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10A RTE Magaz ine1e r mars > 7 mars 2003
Regards Kubrick
Cycle Stanley Kubrick
du 5 au 27 mars
14.00 > 19.00 Programmes d’ARTE en numérique sur CanalSatellite et TPS
19.00 > 03.00 Programmes d’ARTE sur le réseau hertzien, le câble et le satellite en numérique sur CanalSatellite et TPS
10Semaine du 1er au 7 mars 2003
Samedi 1er Dimanche 2 Lundi 3 Mardi 4 Mercredi 5 Jeudi 6 Vendredi 7
14.00ARTE Europa
14.30La vache de demain
15.15Gabin, gueuled’amour
16.50Le fin du fin
17.15Les nouvellesvoies duferroutage
18.00La saga Nokia
19.00Flash Info
19.00Le forum des Européens
19.45ARTE Info
20.00Le dessous des cartes
20.10ARTE Météo
20.15D’une rive à l’autre (1)
20.45L’aventurehumaineÉvolution (3)
21.45Metropolis
22.35FictionLa course
00.00La lucarneDans la chambrede Vanda
14.00Création(s)
14.30Voyages,voyages
15.15Le record
16.50Cuisines des terroirs
17.30Les grandsduels du sport
18.15Biographie
19.00Flash Info
19.00MaestroP i e rre et le Loup
19.45ARTE Info /Météo
20.15DanseClaraAndermatt,“Polaroïd”
20.45-00.25ThemaPassionsbrésiliennes
20.45Dona Flor etses deux maris
22.30Samba
23.25La peau du foot
00.30Monty Pythonlive at the H o l l y w o o dB o w l
01.45Metropolis
02.40ARTE Scope
14.00Lola
14.30Joyeuse PAC
15.45La guerredu sucre
16.15Le cochonsouabe fait carrière
16.50ARTE Europa
17.15Jabberwocky
19.00Flash Info
19.00Le magazine del ’ e n v i ro n n e m e n t
19.45ARTE Info /Météo
20.15Le reportageGEOKangourouscotés en Bourse
20.45Ciné-lundiLevi, uncommerçantbien gentil
22.15Grand format Goulag (1)
00.10Court-circuit(le magazine)
01.00Les grandesfamilles
02.30Studio Bagouet
14.00Cuisines des terroirs
14.30Le legs
15.45Studio Bagouet
16.25Les animauxs’amusent
16.55Lola
17.25Court-circuit(le magazine)
19.00Flash Info
19.00Archimède
19.45ARTE Info /Météo
20.15Le reportageGEODes chevaux à prix d’or
20.45-22.50ThemaM o n d i a l i s a t i o n :plus dure serala chute
20.45Dernier tango à Buenos Aires
21.45Faites sauterla banque !
22.50Music Planet2NiteYoussou N’Dour& JoyDenalane
23.50Chacuncherche son chat
01.20Monty Python,la vie de Brian
14.00Album de famille
14.30Voyages,voyages
15.15Courriers du ciel
16.15La grandemuraille vertede Chine
16.45Méga
17.25J’ai tué mon mari
19.00Flash Info
19.00ConnaissanceLe peuplesamit, Laponsd’aujourd’hui
19.45ARTE Info /Météo
20.15Le reportageGEOL’arôme subtildu café sauvage
20.45Les mercredisde l’histoireLa foi du siècle
21.35MusicaSergeProkofiev : la patrie ferm é e
22.40CinémaLe baiser du tueur
23.45Warriors (1)
01.10Warriors (2)
02.40Les petitsoiseaux
14.00Hippocrate
14.30Le forum des Européens
15.15Bienvenue en Pologne
16.10Himalaya,sommet mortel
16.40Création(s)
17.10Faust
19.00Flash Info
19.00Voyages, voyages Randonnée en Corse
19.45ARTE Info /Météo
20.15Le reportageGEOAu secours destortues de mer
20.45-00.35ThemaStanley Kubrick
20.45Les sentiers de la gloire
22.10Stanley Kubrick
00.35Le trésor de la Sierra Madre
02.35Le balayeur
02.40La nuit
02.50Tant de chiens
14.00Méga
14.30Les nouvellesvoies duferroutage
15.10Évolution (3)
16.15Les nouveauxRobinson
16.40Album de famille
17.10La dernièreannée de Vincent Van Gogh
17.40Monty Pythonlive at the H o l l y w o o dB o w l
19.00Flash Info
19.00Tracks
19.45ARTE Info /Météo
20.15ARTE ReportageFemmejournaliste en Afghanistan
20.45FictionL’hiver des enfants
22.35La vie en faceRemue-ménage
23.30ProfilsTintin,voyageur du siècle
01.00Dona Flor etses deux maris
02.45Le canardà l’orange
Les grands rendez-vous
P. 7 Dans la chambre de VandaRegard atypique sur un quartier de Lisbonne en démolition où desêtres en marge tentent de survivre. Sobre et radical.“La lucarne”
Samedi 1er mars à 00.00
P. 17 Mondialisation : plus dure sera la chuteDe la bulle asiatique de 1997 à la crise argentine, une soirée pour comprendre les soubresauts de notre économie mondialisée.“Thema”
Mardi 4 mars à 20.45
P. 30 L’hiver des enfantsÀ la fin du XIXe siècle, Kaspar, 8 ans, est vendu comme valet deferme loin de son Tyrol natal… Une fiction réaliste et forte signéeJo Baier (la Boutique).“Fiction”
Vendredi 7 mars à 20.45
Les films de la semaineDona Flor et ses deux marisde Bruno BarretoDimanche 2 mars à 20.45
et vendredi 7 mars à 01.00
Monty Python live at the Hollywood Bowlde Terry HughesDimanche 2 mars à 00.30
et vendredi 7 mars à 17.40
Jabberwockyde Terry GilliamLundi 3 mars à 17.15
Levi, un commerçantbien gentilde Didi DanquartLundi 3 mars à 20.45
Les grandes famillesde Denys de La PatellièreLundi 3 mars à 01.00
Chacun cherche son chatde Cédric KlapischMardi 4 mars à 23.50
Monty Python, la vie de Briande Terry JonesMardi 4 mars à 01.20
Le baiser du tueurde Stanley KubrickMercredi 5 mars à 22.40
Faustde Friedrich Wilhelm MurnauJeudi 6 mars à 17.10
Les sentiers de la gloirede Stanley KubrickJeudi 6 mars à 20.45
Le trésor de la Sierra Madrede John HustonJeudi 6 mars à 00.35
Une veuve joyeuse se laisse séduire
par le fantôme de son premier mari.
(Dona Flor…, dimanche)
<
Les aventures du petit Kaspar,
vendu comme valet de ferme (l’Hiver des enfants).
P. 23 et 25 Stanley KubrickUn cycle exceptionnel (sept films !)
et une “Thema” qui explorel’univers d’un cinéaste très secret.
Le baiser du tueur
Mercredi 5 mars à 22.40
“Thema”, avec les Sentiers de la gloire
Jeudi 6 mars à 20.45
> En couverture
14.00ARTE Europa
14.30La vache de demain(Rediffusion du 24 février)
15.15Gabin, gueule d’amour(Rediffusion du 16 février)
16.50Le fin du fin
17.15Les nouvelles voies du ferroutage(Rediffusion du 26 février)
18.00La saga Nokia(Rediffusion du 18 février)
19.00Flash Info
19.00Le forum des Européens
19.45ARTE Info
20.00Le dessous des cartes
20.10ARTE Météo
20.15D’une rive à l’autre (1)
20.45
L’aventure humaineÉvolution (3)Série documentaire3. Les armes de l’évolution
21.45Metropolis
22.35 (PDC : 22.40)
FictionLa courseTéléfilm de Jakob Hilpert
00.00 (PDC : 00.05)
La lucarneDans la chambrede VandaDocumentaire de Pedro Costa
4 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
16.50 Le fin du fin(Allemagne, 2003-26mn)ZDF
Un magazine pour découvrir des pro d u i t sbranchés et de qualité, et re n c o n t rer leurscréateurs.
19.00Le forum des EuropéensRédaction en chef : Jürgen Pfeiff e r, Éric LemassonRéalisation : Guy Saguez (France, 2003-41mn)Coproduction : Compagnie des Phares et Balises, ARTE FranceARTE FRANCE
Porno : trop c’est trop ?
En France, une cro i s a-de antiporno a été lan-cée au nom de la pro-tection de l’enfance.Quels sont les véri-tables effets de cesimages ? Quelle idéede la femme et de lavie sexuelle véhicu-
lent-elles ? Faut-il réglementer la porn o g r a-phie ? Reportages en Allemagne, auDanemark et en Norvège, commentés parCatherine Millet.Rediffusion le 6 mars à 14.30
En partenariat avec
20.00Le dessous des cartesMagazine géopolitique de Jean-Christophe Vi c t o rRéalisation : Anne Morin (2003-10mn)ARTE FRANCE
Golfe de Guinée
Quels choix politiques et économiques seposent dans le golfe de Guinée ? À l’inté-rieur d’un même petit terr i t o i re se cro i s e n td i ff é rents enjeux : la protection des tort u e smarines, la question des contentieux fro n-taliers, des réserves pétro l i è res, du modede vie des habitants.
En partenariat avec
20.15D’une rive à l’autre (1)
Le viaduc de Garabit, Saint-Flour, FranceDocumentaire de Viktor Stauder(Allemagne, 2002-26mn)ZDF
D’une rive à l’autre : huit rendez-vous
entre architecture et poésie
Les ponts enjambent les obstacles les plusinsurmontables, relient les villes et leshommes… Du 1e r mars au 22 avril, cettesérie vous invite à découvrir huit célèbresouvrages – à Venise, Séville, Budapest,Londres ou Québec. Aujourd’hui : le viaducde Garabit dans le Cantal.Un élégant entrelacs de poutrelles ro s e s ,une fine dentelle métallique se découpantsur le ciel… Le mot “ouvrage d’art” vacomme un gant au viaduc de Garabit, quel’on découvre sous toutes ses coutures etpar toutes les saisons. Témoignage arc h i-tectural et géant poétique, il franchit la val-lée de la Tru y è re taillée dans le paysage vol-canique du Cantal, près de Saint-Flour. Lecri de “gare aux bœufs”, lancé par les pay-sans de cette région agricole, explique son
nom. Garabit : 564 mètres de long, 3 9 0 0tonnes de fer, pendant près d’un siècle leplus haut pont ferro v i a i re du monde. Conçupar Léon Boyer, ingénieur à Marvejols, pourla société de Gustave Eiffel, il a marqué lepaysage et les hommes. En 1884, il appor-tait la modernité. Aujourd’hui, les trains sontr a res. Mais la nuit, l’incroyable silhouette duviaduc illuminé brille fièrement – une fiert équi transparaît toujours dans les témoi-gnages des gens de la région.La semaine prochaine :
Le pont sur le grand Belt, Danemark
s a m e d i 1e r m a r s
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
Câble et satellite
➤ www.arte-tv.com
Le viaduc de Garabit servait d’illustration aux billets
de 200 francs, à côté de l’effigie de Gustave Eiffel.
Catherine
M.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 5
toxique. Des prisons russes où pullule lat u b e rculose aux forêts de Taiwan ravagéespar les espèces allogènes, le documentairenous emmène au cœur de la bataille. Maisl’évolution ne se réduit pas à cette lutte àm o rt décrite par Darwin. L’étude des éco-
systèmes montre com-bien les interactions entreles espèces sont essen-tielles. Nous découvro n sd i ff é rents modèles desymbiose entre milieuxn a t u rels et espèces ani-males. Une source d’ins-piration pour aborder dif-f é remment la re c h e rc h emédicale : au lieu deconcevoir sans cesse de
nouvelles armes contre les microbes, ils’agirait de chercher dans la nature de nou-veaux alliés pour s’en protéger… Un docu-m e n t a i re qui ose poser des questions sansf o rcement y apporter de réponses, qui faitp a rt des hypothèses les plus récentes etp a rtage avec le spectateur les espoirs dec h e rcheurs… à la pointe de l’évolution.Rediffusion le 7 mars à 15.10
Les mécanismes de l’évolution sont souvent présentés
comme une lutte sans merci. Pourtant, dans la nature,
tout n’est pas toujours aff a i re de rapports de force.
Ce troisième volet réhabilite une évolution “pacifiée”,
fondée sur la coopération entre espèces.
Série documentaire de Joël Olicker, KateChurchill, Noël Buckner, Gail Willumsen, RobertWhittlesey, Richard Hutton et John Heminway(États-Unis, 2001-5x56mn)ARTE FRANCE
3. Les armes de l’évolution
En usant et en abusant d’antibiotiques tou-jours plus puissants, l’homme a poussé lesm i c robes à évoluer à toute vitesse et se tro u-ve aujourd’hui confronté à des org a n i s m e smutants extrêmement résistants. Or, danscette bataille contre l’évolution, il est forc é-ment perdant. Comment ro m p re lecycle infernal ? En utilisant un desmécanismes de l’évolution, lacoopération entre les espèces.Les fourmis coupe-feuillesd’Amazonie l’ont compris il y aplus de 50 millions d’années. Aucœur de la fourm i l i è re, elles culti-vent des champignons et les pré-s e rvent des parasites grâce auxbactéries qui tapissent leur dos.F o u rmi, champignon, bactérie :t rois organismes qui profitent mutuellementde la symbiose dans laquelle ils vivent…
On a toujours besoin
d’un plus petit que soi
Le combat du crapaud contre son ennemijuré, le serpent, est une spirale sans fin :plus le serpent se mithridatise contre la toxi-cité du crapaud, plus celui-ci devient
La guerre froide est
finie depuis longtemps,
mais on est à la veille
d’une nouvelle course
aux armements.
