b) dedete (m) dedete insecticide
débrouiller (verbe) debruje kodebduje (ko) * (k debuluje
debuluje m) debuluje
se tirer d'affaire
décagramme (nom) decagram decagalami( 0,0 ) * (k)decagalami (b)decagalami (m)decagalami poids de dix grammes
(k) decaliteIe (b) decali teIe (m ) decalitele mesure de quantité qui vaut dix litres
décamètre (nom) decam~t r decan i~ tek (0.0) * (k) d e c a m ~ tels (b) decaxn~t~ la (rn) decarnatd~ mesure de longueur qui vaut dix mètres
décimètre(nom) decimetr d e c i m e t d ~ ( 0 , 0 ) decimÉtE18 (k) * (b) decim&têl€ (m) d e c i m ~ ~ b dixième partie dun mètre
décision (nom) desizjS
(k) des iz i j~ (b) desizip (m) desjz i j~ résolution
défilé (nom) defile defile ( 8 , 0 ) * (k) defile (b) defile (m) defile marcber en file
dégat (nom) dega badega ( 0 , ba) *
dkmarche (nom) demarJ dernalasi (0 .0) * (k) demalasi (b) demalasi (rn) demalasi manière de marcher
démarrage (nom) demaras demalazi ( 0 , 0 1
(k) demaiazi (b) demaiazi (ml demaiazi
démarrer (verbe) demare kodemale (ko) * (k) demale @) demale (m) demale P-
démarreur (nom) demarœr demaleIe (0 .0
(k) demaleIe (b) demalele (m) demalele appareil servant à rneme un moteur en marche
demi (nom) dami demi(@, 0) * (k) demi (b) demi (m) demi moitik
démocratie(nom) dermkrasi d e m ~ kalasi (0,0
(k) d e m kalasi (b) demkalasi (rn) dem~kaiasi liberte d' expression
badepo (0, ba) * Oc) depo (3) depo (ml 4ew un depot de boisson
Annexe 2 158
Liste générale français-lingala
dé ut6 (nom) LPYte badepite ( 0 , ba)
(k) depite (b) depite (m ) depite répresentatant une assemblée
dessin (nom) dese bad- (0, ba) *
dessinateur (nom) desinatœr desinatele ( 0 , 0 ) desinatéle (k desinatele (b ! desinatele
peuple dans
(m) desinatele personne qui pratique l'art de dessiner
détail (nom) detaj -Ji '0,0'
or ?]deWi detajji
m) detaji vendre par unité
détaiiiant(nom) detaja badetaja(0, ba) *
(m) detaj a personne qui vend par unité
devis (nom) davi devi ( 0 , 0 ) *
81 = (m) devi étatdétaillé des travaux à exécuter
devise (nom) daviz badevizi (0, ba) devizi gjy!@ e v m
(m) devizi monaieétrangère
devoir (nom) diocèse (nom) davwar d i 3 s ~ z badevuwale ( 0 , ba) dijxezi ( 0 , 0 * * (k) devuwde (b) devuwale ~ S E Z I (m) devuwale exercice scolaire qu'un élève fait circonscri~tioriecclésiastiaue à la maison
diable (nom) djabl badijabulu (0, ba) * (k) dijabulu (b) di abulu (m) djabulu démon
diamant (nom) djam2 badijama (0, ba) *
pierre precieuse
diarrhée (nom) dj are dijde (0,0 1 * *
fréauente d e selles
dinde (nom) dËd di"de(0.0)
(k) di "de (b) di "de (m) din& marcher avec élégance
dindon (nom) d€& den& ( 0 # 0)
(k) den& (b) den& (m) d e n b grosse volaille
placée sois la juridiction d'un évêque
directeur(nom) d k k t œ r dilaketek(0,0) dil6kéteIe (k) dikketele (b) dikketele (m)dikketele personne qui dirige une école
discipline(nom) disiplin disipilini(0,0 ) * (k)disipilini (b)disipilini @)dis ipilini reglement
discothè ue(nom) disks& d i s i b t ~ k i ( 0 , 0 ) * (k) disibteki (b) disikateki (m) disilwkki lieu ou l'on va danser
discours (nom) diskur badisikuh (0, ba) disikulu (k) disikulu (b) disikulu (m) disikulu allocution
dispensaire (nom) dispiisar badisipans~ls (0 , ba) d i s i p M k (k) disi pan SEI& @) disipansde (m) disipans& lieu pyblic où l'on donne des soins a moindre coût
docteur (nom) ddctœr d3lot313(0,0)
159 Annexe 2 Liste générale français-lingala
donc (con.) d5k d3"ki ( a , @ )
(k) d3" ici (b) d3"ki (m) d3 "ki ainsi
dossier (nom) dosje tadosije (0. ba)
(k dosije @] dosge (m) doslje maîtresse
douane (nom) dwan duwani(0.0) duwani (k) duwani (b) duwan~ (m) duwani taxe
douche (nom) dus dusi ( 0 , 0 1 d h i (k) dusi (b) dusi (m) dusi salle de bain
tissus que l'on &end sur L a t e l a s
drapeau (nom) drap0 tadalapo (0. ba)
gj %aF (ml W a p o morceau de tissu aux couleurs e t dessins particuliers
échange (nom) eJa3 esanzi (@,a) es&i (k) esanzi (b) es an zi (rn) esanzi op6ration par laquelle on échangel'argent
échanger (verbe) el%e ko esanze (ko) e s h e (k) esanze (b) esanze (m) esanze donner e t recevoir
échangeur (nom) e J a œ r esanzele (0.0 1 * (k) esanzele (b) esanzele (m) esanzele personne dont le travail consiste a échanger des dévises
écoIe (nom) e h 1 bekdi(0 , ba) ek5li gjzk;; (m) e k d e é+blissernentd'enseignement pnmaue
émission (nom) emsj5 be+:sisijs (0 . ba) emlslJ? (k) emisija Ib) emisiia (xi) emisija ce qui est transmis à la télévision et %la radio
épinard (nom) epinar epinaie ( 0 , 0 )
(k) epinaie (b) epinale (m) epinale sorte de légume
épiscopat (nom) episkopa bapisikopa (mu, ba) e isik6pa &) episikopa (b) episikopa (m) episikopa évêque
équipe (nom) emJ bekipi (0, ba) eMpi (k) ekipi (b) ekipi (ml e k p e groupe de personnes pratiquant IefootbaiI
étage (nom) em3 betazi (0, ba) etazi (k) etazi (b j etazi (m) etazi escalier
état (nom) eta e t a (0 .0 ) *
(m) leta gouvernement
b&pi%~la (0, ba) * (k) epi%l& (b) epi (m) epingde objet servant a attacher Ia couche d'un bébé
espagnol (nom) ~ s p a p ~ l ~s ipapaIe ( 0 , 0 ) * (k) ~ s i p a p d e (b) esrpaple (m) eslpapde langue parlée en espagne
essence (nom) ES&
(k) &sansi (b) &sansi (m) €sansi carburam t
essuie-main (nom) esylme es=€ (O,@)
eSUmE (m) esumE serviette de bain
Annexe 2 Liste générale français-lingala
eucharistie(nom) g karis ti ekaiisitija( 0,0 ) ekaIisitiJA (k)ekalisitija (b)ekdisitija (m)ekaIisiuja hostie
évangile (nom) e v a i l evanzile ( 0 , 0 ) evanzile (k) evan zile (b) evan zile (m) evanzile parde de Dieu
Êve (nom) EV
e v a ( 0 , 0 ) * (k) eva @) eva (m) eva première femme créée par Dieu
examen (nom) egZamE b ~ k i z a m ~ ( 0 , ba) skiziüna
E kizam~ (m) egizame kpreuve destinee à déterminer l'aptitude d'un élève ou un étudiant
facture (nom) faktVr fabtile (@,O> * fakitile (k fakitile (b{ fakitile (m)fakitile note d'une somme à payer
farnille(nom) famij famije(@, 0)
(k) famije (b) famije (m) faml la parenté
farine (nom) farin falini(0.0) fflini (k) falini (b) falini (m) falini oudre provenant des graines de 11,
fauteuil (nom) fotœi bafokji (0. ba) f6tÉ-i (k)&teji (b) fo t~ j i (m) foceji siege a dossier
faute (nom) fot bafoti (0, ba) * (k) foti (b) fotsi (m) fotsi erreur
l
et à bras
fer (nom) f ~ r bafdo (0, ba) fÉl0 (k f&l0 Cbl fil0 (m) f d o intnunent en fer servant à repasser
fête (nom) kt b&ti (0, ba) fEti (k) feti (b) f ~ t s i (m) f ~ t i cérémonie
fiance (nom) fiase
qui est e i re~at ion avec la famille &janse (0' f i jhse (k) fijan se (b) fijanse (m) fijanse prétendant
fiancer (verbe) fj%e kofijanse @O) f i jhse (k) fijanse (b) fijanse (m) fijanse promesse de mariage
fiche(nom) Cr LiJ
bafisi (0, ba) fisi (k) fisi (b) fisi (m) fisi caiton de renseignent pour un malade
fier (adj) fjar b a f i ' d ~ (0, ba) fij&/& (k) fijak (b) fi ELE (m) ij&liz arrogance
fièvre (nom) Se- f i jevs l~ ( @ , @ ) *
cause une hausse de
filet (nom) fils file (a,@) * (lc) file ibS file (m) file ensemble des mailles servant à arrêter la baile de football
film (nom) film filimi(0,0 filimi (k filimi mjfiiimi (m) filimi salle de cinéma
Annexe 2 161
Liste générale français-lingala
finance (nom) fini% finansi (@,a) finiinsi (k) finansi (b) fina "si (m) finansi argent
fleur (nom) flœr ba fobb (0, ba) * (k f ~ b l 3 @] f ~ b b (m) f3 b!3 production colorée d e certains végétaux
fleuve (nom) flœv felevi (a,@) * (k) felevi @) fulevi (in) fulevi grande rivière
foie (nom) fwa fuwa(0 ,0 ) * (k) fuwa (b) fuwa (m) fuwa organe du corps
foire (nom) fwar fuwale ( 0 , 0 1 * (k fuwale $ h w d e m) fuwaie grand marché public
fondateur (nom) Edatœr f&btele (0,0 ) * (k) fandatele (b) fandatele (m) f3 "datele personne qui prend l'initiative de créer quelque chose
fondation (nom) fidasj5
O<) fandasijo (b) fandasij~ (m) f3 "dasija travaux destinés à assurer la stabilitéd'unecons~ction
fonder (verbe) Ede kofjnde Bo) * (k) fonde (b) f ~ ~ d e (m) f3 "de rnventer
fouet (nom) fws fuwe(0 ,0 ) fuwe (k) fuwe Co) fuwe (m) fuwe corde servant à frapper une personne
fouetter (verbe) fivete kofuwete (ko) fuwete (k) fuwete (b) fuwete m) fuwete I, apper avec un fouet
four (nom) fur fu lu(0 ,0) m u (k) fulu (b) fulu (m) fulu endroit où l'on jette les déchets domes tiques
fourchette(nom) furJ&t bafulus~ti (0, ba) fulusÉti (k fulussti (bj m w t i (m) f u l u ~ t i couvert
fo er (nom) Laje fuwaje ( 0 , 0 1 füwaje (k) fuwaje (b) fuwaje (m) fuwaje etablissementd'enseignernent pour vieilles filles
franc (nom) fia bafalanga (0, ba) f a ihga (k) fala "ga @) fa1a"ga (m) falanga unité monétaire du Congo-beIge
français (nom) f i a s bafalanse (0, ba) falanse (k) faians& (b) falanss (m) fdanss langue
François (nom) fiiiswa falansuwa (0,0 ) * (k) falansuwa (b) fdansuwa (m) falansuwa prénom d'une personne
fraude (nom) fiod x
* * * * * *
frauder (verbe) £iode kofolode &O) folode O( foiode (b] folode (m) folode entre dans un bus sans payer son passage
fraudeur (nom) frodœr bafof odele (0, ba) fol6délé (k) folodeIe (b) folodele (m) folodele personne qui entre dans un bus sans payer son passage
fiigo (nom) frigo filigo (0,0 * (k) filigo (b) fi1i.w (m) filigo réfngQateuf
frite (nom) frit * * * * * * *
Annexe 2 162
Liste générale frangais-lingala
fromage (nom) h m a 3
(m) bbmazi aliment obtenu Dar coagulation
fumier (nom) f P j e fimije (@,a) *
gant (nom) ga baga (0, ba) *
(ml sa piece de l'habillement qui s'adapte à la main
garantie (nom) garai *
(k)gaianti (b) galanti (m) galan ti caubon que l'on paye avant d'occuper une maison
(m) gosi qui est sinie du côte du coeur, 1 opposé A droite
gazer (verbe)
gendarme (nom) 3iZdarm bazandaIame(0, ba) zAndaIame (k) zandalami @ ) zaWami (m zanddami mïftaire
général (nom) general bazenelaIe(0, ba) zenel6ie (k)zenelali (b) zeneIaIe (ml zeneiale cokandant d'une armée
genou (nom) 3anu zenu(0,0) *
articulation du femur et du tibia
gentil (adj) 3Zti zan$(O, 0) zh t l (k) zan ti (b) zan ti (m) za ti aimable
gkrant (nom) ger2 bazela (0, ba) zela (k) (b) zela (ml * personne qui gère pour le compte d'autrui
gouvernement (nom) guvamamZi guv~lanema (0.0 1 * (k) guveknema (b ) g u v ~ l ~ n e m a (m) g u v ~ l ~ n e m a administration
gouverneur (nom) guvsmœr guv~lsnele (0 ,0 guv618néle (k) guv~lsnele (b) guveknele (m) guvalenele premier ministre d'une province
habitude (nom) abityd babitidi(0, ba)
(k) abitidi (b) abitidi (m) abitidi comportement
hache (nom) a1 asi (0.0)
Oc) a i (b) asi (m) asi intniment formé d'une Iame tranchante servant à fendre
Annexe 2 163
Liste générale français-lingala
handicaper (verbe) adikape andikape ( 0,0 ) andiiape (k) andikape (b) andikape (m) andikape infinne
hectogramme(nom) ~kmgram ~kimgdami (0.0) ~ k i b K t É l ~ (k)~kitqalami (b)~kibgalarni ( m ) ~ kimgalami poids de cent grammes
hectomètre(nom) &kmrn&tr ~ k i ~ m ~ t d e (0 .0) &kibm&&l~
&kibm€tEl~ e k i m m ~ t ~ l e
m) ~ k i b m ~ t d ~ P une longueur de cent métres
heure (nom) oer balele (0, ba) léle (k Iele (b] Me (m) lele point précis du jour déterminé par reférence à une horloge
(k) d a n d e (b) d a n d e (m ) d a n d e tissus en coton fabriqué en Hollande
Hollande (nom) 3iad
(k) 31ande (b) 3 lande (m)dande nom d'un pays
hôpital (nom) ~ p i t a l
(k) ~pi ta lo (b) 3pitaIo (m) b p i talo lieu ou l'on soigne les malades
hostie (nom) x t i xit i ja(0, 0 ) xi@& $]=S!$j;
(rn)~siti'a pain prkpark pour être consacré au cours d e la messe
hôtel (nom) 0tEl 3 tdi (0 ,0) 30% (k) 3 ~ I i (b) 3idi (m) 3 t ~ l i établissement où l'on trouve des chambres à louer
huile (nom) qil luwil! (0,0 1 luwih (k) IuwiIi (b ) luwili (m) luwili liquide gras tiré de certains vegetaux
idiot (nom) idjo i&jo (0 ,0 ) idijo (k) idijo (b) idi O (m) idjo dépourvud'intelligence
i"depandansi (0.0 1 indephdansi (k) i "depandansi (b) i "depandansi (m) lipanda autonomie
infirmier (nom) Éfirmje
(k) i "filimije (b) i nfrlimije (A) infilimije personne qui soigne le malade
infirmière (nom) E f m j ~ r i"fi l imij~I~( 0 .0 ) * (k) i nfilimij~Ia (b) i n f d i m i j ~ I ~ (&) infiiimijaia
F ersonne saignante de sexe éminin
Italie (nom) i tali itaIi(0,0) * (k) iîaii (b) itali (rn)itali nom d'un pays
Ja ues (nom) % 3 zaki (0 ,0 1
-1 * pquet qui sert à marquer les dis tances
imbécile (nom) Ebesil
(d * dépowud' intelligence
Annexe 2
jambon (nom) 3ab5 zambo(0,0) zambo (k) zambon (b) S b 0 (m) zambo morceau de porc fumé
jaquette (nom) 3 a k ~ t bazak~ti ( 0, ba) zakgti (k) zak~ti (b) zaketi (m) zakE ti petite veste ajustée à la taille
java (nom) gava bazava(0, ba) * $1 =va
zava (m) zava tissus en coton imprimé
javel (nom) gave1 zavsli(0,0 1 * (k) zavdi (b) zavdi (m) z a v ~ l i décolorant
Jésus (nom) 3esr jesu (0.0) * Oc) j=u (b)jt.su (m)j=u le messie, l'enfant de Dieu
Jean (nom) 32 z a ( 0 , 0 ) ZA
81 z (m za prknom d'une personne
j e n y m (nom) 3erikan zeLka+(0,0) zelikani O( zelikani d zelikani (m) zelikani gros bidon
jeton (nom) 3at5 z e b (@,a) * (k) z e t ~ (b) zem
164 Liste générale fransais-lingala
(m) z e b dire du mal de quelqu'un
jeunesse (nom) SenEs zenesi ( a , @ ) * (k) zenesi (b) zenesi (m) zenesi état d'une personne jeune
Joseph (nom) 3 o ~ f
(k) z o s ~ f u (b) zosEfu (m) zosfu prénom d'une personne
joueur (nom) jwœr bazuwele (0, ba) mwkle (k zuwele d zuweie (m) zuwele personne qui pratique le football
journal (nom) 3md bazulunali (0, ba) * (k zulunali (b{ zulunali (m) mlunali pubIication uotidienne consacrée A?' actuaiite
journalier (nom) gurnaije bazuiunlije( 0, ba) * (k zulunalije ml zulunaiije (m)zulunahje ouvrier qui travaille sur appel
judo (nom) 3ydo zido (@,a) zido O( zido (bj zido (m) Wdo sorte d e sport
judoka (nom) 3yhka bazibka (0, ba) z i b ka (k) z i b k a (b) zid3ka (m) z i b k a personne qui pratique le judo
juge (nom) 3Y3 bazuzi(0, ba) ziizi (k) zuzi
(b) zuzi (m) zuzi toute personne qui rend la justice en applicant la loi
jupe (nom) 3YF zipi(0,0 * (k) zipi (b Z!P! (ml ~ 1 ~ 1 vêtement feminin qui sert Ia taille et descend jusqu'à une hauteur variable
jupon (nom) 3YP5 $p3 (0 .0 )
kilo (nom) kilo bakilo (0, ba) ki16 (k) kilo (b) kilo (m kilo b a l ance
kilogramme (nom) kibgram Hagalami (0.0
unité de masse valant mille grammes
Annexe 2 165
Liste générale français-lingala
kilolitre(norn) kibliir kiblitele(0,0) kilo litéle (k)kilditeIe (b)kilditeIe (rn)kibliteIe unité pour mesurer Ia quantité
udté pour mesurer la distance
kimono (nom) kirnmo b a k i m m ~ (0, ba) kirn5m (k) kirnmo (b) k i m ~ n ~ (m) kimmo tenue de lutte portée par le judoka
Idque (adj) laik balajiki (0, ba) la 'ilu
lajiki (b) Iaj iki- (m) 1 ajilu école indépendante de toute confessionreligieuse
latte (nom) Iat Iati (0 ,0) * (k lati (b { lati (m) Iati règle plate que les écoliers utilisent pour tracer
lavabo (nom) lavabo lavabo (O,@) * (k) lavabo (b) lavabo (m) lavabo dispositif de toilette qui a une cuvette et un robinet d'eau courante
licencier (verbe) lisasje kolisansije (ko) Iishsije (k) Iisansije (b) lisansije (m) lisa "sije renvoyer
licenciement(nom) IisaisimZi Iisa%ima(0,0) Iis5nsima @) lisansima (b) lisansima (m) lisa "sirna priverd'emploi
qui vient après un major
limonade (nom) iimmad Iimmadi(0,O ) f immadi (k Iimmadi (b! limmadi (m) lim nadi tout jus de couleur rouge
Iocaiité(nom) I d d i t e I~ka l i t e (0 ,0 ) I~kali te (k) bkalite (b) bkalite (m)I~kalite quartier
lunettes (nom) lyri~t maneti (li, ma) lingti (k iineti Dj limti (m) l i n ~ t i paire de verres enctiâss& dans unemonture
lycée (nom) lise l ise(0,0) lise (k) lise (b) lise (m) lise établissementd'enseignement pour jeunes fdles
macaroni (nom) makanui rnakaiani (li, ma) * (k) m a k a h i (b) makdani (m) rnakalmi toutes pâtes alimentaires
machine(nom) maJin ma+ (O,@) masm (k) masini &) masini (rn) masini moulin
maçon (nom) mas5 barnas3 (0, ba) * (k> mas=> (b mas3 (rn) masa ouvrier qui exécute une construction en maçonnerie
madame (nom) madam madami (0,0 m a d b i (k) madami (b) madami (m) madami toute femme blanche
mademoiselle(nom) madmwaz~l rnademuwaz~Ie(0,0) mademuwazéle
(b mademuwaz~le mademuw-le m) madernuwazde emme blanche non mariée i
nagasin (nom) magazE magazini(0, ma) rn&gazini (k)magazini (b)rnagazi+ (m) magazini gand &ablisseme vente
mag icie-n(nom) ma3isjE $arnazisijs (0, ba)
personne qui pratique la magie
Annexe 2 166
Liste générale français-lingala
magie (nom) masi bamazi(0, ba)
(k) maz: (b) (m)m= art de produire par des procédés occultes des phhomènes inexplicables
mail10 t (nom) majo bamajo ( 0, ba) majo
gj : J: (m) majo tenue ort6e par le joueur de footbae
maladie (nom) maladi barnaladi (0, ba) maladi (k maiadi @{ maladi (m) maladi toutesinfections
mai aria (nom) malarja malalija (0 ,0 malafi c)rna!a.lija B
malali a E)mai&a
èvre due à la piqûre des moustiques
malle (nom) mal barnale ( 0, bal
