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Messages clés (Juin 2014)
La profession d'AM
Les adjoints au médecin (AM) sont des professionnels de la santé hautement qualifiés,
titulaires d'un diplôme universitaire. Ils jouent un rôle principal dans l'amélioration de
l'accès des patients à des soins de santé.
Les AM sont des « prolongements » du médecin; autrement dit, ils permettent d'étendre les
services du médecin. Leur champ d’activité reflète celui du médecin qui les supervise.
Les AM sont formés en tant que généralistes et peuvent se spécialiser dans un domaine
médical particulier après l'obtention de leur diplôme. Toutefois, leur domaine de
spécialisation dépend du champ d'activité de leur médecin superviseur.
Les AM travaillent en collaboration avec des médecins et d'autres professionnels de la santé
afin d'améliorer la prestation et la qualité des services offerts aux patients. Le niveau
d'autonomie des AM est négocié et approuvé par le ou les médecin(s) superviseur(s).
La relation médecin/AM représente un élément clé du rôle de l'AM. Cette relation est
fondée sur la confiance, une nécessité établie et le respect mutuel.
Une approche axée sur la collaboration et le travail en équipe a démontré son efficacité
indéniable pour ce qui est de la prestation de soins de santé de qualité là où les besoins sont
les plus pressants.
Le champ d'activité des AM est établi au cas par cas et est défini de façon officielle dans un
contrat ou une entente de services entre le ou les médecin(s) superviseur(s), l'AM et,
souvent, l'établissement ou le service où l'AM travaille.
Un AM peut effectuer diverses tâches, notamment : mener des entrevues auprès des
patients, recueillir des informations concernant les antécédents médicaux, réaliser des
examens physiques, effectuer des interventions ou des traitements diagnostiques et
thérapeutiques particuliers, délivrer des ordonnances, et fournir des services de
consultation aux patients en matière de soins préventifs.
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Depuis plus de 40 ans, les AM ont prouvé leur utilité au sein des Forces armées canadiennes
et aux États-Unis. Ils reçoivent une formation de niveau universitaire d'un établissement
agréé . De plus, la grande majorité des AM pratiquants détiennent la certification CCPA
(Canadian Certified Physician Assistant; adjoint au médecin canadien certifié) du Conseil de
certification des adjoints au médecin du Canada. Les patients bénéficient du même niveau
de sécurité, qu'il s'agisse d'un service fourni par un AM ou par n'importe quel autre
professionnel de la santé. En fait, les AM permettent aux patients d'avoir un meilleur accès à
des soins de santé, tout en réduisant les temps d'attente. Ces améliorations réduisent
encore davantage les risques chez les patients recherchant un meilleur accès à des soins de
santé de qualité.
L'histoire de la profession d'AM
La profession d'AM est apparue pour la première fois il y a plus de 50 ans, au sein de l'armée
canadienne. Les AM ont tout d'abord été embauchés par la Marine royale canadienne afin
de fournir des soins médicaux de haut niveau aux soldats en mer, permettant ainsi au
médecin de rester sur place, à la base, pour prodiguer des soins au personnel militaire. Par
la suite, lorsque les forces se sont unies, toutes les branches de l'armée ont fait appel aux
services des AM. De nos jours, les AM travaillent dans tous les secteurs des Forces armées
canadiennes.
En 1984, la première promotion « d'adjoints au médecin » a été diplômée du Centre
d'instruction des Services de santé des Forces armées canadiennes (anciennement l'École
des Services de santé des Forces canadiennes) à Borden, en Ontario. Ils sont généralement
reconnus comme les premiers AM canadiens ayant reçu une formation officielle.
Les AM pratiquent aux États-Unis depuis plus de 40 ans. La profession s'est développée aux
États-Unis dès la deuxième moitié des années 1960 en réponse à une pénurie et une
disparité géographique de médecins en soins primaires. Tout comme dans les Forces armées
canadiennes, les premiers stagiaires américains étaient des médecins militaires hautement
qualifiés ayant reçu une formation spécialisée et qui, en retournant à la vie civile à la fin de
leur service au Vietnam, n'ont pas trouvé de poste médical équivalent.
La profession d'AM aujourd'hui
De nos jours, les AM pratiquent à travers le Canada, au sein des Forces armées canadiennes,
dans le secteur privé et au sein du système de soins de santé public, en Alberta, au
Manitoba, en Ontario et au Nouveau-Brunswick.
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Plus de 400 AM travaillent dans divers milieux de soins de santé au Canada, principalement
en Ontario et au Manitoba.