L’ennemi est
un microbe et
le champs de bataille
est le corps humain.
Évolution, une série
à suivre dans “L’aventure
humaine” chaque samedi,
du 15 février au 15 mars.
1. Les grandes
transformations
Qu’est-ce qui a engendré
la diversité du vivant ?
2. Extinction
Comment s’expliquent
les grandes extinctions ?
3. Les armes
de l’évolution
L’évolution est-elle le résultat
d’une compétition aveugle ?
4. Le rôle du sexe
Le sexe est-il plus important
que la vie ?
5. Le big bang de l’esprit
Comment l’homme a-t-il
conquis la planète ?
20.45 Évolution (3)
➤ www.arte-tv.com
Les fourmis
coupe-feuilles
d’Amazonie
ont mis les
bactéries
de leur côté…
tôt taciturne. Un week-end, ils se procurentun kart et découvrent leur passion commu-ne pour ces petits bolides. Le père et le filsdécident de se faire “sponsoriser” par let rop gentil Karl et de passer les vacancesd’été à faire toutes les courses de kart dela région – avec un engin pas forc é m e n ttrès perf o rmant, même s’il a été bricoléavec amour. Ils se rendent d’ailleurs vitecompte qu’ils ont aff a i re à une re d o u t a b l econcurrence, plus riche et mieux organiséequ’eux. Mais Paul est trop entêté pourabandonner la partie…
Soif d’ailleurs
Dans ce premier long métrage, JakobH i l p e rt parle de l’envie soudaine d’échap-per à un univers triste et étriqué. Le réalisa-teur excelle dans l’observation sereine despetits riens, arrachant des moments depoésie à un quotidien sans âme. Il réussit àoffrir à ses personnages un brin d’espoir etune touche d’utopie. La Course est son filmde fin d’études à l’Académie de cinéma etde télévision de Berlin. Jakob Hilpert a parailleurs réalisé plusieurs courts métrages,dont Villeneuve, qui raconte une jolie histoi-re de jumelage franco-allemand et a re ç ule Prix du meilleur court métrage allemandau Festival d’Oberhausen en 1998.Rediffusion le 14 mars à 17.30
6 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
21.45MetropolisMagazine culturel européen(France, 2003-50mn)Coproduction : ARTE France, On Line ProductionsARTE FRANCE
> Pascal Dusapin
Qui se cache derrière le “fashion composi-teur” Pascal Dusapin, auteur de l’opéraP e relà, l’homme de fumée ? Qui est cecompositeur un peu agaçant à force desuccès ? Interview intime, chez lui, à satable de travail.
(Kleine Kreise)
Téléfilm de Jakob Hilpert(Allemagne, 2001-1h22mn) – VOSTFScénario : Jakob Hilpert, Paul MollenhauerAvec : Cornelius Schwalm (Paul), Jakob Matschenz (Niki), Matthias Zelic (Karl), Sabine Kraus (Nina), Lotte Letschert (Steffi), Willelm Veerkamp (Richard), Ronnie Wechselberger (Henk), José van der Schoot (Nadja)Image : Sebastian EdschmidSon : Florian NiederleithingerMontage : Natali BarreyCostumes : Simone SimonDécors : Martina BrünnerMusique : Theo Krieger;Coproduction : Von Vietinghoff Filmproduktion,Geist-Film, BRBR
Paul a bien du mal gérer sa vie et boit plusque de raison. Depuis que sa femme l’aquitté, il squatte le garage de son vieuxpote Karl. Il reçoit de temps en temps lavisite de son fils Niki, âgé de 15 ans et plu-
samedi 1e r m a r s
Un loser notoire
et son fils de 15 ans,
passionnés par
le karting, goûtent
ensemble à l’ivresse de
la vitesse. Un pre m i e r
film qui révèle un réel
talent pour traquer la
poésie dans la banalité
du quotidien.
22.35 La course
> Douglas Gordon
R e n c o n t re avec Douglas Gordon à l’occa-sion de l’exposition que lui consacre lagalerie Yvon Lambert, à Paris, du 15 févrierau 22 mars. L’ a rtiste écossais y expose undispositif de quarante vidéos, une série dephotographies ainsi qu’une installationsonore.
> Slam
Poésie déclamée dans la rue, poésie urbai-ne, le slam est né aux États-Unis à la fin desannées 80. Aujourd’hui, les slameurs sontaussi sur les planches, à Rome, où se tientun concours international.Rediffusion le 2 mars à 01.45
Paul (Cornelius Schwalm)
bricole avec amour
des engins pétaradants.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 7
00.00 Dans la chambrede VandaDocumentaire de Pedro Costa(Portugal, 2000-2h49mn) - VOSTFSon : Philippe Morel, Matthieu ImbertMontage : Dominique Auvray,Patricia SaramagoProduction : Contracosta, Pandora, Ventura, RTPARTE FRANCEPrix des bibliothèques
au Cinéma du réel 2001
Bienvenue à Bairro de Fontaínhas, quartiercapverdien de Lisbonne en démolition etmouroir à toxicomanes. En filmant au plusprès le suicide quotidien de Vanda et de sesamis, Pedro Costa signe un documentaire fortet digne, d’une sobriété radicale. Trois heuresen apnée dans l’enfer glacé des junkies.Vanda. Quel âge a Vanda ? 25 ans, grandmaximum, sans doute moins. Difficile à diretant elle est maigre et détruite. D’un boutdu film à l’autre, on s’accroche à son corpssquelettique de toxicomane, on souff re dumanque avec elle, en silence. Une touxp e rmanente l’agite, grasse, douloure u s e ,qui nous transperce. Vanda répète inlassa-blement le rite sacrificiel : répandre l’héro ï-ne sur la feuille d’aluminium, chercher unbriquet qui ne soit pas vide et inhaler le poi-
La lucarne
“Connerie de manque !”
(Zita)
“Après mon shoot, je m’y
mets.” (Rouquin)
son, toujours. Pour aider sa mère, elle venddes légumes. Avec une infinie politesse,elle fait sa tournée et nous guide dansFontaínhas, quartier capverdien deLisbonne, en démolition lui aussi. Commentse pro c u re-t-elle la drogue, où tro u v e - t - e l l el’argent ? Là n’est pas le propos…
Chacun cherche son shoot
Pedro Costa nous donne à voir un décor etdes corps en sursis, nous plonge dans lequotidien d’êtres délabrés et attachants.Leur existence de bêtes tra-quées est un mélange deviolence hargneuse et det e n d resse confiante. Longsplans fixes de shoots à lalueur d’une bougie, clair-o b s c u r, pénombre… PedroCosta soigne ses images,t rouve le bon rythme, tra-vaille le son. Il s’interd i ttoute extériorité, tout voyeu-risme. Il ne vole pas lesimages mais filme, fraternel,depuis la chambre deVanda. De ce coin du monde, on ne verr aque des rues étroites, un réseau dec a v e rnes où se terre un peuple tro g l o d y t e .Cachée derrière un pilier, la caméra obser-ve les pelleteuses ouvrir des brèches danscette forêt de squats, et les junkies, telleune tribu amazonienne délogée par lam o d e rnité, fuir un peu plus loin pour re s t e rinvisibles. Un documentaire superbe, duret beau, dont on ne sort pas indemne.
La vie de Vanda, toxicomane :
impression d’un épuisement
permanent, quand les contingences
matérielles de la survie prennent
toute la place.
14.00Création(s)(Rediffusion du 2 septembre 2002)
14.30Voyages, voyagesL’Équateur et les îles Galápagos(Rediffusion du 27 février)
15.15Le record(Rediffusion du 26 février)
16.50Cuisines des terroirs
17.30Les grands duels du sport(Rediffusion du 9 février)
18.15BiographieAlice Schwarzer(Rediffusion du 8 décembre 2002)
19.00Flash Info
19.00
MaestroPierre et le Loup
19.45ARTE Info / Météo
20.15
DanseClara Andermatt,“Polaroïd”
20.45-00.25
ThemaPassions brésiliennes
20.45 Dona Flor et ses deux marisFilm de Bruno Barreto
22.30SambaDocumentaire de Thereza Jessouroun
23.25La peau du footDocumentaire d’Albert Knechtel
00.30 (PDC : 00.25)
Monty Python live at the Hollywood Bowl(Rediffusion du 26 février)
01.45Metropolis(Rediffusion du 1er mars)
02.40ARTE Scope
8 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
16.50Cuisines des terroirsLa Frise-orientaleRéalisation : Kristian Kähler(Allemagne, 2002-26mn)ZDF
Comment se préparent les plats traditionnelsdes pêcheurs de crevettes du nord del ’ A l l e m a g n e .
19.00Pierre et le LoupSur une musique de Sergueï ProkofievDirection musicale : Claudio AbbadoAvec le Chamber Orchestra of EuropeRéalisation : Christopher Swann, Roger Law et Stephen Bendelack(Royaume-Uni/Allemagne, 1993-45mn)NDREmmy Award dans la catégorie
“spectacles”, 1994
Hommage à Prokofiev
En partenariat avec
Prokofiev est mort le 5 mars 1953, le mêmejour que… Staline. ARTE lui rend hommageen commençant par son œuvre la plusconnue, Pierre et le Loup, dans une produc-tion originale.P rokofiev re g a rde par la fenêtre : P i e rre etle Loup est à l’affiche d’un théâtre. Ce quisuit est un brillant mélange de théâtre demarionnettes, de conte russe et d’absurde.P a rmi les personnages : la famille ro y a l ebritannique, Leonard Bernstein, RingoS t a rr, Luciano Pavarotti, les Marx Bro t h e r s ,Nigel Kennedy, Andrew Lloyd Webber et
P i e rre, qui quitte la maison de son grand-père (Prokofiev lui-même !) pour rencontrerle loup dans la forêt…Rediffusion le 8 mars à 02.05
Hommage à Prokofiev : portrait
du compositeur dans “Musica” le 5 mars,
la Symphonie n° 6 dans “Maestro”
le 9 mars, le ballet le Fils prodigue
et la Sonate pour piano n° 7 dans
“Musica” le 12 mars.
20.15Clara Andermatt,“Polaroïd”Réalisation : Marcus Behrens(Allemagne, 2002-26mn)RB
Cycle “Danse du Sud”
La danseuse et chorégraphe portugaiseClara Andermatt arpente de nouveaux che-mins avec P o l a r o ï d, événement en matièrede danse, d’art et de vidéo.Polaroïd est né d’une série d’ateliers qui ontréuni des comédiens, des danseurs, destechniciens et des artistes. La pre m i è re decette nouvelle perf o rmance signée ClaraA n d e rmatt aura lieu le 21 février àLisbonne, au Centre culturel de Belém,devant les caméras d’ARTE. P o l a ro ï d, quiévoque la rapidité, l’évanescence de toutechose à l’ère du multimédia, est dansé parClara Andermatt et Amélia Bentes, qui seproduisent en un “double solo” soutenu pardes acteurs “de hasard”.
d i m a n c h e 2 mars
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
Câble et satellite
Maestro
Danse
Film
Polaroïd, c’est la rapidité d’une époque,
l’évanescence de toute chose.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 9
ARTE G.E.I.E.
20.45 Dona Flor et ses deux maris(Dona Flor e seus dois maridos)
Film de Bruno Barreto (Brésil, 1976-1h43mn) – VF Scénario : Leopoldo Serran, Eduardo Coutinho, Bruno Barreto, d’après le roman de Jorge AmadoAvec : Sonia Braga (Dona Flor), José Wilker (Vadinho), Mauro Mendonça(Teodoro), Dinorah Brillanti (Rozilda), Nelson Xavier (Mirandao), Arthur Costa Filho(Carlhinos)Image : Maurilo SallesMusique : Chico BuarqueProduction : Luis Carlos Barreto, Newton Rique,Cia Serrador (Cineriz)ARTE FRANCE(Rediffusion du 16 janvier 1998)
Une veuve joyeuse remariée à un pharma-cien tranquille se laisse séduire par le fan-tôme de son premier mari. Adaptée d’unroman de Jorge Amado et mise en musiquepar Chico Buarque, une comédie digne dela commedia dell’arte.Vadinho, le mari de Dona Flor, n’en fait qu’àsa tête. Fêtard, gigolo, joueur et fanfaron, ilp a rtage son temps entre les tripots et safemme qui l’attend patiemment et lui pard o n-ne toutes ses échappées nocturnes. Par une
folle nuit de carnaval, Va d i n h om e u rt subitement. Quelquesannées plus tard, Dona Flor re n-c o n t re un respectable pharm a-cien, Te o d o ro, et l’épouse en secondesnoces. Te o d o ro est tout le contraire deVadinho : il aime la musique classique, lesdîners bourgeois, les conférences médicales,et il garde son pyjama quand il fait l’amour.Après une année de routine conjugale, le fan-tôme de Vadinho fait son apparition…
Bahia de tous les seins
Un mari flambeur, une femme amoure u s emais esseulée, un pharmacien bourg e o i s ,une ville en émoi, de vieux appart e m e n t sdécatis, des femmes excessives, des com-mérages et de la samba : Bruno Barre t onous plonge dans l’ambiance chaude deBahia. Jouant de tous les contrastes, lacaméra se glisse dans les rues blanchesoù les prêtres se rendent à l’église. Ellep é n è t re dans la chambre où Dona Flor etVadinho se livrent à de romantiques ébats.Elle se faufile à travers les défilés fréné-tiques du carnaval. Elle grimpe jusqu’à laf e n ê t re où des femmes éplorées veillent lecorps de leur cher disparu. Ces contrastes,ces situations insolites, ces personnagesloufoques, Bruno Barreto les a tirés d’unlivre de Jorge Amado, l’un des plus grandsromanciers d’Amérique latine, et les aadaptés à sa guise. L’histoire de Dona ●●●
20.45-00.25 Passions brésiliennesAu Brésil, la samba est reine
et le football est roi.