maman (nom) mama bamama ( 0 , ba) m-6 (k) marna (b) mama (m) marna toute femme âgée
manager (nom) rnanad3œr bamanadi'ele(0, ba) rn6n&dijelL (k) manadijele (b) manadijele (m)manadijele dirigeant d une équipe football
mandaiine(nom) madarin bamandalini (0 , ba) miindahi (k) mandalini (b) mandalini (m) rnandaIini clémentine
mandat (nom) mada manda(@, 0) * (k) manda (b) manda (m) manda titre remis par le service de poste pour faire parvenir de l'argent
mangue (nom) mZg manga (li, ma) *
it du manguier
manoeuvre (nom) manœvr manevele ( 0 , 0 1
(k) manevele (b) manevele (m) manevele manipulation
maquette (nom) malcet make ti *
mariage (nom) m q a 3 rnalijazi ( 0 , 0 ) * (k)rnalijazi (b)malipzi (m)mahjazi cérémonie organisée à l'occassion de l'union d'un homme et une fernme
Marie (nom) mari rnaii (0.0) * (k) mali (b) mali (m) maii prénom d'une personne
matelas (nom) matla matela (0,0 1
(k) matela (b) matela (m) matela pièce d e literie rembourée de housse
matemité(nom) mat~rnite matdenite (0 , 0 * (k)matalenite (b) matdenite (m) matdenite établissement où s'effectue I' accouchement
matricule(nom) rnatrikyl rnatiIikile (0 ,0 * (k)matilikile (b)matilikile (m)matilikile numéro d'inscription pour étudiant
(m) maiuzti modèle réduit de quelque chose
Annexe 2 Liste générale français-lingala
mécanicien(norn) microbe (nom) me kanisjE miknb barnekanisij~ (0 , ba) m i k d ~ b i ( 0 , 0 ) * mikjI5bi (k) mekanisije (b) mekanisij~ (m) me kanisl j~ réparateur des véhicules
médaille (nom)
que l'on attache à unechanette
mefange( nom) m e t a milaki (0.0 ) * (k) milanzi (b) milanzi (rn) milanzi mettreensemble
mètre (nom) mstr b a m ~ t e k (0, ba) mMIe (k rnst~Ie mj mekie (m) metEl& unité d e Iongueur
mètre carré (nom) metrkare met~lskale ( 0 , 0 ) *
unité d e superficie
mètre cube (nom) metrkyb metdekibe(0,0) *
met&l&kibe m e t ~ l ~ k i b e
unité de volume
Michel (nom) mi@I misek (0.0 1
(k miS&I€ @] misEl€ (m) rnissle prénom d'une personne
(k) mihl3 bi (b) miEwI3 bi ( m ) m h b b i bactérie
midi (nom) midi midi * (k) midi (b) midi (m) midi milieu de la journée
rniIitaire(norn) m i l i ~ r bamilitaire(0, ba) militele (k) rn i l i td~ (b) d i ~EIE (rn)rnilitel~ soldat
million (nom) miIj5
minibus (nom) minibys minibisi ( 0 , 0 ) * (k) minibisi (b) minibisi (m) minibisi petit bus
minij vpe (nom) minr3yp minizipi ( 0 , 0 ) * (k)minizipi (b)rninizipi (m)minizipi une jupe tri3 courte
minute (nom) minyt ;niniti (mu, mi) miniti fi miniti (b]mini ti (ml miniti
misère (nom) miz r ~ ~ Z E I E (a,@ )
(k) m k l e (b) m&la (m) m i z ~ l ~ état d'extrême pauvreté
mission (nom) misj3 misija ( 0 . 0 1 III~s~J? (k) rntsij3 (b) mlSlJ3 (m) misij3 b e t e e n t où logent les msslonnmes
mode (nom) m3d mode (a ,@) mode Oc) nmde (b) made (m) m3de manière passagère de s'habiller
moniteur (nom) m n i t e r m3nitele(0,0 1 monitéle (k) manitele (b) manitele (m)mmitele enseignant
moteur (nom) m3 t e r barn3 tele (0, ba)
T Z e l e (b matele (m) m ~ t e l e pièce qui engendre le mouvement
moto (nom) m to m3to(GL 0) * (k) rn=>to (b) mat0 (m) m ~ t o véhicule à deux roues action6 par un moteur
mouchoir (nom) muJwar misuwale (mu, mi) musuwale (k) musuwale
Ù*tk d e mesure du temps (bj musuwaie (m) rnusuwclre ktoffe dont Ies femmes se servent pour s e couvrir la tête
Annexe 2 168
Liste générale français-lingala
mousse (nom) mus muse (0.0) * (k muse d muse (m) muse petitmatelas
mouvement (nom) muvmZ muvema ( a , @ ) a pz-a m) muvema
ammation
moyen (nom) mwajE bamuwaj~ (0, ba) *
musée (nom) rnyze rnize(0,0) * gj -= mlze (ni) rn-ize lieu où est conservée, ex osée 8 une collection d'oeuvre art
musique (nom) myzik muziki (mu, mi) m e (k) miziki g)-s suite de sons urod impression h k o n i e u s e
une
mutiialit&(nom) mytualite rnituwalite ( 0 , 0 ) *
rnituwali te (m)mituwalite système de solidarité entreles membres d' un même quartier
n i v ~ u (nom) mvo Nvo (@,O) *
Noël (nom) nad n=>w&k (a,@) * (k) m w d e (b) mwe1e (m) n3 w ~ l e fêtede Ia nativité
note (nom) n3 t bamti(0, ba) * fi) n ~ t i (b) n ~ t i - (m) n3tr observation
numéro (nom) nymero banim~lo (0, ba) * (k) nim~Io (b) aime10 (m) nim~lo chi&e
nylon (nom) ni15 nib(0.0) * (k) ni13 (b) ni!3 (m) ni13 sorte de tissus
obli ue(adj) J b%k obiliki(0,0)
(rn)obiliki qui n'est pas direct
officier (nom) disje
pantaion (nom) patals bapantah ( 0, ba)
(k) pan ta12 (b) (m) antaIr, hab!lementpour homme
Q a n t u f ~ l ~ (0.0 panttif~le (k) pan t u f ~ l e (b) pantufds (m) p a " t u f ~ l ~ chaussure de sport
Oc) papa (b) papa (ml papa homme qui inspire le respect en raison de son age
papier (nom) PaPJe bapapije (0, ba) * (k) ofisije
(b) ofisije (m) ofisqe (k P~P$= militaire ayant le grade supkrieur (bj papye à un sous-lieutenant [ g ) i ~ ~ l ~ e
paquet (nom) p a k ~
muscles
Annexe 2 169
Liste générale français-lingala
para (nom) P- bapala (0, ba) * Oc) p d a (b) p d a (ml @a militaire appartenant à une unité aéroportée
pardon (nom) par&
paroisse (nom) parwas ba aluwase (0, ba) RJwhe
) paluwase (b) paluwase (rii)>aluwase temtoire sur lequel s'exerce le ministère d'un curé
pour voyager à l'étranger
passoire (nom) paswar gasuwale ( 0 . 0
(k) pasuwaie (b) pasuwale (m) pasuwale qui ne retient rien
péniciline(nom) penisilin p a i s !lin! (0.0)
enisilini k) penisilini P
(b) enisilini (mfpenisilini antibiotique antibactérien
pension (nom)
pensionné (adj) p a p n e - - bapansijme (0, ba)
pasipne Rasij3ne (bj pasipne
(m) pas i j~ne retraité
pétrole(nom) pemf
source d'énergie
pharmacie (nom) fannasi bafalamasi (0, ba) falaJnasi 81 ;:ammi amas1
(m) falamasi local où l'on vend des médicaments
philos0 hie (nom) f i b u \
(bj filamfi (m)fil=>mfi sagesse
phono (nom) f ~ n o fono (0.0 f6no - (k) fono (b) fono (m) fono un vieux tourne
photo (nom) f3 t0 b a f ~ t o (0, ba) * (k) f3 to (b) f3 t0 (m) f3 to image
photocopie(nom) famlwpi ba fabbp i (0, ba) * (k) f3t3k3pi (b) f ~ b k a p i (m) f ~ b b p i resemblance
ph sique (nom) Gzik
identique
fiziki(0.0) fiz'iki (k) fiziki (bj fiziki (m) fiziki exercice de sport
pic (nom) pik bapike (0, ba)
fL&Cj 0) p ~ k (m)pib poteau indiquant la distance
pièce (nom) pj&s bapij~si (0, ba) *
Pierre (nom) PH
disque
Annexe 2 170
Liste générale français-lingala
pion (nom) pj3 b a p i j ~ (0, ba) *
plan (nom) ,la
* * * *
planton (nom) plafi bapalanm (0, ba) *
pneu (nom) Pn@ bapine (0. ba) $l&e &fiY:e maîtresse
poids (nom) Pwa guwa (0.0)
pesant
poireau (nom) pwaro bapuwalo (0, ba) * (k) puwalo (b) puwalo (ml puy* plante a pxed cornestibie
poison (nom) pw& guwav (0 .0 )
police(nom) palis p l i s i (0.0)
fk:i$as[ (b) plisi. (ml p=lhsr ersonne charger de maintenir
P'ordrepublic
policier (nom) pdisje ba lisije(0, ba) 6Ri.e & pdisije
pLisiJe (m)pdisr'e agent de /'ordre
poli ti-que(nom) pl i t ik plitiki ( 0 . 0
pommade (nom) p ~ m a d gomadi (0,0
pomme (nom) PDm
pompjste (nom) pSp1st
- - (k) ~ 3 ~ p i s i t e (b) pmpisi te (m) ampisite venzeur d e carburant
position (nom pozisj5 pozjsij? ( 0 ,
$Fi%ij3 mjpozisip (m) p z i s i j ~ attitude
poteau (nom) P t * bapoto (0. ba)
g o t o (b) pot0 (ml pot0 rater un but
pousse (nom) PUS b a p ~ u (0, ba)
&ypusu (b) pusu (ml p u u chanot servant au transport des marchandises
présent (adj) preza geleza (0.0)
(k peleza @j peleza (rn) eleza êtreYi%
présidence (nom) urezidib
(mjpelezida%i résidence du président
Annexe 2 171
Liste générale français-lingala
président (nom) prezida bapeIezida(0, ba) * (k) pelezida (b) pelezida (m) elezida cherde l'état dans une république
quinine (nom) kinin bakinini (0, ba) kinini (k) kinini (b) ignini (m) kinini toutcomprimé
(k) kitansi (b) kitan si (m) kitansi récipisé
rabot (nom) rab0 labo ( 0 , 0 ) * (k labo (bl (m) labo outil de menuisier
radio (nom) radjo biadijo (0, ba)
poste récepteur
rail (nom) raj balaji (0, ba) *
raison (nom) r€z5 lem (a ,@) * $1 (m) 1 ~ ~ 9 motif
rayon (nom) r~jo * * * * * * *
repos (nom) =Po Iepo (@,O)
riche (nom) nf baliJi (0, ba) * (k) lisi (b) lisi m) Iisi
!orniné
sabotage (nom) sab3 ta3 basabotazi (0, ba) * (k sabotazi (bj sabotzizi (m) sabotazi médisance
saboter (verbe) s a b te kosabote (ko) * (k) sabote (b) sabote (m) sabote d6auire
sac nom) s & basaki (0, ba) saki gj ;a,&! (rn) saki grosse poche
sachet (nom) s a J ~ basase (0, ba)
@{ fi s a (ni) sas^ sac en plastique
sacoche (nom) s*s basakxi (0, ba) sak6si (k) s&si (b) s&si (m) s a k ~ s i tout sac
safari (nom) safari basafali (0, ba) safali (k) safaii (b) safali (m) safali expédition de chasse
saleté (nom) salte salite ( 0 , 0 1 salite (k) salite (b ) salite (m) salite qui n'est pas propre
salon (nom) sal5 sal3 (@,a)
(k) sala (b) (m) sala salle d e sejour
sa10 ette (nom) sa& basal=>p&ti (0, ba) sAl3pf% (k) sal=>p~ti (b) sal=>p~ti (m) salapsti combinaison
Satan (nom) sata satana (a,@) s a h a (k) satana (b) satana (m) satana démon
secret (nom) sakr& b a s e k ~ k (0, ba) sekglé (k) s e k ~ k (b) s e k l s (m s e k ~ k i 12 ormation que l'on n e peut révéler
Annexe 2 172
Liste générale français-lingala
secrétaire (nom) sakre t~r sekeiet~le (0,0 )
(k) s e k e l e t ~ i ~ (b) seke le t~k (m) sekeIe td~ personne qui écrit, rédige pour le compte de quelqu'un
seringue (nom) s a s g s e l ~ g e (@,a) * (k) selege (b ) sekge (m) sekge petite pompe utilisée pour rnjecter une Iiquide dans l'organisme
signature (nom) SlPatyr basipatile(0, ba) siltatile (k) sipatile (b) s~patile (m)sipatile inscnption q'une personne fait d e son nom pour affirmer l'exactitude
signer (verbe) sIpe kosipe (ko) *
Simon (nom) Sm5
s h a ( 0 , 0 ) *
:im; 8) Sim3 prknom d'une personne
société (nom) s ~ s j e t e basasijete (0, ba) *
soda (nom) soda soda(0,O) s6da (k soda (b! soda (m) soda boisson gazeuse
soie (nom) swa suwa ( 0 , 0 ) *
suwa Ib: suwa (m) suwa sorte de tissus
soja (nom) s a a / soja soja (a,@) * (k) soja @> soJa (m) so'a sorte& haricot
soldat (nom) s d d a b a s ~ d a (0, ba) * (k) sdoda (b) sdoda (m) soda militaire
sport (nom) sp=>r * * * * * * *
stade (nom) stad sitade(@,@) sitade (k sitade @] sitade (m) sitade temin aménagé pour la pratique du football
station (nom) stasj5 sitatg3 (a,@) sitas1j5 (lc)sitatija (b) sitas$ (m) sitasij3 lieu où l'on vend du carburant
stop (nom) SbP simpi * ( 0 , 0 )
(k) simpi (b) sibpi (rn) sibpi arrêt
sucre (nom) sykr sukali ( @ , a sukiili (k) sukali (b) sukali (rn) sukali substance blanche fabriqué avec la canne à sucre
syndicalisme (nom) sËdikalism sindikalisime (0,0 ) * (k) sindikalisime (b) si ndikalisime (m) sindikalisime mouvement qui représente les interêts des travailleurs
(k) si "dika (b) si "dika (m) sindika personne qui appartient à une association qui défend les interêts communs
syphilis (nom) sifilis sifilisi ( 0 , 0 ) * (k) sifilisi (b) sifilisi (m) sifilisi maiadie vénerieme contagieuse
tabac (nom) taba batubako (0, ba) tubziko (k) tubako (b) tubako (m) tubako cigarette
Annexe 2 173
Liste générale français-lingala
tableau (nom) tablo tabulo ( 0 . 0 )
(k) tabulo @) tabulo (ni) tabulo écriteau en bois ou métal
tabouret (nom) t a b m batabule(0, ba) tabulé (k tabula (bi tabule (m) tabule siège sans bras ni dossier
tache (nom) ta1 batasi (0, ba) tas: o tasi (b) ta=. (m) tasi marque
tacher (verbe)
tase &O) tas6
$1 2: (ma bse sa l r en faisant une tache
tapis (nom) tapi
(m) tapi ouvraue e n fibre destiné à être étendÜ sur le sol
tasse (nom) tas batasi (0, ba) tasi (k) tasi (b) t ~ i (m) tasi
etit récipient à anse servant à Li,, taxi (nom)
taksi batakisi (0, ba) takisi (k) takisi fb) takisi (ni) takisi voiture munie d'un compteur qui indique Ie prix de la course
techni ue(nom) tEkniqc t~kinik. (0,0 1 t~kin'iki (k) t~ kiniki (b) ~ k i n i k i (m) t~kiniki procédé, mét2iode
télé(norn) tele batele (0, ba) * (k) tele @) tele (m) tele télévision
télécommande(nom) telekxnzd batelekrnandi (0, ba) t e l é b m h d i
aiguiser un Dl telekama ndi crayon @) telekxnandi
tailleur(nom) (m) telelwmandi tajœr apparerl servant à transmettre un
s~gnal à distance
Couturier
télé hone(nom) t e b n batelefmi (O, ba) teléf5ni (k) telefani (b) telefa ni (ru) te lef~ni instnunent qui permet de transmettre des sons à distance
télé honer (verbe) P te e f m e te lef~ne (ko) teIéf5né (k) telefane (b) re le f~ne (m) teIefane appeler
télévision(nom) teIevizj3 televizija (0 .0) teIévisij5 (k)televizij=, (b)televizip (m) televizi j~ ap areil qui transmet des images à Zs tance
tennis (nom) t ~ n i s t~nis i (0,0)
(k) t~n i s i (b) tmisi (m) &nisi sorte de sport
terrasse (nom) t&ras batdase ( 0, ba) tÉl&e (k) telase (b) t ~ l a s e (m) telase caniveau
(k) tdituwale (b) tdituwale (m) &lituwde étendue de la surface où vit un groupe humain
thé (nom) te
Annexe 2 Liste générale français-lingala
Th&se (nom) terêz telêsi ( 0 , 0 1
(k) teksi (b) te ls i (m) t e l s i prénom d'une personne
ticket (nom) t i k batik& (0, ba)
81 E (m> $ billet d entrée
timbre (nom) tËbr batimbds (0, ba) temb&l& (k) t&mb€l& (b) t ~ ~ k l e (m) kmb& cachet que la poste appose sur une lettre
tombola (verbe) B b l a b m m b l a (0, ba) * (k)b%lZL (b) m %la (m) m%la loterie
tonne (nom) bn batoni (0, ba) tini
grand récipient plus Iarge que Ie tonneau
tonneau (nom) bno batono (0, ba) tjno (k tmo d m m (ml mnq wi bami ou un accident d'auto
toqué (adj) bke toke (@,a) * (k) toke (b) mke (m) mke personne cinglé
toquer (verbe) mke kobke @O) a
touche (nom) w batusi (0, ba) tusi (k tusi 1 (b tusi (ml -
tuberculose (nom) tyberky loz tibdskilozi ( 0 , 0 tibel&ilozi (k) tibekkilozi (b) tibêIekilozi- (rn) tik+cilozi maladie contagieuse qui atteint le plus souvent les poumons
tunnel (nom)
batindi (0, ba) tin& &) tinaIi (b) tineli un crayon pour ardoise (rn) tin~li petite ruelle
tournevis (nom) turnavls tuyau (nom) banilunevisi (0, ba) tulunevki
WJO batijo (0, ba) 6'0
unevis1 (ml* tulynevisi dl (b) g o 0.p oucù qui sert à poser ou à enlever (m) ujo des vis renseignement
transistx (nom) trazisbr
(m) ta.Ia$sibb petit radio portatif
tricot (nom) tdco batiliko (0, ba) tiriko g] (m) *O chandail
université (nom) ymvErsx t e inivelesite (0,0 ) *
inivelesite fk{ inivelesite (rn) @ivelesite établissement d'enseignement supéneur
usine (nom) rnn
vacance (nom) v a k a * * * * * * *
Annexe 2 175
Liste générale français-lingala
valise(nom) valiz bavalizi (0, ba) vafizi (k) valizi (b) valizi (m) valizi bagage
vaseline (nom) vazalin
(k vazeh i @{ vmelipi (m) vazelini sorte d e pommade partir du pétrole
vélo (nom) velo bave10 (0, ba) vélo
tjzt: (m) velo bicyclette
vidange (nom) vida bavidanzi(0, ba) vidhzi (k) vada"zi (b) vidanzi (m) vidanzi bouteiilevide
vide (adj) vid vidi(0,0) * $$ v!;; (m vidi nu I
obtenue à
vidéocassette (nom) videokasst b a v i d e ' o k t i (0, ba) vidcjo k d t i (k wdejokaxti (b{ vide~okaseti~ (m>videjokwtr cassette mur maanétosco~e
v i e ~ (nom) Yl@
vilie (nom) vil vili (0 ,0 )
(k) viIi (b ) vili (m) vili agglom6rationpIus importante que la cité
vin (nom) vË vin0 ( 0 , 0 ) vin0 (k) vlno (b) vino (m ) vin0 boisson alcoolisée obtenue en fermentant du jus de raisin
voile (nom) vwal vuwali (@,O) * vuwali (k) vuwali (b) vuwali (m) vuwali morceau de tissu fut6 sur la tête de la mariée
voiture (nom) vwatyr bavuwatile(0, ba) vuw6tile (k) vuwatile (b) vuwatile (m) vuwatile automobile
vis (nom) vote (nom) VIS v3t bavisi (0, ba) voti(@,0) visi * (k) vjsi (k) voîi (b) vis1 (b) voti. (ni) visi (m) v o t ~ tige de métal que l'on enfonce en VOIX tournant
visa (nom) vlza viza (a ,@)
o*= (b) -a (rn) viza cachet spécial qui donne droit à entrer dans un pays
vis+-vis (Ioc. prép.) vlzavi vizavi(0,0) * oc> vuavi (b) vizavi (m) v h v i en face
vitamine(nom) vitamin bavitamini(0, ba) v i i h i n i (k)vitamini (b) vipmipi (m)vitanuni substance qui favorise un bon fonctionnement de 1' organisme
vitesse (nom) v i i a viksi (0,0 vitÉsi O( vittzsi (bj VitEsi (m) v i ~ s i rapidité
voyage (nom) vwaja3 vuwajazi (0,0 1 vuw&jaz? (k) vuwajazi (b) vu waj azi (m) vuwajazi aller ailleurs
voyou (nom) vwaju bavuwaju (0, ba) vuwiiju (k) vuwaju (b) vuwaju (m) vuwaju délinquant
zaïre (nom) zair zajile ( 0 , 0 * (k) zajiIe (b) zajiIe
(m)zYe nom un pays
Zambie (nom) ziibi zambi ( 0 , ~ z h b i (ICI zambi (b) zambi (m) zafnbi nom d un pays
Annexe 2
zéro (nom) zero baze1o (0, bal 2610 (k) zeIo (b) zeIo (m zelo nu I
zoo (nom) ZO
zo(0r 0)
(k) 20 (b) zo p 1.m jardinzoologique
176 Liste générale français-Lingala
ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES
3.1 Adaptation syllabique des suites vocaliques
Statistiques de l'adaptation syllabique des suites vocaliques suites cas cas analysés adaptaàons non-adaptations 1 élisions cas éliminés W cor.-lab. 1 1ab.-cor. 15 15 15 O O O
179 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.1 Adaptation syllabique des suites vocaliques