Plusieurs provinces et territoires canadiens songent à intégrer les AM à leur système de
soins de santé. Les effets positifs des AM quant à l'amélioration de l'accès aux soins, la
réduction des temps d'attente, l'amélioration de la qualité des soins et l'augmentation des
taux de satisfaction des patients et des professionnels de la santé font l'objet d'une
évaluation continue. Les AM continuent de démontrer les avantages qu'ils apportent au
système de soins de santé.
Quatre programmes d'études sont agrées par l'Association médicale canadienne. Ils sont
offerts par l'Université McMaster, l'Université du Manitoba, le Consortium of PA Education
(composé de l'Université de Toronto, l'Institut Michener et la Northern Ontario School of
Medicine) et le Centre d'instruction des Services de santé des Forces armées canadiennes.
Chaque année, environ 160 étudiants sont inscrits aux programmes d'études des AM au
Canada et environ 80 obtiennent leur diplôme.
Aux États-Unis, le nombre d'AM a augmenté de 100 % au cours des 10 dernières années.
Aujourd'hui, le système de soins de santé américain compte 90 000 adjoints au médecin
certifiés1, avec 173 programmes d'études agrées 2.
Effets sur le système de soins de santé
En moyenne, les médecins canadiens travaillent 54 heures ou plus par semaine3. 32 % de ces
médecins ont indiqué se sentir surmenés à cause de la surcharge de travail dans leur
domaine4. L'intégration des AM au système de soins de santé entraîne une réduction de la
charge de travail et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée des
médecins, ainsi qu'une amélioration du niveau de service offert aux patients.
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1 NCCPA Fact Sheet. (2013) pg. 1. Extrait de : http://www.nccpa.net/PDFs/NCCPA%20Fact%20Sheet.pdf 2 La Commission accréditée d’examen de la formation des adjoints au médecin. (2013). Accredited Entry Level Programs. Extrait de : http://www.arc-pa.org/acc_programs/ 3 L'Enquête nationale sur les médecins. (2013) Extrait de : http://nationalphysiciansurvey.ca/wp-content/uploads/2013/09/2013-National-EN-Q15.pdf 4 L'Enquête nationale sur les médecins. (2013) Extrait de : http://nationalphysiciansurvey.ca/wp-content/uploads/2013/08/2013-National-EN-Q4.pdf
Les AM permettent d'alléger une partie de la charge de travail des cabinets des médecins de
famille. L'utilisation d'AM pour soutenir la pratique clinique des médecins permet d'offrir de
meilleurs soins axés sur le patient. Les ressources spécialisées peuvent également se
concentrer sur les tâches et les patients qui ont le plus besoin de leur expertise. La
coordination du rôle que jouent les AM au sein du système de soins de santé est très
importante, car elle aide les patients à relever les défis qu'ils rencontrent lorsqu'ils
cherchent à obtenir des soins de santé de qualité dans un délai raisonnable.
Dans les milieux de santé actuels, il existe de plus en plus d'équipes de santé axées sur le
patient et sur la collaboration, composées d'adjoints au médecin, d'infirmiers praticiens, de
diététistes et d'autres professionnels de la santé travaillant avec un médecin afin de
prodiguer des soins de santé de niveau supérieur.
Les AM aident à apaiser les craintes et préoccupations croissantes concernant la pénurie de
ressources humaines en santé au Canada. Le modèle de soins collaboratifs médecin/AM
permet aux deux professionnels de la santé de travailler en équipe; ainsi, le médecin peut se
concentrer sur les tâches les plus complexes et pressantes, tandis que l'AM offre le soutien
nécessaire dans d'autres domaines.
Les différences entre les AM et les autres professionnels de la santé
La profession d'AM ne vise pas à remplacer les autres professions de la santé, comme celle
d'infirmier ou d'infirmier praticien (IP). Les AM travaillant en collaboration avec ces
professionnels de la santé en milieu clinique ont constaté que les deux rôles se complètent
parfaitement.
Dans les milieux de santé actuels, les patients font face à de nombreux défis quant à l'accès
aux soins en temps opportun et à la pénurie de ressources humaines en santé. Il est donc
possible pour tous les professionnels de la santé de travailler ensemble, selon un modèle de
prestation de soins axé sur le patient et sur la collaboration.