Ce soir, ARTE nous emmène
au cœur de ces deux passions,
d’autant plus fortes qu’elles
transcendent la misère
et l’injustice.
Film
Ciel, le fantôme de mon mari !
Dona Flor (Sonia Braga) pourchassée
par Vadinho (José Wilker)
jusque dans les bras de Teodoro
(Mauro Mendonça).
10 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
on y découvre la vraie samba et les fils tis-sés entre elle et les Brésilien(ne)s. Ce sontelles qui parlent : Celina, abandonnée parson mari, qui re t rouve la joie de vivre dans
son groupe de samba ; Ta n i aBisteca, à qui son titre de re i n ea donné un statut social ; Ivete,âgée de 76 ans et prête àrejoindre le Très-Haut puisqu’el-le a dansé tout son saoul.Toutes sont d’accord sur unp o i n t : la samba, ça ne s’ap-p rend pas. Comme le ry t h m e ,l ’ é n e rgie et la passion, on l’adans le sang…Rediffusion le 8 mars à 15.15
d i m a n c h e 2 mars
Passions brésiliennes
●●● Flor, déjà épicée, est devenue une suc-cession de scènes hautes en couleur, bur-lesques, presque pagnolesques. Au Brésil,cette comédie fit rire dix millions de spec-tateurs et supplanta les Dents de la mer.Elle fit le tour du monde et atteignit desrecords avec 30 millions d’entrées.Rediffusion le 7 mars à 01.00, le 13 mars
à 17.10 et le 21 mars à 01.00
22.30SambaDocumentaire de Thereza Jessouroun(Brésil, 2001-54mn)
Découverte de la samba avec les “élèves”de l’école de Mangueira. Où il est questionde danse mais surtout de vie, d’amour et dedésir.Ce documentaire nous emmène àMangueira, le quartier de Rio où la sambaest reine. Loin du carnaval et des touristes,
À sa manière, la samba
est un lien social qui transcende
toutes les contradictions
d’une des sociétés les plus
inégalitaires de la planète.
Dans le quartier de Mangueira,
loin des touristes, à la découverte
de la vraie samba.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 11
23.25La peau du footDocumentaire d’Albert Knechtel(France, 1997-59mn)Coproduction : ARTE France, French Connection(Rediffusion du 8 juillet 1999)
L’équipe de foot du Brésil – la seule à avoirremporté quatre fois la Coupe du monde –a accueilli très tôt des joueurs d’originesdiverses. Témoignages des dieux du ballon(Pelé, Zico, Ronaldo) sur les couleursmétissées mais unies de leur maillot.Au début du siècle, les joueurs noirsdevaient se poudrer le visage de blancpour intégrer l’équipe nationale d’un paysoccidental. Si, aujourd’hui, toutes leséquipes de football comprennent desjoueurs de diff é rentes origines, c’est leBrésil qui a compris le premier la nécessité
du mélange. Le documentaire interroge les stars passées du football brésilien(Domingos da Guia, Barbosa, Zizinho, Didi,Pelé, Zico), ses nouvelles gloires (Romario,Ronaldo) et peut-être les futures (Bart o l o ) .En les écoutant, on se demande si lemélange, censé être fondateur de l’identitébrésilienne, ne s’est pas limité aux terr a i n sde sport. Heureusement, il y a le roi Pelé,m i n i s t re des Sports, qui raconte son pro j e td’intégration des jeunes des favelas par les p o rt. Et Ronaldo ou Romario qui expli-quent comment ils sont sortis du bidonvillegrâce au foot. Un exemple réussi de métis -sage au pays où le foot est roi et reflète laréussite ou l’échec.
FaxARTE au 53e Festival de Berlin
Vingt coproductions d’ARTE
seront présentes au Festival du film
de Berlin, du 6 au 16 février 2003.
Quatre films figurent en compétition officielle :
Son frère de Patrice Chéreau(France, 2002-1h29mn)Coproduction : Azor Films, ARTE France
Madame Brouette de Moussa Sene Absa
(Canada/Sénégal/France, 2003-1h44mn)Coproduction : Productions de la Lanterne,Lafête Production, MSA Production, ARTE France Cinéma
Good bye Lenin de Wolfgang Becker(Allemagne, 2002-1h59mn)Coproduction : X-Filme, WDR/ARTE
Lichter de Hans-Christian Schmid(Allemagne, 2002-1h45mn)Coproduction : Claussen & Wöbke, ZDF/ARTE
Les seize autres films se repartissent dans les sélections parallèles.
Dans la rétrospective Friedrich Wilhelm
Murnau (1888-1931) sont présentés Faust
et le Dernier des hommes , dont la ZDF et ARTE ont coproduit la nouvelle musique.Ces films sont diffusés par ARTE les vendredis 28 février (Faust) et 25 avril (le Dernier des hommes) à 23.15.
> Et tous les jours sur ARTE du 7 au 15 février à 20.15 :Berlin Film Festival, présenté par Ariel Wizman et Loretta Stern.
Contact presse :Agnès Buiche / Martina Bangert01 55 00 70 47 / 73 43
Dans les stades
au Brésil, où le football
est une fierté
nationale, les barrières
sociales et ethniques
semblent levées.
Pourtant, la fabuleuse
réussite des stars
du foot ne s’est
pas faite sans buter
sur le racisme.
Romario, l’un
des meilleurs butteurs
de l’équipe brésilienne
avec Ronaldo.
14.00Lola
14.30-16.50
ThemaL’Europe agricole, le grand écart(Rediffusion du 25 février)
14.30Joyeuse PAC
15.45La guerre du sucre
16.15Le cochon souabe fait carrière
16.50ARTE Europa(Rediffusion du 1er mars)
17.15Jabberwocky(Rediffusion du 19 février)
19.00Flash Info
19.00
Nature Le magazine de l’environnement
19.45ARTE Info / météo
20.15
360° Le reportage GEOKangourous cotés en Bourse
20.45
Ciné-lundiLevi, un commerçantbien gentilFilm de Didi Danquart
22.15
Grand format Goulag (1)Documentaire de Iossif Pasternaket Hélène Châtelain 1. Le temps de l’eau
00.10Court-circuit (le magazine) n° 110
01.00Les grandes familles(Rediffusion du 16 février)
02.30Studio Bagouet(Rediffusion du 16 février)
12 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
14.00LolaFemmes des quartiers,femmes révoltéesRédactrice en chef : Catherine Heuzé(France, 2003-26mn)ARTE G.E.I.E.
Lola est désormais présenté par Lio ! Deuxan après ses débuts, le magazine féminind’ARTE devient bi-mensuel.
À l’occasion de lajournée internatio-nale des femmes,le 8 mars, Loladonne la parole àdes femmes enrévolte contre ladégradation deleurs conditions devie dans les cités :K a h i n a, la sœur deSohane, brûléevive le 4 octobredernier ; Sabine,
prof à Vitry-sur-Seine ; Princess Aniès, rap-peuse d’origine franco-chinoise ; une bandede jeunes Allemandes de l’Est ; FadelaA m a r a, figure de proue de la marche natio-nale des femmes de quartiers qui sillonnerala France du 1e r février au 8 mars.Rediffusion le 4 mars à 16.55
19.00Le magazine de l’enviro n n e m e n t(Allemagne, 2003-41mn)ZDF
Le lynx ibérique
Victime des braconniers et de la faim, il estaussi menacé que le tigre du Bengale…
La pisciculture bio à la rescousse
des mers
Dans la région de Marseille, un élevage dedaurades vient de se voir attribuer leslabels “bio” et “qualité France”…
Récoltes sous les tropiques
À l’université de Stuttgart, l’Institut des tech-niques agronomiques dans les pays tro p i-caux et subtropicaux explique aux paysanscomment faire sécher le riz...Rediffusion le 8 mars à 14.30
20.15Kangourous cotésen BourseReportage de Peters Moers et Jörg Daniel Hissen(Allemagne, 2003-26mn)ARTE G.E.I.E.
En Australie, un militant acharné de lacause des espèces menacées a créé uneréserve naturelle cotée en Bourse.Depuis plus de trente ans, John Wa m s l e y,a u j o u rd’hui âgé de 64 ans, est un ard e n tdéfenseur de la nature et de la biodiversitéen Australie. Il a fondé Earth SanctuariesLimited, la première société de défense desespèces animales menacées à être cotéeen Bourse. John Wa m s l e y, qui considèreque le système des parcs nationaux aéchoué, a commencé à acheter des milliersd ’ h e c t a res de terrain pour y créer desréserves privées. Son but : transformer 1 %du terr i t o i re australien en sanctuaire. Deuxanimaux lui tiennent part i c u l i è rement àcœur : le petit wallaby à cou rouge (ou“pademelon”) et l’ornithorynque, en voie dedisparition.Rediffusion le 13 mars à 16.15
et le 18 mars à 16.25
l u n d i 3 mars
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
Câble et satellite 360° - Le reportage GEO
Nature
Lola et Lio : un ton
chaleureux, de la jugeotte,
une certaine espièglerie
et des convictions.
John Wamsley ne croit qu’aux réserves naturelles
privées.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 13
(Viehjud Levi)
Film de Didi Danquart(Allemagne, 1998-1h30mn) – VFScénario : Didi Danquart et Martina Döcker,d’après la pièce de Thomas StrittmatterAvec : Bruno Cathomas (Levi), Caroline Ebner(Lisbeth Horger), Ulrich Noethen (l’ingénieurKohler), Martina Gedeck (Fräulein Neuner),Bernd Michael Lade (Paul)Image : Johann FeindtCoproduction : Zero Film, Lotus Film, SFDRS,SWR, ARTESWR(Rediffusion du 8 décembre 2000)Prix Caligari au Festival de Berlin 1999
Une bourgade de Forêt-Noire en 1935.Comme chaque année, le maquignon juifLevi monte de la vallée pour acheter dubétail. Il demande enfin la main de Lisbeth,la fille du paysan Horg e r. Mais l’ambiance achangé depuis l’arrivée d’une équipe deschemins de fer venue de Berlin. L’esprit destemps nouveaux – autrement dit du nazisme– commence à imprégner la population…
Campagne noire
Cinéaste et documentariste, Didi Danquartvoit son film comme “un microcosme quimet en exergue aussi bien le fascisme que
les conflits ethniques d’aujourd’hui”. Levi,un commerçant bien gentil n’est pas à pro-prement parler un film historique. Il racontecomment un homme se re t rouve exclu desa communauté. Un an avant l’arrivée des“gens de Berlin”, Levi était encore un négo-ciant en bétail important, avec qui les habi-tants du village entretenaient des rapport sd’amitié et de confiance. Mais il a la mal-chance d’être une peu trop aisé, un peutrop citadin, un peu trop heureux. Il a aussiun peu trop de succès auprès des femmes.Tous ces avantages alimentent la jalousie,et le fait qu’il soit juif va servir de prétexte…R e m a rquablement interprétée, cette trèsfine évocation d’un nazisme rural, “ord i n a i-re”, évite tout manichéisme. Adaptée d’unepièce de Thomas Strittmatter (auteur de l aB o u t i q u e et à qui ARTE a consacré une“Thema” le 24 novembre 1998), elle inviteà s’interroger sur les raisons qui font qu’unê t re humain bascule dans un camp plutôtqu’un autre.
20.45Levi, un commerçant bien gentilEn 1935, un petit village de Forêt-Noire est peu à peu gagné par la peste bru n e .
Une évocation réussie de l’Allemagne nazie rurale, finement interprétée.
Faussement humble et bizarrement
enjoué, Bruno Cathomas donne
une profondeur inattendue au rôle
de Levi.
14 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
“Il y avait une histoire,
elle est passée, elle
est finie, l’histoire
n’avance plus, il y a un
trou dans l’histoire.”
(Paroles d’anciens
détenus)
Documentaire en deux parties de Iossif Pasternak et Hélène Châtelain (France, 2000-1h50mn)Coproduction : ARTE France, 13 ProductionARTE FRANCE(Rediffusion du 16 juin 2000)
“Comment compre n d re un pays qui, selonun de ses proverbes, a quitté une rive et n’apoint atteint l’autre ?”, écrivait à la fin duX I Xe siècle l’essayiste français AnatoleL e roy-Beaulieu, qui avait mis la Russie auc e n t re de ses études. Guidés par cesréflexions, Iossif Pasternak et HélèneChâtelain sont partis sur les traces de cequi ne fut ni une prison ni un lieu géogra-phique, mais la forme administrative d’unepensée : le goulag (Glavnoïe OUpravleniéLAGereï). Fondée officiellement en 1930, la
d i rection centrale des camps de travail,symbole de l’oppression en URSS, ne futdémantelée qu’en 1960. En un demi-siècle,il y eut plusieurs millions de victimes. IossifP a s t e rnak et Hélène Châtelain ont cherc h éà pénétrer une Russie secrète, celle defemmes et d’hommes qui n’ont laissé nisouvenirs ni témoignages, du petit peupledes villages et des ateliers qui a constituéla population majoritaire du goulag. Ils ontchoisi de se limiter aux grands camps dun o rd du pays, les plus extrêmes, les plusmythiques : ceux des îles Solovki, au milieude la mer Blanche ; et, à 5 000 km de là,ceux de la Kolyma.