3.1.1 Les suites VV cor.-Iab. / lab.-cor.
Total des cas 15 Cas analysés 15 Adaptations 15 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O
Adaptations: a) Cor.-Lab. 12 cas i) G= Coronal 9 (/ 12cas) 75% (vv + VGV) ii) G= Labial 3 (/ 12cas) 25%
b) Lab.-Cor. 3 cas i)G=Labiai 3(/3cas) 100% (vv -, VGV)
Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
a) Cor.-Lab. (12 cas)
i) G= Caronal (9 cas)
i) G = Coronal L
9 cas
bibliothèque (nom) bibIi~trk (k) b i b i l a tela
(b) bib i lm tdci
(m) b ib i lm nki
vidéocassette (nom) video k=t (k) v i d m kaseti
(b) v i d m k m t i
(m) vid@ kmzti
b) Lab.-Cor.
i) G = Labial (3 cas)
i) G = Labial 3 cas
ii) G = Labial 3 cas Noël (nom)
n d
Créoline (nom) kre3 lin (lc) k e l l l lini
(b) k e l l ] lini
(rn) k e l l g lini
(k) n[3w& lle
(m) ni owc 1 le
diocèse (nom) di3s~Z
(m) d m sezi
180 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SILLABIQUES 3.1 Adaptation syllabique des suites vocaliques
3.1.2 Les suites VV aV
Total des cas 11 Cas analysés 11 Adaptations 11 100% Non-adap tations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O
Adaptations: aV + aGV 1 1 (/ 1 kas) 100% (G = art. de V)
M e n d e des cham~s: 1) Mot h ç a i s 2) Mot fiançais API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
aV + aGV (G = art. de V)
cacaoyer (nom) ""J" (k) @) kak)l je
(m) kak[=Ije
Idque (adj) Iaik
ANNE= 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques
A
Suite CG
Statistiaues sur l'adaptation syllabique des suites consonantiques Cas 1 Cas analysés 1 Adaptations 1 Non-adaptations 1 Elisions 1 Cas éliminés
I 1 1 1 I
CL/LC/LL
Lab .-Liq.
Li¶.-Dor.
Liq.-Liq.
Toîal:
00
Total:
182 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2. Adaptation syllabique des suites consonantiques
3.2.1 Les suites consonne-gIide
TotaI des cas 264 Cas analysés 255 Adaptations 254 Non-adaptations 1 Elisions O Cas éliminés 9
Adaptations: CG + CVG
Légende des champs: 1) Mot kmçais 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 @) 5) Variante informateiir #3 (m)
254 cas i) v = art.glide j 175 cas ii) v = art.glide w 79 cas
i) V = art-glide j 175 cas A
avion (nom) avj3 (ICI a m o
avocatier (nom) awkatje Oc) * (b) * (m) a v a k a a e
bmière (nom) barj~r (k) b a r n d e (b) * (m) barn d i
254 cas V = art. de la glide 254 (/ 254 cas) 100% i) v = art. glide j 175(/254cas) 68.9% ii) v = art. glide w 79(/254cas) 31.1%
bénédiction (nom) benediksi5 (k) benediki s
(b) b e n e d i k i a J
(m) benedikim J
camion (nom) kamj5 (k) k a m a
(b) k a m ~
(m) k a m 3
cantonier (nom) kabnie (k) k a n a e
(b) ka"wme (m) k a n a e
casier (nom)
(b) k a m e (m) k a m e
R) s e l e b a i a m 3
(b) s e l e b a l a m 3
champion (nom) JZpj5 (k) sao a 3
championnat (nom) Japjsna
s a n m m a
(b) san a ma (rn) s a m a n a
chancelier(nom) laalje (k) s a n s e m e
chantier (nom)
Les suites consonne-rilide Annexe 3 cimetière (nom)
s imt j~r (k) simemilale
s i m e @ ~ ~ s
(m) s i rne~ i l a l e
.(nom) desizj5 (k) desi s
fondation (nom) fidasi5
(b) desi W J (m) desil-i( 3
fumier (nom) fymje (k) fim e
(b) fim e
cocoîier (nom) iwkotje (k) k o k o m e (b) * (m) k o k o a e
dossier (nom) dosje o d o m e
(b) d o m e
(m) d o a e
émission (nom) idiot (nom) idio emisj5
(ICI emim il3
(b) e r n i m ~
(m) e m i m 3
commissariat(nom) kxnisarja (k) lornisam a @) b m i s a m a
(m) lwmisam a
familiale(adj) famdjal (k) f a m i m ale
@) f a d a ale
(m) f a m i 0 ale
fiancé (nom) fjiise O<) m a n s e
(b) m a n s e (m) anse
fiancer (verbe) fi&e
journalier (nom) 3urnalje (k) z d u n a m e
(b) zulunam e (rn) zulunem e
& ) - m a n s e -
@) anse (m) lomiM~n&
copier (verbe) k e j e ohme
licencier (verbe) Iisâsje - O lisan e
(b) lisan e (m) l i s a a e
fierté (nom) fkrte
lieutenant(nom) Ijçma (k) m e t i n a (b) a e t i n a
(m) eiina
damier (nom). fièvre (nom) fj€vr (k) ~~JEVE~E
(b) ~ a w i a
(m) m c v e l s
àamje (k) d a m e (b) d a m e (m) d a m e
(k) m a z i w e (b) r n a z i w ~
Annexe 3 malaria (nom)
malarja (k) m a l a a a @) m a l a m a (m) m a l a m a
Les suites consonne-glide télévision(nom)
teIevizj5 (k) televim:,
(b) televim:,
(m) televi 3
pièce (nom) mariage (nom) vieux (adj)
VJ a (k) il.
(b) e (m) e (ml ailasi
Pierre (nom) mécanicien(nom)
mekanisjË (k) rnekan im E
@) rnekan im E
(m) rnekani E
ii) V = art.glide w 79 cas
(m) WE~E ardoise (nom) ardwaz
pion (k) alul duw 1 azi
(m) alulduw] azi
boisson (nom) bwas5 z ; ~ , a . s 3 (ml *
mission (nom) misi5
@) p d i m e
(m) p d i a e boîte (nom)
bwat
K; ibuw- atsi
(m) pbuw)ati position (nom) pozisj5 (k) p o z i m 3
officier (nom) 3fisje ( k ) o f i m e
(b) o f i m e citoy en(nom)
sitwaiE . .
fi) si ajs
@) si1 tuwl aje papier (nom) (m) s i l aje
(m) = m e t e station (nom)
stasj, (k) s i t a o J
(m) afe
coiffeur (nom) kwafœr (k) p l afele
Ib) kd afele taille-crayon(nom) tajimj5 (k) taj ikim O
@) taj ikim 3
(m) tajikia 2
pensionné (adj) ~ k i m e (rn) 1 hw 1 afele
Annexe 3 coiffure (nom)
kw afyr
Les suites conso poids (nom)
Pwa [=la
(b) lpuwl a (ml lpuwl a
nne-glide devoir (nom)
davwar (k) del=] ale
(m) del vuw 1 ale
douane (nom) dwan
soie (nom) swa
comptoir (nom) Etwar (k) lommaIe
foie (nom) fwa
temtoire (nom) tmtvlrar
t~@Glde (b) ksm[anul aie (m) la aie
voile convoi (nom) E v w a foire (nom)
fwar
voiture (nom) vwatvr convoyeur (nom)
Evwajœr (k) l a n ajele
(b) kîn ajele
(m) ka Y G l ajele
fouet (nom) fw&
(ml p l atile
voyage (nom) vwaja3 (k) p l ajazi
cuisine (nom) l fouetter verbe) b t e
(b) F l a j a z ï (m) ajazi
(m) 1 fuw 1 ete voyou (nom).
vwaju O<) l=laju
foyer (nom) fwaje
(m) 1 vuw 1 aju (rn) ml aje
I ~ o n - adaptations 1 rnouc hoir (nom) rnuJwar
mu l G l aie
1 Il y a tout lieu de croire que les (b) mulsuWI aie
mots à la base des emprunts (m) m u l ~ ( a l e
11 cas I piano (nom)
cuisine et cuite contenaient en fait la glide w et non la glide q . C'est pourquoi les formes adaptées de ces emprunts sont classées dans cette section (voir la section 12.5 dans le chapitre 12 sur les cas élimin6s pour plus de détails).
Annexe 3 Cas éliminés2 9 cas
biscuit (nom) biskui (kf b&ikiti (b) bisikitsi (m) biikiti
essuie-main (nom) esqrmE (k) esumE (b) esuma (m) esumE
* Ces cas d'élision ont été éiimin6s parce qu'ils ne constituent pas une élision phonologique. La variété de h ç a i s à la base de I'emprunt a influencé l'élision de la glide dans la malformation syllabique. Ces cas sont discutds dans la section 12.5 du chapitre 12 sur les cas éliminés.
186 Les suites consonne-gIide
ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques
3.2.2 Les suites avec liquide
3.2.2.1 Les suites labiale-liquide
Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adap tations EIisions Cas éliminés
Adaptations: a)CL ... 87cas i)V2=V3 71 (/ 87 cas) 8 1,6% (VUV + VCVLV) ii) Cas déviants 16 (/ 87 cas) 18,4%
b) CL# 15cas i )V2=V3 12 (/ 15 cas) 80% (VCLV + VCVLV) ii) Cas déviants 3 (/ 15 cas) 20%
Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot français APL 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
VlcLV3 + VlCV2LV3 103 cas a) CL..,(87 cas) b> CL# f 15 cas)
bloc (nom) b l ~ k
bibliothèque (nom) biblist~k (k) b i b m joteki @) b i b a j~oki cm) bib@ j a ~ k i
brasserie (nom) brasri (k) * (b) bdaseli (m) b l s e l i
(b) * (m) ~MEIE
brigadier (nom brigade (lc) bmgadije
@) bmgadi je
(m) b a g a d i j e
briquet(nom) bnk& (ICI b m ICE
(b) b m k ~ (m) b M k~
célébration(nom) selebraq5 (k) s e l e b l sija
(b) s e l e b l sijs
(m) s e l e b m s i j ~
débrouiiier (verbe) debruje (k) d e b l j e
(b) deb(je
(rn) d e b a je
diplôme (nom) drpiom (k) dip mi
@) dip mi (m) d i p l mi
188 Les suites labiale-liquide ii) Cas déviants 16 cas
Annexe 3 discipline(nom)
disi plin O<) dis iPm ni
(b) d i s iPm ni
fromage (nom)
(b) w m a z i bleu (nom) bla (rn) d i s i P m ni (m) mazi
obl ique (ad') ~ b h k (k) o b m ki
(b) o b B ki
(m) o b m ki
(b) bpëJ fleur (nom) flœr (k) qg b (b) fpJ b
(ml 13
(m) bpëJ
chapelet (nom) J@E -
planton (nom) fleuve (nom) 8œv & m - v i (b) fulsvr (m) fulevi complet (nom)
k 3 ~ k
franc (nom) fra plaque (nom)
plak
complot (nom) k5plo o b m P p J
@) b m p B français (nom)
fr& plume (nom) (ml m ~ m
fleuve (nom) flœv (k) feIevi (b) vi
(rn) @ vi présent (adj) preza Oc) p m z a tableau .(nom)
tablo (k) t a b m
@) t a b m
(m) t a b m frauder (verbe)
frode (k) de
présidence (nom) prezidas (k) p l zidansi
(b) de
(m) d e i) V2 = V3 (12 câs) i i l Cas déviants (3 cas)
@) zidansi
(m) pl zidansi fraudeur (nom)
frodœr président (nom) prezida (k) zida
(k) a dele i) V2 = V3 12 cas
(b) dele
(m) dele (b) zida
(m) pl zida bible (nom) bibi
@) mg0 (m) fpJgo
(m) b i b w j a
Annexe 3 diable (nom)
djabl (k) d i j a b m @) d i j a b m (m) dijabm
timbre (nom) &br
(m) ambm
' ii) Cas déviants 3 cas
chou-fleur nom) lu h œr (k) s u m le @) s u a le
(m) su- le
189 Les suites labiale-liquide
190 ANNEXE 3. TR4ITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques
3.2.2 Les suites avec liquide
3.2.2.2 Les suites coronale-liquide
To ta1 des cas 88 Cas analysés 76 Adaptations 76 100% Non-adap tations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés 12
Adaptations : a) CL.. . 36 cas i) V2 =V3 35 (/ 36 cas) 97,2% ( V U V ~ VCVLV) ii) Cas déviants 1 (/ 36 cas) 2.5%
b) CL# 40 c a i) v2=v3 40 (/ 40 cas) 100%
Légende des charn~s: 1) Mot français 2) Mot français MI 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante infonnateur #2 @) 5) Variante informateur #3 (m)
a) CL ...