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Les AM sont formés selon le modèle médical. Ils ont le droit de diagnostiquer et de traiter
des maladies sous la supervision d'un médecin. Au contraire, les IP reçoivent une formation
d'infirmier et suivent un modèle plus spécifique en médecine. Les AM sont formés en tant
que généralistes. Leur champ d'activité est très large et flexible. Le champ d'activité des IP
est plus restreint et est défini par la loi. Par conséquent, les AM doivent pratiquer sous la
supervision d'un médecin habilité, tandis que les IP peuvent travailler de façon autonome,
sans la supervision d'un médecin.
Le contexte actuel des soins de santé au Canada
32 % des Canadiens estiment que la qualité des soins de santé diminuera légèrement5. En
raison de l'afflux d'enfants du baby boom (« bébé-boumeurs ») nécessitant des soins de
santé et de la pénurie de ressources humaines en santé à travers le Canada, le modèle de
soins de santé actuel ne sera peut-être pas en mesure de répondre aux besoins de santé de
la population canadienne. Le modèle actuel ne peut pas garantir une prestation de soins de
qualité égale pour tous. Toutefois, en intégrant les AM dans certains secteurs du système de
santé actuel en tant que solution économique potentielle, il est possible d’alléger la charge
de travail des médecins et, surtout, d’améliorer la qualité des soins offerts aux patients.
Six Canadiens sur dix estiment qu'ils devront se fier au système de santé public pour obtenir
des soins à domicile et des soins de longue durée plus tard dans leur vie. De plus, six
Canadiens sur dix déclarent manquer de confiance dans notre système de santé actuel en ce
qui concerne sa capacité à prodiguer des soins à la population canadienne vieillissante6. Les
Canadiens attendent plus longtemps pour consulter un spécialiste, subir des tests
diagnostiques et commencer un traitement pour des problèmes médicaux allant de la
chirurgie orthopédique au cancer, malgré l'engagement récent du gouvernement à réduire
le délai d'attente des patients.7
Le temps d’attente moyen en 2013 a atteint 18,2 semaines, soit 3 jours de plus qu’en 2012.
Il y a vingt ans, le délai d’attente moyen pour l’obtention de soins médicaux au Canada était
de 9,3 semaines8.
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5 Bulletin national annuel sur la santé de l'AMC (2013). Pg 29. Extrait de : http://www.cma.ca/multimedia/CMA/Content_Images/Inside_cma/Media_Release/2013/2013-reportcard_en.pdf 6 AMC. (2013) 13e bulletin national annuel sur la santé. Extrait de : http://www.cma.ca/multimedia/CMA/Content_Images/Inside_cma/Media_Release/2013/2013-reportcard_en.pdf 7 L'Institut Fraser (2013). Waiting Your Turn: Wait Times for Health Care in Canada. Extrait de : https://www.fraserinstitute.org/uploadedFiles/fraser-ca/Content/research-news/research/publications/waiting-your-turn-2013. 8 L'Institut Fraser (2013). Waiting Your Turn: Wait Times for Health Care in Canada. Extrait de : https://www.fraserinstitute.org/uploadedFiles/fraser-ca/Content/research-news/research/publications/waiting-your-turn-2013.
Plus précisément, le délai d'attente moyen pour une chirurgie orthopédique a atteint 39,6
semaines lorsque le patient a besoin d'un traitement. Les patients attendent 17,4 semaines
en moyenne pour une consultation avec un neurochirurgien9.
Une étude récente menée par l'Institut Fraser estime qu'environ 1 Canadien sur 34 « doit
peut-être vivre dans la douleur, s'absenter du travail ou souffrir d'une dépression en
attendant de recevoir un traitement »10.
En général, le bulletin précise que des Canadiens dans les 10 provinces attendent
actuellement 928 120 interventions médicales, ce qui représente une augmentation de
57 658 interventions par rapport à 201211.
« Les longs délais que connaissent les Canadiens avant de recevoir des soins de santé ont
des effets réels et non négligeables sur leur santé et leur bien-être, provoquant la douleur et
la souffrance, la détresse psychologique, une perte de productivité dans leur vie
professionnelle et personnelle, et même l'invalidité et la mort »12.
Aujourd'hui, environ 4,5 millions de Canadiens n'ont pas accès à un fournisseur de soins de
santé primaires13.
Les médecins de famille au Canada déclarent voir en moyenne 107 patients par semaine,
sans compter les patients rencontrés lors du service de garde. Près de 40 % des médecins
voient plus de 100 patients par semaine; 5 % en voient plus de 20014.