1. Le temps de l’eau
Le premier camp destiné à re g rouper lesennemis venant de la guerre civile fut ins-tallé au printemps 1920 dans le monastèrede Solovki, haut lieu de l’orthodoxie. Lesîles Solovki forment un archipel isolé – d’oùla formule de Soljenitsyne “l’archipel dugoulag”. Pendant ces premières années, le“goulag” n’existe pas : il n’y a pas encorede direction centrale des camps. Le Slon,camp spécial des Solovki, est un laboratoi-re traversé par toutes les questionssociales, économiques et idéologiques quiagitent la Russie. Que signifie un lieu dedétention au sein d’une société communis-te ? Qui sont les “socialement proches” ?Qui sont les “socialement dangereux” ?La seconde partie de Goulag est diffusée
le lundi 10 mars à 22.10.
lundi 3 mars
Un parcours dans le temps
et dans l’espace qui donne voix
et figures aux victimes anonymes
du système concentrationnaire
soviétique. Iossif Pasternak
et Hélène Châtelain cherchent
à saisir la logique monstru e u s e
de cet événement majeur
du XXe siècle : la déportation
de millions d’individus jugés
politiquement dangereux.
22.15 Goulag (1)
“Le camp n’est pas
un autre monde,
le camp est le moule
du monde.”
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 15
00.10Court-circuit (le magazine) n° 110Le rendez-vous du court métrageRédaction en chef : Luc LagierDirection artistique : Philippe Truffault(France, 2003-50mn)Coproduction : ARTE France, MK2 TVARTE FRANCE
Jean Painlevé Des années 20 aux années 80, JeanPainlevé a réalisé plus de deux cent filmsdits scientifiques, principalement desc o u rts métrages (l ’ H i p p o c a m p e, l e sO u r s i n s, le Va m p i re…). Utilisant desmusiques de jazz ou symphoniques, sesfilms sont très proches du cinéma expéri-mental. C o u rt - c i rcuit (le magazine) é v o q u eson œuvre à travers de nombreux extraits.
Boris LehmanDu 19 mars au 8 avril, le Centre Georges-Pompidou organise une rétrospective BorisLehman. Réalisateur de nombreux films – Mes entretiens filmés, À la re c h e rche du lieude mon enfance, A comme Adrienne, H i s t o i rede ma vie racontée par mes photographies(diffusé sur ARTE le 6 juillet 2002) –, BorisLehman développe un cinéma “à la pre m i è repersonne”. Rencontre .
La nuit(A noite)
Court métrage d’animation de Regina Pessoa(Portugal, 1999-6mn)Production : FilmógrafoMention d’honneur pour le meilleur film
portugais, mention d’honneur du jury
international et Prix jeune cinéaste
portugais, Cinanima 1999
Les peurs d’une fillette face à la nuit, faceà sa mère…
Tant de chiensCourt métrage de Stéphane Ricard(France, 2001-4mn)Illustrations : Marie BouchacourtProduction : La Poudrière, avec la participationd’ARTE FranceInédit à la télévision
Un couple, accompagné d’un chien, s’ins-talle en ville. La nuit venue, la ville est inves-tie par une procession de chiens géants.
Les petits oiseauxCourt métrage de Fred Louf(France, 2001-15mn)Production : K Star, avec la participation d’ARTE France(Rediffusion du 5 novembre 2001)
À la communion de son grand frère, Alexispréfère s’enfermer avec son appareil photo.De l’observation des petits oiseaux, il passeà celle de la voisine en train de prendre unbain de soleil…
Tous les lundis vers minuit
Tous les mardis vers 17.30
sur le câble et le satellite
En liaison avec
www.arte-tv.com
Mardi 4 mars sur le câble
et le satellite :
Une si petite semaine
de Jean-Jacques Saint-Marc
Un conte absurde plein de subtilités visuelles.
Histoire
de ma vie
racontée
par mes
photographies,
de Boris
Lehman.
20.15Des chevaux à prix d’orReportage de Martin Uhrmeister(Allemagne, 2003-26mn)ARTE G.E.I.E.
La course de chevaux la mieux dotée dumonde se déroule tous les ans à Hong-Kong.L’un des rares espaces verts de Hong-Kongest l’hippodrome de Happy Va l l e y. C’est làque se déroule chaque année la coursei n t e rnationale du Jockey Club local, l’épre u-ve la mieux dotée du monde. Les paris surles chevaux sont les seuls jeux de hasardautorisés, et les sommes en jeu sont donctrès élevées. Les chevaux, qui valent de l’or,sont accueillis dans un centre hippique deluxe avec boxes sous vidéosurveillance, pis-cines et clinique spéciale. Andreas Suborics,le meilleur jockey allemand, a décidé de t e rminer la saison en beauté en s’illustrantdans cette fameuse course. Le grand joura p p roche et la fièvre monte…Rediffusion le 14 mars à 16.15
et le 19 mars à 16.15
14.00Cuisines des terroirs(Rediffusion du 2 mars)
14.30Le legsPièce de Marivaux mise enscène par Jean-Pierre Miquel(Rediffusion du 21 novembre 2000)
15.45Studio Bagouet(Rediffusion du 16 février)
16.25Les animaux s’amusent(Rediffusion du 12 février)
16.55Lola(Rediffusion du 3 mars)
17.25Court-circuit (le magazine) n° 110Avec le moyen métrage
Une si petite semaine
de Jean-Jacques Saint-Marc
19.00Flash Info
19.00Archimède
19.45ARTE Info / Météo
20.15
360° Le reportage GEODes chevaux à prix d’or
20.45-22.50
ThemaMondialisation : plusdure sera la chute
20.45Dernier tango à Buenos AiresDocumentaire d’Angus McQueen
21.45Faites sauter la banque !Documentaire de Pascal Vasselin
22.50 (PDC : 22.45)
Music Planet 2NiteYoussou N’Dour & Joy Denalane
23.50 (PDC : 23.45)
Chacun cherche son chat(Rediffusion du 24 février)
01.20 (PDC : 01.15)
Monty Python, la vie de Brian(Rediffusion du 20 février)
16 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
19.00ArchimèdeMagazine scientifique européen de Philippe Boulanger, Jean-Jacques Henry,Pierre Oscar Lévy, Gero von Boehm(France, 2003-41mn)ARTE FRANCE
> Biface
La reconstitution d’outils arc h é o l o g i q u e s ,tel le biface, permet de mieux imaginerquels pouvaient être les gestes deshommes préhistoriques.
> Santé de l’eau
A rc h i m è d e m e s u re l’état de santé de laSeine en allant à la pêche.
> Larmes du vin
Le génie de la bouteille a prédit au princeSombdial qu’il obtiendrait les grâces de safiancée le jour où le vin pleurerait. Commentle vin peut-il pleurer ? Le prince interro g ele savant Archiping.
> Au musée
Patrick Blanc, botaniste au CNRS, spécia-liste de la stratification des forêts, commen-te la toile du Douanier Rousseau l aCharmeuse de serpents.
> Protéine en panne
À Cambridge, médecins et biochimistesétudient des maladies contre lesquelles iln’existe pas encore de médicaments, parexemple une maladie génétique qui toucheprès de 100 000 personnes en Europe.
> Délinquance
Ventes de voitures neuves : – 2 %. Baro m è t remensuel de la délinquance : + 2 %. Q u evalent ces statistiques ?
m a rd i 4 mars
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
360° - Le reportage GEO
Andreas Suborics, le meilleur jockey allemand,
veut terminer la saison en beauté à Hong-Kong.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 17
ARTE FRANCE
20.45Dernier tango à Buenos AiresDocumentaire d’Angus McQueen(Royaume-Uni, 2002-58mn)Production : October Films, BBC-Storyville,WNET
Dernier tango à Buenos Aires raconte ce quiarrive aux gens ordinaires quand le capita-lisme s’écroule. Loin du cours d’économie,il explore les conséquences aussi bienmatérielles que morales d’une crise vécueau jour le jour.Le documentaire propose trois entrées dansle quotidien de la crise argentine : trois des-tins entremêlés, trois façons de faire face.Dora, une femme d’une quarantaine d’an-née, doit contourner la loi pour récupérer cequi reste de ses économies bloquées par legel bancaire. “On a l’impression de voler sonp ro p re arg e n t ”, dit-elle. Cet argent, elle en abesoin pour re t o u rner en Espagne, d’où sam è re est venue soixante-dix ans plus tôt.Car l’Argentine est devenu un pays d’émi-gration : depuis 2000, plus de 100 000 per-sonnes ont fui cet ancien Eldorado. Ladeuxième histoire est plus cruelle encore .Deux jeunes femmes, Mariela et Samantha,p a rticipent à un show de télé-réalité appeléR e s s o u rces humaines. Après avoir pénétrél’intimité de leur détresse, le public vote pour
d é p a rtager les concurrentes. À la clef : unemploi de vendeuse… Enfin, le “Bart e rClub”, véritable laboratoire social, org a n i s eun système de troc : tout s’y échange, de lacoupe de cheveux à l’échographie. L’ a rg e n ty est interdit, seule circule la monnaie sym-bolique des “crédits sociaux”. Des Andes aucap Horn, ce système est utilisé aujourd ’ h u ipar plus de 10 millions d’Argentins. Unefaçon de réinventer le lien social et de sur-v i v re hors de l’économie libérale.
Danse macabre
La situation de l’Argentine est surr é a l i s t e .Ce pays riche, le plus développéd’Amérique latine, industrialisé depuis plusd’un siècle, est ruiné. La crise financièrepassée, il ne reste rien : plus de capitaux,plus de monnaie, plus de travail… Plus riensi ce n’est la “carcasse” : l’histoire, les habi-tudes, la nostalgie d’un grand pays. C’estle drame d’une classe moyenne paupéri-sée, de vieilles dames respectables quifont le siège des banques en tapant sur ●●●
“On sait qu’on ne
retrouvera pas la moitié
de ce qu’on avait.”
(Une chômeuse)
20.45-22.50 Mondialisation :plus dure sera la chuteDe l’éclatement de la bulle asiatique en 1997 à la récente crise argentine, tout ne
va pas toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes globalisés. Une “Thema”
pour mieux compre n d re les soubresauts qui agitent l’économie planétaire .
18 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
“On s’est laissé griser,
c’est vrai. C’était une
des plus belles fêtes
qui soient. Et personne
ne voulait éteindre
la lumière et être
le premier à rentrer
chez soi. Est-ce qu’on
était saoul ? Oui.”
(Marc Greenwood,
premier courtier
étranger en Thaïlande)
L’ensemble de la “Thema”
est rediffusé le 10 mars
à partir de 14.30
m a rdi 4 mars
La loi du marché
●●● des casseroles et en criant “ l a d r ó nl a d r ó n ” (“voleurs, voleurs”). Angus McQueen explore ce décalage. Il montre lesmagnifiques intérieurs art déco de la capi-tale, les publicités pour les banques deve-nues tragiquement ironiques. L’ A rg e n t i n evit un tango désespérant : les assauts dela misère repoussés – un, deux – par lesouvenir de la grandeur. Un Monsieur Loyalà l’accent impossible mène la danse, ogreinquiétant qui goûte cyniquement cette tra-gédie et attend de voir céder la cavalière .Violence du tango, chant de désespoir, vio-lence des p i q u e t e s, les manifestations dechômeurs. Un documentaire subtil et fort .
21.45Faites sauter la banque !Documentaire de Pascal Vasselin(France, 2002-1h)Coproduction : ARTE France, Tetra Media
Incidents de parcours dans une mondialisa-tion heureuse ou vice caché du système ?Les crises financières sont sans pitié pourles pays qu’elles ravagent. Explications àpartir de l’exemple thaï.Plus la fête est belle, plus la gueule de boisest douloureuse. En juillet 1997, la plusgrande bulle spéculative de l’histoire explo-se en Asie et fait trembler le monde. EnThaïlande, ceux qui tenaient le haut du
pavé se re t rouvent au creux de la vague.Prasong, le magnat de l’immobilier, erreamèrement dans ses gratte-ciel inachevés.Pin, le plus gros financier thaï, dont donttous écoutaient les prédictions, est re c h e r-ché par la police de son pays et vit àLondres un exil doré. Sirivat, enfin, dont lesappartements de luxe ne trouvent plus pre-neur, rêve de payer ses dettes et de gravirà nouveau l’échelle sociale en vendant dessandwichs dans la rue…
Roulette russe
En interrogeant les héros malheureux decette époque, du promoteur au ministre, dutrader à l’ouvrier, Pascal Vasselin démonteconsciencieusement les mécanismeshumains et financiers de la fièvre spéculatri-ce. Dans le grand casino de la finance mon-diale, tout le monde est obligé de jouer à cejeu dangereux pour ne pas laisser sonc o n c u rrent s’emparer du pactole… en espé-rant re t i rer ses billes avant qu’il ne soit tro pt a rd. Les jeux sont faits, rien ne va plus :c’est la Thaïlande qui a perdu. Unedémonstration limpide, sur le ton d’une h i s t o i re édifiante avec son lot de laissés-p o u r-compte. En filigrane, une question :que peut-on faire pour qu’il ne soit pas sifacile de ruiner un pays tout entier ?