i) V I = v2 (35 cas) ) ii) Cas déviants (1 cas) 1 i) V2 = V3 35 cas
cdendrier (nom) kaliidrije (k) k a I a n a je
@) k a l a n a je (m) kalandm je
cendrier (nom) siidrile (k) sandm je @) sand@ je
(m) san@je
drapeau (nom)
matricule(nom) matdcyl (k) mat@ kile
mètre carre (nom) metrkare
mètre cube (nom) rnatrkyb (k) met kibe @) mst kibe (m) m e t l kibe
tranchée (nom)
Les suites coronale-liquide mètre (nom)
mEtr (k) m ~ t m (b) m ~ t @ (m) m ~ t @
décamètre (nom) decam~tr
i) Influence de la graphie (k)decamat @) decam~ tm (rn) d e c a m a t B (m) tm ko
) i) Influence de la graphie 1 décimètre(nom) decim~tr (k) * @ ) d e c i m ~ t m (m) decirnatm
ii) Cas déviants 1 cas
- -
112 cas I batterie(nom)
batri (k) b a t B
tranchée (nom) trZïJe
t l se (b) talase (m) talase
(b) b a t m fièvre (nom) fievr (m) bat@ (k) fij~vw
b) CL#
i) V2 = V3 (40 cas)
carrosserie (nom)
(b) kal3sm (m) kalss
casserole (nom) kasml
apôtre (nom) apow
matelas (nom) rnatla -
cathédraie (nom) katedral (k) k a t e d m le kiloiitre(nom)
kilo t itr (k)ki lo l i tm
(b) * (m) k a t e d a le
(b)küol i tm (m) k i b l i t m
kilornètre(nom j kibmatr (k) )kiblTl&tW
(b) san tili(elel (m) s a n t i l i a
(b) k i l x n ~ t ~ ( m ) l à l ~ r n ~ t m
manoeuvre (nom) manœw - (b) san t i m e a
(rn) s a n t i m e a (k) manev (b) m a n e v m (m) m a n e v m
192 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques
3.2.2 Les suites avec liquide
3.2.2.3 Les suites dorsale-liquide
Total des cas 77 Cas analysés 77 Adaptations 77 100% von-adap tations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O
Adaptations: a) CL ... 71 cas i ) V 2 = V g 68(/7lcas) (VCLV + VCLV) ii) Cas déviants 3 (/ 71 cas)
b) CL# 6cas i) V 2 = V3 3 (/ 6 cas) ( VCLV + VCVLV) ii) Cas déviants 3 (1 6 cas)
Légende des chamos: 1) Mot français 2) Mot francpis API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
siitigram (k) san ti@ me
(b) san t i a me
(m) s a n t i m m i
i) V2 = V3 68 cas
Christ (nom) E s t (k) k m sito (b) kmsitu (m) k m s i t o
clairon (nom) Men
Clément (nom) klema (k) k w m a (b) k l m a (m) k m m a
Clémentine (nom) Wemàtin fi) kmrna"tini @) k m rnantsini (m) k m r n a ~ n i
client (nom) kliia
(m) k a j a
clignoteur(nom) kliptcer
111 te le Ik) @) k D p t e 1 e (m) k m ~ t e l e
clôture (nom) klotyr (k) k B t i l e (b) km tile (m) k m tik
Annexe 3 cravate (nom)
kravat (k) k r v a t i 0) * (rn) k l v a t i
crayon (nom) kr~j3 (k) k m ja
(b) k a j 3
(m) k m j ~
crédit (nom) hedi (k) k l d i (b) k l d i (m) k m d i
Créoline (nom) I;rmLin (k) k m wolini (b) k m wolini (m) km wolini
crocodile (mm) kmbdil
(m) km ksdile
décagramme ( nom) decagram O<) decag mi
(b) d e c a g l mi
(m) d e c a g l mi
deskkriki (k) dems km si (b) demDklalalsi (m) d e n m k w si
gramme (nom)
kilogramme (nom) kil~grarn (k) k i b g ~ mi
(b) k i l x ~ l mi (m) k i l s g m mi
microbe (nom) m h b
-
(m) m i k m bi
secret (nom) sa& (k) s e k m (b) s e k m (m) s e k m
secretaire (nom) sakret~r (k) s e k m tda (b) s e k m tele (m) s e k m tel^
taille-crayon(norn) tajkrcj5 (k) tajikm j3
@) tajikm j3
(m) tajikm j~
'5 ) Cas déviants 3 cas
classe (nom) klas (k) k a s i (b) k m s i (m) k m s i
13 cas I
(b) e p i n m (m) e p i n g m
Les suites dorsale-liquide ii) Cas déviants
sucre (nom) svla
ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques
3.2.2 Les suites avec liquide
3.2.2.4 Les suites liquide-labiale
Total des cas 21 Cas analysés 21 Adaptations 21 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O
Adaptations: a ) V I # a 9cas (VLCV + VLVCV)
b) V1 = a 12cas (VLCV + VLVCV)
Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 @) 5) Variante informateur #3 (m)
a) VI# a (9 cas)
a)V1 # a 1gCar, 1 i) V2 = V l ( 9 cas)
i) V 2 = V l 9 cas
infirmier (nom) Efirmie (k) inamije (b) i na mije
(rn) in@ mije
(b) i mijsla (m) inf@ mij~la
i ) V z = V l 9 ( / 1 2 c a ~ ) 75% ii) Cas déviants 3 (1 12 CS) 25%
i) V2 = VI (9 cas)
i) V2 = V1 9 cas
carbone
gendarme (nom) 3adarm - (k) d d a l a / m i (b) zand) mi
(rn) =an@ mi
pharmacie (nom) farmasi
1 ii) Cas déviants i 13 cas I armoire (nom)
arrnw ar
195 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques
3.2.2 Les suites avec liquide
3.2.2.5 Les suites liquide-coronale
Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adaptations Élisions Cas éliminés
Adaptations: a ) V l # a 38cas i ) V 2 = V 1 36 (/38cas) 94,7% (VLCN + VLVCV) ii) Cas déviants 2 (1 38 cas) 5,396
b) V1= a 26 cas i) V2 = VI 15 (/ 26 cas) 57,7% (VLCV + VLVCV) ii) V2 = i 5 (1 26 cas) 19.2%
iii) Cas déviants 6 (1 26 cas) 23.1%
Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #!2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
fi) sm tifùta (b) sm t i f h
(m) sm tifü<a
136 cas 1
Belge
commer ant (nom) LmEna fi) brnw sa
0) k î m l sa (m) kmnmsa
fierte (nom)
gouvernement (nom) guv~rnsmZi (k) g u v m nema (b) g u v m nema (m) guvm nema
gouverneur (nom) guvernœr - (k) g u v H nele
(b) g u v H nele
journal (nom) 3-at (k) z l n a i i
journalier (adj) gurnalje (k) z l n l u i j e
(b) z m n a ï i j e
(rn)zlna!ije
196 Les suites liquide-coronale Annexe 3
maternité (nom). m a t a t e (k) m a t 0 nite
démarche (norn) dernari O<) demlala19
i) Intluence de la graphie (3 cas)
(b) m a t 0 nite
(m) mat) nite
(b) d e m l si
(m) d e m m s i pardon (nom)
nard5 tournevis (nom) tumavis @) t m n e v i s i @) t l u l u l i s i (m) t l n e v i s i -
ii) V 2 = i 5 cas I universi té (norn)
ynivmite (k) iniv @ site @) i n i v m site (m) inivle]el site
carnet (nom) karne
1 ii) Cas déviants 1 12 cas I
saleté (nom) sdte soldat (nom)
=Ida (b) s m t e
@) sm da (m) soda
(m) swte
'iii) Cas déviants 6 cas
i) V2 = Vl(15 cas) Albertine (nom)
:]betini (b) pJbetshi
i) V2=V1 15 cas
carte (nom) ardoise (nom)
ardwaz (k) m d u w a z i - kart
(k) k W 6 (b) m d u w a z i (m) mduwazi
(b) k a 6 (m) kmh
charge (nom) la (k) s a z i
(b) s a 8
(ml smn Alberthe (nom)
al b e d n (k alobetini (b! alubets- (m) alubetsinr chargement (nom)
sar3ama O<) spJema
197 ANNl3XE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques
3.2.2 Les suites avec liquide
3.2.2.6 Les suites Iiquide-dorsaIe
Total des cas 12 Cas andy sés 12 Adap Wons 12 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% caséliminés O
Adaptations: a ) V l # a 11cas i ) V l = V 2 9(/11cas) 81,8% (VLCV + VLVCV) ii) Cas déviants 2 (/ I I cas) l8,2%
b ) V l = a l cas i ) V l = i 1 (/ 1 cas) 100% (VLcv + VLVCV)
Légende des champs; 1) Mot fiançais 2) Mot français API 3) Variante informateur #l 0;) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
a) VI# a I I l cas i) VI= V2 (9 cas) ii) Cas déviants (2 cas)
i
'i) V2 = V1 .
9 cas
mètre carré (nom) rn~trkare (k) m~tm kale @) m a l Elelkale
mètre cube (nom) rnetrkyb (k) m&t@kibe
(m) m ~ t m kibe
tuberculose (nom) tykrkyloz (k) tibmkilozi
@) t i b l kilozi (m) tibm kilozi
1 ii) Cas déviants 1
aicool (nom) a b 1
i) V I = i (1 cas)
'i) VI = i t
I cas
alcool (nom) *I (k) alobii (b) althfi (m) @kdi
198 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2 Adaptation syllabique des suites consonantiques
3.2.2 Les suites avec liquide
3.2.2.7 Les suites liquide- liquide
Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adaptations Elisions Cas é b n é s
Adaptations: LLt+ LVL 3 cas i) V2 = V1 3 (/3 cas) 100%
Légende des champs: 1) Mot h ç a i s 2) Mot h n ç a i s API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
V l U V 3 + VirV2LV3 3 cas l LL.. .
i) V2 = VI (3 cas)
cklen (nom) xlri
199 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.2. Adaptation syllabique des suites consonantiques
3.2.3 Les suites obstruante-obstruante
Total des cas 128 Cas analysés 105 Adaptations 105 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés 23
Adaptations: CC -t CVC L05ca.s i ) V = i
Légende des champs
1) Mot français 2) Mot frânçais API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 @) 5) Variante informateur #3 (m)
105 cas
i ) V = i 105 cas
accident(nom) aksida (k) a m i d a
@) a m ida
(m) a m ida
aspirine (nom) aspirin (k) a m ilini -
@) aw ilini
(m) aw ilini
(m) batilsiml O
baptistére (nom) batist~r (k) * (b) b a t i m ~ k (rn) bat im ele
basket (nom) basket (k) balsikleti
@) b a l ~ t s i
(rn) bamsti
(k) b e n e d i ~ ijo
@) b e n e d i m ij,
(m) b e n e d i l ijs
biscuit (nom) b i s h i
@) b i l itsi
(m) bi 0 iti budget (nom)
byd3~- (k) b i w e
@) b i a e
(m) b i m e
capitaliste(norn) kapitalist (k) kapi ta l im e 0) * (ml *
caquet teinom) kasket (k) k a m ~ t i
@) k a m a t i (m) kam~ti
katëJism (k) k a t e s i m l u
(m) katesil sim ( u
Christ (nom) krist (k) k i l i m O
@ ) m i m u
(m) k i l i M o
comrnandement(nom) k~madma (k) kamandema (b) b rnandema (m) b m a n ml a
200 Les suites obstruante-obstruante Annexe 3
dactylo (nom) daktiio (k) d a m ilo
(b) da@ ilo
(rn) d a m ilo
facture (nom) faktyr
station (nom) staS15 fi) m a t i j a
(b) a s i j ~
(rn) asij3
stop (nom) st3p
hec tog-ramrne(norn) &&gram
discoth' ue(nom) YiskDtEk
i sik 3t~k.i @) d ' n (rn) d i m a t &
syndicalisme (nom) sËdikalism (k) sindikair;;n[e
(b) si " d i k a l m e
discours (nom) diskur (k) d i m d u
@) d i m d u
(m) d i m ulu
taxi (nom) taksi (k) t a o i
dispensaire (nom) disp2ser (k) d i m anssL
(b) d i a ansals
(m) d i m ans&
(b) t a M i
(m) t a l i
hostie (nom) 3sti (k) 3 0 i j a
(b) a B ija
épiscopat (no-m) episkopa O<) epi opa
@) epi@opa (m) JO ija (m) e p i u o p a
lieutenant (nom) IjgtnZ (k) f i j e u a
espagnol (nom) ~ s p a p d O ~ m a p ~ e
(b) em a p d e
(m) em apAe
(b) lijem a (m) l i j e m a
Cas élirninés 23 cas i) Influence de la graphie (17 cas) ii) Hannonie vocalique (6 cas)
manager (nom) manad~œr eucharistie(norn)
gkaristi O<) ekalim ija
(b) e k a l i m ija
(m) e k a l i m ija
(k) m&aB?lcle
@) m a n a m ele
(m) m a n a w de
pompiste (nom) p5pist (k) pcirnpim e
examen (nom) ~ g z a m s (k) om ame
i) Influence de la graphie M l centenaire (nom)
samsr (ICI s a n B eie
(m) p ~ m p i m e
stade (nom) stad (k) m a d e
@) s a n m ele
(m) s a m e l e (b) ade
(m) 0 ade
Annexe 3 commandement(norn)
lamiidma 0<) b m a Y Z E ] a
(b) k ~ r n a T x l a (m) Iwmandima
coupe-coupe (nom) ~ P ~ U P 00 k u l s l upe
mademoiselle (nom) madmwzizl (k) ma(] uwazde
mouvement (nom)
passeport (nom)
ii) Harmonie vocalique 6 cas
directeur (nom) ci.ir&kt&r (k) d i l e l ele
@) d i l a m e l e
(m) dikm ele
20 1 Les suites obstruante-obstruante
202 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syllabique des consonnes en finale de mot
Statistiaues sur l'ada~tation svllabiaue des consonnes en finale de mot (C# + CV#) I d
Liquide# Coronde# Dorsale # Labiale #
Total 5%
adaptations 23
non-adaptations O
364 433
71 101
cas analysés 24
consonnes# Glide #
- cas 29
élisions I
263 380 66 62
cas éliminés 5
263 379 66 62
998 793 99,7%
795
O O O O O
0%
O 1 O O
101 53 5
39 2
0.3% 203
203 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptations syllabique des consonnes en finale de mot
3.3.1 Les glides en finale de mot
Total des cas Cas analysés Adaptation Non-adaptations Élisions Cas eliminés
Adaptations: G# + GV# 23 cas i) V= art. de la plide j 23 (/ 23 cas) 100%
Ugende des chamos: 1) Mot français 2) Mot kançais API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
i) V = art. de la glide j (23 cas1
i) V= art. de la ghde j h l
fauteuil (nom)
raii (nom)
Elisions I cas
famille
i) Influence de la graphie (5 cas)
i) Influence de la graphie 5 cas
bille
204 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syllabique des consonnes en finale de mot
3.3.2 Les liquides en finale de mot
Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adaptations Élisions Cas éliminés
Adaptations: a) VI# a 243cas i )V2=V1 214(/243cas) 88,1% (VL# + -v#) ii) V2 = i 17 (/ 243 cas) 7%
iii) Cas déviants 12 (/ 243 cas) 4.9%
b ) V l = a 20cas i ) V ~ = i 17 (/ 20 cas) 85% (VL# + VL#) ii) Cas déviants 3 (/ 20 cas) 15%
Légende des champs: 1) Mot français 2j Mot hançais API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 @) 5 ) Variante informateur #3 (m)
263 cas a) VI # a (243 cas)
ampoule (nom) a p ~ l (k) a m p m (b) ampule (m) ampule
amuse-gueule (nom) amvzgœl
243 cas (k)arnizigm i) V2 = Vl(214 cas) (b) a m i z e ~ m ii) V2 = i (17 cas) (m) amizig a iü) Cas déviants (12 cas)
i) V2= V1 animater (k) anirnateli (b) animat
(m) a n i m a t m ambassadeur (nom)
abasàdœr ' (k) a m b a s a m
apôtre (nom) apotr
(b) a m b a s a m a p o t m (m) a m b a s a m (b) a p o t m
I
(m) a p o t w amour (nom)
Oc) * (b) b a t i s i t m
bible (nom) bibl (k) b i b m j a
(b) b i b m j a
(m) b i b m ja
(k) * - (b) b u o n i j m
(m) b u o n i j m
boy-chauffeur (nom) b jp fœr Oc) (b) b ~ j i s l m - (m) b i i s ~ w
bretelle (nom) bratË1 (k) b e l e t 0
(m) beletw
(m) b a t i s i t w
Les liauides en finale de mot Annexe 3 céIibataire(norn)
selibater (k) s e l i b a r m
(b) s e ~ i b a t m
(m) s e l i b a t m
d&eur (nom) d a œ r si int j~r
(k) s i m e t i j m
(b)sirneti jm
(m) sirnetij
décali tre(nom) decaIitr
centenaire (nom) civil (nom) sivil (k) s i v m
(b) s i v m
(m) s i v a (m) decalit
décamètre (nom) decarn~tr
clignoteur(nom) kliptœr (k) k i l i j m t m
(b) k i l ip tm (m) ki l ip t m
centilitre(nom) siitilitr (k) san t i i i a fi) decarna tm
(b) dccame tm
coiffeur (nom kwa d œr
décirnètre(nom) decimstr Oc>* (b) d e c i m ~ t m
(m) d e c i m a t m
o kuwa@
(b) k u w a m
(m) k u w a m démarreur (nom)
demarcer (k) d e m a l m
changeur (nom) 1a3er (k) sa%@
commissaire (nom) Iwmisr (k) k ~ m i s a
@) k j r n i s m
(m) b m i s m
(b) demal (rn) d e m a l B
dessinateur (nom) chasseur (nom)
f asœr desinatœr (k) d e s i n a t m
(b) d e s i n a t m
commissionnaire(nom) b m i s j m x (k) b m i s i j s n m
(b) lomisijsn@
(m) l o m i s î j m ~
(k) sasm
(b) s a s m
diable (nom) chauffeur (nom)
Iofœr - djabi oc> d i j a b m
(b) d i j a b m
convoyeur (nom) Evwajœr 0<) W v u w a j a
(k) s o m
0) s o m
(ml so@ (m) d i j a b m
directeur (nom) d k k t œ r chômeur (nom)
Jomœr (k) s o m m
couleur (nom) kulœr (k)
@) (m) kulm
(k) d i l e k e t m
(b) dilaket
chou-fleur (nom) Jufiaer o sUfillpJ
(b) sufulpëJ (m) s u f u l r n
Les liquides en finale de mot Annexe 3 discours (nom)
diskur (k) d i s i k m
fondateur (nom) Edatœr
joueur (nom) gwœr (k) zuw
(b) zuw
(ml z u w m (b) d i s i k m
(m) d i s i k m
four (nom) fur
dispensaire (nom) disphsr (k) d i s i p a n s m
@) d i s i p a ~ s ~ @ ) k i b l i t m
(rn) kila lit (m) d i s i p a n m
kiIornètre(nom) kil~matr (k) k i l ~ m ~ t m
fkaudeur (nom) frodœr 'hktœr
(k) d3katlJbl (k) f o l o d m
@) folodpëJ
(m) f o l o d m
@) k i b r n a H (m) k i b m s t m (m) d ~ k ~ t w
major (nom) ma33r
gouvernew (nom) guvsrnœr (k) guva~an@
0) g ~ ~ ~ ~ ~ n m
(m) g u v ~ k n B
échangeur (nom) elaœr 0 esan@
e s a n z m
(m) esan-
manager (nom) manad3œr (k) manadij
épingle (nom) epËgl (k) epi
(b) rnanadijm (m) manadij
(b) epi (m) e p i n g m
manoeuvre (nom) manœvr fier (adj)
fjer &) f i j m (k) m a n e v w
(b) rnanevm (m) m a n e v m
fièvre (nom) fiaw
heure
fleur (nom) flux
huile (nom) ail
Michel (nom)
(m) i u w m (m) m i s w
~firmjÉr (k) i " f i l i rn im
(b) i n f i l i r n i m - (m) infilimiw
207 Les liquides en finale de mot
hôtel (nom) 0t&l
Annexe 3 tailleur(nom)
tajœr (ICI taj
t a j m
(m) t a j m
(k) 3 t D
javel (nom) 3aval (k) z a v m
(b) ~ a v m
timbre (nom) tÉbr 0<) ta m m (b) t a m b m
tunnel (nom) moniteur (nom) transistor (nom)
(m) talazisit (rn) r n s n i t w
ville (nom) vil
1 iii) Cas déviants 1 moteur (nom) 112 cas I
(k) v m
@) vpJ barrière (nom) (b) ms t [-el barjsr - (k) balij 181e(
i i )V2=i 17 cas
(b) * (m) balijali pantoufie(nom)
piitufl (k) *antu$ZÉJ
(b) tu@ colonel (nom)
k d m s l (k) bbnm
blsn(plcl (m) b b n ~ l i
alcool (nom) a h 1
passeport (nom) PasPr - consul (nom)
lwsvl animateur(nom)
animatœr (k) a n i m a t a
animatele m) animatele ?)