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9 L'Institut Fraser (2013). Waiting Your Turn: Wait Times for Health Care in Canada. Extrait de : https://www.fraserinstitute.org/uploadedFiles/fraser-ca/Content/research-news/research/publications/waiting-your-turn-2013. 10 L'Institut Fraser (2013). Waiting Your Turn: Wait Times for Health Care in Canada. Extrait de : https://www.fraserinstitute.org/uploadedFiles/fraser-ca/Content/research-news/research/publications/waiting-your-turn-2013. 11 L'Institut Fraser (2013). Waiting Your Turn: Wait Times for Health Care in Canada. Extrait de : https://www.fraserinstitute.org/uploadedFiles/fraser-ca/Content/research-news/research/publications/waiting-your-turn-2013. 12 CTV News. (2013). Bacchus Barua, analyste principal des politiques de santé à l'Institut Fraser. Extrait de : http://www.ctvnews.ca/health/wait-times-for-medical-treatment-getting-longer-report-1.1516817) 13 Statistique Canada (2012). Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Extrait de : http://www.statcan.gc.ca/dailyquotidien/110621/dq110621b-eng.htm 14 Association médicale canadienne. (2010). Sommaire de l'Enquête nationale sur les médecins. Extrait de : http://www.ocfp.on.ca/docs/publications/national-physician-survey-2010---backgrounder.pdf?sfvrsn=2
Jusqu'à 15 % des Canadiens n'ont pas de médecin de famille15.
Près de la moitié des Canadiens (47 %) ont déclaré avoir récemment visité des services
d’urgence pour un problème de santé que leur médecin régulier aurait été en mesure de
traiter s’il ou elle avait été disponible. Il s’agit du pourcentage le plus élevé parmi tous les
pays étudiés16.
Selon certaines études, il y aurait une surabondance de médecins au Canada. Toutefois,
presque 5 millions de Canadiens n'ont toujours pas accès à des services de soins de santé
primaires et nombre d'entre eux doivent faire appel au service d'urgence d'hôpitaux
achalandés, augmentant ainsi le stress et la charge de travail du système de santé
surexploité17.
(Veuillez noter que les données énumérées ci-dessus devraient porter la mention suivante :
elles aident à expliquer en quoi les AM peuvent contribuer à améliorer les soins de santé.)
Les AM peuvent jouer un rôle indispensable dans l'amélioration de l'accès des Canadiens à
des soins de santé. Le travail collaboratif entre les AM et les médecins entraîne une
amélioration de la qualité des soins axés sur le patient. De plus, les ressources spécialisées
peuvent se concentrer sur les tâches et les patients qui ont le plus besoin de leur expertise.
Il a été démontré que cette démarche d'équipe est un élément essentiel à la prestation de
soins de santé de qualité supérieure.
Des études internationales sur les médecins en soins primaires ont été réalisées dans sept
pays. Elles montrent en quoi l'état actuel du système de soins de santé primaires au Canada
est inadéquat, en comparaison avec ceux des autres pays faisant l’objet de ces études. Des
données probantes suggèrent qu'il y a une offre pauvre, possiblement inadéquate, de
prestataires de soins de santé primaires au Canada18.
Le rôle des AM dans le système de santé
Dans des milieux de soins primaires, les AM peuvent s’occuper de 75 % de toutes les
consultations sans recourir aux services d’un médecin19.
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15 CTV News. (2013). Canada ranked last among OECD countries in health care wait times. Extrait de : http://www.ctvnews.ca/health/canada-ranked-last-among-oecd-countries-in-health-care-wait-times-1.1647061#ixzz2yPmVShoK 16 CTV News. (2013). Canada ranked last among OECD countries in health care wait times. Extrait de : http://www.ctvnews.ca/health/canada-ranked-last-among-oecd-countries-in-health-care-wait-times-1.1647061#ixzz2yPmVShoK 17 CTV News. (2013). Canada ranked last among OECD countries in health care wait times. Extrait de : http://www.ctvnews.ca/health/canada-ranked-last-among-oecd-countries-in-health-care-wait-times-1.1647061#ixzz2yPmVShoK 18 Moores, Wilson, Cave, Woodhead et Donoff; Amélioration de la qualité et de la capacité des services de santé du Canada : points de vue des médecins de premier recours. Healthcare Policy, 3(2) 2007: 0-0 19 Schweitzer, S.O. & Record, J.C. (1981). Staffing primary care in 1990: physician replacement and cost saving. Springer Publication Co., New York.
Les AM peuvent gérer jusqu'à 62 % de tous les cas dans des contextes de soins d'urgence20.