L’ancien golden boy Sirivat espère rebondir grâce
à une entreprise de sandwichs.
Prasong, la star déchue
de l’immobilier, déambule
sur le toit de l’un de
ses immeubles inachevés.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 19
22.50Youssou N’Dour & Joy DenalaneRéalisation : Hannes Rossacher(Allemagne, 2003-1h)ZDF
Avec le Sénégalais Youssou N’Dour et lajeune chanteuse Joy Denalane, “MusicPlanet 2Nite” vous invite au voyage dans lessonorités chatoyantes de l’Afrique. Une soi -rée enregistrée au Tränenpalast de Berlin,présentée par Ray Cokes.Youssou N’Dour et son groupe Super étoilede Dakar interprètent plusieurs titres deleur nouvel album N o t h i n g ’s in Va i n.Youssou N’Dour s’y impose comme un pas-seur accompli entre les cultures. Ses textesen ouolof, en français ou en anglais s’ac-compagnent d’une musique qui allie tradi-tion africaine et sons occidentaux.La Berlinoise Joy Denalane, elle aussi,attache beaucoup d’importance à sesracines africaines (elle est née d’une mèreallemande et d’un père sud-africain). Sonp remier album, M a m a n i, propose une syn-thèse convaincante de soul, d’ethno, defunk et surtout de blues.
Rediffusion le 15 mars à 01.35
En partenariat avec
les Inrockuptibles
Music Planet 2Nite
Soirée présentée
par Ray Cokes
Youssou N’Dour
et Joy Denalane
interprètent en duo
“So Many Men”.
14.00Album de famille
14.30Voyages, voyagesL’Équateur et les îles Galápagos(Rediffusion du 27 février)
15.15Courriers du ciel(Rediffusion du 26 février)
16.15La grande murailleverte de Chine(Rediffusion du 13 février)
16.45Méga
17.25J’ai tué mon mari(Rediffusion du 28 février)
19.00Flash Info
19.00
ConnaissanceLe peuple samit, Lapons d’aujourd’hui
19.45ARTE Info / Météo
20.15
360°Le reportage GEOL’arôme subtil du café sauvage
20.45
Les mercredis de l’histoireLa foi du siècle (1)Série documentaire de PatrickRotman et Patrick Barbéris1. L’utopie au pouvoir (1917-1928)
21.35
MusicaSerge Prokofiev : la patrie ferméeLe journal intime de ProkofievDocumentaire d’Oliver Becker
22.40 (PDC : 22.35)
CinémaLe baiser du tueurFilm de Stanley Kubrick
23.45 (PDC : 23.40)
Warriors (1) - VOSTF(Rediffusion du 21 février)
01.10 (PDC : 01.05)
Warriors (2) - VOSTF(Rediffusion du 21 février)
02.40 (PDC : 02.30)
Les petits oiseaux(Rediffusion du 3 mars)
20 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
14.00 Album de familleParents séparésRédactrice en chef : Laure Siaud (2002-26mn)P r o d u c t i o n : A RTE France, Gédéon ProgrammesARTE FRANCE
En E s p a g n e, lorsqu’un couple divorce, lep è re passe au second plan. Au D a n e m a r k,l’autorité parentale reste conjointe. EnF r a n c e, les deux parents ont le devoir dep re n d re soin de leur enfant.…Rediffusion le 7 mars à 16.40
16.45 MégaVivre sous le volcan(Allemagne, 2003-26mn)WDR
Il y a plus de quatre millions d’années, lesvolcans ont rendu possible la vie sur Te rreen projetant de l’eau et des gaz dans l’at-m o s p h è re. M e g a explique leur influencesur notre planète.
19.00Le peuple samit,Lapons d’aujourd’huiDocumentaire de Mikael Agaton et John Erling Utsi (Suède, 2001-41mn)ARTE FRANCE
Qui sont les Samit ? Comment préserverleur culture ? Histoire d’un peuple dispersésur quatre États.“ D e rnier re m p a rt du monde sauvage” : ainsip o u rrait-on désigner ce peuple à la philoso-phie écologiste, nourrie d’un respect mys-
tique de la naturep roche de celuides indiensd’Amérique. LesS a m i t sont mena-cés par la dilutionde leurs traditionsdans la culturescandinave maisaussi par la moder-nité : aujourd ’ h u i ,on surveille les
rennes en hélicoptère et on gère ses ventessur Internet… Entre histoire et ethnologie, untrès beau documentaire qui pose la questionde nos rapports aux peuples indigènes.Rediffusion le 8 mars à 17.15
et le 14 mars à 14.30
Voir aussi la “Thema” du 9 février 2003.
20.15L’arôme subtil du café sauvageReportage d’Ines Possemeyer(Allemagne, 2003-26mn)ARTE G.E.I.E.
Variété rare, le café sauvage pousse dansles derniers recoins de forêt tropicale enÉthiopie.
Les hauts plateaux de la province de Kaffa,en Éthiopie, sont couverts d’une forêt tro p i-cale où pousse le café sauvage. Un trésor,du moins pour les biologistes, car sa récol-te n’est guère rentable pour les petitsexploitants locaux. En effet, les négociantsinternationaux ne l’achètent pas un centimede plus que le café courant. Et les cours ontde toute façon chuté de manière vertigineu-se. Kébédé Kébéré, petit paysan, sedemande s’il ne vaudrait pas mieux abattreles arbres et cultiver la terre…Rediffusion le 17 mars à 02.20
et le 20 mars à 16.10
m e rc re d i 5 mars
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
Câble et satellite
Câble et satellite
Connaissance
360° - Le reportage GEO
Le café sauvage de Kaffa intéressera-t-il un jour
les torréfacteurs ?
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 21
Série documentaire de Patrick Rotman et Patrick Barbéris (France, 1999-4x50mn)Montage : Françoise BernardCommentaire dit par Patrice ChéreauMusique : Marc PerroneCoproduction : Kuiv Productions, ARTE France,ArkéionARTE FRANCE(Rediffusion du 6 octobre 1999)
1. L’utopie au pouvoir (1917-1928)
La révolution bolchevique et les débuts del’Union soviétique ont exercé une extraordi-naire fascination. Pourquoi cet attrait sipuissant ?O c t o b re 1917. Derr i è re Lénine, c’est l’utopiede Marx et Engels, celle de la révolution pro-létarienne, qui émerge. Mais cette révolutionn’est que la pre m i è re étape d’un mouvementappelé à libérer l’humanité. Devenue unmodèle universel, elle sert d’exemple. Cesc e rtitudes fondent la croyance, suscitentl’enthousiasme et justifient le sacrifice. Dansde nombreux pays, cette révolte anticapita-liste fait naître un élan d’espoir. Mais, à la findes années 1920, la révolution a échoué enAllemagne, en Hongrie, en Italie et en Chine.Lénine mort, Staline s’empare du pouvoir etélimine ses opposants. Il change de cap etdécide de constru i re le socialisme dans unseul pays…
Sur les traces du communisme
Ce premier volet observe la naissance d’unmouvement à travers son héritage filmé. Endéclarant la guerre à la guerre, la révolu-tion a répondu à l’immense attente de ceuxqui voyaient dans ce conflit l’aboutissement
inévitable du capitalisme triomphant.Bientôt, les partis communistes poussentcomme des champignons. Moscou devientun sanctuaire où l’on vient assister à lacréation de “l’homme nouveau”. La NEP(nouvelle politique économique) lancée parLénine ouvre une période de création inten-se dans les domaines social et culture l .Tous les yeux sont rivés sur cette sociétéé m e rgente où les codes sont à inventer.Mais très vite, les opposants, ennemis dupeuple, n’ont plus droit de cité et les pre-miers camps, où l’on se rachète par le tra-vail, sont mis en place…Rediffusion le 12 mars à 15.15
Le livre la Foi du siècle est coédité
par ARTE Éditions et les Éditions
du Félin. L’intégrale de la série est éditée
en coffret par ARTE Vidéo.
Présenté par
Alexandre Adler
20.45 La foi du siècle (1)
Pourquoi le mineur bolivien,
le paysan vietnamien, l’ouvrier
français et le coolie chinois
se sont-ils enrôlés sous un drapeau
qui a détourné les sentiments
les plus purs en utopie meurtrière ?
Sur tous les continents, pendant sept décennies, le communisme a suscité
l’engagement fraternel et généreux de centaines de millions d’hommes
et de femmes, qui ont servi l’un des systèmes les plus injustes et les plus
sanglants. Cette série documentaire tente de compre n d re l’immense élan
d’adhésion à une religion terre s t re .
Quand Prokofiev
re n t re en URSS à la fin
des années vingt,
après plus de dix ans
d’exil, il est loin
de se douter que
le régime stalinien
p o u rrait lui devenir
hostile... Un port r a i t
musical basé
sur le journal intime
du compositeur.
21.35 La patrie ferméeLe journal intime de Prokofiev
22 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
Hommage à Prokofiev
> Pierre et le Loup“Maestro”
Dimanche 2 mars à 19.00
> la patrie fermée“Musica”
Mercredi 5 mars à 21.35
> Symphonie n° 6“Maestro”
Dimanche 9 mars à 19.00
> Le fils prodigue> Sonate pour piano n° 7“Musica”
Mercredi 12 mars à 21.45
En partenariat
avec
Documentaire d’Oliver Becker(Allemagne/Autriche, 1999-58mn)Avec : Julian Jurin (Prokofiev), Xenia Rapaport (Lina Prokofiev)WDR(Rediffusion du 3 novembre 1999)
Le journal intime de Prokofiev (1891-1953),re t rouvé en 1989, sert de fil conducteur àce portrait dramatisé. Il révèle les étatsd’âme du compositeur face à l’insatisfactiondes autorités soviétiques envers samusique et face à la création. Dans le rôledu compositeur, Julian Jurin nous entraînesur les lieux de sa vie et de nombre u xtémoins – son fils Sviatoslav Pro k o f i e v, leschefs d’orc h e s t re Guennadi Rojdestvenskiet Va l e ry Gerg i e v, le biographe ClaudeSamuel – racontent son parcours. Le toutest émaillé d’extraits des plus belles pagesde Prokofiev : l’Amour des trois oranges, laSymphonie n° 5 (dirigés par GuennadiRojdestvenski), Visions fugitives n° 16 (inter-prétées par Alexandre Melnikov), le Joueur(dirigé par Va l e ry Gergiev), le C o n c e rt opour violon et orc h e s t re n° 2 (avec le violo-niste Vadim Repin), le C o n c e rto pour pianoet orc h e s t re n° 1 (avec le pianiste Va nC l i b u rn), et la Sonate n° 1 pour piano et vio-l o n (avec David Oïstrakh et Lev Oborin).
Actualité discographique :
● Roméo et Juliette , dirigé par Vladimir
Ashkenazy.
● Prokofiev - la Compactothèque :
deux CD et un guide.
Sortie en mars chez Decca.
● Alexandre Nevsky, Suite Scythe
avec Olga Borodina et l’Orchestre du Théâtre
de Mariinsky dirigé par Valery Gergiev.
Sortie en mars chez Philips.
● Concerto pour piano n° 3 de Prokofiev
avec Mikhail Pletnev et le Russian National
Orchestra dirigé par Mstislav Rostropovitch.
Sortie en mars chez Deutsche Grammophon.
m e rc redi 5 mars
Sergueï Prokofiev
(Julian Jurin) et Lina
Prokofiev (Xenia Rapaport) :
un portrait dramatisé
du compositeur à partir
de son journal intime.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 23
22.40Le baiser du tueur(The Killer’s Kiss)
Film de Stanley Kubrick(États-Unis, 1955-1h07mn) – VOSTFScénario : Stanley Kubrick et Howard O. SacklerAvec : Frank Silvera (Rapallo), Irene Kane(Gloria), Jamie Smith (Davy Gordon), Ruth Sobotka (la soeur de Gloria)Image : Stanley KubrickSon : Walter Ruckersberg & Clifford van PraagMusique : Gerald FriedProduction : Stanley Kubrick et Morris Bousel,Minotaur, United ArtistsARD(Rediffusion du 13 janvier 1997)
Deuxième long métrage de fiction deKubrick, le Baiser du tueur est un film noirdes plus atypiques, où le cinéaste mêleapproche documentaire et expérimentationsoptiques.Davy Gordon est un boxeur en fin de par-cours. Un soir, après un combat perdu, ilvole au secours de sa voisine, hôtessedans un dancing. Leur romance pourr a i tcommencer mais le destin est cruel avecles amoureux : le manager de Davy estbattu à mort et Gloria est enlevée par sonpatron, Rapallo. Bien qu’il ait la police à sest rousses, Davy n’a qu’une idée en tête :retrouver Gloria.
Déjà légèrement halluciné
En 1955, à New York, le jeune Kubrick estun inconnu qui n’a à son actif que deux
documentaires et un long métrage financiè-rement désastreux. Un an avant The Killing(l’Ultime Razzia) qui le fera connaître , l eBaiser du tueur est une sorte d’ovni sur laplanète du film noir. Le point de vue docu-mentaire est encore très fortement présent,notamment dans la mise en scène de laville. Mais on découvre, au cours d’unebrève scène onirique, un Kubrick expéri-mentateur visuel et déjà légèrement halluci-né. L’aquarium du poissonrouge est un objectif déform a n ttout à fait convaincant ; la sola-risation et le jump cut lui per-mettent de réaliser une angois-sante scène de cauchemar.Comme plus tard dans l’œuvredu cinéaste, la caméra est auplus proche des scènes deb a g a rre, d’une sécheresse etd’une violence incroyables. Etla dern i è re scène de combate n t re Davy et Rapallo – à lahache ! – off re un panoramatout à fait représentatif desobsessions thématiques etvisuelles de celui qui deviendrale plus célèbre enfant terr i b l ede la production cinématogra-phique intern a t i o n a l e .