(b) b n s O
(ml Paul (nom)
espagnol (nom) ~spapd (k) & s i P a F m
barrière (nom) barier (k b a ~ i j e ~ e @{ * (m) b d i j m
esipapm (m) esipaJim
école (nom) e b l
secrétaire (nom) s a l a e t ~ r
o e k a
@) e k m (m) e b l e
(k) s e k e l e t w (b) s e k e l e t m
(m) sekeIetlelE(
208 Les liquides en finaie de mot Annexe 3
Cas éliminés 1
51 cas i) Influence de la graphie (48 cas) ii) Influence d'une autre langue: le portugais (3 cas)
voiiure (nom) VWatyr vuwad74
crocodile (nom) Zaïre (nom) zair 0 z a j m
zaj
kkhdil
ampoule (nom) auul
i) Influence de la graphie
(m) zaj
ii) Influence d' une autre langue: le portugais 3 cas
(k) ksblodpz~
école (nom) e b l
48 cas @) kabkîdm
(m) l o b k 3 d B
(k) e h l i @) e b l i (m) ekm
fer (nom) fer
casserole (nom) kasnl (k) k a s e l m
(b) k a s e l m
(m) kaselPm (m)
ceinture (nom) etyr 0 s i n a
b ) V l = a
i) V2 = i (17 cas)
facture (nom) faktyr (k) fakit@
ceilule (nom) d y l (k) S & I ~
(b) s&1m
(m) sdm imbécïie(nom
Ebesi 1 balle (nom)
bal o bpJ (b) (m) b m
chaussure (nom) mademoiselle (nom)
madmwazd b s y r (k) s o s m
(b) SOS@
(m) SOS@
(k) mademuw-
@) m a d e m u w a z m chevai (nom)
Java1 a) s e v Q
--
(m) m a d e m u w a z ~ clôture (nom)
(m) sevaie matriel (k)matilikm
(b)matilikm (m) m a t i l i k m
gbnérai (nom) jeneral O<) z e n e i m (m) kolot (b) zenelale (m) zenelale coiffure (nom
kW& signature (nom) sipaîyr (k) s i p t
(b) zulunrn
209 Les liquides en finale de mot
ii) Influence d'une autre langue (5 cas) a) Influence du latin (2 cas) b) Influence du portugais (3 cas)
Annexe 3 saleté (nom)
salte (ICI s m t e
@ ) s m t e
cigare (nom) sigar - (k) s i g w
sucre (nom) familiale(adj) famljal (k) famil i jm
(b)famil i jm
(m) farnilij
a) Influence du latin 2 cas
baptismal(nom) batismd Oc) * @) batisimm
(m) batisimm
voile (nom) vwal
foire (nom) fwar
(b) f u w u
(m) f u w m b) Influence du portugais 3 cas
gare (nom) ii) Cas déviants 3 cas hôpital (nom)
3 ~ i t d
armoire (nom) armwar (k) a l u m u w ~
(m) l s p i t u malle (nom)
mal (b) a l u m u w w
(m) d u w m iii) Influence de l'analogie 21 cas Cas éliminés
50 cas i) Infiuence de la graphie
, (24 cas) ii) Influence d'une autre langue (5 cas) iii) Influence de l'analogie (21 cas)
capitai (nom) kapital - passoire (nom) (k) k a p i t w
(b) k a p i t m
(m) kapi t m
caporal
i) Muence de la graphie 24 cas
(m) kapJlm balle (nom)
bal bali
cheval (nom) Java1 (k) sevali (5) sevali (m) s e v B
&j b a (m) bali
cathédrale (nom) katedrai comptoir (nom)
Etwar o b%lwpë'J
(b) * (m) k a t e d a l m (b) k3mtuwpëJ
(ml b m t u a
Annexe 3 devoir (nom)
davwar
@) d e v u w w (m) devuw @
épinard (nopi) epinar (k) epin@ (b) e p i n B
(m) e p i n m
général (nom) 3eneral (k) zenelali @) z e n e i a
mouchoir (nom) muJwar - (k) musuw (b) m u s u w m
210 Les liquides en finale de mot
211 ANNEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syilabique des consonnes en finale de mot
3.3.3 Les coronales en finaie de mot
Total des cas 433 Cas anaiysés 380 Adaptations 379 99,796 Non-adaptations O 0% Elisions 1 0,3% Cas éliminés 53
Adaptations: C# -t CV# 379 cas i) V = i 379 (/ 379 cas) 200%
Lérrende des champ: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
379 cas
i ) V = i 379 cas
acolyte (nom) &lit
Al berthe (nom) dbertin (k)alobetim
allumette (nom) a l m e t
ambassade (nom)
ambulance(nom) SbylaS (k) a m b i l a n n
0) a m b i l a n o
(m) ambilP@
amende (nom) amad (k) a r n a a (II) amande (m) amade
angine (nom) Mn O<) a%@ (b) anzine (ml a%@
(b) apandisite (m) apa%is@
ardoise (nom) ardwaz - (k) a luduwaH @) a l u d u w a B
(m) aluduwa@
aspirine (nom) aspirin (k) asipi1iO
(b) asipilim (m) asipi l im
autobus (nom) otobvs (k) o i o b i ~
(b) o t o b i B
bâche (nom) bas (k) b a a
(b) b a a
(m) barn
baïonnette (nom) b a j m d O<) b a j m ~ m @) baj3n.m
(m) bajmeu
balance (nom) balas (k) balaQ @) b a i a s
(b) ambasade (m) a m b a s a
(m) balanm
212 Les coronales en finale de mot
carte (nom) kart (k) k d a m
Annexe 3 bande (nom)
bad (k) b a n m (b) bande (m) bande
caIice(nom) kalis (k) k a l i B
(b) k a l i m
(m) kali@
@) k d a m
(m) kala@
barrage (nom) b=3 (k) balaze (b) balaze (m) balsa
casquette(nom) kas ket -
camarade (nom) kamarad
(k) kasik~[Ii1 (k) ka rna law (b) kasik€H (b) k a m a l a w
(m) k a m a l a m (m) kas ikeu basket (nom 1; bas Et (k) basikem
(b) b a s i k ~ o
(m) b a s i k ~ m
cassette (nom) kaset (k) kas&H @) k a s 0
(rn) kas€@
camionnette(nom) k a m j m ~ t (k) k a m i j m ~ m
(b) kamij3nEW
chahe (nom) (k) bEhO
(b) bal&@
(rn) b a l c m (b) SEM bénefice (nom 2 bene 1s
(k) benef iB
@) bene£@
(m) benefim
- k m s t (k) km&@ (b) kamH
boîte (nom) bwat
chaise (nom) IEZ (k) SEO (b) s e 0
(k) * (b) b u w a a
(m) buwam (k) kan tim
(b) ka"dEJ (m) k a n t a bottine (nom)
b tin
(b) k a p i t & O
(m) kapiam boulette (nom) bulst (k) * @) b u l a m CaroIine (nom)
karolin (k) ~ o l i m
@) ka lo l im (m) kaloline
(m) b d a m
bus (nom) bys (k) b i m
@) b i m
(m) b i m
213 Les coronales en finale de mot
cuite(adj) kqit (k) k w i @
(b) k u w i m (m) kuwim
Annexe 3 charge (nam) classe (nom)
klas (k) k e l a m
(b) k e l a B
(m) k e l a m
culotte (nom) kyh t - CIémentine (nom)
Mematin (k) keleman@ (b) keleman ts im (rn) k e l e m a n t a
chasse (nom)
(b) k i l s ~
danse (nom) das chaussette (nom)
JosEt &) * (b) dan 0 (m) d a a
(rn) ka%U démarche (nom)
demarJ (k) d e m a l a m
commande (nom) b m Z d (k) b m a n d e (b) brnande (m) b m a n
cheftaine (nom) kfim
(b) d e m a l a n
démarrage (nom) dernaras (k) demalaH (b) d e m a l a a
(m) d e m a l a m
cornniune (nom) chemise(nom)
Jamiz (k) s i m i 0 (b) simi@ (m) simi0
devise (nom) daviz
(m) d e v a
chômage (nom) dinde (nom) &d (k) di "de
cravate (nom) kravat fi) kalava0 0)) * (m) kalavam
(b) di "de (rn) di* @ (b) somaze
(m) soma@
diocèse (nom) Créoline (nom) kredin O<) k e l e w o l i ~ (b) k e b w o l i ~ (m) kelewoli-•
cirage (nom)
"1- @) süam (m) s i i a m
cuisine (nom) kqizin or) h i w i z i a
(b) disipiLiu (rn) disipi l im
2 14 de mot Les coronales en finale Annexe 3
douane (nom) dwan
jerrycan (nom) zenkan
finance (nom) fin% (k) fina
(b) f i n a w
(m) finan@
- (k) z e l i k a m
(b) duwal-(
(m) d u w a m
fourchette (nom) fil.rJ&t (k) fulusaM @) fui usa^ (m) h l u r s 0
jeunesse (nom) gœn&s (k) z e n e m
(b) z e n e m
(m) z e n e B
douche (nom) dur
(b) d u O
juge (nom) échange (nom) eJ%
garage (nom) latte (nom) Iat (k) i a m
@) la@ (m) l a m
étage (nom) '=ta3 (ICI etam
=ta@
(m) e t a m
gauche (nom) Iimonade (nom) Iimmad
l i m î n a m
essence (nom) ES%
~ s a n @ @) man
(ml ~ s a q
(b) l i m m a m
(m) l i m m a m
farine (nom) farin
lunettes (nom) l y n ~ t o lin&rn
(b) i inem
(m) l i n ~ H
faute (nom) fot
hache (nom) as o a m (b) a B
machine (nom)
(m) masim
mandarine (nom) madarin (k) m a n a
fête (nom) f& t
independance (nom) Zdepadas (k) i " d e P a n d a a
(b) i " d e p a n d a q (b) m a n d a l m
(m) rnandalim (m) iipanda
fiche (nom) fir'
@)fi0
(m) fiB
215 de mot Annexe 3
maquette (nom) m a k ~ t (k) mmakam
@) r n a k ~ m
(m) makam
Les coronales en finale salopette (nom)
sabpet (k) s a b p e a
pièce (nom) pjas (k) p i j am
(b) p i j s o
(m) p i j a O
syphilis (nom) sifilis
mariage (nom) m a 3 (k) m d i j a m
@) rnd i j am
(m)malijam
police (nom) pdis (k) p d i m
tache (nom) mi-
mélange (nom) m e l a
pommade (nom) pmad
tasse (nom) tas
minibus (nom) minibys -
présidence (nom) prezidaS (k) pelezidan
(b) pe tezician @ (m) pAezida fi (m) minibiH
minute (nom) minyî (k)minipJ
@)minipÏJ
(m) minim
quinine (nom) kinin (k) k h i 0 (k) t e l e l w m a w
@) t e l e l w m a a (b) kinim (m) kin im
téléphone nom) te I efim
quittance (nom) kit& (ic) icitanm
kitan@
(m) k i t a a
(lc) t e i e fam
(b) te lefam
(m) t e l e f ~ m
tennis (nom) Enis
riche (nom) ri1
(k) tmio (b) t m i m
(m) tmim pâte (nom)
P t o pa@
sabotage (nom) Thérèse (nom) teEz s a b t m
(k) sabota@
(b) sabotam
(m) sabotaH péniciline(nom)
penisilin (k) penisilim
@) penisiiim
(m)penisiliO
sacoche (nom) s*J' (k) s a l o o
(b) S a l o 0
(m) saka0
216 Les coronales en finaIe de mot Annexe 3
tomate (nom) ELïsions f i l indépendance (nom)
EdepadZs (k) i ndepandansi (b) indepandansi (m) lipanda
Cas éliminés 53 cas i) lnfluence de l a graphie (44 cas) ii) Hannonie vocalique (3 cas) E) lnfluence d'une autre langue: le latin (6 cas)
vidange (nom) vida3 O<) vadan @ (b) v i d a g
(m) vidan @ vide (adj)
vid
vis (nom) vis
vitamine (nom) vitamin 0 vitam.@ (b) v i r a m i 0
(m) vitamim
i) Innuence de la graphie1 44 cas
tournevis (nom) turnavis (k) nùuneviH
~ i u n e v i H ambassade (nom) iibasad O ambasadi @) a m b a s a m (m) ambasadi
(m) tuluneviM
vitesse (nom) VItES
v i ~ m
tuberculose (nom) tyberky loz (k) t i b b ~ l ~ l à l o ~
amende (nom) amad (b) v i E M
Cm) v i t ~ B
vote (nom) v3t usine (nom)
ynn (k)*piJ angine (nom) a31n (k) anzini (b) an d o
(m) vo@
voyage (nom) (m) anzini valise (nom) valiz (k) va i im
(b) val@
(In) valipJ
appendicite (nom) apEdisit
(b) vuwajam (m) vuwajaa
&) apandisiti (b) apandisim (m) apa "disiti
zone (nom) vaseline (nom) vazalin (k) vazel im
(b) vazel im (m) vazel im I Le son [el n'est généralement pas
représenté par le graphème ce> en français, ce son représentant plutôt le schwa. Cependant, comme Ie [a] est toujours adapté en [el (47150 cas soit 94%), il n'est pas étonnant que Ie graphème ce> soit interprés6 comme le son [el en lingala.
Annexe 3 bande (nom)
bad (k) ban di (b) ban
(m) b a w
@) ba laB (rn) balazi
campagne (nom) kapap (k) kampapi
capitaIiste(nom) kapitalist (k) kapital isia
carbone (nom)
(b) k a l a b B
Caroline (nom) h o lin (k kalolini @{ kalolini (m) kaloli@
Chine (nom) Jin Oc) sini
chômage (nom) loma3 (k) somazi @) soma@ (rn) somazi
cirage(norn) sira3 (k) sila@
gj%5
dinde (nom) dËd (k) di
(b) di (m) dindi
Hollande (nom) dad @) da-
(b) da= (m) alan
mode (nom) mad or) m o m
@) m a m (ml rn~m
mousse (nom) mus
paroisse (nom) P m = (k) paiuwa@
pompiste (nom) pSpist (k) p P p i s a
@) P P p i s a
(m) p3mpisjGJ
stade [nom) - stad (k) s i t a m
@) s i t a a
(m) s i t a m
terrasse (nom) tEras fi)
217 Les coronales en finale de mot
ii) Harmonie vocalique 3 cas
pousse (nom) PUS -
iii) Influence du Iatin L
6 cas
(m) an w lu Christ (nom)
krist
(m) kil isim
commande (nom) hmad
(m) bmandi
ANNIEXE 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syllabique des consonnes en finale de mot
3.3.4 Les dorsales en finale de mot
Total des cas Cas analysés Adaptations Non-adaptations Eiisions Cas éliminés
Adaptations: C# + CV#
Egende des champs 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
... C# + ... CV#
i) V = i (66 cas)
Amérique (nom) amerik (kl amelika
Angklique (nom) aelik
bac (nom) b* o b a O
(b) bapüJ (m) barn
banque (nom) bac o b a n m
(b) banm (m) b a a
66 cas i) V = i 66 (/ 66 cas)
Belgique (nom) b~13ik (k) b d ~ z i o
(b) b d u i o
(m) b ~ l e z i ~
bibliothèque(nom) bibliatrk (k) bibilijo~@
@) bibi l i j3 t~m
(m)bibilij~t&M
bic (nom) bik (k) b i m
@) b i m
(m) b i w
(m) b u t i m
catholique (nom) kamlik (k) k a t d i 0 (b) k a b l i m
(m) katdim
chèque (nom) I&k (k) SEO
discoth' ue(nom) e%lskmzk (k) dis ikataB
(b) d i s i l o ~ m
(m) d i s ü o a a
(m) d3
Jacques (nom)
Annexe 3 Mque (adj)
laik (k) l a j i m (b) l a j i m (m) l a j i m
musique (nom) mvzik
oblique (ad') 3 dik O<) obilim (b) O bili (m) obiliB
physique (nom) fizik
pic (nom) ~ik
plaque (nom) plak *l P*~J @) paJapJ (ml palam
poiïtique(nom) p l i t i k (k) p d i t i o
sac (nom) sak
technique (nom) aknik (k) t & i n i m
Le Cas éliminés 5 cas i) Harmonie vocalique (4 cas) ii) Influence d'une autre langue: l'anglais (1 cas) L
i) Harmonie vocalique 4 cas
1' anglais
Amérique (nom) amerik
a m e i i m (b) amelilci (m) ameliki
219 s dorsales en finale de mot
@) ~ k i n i m (m) k k i n i m
220 A W X E 3. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SYLLABIQUES 3.3 Adaptation syllabique des consonnes en finale de mot
3.3.5 Les labiales en finale de mot
Total des cas 101 Cas andysés 62 Adaptations 62 100% Non-adaptations O 0% Élisions O 0% Cas éliminés 39
Adaptations: C# + CV# 62 cas i) V= i 59 (/ 62 cas) 95,296 ii) Cas déviants 3 (1 62 cas) 4.8%
Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot français AH 3) Variante informateu #I (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
i) V = i (59 cas)
i ) V = i 59 cas
amib (k) amibe (b) amibe . .
(m) ami@
bombe (nom) b5b
canif (nom) kanif Or) k+J (b) kanim (m) kani@
centigramme(nom) s3tigrarn (k) san tigalarne (b) san tigalarne (m) santigalw
decagramme (nom) decagram (k) decagalam @) decagalaB (in) decagalaa
diplôme (nom) diplom a) diPolom (b) d i p o l o a (rn) dipolom
film
hectogramme(nom) &&gram (k) &kiwgaIaB @) &kimgaIam (m) ~ k i t 3 ~ a l a m
Annexe 3 jupe (nom)
Les labiales en finale de mot équipe (no?)
e k p (k) ekipi (b) ekipi (ml e k i m
) ii) Cas déviants 1 13 cas 1 chef (nom)
JE^ (rn) z i w mètre cube (nom)
Cas éliminés 39 cas i) Influence de la graphie (24 cas) ii) Harmonie vocalique (3 cas) iii) Influence d'une autre langue: le latin (12 cas)
plume (nom) madame (nom)
madam (k) m a d a m (b) m a d a m
(b) pili@ (m) p i l i m
(m) m a d a u syndicalisme (nom)
Sdikalism (k) si%ikdism
microbe (nom) rniknb i) M u e n c e de la graphie
24 cas ~ c ) m i i c ~ i ~ m
(b) mi lob^ @) s i n d i k a l i s a (m) s i n d i k a h m amibe (nom)
amib (k) a m i m
(b) amim tube (nom) t~ b o tim
minijupe (rpm)
(m) amibi
ii) Harmonie vocalique 3 cas
pomme (nom) m m (m) santigaIami
soupe (nom)
pompe (nom) NP o pmm
iii) Muence du latin 12 cas
cube (nom) kvb
stop (nom) - -
st3p (k) s i m m
dame (nom) dam (b) sim[pil
(m) katesisima
Annexe 3 Joseph (non)
3osEf
(m) z o s a u
pape (nom) PaP
P ~ P M (b) p a p a (ml P ~ P H
222 Les labiales en finale de mot
224 ANNEXE 4: TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES
4.1 Adaptation des consonnes
Statistiques sur l'adaptation segmentale des consonnes cas 1 cas analysés adaptations nomadaptations élisions cas éliminés
17 1 O O O O 17
l Les formes avec les segments v e t p sont présentees dans l'annexe 5.