Dans un contexte de soins d’urgence, les AM semblent être tout aussi capables d'effectuer
des interventions que les médecins s'ils sont formés et supervisés de façon adéquate, et la
qualité des soins fournis par les AM est comparable à celle des urgentologues, des médecins
(traitants) et des résidents seniors. Cela se traduit par des temps d'attente plus courts pour
les patients21.
Avantages pour le système de santé
Il a été prouvé que les AM améliorent la prestation des soins et l'accès des patients à ceux-
ci.
Selon une étude menée en Ontario, 71 % des médecins qui travaillent avec des AM ont
déclaré qu’un adjoint au médecin a des effets positifs sur le débit de traitement des
patients, avec de meilleurs résultats dans un milieu non hospitalier que dans un contexte
hospitalier22.
Une étude menée en Ontario portant sur l’utilisation des AM a révélé que 95 % des
médecins qui travaillent avec des AM ont noté qu’un adjoint au médecin leur a permis de
fournir des soins de façon plus efficace23.
Au sein des services d'urgence, les AM peuvent réduire de 1,9 fois les temps d'attente et
aider à réduire de moitié le nombre de patients qui quittent l'urgence sans avoir été
examinés24.
En orthopédie, les AM peuvent libérer leur chirurgien-orthopédiste superviseur de
l'équivalent de quatre semaines de travail de 50 heures par an.
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20 Le Australasian College of Emergency Medicine et la Australasian Society for Emergency Medicine. (2011). Roles and Task Assignments. para 3, p.p. 9. 21 Le Australasian College of Emergency Medicine et la Australasian Society for Emergency Medicine. (2011). Roles and Task Assignments. Quality of Care. para 3, p.p. 13. 22 Ministère de la Santé et des Soins de longue durée. (2012). Adjoint, profession de la santé : Examen de la demande des adjoints au médecin relative au Règlement p.p. 25 23 Ministère de la Santé et des Soins de longue durée. (2012). Adjoint, profession de la santé : Examen de la demande des adjoints au médecin relative au Règlement p.p. 27 24 Ducharme, Adler, Pelletier, Murray et Tepper. (2009). Impact on patient flow after the integration of nurse practitioners and physician assistants in Ontario emergency departments. Le Journal canadien de la médecine d'urgence, Vol. 5, p.p. 458. Extrait de : http://www.cjem-online.ca/v11/n5/p455
Les AM ont la capacité d’augmenter le rendement chirurgical d'arthroplasties primaires de
42 % par année et de réduire de 14 semaines les temps d'attente pour les interventions
chirurgicales.
En orthopédie, les AM utilisés comme premiers assistants dans la salle d'opération, à la
place de généralistes, peuvent libérer l'équivalent de 1,5 généraliste travaillant 40 heures
par semaine pendant 44 semaines par an, basé sur un volume chirurgical de 1 400
arthroplasties par an25.
Les équipes d’AM sont capables d’améliorer la rapidité de traitement en jouant le rôle de
premier intervenant en situation d'urgence et en étant toujours disponibles dans l’unité26.
En outre, des données probantes suggèrent que la sécurité des patients peut être améliorée
par la présence d'AM formés selon ce modèle de prestation de soins.
L’utilisation des AM en chirurgie dans un contexte de pratique en milieu rural peut
permettre une grande économie de temps pour les chirurgiens généraux, qui pourraient
être ainsi libérés pour mieux se concentrer sur des besoins en soins plus aigus et plus
complexes27.
Grâce aux AM, les médecins de famille réussissent à mieux répondre à leurs objectifs relatifs
aux vaccinations, aux tests Pap, aux vérifications de la tension artérielle et à d’autres
mesures préventives28.
Les AM permettent aux médecins d'augmenter le nombre de patients qu'ils sont capables
de traiter en une journée et de servir dans l’ensemble de leur pratique. Avec un AM parmi
leur personnel, de nombreux médecins peuvent fournir des services le jour même à des
patients ayant des problèmes aigus29.