Hommage à Kubrick
sur www.arte-tv.com :
interviews et regards croisés
franco-allemands
Cycle
Stanley Kubrickdu 5 au 27 mars 2003
Lire pages 25 à 29.
Cinéma En partenariat avec
Rapallo (Franck Silvera, à droite) cherche la bagarre.
Le destin est cruel
avec les amoureux
(Jamie Smith et Irene Kane).
14.00Hippocrate
14.30Le forum des Européens(Rediffusion du 1er mars)
15.15Bienvenue en Pologne(Rediffusion du 28 février)
16.10Himalaya, sommet mortel(Rediffusion du 14 février)
16.40Création(s)(Rediffusion du 2 mars)
17.10Faust(Rediffusion du 28 février)
19.00Flash Info
19.00
Voyages, voyages Randonnée en Corse
19.45ARTE Info / Météo
20.15
360° Le reportage GEOAu secours des tortues de mer
20.45-00.35
ThemaStanley KubrickUne vie en images
20.45 Les sentiers de la gloireFilm de Stanley Kubrick
22.10Stanley KubrickUne vie en imagesDocumentaire de Jan Harlan
00.35 (PDC : 00.25)
Le trésor de la Sierra Madre(Rediffusion du 27 février)
02.35 (PDC : 02.30)
Le balayeur(Rediffusion du 24 février)
02.40 (PDC : 02.35)
La nuit(Rediffusion du 3 mars)
02.50 (PDC : 02.40)
Tant de chiens(Rediffusion du 3 mars)
24 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
14.00 HippocrateLe magazine santé(Allemagne, 2003-26mn)BR
La sexualité des ados
En Allemagne comme en France, les jeunesatteignent leur maturité sexuelle de plus enplus tôt, entre 11 et 12 ans. Comment vivent-ils leur sexualité et leurs relations amou-reuses ? Qui fait leur éducation sexuelle ?
Mauvaise haleine : quels remèdes ?
Quelles sont les causes de la mauvaisehaleine ? Et quand on en a découvert l’ori-gine, quels sont les conseils qui font vrai-ment la diff é re n c e ?
L’eau minérale : fontaine de jouvence ?
L’eau minérale est à la mode. Dans lesgrandes villes, des “bars à eau” proposentplus de 80 sortes d’eaux minérales. Cesnouvelles eaux sont-elles vraimentmeilleures pour la santé ?
19.00Randonnée en Corse Documentaire de Christophe de Ponfilly(France, 2002-41mn) Coproduction : Interscoop, ARTE France ARTE FRANCE
Avec l’auteur de Massoud l’Afghan sur l’undes chemins de grande randonnée les plusrudes et les plus beaux d’Europe, le GR 20,qui traverse la Corse du nord au sud.Suivant les lignes de crêtes des montagnescorses, le GR 20 surplombe l’île sur toutesa longueur. À partir de Calenzana, petit vil-lage situé à 275 mètres d’altitude,Christophe de Ponfilly nous emmène par
les chemins escarpés re j o i n d re Conca, àquinze jours de marche. De lac d’altitudeen éperon rocheux, nous découvrons la viedes chèvres, des lézards et des fourm i s ,nous re n c o n t rons des randonneurs et desb e rgers, des sportifs et des villageois, desb a v a rds et des solitaires. Tous témoignentde cette Corse belle et rude où la vie peutse faire si douce. Parcours éreintant, défipersonnel, paysages magnifiques : unhymne à la marche et à la Corse intérieure.Rediffusion les 9 et 12 mars à 14.30
20.15Au secours destortues de merReportage de Julia Knobloch et Tino Schrödl(Allemagne, 2003-26mn)ARTE G.E.I.E.
Au Mexique, une biologiste cherche à pré-server les tortues qui pondent leurs œufssur le littoral pacifique.Sur la côte est du Mexique a lieu chaqueautomne, à la nouvelle lune, un spectaclefascinant : des milliers de tortues de mer –jusqu’à 100 000 ! – amenées par les flotspondent leurs œufs sur la plage deMazunte. Traditionnellement, les Mexicainssont friands de chair de tortue, et pluse n c o re de leurs œufs, censés re n f o rcer lapuissance virile. En 1990, le gouvernementmexicain a décidé de protéger les ani-maux, au grand dam des pêcheurs…Rediffusion le 9 mars à 01.10
et le 21 mars à 16.10
j e u d i 6 mars
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
Voyages, voyages
360° - Le reportage GEO
Film
Câble et satellite
Rencontre
sur le GR 20.
Des dizaines
de milliers
de tortues
pondent leurs
œufs sur la plage
de Mazunte.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 25
ARD
20.45 Les sentiers de la gloire(Paths of Glory)
Film de Stanley Kubrick(États-Unis, 1957-1h26mn) – Noir et blanc,VOSTFScénario : Stanley Kubrick, Calder Willingham et Jim Thompson, d’après Humphrey CobbAvec : Kirk Douglas (le colonel Dax), Ralph Meeker (le colonel Paris), AdolpheMenjou (le général Broulard), George McReady (le général Mireau), Timothy Carey (Ferol),Joseph Turkel (Arnaud), Susanne ChristianKubrick (la jeune fille allemande), Christiane Harlan (la chanteuse du camp)Image : George KrauseMusique : Gerald FriedProduction : MGM(Rediffusion du 11 novembre 1993)
Tourné près de Munich, les Sentiers de la
gloire illustre un sombre épisode de la guer-re de 14-18. Les thèmes de prédilection deKubrick s’y affirment déjà avec force.1916. Les fantassins français cro u p i s s e n tdans les tranchées face à une position alle-mande réputée imprenable. Tout assaut
serait suicidaire. Pourtant, en vue d’obtenirune étoile de plus à son uniforme, le géné-ral Mireau ordonne une attaque. Décidé àp rotéger ses hommes, le colonel Dax s’yoppose avant de plier sous le chantage.Comme prévu, c’est l’échec total. Av a n tmême d’avoir atteint les barbelés adverses,les fantassins sont repoussés. Niant l’ab-s u rdité de sa stratégie, le général Mire a uréclame, à titre d’exemple, l’exécutionpublique de trois de ses soldats, accusésde lâcheté. Le colonel Dax les soutientdevant le tribunal de guerre, mais les tro i shommes sont condamnés à mort…
Une œuvre phare
Q u a t re des treize films de Kubrick traitentde la guerre. S’il fustige l’armée, ici l’arméefrançaise, le cinéaste ne propose aucunethèse positive, pacifiste ou patriotique. ●●●
Film
20.45-00.35Stanley KubrickUne vie en images
Cinéaste mégalomane
et tyrannique pour
les uns, génie secret
et perfectionniste
pour les autres, Stanley
Kubrick est l’auteur
de treize films qui ont
p rofondément marq u é
l ’ h i s t o i re du cinéma.
A RTE rend hommage
au réalisateur – disparu
il y a quatre ans,
le 7 mars 1999 – avec
sept films et un
d o c u m e n t a i re inédit.
Dans les tranchées de 14, le colonel
Dax (Kirk Douglas) tient tête au
général Mireau (George McReady).
Cycle
Stanley Kubrickdu 5 au 27 mars 2003
26 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
● ● ● Il se contente d’exposer un systèmea b s u rde, voire dément. Kubrick ne metjamais en scène héros ou victoire. Le colo-nel Dax aurait pu être le champion de lapaix si son combat avait eu une quel-conque incidence sur le chaos. Mais le films’achève avec la reprise des assauts. Et siles Sentiers de la gloire s ’ o u v re sur “laMarseillaise”, c’est pour mieux aff i rm e rqu’aucune utopie n’a jamais transformé lemonde. Le pessimisme légendaire deKubrick éclate au grand jour. Après l e sSentiers de la gloire, sommet de la premiè-re période, l’œuvre du cinéaste explore r atoujours plus avant la folie humaine. Mais iln’y manquera jamais l’humour distancié quit r a n s f o rme les épisodes les plus tragiquesen irrésistibles farces. Quand le condam-né, en chemin vers le poteau d’exécution,pleure et supplie, l’humour du cinéaste tra-verse ses cris. Metteur en scène des fris-sons troubles, Kubrick joue diaboliquementavec la jouissance du spectateur. À traversses méandres, les Sentiers de la gloireconstitue une véritable grille de lecture del’œuvre du maître.
22.10Stanley Kubrick Une vie en images Documentaire de Jan Harlan(Royaume-Uni, 2000-2h15mn)Image : Manuel HarlanVoix : Tom Cruise
L’œuvre et le travail de Stanley Kubrick, deDay of the fight à Eyes wide shut. Un formi-dable document – avec extraits de films,témoignages et archives inédites – réalisépar Jan Harlan, beau-frère et producteur deKubrick, et commenté par Tom Cruise.Stanley Kubrick est mort il y a quatre ans,le 7 mars 1999. Son dernier film, Eyes wides h u t, avait été présenté en pre m i è re mon-diale trois semaines avant à New York. JanHarlan – frère de la troisième épouse deStanley Kubrick et producteur exécutif dece d e rnier depuis Orange mécanique ( 1 9 7 1 )– a entrepris un ambitieux travail de collecte.Il a re t rouvé des photos personnelles deKubrick et une séquence tournée en 16 mmpar son père montrant Stanley, alors âgé de
jeudi 6 mars
Stanley Kubrick
Cycle
Stanley Kubrickdu 5 au 27 mars 2003
> Le baiser du tueur
(1955)
Mercredi 5 mars à 22.40
> Les sentiers
de la gloire (1957)
“Thema” Stanley KubrickJeudi 6 mars à 20.45
> L’ultime razzia (1956)
Mercredi 12 mars à 22.45
> Lolita (1962)
“Thema” NabokovJeudi 13 mars à 20.45
> 2001 : l’odyssée
de l’espace (1968)
Jeudi 20 mars à 20.45
> Orange mécanique
(1971)
Mercredi 26 mars à 22.45
> Barry Lyndon (1975)
Jeudi 27 mars à 20.45
La guerre et le pouvoir :
deux thèmes qui,
avec la folie,
ne cesseront
de hanter Kubrick.
“Vous êtes
un idéaliste,
c’est-à-dire
un idiot
que je plains.”
(Broulard
à Dax)
Hommage à Kubrick
sur www.arte-tv.com :
interviews et regards
croisés franco-allemands
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 27
10 ans, en train de danser. Dans une autreséquence, très drôle, Kubrick donne auxm e m b res de sa famille des instructions surla conduite à tenir en cas de bagarre entreses chats. Elle est typique de la façon depenser d’un homme qui organisait tout à lap e rfection, comme une partie d’échecs, ycompris sa vie privée.De Day of the fight (1951), son pre m i e rd o c u m e n t a i re, à Eyes wide shut, adaptéd’une nouvelle d’Arthur Schnitzler, l’œuvrede Kubrick est présentée de manière chro-nologique et commentée par une pléiadede cinéastes, scénaristes et compositeurs.Des images de tournage inédites, destémoignages de Steven Spielberg, Wo o d yAllen et Martin Scorsese permettent de dis-séquer le processus créatif de ce réalisa-teur visionnaire. Les acteurs MalcolmMcDowell (Orange mécanique) et JackNicholson (S h i n i n g) expliquent pourq u o ileur collaboration avec Kubrick a constituél’un des chapitres les plus importants et lesplus difficiles de leur vie. On découvre éga-lement des projets que Kubrick avait aban-
donnés, notamment A ryan papers, film surl’Holocauste auquel il avait renoncé aprèsque Spielberg eut commencé à tourner l aListe de Schindler.Lire notre article pages suivantes.
Sur les tournages de 2001
et de Shining.
28 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
“Kubrick est un emmerdeur bourré de
t a l e n t s ” , disait Kirk Douglas, qui tenta
vainement de le domestiquer lors du tourn a g e
de S p a rt a c u s dont il était pro d u c t e u r.
La dévotion de Kubrick à son art le
rendait intransigeant et exigeant.
Son œuvre, hors normes, a épousé
tous les genres et trouvé sa place
dans l’impitoyable industrie ciné-
matographique. Admirateur de la pre m i è re
h e u re, Martin Scorsese se souvient :
“ Avec Docteur Folamour, Kubrick a quasiment
inventé un genre, celui de la comédie noire .
Avec 2001 : l’odyssée de l’espace, il a jeté
à lui seul les bases du film de science-fiction
m o d e rne. Avec Orange mécanique, il a
p ressenti l’esthétique punk.
Avec B a rry Ly n d o n, il est
p a rvenu à créer quelque chose
de si extraord i n a i re que je me
demande si ce chef-d’œuvre
a bien été perçu pour ce qu’il
est. Avec chaque film, Kubrick
se redéfinissait et redéfinissait
le cinéma et l’étendue de ses
p o s s i b i l i t é s . ” Jean-Luc Godard ,
lui, se dit agacé par “ l ’ a g i l e
m ’ a s - t u - v u i s m e ” de Kubrick,
son goût du spectaculaire,
sa manière d’embrasser succes-
sivement des sujets ronflants
– la guerre, l’espace… Sans
l ’ o rgueilleuse audace qui le
caractérisait, Kubrick n’aurait
pas poussé si loin son entre p r i s e
de réinvention du septième art .