225 ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.1 Adaptation des consonnes
4.1.1 La consonne q
Total des cas 17 Cas analysés O Adaptations O Non-adaptations O Elisions O Cas éliminés 17
Légende des champs: 1) Mot fiançais 2) Mot français API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
i) Influence de la varieté de français
variété de français
cuisine (nom)
$ELiz in i (b) kuwizinx (ml *
(k kuwiti (b kuwitsi (m) kuwiti
essuie-main (nom)
esurne esurns
(m) luwili
-XE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.1 Adaptation des consonnes
4.1.2 La consonne /
Total des cas 199 Cas analysés 199 Adaptations 199 100% Non-adaptations O 0% ELisions O 0% Cas éliminés O 0%
Adaptations: J + s 199 (/ 199 cas) 100%
Légende des chamm: 1) Mot h ç a i s 2) Mot français API 3) Variante informateur #I (k) 4) Variante infomateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
bâche (nom) baJ (k) b a o i
(b) b a o i
(m) b a m i
Adaptation: J -+ s
@) katcm izimu
(m) k a t e B isimu
catéchisme(nom) kateJism
chaîne (nom)
199 C ~ S (k) kate0 isimu
bo y-c hauffeur (nom) b 'Jofœr (d * (m) &ni (b) bji@fele
(m) h j i o j f e l e chaînette (nom)
I&ne t
cachet (nom) k a k
cachot (nom) ka.r-0 (k) k a B O
(b) kaBo (m) k a m o
(k) m ~ n s t i
chaise (nom) IEZ
champion (nom) ISpj3
@anpijs
(b) oanp i j3
(m) a n p i j ~
championnat (nom) JZpjma (k) anpijana
@) Oanpijma
(m) a$ijma
chance (nom) Jas
chancelier (nom) f&alje - (k) anselije
(b) anselije
(m) anselije
change (nom) sa3
anzi
(b) a anzi
(m) anzi
changer (verbe) Ja3e (ICI FI anze
(b) anze
(m) anze
La consonne J chemise(nom)
Iamiz (k) 0 imisi
@) 0 imisi
(m) a i m i s i
Annexe 4 châssis (nom)
Jasi changeur (nom)
lm= (k) manzeie (k) 0 asi
n) m a s i
(m) H a s i
chèque (nom) J&k (k) E ki
(b) m ~ k i (ml @&ki
chantier (nom) chaud (adj) r O Jatje-
(k) Bantije
(b) mantije
(m) q antije
chauffer (verbe) JO f e oo Qofe
chéri (nom) Jeri (k) eii
chapeau (nom) Japo
(m) m e l i
cheval (nom) Java1 fi) O e v d i
0) mevali
(m) meva le
chauffeur (nom) rofœr (k) mofe le
@) @ o f d e
(m) @ ofele
chaussette (nom) charge (nom) JoiEt -
@ o s t i
(b) @osztsi
(m) Moszti --
(ml * chiffon (nom)
Jif5 if3
fi) i a
(ml H i f ~
chargement (nom) s a ~ i a m a (k) Malarema
(b) Hdazema (m) aiazema
chaussure (nom)
chimie chasse (nom) chaux (nom) JO
@) imi (m) 0 imi
Chine (nom) Jin (k) ini (b) aine (m) ine
chasseur (nom) Jaser
aseie @) asele (ml mase le
cheftaine (nom) I~ftEn fi) @futmi
(b) H ~ f u t ~ n i
(m) m ~ f & z n i
228 La consonne /
rnachine(norn) masin O<) m a B ini
Annexe 4 démarche (nom)
demari (k) demalam i
(b) demalam i
(m) demalaM i
Chinois (nom) .r - (k;wO inuwa
(b) Oinuwa
(m) inuwa
(b) m a m ini
(m) m a 0 ini
douche (nom) du1 (k) d u m i
Michel (nom) mi TEI
(b) d u n i
(m) du-@ i
échange (nom) eJ% (k) e@a%
mouchoir (nom) mufwar (Ic) r n u m uwde
ch6mage (nom)
(b) e m a n z i
(m) em anzi (b) @ornaze (m) omazi
échanger (verbe) eiae (k) e@ anze
chômer (verbe) Jome 00 H o m e
(b) H o m e
riche (nom) ~J
ii@ i
(m) iimi
sachet (nom) chômeur (nom)
:;gomele
(b) Homele
(m) a o m e l e
- eJ&œr- (k) e m anzele
(m) s a M a
fiche (nom) fiT
sacoche (nom) chou
chou-fleur (nom) tache (nom) ta1 O<) t a H i
(m) ufulele
gauche (nom) tacher (verbe) taie (k) t a m e
hache (nom)
@) (m) am i
Annexe 4 touche (nom)
tus (k) t u 0 i @) tumi
(ml tuB i
tiiiJe - (k) telaHe
(b) talame
229 La consonne f
230 A W X E 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.1 Adaptation des consonnes
4.1.3 La consonne 3
Total des cas 184 Cas analysés 181 Adaptations 181 100% Non-adaptations O 0% Ehsions O 0% Cas éliminés 3
Adaptations: 3 + z 175 (/ 181 cas) 96,7% 3 +j 6 (J181cas) 3.3%
Légende des charnvs: 1) Mot français 2) Mot français API 3)Vaiante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
Adaptation: 3 + z 175 cas
ange (nom) a3 (k) anHe10 (b) an0 e ~ u
(m) a u e h
Angélique(nom) ae l ik (k) anaelilci (b) a n a eliki (m) a a eliki
angine (nom) aiIl (k) anB ini @) an@ ine (m) a q ini
barrage (nom) bara3 (k) balaae (b) balam e (m) balam i
@) b d a B i (m) bdeBi
Belgique(nom) b&ik (k) belam iki (b) b d & O ilci (m) b ~ k a iki
bougie (nom) busi Oc) * (b) b u H i (rn) bu@ i
change (nom) 1a3 (k) sano i (b) sanmi
changer (verbe) Ja3e (k) sasme
changeur (nom) .rW= (k) sanHele (bj sanmeie (m) sa a ele
charge (nom) Jar3 0<) sdam i (b) s d a a i (m) sdaO i
chargement (nom) Ja~jamii (k) salaH ema (b) salaM ema (m) sa lam ema
c h6mage (nom) Joma3 (k) somaB i (b) somame
cirage (nom) s h 5 0<) silame (b) s i la0 i (m) si1aB i
Annexe 4 collège(nom)
kd&3 b à B i
(b) lol~o i
(m) k î 1 ~ 0 i
danger (nom) d q Oc) @) d a n m e
(m) d a f i e
démarrage (non) demara (k) demalam i @) demalam i (rn) demalam i
échange (nom) eJa3 (k) esanM i
@) esanH i
(m) e s a g i
échanger (verbe) eJaUe (k) esan[zle
(m) esaw e
échangeur (nom) eJiQœr (k) esanMele (b) esanHele
(m) e s a a e i e
Ctage (nom) eta3 (k) etaB i @) e t a H i
(m) etam i
évangile (nom) eva i l (k) e v a n B ile
(b) evanm ile
(rn) evaQ ile
îromage (norn) h m a 3 (k) f ~ h r n a m i
(b) f s b m a m i
(m) b b r n a m i
garage (nom)
@) ga laH i
(m) galaB i
général (nom) feneral (k) mene ld i
@) menelale
(m) enelale
genou (nom)
gentil (adj) 3ati 0 manti
(b) o a n t i
(m) manti
gendarme (nom) 3Zidarm (k) mandalami (b) ~ a % a i a m i
(m) q andaiami
23 1 La consonne 3
jambon (nom) 3ab5 O<) Bamb6
@) o a m b o
(m) B a m b o
jaquette (nom) 3&€t (k) Oak&ti
(b) a k ~ t i
(m) a k ~ t i
java (nom) 3ava
(m) ava
javel (nom) 3avd (k) q a v ~ l i
(b) avdi
(m) avdi
Jean (nom)
jerrycan (nom) zerikan
@) Oelikani
(m) a elikani
jeton (nom) gat3
00 pJeo
Jacques (nom) wk oc)
232 La consonne g Annexe 4
jeunesse (nom) jupon (nom)- 3 w O O~PJ 0 mip. Cm) pJ i p
magicien (nom) ma3isjE 0 rna@isijo @) m a H isijr (rn) rnaBisij~
vidange (nom) vida (k) vadan i
(b) vida% i (m) vidan 0 i
voyage (nom) vwaja3 (k) vuwajaHi
(b) Menesi (m) Menesi
Joseph (nom) 3 0 ~ f (k) MOSE~U @) ~ o s E ~ L ~
(ml @osaiü Adaptation: 3 + j +l joueur (nom)
3wœr o @ uweie @) Muweie (ml Muweie
budget (nom)
(b) bidiae (m) bidin e
major (nom)
manager (nom) manad3cer (k) manadim ele
(m) rnamsb (m) Iz]ulunali
(b) manadil ele mariage (no?) '==!.la3 (k) O j a m i (b) malijam i (m) mdijaH i
journalier (nom) 3urnalje O aulunalije
uiunaiije
(m) manadi a ele
i) Influence de la graphie mélange (nom)
mela3 judo (nom) -
i) Influence de la graphie 3 cas
(m) da" i (m) 0 ido
minijupe (nom) -3YP (k) m i n i 0 ipi
judoka (nom).
juge (nom)
sabotage (mm) sab ta3 O<) sabota0 i O>) satmta@ i (m) sabota0 i
ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.1 Adaptation des consonnes
4.1-4 La consonne r
Total des cas 639 Cas analysés 639 Adaptations 633 NO^-adaptations O Elisions 6 Cas éliminés O
Adaptations:
Légende des cham~s: 1) Mot fiançais 2) Mot fi-ançais API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
Adaptation: r + l 1
633 cas
ambassadeur (nom) abasadœr (k) ambasada e
@) ambasada e (m) a m b a s a d a e
Amérique (nom) amerik o ame1 ika
(b) ameu iki
(m) amen iki
animateur (nom) a m a t œ r (k) animate0 i
(b) animatem e
(m) animate0 e
r + 1 633 (/ 633 cas) 100%
apôtre (nom) apo tr oc) apotom O
@) apotoo O
(ml apotoI i ~ o
ardoise (nom) ardw az (k) amuduwazi
@) auuduwazi
(m) a m uduwazi
aspirine (nom) aspirin (k) asipim ini
@) asipiflini
(m) asipi ini
baptistère (nom) baîister (k) * @) b a t i s i ~ n ~
(KI) b a t i s i ~ 1 E
barrage (nom) baras (k) barnaze
(b) barnaze
(rn) b a 1 azi
barrière (nom) barj~r o b a m i j a e (b) * (m) b a n ija i
batterie (nom) batri O<) b a t e I i
(b) batemi
(rn) bateu i
béret (nom)
(m) berna
(m) butmijsme
Annexe 4 boy-chauffeur (nom)
b 'Jofœr d * @) b=jisafeIe
(rn) bajis~fem e
brasserie (nom) brasri (k) * (b) bumase0 i
(m) b a n a s e u i
bretelle (nom) b ra t~ l (k) b e l e ~ m a (b) * (rn) b e l e t ~ m E
brigadier (nom) brigadje (k) b i 0 iga&je
(b) bim igadije
(m) b i u igadije
briquet(nom) b r i k ~ (k) bim ÜCE
@) bim i k ~
(m) bim i k ~
cabaret (nom) kabanz (k) kabarne
(b) k a b a 1 E
(m) k a b a B ~
caiendrier (nom) kaladrije (k) kalanfl ije
(b) kaIandQije
(m) kaIandi@ ije
camarade (nom) kamarad (k) kama1 adi
(b) k a m a 0 adi
(m) kamam adi
caméra(nomj kamera O<) k a m e 1 a
@) kamerna (m) kamen a
caporal (nom) kapra l (k) kap3 ale
0) k a p s p j ~ e (m) kaPau ale
carbone (nom) karbm (k) k a 0 abane
(b) k a m a b ~ n e
(m) k a u abane
carnet (nom) k a m ~ (k) k a 0 ine
Caroline (nom) kamlin - - -
(k) kanolini
@) k a 0 olini
(m) kau oline
carotte (nom) k m t (k) k a o ~ t i
@) kamsti
(m) k a m ~ t i
carrosserie (nom) kansri (k) k a m s s e I i
@) k a ~ a s e ~ i
(m) ka0 >seB i
carte (nom) kart (k) kaoat i
@) kamati
(m) kauat i
234 La consonne r
casserole (nom) k m 1 (k) kasende
(b) kasen de
(m) kasen de
cathédrale (nom) katedral (k) katedam aie
-
(b) * (m) ka teda1 ale
causerie (nom) kozri (k) kozem i
(m) kozeu i
(k) selebaM asijs
@) se leba1 asija
(m) selebarn asij3
célibataire (nom) selibater (k) selibate1 e (b) selibate1 e
cendrier (nom) sadrije (k) sandiai je
@) sandim ije
(m) s a n d a ije
centenaire (nom) satner 0 s a n t e n q e
(b) s a n t e n a e
(m) s a ~ t e n a e
235 La consonne r
cirage (nom) sira3 (k) sim aze
Annexe 4 centigramme(nom)
siitigram (k) s a n t i g a arne
(b) s a a t i g a m e
.ffeur (nom) Jofœr (k) sofeB e
(b) sofeme
(m) sofeme (rn) s inaz i (rn) sa ~ t i ~ a ami
citron (nom) s i tn
centilitre(nom) siitilitr (k) s a n t i l i a e
(b) sant i l i ta e
(m) san t i l i t ae
chaussure (nom)
chéri (nom) Jeri O<) seNi
(b) s e n i
(m) s e o i
clairon (nom) k k n (k) k e l s u ~
(b) k l e 1 a (m) k ~ l s 1 s
centimètre(norn) sgt im~tr (k) s a n t i m e t a e
(b) s an t ime ta e (m) sant imeta e
clignoteur(nom) kliptœr (k) kilipî t e 1 e
chômeur (nom) Jomœr
somem e
s o m e ~ e
.. .
(k) s ~ n a t i f i k a
(b) ~ m s t i f i k a
(m) s&tifika
(b) k i l i p t e l e
(m) kilijiatem e (m) somem e
chou-fleur nom) su h œr O<) sufulem e
clôture (nom) klotyr (k) kolotia e (b) kolotime
(m) koloti 1 e
changeur (nom)
(k) sanzeue
(b) sanzeme (m) s a n z a e
coiffeur (nom icw a2 œr (k) kuwafeme
charge (nom) Jan O<) s a n a z i
(b) samazi
(m) sam azi
Christ (nom) lnist
kim isito
(b) kim isitu
(m) kiM isito
(b) kuw a f e a e
(rn) kuwafeme
(k) kuwafiae
@) kuwafîme
chargement (nom) Jar3amii (k) saaazema
(b) saaazema
(m) sam azema
cigare (nom) sigar (k) sisam e
aigam e
(m) siga1 e (m) kuwafiO e
chasseur (nom) Jaser (k) s a s e u e
(b) saseme
(m) sasem e
comrner ant(nom) L m m â (k) b m ~ a a s a
(b) sigamatsi
(m) sigam sti
cimetière(nom) s imt j~r (k) simetijama
(b) sirnetij~ma
(m) simetija1 E
Annexe 4 commissaire (nom)
h m k r (k) l o m i s ~ m ~
fi) hrnis&Da
(m) l w r n i s ~ u ~
commissariat(nom) b m i s a j a (k) lornisaa ija
(b) lomisam ija
(m) kxnisaB ija
cornmissionnaire(nom) kxnisjmer (k) kamisijm@
(b) b r n i s i j m ~ m ~
(m) l o m i s i j m ~ u E
cornptoir(nom) k5 twar (k) IcF tuwaIe
(b) bmtuwafle (m) k~ t u w a e
convoyeur (nom) Ewvwajœr (k) b n v u w a j e ~ e
@) ksnvuwajeue
(m) k s n v u w a j a e
couleur (nom) kulcer (k) kuleue
@) u e n e (m) kulem e
courrier (nom) kurle (k) kumije
@) k u o ije
(rn) lm0 ije
counoie(nom) kurwa (k) kumuwa
@) kumuwa (m) ku0 uwa
couture (nom) k u w (k) ku t i1 e
@) kutim e (m) kutia e
cravate (nom) kravat (k) kam avati (b) * (m) k a 0 avati
crayon (nom) b j S (k) k i 1 i j ~
@) kim ijs
(m) ki 1 ij3
crédit (nom) kredi (k) k e n edi (b) kem edi
(rn) k e 0 edi
Créoline (nom) h e d i n (k) kem ewolini
(b) kem ewolini
(m) kem ewolini
danseur (nom) d a m (k) d a n s e I e (b) dansem e
(m) d a n s a e
débrouiller (verbe) debruje (k) d e b u 1 uje
@) debum uje (m) debu@ uje
décagramme (nom) decasram (k) decagam ami
236 La consonne r
décalitre(nom) decditr (k)decalitem e
@)decaliteu e
(m)deca l i t e~e
décamètre (nom) d e c a m ~ tr (k) d e c a r n ~ t ~ m a
décimètre(nom) dec im~ tr (k) * (b) d e c i m ~ e m &
(m) decime- E
démarche (nom) demarJ (k) derna@ asi
(b) demam asi
(m) demamasi
démarrage (nom) dema= (k) derna@ azi
(b) d e m a u azi (rn) d e m a 1 azi
démarrer (verbe) demarë (k) d e m a n e
@) derna@ e
(m) demau e
démarreur (nom) demarœr (k) d e m a 1 e
(b) demam a e (m) demam a e
démocratie(nom) d e m ~ krasi (k) demkamas i
(b) dcrmkam asi
(m) dern~kam ai
@) decagam ami -
(m) decaga l ami
237 La consonne r
fièvre (nom) f j ~ w
fijijevem~
@) f i j e v e n ~
(rn) f i j o n u e
Annexe 4 dessinateur (nom)
desinatœr (k) desinatem e
(b) d e s i n t e 0 e
(m) desinatea e
fleur (nom) fier *) JI$$
échangeur (nom) ef23œr (k) esanzem e
@) es an t e 1 e
devoir (nom) davwar (k) devuwame
(b) devuwaB e
&pinard (nom) epinar (k) epiname
(b) epinam e
(m) epinan e
diarrhée (nom) djare (k) dijarne
@) dijam e
(m) dijam e
fondateur (nom) Edatœr (k) f a n d a t a c
@) f a n d a t a e
(m) f3 Watd e
euc haristie(nom) gkaristi (k) ekaIisitija
directeur (nom) dhktcer (k) d i N e k e t a e
(b) di ~ k e t a e (b) e k a a isitija
(m) ekam isitija (m) d i l ~ k e t a e
four (nom) fac ture(nom) faktw
discours (nom) diskur fur
o (k) d i s i k u ~ u (b) d i s k m u
fourchette (nom) farine (nom) farin
dispensaire (nom) disp-r (k) disipansem s
@) disipans&0e
(m) d i s i p a n d E
fUrJ€t (k) fu~use t i (k) f a 1 ini
@) f a 0 ini
(m) f a u ini
fer (nom) f ~ r (k) f@
@) f&00 (ml fizoo
docteur (nom) ddctœr
fier (adj) fier
f i j ~ g E
Annexe 4 François (nom)
E s w a (k) fa0 ansuwa
(b) fama%uwa
(m) fan ansuwa
frauder (verbe) fiode (k) fornode
(b) f o n ode
(m) fouode
fiaudeur (nom j f r o d ~ r (k) f o u o d a e (b) fomodfle
(m)fomodae
frigo (nom) frlgo (k) f i 1 igo
fromage nom) L m a s
garage (nom)
(m) g a n azi
garantie (nom) g m t i (k) gam anti (b) gam anti
(m) anti
gare (nom)
général (nom) jenerd (k) zenem ah
@) zenea aie
(m) zenem ale
gérant (nom)
gendarme (nom) 3iidan-n (k) za~ad ami
(b) zandam ami
(m) z a n d a ami
gouvernement (nom) guvsrnamZ (k) guvsm ~ n e m a
@) g u v ~ m ~ n e m a
(m) g u v ~ anema
gouverneur (nom) guvernœr 0 ~ U V E ~ e
@) g u v e ~ ~ n ~ e
(ml guv+J & n a e
hectogramme(nom) e w w n fi) ~ k i t ~ g a u ami (b) &kiciwgam ami (m)skiwgaO ami
238 La consonne r
hectomètre(nom) Ekrnrn€tr
heure (nom) œr (k) le@ e
(b) lem e (m) leme
infmier(nom) Efmje (k) i fa imije
(m) infim imije
infinnière (nom) Efmim (k) i Ga imija E
@) infa irnija~ (m) i0 fa irn i j a E
jerrycan (nom) 3erikan (k) z e a ikani
@) z e n ikani
(m) z e 1 ikani
joueur (nom)
@) zuweme
(m) zuwefle
journal (nom) 3md (k) zupJ unali @) zum unaii
journalier (nom) 3 m a l ~ e (k) z u a unaiije
@) zum unahje
(m) nia unalije
239 La consonne r
misère (nom) m m r
m i ~ a E
b) m i z m E
(ml rninzn E
Annexe 4 kilogramme (nom)
kilzgram O<) kibgam ami
mariage (nom) marja3 (k) mam ijari
(b) m a 0 ijazi
(rn) r n a a ijazi (b) kibgam ami
(m) kibga0 ami
kilolitre(norn) kilditr (k)kibliteme
( b ) k i b l i t e ~ e
(m) kil>lited e
Marie (nom) mari (k) m a n i
(b) m a n i
(m) m a u i
(b) m m i t e a e (m) m s n i t e I e
moteur (nom) maternité(nom) matmite (k) m a ~ a ~ n i t e
(b) mat@nite
(rn) ma teu mite
- m a t i r (k) m3teme
mouchoir (nom) rnu1wa.r
musuwame
macaroni (nom) rnakanni (k) makam mi (k) maLi1 M e
(b) matim ikile
(m) rnatim ikiie
(b) makam=ni
(m) maka0 mi (m) m u s u w a ~ e
major (nom) m m r
numéro (nom) mètre (nom) nymero (k) nime0 O
mdaria(nom) malarja (k) malam ija
@) m a l a 1 ija
(m) maiam ija
mètre carré (nom) m~f rka te (k) m a t e m ~ k a e
manager (nom) manadgœr (k) manadijem e
(b) rnanadijem e
(m) manadijeme