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25 Bohm, Dunbar, Pitman, Rhule et Araneta. (2009). Experience with physician assistants in a Canadian arthroplasty program. Journal canadien de chirurgie, No. 2, p.p. 106 - 107. Extrait de : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2845948/ 26 Siggins Miller “prepared for Health Work Force New Zealand”. (2012). Evaluation of the Physician Assistant Trial, Final Report. p.p. v. 27 Sigurdson, L. (2006). Meeting Challenges in the Delivery of Surgical Care: A Financial Analysis of the Role of Physician Assistants. Université Saint Mary's. UTMJ, Vol 88, No.2, p.p. 20. 28 Taylor, M.T.,Taylor D. W. (non paru) (2012). Benefits and Barriers to the Employment of Physician Assistants by Physicians in the Ontario Health Care System: A Qualitative Study. 29 Taylor, M.T.,Taylor D. W. (non paru) (2012). Benefits and Barriers to the Employment of Physician Assistants by Physicians in the Ontario Health Care System: A Qualitative Study.
Les AM et les soins aux personnes âgées
Les AM peuvent faire en sorte d’augmenter l'accès aux soins de santé pour les personnes
âgées. Le fait d’avoir un AM à temps plein parmi le personnel d’un foyer de soins infirmiers
ou d’un établissement de soins de longue durée peut se traduire par une évaluation plus
rapide des patients et peut, dans de nombreux cas, prévenir les transferts à l'hôpital30.
Il a été démontré que la présence des AM dans les établissements de soins de longue durée
diminue le taux d'entrées à l'hôpital de 38 % chez les personnes âgées31.
Les AM sont en mesure de jouer un rôle préventif important dans la prestation de soins
auprès des patients gériatriques32.
L'ACAM
L'Académie canadienne des adjoints au médecin (maintenant l'Association canadienne des
adjoints au médecin, ACAM) a été fondée en octobre 1999.
Les origines de l'ACAM remontent aux Forces armées canadiennes, dès 1999. Aujourd'hui,
l'ACAM est une association professionnelle indépendante qui représente les AM. La
certification professionnelle est délivrée de façon distincte, par le biais du Conseil de
certification des adjoints au médecin du Canada. Au moment de sa fondation, l'ACAM avait
pour mission de devenir autosuffisante et de s'élargir de manière à accueillir également des
membres civils. Ces objectifs ont été atteints, avec plus de la moitié des membres travaillant
au sein du système de soins de santé public.
Bien qu'elle bénéficie toujours d'un solide partenariat avec les Forces armées canadiennes,
l'ACAM demeure une association indépendante, entièrement régie par son conseil
d'administration et uniquement responsable devant celui-ci.
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30 Hooker, Cawley et Asprey. (2010). Physician Assistant Specialization: Nonprimary care. PA Specialty Care. Ch. 7. p.p. 235. 31 Hooker, Cawley et Asprey. (2010). Physician Assistant Specialization: Nonprimary care. PA Specialty Care. Ch. 7. p.p. 235. 32 Hooker, Cawley et Asprey. (2010). Physician Assistant Specialization: Nonprimary care. PA Specialty Care. Ch. 7. p.p. 235.
L'ACAM est une association professionnelle nationale, bilingue, à but non lucratif et
constituée en société, visant à promouvoir et défendre les droits de la profession d'AM au
nom de ses membres, sous la direction d'un conseil d'administration composé de membres
bénévoles.
Le conseil d'administration de l'ACAM représente les adjoints au médecin (AM), les
étudiants AM et d'autres types de membres à travers le Canada et à l'étranger.
L'ACAM s'engage à fournir une direction en tant qu'autorité et ressource nationales en ce
qui concerne la profession d’AM et les services prodigués par ceux-ci.
L'ACAM est convaincue que le développement du modèle médecin/adjoint au médecin
permettra d’assurer que les Canadiens bénéficient de soins de santé de qualité supérieure
et qu'ils aient un meilleur accès à ces soins de haute qualité.
L’ACAM compte des membres dans toutes les régions nationales ainsi que dans les Forces
armées canadiennes. Ces membres partagent le désir d’aider à améliorer les soins de santé
au Canada, et celui de promouvoir le modèle de soins coopératif, collaboratif et axé sur le
patient qui est propre à la profession d’AM.
L'ACAM est composée des types de membres suivants : AM, médecins, étudiants, infirmiers,
autres professionnels de la santé et partenaires.
L'un des objectifs principaux de l'ACAM est de travailler en collaboration avec les autorités
sanitaires provinciales en vue de favoriser l'intégration du modèle de soins médecin/adjoint
au médecin et d'assurer la reconnaissance uniforme du statut d'emploi des AM à travers le
Canada.
En travaillant de concert avec les établissements d'enseignement provinciaux chargés de la
réglementation des AM en vue d'obtenir l‘autorisation d’exercer et en sensibilisant les
professionnels de la santé au rôle que jouent les AM, l'intégration des AM au sein des
établissements de santé canadiens pourra se faire de façon plus simple et efficace.