Le gosse qui voulait
faire des films
Kubrick naît en 1928 dans
le Bronx. L’école, “ça ne m’inté-
resse pas”, dit-il très nature l l e-
ment à son pro f e s s e u r. Il devient
photographe à 16 ans, puis
documentariste. Incollable ciné-
phile, il rêve de devenir auteur- r é a l i s a t e u r. Son
p remier long métrage, Fear and Desire
(1953), film de guerre métaphysique financé
par sa famille, lui permet de trouver des fonds
pour le suivant, le Baiser
du tueur (1955), d’inspiration
hitchcockienne. Le jeune
ambitieux montre déjà une
volonté inébranlable de maîtriser
tous les aspects du film : le scénario,
les techniques qu’il s’empresse d’assimiler,
l’esthétique et, bien sûr, la production.
Pour échapper au système des studios,
il fonde la Harr i s - K u b r i c k - P i c t u res, qui pro d u i t
l’Ultime Razzia (1956), thriller complexe
et original. Sa réputation grandit. Il empru n t e
jeudi 6 mars
“En général, tout
le monde reconnaissait
que c’était le meilleur.
Et c’était encore
peu dire.”
(Jack Nicholson)
“Kubrick reste un
mystère pour moi.”
(Steven Spielberg)
Le mystèreStanley Kubrick
Cinéaste révolutionnaire, producteur de films à succès,
artiste indépendant, intellectuel provocateur, travailleur
acharné, mégalomane tyrannique… Qui se cache
derrière Kubrick ?
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 29
et réalise les Sentiers de la gloire (1958), film
p rovocateur sur la Pre m i è re Guerre mondiale
p roduit par Kirk Douglas. Nouveau succès
critique, mais catastrophe économique
pour ce film largement censuré en France
et en Europe. En 1960, gloire rime enfin
avec succès : le jeune Kubrick remplace
en catastrophe le réalisateur de S p a rt a c u s
et tourne pour la pre m i è re fois en Te c h n i c o l o r
devant des hordes de stars et de figurants.
Le bulldozer tranquille
“Maintenant, je peux filmer une histoire
que j’aime.” F o rt de son succès, Kubrick peut
devenir ce qu’il veut être : un artiste libre.
Il part vivre en Angleterre. L o l i t a, d’après
le sulfureux roman de Nabokov, sort en 1962.
Malgré le scandale, le succès est
au rendez-vous, ce qui sera désormais
une constante excepté pour
B a rry Ly n d o n. En
pleine guerre froide, Kubrick
décide d’aborder la guerre
atomique, dans une fable
délirante. Docteur Folamour
( 1 9 6 3 ) est son seul film
t o u rné en moins d’un an.
La réputation de Kubrick est
à la hauteur de l’indignation
qu’il suscite chez cert a i n s
critiques. Il peut se perm e t t re
toutes les folies. Il en pro f i t e .
2001 : l’odyssée de l’espace
(1968) est inspiré par les
p rojets de conquête spatiale.
Le réalisme révolutionnaire
des images a pu être atteint
grâce de nombreux effets spéciaux inventés
pour l’occasion, qui élèvent le coût du film à
10 millions de dollars. Orange mécanique s o rt
en 1971 : nouveau scandale. Kubrick, cette
fois jugé “ f a s c i s t e ” par certains médias, re ç o i t
des menaces de mort pour cause d’incitation
à “ l ’ u l t r a v i o l e n c e ”… Il fait stopper la diff u s i o n
du film en Angleterre. Son nouveau défi, B a rry
Lyndon (1975), consiste à restituer la lumière
du XVIIIe siècle, à contre-courant de Hollywood
qui se régale de films d’action.
L’homme reclus
Suivent Shining (1980), sommet du film
d’angoisse, Full metal jacket (1987), sur
la guerre du Viêt-nam et, enfin, Eyes wide shut
(1999), drame érotique. Ce dernier film sort
après douze ans de silence, pendant lesquels
Kubrick s’abstient de toute apparition publique
et refuse de dévoiler
ses projets. De quoi
alimenter la légende…
L’homme, qui évitait
les moyens de transport
et craignait les meurt re s ,
était-il un “ p a r a n o ï a q u e
re c l u s ” et un “ m é g a l o-
mane tyrannique” ?
Ou simplement le
personnage “ s e c ret,
p e rfectionniste” d é c r i t
par son entourage ?
Kubrick s’est éteint le
7 mars 1999. Le mystère
p e r s i s t e . ■
Angéline Deflandre
“C’était sa façon
de travailler de prendre
possession des gens,
de la technique,
des aspects artistiques
et pratiques.
Il embrassait tout
et attendait toujours
la perfection. Il avait
un esprit tellement
insatiable et actif qu’il
pouvait à peine dormir.”
(Doug Trumbull,
aux effets spéciaux)
Par ordre d’apparition :
Orange mécanique (en haut),
2001 : l’odyssée de l’espace
et Barry Lyndon (ci-dessus).
14.00Méga(Rediffusion du 5 mars)
14.30Les nouvelles voies du ferroutage(Rediffusion du 26 février)
15.10Évolution (3)(Rediffusion du 1er mars)
16.15Les nouveaux Robinson(Rediffusion du 22 février)
16.40Album de famille(Rediffusion du 5 mars)
17.10La dernière année de Vincent Van Gogh(Rediffusion du 22 février)
17.40Monty Python live at the Hollywood Bowl(Rediffusion du 26 février)
19.00Flash Info
19.00Tracks
19.45ARTE Info / Météo
20.15
ARTE ReportageFemme journaliste en Afghanistan
20.45
FictionL’hiver des enfantsTéléfilm de Jo Baier
22.35
La vie en faceRemue-ménageDocumentaire de Fernand Melgar
23.30
ProfilsTintin, le voyageur du siècleDocumentaire de Claude Haim
01.00 (PDC : 00.30)
Dona Flor et ses deux maris(Rediffusion du 2 mars)
02.45Le canard à l’orange(Rediffusion du 24 février)
30 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
19.00TracksMagazine musical (Allemagne, 2003-41mn)ZDF
En partenariat avec
> Sigur Rós
“Le groupe qui venait d’une autre planète” :pas de meilleure formule pour qualifierSigur Rós. Après Agaetis Byrjun, les quatreIslandais ont enregistré un nouvel albumdont le titre, ( ), laisse libre cours à l’imagi-nation. Portrait d’un groupe singulier.
> Dissimile : Europe goes Art
L’ a rt est-il seulement réservé à une élite culti-vée et snob ? Une exposition à Baden-Badenp rouve qu’il est aussi synonyme de plaisir.“Dissimile” propose vidéos, happenings etphotographies de jeunes art i s t e s .
20.15Femme journalisteen AfghanistanRéalisation : Galina Breitkreuz(Allemagne, 2003-26mn)Coproduction : ARTE, B-PictureARTE G.E.I.E.
Portrait d’une jeune reporter-photographedans le très machiste Afghanistan.Hameda Usman fait partie des quelquesfemmes qui ont lancé le magazine M a l a l a ïdestiné aux femmes afghanes. Avec lachute du régime des talibans, bien des inter-dits sont tombés. Mais la société afghanereste très traditionnelle. Difficile pourHameda Usman d’exercer son métier dere p o rt e r-photographe. Elle doit lever sonvoile pour pre n d re des photos et, à chaquefois, aff ronter le re g a rd hostile des hommes,v o i re de ses concitoyennes. Quant auxsujets, ils sont limités : pas question de par-ler de sexe, de divorc e . . .
(Schwabenkinder)
Téléfilm de Jo Baier(Allemagne, 2001-1h50mn) – VFScénario : Jo BaierAvec : Thomas Unterkircher (Kaspar à 8 ans),Hary Prinz (Kaspar à 30 ans), Tobias Moretti (le vicaire), Vadim Glowna (le père), NaomiKrauss (Josefa), Jürgen Tarrach (Steinhauser),Eva Maria Fleissner (Magdalena), Werner Prinz(le curé)Image : Tomas ErhartSon : Heinz EbnerMontage : Clara Fabry-GasserMusique : Thomas OsterhofCoproduction : Epo-Film, Film-Line,Mediafonds1, BR, ARTEBR
Un village de montagne dans le Ty rol, enAutriche, à la fin du XIXe siècle. La mère deK a s p a r, 8 ans, a été emportée par une ava-lanche. Son père, totalement désemparé,décide de suivre le conseil du curé et d’en-voyer Kaspar au “pays des Souabes”comme valet de ferme. La séparation estpénible, tout comme le voyage qui commen-ce. Avec onze enfants tout aussi mal vêtuset mal chaussés que lui, le garçon franchitles Alpes. À l’arrivée à Ravensbourg, Kasparet ses compagnons d’infortune sont négo-ciés au “marché des enfants”. Kaspar sere t rouve chez Steinhauser, un paysan dont il devient le souff re - d o u l e u r. Il n’a bientôt plus qu’une idée en tête : s’enfuir.Avec Magdalena, il décide de partir enA m é r i q u e …
Le marché aux enfants
Ce téléfilm s’inscrit dans une réalité histo-rique : dès le XVIIe siècle , les pauvres pay-sans des montagnes du Ty rol, duVo r a r l b e rg et des Grisons avaient pris l’ha-
v e n d re d i 7 mars
Les horaires correspondent aux codes PDC, sauf indication contraire.
ARTE Reportage
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 31
bitude d’envoyer leurs garçons et leursfilles travailler dans les fermes duWurtemberg et du pays de Bade. Désignéscomme “Schwabenkinder” (les enfants deSouabe), ils furent certaines années jusqu’à6 000 à vivre cette expérience traumatisan-te. Les groupes venus des diff é rents vil-lages se rassemblaient le 19 mars, jour dela Saint-Joseph, et franchissaient cols etvallées encore enneigés des Alpes dansdes conditions terribles. Parvenus dans lesvilles du lac de Constance et des environs,les enfants étaient vendus sur des mar-chés. Ces étranges cohortes étaient sou-vent conduites par des prêtres et par desv i c a i res, qui remettaient ensuite l’arg e n tencaissé aux parents. Les petits part a i e n tensuite chez leurs nouveaux maîtres etétaient occupés aux travaux les plus haras-sants aux champs et à la ferme. Souventmaltraités, ils re p a rtaient en octobre chezeux. Ces migrations régulières ont duré jus-qu’à la fin des années 30, voire illégalementjusque dans les années 50.
Un tournage éprouvant
C o p roduction ambitieuse entre l’Autriche etl’Allemagne, l’Hiver des enfants a été “ l et o u rnage le plus difficile de ces dern i è re sa n n é e s ” pour son réalisateur Jo Baier.
Son épouse et assistanteG e rt rud Baier a pro c é d édans l’est du Ty rol à un cas-ting d’enverg u re (2 000 éco-liers vus, 600 d’entre euxayant fait des essais) pourchoisir les onze enfants quiaccompagnent Kaspar etsoixante-dix petits rôles. Le jeune héros est interprétépar Thomas Unterkircher (10 ans), originaire du Haut-Adige (anciennement Ty ro ldu Sud), tout comme Eva Maria Fleissner(15 ans), qui joue le rôle de Magdalena, sacopine préférée. Ces jeunes acteurs, tousdébutants, surprennent par leur sérieux etleur naturel. Trois semaines durant, ils ontt o u rné dans les Alpes où ils ont été confro n-tés à la neige et au froid comme les“Schwabenkinder” d’autrefois.
Jo Baier
Munichois, Jo Baier a tourné plus desoixante-dix documentaires et téléfilmsavant de se tourner vers le cinéma. Il aobtenu à plusieurs reprises le Prix Adolf-Grimme. ARTE a notamment diffusé en2001 sa trilogie la Boutique et plus récem-ment Terre perdue (le 5 avril 2002).
20.45 L’hiver des enfantsVendu par son père ,
K a s p a r, 8 ans, quitte
son village du Ty ro l
pour aller travailler
dans une ferme
du Wu rt e m b e rg …
Signée Jo Baier
(la Boutique),
cette fiction réaliste
et forte dénonce
un trafic d’enfants
e n t re l’Autriche
et l’Allemagne qui
a perduré jusqu’au
milieu du XXe s i è c l e .
Rediffusion le 12 mars
à 17.05 et le 17 mars
à 00.30
Devenu valet de ferme, Kaspar
(Thomas Unterkircher) est chargé
des travaux les plus harassants.