mètre cube (nom) m ~ t r b b (k) rn~ teaek ibe
(b) mttemekibe
(m) m&t&B ~ k i b e
mandarine(nom) miidarin (k) m a n d a ini
@) m a n d a ini (m) mavan ini
paroisse (nom)
O pamuwase microbe (nom)
miknb (k) m i l o m ~ b i
(b) m ü c ~ m ~ b i
(m)milom~bi
(b) pamuwase
(m) pam uwase
manoeuvre (nom) manœvr (k) maneverne -
(b) manevem e
(m) manevem e
La consonne r secrétaire (nom)
sakre&r
Annexe 4 passeport (nom) président (nom)
prezida (k) pemezida (k) sekeu e a
(b) s e k e m e t a e (b) peflezida
(m) pe@ezida (m) seken e a E
seringue (nom) sarÊg (k) s e I u l e
(b) se[-] se (m) sem age
passoire (nom) paswar (k) pasuwame (b) pasuwaue
(rn) pasuwaIe
rabot (nom) - rab0
(k) mabo
(rn) mabo
signature (nom) sigatyr (k) sipatin e @) sipatim e
(m) siFatim e
radio (nom) radjo (k) aad i jo
(b) Badijo
(m) 0 adijo
pétrole (nom) ~ e m I
sucre (nom) SY (k) suka0 i
rail (nom) raj (k) o a j i
Uaji (m) fl aji
pharmacie (nom) farmasi (k) f a 0 arnasi
(b) f a 0 amasi
(rn) faNamasi
(5) suka0 i
(m) sukam i
tabouret(norn) t a b m (k) t a b u 1 E
(b) t a b u 1 e (rn) t a b u o c
raison (nom) r€B
taille-crayon(nom) tajkr~j5 (k) tajikiB i j ~
@) tajikim ij3
(m) taji ki i j j
repos (nom)
riche (nom) ns O<) misi
safari (nom) safari (k) safaNi
(b) safami
(rn) safami
Thérèse (nom) teEz (k) t e 0 &si
présidence (nom) ~rezidaS &) pem ezidansi
(b) peoezidansi
(m) pe~ezidansi
secret (nom)
Annexe 4 terrasse (nom)
tEras (k) t ~ m ase
(b) t@se cm) tem ase
timbre (nom) tzbr O<) t&mb€&
(b) t~ m b ~ E
(m) t ~ ~ b ~ 0 E
tournevis (nom) tumavls (k) NB unevisi (b) tum unevisi
(m) NO unevisi
tranchée (nom) tr2Je (k) tem ase
transisbr (nom)
tricot (nom) triko o t i m i k o
(b) t iu iko
(m) tim iko
241 La consonne r
université (nom). ynivers~te (k) inivem esite
(b) inivem esite
(m) i n i v e 1 s i t e
voiture (nom)
Zau, (nom) zair (k) zajiu e
@) zaj i fl e
(m)zejin e
[Élisions I 16 cas 1 Albert (nom)
alber (k) alobe @) d u b e (m) aiube
Albertine (nom) albertin (k alobetini @] alubeîsini (m) alubetsini
tuberculose (nom) tykrQloz (k) t i b ~ m ~ k ü o z i
(b) t i b & I eliilozi (m) tibeo ~ k i ~ o z i
242 ANNEXE 4. TRAITElMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES
4.2 Adaptation des voyelles
Statistiques - - sur I'adaptation sep
Total 1 9081 852
voyelles Y
nentale des voyelles cas 155
élisions O O O O
14 4 1
19 2,2%
* cas analysés
142 cas éliminés
13 O 6 O 6
31 O
56
adap taptations 142
non-adaptations O
243 ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGlVENTALES 4.2 Adaptation des voyelles
4.2.1 La voyelle y
Total des cas 155 Cas analysés 142 Adaptations 142 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés 13
Adaptations : y + i
Légende des champs 1) Mot français 2) Mot fiançais API 3) Variante infomateur #l (k) 4) Variante informateur #S (6) 5) Variante informateur #3 (m)
allumette(nom) d y r n ~ t (k) a l D m ~ t i
Adaptation: y + i ,142 cas
(b) almmetsi
(m) al0 m~ ti
budget (nom) b y d 3 ~
(b) a m b l la%
(m) a m a l a " s i
(k) b m dije
amuse-gueule (nom) amyzgel (k) amfl zigele
-
(b) a m 1 zegele (m) arna zigele
autobus (nom) otobys (k) otobu si
(b) otobo si
(m) otobmsi
avenue (nom) avnY (k) aven0
(b) aven0
(m) a v e n 1
(b) bBdije
(m) b 1 dije
bus (nom)
(b) bmsi
(m) b u s i
ceinture (nom) sgtyr
ceUule (nom) sely 1 (k) ~ € 1 ~ le
fi) se11 le
(m) selm le
chaussure (nom) b s y r (k) s o s 1 le
@) sosm le
(ml sosB le
clôture (nom) klotyr (k) kolotmie
(b) kolotm le
(m) kolotn le
=Oiffure %% O<) k u w a le
@) k u w a le (rn) kuwaf01e
(m) l o m I n i
communion (nom) b m y n j z
communiqué (nom) h m ynike O<) karnanike
(b) kamu nike (m) ksmm nike
Annexe 4 consul (nom)
Esy l (ic) k P s 0 le
(b) lonsm le
Cm) k3 *s@ Ie
La voyelle y minibus (nom) h i e r (nom)
fymje (k) fO mije
(b) mije (m) fO mije
.- - minibvs (k) minibm si
(b) minib1 si
(m) minibm si
consulat(nom) Esyla (k) ksnsmla
(b) bris 1 la
(m) io *a la
habitude(nom) abityd (k) abi tu di (b) abi tu di
(m) abit di
minijupe(nom) minisyp (k) minizo pi
(b)minizu pi
(m) rniniz 1 pi
judo (nom) 3ydo (k) z o d o
(b) z y d o
(ml zm do
minute (nom) mnYt
m i n 1 ti
(m) m i n a ti
couture (nom) k ty r (k) k u t 1 le
@) k u t l le
(m) ku ta le
judoka (nom) 3 y h k a (k) z m h k a
(b) z 1 h k a
( m ) z O b k a
musée (nom) myze (k) mm ze
@) mm ze
(rn) mm ze
cube (nom) kvb
musique (nom) myzik (k) mm ziki
(b) mm ziki (m) m m ziki
mutuali té(nom) rnytuaiite (k) rnB tuwalite
@) r n 1 iuwalite
(m) mm tuwalite
député (nom) lunettes (nom) lynct (k) 11 n ~ t i
num6ro (nom) nyrnero (k) nOma1o
@) d e p u te (m) dep te
(b) 10 n ~ t i
(m) lmnati (m) n a mslo
facture(nom) faktyr (k) fakit a l e
(b) fakitn le
(m) fakit@ le
P ~ P (k) pilm me (b) pil me
mètre cube (nom) m s t . b (k) rn&t&km be
(b) m s t d e k ~ be
(m) m ~ t d s k m be
Annexe 4 signature (nom)
sipaîyr O<) siPata le (b) sipatm Ie
(m) sipat0 le
tuberculose (nom) tybmkyloz (k) b e l ~ k n Iozi
université (nom) yniversx te O nivelesite
nivelesite O nivelesite
usine (nom) ypn
voiture (nom)
245 La voyelle y
i) Influence de la graphie
i) Influence de la graphie 13 cas
capituIa (nom) kapityla (k) kapit@k @) kapitmIa (m) kapi@ la
ceinture (nom) 5Ëtyr
s i n a l e (b) si "tiie (ml *
Jésus (nom)
(b) vuwat 1 ie (m) v u w a t ~ l e
246 ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGIMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles
4.2.2 La voyelle pf
Total des cas 15 Cas analysés 15 Adaptations 15 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O 0%
Adaptations: + e 15 (/ 15 cas) 100%
Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot h i a i s API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
Adaptation: 0 + e 15 cas
(m) bul@
eucharistie(nom) gkaristi (ICI kalisitija (b) kaiisitija (m) Misitija
lieutenant(norn) Ijotnii (k) lijm tina
(b) lija tina (m) l i j H tina
pneu (nom)
vieux (nom) vjg o ~ J Q
ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles
4.2.3 La voyelle œ
Total des cas 98 Cas analysés 92 Adaptations 92 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés 6
Adaptations: œ - F e œ 3 E
Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
Adaptation: œ + e 90 cas
ambassadeur (nom) gbasadœr (k) ambasaaie (b) ambasaa le
(m) a m b a s a a le
amuse-gueule (nom) amy zgœl (k)arnizigB le
(b) amizegm le
(m) amizig @ l e
animateur (nom) animatœr (lc) animat @ li (b) anima@ le
(m) animatm le
boy-chzuffeur (nom) bo-pfœr oc{ (b) bajisa@ le
(m) b o j i s a a l e
90 (/ 92 cas) 97,8% 2 (/ 92cas) 2,2%
chauffeur (nom) Jofœr G) s o a le
@) s o a ie
(m) s o a l e
chômeur (nom) Jomœr @) s o m H le
chou-fleur nom) h Ju œr (k) sufulMle
@) sufulpJ le (ml sufi@ le
clignoteur(nom) k l i p t e r (k) ~ i p t H le (b) ki l ip t le (m) kilijm t m le
coiffeur (nom) kwafax (k) k u w d le
k u w d i e
convoyeur (nom) Uvwajœr (k) kînvuwajH le
(b) kînvuwajHle
(m) lo %uwajM le
couleur (nom) kulœr
(m) kul le
danseur (nom) dasœr (k) dansm le (b) d a n s a l e
(m) dan@le
ddmarreur (nom) demarœr (k) demal@ le
(b) demalm le (m) demalm le
Annexe 4 dessinateur (nom)
desinatœr (k) desinat@le @) desinatH le (m) desinatB le
directeur (nom) dinzktœr
c i i i k e t ~ ~ e @) dikketM le (m) d i l ~ k e t 0 b
échangeur (nom) ef23œr (k) esan z m le
(b) esa* z m le
fauteuil (nom) fotœj
fleuve (nom) flœv O felHvi (b) fu l~v i (m) fulavi
fondateur (nom) Edatœr O<) hndato le (b) fan dat le
(m) b"datH le
fraudeur (nom) W œ r (k) f01odH le @) folod[- le (m) folodm le
gouverneur (nom) guvErnœr Q g u v ~ i m a le
(b) g u v ~ k n le
heute (nom) aer
jeunesse (nom) 3 œ n ~ s O<) zones i (b) zHnesi
(m) z m nesi
manager (nom) manad3œr O manadij~le (b) manadij le (m) rnanadij 1e
manoeuvre (nom) manœvr - - - - - -
(ICI manm vele (b) manN vele (m) manm vele
moniteur (nom) m m t œ r (k) mirpnitpj ie (b) mnitmle (m) mnitBle
tailleur (nom)
taj
(rn) taj le
Adaptation: ce+ E 2 cas
fauteuil (nom) Iotœi
fleuve(norn) flœv (k) felevi 0) f u l @ ~ (m) fuIevi
Cas éliminés 6 cas i) Harmonie vocalique (3 cas) ii) Influence du portugais (3 cas) L
i) Harmonie vocalique 3 cas
docteur (nom) c i 3 ktm @) d3k3tHb @) bk3tHb
(m) c ~ a t H b
' ü) Influence du portugais 3 cas
fleur (nom) flm (k) fa1B b (b) MM b (m) f A m b
ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles
4.2.4 La voyelle a
Total des cas 50 Cas analysés 50 Adaptations 50 100% Non-adaptations O 0% Elisions O 0% Cas éliminés O
Adaptations: a +e 47 (150cas) 94% a + i 3 (/ 50 cas) 6%
Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante infomateur #1 (k) 4) Variante informateur #t2 (b) 5 ) Variante informateur #3 (m)
Adaptation: a -t e 47 cas
breteIle (nom) bmt&l O<) belm t ~ l e O>) * (m) b e l 0 t d a
chancelier (nom) Jasalje (k) sansM ~ i j e @) sans@ Iije (m) san@je
chargement (nom) Ja&rnZi (k) salazHma @) salazm ma (m) salazB ma
cheval (nom) Java1 (k) sHvdi @) s m vaii (ml SB vaie
demi (nom) darni O dMmi
jeton
devis (nom) davi O;) (b) d 4 (m) d@ vi
devoir (nom) davwar (k) davuwale (b) da vuwale (rn) dM vuwale
gouvernement (nom) guwrnama (k) g u v e l a n ~ ma (b) g u v ~ l e n ~ ma (m) guv&nm ma
repos (nom)
secret (nom)
(m) s kde
secré taire (nom) sa kre ter (k) SM keletda (b) SM keletda (m) s kelekle
Annexe 4 tournevis (nom)
tunavis (k) tu1unR viti
(b) ~ ~ u n ~ v i s i (rn) nilunH visi
vaseline (nom) vazalin (k) vazMiini
Adaptation: a + i 3 cas1 I chemise (nom)
Jarniz n(i s ~ m i s i
(b) sumisi
(m) s@nïsi
l ~ o r n m e nous l'avons dit B la section 9.2.2 du chapitre 9, les trois cas où a est adapté en i proviennent d'un seul et même emprunt, chemise uamiz] qui devient [simisi]. Comme ce mot est aussi adapté en [simisi] en peul, il y a tout lieu de croire que [simisi] n'est pas le résultat d'une adaptation du lingala mais plutôt d'autres langues africaines. Nous avons quand même laissé cet emprunt dans les statistiques, faute de preuve.
250 La voyelle a
ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles
4.2.5 La voyelle nasale Zi
Total des cas 304 Cas analysés 298 Adaptations 284 Non-adaptations O Elisions 14 Cas éliminés 6
Adaptations:
a) Position non finale 219 cas
b) Position finale 65 cas
Légende des charn~s: 1) Mot h ç a i s 2) Mot français APl 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
Position non finale amende (nom) amad
ambassade (nom) abasad (k)m basadi
(b)m basade
(m) basadi
(b) H b i N s i
(m) b i a si
@) a m M de (m) made
ange (nom) a-
Angélique (nom) aelik - (k) HZelü8
(b) zeliki . (m) [-] zeliki
a...+ ah' ... 219 (/ 219 cas)
2#+a# 65 (/65cas)
angine (nom) e x n
zini
a zine (b) 0 (m) zini
anglais (nom) Zgle
Oc) SIE (b) mgEl€
authenticité(norn) oatisite O<) atm tisite
(b) atm tisite
(m) o t m tisite
balance (nom) balas (k) b a l m si
(b) b a l m si
(m) b a l m s i
Annexe 4 bande (nom)
bad (k) b@di
(b) b m d e
(m) b H d e
bandit (nom) badi (k) b m d i
(b) b m d i
(m) b m d i
banque (nom) bak
(k) b B k i
(b) bpJki
(rn) b m k i
calendrier (nom) kalacirije (k) k a i m dilije
(b) k a l a dilije
(m) kal@dilije
candidat (nom) kadida . (k) kk[alldida
(b) k m d i d a . cantine (nom)
katin (k) k m tini
(b) k m tini
(m) k m tini
cantonier (nom) kiimnje (k) k m tanije
(b) k m t m i j e
a bnije (ml kpJ
cendrier (nom)
:::h diIije
@) s m d i l i j e
(m) slao) dilije
centenaire (nom) sZtner (k) s m tenele
fi) sm tenele
(m) sm tenele
centigramme(norn) satigram sm tigaiame
(b) s a tigdame
centili tre(nom) satilitr . (k) su tilitele
(b) sm tilitele
cen timètre(nom) satimstr
s m t i m e t e ~ e
s a tirnetele (b)
(m) s tirnetele
championnat (nom) JZpjma . (k) s u p i j m a
(b) smpijana
252 La voyelle nasale Zi
chance (nom)
(k) s H s e l i j e
s a selije (b) pJ (m) s@ selije
change (nom) 1 % -
changer (verbe) Ja3e
s m z e
fi) s m z e
(m) S M . .
chantier (nom) JZtje (k) s m t i j e
(b) s m tije
(m) s@ tije
Clémentine (nom) klematin O<) k e l e r n m tini
(b) k e l e m m tsini
(in) kelernlal( tini
cornmandan t (nom) k ~ m a d a - (k) l o m w da - (b) kxnMda (m) hmada
253 La voyelle nasale 2 Annexe 4
commande (nom) b m a d (k) b m m d e
(b) l o m m d e
échanger (verbe) eme- François (nom)
frZswa (k) f a i m suwa - (b) f a l u suwa
cm) fa@J suwa (m) l o m M d i
échangeur (mm) ej33œr (k) e s m zele
garantie (nom) garZti . (k) galu ti
(b) b m u dema
(m) l o m m d i m a
commando (nom) b m s d o (k) bmpJ do
(b) l o r n m d o
(m) b m m d o
essence (nom) ES&
fi) E S m S i
gentil (adj) sati
dmger (nom) da: (k) (k) d m z e
évangile (nom) m a i l (k) e v m r i l e
gendarme (nom) 3Sda.m
(k) z@ dalarni
(b) z@dalami (b) e v H zile
(m) ev [-] zile danse (nom)
das fi) * (b) d m s i
(rn) d m s i
fiancé (nom) @se fi) f i j m s e
fi) f i j m s e
(m) fij @ s e
handicaper (verbe) adikape - (k) lan] dikape
(b) [-ldikape
(m) dikape danseur (nom) dasœr (k) d m sele
fiancer (verbe) fjase hollandais (adj)
d a d e (k) 3lpJde
(b) d m d e
(m) slm de
(b) d H sele
(m) d M sele
dispensaire (nom) disp&er -
Hollande (norn) d 3 d fi) al@ de (b) d i s i P m =le
(m) d i s i p H =le (b) 3lpJde
(m) dm de échange (nom) em3
indépendance (nom) Edep 5das (k) i n d e P m c@ si
@) i "de@ @ si (m) lip da
254 La voyelle nasale a Annexe 4
jambon (nom) sa135 o z m a
planton (nom) plat3
pension
(b) zlam] bo pensionné (nom)
~ & i a n e (m) zlam/ bo
présidence (nom) prezidiis -
(k) l i sMsi je 1 tranchée (nom)
@) l i sMsi je
(m) i i s m sije
tSJe - (k) telase (b) talase (m) talase
licenciement (nom) lisiisirna transistx (nom)
trtT&istjr (k) talazisiml=> (b)talazisitd=, (rn)talazisim b
(k) kit[aol si
(b) lis[-l sima
(m) l i s m sima b) Position finale 65 cas télécommande(norn)
telehrnâd (k) t e l e l a m m di Adaptation: a# a#
65 cas @) ml-] daiini
(m) mMdal ini (m) telelom di accident(nom) &sida (k) akis idB
@) alrisidB
(m) akisidm
mandat (nom) mada
vidange (nom) v i d a (k) v a d m zi
(b) v i d m zi
(m) v i d m zi camp (nom)
ka
Zambie (nom) Zabi (k) zlw bi
chargement (nom) Jmarna - (k) salazemH
fi) saiazemB (m) salazemm
ciment(nom) sima (k) simm
(b) s i m m (m) s i m B
amende (nom m a d (k) amandi (b) mande (m) amade
commandant (nom) b m a d a (k) bma"da (b) brna"da (rn) hmada
Annexe 4 Clément (nom)
kiem5 (k) k e l e m a
(b) kelemm
(m) kelemm
commandement (nom) b m a d m Z (k) <)mandemm
(b) <)mandemm (m) kamandimH
gérant (nom) qer2
gouvernement (nom) guvmiamii (k) g u v ~ l e n e r n ~
(b) g u v e l a n e m ~
(m) g u v ~ l u i e r n ~
Jean (nom) 3% o +J
licenciement (nom) IisZsirn3
lieutenant (nom) Ijatna (k) lijetinm @) IijetinB
(m) lijetinm
maman (nom) mama &) mamm
mouvement (nom) m u m d (k) muvemH
(b) muvemm
présent
La voyelle nasal Cas éliminés 6 cas i) Influence d'une autre langue: le Iatin (3 cas) Li) Influence d'une autre langue: le portugais (3 cas)
i) Influence du latin 3 cas
Satan (nom) sata (k) satana (b) satana (m) satana
ii) Muence du portugais 3 cas
franc (nom) fa (k) falanga (b) falanga (m) fdanga
256 ANNEXE 4. TRAITEMXNT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2. Adaptation des voyelles
4.2.6 La voyelle nasale &
TotaI des cas 71 Cas analysés 40 Adaptations 36 90% Non-adaptations O 0% Elisions 4 10% Cas éliminés 31
Adaptations:
a) Position non finde 10 cas E...+ e N . . . 4 (1 10 cas) 40% E...+ eN... 3 (/ l0cas) 30% E...+ aN... 3 (/ IO cas) 30%
b) Position h a l e 26 cas C#+E# 21 (/26cas) 80,8% O# + e# 5 (/ 26 cas) 19,2921
Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot fiançais API 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
a) Position non finale 10 cas
Adaptation: E ..A EN E imbécile (nom
~ b e s d .