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Le but de l'ACAM, en travaillant conjointement avec les autorités sanitaires provinciales et
l'Association médicale canadienne, est de développer un modèle de financement global
pour les AM, qui aiderait à apaiser d'éventuelles inquiétudes concernant l'engagement
d'AM.
L'ACAM et ses partenaires dans le domaine de la santé travaillent fort pour établir les
responsabilités des AM et pour renforcer la confiance du public à l'égard de la profession
d'AM.
Les AM pratiquant au Canada doivent avoir suivi une formation officielle de niveau
universitaire. L'ACAM recommande que tous les AM travaillant au Canada soient certifiés
par le Conseil de certification des adjoints au médecin du Canada. Si un AM est diplômé d'un
programme d'études accrédité aux États-Unis, il ou elle doit être certifié par la National
Commission on Certification of Physician Assistants. Il est important de noter que tous les
adjoints au médecin canadiens certifiés (CCPA) doivent participer à des activités de
formation professionnelle continue. Cette formation continue assure le maintien des
normes de connaissances cliniques les plus élevées relatives aux lignes directrices et aux
pratiques médicales les plus récentes.
L'adhésion et les membres
L'ACAM considère que ses membres sont au cœur de l'association. Nous accordons
beaucoup de valeur aux individus qui forment notre association et à l'impact collectif qu'ils
peuvent avoir sur la santé des Canadiens.
Plus nous compterons de membres, plus notre présence sera forte à l'échelle nationale. En
tant que voix puissante et unie, nous pouvons réellement faire avancer l'intégration de la
profession d'AM tout en améliorant la qualité des soins de santé au Canada.
La certification
Le Conseil de certification des adjoints au médecin du Canada (CCAMC) est un organisme
indépendant de l'ACAM. Son rôle consiste à gérer et superviser le processus de certification
des AM.
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Le CCAMC assure le respect des normes professionnelles et promeut le développement
continu des AM en répondant aux besoins changeants des patients et du système de santé.
Le CCAMC vise à rassurer le public qu’il existe une norme de conduite nationale pour les AM
ayant réussi leur examen de certification d'entrée en pratique pour les AM.
L'ACAM vise à remplir le rôle d'autorité nationale et à établir les normes pour les AM au
Canada. Le CCAMC, conseil de soutien indépendant de l'ACAM, a pour objectif de remplir
son mandat, en assurant la formation d'AM compétents, investis et responsables.
Les principes directeurs du CCAMC sont :
•La santé des individus et de la population canadienne; •La disponibilité de prestataires de soins de santé; •Des soins aux patients axés sur les besoins et les valeurs des patients; •La collaboration avec d'autres professions dans le domaine de la santé; •La contribution des AM à la prestation de services de santé de meilleure qualité globale; •Le maintien de la confiance du public; •Les responsabilités de la profession d'AM envers le public.
Les protocoles et techniques de communication Voici quelques conseils importants et simples à garder à l'esprit lorsque vous communiquez avec les médias :
Mettez l'accent uniquement sur trois éléments clés;
Répétez, répétez, répétez;
Dirigez l'entrevue et faites une transition (le pont) si nécessaire;
Concentrez-vous, restez dans le vif du sujet et ne digressez pas;
Conservez une attitude positive;
Ne laissez pas vos émotions prendre le dessus;
Assurez-vous de bien connaître les faits;
Soyez bien préparé et faites preuve d'assurance;
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Discutez uniquement des sujets qui vous concernent (par exemple, si vous êtes un AM
pratiquant en Ontario, parlez uniquement de votre rôle; ne parlez pas au nom des autres
AM dans d'autres provinces ou de l'ACAM);
Assurez-vous d'être à votre meilleur. Si vous ne vous sentez pas bien et qu'on vous demande
de réaliser une entrevue à la télé ou à la radio, trouvez quelqu'un pour vous remplacer ou
essayez de reporter la rencontre à une autre date;
Assurez-vous d'avoir belle allure. Une apparence et une tenue professionnelles vous
aideront à faire bonne impression;
Évitez de porter du blanc, des motifs ou de gros bijoux si vous êtes filmé(e), car ils peuvent
détourner l'attention de l'auditoire;
Lorsque vous passez à la télé, appliquez si possible une poudre transparente sur votre visage
afin de réduire la brillance causée par un excès de sébum. De plus, évitez si possible de
porter des lunettes, car elles peuvent aussi créer des reflets gênants;
Tenez-vous bien droit, avec les bras et les jambes détendus – le langage corporel est très
révélateur et pourrait avoir un impact sur la façon dont le public interprète votre message;
Lors d'une entrevue à la télé, ne regardez pas directement l'objectif. Il est préférable de
regarder légèrement à gauche de la caméra. Ainsi, l'auditoire vous verra sous votre meilleur
angle.