32 - A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003
v e n d redi 7 mars
Documentaire de Fernand Melgar(Suisse, 2002-52mn)ARTE FRANCE
Pascal ne cache pas son besoin de se tra-v e s t i r. Après le divorce de ses parents, il agrandi dans une famille d’accueil. Rejetépar sa mère, trahi par son pro p re père, ilest devenu carrossier… et travesti.A u j o u rd’hui, il est à la fois un tendre pèrede famille et une femme qui rêve depaillettes et de music-hall. Continuellement,son ménage atypique lutte pour aff i rm e rson identité, se heurtant aux moqueries deshabitants du village et aux attaques de lam è re de Pascal qui traîne son fils devantles tribunaux sous prétexte de protéger sespetits-enfants…
Le droit à l’indifférence
De la naissance du dernier enfant dePascal à son premier anniversaire, c’est belet bien une mise au monde que le docu-m e n t a i re nous invite à suivre. Des photosde jeunesse, une émission télévisée ou una rticle de journal : la représentation de soiest au cœur du problème. Les jeux de
miroir se succèdent, où l’on se cherche, oùl’on se confronte à sa pro p re image et aumasque que l’on porte. Les séquences,toujours porteuses de sens, s’enchaînenten un récit fluide, les dialogues et lesgestes du quotidien mettant en évidenceles petites victoires et les grosses décep-tions. Le re g a rd de Fernand Melgar met au jour les ambiguïtés, faisant petit à petit émerger les questions de fond sur led roit à la diff é rence (et à l’indiff é re n c e ) .Questions qui restent ouvertes lorsque arrive le carnaval, pendant lequel, ironique-ment, tous les rôles s’inversent.Rediffusion le 8 mars à 18.00
et le 13 mars à 15.15
22.35 Remue-ménage
Pascal est père de
famille… et travesti.
F e rnand Melgar a suivi
pendant une année
la vie d’un couple
qui se bat contre
le re g a rd des autres.
Un film émouvant,
une leçon de tolérance.
“Nous sommes une
famille unie et soudée,
normale malgré les
apparences. Nous
sommes tous différents
les uns des autres,
arrêtons l’hypocrisie.
J’espère qu’un jour nous
pourrons vivre heureux,
à Moudon, dans la
sagesse et le respect
des différences”.
(Pascal)
Pascal est à la fois un tendre père
de famille et une femme qui rêve
de paillettes et de music-hall.
A RTE MAGAZINE n° 10 - 1e r mars > 7 mars 2003 - 33
23.30Tintin, le voyageurdu siècleDocumentaire de Claude Haim(France, 2001-1h30mn)Coproduction : ARTE, Eva Productions,MoulinsartARTE G.E.I.E.(Rediffusion du 30 septembre 2001)
Hergé est mort il y a vingt ans, le 3 mars1983. Aujourd’hui, Steven Spielberg négo-cie les droits pour une adaptation cinémato-graphique des aventures de Ti n t i n .Hommage au père du plus connu des hérosde bande dessinée, avec un documentaireen forme de voyage autour du monde.Composé d’une dizaine de séquences fai-sant chacune référence à un album et unpays, le documentaire part sur les tracesdu jeune reporter et de son fidèle Milou. DuCongo au Pérou en passant par laYougoslavie, la Chine et le Népal, ClaudeHaim propose un formidable voyage. Lesimages, très colorées et recueillies loin desc i rcuits touristiques, sont confrontées auxdifférentes cases des aventures de Tintin etaux archives datant de la publication dechaque album. Le film se veut résolumentpositif, généreux et même un peu ingénu,tel qu’était le re g a rd de Tintin. Pour cela,Claude Haim est allé au plus près des gens– dans les transports publics, les rues, les
écoles, pendant les repas… –, privilégiantles sourires, les danses et la soif de vivre. Ilm o n t re des situations contrastées, maissouligne également les points communse n t re toutes ces populations, notammentune certaine candeur dans la recherche dubonheur.
Profils
FaxARTE inspireconfianceARTE est crédité d’un très bonscore dans le dernier baromètreannuel de la Sofres sur la crédibilité des médias (réalisé pour la Croix et le Point). À la question : “À quelle chaîne de télévision faites-vous le plusconfiance comme sourced’information ?”, 10 % des personnes interrogées ontdésigné la chaîne européenne.ARTE progresse ainsi de 1 % par rapport à 2002.
ARTE primée au Fipa
La fiction Marie Bonaparte
a reçu le Grand Prix du meilleurscénario de TV lors du dernierFipa. Le prix a été remis aux scénaristes Louis Gardel et François-Olivier Rousseau. Ce téléfilm est coproduit par ARTE France, France 2, Film en Stock et Pampa Production.
L’Algérie deschimères, meilleurefiction historiqueDans le cadre du Festival du film
d’histoire et d’actualité, le Clio de
la meilleure fiction historique TV
de l’année a été attribué à l’Algérie
des chimères, une minisérie en
trois parties de François Luciani.Coproduit par ARTE France,Gétévé et France 2, l’Algérie des
chimères a été diffusé sur ARTEles 15, 16 et 17 novembre 2001.
Voyageons avec Tintin au Congo, en Chine,
en Égypte, au Pérou…
Surprise : les protagonistes de ce documentaire
semblent sortis des planches de Tintin.
Les aventures de Tintin
n’expliquent rien, mais elles
permettent de tout raconter
sans mentir. Hergé, qui ne quitta
guère Bruxelles, donna de
nombreux pays un sentiment
plus exact que ne le firent
beaucoup de professionnels
du voyage.
Catherine Deneuve tiendra le rôle
de Marie Bonaparte.
A RTE Éditions, ARTE Vidéo Henriette Souk 01 55 00 70 83
h - s o u k @ a rt e f r a n c e . f r
A RTE G.E.I.E. Téléphone 03 88 14 22 22
D i recteur du développement
et de la coord i n a t i o n
H a n s - Walter Schlie 03 88 14 20 02
P resse et relations publiques
Claude-Anne Savin 03 88 14 21 45
Responsable marketing et sponsoring
Paulus G. Wu n s c h 03 88 14 21 43
Rédaction centrale textes et photos
Sabrina Nennstiel 03 88 14 22 45
M u l t i m é d i a
A l b recht Fre n z e l 03 88 14 21 61
A RT E DEUTSCHLAND TV
Téléphone (49) 7221/93690
Communication et marketing
Thomas P. S c h m i d
RT B F Téléphone (32) 2 737 25 57
Communication
Marianne De Muylder
A RTE MAGAZINE
Publication d’ARTE France
ISSN 1168-6707
Rédacteur en chef
Olivier Apprill et/ou Nicolas Bert r a n d
01 55 00 70 58
o - a p p r i l l @ a rt e f r a n c e . f r
01 55 00 70 56
n - b e rt r a n d @ a rt e f r a n c e . f r
S e c r é t a i re de rédaction
A n n e - C l a i re Bouzanne 01 55 00 73 83
a c - b o u z a n n e @ a rt e f r a n c e . f r
Maquettiste
S e rdar Gündüz 01 55 00 70 55
s - g u n d u z @ a rt e f r a n c e . f r
Scanneriste
A rmelle Ritter 01 55 00 70 57
a - r i t t e r @ a rt e f r a n c e . f r
C o l l a b o r a t i o n Jacqueline Letteron,
Emelie De Jong, Catherine We i n z o rn,
Josie Mély, Esther Lehoczky, Ruth Legrand,
Quentin Pinoteau, Angéline Deflandre
Crédits photos : Photo : X-DR. Toute re p roduction
des photos sans autorisation est interd i t e .
© Couvert u re : Wa rner Bros Intern a t i o n a l
D i recteur de la publication : Jérôme Clément
E x e m p l a i re n° 10 jeudi 6 février 2003
I m p ression STIPA, Montre u i l
A RTE FRANCE Téléphone 01 55 00 77 77C o m m u n i c a t i o n Fax 01 55 00 77 00
S e rvice de pre s s e
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m d - b o u s s i e re s @ a rt e f r a n c e . f rNathalie Loiseaux (secrétariat) 01 55 00 70 35
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S e rvice de pre s s eD o c u m e n t a i re sCéline Chevalier 01 55 00 70 41
c - c h e v a l i e r @ a rt e f r a n c e . f rNadia Refsi 01 55 00 70 23
n - re f s i @ a rt e f r a n c e . f rRima Matta ( a s s i s t a n t e ) 01 55 00 70 40
r- m a t t a @a rt e f r a n c e. f r
S p e c t a c l e s / M e t ro p o l i sFrédérique Champs 01 55 00 70 45
f - c h a m p s @ a rt e f r a n c e . f rCécile Braun (a s s i s t a n t e) 01 55 00 70 44
c - b r a u n @ a rt e f r a n c e . f r
C i n é m a / A RTE France CinémaAgnès Buiche 01 55 00 70 47
a - b u i c h e @ a rt e f r a n c e . f rM a rtina Bangert 01 55 00 73 43 ( a s s i s t a n t e + grille de pro g r a m m e s )
m - b a n g e rt @a rt e f r a n c e. f r
Soirées thématiquesG r é g o i re Mauban 01 55 00 70 42
g - m a u b a n @ a rt e f r a n c e . f rD o rothée van Beusekom (assistante) 01 55 00 73 25
d - v a n b e u s e k o m @ a rt e f r a n c e . f rMyriam Harleaux ( a s s i s t a n t e ) 01 55 00 70 43
m - h a r l e a u x@a rt e f r a n c e. f r
F i c t i o nVi rginie Doré 01 55 00 70 46
v - d o re @ a rt e f r a n c e . f rF l o rence Bouché (assistante) 01 55 00 70 48
f - b o u c h e @ a rt e f r a n c e . f r
F o rum, Le dessous des cartes, Arc h i m è d e ,câble et satelliteIsabelle Courty 01 55 00 72 90
i - c o u rt y @ a rt e f r a n c e . f r
A RTE Info, Reportage, Reportage GEONadia Refsi 01 55 00 70 23
n - re f s i @ a rt e f r a n c e . f rFichier pre s s eMyriam Harleaux 01 55 00 70 37
m - h a r l e a u x @ a rt e f r a n c e . f rS e rvice photoElisabetta Zampa 01 55 00 70 50
e - z a m p a @ a rt e f r a n c e . f rOlivier de Clarembaut (assistant) 01 55 00 70 49
o - d e c l a re m b a u t @ a rt e f r a n c e . f rGeneviève Duigou (assistante) 01 55 00 70 53
g - d u i g o u @ a rt e f r a n c e . f r
S e rvice téléspectateurs
03 88 14 22 55
Minitel
3615 ARTE (1,29 F/mn)
I n t e rnet
w w w. a rt e - t v. c o m
w w w. a rt e p ro . c o m
w w w. a rt e r a d i o . c o m
> A RTE Magazineet les dossiers de pre s s e
des programmes sont téléchargeables sur w w w. a rt e p ro . c o m
La semaine prochaine (11)(Attention, ces programmes et ces horaires peuvent être soumis à des modifications)
Samedi 8mars19.00 Le forum des Européens19.45 ARTE Info20.00 Le dessous des cartes20.10 ARTE Météo20.15 D’une rive à l’autre20.45 L’aventure humaine : Évolution (4)21.40 Metropolis22.35 Fiction : La caissière00.00 La lucarne : Sur les flots bleus
de l’Adriatique02.05 Pierre et le loup (r)02.45 Why are you creative?
Dimanche 9 mars19.00 Maestro : Prokofiev 19.45 ARTE Info / Météo20.15 La vie en feuilleton :
Secours en montagne (1)20.45 Thema : Les coulisses de la mode,
avec le film Prêt-à-porterde Robert Altman
01.10 Au secours des tortues de mer (r)01.40 Metropolis (r)02.35 ARTE Scope
Lundi 10 mars19.00 Nature : Loup, le retour19.45 ARTE Info / Météo20.15 La vie en feuilleton :
Secours en montagne (2)20.45 Ciné-lundi : Secret society,
film d’Imogen Kimmel22.10 Grand format : Goulag (2)00.05 Court-circuit (le magazine) n° 11100.55 Les sentiers de la gloire (r)02.20 Bob et Margaret02.45 Why are you creative?
Mardi 11 mars19.00 Archimède19.45 ARTE Info / Météo20.15 La vie en feuilleton :
Secours en montagne (3)20.45 Thema : La protection sociale 23.00 Fiction : My sweet home00.20 Le trésor de la Sierra Madre (r)02.25 Bob et Margaret02.45 Why are you creative?
Mercredi 12 mars19.00 Connaissance19.45 ARTE Info / Météo20.15 La vie en feuilleton :
Secours en montagne (4)20.45 Les mercredis de l’histoire :
La foi du siècle (2) 21.45 Musica : Le fils prodigue22.25 Sokolov22.45 Cinéma : L’ultime razzia,
de Stanley Kubrick00.10 Prêt-à-porter (r)02.20 Bob et Margaret02.40 Why are you creative?
Jeudi 13 mars19.00 Voyages, voyages19.45 ARTE Info / Météo20.15 La vie en feuilleton :
Secours en montagne (5)20.45 Thema : Nabokov, avec le film
Lolita de Stanley Kubrick00.50 Chacun cherche son chat (r)02.20 Bob et Margaret02.45 Why are you creative?
Vendredi 14 mars19.00 Tracks19.45 ARTE Info / Météo20.15 La vie en feuilleton :
Secours en montagne (6)20.45 Fiction : Cycle “Masculin-féminin” :
Brève traversée, de Catherine Bre i l l a t22.05 Spécial “Masculin-féminin”23.10 Le muet du mois :
Le mensonge de Nina Petrowna00.55 Secret society (r)02.25 Bob et Margaret02.45 Why are you creative?
Kubrick,Nabokov, Lolita Un pied de nez aux ligues
vertueuses qui,
quarante ans après,
n’a rien perdu
de son actualité.
Thema Nabokov,
jeudi 13 mars.
10
ARTE G.E.I.E. 2a, rue de la Fonderie
67080 Strasbourg cedexTél. 03 88 14 22 22
ARTE France8, rue Marceau
92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9
Tél. 01 55 00 77 77
ARTE Deutschland(Allemagne)
Schützenstraße 176530 Baden-Baden
Tél. 00 49 7221 9369-0
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52, Boulevard Reyers1044 Bruxelles
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