timbre (nom) tebr
Adaptation: &..+ e N 13 I dindon (nom)
da5
Adaptation: É.. .+ aN +l appendicite (nom)
amis i t (k) apadisiti
@) ap@ disite
(rn) q m d i s i t i
asions 4 cas
indépendance (nom) EdepZdZs (k) indepandansi (b) indepandansi (rn) lipanda
Annexe 4 Cas éLiminés
A
9 cas i) Muence de la graphie (6 cas) I ii) Muence du latin (3 cas) I i) Influence de la 1 bassin (nom)
base (k) b a s m i @) bas@ i (m) b a s m i
magasin (nom) magazË
ii) Influence du latin 3 cas
vin (nom) vE (k) vino (b) vin0 (m) vino
b) Position finale 26 cas
Adaptation: E# + E# 21 cas
coussin (nom) kuse
dessin (nom) desE o d e s 0 (b) d e s 0 Cm) d+J
examen (nom) &grni2 (ICI c)~kizarnB (b) ~kizamH
Cm) es-m
magicien (nom) ma31 SJE
m z ï s i j ~
(b) mazisijm (m) mazisijH
mécanicien (nom) mekanisj8 (k) mekanisij@ (b) mekanisij (m) mekanisij
moyen (nom) mwaje (k) muwajM (b) muwajm (m) muwajB
Adaptation: E #+ e# 5cas
citoyen (nom) sihvajË (k) situwajm (b) situwajm (m) situwajB
coin (nom) kwe
257 La voyelle nasaIe E
[cas élimùiés I 122 cas I
l i) Muence de Ia graphie (22 cas) I - --
i) Influence de la graphie
ceinture (nom) SEtyr-
dinde (nom) dËd (k) d m *
(b) d u d e
épingle (nom) epiEgI
(b) depa "da "si (rn) iipan&
infirmier (nom) Zfirmie
(m) -je
infirmière (nom) E f i r m j ~ r (k) OfilimijE~E
syndicalisme (nom) sËdikalisrn (k) s m dikalinme
(b) smdikalinme
(m) s dikalisime
259 ANNEXE 4. TRAITEMENT DES ADAPTATIONS SEGMENTALES 4.2 Adaptation des voyelles
4.2.7 La voyelle nasale 3
Total des cas 215 Cas analysés 215 Adaptations 213 99% Non-adaptation 1 0,5% Elisions 1 0,5% Cas eliminés O
Adaptations :
a) Position non finale 70 cas 5...-+ =>N...69( / 70 cas) 98,6% S..,+ oN...l (/ 70 cas) 1,496
b) Position finale 143 cas 3Jt + 3 130 (1 143 cas) 91 % 5##+ O 13 (/ 143 cas) 9%
Légende des cham~s: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante informateur #l (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
a) Position non finale 70 cas
Adaptation: JC + aNC I ss , , I bombe (nom)
b5b (k) * @) b@bi
combat (nom) E b a . (k) k W ba
(b) k m b a
(m) km b a
combattant(nom) Ebata (k) km bata
(b) km bata
(m) km bata
combinaison(nom) k5bin~z3 (k) k l b i n E u
(b) k l bintzw
(m) k p j binEZ3
compas (nom) e p a
complot (nom) Eplo - .-
(b) k N u i
(k) k W tuwale
(b) k ~ t u w a l e
(m) km tuwale
260 La voyelle nasale 3 Annexe 4
congé (nom) E 3 e o k a z e
@) k m z e
(m) k[jze
fondateur (nom)
zg datele
@) fpJdatele
(m) a datele
- I Élisions I [l cas 1 bonbon (nom)
Mb5 (k) * (b) bobo (m) bo mbo conseil(nom)
H s j (k) kassz j i
(b) k m s j i
(rn) k m s e j i
b) Position finale 143 cas
(k) fla"ldasij3
@) dasijo
(m) da@ 1 Adaptation: 5# 3# 1 fonder (verbe)
E d e conseiller (nom)
i o s ~ j e (k) k a s j e
(b) k a E j e (ml *
(b) a d e
(m) f@ de consul (nom)
Hsvl bataiIlon(nom)
bataj5 (k) batajm
(k) LM sile
@) k@sile
(rn) k a s i l e (b) batajm
(rn) bataj
pompiste (nom) pSpist bénédiction(norn)
benediksj5 (k) benedikisÿm
(b) benedikisij q (m) benedikisijg
(k) k M s i l a
convoi (nom) Hvwa (k) k a v u w a
@) k m v u w a
(m) ka vuwa
béton (nom) beî5 (k) b e t B
(b) b e t B (m) beto
bidon (nom) bi& convoyeur (nom)
" : -Lje le
@) k a vuwajele
(m) k m vuwajele
Adaptation: 5C + #C I l c a ç i 6) bido (b) b i d B (m) bido
bonbon (nom) boisson (nom)
bwas5 (k) * (b) buwasH
(k) dl-]ki boulon (nom)
bu13 Oc) * (b) b+J (m) bulm
(b) dpJki
(m) d H k i
Annexe 4 bouton (nom)
but5
boy-maçon (nom)
FPas5 (b) b3jimasH
(m) b ~ j i m a s ~
caleçon (nom) kals5 (k) kaJes@
0) k a l e s a (rn) kalesm
camion (nom) ka.mj5 f i ) ~ j m
(W kamij (m) karnijH
canon (nom) kan5
canton (nom) kat5 o kan@
(b) (ml *
célébration(nom) selebrasj3 (k) selebaIasijH
(b) selebalasijH
(m) selebaiasij
champion(nom) Japj3 (k) sanp i j a
(b) sanpi jo
(m) s a n p i a
citron (nom) sitr5 (k) s i010
0) s i t ~ i B
(m) s i t s10
clairon (nom) kI~r5 (k) k&l€lB
@) k b l ~
(m) k ~ l e l H
colonisation(nom) kdmizasj5 (k) lobnizasij@
combinaison (nom) Hbinefi w) bmbin&zO @) lombin&z@ (m) ks
commission (nom) Iwmisj5 (k) b m i s i j a
@) kamisij@
(m) k3 misifi
communion (nom) bmynj5 (k) bminij
crayon (nom) h j 5 (k) kil i jn
(b) kilijm
La voyelle décision(nom)
desizj5 (k) desizij
(b) des itij
(m) desizij dindon (nom)
de& (k) d e n d B
@) d e n d o
(m) d e n a
émission (no?) e m s ~ 3 (k) emisij 0 @) emis i j a
(m)emisijH
(k) f jndas i j0
(b) f ~ ~ d a s i . 0
(m) f3 "dasijfl
jeton (nom) 3aî.5 (k) zetB
maçon (nom) mas3
million(nom) milj5 o rn i l i j @ (b) milij
26 1 nasale 3
Annexe 4 mission (nom)
msj5 (k) rnisij
@) misijo
(m) rnisijm
nylon (nom) ni15 (k) ni1pJ
@) ni1B (m) n i l a
pardon (nom) par& Or) palad0 (b) paladH (m) p l a d B
pion (nom)
planton (nom) plat5 (k) palana 0 ) palan@
palana
position (nom) pozlsj3 (k) pozisij
salon (nom) sa13 (k) salm
(b) salm
Simon (nom) sim5 (k) s i m B
station (nom) staSj3 (k)sitatijo
télévision(nom) televizjS (k) teievizij 0 O>) televizij
(m) televizij 0 Adaptation: 5#+ df 13 cas
amidon
avion (nom) a v p (k) avijg
(b) 2vijB (m) avijB
262 La voyelle nasaIe 3
béton (nom) befi (k) ber3 @) ber3 (m) b e t m
bidon (nom) bi& (k) bidm @) bida (m) bidm
jambon (nom) 35b3 (k) zamb5 @) zambm
jambon(nom) 35b9 (k) zambo @) zaDb0 (m) zambo
264 ANNEXE 5. TRAITEMENT DES NON-ADAPTATIONS SEGMENTALES
5.1 La consonne JI non adaptée
TotaI des cas 18 Cas analysés 18 Adaptations O 0% Non-adaptations 18 100% Elisions O 0% cas éliminés O
Adaptations: P + P 18 (/ 18 cas) 100%
Lé~ende des champs: 1) Mot français 2) Mot français AH 3) Variante informateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (m)
campagne (nom) EPW (k) kampaB i
Non-adaptations 18 cas
(b) k i l iaate le (m) kilim atele
signer (verbe) sipe
espagnol (nom) ~spagd (k) ~s ipamde (b) esipamsle (m) esipa@de
signature (nom) sipatyr (k) s im atile @) s i m atile (m) simatile
265 ANNlEXlE S. TRAITEMENT DES NON-ADAPTATIONS SEGMENTALES
5.2 La consonne v non adaptée
Total des cas 142 Cas analys6s 242 Adaptations O 0% Non-adaptations 142 100% Elisions O 0% Cas eliminés O
Adaptations: v + v 142 (/ 142 cas) 100%
Légende des champs: 1) Mot français 2) Mot français API 3) Variante uiformateur #1 (k) 4) Variante informateur #2 (b) 5) Variante informateur #3 (rn)
'~on-adaptations 142 cas
avenue (nom) amY o aHeni
(b) a 0 eni (m) a eni
avocat (nom) amka o +@
avocatier (nom) a okaîje
8 (m) aMdcatije
cheval (nom) Java1 (ic) s e n ali @) s e 0 di
(m) semali civil (nom)
sivil (ICI si m (b) simili (m) simili
convoi (nom) E v w a (k) b n m u w a @) l ~ n m u w a (rn) a uwa
convoyeur (nom) Evwajœr (k) Ion uwajele @) bn uwajela (rn) b a uwajele
cravate (nom) kravat (k) kdamati (b) * (m) kalaH ari
devis (nom) - davi (k) d e o i (b) d e m i (m) d e 0 i
devise (nom). d a m O() d e 0 in (b) deoizi (m) d e m i n
devoir (nom) davwar fi) d e 0 uwde (b) d e m uwde
évangile (nom) e v a i l (k) e m ande (b) e n a n a l e (m) e m anzile
Êve (nom) &v
fleuve (nom) flœv
fe lem i - @) fula i
(m) f u l e B i
gouvernement (nom) guvarnama (k) CJUO alanema
(b) g u O ~lenerna
(rn) gu@knema
gouverneur (nom) guvêrnœr (k) gum d ~ n e l e
(m) guB~lenele
java (nom) gava (3) a
lavabo (nom) lavabo (k) lam abo
(b) laB abo (m) laB abo
manoeuvre (nom) manœvr (k) mane ele
(b) manen ele
(m) rnaneH ele
mouvement (nom) muvma (k) mum ema
@) mum ema
(m) rnuH erna
télévision (nom) televizj5 (k) telem i z i j ~
@) t e l e B izija
(m) telem izijs
tournevis (nom) tumavis (k) tulune0 isi
(b) tulunem isi
(m) tuiunem isi
université (nom) yniversite (k) iniOelesite
(b) i n i m elesite
(m) i n i B elesite
valise (nom) valiz oc) maiizi
(b) alizi
(m) malizi
vaseline (nom)
"Le1in.i
(b) azelini
(m) q azelini
v d o (nom) veIo (k) me10
(b) H e l 0 (m) eio
266 La consonne v non adaptée
vidange (nom) vida3 (k) ida4i
(b) ida%i
(m) ida%i
vide (adj) vid (k) idi
(b) idi
(m) idi
vidéocasssette (nom) video kass t (k) idejokasêti
@) idejokasati
( m ) m idejokaseti
vieux (adj)
ville (nom) vil
vin (nom) vE (k) in0
(b) in0
(m) ino
vis (nom) vis 6) Misi
(b) isi
(m) o i s i
visa (nom) viza &) m i =
@) mi- (m) iza
Annexe 5 vis-à-vis (loc.prép)
p i i z a v i
(b) Hizavi (m) izavi
vitamine (nom)
~ ~ k n i n i
(b) itamini (m) itamini
vitesse (nom) vites (k) miosi (b) mitasi (ml o i t ~ s i
voile (nom)
uwali (b) muwali
(m) uwdi
voiture(nom)
r a w a t i l e (b) Oiiwatile (m) uwatile
voyage (nom)
(b) muwajazi (m) 0 uwajazi
voyou (nom) vwaju o muwaju
267 La consonne v non adaptée
(b) a u w a j u (m) uwaju
ANNEXE 6. CAS ÉLIMINÉS
6.1 Cas influencés par la graphie
(1) Statistiques sur l'influence de la graphie Nombre de cas
Nombre de cas éliminés
Nombre de cas influencés par la graphie
Voyelle muette prononcée en lingala
Voyelle [El adaptée en [in] au lieu de [tzN/eN
Voyelle [y] adaptée en [u] au lieu de Li]
Glide finale u] adaptée en @] au Lieu de ui]
Consonne [3] adaptée en [j] au lieu de [z]
a
ambassade
amende
ampoule
angine
appendicite
balle
bande
[amad] + (b) ama"dm
(m) ampullel
(2) Cas de voyelle muette prononcée en hgala francais A.P.1 lingala
[abasad] + @) a m b a s a a
IbW 3 (b) bandm
-
(m) bandH
-
- -
-
Cas 270
éliminés Annexe 6 barrage
batterie
caleçon
capitaliste
carbone
Caroline
carrosserie
casserole
cathédrale
ceinture
Batri] -3 (k) batmli
+ (m) kaIolinB
[kmsrij 3 (k) k a I ~ s H l i
(rn) katedalalu
Annexe 6
cen tigramrne r chaussure l- chômage k cigare r--- clôture
coiffure r commande r
27 1 Cas éIiminés
(b) selill el
@) san tune le
(rn) sant0nele
(m) sosil[el
(m) sinH
- - --
+ (k) kolotilm
@) kolotilH
(m) kolotil@
(m) kuwafilM
Annexe 6 conunandement
coupe-coupe
c o u m
crocodile
école
éQuipe
évangile
(b) lomandMrna
(b) kutilH - (m) kutil[el
[kda dil] + (k) lob lod i lH
(m) l o b k j d i l ~
@) fakitille] (m) fakitil
272 éliminés
Annexe 6 r-
' malle
matelas
273 Cas éIiminés
[farnilj al] 4 (k) f a m i i i j a l ~
(b) familijalM
(rn) f a m i l i j a l ~
(m) d a n a
[Zbesil] + (k) ~ m b e s i l B
(m) mad[e)muwazel~
[matla] + (k) matH la
mat la
[matrikyl] + (k) rnatilikilH
Annexe 6
mousse
mouvement
paroisse
passeport
passoire
pompiste
plume
Ca!
@) muvuma (m) muvHma
(m) p a l u w a s ~
(m) pasuwal[e]
(b) p3mpisiw
274 éliminés
Annexe 6 [ signature
terrasse
tube
275 Cas élimines
[sipatyr] + (k) siJiatilH
(m) si~iatilH
[stad] + (k) sitadm
(m) sitadH
(rn) s i V i k a l i s i ~
[t~ras] + (k) t ~ l a s H
:vwatyrI -+ (k) v u w a t i l ~
(m) vuwatilH
Annexe 6 276
Cas éliminés (3) Cas de voyelk ' français bassin
syndicalisme r-
:El adaptée en [iN] au lieu de [&N/eN]
A-P.1 lingala
@) basHi (m) basBi
(b) s u t i l e
[ad] -+ (k) da de . (b) d u d e
(m) d u d i
(m) e p u g e b
[Edepadas] + (k) depandansi
(m) Nfilimije
[Efirrnj a] + (k) filimijele
(b) [-l filimij jele (m) filimijele
- (b) magazai (m) magazMi
[sEdikalism] + (k) SB dikalisime (b) sl-]dikalisime (m) s m dikali sime
(4) Cas de voyelle français capitula
ceinture
Jésus
juge
sucre
(5) Cas de glide fi français bille
Cas éliminés [sZdika]
i + (k) SB dika
(b) sMdika (m) smdika
y] adaptée en [u] au lieu de [il A.P.1 lingala mapityia] 3 (k) kapitM1a
@) kqitmla (m) kapitmla
Co) (m) z o z i
+ (k) SM kali
@) s u kali (m) su kali
ile n] adaptée en m] au lieu de bi] A.P.1 lingala bij 1 3 (k) b i I i
(b) b i I i (m) bimi
Annexe 6 278
Cas éliminés
- -
6.2 Cas influencés par une langue autre que le français
(6) Cas de consonne [3] adaptée en Ij] au lieu de [z]
Nombre de cas éliminés
Nombre de cas influencés par une autre langue
français Jésus
(7) Statistiques sur l' influence d'une autre lanpe Nombre de cas
A.P.1 lingala [3ez~l + Oc) Nesu
@) Nesu
(ml mesu
Nombre de cas inluencés par le latin
Nombre de cas infliiencés par le portugais
Nombre de cas influencés par l'anglais
baptismal
catéchisme
Christ
[batismal] + (b) batisimm
(m) batisimm
(8) Empmnts éliminés
-
- (m) katesisimM
à cause de l'influence du latin A.P.1 linaala --
"-
-
-
(m) kilisitm -
Annexe 6 279
Cas éliminés
(rn) satanH
(m) v i n u
nés à cause de L'influence du portugais A.P.1 lingala Cf=] + Oc) f+J
@) f+-J (m) f&@
Annexr ' hôpital r
ha, éliminés
(m) lapitalu
6.3 Cas influencés par l'analogie
(10) Emprunts ~limïnés à cause de l'influence de l'anglais h ç a i s -que
caporal r-
A.P.1 lingala [amer&] + (k) amelil@
(1 1) Statistiques sur l'influence de l'analogie
cheval I 1 comptoir
0'5% (21 / 3897)
6,4% (21 / 326)
Nombre de cas
Nombre de cas élimin6s
Nombre de cas influencés par I'analogie
devoir
3897
326
21
(b) kapitpe 1 (m) kapitl ale 1
(b) devuw 1 ale 1 (m) d e v u w l x ]
(rn) epinl alel
6.4 Cas influencés par l'harmonie vocalique sporadique
(1 3) Statistiques sur l'influence de l'harmonie vocalique 1 Nombre de cas 1 3897 1 1 Nombre de cas 6liminés
Nombre de cas influencés par l'harmonie
v d q u e
casaque
(14) Emprunts éliminés à cause de l'harmonie vocalique
directeur
326
19
irançais bloc
- -
docteur
0,5% (19 / 3897)
5,8% (19 / 326)
A.P.1 lingala C b W -+ (m) b b k H
(m) kasakM
[dkktœr] + (k) dil&kH tele
(b) dilekm tele (m) dilek@ tele
282 Cas éliminés Annexe 6
pousse
soupe
6.5 Cas éliminés à cause de Ia variété de français à la base des emprunts
(1 6) Cas de glide 1
(15) Statistiques sur I'infiuence de la variété de fhça is
fiançais cuisine
Nombre de cas
Nombre de cas éliminés
Nombre de cas influencés par la variété de
fiançais
Cas de glide [q] adaptée en [w]
Cas de glide [q] 6lidée
] adaptée en [w] A.P.1 lingala FYiUnl +
3897
326
26
8
18
(m) ku-w 1 iti
(m) l u u i l i
Annexe 6
essuie-main t--
283 Cas éliminés
1 élidée l A.P.1 lingala biskqi] (k) bisikiti
(b) bisikitsi (m) bisikiti
[esqime] + (k) esurne (b) esume (m) esurnE
Ces cas ont kt6 éliminés dans la section sur l'adaptation des suites consonne-glide ainsi que dans la section sur I'adaptation de Ia consonne 4. C'est pourquoi ces cas sont comptes deux fois ici.
7.1 Satistiques générales
(1) Statistiques globales sur les adaptations segmentales et syllabiques Cas Cas analysés Adaptations ' Non-adaptations Etisions Cas éliminés
Total 3897 3571 3378 162 31 326
(2) Statistiques générales sur les adaptations syllabiques
7.2 Statistiques détaillées sur les adaptations syllabiques
(3) Statistiques générales sur les adaptations segmentales
1
Total
Cas éliminés 76
(4) Statistiques sur l'adaptation des suites vocaliques
Cas éliminés - 250
Non-adaptations 1
Cas 1 Cas analysés. 1790 11540
- Total
%
sur l'adaptation des suites consonantiques
Elisions 6
Adaptations 1533
Non-adapta tions 161 7,996
Elisions 25 1.2%
Cas 2107
élisions O
O O
0%
Cas éliminés
9
adaptations 15
11 26
100%
cas éliminés O
O O
cas analysés 15
1 1 26
suites VV cor.-lab. / 1ab.-cor.
W (aV/ Va) To ta1
9%
Elisions
O
Cas analysés -
2031
non-adaptations O
O O
0%
cas 15
11 26
Cas
264
Adaptations 1845 90.9%
Adaptations
254
Cas analysés
255
Non-adaptations
1
Annexe 7 286
Statistiques détaillées
7.3 Statistiques détaillées sur les adaptations segmentales
(6) Statistiques sur l'adaptation syllabique des consonnes en hale de mot (C# -> CV#)
4
0,6%
1
O, 1 %
Total CG-I-CL-t-O0
%
47
Cas eliminés 5
101 53 5
39
Consonnes # Glide # Liquide # Coronale # Dorsale # Labiale #
(7) Statistiques - sur l'adaptation segmentale des consonnes
Elisions O O O O
14 4 1
19 2.2%
ur l'adaptation segmentale des voyelles Cas élimines 1
714
99,3%
766
Total 9%
Cas 29
364 433 71
101
719
Non-adaptations O O O O
142 18
160
Consonnes
I 3 r v Ji
Non-adaptations O
Cas analysés 142
998
Cas analysés 24
263 380 66 62
Elisions O O O 6 O O
- 6
Cas 17
199 184 639 142 18
Cas analysés O
199 181 639 142 18
Adaptaptations 142
13.6% 1 0.5% Total
%
- Adaptations O
199 181 633 O O
795 1 793 t 99.7%
Adaptations 23
263 379 66 62
O 0%
Non-adaptations [ Elisions
1013 85.9%
1199
2 ( 203 0.39hf
O O O O O
1179
I O 1 O O
Annexe 7
7.4 Satistiques générales sur les cas éliminés
(9) Statistiques générales sur les cas éliminés 1 Nombre de cas
287 Statistiques détaillées
Influence de la graphie Malformations segrnenides Malformations svllabiaues
4 1 - 1 Innuence d'une autre langue L Y
Muence de l'analogie Influence de l'harmonie vocalique Muence de la variété de français
éliminéslnombre de cas total
5,796 (22113897) 2,1% (442207)
9,9% (177/1790) 1% (39/3897)
0'5% (2 113897) 0'5% (19/3897) 0,7% f26/3897)
Nombre de cas élimlnéshombre de cas éliminés au total