Des techniques de transition — le pont Pendant l'entrevue, le journaliste ou le reporteur vous donnera l'occasion de répondre à une question et d'en parler plus longuement. C'est à ce moment que des techniques de transition vous seront utiles. Cette méthode d'enchaînement, « le pont », permet à la personne interrogée de changer facilement de sujet. Elle est particulièrement efficace, car elle vous permet de diriger l'entrevue et de mettre l'accent sur les messages clés à communiquer. Voici quelques exemples de phrases de transition :
On cherche plutôt à savoir...
Un autre point tout aussi important concerne...
Je m'explique...
Toutefois, une autre question importante porte sur...
Il faut absolument que vos téléspectateurs (lecteurs, auditeurs) sachent que...
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Vous savez, je crois qu'il est tout aussi important de savoir...
On me demande souvent...
N'oublions pas que...
... est un sujet de préoccupation récurrent.
Permettez-moi de pousser la réflexion un peu plus loin...
J'ai le plaisir de vous annoncer...
Voici les faits...
Sachez également que...
Comment communiquer avec les médias Communication par courriel Les courriels sont une méthode de communication avec les médias qui bénéficie d'une popularité grandissante. La manière dont vous communiquez est importante; elle aura une incidence directe sur la façon dont votre message sera interprété. Assurez-vous de bien suivre les étapes suivantes lorsque vous envoyez un courriel aux médias :
Réfléchissez d'abord, agissez ensuite. Avant de cliquer sur « Envoyer », prenez quelques
minutes pour réfléchir à votre message et le relire. Une fois qu'il est envoyé, il sera trop tard
pour modifier quoi que ce soit;
Assurez-vous de bien vérifier la grammaire et l'orthographe avant d'envoyer toute
information. Un message rempli de fautes d'orthographe sera une preuve de négligence, ce
qui déconcertera les médias;
N'utilisez pas d'abréviations. Bien que vous sachiez ce qu'elles signifient, les médias ne le
sauront peut-être pas;
Soyez positif. Le ton de votre lettre ne devrait jamais être perçu comme négatif, désagréable
ou déplaisant;
Contactez la salle des médias avant d'envoyer votre courriel pour vous assurer d'avoir la
bonne adresse;
Effectuez toujours un suivi si possible, et fournissez des renseignements supplémentaires.
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Communication par téléphone Si vous avez déjà envoyé votre message, il est important d'effectuer un suivi par téléphone pour vous assurer que l'équipe de presse l'a bien reçu. Les principales sources médiatiques reçoivent des centaines de messages par jour. Pour vous assurer que le vôtre se démarque, vous devez capter leur attention. Les suggestions suivantes vous aideront lorsque vous discutez avec le rédacteur-réviseur de nouvelles ou le programmeur :
Demandez à parler à l'agent des affectations ou le directeur des programmes. S'il s'agit de petits
médias, adressez-vous à un journaliste ou faites des recherches avant d'appeler;
Assurez-vous de vous en tenir aux faits! Le personnel de la salle des médias dispose de peu de
temps. Par conséquent, ils veulent recevoir l'information rapidement.
Soyez bref – présentez-vous et indiquez la raison de votre appel dès le début de la conversation.
Présentez votre sujet en trois phrases ou moins;
Demandez-leur si cela les intéresse. Si oui, demandez-leur quand et comment l'histoire sera
diffusée;
Proposez le nom d'un porte-parole ou fournissez des renseignements supplémentaires;
Quel que soit le résultat, n'oubliez pas de remercier l'agent des affectations, le programmeur, le
reporteur ou le journaliste du temps qu'il vous a consacré et soyez poli(e).
Si vous avez d'autres questions ou si vous avez reçu une demande expresse d'entrevue auprès des médias et souhaitez obtenir de plus amples renseignements, veuillez contacter Natalie St-Pierre, directrice des communications et des relations avec les parties prenantes, par courriel : nst-pierre@capa-acam.ca ou par téléphone au 613-854-0675.
mailto:nst-pierre@capa-acam.camailto:nst-pierre@capa-acam.caRecommended